Elya_San |
Posté le: Mar 02 Déc 2008 22:11 Sujet du message: [One Shot] Réfléxion. |
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Beyond The Clouds
Inscrit le: 23 Oct 2008 Messages: 414 Localisation: Suisse. |
Je me suis demandée si je n'aurais pas du mettre le titre au pluriel... De toute manière, je ne compte poster que ce message. Une esquisse de mes pensées. Plusieurs événements se sont enchaînés en ce début de semaine et j'ai pris le temps de poser mon esprit quelques minutes.
Ce récit est tiré d'une partie de ma vie mais les phrases citées viennent de moi, et non pas de ma mère... Le sens de cet écrit est implicite et je ne garantie pas affirmer des choses véridiques...
Maman m’a toujours dit qu’en chacun de nous résidait une touche de courage, une poussière d’héroïsme et que moi aussi, à ma manière, je serais forte. Qu’à mon rythme, je me façonnerais une histoire, une vie merveilleuse, qui feront de moi une personne différente des autres. Unique.
Elle m’a beaucoup répété que je ne connaitrais l’Amour qu’à l’aide de cette pointe de courage et qu’il me faudra être forte pour avancer dans la vie, pour continuer. Malheureusement pour elle, je n’ai jamais été une personne « aventureuse ». Bien au contraire.
A l’âge de huit ans, j’étais toujours une enfant solitaire, éloignée des autres. Incomprise. Pourtant, une fille de ma classe est venue me parler et nous sommes devenus très proche. Trop proche, en réalité. J’ai appris tellement de chose avec elle, et j’ai pu me forger mon point de vue sur plusieurs événements. Je me souviendrai toujours de ses cheveux blond coupés en dégradé, ses yeux grands écarquillés et son sourire en coin. Agathe. Ses sourcils se fronçaient toujours lorsqu’elle était contrariée et des petites faucettes apparaissaient sur ses joues quand elle partait dans un fou-rire sans nom. Ma meilleure amie en primaire.
Pendant quelques années, j’ai vraiment pensé que je « façonnais » enfin ma vie. Que je lui donnais un sens.
A deux, nous étions capables de tout faire. De tout vaincre. Mais lentement et pas à pas, nous avons changé. Ou plutôt, elle a changé. Moi, pas vraiment. Comme toutes les filles de ma classe, elle s’intéressait aux garçons, passait son temps à me dire qu’untel était beau, qu’untel l’aimait et qu’untel voulait sortir avec elle… Toutes ces choses là me traversaient comme de l’eau glissant sur une plaque de verre. Je ne comprenais rien à ce sentiment : l’Amour. J’avais beau tout essayer, je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à aimer. A apprécier quelqu’un plus qu’en amitié. J’en étais incapable.
Et c’est à ce moment, à cette période où chacun avait déjà fait son « expérience » de l’Amour, que j’ai commencé à comprendre. A réaliser mon problème.
Une phrase de Maman me revenait souvent en tête : « Sans courage, tu ne pourras pas connaître l’Amour, car pour avancer vers ce sentiment, il faut savoir se dépasser et croire en toi… »
Je n’avais ni courage, ni confiance en moi… Combien de fois ai-je songé à cette toute petite phrase… Devant un garçon, mes mots s’envolaient pour former une phrase inutile, je rougissais et si mes yeux croisaient son regard, mes lèvres se pinçaient. Timide. Timide et lâche.
Lâche. Je n’étais qu’une lâche, incapable d’affronter l’Amour en face. Mais aussi incapable d’affronter la vérité, les événements et les obstacles. Je me suis donc plongée dans la lecture, les Mangas, seuls refuge à ma solitude. Dans cette bulle où mon imagination était libre, où mes pensées pouvaient se libérer…
Certes, je parais tellement accueillante en apparence. Tellement « gentille ».
« Tu es toujours là pour les autres, et je suis sûre que tu seras là pour moi, » Et toi ? Tu seras là pour moi, lorsque j’aurais besoin de toi ? Lycée. J’étais devenue la consoleuse, celle qui écoutait les malheurs des autres. Je ne le faisais en aucun cas à contrecœur, mais je ne comprenais pas pourquoi les autres ne le faisaient pas pour moi… Je ne comprenais pas pourquoi je ne connaissais pas l’Amour… Je ne comprenais pas tant de chose…
Lycée. Changement de donne. Petit à petit, j’ai réalisé. Réalisé que je n’étais pas si lâche que ça. Que je ne manquais pas tant de courage…
« Car pour connaître ce sentiment, il faut savoir se dépasser et croire en toi… » Non, je ne connaîtrais pas l’Amour de si tôt. Je prendrais mon temps, j’apprivoiserai ce sentiment que tant de personne connaissaient, connaissent, et connaitront…
Et peut être qu’un jour, je pourrais dire ces mots magiques… Ces mots qui font de nous des êtres humains… Ces mots qui nous font tous vivrent…
« Je t’aime. »
« La vie n’est pas un conte de fée ». Peut être mais elle est unique…
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En vous ayant fait partagé une partie de ma vie... A vos impressions... _________________
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Elerina |
Posté le: Mer 03 Déc 2008 10:25 Sujet du message: |
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Inscrit le: 18 Juin 2008 Messages: 2490
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Eh ben, l'amour est l'un des plus grand sujet du moment sur ce forum.
Tu n'as pas connue l'amour avant le lycée, mais, c'est pas vraiment un problème, chacun trouve son " âme sœur " à un moment précis, que ce soit Lycée, collège, primaire... Peu importe en faite...
Et ta dernière phrase : " La vie n'est pas un conte de fée "
Là, j'ai envie de dire que t'a entièrement raison...
Pleins d'imprévu peuvent apparaitre, pour entraver le beau chemin que l'on mène à deux... Le chemin de L'amour...
Ton récit est vraiment parfait, bien écrit, on a l'impression de ressentir ce que toi, tu ressentais... _________________
« Peu importe les distances qui nous sépare... tu occupes toutes mes pensées... Et du coup c'est comme si tu étais toujours auprès de moi. »
Oswald Whistler ~ Professeur Layton et la Diva Éternelle. |
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Elya_San |
Posté le: Mar 30 Déc 2008 12:33 Sujet du message: |
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Beyond The Clouds
Inscrit le: 23 Oct 2008 Messages: 414 Localisation: Suisse. |
Pas mal de poussière sur ce sujet... Mais comme j'adore faire le ménage, je nettoie tout ça et je poste encore une de mes reflexions. Hum... Comment qualifier cet écrit... Aucune idée.
Ce On-Shot retranscrit l'histoire de deux meilleures amies qui se sont perdues de vue, détestées pendant un moment. Après trois ans sans lui avoir adressé la parole, l'une des deux réfléchit et écrit une lettre pour l'autre. Impression...
Pour Marine...
Je ne sais pas vraiment commencer... Un "Coucou" n'aurait pas effacé la peine que j'ai pu te faire et un simple "Bonjour" n'aurait pas combler la conversation. Je préfère donc de loin un "Pour toi", qui permet de replonger dans un passé douloureux. Douloureux mais important.
Je t'ai fait souffrir, j'en ai conscience. Mais avant cela, je t'ai fait rire. J'en suis certaine. Et toi aussi, tu m'as rendu heureuse. Tu te souviens, lorsque l'on courait dans le parc, les cheveux au vent, les yeux rieurs ? Peut-être pas... Moi si. Je me souviens de tellement de chose. Tu m'as fait découvrir ton monde à toi. Ta bulle, dans laquelle je suis peu à peu entré.
Je ne t'ai jamais vraiment dit que tu étais ma meilleure amie. Je n'arrivais pas et toi non plus, en fin de compte, mais il suffisait d'un regard pour que l'on se comprenne... Avec toi, j'ai eu des discussions que je n'ai plus jamais retrouvé, des moments qui ne sont plus que de simple souvenirs désormais.
Je mettais juré de ne jamais te blesser. De toujours être à tes côtés et de ne jamais reculer, quoi qu'il arrive. Je me souviendrais toujours de ta question, à laquelle j'avais répondu sans hésiter :
"Dis, si jamais je faisais quelque chose qui ne te plaisait pas... Tu m'en voudrais ?"
Et j'avais répondu en toute franchise que Non, je ne t'en voudrais jamais pour tes actes... Encore une fois, tu m'as regardé de tes grands yeux bleus et tu as souris, comme pour me dire "Tu es ma meilleure amie"...
Mais c'était trop beau pour être vrai... Une dispute. La première et la dernière. Je ne sais même plus quel en était le sujet... Je sais juste que tu me detestais et moi aussi. Je ne pouvais plus te voir. Même ton prénom m'écoeurait. Le prononcer était pour moi une insulte... Et cela pendant plus de trois ans.
Trois ans se sont écoulés, Marine. C'est long mais c'est court. J'ai toujours regretté. Regretté de ne jamais être venue te voir, juste pour te demander "Pardon"... Je ne l'ai jamais fait mais toi non plus... Alors, je me jette enfin à l'eau. Dans cette eau si froide et qui me gèlera pendant longtemps...
Pardon, Marine.
Parce que tu étais ma meilleure amie...
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Je pense que je dois le dire... Cette histoire est vraie et Marine fut vraiment une de mes meilleures amies...
A vos impressions... _________________
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