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[One-Shot] Pallium

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 Auteur Message
Ikorih MessagePosté le: Dim 04 Oct 2015 12:27   Sujet du message: [One-Shot] Pallium Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Spoiler


http://i.imgur.com/dHIm2EH.png


Le joyeux trille de la sonnette résonna dans le pavillon de banlieue. Le genre de jolie maison idéale qu’on visualise bien. Un étage, un jardin, un petit perron impeccable encadré par deux pots de géraniums. Et sur ce perron, un jeune homme. Les cheveux noirs en bataille, les yeux d’un bleu profond et inhabituellement sombre, il était vêtu de façon décontractée. Un jean, un blouson à capuche noir, et un T-shirt de la même couleur, un peu usé, frappé d’une écriture cabalistique difficilement déchiffrable. Les mains dans les poches, il attendit patiemment qu’on vienne lui ouvrir. La maîtresse de maison parut bientôt, rayonnante du bonheur de ceux qui ont une vie parfaite. Un sourire éclatant, des yeux verts pétillant de joie, elle devait avoir environ 25 ans. Ses cheveux roses étaient reconnaissables entre mille, et il songea avec amusement que sa jupe et ses chaussettes montante ressemblaient beaucoup à une tenue de lycéenne japonaise. On y était, elle était définitivement un personnage de manga.
-Salut William ! Viens, entre !
Avec un petit sourire en coin, il se plia au protocole social de la bise, avant de suivre son hôte à l’intérieur. Il regarda un peu autour de lui : le portemanteau dans un coin, l’escalier sur le côté, le téléphone proprement posé sur un petit meuble sous l’escalier, un parquet impeccablement ciré qui vous donnait mauvaise conscience de marcher dessus…l’intérieur correspondait bien à l’extérieur, oui. Peut-être ne manquait-il que les enfants, les gentilles têtes blondes courant à l’étage et se chamaillant gaiement.
-Je vais jeter un œil à ma côte de bœuf, Jérémie est au salon ! annonça Aelita en disparaissant par une porte.
William prit encore quelques instants pour observer les lieux puis s’avança dans la direction qu’elle lui avait indiquée. Il déboucha dans ledit salon sans encombre. Là aussi, parquet ciré, canapé blanc (et fauteuil assorti) orienté vers une simple table basse carrée, une bibliothèque dans un coin, encombrée de livres. Des fenêtres avec des rideaux blancs eux aussi, une cheminée qui n’avait pas servi depuis longtemps au vu de la propreté du sol devant, et dans un coin de la pièce, un piano.
Jérémie était debout, un livre à la main. Ses lunettes sur le nez, il était plongé dans l’ouvrage et n’avait pas semblé remarquer son invité. Ce dernier profita de ces quelques secondes pour le détailler à son tour. Il n’avait pas vraiment changé depuis Kadic. Les mêmes cheveux blonds bien coiffés, un polo bleu ciel en accord avec la saison…et cette tronche de premier de la classe alors même qu’ils n’étaient plus allés au lycée depuis bien longtemps.
William s’éclaircit la voix.
-Dis-le si je te dérange…
Il sursauta, leva le regard des pages, et se dépêcha de reposer le livre.
-Oh, William ! Désolé, j’étais concentré. Comment tu vas ? Faut dire que ça fait longtemps !
Le brun hocha la tête avec un petit sourire amusé. Jérémie n’avait pas tort. Ils avaient gardé contact de moins en moins avec les études supérieures. C’était sans doute ce qui avait fait que l’invitation à déjeuner avait surpris le ténébreux : il ne s’attendait pas à ce que le couple nouvellement établi pense à lui spécialement pour un déjeuner amical. Encore, si la totalité de la bande avait été présente, mais même pas : il était forcé de constater que ni Odd, ni Ulrich ou Yumi n’étaient présents. Et on ne semblait pas les attendre…
-Oh, ça va pas trop mal ! Pour le moment j’ai un poste de surveillant dans un lycée, mais je me dis que ce serait cool de trouver mieux un jour. Enfin j’ai le temps, j’aime bien l’ambiance déjà, et ça paie pas si mal que ça… Et toi ? Je vois que la famille c’est pas si mal, et vous avez pas l’air miséreux…s’amusa-t-il.
Jérémie rit avec lui. Mais on sentit vite une pointe de dépit dans sa voix.
-Bah en fait…je bosse comme secrétaire dans un bureau. On a vu plus cool comme job. C’est Aelita qui a décroché un gros poste de recherche au CNRS.
« Ah, alors voilà le petit défaut dans leur rêve parfait… » songea William pour lui-même. Il prit une mine attristée :
-Ah…bah t’en fais pas, avec tes compétences tu finiras par trouver mieux !
Puis il s’appliqua à détourner la conversation sur un sujet qui, il l’espérait, serait moins gênant.
-Et sinon, vous commencez à penser aux enfants ?
William vit, l’espace d’un instant, le regard d’un jeune adulte rêvant à sa petite famille parfaite.
-Peut-être oui…on a évoqué le sujet une fois ou deux, on a la place et les revenus pour…on y réfléchit en tout cas.
-A table ! lança Aelita en passant pour rejoindre la salle à manger, le plat à la main.


Le repas passa normalement. Des compliments sur la nourriture, de vieilles anecdotes de lycée ressorties, des nouvelles plus fraîches, tout se passa normalement. Comme quand de vieux amis se retrouvent après quelques années pour manger un morceau. On parla un peu d’Odd, qui s’était lancé dans l’escalade quand il n’était pas occupé à livrer des pizzas pour payer son loyer. On discuta aussi d’Ulrich, qui s’était enfin lancé :
-Eh ben il était temps ! Rappelle moi depuis combien de temps Sissi lui a tapé dans l’œil ? ironisa William.
Et puis on évoqua Yumi, diplômée de son école d’ingénieur, qui revenait tout juste d’Allemagne et s’impliquait déjà dans de nouveaux projets en France. Encore une fois, William se demanda furtivement ce qui faisait qu’il était là et pas eux, qu’ils puissent en parler tous ensemble plutôt que de potiner dans leur coin. Mais cette préoccupation fut vite écartée de son esprit face à la tarte aux pommes d’Aelita, qu’Odd aurait sûrement dévorée en une bouchée s’il avait été là pour la voir.
Une fois le déjeuner terminé, Jérémie s’éclipsa, entraînant William à sa suite et laissant la charge de la vaisselle à sa chère et tendre. Les deux garçons montèrent l’escalier.
-Viens voir William, j’ai un truc à te montrer ! lança-t-il, assez fort pour que sa voix soit audible de la cuisine.
Le couloir de l’étage se finissait, tout au bout, par un bureau. Assez sombre, un ordinateur portable royalement posé sur la table, des manuels scientifiques, et même un bon vieux tableau à la craie plein de gribouillis. Secrétaire ou pas, Jérémie restait toujours aussi affûté de son esprit…
Le blond referma soigneusement la porte derrière eux. William commenta avec amusement :
-Tu sais, si tu veux me montrer un truc d’ici, je suis pas sûr de tout piger ! Je suis pas si intelligent…
Cependant, son sourire se fana lorsqu’il croisa de nouveau le regard de Jérémie. Le bleu ciel rieur était devenu un sinistre bleu gris nuageux annonçant de mauvaises nouvelles. Et William comprit qu’il allait connaître le fin mot de l’histoire.
-Tu dois te demander pourquoi on t’a invité toi, pas vrai ? lâcha Jérémie d’un ton beaucoup plus sérieux que l’allure décontractée qu’il arborait précédemment.
-Oui. Et j’ai l’impression que tu vas me le dire, répondit William qui ne souriait plus.
Le génie marcha jusqu’à la fenêtre, puis se retourna vers son invité.
-En effet. J’imagine que tu te souviens de Tyron ?
Comment l’oublier…
-William, je t’offre une chance de te racheter par rapport à ta…période XANA.
http://imgur.com/7w2dyKv.png

Et c’est de là que tout est parti. Nous étions maintenant en 2020. Lyoko s’était fini pour nous quelques années plus tôt, lorsque nous avions enfin atomisé XANA. Détruit pour de bon je veux dire. A partir de là, on avait laissé Tyron tranquille, puisque notre travail était terminé. Nous pouvions bien le laisser poursuivre ses recherches, quoi qu’il trame, comme il le faisait avant qu’on vienne mettre le bazar dans son Supercalculateur.
Aelita avait eu du mal à digérer qu’il faille couper le contact avec sa mère, mais depuis l’extinction du Supercalculateur de Tyron, elle n’avait plus eu la moindre possibilité de l’entrevoir. Et ce même lorsqu’il avait fallu reprendre le combat pour achever définitivement le programme, fin 2013. Une fois cette parenthèse mouvementée de nos existences achevée, nous étions repartis dans le flot normal de nos vies d’adolescents. J’avais l’impression que la fracture se réparait. J’étais sans doute celui qui portait le secret le plus lourd, mais je sentais la situation s’améliorer. Je laissais Lyoko derrière moi.
Et effectivement, je n’ai plus jamais remis un orteil sur ce monde virtuel depuis sept ans. Malheureusement, on oublie pas ce que c’est de foncer à pleine vitesse sous Supersmoke, ni toutes les autres sensations fortes qu’on pouvait éprouver une fois là-dedans. Peut-être que Jérémie s’en doutait. En tout cas, il avait aussi choisi de frapper surtout la corde de la culpabilité. Avait-il tenté au pif, au vu de ses compétences de communication ? Je ne le saurai jamais. J’ai accepté, sans doute à cause de ça.
Et puis aussi parce que je crois que la virtualité me colle à la peau depuis trop longtemps.



L’iris s’ouvrit et il put mettre un pied dehors. De la pénombre protectrice de la sphère, il sortait vers l’aveuglant ciel lumineux, et le pont vert métallique qui menait au bout. Il regarda les nuages. La première fois, William s’était rappelé avec une certaine émotion de ses années de jeunesse où il avait pu fouler le sol du Cortex, mais aussi traverser l’Anneau hostile facilement grâce à sa Supersmoke. Mais aujourd’hui, c’était une toute autre affaire. Il avait tout son temps.
Prendre le pouls du Cortex. Revenir à son chevet tous les jours pour vérifier que tout allait pour le mieux. C’était difficile, avec cette sensation de brume. William avait l’impression de voir le monde virtuel comme à travers un voile, mais il s’était habitué. Ses bottes ne firent pas un bruit sur le sol quand il s’élança vraiment en direction de la zone de l’Anneau. Plus grand, plus vif que dans ses années de lycée, en fait.
Pas la moindre sensation de vent sur son visage, ni rien d’autre au niveau tactile. Là aussi, un gros changement. Ses précédentes virtualisations avaient conservé un minimum de ce sens. Ici, il était à peine capable de sentir la surface sur laquelle il marchait. Il arriva en vue d’un bloc de grande taille, et fonça droit vers la paroi. Il s’y enfonça aisément et commença à…flotter vers le haut. Il ne trouvait pas de meilleur mot. Nager aurait pu, mais il ne bougeait pas. L’impression d’avoir la tête sous l’eau soutenait cependant l’hypothèse.
Il se hissa sur le sommet, et se permit d’admirer le panorama. Il le faisait assez régulièrement, et pourtant, le paysage ne perdait pas de son charme. C’était assez plaisant.
William s’élança, bondit vers le sommet du bloc suivant. Il devait arpenter tout l’Anneau pour relever le moindre phénomène inhabituel. C’était son job.


Sa patrouille se passait normalement, lorsque son regard tomba sur le sol qu’il foulait. Il s’arrêta brusquement, s’accroupit : il pouvait discerner une image formée par terre.
Une sorte de paroi de verre, quelque chose du genre qui séparait l’observateur du reste du monde. Une lumière assez diffuse, donc la pièce était plongée dans l’obscurité. Peut-être une porte, des ordinateurs, trop loin pour qu’il puisse discerner les écrans. Et puis debout de l’autre côté de la vitre, Tyron. Il était aisément reconnaissable avec sa blouse et ses cheveux blonds si spécialement arrangés. William eut l’impression que son regard se plantait dans le sien et eut un mouvement de recul.
Le jeune homme eut juste le temps de voir une main se poser sur la paroi en verre avant que le Cortex ne se mette à trembler. Un séisme.
-William, attention ! prévint une voix féminine depuis les commandes.
Il savait y faire avec les séismes. Se fondre dans les blocs permettait de ne pas se faire écraser, et il courait assez vite pour que les plateformes s’écroulant sous ses pieds ne suffisent pas à le faire tomber. Comme si celle qu’il arpentait avait entendu cette pensée, elle chuta brutalement. Il bondit aussitôt sur la suivante, et ce jusqu’à se retrouver dans une zone plus calme, plus proche du Noyau.
-J’ai vu truc bizarre là-bas, juste avant le séisme…
-Décris-le moi, requit-elle d’un ton procédurier.
William évoqua les bribes d’images dont il se souvenait, tout en reprenant l’exploration de l’Anneau qui s’était calmé. L’opératrice sembla rester pensive, puis déclara :
-Termine vite ta patrouille, je note, et j’irai reporter à ma supérieure. Reste attentif à des phénomènes du genre, ça ne me dit absolument rien. Au fait, niveau fréquence des séismes, toi qui est régulièrement sur place, tu n’as rien remarqué d’anormal ?
-Je ne sais pas, du genre ?
La scientifique fit mine de réfléchir :
-Fréquence anormalement élevée, quelque chose comme ça ?
William compara intérieurement à ce qu’il avait vu du Cortex lors de ses premières visites, quelques années auparavant. Et il eut le sentiment que le monde était devenu plus agité. Mais il ne pouvait pas faire ce comparatif. Il marmonna donc quelque chose d’évasif et flou, et poursuivit sa route.
Quelque part au fond de lui, il regrettait d’avoir écouté Jérémie. Certes, il ne pouvait pas vraiment résister à l’appel d’un monde virtuel et certes, il cherchait un moyen de se racheter une bonne fois pour toutes…mais il savait sa position délicate ici. En plus, ce n’était plus tout à fait la virtualité qu’il avait connue. Oui il changeait de monde, oui il pouvait échapper au quotidien pas toujours marrant, mais là, il avait l’impression de ne pas pouvoir s’immerger totalement dans le monde virtuel. Il sentait que sa vue ne saisissait pas autant de détails que dans sa jeunesse, par exemple. Comment arriver à se convaincre qu’il était dans un autre monde s’il ne parvenait pas à le saisir pleinement ? Il était à peu près certain que les autres ne pouvaient pas appréhender ce décalage, cette légère distance. Mais c’était normal : ils ne pouvaient pas comparer.
Le tour de l’Anneau touchait à sa fin, et William n’avait rien repéré d’autre. Il le signala donc à l’opératrice, et se sentit brusquement arraché à son enveloppe virtuelle qu’il regarda se désintégrer de loin, catapulté vers la réalité.


Une fois défait de sa combinaison, le jeune homme se passa une main dans les cheveux, les ébouriffant légèrement comme ils l’étaient d’habitude.
-Tout s’est bien passé ? lança une jeune femme blonde sans se détourner de ses écrans.
-Ouais, ouais…comme d’hab’ quoi.
Il l’observa quelques instants. Laura… Après son recrutement par Tyron, il avait été assez surpris de la retrouver là, mais avait assez rapidement compris que Jérémie devait aimer placer le plus de pions possibles. C’était la désagréable impression qu’il avait : le blondinet les avait tous les deux envoyés ici pour garder le vieux scientifique à l’œil. De ce qu’il avait succinctement expliqué, il restait méfiant vis-à-vis de Tyron et préférait le surveiller. De ce que William saisissait, leur génie à eux était nostalgique de la période où ils combattaient une menace et se trouvait une activité pour passer le temps. En l’occurrence, espionner Tyron. Après avoir fait ce constat, William s’était également maudit de l’avoir établi trop tard. Une fois qu’il était dans la gueule du loup.
Mais l’image lui restait en tête. Cette image du Cortex qui semblait lui indiquer que quelque chose leur échappait dans les recherches de Tyron. Que peut-être Jérémie avait raison de vouloir s’impliquer. Dans tous les cas, il n’était pas expert dans les recherches, mais…
Il sourit. L’illumination, elle était là. Puisqu’il était tenu de se renseigner, il allait le faire. Mais prendre une petite longueur d’avance sur Jérémie n’aurait rien de mauvais, ni pour l’un ni pour l’autre.
-Laura ? lança-t-il.
-Je compile les relevés, attends, soupira-t-elle d’un ton agacé.
Il attendit, environ deux secondes.
-On peut se voir ce soir après le boulot ?
Cette fois, elle regarda par-dessus son épaule et le transperça d’un regard qu’on pouvait assimiler à un pic à glace.
-Désolée, ça ne marche pas comme ça avec moi.
William eut envie de se frapper la tête contre un mur. Manifestement, ses objectifs n’avaient pas été compris.
-Allez quoi…on pourrait reparler du bon vieux temps ! Le lycée, tout ça ?
Il sut qu’il avait visé juste. Laura n’était pas restée amnésique très longtemps suite au retour vers le passé de Jérémie, et avait été réquisitionnée à nouveau quand il s’était agi de détruire XANA définitivement. Et la mention du lycée, du bon vieux temps, elle tilta immédiatement. Il le lut dans ses yeux. Un sourire assuré s’afficha sur ses lèvres.
-J’en conclus que c’est bon ?
http://imgur.com/7w2dyKv.png

J’ai cru qu’on avait réussi.
C’était sans doute la fin d’une quête pour laquelle nous avions beaucoup sacrifié. Mais nous semblions enfin y être. Quel plus beau moment pour un scientifique que celui où sa création fonctionne, remplit son rôle, bref, démontre qu’elle n’était pas qu’un rêve fou ? Je crois que je comprends ce que Waldo a ressenti lorsqu’il a achevé son Supercalculateur, son monde virtuel et tout le reste.
Nous avions du mal à y croire, aussi. Nous nous disions que quelque chose allait forcément mal tourner, que c’était trop facile de toucher enfin du doigt la cristallisation de nos espoirs. Ironiquement, ceux qui occupaient les échelons inférieurs ne pouvaient pas soupçonner la merveille qu’ils nous décrivaient. Ils n’étaient pas au fait du secret. Ils n’étaient rien à côté de nous et de notre savoir.
La communauté scientifique ne soupçonnait rien non plus. Ils allaient être éblouis par nos exploits. Notre grande réussite. Je voyais déjà la renommée. Le rêve, oui, qui devenait réalité.



Elle avait porté de nombreux noms. Hopper, Schaeffer, et maintenant Tyron. Toujours était-il qu’Anthéa, maintenant dans une situation stable, s’était donné pour objectif de travailler pour la science avant tout. Sans doute cela avait-il joué sur le choix de ses deux maris successifs.
Il se faisait tard, mais elle était tout de même penchée sur le rapport que son employée lui avait remis. Parce qu’il s’était produit un évènement majeur aujourd’hui sur le Cortex. Un ninja en patrouille de contrôle avait repéré une image sur le sol, chose qui n’était pas imaginable précédemment. Le phénomène l’avait immédiatement intriguée. Consciencieuse, mademoiselle Gauthier avait noté les coordonnées de l’évènement, et également l’heure. Persuadée qu’il y avait une importance à ces repères, elle étudia la carte du Cortex en détail et encercla la zone au crayon à papier.
Elle aurait pu travailler sur ordinateur, mais elle trouvait que le bruit de la mine sur la feuille avait un charme tout particulier. C’était une des petites fantaisies qu’elle s’autorisait dans cet univers froid. A ne pas s’y méprendre : elle s’était parfaitement adaptée au cadre. C’était très différent d’avec Waldo, bien sûr, mais elle avait définitivement tiré un trait sur cette portion-là de sa vie. Son changement de couleur de cheveux pouvait en être une illustration, après tout. On était passé du rose, comme sa fille, au blond comme son nouveau mari.
Elle aurait pu se lancer dans la recherche désespérée de sa progéniture. Elle ne l’avait jamais fait, regardant froidement l’énorme dépense d’énergie que cela représentait pour le peu de chances de la retrouver. Alors elle avait refermé les plaies, choisi de laisser tous ces moments loin derrière. Et ce même quand, sept ans plus tôt, la bouille de l’avatar virtuel de sa fille s’était affiché sur la webcam piratée de leur poste de travail. Elle avait failli craquer à ce moment-là. Elle aurait pu tout laisser tomber pour courir la chercher, mais finalement, elle avait résisté. La fracture était trop forte, de toute façon. Aelita devait la détester pour s’être remariée, pour avoir assisté celui qui avait trahi son père. C’était un point de vue. Anthéa avait le sien : il faut savoir s’adapter. Tout bon scientifique en est conscient, à partir du moment où il a entendu parler de l’évolution.
Aujourd’hui, elle avait évolué. Elle ne savait pas quoi en penser. Mais elle avait changé et ne reviendrait pas en arrière.
http://imgur.com/7w2dyKv.png

Je l’avais trouvé gonflé sur le moment. Je l’avais envoyé promener.
Je l’avais rappelé dès le lendemain.
Jérémie s’était comporté comme le dernier des connards avec moi, c’est clair. Le voir revenir me demander mon aide une énième fois alors que je n’en retirais jamais la moindre reconnaissance, j’en avais eu assez. J’avais réagi sous le coup de la colère, je n’aurais pas dû, mais je l’avais fait.
Seulement, j’ai très vite réalisé l’envergure de cette opportunité. Bien au-delà des petites magouilles de Belpois, il s’agissait du plus grand labo de physique quantique de France, à coup sûr. Je ne pouvais pas passer à côté. Mon père avait été drôlement fier quand j’avais posé ma candidature et qu’elle avait été reçue. Je finissais tout juste ma thèse. Et à partir de là, c’était le bonheur. Je filais une information de temps en temps à Jérémie pour qu’il me laisse tranquille, et c’était tout.
Quand je suis tombée là-dessus, j’ai compris que j’allais devoir fourrer le nez dans des affaires qui ne me regardaient pas. Et j’ai eu peur, tout d’abord. Peur de me faire virer, de décevoir mon père, de ne plus retrouver d’autre boulot…
Mais c’était plus fort que moi. Je devais aller jusqu’au bout.



Elle sentit venir une inspiration, un petit éclair de génie. Saisissant la carte du Cortex qu’elle avait imprimée, elle entoura en rouge la zone concernée par le phénomène que William avait vu. Puis elle fit valser ses doigts sur le clavier de son ordinateur et afficha un schéma des zones du cerveau. Guidée par son instinct, elle compara les données. Le parallèle s’afficha à ses yeux, évident.
Le regard de Laura fusa vers la Box qui lui donna l’heure : 22h22. William ne dormait sûrement pas encore. Elle saisit son portable et appela le ténébreux. Ce dernier mit une ou deux tonalités avant de décrocher :
-Laura ? Qu’est-ce qu’il y a ? T’as déjà trouvé un truc ?
Le « déjà » tira un sourire de satisfaction à la blonde. Eh bien oui, elle était rapide.
-Ouais, et c’est du lourd, annonça-t-elle en se levant de son bureau pour déambuler dans sa chambre. T’es bien assis ?
Elle perçut un rire, puis William lança :
-Maintenant oui. Je t’écoute.
Elle prit une grande inspiration.
-Okay. J’ai comparé la carte du Cortex à un vrai cortex. Après tout, il doit bien y avoir une raison à ce nom. C’est mon postulat de base. Et j’ai vérifié : ça colle. Par exemple, la région où tu te situais lorsque tu as observé ce phénomène….était la région du cortex visuel. Coïncidence ? Je pense que ce serait trop gros. Le Cortex est forcément lié d’une façon ou d’une autre à l’organe qui travaille dans la tête de la majorité des gens. Après, en fouinant un peu, je dois avoir moyen de découvrir qu’un chercheur de l’équipe de Tyron est en fait neurologue de formation, ou quelque chose comme ça…
La théorie s’échafaudait à mesure qu’elle parlait. A l’autre bout du fil, William écoutait sans rien dire, captivé. Lorsqu’elle se tut, il prit quelques instants pour réfléchir avant de demander :
-Alors qu’est-ce qu’on fait ? On fait comme si on avait rien vu et on continue à bosser pour Tyron ? On fonce prévenir Jérémie qui sera ravi d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent ? Ou alors on branche nos propres cortex pour découvrir le fin mot de l’histoire tout seuls ?
William savait pertinemment ce que son interlocutrice répondrait lorsqu’il énonça cette pensée. Il suffisait de la connaître un tout petit peu. Et en effet, Laura songeait très sérieusement à ce mystère qui s’agitait sous son nez. Elle prit bien sûr en compte ses a priori sur son boulot, sa carrière, mais sa curiosité était trop forte pour elle.
-On fouine. Va falloir que tu me parles un peu de cette vision…
-Y avait une vitre. Un genre de paroi. De l’autre côté, une pièce du type de celles qu’on trouve dans le complexe, la scène doit s’y dérouler à mon avis.
Laura hocha la tête, le portable collé à l’oreille. Elle laissa son regard dériver quelques temps par la fenêtre, pensive, avant de lui indiquer de continuer.
-Je vois Tyron juste devant la vitre, il regarde vers moi, enfin vers le point depuis lequel j’observe. A la fin, j’ai vu une main se poser sur la paroi.
La blonde l’interrogea :
-La main, ç’aurait pu être la tienne ?
-Oui. Tu penses que ça veut dire que j’ai vu par les yeux de quelqu’un d’autre ?
-Tout à fait. Et je pense même que ce « quelqu’un d’autre » est étroitement lié au Cortex, si les visions qu’il a s’impriment sur la zone visuelle du monde virtuel…
Les deux se turent, évaluant leur découverte.
http://imgur.com/7w2dyKv.png

25 Novembre 2002

« Désolé. L’accident a gravement altéré ses facultés cérébrales, elle ne sera plus jamais comme avant. »
Reclus dans son bureau, Tyron ne bougeait pas. Il ne faisait rien. Il était immobile. Probablement encore sous le choc. Il n’était pas allé travailler, son employeur comprendrait. Franz avait toujours eu un grand cœur. Le scientifique le trouvait mou la plupart du temps, mais pour une fois, il s’en satisfaisait.
Il revit le petit corps frêle de l’enfant dans son lit d’hôpital. Elle avait tout juste trois ans.
A cet instant-là, sa vie avait été brisée. Il l’ignorait encore. Mais n’allait pas tarder à l’apprendre. Pour le moment, il était juste en proie à son chagrin et à son incompréhension face à l’injustice de l’existence.
Dehors, le vent, libre et heureux, jouait dans les feuilles. Tyron se surprit à lui en vouloir. Personne ne devrait avoir le droit de jouer quand sa petite fille venait d’être brisée de l’intérieur par la vie. Elle qui ne pourrait sans doute plus jamais jouer. Il ne parvenait pas à se représenter l’existence qu’elle mènerait. Ce serait un enfer, ça il n’en doutait pas.
Alors qu’elle avait tout pour réussir. Joyeuse, intelligente, souriante. Il espérait la voir réussir.
Mais non. Aujourd’hui, une existence avait été brisée. Une seconde le serait quand sa femme irait se pendre, incapable de supporter la nouvelle. Et une troisième le serait lorsqu’il l’apprendrait.
Cependant, Tyron n’était pas le genre à laisser le destin prendre la main. Une idée jaillit.



Je n’avais pas vraiment le choix.
Quand je l’ai vu arriver sur ma machine, j’ai constaté que le Cortex était plus vivant. Plus agité aussi, mais sa présence était clairement enrichissante. Je ne pouvais pas évaluer ce qui se passait de l’autre côté, entre le programme et Mélodie. Je ne pouvais qu’observer les résultats. Le Cortex vivait. Alors la déduction était simple : l’interaction entre le programme et ma fille était une bonne chose pour elle. Ça lui faisait du bien.
Je devais garder XANA en vie. Idéalement, l’empêcher d’agir en bridant son contrôle sur le monde virtuel si j’en étais capable, mais la priorité absolue était qu’il soit coopératif. Qu’il reste. Je me fichais bien des autres conséquences, si sa présence était nécessaire, alors il devait rester.
Quand ces maudits gamins l’ont annihilé, j’étais très anxieux. J’espérais qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur le Cortex et Mélodie. Pourtant tout semblait bien se passer. Le Cortex replongeait dans un certain calme, et je commençais à me dire que les choses pouvaient continuer sans XANA. J’avais vraiment espéré. Particulièrement quand on a capté des signaux au cortex visuel.
C’est là que tout a déraillé.



Les machines s’affolaient. Les scientifiques aussi. La panique est contagieuse.
Seul Tyron, planté au milieu du chaos, se sentait incapable de bouger. Il avait les yeux rivés sur la jeune fille dans sa cuve, pour laquelle il s’était battu pendant près de vingt ans. Il avait vraiment cru que c’était possible. L’augmentation de l’activité, les signaux visuels, tout ça avait nourri son fol espoir.
Mais peut-être que finalement, faire revivre un cerveau en ruines depuis vingt ans, un organisme en léthargie, c’était trop. Peut-être que Mélodie ne voulait pas revivre, dépossédée de son enfance, au milieu d’un monde d’adulte. Peut-être que la mort de XANA avait enclenché un lent processus de « dépression » qui s’achevait ainsi : de multiples signaux plus violents, une agitation anormale, une sorte de burnout. Pouvait-il compter à ce point pour elle ?
Brusquement, tout s’éteignit. C’était fini. Aussi brusquement que ça avait commencé. Les tracés étaient à plat, les personnes immobiles, plus rien ne permettait de dire que la personne en face d’eux était vivante.
-On a enregistré un son, un peu avant le décès, annonça Anthéa d’un ton calme.
Le chercheur s’approcha. Sa femme appuya sur le bouton de lecture, faisant entendre à tous ce qui était probablement la dernière parole de la morte.
« XANA »
Alors Tyron comprit, en entendant cette voix faible, qu’il avait perdu dès l’instant où les gamins avaient anéanti le virus. Il n’avait fait que tenter de retarder l’échéance. Oui, XANA avait compté.
http://imgur.com/7w2dyKv.png

Quand ils sont revenus m’annoncer que tout était fini, je n’ai pas compris. Pourquoi Tyron arrêterait-il toutes ses recherches, maintenant, comme ça ? Me cachaient-ils quelque chose ? Pourtant ils semblaient aussi perdus que moi. Ils ne comprenaient pas.
Je les ai renvoyés. Je ne voulais plus les entendre. Je travaillais le lendemain, de retour dans mon bureau à gratter virtuellement du papier. Tâche ingrate. Si seulement j’avais pu en apprendre plus. Je ne serais peut-être pas là au milieu des mortels.


Jérémie pesta. Il pleuvait dehors.
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

http://i39.servimg.com/u/f39/17/09/92/95/signat10.png
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

http://i81.servimg.com/u/f81/17/09/92/95/userba11.png
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Zéphyr MessagePosté le: Mer 07 Oct 2015 22:07   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


Inscrit le: 16 Mar 2013
Messages: 1110
Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Même si à l'heure où j'écris ces lignes, tu ne sais pas que tu vas recevoir un commentaire de ma part, je pense pouvoir dire que beaucoup auront la réaction suivante après lecture de ton OS :


« On dirait une sorte de pallium... »


Évidemment, avoir lu le titre du texte aidera beaucoup à formuler cette réaction, mais il faut bien ne garder que le meilleur du pire, afin que l'hommage soit maximal.

Avec des thèmes abordés comme ceux-ci, tu ne pouvais que taper juste avec moi comme lecteur. Mais j'ai vraiment trouvé le travail sur le Cortex pertinent et intéressant. Sur ce terrain-là – jeu de mot, toussa – je pense pouvoir affirmer que tu m'as battu.
Pour pinailler et étayer plus concrètement ce commentaire qu'avec un résumé de ce que j'ai aimé, j'aimerais signaler que le nom Cortex a été suggéré tout en subtilité par Aelita. Du coup, que Tyron nomme aussi son monde comme ça fait un peu bizarre. Pire encore, on pourrait remettre en cause ton parallèle entre ce monde virtuel et le cerveau parce que le nom Cortex sort dès la vue de celui-ci… depuis le Réseau, soit une sorte de bouboule avec des pointes (on fait mieux comme cortex…).
Mais bon, comme on sait tous que l'attribution de ce nom par Aelita est absurde, donc c'est beaucoup plus honorable de l'attribuer au créateur de l'endroit et lui donner une vraie valeur !

Le mode de narration était intéressant également. Raconter une histoire par le biais de relais de points de vue, de manière cyclique, c'est sympa. D'ailleurs, on pourrait attribuer sur les cercles de séparation une couleur à chaque personnage, et avancer dans le sens anti-horaire. Bleu pour Jérémie, Gris pour William, Jaune pour Anthéa, Rose pour… Laura ???

Inverser les couleurs des deux filles est plus pertinent selon moi, mais ne va pas avec l'ordre du texte Sad. Reste ainsi le Rouge pour Tyron, qui permet le retour final de Jérémie.
En tout cas, le procédé permet de creuser un peu chaque personnage, mais sans se limiter à quelqu'un en particulier. Bien sûr, le négatif, c'est que pour certains personnages, on reste un peu sur notre faim, les jeunes blonds en premier. Par contre, je trouve que le passage de Tyron est celui qui est le mieux dosé. Tout y est dit, il n'y a pas besoin de plus. Le 25 Novembre est un jour bien funeste.

Et va savoir pourquoi, je me suis représenté toutes les scènes dans le camp Tyron en milieu souterrain. Faudrait que je sorte prendre l'air plus souvent...

Enfin, je ne suis certainement pas le mieux placé pour juger ce OS objectivement, sachant que le camp de Tyron, Laura, les Ninjas et le Cortex sont des thématiques que j'exploite moi-même, et qui me plaisent plutôt bien.
Autant laisser cette tâche à quelqu'un d'autre.

Bon boulot !
_________________
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« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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Icer MessagePosté le: Jeu 22 Oct 2015 14:51   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


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Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Ah ben effectivement c'est du lourd. De toute façon le thème est parfaitement choisi, Tyron étant de loin le meilleur élément de CLE, et étant clairement sous-exploité (Comme si les scénaristes devenaient paralysés de peur à l'idée d'utiliser correctement l'un de leur rare éclair de génie, celuu-ci risquant de leur faire mériter leur salaire), une ré-interprétation des auteurs à leur sauce est toujours intéressant, au même titre notamment du Projet Carthage.

Dans ton cas, on ne peut pas nier qu'il y a eu un certain travail. La livraison de l'élément clef de la compréhension de Tyron a été minutieusement préparée, et au moment de recevoir le colis, c'est comme si on appuyait sur le bouton on de l'interrupteur lumineux, car tous les éléments s'emboîtent d'une manière parfaitement logique. Le tout évidemment à la sauce scientifique d'Ikorih.

Mais alors où est le problème ?

Zephyr l'a dit car évidement ça n'a pas pu lui échapper. Le cortex n'est jamais été le nom officiel du territoire turquoise... Ce n'est pas à des fins publicitaires qu'il s'appelle Tron dans l'Engrenage...
Comble de l'ironie, Ikorih a toujours été l'une des membres à tailler le plus la minable intervention d'Aelita (On dirait une sorte de Cortex) qui faisait tout sauf réaliste.

Sans cet élément, la version proposée s'effrite quelque peu. À l'instar d'un comptable oubliant de préciser la devise en clôturant les comptes, ou d'une fille tombant amoureuse d'un mec voulant en réalité se faire depuis le début sa meilleure amie, tu as négligé LE détail de l'histoire qui peut être à l'origine (ou non) d'un holocauste.

Si on accepte l'élément, cela signifie partir du postulat qu'Aelita peut à la fois faire preuve d'intelligence et de bon sens. Je le refuse. Si on part de ce principe, autant dire qu'elle est belle dans CLE. C'est un non sens scientifique.

Après je n'aurais pas la cruauté de dire à Ikorih qu'en jouant avec le feu, on se brûle mais... Ah merde, désolé (a).

Malgré tout c'est globalement un bon écrit. Le meilleur reste à venir ! Smile

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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Le minaw MessagePosté le: Ven 26 Fév 2016 15:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 13 Déc 2010
Messages: 354
Localisation: Dans le kernel !
C'est certes un texte pas hyper récent, mais puisque les écrits restent... Puis j'ai l'impression que les OS sont un peu mis de côté par rapport aux grandes fresques fanfictionnesques, et je trouve ça dommage. Smile

Assez atypique dans la narration, pas tellement par la multiplicité des POV ; mais plus dans la manière dont les POV de recoupent et se succèdent. C'est bien ficelé, pas de redondances, de belles progressions, de jolis effets de flous ; un mode narratif de choix et d'une grande qualité.

L'histoire en elle même part d'une bonne idée. Comme les deux commentaires précédents ont déjà tout écumé de l'incohérence nominative du Cortex, inutile de revenir dessus. Peut être est ce voulu, mais je visualise très mal la zone visuelle du Cortex. C'est pourtant un élément assez fondateur de ton récit, et si tu le voulais incertain pour le lecteur, peut être aurait il fallu lui donner plus de force pure. Je m'explique : tel quel, on dirait que c'est un objet presque banal, décrit rapidement. Bien peu de profondeur ne lui est donnée, que ce soit sur sa graphie ou sur les ressentis qui entraîne. Une impression de mal décrit naît alors... La faute peut être à une description trop directrice et quelconque pour motiver le lecteur lambda à se questionner en profondeur ; et pas assez précise pour nous plonger dans la nature profonde de l'élément. Il n'y a pas de bonne stratégie, mais ton hybridation m'a semblé un peu bancale.

Tant qu'on est dans le noir : attention à certaines tournures. Par exemple :
Citation:
Ils avaient gardé contact de moins en moins avec les études supérieures.

Ce n'est pas très clair. Je préfère quelque chose comme :
Ils avaient de moins en moins gardé contact avec les études supérieures.
Ou:
Avec les études supérieures, ils avaient de moins en moins gardé contact.

Le jeu de mot / parallèle cortex-Cortex est prometteur, mais je le trouve un peu sous exploité. J'aurais aimé quelque chose de plus profond dans la manière dont les deux interragissent... Et là, c'est peut être parce que la zone visuelle m'a semblé un peu quelconque que la profondeur ne m'est pas apparue. Ça tient sans doute à très peu de chose ! Par contre l'idée fusionnelle de la fille de Tyron avec le système/machine : super.

Ce qui est rigolo c'est la manière dont ça finit, un dirait une histoire avortée ; dont pleins d'éléments ont été mis en place au début pour ne pas s'en resservir en suite. Comme une première section de fanfic par épisodes dont un élément clé serait mort dès la fin. Au début c'est surprenant, mais en fait ça fait totalement sens ici.

Orthographe je n'ai rien vu de choquant, en même temps vu l'auteur...

Le style global est conforme à tes autres récits (enfin plutôt à la fraction que j'ai lue). C'est peut être un reproche caché, car je me demande ce qu'aurait donné cet OS avec une stylistique un peu plus expérimentale. Enfin, c'est fluide, efficace et bien maîtrisé, là n'est pas la question.

C'était sympa à lire, c'est plein de bonnes idées, c'est intelligent et ça prouve que des bonnes questions ont été posées lors de la création (qu'elles soient erratiques ou non ou s'en fiche). Mais ça manque peut être d'un travail de recherche plus profonde sur le style et la profondeur des choses.

See ya

edit : Par contre j'ai rien capté au titre Sad
Explication(s?) pls Sad

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