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[Fiction] Pour toi je vais enfin mourir

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 Auteur Message
Yume Osaki MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 18:56   Sujet du message: [Fiction] Pour toi je vais enfin mourir Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 14 Sep 2007
Messages: 14
Pour toi je vais enfin mourir


« D’une macabre douceur
Qu’un souffle mortuaire
Immaculé
Elève dans les airs
Tes songes inhumés »


Prologue :

J’ouvris mon paquet de cigarettes d’une main, mes lunettes noires ne laissaient pas montrer mes larmes. Elles ne cessaient de couler, et chaque fois de l’autre main j’effaçais les traces de honte.
Un café parisien. Je n’aurais jamais deviné que je terminerais là, seule, en face de mon verre de diabolo menthe.Jamais je n’aurais pensé que je deviendrais celle que je suis. C’était grâce à eux- et à cause de lui- que j’en étais arrivée là, morte à l’intérieur même si d’apparence je ressemblais à la Parisienne type.

A cause de lui…


Je regardais dehors, enlevais ce qui m’empêchait de voir le bleu du ciel, payais l’addition et m’en allais.

Je mourrais à petit feu, mais y’avait-il une solution ?





Chapitre 1 : Je recherche quiconque voudra bien de moi...

Je savais que mon existence n'avait que peu d'importance, mais j'aurais tellement aimé que mes parents prennent compte de mes sentiments, lorsqu'ils avaient divorcé, cinq ans auparavant. Cependant ils m'avaient donné, en guise d'explication, des phrases d'adultes : "tu sais, on n'était pas heureux ensemble, il valait mieux que l'on se sépare". Pourtant ils n'avaient pas compris, à cette époque là, ou ils tentaient de me le cacher, que le bonheur n'existait pas. Le bonheur n’existe pas. Ou alors, je ne l'ai jamais connu.

J'avais, comme tant d'autres filles de mon âge, subi plus qu'accepté leur séparation, mais que pouvais-je faire ? Je n'avais que douze ans, la tête encore pleine d’espoir, et ma seule réaction avait été les hurlements, de douleur, d’amertume et de compréhension.
J’avais crié, comme tous les bébés lorsqu’ils viennent au monde, car je venais de distinguer le monde réelle du monde rose vanté durant l’enfance.

Naïve. Putain, ce que j’étais aveugle, à ce moment là. Je ne voyais rien du tout, j’étais trop occupée avec mes petits problèmes d’enfant. Aujourd’hui, je ne suis toujours pas mature, mais j’ai enfin compris.


Sauf que c’est trop tard. Je vais quitter ce monde. Sous cape, je sais que vous vous dites : « oh, non, une héroïne suicidaire, encore cette vision des adolescents qui subsiste ? » ou alors vous ne pensez rien, parce que, en votre for intérieur, la seule chose qui vous vienne, c’est « elle a bien du courage de faire cela ». L’un comme l’autre, je trouve que c’est une réaction puérile, mais je ne suis pas là pour juger quiconque, surtout pas moi. Et LA, je vous parais désagréable. Je ne suis pas gentille, malgré ce que j’en laisse paraître. En plus, je ne le suis toujours pas, malgré les années qui passent. La sagesse ne vient pas avec l’âge, ils avaient tous tort.

Tout abandonner, je l’avais toujours désiré, en secret, j’avais de nombreuses fois envisagées de l’exécuter, et puis, non, je n’avais pas la motivation nécessaire, ou alors j’étais trop jeune. Trop de fois je me suis défilée. Alors, c’est aujourd’hui que je me suis résolue. A dix-sept ans, seulement, tout s’arrêtera ici pour moi.

AHAHAHAHAHAHAHAH. Moi-même je n’y crois pas. Je suis trop blasée pour imaginer que quelque part soit mieux qu’ici. Ou alors trop rêveuse, c’est cela, d’être aussi idéaliste que moi. Avec cela, vous savez tout de moi. Ce n’est pas drôle. Je ne l’ai pourtant jamais dit, à personne, mais à l’aube d’un nouveau départ, pourquoi pas tout raconter, après tout.


Donc.

EN ATTENDANT LE FUTUR.



<6 septembre 2007>

« Eri ? »

Je ne bougerais pas d’ici, avais-je envie de crier. Six septembre, date à jamais maudite du calendrier scolaire. Je me levais avec lenteur, pâle comme de la farine-pire, même, remarquais-je en me regardant plus attentivement dans la glace de ma chambre- et nauséeuse. Je ne buvais qu’un rapide verre de lait, sans prendre le temps de me servir du jus d’orange, m’emparais du paquet de gâteaux que mon petit frère avait sans doute dévalisé quelque instants plus tôt, et m’empressais de m’habiller. Surtout, ne pas penser à ce qui m’attendait dans peu de temps. Je sortais mon vélo, devant ma mère, médusée de me voir me hâter pour les cours ?! et partais à toute vitesse.

J’arrivais devant mon nouveau lycée, à la fois inquiète et soulagée. Inquiète, car je ne connaîtrais personne, ici, et je n’étais pas la personne la plus sociable du monde, c’est le moins que l’on puisse dire. Rassurée, car le lycée n’était qu’un enchevêtrement de bâtiments, qui ressemblait comme un frère à mon établissement précèdent…

J’étais bien sûr la première à attendre, dans cet endroit pas forcément des plus plaisant… je tentais de me calmer en lisant les pages « conseils » de mon agenda, mais je n’en avais que faire, de leurs mauvaises recommandations, inutiles et inadaptées ! Je levais à ce moment là les yeux de mon cahier, et observais une paire d’yeux qui ne faisaient que de me dévisager avec mépris. Un petit groupe, de trois personnes, à l’air âgé-en tout cas plus que moi. Une fille, peau bronzée, cheveux blonds, réelle caricature. A son côté droit, un garçon magnifique, qui la tenait par la taille- son copain sans aucun doute. La troisième personne m’adressa un sourire mesquin : c’était la seule qui semble ne pas aller dans ce tableau. Aussitôt, je savais que j’allais les haïr.

Mon nouveau départ commençait mal, songeais-je avec amertume. Tout abandonner aurait une solution plus simple. NON. Je ne devais d’avoir d’aussi mauvaises pensées dès le premier jour. Notre déménagement était une idée de ma mère pour que j’aille mieux, que nous oublions, mon frère et moi, un tant soit peu notre ancienne vie. Même si cela s’avérait pour l’instant un échec complet, de mon côté du moins, ma génitrice espérait que tout irait en s’arrangeant en me dégotant quelques amis de mon acabit, ce dont je doutais. Mais il ne fallait pas la contredire-pas avant d’avoir essayer.

Une sonnerie stridente m’acheva : mon cœur eut un brusque arrêt, avant de reprendre ses battements avec une plus vive intensité. Autour de moi, des rires, des retrouvailles après des vacances trop courtes pour beaucoup. J’avais le profond sentiment de ne pas être à ma place, quoique, je ne l’avais jamais eu auparavant. Je respirais un bon coup, et dépassais les grilles, mon vélo comme seule compagnie. Comme un simple mouton, je suivais la masse d’élèves, déposant mon véhicule à un des rares endroits où une place était disponible. J’évaluais d’un coup d’œil le nombre : environ une centaine. Ce n’était pas une petite institution comme je l’avais cru, mais bel et bien l’inverse ! nous serions trop nombreux, ce qui m’affolait quelque peu. Ce ne serait plus une trentaine, mais bien une quarantaine, que nous serions ! effrayant.
Je longeais les salles de classe, tremblante, suivant de nouveau le flot massif. Cela m’entraîna dans un théâtre, qui devait faire office de salle de réunion. Je m’asseyais à l’un des derniers rangs, pour ne pas me faire remarquer, ce qui était parfaitement idiot, puisque je devais rencontrer de nouvelles connaissances ! ma stupidité me sauta à la figure lorsque je vis le reste du monde se mettre de plus en plus près de la scène-et s’éloigner de moi. Des larmes me montèrent aux yeux : ainsi donc, personne ne s’intéressait à «la petite nouvelle » que j’étais ?

Etrangement, le groupe que j’avais croisé il y’avait peu de temps s’asseyait près de moi, laissant un siège de vide entre nous. Curiosité, mais pas témérité, concluais-je en posant mon manteau à mes pieds.

« Hé, toi, tu es Henrietta, nan ? »

Je sursautais, surprise que quelqu’un connaisse mon prénom. Je me retournais, tournais, essayant de deviner qui avais prononcé cela, mais la personne ne se manifesta pas.

Celui que je devinais être la directrice – une femme grande, massive, de carrure imposante, se leva. Aussitôt, le brouhaha intempestif qui jusque là avait régné en maître cessa-du jamais vu ! son autorité naturelle ne faisait aucun doute. D’un voix grave, bizarrement chargée d’émotions, elle nous raconta-tel une histoire- le parcours type que nous devrions avoir, et que, si nous ne devions pas oublier de vivre à côté notre existence d’adolescent, c’était notre avenir que nous jouions. Si j’avais entendu ce discours quantité de fois, elle l’avait énoncé d’une façon différente. C’était la première fois que je voyais quelqu’un de cet âge posséder encore cette ingénuité, d’avoir encore ses rêves presque intacts. Cela m’impressionna fortement, et je compris aussitôt pourquoi elle était si respecté.

Mme Loyenne- son adjoint direct- exposa une liste de noms, suivie d’une classe de première. Je saisis, un peu tardivement, qu’ici, c’était la façon dont on reconnaissait les personnes avec qui nous serions durant le reste de l’année. Aussitôt, je paniquais ; en effet, j’avais, de façon totalement absurde, peur de ne pas avoir entendu mon patronyme dans le flot de paroles qu’elle avait versé. Quelques secondes plus tard, ce fut le mien qui résonna dans l’amphithéâtre, et je dus me lever avec honte. Je sentis au moins des milliers de regards plonger vers moi, me scrutant avec insistance. J’entendis l’esquisse d’un rire-effet de mon imagination ou réalité ?- et je sortais de la pièce, aussitôt rejointe par le reste des élèves de ma désormais nouvelle classe. Je comptais le troupeau que nous formions : trente et un. Ce n’était pas dramatique, finalement, me rassérénai-je en me fondant dans la masse.
Personne ne me parla durant le court laps de temps que dura notre trajet, et immédiatement, mes craintes reprirent. Personne, non plus, ne retint aussitôt mon attention, ils étaient l’archétype du lycéen moderne : des slims en place du simple pantalon d’antan, des converses ou équivalents au pied, quelques filles possédant des ballerines dans des couleurs banales, et souvent le même sac au dos ou à la main. Sauf une, habillée de la tête aux pieds dans un style rappeuse qui ne plut immédiatement pas. Je soupirais en m'installant sur une table du milieu-pour un premier jour, ne pas se faire remarquer, en bien ou en mal, était une idée fixe. Malheureusement, un groupe me délogea de mon nid, car ils voulaient s’installer tous les six ensemble, et en clair, je gênais. Désireuse de me faire apprécier de mes congénères, je leur laissais, me retrouvant, sans place, «au milieu de la mer du vide ». La seule place libre était près d’un garçon aux yeux bleus qui m’ensorcelèrent, malgré le fait qu’il était plutôt commun pour le reste. Cependant, je n’avais pas à juger les gens selon leur critère de beauté, surtout quand on s’apprêtait à s’imposer, même si ce n’était dans mon cas pas par choix. Je saisis donc mon courage à deux mains, voire plus si j’avais eu plus, et lui sommais de céder sa place de gauche, ce qu’il accepta d’un borborygme douteux.

« Bonjour », le saluai-je pour commencer une discussion. La première depuis longtemps.

« Salut. Bienvenue ici ! Je suis Alexandre. Dorise, se crut-il bon d’ajouter. Tu viens du lycée St je ne sais quoi ? je t’ai jamais vu par ici…
-Non, pas du tout, je n’habitais pas là avant. Plutôt vers Paris. Et moi, c’est Henrietta Pills. Et on m’appelle Eri, soulignai-je.
-Ca te plaisait Paris ? ça a l’air très classe. Genre des tas de bonnes boîtes et tout… »
Je déclinais ; n’étant pas quelqu’un d’extrêmement populaire, je n’avais été qu’à des fêtes avec quelques amis, jamais très souvent et toujours espacés de plusieurs mois. Et surtout, sans drogue ni alcool à volonté… mais cela, je ne lui dis pas, même si je me doutais qu’avec ma tête, je n’avais pas l’air d’une toxico ni de quoi que ce soit d’ailleurs…

« Sinon, Paris… oui, j’aimais beaucoup, reconnus-je en me mordant l’intérieur de mes gencives, par stress peut-être. J’y avais tout, quoi… »

Me voyant les yeux baissés, mon interlocuteur choisit de ne pas insister, ce dont je le remerciais intérieurement. Ne sachant que dire, je cherchais mes mots, mais heureusement, l’arrivée de notre professeur principal, une femme hiératique à souhait, coupa court à mes élucubrations. Elle ne nous adressa pas un mot- pas avant de s’être assise à son tour. Enfin, après un silence plus que complet devant un auditoire attentif- elle aurait dû en profiter, cela n’arriverait pas tous les jours- elle commença à parler :

« Bonjour à tous. Bonjour, répondîmes tous en chœur. Pour la plupart d’entre vous, je ne suis pas une prof qui vous est inconnue, puisque la moitié d’entre vous m’avait eu l’année dernière en cours. Oui, oui, je ne vous ai pas oublié Mr Delorme ! cessez de ricaner, vous aussi, mlle Camille, aussi, j’aimerais que vous jetiez votre chewing-gum, et comme vous connaissez les règles, ce sera cent fois, « je ne mâche pas de chewing-gum en cours ». Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis mme De Caron, votre professeur principal et de surcroît de français. Je sais que vous vous connaissez tous ici, sauf une : Henrietta Pills, pourriez-vous vous lever et vous présenter, si vous le voulez bien ? »

En réalité, je m’en serais bien passé, mais c’était un ordre plus qu’une question, et en bon petit soldat que j’étais, je m’exécutais.

« Comme vous l’a dit.. euh… mme De Caron, euh, mon nom est Henrietta Pills, ou plutôt, Eri… enfin, euh, c’est mon surnom, pas mon prénom –je m’embrouillais et me sentais plus que ridicule- je viens d’une petite ville près de Paris, et je souhaiterais devenir photographe »

Sentant les regards braqués vers moi, je me mis à rougir plus que jamais, jusqu’à ce que ma nouvelle enseignante, par bonté d’âme, me fasse me rasseoir. Alexandre, de nouveau, me reparla, et j’acceptais ma chance : les bavards, rien de mieux pour faire connaissance ! j’étais tombée sur le bon lot. Je lui adressais un sourire condescendant, qu’il prit pour une grimace, j’imagine.

« -La prof n’est pas sympa, ne t’inquiètes pas, elle est comme ça avec tous. Même si tu as des bonnes notes, elle est du genre cassante. Mais, tu t’en remettras, comme tout le monde encore une fois. Tu veux que je te présente la classe ?

-Oui, pourquoi pas ? » j’étais impatiente d’en savoir davantage sur les personnes autour de moi. Il désigna, d’un mouvement de la tête, le groupe qui m’avait délogé peu de temps auparavant. Il fronça les sourcils, et ânonna d’un ton monocorde une mise en garde qu’il avait dû prononcer une bonne centaine de fois- ou alors, il était fatigué de discuter.

« Eux, il vaudrait mieux pour toi que tu ne t’en approches pas, ils aiment beaucoup faire la fête, c’est vrai (si ses critères de sélection étaient aussi simples, ses conseils ne valaient rien, décidai-je, avec amertume), mais on ne sait jamais ce qu’ils trafiquent réellement. S’ils se droguent, boivent, baisent, fument, ou les quatre à la fois… »

J’ouvris la bouche comme une demeurée, étonnée par tant de débauche : c’est vrai, je n’étais pas naïve au point de croire que les jeunes de mon âge buvaient du Champomy pendant les soirées. Mais, tout cela en même temps, c’était trop, je trouvais, et pourtant j’avais l’habitude de ce genre d’excès- enfin, j’étais au courant.
Alexandre n’avait pas l’air choqué. Lorsque je lui fis remarquer, il eut un rire nerveux, et me regarda droit dans les yeux, murmurant :

«Longtemps, j’ai… »


« Et puis, tu demanderas à Lisa. En parlant d’elle, c’est la fille devant nous, qui nous écoute » ladite Lisa se retourna vers nous, pas complètement pour que Mme De Caron ne la remarque pas, et me souhaita la bienvenue ici. Je ne dis rien, ne voulant pas critiquer leur ville natale, ou ce que je pensais l’être « Selon elle, elle est gentille, mignonne, magnifique même, timide mais pas timorée, et surtout parfaite ! mais, il ne faut pas la croire sur parole- Alexandre se prit un coup venant… de devant, étonnant- en vrai, c’est une fille insupportable, capricieuse, et hypocrite. Eh, mais Lisa je rigole ! bon, d’accord, je dis la vérité : elle est drôle, timide, mais pas trop, elle n’est pas coincée quoi, je pense que tu t’entendras bien avec elle. Elle a un copain, Valentin, mon meilleur ami aussi. »

Il désigna un brun, plutôt grand, assis à la gauche de Lisa, aussi mignon que ce que son nom suggérait pour moi.

« Ses parents dirigent le grand centre commercial à la sortie de la ville, le seul du coin d’ailleurs. Il est donc plutôt, hum, riche, et comme il est beau gosse- ce n’est pas moi qui le dit- il a pleins de filles à ses pieds. Mais, c’est Lisa qui l’a attrapée.

-Ce n’était pas une chasse, remarqua Lisa, les yeux dans le vague.

-Mais j’aurais pu tomber sur pire chasseresse, ajouta Valentin, regardant sa copine avec des yeux amoureux. Il voulut l’embrasser, mais s’arrêta net, sans que je sache pourquoi : peut-être parce que je les scrutais avec un peu trop d’insistance. En tout cas, Eri…

-… bienvenue à Cerf Le Vigneron ! terminâmes-nous en chœur, Alexandre, Lisa et moi. Nous rîmes tous ensemble, tandis que notre professeur quémandait à la classe un silence absolu pendant qu’elle terminait de remplir les innombrables papiers qu’elle avait sur sa table.
J’appréciais chaque minute qui passait, étant plus à l’aise que jamais je ne l’avais été à un endroit. Mes problèmes s’envolaient, et mes peurs concernant les nouveaux amis que j’avais à me faire cessèrent. Même si je devinais que ce ne serait pas si facile- j’avais une tendance à lasser les personnes autour de moi, au bout d’un moment- il fallait que je me réjouisse du moment présent, pas encore de regretter un passé.
« Bah alors, Eri, c’est quoi cette tête ? dans la vie, faut rigoler ! clama Alexandre, si fort que toute la classe l’entendit. Dont ma prof, qui se retourna aussitôt.

« M. Dorise, le moment n’est pas à l’amusement : je vous prierais de vous concentrer sur ce que je raconte, plutôt que d’essayer de séduire notre nouvelle arrivante. »
Je rosis, et nombreux firent les rires qui firent échos à ses paroles ce que je n’appréciais pas forcément. Cela ne semblait pas déranger Alexandre, qui se mit à s’esclaffer aussi, comme si tout cela n’était pas que badinerie.

« What a fun in school here ! continua Alexandre comme si de rien n’était. Bien, on commence tous les quatre ? on sortira plus vite !

-Commencer quoi ? fis-je, surprise.

-Aller chercher les livres. La prof va nous demander qui veut commencer, tout le monde va se précipiter, mais comme ON est plus intelligents, il faut qu’on se débrouille pour passer en premier.

-Quelle mission, ironisa Valentin, en empruntant l’éventail en papier que Lisa venait de fabriquer. Mais comme tu voudras, chef.

Lâchant à terre l’éventail, Valentin leva aussitôt le doigt comme un bon élève de primaire. Je ne comprenais comment il allait se débrouiller pour que nous allions prendre nos bouquins avant tous les autres, mais apparemment, il avait sa petite idée.

« Oui, M Lempicka ?

-Je pensais distribuer les fiches pendant que vous finissiez vos papiers, cela permettrait à vous et à la classe de gagner du temps, n’est-ce pas ? »

Mme De Caron le contempla une minute, et je croisais les doigts pour qu’elle ne lâche pas son courroux à la mine dévastatrice sur lui, mais l’idée devait la séduire puisqu’elle accepta de bonne grâce.

« Bonne idée, d’ailleurs, vous n’avez qu’à passer et remplir les fiches là-bas, vous, le groupe de six… » elle nous désigna du doigt.

Nous ne nous fîmes pas attendre, nous nous levâmes, en rythme s’il vous plaît, en avant, marche, vers la bibliothèque du lycée. Même si je ne savais pas où elle se situait…

Nous sortîmes des bâtiments, pour nous retrouver dans la cour, grande au demeurant, mais je n’avais pas le temps de m’y attarder davantage, car nous descendîmes un escalier pour nous retrouver au sous-sol et dans la bibliothèque, de surcroît.

« Bonjour, vous avez besoin…
-Oui, nous sommes envoyés pour récupérer nos livres scolaires, coupa un membre de notre groupe, un de deux seuls que je ne connaissais pas.

-Je vois… vous êtes en ?
-1ere ES deux, sans option. »

Elle nous tendit un petit formulaire à remplir, par de simples « bon état- abîmé- aucun problème »- sur la condition physique de nos ouvrages, et tandis que nous le remplissions en bonne et due forme, elle alla chercher un paquet de livres dans la remise derrière elle.

« Vous êtes la première classe qui arrive, vous arrivez bien tôt, ce n’est pas le cas d’habitude.

-Les autres personnes ne vont pas tarder à arriver », fit Alexandre en contemplant d’un air passionné le mur vierge de toute peinture ou décoration. Je ne saisis pas le motif de cette intervention, puisque le seul son que la bibliothécaire émit, fut un petit soupir de lassitude. Au moins n’étais je pas la seule à ne pas comprendre.

Je remis ma fiche, et, à deux mains, soulevais la pile de livres qui s’avéra être plus lourde que je ne le craignais, du moins pour mes faibles muscles. Lisa me considéra d’un air désolée, je ne me demandais même pas pourquoi : je devais avoir l’apparence d’une de ces fourmis, qui soulèvent des masses de deux fois son poids.
Je n’attendis pas les autres, et chacun d’entre eux fit heureusement de même- pas que nous nous détestions si cordialement que nous ne voulions pas de la compagnie des uns et des autres, simplement nous n’avions pas de temps à perdre, lorsque la masse transportée tendait à s’écrouler à chaque instant qui passait.
Arrivée devant la porte, j’hésitais à frapper d’un coup de pied, plutôt qu’avec la main, mais je devinais que Mme de Caron ne risquait pas d’apprécier : du coup, il me fallut d’une seule main, tenir mes livres, et de l’autre frapper. Tâche qui s’averra plus difficile que prévu. J’aurais pu néanmoins m’en sortir si mon lacet n’avait pas été défait, mais ce n’était pas le cas, je me prenais donc les pieds dedans, et laissais tomber ma pile… sur les pieds de ma professeur.
Elle eut un regard haineux, surtout lorsque les élèves de ma classe, constatant l’évènement, se mirent à ricaner de tant d’insolence. Elle se pinça les lèvres, fronça les sourcils, tandis que je pressentais que la sentence tomberait aussi sec : mais elle n’eut aucun commentaire, ce qui devait, j’imagine, être pire.
Je ramassais mes affaires de terre, et allais me rasseoir à ma place rapidement, soupçonnant pire si j’étais restée de marbre.
Lisa et mes nouveaux amis arrivèrent peu de temps après, au courant de mon « exploit » par des témoins de l’incident, et je crus qu’ils ne me demanderaient aucune précision, lorsque, la timide fille que n’était à mon avis finalement pas Lisa me glissa à l’oreille :

« Bravo. Personne ici n’a jamais osé écraser les pieds de Mme De Caron, surtout le premier jour. »

Je compris alors que ma nouvelle mission serait de contrer mon anormalité pour survivre dans mon nouveau lycée.
_________________
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Dernière édition par Yume Osaki le Ven 17 Oct 2008 18:05; édité 4 fois
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Little MooN MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 19:23   Sujet du message: Répondre en citant  
Little Moon rang


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Messages: 270
Localisation: Parmi les étoiles...
J'aime beaucoup Smile
Bravo ! Tu as un bon style d'écriture et ton personnage est attachant. De plus, c'est un très bon premier chapitre Wink
J'ai bien aimé aussi la mainère dont tu as décris les personnages, soit par le point de vue d'Alexandre ou de celui de l'héroine. Ca m'as bien mis dans l'ambiance, je dois dire ^^

Je t'avoue qu'au premier abord, je me suis demandée c'que c'tait cette histoire de suicide.. XD Mais je lirais ta suite trèèès volontier ^^

Bon courage pour la suite, pis la longuer, c'est extra ! Pas de souci Mr. Green


Les tites histoires de "moi j'sors avec truc, eux là ils sont ensemble, elle c'est la plus populaire, et patati et patata" m'interesse pas le moins du monde xD Mais t'as fic ne ressemble en rien à quelque chose de superficiel, et je viens de citer un tit défaut parce que je suis toujours trop critique xD
_________________
Angain and again and again and again I see your face in every thing...

Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoirs armes
Puisqu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
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Yume Osaki MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 20:51   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 14 Sep 2007
Messages: 14
Nous sortîmes au final en même temps que nos congénères, Mme De Caron n’ayant prétendument pas l’autorisation de nous lâcher plus tôt. Je suspectais une petite revanche de sa part pour mon affront devant autrui ; cependant, je n’avais aucune critique à faire, puisque étant l’élève, c’était moi qui étais forcément en tort.
Je quittais mes nouveaux camarades avec peine, regrettant que cette journée ne fisse pas plus longue : peut-être demain, les mauvaises pensées à mon égard reprendraient le dessus ? mais, c’était un autre jour, différent, et j’aurais à vaincre encore et encore ma haine général envers l’humanité- et aussi, un peu, ma grande timidité.
Je quittais l’établissement avec hâte, au côté d’Alexandre dont le vélo était non loin du mien : nous allions par le même chemin, ce dont je m’apercevais avec joie. Nous nous fîmes un rapide salut, mais ne poursuivions pas le trajet ensemble : il allait à plus vive allure que moi.

Il me fallait vingt minutes pour rejoindre ma maison, et cela me parut une éternité : il me fallait, comme une plante a besoin d’eau, un peu de solitude : durant les trois mois de vacances, j’avais été seule, le retour à la civilisation avait été brutal. Durant ce laps de temps, je songeais à Alexandre : c’était idiot, mais parfaitement compréhensible. Il était facile d’accès, gentil et à première vue, plutôt intelligent. Et ses yeux étaient magnifiques.
Je n’étais sûrement pas la seule à profiter de ses qualités, il devait forcément être très populaire : quiconque possède cette attitude là l’est forcément, surtout si en plus on n’est pas laid. Moi, je combinais toute sorte de défaut, dont la banalité extrême : mais même pas la joliesse propre aux adolescentes de mon âge, simplement, j’étais on ne peut plus normal. Petite, mais pas trop, les cheveux châtains-ondulés, s’il vous plaît !- mince comme la majorité des femmes de notre beau pays, pas de lunettes ni de boutons réellement apparents, tel était mon apparence physique, qui collait à mon caractère. Seuls mes yeux, dont on m’avait quelquefois fait l’éloge, m’apparaissaient mieux que le reste : d’un bleu sombre au demeurant, mais qui changeait de couleur selon mes émotions. Et parfaitement surprenant.
J’appuyais sur le frein à main, et m’arrêtais devant chez moi, en douceur : j’étais arrivée. Je respirais de n’avoir, au choix (rayer la mention inutile) eu :

Une collision avec une voiture- une selle dévissée- mes freins qui ne fonctionnaient plus- la pluie en trombe- la foudre, etc., etc., etc. … étant une vraie as du vélocipède. Je posais mon engin et cherchais rapidement mes clefs dans mon sac : elles n’y étaient nulle part ! je commençais à paniquer, moi, la stressée de nature, lorsque je les retrouvais tout au fond. Je les tirais, manquant de crier « victoire », lorsqu’un papier, de taille réduite, tomba en même temps. Je m’apprêtais à le jeter devant chez moi-il n’était vraiment pas grand- mais des inscriptions écrites à la va-vite m’intriguèrent : ce n’était pas mon écriture.


Je tournais et retournais la feuille, les mains tremblantes, ne saisissant pas l’origine de ces insultes. « Casse toi ! On veut pas de toi connasse » ne me semblait pas l’accueil le plus chaleureux que l’on m’eut fait jusque là. Les larmes me montèrent aux yeux, ayant une tendance parfaitement pathétique de pleurer pour exprimer mes émotions :joie, colère, tristesse bien sûr, tout y passait. Je soupçonnais le groupe étrange dont Alexandre m’avait conseillé de me méfier, mais je doutais, puisque je ne les connaissais ni d’Eve ni d’Adam ; c’étaient cependant les seuls de ma classe qui avaient la tête de l’emploi.
Je savais que mes fondements étaient uniquement basés sur des apparences, mais eux, ils n’avaient pas attendu pour me critiquer sans raison aucune. Aucun n’avait de raison particulière de m’en vouloir à ce point pour m’envoyer une telle missive…

A force de réflexion, j’étais restée sur le pas de la porte, droite comme un I.




Je me secouais et ouvrais la porte, laissant mon sac à l’entrée, m’affalais dans le canapé où je restais le temps de hurler, comme cela, pour avoir paniqué toute la journée pour quelque chose qui n’en valait pas la peine.
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Dernière édition par Yume Osaki le Ven 17 Oct 2008 18:06; édité 1 fois
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superfan MessagePosté le: Sam 01 Déc 2007 10:48   Sujet du message: Répondre en citant  
Invité



J'adore !
La façon dont tu met en place la psychologie du personnage, le "Je sais tout de toi", les "clans" du collège...
Mais de quoi a-t-elle peur ? Mystère...
J'attends la suite, en espérant qu'elle ne tardera pas trop vu la date de ton dernier message !
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Shaka MessagePosté le: Sam 01 Déc 2007 11:56   Sujet du message: Répondre en citant  
[Administrateur]


Inscrit le: 12 Avr 2006
Messages: 3893
Localisation: Sur une colline, près des étoiles
Eh bien, que de beaux textes en ce moment ... Le ciel a décidé d'inspirer les écrivains, ou quoi ? Mr. Green

Lançons nous dans le commentaire.
Tu l'as compris, j'ai beaucoup aimé ton texte (Sans quoi, je n'aurai pas pris la peine de poster ^^").


Premier coup de chapeau pour ces deux chapitres : Tu as réussi à poser les bases de ton histoire, et ça, mine de rien, c'est vraiment pas facile.
Pour les fanfics Code lyoko, nous avons déja notre univers qui est prêt à l'emploi,toi, il t'a fallu tout créer (ou presque j'y reviendrai).
Quoiqu'il en soit, en deux chapitres, on a le décor (ici, le Lycée), un personnage principal travaillé et même des perso secondaires qui sont attachants, un décor strictement posé : Le milieu lycéen et surtout, l'intrigue d'ores et déja amorcée et qui, à mon humble avis, mérite d'être suivie !
Un bon bilan de début !

A propos de l'ambiance, j'ai parfaitement apprécié cette ambiance de lycée et ce monde de requin où les personnes qui méritent d'être connue se comptent sur une main. L'ambiance d'une nouvelle malvenue est très bien rendu et ne doute pas que tu as un très bon style d'écriture, vraiment agréable à parcourir, doublé d'un vocabulaire riche, sans être pompeux !

Quant au personnage principal en lui-même, je ne l'aime pas beaucoup ! Non pas que tu n'ait pas réussi à le décrire, mais dans sa façon d'être. Je la trouve bien trop timorée... A mon avis elle a pas finit de se faire bouffer par la masse grouillante qui l'entoure :/ .
Je suis pas spécialement un modèle de sociabilité, mais je n'arrive pas à apprécier les personnages qui se trouvent anormaux parce que lesautres l'ont décidé.
C'est dur à expliquer comme ça, mais pour résumé, je suis assez fan de la citation de JP Sartres : "Les Autres, c'est l'Enfer" et pour évoluer en Enfer il faut être fort.

Néanmoins, ton personnage à un aspect que j'adore : Celui d'être réveur.
Ce n'est pas son côté le plus mis en avant, mais s'il se développe par la suite en dépit de ses angoisses, je pourrait me mettre à bien plus apprécié ton personnage.
Si par exemple elle devient plus combattive pour défendre son Univers de rêve et ne pas laisser des inconnues lui marcher sur les pieds, je vais l'adorer.
J'ajoute que même si je la juge bien trop sévèrement, je garde en cosncience que visiblement, elle a eu un traumatisme auparavant dans son passé et j'attend avec hâte de voir de quoi il s'agit Smile !

Enfin, même si ton personnage ne correspond pas à l'idéal type du héros de fic que j'aime, je n'en aime pas moins ta fic et vais la suivre d'un oeil attentif pour voir Eri évoluer.


Je termine en te félicitant à nouveau et en te posant une question à laquelle tu ne répondra que si tu veux :
Est-ce que le personnage d'Eri est basée/inspirée plus ou moins sur/de toi ? Du point de vue caractériel notamment ?
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Les fleurs naissent, puis se fânent. Les étoiles brillent puis s'éteignent. Ainsi, la galaxie et notre Univers tout entier seront, un jour, amenés à disparaître...
A côté, la vie d'un homme ne représente qu'un éphémère battement de cils... Durant ce temps, l'homme naît et grandit, il s'amuse et se bat, il aime et déteste, il est heureux, puis triste... Tout ça, en un très court instant...
Avant de tomber dans un éternel sommeil qu'est la Mort...
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superfan MessagePosté le: Sam 01 Déc 2007 12:31   Sujet du message: Répondre en citant  
Invité



Shaka a dit :
Citation:
Eh bien, que de beaux textes en ce moment ... Le ciel a décidé d'inspirer les écrivains, ou quoi ?


Ben, oui et non... En fait, c'est moi qui ressort tous les anciennes fics en leur laissant un petit commentaire... En effet, avec la nouvelle réforme (Ah, en fait, merci de m'avoir répondu au topic que j'avais crée "L'accès aux jeux"), je passe le temps en lisant les anciennes fics du forum...
C'est vrai que sinon, il y en a pleins qui se lancés dans des fics récemment et qui sont (pardonnez-moi l'expression) vachement biens

Sinon, je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi, Shaka, sur ce point :
Tu as dit :
Citation:
je n'arrive pas à apprécier les personnages qui se trouvent anormaux parce que les autres l'ont décidé.


Certes, mais peut-être qu'elle se trouve anormale à cause de ce qui lui est arrivé dans le passé et dont elle a l'air terrifiée...
Et que les "Requins" lui rappelent ce passé...
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Yume Osaki MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 18:03   Sujet du message: Répondre en citant  
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Je ressors ma vieille fiction mais je l'ai modifié en entier ! elle est plus travaillé, donc meilleure...
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Anthea MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 23:43   Sujet du message: Répondre en citant  
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J'adore tu écris super bien alors rien à dire à part vivement la suite !
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Yume Osaki MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 16:33   Sujet du message: Répondre en citant  
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Merci beaucoup =) je mettrais une suite dès que j'aurais quelqu'un de plus qui suit, car je n'ai pas beaucoup de suites à mettre ^^'
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Lorilis MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 19:14   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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Messages: 798
Localisation: Au Jal'Dara <3
Yume Osaki a écrit:
Merci beaucoup =) je mettrais une suite dès que j'aurais quelqu'un de plus qui suit, car je n'ai pas beaucoup de suites à mettre ^^'


Et hop ! C'est parti !

Tu écris très bien ! Je me rappelle un peu d'avoir lu la première version, et celle-là est encore mieux !!

Les personnages principaux sont attachants.
Eri a l'air relativement torturée mais je l'aime bien Mr. Green.

Ton style d'écriture est vraiment beau et agréable à lire, sans la moindre fautes d'orthographe, sans vocabulaire de maternelle.
C'est vraiment bien !

Alors, vivement la suite !!!

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Yume Osaki MessagePosté le: Lun 20 Oct 2008 12:03   Sujet du message: Répondre en citant  
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Inscrit le: 14 Sep 2007
Messages: 14
Marchi jude star ^^ oh une personne qui aime mon eri Mr. Green breffons =) Si mon style est selon toi bon, j'en suis contente !
je mets une suite, du coup...
Bonne lecture !

Chapitre 2 : Lili, c'est ton tour


Sans aucun doute, Edward aux mains d’argent était mon film favori : pour me donner du courage, je l’avais regardé hier soir, aux côtés de mon petit frère, et si lui n’avait pas apprécié- il n’était pas un grand adorateur de Tim Burton, et préférait « Superman, le film » qu’il trouvait plus impressionnant grâce aux effets spéciaux- j’avais presque pleuré à la fin, alors que cela faisait la quatrième fois que je le voyais.

Mais la vision de ce chef-d’œuvre du cinéma- peut-être que j’exagère, il est vrai- m’avait fait m’endormir à une heure tardive. Suivre encore le rythme des vacances n’était pas forcément une bonne idée si je voulais ressembler à autre chose qu’à un zombie. Mais j’étais lasse de cette première journée où je n’avais que jouer un rôle, comme souvent je le faisais pour ne pas montrer ce que j’étais vraiment ; c'est-à-dire méprisante, égoïste et tout ce qui allait dans ce sens là. Cependant mon second rôle me laissait la possibilité d’avoir plus de détachement face aux choses… de faire semblant d’être heureuse, certes, mais aussi de réparer les blessures des autres…
Deux personnalités opposées dans le même corps, c’était trop pour moi : c’est sur cette pensée profonde que je m’endormis d’un sommeil de plomb.



Cette nuit, je rêvais d’un gâteau et d’une cerise,
pour la première fois depuis trop longtemps.




Ce songe datait de mes onze ans, à peu près deux mois avant que mes parents ne se séparent pour toujours. C’avait été une année terrible, ponctuée de cris et de larmes, que ce soit de douleur ou de haine. J’avais commencé à suspecter le divorce, qui allait être imminent si mes parents ne se réconciliaient pas : j’avais donc tout fait pour essayer de sauver la situation, sans savoir qu’elle était à ce point désespéré. Au moment où j’avais appris la vérité, j’avais douze ans, c’était lors de mon anniversaire : un jour censé être joyeux, où toute ma famille était conviée. Mes paternels avaient même promis d’oublier leur rancœur l’un pour l’autre, pour une journée tout du moins.
Ma grand-mère paternel avait commencé à découper le gâteau, à la chantilly et ornée d’une seule cerise, imbibée d’alcool- je n’y avais droit qu’une seule fois par an, et donc je l’attendais comme le Messie. Mais il y’avait eu ce coup de téléphone…

Dès lors, j’avais été à moitié insomniaque, et les seuls rêves que j’avais fais étaient des cauchemars dans lesquels se retrouvaient systématiquement un gâteau et une cerise. Heureusement, ceux-ci, un peu monotones à la longue, s’étaient arrêtés il y’a trois ans, sans que je puisse en découvrir l’exacte explication. Leur retour était un mauvais présage- j’étais sans aucun doute perturbée.


Je regardais mon réveil sans me douter de l’heure exacte : il était six heures du matin ! trop tôt pour un premier jour, où je ne commençais qu’à neuf heures… mais me rendormir serait bien entendu mission impossible, cela aurait été presque trop facile. La mort dans l’âme je me levais, déçue de ses délicieuses heures de sommeil gâchées…

… pour aller vers mon ordinateur. C’était la seule chose qui me venait à l’esprit quand on ne pouvait décemment pas sortir, appeler quelqu’un ou autre. De plus je n’avais aucun livre à lire, pas la moindre envie d’écouter de la musique… enfin, le pc serait parfait.

J’ouvris l’appareil avec tracas : après des mois sans utilisation, coincé dans des cartons ou peu utilisé, reprendre du service lui posait évidemment bien des problèmes.
Dehors, le jour pointait le bout de son nez, en attendant l’ouverture de mon ordinateur, je regardais l’extérieur avec joie : il allait faire beau aujourd’hui, et chaud sûrement, ce qui me changeait agréablement de la plus belle ville du monde, où chaque jour se ressemblait par sa température et son climat.
J’entendis enfin l’ouverture de ma messagerie, et puis de Msn : j’avais un nombre incalculable de messages d’amis voulant savoir si le départ s’était bien passé. Je me saisis de mon clavier et commençais à répondre à tous, sous la douce musique de Yiruma-River Flows in You, ma préférée.

C’était idiot-je me sentais bien. Assez bien pour écrire dans les couleurs de l’arc-en-ciel pour mes messages, ce qui n’était pas dans mes habitudes. Assez bien pour avoir envie de revoir Lisa, Alexandre et Valentin.
Je vis ma mère sortir de sa chambre, l’air de quelqu’un qui a trop dormi : pendant un moment même elle ne remarqua pas ma présence, laps de temps durant lequel je m’enfuyais vers ma chambre. Malheureusement, son cerveau réagit correctement-je n’étais pas très discrète.
« ERI ! »

Nooon… j’avais mérité l’énervement du matin : une sévère brutalité verbale mêlée aux problèmes autres de ma mère. Un passage auquel je n’échapperais pas.

« Eri, que faisais-tu à cette heure devant le pc ? »

Je rougis, mais la regardais dans les yeux : je ne dirais rien, quoi qu’il arrive. Question de principe.

« Pas grand-chose.

-…c’est cela, oui, eh bien, la prochaine fois que je t’y surprends, ce sera simple : je donne cette machine à de bonnes œuvres, qui en auront plus l’utilité que toi.

Je me tus pendant une bonne dizaine de seconde.

« J’en ai besoin pour les cours. »

C’était l’excuse ultime. C’était un mensonge éhonté, mais son utilisation pour autre chose que ma satisfaction personnelle pouvait marcher auprès de ma génitrice. Elle fronça un sourcil, puis sourit :

« Bien essayé, Henrietta Pills. Mais je n’y crois pas vraiment. C’était un joli coup, mais essayes d’une autre manière, la prochaine fois, car là je pourrais te répondre que tu pouvais te servir de tes livres, ou de ton… de ta bibliothèque de lycée, le CDI il me semble. »

Je grimaçais : depuis le premier jour de ma sixième, je n’y allais que pour chercher les livres de début d’année- jamais pour étudier. Et pourtant j’étais une grande amatrice de livres.
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Lorilis MessagePosté le: Mar 21 Oct 2008 18:57   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


Inscrit le: 05 Nov 2006
Messages: 798
Localisation: Au Jal'Dara <3
C'est bien !!

On en apprend plus sur Eri. Elle a vécu des moments difficiles, puisque ses parents se sont séparés.
Sa mère, à première vue, n'a pas l'air d'être un modèle de gentillesse, mais on verra avec la suite.

Sinon, l'écriture est toujours aussi recherchée, alors j'aime bien. Toujours pas de fautes d'orthographe.

Voilà !

Vivement la suite !!!

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Anthea MessagePosté le: Sam 25 Oct 2008 20:10   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 14 Aoû 2008
Messages: 36
Localisation: Parmis des livres avec mon I Pod
Je n'ai rien à ajouté tout a déjà était dis ...

Vivement la suite !
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