Par un grand moment d'ennui, j'ai décidé d'écrire une petite One Shot. Puis je me suis dit "Tiens, j'pourrais la publier sur le forum, aussi."
Donc c'est à présent chose faite. C'est pas de la grande écriture, je considère que ma fic principale est mieux écrite...
Je préviens tout de suite : accrochez-vous parceque j'ai décidé de pas faire dans le commun du tout D'où le titre, d'ailleurs.
J'ajoute à ça que je tenais à dire que dans toutes les fics Odd/Aelita que j'ai lues, Jérémie était un genre de gros jaloux coincé débile. C'est pour ça que le mien sera beaucoup plus gentil et doux (limite cucul la praline, en fait...)
Bref, assez parlé, place à l'oeuvre (ou la grosse bouse hein, comme vous voulez)
Spoiler
Copain et puis c’est tout.
Cette phrase avait à nouveau frappé.
Il avait eu le temps de s’en remettre, depuis le temps, toutes les vacances. Toutefois, il savait qu’il l’aimait encore, ça c’était un fait. Depuis tout ce temps. Mais visiblement, elle avait fini par ne plus partager ses sentiments, ou, pire, s’éprendre d’un autre. Qui, d’ailleurs ? Les visages de tous les amis qu’elle avait lui étaient passés en tête, sans qu’il trouve qui elle pourrait aimer. A chaque fois, ça lui semblait trop farfelu, trop délirant pour être vrai.
Aujourd’hui, il allait la revoir. Ça allait lui faire mal. Mais il surmonterait ça. Il s’était préparé au pire, même à la retrouver pendue au cou de Nicolas ou Hervé. Préparé à tout. Il avait décidé de jouer la carte de l’endurcissement. Il s’était représenté cent fois les scènes où elle était avec quelqu’un qu’il détestait, pour s’y préparer.
Seulement, s’était-il préparé à la retrouver avec un ami à lui ?
Jérémie entra dans la cour, sa valise à la main. Un pull à col roulé bleu marine et un pantalon brun. Oui, il avait assombri sa tenue, durant les vacances. Derrière lui, la voiture de son père démarrait dans un doux ronronnement. Et il restait seul. Une brise agita sa mèche rebelle qui scindait son front en deux, tandis qu’il regardait le collège, comme s’il priait pour voir surgir une tête en forme de cœur aux cheveux roses à l’angle d’un bâtiment.
Rien.
Il n’avait pas envie d’avancer. Sa préparation mentale pour encaisser le choc lui semblait soudain bien dérisoire, à l’inverse de ses sentiments. Que dirait-il…
Elle l’avait hanté pendant des années, et aujourd’hui, elle avait clairement annoncé la couleur. Alors soit, il accepterait, parce qu’il l’aimait plus que tout. Même si ça signifiait la laisser partir. Comme un oiseau. Si on aimait les oiseaux, on ne le laissait pas en cage pour son plaisir personnel. Ça revenait au même ici. Il lui avait offert une vie humaine, ce n’était pas pour la menotter à lui. Il l’admirerait de loin et profiterait de chacun des instants d’amitié qu’elle lui offrirait. Il fallait qu’il s’en contente, désormais.
Il reprit sa valise qu’il avait posée par terre et marcha d’un pas plus résolu vers le bâtiment des dortoirs.
Plus tard, alors qu’il marchait devant le gymnase, il s’arrêta, surpris. C’était comme s’il venait de la voir. Les douces notes de ses mix qu’il n’avait pas assez écoutés quand il en était encore temps, ce punch et ce calme, fluide comme l’eau, ce style si unique et si beau…
Aelita.
Il hésita à entrer. Voulait-elle être seule ? Peut-être allait-il la déranger ? Sa main devint moite, sur la poignée, mais il se força. Plus vite il la verrait, plus vite il serait déchargé du poids qu’il avait sur le cœur.
En silence, pour ne pas briser l’enchantement de la musique de sa belle, Jérémie se glissa dans le gymnase.
Sur l’estrade, derrière ses platines, elle ne faisait plus attention à rien. Elle avait son casque sur les oreilles, ses paupières fermées cachaient la beauté de ses yeux verts, mais Jérémie s’en rappelait à la perfection. Il sourit, attendri par le calme qu’elle dégageait, sachant d’instinct comment agencer les notes et les accords. C’était superbe.
Toutefois, il nota qu’elle n’était pas seule.
Jérémie reconnut William, appuyé contre le mur. L’adolescent portait un T-shirt noir un peu ample sur un jean tout aussi noir, et écoutait avec beaucoup d’attention. Lui aussi avait les yeux fermés, d’ailleurs.
Le petit génie se rappela que c’était lui qui avait lancé Aelita sur la voie du mixage en lui laissant essayer la platine. Il devait aimer suivre ses progrès. Tout en restant à côté de la porte, il laissa la musique de celle qu’il aimait lui faire oublier ses idées noires. C’était à ça que ça servait, après tout.
La dernière note sonna merveilleusement dans le silence qui pesait, comme une pierre jetée dans l’étang plat. Puis, enfin, elle s’éteignit, faisant rouvrir les yeux au trois adolescents, simultanément. C’est alors qu’Aelita remarqua la présence de Jérémie, elle sursauta en retirant son casque
-Jérémie ? Je…je t’avais pas entendu.
Gênée, elle détourna un peu le regard, tout comme lui, d’ailleurs. Il rougit même un peu.
-J’suis désolé, je voulais pas te déranger…
-Non, non, tu me déranges pas !
Balbutia-t-elle alors qu’il s’apprêtait à ressortir. William suivait l’échange sans rien dire, peut-être avec le sentiment d’être de trop.
C’était compréhensible, certes. Jérémie non plus ne savait pas où se mettre. Se justifiant par de maladroites bribes de phrases, il s’éclipsa, rouge de confusion. Ça avait été tellement dur de la revoir…
Aelita soupira, elle aurait tant voulu pouvoir parler plus avec Jérémie. Ça devait être dur pour lui, même s’il ne le montrait pas. Elle n’aimait pas lui faire mal comme ça, mais lui mentir aurait été bien pire. Elle fixait la porte en silence, se demandant ce qu’elle aurait pu dire pour le retenir.
-ça va ?
William, debout à côté d’elle, les mains dans les poches, lui adressait un regard préoccupé. Elle ne l’avait pas entendu approcher. Elle se força à arracher son regard de cette fichue porte de gymnase pour le porter sur lui
-Oui, je crois… C’est juste que j’aurais aimé pouvoir parler un peu plus avec lui. Ça reste mon ami. J’aime pas savoir qu’il est malheureux.
-Il s’y fera. Je pense qu’il va déjà mieux que le jour où tu lui as dit qu’il n’y aurait plus rien d’autre entre vous. Avec le temps, il arrivera à supporter. J’en sais quelque chose.
Aelita eut un léger sourire
-Me dit pas que ça ne te fera rien de revoir Yumi.
-J’ai eu du temps pour encaisser, déjà depuis longtemps. Je tiendrais le coup. Lui aussi il en est capable.
La jeune fille se mordit la lèvre
-J’ai pas envie de devoir lui apprendre que…
Une légère nuance de rouge lui colora les joues, faisant sourire William. Ils faisaient un duo assez contrasté, entre la petite timide habillée en rose et le grand, franc au possible, tout en noir.
-Il finira par le savoir. A toi te juger si tu préfères lui avouer toi-même ou si tu veux attendre qu’il l’apprenne d’une façon ou d’une autre…
-Mais qu’est-ce qui lui ferait le moins mal ?...
-C’est à toi de voir, Aelita. Tu le connais mieux que moi.
Le lendemain matin, la reprise des cours agaça un peu tout le monde. Jérémie, lui, voulait pouvoir apercevoir Aelita, mais n’y parvint pas depuis le banc où il était assis. Il s’apprêtait à se lever pour chercher, mais Odd et Ulrich débarquèrent
-Salut Einstein, alors, t’as la patate ?
-Bof, Odd, bof…
Ulrich demanda, inquiet
-C’est à cause d’Aelita, c’est ça ?
-…oui. Mais c’est de ma faute, j’ai pas fait assez attention à elle…
Odd le plaqua au dossier du banc, les mains sur ses épaules
-ça, non ! C’est pas de ta faute, Einstein, ça s’appelle la nature humaine ! T’aurais rien pu faire pour la retenir de toute façon ! Personne n’aurait pu !
-Peut-être…mais j’aurais dû essayer ! Et puis zut, si ça se trouve, elle est plus heureuse avec son mystérieux petit copain…
-Qu’est-ce que t’en sais, qu’elle a un copain ?
Questionna Ulrich, cherchant à lui remonter le moral. Mais sa tentative fut démolie par Odd
-Ben moi je sais qu’elle a un nouveau copain mais…
Le petit excentrique se fit fusiller du regard par son colocataire, et chercha à rattraper le coup.
-Euhm enfin après c’est qu’une supposition de ma part, j’ai cru la voir traîner un peu trop avec Hervé ces temps-ci , mais…
Le petit génie leva des yeux pleins de tristesse vers Odd, et dit simplement
-Va-y, dis. Fallait bien que je l’apprenne tôt ou tard. Je me doute qu’elle a voulu m’éviter d’être triste…dis-le, Odd.
Odd hésita, déchiré. Il ne voulait pas blesser Jérémie, même si ce dernier le lui demandait. Un peu comme si c’était un enfant fragile, et en un sens, oui, Jérémie était sensible. Aelita lui avait fait mal, même si elle ne le voulait surtout pas.
-…William.
Avoua-t-il, résigné.
-Quoi ?! Pitié, Odd, dis-moi que tu plaisantes, je t’ai pas demandé de te moquer de moi ! Non mais vraiment, tu les vois ensemble ?!
Odd garda le silence.
-Je sais que ça te fais un choc, Einstein, mais…c’est la vérité.
Tournant un peu la tête, Jérémie les vit, au loin, facilement reconnaissables. Il vit aussi le beau ténébreux voler un baiser à celle qu’il aimait, et eut l’impression qu’on lui plantait un coup de couteau dans le cœur. Ça faisait très mal.
Mais une part de lui lui souffla « C’est mieux ainsi ». Un léger sourire vint planer sur les lèvres de Jérémie, si inattendu qu’Odd et Ulrich manquèrent d’en tomber par terre
-S’il doit en être ainsi…alors d’accord. J’aime Aelita plus que tout, j’espère qu’ils seront heureux. Qu’elle sera heureuse. Et si je me laissais aller à ma jalousie, je la rendrais triste, je le sais. Alors j’accepte. C’est tout ce que j’ai à dire.
(Note : ...après relecture, ouais, c'est complètement un discours de Mon Petit Poney hybridé avec les Bisounours...)
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Dernière édition par Ikorih le Lun 21 Jan 2013 23:02; édité 4 fois
Inscrit le: 23 Nov 2012 Messages: 17 Localisation: France
Et bien, je n'ais pas grand chose à dire. En effet, tu l'as avoué par toi-même, l'histoire a un côté Mon Petit Poney. ( Trop, même ? Quoi que, je n'ais jamais été une professionnelle concernant l'amour. )
Après, ce qui m'a fait rechigner, c'est le comportement de Odd à la fin. Même quand il fait une gaffe, il essait toujours de se rattraper avec son humour légendaire. Là, on dirait qu'il réagit comme s'il avait tué tout le monde, comme s'il s'était transformé en petit enfant qui craint d'avance sa bêtise. Je ne trouve vraiment pas que ça ressemble à sa personnalité de base, cela fait trop étrange.
Pour le reste, j'irais approndir mon analyse demain. De là où je suis, je n'ais pas une connection super. _________________ No time to play game...
Alors alors...
Les points positifs : bonne orthographe, texte assez aéré, l'histoire se tient, les pensées de Jérémie sont bien retranscrites.
Les points négatifs : comme l'a fait remarqué Percevality, la réaction d'Odd quand il gaffe ne correspond pas trop.
Mais j'ai pas trouvé ça trop "Mon Petit Poney"
Donc bon ensemble. _________________
Inscrit le: 23 Nov 2012 Messages: 17 Localisation: France
Maintenant, il y a une répétition du nom d'Ulrich. C'est bien d'avoir changé, mais du coup, on se retrouve avec 350 même nom alors que tu peux utiliser des synonymes pour le qualifier.
D'ailleurs, lorsque Odd crache le morceau, le "Alors il se décida à parler" est de trop. C'est vrai, cela ne sert à rien de le mettre si c'est pour ensuite écrire "Avoua-t-il, résigné.", quelques mots plus tard. _________________ No time to play game...
Inscrit le: 06 Oct 2011 Messages: 955 Localisation: Dans le monde qui est le notre, c'est à dire, l'enfer
Comment nous prendre aux tripes? Bah... Comme tu viens de le faire, ça fout un choc de la part d'un fan de la relation Aelita - Jérémie!
Mais c'est vrai que c'est une histoire plus que plausible surtout quand on regarde attentivement certaines actions de William envers Aelita (il me fait un peu penser à Odd sur ce point là par moment) même si j'ai un doute à cause de sa "relation" avec Yumi.
Si non, niveau syntaxe, j'ADORE! Tout comme l'orthographe d'ailleurs, ça fait plaisir qu'il existe encore plusieures personnes qui font attention à ça. En plus, le texte est aéré, bref, tout ce qui me plait.
Pour conclure, même si ce texte est insensé, "il est parfois sensé d'être insensé" (petite note aux Subdigitals pour ceux qui ne l'auraient pas deviner) _________________
Merci à Kasux pour ce kit
"Mon cher XANA, si vous croyez m'impressionner avec vos [images] a deux octets vous vous fourrez l'doigt dans la webcam."
Inscrit le: 09 Oct 2012 Messages: 55 Localisation: Bonne question.
Alors, je vais commencer par les points positifs :
• Une orthographe excellente, contrairement à d'autres qui ne doivent jamais relire leur texte !
• Un texte aéré, agréable à lire
• Effet de surprise quand on apprend que c'est de Willie qu'Aelita est tombée amoureuse
A présent, les points négatifs :
• Je pense comme les autres, que la réaction d'Odd quand il vient de commettre une gaffe n'est pas très... Comment dire ? Adaptée, crédible, dirons-nous.
Inscrit le: 23 Nov 2012 Messages: 17 Localisation: France
Je viens de m'apercevoir de la tournure de cette phrase : "elle aurait tant voulu pouvoir plus parler avec Jérémie."
Je ne sais pas trop comment expliquer, mais disons que cette phrase me parait étrange. ( + le verbe vouloir prend un -e. C'est Aelita qui aurait voulue. )
Peut-être qu'avec :
"elle aurait tant voulue pouvoir parler plus avec Jérémie."
ou
"elle aurait tant voulue pouvoir parler un peu plus avec Jérémie.".... _________________ No time to play game...
Euh, non, le verbe vouloir ne prend pas de e puisque Aelita n'est pas voulue. Le participe passé employé avec le verbe avoir ne s'accorde pas avec le sujet. Donc pas de e.
Pour la tournure, ça ne m'a pas choquée sur le moment mais ça fait un peu bizarre, en effet. _________________
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Oblitération, chapitre 13
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Inscrit le: 09 Oct 2012 Messages: 55 Localisation: Bonne question.
Percevality a écrit:
( + le verbe vouloir prend un -e. C'est Aelita qui aurait voulue. )
Le verbe vouloir ne prend pas de -e à la fin, même si c'est une personne de sexe féminin qui parle.
"Elle aurait tant voulu pouvoir plus parler avec Jérémie."
EDIT : Zut ! J'ai été devancée !! _________________
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
J'ai bien aimé . L'histoire est centrée sur Jérémie, un personnage que je n'apprécie pas plus que cela, mais j'aime la profondeur que tu lui as donnée. Ce One-Shot est beaucoup trop court! xD
Et il y a un truc qui m'a gêné : quand tu fais une phrase du genre "Qu'est-ce que t'en sais, qu'elle a un copain? Questionna Ulrich (...)", pourquoi tu mets la seconde partie à la ligne? Je trouve que ça casse un peu le rythme de la discussion .
La chute est belle! AelitaWilliam. Un couple auquel je n'avais pas pensé mais dont j'aime le concept!
Continue d'écrire, tu as une belle plume .
Bonne continuation, je passerais lire ton autre fiction _________________
C'est une habitude que j'ai prise, elle est un peu bizarre, je l'admets x)
Bah mine de rien, c'est une théorie des plus plausibles, enfin pour moi x) Surtout quand j'ai repensé au fait qu'à l'épisode 94, qui est l'unique personne à rappeler William, au début? _________________
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Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Bof, c'est juste qu'Aelita est juste la seule à être... juste. Les autres sont tellement c.. que votre cerveau s'imagine plutôt que c'est l'elfe virtuel qui cache quelque chose mais... non, c'est le comportement normal ça ^^ _________________
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