Bonjours à tous,
en fouillant un peu dans mon ordinateur j'ai retrouver une fan Fiction que j'avait créer avec une de mes amies, alors je vous la mes sur le forum en espérent que elle vous plaira.
Ce n'est pas trop le type de lecture que certain vont aimé c sure ( elle contient quelque scènes d'action sexuelle entre garçons dont âmes sensible attention) mais j'ose la mettre quand même, au plaisir d'avoir vos réaction suite a cette lecture. =)
Chapitre 1
Spoiler
-T'as fait quoi ?!
-Moins fort, on pourrait nous entendre !
Ulrich se retourna et ses yeux firent le tour du bassin à la recherche d'éventuels espions. Rien, tout le monde vaquait à ses propres occupations, qui jouant avec un ballon gonflable, qui faisant quelques longueurs, qui pataugeant joyeusement.
Les deux compagnons de chambrée se trouvaient depuis quelques heures maintenant à la piscine, profitant de leur mercredi après-midi de libre. Jeremy bidouillait encore un programme dont il avait le secret, Aelita était à une répétition avec les Subdigitals et Yumi avait décidée de ne pas venir, prétextant un devoir urgent. Résultat, les deux amis s'étaient retrouvés seul dans le bassin et après s'être bien amusés et avoir nagé un peu, ils s'étaient accoudés au bord, devant le banc sur lequel ils avaient posé leurs serviettes et leurs portable, en cas d'attaque de XANA. Ulrich en avait profité pour se confier à Odd.
-J'ai laissé Yumi à William. J'ai dit à William de tenter sa chance cet aprèm' et à Yumi qu'elle devrait réviser son jugement sur lui.
-T'y crois pas ! Depuis des années vous vous tournez autour, et tu laisse William rafler le gros lot ?!
-Eh, j'te rappelle qu'entre Yumi et moi, c'est...
-… copains et c'est tout, je sais. Tu conte ressortir cette excuse bidon encore longtemps ?
-Bah...
-Et d'ailleurs, pourquoi t'as fait ça ?
-Bah, franchement, j'en ai marre que, comme tu dit, on se tourne autour. Et j'en ai marre d'être jaloux de William, alors autant qu'ils finissent ensemble, au moins j'aurais la paix. Et toi, Don Juan, les amours ?
-On a cassé avec Julie.
-Déjà ? Mais ça faisait même pas deux jours ! Pourquoi ?
-On étaient pas fait l'un pour l'autre, c'est tout.
-N'empêche, c'est quand même étrange que tu soit sortis avant autant de filles sans jamais que ça dure...
Odd se retourna pour faire face à son colocataire. Son ton s'était légèrement durci quand il répondit.
-Je peux savoir ce que tu insinue ?
-Oh, rien de spécial. Je me disais juste que tu préférais peut être les garçons...
-C'est pas drôle, Ulrich. Bon, moi j'y vais, ajouta-t-il en se hissant sur le sol carrelé à la force des bras.
Il se pencha pour ramasser sa serviette, qu'il passa sur ses épaules, s'essuya une main, avec laquelle il se saisit de son téléphone et parti vers les douches. Le tout sans un regard en arrière. Ulrich ne chercha pas plus à comprendre et se retourna pour faire quelques brasses.
Dans les douches désertes, tandis que l'eau chaude coulait sur lui, Odd se frappa la tête contre le mur en se traitant mentalement de crétin. Sa réaction idiote allait faire se poser des questions à Ulrich, ce dont il se passerait bien. Déjà que cet idiot avait deviné la raison de ses multiples conquêtes – même s'il rigolait –, il n'y avait pas besoin de plus de problèmes.
En effet, oui, si Odd accumulait les filles comme certains accumulent les timbres – la philatélie que ça s'appelle –, c'était bien parce qu'au fond, il aimait les hommes, et que, rejetant cette part de lui qui l'horrifiait et l'effrayait à la fois, il s'efforçait toujours plus d'éprouver de réels sentiments pour des filles. Mais bon, pour l'instant c'était un échec, et cuisant. Si, il avait bien cru réussir avec Sam, avant de se rendre compte que la seule chose qui l'attirait chez elle, c'était son coté garçon manqué. Oui, visiblement, ressentir des sentiments pour une fille semblait relever de l'impossible pour celui que tous voyaient comme un coureur de jupons. En revanche, il s'était aperçu avec horreur – et fascination aussi – qu'il lui avait été d'une facilité déconcertante de s'enticher d'Ulrich, et ce sans qu'il le veuille. Mais que ce soit bien clair, il était hors de question d'en parler à son colocataire'. Déjà qu'il n'avait aucun ami en dehors de leur bande de Lyoko-guerriers, il n'allait pas perdre ces derniers en leur avouant son orientation sexuelle. Et si en plus il lui fallait passer le reste de sa période en internat dénigré par son camarade de chambre, la vie serait atroce. Odd se surprit à penser que si les gens se révélaient un peu plus ouvert d'esprit, les choses seraient bien plus simples, pour lui comme pour tous les autres et toutes les autres dans son cas. Oui, mais il ne fallait pas se leurrer, les gens ne changent pas d'opinion comme cela, hélas.
Le jeune homme à la coupe improbable se ressaisit et se rendit compte que la douche avait cessée de couler, et depuis déjà quelques minutes.
Tout en s'essuyant, Odd partit se changer au moment précis où Ulrich entrait dans les douches pour demander des explications à son ami. Voyons le bout d'une coiffure blonde unique tourner dans le couloir, le brun se dit qu'il avait encore une chance de rattraper Odd et, après une douche plus que rapide, entreprit lui aussi de se changer en quatrième vitesse. Il rattrapa Odd dans la rue, à quelques mètres de la piscine.
-Eh ! Odd !
L'autre se retourna et, voyant Ulrich courant presque vers lui, attendit qu'il le rattrape. Avant même que le samouraï virtuel n'ouvre la bouche, Odd lança la discussion pour éviter les questions embarrassantes.
-Au fait Ulrich, tu réalise que dès que Yumi sera officiellement en couple avec William, t'auras la joie, que dit-je, l'honneur, que dit-je, l'immense privilège de te coltiner 23 h sur 24 h la fille tellement chiante que je n'ai même pas besoin d'en citer le nom – mais je le fais quand même – je veux bien sûr parler de...
-ULRICH CHERI !!! Devine qui j'ai croisé dans la rue, en pleine discussion passionnée avec William ?! Ton chien de garde, le corbeau, l'empêcheuse de tourner en rond, Yumi ! Alors, déçu, elle le préfère à toi ? Bah, je suis là pour te consoler, t'en fais pas !
-… Sisi... Qu'est ce que je disais...
En effet, la peste de Kadic venait d'apparaître devant eux, suivie, comme toujours, des deux crétins qui lui servaient de fan club. Ulrich leva les yeux au ciel avant de répondre.
-Écoute moi bien, Sisi, c'est moi qui ai conseillé à Yumi de sortir avec William, alors si t'as quelque chose que je ne sais pas à m'apprendre, comme par exemple le fait que tu t'es fait greffer un cerveau, dit le moi, sinon fiche moi la paix.
Et sans attendre de réponse, il contourna une Elisabeth qui avait pâli et continua son chemin, suivi d'un Odd admiratif.
-Eh bah, tu m'impressionne, camarade !
Ulrich sourit légèrement mais n'en dit pas plus, et les deux amis rentrèrent au collège en silence.
Lorsqu'ils passèrent la grille, le soleil couchant colorait le ciel de toute une nuance d'orange et d'or. C'était magnifique, surtout par ce ciel dégagé, et c'était aussi le décor idéal pour une déclaration d'amour, c'est ce que se disait Ulrich en voyant ce spectacle. Il jeta un discret coup d'œil à Odd, qui semblait insensible au charme du coucher de soleil. A la vérité, si Ulrich s'était débrouillé pour caser Yumi et William, c'était pour les raisons qu'il avait énoncé tout à l'heure mais aussi et surtout parce qu'il se demandait s'il lui même n'était pas homo, ou du moins bi. En effet, ces derniers temps, il s'était surpris à longuement contempler Odd, tard le soir, ou sur Lyoko, et à le trouver assez mignon, surtout dans son costume de chat. Ça lui donnait envie de le caresser... Et comme il avait des doutes sur la sexualité d'Odd, il avait imaginé ce plan, risqué mais fortement tentant... Qui pour l'instant ne fonctionnait guère. Encore que, voilà qu'Odd inspirait un grand coup et ouvrit la bouche pour parler. Peut être la fameuse déclaration ?
-Ce soir, c'est bœuf bourguignon ! À table !
Et il fila à la cantine sans demander son reste. Du Odd tout craché, ça...
***
Après quelques compliments à Rosa, du rab et 3 assiettes de bœuf ingurgité – plus Einstein qui l'avait encore traité de morfale –, Odd regagna leur chambre, suivit d'Ulrich qui n'avait que peu mangé, lui, préoccupé par certaines pensées. Ce dernier n'avait vu William nulle part, ce qui lui laissait penser que sa sortie avec Yumi prenait un tour intéressant pour le beau brun...
Odd s'effondra plus qu'il ne se coucha sur son lit. Kiwi vint l'y rejoindre pour se faire gratter sous le ventre. Ulrich, lui, s'assit tranquillement sur sa couette, avant de poser la question à laquelle il avait songé pendant le repas.
-J'y pense, Odd, comment t'as fait, quand tu es venu à Kadic, pour savoir que c'était moi Ulrich ?
-C'est simple, mon vieux, j'ai juste été voir le mec le plus beau !
Voyant la surprise peinte sur le visage de son compagnon, il ajouta dans un rire :
-Je rigole, vieux, ah ah !
Ou plus exactement, il riait jaune. La réponse qu'il avait donné à Ulrich tenait plus de la vérité qu'il ne voulait le laisser paraître.
Voyant qu'Ulrich ne riait pas, lui, et le fixait d'un air perplexe, il repoussa Kiwi vers le pied de son lit, se mit sous la couverture, souhaita bonne nuit à son compagnon et se tourna vers le mur en tentant de trouver le sommeil.
***
Bien plus tard, après s'être de multiples fois retourné et avoir fini sur le dos pour s'endormir, Odd, toujours bien éveillé, entendit d'un coup Ulrich bouger dans son lit. Puis se lever, doucement, et s'approcher de lui. Veillant à bien garder les yeux clos et a maintenir sa respiration régulière, ce que son cœur battant follement rendait difficile, l'homme-chat se contraignit à ne pas bouger, attentif aux gestes de son colocataire.
Celui-ci avait traversé la chambre, ou plutôt le mètre cinquante qui séparait les deux lits, et s'était approché du blond. D'un coup, Odd sentit une pression, légère, sur son matelas, près de sa tête. La main d'Ulrich s'était posé sur son lit, tout près de lui, comme pour le caresser. La pression de son bras se fit un peu plus forte, tirant un grincement au lit, lorsqu'Ulrich se pencha vers son ami. Celui-ci, convaincu que son cœur allait exploser tellement il battait vite, sentait son souffle sur son visage. L'évident s'imposa, brutale et réjouissante : Ulrich allait l'embrasser.
Déjà Odd le sentait se rapprocher encore de lui, leurs nez se frôlant, leurs souffles se mêlant. Toujours aussi immobile, Odd sentit leurs lèvres se frôler. Ça y était ! Encore un millimètre, une seule seconde, et Ulrich l'embrasserait à pleine bouche, comme il en rêvait depuis des années !
Contre toute attente, Ulrich ne l'embrassa pas. Plus, même, il se releva d'un coup et s'éloigna d'un pas. Malgré la déception qui l'envahit, immense chape de tristesse s'abattant sur lui, Odd se contraignit toujours à ne pas bouger. Si Ulrich le savait éveillé, ça poserait de graves problèmes, et c'était le dernier souhait du jeune homme. Cet événement qui ressemblait à un rêve allait devoir être passé sous silence à jamais, ou même mieux oublié.
-Odd, tu comptes faire semblant de dormir encore longtemps ?
Merde, repéré. Que faire, ouvrir les yeux et confirmer qu'il ne dormait pas depuis le début ? Oh ça risquait fort de mal se finir... Quoi alors ? Faire semblant d'être à peine tiré du sommeil du juste et demander ce qu'il se passait ? Ça ne convaincrait personne. Restait de ne pas continuer à bouger, en espérant qu'Ulrich pense qu'il dorme bel et bien. Oui, il n'y avait plus que ça à faire.
-Odd, tu ne ronfles pas, et quand tu ne ronfles pas, tu ne dors pas. Alors je repose ma question : tu comptes faire semblant de dormir encore longtemps ?
Fichus ronflements ! Bon, bah plus le choix. Odd ouvrit les yeux d'un coup et fixa son ami, qui lui tournait le dos, en se redressant sur son lit.
-Tu savait que je ne dormait pas, et pourtant tu es venu m'embrasser ?
-Bien sûr, je ne l'aurais pas fait si tu ne dormais pas.
-Alors là, je comprend plus.
-Bah j'attendais une réaction, tiens !
-Et je suis censé réagir comment quand mon meilleur ami veut m'embrasser ?
Une trace d'ironie perçait dans sa voix, mais il voulait réellement entendre la réponse d'Ulrich. Ce dernier avait la voix qui chevrotait quand il répondit.
-Bah... en faisant quelque chose qui me pousse à continuer, plutôt que de rester allongé à attendre.
-Tu sais Ulrich, embrasser un mec, c'est pas mon truc...
Mais quel idiot ! Au lieu de dire des idioties comme cela, il fallait lui sauter au cou et l'embrasser ! Ah, langue traitresse, c'est toujours dans les meilleurs moment que tu te réveilles, hein...
-Odd ! Tu sais que je sais quels sont tes sentiments pour moi, alors pourquoi tu le nie ?
-Qu'est ce qui te fais croire que j'ai des sentiments pour toi ?!
-Et bien, des fois je sens un regard doux et bienveillant sur moi, et puis, tout à l'heure, à la piscine, je rigolais pas tant que ça, et ta réaction m'a confirmé ce que je pensais...
-Ah...
Ainsi, il savait tout, et depuis longtemps... Terrassé, Odd s'effondra sur son lit. Et pourtant, il fallait continuer cette discussion, poser une dernière question, sinon leur relation s'effondrerait.
-Et, euh... toi, tu ressens quoi pour moi ?
Sa voix n'était pas aussi ferme et détachée qu'il l'aurait voulu, mais Odd ne s'en formalisa pas, concentré qu'il l'était sur Ulrich et sa réponse. Après un long silence, cette dernière vint, dans un souffle.
-Pourquoi crois-tu que j'ai renoncé à Yumi ?
Un murmure, même pas. Pourtant, dans l'esprit du blond, ces quelques mots résonnaient comme s'ils avaient étés hurlés. Il se redressa, posa ses pieds au sol et se leva, doucement. Ulrich frémit en s'en rendant compte. Frémit à nouveau lorsqu'il sentit Odd s'approcher de lui, jusqu'à sentir son souffle sur sa nuque. Il se retourna vers son ami – non, il était bien plus qu'un ami – et le laissa faire quand il passa ses mains derrière son cou et rapprocha son visage du sien. Ils fermèrent tous deux leurs yeux quand leurs lèvres se frôlèrent, s'écartèrent pour mieux se retrouver, s'unirent. Ulrich enlaça Odd et lui rendit son baiser. La sensation était douce, tendre, comme un rêve...
Peu après, ou des siècles plus tard, ils mirent fin à cet instant de bonheur, à regret. Ils se fixèrent, aux anges tout les deux. Puis Odd s'écarta d'Ulrich et, lui prenant la main, l'invita à venir sur son lit. Kiwi, délogé du matelas, aboya d'indignation avant de se rendre compte que si Ulrich partageait le lit de son maître, l'autre était vide. Satisfait de l'échange de place, il se rendormi aussitôt, tandis que les deux garçons, allongés l'un sur l'autre, semblaient décidés à rattraper tout les baisers qu'ils n'avaient pas échangés depuis que chacun aimait l'autre. Les câlins devinrent des caresses, sensuelles, le feu de leur amour devint brasier ardent, et ils continuèrent leurs baisers jusqu'à ce que, en se retournant une énième fois, ils glissent tous deux et s'effondrent lourdement sur le plancher. Ils finirent par terre, coupé dans leur élan mais mort de rire.
A l'étage en dessous, Jim se réveilla. Ah il y en avait qui ne voulait pas dormir... Et bien, foi de Jim Moralès, ça allait barder ! Et les heures de colle allaient pleuvoir ! Habillé de son éternel survêtement en moins d'une minute, G.I. Jim grimpa les escaliers quatre à quatre, ressemblant à un taureau enragé.
Lorsqu'ils l'entendirent, Ulrich et Odd se relevèrent d'un bond, ne voulant surtout pas savoir ce qui leur arriverait s'ils étaient découverts éveillés. Odd jeta Kiwi dans l'armoire la plus proche, celle d'Ulrich, avant de se jeter sous les draps du lit à coté. Ulrich avait lui aussi plongé sous les couettes. Ils se fixèrent, se rendant compte qu'ils s'étaient tous deux trompés de lits. Les pas de Jim résonnèrent dans le couloir. Ulrich haussa les épaules et se retourna vers le mur, pour ne pas que Jim le voie les yeux ouverts en entrant. Odd fit pareil, en espérant que le pion n'était pas au courent pour ses ronflements.
Jim, en bon surveillant et ancien espion qu'il était – même s'il ne préférait pas parler de ce dernier point – connaissait ses recrues par cœur. Il ne voyait que quelques personnes pouvant correspondre au(x) petit(s) chameau(x) qui ne dormaient pas et faisaient du bruit à cette heure avancée : William Dunbar, Hervé Pichon, Nicolas Poliakoff mais surtout, et c'était ce que lui disait son intuition, soit Jeremy Belpois, soit Odd Della Robia et Ulrich Stern... Oui, le ou les coupables étaient forcément de ces six là.
Belpois dormait d'un sommeil profond et sans rêve, et même son bazar informatique ronronnait silencieusement. Pas lui.
Stern et Della Robbia aussi dormaient. Il n'y avait aucun bruit dans leurs chambre. Pas eux. Avec un grognement, il passa à ses autres cibles.
Sitôt la porte refermée, les deux garçons poussèrent un soupir commun. Puis ils se retournèrent l'un vers l'autre et gloussèrent discrètement. D'un sifflement, Odd fit signe à Kiwi qu'il pouvait sortir et venir le rejoindre. Malheureusement, il était trop risqué de retourner dans les bras l'un de l'autre. Tant pis, ils auraient encore bien d'autres nuits pour dormir enlacés.
Poliakoff et Pichon dormaient aussi, l'un parlant de pèche et l'autre murmurant le nom de Sisi dans leurs sommeil. Pas eux.
Quand à Dunbar, Jim ne le vit pas dans son lit quand il ouvrit la porte. Non, il le vit au milieu de la chambre, en train de se changer, revenant visiblement de faire le mur. Jackpot !
-Bonsoir, monsieur, vous ne dormez pas ?
-DUNBAR !!!
Après avoir réveillé tout le collège en hurlant, ainsi que quelques uns des voisins de l'établissement, avoir promis à William qu'il passerait le restant du mois en colle et après avoir ordonné à tous les élèves sortis de leurs chambres de retourner au lit, Jim partit lui aussi se rendormir. La nuit se déroula sans autres incidents.
Chapitre 2
Spoiler
-Non, Aelita, on ne lui dit rien, il l'apprendra bien assez tôt !
Jeremy n'eut pas le temps d'ajouter autre chose, et Aelita de répliquer, qu'Ulrich et Odd s'avançaient vers eux, tout sourire.
-Salut Einstein, salut Princesse ! La vie va bien pour vous ?
-Très bien, répondit l'intello en cachant le dernier numéro du Journal de Kadic dans son dos.
Pas assez discrètement, visiblement...
Vif comme l'éclair, Odd s'en empara avec un grand sourire.
-Oh, cool, je Journal de Kadic ! J'vais savoir qui sort avec qui !
Et le couple de génies de hurler :
-Non ! Odd !
-Bah quoi ? Oh, mais... Eh, Ulrich, viens voir ça !
Le « ça » en question était une photo montrant Yumi et William, main dans la main, tout sourire. Jeremy sentait déjà la bonne ambiance s'évaporer comme neige au soleil... Il ferma les yeux, attendant la crise de haine, de colère, de jalousie, de... Rien ? Prudent, Einstein ouvrit un œil : Ulrich regardait la photo avec indifférence. Incroyable mais vrai.
-Eh, y a même un article entier : « Hier après-midi, ne reculant devant aucun danger pour décrocher un scoop, vos reporters de choc... » Franchement, elles exagèrent.
Ulrich lui fit signe de continuer.
-« reporters de choc, Milly et Tamiya, ont suivis Yumi et William, apparemment en plein rendez-vous amoureux. Après avoir passé beaucoup de temps à discuter en se baladant, les deux tourtereaux sont allés au cinéma, main dans la main, rayonnant de bonheur. Malheureusement, le budget limité du journal à coupé court à l'investigation. Après avoir longuement hésité entre le discret et beau Ulrich et le moins discret mais tout aussi beau William, Yumi semble avoir (enfin) fait son choix. On ne peut qu'imaginer la tristesse que ressentira Ulrich après ce terrible échec, et le bonheur de Sisi qui fera, on s'en doute, tout pour le réconforter... » Eh bah, elles manquent pas d'imagination, les filles ! Allez, tous à la cantine, rien de tel que des croissant pour réparer un cœur brisé, hein Ulrich ?
-Odd, c'est pas drôle.
Pourtant, un petit sourire était apparu sur le visage d'Ulrich, et il suivit Odd sans faire la tronche. Aelita secoua Jeremy, qui était resté planté, hébété par la surprise.
-Allez, viens Jeremy, tu voit bien qu'il en est pas mort.
-Aelita, tu veux que je te dise, j'y comprend rien aux sentiments humains.
-J'avais remarqué, depuis le temps que j'attends que tu... euh, non rien.
-Que je quoi ?!
Elle ne répondit pas, et il abandonna pour la suivre à la cantine.
***
La matinée se passa plutôt bien, mis a part quelques cours bien ennuyant. En revanche, pendant la pause de midi, ce fut l'enfer pour Ulrich. Ce n'était pas de manger à coté des nouveaux tourtereaux, Yumi et William, qui le gênait, ça il s'en fichait, c'était Sisi et les deux journalistes qui l'inquiétait. Il doutait d'avoir la paix longtemps. Bon, Sisi, ce n'était encore pas trop problématique, tout était affaire de répartie, mais pour ce qui était de Milly et Tamiya... Et qu'est ce qu'il devrait leur dire ? Le contact du pied d'Odd contre le sien le tira de ses réflexions. Le svelte nain violet lui adressa un petit clin d'œil avant de s'en aller courtiser Rosa pour une autre ration...
La veille, après le hurlement de Jim, ils avaient décidé de ne rien dire aux autres pour l'instant. Ils se doutaient que leurs amis ne les rejetteraient pas, mais quand même, ils préféraient que leur couple, puisque c'était bien ce qu'ils étaient devenu, reste secret.
En sortant de la cantine, Ulrich sut qu'il était mal. Caméra et calepin à la main, les journalistes du collège l'attendaient, pires que des paparazzi(tes). Qu'a cela ne tienne, il n'était pas d'humeur à se laisser gâcher sa journée par ces deux gamines. En trois mots il les envoya paître et partis dans sa chambre.
Odd courut l'y rejoindre.
Quand à Jeremy, il arborait un air triomphant :
-Je savait qu'il réagirait mal.
Yumi intervint alors :
-C'est pas à cause de nous qu'il réagit mal, c'est à cause des filles. Jeremy, Aelita, venez, j'vais vous expliquer pourquoi Ulrich se fiche que je sorte avec William...
***
Odd entra essoufflé dans sa chambre. Ulrich l'attendais sur son lit, Kiwi dans les bras.
-Tu sais, la presse c'est pire que XANA, elles te lâcheront pas tant qu'elle n'auront pas leurs réponses.
-Et je vais leur dire quoi ? J'ai poussé Yumi dans les bras de William et inversement, et maintenant je sort avec mon copain de chambré ? Je voit d'ici les regards qu'on va nous jeter...
Odd s'assit à coté de lui. Ulrich lâcha Kiwi qui, furieux, sauta sur l'autre lit, et pris Odd dans ses bras. Il ne pouvait pas résister à l'idée de le câliner comme un gros chat, sauf qu'il se prit une tape sur la main quand il voulu le gratter sous le menton.
-Eh ! J'suis pas un animal !
-Nan, mais j'ai envie de te câliner tout autant.
Odd se laissa entraîner et ils finirent tous les deux allongés sur le lits, enlacés comme s'ils ne faisait plus qu'un.
-Pour en revenir aux filles, tu leur dit juste que tu as rapproché les deux tourtereaux, et que tu ne t'intéresse plus à Yumi, point. T'es pas obligé de parler de moi tu sais, j'aime bien qu'il n'y ai que nous deux au courant.
Il n'en dit pas plus. Ulrich venait de capturer ses lèvres pour un baisser qui fit se gonfler le cœur des garçons.
Ce fut la sonnerie qui les tira de leur petit moment de paradis, hors du monde et hors du temps. Odd se releva et voulu sortir. Ulrich le retint par la manche.
-Odd, je doit te dire... Je vais sans doute trop vite, mais... j'ai envie de toi...
L'autre le pris à la plaisanterie.
-Moi aussi l'ami, mais maintenant on a cours, et je tiens pas à finir en colle avec William.
***
En cours, Odd réfléchissais. Il aimait Ulrich, bien plus qu'il n'aurait jamais cru aimer quelqu'un, il avait confiance dans leur relation, mais de là à passer le pas... C'était peut être trop tôt, comme le disais Ulrich, mais il faudrait bien le faire un jour. Ils étaient trop jeunes, sûrement, mais enfin, il n'y avait aucun risque que l'un ou l'autre tombe enceinte ! Il faudrait se protéger, bien qu'Odd s'y refuse. Pas assez confortable. Dans le cas improbable où Ulrich véhiculerait des MST, ils les auraient tous les deux, alors. Un à un, ses arguments de refuser tombèrent, mais il restait un : aucun d'eux ne connaissaient les détails pratiques...
Quand la sonnerie sonna, ils étaient libres pour une heure. Odd interpella Jeremy.
-Jeremy, je peux me servir de ton ordi un moment, s'il te plait ?
-Ouais, bien sûr, mais fait-y gaffe. Tu viens pas au foyer ?
-Nan, j'ai un truc urgent à régler. Merci !
Odd, refusant d'aller s'éclater au foyer ? Odd, devant aller faire des recherches sur son ordi ? Décidément, tout le monde devenait fou dans ce collège !
***
Au cours suivant, un petit papier partit de la trousse de Odd, traversa les quelques vingt centimètres qui la séparait de celle d'Ulrich et vint s'y loger. Quand ce dernier le déplia, il n'y vis que quelques mots : « OK pour ce soir ».
Le brun regarda Odd, l'air de ne pas comprendre. Celui-ci lui fit un clin d'œil et replongea dans le dessin qu'il faisait sur son cahier. Il le cachait, mais il angoissait un peu pour la nuit a venir.
D'ailleurs, il ne mangea que peu, enfin, peu par rapport à d'habitude, et s'éclipsa vite. Ulrich attendit un peu pour partir le rejoindre.
Dans la chambre commune, une vision idyllique l'attendait : Odd qui l'attendait, souriant, allongé dans une posture tentante qui le rendait incroyablement sexy, et sur son propre lit en plus !
-Alors, beau brun, tu viens ?
Aurait-il voulu dire quelque chose qu'il n'y serait pas arrivé, aussi Ulrich se contenta juste de fermer la porte et de s'avancer vers son copain de chamb... son petit copain. Ah, que ces mots sonnaient bien, à son oreille ! Il s'allongea sur Odd, le prit dans ses bras et l'embrassa. Langoureusement. Puis les baisers devinrent caresse, et ses mains allèrent se balader sous le sweat-shirt d'Odd, qui fit de même. Très vite, les deux finirent torse nu, et Odd se décida à prendre les choses en main, si je puis dire... Inversant leurs places, il commença à déboutonner la braguette d'Ulrich et, tandis que ce dernier se laissait faire, à baisser son jean puis son boxer. Le membre de son compagnon se dressait, fier et rempli de désir. Déjà Odd faisait-il coulisser sa main dessus, tantôt lentement, tantôt rapidement, pendant qu'Ulrich agrippait les draps et serrait les lèvres pour ne pas pousser des râles de plaisir. Certes, les murs étaient un peu plus épais que du papier, mais ils n'insonorisaient pas pour autant la pièce...
Puis Odd vint embrasser le membre d'Ulrich, avant de le prendre à pleine bouche pour continuer les vas-et-viens que sa mains faisait avant. C'était la première fois pour lui, et pourtant il paru si doué au brun que celui-ci vint en quelques minutes. Déglutir fut en fait le plus dur.
L'excentrique se redressa, embrassa Ulrich et sortit d'une de ses poches un petit tube d'un gel dont il enduisit le bout de ses doigts. L'autre n'eut pas le temps de poser de question que les doigts d'Odd vinrent se poser entre ses fesses pour y débuter un petit massage. Le lubrifiant – car c'était bien du lubrifiant – donnait une légère sensation glaciale qui émoustillait encore plus Ulrich. Il faillit en hurler de plaisir quand Odd introduisit un doigt en lui, ne se retenant que par miracle. Son membre, qui ramollissait un peu, se redressa d'un coup, comme prêt pour un second tour, tandis que lui se crispait. Il se détendit toutefois lorsque le doigt d'Odd se mit à s'agiter, bientôt rejoint par un deuxième, puis un troisième.
Quand Odd sentit son compagnon prêt, il dégrafa sa ceinture, tout en continuant son activité à l'intérieur d'Ulrich. Ça y était, après des années, ils allaient enfin pouvoir exprimer clairement leur amour, laisser court à ce désir qui les envahissaient depuis longtemps et...
Le téléphone d'Ulrich, posé à coté du lit, vibra pour un appel.
Odd soupira. Qu'est ce qu'il devait faire ? Décrocher, laisser courir et continuer ? Ayant toujours ses doigts enfouis en Ulrich, il se mit à réfléchir. Après pareille coupure, il ne serait pas aisé de reprendre où ils en étaient, mais cela pouvait être un appel important. Après tout, même s'ils avaient éteint le supercalculateur un an plus tôt, il avait fallu le rallumer au bout de quelques mois, lorsque Jeremy s'était rendu compte que XANA avait survécu à son programme multi-agent. Vaincu, chassé de tous les supercalculateurs qu'il occupait, la terreur informatique était pourtant toujours en vie, et préparait son grand retour...
Un regard vers Ulrich lui fit comprendre que peu importe sa décision, il devrait la prendre seul. Ulrich n'était presque plus conscient, sûrement au septième ciel. Odd en fut flatté, mais cela ne réglait pas son problème. Bon, advienne que pourra, il décrocha.
-Oui ?
-Odd ? Pourquoi tu répond à la place d'Ulrich ?! Enfin bref, peu importe. C'est Jeremy, je pense que t'avais remarqué... J'ai besoin de vous tous. Aelita est déjà à l'usine, avec moi, j'appelle Yumi, occupe toi des deux garçons : XANA attaque !
Chapitre 3
Spoiler
A regret, Odd raccrocha, se leva et secoua Ulrich jusqu'à ce qu'il revienne sur terre.
-Allez, debout, faut aller à l'usine.
-Oh bah non, ça commençait si bien !
-Le bureau des pleurs, c'est sur Lyoko. Rhabille toi, je vais réveiller William et on te rejoint.
Le jeune homme remit sa ceinture en place, attrapa son sweat et sortit de la chambre pour aller dans celle quelques mètres plus loin, finissant de se rhabiller en chemin.
La chambre de William était aussi bien rangée que d'ordinaire, autrement dit catastrophiquement mal, c'en était d'ailleurs étonnant que J.I.Jim ne l'ai pas remarqué la nuit précédente, en trouvant le jeune homme de retour de son expédition. Au dessus du lit, un poster grandeur nature de Yumi semblait défier Odd d'approcher de son amoureux. C'est pourtant sans ménagement que l'homme-chat secoua son frère d'arme pour le faire se lever.
-William, debout ! Yumi te quitte pour Ulrich, vite, lève toi !
-Hein ? Que ? Quoi ?
-Pourquoi ce genre de phrase marche-t-elle toujours ? XANA attaque, tous à l'usine. Et vite !
Le jeune homme daigna enfin émerger de l'inconscient et s'habiller. Ils filèrent vers l'usine, rattrapant Ulrich dans le parc.
A leur arrivé, Einstein les envoya direct aux scanners, remettant à plus tard le topo de l'attaque. Les filles étaient déjà virtualisés lorsqu'ils atterrirent sur Lyoko. Les cinq guerriers se trouvaient à quelques centaines de mètres (numériques) de la tour. Sauf qu'ils n'était pas seuls.
Devant eux, plusieurs rangées de monstres les attendaient, formant un cocktail qui se pourrait explosif. Ainsi, sur plusieurs lignes se succédaient Kankrelats, Bloks, Tarentules et Krabes. En tout, ils devaient être 200, tous alignés, attendant juste l'ordre de tirer. Ordre qui ne vint pas.
Odd siffla d'admiration.
-Belle armée, c'est du beau boulots... Mais pourquoi ils tirent pas ?
-Je suppose que notre cher ennemi ne leur à dit de tirer que si vous attaquez, lui répondit Jeremy.
Pour vérifier, Ulrich dégaina ses sabres et se mit en garde, près à s'élancer vers les monstres. La réaction fut instantanée, tous les monstres le ciblèrent et chargèrent leur tirs. Il baissa ses armes et repris une position moins offensive, les monstres revinrent au calme.
-Bon, ou on attaque et on se fait démolir, ou on attaque pas et on n'as plus qu'à attendre que la tour se désactive toute seule. J'ai bien résumé, Einstein ?
-Oui, Odd, sauf que la tour se désactivera pas et que XANA vient de prendre le contrôle d'un missile longue portée, et vient de le tirer. Pas besoin de t'indiquer la cible.
William se laissa au mécontentement :
-On peut pas attaquer !
-Et le missile de notre cher ennemi va tranquillement détruire l'usine, et nous avec...
Tandis que tous cogitaient sur la manière de s'en sortir, le supercalculateur ouvrit une petite fenêtre su l'écran du génie : le temps restant avant la destruction des lieux. Quelques minutes, à peine.
-Va falloir faire quelque chose là, n'importe quoi mais quelque chose, sinon on va vraiment être mal !
-N'importe quoi, hein... Ça, ça me connait !
-Odd ?
Visiblement, le félin avait une petite idée en tête puisqu'il s'éloigna un peu du groupe de guerriers.
-Eh, Ulrich ! Tu peut croiser tes sabres devant moi ?
Le samouraï ne posa même pas de questions et fit se qu'on lui avait demandé. Si Odd avait une idée, il était bien le seul, donc autant le laisser faire. Les monstres, ne se sentant pas directement menacés, ne réagirent pas.
Avec un cri de guerre, Odd s'élança droit vers les monstres, pris appui sur les armes entrecroisées et, comme Ulrich venait de comprendre sa manœuvre, bien qu'il trouvait que c'était de la folie, se fit catapulter haut, très haut dans les airs, loin au dessus des monstres. Tellement haut qu'il devenait hors de porté pour les Kankrelats et les Bloks, donc de la moitié du bataillon.
Tout le temps que dura son vol suicidaire, il se déchaina, envoyant des flèches lasers un peu partout sur le champs de bataille. A ce stade, il n'avait même plus besoin de viser, il faisait mouche à chaque coup. A lui seul, il élimina un bon quart des monstres, toute espèce confondue. Puis les autres se rendirent comptes qu'il captait toute l'attention, et attaquèrent à leur tour, bien que de manière plus traditionnelle. Très vite, une brèche s'ouvrit, dans laquelle s'engouffra Aelita.
Odd, lui, se faisait l'impression d'un ange déchu, passant du monde céleste au plus profond des enfers. C'est sûr que tomber en plein milieu d'un cercle de monstres, c'est moyen comme accueil. D'autant que maintenant, il ne pouvait plus éviter tous les tirs et perdit rapidement ses points de vie.
Pourtant, il sembla qu'il n'était pas dévirtualisé assez vite pour la menace informatique, qui lui envoya un clone, comme celui qu'Ulrich avait du combattre quelques années plus tôt. Noir et rouge des pieds à la pointe des cheveux, arborant le signe de XANA au fond des yeux, il défia Odd d'une flèche. Un cercle se créa entre les deux combattants, tandis que plus loin, Ulrich essayait de rejoindre son bien aimé à coups de sabre. Quand à Yumi et William, ils formaient un petit duo du tonnerre, Yumi attaquant et William défendant les deux. Simple mais efficace, les monstres explosant rapidement autour d'eux. Et Aelita, elle avait quelques légers soucis pour atteindre la tour, puisque quelques tarentules l'avait rattrapé. Mais rien de vraiment problématique.
Odd et son double maléfique s'observaient en décrivant de grands cercles, prêts à tirer, attendant seulement que l'autre attaque. Et ce fut le vrai Odd qui tira le premier. L'autre évita la flèche et riposta. D'un bon de coté, Odd se mit hors de portée.
Crut se mettre hors de porté...
La flèche, à tête chercheuse, revint le toucher dans le dos, le dévirtualisant du même coup. La dernière chose qu'il vit avant de retourner dans les scanners fut Ulrich, littéralement enragé, trancher le clone en deux.
Aelita acheva la dernière tarentule qui lui collait au train d'un champ de force. La tour était toute proche, et le missile aussi, d'ailleurs. Derrière son écran, Jeremy attendait, crispé, que la tour soit désactivé pour lancer un retour vers le passé. C'est en s'appuyant au mur qu'Odd le rejoignit.
- Jeremy, tu peut nous renvoyer à mercredi après-midi ?
-Ouais, bien sûr, fit le génie en modifiant déjà les coordonnées temporelles. Ah, Odd, ton idée, ou c'était du génie, ou c'était de la folie !
-Le plus étonnant, c'est que ces qualités vont souvent de pair, répliqua l'autre avec un petit sourire, avant de s'affaler au sol en se tenant la poitrine. C'est vrai que ça pique, ces trucs !
A vingts secondes de l'impact, Aelita s'engagea dans la tour. Le temps qu'elle atteigne l'interface, le missile amorçait sa descente. Tout allait se jouer à une poignée secondes. Aussitôt que la tour fut désactivé, Jeremy lança son programme. L'immense sphère blanche des retours vers le passé se déploya, happant le missile à quelques mètres seulement de l'usine.
***
-Alors nous revoilà mercredi.
Les six compagnons étaient sur un banc, dans la cour du lycée, comme la fois précédente.
-Génial, s'exclama Yumi, comme ça on peux se refaire une sortie ensemble, hein William.
-Euh, si tu veux, mais alors faudra que je rentre plus tôt, je veux pas retourner en colle pour un imbécile qui fait du bruit en pleine nuit.
-T'en fait pas, on se fera discret cette nuit, rétorqua l'excentrique avec un clin d'oeil.
-Quoi ? C'était vous ?!
-Ouais, désolé.
Yumi s'occupa d'emmener William avant qu'il ne tente d'étrangler Odd, puis le duo de génies allèrent ensemble à la répétition d'Aelita, et les compagnons de chambrée se retrouvèrent seuls. Odd se retourna vers le beau brun.
-Et nous, on fait quoi ? Piscine, encore ?
-Non, j'ai mieux à proposer...
Et il se leva et se dirigea vers la sortie du collège. Odd le rattrapa et le suivit en silence jusqu'à ce qu'ils arrivent devant un bâtiment avec une étoile à six branche bleue.
-L'hosto' ? Ulrich, t'as rien de plus romantique ?
-Odd... Ton coup de folie de tout à l'heure... Enfin, de demain soir... Ou plutôt, d'avant le retour dans le passé, m'a fait réaliser que si je voulais un peu de sérieux dans notre couple, ça serait à moi de le faire. Alors on entre là dedans et on discute pas.
-Okay, okay...
C'est donc d'un pas résolu que les tourtereaux passèrent la porte coulissante et se rendirent à l'accueil, où somnolait une fille dans la trentaine.
-Hum hum.
La réceptionniste émergea de son sommeil.
-Hein, oui ? Oh, bonjour, vous désirez ?
Le tout servit avec un sourire commercial qui reflétait mal son ennui et son mécontentement à être ainsi dérangé. Ulrich prit la parole.
-Bonjour. On viens pour un dépistage du sida.
-Pour lequel ?
-Les deux.
-Restez ici, j'vais chercher quelqu'un...
Elle partit en trainant les pieds, tandis qu'Odd se retournait vers son partenaire.
-Eh ! J'veux pas me faire piquer moi !
-Pas de piqure, pas de câlins.
-C'est pas juste de me prendre par les sentiments ! En plus, t'as autant envie que moi !
Ils se turent à ce moment puisque la réceptionniste revenait, suivie d'une infirmière, à peine plus vieille qu'eux, qui sembla beaucoup lorgner sur Ulrich.
Une petite dizaine de minutes plus tard, ainsi qu'une prise de sang chacun et quelques paperasses, ils furent ramenés à la sortie par cette même jeune infirmière qui ne semblait plus vouloir lâcher Ulrich du regard. D'ailleurs, elle avait visiblement oublié Odd, qui boudait parce que son bras lui faisait mal et parce qu'il trouvait Ulrich bien trop proche de la fille en blouse blanche.
-Revenez demain pour le résultat, je me ferait une joie de vous le donner. Bonne soirée.
-Merci.
Dès qu'elle eu le dos tourné, Odd se retourna vers le brun.
-Ôte moi ce sourire de ton visage et cette fille de ton esprit où je te quitte.
-Bah alors, t'es jaloux ?
-Pff.
-Oh, je plaisante, tu sais bien que je t'aime, voyons.
Odd fit semblant de bouder encore jusqu'à obtenir un baiser, puis ils reprirent le chemin de l'école en s'arrêtant de temps en temps pour profiter de cette belle fin d'après-midi.
Comme la fois précédente, ils croisèrent mademoiselle Peste n°1 au détour d'une rue.
-Ulrich chérie. Tiens, tu sort de l'hôpital ? C'est de savoir que Yumi sort avec William qui te rend malade ?
Et les deux amis de répondre, sans même se concerter :
-Nan, c'est d'te voir !!!
Ils topèrent et continuèrent leur chemin en laissant Sisi à sa déconfiture tandis que les deux clowns derrière elle étaient morts de rire.
Les tourtereaux arrivèrent aux collège alors que le soleil couchant colorait le ciel de toute une nuance d'orange et d'or. C'était magnifique, surtout par ce ciel dégagé, et c'était aussi le décor idéal pour une déclaration d'amour, c'est ce que se disait – encore – Ulrich en voyant ce spectacle. Il jeta un discret coup d'œil à Odd, qui semblait insensible au charme du coucher de soleil. Encore que, voilà qu'Odd inspirait un grand coup et ouvrit la bouche pour parler. Peut être la fameuse déclaration ? Non, ça allait encore être pour annoncer le menu de la cantine, comme d'habitude. Il fallait bien se faire une raison, Odd qui joue les romantiques, ça ne risquait pas d'arriver...
-Ulrich ?
-Moui ?
Le brun s'attendait déjà au pire...
-Je me rend compte que je te l'ai jamais dit, donc réparons tout de suite cette erreur : je t'aime, Ulrich, sincèrement.
L'autre s'arrêta, imité par Odd. Ulrich posa sa main sur le front de son amant : pas de fièvre. Il ne devait donc pas être malade... Bon bah, logiquement, il était sérieux.
-Bah... moi aussi, Odd... Oh c'que c'est nul comme déclaration !!!
-Comme tu dit, mais bon, je t'aime comme ça ahahah !
C'est en rigolant à s'en fendre les côtes qu'ils se rendirent au réfectoire.
Chapitre 4
Spoiler
Le lendemain fut une journée éblouissante pour les six Lyoko-guerriers. Comme ils l'avaient promis, Odd et Ulrich n'avaient pas fait de bruit pendant la nuit, épargnant à William de nombreuses heures de colles. Cela dit, les tourtereaux n'étaient pas entièrement responsables. En effet, comme ils n'avaient toujours pas les résultats de leurs analyses - ils devaient les récupérer pendant leur heure de permanence de l'après-midi -, ils avaient du se contenter de seulement dormir dans le même lit sans trop se câliner pour ne pas succomber. Quand aux deux génies, ils avaient passés la nuit à l'usine à mettre au clair leurs sentiments, ce qui les fit arriver de bonne humeur et en couple au collège.
À midi, Ulrich, sur les conseils de son amant, mit les choses au clair, calmement, avec les filles. Toutefois, il se garda d'évoquer sa relation avec l'excentrique, connue pour l'instant d'eux seuls. Étrangement, il n'eut au final que peu de problèmes avec la presse. Restait à savoir à quel point serait transformés ses propos dans l'article du lendemain...
La première heure de cours de l'après-midi parut interminable aux deux garçons. Lorsqu'enfin la cloche sonna, ils sortirent en courant, sous les regards interrogatifs de toute la salle, notamment leurs amis. Nos deux amants arrivèrent essoufflés à l'hôpital, et morts de rire aussi. Ils allèrent récupérer leurs résultats respectifs, sous enveloppes, et sortirent pour les consulter. Après réflexion, ils échangèrent. Tant qu'à faire, autant être sûr des résultats de l'autre.
-Bon bah allons-y, ouvrons.
Ulrich hocha la tête et décolla la languette de l'enveloppe. Odd fit de même, puis ils sortirent à l'unisson le précieux bout de papier. Ils n'y jetèrent qu'un œil avant de déclarer d'une même voix :
-T'as rien !
Ils lâchèrent papiers et enveloppes et se sautèrent mutuellement dans les bras, avant d'échanger un long baisser à même le parking de l'hôpital, heureusement désert. Quand bien même, ils s'en fichaient, tout à leur extase.
L'ennui, c'est qu'en revenant au collège, la soirée fut longue à venir, et quand enfin sonna la fin des cours, nos deux amis soupirèrent de soulagement. Plus que quelques heures, le repas, et enfin ils seraient seuls dans leur chambre...
Plus tard ce soir-là, lorsque Jeremy entra dans le réfectoire, il vit Odd et Ulrich déjà attablés, en train de manger le plus vite qu'ils pouvaient. Il s'assit à leur table et leva sa fourchette au moment où eux se levèrent, plateaux à la main. C'est à peine si Odd daigna lui lancer un « à d'main Einstein ! » avant de sortir du bâtiment. William et Aelita, qui avaient assistés à la scène, rejoignirent le génie.
-Qu'est ce que se passe, mon chéri ?
-J'en sais rien, à croire que j'ai la peste...
-Mais non, mais non.
Dans leur chambre, les deux tourtereaux eurent à peine fermé la porte qu'ils commencèrent à se déshabiller mutuellement. C'est à peine si Ulrich eu la présence d'esprit de fermer la porte à clef.
Il adressa un clin d'œil langoureux à Odd :
-On reprend où on en était avant le retour vers le passé ?
-Volontiers.
Ils commencèrent à s'embrasser, puis à se caresser, pour enfin passer aux choses sérieuses. Odd recommença à préparer Ulrich, tandis que ce dernier décollait loin dans les airs. Quand il jugea que son partenaire était prêt, il retira ses doigts et se prépara à le pénétrer. Tout de suite, Ulrich se crispa involontairement.
-On y va à trois ou on compte trois et on y va ?
Odd vit bien que le beau brun disait cela pour se détendre, mais ça ne l'empêcha pas de jouer le mécontent :
-Eh ! Me pique pas ma réplique !
Pour la peine, il empala un grand coup Ulrich qui empoigna fort les draps. Odd attendit que l'intimité de son partenaire s'habitue à son membre avant de faire de lents mouvement de bassins. Très vite, la douleur d'Ulrich disparut pour laisser place à un plaisir sans limite. A présent, il pouvait se laisser aller, tandis qu'Odd alternait les coups de butoir rapides avec des déhanchement plus lents. Parallèlement, il astiquait le membre d'Ulrich qui, sous ce double plaisir, se déconnecta assez vite de la terre, entièrement focalisé sur les sensations exceptionnelles qui lui étaient donnés, ainsi que sur son merveilleux amant.
Au bout d'un long moment de plaisir, les deux se laissèrent aller dans un long râle qui, comme le reste de leurs cris, fut contenu pour ne pas alerter les voisins. Ils s'effondrèrent l'un sur l'autre, hors d'haleine mais baignant dans un plaisir infini. Ils s'embrassèrent une dernière fois avant de s'endormir dans les bras l'un de l'autre.
Le lendemain, Odd fut le premier à se lever. Discrètement, sans réveiller son partenaire, il parti se doucher. Lorsqu'il revint, Ulrich égermait lentement. Voyant Odd, il lui fit un petit sourire, avant de tirer un grimace en sentant une douleur soutenue irradier dans son bassin et le bas de son dos.
-Odd, la prochaine fois, on inverse...
-T'en fait pas, normalement ça fait mal qu'au début. Allez, debout, on a des cours, encore. Et essaye de pas trop montrer ta douleur, on aurait l'air bien...
-La faute à qui, hein ?
-Ose dire que t'as pas aimé...
à la place, Ulrich préféra l'embrasser. Et l'un comme l'autre de penser que cette nouvelle vie de couple allait leur plaire...
FIN ...
J’espère que sa vous aura plus et mettaient des commentaires pour faire part de vos réactions
Merci et a bientôt sur le forum
Ulrich... Il ne pensait plus qu'à lui depuis leur première visite sur Lyoko, dès lors où il avait cru que son ami était réellement mort sous ses yeux. Odd soupira : certains l'assumaient mais pour lui c'était un véritable calvaire d'aimer les garçons ; cette sensation d'être différent et de ne pouvoir confier à personne son secret lui pesaient.
Kiwi, son chien, le regardait en penchant la tête sur le côté en poussant un petit couinement interrogatif, comme s'il attendait que son maître lui dise ce qui n'allait pas, lui avoue quelque chose ; pourtant, rien ne venait. Le blond tourna les yeux vers son colocataire assoupi ; il pouvait parler librement : le brun mettait toujours des boules quies pour dormir. Odd attrapa son chien, parlant doucement :
« Alors, Kiwi ? Tu veux bien m'écouter encore une fois ? »
L'intéressé lui lécha joyeusement la joue, comme pour rassurer son jeune maître. L'adolescent sourit tristement puis caressa le chien, il reprit la parole :
« Si tu savais... T'as la belle vie, toi... A part manger, sortir pour tes besoins et dormir, tu ne t'inquiètes pas plus que ça, hein... ? » il marqua un petit instant de pause. « J'arrête pas de penser à Ulrich... Je me maudis, pourquoi fallait-il que j'aime les mecs ? Tu te rappelles, hein ? Quand on se connaissait pas encore trop bien, quand je venais d'arriver ici et qu'il m'a demandé pourquoi j'avais changé de bahut... Comment j'aurais pu lui dire, hein... ? Et maintenant... S'il savait à quel point je l'aime... hein, Kiwi ? »
Le canidé glissa sa tête sous la main de son maître puis vint à nouveau lui lécher le visage. Le petit blond sourit, remercia son chien de l'avoir écouté et se coucha. A côté, toujours immobile, le brun avait presque cessé de respirer : il s'était réveillé quelques minutes plus tôt et avait retiré ses boules quies car au fond ça le gênait un peu... Et il avait tout entendu. Il se fit violence pour demeurer immobile un long moment ou plutôt jusqu'à ce que la respiration de son colocataire se fasse régulière puis se retourna dans son lit et fixa le dormeur.
Tout s'embrouillait dans sa tête : qu'est-ce que ça voulait dire ? Enfin, si, il avait compris mais il ne s'en était jamais douté... Et lui ? Il devait faire quoi alors ? Faire comme si il n'avait rien entendu ? Non, il aurait du mal. Mais que devait-il
dire à Odd ? Qu'il l'avait espionné ? Et leur amitié ? Y survivrait-elle ?
OoO
« Ulrich, on dirait que t'as pas dormi de la nuit, ça va ? » demanda Yumi.
« J'ai eu du mal à trouver le sommeil... » répondit l'intéressé.
« Pourquoi ? » voulu savoir la jeune fille.
Devait-il le lui dire ou mieux valait-il se taire... ? Il hésita un instant avant de répliquer finalement qu'il avait livré bataille contre un moustique pendant toute la nuit, puis il s'éloigna pour aller en cours. Il avait cours de maths et, comme à presque tous les cours, se retrouvait à côté de Odd ; il fut surpris de constater que son ami souriait et était très amical, naturel... Après ce qu'il avait entendu la veille... Le blond devait mener un vrai combat intérieur pour ne rien laisser paraître de ses sentiments et ce devant toute l'école. Ulrich se souvenait encore lorsqu'ils discutaient et commentaient ensemble au sujet de diverses filles de leur école... Cette pensée serra le cœur d'Ulrich : il n'aimait pas voir ses amis souffrir.
Bien que Odd ne montra absolument rien de cette souffrance, le jeune brun se souvenait parfaitement de ce qu'il avait entendu durant le monologue de son ami la veille. Sans ça, il ne s'en serait probablement jamais douté... Aussi, Ulrich décida d'être franc avec le blond et lui envoya un petit bout de papier :
''RDV après les cours dans le parc''
Il préférait éviter leur chambre depuis que Yumi prenait l'habitude d'y aller après les cours, sans parler de Jérémie... Et puis le parc lui offrait bien plus de sorties en cas de coup dur... Odd lut le papier et dévisagea son colocataire, lui posant une question muette ; Ulrich parvint à lui faire comprendre tant bien que mal que c'était important. Il fallait donc ronger son frein d'ici là. Le jeune blond n'aurait d'ailleurs jamais cru qu'une journée puisse être aussi longue ! Enfin, une journée, ils étaient mercredi et ils n'avaient donc pas cours l'après-midi...
Midi venu, il n'avait pas particulièrement faim et apparemment Ulrich non plus. De toute façon, les 6e et les 5e passaient avant eux, ils avaient le temps. Odd suivit donc son meilleur ami jusque dans le parc à l'heure du rendez-vous ; là, il fit son possible pour tenter de ralentir les battements de son cœur : il était seul, dans le parc, avec Ulrich... Il réussit néanmoins à être le Odd habituel, ce qui sembla exaspérer le brun, à sa plus grande surprise :
« Odd... Arrête ça, s'il te plaît... »
« Arrête quoi ? » s'étonna le blondinet.
« Arrête de faire comme si de rien n'était, de souffrir tout seul dans ton coin... » rétorqua son ami.
« ... ? » l'adolescent avait peur de comprendre. Sans qu'il sache vraiment pourquoi, son cœur avait manqué un battement.
« Je... J'ai tout entendu... Hier soir... » avoua Ulrich. « Mais... Je ne sais plus trop où j'en suis, alors... Tu veux bien me laisser réfléchir à tout ça ? »
« ... Tu as... Entendu... ? » souffla Odd.
« Oui... » acquiesça-t-il. « Aussi, jusqu'à ce que je trouve la réponse... Tu veux bien qu'on reste amis ? Comme avant ? S'il te plaît... »
Le blond donna son accord d'un signe de tête, Ulrich fixait son meilleur ami qui demeurait silencieux comme s'il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Le brun hésita puis s'avança et prit son colocataire dans ses bras. Son cœur battait à tout rompre mais il serra le bond un peu plus fort contre lui et murmura :
« J'essayerais de me dépêcher à trouver une réponse... »
Odd hocha à nouveau la tête, un sourire quelque peu forcé sur les lèvres. Mais il n'arriva pas à le maintenir et s'écarta un peu pour lever les yeux vers son meilleur ami. Il ouvrit d'abord la bouche puis la referma sans rien dire, il se mordit la lèvre inférieure, ses joues rosirent puis ce fut d'une toute petite voix qu'il demanda :
« Est-ce que... Est-ce que je peux... T'embrasser ? »
Ulrich, surpris, écarquilla les yeux. Il réfléchit quelques secondes avant d'acquiescer : peut-être que ça l'aiderait dans sa décision. Puis il y avait aussi un peu de curiosité : comment seraient les lèvres de son colocataire ? Qu'est-ce que ça lui ferait d'embrasser un garçon ? Et surtout, pourquoi avait-il cette sorte d'envie qui le poussait à le faire ?
Il ferma les yeux, le cœur battant, le blond s'approcha doucement, hésitant. Il pressa ses lèvres contre les siennes, c'était timide et le brun pouvait sentir les lèvres de son ami trembler, c'était une drôle de sensation, comme si la peur de Odd était palpable. Ulrich hésita encore puis pris le visage du blondinet entre ses mains dans le but de le rassurer et pressa un peu plus ses lèvres sur les siennes ; Odd resta d'abord interdit puis se laissa aller à ce baiser : il passa ses bras autour de la taille de son compagnon, caressant au passable ses flancs, le faisant frissonner. Le jeune blond caressa timidement les lèvres du brun de sa langue, ce dernier comprit le message et entrouvrit la bouche, un peu hésitant, laissant libre-court à son colocataire. Leurs langues se rencontrèrent, se jaugèrent avant d'entamer une sorte de danse timide, presque un jeu.
Ulrich sentit comme un bien-être délicieux, un sentiment de plénitude, son corps s'électrisa lorsque les mains du blond se posèrent sur ses côtes, les caressant distraitement à travers son tee-shirt. Odd finit néanmoins par le lâcher, mettant un terme à ce baiser et à ce sentiment de douce chaleur. Son regard croisa celui de son ami, il souffla :
« Au moins, je n'aurais rien à regretter... »
Un triste sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il se détournait et s'éloignait. Le brun demeura interdit : que devait-il faire ? Il passa ses doigts sur ses lèvres où il pouvait encore sentir le goût sucré de celles de son colocataire... Il demeura là, immobile, ne sachant que faire. Ce jour-là, il n'alla pas déjeuner, trop perdu dans ses pensées pour faire quoi que ce soit à part rester allongé sous un arbre, les bras croisés derrière la tête, pensif.
OoO
« Ulrich ? »
L'intéressé ouvrit les yeux, sursautant. Il se redressa et leva les yeux vers son interlocuteur, le reconnaissant il
demanda :
« Jérémie ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Ben... Il est 18h15... » expliqua le blond. « Tu sais qu'on doit être à l'internat tous les jours à 18h ? »
Le brun écarquilla les yeux et scruta sa montre : il était effectivement six heures du soir passées, il s'était endormi... Il se leva et épousseta ses vêtements avant de rejoindre Jérémie qui le considéra d'un air soucieux :
« Eh, ça va ? »
« Hein ? Ah, heu, ouais... » répondit-il d'un voix moins sûre qu'il ne l'aurait voulue.
Le jeune blond lui lança un regard sceptique puis haussa les épaules avant de se mettre en route pour les dortoirs, suivi par Ulrich. Ce dernier demeura un moment pensif avant de monter les escaliers qui menaient aux chambres, détail qui n'échappa pas au jeune surdoué :
« Bon, qu'est-ce qui ne va pas ? »
« Hein ? » le brun le scruta avec surprise.
« Je vois bien que quelque chose ne va pas : t'es dans la lune, tu déjeunes pas, t'oses même pas monter à ta chambre...
» énuméra son ami. « Qu'est-ce qu'il y a ? Tu t'es disputé avec Odd ? »
« Pourquoi tu me parles de Odd ? » lança Ulrich sur la défensive.
« Parce que c'est depuis que vous êtes partis tous les deux dans le parc que t'es comme ça, et aussi parce que Odd tirait une de ces têtes au réfectoire, il n'a presque rien mangé. »
Ulrich se mordit la lèvre inférieure à cette nouvelle : ainsi, Odd souffrait de son indécision... Mais qu'y pouvait-il ? L'aimait-il lui aussi ? Il n'en savait rien... Bien sûr que son amitié avec lui n'avait rien à voir avec celle qu'il éprouvait pour Jérémie ou Yumi mais c'était normal, non ? Ils partageaient tout depuis qu'ils se connaissaient : la chambre, les fringues, les posters, les CDs, les jeux, etc... Mais ce sentiment était-il de l'amour ou juste une profonde amitié ?
« Ulrich ? » murmura Jérémie, intrigué par le silence de son vis-à-vis.
« ... » le brun leva un regard perdu au blond et murmura. « Je... Je pourrais parler à Aelita ? »
La requête d'Ulrich surprit considérablement Jérémie mais il n'en dit rien, réfléchissant quelques instants avant d'acquiescer. Il l'amena jusqu'à sa chambre et connecta son ordinateur, ils n'eurent pas longtemps à attendre avant que la jeune fille virtuelle ne se présente :
/Bonjour /
« Salut Aelita. » la salua le blond. « Ulrich aimerait te parler. »
/Ulrich / s'étonna-t-elle.
« Je vais vous laisser, j'ai besoin de prendre une douche. »
Sur ces quelques mots, le jeune surdoué tendit le micro-casque à son ami et se retira. Ulrich hésita un peu avant de s'installer à la place de Jérémie, de se viser le micro-casque sur le crâne et de scruter Aelita. Celle-ci patienta quelques instants avant de briser le silence :
/Quelque chose ne vas pas ? Tu as l'air... Différent.../
« Aelita... » commença Ulrich. « Je... En fait, je sais même pas pourquoi je suis venu te parler à toi spécialement mais...
»
Il ne savait pas quoi dire. Pourquoi vouloir parler à Aelita ? Parce qu'elle n'était pas directement de leur monde ? Parce qu'elle avait presque toujours réponse à tout ? Non, en fait, il ne savait pas du tout pourquoi.
« Je... J'ai un problème... » avoua-t-il enfin. « Je... Tu sais... »
/Calme-toi.../ sourit-elle. /Respire calmement et explique-moi, depuis le début./
Ulrich obéit, inspirant profondément en fermant les yeux puis il les ouvrit et fit face à la jeune fille :
« Hier soir, un... Un garçon a dit qu'il m'aimait... Je... On a discuter aujourd'hui encore et... Je sais pas... Je sais pas si c'est juste de l'amitié ou pas... Je sais pas où j'en suis... »
/Tu parles de Odd / demanda Aelita.
« Comment tu le sais ? » souffla le brun en sentant son cœur faire un bond.
/Je ne le savais pas, c'était seulement une supposition. Je me disais que ça devait être quelqu'un qui t'était très proche pour que ça te perturbe à ce point./ répondit-t-elle comme si cela coulait de source.
« ... Oui, c'est lui... » murmura Ulrich. « Mais je sais pas quoi lui dire... Je sais même pas si... Dis, tu sais comment on peut savoir quelle est la différence entre une grande amitié et de l'amour ? »
Aelita le considéra un moment avec ce que l'on pouvait interpréter comme étant de la surprise puis elle eût une moue pensive. Soupirant finalement, elle murmura :
/Tu sais, je n'ai pas l'habitude de ce genre de chose alors je ne sais pas vraiment quoi te répondre... Mais si on suppose que l'amour est plus fort que l'amitié alors... Je pense qu'il faudrait que quelque chose arrive pour que tu comprennes... /
« Merci, Aelita, tu m'aides beaucoup... » grimaça le jeune garçon d'un ton ironique.
/Désolée.../ s'excusa-t-elle.
« Non, c'est rien, je me débrouillerai... » il se leva. « Ah, Aelita. »
/Oui /
« Ne dis rien à Jérémie, s'il te plaît... »
/Entendu./
Sur ce, Ulrich sortit de la chambre de Jérémie et alla jusqu'à la sienne, il s'arrêta devant la porte, n'osant pas entrer. Dans quel état pouvait bien être Odd ? Allait-il le trouver en larme ou quelque chose dans le genre... ? Il ne savait pas et redoutait l'idée d'entrer ; mais il n'allait tout de même pas rester bêtement devant sa porte toute la nuit ! Il inspira un bon coup et entra. Odd était assis sur son lit, caressant distraitement kiwi qui jeta un vague coup d'œil à l'intrus, le blond avait les écouteurs sur les oreilles et était dos à la porte... Ulrich demeura un long moment à le regarder, sans bouger. Que pouvait-il lui dire ? Il tressaillit lorsque, se sentant observé, Odd se retourna :
« Ah ! Ulrich ! » sourit-il en enlevant ses écouteurs.
« Sa-Salut... » articula le brun.
« Dis-moi que t'as fais tes exos de maths pour demain ! » pleurnicha le blond en se cramponnant à son bras.
« Eh ? EEEEEHHH ? »
Ulrich était surpris mais d'un côté, il se sentit incroyablement soulagé : Odd n'avait pas changé de comportement envers lui, même si cela devait lui demander beaucoup d'efforts... Ils firent leurs devoirs ensemble, discutant à bâtons rompus comme ils l'avaient toujours fait. Ce ne fut que lorsque la sonnerie retentit pour annoncer que c'était l'heure du repas qu'ils levèrent la tête de leur cahier.
« Ça tombe bien ! J'ai une faim de loup ! » s'exclama le blond.
« Odd... » l'appela son ami.
« Oui ? »
« Tu sais... Je... Enfin, quand on est que tous les deux, t'es pas obligé de te forcer... Je veux dire... Si ça va pas, tu peux me le dire... » murmura Ulrich tout en fixant inlassablement ses pieds et en se massant le bras.
« ... » Odd le considéra un moment puis un sourire étira ses lèvres. « Merci... »
Ulrich sourit à son tour et les deux garçons allèrent chercher leur ami surdoué pour aller dîner.
OoO
Ulrich n'arrivait pas à dormir. Il scrutait le lit de Odd sans rien dire. Ce dernier ne dormait pas non plus, le brun le savait : sa respiration n'était pas assez lente pour qu'il dorme. Le blond se retourna et son regard rencontra celui de son colocataire, il restèrent un long moment à se scruter en chien de faïence avant d'éclater de rire.
« On a l'air malins... ! » ricana Odd.
« Je te le fais pas dire... » soupira Ulrich. « J'ai pas sommeil. »
« J'arrive pas à dormir… » répliqua le blond.
Il y eût un lourd silence, Odd se mordilla la lèvre inférieure et Ulrich déglutit : non, tout n'était pas comme avant... Quelque chose avait changé et il y avait une gêne qu'il n'y avait pas auparavant.
« Ça a changé, hein ? » souffla le blondinet.
« ... » son vis-à-vis ne répondit pas, se contentant d'hocher la tête.
« Tu sais... J'aurais... J'aurais préféré que tu ne le saches jamais... » ajouta Odd d'une petite voix.
« Pourquoi ? » s'étonna Ulrich en se redressant tout à coup dans son lit.
« Parce que rien n'est plus comme avant... Je ne... Je ne voulais pas perdre tout ça et... » au fur et à mesure des
paroles, la voix de son interlocuteur s'enraillait.
Odd se tut, sa gorge était obstruée par une grosse boule douloureuse et ses yeux le brûlaient, il remonta les couvertures jusqu'à son visage et demeura ainsi. Il ne voulait pas que Ulrich le voit comme ça, il s'en voulait de craquer alors qu'il s'était promis de faire comme avant, mais là, d'un coup, sans qu'il sache pourquoi, il avait mal. Il sursauta en sentant le matelas s'affaisser un peu sous un poids supplémentaire, baissant un peu les couvertures, il vit Ulrich le regarder d'un air douloureux et coupable, celui-ci le prit dans ses bras et chuchota :
« Pardon, Odd... Pardonne-moi... »
« Ulrich ? » articula le blond.
« Je te fais souffrir, je suis désolé... ! » les mains de son colocataire se crispèrent sur lui. « Pardon... ! »
« Ulrich... »
Odd se redressa et considéra un moment son meilleur ami, celui-ci avait baissé la tête et son regard était fuyant. Le blond déglutit et le serra à son tour dans ses bras :
« C'est pas grave, je ne t'en veux pas... Le plus important pour moi c'est d'être près de toi... Comme avant... On était super proches et tout... J'aimerais que ça redevienne comme ça... »
Ulrich hocha la tête, il se sentait mal dans cette histoire mais en même temps, la chaleur du corps d'Odd le réconfortait. Il se surprit à aimer ça, cette chaleur, cette présence...
« Odd... ? »
« Oui ? »
« Je peux dormir avec toi ? »
Le blond le dévisagea avec surprise puis acquiesça en souriant
Odd n'en crut pas ses oreilles et ne se fit pas prier. Il se glissa dans les draps à la suite d'Ulrich et posa sa tête sur le torse de son ami. C'était chaud, c'était doux. Il glissa ses mains sous le T-shirt, autour de la taille d'Ulrich. Un rêve! Il renonça à réfléchir, chassa toutes les pensées coupables qui lui venaient à l'esprit, se laissa envahir par la félicité et s'endormit, la tête contre son amoureux.
Ulrich n'osait pas faire un mouvement. Il était dans une position inconfortable, les muscles crispés, le visage serré. Il mit longtemps à se détendre dans le silence de la chambre, ponctué par les respirations de son voisin de lit. Une mèche de cheveux blonds, la pointe de l'originale coiffure d'Odd, lui chatouillait le nez. Il regarde l'adolescent et ne put s'empêcher de sourire devant son air béat. Au moins, il est heureux, pensa t'il. Il se rendit compte qu'il éprouvait une profonde tendresse pour Odd. Il se sentait, dans ce lit, le berçant dans ses bras, comme son grand frère, son protecteur…il avait l'air si fragile et si teigneux à la fois. Ulrich se rappela de quelques propos élégants de son cher père à propos des homosexuels, ces dégénérés!.Va te faire foutre, pensa t'il bien fort en caressant le visage d'Odd. Il était ravi de faire chier son père, de faire l'opposé exact des valeurs de son père, même si celui ci, cela valait mieux, n'en saurait jamais rien. Et puis de toute façon, se dit Ulrich pour se rassurer, il n'était pas homosexuel, non, il aimait Yumi, Yumi…C'est vrai, il était forcé d'admettre qu'il avait du mal avec le concept, allez savoir pourquoi…il était bien incapable de l'expliquer. Et de toute façon, pensait il, c'est Odd qui veut, il n'y a pas de mal, je n'y suis pour rien, et puis ce n'est pas comme si…enfin il a le visage d'une fille, et donc…c'est comme embrasser Sissi, oui c'est ça c'est se forcer a passer une nuit avec Sissi…en mieux?
C'est l'esprit embrumé qu'il finit par sombrer dans un sommeil sans rêves.
Malgré ses émotions, il dormit d'un sommeil profond. Il ne se réveilla pas quand Odd se glissa hors des draps pour fermer les volets afin de gouter aux plaisirs d'aimer dans le noir, pas plus qu'il ne bougea quand Odd, venu se recoucher, souleva doucement son T-shirt pour poser sa tête contre sa peau nue et si douce.
Il émergea de son sommeil légèrement troublé sans pouvoir au début se l'expliquer, jusqu'à ce qu'il s'aperçût de la présence d'Odd à ses cotés et que lui revinssent en mémoire les événements de la nuit précédente. Le jeune blondinet dormait profondément. Ulrich était bien obligé d'avouer qu'il était vraiment mignon dans cette position, recroquevillé contre lui. Maintenant que son ami dormait, il se sentait moins géné et pouvait se permettre de l'observer. Il semblait vraiment aux anges! Il s'était serré contre son torse et avait passé la nuit ainsi, ses bras s'étant enroulés le long de ses hanches. Profitant de sa position dominante, Ulrich passa ses doigts sur les lèvres du blondinet, s'amusant de la réaction qu'il aurait suscité chez lui si celui-ci en était conscient. Un bref tressaillement le fit se recoucher immédiatement. Sans trop réfléchir, il ferma les yeux et s'endormi dans les bras l'un de l'autre.
OoO
Ulrich resta songeur pendant les cours : il n'avait jamais aussi bien dormi... Mais cette question continuait à lui trotter dans la tête : était-ce de l'amour ou non ? Il savait que c'était dur pour le blond d'attendre sa réponse mais il savait aussi qu'il le blesserait encore plus s'il acceptait une relation plus approfondie pour se rendre compte après que ce n'était qu'une très grande amitié. Mais qu'est-ce qui pouvait lui donner la réponse ? Un événement ? Lequel ? Il savait bien que sur Lyoko qu'ils ne risquaient rien... Qu'est-ce qui pouvait bien le pousser à se décider ?
Il demeura perdu dans ses pensées jusqu'à la récré où Sissi vint le voir, n'accordant qu'un vague regard à Odd qui était avec lui. Elle alla directement l'accoster :
« Alors ? Tu ne comptes toujours pas me déclarer ta flamme ? » demanda-t-elle sur le même ton.
Sa flamme ? Avait-il bien entendu ? Il préféra s'en assurer en jetant un coup d'œil à Odd qui semblait avoir tout le mal du monde à se retenir d'éclater de rire. Donc, il avait bien entendu.
« Bah, tu comprends, c'est pas facile... » soupira-t-il.
Odd s'arrêta instantanément de rire, il le regardait avec de grands yeux, tout comme Jérémie qui était assis sur le banc d'à côté. Sissi non plus semblait ne pas en revenir, néanmoins elle mit moins de temps que les autres à se remettre du choc :
« Vraiment ? »
« Ben ouais, t'as déjà essayé de t'approcher d'un monstre qui a une telle tronche qu'il ferait fuir un brave zombi ? Sans parler des deux machins baveux qui ressemblent à rien et que tu traînes avec toi... ! » répliqua Ulrich en souriant d'un air mauvais.
Sissi serra les poings, rougissant de honte et de colère, Hervé et Nicolas s'avancèrent dangereusement avec la ferme intention de le dérouiller, et de leur côté, Jérémie et Odd étaient morts de rire. La jeune fille fit un geste pour arrêter ses deux ''machins baveux'', ce qui poussa le jeune brun à donner le coup de grâce :
« Mais c'est qu'ils sont bien dressés, les toutous... »
« Tu fanfaronnes parce que tes amis sont là, mais j'ai vu comment tu me regardes quand ils ont le dos tourné ! » pesta
Sissi avant de partir, en rage.
Ulrich souriait toujours, content de l'avoir envoyée balader une énième fois depuis le début de l'année. Mais son sourire disparut bien vite à la vue de Odd, celui-ci ne souriait plus du tout... Lorsque le blond remarqua le regard de son ami, il eût un sourire nullement naturel et lui donna un petit coup de poing amical dans l'épaule en lâchant :
« Bravo ! Encore un superbe râteau pour cette sale peste ! »
« Odd... ? » le brun ne comprenait pas trop l'attitude de son ami.
« Je vais me chercher un chocolat chaud ! » et sur ce, son colocataire se sauva.
Ulrich en resta muet : mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Il se tourna vers Jérémie et lui posa la question du regard, question à laquelle Jérémie haussa les épaules :
« Va le voir... » lui conseilla-t-il.
« Pourquoi ? Tu vas pas me dire qu'il a cru ce qu'elle racontait ? C'est absurde ! » protesta le brun.
« Je le sais, mais vu l'état psychologique instable dans lequel il se trouve... Il se peut qu'il y ait cru cette fois-ci. »
répliqua le jeune génie.
Ulrich le dévisagea quelques instants avant de partir en courant vers les distributeurs, sans chercher à en comprendre davantage : Aelita avait dû en parler à Jérémie. Il s'arrêta près des machines, à bout de souffle ; son regard balaya la zone mais son colocataire ne s'y trouvait pas, il n'y avait que les deux 6e Milly et Tamiya. La rouquine le regarda avec surprise :
« Heu... Qu'est-ce qu'il y a ? »
Ulrich n'y prêta même pas attention, regardant bien partout pour être sûr que son meilleur ami n'était pas là. Il allait repartir à sa recherche lorsqu'il se tourna finalement vers les deux filles :
« Vous n'auriez pas vu Odd ? »
« Heu... Non... » nia Milly.
« Vous vous êtes disputés ? » s'inquiéta Tamiya.
Ne prenant pas la peine de répondre, Ulrich fonça en direction du seul coin susceptible de recueillir le jeune blond : le parc, le lieu où ils avaient sympathisé. Milly le regarda partir avec incrédulité, elle jeta un coup d'œil à son amie :
« Tu crois qu'il se passe quelque chose ? »
« J'en sais rien, mais vaut mieux les laisser tranquilles... » murmura Tamiya, voyant déjà venir la rouquine.
« Ah mais non ! C'est peut-être quelque chose qui fera génial dans les pages de notre journal ! » s'exclama-t-elle.
La jeune noire soupira avant que son amie l'entraîne à la suite du garçon. De son côté, Ulrich avait déjà disparu dans le parc, courant toujours à en perdre haleine, il s'arrêta finalement près de l'espèce de cabane de jardinage, à bout de souffle. Il n'avait pas manquer : Odd s'y trouvait, adossé contre le mur en bois. Ce dernier leva la tête vers son colocataire et détourna les yeux.
« Odd... » articula Ulrich.
« C'est rien, j'avais besoin d'être un peu seul. » souffla le blondinet en se forçant à sourire.
« Odd, tu ne vas pas me dire que tu as cru ce qu'a dit cette peste de Sissi... ? » se plaignit son meilleur ami.
Odd ne répondit pas, il se contenta d'hausser les épaules, les bras croisés sur ses genoux. Ulrich reprit son souffle quelques instants avant de s'agenouiller près de son ami :
« Odd... Tu m'insultes, là ! Tu penses vraiment que je craquerais pour ''ÇA'' ? »
La remarque porta : le jeune blond éclata de rire. Ulrich sourit à son tour, soulagé ; Odd lui adressa un regard emplit de tendresse qui fit frissonner son vis-à-vis. Ils demeurèrent un moment ainsi à se regarder avant que le blond détourne la tête :
« Désolé, je... »
Il ne termina pas sa phrase, ses lèvres emprisonnées par celles d'Ulrich, il demeura interdit quelques millièmes de secondes avant de répondre avec passion à ce baiser. Le brun ne s'écarta qu'à bout de souffle, plongeant un regard fiévreux dans les yeux de son colocataire :
« Pardon, Odd...C'est à moi de m'excuser. Tu sais... J'ai réfléchi un peu et... »
« Toi ? Tu réfléchis ? » ricana le blond.
« Odd... ! » grogna Ulrich.
« Tu parles trop, Ulrich... » sourit Odd en passant ses bras autour du cou de son ami, lui volant un baiser.
Un éclair blanc les aveugla et des pas s'éloignèrent vitesse grand V, accompagnés de petits cris tout éxcités. Ulrich demeura silencieux, tout aussi pantois que Odd, pétrifié.
« Heu... Je crois qu'on va faire la une du journal de l'école... » souffla le blondinet.
« Ça te gêne ? » demanda Ulrich, un sourire provocateur sur les lèvres.
« ... » son colocataire prit un air pensif puis sourit. « Naaaaaaaan. »
« Bon alors, je le refais en mieux... » murmura Ulrich en se remettant debout.
Odd suivit le mouvement et sourit en pensant qu'Ulrich le dépasserait toujours de son 1m56 à côté de son 1m43. Ulrich s'appuya contre la cabane, une main de chaque côté de la tête du blondinet, et plongea son regard dans le sien :
« Odd... Tu veux bien sortir avec moi ? »
Odd rougit tout en souriant, il ne lâcha pas son colocataire des yeux et hocha la tête ; mais Ulrich ne l'entendait pas de cette oreille :
« Dis-le. »
« Oui, je veux sortir avec toi... » sourit de plus belle le blond.
Son petit ami se pencha vers lui et, comme si c'était la toute première fois, posa timidement ses lèvres sur les siennes. Odd frémit, il était heureux et ce baiser était d'une douceur sans égale... Mais leur petit monde disparut bien vite, le silence étant brisé par la sonnerie qui les rappelait en cours. Ulrich soupira, il n'avait pas envie d'y aller, mais il se voyait mal sécher les cours, il jeta un coup d'œil à son compagnon, celui-ci semblait penser la même chose que lui. Ce fut donc d'un pas traînant qu'ils se rendirent en cours.
Nul n'aurait pu se douter qu'ils étaient ensemble : ils se comportaient comme d'habitude, aussi proches qu'avant, ils n'échangeaient pas de gestes plus intimes qu'avant, ne s'embrassaient pas devant les autres ni rien. Seuls Jérémie et Yumi pouvaient trouver quelque chose de changer dans leur comportement mais sans plus. Ce ne fut que tard dans la soirée, après le dîner que les deux garçons eurent une visite inattendue :
« Tamiya ? » s'étonna Ulrich en ouvrant la porte.
« U-Ulrich... » souffla-t-elle, elle semblait gênée et lui tendit finalement une petite enveloppe.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda le brun même si une petite idée lui vint à l'esprit.
« Je... C'est les photos d'aujourd'hui... » murmura la 6e. « Milly va piquer une crise si elle ne les retrouve pas mais je
pense que cette histoire vous regarde et que si elle doit éclater au grand jour, il vaut mieux que ça soit vous qui le fassiez... »
Ulrich prit la petite enveloppe, l'étudiant rapidement, puis il releva les yeux vers la jeune noire qui semblait ne plus trop savoir où se mettre ; il lui adressa un sourire sincère :
« Merci, Tamiya... Merci beaucoup... »
Elle lui sourit à son tour et leur souhaita bonne nuit avant de disparaître dans le couloir. Odd était resté assis sur son lit, ayant bâillonné Kiwi pour qu'il ne fasse pas de bruit, il lâcha le pauvre chien et alla rejoindre son petit ami :
« C'est les photos ? »
« Ouais... » répondit Ulrich en les sortant de l'enveloppe. « Enfin, je dirais plutôt que c'est la même en X exemplaires... »
« ... Ça va, on est plutôt pas mal dessus... ! » rit le blondinet.
« Ça va les chevilles ? » ricana le brun.
« Maieuh ! » protesta son colocataire.
« C'est dommage qu'elles n'aient pas une photo de toi sur Lyoko, ça te va bien tes tatouages sur la figure. » remarqua
Ulrich.
« Je sais... » lâcha Odd d'un ton vantard en imitant à merveille la gestuelle de Sissi.
Les deux garçons éclatèrent de rire avant de remettre les photos dans l'enveloppe et de la glisser entre leur livres de cours sur l'étagère. Odd s'affala sur son lit, poussant Kiwi parterre : il avait horreur de sentir le chien au réveil ! Ulrich se glissa à côté de lui :
« Tu permets ? »
« Toujours... Dis, Ulrich... »
« Hm ? »
« Tu penses qu'on devrait le dire ? Pour nous deux... » demanda Odd.
« Je sais pas... Tu veux le dire ? » répliqua le brun.
« Oui et non... » répondit le blondinet.
« Ça nous avance beaucoup... » lâcha ironiquement Ulrich.
Odd ne répondit rien. Il comprenait que Ulrich ne veuille pas le montrer au grand jour : après tout, c'était tout nouveau pour lui et ce n'était pas quelque chose que l'on affichait... Pourtant... Dans un sens, il avait l'impression que c'était comme s'il avait honte de lui. Mais il préféra garder cette remarque pour lui, se blottissant contre le dos de son compagnon. Ulrich mit plus de temps que lui à s'endormir, il se retourna dans le lit et contempla le visage endormi de son petit ami... Il avait encore du mal à réaliser qu'ils étaient ensemble...
Mais il ne trouvait pas la chose désagréable, loin de là. Il se sentait bien auprès du blond... Il soupira et ferma les yeux, une idée germa cependant dans son esprit...
OoO
« Bonjour Yumi. » la salua l'adolescent.
« Ah, bonjour Odd... » répondit-elle.
« Huh ? Quelque chose ne va pas ? » demanda subitement le blond.
« Tu me demandes ça ? » lâcha la jeune fille d'un ton presque acide.
« Huh ? »
Odd la regarda partir avec de grands yeux. Un toussotement attira son attention derrière lui, c'était Jérémie : il s'approcha.
« Salut Odd. »
« Ah, Jérémie ? Pas la peine de me saluer, on s'est vu ce matin... » remarqua le blondinet.
« Odd... Si tu veux mon avis, et même si tu le veux pas, tu ferais mieux d'éviter Yumi pendant un certain temps... » lui
conseilla son ami.
« Pourquoi ? » s'étonna le joker du groupe.
« Tu me le demandes vraiment ? » soupira Jérémie en s'éloignant pour aller en cours.
Odd demeura interdit, regardant son ami partir. Il soupira : Jérémie n'avait pas tort, quant au pourquoi de la chose, il avait sa petite idée. Il alla lui aussi en classe, se mettant en rang avec les autres ; il n'avait pas vu Ulrich : il s'était réveillé tout seul dans leur chambre, où pouvait-il bien être ?
« Bonjour mon cœur. » entendit-il.
Odd leva la tête : qui pouvait bien lui dire ça ? Il écarquilla en voyant Ulrich et manqua de se retrouver assis parterre, si ses jambes lui avaient fait défaut, lorsque le brun lui vola un chaste baiser en entrant dans la salle de classe en premier.
Odd en était bouche bée et visiblement, les autres élèves de leur classe aussi, sans parler de la tête que tirait Sissi ; seul Jérémie semblait trouver la scène passablement amusante.
Odd entra à son tour en évitant méticuleusement Sissi qui faisait encore plus peur que d'habitude et alla s'asseoir à sa place, à côté de Ulrich :
« Tu peux me dire ce qui t'a pris ? » chuchota-t-il.
« Ben quoi ? » demanda innocemment le brun sur le même ton. « tu voulais que ça se sache, non ? »
« Mais... Ne me dis pas que tu l'as fait juste parce que tu pensais que ça me ferait plaisir... ? » s'étrangla le blond sans hausser la voix.
« Mais si. » répliqua Ulrich. « Et puis comme ça, la rumeur circulera et on pourra agir librement, c'est tout. »
« Ulrich ? » s'étonna Odd. « Tu as de la fièvre ? »
« Non, pourquoi ? » son colocataire haussa un sourcil.
« Parce que je te rappelle que tu es du genre taciturne qui n'aime pas exprimer clairement ses sentiments. » grimaça-t-il.
« Pas que ça ne me fait pas plaisir, mais... C'est pas la peine de te forcer... »
« Odd... Je trouve que t'es mal placé pour me dire ça. » répondit son petit ami du tac au tac.
« Hein ? »
« Qui se force depuis le début ? A chaque fois tu te retiens de faire ci ou ça, tu crois que je ne l'avais pas remarqué ? »
Odd rougit furieusement, ce qui ne fit qu'accroître les chuchotement dans leur classe car tous les yeux étaient tournés
vers eux. Le reste du cours se passa sans autre incident et les deux garçons partirent rapidement au moment de la récré : Odd avait parfaitement conscience que Ulrich n'était pas du tout à l'aise même s'il se tuait à montrer le contraire, il n'était effectivement pas du genre à étaler ses sentiments au grand jour et ce qu'il venait de faire pour son petit ami relevait chez lui de l'exploit. Ils s'arrêtèrent sur le banc qu'ils avaient pour habitude de squatter avec Jérémie et Yumi ; là, le génie vint les rejoindre :
« Joli, toute l'école ne parle plus que de ça. »
« Hm... » répondit Ulrich.
« Désolé, Ulrich... » souffla Odd.
« Pourquoi ? » demanda ce dernier.
« Parce qu'à cause de moi, tu... »
« Pas à cause de toi. » le coupa le brun. « Je l'ai fait de ma propre initiative.
Odd sourit maladroitement et prit son colocataire dans ses bras. Jérémie sourit à son tour, attendri par la scène qui se déroulait sous ses yeux, il jeta un regard circulaire à la cour et nota pour lui même qu'ils étaient, pour la plupart des élèves, un certain centre d'intérêt. Il remarqua également Yumi qui détourna le regard aussitôt qu'il croisa le sien et elle partit en direction des machines à café. Jérémie demeura un instant immobile avant de laisser le petit couple et de s'y rendre pour retrouver son amie.
« Yumi... » souffla-t-il.
« Quoi ? » lâcha-t-elle d'un ton qui prouvait bien qu'elle n'était pas aussi calme qu'elle voulait bien le laisser paraître.
« Tu leur en veux ? » demanda Jérémie d'un ton détaché.
« Non. » répliqua la brune.
« Menteuse... » murmura calmement le blond.
La jeune fille soupira et s'assit dans un coin, le jeune surdoué s'assit à ses côté et demeura silencieux, la laissant parler :
« Ça fait mal... » chuchota-t-elle enfin.
« Je comprend... » acquiesça Jérémie.
« Non, tu ne comprend pas... ! » s'emporta peu à peu la jeune fille. « Tu ne sais pas ce que c'est que d'aimer quelqu'un
que tu sais inaccessible à cause d'un de tes meilleurs amis ! »
« Non, tu as raison... » se tendit le blond, se faisant violence pour conserver son calme, mais son ton se fit plus mordant. « Après tout, la personne que j'aime n'existe même pas en vrai. C'est sûr, je ne peux pas te comprendre. »
Yumi comprit que sa réflexion était injuste et qu'elle avait blessé le 4e. Elle se calma un peu et souffla :
« Excuse-moi... C'est juste que... »
« Je comprend très bien... » la rassura Jérémie d'un ton un peu plus doux. « Mais n'en veux pas à Odd ou à Ulrich, s'il te
plaît... Je pense que ce qu'on peut faire pour l'instant, c'est les épauler... Ils en auront besoin pour faire face aux autres... »
Sur ces quelques mots, il se leva et tendit la main à son amie pour l'aider à se relever. Ils sortirent du coin distributeur et revinrent aux côtés des deux garçons qui discutaient, assis sur le banc, comme autrefois, comme si la scène du matin ne s'était jamais produite. Ils saluèrent Yumi.
« Yumi, je... Je voulais m'excuser pour ce matin... » commença Odd.
« Non, c'est à moi de m'excuser... » nia la jeune fille. « C'était égoïste de ma part de te jeter la pierre... »
« Merci... » sourit le joker du groupe.
« Mais de rien... Môssieur Della Robia. » ricana-t-elle.
« Arrête, Yumi... » gémit Odd. « Tu sais que j'aime pas qu'on m'appelle par mon nom de famille... ! »
« Je sais. »
Le groupe des quatre se mit à rire de bon cœur lorsque quelqu'un vint troubler leur petite fête :
« Je vois qu'on s'amuse bien... » lâcha Sissi d'un air mauvais.
« Tiens, salut greluche ! » lança Odd en guise de salutation.
« Ce n'est pas à toi que je cause. » cracha la jeune fille. « Et toi, Yumi ? Je croyais que tu aimais Ulrich ? Tu trouves pas ça... Dég ? »
Ulrich et Odd s'entreregardèrent et jetèrent un coup d'œil derrière la fille de leur proviseur : à quelques mètres, une petite troupe de filles les regardaient et pas de la façon la plus aimable qui soit.
« Je crois que tu as beaucoup de succès... » chuchota le blond.
« T'inquiète, y en a qui sont de ton côté dans le tas... » répliqua le brun.
Ils détournèrent les yeux pour reporter leur attention sur Sissi et Yumi qui se dévisageaient en chien de faïence. Leur amie reprit la parole :
« Quand bien même ça serait le cas, je trouve ton attitude puérile et égoïste ! Si tu aimes vraiment Ulrich, tu le laisserais vivre sa vie comme il l'entend ! »
Odd et Ulrich en restèrent baba ; Jérémie, quant à lui, affichait un sourire amusé. Ils regardèrent leur ennemie s'en aller puis Ulrich se tourna vers son amie :
« Merci Yumi... »
« De rien, Ulrich... » répondit-elle. « Entre amis, faut bien s'épauler... »
Elle lança un clin d'œil au jeune surdoué qui leva les yeux au ciel d'un air innocent. Puis Yumi prit un air faussement sérieux en s'adressant au brun :
« Monsieur Stern, jurez-vous de d'aimer votre petit ami ici présent et de le chérir jusqu'à la fin de vos jours ? »
Elle eût néanmoins du mal à finir sa phrase et le petit groupe éclata de rire, rien n'avait changé entre eux.
J'ai un bug au niveau de la mission "La chute du ciel" sa me demande de taper le numéros de téléphone de odd se que je fait mais la mission ne se continue pas et reste bloquer :/
Ne t'inkiete pas avec les expression du visage c la chose la plus difficile a réaliser
Mais sa viendra avec le temps sa fait combien de temps que tu dessine ??
Tien voila quelque exemple de certain de mes dessin mais il sont amateur aussi ne tkt pas
Spoiler
Spoiler
Spoiler
Spoiler
Tous mes dessin sont qualité amateur ne t'inkiete pas sa viendra au fur et a mesure que tu dessinera ^^
oui mais bon je suis plus douer en dessin que en montage photo bon j'ai jamais pris de cours de dessin et sa se voit dans mes dessins il ont plein de chose a améliorer, ils manquent de détail et pour la colorisation j'en parle pas la je suis vraiment nul, c pour sa que la plupart de mes dessin sont en noir et blanc ^^
Spoiler
bon je dessin est le seul que jai coloriser jusqua maintenant et c mon tous premier que j'ai réaliser, je l'ai réaliser il y a 4 ans c a cette période que jai commencer a dessiner ^^
Nous vous informons de l'organisation du'une soirée dédiée à l'interface et qui se terminera par la sortie officielle de la toute première version du jeu: Interface Code Lyoko Evolution - 1 - Le Paradoxe du Temps.
En effet, le jeu sera séparé en plusieurs parties, quatre ou cinq, nous ne savons pas exactement combien pour l'instant.
La date de cette soirée sera précisée prochainement.
Nous profitons de ce message pour vous dire que nous recherchons activement des personnes pouvant incarner les voix des personnages de la série. En effet, à certains moments dans le jeu, et notamment au début, des animations 3D seront présentes, comme des mini-épisodes, pour raconter l'histoire, et suivre les héros dans leur vie de tous les jours.
Si vous êtes intéressé, n'hésitez donc pas à poster un message ici, nous vous contacterons.
D.A signifie Dessin animé
Projet de création de petites vidéos courtes en animation 2D et 3D de Code Lyoko ( exemple: combats sur Lyoko, vie des héros dans le monde réel...)
Sinon pour tes création de modélisation 3D tu en est arriver ou ?
Des que tu as quelque chose a presenter tu essaye de la mettre sur le topic pour que tous le monde voi se que sa donne
Non mais franchement s'arreter en plein milieu de l'histoire c vraiment moyen.
Surtout que la plupart de l'action doit se dérouler dans les deux dernier tomes.
Franchement si ils sortent les deux dernier tomes en français j'irai les acheter sans doute car l'histoire tien debout.
De mon côté des personnes ont lu les roman et il veulent lire les deux dernier tomes, mais les relances ne sont pas assez nombreuses je pense pour que l'éditeur décide de les traduire en français.
Pour les modelisations elles seront utilisé pour crée des petit episode de code lyoko donc toute les modélisation sont les bien venu. Bien sur après faut que sa est un rapport avec le D.A
@DarkAssasin : si c bon pour les scanners envoi un e-mail a xerox avec ta cration et il te dira se qu'il en pense.