| Oddye |
 Posté le: Sam 23 Jan 2010 15:39 Sujet du message: [One-Shot] Un silence mortel |
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Localisation: Dans un autre horizon |
Ce nouvel OS, faut pas chercher vraiment à comprendre, parce que c'est vraiment sorti comme ça de ma tête, ce sont juste des mots qui ont voulu s'aligner les uns après les autres. Alors, voilà, à vous de juger.
C'est une ombre qui se glisse contre les murs, sans bruit. Sans être vue. Sans être entendue. Silence. Oppressant. Un long, long, long silence. Un silence mortel.
C'est moi dans cette ruelle. C'est moi qui écoute ce silence déchirant. Mon coeur fait boum-boum dans ma poitrine, il tambourine à en mourir, je le sens, je l'entends, je pourrais presque m'imaginer le voir battre vivement.
C'est la nuit, le soleil qui n'est plus là, un ciel sans étoiles, sans lumières. Ténèbres. Il n'y a que ça. Partout. A gauche. A droite. Devant. Derrière. Et j'ai la désagréable impression que ces Ténèbres s'insinuent en moi, qu'elles pénétrent mon corps, par tous les pores de ma peau, qu'elles se collent à mes vaisseaux sanguins, qu'elles se faufilent dans mon sang, pour atteindre enfin mon coeur.
Elles s'impatientent. Elles veulent déjà être logées dans ma poitrine, je sais qu'elles pensent déjà au moment où elles pourront tout saccager, détruire mes fragiles résistances au monde qui m'entoure. Elles brûleront, déchireront, les pilliers qui me maintiennent debout.
Ces Ténèbres, je sais ce que c'est. C'est la peur. Une grande, même immense peur. Brûlante. Tranchante. Déchirante. Aveuglante, dévastatrice peur.
Mes mains sont moites, je sens la sueur couler sur mes tempes, et je n'entends rien. Rien, rien. Rien. Ce n'est pas normal. Est-ce que quelque chose autour de moi est normale? Non. Non. Rien n'est normal.
Je ne devrais pas être là, d'abord je ne sais même pas où je suis. Toute cette situation n'a pas de sens. Ma vision se fait de plus en plus floue. Je ne tiens plus de propos logiques. Je me sens toute chose, et mon esprit semble s'être évaporé, disparu en fumée, parti loin, loin, très loin, si loin que je ne pourrais l'atteindre en tendant la main.
Je ne me souviens presque plus de ce qui s'est passé. Je me rappelle d'un soleil qui se couche, je me rappelle de ma détresse, je me rappelle de mon entrée dans ce bar. Un miteux et pitoyable bar. Est-ce que je suis pitoyable? Est-ce que... ?
Je m'écroule sur le sol, incapable de tenir debout. Trop de choses me tombent dessus. Et pas assez de réponses. Pas assez de logique, de rationnel. Trop de questions, trop de trop. Trop, trop, trop. Trop. Trop d'images, aussi. Une voiture qui roule trop vite. Moi qui roule, sans rien voir, sans rien comprendre. Ma vie se brisait, tombait en morceaux, j'étais trop perdue, perdue dans mes pensées. Une autre voiture. Un choc, dur et brutal. Un accident. Un mort. Mon déchirement. J'ai tué, tué, tué, tué. Tué.
Tout se bouscule dans ma tête, tout se répète, tout semble se rejouer en boucle. Quelque chose a bugué. Est-ce moi qui débloque?
Suis-je réellement là? Ai-je réellement bu? Est-ce que j'existe vraiment? Qu'est-ce qui est vrai? Qu'est-ce qui ne l'est pas? Qu'est-ce qui... ?
Un bruit. Je l'ai entendu. J'ai peut-être bu à presque m'en tuer, mais je l'ai entendu. Ce bruit. Bruit. J'ai besoin de bruit. Trop de silence, pas assez de vie. Pas assez de tout.
Un rire. Sadique. Hautain. Puissant. Haut. Fort. Je ne vois rien, rien qu'une ombre qui s'avance, doucement, comme si elle retardait le moment fatidique, celui du dénouement, celui de la fin. De la toute fin. Est-ce que le héros va mourir? Ou est-ce qu'il va périr de ces blessures?
Va-t-il gagner, ou perdre? Va-t-il être le victorieux, ou le déchu? Vais-je mourir? Vais-je continuer à vivre? Et, quand cette ombre lève la main, je vois quelque chose au bout, quelque chose que je n'arrive pas à décrire. Pas assez de lumière, pas assez d'esprit.
Et elle s'approche. Glissant tel un serpent se faufilant vers sa proie. Mais... je suis sa proie. Et enfin, quelque chose se passe. Un bruit. Un tir. C'est un coup de feu, j'en suis sûre.
Un choc. Quelque chose qui coule. Une blessure. Du sang. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de sang. Mon sang. Je m'écroule. J'ai tué. On veut me tuer. C'est normal, non? C'est logique. Enfin quelque chose qui tient debout. J'ai déchiré une famille, il est normal qu'on me déchire.
Je ne suis plus qu'un bout de papier, sale, usé, sans plus aucune utilité. A jeter. Et l'ombre part. S'enfuit. Et moi, je suis au sol, allongée, ensanglantée. Perdue. Partie. Partie. Partie...
Partie...
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Je n'étais pas anciennement odd-4-ever. |
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| Sido |
Posté le: Dim 24 Jan 2010 00:06 Sujet du message: |
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Inscrit le: 09 Sep 2005
Messages: 1477
Localisation: Tortuga |
J'aime le style, c'est plutôt pas mal au début, mais un peu redondant ensuite. Tu devrais alléger un peu le côté "répétitif" qui est pas mal, mais un peu trop exagéré parfois.
C'est bizarre cette idée de concentrer un premier paragraphe sur une idée (le silence, par exemple) et de la reprendre au début du second et ainsi de suite (façon un deux trois, trois p'tits chats).
Mais c'est original, tu construit ton propre style, c'est appréciable.
Après c'est le thème que j'aime moins. Tu met du temps à amener les choses qui ne sont pas aussi intéressantes que voulu et ne méritent pas tant de suspens.
Après y'a ça, là :
| Citation: | | Quelque chose a bugué. Est-ce moi qui débloque? |
Des claques, oui 
Nan, sans rire, essaye d'utiliser un vocabulaire qui existe et qui est plus élégant.
Avec d'autres mots, cette phrase aurait plus d'impact.
En tout cas c'est plutôt bien, tu tiens vraiment quelque chose mais continue, t'as encore des progrès à faire. Bonne chance.
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