Inscrit le: 18 Fév 2006 Messages: 3626 Localisation: A Tokyo, dans le dojo de Steven Seagal
Pour ce chapitre, on peut dire que tu nous as offert un sacré développement psychologique sur William ainsi que pour les autres protagonistes et tu as même inclus un nouveau (le prof de français M. Camusset) qui pourrait compter parmi les profs dont a jamais vu les cours. Tu es très doué pour offrir une extension de l'univers CL autour des éléments non-développés par les scénaristes et j'ai presque l'impression de lire une version de la série explorant ces zones d'ombres.
Décidément les cauchemars de William sur la période où il a été le lieutenant de XANA ne semblent pas vouloir s'arrêter (probablement des séquelles laissées par l'I.A maléfique suite à sa libération dans #93 Retour), reste à savoir s'il parviendra à ne plus en faire autrement il y aurait de quoi devenir dingue d'être hanté par des souvenirs dont on était pas conscient pour les actes commis.
Cette madame Meyer passe franchement pour une peau de vache à s'acharner comme ça sur William en lui demandant de venir au tableau pour corriger ce qu'il a réalisé comme exercice, elle ne pouvait pas le demander à quelqu'un d'autre ?
Concernant Emmanuel Maillard, c'est sympa d'avoir conservé le fait qu'il soit passionné par la musique Evil métal car ceci offre un hommage à #2 Le voir pour le croire tout en permettant de développer ce personnage qui s'est limité à de la figuration pendant 4 saisons.
Cependant pour le passage dans lequel William envoie paître Yumi, je trouve que tu y es allé trop fort car il aurait pu réagir différemment et juste lui dire qu'il parlait de Lucie venant de l'établissement Matheson car il a bien comprit la leçon lorsque Yumi lui avait déclaré ne pas garder d'espoir pour les causes perdues dans #95 Souvenirs, elle a juste dû pas suivre tout ce qu'il s'est passé entre Christophe et William pour qu'elle soit induite en erreur.
Enfin pour la scène où William déclare à Christophe: -Concrètement, il ne s’est rien passé. Je lui ai fait comprendre de façon suffisamment explicite qu’elle me plaisait, elle m’a laissé croire que c’était réciproque, elle m’a envoyé sur les roses, et comme maintenant elle agit comme si j’étais le dernier des enfoirés, j’ai finalement décidé de lui rendre la politesse, fin de l’histoire.
Pour être franc, je trouve que William n'a que ce qu'il mérite en déclarant que Yumi l'a envoyé sur les roses et qu'il soit considéré par celle-ci comme s'il était le dernier des enfoirés (bien qu'il exagère un peu sur ce point) car au cours de la saison 3, il a agit comme un idiot envers elle, il ne se rendait même pas compte qu'il devenait pot-de-colle (#55 Raz de marée) et que le paroxysme est venu dans #59 Le secret où non seulement il l'a empêché de rejoindre l'usine, mais en plus il lui a demandé un bisou sur la bouche tout ça parce qu'il avait passé une mauvaise soirée et résultat, Yumi s'est rendu à l'usine pour rien. Franchement ça c'était clairement la chose à ne surtout pas faire et ce n'est pas étonnant qu'il se soit fait réprimender lorsqu'elle lui a dit qu'elle en avait assez de ses plans dragues à 2€ à tel point que ça commençait à lui casser les pieds. Il a tout fait de travers dans #65 Dernier round en se faisant choper par la Méduse puis devenir le lieutenant de XANA, enfin 1 semaine après avoir été libéré de l'emprise de XANA dans #94 Contre-attaque, il a voulu se rendre à nouveau sur Lyoko en ne tenant absolument pas compte de tout le mal qu'il a causé en tant que XANA-guerrier et des difficultés qu'on eu les Lyokoguerriers à cacher la vérité à sa famille ainsi qu'au personnel de Kadic et d'avoir eu à le remplacer par un clone complétement stupide.
C'est vrai que William a traversé des épreuves très difficiles depuis sa libération de l'emprise de XANA mais je trouve ça un peu dommage parfois qu'il ne prenne pas en considération le cauchemar que les Lyokoguerriers ont vécus pendant la saison 4 où ils devaient se demander si un jour ils parviendraient à le ramener de leur côté. C'est comme si il se considérait comme étant la victime ayant occasionné peu de dégât alors qu'il a une grande part de responsabilité dans ce qu'il lui est arrivé, il s'est lui-même condamné lorsqu'il s'est retrouvé séparé d'Aelita pour s'amuser à dégommer le reste des Rampants dans #65 Dernier round juste parce qu'il trouvait ça trop fun.
C'est compréhensible que tu focalises ton histoire sur William en racontant toutes les épreuves qu'il aurait pu subir de son côté après la fin de #93 Retour et en offrant une version alternative de #94 Contre-attaque et #95 Souvenirs ainsi que ta version de ce qu'il aurait vécu après la fin de la saison 4 et qui expliquerait en partie les raisons pour lesquelles il ne compte plus comme étant un membre de la bande dans CL Chronicles (tu es très doué pour développer une version étendue de l'univers CL et c'est digne des scénaristes de Moonscoop). Néanmoins j'estime qu'il aurait pu être sympa aussi que tu tiennes à la fois compte de ce qu'il a pu se passer à la fois pour William et les Lyokoguerriers car ceci aurait pu permettre d'obtenir 2 points de vue différents tout aussi intéressant mais je respecte ton travail.
Pour finir, lors de l'échange téléphonique entre William et Lucie, il est question du dernier « Pirates des Caraïbes ». Sachant que le 3e film est sorti le 23/05/2007 et que la fin de la saison 4 se déroule la même année, s'agit-il de cet opus ou du 4e sorti en 2011 ? Parce que s'il s'agit de « La fontaine de jouvence », alors l'action de ta FanFic se situe en 2011.
Excellent travail, comme je l'ai mentionné plus haut, c'est digne d'un scénariste de Moonscoop et ceci offre une FanFic digne des romans de l'univers étendu de Star Wars se déroulant après « Le retour du Jedi ». _________________
Et oui, voilà déjà le prochain chapitre Ben oui, j'ai eu du temps pour écrire, et j'avais dépassé la scène que j'avais du mal à écrire (le quotidien c'est putain de difficile :c ) donc voilà la suite !
Et comme cette fois j'ai eu plein de coms, ben on va commencer par plein de réponses :3
Sirix :
Quoi de mieux qu’un sire en queue de pie pour ouvrir un bal, très cher ?
J’ai lu un jour que le plus difficile à écrire c’était le quotidien, et pour être honnête je craignais un peu les commentaires que je pourrais avoir sur ce chapitre, alors quand tu me dis que l’immersion est réussie ça me fait très plaisir =D
Rassure-toi, je n’ai jamais eu de problème avec un prof, mais même dans le cas contraire, j’aurais considéré ça comme un problème de personnalité, pas une généralité. Je suis fille de prof moi-même, en passant mon petit Sirix, alors ne commence pas à voir des persécutions envers l’éducation nationale De plus on est ici du point de vue de William. Si on se met à la place de Mme Meyer une minute, est-ce vraiment condamnable de céder une fois et de perdre un peu patience envers un cancre qui n’a de façon évidente aucune envie d’assister au cours de maths ?
Pour ce qui est de Christophe, à la base je pensais ne même pas lui attribuer une personne précise comme petite amie. Ça n’aurait été qu’un détail annexe de l’histoire qui serait resté en plan. Puis j’ai changé d’avis en me disant que ça rétablirait un équilibre dans leurs discussions. (et puis ça me permettait de critiquer encore un peu les Échos de Kadic !)
La conversation, j’ai hésité parce que je m’éloigne un peu du William de la série, dragueur et fonceur. Mais vu la scène du train, et la situation qu’il a déjà foiré une fois avec Lucie, je me suis dit que je pouvais jouer la candeur et la timidité pour cette relation
JCVGamer :
Un nouveau venu de plus en ces lieux o/
Merci pour le dessin :') En le faisant je voulais dessiner deux choses : William prisonnier de câbles et de la Méduse, et un fond chargé avec plein de visages différents. J’en suis assez contente. Surtout des câbles.
La suite vous expliquera-t-elle cela ? N’est-ce qu’une création de l’esprit de William ? Est-ce vraiment XANA ? Les réponses vous seront données dans « Le Poids des Souvenirs » ! Chapitre 56 874 ! Bientôt sur votre forum ! PAF
Reprendre une partie du DA en intégrant une réflexion plus poussée sur les sentiments c’est quelque chose que j’aime bien faire. Si tu as bien aimé tu peux tenter mon OS « Humaine » qui utilise la même méthode d’écriture.
Bon, ma réponse est un peu courte mais je ne vois pas ce que je pourrais développer, alors je vais me contenter de te remercier pour ta lecture assidue ! Avec l’espoir que la suite te plaise autant que le début ! (parce que des fois, quand on passe d’une lecture continue à une lecture par épisode le ressenti peut pas mal changer =p)
Silius Italicus :
Et oui, au feu le désespoir, on en a assez fait ! …Pour l’instant.
Vous mettez en évidence ici un changement de caractère. J’ai hésité à modifier mon texte pour revenir à quelque chose de plus proche du DA puis j’ai choisi de m’abstenir. Après tout, ce sont les épreuves qui nous forgent, et une expérience comme celle qu’a vécue William peut légitimement l’avoir rendu moins tête brûlée. Pour ce qui est de l’élève diligent, disons qu’il s’agit surtout de faire ce qui est nécessaire pour garder la tête hors de l’eau, assorti à une volonté de ne pas laisser l’expérience lyoko avoir un trop gros impact négatif.
Sinon je sais qu’il y a un Trianon à Sceau, j’ai fait une petite recherche pour le nom du ciné o/
Mais n’ayez tout de même pas trop d’attente quant à la comédie romantique, ce n’est pas le point central de ce que je compte développer
Au plaisir de vous revoir en ces lieux.
Icer :
Mon cher prince des glaces, si William devait sauver le monde, on serait pas dans la mouise. Qu’il commence donc par se sauver lui-même, et par ne pas zigouiller sa meilleure par erreur dans l’entreprise !
Jouer sa vie ? Sa fierté plutôt ! Et il la gagne haut la main, n’est-il pas ? Petite revanche sur ceux qui le prennent pour un imbécile, rien de plus…
J’étais bien surprise, pour le prof de français. À croire qu’on apprend que les langues étrangères, à Kadic Du coup, ben ouais j’ai créé un petit prof qui m’évoque plus mes profs de structure que mon ancien prof de français. Que c’est loin, les cours de français… *Dyssery se perd dans ses souvenirs lointains et évanescents du lycée* (tu le dis toi-même si bien, je suis vieille x) )
Moi j’aime bien « Mécréant » comme insulte...
Fin de chapitre décevante, sans doute un peu, mais bon, je vais pas vous laissez tout le temps avec un suspens de ouf non plus ! En plus, la suite est déjà, du coup c’est cool, non ? Non ?
(Je sais que je zappe des fautes, j’espère juste que je fais mieux que…d’autres (worry) )
Cyclope :
Je n’ai pas eu l’impression de creuser la psychologie du nouveau prof de français, mais tant qu’il plait… 8D
Mme Meyer passe pour une peau de vache, c’est un fait. Après, comme je l’ai dit on est du point de vue de William, se reporter à ma réponse à Sirix pour de plus ample développements. Mais je ne comprends pas ton argument. Elle demande à William d’aller corriger un exercice au tableau. C’est une prof. C’était les devoirs. Elle ne lui en demande qu’un. Il n’y a pas d’acharnement ici, William ou un autre ça ne fait pas de différence.
Mettre en scène Emmanuel me permet de montrer que William n’est pas refermé sur lui-même, qu’il a plus d’un ami. Sinon je pense que tu voulais dire Heavy Metal ? En tout cas, et ce n’est pas Ikorih qui dira le contraire, Alestorm déchire ! (y)
Pour ce qui est de Yumi, oui je suis allée fort. Je ne vois pas ce qui te gêne là-dedans étant donné que William a clairement une certaine rancœur envers les Lyoko-guerriers dans mon histoire. De plus non elle n’a pas suivi ce que disaient William et Christophe, tout simplement parce qu’ils parlaient entre eux et qu’elle n’avait aucune raison de les écouter et encore moins d’intervenir. Elle a envoyé William paître après l’extinction du super-calculateur et pas de la façon la plus tendre, il ne lui a plus reparlé depuis, et alors qu’elle l’entend mentionner une fille elle se permet de lui flanquer un rateau supplémentaire. Et William devrait prendre des gants ? What about no ?
Je suis d’accord pour dire que William est devenu pot-de-colle dans la saison 3. Oui c’est vrai. Et puis après ? Yumi n’a pas cessé de lui envoyer des signaux contradictoires. Y a qu’à voir l’épisode de la Saint Valentin… De plus, parler de l’épisode Le secret ici est un parfait non-sens, et ce pour plusieurs raisons :
- Alors oui, William ce conduit comme un parfait crétin, je suis la première à le trouver lourd ici. Mais tu le dis toi-même, il demande un baiser. Il ne se jette pas sur Yumi, il lui demande. Considérant qu’il flirt avec elle depuis des lustres et qu’elle souffle le chaud et le froid au gré des envies des scénaristes, c’est plutôt courageux de sa part et ç’a le mérite de les sortir du statu quo.
- Ensuite tu m’excuseras, mais vu que leur rencontre a durée à tout cassé 5 minutes, ce n’est certainement pas à cause de William que Yumi s’est rendu à l’usine pour que dalle. Accuse plutôt la longueur du trajet, merci.
- Enfin, dernier argument et non des moindres, le retour vers le passé. Ce qui s’est produit ce jour-là n’a jamais eu lieu pour William, il ne s’est donc jamais fait clairement rembarré par Yumi ce soir-là en ce qui le concerne.
Dernier round. Tu veux en parler ? Envoyé un parfait novice sur Lyoko quasiment seul était une négligence sans nom. Je t’invite à revoir la genèse et à venir me dire en face que n’importe lequel des Lyoko-guerrier aurait été capable de tenir tête à la Méduse si elle avait jeté son dévolu sur eux à ce stade. Depuis l’époque où les Lyoko-guerriers débutaient sur Lyoko, XANA a multiplié sa puissance par 2 à chaque retour vers le passé, comment un novice qui ne connait pas encore ses capacités, et qu’on a PAS BRIEFÉ sur les monstres est censé s’en sortir ? William pensait à ce moment-là que le pire qu’il risquat c’était la dévirtualisation, et XANA lui avait coupé la retraite, alors même en considérant qu’il ne faisait pas vraiment preuve de prudence, je ne vois pas ce qu’il aurait pu faire d’autre. Je conclurai ce point en rappelant qu’Aelita n’a jamais été fichue d’échapper une seule fois à la Méduse. Viens me redire que c’est la faute de William, maintenant. Alors oui, il a causé du mal en tant que lieutenant de XANA. Mais est-ce que la chose censée à faire n’aurait pas été de…ne jamais risquer cette situation ??? Les Lyoko-guerriers ont peut-être eu du mal à cacher la vérité, mais le remplacer par un clone complètement stupide n’a encore une fois fait du tort qu’à William.
Enfin dans contre-attaque, est-ce qu’on peut lui reprocher de ne pas vouloir être complètement éjecté dans la bataille contre la chose qui l’a emprisonné et qui l’a privé d’une part de sa vie ? Alors oui, oui il se plante. Mais il s’en serait sans doute mieux sorti sur Lyoko, pour le coup. Parce que c’était évident qu’il serait encore plus vulnérable que Jérémie face à un clone de XANA.
Tu trouves que William ne prend pas en compte le cauchemar qu’ont vécu les Lyoko-guerrier ? tu as bien lu les chapitres précédents ? Il se sent mal, coupable, plus bas que terre après ce qu’il a fait, alors même qu’il n’y est pour rien. Tu as bien lu la discussion qu’il a eu avec son oncle ?
Citation:
Ils m’ont fait confiance et ont compté sur moi pour les aider et j’ai juste merdé bien comme il faut.
Citation:
« Ce serait les trahir encore. »
Moi je trouve qu’il l’a bien assez pris en compte. Certains m’ont même reproché de faire trop de miser-willy. C’est seulement maintenant qu’il décide de ne plus y penser et de passer à autre chose.
Le principe de ce récit est de rester du point de vue interne. Quand je l’ai commencé je me suis focalisé dès le départ sur William et je n’ai jamais ressenti le besoin de changer de point de vue. Par rapport à ce que je compte raconter, je verrais plus cela comme une dispersion que comme un développement supplémentaire. De plus je trouve que le point de vue des Lyoko-guerriers est suffisamment développé dans la série. Évidemment, si l’histoire concernait simplement le retour à la normal suite à Lyoko, le croisement des points de vue aurait été très intéressant, mais ce n’est pas le cas ici, alors je laisse ça à d’autres.
Ensuite concernant le film, et bien que je ne comprends pas la fixation que vous faites tous sur les chronologies – c’est vrai quoi ! Tant que l’ensemble est cohérent, qu’est-ce que ça peut faire si des petits détails foutent le camp ici et là D : - je pensais au Pirates des Caraïbes 3, qui est sorti en 2007, tout comme le groupe Alestorm.
Je terminerai en te remerciant pour ton commentaire développé, et en signalant que je préfère de loin être comparée aux auteurs de Star Wars qu’aux scénaristes de Code lyoko (a)
Bien. Pour ceux qui commençaient à s'inquiéter, non ce n'est pas un canular, la suite est vraiment là. Juste là :
Spoiler
Chapitre 13 : L’Impact du Rêve
C’est marrant, j’ai tendance à toujours attendre le weekend avec impatience, mais pour le coup, la semaine est passée…vraiment trop vite. Je veux dire, je n’ai pas perdu de temps, j’ai appelé Lucie lundi. Lundi ! Le premier jour de la semaine ! Et j’ai bien fait de ne pas me dégonfler, ça m’a évité bien du stress. Sauf que je pensais que j’aurais le temps de me faire à l’idée que j’avais un rencard avec elle. Et voilà qu’on est samedi. Je m’en sors comment, moi ??
Respire, William. Il n’y a pas de raison que les choses se passent mal, pas vrai ? En plus elle avait l’air contente que je l’invite, au téléphone, donc dès qu’elle arrivera, je me calmerai et tout se passera pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais je flippe à mort.
Et si on ne trouvait rien à se dire ? D’accord on a réussi à se parler dans le train. Mais justement, on a déjà dû épuiser tous les sujets de conversations, on va se retrouver côte-à-côte dans un état de stress avancé, à chercher comment relancer la conversation, le temps va passer à une lenteur ridicule – contrairement à tout le reste de la semaine, dont j’aurais pourtant eu désespérément besoin pour préparer mes nerfs – et tout ce qu’on va gagner c’est un soulagement indicible au moment où on pourra enfin rentrer chacun chez soi sans donner l’impression de prendre la fuite !
Bon, on va se calmer avec les scénarii catastrophes. Me mettre en tête que ce rencard va être une catastrophe ne m’aidera pas à l’éviter. Donc on va se calmer et tâcher de se vider la tête. Non mais.
« Non mais je rêve ! Je peux savoir ce que tu fais là ? »
Hein, quoi ?
« Tu crois vraiment qu’avec tout ce qui s’est passé tu peux juste te pointer comme ça et t’incruster, William ? »
Wow wow wow, quoi ?
« Yumi ? Ah. Salut tout le monde. »
Super. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’ils aient prévu une sortie entre potes justement aujourd’hui. Et ici.
« C’est ça, fais l’innocent ! Je suppose que tu nous as entendu planifier et que tu as jugé que tu pourrais t’imposer, c’est ça ? »
Mais qu’est-ce qu’elle raconte, cette folle ? Elle croit que j’ai que ça à faire ? Et puis c’est quoi cette façon d’agresser les honnêtes gens, vraiment !
« Une bonne fois pour toute, que les choses soient claires dans ta tête, William ! On n’aurait jamais dû t’intégrer à la bande, alors arrête de t’accrocher ! »
Mais elle va me laisser en placer une, le moulin à paroles ?
« Et arrête d’essayer de nous faire passer pour des…
- Salut William !
- Lucie ! Je suis content que tu arrives ! »
Sérieusement, même si je ne saurais probablement jamais pour quoi j’essaie de les faire passer, la tête de Yumi est absolument impayable. Ça t’a coupé le sifflet, hein ? Franchement, la voir rester la bouche ouverte, passer du blanc au rouge, c’est magnifique. Lucie, tu es géniale.
« Ah bon ? Je suis en retard ?
- Non, pas du tout. On y va ?
- Heu, si tu veux. Mais tu peux finir la discussion avec tes amis, je ne me vexerais pas. Bonjour, en passant ! »
Elle leur adresse un sourire rayonnant et eux, ils ne savent plus où se mettre. C’est magnifique.
« Non, c’est bon, on n’avait pas grand-chose de plus à se dire. Allez, à plus vous tous.
- Ah, ben, au revoir ! »
Ho ho, ce que c’est jubilatoire de les planter là ! Un peu puéril, certes, mais au diable la maturité, mouhahaha.
« Tu m’en dois une là, non ? demande Lucie, avec un sourire en coin.
- Attends, tu l’as fait exprès ? »
Mademoiselle ne répond que par une moue satisfaite.
« Tu es géniale. Tu le sais, ça ?
- Oui, mais tu peux toujours me le répéter, ça ne me gêne pas, répond-elle en riant. À ton avis, ils font quelle tête ?
- Je ne sais pas. Mais j’aimerais bien savoir !
- Tu veux que je me retourne ? Je peux afficher un air innocent en mode « Mais que se passe-t-il ? ». Ça te tente ? D’ailleurs je m’en fiche, moi je suis curieuse ! »
Et la voilà qui regarde en arrière avant que j’ai pu répondre. Mais ça me va très bien. Parce que j’ai vraiment très envie de savoir.
« Alors ? je demande quand elle se retourne à nouveau.
- Ben la grande perche qui t’engueulait a l’air d’avoir avalé un citron, le blond à la coiffure bizarre nous regardait avec la tête d’un pigeon qui s’est pris un mur, le brun fronce les sourcils, mais plus devant la réaction de l’autre dépressive, et les deux derniers je sais pas trop. Je crois qu’ils trouvent que les autres ont des réactions disproportionnées.
- La dépressive ? T’es dure !
- Quoi ? répond-elle innocemment. »
Elle me fait rire. En plus, la mésaventure a évacué toute mon appréhension. Je crois que ce rendez-vous n’aurait pas pu mieux commencer.
« Dis, demande-t-elle, c’est quoi l’histoire, au juste ?
- …L’histoire ?
- Avec cette bande. Au début, je croyais juste que c’était ton ex qui piquait une crise de jalousie – d’autant que je suis beaucoup mieux qu’elle, ajoute-t-elle d’un ton léger – mais d’après ce que j’ai entendu, ç’a pas trop l’air de ça, non ? »
Bon, je retire ce que j’ai dit, ce rendez-vous ne pouvait pas plus mal commencer. Qu’est-ce que je peux bien trouver comme explication plausible ?? Raaaah, je suis vraiment trop con, j’ai toujours pas enregistré qu’il m’en faudrait une sous le coude ?? Creuse toi les méninges, William, et vite !
« C’est un peu compliqué… »
Trouve, trouve, trouve, ne laisse pas un silence pesant s’établir, crétin !
« C’est bon, oublie. »
Je la regarde, d’autant plus surpris qu’il n’y pas le moindre reproche sous-jacent dans son intonation.
« Tu… tu n’insistes pas plus que ça ?
- Tu voudrais que j’insiste plus ? En fait, le refus de répondre, c’est une ruse, c’est ça ?
- Hé ! Tu m’as pris pour quoi ? Un gosse en mal d’attention ? »
Elle rit de ma réponse. Je suis ravi de voir que ma réaction faussement offusquée à fait son effet.
« Pour répondre à ta question – et je réponds parce que je veux que tu te rendes bien compte à quel point je suis fabuleuse – non je n’insiste pas. Parce que je ne vois pas quel droit j’aurais à exiger de tout savoir si tu n’as pas vraiment envie d’en parler. Alors oui, je suis curieuse, mais après tout, ça te regarde. Par contre, si c’est une ruse et que tu es juste un mec un peu dérangé qui aime se faire tirer les vers du nez, je veux savoir ! »
Cette fille est géniale.
« Tu es géniale !
- Je sais. Et tu commences à devenir un peu trop répétitif.»
Je l'ai faite rougir ! Mon compliment lui a fait plaisir, et c'est vrai qu'elle a toujours préféré en rajouter plutôt que simplement bafouiller un merci. Mais ceux qui la connaissent savent bien qu'elle est loin d'être aussi sûre d'elle qu'elle le laisse croire. Et si je lui répète encore une fois qu'elle est géniale, je sens qu'elle ne saura plus où se mettre. Elle est trop mignonne.
« C’est vrai, désolé. Laisse-moi t’offrir ta place, pour me faire pardonner, je lui annonce en souriant. »
Je me suis écrasé sur mon lit comme une loque, en rentrant. C’était une super journée. Je dirais que le seul point un peu dommage, c’est que je n’ai pas osé essayer de l’embrasser. Mais comme j’ai déjà royalement tout fait foirer une fois, je vais éviter de jouer les bourrins. Bref, en gros je n’ai pas osé. Mais ce n’est pas grave, je compte l’inviter encore à sortir. Enfin, dans l’immédiat je compte surtout dormir, mais là n’est pas la question.
Peur. Peur peur peur peur peur, j’ai peur, maman ! Maman, maman, maman ! Au secours, ne les laisse pas faire ! Maman !
J’ai mal ! Mes bras, mes jambes, je veux bouger, au-secours !
Sanglot, terreur, panique.
J’ai rien fait ! J’ai rien fait, laissez-moi, je veux rentrer, je veux ma maman ! Maman !
Peur peur peur peur DOULEUR
Les serpents ! Les serpents qui rampent ! Ils rentrent sous ma peau ! Non ! Au-secours !
Au-secours ! J’ai mal, j’ai peur, ça brûle, maman !
Non, non ! Ne les laissez pas aller plus loin, non !
J’ai mal, j’ai mal, au-secours, j’ai mal !
« William ! William, réveille-toi ! »
Les serpents ! Les serpents, les serpents, les serpents !
Quelqu’un hurle. Quelqu’un hurle à s’en déchirer la gorge, alors que des voix essayent de le faire revenir sur terre. Et ce quelqu’un c’est moi.
Le réaliser m’a fait taire immédiatement, mais la douleur reste, tout comme la terreur qui m’a pris durant le…rêve, faute de meilleur mot. L’une comme l’autre elles se sont atténuées, mais je sens que je tremble de tout mon corps sans parvenir à résorber cette réaction. J’ai peur. Peur des serpents que je sais imaginaires. Ils étaient sur moi. Ils rampaient sur tout mon corps et je les ai sentis transpercer ma chair et ramper sous ma peau.
À ce souvenir, je suis secoué d’un haut-le-cœur, j’ai tout juste le temps de me pencher par-dessus mon lit pour cracher un jet de bile. Sur les pieds de la personne qui essaie de me calmer depuis tout à l’heure. Sauf que même maintenant que j’ai repris pied dans la réalité, je n’arrive pas à voir qui c’est. Mes oreilles bourdonnent, j’ai l’impression qu’on pousse à l’intérieur de mon crâne pour le faire exploser, et je n’arrive pas à respirer. J’essaye, j’essaye vraiment, mais c’est comme si l’air n’arrivait pas dans mes poumons.
« William. William, calme-toi. »
J’essaie qu’est-ce que tu crois, abruti !
« Arrête d’inspirer comme si tu te noyais. Commence par expirer. Tu comprends ce que je te dis ? Expire profondément. Voilà. Maintenant inspire lentement… »
Je suis les conseils de cette voix, une voix que je n’arrive pas à attribuer, et ma respiration se régularise un peu. Mon cœur cesse de me défoncer les oreilles en balançant des basses à tout va. Et je prends enfin conscience de la situation autour de moi.
La première chose que je remarque c’est Christophe, qui continue de me parler pour me calmer. Puis à côté il y a Jim, qui jure en regardant ses pieds. Oups. Un peu en retrait, Manu regarde la scène, l’air de ne pas trop savoir où se mettre. Puis coagulé à la porte de ma chambre, un petit attroupement est déjà formé et continue de se fournir, apparemment. Super, comme si j’avais besoin de ça.
« C’est bon, ça va Christophe, merci, je dis doucement en avalant ma salive. »
J’ai mal à la gorge d’avoir hurlé, j’ai la voix rauque.
« Sûr ? me demande-t-il. »
Je hoche la tête en tâchant de lui sourire, mais à voir son expression je ne dois pas être très convaincant. Je me demande ce qu’il pense. Vu qu’il est persuadé que je sors d’une période de toxicomanie il doit croire que j’ai replongé et regretter de ne pas en avoir parlé.
« Tout le monde dehors, y a rien à voir, retournez vous coucher ! »
La voix éraillée de Jim éclate dans le faible brouhaha inquiet qui s’infiltre depuis le couloir. De toute façon c’est trop tard, les rumeurs vont fuser demain. Enfin tant pis, je n’y peux plus rien, alors c’est vrai que j’aimerais bien que tout le monde se barre de ma chambre.
Je tourne la tête vers l’encadrement pour assister à la vidange des lieux, et mon regard est accroché par quelques personnes qui restent immobiles alors que tous les autres se mettent en mouvement. Odd, Jérémie et Ulrich. Évidemment. Ils chuchotent tous les trois en me lorgnant du coin de l’œil. Ils ont l’air assez stressé, est-ce que je dois en conclure qu’ils s’inquiètent pour moi ?
Odd a remarqué que je les observais, mais au lieu de détourner le regard avec une moue gênée comme je croyais qu’il le ferait il me fixe avec insistance. Voilà qu’il se détourne, maintenant. Il regarde Jérémie en hochant la tête de gauche à droite. Et c’est Ulrich qui se tourne vers moi avec un air méfiant. Mais lui ne me regarde pas longtemps avant qu’ils ne s’en aillent tous les trois. À quoi ils jouent ? Qu’est-ce qu’ils avaient à me dévisager comme ç…. Oh. Je vois. Ils ont cherché la marque de XANA dans mes yeux. Faut croire que les habitudes ont la vie dure, même quand Jérémie assure que c’est impossible.
Je me laisse retomber en soupirant sur mon oreiller. On dirait qu’ils ne s’enlèveront pas sitôt de la tête que j’ai été le lieutenant de XANA.
« Bon, heu, Dunbar, commence Jim. Tâchez de ne pas réveiller à nouveau tout Kadic. Comme dit le proverbe, qui dort dîne en silence !
- Je ferais ce que je peux monsieur. »
Autant ne pas faire de vagues, pas vrai ? Et j’espère bien ne jamais recommencer une performance comme celle de ce soir.
Une chance que Jim ne soit pas trop stressé… En tout cas, il part déjà, sans trop s’inquiéter de savoir ce qui m’est arrivé. Et il a oublié son passe-partout sur ma serrure. Non mais vraiment.
En revanche, Christophe n’a pas l’air pressé de partir. Manu se tourne vers lui avant de sortir sur les talons de Jim, mais il lui fait signe de ne pas l’attendre. Flûte.
Un ange passe. J’espère qu’il ne va pas trop attendre avant de lancer les hostilités.
« Ça va ? »
Je lui souris. Je ne peux pas lui en vouloir. Même pas être agacé. Il pense que j’ai des problèmes de drogue et que personne d’autre n’est au courant, alors c’est plutôt une bonne chose qu’il reste attentif. Même si c’est une sacrée épine dans mon pied.
« Ça va. Désolé de t’avoir réveillé, j’ajoute, penaud. Qu’est-ce que… Qu’est-ce qui s’est passé au juste ?
- C’est plutôt à toi de me l’expliquer… Je dormais peinard, quand d’un coup j’ai entendu un hurlement qui m’a réveillé en sursaut et qui m’a glacé le sang. Il nous a fallu quelques secondes, à Manu et moi, pour qu’on comprenne que non on dormait plus, et quand on a réalisé que ça venait de chez toi, on s’est précipiter devant ta porte. Le verrou était mis, alors il a couru chercher Jim pendant que j’essayais de te réveiller depuis l’autre côté, mais il a débarqué avant que j’y arrive, alors que de plus en plus de monde venait voir ce qui se passait. Il a ouvert la porte avec son passe, et on t’a trouvé dans ton lit en train de hurler comme un damné. La suite tu la connais… Qu’est-ce qui te faisait peur comme ça ? »
C’est vrai, qu’est-ce que c’était ?
« …Des serpents. Ou plutôt non, je croyais que c’était des serpents, mais c’était autre chose. Ils rampaient sur moi, je crois même qu’ils rampaient sous ma peau, je ne sais plus très bien, mais… J’avais peur parce que j’étais perdu, que je ne comprenais pas ce qui se passait. Je ne connaissais pas les gens autour de moi, je n’aurais pas dû être là et… et ils me regardaient pendant que les serpents m’attaquaient et ils ne faisaient rien, ou plutôt c’est comme s’ils attendaient que ce soit fait, qu’ils voulaient que ce soit fait….
- Hé, hé, du calme, tout va bien, dit-il en posant une main sur mon épaule, c’était juste un rêve. »
C’est seulement là que je remarque que j’ai parlé de plus en plus vite, et que je me suis remis à trembler. J’ai à nouveau un sale goût dans la bouche.
Parce que quoi qu’en dise Christophe, et même si je ne sais pas ce que c’était, ce n’était pas juste un rêve.
« Ça va aller ?
- Hein ? Oh, oui. Je crois, oui. Merci. »
Il hoche la tête, l’air de dire que ce n’est rien, en se relevant et en se dirigeant vers la porte, que Manu a refermé en partant. Et subitement, je me sens obligé de rajouter quelque chose. Parce qu’on dirait qu’il n’ose pas poser la question, et parce que je ne veux pas qu’il ait ce poids sur la conscience toute la nuit.
« Heu, Christophe ! »
Il se retourne, interrogatif. Comment le formuler ? Comment dire la vérité en partant du mensonge parce que pour lui c’est le mensonge la vérité ?
« Je…Je n’ai pas rechuté. Ce qui s’est passé cette nuit, ça n’a rien à voir. »
Il me fixe un moment, puis il sourit et dit juste, alors qu’il sort.
« Ok, je te crois. »
Une fois qu’il est sorti je me relève pour récupérer le passe de Jim. Je suis bon pour aller lui rendre demain. C’est con, je l’aurais bien évité un peu, il peut être d’une lourdeur… Je pose la clef sur mon bureau et retourne m’écraser sur mon lit. Je suis encore plus exténué qu’en allant me coucher.
Allez, même si tout le monde va me regarder comme une bête curieuse dans les prochains jours, au moins Christophe ne croit pas que je vais mourir d’une overdose dans les prochaines vingt-quatre heure. Youhou.
Comme on pouvait s’y attendre – comme je m’y attendais – je n’arrive pas à me rendormir après cette mésaventure. Bonne ou mauvaise chose, en tout cas j’ai tout le temps de réfléchir à ma situation pendant que je me retourne dans tous les sens pour trouver le sommeil. C’est peut-être pour ça que je réussis pas, d’ailleurs.
D’abord il y a eu les rêves souvenirs, qui étaient déjà désagréables, puis les visions éveillées, qui m’ont non seulement vraiment foutu la trouille, mais qui sont en plus carrément dérangeantes puisqu’elles débarquent n’importe quand sans que je puisse rien y faire. Et voilà que je suis confronté à un troisième phénomène. À première vue c’est aussi un rêve, mais un rêve différent. Aucun de ceux que j’ai faits jusque-là ne m’a fait physiquement souffrir. Ni ne m’a autant atteint psychologiquement. En plus, je n’arrive pas à savoir s’il s’agissait de moi ou non. Je n’arrive même pas à me rendre compte de si je me trouvais sur Lyoko ou pas. J’ai vaguement cru voir le symbole de XANA à un moment, mais je l’ai peut-être juste imaginé.
Puis, alors que je suis allongé dans le noir à ressasser les évènements, ça me vient. Pas comme illumination, plutôt comme si je le savais depuis le début, mais que je n’y avais pas réfléchi jusqu’à maintenant. Si je veux comprendre ce qui m’arrive, et y mettre fin, ça ne sert à rien d’attendre des réponses distillées dans mes rêves. Je dois retourner sur Lyoko.
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:24; édité 3 fois
Posté le: Dim 26 Avr 2015 18:15 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bonsoir Dyssery,
Bon, comme je ne sais pas trop quoi faire et que je viens de terminer de lire ton chapitre, je me suis dit que j'allais lancer le premier commentaire (ça ne sera peut-être pas le premier mais nous verrons bien).
Bon étant donné que j'ai réussi à rejoindre l'avant du train en cours de marche je reviens donc à la forme de mes précédents commentaires.
C'est parti.
1er point : Longueur du chapitre.
Alors je me trompe peut-être, mais il me semble que ce chapitre est plus court que les précédents non ?
Enfin, ce n'est pas un problème en soi, puisque la longueur reste largement suffisante.
2ème point : Analyse du texte paragraphe par paragraphe.
Alors voyons voir ce que l'on peut dire (je considère comme limite d'un paragraphe, les 3 petites étoiles).
1er paragraphe :
Citation:
et tout ce qu’on va gagner c’est un soulagement indicible au moment où on pourra enfin rentrer chacun chez soi sans donner l’impression de prendre la fuite !
Personnellement je mettrai une petite virgule après le mot "gagner", pour pouvoir garder un peu de respiration pour la fin de la phrase. ^^
Citation:
Bon, on va se calmer avec les scénarii catastrophes. Me mettre en tête que ce rencard va être une catastrophe
A mon avis, tu as fait une faute de frappe avec le mot "scénario".
Ensuite on la répétition du mot catastrophe en peu de temps. On pouvait sûrement modifier en mettant : "Me mettre en tête que ce rencard va mal se passer" ou autre chose à toi de voir.
Citation:
Parce que je ne vois pas quel droit j’aurais à exiger de tout savoir
On ne dit pas plutôt : "je ne vois pas de quel droit j'aurais à exiger..." ? Je pense qu'il manque le "de".
2ème paragraphe :
Citation:
c’est que je n’ai pas osé essayer de l’embrasser.
Bon, oui je chipote pour pas grand chose, mais je trouve que "osé essayer" sonne étrangement à l'oral. Perso j'aurais mis soit "osé", soit "essayé" mais pas les deux côte à côte. (Ceci n'engage que moi bien sûr ^^).
Citation:
j’ai déjà royalement tout fait foiré une fois
"Foiré" s'écrit à l'infinitif ici = foirer.
Citation:
Sauf que même maintenant que j’ai repris pied dans la réalité
Comme pour tout à l'heure, cette phrase sonne étrangement à l'oral. Je suggère : "Sauf que même en ayant repris pied dans la réalité".
Citation:
Je suis les conseille de cette voix
Alors ici : "Je suis les conseils de cette voix".
Citation:
qui dort dine en silence
Le mot "dîne", dispose d'un accent circonflexe sur le "i".
Citation:
pour qu’on comprenne que non on dormait plus
Il manque la première partie de la négation : "on ne dormait plus".
Citation:
on s’est précipiter
"précipiter" est un participe passé dans cette phrase : "on s'est précipité".
Citation:
je me sens obligé de rajouter quelque-chose.
On ne met pas de "-" entre "quelque" et "chose".
Citation:
Christophe ne croit pas que je vais mourir d’une overdose dans les prochaine vingt-quatre heure.
"prochaine" prend le "s" du pluriel ici normalement.
Dernier paragraphe :
Citation:
Je n’arrive même pas à me rendre compte de si je me trouvais sur Lyoko ou pas.
Je pense que l'article "de" est en trop dans cette phrase.
J'en ai donc terminé avec l'analyse du texte.
Dernier point : Avis global et personnel sur le texte.
Alors ce chapitre nous décrit le rendez-vous (plus ou moins amoureux) de William et Lucie. Un passage étant obligatoire compte tenu du chapitre précédent.
On découvre William totalement bouleversée par ce rendez-vous, et qui s'imagine les pires scénarios, alors que pour essayer de draguer Yumi il avait tout son sang-froid. Je trouve ça donc un peu étrange, mais je pense que c'est parce que son amour pour Lucie est bien plus fort qu'il ne devait l'être pour Yumi.
Mais...wait, malheureusement les Lyoko-guerriers ont eux aussi prévu une sortie et William se fait directement agressé par Yumi. La réaction pourrait sembler excessive, mais je pense que c'est justifié vu comment la japonaise s'est fait rembarrée dans le chapitre précédent (vengeance personnelle ?).
Et c'est Lucie qui débarque pour sauver la mise à William, et de manière magistrale je dois l'avouer (moi-même, j'en ai rigolé tellement l'effet de surprise est bien retranscrite).
Lucie qui d'ailleurs a un magnifique sens de la modestie ^^ :
Citation:
« Tu es géniale. Tu le sais, ça ?
- Oui, mais tu peux toujours me le répéter, ça ne me gêne pas
et :
Citation:
« Tu es géniale !
- Je sais.
Du coup...attend...wait,what ? Dis donc ton personnage ne s'inspire pas de notre chère Iko à tout hasard ?
Non parce qu'elle a exactement le même ego surdimensionné ^^. De plus j'ai trouvé qu'elle avait beaucoup d'airs innocents ^^. Tout ceci m'a l'air suspect.
Ensuite on a le cauchemars étrange de William (qui n'avait pas l'air d'en être un selon ses dires). Mais je ne peux pas trop m'attarder dessus car on a pas vraiment d'éléments pour expliquer cela (Donc c'est au lecteur de s'imaginer les scénarios probables).
Et enfin William qui se donne comme pour mission à la fin de retourner sur Lyoko. Alors la je dis que ça promet. Comment fera-t-il ? Le groupe sera-t-il au courant ? Beaucoup de questions dont les réponses nous demeurent inconnues. Vivement la suite.
Bon, sinon j'ai bien aimé ce chapitre toujours sur la vie quotidienne, avec une immersion de plus en plus poussé dans l'esprit de William et son comportement vis-à-vis de Lucie et des cauchemars qu'il fait.
Au plaisir de lire la suite.
Sur ce bonne soirée ^^. _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Hé hé, surprise surprise eh ouais, j'ai pas eu envie d'attendre pour commenter ta fiction, alors je vais m'y atteler maintenant ^^ en espérant que ce commentaire te plaise évidemment !
Commençons donc par l'avis global : j'adore cette fiction, je la trouve extrêmement bonne et, même si des petits défauts existent ici et là, ils sont submergés par les qualités que ce texte a .
Continuons avec l'approche du scénario : ça démarre sur quelque chose de basique et revu (l'abandon de William par les lyoko-guerriers... ^^), mais cet aspect est rapidement remplacé par de l'originalité et une très bonne psychologie .
Se perdre dans le marasme des pensées de William et surtout, en faire l'unique narrateur de la fiction est une bonne idée parce qu'on s'attache vraiment à lui, on veut savoir ce qui va lui arriver et, à ce niveau, tu y arrives vraiment bien . De plus, avec l'arrivée de Carthage et l'histoire de Fabrice Adeyrolles, on a des chances que l'histoire devienne encore plus sombre et ça, je l'attends avec impatience .
Ah oui c'est vrai, j'allais oublier les passages dans la peau de Xana, qui sont très bien rendus et intéressants à lire de même que les différents problèmes que ce pauvre William a récupéré, le plus intéressant pour l'histoire me semblant être ces moments d'absence de l'ex lyoko-guerrier, qui peuvent devenir de véritables atouts scénaristiques s'ils continuent à être bien utilisés !
Cependant, j'aurais peut-être quelques petits défauts à relever, notamment au niveau de l'aspect prévisible du texte : en effet, j'ai trouvé l'histoire au lycée (attention hein ) très prévisible et en particulier, l'intrigue amoureuse : à l'instant où tu nous as présenté ce personnage, à la seconde j'ai compris ce qui allait se passer dans la suite du récit c'était surement fait exprès, mais j'ai trouvé ça un peu dommage...
Par contre, cette prévisibilité ne s'applique pas à tous les chapitres ayant pour cadre Marseille, qui eux m'ont surpris tout le long : l'introduction de Carthage, l'histoire avec Fabrice Adeyrolles, celle avec l'oncle et le cousin Dylan (que je soupçonne d'avoir été enlevé par Carthage personnellement )... J'ai vraiment accroché complètement à toute cette partie et j'ai été presque déçu de voir qu'elle s'arrêtait XD mais c'est un choix et je le respecte tout à fait ^^
Et si on passait maintenant aux personnages, si tu le veux bien ? Commençons avec ceux issus du DA, en terminant par William évidemment .
Déjà, j'apprécie le traitement que tu appliques à certains personnages secondaires, en particulier Mme Meyer (bizarrement, je pense exactement la même chose que William quand je suis en maths ) et surtout Christophe, dont le traitement est très appréciable : un des derniers amis de William qui s'inquiète pour lui, le fait qu'il croie que Dunbar se drogue est vraiment bon ^^ et toute la psychologie de ce personnage est vraiment travaillée .
Ensuite, la bande des lyoko-guerriers : étant plus un groupe qu'autre chose, je les trouve tous dégueulasse avec notre William, même si le cas de Yumi (que j'aborderais plus tard....) est au dessus du lot mention spéciale à la scène du dernier chapitre où ils ne cherchent même pas à savoir si le ténébreux va bien... Quelle bande de ...
Continuons avec les parents de William : tu as réussi à transformer ses personnages secondaires presque en persos principaux et c'est bien fait on sent vraiment toutes les questions qu'ils se posent sur l'état de leur fils (en particulier à Marseille..) et j'espère que le reste de la fanfic les mettra un poil plus en avant...
Ensuite Yumi : elle est insupportable et c'est bien de la voir sous ce jour là. Même si elle agit, soit par revanche, soit par méfiance, dès qu'elle apparaît c'est pour sortir des saloperies et j'adore les persos comme ça ^^ je me demande bien ce que tu vas lui réserver par la suite...
Et évidemment, je ne pouvais m'arrêter sur le DA sans aborder William : son traitement psychologique est très juste, avec des réflexions typique d'adolescents rejetés et qui a retrouvé une raison de vivre, tourmenté par le défunt Xana et ses problèmes de santé :'), j'aime ce que tu fais avec ce personnage et, contrairement à Cyclope, je trouve que c'est Yumi qui mérite les vents que le ténébreux lui met mais je ne vais pas rentrer plus dans le débat...
Passons maintenant aux OC : tout d'abord l'oncle de William (n'étant qu'évoqué dans le DA et jamais montré, je le considère comme un OC ^^), je le trouve assez bien écrit, notamment quand on voit sa détresse dès qu'il pose les yeux sur une photo de son fils, mais ce n'est pas un personnage qui m'a marqué plus que ça...
Les deux agents de Carthage présentés, eux, étaient très mystérieux et on sait tellement peu de choses sur eux pour l'instant que je ne sais pas quoi en penser XD je laisse la suite de la fic le faire pour moi .
Concernant Fabrice Adeyrolles, je trouve personnellement que c'est le OC le mieux écrit : il fait une petite apparition, mais il marque de par sa méfiance envers Carthage et le fait que je sens qu'il va avoir un grand rôle dans l'histoire (à tout hasard, un larbin de Carthage qui sert de guerrier sur Lyoko si l'organisation trouve le monde virtuel ...).
Ensuite, Lucie... Alors certes, elle est assez bien écrit, mais hormis le fait de servir d'intrigue amoureuse, pour l'instant elle n'a pas de véritable rôle à mon sens et c'est peut-être là un défaut que je reproche à cette fiction... On en sait des choses sur elle, qu'elle a un fort égo et qu'elle aime lire, mais j'espère quand même que d'autres choses seront découvertes sur elle (on pourrait par exemple découvrir que c'est une agente de Carthage... Quasiment impossible, mais ce serait un rebondissement génial ) et que, surtout, l'intrigue amoureuse soit pimentée et que son issue soit innatendue :')...
Voilà, pour parler un peu du dernier chapitre posté, je l'apprécie un poil moins que les autres, surtout dans sa première partie...
Je trouve la seconde moitié vachement intéressante avec ce cauchemar de William avec des serpents (on dirait qu'il a la phobie des serpents ) et surtout, le fait qu'il ait vraiment mal peut amener à pleins d'hypothèses différentes et je vais te proposer la mienne : Xana n'est en fait pas mort et a laissé un fragment de lui dans l'esprit de William (à l'image des codes de CLE ou des Horcruxes ^^)... Ce fragment étant toujours vivant, il tourmente William en lui faisant avoir des absences, rêver de son ancien maître et aller jusqu'à le faire souffrir dans son rêve, avec l'image des serpents pouvant évoquer des tentacules que le virus pourrait utiliser pour faire souffrir son hôte ... Oui, mes hypothèses sont vraiment ultra farfelues et vont super loin, mais c'est ma particularité ...
Par contre, je suis beaucoup moins enthousiaste concernant la première partie : autant, j'ai adoré le clash William/Yumi (toujours à faire chier celle-là ) autant l'intervention de Lucie qui sauve la mise me laisse un peu un goût amer dans la bouche... Je pense que tu aurais du laisser William laisser éclater sa colère et lui rabattre le caquet définitivement mais c'est ton histoire et je respecte totalement ses choix .
(Oui, j'ai commencé par la fin et je l'assume complètement ça peut paraître bizarre, mais je voulais aborder la partie bonne avant d'aborder ce que je considère comme une moitié moins bonne...) ^^
Concernant l'orthographe, je voudrais juste rebondir sur une remarque de mon collègue Jérém : le mot "scénarii" existe bel et bien, il s'agit du pluriel de "scénario" en fait ^^.
Pour ce qui est du relevé, et bien... Mon camarade a déjà fait le tour et je n'en ai pas détecté d'autres, donc c'est très bien joué .
Passons donc à la conclusion : j'adore cette fanfic, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une de mes préférées...
En effet, malgré le style d'écriture vraiment sympathique à lire, une histoire qui alterne assez bien le sombre et le niais (que je regrette un peu pour ce dernier cas...) et avec laquelle on peut sortir plein d'hypothèses , des personnages assez bien développés (même si je n'apprécie pas Lucie plus que ça pour l'instant...) et l'envie que j'ai de poser mes yeux sur la suite... Non, je ne considère pas ce texte comme un de mes préférées et ce n'est clairement pas pour moi le texte le plus réussi de ce fandom...
Toutefois, je reconnais volontiers que c'est du très haut niveau et j'espère que tu continueras sur cette lancée . Sur ce, je te souhaite une bonne après-midi et à la prochaine avec un nouveau chapitre ! _________________
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Salut Dyssery, j'ai lu le chapitre.
Le début est ma foi sympatique, mais contrairement au précédent je le trouve un peu moins réaliste, l'énervement de Yumi me paraît un peu disproportionné et je trouve Lucie un peu...Bizarre, remarque, je ne suis peut-être pas la meilleure personne pour juger du comportement d'une demoiselle...
Bref, après, je ne pense pas avoir beaucoup plus à dire sur cette partie, la réflexion interne de William est toujours cohérente et logique et fonctionne toujours aussi bien, puis vient la vision. Etrange, elle ne correspond effectivement pas aux autres et ne semble pas avoir de rapport direct avec X.A.N.A. ou Lyoko...Ce qui est intrigant, enfin, je présume que nous finirons par avoir la réponse, le tout c'est d'être patient.
En tout cas, William va certainement tenter de rallumer le supercalculateur pour se revirtualiser...On sent les ennuis gros comme une maison...
Bon courage pour la suite en tout cas !^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
et ne semble pas avoir de rapport direct avec X.A.N.A. ou Lyoko...
Come on! Personne n'a vu la symbolique? Serpent = tentacules de la Méduse. En temps normal, William a peur des araignées, pas des serpents, donc c'est lié à un traumatisme postérieur à l'épisode 44. oh mais...65 c'est après non?
Ikorih vient de poster un com' éclair pour balancer son interprétation à l'arrache. Like a boss. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 18 Fév 2006 Messages: 3626 Localisation: A Tokyo, dans le dojo de Steven Seagal
Dyssery a écrit:
Cyclope :
-Ensuite tu m’excuseras, mais vu que leur rencontre a durée à tout cassé 5 minutes, ce n’est certainement pas à cause de William que Yumi s’est rendu à l’usine pour que dalle. Accuse plutôt la longueur du trajet, merci.
Sauf qu'il n'y a pas que ça qui est en cause, il y a également le fait qu'après avoir reçu l'appel, Yumi a dû s'habiller avant de quitter la maison (elle n'allait tout de même pas aller à l'usine en pyjama, autrement bonjour la honte si on l'avait vu).
Dyssery a écrit:
Je t’invite à revoir la genèse et à venir me dire en face que n’importe lequel des Lyoko-guerrier aurait été capable de tenir tête à la Méduse si elle avait jeté son dévolu sur eux à ce stade.
Yumi et Ulrich auraient été capables de pouvoir tenir tête à la Méduse grâce à leur connaissance des arts martiaux (ce qui les a aidé plus d'une fois, mais pas tellement sur Terre en raison des forces surhumaines des xanatifiés/clones polymorphes).
Dyssery a écrit:
Depuis l’époque où les Lyoko-guerriers débutaient sur Lyoko, XANA a multiplié sa puissance par 2 à chaque retour vers le passé, comment un novice qui ne connaît pas encore ses capacités, et qu’on a PAS BRIEFÉ sur les monstres est censé s’en sortir ?
Rien ne nous dit pas qu'ils lui ont fait un briefing sur les monstres de XANA entre #64 Surmenage et #65 Dernier round où il a dû s'écouler plusieurs heures (ben oui, les ellipses ne dévoilent pas tout sur ce qu'il peut se passer).
Dyssery a écrit:
Je conclurai ce point en rappelant qu’Aelita n’a jamais été fichue d’échapper une seule fois à la Méduse.
Il est clair qu'Aelita n'a jamais été bonne à rien face à la Méduse durant les saisons 2 (excepté #39 Mauvaise conduite pour le coup du leurre et avoir essayer de la neutraliser en la congelant dans #44 Vertige) et 3, ça c'est un fait. Mais en même temps, c'est en partie à cause de son manque d'expérience au combat puisqu'elle a passé 2 saisons à dépendre de l'intervention de ses amis afin d'éviter qu'elle perde tous ses points de vie au risque de disparaître à jamais.
Dyssery a écrit:
Enfin dans contre-attaque, est-ce qu’on peut lui reprocher de ne pas vouloir être complètement éjecté dans la bataille contre la chose qui l’a emprisonné et qui l’a privé d’une part de sa vie ? Alors oui, oui il se plante. Mais il s’en serait sans doute mieux sorti sur Lyoko, pour le coup. Parce que c’était évident qu’il serait encore plus vulnérable que Jérémie face à un clone de XANA.
Et toi, as-tu prit en compte ce qu'il aurait pu se passer s'il avait encore agi comme un idiot sur Lyoko et que la Méduse l'attrape une deuxième fois (à supposer qu'elle soit présente spécialement pour lui lors de cet ultime combat sur la Banquise) ? Cela faisait à peine 1 semaine qu'il venait d'être libéré de l'emprise de XANA et il tenait à se jeter de nouveau dans la fosse aux lions sans penser aux conséquences si ceci avait mal tourné. Il était hors de question pour les Lyokoguerriers de courir ce risque et c'est tout à fait compréhensible car avoir dû passer plusieurs mois à essayer de trouver un moyen de libérer William a dû être un véritable enfer et il y a probablement dû y avoir des moments où ils ont failli perdre espoir (dommage que cet élément n'ait pas été suffisamment exploité).
Dyssery a écrit:
Ensuite concernant le film, et bien que je ne comprends pas la fixation que vous faites tous sur les chronologies – c’est vrai quoi ! Tant que l’ensemble est cohérent, qu’est-ce que ça peut faire si des petits détails foutent le camp ici et là D : - je pensais au Pirates des Caraïbes 3, qui est sorti en 2007, tout comme le groupe Alestorm.
Tu n'as pas lu le dossier consacré à la chronologie de la série ? C'est tout simplement pour veiller au maintient de la cohérence au sein de l'histoire et éviter l'accumulation d'anachronismes, pour donner un exemple, tu ne peux faire une histoire qui se déroule à Pâques et qu'au chapitre suivant, ça se déroule à Halloween en faisant complètement abstraction du passage en classe supérieur pour les protagonistes. Enfin tu ne peux pas inclure un objet de 2015 dans une histoire se déroulant en 2007 autrement on croirait que quelqu'un l'a rapporté du futur.
Retour au sujet à présent.
Ce chapitre 13 est très passionnant, on peut dire que tu as démarré très fort au début puis la suite se révèle inattendue et assez forte psychologiquement.
Pas mal d'échanges de dialogues assez violent au début lors du rencard de William avec Lucie et où le hasard a voulu que les ex-Lyokoguerriers soient présents en même temps que lui. Cependant j'ai vu des points qui me déplaisent particulièrement et je vais d'abord commencer par mentionner les sujets qui fâchent puis j'évoquerai les aspects positifs.
Qu'est-ce qu'il lui prend à Yumi de réagir de la sorte envers William ? Ça ne lui ressemble pas du tout d'avoir une telle réaction à son égard, surtout depuis les événements de #95 Souvenirs étant donné qu'il ne fait plus parti de l'équipe et que XANA a été vaincu. Je ne sais pas qu'est-ce que tu as envers ma geisha adorée mais la psychologie que tu lui as donné ne lui correspond absolument pas car elle ne serait jamais devenue aussi dure/méfiante/paranoïaque vis-à-vis de William après tout ce qu'il s'est passé pendant la saison 4. On dirait que tu as fait d'elle une ex-héroïne ayant été traumatisé par la guerre contre XANA et surtout pour tout ce que Dark William lui a fait subir sur Lyoko, le Réseau et les Réplikas, à tel point que dès qu'elle le voit, elle le considère comme s'il était la personne qu'elle regrette le plus d'avoir croisé dans sa vie. Franchement c'est de l'acharnement que tu lui fais subir en la rendant aussi négative car on croirait qu'elle est devenue une rescapé de la guerre du Vietnam et qu'elle est anéantie psychologiquement au point de ne pas réussir à s'en remettre.
Concernant Lucie, on peut dire que cette fille donne une image assez mitigé d'elle-même car elle se permet de dire des choses assez déplaisantes à l'égard des ex-héros alors qu'elle ne les a jamais vu auparavant et elle ne les connaît pas (espérons qu'elle ne va pas être comme ça tout le long de ta FanFic).
Dyssery a écrit:
- Ben la grande perche qui t’engueulait a l’air d’avoir avalé un citron
Depuis quand une adolescente mesurant 1m65 est considéré comme étant une grande perche ? Elle doit avoir de la suie dans les yeux pour dire une telle connerie.
Dyssery a écrit:
mais plus devant la réaction de l’autre dépressive,
Depuis quand Aelita est-elle devenue dépressive ? Elle n'aurait tout de même pas sombré dans la déprime même après avoir assisté à la mort de Waldo Schaeffer sachant qu'elle a pu compter sur le soutient de ses amis et de son p'tit-ami Jérémie afin de pouvoir faire le deuil de son père et l'aider à profiter de la vie.
Dyssery a écrit:
- La dépressive ? T’es dure !
C'est sympa de la part de William d'avoir essayé de défendre Aelita en déclarant que Lucie est dure en traitant Aelita de dépressive, dommage qu'il ne soit pas allé plus loin mais j'imagine qu'il ne tenait pas à en dire trop à son sujet au risque de parler de Waldo qui est mort.
Dyssery a écrit:
- Avec cette bande. Au début, je croyais juste que c’était ton ex qui piquait une crise de jalousie – d’autant que je suis beaucoup mieux qu’elle, ajoute-t-elle d’un ton léger – »
Non mais comment elle a le culot de se la ramener celle-là ? Elle se permet de dire qu'elle vaut mieux que Yumi alors qu'elle ne l'a jamais vu auparavant et qu'elle ne sait rien à son sujet. Cette Lucie a une mentalité assez déplorable et donne l'impression d'avoir grandi dans une famille issue de la banlieue parisienne du département 93 ou 94.
Pour la séquence du cauchemar de William, j'avoue que c'était carrément terrifiant tous ces serpents qui rampaient autour de son corps, transperçant sa peau et se faufilant sous sa chair. C'était digne de la saga « Freddy Krueger » et je me demande si la souffrance que William ressentait dans ce cauchemar l'a affecté dans la réalité parce que si c'est le cas, raison de plus pour éviter de dormir autrement il va se retrouver avec des blessures sur le corps.
Cette phobie qu'a William envers les serpents semble être un hommage direct à la saga « Indiana Jones » et j'avoue que c'est bien d'avoir opté pour cette option plutôt que des mygales sachant qu'il est arachnophobe (info qu'a obtenu Ulrich d’Élisabeth dans #44 Vertige) car ceci aurait été insoutenable à lire (je déteste les arachnides mais pas au point d'en être arachnophobe).
Pour la fin où William déclare devoir retourner sur Lyoko pour obtenir des réponses à ses questions concernant ce qu'il lui est arrivé au cours de cette nuit agité, je me demande comment il va s'y prendre ? Je le vois bien s'adresser uniquement à Jérémie seul à seul et que les autres membres de l'équipe ne soit pas au courant afin qu'il puisse l'aider à comprendre ce qu'il lui arriver après avoir été témoin avec Ulrich et Odd de son réveil agité dans sa chambre interne. Si Yumi est informé de la situation, fais en sorte de ne pas la rendre encore plus paranoïaque/méfiante/dure car ceci serait absolument pas cohérent et donnerait l'impression qu'elle a perdue son humanité au point d'être devenue la réincarnation de C-18 dans « Dragon Ball Z », ne lui fait pas subir ça.
La suite promet d'être riche en rebondissement inattendu et je me demande quelle tournure va prendre l'histoire après tout ce que tu nous as offert. _________________
Bonsoir Dyssery,
Il est des plaisirs rares, que l’on conserve avec soin afin de pouvoir se les remémorer dans les moments de difficultés.
Nul doute que c’est ce que vous avez offert à William en ce septième chapitre. Et qui sait peut-être aussi à vos lecteurs.
De fait cette sortie au cinéma semble constituer l’acte ultime de ce répit accordé à William. Un dernier moment de rire et de légèreté. Le plus drôle étant que les soupçons de Yumi sont en fait assez justifiées au vu de ce qu’a pu être le comportement de William. Ils ne deviennent excessifs que parce que le lecteur sait qu’il n’en est vraiment rien.
« Et puis c’est quoi cette façon d’agresser les honnêtes gens, vraiment ! », Il fut un temps où il n’était pas vraiment honnête. Mais il a payé cher, et continue de payer pour cela. En fait le William du Poids des souvenirs et bien plus sympathique que celui de la série. Ce qui est attristant, c’est de penser que son histoire d’amour naissante ne pourra survivre aux épreuves qui l’attendent. Le secret de Lyokô est lourd à porter, et dangereux qui plus est. Pour William qui probablement plus que tout autre en a conscience, ne pas impliquer celle qu’il aime va avoir force de nécessité.
Dans le fond c’est un personnage tragique. Ses amis se sont détournés de lui, mais continuent à se méfier, par peur d’un retour de Xana. Il va sans doute abandonner son amie, et il reste un traumatisé, victime d’une guerre où il ne fut que le pion des différentes parties. À la différence de cette chère Ikorih, dont l’interprétation est très valable, les serpents m’apparaissent plus dans leur association aux chaînes. Ils représentent le passé dont il ne peut se défaire, son identité entravé par la volonté d’autrui et son désir d’oubli. D’une certaine manière, son inconscient est venu lui signifier que toute recherche de bonheur et d’amour est impossible tant qu’il ne s’est pal libéré de l’influence du passé.
Ce qui est intéressant avec ce cauchemar, c’est qu’il permet de faire la différence entre ses vrais amis et les autres. Entre Jim et Christophe sincèrement inquiet, la foule avide de spectacle, et la bande qui analyse et raisonne.
La décision qui en résulte, de retourner là où tout commença, est certes logique, mais sans doute prématurée. D’autant qu’il compte sans doute procéder sans aide des autres. Alors qu’il a potentiellement Xana dans la tête. M’est avis que le plus intelligent serait de faire culpabiliser la bande pour les forcer à lui venir en aide. Encore qu’ils soient capables de l’envoyer chez un psychologue à la place.
Au niveau du style, c'est toujours aussi enlevé et dynamique. Cela fait beaucoup dans le charme de ce récit, et particulièrement dans la scène du cinéma.
Au plaisir de voir disparaître le passé dans les limbes. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Cette fois-ci, vous allez vous retrouver avec un chapitre plus long que ce que je fais d'habitude. Pour tout vous dire, c'est parce que je ne pensais pas que ce que je comptais écrire avant la coupure prendrait un tel volume. Enfin tant pis, le prochain sera sans doute plutôt de la taille de ceux d'avant =p
Bref, commençons :
JCVGamer :
La longueur ne doit pas être bien différente. Je pense plutôt que c’est la conséquence d’être passé d’une lecture continue à un chapitre isolé. Ça m’a fait le même coup avec Replika on the Web. Après, je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’un chapitre doit forcément être long pour être bon, et le chapitre de ma fic que je préfère est le plus court d’entre eux (L’Éclat de l’Abandon).
Concernant ton relevé :
Citation:
je mettrai une petite virgule après le mot "gagner", pour pouvoir garder un peu de respiration pour la fin de la phrase.
Vu le contexte, pourquoi chercher à gagner de la respiration ? Le but est justement de montrer l’oppression dans laquelle se trouve William, être à bout de souffle est plutôt une bonne chose.
Scenarii Draynes te l’a expliqué, mea culpa pour la répétition.
Citation:
Parce que je ne vois pas quel droit j’aurais à exiger de tout savoir
Je peux me tromper, mais pour moi le « de » n’est pas nécessaire.
Citation:
c’est que je n’ai pas osé essayer de l’embrasser.
Cette phrase a parfaitement conscience de sa lourdeur, le but est ici d’insister sur l’hésitation et le martel en tête que se met William. Supprimé l'un des deux verbes en changerait le sens et l'impact.
Citation:
Sauf que même maintenant que j’ai repris pied dans la réalité
Rien ne me choque ici, c’est juste mon style.
Citation:
pour qu’on comprenne que non on dormait plus
Là je comprends pas trop, j’avoue. C’est quelque chose de récurrent dans ce texte d’oublier volontairement les négations. Je l’ai fait plusieurs dizaines de fois, pour rester dans un style un minimum oralisé, et il s’agit de plus ici d’un personnage en train de parler. Quitte à faire le reproche, pourquoi ne pas avoir relevé tous ces « oublis » ?
Citation:
Je n’arrive même pas à me rendre compte de si je me trouvais sur Lyoko ou pas.
Au contraire, le « de » manquerait carrément, si tu veux mon avis.
Ensuite, William est avant tout bouleversé parce qu’il tient à Lucie et qu’il a déjà tout fait foirer une fois. Si on prend en compte le fait que ça ne s’est pas exceptionnellement bien passé avec Yumi, il stresse un peu de se planter encore une fois et de se faire définitivement jeter.
Non le personnage ne s’inspire pas d’Ikorih, il existait avant que je la rencontre. De plus, mais je l’ai apparemment mal retranscrit vu que le reproche est venu plusieurs fois, il ne s’agit pas ici d’ego mais de second degré. Lucie fait le choix de jouer cette carte plutôt que de bafouiller un merci gêné, histoire de rester dans une ambiance légère.
Et pour finir, les réponses viendront en leur temps 8D
Draynes :
Effectivement, l’histoire de cœur n’a jamais eu pour ambition d’ajouter du suspens à l’histoire. J’ose espérer qu’il y en a bien assez par ailleurs. Quant au passage de Marseille, j’estime en avoir fait le tour, tout simplement.
Effectivement, du point de vue de William, les Lyoko-guerriers sont injustes avec lui. Et du mien aussi je trouve qu’ils le sont dans la fin du DA. Mais ce texte reste un point de vue interne. Après tout, à la fin du DA ils ne sont pas amis, et ils ne sont même pas dans la même classe, alors pourquoi chercher à se réconcilier avec William ? Quant à chercher à savoir s’il va bien, au final ils leur donnent simplement l’impression d’avoir fait un cauchemar, alors vu qu’ils ne sont as amis, ils laissent ça à une personne plus proche de lui, tout bêtement.
C’est marrant, les parents restaient pour moi des persos secondaires. Je voulais juste les utiliser pour souligner le poids du secret, en fait.
Yumi, ah Yumi… Ce personnage m’énerve, je le dis cash. Alors oui, sa réaction devant le cinéma est un poil exagérée, mais je me suis permis cela puisque cela reste de l’ordre de ses réactions à chaque fois que William se pointait là où il n’était pas invité…
Et je suis très contente que tu aime mon William (y)
Mais merde à la fin, Lucie n’a pas un ego surdimensionné ! C’était du second degré >< Faut vraiment que je réécrive cette partie… Et encore une fois, l’intrigue amoureuse n’avait pas d’autre prétention que de lever le voile sur le passé de William.
Je ne commenterai pas les hypothèses, imaginez ce que vous voulez, vous verrez bien ce qu’il en est...
Et concernant ta conclusion, je t’avoue que je n’ai pas bien saisi si tu trouvais mon texte bon ou médiocre, en fait…
Sirix :
Salut le Sire ! Merci de ton passage :')
Bon, on a déjà un peu parlé de Lucie sur skype et je ne t’ai pas fait changer d’avis, tant pis ! Sinon oui, les ennuis arrivent. Ou pas. Vous verrez bien
Ikorih :
J’aime beaucoup ton interprétation (y)
Cyclope :
Citation:
il y a également le fait qu'après avoir reçu l'appel, Yumi a dû s'habiller avant de quitter la maison
Donc…Tu reconnais que ce n’est pas parce que William était présent, mais bien parce que Yumi met trois plombes à s’habiller qu’elle était en retard ?
Citation:
Yumi et Ulrich auraient été capables de pouvoir tenir tête à la Méduse grâce à leur connaissance des arts martiaux
Tu as vu comment Ulrich galère face à un simple Blok dans la Genèse ? Et Yumi a aussi été victime de la Méduse, juste comme ça…
Citation:
Rien ne nous dit pas qu'ils lui ont fait un briefing sur les monstres de XANA
À voir comment il réagit face aux Rampants, et à ce que lui crie Jérémie et Aelita quand il est face à la Méduse, ils lui ont peut-être listé les monstres mais pas plus.
Citation:
Il est clair qu'Aelita n'a jamais été bonne à rien face à la Méduse [...] c'est en partie à cause de son manque d'expérience au combat
Je réitère, Yumi s’est fait chopper aussi.
Citation:
as-tu prit en compte ce qu'il aurait pu se passer s'il avait encore agi comme un idiot sur Lyoko et que la Méduse l'attrape une deuxième fois
Le danger était tout aussi présent sur Terre que sur Lyoko, mais sur le monde virtuel il aurait été armé, prévenu, et aurait pu se battre contre quelque chose de tangible, tandis qu’il ne pouvait strictement rien contre un spectre.
Citation:
Tu n'as pas lu le dossier consacré à la chronologie de la série ?
J’ai survolé ce dossier. Et je t’ai déjà fait part de mon avis en ce qui concerne l’assiduité des scénaristes de CL au sujet de la chronologie dans ce DA. Alors oui, il faut rester un minimum cohérent, mais honnêtement, ça aurait changé quoi pour l’histoire si je m’étais planté et avais choisi un film de 2014 ?
Citation:
On dirait que tu as fait d'elle une ex-héroïne ayant été traumatisé par la guerre contre XANA et surtout pour tout ce que Dark William lui a fait subir sur Lyoko, le Réseau et les Réplikas, à tel point que dès qu'elle le voit, elle le considère comme s'il était la personne qu'elle regrette le plus d'avoir croisé dans sa vie.
C’est exactement ça o/
Bref, oui sa réaction est un poil exagérée, mais comme je l’ai dit à Draynes, c’est dans la lignée de ses réactions dans le DA. De plus, comme tu l’as dit toi-même dans ton com précédant, elle considère William comme un pot de colle, qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’elle pique une crise alors qu’elle croit qu’il cherche à s’incruster dans leur sortie entre amis ? Si en plus tu gardes à l’esprit que William l’a plus ou moins humilié après le cours de maths, elle croyait simplement tenir sa petite vengeance en l’envoyant bouler.
De plus, ça faisait un bail qu'elle était
Citation:
dure/méfiante/paranoïaque vis-à-vis de William
Citation:
Depuis quand une adolescente mesurant 1m65 est considéré comme étant une grande perche ?
Regarde Yumi à côté des autres LG et tu comprendras pourquoi une personne qui veut seulement donné une idée rapide de qui elle parle utilisera cette expression.
Citation:
Depuis quand Aelita est-elle devenue dépressive ? Elle n'aurait tout de même pas sombré dans la déprime même après avoir assisté à la mort de Waldo Schaeffer sachant qu'elle a pu compter sur le soutient de ses amis et de son p'tit-ami Jérémie afin de pouvoir faire le deuil de son père et l'aider à profiter de la vie.
Passons outre le fait que, c’est vrai, Aelita exagèrerait vraiment de se sentir déprimée après avoir vu son père mourir sous ses yeux, puisqu’elle a Jérémie pour lui rouler des pelles, et effectuons un petit comptage :
Citation:
- Ben la grande perche qui t’engueulait a l’air d’avoir avalé un citron, le blond à la coiffure bizarre nous regardait avec la tête d’un pigeon qui s’est pris un mur, le brun fronce les sourcils, mais plus devant la réaction de l’autre dépressive, et les deux derniers je sais pas trop.
Nous avons donc la grande perche, aka Yumi, le blond à la coiffure bizarre aka Odd, le brun, aka Ulrich, les deux derniers, aka Jérémie et Aelita !
Ce qui veut dire que la dépressive désigne *roulement de tambour* la grande perche habillée tout en noir 8D Tu l’as dit toi-même, Lucie ne connait pas les LG, ce qu’elle a vu c’est une autre fille se permettre de crier sur William, elle a donc d’emblée une réaction négative vis-à-vis de cette dernière, et ne rate pas une occasion d’en rajouter. (Et puis pourquoi Ulrich froncerait les sourcils devant une réaction d'Aelita ?)
Citation:
d’autant que je suis beaucoup mieux qu’elle, ajoute-t-elle d’un ton léger
Si Lucie dit ça, c’est pour plaisanter ! Second degré, évidemment qu’elle ne sait pas comment est Yumi au quotidien ! D'où la mention du "ton léger" ! (Et aussi un peu pour voir si William confirme, parce qu’elle a vraiment cru de prime abord qu’il s’agissait de son ex, et qu’elle est un peu jalouse o/)
Ensuite, non, il n’y a pas de référence dans ce chapitre, mais tu peux interpréter ça comme tu veux. (Et je ne connais pas la saga Freddy Krueger)
Je ferais ce que je veux de Yumi, non mais 8D Et puis je ne vois pas de quoi tu te plains, C-18 est THE personnage de DBZ, elle a une classe incomparable et un caractère génialissime <3
Voilà voilà !
Silius Itallicus :
J’aime également beaucoup votre interprétation
Je crains que le chapitre suivant ne vous réserve de désagréables surprises, cependant !
Au plaisir de vous revoir en ces lieux.
Sur ce (ben oui, j'ai beaucoup de coms, maintenant, alors le chapitre est caché au fond ) :
Spoiler
Chapitre 14 : La Découverte de l'Incroyable
Finalement, je me suis extirpé de mon lit dès l’ouverture du petit déjeuner, et me voilà posé, quasiment seul dans le self, à grignoter un croissant. Parti comme c’est, ça va devenir une habitude… Enfin, je sais quoi faire maintenant, mais ça ne rend pas les choses plus simples.
Le premier problème c’est la matérialisation. Je n’ai pas la moindre idée du code à entrer, et je doute que Jérémie accueille avec enthousiasme ma demande de retourner sur Lyoko. J’aurais sans doute plus de chance avec Aelita, mais puisque je ne peux pas être sûr de sa réaction je préfère m’abstenir de lui demander son aide. Parce que si les Lyoko-guerriers apprennent ce que je compte faire, et qu’ils désapprouvent, j’aurais grillé toutes mes chances. Situation inextricable, à priori. Sauf que quand ils m’ont intégré à la bande ils m’ont montré le… l’amas de feuilles agrafées qui contient tous les codes nécessaires à une mission sur Lyoko. Si je mets la main dessus, j’aurais tout ce dont j’ai besoin.
Le deuxième problème, c’est donc de mettre la main sur ces instructions. Je ne pense pas qu’ils aient été assez bêtes pour les laisser à l’usine. Donc elles se trouvent probablement quelque part dans la chambre de Jérémie. Et j’ai le passe de Jim.
Le troisième problème c’est de trouver une assurance. Je ne suis pas assez stupide pour me rendre sur Lyoko seul sans prévenir personne. Donc il me faut quelqu’un dans la salle de commandes qui puisse éventuellement taper le code de rematérialisation, et au moins appeler des secours si pour je ne sais quelle raison les choses tournent au vinaigre. Finalement c’est ça mon plus gros problème. Étant donné que j’ai déjà éliminé les Lyoko-guerriers je me heurte à la question de la crédibilité. Et de la confiance, aussi. Parce que si je vends la mèche à quelqu’un, et que cette personne s’empresse d’aller voir les autorités, je ne donne pas cher de ma peau. Enfin, il y a quand même peu de chances que ça arrive, vu que cette personne aura peu de chances d’être crue par lesdites autorités. Et encore faut-il qu’elle me croit moi. Du coup, je ne vois que deux personnes suffisamment proches de moi pour ne pas appeler un asile psychiatrique tout de suite : Christophe et Lucie. Le premier pense que je suis un toxico et je viens à peine de renouer le contact avec la seconde. Qui sera le grand vainqueur ? J’ai tout le temps d’y réfléchir le temps que Jérémie débarque au self, après tout…
À priori, je pense que Christophe n’est pas un mauvais choix. C’est un peu quitte ou double, mais si j’arrive à le convaincre de m’écouter jusqu’au bout il aura la preuve que je ne suis pas un drogué. Et ça, faut avouer que ça me plairait quand même pas mal. Et puis… je ne sais pas, je pense qu’il est plus à même de garder son calme en toute circonstance, de garder la tête froide et trouver une réaction appropriée quelle que soit la situation. Si on ajoute à ça que j’ai quand même très peur que Lucie me prennent pour un dingue immédiatement et qu’elle refuse de m’approcher à nouveau, il n’y a pas à hésiter longtemps. Alors c’est décidé, dès que j’ai ce carnet d’instruction en poche je vais voir Christophe et je l’emmène à l’usine.
Ça y est, je vois Jérémie qui arrive avec Aelita par la fenêtre. On y va.
Je range mon plateau avant qu’ils n’entrent et sors alors qu’ils se mettent dans la file. Il est encore assez tôt, il ne devrait pas avoir trop de monde dans les couloirs. Je n’ai plus qu’à espérer que les éventuelles personnes qui passeront ne se rendront pas compte que j’ouvre une porte qui n’est pas celle de ma chambre.
C’est pas le moment de se dégonfler. Personne ne te regarde traverser cette cour, William, tout ça c’est dans ta tête alors tu vas me faire le plaisir de te calmer. Sérieusement, je ne suis même pas encore dans les escaliers et j’ai déjà le cœur qui s’affole, c’est ridicule. Et puis au pire, ce que je compte faire n’est pas si grave. C’est vrai quoi, c’est pas comme si on allait m’accuser de vouloir…voler le matériel sans doute assez cher qui se trouve dans la chambre du petit génie de Kadic.
Et puis zut, si je me fais choper j’expliquerais à Jérémie ce que je cherchais et il me disculpera. Par contre je ne pourrais sûrement plus aller sur Lyoko.
J’ai l’impression que mes jambes vont se transformer en guimauve. Pas très pratique pour monter à l’étage des garçons.
J’y suis. Et il n’y a personne dans le couloir. Chaque pas est un peu plus stressant que le précédent, on dirait. Logique, puisque chaque pas me rapproche de la chambre de Jérémie. Et s’il avait oublié quelque chose ? S’il remontait dans sa chambre beaucoup plus tôt que ce je pense ?
Du calme, abruti. Il prend son petit-déj, qu’est-ce qu’il pourrait possiblement avoir oublié pour le petit-déj ??
Je suis devant la porte. J’enfonce la clef dans la serrure. Plus que quelques secondes et je serai planqué à l’intérieur. Pourquoi tu t’ouvres pas, fichue porte ?? Bouge !
Oh. C’est sûr que si j’utilise ma clef au lieu du passe de Jim, je ne vais pas aller loin. Une chance que personne ne soit sorti dans le couloir alors que je forçais sur la serrure…
C’est bon, cette fois-ci la clef tourne sans problème. Je n’avais jamais remarqué que le bruit d’un verrou qui s’ouvre était si agréable…
« Salut William ! »
J’ai sursauté. Mais Matthias n’a pas eu l’air de s’en rendre compte. Il n’a pas l’air très réveillé, heureusement pour moi. Et dire que la moitié des internes s’est retrouvée devant ma chambre hier soir, et il ne s’est même pas rendu compte que ce n’est pas la même que celle devant laquelle je me trouve. Et quand j’y pense, vu son tact c’est assez étonnant qu’il ne m’ait pas entretenu sur ma crise. Mais ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
Une fois sûr qu’il ne peut pas voir l’intérieur de la pièce, j’ouvre la porte et entre vite dedans. Le verrou, le verrou, putain, mes mains tremblent, ça va encore être hyper simple de chercher ce fichu carnet d’instructions en étant dans un tel état d’énervement…
Ok, la chambre de Jérémie. Mieux rangée que la mienne, c’est plutôt une bonne chose pour moi. À moins qu’il ait tout planqué dans les placards.
Donc, le lit le long du mur, à gauche de la porte, avec une affiche de…Einstein au-dessus. Une table après le lit, puis le bureau, avec un rangement calé dessous, toujours à gauche. Et un panneau de liège avec des trucs affichés dessus, mais ce que c’est j’en ai rien à cirer. Sur la droite, l’unité central de l’ordinateur posé sur le bureau, et un autre rangement plus petit toujours sous le bureau. Enfin, sur le mur de gauche, des étagères vides, bizarres, qui surplombent une autre commode, et enfin l’armoire. Avec l’espace penderie et deux tiroirs. Ça fait pas tant de possibilités que ça…
Perdons pas de temps, je me dirige vers le rangement de gauche. Quelle idée il a eu de le foutre ici ? Je suis obligé de mettre à quatre pattes sous la table pour pouvoir le fouiller, super. Au moins ce sera pas long, tout ce qu’il contient c’est du matériel électronique en vrac. Aucune trace de papier dans ce fatras. Aïe ! Merde ! Je me suis cogné en me relevant trop vite, saloperie de table ! Bon, passons au côté droit. Et j’espère que je ne vais pas avoir à retourner entièrement sa chambre pour trouver ce que je cherche. La commode qui est sous le bureau, la plus petite, contient les affaires de cours, on dirait. Ouaip, que des manuels, des cahiers et quelques fournitures. Allez, faites que ce soit dans le rangement d’à côté, je veux sortir de cette chambre… Du papier ! Beaucoup de papier. C’est malin, mon euphorie vient d’être complètement éradiquée, il n’y a que des notes de calculs et des plans de mini-robots. Sans grand espoir, j’ouvre l’armoire, mais sans surprise il n’y a que des vêtements dedans. Quand je pense que j’ai retourné le tiroir de caleçons de Jérémie par acquis de conscience, yeurk !
Je me recule, en panne d’idées, et lève les yeux sur les étagères. Sur celle du haut il y a une boite ! C’est par là que j’aurais dû commencer ! Je me relève, surexcité. On va éviter la chaise à roulette, c’est pas le moment de s’ouvrir le crâne à cause d’une perte d’équilibre. C’est donc précautionneusement que je grimpe sur le bureau. Putain, pourquoi y a autant de composants à son ordi ? Est-ce que j’ai deux écrans moi ? Non, alors merde ! Je sens venir le moment où je vais shooter dans un truc par accident. Et pourquoi il a foutu cette boite sur la plus haute étagère alors que toutes les autres sont vides ? Parce que ça cache un truc et que ce foutu carnet est dedans, y a intérêt ! C’est bon, j’ai choppé la boite, faut juste que je la fasse glisser vers moi… Non, non, non, NON !
Bon. Déjà je me suis pas viandé du bureau, et j’ai même pas pété son matos. Par contre, quand j’ai fait glisser la boite vers moi, j’ai eu un faux mouvement qui l’a faite tomber de l’étagère, et dans la panique j’ai flanqué un coup de poing dedans qui l’a envoyée au milieu de la pièce. Mais au son qu’elle a fait, j’ai pas l’impression d’avoir cassé un truc.
Je descends prudemment de mon promontoire, les jambes pas très assurées, il faut bien l’avouer. Cette fois c’est bon. Je récupère ces instructions et je me tire. Alors…
Qu’est-ce que c’est que ce délire ? Une peluche Babar ??? Mais qu’est-ce que j’en ai à cirer d’une peluche ??? Je me suis tapé les cascades pour que dalle, alors ?? J’ai subitement très envie de frapper ma tête contre un mur…
J’ai pas envie de remonter... Tant pis, je tente le coup sans filet, je remets cette stupide peluche dans sa boite, je vise et… Panier ! Youhou ! Comme quoi, le basket peut servir dans toute sorte de situation. Bon, ok la boite est de travers, mais de ce que j’en sais, Jérémie est juste un intello, pas un maniaque. Et c’est pas l’état de ses tiroirs qui va contredire ça.
Mais en attendant j’ai toujours pas trouvé ces instructions alors que j’ai regardé dans tous ses placards…
Il reste sous le lit.
En dehors des moutons de poussière, rien sous le lit. Quand je pense que ce mec m’aura même fait crapahuter à plat ventre. En même temps, qui serait assez bête pour planquer un truc sous un lit… Et puis ça fait combien de mois qu’il a pas passé un balai, ce con ?
Je me laisse tomber sur le lit, assis les coudes sur les genoux et la tête dans les mains. Mais c’est pas vrai, ils se sont déjà débarrassé de ce truc ? Ou alors ils l’ont juste laissé à l’usine ? Bon, autant pas faire le con en continuant à y réfléchir dans la chambre de Jérémie, où je ne devrais absolument pas me trouver. Une chance qu’il fasse toujours durer les petit-déj qu’il prend avec Aelita.
Aelita ! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? Rien d’aberrant à ce que ce soit elle qui ait récupéré le carnet, ils ont sûrement vidé l’usine ensemble ! J’espère que j’aurai le temps de...fouiller sa chambre. Pourquoi je le sens mal ?
Je sors doucement de celle de Jérémie. Personne, tant mieux. Bien, maintenant qu’elle est à nouveau fermée, en route pour l’étage des filles. Si l’une d’elles me voit à leur étage, je pourrais toujours dire que je viens voir Aelita. Je pourrais même frapper à sa porte sans problème, elle n’est pas là. D’ailleurs même si l’une d’elles me voit en train d’essayer d’ouvrir la porte, je pourrais prétexter la fatigue et dire que je me suis planté d’étage. Ça arrive régulièrement, et à à peu près tout le monde. Je n’ai plus qu’à espérer qu’aucune ne me verra sortir de sa chambre.
Bon, déjà le couloir est vide. Surtout, avoir l’air naturel et dans les vapes, au cas où quelqu’un ouvrirait sa porte. Mince, je tremble encore à cause de l’adrénaline, comme si c’était le moment ! Tu vas rentrer dans cette serrure, fichue clef ??
Ça y est, je suis entré. Et il y a beaucoup moins d’endroits où chercher que dans la chambre de Jérémie ! Alors, à gauche de la porte, un bureau surplombé d’une étagère couverte de livres, un rangement en dessous, à la suite du bureau, l’éternelle armoire penderie de Kadic avec ses deux tiroirs, quelques papiers posés après l’armoire, à même le sol, le lit le long du mur de droite avec une petite table de chevet contre le mur du fond, sous la grande fenêtre semblable à toutes celles du bâtiment dortoir, deux petites étagères au-dessus du lit sur lesquelles sont posées quelques plantes en pot et des livres, et une petite table avec un ordinateur fixe posé dessus, avec un sac à main pendu sur la chaise assortie.
Bon, déjà il n’y a que des affaires de cours rangées du côté du bureau, et après être monté prudemment sur la chaise, rien sur l’étagère juste au-dessus non plus. Que des fringues – toutes roses, non mais vraiment – dans l’armoire, et pas de carnet planqué dans les tiroirs de sous-vêtements. J’ai vraiment l’impression d’être un voyeur. Et je commence à sérieusement désespérer… La table de chevet est vide et il n’y a pas la moindre place pour glisser un truc sous le lit, le sommier est différent de celui de Jérémie ou du mien et repose directement sur le sol. Reste plus que le dessus de l’armoire, je suis bon pour recommencer à jouer les acrobates.
Je décale la chaise pour la centrer en bas de l’armoire, après en avoir décroché le sac à main pour ne pas me prendre les pieds dedans, et monte prudemment dessus. Il y a des cartons posés là. Nan, il y a un truc posé derrière, on dirait. Je pousse les boîtes et… Oui ! Oui, elles sont là ! Yes !
Je les saisis et descends prestement de mon promontoire. Je les ai, c’est bon ! Ce que je suis soulagé ! Au moins maintenant je ne serais pas allé fouiller deux chambres pour que dalle !
Je remets rapidement la chaise devant le bureau et me presse vers la porte, mes précieuses instructions sous le bras.
J’essaie de coller mon oreille sur la porte pour voir si j’entends du bruit, mais ça n’a pas l’air très efficace. Je l’entrouvre prudemment et jette un coup d’œil dehors. Personne. Il faut dire qu’il est encore relativement tôt pour un dimanche. Je sors en vitesse de cette chambre et donne un tour de clef. C’est bon ! Je suis tranquille ! Je me dirige vers les escaliers, bien plus léger qu’en arrivant. N’empêche, j’ai eu pas mal de chance, sur ce coup-là !
Je pousse la porte des escaliers sans faire gaffe et manque de rentrer dans quelqu’un qui arrive.
« Oh, désolé ! Je faisais pas attention… »
Mince. C’est Aelita.
« Aucun problème. »
Elle me sourit en s’avançant. On dirait qu’elle n’a pas capté que j’étais à l’étage des filles.
« Mais… »
Ok, j’ai parlé trop vite.
« Qu’est-ce que tu fais là, William ? demande-t-elle en se tournant vers moi, étonnée.
- …Rien de spécial. Je pensais à autre chose en montant les escaliers et je me suis trompé d’étage. »
Elle rit en entendant ça.
« Le nombre de fois où ça m’est arrivé ! ajoute-t-elle. »
La situation est un peu étrange. Au-delà du fait que je viens de « cambrioler » sa chambre. Je veux dire, Aelita est la seule de leur petit groupe qui a essayé d’être un minimum sympa avec moi depuis la fin du chapitre Lyoko. Enfin, la fin… Bref, là tout de suite j’ai l’impression qu’elle essaie de me prouver qu’elle est de mon côté, c’est bizarre.
« Heu, William…
- Hmm ?
- Je… Enfin, Jérémie m’a parlé de ce qui… ce qui s’est passé la nuit dernière… »
Super. Je comprends mieux son attitude.
« Je sais que la situation est un peu tendue entre toi et nous, mais… Enfin, à mon arrivée sur terre j’ai fait énormément de cauchemars à cause de mon départ de Lyoko. En gros. Donc si… Si tu as envie d’en parler, je suis là. »
Mince. Comme si c’était le moment de me dire une chose pareille. Alors que je viens de m’introduire en douce dans sa chambre, que je lui ai volé les lignes de code pour se rendre sur Lyoko – et que celles-ci pendent le plus naturellement du monde sous mon bras, je n’ai plus qu’à espérer qu’elle n’y fasse pas attention – et que je vais rallumer le supercalculateur sans rien leur dire. Je me sens assez minable, d’un coup…
Il y a cette femme qui lui parle. Elle a l’air en colère, un peu perdue, à bout de nerfs.
« Ce que nous faisons ici, ce n’est… Ce n’est pas moral, bon sang ! Comment tu peux accomplir toutes ces… ces expériences sans te haïr toi-même, Franz ?! Moi je ne peux pas ! Je n’en suis plus capable, tu comprends ? Je dois faire quelque chose, n’importe quoi, pour stopper ce qui se passe ici, sinon je vais définitivement devenir folle ! Tu comprends ce que je te dis ? Ou tu ne vois encore que tes fichus projets scientifiques ?? Tu penses vraiment que la fin justifie n’importe quels moyens ? Réponds-moi !! »
« William ? Tout va bien ? »
Que…Quoi ?
« Heu… Oui. Oui, pardon, j’ai eu comme une absence. Heu…Merci. Pour tout ce que tu m’as dit et…J’y penserai. À la prochaine ! »
Je commence à descendre les escaliers le plus vite possible. J’ai le cœur qui bat bien trop vite, il faut que je respire. J’ai vu… J’ai vu la mère d’Aelita, j’en suis presque sûr. Je la voyais parler à Franz Hopper. Enfin, il ressemblait à Franz Hopper en plus jeune. Je les observais en contre-plongée, comme… comme à travers une caméra de surveillance.
Je ne peux pas me permettre de parler à Aelita maintenant. Il y a trop de risques qu’elle cherche à m’empêcher de me rendre sur Lyoko. Et j’en ai trop besoin pour la laisser faire.
Donc, j’ai enfin les instructions en poche. Il faut que j’aille voir Christophe, et le plus tôt sera le mieux. Il est…presque 9h30, ok. C’est une heure à peu près raisonnable pour aller réveiller quelqu’un ça, non ? Bon, j’y vais. Je pourrais attendre, mais déjà j’ai vraiment pas envie, et en plus j’aime autant prévoir un max de temps. Parce que j’ai beau avoir cette conviction que je dois me rendre sur Lyoko pour comprendre ce qui m’arrive et pour le stopper, au-delà de ça je ne sais pas trop ce que je vais devoir faire une fois sur place…
Plus qu’à frapper.
Bizarre, ça répond pas. Pourtant j’entends de la musique. Flûte, il n’a pas dû m’entendre. Je réessaie mais ça ne répond toujours pas… Bon tant pis, j’entre. S’il veut éviter de voir du monde, il aura fermé le verrou. J’espère.
Je pousse prudemment la porte.
« Excuse-moi, Christophe ? »
….
Bon. Je n’aurais pas dû ouvrir cette porte.
Quand je l’ai ouverte, j’ai fait un tour des lieux du regard pour voir Christophe, mais il n’était pas là. Par contre Manu était présent, lui. Et pas tout seul.
Évidemment, j’ai été tellement surpris que j’ai freezé plusieurs secondes, avant que mon cerveau ne se rallume enfin et ne me hurle de refermer cette fichue porte. Et là je suis planté devant comme un con, sans savoir absolument comment réagir.
Putain !
Manu a ouvert la porte comme une bombe. Il m’a fait peur. Il a renfilé son tee-shirt vachement vite.
Mince, il a l’air super gêné et en plein flippe. Je suis vraiment un abruti, c’était évident que j’avais pas à entrer dans cette chambre sans y être invité !
« William ! m’interpelle-t-il, un peu paniqué. »
Je suis toujours debout face à la porte. Je crois qu’il ne s’attendait pas vraiment à ce que je n’ai pas déjà tourné les talons.
« Manu, je suis vraiment désolé. Je me suis fait la réflexion stupide que si vous ne vouliez pas qu’on entre la porte serait fermée… je tente de me justifier, mal à l’aise. »
Il me fixe avec l’air de chercher désespérément quoi dire.
« Je…Tu… Enfin… Merde, tu peux… Tu gardes ça pour toi, ok ?
- Ah… Oui ! Oui, bien sûr ! »
Il a l’air un peu soulagé par ma réaction. Peut-être qu’il s’attendait à une insulte homophobe ? Derrière lui, toujours assis sur le lit, je vois Bastien, un métis de la classe de la bande de Jérémie. Il se passe le pouce sur la lèvre inférieure tout en réajustant sa chemise, apparemment mortifié par mon intervention. Ce que je comprends parfaitement. Déjà en temps normal ça me ferait royalement chier d’être interrompu alors que je suis une fille, mais quand en plus dans leur cas personne n’est au courant de leur homosexualité…
Évidemment il a fallu que je les surprenne en train de s’embrasser amoureusement, Manu torse nu au-dessus de Bastien allongé sur le lit chemise déboutonnée…Putain, je me sens vraiment mal pour eux. Mais pourquoi j’ai ouvert cette porte ??
« Je suis vraiment désolé, je t’assure. Je garderai ça pour moi, tu peux me faire confiance, je bafouille dans l’espoir de le rassurer un minimum. »
Il m’adresse un sourire gêné.
« Mais euh… Tu voulais quoi en fait ? demande-t-il finalement sans vraiment me regarder.
- Hein ? Ah, euh… Oui ! Je cherchais Christophe, tu sais où il est ? »
Il hausse les épaules.
« Il passe la journée avec sa copine. Je crois qu’ils sont déjà partis se poser en ville.
- Ok, tant pis, je soupire. Merci ! Et… encore désolé. »
Il referme doucement la porte après un signe de tête, et j’entends distinctement le son du verrou cette fois.
Bon. Au-delà du fait que je suis un bourrin, c’est rappé du côté de Christophe. Je n’ai plus qu’à prendre ça pour un signe du destin, je suppose.
Je soupire en ouvrant la porte de ma chambre, et balance les instructions sur le lit avant de m’y assoir. Je respire à fond et sors mon téléphone. S’il est suffisamment tard pour réveiller Christophe, c’est le cas pour Lucie aussi…
Ça sonne.
« …Allo ? »
Je l’ai vraiment réveillée, à entendre sa voix pâteuse. Et elle a l’air encore bien dans les vapes…
« Salut. C’est William, désolé de te réveiller…
- Non, c’est pas grave, grogne-t-elle en baillant. Ça m’apprendra à négliger d’éteindre mon téléphone la nuit… »
Je ne sais pas trop si je dois rire ou m’excuser encore une fois…
« Lucie, j’ai un service à te demander.
- Vas-y balance ? demande-t-elle d’une voix endormie.
- Tu pourrais me retrouver devant le pont de l’usine désaffectée, tu sais, celle qui donne sur le quai Stalingrad, après le pont de Sèvres ? Tu vois à peu près où c’est ?
- Mouais, à peu près, dit-elle en baillant encore.
- Tu peux venir du coup ?
- Quand ?
- Le plus vite possible ?
- …Attends, quoi ? »
Tiens, elle a l’air un peu plus réveillée, d’un coup…
« Laisse-moi résumer, ok ? Tu m’appelles aux aurores pour me demander de te retrouver dans la zone industrielle, sans me laisser le temps de prendre mon petit-déj ?
- Ben… Il est quand même 9h30 passées, c’est pas vraiment une zone industrielle, et tu peux prendre ton petit-déjeuner si tu veux…
- Joue pas sur les mots. William, pourquoi t’as besoin que j’aille là-bas si tôt ? »
Je me sens assez mal à l’aise. Lucie a l’air franchement méfiant, maintenant. Je ne pensais pas que ça lui ferait cet effet.
« Je préfèrerais t’expliquer de vive voix, je dis doucement. C’est un peu compliqué. Et un peu tiré par les cheveux aussi, comme histoire.
- Non sans rire, tu me rassures là, me coupe-t-elle, cynique.
- Écoute, j’ai besoin de ton aide pour quelque chose. En fait j’ai besoin d’aller là-bas et…je voudrais avoir quelqu’un pour assurer mes arrières, en quelque sorte. Je sais que c’est pas hyper engageant dis comme ça, mais je peux te jurer que tu ne risqueras rien.
- …
- Lucie ?
- Ok. Ok, je te retrouve sur ce pont dans une trentaine de minutes. Mais je te préviens, si t’as pas une explication claire, je te plante là-bas et rentre me coucher.
- Merci. »
Je souffle de soulagement en raccrochant. J’ai vraiment cru qu’elle allait refuser, et me dire que c’était plus la peine de la rappeler par la même occasion. Je n’avais pas pensé qu’elle pourrait s’inquiéter de ce que je lui demande de se rendre à l’usine. Je pensais qu’elle commencerait à flipper seulement une fois que je lui aurais parlé de Lyoko…
Le collège n’est pas loin de l’usine, même en passant par l’extérieur, choix que j’ai fait pour éviter de risquer des soupçons. Je me suis mis en chemin immédiatement après avoir appelé Lucie, mais j’arriverai bien avant elle, du coup. Sauf que je ne me voyais vraiment pas tourner en rond dans ma chambre comme un lion dans sa cage en attendant un horaire plus avancé.
Flûte, une boulangerie. Autant pendant le petit-déj j’adore les viennoiseries, enfin, à part celles de Kadic, autant dès qu’il est passé elles me retournent l’estomac.
Putain mais c’est pas vrai, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un coup du sort pareil ?? Et puis pourquoi ils se sont tous levés au chant du coq, aujourd’hui ? Évidemment, il fallait que ce soit Yumi et non Hiroki qui aille acheter le pain, et il fallait qu’elle y aille juste au bon moment pour tomber en plein sur moi en sortant de la boulangerie !
« William, dit-elle d’un ton glacial.
- Yumi, je réponds sur le même ton.
- Je suppose qu’à l’instant où je vais t’accuser de me stalker, ta si charmante nouvelle conquête va se ramener et me faire passer pour une hystérique ?
- Va savoir, ce n’est pas ici qu’on a rendez-vous, mais elle est si douée pour te faire perdre la face qu’elle va peut-être nous surprendre tous les deux. »
Ouh, elle le prend très mal on dirait. J’ai envie de rire, d’un coup.
« J’espère pour elle qu’elle ne se rendra jamais compte de ton potentiel de trahison. »
Oh elle veut jouer à ça ? Parce que j’en ai un peu marre de m’écraser. J’ai suffisamment payé de mes erreurs alors pour une fois je vais lui dire ce que je pense d’elle.
« T’es vraiment qu’une salope, tu sais parfaitement que je n’ai rien pu faire contre ça ! Vas-y, crache un peu le morceau, c’est quoi ton problème avec moi ? Pourquoi tu m’agresses dès que t’en à l’occasion ? Vous m’avez déjà exclu de la bande, alors pourquoi tu peux pas agir comme tous les autres et juste faire comme si j’existais pas, hein Yumi ??
- Te donne pas trop d’importance, William, je pense juste que tu t’en sors un peu trop facilement après ce que tu nous as fait !! »
Non mais je rêve, elle se prend pour qui ?
« Ce que JE vous ai fait ? C’est pas possible, tu dois te foutre de ma gueule, là ! Tu crois pas plutôt que c’est VOUS qui vous en sortez un peu trop facilement après ce que VOUS avez fait ? Mais plutôt que de parler de vos choix complètement discutable concernant Lyoko, tu préfères peut-être qu’on se concentre sur nos histoires de coeur ? Parce que je pourrais en sortir des tartines sur ta conduite de garce !!! À dire oui, puis non, à toujours rejeter la faute sur les autres ! Tu penses pas que si t’es si imbuvable avec moi c’est plutôt parce qu’après toutes tes combines pour nous faire tourner en rond Ulrich et moi, tu prends ça comme une claque, le fait que je sorte avec une fille qui n’a strictement rien à t’envier et qui n’a pas besoin de se casser la tête pendant deux ans avant de s’avouer qu’un mec lui plaît ? »
Alors ? Qu’est-ce qu’elle a à répondre à ça, l’allumeuse ?
« Non mais oh, tu te prends pour qui à me parler d’Ulrich ??? Ce qui se passe entre nous te regarde absolument pas, alors tu ferais mieux de la boucler tout de suite, espèce de connard !!!
- Tiens donc ? Parce que c’est plus « copains et c’est tout » maintenant ? Et à partir du moment où tu t’es servi de moi pour le faire tourner en rond, est-ce que ça me regarderais pas un peu, hein salope ??
- Je ne me suis jamais servi de toi, arrête la parano, tocard !!!! Et il n’y a strictement rien entre Ulrich et moi, merde !!!! »
Cette fille tourne vraiment en boucle, faudrait songer à changer de disque !
« Putain, mais tu vas arrêter de tourner autour du pot pendant cent-sept ans ??? Y a bien que toi pour refuser de l’avouer !!!
- Peut-être parce que y a rien à avouer ! Tu t’es jamais dit que si j’agissais comme ça avec vous, c’est parce que vous êtes deux crétins incapables de voir qu’il y a peut-être une raison à mon attitude ambiguë ???
- Oh, déjà tu reconnais qu’elle est ambiguë, c’est un grand pas en avant !!! Mais je t’en prie, s’il y a une raison qui te permettrait de me faire fermer ma gueule, pourquoi tu la sors pas maintenant, hein ???
- Putain, mais j’aime les filles, t’es content ??? »
Oh.
Pour le coup, oui, ça m’a fait fermer ma gueule. Et tout ce que j’arrive à me dire, c’est que c’est la journée, aujourd’hui.
Les rares passants nous jettent des regards en coin. Il faut dire qu’on a un peu élevé la voix. Yumi est rouge de colère face à moi. J’ai même l’impression qu’elle est au bord des larmes. Je suppose que ce n’était pas du tout dans ses projets de m’avouer ça. À elle non plus. La conversation, enfin l’engueulade, a dû l’emporter et elle ne s'est pas rendu compte de ce qu’elle disait.
Je me demande quand est-ce qu’elle a réalisé ça. Je suppose qu’au début elle devait simplement se réjouir de l’attention qu’Ulrich lui portait, s’en sentir flatter et vouloir lui répondre. Quand elle a réalisé qu’elle était attirée par les filles elle a essayé de mettre les choses au clair en restant vague, pour ne pas s’afficher ou ne pas le blesser peut-être, mais à sa façon de faire, tout le monde a interprété de travers, moi le premier… C’est vrai qu’avec moi non plus elle n’a jamais laissé entendre clairement que quelque chose était possible. Elle était peut-être encore une fois simplement contente de voir qu’elle plaisait. Peut-être même qu’elle ressentait le besoin de brouiller les pistes pour cacher son jeu…
« Hé ! »
Elle vient de se tirer en me bousculant volontairement. Tain, elle m’a séché sur place, j’ai rien trouvé à répondre. Faut dire que j’aurais jamais envisagé ça. Autant de la part de Manu je ne m’étais simplement jamais posé la question, autant si on m’avait dit que Yumi était lesbienne je l’aurais pas cru. Elle s’est vraiment bien débrouillée pour rien laisser paraître.
Si ça se trouve elle est juste vraiment énervée de constater que moi, le « méchant », je suis bien dans une relation, alors qu’elle, l’ « héroïne », se considère dans une telle galère. Mais c’est pas parce qu’elle est mal dans sa peau qu’elle doit se venger sur moi, merde. Comme si j’avais pas assez de mes propres problèmes, voilà qu’on me met ceux des autres sous le nez maintenant…
N’empêche, je ne peux pas m’empêcher de la plaindre un peu. Tous ceux qui les connaissent elle et Ulrich essaient de les caser ensemble, ça doit être horrible pour elle. D’autant qu’Ulrich est à fond sur elle malgré ce qu’elle peut dire. Mais elle est pas claire, aussi ! Enfin je suppose qu’elle tient à son amitié et qu’elle ne veut pas lui faire encore plus de peine. Mais elle se débrouille vraiment comme une tanche….
Mais merde ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre de la sexualité de Yumi ! Y a pas dix minutes j’étais en plein flippe à l’idée de retrouver Lucie pour plonger sur Lyoko, je vais pas laisser une histoire aussi triviale me détourner de mon objectif. Il est temps de se remettre en chemin pour l’usine.
Encore un peu moins de dix minutes à attendre, malgré le retard que j’ai pris avec Yumi. Je me sens vraiment tendu. Il y a tellement peu de chance que Lucie me croit. Et comment elle va réagir quand je vais lui demander d’entrer dans cette usine abandonnée avec moi, et de descendre dans un monte-charge bloqué avec un digicode ? Elle va s’enfuir en courant et appeler la police. Qu’est-ce que je m’imaginais ?
« Salut. »
J’ai sursauté. Je ne l’ai pas vu arriver, à force de ressasser tous mes doutes… Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas vraiment l’air ravi d’être ici. Super.
« Salut…
- Alors ? Je t’écoute. »
Au moins, elle n’est pas agressive en disant ça. Juste méfiante. Ce qui est logique finalement. C’est même plutôt une preuve de bon sens. Le problème c’est que le bon sens voudrait qu’elle me prenne pour un fou quand je lui parlerai de Lyoko. Enfin, au point où j’en suis ce serait bête de me dégonfler maintenant.
« Ok. Tu te souviens de la bande qu’on a vue hier ? Je vais te raconter ce qui s’est passé avec eux. Mais c’est une histoire complètement tordue, alors je vais te demander de m’écouter jusqu’au bout avant de juger. »
Elle semble un peu curieuse, c’est déjà ça.
« Mon rôle a commencé quand j’ai remarqué qu’ils avaient un secret. Et que j’ai décidé de découvrir ce que c’était… »
J’ai parlé assez longtemps. Lucie ne m’a pas interrompu une seule fois. Elle m’a écouté exposer toute l’histoire sans laisser transparaître ce qu’elle en pensait. J’ai essayé de mettre en évidence la cohérence de tout ce que je lui racontais, je lui ai confié mon incompréhension de ce qui était en train de m’arriver alors que tout devrait être fini et bien fini, bref, j’ai fait ce que j’ai pu pour être le plus crédible possible. Je n’ai plus qu’à attendre sa réaction. Et j’angoisse à mort.
« Donc. Toi et ceux de la dernière fois, vous avez lutté contre une Identité Artificielle appelée XANA, qui veut asservir le monde, mais tu as été fait prisonnier et elle t’a en quelque sorte reprogrammé pour que tu la serves, puis les autres ont réussi à te libérer et vaincre XANA, mais depuis tu as des visions et tu penses que te rendre sur le monde virtuel depuis lequel vous combattiez XANA te permettra de tout comprendre. Tu sais quoi ? La seule chose intelligente que j’ai entendu dans toute cette histoire, c’est que tu veuilles une personne derrière l’interface pour sonner l’alerte en cas de problème. »
Je m’attendais tellement à pire que ça comme réaction que je suis presque content de ce qu’elle vient de me dire.
« J’ai bien conscience que c’est dur à avaler…
- Si cette histoire est vraie, ce dont je doute encore fortement, désolée, ce qui est dur à avaler c’est votre inconscience ! Mettre le monde en danger comme ça, je sais pas ce qui a pu vous passer par la tête, mais vous avez eu une chance ridiculement grande de vous en tirer sans la moindre victime. Enfin passons, ce n’est pas le sujet du jour. Et je suis bien obligée de reconnaître que ton histoire est logique. Je suppose que le seul moyen d’avoir une preuve, c’est d’entrer là-dedans pour voir ton supercalculateur par moi-même… Et si c’est du flan et que t’as fait tout ça pour m’attirer dans une embrouille, je peux t’assurer que je te le ferais payer.
- Lucie… Si c’est l’hypothèse qui te semble la plus probable, pourquoi tu es ici ? »
La question m’a échappée. C’est un peu suicidaire, dans ma situation, mais je comprends pas trop ce qui la pousse à me faire confiance, finalement…
Elle soupire.
« Parce que j’ai pas envie d’être parano. Évidemment, s’il m’arrive un truc je vais m’en vouloir deux fois plus, mais honnêtement je te vois mal en psychopathe, et si c’est juste une vanne vaseuse, je risque pas grand-chose. Et puis, il reste quand même un pourcentage de chances pour que ce que tu m’as raconté soit vrai, et dans ce cas-là tu as vraiment besoin de mon aide et tu m’offres une sacrée dose de confiance. Alors je préfère parier de ce côté-là plutôt que de risquer te laisser tomber quand t’es prêt à partager une histoire pareille. »
Je lui souris, franchement soulagé par sa réaction, et pour la première fois depuis qu’elle est arrivée elle me retourne un visage chaleureux.
« Alors ? Tu me le montres, ce monstre de technologie.
- À tes ordres ! »
Je m’engage sur le pont avec Lucie à mon côté. Me trouver à cet endroit ne ravive pas de bons souvenirs et je suis assez content de ne pas être seul. On s’est avancé jusqu’au promontoire, j’ai saisi une corde et je me suis laissé glisser. Une fois en bas, j’ai levé les yeux sur une Lucie réticente qui s’est finalement agrippée à la même corde que moi avant de se laisser descendre tout doucement. Arrivée en bas, elle a lâché la corde avec soulagement et s’est massé les mains en me fusillant du regard.
« Si je finis par découvrir que je ne suis pas là pour une raison vitale, je vais tellement te poutrer la gueule… »
Je ris avant de l’entrainer au monte-charge, ce cube de métal qui dépasse du mur. J’appuie sur le bouton d’appel et la regarde sursauter alors que le rideau de fer remonte pour dévoiler l’intérieur et les murs de panneaux cuivrés, oxydés ici et là en de larges tâches vertes. Elle y entre avec défiance et fixe la porte intérieure se refermer sur nous en ligne brisée.
J’appuie sur le niveau du supercalculateur, autant entrer directement dans le vif du sujet. Le monte-charge se met en branle et je sens Lucie tendue à côté de moi. La première fois que je suis venu ici j’étais surtout très excité, j’allais enfin découvrir le secret de la bande de Jérémie, y être intégré. Je me demande ce qu’elle pense, ce qu’elle imagine, à l’instant même.
Le monte-charge s’immobilise enfin, les portes s’ouvrent dans leur fracas technologique et je sors, Lucie sur les talons.
La pièce reste une seconde dans sa pénombre, laissant à peine deviner le plafond légèrement en dôme et la trappe circulaire au sol, vers laquelle court un monceau de câbles enchevêtrés, qui renferme le supercalculateur. Puis ladite trappe commence à s’entrouvrir, laissant s’échapper un flot de lumière blanche qui semble jaillir du sol en milliers de filaments. Une fois que les murs sont totalement baignés de ce rayonnement, le supercalculateur commence à s’extraire de sa gangue, en deux cylindres concentriques qui se dressent enfin hors du sol, menaçants. Des composants dorés resplendissent entre les autres pièces de métal, étrangement d’un vert profond, à travers lesquelles on peut parfois apercevoir d’autres câbles. C’est étonnant comme cette machine peut s’avérer belle.
Je m’approche, peu sûr de moi, tandis que la petite trappe marquée de l’œil de XANA s’ouvre et révèle le levier qui remettra tout en marche. Je jette un regard discret vers Lucie, qui observe le supercalculateur, les yeux écarquillés, puis me tourne vers le mécanisme, inspire à fond, et l’abaisse d’un geste sec.
Les pièces dorées s’illuminent tranquillement avant de brusquement virer à un éclat blanc intense et éblouissant. Puis la machine reprend son aspect précédent.
« Ça… ça y est ? Tu l’as allumé ? demande Lucie, un peu abasourdie.
- Je crois bien, oui. »
Mais un son me fait réagir brusquement. Qu’est-ce qui se passe, pourquoi le monte-charge se met en marche ?
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:28; édité 3 fois
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Draynes :
Dyssery a écrit:
Alors oui, sa réaction devant le cinéma est un poil exagérée, mais je me suis permis cela puisque cela reste de l’ordre de ses réactions à chaque fois que William se pointait là où il n’était pas invité…
Ben je trouve que ceci est incompréhensible car réagir de la sorte envers William est pas logique du tout puisque Yumi n'a plus aucune raison d'en vouloir à celui-ci alors qu'il a été libéré de l'emprise de XANA depuis un certains temps, il a pu retrouver une vie normale et donc en quoi le fait qu'il apparaisse à des endroits identiques aux ex-Lyokoguerriers pouvait être considéré comme un dérangement ?
Cyclope :
Cyclope a écrit:
il y a également le fait qu'après avoir reçu l'appel, Yumi a dû s'habiller avant de quitter la maison
Dyssery a écrit:
Donc…Tu reconnais que ce n’est pas parce que William était présent, mais bien parce que Yumi met trois plombes à s’habiller qu’elle était en retard ?
Pas forcément, il y a le fait que ceci a dû être carrément frustrant que Jérémie ne la prévienne pas en cours de route qu'il n'était plus nécessaire qu'elle vienne à l'usine. Tu imagines à quel point elle a dû galérer pour ne pas faire de bruit pour quitter la maison sans réveiller sa famille et faire la même chose pour le trajet du retour ? Pas étonnant que cette déconvenue l'ait rendue très vénère le lendemain.
Cyclope a écrit:
Yumi et Ulrich auraient été capables de pouvoir tenir tête à la Méduse grâce à leur connaissance des arts martiaux
Dyssery a écrit:
Tu as vu comment Ulrich galère face à un simple Blok dans la Genèse ? Et Yumi a aussi été victime de la Méduse, juste comme ça…
Il s'agissait de ses débuts sur Lyoko, la situation est complètement différente parce que XANA venait de se réactiver après 10 ans d'hibernation et n'avait pas encore la puissance dont il disposait dans #65 Dernier round en terme de stratégie avec ses monstres pour piéger ses ennemis.
Quand à Yumi dans #34 Chainon manquant, c'était tout simplement inattendue comme situation que la Méduse s'attaque à elle et ceci explique par le même occasion pourquoi elle n'a pas eu le temps lui lancer ses éventails sur les tentacules.
Citation:
On dirait que tu as fait d'elle une ex-héroïne ayant été traumatisé par la guerre contre XANA et surtout pour tout ce que Dark William lui a fait subir sur Lyoko, le Réseau et les Réplikas, à tel point que dès qu'elle le voit, elle le considère comme s'il était la personne qu'elle regrette le plus d'avoir croisé dans sa vie.
Dyssery a écrit:
C’est exactement ça o/
Bref, oui sa réaction est un poil exagérée, mais comme je l’ai dit à Draynes, c’est dans la lignée de ses réactions dans le DA. De plus, comme tu l’as dit toi-même dans ton com précédant, elle considère William comme un pot de colle, qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’elle pique une crise alors qu’elle croit qu’il cherche à s’incruster dans leur sortie entre amis ? Si en plus tu gardes à l’esprit que William l’a plus ou moins humilié après le cours de maths, elle croyait simplement tenir sa petite vengeance en l’envoyant bouler.
Eh bien je trouve que ce n'est en rien cohérent avec cette soi-disant ligné de ses réactions dans la série car si on tient compte de ce qu'elle avait déclaré à Ulrich dans #93 Retour: "Ulrich, quand on aura libéré William, tu n'seras pas jaloux s'il recommence à me scotcher ?", elle prévoyait de mettre les choses au clair avec William au cas où il aurait cru avoir une chance avec elle pour former un couple.
Dyssery a écrit:
Je ferais ce que je veux de Yumi, non mais 8D Et puis je ne vois pas de quoi tu te plains
T'acharner à ce point envers ma geisha en la rendant au même niveau psychologique qu'Aelita dans CL Evolution (pour un certains nombre de Lyokofans) est une chose que je ne supporte pas car ceci est incohérent envers tout ce qu'elle a traversé comme épreuves de la saison 1 à 4 et puis ta FanFic étant une version alternative de la saison 5, Yumi devrait plutôt se concentrer sur l'avenir et faire ce qu'elle avait déclaré à Ulrich dans #95 Souvenirs avant le dernier RTVP à savoir vivre des superbes moments avec lui ainsi que ses amis après l'extinction du supercalculateur.
Au lieu de ça, on dirait qu'il ne s'est rien passé de positif de son côté mais peut-être était-ce la flemme de résumer les événements survenus pour elle ainsi que pour ses amis après avoir libéré William étant donné que ton objectif à la base était de focaliser ton histoire sur l'ex-Lyokoguerrier déchu et je respecte ton choix cependant en faire une ex-héroïne devenue aussi glaciale/distance/dure est digne de la version alternative de Buffy Summers dans « Buffy contre les vampires » épisode 43 « Le meilleur vœux de Cordelia » ne colle absolument pas avec tout qui l'a caractérisé au cours de la guerre contre XANA.
Retour au sujet maintenant.
Ce chapitre 14 est particulièrement intense niveau psychologie des personnages et c'est très bien mené.
William qui commence à se poser des questions sur la façon dont il va mettre au point son plan pour veiller à avoir de quoi assurer ses arrières avant sa virtualisation est très bien rédigé car on sent qu'il est particulièrement tourmenté entre se demander s'il doit en parler à Aelita ou Jérémie de son projet ou s'il doit agir en solo malgré les conséquences qu'il devrait subir au cas où le reste de la bande viendrait à apprendre ce qu'il envisage de faire.
La séquence où il fouille la chambre de Jérémie (en ayant eu recours au passage de Jim) semble être un hommage à #4 Carnet de bord lorsque Yumi recherche le journal intime d'Ulrich dans la chambre d’Élisabeth (à la différence que ma geisha ouvre la porte en ayant forcé la serrure). C'était assez sympa mais j'avoue avoir été assez perplexe lorsqu'on découvre une peluche Babar dans les affaires de Jérémie car on ne l'a jamais vu avoir une peluche dans sa chambre interne et encore moins un objet aussi enfantin (bonjour la honte si Odd avait découvert ça avant, il n'aurait pas manqué l'occasion de se moquer de notre jeune Einstein).
Quand à la séquence de la fouille sur la chambre d'Aelita, c'était plutôt jouissif, en particulier le passage suivant:
Dyssery a écrit:
Que des fringues – toutes roses, non mais vraiment.
C'est vraiment à croire qu'Aelita semble incapable de porter des vêtements qui ne soient pas rose.
Dyssery a écrit:
-dans l’armoire, et pas de carnet planqué dans les tiroirs de sous-vêtements. J’ai vraiment l’impression d’être un voyeur
Comme si Aelita allait dissimuler un carnet contenant des notes rédigés par Jérémie dans les tiroirs à sous-vêtements, elle est tellement coincé du postérieur qu'il faudrait limite lui faire un lavage de cerveau pour qu'elle devienne extravertie.
Heureusement que William n'a pas songé un seul instant à regarder chaque sous-vêtements d'Aelita en détail afin de voir s'il y avait des couleurs variés et peut-être des strings.
Pour le face à face entre Aelita et William, je savais bien que Jérémie avait informé sa p'tite-amie de la situation concernant le fait qu'avec Ulrich et Odd, ils l'ont surpris se réveillant en sursaut avec Jim et Christophe M'Bala à ses côtés. C'était plutôt sympa que celle-ci essaye de convaincre William de lui parler de ce qu'il lui est arrivé en faisant ce cauchemar la nuit dernière étant donné qu'elle a vécue cette situation dans la saison 2.
Cependant j'ai été complètement dérouté par cette phrase provenant d'un flash-back de William: Ce que nous faisons ici, ce n’est… Ce n’est pas moral, bon sang ! Comment tu peux accomplir toutes ces… ces expériences sans te haïr toi-même, Franz ?! Moi je ne peux pas ! Je n’en suis plus capable, tu comprends ? Je dois faire quelque chose, n’importe quoi, pour stopper ce qui se passe ici, sinon je vais définitivement devenir folle ! Tu comprends ce que je te dis ? Ou tu ne vois encore que tes fichus projets scientifiques ?? Tu penses vraiment que la fin justifie n’importe quels moyens ? Réponds-moi !!
Si c'est bien Anthéa qui parlait à Waldo, alors ceci est une liberté que tu as prise sur les Chronicles puisqu'il n'y a pas eu de scène semblable dans aucun des 4 romans.
Cette scène entre Emmanuel Maillard et Christophe M'Bala était sympa, on peut dire que tu n'hésites pas à mettre en avant des protagonistes ayant été presque pas exploités dans la série et ça marche assez bien.
Décidément c'est à se demander si c'est le prix à payer pour William que destin s'acharne contre lui en croisant par mégarde Yumi pour ensuite subir des reproches (espérons que non, autrement il y aurait de quoi devenir cinglé).
Pour la violente engueulade entre Yumi et William, j'ai été assez impressionné que Yumi puisse à se point faire preuve d'un tel sang-froid/self-control pour ne pas corriger William au karaté en l'injuriant de la sorte car je n'aurais probablement pas été capable d'en faire autant (on peut dire que cette fille est vraiment très forte pour ne pas céder à la tentation du côté obscur, peu de gens en aurait été capable).
D'un autre côté, ceci aurait été un peu mal vu que Yumi ait recours au karaté pour remettre William à sa place puisque ceci aurait eu lieu en public devant témoin et le passage à l'acte n'aurait pas été grand chose comparé aux répercutions que ceci auraient engendrés par la suite (je m'y connais bien en matière de remords/culpabilités et c'est parfois atroce d'en passer par-là).
Dyssery a écrit:
Alors ? Qu’est-ce qu’elle a à répondre à ça, l’allumeuse ?
Depuis quand Yumi est une allumeuse ? Elle n'a jamais fait de charme à un garçon et encore moins à s'habiller comme Faith Lehane la Tueuse rebelle pour parvenir à ses fins.
Edit d'Icer :
Spoiler
Dyssery a écrit:
« Non mais oh, tu te prends pour qui à me parler d’Ulrich ??? Ce qui se passe entre nous te regarde absolument, alors tu ferais mieux de la boucler tout de suite, espèce de connard !!!
Est-ce que tu n'aurais pas oublier un mot dans cette phrase pour qu'on obtienne: "Ce qui se passe entre nous te regarde absolument pas" ?
Dyssery a écrit:
- Putain, mais j’aime les filles, t’es content ??? »
Oh seigneur, mais comment as-tu osé faire de Yumi une lesbienne ? Tu as littéralement détruit le personnage en faisant un truc pareil, c'est carrément de la nécromancie de voir cette phrase. Est-ce que tu prévois de résumer les événements qui ont l'auront amené à changer d'orientation sexuelle ? Ceci ne peut pas rester un mystère irrésolu.
Pour la séquence finale entre Lucie et William sur le pont de l'île Séguin, c'est particulièrement bien résumé car William s'est juste contenté de faire un bref récapitulatif à Lucie de la guerre mené contre XANA en évitant tous les détails notamment l'histoire de Waldo Schaeffer, etc... afin d'éviter les questions gênantes.
C'est bien que Lucie n'aie pas cru qu'il s'agissait d'une histoire abracadabrante et que William était fou (alors qu'il y aurait eu de quoi penser ça avant d'en avoir la preuve) et on peut dire qu'elle semble pressé de voir ça de ses propres yeux.
Pour la fin avec le monte-charge qui se met en marche, je redoute que le pire se soit produit au moment où le supercalculateur a été réactivé (l'avenir nous le dira).
Vivement la suite car ce chapitre se finissant sur un cliffhanger motive à découvrir le chapitre suivant et je me demande tout ce qu'il va se passer si XANA est de retour et que les ex-Lyokoguerriers découvrent la vérité (ce qu'ils/elles finiront pas apprendre de toute manière) ? _________________
Dernière édition par Cyclope le Mer 01 Juil 2015 00:25; édité 1 fois
Bonjour chère Dyssery,
de surprises en surprises vous aimez, semble-t-il leurrer le lecteur et le surprendre.
William ayant pris la décision, sans doute stupide à bien des égards, de revenir en Lyokô, d’aucun auraient pu penser qu’il se rendrait directement à l’usine. Au lieu de quoi, nous avons le droit à quelques péripéties préliminaires. Celles-ci tendent à prouver que derrière l’impulsivité de sa décision, William a quelque peu réfléchi à la manière de procéder.
Ainsi les passages de fouilles sont-ils bien rendus, en termes d’urgence et de pression. Mais ils permettent aussi à un niveau symbolique de représenter la difficulté à percer les mécanismes d’autrui et à comprendre comment les autres fonctionnent. Durant sa fouille de la chambre de Jérémie, William cherche donc dans les casiers de rangements, et en haut de l’étagère, où il trouve une peluche Babar. Ce qui lui paraissait logiques comme emplacement de cachette ne l’était donc pas à l’aune de Jérémie. Il en va de même lors de la fouille de la chambre d’Aelita, quoique ironiquement en sens inverse. William, connaissant bien ses clichés cherche dans l’armoire et les sous-vêtements. Sauf qu’Aelita ne connaît vraisemblablement pas ces clichés, et donc ne cache pas les informations importantes à cet endroit. Ce qui soi dit en passant vaut mieux.
Cela dit, il est difficile de comprendre pourquoi ces notes ne sont pas restées à l’usine. En cas de danger ou de besoin urgent, les savoir dans le laboratoire permettrait de ne pas avoir à faire de détour par l’internat. Sans parler du fait qu’initialement Code Lyokô démarre lorsque le supercalculateur est remis en marche par un étranger l’ayant trouver par hasard. Laisser des notes à un possible passant à venir serait donc plutôt intelligent.
À mon sens, et même si c’est compréhensible, il est dommage que William n’ait pas saisi la proposition d’Aelita. Outre que cela aurait pu lui éviter d’avoir à impliquer des personnes extérieures, mademoiselle Stones est sans doute celle de la bande qu’il aurait pu le plus facilement circonvenir et convaincre de l’aider.
En place de quoi il doit se rabattre sur Christophe ou Lucie. Cela prouve encore une fois qu’il sait plus ou moins ce qu’il fait. Il est intéressant de voir les éléments mis en place longtemps auparavant, la petite amie et l’ami qui vous soutient, devenir ainsi des éléments pivots de l’intrigue. À ce titre, votre capacité à leurrer le lecteur est admirable. Tout semble indiquer que Christophe héritera du secret, pour de multiple raisons, ais la contingence et la volonté divine en décide contre les intuitions des lecteurs. L’ampleur de ces effets de diversion doit beaucoup à votre usage, de main de maître, du style indirect libre au présent, Celui-ci en effet permet une immersion au plus près du flux et du reflux des pensées du personnage. Comme votre intervention en tant que narrateur est presque nulle, il n’y a aucun effet de distanciation.
Cela dit, outre le côté comique de l’intrusion de William dans la chambre de ses camarades, comment se fait-il qu’il n’ait pas le numéro de téléphone de Christophe ? Ils sont dans la même classe, et plus ou moins amis. Sans compter que c’est le même Christophe qui a donné à William les notes de cours que ce dernier n’avait pas. Donc il semble peu normal que William n’ait pu le contacter. Sans parler du fait qu’il aurait pu attendre quelques heures ou un jour de plus. Certes il a volé les instructions, mais il est peu probable qu’Aelita vérifie leur présence tous les jours. Et quand bien même, le mensonge est tout à fait possible. En fait cette précipitation de William est suspecte.
Le deuxième point important de ce chapitre réside dans l’avancé de l’intrigue entre Yumi et William. Ils se disputent donc en public et en présence d’Hiroki. Ce qui ne laisse pas d’interroger. Cette seule présence aurait dû suffire à empêcher Yumi de faire un esclandre.
Elle semble d’ailleurs un peu sur les nerfs. Une nouvelle fois, c’est elle qui commence avec un ton agressif. Étrangement, Yumi ne paraissait pas rancunière dans le dessin animé, mais ce peut être un effet du caractère semi-feuilletonnant. En fait plus qu’agressive, elle est venimeuse.
Là, il me faut entrer en désaccord avec Cyclope. En effet faire de Yumi une adepte de Sapho n’est pas une mutilation du personnage. Encore moins de la nécromancie puisqu’il n’y a là aucun retour à la vie d’un caractère perdu. En fait, c’est une des manières de rendre cohérente l’intrigue amoureuse dans la série. Les obligations d’audiences étant ce qu’elles sont, il était impossible aux scénaristes de poser cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu’elle est irrecevable.
Yumi est une adolescente de quatorze ans, puis quinze. Autrement dit elle est a l’âge où se forme la sexualité, les goûts et les attirances. Elle est à l’âge où il à a des hésitations sur l’orientation sexuelle. En langage courant, elle se cherche.
L’un des problèmes de la série, tient dans l’incohérence de l’intrigue amoureuse entre Ulrich, Yumi et William. La saison une réglait le problème de la tension amoureuse, initiée dans la genèse, avec un baiser. A priori, le couple était dès lors scellé. Or la saison seconde s’ouvre sur un retour à zéro, et la création d’un triangle amoureux. L’incohérence est flagrante. Si Yumi est bien une adolescente en train de devenir une femme, et donc de chercher et d’hésiter, cette incohérence peut être réduite. En effet, la pression sociale est peu favorable au saphisme, et pousse beaucoup les adolescents à se mettre en couple, à vivre des histoires d’amour. Donc Yumi, hésitante, veut se convaincre qu’elle est normale, qu’elle rentre dans le modèle prescrit par la norme, à quoi s’ajoute une certaine attirance pour Ulrich. Cela mène au baiser. Pour autant, ses réticences ne sont pas vaincues. Donc elle choisit de prendre du recul. Ce qui nous met dans la situation de début de la deuxième saison. Pourquoi alors faire jouer Ulrich et William l’un contre l’autre ? Tout simplement pour s’aider à choisir et pour le frisson d’excitation que cela procure. En se servant de ce triangle en gestation, Yumi se donne la possibilité de ne pas avoir à choisir vite. Et donc de se maintenir dans l’incertitude, de gagner le temps de mettre son cœur au clair. Et puis il est plaisant de voir des gens se démener pour gagner votre affection. Tout le monde aime à se sentir aimer. En les voyant se battre ainsi, elle pouvait supposer que cela réveillerait son cœur, que son attention et son désir en seraient suscités.
Bien évidemment, la disparition de William changea la donne. D’où le très fameux « Copains et c’est tout ». On peut supposer que dans le courant de la saison quatrième, ou vers la fin de la troisième, Yumi s’était déterminé, du moins elle avait basculé, ce qui n’empêche pas la persistance d’hésitations et de rechutes. Pour autant, entre prendre conscience de ce vers quoi penche notre cœur et son affirmation au grand jour, il y a un grand écart. En plus, Ulrich est particulièrement fier, obstiné et a visiblement beaucoup investi dans cette relation. Si elle lui avait dit la vérité, il est fortement possible qu’il se sentît profondément blessé et se vengeât, notamment en révélant le secret de Yumi à tout le monde. « Copains et c’est tout » est donc autant un acte de protection que de compassion. Elle a cherché à ménager Ulrich, à lui offrir une porte de sortie, sans briser son cœur.
Le poids de ses actions, du fait d’avoir manipulé les sentiments d’autrui avec une certaine injustice a certainement pesé sur son âme. Reporter les torts sur William est un moyen de se défaire de la culpabilité. Cela explique son agressivité, d’autant que William est peu apprécié de la bande, aussi qu’elle ne l’apprécie pas peut sembler normal. William ayant été quelque peu collant de par le passé, et Yumi n’ayant pu suivre son évolution psychologique, elle reste sur de vieux schèmes de comportement. Donc elle présente le cocktail culpabilité, pression de la norme, et personne indésirable. Pareil mélange est éminemment détonnant.
D'ailleurs, vous avez exprimer tout cela en quelques lignes, avec moins de détail, mais plus de puissance. Pardonnez-moi d'être redondant.
Il conviendrait de s’interroger sur l’effet qu’a eu l’aveu chez Yumi. Ce récit étant centré sur William, il est peu probable que nous le saurons, ou seulement de biais.
Pour ce qui est de la partie à l’usine, William aurait pu montrer le laboratoire dès le début, afin d’éviter de passer pour un fou ou un mythomane. Il est peu probable qu’elle eut été réticente à s’aventurer avec lui dans l’usine. Elle lui faisait déjà suffisamment confiance pour le rejoindre dans un lieu désert et isolé.
Enfin, ce chapitre se termine sur un cliffhanger. Je penche pour une intervention de Yumi qui aurait suivi William afin de mettre les choses au clair avec lui.
Au plaisir de voir l'amour s'épanouir et vaincre le passé. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Et bonsoir à tous ! C'est l'heure du petit commentaire du Sire.
C'est un très beau chapitre que voilà, très très très bien mené.
Le début m'a fait voler de sourire en fou-rires, la gamelle dans la chambre, la peluche babar, William le voyeur chez Aelita, la surprise chez Christophe...Bref, c'était vachement drôle.
Bon ! Il y a évidemment pas que ça à retenir !^^ Le style est toujours aussi fluide, l'action assez rapide et le tout très cohérent, on sent le William nerveux un peu dépassé.
Puis après le coup de téléphone avec Lucie, pas grand chose à dire, logique.
Et la fameuuuuuuuuuse entrevue avec Yumi. Pour le coup...Moi j'ai envie de dire...Pourquoi pas ? Tes justifications employées fonctionnent et ça donne un petit aspect au personnage qu'on ne verrait pas en temps normal, une possible facette assez intéressante.
Puis après, l'usine, on reconnaît bien celle de la série, on reconnaît bien le supercalculateur qui est assez bien décrit. Et...Le démarrage...Et donc...Le cliffenger.
J'ai trouvé le chapitre plus mature que les autres, et je constate que depuis son démarrage, le poid des souvenirs gagne de plus en plus en côté sombre et en maturité, progressivement, tu t'approprie l'univers, tu en fais un peu ce que tu veux, c'est assez sympa à voir.
Il y a beaucoup beaucoup de choses à dire sur ce chapitre, mais mes prédécesseurs s'en sont déjà bien chargé, je ne parlerai que de mon ressenti.
Ressenti qui comme d'habitude dans tes textes suit remarquablement bien. Le rire dans les scènes drôle, le sérieux dans les scènes simple...Le malaise dans les révélation gênantes...Tu accompagne très bien le lecteur dans ton texte. La lecture est très immersive et c'est vraiment un plaisir à lire.
Inutile de dire, donc, que j'attend la suite.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Posté le: Mar 30 Juin 2015 22:40 Sujet du message:
Inscrit le: 03 Mar 2014 Messages: 77
Heeeeeey !
Oui oui, ça fait très longtemps. Je pourrais vous dire que j'ai eu plein de choses à faire. Ce qui n'est pas faux. Mais pas entièrement vrai non plus.
Disons que j'aurais quand même pu avancer un peu plus durant cette période surchargée qu'est la fin de l'année, mais mon cerveau était trop sollicité pour que j'ai envie d'autre chose que de larver en bonne et due forme pendant mes pauses. Mais vous vous en foutez de tout ça, et vous avez assez attendu, alors on va se lancer dans les réponses :
Cyclope :
Tu as bien lu le début de ma fic, pourtant. Tu as bien vu comme Yumi et William s'y apprécient... Bref, cette réaction est parfaitement cohérente avec le reste, je ne m'étendrais pas plus.
Citation:
Pas forcément, il y a le fait que ceci a dû être carrément frustrant que Jérémie ne la prévienne pas en cours de route qu'il n'était plus nécessaire qu'elle vienne à l'usine. Tu imagines à quel point elle a dû galérer pour ne pas faire de bruit pour quitter la maison sans réveiller sa famille et faire la même chose pour le trajet du retour ?
Donc toujours aucun rapport avec William, qui était le seul point de discussion ici, pas les problèmes de discrétion de Yumi.
Citation:
Il s'agissait de ses débuts sur Lyoko, la situation est complètement différente parce que XANA venait de se réactiver après 10 ans d'hibernation et n'avait pas encore la puissance dont il disposait dans #65 Dernier round en terme de stratégie avec ses monstres pour piéger ses ennemis.
Ouais, exactement le point de vue que je soutiens, quoi. William fait ses débuts sur Lyoko avec un XANA indubitablement plus puissant que celui qu'à affronté ta chère Yumi à ses débuts, et elle galérait comme une merde.
Citation:
Quand à Yumi dans #34 Chainon manquant, c'était tout simplement inattendue comme situation que la Méduse s'attaque à elle et ceci explique par le même occasion pourquoi elle n'a pas eu le temps lui lancer ses éventails sur les tentacules.
Parce que c'était attendu que la Méduse s'attaque à William, peut-être....
Citation:
elle prévoyait de mettre les choses au clair
Citation:
s'il recommence à me scotcher
Elle prévoyait surtout qu'il allait recommencer à la coller, ouais. Et donc qu'elle l'enverrait bouler avec son tact légendaire (c'est de l'ironie, pour ceux qui doutent).
Citation:
on dirait qu'il ne s'est rien passé de positif
On parle bien de Yumi, là ? La Yumi qui a toujours considéré que Lyoko gâchait sa vie de la pire des manières (ce que je trouve plutôt lucide, soit dit en passant). La seule de positive qui lui soit arrivée c'est d'être devenue lesbienne, non ? 8D
Ensuite, la fouille n'était pas spécialement un hommage, plus le résultat d'un questionnement personnel sur ces satanées instructions. Et la peluche Babar, au début je pensais justement planquer un journal intime ou des lettres d'amour non envoyées, puis j'ai réalisé que notre cher geek n'aurait pas fait ça ailleurs que sur son ordi. Donc j'ai cherché un objet qu'on voudrait planquer et ç'a donné ça. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai pas la moindre idée. En fait je me suis même surprise moi-même à ma relecture parce que j'avais complètement oublié que j'avais écrit ça. Et j'ai trouvé ça cool. o/
Citation:
elle est tellement coincé du postérieur
Euh, Aelita n'est pas du tout coincée, dans la saison 4... Toujours un peu niaise, ok, mais elle n'a plus grand chose à voir avec la pleurnicheuse de la saison 2.
Citation:
ceci est une liberté que tu as prise sur les Chronicles
Je te renvoie à mon intro, où j'ai bien insisté sur le fait que je ne connaissais pas les Chronicles et n'en tiendrais absolument pas compte, non mais.
Citation:
une scène de yaoi entre Emmanuel Maillard et Christophe M'Bala
Fais attention quand tu lis, mon p'tit Cyclope, ce genre de chose t'arrive souvent : ce n'est absolument pas Christophe, qui lui est hétéro, et avec sa copine à ce moment-là.
Citation:
Depuis quand Yumi est une allumeuse ?
Depuis qu'elle fait tourner deux mecs en bourrique sans jamais cesser d'être ambiguë...
Et je concluerai cette réponse en signalant que je ne vois pas ce que la nécromancie vient foutre ici.
Silus Italicus :
Citation:
Cela dit, il est difficile de comprendre pourquoi ces notes ne sont pas restées à l’usine.
C'est marrant, parce qu'au contraire je pensais qu'on me tomberais dessus si je les laissais simplement là-bas. À vrai dire, il me semble plus logique de ne pas les avoir laissées à la disposition d'un éventuel intrus qui serait parvenu à s'introduire dans le labo. Et comme XANA est censé avoir été détruit, les situations d'urgence n'ont plus lieu d'être.
Citation:
comment se fait-il qu’il n’ait pas le numéro de téléphone de Christophe ?
Il a le numéro de Christophe, et puis après ? Rien ne l'empêche de toquer à sa porte, puisqu'il pensait qu'il serait chez lui.
Petit aparté qui ne s'adresse à personne :
QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ TOUS AVEC LES TÉLÉPHONES ???? ON N'A PLUS LE DROIT DE VOIR LES GENS DIRECTEMENT MAINTENANT ???????
(ne faites pas attention, ceci vient de l'irritation que me provoque le fait d'être rembarrée lorsque je me déplace pour demander un renseignement et qu'on me le refus sous prétexte qu'il faut envoyer un mail pour avoir une réponse. MAIS JE SUIS SUR PLACE, MERDE, ÇA VOUS COÛTE QUOI DE ME RENSEIGNER ???? Voilà, j'ai fini)
Juste, Hiroki n'est pas là dans la scène d'engueulade. William regrette juste que ce ne soit pas lui qui soit allé acheter le pain.
Citation:
Yumi ne paraissait pas rancunière dans le dessin animé
BWAHAHAHAHAHAHAHAHAHA XD On parle bien de la même ? La fille qui fait la gueule parce qu'on a oublié son anniversaire, malgré des excuses sincères, et qui considère que la pire saloperie possible est la publication d'une photo d'elle déguisée en fée quand elle était gamine ? Pas rancunnière, c'te blague XD
Je te remercie pour ton analyse sur la sexualité de Yumi Elle résume très bien mon propre point de vue, que je ne peux pas entièrement exprimé dans la fic, du fait de mon choix de rédaction.
Citation:
Il est peu probable qu’elle eut été réticente à s’aventurer avec lui dans l’usine. Elle lui faisait déjà suffisamment confiance pour le rejoindre dans un lieu désert et isolé.
Déjà, bien que la zone de l'usine ne soit guère fréquentée, elle donne quand même sur une rue, ce qui n'exclue pas un passage régulier de véhicules, et elle donne sur des bâtiments, d'où la possibilité d'être entendu par des travailleurs dans la zone industrielle. Ensuite, je considère qu'il y a une énorme différence entre se rendre quelque part en plein air, en plein jour, et entrer dans un lieu abandonné et enfermé. Même si cette différence n'est éventuellement que psychologique.
Sirix :
Merci de ton assiduité, et ravie d'apprendre ton fou rire, qui était l'un des grands buts de ces passages 8D
Désolée si je ne m'étends pas plus, mais j'ai envie de poster, là :3
En tout cas, merci à mes commentateurs pour leurs avis et critiques, et merci à tous ceux qui me lisent, puissiez vous continuer jusqu'à la fin o/
Et merci à Zéphyr, parce que sans lui j'aurais passé une demi heure à chercher un titre ! (y)
Sur ce :
Spoiler
Chapitre 15 : Le Souffle du Néant
Je regarde avec angoisse la porte close du monte-charge. Lucie s’est rapprochée de moi et attend sans oser bouger. Qui ça peut être ? Qui ça peut être, bon sang ? Jérémie, qui aurait installé un système de détection au cas où quelqu’un viendrait à l’usine ? Non, complètement stupide, il ne s’est pas écoulé assez de temps depuis qu’on est arrivés pour que ce soit ça. Yumi alors ? Qui aurait compris que je me dirigeais vers le labo ? Mais comment est-ce qu’elle aurait pu comprendre ça juste en me croisant devant sa boulangerie ?
Ça y est, il s’est immobilisé. La boule au ventre, j’attends de voir qui va m’incendier. Parce que pour le coup ce serait assez mérité, étant donné que j’ai tout raconté à Lucie et que je l’ai amenée à l’usine. On pourrait presque dire qu’associé avec mon « alliance » avec XANA, j’achève de bousiller mes responsabilités de Lyoko-guerrier. Mais XANA est mort et Aelita est libre, les conséquences seront donc limitées quoi qu’il arrive. Et si je parviens à convaincre Lucie, ce qui me parait en bonne voie depuis qu’elle a vu le supercalculateur, je doute qu’elle aille crier cette histoire sur les toits. En plus, dans le pire des cas il reste le retour vers le passé.
La porte s’ouvre.
« Aelita ? »
Bon, c’est la princesse. Pourquoi pas elle plutôt qu’un autre, après tout. Et c’est le meilleur scénario pour moi, puisqu’Aelita est la personne la plus à même de comprendre et d’accepter ce que je compte faire. Surtout après ce qu’elle m’a dit ce matin. Et en espérant qu’elle ne prenne pas trop mal le fait que je sois venu ici avec Lucie sans les prévenir.
Sauf qu’elle n’a pas l’air contente.
« Je peux savoir ce que tu fais là William ? »
Vraiment pas l’air contente.
« Ben…Je rallume le supercalculateur. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? »
Elle me fusille du regard. Mais je me demande bien comment elle a fait pour savoir que je me trouverais ici.
« La prochaine fois que tu fouilleras ma chambre, essaie de remettre mes affaires au même endroit, me jette-t-elle, cynique. »
Ça surprend de voir Aelita comme ça, tiens. Moi qui croyais qu’elle était incapable d’être en colère. Et donc, d’après ce qu’elle vient de dire, je me suis grillé tout seul. Je me sens rougir. Je ne suis quand même pas fier de m’être introduit chez elle…
« Alors ? lance-t-elle d’un ton sec. Tu comptes m’expliquer pourquoi je te retrouve en train d’allumer le supercalculateur avec ta petite amie ? La seule raison pour laquelle je suis venue seule, c’est parce que j’ose espérer que tu n’es pas allé me voler les lignes de code concernant Lyoko uniquement pour jouer les fiers à bras !
- Si je voulais jouer les fiers à bras comme tu dis, j’aurais pas vraiment pensé à Lyoko en premier lieu, je marmonne. C’est bien ma veine que t’aies débarqué…
- Vois le bon côté des choses, ponctue doucement Lucie. Au moins maintenant, je crois à ton histoire.
- Parce que tu lui as tout raconté ? s’exclame Aelita.
- …J’aurais dû me taire, c’est ça ?
- Ouais. Un peu, ouais. »
Je soupire. Je n’y couperai pas, je dois tout expliquer à Aelita, et la convaincre de me laisser me rendre sur Lyoko.
« Ok. Ok, j’ai vendu la mèche, j’ai trahi le secret, j’ai rallumé le supercalculateur, tout ce que tu veux. Mais j’ai une bonne raison pour ça.
- Je t’écoute, répond-elle en croisant les bras.
- Tu m’as dit que Jérémie t’a parlé de ma crise d’hier soir ? Et bien ça n’avait rien d’un cauchemar. Depuis que je suis revenu de Lyoko j’ai des sortes de visions. Parfois sous forme de rêves, parfois des flashs qui me prennent en période de veille. C’est aléatoire, elles interviennent apparemment quand j’ai reçu un stimulus extérieur qui peut s’y relier. Ç’a commencé avec des rêves où je voyais des combats sur Lyoko. Des combats entre vous et moi, alors que j’étais sous le contrôle de XANA. Sauf que je ne les voyais pas de mon point de vue, mais de celui d’un observateur extérieur. Et plus je faisais ce genre de rêve, plus l’impression qu’il s’agissait de XANA s’est renforcée. Puis les rêves éveillés ont débuté et j’ai commencé à voir des éléments de Carthage. Des enlèvements, le recrutement de sujet humains pour des expériences… Je ne sais pas d’où viennent ces visions, je ne sais pas pourquoi j’y suis soumis, mais il y a une chose dont j’ai la conviction : c’est sur Lyoko que je trouverais des réponses. »
Aelita me regarde en se mordillant les lèvres. Elle a l’air indécise et contrariée. C’est bon pour moi, j’ai une chance de la convaincre de m’aider, finalement.
« William, tu es complètement inconscient. Rallumer le supercalculateur est dangereux. Et même si je peux comprendre tes raisons, je pensais que tu aurais des éléments un peu plus…tangibles, avant d’en arriver à une telle extrémité, expose-t-elle.
- Crois-moi, c’est bien assez tangible pour moi d’avoir ces images qui surgissent devant mes yeux à n’importe quel moment !
- Ce n’est pas ce que je veux dire ! soupire-t-elle. Je comprends bien plus que tu ne le penses, William, mais rien ne te dit que les réponses que tu cherches sont sur Lyoko, et je ne peux pas risquer de te perdre à nouveau !
- Aelita, XANA est mort, je ne vois pas ce que je peux risquer !
- Il reste le danger de la mer numérique, répond-elle immédiatement.
- Je ne suis pas assez stupide pour aller piquer une tête, je rétorque, agacé.
- Ne joue pas au plus fin, William, Lyoko ne sera jamais un monde sans danger, tu le sais très bien !
- Non justement, je ne sais pas ! Tout ce que je sais, c’est que si je ne me rends pas sur Lyoko pour comprendre ce qui m’arrive, je vais finir par craquer et perdre la tête ! »
Elle continue de se mordiller la lèvre en réfléchissant. C’est bizarre, j’ai presque l’impression qu’elle est venue ici dans l’espoir d’être convaincue. En fait, je crois qu’elle cherche une raison légitime de retourner sur Lyoko.
« Non. Non, je ne peux pas te laisser faire ça William, désolée. »
Merde. Aelita s’avance vers le levier, elle va éteindre le supercalculateur. Si j’ai vu juste il me reste une dernière carte à jouer. Mais ça me rangera dans le camp des salopards prêts à tout pour parvenir à leur but. Merde, je peux pas me permettre de me dégonfl….
« Il a vu ta mère. »
Lucie ?
Aelita s’est figée. Elle se tourne lentement vers Lucie.
« Quoi ? »
J’aime pas ça. C’est exactement ce que je voulais faire, mais j’aime vraiment pas ça. La voix à peine tremblante d’Aelita, la note d’espoir qui y transparait. Oui j’ai vu sa mère, mais ce que j’ai vu n’avait rien de glorieux.
« Il me l’a dit, quand il essayait de me prouver la véracité de son histoire. Il a eu une vision avec ta mère ce matin, en te croisant. »
Aelita se tourne violemment vers moi, les yeux un peu trop brillant, l’air de ne pas savoir quelle émotion choisir entre la colère et la supplication.
« C’est vrai ? »
J’ouvre la bouche.
Je peux encore nier. Dire que je me suis trompé, que j’ai menti, que….
Non. Non je ne peux pas. Déjà parce que j’arriverais jamais à lui mentir avec suffisamment de conviction là tout de suite. Mais aussi parce que je n’en ai aucun droit.
Et aussi parce que maintenant que j’ai une chance de comprendre ce qui est en train de m’arriver, et d’y mettre fin, je crois que je ne suis pas assez altruiste pour m’assoir dessus.
« Oui c’est vrai, j’abdique finalement. »
Aelita ne bouge plus. Elle respire un peu trop fort. J’espère qu’elle ne va pas fondre en larmes, je me sens déjà assez minable comme ça et j’ai vraiment, mais alors vraiment pas envie d’avoir à la réconforter.
« Ok. Ok, tu peux retourner sur Lyoko, mais on va faire les choses à ma façon. »
On dirait qu’elle a repris le dessus. Et cette fois elle a l’air décidée.
« À ta façon ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu vas rester derrière les consoles et me ramener sans sommation si tu as l’impression que quelque chose d’imprévu risque de se produire, c’est ça ? Ça me va.
- Ne dis pas n’importe quoi, il est hors de question que tu plonges seul. Puisque… Euh…
- Lucie, répond cette dernière à l’interrogation muette.
- Puisque Lucie est là, autant qu’elle serve à quelque chose. »
Je vois Lucie hausser les sourcils suite à cette formulation peu flatteuse. Mais elle ne relève pas et laisse Aelita continuer son raisonnement.
« Je vais plonger avec toi. Et je me réserve le droit de te dévirtualiser de force si j’estime que c’est nécessaire. »
Elle m’envoie un regard transperçant. Comme si elle me défiait de refuser son offre. Mais la vérité c’est que je suis plutôt soulagé de ne pas avoir à me rendre sur un Lyoko fantôme en solo. Mais avant ça, autant clarifier quelque chose d’entrée.
« Aelita… je commence, hésitant. Les visions que j’ai eues… Elles n’étaient pas encourageantes.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- …Ce n’est peut-être pas la vérité à laquelle tu t’attends, c’est tout. »
Elle me retourne une expression interrogative, mais je préfère me contenter de hausser les épaules. Ce n’est pas comme si je savais quelque chose.
Aelita se détourne et entre dans le monte-charge. Je fais signe à Lucie de la suivre. La pauvre à l’air incroyablement mal à l’aise. Et assez paumée, aussi. Ce qui n’a rien d’étonnant quand on considère l’histoire dans laquelle je viens de l’entraîner. Et puis, la connaissant, elle ne doit pas se sentir plus fière que je ne l’aurais été d’avoir parlé de sa mère à Aelita.
La remontée jusqu’à la salle des commandes se fait dans un silence désagréablement pesant. Mais dès que les portes s’ouvrent sur les écrans, Aelita se dirige d’un pas décidé vers ces derniers et les allume un à un sans la moindre hésitation. Lucie contemple la pièce avec des yeux ronds. Et manque de se casser la figure en trébuchant sur un câble.
« Lucie, tu n’as qu’à t’assoir dans le fauteuil, je vais te montrer deux trois trucs, déclare Aelita alors qu’elle est déjà en train de taper au clavier. William, donne-moi les instructions s’il te plaît.
- Ah, oui, tout de suite. »
Lucie s’assied, pas très assurée, à la place habituelle de Jérémie. J’ai l’impression qu’elle ose à peine bouger, au milieu de toute cette technologie. Aelita récupère le fatras de feuilles que je lui tends, le pose à côté du clavier et commence à tourner rapidement les pages. Elle en corne certaines avant de revenir à la deuxième qu’elle a relevée.
« Ok, ici tu as la procédure de matérialisation. Si jamais je te dis de la lancer tu ne discutes pas et tu tapes ça le plus vite possible. Ensuite, ici c’est pour contacter les autres. Si jamais il se passe quelque chose, si tu n’arrives plus à entrer en contact avec nous et que tu es incapable de nous dévirtualiser, ou que tu n’as plus accès aux commandes, bref, si à un moment quelconque tu ne sais plus quoi faire, tu entres ces lignes là et tu appelles Jérémie. Vu que de cette façon c’est le numéro de l’usine qui s’affichera, il réagira au quart de tour, mais si l’ordinateur ne réponds plus tu as son numéro…ici, pour l’appeler directement avec ton téléphone. Ensuite, lorsqu’on sera sur Lyoko regarde bien l’écran. Tu verras des pointeurs indiquer nos déplacements, et normalement rien d’autre. Mais si quelque chose apparaît donne-nous tout de suite le nom et les coordonnées qui s’afficheront. Et enfin…Tu as la procédure de virtualisation ici.
- …Ce n’est pas toi qui nous virtualises ? Je demande surpris.
- Tu plaisantes ? J’ai une occasion en or de vérifier que laisser Lucie aux commandes n’est pas complètement stupide, tu crois que je vais la laisser passer ? Allez, descends donc dans un scanner, histoire que je sois fixée ! »
Effectivement. C’est plutôt pas idiot comme réflexe.
« Ça va aller, Lucie ? je demande avant d’entrer dans le monte-charge encore une fois.
- Mais ouais ! T’inquiète, je gère ! lance-t-elle en levant le pouce à mon égard. »
Elle est aussi tendue que si elle se trouvait sur la chaise d’un dentiste.
Les portes se ferment et je m’enfonce, droit vers la virtualisation. Et la peur commence à me lacérer les entrailles. C’est la deuxième fois, seulement la deuxième fois, que je vais me faire virtualiser. Et cette fois-ci je suis pleinement conscient du danger auquel je m’expose, même s’il est censé être bien moindre que celui auquel j’ai été confronté à mon premier essai. Mais les séquelles sont bien trop grandes pour que je puisse m’avancer confiant dans le scanner qui me fait maintenant face. Et c’est d’un pas mal assuré, les mains légèrement tremblantes, que j’y pénètre et effectue un demi-tour sur moi-même. Finalement, je suis bien content que les filles ne soient pas descendues en même temps que moi. Comme ça personne ne verra mon teint plus que probablement verdâtre.
« C’est bon William ? Tu es en position ? résonne la voix désincarnée d’Aelita.
- C’est bon, je réponds au vide qui m’entoure, tu peux y aller Lucie. Et tâche de ne pas me programmer une troisième jambe !
- De quoi ?? C’est possible un truc pareil ?? »
Je ris en l’entendant foncer la tête la première dans ma plaisanterie, tandis qu’Aelita lui réponds de ne pas m’écouter. Mais j’espère quand même qu’elle ne va pas me programmer une troisième jambe.
Je sursaute alors que le scanner se referme sur moi, et je tente de juguler la panique qui commence à me prendre. Ça y est, la procédure de virtualisation s’enclenche. La pesanteur devient étrange, j’ai l’impression que mon estomac se décroche. Je ne sens plus le sol sous mes pieds et une légère sensation de tournis se fait sentir. Je ferme les yeux, de toutes mes forces à cause de la lumière trop puissante. Un vague courant d’air tiède se développe, tout autour de moi. Puis il se transforme en une soufflerie violente qui dresse entièrement mes cheveux vers le plafond. C’est seulement à cet instant que je le réalise. J’y retourne. Je retourne sur Lyoko.
Puis tout devient noir.
La lumière revient, et je reprends pieds dans un monde totalement différent. J’ai vaguement conscience que mon avatar se dessine progressivement, alors que je suis encore immobilisé. Puis tout à coup mon corps se décroche alors même que j’en récupère le contrôle, et la gravité reprend ses droits et m’attire au sol dans une courte chute. Au bout de laquelle je parviens à retomber sur mes pieds. Yes !
Comme lors de mon premier voyage, je réalise brusquement que je porte une énorme épée. Encombrante, et pas exactement facile à manier, mais pas non plus lourde à proprement parler. C’est assez difficile à conceptualiser, la réalité est tellement différente sur Lyoko. Quoique, je ne peux sûrement pas utiliser le mot « réalité » dans ce cas-là.
En fait, on pourrait presque dire que tout est fait pour rappeler à chaque instant que rien n’est réel, justement. À commencer par les sensations physiques. J’ai conscience de mon corps, de mes bras et mes jambes, je bouge comme sur Terre, sauf qu’il n’y a aucune sensation de toucher. Si je serre le poing, je sais que mon poing est serré mais c’est tout. Je veux dire, je ne sens pas mes ongles toucher ma paume, aucune tension dans les muscles, peu importe la force que j’y mets, pas de chaleur supplémentaire non plus… Pareil si je pose la main sur mon bras par exemple, je sens une pression, qui m’indique le contact, mais c’est tout. Enfin, je ne suis pas sûr qu’on puisse vraiment rendre compte de ça avec des mots…
Et puis il n’y a pas d’air, pas d’atmosphère sur Lyoko. C’est quelque chose auquel on ne fait absolument pas attention sur Terre, mais quand on se retrouve plongé ici, l’absence du moindre souffle sur le visage, de la moindre variation de température, c’est étonnamment oppressant.
On ne respire pas, non plus. Ça, je crois que je ne l’ai réalisé qu’à mon retour, la dernière fois. Parce qu’ici c’est la normalité, parce que l’avatar ne juge pas nécessaire de noter ce fait. Mais en revenant, le fait de respirer devient beaucoup moins trivial. Pendant les suivant la matérialisation, on sent presque les poumons se gonfler de façon concrète.
Et alors que j’en suis là de mes réflexions sur la virtualisation, Aelita tombe souplement à côté de moi. Et c’est seulement à ce moment-là que je me décide à prêter attention au décor. C’est la salle de… de l’Arena, je crois que c’est comme ça qu’ils l’appellent. Une salle immense, semi-sphérique, entièrement dans les tons de bleus, comme tout ce que j’ai pu voir dans ce cinquième territoire. Le mur/plafond est lisse, hormis quelques rainures, et d’un bleu saphir uniforme, qui plonge dans le sol et disparaît dans le halo de lumière que celui-ci dégage sur ses bords. Il est du même bleu que le reste, mais un œil de XANA titanesque s’étend dans un blanc éblouissant sur toute sa surface.
« Le couloir qui mène à la zone noyau va bientôt s’ouvrir, expose Aelita. »
Je me tourne vers elle et fronce les sourcils face à son apparence. Je ne me souvenais pas que son avatar était aussi futuriste que le mien ! Mais elle aussi elle a l’air dubitative…
« Qu’est-ce qu’il y a ? je demande prudemment. »
Elle sursaute et détourne le regard, gênée.
« Rien. Rien du tout. »
Je me regarde, étonné. Mais non, rien à signaler, mon avatar est exactement comme la première fois : une combinaison intégrale un peu trop moulante, blanche sur le haut du corps, bleue sarcelle sur la partie inférieure des bras y compris les paumes de mes mains, ainsi que sur les jambes, mis à part deux zones plus ou moins rectangulaires sur les côtés, plutôt vert céladon. Un tracé plus sombre entoure celles-ci, trace comme un bracelet au milieu de chacun de mes bras, et dessine un genre d’attache sur mon torse. Mais celle-ci n’est que décorative puisque les avatars sont inaltérables, d’après ce que je sais. Enfin, des espèces de bottines montent un peu en-dessous des genoux, et affichent les mêmes teintes. Non, décidément je ne vois pas de différences.
« T’as changé d’avatar, non ? Moi aussi j’aurais dû me virtualiser avec une apparence différente ? je lui demande.
- Euh, oui, Jérémie a mis nos avatars à jour. Mais… il n’a pas touché au tien. »
Mais qu’est-ce qui lui prend ?
« Tout… Tout va bien ? En bas ? Sur Lyoko ? Euh, vous m’entendez ? Il y a un problème ? »
La voix désincarnée de Lucie se fait entendre. Je peux presque visualiser son air crispé rien qu’à l’entendre.
« Tout va bien, aucun problème à signaler Lucie ! je lui réponds. »
Je crois qu’elle a soupiré de soulagement, mais je n’en suis pas tout à fait sûr.
Et c’est sur ces considérations esthétiques que le chemin vers la zone du noyau apparaît, en une enfilade de panneaux bleus électriques somme toute un peu menaçante. Maintenant que j’y pense, la situation est exactement la même que lors de mon premier plongeons. Aelita et moi sommes les seuls sur Lyoko, dans le cinquième territoire. Est-ce que je dois y voir un mauvais présage ?
Les événements se sont enchaînés exactement comme je l’espérais. Mieux même, puisque les probabilités que leur nouvelle recrue plonge si peu entourée lors de son premier voyage étaient extrêmement faibles.
Les humains sont si prévisibles.
Leur nouveau combattant intervenait de plus en plus lors de mes attaques. Je l’ai remarqué la première fois lorsqu’un de mes Krabes matérialisés m’avait transmis son image, alors qu’il combattait aux côtés de l’humain Ulrich pour le détruire. Il avait fait preuve de l’inconscience de ceux qui ne mesure pas le danger et avait servi d’appât. La manœuvre avait réussi, les Krabes n’ont jamais été des modèles de stratégie. Puis lors de la même attaque, il s’était précipité à l’usine à bord d’un engin de locomotion à essence simplifié pour venir en aide à celui qu’ils nomment Odd. Il avait démontré que son caractère se rapprochait plus de celui de cet inconscient hâbleur. Et sa mémoire avait été effacée.
Il était de nouveau intervenu lorsque j’avais utilisé une méthode alternative à la xanatification, comme ils aiment l’appeler. Un virus de la rage ayant muté, que j’avais pu inoculer à partir de cette ridicule créature qu’ils nomment chien et auquel ce Odd semble tant tenir. Pour échapper à la contagion, ils s’étaient tous enfermés dans le bâtiment servant à se nourrir, le « réfectoire ». Cet humain m’avait alors servi d’allier involontaire. Oh, sa conduite faisait pourtant preuve de logique et même d’une certaine part de noblesse, empêcher quiconque de sortir aurait été la chose la plus sensée à faire dans d’autres circonstances. Mais en l’occurrence il se privait de sa seule possibilité d’arrêter mon attaque. Lorsque les contaminés avaient finalement réussi à forcer l’entrée de leur refuge, il s’était jeté sur eux pour les repousser. Manœuvre stupide mais qui avait néanmoins eu sa part de succès, puisque les contaminés voient leurs fonctions cognitives diminuées : ils se contentent de s’attaquer au sujet sain le plus proche, ce qui les a donc conduits non seulement à ressortir, mais aussi à ne pas noter la fuite de mes ennemis. D’où une défaite supplémentaire de ma part.
La fois suivante, j’avais décidé de changer d’approche et j’avais pris possession de la figure d’autorité sous laquelle ils évoluaient, leur « proviseur ». Ces humains sont sensibles, c’est pourquoi j’ai tenté d’en jouer grâce à la prise d’otages. Et je me suis servi de la présence de celui-là pour sonner l’alerte. Que ce soit lui le personnage présent tenait du hasard, mais j’ai pu constater qu’une fois de plus il préférait agir sans attendre. Ce qui lui a valu un certain nombre de contusions. Mais une fois encore, les mauvais souvenirs s’étaient vus effacés d’une simple ligne de code.
Puis il s’était montré assez bon combattant pour sauver l’humaine Yumi, lorsque j’avais pris le contrôle d’un grand nombre de ses camarades. Et capable de suivre un plan réfléchi, qui plus est. Mais il est impossible de lutter contre un xanatifié bien longtemps, et il l’avait une fois de plus découvert à la manière forte. La commotion qu’il avait reçue à ce moment-là leur a d’ailleurs servi à éviter un retour vers le passé supplémentaire.
Une fois encore, il avait été d’un secours non négligeable à mes ennemis, lorsque j’avais tenté de faire exploser l’usine en prenant possession d’un ouvrier du bâtiment. J’avais négligé les probabilités qu’un humain de cet âge dispose de ce genre de compétence. Ceci dit, cet échec apportait une pierre de plus à un édifice que je mettais en place à l’arrière-plan, une alternative à leur destruction immédiate pas inintéressante.
En multipliant les attaques, je les ai forcés à considérer l’ajout d’un nouveau combattant. Les circonstances faisaient qu’il s’agirait forcément de lui. Je ne peux pas prendre possession de mes ennemis. M’avoir combattu aussi longtemps les a immunisés contre les tentatives de possession classique. Il me reste la Méduse, mais elle est difficile à mettre en œuvre lorsqu’ils sont à plusieurs, et elle ne me permet qu’un contrôle limité sur eux suite à leurs résistances exacerbées. L’implantation d’un ordre précis ou le prélèvement de données.
Mais un nouvel élément. Pas entraîné. Pas conscient du danger. Persuadé qu’un monde virtuel n’offre que des dangers virtuels. Un nouvel élément tel que celui-là sera facile à leurrer. Et je gagnerai une force puissante et malléable. Qui leur portera un coup inimaginable.
« William ? William ?? Tout va bien ? William ?? »
Qu… Quoi ?
Je suis à terre et je n’arrive pas à respirer.
Non. Ne pas respirer est normal sur Lyoko.
« On arrête tout. Lucie, ramène-nous !
- NON ! »
Lorsque je reprends pleinement conscience de mon corps – mon corps virtuel – je suis à nouveau debout et mon zanbatõ est pointé sur Aelita tandis que je suis secoué de tremblements sporadiques.
« William ?
- Ne nous ramène pas, Lucie ! je réponds à son interrogation inquiète. »
Je fusille Aelita du regard. Et elle me le rend bien.
« Il est hors de question que j’abandonne maintenant, Aelita. Et vous avez suffisamment pris de décisions pour moi pour que tu n’aies plus la moindre voix au chapitre maintenant.
- De quoi tu parles ? lance-t-elle avec colère.
- Tu sais, je me souvenais de quelques détails de cette pose de bombe dans l’usine, mais j’étais loin de me douter que ce genre de choses s’était produit aussi souvent ! »
Elle affiche une expression choquée maintenant.
« Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je te l’ai dit, des bribes du passé de XANA surgissent devant mes yeux à des moments plus qu’opportuns, ces derniers temps, je réponds, ironique.
- Tu…tu as vu une autre attaque ?
- Une attaque ? Ha ! Ça aurait été trop simple ! Non, j’ai vu mon arrivée sur Lyoko, et j’ai pu avoir un aperçu de toutes les pensées de XANA qui se gorgeait de vous avoir si bien manipulés pour que vous lui fournissiez un lieutenant ! je crie presque, accusateur. »
Aelita accuse le coup sans rien dire. Pour ma part, je devrais sans doute me sentir soulagé, non ? Après tout, je viens d’avoir la preuve en image que ce qui s’est passé n’était pas dû à un malheureux concours de circonstances, mais était au contraire la conséquence d’un plan de longue haleine mis en place par une identité artificielle. Ça diminue plutôt pas mal ma propre responsabilité, pas vrai ? Mais je crois que ça ne fait rien d’autre à part augmenter ma haine contre XANA. Quand je pense que n’ai même pas pu lui porter un seul coup au final, j’ai envie de hurler.
« Je ne ferais pas marche arrière, Aelita. Et je ne te laisserai pas m’en empêcher, je conclue en reculant mon arme. »
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:31; édité 3 fois
Posté le: Sam 18 Juil 2015 15:17 Sujet du message:
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Wahou, j'étais plus passé depuis l'introduction de l'allum… Lucie. On se fait une petite synthèse ?
En vrac, des éléments que j'ai trouvé vraiment cools : les divers remballages de Yumi (le cinéma surtout), la peluche Babar, le cours de maths épique d'après-Pâques, le traitement de Christophe. Je glisse sur les détails, mais mine de rien, y'en a quand même pas mal pour montrer qu'il y a de la finition dans le boulot.
Ce que je fais ressortir après avoir lu les 5 derniers chapitres à la suite, c'est le flou concernant la suite. J'entends par là qu'on n'a pas une idée vraiment claire du chemin que va prendre l'histoire. On a une situation et des personnages largement posés, mais on n'a qu'une vague idée de la direction qu'ils vont prendre. Les songes de William tendent à faire croire qu'on se dirige vers une intrigue carthaginoise, mais après tout, ce sont des réminiscences qui remonteraient plutôt loin, donc il y a possibilité que ce ne soit évoqué qu'en tant que fantômes du passé. Bien sûr, on a aussi la liaison avec le cousin qui s'ajoute à l'équation et qui permet de penser en une confrontation plutôt physique avec le projet Carthage. Bien sûr, ça peut aussi juste rester à l'état de découverte et de recherche, points qui ont été plutôt prédominants jusqu'à présent.
En fait, je ne m'attends pas à de la réelle castagne pour la suite, mais à une poursuite de ce travail d'investigation sur les visions de William. Ce côté « investigation » de la fic est, je pense, un de ses points forts que l'absence d'action au sens large et dynamique n'entache pas.
Je vais arrêter là mes conjectures, qui ont toutes les chances de se crasher de toutes façons. En plus, ça me donne une excuse pour zapper les visions de William qui lâchent des bribes d'infos ultra-brumeuses.
À la réflexion, le passage sur les serpents mérite un petit mot. J'ai bien l'impression qu'on était du point de vue du petit Dylan, qui avait aussi appelé sa maman lors du dernier flash le concernant. Quant aux serpents, on peut penser qu'il s'agissait soit de câbles, soit de seringues, soit d'un moment de folie – enfin, seulement si on se dit que son enlèvement est made in Carthage et qu'il en a découlé des expériences sur sa personne, à l'instar de Mister Adeyrolles. Reste la même question du découlement et du sens de tout ça, qui revient assez dans le coin. En gros : je veux en savoir plus o/.
On a aussi la question Lucie – dont j'aime beaucoup la répartie – quant au partage du secret avec elle. Je n'ai pas l'impression que le rallumage du SC va bien longtemps rester entre elle, Aelita et William. Les chances qu'il y ait une couille ou une question qui nécessite l'aide de Jérémie reste forte. Et un prévenu en enchaînant un autre… Je doute que son rôle se limite à être un soutien de William, et plus si affinités, comme le serait un Christophe. Là aussi c'est flou donc je me tais =/.
La description de l'arrivée de William sur Lyokô, avec une mise en avant des sensations et du toucher m'a rappelé avec émotion ce que j'avais fait moi-même il y a deux ans – la vieillesse, ce fléau – mais avec un vocabulaire mieux choisi je dirais. En tous cas, j'aime l'approche.
Pour rester sur le virtuel, j'ai un peu de mal à voir où va mener cette intrusion sur Lyokô. À part chercher des infos sur l'interface de Carthage, ce qui semble bien maigre dit comme ça, je vois pas…
Et bien joué pour le passage sur la préparation de la capture de William par Xana. Pour rester chiant, on dira que le « tout était prévu par l'antagoniste » est un bon vieux classique efficace, qui reste dans la lignée du boulot exécuté sur William jusqu'à présent. Et puis, ça tend à souligner le côté calculateur de Xana et à montrer le chemin parcouru depuis ses débuts en matière de compréhension de l'humain, et plus particulièrement de cette créature nommée adolescent.
Dans tous les cas, l'affaire avance et s'insinue doucement (et fourbement ?) dans le vif du sujet. Tout ça est donc très cool, à l'instar de tout ce que je viens de lire. Et ce post me confirme que j'aime pas synthétiser, surtout quand il y a autant de matière o/. À la prochaine !
J'ai un coup de mou qui me fait perdre la main dis-donc... _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Bonjour chère Dyssery,
c’en est fini des obstacles et problèmes secondaires, William en vient au cœur du sujet.
C’est en effet un chapitre d’action et de révélations qui nous éloigne définitivement d’un des chemins possibles de ce récit. En effet, Le Poids des souvenirs aurait pu se concentrer sur la réhabilitation psychique de William. Le voir se réinsérer dans la vie normale en combattant ses visions et en les outrepassant. Bref il aurait pu muer et nous laisser assister à la naissance de sa nouvelle peau, en bénéficiant du privilège du serpent. Ce chapitre en revanche entérine définitivement le choix de l’autre alternative.
À savoir, la possibilité, presque assurée, d’un maître-plan de Xana et donc 'un combat plus physique que psychique. Paradoxalement, il n’a jamais été aussi évident dans ce chapitre qu’il est fort possible que William soit complètement fou. L’estime et les attentes du lecteur le poussaient à refuser cette hypothèse, et pourtant, alors que tout semble ici aller dans ce sens, elle trouve son expression la plus forte dans le discours fait à Aelita. Car William ici ressemble beaucoup à un traumatisé de guerre en train de perdre complètement pied. Les hallucinations sont un symptôme assez courant dans ce genre de cas.
Le nouvel éclairage sur les plans de Xana est très intéressant, mais soulève presque plus de questions qu’il n’en résout. Mais nulle crainte, vous saurez combler ce souci au fur et à mesure. Le rôle proposé à Lucie est intéressant, de même que la prévoyance d’Aelita en la matière est de bon aloi.
Enfin, un dernier élément plus anecdotique est intéressant. L’expression « un monde sans danger » est employée. Elle ne peut que faire tiquer le lecteur en ce royaume. À l’origine elle s’appliquait au monde réel, face à la menace de Xana. Ici elle est appliquée à Lyokô. Ce qui pose question. Hormis la mer numérique, pourquoi lyokô ne serait-il pas sans danger depuis la fin de Xana ? D’autant que Hopper avait justement construit ce monde comme une utopie sans danger où il pourrait se mettre en sécurité avec sa fille. Celle-ci semble avois tiré un trait définitif sur ce sujet ici, sans que les raisons objectives soient exposées. Ce qui amène à se poser quelques questions de plus.
Au plaisir de voir William écarter enfin le voile. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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