Posté le: Lun 03 Déc 2012 11:18 Sujet du message: [Fanfic] Abusus non tollit usum.
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
Bonjour à tous.
Avant de commencer, un petit interlude. Sans vouloir raconter ma vie, je n'avais pas pour but de publier cette fiction sur ce forum. Elle était présente sur mon compte FanFiction, et une membre de l'équipe des référents FanFictions du site de CodeLyoko m'a contacté, et j'ai accepté de publier ma fiction ici.
Bref. :)
/!\ ATTENTION : Cette fiction contient du yaoi (amour entre hommes), des propos qui peuvent être grossiers et des scènes explicites (dans le deuxième chapitre) qui pourraient choquer.
____Chapitre I :Tu as ce que tu mérites.
Spoiler
Odd s'était pris cette nouvelle comme un coup de pied dans la gueule. Sans préavis. Et c'était aussi douloureux.
Lorsqu'il s'était levé ce matin-là, il ne se serait jamais attendu à être aussi trahi et frustré. En sortant de son lit défait (eh oui, le blond avait un sommeil agité), il s'était étalé par terre à cause de son putain de chien blanc, comme d'habitude, et avait râlé contre lui, comme d'habitude. Il s'était rendu compte de l'heure, et comme d'habitude, avait couru jusqu'à la salle de bain pour se préparer. Il en était sorti cinq minutes plus tard, habillé à l'arrache et coiffé à peu près pareil, un air affolé scotché au visage, suivi à quelques millimètres près par sa serpillière qu'il aimait par-dessus tout même si sa mocheté n'avait d'égal que son haleine matinale. Vous l'avez compris, je parle évidemment de Kiwi. Comme d'habitude, il avait vu que son camarade de chambre, le 3B comme il l'appelait (le beau brun balèze, alias Ulrich), n'était pas là. Il était sûrement déjà prêt, parce que lui, il n'avait aucun problème avec le réveil et encore moins avec les consignes. Odd s'en fichait, mais il avait cumulé tellement de retards l'année passée qu'il s'était fait passer un savon par Jim. Non pas qu'il ait peur de cet attardé obèse, mais ça lui faisait perdre du temps et le blond avait horreur de ça. Bref. Il avait attrapé son sac défait, avait fourré ses affaires de cours dedans, comme d'habitude, et s'était littéralement enfui de sa chambre. Après avoir couru à perdre haleine dans les couloirs de son internat et avoir percuté au moins une dizaine de personnes auxquelles il s'était excusé brièvement, il avait débarqué dans la cantine pour le repas du matin. Comme d'habitude.
Le regard d'Odd s'arrêta sur son reflet dans le frigo, et il eut un sourire. Il avait les cheveux blonds, courts et ébouriffés, tranchés par une mèche d'un violet prononcé, de la même couleur que ses yeux. Non, il ne portait pas de lentilles. Oui, il s'était fait une teinture pour la mèche. Et oui, ça faisait ressortir la magnifique couleur de ses iris. Il avait un visage assez enfantin, candide même, mais en vérité sa petite bouche rose et à l'air innocent pouvait sortir les pires conneries, cracher les pires insultes. Aussi mordre en cas de besoin. Aucun problème de ce côté-là. Son corps était également fin, mais les muscles cachés étaient tout de même bien là lorsqu'il s'agissait de se défendre. Il savait qu'il sortait des blagues débiles, s'agitait en permanence, faisait comme si il se fichait de tout, comme si rien n'était important, mais au fond, au fond de lui, ça n'était pas la même histoire. Il était protecteur, calme, attentionné. Mais ses amis n'avaient pas besoin d'un asocial amorphe qui les aimait de loin. Odd avait donc décidé de cacher cette partie de lui-même, et de devenir le clown que ses amis avaient besoin de voir.
Il prit un plateau, songeur, et lorsqu'il eut entassé dessus un jus d'orange en brique, une tartine de Nu*ella, de la confiture, du beurre, enfin bref, tout ce qui fait grossir, il fit volte-face, manquant de tout faire tomber, pour voir ses amis à une table qui lui firent de grands signes. Confiant, il vint s'asseoir à côté de Jérémie, en lançant un «Saluuuuuut» sonore.
- Comme d'habitude, tu es limite au niveau du temps, s'amusa à dire Jérémie.
- Je saiiiis, se plaignit Odd. Ils devraient nous faire commencer plus tard ! Moi je dis que c'est un problème dû à l'école. C'est pas ma faute si j'ai pas assez d'heures de sommeil.
- Tu devrais te coucher plus tôt, continua son ami Jérémie en avalant un quartier d'orange.
Jérémie était blond, comme Odd, mais ils ne se classaient pas vraiment dans la même catégorie. Alors qu'Odd était un blond farceur et mauvais en cours, Jérémie était un gars avec un balai dans les fesses et un excellent élève. Rien à voir en fait. Lunettes à la monture noire, pull à col roulé de la même couleur que le déboucheur de toilettes, cheveux coiffés impeccablement, Jérémie était un geek sympathique et fou amoureux d'Aelita, sa voisine de table. Celle-ci, en train de croquer dans une pomme, était assez particulière : elle avait les cheveux roses. Ouais, roses. Et les yeux verts. Elle était jolie, intelligente, douce, enfin bref, elle était cool.
- Comment va Kiwi ? Demanda Aelita.
- Il a bouffé mon cahier de sciences hier, mais c'est pas grave, c'était celui sur lequel y'avait les dessins auxquels je tenais pas.
- Et pour les cours de sciences ? Tu vas faire comment ?
- Faire les yeux doux à la prof.
- A Mme Hertz ? Ça ne va pas marcher.
- Je m'en fiche, j'aurais essayé ! Dit joyeusement Odd en enfournant sa tartine de Nu*ella dans sa bouche.
Aelita et Jérémie se regardèrent et haussèrent les épaules : Odd était incorrigible. La seule personne capable de le calmer un tant soit peu était Ulrich, et celui-ci était en train de manger ses céréales en silence, morose.
Et ça, remarqua Odd, ça n'était pas normal. OK, Ulrich était assez sombre, mais pas au point de ne pas dire bonjour à son camarade de chambre, de ne pas sortir un mot et surtout, de ne pas frapper Odd.
Le blond, inquiet, se tut quelques secondes, en observant le gars qui partageait sa chambre et qui était également son meilleur ami. Il avait la main dans ses cheveux bruns, déjà en bataille. Ses yeux d'un noir profond étaient comme fixés dans le fond du bol, et il soupirait sans arrêt, laissant parfois percer un air de désespoir. Odd se leva et s'approcha d'Ulrich.
- Eh mec, ça va ? Demanda le blond en posant sa main sur l'épaule d'Ulrich.
Et, à la surprise de tout le monde, le brun se dégagea aussitôt, lui jeta un regard indéchiffrable et se remit à manger, s'éloignant de ses amis. Odd se retrouva la main en l'air, comme un con, et surtout très interpellé par cette scène. Il se sentait mal tout à coup : avait-il fait quelque chose qui aurait pu déplaire à Ulrich ? À part l'incident de la nuit passée, où Kiwi avait saccagé le placard des deux garçons, Odd ne voyait pas. Ulrich lui en voulait apparemment. Mais il n'avait pas de réaction aussi puérile que ça d'habitude. Étonnamment, cette attitude froide, qu'Odd aurait prit avec humour un autre matin, froissa beaucoup le blond. Il finit son plateau sans dire un seul mot, et attendit que ses amis aient fini en retournant ses pensées dans sa tête. Qu'avait Ulrich ? Pourquoi lui en voulait-il ? Quand il y réfléchissait, il n'avait pas non plus adressé un mot à ses autres amis.
La mort dans l'âme, car il ne trouvait pas ce qu'avait son ami brun, Odd fut silencieux jusqu'à ce qu'arrive Yumi, leur amie demi-pensionnaire, qui ne mangeait pas avec eux le matin, dans la cour de l'école. Souriant, il lui fit la bise. Avec ses cheveux noirs de jais, et ses yeux plissés mi-sérieux mi-amusés, elle était un échappatoire parfait pour penser à autre chose qu'à la réaction étrange d'Ulrich.
- Coucou Yumi ! Comment vas-tu ?
- Tout va bien. Mais y'en a un qui a l'air encore plus asocial que d'habitude, nota Yumi qui était loin d'être stupide en montrant Ulrich, adossé au mur un peu plus loin.
Odd se ferma. Il détourna la tête, et acquiesça d'un air désinvolte.
- On dirait, ouais. C'est bizarre, mais tout le monde sait qu'Ulrich est solitaire.
- Je n'en suis pas sûre. Je vais essayer de lui parler.
Le blond haussa les épaules et se laissa tomber par terre, dos au mur. Mais il observa quand même du coin de l'œil la discussion entre Yumi et Ulrich. Le brun se contentait de répondre brièvement aux longues questions de la fille. Ils furent rejoints par Aelita et Jérémie. Et d'un coup, il eut un regard furtif pour Odd, qui fit comme si de rien n'était. Ulrich parla ensuite longtemps aux autres, à voix basse, si bien qu'Odd ne saisit absolument aucun mot de leur conversation.
Très vexé, Odd laissa sa tête heurter le mur derrière lui en soupirant. Qu'est-ce qui était suffisamment important pour qu'Ulrich veuille en parler aux autres et pas à lui ? C'était peut-être à propos de lui ? Qu'avait-il fait ? «Je deviens paranoïaque, se dit-il. Faut que j'arrête tout de suite, c'est flippant. Peut-être qu'Ulrich est juste dans un mauvais moment, et qu'il a pas envie de voir un abruti comme moi en train de l'emmerder avec ses idioties. Ce que je comprends tout à fait». Odd eut un pauvre sourire. Peut-être qu'un jour il allait enfin pouvoir s'exprimer normalement, et cesser d'être celui que les autres attendaient qu'il soit. Un jour.
Mme Hertz arriva et lui cria de se lever, et il obtempéra en souriant faussement. Comme d'habitude. Il ramassa son sac, et se faufila le premier dans la salle. Tandis que les autres élèves déferlaient dans la classe, Odd s'assit exactement à la même place que d'habitude. Et ce ne fut pas Ulrich qui vint à côté de lui, à sa plus grande surprise, mais Jérémie. Et il avait l'air foutrement mal à l'aise.
- Euh... C'est Ulrich... il avait besoin de calme... bredouilla-t-il.
Cette fois-ci, Odd le prit très mal. Mais très mal. Ses sourcils se froncèrent, et sa bouche se tordit d'un rictus de colère. Toutefois, le blond prit sur lui, bouillonnant de l'intérieur, et dit d'une voix en apparence calme :
- Pas de problème.
La froideur avec laquelle il prononça ces mots l'étonna, mais le satisfit beaucoup. Pas la peine d'être gentil et prévenant, là il en avait vraiment assez. Ça n'était pas la faute de Jérémie, mais cette manière d'être aussi hésitant et désolé n'avait pas attendri Odd. Qu'avait Ulrich ? Il ne pouvait pas venir lui dire en face, plutôt que de l'éviter en envoyant ses amis comme pigeons voyageurs et accessoirement boucliers ? La lâcheté de son camarade de chambre lui donnait envie de vomir tellement Odd lui en voulait. «Il avait besoin de calme» ? Et il pouvait pas venir le dire tout seul ce con ? Surtout que le blond pouvait être calme si on le lui demandait. Il n'aurait jamais contrarié volontairement Ulrich, c'était son meilleur ami et il ne voulait pas lui faire de mal. Mais c'était censé marcher dans le sens contraire également.
Odd, fulminant, leva la main.
- Je me sens très mal, madame. Quelque chose dans cette pièce me donne furieusement envie de vomir.
- Mh, va à l'infirmerie dans ce cas, lança la prof qui n'avait pas envie d'un flot de vomi dans sa salle de sciences. Tu peux y aller tout seul ?
- Oui. J'ai besoin de calme, de toute façon.
Bouffe-toi ça dans ta gueule.
Le blond se leva, attirant tous les regards et les ignorant superbement, prit ses affaires, et se dirigea vers la sortie. Il sentit qu'Ulrich, pour la première fois de la journée, tentait désespérément d'accrocher son regard, mais Odd fit comme si il ne l'avait pas vu et renforça son expression de colère.
Ulrich voulait soudainement lui parler ? Il l'avait ignoré pendant toute la matinée, et maintenant il daignait s'apercevoir de la présence d'Odd lorsqu'il partait ? Le blond venait d'appliquer le proverbe : «Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse». Vlan. Il n'était pas au service de Môssieur, se pliant à ses désirs, accourant quand Ulrich voulait lui parler et se tassant dans un coin quand il ne voulait pas le voir. Et ce fut avec le plus grand plaisir qu'Odd ignora Ulrich, autant que celui-ci l'avait ignoré et fait souffrir. Sa tête lui tournait et il commençait à avoir du mal à respirer tellement il était en colère.
Après avoir claqué la porte, Odd courut à l'extérieur, en se traitant d'imbécile. Pourquoi cette histoire avec Ulrich lui prenait la tête à ce point-là ? D'habitude il se serait contenté de hausser les épaules et de rester avec Yumi, Jérémie et Aelita. Mais cette-fois-ci, ça n'avait pas été possible. C'était sûrement le regard d'Ulrich, et sa réaction le matin même qui avait fait perdre la raison au blond. Les yeux noirs du brun avaient transmis une telle détresse mêlée d'une telle résignation que le pauvre Odd ne savait pas quoi penser. Était-ce vraiment sa faute ? Si ça se trouvait, il n'avait absolument rien à voir là-dedans...
Il sortit du bâtiment et, avec un soupir de soulagement, s'étala au sol. Il soupira encore, et se calma peu à peu en contemplant la pureté du ciel. Ses muscles s'étiraient et lui faisaient le plus grand bien, et sa tête laissa ses pensées de côté, enfin, pour observer le trajet des nuages.
Mais Ulrich et ses réactions bizarres l'obsédaient tellement qu'il parvint à le voir dans les nuages.
- Raaah mais c'est pas possible ! S'énerva-t-il.
Il se releva, désolé que ce stratagème n'ait pas marché, et se décida à aller dans sa chambre. Tant pis pour les cours, fuck les profs, fuck le proviseur, fuck la poli... hm bon bref. Il se faufila dans l'internat désert à cette heure, et s'enferma dans sa chambre.
Enfin tranquille.
En marchant dans sa «piaule», il lâcha son sac, se déshabilla presque entièrement et se laissa glisser dans son lit, s'affalant sur le coussin et maudissant son gel de fixation extrême qui salissait ainsi son précieux appui-tête. Et il ferma les yeux, et songea que la vie était bien plus belle lorsqu'on était dans son lit.
...
Paisible. Calme. Sans aucun nuage. Tel était le rêve d'Odd Della Robbia, qui fut interrompu par la personne qu'il ne voulait pas voir ce jour-là. Mais il ne le savait pas encore. Alors quand Odd se sentit secoué, il ouvrit un œil grincheux, et son regard tomba sur un Ulrich à l'air impénétrable. Avec un sourire mental, il décida de faire selon son envie première.
- Fous-moi la paix.
Clair, direct, concis. L'air choqué d'Ulrich satisfit Odd, qui le regarda sombrement. Le blond l'observa quelques secondes et continua.
- Tu m'ignores depuis ce matin, tu me repousses quand j'essaye de te consoler, tu racontes tout aux autres alors que tu ne me dis rien, et tu envoies Jérémie à ta place comme pigeon voyageur. Pourquoi tu joues au con comme ça ?
Ulrich prit un air peiné, et lui parla pour la première fois de la journée.
- C'est compliqué. Trop long à expli-
- Je m'en fous. Il est quelle heure ? Demanda Odd qui s'enferma dans sa colère.
- Onze heures trente-six. On ne peut pas en parler ?
- Non. C'est trop long à expliquer, alors tu me diras que ça va passer, que tout va bien. Ensuite tu aurais arraché la couverture pour que j'ai bien froid et tu aurais donné un coup de pied à Kiwi, en faisant comme si de rien n'était. Comme d'habitude. Sauf que cette fois-ci j'en ai assez.
Ulrich, mouché, ferma la bouche. Odd était énervé, oh oui, plus qu'il ne l'avait jamais été contre le brun. Et le brun n'avait rien à dire là-dessus, parce qu'Odd avait parfaitement raison. Donc Ulrich se tut et laissa Odd se rhabiller.
Puis, toujours en silence, ils sortirent de la chambre et allèrent manger. Leur repas, avec Yumi, Aelita et Jérémie, se passa dans un calme qui mit tout le monde mal à l'aise sauf Odd, qui était toujours trop énervé pour être concerné. Tout le monde savait pourquoi Odd était en colère, donc ils évitaient soigneusement d'approcher ce sujet. Quant à Ulrich, eh bien il évitait soigneusement de parler. L'animation n'était pas la même quand Odd ne s'en mêlait pas. Les blagues étaient certes plus réfléchies, mais moins drôles, moins spontanées, et surtout personne n'avait envie de rire. Odd s'était enfermé dans un mutisme impressionnant pour un mec qui aimait faire des farces tout le temps. Mais si les autres savaient qu'il lui avait suffi de laisser un peu ressortir sa vraie personnalité... ils auraient été moins étonnés.
Odd était moins en colère qu'avant, mais celle-ci n'était pas tout à fait retombée. Mais c'était le moment le plus dangereux. Il commençait presque à se détendre lorsque la peste n°1 fit son apparition dans la cantine, la fameuse Sissi, fille du principal Kadic. Avec ses longs cheveux noirs et son air de pouffiasse, elle ne ressemblait qu'à une de ces innombrables filles qui veulent avoir l'air différentes et belles, mais qui n'y arriveront jamais. Et le sourire narquois qu'elle arborait alerta immédiatement Odd qui fronça les sourcils : peut-être avait-elle quelque chose à voir avec l'étrange comportement d'Ulrich ?
Sissi s'approcha de leur table et lança d'une voix mielleuse :
- Alors les gars ? Quoi de neuf ?
- Ne nous parle pas comme si on était tes amis, rétorqua Odd, froid comme un glaçon.
Les autres gardèrent un silence, mal à l'aise.
- Oh, mais vous l'êtes.
- Je ne crois pas, non.
- En tous cas, Ulrich l'est.
La perfidie de sa voix fit frissonner Odd. Pourquoi les autres se taisaient-ils ?
- Ulrich l'est ? Interrogea-t-il, toujours impassible, se tournant vers le brun.
Le concerné avait planté son regard dans celui du blond, le suppliant de lui pardonner pour il-ne-savait-quelle raison. Odd ne comprit évidemment pas.
- Il l'est. Il est même plus ! Dit Sissi qui avait contourné la table pour passer son bras autour de l'épaule d'Ulrich qui serra la mâchoire.
Odd, comprenant peu à peu, espéra de toutes ses forces que cette scène n'était pas réelle. Il devait être encore en train de dormir tranquillement dans son lit. Ulrich ne pouvait pas sortir avec Sissi. C'était totalement impossible ! … Ou peut-être pas. Depuis quelques jours, Ulrich semblait assez abattu, mais pas assez pour qu'Odd s'en soit inquiété. Et Sissi avait eu l'air particulièrement heureuse ces dernières heures. Y avait-il un lien ? Sortaient-ils vraiment ensemble ? Odd eut soudain le souffle court, et son cœur lui fit mal comme s'il allait exploser. Non, son ami ne pouvait pas être amoureux de cette peste, de cette fille superficielle, de ce monstre d'égoïsme. Il méritait bien mieux. Odd considérait Ulrich comme une personne exceptionnelle, quelqu'un de précieux. Il ne pouvait pas laisser cette allumeuse s'approcher trop d'Ulrich, qu'il voulait protéger.
Et pourtant...
Comme une énorme gifle, le blond réalisa qu'Ulrich ne le considérait pas du tout comme une personne digne d'intérêt. Sinon, il lui aurait dit qu'il sortait avec la peste de service. Et qu'aucun de ses amis ne lui avait dit. D'après leur regard désolé, tous savaient. Ils savaient tous qu'Ulrich sortait avec Sissi. Et lui, Odd Della Robbia, n'était pas assez important pour qu'ils daignent le mettre au courant. Il était mis à part. Seul.
Ce fut le coup de grâce.
De toute façon, il avait toujours été plus ou moins seul. Il ne le réalisait que maintenant, malheureusement. Aelita, Jérémie, Yumi et Ulrich étaient bien mieux sans lui et sans son assommante manie d'enchaîner les blagues et d'être perpétuellement de bonne humeur. Il se forçait à être jovial, mais apparemment ça n'avait fait qu'aggraver les relations avec ses amis. Jérémie, qui regardait du coin de l'œil la réaction d'Odd, vit avec horreur l'expression du blond se figer totalement lorsqu'il comprit que tout le monde savait sauf lui. Et le surdoué sut que leur amitié était à jamais endommagée lorsqu'Odd leva un regard inexpressif sur Sissi qui arrêta de sourire. Odd s'était totalement refermé sur lui-même. La dureté qu'on ressentait dans ce regard était telle que la peste déglutit et se rapprocha d'Ulrich pour garder contenance. Odd se sentait profondément trahi, et les larmes qu'il retenait menaçaient d'inonder ses joues. Il s'était fait des illusions pendant des années, illusions balayées en quelques petites secondes. Aucun retour en arrière possible cette fois-ci. Aucun «retour vers le passé» ne pourrait faire oublier à Odd cette solitude et cette douleur.
Calmement, Odd rangea son plateau, se leva, ramassa son sac et partit sans dire un seul mot. Et, juste avant de sortir, il dit sans se retourner :
- Je vous souhaite bonne chance. À tous. Je ne vous dérangerais plus, je vous le promets.
Assez théâtral, en effet, mais cela fit son petit effet. Il y eut un instant de flottement, pendant lequel Odd franchit la porte, comme une ultime sortie de scène.
Le blond fit quelques pas, qui furent un pur automatisme. Il sentait la solitude, mais comme si il ne la vivait pas. Comme si il n'était que le spectateur de sa vie, un pauvre témoin d'un effondrement total. Aurait-il quitté son corps ? Cela ne l'aurait pas étonné. Son visage était figé, une vraie statue de marbre. Dorénavant, que lui restait-il ? Qui était-il ?
Il était Odd Della Robbia, 16 ans, et il était brisé.
...
Le reste de la journée fut compliquée. Odd s'était isolé très clairement du reste du monde, et ne parlait plus à personne. Pendant les cours, il se mettait tout au fond, près de la fenêtre, pour regarder dehors et vaquer à ses idées sombres. Puis, dès que la sonnerie retentissait, le blond rangeait ses affaires le plus vite possible (ce qui, par contre, ne changeait pas de d'habitude) et partait en premier. Durant toutes ces heures, personne n'entendit sa voix.
Odd se sentait trahi, mais pourtant il vivait quelque chose qu'il n'avait jamais vécu de sa vie : ses amis (ou ce qu'il en restait) Jérémie, Yumi et Aelita, essayaient sans cesse de venir le voir pour discuter sérieusement avec lui. Mais à chaque fois, il ne les écoutait pas ou bien il partait sans dire un mot. Vraiment, la dernière chose qu'il voulait, c'était leur pitié.
Il retourna à sa chambre avant la fin des cours. Odd n'était pas ce qu'on pouvait appeler un élève modèle qui se présentait à tous ses cours, et en plus, à cet instant, il avait vraiment envie d'être seul. Aussi, lorsqu'il ouvrit la porte de sa chambre en soupirant, il ne voulait pas être dérangé. Mais il avait oublié qu'il n'était pas seul dans sa chambre.
Le blond, surpris, se retrouva face à Ulrich, les jambes croisées, et l'air étonné. Aucun des deux ne bougea, trop choqués.
Odd scanna l'information quand elle parvint à son cerveau de blond. Ulrich était dans la chambre, l'endroit où il comptait pleurer ses malheurs de tout son saoul. Deux solutions :
Se coucher en tournant le dos à ce garçon qui lui faisait si peu confiance et qu'il croyait prendre pour son meilleur ami.
Poser ses affaires et se barrer ; aller se balader sur le Pont qui se trouvait à côté, et pourquoi pas se suicider si l'envie lui prenait. Ha.
Pendant quelques millisecondes il hésita. Puis il lança son sac sur son lit, s'accroupit pour donner une caresse à Kiwi, se releva et fit volte-face, avec l'intention de sortir de cette atmosphère étouffante.
- Je savais que si je t'attendais ici, je te verrai, lança la voix du brun dans son dos, qui lui provoqua un frisson désagréable.
Odd avait prié pour qu'Ulrich le laisse partir sans dire quoi que ce soit, mais apparemment c'était raté. Le blond ne fit pas l'effort de répondre, pourtant il s'était immobilisé.
Ulrich n'attendait apparemment aucune réponse, puisqu'il continua à parler :
- Tu sais, à propos de Sissi...
La voix se rapprochait, signifiant qu'Ulrich s'était levé et Odd serrait fort les paupières pour ne pas pleurer. La douleur qu'il ressentait le submergeait, tout ça à cause de sa voix. Odd ne savait pas pourquoi il réagissait de cette façon. Mais ça n'avait plus d'importance, n'est-ce pas ?
- Je n'ai pas voulu t'en parler, pour ne pas te blesser. Tu es puéril, sur ce coup-là.
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. La remarque qui raviva la colère d'Odd, qui était enfouie sous une couche de tristesse.
- Moi, je suis puéril ? Hurla-t-il en se retournant. Tu te fous de moi j'espère ? Tu m'ignores, tu ne me dis pas que tu sors avec cette PÉTASSE, et c'est moi qui suis en tort ? Alors c'est la meilleure. Je hais Sissi, et toi aussi tu étais sensé la détester, si je me souviens bien. A cause de toi, je passe la pire journée de ma vie... Mais tu t'en fiches n'est-ce pas ? Va retrouver ta Sissi d'amour, et bécotez-vous. Vous me donnez envie de vomir, tous autant que vous êtes !
Odd pleurait, oh oui. Des sanglots dans la voix et dans le cœur, il continua en sentant une faiblesse dans ses jambes, devant l'air meurtri d'Ulrich qu'il ne remarqua même pas.
- Pour vous, je ne suis qu'un mec qui n'est là que pour vous faire rire, rien d'autre. Un pantin sans sentiments, continuellement heureux et débile, utile quelquefois et souvent délaissé. «Ce mec est marrant, ça c'est clair. Par contre, on peut pas être sérieux avec lui.» Je crois que j'ai bien résumé la pensée de toutes les personnes de l'établissement. Surtout que je suis toujours avec toi, je croyais être ton meilleur ami. Odd Della Robbia, le bouffon du roi Ulrich !
Il eut un rire horriblement amer et tomba à genoux.
- Mais quand il s'agit de parler sérieusement, pour vous je ne suis pas la bonne personne. En fait, ce midi, j'ai enfin réalisé que je ne suis qu'une attraction quelconque, sans intérêt, facilement remplaçable. Par Sissi par exemple. Quand Sire Ulrich est lassé, il remplace le vieux jouet. Maintenant, oui, maintenant que j'ai compris, je vais pouvoir me résigner. Finir en vieux jouet, ce n'est pas si mal tout compte fait.
Comme si il reprenait contenance, il se releva, essuya ses larmes avec ses manches trop grandes et planta son regard dans celui d'Ulrich.
- Je changerai de chambre demain. Comme ça, Kiwi et moi on ne t'embêtera plus. Marre d'être le bouffon.
Il franchit l'encadrement de porte. Mais il fut stoppé par la main d'Ulrich qui retint son tee-shirt.
- Et tu ne me laisses même pas donner mon avis ? Dit Ulrich avec une voix teintée d'émotion.
- Non, pas plus que d'habitude tu ne me laisses donner le mien, grogna Odd en se dégageant.
Le blond fit quelques pas mais Ulrich le rattrapa de nouveau. Cette fois-ci cependant, le brun se mit devant lui et le fixa de ses grands yeux noirs. Odd soupira alors, et comme Ulrich bloquait entièrement le passage, il se résigna à écouter ce que le brun voulait lui dire.
- Bon, tu veux me dire un truc ? Dépêche-toi, que j'aille trouver un autre endroit où pleurer mes amis perdus.
Et vlan.
- Calme-toi s'il-te-plaît.
- Et s'il ne me plaît pas ? Hein ?
- … Alors on fera avec.
Et l'impensable se produisit.
Alors qu'Odd, désespéré, pensait qu'Ulrich allait lui déballer une histoire à la con qui avait pour but de le faire tourner en bourrique, le brun se dirigea lentement en direction du blond. Ce dernier, un peu à la masse contrairement à son habitude, leva un sourcil mais ne réagit pas autrement. Il se demanda juste pourquoi Ulrich le regardait comme ça, pourquoi il s'approchait comme ça, pourquoi son cœur battait comme ça, pourquoi ses lèvres étaient... Mais pourquoi pensait-il à ses lèvres ?
Peut-être parce qu'elles s'étaient posées sur les siennes.
Odd n'avait jamais pensé à l'homosexualité. Il ne se serait pas attendu à ça : embrasser Ulrich. Et pourtant, ça lui faisait bien plus d'effet que si une fille était venue lui donner un baiser. Un dragon rugit dans sa poitrine, faisant vibrer son cœur et remuer son estomac, qu'une nuée de papillons vint chatouiller. Comme s'il venait de trouver la denrée la plus délicieuse sur Terre. Les lèvres d'Ulrich étaient douces, humides, pleines. Pourtant, Odd n'avait toujours pas bougé. Les pensées avaient juste fusé dans son esprit, et son cerveau trop étonné n'avait envoyé aucune commande à ses muscles.
Les battements de son cœur s'accélérèrent lorsqu'Ulrich, tremblant, l'attira vers son torse avec un bras et par une main dans le cou, approfondit le baiser. Et soudain, ce fut comme si Odd se réveillait d'un long rêve. La réalité lui tomba dessus d'un bloc : il avait toujours considéré Ulrich comme un ami, le meilleur qu'il ait jamais eu. Mais il avait été trop aveugle pour se rendre compte que c'était plus que de la simple amitié. Pourtant, Odd aurait pu s'en rendre compte lors de cette journée éprouvante. Mais non. Il était blond, fallait pas trop lui en demander. Détournant cette pensée, il se décida à réagir. Hésitant, le blondinet passa ses bras autour du cou du brun, par à-coups. Il ferma les yeux, mais ouvrit sa bouche, laissant la langue vorace d'Ulrich passer la barrière de ses lèvres. Et commença un farouche mais délicieux baiser. Au cours de celui-ci, Ulrich eut la galanterie de pencher Odd vers l'arrière tout en caressant son dos, pour provoquer un long frisson sur la peau blanche du blond qui eut un petit gémissement. Dieu que c'était bon, pensait Odd.
Mais les poumons humains ont besoin d'air, c'est bien connu. Ce fut donc pour cette raison que les deux jeunes garçons se séparèrent, rouge pivoine. Et ce fut Ulrich, d'une jolie couleur tomate, qui demanda en premier :
- Tu es plus calme, maintenant ?
- On ne peut plus calme, balbutia Odd, encore étonné. Euh juste... c'était quoi ça ?
- Ça, c'était la raison pour laquelle j'ai dû sortir avec Sissi.
Le blond ne comprenait plus rien. Ulrich lui prit doucement la main et le fit rerentrer dans la chambre qu'ils partageaient, puis s'asseoir sur son lit. Le brun s'assit à ses côtés.
- Jure-moi de m'écouter jusqu'au bout, sans m'interrompre.
- Ben je n'ai pas trop le choix, j'ai l'impression. Vas-y.
Ulrich prit une profonde inspiration.
- Je t-t'aime depuis environ sept mois.
Cette révélation fit rougir Odd qui sentit son cœur s'emballer. Pourtant il ne dit rien et laissa le brun continuer.
- Yumi, Jérémie et Aelita le savent depuis le début. Je ne leur ai jamais dit, pourtant au bout de deux semaines, ils sont venus m'en parler, et je n'ai pas pu leur mentir. A certains moment où j'étais sur le point de céder au désespoir, ils ont voulu te mettre au courant, mais j'ai refusé, voulant accomplir cela tout seul. Et je ne sais pas comment, Sissi l'a appris. Tu la connais, elle et son chantage. Donc voilà, si je ne voulais pas qu'elle vienne te le dire, je devais sortir avec elle. Mais je ne m'attendais pas à ce que tu réagisses de cette façon, aussi mal et aussi violemment. Quand j'ai vu à quel point ça te faisait du mal, je n'ai pu me résoudre à laisser la situation telle quelle... Toutefois, je ne m'attendais pas à craquer. Et à t'embrasser. J'ai perdu la tête quand j'ai vu ton air énervé, tu étais si...
Très gêné, Ulrich s'arrêta net et détourna la tête. Odd, possédé par une grande plénitude tout à coup, sourit doucement, plissant ces yeux qui avaient tant pleuré ces dernières heures. Le blond s'approcha un peu plus du brun en le dévorant du regard. Oh, maintenant qu'il s'en rendait compte, il apprenait qu'il aimait Ulrich à un point inimaginable.
- J'étais si quoi ?
- Arrête, c'est horriblement gênant, marmonna le brun en fixant le visage d'Odd, ou plutôt ses lèvres.
- Si tentant ? Si sexy ? Si attendrissant ? Proposa Odd avec une moue adorable.
Eh oui, le blond aimait se jeter des fleurs. Le brun se renfrogna – ce qui était somme toute assez drôle, puisqu'il était également rouge – et partit sur un terrain moins dangereux pour son honneur.
- Pourquoi as-tu fait tout un discours sur le fait d'être un bouffon ? Demanda-t-il.
- Ah. Ben c'est ce que j'ai l'impression d'être, et ce que je suis devenu. Un mec seulement là pour vous faire rire, incapable d'être pris au sérieux. Facilement remplaçable.
- Pas du tout. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu penses ça. Et tu es irremplaçable.
Cet accès de gentillesse envers lui fit rougir une fois de plus Odd, qui, heureux comme tout, monta sur les genoux du brun. Il passa doucement ses mains sur le visage cramoisi de son vis-à-vis, explorant chaque parcelle. Front intelligent, sourcils fins, paupières, cils longs, yeux absorbants, pommettes, petit nez droit, bouche pulpeuse, menton volontaire, cou mince. Une vraie beauté.
- Odd, qu'est-ce que tu fais ? Souffla Ulrich qui semblait absolument gêné.
- J'observe le mec qui m'aime, s'amusa à répondre le blond.
Ulrich le regarda d'un air mi-blasé mi-honteux, mais cela ne dura pas, puisqu'Odd se penchait par-dessus son torse pour l'embrasser timidement. Un chaste baiser, non sans amour. Le blond sembla soudain gêné aussi.
- Je... je pense que tu ne me laisses pas indifférent, chuchota Odd en triturant ses doigts. Même pas du tout, du tout.
C'était sa manière de lui dire «Je t'aime», et cela n'échappa pas à Ulrich. Qui se mit à rire, et qui comprit qu'Odd lui dirait quand il serait réellement prêt.
- Je suis content de l'apprendre !
- Au fait, pour Sissi ? Déclara subitement Odd en se redressant.
- Je suppose que, vu la manière dont je l'ai largué, on va bientôt entendre parler d'elle.
La porte, qu'Ulrich avait refermé juste avant de parler à Odd, fut malmenée par quelqu'un qui se mit soudain à cogner dessus. Ulrich soupira, et doucement, il déposa Odd sur le lit, pour aller ouvrir la malheureuse porte.
- Odd Della Robbia ! Rugit une voix féminine pas si féminine que ça. Ramène tes fesses, j'ai à te parler !
- Parfait timing, grinça Odd en passant devant Ulrich qui eut un sourire amusé.
Sissi était dans une colère extrême. Elle fulminait littéralement, ce qui la rendait laide au possible. Odd croisa les bras.
- Oui ? Quoi ?
- Ulrich ne me laisse pas le choix. Je dois te dire quelque chose. Et après cela, j'estime que tu ne l'approcheras plus jamais !
- Tu veux me dire qu'il m'aime ?
- Il t'ai-... Euh... quoi ?
Prise par surprise, Sissi en avait les bras qui pendaient. Jouissif pour Odd et Ulrich.
- Je le sais déjà. Alors tu peux partir. Ce n'est pas pour ça que je ne l'approcherais plus, bien au contraire, enfonça le blond en souriant. Sur ce, je retourne dans ma chambre. Salut la peste.
Devant l'absence de réaction de Sissi qui était sous le choc, il tourna les talons et, histoire de la choquer encore plus, il déposa sa main sur les fesses d'Ulrich qui s'était penché pour ramasser son pull tombé à terre. Tandis qu'Ulrich balbutiait une phrase incohérente en rougissant, Sissi fut tellement en colère qu'elle détala en hurlant des injures.
Odd, mort de rire, s'étala sur son lit. Haha, trop drôle la tête de la peste. Il arrêta de rire quand il se rendit compte qu'Ulrich s'était posté au-dessus de lui.
- Hum ?
- Tu sais, me toucher comme ça, ça peut me donner envie de faire des trucs, dit Ulrich en faisant glisser son doigt sur le fin visage d'Odd.
- Laisse-moi d'abord me remettre de mes émotions de la journée, riposta Odd. On verra après pour la petite sauterie.
Devant la mine déconfite de son dorénavant petit-ami, le blond éclata de rire et embrassa la mâchoire d'Ulrich.
- Tu verrais ta tête ! Hoqueta Odd tellement il riait.
- En même temps, il y a de quoi. Sept mois que je me retiens, quand même, plaisanta Ulrich.
- Oui, eh bien, tu peux attendre quelques jours de plus !
Et la fin de l'après-midi se termina sur une bataille de polochon, commencée par Odd et perdue par Odd.
Toutes les mauvaises émotions de la journée n'étaient pour Odd qu'un souvenir, maintenant. Il vivait l'instant présent, avec son nouveau petit-ami.
Voilà pour le premier chapitre. Je posterais sûrement le deuxième dans peu de temps, mais sachez que le prochain chapitre contient un lemon (= une scène de sexe), donc âmes sensibles s'abstenir :).
N'oubliez pas de commenter, car les commentaires (constructifs, évidemment) sont la base de la motivation de l'auteur :) merci d'avance pour ça, et aussi merci d'être passé(e) et d'avoir lu! :)
Ayana-san.
Note de Pikamaniaque : Tu es nouvelle sur le forum et je te souhaite la bienvenue !
Tu n'as pas pris le temps de te présenter ce qui est regrettable pour toi ! C'est bien mieux de se présenter par rapport aux autres, tu te feras d'ailleurs sûrement plus d'amis dans la communauté LyokoFan avec une belle présentation de toi.
Va sans plus attendre te présenter dans le sujet de présentation des nouveaux membres (clique ici pour y accéder), merci !
Merci également pour avoir posté si vite sur le forum.
Bonne journée sur le Forum ! ;) _________________
Mh, on a pas de détails sur la réaction de Yumi quand elle a tout appris? Parce que ça risque pas de l'enchanter forcément, d'apprendre que le mec dont elle est amoureuse ne l'aime pas/plus....
Histoire originale, toutefois, et bien écrite
(Et OUI j'avoue avoir adoré voir Ulrich se prendre des vents à répétition *O*) _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
Tout d'abord, merci à vous pour vos commentaires (j'ai vu plusieurs dizaines de vues pour aucun commentaire au début... j'ai failli m'arracher les cheveux xD)!
Yubel > Ca me fait plaisir ce que tu me dis je posterais le prochain chapitre bientôt, peut-être demain ou ce soir si vraiment j'ai la foi x) en tous cas je te remercie!
Ikorith > Mmh, à vrai dire non, je n'ai pas vraiment pris en compte les sentiments de Yumi, qui dans cette fiction paraît un peu "détachée" et ne porte plus d'amour à Ulrich mais tu as raison d'insister sur ce point : il est vrai que j'ai choisi de centrer vraiment l'histoire sur les deux personnages principaux. (Et saches que moi aussi, j'aime voir Ulrich essuyer des vents colossaux :3) _________________
Moi ça me va que Yumi n'aime plus Ulrich, comme ça, elle peut sortir avec William
Mouahaha, si tu savais comment je martyrise Ulrich dans ma fic, il se prend de ces vacheries, parfois...
Simple question : tu prévois une suite au chapitre 2 ou comme sur le site de FanFiction où tu clos à la fin de ce chapitre? _________________
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Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
En vrai, j'ai du mal à saquer Ulrich. Mais avec Odd, ça passe xD Mais c'est vrai que j'adore le couple Yumi-William .
Mmh, eh bien c'est une bonne question. Je voulais la finir comme sur FanFiction (en parlant de ça, tu as été voir? ), mais si j'ai des demandes, des remarques ou simplement des idées, eh bien je la continuerais peut-être _________________
Inscrit le: 16 Sep 2012 Messages: 819 Localisation: Dans un lieu magnifik !
bonne histoire quand meme mais les voir gay me semble tres peu probable en realité , tu aurais du dire comment aurait reagis Yumi en aprenant cela _________________
Laura et Odd, des persos magnifiks !
[Signature modérée : Mettre une carpe qui récompense un texte sur un profil est un non-sens...]
Inscrit le: 23 Oct 2012 Messages: 56 Localisation: Sur Okoyl dans la salle ORIGINELLE
Ouaah j'adore ! Tu écris vraiment très bien, et sans fautes !
Je n'ai pas pour habitudes de lire des fan-fictions, mais quand j'ai vu qu'il y avait du Yaoi, j'ai tout de suite lu ^^ (étant moi même un auteur de récits Yaoi )
Bref j'ai adoré, l'histoire est très bien construite et intéressante, l'humour y est et la petite dose de vulgarité, qui rend ta fan-fic excellente !
J'attends le chapitre 2 avec grande impatience, bon courage pour la suite _________________
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
Ikorih > Ca y est, je me suis présentée chef! :3 Oui, je sens que l'on va bien s'entendre je ne manquerais pas de t'inonder de messages yaoistes x) ouiii, donne-moi une inspi' x) ou même un autre sujet, je suis ouverte à toute proposition
magnifik68 > Merci en même temps, une FanFiction n'est pas forcément probable...
Satonaru > Tes compliments me font très plaisir Si mon chapitre II n'arrive pas tout de suite, tu peux passer sur mon compte de FanFiction mais je risque de la poster très prochainement _________________
Bahh, une tite fic sur William et Yumi Y en a pas assez ici
J'aimerais bien te la donner, mais après j'en aurais plus pour ma fic à moi et tout donc ça va etre triste _________________
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Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
Haha, je trouverais des idées, ne t'inquiète pas x) j'ai perdu l'habitude d'écrire sur des couples hétéro... O_o x) je vais m'y remettre! _________________
Inscrit le: 03 Déc 2012 Messages: 22 Localisation: Tous les endroits où je suis tranquille.
YUtiti > Merci beaucoup
pingoleon60 > Tu connaissais ma fiction avant? Quant à ta question, j'imagine que oui, puisque c'est une modératrice qui m'a proposé de publier ma fiction (à condition de poster un avertissement avant ma fiction) sur le forum de CodeLyoko, et elle l'avait lu entièrement. Elle était donc au courant de son caractère, disons "osé" ^^ En tout cas merci de ton commentaire
Note de Pikamaniaque : "La modératrice" était effectivement au courant, à ceci prêt qu'elle est un garçon. _________________
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