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[Fanfic] Code Lyoko : Saison 5 - nouvelle version [Terminé]

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 Auteur Message
Evana MessagePosté le: Lun 01 Avr 2013 20:40   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Incroyable mais vrai : tu es revenu. Ça doit être la deuxième fois de ma vie que je vois quelqu'un reprendre une fic après aussi longtemps. Je t'admire.

Après avoir eu une excellente surprise en voyant ta fic à nouveau dans la colonne de droite, j'ai commencé à tout relire, parce qu'évidemment j'ai oublié les trois-quarts de ce que qui s'était passé, depuis le temps.
Je viendrai ensuite commenter les nouveaux chapitres, j'en suis déjà impatiente Smile
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 06 Avr 2013 11:00   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Je suis sûr que ceux qui ont lu le spoiler doivent l'attendre avec impatience.
Donc... la voici, cette fameuse scène promise...

Les Mantas déposent Ulrich et Hiroki au pied du château blanchâtre, avant de repartir sur le front sans traîner. Les deux lyoko-guerriers se retrouvent devant deux immenses portes sans poignée.
Ses Jŏs à la main, Hiroki fonce sans attendre l’ordre et les plante profondément dans une des portes ; en vain.


Ulrich Laisse-moi faire.

Il dégaine ses deux katanas, charge ses derniers avec une puissante énergie… et attend le stade critique pour balancer deux ondes de choc très puissantes. Hiroki a juste le temps de bondir en arrière, afin de les esquiver. Et, il a bien raison : l’énergie dégagée par les lames est suffisante pour faire voler les deux portes colossales en éclats.

Hiroki, en sautant de joie Yes ! Allez, on se grouille !

Il est le premier à s’engouffrer dans la tour principale aussi vertigineuse que celle d’un phare, avec un escalier en colimaçon longeant la paroi circulaire. Ulrich a à peine le temps d’arriver que le petit ninja a déjà le pied posé sur la première marche.

Ulrich, avec fermeté Hiroki, attends-moi ! Ça risque d’être dangereux !

Hiroki Mais non, t’inquiète ! Tu le vois bien, il n’y a personne d’autre que nous dans cette tour.

Et pourtant, des formes encapuchonnées et vêtues de longues capes noires surgissent tout à coup devant lui, en se développant à partir de l’escalier comme des plantes. Ces êtres apparaissent par dizaine, par paliers réguliers, et chacun est armé de sabre. L’escalier est assez large, étant donné le diamètre impressionnant de la tour, pour qu’une marche soit désormais interdite d’accès par plusieurs de ces sabreurs.
Hiroki reste pétrifié de terreur devant eux.


Ulrich, en rejoignant son protégé sur la première marche N’oublie pas, n’essaye pas de jouer inutilement au héros. Si tu es dévirtualisé, tu disparaîtras à jamais.

Hiroki, affolé Mais, comment va-t-on faire pour passer ? Ils sont trop nombreux…

Ulrich, en observant attentivement et rapidement les lieux On va les éliminer palier par palier : ainsi, on ne sera pas séparé une fois là-haut et, à deux, on sera plus efficace. Tu me suis ?

Hiroki, avec un clin d’œil Sûr !
(Puis, braquant ses Jŏs en avant…)
BANZAAAAÏÏÏÏÏ !!!

Avec des cris de guerre, les deux lyoko-guerriers se lancent à l’assaut de l’escalier infernal.
À chaque palier, les sabreurs se mettent en position de défense, sabre relevé devant le visage, et n’entamment le duel à l’épée qu’au moment venu. Malgré qu’ils doivent faire face à trois, quatre, cinq, voire six ennemis à chaque étape, les lyoko-guerriers s’en sortent plus ou moins bien. Ulrich démontre, une nouvelle fois, toute son aisance dans le combat au sabre avec plusieurs de ses figures personnalisées : échanger quelques coups avec un premier sabreur, avant d’attirer sa lame vers le bas pour transpercer sa poitrine sans défense par un Sabre Perforant ; puis, anticiper l’arrivée d’un deuxième ennemi dans son dos et le dévirtualiser en faisant rapidement volte-face, un de ses katanas balayant brièvement l’air comme une hélice horizontale ; et, enfin, contenir l’attaque d’un troisième avec un Sabre Dragon avant de bondir au-dessus de lui, exécutant une pirouette au passage, et abattre sa lame dans le dos de l’adversaire d’un mouvement en arrière. Hiroki a plus de mal à faire preuve d’autant d’efficacité et de sens artistique avec ses Jŏs, mais il peut compter sur ses esquives vivaces et son incroyable agilité.
En revanche, il est plus utile durant les transitions. Au moment d’affronter le deuxième palier, il rengaine un de ses Jŏs et balance de sa main libre plusieurs Metsubushis pour aveugler les adversaires et, ainsi, rendre leur extermination plus facile. Pour cela, il n’y a qu’Ulrich qui s’en charge, activant son Super-Sprint au moment d’entrer dans le petit brouillard et transperçant tout ce qui se trouve sur son passage, les deux sabres dressés à l’horizontale, sans que les guerriers noirs n’aient le temps ou les moyens de se défendre.
Malheureusement, à peine un groupe est détruit qu’un nouveau se matérialise toujours quelques marches plus bas, histoire d’encercler nos héros. Ces derniers s’en aperçoivent très vite avec horreur et, alors qu’Ulrich fonce affronter les sabreurs suivants en altitude, Hiroki dégaine nombre de ses Metsubushis, Kunaï et Makibishi pour ralentir la progression de ces nouveaux arrivants. Et, l’effet est efficace : les sabreurs s’arrêtent temporairement, aveuglés par le brouillard épais issu des petites boules, et d’autres sont martyrisés par les dards métalliques se plantant dans leur corps, ou en empalant leurs pieds et en trébuchant sur les clous étoilés. Malgré tout, lorsque les premiers tombent dans les pièges, les suivants, intacts, les poussent pour se rapprocher rapidement de leurs cibles.


Hiroki, hurlant dans le vide Ulrich, ils sont en train de nous prendre au piège !

Celui-ci arrive au troisième palier en Super-Sprint, afin que sa vitesse soit suffisante pour bondir au-dessus de ses ennemis et déchirer deux crânes encapuchonnés de ses sabres, avant de faire volte-face une fois à terre et de se défendre une première fois en reproduisant un mouvement d’arc avec ses deux lames, avant de les enfoncer dans le corps des deux ANAX-guerriers restants.
Mais, comme les autres, ce groupe a l’air de se reformer au pied du grand escalier. Ulrich le constate, abasourdi et horrifié.


Ulrich Mais, c’est pas possible ! On ne va jamais y arriver !

Hiroki, toujours quelques marches en-dessous de lui Je crois qu’on n’a pas le choix : il va falloir se séparer. Monte au sommet de cette tour, et libère Yumi ; moi, je tenterai de m’occuper de ces affreux jusqu’à votre retour !

Ulrich T’es dingue !? Hors de question que j’te laisse ici ! Tu n’y arriveras jamais, tout seul !

Hiroki Écoute, Ulrich, avec tous les objets que j’ai, je pense pouvoir me débrouiller cinq minutes sans toi ! Fais-moi confiance, pour une fois : si je suis arrivé à battre William une fois, ce ne sont pas des ninjas du désert qui me feront peur ! Et, de toute façon, si on reste ici tous les deux on finira par se faire massacrer, tous les deux ! Alors, monte, que tu aies une chance de t’en sortir avec ma sœur !

Ulrich Enfin, Hiroki…

Hiroki, sur un ton autoritaire qui ne lui ressemble pas Ne discute plus ! FONCE !!!

Alors qu’il se précipite vers les guerriers noirs en-dessous de sa position, dégainant à nouveau ses projectiles comme des Kunaïs ou des Shakens avant le corps-à-corps, Ulrich décide de respecter ses dernières volontés et gravit le reste de l’escalier en Super-Sprint, détruisant tous les groupes de sabreurs sur son passage. La tour est si haute qu’il disparaît rapidement en altitude.
Quant à Hiroki, alors qu’il n’est plus qu’à deux marches de ces « ninjas du désert », il s’empare finalement de son Kaginawa et le lance pour l’accrocher au bord d’une marche, plusieurs mètres plus bas. Avant de s’élancer dans le vide, il balance une dernière fois quelques uns de ses dards et étoiles métalliques sur la troupe d’ennemis, afin de les tourmenter encore un bon moment.
Puis, il se jette dans le vide en hurlant mais, dans les brefs moments de sa chute, il s’aperçoit avec horreur que sa corde ne se raccourcit pas automatiquement. Du coup, il se retrouve à exécuter un saut de Tarzan et atterrit, toutes griffes Ashikos et Tegaki dehors, sur les parois de la tour. Heureusement qu’il était presque en bas : les sabreurs d’en face se regroupent et commencent à lancer leurs sabres sur lui. Vite, le petit Japonais coupe la corde de son Kaginawa d’un coup de griffe Tegaki et rampe jusqu’en bas de la paroi incurvée comme une araignée, esquivant difficilement les sabres dégainés comme une rafale de flèches.
Une fois en bas, Hiroki ressort ses Jŏs et attend impatiemment les guerriers noirs, qui ne tardent pas à venir le rejoindre. Il lui reste encore quelques Metsubushis et ses dagues au cas où, mais il est clair qu’il ne tiendra pas longtemps sans aide…
*
Après nombre d’obstacles, Ulrich arrive enfin devant les gigantesques portes condamnant la chambre de la princesse japonaise. Il est ébahi par une telle grandeur et une telle puissance apparente, mais il se ressaisit vite fait et se précipite sur les battants pour les tambouriner de toutes ses forces.


Ulrich, d’une voix claironnante Yumi !? Yumi, t’es là ?

Alors qu’elle était à sa fenêtre pour faire un point sur la bataille, la lyoko-guerrière, déjà heureuse de constater que ses amis ont enfin réussi, entend les coups et accourt comme une hystérique jusqu’à s’écraser contre les portes comme une mouche.

Yumi, sur un ton soulagé, mais troublé par les sanglots Ulrich !? Ulrich, c’est toi ?

Ulrich, d’une voix étouffée par la porte Oui, c’est moi, princesse ! T’en fais pas, je vais te sortir de là !

Il dégaine ses sabres et tente de transpercer les portes de toutes ses forces. De son côté, la Japonaise les cogne bruyamment du plat de ses mains, en espérant peut-être les faire chuter.
Bien entendu, ces efforts se révèlent rapidement vains.


Ulrich, en grognant Y a rien à faire ! Elles ont l’air indestructible !

Yumi, toujours accolée à la porte Ulrich, William les a protégées avec une interface, qui ne se déconnecte qu’à son nom.

Ulrich, en marmonnant Génial ! Et, comment je vais faire, alors ? Il faut que j’aille le chercher, ou que j’attende que lui me trouve ici ?

Yumi, en réfléchissant quelques instants Hum… peut-être pas la peine. S’il a utilisé le genre de code que je pense, il me vient une idée qui pourrait peut-être marcher. Ulrich, touche la porte, et pose ta main sur l’interface qui apparaîtra.

Intrigué, le samouraï rengaine ses armes et touche l’une des portes du bout de son doigt. Soudain, une interface comme celles sur Lyoko apparaît devant lui, le faisant sursauter.
L’oreille contre la porte, Yumi a entendu toute la scène. Avec un grand sourire, elle fait de même et recule un peu, laissant la place nécessaire à l’interface qui se matérialise devant elle.


Ulrich Et maintenant ?

Yumi À trois, on pose la main sur l’interface en même temps ! Avec un peu de chance, les portes s’ouvriront.

Ulrich, hébété Hein ! Comment ça ? J’comprends rien à ton idée…

Yumi Cherche pas à comprendre, fais-moi simplement confiance. T’es prêt ? Un… deux… trois !

Chacun de leur côté, les deux lyoko-guerriers posent en même temps leur main sur les interfaces. Celles-ci identifient, chacune, l’empreinte des mains, et un signal se fait entendre avant que les écrans ne disparaissent.
Mais, les portes restent désespérément fermées.


Ulrich, dépité Ça n’a pas marché. Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?

Yumi On a quand même entendu un signal, non ? Peut-être qu’une moitié du code est désactivée, ou quelque chose comme ça…

Ulrich Écoute, ne bouge pas. Je vais aller chercher du renfort, pour te libérer.

Yumi, s’exclamant sur-le-champ Non, attends ! Il me vient une autre idée. Viens poser ta main sur la porte de droite.

Ulrich, de plus en plus impatient Mais, qu’est-ce que… Yumi, arrête un peu de délirer, là ! On n’y arrivera que par la force.

Yumi, sur un ton ferme Non, Ulrich ! On n’avancera pas plus que ça ! Fais-moi confiance, et viens poser ta main sur cette fichue porte.

Ulrich, qui commence à s’irriter Mais, Yumi…

Yumi Si tu m’aimes vraiment, alors fais-le !

Ulrich soupire, exprimant clairement son agacement, mais s’exécute malgré tout pour ne pas froisser celle qu’il a cherché depuis tout ce temps, consacrant presque la moitié de son existence.
À nouveau en parfaite synchronisation, les deux guerriers posent leur main droite sur la porte, au même endroit comme si elles avaient été attirées par une mystérieuse force, et ferment leur yeux, oubliant tout ce qui les entoure.


Yumi, d’une voix douce, presque chuchotante Ulrich, ne pense plus qu’à nous. De la première fois où on s’est rencontré jusqu’à maintenant…. Songe, souviens-toi, et tire le bilan de tout ça.

Ulrich s’y consacre de toute son âme.
Il se remémore toute cette histoire d’amour si particulière. Dès le premier jour, où ils se sont battus sur des tatamis sous l’œil attentif de Jim… lorsqu’ils se sont écrasés sur le sol, l’un contre l’autre, leurs regards se sont tout de suite accrochés l’un à l’autre, comme échangeant des flux de données profondes entre les deux pôles. Puis, toutes les missions sur Lyoko… en particulier du moment où ils ont bien failli s’embrasser avant le Retour vers le passé. Entre-temps, leur vie parallèle de collégiens normaux, entre complicité (difficultés avec les parents de Yumi, le cadeau d’anniversaire en retard) et jalousie (la scène de la St Valentin), les nouveaux concurrents de leur aventure que ce soit Sissi ou William, les maladresses et les malentendus (la blague d’Odd et sa photo gênante), les séparations ( « Copains, et puis c’est tout ! ») et les retrouvailles (sur le banc du parc, à chanter dos à dos, sans se regarder)… et surtout, ces mots justes et profonds qui n’ont jamais pu sortir de la bouche ni de l’un, ni de l’autre. Toujours ce blocage aux moments les plus opportuns… comme une porte entre eux qu’ils n’ont jamais réussi à ouvrir entièrement.
De son côté, les yeux également fermés Yumi est assaillie par les même souvenirs, qui défilent à toute vitesse.


Yumi, en murmurant contre la porte, sur un ton profond Ulrich, je suis consciente qu’il y a toujours eu un fossé entre nous. On a, tous les deux, fait preuve de maladresse dans notre histoire, mais nous nous connaissons depuis si longtemps et, au fond, nous nous ressemblons plus que tu ne le penses. En tout cas, désormais je crois te connaître assez pour savoir ce que tu vaux, et te faire confiance.

Ulrich, également très ébranlé Oh, Yumi… j’ai toujours ressenti quelque chose de fort pour toi. Mais, avec nos vies respectives, je n’ai jamais trouvé le courage, ni les mots justes pour te le dire. Et ce, malgré les rares tentatives où j’ai été contraint par certains événements que je ne contrôlais pas. Sache que ce que je ressens pour toi va bien au-delà de Lyoko et de nos vies de héros : même sans ça, je suis sûr que j’aurais vécu la même chose en te rencontrant.

Yumi J’en suis persuadée. Malgré tout ce qu’on a traversé, tu es toujours resté fidèle à toi-même ; tu n’as pas définitivement sombré dans certains tentations, comme William. C’est pourquoi, j’ai fait mon choix, et je peux t’assurer que celui-là est définitif, et je ne reviendrais plus là-dessus.

Ulrich, enthousiaste, mais tout en gardant les yeux fermés C’est… c’est vrai ? T’es prête à me pardonner, et à me laisser une nouvelle chance ?

Yumi, avec un air heureux Oui, Ulrich. Oui, je le veux. S’il y a une belle histoire qui m’attend au-delà de celle-ci, c’est bien avec toi que je veux la vivre. Toi qui m’as toujours respecté, qui m’as toujours défendu lorsque j’étais en difficulté… c’est toi, mon véritable héros. Ulrich…
(Même en ne voyant rien, elle devine sans problème que des sanglots commencent à titiller son ami. Elle-même sent son menton trembler, bien qu’elle se force à garder son calme et son sourire.)
Ulrich, maintenant qu’on est entre nous, sans que personne n’est dans les alentours pour nous troubler, dis-le moi franchement, et à haute voix. M’aimes-tu ?

Ulrich, en prenant une grande inspiration, et sur un ton solennel Oui, Yumi…. Oui, je t’aime. Je t’ai toujours aimée, et je t’aimerai toujours.

Yumi, au comble du bonheur Moi-aussi, Ulrich. Je t’aime. C’est avec toi que je veux passer la suite de mon existence. Même si tu es virtuel, essaye de ressentir cette chaleur t’envelopper. Ne t’en fais pas, je crois que je saurai la capter.

Ulrich semble tellement planer sur son petit nuage qu’il ne se prend même plus la peine de se demander si ce que veut Yumi est utile, ou rationnel. Il s’imagine déjà dans ses bras, l’embrassant avec douceur, sans fougue, comme pour lui prouver qu’il ne s’agit en aucun cas d’une simple amourette.
De son côté, Yumi crée progressivement le même film devant ses yeux toujours clos.
À ce moment-là, ils ressentent, tous les deux en même temps et sans savoir comment, une étrange onde de chaleur électriser leurs corps virtuels, puis se propager le long de leurs bras en direction de la porte.
L’énergie est telle que les immenses portes…
se désintègrent en des milliards de pixels. Comme ça, dans le plus grand mystère.
Les lyoko-guerriers ne le remarquent pas ; en revanche, leurs mains les informent qu’elles sont posées tout à coup sur une surface plus douce, plus chaude qu’avant. Intrigués, les deux héros ouvrent leurs yeux…
Le plat de leurs mains sont posées, l’une contre l’autre.


Yumi, émerveillée comme la lumière du jour ULRICH !!!

Ulrich, de même YUMI !!!

Ce ne sont plus seulement leurs mains, mais bien tout leurs corps qui se jettent au contact de l’autre. On n’arrive pas très bien à voir si les sanglots sont matérialisés ou pas, mais les deux amoureux semblent bien en verser, et trembler de soulagement comme pour maintenir la chaleur de leur amour à une température constante.

Yumi, en murmurant Oh, Ulrich… tu m’as tellement manqué.

Ulrich, de même, mais plus troublé qu’elle Toi-aussi. Comme je l’ai juré, j’ai traversé tout le Réseau mondial pour te retrouver. Tu étais ma plus grande motivation de me battre jusqu’au bout.

Yumi Comme toi, lorsque je devais subir la tyrannie du beau ténébreux.
(Puis, en relevant leurs têtes et en se regardant dans leurs yeux encore étincelants,)
Promets-moi qu’on ne se quittera plus jamais, quoi qu’il arrivera.

Ulrich, en acquiesçant Je te le promets, princesse. Ça fait tellement longtemps que j’attends ce moment-là, et crois-moi que je compte bien en profiter désormais.

Yumi Alors, faisons-le ; faisons ce que nous avons toujours eu envie de faire. Ainsi, notre amour sera irrévocable et protégé de toutes les tentations. Tu le veux ?

Ulrich Oh oui, cette fois aucun Retour vers le passé ne nous en empêchera !

Les deux ados rigolent de bon cœur, puis leurs airs deviennent plus graves, leurs yeux se ferment, leurs visages se rapprochent doucement, leurs bouches se préparent…
Mais, tout à coup, un bruit de verre cassé les interrompt. Ils rebasculent brutalement dans la réalité et, d’instinct, le samouraï étreint davantage sa princesse comme pour la protéger tout de suite. Celle-ci le lui rend bien…
… surtout en découvrant le danger qui prend progressivement forme devant eux.


William, partagé entre la raillerie et la haine Dis donc, toi, de quel droit oses-tu tripoter ma princesse ?

Ulrich, en tentant de lui tenir tête Ce n’est plus ta princesse ! Nous avons juré de rester ensemble, et c’est ce qui se passera, que ça te plaise ou non !

William, en faisant apparaître son épée, de plus en plus agressif Sauf qu’elle est déjà promise à moi, et que je ne laisserai personne me la prendre.

Ulrich, en se décollant délicatement de Yumi et en s’interposant devant elle, sabres à la main Alors, si tu la veux vraiment, viens la chercher ; qu’on en finisse !

William ne le lui fait pas dire deux fois : son énorme épée raye le sol d’un grincement de plus en plus oppressant. Malgré tout, Ulrich ne se laisse pas intimider et l’attend de pied ferme, les sabres croisés devant lui.

Yumi, en posant la main sur son épaule, terrorisée Non, Ulrich, je t’en prie. Il n’en vaut pas la peine. Maintenant que je t’ai retrouvé, je n’ai plus envie de te perdre.

Ulrich, sur un ton confiant Ne t’en fais pas pour moi. Descends en bas de la tour : Hiroki est aux prises avec des sabreurs.

Yumi, hébétée Hiroki !? Mais, que fait-il ici ?

Ulrich Pas le temps de t’expliquer. Fonce, fais-moi confiance.
(Puis, en se tournant brièvement vers elle, avec un clin d’œil complice,)
Je te retrouve dans quelques minutes, c’est promis.

Comme le Chevalier de Cristal n’est plus qu’à quelques pas d’eux, la Japonaise se contente simplement de déposer un baiser… sur la joue d’Ulrich – ce qui rend celui-ci béat et déterminé – puis sort, enfin, de sa geôle.
Quant aux deux guerriers, ils se positionnent face à face, s’échangeant des regards assassins et défiants afin de motiver l’autre à effectuer le premier pas… peut-être, déjà fatal.


Ulrich, d’une voix caverneuse Pour l’amour de Yumi !

William, de même Pour mon bonheur promis !

Enfin, avec des hurlements barbares, les deux garçons se précipitent l’un sur l’autre, et leurs lames finissent par s’entre-choquer dans un fracas terrifiant…
*
Pendant ce temps, Yumi a déjà commencé à descendre le gigantesque escalier de la tour. Elle aperçoit en contrebas une petite silhouette cernée par une vingtaine d’ombres horribles, contre qui elle se bat avec une étonnante vélocité.


Yumi, horrifiée Oh non, Hiroki… !

Tout à coup…

Franz Hopper, voix off Yumi ? Yumi, c’est toi ?

Yumi, abasourdie Franz !?

Franz Hopper, voix off et soupirant de soulagement Oh, merci, tu es saine, sauve et libre. Mais, pas le temps de discuter : tes amis sont sur le point de détruire Carthage. Il faut que tu ailles les aider, et vite !

Yumi Pourrais-je à nouveau avoir mes armes ?

Franz Hopper, voix off Oui, bien sûr. Elles vont apparaître d’ici quelques instants.

Et, en effet, Yumi voit ses éventails apparaître dans le creux de ses mains. Pour elle, c’est un plaisir voluptueux que de pouvoir les toucher à nouveau.

Yumi, d’une voix claironnante J’arrive, Hiroki !

Contre toute attente et consciente du risque, la Japonaise se jette dans le vide… et à quelques mètres du sol, elle lance ses éventails avant de faire rapidement appel à son don de télékinésie pour ralentir sa chute ; ce qui sera fait in extremis.
Quant aux éventails, en reproduisant un arc largement étendu ils blessent méchamment les corps de tous les sabreurs présents autour de Hiroki. Celui-ci, bien entendu, s’est arrêté en pleine course, a levé la tête… et est heureux de voir sa grande sœur tomber du ciel – heureusement qu’elle interrompt à temps sa chute normalement mortelle. Les ANAX-guerriers touchés disparaissent sans résister.
Entourée d’une aura bleue, les yeux fermés pour stimuler sa concentration, Yumi se dépose délicatement à côté de son frère.


Hiroki, avec une ardeur extraordinaire YUMI !!!

Frère et sœur s’étreignent sans attendre, en versant des sanglots plus ou moins discrets.
Malheureusement, ils n’ont pas le loisir de profiter plus longtemps de ces retrouvailles, car d’autres guerriers noirs se matérialisent sur les premières marches de l’escalier et commencent à s’approcher d’eux d’un pas cadencé. Les deux Japonais se séparent vite fait et se remettent en garde.


Yumi, en s’emparant de la main de son frère Viens, Hiroki, ne traînons pas ici !

Hiroki Mais… mais, Ulrich… ?

Yumi, un peu plus mal à l’aise Euh… ne t’en fais pas, il va nous rejoindre. Allez, viens !

Les deux lyoko-guerriers tournent les talons et prennent la fuite…
*
De ses deux sabres, Ulrich bloque juste à temps la grande épée qui était sur le point de lui fendre le crâne. Il tente de résister tant bien que mal à l’énorme pression que lui inflige l’ANAX-guerrier, mais il parvient à se dégager d’une impulsion, exécute une pirouette pour se mettre hors de portée dans un premier temps, puis retourne au corps-à-corps en Super-Sprint pour frapper à son tour.
Cependant, William bloque l’attaque au denier moment en levant son épée à l’horizontale, à la hauteur de son visage, et contre-attaque avec des mouvements de balancier dans la même direction de l’espace. Face à cette gigantesque lame martyrisant l’air d’un mouvement semi-circulaire, Ulrich est obligé de reculer avec une série de saltos arrières, tous dans les airs.
En reculant ainsi, il arrive à la sortie de la chambre, puis au pied de l’escalier, ce qui le surprend tout à coup. Le Chevalier de Cristal tente donc de profiter de ce moment d’inattention pour abattre son vis-à-vis… mais le samouraï retrouve ses esprits juste à temps pour bloquer la lame entre ses deux katanas, et repousser son adversaire avec une nouvelle impulsion stimulant tout son corps.
Abasourdi par une telle force qu’il ne soupçonnait pas, William recule de quelques pas à tâtons, essayant de lutter pour conserver son équilibre. À son tour, son rival ne perd pas une seconde pour tirer profit de ce moment d’hésitation, et charge rapidement ses sabres pour balancer une onde de choc sur l’ANAX-guerrier.
Or, celui-ci a de nouveau senti le coup venir, et se métamorphose à temps en coulée cristalline pour éviter la salve d’énergie, avant de reprendre sa forme humanoïde.
Ayant conscient que les lieux lui imposent trop de contraintes pour son combat, Ulrich revient dans la chambre en Super-Sprint, William sur ses talons. Comme il balance à nouveau son épée devant lui avec de plus en plus de hargne, le beau brun doit derechef reculer à tâtons, en bloquant les assauts dès qu’il le peut malgré ses maigres katanas.
Le duel aurait pu continuer ainsi jusqu’à épuisement ou moment d’inattention… mais, au moment où son ennemi est au pied de l’immense fenêtre de la chambre, William décide tout à coup de passer au niveau supérieur : il se jette sur Ulrich, tout en se métamorphosant en matière cristalline, et sa puissance est telle qu’il entraîne le samouraï dans sa chute hors du château. Le lyoko-guerrier hurle, mais tente de contrôler sa panique et de trancher de toutes ses forces le Super-Smoke argenté qui, en faisant pression sur sa poitrine, semble accélérer de plus en plus sa chute fatidique…


Ho ! ho ! Gros cliffangher. Par rapport aux révélations que je vous ai fait il y a quelques années, Ulrich sera t-il le lyoko-guerrier qui perdra la vie ? Affaire à suivre...
Pour info, la scène du combat avec Ulrich et Hiroki ne s'inspire en rien des scènes avec les Ninjas de CLE : c'est une idée qui a germé depuis le début, où je rédigeais les brouillons de cet épisode quelques années auparavant.
Sur ces mots, à la semaine prochaine...
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Sam 06 Avr 2013 13:10   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
On a un véritable scène de romance et d'action en même temps.
Genre l'amour qui ouvre la porte, sa fait cliché pour ma part.

Pour le LG qui va mourir, je suis certains que se sera pas Ulrich, sa serait l'une des pires fins, ni yumi d'ailleurs. Je pense plutôt à aelita ou Odd pour ce rôle (ces derniers n'ont pas encore eu leurs quart d'heure de gloire dans ta finc, surtout le dernier).

Mais c'est méchant de finir en cliff comme sa.
Vivement la suite.

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Evana MessagePosté le: Dim 07 Avr 2013 16:27   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


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Ouh là là tu nous la joues Harlequin là! Ça fait très chevaleresque, un peu trop même (à trop parler, ils ont loupé l'occasion de se rouler une bonne pelle... ça me rappelle CLE tiens). Ça m'a aussi marquée quand le père d'Ulrich, qui d'ailleurs, s'appelle Clovis (quel nom) dit 'Parbleu' à un moment, et puis le fait qu'ils ont toujours parlé en langage très soutenu et pas adolescent, à l'oral. Et la comédie musicale qui faisait quand même très cliché (quoiqu'on ne puisse pas dire que c'était chevaleresque ça, par contre).

Bon, concernant ces nouvelles suites :
- J'ai adoré le combat entre Ront et Sylphia. Elle va s'en sortir, sinon tu seras lynché.
- Geoffroy est mort Crying or Very sad (mon frère s'appelle Geoffroy c'est pour ça)
- Hiroki est trop en mini guerrier qui veut faire son beau gosse...
- Le truc des codes pour Jennifer était bien trouvé, même si je n'ai rien pigé au maths et je n'ai même pas cherché à vrai dire. Axel est mort? On n'a pas trop bien su... En tout cas ce nouveau perso m'a l'air intéressant, et vu son rôle limité malgré une apparition mystérieuse, c'est plus logique qu'il fasse son grand retour plus tard. D'ailleurs à propos de retour, on est toujours dans l'ombre avec Albert Franken, non? Et qu'est devenu Xana? Je me rappelle plus --'
- Pour les persos principaux, j'espère qu'on va revoir un peu plus les anciens LG, qui ont un rôle limité pour le moment (je parle de Jérémy, Aelita et Odd), les autres sont au top; merci de nous prévenir qu'un LG mourra, j'avais totalement oublié... Enfin, y a beaucoup de LG maintenant... En tout cas ça m'étonnerait que ce soit Ulrich parce qu'avec toute la romance que tu nous as mise, ce serait bizarre de ne pas lui voir un happy ending avec Yumi. Quoique, on ne sait jamais, ça pourrait être une surprise. Mais dans ce cas, pourquoi nous prévenir? Ou alors, c'est que tu n'as toujours pas décidé de quel perso il allait s'agir justement (rappelle-toi donc que *Odd Della Robbia* préfère que son perso favori meure en héros plutôt qu'il vive sans gloire, on dirait Wink ) .
Bref, je crois que je vais simplement arrêter de me prendre la tête avec ça.

Hum, sinon, après avoir tout relu avec plaisir, y a deux trucs qui m'avait déjà chiffonnée et qui m'ont encore plus perturbée là.
D'abord, c'est la manière dont William se conduit. Qu'il soit méchant, ça c'est un parti pris, on n'a pas à critiquer, c'est toi qui choisis. Mais il fait quand même pas mal le con, notamment avec Yumi, quand il est encore du côté des LG et je trouve que ça ne respecte pas trop son caractère - parce que s'il est parfois con dans la série, il ne ferait pas de mal à Yumi. Mais passons. En fait, ce qui m'a embêtée, c'est plus la manière dont elle, elle se conduit avec lui, qui n'est pas logique du tout. Quand elle sort avec lui, elle change complètement, on dirait une gamine, elle a un style Sissi qui ne lui ressemble pas du tout. Mais ça n'est même pas un moyen de cacher ses véritables émotions, non: tout dans son attitude laisse à penser qu'elle est vraiment amoureuse de William (quand deux secondes avant elle était folle d'Ulrich) et qu'elle en veut pendant des semaines à Ulrich pour un truc qui, quand même, devrait lui plaire au fond. Elle devrait être contente d'avoir eu droit au garçon qu'elle aime pour son premier baiser et non à un inconnu dont elle ne saura jamais rien. Il a peut-être fait le lâche avec elle, mais enfin c'est pas une raison pour le laisser et se taper William quand elle a dit quelques épisodes avant qu'elle voulait rester toute seule. Yumi, de toute façon, n'est pas le genre de personne qui change d'avis comme de chemise, elle est plutôt ferme et décidée. Et franchement, si tu sors avec une autre personne pour rendre quelqu'un jaloux, tu n'es pas heureux au fond pour autant et tu le sais très bien, surtout quand tu as embrassé les deux personnes en question et que tu peux faire la différence, non? Je ne trouve pas réaliste qu'elle soit vraiment convaincue d'être heureuse avec William (et puis les 'Willy-chéri'... je te rappelle que ça sort de la bouche d'une gothique introvertie, sérieuse et qui aime se battre Smile ). Bref ça m'a marquée ça Wink

Ensuite la deuxième chose qui m'a gênée, c'est dans ton style, c'est cette manière que tu as de mettre trop de virgules à l'oral ce qui est assez dérangeant, ça me donne une impression de lenteur qui n'est pas forcément adaptée aux scènes de combat. Par exemple, lorsqu'un personnage commence une phrase par 'Et', tu mets souvent une virgule juste après le 'Et', ça donne l'impression qu'il prend une respiration en début de phrase, ce qui n'est pas très logique puisqu'il commence sa phrase.
Exemples piochés dans le combat Ront/Sylphia : "Et, la chance m’a également souri : en m’introduisant dans le Super-Calculteur du Kenya, j’ai retrouvé dans son historique la trace de tous tes codes-sources"; "Et, malgré que tu peux apparaître ici ou ailleurs, l’énergie nécessaire à ta vie ne te rend que semi-indépendante, que tu te sens humaine ou pas. C’est pourquoi, je crois que tu peux t’estimer très chanceuse que ta fille et ses amis n’ont pas eu le temps de détruire le Super-Calculateur de Broussavana, au risque de détruire pour de bon."

Ça fait le même effet avec le 'C'est pourquoi', nul besoin d'une virgule juste après (tu fais la même chose avec les 'mais' et les 'car', parfois). J'ai aussi mis cet exemple parce que t'as un truc avec les 'malgré que', qui ne sont pas français Wink T'as une bonne orthographe, tu fais pas trop de fautes, mais elles se remarquent quand tu en fais; ex là, le subjonctif ('que tu te sentes humaines ou pas', 'que ta fille et ses amis n'aient pas eu le temps') ou par exemple j'ai vu plusieurs fois "elle est au courante" pour parler de Yumi dans un chapitre du début... Ou encore "toi aussi', "moi aussi" ne prennent pas de tiret, tu as tendance à en mettre un.
Enfin c'est surtout la grosse utilisation des virgules et le grand nombre de point-virgules ou de double points à l'oral (alors que d'ailleurs, normalement, on ne met pas plusieurs point-virgules ou double points dans une phrase) qui me gênent, ça fait trop écrit je trouve. Par exemple, cette phrase de Jérémie à Hervé : "Je sais que c’est long, que c’est dur ; que nous avons faim et soif, avec le peu de rations qu’on a pu récolter, et que nous sommes fatigués de passer des journées et quasiment des nuits entières devant l’ordinateur ; mais, il est question de la survie de nos camarades et de l’avenir du monde, dont le collège." Elle est beaucoup trop longue pour du discours oral, pour moi.
Bon je chipote, c'est aussi subjectif... Encore une chose par contre, quand Yumi fait son discours: elle a le temps de faire un discours de cinq, dix minutes sans que personne ne vienne l'arrêter? Elle a pas des gardes postés à sa porte ou que sais-je? Fin c'est quand même dangereux, c'est laisser une possibilité de rébellion s'installer (d'ailleurs ça n'est pas tombé dans des oreilles de sourds, ça c'était intéressant par contre).
Mais enfin voilà, pour moi ton écriture serait plus fluide, moins lourde si tu diminuais un peu les virgules. Et quelques petites expressions qui ne sont pas forcément adaptées aux situations aussi. Le dernier exemple qui m'a marquée : d'où Yumi appelle William 'le beau ténébreux' (dernière suite :"Yumi Comme toi, lorsque je devais subir la tyrannie du beau ténébreux. ") alors qu'elle est en train de le critiquer? Ça sonne beaucoup plus comme un compliment que comme une insulte. Je ne te demande pas d'écrire que William est un connard, mais au moins qu'elle soit froide, parce que là elle est quasiment en train de dire à son copain qu'elle trouve leur ennemi séduisant...

Mais j'aime bien ta fic, t'inquiète. La preuve, je me donne la peine de faire une critique constructive Razz C'est pour toi, hein : quand on a un bon contenu et d'excellentes idées, mieux vaut que l'extérieur soit impec' aussi pour que ça ne gâche rien.
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 13 Avr 2013 10:32   Sujet du message: Répondre en citant  
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Bonjour à tous. Voici le neuvième chapitre de l'épisode. Et, de nouveau, quel chapitre : malgré son apparence, vous verrez qu'il sera déterminant pour la fin...
Bonne lecture...

9)

Clovis Stern et Takeho Ishiyama parcourent les couloirs déserts et silencieux du collège, toujours à la recherche de leurs enfants, les sens aux aguets. Les pas et les rugissements des monstres métalliques présents dans l’établissement, dont l’écho résonne dans les couloirs comme de l’eau s’écoulant dans un conduit, rendent l’endroit encore plus angoissant.
Les deux pères de famille inspectent salle après salle mais, pour le moment, elles sont toutes à l’abandon et dans un aspect désolé, entre les lézardes dans les murs, les fenêtres brisées, les éclats de plâtre dans le sol et, plus sinistre encore, les affaires scolaires laissées à l’abandon et éparpillées partout, entre des tables et des chaises renversées dans tous les sens.
Soudain, ils entendent des pas à peine audibles s’approcher dangereusement d’eux. Les deux amis ont beau se tourner dans tous les sens, sabre et bouclier en avant, la pénombre des longs couloirs les empêche de discerner quoi que ce soit.


Clovis, en tapotant l’épaule du Japonais Bon, il n’y a rien, ici. Allez, viens, et restons prudents !

Takeho, agitant son sabre dans tous les sens, inquiet J’espère qu’on a bientôt fini de fouiller tout ce bahut, parce que je commence vraiment à me sentir mal à l’aise.

Clovis lui donne quelques petites tapes amicales supplémentaires, histoire de le motiver à nouveau, et les deux pères reprennent leur chemin.
Ils arrivent, enfin, au bout du couloir. Devant eux, se dresse la dernière porte, la dernière salle de cette exploration interminable. Takeho est à bout de souffle et, malgré la présence de Clovis qui se veut rassurant avec son gros bouclier, se sent de plus en plus oppressé.


Clovis, en lui murmurant par prudence Allez, encore cette salle, et on fiche le camp d’ici ! Ça te va ?

Takeho Oui, mais dépêche-toi, alors.

Clovis hoche la tête, et défonce la porte d’un coup de pied, histoire de prendre d’éventuels ennemis par surprise. À côté de lui, Takeho Ishiyama dresse une énième fois son sabre, prêt à passer à l’attaque s’il le faut…
Cette fois, la salle est occupée, mais le spectacle les tétanise sur le coup. Ce que craignait Clovis est devenu réalité : ils voient une énorme femme détenant dans le creux de son coude une jeune fille moitié moins corpulente qu’elle, son air timoré totalement dissimulé sous un masque de terreur.


Mme Coriac, en remarquant avec une cruelle ironie Takeho sur le point d’attaquer À votre place, j’éviterais. En une contraction, je peux lui rompre le cou, à cette petite poupée.

Clovis, en gardant son sang-froid à tout prix, et en levant son bouclier au cas où Écoutez, ce n’est pas utile d’en arriver là. Relâchez-la, j’ai tout ce qu’il faut avec moi pour s’arranger.

Mme Coriac, en hochant la tête Aucune richesse au monde ne peut m’amadouer, sauf l’intelligence et l’esprit. Laissez-moi passer, si vous voulez qu’elle reste sauve.

Takeho, conservant sa garde et relevant un peu plus son sabre Hors de question ! Libère cette gamine, et dis-nous où sont nos enfants !

Mme Coriac, sur un air de défi J’ai un mental à toute épreuve.

Takeho C’est ce que nous allons voir.

Clovis Takeho ! NON !

Trop tard : le Japonais se rue sur la bonne femme, son sabre brandissant l’air prêt à frapper.
Au même moment, un Foxxie caché à côté de la porte ouverte – Jennifer suffoque tellement qu’elle n’a eu aucune force pour les prévenir – charge rapidement un laser argenté dans sa gueule… et le tire sur l’agresseur de sa maîtresse.
Le laser atteint Takeho en pleine poitrine…. Le malheureux samouraï est soudain pétrifié et s’effondre lentement, lâchant son arme au passage.
Clovis tombe des nues ; il ne comprend pas ce qui vient de se passer. Malgré lui, il abaisse son bouclier germanique et avance de quelques pas lentement, en ne quittant pas la grosse femme des yeux, les mains en l’air pour lui prouver qu’il n’a aucune hostilité.
Même s’il tente de garder son calme jusqu’au bout, la peur le fait légèrement trembler.


Clovis, d’une voix caverneuse Que lui avez-vous fait ? Est-ce qu’il est…

Mme Coriac, avec un sourire sadique Ça dépend. Si vous me laissez sortir maintenant, peut-être qu’il a encore une chance de s’en sortir.

Clovis D’accord. Mais, avant, accordez-moi juste cette faveur : pourriez-vous me dire où se trouve mon fils, Ulrich Stern ? Ça fait plusieurs jours que je le cherche et, avec tout ce qui se passe là-dehors, je suis très inquiet pour lui.
(Puis, en dirigeant délicatement sa main dans la poche de sa veste pour sortir un porte-feuille…)
Et, comme je vous ai dit, je suis prêt à payer le prix qu’il faudra pour savoir, ne serait-ce qu’un indice.

Mme Coriac Hum… intéressant. Puisque vous semblez être un homme d’esprit et bien éduqué, je crois que je peux faire une exception malgré mon programme.
(Clovis la dévisage, intrigué.)
Alors, Ulrich Stern, c’est bien ça ?
(Elle semble laisser sa réponse en suspens, comme pour angoisser davantage son interlocuteur jusqu’à influencer son esprit fragile.)
Un garçon très doué en sports, je le reconnais. Heureusement pour lui car, en ce qui concerne les autres matières, à ce que j’ai entendu ses performances ne sont pas terribles. Ce qui est bien dommage, étant donné son potentiel à réussir partout…

Clovis, en marmonnant Je vous le fais pas dire.

Mme Coriac Cependant, j’ai le regret de vous informer qu’il s’est bel et bien volatilisé du périmètre du collège, depuis plusieurs jours maintenant. Mon Maître m’a confirmé qu’il s’est rendu à Carthage en compagnie de sa bande de malfrats, afin de renverser notre communauté et de délivrer la future Princesse de Cristal, détenue pour sa sécurité dans le château de la cité. C’est très regrettable qu’un garçon de bonne famille comme lui ait pu commettre l’erreur de rejoindre la cause de nos ennemis jurés.

Clovis, hébété Comment ça ? Et, où m’avez-vous dit qu’il se trouvait ? À Carthage !? Vous… vous voulez dire que mon fils est en Afrique en ce moment, enrôlé dans une bande de terroristes ?

Mme Coriac, en éclatant d’un rire démoniaque Non, pas ce Carthage, là ! Le Carthage virtuel, le nombril du Réseau Mondial. Et, à ce que j’ai appris récemment, il a réussi à pénétrer à l’intérieur de la cité avec son Armée de Lyoko, et il est en train de livrer bataille avec le lieutenant William, le Chevalier de Cristal… au péril de sa vie, j’en ai bien peur.

Clovis, mi-abasourdi, mi-indigné Mais enfin… qu’est-ce que vous me racontez ? Quelle est cette Armée de Lyoko ? Ce chevalier de cristal ? Ce Carthage virtuel ? Et puis, et puis…
(Il est tellement ébahi qu’il a du mal à trouver ses mots. Il n’arrive à les sortir qu’avec une légère pointe d’hystérie…)
… qu’est-ce que c’est, que ces salades, qu’Ulrich, mon Ulrich, est en train de se battre avec un lieutenant ? Honnêtement, je ne lui vois pas le courage, ni les capacités d’affronter un homme plus puissant que lui avec ses pratiques maigres de kung-fu !

Mme Coriac Et, pourtant, je vous jure que c’est la vérité. Voyez-vous même… !

Elle pointe sa main libre sur l’ordinateur de la salle de classe et Clovis remarque que des petites étincelles électriques sortent du bout de ses énormes doigts. La tour du PC s’allume automatiquement, stimulé par le pouvoir électrique de la femme, et l’écran de l’ordinateur se soulève délicatement et pivote sur lui-même afin de se positionner face au regard interdit du père Stern.
Ce dernier est encore plus retourné au fur et à mesure de la diffusion du film suivant. C’est une sorte de dessin animé en 3D se déroulant dans une chambre majestueuse, digne d’un conte de fées. Deux guerriers virtuels s’affrontent dans un spectaculaire duel d’escrime, bien que les forces soient d’une inégalité déroutante : le chevalier aux couleurs sombres possède une épée aux mêmes dimensions que son corps, tandis que l’autre aux couleurs un peu plus claires ne peut que se défendre avec ses deux sabres positionnés en croix, tels deux moustiques affrontant un frelon. À part parer les coups, le frêle samouraï est donc obligé de reculer en exécutant une série continue de saltos-arrières, jusqu’à disparaître du champ de la caméra… suivi du guerrier noir qui balance son épée devant lui avec une hargne dévastatrice.


Clovis Stern, si hébété qu’il en balbutie Mais qu’est… qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi me montrer ce… ce dessin animé ? Je vous ai demandé où est mon fils, pas…

Mme Coriac, avec un air démoniaque Justement, regardez mieux…!

Quelques instants plus tard, les deux guerriers reviennent dans la chambre : le samouraï avançant à reculons, suivi de l’autre qui balance toujours sa grosse lame devant lui. Le guerrier brun est tellement concentré dans son duel qu’il ne remarque peut-être pas qu’il recule de plus en plus… vers l’immense fenêtre de la chambre où ne brille qu’un ciel pur, si idéal qu’il semble irréel.
Comme elle constate bien que l’homme ne voit toujours pas où elle en veut en venir, d’un simple mouvement du poignet Coriac semble donner l’ordre à l’ordinateur de ralentir la scène et de zoomer sur le visage du samouraï.
Maintenant que le visage du jeune homme virtuel occupe tout l’écran, Clovis l’analyse attentivement… et la révélation le foudroie, net.


Clovis Stern, bouche bée Non… ! Non, ce… ce n’est pas possible ! Ce n’est quand même pas… !?

Mme Coriac, avec un sourire pervers Et, pourtant, je puis vous assurer que c’est bien Ulrich. Vous savez, Mr Stern, il n’y a pas que ce monde dans l’univers. Ce n’est ni un montage, ni un enregistrement ; cette scène se déroule bien en direct, dans notre cité virtuelle et devant tout notre réseau de caméras de surveillance.

Clovis Stern Mais… comment est-ce possible ? Comment mon fils s’est-il retrouvé prisonnier dans ce… jeu vidéo, ou je-ne-sais-quoi ?

Mme Coriac, en éclatant d’un rire diabolique Ce n’est pas vraiment un jeu vidéo. Cela fait partie de l’univers numérique, qui se trouve de l’autre côté du miroir sous forme d’écran d’ordinateur. Mais, ce que vous voyez sur cet écran ne sont, en aucun cas, des avatars : votre fils et ses complices se trouvent bien dans ce monde virtuel dans leur intégrité : corps, esprit et âme.

Clovis Stern, scandalisé Quoi !? Mais… qu’est-ce que vous êtes, pour oser faire de pareilles expériences avec des enfants ?

Mme Coriac Nous sommes la nouvelle intelligence complexe qui dominera la Terre, à son tour. Vous, espèce primitive à la transition des caractères, vous avez fait votre temps : nous ne pourrons partager ce monde avec des êtres barbares, loin de la culture et de la perfection. Nous sommes le futur de l’évolution, chez qui la science permettra de repousser toujours plus loin nos limites, sans obstacles pour nous contrer ou nous ralentir dans nos recherches. Nous vous devons bien notre existence, certes, mais, désormais, nous estimons être suffisamment intelligents pour prendre le relais.

Clovis Stern Mais enfin… pour qui vous vous prenez, pour tenir un tel discours délirant ?

Le film sur l’ordinateur a repris une vitesse normale et, tout à coup, Clovis a juste le temps de voir le guerrier noir se métamorphoser en une sorte de coulée cristalline avant de se jeter sur son prétendu-fils, qui s’écrase contre l’immense fenêtre et disparaît dans le vide, entraîné par la matière transparente blotti contre sa poitrine.

Clovis Stern, horrifié Ulrich ! NON !!!

Il lui vient l’idée insensée de se précipiter sur l’écran de l’ordinateur et de le secouer, histoire de faire revenir les deux guerriers sur le devant de la scène, mais son instinct a été capté par le Foxxie, qui en a profité pour sortir discrètement de sa cachette et qui s’empresse de tirer un laser sur la jambe à peine levée du père en détresse.
Celui-ci s’écroule lourdement, en poussant un cri douloureux. Dans sa chute, il lâche son imposant bouclier qui part en vol plané, hors de portée. En le regardant se tordre de douleur, la main plaquée sur l’impact du laser comme pour stopper une possible hémorragie, Coriac ne peut s’empêcher de ricaner d’une voix claironnante.


Mme Coriac Vous voyez, Mr Stern ? Vous n’avez aucune chance de nous contrer. Votre fils va payer son audace et son erreur d’avoir choisi le mauvais camp… et, vous, vous allez payer progressivement votre témérité.
(Puis, en levant la tête et en cabrant légèrement son corps en arrière, afin d’imposer encore plus sa majesté…)
Nous sommes les futurs garants d’un monde technologique nouveau, et rien, ni personne ne nous en empêchera !!!

Comme elle continue de rire aux éclats comme une folle, elle n’a probablement pas remarqué qu’en voulant rendre sa masse encore plus dominante, elle a très légèrement projeté son coude vers l’avant. Juste ce qu’il faut pour que la petite tête de Jennifer arrive à glisser entre les deux énormes tas de graisse de la poitrine et du bras, comme si elle passait entre deux gigantesques cylindres en caoutchouc. Elle atterrit par terre, aussi agile qu’un chat, et prend tout de suite les jambes à son cou.
Mme Coriac ne s’en aperçoit que trop tard.


Mme Coriac, surprise et furieuse Hé !!!

Puis… tout se passe très vite, en une fraction de seconde.
En fait, Jennifer ne se rue pas vers la sortie, mais sur le sabre du Japonais, tombé entre elle et le corps inerte de celui-ci. Elle s’en empare au vol et fonce vers le Foxxie, avec un visage hargneux et déterminé. Coriac semble avoir instantanément compris ce que la jeune fille comptait faire, et peut-être qu’elle trouve juste le temps d’ordonner à son monstre de faire feu. Ce dernier charge évidemment le laser, au moment même où le sabre a quitté le sol, et attend que la lycéenne soit suffisamment proche… pour tirer en direction de la tête.
Par pur réflexe ou prémonition, Jennifer esquive le laser argenté…
juste à temps.
Celui se logera bien dans un crâne…
Celui de Coriac.
Pendant ce temps, Jennifer bondit et plante le sabre dans le corps du fennec métallique, à la manière d’une lyoko-guerrière.
En se retournant, la jeune fille contemple avec horreur et soulagement les derniers instants du tyran. Les yeux grand ouverts, le visage de Coriac est pétrifié : du trou laissé par le laser, d’étranges arcs électriques jaillissent comme de petites protubérances solaires et, lorsque le corps inerte de l’ancien prof de sport s’effondre sur les tables derrière elle, il laisse échapper d’étranges bruits mécaniques, comme de la tôle que l’on froisse, et le crâne émet de plus en plus de grésillements.
Jennifer s’approche prudemment de la monstrueuse femme et, une fois le corps inerte à ses pieds, elle lui donne des petits coups pour vérifier si elle est bien morte. À chaque petit coup de pied, de nouveau ce bruit étrange de tôle. Puis, en baissant son regard sur le côté, elle constate que les parties latérales et arrière du thorax ont été légèrement enfoncées comme du plastique, lors de la violente chute sur les tables.
Elle comprend évidemment que tout ça n’a rien de naturel.


Jennifer, horrifiée Ça, alors ! Serait-ce… était-elle, en réalité… un cyborg !?

Clovis Stern, qui n’a rien perdu de la scène Une androïde, plutôt ! C’est ce qui ressemble le plus à un être humain. Ça explique pourquoi elle parlait de façon aussi bizarre, entre son prétendu programme ou tous ces délires sur son univers virtuel ou la super-intelligence des siens.

Jennifer, en hochant la tête Ou, de son manque d’humanité… !
(Puis, en venant se mettre à genoux auprès de l’homme qui a tenté de la sauver…)
Et vous, vous allez bien, monsieur ?

Clovis Stern, en serrant les dents et sa main de plus en plus sur sa blessure Oui ; enfin… ma jambe me fait toujours un mal de chien. Je ne sais pas ce que j’ai reçu, mais c’est horriblement puissant.

Jennifer, en essayant de le mettre à l’aise et de le réconforter Ne vous en faites pas, je… je vais m’occuper de vous. J’ai obtenu mon brevet de secourisme, il n’y a pas si longtemps.

Clovis Stern Ah, d’accord. Mais…
(En tournant la tête vers Takeho, anxieux…)
… et lui ? On ne peut pas le laisser comme ça. Il a aussi besoin de soins de toute urgence…

Jennifer, en conservant son sang-froid Ne vous inquiétez pas, je vais aussi faire le maximum pour votre ami. Essayez de vous détendre et de compresser au maximum votre blessure, pendant que je vais tenter de trouver l’infirmerie du collège et ramener tout ce qui pourra être utile ; en espérant que tout n’a pas été détruit et que je ne re-fasse pas de mauvaises rencontres.

Clovis Stern Écoute, tu peux prendre le sabre de Takeho et mon bouclier avec toi. Tu seras plus en sécurité si tu peux te défendre.

Jennifer Mais… et vous ? Comment allez-vous vous défendre, si jamais d’autres monstres vous attaquent ?

Clovis Stern, avec un air confiant Ne t’en fais pas, petite, je suis un homme très coriace. Tu n’auras qu’à prendre soin de fermer la porte derrière toi, ça sera toujours ça de fait.

Jennifer OK. Je vais essayer de faire au plus vite, c’est promis.

Elle se lève et se précipite vers la sortie. Mais, avant de disparaître de la scène, elle se tourne une dernière fois vers Clovis et lui adresse un denier tendre sourire.

Jennifer Si jamais il se passe quelque chose en mon absence, sachez que… que je vous remercie d’avoir tenté de me sauver la vie, vous et votre ami.

Clovis Stern Oh, je t’en prie, ma petite. C’était naturel. Mais…
(Avec un air plus sceptique…)
… tu sais quoi ? Je… je n’arrive toujours pas à croire ce que j’ai vu. Ulrich, mon Ulrich, dans un monde virtuel !? C’est… c’est vraiment… je n’arrive toujours pas à y croire.

Jennifer, avec beaucoup de sérieux Et, pourtant, je vous assure qu’il y a des raisons de le croire. Moi-même, lorsque j’ai participé au jeu des Aventuriers il y a quelques mois, lors de la finale j’ai fait une rencontre super bizarre. Un garçon vêtu d’un déguisement de super-héros bizarre, qui s’appelait Odd, et qui m’a aussi affirmé qu’il existait un univers numérique parallèle au nôtre. Si je me souviens bien, il m’a dit qu’il venait d’un monde virtuel de cet univers… Lyoko, comme Coriac l’a dit. Et, j’avais aussi affaire à cette mystérieuse organisation qui se nomme l’ANAX, à ce moment-là.

Clovis Stern, hébété Vraiment ?

Jennifer Oui. Mais je crois que votre fils, Ulrich, sera plus enclin à vous expliquer ce que vous avez vu. En attendant, je reviens tout de suite ; tenez bon.

Elle vérifie qu’aucune menace ne hante le couloir, puis prend les jambes à son cou.
Le temps presse pour la santé des deux hommes.
*
Dehors, des monstres de l’ANAX ayant échappé à la première vague de massacre ont réussi à se regrouper et déferlent ensemble sur le collège Kadic, histoire d’en reprendre le contrôle. Les monstres de XANA ont évidemment capté leur présence à des kilomètres avant leur arrivée, et la plupart ont eu le temps de se mettre en place pour agir au bon moment.
Les premiers Foxxies qui se révèlent dans la cour du collège sont immédiatement détruits par les tirs des Tarentules. Mais, bientôt, ce sont deux immenses lignes de monstres qui se déploient en ordre de combat et qui se livrent à une bataille impériale ; pas de corps-à-corps, ni de défense, la tactique est de tirer le plus de lasers possibles sur l’ennemi en espérant le minimum de perte progressive dans son propre camp.
Cependant, il faut reconnaître que les lasers argentés ont un effet plus dévastateur que les lasers bleus : les pertes sont plus rapides du côté de XANA que du côté de l’ANAX. Et, le problème, c’est que les Tarentules, Kankrelats et cie. ne peuvent espérer des renforts pour assurer la défense du collège… pour le moment, en tout cas.
Il faut tenir bon, à tout prix…
*
À quelques kilomètres de là, Jérémie et Hervé, à bout de souffle, arrivent à l’usine, les Foxxies sur les talons, et descendent les longues cordes en rappel. Jérémie arrive en bas en premier, ce qui lui permet de rattraper son camarade juste à temps qui, sous l’effet de la douleur croissante dans sa jambe, a lâché prise à quelques mètres du sol.
Derrière eux, quelques Foxxies se jettent dans le vide… mais atterrissent sur leurs pattes avec agilité, sans encaisser le moindre dégât, tandis que d’autres passent par l’immense rampe d’accès située au fond de l’usine et, une fois au rez-de-chaussée, se ruent sur les adolescents comme des félins, en poussant des cris assourdissants. Sous les encouragements de Jérémie, les deux lyoko-guerriers reprennent leur course effrénée mais, à cause d’un certain épuisement, les monstres gagnent de plus en plus de terrain.
Au final, les deux génies informatiques, exténués, bifurquent vers un coin du bâtiment et, une fois le dos posé contre le mur, leurs jambes usées s’écroulent progressivement sous leurs poids. Les Foxxies arrivent en face d’eux et, constatant leur état de faiblesse, émettent des petits cris perçants ressemblant au ricanement des hyènes, avant de se rapprocher lentement d’eux, disposés en ligne comme pour barrer le passage, exhibant leurs crocs au fur et à mesure de leur assaut final.


Hervé, cherchant la main de Jérémie à tâtons, terrorisé Jérémie, j’ai… j’ai peur.

Jérémie, dans le même état Je sais, Hervé. Moi-aussi.

Guidés par un instinct qu’ils n’avaient jamais soupçonné l’un, l’autre, ils se prennent dans leurs bras et regardent, impuissants, les monstres s’approcher, prêts à en finir pour de bon.

Jérémie, à part Je t’en prie, Aelita, dépêche-toi !


Sachez que le prochain épisode sera posté non pas le week-end prochain, mais le week-end d'après. En effet, je pars en stage sur le terrain durant la semaine des vacances. De plus, autant vous prévenir tout de suite, je vais devoir aussi m'absenter le mois prochain : j'espère pouvoir finir de poster cet épisode à temps, avant les prochains stages...
Sur ce, à bientôt.
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GI JIM MessagePosté le: Ven 19 Avr 2013 11:27   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 27 Fév 2013
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Localisation: Au Gymnase de Kadic
Bravo à toi pour ta superbe Fan-fic, je l'ai lu en entier et je la trouve vraiment fantastique pour plusieurs raisons.
Tu as un scénario bien développé et original qui nous permet de comprendre certains événements de la série originale : Le projet Carthage, le loup, l'histoire de Hopper-Anthéa-Franken. De plus, je trouve que tout as un sens, tout est très bien ficelé et on finit toujours par comprendre. C'est comme des engrenages.
Ensuite tu apportes des nouveautés intéressantes : Jim et Sissi dans la bande puis les autres plus tard, L'ANAX, les nouveaux réplikas...
Voilà, j'attend la fin avec impatience et je t'encourage à continuer car je te suivrai toujours avec intérêt !

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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 27 Avr 2013 10:52   Sujet du message: Répondre en citant  
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Bonjour à tous. Voici le dixième chapitre : on sent que la fin est proche. Est-ce que tout va se décider maintenant ? A vous de voir...
Si je ne me trompe pas, c'est ici que vous allez connaître le sort d'Ulrich qui, je vous rappelle, est tombé du château en compagnie de William...
Bonne lecture...

10)

Aelita, justement, se rapproche de plus en plus de la Tour, toujours sous l’escorte d’Odd, de Sissi, de Jim et de Nicolas. Les Mantas qui les transportent volent selon une figure triangulaire, étant donné qu’elles sont en nombre impair, telles une véritable escadrille de combat. Comme Jim a une masse très imposante, le vol de sa Manta est de loin le plus difficile et le plus chaotique – sous forme de vagues, de haut en bas – cependant, le Hercule virtuel tente comme il peut de soulager les souffrances de sa créature, en l’encourageant comme un cavalier avec son destrier et en répartissant au maximum son poids sur le dos affublé de l’œil de XANA.

Jim, comme en murmurant à l’oreille de sa Manta, sur un ton affectueux Allez, courage, ma belle ! On n’est plus très loin, maintenant !

Aelita, avec un air très optimiste Sûr. Plus que quelques mètres, et ce cauchemar sera enfin terminé !

Odd, avec un soupir de soulagement Et, on pourra enfin prendre des vacances bien méritées ! Aah… ça fait du bien de voir qu’on va finir cette mission plus vite qu’on ne l’a commencée !

Et pourtant, en guise d’ironie du sort, cinq lasers argentés tirés à partir du sol détruisent subitement une Manta, chacun, et les lyoko-guerriers plongent, impuissants, vers l’enfer de la cité.
Durant sa chute, Aelita tente de caresser son bracelet pour activer ses ailes… mais, bizarrement, rien ne marche. Ses pouvoirs seraient-ils contrés par une sorte de pare-feu n’agissant que dans l’aire de la ville ?
Dans le labo, Franz Hopper ne peut malheureusement rien faire pour stopper la chute, probablement mortelle de ses amis.


Franz Hopper, en hurlant d’une voix épouvantée AELITA ! NOOOOOONNNNNNN !!!

Cette dernière essaye, malgré tout, son don de création en se concentrant fermement… mais, de nouveau, aucune sensation, aucune certitude que quelque chose s’est développé pour amortir leur chute.
C’est ainsi que les lyoko-guerriers, accompagnés de leurs hurlements d’horreur, finissent par s’écraser lourdement sur le sol de Carthage, passant à travers le flux de lasers échangés entre les monstres de XANA et ceux de l’ANAX. Pire encore, comme leur chute était totalement libre malgré leurs efforts pour tenter de la contrôler – en déployant les bras pour planer, par exemple – ils se retrouvent séparés et éparpillés dans un vaste domaine, à l’ouest de la ville.
Dans le labo…


Franz Hopper, tapotant avec folie, car en pleine effroi Oh non, c’est pas possible ! Aelita !? Mon ange, est-ce que tu me reçois ? Aelita !?

Sur Carthage, l’ange rose reprend progressivement connaissance, mais des sifflements et d’étranges projectiles non rassurants martèlent ses oreilles d’elfe et la font revenir violemment à la réalité. En tournant la tête à droite, à gauche, elle s’aperçoit qu’elle est tombée au beau milieu d’une scène de guérilla entre des Tarentules et des Kankrelats d’un côté, et des robots-policiers accompagnés de quelques Foxxies de l’autre. Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, les Foxxies ont très vite découvert sa présence et dirigent tous leurs lasers sur elle.
Aelita esquive les lasers argentés en roulant rapidement sur le sol, en direction de ses vieux ennemis devenus alliés pour de bon. Bien entendu, sa détresse n’a pas échappé à ces derniers, et c’est pourquoi que les Kankrelats se lancent avec fougue et prudence dans le no mas’s land comme des soldats de tranchée et, une fois arrivés à la hauteur d’Aelita, ils reculent avec elle en la protégeant avec des tirs de couverture.
La lyoko-guerrière parvient, enfin, à se dissimuler à l’entrée d’une maison carrée, et sa protection revient désormais à une Tarentule prise au hasard.


Aelita, en soupirant de soulagement, et en adressant un tendre sourire aux Kankrelats qui ont survécu à l’assaut Ouf ! Merci beaucoup, mes p’tits amis ! Sans vous, j’étais cuite !
(Elle se redresse et… chose inédite : elle offre une caresse à chaque monstre, y compris à la Tarentule derrière laquelle elle se cache…)
Je sais que c’est dur, mais tenez bon ; j’atteindrai cette satanée Tour, et je vous sauverai tous de ce malheur. Je vous le promets !

Bien qu’ils ne puissent exprimer leurs émotions, les monstres ont l’air de rougir à cette caresse aussi bouleversante qu’inattendue. Leur réaction arrache un petit sourire à Aelita, qui décide ensuite de se remettre en route en progressant le plus à couvert possible.

Franz Hopper, voix off et soulagée Ouf ! Merci XANA, je te promets également que je te le revaudrai comme il se doit. Aelita, ma chérie, je suis soulagé de te voir encore en vie et, pour en revenir à ce que tu as dit tout à l’heure, sache que la Tour se trouve à l’est de ta position.

Aelita, un peu anxieuse Et, les autres ? Où ils sont ? Et, comment ils vont ?

Franz Hopper, voix off Ne t’en fais pas. Leurs cartes de vie sont encore actives sur mon écran ; c’est-à-dire qu’ils sont encore là. En revanche, votre chute vous a coûté pas mal de points de vie ; en cumulant cette perte avec celle du code Ront, vous allez devoir vous montrer extrêmement prudents, et ne prendre aucun laser !

Aelita Qu’est-ce que je fais alors, papa ? J’essaye de rejoindre une des grosses avenues de la cité, pour en finir au plus vite, ou je progresse à couvert dans les ruelles ?

Franz Hopper, voix off Hum... je crois qu’il est plus prudent que tu restes dans les ruelles. Tu seras plus en sécurité en avançant maison par maison, étant donné que la plupart des robots-policiers se sont repliés dedans pour tenter des embuscades. Et, les grandes avenues sont toutes saturées, avec des monstres et des lasers qui volent de partout.

Aelita, en hochant la tête Compris, papa. Ça va pas être facile, mais je vais faire au plus vite.

Elle prend la première ruelle à sa droite et, prenant les bonnes habitudes d’entrée, se dissimule dans la première baraque venue après avoir bien sûr vérifié qu’elle était inoccupée…
*
Les autres lyoko-guerriers se sont remis douloureusement de leur chute, comme sous-entendu ci-dessus, et sont déjà sur le pied de guerre en compagnie des monstres de XANA, ou même de leurs clones passant par là.
Autour d’eux, le chaos est total. La guerre de position qui s’est étalée sur quatre jours s’est rapidement transformée en une guérilla d’assaut : tous les monstres (et les clones des lyoko-guerriers) profitent des maisons carrées et de leurs maigres ouvertures pour tirer sur l’adversaire, tout en se protégeant des impacts le plus longtemps et le plus efficacement possible. Évidemment, les baraques en terre cuite virtuelle ne résistent pas à ce déluge de projectiles lumineux, qui les endommagent pixel par pixel ; mais, pour le moment, l’Armée de Lyoko se révèle dominatrice à ce petit jeu et progresse lentement vers le centre de la cité.
Les prisonniers de Carthage sont si terrifiés par ce déferlement de barbarie que la plupart préfèrent se cacher là où ils peuvent : soit dans leurs baraques, soit dans toutes les cachettes imaginables que peuvent offrir les ruelles : leur pénombre, quelques objets virtuels comme des tonneaux ou des draps avec lesquels se camoufler et, ainsi, empêcher sa chaleur corporelle d’être identifiée par les monstres ou les robots-policiers. Seuls quelques courageux osent encore se battre avec leurs maigres armes mais, à cause de l’intention de l’ANAX ou des erreurs de XANA, ils n’y survivent guère.
Pire encore, en arrivant sur une petite place telle une clairière dans une vaste forêt, Sissi et Jim découvrent avec horreur un groupe de personnes recroquevillées sur elles-mêmes, terrifiées, encerclées par une dizaine de robots, bras levés comme pour signaler que leurs armes en forme de pinces de crabe sont chargées.
À l’évidence, ces malheureux hommes, femmes, et même enfants sont sur le point d’être exécutés.


Jim, partagé entre l’indignation et la peur Bon sang de pois !

Sissi, épouvantée Jim, il faut faire quelque chose !

Sans se poser de questions et sans demander l’autorisation à son ancien prof de collège, Sissi se jette dans le tas en poussant un cri de guerre, comme pour détourner l’attention des robots – ce qui marche. Elle attend d’être suffisamment près des humanoïdes pour lancer ses bâtons de majorette qui, dans un mouvement circulaire majestueux et précis, détruisent tous les tortionnaires.
Au même moment, Jim, qui a pressenti sans savoir comment l’arrivée d’autres robots, se lance sur les talons de la majorette virtuelle et arrive rapidement à sa hauteur.


Jim Sissi, attention ! J’en ai entendu d’autres qui arrivent !

Sissi se retourne, hébétée. Jim passe à côté d’elle à toute vitesse et exécute un bond étonnant pour atterrir auprès de l’ancien groupe d’otages, en nous offrant au passage un salto-avant assez osé.
Sissi jette un œil de tous les côtés et, effectivement, une nouvelle armée de robots sortent de toutes les ruelles menant à la place de la cité et convergent vers les êtres humains, leurs pinces levées et prêtes à faire feu.


Franz Hopper, voix off et anxieuse Attention, Sissi ! Tu ne dois surtout pas te faire toucher une seule fois ! Sinon, c’est terminé, et pour toujours !

Sissi Merci, monsieur Hopper, on le savait déjà !

Elle jette un bref regard en arrière, et sent brièvement soulagée : Jim a généré un immense champ de force pour protéger le groupe de Carthaginois toujours aussi terrorisés. Une protection si efficace que les lasers argentés rebondissent dessus et semblent l’endommager à peine. Un problème important de régler !
Maintenant, elle doit s’occuper de sa propre survie. En faisant appel à ses talents de majorette, elle esquive tous les lasers tirés sur elle en improvisant une étonnante chorégraphie, où tout son corps bouge de façon agile et gracieuse, et inclut le lancer de ses boomerangs dans sa danse frénétique. Elle tourne sur elle-même si vite qu’elle se métamorphose en une petite tornade, et elle fait tournoyer dans ses mains ses bâtons comme un batteur virtuose afin de repousser les lasers argentés tirés sur elle en rafale. Puis, elle lance ses armes l’une après l’autre sans être dérangée par le tournis ; pour preuve, ses projectiles transpercent les poitrines de plusieurs robots postés trop près l’un de l’autre. Elle rattrape ses boomerangs, puis repasse en mode défense et esquive : mais cette fois, elle saute le plus haut possible et exécute aisément plusieurs roulades périlleuses digne d’un saut de trampoline de haute voltige, où chaque mouvement de corps est anticipé et calculé. Et, entre la dernière figure et la descente, elle libère à nouveau ses gourdins avec des mouvements de poignets si complexes qu’ils font à nouveau tomber plusieurs victimes – les leçons dispensées par Yumi entre deux attaques sur Lyoko ont l’air de porter des fruits bien plus que juteux. Cependant, elle n’oublie pas que la menace n’est pas que frontale ; aussi, elle consacre le troisième temps en une série de saltos-avants le long de la bordure de la place, et donc devant tous les robots, entrecoupés de courts instants où elle se redresse pour le jet de bâtons avec le même objectif : détruire le plus d’ennemis possible.
Bien à l’abri dans sa bulle virtuelle, Jim commence à faiblir. Heureusement, quelques enfants se dégagent en douceur de l’étreinte de leurs parents qui, sous les regards angoissés de ces derniers, viennent poser leurs minuscules mains sur les jambes du Monsieur-Muscle comme pour le soutenir. L’ancien prof de sport, touché par autant de hardiesse et de motivation, leur adresse un tendre sourire et puise dans ses ultimes forces pour ne pas perdre son auréole divine au même titre que sa demi-sphère énergivore.
Sissi finit, enfin, son tour de piste en ayant dégommé tous les humanoïdes.
Mais, à peine a-t-elle le temps de reprendre son souffle…


Franz Hopper, voix off Méfie-toi, Sissi, d’autres robots en approche !

Sissi, essoufflée et abasourdie Hein !? Mais, je viens d’en dégommer toute une bande, c’est pas possible !
(Et, pourtant, elle entend des grincements métalliques rejetés par les ruelles comme un écho monstrueux exclamé dans la gueule d’une caverne…)
Mais, c’est pas vrai ! Mais, il y en a combien, de ces monstruosités dans cette fichue ville ?

Elle se remet en position pour accueillir les nouveaux venus comme il se doit, mais deux tirs venant de derrière elle parviennent à la désarmer à sa grande surprise. Maintenant sans défense, elle ne peut s’évader de sa stupéfaction, alors que les robots devant elle visent tranquillement et sont sur le point de la faire disparaître à jamais…

Jim, épouvanté NOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!

C’est alors que, débouchant derrière tous les robots sans que ceux-ci ne s’en aperçoivent, Nicolas et ses clones sautent au-dessus des hommes de fer comme surgissant de nulle part, et se hâtent d’encercler Sissi pour lui garantir une certaine protection. Juste à temps… les lasers s’écrasent sur les lyoko-guerriers… mais seuls quelques clones de Nicolas se volatilisent. Ceux qui restent et le modèle original se précipitent chacun dans une direction et, en poussant un cri de guerre ressemblant à un grognement préhistorique, ils bondissent et abattent à terre leurs massues en même temps.
Plusieurs ondes de choc sont ainsi générées. Leur puissance est si stupéfiante que les robots sont littéralement décollés du sol et envoyés au firmament comme des fusées sans feu. Sissi, Jim et les Carthaginois bondissent également comme des puces, faisant voler en éclats le champ de force de Jim au passage, mais, heureusement, ils retombent tous sur leurs pieds sans avoir passé un long moment en apesanteur.
Le choc les étourdit seulement quelques instants.


Sissi, si soulagée qu’elle pourrait presque en pleurer Merci, Nicolas ! Pile au bon moment ! Mais, comment as-tu réussi à nous retrouver ?

Nicolas C’est m’sieur Hopper qui m’a guidé jusqu’à vous, vu que vous aviez des ennuis.

Sissi Est-ce que t’as croisé les autres ? Aelita ? Odd ?

Nicolas, en hochant la tête Non, je ne sais pas où ils sont, mais je crois qu’on arrivera à les retrouver si on part à leur recherche tous ensemble, non ?

Jim, en approuvant d’un hochement de tête En effet, étant donné la situation, je crois que l’obligation est de rester ensemble coûte que coûte.

Franz Hopper, voix off Exactement. C’est pourquoi je vous demande de rejoindre Aelita au plus vite ; elle se situe un peu au Nord de votre position.

Sissi Hein !? Mais… et Odd ? Comment il va ? Où est-il ?

Franz Hopper Ne t’inquiète pas, Sissi. Je viens de le contacter également, et il s’apprête à rejoindre notre petit ange.

Jim, en gonflant ses muscles à bloc Bon, dans ce cas, plus une minute à perdre.
(Il se tourne vers le groupe de prisonniers toujours aussi glacés de terreur, et adopte sa voix et son air d’ancien membre de l’armée…)
Écoutez-moi, vous tous. Je vous suggère de prendre votre courage à deux mains et de fuir cette cité au plus vite. Les remparts à l’ouest ont été détruites, et une plate-forme virtuelle permet de passer au-dessus de la douve. Ne restez pas ici, vous risquez de disparaître sous un laser ; allez plutôt vous abriter dans le désert.

Sissi Oui, mais après ? Comment vont-ils faire pour s’échapper de ce monde ?

Jim, pris au dépourvu Euh… ben, on verra ; mais, pour l’instant, le plus important, c’est qu’ils se mettent tous en sécurité pendant qu’il en est encore temps. Et, quant à nous, plus vite on détruira cette Tour, mieux ça vaudra.
(Puis, sur un ton sec pour motiver les pauvres captifs à lui obéir…)
Allez, en avant, messieurs, dames !

Ceux-ci se regardent les uns les autres, dubitatifs, mais finalement l’impatience et la détermination des enfants, qui semblent toujours en extase en contemplant Jim dans toute sa splendeur, ont raison du scepticisme de leurs parents. Timidement et regroupés les uns contre les autres, le petit groupe de Carthaginois prend discrètement la fuite, sûrs de la route à suivre.
Quant aux lyoko-guerriers, eux-aussi se remettent en route, Jim en tête de file. Mais, avant de le rejoindre, Sissi s’arrête à la hauteur de Nicolas et lui adresse un clin d’œil.


Sissi, sur un ton taquin Ah ben, tu vois ? T’as, au moins, servi à quelque chose en venant ici. Tu es, finalement, un lyoko-guerrier digne de ce nom.

Pour toute réponse, Nicolas lui adresse un de ses sourires flattés, mais lui donnant un air débile. Puis, tandis que ses clones s’en vont dans d’autres directions en vertu de son ordre, il se lance à la recherche d’Aelita en compagnie de son amie…
*
Pour Yumi, cette délivrance est telle que sa joie l’éblouit comme la lumière du jour. En plus, comme c’est son meilleur ami qui est venu la sauver comme elle le souhaitait de tout son cœur, qu’elle est accompagnée de son petit frère qu’elle n’a plus revu depuis bien trop longtemps et que ses autres amis sont sur le point de réduire cet enfer à néant, elle ne peut être qu’au comble du bonheur.
Elle bascule la tête en arrière et déploie ses bras comme des ailes, comme quelqu’un savourant sa liberté sous une pluie battante. Elle déballe progressivement le sourire le plus merveilleux de sa vie, heureuse de ce magnifique cadeau qu’est la liberté…
… mais, évidemment, sous ses airs paradisiaques Carthage reste un pur purgatoire. Et, quoi de mieux pour lui gâcher la surprise que de découvrir une silhouette humaine chutant de son ancienne « tour d’ivoire », avec une mystérieuse boule à peine visible qui semble faire pression sur sa poitrine pour accélérer le moment fatidique…


Yumi, de la béatitude à l’épouvante en un clin d’œil ULRIIIIIIIIIIIIIIIICCH !!!

Hiroki ne tarde pas à s’en apercevoir, et cette horrible scène lui arrache un hurlement hystérique.
Sans se laisser perturber par cet ouragan d’émotions, Yumi fait vite appel à son don de télékinésie, les mains pointées sur Ulrich comme pour se préparer à le rattraper.
Comme elle s’en doutait, la tâche est plus ardue qu’en temps normal… sûrement à cause des effets que peuvent provoquer William et ses mystérieux pouvoirs d’ANAX-guerrier. C’est comme si le corps d’Ulrich, ou plutôt son esprit, passe à travers ses mains en permanence comme une chute d’eau. Elle ignore les cris de son petit frère, elle entend à peine ceux d’Ulrich ; elle ne doit surtout pas se déconcentrer. Le temps presse ; le sol n’est plus qu’à une dizaine de mètres pour le samouraï…
Elle sent son cœur s’accélérer, les larmes venir aux yeux, à force de repousser toujours plus loin ses limites. Mais, il faut tenir bon, il le faut…
Enfin, elle ressent un certain poids s’écraser sur ses mains. Elle ouvre les yeux, craignant au fond d’elle-même le pire…. Mais non, Ulrich, enveloppé d’une aura blanche en plus de celle qui confirme qu’il est le lyoko-guerrier original, s’est immobilisé comme par miracle à quelques mètres du sol. En revanche, l’arrêt a été si net que la boule cristalline d’énergie virtuelle a glissé de sa poitrine, et Hiroki et sa sœur ont juste le temps de faire un pas de côté avant qu’elle ne s’écrase entre eux dans un vacarme affreux, laissant un cratère au passage et un peu de fumée sous forme de pixels.
Quant à Ulrich, il atterrit tranquillement… dans les bras de Yumi. Blottis dans l’étreinte de l’autre, les deux amis se contemplent, s’assurent que tout va bien, et sont sur le point de s’abandonner à nouveau à leur passion lorsque…


Hiroki, en observant attentivement le cratère avec un peu de crainte Est-ce qu’il est… mort !?

Ulrich et Yumi scrutent le trou à leur tour… rien, la boule d’énergie cristalline a disparu.

Yumi, ébahie J’y crois pas ! Tu crois qu’il est vraiment…

Ulrich, en haussant les épaules Qui sait ?… P’têt bien qu’oui. Il n’y a rien dans ce cratère et, s’il était encore présent, on aurait vu quelque chose surgir après le crash, non ?

Yumi C’est vrai.
(Puis, en laissant le cratère et son petit frère de côté rien que pour les beaux yeux du samouraï…)
Il n’y a plus que nous, Ulrich ; rien que toi et moi, comme on l’a toujours souhaité.

Ulrich, d’une voix profonde Merci de m’avoir sauvé la vie. Pendant un instant, j’ai cru que…

Yumi Moi-aussi, je l’ai cru. Mais, je me suis battu avec tout mon amour, et ça a payé.

Ulrich, avec un sourire taquin Et, maintenant, crois-moi que je suis prêt à m’envoler de nouveau… mais uniquement avec toi.

Yumi, avec un petit gloussement Je n’attends que ça. Allez, emmène-moi au paradis…

Pour la deuxième fois, les yeux se ferment doucement, les visages se rapprochent lentement comme pour chauffer la volupté à bloc, les bouches se préparent…
À deux centimètres près…


Hiroki, en vociférant ULRICH ! DERRIÈRE TOOOOOOOOIIIIIIIIIII !!!

Yumi rouvre tout à coup les yeux… elle a senti que quelque chose de fluide s’est écoulée à leurs pieds, et qu’elle semble prendre forme juste à côté, ou derrière eux comme l’indique Hiroki.
Mais, le choc est si violent que ses yeux bridés sont sur le point d’être exorbités.
Elle a juste le temps de se jeter en arrière, comme pour esquiver un méchant coup (autant elle que son futur petit copain, d’ailleurs) et, en compagnie d’Ulrich qu’elle étreint toujours, elle dégringole la colline servant de base au château. Au-dessus d’eux, Hiroki se jette sur l’agresseur, Jŏs à la main, mais il est repoussé avec une telle force qu’il quitte la colline en vol plané.
Hébétés, Ulrich et Yumi reprennent leurs esprits et lèvent la tête : une ombre menaçante les enveloppe entièrement.
Celle de William.


William, avec un air diabolique et hautain Ha-ha-ha ! Il va falloir bien plus que ça, si vous voulez vaincre le Chevalier de Cristal !

Ulrich, en assurant ses prises sur Yumi, et avec hargne Tu n’as pas encore pigé que ça ne sert à rien de se battre ? Elle est avec moi désormais, que ça te plaise ou non, et tu ne pourras plus jamais y changer quoi que ce soit.

William, en s’avançant vers eux, son épée raclant le sol Il me semble qu’on ait commencé quelque chose, tous les deux, et qu’on n’a malheureusement pas fini.

Yumi, en s’interposant entre les deux garçons, d’un air ferme Pour la dernière fois, arrête, William ! Ça fait bien longtemps que je ne t’aime plus, et ce n’est pas en me prouvant que t’es un grand Chevalier digne de ce nom qui me fera changer d’avis !

William, sur un ton caverneux Toi, je réglerai ton compte plus tard !

Il lève sa main en direction de Yumi… et une sorte de gelée cristalline se matérialise aux pieds de la Japonaise, jusqu’à l’envelopper complètement et la paralyser dans une espèce de gros glaçon bien régulier… ou un cristal, plutôt.

Ulrich, horrifié YUMI !!!

Il n’a pas le temps de la libérer de cette prison minérale car William se jette à nouveau sur lui, et le duel d’escrime recommence. Les deux garçons s’éloignent du corps gelé – ou cristallisé – de la Japonaise… en direction de la cité.
*
Aelita a l’air de plus en plus désespéré : malgré qu’elle garde son cap à l’est depuis tout ce temps, les rues de Carthage forment un véritable labyrinthe bien vicieux, et on rappelle qu’elle ne peut utiliser ses ailes pour lui faciliter la tâche. Et, bien entendu, chaque ruelle où elle s’engage regorge de monstres ou de robots placés en embuscade dans les maisons des prisonniers, qui l’obligent à progresser cachette après cachette, entravant son temps de façon non négligeable.
Même plusieurs champs de force tirés en rafale peinent à ouvrir un passage dans ce rideau apparemment infranchissable.


Aelita, en grognant pour elle-même Argh ! C’est pas possible ! À ce train-là, il me faudra plusieurs jours avant d’arriver à la Tour.

Franz Hopper, voix off Tu ne dois pas baisser les bras, ma chérie. Tu y es presque ; et, d’ailleurs, d’après mes écrans Odd est sur le point de te rejoindre.

Et, en effet, à quelques mètres derrière elle l’homme-chat déboule d’une ruelle adjacente et se précipite à quatre pattes devant lui sans se poser de questions, passant devant l’elfe rose sagement cachée dans sa baraque sans faire attention à elle.

Aelita, horrifiée Odd ! NON !!!

Celui-ci remonte la rue… mais en prenant soin d’user de son Super-pouvoir de contrôle du temps. Du coup, tout semble tourner au ralenti, ce qui le surprend et le contente car cela lui facilite grandement la tâche : il a le temps de voir les lasers venir et de les esquiver, et il peut aisément prendre soin de viser juste à chaque entrée de maison où sont retranchés les monstres et robots. Il se redresse à chaque ennemi rencontré et tire avec ses deux bras, pour accroître ses chances de réussite. Et, quoi de mieux que les flèches à têtes chercheuses et les grenades pour purifier les petites baraques de Carthage jusque dans leurs moindres recoins, pour prévenir des renforts bien planqués dans l’ombre fraîche des demeures.
Lorsqu’il arrive au bout de la rue, il a l’impression que la chevauchée a duré plusieurs minutes ; et, pourtant, du point de vue d’Aelita elle n’a duré que quelques secondes. Celle-ci sort de sa cachette, mais alors qu’Odd se pavane avec fierté, elle le contemple droit dans les yeux comme dans un duel de western, les mains posées sur les hanches, bien remontée contre son imprudence habituelle.


Aelita, sur un ton critique Décidément, c’est plus fort que toi ; tu ne pourras jamais calmer tes pulsions suicidaires, même dans les situations les plus extrêmes.

Odd, gardant son sourire comme pour détendre l’atmosphère Oh, allez, princesse ; t’as vu un peu le Super-Pouvoir que j’ai ? Avec ça, je peux nettoyer Carthage de tous ses monstres en moins de deux et, comme ça, tu pourras tranquillement désactiver la Tour.

Franz Hopper, voix off Mais, méfie-toi, Odd ; le contrôle du temps a une durée limitée, et coûte beaucoup d’énergie. Tu ne peux t’en servir à volonté.

Aelita Et moi, papa ? Pourquoi est-ce que mes Super-pouvoirs habituels ne marchent pas ici ?

Franz Hopper, voix off À mon avis, Ront a inclus des sous-programmes inhibiteurs dans ta structure virtuelle lorsqu’il t’a retenue captive ici, uniquement actifs dans l’aire de la cité, pour t’empêcher jusqu’au bout de nuire à ses plans.

Odd, avec son air taquin Ah, pas de chance, princesse ! Bah, t’inquiète ; il te reste toujours la possibilité de désactiver les Tours ; tu ne reviens donc pas ici en simple touriste !

Aelita lui répond avec un rictus.
Tout à coup…


Une voix féminine, si faible qu’elle est à peine discernable Eh… eh, oh… est-ce que vous m’entendez ? Je suis juste… là !

Aelita, en regardant autour d’elle, intriguée puis angoissée Ma… maman ? Où es-tu ?

Elle fouille toutes les maisons du regard, puis recule de quelques pas et, comme elle est sûre d’avoir capté l’appel de son oreille droite, elle se concentre vers la direction correspondante.
Dans l’ombre d’une ruelle, Sylphia est écroulée par terre, si abattue qu’elle peine à se relever. Aelita, affolée, s’empresse de la rejoindre et de la prendre dans ses bras. Odd les retrouve quelques secondes plus tard.


Aelita Maman, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi es-tu aussi faible ? Qu’est-ce que ce monstre de Ront a bien pu te faire ?

Sylphia la regarde avec un tendre sourire comme pour la rassurer. Mais, cet air est faussé par des larmes qui semblent briller dans ses doux yeux.

Sylphia, en chuchotant d’une voix un peu tremblante Oh, ma chérie… je suis désolée. J’ai vraiment été imprudente du début à la fin.

Aelita, intriguée Pourquoi dis-tu ça ?

Sylphia, en ayant du mal à trouver ses mots Je viens d’avoir une petite discussion avec Ront, avant qu’on en vienne au duel proprement dit. Il m’a confié quelque chose de… de vraiment affreux !

Aelita, de plus en plus terrorisée Quoi, maman ? Mais dis-moi… !

Sylphia J’ai été naïve de me considérer humaine à cent pour cent ; que je le veuille ou non, je resterai le spectre d’une intelligence artificielle générée par un programme informatique stocké dans la mémoire d’un Super-Calculateur. Et… malheureusement, Ront m’a révélé qu’il s’est introduit dans le Super-Calculateur de Safaric Park et qu’il a réussi à détourner toutes les traces de mes codes-sources pour… pour…
(Son menton tremble de plus en plus ; on dirait qu’elle va vraiment se mettre à pleurer. Pourtant, elle tente de rester digne pour achever sa tirade…)
… pour les enregistrer dans la mémoire de la Tour Noire.

Odd ne comprend toujours pas comment cela justifie une telle détresse ; en revanche, Aelita paraît saisir de plus en plus la gravité de la situation…

Aelita Ce qui veut dire…

Sylphia, droit dans les yeux … ce qui veut dire que si tu désactives cette Tour… je disparaîtrai également !

L’effet recherché est trouvé au-delà de toutes les espérances : le choc est total.
Même dans le labo, où Franz Hopper est sur le point de dégringoler de son fauteuil.


Franz Hopper, abasourdi Quoi !? Non… non, ce n’est pas possible ! Il n’a pas osé faire… ça !?

Sur Carthage…

Sylphia Et, pourtant, la vérité se lisait dans ses yeux diaboliques. Du moins, j’en suis certaine.

Franz Hopper, voix off Non, je refuse d’y croire. C’est impossible. Tu as pourtant été conçue avec des séquences ADN humain codées sous forme numérique et inclues dans ton programme-source. Comment est-ce possible que tu ne les aies pas à l’intérieur de ton enveloppe corporelle ?

Sylphia Parce que, comme tu l’as précisé, mon ADN a beau ressembler trait pour trait à celui d’un être humain, ce n’est qu’une séquence informatique enregistrée dans la mémoire d’un ordinateur, et si complexe qu’il s’adapte à tous les comportements et toutes les situations possibles. Et, n’étant pas doté d’un cerveau indépendant dans mon propre corps, je reste dépendante de la capacité de calcul du Super-Calculateur avec lequel je peux interagir en permanence par ondes électromagnétiques générées par mon crâne de façon inconsciente.

Odd Whaou, le truc de malade ! C’est comme si vous avez le corps d’un côté, et le cerveau de l’autre ! Mais, attendez une minute ; il n’y a vraiment aucun moyen d’entrer dans le système de cette Tour et de vérifier si c’est vrai ? Et, dans le cas où ça se vérifie, de récupérer ces codes-sources et de les envoyer autre part ?

Sylphia, en hochant la tête Impossible, Odd. Albert Franken a trop bien protégé les accès à sa Tour, grâce à des pare-feux de sa propre invention et dont lui-seul connaissait le moyen de les contrer pour évacuer des données.

Odd Ah !

Aelita, toute retournée Donc, si j’ai bien compris, si je désactive cette Tour…

Sylphia, en acquiesçant derechef avec tristesse … je disparaîtrai à jamais. Oui, ma chérie, je suis vraiment désolée ; j’ai à nouveau négligé un détail vital malgré moi, car j’étais trop sûre de notre victoire et que ce secret de Safaric Park était bien gardé. Je…
(Elle est à deux doigts de craquer…)
Je te demande pardon, mon ange.

Aelita, les larmes aux yeux Non, maman… ! Non !

La mère et la fille finissent par s’étreindre, et par verser leurs sanglots sur le corps de l’autre. Odd est si bouleversé par cette scène qu’il laisse aussi échapper quelques gouttes malgré lui.
Dans le labo, Franz Hopper s’effondre sur sa chaise de bureau : il est aussi abattu que les deux femmes de sa vie. Il s’était attendu à tous les types de tortures… sauf à celle-là. N’y a-t-il vraiment aucun espoir d’y remédier pendant qu’il en est encore temps ?
À priori non ; il n’a malheureusement pas le même génie créatif que Franken.
Et, comme si ce supplice ne suffisait pas, les deux anges virtuels entendent un ricanement sinistre venant des cieux. Elles lèvent leurs têtes ensemble et, à cause de leurs vues bien floues car encore troublées par la mélancolie, elles distinguent une silhouette noire affreuse planer au-dessus d’elles avec un air triomphant.


Ront, d’une voix claironnante Alors, Aelita, toujours décidée à me détruire ? Maintenant, comme tu peux le constater, tu perdras gros en entrant dans cette Tour. Fais comme tu veux, mais réfléchis bien, petit ange ; réfléchis bien… !

Sur ses mots, il disparaît aussi rapidement qu’il n’est apparu.
Aelita repose ses yeux horrifiés sur sa mère.


Sylphia, avec un tendre sourire pour la réconforter Il a malheureusement raison, ma chérie. C’est sans aucun doute la décision la plus importante de ta vie : soit laisser l’ANAX dominer la Terre et tuer ton père et ton ami, Jérémie ; soit détruire ce monde virtuel, au risque de me perdre à jamais.

Aelita, en hochant la tête en guise de dénégation, toujours en larmes Non ! Non, je refuse un tel choix ! Je viens juste de te retrouver ; avec papa, on s’était promis de revivre ensemble comme avant, une fois cette histoire terminée ; je refuse de te perdre à nouveau.

Sylphia Je sais, ma puce. Moi-aussi, ça me fait mal d’accepter une telle horreur ; et, pourtant, il le faut.

C’en est à nouveau de trop pour Aelita, qui blottit sa tête contre la poitrine de Sylphia en pleurant à chaudes larmes. Celle-ci la berce avec la plus grande douceur qu’une mère puisse avoir devant autant de souffrance, tandis qu’Odd reste toujours à l’écart sans bouger, interdit devant une situation aussi dramatique.
Au même moment, Jim, Sissi et Nicolas arrivent derrière lui, essoufflés. Comme l’homme-chat, cette scène troublante les envoûte rapidement.


Jim, en tapotant l’épaule d’Odd Hé, qu’est-ce qui se passe, gamin ? Pourquoi toute cette mélancolie ?

Odd, en étant le plus discret possible Ben, si j’ai bien compris, on a un très gros problème : Ront a détourné les codes-sources de Sylphia et les a stockés dans la mémoire de la Tour Noire, sans aucun moyen de les récupérer. Du coup, si Aelita désactive la Tour, sa mère disparaîtra à jamais tout comme notre ami Faucheur.

Sissi, frappée par l’épouvante Oh non !

Alors qu’ils sont en train de papoter, et que Sylphia est toujours en train de réconforter sa fille chérie…

Franz Hopper, voix off Aelita, les enfants, c’est l’horreur ! La procédure du code Ront entre en phase terminale sur toutes vos cartes de vie ; d’ici quelques minutes, vous risquez de disparaître à jamais !
(Les lyoko-guerriers sont pétrifiés d’horreur comme frappés par la foudre.)
Aelita, mon ange, je sais que cette situation est difficile, mais il va falloir que tu fasses un choix maintenant ! Sinon, l’ANAX gagnera, et nous y passerons tous, sans exception ! Alors, je t’en prie, ma chérie, fais vite !

Or, Aelita est trop bouleversée pour se poser et réfléchir sereinement. Derrière elle, après mûre réflexion ses amis n’osent la brusquer afin de ne pas aggraver inutilement la situation.
C’est alors que Sylphia se penche doucement sur l’oreille de la petite elfe, et prend soin d’engager la discussion hors de portée de l’ouïe des autres guerriers.


Sylphia Aelita… vas-y ! Va désactiver cette Tour !

Aelita, en ouvrant grand les yeux, puis en regardant sa mère Quoi !? Non, jamais !

Sylphia, en gardant son calme Aelita, mon ange, je n’ai pas le droit de te laisser mourir, ainsi que tous tes amis, pour mes erreurs. Tu avais raison dès le premier jour où nous avons posé le pied ici : je suis la seule à blâmer par mon trop grand optimisme et mon incroyable naïveté. Comme quoi, en dépit des vœux d’Albert, mon programme n’est pas aussi parfait que ça. Est-ce dû à l’ADN humain traduit et codé dans mon protocole numérique ? Probablement…. Quoi qu’il en soit, je préfère disparaître, moi, plutôt que ton père.

Aelita, ébahie et incrédule Mais enfin… pourquoi ?

Sylphia Parce que c’est avec lui que tu as passé le plus de temps. Il s’est occupé de toi avec beaucoup d’amour durant ces neuf longues années d’absence, il t’a vaillamment protégée contre tous nos ravisseurs qui tentaient de te capturer à tout prix, il a tenté de te sauver la vie en te faisant découvrir l’univers virtuel même si cette expérience a mal tourné malgré lui… et parce qu’il s’est déjà sacrifié plusieurs fois pour te sauver la vie, ou réparer ses erreurs du temps de XANA.

Aelita Mais… et toi ?

Sylphia, avec un tendre gloussement Moi ? J’ai trop manqué de vigilance. J’ai été trop crédule, convaincue jusqu’au bout de la bonté des êtres et de leurs qualités mais, finalement, cela m’est retombé dessus à tous les coups. J’ai été une mère absente et impuissante, et j’en suis désolée.

Aelita, avec indignation Ne dis pas ça, maman ! Tu m’as aussi protégée à ta manière, en ne révélant jamais aux hommes en noirs où on se trouvait, moi et papa.

Sylphia Certes, mais je ne t’ai plus vue grandir, t’épanouir. C’est un énorme manque que je ne pourrai jamais combler. Et puis… je veux que tu continues à te sentir plus humaine que simple hybride avec un programme informatique. Moi, mes sentiments et mes émotions resteront toujours artificielles au fond mais, toi, tu as cette richesse d’intelligence et de sensibilité que peu d’êtres au monde peuvent cumuler. Tu es plus précieuse que moi, Aelita ; c’est pourquoi je n’admettrai en aucune façon que tu disparaisses avec moi.

Malgré tout, Aelita continue de hocher la tête.

Aelita, en recommençant à sangloter Non ! Peu importe les erreurs que tu as commis, tu resteras toujours ma mère, et je t’aimerai toujours quoi qu’il arrive. Ça serait trop dur de te perdre à nouveau, et ça serait trop injuste, une femme aussi douce et aussi courageuse que toi.

Sylphia, en la blottissant à nouveau contre elle Oh, ma chérie… !

Et, les deux femmes s’étreignent à nouveau et pleurent ensemble comme avant.
Devant elles, tandis que Sissi et Nicolas se laissent attendrir par autant de lyrisme, Odd et Jim gigotent sur place et tournent la tête dans tous les sens ; le compte-à-rebours annoncé par Franz Hopper les rendent nerveux.
Désormais, le temps des quatre lyoko-guerriers est suspendu à la problématique suivante :

Quel sera le choix d’Aelita ?


Alors, selon vous, que décidera Aelita ? Et, qu'en adviendra t-il de Yumi, prisonnière dans son bloc de cristal ?
Réponse : la semaine prochaine... Wink
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Evil Goat MessagePosté le: Sam 27 Avr 2013 11:12   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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a mon avis tu es assez rusé pour nous sortir un troisième choix, enfin je pense, ou alors :
-Si Aelita refuse de détruire Ront, alors je pense qu'on seras face a une 6ème saison de ta part ou la fin des lyoko-guerrier.
-Si Aelita accepte de sacrifier sa mère, dans ce cas la fin de Ront et de L'ANAX, le pire c'est que dans ce choix deux probabilité se pose, sois Sylphia survit et donc Ront dit de la merde depuis le début ou elle s'éteint et Ront gagne tout en perdant.

Hum... Le choix est Malsain pour Aelita, m'enfin je pense qu'elle choisira de sauver sa mère même si ce qui suivrais serait désastreux. Choix en effet difficile, cependant je trouverais ça dommage que Sylphia ne s'en sorte pas, j'aime bien sa personnalité.

Bref, là tu met en jeux 4 possibilité en gros, camoufler en 2, si ça se trouve comme j'ait plus haut on auras surement droit a un imprévu (tu en es capable).

Bref, j'adore ta fan fiction.

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GI JIM MessagePosté le: Sam 27 Avr 2013 14:25   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Localisation: Au Gymnase de Kadic
Très bonne suite ! Cruel dilemme pour Aelita qui doit réaliser un terrible choix. Mais je pense à quelque chose... Yumi a bien les pouvoirs de Aelita donc elle pourrait désactiver la tour en théorie, non ?
J'ai hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite !

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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Sam 27 Avr 2013 15:57   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Très bon chapitre, on voit tout le monde et Odd a enfin droit a plus de 2 lignes de dialogue (il en a eu 5 dont 2 phrases censé Mr. Green).

Ulrich est sauvé, mais William est pire qu'une sangsue, il est tenace.

La scène entre aelita et sylphia est touchante, Ront est vraiment cruel.
Je me demande ce que va choisir notre pauvre Aelita (Sylphia sera t'elle la perte annoncé? je sais pas car au vu de se que t'a dit sa concernerait plutôt un LG).

Vivement la suite de la semaine prochaine, on sent effectivement la fin proche (pour Odd jouant un rôle important, je pense que c'est mort maintenant Mr. Green)

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Evana MessagePosté le: Dim 28 Avr 2013 17:45   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


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Messages: 468
Haha, encore du suspense! J'aime beaucoup cette dernière scène Aelita/Sylphia. J'attends la suite.
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 04 Mai 2013 09:49   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Ce onzième chapitre est la dernière ligne droite de cet épisode ; là où tout va se décider. Avec, à la clé, pas mal de surprises et de rebondissements.... Et, pour bien commencer, la scène épique que tout lyoko-fan qui se respecte attendrait avec impatience... et qui va couper le souffle à plusieurs occasions, croyez-moi ! Wink

11)

Un peu plus loin, un autre débat plus musclé fait rage sur les toits plats des baraques carthaginoises. Ulrich et William ont compris qu’ils avaient plus de liberté pour se battre dans ce domaine-là, aussi zigzaguent-ils entre toutes les couvertures de maisons se dressant sur leur chemin, animés par la course et les rares impacts de lames.
Puis, les deux guerriers se poursuivent l’un l’autre, chacun suivant une ligne de toits parallèle à l’autre car délimitant une longue ruelle incurvée vers le nord. Pour la course, Ulrich use de son Super-Sprint ; William reste à la même hauteur que son adversaire, métamorphosé en une sorte de Super-Smoke argenté. Il arrive que celui-ci parvient à ralentir temporairement le temps, afin de reprendre forme humaine, de charger sa grosse épée… et d’envoyer un champ de force sur le samouraï. Celui-ci se laisse surprendre les premières fois, n’esquivant toujours qu’au dernier moment – soit en basculant son dos à l’horizontale comme les agents de Matrix, soit en bondissant suffisamment haut pour éviter la salve d’énergie et exécuter un salto-avant au passage – mais il parvient ensuite à les anticiper et à adopter comme un rythme, au même titre que ses sauts de maison en maison. Pour répondre à ses agressions, il tentera deux ou trois fois de charger ses sabres et de balancer la même type d’attaque sur son ennemi, en sautant à nouveau en l’air mais, cette fois, en tournant sur lui-même comme lorsqu’il détruisait des Frôlions volant autour de lui sur Lyoko. Malheureusement pour lui, le Super-Smoke cristallin de William semble indestructible.
Le bout de la ruelle débouche sur une des quatre grandes avenues menant à la Tour, qui s’étale perpendiculairement à eux. Les prochaines maisons, toutes construites en réalité selon des cercles concentriques autour du plateau circulaire abritant la Tour, se trouvent à une distance assez respectable pour une voie aussi importante et, en bas, les armées de l’ANAX et de Lyoko sont au corps-à-corps, en particulier les clones des lyoko-guerriers face à leurs ennemis. Et, pourtant, les deux épéistes ont aperçu ce vide de loin et ont pris assez d’élan… pour bondir de façon majestueuse au-dessus de ce chaos de lasers et de contact direct. Ils atterrissent tous les deux de justesse sur les premières baraques de la nouvelle rue, qui se trouve dans la continuité de la première ; puis, la course reprend ses droits.
Alors qu’on croit qu’elle est inefficace et nous laisse sur notre faim, leur tactique est en fait très vicieuse : ils attendent chacun que l’autre soit suffisamment épuisé, en ralentissant par exemple, pour lui bondir dessus et espérer lui porter le coup fatal. Et, à ce petit jeu-là, c’est William qui finit par bondir en premier et qui, tout en reprenant forme humaine dans les airs, se prépare à transpercer son rival de la tête aux pieds. Ulrich a juste le temps de le voir arriver du coin de l’œil mais, contrairement à ce que n’importe qui aurait fait sa place malgré la vitesse, il n’arrête pas sa course pour autant. Il attend que le Chevalier de Cristal ne soit plus qu’à quelques centimètres de lui… pour lever ses sabres, parer l’attaque de la grande épée en croisant ses lames, et décrire rapidement un mouvement semi-circulaire au-dessus de sa tête pour que son adversaire, avec sa lame coincée dans la croix métallique, suit ce mouvement et s’effondre à quelques mètres de lui. Puis, le samouraï s’arrête brusquement en un dérapage le plus contrôlé et le plus bref possible, pour se jeter tout de suite sur l’agresseur qui est temporairement sonné et, donc, sans défense.
Mais, alors que les sabres sont sur le point de transpercer sa poitrine, William se retourne et bloque l’attaque avant de reproduire la même parade : entraîner Ulrich au-dessus de lui par l’intermédiaire de ses lames, si vite qu’elles sont comme soudées à la sienne, et l’envoyer valdinguer un peu plus loin, juste au bord du toit de la maison sur laquelle ils se trouvent. Et, pour être sûr de le dévirtualiser au moment où il est le plus vulnérable, le Chevalier de Cristal se redresse rapidement et envoie un nouveau champ de force par l’intermédiaire de son épée, à ras de terre…
Le lyoko-guerrier voit arriver la menace par intuition, et se laisse tomber du toit in extremis, en prenant soin de s’accrocher au bord comme il peut. Le champ énergétique s’écrase et explose à quelques centimètres de lui, lui envoyant quelques pixels au visage qui le dérange comme de la poussière dans le monde réel.
Comme il entend l’ANAX-guerrier se rapprocher de lui, il lâche ses prises et retombe sur ses pieds sur la terre ferme virtuelle. En prenant rapidement ses repères, il découvre qu’il a posé le pied sur une petite place centrale – en fait, celle visitée par Sissi, Jim et Nicolas, il y a seulement quelques instants, et qui est désormais déserte.
Tout à coup, William apparaît au bord du toit de la maison carrée. Il contemple son frêle ennemi avec ironie et arrogance, puis celui-ci a juste le temps de reculer pour le laisser atterrir brutalement en face de lui, creusant un petit cratère de son poing libre comme pour imposer d’entrée toute sa puissance. Prudemment, Ulrich recule de plus en plus vers le centre de la place, puis la bordure opposée, en ne le quittant pas de ses yeux hargneux.
L’un en face de l’autre, les deux guerriers s’observent sans broncher avec des regards fins, calculateurs, partagés entre l’antipathie et l’orgueil, essayant d’analyser les forces et faiblesses de l’autre après plusieurs minutes d’un combat intense.
Mais, il est clair que cette accalmie ne va pas durer longtemps…
*
À quelques kilomètres de là, Hiroki remonte la colline du château de Carthage. Il est encore un peu hébété, à cause du choc encaissé par le vol plané et l’atterrissage forcé au beau milieu de la ville, mais il est arrivé à retrouver tout seul son chemin grâce à sa débrouillardise, malgré la complexité bien discrète des rues carthaginoises.
À mi-hauteur de la colline, il découvre comme un mystérieux bloc de glace avec une forme indistincte prisonnière à l’intérieur. Il s’empresse de s’en rapprocher et découvre, avec horreur, qu’il s’agit de sa sœur, toujours pétrifiée dans ce bloc minéral.


Hiroki Yumi !

Il dégaine ses Jŏs et frappe le gigantesque cristal de toutes ses forces pour l’entailler, mais en vain.
Heureusement, il remarque au bout d’un moment que la matière cristalline a l’air de fondre comme de la glace sous le soleil et, quelques instants plus tard, la prison virtuelle s’évapore totalement.
Yumi s’effondre par terre, toute sonnée. Mais, apparemment, elle est bien indemne.


Hiroki, en se jetant sur elle, avec des sanglots de soulagement Oh, Yumi ! J’ai eu si peur qu’on t’ait fait quelque chose de grave !

Yumi, en le caressant pour le rassurer T’en fais pas, Hiroki, je vais bien.
(Puis, en tournant la tête autour d’elle…)
Dis, tu sais où sont les garçons ?

Hiroki, pris au dépourvu Euh…

Tout à coup, un vacarme assourdissant et une forte lueur attirent leur attention vers le nord de la cité. Dans un espace circulaire perdu dans cette forêt de toit plats, ils voient surgir une nouvelle lumière éblouissante qui illumine l’atmosphère comme si une foudre invisible venait de s’abattre sur cette petite place.

Hiroki, comme voulant faire le malin Je crois qu’ils sont là-bas !

Yumi, en l’éloignant de ses genoux et en se redressant Alors, plus un instant à perdre. Il faut les arrêter avant qu’ils n’arrivent à s’entre-tuer. Viens.

Main dans la main, la Japonaise et son petit frère dévalent ce qui reste de la colline et, après avoir pris soin de vérifier le cap à suivre jusqu’à la place de la ville, s’enfoncent dans la forêt urbaine de Carthage…
*
Sur l’avenue nord-ouest de Carthage, là où les combats sont les plus intenses, la venue d’un groupe de silhouettes met étrangement fin aux hostilités. De la ruelle sortent Aelita, la tête toujours blottie contre la poitrine de Sylphia qui caresse ses cheveux roses comme pour la rassurer et la mettre en confiance, suivies d’Odd, de Sissi, puis de Nicolas et Jim qui ferment la marche, jouant des poings ou de la masse, déterminés à passer à l’attaque s’il le faut. Les six lyoko-guerriers se déploient sur le boulevard, face à toutes ces créatures virtuelles figées dans leur instant de confrontation qui les contemplent avec curiosité et hésitation.
Les six amis ont tout de suite ressenti ce climat de malaise qu’ils ont instauré malgré eux, aussi redoublent-ils d’attention face à de possibles attaques inopinées.
Mais, tout à coup, une forme ténébreuse surgit de nulle part dans le ciel de Cartage et s’immobilise dans les airs, en face des lyoko-guerriers.
La même chose sinistre que tout à l’heure, bien entendu.


Ront, d’une voix claironnante et hautaine Tiens ! Ainsi, je vous retrouve là, comme prêts à vous engager dans la dernière ligne de droite !
(Il conclut sa comparaison avec un ricanement malfaisant, puis reprend…)
Alors, Aelita, as-tu pris ta décision ? As-tu quelque chose à me dire ?

Aelita se détache de son groupe d’amis, les regarde une dernière fois avec un peu de perplexité mais, comme sa mère lui adresse un hochement de tête comme pour l’encourager à prendre ses responsabilités et affirmer tout son soutien, la petite elfe le prend avec un léger sourire, puis se retourne vers Ront et le fixe avec fermeté.

Aelita, sur un ton solennel Ront, depuis que nous sommes arrivés ici, il y a maintenant quatre jours, tu nous en as fait voir de toutes les couleurs. Nous avons enduré la patience, la souffrance, les privations, l’ignorance, et surtout une peur permanente… et, alors qu’on est sur le point d’en finir, tu as encore trouvé le moyen de contrer nos plans ; et quelle entrave… sans doute la plus terrible et la plus inhumaine qui soit.
(Elle hausse de plus en plus le ton, comme pour souligner la gravité de ses propos…)
Oser me confronter au pire dilemme qu’un enfant puisse subir : choisir quel parent devra disparaître à jamais ! Ma mère en désactivant la Tour, ou mon père qui risque d’être découvert au bout d’un moment et d’être tué par tes monstres ? Bien sûr, comme je suis contaminée comme mes amis par ton code et que je suis sur le point de disparaître d’ici quelques minutes, je pourrais également ne rien faire et attendre patiemment la dévirtualisation en compagnie de ma mère et de mes amis ; mais, dans ce cas, tu instaureras ta dictature technologique à tout jamais sur Terre et dans l’univers virtuel, et jamais plus personne ne pourra t’arrêter.

Ront, avec un sourire narquois Exactement. Tu le vois bien, mon ange : je suis un programme trop parfait pour être vaincu. Peu importe l’idée qui vous viendra à l’esprit, vous vous rendrez finalement compte que j’ai assuré les arrières pour toutes les situations possibles et inimaginables.
(Il ricane à nouveau, fier de ses exploits, mais retrouve rapidement son calme et son air glacial…)
Il faut te rendre à l’évidence, Aelita. Je te jure que c’est la vérité : le sort de ta mère est désormais lié au mien. Et, comme je sais que tu tiens beaucoup à elle, j’en suis désormais sûr…
(Puis, sur un ton plus caverneux comme pour la mettre au défi…)
Tu n’oseras jamais désactiver cette Tour !

Pendant un instant, Aelita craint qu’il n’ait réussi à l’installer dans le doute au dernier moment : aura-t-elle vraiment le courage de voir, impuissante, sa mère s’évaporer devant elle à tout jamais ? Ne serait-il pas mieux finalement de retourner dans les bras de maman, de profiter de leurs derniers instants, et de disparaître en paix avec elle ?
Elle se retourne : Sylphia est toujours aussi résolue. De son regard, elle fait comprendre à sa fille que ce n’est pas le moment de renoncer ; il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout.
Elle sait ce qu’elle attend… et elle semble être prête ; c’est comme si elle serrait les poings intérieurement.
Se sentant un peu coupable d’avoir douté au mauvais moment, Aelita échange un dernier sourire complice et plein de compassion avec Sylphia et, retrouvant toute sa bravoure pour mériter la fierté de sa mère, le petit ange rose revient à Ront et exhibe à nouveau toute son audace au démon.


Aelita Certes, voir ma mère se dévirtualiser à tout jamais devant mes yeux sera une épreuve insupportable, et qui me marquera à jamais ; cependant, je suis autant condamnée qu’elle par ton code, et je suis sûre de regretter encore plus ma décision si je ne profite pas de mes derniers instants… pour tenter de t’éliminer !

Ront, en ricanant Petite sotte ! Comptes-tu inverser les rôles ? Faire souffrir ta mère, en t’évaporant devant elle en milliers de pixels par un laser perdu ? Quel manque de respect ce serait !

Aelita, en haussant le ton, pour être plus provocante et s’imposer davantage Mais, elle aura sûrement plus honte de moi si je reviens me blottir dans son étreinte comme une petite fille, à attendre que la dévirtualisation nous sépare et fasse de toi le Maître incontesté et éternel des univers réel et numérique.

Ront Bien entendu ; mais, ne sois donc pas stupide, petit ange. Regarde la foule devant toi : tu n’arriveras jamais à passer !

Aelita, en générant un champ de force rose sur chaque main C’est ce qu’on va voir…!
CHAMPS DE FORCE !!!

Elle les lance sur deux monstres de l’ANAX, parmi les plus proches d’elle, qui disparaissent instantanément.

Sylphia, presque sur-le-champ MAINTENANT !!!

Elle active ses ailes et s’élève dans les airs, tandis que les autres lyoko-guerriers se lancent sur les talons d’Aelita, en tirant également sur la foule de monstres ennemis avec flèches lasers, rochers virtuels ou bâtons de majorette. Nicolas reste un peu en retrait, pour abattre sans gêne sa masse sur le crâne de la première créature de l’ANAX venue.
Évidemment, suite à l’attaque d’Aelita synonyme d’ordre pour l’assaut, les combats ont vite repris sur l’avenue…
*
Après s’être observés un long moment en tournant en rond près des maisons, comme deux fauves sur le point de se battre, Ulrich et William retournent au corps-à-corps ; et, cette fois, un duel à l’épée rapide, nerveux et spectaculaire comme on les aime.
Après quelques coups verticaux, alternant entre attaque et défense, William décide soudainement de balancer son épée à l’horizontale, profitant que les sabres ne défendent que la partie frontale de son adversaire depuis un bon moment, pour l’atteindre dans les parties latérales. Ulrich ne l’esquive qu’au dernier moment en rejetant sa poitrine en arrière avec une forte impulsion puis, pour les coups suivants, avec un salto-arrière et, de nouveau, en laissant tomber toute la partie supérieure aux jambes à la façon Matrix. En se redressant à toute vitesse, il décide de répondre à cette agression avec deux ondes d’énergie, lancées depuis ses sabres l’une après l’autre. Le Chevalier de Cristal les emmagasine dans sa grande lame, et les renvoie à l’envoyeur. Celui-ci ne peut les éviter qu’avec deux roues sur le côté, en prenant soin de ne pas endommager ses lames.
Cependant, il n’a pas eu le temps de s’apercevoir que son ennemi en a profité pour se métamorphoser en boule d’énergie cristalline, fonçant sur lui à toute vitesse…
Une fois au contact, elle reprend forme humaine, et c’est bien un coup de pied dans la poitrine qui éjecte le pauvre Ulrich au loin, l’envoyant s’écraser contre les murs d’une baraque.
Le samouraï est sonné, mais il doit vite reprendre ses esprits… et se baisser juste à temps pour éviter une nouvelle décharge d’énergie crée et envoyée par le zanbatô. Son propriétaire exprime d’un grognement son mécontentement d’avoir raté sa cible, et se remet en garde afin de parer l’attaque d’Ulrich qui est revenu aussitôt à la charge.
De nouveau un échange véloce de coups d’épée, puis Ulrich décide de surprendre son adversaire en tournant autour de lui en Super-Sprint. Sa course est si rapide qu’il apparaît flou. William l’observe attentivement en train de courir autour de lui jusqu’à lui donner le tournis. Puis, lorsqu’il estime que le moment est venu, il abat sa grande épée dans le ruban flou avec un cri de guerre.
Celui-ci disparaît aussitôt.
Le Chevalier de Cristal éprouve une joie intense très brève : a-t-il enfin réussi à tuer son rival ?
Tout à coup, il sent que quelqu’un se rue sur lui, sans doute s’apprêtant à lui porter un coup fatal comme en guise de vengeance. Il se retourne au dernier moment en déchirant l’air de son zanbatô… puis dévirtualise un deuxième guerrier de suite.
Mais, avant que celui-ci ne disparaisse, il a eu le temps de voir son visage…

Celui d’Ulrich.

William, abasourdi Hein !? Qu’est-ce que… ?

En se retournant, il voit une nouvelle silhouette brune se diriger à toute vitesse vers une des baraques, puis grimper son mur tout en continuant à courir.
C’est alors que le Chevalier de Cristal comprend tout : Ulrich a eu assez de puissance pour activer son Triplicata en même temps que son Super-Sprint, lorsqu’il tournoyait autour de lui.
Le lyoko-guerrier arrive enfin à l’intersection entre le mur et le toit dans la baraque puis, en poussant sur ses deux pieds, il fond comme un rapace sur l’ANAX-guerrier, les sabres pointés à l’avant comme un bec meurtrier. William lève sa grande épée, pour que les sabres viennent s’encastrer dedans plutôt que dans son crâne. Et, sa défense marche au-delà de toutes ses espérances car le choc arrache les sabres des mains d’Ulrich, qui part en vol plané et s’écrase à nouveau au pied des maisons carthaginoises.
À peine a-t-il le temps de se relever qu’Ulrich tourne la tête derrière lui et, comme dans un film au ralenti, il voit une décharge d’énergie mortelle foncer sur lui. Il n’a malheureusement pas le temps de l’esquiver, cette fois-ci, et il n’a aucune arme pour se défendre, car ses sabres reposent au pied de son ennemi…


Yumi, voix off ULRICH !!!

Puis, deux éventails surgissent de nulle part… et détruisent le champ de force argenté comme du verre que l’on brise, alors qu’il était sur le point de faire disparaître le lyoko-guerrier à tout jamais.
Celui-ci tourne la tête : Yumi et Hiroki sont à l’entrée d’une ruelle à quelques mètres de lui. Il les accueille avec grand sourire – surtout elle, puisqu’elle vient de lui sauver la vie.


William, en se tournant vers la Japonaise, surpris et furieux Encore toi !?

Yumi, en le fixant d’un air acariâtre Toi, laisse mon petit copain tranquille !

À peine a-t-elle rattrapé ses éventails qu’elle les rejette à nouveau, en direction du Chevalier de Cristal. Ce dernier se défend aisément avec son épée dressée devant sa face.
Ulrich profite de cette courte diversion pour récupérer ses sabres aussi vite que possible, avec son Super-Sprint… et loger un puissant coup de pied dans la poitrine cristalline de son ennemi juré. L’ayant reçu en plein Super-Sprint et n’ayant pas eu le temps de le voir venir, car occupé à repousser les éventails, William est comme soufflé à travers toute la place et disparaît dans une des maisons, en défonçant comme par hasard le mur juste à côté de l’entrée.
Comme il n’a pas l’air de ré-apparaître, Yumi demande à son frère de rester à l’entrée de la ruelle ( « juste au cas où s’il revient ! »), puis court rejoindre son nouveau petit copain sous l’œil taquin de Hiroki. Elle lui plonge littéralement dans les bras et le serre fortement dans son étreinte, tout comme lui qui la prend chaleureusement dans les bras.


Ulrich, en poussant un soupir d’apaisement Oh, merci, merci ! Tu m’as de nouveau sauvé la vie et, en plus, t’as pu sortir saine et sauve de ta prison de cristal.

Yumi, si soulagée qu’elle en a les larmes aux yeux Oh, Ulrich, j’ai eu si peur en voyant cette onde de choc fondre sur toi et… !

Ulrich, avec une douce voix pour la réconforter T’en fais pas, c’est fini maintenant. Il n’y a plus que nous-deux, pour l’instant.

Yumi, en le regardant dans les yeux et en respirant de plus en plus vite, comme prise d’une envie voluptueuse Alors, profitons-en avant qu’il ne soit trop tard. Faisons-le maintenant, avant qu’il ne soit à nouveau plus possible de le faire.

Ulrich, en acquiesçant, et en semblant augmenter aussi sa respiration OK !

Pour la troisième fois, ils se préparent à l’heureux événement : ils se sentent tellement en chaleur que plus rien ne les arrêtera ce coup-ci ; et gare à l’éruption pour le petit malin qui osera les interrompre !
Mais, alors que la bouche de Yumi est proche de la sienne, Ulrich ouvre subitement les yeux et la stoppe dans son élan, en plaçant un doigt devant la bouche de son amie.


Ulrich, un peu gêné Euh… Yumi ; avant qu’on ne le fasse, je veux juste que tu saches quelque chose d’important.

Yumi, mi-intriguée, mi-exaspérée Quoi encore ?

Ulrich, si embarrassé qu’il peine à trouver les mots Euh… je veux que tu saches que… la lettre d’amour en alexandrins que t’as reçu, il y a plusieurs mois maintenant…

Yumi Oui ?

Ulrich Euh… c’est bien moi qui te l’ai écrite. Bon… c’est vrai qu’Odd m’a un peu aidé pour l’écrire mais, toutes les paroles et les idées, elles viennent bien de moi.

Yumi, en gloussant pour la grande surprise de son copain Ne t’en fais pas, beau brun ; je me suis doutée qu’elle venait de toi assez rapidement, bien que je ne pouvais le prouver. Et, crois-moi qu’elle m’a beaucoup touchée, assez pour pardonner toutes tes maladresses.

Ulrich, en ouvrant grand les yeux, ébahi C’est… c’est vrai ?

Yumi, sur un ton ferme Oui. Maintenant, ne parle plus pendant quelques minutes, ne m’annonce plus rien. Laisse-toi faire…

Sur ses mots, les deux amis ferment à nouveau les yeux, leurs têtes se rapprochent lentement, mais sûrement…
Et…

Enfin !
Le baiser tant attendu a lieu !
Un baiser plein d’ardeur, de passion, de sincérité. Maintenant qu’elles sont enfin en contact l’une avec l’autre, il n’est plus possible de détacher les bouches, tellement qu’elles semblent se dévorer mutuellement avec grand plaisir. Chacun assure même ses prises sur l’autre, et c’est comme s’ils ressentaient un feu d’artifice exploser dans leur tête.
Dans son coin, malgré ses tendances à la taquinerie, Hiroki ne peut résister au charme et à la tendresse de cette scène.


Yumi, en dégageant temporairement sa bouche, pour reprendre sa respiration Je t’aime, Ulrich !

Ulrich, de même Je t’aime, Yumi !

Et, c’est reparti pour une nouvelle séance d’échanges linguistiques – euh, je veux dire, de langues !
Évidemment, William ré-apparaît dans l’encadrement de la maison, encore bien étourdi par le choc ; mais, en découvrant ses deux anciens amis se tripoter sans vulgarité, cela lui fait recouvrer ses esprits comme par enchantement, et c’est avec une vocifération bien féroce qu’ils se jettent sur eux, l’épée levée, prêts à les tuer tous les deux s’il le faut !
Les deux nouveaux amants l’entendent arriver, et Ulrich a juste le temps de repousser sa copine et de dégainer à nouveau ses sabres pour se protéger. Hélas, William est désormais animé par une telle haine que ses coups sont de plus en plus disproportionnés, tant et si bien qu’Ulrich ne peut les contenir qu’en reculant, la peur au ventre.
Au bout d’un moment, le mal finit par avoir le dessus : le Chevalier de Cristal désarme derechef le samouraï et le repousse violemment d’un coup de pied. Le lyoko-guerrier s’effondre par terre, et est tenu en joue par le zanbatô.
Yumi est beaucoup trop terrorisée par la scène pour venir à la rescousse…


Yumi WILLIAM ! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN !!!
*


Pour info, la lettre dont Ulrich parle est celle à la fin de l'épisode Comme une lettre à la poste.
Vous avez remarqué que je me suis arrêté avec un astérisque... donc, à nouveau en plein milieu de chapitre ! Hé ! hé ! je n'allais quand même pas vous gâcher la surprise de fin d'épisode, hein !? Very Happy
Vous l'avez compris : la semaine prochaine, ce sera le dernier chapitre de ce TRES long épisode de Carthage et Apocalypse. Et, je peux vous garantir que ça va être chaud... jusqu'à la dernière ligne. Et, certains événements de la semaine prochaine auront leurs conséquences dans le dernier épisode, où tout le reste sera dévoilé (y compris une certaine et mystérieuse lumière violette... ! Wink )
Allez, à la semaine prochaine !
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Sam 04 Mai 2013 17:34   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Y a pas à dire ce chapitre est vraiment violent. Le duel William/Ulrich est passionnant et plein d'action, on ne sait jamais qui aura le dessus sur l'autre. Bref une vrai scène de combat à la Matrix Mr. Green, sans aucun moment de répit.
Et enfin on a la grande déclaration romantique qui arrive en apothéose, ils en auront mit du temps. Dommage que William (une vrai sangsue celui-là) vienne gâcher la fin. J'espère qu'Ulrich s'en sortira, il mérite d'être avec sa Yumi.

Aelita semble avoir prit une décision difficile mais rationnel, sacrifier sa mère, c'est vraiment triste pour elle.

Pour la suite, j'espère que la lumière violette sera malgré tout en partie lié à Odd (bien qu'a la base tu a dit que non), car vu que c'est l'affrontement final, je ne vois plus aucun autre moyen pour le félin de se mettre en avant comme les autres l'ont fait durant cette bataille (désespérer et détruire quelques bestioles volantes de bas étage on peut pas dire que c'est vraiment glorieux).

Bref j'attend la semaine prochaine avec impatience Very Happy
bien que je sache qu'il y a peu de chance qu'Odd y joue un rôle important (voir même quelconque)

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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 11 Mai 2013 09:43   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Ca y est, c'est enfin le grand moment : le dernier chapitre de ce long épisode de Carthage et apocalypse.
Attendez-vous à du suspense jusqu'aux dernières lignes...

Contre toute attente, Aelita réussit à traverser la foule en délire, zigzaguant entre les lasers et les êtres, suivie de près par sa garde personnelle qui, pourtant, se détache progressivement de son orbite pour s’occuper des monstres et lui faire gagner du temps. Ainsi, la petite elfe rose émerge toute seule du lac d’individus en tempête et prend soin de s’arrêter à bonne distance de ce chaos pour reprendre son souffle.
Elle lève la tête : Ront est juste au-dessus d’elle. Il la contemple avec étonnement et antipathie.


Ront, en grognant presque dans sa barbe Tu es décidément plus imprévisible que je ne le croyais.

Aelita, avec un air ironique Comme quoi, toi-aussi tu peux faire des erreurs.

Ront Tu ne perds rien pour attendre, petite peste
(Puis, d’une voix claironnante et terrifiante…)
ROBOTS !!!

Soudain, des dizaines de robots humanoïdes carthaginois sortent des ruelles perpendiculaires à l’avenue, toutes devant Aelita, et se rangent d’un pas cadencé en deux grandes lignes de défense, barrant ainsi le passage à la lyoko-guerrière. Ils lèvent tous leurs pinces et la mettent en joue, menaçant de tirer au moindre pas.

Ront, retrouvant son air hautain Et, maintenant ? Comment comptes-tu passer ?

Aelita serre discrètement les poings : décidément, le reste du chemin pour accéder à la Tour promet d’être semé d’embûches jusqu’au bout…
Mais, c’est sans compter sur Sylphia qui, dans les airs où elle est à l’abri du moindre laser, ferme les yeux pour se concentrer et tend ses mains grandes ouvertes devant elle. Mais, au lieu d’attirer Aelita vers son étreinte, elle génère un champ de force rose, en forme de demi-sphère, autour de l’elfe en guise de bouclier. Celle-ci le ressent et, en une fraction de seconde, elle s’élance sans crainte vers les robots.
Sous les ordres du Faucheur, les humanoïdes tirent à volonté, mais leurs lasers argentés rebondissent bien entendu sur le bouclier énergétique, et la plupart se retournent contre leurs envoyeurs. Et, pour couronner le tout, lorsqu’Aelita arrive à la hauteur de la première ligne, le champ de force généré par sa mère expulse comme de vulgaires quilles tous les robots se trouvant sur son chemin. Très vite, les deux fronts de robots, semblant si coriaces à déchirer, sont balayés comme un rien, et ceux qui ont survécu à l’assaut sont encore hébétés par un tel choc.
Bien entendu, Aelita en profite pour accélérer sa course en direction de la Tour, maintenant que le champ est libre et qu’il n’y a, pour l’instant, plus aucun laser qui tente de la faire disparaître.
Cependant, cette courte accalmie ne dure pas longtemps. Les robots qui ont survécu aux effets dévastateurs du champ de force se regroupent et s’alignent à nouveau, pour ouvrir derechef le feu sur Aelita. La demi-coquille semble s’affaiblir au fur et à mesure des impacts, mais elle tient toujours bon. Cependant, la lyoko-guerrière sait que le temps lui est compté, aussi espère t-elle atteindre son but au plus vite…
Semblant impuissant face à ce destin funeste qui se rapproche inexorablement, Ront ne peut qu’observer la progression d’Aelita vers la Tour noire, puis sa rivale laquelle ses ultimes forces sont toujours canalisées vers sa tâche ardue. Si seulement il avait encore sa faux pour l’arrêter… il est désormais réduit à souhaiter que la fatigue va interrompre ce lien télépathique avant qu’il ne soit trop tard…
Enfin, Aelita arrive au pied du pont enjambant une douve en forme d’anneau, uniquement comblée par du vide et menant au plateau circulaire où s’élève la Tour. Elle s’arrête brutalement et, dos courbé et les mains sur les genoux, elle reprend son souffle après une course bien effrénée.
Autour d’elle, les lasers argentés continuent de s’abattre sur son dôme virtuel.
Or, les bras tendus de Sylphia commencent à trembler légèrement.
Tout à coup éjecté de l’émeute, qui continue à faire rage malgré les effectifs qui diminuent de façon drastique, un des Odd s’écrase sur le dos, hors du portée du groupe… mais, tête levée vers le ciel, son hébétement ne l’empêche pas de remarquer de ses yeux de félin les signes de fatigue de Sylphia. Pire encore, en se redressant et en tournant la tête dans la direction des bras de l’ange rose, il distingue au loin, dans les vides laissés par la ligne des robots, une demi-sphère énergétique. Très vite, il fait le lien entre les bras tendus et cette mystérieuse demi-bulle virtuelle… et devine sans problème quel bébé se trouve dans ce cocon merveilleux.
À peine a-t-il analysé le problème comme il faut que les pauvres bras de Sylphia, qui laisse échapper une timide plainte au passage, finissent par s’effondrer lourdement, aussi mous que des membres à la guimauve.
L’effet est immédiat : le bouclier virtuel est désintégré sous une rafale de lasers, laissant Aelita à découvert…
à la merci d’une dévirtualisation définitive !
Une mince auréole blanche, que l’on distingue à peine du point de vue d’Odd, confirme à celui-ci qu’il s’agit bien de la lyoko-guerrière originale.

Odd, épouvanté NON !!!

Il active juste à temps son Super-pouvoir de contrôle du temps, par la seule commande de son esprit.
Dans un laps de temps qui lui paraît une éternité, l’homme-chat se relève d’un bond et se précipite aussi vite que possible vers son alliée, toujours courbée et tête écroulée vers l’avant sans un regard en arrière. C’est pourquoi elle ne peut voir la nouvelle rafale de lasers, qui menacent de s’écraser dans son dos d’un moment à l’autre…. Avec une agilité remarquable, Odd se glisse dans un petit espace entre deux robots, pieds en avant et patinant sur son dos, puis se relève d’une impulsion dans sa colonne vertébrale, après avoir pris soin de poser la plante des pieds par terre malgré sa glissade, et reprend sa course immodérée. Le temps presse…
Comme dans un film au ralenti, il dépasse les lasers argentés, qui lui paraissent plus longs étant donné sa rapidité fulgurante. Il parvient malgré tout à zigzaguer entre les traits lumineux… mais découvre avec horreur qu’il n’est plus qu’à quelques mètres d’Aelita. Il n’aura sûrement pas le temps de s’emparer d’elle, et de s’éjecter ensemble hors de la trajectoire des lasers, étant donné la densité de cet essaim mortel…
C’est pourquoi, en soufflant un bon coup et en donnant le maximum d’élan à ses jambes, il finit par bondir et par faire volte-face dans les airs, les bras levés, tentant de faire écran au maximum, l’air le plus déterminé possible…
Et, ça marche…. Tous les lasers argentés transpercent la poitrine du lyoko-guerrier qui, sous le choc, en a le souffle coupé et bouscule Aelita du dos. Celle-ci s’écrase par terre, hébétée. Il lui semble que quelques secondes se sont écoulées entre le moment où elle s’est arrêtée au pied du pont et cet instant où quelque chose l’a poussée à le franchir.
Elle se retourne… et, de nouveau, c’est comme si le temps s’est figé pour les quelques secondes de la révélation. Elle voit Odd effondré par terre, au bord du pont à quelques pas d’elle, qui se relève difficilement et se retourne pour vérifier si son sauvetage
in extremis a réussi. Les deux lyoko-guerriers constatent leur présence, et cela les rassure assez pour échanger un air de soulagement.
Or, cet air radieux laisse vite place à l’horreur lorsque la lyoko-guerrière découvre l’état de la poitrine de l’homme-chat : c’est comme une muraille éventrée par un énorme missile et, du trou, s’échappent de minuscules pixels qui s’élèvent dans les airs et s’évaporent comme de l’écume. Odd y jette un œil à son tour, et ne sait pas s’il doit en rigoler ou s’épouvanter. Fidèle à son caractère, ses yeux reviennent sur Aelita et il s’efforce d’exhiber l’air le plus railleur qui soit, comme pour prendre la situation à la légère.


Odd, en lui montrant ses pixels et lui murmurant d’un seul souffle Oh, t’as vu, Aelita ? Du sang virtuel… !

Mais, très vite, la douleur assombrit son visage. Comme se sentant condamné, il lève les bras en croix… et se laisse tomber dans la douve. Aelita a juste le temps de se relever et de se précipiter au bord du pont, sans pouvoir le rattraper. Restant pétrifié dans cette position du Christ, Odd tombe dans le vide comme un planeur qui décroche, tandis que sa poitrine continue inexorablement de s’évaporer en pixels.
Cependant, il finit par plonger dans la Mer Numérique de Carthage bien avant sa disparition totale…
Devoir assister à ce spectacle est déjà bien éprouvant…. La vérité suivante l’est davantage…
Avant qu’Odd ne disparaisse de la surface du pont, Aelita a remarqué ce terrible détail…

Il était affublé d’une aura blanche.

Aelita OOOOOOOOOOOOOOOOOOODDDDDDDDDDDD !!!!

Alors qu’elle reprend des forces, Sylphia relève la tête vers sa fille… et devine immédiatement avec terreur ce qui vient de se passer.
En-dessous d’elle, les clones d’Odd disparaissent instantanément.


Sissi, hébétée Hé, qu’est-ce qui se passe ?

Dans le labo, Franz Hopper constate, impuissant, la carte de vie d’Odd perdre en luminosité et s’effacer de son écran.

Franz Hopper, épouvanté, pianotant comme un fou sur son clavier Non ! Non ! Non ! C’est pas possible !!!

Sur Carthage, Aelita est autant abattu que son ami maintenant disparu. Durant quelques secondes, elle reste à genoux là, laissant couler quelques larmes vers la Mer Numérique comme pour l’accompagner dans l’infini virtuel.
À plusieurs mètres d’elle, les robots se remettent en joue et se préparent à tirer. Cela n’échappe pas à la vigilance de Sylphia.


Sylphia, en hurlant aussi fort que possible AELITA !!!

Celle-ci se retourne… et plus que les robots, son regard déchiffre sans difficulté le sarcasme qui anime le visage d’un Ront satisfait. Elle le considère avec une haine plus puissante que la douleur, et cela la motive à se remettre sur pied et à foncer vers la Tour.
Dans sa course, tous les lasers s’écrasent derrière ses pieds comme si elle marchait sur des mines virtuels. Mais, très vite, elle franchit le pont, traverse le plateau…
… et, enfin, elle entre dans la Tour.
*
Ront n’a rien perdu de la scène, et cela lui fait perdre rapidement le sourire. Il sait que c’est fini : il va disparaître d’un moment à l’autre…
Il se retourne : c’est au tour de Sylphia de le regarder avec arrogance, malgré sa disparition à venir. Sa fille a réussi, c’est tout ce qui compte…
*
Cette dernière avance jusqu’au centre de la plate-forme, suivant une des quatre passerelles qui semblent prolonger les avenues dans la Tour, et qui la conduit à un plateau circulaire ressemblant à ceux de Lyoko avec des anneaux circulaires.
Une fois au centre, elle s’élève dans les airs comme dans n’importe quelle autre Tour…
*
Dans le collège Kadic, Clovis Stern continue toujours de souffrir le martyr. Heureusement pour lui, Jennifer ré-apparaît soudainement dans la salle, les bras chargés de médicaments.


Jennifer, satisfaite Ça y est, monsieur, je vais pouvoir vous guérir comme il faut.
*
Aelita arrive au sommet de la Tour. Elle s’avance de quelques pas, jusqu’à ce qu’une interface apparaît devant elle. Elle pose la main dessus.
Sur l’interface, un : « CODE » s’écrit au départ. Puis…
*
Les lyoko-guerriers commencent dangereusement à faiblir. Ayant pressenti la menace, les originaux tentent de redoubler d’efforts, partagés entre la rage et la peur…
*
L
*
Les monstres de XANA protégeant le collège Kadic sont presque réduits à néant par les lignes de l’ANAX, toujours en supériorité numérique malgré les pertes ; si rien ne se passe, ces derniers pourront bientôt reprendre le contrôle des lieux…
*
Y
*
Après un dernier gloussement diabolique de la part de William, sa grande épée s’abat enfin sur Ulrich telle une hache. D’ici une fraction de seconde, le samouraï disparaîtra à son tour…
à jamais.
Devant une telle horreur, Yumi sort instantanément de sa torpeur et plonge sur son bien-aimé, résolue à le protéger ou à mourir avec lui…
NNOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNN !!!
*
O
*
Enfin, les Foxxies bondissent tous ensemble sur Jérémie et Hervé, qui ferment ensemble leurs yeux pour ne pas trop souffrir de leurs derniers instants…
*
K
*

Clovis Stern, le doigt pointé devant lui, soudain épouvanté ATTENTION !!!

Intriguée, Jennifer se retourne…
Un Foxxie est apparu derrière elle, et commence à charger son laser au fond de sa gueule…
Ce laser est sur le point de partir…
*
O
*
Ront ressent tout à coup une effroyable douleur dans la poitrine, qui le tétanise.
En-dessous de lui, alors que la plupart étaient sur le point de porter le coup fatal à leurs adversaires, les robots et les monstres de l’ANAX se figent dans leur élan, grésillent quelques instants comme parcourus de bugs… puis explosent en milliards de pixels, à la surprise générale…
*
Dans le monde réel, c’est exactement la même chose. Autant devant les bâtiments du collège…
… qu’à l’intérieur. Le Foxxie qui était sur le point d’exécuter Jennifer se pétrifie à l’instant crucial, puis se désintègre en pixels. La jeune fille et l’homme derrière elle sont partagés entre incompréhension et curiosité…
De même à l’usine, l’essaim de Foxxies s’évaporent bien avant que leurs crocs ne réussissent à transpercer les corps chétifs des petits génies. Ceux-ci ne se rendront compte que bien plus tard…
*
Ça y est : il ne reste plus que l’Armée de Lyoko sur cette avenue de Carthage. Les lyoko-guerriers mettent un peu de temps à se rendre à l’évidence, avant de laisser exploser leur joie.


Nicolas, qu’on entend à peine au milieu des acclamations Ouf ! Sauvé !

À côté de lui, Sissi approuve son constat d’un hochement de tête, le prend dans ses bras et l’embrasse sur les joues avec fougue.
Mais, le moment de bonheur est vite interrompu par le Jim original, qui se tourne vers le centre de la cité et perd curieusement son sourire…


Jim, d’une voix claironnante Euh… ! Pas encore !

12)

Les yeux fermés, Ulrich et Yumi pensent naviguer désormais entre les données numériques, réduits au néant.
Or, lorsque les deux amants ouvrent les yeux, c’est pour constater que le zanbatô s’est figé à quelques centimètres de la tête de la Japonaise. Le Chevalier de Cristal, quant à lui, est pétrifié dans son élan, le visage marqué par une étrange douleur bien soudaine. Puis, ses yeux commencent à grésiller comme s’il était victime d’un bug, suivis de sa tête, puis tout son corps et son épée…
… jusqu’à la désintégration complète et brusque du guerrier virtuel.
Les lyoko-guerriers en sont abasourdis.


Yumi Hein !? Mais, qu’est-ce que… ?

Ulrich, passant progressivement de l’étonnement à la béatitude Yumi, on… on a réussi. Aelita a dû désactiver la Tour.
*
La Tour Noire s’efface des fondations à son toit, libérant Aelita au passage. Malgré sa haute chute, la lyoko-guerrière se relève vite fait car elle sent des secousses inquiétantes ébranler le plateau, puis découvre avec horreur que la charpente virtuelle commence à s’effacer en-dessous d’elle, à l’endroit précis où s’élevait la Tour il y a tout juste quelques instants.
L’ange rose prend les jambes à son cou. Elle emprunte le même pont que tout à l’heure en sens inverse et fonce rejoindre ses amis, tandis que le monde virtuel s’efface après chacun de ses pas. Elle tente d’ordonner à ses amis de se replier rapidement vers le Skid, mais son souffle est trop concentré sur sa course pour alimenter ses hurlements.
Cependant, malgré la distance, ceux-ci ont bien remarqué que la cité disparaît progressivement de façon centrifuge.


Sylphia, en baissant la tête vers eux Vite ! Regagnez le Skid au plus vite ! La cité va disparaître d’ici quelques minutes !

En face d’elle, Ront sent une douleur inédite pour lui le martyriser dans tout son ensemble… jusqu’à même lui donner les larmes aux yeux. Il vocifère, exprimant plus sa douleur que la colère d’avoir échoué, tandis que les pixels composant sa peau laissent apparaître de grosses craquelures dégageant une lueur éblouissante.
Sous les ordres de Jim, les lyoko-guerriers originaux foncent vers la brèche qu’ils ont ouvert dans les murailles de Carthage, tandis que les clones restent plantés là comme pour faire barrage au néant, insensibles à la disparition dans la Mer Numérique qui se rue sur eux.
Il laisse passer Aelita quelques instants plus tard, avant de refermer leur ligne de défense…
*

Franz Hopper, voix off et nerveuse Ulrich ! Yumi ! Hiroki ! Dépêchez-vous de sortir de là ! Tout est en train de s’effacer !

Ulrich Bien reçu.

Main dans la main, il se relève avec la Japonaise et entraîne Hiroki devant eux, le guidant à chaque intersection de ruelle pour rejoindre la brèche au plus vite. Ils sentent derrière eux le néant les poursuivre sans relâche, et cela les rend nerveux… mais pas au point de perdre leur concentration.
Ils peuvent également entendre au loin les hurlements de douleur de Ront, sans pouvoir le voir à cause des maisons.
*
Très vite, l’avenue s’efface sous leurs pieds… et tous les clones tombent sans émotion dans la Mer Numérique.
Dans d’autres ruelles, c’est la panique générale. Les prisonniers de Carthage qui n’ont pas eu le temps de fuir courent dans tous les sens, pressentant une terrible catastrophe mais ne sachant pas où s’abriter. Quelques uns, surtout des mères avec leurs enfants, se replient au fond de leurs baraques respectives et blottissent leurs progénitures contre leurs poitrines, les rassurant au mieux de la fin qui s’approche en dépit de leurs propres larmes.
Que ce soient les plus calmes ou les plus mobiles, tous finissent par chuter progressivement dans la Mer Numérique, dans un hurlement général terrifiant…
*
Jim, Sissi et Nicolas, à bout de souffle, arrivent enfin à la brèche et empruntent le pont généré par les clones d’Aelita, qui est toujours actif malgré la disparition de ces dernières dans la Mer Numérique. Le néant est encore loin derrière eux, mais ils n’ont aucune seconde de répit à se permettre : il faut atteindre l’oasis au plus vite.
C’est chose faite, quelques instants plus tard. Tandis qu’ils reprennent leur souffle, ils se tournent vers la cité à l’agonie et observent la brèche, anxieux.


Jim, inquiet J’espère que les autres ne vont pas tarder à arriver ; sinon, j’ai bien peur qu’il faudra partir sans eux.

Sissi Pas question, Jim ! Ils… ils vont tous arriver d’un instant à l’autre.

Après quelques instants d’angoisse, une silhouette apparaît entre les murailles perforées et traverse le pont énergétique. De ses yeux perçants, Jim devine l’apparence d’Aelita.

Jim, soulagé Ouais, c’est bon ! Il n’en manque plus que quatre.

Tandis qu’Aelita arrive auprès d’eux, également à bout de souffle, d’autres silhouettes apparaissent à l’horizon : deux plutôt bien élancées suivant une troisième plus petite.

Sissi, en les observant attentivement Hé ! Je crois que ce sont Ulrich, Hiroki et Yumi !
(Puis, en hurlant à leur adresse…)
Allez, grouillez-vous ! On n’a presque plus le temps !!!

En effet, derrière les trois lyoko-guerriers à l’horizon, une forte lueur matérialisant le vide numérique semble gagner de plus en plus en puissance.


Aelita, encore bien essoufflée En attendant, embarquons ! Ça sera toujours ça de gagné.

Et voilà les quatre amis installés à leur place dans le Skid.
Lorsque les deux amoureux et le petit frère arrivent enfin dans l’oasis, exténués et terrorisés par le néant qui, à présent, a englobé toute la cité dans sa lumière éblouissante, Aelita les embarque sans tarder.


Aelita C’est bon, tout le monde est là ? Allez, on fiche le camp d’ici !

Ulrich, intervenant tout à coup Hé, attendez ! Où est Odd ?

Étrangement, personne ne lui répond.
Le Skid désactive ses amarres à la Tour et commence à prendre son envol. À l’abri dans son Navskid, Sissi remarque, au dernier moment, tous les Carthaginois qui ont pu s’échapper durant l’émeute, réfugiés en groupe dans un coin du désert virtuel, contemplant avec terreur la super-nova numérique se ruer sur eux.


Sissi Hé, attendez ! Et, qu’est-ce qu’on va faire de tous ces gens ? On ne peut pas les laisser comme ça !

Franz Hopper, sur un ton funeste Désolé, Sissi… mais on ne peut rien faire pour eux.

Cela retourne et scandalise la lyoko-guerrière. Mais, alors que le Skid se dirige vers la limite du plateau virtuel, elle ne peut que regarder, bouleversée et impuissante, tous ces pauvres hommes, femmes et enfants tomber ensemble dans la Mer Numérique, dans un hurlement général, avant que la lueur du néant numérique ne masque cette horrible scène comme pour l’effacer d’un bon coup de gomme.
Le vaisseau des lyoko-guerriers se met en position mais, juste avant de plonger, Aelita exécute un demi-tour à son cockpit pour contempler les derniers instants de Carthage. Malgré la lumière aussi puissante que celle du soleil, elle distingue deux silhouettes à l’horizon, lévitant au même niveau que son regard. À l’arrière-plan, elle devine sans problème qu’il s’agit de Ront, dont elle entend à peine ses hurlements d’agonie. Ne percevant que son ombre, cette dernière semble gonfler…
… avant d’exploser en milliards de pixels, dans un ultime cri d’agonie, le plus puissant qui soit.
Quant à sa mère, une étrange vision lui dessine son visage sur sa rétine, comme si elle a effectué un zoom sur elle. Tout comme son rival, elle commence également à souffrir de craquelures éblouissantes qui font dilater les pixels de sa peau ; or, malgré la douleur inimaginable qu’elle doit ressentir, Sylphia reste étrangement calme. Mieux que ça, comme elle a deviné que sa fille au loin devait voir plus que son ombre révélée par la lueur du néant, elle lui adresse un dernier tendre sourire, alors que son visage se dilate et se déchire de plus en plus…
Tout comme son frère numérique, Sylphia, alias Anthéa Hopper, finit par s’évaporer en milliards de pixels.


Aelita, horrifiée NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN !!!

Ulrich Aelita ! Le néant se rue sur nous ! Vite !!!

La lyoko-guerrière trouve, à sa grande surprise, la force nécessaire pour pousser les joysticks et, ainsi, faire plonger le Skid dans la Mer Numérique… juste avant que le néant ne les englobe à leur tour.
*
Dans la salle du Super-Calculateur générant Carthage, l’holomap de la cité s’est effondré progressivement sur lui-même comme aspiré dans un trou noir et, maintenant, son support désormais vacant génère des éclairs qui partent dans tous les sens, détruisant les ordinateurs, perforant les murs blindés de la salle, et foudroyant même des scientifiques au passage. Les survivants, pris de panique, convergent vers la sortie de la salle mais, comme le court-circuit provoqué par la destruction du Territoire a l’air de s’étendre sur tout le réseau électrique de la Base-Noyau, l’alimentation magnétique n’échappe pas à la coupure tant et si bien que les portes restent désespérément fermées. Ni les cris, ni les coups des hommes prisonniers de la salle ne peuvent changer quoi que ce soit.
Les câbles souterrains alimentant l’holomap ont l’air de surchauffer à cause de l’énergie libérée soudainement par la destruction de Carthage. C’est pourquoi, ils finissent par exploser, libérant une importante énergie électrique dans la salle du Super-Calculateur par l’intermédiaire du support de l’holomap ou du sol… grillant ainsi tous les hommes restants.
*
Le Skid se retrouve, enfin, dans l’océan du Réseau. Aelita pousse les turbos à fond pour s’éloigner de Carthage le plus rapidement possible.
Car, en effet, l’immense sphère protégeant le monde virtuel se fracture… puis explose comme une étoile, propulsant des paquets de données dans tous les sens comme des météorites… dont certains frôlent dangereusement le Skid.


Franz Hopper, voix off Aelita, attention !

Heureusement, la menace n’est que temporaire. Progressivement, l’Océan Numérique, qui était encore sombre du fait du contrôle sans partage de l’ANAX, reprend sa couleur bleue, signe de neutralité. Mais, en même temps que ce changement de couleur, le vaisseau croise plusieurs banques de données qui se désolidarisent mystérieusement. Leurs blocs s’évanouissent en cascade dans les profondeurs du Web.

Sissi, intriguée Hé, qu’est-ce qui se passe, monsieur Hopper ?

Franz Hopper, voix off Je… je ne sais pas. Peut-être que, lorsqu’ils se sont emparés de toutes les données du Web pour fonder leur nouvelle civilisation, l’ANAX a dû introduire des programmes dans les scripts de ces pages Web. De sorte que si elle est vaincue et qu’elle ne peut plus échanger des données avec ces banques, celles-ci entrent en phase d’auto-destruction, nous privant ainsi de nos moyens de communications et de nos connaissances stockées sur Internet.

Jim Et nous faire donc retourner à l’âge de pierre ? Ah, les vicieux… !

Il ne reste bientôt plus que quelques banques de données par-ci, par-là. Le Skid semble naviguer dans une zone aussi vierge que les profondeurs abyssales d’un océan réel.
Après plusieurs minutes d’angoisse, tout retrouve progressivement son calme.
*
Devant le collège, les monstres de XANA constatent la disparition des congénères de l’ANAX. Tous expriment leur joie d’avoir gagné la bataille contre toute attente, en tirant des lasers en l’air comme des feux d’artifices et en rugissant comme sur Lyoko.
Dans le hall de l’usine, Jérémie rouvre timidement les yeux et découvre qu’il est toujours vivant. Les Foxxies se sont évaporés juste avant qu’ils ne plantent leurs crocs dans sa chair et celle de son camarade.


Jérémie, en secouant celui-ci pour qu’il ouvre les yeux Hervé, ils ont réussi. L’ANAX a été vaincue !

Hervé, en regardant autour de lui, hébété et sceptique Tu… tu en es sûr ?

Jérémie, en hochant la tête Oui. Regarde autour de toi : les Foxxies ont disparu. Nous ne sommes pas blessés. C’est bien la preuve qu’Aelita a réussi à désactiver la Tour de Carthage.

Hervé C’est… c’est vraiment… je ne sais pas quoi dire.

Mais, il sait quoi faire. Les deux intellos se serrent à nouveau dans leurs étreintes, avec quelques rires et larmes de soulagement.

Hervé, en chuchotant à l’oreille de Jérémie J’espère que nos amis vont bien. Surtout… Sissi… !

Jérémie Je crois qu’ils ne vont pas tarder à arriver.
(Puis, en se dégageant de l’étreinte de son ami…)
Allez, viens, descendons les accueillir au labo.

Hervé OK.

L’un contre l’autre comme deux frères, Jérémie et Hervé se redressent difficilement sur leurs jambes encore bien fébriles, du fait de la grosse frayeur encore bien fraîche, mais se soutiennent l’un l’autre jusqu’au monte-charge menant au labo.
*
Alors que le Skid se rapproche de Lyoko…


Ulrich Aelita, personne n’a répondu à ma question, tout à l’heure : où est Odd ?

Jim, comme frappé par une révélation Tiens, c’est vrai, ça ! Où est-ce qu’il est encore passé, celui-là ?

Ulrich, de plus en plus inquiet J’espère qu’il n’est pas resté là-bas ! Odd !? Hé, Odd, t’es là ?

Dans le cockpit, les yeux d’Aelita sont à nouveau brouillés par les larmes. Elle tente à tout prix de rester discrète, pour ne pas affoler ses amis. Sa mélancolie est-elle surtout tournée vers sa mère ? Vers Odd ? Ou, les deux ? Ou, le tout ?
Heureusement qu’aucun obstacle assez important ne risque de se dresser sur leur trajectoire, avant leur arrivée normalement triomphante sur Lyoko.


Aelita, d’une petite voix très tremblante Ulrich… Odd… Odd est…

Ulrich, l’horreur marquant de plus en plus son visage Odd est quoi, Aelita !?

Franz Hopper, voix off Ulrich... je suis vraiment désolé. Odd a… disparu juste avant que la Tour ne soit désactivée.

L’électrochoc est fulgurant dans tous les Navskids.

Ulrich, épouvanté, au bord des larmes Quoi !? Non, c’est pas possible ! Vous… vous mentez !

Aelita, sur un ton plus audible Non, Ulrich. Il m’a sauvé la vie juste avant que je n’entre dans la Tour. Tous les lasers se sont écrasés sur sa poitrine. Et puis je… je l’ai vu tomber dans la Mer Numérique et… je… j’ai rien pu faire !

C’en est de trop pour l’ange rose, qui fond en larmes tout en lâchant les manettes.

Franz Hopper, voix off Ne t’en fais pas, mon ange. J’ai activé le pilotage automatique ; je peux finir le trajet. Tu as été extraordinaire ; vous avez tous été courageux et prodigieux !

Mais, cela ne suffit pas à remonter le moral des lyoko-guerriers, qui se mettent tous à pleurer en même temps. La douleur est surtout vive pour Ulrich, Aelita et Sissi.
Le Skid arrive, enfin, en vue de Lyoko…
*
Quelques instants plus tard, dans la salle des scanners, Franz Hopper est là en personne pour accueillir des lyoko-guerriers chagrinés et abattus. Dès qu’Aelita sort de son scanner, il s’empresse de la prendre dans ses bras, de s’installer au pied de l’énorme cylindre, et de la blottir contre lui comme une mère avec son bébé. La jeune fille aux cheveux roses étouffe ses sanglots contre la poitrine de son père, pour ne pas affecter davantage la mélancolie des autres.
Ulrich et Sissi s’effondrent aux pieds de leurs scanners respectifs et continuent de gémir, en prenant soin de se dissimuler derrière leurs mains. Une fois de retour sur Terre, Yumi et Hiroki s’installent doucement auprès d’Ulrich pour le réconforter et sangloter avec lui, tandis que Nicolas et Jim en font de même avec Sissi.
À ce moment-là, la porte du monte-charge s’ouvre, révélant un Jérémie et un Hervé bien enthousiastes à l’idée de retrouver leurs amis après autant de jours d’absence et d’épreuves éprouvantes. Et, pourtant, en découvrant ce spectacle de tristesse et de désespoir, l’allégresse laisse rapidement la place à l’hébétement et à une certaine inquiétude.


Jérémie Hé, les amis, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi êtes-vous dans un tel état…? Hé, Aelita !

En voyant sa princesse blottie dans les bras de son père, le petit blondinet se rapproche du couple, s’accroupit et pose délicatement la main sur l’épaule d’Aelita. Cette dernière se retourne, son doux visage toujours déformé par le chagrin.

Jérémie, intrigué Aelita, pourquoi tu pleures ? Nous avons, pourtant, gagné la bataille face à l’ANAX…

L’affliction ressert plus que jamais la bouche d’Aelita.
De plus en plus troublé, Jérémie dévisage les autres et semble les compter de tête…
Jusqu’à ce que…


Jérémie Hé, attendez une minute ! Où sont Odd et Sylphia ? Ulrich, Aelita… où est Odd ?

Aelita, après plusieurs secondes de torture et d’hésitation Jérémie, Odd est… il est…

Jérémie, comme foudroyé par la stupeur Quoi !? Non, ne me dis pas que… qu’il est…. Non ! Non, c’est pas possible !

Aelita, en hochant doucement la tête Jérémie… ça s’est passé devant moi…. Je n’ai rien pu faire.

Jérémie, à son tour violemment épouvanté NON !!!


Prochain, et dernier épisode : Somme et songe
Seulement, il va ("encore !? mais tu le fais exprès !!!") falloir patienter. En effet, dans le cadre de mes études, je pars en mission pendant un mois dans les Alpes, totalement coupé du monde. Avec une soutenance mi-juin. Ce n'est qu'après que j'aurai tout le loisir de finir.
Pour ceux qui angoissent un peu, je vous rassure tout de suite : les quelques mystères qui restent seront dévoilés dans ce dernier épisode, et celui-ci rassemblera toutes les conséquences des chapitres les plus récents. Pour moi, ce sera une véritable fin digne de Code Lyoko.
En espérant revenir vivant de mon périple à venir Laughing , je vous dis : à très bientôt !
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Evil Goat MessagePosté le: Sam 11 Mai 2013 11:35   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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Eh bien, une super fin d'épisode.

Je ne te pensais pas capable de faire crever Anthea et pourtant tu l'a fais.
Ce qui me gène là dedans c'est que Aelita a tout fait pour sortir sa mère d'une merde exemplaire et pile a la fin elle meurs et le méchant pas beau aussi.
Et odd aussi rhaaa.

la fin me plaît parce qu'il y a des mort a la fin.

Cependant, et Xana ? je veux dire tu l'a fait revenir et converti grâce aux sourire d'Anthea (oui c'est comme ça que je vois le truc, ça n'engage que moi) mais maintenant quelle est morte, Xana n'a plus aucune raison d'aider les Lyoko-guerriers, alors es-ce la signification d'une saison 6 on verra bien avec se dernier épisode.

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Dernière édition par Evil Goat le Sam 01 Juin 2013 10:13; édité 1 fois
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