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[Fanfic] Bataille pour l'espoir

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 Auteur Message
Pikamaniaque MessagePosté le: Lun 10 Déc 2012 22:32   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


Inscrit le: 30 Jan 2011
Messages: 491
Localisation: Norende.
Bonsoir,

Eh bien dit dont, je ne m'attendais pas à tant d'émotions pour ce chapitre treize, à croire que vous l'attendiez avec vraiment beaucoup d'impatience. Je vous remercie donc pour vos commentaires toujours aussi nombreux, et j'espère que la suite vous satisfera. Oui, vous avez bien entendu, une suite va être publiée, là, maintenant, tout de suite, juste après cette brève introduction.

En tous cas, DimIIy, oui, la focalisation externe d'Ulrich débute le 22 décembre, mais il se souvient de ce qui s'est passé avant, pour ne pas remettre cet événement brute de pomme. Comme tu l'as vu, Odd a en tous cas pris bien plus de maturité tout en conservant son côté extraverti, mais celui lui permet d'agir de manière plus responsable, désormais. Puisque l'on m'a reproché de faire du Gary Stu, j'en profite pour faire un démenti général. J'invite tous mes lecteurs à reconsidérer leur opinion sur le sujet, car je ne saurais apprécier qu'on porte des accusations si... débiles. Disons ce qu'il en est, on peut porter le jugement que l'on veut, mais pas s'approprier des mots que l'on ne maîtrise visiblement pas. En tous cas, je ne m'adressais pas à toi DimIIy. Si tu as bien remarqué, ce n'est pas la première fois que j'aborde ce sujet, il l'a été aussi avec Léopold de manière plus édulcorée. Je prévois d'ailleurs de sérieux rebondissements là-dessus dans les prochains chapitres. J'annonce aussi au milieu de ce monceau de texte que nous arrivons au trois quart de cette fiction, et qu'elle connaîtra son dénouement bientôt. Pas immédiatement, il reste encore du temps, et des chapitres, mais que nous sommes derrière la moitié désormais. Si tout se passe comme prévu, moi et mes idées loufoques. Pour la mort de William, c'était effectivement fait exprès. Content que l'effet de style ait été remarqué de tous. Ulrich va d'ailleurs développer une facette de plus en plus intolérante vis à vis de Léopold et de son homosexualité, de quoi rajouter du piment. Pour le langage complexe, je ne peux malheureusement rien faire, mais il semblerait que mes tournures emphatiques se soient calmées dans ce chap.

Quater > Sadique invétéré et fier de l'être. Je me vois fort sied de tes commentaires et te remercie pour la correction de mes dix erreurs sur un texte de six page Word. C'est un véritable honneur ! Notamment pour le "à trait", je ne savais pas du tout que cela s'écrivait ainsi.

fireinpyjama > Je te remercie ! Quant à Chirac, comme le dit Icer, il intervient de manière indirect dans l'épisode 35, et puis, ça rajoute une sérieuse touche de réalisme nécessaire, voire dramatique à cette histoire.

Café Noir > Je te remercie aussi. *lui tend un mouchoir de papier*.

Ikorih > Pas spécialement, c'est juste que la mort de William me paraissait une nécessité pour ne pas faire un récit de bisounours. Il tient un rôle important dans les premiers chapitres, puisque, par exemple, il détient le code X.A.N.A qui peut désactiver certaines tours. Mais la vie est sournoise. En tous cas, merci pour ton commentaire.

Odd10 > Je suis absolument très touché par tous ces commentaires positifs ! J'espère que tu resteras parmi les fidèles, j'aime prendre des risques en effet, parfois ça passe, parfois ça casse. J'espère que ce ne sera jamais le second cas.

Mejiro-kun > Bon, bah, on en a parlé, alors je me contente de te remercier. En tous cas, j'ai l'impression d'avoir mal exploité l'amnésie d'Aelita. La suite l'infirmera ou le confirmera.

pingoleon60 > Je te remercie !

JacRyan > Pas de problème, la suite c'est juste après. Razz

_____________________________________________________________



Chapitre 14 : L’aube du dernier jour


    00. Fessenheim. (1er janvier 2006).

    C’était des questions que l’on entendait souvent depuis la catastrophe nucléaire majeure de Tchernobyl. Comment pourrions-nous survivre si les radiations détruisaient notre ville ? Arriverions-nous à reprendre une vie normale ? Le scandale ne conduirait-il pas à la décadence du pays ? Tant d’interrogations que le général Hussinger, encore plâtré au bras, tentait d’étouffer, depuis son arrivée au pouvoir dans un contexte pour le moins… tourmenté. « Mon général, le cœur du réacteur a fondu. Les pompiers, les militaires, ils sont tous sur place, mais nous ne pouvons plus rien faire. Il faut se résoudre à lancer le plan d’évacuation et d’abdiquer face aux exigences de Carthage. » Le messager de la paix et de l’intégrité du peuple de France espérait que le sexagénaire ouvre enfin les yeux. On ne pouvait plus rien, si ce n’est abdiquer. Celui-ci balaya cette option d’un geste de la main, se leva et marcha jusqu’au pupitre de commandes. « Là où les questions de principe sont en jeu, on ne peut pas envisager la négociation. J’ai confiance en ces ados. Ils sont notre seule chance, et je compte bien la leur laisser. » Le, désormais, capitaine de Vesvrotte entra dans la salle, visiblement pris de panique. « Mon général, il est trop tard. Une déflagration a eu lieu dans la soute du premier réacteur. Des dizaines de milliers de particules radioactives sont en train de se disséminer dans l’air. Nous avons échoué. L’Europe a échoué, et nous nous précipitons vers l’abîme… » Le teint du chef de l’état devint livide, sa moue se figea sur une expression de surprise. Il se posa contre sa chaise marbrée, et fit fuir son regard vers la fenêtre. « Mon général ? » Insista l’impénitent de Vesvrotte. « Mon général ? » Il ne répondait plus. Il ne répondrait plus.

    01. Acte premier de cette pathétique pièce.

    « Yumi, tu es là ! » Ulrich se jeta dans ses bras lorsqu’il arriva le premier à l’hôpital militaire. Son amie observait le cadavre depuis des heures, sans savoir, ni que Jérémie se trouvait à la chambre contiguë à celle de ce couloir, ni qu’Aelita se trouvait à l’étage supérieur. La japonaise partagea une longue accolade avec celui qu’elle appelait son “ex“. Une perle de larme lui échappa des yeux, qui mit d’autant plus mal à l’aise le garçon. Il ne voulait plus faire de gaffe comme il avait fait. Un bruit de porte perturba l’affection échangée par l’ancien couple. Il s’agissait d’un vieil homme habillé d’un costume militaire, et d’un de ses aspirants aux allures jeunots innocents. « Mademoiselle Ishiyama, monsieur Stern, toutes mes condoléances. » Déclara solennellement ledit Hussinger. Il posa sa casquette contre la table adjacente au brancard. « Excusez-nous notre arrivée retardataire, nous étions occupés avec monsieur Belpois et mademoiselle Schaeffer plus haut. » À ce nom, les adolescents dévièrent leur regard vers le gradé, la moue surprise de le voir employer le vrai nom d’Aelita. Odd et Léopold arrivèrent à ce moment, sans savoir qu’il allait être temps de poser les cartes sur la table.

    « Votre petit subterfuge aura coûté la vie à votre ami. » La discussion s’embraya, et le vieil homme commença un long sermon, rajoutant encore plus à la culpabilité de la geisha et du samouraï. De son côté, Léopold apprenait la nouvelle avec autant de surprise que l’aspirant de Vesvrotte. Il était choqué de n’apprendre cette vérité que maintenant. En tous cas, aucun Lyokoguerrier ne trouva quelque chose à dire, soit choqué par la présence du corps sans vie de William, soit abasourdi par la révélation (ou les deux en même temps). Le littéraire s’empara de la main de son petit-ami, bien déterminé à lui montrer sa solidarité dans cette épreuve. À ce geste d’affection, Odd répondit en lui serrant la main, très troublé et choqué. Les gouttes d’eau commencèrent à tomber en déluge de pluie. La température négative glaçait l’air, et grêlait celle-ci déjà ardente, violente, et rêche. « Je… Je suis désolée… je suis tellement désolée… » Yumi se mit à fondre en sanglots, et à traîner lamentablement vers Hussinger qu’elle agrippa aux genoux. « Je vous en prie… je veux que tout cela s’arrête… ». Le reste demeura totalement incompréhensible pour toute oreille humaine néophyte. On aurait pensé une réaction compréhensive de la part du général, mais au lieu de cela, celui-ci donna une grande pulsation à sa jambe pour qu’elle parte heurter le sol. « Vous allez vous la fermer maintenant et arrêter de glapir comme des lâches et des faibles ! ». Son visage était rouge de colère. « J’en ai ras-le-cul de vos gémissements incessants, on a tous nos problèmes, on a tous nos coups de griffes, on a tous nos coup de cœurs, mais on garde la tête levée. On ne regrette pas le passé, on ne s’y enferme pas dedans et on arrête de déprimer dessus, de toujours se demander ce qu’il aurait fallu faire ou ne pas faire, parce que ce qui est fait et fait ! » Il parlait à une certaine cadence, et balança ses regards sur les quatre enfants présents. « Et vous, vous ne faites rien pour améliorer la situation. Vous restez là pendant des heures plantés comme des piquets devant un cadavre, sans vous demander ce que vous pourriez faire en retour. Pourquoi ne pas s’attarder sur les vivants, Belpois a tenté de se suicider, et je n’ai pas le souvenir qu’un d’entre vous ait été le voir. Quant à Schaeffer, au lieu de m’expliquer, vous vous excusez. Mais je m’en bats la verge avec une casserole de vos excuses. Je veux mieux savoir, mieux comprendre. Alors si vous en êtes incapables, crevez, j’en ai strictement rien à faire. » Il se retourna, sortit, et claqua la porte sans même attendre de Vesvrotte, qui présenta ses excuses avant de partir à son tour.

    Abasourdis, les lycéens ne surent que dire. Yumi finit par se ressaisir d’elle-même, proposant aux autres de méditer sur les paroles du général. Il n’avait pas tort. Il fallait arrêter la victimisation incessante. « Je vais passer dans la chambre de Jérémie. Vous venez ? » Le ton froid, la moue inexpressive, la japonaise se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit sans adresser un regard à la dépouille de William. Léopold et Odd la suivirent naturellement alors qu’Ulrich se montra hésitant. Il n’aimait pas se faire remballer de la sorte, et se retrouva seul avec ses pensées sans être attendu par ses amis. Il s’assit sur la chaise dont se servait l’adolescente, et cogita d’idées à propos de son marasme relationnel. Il finit par rejoindre le groupe, ne trouvant, de toute manière, rien de productif à contempler la carcasse d’un défunt. Le silence se réinstallait dans la chambre froide du C.H.U. Plus aucun bruit, plus aucun bourdonnement de fond, sauf peut-être celui des néons vétustes. Puis, soudain, de légers éclairs provenant de la prise électrique juxtaposée à l’entrée. Un spectre noir en sortit et goba entièrement le cadavre encore intact puisque le décès venait de survenir. Après quelques minutes, les yeux se rouvrirent, et William bougea une guibole qu’il posa au sol. Ses yeux étaient blancs, il n’y avait plus aucune pupille. Rien de fonctionnait. Son cœur ne battait pas, son cerveau ne réfléchissait pas. Pourtant, il était là, il marchait. Il n’émettait aucun son à part celui de ses propres pieds heurtant le sol. Il ouvrit la porte. Ou plutôt, la chose ouvrit la porte. Elle marcha jusqu’à la chambre du jeune Belpois. La délégation du général Hussinger et les adolescents sortirent sans faire attention au monstre caché par le diapason. Il surgit soudain de nul part sur le sexagénaire qui perdit l’équilibre, et chuta contre l’escalier duquel il tomba jusqu’au palier inférieur. Un éclair jaillit aussitôt d’une prise électrique et disjoncta de manière critique les éclairages. Yumi resta liquéfiée sur place alors que Léopold se cacha sous le veston d’Odd, terrorisé par ce qui à trait au paranormal. Lorsque la lumière revint par les éclairages de secours, le “zombi“ avait disparu.

    « Général, vous allez bien ? » Asséna immédiatement l’aspirant. Celui-ci le repoussa d’une main froide. « Oui, j’ai juste le bras cassé. Qu’était-ce ? ». De Vesvrotte semblait feindre ne pas avoir bien observé, et s’en retourna aux enfants présents. Le blondinet, bien trop terrorisé, n’osait plus ouvrir l’œil, Odd s’occupait de le rassurer. Quant à la japonaise, elle était absente. Seul Ulrich restait totalement placide à ce qu’il venait de voir. « C’était William. Du moins, c’était un spectre qui contrôlait le corps de William. J’en suis quasiment sûr. » Une ambiance glaciale s’installa dans le corridor. « Chut Ulrich, tu vois pas que tu le terrorises ! » Clama l’excentrique, pour le coup assez agacé de l’attitude hautaine de son ami. « J’en ai rien à faire des lopettes, tu sors avec ou quoi ? » Yumi et Della Robbia retournèrent un regard noir à l’interpellé. Le littéraire ne releva même pas. « Ça suffit… de Vesvrotte, appelez des chauffeurs et ramenez-les chez eux. Pendant ce temps, prévenez aussi une infirmière, allez, dépêchez. ».

    02. Acte second de cette mauvaise comédie.

    « Nous avons réussi notre premier test. Nous allons pouvoir lancer notre offensive de grande envergure maintenant que Hussinger a été mis hors service. » Dans cette sombre pièce, Nastasia, le [i]Phönix, et d’autres agents imperceptibles contemplaient avec un sourire malsain leur plan d’attaque. Pour quelques semaines, la France était un colosse aux pieds d’argile, et il fallait frapper maintenant et chirurgicalement. Ils ne rateraient pas leur coup. Oh non, ils se le sont jurés. « Veni, vidi, vici ». [/i]

    Cette fête de Noël n’eut rien d’une partie de bonheur. Yumi rentra aux alentours de vingt heures chez elle. Les festivités de Noël pouvaient commencer. Mais bizarrement, elle n’en avait aucunement la motivation. Toute la soirée passa comme un abominable calvaire pour elle. Les mêmes images de l’hôpital repassaient en boucle dans sa tête. Du côté des autres, Odd put inviter Léopold à passer la nuit chez lui, dans une ambiance soupçonnée uniquement bromance par la mère et les parents des deux garçons. Ils ne soupçonnaient pas que la nuit tombée, dans la chambre de l’invitant, ils passaient la nuit à se câliner, à se caresser, se rouler des pelles, dans le langage des jeunes. Ils le faisaient pour oublier, mais surtout parce qu’ils s’aimaient. Avec tout ce qui se passait, c’était peut-être la seule note positive qui détonnait dans cet abîme de négatif. Ulrich profitait, lui, des humeurs de ses parents critiquant encore le gouvernement pour son action, dans l’ennui le plus total. Seul l’ouverture des cadeaux fut un moment de délivrance. À l’aube du petit matin, Jérémie Belpois reçut un cadeau de la part de ses amis. Il apprit à également le décès de William Dubar, et le réveil de sa dulcinée. Oui, cette fête de Noël n’eut vraiment rien d’une partie de bonheur. Dans toute cette monotonie subsistait pourtant une pointe d’espoir… du côté du projet Carthage.

    « Bonsoir. » Une jeune femme teintée blonde rentra dans la chambre d’Aelita Schaeffer. Celle-ci prit comme réflexe de se tasser contre un mur, craintive des visites qu’elle pouvait recevoir. « Qu’est-ce que vous voulez… ? » Toute vêtue de noir, la grande dame s’avança avec parcimonie, un rictus aux lèvres. Elle voulait instaurer un dialogue de confiance, et ne surtout pas l’effrayer. Les traits de la fillette changèrent subitement. « Je vous connais… » Cette phrase fit l’effet d’une bombe atomique dans le cœur de la patiente. Elle joignit ses mains près de son cœur ; l’impression familière que lui dégageait cette visite devint tout à fait limpide à ses yeux. « Maman ? ». Cela faisait des années, dans sa pauvre tête, qu’elle ne la voyait plus. Mais son visage, son esquisse, ses attributs personnels, Aelita s’en souvenait parfaitement. « Oui… tu m’as manquée, ma chérie. » Une chaleureuse accolade rassura l’anxiété permanente du malade, et un vrai sourire s’observa sur sa moue, toujours si triste. « J’ai obtenu des médecins la permission de te ramener à la maison, on va enfin vivre une vie normale. » Ses yeux pétillèrent d’espoir. Elle se dégagea de la couette et commença à réunir ses affaires. « Je t’attends dans le couloir. » On ne lui avait donc pas menti. À l’extérieur, ladite Anthéa ouvrit son téléphone et porta le combiné à son oreille. Une certaine mesquinerie se lut dans son visage à cet instant précis. « Ici Nastasia, la cible a mordu à l’hameçon. Je vous la conduis par Lyokô, on va faire d’une pierre deux coups. » Elle raccrocha et rouvrit la porte pour voir. À l’extrémité du couloir, Jérémie Belpois, qui voulait rendre visite à son amoureuse resta pantois. Que préparait Carthage ?

    Il courut vers son bureau, duquel il sortit son ordinateur portable, directement relié au réseau des services secrets. Il devait prévenir le général Hussinger avant qu’elle ne s’échappe. Pianotant à vive allure sur le clavier, il envoya un message indiqué comme reçu la seconde d’après. Le petit génie reçut immédiatement un appel du bureau supérieur dirigé par le militaire. « Belpois, j’ai reçu votre message, qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? » Ce n’était pas la voix du sexagénaire. « Qui est à l’appareil ? » Demanda intuitivement l’adolescent. Le dialogue se poursuivit par un rapide topo de la situation : le lieutenant de Vesvrotte remplaçait son supérieur le temps d’un petit congé pour évacuer la pression. « Vous devez mobiliser les gardes de l’hôpital, un agent de Carthage est sur le point d’embarquer mon amie. » Rappela Jérémie alors que le sujet commençait à s’oublier. Son interlocuteur lui répondit à l’affirmative et raccrocha. Malgré ça, il était déjà trop tard. Le scientifique entendit la porte de la chambre adjacente se fermer. « Eh, arrêtez ! ». Certes vêtu d’un pyjama, le jeune homme ne manquait pas de courage. Il s’avança vers elles, les poings fermés, le visage déterminé. Un frisson d’adrénaline lui parcourut le corps entier. « Aelita, éloigne-toi d’elle, c’est une perverse, un membre de Carthage, elle t’a leurrée, tu t’es faite avoir ! » Le ton impératif déplut fortement à la jeune fille qui se cacha derrière Nastasia. Face à ce désaveu, l’informaticien ne sut réagir. Penaud, sa seule envie était de se réveiller d’un atroce cauchemar. « Ma chérie, cours, il veut nous séparer, comme par le passé. » Elle serra encore plus fort sa jambe. « Je ne veux pas que tu disparaisses maman… » Des perles de larme tombèrent au sol. « Ne t’inquiète pas. J’arrive tout de suite, je te le promets. » Le faux-ennemi tenta bien d’absoudre cette confiance par sa sincérité, mais cela échoua, et comme un pauvre chien appâté par du jambon, “Maya“, l’ancienne intelligence artificielle, courut vers la sortie. « C’était bien joué, gamin. Mais cette fois-ci, vous avez perdu. » Reprit la guerrière lorsque sa cible se trouva à une distance suffisamment conséquente. Elle dégaina en peu de temps un pistolet, qu’elle pointa vers le crâne du lycéen. « Adieu. » À ces mots, le chef de l’état par intérim débarqua, in fine, et se mit face à Belpois, lui aussi armé. « Les soldats des premières divisions ont été prévenus, vous ne pourrez pas vous échapper, Nastasia. » Un rictus amusé parut sur la moue de l’interpellée tandis qu’elle releva son arme. « Je m’attendais à cette petite éventualité. » D’une agilité surprenante, elle balança une sphère cylindrique aux pulsations rouges sur l’un des pans de mur du couloir. Le clignotant rouge indiqua à de Vesvrotte l’imminence d’une explosion, et il déplaça son protégé vers l’arrière pour éviter que la déflagration ne les tue.

    Le blond à la ténacité impressionnante se releva immédiatement. « Nous allons les perdre si on ne les rattrape pas tout de suite, il faut les poursuivre. » Il se mit à courir vers les importants débris avant d’être retenu. « Non, vous ne pouvez pas passer, c’est de la folie, vous allez y rester ! ». Il le serra contre lui jusqu’à ce qu’il cède. Il prit ensuite son talkie-walkie pour prévenir toutes les unités de bloquer les sorties. Avec un peu de chance, cela lui permettrait de bloquer la fugitive à temps. Mais la chance, Jérémie ne la concevait pas du tout de son côté depuis plusieurs mois, et il ne faisait pas confiance aux autorités, car il subodorait fortement ce qui allait se passer désormais. Se relevant, il repartit dans sa chambre, enfila quelques vêtements et prévint ses amis par messagerie. Il fallait à tout prix qu’ils se rejoignent à l’usine.

    « Où est-ce que l’on va ? » Demanda Aelita à la femme qui se tenait à côté d’elle. À l’arrière d’une voiture, elle prit un sourire patelin et caressa les mèches de “sa“ fille. « Tu vas rejoindre ton père, et nous serons une famille heureuse. » À cet instant, quelque chose clocha. Elle ne se sentait plus en sécurité, et une étonnante impression l’inquiéta. « On peut descendre… ? » Celle qu’elle pensait sa mère lui fit les gros yeux. « Non, on nous attend au plus vite. » L’adolescente insista, la voix en crescendo. Elle se débattit pour sortir. « Tu ne me laisses pas le choix, c’est pour ton bien. » L’agent de Carthage sortit un pistolet à impulsion électrique. Après quoi, la lycéenne dormit paisiblement sur ses genoux.

    03. Acte troisième des désastreuses aventures des Lyokoguerriers.

    « Tiens, un message de Jérémie. » Commenta Odd pendant que Léopold décapait sans cesse le bureau de sa chambre. La propreté l’obsédait au point qu’il déraillait assez facilement lorsqu’il était anxieux. « Que dit-il ? » À cette phrase, il frotta encore plus fort, certain qu’une mauvaise nouvelle allait être annoncée. « Apparemment, Aelita a été kidnappée, et il faut aller à l’usine… ». Le littéraire lâcha subitement son produit et son chiffon et regarda abasourdi vers son petit-ami. « Pardon ? Tu comptes y aller ? » L’excentrique avoua qu’il n’en savait trop rien. Si Aelita était en danger, il fallait l’aider, mais la peur de se retrouver une nouvelle fois entre les griffes de Carthage le poussaient à vouloir rester égoïste. « Je ne sais pas trop… » Un rire nerveux sortit immédiatement de la bouche de son interlocuteur. « Eh bien moi je sais, tu vas rester ici, car je refuse de te perdre une nouvelle fois. » La peur restait fermement présente dans les esprits depuis le piège du mois de septembre. « Tu as peut-être raison… mais je dois tout de même m’en assurer auprès de Jérémie. » Il se leva du lit et enfila ses chaussures. Le blond mordit ses lèvres pour le retenir. « Je viens. S’il t’arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai pas. » Annonça Léopold circonspect. Il rangea son matériel de nettoyage, enfila sa veste, et descendit au rez-de-chaussée.

    Pendant qu’à l’usine, Nastasia préparait la procédure de transfert différée pour elle-même et Aelita, Jérémie arriva au niveau du corridor menant au sous-sol du supercalculateur de secours. Il devait agir avec prudence pour ne pas échouer dans sa tentative. « Jérémie, t’es là ? » L’imprudence du jeune Della Robbia le conduisit à se faire remarquer, alors que l’agent de Carthage installait la fille de Franz Schaeffer dans un scanneur. La virtualisation s’en suivit immédiatement. « Eh, arrêtez ! » Il était trop tard, de toute manière. Le génie informatique déboula dans la salle, évitant de peu une balle mortelle. « Éloignez-vous ! » Sur cette exhortation, elle se fit virtualiser à son tour dans le territoire de la forêt. « Jérémie, qu’est-ce qui se passe ? » À son arrivée, son ami sauta carrément sur le pupitre de contrôle sans lui adresser un regard. « Je ne comprends pas, je ne comprends absolument pas. Je ne sais pas du tout ce que Carthage prévoit en agissant sur Lyokô, file au scanneur. » Sans poser plus de questions, le lycéen monta vers la salle, assez dubitatif sur le déroulement de cette mission. Léopold fit également acte de présence, après s’être attardé sur d’étranges marques dans l’usine. « Vas-y aussi. » Commanda l’informaticien, comme s’il était pourvu de tous les droits. Ce ton injonctif ne plut pas du tout au garçon qui lui confia ses soupçons quant à un éventuel inventaire de l’usine. « Tout porte au croire qu’ils sont au courant pour ce supercalculateur, et je suis certain que tu nous mènes droit dans un piège. Ce n’est pas par hasard que cet agent a emmené Aelita ici. » Les arguments ne portaient pas, il n’était obnubilé que par le sauvetage de sa dulcinée. « Transfert Odd, Scanneur Odd, Virtualisation. » Le corps du félin apparut au-dessus d’une grande plateforme menant à la tour de passage. On lui programma un véhicule dont il se servit pour suivre Nastasia qui s’en rapprochait dangereusement.

    À ce moment, Yumi parut dans le quatrième sous-sol de l’usine. On lui fit un bref résumé de la situation, et quelque peu dubitative, elle accepta de rejoindre Odd en même temps qu’Ulrich qui s’était dépêtré à son tour de la situation avec ses parents. « Tout cela nous conduit à une dangereuse escalade… » Commenta Léopold, extrêmement méfiant quant à la suite des événements. Tout ne pouvait pas se passer si simplement, une complexité résidait forcément quelque part. Un étrange bruit s’entendit soudain du corridor menant à cette cachette. Était-ce l’arrivée du pressenti fatal de l’adolescent ? « Cool guys, I’m really happy to meet you here. » Cette voix connotée d’un accent britannique, Jérémie pouvait la reconnaître entre mille. Cette voix, celle du psychopathe mister Spencer le hantait définitivement, et que devait dire les autres à son propos. Il ne reculait derrière aucun sadisme pour parvenir à ses fins. « Vous n’êtes pas armé. » Le littéraire tenta une action héroïque en se jetant sur lui, persuadé qu’il ne réagirait pas. Son intuition ne se trompa qu’à moitié, car le coup défensif ne vint pas de lui mais du corps pourrissant de William, qui lui fit perdre connaissance. « Aurais-je oublié de faire les présentations ? Oh, excusez-moi, vous le connaissez. C’est mon Willy, désormais. » Le surdoué n’en crut pas ses yeux. Il n’était pas au courant de l’attaque qui eut lieu après la visite de ses amis, et cette image lui fit perdre tous ses moyens. Il descendit du pupitre de commande et recula doucement. Le professeur d’anglais s’approcha doucement de lui, la moue sadique, dégageant une ambiance malsaine à vous froisser totalement. « Et à l’aube du dernier jour, les ténèbres se refermèrent sur le monde. » Le scientifique ne comprit pas tout de suite la signification de cette maxime, mais elle prit tout son sens envers les Lyokoguerriers. Une nuit ardente s’abattit sur le territoire des forêts, et les télèbres fermèrent totalement la moindre luminosité. Le ciel devint violet, et une sorte de trou noir commença à distordre la dimension. « Jérémie, que se passe-t-il ? » Demanda la voix synthétisée de la geisha par le micro. Un rire mesquin s’échappa de la bouche du malade mental avant qu’il ne fixe à nouveau le jeune homme. « Si je vous disais que la République que vous chérissez tant est actuellement aux mains du plus puissant seigneur qui n’ait jamais existé ? Que son avènement est tel qu’il ne tardera pas à vous massacrer tous autant que vous êtes ? » Hussinger… Non… Belpois n’y croyait pas une seconde. Il ne voulait pas croire que celui en qui il avait remis sa vie puisse ainsi le poignarder. Il mentait, ce n’était sûrement que du bluff pour le déstabiliser. « Rejoignez-nous, et vous aurez la vie sauve. Vos amis vont mourir, et vous serez seuls. » Le garçon se laissa glisser contre le mur, prostré, dans le doute. Il était totalement déchiré.

    Sur Lyokô, les choses n’évoluaient guère. L’immense néant qui se profilait devait agir comme un antivirus et détruire le monde virtuel. Sur son Overbike, Ulrich observait le parcours de Nastasia vers la tour de passage. Il fallait la suivre coûte que coûte. Le piège du trou noir pouvait les engloutir, mais ils ne failliraient pas. Pas une fois de plus. « À trois, on fonce. » À cette occasion, Odd ressortit sa mythique farce sur la seconde exacte qu’il put placer avant la dispersion du groupe pour arrêter la guerrière. Le combat fut rapide et décisif. Les éventails de Yumi agressèrent le cortège funeste et purent la ralentir. Au même moment, le félin se jeta sur Aelita pour la récupérer, mais le sceptre de l’ennemie le percuta et l’envoya contre le rebord du monceau de terre. « Ulrich… à toi. » Le samouraï bondit de nulle part et s’engagea dans un duel aux sabres contre la dame. « Armageddon ! » Un violent coup asséné contre la terre la fit trembler toute entière. Un saut, une offensive, puis l’agent de Carthage se retrouva à terre par la geisha tandis que le nekoboy installa Aelita sur son véhicule. « Vous avez perdu, cette fois-ci ! ». Della Robbia admirait le ciel avec inquiétude. « Nous ne devons pas rester ici. » Le territoire n’allait pas tarder à être totalement englouti.

    Le visage serein, Jérémie reprit finalement ses forces et se releva, faisant directement face à Mr. Spencer. Son regard entrait directement dans le sien, telle la pistolétade de Brasse-Bouillon face à Folcoche. Un regard assuré mais déterminé voulait lui prouver sa détermination à ne pas céder aux mensonges. « Non, vous allez échouer. » Il le contourna et se remit au pupitre de commandes. Son ennemi le laissa faire, souriant au millimètre d’un sourire à peine perceptible par nulle autre que lui-même. « Les gars, rendez-vous à la tour du passage, dépêchez-vous, je m’occupe du reste. » Il posa le micro, se retourna face à lui et esquiva le saut que le pantin de William opéra contre lui. « Tant pis. » Le belligérant prit attachée à son genou, avant que Léopold ne se jetât sur lui, réveillé depuis quelques minutes mais gardant le silence pour agir au bon moment. « Vite, préviens le lieutenant de Vesvrotte ! » Somma-t-il, tandis qu’il molesta du mieux qu’il put l’adulte. Il reprit son arme, se recula et la pointa contre lui. Il avait déjà tué un homme, mais une boule au ventre l’empêchait de tirer. Il ne montrait toutefois aucun signe de faiblesse malgré la peur qui l’éprit. « Tu n’en es pas capable, gamin. » L’adolescent perdit toutefois l’arme, ayant totalement oublié la carcasse manipulée. La crainte lui fit lâcher, et la situation manqua de se renverser. Ce fut avec un sang-froid inhumain que Jérémie prit le relai, saisit l’arme, et tua Mister Spencer d’une balle dans la poitrine, le regard totalement absent. Sa mort conduisit à l’arrêt total de son mannequin. Son ami resta totalement abasourdi.

    ***


    « Que va-t-il se passer, maintenant ? » La bande réunie dans l’usine, l’heure était au questionnement du futur. Un étrange avenir semblait s’esquisser dans les cieux de la capitale. Les premiers flocons de neige tombaient dans les rues, et la gaieté des fêtes de Noël disparaissait peu à peu au profit d’une ambiance plus stakhanoviste. « En tous cas, nous sommes sur le point de perdre Lyokô, et rien ne semble pouvoir l’empêcher. On peut quasiment considérer le plan de Carthage comme réussit, même s’ils n’avaient sans doute pas prévu de perdre un de leur agent. » Le ton grave de Jérémie signifiait bien la panache dans laquelle ils étaient. De son côté, Aelita était encore sonnée par tout ce qui lui tombait sur la tête en même temps. Mais en tous cas, elle était persuadée d’une chose. La personne qu’elle suivit sans se douter une seconde de ses intentions n’était pas une inconnue. Cette triste réalité devait être partagée, et elle ne plairait sans doute pas à tous. « Excusez-moi de m’immiscer… je ne vous connais tous absolument pas, mais… cette Nastasia. Ce n’est pas un agent de Carthage. Ce n’est pas non plus quelqu’un de bien… or, je suis sûre d’une chose. C’est ma mère. » Les regards convergèrent vers ses propos. À l’instant d’après, une fenêtre s’afficha sur l’ordinateur de contrôle. Quelque chose luttait activement contre la destruction du monde virtuel et activait des tours d’un halo rouge pour le sauver. La bande n’en crut pas leurs yeux. X.A.N.A les aidait. Un message entièrement codé apparut à l’écran, contiguë au programme de restauration. Cette fois-ci, c’était clair, le programme multi-agents laissait des indications de taille pour la suite.

    Nous étions à l’aube du dernier jour.

_________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.


Dernière édition par Pikamaniaque le Sam 15 Déc 2012 14:38; édité 2 fois
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Pigeonleon60 MessagePosté le: Lun 10 Déc 2012 23:13   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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"mastiquais son bureau" oO
Il doit y avoir une erreur.

Très bon chapitre, comme d'habitude. J'ai bie aimé la citation de Thatcher ^^ On reconnait les fans.

La suite s'annonce épique !

Note de Pikamaniaque : Corrigé ! Mais où vois-tu la citation de Thatcher ?

› "Là où les questions de principes sont en jeu, on ne peut pas envisager la négociation", ou quelque chose du genre.

Note de Pikamaniaque : Oui, mais je ne l'ai pas introduite dans le récit, pourtant.

› Si si ! Dans la partie 00, le général le dit lors de son refus d'abdiquer

Note de Pikamaniaque : Ah oui, je perds la tête.

› Tant qu'elle traine pas trop loin Razz

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Je suis plus un pingouin. Je suis un pigeon.
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Icer MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012 15:46   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


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Lorsque la silhouette d'Icer se fit plus nette - preuve de son arrivée imminente - la tension monta d'au moins quatre crans. Pikamaniaque savait. Étant donné qu'il était l'auteur de Bataille pour l'espoir, ce dernier se retrouvait hors-jeu. Le concept de la séparation des pouvoirs semblait être d'un autre âge , il avait été obligé de remettre l'exécutif dans les mains de son collègue, qui possédait déjà le législatif. Pikamaniaque déglutit. Il pouvait se prendre un lock à tout moment, sans vraiment pouvoir réagir.
"Il n'oserait pas" se disait-il pour se rassurer. Mais il ne put s'empêcher de faire le parallèle avec Hussinger. Tout ceci allait mal finir. Icer leva les mains pour demander le silence dans l'auditoire. Le taux de stress de Pikamaniaque tripla soudain. "Alea Jacta Est". Il se voulait rationnel. Mais il abandonna bien vite cette idée au profit d'une autre : "Que Thatcher me vienne en aide". Sur cette pensée, il tendit l'oreille, Icer allait s'exprimer.

- J'avais déjà entendu parler de cette fic, commença le référent fanfiction. Je m'attendais donc à quelque chose d'extraordinaire. Et bien croyez-moi, je n'ai pas été déçu.
Pikamaniaque fut un peu soulagé intérieurement, mais n'alla pas jusqu’à soupirer. Avec un malade pareil, tout était encore possible. N'était-ce pas ce même Icer qui s'amusait parfois à rédiger des critiques de fic avec une mise en scène grotesque ? La suite lui donna raison.
- Ce que j'ai lu, poursuivi Icer, était effectivement un scénario extraordinairement banal.
Pikamaniaque sentit ses jambes se dérober. Il devait plaisanter ? Il fallait surement y voir une référence à la campagne présidentielle de Cheminade. De toute façon, il ne pourrait pas argumenter bien loin. Pourtant, son collègue continuait :
- Le projet Carthage est une casserole que traine la série depuis longtemps. C'est au moins la 17ème fic qui traite de l'homosexualité d'Odd. L'intervention des services secrets n'est qu'un mauvais remake de l'épisode 56, les missives au président un honteux recyclage de l'épisode 35. Et je ne parle même pas du halo noir. Le seul élément intéressant de l'histoire vient de crever là où tous les autres s'en sortent, ce qui n'est pas sans rappeler la situation à fin du DA... et donne au reste du groupe un petit coté Gary Stu absolument infect.
L'auteur du scénario en question en avait les mains moites. C'était déjà plus crédible que coloniser Mars avec une dette publique de plus de 1 700 milliards d'€. Trop crédible même. Si l'assistance basculait, il était perdu. Déjà, Ikorih approuvait d'un signe de tête la fin du discourt. Il devait réagir.
- M...mais... pourtant, j'ai reçu bon nombre de commentaires très positifs...
Au moment où Icer ouvrit la bouche pour répondre, il savait déjà ce qui allait suivre.
- toon aussi en avait, acheva son adversaire d'une voix grave.
C'était vrai. Mais Pikamaniaque n'était pas encore tout à fait prêt à l'admettre. Une part de lui même lui dictait de crier "Mais qu'est-ce que tu veux de plus ? Mes couilles sur un plateau ?". Mouais, trop classique. Et puis à quoi bon répliquer ? Icer se dirigeait déjà vers la sortie, invitant Ikorih à le rejoindre. Il ne faisait aucune doute que sa fic était condamnée. Il ne lui restait plus qu'a prier l'assistance de fans de prendre congé avant qu'on ne ferme la salle. En quelques minutes, l’amphithéâtre se vida et Pikamaniaque se retrouvait seul. Il avait échoué. Et il ne pouvait pas le supporter. Il songea sérieusement à commettre le même acte que Jérémie dans sa fic, pour clore le chapitre dans le mélodrame. C'est alors qu'Ikorih revint et lui remit une enveloppe.

- Message pour vous.
Pikamaniaque trouva encore la force nécessaire pour s'en saisir. Au dos, le cachet officiel des référents fanfics était visible. C'était probablement le décret encore chaud qui déclarait que son topic allait être fermé. Il lu cependant son contenu, par principe. L'introduction était brève :

Je plaisante, ta fic est absolument géniale. Mais tu sais bien que les commentaires négatifs sont plus productifs. Continue comme ça. Non en fait, fais encore mieux.


S'en suivait une liste de remarques qui restait d'une taille modeste :

- Corrige l'anachronisme sur la D.C.R.I.
- Il fallait tuer quelqu'un d'autre que William si tu voulais éviter le coté bisounours. Parce que le bisounourisme version CL, c'est sans William justement.
- Le coup de la salle sous le Supercalculateur est un peu gros.
- Le principe de la translation n'est pas tout à fait respecté je crois bien.
- Un agent secret ne va jamais gueuler qu'il en est un, même si personne ne le prend au sérieux. Il y perdrait son poste.


Dans une autre pièce, Ikorih venait de retrouver Icer :

- Mission accomplie. Mais il était livide lorsque je lui ai remis la lettre. Tu ne veux pas aller lui parler ?
Icer fit mine de réfléchir.
- Hmmmm, non. J'ai d'autres fics à démo... commenter.
Et le référent fanfic parti en quête de sa prochaine vic... histoire.

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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fireinpyjama MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012 19:26   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 21 Oct 2012
Messages: 98
Localisation: Quelque part, au milieu de pandas...
fireinpyjama venait d'entrer dans l'auditorium, uniquement occupé par un Pikamaniaque encore en sanglots.
"Ça va ?, demanda le jeune auteur déchû. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Ben... Icer me dit au départ plein d'atrocités sur la fic, et juste après il montre sa lâcheté en n'osant même pas me dire en face qu'il l'a apprécié...
- Il doit juste avoir un certain goût du drame cornélien... Et juste te prévenir, tu as fais quelques petites fautes d'orthographe et de syntaxe, ...
- MAIS TU VAS QUAND MÊME PAS REMUER LE COUTEAU DANS LA PLAIE !!! ><
- ... dont je ne te tiens pas rigueur. Et ton intrigue est toujours meilleure à chaque fois."

fireinpyjama vit un léger sourire éclairer le visage de Pikamaniaque, enfin content que quelqu'un ne lui dise pas ses quatres vérités avant de se défiler.
"Et puis, être constructif et aimer Corneille ne veut pas forcément dire qu'on est lâche !", finit-il par lancer à l'un de ses auteurs préférés en quittant la pièce, se dirigeant vers d'autres aventures.

_________________
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Merci à me98



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Café Noir MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012 20:29   Sujet du message: Répondre en citant  
[Magazine]


Inscrit le: 27 Mar 2012
Messages: 1490
Localisation: Thugland
Tandis que FireInPyjama, faisant du zèle au près de son référent fanfiction pour tenter vainement d'obtenir une apréciation meilleure que celle qu'il méritait en réalité, Café Noir achevait sa lecture, totalement abasourdi par la richesse du vocabulaire, l'exceptionelle maturité, le talent et aussi l'audace dont l'auteur de la fanfiction avait fait preuve.
Ne sachant que dire, il s'approcha de Pikamaniaque et de FireInPyjama qui faisait de grands gestes flatteurs devant son interlocuteur qui était plus intelligent qu'il ne l'aurait imaginé, vira ledit flatteur et s'inclina respectueusement devant l'artiste en susurrant d'une voix faible :

"Merci."

__
EDIT : Yann, et si nous arrêtions la pub pour ton RPG Mr. Green

_________________
Le $ang et la $ueur chapitre 12

« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr
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fireinpyjama MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012 20:39   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 21 Oct 2012
Messages: 98
Localisation: Quelque part, au milieu de pandas...
mais c'est pas moi qui ai commencé, c'est Icer ^^. et j'étais déjà parti de l'auditorium quand tu es entré, donc ça marche pas ! et en aucun cas je fais du zèle...
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Merci à me98



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Kerian MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012 20:53   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


Inscrit le: 01 Aoû 2008
Messages: 1700
Ce n'est pas parce que vous êtes sur la fic d'un membre de l'équipe et qu'un autre membre de cette même équipe flood qu'il faut vous croire sur un salon Skype.

Donc on s'arrête là sinon je sors les crocs.


Note d'Icer : Gosh, ma tête quand j'ai vu que y avait des émules (pales copies hélas :/). La prochaine fois, je pense à rajouter le mot "FIN" boss Mr. Green
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"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte

"L’élévation d’un homme au-dessus des autres ne se justifie que s’il apporte à la tâche commune l’impulsion et la garantie du caractère." - Charles de Gaulle
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Pikamaniaque MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 18:08   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


Inscrit le: 30 Jan 2011
Messages: 491
Localisation: Norende.
Bonsoir. Merci aux quelques commentateurs de ce chapitre 14 que j'ai bien eu du mal à écrire, je ne sais trop pourquoi. Je m'apprête à vous livrer là le chapitre, sans doute le plus explosif des quinze, de part ses révélations et son côté dramatique. Il est d'une longueur exceptionnelle (dix pages Word), alors prenez vos lunettes, vous en aurez fermement besoin. Avant cela, petit panorama des divers commentaires.

Icer > Mon éminent collègue a tout à fait raison dans les points négatifs qu'il énumère, notamment sur l'anachronisme de la D.C.R.I. Quant à William, je ne reviendrai pas sur ma décision, c'est au contraire en tuant un des personnages réguliers que l'on se rend compte de la complexité de mon récit, qui sort de l'ambiance "deux ex machina" habituelle. Je reconnais mon erreur pour la salle sous le supercalculateur qui n'est pas très réaliste. Le principe de translation on en a discuté, et tu parles de quoi pour le dernier point ?

Fireinpyjama > Euh, merci, mais je ne pleure jamais comme une madeleine.

Café Noir > Merci aussi, euh. Grand amateur de RPG, je vous rappelle qu'un RP construit a trente lignes minimum par message de réponse.

Sans plus attendre, la suite.


_____________________________________________________________



Chapitre 15 : Et ce récit devint un drame.



    01. La menace vient de l’intérieur.

    Ils étaient là, tous réunis. Vêtus de noir, ils observaient le cortège funèbre s’arrêter à l’emplacement où William reposerait pour l’éternité. Au loin, se tenait le général Hussinger, le bras plâtré, et le visage inflexible. Tout allait très vite depuis quelques jours et le poids de la culpabilité de chacun se ressentait fortement. Les parents anéantis du jeune homme lâchèrent des perles de larmes au moment où l’on inhuma le cercueil. La pluie commença alors à tomber en déluge, rajoutant la monotonie du temps à celle de l’émotion. Les souvenirs envahirent dès lors l’esprit ; l’on se souvenait des bons temps passés et de l’époque où l’on était insouciant. Maintenant, c’était terminé. Aucun des adolescents du groupe ne pouvait plus feindre les conséquences de la lutte contre le projet Carthage. Il leur fallait assumer une fatalité. Une fatalité qui venait de conduire un de leurs amis à mourir injustement. Il ne le méritait pas, il n’aurait pas dû. Cela ne devait pas être lui. Cette pression morale les rendait sensible, et les gouttes s’entremêlaient ainsi aux pleurs. Yumi tenait par la main Léopold, qu’Ulrich jalousait de plus en plus, quant à Odd, il observait cette disparation sous terre, l’expression tragique. Jérémie se tenait à distance de ses amis, plongé à nouveau dans le spectre de la culpabilité. À l’aube de l’année deux mille six, le ton donné était déjà très négatif, et Carthage en jouait volontairement. La cérémonie achevée, le groupe se dispersait peu à peu. Seul les six adolescents subsistaient encore, soudain dérangé par une voix claironnante provenant de leur arrière. « Le général Hussinger vous attend, il veut vous faire une proposition. » Quelque peu décontenancé par le sentimentalisme de cette journée, ils suivirent le colonel de Vesvrotte, qui ne cessait de monter en grade, vers la petite clairière joignant le cimetière sur laquelle on pouvait observer toute l’étendue de ce macabre endroit. Le sexagénaire s’y dressait et se retourna sans emphase. « Je n’ai plus le choix. Il y a désormais deux possibilités. » Entonna-t-il sans s’appesantir en formule de politesse. « Désormais, vous pouvez soit rejoindre le programme de protection des témoins, qui vous séparera tous les six aux quatre coins du monde, soit devenir des agents de terrain, ce qui implique un fort danger. Mais vous ne pouvez plus rester spectateurs de votre propre vie, il n’y a pas de troisième choix. » Édictée clairement, la consigne exigeait une réponse tout aussi claire de la part des protagonistes. Aucun n’osait prendre la parole, tout cela tombait à nouveau sur eux d’une manière ahurissante. « Mais… pourquoi ? » Bégaya soudain la fille de Franz Schaeffer. Le regard surpris du général Hussinger la transcenda. « Tout cela est à cause de moi… c’est à moi de me livrer aux mains de l’organisation et de payer pour ce que l’on me reproche. » La larme à l’œil, son seul souhait était de chérir sa mère de tout son cœur. Elle ne se résolvait pas à n’avoir aucune famille, et ne trouvait pas la gaité nécessaire de vivre, sans. « Non, Aelita, tu n’y penses pas. Peut-être que tu ne sais plus qui je suis, mais j’ai bataillé ces dernières années pour te sauver… alors je ne te laisserai pas partir… pas maintenant. » Le scientifique sortit soudain de son silence et se montra sous une facette de lui rarement exploitée. Les yeux humectés, son cœur parlait bien plus que tout autre chose. « Cela ne réglera rien mademoiselle Schaeffer. » Commença le bras droit du vieil homme. « Carthage voudra tous nous éliminer jusqu’au dernier. Ce serait inutile de faire ce geste, bien que très généreux. » Dans le plus grand silence, les autres observaient. « Je… je dois réfléchir. » Commenta Stern. Aucun n’était vraiment prêt à accepter la seconde proposition, mais l’idée même d’être séparé leur faisait croire qu’ils devaient terminer ce qu’ils avaient commencé. « Vous avez quarante-huit heures. Disposez maintenant. » Les adolescents partirent chacun dans des directions bien précises, laissant dubitatif le colonel. « Vous croyez que cela va marcher ? » Interrogea son pair. « Certain. » La discussion s’arrêta là.

    Dans ce paysage parisien pluvieux, tout le monde traçait vers sa destination tant l’atmosphère n’était pas agréable. Les Converses rosées du jeune Léopold flagellait d’ailleurs les flaques d’eau du trottoir, inondant son pantalon de toile beige, et tenant par la main son amie Yumi Ishiyama. Elle ne pouvait pas rentrer immédiatement chez elle, car son premier rendez-vous avec le psychothérapeute devait avoir lieu d’ici un quart d’heure. Sur recommandation du littéraire, la japonaise entreprenait une thérapie puisque les discussions engagées avec son psychologue ne l’aidaient pas à se sortir de son marasme. Son accompagnateur choisit expressément pour de tristes points communs voulait la soutenir un maximum, car il savait ô combien sortir d’un viol était difficile. Si difficile, que l’on pouvait tout bonnement rester coincé définitivement. « On est presque arrivés ! ». Dans la salle d’attente, bien qu’un peu anxieuse, la geisha demeurait positive, persuadée qu’enfin, elle relèverait la tête. Persuadée aussi qu’elle pourrait compter sur quelqu’un, dans la seule optique où ils décidaient de poursuivre la lutte, chose dont elle ne se résolvait absolument pas. « Mademoiselle Ishiyama Yumi, c’est à vous. » Extirpée de ses pensées, elle suivit la secrétaire après une brève accolade avec le lycéen. Elle disparut dans le fond du premier couloir, tandis que Léopold prit un magasine très significatif de sa nature profonde : Paris Match (l’auteur ne se permet absolument pas de lier homosexualité à magasine de ragots, pas du tout). Il ne se doutait nullement être épié depuis son départ par un garçon dont le harcèlement pour sa dulcinée devenait particulièrement inquiétant. On connaissait Ulrich pour son obsession, mais on atteignait le point de non-retour. Il voulait s’assurer d’éliminer chaque obstacle les séparant (au sens figuré, bien évidemment). Quand elle fut partie, le moment était donc propice. Il tourna la poignée, décala la porte et la claqua jusqu’à la salle d’attente déserte. Son “ennemi“ leva les yeux en sa direction, et le salua d’une voix timide. « Je ne suis pas venu ici pour faire la discute. » Alerta soudain l’ancien compagnon de chambre d’Odd. « Oh, euh, je t’écoute ? » Lui répondit son interlocuteur. « Arrête de traîner autour de Yumi, elle ne t’aimera jamais, et c’est notre histoire, tu n’as pas à tant mêler, c’est clair ? » Pantois, il ne put s’empêcher de décrocher un léger rire. Comme si les filles l’intéressaient. Cela dit, Stern n’entendait pas son amusement de la même oreille, et l’interpréta comme un signe de défiance. « Non mais c’est quoi ton problème ? ». Même si sa relation avec Della Robbia demeurait encore secrète, il se sentait libéré depuis son premier coming-out, et prenait avec une légèreté toute particulière sa différence. « Mais non, je rie car tu es à côté de la plaque. » Plaisanta l’adolescent Il prit une pause, puis continua. « Je ne suis pas intéressé par les filles. » L’originaire d’Allemagne interpréta cette révélation comme une claque dans la figure, et il s’en sentit d’autant plus jaloux qu’auparavant. Comment son amoureuse put tomber sous le charme de ça ? Ulrich n’était pas foncièrement homophobe, mais son éducation ne l’encourageait pas à ne pas l’être, et son a priori vis à vis de Léopold induirait des dérives qui ne pardonneraient pas. Il recula sans crier gare, fit volte-face et sortit à deux pas de l’immeuble.

    02. La République moribonde.

    « Il ne vous fait pas confiance. » Affirma le colonel de Vesvrotte à Jérémie. Alors que rien ne prédestinait à une rencontre entre les deux personnes avant quelques jours, ce premier voulait absolument expliquer au petit blond la situation critique dans laquelle se trouvait le pays. Il estimait qu’il avait le droit de savoir, par rapport à ce que pensait le général Hussinger, qui voulait l’en écarter. L’occasion de semer le trouble alors que la confiance s’obtint difficilement de nos jours. « Il ne vous laisse rien faire par vous-même, et je vous assure que je milite déjà assez pour qu’il vous mette en premier plan, Belpois. » Le quarantenaire soupira et tendit une tasse de thé à son principal locuteur. « Mais je ne vous convoque pas ici pour médire sur mon supérieur envers qui j’ai un infime respect. Je veux plutôt vous mettre en garde. » Il sortit de sa mallette un étrange dossier “Top secret“ qu’il tendit au surdoué. Celui-ci, décontenancé, l’ouvrit et constata avec stupeur les informations édictées à l’intérieur. « J’ai moi-même enquêté sur lui dès lors que vous m’avez parlé de l’étonnante phrase de l’agent Spencer. Tout y est consigné, et je ne sais trop quoi en penser. » La moue grave, ces bouts de papiers stipulaient très clairement que l’actuel chef de l’état était d’antan un agent du projet Carthage, et qu’il avait rencontré, photographies à l’appui, plusieurs membres de l’organisation courant du mois dernier. Le scientifique releva la tête pour s’appuyer au regard de l’adulte présent. Il semblait tout aussi soucieux que lui. « Ce n’est pas possible… » Cette petite phrase, bien que très légère ; très fine, assimilée à la candeur naïve d’un enfant, laissait penser que la confiance venait de s’effriter. « Nous nous méprenons sans doute un peu trop vite. Cela étant, restez prudent, Belpois. On ne sait pas à qui faire confiance par ces temps… Et qui sait s’il ne prépare pas un complot contre nous… ».

    ***


    Une alarme. Puis soudain, une couleur rouge fuchsia, prête à vous découdre les yeux si vous la regardez plus de cinq secondes. Une explosion, le vide. D’autres alarmes, des haut-parleurs, puis des cris d’Orphée, des pas, de l’agitation, et enfin, la sirène citadine. Tout cela annonçait une catastrophe. « C’est une situation de crise que nous connaissons actuellement à la centrale nucléaire de Fessenheim. Une bombe d’origine terroriste aurait explosé près des parois du réacteur numéro deux, créant une surchauffe radioactive dans le cœur du réacteur. Les autorités ont exigé l’évacuation immédiate de tous les habitants des communes avoisinantes autour de cinquante kilomètres, c’est une alerte maximale. » Les plus grands ingénieurs de France se trouvait dans ce complexe vétuste. La situation se dégradait toute seule, et rien ne semblait plus pouvoir empêcher l’engrenage fatal. Quelque chose dans l’air ne tournait pas rond, une incohérence laissait penser que rien ne pouvait arrêter le désastre. Nous étions le premier janvier deux milles six. De Paris, on retenait son souffle. La situation désastreuse de ces dernières heures ravivait le spectre de Tchernobyl, dans une France hantée par la psychose de la radioactivité. « Je ne comprends, comment a-t-on pu laisser une bombe atterrir dans cette maudite centrale ? » Commenta le général Hussinger, derrière son bureau marbré d’or. Certes à plusieurs centaines de bornes du lieu incriminé, une explosion conduirait intrinsèquement à la contamination à vie des terres du Rhin et a fortiori, de l’Europe. Mais le problème ne demeurait pas tant dans la nature du geste, mais plutôt par sa justification. Carthage (car c’était le coupable) ne faisait jamais rien par hasard, et cette offensive devait être motivée par d’obscures raisons. « Je crains de devoir exiger du parlement la totalité des pouvoirs, le judiciaire en plus du législatif et de l’exécutif. À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. »

    Dépêchée sur place, Aelita Schaeffer attendait dans un couloir adjacent à celui dans lequel se trouvait le cortège étatique. Elle voulait des réponses aux multiples questions qu’elle se posait depuis son réveil du coma. On lui cachait des choses sur son passé proche, et ce bureau mystérieux qui renfermait toujours des colonnes de fichiers sur les enquêtes en cours de la D.G.S.E l’intriguait au plus haut point. Pour une fois, la jeune fille ne voyait pas de mal à s’y infiltrer pour retrouver son passé, son chaînon manquant. Comprendre enfin ce puzzle si complexe défiant l’azur. Elle sortit de sa poche divers outils pour crocheter la serrure de la porte avant que celle-ci ne s’ouvre quelques minutes plus tard. En catimini, l’adolescente se glissa à l’intérieur, la renfermant soigneusement. La pièce était sombre, on ne percevait aucune fenêtre pouvant donner ne serait-ce qu’une pointe de lumière. Au centre, un bureau prenant la plus grande partie de l’espace, derrière lequel se dressait une chaise de cuir noir. La boule au ventre, elle s’approcha du support de bois, y passa sa main comme pour palper le moindre objet sur sa hauteur. Elle finit par localiser une petite lampe qu’elle alluma. La surdouée souffla un bon coup, examina la localisation supposée des dossiers dans une salle si petite. Peut-être s’était-elle trompée ? Seuls deux tiroirs clos faisaient office de rangement – chance pour elle – l’un d’eux n’était pas fermé. Anxieuse, Aelita l’extrait de son embouchure et se saisit du seul porte-chemise présent. Avec minutie, elle tira la première page sans forcément comprendre le langage binaire des premières feuilles. Seule la dernière explicitait des informations encore ambiguës.

    “PROJET TOP SECRET XYXYXYXYXYXYXYX011100101010011

    Grand Arche
    Grand Arche
    Grand Arche
    Grand Arche“ À cette étrange feuille se joignait un courriel. “Veni, vidi, vici. Ci-jointes les informations sur la mort du caporal de Vesvrotte, le 25 octobre 2005.“ Ce nom ne disait absolument rien à la lycéenne, qui, dépitée, referma le porte-document et le remit dans son tiroir. À sa sortie, la porte du centre des opérations s’ouvrit immédiatement, et le général Hussinger la convia alors, en compagnie de Jérémie, Yumi, Ulrich et Léopold, alertés par la presse.

    « Je sais que vous ne sortez pas d’une période facile, que par ailleurs, je vous en demande beaucoup trop pour votre âge, mais une nouvelle fois, je requière votre aide. Carthage a lancé une attaque que je ne soupçonnais absolument pas. En s’en prenant à la centrale nucléaire de Fessenheim, il nous ampute une bonne partie de notre production électrique que nos réseaux ont localisé partir vers une antenne-relais de la capitale. Je ne comprends pas bien encore la manœuvre, mais cette énergie volée représente un grave danger, et je vous demande d’y mettre un terme, en lançant une attaque de grande ampleur sur leur monde virtuel. Cela pour éviter une catastrophe nucléaire, et planétaire. Grâce aux informations de M. Belpois, nous savons très exactement où il se trouve, et nous savons très exactement comment y pénétrer, à l’aide d’une couverture qui masquera votre signature virtuelle pour une durée de deux heures. Vous serez accompagnés de nos meilleurs agents formés virtuellement pour le combat. » Des aides virtuelles ? C’était bien la dernière chose que Yumi Ishiyama envisageait, autant inquiète que Léopold à propos de l’absence d’Odd. Quant à Jérémie, il dévisageait le sexagénaire avec une défiance suspecte, toujours choqué des révélations de son bras droit. D’ailleurs, celui-ci venait d’arriver. Il fit le salut militaire et rejoignit l’état-major qui travaillait sur la carte interactive de combat. « Très bien, mon général. » Répondit le scientifique, l’impertinence aux coins de la bouche. « Et vous, qu’allez-vous faire, pour gérer cette crise ? » Surpris de la question, le vieil homme la balaya d’un trait : la réponse était d’une évidence déconcertante. « Je vais la désamorcer, comme toujours. Et je pense réclamer la totalité des pleins-pouvoirs judiciaires au parlement dans l’après-midi. » Le choc s’empara du visage de l’adolescent qui ne put s’empêcher d’adresser un regard angoissé à de Vesvrotte, le teint tout aussi livide. « Non, vous ne pouvez pas faire cela. » L’opposition se fit sentir, Hussinger détermina bien que quelque chose ne tournait pas comme d’habitude chez le jeune homme. « Faites votre mission, nous en reparlerons quand tout ne risquera pas de sauter d’une minute à l’autre. » Exhorta-t-il alors. Le groupe partit donc pour le laboratoire du gouvernement, la boule au ventre pour certains. Seul le littéraire refusa une nouvelle fois de se joindre aux festivités : il voulait chercher Odd Della Robbia, sa disparition l’inquiétait, d’autant plus qu’il ne répondait pas à ses S.M.S. « Bon courage à tous. ».

    03. L’avènement du Royaume de l’Ombre.

    Au complexe nucléaire de Fessenheim, les choses allaient de mal en pis. Le général de l’armée française exigea des pompiers qu’ils déversent des milliers de tonnes d’eau sur le réacteur enflammé. Cette décision devait donner un peu de répit dans ce scénario d’horreur. Le seul but de l’exécutif était de gagner du temps jusqu’à ce que les élèves désactivent la tour de Carthage sur son propre territoire. La mission était rude et périlleuse, les chances de réussite minces, mais il fallait y croire, il fallait y croire car c’était la seule solution probante. Dans le réseau, le véhicule était escorté par plusieurs navires de l’armée. Jérémie le pilotait par le biais de l’ordinateur de contrôle, l’arrivée n’allait plus tarder. « Tout se passe comme prévu, votre écran de protection vous protège. » Par défaut, Aelita, encore peu familière à ces escapades virtuelles, s’interrogeaient sur la fonctionnalité de cet endroit. Que fallait-il qu’elle fasse, pourquoi sa présence était obligatoire ; tant de questions qu’elle ne pouvait pas poser car ils n’avaient pas le temps. « Jérémie, j’y pense, comment allons-nous rentrer ? » Demanda Yumi, alors que le vaisseau arrivait au point de contrôle. Son interlocuteur tapa sur son clavier et l’Oblivion se décala subitement sur la gauche. Un imposant sous-marin prit alors leur place au sigle de Carthage, se fit identifier puis entra dans le conduit. « Comme ça. » Avant qu’il ne se referme, la flotte y pénétra. La morphologie de ce monde donnait la chair de poule, peu à peu que chacun des guerriers puissent le contempler avec effroi. Sa structure ne se composait que d’un ciel violeté, le même trou noir au centre semblant tout attirer vers lui. Tout n’était que ténèbres, juste les contours dessinés de blanc permettaient de distinguer les différentes surfaces. En elle-même, la mer numérique ressemblait à un marais des plus mauvais jeux de Mario. Enfin, il restait la myriade de tour. Des dizaines d’édifices sombres à la colonne vertébrale bien différente de celles de Lyokô. « Qu’est-ce que c’est que cette connerie… » L’inquiétude monta d’un cran. Le cortège observa des centaines de spectres défiler au pas de l’oie vers le grand château. « Dites, vous pouvez m’envoyer un visuel ? » Le petit génie aussi voulait sa part du spectacle. « Posez-vous près de la tour, elle est à douze heures, et surtout, gardez votre sang-froid. Yumi, tu resteras dans l’Oblivion et tu récupéreras les autres dès qu’elle sera désactivée. À ce moment, vous serez localisés, alors il faudra agir chirurgicalement. » Les ordres déclamés, Belpois croisait les doigts. À présent, tout était entre les mains de ses amis.

    « Comment ça, vous ne savez pas où est Odd ? » La voix claironnante de Léopold procédait à un sermon dissimulé envers ses parents. « Nous pensions qu’il était avec toi… vous êtes tellement proches. » Abasourdi, il entendit son téléphone vibrer. Il le saisit sans plus attendre et constata l’étrangeté du message. “Je suis à l’usine, rejoins-moi“ Sans diffamer sur le compte de son petit-ami, le littéraire dut bien reconnaître qu’il n’écrivait jamais en français parfait sur son portable, et qu’à nouveau, il fallait être prudent. Pour rassurer les parents du garçon, il feint de croire que tout était réglé et que cela n’était qu’une farce. Immédiatement après, il partit vers le complexe désaffecté de Renault. Au passage, il passa un autre appel avant d’arriver là-bas. Un petit détour lui permit de s’armer face au danger, et c’était avec une certaine assurance qu’il descendit jusqu’au dernier étage. Comme l’adolescent le redoutait, son amant interdit gisait inconscient sur le sol. « Toujours aussi naïf, à ce que je constate. » Le visage rebiffé, il tourna les talons vers cette voix familière. « Je n’en espérais pas moins, Calvados. » Son ton demeurait aux antipodes de ce que les autres connurent auparavant. « Comme tu n’as pas changé, mon fils. Depuis tout ce temps, tu uses toujours de ce ridicule sobriquet. » La silhouette apparut un peu mieux à la faible lueur de cette maudite salle. L’homme qui s’y trouvait avait un visage complétement déchiré à la chevrotine. Le lycéen se mordit les lèvres. « Le général Hussinger t’a bien formé. Tu as réussi à t’infiltrer dans leur groupe comme il te l’a demandé, dans le but de récolter des informations sur chacun d’entre eux. » Léopold prit une profonde inspiration et serra les poings. Une certaine anxiété l’éprit à son cœur, il était persuadé que son père était mort. « Rien de tout cela ne te regarde… alors… alors… tu vas… partir, maintenant. » Un rictus apparut soudain sur la moue de son principal locuteur. « Oui, tu n’as pas changé. Toujours aussi peureux. » Il s’avança à deux pas vers lui et le saisit par le bras avant de l’envoyer contre un mur de cette pièce caverneuse. « Tu as rallumé le supercalculateur sur seul ordre de ce sexagénaire, sans t’interroger un instant sur ses intentions. Tu as menti à tous tes amis, et le jeu s’arrête ce soir. » Bien que très anxieux, le visage de Léopold apparut soudain soulagé. « Tu as toujours su feindre la peur, car je sais qu’à part moi et tes émissions de paranormal, tu n’as jamais eu peur de quoi que ce soit. Sauf… de la mort. » Un haut le cœur le paralysa. Il n’allait pas mourir, pas cette fois. Il releva le bas de son pantalon pour saisir l’arme qui s’y trouvait attachée. « Je n’ai plus peur de toi. Et je ne te laisserai pas faire cette fois-ci. » Il la pointa vers l’adulte, bien que sa main tremblait énormément. « Ce que tu dis ne m’intéresse pas, t’as pas de couilles. » L’agent de Carthage lui saisit fermement le bras pour le tirer contre lui. Il serra de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il lâche l’arme à feu puis le retourna, ne jouant que de ses mains. « Tu es mon sang, ma chair, j’ai toujours su te contrôler, ça ne changera pas. » Des larmes se mirent à couleur des joues de l’otage, il était faible. « Mein Phönix, le gamin est là. Je vous le laisse. » Son père l’envoya contre les genoux d’un homme totalement costumé, visiblement présent depuis le début. « Allons, on savait tous que cela finirait ainsi. » Acheva le chef de l’organisation terroriste. Il retira son masque et le visage de Léopold se durcit au même instant. Il le connaissait et il n’aurait jamais soupçonné que cela soit cette personne. « Ceux qui ont vu mon visage sont morts. Tu sais ce qu’il va se passer, désormais. ».

    « La tour est juste là. » Ulrich et Aelita arrivèrent juste au devant de sa façade. Bien qu’elle ne ressemblait nullement aux autres, le halo noir qui l’encadrait ne trompait pas. La gardienne de Lyokô entra dans la tour sous le visage rassuré de son ami. Cette catastrophe nucléaire n’allait être qu’un souvenir, et l’on pouvait se féliciter de cette mission rondement menée. Au moment où elle allait taper le code Lyokô, ses yeux bifurquèrent sur la base de données. Elle était si dense. Succombant à la tentation, la princesse annula la procédure de désactivation et partit en quête de vérités sur son passé. « Aelita, je peux savoir ce que tu fais ? » Le ton solennel, Jérémie ne pouvait que s’inquiéter du piège dans lequel elle venait de tomber. Il était clair qu’en cas de navigation à propos des données du projet, on saurait immédiatement qu’un intrus s’y localise. « Arrête ça immédiatement, tu mets en danger la réussite de la mission ! » Trop tard. L’intérieur de la tour devint rouge sang et l’interface se bloqua. Un vif éclair frappa alors le vaisseau qui s’effondra près du samouraï. Les alliés du gouvernement envoyés pour l’occasion implosèrent à cause du pare-feu. Le programme de protection ne fonctionnait plus. C’était la chienlit totale. Les spectres de tout à l’heure se rapprochaient dangereusement, tandis qu’on dégaina les armes. Les deux premiers arrivèrent conjointement près de Stern, qui détruisit le premier. Le second vit sa disparition des éventails de Yumi. Elle s’était sortie à temps de l’Oblivion. « Jérémie, on fait quoi maintenant ?! » Totalement cernés par la centaine de combattants, ils n’avaient d’autres choix que de se rendre, une idée terrorisante pour les deux adolescents. Les procédures de matérialisation ne marchaient pas étant donné qu’ils ne se trouvaient pas dans les zones connues par le supercalculateur. « Allons, allons, nous allons bien nous entendre, j’en suis persuadé. » Un étrange bouffon apparut dans les cieux. Il était petit, le visage totalement couvert par un masque de la Comedia Dell’Arte. « Je vous propose un troc, et vous pourrez repartir bien tranquillement ! » Il fit des tours dans le ciel funeste avant que les enveloppes virtuelles de Léopold et d’Odd n’apparaissent. « Le projet Carthage s’engage à libérer ces deux malandrins ainsi qu’à désactiver la tour si vous nous livrez la charmante Aelita ! Que nenni bien entendu ! Si vous refusez, je serai contraint d’indiquer à mes pauvres jouets de vous liquider jusqu’au dernier. Sinistre extrémité, ne croyez-vous pas ? » Son sourire patelin faisait douter de la stabilité mentale de cet étonnant personnage. Deux éventails partirent en sa direction, sous la rage de l’annonce. Ils ralentirent au fur et à mesure qu’ils s’approchèrent de leur cible. « Oh, vous êtes une vilaine, une sale vilaine, petite garce. » D’un claquement de doigt, il les renvoya contre son destinateur qui s’effondra au sol. « Yumi ! » Ulrich courut vers elle. « Vous êtes d’une niaiserie. Prenez une décision. Maintenant. » Sur son fauteuil, l’informaticien se liquéfiait. Quelle décision prendre. Il comprenait, pour la première fois, les difficultés du général Hussinger face à des situations extrêmes. Chaque solution impliquerait des pertes, mais celle qui se profilait demeurait d’une évidence extrême.

    « Général, où étiez-vous ? » Interrogea le colonel de Vesvrotte, qui constatait l’absence de son mentor depuis une grosse demi-heure. « En réunion avec le commandant des opérations. Le réacteur a fondu, une explosion vient de libérer une myriade de particules hautement radioactives dans l’air. Nous avons échoué. » Son interlocuteur déglutit, et son visage prit un air très grave. « Je vais exiger la totalité de tous les pouvoirs… Je pars pour l’hémicycle immédiatement. ».

    04. Le règne des ténèbres.

    « M. Belpois, nous avons un problème ! » Énonça le quadragénaire. Celui-ci réagit de la même façon, le visage très inquiet. « J’ai échoué… c’est fini… » Il se posa auprès de lui. Tout allait trop vite, beaucoup trop vite. Toutefois, rien ne servait de céder à la pression, notamment quand l’aide put venir de là où on ne l’attendait pas. Après un bref résumé de la situation, le militaire croisa les doigts autour de son menton. « Je peux les aider. » Surpris de cette annonce, au bord du gouffre, Jérémie releva la tête. De son côté, le général Hussinger s’apprêtait à gagner sa limousine quand il oublia un dossier très important dans son bureau. Remontant deux à deux les marches de l’escalier, il passa près d’une porte crochetée. On y observait les marques de la serrure, et poussé par la surprise, il entra. Le sexagénaire pensait le bureau du colonel de Vesvrotte bien mieux tenu que cela. Surpris par la pénombre, il alluma la lumière qui grilla immédiatement. Le cœur lourd, il s’avança à l’aide d’une lampe de poche vers le bureau vide de tout objet. Il ouvrit le premier tiroir, puis le second et trouva le dossier vu quelques heures avant par Aelita. « Qu’est-ce qu’on est venu chercher… » S’inquiéta le chef de l’état. Il ouvrit les premières pages et les tournèrent aussi vite que leur langage incompréhensible. Seul un document subsistait limpide pour toute personne humaine, un courriel, visiblement. “Veni, vidi, vici. Ci-jointes les informations sur la mort du caporal de Vesvrotte, le 25 octobre 2005.“ Il prit une grande inspiration, et ressortit immédiatement de cette pièce, le fichier à la main. Il avait été trahi. Le doute n’était plus permis. De toute manière, comment Carthage pouvait prévoir avec exactitude ses déplacements, ses faiblesses sans avoir une taupe aussi proche de la direction. Il passa un rapide appel à quelqu’un, puis se dirigea vers son centre de commande.

    « Je peux la sauver… votre dulcinée. Tu dois juste me laisser quelques minutes, et je ramène tes amis à l’endroit qu’il faut. » Asséna le bras droit du général. Il prit la place du scientifique et opéra quelques opérations informatiques. De ce que Jérémie put comprendre par la vitesse, c’était qu’il s’introduisait intégralement dans la B.D.D de l’organisation terroriste. Quelques minutes plus tard, la totalité des spectres présents sur l’épicentre du territoire carthaginois disparurent dans un brin de fumée, et une énergie nouvelle s’insuffla dans l’Oblivion. Un orage commençait à l’extérieur que l’on pouvait avoir le loisir d’observer depuis la fenêtre panoramique de cette pièce. « J’y suis presque. » Les bottines du général Hussinger se firent entendre. « Vous êtes… vous êtes le phénix dont parlait Mister Spencer… » Réalisa soudain le jeune Belpois. La porte coulissante s’ouvrit, et les quatre gardes du vieil homme dégainèrent leurs armes. « Au nom de la République, vous êtes en état d’arrestation pour trahison contre la nation, mon colonel. » Affirma soudain la voix autoritaire de l’arrivant, qui saisit à son tour le pistolet accroché à sa ceinture. De Vesvrotte adressa un regard à Jérémie. « Je t’avais prévenu qu’il tenterait de prendre le pouvoir. Ce ne sont pas nous les méchants. » Un premier tir frôla le lycéen qui s’évanouit au sol. « Reculez de cet enfant immédiatement ! Il est temps de dévoiler votre vrai visage. » Le traître se retourna vers l’écran et tapa quelques procédures. La lumière vacilla puis s’éteignit. « Faites très attention, il est très dangereux ! » Quelques coups suffirent à comprendre que ses acolytes venaient de mourir. Une fois de plus, il se retrouvait seul face à un ennemi dont il sous-estimait encore l’importance. Prévoyant, il se protégea d’un tir derrière le premier bureau, et réussit à désarmer son adversaire malgré l’obscurité. Le combat paraissait tourner à son avantage, mais un coup inattendu venant de l’arrière le fit chuter. Bien heureusement, sa vivacité lui permit de parer les quelques attaques frontales de l’ennemi avant qu’il ne se translate vers la fenêtre panoramique. Le général reprit son revolver, tira quelques coups en direction de son ennemi. Le verre se détruisit et un grand courant d’air souffla sur les deux belligérants. « Vous avez perdu, colonel. » Conclut Hussinger, la moue triomphante, et le ton solennel. Son ennemi feignait d’être terrorisé, glapissant ridiculement. « Non, je vous en prie, ne me tuez pas ! » Ses égratignures révélaient son vrai visage, celui d’un homme considérablement usé par le temps, aux rides imposantes, ainsi qu’aux chirurgies détestables. Jérémie ouvrit alors les yeux. La comédie pouvait commencer. L’adolescent se releva et s’approcha des deux hommes. « Nous allons en finir et maintenant ! » Le suppôt tourna difficilement la tête. « Jérémie… Jérémie je vous l’avais dit qu’il ferait tout pour prendre le pouvoir… c’est lui le traître, il a tout manigancé. » N’importe qui aurait remarqué la victimisation à outrance de l’agent de Carthage. Le plan de celui-ci apparut d’ailleurs comme très clair au sexagénaire. Le courriel laissait volontairement dans ce tiroir, la méfiance, il le montait contre lui depuis le début. Le remarquer dans cette position ne devait qu’alimenter la terrible escalade qui s’esquissait dans sa tête. « Il ment ! J’ai trouvé les informations de la mort du véritable de Vesvrotte il y a de cela trois mois. C’est un usurpateur, il t’a manipulé. Reviens à la raison, je dois l’éliminer. » Alors que le vieillard s’apprêtait à appuyer sur la gâchette, le petit blond décrocha un cri strident pour l’en empêcher. Il se saisit de l’arme que perdit plus tôt le manipulateur et lâcha un coup. Le bruit sourd de la détonation le fit voltiger vers le support de bois alors qu’un filet de sang jaillit du ventre du chef de l’état. Il lâcha quelques gémissements, regarda la hauteur du cinquième étage puis son ennemi. Le général Hussinger avait toujours pensé que lorsque sa vie se finirait, il la verrait avec douceur. Que sa fin serait lorsqu’il aurait tout accompli. Au lieu de cela, un bref déséquilibre le conduisit à chuter. Le règne des ténèbres allait commencer.

    « Tu m’as sauvé… » Encore abasourdi par son geste, les mains du lycéen tremblaient. Qu’avait-il fait ? Comment avait-il pu tirer ? Il regrettait son geste, mais sa nature profonde lui indiquait de suivre désormais l’unique personne de confiance qui lui restait, et qui lui promettait tant de positif. Il avait beaucoup perdu par le passé, ce qui expliquait sans doute ses espoirs inconsidérés. L’autoproclamé général de Vesvrotte se leva alors. Il s’avança vers sa nouvelle recrue. « Nous réussirons à préserver la démocratie comme elle a toujours dû être. Ensemble, nous rétablirons l’idéal sur lequel le monde doit fonctionner. Es-tu avec moi ? » La précipitation dans le tutoiement laissait penser un dialogue d’égal à égal, à l’aube du dernier jour. Un éclair précipita le paysage dans une vision d’horreur. « Oui… mon général. » Un sourire aux lèvres, l’adulte se tourna vers la fenêtre panoramique. « Alors… Retour vers le passé. » Un halo blanc encercla la ville de Paris puis le monde entier.

    ~


    « Le général Hussinger déclaré mort par les autorités, son bras droit, le général de Vesvrotte a pris la suite dans la direction gouvernementale et a annoncé le retour du président Chirac aux affaires. » … « Une République planétaire, basée sur l’ordre, et la sécurité. » … « À l’heure où la presse vit ses dernières heures avant d’être censurée, il est déjà trop tard. ».

    Sur les Champs-Élysées, des dizaines de milliers de soldat marchèrent au pas de l'oie pour célébrer la nouvelle administration sous l’œil du bienveillant Phénix Doré. La chasse aux sorcières allait pouvoir commencer.

_________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.


Dernière édition par Pikamaniaque le Mar 12 Fév 2013 06:48; édité 3 fois
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Quater MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 19:31   Sujet du message: Répondre en citant  
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Inscrit le: 31 Mar 2010
Messages: 107
Localisation: Je ne saurais le dire...
Eh bien... Après deux mois d’absence, voila que tu nous assènes trois chapitres en deux semaines.Youpi!

Concernant ce long chapitre, il est bien mené avec un suspense constant, peut-être un poil rapide concernant le passage en virtuel. Ce que je retiens le plus, c'est ton dernier paragraphe: avec ça, je pense que tu devrais te renseigner sur les royalties que prends M. Lucas (à moins que ce ne soit Disney maintenant...). Parce que là on a clairement dépassé le stade de la simple référence ^^ (ou alors c'est mon interprétation qui est totalement fausse, auquel cas je n'ai plus qu'à me faire hara-kiri avec un sabre laser). Ceci dit, j'aime beaucoup, d'autant plus que c'est pas mal adapté.

Pour le texte, comme d'hab': très bien écrit. Juste ton "destinateur" qui fait bizarre (ça existe bien, mais il aurait fallut mettre destinatrice du coup vu qu'on parle de Yumi).

Il y a cependant une incohérence avec ton chapitre 14, avec le premier paragraphe pour être exact. Tu y parles du fraichement nommé capitaine de Vesvrotte, et on peut déduire du scénario que le paragraphe est situé temporellement parlant en plein milieu du 15. Cependant, lorsque dans ce chapitre 15 tu arrives aux événement que tu décris dans le premier paragraphe du chapitre 14 (sors prendre une aspirine), de Vesvrotte est colonel!
De même, il y a un détail bizarre: toujours dans ce paragraphe 1 du chapitre 14, il est écrit que le général "ne répondrait plus" (bis). On pourrait penser à une défaillance foudroyante de son organisme suite à l'annonce catastrophique, mais Hussinger semble encore vivant par la suite. Du coup tu voulais dire quoi?

Sinon, je n'arrive pas à me souvenir si tu as donné un nombre fixé de chapitres pour ta fic. Parce que là on peut y voir une fin, auquel cas il y aurait des points que tu n'aurais pas traité ou exploité. Ou alors c'est pas une fin, c'est un commencent ^^

En tout cas, tout a clairement basculé du côté obscur de la Force...
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Pikamaniaque MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 19:39   Sujet du message: Répondre en citant  
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Bonsoir,

Alros tout d'abord, non. Il n'y a pas d'incohérence à proprement parlé. Dans le premier paragraphe du chapitre 14, on se situe bien dans le milieu du quinze, euh, cela dit, il y a bien l'erreur concernant le grade du général de Vesvrotte, qui est colonel et non capitaine, c'est un lapsus de ma part. Après, en ce qui concerne la défaillance de l'organisme, ce n'est pas clair, mais c'est fait exprès, elle survient pendant la demi-heure d'absence de Hussinger. Comme de Vesvrotte est un traître, il a profité de cette réaction de son supérieur pour rejoindre Jérémie et l'a laissé planté là, comme ça. On peut supposer que ses acolytes ont tout fait pour lui faire reprendre conscience. C'est inspiré directement de la réaction de Buffy après l'enlèvement de Dawn dans BTVS (à la fin de la saison 5). Je ne m'y suis pas adapté par un soucis de longueur, car j'aurais pu monter le chapitre à quinze pages Word facilement. XD.

Pour la référence à Star Wars, j'avoue que maintenant que je relis, je me suis emporté sur la fin. C'était cela dit une nécessité, et plusieurs choses sont différentes. On va dire une adaptation nouvelle, mais cette scène marquante et symbolique devait être reprise de l'échec de la démocratie face au mal. J'espère d'ailleurs que LouRiddle sera contente, car c'est en me souvenant de son commentaire sur le côté "oulala méchant" de Carthage que j'ai installé un traître dans mon histoire.

Content que cela te plaise en tous cas.

Pour le nombre de chapitres, non, c'est loin d'être le dernier. Il reste encore 4/10 à écrire. Je l'ai dit sur mon autre message, nous venons de traverser la moitié de la Fanfiction. Il reste une quinzaine de chapitres. Tout ce que je sais, c'est que je m'arrêterai à un chapitre rond et qu'il y aura une VRAIE fin.

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« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 20:02   Sujet du message: Répondre en citant  
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jeremy a encore gaffé, il les collectionnes les conneries on dirait, et aelita le rejoint aussi.

Je ne m'attendais pas a ce que le chef de carthage en personne ait une fausse identité parmi les plus hautes fonctions de la securité francaise.

Mais quand est ce que tu va faire tourner la chance de coté du bien?
car là tu ne fais qu'augmenter le pouvoir de carthage et faire echouer toute les missions des LG.

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Mejiro-kun MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 20:23   Sujet du message: Répondre en citant  
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Bon ! J'ai malheureusement pas le temps de lire le chapitre 15 mais chose promise, chose due : voici le commentaire pour le 14 o/ Enjoy !

Un bon chapitre encore une fois, très bien écrit mais j'ai relevé quelques points négatifs malheureusement pour une fois T__T...

Tout d'abord je trouve ton interprétation d'Ulrich un peu étrange. OK il est bougon et grognon d'habitude mais de là à se montrer aussi mauvais envers Léopold... Même avec Willim il n'y allait pas aussi violamment ! Pour moi il y a une erreur d’interprétation à ce niveau mais bon, ce n'est jamais que mon avis personnel.

Ensuite on a droit à une énième Aelita potiche amnésique ! Moi qui trouvait que le coup de l'amnésie était intéressant pour l'histoire pour le coup il est mal exploité, on a l'impression de se retrouver avec la nunuche insupportable des premières saisons qui se fait avoir par la Méduse et les xanatifiés sans broncher et avec le sourire XD ! Enfin je trouve ça dommage, d'autant plus qu'Aelita est un personnage complexe...

Ensuite j'ai trouvé la scène où Jérémie tue M. Spencer... Bah vide en fait ! Il vient quand même de tuer une personne de sang froid ! C'est un parti pris de décrire cela de façon épurer mais je trouve que la scène manque d'intensité à ce niveau du coup. D'ailleurs toute la scène avec Léo et Jérémie VS M. Spencer et Willy et la scène des Lyokô-guerriers contre Nastasia manquent d'action ! Je crois avoir déjà souligné ce défaut chez toi : tu arrives bien à retransmettre les sensations d'oppression, l'angoisse et les descriptions, ainsi que les sentiments des personnages, mais tu passes trop rapidement sur les scènes qui bougent un peu plus : elles manquent de vie. Il faudrait travailler ça ou alors en mettre moins dans ton récit parce que cela ne colle pas trop à ton style je trouve.

Derniers points négatifs : je trouve qu'Hussinger perd de son panache ici, en voyant comme il s'énerve contre les Lyokô-guerriers. Le voir parler de façon aussi grossière s'éloigne un peu trop du personnage à mon goût, on ne retrouve pas sa prestance habituelle : il aurait pu faire des remontrances plus froides, sans perdre totalement ses nerfs. Pour moi ses commentaires étaient déplacés s'il voulait obtenir l'aide des Lyokô-guerriers. Je ne remets pas en cause l'engueulade, simplement la façon dont elle est formulée.

Pour finir, cette PUTAIN DE CENTRALE dont il est toujours question comme quoi ce serait une catastrophe mais dont on parle à peine XD ! L'exploiteras-tu finalement un jour ou non ? Hum...

Bon après beaucoup de points positifs bien sûr, désolé pour le côté méchant qui ne me ressemble pas ^^' ! William mort contrôlé par Spencer : j'adore *o* ! Nastasia qui se pointe et Aelita qui reconnait en elle sa mère : super ! Le virus anti-Lyokô : joli rebondissement ! Beaucoup de bons éléments scénaristiques sur tous les points, félicitations à ce niveau !

Je lirai la suite d'ici peu et mon commentaire est donc susceptible de changer avec les nouvelles informations donc ne m'en tiens pas rigueur >_< à très vite !
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 20:31   Sujet du message: Répondre en citant  
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mejiro, d'apres ce que j'ai compris c'est pas spencer mais hussinger que jeremy a tué, mettant la france entre mains de carthage.

Et comme tu l'a dit aelita est devenu une vrai nunuche naive (suivre un membre de cartharge juste pour la ressemblance avec sa mère). Et jeremy ne vaut pas mieux, rejoindre carthage de son plein gré après toute les horreurs qu'ils ont commise

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Pikamaniaque MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 21:18   Sujet du message: Répondre en citant  
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Eh bien, on peut dire que tous mes buts (ou presque) ont été escomptés ici. L'effet de style sur Hussinger est tout à fait voulu Mejiro. Garde à l'esprit que cela ne fait pas moins d'onze chapitres qu'il gère des situations extrêmes toutes plus chaotiques les unes que les autres, et qu'il arrive à saturation technique. Comme on le voit dans la préface du chapitre 14, son organisme fait carrément "boum" lorsqu'on l'informe de l'implosion du premier réacteur de Fessenheim, preuve qu'il était très à cran. Ce n'est pas un héros, c'est un homme, et il a aussi un clausus numerus. Le fait qu'il tombe de son piédestal dans le chapitre 14 et 15 démontrent à quel point il était totalement dépassé par les événements. Le pauvre.

Quant au rythme des combats du chapitre 14 maintenant. J'ai pris cette décision parce que j'ai écrit avec deux musiques particulières assez calmes pour des combats. Je voulais signifier l'immobilité qu'ils ressentaient depuis la fin de leurs mésaventures, ce sentiment de spectateur de la vie, et non d'acteur. C'est un choix que j'ai fait, comme pour l'assassinat de Mister Spencer. Toujours dans le but de faire une passerelle entre le 13 et le 15, Jérémie se montre de plus en plus endurci et de moins en moins attaché par l'indifférence d'Aelita suite à son réveil du coma. Il a presque tout perdu, ce qui justifiera la suite. En cela, je réponds également à *Odd Della Robbia*, Jérémie a perdu énormément, dont son amour le plus cher. Quoi de plus normal, après avoir été dupé sur l'intégrité de la personne en qui il avait le plus confiance, de suivre la personne qui lui promettait ce qu'il souhaitait de plus cher, et qui en avait visiblement les compétences ? De même pour Aelita, elle n'a pas suivi Nastasia car elle ressemblait à Anthéa, elle a tout de suite compris que c'était Anthéa, car le lien entre une mère et une fille est quelque chose de difficilement perceptible. Elle ne savait juste pas que c'était une mauvaise personne. Je me permets d'ailleurs de signaler que je fais revenir cette jeune fille aux sources de son comportement avant-Lyokô ; ce côté potiche, elle l'avait, je subodore, quand elle vivait à l'Ermitage. Mais je prends acte de ton reproche, je tenterais d'y remédier.

Pour la centrale, lis le chapitre 15. Et enfin pour Ulrich, tu trouves ?

Merci pour vos commentaires à tous les deux.

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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012 21:35   Sujet du message: Répondre en citant  
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oui, mais hussinger n'a pas trahi jeremy, c'est vesvrotte/phenix qui a manigancé cet accusation. Et quand l'identité de vesvrotte a été révélé au grand jour, jeremy est resté de son coté alors que connaissant carthage, il aurait pu se douter que les preuves contre hussinger étaient falsifié. De plus il devrait savoir qu'ils ne laisseront jamais de possibles ennemi liberté et donc qu'ils vont tenter de se débarrasser d’Ulrich, Odd, Yumi et Léopold qui sont considéré comme de gêneurs inutiles pour leur organisation (contrairement a jeremy et aelita dont les connaissance informatique peuvent leurs servir)
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