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[One-Shot] Identité

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 Auteur Message
Angelune MessagePosté le: Mar 26 Nov 2013 21:17   Sujet du message: [One-Shot] Identité Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 11 Nov 2013
Messages: 14
Localisation: Quelque part, devant un ordi
Après un troisième bug d'internet...

Bonsoir...

(Je venais d'écrire ce commentaire quand j'ai eu un bug qui a tout effacé... Donc, je recommence (un d’un deuxième bug, sauf que cette fois, j’ai copié avant !))

C'est le premier texte que je poste sur ce forum et le premier texte que je finis de cette taille, avec en plus, des personnages qui ne m'appartiennent pas, même si j'écris tout de même depuis un moment.

Pour ce qui est des fautes d'orthographes, je les ai chassé, mais ma chasse est plus fructueuse sur papier que sur ordinatueur, alors s'il en reste, veuillez me les signaler pour que je les corrige au plus vite, autant pour vos yeux que pour les miens (mais normalement, leur nombre devrait être assez réduit)

Pour ce qui est du scénario, j'avoue ne pas être une experte du monde de lyoko et de l'informatique, donc, il est possible que quelques incohérences se soient glissées dans mon texte, de manière tout à fait indépendante de ma volonté (je ne peux pas savoir dans quelle mesure il est possible de pirater un ordi, par exemple... en espérant rester réaliste).

Les passages en italiques sont des souvenirs, appartenant au seul personnage mystérieux de ce texte, qui sont plutôt rangé dans l'ordre pas-chronologique (en remontant le temps, mais pas vraiment pour que ça reste compréhensible... en gros, ils ne sont pas dans l'ordre)


Place au texte!
Qui m'a valu ceci :
http://img545.imageshack.us/img545/6324/w7dt.png




L’identité




L’homme soupire en laissant son regard partir par la fenêtre un maigre instant avant de retourner à ses lignes de code. Dehors, le ciel bleu est moucheté de nuages gris et le soleil peine à sortir. Et pourtant, c’est ainsi qu’il aime la météo. Le ciel nuageux a plus d’attraits à ces yeux qu’une infinité bleue. Ses doigts tapaient à toute vitesse sur le clavier, tandis que des lignes s’affichaient les unes à la suite des autres sans discontinuité. Ce qu’il faisait, il le faisait naturellement. Des automatismes, des idées semblaient guider son esprit de programmation, venant des tréfonds de sa mémoire. Autrement dit, de nulle part. Sa mémoire est aussi vierge qu’une page donnée à un élève pas très porté sur les études lors d’un contrôle particulièrement ardu, jusqu'à son réveil dans une cave: seuls y figurent le nom et la date. Et encore. Ces mots ne signifiaient plus rien pour lui. Par contre, son réveil et les années qui l’ont suivi prenaient toute la place vacante avec moult détails.

***


Les ex-Lyoko-guerriers s’apprêtaient à se séparer pour l’été. L’année venait de se terminer et les beaux jours étaient au rendez-vous. Le collège-lycée Kadic voyait les élèves descendre une dernière fois les escaliers, chargés de leurs sacs et valises pleines à craquer, avant d’aller prendre l’ultime petit-déjeuner. Près du portail, Yumi patientait, le temps que ses amis rassemblent leurs affaires. Curieusement, se fut Jérémie qui rejoignit en premier la japonaise.

- C’est vraiment fini, n’est-ce pas ?
- Hum…

Yumi ne savait pas s’il parlait à mots couverts de Lyoko ou de l’année. Le jour même, elle entamait son dernier été sans examen et Jérémie partait dans un camp de vacances pour surdoués, avec Aelita. Ces deux-là avaient la journée pour eux, à attendre leur départ prévu le soir, alors que Odd, Ulrich et William partaient l’après-midi même. Depuis l’extinction du super calculateur, le groupe était resté soudé, mais Yumi voyait moins ses amis et compagnons de bataille virtuelle, notamment du fait de son niveau supplémentaire.

- Tu ne regrettes pas ?
- Non. Tout doit avoir une fin. C’est mieux ainsi.

Jérémie soupira. Il s’apprêtait à lancer une réponse quelconque lorsque son ordinateur bipa.

- Hoho… je crois qu’on a un problème… murmura-t-il en ouvrant sa sacoche.

Il s’éloigna de quelques pas et releva l’écran de la machine.

***


Il venait de finir de taper son projet. Il attendit un instant, le doigt au-dessus de la touche « entrer » qui clôturerait le programme sur lequel il venait de passer cinq ans de sa vie, à côté de son emploi d’informaticien dans une grande entreprise. Il savourait cet instant. Soudain il appuya. Toute une mécanique se mit en marche. Un écran posé à côté de lui s’alluma.


Ailleurs, un autre écran s’alluma. Hors, il n’y avait personne derrière cet écran. Rien qu’un grand siège inoccupé dans une pièce vide. Quelques mots, lettres et chiffres s’affichèrent sur cet écran. Ils clignotèrent un instant avant que la surface de pixels ne reprenne une teinte neutre et éteinte.


***


Aelita s’apprêtait à quitter sa chambre pour l’été quand son ordinateur lâcha un petit bip. Elle s’arrêta au milieu du couloir, déposant sa valise rose sur le sol et extirpa l’engin d’un sac d’une main, essayant de le garder en un équilibre précaire.

- Je croyais l’avoir éteint, pourtant… râla-t-elle. Et c’est quoi, ça encore… ?

Un signal sonore attira son attention. Tout en gardant l’ordinateur sur son bras, elle attrapa son portable dans sa poche.

- Jérémie… quoi ? une tentative d’intrusion ? attends, mon ordi… moi aussi… je te rappelle… l’usine ? Ok. Tu préviens les autres, non ? Non ? Ok. Je règle juste ça.

Aelita s’assit contre le mur et pianota sur son clavier à toute vitesse. Un pirate tentait de s’y introduire. Mais les pare-feux mis en place au cours de l’année n’étaient pas vain et l’entreprise de l’inconnu se solda par un échec.

***


Jérémie attendait Aelita devant l’ascenseur. Ils montèrent ensemble dans le monte-charge qui les emmena vers le laboratoire.

- Jérémie, je reconnais que c’est bizarre qu’on est attaqué nos deux ordinateurs en même temps, mais tu es sûr que ça a un lien avec Lyoko ? tout a l’air normal, ici.
- Tu n’as pas compris ? fit le blondinet à lunette en s’asseyant sur le siège. On a visé nos dossiers parlant de Lyoko. Mes ébauches de programmes, mon journal informatique… tu crois toujours qu’il n’y a rien ? Et nos deux ordinateurs en même temps ? Nos deux ordinateurs qui ont été connecté à un moment ou à un autre avec le supercalculateur… et je parie qu’ici aussi, on a essayé de forcer le supercalculateur… je vais vérifier ça. Branche ton ordinateur.
- Ok, pour te rassurer…

Jérémie s’absorba sur l’écran de son ordinateur portable posé sur ses genoux pendant qu’Aelita rallumait le sien. Les données du supercalculateur défilaient sous les yeux des deux génies à une vitesse telle qu’un œil non exercé ne pourraient les lire. Pourtant, au bout d’une dizaine de minutes, Aelita poussa un soupir

- Tu as raison, quelqu’un est venu fouiller dans ces données, mais il est resté superficiel, non ? Il n’a rien touché, non ? Alors… attends, je… non, c’est pas possible…
- Si. Il est en train d’implanter un virus, lâcha Jérémie d’une voix sombre.


Une chape de plomb s’abattit sur les épaules d’Aelita et Jérémie. La guerre ne finirait donc jamais… et ils devaient la mener seuls. Sans les autres lyoko-guerriers, qui partaient en vacances le jour même. Ils restèrent un instant, abattus, las, sans bouger dans le silence. Puis Aelita se releva, abandonnant son PC sur le sol, sans aucune dynamique.

- Je vais rallumer le supercalculateur.

Sans attendre de réponse, elle s’engagea dans le monte-charge. Une fois le rideau métallique abaissé, elle se laissa aller contre la paroi.

- Saleté de virus, murmura-t-elle en frappant du poing la cloison.

Elle avait envie de pleurer. Les derniers mois avaient été magnifiques. Libérés de la pression que leur causait leur lutte incessante, ils avaient profité de leur vie, Aelita encore plus que les autres. Elle s’était sentie vivre pleinement. Elle avait oublié les nuits blanches et les inquiétudes. Seule l’image de son père se sacrifiant pour elle revenait de temps en temps hanter ses nuits, mais les fantômes ne lui faisaient plus peur. Un goût amer envahit sa bouche. Cette machine lui avait volé dix ans de sa vie en la retenant dans ses entrailles, ainsi que ses parents et son adolescence. Et maintenant qu’elle pensait que tout était terminé, cette satanée invention se rappelait à son bon souvenir. La pièce sombre où étaient stockées les données brutes du monde virtuel qui fut sa maison pendant dix ans finit par se dévoiler devant ses yeux brouillés par les larmes qu’elle contenait difficilement. Elle actionna la poignée d’un geste brusque, et sans profiter du spectacle offert par le réveil de la machine, quitta les lieux et rejoignit Jérémie. Avant que s’ouvre l’accès au laboratoire, elle chassa l’eau qui entravait sa vision du dos de sa main.


***


Alors que le rideau métallique cachait l’adolescente aux cheveux roses, Jérémie s’efforça de se calmer. Ses mains tremblaient tandis qu’il s’installait face aux écrans familiers. De peur ou de joie, il ne savait le dire. Lyoko avait rythmé sa vie, lui avait donné des amis. Alors, le retrouver était pour comme revoir un vieil ami. De plus, l’excitation face au danger mettant son talent d’informaticien à rude épreuve, qu’il éprouvait lorsqu’il devait combattre XANA, n’avait pas eu de rival satisfaisant et il était persuadé qu’il aurait rarement l’occasion par la suite d’en subir d’égale. Il se sentait bien, dans cette pièce, où il lui semblait entendre les voix de ses amis s’entrecroiser et où ils avaient frôlé la mort. Il se sentait chez lui, pour ainsi dire. Mais le danger apporte la peur. Et la peur le rendait fébrile. Il se souvenait que c’était grâce à XANA et à Lyoko qu’il avait rencontré Odd, Ulrich, Yumi, et Aelita qui occupaient une place particulière dans son cœur. Surtout Aelita. Il ne supporterait pas de les perdre. Il se surprit à espérer qu’Aelita renonce à allumer le supercalculateur. Pourtant, ce ne fut pas de la déception qui l’envahit quand l’écran s’éclaira devant lui, mais une attente devant le défi qui lui tendait les bras.

- Je ne suis qu’un gamin. Ce n’est pas raisonnable, ce qu’on fait là…

Ses doigts retrouvèrent bien vite leur place sur le clavier et il ouvrit les fichiers, cherchant la menace.

***


Jérémie jura. Aelita se pencha par-dessus son épaule pour voir l’écran.

- Que se passe-t-il ?
- Il vient encore de m’échapper ! ragea le jeune homme. C’est pas possible. Je sais qu’il fouine, qu’il recherche ! … mais je n’arrive pas à le chasser ! Mais…ho ! Il…

Sans finir sa phrase, il replongea dans sa chasse au pirate. Aelita suivait sa progression, angoissée sur les intentions de l’intrus. Cherchait-il seulement des informations sur Lyoko ? Est-ce un ancien membre du projet Carthage ? Un autre scientifique de génie ? L’hypothèse d’un simple fouineur, qui lui était venue à l’esprit dans les premiers temps était écartée depuis longtemps. La facilité et la méthode avec lesquelles il parcourait la base de données ne correspondaient pas à ce type d’homme. Non, celui qui était en face d’eux savait ce qu’il cherchait. Et il comptait y parvenir. Les doigts d’Aelita serrèrent le cuir du fauteuil tandis que Jérémie continuait sa poursuite.

- Jérémie, envoie-moi sur Lyoko, déclara-t-elle.
- Qu’est-ce que tu dis… ? marmonna l’intéressé sans y prêter attention.
- Je dois aller sur Lyoko. Grâce aux interfaces, je pourrais peut-être trouver quelque chose. ici, je suis inutile.
- Heu…

Le génie blond releva la tête un bref instant de son travail.

- Tu veux aller sur Lyoko ?
- C’est ce que j’ai dit, oui, soupira Aelita.
- Mais… on ne sait pas…
- Au pire, je serais dévirtualisée. Allez, Jérémie. Le temps presse !
- Bon, d’accord. Descends vite aux scanners, céda-t-il.

L’adolescente reprit place dans le monte-charge pour accéder à la salle sous-jacente. Quand elle se retrouva face aux trois cylindres, un doute immense la prit. Aller sur Lyoko ne serait pas très utile… elle serra les poings, ses ongles appuyant sur sa paume jusqu’à la douleur. Elle y irait, pour s’assurer que tout est en place. Elle prit place dans un caisson lumineux. La voix de Jérémie crachota dans les haut-parleurs, d’un ton ailleurs, absorbé par sa traque :

- Prête, Aelita ?

La jeune femme hocha la tête, avant d’accompagner son geste de mots.

- Oui. Vas-y.

Les portes se refermèrent sur elle en grinçant.

- Scanner Aelita…


Jérémie effectuait la manœuvre sans vraiment y penser, agissant par habitude. Son regard se porta au coin de l’écran. « 10h37 » lut-il.

***


L’homme pianotait sur le clavier. En face de lui, quelqu’un l’empêchait de mettre à bien son projet. Quelqu’un de doué. Mais pas suffisamment. Ce quelqu’un ne s’était pas aperçu que le virus était en train de s’infiltrer pendant qu’il recherchait des informations pour le compléter. Et éventuellement retrouver la trace de son passé. Pour savoir pourquoi ce projet lui tenait tellement à cœur qu’il a réussi à subsister alors que même son nom avait trépassé. Quoiqu’il se satisfaisait parfaitement de sa situation présente.

***


Depuis qu’il était employé dans l’entreprise d’Harry Tyrrun, il ne vivait plus que devant l’écran. Son premier sentiment de connaitre l’informatique s’était accru et la haine violente ainsi que son obsession, donner forme à ce programme qui flottait dans sa mémoire, pouvaient s’exprimer sans limites. Grâce à ses recherches en parallèle, il avait trouvé une partie de sa mémoire. Un fragment infime qui lui soufflait où son programme devait s’inscrire pour que tout soit parfait.

***


Aelita se réceptionna avec douceur sur le sol vert de la forêt. Tout était comme quand ils étaient partis. Elle resta quelques secondes, s’emplissant de ce lieu qui fut pendant dix ans sa maison. Puis, elle se mit à courir en direction du bout du territoire. Elle s’arrêta à l’extrême limite de la plateforme.

- Jérémie… ? tu m’envoies le transporteur, s’il-te-plait ? …

Seul le silence lui répondit. La princesse aux cheveux roses leva les yeux au ciel.

- Jérémie ! Houhou ! Jérémie ! Je commande un transporteur… youhou ! allo la terre, ici lyoko ! vous me recevez ?
- Pardon, Aelita… je crois que je me suis fait gruger par notre sympathique pirate et que le virus est déjà introduit…

L’annonce de Jérémie tomba comme un couperet. Sur ces faits, le transporteur arriva, englobant la jeune fille numérique. Le court voyage dans la sphère blanche laissa le temps à l’adolescente de réfléchir. Quand elle atterrit dans l’arena, elle reprit la parole, sa voix résonnant sur les murs de la pièce vide.

- Jérémie… je vais vers la voûte céleste… tu pourrais répondre, quand même… Jérémie ! tant pis…

Exaspérée par le silence de son ami, Aelita s’engagea dans le tunnel qui s’ouvrait devant elle.


Jérémie ne sentait plus ses doigts qui enchainaient les codes. Il était entièrement consacré sur sa tâche. Ses yeux parcouraient les lignes, les paragraphes tandis qu’il cherchait la faille par laquelle le virus était entré et qu’il surveillait les actions du mystérieux pirate. Celui-ci, d’ailleurs semblait se balader tranquillement, allant de dossier en dossier, sans vraiment être inquiété par l’adolescent.
Soudain, ce dernier le trouva. Le virus.

- Aelita, je crois qu’on a un gros problème…
- Il a recréé XANA, n’est-ce pas ?
- Pas vraiment. C’est encore incomplet. Mais comment tu… ?
- J’ai réfléchi, le coupa la jeune fille. Et là, je suis devant l’interface de Carthage. Je vois les données se charger. Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est…
- Comment il a pu savoir que XANA a été détruit ? tenta de compléter Jérémie, dépassé par les évènements.
- Non. Pour avoir recréer XANA, pour avoir réussi à égaler mon père. Je ne dis pas que c’est impossible, sauf que là, c’est vraiment la même chose… comme s’il avait eu un modèle…

Jérémie s’était renfoncé dans le siège, écoutant la jeune fille expliquer calmement ses conclusions, pendant qu’il n’avait aucun contrôle sur le monde virtuel. Les derniers mots de la jeune fille finirent par percer la couche brumeuse de poussière figée par la surprise qui recouvrait son intellect.

- Aelita ! je te laisse t’occuper du virus. Moi, je m’occupe de notre homme.
- Que vas-tu faire ? on ne sait rien sur lui… objecta l’adolescente.
- Je vais remonter sur toutes les données enregistrées dans la mémoire du supercalculateur pour voir si je trouve quelque chose. Et au pire, j’essayerai de le pirater à son tour. Je te demande juste de me permettre d’accéder aux données, depuis mon ordi.
- Comment ?
- Attends… fit le jeune homme en branchant son PC sur le super calculateur. Je vais me mettre dans un circuit fermé, en espérant que ça marche… comme ça je pourrais travailler en parallèle avec toi… attends juste un peu avant d’utiliser l’interface…

L’excitation le reprit, elle qui s'était évaporée lors de la découverte du virus. Quand il fut branché comme il le voulait, il recontacta la lyoko-guerrière.
- C’est bon, normalement. Essaye, pour voir…


Aelita posa sa main sur l’interface parcourue de fichiers s’affichant éphémèrement.

- Jérémie ?
- C’est bon, ça marche ! Par contre, je ne peux travailler que sur une partie très infime du supercalculateur, autrement dit, juste sur ce qu’un disque de sauvegarde a enregistré. J’ai toutes les activités du supercalculateur, de manière pas très précise, mais suffisamment pour détecter toute tentative de piratage…

La jeune fille sourit. Jérémie avait l’air heureux. L’interface grésilla sous ses doigts. Elle se concentra sur sa mission. La surface virtuelle pulsait pendant qu’elle ouvrait les fichiers. Le contact tiède de la surface, bien que les sensations soient impossibles sur le monde virtuel, lui rappelait la mort de son père, son sacrifice, alors qu’elle se tenait au même endroit, quelques mois plus tôt. Son index ripa. Elle se mordit la lèvre pour essayer de contenir les larmes qui lui picotaient les yeux. Son sacrifice aurait été vain si XANA revenait à la vie. Elle devait bloquer la progression du programme. En souvenir de son père.

Un étrange ballet commença, entre les deux mains de la lyoko-guerrière et la multitude de fichiers qui fleurissaient sur l’interface. La voûte céleste était calme et silencieuse autour d’elle. Seuls quelques flashs lumineux provenant du panneau virtuel venaient percer l’obscurité ambiante. Et le silence s’éternisa.

***


Pendant des jours, des mois, des semaines, il était resté dans la rue, vivant de manches et de maigres aumônes. Il était devenu un débris, semblable à tous les autres sans-abris qu’abritait Paris. Sauf qu’il était resté loin de l’alcool. Il avait réussi à garder une dignité alors qu’il était en perdition. Il avait profité de sa relative invisibilité pour redécouvrir son monde. Il s’était fait une idée, au détour d’une conversation surprise au coin d’une rue, d’un titre de journal, des échos qui montaient par les larges avenues, de la situation mondiale. Il avait parcourut Paris et ses secrets, saisit le fonctionnement de la société et de l’individu grâce à son regard neuf mais mature, décalé par rapport à son environnement et ses facultés intellectuelles. En moins d’un an, il était devenu un homme instruit et capable, quoique toujours réduit à la mendicité.

***


- Jérémie ?

La voix de la princesse virtuelle fit sursauter le génie blond. Il était entièrement absorbé dans ses recherches qu’il en avait oublié l’oreillette. Un rapide coup d’œil à l’horloge de son ordinateur finit de lui remettre les pensées en place.

- Purée ! déjà trois heures de l’après-midi ! qu’est-ce qu’il y a, Aelita ?
- J’ai réussi à geler l’avancée du programme. Je l’ai isolé du flux du pirate. Il ne pourra plus le compléter tant que mes protections tiennent. Mais ça l’a réveillé, je crois… Jérémie, XANA est vivant !
- C’est pas possible…
- Et de ton côté ?
- J’ai remarqué quelque chose de bizarre. Une brève activité, d’une dizaine de minutes, il y a environ cinq ans, comme si le supercalculateur avait été allumé puis éteint rapidement. Mais je ne peux pas en savoir plus sans l’accès à d’autres disques… c’est quoi ce bruit, Aelita ?
- Je me suis fait attaquer. XANA 2 n’a pas chômé. Déjà en action ! Je te rends le contrôle, je vais voir s’il y a une tour activée et la désactiver…
- Ok… attention, un rampant derrière toi ! prévint Jérémie, reprenant son poste devant l’immense écran. Je continue de chercher et je te tiens au courant…


Jérémie venait juste de reprendre son travail que son téléphone sonna. Il décrocha, agacé d’être interrompu.

- Oui ? qu’est-ce qu’il y a ? Yumi ?!


- Jérémie ? vous êtes où ? les autres vont partir !
- Heu… on ne peut pas trop venir, là... on est occupé, fit Jérémie, plutôt mal à l'aise de dissimuler la vérité à son amie.

La discussion du matin, l'attitude du garçon quand son PC a émit une alerte, son départ précipité... Un vague doute envahit son esprit.

- Ne me dites pas que vous êtes à l’usine, menaça Yumi, soudain inquiète.

Devant elle, les trois garçons attendaient, à côté de leurs sacs, des nouvelles de leurs amis.

- Queuhoi ! cria Odd. Ils sont sur Lyoko ?
- Odd, ne crie pas comme ça ! Alors, Jérémie ? insista la japonaise. Vous êtes où ? on vous attend, nous !
- On est allé se balader… Aelita, attention !
- Ha, une balade en amoureux… lâcha Odd, taquin.
- C’est ça, confirma Jérémie.
- Alors pourquoi as-tu dis « attention Aelita ? »
- Elle a trébuché. Par contre, désolé, mais on est un peu loin, là. On a prit le bus et tout. On ne peut pas rentrer tout de suite. Tu dis bonnes vacances aux garçons de notre part ?
- Ouais… bonne balade… répondit Yumi, à moitié convaincue quand la tonalité lui indiqua que son interlocuteur venait de raccrocher.

Elle se tourna vers ses trois amis.

- Il vous fait passer « bonnes vacances »…
- Tu n’as pas l’air sûr…
- Ça me semble bizarre. L’ordinateur de Jérémie a bipé, tout à l’heure. Il s’est éloigné puis il a déclaré qu’il voulait voir un truc, qu’il n’en avait pas pour longtemps. Mais il a prit son sac. Et puis, Aelita est passé en coup de vent devant moi et l’a rejoint, en refusant que je l’accompagne.
- Ils devaient juste finir de se mettre d’accord pour passer cette journée ensemble. Avec un peu de chance, ils se seront embrassés ! répliqua Odd. Ne te bile pas, tu te fais des films pour rien. J’les connais bien, quand même, nos Einstein. Ils ne feraient pas ça dans notre dos.
- Si tu le dis…


Aelita courait sur les plateformes bleues. Refaire le chemin à l’envers, vers l’hémisphère nord de Carthage, voilà un trajet peu courant. Derrière elle, un rampant rouge la poursuivait. Ces bestioles ressemblaient en tout point à celles générées par l’ancien XANA, sauf pour la couleur, rouge tirant sur l’orangé, et le symbole, identique lui aussi à l’ancien à part sur le point qu’il compte un cercle de
moins.

Elle entra dans une salle plongée dans le noir. Elle s’arrêta de justesse au bord d’une plateforme. Le bout de ses orteils avait rencontré le vide. Derrière elle, le chuintement du monstre orangé se rapprocha dangereusement. La jeune fille soupira en matérialisant une boule d’énergie dans sa main. Elle se retourna et la projeta sur l’espèce de monstre. Qui explosa dans un nuage de poussière. Et tira. Aelita n’eut que le temps de se jeter au sol pour éviter le laser qui lui frôla le dos. A la place du rampant orange se tenait un rampant ordinaire, les restes de son ancienne apparence disloquée autour de lui visibles dans la faible lumière provenant de la salle adjacente.

- Jérémie ! Les rampants, ils ont une double carapace ! cria la lyoko-guerrière en roulant sur le côté pour éviter le deuxième tir du rampant.

Et en oubliant le trou. Le sol se déroba sous elle. Le laser s’écrasa sur la plateforme tandis qu’elle plongeait dans le noir.

- Jérémie !!
- Qu’est-ce que… tes ailes, Aelita ! s’écria le jeune blond surdoué en consultant rapidement la situation sur Lyoko.


La princesse de Lyoko mit quelques secondes à réagir à l’injonction de Jérémie. Quelques secondes de trop qui lui enlevèrent l’utilité immédiate de cette manœuvre…


Aelita percuta violemment une plateforme invisible dans le noir.

- Jérémie… tu peux m’aider, s’il te plait ? J’aimerai trouver la tour, là…
- Oui… attends… il y a une sortie en face de toi, normalement.
- Je ne vois rien, je te signale.
- Ha… je peux essayer de te guider, mais je ne suis pas sûr de mes informations…
- Et de ton côté, tu en es où ?
- J’ai eu la confirmation que le supercalculateur a été rallumé il y a cinq ans, pendant exactement sept minutes. Sinon, je n’en sais pas plus sur cet évènement… je continue de chercher. Essaye d’aller tout droit.


Aelita passa sa main au dessus de son poignet et ses ailes apparurent. L’ange décolla de quelques centimètres, laissant ses pieds toucher le sol. Elle s’avança lentement, totalement à l’aveugle. Quand le sol s’effaça sous ses pieds, elle perdit un peu d’altitude, sans pour autant dévier de sa trajectoire.

Un laser lui coupa la route, stoppant sa course. Aelita tendit l’oreille, attentive alors que ses yeux sont inutiles.

Que faire quand on ne voit pas ? Elle ne pouvait se préparer à riposter, sous peine de risquer de se faire repérer par les rampants. Elle ne pouvait qu’attendre. Et esquiver, pour l’instant.

Aelita reprit sa course lentement, toute son attention tournée vers ses ennemis invisibles.

- Aelita, tu devrais être près de la sortie. Un peu plus sur la droite…
- Je ne vois rien. est-ce que tu peux localiser les rampants ?
- Un sur ta gauche, trois derrière toi et un dernier à deux heures.
- Ha… aïe !


Aelita se frotta l’épaule, elle venait de rencontrer, heureusement lentement, un mur qui fermait la pièce, à l’emplacement où devait, d’après Jérémie, se trouvait la sortie. Aussitôt, un laser vint s’écraser à l’emplacement où elle se trouvait quelques secondes plus tôt. Elle chargea un champ de force qu’elle projeta approximative d’où venait le laser. En loupant sa cible. Elle s’empressa de bouger. Suivant le mur du bout des doigts, elle entreprit l’ascension du mur.

Bien lui en prit, car quelques secondes plus tard, une pluie de lasers vint éclairer sa position précédente. Elle prit le temps de repérer plus précisément ses adversaires. Remontant rapidement, elle lança deux boules d’énergies coup sur coup, touchant deux monstres, qui perdant leur carapace, redirigèrent leurs tirs vers elle. Ces derniers passèrent loin sous elle.

Reprenant contact avec le mur, Aelita continua sa progression. Ayant déjà fait les frais du danger de la progression en aveugle, elle plaça une main au dessus de sa tête, prête à s’arrêter au moindre contact.

Une surface solide horizontale finit par entraver son ascension. Aelita posa ses deux mains contre celle-ci et entreprit de la suivre.

***


Un jour, alors que la somme monétaire empochée grâce à la générosité des passants était légèrement supérieur à l’habitude, il s’était rendu dans un cybercafé. A peine avait-il poussé la porte que le patron du commerce braqua sur lui un regard méfiant qui ne s’apaisa qu’après qu’il eut posé quelques pièces sur le comptoir. Il s’installa devant l’ordinateur et appuya sur le bouton « power ». Tandis que la machine mettait lentement en marche ses circuits, il se surprit à avoir peur. Et s’il retrouvait ses souvenirs ? Voulait-il vraiment savoir qui il était ? S’il était un criminel ? Mais il ne se sentait pas vivre avec ce vide d’une cinquantaine d’années. Et si l’impression de comprendre parfaitement le langage mathématique s’avérait juste, il tiendrait peut-être une piste…

***


Jérémie se débattait avec les fils entremêlés qu’il avait réussi à saisir quand à l’identité du pirate. Il souffla un coup.

- Alors, résumons… murmura-t-il. Notre pirate informatique semble se prénommer Samuel Wilson. C’est un type assez calé dans l’informatique, tout de même, pour avoir réussi à créer un
programme de même nature que XANA. Or, son existence est effective que depuis quatre ans. Son passé a été créé à ce moment-là. Il doit donc s’agir d’une couverture… d’un changement d’identité.
Mais qui pourrait être au courant de l’existence du supercalculateur, de Lyoko et surtout, arriver à créer un programme multi-agent, nommé XANA, comme par hasard ?… de plus, un an avant l’apparition de ce… Samuel Wilson, le supercalculateur a connu une brève mise en marche, mais rien ne semble avoir touché par ici… un membre du projet Carthage, peut-être ? Mais alors, pourquoi cette anomalie dans le sommeil de Lyoko ?

- Houtch… l’interrompit une voix virtuelle bien connue.
- Aelita, ça va ?
- Je me suis fait toucher… rien de grave, continue tes recherches.
- Mais tu as perdu trente points de vie !
- Je m’en sors…
- Si tu le dis… bon, alors, reprit Jérémie, notre homme doit bien avoir un visage… et puis, souvent les noms ne sont pas prit au hasard… sauf quand c’est Odd qui les choisis.

***


Une fois l’ordinateur allumé, des mots, des astuces, l’art de l’informatique lui étaient venus naturellement. Il avait passé l’heure à explorer le net. A la recherche de quoi ? Il ne savait pas vraiment, mais il cherchait. Et tout marchait parfaitement. Il avait la technique. Au fil des connexions, il la peaufinait, la travaillait. Et puis un jour, il entra dans le serveur d’une grande entreprise, déjouant facilement le système de protection. Puis, il alla au siège de l’entreprise en question. Il se présenta. L’entrepreneur le reçut. Il lui démontra les faiblesses de son système. Quand il ressortit, il avait un emploi et une nouvelle identité. Il s’appelait Samuel Wilson et était responsable du réseau informatique. Il venait de fêter ses un an de vie dans la rue. On était le 3 juillet.

***


Aelita se trouvait dans un labyrinthe d’arêtes, de côtés et d’espaces vides. Persuadée que la sortie ne pouvait être que de l’autre côté de cet enchevêtrement de cubes, elle l’explorait, toujours plongée dans la pénombre. En cet instant, elle se glissait, à plat ventre, entre deux blocs dans une position peu avantageuse. Ses jambes s’agitaient en dehors de l’immense sandwich qui lui enserrait le corps, ses mains cherchant désespérément quelque chose sur quoi s’agripper. A force de se tortiller, elle finit par saisir une arête, et se tira hors de ce piège difficilement. Dès que le haut de son buste eut été dégagé par la manœuvre, elle réactiva ses ailes, redoutant une chute. Se maintenant à la hauteur de la fente, elle sortit ses jambes, qui ne rencontrèrent aucun support une fois qu’elle eut retrouvé une position verticale.

Hésitante, elle continua d’avancer dans la direction qui lui semblait être la bonne.


- Jérémie, je suis devant la tour…

Encore une fois, ce dernier ne broncha pas. Aelita soupira. Elle venait de sortir de la pièce obscure après quelques heures de tâtonnement et la fatigue commençait à la rattraper. La tour du cinquième territoire flottait à quelques mètres d’elle, entourée d’un halo orangé.

- Jérémie… j’y pense… il n’y a eu aucune attaque visible sur la Terre… ?
- Non, répondit, pour une fois, l’adolescent blond. Je ne crois pas…attends, je regarde juste un truc… Aelita ! désactive la tour ! il se sert de son énergie pour libérer son programme. Tes barrières ne vont pas tenir longtemps.

Sans attendre la fin de la phrase, la jeune fille s’élançait, soutenue encore une fois par ses ailes.


Jérémie surveillait, nerveusement quoique légèrement ailleurs, l’état de la progression du pirate pour reprendre contact avec son programme, pendant que deux recherches qu’il avait lancé tournaient en simultané. Ce ne fut que quand il entendit la sonnerie de son portable pour la deuxième fois de l’après-midi qu’il reprit conscience du monde extérieur. Le temps qu’il s’en saisisse, la tonalité de messagerie s’était enclenchée. L’écran de celui-ci affichait « Yumi, trois appels en absence, dernier appel à 18h23 ».

- Oups… Aelita, il faut que tu retournes à l’interface. Tu dois désactiver tes barrières pour que je puisse modifier mon programme anti-XANA en fonction de celui que l’on a en face.
- Mais l’autre pourra y accéder aussi !
- Je sais, mais on n’a pas le choix, Aelita !
- Je n’y arriverais jamais, Jérémie ! Il ne doit pas me rester beaucoup de points de vie et dès que je serais là-bas, je me ferais attaquer par les monstres… je ne tiendrais pas jusqu’à ce que tu finisses le programme !
- Je vais appeler Yumi.
- Mais…
- On n’a pas le choix. C’est la seule qui est encore ici. Ça ne lui fera pas plaisir, mais elle le fera. Essaye de regagner l’interface sans te faire toucher. Je t’envoie l’overboard.

Après avoir exécuté la manœuvre promise dans cette dernière phrase, Jérémie rattrapa son téléphone.


Yumi marchait le long du fleuve, paisible, s’apprêtant à rentrer chez elle quand son portable vibra avec virulence. Un numéro qui ne lui était pas inconnu, étant donné qu’elle avait essayé de joindre son propriétaire un certain nombre de fois durant l’après-midi, s’afficha. Elle décrocha d’une pression du pouce quelque peu rageuse :

- Enfin, tu te décides de me donner de vos nouvelles ! Ça fait un moment que j’essaye de vous avoir !
- Heu… Yumi ? fit Jérémie d’une petite voix. Tu peux venir à l’usine, s’il-te-plait ? Rapidement ?
- …

Ils étaient à l’usine. Yumi avait un mauvais pressentiment. Et s’ils avaient rallumé le supercalculateur… ? Non, Odd avait raison, ils ne feraient jamais ça.

- On a un petit souci sur Lyoko… ajouta son interlocuteur face au silence de la jeune fille.
- Que… quoi ! Vous avez rallumé le… s’écria la japonaise. Enfin, le supercalculateur, finit-elle, plus bas.
- Oui… on a pas eu le choix. Je t’expliquerai plus tard.
- Non. Tu m’expliques tout de suite si tu veux que je vienne.
- Mais… ok, céda-t-il.

Yumi se décomposa à vue d’œil au fur et à mesure que Jérémie avançait dans sa narration. Sans attendre qu’il ait finit de lui dépeindre la situation, elle prit la direction de l’usine.
Elle venait de raccrocher quand l’usine apparut devant elle. Le bâtiment qui se dressait devant elle lui faisait vaguement penser à un bateau. Cette dernière réflexion lui arracha un sourire tandis qu’elle s’engageait sur le pont. Une vague de souvenirs vint s’imposer à elle quand elle foula la célèbre plaque d’égout, mais loin de lui arracher des regrets, elle lui rappela la beauté d’un moment unique.

Le monte-charge s’immobilisa au niveau des scanners dans un petit bruit sec avant que le rideau ne se lève. La japonaise essayait de contenir la foule de souvenirs, agréables ou moins, en allant se placer dans le scanner.

- Jérémie ? c’est bon, je suis là.
- Ok. Je t’envoie directement dans le cinquième territoire. Une fois là-bas, tu fonces vers l’interface. Tu feras attention, les rampants ont une carapace, maintenant.

A ces mots, les portes se refermèrent sur la jeune fille.


Jérémie était abasourdi par ce qu’il venait de trouver dans les archives d’une entreprise d’un certain Harry Tyrrun, dans laquelle travaillait Samuel Wilson depuis son « apparition ». Beaucoup de choses coïncidaient. Limite trop pour que se soit du hasard, mais pas assez pour en tirer une conclusion.

***


Qui était-il ? À quoi ressemblait-il ? Il ne le savait même pas. Il s’arrêta au milieu du pont. Dans un état d’inquiétude avancé, il se tâta le visage. Une barbe fournie lui mangeait la moitié du visage. Il regarda ses mains. Elles étaient larges et ridées. De larges manches blanches remontaient sur ses poignets, laissant tout de même apparaitre une montre en cuir et un pull rouge. Il n’avait rien sur lui, constata-t-il après avoir retourné ses poches, qui auraient pu lui permettre de mettre un nom sur l’individu qu’il était. Il était un inconnu. Un invisible. Il n’existait pas aux yeux du monde.

***


Aelita patientait devant l’interface de Carthage, sur laquelle clignotait toujours le programme pour l’instant bloqué, quand Yumi arriva. La princesse aux cheveux rose adressa un sourire à l’arrivante, avant de s’adresser au monde réel :

- Jérémie ? Tu es prêt ?
- Vas-y.

Aelita posa sa main sur l’interface.

Aussitôt un laser siffla à ses oreilles, arrêté de justesse par Yumi.

- Dépêche-toi, princesse. Je maîtrise la situation.

La japonaise projeta l’un de ses éventails sur un des rampants qui venaient d'apparaître, faisant choir sa protection orangé sur le sol. Le deuxième éventail eut raison du monstre qui explosa. Un autre monstre subit le même sort, avant qu’Aelita rejoigne le combat d’un tir ajusté.


Jérémie complétait le programme à une vitesse folle. A côté de lui, son portable vibrait, mais il l’ignorait, consciemment cette fois-ci. Son père attendrait. Et puis, enfin, il appuya sur la touche qui finalisa les modifications du programme originel.

- Aelita, je t’envoie le programme, souffla-t-il dans l’oreillette.


Laissant à Yumi le soin d’achever le rampant dont elle s’occupait, l’adolescente fit volte-face et courut jusqu’à l’interface. Juste avant de réceptionner le dossier, elle posa l’ultime question qui lui trottait dans la tête :

- Jérémie, la dernière, on n’avait pas assez d’énergie…
- Je sais… j’ai ajouté un petit décompte pour vous permettre de partir car le programme utilisera toute l’énergie disponible, ce qui conduira à l’extinction définitive du supercalculateur. Mais avant que tu le lances, je voudrais vérifier un dernier truc…


Jérémie mit alors en marche un canal de discussion.

***



Samuel Wilson sursauta. Rien ne se déroulait comme prévu. Tout avait commencé quand il avait perdu la trace de XANA. Ou du moins, la possibilité de finir sa création. Puis, la désactivation de la tour alors qu’il était à deux doigts de contourner les barrières mises en place par quelqu’un, qui était plus doué que ce qu’il avait pu penser du prime abord. Et enfin, l’ouverture de cette fenêtre de discussion.

- Bonjour Samuel Wilson, ou devrais-je plutôt dire bonsoir…

La personne qui s’adressait à lui avait une voix assez jeune, mais ferme. Un instant, il fut tenté de refermer cette fenêtre, mais la curiosité l’emporta. Peut-être cette personne pourrait lui apprendre quelque chose sur son passé. Et quelqu’un d’assez doué pour réussir ce tour de force méritait un peu d’attention, tout de même.

- Bonsoir…

***


La voix de Jérémie résonna dans la voûte céleste, interrompant une courte seconde le combat opposant les deux Lyoko-guerrières et les rampants modifiés.

La réponse de l’individu, du pirate, ne tarda pas.

- Bonsoir…
- J’ai une question à vous posez, monsieur Wilson.

Jérémie parlait d’une voix posée, mais teintée d’une anxiété qui n’échappa pas à Aelita.

- Vous souvenez-vous d’une usine, d’une salle avec trois cylindres et d’un supercalculateur ?
- Peut-être…
- Vous êtes venu à l’usine, il y a cinq ans, je le sais. Et vous avez prit une nouvelle identité depuis. Pourquoi ?
- J’ai repris conscience dans un lieu ressemblant à celui que vous avez décrit…

***


Il était allongé sur le sol. Il avait froid. Sa bouche était sèche. Son corps était lourd, perclus de rhumatismes. Et il avait mal. Très mal. Une sourde douleur irradiait dans son ventre et son cœur lui paraissait serré par une main à forte poigne. Il ne souvenait de rien. Il s’était lentement relevé. Il avait légèrement titubé avant d’atteindre un ascenseur. Sans savoir comment, celui-ci s’était mit en branle pour s’ouvrir dans une nouvelle pièce. Un cylindre noir parcourut de rainures doré, posé sur un gros disque en la même matière trônait au milieu d’une pièce blanche. Un pupitre se trouvait près de lui. Une haine violente à la vue de ce complexe le submergea et il abaissa une poignée. Le complexe s’enfonça lentement dans le sol et la pièce perdit de sa luminosité. Le froid envahit l’espace. Il regagna l’ascenseur. La haine ne l’avait pas quitté, mais elle s’était apaisée. Pourtant, un vague sentiment de remord le tenait. Il se sentait faible. L’ascenseur entama son voyage. Vers le haut ou le bas ? Il ne le savait pas et s’en fichait. Quand le rideau métallique se leva, il quitta précipitamment la plateforme. Sans faire attention au lieu, une grande salle vide, il s’enfuit. Ses jambes portèrent son corps fatigué au dessus d’un pont, pendant que sa tête était ailleurs. Quelques lignes de mots subsistaient dans son esprit. Puis un mot surgit, un mot qu’il ne devait surtout pas oublier. XANA.

***


- … Savez-vous quelque chose sur mon passé ?

La question du pirate ne resta pas longtemps sans réponse, mais pas ce ne fut pas celle attendue.

- Pourquoi avoir créé XANA ?

Aelita projeta un ultime champ de force sur le dernier rampant, qui était dans le même temps percuté par l’éventail de Yumi. L’animal cessa d’exister. La discussion était menée par Jérémie, qui semblait savoir où il allait. Mais elle, elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas son but. Elle était perdue.
Samuel Wilson hésita devant son ordinateur : pouvait-il répondre sincèrement à cet interlocuteur masqué ? Après un court laps de temps de réflexion, il se décida.

- C’était la seule chose dont je me souvenais. La seule chose qui me reliait à mon passé. Mon projet qui m’a maintenu en vie, déclara simplement le pirate. Maintenant que je l’ai accompli, je suis tranquille.
- A moins que vous appreniez que c’est ce programme qui vous a prit votre mémoire, lâcha Jérémie d’un ton lugubre.
- Comment cela ?
- Jérémie, qu’est-ce que tu racontes ? cria Aelita.
- Franz Hopper, ou Waldo Schaeffer, comme vous voulez, a fait une énorme connerie, et cette connerie, c’est XANA. Car XANA a causé sa mort… du moins, c’est ce qu’on croyait.
- Jérémie ! Qu’est-ce que tu dis ? fit Yumi, inquiète pour la santé mentale de Jérémie et pour la santé tout court d’Aelita.

En effet, celle-ci venait de s’effondrer au bord de l’avancée. Elle fixait le vide sans le voir.

Elle était perdue. Comment cet homme pouvait être son père, puisque celui-ci était mort ici même, en luttant contre XANA ?

- Expliquez-vous, somma tranquillement Samuel Wilson.

Malgré ce qu’il laissait entendre, ce dernier n’était pas dans un meilleur état que la jeune fille, tendu devant son ordinateur, les muscles serrés.

- Imaginez que vous êtes Franz Hopper, le créateur de Lyoko et de XANA…

L’état de Jérémie était plutôt jubilatoire, mais tout aussi inquiétant. Sa lutte et sa recherche effrénée pour démasquer le pirate ne l’avait pas épargné.

- Vous avez créé Lyoko. Vous avez créé XANA. Vous vous êtes enfui dans le supercalculateur avec votre fille pour échapper à une organisation gouvernementale qui n’a pas apprécié votre départ et qui a enlevé votre femme. Sauf que XANA a prit des libertés et a cherché à vous éliminer. Vous l’avez enfermé dans le supercalculateur, avec vous et votre fille en l’éteignant de l’intérieur. C’était il y a dix ans.
- Ainsi, quelqu’un avait déjà créé XANA…murmura Samuel. Mais…
- Et puis, apparemment, vous avez été éjecté de Lyoko il y a cinq ans. Sans votre mémoire. Comme pour toi, Aelita, sa mémoire avait été conservée, à la différence quenotre programme multi-agent ne lui avait pas soutiré assez pour pouvoir l’empêcher d’éteindre le supercalculateur. Sauf qu’au fil des ans, sa « mémoire » a acquis une indépendance propre. C’était elle, le Franz Hopper que nous connaissions. Votre esprit sans votre corps. C’était votre identité. Votre corps a été rématérialisé. Vous avez éteint le supercalculateur. Vous êtes partis. Et puis, nous sommes arrivés. On a rallumé le supercalculateur. On a combattu XANA qui cherchait à dominer le monde. On a fini par le vaincre, grâce à vous, qui vous êtes sacrifié pour le détruire. Et maintenant, vous voulez le recréer, sous l’identité de Samuel Wilson…

Jérémie riait tout seul de l’absurdité de la situation. C’était un rire nerveux, mais un rire tout de même.

La fenêtre de discussion se ferma d’elle-même sur l'écran de Jérémie après ces étranges révélations.

- Jérémie ? C’est vrai ? Je veux dire, cet homme est vraiment Franz Hopper ?
- Oui, mais sans souvenirs. Il n’a gardé que son génie et l’obsession de XANA… sa dévirtualisation après cinq ans de cohabitation forcée avec ce programme, l’œuvre de sa vie, a due laisser des traces indélébiles…
- Comment tu as trouvé tout ça !?
- J’ai recoupé les indices : les similitudes anormales entre le XANA de Franz et celui de Samuel. Les initiales, SW, comme Schaeffer Waldo. La création de cette identité après une perte de mémoire totale, il y a quatre ans. La brève mise en route du supercalculateur sans que personne ne soit venu ici. La ressemblance entre les photos de Wilson disponible sur le web et le visage de Franz… et encore, je n’étais pas sûr de moi…

Yumi observa un instant de silence, tentant d’assimiler toutes les informations, tandis qu’Aelita restait prostrée sans réaction.

- Heu… On fait quoi ? Aelita est en état de choc, là.
- Dévirtualise-là et lance le programme anti-XANA. Je te ramènerais ici. Après, c’est fini, Yumi. Pour de bon, cette fois.
- Et qu’est-ce… à propos d’Aelita et son père… ?

Le visage de Jérémie redevint sérieux dans la pièce sombre.

- Je ne sais pas. Finissons ça d’abord.


Yumi se pencha vers Aelita.

- Allez, princesse, on rentre.

Elle recula d’un pas en levant les bras sur les côtés. Elle ferma les yeux pour ne pas voir le regard désespéré que la jeune fille venait de lever vers elle et lança son éventail.


Puis, elle se dirigea vers l’interface. Elle redoutait de ne pas savoir comment faire, mais dès qu’elle toucha l’icône, un décompte s’afficha devant elle.

Elle jeta un dernier regard sur l’espace noir qui l’entourait. Un sourire naquit sur ses lèvres.

Elle écarta les bras, alors qu’elle disparaissait peu à peu.

- Au revoir, Lyoko, murmura-t-elle avant de s’effacer du monde virtuel.



Edit: faute d'orthographe du titre (honte à moi) corrigée!


Dernière édition par Angelune le Jeu 26 Déc 2013 21:39; édité 3 fois
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Sirix MessagePosté le: Mar 26 Nov 2013 22:13   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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J'ai lu le texte de manière un peu rapide. Intéressant, cette idée de nous faire comprendre ce qu'étais devenu le corps de Hopper.

J'avoue qu'au début j'ai mis un peu de temps à comprendre le principe de l'histoire hybride. Mais j'ai fini par comprendre. Le style est assez agréable à lire et les enchaînements sont pas trop mal.

En ce qui concerne le scénario c'est je doit reconnaître assez bien ficelé. D'un point de vu personnel j'avoue ne pas aimer la fin. Pour moi Franz-Hopper ne peut pas être devenu un hacker. Même sans ses souvenirs : c'est un homme de science, sage, qui a créé X.A.N.A. pour contrer un projet militaire, et j'ai du mal à comprendre pourquoi il aurait développé une certaine obsession pour ce programme multi-agent. La réaction d'Aelita face à ça ne me plait pas non plus. Je n'aime pas bien quand ça finis mal. Mais je ne critique en rien ton idée, elle est bonne. C'est juste un avis purement personnel. Ton scénar tiens largement la route.

J'ai tout de même relevé une petite incohérence : le transporteur, depuis la saison 4, Jeremie n'en a plus besoin. Il sais virtualiser les LG directement dans le cinquième territoire. Voilà.^^

J'aurai des trucs à redire en jargon informatique mais je pense que ce n'est pas important.

Bon, et bien je pense avoir tout dit, ton One-Shot étais très sympa même si certaines petites choses m'ont déplus, c’était dans l'ensemble prenant et intéressant. Si jamais tu en fait d'autre je n'hésiterai pas à les lire.

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Dernière édition par Sirix le Mer 27 Nov 2013 07:04; édité 1 fois
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solal MessagePosté le: Mer 27 Nov 2013 06:58   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Dernière édition par solal le Ven 19 Juin 2015 06:26; édité 1 fois
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Quater MessagePosté le: Mer 27 Nov 2013 14:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Messages: 107
Localisation: Je ne saurais le dire...
Petit one-shot fort sympathique, quoique pas exempt de défauts. Ton texte est basé sur une idée neuve, à savoir le rallumage du SC par nos héros à cause d’une attaque informatique extérieure. Puis tu déroules une recherche effrénée dont on arrive bien à s’imprégner, avant de faire ressurgir ce bon vieux Franz. C’est assez intéressant d’avoir fait revenir le corps de celui-ci, et d’avoir joué sur le fait que c’est sa mémoire seule qui était restée sur Lyoko. C’est, à mon sens, tout à fait cohérent.

Un point rapide sur la forme avant de revenir sur le contenu.
Ton niveau d’écriture est tout à fait correct, même si quelques imperfections subsistent. Tu as parfois tendance à faire des phrases à rallonge, qui en plus d’être dures à lire, sont parfois confuses. Il doit y en avoir trois ou quatre ; rien de bien grave donc, mais essaie d’y pencher la prochaine fois. Autre détail, tu as tendance à zapper la capitalisation des premières lettres après les points d’exclamation et d’interrogation dans tes dialogues.

Angelune a écrit:
Pour ce qui est des fautes d'orthographes, je les ai chassé, mais ma chasse est plus fructueuse sur papier que sur ordinatueur, alors s'il en reste, veuillez me les signaler pour que je les corrige au plus vite,

Demandé si gentiment… Mr. Green J’ai donc fait un examen que j’espère assez exhaustif de tout ce que j’ai pu voir. Des fautes idiotes, pour la plupart.

Spoiler


Ceci fait, je reviens sur ton contenu. Outres quelques incohérences mineures et un léger fail de ta part ("- Ne me dites pas que vous êtes à l’usine, menaça Yumi." ; comment peut-elle imaginer ça aussi spontanément ?; à noter que sa seconde réaction, quand Jérémie lui déballe tout, est bien plus crédible), il y a une grosse incohérence qui invalide tout le reste :
Comment le supercalculateur peut-il être hacké en étant éteint ?

Au contraire d’un système en veille, il est en effet impossible de pirater un système hors tension* (ce qui est le cas du SC depuis plusieurs mois), puisque ses composants ne sont pas alimentés. A moins d’imaginer un dispositif qui permettrait d’apporter de l’énergie au disque le temps d’y accéder (ce qui semble plus qu’improbable, à moins de partir sur des notions de SF avancée et difficiles à justifier dans ce texte) Samuel Wilson ne peut pas avoir accédé au SC, pas plus que Jérémie et Aelita ne peuvent avoir accès aux données en branchant leurs ordinateurs.

Voilà le gros tort de ta fiction.
Pour le reste, et bien c’est plutôt encourageant. Il reste encore du chemin à parcourir, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que pour un premier essai, c’est pas mal du tout.

*En fait, c’est possible de rallumer une machine à distance avec le Wake on Lan, mais d’une part c’est inapplicable ici, et d’autre part ça supposerai que Wilson ait totalement rallumé le SC à distance. Mais ça fait réfléchir à deux fois avant de laisser brancher le câble Ethernet à sa machine…
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Angelune MessagePosté le: Mer 27 Nov 2013 18:51   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Alors...

Merci pour vos commentaires! je vais y répondre un peu dans le désordre... (je ne suis pas quelqu'un de super rangé, rien qu'à voir mon bureau Smile )

Alors, pour Franz Hopper devenu hacker: Je préfère le voir en hacker qu'en mendiant, pour ma part Smile Son seul "bonus" c'est son savoir informatique... Et puis, les gens changent. Il a vécu un an dans la rue sans mémoire... Donc, il a tout appris là-bas. Aussi bien l'art de la débrouille que la frontière entre le bien et le mal...

Le problème du piratage d'un ordinateur éteint: Oui, ce "détail" faisait parti des trois choses qui pouvaient faire que mon texte ne marche pas de tout. Mais on va dire que c'est un ordinateur très spécial qui est en veille très très profonde? (... bon, ok, j'ai pas de justification. Mais on peut dire que ça marche? Smile )

Le transporteur inutile: Ha oui, j'avais oublié... J'enlèverai peut-être le passage, alors.

Et j'ai corrigé les fautes que tu m'a signalé, Quater, sauf celle-là:

Citation:
Vous l’avez enfermé dans
> enfermée (le “l’” se rapporte à Aelita, donc accord)


Le "l" se rapporte à XANA... qui est plutôt masculin, il me semble Razz

Effectivement, le problème du piratage envers un ordinateur éteint... Mais ils n'allaient pas allumer le supercalculateur pour qu'il se fasse pirater quand même? Sans compter que mon cher pirate jouirait d'un coup de chance exceptionnel: ils lui ouvriraient les portes en grand vers le supercalculateur...

Et les problèmes de jargons informatiques, mon talent s'arrête aux pages word, alors ne sois pas trop sévère!
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Sirix MessagePosté le: Mer 27 Nov 2013 22:46   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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Tiens, je n'avais pas percuté le coup du supercalculateur éteint...Oulà, mauvais mauvais de la part d'un BTS informatique !^^

Mais c'est toutefois possible, fort heureusement pour toi Angelune ! Il existe un moyen d'attaquer une machine éteinte à condition qu'elle soit connectée. Il faut pour ça connaître son IP fixe, son mot de passe et surtout que la machine ait une option activée : cette option, c'est le Wake on LAN qui permet de démarrer une machine à distence ('fin dans le réseau local). Le Hacker peut donc, s'il arrive à envoyer cette requête à la machine, l'allumer et ainsi faire selon ses bons désirs. On peut très bien considérer que le supercalculateur possède une option similaire à ce Wake on LAN mais pour le Web. Après, on peut très bien imaginer que le hacker n'a pas rallumé tout le supercalculateur. Seulement un circuit lui permettant de livrer son attaque.^^

Par contre, il n'y a rien à faire, nous n'avons pas la même vision de Franz Hopper. Mais c'est pas grave, tu vois, je n'avais jamais remarqué qu'on pouvais le voir de cette façon, et au final, même si ce n'est pas celle qui me convient, elle est réaliste et bien pensée.

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Angelune MessagePosté le: Jeu 26 Déc 2013 21:37   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Localisation: Quelque part, devant un ordi
Bon, je prends enfin le temps de répondre... (moi et la flemme, une longue histoire d'amour)

Sirix1995:

Comme je l'ai dit, je n'ai aucune idée du pourquoi et du comment de l'informatique, (Pourquoi j'ai choisi d'écrire un texte sur une histoire de hacking-heu?) mais si ça marche, tant mieux Smile Et il se débrouille comme il veut (s'il veut utiliser d'un petit circuit, grand bien lui fasse)! Ce n'est pas moi qui irai le contredire!

Et j'en profite pour te remercier pour avoir proposer mon texte pour la cérémonie des carpes d'argents de décembre.

Franz Hopper n'a pas été vraiment défini, puisque presque pas mis en scène dans le présent. Pour ma part, j'aime bien imaginer des caractères un peu différent... Bref, je ne vais pas trop m'étendre là-dessus, vu que je n'ai pas grand chose à dire Smile
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Sirix MessagePosté le: Jeu 26 Déc 2013 23:53   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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Allez, quand j'ai un truc à répondre, j'aime bien répondre (logique, non ?) et comme l'OS est fini, je pense pouvoir me le permettre.

Pour l'informatique, oui. C'est tout à fait compréhensible de ne rien y connaître et d'utiliser cet inconnu pour justifier n'importe quoi. Après tout, ça marche. Le seul ennui, c'est quand on tombe sur une pointure comme moi qui adore justifier le barratin info des fics et de notre chère série. Razz

Il n'y a absolument pas de quoi pour les carpes : j'ai trouvé ça bien, je propose. Logique aussi, non ?^^

Et oui, comme Franz-Hopper est un personnage assez flou, chacun voit le peu d'info que l'on a de lui de son point de vue. Pour ma part, je le vois comme un homme sage et réfléchis. Certains comme un informaticien hyperpassionné. Ces deux visions collent au personnage flou de la série.

Voilà ! C'est tout ce que j'avais à dire !^^

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