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[Fanfic] Les 7 Tours du Temps

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 Auteur Message
Orphée MessagePosté le: Sam 02 Aoû 2008 04:16   Sujet du message: [Fanfic] Les 7 Tours du Temps Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Localisation: Dans la Ville-Lumière
Coucou tout le monde. Me revoilà avec une toute nouvelle fanfiction. En fait, pas si nouvelle vu qu'elle est un remake de ma fic Retour en 1942. Je l'ai remise au goût du jour - fin de saison 4 oblige - et modifié quelque peu (sinon beaucoup) le scénar. Bonne lecture ! Dîtes-moi ce que je devrais améliorer aussi, soit niveau écriture ou scénario ou tout simplement laissez-moi vos impressions ^^

Les 7 Tours du Temps


Chapitre 1 : Une banale rentrée scolaire



C’était un matin de septembre 20… que tout commença. Par une banale rentrée scolaire. Ces deux petits mots peuvent signifier beaucoup de choses différentes. Pour les plus cancres, c’était le retour des cours barbants et pour les surdoués de service, le retour des compliments des profs et des bulletins impeccables. Restait la classe moyenne des élèves qui était partagée entre la joie de revoir les amis et l’angoisse des contrôles de maths qui les plaçaient sur le fil du rasoir.

En réalité, cette matière détestée des élèves est des plus nobles. Pour un de mes anciens professeurs de maths, c’était le petit truc qui nous différencie des animaux. Personnellement, je reste sceptique…
Pour le petit génie qu’est Jérémie Belpois, nul doute que cette matière était la poule aux oeufs d’or, qui lui rapportait toujours gros ! Hélas… Ses amis ne pouvaient pas en dire autant, exceptée Aelita.

Ces derniers, Odd, Ulrich, Yumi et Aelita revenaient de différents coins du globe. Yumi revenait de ses vacances au Japon, Odd avait traîné aux quatre coins de la France avec ses parents, Ulrich avait passé ses vacances au domicile familial, et Aelita avait passé les vacances chez les parents de Jérémie. Tout ce petit monde se retrouva avec joie. On se racontait les évènements marquants de ces vacances. La jeune japonaise avait profité de son séjour dans son pays natal pour acheter des cadeaux pour toute la bande. Autant dire que cette heureuse initiative tombait à pic pour Odd qui avait fini Babylon Ninja Fighter VI pendant les vacances.

-Yes ! Babylon Ninja Fighter VII, me voilà ! rugit Odd en arrachant presque le jeu des mains de Yumi.
-J’espère que tu comprends le japonais, Odd ! s’esclaffa Ulrich en regardant la boîte du jeu.
-Aucun problème, j’ai préparé le coup, fit Odd. J’ai bossé mon japonais pendant toutes les vacances !
-Si tu pouvais en faire autant avec les matières utiles, soupira Jérémie.
-Tu veux parler de tous ces gribouillis, et de ces formules incompréhensibles pour le commun des mortels ? Hors de question ! Je suis un artiste, pas un savant fou !

Les cinq compères éclatèrent de rire et suivant la foule des élèves, se dirigea vers le gymnase pour y suivre en direct le discours de rentrée du proviseur. Le petit train-train habituel de toutes les rentrées des classes reprenait son cours. Et pourtant, ce train-train là était différent des autres. Quelque chose manquait. Il n’y avait plus d’attaque de XANA. Tout cela c’était fini une fois pour toutes. Pour eux, les cinq lyoko-guerriers, c’était une page blanche de leur histoire qui commençait. Le retour à une vie normale. XANA anéanti, le supercalculateur éteint, tout redevenait normal. Malgré l’envie de Jérémie de rallumer l’extraordinaire machine pour l’étudier, tous avaient juré de ne plus jamais y toucher. La vie paraissait bien monotone aux Lyoko-guerriers après toutes leurs aventures.

Tout en y pensant, Jérémie bidouillait la montre high-tech que Yumi lui avait rapporté du Japon. Une montre qui gérait les appels et les SMS, quelle veine ! Malheureusement, ce gadget ne lui serait pas très utile sans les attaques de XANA.

Inconsciemment, les cinq aventuriers souhaitaient un rien d’imprévu. De nouvelles aventures, pourquoi pas… mais seulement un peu d’imprévu serait parfait pour cette journée.

Et brusquement, en trombe, William arriva, cinq minutes après le début du speech du proviseur suivi de près par une jeune fille, qui d’après la taille, allait se retrouver dans la même classe que Yumi. Mais non, çà ce n’est pas de l’imprévu, voyons ! Depuis quand William arrivait en avance pour une rentrée scolaire ? Et puis qu’il arrive suivi d’une fille n’était pas imprévu non plus. Non, décidément l’imprévu n’arriverait pas aujourd’hui.

-Excusez-moi m’sieur le proviseur, je suis en retard, clama-t-il en entrant dans le gymnase.
Toujours aussi discret… alors qu’il aurait pu entrer sans se faire remarquer.
-Mon petit William vous commencez mal l’année ! regretta monsieur le directeur. C’est fort regrettable.
-Désolé, je ramenais une brebis égarée, s’excusa-t-il en plaisantant.
-Oui… heu… vous êtes excusé pour aujourd’hui mais que çà ne se reproduise plus ! repris le directeur en demandant le silence.

En se frayant un chemin - assez difficilement il faut le dire - parmi les élèves, William réussit à rejoindre le groupe des cinq lyoko-guerriers. Il s’assit près d’Ulrich et l’inconnue s’installa près de lui en jetant un rapide coup d’œil aux amis de celui qui l’avait amené à bon port.

-Alors, quoi de neuf ? fit le garçon en souriant. Ben quoi ? J’ai un truc sur la figure ? Qu’est-ce que vous regardez avec cet air ahuri ?
Il faut dire qu’ Ulrich et ses compagnons arboraient une mine, pour le moins surprise, mais tout au plus totalement béate. Et ils ne regardaient pas William mais plutôt le spécimen intéressant qu’il avait ramené avec lui et qui, si on lui enlevait ses longs cheveux auburn, était la réplique parfaite d’Aelita.


La suite arrivera quand je pourrai la recopier. Je sais çà commence lentement, mais faut bien que je plante le décor, et ensuite je pourrai me défouler sur l'action^^

Edit: Tiens, c'est mon 600ème message ^^
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Lyoko-Jedi MessagePosté le: Sam 02 Aoû 2008 11:11   Sujet du message: Répondre en citant  
[Je suis neuneu]


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Messages: 134
Magnifique histoire!!!Mais ca m'ettonnerai que ca se pass come ça dan Code Lyoko.Mais,c'est quand mème bien trouvé!!!
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Orphée MessagePosté le: Lun 04 Aoû 2008 00:28   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Merci pour ton com CL3. Voici le chapitre 2, j'espère qu'il vous mettra en appétit pour la suite.
Bonne lecture !

Chapitre 2 : Le « Voyageur »

Journal d’Alexandrei Ivanovska, date inconnue

« Une salle plongée dans l’obscurité. Je ne me souviens que de cela pour le moment. Et de mon nom. Je m’appelle Alexandrei Ivanoska. Je suis russe comme l’indiquent mon patronyme et mon prénom. J’ai 23 ans et une carrure d’athlète. Il semble que je suis dans une prison, et pourtant, la porte est ouverte. Je suis installé dans une chambre d’une dizaine de mètres carrés… peut-être un peu plus. Il y a un lit, un petit bureau, une fenêtre à barreaux et une porte. Pas de salle d’eau, elle se trouve dans le couloir. L’atmosphère de ce lieu est bizarre. En me promenant, j’ai rencontré des personnes aux mines moins que sympathiques. A part certaines exceptions. Je peux me promener partout dans la maison où bon me semble. A une exception près – il y a beaucoup d’exceptions ici – le monde extérieur. Je ne peux pas sortir de cette maison. La dernière fois que j’ai essayé, je me suis heurté à deux bonshommes en noir. Ils n’ont rien dit mais j’ai compris le message. Voilà pourquoi j’en déduis que ce lieu est une prison. Certes une prison agréable. Je suis nourri, logé, blanchi, j’ai de quoi écrire, et tout çà aux frais d’une personne que je ne connais pas. Et avec de gentils compagnons, très peu bavards en plus !
Je suis éveillé depuis deux jours environ, et je ne sais toujours pas quel jour on est. J’ai bien essayé de demander, mais apparemment mes chiens de garde sont aussi muets que des gardiens de prison ! Il serait pourtant très instructif pour moi de savoir la date de cette journée, parce que je dois me souvenir d’une chose avant un certain jour - cela j’en suis sûr.

Pourquoi me souviens-je d’une salle obscure ? D’après les circonstances, je dirai que c’était une salle d’interrogatoire. Et pourtant, je ne me souviens pas d’avoir été interrogé vraiment. Il y avait une petite lampe suspendue juste au-dessus d’un homme assis devant une petite table. Deux autres hommes dans l’ombre de chaque côté. Un homme moustachu pas très vieux – la cinquantaine, coupe de cheveux carrée, l’air autoritaire – et qui me fait penser à un type des livres d’histoire. Peut-être un ancien général : il avait un uniforme. Ce qui est sûr, c’est que je ne l’ai pas apprécié. Il m’a demandé comment je m’appelais, et je n’ai pas du tout aimé la façon dont il me regardait de ses petits yeux quand je lui ai répondu. Il m’a ensuite demandé si je me souvenais de quelques chose, et je lui ai dit la vérité. Je ne savais rien d’autre que mon nom. Il a souri d’une manière bizarre. Il a murmuré un : « Ca vous reviendra. » puis il a fait signe à un de ses hommes qui m’a emmené là où je suis à présent.

Je suis en train de me relire, et je dois dire que je ne sais même pas pourquoi je fais çà. Peut-être que c’est ce que j’ai l’habitude de faire d’ordinaire… Je me rends compte que le soleil va bientôt se coucher, on va bientôt m’apporter mon dîner comme hier. Je ferais bien d’arrêter d’écrire à présent. Tiens, de ma fenêtre j’ai une vue superbe sur le soleil couchant. Magnifique spectacle pour un prisonnier je dois l’avouer.

A.I

P.S : Je reviens du dîner, et cette fois on m’a invité à dîner avec le moustachu. Il m’a assez intrigué avec des histoires de voyageurs. Il m’a dit que j’en étais probablement un car on avait trouvé avec moi un sac à dos où j’avais mis mes effets personnels pour un long voyage. Cela pourrait expliquer que je tienne un journal de bord. Pourtant, cela me semble étonnant. Je n’arrive pas à me l’expliquer, mais il me semble que si j’étais un voyageur, je ne voyagerais pas avec un sac à dos, mais avec autre chose de moins encombrant. Et pourtant je ne sais pas qu’est-ce qui serait moins encombrant et moins pratique qu’un sac à dos pour les voyages. »

*


Journal d’Alexandrei Ivanovska, une semaine après mon réveil

« Bientôt une semaine et je ne sais toujours pas la date du jour. La mémoire m’est revenue un peu mais vu l’importance de ces souvenirs, je les consignerai pas à l’écrit. Je cache mon journal, mais on ne sait jamais. La seule chose que je peux écrire c’est que je suis un Voyageur.

Une certitude m’est également venue : je dois fuir ces gens et cette maudite maison. Je ne suis pas en danger tant qu’ils ne savent pas que je sais. En revanche, dès qu’ils découvriront que je bluffe, je ne donne pas cher de ma peau. Dès que j’aurai un plan pour fuir je brûlerai ce journal. Personne ne doit savoir...
A.I »

*


Journal d’Alexandrei Ivanovska, deux semaines

« L’attitude de mes geôliers n’a toujours pas changé mais quand le vent tourne, je le sens. Il est certain qu’ils commencent à se méfier.
La mémoire m’est totalement revenue, et un plan d’évasion m’a traversé l’esprit pendant le dîner avec le moustachu. J’agis toujours normalement, ce qui n’est pas dur : je suis entraîné pour çà. Demain soir, je ne serais plus dans cette maison. Si je pense que le plan peut marcher, je brûlerai ce journal avant pour ne laisser aucune trace de mon passage ici.

A.I »

*


Journal d’Alexandrei Ivanovska, deux semaines et un jour

« J’écris pour la forme. Dans deux heures, je ne serais plus là et mon journal aura disparu. Le secret que je porte disparaîtra avec moi si je meurs et il ne restera rien de mon passage ici. Dans le cas contraire, si je survis, j’accomplirai ma mission. Je ne peux la consigner ici, mais elle est capitale pour le maintien de la paix dans le monde.

A.I »

Fin du journal d’Alexandrei Ivanovska



J'espère que vous ne vous êtes pas endormis^^ Je posterai le chapitre 3 quand il sera écrit. En attendant, faîtes-moi part de vos impressions !
A+
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Lorilis MessagePosté le: Jeu 07 Aoû 2008 11:42   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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C'est un bon début !!

Un peu confus, mais c'est normal. Ca se présente vraiment bien et le suspense est déjà présent, c'est cool Mr. Green !

Je n'ai pas vu la moindre faute d'orthographe ( enfin je crois... ) alors c'est bien ça aussi.

Pour l'instant, on ne peut pas dire grand-chose sur l'histoire, puisqu'elle n'est pas encore tout à fait en place. Tout ce que je peux dire, c'est que...c'est étrange Mr. Green, aussi bien la fille qui ressemble énormément à Aelita que le russe qui écrit son journal...

Bref, j'attends la suite !!!

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Orphée MessagePosté le: Ven 22 Aoû 2008 01:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Pfouuu, absent pendant 2 semaines ! Vive les déménagements ! Désolé pour l'attente, si certains attendaient la suite. Bonne lecture et j'espère que çà vous plaira.

Chapitre 3 : L’inquiétant F

Juste après le speech du directeur, le petit groupe se réunit sous un arbre avec un banc à proximité. Ulrich s’assit, suivi de près par Odd qui s’affala sur la planche de bois.
-Je m’appelle Sophie Steiner, lança la fille aux amis de William. D’après ce que m’a dit William, vous êtes une bande plutôt sympa !
-Ah ? Et qu’est-ce qu’il t’a dit exactement ? demanda Ulrich en jetant un regard méfiant vers le dénommé.
-Toi, Ulrich tu fais du pentchak-silat, Odd est un clown de première, Yumi est géniale (il a pas arrêté de le répéter), Jérémie est un crack en informatique, et Aelita pareil. Je crois que c’est tout… ah non ! J’allais oublier Kiwi !
-Quoi ? Tu lui as dit çà aussi ? gémit Odd.
William prit un air gêné.
-Bah dans le feu de l’action…
-Ouais, mon œil ! Si le proviseur l’apprend…
Sophie regardait les deux garçons se disputer d’un air amusé.
-Ne vous inquiétez pas, je sais garder un secret. Je pense que vous en avez aussi, fit-elle avec un sourire en coin.
-Nous ? Non, pas du tout, dit Yumi brusquement.
-Ah ! Tu peux pas me raconter de craques, je sais que tu mens, sourit Sophie.
-Ah oui ? Dis-moi comment tu fais pour savoir que je mens, répliqua Yumi d’un ton aigre.
-T’as répondu trop vite, beaucoup trop vite pour que çà sonne vrai.
Jérémie se sentait de plus en plus mal à l’aise. Cette fille était franchement bizarre et paraissait en savoir plus que ce qu’elle disait. Elle le cachait bien certes, mais Jérémie ne pouvait s’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment.

*


Aelita, elle, n’était pas avec eux, elle avait » une affaire urgente à régler », avait-elle dit. Elle était aussitôt repartie dans sa chambre, dont elle referma la porte et tourna la clef dans la serrure. En son for intérieur, elle se disait que c’était trop, mais elle était tout de même inquiète et méfiante en même temps. Elle alluma l’écran de son ordinateur, et regarda la date avec attention. 6 septembre 20… Il était maintenant 10h35. La jeune fille ouvrit sa boîte mail. Encore du spam… Une dizaine de messages publicitaires finirent dans le néant numérique. Elle lança un scan rapide des virus, qui dura 3 bonnes minutes. Aucun virus, une chance… Une fois ces opérations effectuées, elle ouvrit pour la dixième fois un mail qu’elle avait reçu la veille. Son contenu était pour le moins inquiétant :

« Je vous souhaite le bonjour, Aelita Stones, ou plutôt devrais-je dire Aelita Schaeffer, ou encore pour les plus intimes, Aelita Hopper.

Mes félicitations pour avoir éliminé XANA ! Votre petite bande s’est bien débrouillée finalement. Comme vous le voyez, je sais tout de vous et de vos amis aussi. Je vous propose donc de jouer cartes sur table. Vous êtes surveillée, 24 heures sur 24, je vous conseille donc de jouer franc-jeu et de vous en tenir aux instructions. Inutile d’essayer de me doubler. Je ne voudrais pas avoir à recourir à des moyens déplaisants pour vous prouver que je ne bluffe pas. Voici le marché… enfin je devrai dire plutôt mes exigences :

-Ne prévenez ni la police, ni vos petits amis les Lyoko-guerriers.

-Vous avez quelque chose que je veux. Vous savez très bien de quoi je veux parler, et je sais que vous ne l’avez jamais dit à vos amis (un bon point pour vous). Je n’ai donc pas besoin de vous le rappeler dans ce mail. Je le veux.

-Demain, 06/08/20…vous recevrez un autre mail à 10h40 vous indiquant le lieu, la date et l’heure où remettre le CD contenant la clé.

-Laissez-moi vous rappeler ce qui est arrivé aux scientifiques du projet Carthage. Excepté votre père qui a réussi à nous échapper (heureusement pour moi, XANA s’en est chargé), ils sont tous morts dans des accidents aux circonstances inexplicables. Je vous suggère donc de me prendre au sérieux.
Bien à vous.

F »

Aelita frissonna, et tremblante, elle surveilla sa montre. 10h39. Elle enfouit sa tête dans ses mains. Qu’est-ce que c’était que ces menaces ? « Un déséquilibré, pensa-t-elle pour se rassurer. Ca ne peut être que çà ! Et qu’est-ce que c’était que cette chose qu’elle aurait caché à ses amis ? Cette ironie dans ces propos… Et ce F en guise de signature ? » Elle voulait croire à l’œuvre d’un fou, mais en l’occurrence, elle sentait bien que çà ne l’était pas. Pour connaître aussi bien ses différents noms, son père et le projet Carthage, seul quelqu’un de bien renseigné, et même mieux renseigné qu’Aelita, pouvait avoir écrit ce mail. Un léger son sortit la jeune fille de ses pensées. 10h40. Le mail était arrivé. Aelita cliqua sur la petite lettre fermée et poussa un cri de surprise. Un plan de l’usine était apparu à l’écran. Et à un certain niveau, une croix marquait l’emplacement de l’échange. C’était la nef principale, celle de l’holomap d’où Jérémie avait si souvent guidé ses amis dans le monde virtuel.

Il y avait un petit mot en dessous de la carte.

« Bien le bonjour ma chère Aelita. Je pense que vous aurez reconnu l’endroit. Un de mes hommes vous y attendra à 23h00 précises aujourd’hui même. Seule. N’avertissez personne sinon vous pouvez dire adieu à vos minces chances de survie.

Cordialement,

F »

*


Après avoir fermé sa boîte de messagerie, Aelita redescendit dans la cour. Elle retrouva ses amis, et Sophie se présenta. Elle dévisageait la jeune fille d’une manière qui lui aurait certainement déplu et mis mal à l’aise, si elle n’était préoccupée par des choses plus graves. Comme son rendez-vous qui la glaçait jusqu’aux os, rien qu’en y pensant. Son angoisse était palpable, et ses amis le voyaient bien. Mais malgré tous leurs efforts, elle refusait de parler. Tout allait bien disait-elle. Et elle le répétait sans cesse, à chaque question posée. Evidemment, une attitude pareille, finit par éveiller les soupçons à la longue. Surtout quand vous avez une tête d’enterrement et que vous répétez que tout va bien.

Aelita le savait, mais elle ne savait comment agir. Elle ne savait pas ce que l’autre voulait, ce Monsieur F. Une initiale pour désigner une personne. Ce pouvait être aussi bien une fantaisie, qu’une véritable mise en garde. Un signe que son correspondant est tellement puissant qu’il ne peut signer que d’une lettre pour préserver son anonymat. Un peu comme Monsieur T dans la série des Langelot. Ce chef de gang, obèse à la voix de souris qui a des serviteurs muets car on leur a coupé la langue et qui possède une piscine infestée de crocodiles pour y jeter ceux qui le trahissent ou ses ennemis. Que faire ? Aller à ce rendez-vous, et risquer de se faire tuer en disant qu’on ne sait pas de quoi F parle, ou ne pas y aller et encourir la mort tout de même ? Aelita était dans un état d’affolement tel qu’elle perdait la notion de ce qu’elle faisait. Comme un automate, elle suivit les autres dans sa classe pour la petite réunion avec le prof principal. Le moment où elle allait recevoir son emploi du temps, et les premiers conseils du professeur pour réussir l’année scolaire de 3ème. Serait-elle encore là à la fin de l’année ? Et même à la fin de cette semaine ? A quoi cela lui servirait-il d’écouter des conseils qui ne sont plus pour elle. Elle n’écoutait plus depuis déjà un bon bout de temps. Tout paraissait indifférent, les carnets à couverture jaune, l’emploi du temps… Elle n’en aurait jamais l’utilité, pensait-elle. Et cette pensée la rongeait, à chaque minute, chaque instant ; elle y pensait. Elle ne remarqua à peine que Jérémie lui avait donné un coup de coude pour lui faire comprendre, que quelqu’un lui parlait. Le prof… Elle essaya de sauver les meubles, dit qu’elle n’avait pas besoin d’aller à l’infirmerie. Mme Hertz, leur nouveau professeur principal, n’était pourtant pas de cet avis.

-Avec cette mine, reprit-elle avec autorité, tu ne risques pas d’aller bien. Tu ressembles à une personne qui revient d’un enterrement. Tu es sûre de ne pas vouloir aller à l’infirmerie ?

Un enterrement. Avec un peu de chances, c’était avec sa propre mort qu’elle avait rendez-vous, elle n’avait pas besoin d’un enterrement pour lui faire ressentir un sentiment pareil.

Obstinée, elle refusa d’aller à l’infirmerie. Sans doute, la présence de tous ces élèves la rassurait, plus que la petite pièce où il n’y aurait que l’infirmière avec elle. Savoir que chacun de ces gestes, chacune de ses paroles était observée avec attention par un œil invisible, la glaçait d’effroi. Et l’idée d’être seule lui était insupportable. Après çà, elle se réfugia dans un mutisme dont personne ne put la faire sortir avant la fin de la petite réunion. De nouveau, elle ressortit de la salle telle un automate. Elle suivit se amis à la cafétéria et essaya d’oublier un peu ces sombres évènements, sans grand succès. Odd réussit tout de même à lui faire arracher un sourire. Et une nouvelle chaise avait été ajoutée à la table pour Sophie, qui en plus d’être devenue pour les six lyoko-guerriers, une nouvelle amie était la colocataire d’Aelita.


Bien, fini... J'espère que çà vous plaît, en attendant de mon côté çà prend une tournure un peu plus sombre que dans Retour en 1942.
La suite viendra dans quelques temps...

edit: Pourriture de 56ko/s quelle mise en page ! J'ai rectifié pour que çà soit plus lisible, mais qu'est-ce que je hais le bas débit ! 5 minutes au bas mot pour afficher une page ! grrrrr... vivement l'ADSL !
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Dernière édition par Orphée le Ven 22 Aoû 2008 16:40; édité 1 fois
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alex MessagePosté le: Ven 22 Aoû 2008 02:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Et bien dis donc , un suspense qui me séduit !! Ce monsieur F , j'aime bien cette idée de signature , je l'utilise parfois , mais toujours de manière inattendue . Enfin bon , j'accroche vraiment , c'est très bien écrit . On se pose beaucoup de questions en seulement trois chapitres . On a de quoi être satisfait .

Donc vivement le prochain chapitre !

Alex
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Lyoko-Jedi MessagePosté le: Ven 22 Aoû 2008 08:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Je suis neuneu]


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Quel histoire!J'attends la suite avec impatience!
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Anthea MessagePosté le: Ven 22 Aoû 2008 12:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Dis donc sa commence bien quel suspence !je n'ai rien a ajouter a par : Vivement la suite !
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Loor MessagePosté le: Lun 25 Aoû 2008 20:13   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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J'adore ta fan fic !

Je n'ai vraiment rien à redire, tout est bien écrits et décrits, la suspense est là,...

Par ailleurs, j'ai l'impression que Sophie va jouer un rôle important dans l'histoire ! Smile

Et Aelita ! Son interlocuteur anonyme es vraiment un psycopathe (j'exagère peut-être mais bon) ! Ce serait bien si Sophie la suivait Mr. Green
Je me demande aussi leur réaction lorsqu'elles se verront vu que celles-ci sont pareilles en exeptant les cheveux.

En bref, j'attends la suite avec impatience !

Tu as mon soutien et mes encouragements Wink
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Orphée MessagePosté le: Lun 08 Sep 2008 15:41   Sujet du message: Répondre en citant  
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Salut tout le monde, désolé pour l'absence mais j'avais même plus le 56ko et on a toujours pas le téléphone, donc je ne pouvais pas aller sur le net. Maintenant que j'ai Internet, je vais rattraper le temps perdu.

Merci pour tous vos commentaires, çà fait plaisir et c'est très motivant pour écrire la suite, merci beaucoup^^

A nouveau toutes mes excuses pour le retard et voici le chapitre 4 qui vous en apprend beaucoup sur Alexandrei et sur beaucoup d'autres sujets. J'espère que çà vous plaira.

Chapitre 4 : L’incroyable histoire d’Alexandrei Ivanovska

Journal N°2 d’Alexandrei Ivanovska, 6 septembre 2008 à 13h30.


« Ma stratégie a fonctionné, je me suis enfui en leur laissant mon journal qui, comme je l’avais espéré, les a mené sur une fausse piste. En relatant mes doutes sur le fait qu’ils lisent mon journal, j’ai réussi à leur faire croire que ce que j’écrivais à propos de mon évasion était vrai. Je le savais déjà qu’ils lisaient ces feuilles, leur façon de procéder n’est pas très compliquée après tout. Tout ce que j’y disais, je le faisais, les enfonçant ainsi dans le sentiment que mon journal relatait tout sauf ma mission. Tout était fait pour être le plus crédible possible, y compris le fait que je puisse m’évader à leur nez et à leur barbe. Se basant ainsi sur mon journal mes adversaires sont tombés dans le panneau. Pas bien malins il faut dire ces pauvres bougres ! Ils n’ont pas gardé suffisamment d’esprit critique, pour prévoir que je pouvais faire des écarts quand à ma façon d’agir pour m’évader. Le seul point sur lequel on pourrait les féliciter serait d’avoir continué à jouer la comédie comme s’ils n’avaient jamais lu mon journal et espérer que je fasse un faux pas.

J’avais depuis longtemps repéré une voiture qui venait tous les soirs aux environs de dix-neuf heures accompagné d’un homme à moto. J’avais donc prévu de m’emparer de l’un ou de l’autre le soir où je m’évaderais.
A l’heure où j’avais écrit mon dernier message, il était seize heures et trente minutes. Deux heures plus tard, il serait dix-huit heures et trente minutes. Mes ennemis allaient donc renforcer leur surveillance durant ces deux heures. Logique… A dix-sept heures moins dix, je sortais de ma chambre et allait déambuler dans les couloirs. Comme d’habitude, on me surveillait du coin de l’œil. J’entrai alors dans la salle où il n’y avait aucun garde, la salle à manger. Immense salle à manger, je dois le reconnaître, mais truffée de caméras et de micros (ce qui explique l’absence de gardes). J’avais repéré un placard mural qui avait dû servir à ranger l’argenterie, mais qui n’était plus utilisé. Les rangées avaient été enlevées et il servait de placard à balais. Un autre meuble beaucoup plus esthétique remplissait parfaitement la tâche originelle de notre petit placard mural. A vrai dire, pour m’échapper, je comptais un petit peu sur la chance (qui me fut heureusement propice).

Mon plan était simple, leur faire croire que je m’étais vraiment évadé. J’ouvris donc la fenêtre et jetai un coup d’œil dehors. Les deux gardes qui faisaient leur ronde venaient juste de passer et ils disparaissaient à présent de mon champ de vision. J’activai alors un brouilleur d’appareils électroniques sous-cutané qui m’avait été implanté bien avant que je sois fait prisonnier. Aussitôt toutes les caméras se bloquèrent sur la dernière image enregistrée. Pour les gars de la vidéosurveillance, j’étais toujours en train d’admirer le paysage. J’ouvrai alors le placard à balais, me fourrai dedans et refermais soigneusement la porte. La fenêtre était toujours ouverte pour faire croire que j’étais parti en jouant les acrobates.
J’entendis bientôt un bruit de pas, les gars étaient prévenus, je coupai mon brouilleur et cinq types aussi lourdauds que des catcheurs se précipitèrent dans la pièce en vociférant en allemand. Je dois dire que de mon point de vue la situation était comique : eux me pensaient partis mais moi j’étais toujours dans la maison en les regardant se démener pour me retrouver. La maison bien qu’isolée était assez proche du bois, et il était largement probable que j’aie eu le temps de l’atteindre. Bientôt la propriété était presque vide. Tous les sbires du moustachu étaient dans le bois en train de le ratisser avec des chiens encore plus féroces que leurs maîtres. Une heure passa. Puis deux. Les quelques gars qui étaient restés se la coulaient douce.

Enfin, deux bruits de moteurs me parvinrent. Mon billet de sortie était arrivé. J’écoutai attentivement. Plus personne dans la pièce. J’enclenchai mon brouilleur et sortais de ma cachette. J’ouvris la fenêtre et enjambait le rebord. En quelques trente secondes, j’étais dans le jardin, et longeait prudemment le mur de la maison. Arrivé au coin, un coup d’œil me permit d’ évaluer la situation. Les propriétaires de la voiture et de la moto étaient rentrés et il restait deux gorilles. Proies faciles pour le sportif que je suis. L’affaire était expédiée presque aussi vite que ma descente du premier étage. Restait à faire démarrer la moto. Il me fallut cette fois-ci plus de temps, mais cinq minutes plus tard, elle avait démarré.

M’élançant alors sur le chemin de terre, je pouvais enfin respirer. J’étais libre.

Une fois arrivé en ville, j’ai pris le train vers Paris et une heure plus tard, j’étais arrivé. Ah ! Je dois avouer avec une certaine honte que j’avais piqué leur argent à ces pauvres garçons que j’avais assommé. Ce n’est certes pas bien, mais je n’avais pas vraiment le choix. J’ai un ami à Paris que j’ai contacté et il m’a bien entendu logé. C’est un Voyageur tout comme moi.

Mince alors, je m’aperçois que j’écris, mais je ne me suis toujours pas présenté ! Je m’appelle Alexandrei Ivanovska. Je suis russe, émigré en France et je suis né en 2062. Quoi ? Nous sommes en 2008… Ah oui, j’ai pas encore expliqué çà. Je fais partie à mon époque d’un organisme privé totalement secret, travaillant sous couvert d’un honnête centre de recherches archéologiques. Nous sommes installés à Paris en plein au milieu de la Seine, là où se trouvait une usine Renault à cette époque. Tout a été détruit et on a reconstruit dessus une banque, une des plus importantes de Paris. Le fait qu’elle soit sur une île ne dérange pas trop, vu que les moyen de transports se sont remarquablement améliorés en 2062. J’ai été recruté par cet organisme secret qui m’a proposé une somme indécente pour travailler à leur compte. J’ai fait des études d’électronique et de physique appliquée, et également en physique quantique. Mes compétences leur étaient, m’ont-ils dit, très utiles pour un certain projet. Je sus plus tard qu’ils travaillaient sur les voyages temporels qui avaient déjà été expérimentés par un savant génial : Frantz Hopper dans les années 1990, et avait été réalisé des centaines de fois par des collégiens. Ils me racontèrent tout : du projet Carthage jusqu’à la destruction de XANA. J’allais faire partie d’un projet scientifique allant bien au-delà de mon imagination. J’acceptai. Avec une jeune scientifique nommée Sophie Meinfield, nous réexpérimentâmes le voyage dans le temps. Puis, nous l’étendirent à un domaine plus restreint celui de la seule personne. Faire revenir une seule personne dans le temps et non dans le monde entier. Evidemment nous devions faire attention aux paradoxes temporels dont on ne connaissait pas les effets. Nous envoyâmes des cobayes dans le temps avec une caméra, et nous les fîmes revenir ensuite du passé. Retourner dans le passé était relativement simple, tout dépendait de la vitesse. Il fallait dépasser la vitesse-lumière. Nous ne pouvions faire atteindre cette vitesse à un être humain , nous devions donc atteindre cette vitesse grâce à un engin dans lequel se trouverait le sujet. Nous fîmes construire un engin pouvant contenir quatre personnes et dont les anneaux extérieurs tourneraient – comme pour une toupie – jusqu’à atteindre la vitesse requise. Le problème de désintégration de la matière après la vitesse-lumière, fût également à prendre en compte. En prévision du danger, nous décidâmes de réutiliser le principe des scanners que l’on avait trouvé sous l’usine. Ainsi, les pilotes se trouveraient dans un univers virtuel conçu spécialement pour le pilotage du vaisseau. Ils pourraient donc contrôler le vaisseau depuis un monde virtuel et sans que leurs corps – stockés sous forme d’énergie dans les scanners améliorés – n’aient à agir.

Après avoir réglé divers problèmes dont celui du retour dans le présent, nous réalisâmes quelques essais sur des animaux. Le pilotage était automatique, et le monde virtuel désactivé bien évidemment. Après un ou deux plantages, quelques problèmes de surchauffe, une explosion et un nouveau modèle de construit, nous avions enfin réussi à construire une machine de voyage temporel. Les personnes qui prirent alors place dans le vaisseau, se nommèrent les « Voyageurs » et leur appareil, le « Feu follet ». Ils devaient tenir régulièrement un journal de bord, et étaient dotés d’appareils d’une technologie beaucoup plus avancée que celle du temps présent, inventée et expérimentée par le même laboratoire que le nôtre. C’était un véritable rêve qui venait de se réaliser. Mais en même temps, nous fûmes obligés d’établir des règles strictes pour ces voyages temporels, surtout à propos des paradoxes temporels. Il était interdit – entre autres – à tout individu de rencontrer son double dans l’époque où il avait été envoyé.

Les Voyageurs furent envoyés dans des époques remontant au Moyen-Age pour apporter de nouveaux vestiges de civilisations disparues et en connaître plus sur leur mode de vie. Les voyages n’avaient pas encore été rendu public, seuls les résultats avaient été divulgués sous couvert de découvertes archéologiques.

Tout se passait pour le mieux lorsqu’eut lieu « l’accident ». Lors d’un voyage-retour vers le présent, les Voyageurs qui étaient alors dans le Feu follet N°3 étaient tous morts. Tous. Un dysfonctionnement du système des scanners fut évoqué. Et c’était le cas. Mais ce n’était pas un simple dysfonctionnement : l’appareil était mal en point et avait dû s’écraser quelque part - d'où le dérèglement des scanners et la mort des pilotes. Cet accident me chiffonnait et j’ai décidé de pousser mes recherches, cela ne devait plus arriver. Je parcourais le journal de bord pour essayer de comprendre quand cela avait pu se produire, et j’ai alors découvert… ce qui s’était passé. Il y avait eu des interférences lors du voyage. Ils devaient se rendre à Paris en 1995, et juste au même moment où ils débouchaient dans l’époque, une saute d’interférences importante fut enregistrée, et l’appareil planta. L’anneau de célérité tomba en panne, et ils s’écrasèrent sur… l’ancienne usine Renault. Deux signaux thermiques avaient été enregistré sous l’usine et pouvaient correspondre à des êtres humains, puis quelques minutes plus tard, après une nouvelle saute d’interférences, il n’y en avait plus qu’un seul. Le signal thermique s’était approché du « Feu follet » et est resté une heure auprès de lui a s’ingénier dans les machines. Puis il avait fait une pause, est descendu au niveau inférieur, est revenu, a glissé un CD dans l’engin, a appuyé sur un bouton au niveau du tableau de bord, et l’appareil s’était remis en marche pour le voyage-retour. Comment cela pouvait-il arriver ? Et alors, une idée saugrenue me traversa l’esprit, et si par hasard, ils s’étaient trouvés à l’instant même où ils débouchaient dans l’espace-temps de 1995 en plein milieu d’un autre retour dans le temps. Le savant qui travaillait autrefois ici pour le Projet Carthage avait fait l’expérience du retour vers le passé et c’était probablement lui qui avait renvoyé le Feu follet dans son présent. Et le CD dans tout çà ? Cet épisode-là m’intriguait fortement. Pourquoi avoir fait çà ? Et avec Sophie, je me mis en quête de la mystérieuse base de données. C’est Sophie qui le retrouva coincé dans la poche arrière d’un siège. Elle le brandit triomphalement et après s’être extirpés du Feu follet, nous nous rendîmes à la console de contrôle de la salle d’observation, située juste au-dessus de nous. Sophie inséra le disque dans l’unité centrale, et une page de code défila sous nos yeux ébahis. Tout était codé et nous passâmes la soirée à essayer de le décoder. Enfin, vers minuit, Sophie me réveilla – oui je m’étais assoupi, honte à moi ! – et elle me montra l’écran d’un doigt tremblant. Je vis alors une vidéo, une sorte de journal… plutôt un message d’un homme barbu aux lunettes fumées. Sophie tremblait sans que je puisse comprendre pourquoi, puis elle balbutia :

-C’est mon grand-père !



Imaginez ma surprise. On envoie une équipe à Paris en 1995 (d’ailleurs je n’avais pas tellement compris pourquoi l’Organisateur des voyages avait voulu qu’on fasse ce voyage), et on tombe sur le grand-père d’une des plus grandes scientifiques de notre centre. Je dois dire que c’était hallucinant. Mais la suite l’était encore plus. Voici retranscrit presque mot pour mot, ce que le message disait :

« Voyageurs du futur, je vous confie ce CD, il vous sera peut-être utile pour vos recherches. Pour moi, il vient de tuer quatre de vos hommes.
Ce CD renferme un programme qui si on l’active sur Lyoko, déclenche une puissance phénoménale et peut donc vous servir comme source d’énergie. Pour aller encore plus loin dans vos expéditions et ramener de nouveaux vestiges de civilisation à notre monde moderne. Je vous mets cependant en garde contre son utilisation : placé en de mauvaises mains, on pourrait faire sauter la Terre avec ce simple CD. J’ai le sentiment que vous n’êtes pas de ce genre de personnages, vous tous qui travaillez sur ce projet, je vous confie donc ces données avant que les gens pour qui… je travaille ne le découvre. Eux n’auraient aucun scrupule… crii… à l’utiliser à de mauvaises fins. Ils m’épient… crrii Il y en a un parmi eux qui… un… démon…criiuww… Tler… uh… er… criii… Je ne… rien dire… crii… brouillent… communications… crrrr… bon voyage ! criiiuuuuuuuuuuuww »



Un tel message vous laisse un peu décontenancé. Lyoko avait disparu, il n’y avait donc plus aucun moyen d’utiliser cette invention. Nous décidâmes, Sophie et moi, de garder l’existence de CD secrète, vu la description que nous en faisait Frantz Hopper – car c’était bien lui. Mais nous ne savions pas qu’on nous avait observé… Sax, un autre scientifique bien apprécié malgré ces quelques petites tendances vers certaines idées politiques nazies (même s’il ne les exprimait jamais directement). Il était blond aux yeux bleus, un beau gosse dont toutes les filles étaient babas. Pfff… Bref… Il a du penser que c’était un bon moyen pour lui et ses amis nazis de prendre le pouvoir. Il a réalisé un voyage sans que personne ne le sache et est revenu tranquillement alors que personne n’avait vu qu’il était parti. Il a ramené trois types étranges dont on n’a jamais pu voir le village… pardon le visage… en disant que c’était les rescapés d’une catastrophe. Ils disparurent le même jour où ils étaient arrivés et un Feu follet avait disparu. Quelques jours plus tard, un groupe terroriste débarqué de nulle part, attaqua notre centre. Prise d’otages et tout le bazar. Mais apparemment, ils cherchaient plus que çà et ils débarquèrent bientôt dans le sas menant du Centre de Recherches Archéologiques à nos labos souterrains. J’étais alors avec Cyril, un chic type qui était mon meilleur ami jusqu’à ce jour. Sophie était dans le hangar des Feux Follets à inspecter les appareils. Alerté de cette attaque, j’alertai Sophie. Elle m’ordonna alors de la rejoindre au hangar avec Cyril.
Aussitôt dit, aussitôt fait, et là j’ai été bien surpris. Elle était avec Camille, une petite brunette un peu garçon manqué sur les bords et qui était pilote de Feu Follet. Et elles étaient à l’intérieur d’un de ces engins. Sophie m’expliqua alors que nous devions prendre un autre Feu Follet et nous rendre en 2008 au Collège Kadic. C’était une question de vie ou de mort. Je devais y contacter Jérémie Belpois, un petit génie qui avait repris la suite de Frantz Hopper avec ses amis. Puis elle me prit à l’écart des autres et Sophie m’informa qu’elle devait se rendre dans les années 90 avec Camille pour récupérer quelque chose. Elle n’a pas précisé. Elles viendraient nous rejoindre plus tard.

Après les derniers réglages, dans deux tourbillons de lumière blanche, les deux Feux Follets disparurent de cette époque. J’avais déjà piloté un Feu Follet et je dois dire que je me débrouillais assez bien.

Une fois arrivés dans l’époque dite, je me matérialisais dans l’usine Renault. Je sortis de mon Feu follet. Il faisait nuit. Je fis un pas et j’eus soudain l’impression qu’une maison venait de me tomber dessus.
Ensuite, tout ce qui se passa après, je l’ai relaté dans mon premier journal. Je suis presque certain à présent que ce salopard de Cyril m’a trahi. Il devait certainement être du côté de Sax, que je soupçonnais d’être à la base de toute cette histoire de fou.

Quant à l’ami que j’avais dit avoir à Paris, c’était tout simplement Jérémie Belpois. Je dois avouer que j’avais déjà fait un voyage à Paris pour faire sa connaissance lors des premiers essais. Je savais que c’était un génie collégien, mais il avait changé de nom à une certaine époque, et je ne savais pas son nouveau nom à partir de cette période. J’ai donc pris le parti d’aller le voir à son collège pour voir à quoi ressemblait ce successeur de Frantz Hopper. Je lui avais fait promettre de ne rien dire et heureusement il a tenu sa promesse, m’a-t-il dit.

Quand je suis arrivé après m’être échappé de ma prison, il m’a dit qu’il était inquiet pour son amie, Aelita. Elle paraissait inquiète, anxieuse. En essayant de ne pas me faire repérer par un autre habitué du collège, que ce soit élève, surveillant, professeur ou proviseur, j’ai été dans la chambre d’Aelita, cracké son ordinateur, et j’ai alors vu ce rendez-vous et cet e-mail bon à vous flanquer les jetons. J’ai pris le parti de n’en rien dire à Jérémie, et j’ai pris ma décision. Ce soir, je serai au rendez-vous moi aussi. »


Voilà, c'est tout. Oui je suis méchant là parce que vous attendiez la suite de l'histoire avec Aelita, mais ce chapitre est très important et puis il m'a semblé opportun de le placer à ce moment pour maintenir un peu le suspense et aussi pour l'ordre chronologique des évènements^^ Le prochain chapitre est déjà écrit, je vous le posterai bientôt, c'est promis (à moins que les ennuis d'internet ne reviennent -_-') A bientôt !
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alex MessagePosté le: Lun 08 Sep 2008 17:57   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Alors ça c'est du méli mélo de voyages temporelles .
J'adore le style d'écriture et j'aime ce suspens et tout ces nouveaux personnages mystérieux .

Je dois avouer qu'au début , j'étais un peu pommé mais vers la fin , j'ai commencé à comprendre .
Alors si j'ai bien compris , Sophie de 2008 serait la mère de la scientifique de 2062 ? Et alors comme la Sophie de 2062 est la petite fille de Franz Hopper , dans ce cas , la Sophie de 2008 serait la fille de Franz Hopper , donc la soeur d'Aelita ... c'est là que je suis embrouillé ... c'est space comme histoire , je dois sûrement me tromper ... mais si c'est j'ai juste alors je suis encore plus d'accord de dire méli mélo .

Mais continue d'écrire comme ça , ça oblige le lecteur à réfléchir , à réfléchir en même temps que les personnages , c'est sublime .

Vivement la suite !!

Alex
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Orphée MessagePosté le: Ven 12 Sep 2008 18:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Merci pour ton com alex, çà fait plaisir. Néanmoins une amie m'a fait remarqué que j'allais un peu trop vite, ce qui est vrai, je vais donc essayer de ralentir un peu, pour ne pas tout balancer d'un coup toutes les informations.
Et sinon alex, ce n'est pas çà, mais presque^^ Je n'en dis pas plus, il faut garder le suspense quand même^^
Voilà le chapitre 5 en espérant qu'il vous plaira^^

Chapitre 5 : Rendez-vous avec la mort


Il était 22h30 lorsqu’un léger bruit réveilla Sophie. Quelques secondes lui suffirent pour être tout à fait lucide. Elle se releva légèrement sur sa couchette et jeta un coup d’œil sur la chambre. Le lit en face du sien était vide. Aelita était sortie. Le petit bruit qu’elle avait entendu était celui de la porte se refermant. Sophie se leva d’un bond, s’habilla en quelques secondes, attrapa ses chaussures, et bondit dehors, comme si elle savait déjà où Aelita se rendait. Elle dévala sans un bruit les escaliers et faillit tomber nez à nez avec Jim qui faisait une tournée dans un couloir perpendiculaire à celui où elle se trouvait.

« Tant pis, j’y vais. Je perdrais trop de temps sinon… songea-t-elle. »
Elle s’élança vers la porte d’entrée et se retrouva dehors en moins de deux. Jim n’avait rien remarqué, bien trop absorbé par sa tournée.

La jeune fille traversa la cour de récréation et s’enfonça dans le parc. Dans le mince clair de lune, les arbres prenaient des formes dantesques, semblant d’immenses et étranges géants sortis de quelque mythologie cherchant à attraper le malheureux qui se serait aventuré seul dans le parc. Sophie n’avait pas peur. Son attitude montrait qu’elle savait où elle allait. Encore quelques arbres, une bouche d’égout. Sans hésiter elle la souleva et se glissa dans l’ouverture béante. Empruntant le skate d’Odd, elle traversa en un éclair la distance qui la séparait de la bouche d’égout de l’usine. En remontant, elle aperçut le pied d’Aelita qui s’extirpait de l’étroit boyau. La jeune fille avait dû l’entendre. Elle s’était arrêtée un instant. Elle jeta un coup d’œil inquiet dans la direction de Sophie mais celle-ci s’était déjà mise sur le côté. Le bruit d’une plaque que l’on remet en place. Sophie s’élança. Elle fit glisser la plaque métallique, et cinq mètres devant elle, elle aperçut Aelita et l’usine, immense monstre d’acier se découpant dans la nuit. Nullement impressionnée, Sophie courut sans un bruit et suivit la jeune fille en bas sans se faire remarquer.

Celle-ci était tombée en atterrissant et Sophie en profita pour se cacher derrière un poteau. Aelita alluma une lampe torche qu’elle avait emmenée avec elle pour se repérer dans l’usine, de nuit. Elle vit Aelita entrer dans le monte-charge. De rage, elle se frappa le front avec la paume de sa main. Le monte-charge ! Elle avait oublié le monte-charge. Tout était fichu si elle était devancée par Aelita. Il fallait qu’elle soit dans la salle de la nef avant elle…

Aelita avait appuyé sur le bouton de descente du monte-charge. Sophie allait s’élancer mais elle sentit une présence derrière elle et avant qu’elle ait pu esquisser le moindre geste, elle se sentit agrippée par deux mains puissantes.

*


22h30. C’était l’heure. Aelita mit sa lampe dans sa poche, et en essayant de ne pas faire de bruit, elle ouvrit la porte et se faufila dehors. Elle avait de la chance, Jim devait être couché à cette heure. Un silence pesant régnait dans les couloirs. La seule chose qu’elle entendait le bruit de ses propres pas. Les lampes au-dessus des portes jetaient une lueur faible sur les couloirs. La jeune fille passa la porte et descendit les escaliers assez rapidement. Toujours aucun bruit. Oppressant silence dans la nuit. Pour un peu, elle aurait pu croire qu’elle jouait dans un de ces films d’horreur à deux balles qu’affectionnait Odd. Mais non, tout cela était bien réel.

Aelita se demandait toujours quelle était cette chose que désirait le mystérieux F. Cà devait avoir un rapport avec Lyoko et le supercalculateur – sans aucun doute, car il avait mentionné le Projet Carthage – mais lequel ? Etait-ce une autre arme de guerre, quelque chose de plus puissant qu’un brouilleur de communications ? Et toujours la même question qui revenait sur le tapis, entêtante : Qui était F et comment réagirait-il quand il apprendrait qu’elle n’a pas le CD en question ?

Tout en réfléchissant, elle était parvenue au parc. Elle s’arrêta un instant. Elle avait cru entendre un bruit de pas derrière elle, elle se retourna mais il n’y avait personne.

« Je deviens paranoïaque avec cette histoire, pensa-t-elle. Mais il y a de quoi ! »
Elle arriva à la bouche d’égout. Elle la souleva, se glissa dans le passage et prit sa trottinette rangée avec celle de Jérémie et les skates de ses amis. En quelques minutes, elle arriva devant la grille, et laissant là son véhicule, empoigna l’échelle et se hissa sur le pont. Elle allait refermer la trappe lorsqu’elle entendit une sorte de grondement sourd venant des égouts. C’était sans aucun doute, le bruit d’un skateboard. Dans le silence de la nuit, le bruit était amplifié. Puis tout s’arrêta. Elle glissa un coup d’œil mais ne voyant personne, elle referma la plaque et se dirigea vers l’entrée de l’usine. Elle avait l’impression d’entrer dans la gueule d’un loup et c’était précisément ce qu’elle faisait. Depuis qu’elle était arrivée dans les égouts elle avait eu l’impression d’être observée par un individu invisible. D’abord le bruit de skate, puis cette soudaine impression d’être observée presque suivie. Et si il y avait un deuxième complice… Oui, c’était certainement çà. Un autre lui barrait la route pendant qu’elle allait au rendez-vous dans la nef. Aelita avait les nerfs à fleur de peau, maintenant, elle entendait des pas étouffés derrière. Oui, c’était çà, on lui coupait le chemin du retour ! Tremblant de tous ses membres, elle empoigna la corde et s’élança dans le vide, mais angoissée, rongée par l’angoisse, ses jambes se dérobèrent sous elle au moment de l’atterrissage et elle tomba sur les genoux. Serrant les dents elle se releva péniblement et alluma sa lampe. Le faisceau puissant découpait les ombres sinistres des poteaux métalliques. Décidant d’échapper au plus vite de cet endroit sinistre, elle entra dans le monte-charge et pressa le bouton. Lentement, le rideau de fer s’abaissa et l’ascenseur plongea dans les ténèbres.

*


Lentement, le rideau de fer se releva, et la porte de la nef s’ouvrit. Une lumière verte enveloppa Aelita. Le supercalculateur avait été remis en marche, l’holomap était connecté et la carte du réseau y apparaissait en relief. La jeune fille tremblante de peur avança. Un homme siégeait à la place qu’occupait Jérémie. Il tournait le dos à Aelita. Il ne daigna même pas lui adresser la parole pendant plusieurs minutes. La jeune fille, elle-même ne voulait pas parler. Et même si elle l’avait voulu, sa bouche était fermée par l’anxiété qui la dévorait. Seul le bruit des touches enfoncées sur le clavier par l’individu troublait le silence de la pièce. Et soudain, une voix monocorde dit :

-Il est 23h00. Vous avez la parole.

Aelita sursauta. L’homme avait une voix tout à fait déplaisante, avec un accent russe ou allemand. Sa voix déjà monocorde était grinçante, et son accent rendait ses paroles assez difficiles à comprendre. Il fit pivoter le siège, et fit face à sa jeune proie. Il était assez grand, chauve, son visage était fin comme une lame de couteau et il paraissait très maigre dans son costume noir. Des lunettes noires cachaient ses yeux et l’expression de son visage était comme sa voix. Impassible, semblant n’éprouver aucun sentiment. Il répéta :

-Vous avez la parole… Aelita Hopper.

En entendant son vrai nom, la jeune fille eut un soubresaut et baissa la tête légèrement. L’homme se leva.

-Avez-vous le colis ? demanda-t-il de sa voix grinçante.

Aelita baissa encore plus la tête. Elle ne pouvait se résoudre à regarder cet homme en face. Il avait le même costume que ceux qui l’avaient traqué étant enfant. Tout en lui l’effrayait. Son visage, sa voix, sa façon monocorde et sans émotion de parler. Non. Elle ne pouvait pas parler. Il avança d’un pas encore.

-Avez-vous perdu votre langue, Mademoiselle Hopper ? grinça-t-il.

La jeune fille était en prise à des tremblements nerveux et rien ne semblait être en mesure de la faire parler. Et sans prévenir, la trappe du monte-charge s’ouvrit et une jeune fille un peu plus âgée qu’Aelita atterrit lestement sur le sol.

-Ne tirez pas, espèce d’excité de la gâchette ! jeta-t-elle au sombre individu qui pointait déjà un 9 millimètre dans sa direction. Je m’appelle Sophie Steiner, j’ai ce que vous demandiez à Aelita.

La jeune fille posa une main sur l’épaule tremblante d’Aelita et lui chuchota à l’oreille.

-N’aie pas peur, tout se passera bien.

-A votre place, je n’y compterai pas trop, fit l’homme qui avait l’ouïe fine. Comment pouvez-vous avoir ce que je lui demande ?

-Tout simplement parce qu’elle ne sait pas ce que lui demandait votre patron. Parce que son père a effacé ce souvenir de sa mémoire quand ils étaient sur Lyoko au début. Ce secret était bien trop important, et l’utilisation de ce programme était bien trop risquée et pouvait entre de mauvaises mains, être une arme beaucoup plus puissante que n’importe quelle bombe.

Un rictus abominable se dessina sur la figure de l’homme en noir.

-Dans ce cas, pourquoi me le donneriez-vous, petite sotte ?

-Pour la sauver, elle, dit Sophie. Elle n’a rien à voir dans çà. C’est un échange qui ne la regarde pas. Elle ne regarde que vous et moi.

-Oh oh ! Vous prenez des airs bien hollywoodiens ma chère enfant. Nous ne sommes pas dans un film.

Sa voix commençait à prendre un ton amusé. Cette petite insolente avait l’air de l’amuser avec ses airs de provocatrice. Il s’avança vers elle, doucement, comme un animal sauvage approche sa proie. Il la regarda droit dans les yeux et la toisa de sa grande taille.

-Dans ce cas, vous feriez mieux de me donner rapidement le CD avant que je n’aille le prendre sur votre cadavre ! grinça-t-il d’une manière encore plus affreuse que d’ordinaire.

Aelita poussa un gémissement et se recroquevilla sur elle-même, les poings sur ses oreilles. Elle était en train de craquer, toute cette scène la rendait folle. Sophie passa un bras autour de ses épaules et entreprit de la réconforter. Mais pendant ce temps, le fil de fer s’énervait et après maintes imprécations, gifla Sophie qui se retrouva par terre, la joue brûlante. Puis se tournant vers Aelita :

-Si mademoiselle veut bien se donner la peine de monter dans l’ascenseur et de nous laissez terminer cette entrevue seul à seul.

La jeune fille recula toujours sous le choc, et s’effondra dans le monte-charge. L’homme s’avança vers elle, et appuya sur le bouton. Le monte-charge remonta. Entre temps, Sophie s’était relevée, la main sur sa joue endolorie.

-Vous ne risquez pas de gagner ma confiance comme çà, dit-elle d’une voix qui tremblait un peu.

-Oh, je n’en ai pas besoin. Je peux facilement récupérer ce CD sur votre cadavre.

-Je sais que vous en mourrez d’envie, espèce de tueur !

-Assez de flatteries ! Le CD !

Il s’avança vers la jeune fille et la regarda du haut de son mètre quatre-vingt-dix.

-Le CD… susurra-t-il.

-Le voilà ! répondit Sophie.

Et sans prévenir, elle lui envoya un coup de genou dans l’entre-jambes et récupéra le pistolet après l’avoir assommé d’un coup du tranchant de la main sur la nuque.

-Pfouu ! J’ai eu chaud, ce dingue était vraiment près à me liquider. Voyons ce qu’il a dans ses poches… pas de papiers, deux couteaux, un chargeur, et… ah si, quand même un papier. Le plan de l’usine. Dans ses chaussettes, un troisième couteau. Sous les aisselles ?... Un 22 long rifle… c’est un marchand d’armes ce type ou quoi ? grogna la jeune fille.

Après avoir confisqué l’artillerie du tueur à gages sous une plaque métallique, elle s’installa devant l’écran et examina attentivement les lignes écrites par l’individu. Soudain, elle pâlit. Murmurant, elle repassa encore une fois les lignes de code et bondit au monte-charge pour remonter à la surface où devait se trouver Aelita. Et tout à coup, l’individu qui était censé être évanoui, lui attrapa le pied et elle s’écroula de tout son long sur le métal froid.

-Vous ne m’échapperez pas comme çà, petite peste ! ricana-t-il. Il faut plus qu’un coup sur la nuque pour me mettre hors jeu !

Et il souleva la jeune fille par le pied d’une seule main avant de la lancer comme un vulgaire fétu de paille dans le monte-charge. Sonnée, la jeune fille essaya de se relever. Peine perdue, sa tête tourna et elle retomba lourdement sur le sol. Elle entendit que quelqu’un criait son nom, puis d’un coup de feu et elle sombra dans l’inconscience.


Fin du chapitre 5, le 6 est en cours d'écriture. Il devrait arriver la semaine prochaine si j'ai pas trop de boulot (je rentre en fac de médecine lundi.) J'espère que ce chapitre vous a plu, laissez-moi vos impressions que je puisse améliorer certains détails par la suite Wink
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alex MessagePosté le: Ven 12 Sep 2008 18:57   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Ah j'ai adoré ce chapitre .
Sophie comme je m'en doutais a une implication dans l'histoire bien plus importante qu'on ne le crois . Elle sait beaucoup de choses ... et nous par contre , on ne sait pas grand chose , ce maudit suspens me séduit .

Sinon à part ça , que dire d'autre à part vivement la suite !!

Alex
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yumi-kelebek MessagePosté le: Ven 12 Sep 2008 20:57   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Localisation: Ici et ailleurs...
C'est très agréable à lire et assez captivant, bonne continuation pour la suite que l'on attend! ^^
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Orphée MessagePosté le: Lun 29 Sep 2008 15:00   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Localisation: Dans la Ville-Lumière
Ohé ohé me revoilà ! Oui, je suis vraiment à la bourre mais on a énormément de boulot à la fac, et je ne peux pratiquement aller sur l'ordinateur que pour bosser, donc désolé pour l'attente. Ce chapitre est légèrement lent et long surtout, mais j'espère qu'il vous plaira quand même. Bonne lecture.


Chapitre 6 : Délibérations et début de nouveaux ennuis


Quand Sophie revint à elle, elle était allongée dans l’herbe. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête à droite puis à gauche. Tout était flou, elle était dans une sorte de brouillard mais elle parvint tout de même à identifier deux individus à ses côtés.

-Ah ! Enfin, notre Belle au Bois Dormant se réveille ! dit une voix masculine. Tu me vois bien là ?

Sophie fit non de la tête.

-Bon, c’est normal à cause du choc. Ne t’inquiètes pas, le brouillard se dissipera quand tu te seras reposée un peu.

Nouveau signe de tête, elle avait compris. Elle referma les yeux, fatiguée de ne voir que des ombres dans un brouillard qui n’avait rien à envoyer au fog londonien. Sa tête lui faisait mal. Sacrée migraine.

-Comment va-t-elle ? s’enquit une petite voix.

-Bien, elle a sûrement un gros mal de crâne du genre, le marteau qui tape à l’intérieur de ta tête. Mais à part çà, rien de grave, quelques petites égratignures. Rien de cassé sinon elle l’aurait déjà fait savoir. Elle sera d’aplomb dans cinq minutes.

Sophie essayait de rassembler ses souvenirs. Le marteau battait toujours la mesure dans sa tête ; difficile de réorganiser ses idées dans des conditions pareilles. Puis, le mal de tête s’apaisa, et elle commença à se remémorer les dernières heures. La filature d’Aelita, l’usine, le psychopathe à la force herculéenne, le coup de feu. Et cette voix ? Elle connaissait cette voix, mais impossible de mettre un nom dessus. Elle rouvrit alors les yeux et distingua enfin ce qui l’entoura. Elle vit en premier la voûte céleste, parsemée de myriades d’étoiles, puis les arbres, et enfin, deux personnes. Elle se mit sur son séant.

-Voilà, elle est à nouveau lucide… enfin j’espère ! fit le jeune homme.

-Bien évidemment que je le suis, rétorqua Sophie. Qui êtes-vous ?

-Aïe, je le savais ! gémit le garçon. Elle m’a déjà oublié, pauvre de moi ! Ou
alors elle est amnésique… attends, ne dis rien. Tu sais comment tu t’appelles ?

-Arrêtez de me prendre pour une demeurée, espèce de grande perche ! Je sais très bien comment je m’appelle ! répliqua la jeune fille.

-D’abord, je ne suis pas une grande perche, c’est toi qui est petite ! (Pas étonnant que tu puisses te faire passer facilement pour une lycéenne.) Et ensuite, tu me déçois terriblement ! Quand même, ne pas se souvenir de moi, faut le faire !

-Quand tu auras fini de te lamenter, Narcisse, tu pourras me présenter cette fille.

-Je m’appelle Aelita, tu ne te souviens pas de moi non plus ? demanda la jeune fille. On s’est connu hier, tu es rentrée hier au collège Kadic.

-Ah oui, çà y est, je me souviens. Il y a aussi tes amis, Jérémie, Ulrich et toute la bande.

-Et mon nom ne te viendrait pas à l’esprit par hasard ? risqua encore une fois le garçon.

-Bon sang, quel égocentrique ce type ! grogna Sophie. Tu sais comment il s’appelle Aelita ?

-Oui, c’est Alexandrei, il m’a tout raconté – succinctement bien sûr. Alors comme çà, vous voyagez dans le temps ?

Le visage de Sophie s’éclaira, elle se souvenait à présent de tout. Puis elle fronça les sourcils, et se tournant vers Alexandrei.

-Tu lui as aussi dit cette partie ?

-Bah, tu sais, il fallait bien que je l’informe. Et puis si tu coupes les voyages, çà devient incompréhensible toute cette histoire tu sais ! Et puis tu sais que j’ai été fait prisonnier !

-Oui, je sais, je sais… Heu, répète la dernière partie.

-J’ai été fait prisonnier par des types bizarres dans le même genre que celui que j’ai dû descendre tout à l’heure. Je ne sais pas ce qu’ils voulaient exactement, mais çà a un rapport avec la mission. Ils ne m’ont jamais posé de questions directes. Peut-être qu’ils voulaient me garder comme otage…

-Je dirai plutôt comme appât, répondit Sophie. Pour que je leur cède ce que j’ai été chercher dans les années 90.

-Et qu’as-tu été chercher ? demanda Alexandrei. Je suis curieux de savoir ce qui peut valoir aussi cher que moi.

-Toujours aussi narcissique, répliqua la jeune fille. Tu ne penses pas qu’avant, on devrait ramener Aelita au collège ?

-Ah… Tiens je n’avais pas remarqué qu’elle était encore là. Bon si tu le dis, allons-y. J’ouvre la marche et toi tu la fermes.

-Pardon ?

-Enfin je veux dire : tu fermes la marche ! Ah, ne commence pas à faire l’andouille ! Tu as parfaitement compris ce que j’avais dit !

Le trio marcha pendant quelques minutes dans la forêt éclairée assez faiblement par la lune. Heureusement, Alexandrei semblait avoir un excellent sens de l’orientation. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la chambre de Jérémie. Il était minuit et il était déjà couché à cette heure-ci. Il fallait bien qu’il rattrape les heures de sommeil qu’il avait perdues quand XANA était encore d’actualité. Il est des changements qui sont parfois bénéfiques, et c’était le cas pour Jérémie. Le look « zombie » comme disait Odd n’était presque plus qu’un mauvais souvenir.

Quand le trio frappa à sa porte, il lui fallut quelques instant pour comprendre que ce n’était pas un rêve. Ensuite, les lunettes, chose plus ardue déjà, elles avaient glissé sous son lit. Après quelques petits tours de contorsionniste, elles rentrèrent enfin en sa possession et il put aller ouvrir sans craindre de se prendre le mur. Trois individus se ruèrent alors dans la chambre dans une bousculade organisée. Une fois la porte refermée, on expliqua à Jérémie qu’il n’était pas en train d’essuyer une attaque d’une puissance ennemie, mais d’assister à un repli stratégique d’une unité de des forces spéciales françaises et russes.

Plus sérieusement, Sophie se chargea d’expliquer en gros ce qui s’était passé.

La première réaction de Jérémie en entendant les risques qu’avait pris Aelita toute seule fut de lui passer un savon.

-Quand même, nous sommes amis ou pas ? Tu aurais pu nous le dire au moins qu’un fou t’avait donné rendez-vous à l’usine ! On aurait essayé de trouver un moyen pour déjouer leurs plans !

-Alors là, laisse-moi te dire que tu rêves tout haut, répliqua Alexandrei. On ne peut pas les déjouer facilement ces cinglés. Même toi, tu n’aurais pas pu les traquer avec ton PC ou essayer de découvrir quoi que ce soit sur eux. Ils sont malins et disposent d’une technologie qui dépasse la votre. Ils viennent du futur je te rappelle. Ou en tout cas ils la possèdent, ce qui les rend assez forts pour échapper à tous vos pièges. Vous n’avez pas affaire à un adversaire banal comme XANA. Et vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il agissait comme çà ? Tout de même, un simple virus informatique qui décide de construire une armée de robots pour asservir l’humanité. Vous n’avez jamais pensé qu’il y avait autre chose ou quelqu’un d’autre derrière qui tirait les ficelles ?

-Heu… non. Pour nous, XANA était un programme informatique très évolué…

-Bref, vous vous êtes laissé berner comme des enfants !... Oui vous en êtes c’est le problème. Bref, vous avez vaincu XANA, la marionnette, mais pas le marionnettiste. Votre combat va devoir reprendre, car que vous le vouliez ou non, vous êtes impliqué dans cette lutte maintenant.

-Doucement, doucement Alex, coupa Jérémie. Combattre XANA, je veux bien mais j’ai pas vraiment envie de me battre contre un psychopathe comme celui que tu as du descendre. Désolé mais je ne marche pas, c’est trop dangereux.
Sophie regardait ce petit génie depuis qu’elle était arrivée. Celui qui avait imaginé le programme multi-agent pour détruire XANA et qui pourtant refusait de sauver à nouveau le monde. Une étrange expression se dessinait sur son visage. Une expression de dépit, de regret, et d’amertume. Ce petit collégien qui était déjà un génie de l’informatique à son âge, n’était-il en fait qu’un froussard ? Un couard sans une once de courage, qui recule devant le danger ? Elle commençait à sentir la colère monter en elle. Comment pouvait-on refuser d’aider à sauver un monde quand on en a les moyens et les capacités ?

-Alors comme çà, çà t’est indifférent que les peuples d’Europe et même du monde entier tombent sous le joug d’un tyran ? Alors c’est çà la mentalité du génie qui a détruit XANA ? Un simple petit égoïste qui ne pense qu’à sa sécurité ? dit-elle.

-Non ! Ce n’est pas pour moi, c’est pour les autres ! Je ne suis pas tout seul, et c’est trop dangereux pour nous tous : Aelita, Ulrich, Odd et Yumi. On a déjà risqué nos peaux quand on a combattu XANA, pourquoi on devrait encore risquer de se faire trouer la peau ? Pourquoi NOUS ?

-Je n’en sais rien, mais le fait est là. Vous êtes les seuls à pouvoir nous aider.

Nous ne pouvons pas demander de l’aide aux gouvernements, ils sont infiltrés de partout par des sociétés secrètes toutes reliées à F. Cet espèce de tyran tient le monde à ses pieds, il ne lui reste plus qu’à prendre le pouvoir et çà ne saurait tarder. On peut encore empêcher cela. Mais il FAUT que vous nous aidiez.

-Je suis désolé, répondit Jérémie, mais il faut que nous en discutions tous ensemble avant de répondre. Dans quelques heures il fera jour, on en discutera avec le reste des Lyoko-guerriers.

Apparemment, il était inutile de rajouter quoi que ce soit, et il fut décidé que la discussion s’arrêterait là. Sophie et Alexandrei leur souhaitèrent une bonne nuit et lui sortit sans se faire voir du collège pour aller dans un hôtel tout proche tandis que Sophie retournait à sa chambre. Aelita et Jérémie étaient donc restés dans la chambre de l’informaticien, mais ils ne disaient rien. Aelita, elle, n’avait pas pipé mot durant l’entrevue, mais elle avait regardé Jérémie. Et elle lui trouva un air absent qui n’était pas dans ses habitudes. Il semblait plongé dans ses pensées mais accablé en même temps. Comme s’il redoutait quelque chose. Pourquoi ? se demandait la jeune fille. Pourquoi ?

*


Le lendemain, les premiers cours commencèrent, et ce fut l’occasion pour Odd et Ulrich de reprendre les bonnes vieilles habitudes de bavardage, mais aussi de constater avec horreur que Jérémie et Aelita avaient été changé de classe au dernier moment. Malheur, malheur et malheur ! Heureusement, les professeurs se présentaient d’abord avant de commencer, et les deux amis purent discuter assez librement de la guigne qui leur tombait dessus.

-La poisse ! Jérémie n’est pas avec nous ! Ils ont juré de nous séparer par tous les moyens dans ce collège ! ruminait Odd.

-Oui, comme pour toi, l’année dernière. Malheureusement, je ne sais pas si ce sera aussi facile de les faire plier. Jérémie pourra toujours demander mais les classes sont archi-pleines. On est déjà 31 là !

-Est-ce une raison suffisante pour rompre notre unité ? clama Odd oubliant qu’il était en classe.

-Odd ! Le premier cours est à peine commencé que tu commences déjà à bavarder ! glapit Mme Hertz. Tu ne changeras jamais tes mauvaises habitudes ?

-Bah vous savez, j’ai toujours fait comme çà, fit Odd en faisant mine de se gratter la tête d’un air innocent.

-Justement, il faut que cela cesse ! Viens te mettre au premier rang !

-Mais m’dame, c’est que le premier cours, s’il-vous-plaît, laissez-moi une seconde chance ! Je vous jure que je ne parlerai plus pendant votre cours !

Le professeur de physique-chimie jaugea rapidement la situation.

-Odd, combien de secondes chances as-tu eues depuis ton entrée au collège ?

-Heu… Trois ? Une par année.

-Exact, je vois que ton cerveau n’est pas totalement rouillé. Viens te mettre au premier rang, ordonna Mme Hertz.

-Pff… Inutile de discuter là, glissa Odd à Ulrich. On parlera en inter-cours.

-OK, souffla son compère.

*


Dans sa classe, Jérémie s’était assis à côté d’Aelita, et restait plongé dans ses pensées tandis que le professeur débitait son speech. Et soudainement, la voix de la jeune fille le tira de ses pensées.

-Qu’est-ce qui ne va pas Jérémie ? demanda –t-elle. Tu fais une drôle de tête depuis hier.

Jérémie tourna légèrement la tête dans sa direction et répondit d’une voix morne.

-Ce n’est rien çà va passer…

-Tu es sûr ? Tu as le genre de tête que je faisais hier. Et çà n’a rien donné de bon tu sais.

-Oui je sais.

-Alors qu’est-ce qui se passe ? demanda encore Aelita.

Comme à regret, Jérémie répondit.

-Toute cette histoire me fait peur. Pour nous tous, toi, Ulrich, Odd, Yumi et William. Tout cela nous dépasse de très loin. Cette fois-ci on ne se bat plus contre XANA mais contre quelqu’un de beaucoup plus dangereux et surtout plus cruel. Nous ne pouvons pas faire çà, nous, des collégiens. C’est à des adultes, des gens qui en ont fait leur métier de se battre contre ce genre de criminels, de combattre ces gens. Pas nous.

Face à cette remarque, Aelita ne put qu’acquiescer. C’était vrai qu’un fardeau aussi lourd que celui-ci ne pouvait être porté par des adolescents encore sur les bancs de l’école.

-Mais en même temps pour XANA aussi c’était risqué. Et çà ne nous a pas empêché de le vaincre. Et après ce que j’ai vécu, je pense sincèrement qu’il faut l’empêcher par tous les moyens de prendre le pouvoir. C’est un fou, un psychopathe ! Un genre de Second Hitler mais en pire.

-D’accord, on en discutera avec les autres et on procèdera à un vote comme on a toujours fait. Ca te va ?

-Oui.

*


A la récréation de dix heures, la bande entière était rassemblée sous le platane de la cour. En dix minutes, Sophie exposa la situation aux collégiens. Il leur restait encore dix minutes pour voter comme l’avait proposé Jérémie. William bien évidemment était d’accord pour retourner se battre. Cà, ce n’était pas une surprise. Odd était du même avis : il s’ennuyait depuis que XANA était éteint. Avec Aelita, il y avait déjà trois voix pour. Quant à Yumi et Ulrich, ils hésitaient. Certes c’était une bonne occasion de reprendre le combat mais d’un autre côté, ce n’était plus sur Lyoko, c’était dans la réalité. Sur Lyoko, leurs pouvoirs les aidaient mais maintenant ils étaient impuissants.

-C’est faux, répondit Sophie. Vous devrez rallumer le SC, reconstruire Lyoko et retourner dans le réseau. C’est votre partie du travail. Vous devrez trouver les bases de données de l’organisation de F et les détruire, ainsi que tous leurs ordinateurs à travers le réseau et Lyoko. Ca doit être du gâteau pour vous non ?

-Vu comme çà, répliqua Ulrich, c’est plus tentant. Je suis partant. Et toi Yumi ?

-Non.

Silence de mort. Sa réponse catégorique avait refroidi toutes les ardeurs de ses camarades. Même s’ils s’attendaient à ce qu’elle refuse tout d’abord, ils ne pensaient pas qu’elle serait aussi catégorique.

-Et pourquoi ? demanda Sophie. Peut-on savoir ce qui motive ton refus ?

-C’est simple, j’ai dit non. Rallumer le SC et retourner risquer sa peau sur le réseau sans compter que des types louches avec de très mauvaises intentions risquent de surgir de nulle part pour nous zigouiller dans la réalité, très peu pour moi. Sauver le monde d’accord mais c’est plus XANA qu’on affronte. Je refuse de participer à cette opération suicide, désolé.

-Bien, avec moi, fit Jérémie, on est à deux contre quatre. La majorité est contre nous. Que çà soit bien clair, je me range au résultat du vote, mais je désapprouve tout cela totalement.

Tous gardèrent le silence. Finalement, Sophie brisa la glace.

-Rendez-vous ce soir à l’usine dans ce cas.

La cloche sonna et toute l’équipe retourna en classe, sans se rendre compte que derrière le platane, Sissi, silencieuse comme un serpent, s’était approché et avait surpris la fin de la conversation.

*


Dans l’après-midi durant les cours, une sorte de délégation militaire composée de trois hommes, deux soldats et un haut-gradé se rendait dans le bureau du directeur de Kadic, Mr Delmas. Malgré les protestations de la secrétaire, ils entrèrent dans le bureau du directeur sans frapper et sans se faire annoncer. Le proviseur était au téléphone.

-Excusez-moi monsieur, je dois raccrocher… Oui… C’est cela, à bientôt.

Et quand il eut raccroché.

-Messieurs, qu’est-ce que cela signifie ? On n’entre pas dans mon bureau comme cela même si l’on est général.

-Je suis le colonel Darn, répondit simplement le haut-gradé.

Il balança sur le bureau une lettre et s’assit en mettant les pieds sur le bureau du proviseur plus que mécontent.

-C’est une lettre du ministre de l’Intérieur. Tout votre parc, y compris les bois environnants jusqu’à l’usine Renault sont interdits d’accès. Faîtes passer le mot aux élèves, interdiction d’aller dans le parc. De toute manière, des fils barbelés avec des postes de sentinelles seront placés tout autour. L’endroit est maintenant classé « Propriété de l’Armée ».

-Mais… commença Mr Delmas.

-Aucune discussion possible. Si vous avez des requêtes, adressez-les au ministre de l’Intérieur, vous aurez la réponse dans six mois. Au revoir, monsieur.

Et ils repartirent aussi vite qu’ils étaient venus. Juste avant la fin des cours, des camions militaires firent le tour des bois et installèrent les fils barbelés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Lorsque les élèves sortirent de classe, tout était terminé et le parc était interdit d’accès. L’obstacle était de taille pour le petit groupe de Lyoko-guerriers.

-Faîtes-moi confiance, répliqua Sophie à toutes les objections de ses amis. Nous passerons facilement. Ce qui m’inquiète, c’est que je ne sais pas si l’usine sera occupée. Dans ce cas, ce sera plus problématique, nous devrons passer directement à la phase 2 de notre plan.

-Quelle phase 2 ? demanda Odd. On a jamais parlé de plan.

-Laissez tomber, c’est entre moi et Sergei, çà ne vous concerne pas. De toute façon, c’est trop dangereux pour vous. Restez tranquille et tout ira bien. Je dois sortir du collège pour quelques heures. Ne faîtes rien en mon absence.

-Contrairement à ce que tu sembles croire, nous ne sommes pas totalement suicidaires, fit Odd en jetant un œil vers les soldats à la mine peu avenante.

-Très bien, fit la jeune fille. Je vais avec Yumi, à ce soir !

Les deux jeunes filles passèrent la grille du collège, et disparurent au coin de la rue.


Pfouu, long chapitre et assez lent désolé. La suite arrivera la semaine prochaine certainement avec de l'action en perspective. Lâchez vos impressions!
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