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[Fanfic] Bataille pour l'espoir

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 Auteur Message
Café Noir MessagePosté le: Sam 16 Fév 2013 10:16   Sujet du message: Répondre en citant  
[Magazine]


Inscrit le: 27 Mar 2012
Messages: 1490
Localisation: Thugland
Note de Pikamaniaque : LE CHAPITRE 17 EST LE DERNIER MESSAGE DE LA PAGE PRECEDENTE.


Note de Café Noir : "Précédente" avec un "e", donc. *sort*

Pas mal !
Ca fait du bien un chapitre où les actions vont un peu moins vite...
Au niveau de la syntaxe : ça gère ! C'est nettement plus agréable et aéré.
Très peu de fautes. J'en ai repéré juste trois dans un seul et m^eme paragraphe, en fait.
Notamment : "la manifestations" ou, faute d'innatention cette fois (fatigue ?) : "la valeur qu'il afllait accorder UN ce baiser"... ? ...

Ce capitre donne craiment hâte de lire la suite en tous cas. C'est tellement bien écrit que, quand j'arrive ici, je me dis en voyant la longueur du chapitre un truc qui ressemble à "AH OUAIS ! KAN MEME !" ; et une fois que 'est commencé, impossible de s'arrêter.

Bonne continuation Wink

_________________
Le $ang et la $ueur chapitre 12

« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr


Dernière édition par Café Noir le Jeu 21 Fév 2013 21:43; édité 1 fois
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Mejiro-kun MessagePosté le: Sam 16 Fév 2013 14:59   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 31 Jan 2011
Messages: 200
Wooh ! Après un chapitre qui m'avait un poil déçu je dois l'admettre, tu remontes franchement le niveau avec celui-là *o* ! Non seulement c'est très bien écrit mais en plus très très prenant ! J'ai beaucoup aimé lire ce chapitre ! On souffle un peu après toute la pression des précédents, même si on n'est pas en mal d’événements pour autant. J'ai encore du mal à digérer la trahison de Jérémie et je me demande s'il n'a pas quelque chose en tête mais bon o/ on verra !

Odd est touchant dans ses sentiments ! Et je me demande quelle est cette "bête" qui l'a attaqué...? Ça ajoute une dimension de mystère des plus intéressantes en tout cas ! Surtout avec le retour d'Anthéa qui semble à l'origine de cette créature o/ ! Perso je penche pour un cyborg génétiquement modifié du cadavre de William mais peut-être vais-je trop loin dans mon délire XD ! En tout cas j'ai hâte d'en savoir plus !

J'ai du mal à cerner le général Dunker... Ses derniers actes ne me disent rien qui vaillent en tout cas ! C'est un personnage intéressant je trouve o/ !

Yumi a géré de ce chapitre *o* ! J'aime la voir ainsi quelque part, froide et calculatrice. Forte surtout, face à tout ce qu'elle a enduré ! Je me demande comment sa relation avec Ulrich va finalement évoluer maintenant qu'ils sont tous les deux coincés sur le territoire ?

Je regrette juste l'absence d'Aelita dans ce chapitre. Une petite mention pour savoir ce qu'il advient d'elle après la guerre aurait été intéressant. Je veux dire... Ce n'est pas comme si elle avait une famille auprès de qui retourner, contrairement à Odd, Ulrich et Yumi !

Bref, un chapitre digne de toi : rès bon, prenant et d'excellente qualité ! J'attends la suite avec impatience ! Bon courage !
_________________
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Vous pouvez aussi lire d'autres de mes fics sur mon compte fanfiction.net : Mejiro-kun (ff.net)
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fireinpyjama MessagePosté le: Lun 18 Fév 2013 18:32   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 21 Oct 2012
Messages: 98
Localisation: Quelque part, au milieu de pandas...
Wow... Comment dire... C'est sans doute l'un des chapitres les plus sombres que tu aies jamais écrit. Je persiste à penser que Jérémie s'est infiltré à la base, mais que la "perte" d'Aelita l'ait fait basculé du côté obscur de la force.

Très bien écrit, comme toujours. Très peu de fautes d'orthographe (d'ailleurs, vu que c'est du subjonctif "il semblerait qu'un tueur en série sévisse dans les rues de Paris")

Franchement, ces temps-ci, j'ai la gorge qui se noue en lisant certains passages (j'ai failli pleurer quand Jim est mort ou lors du bucher avec Odd et Aelita dedans). Sérieusement, jamais rien ne m'avait autant bouleversé autant dans tous les livres que j'ai lu (et je peux te dire que j'en ai lu plein). Continue à me faire chialer, c'est tout ce que je peux te demander.

_________________
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Merci à me98



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Pikamaniaque MessagePosté le: Mer 20 Fév 2013 20:56   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


Inscrit le: 30 Jan 2011
Messages: 491
Localisation: Norende.
Bonsoir ! Je voulais vous remercier à nouveau pour la confiance dont vous me témoigner, bien que j'ai l'impression de décliner quelque peu vu la réduction des commentaires. Toutefois, voir que mes capacités vous émeuvent encore autant me rassure : je ne suis pas un raté complet !

@Mejiro-kun : Nous en avons encore parlé. La suite directe des événements du précédent est décrit, avec bien plus d'actions. Mais il y en a pour tous les goûts. Il y a politique, sentimental, romantisme, action, horreur. J'ai tout réuni en un chapitre, je suis plutôt fier. N'hésite pas à lire, il contient également la réponse sur Dunker. Merci beaucoup pour ton commentaire, en tous cas !

@Café Noir : Ah ah ! Merci pour ton commentaire. Cela me fait chaud au cœur. Effectivement, j'ai quelque peu fatigué à ce moment-là. C'est pour moins pagayer après ! J'espère que tu ne seras pas déçu de la suite.

@fireinpyjama : Oh, eh bien, je suis fort touché de t'avoir fait pleurer. Cela me fait chaud au cœur, je dois l'admettre. Je ne pense pas que ce chapitre te fasse pleurer, mais il est également intense psychologiquement. Et tu as raison pour la faute, mea culpa.

Sur ce, je vous propose le chapitre 18. Il contient nombre de révélations, mais également un peu de romantisme, et de mystère. Une conclusion développée vous est proposée à la fin. Ce n'est pas mon meilleur chapitre, il peut en décevoir. En tous cas, j'ai hâte de m'enquérir de votre avis dessus. Action.

_____________________________________________________________


Chapitre 18 : Les loups ont regardé vers Paris



    04. Blitzkrieg. 15 mars 2006.

    « M. Chirac et ses homologues de trente-quatre nations différentes, se sont réunis aujourd’hui à Washington pour entreprendre le début tant attendu des pourparlers sur la situation mondiale. Accompagné de Tony Blair, le chef de l’état français a déjà martelé son intention d’obtenir une résolution du conflit, peu importe la nature des solutions, laissant entendre le recours à la guerre pour ramener l’équilibre international. »

    La Maison Blanche. Arnold Heath y accédait pour la première fois de sa vie. L’étendu des constructions, la fiabilité des édifices rendait cette résidence d’état exceptionnelle aux yeux du monde, n’équivalent, toutefois pas, le palais de l’Élysée (précisons la fierté patriotique qui se joint à cette déclaration). Encore inconnu aux yeux du monde, il y a quelques semaines, le nouveau leader de l’U.M.P issu du R.P.R, annonçait sa candidature à l’élection présidentielle du mois prochain. L’enjeu était de taille. Il fallait gérer un pays menacé par les coalitions terroristes qui n’hésitait plus à frapper dans un monde instable. Somme toute, l’équation politique qu’il prétendait pouvait paraître mégalomane, mais le quadragénaire dynamique possédait une poigne de fer aux atouts redoutables. Rien que dans ses terres, le député-maire d’Aix-en-Provence (parachuté après sa défaite à Brest, inlassablement de gauche), sut redresser l’économie de la ville après la gestion catastrophique de celle-ci par la gauche en la personne de Jean-François Picheral. Ses réelles compétences économiques, dopées par son diplôme de l’ÉNA, lui valurent un intérêt certain auprès des ministères régaliens du pays. Plusieurs fois, celui-ci refusa le ministère délégué à l’économie, au nom de sa jeunesse. Il respectait de nombreux principes, peut-être même en inadéquation avec le monde de la politique. En tous cas, par l’impulsion des récents événements, l’énarque joignit le Président de la République, qui finit, au bout de quelques mois, à lui accorder le poste de Premier Ministre. Il se distinguait en personnage le plus intègre et le plus compétent du XXIème siècle, suscitant quelques jalousies des sortants comme de Villepin ou Sarkozy. Car son gouvernement ne contenait aucun des politiques habituels, il forma plutôt un cabinet de technocrates compétent, absolument désintéressé de toute reconnaissance. Bien que celui-ci ne pouvait entamer aucune réforme de part les vacances parlementaires dues aux élections, il donnait la couleur d’une éventuelle victoire aux prochaines échéances.

    À quelques minutes de la conférence de presse commune, celui-ci, sûrement perturbé par le décalage horaire, se rendit alors compte de l’oubli de son discours dans la limousine présidentielle. Embarrassé, le nouveau locataire de Matignon tenta de retrouver son mentor parmi la centaine de personnes présente dans la salle de bal pendant que le président américain entonna son discours d’inauguration. Le protocole strict de cette visite formelle oppressait quelque peu le chef du gouvernement, surtout que sa prise de parole devait avoir lieu d’ici une dizaine de minutes. Des personnalités très importantes issues des quatre coins du monde disposaient autour de lui. Une véritable légion étrangère constituée des gens les plus importants de la planète. Dans cette myriade noire de monde, où la place au mètre carré revenait à forte densité, M. Heath finit par reconnaître la silhouette imposante du septuagénaire. Il se rapprocha de lui à tâtons, s’ingérant auprès quelques caméras étrangères.
    « Monsieur ? Monsieur ? Répéta-t-il, soucieux d’obtenir une réponse dans les meilleurs délais.
    — Arnold, que faites-vous ici ? Empathique, mais embarrassé, le représentant français se devait, tout de même, d’écouter le discours de son homologue.
    — J’ai oublié mes notes dans la limousine, pourriez-vous appeler le chauffeur au plus vite ? » Agacé, il pestiféra quelque peu, surtout de nervosité. Il le convia à le suivre en-dehors de la bronca. La pièce contigüe à celle-ci, tout aussi pleine, conduisit les deux hommes à se retirer vers les jardins le temps de passer l’appel. Les étoiles de la nuit brillaient dans les cieux, c’était vraiment une belle soirée. Dans sa tête, le candidat à la magistrature suprême paraphrasait Higelin. “Dans le ventre de l’univers, des milliards d’étoiles, naissent et meurent à chaque instant, où l’homme apprend la guerre à ses enfants“.
    « Bien, il revient d’ici une petite minute. Je retourne à la conférence. »

    Le chef de l’état détourna les talons. Un bruit insupportable vint du ciel, attirant l’attention des deux protagonistes, dont un étrange objet cylindrique s’échoua sur la cloche de la résidence américaine, témoins d’une magistrale explosion. La Maison Blanche venait de voler en éclat sous le souffle d’un missile. Projeté quelques mètres plus loin, Arnold Heath perdit conscience. Ce devait être une si belle soirée. Dans le ventre de l’univers, des milliards d’étoiles, naissent et meurent à chaque instant, où l’homme apprend la guerre à ses enfants. Dans leur malheur, la chance avait voulu que les deux français survivent. Or, tous n’eurent pas cette chance. Beaucoup de dommages suivraient, avec cette éternelle question, devenue quasiment générique avec le temps. “Pourquoi ?“. Pourquoi cette haine éternelle allait jusque là, pourquoi le monde vivait de tels moments. Aussi, la seconde interrogation serait celle-ci. “Comment les anéantir ?“.
    « Cette nuit, au petit matin, heure de Paris, un missile non-identifié a explosé sur la Maison Blanche. Nous ne connaissons actuellement pas l’étendu des dégâts, mais nous pouvons affirmer le décès de nombreux chefs d’états ainsi que d’un grand nombre de journalistes présents sur place. Selon certaines sources, même. Chirac et Heath seraient hors de danger. Nous suivons avec une intense attention l’évolution des événements. ».

    05. Cellule de crise. 16 mars 2006.

    Aelita Schaeffer


    « Embarquement immédiat pour Napoli, embarquement immédiat pour Naples ! » Coiffée d’un béret, Aelita Schaeffer s’apprêtait à embarquer clandestinement dans un ferry à destination de Naples. Sans doute le poids de la culpabilité demeurait trop éprouvant à supporter. Chaque jour, la fille de Franz Hopper ne pouvait plus se regarder dans un miroir, elle se trouvait fade. Un dégoût pour sa personne l’envahissait dès qu’elle se rappelait toutes les mésaventures causées par Lyokô. Elle en était unique responsable, et ne pouvait se résoudre à parler autrement de Jérémie comme d’un saint désabusé. Elle reconnaissait le besoin de prendre du recul, peut-être en quittant tout cet univers de désastre. L’exil lui paraissait comme le meilleur moyen de se dépêtrer des spectres du passé. À la télévision, les journalistes ne parlaient que de l’attentat ébranlant le monde entier. Au fond, l’orpheline pouvait toujours partir plus loin, qu’elle serait toujours ramenée à la triste réalité. Au lieu d’assumer, elle fuyait. On ne pouvait pas fuir d’un tel destin. C’était un combat qu’il fallait tenir jusqu’au bout dès son lancement. La bête se déchainait, mangeait tout sur son passage. À force de fuir, cette dernière finirait par la rattraper, la dévorant à son tour. Où était l’honneur, où était la fierté du combat ? À l’heure où tout le monde allait prendre part à la plus grande bataille de tous les temps, alors même que l’horloge de la fin du monde tournait déjà depuis très longtemps, cette fille abandonnait par lâcheté. Sur le port de Marseille, l’activité se concentrait près des bateaux, la plupart de ses acolytes pétochards quittaient aussi la patrie au bord de la guerre.

    « Tu ne comptais pas partir comme ça, j’espère ? » Claironna une voix au loin. Un garçon aux boucles dorées, le style vestimentaire élégant, dandy, se dressait face à l’adolescente ingénue. Un véritable portrait à lui seul, symbole des bobos parisiens si décriés par la classe ouvrière. Bien que surprise, Aelita n’en resta pas moins sur ses gardes, rien ne devait la faire bisquer.
    « Léopold… Qu’est-ce que tu fais là ? Elle croisa les bras, affrontant du regard l’agent de la D.G.S.E.
    — Très sincèrement… je… je ne saurai te dire. J’ai entendu dire que tu partais, et je voulais te dire adieu. Odd, Ulrich et Yumi sont partis en mission afin de libérer Jérémie, et que tu puisses ne jamais le revoir au moins une fois m’attristait. Le ton volontairement niais berna tout de même son interlocutrice, sensible à la mention du garçon qu’elle aimait. Il disait bien la vérité, une translation devait conduire très prochainement les trois héros au laboratoire de Buenos Aires, nouveau siège de Carthage.
    — Vous voulez dire que vous êtes en train de récupérer Jérémie ? L’agitation gagna le port. Les bateaux levèrent l’ancre au même instant que la pluie tomba.
    — Eh bien, oui. Je ne sais pas si nous le ramènerons vivant, mais il nous le faut absolument. Nous ne pourrons jouer sur les sentiments à cause de ton absence, mais on se débrouillera. En tous cas, je te souhaite une excellente continuation à Naples. Il s’approcha d’elle pour lui faire une petite accolade amicale, un sourire figé à ses lèvres.
    — Tu pars déjà… ? Demanda-t-elle.
    — Oui, un hélicoptère m’attend. Ainsi qu’une mission à mener. » Il détourna les talons pour repartir, sa tentative terminée dans sa phase première. Le doute parsemé dans l’esprit de la jeune fille la plongea dans un malaise notoire. Elle était face à un cruel dilemme, pratiquement injuste à ses yeux. Se posant contre une caisse, la réflexion vint à elle. Les gouttes d’eau qui coulaient de son visage se mêlèrent à ses larmes, la vie ne lui faisait vraiment aucun cadeau. Dans quelques minutes, peu importe son choix, il serait trop tard. Elle se releva, pris son sac de voyage, et commença à monter sur la plateforme. Juste avant d’embarquer, elle regarda la mer. Quelle belle étendue d’eau. Presque compulsivement, elle saisit ses valises pour les jeter par dessus bord. « Attends-moi ! » Même si le garçon était déjà loin, elle courut pour le rattraper, espérant qu’il ne soit trop tard.

    « Monsieur Léopold, je crois qu’elle ne viendra pas. Nous devrions partir, nous prenons du retard auprès du général Dunker. Le pilote de l’hélicoptère s’impatientait. Le planning très serré ne lui laissait pas une grosse marge de manœuvre, et si la recrue dont parlait tant son collègue n’arrivait toujours pas après dix minutes.
    — Attendons encore une petite minute, je suis sûr qu’elle va arriver. Rétorqua-t-il. » Parallèlement à ces propos, la lycéenne courait toujours dans les rues de Marseille pour se rendre auprès du point de départ. Malgré ses assurances, Léopold ne put que constater l’échec de son plan, et il ouvrit alors la porte du cockpit. Il monta à l’intérieur, installant son casque, l’espoir toujours présent de la voir arriver. De son côté, la fille du scientifique de Carthage peinait à trouver la bonne zone de départ. Il y avait plusieurs quai possibles, et un trafic très dense. Son portable coulait dans la mer, ce qui l’empêchait de s’en servir.
    « Allez-y, décollez… » Lâcha ailleurs son ami, dépité. In extremis, Aelita trouva l’objet volant, et fit de grand signe pendant qu’il s’éloignait du sol. « Léopold, Léopold ! » Le bruit de la pression atmosphérique ne faisait pas entendre ses supplications, mais par chance, la lumière du phare avant la détecta.
    « Vite, atterrissez, elle est arrivée. » Exhorta le garçon. Il déploya l’échelle métallique destinée à la faire monter, se poser dans ses conditions relevait à perdre un temps considérable. « Vite, monte ! ».

    « Dernier soubresaut dans l’actualité internationale, après l’attaque aérienne de l’organisation ultraviolente Carthage, nous confirmons le décès de seize des vingt-cinq chefs d’état de l’Union Européenne. Le président américain, George W. Bush, s’est exprimé dès aujourd’hui sur la nature de cette catastrophe, réaffirmant la chance accordée par Dieu pour sa survie ainsi que la neutralité des américains, toutefois bien décidés à détruire et anéantir les opérateurs de cet attentat. » Bush. Un vendu. Il avait coopéré. D'où la facilité du missile.

    06. Opération Walkyrie. 16 mars 2006.

    « Alors c’est ça, le monde virtuel qu’avait conçu Jérémie ? Une base sous-marine à l’intérieur de la mer numérique. C’est impressionnant. Et dire qu’il ne nous avait rien dit. » Commenta Ulrich à la vue de l’édifice qui devait le conduire à la source internet de la base argentine. Accompagné d’Odd et Yumi, les trois adolescents marchaient en direction du sous-marin baptisé “l’Oblivion II“, en souvenir des missions précédentes. Entièrement fait de verre blindé, le panorama nous plongeait dans le paysage complet du web. Arrivés auprès de l’engin, la geisha, le félin et le samouraï se regardèrent, d’un commun accord pour que l’unique fille dirige l’appareil. Des coordonnées très précises données par le général Dunker devait être suivies à la lettre près, pour se translater à la bonne source de l’adresse I.P. Tout était parfaitement chronométré, aucun faux pas ne saurait être toléré. Avec un petit contingent, la France s’apprêtait à frapper l’ennemi au cours d’une opération périlleuse nommée Walkyrie, en hommage à Claus Von Stauffenberg.
    « C’est magnifique. Cela faisait tellement longtemps. » Dans les méandres de cet aquarium géant, l’excentrique observait par son hublot l’étendu du réseau mondial. Chaque jour, celui-ci devenait plus dense. C’était comme pour les étoiles, chaque jour, des milliers de données se constituaient, puis s’éteignaient, au fil que le temps passait. À la fois une heureuse et une triste tradition. Une certaine sérénité s’accompagnait de cette mission, dont l’issue demeurait incertaine. Au Royaume de l’Ombre, tout s’efface.

    « Nous sommes à l’emplacement. » Communiqua la jeune Ishiyama par l’oreillette de l’Oblivion. Elle se demandait encore comment elle put accepter cette expédition, compte-tenu des risques et des antécédents. Arrimé à l’un des hubs de transfert, la luminosité du lieu se ternit soudain en un noir sinistre. Bien qu’il ne pouvait le ressentir dans le monde virtuel, un froid glacial s’éprenait du sous-marin. À l’instar des attaques de X.A.N.A, quelque chose de malsain se mit à augurer. Sur leurs gardes, les deux lycéens s’apprêtaient à attaquer s’il le fallait, mais rien ne vint. L’attente devint vite insupportable, pour finir dans les méandres de la translation. Atteinte à son terme, les trois adolescents apparurent dans le laboratoire argentin. Leur présence se fit remarquer de tous, puisque des coups partirent. Les éventails de la première désarmèrent le malade, les fléchettes du second paralysèrent le contingent, et les sabres du troisième firent fuir les ennemis. Le temps de souffler, alors que les renforts n’allaient pas tarder à arriver, Ulrich analysa la pièce dans laquelle ils étaient. Ses amis, eux, se voulaient encore perturbés par l’étrange noirceur oppressante de la mer numérique.
    « Odd, tu crois que… ?
    — Je n’en sais rien, mais c’était un peu trop dark. Répondit-il, à la fois amusé et anxieux. » Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête de chacun. Pour la plupart, sans réponse. Tout paraissait si faux. Que ce soit l’attitude des amis, des alliés… Même les ennemis semblaient plus authentiques que cet amas de mensonge qui s’accumulait depuis quelques semaines. Le samouraï perça soudain le silence, en opposition au silence religieux pesant. « Regardez-moi ça ! » S’écria-t-il. Ses deux collègues se joignirent près de lui, avec une certaine appréhension de ce qu’ils pouvaient découvrir. Oui, ils se demandaient vraiment comment ils acceptèrent cette mission.
    « Qu’est-ce que c’est ? Répliqua l’asiatique, fortement dubitative sur l’intérêt des trouvailles.
    — On dirait des plans, mais la forme est très bizarre… Commenta Odd. Le tout formait une sphère semblable aux ballons-dirigeables, mais un cône ardent pointé vers le bas rompait l’ambiance homogène du dessin. Ils regardèrent tous trois le nom : Projet Grand Arche.
    — Et là, regardez. On dirait une esquisse d’un cyborg.
    — Un cyborg ?! Attentif, le garçon excentrique se rapprocha et reconnut la chose qui l’attaqua il y a quelques jours. Il reprit. Je l’ai déjà vu… C’est ce qui est à l’origine des meurtres de la capitale…
    — T’es sérieux ? Harangua la fille. Il nous faut récupérer ces plans. Conclut-elle froidement. » Un bruit sourd balaya les spectres contre la paroi. Les faits inattendus engourdirent les Lyoko-Guerriers, pendant que s’avançait Jérémie auprès d’eux.

    « Vous êtes pris. Si vous combattez, vous mourrez, l’Oblivion a été détruit par nos vaisseaux. » Des soldats encerclaient la bande. Pour démontrer sa détermination, le scientifique dégaina une arme à Ulrich qui le défiait du regard. « Tu veux tenter ? » Sans que Yumi puisse le retenir, le ninja se jeta sur son ancien ami. Un coup partit, le faisant disparaître dans un éclat de données. Le regard terne, il se renfrogna.
    « Ulrich n’est plus. Faites-comme lui, et vous rejoindrez le Royaume des morts. » Un cri d’une ampleur abominable s’éprit des cordes vocales de la geisha, anéantie par l’acte.

    ***


    Par assaut aéroporté dans les cieux de Buenos Aires, des centaines de soldats se parachutèrent au sol. Pris de vitesse, les systèmes de défense de Carthage ne purent s’activer, laissant les troupes franco-britanniques s’enfoncer dans la base, conduit par le général Dunker. Ce septuagénaire au style marginal reprit la direction de l’opération après le décès du maréchal Edinburg. La tension était palpable, le risque à son apothéose. Rarement des missions si périlleuses durent être entreprises, mais la conjecture internationale ne laissait plus le choix. Le récent attentat sur le président Chirac prouvait à quel point les dirigeants étaient fragiles, et que chaque jour renforçait un peu plus la puissance ennemie. Il ne fallait pas attendre qu’il frappe les premiers, quitte à s’exposer aux conséquences. Bien plus de risques se prenaient à attendre qu’à attaquer. Mais une offensive pouvait aussi connaître ses soubresauts, comme il fut le cas lors de celle-ci. Bien que mieux préparées, les français tombèrent sur la ligne de défense intérieure, ainsi que sur les systèmes hautement perfectionnés du réseau Carthage. À l’arrière, Dunker, avec ses jumelles, observait le déroulée de l’opération. Son unité devrait bientôt rentrer, et l’ordre 498 allait pouvoir être donné.
    « Agent SilverBullet, c’est à vous. » Ordonna-t-il par le parleur de son casque. Il fit ordre à ses hommes d’avancer, la Bataille allait réellement débuter.

    Parallèlement, à Paris, Léopold et Aelita arrivèrent au centre de la D.G.S.E. Le bâtiment sous-terrain du XVIème arrondissement offrait le supercalculateur dont se servait le gouvernement pour opérer. Le littéraire remercia l’informaticien afin de reprendre la main. Peu familier à cette machine, l’aide de son amie dut se révéler indispensable. Bâti sous le modèle de celui de Franz Schaeffer, la jeune fille pouvait y retrouver la main personnelle de Jérémie. Toute seconde était bonne à prendre tant qu’ils rejoignaient, au plus vite, le centre argentin de Carthage. L’adolescente demeurait-elle cependant sûre de vouloir faire cela ? Des doutes surgirent dans son esprit, car une fois lancé, le voyage ne pouvait être annulé. Il s’agissait d’un choix presque charnel à faire, au plus profond de soi-même. Le talent écorné par sa propre perspective. En plein marasme intérieur, celle-ci ne remarqua même pas le craquage de nerfs qu’éprouvait le jeune homme. Quelques larmes se mirent à couler de son visage, que par son empathie, la fille de Franz Hopper ne put s’empêcher de s’en inquiéter.
    « Ne pleure pas enfin ! Pas après tout ce temps, t’as été formidable. Faut pas craquer si près du but.
    — Non… tu ne comprends pas. Ce ne sont pas des larmes de tristesse. Ce sont des larmes de soulagement… Ça y est. J’ai bien failli craquer tout ce temps… Nous ne devons pas perdre une minute de plus, allons-y. » Il la saisit par le bras, et partit avec elle vers le scanneur, séchant ses quelques larmes. Compatissante, Stones lui fit une petite accolade avant de partir.

    Amenés en pâture dans l’antichambre du trône, le convoi s’arrêta près de la porte métallique. Yumi et Odd, le teint livide, regardaient dépités leur ancien ami, devenu ce monstre sans sentiment. Une faille apparaissait toutefois dans son armure de fer. Une drôle d’expression, assez antithétique somme toute. Disons, du soulagement. Dans ses pensées, le scientifique repensait aux derniers mois. Les militaires du gouvernement arrivèrent au point de jonction entre le convoi de prisonniers, et les forces de l’organisation terroriste. Le général Dunker pointa son arme vers Jérémie. « Te voilà enfin, toi. » Le septuagénaire lui fit un clin d’œil, qu’Odd capta. Ce dernier se demandait ce que cela voulait dire. Peut-être un piège ? Dans ce cas, il fallait signaler le pot-aux-roses avant qu’il ne se referme sur les S.A.S britanniques. Il donna un coup de coude à son amie, plongée dans les méandres d’une tristesse inconsolable.
    « Yumi, eh, Yumi ! Dunker, c’est un traître ! » Plongée dans une absence totale, la geisha ne répondit pas. Inutile, pensait-elle. Tout était perdue, Ulrich était mort. La mission allait échouer. Comme toujours, tout tournait mal. Sa vie ne serait jamais normale. Plus aucune rage ne l’animait, simplement l’envie de partir, de quitter ce monde une bonne fois pour toute. Contre toute attente, le général de Vesvrotte apparut alors. Les yeux cernés, la moue diabolique. Des renforts supplémentaires arrivèrent, encerclant le groupe.

    « Eh bien, de nos jours, on ne prévient même plus lors des fêtes. » Sa voix érayée, quasiment robotique, ne rassurait personne sur sa nature profonde. « Qu’on désarme les parasites. » Exhorta-t-il. Sa main tremblait, mais il n’en perdit pas la poigne pour saisir le garçon qui se trouvait à côté de lui et l’envoyer vers ses anciens amis. Dunker n’en crut pas ses yeux. Et si le plan venait d’échouer ? Tant de mois de préparations tombaient à l’eau. Une improvisation totale allait débuter. Le vieil homme serra les poings, il laissa tomber son révolver. Un frisson lui parcourut le dos face à l’air assuré de son adversaire. Leur antagonisme coûterait la vie à l’un d’eux aujourd’hui-même.
    « Et si vous vous révéliez à tous, maintenant, général Hussinger. » Son interlocuteur se mordit les lèvres. Tous les regards se portèrent vers lui. Le général Hussinger ? Celui qui était déclaré mort depuis plusieurs mois ? Un rire s’échappa de sa bouche avant qu’il ne poursuive l’explication. Chaque personne présente écoutait attentivement.
    « Vous pensiez qu’en m’envoyant un morveux, je n’allais pas me rendre compte de votre petit subterfuge, n’est-ce pas ? Vous pensiez que j’allais me laisser berner par votre mystification en ce général britannique, n’est-ce pas ? Eh bien vous vous trompez. On ne trompe pas le Phénix Doré sans conséquence ! Sa voix montait en crescendo ; elle perçait les oreilles (à cet instant, Aelita et Léopold arrivèrent non loin de l’agitation).
    — Vous avez raison, Rotten Phönix. Vous m’avez percé à jour (au même moment qu’il déclarait cela, il retirait le masque qu’il portait depuis plusieurs mois). Le général Hussinger n’est jamais mort. Jérémie et moi-même se sommes effectivement, avec Léopold, alliés pour vous détruire jusqu’au plus près de votre cœur. Et nous avons réussi, car vous ne le constatez que devant les faits accomplis. Maintenant, que nous mettions un terme à ce pourquoi nous sommes venus.
    — Mensonge ! » De Vesvrotte se mit à vociférer tellement fort que sa voix dépassa tout entendement acceptable.

    « Champ de force ! » La gardienne de Lyokô assomma les premiers agents de l’Organisation. La panique créée par cette arrivée fut saisie par Odd, qui balança quelques fléchettes, bien qu’encore sur le “cul“. Léopold, lui, utilisa également ses ondes soniques. Yumi, lorsqu’elle comprit qu’Ulrich ne craignait plus rien, se releva à son tour. Elle reprit ses éventails pour les renvoyer aux agresseurs. « Ils le paieront cher ! » Intérieurement, une terrible rage s’éprenait d’elle. Dupée, toute la vérité s’apparaissait à elle comme un éclair limpide. Lors de cette aventure sur le territoire de Carthage, son camarade de classe feint de maîtriser le matheux, alors que la situation s’était réfléchie des dizaines auparavant. Tout s’insérait dans un contexte logique, inébranlable, qui l’apaisa et la mit à la fois hors d’elle. Dans la bronca, le généralissime français saisit l’arme accrochée à sa jambe gauche, la pointant vers son ennemi. Quatre coups partirent qu’il n’évita pas. Le Phénix Doré s’étala raide sur le sol, sans outre forme de procès. Son rictus exprimait l’horreur, ainsi que la surprise. La scène dura moins de deux minutes, mais elle deviendrait le culte de l’histoire, le titre haut en couleur de la victoire.

    « Vous allez devoir partir. » La voix de Nastasia s’éleva au-dessus de celles des fusils. Vêtue de sa tenue virtuelle, tout laissait penser qu’elle utilisait la translation. Le regard vide, elle envoya un champ obscur vers le suppôt, encaissé totalement par le sacrifice de “l’homosexuel“. Déstabilisé, son compagnon se prit des tirs qui le détranslatèrent à son tour. Le général Hussinger donna l’ordre de retraite générale. Ishiyama, dans une veine tentative, lança ses armes contre la carcasse blindée de la mère de son amie. Cette dernière voulut lui refaire le coup du baiser, mais cette fois-ci, cela ne prendrait pas. Elle évita le coup fatal, mais la carthaginoise se saisit de l’autre pour lui déboiter, finissant tout de même par lui craquer le cou.
    « Maman… » Affolée, près de Jérémie, Aelita sanglotait comme une pauvre malheureuse. « Je t’en prie… » Sans aucun état d’âme, un coup porté la fit perdre tous ses points de vie. Sauvé de justesse, le garçon repartit avec le gouvernement en-dehors de la base. La mission se voulait un échec tactique, mais une grande victoire symbolique. Le Phénix Doré n’était plus. On avait encore du mal à y croire. Beaucoup de mal. Tout cela paraissait vraiment trop facile, surtout que rien ne fut fait pour les rattraper.

    07. La mort est un cadeau. 18 mars 2006.

    « Je suis désolé de vous avoir menti. Tellement désolé… Mais c’était la seule solution. » TINA. There is no alternative. Belpois se faisait un sacerdoce d’expliquer les raisons pour lesquelles il trahit ses amis. Cette bande, qui devait être toujours unie, paraissait bien mal en point, à nouveau. Face à Yumi, Ulrich et Aelita, il n’avait de cesse de ressasser la même contrition, ulcérant les oreilles. Si les deux derniers demeuraient prêts à tourner la page, en dépit des couardises, la première restait extrêmement ferme. Ses principes avaient été ébranlés dans leur fondation, il s’agissait d’une atteinte intolérable à sa personne. Elle ne pourrait pardonner l’ordre d’exécution de Jim, ou encore, l’inventaire dans la maison Stern. Non, elle, elle ne lui pardonnerait pas. Ni Hussinger, ni Le Couls, ni lui. Ils pouvaient aller au diable. Faute avouée à moitié pardonnée perdait tout son sens, même dans cette conjoncture. Le mal avait été trop fait. On ne pouvait pas le réparer. En son sens, ce n’était plus négociable. Dans l’atonie du silence, elle prit la parole dans un contexte morose.
    « Non. Tu me demandes de pardonner, je te dis non. T’es pathétique, t’as pas été loyal, t’es responsable de la mort de Jim, de beaucoup de nos souffrances, et aujourd’hui, tu te ramènes, prétendant au pardon du seigneur ? Tu peux, vraiment, mais vraiment oublier. Pour ma part, tu ne fais plus parti de mes fréquentations. Ne m’appelle plus jamais, quand tu me voies, tu baisses la tête. Tu ne me salues pas. Si tu oses me parler encore une fois, je te casse ces lunettes que t’as si bien mis durant tout ce temps. Pour quoi au final ? Pour rien. Notre secret n’a plus lieu d’être, adieu. » Elle détourna les talons, repartit puis claqua la porte. Attristé, le scientifique ne pouvait pas se plaindre. Il le méritait. Malgré les consolations de sa dulcinée, ingénue, prête à tout si elle retrouvait l’ancien gamin, le samouraï reconsidérait sa position par la diatribe de la gothique. Elle n’avait pas vraiment tort. Sans un mot, il quitta à son tour la chambre. Un peu d’air frais lui ferait du bien.

    Dans la chambre adjacente, Odd Della Robbia ne savait pas quelle marche à suivre pour son couple. Le temps leur avait fait beaucoup de mal. Ils ne pouvaient plus aspirer à rester dans l’ombre l’un de l’autre, il fallait soit qu’ils se rapprochent, et qu’ils ne se mentent plus, soit qu’ils se quittent. Un choix très dur qu’aucun des deux ne savait faire. Tous deux dos à dos, ils réfléchissaient à l’avenir. Peu importe ce qu’il deviendrait, il serait différent.
    « Alors, on redémarre à zéro ? » Lâcha Léopold. « Je suis désolé de m’être fait passer pour plus bête que je ne l’étais, mais le général Hussinger m’a beaucoup aidé… Mais tu as raison. Je suis une ordure, et je ne te mérite pas. » Presque la larme à l’œil, il voulut se relever pour partir, mais la main de l’italien le retint.
    « Ce que tu peux être bête, toi. OK, t’as pas fait que des bons choix, mais t’as vraiment été un ange gardien pour moi. Alors pour ça, merci. Et je ne peux pas te jeter. Non, jamais. » Il l’attira près de lui.
    « Je t’aime. » Quelque peu embarrassé, il répondit que lui aussi. Un timide baiser s’échangea. « On unit nos forces, et on emmerde Carthage ? » Cette question rhétorique avalisa définitivement leur nouvelle perspective. Plus de secrets. Que le crépuscule de ce jour était beau. Comme la nature.

    Dans le bureau du chef des armées françaises, immédiatement nommé à son ancien poste, une missive provenant d’un anonyme arriva par service recommandé. Son expéditeur, inconnu, allait être l’objet de toutes les attentions. En plein rendez-vous avec le Premier Ministre, Arnold Heath, les deux compères discutaient des révélations faites par l’infiltration du jeune Belpois. Cette tentative risquée conduisit à une semi-victoire, puisque seules les grandes lignes étaient connues.
    « Ce qui est plus inquiétant, c’est ce projet Grand Arche. Quelque chose de malsain dégage de ce nom, sans que je puisse y mettre des mots…
    — Il y a aussi cette armée de cyborg préparée dans les confins d’une base dont on ne connaît toujours pas le nom. Fit remarquer le futur Président de la République.
    — Certes… Mais je pense que la Grand Arche et ce développement massif sont étroitement liés. Il nous faut enquêter, plus en détails. S’ils cachent quelque chose, mieux vaut ne pas le découvrir lors de l’explosion. » Sur cette affirmation plus que réelle, les deux hommes échangèrent un regard inquiet. Les jours sombres n’étaient pas finis, mais cette guerre venait de prendre un nouveau tournant. Nous étions proche du dernier acte.

    ***


    Couché sur un billard de chirurgie, le général de Vesvrotte semblait prendre un repos éternel. Un petit air serein maquillait son visage, alors qu'il était totalement dénudé. L’on pouvait apprécier son aspect métallique sur certaines parties du corps. Relié à quelques appareils électroniques, il finit par ouvrir les yeux, sous le regard de Nastasia. À l’image de toute une armée, le Phénix Doré était, depuis le début, un cyborg. Quelques balles perdues dans un thorax ne le tueraient pas. Non, il faudrait beaucoup plus.

_________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.


Dernière édition par Pikamaniaque le Jeu 18 Juil 2013 14:35; édité 6 fois
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Mer 20 Fév 2013 21:41   Sujet du message: Répondre en citant  
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y a pas a dire sa va vraiment très vite, cette fois c'est le nouveau QG du phénix qui tombe en quelques heures.
Pour la maison blanche, c'est étrange quand même un attaque de ce genre a peu de chance de réussir, normalement le batiment est équipé de multiple défense, y compris d'intercepteurs de missiles. Et le coup du discours oublié tombe pile au bon moment (suspect, le futur candidat serait il un espion?)

Pour jeremy, je comprend le rejet des autres, même pour un agent double il est allé bien trop loin dans la cruauté avec ses anciens camarades.

Par contre je note plusieurs incohérences (et oublies)
Que s'est il passé avec Odd, tu a completement zappé sa scène de traque nocturne, comment s'en est il sorti alors qu'il etait seul bloqué face a un cyborg et sans aucun renforts aux alentours (les agents du secteur ayant été neutralisé)?
Que s'est il passé avec ulrich? un coup il est mort, et il réapparait comme par magie à la fin de la mission d'assault.

Aelita, encore paralysé/niaise/sans réaction devant sa mère (lui ficherai bien un coup de pied aux fesses pour qu'elle se réveille la fille aux cheveux roses Mr. Green )

Les scènes concernant odd sont vite fait expédié (pour pas changer).

La grande arche, sa sent le gros truc (un vaisseau, un espece de super-ordinateur bien glauque a base de cerveaux comme dans psycho-pass) réservé aux élu (de carthage) pour les préserver d'une future catastrophe.

Sinon malgré le fait que le phénix soit encore en vie, on sens malgré tout la fin approcher.

Bref vivement la suite pour voir ce que carthage cache encore dans son fond de chapeau

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DimIIy MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2013 19:24   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
Je suis encore en retard, désolée !
Je ne vais pas commenter point par point ou chapitre par chapitre se serait trop long X_x je m'excuse d'avance, tout sera en vrac.

Ah oui une dernière chose : JE SUIS UNE FILLE ! ( "e suis attentive pas "attentif" ! C'est la deuxième fois quoi T_T)

Bon...Passons

Il y'a un truc qui me turlupine, et tu as le droit de m'insulter si c'est à cause d'un détail qui m'as échappé (j'ai lue tes deux chapitres tard dans la nuit) Pourquoi Dunker/Hussinger s'en est-il pris à Edinburg ? C'est quand même bizarre ( ou alors j'ai loupé un truc...)

Pour Jérémy, alors là je reste sans voix. Et je ne sais pas trop quoi penser. Mais je comprend Yumi. Il a était trop loin, faut voir ce qu'il a fait à Mr Stern ( même si je l'aime pas) ...Idem pour Léopold. Tu veux être rassuré ? J'étais totalement sur le cul, donc oui tu arrives encore à émouvoir tes lecteurs ne t'en fait pas Wink

Par contre Aelita, elle pardonne, tranquille " Oh chéri, on a bien crus que tu voulais nous tuer, tu nous a même envoyer dans des douches à gaz et Yumi et Ulrich on failli mourir noyer dans une boîte en verre dans les profondeurs de l'océan par ta faute, mais je t'en veux pas, tu voulais nous sauver, c'est le principal"

...NARMOL

Et en plus, elle reste planté pendant les combats " Maman, tu ne vas pas les tuer quand même...Si ?"

Franchement, elle m'énerve celle là ! Mais je comprend tout à fait sa décision de fuir à Naples ...J'espère que tu approfondira sur sa psychologie à Aelita, comme tu l'as dit, c'est sûrement la plus touchée d'entre tous et jusqu'à où sa culpabilité la mènera ? a suivre...

Je n'ai pas compris ce qui s'est passé avec Ulrich moi non plus, si tu pouvais éclairer ma lanterne...

Tu as fait exploser la Maison Blanche =O ah ouai, tranquille quoi xD
Dans le fond, ça donne vraiment une atmosphère de fin du monde, mais je pense moi aussi que c'est beaucoup plus sécurisé ...Ils sont super parano avec le terrorisme depuis le 11 Septembre...

Voilà ! Désolée je n'ai vraimet pas le temps de te faire un gros truc détaillé, mais j'ai remarqué que tes chapitres se résumaient à : plongeon dans les ténèbres, tout le monde va mourir, puis gros retournement de situation ! Razz

Et si tu essayais de varier ? Si ce schéma devient trop répétitif, on aura plus de surprise, et on saura d'avance ce qui va se passer Wink

Bonne chance ! ^^

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Merci me98 !!

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Mejiro-kun MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2013 20:35   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Coucou ! Je viens de finir de lire ton chapitre, c'est le moment du commentaire o/ !

Tout d'abord : très très bon chapitre. Bien écrit, bon scénario, je ne me suis pas ennuyé c'est le moins qu'on puisse dire ! Beaucoup d'action qui plus est et on va de révélation en révélation... C'était très intense, j'ai beaucoup aimé !

Que De Vesvrotte soit finalement un cyborg ça ne me surprend pas plus que ça... Par contre je dois bien admettre que tu m'as scié avec le retour de Hussinger d'entre les morts *o* ! Autant je m'attendais à voir Jérémie jouer les agents doubles autant j'admets que tu m'as bien eu sur ce coup... Ça paraissait tellement évident pourtant avec le recul >_< !

Retour de la translation o/ avec notamment Anthéa qui défonce tout le monde comme d'habitude : elle a la classe en super méchante *o* ! Ça lui va très bien ce rôle. Personnellement je comprends qu'Aelita ait du mal à lutter contre elle mais j'attends quand même un peu de character developpement de sa part >_< ! Enfin je suis sûr qu'elle va gérer sur la fin *o* même si pour le moment c'est pas flagrant XD...

J'ai eu peur pour Ulrich pendant un bref instant aussi j'avoue °A° Yumi a toutes les raisons du monde d'en vouloir après Jérémie après tout ça, gentil ou pas gentil >_< !

Odd et Léo' étaient touchants sur la fin... 'Y a bien qu'eux qui sont stables pour le moment d'ailleurs ! Assez impressionnant étant donné le climat actuel !

Je te sens un poil patriotique dans ce chapitre sinon XD mais à part ça c'était vraiment super ! Bravo et vivement la suite, on sent la conclusion qui approche !

Ah ! Et dernier détail mais non des moindres... Aelita avec un béret *o* mon dieu qu'elle devait être classe comme ça *o* tout ce que je rêvais de voir un jour dans une fic T^T ! Tu as réalisé mon rêve le plus cher, merci ! Faudra que je pense à un petit fanart pour commémorer ça XD !

Bonne continuation ~
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2013 20:38   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
tient j'avais oublié le beret Mr. Green, c'est plus le genre d'odd de porter ce truc. Aelita est plus du genre gros ruban dans les cheveux
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DimIIy MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2013 20:46   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
C'est vrai que ça lui irait bien un béret couleurs bordeaux ! ^^
Ou marron mais par pitié pas un truc super flash ! C'est déjà pas facile avec ses cheveux xD
J'avais omis de parler du retour d'Hussinger alors que ça aussi ça m'avait bien choqué ! (Méjiro, je pense qu'il avait pleinement conscience de son patriotisme, il a même mis une parenthèse dans le chapitre xD)

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Merci me98 !!

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Quater MessagePosté le: Sam 23 Fév 2013 01:46   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 31 Mar 2010
Messages: 107
Localisation: Je ne saurais le dire...
Bon, je suis en retard. Ce qui signifie que j’ai deux chapitres à commenter pour le prix d’un. Let’s go !

Deux bon chapitres que voici, mais pas vraiment rythmés de la même manière. Il faut dire que dans le premier, on ne sait pas où on va. Tu places des pions, et c’est à peu tout ce qui se passe dans ce chapitre. Par contre pour le deuxième, c’est baston tout du long, avec ce qu’on croit être le combat final.
De manière globale, ces deux chapitres sont d’aussi bonne qualité que les autres, avec en plus une amélioration au niveau des tournures malhabiles. Bon, ce n’est pas encore parfait, il y a encore des trucs à corriger et des mauvais emplois. Mais ça prend la bonne direction.

On commence à rentrer dans la SF pure et dure, avec le coup des cyborgs. Le Phénix himself en est un… Voilà qui renforce un peu plus son aspect « grand méchant ». Vu qu’on parle de méchants, impossible de ne pas revenir sur les « traîtres » à la bande.

On sentait bien que ça puait le truc louche, mais personnellement je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme ça. Tant mieux, j’ai envie de dire…
Ce qui est dur à expliquer, c’est le comportement de Jérémie. Soit c’était pour mieux coller à son rôle, soit il s’est laissé prendre au jeu (ça me rappelle les gardiens dans l’expérience de la Prison de Standford, très instructive sur la nature humaine…). En tout cas, bien que j’aime beaucoup ce perso, il mérite amplement le mépris des autres, même Aelita aurait raison de le jeter. C’est bien, ça évite de tomber chez les bisounours.
Et le changement d’attitude de Léopold au cours des derniers chapitres s’explique maintenant.

Difficile de ne pas parler du retour d’Hussinger. Honnêtement, là, tu m’as scotché. Personnellement je l’avais définitivement enterré. Ah, le pouvoir de la suggestion…
Ce dernier chapitre démontre que c’est un excellent acteur et un manipulateur hors-pair. Il a quand même réussi à mystifier deux armées et gouvernements. Disparus, ses problèmes physiques (il a intérêt, surtout en plein assaut aéroporté…).

Deux reproches scénaristiques. Le coup de l’attentat sur la Maison Blanche, c’est gros. Ça passe, mais bon. Le coup de la complicité de de W. Bush et quand même surprenant. A ce stade, si il laisse passer un missile pour aller exploser l’un des lieux emblématiques des US, c’est de la participation active. J’ai pas mal d’arguments pour défendre cette théorie : Bush a volontairement condamné à mort les chefs d’état.

Le deuxième est plus global, c’est la manière dont tu traites Aelita. En gros, je la trouve moins bien servie en matière de psychologie que les autres. L’amnésie, qui était une bonne idée, est rapidement passée à la trappe. Là, elle se cantonnée retrouve au rôle de la « pauvre malheureuse » (fin de citation). Dommage, car tu es clairement capable de bien mieux (suffit de voir le brio avec lequel tu traites d’Odd).

Voilà, voilà. Il ne me reste plus qu’à patienter jusqu’à la suite, en psychotant à chaque fois que j’irai au Géant Casino de peur de me retrouver nez-à-nez avec une de tes bestioles cyborg…
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« La vie n'est pas le travail : travailler sans cesse rend fou. »
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Café Noir MessagePosté le: Sam 23 Fév 2013 08:45   Sujet du message: Répondre en citant  
[Magazine]


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Messages: 1490
Localisation: Thugland
Moi aussi je suis en retard.
Mais bon, comme d'habitude je vais ne faire que te féliciter, t'encourager et espérer le prochain chapitre, hein...

Les événements s'encha^inent effectivement assez vite, mais ça me dérange moins qu'au dernier. Ca emp^eche le lecteur de souffler, mais dans un récit tel que celui-ci, c'est plut^ot positif oO

Je reprends ce qu'à dit Quarter, le coup du missile, c'est très gros. Mais jça met directement et radicalement dans l'ambiance de tout le chapitre.

Voilà, donc bravo !

_________________
Le $ang et la $ueur chapitre 12

« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr
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fireinpyjama MessagePosté le: Sam 23 Fév 2013 15:11   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 21 Oct 2012
Messages: 98
Localisation: Quelque part, au milieu de pandas...
Ben, que dire... À part le coup de la torpille... Ce serait répéter ce que nombre de gens ont dit avant moi. Certaines fautes d'orthographe, mais tout le monde en fait...

Bon, passons au scénario en lui-même :

  • Eh eh ! Je le savais ! (Pour ceux qui ne comprendraient pas, référez-vous à mes commentaires précédents)
  • Hussinger est mort, vive Hussinger ! Non, mais sérieusement, la façon dont tu l'as fait revenir d’outre-tombe ! Je m'y attendais un peu, vu à quel point le récit transpirait que tu l'aimais, ce personnage... Et puis le coup de dire que Dunker et lui se ressemblaient... Mais son grand retour en force pardonne tout...
  • Le retour d'Aelita la greluche... M'en irai lui coller une tarte, rien que pour lui ouvrir les yeux. Je suis aussi exaspéré que DimIIy. Qu'elle active son mode râgeuse, quoi, mais par pitié... Qu'elle se sorte les doigts du fondement, quoi !

Bref, voici un bref aperçu de mon ressenti par rapport à ce chapitre... Mais sérieusement, j'adore ta fic. (et quand je disais "Continue à me faire chialer"... Oui, je suis sensible. Oui, j'ai versé une larme ou deux à la mort de Jim ou William. Mais je n'ai pas pleuré toutes les larmes de mon pauvre corps transi à cause de la disparition de personnages qui étaient cultes...)

Bon, sur ce, je vous laisse.

_________________
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Merci à me98



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Pikamaniaque MessagePosté le: Jeu 02 Mai 2013 17:27   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


Inscrit le: 30 Jan 2011
Messages: 491
Localisation: Norende.
Après trois mois, je viens enfin vous proposer la suite de ma fan-fiction. Peut-être qu'avec le temps, vous m'avez oublié, moi, Pikamaniaque, écrivain de talent, mais j'espère que vous n'avez pas oublié mes chapitres. J'espère ne pas vous décevoir dans ce retour aux sources. Alors je préfère le dire immédiatement, ce chapitre contient l'absence de Yumi, Ulrich et Aelita. Des éléments importants de l'intrigue sont présents, alors tâchez de ne pas les rater !

Je réponds à présent à mes nombreux commentaires. Je remercie, bien sûr, ceux qui sont restés fidèles à ce niveau. J'ai pris acte des remarques, et mis à part *Odd Della Robbia* qui mériterait de relire un petit peu ce que j'ai écrit (tes questions trouvent des réponses très simples dans les chapitres), je suis heureux que vous appréciez tous pour la plupart. Le rythme est beaucoup plus lent, vous allez voir, et j'espère que ça vous plaira. Allez, go. On clôt par ailleurs, la trilogie "Le Nouvel Ordre Mondial".

_____________________________________________________________





Chapitre 19 : Le défaut du plan.




    08. L’entrée en guerre. 20 mars 2006.

    Tout un cortège, assis autour de la grande table du sous-marin nucléaire, « Le Conquérant », observait le plan interactif représentant la zone d’exclusion établie autour de l’île de Clipperton. Ce petit bout de terre français, au beau milieu de l’océan Pacifique, était très convoité par la Maison Blanche, mais également par les chinois, les japonais, les australiens, les néo-zélandais et les vassaux de Carthage tel que l’Argentine. Il permettait de se positionner stratégiquement par les possessions d’eau attribuées au pays. Vêtu d’un costume deux pièces, la cravate bleu marine, le Premier ministre, Arnold Heath, seul homme levé dans cet appareillage immergé, semblait soucieux de comprendre la situation. Seul l’amiral Loiseau, le plus gradé de tous les hommes présents, déclama le briefing de la situation. Il avait le timbre sévère, preuve de sa grande détermination lors des années passées à s’offusquer du travail laborieux de ses collaborateurs. Un homme de l’ancienne école, aussi déterminé que le général Hussinger, mais moins diplomate que M. Heath.

    « Monsieur le Premier ministre, un sous-marin ennemi argentin, le “Gott Phönix“, a lancé une attaque à l’intérieur de la zone d’exclusion avant d’abandonner. Le risque existe qu’il recommence. Selon nos câbles diplomatiques, l’Argentine chercherait à nous déposséder de cette terre pour faciliter le ralliement des États-Unis, et enclencher le début de la Guerre à l’international. Carthage semble persuadé de pouvoir vaincre l’Europe, en dépit de nos récents succès. Cela cache quelque chose qui n’augure rien de bon, mais si nous ne réagissons pas maintenant, il est probable que cela nous retombe dessus. Je propose que nous l’attaquions. Conclut lentement le chef de la Marine. Depuis quelques semaines, un corps expéditionnaire de quelques milliers d’hommes statuaient autour de Clipperton, et d’importants navires en cas de guerre, préparaient une riposte à une éventuelle attaque.
    — Mais le “Gott Phönix“ vogue dans une direction opposée aux îles, désormais, pouvons-nous vraiment qualifier cela de menace ? Intervint l’un des diplomates du Quai d’Orsay. Pas question, pour cet insatiable de la paix, de débuter un conflit sans attaque tangible. Répondre aux provocations ne prouverait que la faiblesse, et l’attitude belliqueuse de la nation. On ne devait rien sous-estimer.
    — Comme je vous l’ai dit. Le risque existe qu’ils recommencent, et qu’ils aillent au bout de leur expédition. Les généraux ennemis pensent que nous n’allons pas riposter, et si nous le faisons, nous coulerons quelques gradés important de leur armée. L’amiral Loiseau balaya d’un coup les critiques sur sa proposition.
    — Sans déclaration de guerre ? Répondit-il immédiatement.
    — Notre territoire a été violé malgré l’existence d’une zone d’exclusion. Nous sommes parfaitement en droit de réagir.
    — Ce sera l’escalade à l’international, M. Loiseau. Intervint un autre conseiller du ministre des affaires étrangères.
    — S’il doit y avoir escalade dans cette situation, mieux vaut en être à l’origine. Répliqua sèchement le vieillard. Tous se retournèrent vers le Premier ministre, qui fixait la carte interactive sans déboucher le moindre mot. C’était à lui que revenait le dernier mot.
    — Alors, monsieur ? Interrogea l’amiral.
    — Gardez à l’esprit que le convoi s’éloigne, M. Heath. Rappela le diplomate. Un petit silence d’une minute dura, dans lequel chacun s’observa, trépignant de la décision du Chef du Gouvernement. Très calme, mais avec autorité, celui-ci éleva les yeux vers l’amiral Loiseau.
    — Coulez-le. »

    La presse relata pendant quelques jours l’événement. La France, avec le Royaume-Uni et quelques pays d’Europe, venaient d’entrer en guerre contre l’Argentine. Conformément au plan de Carthage, les nations démocrates venaient de se jeter dans leur piège, les pieds joints.

    09. Le secret. 22 mars 2006.

    Jérémie pianotait sur son clavier d’ordinateur. Celui-ci se trouvait à quelques mètres de lui, dans une chambre à l’ambiance sinistre. Une simple fenêtre se dressait sur le pan de mur est, qui donnait sur la cour intérieure d’un imposant bâtiment. À l’intérieur de la pièce se trouvaient quelques victuailles disposées sur une table, contigüe au lit qui bordait le fond du lieu. À droite se trouvait la porte, puis un peu plus loin, le bureau. Assis sur le fauteuil, le garçon analysait des lignes de code sans aucun signe compréhensible. La disquette volée au préalable dans les laboratoires de Carthage contenait des informations cryptées sur le projet Grand Arche, des données capitales pour la réussite de la contre-attaque des alliés. Dans cette guerre, il ne s’était jamais senti aussi seul que maintenant. Même Aelita, soutien indéfectible, commençait à montrer des doutes surtout au vue de son double-jeu. Il n’avait ni amis, ni famille. Seul lui comptait désormais. Il n’était solidaire que de lui-même.

    « Pff… Je n’y arriverai jamais. » Les algorithmes linéaires qu’il tapait ne donnaient aucun résultat. C’était comme si la solution demeurait à quelques mètres de lui, sans qu’il puisse la toucher, cachée par un voile. Dépité, l’adolescent se releva, poussa la chaise contre le bureau puis éteignit l’ordinateur. Il reprit les quelques feuilles volantes qu’il rangea dans sa chemise. Un soupir insista sur sa lassitude. Sa culpabilité l’empêchait d’abandonner le gouvernement, sa solitude consolidait cette obligation, et son idéologie profonde la bétonnait. Il sortit vers le couloir, dans lequel il marcha pendant plusieurs minutes. Il ne se trouvait pas loin des cellules des services secrets. Des criminels de guerre, des sadiques, ou même des fous capturés par la D.G.S.E croupissaient à l’intérieur des geôles que Hussinger laissait volontairement pourrir. Il releva la tête vers l’horloge : vingt-trois heures cinquante-deux. Sur ordre de la hiérarchie militaire, il possédait un pass-navigo qui lui permettait de se déplacer partout dans les zones du bâtiment. Il sortit cette carte magnétique qu’il passa sur la porte ferraillée. Un cliquetis lui indiqua son ouverture. Immédiatement passée, des escaliers le conduisirent dans les sous-sols. Une odeur âcre lui prit les narines, comme une odeur de pourriture avancée. De nouveaux portillons de sécurité l’empêchaient de passer, chacun inscrit « Zone 1 » à « Zone 6 ». Six portes pour six allées différentes.

    Quelque peu penaud face à cet important chiffre, il passa sa carte magnétique dans l’une d’elle, la zone numéro six. C’était la plus dangereuse, avec les meilleurs gradés de l’organisation terroriste. Il dut passer par deux portes pour se retrouver face aux cinq cellules qui bordaient le petit espace. Trois hommes se mirent à le dévisager avec horreur, mais également avec un sourire dément, voire carnassier. Le corridor était plongé dans la pénombre, aucune luminosité extérieure ne parvenait à percer depuis quelconque endroit. Il commençait à s’interroger sur la raison de sa venue. Il se demandait surtout pourquoi aucun garde n’était présent pour les surveiller. « Ils arrivent… ça arrive… Petit à petit… Ils arrivent. » Le détenu de la 6.5 répétait constamment cette phrase au scientifique, comme s’il s’adressait à son plus grand ennemi.

    « Jérémie Belpois, n’est-ce pas ? Le traître ? Le traître. Le traître. » Un rire dément prit l’autre prisonnier dans la geôle opposé. Son cœur commença à se serrer. « Des traîtres, tous des traîtres. » Ils répétèrent cela, à nouveau, à nouveau, un tocsin qui ne s’arrêtait pas. « Friederich Armleder… Friederich Armleder. Vous le connaissez, hein ? Je suis sûr que vous le connaissez ? Allez, dites-le ! Dites-le ! » Les voix commençaient à s’élever, Jérémie recula. Un nouveau cliquetis de porte attira son attention. Le général Hussinger, dans sa plus grande posture, venait de s’avancer jusqu’à lui.
    « Tu ne devrais pas rester ici tout seul, Jérémie. Qui sait ce que l’on peut trouver. Marqua sa voix autoritaire, presque impérieuse.
    — Je sais… Mais… Je me disais qu’ils pouvaient m’aider.
    — T’aider ? Ce sont des animaux.
    — Qu’est-ce qui leur est arrivé, monsieur... ? Sa question rassembla un mélange de naïveté et de candeur, d’habitude si propre à Aelita.
    — Il y a quelque chose ici. Déclara-t-il le ton grave, avant de poursuivre. Depuis quelques jours, nous constatons que les personnes présentes ici perdent leur esprit, perdent leur intégrité cérébrale. Les gardes sont devenus complétements fous. On a confiné l’endroit.
    — Et vous les avez laissé là… Conclut Jérémie, le ton tout aussi grave que celui de son interlocuteur.
    — C’est mieux ainsi… Je t’assure. » L’homme enroula son bras gauche autour de son buste, puis marcha pour le ramener vers l’extérieur. Au fond, tout le monde gardait bien ses secrets ici. Personne ne prenait le risque qu’ils soient découverts.

    Raccompagné par le général français, le lycéen put toutefois constater une étrange lueur luisant au-dessus de lui. Sur le sol, certaines commissures ne laissaient aucun doute quant à la présence d’un étage souterrain toujours plus enfoncé parmi le cachot. Cela lui attira une certaine interrogation. Doté d’une curiosité insatiable, il n’était pas anormal qu’il soit interloqué par ce qui se trouvait là-dessous. Son plus proche allié, mais également son supérieur hiérarchique lui cachait quelque chose. À l’intérieur de sa chambre, il passa sa soirée à lire pour passer le temps. Son réveil défilait cependant les minutes à une lenteur proche de la décennie, comme si ce qui l’attendait devenait insupportable. Plusieurs remarques à lui-même lui firent entendre un étrange bruit, provenant non loin de son armoire. À chaque fois qu’il prononçait un mot, un étrange grincement le mettait sur ses gardes. Peut-être qu’à force, il devenait trop paranoïaque ? Mais toutes ces histoires devenaient bien trop étranges pour que ce ne fût que des coïncidences. Le garçon déplaça doucement le massif objet, presque ancré au sol. Il remarqua bien vite la présence d’un étrange cube scellé au plafond. Un objectif le fixait intensément, capturant ses moindres mouvements, ses moindres paroles.
    « Désolé, général, je n’accepte pas vraiment que vous m’espionnez… » Il l’arracha, déterminé à obtenir des explications sur cette mise sur écoute.

    Dans la mouvance de l’instant, il tourna les talons pour ouvrir son ordinateur portable. Il coupa sa connexion au réseau local pour se mettre sur celui de son opérateur téléphonique. Si Hussinger cachait quelque chose, il ne pourrait le savoir qu’en piratant la base informatique des services secrets. Comme il contribua à leur construction, il était pour le moins facile de s’y infiltrer sans faire de vagues. Soudain, il jeta un coup d’œil au réveil : trois heures du matin. Le temps passait très vite quand on trouvait une activité à faire. Il ne lui restait plus qu’à résoudre l’algorithme linéaire dont il se triturait les méninges quelques heures auparavant. Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Pourquoi le code du cryptage relevait du même type que celui rencontré auprès de la disquette ? Tant de questions se bousculèrent dans la tête du jeune Belpois. Sans cesse, il revoyait le corps de Jim s’effondrer à terre après les coups mortels des agents de Carthage. Chaque soir, le garçon repensait à cet horrible meurtre qu’il avait sur la conscience, ainsi que d’autres. Oui, il voyait bien d’autres éléments, bien d’autres choses qu’il pouvait regretter. Il avait fait le mal autour de lui. Il devait payer. Sans véritablement s’en rendre compte, une larme venait de tomber sur le clavier. À juger tout ce qu’il perdît ces deux derniers mois, il aurait préféré mourir. D’un brusque geste, il renvoya son ordinateur contre le bout de son lit. Il ne trouvait pas la solution au problème. C’était une équation mathématique qui dépassait de loin ses compétences. Éreinté par la fatigue, le surdoué s’endormit sur ses pensées colériques dirigées contre le gouvernement, mais également contre ces maudites énigmes dont il ne possédait pas la solution.

    10. Manoir Moore. 23 mars 2006.

    « Odd, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée… » Léopold, le teint pâli, s’avançait derrière son petit-ami. Tous deux marchaient dans les allées sombres de la banlieue de Paris. Depuis qu’ils ne fréquentaient plus Jérémie, que le littéraire avait quitté les services secrets, ils avaient tout le temps de se retrouver. La plupart du temps, l’excentrique aimait faire peur à son copain, pour le forcer à se dégourdir un peu. Si sa gestion du groupe lors de la disparition de Hussinger avait été mémorable, il n’en restait pas moins qu’il était un grand peureux pour les choses qui dépassaient la logique rationnelle. C’était donc à moitié de la défiance, à moitié un baroud d’honneur que de l’entraîner dans le Manoir Moore, célèbre dans le 93 pour les multiples légendes qu’on y trouvait. Depuis quelques mois, des gens disaient y entendre d’étranges bruits, des cris, parfois des lumières là où le lieu devait être inhabité. La bâtisse, érigée sur trois étages, possédait de multiples pièces, un parc impressionnant, mais un état délabré non propre à l’habitation. Selon la marie de la ville, la maison pouvait s’effondrer à tout moment. Y aller pouvait être dangereux, le moindre choc risquait d’écrouler ce château de cartes. Pourtant, si la végétation ne s’infiltrait pas à l’intérieur de la demeure, on pouvait y escompter un chaleureux lieu de vie. La lourde histoire du lieu ne le rendait toutefois pas fréquentable à en croire les riverains du coin. Utilisée par la gestapo comme base pour les arrestations, puis détruite à plusieurs reprises lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle traînait une histoire difficilement enviable et qui alimentait le folklore populaire sur les âmes tourmentées qui y vivaient.
    « Non… Odd… Je ne suis vraiment pas sûr que ce soit une bonne idée. J’aimerais qu’on s’en aille maintenant. »

    Dans la nuit noire, les deux garçons s’autorisèrent une sortie dans les ruelles franciliennes. Prévue de longue date, l’un des deux se tannait vraiment pour y aller. Il doutait. Que pouvait-on trouver dans ce genre d’endroits à l’allure peu fréquentable ? Le lycéen était peu friand de ces sorties horrifiques pour se faire peur. Il préférait savourer un bon livre que se savoir dehors dans la nuit, au risque de découvrir des choses qu’il préférait éviter. À côté de lui, Odd se gaussait à grandes bouffées de rire. Il le taclait d’être peu courageux, voire sans couilles, une image connotée tendancieusement peut-être, en tous cas voulait-il le voir ainsi.
    « Oh, fais pas ta chochotte. C’est qu’une maison.
    — Pourquoi ne viendrait-on pas la visiter en plein jour, hein ? Demanda-t-il, l’air désespérément blafard.
    — Pour deux raisons. La première, c’est que si y’a des trucs paranormaux, on le verra pas le jour. Deuxio, parce qu’on se ferait voir alors que c’est interdit d’accès. Déclara le cancre, le rictus amusé alors que son interlocuteur venait de lui saisir la main.
    — Si c’est interdit, alors n’y allons pas. Rétorqua-t-il, sur le ton de la supplique. Je t’en supplie.
    — No, no, no. » Le ton mélodieux de cette tirade lui parut sacrilège.

    Au moment où le Lyokoguerrier de longue date s’avança vers la porte, il la jugea verrouillée. Préférant ne tenter aucune initiative qui déstabiliserait son copain terrorisé, il fit alors le tour de l’habitat. Il remarqua qu’il suffisait de grimper à l’étage supérieur par la gouttière pour s’infiltrer dans l’une des fenêtres cassées par le temps. Sans s’en rendre compte, l’excentrique sentit d’ailleurs une étreinte contre lui, comme si quelqu’un le collait sans vouloir se séparer. Cela irrita quelque peu l’adolescent, qui n’aimait pas se voir coller de la sorte, mais il dut bien reconnaître l’effort exceptionnel de son compagnon. On ne pouvait pas réclamer le beurre, et l’argent du beurre.
    « Bon, écoute, je vais monter, te prouver qu’il n’y a absolument aucun danger, et tu me rejoindras, d’accord ? » Il avait dit cela sur un ton plutôt froid, comme agacé par son comportement. Ceci dit, son locuteur ne lui en tint pas vraiment compte. Il monta du mieux qu’il put pour accéder au rebord de la fenêtre, par laquelle il passa à l’intérieur du manoir. Il faisait assez froid, alors que nous venions de passer officiellement au printemps. L’agencement des pièces avait tout ce qu’il y a de plus angoissant. De nombreux tableaux, des moquettes, des tables, des armures aussi. On se croyait expédié quelques décennies auparavant, où la vie venait de s’arrêter brusquement.
    « Je vais explorer un peu, attends-moi ici. » Cria-t-il à Léopold, qui se trouvait au-dessous. Celui-ci passa ses bras autour de lui pour se protéger du froid, il reçut la veste d’Odd sur ses épaules. Quelqu’un, au loin, les épiait.

    À l’extérieur, le vent soufflait des bourrasques qui agitaient grandement les buissons du parc. Le littéraire entendait pourtant des objets grincer, tournoyer à cause de la rouille. Timidement, il s’avança de quelques pas vers le fond du jardin. Il restait les yeux rivés sur la fenêtre, dans l’espoir que son petit-ami reparut au plus vite. D’un bref coup de regard, il vit la balançoire s’agiter toute seule, ou plutôt, poussée par le vent. Il n’allait sans doute pas tarder à pleuvoir, mais le temps ne demeurait pas vraiment propice à l’orage. C’était plutôt la grêle qu’on ressentait. Il faisait un froid anormal pour un mois de mars. Un énième frisson lui fit enrouler le gilet autour du corps, profitant par ailleurs de l’odeur de lessive imprégnée sur le vêtement. Un bruit parasite vint le détourner subitement. Ce genre de bruit qui pouvait vous paralyser de peur sans crier gare. Ce bruit, il ne s’agissait que d’une vulgaire branche affaissée, mais qui suffit à le mettre dans tous ses états. À présent, le garçon voulait rentrer tout de suite. Il courut vers le mur avant de voir une étrange lueur rouge au sommet de la maison. Cela ne dura qu’une fraction de seconde, mais ce fut suffisant pour perdre son reste de logique rationnelle. Hallucination, paranoïa, ou véritable fait paranormal, Léopold resta pantois plusieurs minutes, décidant d’attendre Odd plutôt que de se lancer dans d’infructueuses recherches.

    Durant le quart d’heure qui suivit, il n’eut aucune nouvelle de l’importun. Il resta face à cette fenêtre du premier étage, adossé contre le mur, regardant la rue ou parfois le jardin afin d’éviter toute mauvaise surprise. Il attendait un signal, un cri, mais au lieu de cela, le bruit du vent laissait place au silence dans une conjugaison très angoissante. Trop angoissante. Au bout du compte, il se demandait vraiment pourquoi il était venu ici, mais maintenant, il ne pouvait repartir sans son âme-sœur. Il allait devoir rentrer dans le manoir, alors qu’il y avait vraisemblablement quelque chose d’étrange à l’intérieur. Sa peur de l’occultisme ne faisait que renforcer le nœud autour de son cœur. Sa respiration se faisait haletante. Sa mine devint aussi blanche que celle d’un cadavre. Ses yeux exorbités balayaient le paysage comme pour scanner le moindre mouvement anormal, qui, dans ce mélange de nature, pouvait prendre la forme de n’importe quoi. Intérieurement, il essayait de raisonner ses pensées, de rationnaliser ce qu’il avait vu pour extérioriser sa crainte. Ce n’est rien, ce n’est rien, répétait-il en boucle. Il releva les yeux vers la fenêtre. Toujours rien. Au lieu de prendre cette escalade dangereuse, il refit le tour de la maison pour trouver une entrée similaire, plus abordable. Il en trouva une. C’est drôle, il était persuadé de sa fermeture l’heure précédente. Le temps passait incroyablement lentement.

    L’intérieur de la demeure laissait de marbre. À part la fenêtre brisée, de laquelle il tenta d’éviter les bris de verre, tout était disposé comme si quelqu’un y vivait encore, mais dans un décor rustique, vieux de cinquante ans. Au loin, il pouvait distinguer une ombre en contraste avec la luminosité naturelle de l’endroit. Il préféra rester au-dehors du bâtiment pour le moment. Il retira son regard puis le remit. L’ombre avait disparu. Il cligna plusieurs fois des yeux. La peur montait vraiment à son cou. Il semblait perdre toute couleur humaine. Il ressentait une forte oppression, comme si tous ses sens lui hurlaient de ne pas rentrer, impression qui se renforça lorsqu’il posa le premier pied à l’intérieur. Il put, à ce moment, distinguer les nombreux tags écrits sur les murs. Bizarrement, ou peut-être son esprit voyait tout d’étrange, le mur juste à côté ne voyait pas la moindre éraflure du temps. Rien de tout cela n’augurait un bon présage. Quelle idée Odd avait eu… Pourquoi l’avait-il laissé partir ? L’adolescent posa le second pied. Il marcha, en catimini, vers la pièce contigüe à celle-ci. Il ne prit pas la porte la plus éloignée, dont émanait l’ombre observée plus tôt. Non, il prit celle qui se trouvait juste à côté. Une chaise se trouvait en plein milieu, au-dessous d’une ampoule suspendue dans les airs. La tapisserie éreintée par le temps semblait cette fois-ci beaucoup plus naturelle que la précédente.

    Un son étrange lui parvint de l’autre côté, par là où il était entré. Quelqu’un parlait, cette fois-ci, cela ne faisait aucun doute. Il parlait dans un langage si étrange qu’il voulut ouvrir la porte pour voir qui c’était, mais la peur l’en empêcha. Elle le paralysa, le fit reculer au plus loin, pour finalement ouvrir la porte qui donnait à un autre couloir, toujours aussi sombre. Au fond, l’escalier qui menait à l’étage demeurait accessible. Il s’y précipita s’en faire attention à ce qu’il pouvait voir. Il était en train de devenir fou. Son rythme cardiaque devait faire des accrocs autour de cent cinquante. Les nombreux tableaux lui donnaient la nausée, l’ambiance glauque du lieu lui faisait perdre l’esprit. Dans sa course, il heurta soudain un objet physique, amovible, mais pas de nature morte. Il tomba par terre, releva les yeux. Un regard qu’il connaissait, mais à la fois qui l’effrayait lui fit monter les larmes aux yeux. Un sourire carnassier se dessinait sur le visage de la personne en question. “Tu as peur ?“ Demandait-elle. En rouge, sur les murs, les marques laissaient penser à du sang. Léopold manqua de s’évanouir. Vêtu de noir, il ne voyait rien de ce qu’il avait touché. C’était peut-être un poltergeist ? Cela lui monta à la gorge, il s’agita comme un poisson hors de l’eau pour se retrouver à nouveau sur ses deux jambes, et courir, courir, courir, les yeux fermés, pour échapper à ces longs pas qui le poursuivaient. À présent, il ne voyait plus rien, il sanglotait même. Au bout d’un moment, il ouvrit une porte puis la ferma violemment. Il ne savait pas où il était, il ne savait pas s’il avait semé ce qu’il avait touché. Mais une chose était certaine : il ne sortirait pas. Il mit le verrou, remarqua un robinet, et l’ouvrit. L’eau coula. Il était au bord de la crise d’angoisse.

    Odd marchait tranquillement dans les divers couloirs du manoir. Il ne trouvait plus vraiment son chemin, ce qui compliqua sa tâche pour demander à Léopold de monter. Durant toute sa visite, il ne remarqua rien d’étrange, peut-être quelques objets anachroniques du type journal de la veille, mais qui semblaient plus appartenir à des squatteurs qu’à de véritables personnes malintentionnées ou paranormales. Il affichait un air tout à fait décontracté, marquant un calme, un self-control qu’il développa très jeune où déjà sa sœur s’amusait à lui faire très peur. Depuis, pour lui, ce genre de sortie officiait comme un jeu. Un jeu auquel il trouvait beaucoup de plaisir qui se perdait dans des pensées annexes. Quand il y réfléchissait, cela faisait déjà plusieurs mois qu’il sortait avec Léopold, ce qui faisait de cette relation la plus stable qu’il n’ait jamais connue. Au fond, cela lui réchauffait le cœur de savoir que quelqu’un l’aimait véritablement et durablement, même si cette pensée se montrait en inadéquation avec la situation présente. Il marchait tout de même dans une bâtisse hantée. Un profond rire s’éprit de lui à cette pensée. Cet endroit n’avait rien de hanter. Encore des gens pour s’amuser de n’importe quoi. Cette pensée l’excéda profondément, si bien qu’il ne remarqua même pas la silhouette qui se tenait derrière lui. Quelqu’un le suivait, quelqu’un les suivait depuis tout à l’heure, sans qu’ils ne s’en rendent véritablement compte. Un bruit de pas sur du verre attira son attention au loin. Il était au rez-de-chaussée. Soudain plus attentif, il courut vers le bruit entendu, échappant de peu à un coup de l’homme au sourire carnassier. Un nouveau son de porte le déstabilisa.
    « Qui est là ?! » Questionna-t-il à la cantonade. Face à lui, la fenêtre brisée donnait directement sur le jardin. Quelqu’un venait de passer par là. Quelqu’un venait sans doute de casser la fenêtre. Aucune autre alternative ne pouvait être. Cette ouverture était cloisonnée il y a un quart d’heure. Un élan de panique le traversa soudain, pas pour lui, mais pour son petit-copain. L’idée même que quelqu’un ait pu s’en prendre à lui par sa faute le mit hors de lui. Il voulut retrouver au plus vite la fenêtre du premier étage. Il entendit à nouveau une porte s’ouvrir, sans attendre, le lycéen s’y translata, suivant les bruits qu’il entendait. Cela provenait apparemment du premier étage. Il devait rester prudent. L’excentrique s’approcha de la serrure de la porte pour voir deux ombres passer à toute vitesse. Son sang se glaça dans ses veines. Il se retira quelques secondes, pas certain d’avoir tout compris à la situation. Il se trouvait à présent dans cette fameuse pièce cloisonnée entre deux, là où se trouvait la chaise puis l’ampoule pendante au-dessus de celle-ci. Il rapprocha à nouveau son œil de la serrure. Il poussa un cri. Un autre œil l’observait sans ciller, il pénétrait son regard, il bougeait à ses réactions, pour suivre son corps s’agiter. L’iris perçant, Odd manqua de perdre son sang-froid. Il se dirigea vers l’autre porte, entendit des pas, puis tourna les talons vers celle qu’il venait de quitter. Il l’ouvrit et partit à son tour dans tout le manoir, les pieds à son cou. Pendant plusieurs instants, il sentit une marche lourde le suivre.

    « Une seconde, mais l’eau coule… » À présent calmé, Léopold retrouvait quelque peu des esprits plus cohérents. Il ne se rassurait pas de ses vues ectoplasmiques de tout à l’heure, non, mais il savait qu’à présent, quelqu’un habitait ici, ou du moins, payait les factures. Un manoir pareil, aussi conséquent soit-il, ne pouvait pas avoir sa propre réserve d’eau indéfiniment pour plus de deux cent ans, et la compagnie des eaux ne coupait toujours pas l’approvisionnement. Cela laissait de quoi réfléchir quant à l’utilité du lieu. Quelqu’un se servait de l’endroit, pour quelles raisons, pour quoi faire, tout ceci restait encore à déterminer, mais cela devait avoir un lien avec le troisième étage ou le sous-sol. Son raisonnement s’allongea sur plusieurs minutes. Il tenait quelque chose, il en était certain. Il ne lui manquait plus qu’à mettre des mots sur ce qu’il pensait. Des notions abstraites ne suffisaient pas à expliquer ce qui se passait ici. Rien n’était paranormal, tout avait une explication. Non loin de là, Odd continuait de fuir, encore et encore, à présent engagé dans la pente du sous-sol. Par rapport aux longues étendues de la maison, sa surface demeurait complétement dérisoire. Pas plus de neuf mètres carré. Le garçon posa un pied contre le sol rugueux. Un étrange craquement retentit. La porte qu’il venait de franchir se ferma violemment, ce qui lui fit manquer de tomber à terre. Il remonta deux à deux les escaliers en bois de la cave, puis tenta, sans succès, de la rouvrir. Une force l’empêchait de passer. Aucune luminosité ne permettait de distinguer ce qui se trouvait ici.

    « Tu as peur ? » Répéta une voix similairement à Léopold.

    Un cri strident retentit dans toute la maison. À l’intérieur des toilettes, son petit-ami sentit à nouveau la peur lui monter au ventre. La voix aigüe de l’onomatopée ne laissait guère soupçonner son auteur, ce qui rajouta à sa crainte. Odd était en danger. Il était en danger, et il ne pouvait pas l’aider. Un pas lourd, lent, marcha dans le couloir contigüe à la petite pièce exigüe. Son cœur se conjugua au rapprochement de ce tambour, il allait de paire avec ces bruits répétitifs, oppressants. Le son s’arrêta juste à côté de la porte. L’adolescent retint son souffle. La poignée bougea, se tourna, mais le passage ne s’ouvrit pas. Le verrou présent à la porte avait du le trahir, mais il entendit la présence s’éloigner. Sans attendre, comme poussé par une force distillée à l’adrénaline, il défit le verrou, puis se mit à courir dans le sens opposé du bruit, s’engageant dans des portes différentes pour suivre, de mémoire, le cri entendu précédemment. Ce jeu dura bien cinq minutes, beaucoup plus selon lui, la notion du temps se perdait totalement, mais il se retrouva tout de même face à l’accès souterrain. Sa respiration devenait de plus en plus saccadée. Il se retourna brusquement, il venait d’entendre un grincement. Juste le craquement du vieux parquet vétuste. À nouveau face à la porte, il tenta de l’ouvrir. Sa première tentative demeura un échec total. Quelque chose la retenait, une force plus magnétique pour une porte de bois. Un étrange œil se dessina dessus après de multiples essais. Il venait de déclencher un drôle de mécanisme.
    « Veni, vidi, vici. »

    Il écarquilla plusieurs fois les yeux. Il se trouvait dans un repère de Carthage. Finalement, la situation était plus grave qu’il ne le pensait. Sans son arme de service, qu’il rendit après sa démission, Léopold se trouvait impuissant face au danger qui le guettait. Cependant, si l’on pouvait commenter ses connaissances durant toute sa carrière, le lycéen connaissait déjà le code utilisé par l’organisation terroriste. Il s’agissait d’une phrase, en allemand. Une phrase particulièrement cynique employée dans les camps de concentration.
    « Arbeit macht frei » Lança-t-il dans un germanisme maladroit. Littéralement “Le travail rend libre“. Le verrou sauta, il put descendre dans cette petite cave de petite superficie. Personne ne se trouvait là. Un automatisme devait conduire à un nouveau niveau du sous-sol. Il s’approcha des murs pour tenter de trouver un interrupteur. Les vieilles pierres du style moyenâgeux semblaient contrefaites. Elles ne se voulaient pas d’origine, mais bien de notre époque actuelle. Interloqué, il continua de les toucher, de gauche à droite, sur chaque pan de mur. Un nouvel essai enfonça la pierre à l’intérieur du mur. Toute la surface, à présent, se reculait, pour finir par créer une brèche au milieu de celui-ci. Satisfait par sa réussite, il ne se posa pas beaucoup de questions avant de s’élancer jusque dans un couloir encore plus lugubre que le manoir lui-même. Il s’enfonçait profondément dans la terre, si bien qu’on n’en voyait pas le bout.

    Un laboratoire installé dans un décor futuriste prenait forme au bout du tunnel. À terre, Odd Della Robbia était plongé dans un profond sommeil. Sûrement inconscient, blessé à tête, Léopold courut vers lui. Il retira la veste qu’il lui avait donné l’heure auparavant, pour lui glisser comme support contre le sol âcre sur lequel il se trouvait. Durant plusieurs instants, il resta auprès de lui, caressant son front comme s’il culpabilisait de ce qui venait de lui arriver. Au bout du compte, il avait eu raison : jamais le couple n’aurait du venir ici sous aucun prétexte. Il se releva afin de considérer avec plus d’attention l’endroit dans lequel il se trouvait. De multiples plan de travail contenaient des plans sur lequel se trouvait marqué « PROJET GRAND ARCHE ». Le dernier mystère de Carthage paraissait être le plus diabolique, un mystère, sûrement que ni le gouvernement, ni le Scooby-Gang n’aurait su prévoir d’une façon ou d’une autre. Il s’approcha, poussé par la curiosité. Dans la pénombre, il distinguait plutôt mal les lettres, mais un mot vint lui sauter aux yeux. “Canon Polynice“ ; “Projet spatial 141“. Il sortit son téléphone portable, prit quelques clichés des plans pour les envoyer à l’adresse de la D.G.S.E. Derrière lui, l’excentrique se réveillait peu à peu de son coma. Un bruit sourd attira toutefois leur attention. Il provenait de l’étage supérieur. L’homme à la silhouette revenait. Il marchait, s’avançant inlassablement vers la pièce secrète. Aucun moyen de lui échapper ne subsistait. L’anxiété monta chez les deux garçons, bien que le premier demeurait encore sonné.
    « On fait quoi… ?
    — Rien du tout. » Trancha la voix d’un homme qu’il connaissait bien. Ce dernier titubait, marchait avec extrême difficulté. Les lumières se rallumèrent.

    « Qui êtes-vous ?! Aboya Léopold.
    — Friederich Armleder. Je suis celui qui a bâti la Grand Arche. Et je suis celui qui sera récompensé pour avoir anéanti nos ennemis. Vous êtes nos ennemis. » À cette phrase, l’ancien agent secret se jeta sur lui, levant un bras pour le frapper, mais le septuagénaire l’arrêta, et s’en servit pour lui asséner un coup qui le fit partir contre un mur.
    « On ne vous a jamais appris la politesse, M. Le Couls ? Ce dernier couina dans son coin. Il ne parvenait plus à dire le moindre mot. De son côté, Odd s’était posé contre l’un des plans de travail. Assis, il dévisageait son adversaire.
    — Vous ne comprenez toujours pas alors… D’ici très peu de temps, ce pays n’existera plus. D’ici très peu de temps, nous régnerons sur le monde entier !
    — Vous êtes malade… Répliqua le Lyokoguerrier, toujours considérablement affaibli. Le général Hussinger ne vous laissera pas faire… Son interlocuteur fut pris d’un fou rire.
    — Oui, vous ne comprenez vraiment rien. Mais je vais vous expliquer. » Il marcha vers l’ordinateur central de la pièce qu’il alluma. Une myriade de données apparut à l’écran. Celle-ci parut sur le mur le plus proche, projetée par une sorte d’hologramme tel un dazibao. Elle montrait la représentation 2D du Projet Grand Arche, articulé sur un plan méticuleusement fait. L’homme pointa du doigt le cône orienté vers le bas.
    « Ceci, c’est le Canon Polynice. Ceci, c’est le canon qui détruira tout. Ceci, c’est ce que vos phacochères du gouvernement n’ont pas prévu. Il marqua une pause. Depuis plus de trente ans, nous travaillons sur un projet destiné à parvenir à nos fins, et nous avons réussi. D’ici peu de temps, le Canon Polynice sera opérationnel, et nous pourrons débuter notre Phase Finale. À l’époque, le général Hussinger lui-même avait pris part à notre organisation, et nous aidait dans notre tâche.
    — Vous mentez ! Croassa le garçon. Il ne pouvait pas concevoir que l’homme en qui il avait le plus confiance participa à cela, il ne pouvait pas non plus concevoir ce qu’il entendait.
    — Ah oui ? Vous croyez ? L’homme appuya sur une touche du clavier. Une image changea, avec la photographie de toute l’équipe Carthage, sur laquelle figurait également Franz Hopper. En haut à gauche se trouvait l’image d’Alexandre Hussinger, dont le temps ne marquait pas encore les rides.
    — Pourquoi vous nous dites tout cela… ? Quel est le but… ? Demanda Della Robbia, sur le ton de la supplique.
    — Parce que vous allez mourir. Et que la moindre des choses est de s’occuper un tant soit peu de la raison pour laquelle vous allez mourir. » Sur ses mots, le vieillard s’approcha du garçon le plus proche, soit le jeune Le Couls. Il le saisit par le col.
    « Et maintenant, tu as peur ? ».

    Odd se releva, il n’arrivait pas bien à rester debout.

    « Tu vois toujours tout, tu sais que c’est lassant. » Le scientifique approcha son pouce de l’œil de l’adolescent. Ce dernier commença à s'affoler. Une angoisse intense lui déchira les entrailles, tant bien qu'il s'était mis à sangloter. « Comment feras-tu, si tu n’en as plus qu’un ? » Son petit-ami rampa au sol pour décrocher un des fils électriques à haute tension juxtaposé près du fou. Malheureusement, il n’eut pas le temps de lui lancer dessus. L’homme planta son pouce à l’intérieur de l’œil gauche du garçon, qui poussa un cri d’une violence inouïe, pire que toutes les souffrances possibles et imaginables, alors même que son autre œil s’était mis à pleurer avec une certaine consistance tandis que l’autre riait, riait, riait. Sans attendre, le félin lui envoya le fil électrique qui le prit de très violentes convulsions. Il s’effondra au sol, l’excentrique récupéra son petit-ami, à moitié inconscient. Il ne pensa pas à récupérer des disquettes, ou des plans, tout ne comptait plus que Léopold, qu’il traînait à l’extérieur dans une course effrénée. Le blessé gémissait de douleur, le sang s’échappait de la béance. Devant la maison, dont les premières fumées commençaient à sortir, il prit son téléphone portable pour composer le numéro des urgences. Toutes ses pensées se bousculèrent entre elles, il ne croyait pas ce qu’il venait de se passer, à la vitesse où cela s’était passé. Ses pensées se bousculèrent entre elles. Il ne savait plus ce qui se passait. Son cœur jouait avec sa respiration, l’adrénaline commençait à se dissiper, sa propre douleur venait lui assommer la tête. Dans un dernier râle, il s’effondra aux côtés de son amant devant le Manoir Moore. Ils avaient eu peur, oui.

    11. Le Jugement Dernier. 24 mars 2006.

    Un œil sombre, orné de trois cercles, de trois branches en bas, d’une branche en haut, luisait parmi les ténèbres à l’intérieur de l’eau. On ne percevait aucune activité dans les parages, mais à présent, tout était rouge, là où d’habitude, le bleu si paisible de la mer permettait de se perdre dans les rêves de la voute céleste. Ce velours universel ne possédait pas là côte dans cet endroit, si plein de mystères, si plein d’énigmes aux yeux des humains. Rares étaient ceux qui purent l’explorer, cet endroit, qui reliait pourtant chaque site les uns aux autres. C’était, en fait, le système invisible, celui qui se trouvait entre le point A et le point B, celui qu’on ne nommait pas, celui dont on ne connaissait souvent pas l’existence. Pourtant, cet endroit, il existait. La bête à l’intérieur aussi. Les premiers fragments tombèrent. Les premiers tuyaux disparurent. Puis peu à peu, le black-out total succéda la lumière, emportant l’amas de données qui se disloqua peu à peu dans une danse macabre.

    En France, en Europe, et partout dans le monde, plus personne ne pouvait accéder au réseau mondial.

_________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.


Dernière édition par Pikamaniaque le Jeu 18 Juil 2013 14:36; édité 1 fois
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Mejiro-kun MessagePosté le: Jeu 02 Mai 2013 18:39   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Wouah... Chapitre vraiment intense (comme à ton habitude mais bon) ! Très angoissant dans le passage du manoir, qui est vraiment bien décrit et nous prend aux tripes ! Je confirme que tu as été particulièrement sadique avec Léopold °A° c'était proprement écœurant le coup de l’œil T__T le pauvre quoi !

On en apprend enfin plus sur le Projet Grand Arche, tout cela ne présage rien de bon ! Sans compter que le Réseau Informatique Mondiale vient d'être coupé à tous brutalement... Nos héros vont avoir du mal à s'en sortir pour le coup !

Friederich Armleder m'intrigue... Je pense qu'il doit être responsable d'une manière ou d'une autre de l'état des prisonniers qui ont visiblement subit une sorte de lavage de cerveau... Vive les scientifiques fous o/ !

Mis à part ça c'est moi où il y a une légère tension de la part de Odd vis-à-vis de son petit-ami ? Je me fais surement des idées mais j'ai la vague impression qu'il se lasse o/ enfin bon après ce qui vient d'arriver à Léo' ils vont avoir besoin l'un de l'autre, ça c'est clair !

Jérémie m'a un peu fait de la peine à culpabiliser pour la mort de Jim entre autre dans ce chapitre. On a un peu l'impression de retrouver le Jérémie des premières saisons et c'est assez agréable ! Les manières d'Hussinger me déplaisent par contre par moment : pourquoi l'espionner et l'éloigner volontairement de la zone des prisonniers ? Il y a quelque chose de louche là derrière...

Un très bon chapitre en tout cas, qui prend bien aux tripes comme on les aime ! Félicitations et attente de voir comment tu vas débloquer la situation... J'ai l'impression que le dénouement se rapproche !
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Jeu 02 Mai 2013 18:44   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
On dirait que tu t'es remis de la disparation de thatcher. C'est bien.

Wouah!!!!
Ce chapitre c'est vraiment quelque chose, on se croirait dans un silent hill ou resident evil.

Jérémy qui culpabilise (pas trop tôt) et découvre des choses bizarre sur Hussinger et des zones du QG.

Odd et ses excursion d'horreur pour faire flipper Léopold et assez fun (mais j'ai l'impression qu'Odd a pour sa part laissé laissé tombé le combat pour vivre sa vie).
On apprend enfin ce qu'est le projet "grand arche" (une espèce d'arme), la petite excursion aura au moins servit à quelque chose (Léopold avec ses photos, aura quand même permis à Jérémy de résoudre une partie du mystère "Grand arche").
Mais sa aurait été quand même bien qu'Odd prenne des infos au passage avant de fuir avec son petit ami (bon, sa montre qu'il tient à Léopold plus que tout le reste) comme ce dernier l'avait fait plus tôt avec les photos (au moins Odd, aurait pu enfin se rendre utile dans ce combat face à Carthage Mr. Green, et que ce qu'ils ont vécu lui et Leopold dans le manoir ait servit à quelque chose). J'espere que les 2 s'en remettront (Leopold ppour son oeil et Odd, bah on sait pas se que le gars de carthage lui a fait quand il était inconscient)


Sinon "the revelation" (mais pas si surprenante), Hussinger a aussi fait parti du projet (sa expliquerai, son comportement et son côté mystérieux), mais ne me dit pas que c'est aussi un traitre (a force, on va avoir l'impression de se retrouver dans un "amour, gloire et beauté" sauce complot militaire et politique).

Enfin, tu nous laisse encore sur un cliffhanger qui laisse présager le retour de notre cher virus multi-agent. Avec en prime un blackout d'internet (sa risque d'être hard pour communiquer)

Bref, superbe chapitre, clair et sans passages flous.
Vivement la suite.

Pour en revenir a ton commentaire.
j'ai relu, mais j'ai rien vu qui expliquait comment Odd s'en était sorti face au robot, ni sur le retour d’Ulrich (on a un passage ou yumi pense "Ulrich est mort, c'est fichu" et quelque minutes plus tard sans la moindre explication elle dit "ulrich ne craint plus rien".

_________________
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