CodeLyoko.Fr
 
 Dernières news  
[IFSCL] L'IFSCL 4.6.X est jouable !
[Code Lyoko] Un « nouveau » monde sans...
[Code Lyoko] Le retour de Code Lyoko ?
[Code Lyoko] Les 20 ans de Code Lyoko...
[Code Lyoko] Les fans projets explosent !
[IFSCL] IFSCL 4.5.X: Bande annonce et re...
[Site] Sophie Decroisette & Jérôme Mous...
[Créations] Notre sainte Trinité a du talent...
[Site] Les trouvailles du Père Dudu - E...
[Code Lyoko] Un monde sans danger - Le...
 
 Derniers topics  
Que pensez vous des attaques de XANA ?
Parlons jeux vidéo !
Beaucoup de culottes...
Nouveaux Membres : Présentez-vous !!!
La place des personnages féminins dan...
[JDR] Code Lyoko
La compositrice de Monde sans danger ...
Le supercalculateur peut-il faire des...
Lyoko-guerriers : changer d'habitudes...
Vos plus intenses moments d'émotion a...
 
     
 Accueil | Règles du forum News | FAQ | Rechercher | Liste des Membres | Groupes d'utilisateurs | T'chat | Retour au site 
  Bienvenue, Invité ! (Connexion | S'enregistrer)
  Nom d'utilisateur:   Mot de passe:   
 

[Fanfic] Pas maintenant [Terminée]

Forum Code Lyoko | CodeLyoko.Fr Index du Forum -> Vos Créations -> Fanfictions Code Lyoko


Page 2 sur 2

Aller à la page Précédente  1, 2





Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet


Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant 
 Auteur Message
Ellana MessagePosté le: Jeu 01 Oct 2015 18:04   Sujet du message: Répondre en citant  
X.A.N.Alloween 2013 (T)


Inscrit le: 06 Oct 2013
Messages: 251
Localisation: Al-Jeit.
Spoiler


Et oui, comme prévu, aujourd'hui c'est la suite et la fin ! J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez pas à me donner vos avis ! Razz


Chapitre 9 : Pas maintenant


Je pense aux fiançailles de mon cousin. Sans doute à cause de cet abruti de Mathieu et ses idées de mariage (si tu lis ses lignes, maintenant ou un jour, excuse-moi pour l'insulte mais je t'assure que je me contiens ; ce mec est un abruti).
Tu étais magnifique, tellement belle. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de toi. Somptueuse, merveilleuse, rayonnante. Douce, souriante, agréable avec tout le monde, prête à discuter de tout, avec des gens que tu ne connaissais pas, des gens qui parfois te demandaient des autographes. Tu as toujours su rester tellement simple, tellement toi. La célébrité, ce n'était qu'un mot, tu étais heureuse de ton succès simplement parce que tu voyais les gens heureux. Tu te moquais de l'argent, tu te moquais de l'admiration.
Tu étais gênée lorsqu'ils ont passé une chanson de toi. Je t'ai invitée à danser et cela reste un moment magique de ma vie. Tu étais là, contre moi, sublime et sensuelle. J'avais un peu bu et je t'ai murmuré que j'avais envie de toi. Tu as souri, comme toujours. Tu m'as répondu « Pas maintenant ». Et tu m’as embrassé avec une fougue qui promettait des merveilles.
Tu as déjà eu envie de remonter le temps ? Je suis idiot, cette envie, tout le monde a déjà dû l'avoir dans sa vie. C'est drôle, on l'a souvent quand on trouve que quelque chose ne va pas. On a tendance à vouloir réparer des détails plutôt que de savourer le quotidien.
Je me dis aujourd'hui que j'ai fait la pire erreur de ma vie en détruisant le Supercalculateur. On était tous d'accord pour l'éteindre, un peu moins enthousiastes pour vraiment le détruire après, mais on a fini par le faire quand même.
Mon Aelita, je ressusciterais XANA sans hésiter pour pouvoir utiliser une fois, juste une fois encore, le retour vers le passé.
Tu ne me l'aurais pas pardonné pas mais je l'aurais fait. Sans hésiter.


Jérémie parcourt la page des yeux, troublé par une sensation vague. Il relit les dernières lignes et remarque quelque chose.

Mon Aelita.

Il n’a jamais cessé de croire qu’elle était à lui. Il a toujours été possessif envers elle et n’arrêtera sans doute jamais de l’être. C’est sans doute pour cela qu’elle l’a quitté. Il l’étouffait et aurait aimé qu’elle soit à lui.
Peut-être parce qu’il aurait tout donné pour être toujours à elle.

***


- Tu te sens mieux ?

Yumi hocha la tête. Elle n’en revenait pas que Odd soit là mais son esprit était trop préoccupé par son propre état pour s’y intéresser. Elle pouvait presque sentir son ventre palpiter, comme un cœur affolé, et des bribes de souvenirs lui revenaient à chaque coup contre son nombril.
Le test de grossesse.
Les larmes d’Ulrich en apprenant qu’il allait être père.
L’amour grandissant en elle en même temps que l’enfant.
L’impatience.
La tendresse.
Le premier mouvement.

- Aelita, qu’est-ce qu’on fait là ? Je n’aurais jamais pris le risque de venir sur Lyoko enceinte et je suis prête à parier qu’aucun de vous ne m’aurait d’ailleurs laissée partir.
- Je crois que nous ne sommes pas vraiment sur Lyoko. Le pire qu’on a affronté à l’époque où on y allait, ce sont des monstres et là, nous n’en avons pas vu la couleur. Aucune trace de XANA, aucune tour activée parmi celles qu’on a croisées, aucune nouvelle de Jérémie ou d’Ulrich...
- Mais si on n’est pas sur Lyoko, où on est ?
- Vous en avez mis du temps à vous poser les bonnes questions, se moqua Odd.

Il s’étira paresseusement, comme s’il était désormais plus un chat violet qu’un humain, et se releva en faisant mine d’épousseter son pantalon.

- A plus !
- T’es sérieux ? s’étrangla Yumi. On est complètement paumées sur notre situation, où tu comptes aller ?
- Je vous laisse entre filles. C’est une décision que vous devez prendre seules. Alors je vous dis à bientôt. Ou pas. Et quoi que vous choisissiez… N’oubliez pas que je vous aime autant que ceux qui vous attendent. La mort, la vie, ça ne changera jamais ça.
- Mais Odd…
- On se retrouvera les filles, je vous le promets.

Aelita voulut le prendre dans ses bras mais déjà, il bondissait à quatre pattes vers la Mer Numérique. Lorsqu’il sauta, Yumi hurla.

- Odd !

Elle voulut se précipiter mais Aelita la retint.

- Ce serait stupide de vouloir aller le chercher.
- Il va mourir !
- C’est déjà fait, Yumi. À nous de voir si on le suit ou pas.
- Quoi ? s'étrangla la japonaise en regardant son amie comme si elle avait perdu la raison. Tu rigoles ?

Mais avant qu’Aelita ne réponde, de nouvelles images se mirent à défiler devant ses yeux. Les échographies dans sa main, Ulrich qui l’embrassait en lui murmurant « À ce soir », le train, l’impatience de passer un week-end avec ses amis, Aelita et son sourire radieux à la gare, les rires, les ragots.
La voiture qui percutait la leur de plein fouet.

- On a eu un accident, murmura-t-elle.
- Ulrich est arrivé avec la Mini. Toi tu es venue en train parce que tu travaillais. Je suis partie te chercher, je t'ai récupérée à la gare. On allait rentrer et un abruti a doublé en face de nous sans faire attention.
- On est mortes alors ?

La voix de Yumi tremblait.
Aelita ne répondit pas. Elle était plongée dans un souvenir.

Le sable humide passait à travers son maillot de bain et lui glaçait les fesses. L'air était frais mais rien de trop méchant. Ses orteils tapotaient les vagues qui venaient mourir à leur portée et ses doigts traçaient sur la plage des arabesques insensées.
Elle était seule. Elle était bien.
Le trajet lui avait paru long et court à la fois. Long parce que, fatalement, les kilomètres s'égrenaient sans qu'elle puisse accélérer leur défilé. Mais court parce qu'en arrêtant le moteur, elle sentait toujours son esprit tourbillonner, assailli par les mêmes pensées. Elle était restée plusieurs minutes à regarder la mer, immobile, se demandant si c'était ça, être à la croisée d'un chemin. Se sentir fort et faible, doux et assassin, avoir la force de renverser des montagnes et ne pas pouvoir faire un pas.
Elle avait envie de se couper du monde mais dans un dernier sursaut de faiblesse, son cœur avait choisi un endroit où Jérémie pourrait la rejoindre, au cas où. Il faisait nuit. A une époque, elle aurait eu peur. Ce soir, elle ne craignait rien.
Elle s'était dévêtue pour enfiler un maillot de bain neuf. Elle voulait que cette nuit soit un renouveau. Elle n'emmenait rien avec elle et n'emporterait rien d'autre que des certitudes en partant.
Elle avait nagé longtemps, loin. Elle était revenue sur le bord pour rester allongée dans l'eau, à regarder les étoiles. Les larmes étaient venues à cet instant. Jérémie avait encore le temps d'arriver mais elle savait qu'il ne le ferait pas. Elle avait toujours su que ce n'était pas son genre de faire des surprises ou d'adopter un autre sens des priorités.
Elle passait quand il avait le temps. Elle passait après le reste. Elle l'acceptait aujourd'hui.
Et c'était parce qu'elle l'acceptait qu'elle comprenait que cela ne pouvait plus durer.
Elle voulait vivre sans compromis. Elle voulait pouvoir parler sans crainte d'être rejetée ou de devoir encore essuyer des reproches. Elle voulait exister sans dépendre d'autres, sans que sa vie ne soit dirigée par tant d'éléments extérieurs.
Et pour ça, elle n'avait pas besoin de Jérémie.
Pire, s'il lui apporterait toujours quelque chose que personne d'autre ne pourrait lui offrir, il ne la laisserait jamais être elle-même.


- Aelita, est-ce que tu crois qu'on est mortes ?

Malgré l'hystérie qui pointait dans la voix de Yumi, l'ange resta silencieux.
La croisée des chemins...

***


Il pleure, encore. Il va devenir fou dans cet hôpital. Ils vont finir par l’interner.
L’Univers fait preuve d’un humour tristement cynique. Si elle est désormais condamnée à la cécité, Aelita est dans un état stable, qui s'améliore même. Le bébé de Yumi (leur bébé) va bien mais désormais, c’est la mère que les médecins craignent de perdre.
Il se souvient de toutes ses nuits où ils se téléphonaient, avant d’habiter ensemble, avant de se voir tous les jours. Yumi a toujours eu du mal à supporter son absence, bien plus que lui en tout cas. Elle finissait régulièrement en larmes et il devait déployer des heures de mots doux. À cette époque, il savait être rassurant, réconfortant. Il a fait des erreurs, il y a longtemps, il y a peu et il sait qu’il en refera. Il tentera de limiter leur impact, veillera à ce qu’elles ne soient pas aussi graves que celles du passé mais il a conscience de ne pas être parfait. Personne ne l’est.
En cet instant où il a peur comme jamais, il réalise que Yumi a pu compter sur lui de nombreuses fois, principalement quand elle ne s’y attendait pas. Son plus grand défaut fait naître sa plus belle qualité : il n’est pas toujours là lorsqu’elle en a besoin mais quand elle ne sait plus sur qui compter, quand elle doute d’elle et de tout, il sait toujours la faire aller mieux. C’est ce qu’elle apprécie le plus chez lui, elle le lui a déjà avoué.
Et aujourd’hui, alors qu’elle a plus que jamais besoin de lui, il ne sait plus quoi dire.

- Je t'en prie, Yumi. Tu ne peux pas me faire ça. S'il te plait. Pas maintenant. On a réussi à sauver le bébé mais si toi tu meurs, il aura été sauvé pour rien, il ne pourra pas naître si tu n’es plus là. Et moi, qu’est-ce que je suis censé faire aussi, sans toi ?
- Ulrich ?

Natascha se tient à l’entrée de la chambre. Elle tremble.

- Il y a un problème avec Aelita. Je pense que Jérémie a besoin de toi.

***


- Tu te rappelles la fois où tu es tombée dans la Mer Numérique ? Et l’attaque où des racines ont failli t’étouffer ?

Yumi hocha la tête. Elle était blottie contre Aelita, comme une petite fille contre sa mère.

- On a déjà frôlé la mort. Ça ne nous a pas fait arrêter de vivre. La mort n’est pas un drame, elle fait partie de chacune de nos existences. Et Odd l’a dit : nous ne sommes pas encore mortes. On nous laisse un choix.
- Qui ça « on » ? Pourquoi un choix aussi débile ?
- Dieu, la vie, la Nature, autre chose, la question du « on » me dépasse. Quant au choix, il n’a rien de débile.

Yumi ouvrit de gros yeux en levant la tête vers Aelita. Son amie n’avait pas l’air de plaisanter.

- On te laisse le choix entre la vie et la mort et tu trouves que ce n’est pas débile ? Tu n’as jamais été suicidaire pourtant !
- Tu as raison.

Aelita se leva, la main dans celle de Yumi. Elles avancèrent vers le bord du territoire et s’arrêtèrent pour fixer la Mer Numérique.

- On va sauter. Toi tu vas partir rejoindre Ulrich. Moi je vais rejoindre Odd.

Yumi fut si choquée qu’elle n’eut même pas la force de protester. A la réflexion, elle se rendait compte que la fatigue commençait à s’emparer d’elle.

- J'arrive pas à y croire... Après tous les efforts qu'on a tous fait pour que tu viennes sur Terre, après tout ce que t'y as vécu, nous, Mathieu, Hoppera... Cela n'a aucune importance à tes yeux ? Tu es prête à abandonner tout ça ?
- Tu sais... J’ai lu un jour une phrase qui m’a toujours marquée.

La japonaise renifla. Aelita la regardait avec son éternel sourire doux.

- On ne peut pas mourir, gémit Yumi. Ni toi, ni moi. Ce n'est pas juste.
- Yumi, les petites filles obéissantes vont au paradis. Quelque chose me dit que le tien est sur Terre.
- Et les autres petites filles ?

Le sourire d'Aelita s'agrandit.

- Les autres vont où elles veulent.

***


- Qu'est-ce qui se passe ? demande Jérémie, terrifié, en regardant les appareils qui bipent et s’affolent.
- Certains des éclats de verre qui lui ont transpercé les yeux ont atteint le cerveau.
- Vous ne vous en êtes pas rendu compte avant ? Vous ne les aviez pas enlevés ?
- De manière incompréhensible, il semblerait qu’ils aient bougé.
- Docteur, on est en train de la perdre !
- Sortez Messieurs, s’il vous plait !
- Aelita !
- Sortez !

***


- Tu ne me feras pas changer d’avis.
- Aelita, tu ne peux pas me faire ça. S'il te plait. Pas maintenant.

L'ange eut un sourire. Ses doigts se posèrent doucement sur le ventre de Yumi qui frissonna.

- Je contrôle seule ma vie. Toi, tu ne veilles pas que sur la tienne.
- Mais...
- Lyoko est ma maison. C'est bête à dire, parce que je n'y ai quasiment pas vécu, surtout si on voit les choses en termes d'intensité. Mes plus belles émotions, mes plus beaux souvenirs, ils sont sur Terre avec vous. Mais Lyoko est chez moi. Je ne suis jamais vraiment partie.

Yumi se mit à pleurer. Elle ne se rappelait même plus si c’était possible ou non sur Lyoko.

- Et Mathieu ?
- Il trouvera une femme capable de l’aimer mieux que moi. Une femme qui ne lui cachera pas la moitié de sa vie.
- C’est tellement égoïste !
- Je ne dois rien à personne, Yumi. Des gens m’ont aidée, c’est vrai, mais ce qu’il y a de beau dans l’aide, c’est que tu la fournis sans rien attendre en retour. Alors, arrête de pleurer et dis-moi la liste de tes choses à faire avant de mourir.
- Monter sur un chameau, faire des progrès en patins à glace, aller au sommet d’une montagne, faire une mission humanitaire de plus de six mois, nager avec des otaries, apprendre la langue des signes, énonça Yumi sans réfléchir.
- Ajoute « faire une course d’autruches » pour moi.
- Ce n'est pas drôle.
- Saute, Yumi. Saute. Tu ne risques rien.
- Je ne peux pas.
- Pense à ton bébé.
- Et si je le tuais en sautant ?
- Yumi, aie confiance en moi. Lyoko est mon monde. Tu ne peux pas y rester. Tu es faite pour vivre ailleurs, tu es faîte pour vivre avec des gens.

Yumi restait à pleurer sur le bord du plateau, les bras croisés sur son ventre, insensible à la caresse des doigts d’Aelita sur son épaule. L’ange eut soudain une idée. Elle déploya ses ailes et força Yumi à la regarder.

- Je vais t’accompagner en bas mais tu partiras seule. D’accord ?
- Nan. Nan, pas d’accord !
- Ne te débats pas, s’il te plait.

Aelita passa ses bras sous les aisselles de Yumi et décolla. À sa propre surprise, elle ne sentait pas le poids de son amie. Elle ne se sentit pas entrainée brusquement vers le bas lorsqu’elles descendirent en douceur vers la Mer Numérique. Son vol était stable, harmonieux, paisible. Elle savait ce qu’elle faisait et rien ne venait la perturber.
Les pieds de Yumi vinrent bientôt frôler la surface de l’eau. Elle plia instinctivement les jambes et leva la tête vers Aelita.

- Je vais te lâcher, Yumi.
- Non ! Odd est mort et c’est là qu’il est allé !
- Je vais te lâcher, répéta Aelita. Odd a choisi. Nos voies sont les mêmes, seulement, ce sont nos choix qui comptent. C’est un carrefour, pas un gouffre. Fais le bon choix.
- Et si je me trompe ?
- Tu ne te tromperas pas.
- Alors pourquoi tu m’abandonnes ?
- Sois certaine que je ne t’abandonne pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Je t’aime, Yumi. Embrasse les autres pour moi.
- Aelita.

Yumi se sentit tomber. Elle n’eut pas le temps de hurler. Déjà, son corps coulait dans la Mer Numérique et tout devint noir.
Aelita regarda la surface de l'eau onduler légèrement là où Yumi avait disparu. Elle sourit, effleura à son tour la surface de l'eau du bout du pied et croisa les bras sur sa poitrine.
Ses ailes se replièrent.

***


- Non, non ! Aelita !
- Jérémie, ils ont fait tout ce qu’ils ont pu.

Natascha sent son cœur se briser. Elle a mal. Mal pour l’homme qu’elle aime, à genoux sur le sol glacé de l’hôpital. Mal pour cette amie qui ne méritait pas la mort. Mal pour ce fiancé, veuf bien avant l’âge.
À côté d’eux, Ulrich ne sait pas quoi dire. Il est triste, il a peur. Il se dit que dans quelques heures, quelques jours, il sera peut-être l’homme effondré qu’est devenu Jérémie.

- Docteur Noma chambre 21, docteur Noma chambre 21.

Le cœur d’Ulrich tombe dans sa poitrine. Quelques heures, quelques jours, il n’avait pas pensé quelques minutes.
Il quitte la chambre d’Aelita en courant, manque de tomber dans un couloir et s’arrête hors d’haleine devant la chambre de Yumi. Le docteur Noma est déjà penché sur le lit. Ulrich commence à pleurer avant de réaliser que le médecin est en train de parler.

- Ne paniquez pas, tout va bien, vous êtes en sécurité.

Malgré son état de choc, il reste conscient d’une chose.
On ne dit pas aux morts qu’ils sont en sécurité.
Les larmes d’Ulrich changent.


Epilogue : Le temps qu'il reste


Pendant des années, j'ai combattu une intelligence artificielle maléfique.
Pendant des années, j'ai risqué ma vie et celle de mes amis.
Pendant des années, nous avons survécu à tout ce qu'une créativité malsaine pouvait inventer. Nous avons affronté des animaux, des humains, des camarades de classe, des tempêtes de neige et de sable, des monstres qu'aucun de nous n'aurait pu imaginer.
Pendant des années, j'ai aidé du mieux que j'ai pu mes amis à survivre dans un monde virtuel. J'ai arraché l'un d'eux à sa captivité. Mon Aelita, ma douce, ma sœur, mon âme-sœur. La compagne de ma vie plus que celle de mon cœur. On peut vivre sans son cœur, de nos jours. Avec les progrès de la médecine en matière de transplantation, cela finira par être courant, de vivre avec le cœur d’un autre.
Mais sans sa vie, que devient-on ?
Pendant des années, j'ai connu la peur, la vraie, celle de perdre ceux qu'on aime, celle de savoir qu'on joue avec l'existence des personnes qui nous sont les plus chères, celle de se sentir responsable de tout ce qui peut arriver. Le poids de la culpabilité. Terrifiant.
Toutefois, il y a pire, bien pire que la culpabilité.
Il y a la certitude qu'on n'y est pour rien. Qu'on ne peut rien faire, qu'on n'aurait rien pu faire.
Comment se pardonner une faute que l'on n'a pas commise ?
Mon Aelita. Le monde est cruel. Je t'ai libérée de Lyoko, j'ai tout fait pour. J'ai voulu t'offrir la vie, te l'offrir à tout prix, et je n'ai su t'apporter que la mort.


Le jeune homme ferme son cahier et glisse son stylo dans sa poche. L'idée d'être ridicule ne l'effleure pas quand il met un genou à terre, tête inclinée. Les larmes coulent, invisibles sur ses joues, tandis qu'il effleure du bout des doigts le nom gravé sur la tombe.
Comment imaginer que c'est son Aelita qui repose sous lui ?
Cette question lui arrache un sourire ironique. Tant de fois, elle reposait sous lui sans qu'il réalise la chance qu'il avait.
Ses doigts se déplacent pour suivre les quelques vers qu'il a tenu à faire inscrire. Issus d'une chanson qu'il a écrite pour Aelita. Chanson qui a fini oubliée dans un tiroir et dans le cœur de Jérémie. Il a gardé le refrain, quatre lignes qui n'ont jamais été aussi vraies.

Et dans les ombres futiles
Où tout autre se perd,
On la retrouve, fragile,
Dansant sur la frontière.


Lorsqu'il ferme les yeux, il peut l'imaginer. Belle et aérienne sur ce mince fil qui la sépare des vivants. Voltigeant autour de lui, ses ailes roses captant les rayons du soleil comme le feraient les yeux d'un couple. Elle est là, entre les ombres, entre les grains de lumière. Elle est là, toujours aussi vivante. Elle est là même s’il ne la voit plus depuis déjà trop longtemps. Elle est là et elle lui chuchote à l'oreille.

Profite, Jérémie. Savoure pleinement le temps qu'il te reste. Je t'attendrai. Je t'aime.

***


La jeune femme, nue devant un miroir qui la reflète toute entière, regarde ses côtes. Les derniers bleus se sont estompés. Seule une fine cicatrice courant sur son flanc gauche indique qu'elle a frôlé la mort.
Elle lève les bras, enfile une tunique d'un bleu sombre. Elle attrape son pantalon, ses chaussettes. Des gestes familiers qu'elle est pourtant follement heureuse de pouvoir faire. Elle respire lentement, regarde son ventre se gonfler et ferme les yeux. On dit que ceux qui ont côtoyé l'autre monde goûtent ensuite à une paix que les mortels ordinaires ne connaîtront jamais.
Yumi n'en doute pas.
Elle n'a jamais été aussi sereine que depuis qu'elle est revenue à la vie.
En ayant l'impression de flotter plus que de marcher, elle se retourne. Fait quelques pas. Se penche au-dessus d'un berceau. Ponyo est une petite fille formidable. Jamais elle ne pleure. Ses grands yeux noirs observent le monde avec une telle tranquillité, une assurance douce et paisible.
Yumi sourit avec tristesse. Ponyo lui rappelle Aelita. Ulrich voulait d’ailleurs donner son nom à leur fille mais Yumi a refusé. Il n’y a qu’une seule Aelita.

- Je t'aime, chuchote-t-elle en prenant le bébé dans ses bras.

Ponyo gazouille. Yumi retourne s'allonger sur le lit et Ulrich ne tarde pas à arriver. Comme souvent quand il les voit toutes les deux, il ne parle pas. Il se sent bien trop heureux pour ça.
Il les rejoint, prend la main de Yumi et pose délicatement l'autre sur la tête de sa fille.

- Je vous aime, murmure-t-il à son tour. Maintenant et pour tout le temps qu'il nous reste.

***


Aelita marche, les bras grands ouverts. Elle aurait l’air stupide sur Terre, à avancer ainsi, comme si elle voulait étreindre le monde entier. Mais en réalité, elle s’offre. Elle s’offre à Lyoko.
Aelita marche, les yeux fermés. Elle n’a pas peur de heurter un panneau, un lampadaire, un passant. Il n’y a qu’elle, elle et l’infini. Et le paysage de la Banquise défile sous ses paupières closes.
Aelita marche, l’esprit léger. Elle peut aller sur n’importe quel territoire, elle peut se laisser tomber à nouveau dans la Mer Numérique. Éventuellement rejoindre Odd qui joue sans doute à cache-cache.
Aelita marche, le sourire aux lèvres. Elle n’attend rien, de personne, et personne n’attend quoi que ce soit d’elle. Elle est enfin libre, enfin elle.
Il ne lui manque qu’une seule chose. Une feuille de papier, un couteau pour sculpter la glace, un peu de peinture dans laquelle plonger son doigt. Finalement, il ne lui manque rien : elle peut écrire dans le vent et ne s’en prive pas.

Fragile équilibre
Qui nous pousse dans le vide et nous tient par la main
Amour infini.

_________________
Ma belle, douce lune sous un chant blanc d'étoiles, / Astre fatigué, vagabonde hors-la-loi / Toute pâle dans l'oeil noir de loups qui aboient, / Hisse les rêves, aux nuits où tu es seule voile. ♥
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
JCVgamer MessagePosté le: Jeu 05 Nov 2015 13:02   Sujet du message: Commentaires Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 29 Aoû 2012
Messages: 170
Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Coucou !! Smile

Je m'étais, si je me souviens bien, arrêté au chapitre 4 en ayant commenté et ensuite...bah plus rien, j'avoue avoir lâcher la fic car manque de temps, étude toussa (est-ce pour cette raison que Iko est aux abonnés absents en ce moment ? *regarde un calendrier* ah non probablement les vacances bah oui évidemment)
Bref toujours est-il que je suis bel et bien vivant (GummyBear à beau avoir mis ma tête à prix, aucun assassin à recenser, en même temps rien n'attrape la lumière x) )
A défaut d'être de vouloir me protéger des spectres, j'ai rattrapé mon retard sur ta fanfiction et j'ai eu la surprise de constater que je vais commenter une fanfic qui s'est terminée au début du mois dernier et plus encore celui qui commentera en premier la Fanfic tandis qu'elle est terminée. Mais que font les autorités ? (elle bossent. Ouais bon d'accord)

Commentaires globale bien entendu car commenter 6 chapitres plus 1 épilogue de façon détailler un par un va demander trop de temps et je n'en dispose pas (Mais pourtant tes coms serait plus long que tes RP. Oui bon ben ça va hein ^^).

Bref, déjà à la sortie de ce texte ma réaction c'était wouah. Mais sincèrement, je savais depuis un certain temps que la psychologie était un de tes points fort mais là je pense que ce texte à franchi un cap par rapport aux autres. Le scénario de l'histoire est très bien pensé, le tout étant plutôt cohérent, utiliser Lyoko comme une sorte de...monde de l'inconscience ou même si on veut aller plus loin un entre deux entre le monde des vivants et celui des morts. On pourrait même aller jusqu'à comparer cela avec le jugement dernier mais si pour le jugement dernier l'individu est bel et bien mort, ce n'était pas le cas ici donc on retiendra la première hypothèse ici, mais je te laisse me confirmer cela.
Odd d'ailleurs se présente comme une sorte de guide, si je reviens à la religion d'ailleurs, dans la chrétienté Jésus était considéré comme le guide, celui qui mené les morts à Dieu, ici Odd est un peu comme cela, certes le contexte est différent mais on en est pas loin, soit vous décider de le suivre et vous mourrez soit on ne le suit pas et dans ce cas vous décidez de vivre. Le concept est novateur, bien pensé. Je le trouve tout du moins assez simpliste, ce n'est pas du tout un problème, dans le sens où le cerveau humain est davantage plus compliqué que cela, après je me doute bien que l'objectif n'était pas de partir dans des détails scientifiques peu intéressant. C'est donc une approche simpliste qui moi me plaît et qui reste cohérent.

Les parties dans le monde réel sont assez étranges, au début on ne comprend pas grand chose, la chronologie est plutôt inexistante je trouve mais on a plus de flash. Après plus on avance plus on se rend compte que le fil rouge est le texte qu'écrit Jérémy et qui retranscrit ses souvenirs. Si dans les premiers chapitre, cela semble déconnecté de la réalité c'est à partir de la présence de Mathieu que cela commence à prendre tout son sens. Jérémy qui frappe quelqu'un ? Oui, j'ai relevé ça car au début j'ai été un peu surpris mais au final c'est entièrement plausible, c'est devenu un adulte, et ensuite tout être humain peut intérioriser sa colère, ses peurs, etc... mais tout être humain à une limite à ne pas franchir et il semblerait qu'elle ait été franchi dans le cas de notre blondinet.
Après on sent qu'il veut trouver un responsable à cette situation et le week-end proposé par Mathieu est le prétexte idéal pour cela mais on pourra se demander si ce n'est pas un peu facile, car comment aurait-il pu prévoir ce qui allait se passer ? Cette recherche de bouc-émissaire par Jérémy, n'est-elle pas là pour rejeter sa propre culpabilité ? Très probable.

J'ai trouvé le passage à l'hôpital assez brutale tout de même, je veux dire, il ne leur à pas fallu beaucoup de temps, après on dire que pendant qu'on avait les scènes sur "Lyoko" (Je mets des guillemets car tu nous as fait comprendre dans les derniers chapitre que ce n'était pas vraiment cela), que le temps se poursuivait dans le monde réel donc pourquoi pas.

Pour le mondes des esprits (oui quitte à trouver un nom ^^) Les différents sujet de conversation sur le sentimentale, sont troublants, certains ont trouver que ça parlait un peu trop de fesses (pour rester correct), personnellement je trouve cela assez...normal, aujourd'hui cela reflète bien la société actuelle, les mœurs ont évolué et aujourd'hui ce sont devenues des sujets quasi-banal (Après Iko est assez prude donc bon. Quoi ? Ah pardon c'est encore une enfant innocente désolé x) )
Cela me permet de rebondir sur les couples. Si le choix Oddlita ne me plaira jamais, ce n'était pas un problème dans ce texte, sinon j'avoue qu'il y a plein de rebondissement entre l'adultère, les changements de couple, etc... Le risque est que l'on peut s'y perdre, c'est d'ailleurs ce qui s'est produit pour moi mais bon.

Pour ce qui est des introspections, ben à part répéter ce que j'ai dit au début, c'est du bon, du très bon, c'est même le meilleur que j'ai pu lire de ta part à mon sens. Ce texte marque un pas vers l'avant je trouve.
Ce qui par contre manque à cette Fanfic à mon sens c'est l'avant, c'est à dire ce qui s'est passé avant les événements que tu nous raconte. On sait qu'il y a eu un accident mais sur le coup comment les héros l'ont-ils appris, leur réactions toussa, en fait faire une sorte de prologue. Je pense que sous la forme d'un OS c'est faisable. Mais toi seule en décidera Wink

Voilà voilà je te souhaite donc une bonne journée et au plaisir de te retrouver sur ta Fanfic principale.

*Enlever sa plus chère raison de vivre à un homme et il n'a littéralement plus rien à perdre*
_________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.

https://nsa40.casimages.com/img/2021/03/07//210307030201528667.jpg
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
 
*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Jeu 05 Nov 2015 15:17   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
wow!!!!!!!!!!!
c'était une fin vraiment touchante.
superbe fic.
Odd en tant qu'ange messager était bien amené, il y avait pas meilleur que lui pour ce rôle.

Chacun a choisi sa voie.

Yumi a choisi la terre ou se trouve l'avenir et le bonheur de sa famille.

Et bien que se soit triste pour Jérémie et Mathieu, Aelita a choisi le monde fantastique, un lieu ou comme Odd, elle peut vivre au jour le jour et faire tout ce qui lui passe par la tête sans se soucier des conséquences, son paradis après une vie d'ennui et de solitude. Elle a choisi un endroit qui lui donnerai une liberté qu'elle sait que le monde réel ne pourra pas lui offrir, puisque Odd est mort en essayant de prouver le contraire afin de retrouver cette sensation unique de liberté qu'offrait lyoko.

C'est un peu pour cette raison que je préfère Oddlita à Jérélita.
Ce que veut notre ange c'est profiter de la vie chaque jour, explorer le monde comme Odd et oublier l'informatique qui a été sa vie pendant plus d'une décennie, elle veut pas d'une vie planifié 10ans à l'avance et remplie de programme et de micro-processeurs.

_________________
https://zupimages.net/up/21/37/d51o.png

http://img11.hostingpics.net/pics/400268userbar.gif
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
¤PurpleCat¤ MessagePosté le: Mar 05 Jan 2016 23:32   Sujet du message: Répondre en citant  
[Odd] Irremplaçable


Inscrit le: 07 Aoû 2012
Messages: 388
On en a parlé la semaine dernière, je t'avais dit que je devais le faire. Je l'ai fait. Je n'ai jamais su écrire un commentaire correct, ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer, et je m'excuse par avance si ça te parait brouillon. Allons-y.

J'ai pleuré (oui, encore, je suis dans ma phase).

Tu arrives à mélanger les différents moments lors de ton récit d'une façon vraiment excellente. Tellement excellente que j'ai mis du temps à comprendre comment était racontée cette histoire. Je pense que malgré la différence d'âge avec les personnages de la série, tu as su conserver leurs caractères. Tu as su respecter ce qui je pense est un des plus gros défis des écrivains de cette section : les lyoko-guerriers adultes. Tu as de plus réussi à nous emmener dans une histoire que nous ne comprenons pas, nous faisant découvrir au fur et à mesure ce qu'il se passe réellement. Les sentiments sont décrits avec justesse, on assiste lentement à une fin qu'on sait incertaine, et on termine sur un final dont on hésite si on doit s'en réjouir ou s'en attrister.
J'ai réellement aimé la façon dont tu as construit le tout, nous amenant petit à petit à la chute.
Même si je n'apprécie pas spécialement la mort d'Odd (n'est-ce pas, Ikorih ?), je trouve que tu as su lui donner un rôle qui lui convient (je ne parle pas de son côté libertin), à l'instar de Shaka dans "Je suis l'Alpha et l'Omega", un rôle de Guide, de mémoire pour les autres lyoko-guerriers n'assumant plus leurs rôles.
Cette subtile majuscule à "Guide" m'amène au point suivant : on retrouve, comme je te l'ai déjà dit ailleurs il me semble, l'influence de Pierre Bottero. Toujours. Dans l'intégralité de ton texte. Et c'est magnifique.

Voilà, je vais arrêter là le massacre je crois. Ce commentaire ressemble à un brouillon déchiré et mal reconstitué. Je m'en excuse de nouveau.


Lectures nocturnes
Gratitude infinie
Respect

_________________


https://img1.hostmypictures.fr/f7705501.png

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
Montrer les messages depuis:   

Forum Code Lyoko | CodeLyoko.Fr Index du Forum -> Vos Créations -> Fanfictions Code Lyoko Page 2 sur 2
Aller à la page Précédente  1, 2

Poster un nouveau sujet
 Réponse rapide  
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 
Répondre au sujet



Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure

Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB Lyoko Edition © 2001, 2007 phpBB Group & CodeLyoko.Fr Coding Dream Team - Traduction par : phpBB-fr.com
 
nauticalArea theme by Arnold & CyberjujuM
 
Page générée en : 0.0402s (PHP: 49% - SQL: 51%) - Requêtes SQL effectuées : 19