Nous y sommes. Ça y est. Après une bonne semaine de préparation, le scanner est prêt à fonctionner. J’ai réussi à stabiliser la symbiose Macstodonte/Mach 2, et j’ai tout configuré pour les tests. Malheureusement…Après ça, j’ai aussi décodé le peu que j’avais du code et des logs de X.A.N.A. Les nouvelles sont très mauvaises. J’ai donc convoqué toute la confrérie au grenier. Les plans vont changer.

-Bien. Fait-je après m’être raclé la gorge, en mode colonel américain, j’ai réussi à comprendre les intentions de X.A.N.A., et…C’est très très mauvais.
-Qu’est-ce qu’il se passe en gros ? Demande Céleste.
-Depuis qu’il s’est échappé de son supercalculateur, X.A.N.A. suit ce qui semble être un plan programmé déformé. Les infos sont très étranges, il semble que partie programmées par un humain et par une machine se mélangent, quoi qu’il en soit, le but de X.A.N.A. est de créer des Replika. Cela devait sans doute être une des possibilités d’attaque du projet Carthage. L’IA a apparemment eu beaucoup de mal à s’échapper de chez Hopper. Et dés qu’elle a réussi, elle n’a pas eu le temps de préparer de configuration réseau stable. Pour ne pas purement et simplement être détruit par un routeur, elle est allée sur la machine puissante la plus proche à proximité réseau. Machine qui par un malheureux hasard s’avère être le Macstodonte. Sur lequel il a créé le premier Replika. Mais d’un point de vu virtuel, X.A.N.A. s’est retrouvé une nouvelle fois bloqué sur le Macstodonte, vu qu’on l’a très vite repéré et qu’il n’a pas pu prendre le contrôle réseau de la machine. Alors il a envoyé ses spectres pour tenter d’infecter un autre supercalculateur, et créer ainsi un second Replika, dans l’espoir apparent d’en créer de plus en plus.
Je marque une pause.
-Et ? Insiste James.
-Il a réussi.
Choc.
-Lors de la grosse attaque où il est passé admin, James a eu des difficultés à amorcer la bombe. Au final, on ne sait pas vraiment ce qu’il s’est produit. Mais une décharge est passée.
-Merde…Susurre l’allemand disco, atterré.
-Les objectifs de X.A.N.A. ont donc changé à notre égard. Il possède désormais au moins deux Replika. Son nouveau but : détruire leurs occupants, afin d’avoir les mains libres. Je ne sais pas trop pourquoi, mais c’est ce qu’il cherche à faire. Du moins, c'est ce que je pense.
Long silence.
-Mais…Du coup, fait Jessie, on a plus moyen de le supprimer ?
-Non. Du moins, pas comme on l’avait prévu : si on le vire du Macstodonte il aura son autre Replika comme bastion.
-Dans ce cas, ose Céleste, nous avons échoué non ? Pour notre sécurité, ne serait-il mieux de ne pas débrancher le Macstodonte ?
Evidemment que cette idée se profilerai. Je n’ai pas envie de le voir. On a tellement donné dans ce projet…
-Pour être honnête, je ne sais pas trop. X.A.N.A. sera toujours en mesure de nous attaquer si on l’éteint je pense. Mais il nous attaquait pour garder Replika One. Mais maintenant qu’il dispose d’un second Replika, je pense qu’il n’a pas de raisons de s’en prendre à nous.
-Dans ce cas, répond Céleste, je pense qu’il serait plus prudent de couper cette machine infernale.
-Et vous laisserez l’IA se balader ainsi librement ? Demande Tim d’un air piquant et brutal.
La réplique a bien touché la cible, les autres regardent tous Tim d’un air embarrassé. Céleste fini par tenter la diplomatie :
-Ecoute Tim, on comprend tout à fait le danger que représente X.A.N.A., et justement, on n’est pas de taille à lutter contre lui. Garder le Macstodonte allumé c’est mettre nos vies en danger. Si on a plus moyen de détruire X.A.N.A., je pense qu’il vaut mieux laisser quelqu’un d’autre de plus compétant s’en charger.
-Et vous comptez trouver quelqu’un qui s’en chargera ? Lance Tim, menaçante.
-On peut toujours prévenir les autorités, répond James sur la défensive.
-Parce que vous pensez qu’ils vous prendront au sérieux ? C’est déjà pas banal d’avoir un supercalculateur, mais alors un avec un programme conscient aux manettes c’est juste de la fabulation. D’autant que je vous rappelle que si vous connaissez bien X.A.N.A., vous savez qu’il est largement capable de se faire disparaître histoire qu’on ne le repère pas.
Pour le coup elle a raison. On a mis un temps fou à comprendre qu’on avait une IA sur le Macstodonte et j’ai utilisé des techniques très poussées que peu de gens connaissent. Faudrait mettre au moins le MI6 sur le coup pour que le programme se fasse repérer.

Quoi ? D’où je connais de telles techniques de hacking ? Oh…Ça serait un petit peu long à raconter. Disons simplement que je tiens ça d’un informaticien hors norme…Bah tiens justement.

-Je connais peut-être quelqu’un pour nous tirer de là…
Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ?
-Et c’est qui ? Demande James.
-Mon oncle. C’est lui qui m’a tout appris en info. S’il y a une de mes connaissances qui en sait plus que moi, c’est lui. Il aura peut-être une solution.
-Pourquoi t’y a pas pensé plus tôt ? Me fait Céleste.
-Figure toi que c’est justement ce que je me demande.
-Et il te prendra au sérieux ton oncle ? Demande sarcastiquement Tim.
-Mon oncle a une entière confiance en moi.
L’idée ne semble pas enchanter de la toute la demoiselle, mais ne semble pas trouver d’argument contre.
-On le contacte du coup ? Demande Jessie.
-Actuellement il doit travailler, son portable doit être éteint et je n’ai pas le numéro de son bureau…Ce soir donc.

Du coup, la fin de l’après midi est passée. On a donc éteint et débranché le Macstodonte, mais on n’a pas eu le cœur de le démonter pour le moment. Les réactions étaient assez dures à percevoir, tout le monde affichait un air neutre, mais je ne pense pas que la joie se cachait dans les cœurs. Il faudra peut-être rapporter tout le matos au labo de Sita…

C’est très bizarre de ne pas avoir de choses à faire de l’après-midi. Je n’ai fait qu’un Galactic Battle en solo et sans saveur sur le G5 Maître, seule machine restée opérationnelle, mais déconnectée des circuits. Puis j’ai assez vite quitté mon grenier pour boucler mes devoirs sur l’iBook. Après midi fade, solitaire. Durant laquelle mes parents ont travaillé et Lucie a joué à la poupée, exactement comme d’habitude.

Puis est venu 6 heures du soir, j’ai donc pris mon téléphone après l’avoir cherché une demi-heure, et j’ai appelé le portable…Mais je suis tombé sur la messagerie, j’ai donc tenté le fixe, messagerie aussi. Le bureau ? Il était parti. Embêtant ça…Que faire du coup ? Bah…Prévenir les autres, et attendre, c’est la seule option.

Je suis remonté voir l’épave du Macstodonte pour envoyer mon bilan depuis le G5. Les réponses se sont succédées. Mais étaient similaire, faut que ça se fasse le plus vite possible.

La conversation ne s’est pas éternisée. Il y avait un certain malaise dans le groupe, j’ai coupé le G5 assez vite et je suis redescendu dans ma chambre, je me suis allongé sur mon lit.

C’est donc ainsi que s’est fini la journée. Dans l’incertitude. Que doit on faire à présent ? Est-ce qu’on a fait le bon choix ? Pour le moment je pense qu’il est trop tôt pour le savoir. Personnellement, je n’avais pas envie d’éteindre le Macstodonte, mais je ne suis pas sûr que ce soit réellement pour la destruction de X.A.N.A. A vrai dire, je ne saurai dire vraiment pourquoi…

Je ne saurai dire exactement combien de temps j’ai réfléchis à la question avant de sombrer dans le sommeil.



6 heures…50 minutes…0 secondes…Bip bip…Bip bip…Bip bip…Clac. Le grand silence. Silence du matin. Il y a des jours où il est plus pesant que d’autres. Je me lève lourdement et ouvre l’iBook. Pas de mails. Je descends prendre les céréales, la famille est silencieuse. Fatiguée. Rien n’a percé la morosité ambiante jusqu’au lycée. Mon oncle ne répond toujours pas au téléphone au passage, j’ai tenté avant de partir.

Le Jeudi matin, c’est cours d’Allemand, heures particulière. Pour le coup j’ai jamais été bon en Allemand. J’ai des résultats tout justes convenables. Mais faut dire que je n’aime pas cette langue, je l’ai juste prise histoire de ne pas être dans les brelles d’espagnol. Jessie, lui, n’a pas fait ce choix. James n’avait évidemment pas envie de se compliquer la vie, et ne rechigne pas devant ces heures de sieste supplémentaire. Quand à Céleste, elle a semble-t-il, fait le choix pour les mêmes raisons que moi, mais est bien plus studieuse. Tout comme Tim.

La professeure d’Allemand, Margrit Lehrer, d’origine bavaroise et au physique très typé de cette région (Assez ronde et tracée, cheveux châtains, yeux verts), prend la parole de son accent encore plus prononcé que celui de James.
-Also, Je tiens à vous rappeler que dans le cadre de l’échange franco-allemand de cette année, les étudiants ayant fais le voyage en Allemagne recevrons leur correspondants au début de la semaine prochaine.
Purée. J’avais oublié ça. L’échange franco-allemand. En même temps, je n’y ai pas pris part. Seul James et Céleste s’en sont chargés. Ils étaient donc allé en Allemagne au début de l’année, et maintenant, voilà le tour des Allemands de visiter notre beau pays de France. Tu me diras, le Mans reste un chic coin à visiter.

Du coup, pendant toute la semaine prochaine, le psychopathe disco et la dessinatrice rousse vont héberger un allemand, ils ne seront évidemment pas les seuls. Je crois que cette andouille de Bertrand aussi, si mes souvenirs sont exacts, mais qu’est-ce que ça peut bien me faire ?

Je suppose que cela ne va pas perturber notre secret à l’heure actuelle, le Macstodonte étant hors fonction…

Punaise ! Mais je suis dépressif ou quoi ? Pendant toute sa durée d’allumage je voulais le voir éteint, et maintenant qu’il l’est je veux qu’on le rallume. Faudrait savoir ce que je veux ! …

Voilà que je me gronde moi-même…Décidément, je suis un peu paumé. Je me demande si je suis le seul. Je ne crois pas. Etant donné le peu de dialogues qu’il y a eu après l’extinction…

Je suis rentré une nouvelle fois à la maison, une nouvelle fois je suis allé faire deux trois trucs sur le G5, puis manger. Puis iBook dans la chambre un peu avant d’aller dormir.

Mais vers 22 heure ma mère est rentrée dans a chambre, air paniqué, téléphone à la main. La peur est passée directement de son visage au mien.
-Maman ? Qu’est-ce qui se passe ?
-Je viens d’avoir un coup de téléphone de papy. Ton oncle est dans le coma.
-QUOI ?
-Il a été fauché par une voiture. Son pronostic vital est en jeu.
-Mais ? Mais ? Il n’a pas fait attention ?
-C’est le conducteur apparemment qui était imprudent. Il a d’ailleurs fuit après l’accident. On ignore son identité.
Choc.

J’aime beaucoup mon oncle. C’est lui, le fameux informaticien à qui je dois tout…Je me rappelle encore du temps où il me passait ses compétences, tous les soirs, après nos boulots respectifs. J’adorais ces moments de complicités et d’apprentissage amical d’un sujet qui nous passionnait tous les deux. Je ne voudrais surtout pas le voir partir. Surtout pas. D’autant que j’avais besoin de lui.

ATTEND ! J’avais besoin de lui ! Et…Et si…Oh…Nan…Mon dieu.

Voilà voilà voilà…Que dire maintenant qu’on en est arrivé là ? Bah, globalement, on a plus grand chose à dire. On a coupé le Macstodonte, et X.A.N.A. ne s’est pas manifesté depuis. Mon oncle s’est finalement sorti de son accident quelques semaine après, et je lui ai raconté toute cette petite histoire que je vous compte actuellement. Avec son équipe de développeur, ils ont retrouvé X.A.N.A. sur le réseau et on réussi à le mettre hors d’état de nuire. Quand mon oncle nous l’a appris, ça a été une grande joie dans le grenier. Tim était tellement contente qu’elle en a embrassé James. Qui pour le coup a quitté Marie.

La vie a ensuite repris son cours normal…La confrérie s’est séparée, et le duo Jessie Fred est redevenu ce qu’il était jusqu’à la fin du lycée. Après, il est parti en fac, moi en prépa. Je ne l’ai plus jamais revu. Ce sont des choses qui arrivent, mais pourquoi arrivent-elles souvent à moi ?

Commençons par la première partie, qui m'a été beaucoup demandée : le fonctionnement basique du Macstodonte, j'ai essayé de faire au plus simple, mais je ne sais pas trop si je m'emporte dans mon jargon, je vous laisse juger et me dire, et je prendrais soin d'éclaircir tout point sombre.^^

Macstodonte : le mode d’emplois

Comme vous commencez sûrement à le savoir, le Macstodonte c’est un assemblage de deux écrans, un clavier, une souris, un disque dur externe, trois tonnes de circuits et de câbles, depuis peu un calculateur quantique et un scanner/frigo, et surtout, 6 tours PowerMacs. Deux G5 et quatre G4.

I. Les bases

Commençons par le plus simple, le fonctionnement classique d’un ordinateur, ici tout est réel, pas d’invention.

De manière simple, un ordinateur fonctionne sur le principe suivant : vos données sont stockées sur le disque dur, qui est classé comme une « mémoire morte ». Quand vous démarrez un programme, celui-ci est transféré à la RAM, mémoire vive, chargée de contenir toute opération en cours. Les données de la RAM sont traitées par le processeur. Le cœur même de l’ordinateur. Cette petite puce se charge de tous les calculs. Sauf cas spécifiques.

Pour l’affichage à l’écran, c’est le processeur graphique, souvent situé sur une carte externe, qui s’en charge. Il peut en être de même pour le son et le réseau qui peuvent avoir leur processeur spécifique.

La gestion des transferts de données aux bons composant est assurée par les ponts nord et sud. Formant un ensemble appelé Chipset.

Toutes les unités centrales du Macstodonte, G4 comme G5, même le Commodore (à deux trois détails près), fonctionnent sur ce principe.

Pour ce qui est de Mach 2, je ne saurai trop dire…Je ne connais pas bien le fonctionnement d’un ordinateur quantique.

II. La macroarchitecture

Ce qui fait du Macstodonte une machine puissante, c’est le fait que les machines soient reliées entre elles et fonctionnent de manière hiérarchisées.

-Les PowerMac communiquent entre eux via un protocole appelé FireWire. Plus précisément sur une dérivation d’un mode appelé Target. Ce mode qui existe réellement permet normalement de brancher un Mac à un autre pour qu’il soit vu en tant que disque dur externe. Les machines communiquent donc de manière interne, sans réseau. Fred a trafiqué ce mode pour créer une symbiose parfaite. Dans la vie réelle, je ne pense pas que telle opération soit possible.

-Mach 2 est relié à un G4 via un vieux protocole nommé SCSI, ce dernier permet au G4 de servir de terminal à Mach 2. Il ne fait que lui envoyer des commandes. Mach 2 est donc relativement externe à la symbiose des PowerMac. Ça aura son utilité par la suite…

-La symbiose des PowerMac fonctionne de façon hiérarchique : par défaut, le G5 maître fonctionne de façon autonome. Comme un ordi standard. Dés qu’il atteint son maximum de puissance, il file une partie de son travail au G5 esclave. Qui traite ce qu’il peut. Si c’est encore trop, le G5 esclave envoie de la sauce au quatre G4, qui traitent donc. Et si c’est encore trop, les infos sont mise en cache dans un disque dur externe, en attendant que les machines aient la place. A pleine puissance, le Macstodonte est donc une énorme machine qui fonctionne comme six ordinateurs fusionnés, mais plus proche entre eux que s’ils étaient en réseau : ils partagent tout : calculs, traitements graphique, son…Tout ça est géré par le circuit multitâche qui joue le rôle de gros aiguillage.

C’est donc ainsi que le Macstodonte fonctionne grossièrement. Quelque part, son principe est réaliste : on peut faire des supercalculateurs en regroupant de manière serrée des ordinateurs. Ça se faisait souvent avec les Mac PowerPC comme ceux qui composent la bête, mais il en fallait plus pour faire une machine vraiment puissante, de l’ordre de la cinquantaine. Et ça ne se faisait pas par mode target. Donc bon, techniquement, faire une machine comme le Macstodonte est possible, mais pour le coup j’ai un peu exagéré. Bah ! Il est cohérent, c’est l’essentiel.^^

Ensuite, passons à la suite :

La Timeline Sirixienne :

Comme vous le savez, Replika on the Web est une parallèle à Code lyoko. Elle se déroule en même temps sous un autre point de vu. Elle se permet de toucher à la Backstory et a son petit préquel à elle. Tout cela demande une certaine cohérence. Et la Timeline de Code Lyoko étant assez floue, je me suis chargé de construire la mienne. Sans qu’elle entrave la série. Elle se rapproche beaucoup de la Decroisette Timeline : la voici.

-Waldo Schaeffer est né en 1951. Il rencontre Anthéa dans sa jeunesse. Très vite, il se fait remarquer pour ses dons en physique, maths et info.

-Le Projet Carthage date de 1974. Schaeffer a alors 23 ans quand il s’y enrôle. Il y rencontre Lowel Tyron et Alban Sita. Qui ont à peu près le même âge.

-Aelita doit être née en 1982 ou en 1983. La date demeure inconnue dans la série donc…Faisons comme si 1982.

-1985. Schaeffer découvre le vrai but de Carthage et prépare la contre attaque X.O.N.

-Anthéa se fait kidnapper en Septembre 1987. Hopper, Tyron et Alban fuient peu après.

-Le supercalculateur aurait été construit vers fin 1987. Hopper y transfert X.O.N. Pendant ce temps, Sita commence ses recherches sur la virtualisation atomique.

-Suite à une « révolte » de X.O.N., Alban est blessé et hospitalisé. Il rencontre la mère de Tim en Janvier 1988.

-Les membres de la confrérie sont nés en 1987. Sauf Fred et Tim qui sont nés en 1988, mais qui ont sauté une classe.

-Les Lyokoguerriers sont nés en 1989. Sauf Yumi qui est née en 1988.

-Lyoko et X.A.N.A. doivent dater de 1990…Son développement est lent car Hopper manque de puissance.

-Le retour vers le passé date de 1994. La mère de Tim disparaît la même année. Tim avait 5 ans. Hopper éteint le supercalculateur.

-Before the replika se passe en Mars 2001.

-La genèse se déroule le 9 Octobre 2001.

-La saison 1 et la saison 2 se déroulent durant l’année scolaire 2002/2003. X.A.N.A. est déjà actif depuis à peu près un an.

-Replika on the Web débute en Avril 2003 et se termine en Mai 2004

-Parallèlement à ça, la saison 3 et la saison 4 prennent place durant l’année 2003/2004.

-Evolution se déroule donc théoriquement en 2005, mais la timeline est un peu altérée par cette dernière…Mais je le précise quand même.

Voilà voilà. Ainsi se termine le quatrième dossier des arcanes, j'espère qu'il vous aura plu. Merci de votre lecture et de votre soutiens à tous, et...A la prochaine pour le véritable épisode 29 !^^

Tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac… Ça en fait du bruit ce petit machin là…

Il est 19 heures, 24 minutes et 45 secondes. Ça fait 34 minutes et 12 secondes que je regarde cette vieille montre à gousset retrouvée dans un tiroir. Je pense que l’ennui n’est pas plus simple à définir qu’ainsi. Le grenier est très morne sans le bruit du Macstodonte.

Pourtant, j’y suis toujours allé très souvent, même quand il n’abritait pas de supercalculateur. J’ai toujours adoré cette pièce. Son aspect intemporel, sa tranquillité, cette porte directe aux souvenirs de la famille…Je réfléchis. Je laisse mon esprit aller entre les aiguilles qui tournent et ses rêveries. Tic tac tic tac…C’est assez étrange, je me demande presque comment je faisais pour apprécier la pièce sans le Macstodonte…Tic tac tic tac….Je me demande bien ce que les autres pensent de tout ça…Tic tac tic tac…Tiens ? 19 heures, 25 minutes et 0 secondes. Jessie ne doit pas bien comprendre ce qu’il se passe, je suis même pas sûr qu’il ait compris pourquoi on a coupé le Macstodonte. Tic tac tic tac…James doit tenter d’oublier cette histoire, après tout, il n’a pas l’air de s’attarder sur le passé…Tic tac tic tac tic tac, 19 heures 26 minutes et 0 secondes…Tim est sans doute la plus affectée, une telle opportunité de ce venger du programme qui a détruit sa vie…Tic tac tic tac…Et Céleste…Oh, Céleste semble être la plus sûre de ce qu’on a fait. Elle n’appréciait visiblement pas le Macstodonte…Enfin…Je crois…Tic tac tic tac…

-A TABLE !

Hein ? Ah zut.
-J’ARRIVE !
Je retire mes yeux de la petite horloge et me dirige vers la trappe. Je redescend, suis le dédale de couloir, prend l’escalier et arrive à la cuisine/salle à manger.

Le repas a été extrêmement morne et silencieux. Rythmé au bruit des couverts dans les assiettes, suprême de légumes ce soir. Plat habituellement source de polémiques qui pourtant n’a rien changé à l’ambiance du soir. Même Lucie n’a pas bronché. Les seules paroles ont été initiées par ma personne :
-Des nouvelles ?
-J’ai appelé ton grand-père. Apparemment, pas d’évolutions.
-Oh…
Et le repas reprend son silence. Puis se termine, je remonte dans ma chambre, finis les devoirs en vitesse et me couche.

J’ai du mal à m’endormir. Les pensées des évènements récents tournent dans ma tête, et il pleut fort dehors, ça tape à la fenêtre…

Petit à petit la fatigue prend quand même le dessus. Et au fur et à mesure que mes pensées défilent je me sens partir. La LED de l’iBook est de moins en moins captivante, idem pour les chiffres du réveil. Je ferme les yeux, j’oublie. Je m’endors.



Je suis brutalement réveillé par un éclair. Je me lève lentement, voir quelle heure il est. Sauf que pas de réveil. Mince…Les plombs ont sauté. Le G5 n’a pas du aimer. Enfin bon. Trop tard. Soudain un nouvel éclair illumine toute la maison pendant une fraction de seconde. Juste le temps qu’il me faut pour apercevoir une silhouette dans l’encadrement de ma porte. Je fais un bond en arrière et me cogne violemment contre mon lit. J’entends une voix familière répondre à mon vacarme.
-Fred ?
-Papa ? Qu’est-ce qui se passe ?
-Heu, excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, mais…Voilà : ta sœur s’est électrocutée gravement. On ne sait pas trop comment, on file l’amener aux urgences. On te tient au courant par téléphone. Désolé de te l’annoncer si brusquement, mais il faut faire vite. Ah ! Et aussi, quelque chose a fait sauter les plombs. L’orage sans doute. Quoi qu’il en soit, il n’y a plus de courant. Enfin, faut qu’on y aille, on te tient au courant !
Le ton de mon père est haletant et apeuré.

On a souvent une manière étrange de considérer ses parents, ce ne sont que deux individus comme les autres qui n’ont fait de plus que les autres que vous donner naissance et s’occuper de vous. Ce qui fait que tout naturellement vous manifestez de l’amour familial pour eux, et que quelque part, votre vision s’en retrouve légèrement altérée…Vos parents peuvent prendre un air de figure de protection, de mentors, d’amis, de confidents, bref, il n’ont plus rien d’individus normaux. Et les voir en état de stress, de choc, de peur, est alors absolument terrifiant. Mon père se sauve au pas de course sans refermer la porte. J’entend quelques voix venant d’en bas, puis la grande porte s’ouvre, amplifiant le grand brouhaha de la pluie, puis se referme, j’entend la Xantia démarrer en trombe et s’éloigner dans la nuit.

S’ajoute à mon début de peur un raisonnement atterrant : électrocution, plombs qui ont sautés, urgences…

X.A.N.A.

C’est pas possible, c’est pas vrai. Je suis en plein cauchemar, ça ne peut pas être ça. Mais…C’est pourtant affreusement probable. Mais…Comment ? Le Macstodonte est coupé. Il faudrait que j’aille voir.

Je me lève avec difficulté, met mes pantoufles, prend ma lampe torche. C’est parti. Nouvelle randonnée nocturne dans le couloir de la maison. C’est très différent de la dernière fois : la pluie martèle les carreaux et la seule lumière autre que ma lampe est celle du lampadaire de la rue, légèrement orangée qui…Mince, voilà qu’elle clignote, qu’est-ce que…

Je continue d’avancer, mal à l’aise, je grimpe le long de l’échelle et arrive au grenier, le fracas des gouttes est fort là dedans, et strictement aucune lumière, à part le froid halo de ma lampe.

Sans passer la trappe je passe la torche dans le fond de la pièce. Le Macstodonte est toujours à l’état d’épave en démantèlement. Les écrans sont noirs, aucun voyant ne brille, pas un ventilateur ne souffle. Suspicieux je rentre dans le grenier et m’approche du fantôme de la bête. J’appuie sur le bouton du G5 maître. Rien. Le G4 de X.A.N.A. ? Non plus. Que le grondement des gouttes d’eau s’abattant sur le toit. J’inspecte les circuits, le clavier, les écrans, les câbles. Tout indique la même chose.

Apparemment le Macstodonte n’est vraiment pas apte à démarrer. Si X.A.N.A. a tenté quelque chose ce n’est pas par ici qu’il est passé. D’ailleurs, rien ne me prouve que c’est X.A.N.A. après tout, ce sont les évènements récents qui m’y font penser, mais ça peut être une coïncidence. Je ferais mieux de retourner me coucher.

J’entame donc le trajet en sens inverse, pensif, perplexe. C’est vraiment très bizarre ce qu’il se passe. Et ça n’a rien de rassurant, rien du tout.

Je redescend l’échelle et longe de nouveau le couloir…En remarquant avec effroi qu’il n’y a plus de lumière orange dehors. Je…Le…C’est le lampadaire qui a du griller. Ou une panne de secteur. C’est rien, rien du tout, tout vas bien. Tout va très bien.

Je rouvre la porte de ma chambre et me remet dans mon lit dans une position serrée et tendue. La pluie fait toujours autant de bruit, le reste de la maison est en revanche parfaitement silencieux. Finalement, je finis par me rendormir, sans trop savoir en combien de temps.

Je suis réveillé par un bruit étrange, une sorte de sifflement aigüe…Si ce bruit me dit quelque chose je ne parvient pas à le reconnaître, mais je suis sûr que je sais ce que c’est…

Je me relève sur mon lit, j’observe la chambre, il y fait noir comme pas permis. Mes yeux font une espèce de gros grain de film. Petit à petit mes oreilles se concentrent et focalisent sur la source du bruit qui se trouve sur ma gauche. Tout prêt. Je sais ce que c’est. Bon sang qu’est-ce que c’est, je regarde dans cette direction mais je ne vois rien. J’ai l’impression de fonctionner partiellement sous la fatigue, mon cerveau me dit que je devrais voir quelque chose à ce son, mais la pièce est noire.

Je concentre toute l’énergie que je peux sur mes yeux, et…C’est assez bizarre, on dirait une fine lumière…Cachée par…Quelque chose. Quelque chose de massif. Quelque chose de massif ? A côté de mon lit ? Mais…Mais ? Qu’est-ce que ?

A ce constat mon cerveau s’accélère, j’ai soudainement très très froid, je me mets à trembler. Lentement, hésitant, j’essaie de toucher cette chose inconnue. Ma main s’approche doucement et bute contre une surface étrange à l’aspect doux mais pourtant rugueux. Bizarrement je reconnais ce toucher, mais je ne saurai pas dire d’où. J’arrive juste à déterminer que ce que je touche ne devrait pas se trouver ici. Et...Je ne crois pas connaître silhouette aussi imposante, d’ailleurs...

Un bruit stoppe ma réflexion, on dirait le bruit d’un moteur électrique. J’ai un sursaut de surprise, mais je n’ai pas le temps de reculer car quelque chose s’empare de ma main, d’une poigne serrée. Mon cœur fait une violente embardée et ma vision trouble, j’ai l’impression qu’on vient de me plonger dans de l’eau glacée. La chose serre mon bras d’avantage et me lance à l’autre bout de la pièce, dans un gros bruit électrique. Ce mouvement n’a strictement rien d’humain, même un humain qui aurait la force de me lancer comme ça. Je me sens voler dans l’air comme si on était en plein ralenti, et d’un coup, le choc violent contre le mur, puis contre le sol. J’ai l’impression de ressentir toutes mes vertèbres indépendamment. Les omoplates aussi. En fait, je pourrais faire l’inventaire de tous les os de l’arrière de mon squelette rien que par leur manifestation massive de douleur. Sauf que mon cerveau ne répond plus. Je tremble comme une feuille, je sens des larmes rouler sur mes joues. A travers un épais rideau d’eau salé, mes yeux ne distinguent plus grand chose dans le noir de ma chambre. Je vois cependant la petite lumière qui me permettait de discerner la silhouette, la provenance du sifflement. Elle est blanche et provient d’une sorte de fente posée sur mon bureau. Déduction évidente : l’iBook est allumé.

Qu’est-ce qu’il se passe ? Il y a visiblement quelque chose de vivent dans cette chose, et l’iBook est allumé. Pourquoi ? Le Macstodonte est éteint ! Enfin...Il était éteint quand j’ai vérifié ! Est-ce que j’aurai omis un détail ? Remarque...L’iBook ne bipe pas. Ce n’est pas une alerte qui l’a allumé.

Le bruit de moteur se refait entendre, séquentiel, précis.
Qu’est-ce qui peut allumer l’iBook si ce n’est pas une alerte réseau du Mactstodonte ? Il n’est programmé pour se réveiller que sur deux choses : les alertes et...

Les prises de contrôle à distance.

Ingénieux ça de la part de X.A.N.A. : l’iBook fonctionne sur une batterie, couper le courant ne l’affecte pas, l’utiliser comme passerelle pour m’attaquer limite quelque peu son action mais apparemment pas les possibilités.

Le bruit se fait de plus en plus continu et se rapproche.

Faut que je m’empare de l’iBook, maintenant. Sauf que la chose qui vient de m’envoyer bouler se trouve juste à sa gauche et tend plutôt à se rapprocher. J’ai aucune chance de lutter contre un truc de cette force là...

Mais j’ai pas le choix.

Sans prendre le temps de réfléchir je m’élance vers le bureau en tentant d’éviter la masse sombre, je sens les moteurs forcer pour accélérer leur mouvement, mais mes réflexes les dépassent, j’esquive ce qui ressemble à un énorme bras et m’empare de l’iBook, je saute sur le peu de rebord interne de ma fenêtre et retourne le laptop. Avec mes ongles, comme un dément, je tourne les deux loquets qui maintiennent la batterie au dessous de la machine. Je sens la sueur perler sur mon front et mon cœur dépasser toutes ses limites, le sang palpiter dans mon corps à en faire exploser ses vaisseaux. La chose se rapproche en forçant apparemment sur ses moteurs pour me rattraper. L’ongle de mon pouce droit reste planté dans le loquet du même côté. Du sang se répand sur la machine. Je me sens vaciller, la douleur est plus intense que dans mon dos. J’ai un moment d’hésitation, mais j’entend les moteurs se rapprocher, ce n’est plus qu’une question de centimètres. Finalement, j’enfonce l’ongle de mon autre pouce dans la fente entre la batterie et l’ordinateur et...

Je stoppe, une étrange sensation se répand dans tout mon corps. Une sensation très très très désagréable, je me sens paralysé. Je réussi tout de même à rouler l’orbite de mes yeux vers ma main, qui est constellée d’éclair qui crépitent hors de la batterie. J’ai envie de la lâcher, mais les moteurs se rapprochent, je vois briller ce qui ressemble à deux yeux d’une lumière violacée, avec un symbole étrange en leur centre.

Finalement mon corps finit par donner une grande poussée à mon bras et la batterie s’arrache brutalement pour retomber dans le fond de la pièce. Tout s’arrête. Les éclairs, les moteurs, les yeux, tout. Je ne peut plus respirer, ce silence brutal et ce noir complet m’effraient encore plus. Je sens mon cœur battre sans ma respiration pour le suivre.

Puis d’un coup, un gros bruit de chute. Apparemment, la chose est tombée, inanimée sur le sol. Pile à l’audition de ce bruit ma respiration redémarre très très très brutalement. Mon souffle est fort, haletant, ma gorge ne parvient pas le suivre. Déclenchant une grosse quinte de toux râlante et fort peu agréable. Je suis trempé, gelé, et la main couverte de sang.

Lentement, progressivement, je retrouve doucement un rythme normal, je repose l’iBook sur le bureau et me dirige vers la table de nuit à tâtons pour attraper ma torche. Dés que je l’ai en mains je l’allume.

Je n’ai jamais aimé la lumière d’une lampe torche. Ce faible petit éclairage qui peut lâcher à tout moment et qui vous donne l’illusions de voir le côté maléfique de tout ce que vous éclairez par leurs grandes ombres suivant vos mouvements, rien de rassurant. A part le fait que l’on est pas dans le noir le plus total. Je balade le petit phare dans ma chambre, je passe sur le bureau ou trône donc l’iBook, posé à l’envers sans sa batterie. Le bleu vif de l’appareil jure terriblement avec le sang de mon ongle arraché.

Je braque la lampe sur le sol. Mais...Il n’y a rien, ma chambre est dans son aspect des plus normaux : assez vide et insignifiante, pas de trace de l’immense chose.

Ce serait un cauchemar ? Non. C’était bien plus intense et réaliste qu’un cauchemar. Une illusion ? Quand même ! Une illusion ne vous lance pas dans un mur. Qu’est-ce que c’est ?

Faut...Faut que j’aille voir le Macstodonte, il se passe des choses pas normale du tout ici et s’il y a bien un truc pas normal chez moi c’est bien ce supercalculateur, faut que je retourne voir.

Et du coup, c’est sur ce constat que j’ai pris ma torche et que je suis reparti dans le couloir. Quand je pense que j’ai oublié l’endroit pourtant le plus classique...Sous le lit.