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[Fanfic] Abysses [Terminée]

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 Auteur Message
Ikorih MessagePosté le: Jeu 17 Oct 2013 21:44   Sujet du message: [Fanfic] Abysses [Terminée] Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Spoiler



Index des chapitres

Chapitre 1 : A shadow in the shade
Chapitre 2 : Et Dieu créa le monde en une heure
Chapitre 3 : L'oeil qui vous scrute de l'intérieur
Chapitre 4 : Nouvelle supercherie
Chapitre 5 : Maintenant, on déconne plus
Chapitre 6 : Liens du sang
Chapitre 7 : Il faut trouver le soldat Kiwi
Chapitre 8 : Carthage est pénible
Chapitre 9 : The Walking Dead
Chapitre 10 : Contact
Chapitre 11 : William Dunbar
Chapitre 12 : La parole est d'argent mais le silence coûte cher
Chapitre 13 : Piège à souris
Chapitre 14 : No the sunshine never comes
Chapitre 15 : Hors-piste
Chapitre 16 : Sur les ailes du blizzard
Chapitre 17 : Protocole Atlantis
Chapitre 18 : War Machine
Chapitre 19 : A l'aveuglette
Chapitre 20 : L'échec
Chapitre 21 : Bêtises humaines
Chapitre 22 : Intuitions
Chapitre 23 : Symbiote
Chapitre 24 : Du fond du coeur
Chapitre 25 : Xylem
Chapitre 26 : Dispersion
Chapitre 27 : Urbe
Chapitre 28 : Forage
Chapitre 29 : Un allié de perdu...
Chapitre 30 : Fire and Blood
Chapitre 31 : Confession sur le seuil
Chapitre 32 : Reflets d'âme



Chapitre 1 : A shadow in the shade

Beaucoup de gens vous diront que la science ne laisse pas la moindre place à l’innovation personnelle, qu’elle est à l’opposé des disciplines artistiques. Généralement, on aime placer d’un côté les littéraires et de l’autre les scientifiques. Certains vont même jusqu’à affirmer que être bon en maths vous interdira de l’être en français.
En fait, les humains sont juste idiots. Ils n’ont pas encore compris que ces deux domaines ne sont pas exclusifs mutuellement et, mieux, se recoupent en de nombreux points. Prenons mon exemple, ou plutôt, l’exemple de mon premier chez-moi.
J’ai longtemps vécu sur un monde virtuel qu’on appelle Lyoko. Un projet hautement scientifique, à vrai dire, généré par un supercalculateur quantique surpuissant, le tout avec des décennies d’avance sur la technologie normale. On peut appeler ça de la SF. Et pourtant, il s’avère que Lyoko a les moyens de fournir des pouvoirs à en faire verdir Superman, ou de vous envoyer dans un univers qui dépasse l’imaginaire, justement. Et c’est là que l’on constate que l’imagination et la science sont liées. L’imagination est la matière, la science l’instrument. Sans imagination, pas de science. Sans science, l’imagination se limite à notre univers mental.
Pour résumer, les humains n’ont rien compris. Comme souvent.
C’est particulièrement vrai pour celui que je traquais ce soir-là.
Il faisait nuit, mais on était à New-York. Et New-York la nuit, c’est comme New-York le jour, mais en plus lumineux. Allez savoir pourquoi, la ville avait l’air de refuser de dormir. Toujours du trafic, toujours de la lumière.
Heureusement, ma chasse m’avait éloignée du cœur de la cité. Tant mieux. Moins de bruit, moins de lumière, et puis moins de témoins. Ma proie devait penser la même chose. La différence, c’était qu’elle ne savait pas encore pourquoi il fallait éviter les témoins. Enfin, il n’avait pas mes raisons.
Je marchais tranquillement. A vrai dire, j’avais hâte d’en avoir terminé pour pouvoir regagner ma paisible côte d’Ecosse. On est plus tranquille là qu’ici. Seul le fracas des vagues et du vent. L’endroit était celui qui me plaisait le plus sur Terre, de tout ce que j’avais pu voir en quinze ans.
Quinze ans déjà que j’étais ici. Incognito au milieu des humains. Mais je ne me mêlais pas à eux. Une sorte de fantôme. Toutefois, j’étais un fantôme avec un objectif tout récent. Et cet homme en faisait partie.
J’entrai calmement dans un bâtiment en apparence désaffecté. Enfin, c’était la version officielle. La version officieuse, c’était que les agents d’une organisation s’y cachaient encore. Je descendis lentement les escaliers, toujours calmement. Il faisait enfin noir, mais j’y voyais parfaitement. Et je m’y fondais parfaitement aussi.
Il y avait de la lumière dans ces sous-sols bien cachés. Bien cachés tant que personne ne savait exactement où chercher pour les trouver. Là, dans la flaque de lumière diffusée par une misérable ampoule, un homme travaillait sur un PC portable. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne faisait aucune manipulation informatique d’importance, juste du recoupement d’information. Et c’était bien le problème, en passant.
Je m’avançai vers lui. Il leva la tête et eut d’abord l’air surpris.
-Qu’est-ce que tu fais là ?
Il avait un peu raison de s’interroger. Physiquement, je n’avais pas changé depuis ma première sortie des scanners : à peu près seize ans. Voir une adolescente de cet âge-là débarquer dans l’équivalent d’une planque secrète, c’est pas vraiment habituel. Surtout quand elle avait l’air parfaitement consciente de ce qui l’entourait réellement.
-Moi ? Je cherche quelqu’un. Enfin, je viens de le trouver.
J’esquissai un sourire qui acheva de le mettre mal à l’aise. Il porta distinctement la main à son arme. Je marchai encore vers lui avec un air surpris
-Vous avez peur de quelqu’un de mon âge ? C’est pas très sérieux, surtout pour un agent aussi malin que vous. Remarquez, si vous êtes si malin, c’est un peu ce qui vous vaut ma visite.
Il fronça les sourcils, amorça une détente. Une erreur de plus à son actif.
-Comment ça ?
J’étais assez près. Il était temps de lui expliquer d’une manière plus brutale. Il n’eut pas l’air de remarquer la petite ombre qui s’échappa du bout de mes doigts, trop focalisé sur mon expression faciale qu’il tentait de décrypter. C’est ainsi que la petite ombre s’enroula autour de sa jambe, remontant jusqu’à son visage. Il s’en aperçut trop tard et seule son expression d’effroi eut le temps de s’afficher tandis que ma petite ombre préférée rentrait en lui par les nez et les oreilles. Je n’arrête pas de lui dire d’éviter les orifices les plus ignobles du visage mais il refuse de m’écouter. Quelle ombre atroce.
-Comme ça. Je vais t’expliquer ce qui t’arrive, pauvre humain. Mon spectre de compagnie possède ton corps et t’interdit pour le moment de faire le moindre geste. Si je lui ordonne, il peut même démolir ton esprit mais on en est pas encore là. Soyons clairs : tu vas mourir ici, ce soir. Tué par mon spectre. Le motif ? En fait, tu en sais trop. Tu as un peu trop fouillé, et tu étais sur le point de découvrir un truc gros au sujet d’un certain XANA. Oui, je vois que tu sais de qui je parle. Et bien il n’aime pas qu’on lui colle aux basques. Je serai généreuse : tu n’auras pas droit à une minute, mais à une éternité de silence.
Un simple geste de ma part et c’était fini. Electrocution depuis l’intérieur. Personne ne comprendrait jamais et le temps qu’on retrouve le corps, je serais assez loin. Et qui arriverait à remonter jusqu’à moi ? Je suis un programme parfait. Qui réside de l’autre côté de l’océan.
Réintégrant Xanadu dans mon organisme, je m’approchai de l’ordinateur de l’agent et observai la page avec soin. Il était sur le site secret du projet Carthage, rien que ça ! Un sourire me vint. Même pas besoin de cracker le code.
Apparemment, ils procédaient à une hiérarchisation des accès, et le compte de cet agent n’était pas super bien placé. Une rubrique attira mon regard : Le projet Lyô. Avec peu d’espoir, je cliquai dessus et me fis renvoyer à une page « accès refusé ». Quelle surprise. Une autre rubrique comportait mon nom. Une troisième, accessible, était consacrée à Franz Hopper et à sa petite famille. Intéressant. La fille et le père étaient portés disparus mais toujours recherchés, quant à sa femme, elle serait morte des suites de tests. Un lien menait au dossier détaillé de ces tests, mais l’accès était refusé. Il pouvait pas être mieux gradé, cet imbécile ?
Grâce à quelques rapides manœuvres, je parvins quand même à accéder au dossier des localisations importantes, toutefois, il manquait de précision. Un point mystérieux sur Paris désignait le tout aussi énigmatique Projet Lyô. Si Carthage avait autant d’intérêt dans ce coin-là…
Je détruisis rapidement l’ordinateur d’une petite décharge au cas où il aurait stocké des infos sur mon compte dans le disque dur, puis laissai tout en plan.

Être de retour sur ma côte d’Ecosse était assez plaisant. C’était une falaise escarpée, plusieurs dizaines de mètres au-dessus de l’eau noire qui se fracassait violemment sur les rochers dans des gerbes d’écume et des craquements de tonnerre. Un ciel d’orage permanent menaçait, et l’herbe un peu terne ondulait sous une brise perpétuelle. Au sommet d’une sorte d’éperon rocheux, il y avait une sorte de vieux manoir en ruines. Mon chez-moi de pierre sombre, qui abritait dans ses caves beaucoup de choses.
Toutefois, aussi calme soit l’endroit, rien ne devait me détourner de mon objectif. Si Carthage magouillait à Paris, ce n’était sûrement pas pour ouvrir un camp de scouts. Quoique, ils pouvaient bien avoir investi la partie forestière, si ils étaient assez compétents pour s’y rendre.
Toujours était-il qu’y aller en personne me semblait un peu risqué. Et puis, je devais gérer Fort Trinité ici, le monde devait être peuplé et vérifié. J’avais travaillé dessus trop longtemps pour le voir se faire exploser. Le seul danger dans tout ça serait de perdre mon éclaireur, mais il était assez futé pour se recharger et s’enfuir. Surestimer Carthage serait une erreur : ils n’avaient probablement pas géré beaucoup de spectres dans leurs expériences. S’ils savaient seulement comment on les créait.
L’avantage de taille de la lente avancée technologique humaine, c’était qu’on avait besoin de plus en plus d’électricité. Par conséquent, les pays étaient connectés les uns aux autres par des tonnes de câbles. Ces câbles reliaient aussi l’Ecosse à la France. On pouvait donc expédier un petit observateur pour une journée à Paris et qu’il revienne faire son rapport. Un monde dédié aux spectres dont personne ne connaissait l’existence, en fait. Quelle ironie, de voir comment un environnement pouvait se façonner de façon à accueillir une créature dont il n’avait même pas connaissance.

Je me promenais dans les câbles électriques du lycée Kadic, circuit d’alimentation des lampes du plafond de la salle 216. Les instructions étaient très claires : il me fallait jeter un œil dans le collège-lycée si possible, mais surtout inspecter l’usine. Je jetais un œil. Une classe de 31 élèves, surpopulation des effectifs, difficultés d’apprentissage supplémentaires. L’un d’entre eux en particulier retenait mon attention. Type eurasien, onze ans, 132cm, 33kg. Cheveux noirs, présence de nombreuses mèches colorées (principalement vert, bleu et rouge, peu de violet ou rose), il avait aussi l’air de s’endormir en classe. Il me rappelait définitivement quelqu’un, mais impossible de savoir qui. Je notai un style vestimentaire assez atypique. Blouson rouge foncé, T-shirt violet et pantacourt vert. D’après ce que je savais, les humains considéraient ça comme un assortiment de couleurs ratées. Surtout avec les baskets bleues foncées.
Je ne devais pas me disperser. Il était temps d’inspecter l’usine désaffectée située à environ 1,2km de l’établissement scolaire, usine qui abritait le supercalculateur quantique construit par Franz Hopper. J’en avais pour un petit moment, je pourrais toujours revenir observer cet étrange humain plus tard.
Les circuits électriques étaient un peu plus fastidieux à atteindre dans ce coin, mais l’usine était toujours dans le même état. C’était surprenant, pour un site à l’abandon depuis quinze ans au centre d’une ville. Peut-être l’avait-on oubliée, ou alors elle était réutilisée à l’insu de la plupart par des gens capables de la protéger. Si Carthage devait agir dans un endroit, celui-là semblait remplir tous les critères.
Je me faufilai au fil des câbles et décidai d’émerger dans la salle des commandes du supercalculateur, sortant discrètement d’un petit fil oublié et me fondant dans l’ombre.
Trois personnes étaient présentes. Enfin, deux, et une troisième sortait juste du monte-charge qui était un cube évidé de 3mx3mx3m. Parmi les deux personnes originalement présentes dans la pièce, il y avait une fille, assise dans le siège divin qui donnait la suprême autorité sur le monde virtuel. De longs cheveux bruns un peu ondulés sur un T-shirt noir, d’après ce que je pouvais voir. Elle pivota le siège, dévoilant deux yeux verts brillants d’intelligence et le motif sur le devant de son vêtement. Une sorte de chat en pixel-art, ou plus précisément, un pixel-art représentant une tête et des pattes de chat sortant d’une tartine rose, la chose laissant un arc-en-ciel dans le sillage de son vol à travers l’espace. Ma maîtresse m’avait souvent donné des exemples de la bizarrerie des humains, mais celui-là n’était pas mal du tout.
Le deuxième était un garçon, enfin, un homme, au vu de l’âge. Ils avaient tous les deux la trentaine. Lui avait les yeux bleu foncé et les cheveux noirs en bataille lui retombant sur la nuque, et une tenue beaucoup plus stricte et sérieuse que sa collègue (je présumais qu’ils étaient collègues).
La troisième personne qui venait d’arriver boitait légèrement, comme si sa jambe refusait de supporter complètement son poids. C’était une fille, peut-être un peu plus jeune que ses collègues, avec un visage fermé et les yeux bleus. Ses cheveux, noirs également, lui arrivaient aux oreilles.
-Alors ? Ce fameux projet Lyô, c’est aussi énorme qu’on le prétend ?
-Agent Sabriël Kimblee, j’imagine ? Bon retour parmi nous. Oui, le projet Lyô va nous permettre de mener une guerre virtuelle à échelle possiblement internationale. Le système de virtualisation est parfaitement stable et vous pourrez vous battre…y compris dans votre état.
Elle regarda sa jambe. Ils devaient y faire allusion tous les deux.
-J’espère bien. Ça fait trop longtemps que je suis sur la touche. Beaucoup trop longtemps.
Je sentais que le moment de me retirer était venu. Ma maîtresse allait être assez satisfaite de ces informations. Carthage avait bien récupéré le Supercalculateur de l’usine et manigançait des trucs impliquant probablement des opérations militaires. Risquer de me faire repérer n’aurait pas arrangé la situation, il fallait rentrer en Ecosse. Mais avant…

Je me faufilai discrètement au dehors d’une prise électrique. Il faisait sombre, dehors, signe que la journée avait donc déjà bien avancé. Compte tenu de la date et de la luminosité, je dirais qu’il était 19h34. A une heure pareille, il était donc normal que la famille soit à table. Car c’était bien une famille qui habitait cette maison. Assez standard, une mère, un père et deux enfants. Conforme au taux de fécondité du pays. Une fille et un garçon, par ailleurs. Le garçon avait probablement onze ans et la fille cinq. Ils étaient assez dissemblables, le premier étant celui que j’avais vu à l’école (le préadolescent eurasien avec des mèches de couleur et des vêtements qui me retournaient les pixels tellement ils allaient mal ensemble) et la seconde étant une petite blonde de 22kg pour tout juste un mètre, avec les yeux d’un bleu grisâtre. Ces disparités génétiques s’expliquaient aisément quand on regardait leurs parents. Le père semblait avoir un goût marqué pour les couleurs vives, mais surtout les cheveux blonds et la taille grotesque d’1m60 pour 50kg. Maigrichon, et assez typé européen. En revanche, la mère semblait originaire de l’autre bout du monde, ici, le Japon. Elle atteignait précisément 1m72 pour 59kg et avait les cheveux et yeux noirs caractéristiques de son patrimoine génétique. Le mélange des allèles de ces deux-là devait bien arriver à donner des enfants aussi bizarres, non ?
Toutefois, je comprenais désormais pourquoi ils me disaient quelque chose. En fait, plus particulièrement, le père de famille.
J’avais encore un peu de temps devant moi, aussi les observai-je. Ils avaient tout l’air d’une famille unie et heureuse. Ce à quoi aspirent la plupart des humains, soit dit en passant. Bien que le père et le fils semblent les plus boute-en-train du tas, la mère et la fille respiraient une sorte de bienveillance discrète mais puissante. Ils s’aimaient tous.
Ça m’amenait à me poser des questions sur le concept de la famille. S’interroger était dans les habitudes de Xana, elle aimait beaucoup essayer d’appréhender les sentiments humains grâce à la logique, essayer de mettre des mots sur les choses, ou juste partir dans de longs raisonnements. Le concept de la famille était-il juste dû aux liens du sang ? Non, puisque certains humains recomposaient des familles par l’adoption, par exemple. Et à l’inverse, les liens du sang ne garantissaient pas une affection.
Ce devait être en lien avec le temps passé ensembles et les activités. On pouvait sans doute trouver une seconde famille dans ses amis, mais il fallait pouvoir égaler des années de complicité pour pouvoir prétendre à ce titre. Des liens aussi forts semblaient particulièrement longs à créer.
La question m’amena à une autre : moi, avais-je une famille ? Théoriquement, non. Je n’étais qu’un ensemble de particules électroniques généré à l’origine par une tour d’un monde virtuel. Pas de parents, donc, ni de réels frères et sœurs (les autres spectres ne pouvaient pas compter). Mais si on poussait un peu plus loin, on pouvait considérer Xana comme ma créatrice, une sorte d’équivalent parental. Par conséquent, si on considérait aussi Franz Hopper comme le père de Xana, c’était mon grand-père. Aelita était ma tante…concernant Drake Hopper, c’était le fils du frère de mon grand-père donc le fils de mon grand-oncle…compliqué, les relations familiales. C’était le cousin de Xana, voilà. On allait s’en tenir là. Les arbres généalogiques parvenaient à me faire mal au crâne alors même que j’en étais dépourvu. Quelle horreur.
Je jugeai le moment opportun pour regagner ma prise électrique et repartir dans le dédale électrique. C’était un endroit très reposant, pour moi. Mon niveau d’énergie ne diminuait pas, et je pouvais même me recharger. Suite à ses études sur les spectres, ma maîtresse avait compris que ce qui donnait sa surcharge électrique au spectre, c’était le passage d’un monde virtuel à un monde réel sans passer par les scanners. Sur le monde virtuel, il cesse de consommer de l’énergie. Dans le monde réel, il en perdait un peu en continu pour exister, et en exploitait parfois beaucoup plus pour certaines tâches. Il pouvait trouver des endroits où se recharger, comme une pile nucléaire ou même un corps humain. Le processus pouvait aller jusqu’à la destruction intégrale de l’humain, j’en avais déjà fait l’expérience.
Je me souvenais un peu de l’expression du visage. De quelques pensées aussi. L’horreur, l’effroi, la terreur. Il savait qu’il allait mourir. Il savait que c’était fini de son existence. Qu’aucune trace ne resterait. On allait l’oublier, et sa vie, tout ce qui faisait son importance, n’allait plus rien vouloir dire pour personne. Comme si rien de ce qui avait constitué son passage sur terre n’avait jamais eu lieu. Une sensation terrifiante, sûrement…

J’arpentais les couloirs de mon manoir sombre et à moitié en ruines. Enfin, une partie était écroulée, mais le reste suffisait bien pour mes projets. Et l’électricité n’était pas coupée. Probablement parce que mon associé avait les moyens de la garder établie ? Mine de rien, le frère d’Anthéa avait les moyens. Et puisqu’il était d’accord pour bosser avec moi, je n’allais pas me plaindre.
Bosser était peut-être un grand mot. Il était là pour fournir les sous et superviser certains programmes, les plus chiants et longs à surveiller. Mais il allait bénéficier de missions peut-être plus intéressantes avec l’approche d’une phase importante du projet. Allez savoir, tout dépendait de mon don d’ubiquité récemment développé. Enfin, il n’était plus si récent, puisque ça faisait déjà un moment que techniquement parlant, j’arrivais à me trouver à deux endroits à la fois.
Les recherches sur l’ubiquité étaient assez peu avancées chez les humains. Théoriquement, se trouver à deux endroits à la fois était l’idée à appliquer. Il convenait de définir un peu mieux, parce que le verbe « être », signifiant se situer, pouvait parfaitement désigner une sorte de clone. Imaginons que demain, on clone une personne et qu’on envoie le clone physique à un autre endroit. La personne sera à deux endroits à la fois.
Le petit inconvénient est que ce qui définit une personne est avant tout son esprit, sinon, les jumeaux seraient la même personne avec le don d’ubiquité. L’idée est donc d’arriver à avoir son esprit à deux endroits à la fois.
Problème : l’esprit est une notion floue et assez mal définie par la science. Alors arriver à le reproduire !
Solution : Les supercalculateurs quantiques savent créer des esprits.
Un spectre est avant toute chose un nuage de particules, oui. Il peut choisir d’adopter une forme physique pour peu de temps, et cette forme est en général unique jusqu’à ce que le spectre retourne à l’ordinateur. Le spectre peut agir grâce à sa nature d’ensemble de particules électroniques sur tout ce qui est mécanique, voire déployer des champs magnétiques ou posséder une personne (en la changeant en pile tireuse de foudre, au passage). A la différence du clone, qui lui, ne peut pas infiltrer les systèmes, ayant une structure beaucoup plus dense. Cette structure plus dense lui permet de prendre des tonnes de formes aisément.
Mais les plus grandes propriétés des spectres et des clones sont cette capacité à penser sommairement et à obéir aux ordres. On a même noté un cas où le spectre a évolué vers une forme plus intelligente. Ce style de spectre devient autonome du fait de son QI plus élevé que la moyenne, et de loin. Ils ne sont pas légion, de loin, en fait, il n’en existe qu’un seul. Ce spectre a eu une histoire assez tourmentée, c’est vrai. Pour ceux qui ont oublié la première partie de nos aventures humaines, Xanadu a été le dernier spectre créé sous ma forme de programme, et est ensuite revenu sur le monde virtuel puisque la tour qui le générait n’était pas désactivée. Là, il s’est remis à mon service et a peut-être été amélioré par le contact avec un programme multi-agent aussi parfait que moi. Je n’ai pas encore réussi à déterminer la nature de ses changements aussi étranges, mais je ne vais pas m’en plaindre.
Xanadu, bien que pas encore aussi malin que moi, est ce qui s’approche le plus d’un second esprit mobile, et par conséquent, du don d’ubiquité.
Quand on parle du don d’ubiquité, il ressort d’un câble, c’est l’expression qu’on emploie en général. Xanadu ne se déroba pas à la règle et réintégra à cet instant précis mon organisme, désireux de faire son rapport sur ce qui s’était passé à Paris.
Les images se mirent à défiler. On avait le laboratoire de l’usine, théoriquement à l’abandon. Sauf que trois personnes étaient dedans, dont une visiblement aux commandes d’un Supercalculateur parfaitement allumé.
La plupart du temps, les personnes me tournaient le dos (enfin, tournaient le dos à mon observateur), mais elles me rappelaient vaguement quelque chose. Sauf la troisième qui boitait.
Ils abordaient le sujet du projet Lyô, ce fameux truc insaisissable sur leur site web. Ce projet devait permettre une sorte de guerre virtuelle. Par conséquent, ce devait être une sorte de projet de monde virtuel en lien avec le Supercalculateur. Le nom fort évocateur, Lyô, était en fait une sorte de diminutif de Lyoko. Petits malins. En ce qui concernait l’agente boiteuse, j’avais du mal à croire que Carthage emploie ce style de gens sur le terrain. Elle devait être sur la touche mais gardait le titre. Et le projet de virtualisation lui redonnait un boulot actif, puisque son handicap allait être gommé par le supercalculateur pour son avatar virtuel. Intéressant. Carthage avait déjà compris certaines choses.
Toutefois, si on se donnait la peine de réhabiliter d’anciens agents pour ce projet, ça pouvait signifier deux choses : Soit on était vraiment en manque d’effectifs chez Carthage, soit cette agente était redoutable avant de se blesser. J’aurais plutôt tendance à pencher pour la deuxième option, une société comme la leur ne manquait jamais d’employés. Impossible.
Toutefois, si Carthage avait accès à un monde virtuel, ils ne mettraient pas forcément longtemps à comprendre que j’en avais un aussi et qu’ils pouvaient me combattre par ce biais-là. Car Carthage connaissait mon existence : un de leurs agents avait mené l’enquête sur moi et j’avais dû le tuer pour qu’il se taise. Il était donc plus que temps de finaliser mon monde virtuel…
Je me dirigeai tranquillement vers un mur, qui s’écarta avec une célérité surprenante. Le scan rétinien automatique faisait des merveilles et était trop performant pour être trompé par une projection ou une image quelconque. On était que deux à pouvoir entrer dans cette partie extrêmement secrète du manoir. Derrière, l’image de bâtisse à moitié écroulée n’avait plus lieu d’être. Un couloir en béton, un peu sombre, éclairé seulement par de pauvres petits voyants verts sur le côté. Les installations secrètes avaient vraiment un charme fou.
Une autre porte avec un système de sécurité encore plus perfectionné qui ne pouvait être déverrouillé que par un spectre. Xanadu s’infiltra dans la console et tandis qu’il travaillait, je songeai à mon associé qui trimballait un spectre de poche sur une clé USB pour pouvoir rentrer. Je n’allais pas le laisser se promener avec un véritable spectre, c’était un privilège réservé à moi seule. Le modèle portable était généré par le supercalculateur, mais ne dépensait pas assez d’énergie pour nécessiter une tour. Parfait, non ? Je préférais garder mes tours pour des usages un peu plus urgents.
Ma salle des commandes rappelait un peu un mélange du labo originel et du bureau de Tony Stark dans Iron Man. On avait la lumière verte et la possibilité d’allumer des écrans virtuels un peu partout. Dans un coin, une holomap projetée montrait la structure de Fort Trinité. J’étais très fière de cette structure. Le monde était construit avec trois anneaux. Le premier, le plus haut, était aussi le plus large. Il était doté d’une languette plein Nord et abritait une majorité des tours. Le second, plus petit et plus bas, avait une languette orientée Sud-Est et une exactement symétrique orientée Sud-Ouest. Le dernier anneau était une sorte de version agrandie de l’intérieur d’une tour, un rond avec une languette. Au-dessus du rond, on avait une énorme boule d’énergie : Le cœur. Cette bouboule était sous bonne garde : le monstre qui la protégeait était un des premiers que j’avais recréés. En mieux.
Mon associé à lunettes était assis à mon siège. Il avait la permission, du moment qu’il me le cédait après.
-Je te virtualise comment ? interrogea-t-il, au courant de mes projets pour la suite.
-Mon avatar simple, et seulement celui-là.
Tout en marchant vers le local à côté, qui contenait mes deux scanners (un de secours, en fait), je me débarrassai de Xanadu dans les conduites électriques.
Maintenant, il allait être temps de peupler un monde.
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

http://i39.servimg.com/u/f39/17/09/92/95/signat10.png
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

http://i81.servimg.com/u/f81/17/09/92/95/userba11.png


Dernière édition par Ikorih le Dim 13 Aoû 2017 19:33; édité 10 fois
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Vaan MessagePosté le: Jeu 17 Oct 2013 23:47   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 17 Mar 2013
Messages: 7
Localisation: Chez moi --> (Enfer)
J'avoue que j'aurai jamais pensé que tu ferais une suite d'Imprévu c'est super !
J'ai bien aimé ton premier chapitre. Very Happy

Mmh Xana vs carthage j'ai hâte, j'ai aussi hâte de voir un éventuelle lapin dans ta fic pour voir ce qu'il lui arrivera. Twisted Evil
Voilà, j'attends la suite avec impatience et je te souhaite bonne chance pour la suite.

PS: désolé pour les fautes d'orthographe.
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Raymentase MessagePosté le: Sam 19 Oct 2013 21:52   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Raymentase)


Inscrit le: 13 Mar 2013
Messages: 309
Localisation: Rennes
Ikorih a écrit:
Sabriël Kimblee

Vade retro satanas !

Non, commentons (même si vraiment ce nom ...)

Petit retour sur XANA/Xanadu, mini-explication sur le spectre le plus mignon de Code Lyoko, et placement de personnages inutiles (inutile et placé pour rien du tout !)

Partir sur Carthage, moi ça me va. Vraiment, c'est ambitieux, surtout 15 ans plus tard. Et déjà, faire un 15 ans plus tard ... courage.

Nan, sérieusement j'ai pas grand chose à dire, je veux voir la suite (enfin ... j'appréhende un truc, à cause de tes *...* de spoil) et elle m'a l'air très intéressante.

Et puis ... Imprévu ... Abysses ... pas mal tes titres !
_________________

http://img11.hostingpics.net/pics/929402SignRaymentase.png
Merci pour ce beau pack Abby !

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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Lun 21 Oct 2013 11:29   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Enfin, une suite d'imprévu (c'était plutôt imprévu Mr. Green)
J'espere que dans cette suite on aura enfin du XANA/Odd

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Zéphyr MessagePosté le: Mer 23 Oct 2013 17:31   Sujet du message: Répondre en citant  
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Dans les froides Abysses qui nous entourent, seul le désir de vengeance me permet de ne pas sombrer complètement.

Après avoir sorti cette phrase qui n'a absolument aucun rapport, il est temps de commenter la suite d'Imprévu.
Bon, je pense que je peux passer sur le style d'écriture, toussa. Tu connais déjà mon avis sur la question. Fidèle à toi-même donc.

On retrouve enfin notre Xana préférée, toujours aussi badass. Un mort dès le premier chapitre, j'adhère Mr. Green.
Apparemment, on aura droit à du Carthage dans cette fic. Avec Xana dans la partie, ça risque d'être très intéressant et amusant.

Ensuite, la petite nouveauté : le point de vue de Xanadu. J'avoue l'avoir beaucoup apprécié. C'est sûr que tu pouvais plus trop utiliser le coup de la "caméra de l'usine" pour changer de PDV, au vu de la position géographique de Xana. Mention spéciale à la petite réflexion sur sa généalogie, ça m'a rappelé le chapitre 15 (mon préféré Mr. Green) d'Imprévu, lorsque Xana se dit qu'elle était capable de zigouiller sa soeur (Aelita) et de démembrer son frère (Lyokô).
Autre nouveauté : Xana qui se virtualise. Hâte de voir la forme de cet « avatar simple » (et des autres, puisqu'il semble en exister plusieurs exemplaires).

Petit passage rapide au couple Odd/Yumi. Ce qui m'a le plus surpris, c'est que leur couple ait tenu Mr. Green. Reste à savoir si tu comptes faire intervenir les ex-LG dans cette histoire (et plus spécialement William (a) ).
Par contre, je suis surpris que Xana ait abandonné le SC de l'usine, même si elle a l'air de posséder du matos bien plus performant maintenant. Si mes souvenirs sont exacts, à la fin d'Imprévu, elle comptait recréer Lyokô. Bizarre qu'elle renonce à un appareil pareil, même s'il est devenu obsolète à ses yeux. Enfin, j'imagine que des explications nous serons fournies plus tard.

Bref, j'ai hâte de voir la suite.
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« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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Ikorih MessagePosté le: Mar 29 Oct 2013 21:36   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Spoiler


Chapitre 2 : Et Dieu créa le monde en une heure


Fort Trinité a une ambiance d’enfer. Au sens propre du mot.
Le ciel était entièrement couvert de nuages noirs dont les bords rougissaient, comme suintants de sang. Ces nuages se déplaçaient paresseusement, formant comme une sorte de large cocon qui entourait les trois anneaux flottants dans le vide. On se croirait un peu dans l’œil d’un cyclone : à l’intérieur, tout était calme, on pouvait tranquillement voir ce qui se passait, même d’un anneau à l’autre (je pouvais admirer jusqu’en bas si ça me chantait), mais à l’intérieur de ces nuages épais, on ne voyait rien filtrer. Si, quelques éclairs, de temps en temps. Ceux-là servaient aussi de moyen de défense, puisqu’ils s’abattaient à des endroits aléatoires du monde, grillant tout avatar différent des deux enregistrés dans le Supercalculateur. Des trois, si on était vraiment minutieux.
Mon avatar n’était pas, physiquement parlant, si évolué. J’avais sensiblement la même apparence que sur terre, mais en prime un manteau long, allez savoir pourquoi. Les mêmes habits noirs, les mêmes yeux et cheveux noirs, tout le reste restait identique. Sauf que les yeux ne restaient pas noirs, ils rougeoyaient quand j’attaquais, un peu comme quand j’utilisais les pouvoirs de Xanadu sur terre. De la même façon, mon sigle rougissait tranquillement sur ma poitrine. J’étais à l’image de mon monde. Ou, d’après le théorème soupçonneux (Je ne savais pas pourquoi je l’appelais comme ça, ça sonnait bien), le monde virtuel était à mon image. Par exemple, Lyoko était à l’image de Franz Hopper : Un monde psychopathe, décidé à vous faire la peau à tout moment, que ce soit en vous faisant vomir dans le cinquième territoire ou en agressant votre sens de la logique dans la « dimension » Genesis, où on avait réussi à avoir des plateaux entièrement basculés à 90° de la mer numérique. Lyoko était un monde de fous, irrationnels, avec une gravité chelou (rappelons que certains territoires étaient perpendiculaires à d’autres, pourtant la gravité attirait toujours vers la mer numérique, au fond de la bulle…) où il fallait oublier toute logique. Le transporteur, par exemple, allait traverser tout le territoire alors qu’il pouvait faire un chemin plus court depuis l’autre extrémité, mais non, Franz Hopper avait décidé de coder son monde virtuel en se droguant.
Personnellement, je n’avais pas conçu Fort Trinité sous l’emprise de stupéfiants.
Le premier anneau s’étendait. Le design était magistralement simple. Pas de rebords, une texture lisse, comme un morceau de plastique noir absorbant toute lumière. Avec la luminosité actuelle, les créatures de couleur sombre étaient particulièrement en mesure de se fondre dans le décor pour une attaque surprise. On s’attendait, avec des lignes de vue aussi dégagées, à voir arriver toute menace. L’art du camouflage était donc essentiel. Ça, ou avoir une position de supériorité : depuis l’anneau supérieur, ou le second, on pouvait aisément bombarder les niveaux du dessous de lasers, sans que les combattants corps à corps puissent résister.
Tout était pensé. Je m’étais aussi arrangée pour qu’il soit difficile, en sautant, d’atteindre les autres niveaux. A moins de pouvoir voler, une fois tout en bas, on ne pouvait plus remonter.
Je pouvais apercevoir le cœur, lointaine boule de lumière rougeâtre qui éclairait tout le monde virtuel. Autour, une forme sombre s’y accrochait, immobile. Comme il convenait. Ce monstre était le second modèle créé. Le premier modèle de monstres arpentait la mer numérique, aux côtés du troisième et dernier en date. Aujourd’hui, j’allais compléter la faune locale. Les programmes étaient en théorie tous prêts.
-Je lance lequel en premier ? interrogea la voix off.
Je pris le temps de réfléchir. De tous les avatars virtuels revisités de mes monstres, il fallait bien choisir lequel arriverait en premier.
-Envoie la Manta, elle sera utile pour inspecter rapidement Fort Trinité.
-Ok.
Un treillis rouge se dessina un peu devant moi, prenant la forme de l’armature virtuelle d’une Manta. Rapidement, l’enveloppe vint recouvrir cette armature.
On avait définitivement abandonné le blanc dans le design repensé de la bestiole. A présent, elle était entièrement d’un noir lustré. Seul le bout des ailes rougeoyait doucement, témoignage du petit ajout que j’avais fait. Le changement de couleur avait pour but de la camoufler dans l’environnement, car, comme je l’avais déjà dit, les frappes furtives seraient un atout non négligeable.
La Manta eut l’air un peu dépaysée, battant mollement des ailes, puis elle prit de l’altitude en glapissant et s’éloigna dans les nuages. Bientôt, il devint impossible de la distinguer.
-D’après ce que je vois, le monstre s’adapte correctement à son environnement. Elle a su retrouver son environnement naturel et le camouflage opère correctement. Des anomalies à signaler ?
-Non, rien, répondit mon associé. Tout fonctionne parfaitement.
-Impeccable. Le programme d’IA ?
-Tant qu’on aura pas de situation d’intrusion, je ne pourrais pas dire si elle sait identifier ses cibles, mais pour le moment, elle ne manifeste pas d’agressivité.
-Envoie-la moi, j’ai envie de prendre un peu d’altitude pour observer ça.
La créature ressurgit et s’arrêta tout pile. Je n’avais pas encore implanté le programme d’appel de la Manta, je le ferais après.
Monter sur le dos de l’animal virtuel s’avéra être un jeu d’enfant, et bientôt, je survolais ma création. Vue du ciel, on pouvait constater l’emboîtement apparent des trois anneaux qui formaient un œil de Xana. Je pouvais aussi distinguer quelques tours sur le premier anneau, si on descendait assez près. Elles n’étaient plus du tout dans le style de Lyoko : le design avait évolué. On avait maintenant affaire à une sorte de building noir mat dont des morceaux se décollaient pour voler autour quand on l’activait. Classe, non ?
-On essaie un truc terrestre maintenant ? Voyons voir, comme modèles terrestres on a le Mégatank, le Frelion, le Blok, la Tarentule et le Krabe. Ah, et le Kankrelat, aussi. A ton avis, par quoi ce serait mieux de commencer ?
-Euh…un calibre moyen. En cas de bug, on aura pas trop de mal à le détruire, et si doit interrompre le déploiement de la garde, on aurait quand même un modèle de soldats performant prêt.
-Bien vu. Envoie donc le Krabe, il n’est pas trop dangereux.
La Manta plongea avec élégance vers le sol et se plaça en vol stationnaire pour me permettre d’admirer la formation d’un Krabe. Bien entendu, son design avait lui aussi été revu. La bestiole était noire : rouge vif dans un endroit aussi sombre, c’était comme se coller des gyrophares marqué « TIREZ-MOI DESSUS ». Mais aux articulations on avait des rougeoiements discrets, juste pour le style. Sur la carapace, une fente mystérieuse dans le sens de la longueur dissimulait la botte secrète de l’animal. Mais chut, c’est une surprise !
La bestiole considéra les alentours avec une certaine curiosité, l’air d’essayer d’estimer où elle se situait. Ses trois yeux passèrent sur moi et la Manta sans manifester d’agressivité, puis elle se mit à danser. Quoi ? Quoi ?!
Un léger bruit m’interpela. Celui d’une voix off qui tente de se retenir de rire.
-Drake ! rugis-je (cette inversion sujet/verbe rend très bien)
Le Krabe se calma. On était pas dans une boum. De vilains souvenirs impliquant Odd et une bande de LG sadiques remontèrent à la surface.
-Bon. Tes sales blagues mises à part, le déploiement du Krabe, c’est ok. Le Kankrelat en soutien, pour voir ?
Je descendis de ma monture qui décida de m’attendre sagement, et observai l’apparition du petit modèle de monstre. Celui-là était devenu totalement obsolète sur Lyoko, mais ici, son existence prenait un sens tout nouveau.
Premièrement, l’avant avait été protégé par une sorte de petit bouclier frontal très résistant qui augmentait pas mal le « Staying Power » de la petite bête. Ensuite, la recoloration en noir couplée à sa petite taille le rendait redoutable en attaque furtive : personne ne le verrait arriver.
Constatant que le petit animal virtuel cavalait en rond pour tester sa motricité, je le ramassai et l’observai. Il eut l’air de me rendre mon regard. Curieusement, je repensai à la première virtualisation sur Lyoko de la suite de nos aventures. Un Kankrelat à moitié mort avait été le premier indicateur de la corruption de Wolfy, ça et la couleur grise des territoires.
-Bon, toi, tu fonctionnes aussi.
Je reposai la créature, remontai sur ma Manta et ordonnai
-On peut accélérer un peu les choses je pense, envoie la Tarentule et le Blok.
Les deux classiques respectifs de l’artillerie lourde et polyvalente. La première avait été obligée de changer de couleur, histoire de rester dans le thème, mais ses avant-bras musculeux n’avaient presque plus rien à voir avec les précédents. Les canons simples avaient été remplacés par de titanesques triples canons qui pivotaient. La puissance de feu était donc largement améliorée, mais malheureusement, la possibilité de tirer en l’air était carrément annulée puisque, du fait du poids des canons, la bestiole ne pouvait plus les lever. Elle perdait ainsi en mobilité, mais au vu des lignes dégagées du monde virtuel, tirer en ligne droite était assez fréquent.
A côté, les Bloks, qui eux, étaient d’un rouge sombre afin d’être bien repérables. En effet, la plupart du temps, ils seraient positionnés là où personne ne regardait, ce qui assurait leur discrétion, et en plus, ils serviraient dans le cas contraire à détourner l’attention de l’ennemi des forces furtives. On avait aussi ajouté quelques épines pour décourager les gens qui aimaient sauter dessus. Et maintenant, le haut de leur crâne pouvait s’ouvrir…pour une raison très mystérieuse que je ne risque pas de dévoiler trop vite.
Il n’y avait toujours aucun problème comportemental. Les monstres s’adaptaient bien à leur nouvelle vie. Plus que deux modèles différents à envoyer et la garde serait au complet.
-Lance la prolifération des premières races.
A présent, les monstres allaient se créer tout seuls sur l’espace machine qui leur était dédié. La composition serait aléatoire. Les races autorisées à proliférer se créeraient des spécimens toutes seules, mais les autres devaient se faire créer unes par unes, comme on virtualiserait un corps classique.
Quelques Mantas se matérialisèrent, et on vit aussi des Krabes se promener sur l’anneau inférieur, entre autres.
-On a eu un bug dans la reproduction du modèle de Manta !
-Quoi ?!
-C’est un bug unique, je dirais que c’est un mandelbug ou un truc du genre, une sorte d’anomalie très rare !
-Je vois, vérifie que ce bug est vraiment unique et indique moi la position de l’exemplaire raté. Mh, non, laisse tomber, je l’ai droit devant moi.
Une Manta volait en sens inverse, un peu plus bas. Le bout de ses ailes ne rougeoyait pas : il luisait d’une sorte de vert turquoise extrêmement voyant. Et la créature, si elle n’était pas spécialement hostile, n’arrivait pas vraiment à voir où elle allait, visiblement. La preuve en fut faite quand elle se mangea une tour en pleine poire, glapit et reprit de l’altitude.
Dès qu’on le lui demanda, ma Manta s’élança à la poursuite de la bestiole. C’était assez simple de trouver un bon angle de tir, puisque la cible n’avait pas conscience qu’on allait l’exploser. Elle était là, en contrebas sur la gauche. Une sorte de course circulaire s’était amorcée. La vitesse sur un monde virtuel ne se faisait pas sentir par déplacement d’air, mais par application des forces, un peu comme dans le tram : on a pas le vent en pleine face mais on sent passer les virages.
C’est un peu bizarre, de pas avoir de vent dans la figure, c’est un peu comme un auteur qui ne voit pas passer son lecteur préféré, des trucs du genre.
Il me suffisait de tendre la main et de la détruire…
Soudain, la saleté poussa un glapissement (une forme d’instinct de survie ?) et nous mit une bonne longueur d’avance dans la vue. Ma Manta avait beau foncer, elle n’arrivait pas à rattraper l’animal.
-Drake ! Il y a un truc bizarre chez cette Manta, et pas que la couleur ou la vue ! Elle est en train de semer l’original ! Trouve ce qui a changé !
On entendait le pianotement jusque dans le monde virtuel. J’observais soigneusement la créature mutante pour essayer de comprendre ce qui pouvait la propulser aussi vite. Pas la couleur verte, tout de même ?
Mon regard dériva vers les ailes verdoyantes de la créature, et un détail fit la lumière.
-Drake, je t’oriente un peu : cherche du côté d’une combustion. Ce truc reproduit une sorte de moteur.
Le bout des ailes était en effet en train de brûler. Il n’avait pas l’air de se consumer, mais c’était plutôt une sorte de pouvoir d’accélération. Intéressant. Il fallait isoler la séquence de code qui créait cette propriété émergente pour pouvoir la récupérer et l’utiliser sur le modèle standard de la Manta.
-Bon, je vais voir si je peux récupérer ce code manuellement. Mais pour ça, il faut arriver à immobiliser cette furie pour que je puisse sauter dessus… Ah, je sais comment faire. Oriente la Manta vers la tour la plus proche, puisque t’as pas le droit de les activer…
L’animal plongea, laissant sa congénère à ses pointes de vitesse surpuissantes. S’arrêtant en douceur devant l’édifice noir, elle me laissa là et j’entrai. Drake n’était pas en mesure d’activer des tours depuis l’ordinateur : j’avais placé une sécurité qui exigeait le code Xana. Soit il se tapait quand je posais ma main sur l’interface, soit j’utilisais Xanadu pour l’entrer dans l’ordinateur. C’était une séquence que le spectre contenait au même titre que moi, ce petit veinard.
L’intérieur de la tour était une version colorée un peu différemment. Le changement tenant principalement au fait que les teintes tiraient sur le rouge plutôt que sur le bleu, comme sur Lyoko. Ça aurait horriblement juré avec l’extérieur du monde. Mon sigle s’affichait fièrement sur les deux plateformes.
Une fois en haut, dominant la tour, je posai ma main sur l’interface, qui était elle aussi repeinte en rouge. Le code Xana s’entra sans problème, puis je sélectionnai rapidement les paramètres de l’action que je souhaitais effectuer. Une fois le processus lancé, j’activai une petite fonction optionnelle qui changeait la tour en vitre sans teint : voir sans être vu. Ainsi, j’avais une vue panoramique sur le destin de la petite Manta verte. Une décharge électrique la cueillit alors qu’elle faisait du rase-mottes et l’immobilisa à quelques centimètres du sol. Avec un sourire, je sautai directement au niveau inférieur (pourquoi faire compliqué quand on fait simple ?) et rembarquai sur la Manta pour m’occuper de sa congénère immobilisée par la tour.
Je posai la main sur l’aile si inhabituelle de la créature, en évitant la zone enflammée (prudence est mère de sûreté). Il suffisait de fermer les yeux, et toute la structure, la moindre ligne de code, tout m’apparaissait avec une clarté incroyable. Je n’avais pas encore eu l’occasion de tester ce pouvoir sur un organisme virtuel, seulement sur des structures inertes. C’était comme ouvrir une porte et y trouver toute la vérité sur un sujet. Être absorbé dans un tunnel de lumière et…non, en fait non, plutôt comme si la Manta devenait transparente, et qu’à travers, je pouvais voir tous ses codes, tout ce qui la constituait. Là, il suffisait de retrouver la séquence changée, que je pouvais voir facilement puisqu’elle avait un aspect un peu différent de mes codes à moi tout propres, là c’était une sorte de séquence bancale et biscornue. Je m’imaginai tendre la main vers le code et le transférer dans un coin de mon avatar virtuel, comme code non utilisé, en quelque sorte. Je ne tenais pas à courir à toute allure en flambant sans rien voir.
Toutefois, je n’avais fait que copier le code. Le détruire sur l’original aurait pris un peu plus de temps, et une Manta de plus ou de moins…
Un petit éclair eut raison de la bestiole.

De retour dans la tour, je sauvegardai le code tout neuf et lançai une procédure de décantage, pour qu’on puisse le décomposer et reconnaître quelle partie était positive et laquelle l’était moins. Bien entendu, mes tours étaient extrêmement performantes et étaient capables de traiter deux ordres à la fois. Par conséquent, je pouvais m’implanter le programme d’appel de la Manta, ou plus largement, celui d’autorité sur les monstres. Ça allait m’éviter de devoir passer par le relais « Drake ».
Ce programme était un exemplaire unique. Pour éviter le piratage, on allait le supprimer après, de façon à ce que je sois la seule à le trimballer. Il ne pouvait pas rester dans la mémoire de l’ordinateur. Trop risqué : voir la garde se retourner contre le fort était une des dernières choses qui me tentaient.
C’est ainsi qu’un petit ruban de données partit de l’interface et s’enfonça dans ma main. Au fur et à mesure qu’il se diffusait dans mon bras, et donc dans tout mon être, il brillait de moins en moins, et finit par disparaître.
Toutefois, j’avais une drôle d’impression. Comme si le code avait été trop important, ou que quelque chose s’était mal passé. Un petit début de paranoïa ? Ce truc ne pouvait pas être aussi gros que ça…quoique, il s’agissait quand même du contrôle de tous mes monstres. Peut-être un petit problème durant le transfert…
Je me pianotai rapidement, avec peut-être un brin de nervosité, un scan pour vérifier que le composant avait été correctement assimilé. Qu’il n’y avait rien d’autre, et pas de bug.
C’était le cas. La perfection, comme toujours. Mauvais pressentiment stupide…
-Bon, maintenant, je voudrais qu’on en finisse avec le peuplement de la zone. Prépare les Frelions, commentai-je en sortant.
La virtualisation de la petite créature fut magnifiquement synchronisée avec mon émergence sur le premier anneau.
Le Frelion avait été repeint en gris métallique. A première vue, sa physionomie n’avait pas changé, il vrombissait toujours de la même façon, pas de changement dans sa silhouette ou dans ses modes d’attaque…ah ? Et bien aussi incroyable que ça puisse paraître, le Frelion était désormais doté d’une attaque de type « charge ». Les ailes avaient été remplacées par des lames tranchantes. Résultat, croiser un Frelion en devenait vraiment dangereux, vu que les bestioles étaient maintenant pourvues de trois façons différentes de tuer les gens : laser, venin ou rondelles.
Je donnai une pichenette dans le corps un peu grassouillet de la créature, qui tourna la tête vers moi sans chercher à me flinguer. Parfait.
-Je pense qu’on aura plus de problèmes depuis le bug de la Manta. On peut terminer avec le Mégatank.
Une secousse ébranla le sol quand la boule tomba sur le sol. Un peu comme quand Wolfy matérialisait ses ombres sur Lyoko, avant. Ah, ça remontait loin, ça !
Le mégatank était un des rares monstres à ne pas avoir besoin de se repeindre. Déjà noir par nature. En fait, rien n’avait changé en apparence. Les yeux de XANA sur ses deux moitiés du monstre avaient toutefois une utilité, maintenant. Laquelle ? Aha, surprise. Mais les Mégatank, déjà excellents en destruction massive, allaient devenir de véritables cuirassés. J’avais déjà trouvé un surnom pour ce qu’ils allaient donner. Des Gigatanks. Mais patience, ce n’était pas encore le moment de s’amuser à ce genre de transformations.
-Tout fonctionne ? On est prêts à recevoir Carthage si ils veulent faire les guignols ?
-Ouais. Enfin, certaines fonctions doivent encore être testées, comme les systèmes de défense extrême. J’espère qu’on aura pas à s’en servir tout de suite, c’est dangereux pour le monde virtuel…
-N’importe quoi, c’est moi qui les ai inventées, elles ne sont pas dangereuses pour le matériel. Il y en a même une que j’ai déjà testée, il y a longtemps.
-Ah ? Quand ça ?
-Du temps où j’étais un programme 100% dématérialisé, et sur un tout autre monde virtuel. Je te raconterai, un jour.
J’entendis distinctement Drake grogner, furieux de son ignorance. Il y avait encore pas mal d’histoires au sujet de Lyoko qu’il ignorait.
Je m’avançai vers le bord extérieur de l’anneau, qui n’était finalement pas si loin, et jetai un regard en contrebas. Une sorte d’épais brouillard grisâtre masquait ce qui se trouvait en dessous. Et pourtant, c’était évident. Tout en bas, tout au fond, se trouvait la mer numérique. L’interface de Fort Trinité avec le réseau, en quelque sorte. La meurtrière porte de sortie, le milieu non propice à la vie virtuelle.
Non, qualifier cet endroit de stérile était une erreur. Certains monstres pouvaient être créés dans le seul but d’y vivre. Il devait également être possible de faire des monstres amphibie, la Manta serait parfaite dans ce rôle et…une minute, quoi ?! La Manta dans la mer numérique ? Décidément, les pensées parasites incongrues et stupides ne me laisseraient jamais en paix. Surtout que les monstres faits pour vivre hors de la mer numérique étaient spécialement conçus pour se battre sur un monde virtuel comme, dans le cas de la Manta, avec le camouflage. Le noir dans la mer numérique…tellement discret. Mh.
On ne pouvait pas paramétrer grand-chose sur la mer numérique, dans un monde virtuel, seulement sa couleur (allez savoir pourquoi). Elle occupait un espace prédéfini, mais en s’arrangeant un peu, on pouvait arriver à la faire monter ou descendre. Bien sûr, la faire descendre en dessous de son niveau normal était beaucoup plus compliqué, et je n’avais rien à y gagner. Au contraire.
Je ne l’avais jamais vraiment vue de mes propres yeux. Je ne tenais pas à la voir de trop près. Je savais à quoi elle ressemblait, déjà : une sorte de mer de sang. Une eau sombre et plus agitée que la moyenne, d’ailleurs. Parfois, j’avais l’impression que cette chose était sensible à la composition du monde virtuel, à l’ambiance, et s’adaptait en conséquence. Elle était tellement plus paisible sur Lyoko, par exemple…
La nature de la mer numérique était dure à définir. Mais bon, les anomalies étaient les choses les plus intéressantes. Xanadu, ou bien moi, programme immatériel matérialisé dans le corps d’un humain…
D’ailleurs, les premières virtualisations, qui étaient tout de même ce qui s’approchait le plus de mon retour à ma forme première, avaient été un peu étranges. Perdre les sens était une expérience déstabilisante, même quand on en avait pas pendant toute une période.
Toujours était-il que maintenant, c’était passé. Et après quinze ans, j’avais un monde virtuel fiable, une planque fiable, et ce qui s’approchait le plus de deux alliés fiables. Après quinze ans, j’étais enfin en mesure d’attaquer Carthage et de les éclater comme il convenait.
Et j’étais à l’abri de toute menace.
-Drake, ramène moi, je pense que tout fonctionne. Il nous restera quoi à vérifier ?
-L’avatar de…de l’autre utilisateur, marmonna-t-il, un peu mal à l’aise. Et puis les protocoles de sécurité extrême.
-Ceux-là, on refera des simulations si ça te traumatise autant, mais c’est pas dangereux, je t’assure. C’est conçu pour ne pas l’être.
-On ne peut pas être sûrs tant qu’on a pas essayé, protesta Drake.
-Ta gueule, et ramène moi, au lieu de dire n’importe quoi.
Je sentis mon corps se décomposer lentement. Il allait être temps de revenir sur terre…

En sortant du scanner, je tendis la main vers un câble dénudé qui traînait sur le sol et récupérai ma fumée noire favorite. Mon ombre, en quelque sorte.
-Maintenant qu’on est prêts en défense, il va falloir voir ce que mijote Carthage, commentai-je en m’approchant du centre de la salle pleine d’écrans holographiques.
-Comment tu comptes t’y prendre ?
-Je pense qu’on va devoir pirater leur ordinateur. Mais d’une façon plus discrète…
Un petit sourire. Oui, je voyais exactement quelle façon employer…
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"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 17:15; édité 1 fois
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Raymentase MessagePosté le: Mar 29 Oct 2013 22:46   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Raymentase)


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Je te haie !
Tu es une méchante qui ne veut pas que l'on soit heureux !
Par contre tu tue une pauvre manta verte (qui était cool au passage : faire un truc auquel XANA avait jamais pensé, super !)

Donc sinon, je te félicite ! Et te décerne le prix de "Comment rendre utile un personnage dont l'existence était ... inutile" Sérieux, Drake sert vraiment a quelque chose ! C'est incroyable, j'y aurais vraiment pas cru.

Autrement, un petit chapitre de présentation avec toujours cette magnifique XANA en narratrice. Je l'adore. Et j'aime aussi le design de tes monstres (et les trolls de CLE ^^)

Aller, le mot de la fin : COURS !!!!
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Merci pour ce beau pack Abby !

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Zéphyr MessagePosté le: Dim 03 Nov 2013 10:44   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Bien aimées Abysses, pourquoi la lumière ne peut-elle vous atteindre ? Cela m'empêche d'admirer vos ténèbres.
(Cette citation improvisée ne sert qu'à meubler le commentaire)

Bon, j'ai pas grand chose à dire, mis à part que c'est toujours aussi cool. J'ai hâte de voir les nouvelles capacités de certains des monstres passés dans le noir (notamment les Krabes). Petit coup de coeur pour les ailes tranchantes des Frelions. J'aime.
Par contre, je suis révolté contre les traitements qu'Icer et toi faites aux Mantas de couleur verte (ou présentant une touche de cette couleur). Tout cela sent l'acharnement. Bref, le coup du turbo, c'était sympa Mr. Green.

Les trolls de CLE étaient, comme d'hab, bien placés.
Complètement d'accord avec Raymentase pour Drake. Il sert à quelque chose ! Cela veut-il dire qu'il a trainé avec Xana durant les 15 dernières années ? Et qu'en est-il de sa relation avec l'une des soeurs d'Odd, Pauline je crois ?

Rien de plus à dire à part : je veux la suite !
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Ikorih MessagePosté le: Jeu 07 Nov 2013 22:02   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Chapitre 3 : L'œil qui vous scrute de l'intérieur


Je prenais de mauvaises habitudes et j’en étais conscient. Je ne comprenais même pas que j’arrive à cacher mes escapades à Xana. Peut-être qu’elle s’en souciait peu. Ou du moins, pas assez pour fouiller autre chose que les souvenirs relatifs à l’organisation Carthage. Ces gens étaient louches.
Pourtant, il y avait d’autres gens qui éveillaient mon intérêt. Comme si je les reconnaissais. En fait, c’était le cas. J’avais déjà vu l’un d’entre eux il y a des années de ça. Quinze ans, très exactement.
Sortant à peine d’un petit fil de l’ampoule, je l’observais sans me faire voir. C’était le père de la famille que j’avais repérée la dernière fois. Un petit homme blond, jovial, habillé avec des couleurs vives et toujours le sourire aux lèvres, qui aidait sa fille à enfiler sa veste. Comme l’autre soir, elle était extrêmement sérieuse, cette expression renforcée par le carré blond qu’elle arborait, à la longueur de la mâchoire à peu près. Sa tenue vestimentaire exprimait la même idée, entre la jupe mi-longue et la veste noire (coupe impeccable) avec ses petits boutons dorés…
-Allez, Laura, dépêche-toi ou on va être en retard ! l’encouragea joyeusement son père
La petite fille d’un mètre environ lui adressa un regard agacé
-Je me dépêche, si t’avais pas vu !
On pouvait raisonnablement dire que n’importe quel parent normal aurait demandé à ce qu’on lui parle sur un autre ton, ce qui signifiait que cet homme n’était pas un parent normal. Plutôt un genre de parent laxiste. Il tendit à la petite son cartable noir de 40X50X10cm environ et l’amena dehors. Une sorte de boulet de canon multicolore les dépassa, s’arrêta 2,6 secondes pour lancer un « Bonne journée ! » et fonça dans la direction de Kadic. D’après le peu de temps qu’on l’avait vu, cet enfant était le fils aîné de la famille, en sixième à Kadic, justement. Je ne savais pas son nom, c’était le seul qui me soit inconnu.
Toutefois, je sentais que la patronne serait un peu moins tolérante vis-à-vis de mes digressions si elles retardaient de trop mon travail. Je n’étais pas censé être là à observer cette paisible famille qui devait avoir tout occulté de ses aventures cachées, non…
J’étais censé m’infiltrer dans le supercalculateur de Carthage et découvrir où ils en étaient. Simplement, rassembler le plus d’informations possible. Ensuite, rentrer et prévenir la patronne.
Ce n’était pas sorcier, tout de même.

Il y avait deux personnes dans la salle du labo. Deux agents de plus d’1m90 chacun, très larges d’épaules, en bref, le style d’armoire à glace qu’on utilise pour monter la garde. Ce qui signifiait qu’aucune opération n’était en cours (personne aux commandes) et que, par-dessus le marché, on n’était pas en état d’hyper-vigilance, puisqu’on s’attendait à voir arriver un humain, donc quelque chose de beaucoup plus voyant qu’un mince panache de fumée noire…si je me faisais assez discret, je pourrais sans problème accéder aux informations planquées dans ce supercalculateur.
Ce fut fait. Prudemment, je plongeai dans les fichiers. Il ne m’était pas nécessaire d’afficher ce que je faisais sur l’écran, et je ne pris pas le risque inutile de le faire. L’intérieur de l’ordinateur est un endroit froid et ordonné, plein de 1 et de 0, le genre d’endroit que ma maîtresse aimait bien. Calme, rangé, clair. Pour quelqu’un qui s’y connaissait, il était simple de naviguer jusqu’à bon port. Le port que je visais était un dossier nommé « Enregistrements des Tests ». Pour le moment, il n’y avait qu’une seule vidéo qui fasse plus que quelques secondes, et c’est celle-là que je m’appropriai en premier. C’était comme si je la voyais, j’étais capable de la convertir très facilement en image depuis la série de 1 et de 0.
Plus qu’à s’immerger…

La caméra montrait un mur bleu. Un mur qui, d’après mes connaissances, ressemblait exactement à ceux de Carthage. La vue bougea, balayant rapidement le sol et le plafond. Bien, un visuel. On avait pris la vidéo du point de vue d’une personne virtualisée !
On pouvait également avoir un aperçu de l’avatar virtuel quand la personne s’observa. C’était une fille, déjà. Ensuite, elle avait l’air de porter un costume plutôt élégant mais qui lui permettait encore de bouger convenablement. L’habit était blanc, mais une tache rouge faisait penser à du sang sur son genou gauche. Fort sympathique…
Par ailleurs, on pouvait noter dans un coin de la pièce une petite forme noire, ressemblant vaguement à un corbeau.
-Agent Kimblee ? Un problème à signaler ?
L’intéressée prit le temps de fléchir une jambe avant de répondre
-Non, aucun, bien au contraire…
Les voix étaient reconnaissables. Il s’agissait de l’informaticienne au T-shirt étrange et de la boiteuse. Alors c’était elle qui avait passé en premier le test de la virtualisation…
Son bras gauche passa rapidement dans son champ de vision, visiblement pour décrocher quelque chose dans son dos. L’objet fut vite ramené : un arc stylisé qui semblait formé de deux ailes de corbeaux. Un peu dubitative, la jeune femme tirailla la corde puis reporta son attention sur les alentours
-Bien, alors, j’espère qu’il y a un peu plus que cette salle exiguë sur votre monde virtuel !
-Oui oui, on va dire que ça c’est le sas d’entrée…si tout est OK, je programme l’ouverture.
Le mur, qui avait l’air d’être composé de plusieurs couches si on faisait une coupe transversale, s’ouvrit progressivement en claquant à chaque étape. L’agente de Carthage étudia le couloir étroit qui se dessinait, puis, la main toujours sur son arme, s’avança. La forme noire déjà aperçue passa au-dessus de sa tête, comme pour l’escorter.
-Dites voir, mademoiselle O’Pak, dois-je m’attendre à croiser des ennemis dans le coin ?
-Euh…en théorie, non, on a pas de monstres, il faut que j’arrive à décoder les fichiers relatifs à ces bestioles. Mais il y a une mince possibilité pour qu’un avatar virtuel d’un autre monde fasse une intrusion. Les chances sont vraiment très faibles, mais c’est faisable. Ne relâchez pas totalement votre attention.
-Pas de soucis. Je ne relâche jamais totalement mon attention. Un moyen de connaître les aptitudes dont je dispose ?
-Je ne pense pas, finit par répondre la voix off après une légère hésitation.
On entendit un soupir non filtré par l’ordinateur, donc logiquement, celui de la seule personne virtualisée, laquelle jeta un nouvel œil à son arc. Pas de carquois en vue, par conséquent, les munitions devaient bien se trouver d’une certaine façon. Tiraillant encore sur la corde, l’agente créa une sorte de trait bleuté.
-Bien, déjà, j’ai trouvé comment on utilise ça.
Sans ranger le machin en question, elle continua son chemin et déboucha dans une salle assez haute de plafond, qui semblait être l’intérieur d’un cube bleu creux composé d’autres cubes. Le plancher, troué par endroit, laissait filtrer une lumière blanche presque irréelle. Le décor fut scrupuleusement balayé du regard par la personne qui décidait de l’orientation du visuel, puis la vue se fixa définitivement sur le trou dans le mur d’en face, qui semblait être une sortie.
Elle s’avança d’un pas lent, qui semblait partagé entre la prudence et la fascination. Logiquement, si son boitillement n’était pas psychologique et lié à un problème de santé, il devait se résoudre sur le monde virtuel. Ce qui impliquait de ne plus avoir de douleurs, aussi. Et si l’agente avait été performante sur le terrain (ce qui était le cas, sans doute, sinon on ne l’aurait pas rappelée), elle donnerait de très bons résultats ici. La partie n’allait pas être facile, avec seulement deux avatars virtuels, au mieux. L’envoi de monstres sur un autre monde virtuel était une procédure très limitée, d’après Xana. Je ne pouvais que la croire sur parole : je n’étais pas conçu pour avoir des connaissances en mondes virtuels.
Sans ennemi pour vous y pousser, les trous dans le plancher n’étaient pas dangereux. A moins d’être réellement handicapé, ou aveugle, tomber dans ces trous était presque impossible. C’est sans doute pour cette raison que Sabriël Kimblee atteignit l’autre bout de la salle sans faire mine de chuter.
-Et au niveau de l’agencement, on a autre chose que des salles trouées ?
-Dans la théorie, le territoire est constitué d’une sphère dans laquelle se trouve un dédale de salles qui sont, grosso modo, comme celle-ci. En passant par l’extérieur, on peut accéder à la salle où se trouve le centre d’énergie du monde virtuel, ainsi qu’à la salle où on rangera les appareils pour aller sur le réseau. Pour le moment, on ne les a pas encore programmés, c’est trop tôt. On veut s’assurer que tout fonctionne.
-C’est tout à votre honneur. Le point stratégique à défendre est donc cette entrée du centre d’énergie, pour le moment ?
-Pas que, dans la petite partie externe on a aussi un canal par lequel on peut drainer des informations à l’ordinateur. Ce serait bien d’éviter que des intrus y arrivent.
-Effectivement. Bon, par où est ce canal ? J’aimerais y jeter un œil.
La voix off indiqua des coordonnées puis suggéra un itinéraire. Sabriël s’engagea donc dans un tournant à droite dans les dédales de salles, sur un chemin qui était jouxté de part et d’autre par le vide blanc du Cinquième Territoire. Personne n’y était jamais vraiment tombé, on ne savait pas trop ce qu’il y avait au bout. Peu probable que ce soit la mer numérique, en tout cas, puisque le labyrinthe était une sphère. Avec, par conséquent, un fond, qui était bien au-dessus du niveau de la mer numérique. La question méritait qu’on se penche dessus.
Et puis un bruit vint troubler le silence, un bruit autre que les pieds de l’agente sur le sol. Comme le bruit d’une lame de métal qui racle sur une pierre. Kimblee se figea et raffermit sa prise sur son arc, à l’écoute.
-C’est quoi ça ? interrogea la voix off.
-La ferme, rétorqua la jeune femme, concentrée.
Le bruit se rapprochait. Le silence du côté de l’opératrice était total, maintenant, et on ne pouvait même pas entendre le souffle de Sabriël puisqu’elle n’avait pas besoin de respirer sur Lyoko.
Au tournant d’en face, une créature apparut alors.
Sa tête était proche de celle d’un ptéranodon, longue et triangulaire, reliée au corps par un cou grêle. Le corps en question était une coque de métal gris sombre, comme tout l’assemblage : une sorte de robot entre oiseau et dinosaure, dont les ailes seraient faites de lames de métal. Ses serres raclaient le sol et il penchait bizarrement sur le côté, une aile tordue. Il avait dû se cogner contre un mur, au vu de sa taille, et n’était maintenant plus capable de voler. Sur son crâne, on pouvait voir deux yeux violets enfoncés dans leurs orbites.
Sabriël tendit la corde de son arc sans perdre son calme et commenta
-Tout ça me semble bien occupé, pour un endroit sans monstres. Je pense qu’il va falloir revoir un peu le système de capteurs.
-La signature numérique ne doit pas être identifiable. Ce truc est du jamais vu…je dirais que c’est une intrusion.
A cet instant précis, Sabriël dut sauter sur le côté pour éviter un rayon bleu, tout en répliquant de façon assez sarcastique.
-Quelle perspicacité, j’applaudirais volontiers si j’avais les mains libres !
Quelques flèches fusèrent vers l’oiseau de métal qui les absorba avec sa carlingue. Une nouvelle salve de lasers y répondit.
L’agente de Carthage voyait clairement que les flèches n’allaient pas être adaptées pour percer la coque de métal. Elle commença à se rapprocher de l’oiseau dans le but de lui placer une flèche au défaut de la cuirasse, sûrement, mais une sorte de croassement de la parte de la bestiole qui la suivait depuis le début l’arrêta. L’animal eut l’air d’essayer de frapper ses ailes entre elles. Kimblee manqua d’encaisser un tir à cause de ses pitreries et arrêta de le regarder, ce qui fit qu’il disparut du champ de vision du visuel.
Une sorte d’instinct eut l’air de la pousser à foncer sur le piaf en esquivant ses lasers bleuâtres et à ranger son arc pour avoir les mains libres. Curieusement, elle les claqua rapidement, comme pour écraser une mouche, et les appliqua sur le flanc de l’animal de fer. Contre toute attente, des éclairs bleutés se déchainèrent et la bestiole vola sur plusieurs mètres, en partance pour le fond du gouffre. Avec son aile endommagée, il n’allait pas pouvoir s’envoler pour remonter. Dommage pour lui.
Sabriël tourna à nouveau la tête vers l’étrange oiseau qui avait eu l’air de vouloir lui donner des conseils.
-C’est quoi, ça ? Régie, j’aimerais connaître la nature exacte de ce volatile.
-Euh, je ne l’ai pas non plus sur mes radars. Soit c’est une IA indépendante, soit c’est une sorte de partie de votre avatar virtuel…amusant.
L’agente, peu éclairée par ces suppositions, laissa échapper un grognement et décida de ne plus faire attention à la bête du moment qu’elle ne tentait pas de l’attaquer. L’informaticienne au T-shirt de chat arc-en-ciel ajouta
-En tout cas, ce combat aura eu l’avantage de dévoiler un pouvoir de votre avatar. Intéressant…
-Je ne sais pas si c’est le seul.
-Comment ça ?
-J’ai eu l’impression que le temps se stoppait un peu, ou ralentissait énormément, au moment où je suis entrée en contact avec le monstre. Je n’y ai pas vraiment fait attention, mais je crois que j’aurais pu influencer ce qui se déroulait. Ça aurait pu ne pas être une projection, je pense…
L’opératrice ne répondit rien d’intelligible et la visite des lieux se poursuivit. On entendit le bruit d’un ascenseur du côté réel du fil, et des pas. Une voix (masculine) s’éleva.
-Alors, comment ça se passe ?
-Oh, c’est toi. J’ai virtualisé l’agent Kimblee sur Lyo pour qu’elle repère les lieux. Tu veux l’accompagner ?
-Non, ça ira. J’ai jeté un œil à tes plans, je pense connaître l’endroit assez bien. Bonne mémoire des cartes.
Le propriétaire de la nouvelle voix était l’agent de sexe masculin présent lors de ma visite précédente. Intéressant. Ces trois-là étaient donc étroitement en cheville avec le projet baptisé Lyo. D’ailleurs, pourquoi ce nom ? C’était une troncature de « Lyoko », sans doute, mais pourquoi simplement tronquer ?
On était aussi en droit de se demander pourquoi seulement trois agents, mais peut-être qu’il y en avait d’autres en arrière-plan, c’était peu probable qu’un projet aussi important ne soit conduit que par trois personnes.
Kimblee arriva à un endroit qui ressemblait à une petite plateforme marquant la transition entre l’intérieur d’une sphère et un espace vide, qui semblait lui-même entouré d’une sphère. Quelque chose passa en coup de vent sous son nez, la faisant reculer sous l’effet de la surprise. Elle porta également la main à son arc.
-C’était quoi ça ? Encore un intrus ?!
-Euh, non…en fait, c’était l’ascenseur…
-Un ascenseur, ça ? Il est pas censé aller assez lentement pour qu’on le prenne ?
-Euhm…
Sabriël n’eut pas l’air décidée à attendre une justification de l’informaticienne de Carthage et s’avança vers le gouffre. L’ascenseur revenait de son tour étrange et rapide. Décidant de prendre le taureau par les cornes, elle se jeta dans le vide, réussissant à se réceptionner sur la plateforme.
-Et cet ascenseur, où il mène ?
-Vers l’extérieur, c’est l’accès le plus rapide au canal d’informations. On l’appelle aussi « interface ».
La vitesse de l’engin diabolique (Si, c’en est un, c’est Xana qui le dit) commença à décroître et il se stabilisa devant une sorte de couloir, qui tenait plus de la fente dans la croûte de la sphère. On pouvait voir une sorte de ciel bleu au loin, un ciel bleu nuit où des carrés semblaient cohabiter, remplis de petits points qui devaient être des chiffres.
Sabriël s’avança, suivant une sorte de ligne droite invisible, jusqu’à une sorte d’écran holographique. Le vide tout autour n’avait pas l’air d’avoir un fond. L’endroit dégageait une sorte d’ambiance étrange, un lieu de pouvoir et en même temps plein de secrets et caché. Déroutant. La paroi, si c’en était une, qui entourait tout ça ne semblait pas avoir une solidité spécifique. On pouvait voir un trou noir qui ne semblait donner sur rien, mais c’était tout.
Elle continua son chemin jusqu’à l’écran holographique et l’observa, essayant peut-être de déchiffrer les informations affichées dessus. On ne savait jamais vraiment, avec ces humains.
La voix off reprit la parole.
-A partir de là, en volant, on peut accéder au pôle Sud de la sphère, qui est l’entrée de la salle où se trouve le cœur du monde virtuel.
-Et donc, on est supposés se faire pousser des ailes ?
-Euh, on cherche encore comment y aller, en fait.
Le champ de vision de Kimblee fut obscurci par sa propre main. Un facepalm, sans doute. La voix off continua son petit speech.
-Bon, les tests sont concluants. Il faudra en refaire pour observer vos pouvoirs.
-J’aimerais bien venir aussi, la prochaine fois. Ça sera sûrement très intéressant…
La personne qui avait répondu était la troisième, l’homme qui accompagnait l’informaticienne. La vidéo s’arrêtait à ce point-là.
En dehors de la récupération d’informations (et là, j’en avais certaines qui étaient capitales), le but était aussi d’accéder à un code essentiel tant qu’il n’était pas protégé. Je ne savais pas exactement à quoi il servait (je n’étais qu’un modeste spectre, après tout) mais je savais en revanche que ma maîtresse en avait besoin. Elle m’avait même expliqué où le trouver, mais Carthage balbutiait encore et n’aurait sûrement pas eu le temps de se rendre compte qu’on lui empruntait des données.
Après tout, ils n’étaient que des humains.

Je passai par le collège à mon retour, je ne pouvais pas m’en empêcher. Le gamin m’aimantait. On était dans le milieu d’après-midi, dans une salle de classe banale (la 128), et il était aisément reconnaissable, debout sur l’estrade du professeur. Probablement un intercours, donc.
-Allons allons, un peu de calme, vous allez pas convaincre la prof qu’on est des élèves agités, quand même ! Faut qu’elle reste dans ses illusions encore un peu !
De nombreux éclats de rire lui répondirent. Il dominait l’assemblée, se montrant déjà comme un élément moteur de l’ambiance de la classe. Ça et l’humour. Sans doute un lien avec son père, qui était déjà comme ça.
-T’es cruel, Ulrich, faut lui briser ses rêves le plus tôt possible : retour à la réalité !
-Si ! lança quelqu’un qui essayait visiblement de parler espagnol.
Ulrich Della Robbia (car c’était bien son nom complet, en théorie) répliqua
-Ta gueule Quentin, tu nous aide pas !
Quentin Ducroc, visiblement déçu que son intervention spontanée ne soit pas si utile (bien qu’elle déclenche de gros éclats de rire), se rassit. Puis Mme Meyer entra, claqua la porte et cria
-Sortez une feuille ! On vous entendait jusque chez le proviseur, figurez-vous !
Les gémissements de déception de la classe se firent entendre, tandis qu’Ulrich regagnait précipitamment sa place. Une seule voix fut assez stupide pour placer quelque chose.
-Euuh…Si ?

Drake avait, pour l’occasion, été dégagé du siège de commandes. Il assistait tristement à l’implantation du code récupéré dans le supercalculateur de Carthage par Xanadu : C’était un code identifiant, en quelque sorte, qui permettait de procéder à la création d’un lien entre les deux mondes virtuels, et ainsi, on pourrait s’y téléporter en utilisant une tour. Maintenant, il fallait se débrouiller pour bloquer le lien uniquement dans un sens. Le moyen le plus simple était de verrouiller le canal avec un code que je serais la seule à connaître. Un code un peu compliqué à craquer, bien sûr.
Quelques dizaines de minutes plus tard, le code était en place. Je ne savais pas trop s’il convenait de faire une petite surprise à Carthage en se translatant directement chez eux, ou s’il valait mieux attendre un peu. Détruire le supercalculateur n’anéantirait pas le projet, et les attaquer sauvagement leur ferait prendre conscience de ma présence. Ou plutôt, de ma menace, parce que s’ils connaissaient vaguement mon existence, si je ne me manifestais pas, ils ne me prendraient pas au sérieux. J’allais donc attendre un peu, le temps de pouvoir récupérer assez d’informations et, éventuellement, démolir tout le projet par le biais du monde virtuel. Le supercalculateur était forcément exploité dans le projet, il devait contenir des données sur leurs bases, etc.
Si j’arrivais à leur voler toutes leurs localisations et autres informations confidentielles, je pourrais envoyer quelques spectres saboter tout ça, ou simplement Xanadu, et ensuite, j’aurais enfin accompli mon but premier et éliminé une menace plus que potentielle. Et de la concurrence, aussi.
C’était donc le programme. Aucune autre entité n’était susceptible de me gêner : Franz Hopper, je l’avais déjà vérifié plusieurs fois, était réduit à l’état de tas de cendres virtuelles. Wolfy, lui, était enfermé dans un clébard depuis quinze ans, et encore, ce n’étaient que des résidus de lui-même qui n’étaient pas fichus de rester rassemblés dans un espace tel que le réseau.
Quoique, il se pouvait bien qu’une autre entité soit dans la course : sur la vidéo, on voyait clairement un combat entre une sorte d’oiseau de fer et l’agente de Carthage. C’était pas de moi, alors qui pouvait bien avoir envoyé ce piaf ?
Une petite pulsion mentale m’indiqua que Xanadu avait des choses à transmettre. Un truc en plus récupéré dans le Supercalculateur.
Il n’amenait pas grand-chose de concret, c’était vrai, à peine quelques lignes de code. Le dossier était très protégé et en pirater plus aurait attiré l’attention. Mais ce qui avait été piraté suffisait amplement à m’inquiéter, enfin, à me faire me méfier un peu plus de Carthage.
Cette bande de savants fous n’était pas stupide, bien qu’ils aient travaillés avec mon créateur qui devait être aussi cinglés qu’eux (qui se ressemble s’assemble). Ils avaient bien compris l’enjeu et la toute-puissance que représentait le supercalculateur livré avec monde virtuel. Et ils avaient déjà commencé à réfléchir à des moyens de protéger cette puissance des menaces extérieures, par un des moyens les plus fiables. Franz Hopper avait eu la même idée qu’eux, mais ça ne lui avait pas vraiment réussi.
Ces petites lignes de code, si infimes, en disaient énormément. Elles ne ressemblaient pas à du travail fait par moi, ou par Jérémie. En revanche, on sentait une certaine inspiration du travail de Franz. L’informaticienne de Carthage devait avoir pompé chez lui.
De plus, en dehors du style du programmateur, il y avait la nature de ce qui était programmé. Et ceci n’augurait rien de bons, surtout s’ils avaient mis la main sur les données de ce cinglé. Les lignes de codes étaient, en elles-mêmes, très propres et très soignées, mais également très complexes. C’étaient les lignes de code d’un programme, mais je reconnaissais très bien ce programme.
Et pour cause : ces lignes de codes étaient très similaires à celles qui me composaient jadis…
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 17:17; édité 1 fois
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Tyker MessagePosté le: Lun 11 Nov 2013 12:24   Sujet du message: Répondre en citant  
Tyker Modérateur


Inscrit le: 02 Nov 2013
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Localisation: Arkham Asylum
J'ai enfin fini de tout lire, Imprévu était super long Surprised .
(Mais bon c'est vrai que tu m'avais prévenu Mr. Green )

Alors je vais à la fois commenter Imprévu et Abysses.

Imprévu:

La fic en elle-même est à la fois original et alléchante, ta façon d'écrire agrandit le plaisir qu'on a à lire. Ton scénario est prenant, et la personnalité que tu as donné à XANA est franchement bien travaillée.
Le coup de la mort d'Ulrich ne m'a pas surpris mais m'a bien fait rire Laughing .
Tu fais des petits clins d'œil à tes autres intérêts (tel que pokemon) ce qui nous permet d'en apprendre plus sur toi à travers ton récit.
Le seul point que j'ai trouvé un peu moyen c'est le nom de Wolfy (c'est le nom du chien de mon ex) c'est pas très effrayant mais après c'est une question de goût.
Je conclu en te disant bravo pour un tel travail, j'ai franchement adoré.

Abysses:

Là par contre on est qu'au début, donc forcément il y a moins de choses à dire.
XANA à l'air d'avoir "retrouvée" en quelques sortes son comportement de programme, elle est plus cruelle et son humour noir me manque.
J'imagine que c'est du au fait que les LG l'adoucissaient un peu avec leur ambiance de groupe, maintenant les temps ont changés. Pour ce qui est du couple vu par Xanadu, je pense qu'il s'agit de Odd et Yumi.
D'ailleurs en parlant de Xanadu, on a droit à sa narration à présent, ça change un peu et c'est pas si mal d'avoir un autre point de vue que celui de XANA.

Bien, j'ai terminé. Encore bravo pour ton travail, tu veux bien expliquer comment tu t'organise pour l'écrire et le temps que ça te prends? Histoire de donner une méthodologie aux écrivains en herbe.

Bravo encore, hâte à la suite.

_________________

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"Introduce a little anarchy. Upset the established order and everything becomes... CHAOS"

-The Joker-
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Ikorih MessagePosté le: Jeu 14 Nov 2013 22:25   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Bon, je vais répondre à Tyker.
NON, pas de chapitre, je n'ai pas bouclé le suivant (Si je vous dit que j'en suis à un quart, vous êtes contents? Mr. Green *esquive avec adresse une tomate*)

Les noms ne sont pas ma spécialité. Pour Wolfy, je n'avais vraiment aucune idée, alors j'ai jeté un œil sur la bannière du site où j'étais, j'ai vu la mascotte et elle s'appelait Wolfy. Alors j'ai dit "bon, bah let's go alors, on a vu pire"
Merci d'avoir lu la fic avec autant d'intérêt. Contente qu'elle t'ait plu Mr. Green
L'humour noir de XANA fera forcément une réapparition, disons que je n'ai pas encore eu l'occasion de placer trop de drames pour le moment, donc les blagues sadiques se feront un petit peu attendre. Mais elles arriveront Mr. Green
Pour Xanadu (et je confirme au passage la thèse Odd/Yumi) je n'avais plus vraiment le choix : il me fallait un narrateur quasi omniscient capable de se déplacer pour avoir les scènes nécessaires à une vue plus globale de l'histoire. Xana n'allait sûrement pas se déplacer en personne, et intégrer un narrateur omniscient qui ne soit pas un personnage aurait fait tâche puisqu'il n'y en a pas dans Imprévu/Abysses. Toutes les scènes que vous verrez seront donc soit du point de vue de Xana, soit de celui de Xanadu, soit....eh bien, soit une troisième option déjà utilisée dans Imprévu Mr. Green

Au niveau méthodologie....quand j'ai commencé Imprévu, ma première fic, je n'avais pas vraiment de méthode. Je rushais, j'écrivais comme ça venait et ça donnait un résultat sympathique. Mais pendant que j'écrivais Imprévu, j'avais les idées pour Cold Case qui venaient, et je les ai notées dans un document spécifique. Au fil du temps, j'ai préparé le scénario entier du texte et une fois Imprévu bouclée, je n'ai plus eu qu'à écrire Cold Case. Le résultat a été plus fin au niveau de l'intrigue, d'après moi.
Pour Abysses, j'ai donc procédé de la même manière. J'ai balancé des idées au fur et à mesure dans cet innocent document (Cette méthode est inspiré de la méthode d'Icer qui crée absolument TOUT avant la rédaction), et j'ai organisé pour que ça veuille dire quelque chose. Mais je n'ai pas rédigé tout le scénario (le scénario détaillé n'est jamais présent chez moi), pour pouvoir laisser la place à ce qui avait donné les meilleures idées dans Imprévu : Les imprévus.
Je considère Xanadu ou la fin de Jérémie comme certains des meilleurs éléments dans l'histoire. Eh bien je n'avais pas prévu ça à la base. Mr. Green

Au fait, par auteurs en herbe, tu penses à toi-même ou pas? Mr. Green

...
...
...
Quoi, plus la peine de continuer à tuer votre molette ou à cliquer n'importe où pour trouver le spoiler invisible, y a pas de chapitre, j'ai dit.

Spoiler

_________________
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Oddye MessagePosté le: Ven 15 Nov 2013 11:12   Sujet du message: Répondre en citant  
Fleur immonde


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Messages: 1945
Localisation: Dans un autre horizon
Je t'avais dit il y a quelques temps que je commenterai ton chapitre. Alors let's go !

Je commencerai ce commentaire par:
Citation:
Il tendit à la petite son cartable noir de 40X50X10cm environ

Hahahaha, la précision de Xanadu me fait marrer.

Citation:
L’habit était blanc, mais une tache rouge faisait penser à du sang sur son genou gauche. Fort sympathique…

Haha, quand on sait l'origine de cette phrase, la référence, c'est tellement drôle.

Citation:
Le champ de vision de Kimblee fut obscurci par sa propre main. Un facepalm, sans doute.

Hahaha ! Bizarrement ça m'a fait penser à Transformice, quand on s'amusait à faire des facepalm à nos souris Mr. Green

Citation:
Ulrich Della Robbia

Outch ! Ca fait bizarre ça Mr. Green
Et ça me fait marrer que tu ais appelé un des gosses Quentin, surtout juste après que Ulrich Della Robbia ait parlé !

Par contre, fais attention:
Citation:
Ulrich Della Robbia (car c’était bien son nom complet, en théorie) répliqua

Tu oublies souvent des points à tes phrases.

Citation:
Mme Meyer entra, claqua la porte et cria


Tu vois ? Et je vais donc en profiter pour te taquiner Razz :

*prend la parole avec une voix solennelle !*
"Ikorih, sadique dans l'âme, je vais te dire quelque chose de trèèèès important, une révélation qui bouleversera ta vie !
Une phrase, ça commence par une majuscule et ça se finit par un point.

Oui, c'est ahurissant comme révélation ! Va, maintenant que la sagesse inonde ton esprit."

*Avant de partir, Oddye lâcha... *
Ce fut un chapitre bien sympathique.

*Oddye disparut dans la brume*
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Je n'étais pas anciennement odd-4-ever.
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Ikorih MessagePosté le: Dim 24 Nov 2013 10:22   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Chapitre 4 : Nouvelle supercherie


Je n’arrivais vraiment pas à trouver la raison de l’intérêt que je portais au gamin, le dénommé Ulrich Della Robbia. Enfin, si, c’était parce que c’était l’enfant du nain blond dont j’avais traversé plusieurs fois le corps. Il avait été possédé par un spectre de Wolfy, et j’avais été chargé de l’en expulser, ou alors il avait des souvenirs à passer et je servais d’intermédiaire.
Je ne savais pas trop pourquoi cet humain en particulier exerçait sur moi une telle fascination, mais c’était bien ce jour-là qu’elle avait été le plus utile.
Ce jour-là, donc, je flânais dans les circuits électriques de la salle où la classe du dénommé Ulrich devait avoir cours, profitant de ma liberté de me balader un peu partout, tant que je repassais régulièrement par le manoir de ma maîtresse.
Les élèves rentraient les uns après les autres, mais aucune trace du clown. A croire qu’il s’était tout simplement volatilisé. Ses camarades, d’après ce que je percevais de leurs discussions, n’avaient pas la moindre idée d’où il était. Les suppositions allaient de bon train, hésitant en général entre « il sèche » et « il est malade ». Il y eut quand même quelqu’un pour supposer qu’il avait été victime d’une crise de vertige mortelle et qu’il était tombé dans l’usine Renault, mais personne ne le prit au sérieux.
Je saisis le prétexte pour me déplacer vers la maison de la famille Della Robbia. Le détour par le réseau électrique était certes un peu plus long que si c’était simplement s’y rendre à vol d’oiseau, mais ça me permettait de réduire les pertes d’énergie alors je n’allais pas m’en plaindre.
La maison était plutôt calme, pour un mercredi matin. Normalement, la petite Laura Della Robbia devait bien être là : elle n’avait que cinq ans, donc pas l’âge d’aller en cours le mercredi matin. Elle devait être en maternelle…les réformes des rythmes scolaires ne les faisaient pas travailler le mercredi, encore, si ?
L’épouse d’Odd, Yumi Ishiyama de son nom de jeune fille, était assise dans le salon, un livre ouvert sur les genoux. Activité calme et paisible, tandis que la petite fille blonde de cinq ans qu’était sa progéniture se plongeait dans une revue scientifique pour les tout-petits. Ce genre de magazine ne devait avoir de succès qu’auprès des parents désireux de pouvoir crâner avec les connaissances de leurs enfants, ou auprès de ceux qui avaient des enfants réellement malins. Au vu de l’étincelle dans le regard de la petite, on pouvait déduire qu’il s’agissait de la deuxième catégorie.
-Maman, quelle heure il est ?
-9h30, pourquoi tu me demandes ça, ma chérie ?
-Pour savoir dans combien de temps rentre Ulrich, c’est tout.
Echange anodin entre une mère et son enfant, toutefois il avait le mérite de révéler un point capital : si Ulrich devait « rentrer », il devait forcément être « parti ». Et s’il n’était ni à l’école ni chez lui, où était-il ? En liberté dans les rues, libre de semer l’anarchie ?
Mais je n’avais pas le temps de penser à ça. On avait un test important à faire aujourd’hui et il était temps de rentrer.

J’étais sur Fort Trinité, cette bonne vieille base. Pas de Manta cette fois, bien qu’on en entende de temps en temps une dans le ciel torturé de ce joli monde virtuel. MA création. Quelques bestioles terrestres erraient également. Et j’attendais.
-Bon, envoie la virtualisation, Drake. On s’occupe de programmer des monstres en plus après.
Quelques instants plus tard, un nouvel avatar virtuel se dessina dans le ciel sombre. C’était un garçon, habillé tout en noir. Son visage, plutôt inexpressif, était pâle et cette impression était renforcée par la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Il faut vraiment la mentionner ? Noire. A sa ceinture, il avait deux armes de passées : une épée qui brillait d’une lueur rouge malsaine et qui semblait être coupée net au bout puisqu’elle ne se terminait pas par une pointe, l’autre arme étant une petite dague qui crépitait doucement d’éclairs bleutés.
-Rafraichis la mémoire à tout le monde et rappelle nous un peu la panoplie de ses pouvoirs, tu veux bien ?
Drake fit son boulot : obéir.
-En pouvoir brut, y a ses aptitudes physiques et le fait qu’il puisse passer à travers ses ennemis. Et puis il peut voler des points de vie, aussi…euh, comment il fait ça, d’ailleurs ?
-Avec sa vorpale, crétin. Comment tu voulais qu’il fasse ? En faisant un câlin aux ennemis ?
Il n’osa pas relever le sarcasme. Tant mieux pour lui, d’ailleurs : les assistants, ça se remplace facilement. Et il le savait, sans aucun doute. Même s’il n’était pas d’origine asiatique, on pouvait le virer très facilement, sans même avoir besoin de faire un scandale.
Pour revenir au sujet de cette conversation, il était toujours planté là où il avait atterri. Il n’avait pas une autonomie fantastique, certes, mais il était puissant. Maintenant, il convenait de voir à quel point.
-Virtualise moi un Krabe qui ne soit pas inclus dans le programme d’entraide des autres monstres. Je veux un combat individuel, pas un carnage.
-J’en avais préparé un modèle, en prévision du test.
-Bien vu. Virtualise-le.
Le tout nouveau modèle de Krabe noir se fit lourdement créer un peu au-dessus du sol, mais la réception se fit avec souplesse. Vive les articulations des pattes comme suspensions. Le garçon l’observa de son regard noir un peu vide, comme s’il cherchait à trouver la faille. Le brave petit était bien élevé, décidément.
-Allez, go, passe-moi ce Krabe en mode hostile. Voyons comment ils se débrouillent.
Par prudence néanmoins, je reculai de plusieurs pas. L’adversaire du monstre dégaina ses deux armes, une dans chaque main. Etant gaucher (détail pas si anodin et même très intéressant), il prit la dague dans la main droite et réserva la gauche à l’épée rouge.
Drake avait dû finir la manipulation, puisque le Krabe sembla considérer d’un autre œil le garçon. En parlant d’œil, c’est par les trois siens qu’il lui tira dessus. Enfin, qu’il le loupa, parce que le garçon était plus vif qu’il n’y paraissait (à voir son air endormi…). Accomplissant un rapide bond sur le côté, l’adolescent fila immédiatement vers les pattes, désormais point le plus sensible du monstre, et abattit sa lame rouge dans un arc pourpre. La patte désormais en bien mauvais état se déroba sous son propriétaire qui ne s’en sortait plus si bien pour tenir debout. Allongeant le bras, il lui planta la dague dans l’autre membre, le faisant chuter vers l’avant. Il recula donc en dégageant ses armes pour éviter de prendre le Krabe effondré sur le coin de la figure.
A partir de là, la partie était simple à gagner et le monstre fit les frais de ce fait.
-Tu t’adaptes pas trop mal, à ce que je vois, commentai-je.
Grognement hautement expressif. Il ne parlait jamais vraiment beaucoup à voix haute, de toute façon.
J’étais sur le point de demander à Drake de monter un peu le niveau de difficulté quand un imprévu de taille surgit.
En effet, les glapissements des Manta se faisaient un peu trop fréquents. Et si on levait le nez vers le ciel torturé qui planait au-dessus de Fort Trinité, on pouvait voir à la lumière d’un éclair quelques formes métalliques volantes, poursuivies par un trio de Mantas agressives et très enflammées. En d’autres termes, on pouvait appeler ça une intrusion.
Disposant maintenant du pouvoir de contrôler mes chers monstres, je détournai une Manta de sa mission première et lui ordonnai de passer nous prendre, moi et mon laquais de première classe. C’est ainsi que nous partîmes faire leur fête aux nouveaux venus. Tandis qu’on se rapprochait, on les voyait de mieux en mieux, et leur carlingue reluisit sous un nouvel éclair rouge.
Mon acolyte me tapota l’épaule, l’air d’avoir remarqué quelque chose.
-Carthage.
Le mot fit son petit cheminement dans mon esprit. Ces piafs me disaient un truc, mais ils n’avaient pas de lien direct avec Carthage. En revanche, Carthage avait également subi une intrusion, un oiseau de métal…
Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur l’entité qui expédiait ça. Et pourtant, j’étais sûre de les avoir déjà vus…
Bah, l’important était de les faire dégager d’ici. Ou plus précisément de s’en débarrasser. Ils n’étaient pas aussi rapides que les Mantas boostées façon Nitrocharge dans pokémon. Toutefois, ils étaient plus résistants. Leur carapace exigeait qu’on les taille en pièces.
-Bon, bah on peut dire que tu vas avoir de quoi te faire la main…
Mon camarade frappé de mutisme se contenta de hocher la tête, tandis qu’on se positionnait au-dessus d’une des poules volantes. Maintenant, on allait frapper. Enfin, plus précisément, lui. Un bond à grande vitesse l’amena sur le dos de la bestiole, qui eut le plaisir de se faire empaler d’un bon coup de vorpale. Sans aucun doute, c’était fatal. D’ailleurs, mon coéquipier eut écopé d’une chute assez haute si je n’avais pas adapté l’altitude de notre moyen de transport pour pouvoir le récupérer.
Tandis que nous remontions, j’ordonnai
-Je m’occupe du prochain. J’ai besoin de l’analyser pour piger d’où il peut bien venir.
Et ce fut donc mon tour de sauter vers l’inconnu, au sens propre puisque je ne savais pas tout de cette bestiole. D’où l’intérêt de l’analyser grâce à mes superpouvoirs de programme. Atterrissant donc sur le dos métallique de l’animal peut consentant, je me tins à l’arrière de son crâne d’une main. Mieux valait en garder une de libre pour balancer un éclair. Les codes de la créature virtuelle se révélaient lentement, et avec eux, la provenance du bestiau.
Une provenance que j’avais presque oubliée mais qui me semblait limpide, désormais. A un détail près : Que fichait-il ici ?
Constatant que ma monture ne voulait pas se montrer coopérative, je regagnai la Manta après avoir foudroyé cet importun. Xanadu m’observa de son regard sombrement expressif (ou pas), l’air de s’interroger.
-C’est Wolfy, il décide de faire son retour.
Les Mantas, dont celle que nous chevauchions, continuaient à tourner autour des oiseaux, se battant tranquillement avec eux pendant que je réfléchissais. Wolfy était visiblement derrière tout ça, mais comment ça se faisait ? Aux dernières nouvelles, il avait été enfermé dans Kiwi…bon, les nouvelles remontant à quinze ans, on était pas à l’abri d’un imprévu, mais comment aurait-il pu ? En tant que résidus de programme…non, il avait forcément reçu une aide extérieure, impossible autrement.
La question était maintenant de voir quelle aide extérieure pouvait bien faire ça. Carthage, pour me faire chier et s’en servir pour avoir de l’énergie ? La théorie aurait été plausible si les piafs de Wolfy n’étaient pas allés traîner sur Lyo. Après, Wolfy pouvait très bien avoir largué Carthage, mais c’était un programme docile, d’après ce que j’avais pu voir. Trop stupide pour pouvoir se rebeller.
De plus, le fait que Carthage connaisse mon existence était encore non confirmé, puisque j’avais moi-même fait taire un de leurs agents qui avait découvert ça. A moins qu’un autre n’ait été plus discret…
Non, la thèse Carthage était peu probable. Peut-être un nouveau facteur imprévu ? Un nouveau pion sur l’échiquier ? Mystère. Il allait falloir se pencher un peu plus sur ce problème par la suite.
Tandis que la dernière bestiole se faisait abattre, je demandai à l’opérateur
-Bon, alors, des dégâts sur le cœur ? Les intrus ont tous été dégommés ?
-Non et oui, ça te va comme réponse ?
-Ouais. Mais j’imagine qu’on devra s’attendre à en revoir arriver. Augmente un peu la puissance machine destinée à la garde, moi et Xanadu on sera pas toujours là en soutien.
-En parlant de lui, il se démerde bien sur le terrain ?
-Evidemment, c’est mon spectre, crétin.
L’insulte eut l’air de lui couper le sifflet. Il ne fallait pas oublier que ce type, Drake Hopper, était le neveu de ce salaud de Franz. Bon, c’était par alliance, puisque c’était le fils du frère d’Anthéa, mais même. Tel oncle, tel neveu. En plus, ça en faisait en théorie mon cousin, au même titre que celui d’Aelita et de Lyoko.
Enfin, si il était vraiment de ma famille, au vu du traitement que j’avais fait subir à « papa », « soeurette » et « frangin »…
Il avait intérêt à faire gaffe. Simple suggestion.

Après les tests de mon avatar virtuels (qui s’étaient plus mal déroulés que prévu, il fallait l’admettre), j’étais reparti en vadrouille, à la recherche du petit Ulrich Della Robbia. N’ayant rien de mieux à faire…
C’était plus agréable de retrouver un corps immatériel. Être coincé dans un avatar virtuel ne me plaisait pas beaucoup, même si j’avais les moyens d’impacter plus sur mon entourage. Et puis ce truc me donnait un visage. Dérangeant. J’étais une entité non-identifiée, après tout. Mais d’après Xana, le visage venait directement de mon inconscient. Je ne savais même pas que je pouvais avoir un inconscient.
Enfin. Toujours était-il que, loin de ces préoccupations virtuelles et philosophiques, j’aurais eu bien envie de voir où était le gamin. Il pouvait simplement s’être fait écraser par une voiture. L’après-midi était bien avancée déjà. La fin des cours était proche. Et là, probablement, sa mère découvrirait qu’il y avait un problème.
Si Xana me demandait une justification à ma mini-enquête, je devais pouvoir lui en donner une. Et si le gamin avait un lien avec le projet Carthage ? Si ils étaient derrière sa disparition ? Aha. Là, j’allais l’avoir, mon motif pour m’intéresser à la famille des ex-Lyoko-guerriers.
Je me mis donc en route pour le laboratoire de Carthage, anciennement laboratoire de Franz Hopper puis plus ou moins de Jérémie et de Xana. L’usine, de l’extérieur, semblait toujours aussi déserte, mais la protection influente de Carthage devait l’empêcher d’être dégommée. La salle cathédrale aurait elle aussi pu passer pour déserte, mais j’arrivais à repérer les agents de Carthage dans les coins. Superpouvoirs de spectre.
Toujours dans les conduites électriques, je refis surface dans mon coin habituel. Cette fois, la pièce verdâtre était occupée. Aux commandes, l’informaticienne qu’on commençait à bien connaître, et derrière elle, un peu en retrait, l’agent aux cheveux noirs. Et bien sûr, ils étaient toujours de dos, ce qui m’empêchait de les identifier.
-C’est bon, j’ai préparé le programme. On peut virtualiser le…cobaye.
Elle avait buté sur le mot. Dans les profondeurs, on pouvait imaginer un scanner se refermer sur quelque chose. Et si elle disait « cobaye » et pas « agent X » c’était donc qu’elle ne virtualisait pas un agent, logiquement. Je suis un génie.
Le processus de virtualisation s’enclenchait. Depuis là où j’étais, je pouvais vaguement voir ce qui se déroulait sur l’écran. On avait un visuel en attente, et puis la fenêtre s’ouvrit quand la personne virtualisée tomba sur le sol de Lyo. Le point de vue semblait plus bas que d’habitude, comme si le cobaye était plus petit que la normale. Je m’arrangeai pour zoomer avec ma vue de spectre pour pouvoir mieux discerner ce qui se passait.
La personne en était à l’étape « je m’observe ». Il était habillé avec une sorte de jupe de samouraï, des tongs (pourquoi des tongs ?) et on pouvait voir un fourreau pendre à sa ceinture. Etait-il utile de préciser qu’il était habillé tout en bariolé ?
-Eh, je suis où là ?
La petite voix fluette qui s’élevait dans la pièce avait de très fortes chances d’appartenir…à un enfant. Et j’avais déjà entendu cette voix : c’était celle d’Ulrich Della Robbia, porté disparu depuis ce matin.
L’informaticienne n’eut pas l’air de se résoudre à lui répondre. Son collègue le fit à sa place.
-Dans une sorte de jeu vidéo. Mais ne t’en fais pas pour ça, explore un peu, amuse-toi.
C’était louche. Carthage ne laisserait pas un enfant de onze ans fouiner dans son monde virtuel sans une très bonne raison. Il était très peu probable qu’ils se soient décidés à ouvrir un parc d’attraction, cette simple idée était débile : un monde virtuel servait à faire la guerre, pas à amuser les marmots.
Toutefois, celui-là ne devait pas être très malin, puisqu’il se mit à avancer dans le sinistre couloir dudit monde virtuel. Il avait sorti son sabre, tout de même, ce qui prouvait qu’il avait un minimum de jugeote. Et puis, à la sortie du couloir, il y avait une sorte de chose volante. Elle était laide, imparfaite, comme une ébauche de monstre. Un doliprane blanc géant. Avec des traits noirs peu esthétiques qui en sortaient. Celui qui avait créé ça devait vraiment être nul en modélisation.
Quoique, les traits faisaient penser à des tentacules…
-C’est quoi ça ? Ils sont pourris les ennemis dans ce jeu.
Et tandis qu’il baissait sa garde, les traits fusèrent vers lui. Une vue fixe du plafond suivit, et des fenêtres s’ouvrirent. L’informaticienne regarda l’une d’entre elle et murmura
-Tiens, c’est drôle, on dirait qu’il a des aptitudes très développées, comme prévu. Je me demande si c’est lié à son âge et donc à son imagination, ou à son ascendance génétique.
-Peu importe, je pense. L’important c’est qu’on vient de gagner un point important dans la défense du monde virtuel. Au vu de l’effraction récente…
Elle hocha la tête, puis ajouta, d’une voix encore plus petite.
-Et, quand ils vont le rechercher ?
-Le projet fera pression sur le commissariat et la presse. Ça ira tout seul. Ne t’en fais pas pour ça.
Le silence revint. Sur l’écran, une petite fenêtre signala la fin de l’opération de la pseudo-Méduse.
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 17:19; édité 1 fois
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Zéphyr MessagePosté le: Lun 25 Nov 2013 21:57   Sujet du message: Répondre en citant  
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En fait, même sans ça, je comptais quand même commenter, mais je cherchais une phrase d'introduction et celle-ci était parfaite Mr. Green.

Le chapitre 4 donc. Il était vraiment superbe, avec toutes ces références, que ce soit à CLE (enfin, on a plus du troll ici, surtout avec les câlins), à Imprévu ou au reste (notamment à l'assistant, mon coup de coeur). Par contre, comme je te l'ai déjà dit, trop d'Imprévu tue l'Imprévu. Tu l'as peut-être trop placé. Parce qu'à force, ça deviendra prévisible. Mieux vaux faire la référence subtilement,pour qu'elle ait un réel impact. Mais bon, je pense que tu sais parfaitement ce que tu fais, donc voilà.

Xanadu qui possède son propre avatar. C'est la classe =3. En plus il est carrément badass, comme un certain William (a). En parlant de lui :

Xanadu a écrit:
Je suis un génie.

Cette réplique me rappelle quelqu'un. Pas toi Mr. Green ? (J'adore en tout cas, cette estime qu'il a de lui).

Wolfy est de retour donc. Un bon mystère à résoudre. D'ordinaire, dans les fanfictions, c'est le retour de Xana qu'il faut expliquer. Ici, c'est le retour de l'antagoniste précédent qu'il faut justifier. Amusant. Perso, je pense que quelque chose à cafouillé avec Kiwi. On verra bien.

Par contre, je rebondis sur la remarque d'Oddye pour te signaler que tu oublies de mettre les deux-points parfois :

Citation:
Tandis que nous remontions, j’ordonnai

Citation:
Tandis que la dernière bestiole se faisait abattre, je demandai à l’opérateur

Citation:
L’informaticienne regarda l’une d’entre elle et murmura


Ulrich² se fait kidnapper. Il fallait s'attendre à un malheur venant de toi, vu que le prénom « Ulrich » est indéniablement maudit entre tes doigts. Tout porte à croire qu'il a été « Carthagifié » ? En tout cas, les carthaginois (aucune idée de comment les appeler autrement) comptent l'utiliser pour "défendre" Lyo(kô). Ulrich serait en quelque sorte devenu un Carthage-guerrier (promis, j'arrête avec les appellations tordues Mr. Green). Si je n'ai pas dit de bêtises, alors le jeune samouraï va peut-être devoir se frotter à Xana ou Xanadu. Et on sait qu'ils ne font pas dans la douceur et les kinder, donc je le sens mal pour ce gamin. Wait and read, comme d'hab'.
_________________
http://i.imgur.com/Z94MNN5.png

« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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Ikorih MessagePosté le: Mar 03 Déc 2013 22:39   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Chapitre 5 : Maintenant, on déconne plus


Il était temps d’aller tester les défenses de Carthage grâce à la tour. Si j’avais de la chance, on allait pas arriver à tracer qui j’étais, mais c’était peu probable. Il fallait passer à l’échelle supérieure histoire de s’activer un peu. En termes de riposte, on avait rien à craindre, et ils n’avaient pas renforcé leurs précautions de sécurité sur le laboratoire suite à l’intrusion de l’oiseau métallique.
De surcroit, si on leur carottait des informations via l’interface, on pourrait en apprendre un peu plus que simplement en envoyant un spectre fouiner. Et on allait pouvoir voir ce que ce gamin avait dans le ventre. Il était probablement contrôlé par le programme tiré de moi créé par Carthage. Ahlala. Il fallait espérer qu’ils aient supprimé ce fichu ascenseur dans le 5ème territoire, aussi. Enfin, rien ne garantissait qu’il s’agisse bien du 5ème territoire : on avait pas de preuves qu’ils aient recréé les autres.
C’est ainsi que j’entrais dans le scanner. Les portes se refermèrent, ne laissant que l’ambiance lumineuse de l’intérieur. Cette lumière omniprésente pouvait symboliser le fait que le scanner sache tout de vous. Je devrais noter cette métaphore quelque part, d’ailleurs…
Virtualisation. Et me voilà de nouveau sur le sol de mon Fort. Pas pour très longtemps, bien sûr. Ma tenue avait un peu changé, puisque dorénavant, une sorte de pièce de métal couvrait le haut de mon dos. Elle n’était pas très grande et prenait vaguement la forme d’une chauve-souris dont chaque aile touchait une épaule. On aurait très vite l’occasion de tester ses fonctionnalités.
Levant le nez vers le ciel noir et rouge, je convoquai une des Mantas traînant là-haut et me dirigeait vers la tour jumelée avec Carthage dessus. (Non, ce n’est pas une tour avec Carthage dessus, c’est moi qui suis sur la Manta)
Théoriquement, le flux d’informations partant de la tour avait été remodelé pour qu’on puisse passer vers le monde de Carthage et non pas vers une autre tour de Fort Trinité. Il suffisait de sauter dans le puis pour traverser et rejoindre Lyo. Simple comme bonjour.
Bon, il était temps, en théorie.
Je m’exécutai donc, sautant dans le trou.

L’intérieur des tours était toujours le même, visiblement. Carthage n’avait pas dû oser toucher à grand-chose, ou alors ils avaient été trop fainéants pour le faire. Possible, possible. Toujours était-il que si mes souvenirs étaient bons, il fallait sauter pour se barrer de la tour du 5ème territoire. Je pris donc mon élan et parvins à rejoindre le sol bleuté sans trop d’encombres.
A présent, il fallait gagner l’interface en vitesse avant que mes nouveaux meilleurs amis se rendent compte qu’il y avait un problème. J’avais certes les moyens de me défendre mais mon set de pouvoirs n’était pas exactement le plus adapté au combat. Je m’élançai donc (oui, courir, c’est atroce mais parfois il le faut) dans le labyrinthe en espérant que Carthage ne soit pas trop dans le coin, sinon ça allait devenir un problème.
L’endroit était bien comme dans mes souvenirs. Même si c’était plus drôle avant, avec la clé, les pièges et toutes les modifications que je pouvais faire. D’ailleurs, en fait, tout ça était drôle vu depuis les commandes. Se prendre un piège dans la figure n’était pas amusant. Mais j’aimais bien les tendre.
Les salles avec des grands plafonds, les surfaces constituées de blocs en forme de parallélépipèdes rectangles bleus parfois un peu irréguliers, les couloirs petits et étroits pour vous rendre claustrophobe, tout ça faisait un peu le charme de Carthage. Le territoire, pas le projet. Parce que, entre autres, c’était un endroit un peu mystérieux et hostile, où se cachaient pas mal de secrets. Accessibles via l’interface, bien sûr.
Et j’avais pour but de m’y rendre. Sauf que les choses ne sont jamais aussi simples, bien sûr…
-Voyez-vous ça. Je commence à en avoir assez de ces pronostics ridicules selon lesquels il n’y aurait que très peu de chances qu’une intrusion se produise.
Je tournai la tête. Evidemment, l’agente Sabriël Kimblee. Probablement le membre de Carthage qui se baladait le plus dans Lyo.

Je la reconnaissais, bien sûr. C’était la fille présente sur les enregistrements visionnés et dans le laboratoire. Celle qui boitait. Elle était munie d’un arc et il valait mieux éviter de la laisser vous toucher une fois qu’elle avait activé ses pouvoirs. Apparemment, elle disposait de plusieurs aptitudes différentes, toutes potentiellement dangereuses.
Comme il était évident qu’elle était une force hostile, je tirai ma dague et mon épée. Elle avait une arme à distance, donc l’avantage de la portée, mais se rapprocher signifiait se mettre à portée de ses pouvoirs. J’allais donc devoir miser sur mes réflexes pour éviter le contact.
Un trait bleu fila droit vers moi, et je dû m’effacer sur le côté en urgence pour ne pas me faire transpercer. Face à cette attaque, il me fallait réagir. Donc, je fonçai vers la tireuse en exécutant quelques sauts modestement spectaculaires pour esquiver ses autres flèches, avec la ferme intention de lui planter ma dague et qu’on soit enfin tranquille. Toutefois elle était plus maligne que prévu et bloqua en utilisant son arc avant de bondir vers l’arrière. Malheureusement, j’étais plus rapide et clairement plus en forme.
Un bond surhumain m’amena directement dans son dos. Elle avait de la ressource, aussi rangea-t-elle son arc pour tenter d’utiliser ses pouvoirs contre moi. Bien résolu à ne pas la laisser faire, je reculai à mon tour, et me cognai ce faisant dans quelqu’un d’autre.
Imprévu.
Mes réflexes me sauvèrent la mise et me permirent donc de ne pas me faire couper en deux. Mieux, même, tandis que je sautai sur le côté, la lourde épée de mon nouvel adversaire, emportée par son poids, dévirtualisa sauvagement l’autre agente de Carthage.
-Toi ?
Je venais de reconnaître mon adversaire. Il fronça les sourcils.
-On se connaît ?
Je hochai la tête. Son avatar virtuel n’avait pas tellement changé d’après ce que savait Xana. Toujours cette tenue rouge et sa bonne vieille épée gigantesque. Peut-être qu’il ressemblait un peu plus à un adulte, maintenant. Mais maintenant, William Dunbar semblait bosser pour Carthage…
Nostalgie du monde virtuel ? Sous ? Tout à la fois ?
Je n’avais pas vraiment le temps d’y réfléchir. Il fallut en urgence bloquer la titanesque lame de mon adversaire tout neuf, ce qui n’était pas une mince affaire. Heureusement que mes aptitudes de spectre étaient là pour me filer un coup de main. La croix formée par les deux lames (une plus grande que l’autre en plus) n’était pas des plus stables, mais je parvins à désarmer l’agent de Carthage. Hélas, il n’était pas vraiment fini. Il bondit en arrière à une hauteur plutôt surprenante si on ignorait ses pouvoirs, et fit se dissoudre l’épée en une fumée rougeâtre pour la rematérialiser dans sa main.
-Je ne sais pas qui tu es, mais tu ne m’auras pas comme ça.
Logique, il ne pouvait pas imaginer que la personne face à lui était le spectre intelligent d’il y a quinze ans, toujours en service. Mais ce combat risquait d’être long.
Nous nous jetâmes l’un sur l’autre, usant de nos supra-aptitudes pour faire des bonds dignes d’un animé japonais, les lames s’entrechoquèrent et nous retombâmes. Tout en bloquant le zanbatô avec ma vorpale, je tentai une botte à la dague vers sa jambe mais il eut la présence d’esprit de se décaler. J’avais l’avantage en termes d’aptitudes physiques, mais il disposait de quelques pouvoirs bien pratiques et son arme était redoutable.
Accessoirement, il avait beaucoup plus d’expérience du terrain. Et comme pour prouver qu’il savait très bien combiner les deux, il usa de son pouvoir de propulsion pour pousser davantage au point de contact de nos lames et me renverser. Belle façon de compenser son manque de force. Mais je n’avais pas trop le temps de m’extasier : si je restais planté par terre comme un imbécile, j’allais me faire transpercer. Il fallut donc rouler sur le côté et se redresser en urgence. Je n’avais pas lâché mes deux armes et c’était une chance, j’aurais eu du mal à les récupérer avec quelqu’un d’aussi doué en face.
« Essaie de le semer. On perd trop de temps, ils risquent d’envoyer des renforts. Mais fais attention, il court vite. »
Xana avait raison, d’après ce qu’on savait, William utilisait ses bonds enflammés pour allonger ses foulées en course. Mais elle avait tout aussi raison en disant que rester là n’était pas une bonne idée.
Il fallait faire diversion pour prendre de l’avance. Faire perdre son épée à William ne le ralentirait pas vraiment. Par contre…
Vif comme l’éclair, sans me vanter, je lui lançai ma dague à la figure. Face à cette attaque imprévue, il se la prit en pleine poire, perdant au passage des points de vie et surtout, du temps que j’exploitai pour sprinter vers les profondeurs du labyrinthe. Je ne pouvais pas récupérer ma dague, mais il me restait ma vorpale, très utile.
Le semer était théoriquement impossible : il y avait forcément quelqu’un en régie pour balancer les informations. Toutefois, atteindre l’interface avant lui et boucher le chemin l’était. C’était l’objectif.
-Drake, carte ?
-Euhm, tu veux que je te guide jusqu’à l’interface ? Prends à gauche. D’après le radar il n’est pas très loin derrière. Et il va vite.
Mauvais, ça. Il fallait se dépêcher.
-Abruti.
La salle où je venais de rentrer en suivant les conseils de Drake regorgeait de lasers à basse altitude. La partie inférieure en était truffée. Par contre, il était possible de s’en sortir en courant assez vite sur les murs. Et je n’étais pas en mesure de passer par les murs, contrairement à William.
C’est ainsi que je commençai à me faufiler entre les rayons rouges. Je n’avais pas le choix, après tout.
Mon adversaire ne tarda pas à débarquer. Et comme prévu, il fut assez malin pour bondir sur le mur, faire deux trois foulées assez rapides pour contrer la gravité, et m’attendre à la sortie du dédale de lasers, avec un sourire maléfique.
Je n’avais pas dit mon dernier mot. Lorsque je sortis du treillis, il abattit sans ménagement son épée sur moi, visant la nuque. Je me penchai en avant, assez pour que l’épée touche à coup sûr son but.
La lame ricocha. Profitant de l’instant où William réalisait qu’il s’était loupé, je bondis entre ses jambes et m’engouffrai dans un nouveau couloir en rétractant l’exosquelette étendu pour l’occasion à sa forme initiale : une vague « chauve-souris » en haut du dos. En jurant il s’élança encore à ma poursuite.
-Tu y es presque !
Drake, qui parlait une fois toute les heures. Mais il pouvait donner des informations utiles, parfois…
-Attention ! Je détecte une présence !
-…
-Quoi, tu me demandes pas ce que c’est ?
-Je ne suis pas con.
J’aurais bien aimé être capable de lui balancer une phrase un peu plus cinglante, mais j’ai des difficultés d’élocution. Les spectres ne sont pas vraiment faits pour bavasser en général, même si des cas spéciaux existaient. Ce qui expliquait mon tempérament…taciturne.
Quand on voulait dire présence, en général, c’était « créature non identifiée et probablement hostile ». C’est pour ça que je ne m’attendais pas à tomber sur un enfant bien connu. Je l’avais presque oublié.
Ulrich Della Robbia marchait depuis l’autre sortie du couloir. Devant, le gosse possédé par une entité non identifiée, derrière, le type enflammé avec une grosse épée prêt à me découper en rondelles. Le choix était théoriquement assez simple.
Je fonçai vers le gamin avec l’intention de passer outre rapidement et atteindre l’ascenseur pas si loin derrière, mais une sorte de projectile coloré me stoppa net dans ma course. L’attitude de ce môme était très louche d’ailleurs. Il faisait un peu zombie, avec son regard vide, ce qui tranchait avec son costume de samouraï/arlequin en tongs. Sa coupe était toujours aussi….haute en couleurs.
Qu’avaient-ils dit ? Des aptitudes puissantes ?
Il eut un sourire vide de toute émotion et fit mine de poser ses mains sur un mur invisible. Profitant du fait qu’il ne lançait pas d’assaut, je tentai de passer en force, encore une fois, mais me mangeait la paroi en question. Qu’il venait probablement de faire apparaître.
Derrière, William arrivait, arme au poing, déterminé à en finir.

« On se dévoile ?
-Non. Mieux vaut qu’il ne percute pas immédiatement, ça pourrait nous handicaper.
-On est fichus ?
-Pour cette fois ouais. »

Retour dans les scanners.

-Bon, résumons. Le gamin leur sert de gardien. Il est probablement contrôlé par leur misérable copie de ma personne. D’ailleurs, qui est ce gosse ?
Je réfléchissais à voix haute. Drake avait l’habitude, à force. Plus grand-chose ne devait le choquer depuis qu’il travaillait avec moi.
« Le fils d’Odd et Yumi. »
-Quoi ?! Bon, c’est pas étonnant, au vu de sa coupe de cheveux. La question maintenant, c’est de savoir ce qu’il fout là.
« …Carthage l’a enlevé. »
-Je trouve que tu en sais bien long sur le sujet, Xanadu. Une enquête parallèle dont tu aurais oublié de m’informer ?
Si les spectres pouvaient être mal à l’aise, il l’était clairement.
« Je…j’ai pensé au début que ça n’avait pas d’importance. Et ensuite, je me voyais mal raconter tout ça. »
-Tu pensais que je ne remarquerais pas que tu en savais beaucoup plus que moi ? Tss. Passons, je n’ai pas le temps de te rappeler qui est le chef. Raconte.
« Apparemment, le projet l’a enlevé pour tester la xanatification. Et ils ont dit que ‘’comme prévu ‘’ le gamin avait des pouvoirs puissants. Ils ne savaient pas trop à quoi c’était dû, ils hésitent entre deux théories : l’ascendance génétique ou son âge. »
-Ils sont loin d’être bêtes, d’après ce que tu dis. Ça va être ennuyant, je pense. Mais la prochaine fois qu’on viendra, ils n’auront plus l’effet de surprise. Alors que nous, on a encore quelques cartes dans nos manches. Ils ne savent pas tout de tes pouvoirs, et ils ne s’imaginent surtout pas que j’existe. En tout cas, pas sous cette forme. Ils recherchent un programme dématérialisé, si ils recherchent un « XANA ». Et s’ils tentent une contre-attaque, on sera prêts à les recevoir. Ah, et bien sûr, on a aussi le cas « Wolfy » à traiter. Drake, lance un scan du réseau. Ma main au feu qu’il nous a reconstruit Krystal quelque part. Reste à savoir où et pour faire quoi...dans la théorie, il va encore tenter de pomper de l’énergie. Je ne sais pas s’il va s’en tenir à son schéma comportemental ou si il va évoluer et trouver une utilité à cette énergie, au lieu de simplement la contenir. C’est un problème ouvert. Ah, et il y a également le paramètre Odd à prendre en compte. Il a changé depuis ?
« Non. »
-Je vois. Alors il ne va pas rester planté sur son derrière alors que son fils a disparu. Et tel que je connais le projet Carthage, ils vont faire pression pour empêcher l’enquête.
« Et William ? »
-Lui ? Mh. On avisera. Au pire, on le rexanatifiera, il est utile. Je ne m’attendais pas à le voir dans le camp de Carthage mais en même temps, je pense que le monde virtuel lui manquait un peu. Il a dû sauter sur l’occasion de pouvoir se remettre en relation avec tout ça. Maintenant, on se met en position défensive. On tente de localiser Wolfy et on attend de voir comment les choses évoluent. Des objections, vous deux ?
-Non, rien.
« C’est toi le maître. »
Oui, Xanadu. Et j’entendais bien le rappeler à Carthage et Wolfy.
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 17:20; édité 1 fois
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