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[Fanfic] Un exil forcé

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 Auteur Message
Mophie MessagePosté le: Lun 05 Déc 2016 23:38   Sujet du message: Répondre en citant  
[Je suis neuneu]


Inscrit le: 14 Juil 2015
Messages: 236
Localisation: Coincé dans le quelque part
*l'égorge et le serre dans ses bras* Putain ça faisait un bail montre des signes de vie défois. Bon commentons alors déjà Sarah vient de se faire mettre une b**e et Ulrich a l'air d'être guéri c'est déjà ça. Ensuite à ce que je lis le boss serait ivan Voronov....mmm presque similaire à Ikonov et en plus il a été traité comme un déchet et aurait participer au projet carthage? Bof après pas étonnant que c'est un idiot.
_________________
Nous portons tous un masque, sur le visage ou sur le cœur.
-Godot
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Ikorih MessagePosté le: Ven 09 Déc 2016 17:34   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Après un exil forcé loin de cette fic, je me suis dit que je pourrais revenir dans le secteur lâcher un commentaire histoire de faire preuve de professionnalisme (a)

Je vais commencer par un mot sur l'équipe Z. Ils manquent affreusement de personnalité, c'est dommage. Depuis leur première apparition, on a pas eu un mot sur Xavier, Dan, Eliott ou Andrea (c'est déjà un miracle que j'arrive à remettre leurs noms), d'où ils viennent, ce qu'ils foutent là, leurs motivations, leur histoire etc. Concrètement on a Sarah qui a de l'importance, et les autres sont totalement transparents. Je me souviens difficilement de leurs pouvoirs et même pas de leur aspect physique, et là où c'est dommage c'est que les "rappels" dans tes scènes d'action viennent après l'action elle-même. Je m'explique : par exemple, au début, tu nous dis que Xavier les met en difficulté, sans préciser comment. Du coup moi j'étais en mode "...Il fait quoi déjà lui?" puis seulement quand Aelita a bouffé la boule de feu y a eu le rappel de "Xavier tire des boules de feu". Idem pour la dévirtualisation d'Ulrich : au début je me rappelais plus du tout que c'était Dan qui faisait ça, et ça a été rappelé trois ou quatre lignes après je crois. Du coup, ça nuit un peu à la visualisation de la scène, quand même, de ne se rappeler qui fait quoi qu'après coup. Dans la même optique, les descriptions physiques (même les allusions en fait, genre rappeler en douce qu'untel a les cheveux blonds ou que sais-je) sont extrêmement peu nombreuses de leur côté et du coup j'ai globalement oublié à quoi ils ressemblent, tous. Là aussi, ça n'aide pas à visualiser.
Le même problème est présent par exemple pour les lieux ou l'attitude des personnages, notamment le bureau du patron : t'aurais pu faire durer un peu plus l'attente pour pouvoir dire un mot sur la déco peut-être, ou sur la façon dont les personnages réagissaient à cette attente.
Dernier mot sur les méchants toujours : Sarah me les brise mais d'une puissance, elle et Ulrich sont tellement puérils U_u

Citation:
La chaleur devenait étouffante dans le cratère

On est pas supposé ressentir la chaleur sur un monde virtuel (a)

Citation:
Xavier et Dan choisirent quant à eux la finesse : une boule de feu gigantesque combinée à celles de Dan, rassemblées pour le coup en une masse sombre et lugubre

Putain mais avec vous les mecs tout est toujours une question de boules....

Deux points ont heurté ma sensibilité au cours du récit : j'ai vu le mot "efficacité" associé à Aelita, et William qui se fait exploser je trouve ça extrêmement irrespectueux au vu du contexte actuel, franchement... :c

Bon reprenons avec Dido et les russes (encore décidément). Déjà, serait-il sous-entendu qu'elle se tape Bush, ce qui expliquerait au passage ce qui fait que Carthage arrive à ne pas se faire totalement discréditer par la NSA et la CIA malgré son bilan des plus moyens? Ce n'est pas très très sérieux tout ça.
En parlant de sérieux, ça va être l'occasion de voir comment les russes se démerdent dans une bagarre réelle. Jusqu'à présent, ils n'ont pas déployé de moyens particulièrement impressionnants sur ce plan, j'espère juste qu'ils ne vont pas perdre la fin de leur crédibilité en se faisant défoncer par Carthage...
Je salue la volonté de donner un peu plus de personnalité au patron en expliquant que s'il est méchant c'est parce que les autres étaient méchants aussi (un peu simpliste mais bon, il faut bien commencer quelque part). Je m'interroge cependant sur la présence d'un russe à Carthage, ce n'est pas à toi que je vais apprendre que le contexte historique ne s'y prêtait pas tout à fait. Mr. Green

Ok ce com' touche donc à sa fin, j'ai surtout pointé des défauts (qui personnellement font que j'ai un peu de mal à accrocher au récit) mais je tiens à rappeler que ta fic fait partie de celles sur lesquelles on garde un oeil au sein du sous-forum, parce qu'il y a du potentiel. A mon avis tu peux exploiter d'autres trucs encore au niveau du scénario/du développement, par exemple la maladie de FH, le mal du pays des LG ou le fait que peut-être, Odd pourrait leur manquer (c'est pas dit hein mais il se murmure que c'est leur ami) et puis exploiter un peu plus le fait qu'ils soient aux states parce que finalement là on est dans une bonne vieille lutte contre un random méchant en post S4, et le fait que les LG aient du changer de pays n'a pas eu un tel impact que ça...
Bref, bonne continuation, à la prochaine!
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

http://i39.servimg.com/u/f39/17/09/92/95/signat10.png
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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Lhetho MessagePosté le: Mer 22 Fév 2017 15:09   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 10 Juil 2015
Messages: 76
Localisation: Une chose est sûre, c'est sur Terre !
Spoiler


Chapitre 15 : Tension


Après un long sommeil réparateur, la responsable de Carthage rejoignit Steven et lui fit un bref résumé de la situation. A peine l'idée de l'attaque prononcée, il donna son feu vert sur-le-champ. Dido avait attendu le dernier moment pour en parler, redoutant quelque peu la réaction de son collègue, et fut assez surprise de sa réponse catégorique. Sans plus attendre, elle lui demanda de rassembler toutes les forces en présence et de se tenir près dans moins d'une heure, avions spéciaux et armes lourdes parés également. Elle en était sûre, l'incident survenu lors de la dernière opération galvaniserait les troupes. De toute façon, il n'y avait plus de temps à perdre. C'est ainsi qu'elle se dirigea vers son bureau dans l'optique de revoir une dernière fois son plan avant l'assaut final. Steven lui posa toute de même une dernière question avant d'aller vaquer à ses occupations :

- Et au fait, on part quand ? Parce que bon, l'après-demain de ta réunion avec le président c'est aujourd'hui.

- Dans une heure pile. J'en ai marre de ces connards qui nous pourrissent la vie depuis des années, qu'on aille les buter une bonne fois pour toutes.

- Ok, j'me dépêche ! Cria-t-il en se mettant à courir vers son propre bureau.

Arrivée dans son espace de travail, elle relut les informations importantes et organisa rapidement un plan où chacun des responsables se devait de remplir une tâche. Sans hésiter, elle confia le déroulement du trajet et l'atterrissage à Steven, c'était bien là qu'il était le meilleur. Il serait en première ligne afin d'éliminer les premiers agents ennemis et cela lui convenait parfaitement, elle le savait. Ses directives fin prêtes, elle revêtit son uniforme officiel de responsable. En y songeant, c'était peut-être l'ultime fois qu'elle le porterait pendant une opération. En effet, le spectre de la retraite définitive planait sur elle depuis quelques années. Le sens du devoir qu'elle avait développé durant ses années de direction avait pris le pas sur la volonté de tout arrêter, mais désormais la lassitude la gagnait de plus en plus. Elle soupira encore une fois et sortit de son bureau. Avant de penser à quelque retraite qu'il soit, il fallait finir le travail définitivement et enterrer cette histoire à tout jamais.

Une heure plus tard et comme convenu, six jets spéciaux, remplis d'agents qui connaissaient parfaitement l'ampleur de la mission, s'envolèrent vers la Russie. A bord du dernier, Dido tenta de se détendre. Après tout, le président s'occupait du cas de la CIA et de la NSA, pas de raisons d'être paranoïaque. Elle se cala confortablement dans son siège et sombra dans un léger sommeil, au cas où une situation d'urgence lui sauterait dessus.

*******
Il n'avait pas su trouver les mots. Il n'avait pas su leur avouer la triste vérité. Franz Hopper n'avait tout simplement rien raconté à ses protégés lors de leur retour dans l'appartement. La soirée s'était écoulée, lentement, dans une atmosphère toutefois conviviale. Inévitablement, les Lyokoguerriers demandèrent dès leur retour la date de la prochaine mission, mais il ne donna aucune information. Ce n'est que le lendemain qu'il annonça le programme de la journée : Repos. Ce seul mot figea pendant quelques minutes les adolescents, convaincus qu'il fallait retenter encore, dans l'espoir d'achever cette bataille. Conscient de la déception de ses protégés, en particulier Ulrich, qui avait échoué d'un rien lors de son combat contre Sarah, il déclara tout de même :

- Je sais que vous êtes déçus mais il faut me laisser le temps de réfléchir. Je vais m'absenter deux minutes, il faut que j'aille chercher quelque chose. N’ouvrez la porte à personne et ne faites pas trop de bruit. A tout de suite.

- Mais vous allez où ? Interrogea Yumi, perplexe.

Ignorant superbement la question, il quitta l'appartement sans un mot de plus. Intrigués, les Lyokoguerriers décidèrent de rejoindre le salon afin de discuter entre eux des récents événements :

- Fais chier ! A quoi il joue là ? Faut continuer à les attaquer, y a que comme ça qu'on gagnera ! S'exclama Ulrich, visiblement frustré par le déroulement du programme du jour.

- C'est bon Ulrich, on sait qu'il va aller de moins en moins bien à cause de sa maladie, mais il sait encore ce qu'il fait, répliqua Jérémie.

- On est pas encore prêt. Ils sont encore trop forts pour nous mais on est sur la bonne voie. Je pense que si Hopper ne veut pas attaquer aujourd'hui, c'est parce qu'il veut semer le doute dans l'esprit de nos ennemis, compléta William.

Sa remarque fut finalement validée par tous. Aelita se leva et se rapprocha de la télévision, cherchant la télécommande, posée vers cet endroit la veille. L'exaspération du groupe se fit sentir lorsque les adolescents eurent à supporter toutes les publicités américaines qui foisonnaient les chaînes de télévision. Alors qu'Aelita soupirait, son père entra en trombe dans l'appartement, et posa quelque chose sur la table. Intrigués, les Lyokoguerriers s'approchèrent et furent surpris de trouver devant eux des billets. En regardant plus méticuleusement, le visage d'Ulrich s'illumina, mais ce fut Yumi qui interrogea le scientifique :

- C'est quoi ça, « Oracle Arena » ?

- C'est un lieu sacré, déclara simplement Ulrich, au comble de la joie.

- Pour lui oui, pour vous il ne signifie rien. Ce soir, nous allons voir un match de basket. Ce sera l'occasion de se détendre un peu, expliqua le scientifique aux autres, qui froncèrent les sourcils, assez perplexes.

- Vous vous rendez compte qu'on a des psychopathes au derrière, et vous vous voulez aller voir un match de basket comme ça, tranquillement. Vous vous rendez compte de ce que vous faites ou pas là ? Je sais que votre maladie est assez dure à gérer mais je vois pas en quoi c'est nécessaire d'aller voir ça ! S'exclama Yumi, visiblement en désaccord total avec Hopper.

- Et pourtant... Laissez-moi vous expliquer avant de ronchonner sans arrêt ! J'ai encore une once de lucidité !

Cinq minutes plus tard, les visages des adolescents s'étaient détendus et l'excursion citadine d'Hopper fut approuvée à la majorité. C'était risqué, mais il fallait tenter le coup...

*******
Quelques heures plus tard, après avoir tué le temps comme ils le pouvaient, les protégés d'Hopper se retrouvèrent devant l'immense enceinte de l'Oracle Arena, connue pour son ambiance folle les jours de matchs. Et autant dire que la ferveur de la DubNation, comme on l'appelait ici, semblait démultipliée ce soir. Et pour cause, les Warriors jouaient leur premier match de la saison dans un choc contre leurs plus grands rivaux, les Cleveland Cavaliers. Depuis quelques années, l'animosité entre ces deux franchises n'avait cessé de se développer jusqu'à la triste soirée de l'année passée, où dans ce même duel une faute grossière n'avait pas été sifflée contre les Warriors qui perdirent ce soir-là. Une bagarre générale éclata provoquant de lourdes sanctions du côté des « guerriers » de la part de la ligue. En clair, plus aucun supporter des Cavaliers ne pouvait mettre le pied à Oakland en arborant fièrement ses couleurs sous peine de se faire agresser par une multitude de personnes dans la rue. Ulrich était au comble de l’excitation. Les premiers chants anti-Cavaliers se firent rapidement entendre autour de l'enceinte de vingt mille places. Bien entendu, le brun se joint à la fête et entonna le chant plutôt grossier imaginé par les fans :

- Cavaliers sucks ! Cavaliers sucks ! Cavaliers sucks !

- Vraiment de la belle poésie, soupira Yumi au comble de l'exaspération.

- Mais au fait Franz, je suis un peu le sport et la NBA et d'habitude les saisons commencent toujours en octobre mais on est en septembre. Il s'est passé quoi ?, demanda William.

- L'année dernière, une grève générale a été organisée par les joueurs, estimant que leurs salaires n'étaient pas en adéquation avec les droits TV de la NBA. Les finales ont donc été avancées d'un mois et la reprise également. Voilà pourquoi le premier match se joue si tôt. Mais j'avoue que commencer par un « Warriors-Cavs » ne me déplaît pas et loin de là !

- Mais d'où vous vous intéressez au sport maintenant ? Demanda Jérémie, une nouvelle fois surpris.

- Le basket est comme une seconde religion ici. Les Warriors sont dans tous les journaux et comme j'aime bien lire mon journal au réveil, il est logique que j'en sache un minimum sur la chose. Et puis comme je devais rester terré avec un accès à la technologie limité, il fallait que je me trouve un passe-temps...

Après cette courte explication, le petit groupe entra dans l'enceinte déjà pleine à trente minutes du début du match. Leurs places trouvées, Hopper chuchota en inspectant les environs :

- Bien, chacun sait ce qu'il a à faire ?

Tout le monde hocha la tête et s'assit en attendant le début du show à l'américaine.

*******
A l'extérieur de la salle, les derniers retardataires se pressaient pour ne pas manquer le début du choc tant attendu. Pour les quelques centaines de spectateurs encore absents de leur siège, le temps pressait, sauf pour deux d'entre eux. Habillés en costume noir et parfaitement synchronisés dans leurs mouvements, les deux hommes imposants se dirigèrent vers l'entrée Ouest. Arrivés à une cinquantaine de mètres des agents chargés du contrôle des billets, l'un des deux sortit un cellulaire et le porta à son oreille :

- Boss, on va entrer. Les descriptions étaient bonnes, on les a retrouvés. On a attendu qu'ils soient rentrés.

- Très bien. N'agissez que quand ils se disperseront, certainement durant...

Soudain un hurlement gigantesque se fit entendre dans la salle, surprenant les deux agents qui n'entendirent pas la fin du message.

- Boss, vous pouvez répéter ? Y a ces connards d'américains qui n'arrêtent pas de crier dans tous les sens !

- J'ai dit agissez à la mi-temps. C'est à ce moment-là qu'ils se disperseront.

Le bruit signalant que la communication avait pris fin retentit faiblement devant la puissance des encouragements provenant de la salle. Après un nouveau hurlement soudain, les deux hommes en conclurent rapidement que le match avait bel et bien commencé. C'est ainsi qu'ils se dirigèrent vers l'entrée, présentant les billets qu'ils avaient dérobé au dernier moment, après avoir enfin détecté leurs proies. Les deux compères soupirèrent et finirent par lâcher en même temps :

- Foutus américains...

*******
Le buzzer retentit et la foule se leva comme un seul homme. A la mi-temps, les Warriors menaient de vingt points devant une équipe de Cleveland totalement dépassée par l'atmosphère électrique de la rencontre. Ulrich était aux anges. Lui qui avait toujours rêvé de venir voir un match NBA, et en particulier dans cette salle, se retrouvait devant un spectacle inoubliable, et qui lui permettait de décompresser un peu en ces temps troublés. Mais il ne fallait pas oublier l'objectif principal de cette venue. Il fit rapidement signe à William qui s'empressa de le rejoindre. Tandis que Hopper et les filles se dirigeaient vers la sortie opposée, les deux adolescents firent une halte au stand de nourriture. Ainsi, William en profita pour jeter un coup d’œil discret aux alentours. Très vite, il remarqua deux hommes, très athlétiques, qui les fixaient avec attention. Toutefois, ils ne semblaient pas avoir remarqué que William aussi les avaient repéré. Adressant un léger coup de coude à son camarade, il tourna la tête, lui intimant l'ordre de suivre la suite des opérations. Ils se tournèrent vers la sortie après qu'Ulrich ai récupéré son hot-dog. Avant de s'engager dans la foule compacte, William put apercevoir le mouvement des agents qui, comme il l'avait prévu, se déplacèrent dans leur direction. Les deux compères se fondèrent dans la foule et déambulèrent dans les couloirs une fois l'important bouchon dépassé. Un seul et unique coup d’œil aux abords du virage permit une nouvelle fois à William d'observer où se trouvaient leurs poursuivants. Les supporters commençant à regagner leur place pour la seconde mi-temps, les couloirs se vidaient de plus en plus, permettant aux agents de progresser et de rattraper les deux adolescents. Comme convenu, ils dévièrent vers la gauche et empruntèrent l'escalier descendant vers le parking souterrain. Arrivés en bas, et sans plus échanger de mots, Ulrich et William se séparèrent. L'un prit à droite, l'autre à gauche. Surpris par cette action soudaine, les agents décidèrent également de se séparer afin d'avoir le plus de chances d’attraper les deux fuyards.

Aucun bruit ne se fit entendre alors dans le parking. Le jeu du chat et de la souris commençait. Une bonne minute s'écoula jusqu'à ce que deux énormes bruits métalliques, séparés d'une dizaine de secondes résonnent faiblement dans l'espace souterrain. Cependant, les responsables de la sécurité ne bronchèrent pas puisque une fraction de seconde après le premier, les hurlement de la foule repartirent de plus belle pour la seconde mi-temps.

*******
Il ne restait plus qu'une dizaine de minutes de vol. Depuis trente minutes, Dido consultait à l'aide de son adjoint les derniers détails de la mission dans son compartiment réservé. Tout comme elle, les agents de terrain se tenaient prêts à en découdre. Devant elle, les phases tactiques du combats étaient disposées de façon à ce qu'elle puisse se visualiser la scène le plus vite possible. Steven ajustait pour la dernière fois son gilet pare-balle. Dido savait parfaitement que c'était ce genre de missions qu'il attendait depuis qu'elle l'avait engagé il y a de cela quelques temps déjà. Beaucoup d'enjeux se joueraient dans quelques instants, tant sur le plan professionnel que personnel. Cette bataille, c'était ce soupçon d'imprévus et de danger qui l'avait forcée à rester dans l'organigramme de Carthage. Elle avait souhaité continuer encore, parce qu'elle aimait ce genre de situations, bien que l'âge lui jouait de vilains tours depuis cinq ans. Elle avait parfait la formation de son fidèle apprenti Steven et aujourd'hui, le temps était enfin venu de passer le témoin une bonne fois pour toutes. Elle demanda à ses gardes de sortir une minute de l'espace privé et resta un moment figée, le regard dans le vide, Steven à ses côtés, attendant certainement une réaction de sa part. Finalement, elle se lança :

- Steven, comme tu as pu l'observer, ce combat sera le dernier sur tous les points. Une fois que nous aurons effectué le boulot, j'enverrai le rapport au président et les clés du camion seront en ta possession. Tu choisira quel sera l'avenir de cette organisation, en accord avec le président. J'estime t'avoir tout appris pour que tu puisses gérer le navire tout seul désormais, et que je puisse ainsi profiter un peu des quelques années qu'il me reste à vivre.

- Et si jamais je ne veux pas reprendre la direction de Carthage ? Demanda-t-il.

- Il me semble avoir dit que tu avais carte blanche. Si tu décides de dissoudre l'organisation, je ne t'en voudrais pas, et le président non plus crois-moi. Carthage est plus devenue une source d'emmerdes pour lui qu'un véritable allié.

- Ok. Mais avant ça il faut finir le travail alors allons dégommer du russe ! S'écria-t-il en allant rejoindre les troupes à l’arrière de l'avion.

Dido jeta un dernier coup d’œil à travers le hublot. L'avion entamait sa descente et le paysage conforme aux plans commençait à se dessiner petit-à-petit. Elle se releva et adopta sa si particulière démarche militaire. Le moment était venu.

- Allez. Place au spectacle.

*******
Les membres du groupe se retrouvèrent aux toilettes du parking souterrain. Après avoir verrouillé la porte et désactivé les caméras à l'aide de son brouilleur, Hopper jeta les corps encore sonnés des deux agents sur le carrelage froid.

- Belle prise, fit simplement Ulrich, reposant la barre de fer qui avait servi à assommer les individus.

- Il faut se dépêcher. La sécurité ne va pas tarder à remarquer que les caméras sont désactivées par ici. Jérémie, viens avec moi. Nous allons emprunter une voiture pour transporter les corps jusqu'à l'appartement sans se faire repérer. Yumi, Aelita, William et Ulrich, vous vous répartissez les tâches : un fait le guet, un autre prépare un potentiel endroit pour fuir et les deux autres vérifient que les agents ne se réveillent pas. Au boulot.

Ulrich et William restèrent surveiller les agents tandis que les deux filles sortirent afin d'analyser plus en détail les environs. Les deux adolescents, barres de fer à la main, entamèrent une discussion :

- On est vraiment malade. Kidnapper des agents ennemis dans un moment pareil ! Soupira Ulrich, légèrement rebuté à l'idée de devoir ramener à l'appartement deux colosses comme ceux qui se trouvaient à leurs pieds.

- Moi je trouve que c'est un bon plan. C'est un moyen de pression étant donné qu'ils ont Odd.

- Qu'ils avaient Odd, précisa le brun. Je te rappelle qu'il était pas là la dernière fois qu'on y est allé.

- Mwouais. Moi je dis que c'est encore un coup foireux de ce connard de boss.

- Je sais pas mais c'est franchement risqué. Ce mec est capable de tout. Regarde le sang qu'il y avait sur la table d'opération. C'est celui d'Odd, c'est certain !

Un silence s'installa quelques instants avant que le scientifique n'ouvre de nouveau la porte des sanitaires, indiquant que le transport pouvait être assuré. Les deux génies avaient opté pour un monospace (encore un), facilitant ainsi le transport des agents. Tous mirent la main à la pâte et le chargement s'effectua plus rapidement qu'escompté. Jérémie ferma le coffre, après avoir vérifié une ultime fois que les liens aux mains et aux chevilles des agents étaient correctement ajustés et qu'aucune tentative d'évasion en coupant les liens ne pouvait avoir lieue. Aelita fut la dernière à monter à bord de la voiture et remarqua quelque chose d’intrigant dans le rétroviseur. Des personnes déambulaient dans le parking et semblaient se placer de telle façon qu'ils pouvaient avoir une vue globale de la trajectoire du monospace. Hopper, le regard inquiet, se retourna et fixa Ulrich :

- Ulrich, simple question, avant de frapper les agents, vous avez bien coupé les câbles d’alimentation des caméras situées juste à côté ?

- Bah oui pourquoi ?

- Et tu ne t'ai pas fait voir quand tu l'as coupé ?

Le regard du principal intéressé en disait long sur ce qu'il s'était réellement passé.

- Me dis pas que tu as coupé les fils devant la caméra ?

- Bah le mec allait arriver, du coup j'ai pas réfléchi et j'ai coupé rapidement en passant devant, répliqua-t-il, tentant de trouver une excuse valable.

Hopper n'eut pas le temps de répondre. Une voiture de police tourna dans leur direction, apparemment résolue à ne pas les laisser rentrer chez eux. Il n'en fallut pas moins au scientifique pour démarrer tambours battants, brisant au passage la barrière d'accès au parking dans un concert de sirènes et de bruits métalliques.

*******
Un spectacle de dévastation. L'enfer de Dante. Un véritable jugement dernier. Ces trois expressions semblaient caractériser le mieux la scène qui s'offrait devant Dido. Devant les avions postés à un demi-kilomètre du champ de bataille, la chef de Carthage voyait ses effectifs diminuer continuellement. Trois cents soldats armés jusqu'aux dents étaient en train de mourir devant ses yeux. Tout s'était déroulé très vite. Une arrivée lointaine, une progression sans accrocs jusqu'à ce que la base ennemie soit en vue, et puis le chaos. Soudainement, des engins de guerre à la technologie poussée étaient sortis du sol, dans l'incompréhension la plus totale. Seuls quelques roquettes avaient suffi à réduire les effectifs de leur moitié en une fraction de secondes et à détruire les dix engins capables de riposter face à ce type d'attaque. Puis, pour les centaines de personnes encore debout, le cauchemar continuait encore. Des troupes au sol prenaient part aux hostilités depuis une dizaine de minutes. La responsable de Carthage n'avait aucun retour vidéo des affrontements et elle était malheureusement bien trop éloignée pour espérer discerner quelque chose. Elle se tenait là, en conversation avec Steven qui lui se tenait à l'arrière du front, ne pouvant rien faire.

Elle tentait désespérément de comprendre comment leur boss avait-il pu être au courant de leur arrivée censée être « surprise ». Elle avait pourtant tout analysé : les brouilleurs étaient opérationnels, les soldats parés aux éventualités les moins confortables, mais cela ne suffisait pas actuellement. Tous ses agents étaient quasiment morts quand Steven, la mine fatiguée, fit son apparition dans la champ de vision de la vaincue. La fumée due aux explosions l'empêchait de voir ce qu'il tenait dans main, mais elle supposa que ce n'était que son lance-flamme, spécialement conçu pour ce genre d'occasions. Il relaya les informations par radio :

- C'est une véritable forteresse imprenable. Ils ont tout pensé et fabriqué pour que quiconque essaye de pénétrer dans le périmètre de sécurité armé jusqu'aux dents se fasse déchiqueter.

- Comment aurions-nous pu savoir ça ? Nous nous étions préparé à beaucoup d'éventualités, mais je ne pensais pas qu'ils seraient si bien équipés...

- Voilà qui témoigne bien de ta naïveté sans fin.

- Pardon ? Questionna-t-elle, très étonnée par cette réplique cinglante de son adjoint.

- Moi je savais parfaitement à quoi m'attendre parce que je connaissais cette base avant.

- Mais pourquoi n'as-tu rien dit ? On aurait pu l'emporter facilement au lieu de payer ce tribu-là !

- Pourquoi je ne t'ai rien dit ? Mais parce que ce n'était pas dans mes intérêts de te le dire.

- Mais on a les mêmes intérêts Steven ! A quoi tu joues ? Hurla Dido, au comble de l'énervement.

- Maintenant je ne joues plus, c'est là la différence. J'ai assez joué avec ta naïveté pendant toutes ces années. Et puis après tout, cet abruti de président m'a donné l'occasion de terminer la partie. Vous êtes vraiment stupides vous les américains quand j'y pense. Au moins ça vous servira de leçon, mais je te remercie de me laisser les clefs du camion comme tu disais. Comme ça, je vais pouvoir défendre ma véritable cause tranquillement et sans la moindre gêne, puisque tu ne seras plus là.

Sous le choc de ces révélations, Dido avait parfaitement compris la situation. Elle interpella le pilote et lui demanda de repartir aussi rapidement que possible après avoir enfin compris ce que Steven avait à sa disposition. Ce dernier ne bougea pas et se délecta de l'affolement de son ancienne « supérieure ». Il ajusta calmement sa cible et déclara, sachant parfaitement que la communication entre lui et Dido était toujours active :

- Oh non Elizabeth. La boucle est bouclée désormais. God Bless America !

Alors que le dernier avion encore en état de fonctionnement, dans lequel la chef historique de Carthage se trouvait, entamait son décollage, deux roquettes finirent leur course en plein milieu de celui-ci dans une explosion gigantesque.



N.B: Petite précision. L'histoire du sport et de la NBA a été aménagée. Merci de ne pas en tenir rigueur.
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"La politique est un art, l'art de faire le bien quand c'est possible et de faire le mal quand c'est nécessaire" Machiavel
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Mer 22 Fév 2017 17:28   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
enfin un nouveau chapitre.
donc les LGs ont fait une pause détente, meme si sa s'est terminé avec un petit kidnapping d'agents en bonus.
Et on dirait que nos américains de carthage se sont prit une belle branlé désastreuse en essayant d'attaquer la base russe.
J'espère que le prochain chapitre reviendra sur Odd, sa fait quelque temps qu'on en entend plus parle. ou a t'il été transféré? quel est la prochaine étape de l'expérimentation?

_________________
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Mophie MessagePosté le: Jeu 23 Fév 2017 00:18   Sujet du message: Répondre en citant  
[Je suis neuneu]


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Messages: 236
Localisation: Coincé dans le quelque part
Putain!!!! Et comme par hasard ces foutus fdp se montrent. Putain d'illuminati. Ca faisait un bail dis donc, j'ai failli oublié cette fic. Bon c'est vrai qu'il faut savoir prendre son temps mais prendre le temps de quelqu'un d'autre..........Raah fait ch*er. Au moins ils n'ont kidnappé personne cette fois mais en parlant de kidnapping GG. C'est donnant donnant. G hate pour la suite. (Quel con tu peux être défois Ulrich😒).
_________________
Nous portons tous un masque, sur le visage ou sur le cœur.
-Godot
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wFABRAMS MessagePosté le: Lun 27 Fév 2017 14:44   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Messages: 43
Localisation: Ashfeld
Daaaaamnnnnn !!! Alors le coup du match de NBA, je le voyais pas venir au dernier chapitre, le kidnapping encore moins, mais Steven, STEVEN, GRRRRR !!! TRAHISON ! Je le soupçonne à 98,99999% d'être à la solde des Russes ! Bon bah RIP in peace ( je sais que c'est RIP normal hein ) Dido, ou pas, vu les retournements de situation que tu nous fait. Assez flippé à propos de la situation et en même temps hâte au prochain chapitre. God bless America ! (lel)
_________________
Nous sommes les gardiens de notre peuple.
Nous restons forts face aux envahisseurs.
Le devoir est notre bouclier.
L'ordre, notre arme.
Quand nous défendons les faibles,
nous sommes immortels.
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Silius Italicus MessagePosté le: Lun 06 Mar 2017 18:53   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 03 Fév 2015
Messages: 252
Localisation: à l'Est d'Eden
Bonsoir cher Lhetho,


Tout d’abord, pour ce qui est de la forme, et quitte à reprendre une professorale expression, c’est fragile. Dans l’ensemble on vous lit bien, mais il y a un nombre certain de fautes d’orthographe et de maladresse. C’est dommage dans la mesure où cela dessert un fond qui a été pensé et fouillé : Nixon, la Guerre Froide, la NSA dans le Maryland… il y a là un ensemble de référence qui ancre agréablement le récit. Même si l’on peut avoir des doutes sur certaines actions. Il n’y a que deux choses à vous recommander à ce stade, d’une part, une relecture plus approfondie ou l’usage d’un béta-lecteur, et d’autre part, lire des œuvres de qualités, tant en ce royaume qu’en littérature.

Ainsi on ne reviendra pas sur la maladresse légendaire des hommes de mains de Voronov. Il était d’ailleurs temps que l’on apprît son nom à cette Némésis. À son sujet, il est très troublant qu’il se définisse lui-même comme un méchant, un maître du mal. D’ordinaire, et pour de très évidentes raisons, les gens rationalisent leurs actes. Ils savent qu’ils ont mal agi, mais subordonnent cela à d’autres impératif, ou par fatalisme, ou en expliquant que la fin justifie les moyens. Sauf à souscrire au thème du mal pour le mal énoncé par Augustin d’Hippone, mais il faut alors pouvoir assumer tout en arrière-plan anthropologique et théologique. Autant dire que ce méchant qui met sa libido dominandi et une volonté de faire le mal au même plan, c’est pour le moins délicat à manipuler et à approuver. Dans l’immédiat, son plan est assez mystérieux. Certes il convoite l’appareil de Hopper, mais il semble disposer de capacités similaires à domicile. Si ce n’est le retour vers le passé, mais celui-ci tout puissant qu’il est ne peut suffire à faire de Voronov le maître du monde.
Plus encore, il est à la tête d’une organisation internationale puissante (avec des entrepôts, des armes et des bombes en France), avec des relations (tout le monde, loin s’en faut, n’a pas le numéro privé du président des États-Unis), des moyens (il n’a rien de moins que plusieurs bases secrètes, jets privés, des commandos, des savants…)… bref, on se demande à quoi pourrait lui servir l’appareil de l’Usine, si ce n’est à prendre une revanche un peu puérile. Quand bien même il semblerait que ce soit le motif profond à l’œuvre. Rappelons-nous, que chez Hérodote les grecs ont vaincu le Roi.

Pour l’instant, Voronov a largement l’initiative et surpasse de loin toutes les autres forces en présence, et ce même s’il y a contre-attaque ennemie. En fait, il aurait dû anéantir les forces de Carthage, et en profiter pour récupérer Hopper et ses protégés. Les raisons avancées pour ne pas le faire ne sont très convaincantes. Même en supposant qu’il a un considérable atout avec Odd. Rappelons au passage, qu’on ne rentre pas en Russie, surtout avec des hommes et des armes, comme on passerait une frontière africaine. Il est bien beau de dire que l’on va intervenir, mais, outre la taille du territoire de la Fédération, il y a des gardes frontière, au sol et dans les airs. Enfin, pareille opération est un casus belli. Il serait dommage de ne pas réussir à tenir cela, après avoir montré un niveau certains de prise en compte des répercussions politiques.

Le gros problème, déjà souligné par Ikorih, mais que l’on peut étendre plus profondément, c’est le manque de personnalité d’un certains nombre de personnages, en fait essentiellement les adolescents. Les adultes sont bien posés, Dido, Hopper, Voronov… En revanche, il y a une plus nette difficulté du côté des plus jeunes, même si cela tend à s’améliorer — du moins pour les héros — avec la reprise du virtuel. Très clairement, les jeunes ne sont ici que des guerriers, des instruments dans les mains des vrais joueurs. Ce qui de fait est très crédible, et éloigne de l’univers originel. Même si l’état de santé de Hopper pourrait faire basculer cet état.
Reste à voir où cela va mener.

Avant que de céder la main, il semble intéressant de revenir sur le titre : « Exil forcé », il s’agit là d’un pléonasme. Par définition un exil est imposé. L’expression « exil volontaire » est une antithèse. Mais de fait, cette idée d’exil parcourt ce récit : Hopper (et il mourra en exil), William et la bande sont des exilés. Voronov le fut et c’est la cause des soucis actuels. Il n’est pas impossible qu’abandonnée par son pays Dido le devienne. Pourtant, dans un monde où l’on franchit les frontières et les limites comme s’il s’agissait de papier, dans un monde où le virtuel réduit à néant les distances pour les offensives et la guerre, quel sens peut bien avoir l’exil ?

La publication du quinzième chapitre vient justifier la présence d’un addendum au commentaire précédent. On retiendra tout d’abord que ce chapitre vient illustrer et l’arrogance américaine et le fait qu’agir sous l’emprise de la colère est mauvais. Dido confirme uniquement ce qui se profilait : le manteau était trop gros pour elle. Son attaque était impulsive, méprisante, et tactiquement idiote. Au passage, il est étrange que les jets de Carthage aient pu atterrir. Il y en avait sept, ce qui suppose quand même un aérodrome de grande taille, dans la mesure où l’on ne fait atterrir ce genre d’engin dans la toundra.
Le jeu est devenu plus classique désormais, de trois à deux joueurs. En fait, la mort de Dido ne change même pas radicalement la situation. Ce qui est un signe sûr de son insignifiance.

Au plaisir de vous voir déclencher une guerre.
_________________
AMDG

Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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Zéphyr MessagePosté le: Sam 10 Mar 2018 21:44   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


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Messages: 1110
Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Pas de mise à jour de cette fanfiction depuis un an, malgré toute la bonne volonté du Pôle. Une vraie déception quand on voit à quel point ce texte était avancé...

Archivage.
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Icer MessagePosté le: Dim 20 Mai 2018 17:19   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Visiblement, cette fanfic a subit un exil forcé, mais pas définitif : L'auteur vient d'annoncer en privé son grand retour Smile
À vous les studios !
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Lhetho MessagePosté le: Ven 25 Mai 2018 20:40   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 10 Juil 2015
Messages: 76
Localisation: Une chose est sûre, c'est sur Terre !
Spoiler


Chapitre 16 : What is this mess ?


Une respiration, juste une. C’était la seule chose que Dido attendait et espérait au plus profond d’elle. Comment avait-elle réussi à s’en sortir ? Les images se bousculaient dans sa tête : les mots terribles de Steven, la roquette, l’explosion, et maintenant… la texture lisse et quelque peu granuleuse du bitume de la piste d'atterrissage. Peu à peu, elle reprit conscience, ne serait-ce qu’au niveau mental puisqu'elle n'était toujours pas capable d’esquisser le moindre geste. Après cela, les dernières images avant sa perte de connaissance ressurgirent. L’engin volant avait décollé le plus rapidement possible et elle s’était empressée de sauter juste avant l’impact de la roquette contre l’avion. Une chute brève de quelques mètres, amortie par ses nombreuses protections placées dans son uniforme. C’était clairement ce qui l’avait sauvée d’une mort dont le pilote n’avait pas pu échapper. Comme par miracle, aucun débris collatéral ne l’avait percutée à la suite de l’explosion. Une minute, puis deux, encore dix, et elle put enfin bouger lentement. Quand elle releva la tête, elle observa le regard rempli de haine et de condescendance de Steven, qui avait dû contempler sa souffrance pendant tout ce temps. Il fut le premier à prendre la parole :

- Regarde-moi comme tu es faible ! Cracha-t-il soudainement.

- Peut-être, mais moi je ne m’attaque pas à des personnes âgées, rétorqua-t-elle, cherchant son souffle.

- Peut importe ton âge, c’est ce que tu représentes qui me fout la gerbe ! Comment as-tu pu te montrer si ignoble avec un homme si brillant ? Tu t’es crue tout permis pendant plusieurs décennies mais ce jour est révolu. Toi qui me reprochait de ne pas assez me livrer à toi, que ça créait une soi-disante barrière entre la chef et son adjoint. Et bah là tout de suite tu vas entendre mes confessions. J’ai intégré Carthage peut avant le renvoi d’Ivan si tu te souviens bien. Et j’avais sympathisé avec lui. Donc les rares fois où il n’était pas avec Hopper, il discutait avec moi et je me suis rendu compte que je partageais bien plus ses idées que les tiennes. Il m’a alors fait la promesse d’assurer mon intégration dans son mouvement et son idéologie, et m’a dévoilé tous ses plans, sachant pertinemment qu’il allait se faire renvoyer pour n’importe quel motif que tu choisirais méticuleusement. J’ai donc joué le rôle d’infiltré pendant presque vingt ans et aujourd’hui je change de casquette. Voilà qui je suis vraiment Elizabeth.

-  Ma parole mais tu t’es laissé entraîner par ce psychopathe ? Moi qui te pensais intelligent…

Dido était sous le choc de ces révélations et savait pertinemment que son heure approchait. Toutefois, Steven se contenta de lui mettre des menottes aux poignets et de la relever. Suite à cela, il sortit son pistolet automatique, avec un sang froid saisissant devant la scène de chaos qui se déroulait sous ses yeux, et intima l’ordre à Dido d’avancer en direction du grand bâtiment blanc au loin. Il ajouta avec sarcasme :

- Ça te fera un peu de bien de marcher. Tu pourras ressasser tes erreurs.

*******
La course-poursuite sur l’autoroute en direction de San Francisco était spectaculaire. Hopper était engagé à plus de 160 km/h alors que les deux voitures de police pourchassaient toujours le monospace. Le cerveau de Jérémie bouillonnait, tentant de trouver une nouvelle échappatoire. Pendant ce temps là, Ulrich gratifiait le groupe de remarques pertinentes telles que “Ils vont appeler du renfort !” ou “On est dans la merde !”.

Il fallait dire que la situation, une fois de plus, était extrême. Un voiture lancée à une vitesse folle sur un autoroute très fréquenté avec deux anciens agents du KGB dans le coffre et deux voitures de police à leurs trousses, ça n’était clairement pas une promenade de santé. Tout à coup, le blondinet à lunettes releva la tête et questionna le scientifique :

- Franz, je peux prendre votre ordinateur portable ?

- Oui, mais qu’as-tu en tête ? Répondit Hopper, intrigué dans sa concentration, voyant Jérémie dans le rétroviseur intérieur commencer à taper frénétiquement sur son ordinateur portable.

- Je pense que j’ai un moyen de nous sortir de là. Juste après le Oakland Bay Bridge sur lequel on va passer, on arrivera dans une portion de San Francisco où on trouve des petites rues un peu partout aux alentours non ?

- Oui, c’est ça mais développe je ne vois toujours pas où tu veux en venir.

- Avec le partage de connexion de mon portable vers votre ordinateur, je vais pirater les serveurs de la police.

- Heeeeeiiinnnn ???

Tous furent estomaqués par cette réponse et par le calme olympien de Jérémie qui continuait à bidouiller sur l’ordinateur du scientifique.

- Mais pour faire quoi exactement ? Demanda Ulrich, totalement perdu.

- Hop, ça y est ! Ils sont pas très doués en cybersécurité ici Franz. Bref, William, toi qui a une voix assez grave et qui est pas mauvais en anglais, je vais te demander de parler à la radio de la police dont j’ai accès quand je te le dirais. Notre avance est suffisante, donc quand on sera dans le virage de l’axe principal qui traverse San Francisco, tu vas leur indiquer la direction qui sera marqué en gros sur l’écran. Ils seront pris dans les embouteillages et prendront la première sortie à droite grâce à tes instructions.Je vais également t’écrire le message que tu devras dire. C’est risqué mais ça peut passer et puis là on est un peu bloqué.

Et il ne croyait pas si bien dire puisque des renforts vinrent renforcer l’effectif des poursuivants à l’arrière. Le groupe attendit alors d’avoir une fenêtre où les policiers ne les verraient pas en vision directe pour se faufiler discrètement dans la circulation dense de San Francisco. Et comme Jérémie l’espérait, l’occasion se présenta.

- Maintenant ! Cria-t-il lorsque la voiture prit le long virage qui empêchait les policiers, retardés par l’accumulation d’automobilistes abasourdis par la situation derrière eux, de les voir.

- Voiture de fonction A83, ici Centrale, les individus se dirigent vers Hayes Valley je répète Hayes Valley.

- Franz, ralentissez, mettez-vous juste devant ce camion de marchandises et continuez tout droit, ordonna Jérémie après avoir mis fin à la transmission.

La voiture des fuyards était encore sur l’axe principal quand ils virent légèrement sur leur droite tous les effectifs de police prendre brusquement la première sortie. Un ouf de soulagement parcourut l’intérieur de la voiture. La circulation chargée en cette soirée malgré le match de basket, ainsi que la longue courbe de l’autoroute, avaient permis au groupe de se dissimuler dans un ralentissement et de laisser la police prendre la mauvaise direction.

Tout cela avait été bien pensé, même si la chance avait sans aucun doute jouée en leur faveur. La prudence devait cependant reprendre rapidement le dessus sur l’euphorie du moment puisque le groupe se trouvait toujours dans cette maudite voiture recherchée. Vérifiant une nouvelle fois chaque possibilité, l'adolescent aux cheveux blonds reposa l’ordinateur à ses pieds, contrôla une fois de plus l’état des agents à l’arrière et s’adressa à Hopper, tout en continuant à suivre la tournure des événements extérieurs sur son cellulaire.

- Maintenant, on sort de cette route vite fait, on récupère une voiture ce qui va être le plus simple avec nos compétences en électronique et on rentre chez vous avec les malabars, ajouta-t-il à l’intention de Franz Hopper, estomaqué par la vitesse d'exécution du plan de Jérémie.

*******
Il posa enfin le pied, enfin ce qu’il en restait, sur le sol. Une interminable attente dans une salle sombre et à la température froide, encore une, puis un vol moins long que ce à quoi il s’attendait dans un jet privé au comble du luxe. Ceci dit, il avait vécu un calvaire pendant… et bien en fait il n’en savait rien. Il avait complètement perdu la notion du temps dans sa cellule poisseuse et morbide. Aucun réflexe pour regarder la date et l’heure ne lui avait traversé l’esprit, et à vrai dire il s’en moquait pas mal. Odd avait d’autres soucis bien plus importants que ce vulgaire détail à gérer. A présent, jour et nuit lui suffisaient amplement. Durant son vol, il avait eu le temps de ressasser cette conversation avec le boss qu’il avait eu à la suite de son opération. Chaque détail de cette dernière, clair comme de l’eau de roche, lui revenait à l’esprit :

- Très bien. Comme je te l’ai stipulé auparavant, j’ai implanté une puce électronique au niveau d’une artère de ton cerveau. Elle peut agir positivement sur ton corps en le forçant à réaliser des actions sur le plan physique qu’aucun adolescent de ton âge normalement constitué ne pourrait effectuer. Ça, c’est pour le côté fun. Toutefois, si tu ne fais pas exactement ce que je te demande de faire, à l’aide de cette sublime technologie avancée, nous pourrons envoyer une minuscule impulsion électrique qui provoquera une hémorragie cérébrale, sans que personne ne puisse te sauver. Tu mourras alors dans des conditions atroces.

Le boss avait déblatéré son discours d’une manière totalement monotone et sans une once d’émotion dans sa voix.

- Ok, mais arrêtez de tourner autour du pot. Déjà que j’ai mal au crâne à cause de votre truc ! Répondit Odd, qui avait compris depuis bien longtemps que ça ne servait plus à rien de se débattre.

- C’est normal pour ta tête. Effet secondaire de l’opération. C’est pas la première fois qu’on la met en place. Bref, rassemble tes capacités mentales et écoutes bien tout ce que j’ai à te dire, du début à la fin.

Ramené à la réalité par le pilote de l’avion, qui descendait pour faire une pause, il scruta l’horizon et reconnu rapidement la ville qu’il devait arpenter pour la deuxième fois en peu de temps. Deux fois seulement pour une personne, même équipée d’un gadget technologique, tout le monde trouverait ça pauvre pour se repérer dans une ville aussi imposante et étendue. Mais pas pour le blondinet. Lui, savait parfaitement où il devait aller.

*******
Dans son bureau personnel, George W. Bush s’impatientait voire même s’inquiétait. Outre le fait que le président était sans cesse attaqué par les journalistes du monde entier qui jugeaient son intervention sans fondements par l’absence de preuves irréfutables de la véracité de ses propos auprès des autres agences gouvernementales américaines, sa principale source d’anxiété se trouvait en Russie. De nombreux scénarios défilaient dans sa tête à une vitesse infernale, pendant que ses yeux étaient rivés sur le petit écran LCD qui diffusait les informations en continu. Décidé à mettre un terme à ses angoisses, il composa à nouveau le numéro de Dido sur son téléphone et comme il le redoutait, la messagerie se mit en route pour la trente-deuxième fois. Il en était arrivé à compter le nombre de fois où elle n’avait pas répondu. Puis une idée lui traversa l’esprit.

- George, si tu fais ça tu peux te retrouver dans de très sales draps, pensa-t-il en murmurant. Et puis merde ! On est à deux doigts d’une apocalypse politique et mondiale, j’ai besoin de savoir ce qu’il se passe même si cet appel peut fuiter.

Il appuya alors sur la touche appeler de son téléphone pendant que le numéro du service administratif de Carthage, bien entendu tenu secret aux yeux de la population, s’affichait sur l’écran.

Aucune réponse. Le fait qu’il n’y ai pas de répondeur était évident dans ce genre d’organisation mais même lors des plus importantes missions du projet, une équipe administrative chargée de faire le sale boulot (contre un salaire tout aussi sale de par son illégalité) restait toujours pour informer certaines personnes haut placées du déroulement en temps et en heure de l’opération. Pour être bien sûr de son coup, il rappela une deuxième fois, et cette fois-ci un homme avec une voix plutôt grave répondit :

- Oui ? J’écoute.

Le président des États-Unis manqua de s’évanouir en comprenant avec qui il avait affaire. Une voix grave, sèche, pleine de mépris, cela ne pouvait être que…

- Ke..Ke..Keith ? Articula-t-il comme il put.

- George, tiens donc ! Tu étais justement la personne avec laquelle j’avais envie d’échanger le plus vite possible. J’ai cru comprendre qu’on avait plein de choses à se raconter non ? Interrogea Keith Alexander, d’une voix amusée.

- Qu’est-ce que tu fous au siège de Carthage ? Tu sais bien qu’il est vide depuis des années !

George W. Bush tentait de retrouver le peu de crédibilité dans sa voix qui lui restait.

- Et bien tu vois c’est ce que je pensais aussi, mais en y allant par simple curiosité, je suis tombé sur trois gentils agents… de Carthage qui l’aurait cru ? Et j’ai devant moi de jolis documents qui ne datent certainement pas d’il y a vingt ans.

- Bon, de toute façon tu me lâcheras pas la grappe. Comment tu as su ?

- Disons qu’après nos chaleureuses retrouvailles avec Elizabeth, je me suis permis de la surveiller un peu parce que son attitude me dérangeait et ne présageait rien de bon.

- Attends, ça veut dire que tu m’as espionné aussi ? Questionna-t-il, incrédule.

- En quelque sorte, mais trêve de paroles inutiles, je peux venir te voir dans six heures ? Le temps que je rassemble tous ces merveilleux documents, je j’arrive à Washington et que je prépare mes gentilles questions ?

- Oui… Mais attends ! Les agents que as rencontré, et que tu as très certainement congédié ou arrêté, que t’ont-ils dit ?

- Ah oui ! Ils m’ont dit que c’est un carnage en Russie, que la patronne est en très mauvaise posture. Bref, des choses que, encore une fois, je n’ai pas saisies mais que je commence à assimiler avec ce que j’ai sous les yeux en plus des nombreuses informations dont tu vas me gratifier tout à l’heure. Sur ce, j’ai à faire, à très vite.

La communication avec le chef de la NSA coupa net sans que le président ne put rajouter quoique ce soit. Ce dernier se laissa tomber de tout son poids sur son petit canapé installé à côté de son bureau qui servait plus de porteur de piles de documents que d’espace de travail. Le pire scénario qu’il redoutait se déroulait sous ses yeux, et sans qu’il puisse rien y changer. Selon ce que Alexander lui avait dit, la mission avait échoué et Dido était très probablement morte, et pour couronner le tout, la dernière personne qui devait être au courant de toute cette histoire l’était désormais, et allait rappliquer dans son bureau dans moins de six heures.

Déjà que lui-même était conscient de ses erreurs du passé, avec cet ordure de Keith Alexander sur son dos, son compte était bon.

*******
Un silence de mort régnait dans l’appartement de Franz Hopper. Tout le groupe s’était réuni sur le canapé en attendant le repas du soir. Les deux agents russes étaient quant à eux allongés par terre derrière le canapé situé devant la télé, et étaient scrutés méticuleusement par Ulrich, qui s’était porté volontaire à la corvée. Après tout, il n’y était pas allé de main morte avec eux en assénant un coup de barre de fer terrible sur la tête d’un des deux agents, c’était donc la moindre des choses qu’il suive leur état de santé. Le plan de Jérémie après la course-poursuite avec la police avait parfaitement fonctionné pour une fois. Ils étaient sortis un peu plus loin, avaient volé une autre voiture en prenant soin de désactiver l’alarme, et brûlé l’autre voiture grâce aux compétences électroniques de Jérémie encore une fois, qui avait “un peu joué” avec la batterie. Les deux agents, bien entendu encore dans les vapes, avaient eux aussi été transportés sans difficulté jusqu’au domicile du scientifique.

Ils mangèrent tous dans le calme. L’interrogatoire des agents était dans tous les esprits. Le plan au match de basket avait fonctionné malgré de nombreux accrocs, mais ils étaient sains et saufs. La police ne pourrait pas les retrouver puisqu’il avaient pris soin de faire disparaître les maigres preuves compromettantes, et ils avaient là l’opportunité rêvée d’obtenir pléthore d’informations capitales.

Vers vingt-trois heures, l’attente prit fin avec le lent réveil des individus. Entre-temps, Ulrich et William les avaient disposés sur deux chaises qu’ils avaient positionné à la place de la table basse blanche qui se situait devant la télévision. Après un rictus de souffrance provoqué par la contraction de ses muscles endoloris par le manque d’inactivité, l’un des agent esquissa un léger sourire et commença à parler dans un français impeccable avec la même aisance que s’il ne s’était rien passé :

- Ah, je vois ! La petite bête a mangé la grosse.

C’est Jérémie et Hopper qui engagèrent la conversation, chargés par l’ensemble du groupe de leur faire cracher le morceau notamment à propos d’Odd.

- Bon, on va pas y aller par quatre chemins, on sait parfaitement que vous êtes des agents du boss, et comme vous n’êtes clairement pas en mesure de vous en tirer parce qu’on vous a fouillé avant, vous allez gentiment coopérer, n’est-ce pas Andreï ? Demanda Hopper, sur un ton ferme qui ne traduisait pas son âge.

- Et là je devrais faire ma tête d'étonné parce que vous connaissez mon nom nan ? Regardez Stern là-bas, il en revient pas ! Regardes Andreï ! Beaucoup trop drôle ! Je sais qui vous êtes, chacun d’entre vous. Je connais vos frères et sœurs, vos hobbies, vos films et albums préférés, tout ! Lança l'intéressé, qui semblait prendre un malin plaisir à scruter ses futures victimes du regard.

- C’est fini le moment rigolade ? On peut passer aux choses sérieuses ? Bon, qu'avez-vous fait d’Odd ? Vous l’avez emmené où ? Vous lui avez fait subir quoi ? Et pour qui exactement travaillez-vous ?

L’attitude d’Hopper avait changé, beaucoup plus incisive et agressive.

- Oula ! Le scientifique barbu se montre agressif ! Faut se détendre ! De toute façon vous pensez quand même pas que je vais cracher le morceau non ? Ou alors vous êtes encore pire que ce que je pensais ! Tout ce que je peux vous dire, et ça je le fais avec un plaisir incommensurable, c’est que votre ami avec un style un peu bizarre a souffert, et va continuer à souffrir et à vous faire souffrir aussi. Sinon, moi j’ai tout mon temps alors on se fait un petit jeu de cartes ? Sergueï est pas très bavard, ça permettra de faire plus ample connaissance, enfin de moi parce que je sais déjà tout de vous.

Andreï était imperturbable. On comprenait pourquoi il était l’un des meilleurs agents de l'organisation. Jérémie avait en effet trouvé cette information dans le téléphone de l’agent, relativement vide de contenu mais cela ne l’étonnait pas. Il y avait juste une conversation avec le “boss”, qui leur avait permis de comprendre qu’il était le numéro un des agents avec Sergueï puisque c’était le seul autre numéro avec lequel il avait conversé.

- Je reviens surveillez-le, déclara simplement Hopper, qui se rendit vers le couloir où l’on trouvait la salle de bains et les chambres.

- Ah l’incontinence ! C’est vraiment un fléau de nos jours ! S’écria Andreï, au bord du fou rire.

- Ta gueule ! Rétorqua sèchement Jérémie, visiblement nerveux.

- Ah ! Le blondinet qui gérait tout en l’absence du maître. Ça ne te fais rien de ne plus être le leader du groupe maintenant ?

- On t’as dit de la fermer !

Malgré cette réplique encore plus sèche mais qui n’avait pas l’air d’affecter le russe, Jérémie se sentit mal à l’aise suite à la remarque de l’agent. Même si son plan était celui qui avait sorti le groupe d’une sale situation, il ne se sentait pas spécialement à l’aise avec le fait qu’il y ait Hopper qui prenne le dessus sur les décisions cruciales. Mais il fallait impérativement mettre ses problèmes d’ego de petite princesse de côté, et comme Hopper était parti, il désirait en savoir plus :

- Donc c’est toi qui a kidnappé Odd ? Lança-t-il sur un ton tout à fait innocent.

- En quelque sorte ouais. Mon acolyte et moi n’avons pas fait la plus grosse partie du boulot mais on y a participé. On s’est juste contenté de vous distraire pendant que l’autre crétin se faisait taser.

Un frisson parcouru l’échine de Yumi, et Jérémie, venu se poster à côté d’elle le sentit dans son attitude.

- Du coup qui s’en ai chargé ?

- Une autre personne affiliée à l’organisation. Remarquez au passage comme vous pensez que je divulgue des informations cruciales alors que je balance des vérités générales qui pourraient de surcroît être totalement fausses.

Son sourire malsain traduisait son envie de les faire craquer, et ainsi d’envisager un plan pour s’évader. Bien qu’ils avaient commis beaucoup d’erreurs depuis le début de cet exil,  les adolescents savaient que ces deux agents, de par leurs actions jusqu’à maintenant excepté la scène du parking, étaient bien plus sournois et intelligents que leurs homologues de Sceaux, qui devaient probablement se trouver au fond de la Seine maintenant. Et l’attitude placide de Sergueï ne les rassurait pas non plus. Ils avaient donc pris toutes les dispositions nécessaires à leur détention sécurisée. Mais avec l’expérience X.A.N.A, ils avaient appris la règle d’or de ce genre de situation : Toujours rester prudent et prendre le moins de risques possibles.

- Vous réfléchissez à quoi là ? Qui ça peut être ? Ou alors vous êtes en train d'imaginer le scénario si nous arrivions à nous libérer ? Et bien préparez-vous puisqu’il est évident que ça arrivera, d’une façon ou d’une autre. Et à partir de ce moment là, vous vivrez un enfer, tout comme votre ami.

Une fois de plus, Andreï détailla chaque expression corporelle des adolescents, guettant une faille à exploiter. On lui avait tout retiré, encore heureux pour eux. Impossible donc d’utiliser armes, gadgets ou autre petite surprise qu’il avait sur lui constamment. Le seul moyen pour Sergueï et lui de s’en sortir, c’était de rentrer dans leurs têtes, les amener indirectement à faire ce qu’ils voulaient. Et ça, c’était son rôle, son compère étant très refermé et peut enclin à engager des conversations. Il fallait saisir le bon moment. Une fois cela fait, lui et surtout Sergueï n’auraient plus besoin de paroles pour agir. Ses pensées s’envolèrent lorsqu’il vit Franz Hopper revenir, apparemment fatigué et songeur. Bien entendu, l’agent se devait de poursuivre sa blague au goût douteux :

- Alors, on a changé sa couche vieux croûton ?

Sans rien répondre dans un premier temps, Hopper, qui avait jusque-là le bras droit derrière le dos, sortit un silencieux et sans prévenir, tira sur le pied gauche d’Andreï. Son hurlement fut étouffé par le bout de tissu sorti de la poche du scientifique qu’il plaça dans sa bouche. En s’approchant du faciès de l’agent blessé, le tortionnaire lui chuchota :

- Fini les conneries, on ne joue plus et on ne rit plus maintenant.
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"La politique est un art, l'art de faire le bien quand c'est possible et de faire le mal quand c'est nécessaire" Machiavel
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Mophie MessagePosté le: Sam 26 Mai 2018 19:37   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Coincé dans le quelque part
Court mais toujours aussi bon. Ça faisait longtemps. J'ai relu le dernier chapitre pour être à jour de la dernière fois. Bon en gros si je comprends bien, les LG ont kidnappé les kidnappeurs. Odd qui va jouer au traître contre son gré et le boss qui arrive... Ne me dis pas que tu vas le faire souffrir de la même façon que William après sa déxanafication? Plus je lis cette fic, plus Jérémy devient plus badass et violent que les autres. Utilisé La Wifi de la 4G pour pirater la radio avec l'ordi? Lol. On est en 2018. C'est + l'ère des téléphones que ceux des ordi non? Après la police de San Francisco qui a une sécurité plus nul que la France: On est pas aux U.S.A.? Le pays le plus puissant de la planète?

Fin bref. Content de te revoir et j'ai hate de lire la suite de cette fic qui semble être.... mortelle. Bonne chance.
_________________
Nous portons tous un masque, sur le visage ou sur le cœur.
-Godot
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 27 Mai 2018 12:46   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
finalement un nouveau chapitre.
donc non LG ont reussi a se cacher, et andrei se moque du groupe. Par contre on dirait que Hopper est passé en mode interrogateur (surprenant de le voir comme ça)

Et on sait finalement ce qu'Odd a recu, hates de voir les pouvoirs de cette puce (mais vu la localisation de la puce, ça sent le truc permanent, la retirer pourrait tuer le félin). a propos d'Odd, j'espere que dido n'a pas fini avec les experimentations (j'aime bien se genre d'histoire) et qu'Odd va faire d'autres séjours en chirurgie pour de nouvelles modifs corporelles (aussi qu'il soit le seul des LG a subir toute ces modifs)

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Lhetho MessagePosté le: Dim 03 Juin 2018 17:43   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Localisation: Une chose est sûre, c'est sur Terre !
Spoiler


Chapitre 17 : Entrées en scène


Après une minute de compression contre la mâchoire d’Andreï, Hopper retira enfin le bout de tissu de la bouche de l’agent. Entre-temps, Ulrich et William avaient effectué un autre point de compression sur le pied du blessé à l’aide d’un vieux torchon, provoquant chez ce dernier de nombreux spasmes qu’il semblait toutefois plutôt bien gérer, preuve de sa grande résistance. Le scientifique lui fit avaler un anti-douleur puissant et le groupe attendit quelques minutes supplémentaires avant de reprendre l’interrogatoire, sous l’œil vide d’émotions de Sergueï, qui au passage n’avait même pas réagi au coup de feu, se contentant de regarder encore et toujours droit devant lui. Avec un nouveau regard vers son pied meurtri, Andreï lâcha simplement :

- Vas-y papy ! Défoules-toi j’ai été entraîné pour ça !

Le nouveau regard de défi de l’agent ne toucha pourtant pas Hopper, qui rétorqua :

- Bon, maintenant que tu as vu de quoi on était capable, on va peut-être pouvoir reprendre dans de meilleures conditions. Donc, où est Odd et qu’est-ce que vous lui avez fait ?

- Boaf, j’sais pas trop. Y en a qui disent qu’il est mort, y’en a d’autres qui disent qu’il est vivant, répondit-il tout en continuant à se moquer de ses tortionnaires.

Tout à coup, Hopper fut pris d’une pulsion incontrôlable et se rua sur l’agent, arme placée sous son menton.

- Arrêtes avec tes conneries ! Arrêtes avec tes conneries !! T’es pas en bonne posture pour te foutre de ma gueule alors tu réponds et tu écrases !

Les adolescents retrouvaient là l’homme au cerveau malade incapable de contrôler ses émotions et ses décisions. Lentement, et alors que Andreï lança un dernier “Moi j’ai rien à perdre” qui faillit provoquer un désastre, Aelita se rapprocha doucement de son père et l'éloigna de l’agent pour se diriger vers les chambres.  

- Tout va bien papa, ça va bien se passer. On va le surveiller et tu vas prendre un peu de repos d’accord ? Chuchota-t-elle à son paternel, de la manière la plus rassurante possible.

- Mais ! C’est des malades ils vont s’en sortir c’est hors de question de vous laisser seuls avec ces connards !

- Mais non mais non ! Ne t’inquiète pas ! Prends un peu de repos et reviens après pour qu’on recommence l’interrogatoire.

- Ok… Merci ma fille sans toi et tes amis y a des fois où je ne m’en sortirai pas ! Déclara le scientifique, plus calme après avoir été rassuré par sa fille.

Aelita installa son père confortablement dans son lit et retourna auprès de ses amis et des deux agents en ajoutant :

- Il devient de plus en plus instable ça m’inquiète.

- Pas étonnant avec ce qu’il a subi.

Les Lyokoguerriers, qui avaient formé un arc de cercle de discussion, se tournèrent vers Andreï, qui les avaient encore gratifié d’un de ses commentaires sarcastiques. Mais Jérémie ne comptait pas se laisser impressionner.

- Je ne sais pas ce que vous avez subi, mais vous êtes fort ! Pour adopter cette attitude dans un moment pareil, faut avoir un sacré vécu ! Je vous avoue que j’aimerai bien savoir ce qui se cache derrière cette attitude ferme et ce visage sournois.

- C’est pas vrai ? Super tronche est également psy ? Demanda l’intéressé à Jérémie.

- A mes heures perdues ouais. Moi perso, je penche pour la théorie de la mère qui vous a abandonné.

- Trop classique.

- D’après cette expression lassée, j’en suis loin. Ou alors je sens bien le drame familial mais à plus grande échelle.

Soudain, Jérémie remarqua le temps d’une fraction de seconde une expression étrange sur le visage de son interlocuteur. Ça y est, il l’avait sa brèche. Et comme disait le vieux proverbe : Faut appuyer là où ça fait mal. Il s’adressa alors sa petite amie, avec qui il est vrai il n’avait pas échangé de moments seuls à seuls depuis un petit moment :

- Au fait Aelita, ton père a refait allusion à ta mère depuis le début de cette histoire ?

La jeune fille aux cheveux roses semblait quelque peu déboussolée par la question dans un premier temps, mais connaissant son petit ami par cœur, elle finit par remarquer qu’il avait quelque chose derrière la tête.

- Non, pourtant toute ma vie je n’ai reçu aucune réponse sur sa possible mort, sur son enlèvement alors qu’elle était notre pilier quand j’étais petite et lui plus jeune.

- Il faudra que tu abordes le sujet, son histoire est encore un mystère pour nous tous. Et même plus pour toi sachant que tu attends des informations depuis qu’on te l’a enlevée de ta vie quand tu étais petite.

Les deux amoureux marquèrent un temps d’arrêt dans leur discussion et Jérémie et profita pour analyser rapidement l’attitude de l’agent, une nouvelle fois étrange et mystérieuse. Alors que le blondinet à lunettes allait relancer la conversation, Andreï poussa un nouveau soupir :

- Tu comptes jouer au chat et à la souris combien de temps Jérémie ? C’est bon, t’as visé juste. Ça sert pas à grand chose de continuer tu me feras pas parler j’ai une loyauté à faire perdurer.

- Une loyauté envers un homme complètement cinglé, dont on ignore absolument tout de lui, et qui se permet sans le moindre scrupule de commanditer l’explosion de notre établissement scolaire ?

Cette fois-ci, Yumi était sortie de ses gonds. Elle d’ordinaire si calme et réfléchie était en train de craquer complètement sous la pression, et l’attitude de l’agent renforçait son anxiété et sa colère. Alors que la japonaise s’était approchée très près des deux prisonniers, le regard empli de haine et de mépris, Sergueï posa une question qui jeta un froid soudain dans le salon de l’appartement :

- Ah parce qu’il ne vous a rien dit de lui ?

- Comment ça ? Demandèrent les adolescents d’une seule voix.

- Et bien j’ai cru comprendre par l’intermédiaire de mon patron que ce cher Franz Hopper, ou Waldo Schaeffer peut importe comment vous l’appelez, savait qui était le chef de l’Organisation. Je trouve ça quand même dommage qu’il ne vous ait pas fait part de son identité et de son histoire avec lui, n’est-ce pas Sergueï ?

Alors que l’autre agent lâcha un simple “oui”, Jérémie se figea littéralement et ne su quoi répondre pendant quelques instants. Il finit enfin par articuler une question :

- Vous voulez dire que ce chef et Franz se connaissaient ?

- Oh ! Suis-je bête ! J’en ai trop dit ! Je ne voulais pas semer la discorde dans votre petit groupe soudé mais avouez que ce cher Franz vous doit des explicaaaaaaaa !

- Ta gueule !

Yumi avait définitivement craqué. Totalement déboussolée, elle avait saisi l'un des taser récupéré dans la veste des agents et avait foncé sur Andreï en assénant un coup terrible sur le côté droit de l’abdomen de l’agent, tout en évitant un éventuel contact avec Sergueï par mesure de précaution. Après avoir réduit au silence le premier, elle fit de même avec l’autre, avec cependant plus de “douceur” si l’on peut dire. Une fois cela effectué, elle se retourna vers Aelita et lui intima l’ordre d’aller chercher son père pour exiger des explications.

- Le temps est venu de mettre tout à plat une bonne fois pour toutes !

*******
L’équipe Z était tranquillement installée dans la salle de détente située de l’autre côté de la salle des commandes de la base russe. Ils s’étaient entraînés mais attendaient des nouvelles des agents de San Francisco pour faire évoluer leur stratégie. Ils avaient été priés de rester ici avant, pendant et après l’intervention de leurs troupes face aux Américains, et ne savaient pas vraiment ce qu’il se passait dehors. Le fait qu’il n’y ai plus d’affolement dans les couloirs semblait toutefois signifier que tout s’était bien passé.

Dan était assis dans son coin, comme à son habitude de solitaire, étudiant chaque mouvement qu’il avait produit durant la dernière session d'entraînement. Andrea, Eliott et Xavier regardaient sagement la télé alors que ce dernier se vantait en rigolant de ses dernières prouesses virtuelles. Sarah, au centre de la pièce peu éclairée et peu décorée, posée dans son canapé, s’inquiétait de ne pas avoir vu son père de la journée. Il leur avait donné la consigne de s'entraîner sur le monde virtuel durant leur dernière réunion, mais il n’était revenu les voir qu’une seule fois depuis ce moment. Elle savait parfaitement qu’il préparait la dernière phase de son plan qu’il avait mis des années à échafauder, mais il avait su trouver un équilibre entre ses ambitions et sa fille, et ne pas le voir de la journée présageait quelque chose d’alarmant. Décidée à éclaircir la situation, elle se leva d’un coup et annonça tout en se dirigeant vers la porte :

- Je reviens. Même s’il a dû choper la vieille, le fait que mon père ne sois pas venu me dire bonjour m’inquiète. Et au lieu de glander, vous ferez mieux d’aller aider les responsables à gérer les nouveaux réseaux de business pour le mois prochain. On a une organisation à faire tourner et vous aurez pas toujours des adultes sur votre dos pour vous dire quoi faire. Je vous rappelle que plus tard on est censé devenir le prochain comité exécutif.

- Roooh t’es soûlante Sarah ! Ton père nous a dit de pas bouger avant qu'il revienne personnellement, y a pas de quoi stresser je suis sûre que tout se passe bien.

- Je t’avoue que j’aimerai être aussi confiante que toi Andrea, mais mon instinct a parlé. Et puis j’en ai marre de pas bouger et de faire que m’entraîner.

Sur ces paroles, elle claqua la porte, laissant derrière elle les autres membres de l’équipe, bien décidés à respecter les consignes.

- Elle est énervante quand elle est comme ça ! En tout cas moi je bouge pas je respecte les consignes du boss. Mais vous trouvez pas qu’elle est en manque de vrai combat depuis qu’elle est revenue sur Terre après l’attaque des bouffons de France ? Questionna Xavier, qui avait visiblement très envie de connaître les différents points de vue de ses partenaires sur la question.

- Ouais c’est vrai je l’ai remarqué aussi. Je pense que c’est ce Ulrich qui la tourmente, parce que j’ai l’impression qu’elle pense avoir enfin trouvé quelqu’un à sa hauteur.

La piste de réflexion apportée par Eliott semblait possible et apparemment approuvée par tout le monde. Les trois adolescents avachis sur le canapé en cuir situé devant la télé se replongèrent dans leur série sans ajouter une parole. Une trentaine de minutes plus tard, et alors qu’ils avaient enfin décidé de se bouger, après que leur épisode soit terminé, Sarah déboula dans la pièce comme un boulet de canon, à la fois excitée et affolée :

- C’est la merde ! On va se translater à San Francisco !

*******
Il attendait ce moment depuis si longtemps et pour cela il avait fait les choses en grand. Smoking parfaitement assorti à sa taille, salle de réception cinq étoiles avec d’anciens chefs étoilés russes et une invitée d’honneur particulièrement exceptionnelle. En ce jour, Ivan Voronov célébrait la fin de la première partie de son projet. Elizabeth Dido, son ancienne supérieure, était aujourd’hui entre ses mains et n’avait absolument plus aucune aide extérieure pour s’en sortir. Histoire de la mettre dans de bonnes conditions, il avait demandé à Steven de la conduire dans une chambre classique, qui pouvait servir aux employés. Elle avait ainsi pu se reposer et reprendre ses esprits. Selon le rapport de son agent infiltré dans le réseau Carthage depuis des années, elle n’avait miraculeusement pas subi de blessures ou de séquelles de l’attaque. Ses tympans avaient cependant été quelque peu touchés après le lancement des roquettes, mais sans perte totale d’audition selon l’autre rapport du médecin en chef de l’Organisation. Le boss était pour l’instant seul, assis au bout de la longue table en bois décorée d’or, qui définissait l’espace de cette pièce luxueuse. Il voulait la mettre dans les meilleures dispositions pour pouvoir discuter tranquillement et voir comment se déroulerait cet échange, bien qu’il rêvait de torturer son ancienne patronne comme il avait pu le faire avec le mioche blond.

Dans un silence de cathédrale, la porte en face de lui s’ouvrit et il vit s’avancer devant lui son “invitée”, accompagnée par Steven qui la suivait depuis sa neutralisation. Elle s’installa à table, en face d’Ivan. La table faisait environ trois mètres de long ce qui rendait la scène étrange puisque les deux protagonistes ne pouvaient pas s'atteindre. Cela avait également été mis en scène par Voronov, qui y voyait ainsi une barrière entre lui et sa prisonnière, qui se trouvait à l’écart de sa personne. Ils s’observèrent quelques instants toujours dans ce silence assourdissant. Voronov en profita pour détailler Dido, ne remarquant que de légers pansements qui dépassaient de la robe noire qu’il lui avait spécialement préparé pour l’occasion. Et pour le coup, Dido devait reconnaître l'excellente mise en scène de cet entretien, sachant parfaitement que son ancien agent avait choisi le noir pour sa symbolique liée à la mort, au néant. Toutefois, elle restait sceptique. Après le désastre du combat qui n’en avait pas été vraiment un, elle avait été bien traitée contrairement à ce que l’attitude de Steven laissait présager. En revanche, si une seule chose était sûre, c’était qu’elle devait maintenant adopter la plus grande vigilance puisque connaissant bien le personnage, Ivan Voronov n’avait pas entrepris tant de choses pour de simples échanges d’amitié, qui au passage n’existaient pas le moins du monde.

- Bonjour Elizabeth, pour commencer t’es-tu bien reposée ?

- Je n’aurais jamais pensé recroiser ta route un jour, mais apparemment tu as gagné donc je vais répondre “oui” à ta question.

- Très bien. Puisque tu sembles vouloir prendre cette conversation sur un ton un peu trop agressif alors que je ne voulais à aucun moment te tuer, voilà comment nous allons procéder.

Voronov interrompit son discours et se servit une tranche de pain et un morceau de poulet avec des pommes de terre, le tout préparé soigneusement par le cuisinier du bâtiment. Comme prévu, Dido ne se servit pas dans les grands plats disposées entre elle et le boss, ce qui poussa un homme de cuisine à le faire à sa place. Elle n’adressa pas l’ombre d’un regard à son serveur et attendit que son interlocuteur reprenne son discours :

- Donc, comme je disais, on a deux méthodes : soit tu collabores avec moi et tout se passera bien pour toi ET pour les protégés de Schaeffer, soit tu t'obstines à ne pas m’aider dans quel cas j’utiliserai des méthodes moins… conventionnelles pour arriver à mes fins.

- Je vois que t’es toujours aussi barjot. C’est fou comme le temps peut rendre les gens encore plus cons dis-donc ! Quoiqu’il en soit, je n’ai plus rien à perdre. Le président des États-Unis ne pourra pas m’aider, je n’ai plus aucun agent de disponible et comme Carthage n’existe plus, plutôt crever que de t’aider dans ta quête mégalomane.

- Ah oui au fait ! Steven ne t’as pas raconté ce qu’il s’est passé récemment au siège de Carthage ? Ça pourrait t’intéresser je pense, ajouta Voronov, en jetant un regard vers Steven, l’incitant à s’exprimer.

- Selon certains messages que j’ai reçu de “collègues”, Keith Alexander est entré au siège de Carthage et à congédié tout le monde. Apparemment, il a eu une conversation téléphonique avec Bush où il demande un rendez-vous privé à la Maison Blanche pour avoir des réponses sur les documents qu’il a saisi.

Outre le fait que l’exagération dans la voix de Steven en évoquant ses “collègues” rappela à Dido comment elle avait été trompée pendant toutes ces années, elle se décomposa en assimilant les informations transmises par son ancien adjoint. Et ce n’était pas une autre tromperie puisque Steven plaça son téléphone de service de chez Carthage sous les yeux de son ancienne patronne, mettant en avant les messages des collègues de l’organisation qui racontaient ce qu’il s’était passé. Ils n’avaient pas pu pirater ce téléphone, pas en si peu de temps, il était trop protégé. C’était donc vrai, Keith Alexander était au courant. Perdue dans ses pensées, son monde qu’elle avait bâti en dépensant tant d’énergie au travail s’écroulait sous ses yeux, totalement impuissante. Mais c’est bien lorsqu’elle repéra la caméra et l’ordinateur amenés par des équipes techniques dans la salle à manger qu’elle comprit que cette histoire n’allait pas s’arrêter là, parce que ça allait être bien pire. Avant qu’il ne parle, elle connaissait déjà le scénario qu’il avait imaginé. Toute cette mise en scène pour l’un des plus grands coups médiatiques de l’Histoire.

Dans quelques instants, cette caméra et cet ordinateur allaient retransmettre le message d’Ivan Voronov aux États-Unis et pire encore, dans le monde entier. Voronov qui s’était posté à côté d’elle, lui chuchota tout en ajustant les manches de son smoking :

- Que le spectacle commence ladies and gentlemen.

*******
Pour les employés de la Maison Blanche, cette journée ressemblait à toutes les autres, avec son lot de surprises inattendues quotidiennes. Mais ils ne se doutaient pas que dans moins de cinq minutes, le directeur de la NSA, que tout le monde aimait détester ici, allait faire son apparition dans le bureau officiel du président et sans en avoir informé qui que ce soit, à part bien sûr le principal intéressé. Ce dernier, revenu vaquer à son devoir de chef de l’Etat dans son bureau ovale, prit une fois de plus un comprimé contre le stress pour essayer de calmer au mieux son anxiété. Il avait demandé après son coup de fil qu’on ne le dérange pas ce soir, et personne n’avait discuté, sentant bien que leur supérieur n’était pas dans son assiette. Seul son conseiller en communication politique était au courant de l’arrivée imminente d’Alexander dans son bureau en cette soirée de fin d’été américain. Il jeta un dernier coup d’œil à sa montre. Vingt-et-une heures et dix minutes. Il allait arriver, cela faisait presque six heures. Et Bush savait parfaitement que le chef de l’agence de sécurité la plus puissante du monde détestait être en retard. Son conseiller, comme il l’avait prédit, passa sa tête dans l’ouverture de la porte et lui annonça que Keith Alexander était là. Bush invita donc son adjoint à les laisser et le remercia en lui souhaitant une bonne soirée, ce que signifiait plus implicitement : “Merci bien mais maintenant dégages j’ai des affaires à régler”.

De sa démarche toujours aussi arrogante, Alexander débarqua seul dans le bureau du président, à sa grande surprise. Lui qui voulait toujours mettre le paquet lors de ses entrées était venu seul dans son bureau. Bush se doutait bien qu’au moins un chauffeur l’attendait dans le parking privé du bâtiment mais le voir arriver seul n’était pas un bon signe.

- George ! Quel plaisir de te revoir ! S’exclama-t-il, bien que son homologue avait bien saisi le sarcasme naturel de ces paroles.

- J’ai coupé les caméras de surveillance et les micros, on est tranquille. J’ai pas envie de perdre mon temps alors que veux-tu précisément ?

- Mais la vérité, mon vieux. Je veux savoir pourquoi Carthage est toujours active, je veux savoir pourquoi Dido en est toujours la directrice, je veux savoir qu’est-ce que c’est que ce merdier en Russie, je veux des explications sur tous les dossiers que je t’ai ramené et surtout je veux savoir pourquoi le président des États-Unis que j’ai devant moi ne m’a rien dit de tout ça depuis le 1er août 2005, date de ma prise fonctions en tant que président de la NSA !

- A ton avis ? Pourquoi je te l’ai pas dit ?

- Parce que tu portes ce fardeau sur toi depuis des années et que tu as jamais voulu assumer le fait que tu as succombé aux caprices de Dido, qui ne voulait pas dissoudre l’organisation.

- Peut-être. Ou peut-être que c’est aussi parce que je ne voulais pas confier un tel secret d’État à un mec comme toi qui aurait forcément exigé qu’on en tire profit illégalement.

La réponse était cinglante et Alexander fut touché dans son orgueil.

- Ça tu ne le saura jamais puisque tu me le dis maintenant. Je suis désolé mais je vais devoir faire un rapport au Congrès, on peut pas laisser passer ça. Mais avant, j’aimerai savoir pour le coup de la Russie.

Même s’il trouverait un moyen de faire couler le rapport d’Alexander, Bush se dit qu’il était temps de vider son sac.

- C’est à propos d’Ivan Voronov, lâcha-t-il avec lassitude.

Alors qu’il s’attendait à un déferlement d’injures sur sa tête, le président des États-Unis constata que son interlocuteur accusait le coup. Ce dernier, qui était resté debout jusque là, prit place sur un siège en face du bureau du président, désemparé.

- Mais... Il est toujours vivant ?

Alexander avait de bonnes raisons d’accuser le coup. Avant de devenir l’un des directeurs les plus puissants du monde, il avait fréquenté les agents de Carthage dans les années 1990. Outre le fait que sa rivalité avec Dido était plus ou moins née à cette période, il avait bien entendu connu Ivan Voronov et pour le coup, la seule fois où il avait partagé l’avis de Dido, c'était sur le cas de cet individu. Il l’avait surpris plusieurs fois, dépassant le cadre de l’éthique de l’organisation lors d’expériences informatiques et scientifiques plus généralement. Si comme Bush le prétendait, cet homme était toujours vivant et qu’en plus de ça une intervention sur ses terres avait échoué, pour peu que Dido soit encore vivante et à sa merci, beaucoup de personnes influentes, dont lui-même, étaient désormais sur la sellette.
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Lun 04 Juin 2018 04:56   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
yep faute de frappe, j'ai un peu confondu.
Donc on dirait que les LGs commencent a craquer, assez fort le Andrei, il a retourné la tactique de jeremie contre lui.

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Silius Italicus MessagePosté le: Mar 05 Juin 2018 11:07   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 03 Fév 2015
Messages: 252
Localisation: à l'Est d'Eden
Bonjour cher Lhetho,

Ainsi se finit votre exil ?

Tout d'abord, il est bon de noter qu'après si longtemps sans publication, les événements restent raisonnablement clairs.

Commençons par quelques points chagrins. Tout d'abord, le piratage de Jérémie paraît assez hasardeux. En 2007 Android venait tout juste d'être lancé, et Apple devait en être à la deuxième mouture de son téléphone. Autrement dit bien loin des performances actuelles, sans parler de l'état du réseau. Du coup, penser qu'il arrive à pirater en deux ou trois mouvement les communication de la police, même en supposant que celle-ci ne se protège guère (assez normal pour l'époque d'ailleurs)... Disons que Jérémie vient de ridiculiser à jamais MacGyver. Du reste le choix de tromper la police sur la direction employée est assez bon.
Ensuite, il y a le souci de la puce implanté dans Odd. Autant on voit bien comment elle peut le tuer, autant l'idée qu'elle puisse le transformer en surhomme est assez étrange. Mais il y a peut-être une bonne explication.

Mais ce n'est pas là le principal intérêt de ces deux chapitres.

Ce qui attire l'attention ici, ce sont les personnages, leurs comportements et dialogues. D'une manière générale, une certaine gouaille se dégage. Que ce soit Voronov, Alexander ou les agents russes. Cela donne des dialogues enjoués et agréables à lire. En outre ils amorcent des évolutions intéressantes. En particulier le rôle de Hopper. Celui-ci en effet n'a pas tout dit à ses protégés, en outre, le voir perdre son calme lors d'un interrogatoire était très surprenant et donne une nouvelle dimension au personnage. Il cesse un peu d'être un mythe figé.

Cela reste à voir, mais c'est peut-être là que vous sortez le plus de l'univers de la série et commencez à écrire le vôtre.

Côté russe, il y a quand même des points à relever. Tout d'abord l'usage par les agents d'un vocabulaire entrepreunarial à base de "business", de "comité exécutif"... alors qu'ils sont a priori plus proche d'une organisation para-militaire. A titre personnel, j'ai trouvé que cela brisait un peu l'immersion. Mais c'est peut-être en phase avec le plan de Voronov.

Dans le même ordre d'idée, je n'ai pas souvenir qu'il y ait une justification qui fût donnée à l'emploi d'adolescent par Voronov pour la virtualisation. Du coup, pourquoi ce choix d'enfants, plutôt que d'agents expérimentés ?

Enfin, le jeu sur les clichés du grand méchant en fin du chapitre 17 est somme toute sympathique : ainsi du choix de la longue table justifié in peto par Voronov, ainsi de son choix classique mais potentiellement intéressant.

Il manque encore d'un peu de recul pour savoir si votre plume a évoluée au cours des derniers mois. A première vue, il semble que non. Mais cela ne se manifestera peut-être que dans les prochains chapitres. De même, votre récit manque peut-être un peu de chair, notamment du côté des adolescents : il n'y a pour l'instant qu'un frémissement d'évolution de leur part. Rien de comparable à ce que l'on voit chez Hopper cela dit. Il va falloir voir comment cela va tourner.

Au plaisir de vous retrouver pour votre allocution télévisée.
_________________
AMDG

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