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[Fiction] The last train

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 Auteur Message
Evana MessagePosté le: Lun 22 Juin 2009 21:16   Sujet du message: [Fiction] The last train Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Salut!
J'ai décidé de poster ma première fic ici^^
Ce n'est d'ailleurs pas la première que j'invente, mais la première que j'écris (et c'est bien la première fois que je vais terminer une création Rolling Eyes).
Mes sources d'inspiration sont la réalité, Mes amis Mes amours de Marc Lévy ainsi que la chanson Last Train de David Guetta et Miss Thing (qui n'a absolument rien à voir avec mon histoire à part le titre - et qui d'ailleurs ne va pas du tout avec cette fic Mr. Green). Par ailleurs, sans que je m'en sois rendue compte, c'est assez inspiré de Où est-tu ? de Marc Lévy, également.
Voici déjà le prologue (vous allez vite comprendre le titre^^)
Je vous conseille de distinguer et regrouper les paroles en italiques de celles en normal, ainsi que les 'Bip', sinon vous n'allez pas vous en sortir. Mr. Green
J'adooore faire des prologues où je suis la seule à comprendre. xD
Bonne lecture!
----------------------------------------
The last train



Prologue

Augustin et Aurélie.
Aurélie et Augustin.

«… Bip... Bip… Bip… » faisait la machine.

- Dernier train ! criait le contrôleur. Dépêchez-vous de monter !

« …Bip… Bip... Bip… »

Aurélie et Augustin.
Augustin et Aurélie.

« … Bip… Bip…Bip… »

Elle les regarda.
Ils étaient là, tous les deux, à l’appeler.
Ils ne voulaient pas qu’elle monte, bien sûr.


« … Bip… Bip… Bip… »

C’était impossible.
Ce rêve était irréalisable, elle le savait.

« … Bip… Bip… Bip… »

Mais elle n’était pas du même monde qu’eux.
C’est pourquoi elle se retourna, ne souhaitant plus les voir. Ne souhaitant plus souffrir.


« … Bip… Bip… Bip… »

Et pourtant…
Pourtant, elle aurait tellement aimé que ce fût vrai !

« … Bip… Bip… Bip… »

Elle faisait face au contrôleur, à présent. Elle était sûre de l’avoir déjà vu quelque part, et récemment…
Mais sa mémoire était floue, dans cet endroit hors du temps.


« … Bip… Bip… Bip… »

Elle voulait y croire.
Elle rêvait de se laisser bercer par cette simple phrase…
Augustin et Aurélie… Aurélie et Augustin…

« … Bip… Bip… Bip… »

Le contrôleur, lui, la reconnut et lui sourit.
Ce sourire la fit se sentir libre, un peu plus légère.
Lui ôta complètement l’envie de se retourner à nouveau.


« … Bip… Bip… Bip… »

Mais ces mots n’existaient pas. Ils n’existeraient jamais…
A quoi bon se battre ?

« … Bip… Bip… Bip… »

Alors elle se dirigea vers le quai qu’elle atteignit au bout d’une minute… ou peut-être une heure, elle avait perdu toute notion de durée.
Et elle monta dans le train.


« … Bip… Bip… Bip… »

Il était inutile de lutter.
Bien plus simple de sombrer…

« … Bip… Bip… Bip… »

Le contrôleur lança un dernier appel.
- Dernier train ! Dernier train pour le paradis…!


« … Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip… »

----------------------------------

Voilà! Si c'est trop court, j'éditerai^^
Vous n'avez rien compris, hein?Mr. Green
C'est pas grave, vous pigerez assez vite.^^
Cette fic est à la fois fantastique, romantique et tragique.
Donc, ceux qui n'aiment pas les fics tristes, mieux vaut ne pas la lire! (Un peu trop tard pour dire ça xD)
J'attends vos coms! A bientôt pour le chapitre 1! Wink


Dernière édition par Evana le Dim 17 Jan 2010 16:34; édité 2 fois
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Naoky MessagePosté le: Lun 22 Juin 2009 21:21   Sujet du message: Répondre en citant  
[Manta]


Inscrit le: 22 Mar 2007
Messages: 584
Woula ma zuzu!J'ai rien pigé xD!
Mais, justement, ça me donne envie de lire ta nouvelle car j'ai envie de piger quelque chose.
Ben, continue comme ça ma Zuzu, et je reviens pour le chapitre 1!!

_________________
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Masters', je vous adore<3
Oniichan <3
Ma Best Rockeuse que z'adore <3



Avant, j'étais Kyara, mais je me suis faite bouffer... ~ Me demandez pas par quoi, je sais pas ._.
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Shadow's squill MessagePosté le: Lun 22 Juin 2009 21:43   Sujet du message: Répondre en citant  
Shadow's squill rang


Inscrit le: 22 Jan 2009
Messages: 705
Localisation: Dans mon imagination
Mais, c'est que c'est pas mal du tout. C'est vrai qu'on s'embrouille un peu au niveau des formalisations d'écritures (mais quand on est l'écrivain, c'est tellement clair pour nous. ^^).

J'pense que la narratrice est à l'hôpital et que dans son coma, elle voit sa propre mort. Mr. Green Aurélie et Augustin sont sûrement ses amis. J'espère que j'ai pas compris à côté. x)

Enfin, j'aime bien le style d'écriture. J'ai pas vu de fautes. (Et je laisse à Lina le soin de les corriger s'il y en a! Mr. Green)

Bref, vivement le prochaine chapitre!


T'es passée chez moi alors je passe chez toi ^^

_________________
Ghost Love Score

"I've never met anyone who wasn't important"


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Elwing MessagePosté le: Lun 22 Juin 2009 22:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 20 Mar 2009
Messages: 1336
Localisation: Dans ses bras <3
Aucune faute x)
Et comme Kyara, j'ai pas compris grand chose à ton prologue, c'est un peu flou x). Enfin je verrais ce que donne la suite ^^
Sinon j'aime bien ton écriture ^^

_________________
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Sahiqua Noley MessagePosté le: Lun 22 Juin 2009 22:37   Sujet du message: Répondre en citant  
Sahi rang


Inscrit le: 29 Aoû 2006
Messages: 379
Localisation: In My World To Bubble-Shaped Heart ...
J'aime beaucoup le début, comme je te l'ai déjà dit, j'adore ton style Miss Blondasse^^
J'ai hâte de lire la suite *bébé veux la suite lol*
En tout cas courage si t'as besoin d'aide n'hésite pas à nous demander à moi et à Délireuseuh!!

_________________
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Weyling MessagePosté le: Mar 23 Juin 2009 16:22   Sujet du message: Répondre en citant  
Transformers Knight


Inscrit le: 02 Nov 2007
Messages: 1065
Ben dis donc oO !
Ça c'est une Nouvelle de Blonde Mr. Green. *sort*
Je trouve ça confus moi aussi mais c'est le superbe suspense de Missclanne Mr. Green.
Je pense aussi comme Shadow's ^^.

_________________
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"Peut Importe ce que La Vie me réservera ... Ce que Le Diable me plantera ... L'Amour que je te réserve n'en sera qu'Immortel ..."

"Mon coeur est peut être libre ... Mais mon âme elle, à été entièrement conquise ..."

" Tes yeux sont le reflet du bonheur éternel ..."
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Mer 15 Juil 2009 21:33   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 493
Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Tu as su gardé ton style perfect dans cette nouvelle Miss Clanne, c'est un bon point, cependant, il est vrai que moi non plus j'ai rien compris... Mr. Green , je pencherais pour un avis semblable à celui de Shadow's Squill pour la suite que j'attend avec vif interêt... Wink

A plus

_________________
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Tel un feu purificateur, nous rétablissons l'équilibre.
Le Catalyseur s'adressant au Commandant Shepard,
quelques secondes avant l'activation du Creuset et la fin des Moissonneurs.

Tiré de Mass Effect 3
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Tab MessagePosté le: Mer 15 Juil 2009 21:40   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


Inscrit le: 04 Mai 2009
Messages: 491
Localisation: Cambrai
*Un mois plus tard après avoir dis à Clanne : "Je te laisserais un commentaire !" Mr. Green

Alors, comment dire... En un mot, ... Mystérieux ! Mr. Green

Par contre, j'attends que tu sois rentré d'Angleterre et que tu poste le chapitre 1, parce que là, j'ai rien compris... Mr. Green

Bip, Bip, Bip... A plus tard pour le premier chapitre !

_________________

« Ils se souviennent, au mois de mai,
D'un sang qui coula rouge et noir,
D'une révolution manquée,
Qui faillit renverser l'Histoire,

J'me souviens surtout d'ces moutons,
Effrayés par la Liberté,
S'en allant voter par millions
Pour l'ordre et la sécurité. »
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Evana MessagePosté le: Mer 22 Juil 2009 22:56   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Non, les gens, je n'ai pas laissé tomber cette fic, je suis toujours là, et plus que touchée d'avoir reçu autant de coms pour un simple prologue!
Shadow', merci d'avoir fait des suppositions (j'en reviens toujours pas qu'elles soient plus logiques que la vraie histoire. Dur d'être une n'londe --")

Oddiki=> J'ai un superbe suspense, moi? Je savais pas^^ Bah merci en tout cas. Et oui, c'ay une fic à la Master Blondasse!

Finish=> Oh, t'es rev'nu pour moi... c'ay mignon tout plein =') Mr. Green

Bon, les gens, je vous préviens tout de suite, accrochez-vous parce que ce chapitre, qui m'a donné du fil à retordre, est assez compliqué. J'ai essayé d'éclaircir, mais ça n'a pas empêché que tout s'embrouille T.T
Le résultat est moins bien que je l'imaginais. Donc, lisez lentement et essayez bien de tout comprendre. Et s'il le faut, comme c'est plutôt long, lisez-le en deux fois. Mr. Green
---------------------------------------

Love is despair, love is hope ; fire is despair, fire is hope…
Chapitre 1 : Love is fire

Aurélie lâcha le téléphone, qui tomba avec un bruit mat sur le canapé.
C’était impossible.
En un jour seulement, sa meilleure amie venait d’obtenir ce qu’elle désirait depuis huit mois. Huit mois !
Et pourtant, elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Elle était juste… sidérée.
Que Florence puisse faire cela lui semblait inconcevable…

Pourtant, elle aurait du s’y attendre – en réalité, elle se doutait que cela arriverait un jour ou l’autre mais refusait de se l’avouer.
Néanmoins, Aurélie s’était rongé les sangs depuis que son amie était venue la voir le matin même, avec un air résolu. En fait, elle détestait voir cette expression déterminée sur le visage de Florence, car cela avait toujours été l’annonce de problèmes, et ce depuis qu’Aurélie la connaissait.

Les deux jeunes filles s’étaient rencontrées à un cours de danse, cinq ans plus tôt. Cours de danse qui fut un enfer pour Aurélie, puisque celle-ci, ne connaissant absolument rien à ce sport, fut l’objet de moqueries, particulièrement de la part d’une jolie blonde qui avait des manières d’enfant gâtée et qu’elle détesta aussitôt.
Mais bizarrement, la « princesse » vint lier connaissance avec la « nouvelle » à la fin du cours.

- Je n’ai pas été très sympa, s’excusa-t-elle, mais c’est parce que tu est drôlement jolie… en fait j’étais un peu jalouse, pour tout t’avouer.
Et c’était elle qui disait cela ? Elle était pourtant très belle, avec ses cheveux blonds ondulés lui arrivant aux épaules, ses yeux azurs et sa bouche en cœur.
- Euh, merci, toi aussi, dit Aurélie. Tu ressembles à… une cerise ! Ouais, c’est ça, une cerise…
- Je suis censée le prendre comment ?
- Bien, t’inquiètes !
- Merci, alors. Je me demandais… Si ce n’est pas trop indiscret, pourquoi c’est ta grand-mère qui t’a accompagnée au cours et pas tes parents ?
- … Ils sont morts.
- Oh, je suis désolée !
- C’est rien. Au fait, tu t’appelles comment ? J’ai la mémoire courte, désolée…
- Florence Express. Ne te moque pas !
- Je ne ris pas du tout ! Moi, c’est Aurélie Lefer.
- C’est bien, tu n’es pas comme ces débiles de garçons qui disent toujours que je suis une fille pressée…
Par la suite, elles avaient rapidement sympathisé. Et comme Florence avait de l’influence dans le groupe, les autres danseuses acceptèrent Aurélie sans rechigner.

En fait, Aurélie ne s’était jamais entendue avec personne aussi bien que Florence – à part peut-être Augustin.

Augustin était le seul garçon de sa classe qui fût nouveau en cette année de troisième, et il n’avait rien trouvé de mieux que de tomber malade le jour même de la rentrée ! C’est pourquoi la plupart des élèves – dont Aurélie – étaient impatients de le voir. Celle-ci l’avait tout de suite trouvé mignon, avec ses cheveux châtains et ses yeux d’un chocolat assez mystérieux. En réalité, elle l’avait envisagé comme son premier petit ami potentiel au bout de dix minutes. Mais étant plutôt timide alors qu’Augustin devenait rapidement populaire, il lui avait fallu plus de quatre mois pour rester naturelle en sa présence et devenir son amie, cependant que ses sentiments se développaient.
Aurélie conservait cette amitié en continuant d’espérer qu’elle se transformât en amour.

Et cet espoir venait d’être réduit à néant, par la simple mine déterminée de Florence, ce samedi matin.

Naturellement, Aurélie s’était inquiétée, se souvenant de trois ans plus tôt, lorsque son amie était venue lui annoncer avec ce même regard résolu qu’elle quittait le cours de danse, et de la dernière fois qu’elle l’avait regardée ainsi.

Aurélie se rappelait très bien cette dernière fois, puisque ç’avait été un des pires week-ends de sa vie. Ce samedi-là avait eu lieu un dîner de classe, chez Augustin. C’était juste avant les vacances de février. Florence but un peu trop à cette fête – « C’est du Florence-express », avait pensé Aurélie en la voyant avaler Malibu sur bière.
Augustin et elle avaient du accompagner la jeune fille d’urgence à la salle de bains pour éviter qu’elle ne salisse le parquet, mais au lieu de vomir, elle avait interpellé le jeune homme :

- Auguuustin…
- Qu’est-ce qu’il y a, Florence ? demanda patiemment celui-ci.
- Fais-moi un bisou… S’teu-plaît… T’es trop mignooon !
Le sang d’Aurélie se glaça dans ses veines.
- Ne dis pas n’importe quoi, fit-il, levant les yeux au ciel et rosissant légèrement. Tu le regretterais demain matin.
Florence, coupée par ses haut-le-cœur, n’avait pu insister.

Aurélie, qui se doutait déjà depuis quelque temps que son amie n’était pas insensible au charme d’Augustin, venait d’en avoir la confirmation.
Le lendemain, elle se réveilla donc, non pas en compagnie d’une migraine affreuse, mais avec une belle gueule… de cœur. Décidée à tirer les choses au clair, elle avait rendu visite à sa meilleure copine et lui avait aussitôt demandé:

- Est-ce que tu es amoureuse d’Augustin ?
- Hein ? Mais non, qu’est-ce que tu racontes ?
- Ben… hier, quand t’étais bourrée, tu lui as demandé de t’embrasser.
Florence resta interdite.
- Alors ? Tu l’aimes ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? demanda Aurélie, ce qui était plutôt culotté de sa part, étant donné qu’elle-même n’avait jamais fait part de ses sentiments à son amie.
- Oui, avoua alors Florence avec ce regard déterminé.

Aurélie avait immédiatement su que cela ne s’arrêterait pas là. Restait à espérer qu’Augustin, lui, ne fût pas tombé amoureux de sa copine.

Bref, la jeune fille avait eu pas mal de raisons pour s’inquiéter ce matin-là, lorsque Florence vint la trouver avec son air résolu. Et pour cause…

- C’est pour aujourd’hui, avait-elle annoncé à Aurélie.
- De quoi ?
- Je vais demander à Augustin de sortir avec moi.
- Euh… mais… je... enfin, tu…
- J’ai beaucoup réfléchi, continua Florence, imperturbable. S’il me dit non, ce sera dur, mais je m’en remettrai.

Aurélie comprit qu’il était inutile de s’opposer à son amie… têtue comme elle l’était, elle irait le voir, coûte que coûte.
Et c’était vrai. Elle y était allée.

… Mais le pire, dans tout ça, ce n’était pas cette affreuse soirée où Florence s’était évanouie à moitié après avoir trop bu (et où Augustin lui avait donné du « chérie » pour la réveiller, ce qui avait fortement déplu à Aurélie) ; le pire, ce n’était pas le lendemain, lorsque sa meilleure amie lui avait tout avoué ; le pire, ce n’était pas non plus le matin même ni l’angoisse qu’elle avait ressenti toute la journée…
Non, le pire, ce n’était même pas le sms qu’elle venait de recevoir, et qui l’avait fait lâcher son portable. Ce qui l’irritait le plus, ce qui la démangeait, ce qui la torturait, c’était l’état de profonde hébétude dans lequel elle était plongée.

Elle ne pouvait même pas pleurer.

Sans savoir pourquoi, elle n’avait jamais pu pleurer pour Augustin. Et pourtant, elle avait rêvé bien des fois de pouvoir sangloter tranquillement pour ce garçon. Mais non, impossible… lors de tous ces moments détestés, elle avait simplement déprimé.

Et aujourd’hui, elle avait juste le ventre vide.
Cela la désolait, la dégoûtait même. Elle en aurait pleuré.
Elle aurait pleuré de ne pas pouvoir pleurer !

Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était attendre, encore et encore, qu’on vienne la chercher pour la tirer hors de ce trou noir, que la mère qu’elle n’avait jamais eue la prenne dans ses bras et lui dise que c’était fini, mon ange, et que tout irait bien maintenant.
Et relire le texto en attendant.
Relire… relire… encore... et encore…

« Aurélie ! G réussi !!! Il m’a dit oui ! Oui, tu te rends cpte ? Jarrive pas à y croire… »

- Moi non plus, Florence, chuchota Aurélie. J’arrive pas à y croire.


***


« Driiing ! » fit la cloche annonçant la récréation.

Aurélie fut la première à se lever, pressée de sortir dans la cour pour ne plus voir les sourires complices que se lançaient sa meilleure amie et le garçon qu’elle aimait.

En effet, les deux amies étaient dans la même classe.
Lorsque Florence avait désiré quitter le cours de danse, il y avait trois ans, Aurélie s’était démenée pour que sa copine et elle puissent encore se voir, et après avoir découvert que Florence cherchait à s’inscrire dans un collège privé, elle avait sauté sur l’occasion en vantant les mérites de sa propre école, Ste Blanche – ce qui avait marché.

Bref, Florence et Augustin sortaient ensemble depuis maintenant six jours… Une semaine de paradis pour eux et d’enfer pour leur amie.

Arrivée dans la cour, Aurélie s’assit sur un banc, sous le préau, et repensa à sa semaine noire. Elle le cachait, mais s’était noyée dans le désespoir.
Et sans pouvoir pleurer…

- Hé, Aurélie !

La jeune fille tourna la tête, et esquissa un sourire de pacotille en voyant Augustin.

- Ca va ? dit celui-ci.
- Euh, ouais, et toi ?
- Tranquille. Mais en fait, je te demande ça parce que depuis le début de la semaine, t’as pas l’air trop en forme.
- Ah… ?

Aurélie avait oublié le sens de l’observation d’Augustin.

- Bah… reprit-elle, cherchant une excuse, ça doit être parce que je suis fatiguée. Et puis je stresse pour le brevet.
- Déjà ? Mais c’est dans deux mois !
- Mouais… T’es pas avec Florence ?
- Oh, elle avait un truc à chercher chez la CPE.
« Alors c’est moi qu’il est venu voir », songea-t-elle, son cœur battant soudain plus vite.

- Donc je suis venu te voir, dit-il, formulant ses pensées à voix haute. Parce que j’ai l’impression que t’as essayé de m’éviter toute la semaine…!
- Euh, non, pas vraiment, c’est juste que je voulais pas vous déranger, enfin…
- Ouais… Evidemment, le fait que je sorte avec Florence, ça doit te poser problème.
« Hein ? Comment a-t-il deviné…? » pensa Aurélie, angoissée.

- Je te vole ta meilleure amie… continua-t-il.
« Ouf, ce n’est que ça » se dit-elle avec soulagement.

- Et je passe moins de temps avec toi, termina-t-il, faisant rougir la jeune fille.
- Mais non, t’inquiète… Ca me gêne pas…
- ‘Fin bon, ça fait longtemps qu’on n’a pas pu s’éclater, quoi.

Il sourit avec chaleur à Aurélie, ce qui fut une sorte de baume pour le cœur de celle-ci.
- C’est vrai… tu te rappelles de la fois où Carole a séché les cours alors qu’on a eu cette modification d’horaire et qu’on est sortis à midi ?
- Ouais ! Et la soirée où Kévin devait apporter la vodka, qu’il a pas pigé et qu’il s’est ramené avec de la Volvic !
- Ah, la tête qu’il faisait ! C’était top !

Ils rirent un bon coup.

- Faudra qu’on s’en refasse une de fête, sérieux, c’était génial ! reprit Aurélie.
- Ok. Au fait, je voulais te demander un truc, mais ça risque de gâcher un peu l’ambiance.
- Quoi ? Bah vas-y quand même, c’est pas grave…
- Euh… je voulais savoir… Comment ils sont morts, tes parents ?

Le visage d’Aurélie s’assombrit.

- Tu n’es pas obligée de répondre, précisa le jeune homme.
- Je t’ai dit que c’était bon... En fait, je suis née prématurément et… ma mère a du accoucher à la maison. Elle a pas pu résister. Quant à papa… j’ai jamais vraiment su…
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Je crois qu’il s’est suicidé, acheva-t-elle à voix basse. Mes grands-parents me l’ont pas dit clairement, en fait.
- Je suis vraiment désolé, dit Augustin après un long silence. Et excuse-moi de devoir dire ça, mais s’il l’a fait, c’est vraiment dégueulasse. Ca se fait pas de t’avoir abandonnée, alors que t’es une fille super…

Celle-ci rougit sous le compliment, puis sourit.

- Puisqu’on en est aux secrets de famille, plaisanta-t-elle, dis-moi pourquoi tu es fils unique, alors que tes parents ont l’air d’adorer les gosses. En tout cas, ils ont été super sympas, au dîner de classe.

Ce fut au tour du visage d’Augustin de s’assombrir.

- Ma mère a eu un cancer, après ma naissance, expliqua-t-il. Des ovaires. Elle s’en est tirée, mais elle est stérile.
- Ah… je suis désolée.
- T’as pas à l’être. Ca aurait pu être pire… heureusement que maman est forte. Mais bon, j’ai toujours rêvé d’avoir une petite soeur… On l’aurait appelée Maëva…
- Joli prénom !

Augustin sourit.

- Enfin, arrêtons de parler de sujets pas drôles et revenons plutôt à cette soirée. C’est vrai que Kévin a été idiot sur ce coup-là. Y a vraiment des cons sur Terre. Bref, tu disais qu’on devrait en faire une autre, t’as raison.
- Ouais, je demanderais à Carole, elle a une baraque énorme. Faudra juste que quelqu’un d’autre s’occupe des boissons !
- Ca marche, dit Augustin en souriant. Bon, Florence doit avoir fini, je vais la rejoindre, tu viens ?
- Je vais plutôt aller voir Carole tout de suite, répliqua Aurélie, qui n’avait pas spécialement envie de se retrouver toute seule avec Florence et Augustin.
- Ok. A tout à l’heure ! dit celui-ci en lui faisant un clin d’œil.

Ce simple mouvement de la paupière provoqua en Aurélie un bonheur intense. Elle lui fit un franc sourire, qu’il lui rendit avant de partir rejoindre sa petite amie.
Mais Aurélie se fichait qu’il soit parti. Elle ne pensait qu’à une chose, la conversation qu’ils venaient d’avoir, ses sourires, son clin d’œil. Elle avait l’impression de retourner en arrière, une semaine plus tôt…

Une fleur d’espoir venait juste d’éclore, au milieu de cet hiver de tristesse qu’était son cœur.

-------------------------------
J'adore cette métaphore de fin, je suis trop contente d'avoir trouvé ça!
Master n°4, Sous-Master n°1, la petite anecdote sur Kévin ne vise personne. Mr. Green
Pas très intéressante, cette fic... faut aimer les histoires tristes^^
En fait, ça devrait être mieux dans le troisième et dernier chapitre =)
Allez, je vais trouver le courage d'écrire le deuxième! Mr. Green
A plus.


Dernière édition par Evana le Dim 06 Sep 2009 13:49; édité 1 fois
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Dim 26 Juil 2009 00:19   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 493
Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
J'adore !!! Le côté sombre de ta fic, ton style littéraire qui est toujours au top !!! J'attends la suite avec impatience !!! A plus !!!
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Elwing MessagePosté le: Dim 26 Juil 2009 12:25   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 20 Mar 2009
Messages: 1336
Localisation: Dans ses bras <3
Bon alors pour la forme de ta fic :
" Aurélie ! G réussi !!! Il m’a dit oui ! Oui, tu te rends cpte ? Jarrive pas à y croire…"
Vive le langage sms Rolling Eyes

Sinon pour l'histoire :
Par rapport à l'intro j'ai compris le chapitre 1.
C'est triste pour Aurélie mais bon... Aurélie et Augustin n'ont pas de chance avec leur parents
Bref j'ai bien aimé l'histoire que j'ai trouvé captivante avec le coup du triangle amoureux Mr. Green et je l'ai trouvé triste aussi pour les parents (tiens ça me rappelle beaucoup Marmalade boy ).

Bon courage pour la suite que j'attends avec impatiente Wink

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Evana MessagePosté le: Jeu 31 Déc 2009 16:47   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


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Messages: 468
Ca fait longtemps, et désolée pour le remontage de topic (^^') mais j'ai décidé de reprendre cette fic, que j'avais un peu laissée de côté.
Merci pour vos coms, Marmalade Boy c'était pas voulu mais bon. Mr. Green
Pour ceux qui ont lu le début, je vous conseille de relire sinon vous allez être paumés --'
Bonne lecture!
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How can I choose ?
Chapitre 2 : Between my best friend and my love

- Lâche cette bouteille, tu veux ?
- Eh, mais attends, je suis pas bourrée, là !
- Oui mais même. T’es déjà joyeuse, ça suffit. J’ai pas envie que tu vomisses partout.
- Ok, ça va...

De mauvaise grâce, Florence rendit la bouteille d’alcool à Augustin. Ils étaient tous deux chez le jeune homme - devant son ordinateur, parce que celui-ci avait voulu aller sur Facebook, pour discuter avec ses amis de la future soirée qu’ils projetaient. Il avait deux fenêtres de conversation ouvertes, l’une avec Kévin, l’autre avec Aurélie, et discutait en même temps avec Florence, qui participait activement à cette préparation. En effet, elle était assez enthousiasmée à l’idée d’une fête entre copains, surtout s’il y avait de l’alcool. L’alcool était son pêché mignon ; elle l’adorait (contrairement à son organisme, qui lui, se serait bien passé de ces cuites intempestives).

Parmi les choses qu’elle aimait, il y avait aussi Augustin. Elle était amoureuse de lui depuis quatre ou cinq mois, et était passée par tous ces stades auxquels est confrontée une jeune fille amoureuse, avant de jouer cartes sur tables et de lui proposer de sortir. Quelle n’avait pas été son angoisse quand elle l’avait fait ! Quelle n’avait pas été sa joie quand il avait rougi, sourit, et murmuré un simple oui… avant de l’embrasser comme aucun de ses précédents petits amis ne l’avait embrassée.

En fait, la jeune fille vivait une sorte de demi rêve depuis une semaine. Tout aurait été parfait, si elle avait été sûre qu’il l’aimait réellement. Elle ne connaissait rien de ses sentiments à son égard… était-ce du « like » ou du « love » ? Du « jtm » ou du « je t’aime » ? Le seul moyen de le savoir était de le lui demander, mais elle ne se sentait pas encore prête.

Augustin prit la bouteille et l’emporta à la cuisine. Florence se retourna vers l’ordinateur et remarqua un nouveau message dans la conversation avec Aurélie : « Si on arrive à la faire, ce sera vraiment sympa », avait-elle écrit, en parlant de la soirée.

Florence et Aurélie étaient amies depuis le primaire, c’était même grâce à celle-ci qu’elle était dans l’école, et pourtant elle avait l’impression de ne pas la connaître réellement. Aurélie vivait dans son propre monde, et gardait généralement ses pensées pour elle-même. Par exemple, son amie ne l’avait pas une fois entendue raconter une de ses histoires de cœur. Même si elle n’avait jamais eu de copain, ce que Florence trouvait étrange car elle estimait son amie plutôt jolie, avec ses cheveux châtains et ses yeux bleu, vert et marron. Aurélie devait bien aimer quelqu’un…

La jeune fille se demanda de qui il aurait pu s’agir. Deux visages intervinrent dans son esprit : l’un souriant, l’autre avec un air morose. Le premier avait été celui d’Aurélie… jusqu’à la semaine dernière. Elle affichait maintenant le deuxième.
D’autres faits revinrent en mémoire à Florence : le sourire mystérieux de son amie le jour où elle avait appris qu’Augustin avait une signe astrologique complémentaire au sien, le fait qu’elle avait toujours été tendue en sa présence, jusqu’à ce qu’ils deviennent amis…

La réponse était évidente : Aurélie aimait Augustin. Florence se rendit compte qu’elle le savait déjà mais qu’elle avait refusé de se l’avouer. Cela aurait pu provoquer un conflit entre les deux meilleures copines, chose qu’elle ne désirait surtout pas.
Il fallait pourtant qu’elle soit sûre…

Machinalement, elle relut le message envoyé par Aurélie et eut une idée.

« Ca, c’est clair », écrivit-elle en abrégé pour se dépêcher, « surtout si je la passe avec toi ».

Une minute entière s’écoula avant qu’elle ne reçoive de réponse. Florence devina qu’Aurélie, sur son ordinateur, devait être sidérée et ne savait pas trop quoi répondre. Cependant, le message qu’elle envoya ne laissait rien paraître : « Je prends ça comme un compliment, donc merci ! ».

Florence se rendit compte qu’il fallait passer à la vitesse supérieure si elle voulait un aveu avant qu’Augustin ne remonte. Sans vraiment réfléchir aux conséquences, elle se décida à écrire – toujours en abrégé : « Je t’aime, je veux sortir avec toi ».

Deux minutes s’écoulèrent.
Augustin n’était toujours pas revenu.

Enfin, elle vit s’afficher une réponse. Elle croisa les doigts, puis la lut.

« Euh, je parle toujours avec Augustin, là ? »

« Ah, punaise ! » pensa Florence.

C’était raté.
Aussi, comment avait-elle pu penser qu’Aurélie se jetterait dans la gueule du loup (ou plutôt dans ses bras) ?

Soudain, la porte s’ouvrit brusquement, faisant sursauter la jeune fille, qui referma la fenêtre de la conversation en vitesse.

- C’est bon, et j’en ai profité pour ranger deux, trois trucs dans la cuisine, c’était vraiment le bordel…

Augustin s’interrompit en voyant que Florence observait le plafond d’un air très intéressé. Il le regarda alors aussi, mais n’aperçut rien d’alarmant.

- Ben, qu’est-ce que t’as ?
- Absolument rien, répondit Florence très calmement.

Il la regarda, puis haussa les épaules et se rassit à côté d’elle. Il ouvrit machinalement les fenêtres de conversation, d’abord Kévin – il n’avait aucun nouveau message – puis Aurélie, et se figea.

Florence n’avait pas bougé, fixant toujours le plafond d’un air absent.
En réalité, son cœur battait à tout rompre et elle ne perdait pas une miette de la réaction d’Augustin. Celui-ci se tourna vers elle.

- C’est quoi, ça ?!

Florence respira un grand coup. Augustin lui attrapa le bras, la tourna vers lui et scruta ses yeux.

- Tu n’es pas bourrée, dit-il en détachant les mots, alors qu’est-ce qui t’a pris ?

Florence le regarda avec dédain.

- T’as pas pigé ? C’est pourtant évident.
- Pas pour moi, répondit-il sans s’émouvoir. Pourquoi tu lui as dit que je voulais sortir avec elle, alors que c’est complètement faux ?

« Complètement faux. »

Les mots résonnèrent dans la tête de Florence.
Pourquoi ? Oui, c’était une bonne question.

Mais qu’est-ce qui lui avait pris, bon sang ?!

« C’est complètement faux. Complètement faux. Complètement faux. »

Et Aurélie qui avait du espérer, au moins une seconde, derrière son écran !

Elle n’en éprouvait aucun soulagement, bien au contraire. Elle se sentait mal. Mal qu’Augustin ait dit aussi simplement que les sentiments de son amie, s’ils existaient, n’étaient pas partagés. Mal parce que c’était elle-même qui sortait avec lui. Mal qu’Aurélie ait gardé cela pour elle. Mal de la réaction qu’elle avait du avoir…
Et elle se sentit encore plus mal, lorsqu’ Augustin écrivit : « Désolé, je suis avec Florence et elle a encore trop forcé sur la bouteille ».

« Pourquoi… ? »

Cette accumulation de stress lui fit monter les larmes aux yeux, elles ne tardèrent pas à rouler sur ses joues.
Le jeune homme s’en aperçut et sa mauvaise humeur sembla s’envoler.

- Florence !

Celle-ci ne répondit pas, les yeux dans le vague.

- … Mais qu’est-ce que tu as, chérie ?

Elle ne disait toujours rien.

Il l’observa d’un regard inquiet, puis la prit dans ses bras, la faisant rosir – elle ne s’était toujours pas habituée au plaisir que lui procurait son contact.
Elle se laissa réconforter, avant de revenir à la réalité. D’une part, elle sentait qu’elle ne méritait pas son petit ami, d’autre part, il y avait quelque chose à régler urgemment.

- Augustin, dit Florence en le regardant droit dans les yeux. Est-ce que…

Il l’incita à poursuivre d’un regard.

- Est-ce que tu m’aimes ?

Il sembla abasourdi.

- Bah évidemment, quelle question ! On sort ensemble, j’te signale !

Florence se remit à fixer le plafond.

- Je veux dire, est-ce que tu m’aimes comme une amie, ou …

Il ne la laissa pas finir, posant ses lèvres sur les siennes, ce qui la surprit. Que signifiait ce baiser ? On peut très bien embrasser quelqu’un sans l’aimer.
Les questions continuaient à s’enchaîner dans sa tête…

Et puis, soudain, elle décida que cela n’avait aucune importance, passa ses bras autour du cou d’Augustin, et oublia tout.

***


Les cours venaient de se terminer.
Le jeune homme poussa la porte vitrée qui donnait sur les escaliers extérieurs, les descendit et se retrouva dans la cour. Il chercha une fille des yeux. Ne la trouvant pas, il se dirigea vers le grand portail qu’il franchit, et se retrouva mêlé des élèves qui finissaient les cours et retrouvaient leurs amis, de Ste Blanche ou d’une autre école, qui étaient venus les attendre à la sortie.
Augustin cherchait toujours Aurélie des yeux, lorsqu’il fut interpellé par Florence.

- Pourquoi tu m’as pas attendue ? lui demanda celle-ci.
- On est mardi, Florence, dit-il lentement avant de soupirer.

Le mardi, après les cours, Augustin avait théâtre et il ne rentrait donc avec sa petite amie comme les autres jours, mais avec Aurélie, car pour se rendre à son cours, il devait prendre la direction de l’immeuble de la jeune fille.

- Ah oui, c’est vrai. Elle est là-bas.

Florence désignait Aurélie qui s’éloignait déjà sans attendre son ami. Celui-ci leva les yeux au ciel, puis embrassa Florence sur la joue, non sans remarquer l’air anxieux qu’elle arborait, avant de se retourner pour suivre Aurélie. En fait, il souhaitait régler au plus vite avec elle le problème « Facebook », mais elle l’avait évité la veille et le jour-même. Elle devait certainement lui en vouloir. Mais pourquoi Florence avait-elle fait cette stupidité ? Sa petite amie s’était conduite si bizarrement... Ce qui n’avait rien de grave en soi, mais risquait de provoquer un malentendu.

- Aurélie !

Pas de réponse.

- Hé, Aurélie !

Autant parler à un mur.

« Elle me saoule », pensa Augustin.

Il marcha cependant plus rapidement, pour parvenir à sa hauteur.

- Ecoute, Aurélie, je sais que tu m’en veux pour...
- Non, tu ne sais rien du tout.
- Tu te remets à me parler ? Parfait ! Tu vas pouvoir tout m’expliquer...
- Qui l’a écrit ?

Augustin poussa un profond soupir.

- Tu parles du message de Facebook ?
- Non, je te demande qui a écrit Harry Potter !
- Hein ?
- Evidemment que je parle de ça, crétin !

Le jeune homme eut un léger sourire. Si elle l’insultait, c’est qu’elle avait retrouvé la forme.

- C’est Flo, mais je croyais que tu le savais.
- Oui... enfin... je voulais être sûre !
- Comment ça, être sûre ?

La jeune fille ne disait rien, lorsque soudain elle s’arrêta, en plein milieu du trottoir, invitant son ami à faire de même.

- Des fois que ce serait toi qui l’aurait écrit, dit-elle d’une voix plutôt angoissée.

Augustin l’interpréta comme de l’inquiétude à l’idée de l’embarras dans lequel cela aurait pu les mettre.

- Mais nan ! s’empressa-t-il de la rassurer. T’inquiète pas, Flo était bourrée, je te dis, ça ne change absolument rien entre nous ! Je te considère toujours comme mon amie...
- T’as vraiment rien compris, hein ?
- Quoi ? s’étonna Augustin.

Aurélie inspira bruyamment.

- Tu n’as pas pensé un seul instant à ce que j’avais pu ressentir, n’est-ce pas ?
- Mais si ! Puisque je suis en train de te dire que...
- Tu n’as pas imaginé le mal que ça a pu me faire ? Tu ne t’es pas dit : Oh, épargnons Aurélie, elle a déjà assez souffert comme ça ? Nan, évidemment, parce que t’es pas fichu d’avoir les yeux en face des trous !

Augustin resta interdit, ne comprenant strictement rien à ce que son amie lui reprochait.

- Tu me dis que c’est Florence qui l’a écrit, ça prouve bien qu’elle au moins, elle avait remarqué !
- Mais remarqué quoi, bon sang ?!
- C’est horrible de faire ça ! Ca se fait pas de rester là, tranquille derrière ton écran, pendant que j’angoisse à mort ! T’aurais du l’en empêcher !
- Mais comment j’aurais pu savoir que Flo...
- Arrête de l’appeler comme ça, ça me rend malade ! Tu me rends malade ! Tu me dégoutes avec tes fausses déclarations!
- Mais calme-toi, Aurélie !!!

Heureusement que la rue était déserte, car ils hurlaient à présent.

- Non, je me calmerais pas ! cria Aurélie qui semblait folle de rage. T’avais pas à faire ça ! Qu’est-ce que tu crois que j’ai ressenti en lisant ça ? Monsieur se met à flirter avec moi alors qu’il sort avec ma meilleure amie, et comme si ça suffisait pas, il le fait sur Facebook et en langage texto !
- Pour la dernière fois, C’EST FLORENCE !
- Mais je m’en fous ! T’avais pas à me faire croire que tu m’aimais et à me sortir ensuite : Oh, pardon, ma copine a un peu trop bu ! Comment t’as pu me laisser...

Elle s’interrompit, se mordit les lèvres, et Augustin, qui comprenait de moins en moins, crut qu’elle allait se mettre à pleurer. Mais il n’y avait pas de larmes dans ses yeux...

- Pourquoi tu ne l’as pas empêchée ? murmura Aurélie, sa voix s’étant brisée.
- Mais j’étais pas dans la pièce !

La jeune fille respira un grand coup et ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, elle s’était calmée.

- Alors, c’était vraiment pas toi... reprit-elle.
- C’est ce que je te dis depuis tout à l’heure !
- Comment elle a pu me faire ça... ?
- Ecoute Aurélie, dit Augustin, décontenancé, je ne comprends vraiment pas pourquoi tu dramatises depuis tout à l’heure. Tu me cries dessus, alors que c’était qu’un message sans importance...

Il la regarda droit dans les yeux, et put distinguer la trace d’un véritable chagrin au fond de ses prunelles.

- Tu le penses vraiment ? Tu penses que ça n’a aucune importance ? Si je te faisais une déclaration, là, maintenant, tu n’y prêterais aucune attention ?
- Mais la question ne se pose pas, puisque tu...
- Et si elle se posait, justement ? Si je te disais qu’à chaque fois que je te vois, il se passe quelque chose au fond de moi ? Qu’au milieu d’une foule, je ne verrais que toi ?... Je te dis que je suis amoureuse de toi, et toi, Augustin, toi t’en a rien à faire, c’est ça ?

Celui-ci ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Il réalisa qu’Aurélie était peut-être réellement en train de lui faire sa déclaration.

Aurélie.
Son amie, peut-être meilleure amie.
Celle avec qui il pouvait parler de tout et de rien, pendant des heures.
Celle avec qui il pouvait rigoler jusqu’à en avoir mal au ventre.
Mais qu’il n’aurait jamais songé à embrasser.
Avec qui il n’aurait jamais envisagé de sortir.
Parce qu’elle n’était pas Florence.

Alors qu’il ne réagissait toujours pas, Aurélie soupira et Augustin la vit se diriger vers le passage à niveau le plus proche. Sans doute voulait-elle traverser la rue pour s’éloigner de lui.
Mais il avait besoin de savoir, avant qu’elle ne s’en aille. D’avoir la confirmation.

- Aurélie, attends !

Elle se retourna, alors qu’elle s’apprêtait à traverser la rue, et lui déclara :

- Oui, c’est vrai.

Et elle s’élança sur la chaussée.
Augustin, abasourdi, ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait.
Comme dans un rêve, il vit la voiture arriver à toute allure.
Comme un rêve, il distingua le visage du conducteur, horrifié parce qu’il n’avait plus le temps de freiner.
Comme dans un rêve, il vit Aurélie tourner la tête vers celui-ci, par pur réflexe, et le regarder droit dans les yeux.

Ce fut le choc qui ramena Augustin à la réalité. Un bruit effrayant, suivi d’exclamations poussées par les clients d’un café voisin.

- Oh, mon Dieu ! hurla quelqu’un.
- Appelez le SAMU ! brailla une voix angoissée.
- Elle est morte ? s’enquérit une autre personne.

Lui, au milieu de toute cette agitation, ne reconnut que sa propre voix, lorsqu’il murmura :

- Aurélie... !


Dernière édition par Evana le Dim 17 Jan 2010 16:30; édité 3 fois
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Elwing MessagePosté le: Sam 02 Jan 2010 16:53   Sujet du message: Répondre en citant  
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Un chapitre romantique comme je les aime. =D
Je trouve que la fin pimenté avec la déclaration des sentiments d'Aurélie envers Augustin (décidément les garçons sont toujours aveugles Mr. Green *sors*) est sympa.
Raaaa ! Evana ! T'as pas le droit de couper ton chapitre à un moment pareil !Twisted Evil Que va t-il arriver à Aurélie ?... Si ça se trouve, ça remettra peut être en question les sentiments d'Augustin vis à vis d'Aurélie.
Bon courage pour la chuite ! Wink

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