Je lance un sujet où vous pourrez parler de soucis qui vous tiennent à coeur, un moyen de chercher de l'aide auprès des membres de Carthage, puisqu'on se connaît tous plus ou moins bien.
Questions existentielles, chagrin d'amour, problèmes judiciaires, drogues, aide en tout genre
Un moyen pour nous de parler librement de nos soucis quand on attend une réponse.
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 323 Localisation: Dans les bras de la Mort
J'ai hésité à me lancer parce que je sais d'avance que ça risque de bloquer le débat, mais puisque personne n'a encore répondu, j'y vais.
Voyons voir...
I) Être.
I.1) Je rêve d'avoir le Pouvoir Absolu.
Non pas le "pouvoir absolu" des dictateurs qui cumulent les pouvoirs judiciaire/législatif/exécutif, mais bien le Pouvoir Absolu qui consiste à disposer de TOUS les "super-pouvoirs" (super force, super vitesse, téléportation, changement d'apparence, immortalité, création d'énergie et de matière, maîtrise du temps et de la réalité, etc.).
C'est parfaitement impossible.
I.2) Plus réaliste : je rêve d'une apparence "possible" bien définie.
Mais cette apparence est pratiquement à l'opposé de l'apparence dont je dispose.
Je ne pourrai donc jamais l'obtenir.
II) Aimer.
II.1) Je rêve de rencontrer la personne parfaite (VRAIMENT parfaite).
Parfaite en tout point et selon mes critères, parfaite malgré les paradoxes, pour vivre un amour parfait.
C'est parfaitement impossible.
II.2) Plus réaliste : je rêve d'une personne "possible" bien définie.
Mais même ça, c'est encore trop demandé : être en totale harmonie, avoir les mêmes références, les mêmes passions, les mêmes divertissements...
Je ne pourrai donc jamais l'obtenir.
III) Vivre.
III.1) Je rêve de vivre éternellement, heureux, sans contraintes, sans douleur, et toujours avec énergie et enthousiasme.
Sauf que ça implique trop de critères impossibles (être invulnérable aux blessures, être insensible à la fatigue, etc.)
C'est parfaitement impossible.
III.2) Plus réaliste : je rêve d'une vie paisible et "possible" bien définie.
Ne pas avoir besoin de travailler, toujours être à l'abri du besoin et des désagréments, avoir du divertissement à volonté (films, séries TV, BD, jeux video, ...).
Pour une fois, c'est envisageable, mais ça requiert d'être très riche, et malgré tout, ça ne protège pas contre les accidents et les catastrophes.
IV) Réalité.
IV.1) Je ne pourrai accomplir aucun de mes rêves.
Je ne peux pas être comme je voudrais. Je serai donc éternellement insatisfait de n'être que moi.
Je ne peux pas rencontrer la personne que je voudrais. Je serai donc éternellement seul.
Je ne peux pas vivre à l'abri du besoin et des dangers. Je serai donc éternellement inquiet et contrarié.
Je ne peux pas baisser mes critères. Ils me sont essentiels. Un jus d'orange ne remplacera jamais un Orangina.
IV.2) Je n'ai aucune perspective d'avenir positive.
Je n'attends aucun évènement positif.
Je n'ai pas la motivation suffisante pour réussir quoi que ce soit (ni projets personnels, ni projets professionnels).
Toutes ces conclusions sont le fruit de longues réflexions qui me ramènent au "Premier Principe de l'Existence" :
"La vie c'est de la merde, et après on meurt."
Ma question :
Quelqu'un a-t-il une idée géniale pour me sortir de ce trou noir ?
Ce que je vois c'est que tes désirs sont tous des fantasmes. Au sens premier : des désirs puissants mais irréalisables. Certes, ça fout les glandes de se rendre compte à quel point l'être humain est minable
Cependant j'aime assez ta vision de la réalité (paragraphe IV) qui traduit quand même une certaine lucidité quant à tes fantasmes. Mais c'est peut être mieux que tes désirs restent des rêves non ? Je suis née dans une famille "plus que très très modeste" ouais, des pauvres. Mais j'ai jamais envié les gamins qui avaient tous la dernière console de jeux dès sa sortie, parce que le fait de m'imaginer plus grande et survenant à me propres "besoins", une console dans chaque main () était (et est toujours) une grande source de jouissance.
Jouer à "si j'étais riche" vous connaissez peut-être
Au sujet de l'amour parfait, j'ai du mal à accrocher à ce concept. Ça fait plus de trois ans que je suis en couple et même s'il y a et s'il y aura toujours des soucis qui nous ralentiront dans notre petit chemin de vie, je vois l'être aimé comme quelqu'un de parfait. Parce qu'il a su m'aimer malgré tout ce qu'on a traversé, parce qu'il est toujours resté de mon côté, qu'il m'a toujours soutenu, qu'on partage plein de choses.
On tombe amoureux en trois secondes et demi mais on aime vraiment avec le temps. Etre exigeant en amour c'est vraiment se tirer une balle dans le pied _________________
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 323 Localisation: Dans les bras de la Mort
"Mais c'est peut être mieux que tes désirs restent des rêves non ?"
NON.
"Jouer à "si j'étais riche" vous connaissez peut-être "
J'adore ce jeu.
Concernant le fait d'envier ou non les gamins pourris-gâtés, ce qui me repousse chez eux, c'est le fait que comme ils sont nés dans le luxe, ils n'ont même pas conscience de la chance qu'ils ont.
Pire : il ne peuvent pas vraiment en éprouver de la satisfaction, comparés à n'importe quelle personne qui serait "pauvre" au départ et deviendrait riche du jour au lendemain.
C'est pour ça qu'on voit souvent des gosses de riches qui finissent par vivre constamment dans l'excès (consommation de drogue, actes hors-la-loi, ...).
"Au sujet de l'amour parfait, j'ai du mal à accrocher à ce concept."
A mon avis, tu "t'interdis" (inconsciemment ?) d'y accrocher.
Parce que dès lors que tu te mettrais à imaginer la personne parfaite et à pousser le concept dans de nombreux domaines, ton partenaire réel te paraîtrait banal, fade, insignifiant.
Alors tu préfères ne pas explorer ce recoin de ton imagination, et tu te contentes de vivre avec ton partenaire réel, malgré ses défauts, ses côtés qui te déplaisent, ses imperfections et vos incompatibilités.
Vivre avec quelqu'un, c'est accepter ses défauts.
Personnellement, je ne pourrais pas m'y résoudre.
Je ne me reconnais pas dans ces gens qui se mettent en couple juste pour être en couple, qui finissent par divorcer quand ils ne supportent plus les défauts de l'autre, ou qui durent avec les défauts.
Bref, je m'y attendais un peu, mais tout ce que j'ai dit tient toujours.
C'est de ma faute aussi, j'aurais pas dû lancer une impasse.
"Vivre avec quelqu'un, c'est accepter ses défauts."
Je dirais plutôt "aimer" ses défauts. Parce que je l'aime pour tout ce qu'il est et représente. Il ne faut pas non plus oublier que nous même avons des défauts, et que pour vivre l'amour parfait dont tu parles, il faut également être soi-même parfait selon les critères de l'autre ET selon ses propres critères de perfections (difficile de vivre un amour parfait comme tu le décris quand on a soi-même des complexes, et là je me rapporte à ton premier paragraphe "être")
Imaginer la perfection je l'ai pas mal fait quand j'étais au collège et à vrai dire c'est très difficile. Déjà quand on a des goûts très hétéroclytes en terme de physique (j'aime les cheveux longs ET les cheveux courts, les mecs grands ET les mecs trapus, tout ça de manière égale).
Après, selon ma vision de l'amour j'ai peut être trouvé la personne parfaite, qui sait ?
Citation:
"Parce que dès lors que tu te mettrais à imaginer la personne parfaite et à pousser le concept dans de nombreux domaines, ton partenaire réel te paraîtrait banal, fade, insignifiant."
Hm, au contraire. Puisque la personne parfaite est abstraite et imaginaire, alors que la personne imparfaite dont on est amoureux est bien réelle, imprévisible, présente (et aimante pour peu qu'on ait de la chance) Pour moi ça fait toute la différence. Et si mes critères de perfection comportent aussi des défauts ? On se retrouve dans une espèce de cercle vicieux complètement tordu.
Citation:
"ces gens qui se mettent en couple juste pour être en couple"
Assez d'accord. Quand j'étais en troisième je sortais avec un garçon de ma classe, mignon et pas méchant. Des fois je lui demandais ce qu'il attendais de l'avenir, pour voir s'il ne prenait pas tout ça trop au sérieux. "Je t'ai toi pour le moment, ça me suffit" qu'il a dit en souriant
L'idée de "suffire" à quelqu'un m'a quelque peu dégoûtée.
Bref, pour en revenir à ton problème, laisse toi tomber amoureux. Ça aide.
Citation:
"C'est de ma faute aussi, j'aurais pas dû lancer une impasse. "
T'inquiète pas rien n'empêche quelqu'un d'autre de changer de sujet, et puis c'est intéressant ce que tu nous dis sur ta vision de la vie. _________________
Inscrit le: 23 Oct 2009 Messages: 1044 Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
Nelbsia a écrit:
J'adore ce jeu. :D
Concernant le fait d'envier ou non les gamins pourris-gâtés, ce qui me repousse chez eux, c'est le fait que comme ils sont nés dans le luxe, ils n'ont même pas conscience de la chance qu'ils ont.
Pire : il ne peuvent pas vraiment en éprouver de la satisfaction, comparés à n'importe quelle personne qui serait "pauvre" au départ et deviendrait riche du jour au lendemain.
C'est pour ça qu'on voit souvent des gosses de riches qui finissent par vivre constamment dans l'excès (consommation de drogue, actes hors-la-loi, ...).
Hmmm ...Non je ne connaissais pas !
Je suis tout à fait d'accord avec toi , mais dans le fonds , s'il "les gosses de riches" n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont , c'est parce qu'on ne leurs en a pas trop parler et ils ne le savent pas forcément ...
Normalement , c'est le rôle des parents . Et je pense que si on leurs explique la chance qu'ils ont dès leurs plus jeune âges ( c'est là que tout se joue ) ils feront moins leurs "gosse de riche !" Pour moi tout est dans l'éducation !
Si on ne dis pas "STOP" à un enfant quand il le faut ,croyez moi il ne s'arrête pas , et il est toujours dans l'excès et ça le suit toute sa vie ... _________________
Merci me98 !!
Texte by me : Disparition (2eme version de préférence )
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 323 Localisation: Dans les bras de la Mort
Sido a écrit:
Il ne faut pas non plus oublier que nous même avons des défauts, et que pour vivre l'amour parfait dont tu parles, il faut également être soi-même parfait selon les critères de l'autre ET selon ses propres critères de perfections (difficile de vivre un amour parfait comme tu le décris quand on a soi-même des complexes, et là je me rapporte à ton premier paragraphe "être")
Attention : j'ai bien précisé "Parfaite en tout point et selon mes critères"
Ce qui implique que quoi qu'il arrive, et même si je ne parviens pas à Être comme je voudrais, la personne parfaite selon mes critères m'aimerait sans limites.
En fait, si on pousse le concept à fond, la personne n'est "parfaite" que si elle me permet d'accomplir tout ce que je veux, y compris Être. (c'est-à-dire qu'elle aurait entre autres le pouvoir d'être comme elle voudrait, et le pouvoir de me permettre d'être comme je voudrais).
A partir de là, mes défauts n'ont plus lieu d'être.
C'est pour ça qu'il est important que la personne soit absolument parfaite.
Sido a écrit:
Imaginer la perfection je l'ai pas mal fait quand j'étais au collège et à vrai dire c'est très difficile. Déjà quand on a des goûts très hétéroclytes en terme de physique (j'aime les cheveux longs ET les cheveux courts, les mecs grands ET les mecs trapus, tout ça de manière égale).
Je comprends tout à fait ton embarras quand tu dis que tu aimes les mecs grands et les mecs trapus, les cheveux longs et les cheveux courts.
Moi-même, je n'arrive pas à déterminer ce que je préfère entre une personne plus jeune que moi ou une personne plus agée que moi.
MAIS encore une fois, dans mon premier message, j'avais bien précisé : "parfaite malgré les paradoxes"
Sido a écrit:
Puisque la personne parfaite est abstraite et imaginaire
Que tu dis.
Pour moi, l'un des critères de la perfection chez une personne, c'est d'exister.
Si elle semble parfaite mais qu'elle n'existe pas, alors elle n'est pas parfaite.
Tu vois, quand on fouille vraiment le concept de la perfection, on arrive à des conclusions très intéressantes.
On dit souvent que "La perfection n'existe pas", mais on oublie que le fait d'exister est justement un critère primordial de la perfection.
Sido a écrit:
alors que la personne imparfaite dont on est amoureux est bien réelle, imprévisible, présente (et aimante pour peu qu'on ait de la chance)
Une fois de plus, la perfection surpasse l'imperfection, pour peu qu'on prennne le temps de bien la définir.
Pour moi, la personne parfaite surpasse les paradoxes : elle est donc prévisible et rassurante, mais aussi imprévisible et surprenante.
Alors que les personnes imparfaites ne peuvent pas réunir tous ces avantages condradictoires.
Sido a écrit:
Et si mes critères de perfection comportent aussi des défauts ?
Si tu choisis un critère pour ton modèle de perfection, ce n'est plus un défaut.
Si tu veux que la personne parfaite à ton goût soit alcoolique et te frappe quotidiennement, ce n'est plus un défaut mais un critère de perfection.
Le concept de perfection quand on recherche une personne, c'est avant tout subjectif.
Mon modèle de perfection n'est pas défini en fonction de ce que les autres pensent, mais de ce que j'aime.
Qu'importe si on a plus la classe en Ferrari ou en Lamborghini, la voiture de mes rêves est une Dodge Viper.
Sido a écrit:
Bref, pour en revenir à ton problème, laisse toi tomber amoureux. Ça aide.
On dirait que tu crois que je m'empêche de tomber amoureux.
En fait, si je n'arrive pas à m'attacher à une personne, c'est parce que personne n'est vraiment intéressant à mes yeux malheureusement.
J'ai vu passer beaucoup de filles très belles, quelques unes vraiment magnifiques, mais aucune n'était assez intéressante "cérébralement" pour pouvoir en tomber amoureux.
A l'inverse, j'ai eu 2 ou 3 amis avec lesquels je m'entendais vraiment bien, on avait les mêmes passions, les mêmes références, les mêmes valeurs, les mêmes délires... mais physiquement, c'était pas ça.
Donc tomber amoureux, ya peu de chances que ça m'arrive.
En fait, me dire "laisse-toi tomber amoureux", ça revient à me dire "laisse-toi gagner au loto".
Ça m'encourage à jouer, mais remporter le jackpot ça ne dépend pas de moi.
Sido a écrit:
c'est intéressant ce que tu nous dis sur ta vision de la vie
C'est surtout très réfléchi, et donc assez solide.
On me traite souvent de "dépressif", mais sans jamais parvenir à détruire les sombres vérités que j'avance.
-Moi (terminant une explication orale) : "...et tout ça nous ramène une fois de plus à la conclusion suivante : La vie c'est de la merde, et après on meurt."
-Le psy inutile (avec un air suspicieux) : "Je remarque que tu réfléchis beaucoup..."
-Moi (croisant les bras) : "Ouais."
-Le psy inutile (plissant les yeux en signe de frustration) : " ... "
Ça me conforte dans l'idée que j'ai raison, mais ça ne me sort pas du trou noir.
En fait, me dire "laisse-toi tomber amoureux", ça revient à me dire "laisse-toi gagner au loto".
Mignon comme formule Même si en effet, c'est triste pour toi de courir après quelque chose d'introuvable.
Citation:
Ça me conforte dans l'idée que j'ai raison, mais ça ne me sort pas du trou noir.
La dépression est une maladie, a toi de voir si tu te sens malade ou juste frustré par cette impossibilité d'accéder à tes désirs. C'est humain, après tout. La vraie question c'est de savoir si tu as vraiment envie de te sortir de ce trou noir : si tu sais que tu ne peux techniquement pas accéder au bonheur que tu attends, es-tu prêt à te résigner pour de bon ? Accepterais-tu l'idée d'attendre moins de la vie avec le temps ? C'est une impasse. C'est vrai. Laisse pisser, tu verra bien. Le tout est de t'accrocher aux choses qui te rendent heureux s'il y en a. _________________
I.1) Je rêve d'avoir le Pouvoir Absolu. Super vitesse pour pouvoir courir après les papillons, super force pour pouvoir faire une tête au carrée au malabar qui m’avait piqué mon goûter en primaire, téléportation pour me rendre au sommet de l’Everest, la vue doit être magnifique. Changement d’apparence pour passer deux fois à la cantine, immortalité pour ne pas mourir, création d’énergie pour que les batteries de mon portable ne tombent plus jamais à plat, maîtrise du temps pour ne plus être à la bourre en cours.
Je ne dis pas ça pour te vexer, mais juste pour poser une question. A quoi ça t’avancerait ? Je veux dire, être omnipotent, c’est si enviable que ça ? (Ma théorie est que Dieu est mort d’ennui.)
Bon, mes exemples sont peut-être futiles, mais si c’est le cas, trouves-en des moins futiles. De quoi donner réellement envie de posséder un de ces « dons ». Je suis à peu près certain qu’on peut les démonter.
III) Vivre.
III.1) Je rêve de vivre éternellement
Moi, je suis immortel. Mais seulement à court terme.
Tu sais que c’est une antithèse, vivre éternellement ? Par définition, on vit quand on né, grandit, puis meurt. Bon, même en imaginant une forme de vie née du silicium (intelligence artificielle) ça n’apporterait rien à la vie de la faire durer plus longtemps. On a besoin de la mort pour vivre, c’est comme ça. S’il n’y avait pas la mort a bout de la route, on ne ferait rien de notre vie. Imagine une seconde la vie comme un spectacle de cirque. La mort, c’est le jour de la représentation. Est-ce que tu vas bosser ton numéro et répéter à fond pour être au point si tu sais qu’il n’y aura jamais de représentation ?
L’immortalité n’est qu’un mythe rassurant.
IV) Réalité.
IV.1) Je ne pourrai accomplir aucun de mes rêves.
C’est bien pour ça que ce sont des rêves, et pas une liste de choses à faire.
- Reboucher la fissure au plafondOk - Nettoyer les vitres de la salle à manger Ok - Perdre deux kilos et demie
- Rappeler mon frère
Je ne peux pas être comme je voudrais. Je serai donc éternellement insatisfait de n'être que moi.
Qui es-tu donc pour savoir qui tu es ?
Moi aussi, je ne suis que « moi », mais comment est-ce que je pourrais savoir tout ce dont ce « moi » est capable ? Ce qu’il a vraiment au fond du cœur et dans les tripes ? Tu pourrais essayer.
C'est-à-dire ? Pousser un peu le moteur, voir si la machine suit. Avancer sur ta voie, croiser des gens en route.
Tiens, c’est une idée, ça.
Seul, on n’est pas capable de se faire une idée de ce que l’on est. On a besoin de comparaison, du jugement des autres pour se remettre en question.
Je ne peux pas rencontrer la personne que je voudrais. Je serai donc éternellement seul.
Bah, de toute façon qu’est-ce qui te fait croire que tu es capable d’aimer ? La meilleure façon d’en être sûr, c’est d’essayer.
Bon, ceci dit, on ne peut pas aimer n’importe qui, faut trouver la bonne personne. Appelons cette personne « âme-sœur ». Tu dis que tu ne peux pas rencontrer celle que tu voudrais, mais ça ne marche pas dans ce sens. L’âme sœur correspond à ce que tu es, pas à ce que tu veux. Disons que c’est la personne qui complète ton âme. Et comme tu ne sais pas ce qu’il y a vraiment au tréfonds de ton âme, et que tu sais encore moins quels morceaux il te manque (D’un seul coup d’œil, on se rend compte qu’il y a une pièce manquante au puzzle, pourtant, si l’on savait laquelle, elle ne serait de fait plus manquante) eh bien tu ne peux prétendre pouvoir dire quelle personne est ton âme-sœur. Donc cesse de fixer le vide, et regarde autour de toi.
Note que tu peux toujours t’obstiner auprès de personnes répondant à tes critères de sélection, mais c’est pas la meilleure solution à mon sens. Ce serait trop facile. Même quand on choisit par catalogue, on est très souvent déçu.
Je ne peux pas baisser mes critères.
C’est le propre d’un objectif d’être hors d’atteinte. L’important n’étant pas de l’atteindre, mais de tout faire pour l’atteindre. Si tu atteints ton objectif, c’est qu’il n’était pas assez loin.
Toutes ces conclusions sont le fruit de longues réflexions qui me ramènent au "Premier Principe de l'Existence" :
"La vie c'est de la merde, et après on meurt."
Tu savais qu’une chimiste avait obtenu un prix nobel pour avoir extrait un arôme de vanille d’une merde de vache ? Non, la vache n’avait pas mangé des kilos de gousses de vanille. Même la merde peut avoir bon goût, si on cherche un peu. Et ce qui est sûr, c’est qu’elle a meilleur goût que rien.
Le monde n’est pas une fosse remplie de merde. Il est seulement gris.
Ma question :
Quelqu'un a-t-il une idée géniale pour me sortir de ce trou noir ?
Une idée, moi ? Je n’ai jamais d’idée moi. Par contre, je sais une chose, la vie ne sourit pas à ceux qui lui font la gueule.
Pourtant, c’est facile de lui donner de la valeur. C’est comme pour un objet tout bête. Si tu décide qu’il n’a aucune valeur, tu vas le vendre au premier venu pour une somme dérisoire. (comprendre, tu vas mourir sans avoir trouvé le moindre attrait pour la vie.) Il suffit donc, cet objet, de ne pas le vendre, et de lui trouver une utilité. Plus tu peux faire de choses avec cet objet, et plus ces choses seront « cool » (désolé, pas d’autres mots) plus il aura de valeur à tes yeux. Exemple, ton ordinateur te permet d’aller sur internet, de discuter avec tes amis, de jouer à World of Warcraft, d’écrire ton journal intime, etc. Il a donc une grande valeur. Maintenant, si au lendemain de la troisième guerre mondiale, tu n’as plus un seul amis, internet a implosé, et l’électricité n’est plus qu’un souvenir, ton ordinateur va perdre de son utilité, et de sa valeur, non ?
Donc pour que la vie ait de la valeur il faut lui trouver une utilité. Ce qui revient à lui donner du sens, à lui trouver un but. C’est la grande question, ou bien j’ai loupé un truc. Pourquoi vivre ?
A partir de là il y a plusieurs réponses possibles.
La première, est : Pour trouver le bonheur. Parce que le bonheur c’est cool, et une fois qu’on aura trouvé le bonheur, on pourra enfin dire qu’on est heureux d’être content, ou l’inverse.
L’ennui, c’est que l’on cherche quelque chose dont on ignore tout. Heureusement, la pub est là pour nous dire ce qu’est le bonheur. Un écran plat 3D super large, et une Mercedes. Il reste un souci, une fois qu’on a atteint le bonheur, on n’a plus rien à attendre de la vie. Autant se tirer une balle.
La seconde est : Pour rechercher le bonheur. Parce qu’on n’atteint pas le bonheur, l’important étant de s’employer à le rechercher.
La troisième est : Pour bien-vivre. Être aussi bien que possible en faisant le moins de mal possible.
La quatrième est : Pour chercher un sens à la vie. Se demander ce qui peut conférer de la valeur à la vie. Pour continuer avec les exemples pourraves, cela revient à avoir dans les mains un objet inconnu, et de se demander ce qu'on peut bien faire avec. Je sais pas moi, on peut toujours essayer de bêcher le jardin avec ou bien de s'en servir pour éplucher les navets... l'important, c'est d'essayer pas vrai ? et puis, je suis sûr qu'on peut trouver plus palpitant comme trucs à faire avec cet objet.
Il doit bien y avoir d'autres réponses, mais comme la quatrième me plaisait, je ne suis pas allé plus loin.
Attention, j’ai pas la prétention de répondre à tes questions, je t’ai seulement exposé dans ce message ma façon de voir les choses.
Inscrit le: 23 Oct 2009 Messages: 1044 Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
*Entre timidement*
Bon en faite , j'ai un petit problème
Voilà je suis actuellement en première et bien évidemment j'ai un TPE à préparer avec trois autres personnes .
Bon jusqu'ici tout va bien .
Le problème , c'est que moi et la deuxième fille , on s'est plus ou moins disputé avec la troisième fille donc la quatrième se retrouve partagé la pauvre ( je me suis dis qu'en "numérotant" je serai un peu plus clair x) )
Bon , je ne vais pas le cacher , moi et ma copine on est un peu en tort et je le reconnais . Pendant les vacances de la toussaint , ma copine à eu des problèmes dans sa familles et j'ai moi-même eu des perturbations dans la miennes .
Bref , j'ai eu un peu de mal à bosser de mon coté .
Le truc c'est que elle et la fille qui se retrouve partagé ont bossée comme des dingues et que moi et ma copine pas trop .
J'ai compris que j'étais quand même en tort , et j'ai promis de rattraper mon retards et de fournir ma part de travail . Bref celle qui se retrouve partagée à accepter mes excuses mais mais pas l'autre .
Je suis extrêmement remontée contre elle , parce que maintenant moi et ma copine , elle nous ignore comme des merdes et elle nous a supprimé de Facebook . J'ai envie de dire que je m'en fous , mais sa nuit assez à notre exposé étant donnée qu'il n y'a pas d'entente .
Avec ma parte,aire d'exposé on s'est dis qu'on allé bossé de notre coté . Mais imaginer le jours de la présentation ...Sa risque de ne pas le faire .
je sais que je suis en tort , et je ne sais pas si j'ai le courage de lui courir après pour m'excuser . Comment faire pour retrouver une certaine communication pour le cadre su TPE au moins ?
Si vous avez une idée , n'hésitez pas est qu'il y'a quelque chose que je dois faire , ou c'est mort ? , je suis dans une impasse , et c'est quand même une note assez importante qui est en jeu x( _________________
Merci me98 !!
Texte by me : Disparition (2eme version de préférence )
Alala... Le TPE...
Sache que, si ça peux te rassurer, nous on a à peine trouvé la problématique de notre sujet, on a encore rien foutu (c'est pas bien)
C'est tout le problème que pose le travail en groupe... L'entente entre les personnes x)
Vu que je suis pas dans la situation, je peux pas trop juger, mais je pense que si vous êtes conscientes de votre "faute", et que vous vous êtes excusées, je vois pas où est le problème...
Mais c'est sûr que si ça pourri totalement votre ambiance de travail, c'est pas génial génial =/
Après si elle veut pas faire l'effort de vous pardonner, c'est un peu bête. Surtout que, je viens de me rappeler que de toute façon une partie de la note est basée sur le travail et l'investissement, un truc comme ça, donc si c'est par rapport à ça qu'elle stresse, cool ! Si elle fait plus de boulot, ba elle aura une meilleure note et voilà ! ^^
Pour ce qui est de Facebook, ça c'est pas vraiment important...
Si le fait de vous supprimer de ses amis est pour elle une sorte de déclaration de guerre, ben je dirais que faut pas faire gaffe, si elle croit que Facebook c'est la vie... C'est que c'est une intoxiquée-FB
Sinon je pense que le mieux ça serait d'en parler (si c'est pas déjà fait), d'essayer au moins, comme tu dis, de "bien s'entendre" dans le cadre du TPE, après le reste on s'en fout...
A la limite, faudrait demander à la quatrième personne de lui parler aussi, vu que elle elle a rien fait (enfin si justement ) elle se ferra pas engueuler ^^ Qu'elle joue un peu le rôle d'arbitre quoi... =/
Ou si ça sert vraiment à rien, ba dites le aux profs, même si ça fait un peu con, peut-être qu'ils arriveront à la "raisonner" (trouve pas d'autre mot ^^)
Enfin je sais pas... Je racconte peut-être que de la merde, mais bon je donne des idées ^^'
J'espère que ça vous avancera un peu...
C'est vrai que c'est toujours désagréable de travailler avec des gens avec qui tu t'entend pas bien (ou qui s'entendent pas avec toi)
Mais ça, je pense qu'on subit ça tout notre vie ! Y aura toujours une personne avec qui on bosse qui nous fera chier, que ce soit au lycée ou dans le monde du travail. La vie est cruelle... xD
D'ailleurs, juste par curiosité, c'est quoi votre sujet ?
Inscrit le: 23 Oct 2009 Messages: 1044 Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
A vraie dire , on a déjà essayé de lui parler , mais on avais clairement l'impression de parler à un mur ! Elle nous a ignorer . Pour le coup c'était vraiment frustrant .
Et la quatrième fille a essayer de lui parler , mais Mademoiselle "je fais tout toute seule" n'est pas disposée à parler et la quatrième fille à essayer à plusieurs reprise de jouer les médiateur , mais elle en a juste assez , et je la comprends .
Pour ce qui est de Facebook , évidemment que ce n'est rien . Le truc c'est que c'est le seul moyen de se contacter pour nos recherches . Pour moi , sa signifie qu'il est inconcevable pour elle de travailler avec nous . C'est le coeur du problème .
Même la prof a essayer de lui parler , mais rien y fait . Elle n'en fait qu'à sa tête .
Bref je suis dans le caca . Si sa continue comme çà je stoppe tout . Et si la prof n'est pas d'accord , tant pis pour moi autant avoir 0 .
C'est juste désespérant de travailler avec une fille aussi égoïste , et qui ne voit pas plus haut que le bout de son nez T_T .
Sinon notre sujet c'est " les Super -héros dans la société" .
Tu n'a rien fais ? Ouh pas bien , c'est quand que tu passe ? Nous en Février , alors ça craint xD .
Et votre sujet c'est quoi ? _________________
Merci me98 !!
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Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 323 Localisation: Dans les bras de la Mort
Tiens ? J'avais pas vu que tu m'avais répondu Kinshii. (Dès que je m'absente un week-end dans l'année, j'ai l'impression de rater plein de choses sur Internet).
Spoiler
I) Être.
I.1) Je rêve d'avoir le Pouvoir Absolu.
Kinshii a écrit:
Super vitesse pour pouvoir courir après les papillons, super force pour pouvoir faire une tête au carrée au malabar qui m’avait piqué mon goûter en primaire, téléportation pour me rendre au sommet de l’Everest, la vue doit être magnifique. Changement d’apparence pour passer deux fois à la cantine, immortalité pour ne pas mourir, création d’énergie pour que les batteries de mon portable ne tombent plus jamais à plat, maîtrise du temps pour ne plus être à la bourre en cours.
Je ne dis pas ça pour te vexer, mais juste pour poser une question. A quoi ça t’avancerait ? Je veux dire, être omnipotent, c’est si enviable que ça ? (Ma théorie est que Dieu est mort d’ennui.)
Bon, mes exemples sont peut-être futiles, mais si c’est le cas, trouves-en des moins futiles. De quoi donner réellement envie de posséder un de ces « dons ». Je suis à peu près certain qu’on peut les démonter.
Avec plaisir :
- Super-vitesse : ne plus devoir attendre. Écourter les trajets. Là, je parle très basiquement, parce que dans la conception du pouvoir absolu, on a la téléportation, l'immortalité, et la maîtrise du temps. Donc la super-vitesse n'est qu'un usage "simple" du pouvoir absolu (tout comme certains logiciels présentent des commandes simples qui se retrouvent dans d'autres commandes plus complexes réservées aux utilisateurs expérimentés).
- Super-force : ne plus avoir de limites en terme d'effort physique (pouvoir briser des matériaux très solides, soulever des masses importantes, et manipuler des structures plus volumineuses comme les immeubles ou les montagnes). Encore une fois, il s'agit d'un pouvoir "raccourci", puisque le pouvoir absolu inclut la télékinésie, la maîtrise de l'espace et de la matière, etc.
- Téléportation : maîtriser sa localisation. J'ai envie d'être ici, j'y suis. J'ai envie d'être ailleurs, paf, j'y suis. Plus de problèmes de trajet, de durée de déplacement, de moyen de transport, etc. (et accessoirement possibilité d'infiltrer des zones "fermées").
- Changement d'apparence : pouvoir se faire passer pour quelqu'un d'autre ça doit être rigolo, mais je pense plutôt à un concept de "look" poussé : tous les jours, les gens choisissent leurs vêtements, leur coiffure, leur parfum, etc. Eh bien moi, j'aimerais pouvoir également choisir tous les jours la forme de mon corps et de mon visage, la couleur de mes yeux et la longueur de mes cheveux, ... pourquoi se limiter ? Choisir son sexe, choisir son espèce parmi les animaux existants, choisir l'apparence d'un personnage fictif dans un film ou d'une toute nouvelle créature sortie de sa propre imagination ! Tous les matins au réveil, devant la glace.
- Immortalité : j'inclus tous les concepts d'immortalité : longévité infinie (ne pas mourir de vieillesse), invincibilité (ne pas mourir d'autres façons), ainsi que les différentes résistances à la douleur (insensible), aux blessures (invulnérable), aux maladies, etc. Tout ça dans le but d'enlever le couperet de la mort, cette vilaine échéance qui nous obligé à mesurer les risques que comportent nos actions : dois-je rouler en sens inverse ? dois-je prendre l'avion ? dois-je manger équilibré ? Bref, l'immortalité est là pour enlever la contrainte de la "fin inévitable au bout de quelques décénnies, voire beaucoup plus tôt...".
- Création d'énergie : ne plus être limité par la fatigue. Dormir un bon coup tous les jours, ça va, mais être fatigué durant le "temps d'éveil", ça m'énerve. Alors hop, une petite génération d'énergie et c'est reparti à plein régime.
- Maîtrise du temps : ne plus être en retard c'est pratique, mais je pense plutôt à regarder dans le passé et dans le futur. Connaître les vérités de l'Histoire, et les conséquences des actes présents. Revoir ses propres souvenirs ou découvrir son avenir. Rencontrer ses ancêtres et ses descendants. Interviewer un Empereur Romain et un visiteur extra-terrestre. La vie du Moyen-âge et celle de l'an 3000. Tout ça doit être fascinant.
Être omnipotent, c'est donc avant tout être libre. La liberté absolue.
La liberté de faire ce que l'on veut, et la liberté de revenir en arrière.
La liberté de renoncer à ce pouvoir ou d'en profiter pleinement.
III) Vivre.
III.1) Je rêve de vivre éternellement
Kinshii a écrit:
Moi, je suis immortel. Mais seulement à court terme.
Tu sais que c’est une antithèse, vivre éternellement ? Par définition, on vit quand on né, grandit, puis meurt.
Ce n'est qu'une définition, doublée d'un prétexte stupide pour accepter la mort : "La mort est une partie de la vie".
Je ne suis pas d'accord avec cette définition.
La vie, c'est toute la période qui précède la mort, et ces deux périodes sont séparées par l'acte de décès.
Donc vivre éternellement c'est parfaitement sensé : il s'agit juste de vivre sans jamais décéder, et ainsi ne jamais connaître la mort.
Kinshii a écrit:
Bon, même en imaginant une forme de vie née du silicium (intelligence artificielle) ça n’apporterait rien à la vie de la faire durer plus longtemps. On a besoin de la mort pour vivre, c’est comme ça. S’il n’y avait pas la mort a bout de la route, on ne ferait rien de notre vie.
C'est tout le contraire : c'est justement parce qu'il y a la mort au bout que nous ne sommes sans cesse limités dans notre vie.
La grande majorité des gens vivent une existence assez vide, parce qu'ils doivent avant tout lutter contre la mort, mais ils finissent quand même par mourir.
Que ce soient les habitants des pays pauvres qui passent leurs journées à chercher à manger, ou bien les habitants des pays riches qui se lèvent, vont travailler pour gagner leur vie, puis rentrent dormir, ça revient au même : lutter contre la mort durant toute sa courte vie, puis mourir.
Même les gens qui ont eu "une vie bien remplie" n'ont finalement accompli que très peu de choses... en comparaison de ce qu'ils auraient accompli s'ils avaient pu continuer de vivre.
Dans le meilleur des cas, la mort est une source d'inspiration pour jouer avec ses limites.
Mais la plupart du temps, la mort reste un couperet qui plane dangereusement au dessus de nos tête et nous empêche de vivre pleinement.
Kinshii a écrit:
Imagine une seconde la vie comme un spectacle de cirque. La mort, c’est le jour de la représentation. Est-ce que tu vas bosser ton numéro et répéter à fond pour être au point si tu sais qu’il n’y aura jamais de représentation ?
Désolé, mais ta comparaison ne tient pas debout : dans un spectacle de cirque, tout le travail accompli durant les répétitions est tourné vers la représentation finale, alors que dans la vie, même si l'on lutte en quasi-permanence contre la mort, les rares moments de "liberté" dont on dispose sont consacrés à nos envies du moment, à ce qu'on veut faire dans la vie et non dans la mort. A part les personnes agées ou suicidaires, les gens ne consacrent pas leur vie à construire leur mort (du moins pas consciemment).
Kinshii a écrit:
L’immortalité n’est qu’un mythe rassurant.
Au contraire, c'est vous qui tentez de vous rassurer : le caractère inévitable de la mort vous pousse à vous persuader qu'elle fait partie de la vie et qu'elle n'est donc pas si déplaisante que ça.
L'immortalité, c'est voir plus loin.
Quand les gens étaient cloués au sol, il a bien fallu que des générations de rêveurs se succèdent pour obtenir des navettes spatiales plusieurs siècles plus tard.
Eh bien l'immortalité, c'est pareil : c'est grâce à ceux qui en rêvent qu'on rallonge inlassablement notre durée de vie...
IV) Réalité.
IV.1) Je ne pourrai accomplir aucun de mes rêves.
Kinshii a écrit:
C’est bien pour ça que ce sont des rêves, et pas une liste de choses à faire.
- Reboucher la fissure au plafondOk - Nettoyer les vitres de la salle à manger Ok - Perdre deux kilos et demie
- Rappeler mon frère
Justement, je rêve d'avoir le pouvoir absolu et l'immortalité dans le but d'accomplir ma liste de choses à faire.
Je ne peux pas être comme je voudrais. Je serai donc éternellement insatisfait de n'être que moi.
Kinshii a écrit:
Qui es-tu donc pour savoir qui tu es ?
Moi aussi, je ne suis que « moi », mais comment est-ce que je pourrais savoir tout ce dont ce « moi » est capable ? Ce qu’il a vraiment au fond du cœur et dans les tripes ? Tu pourrais essayer.
C'est-à-dire ? Pousser un peu le moteur, voir si la machine suit. Avancer sur ta voie, croiser des gens en route.
Tiens, c’est une idée, ça.
Seul, on n’est pas capable de se faire une idée de ce que l’on est. On a besoin de comparaison, du jugement des autres pour se remettre en question.
Ben non, je n'ai pas besoin d'eux.
Je n'ai pas besoin d'eux pour savoir que je ne suis pas comme je voudrais.
Je n'ai pas besoin de me mettre à l'épreuve pour savoir que je ne possède pas le pouvoir absolu.
Je sais assez précisément comment je suis et comment je voudrais être pour me rendre compte qu'il y a un écart infini entre les deux.
Je ne peux pas rencontrer la personne que je voudrais. Je serai donc éternellement seul.
Kinshii a écrit:
Bah, de toute façon qu’est-ce qui te fait croire que tu es capable d’aimer ? La meilleure façon d’en être sûr, c’est d’essayer.
Il se trouve qu'avant d'en arriver à mon état actuel, j'étais disons "normal" : je me laissais emporter par de simples attirances physiques, parfois accrues par une bonne entente avec la personne en question.
Mais ça, c'était avant.
C'était avant que je me mette à réfléchir.
Et rapidement, à force de réfléchir, ça a perdu tout son intérêt.
Parce que désormais, je sais ce que je veux : une personne parfaite selon mes critères (brièvement expliqué dans un précédent message), pour vivre une parfaite harmonie.
Sinon, ça n'en vaut pas la peine.
Kinshii a écrit:
Bon, ceci dit, on ne peut pas aimer n’importe qui, faut trouver la bonne personne. Appelons cette personne « âme-sœur ». Tu dis que tu ne peux pas rencontrer celle que tu voudrais, mais ça ne marche pas dans ce sens. L’âme sœur correspond à ce que tu es, pas à ce que tu veux. Disons que c’est la personne qui complète ton âme. Et comme tu ne sais pas ce qu’il y a vraiment au tréfonds de ton âme, et que tu sais encore moins quels morceaux il te manque (D’un seul coup d’œil, on se rend compte qu’il y a une pièce manquante au puzzle, pourtant, si l’on savait laquelle, elle ne serait de fait plus manquante) eh bien tu ne peux prétendre pouvoir dire quelle personne est ton âme-sœur. Donc cesse de fixer le vide, et regarde autour de toi.
Note que tu peux toujours t’obstiner auprès de personnes répondant à tes critères de sélection, mais c’est pas la meilleure solution à mon sens. Ce serait trop facile. Même quand on choisit par catalogue, on est très souvent déçu.
L'âme-soeur est un concept trop limité (ne serait-ce que par sa dimension "réelle").
La PERFECTION, en revanche, par définition et selon mes critères, comporte tous les avantages, y compris ceux de "l'âme-soeur".
Conclusion : Perfection > âme-soeur.
Je ne peux pas baisser mes critères.
Kinshii a écrit:
C’est le propre d’un objectif d’être hors d’atteinte. L’important n’étant pas de l’atteindre, mais de tout faire pour l’atteindre. Si tu atteints ton objectif, c’est qu’il n’était pas assez loin.
Ça, c'est encore un de vos délires à base de paradoxe de satisfaction.
Toutes vos histoires genre "on prend plus de plaisir à désirer qu'à posséder", "atteindre un objectif le détruit", tout ça c'est des jolies phrases pour vous rassurer quand vous êtes contrariés d'avoir assouvi un désir beaucoup plus facilement que vous ne l'auriez voulu.
Personnellement, j'adhère à une forme de solution à ce problème proposée dans les jeux vidéo : le système des "accomplissements" ("achievements", "hauts-faits", "succès", "trophées", ...).
Comme ça, un objectif atteint ne s'évapore pas : on le met en valeur sur une étagère avec les autres, et chacun d'entre eux nous rappelle un bout de chemin parcouru jusqu'au bout.
Sur l'étagère la plus haute, j'ai gardé une place pour l'accomplissement "Obtenir le Pouvoir Absolu".
C'est assez hors d'atteinte comme objectif ?
Toutes ces conclusions sont le fruit de longues réflexions qui me ramènent au "Premier Principe de l'Existence" :
"La vie c'est de la merde, et après on meurt."
Kinshii a écrit:
Tu savais qu’une chimiste avait obtenu un prix nobel pour avoir extrait un arôme de vanille d’une merde de vache ? Non, la vache n’avait pas mangé des kilos de gousses de vanille. Même la merde peut avoir bon goût, si on cherche un peu. Et ce qui est sûr, c’est qu’elle a meilleur goût que rien.
Le monde n’est pas une fosse remplie de merde. Il est seulement gris.
Gris ? Gris foncé alors. Et les particules grises dans le noir ne sont là que pour éviter que les gens s'habituent au noir. Leur laisser des faux espoirs, en somme.
Dans la vie, si on mesure la durée des sales moments (agir sous la contrainte, souffrir, ...), les moments "neutres" (dormir, ...), et les moments agréables (manger quelque chose qu'on aime, ...), on s'aperçoit vite que c'est pas les bons moments qui dominent.
On peut prendre la population humaine : même en éliminant les pauvres dans leur misère, les classes moyennes dans leur train-train métro-boulot-dodo, et les riches toujours occupés à le rester, il reste pas grand monde pour dire sincèrement que la vie est majoritairement constituée de bonheur.
Quand on voit que même les milliardaires ne parviennent pas nécessairement à être heureux, eux qui ont pourtant le plus de moyens de se consacrer à être heureux ou simplement à créer du bonheur, ça donne envie d'allumer la télé pour arrêter de réfléchir.
Et puis après on meurt.
Faut pas croire que c'est comme dans les films, où les gens "s'en vont sereinement".
Non.
Dans la vraie vie, le décès survient plutôt dans la douleur, et en général contre la volonté de l'intéressé.
La vie c'est de la merde, et après on meurt.
Ma question :
Quelqu'un a-t-il une idée géniale pour me sortir de ce trou noir ?
Kinshii a écrit:
Une idée, moi ? Je n’ai jamais d’idée moi. Par contre, je sais une chose, la vie ne sourit pas à ceux qui lui font la gueule.
Pourtant, c’est facile de lui donner de la valeur. C’est comme pour un objet tout bête. Si tu décide qu’il n’a aucune valeur, tu vas le vendre au premier venu pour une somme dérisoire. (comprendre, tu vas mourir sans avoir trouvé le moindre attrait pour la vie.) Il suffit donc, cet objet, de ne pas le vendre, et de lui trouver une utilité. Plus tu peux faire de choses avec cet objet, et plus ces choses seront « cool » (désolé, pas d’autres mots) plus il aura de valeur à tes yeux. Exemple, ton ordinateur te permet d’aller sur internet, de discuter avec tes amis, de jouer à World of Warcraft, d’écrire ton journal intime, etc. Il a donc une grande valeur. Maintenant, si au lendemain de la troisième guerre mondiale, tu n’as plus un seul amis, internet a implosé, et l’électricité n’est plus qu’un souvenir, ton ordinateur va perdre de son utilité, et de sa valeur, non ?
Donc pour que la vie ait de la valeur il faut lui trouver une utilité. Ce qui revient à lui donner du sens, à lui trouver un but. C’est la grande question, ou bien j’ai loupé un truc. Pourquoi vivre ?
A partir de là il y a plusieurs réponses possibles.
La première, est : Pour trouver le bonheur. Parce que le bonheur c’est cool, et une fois qu’on aura trouvé le bonheur, on pourra enfin dire qu’on est heureux d’être content, ou l’inverse.
L’ennui, c’est que l’on cherche quelque chose dont on ignore tout. Heureusement, la pub est là pour nous dire ce qu’est le bonheur. Un écran plat 3D super large, et une Mercedes. Il reste un souci, une fois qu’on a atteint le bonheur, on n’a plus rien à attendre de la vie. Autant se tirer une balle.
La seconde est : Pour rechercher le bonheur. Parce qu’on n’atteint pas le bonheur, l’important étant de s’employer à le rechercher.
La troisième est : Pour bien-vivre. Être aussi bien que possible en faisant le moins de mal possible.
La quatrième est : Pour chercher un sens à la vie. Se demander ce qui peut conférer de la valeur à la vie. Pour continuer avec les exemples pourraves, cela revient à avoir dans les mains un objet inconnu, et de se demander ce qu'on peut bien faire avec. Je sais pas moi, on peut toujours essayer de bêcher le jardin avec ou bien de s'en servir pour éplucher les navets... l'important, c'est d'essayer pas vrai ? et puis, je suis sûr qu'on peut trouver plus palpitant comme trucs à faire avec cet objet.
Il doit bien y avoir d'autres réponses, mais comme la quatrième me plaisait, je ne suis pas allé plus loin.
Le bonheur, c'est facile : il suffit d'avoir le pouvoir absolu.
Car le pouvoir absolu comporte le pouvoir d'être absolument heureux quoi qu'il arrive.
Être éternellement satisfait et sans s'en lasser.
C'est pas un hasard si je veux le pouvoir absolu.
Quant à chercher un sens à la vie, dans l'état actuel des choses, c'est pratiquement une obligation :
Premier Principe de l'Existence : "La vie c'est de la merde, et après on meurt."
Une propriété découle de ce principe : il y a la vie, il y a la mort, et rien d'autre.
On en déduit que soit on se suicide, soit on essaye de faire quelque chose de la vie.
C'est pour ça que c'est pratiquement une obligation d'essayer de lui trouver un sens.
Et c'est dans ce but que j'ai réfléchi, et que j'en suis donc arrivé à mes précédentes conclusions (pouvoir absolu, ...).
DimIIy :
Pour ton problème, je te propose trois solutions :
1) Tu retournes la voir et tu t'excuses à mort.
Tu mets ta fierté de côté, tu reconnais toutes tes fautes, tu acceptes tout ce dont elle t'accuse, et tu lui demandes de t'accorder une seconde chance en lui promettant que cet incident ne se reproduira pas.
Insiste sur le fait que la coordination des membres du groupe compte malgré tout dans la note finale, et qu'elle et toi avez le même but : avoir une bonne note au TPE.
Ensuite, tu bosses, tu y mets toute ta volonté, tu te mets à sa disposition, tu te creuses la tête pour trouver des idées, tu consacres du temps pour rassembler du contenu et le mettre en forme.
En toute occasion, approuve-la si possible, ne t'oppose jamais directement à ce qu'elle dit, modère ton jugement et tes remarques (genre "ah moi j'aurais plutôt proposé de faire comme ça, mais l'un dans l'autre ça passe de toute façon").
Surtout, prends soin d'éviter toute source potentielle de discorde.
Et bonne chance pour l'exposé.
2) Tu t'en fous.
C'est que le TPE, et si elle fait sa pétasse c'est pas ton problème.
Tu continues ton travail de ton côté, pour la coordination tu verras bien quand ça viendra, et à l'arrivée tu auras une note.
Si jamais elle se plaint contre vous auprès du prof en disant que vous n'avez pas travaillé, tu expliques en détail ce qui s'est passé, en soulignant qu'elle s'est montrée sourde à toutes vos tentatives de réconciliation (du coup, elle ne passe plus pour la travailleuse mais pour la saboteuse du groupe).
Si elle est pas contente, tant pis pour elle.
3) Tu t'en fous ROYALEMENT.
Tu stoppes tout, comme tu dis.
Comme ça, la vilaine fera tout le bouleau toute seule comme elle aime le prétendre.
Au mieux, tu t'incrustes à la fin pour la présentation, et tu ninja des points pour ta note (elle va rager).
Au pire, t'auras 0, mais ça t'empêchera pas forcément d'avoir ton bac avec mention.
Sinon, "les super-héros dans la société", ça met l'eau à la bouche comme sujet !
(enfin je me doute que c'est pas du tout ce que j'imagine, mais n'empêche, si un documentaire portait ce titre, j'y jetterais un oeil )
Concernant ta vision (plutôt pessimiste) de la vie, il y a quelques points que je pense un peu absurdes.
Tu dis notamment que tu n'as pas besoin des autres. Or c'est indéniablement d'après les autres qu'on se construit, et qu'on construit notamment notre idéal. Par exemple, si tu avais vécu seul et complètement isolé de toute chose humaine (culture notamment), comment aurais-tu pu te construire ce point de vue ? Comment pourrais-tu rêver de ce pouvoir absolu si on ne te l'avais pas idéalisé dans une série ou que sais-je ?
Puis l'immortalité, sérieux, ça attire pas. Il y a des choses bonnes à prendre comme la non sensation de la douleur peut être (quoique du coup on devient moins sensible au plaisir), mais la longévité infinie, non. Vraiment. Tu perdras tout tes pairs, et surtout, vu qu'il existe un nombre fini d'occupations, tu finiras par t'ennuyer et vivre une existence minable.
Peut être que ton pouvoir de bonheur à volonté comblerait cet ennui. Mais j'ai comme l'impression que tu cherches à être le moins humain possible. Alors que ce désir de ne pas l'être te rend indéniablement humain. Tu tenterais pas de te fuir par hasard ? De te réfugier dans des désirs inaccessibles ? Ça y est, tu l'as ta raison de ne pas être heureux, tu peux arrêter de déprimer.
Tu sais, à un moment je me suis dit qu'en sachant ce que je croyais savoir, on ne peut pas être heureux. Qu'il arrive un point de conscience de l'existence qui nous prive de la notion de bonheur. Ça donne un genre, le mec qui ne s'engagera pas et qui peut faire fantasmer, etc. J'ai eu des bons gros moments de bad (et j'suis descendu plutôt bas), seulement c'était juste se priver soi-même du bonheur. Un placebo ("on ne peut pas savoir et être heureux, alors comme je sais je ne serais pas heureux" alors que le raisonnement peut être inverse). Au final, peut être malgré moi, je crois que j'ai réussi à me soigner (enfin, c'est encore tôt pour le dire). Et je pense aujourd'hui qu'il existe et qu'il existera toujours des personnes qui peuvent avoir une emprise sur ton humeur et ton bien être assez impressionnante. Bien que pour ça, il faille un tant soit peu se lier aux gens.
Sérieusement, c'est très facile de se renfermer sur-soi, et de rejeter la faute sur le destin qui ne nous a pas fait comme on voudrait. Il ne tient qu'à soi de trouver une raison pour se battre. Mais il faut quand même un objectif qui paraisse atteignable sans toutefois l'être. Je veux dire par là que tu ne pourras jamais faire des actions qui te rapprocheront de ta notion de perfection. Et ça ne te fait pas avancer. Un objectif plus terre-à-terre, ou agir pour une certaine personne me paraît être mieux.
Bref, j'pourrais te sortir ça pour conclure :
Spoiler
« Et finalement, cette question. Le mystère. Qui raconte l'histoire de qui ? Qui lève le rideau ? Qui choisit les pas que nous allons danser ? Qui nous rend fou, nous cingle de coups de fouet et nous acclame dans la victoire quand nous survivons à l'impossible ? Qui fait tout cela ? Qui fait en sorte que notre existence honore les autres. ? Qui envoie des monstres pour nous tuer, et en même temps nous chante que nous ne mourrons jamais ? Qui nous apprend ce qui est vérité, et à rire du mensonge ? Qui décide pourquoi l'on vit et quel combat mérite que l'on risque la mort ? Qui nous enchaîne, et qui détient la clé qui peut nous libérer ? ... C'est vous. Vous avez toutes les armes en vous, alors battez-vous ! »
Sweat Pea, Sucker Punch
Courage !
Pour les TPE, j'ai pas le souvenir d'avoir bossé comme un malade. On avait fait plutôt soft, le troisième de notre trinôme nous a laché le jour même du passage à l'oral (Bien que ce fut prévisible), et pourtant on s'en est pas trop mal sorti : 12.
Faut pas se prendre la tête pour ça, voyez ça d'un bon œil et faites le de bon cœur, de toute façon seuls les points supérieurs à la moyenne sont comptabilisés.
«Les Super Héros dans la société», c'est un sujet de L ou de ES ? Je pencherais plus pour Littéraire, mais le côté social et l'influence que ça peut plus ou moins avoir sur la population me fait hésiter. En tout cas, m'est avis que c'est un sujet sur lequel on peut dire de bonnes choses. Et même tout seul, il y a de quoi se fabriquer un bon exposé béton. [A condition de savoir improviser un peu à l'oral, pour les questions]
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 323 Localisation: Dans les bras de la Mort
Woki :
Spoiler
Woki a écrit:
Concernant ta vision (plutôt pessimiste) de la vie, il y a quelques points que je pense un peu absurdes.
Tu dis notamment que tu n'as pas besoin des autres. Or c'est indéniablement d'après les autres qu'on se construit, et qu'on construit notamment notre idéal. Par exemple, si tu avais vécu seul et complètement isolé de toute chose humaine (culture notamment), comment aurais-tu pu te construire ce point de vue ? Comment pourrais-tu rêver de ce pouvoir absolu si on ne te l'avais pas idéalisé dans une série ou que sais-je ?
Premièrement, quand j'ai dit que je n'avais pas besoin des autres, voila ce que j'ai dit :
"Ben non, je n'ai pas besoin d'eux.
Je n'ai pas besoin d'eux pour savoir que je ne suis pas comme je voudrais.
Je n'ai pas besoin de me mettre à l'épreuve pour savoir que je ne possède pas le pouvoir absolu.
Je sais assez précisément comment je suis et comment je voudrais être pour me rendre compte qu'il y a un écart infini entre les deux."
Je maintiens que pour tout ça, je n'ai pas besoin des autres.
J'ajouterais même qu'étant jeune enfant, c'est-à-dire avant d'observer des sources d'inspirations telles que les séries comme tu dis, on a déjà l'envie de plus de pouvoir, plus de puissance, plus de liberté, moins de contraintes, moins de limites.
Rien que quand on saute, on aimerait sauter plus haut.
Quand on soulève un objet, on aimerait pouvoir en soulever des plus gros.
A terme, qu'on fasse le raisonnement nous-mêmes qu'on nous coupe l'herbe sous le pied en nous donnant la solution, on y arrive forcément : le pouvoir absolu.
Deuxièmement, les autres ne représentent pas un "besoin" notamment pour construire un idéal, contrairement à ce que tu prétends.
C'est simplement un résultat de cause à effet, tout comme les animaux n'ont pas "besoin" qu'il y ait de l'oxygène pour avoir des poumons, mais le fait qu'il y ait de l'oxygène les a poussés a développer des poumons.
On n'a donc pas vraiment "besoin" des autres pour se construire, mais comme ils sont là, forcément ça influence au départ.
Woki a écrit:
Puis l'immortalité, sérieux, ça attire pas.
Ça ne t'attire peut-être pas TOI, mais moi ça m'attire méchamment, en considérant ça comme une simple caractéristique du pouvoir absolu.
Woki a écrit:
Il y a des choses bonnes à prendre comme la non sensation de la douleur peut être (quoique du coup on devient moins sensible au plaisir), mais la longévité infinie, non. Vraiment. Tu perdras tout tes pairs, et surtout, vu qu'il existe un nombre fini d'occupations, tu finiras par t'ennuyer et vivre une existence minable.
Le problème avec le concept du pouvoir absolu, c'est que les gens sont tellement RÉSIGNÉS que c'est presque impossible de trouver quelqu'un qui aurait suffisamment réfléchi à ce concept.
Toi, clairement, vu ce que tu dis, tu n'as pas assez réfléchi.
Je t'explique.
Tu dis "on ressent moins la douleur, mais du coup on devient moins sensible au plaisir"
mais le pouvoir absolu, par définition, ça contient entre autres le pouvoir d'augmenter sa sensibilité au plaisir, ça contient le pouvoir de générer du plaisir, ça contient le pouvoir de se passer du contraste de la douleur pour ressentir le plaisir.
Tu dis : "Tu perdras tout tes pairs
mais le pouvoir absolu, par définition, ça contient entre autres le pouvoir d'augmenter la longévité des personnes auxquelles tu es attaché, ça contient le pouvoir de réveiller les morts, de façon occasionnelle ou permanente.
Tu dis : "vu qu'il existe un nombre fini d'occupations, tu finiras par t'ennuyer et vivre une existence minable."
mais le pouvoir absolu, par définition, ça contient entre autres le pouvoir de ne plus ressentir la lassitude, le pouvoir de créer un nombre infini d'occupations, le pouvoir de ressentir le plaisir du divertissement à partir de n'importe quoi, le pouvoir de ré-éprouver la sensation de découverte d'un plaisir, le pouvoir d'être heureux à volonté.
Tu vois, en y réfléchissant un minimum, on s'aperçoit que le pouvoir absolu est LA solution à TOUS les problèmes.
Woki a écrit:
Peut être que ton pouvoir de bonheur à volonté comblerait cet ennui.
Enlève le "peut-être", et sois le bienvenu dans l'univers merveilleux du pouvoir absolu.
Woki a écrit:
Mais j'ai comme l'impression que tu cherches à être le moins humain possible. Alors que ce désir de ne pas l'être te rend indéniablement humain.
Être humain ou ne pas être humain, quelle importance ?
Ce n'est qu'une question de définition, en plus.
Si être humain c'est pouvoir ressentir de l'exaltation à partir d'une échelle de valeurs arbitrairement dressée, alors j'aime être humain.
Si être humain c'est être fragile, mortel et limité, alors je déteste être humain.
En fait, "humain" est une catégorie qui regroupe trop de caractéristiques positives et négatives pour qu'on puisse vraiment dire "je cherche à être humain" ou le contraire.
Ce que je veux plus que tout, c'est le pouvoir absolu.
Qu'importe si ça fait de moi un humain ou si ça m'en éloigne.
Woki a écrit:
Tu tenterais pas de te fuir par hasard ? De te réfugier dans des désirs inaccessibles ?
Encore une fois, qu'est-ce que c'est que cette question ?
Quand un mec achète une grosse voiture, tu en conclus qu'il cherche à consommer le plus d'essence possible ?
Ce n'est pas nécessairement vrai, et même si ça l'est, ce n'est qu'un effet, et pas un objectif.
Par ailleurs, je trouve que c'est plutôt VOUS, les gens résignés, qui fuyez.
Moi, j'admets en toute sincérité que mon désir le plus cher serait d'avoir le pouvoir absolu, car en toute logique, c'est la réponse à tout, la solution à tout, le meilleur moyen d'arriver à ses fins en toute circonstance, et sans désagréments.
Alors que vous, sous prétexte que vous ne pouvez pas l'atteindre, jamais vous ne reconnaîtrez le pouvoir absolu parmi vos désirs.
Vous fuyez donc DANS la réalité, en vous limitant à ce que vous pouvez faire concrètement et en vous interdisant de rêver à tout ce qui est mieux mais hors de portée.
Heureusement qu'il n'y a pas que des gens résignés.
Heureusement qu'il y a eu des rêveurs pour transporter à travers les siècles l'espoir de voler, sinon on n'aurait jamais eu d'avions.
Woki a écrit:
Ça y est, tu l'as ta raison de ne pas être heureux, tu peux arrêter de déprimer.
Tu m'attribues encore un objectif qui n'est pas le mien.
Je ne cherche pas à déprimer, je ne cherche pas à être malheureux.
Je ne cherche pas à attirer l'attention sur mon malheur, et je n'ai pas l'intention de faire une tentative de suicide.
J'ai simplement réfléchi, justement pour aller mieux à un moment où ça n'allait pas très fort, pour savoir précisément ce que je voulais afin d'être en mesure de me rendre heureux.
Sauf qu'en réfléchissant, en regroupant tous les problèmes posés, je suis arrivé à une solution qui en théorie fonctionne à merveille mais que je ne parviens pas à atteindre : le pouvoir absolu.
Alors forcément, je ne suis pas satisfait.
Woki a écrit:
Tu sais, à un moment je me suis dit qu'en sachant ce que je croyais savoir, on ne peut pas être heureux. Qu'il arrive un point de conscience de l'existence qui nous prive de la notion de bonheur. Ça donne un genre, le mec qui ne s'engagera pas et qui peut faire fantasmer, etc. J'ai eu des bons gros moments de bad (et j'suis descendu plutôt bas), seulement c'était juste se priver soi-même du bonheur. Un placebo ("on ne peut pas savoir et être heureux, alors comme je sais je ne serais pas heureux" alors que le raisonnement peut être inverse).
Ah, là je m'y retrouve déjà beaucoup mieux : être conscient qu'on ne pourra pas être heureux.
Le fait est qu'une fois qu'on a assimilé cette révélation, on ne peut plus faire marche arrière (encore que certains essayent de l'oublier dans l'alcool et les fumées illicites).
Et admettre qu'on ne pourra pas être heureux, à nouveau, ce n'est pas se donner un genre. C'est être réaliste.
Ce sont plutôt ceux qui prétendent faussement être heureux qui tentent de renvoyer une image de "je kiffe la vie à pleines dents", alors qu'ils ont forcément des tourments qu'ils essayent d'étouffer, ne serait-ce que le simple fait de savoir qu'ils vont inévitablement mourir.
Par exemple, le personnage de "Cook" dans Skins saisons 3 et 4. Toujours à déconner en toute circonstance, à rire, à faire la fête, à s'éclater et à repousser ses limites. A un moment, un de ses amis lui suggère d'arrêter de déconner. Cook perd alors momentanément son sourire et demande : "Mais si on arrête la déconne, qu'est-ce qu'il nous reste ?"
Woki a écrit:
Au final, peut être malgré moi, je crois que j'ai réussi à me soigner (enfin, c'est encore tôt pour le dire).
Tu penses que tu as réussi à te soigner ?
Je pense plutôt que la conscience du fait qu'il est impossible d'accéder au bonheur est une maladie dont on ne peut pas guérir.
Il existe bien quelques traitements à base de "divertissement" et de "plaisir", mais rien qui ne permette vraiment d'atteindre le véritable état de bonheur ni de se défaire de l'idée qu'on ne pourra jamais y accéder.
Woki a écrit:
Et je pense aujourd'hui qu'il existe et qu'il existera toujours des personnes qui peuvent avoir une emprise sur ton humeur et ton bien être assez impressionnante. Bien que pour ça, il faille un tant soit peu se lier aux gens.
Ne va surtout pas croire que je ne me lie jamais à des gens.
C'est juste que, comme ils ne sont pas parfaits, comme ils sont humains, et comme ils changent avec le temps, je sais déjà que ça ne fonctionnera pas.
J'ai eu la chance de partager des liens d'amitié particulièrement forts avec un cousin, un ami d'enfance, et un camarade de classe, mais aucun n'a jamais été complètement irréprochable pour autant (par exemple, mon camarade de classe m'a fait trois fois la gueule durant l'année scolaire).
Pourtant, on avait les mêmes centres d'intérêts, les mêmes passions, les mêmes délires, on se ressemblait et on se complétait.
Alors après de telles expériences, comment espérer trouver quelqu'un qui ait le niveau requis ?
Comment se dire : "aujourd'hui, je vais peut-être rencontrer la bonne personne" ?
Et à force d'y réfléchir, la bonne personne ne peut être que la personne parfaite.
Woki a écrit:
Sérieusement, c'est très facile de se renfermer sur-soi, et de rejeter la faute sur le destin qui ne nous a pas fait comme on voudrait. Il ne tient qu'à soi de trouver une raison pour se battre.
Non.
Je vois trop loin pour ça désormais.
Le truc dont tu parlais tout à l'heure, là, "savoir qu'on ne peut pas être heureux", c'est un peu le même système :
Maintenant que j'ai réfléchi sur l'existence, la vie, la mort, le bonheur et le plaisir, je sais d'avance que rien de ce que j'entreprendrai ne pourra me satisfaire.
Du coup, quand j'ai envie de faire quelque chose, je dois me dépêcher de le faire car sinon, comme je sais que rien ne m'intéresse, je risque de réfléchir à ce que j'ai envie de faire et de voir au-delà pour m'apercevoir que ça ne me servira à rien et ainsi de renoncer à le faire.
J'en suis à un point où même quand je mange quelque chose que j'adore, je dois "fermer les yeux" pour ne pas me dire à moi-même "80% du goût vient des odeurs, plus tu manges moins tu as faim, plus tu abuses d'un plat que tu aimes et moins tu l'apprécies la fois suivante, ..."
En plus, je suis handicapé par un manque d'énergie qui me fatigue en permanence et me coupe dans mon élan chaque fois que j'envisage de réaliser un projet plus ambitieux qu'un simple divertissement instantané comme manger ou jouer.
C'est aussi pour ça que je passe désormais beaucoup moins de temps à agir qu'à réfléchir, et que je souhaite pouvoir me fournir de l'énergie à volonté, via le pouvoir absolu.
Woki a écrit:
Mais il faut quand même un objectif qui paraisse atteignable sans toutefois l'être. Je veux dire par là que tu ne pourras jamais faire des actions qui te rapprocheront de ta notion de perfection. Et ça ne te fait pas avancer. Un objectif plus terre-à-terre, ou agir pour une certaine personne me paraît être mieux.
Un objectif plus terre-à-terre ? encore faut-il avoir l'énergie requise.
Agir pour une certaine personne ? reste plus qu'à en trouver une qui en vaille la peine.
Là encore, le pouvoir absolu m'aurait bien aidé.
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