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[Fanfic] Code Lyoko : Saison 5 - nouvelle version [Terminé]

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 Auteur Message
*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Dim 12 Mai 2013 16:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
La fin de la bataille était vraiment chaotique.
Les LG ont gagné, mais le prix a été malheureusement très élevé pour aelita (elle a perdu sa mère et Odd qu'elle considérait comme son grand frère).
Odd est finalement mort en héros, et égal à lui même, trouve le moyen de faire de l'humour alors qu'il se sait condamné.
C'est vraiment triste.
En voyant la fin, on a l'impression que Sissi n'aimait pas autant Odd qu'on le pensait, elle est triste d'avoir perdu un ami, mais pas choqué au point d'avoir perdu son amoureux comme l'avait montré Yumi quand elle a cru perdre Ulrich. Même Aelita, Ulrich, Jim ou Jeremy ont l'air plus chamboulé qu'elle de la perte d'Odd.

Sinon, petite question: Avais tu prévu de faire mourir Odd dès le début ou tu l'a ajouté histoire d'ajouter un dose de tragédie à la fic et de donner à Odd son instant de gloire?
En tout cas je m'en plains pas, Odd a eu sa scène héroïque, même si se fut bref et au prix de sa vie.

Hâte de voir l'épilogue de cette longue fanfic.
Comment vont réagir les gens de Kadic et les parents d'Odd lorsqu'ils vont apprendre la triste nouvelle.

_________________
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Sam 06 Juil 2013 19:17   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Enfin la fin de l'année ; et quelle année éprouvante que celle que j'ai vécu.... Je suis maintenant dans l'attente de mes résultats.
En attendant, voici le dernier épisode de cette saison : c'est un titre à double-tranchant qu'on pourrait traduire comme "dors et rêve" ou "bilan et projets". Avis aux spéculateurs...
Voici la première partie (on retrouve une longueur normale)...

#125 – Somme et songe

1)

Les lyoko-guerriers sont tous réunis dans le labo. Ils ont beau avoir détruit l’ANAX au terme de plusieurs journées éprouvantes, l’allégresse de la victoire n’est décidément pas au rendez-vous.
Franz Hopper est installé sur sa chaise de bureau, Aelita sur ses genoux. Jérémie est debout à côté d’eux, l’une de ses mains tenant celle de la jeune fille afin de la consoler au mieux. Les autres sont installés à leurs pieds par petits groupes : Ulrich avec Yumi et Hiroki ; Sissi avec Jim, Hervé et Nicolas. Tout le monde a les larmes aux yeux, mais la mélancolie est plus intense pour Franz, Aelita, Ulrich et Sissi.
Personne n’ose regarder l’holomap : au lieu du profil en 3D de Lyoko, un énorme portrait d’Odd trône dans la sphère virtuelle. Celui-ci est tout sourire, fidèle à son caractère espiègle et son enthousiasme à tout épreuve.
Ce sont de véritables funérailles qui se déroulent en ce moment.


Franz Hopper, en déglutissant avec difficulté, une grosse boule à la gorge Mes amis, nous sommes enfin réunis ici après cinq jours de combat intense, où nous avons tous souffert et craint pour notre survie. Je sais que nous sommes censés fêter notre victoire tous ensemble en ce moment même ; or, un seul être nous manque. Et, quel valeureux guerrier que celui qui nous a quittés…

Jérémie, en s’avançant d’un pas et sur un ton solennel Odd était plus qu’un lyoko-guerrier : c’était un vrai petit frère d’armes. Il a été le premier à découvrir Lyoko bien malgré lui et, dès qu’il le pouvait, il y plongeait toujours pour contrer nos ennemis. Ce n’était pas un grand génie, mais il restait quand même un garçon impliqué dans ce qui lui plaisait. Et, malgré sa réputation de celui qui fonce tête baissée sans réfléchir, c’était un grand combattant très malin qui a sauvé la situation plus d’une fois, toujours au moment où on s’y attendait le moins.

Ulrich, un sourire nostalgique aux lèvres C’était un fidèle compagnon autant dans le monde réel que dans le virtuel. Je me souviens encore de la première fois où nous nous sommes rencontrés : j’ai beaucoup préjugé lorsque j’ai appris que nous partagerions la même chambre, sans demander mon avis, et certains points ont tout de suite confirmé mes idées comme sa t’chache à longueur de journée ou, pire encore, la découverte de Kiwi !
(Il laisse échapper un petit gloussement en compagnie des autres, mais retrouve rapidement son air grave puis reprend malgré son menton tremblant…)
Mais, peu après, nous avons appris à nous connaître et à nous apprécier. Et, progressivement, de l’encombrant voisin de chambre il est devenu un véritable petit frère et même confident. Bien sûr, il est toujours resté gamin au fond, et certaines de ses farces m’ont pas mal déplu sur le coup… en particulier quand ça concernait moi et Yumi…
(Il se tourne vers elle, et les deux amoureux s’échangent un clin d’œil complice…)
… mais, en prenant un peu de recul, je me rends compte qu’il comptait toujours bien faire malgré ses maladresses. Ça prouve qu’il cherchait simplement à me rendre heureux, qu’il voulait me libérer de cette prison taciturne et arrogante que j’avais bâti autour de moi. Je… je crois qu’il voulait que je devienne le grand frère qu’il n’a jamais eu la chance d’avoir, et ça me…

Mais, il n’a pas le courage d’aller jusqu’au bout : les larmes le perturbent de nouveau.

Aelita, d’une voix troublée par les sanglots Je suis d’accord avec Ulrich. Malgré ses maladresses et toutes les disputes qu’on a pu avoir, il a été aussi un frère pour moi. En compagnie des autres, il m’a fait re-découvrir le monde réel et m’a appris à me défendre. Que ce soit contre Sissi et ses amis…
(Ceux-ci se tournent vers elle, hébétés, mais la jeune fille laisse échapper un petit rire forcé pour leur montrer qu’elle ne pense pas à mal.)
… au tout début, évidemment…
(C’est alors que les autres l’accompagnent dans son léger gloussement.)
… ou contre d’autres personnes qui étaient hostiles envers moi. J’étais sa « princesse », sa protégée, et il était toujours prêt à se sacrifier pour me sauver.
(Cette dernière remarque a le don de la faire craquer.)
Ce qu’il a malheureusement fait aujourd’hui, une fois de plus mais… une fois pour toutes !

Elle retourne dans l’étreinte de son père, pour étouffer ses pleurs déchirants. Franz Hopper la réconforte comme il peut, en lui caressant les cheveux et en la couvrant de baisers.

Sissi, d’une voix trop perturbée par les larmes pour être compréhensible J’avais beau être une petite peste à l’époque, je… je dois reconnaître que la première fois que nous nous sommes rencontrés, j’ai été charmée par son humour et son courage. Bien sûr, il me taquinait, on se cherchait à longueur de journée, chacun courait après un autre qui ne l’aimait pas autant… nous n’étions que des gamins. Ce n’est que bien plus tard que je me suis rendue compte des vrais sentiments que j’éprouvais pour lui depuis le début, mais sans jamais l’avouer, ni à lui, ni à moi-même. Il a été le premier à comprendre ma solitude secrète et à m’accepter pleinement dans votre bande en début d’année, et cela comptera toujours pour moi. Et, lorsqu’on sortait ensemble, il était toujours disponible et faisait tout pour me combler. Bien sûr, je savais qu’il resterait toujours un grand dragueur au fond, et c’est pourquoi nous nous sommes mis finalement d’accord pour rompre. Mais, malgré ses erreurs, il ne s’est jamais montré odieux envers moi et il a toujours essayé de se faire pardonner ensuite. Plus que le premier amour de jeunesse, je… je retiendrai l’image d’un grand am… ami !

Comme elle fond à nouveau en larmes, Hervé s’empresse de la réconforter contre sa poitrine en la câlinant. Nicolas se blottit légèrement contre elle, comme un enfant se réfugiant contre sa maman.

Hervé, d’une voix douce T’en fais pas, Sissi. Je suis là, moi. Tout va bien.

Nicolas, le visage déformé par le chagrin Nous sommes là pour toi, Sissi.

Sissi, d’une voix étouffée Mer… merci, les gars !

Jim, en se raclant la gorge pour mieux ravaler sa tristesse Ce n’était peut-être un grand sportif mais, à l’intérieur de ce corps de molasson, se cachait en effet une âme et un cœur de grand guerrier. Le sens du devoir, le sens du sacrifice pour ses frères et sœurs d’armes et tout le reste du monde… c’est à cela que l’on reconnaît les vrais héros.
(Mais, très vite, le général à l’air grave laisse place à un grand bonhomme au cœur tendre, qui ne peut empêcher sa force de s’écouler hors de lui à travers ses yeux.)
C’est… c’est vrai qu’il va me manquer, ce petit !

Les sanglots de Jim sont si bruyants et émouvants que plus personne n’ose dire quoi que ce soit durant un bon moment. Une fois le lyoko-général calmé derrière un mouchoir dissimulant son visage, la cérémonie peut enfin se conclure

Yumi, en câlinant son petit ami encore en larmes, et en accordant un regard solennel à tous les autres Comme vous-tous, il a été aussi comme un petit frère pour moi, en plus de Hiroki.
(Elle échange un clin d’œil avec celui-ci.)
Mais, ce que je retiens surtout, c’est qu’il n’a laissé personne indifférent. Si nous retournions un jour sur Lyoko, je suis sûr qu’on entendrait encore ces : « FLÈCHES LASERS !!! » résonner dans n’importe quel territoire.

Tous opinent de la tête avec spleen.

Franz Hopper Je regrette beaucoup de ne pas l’avoir connu aussi bien que vous. Il est une perte que je ne pourrai jamais me pardonner, étant donné que j’étais responsable de la sécurité de tout le monde. Mais…
(Son air devient plus hésitant, plus bouleversant.)
… personnellement, je… je me sens plus meurtri pour… pour la perte de Syl… Sylphia – ou d’Anthéa comme je l’ai toujours connue. J’ai… j’ai perdu une femme à la fois… douce, intelligente et au… autant courageuse que vo… votre ami, qui s’est… toujours sacrifiée pour le bien de sa fa… famille, et celui du monde en… ensuite. Mais, pl… plus que tout, j’ai… j’ai perdu à la fois u… une épouse et… une mère.

Cela a pour don de redoubler le chagrin d’Aelita, si bien que l’on peut craindre qu’elle ne finisse par en mourir. La douleur est telle que Franz Hopper pose délicatement sa tête sur l’épaule de sa fille et laisse couler ses larmes le long de son dos. Jérémie a beau caresser davantage le dos de la main de sa muse aux cheveux roses, il hésite à en faire davantage pour la réconforter par peur de faire pire que bien.
Ce sinistre deuil dure encore quelques instants, le temps que tous les yeux s’assèchent bien de leurs larmes. Puis, les lyoko-guerriers se reprennent et se regardent les uns les autres
.

Jérémie, gêné Je… qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Yumi Et, si nous retournions au collège ? Peut-être que nos camarades ont besoin de nous.

Aelita, la mine encore bien pâle Les pauvres…. Je n’ose imaginer l’enfer qu’ils ont vécu durant ces cinq jours, avec toutes les créatures de l’ANAX et ce monstre de Coriac.

Ulrich, angoissé Vous… vous croyez qu’il en y a beaucoup qui…

Yumi, avec un regard navré J’espère que non, Ulrich. Sinon, je ne sais pas comment on va faire pour réparer tout ça.

Jérémie, en acquiesçant C’est clair. Cette fois, aucun Retour vers le passé pourra nous aider. Il va falloir prendre nos responsabilités face à cette catastrophe.

Franz Hopper, en lui posant la main sur l’épaule avec fierté Non, mon garçon. Ceci est très brave, mais vous avez assez assumé comme ça. Je suis à l’origine de tout ce désastre : si quelqu’un doit payer, ce sera moi !

Aelita, en recommençant à sangloter, étreignant son père plus que jamais Non, papa, je t’en prie…. J’ai déjà perdu ma mère définitivement, j’ai pas envie que…

Franz Hopper, en la cajolant affectueusement Ne t’en fais pas, mon ange. Il ne m’arrivera sûrement rien de grave mais, quoi qu’il arrive, je ferai en sorte que nous soyons plus jamais séparés. J’te le promets.

Il lui dépose un baiser sur la joue, pour garantir cette promesse.

Hiroki, en se levant et en frappant des mains Bon, vous venez ? J’ai hâte de rentrer, moi !

Yumi, en marmonnant On arrive, Hiroki.

Un à un, les lyoko-guerriers suivent le petit Japonais dans le monte-charge, Franz Hopper et sa fille y compris, mais avant chacun n’oublie pas de s’arrêter une dernière fois devant l’holomap pour y déposer un baiser – et même quelques larmes – en souvenir d’Odd. Pour ce dernier adieu, seuls Ulrich et Aelita craquent de nouveau devant cette tombe improvisée.

2)

Lorsque les lyoko-guerriers sortent de la bouche d’égout, ils sont horrifiés de découvrir le paysage apocalyptique qui s’étend autour d’eux. C’est encore pire que ce qu’ils avaient imaginé. Le si beau parc qu’ils ont toujours connu n’a plus qu’une allure de forêt dévastée par une violente tempête. Les troncs sont soit amputés de plusieurs branches, qui jonchent le sol partout autour d’eux, soit décapités par la puissance des lasers. Les feuilles sont écrasées, réduites en bouillies, voire certaines semblent brûlées. Le lieu, si apaisant naguère, est devenu sauvage, impraticable.
Les adolescents et le scientifique sont obligés d’enjamber difficilement les troncs de différentes tailles qui entravent leur retour au collège. La traversée est la plus éprouvante pour les moins aventureux de la bande, Jérémie et Hervé, qui se déchirent souvent les paumes de la main, les pieds ou les jambes sur les échardes et les morceaux d’écorce dressés en l’air et aiguisés comme des lames de rasoir. Cela leur donne même les larmes aux yeux… comme si les blessures aux lasers ou les morsures des Foxxies n’avaient pas suffi à leur calvaire. Heureusement, Aelita et Franz Hopper sont là pour les soutenir.
Enfin, ils sortent de cet enfer végétal pour se retrouver face à leur collège. Le fier bâtiment de l’administration, si somptueux, n’est plus qu’une bâtisse en ruine qui semble abandonnée. Un silence de mort pesant a l’air de vouloir écraser l’édifice une fois pour toutes, et redouble le malaise des lyoko-guerriers. Ceux-ci ne peuvent que contempler les fenêtres brisées, certaines ayant complètement disparu et laissant place à de vastes ouvertures où pendent des lambeaux de tissus ou de bois, les murs creusés par de profonds cratères tels de monstreuses carries, et le périmètre du bâtiment couronné par des monticules de gravats, de verres, de plastiques, de papiers et de ferraille. Un peu plus loin, vers le côté gauche du bâtiment, quelques lyoko-guerriers croient distinguer de minuscules ombres allongées au sol, toutes alignées vers le sens du portail à quelques mètres de là.


Nicolas Hé, serait-ce des…

Tout à coup, il blêmit… et il n’est pas le seul.

Franz Hopper, en marmonnant avec un air épouvanté Seigneur… !

Des cadavres d’élèves !? Franz s’empresse de cacher les yeux de sa fille, pour lui éviter une douleur inutile. De même pour Jim avec Hiroki, malgré les protestations de ce dernier.
Les lyoko-guerriers prennent leur courage à deux mains et marchent droit vers l’entrée du bâtiment protégée par l’amas de gravats. Mais, tout à coup, ils entendent un brouhaha qui foncent sur eux, les pétrifiant net. Ils se tournent tous vers la source du bruit, certains se tenant même prêts à se défendre au cas où.
Mais, tout va bien : il s’agit d’un groupe d’une vingtaine d’élèves qui font soudainement leur apparition après avoir contourné le bâtiment par la droite, et qui se dirigent vers les lyoko-guerriers calmement, bien qu’étant un peu excités. Derrière eux, un prof les encadre en compagnie de délégués de classe, comme un berger et ses chiens avec un troupeau de mouton, et lorsque Jim observe mieux cette enseignante, il la reconnaît aussitôt.


Jim, en hurlant de joie et de soulagement SUZANNE !!!

Mme Hertz, en relevant la tête, et avec un visage rayonnant JIM !!!

Les deux profs se ruent l’un sur l’autre et s’enlacent dans leurs bras, Jim soulevant Suzanne Hertz et la faisant tournoyer autour de lui comme s’il amusait un enfant. Le tout sous les yeux béats des lyoko-guerriers, mais sous le regard abasourdi de la classe de la prof de sciences.

Jim, en arrêtant son manège Oh, Suzanne, tu m’as tellement manqué.

Mme Hertz, avec des larmes de soulagement Toi-aussi, mon grand Jim. Si tu savais la semaine éprouvante que l’on vient de vivre ici…

Jim, en hochant la tête, de compassion Oh si, je l’imagine bien. Moi-aussi, j’ai vécu cinq jours vraiment horribles… mais c’est une très longue histoire. Vous êtes les seuls à être présents dans le collège, ou y en a-t-il d’autres ?

Mme Hertz Je ne sais pas. En fin de matinée, j’ai cru entendre des bacheliers s’échapper vers la sortie, étant donné que je suis partie me cacher avec mes élèves dans les sous-sols du bâtiment des sciences, mais sans plus.

Franz Hopper, sur un ton hésitant Et y a-t-il beaucoup de… victimes ?

Mme Hertz, en haussant à nouveau les épaules Aucune idée de leur nombre exact. Je sais juste qu’il y a eu un véritable carnage, il y a quelques jours, à la sortie de la cantine. Si je me souviens bien, une dizaine d’étudiants mené par un rebelle ont tenté de s’évader en traversant le parc, mais la plupart ont été massacrés et juste deux ou trois sont toujours portés disparus… y compris le meneur.

Yumi, avec une lueur d’espoir Ça veut peut-être dire qu’ils sont encore vivants ?

Mme Hertz Je n’en sais rien, Yumi ; je ne sais vraiment pas.

Sissi, en s’avançant timidement vers elle Euh… Mme Hertz, est-ce que vous savez où se trouve… mon père ? S’est-il aussi caché quelque part dans le collège avec des camarades ?

Suzanne se dégage des bras de Jim et s’avance doucement vers elle, avec une mine encore plus grise que ses cheveux en bataille. Elle pose délicatement ses mains sur les épaules de la jeune fille.

Mme Hertz, avec une mine désolée Élizabeth… il va falloir que tu sois très courageuse.

Sissi, de plus en plus épouvantée Qu… quoi !? Qu’est-ce que vous voulez dire ?

Mme Hertz, embarrassée C’est cette horrible bonne femme, Coriac, qui a pris le pouvoir au début de cette guerre. Il… il y a quelques jours, elle… elle m’a convoquée dans le bureau de ton père. Elle l’a investi apparemment… de force, avec ses horribles renards monstrueux.
(Mais, comme Sissi s’impatiente de plus en plus…)
Quoi qu’il en soit, pendant qu’elle me sermonnait, j’ai… j’ai tourné la tête vers un… un coin de la pièce et…
(Ses yeux commencent doucement à prendre l’eau.)
et j’ai vu un corps… enveloppé dans un drap. Mais, j’ai… j’ai vu une paire de chaussures qui en dépassait. Ces… chaussures ressemblaient à celles de… ton père !

Cette révélation foudroie tout le monde sur place. Sissi a l’impression que la folie commence à s’emparer d’elle.

Sissi, en s’emparant de sa prof et en la secouant, hystérique Non… NOOONN !!! Vous mentez ! VOUS MENTEEEZZZZ !!!

Mme Hertz Sissi, je t’en prie…

Mais, celle-ci rejette soudainement sa prof et se précipite sur le bâtiment comme une inconsciente, en sautant sur les gravats comme l’on traverse une rivière sur des rochers au risque de se rompre le cou.

Ulrich Sissi, attends… !

D’un signe de tête, il convainc ses amis de le suivre sur les traces de leur sœur d’armes, mais avec un peu plus de prudence. Avant de rejoindre les lyoko-guerriers, Jim s’accorde un dernier instant avec Mme Hertz.

Jim, horrifié Oh, c’est pas vrai ! C’est vraiment terrible !

Mme Hertz, en hochant tristement la tête Je sais, Jim, mais personne n’a rien pu faire. Et toi, je peux savoir ce que tu as fait durant tout ce cauchemar ?

Jim, impatient Plus tard, Suzanne, j’te le promets. Pour l’instant, mets les élèves à l’abri et rejoins-moi dès que tu le pourras dans le parc. Il faut que… que j’aille rattraper Sissi.

Mme Hertz Je comprends. On se retrouve plus tard, alors.

Les deux enseignants approuvent leur dessein d’un hochement de tête, puis chacun part de son côté.

3)

Sissi arrive dans le bureau de son père d’un pas frénétique. Comme tout le reste du collège, la pièce est sans dessus-dessous : les meubles ont été renversés comme pour improviser des barrages de défense, la fenêtre derrière le bureau et l’écran de l’ordinateur reposant par terre ont été pulvérisés, des documents recouvrent l’ensemble du sol de manière désordonnée et des lambeaux de papiers planent encore dans l’air avec un aspect cendré.

Sissi, en tournant rapidement la tête, affolée Papa !? Papa, où es-tu ?

Elle avance dans la pièce avec un peu plus de retenue, cette fois, pour éviter de glisser sur la moquette de papier. Elle cherche du regard le moindre indice d’une présence quelconque, avec une angoisse croissante. Y a-t-il toujours un corps dans cette pièce ? Était-ce vraiment celui de son père comme le pensait Mme Hertz ? Après tout, cela pouvait être un autre homme du collège : le jardinier, un cuisinier, un prof…ou peut-être un homme étranger à l’école qui a eu le malheur de s’aventurer par là.

Ulrich, voix off Hé, Sissi, où es-tu ? Réponds-nous… !

Mais, l’adolescente n’y prête aucune attention.
Finalement, l’intuition et une forte odeur désagreable l’attirent vers le bureau renversé : il semble que quelque chose repose dans un coin de la pièce, derrière le meuble. Elle s’approche prudemment…
… et, effectivement, dans un coin de la pièce repose un corps enveloppé d’un drap sale d’où dépassent une paire de chaussures. Malheureusement pour la jeune fille, en plus des chaussures le linceul a été déchiré au fil du temps et, entre les trous encore zébrés par quelques coutures… elle reconnaît les vêtements habituels du proviseur.


Sissi, en hurlant de désespoir Non ! NOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN !!!

Elle saute par-dessus le bureau maladroitement, en se cognant les jambes contre le bois massif du meuble. La douleur est cuisante, mais les pleurs qu’elle en retire sont minoritaires comparés à ceux issus du terrible spectacle qui s’offre devant elle. Elle se jette au pied du cadavre et retire violemment le drap pour dévoiler la tête de la victime…
Il s’agit bien de Jean-Pierre Delmas, qui a l’air profondément endormi malgré son teint pâle effrayant.


Sissi, entre les pleurs PAPA !!!

Elle s’empare délicatement de la tête de son père et laisse ses larmes couler dessus.
Au même moment, les autres lyoko-guerriers arrivent dans le bureau et la repèrent très vite. Ulrich est le premier à contourner le bureau renversé, en prenant garde à ne pas glisser sur les papiers par terre, pour venir s’agenouiller auprès de Sissi.


Ulrich, sur un ton doux et ferme Sissi, viens avec nous.

Sissi N… Non ! Je… je veux rester avec mon papa !

Ulrich Sissi, c’est fini. On ne peut plus rien faire.
(Puis, en s’emparant doucement de son bras…)
Allez, viens ; inutile de souffrir davantage.

Sissi, en se dégageant violemment et sur un ton agressif Non, je veux rester avec lui !

Ulrich, en soupirant Hervé… ?

Celui-ci hoche la tête et rejoint le groupe d’un pas plus hésitant. Malgré la gêne et la peine, il aide Ulrich à décoller Sissi et il l’entraîne doucement vers la sortie, en offrant son étreinte comme refuge pour qu’elle y exprime toute sa douleur.
Pendant ce temps, Jim rejoint le samouraï virtuel et, après s’être accordé quelques secondes pour manifester tout son choc et son affliction, il prend Delmas dans ses bras et sort de la pièce avec un air grave. À la porte, les autres lyoko-guerriers, y compris Franz Hopper, partagent volontiers sa douleur, d’autant plus qu’ils entendent les sanglots de Sissi au bout du couloir. Ils se divisent pour laisser le champ libre à l’ancien prof de sport, et le suivent vers la sortie du bâtiment.
Hervé ne les rejoindra que plus tard, après avoir calmé et réconforté de son mieux sa pauvre copine désormais bien démunie.
*
Le petit groupe se retrouve dans le parc en ruine, et choisissent l’endroit le plus dégagé près de la cabane du jardinier. À la demande de Jim, quelques lyoko-guerriers pénètrent à l’intérieur de l’entrepôt et sont heureux de constater que les outils n’ont pas été pillés. Ils s’emparent chacun d’une grosse bêche et, une fois dehors, sous les indications de Jim ils se mettent à creuser une tombe à quelques pas de la maisonnette.
Il leur faut plusieurs minutes pour creuser un trou d’une profondeur minimum, même en se relayant. Néanmoins, ils sont motivés par le regard admiratif de Jim et de Franz Hopper. En sueur et couverts de terre, les adolescents se regroupent ensuite autour de la tombe et contemplent, sans aucun commentaire, Jim déposer délicatement le corps enveloppé dans son linceul dans sa dernière demeure. Puis, le lyoko-général se redresse et partage la même expression solennelle que les autres, tous les yeux tournés vers le corps.


Jim, d’une voix claironnante Mes amis, mes enfants, nous sommes réunis ici en ce jour pour rendre un dernier hommage au proviseur de ce collège, Jean-Pierre Delmas. Ce grand homme a toujours été à l’écoute de ses élèves, et s’est toujours battu pour leur réussite. C’était un homme juste, bon, protecteur, et qui savait accorder sa confiance aux autres.
(À côté de lui, Franz opine de la tête.)
J’espère qu’il parviendra à trouver le repos qu’il mérite, et qu’il soit rassuré : ce collège qu’il a géré depuis tant d’années sera repris entre d’aussi bonnes mains que les siennes. Mais, pour ce qu’il a apporté à cet établissement et au nom de toute la communauté scolaire, accordons-lui un dernier remerciement avant de le quitter.

Chacun leur tour, les lyoko-guerriers marmonnent un : « Merci ! » émouvant. Certains, comme Yumi et Aelita, retrouvent leurs démons de l’usine à la vue de cette tombe.
Pourtant, le comble est atteint lorsque Sissi se présente, escortée par Hervé. Ce dernier l’aide à s’approcher lentement du trou et, en revoyant ce terrible spectacle du corps enveloppé dans son linceul blanc, la jeune fille craque à nouveau et s’effondre à genoux devant la tombe, au risque d’y tomber.


Sissi, en hurlant aux éclats, avec une voix bouleversante PAPA… !!! Je ne t’oublierai jamais, mon papa chéri ! Merci encore pour tout ce que tu m’as donné ! JE T’AIME, PAPA ! JE T’AAAAIIIIIIIIMME !!!

Hervé s’agenouille discrètement à côté d’elle pour la réconforter, tandis que les autres lyoko-guerriers se retirent en silence pour rejoindre Jim. Le grand gaillard fond à nouveau comme une glace au soleil, bien qu’il essaye de le dissimuler.

Yumi, en chuchotant Ça doit être vraiment terrible pour elle. D’abord Odd, maintenant son père. C’est comme si elle avait tout perdu.

Ulrich, en hochant la tête C’est clair. Espérons que Hervé sera à la hauteur pour l’aider à surmonter toutes ces douleurs.

Jim, en observant Sissi avec pitié J’aimerais tellement faire quelque chose pour elle ; elle ne le mérite vraiment pas….

Soudain, Mme Hertz arrive et s’incruste dans la bande. Le spectacle de Sissi effondrée devant une tombe est la première chose qui l’attire, et qui la touche également.

Mme Hertz, en soufflant à Jim Pauvre petite. Je savais que ça allait être très dur pour elle.

Franz Hopper, en se penchant à son oreille J’espère qu’elle a encore de la famille qui pourra la recueillir.

Mme Hertz, en se tournant vers lui, éberluée Vous voulez rire ? Du côté de sa mère, on ne veut rien savoir d’elle. Et, les parents de Jean-Pierre ne voudront sûrement pas la prendre en charge, à cause de leur âge et de la douleur qui leur sera causée par cette horrible nouvelle. Elle…
(La suite lui fait trembler le menton…)
… elle est toute seule, désormais.

Jim, avec un air déterminé C’est pourquoi je vais me battre jusqu’au bout pour m’occuper d’elle. Je… je suis sûr que Jean-Pierre l’aurait accepté en gage de rédemption.

Mme Hertz, en le contemplant avec admiration Si tu veux, je… je souhaite qu’on se batte ensemble pour elle.

Jim, en se tournant vers elle, décontenancé Quoi !? Mais, tu… tu ne veux pas partir à la recherche de tes proches ? Ils sont peut-être… quelque part ici, ou ailleurs, à t’attendre.

Mme Hertz, avec une timidité étonnante Personne ne m’attend. Et puis, le seul être qui comptait le plus pour moi, je… je l’ai perdu bien avant que tout ceci commence.

Jim Qui ?

Mme Hertz Pedro !

Jim, abasourdi Bon sang de pois ! Tu… tu veux dire que ce…

Mme Hertz, en hochant tristement la tête … que ce grand drageur a bien profité de moi avant de me laisser tomber pour une autre ? Oui, malheureusement. Au fond, je m’y attendais depuis toujours mais, que veux-tu, j’étais amoureuse et je me suis bien fait avoir. Mais, tu sais quoi ?
(Jim hausse les épaules. La prof de sicences semble dégager de plus en plus de chaleur, son air devient de plus en plus insistant, ce qui met le lyoko-guerrier mal à l’aise.)
Pendant ces cinq jours où je suis restée bloquée ici, toute seule, avec mes élèves à défendre, je… je me suis rendue compte de ma profonde… solitude. À mon âge, je n’ai eu que… quelques histoires, toutes foireuses, et je n’ai pu combler mon plus profond désir…
(Elle rougit comme une jeune femme timorée.)
… celui d’être mère !

Les lyoko-guerriers la regardent tous, éberlués. C’est bien la première fois qu’ils découvrent cette prof dans toute son intimité.

Jim, interdit Euh… Suzanne, je…

Mme Hertz, avec un petit gloussement Et, tu sais quoi, Jim ? Je me suis aussi rendue compte à quel point… tu m’as manqué !
(Elle enlace le cou d’un Jim pétrifié, et son visage se rapproche de plus en plus du sien en s’élevant sur la pointe des pieds. Elle prend le soin de lui chuchoter : )
À quel point tu as toujours tenu à moi… et tu m’as toujours respectée, contrairement aux autres. Je…

Elle ressent une telle envie qu’elle en a l’eau à la bouche et, du coup, elle ne peut finir sa phrase.
Seul un baiser sur les lèvres du lyoko-général lui permet d’aller au bout de son idée.
À part le trio Sissi-Hervé-Nicolas, les autres ados contemplent le spectacle avec de grands yeux. Ils savaient depuis le début que quelque chose se passait entre les deux profs, mais jamais ils n’auraient pu imaginer qu’ils puissent enfin se déclarer explicitement.
Ce sont surtout Ulrich et Yumi qui ressentent une certaine gêne en croisant leurs regards.


Ulrich, en se raclant la gorge pour cesser le spectacle Euh… Jim, Mme Hertz, ça ne vous dérange pas qu’on aille fouiller le reste du collège, pour voir s’il n’y a plus personne dans les bâtiments ?

Mme Hertz, en se tournant vers l’adolescent Normalement, il n’y a plus personne. Mais bon, si vous voulez aller vérifier… jurez-moi juste d’être prudents !

Yumi, en acquiesçant On vous le promet, madame.
(Puis, d’une voix claironnante…)
Ceux qui veulent venir avec nous, on y va.

Ulrich, en soufflant à Jim et Mme Hertz Prenez bien soin de Sissi.

Les deux profs lui assurent qu’il n’y aura aucun problème.

4)

Ulrich, Yumi et Hiroki errent dans les couloirs du collège, si angoissants qu’ils prennent soin de rester l’un contre l’autre. Toutes les portes du couloir sont ouvertes, certaines défoncées comme par un bélier, déversant dans l’allée sombre des lueurs fantomatiques. Ils inspectent du regard chaque salle de classe, mais n’y trouvent personne ; elles sont toutes aussi retournées que le bureau de Delmas, mais il faut compter en plus plusieurs impacts de lasers sur le sol, les tables renversées, le tableau et le faux plafond. Comment espérer encore trouver un survivant dans des ruines pareilles ?
Ils arrivent au bout du couloir, et entendent des bruits de voix provenant de la dernière salle à leur droite. Ulrich et Yumi se positionnent devant Hiroki, et se mettent en position pour attaquer selon le Pentchak Silat. Ils s’approchent lentement de l’entrée…
Une ombre surgit brusquement devant eux. Ulrich balance son pied en l’air, mais la mystérieuse forme l’esquive au dernier moment.
Les lyoko-guerriers retrouvent rapidement leur calme, pour mieux observer la personne effarée qui se tient devant eux.


Yumi, hébétée Jennifer !?

Jennifer, à la fois révoltée et terrorisée Nan, mais qu’est-ce qui vous prend ? Vous avez bien failli me tuer, là !

Ulrich, si gêné qu’il en rougit Euh… désolé. On s’attendait à… autre chose !

Jennifer, avec fierté Vraiment ? Eh ben, ces « autres choses » comme vous dites, figurez-vous que je m’en suis débarrassée toute seule ! Voyez plutôt…

Elle s’écarte et leur montre du doigt le cadavre de Coriac, toujours effondré sur les tables, et celui de Foxxie toujours empalé sur un sabre…
Un sabre que Yumi reconnaît aussitôt.


Yumi Mais… mais c’est celui de…

Hiroki, en s’exclamant soudainement, horrifié PAPA !!!

Il bouscule Jennifer et se jette à genoux auprès du corps inanimé de son père. Yumi met quelques instants à découvrir cette réalité, mais elle ne tarde pas à rejoindre son frère cadet en larmes, choquée par cette brusque révélation. Ulrich ne bouge pas encore : il est trop peiné d’observer sa petite amie en pleine détresse.

Ulrich, en marmonnant Oh non… !

Jennifer, qui l’examine plus attentivement Mais, attends une seconde…. Je crois que je t’ai déjà vu quelque part, toi.
(Puis, son visage s’illumine.)
Ça y est, j’y suis ! Je t’ai vu quelques secondes lorsque cette Coriac a allumé l’ordinateur, là-bas. En avatar virtuel, avec une tenue de samouraï…
(Ce dernier la dévisage, intrigué.)
Dis-moi, tu n’serais pas un compagnon virtuel d’Odd par hasard ?

Ulrich, bien penaud Euh… si. Je suis un lyoko-guerrier comme lui.

Jennifer, pleine d’espoir jusqu’à ses yeux pétillants Génial ! Alors, tu sais où il se trouve, hein ? Où est-il ? Est-ce qu’il est revenu avec toi ? J’ai tellement hâte de le revoir !

Elle est tellement excitée que le beau brun ressent tout à coup de violents maux de ventre, rien qu’à l’idée de lui annoncer la triste nouvelle.

Ulrich Jennifer, je... il faut que je te dise quelque chose… à propos d’Odd !

Jennifer, en perdant son sourire en un clin d’œil Quoi !? Il en a trouvée, une autre ?

Ulrich, en retenant à tout prix ses larmes, mais pas son menton de trembler Non. Il… il est tombé dans la Mer Numérique…

Jennifer, hébéte Et alors ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Ulrich Ça veut dire qu’il… qu’il ne reviendra plus jamais !

Les yeux de Jennifer grossissent tellement qu’on dirait que son visage entier va exploser comme une supernova.

Jennifer Non… NON !!!

Ulrich, en hochant tristement la tête Si… malheureusement. J’suis désolé.

Comme il le craignait, la bombe lui explose bien à la figure. La jeune fille est tellement bouleversée qu’elle le bouscule brutalement et disparaît dans la pénombre du couloir, en larmes. Ulrich la regarde s’éloigner, affligé par sa douleur.
Tout à coup…


Une voix d’homme, murmurant avec faiblesse Ulrich… !?

Celui-ci se retourne vers la pièce et cherche du regard la source de cet appel.
À sa droite, il découvre…
son père, allongé entre plusieurs tables miraculeusement debout. Abasourdi par sa présence, Ulrich le rejoint sans tarder. En chemin, il remarque un gros bandage serrant fortement la jambe de l’homme d’affaires ; en voyant la tache de sang qui se dessine dessus, le lyoko-guerrier comprend que son paternel s’est fait tirer dessus. Cela le fait brusquement paniquer, sans aucune raison valable.
L’adolescent tombe à genoux auprès de son géniteur et lui relève délicatement la tête pour qu’il puisse mieux s’exprimer
.

Ulrich, encore ébahi Papa !? Mais, qu’est-ce que tu fais, ici ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Mr Stern, un timide sourire aux lèvres Ne t’en fais pas, mon fils. Cette charmante jeune fille m’a soigné comme il le fallait.
(Les deux hommes prennent le temps de se contempler, et Ulrich se retrouve déconcerté lorsque son père tend sa main… pour caresser son visage. Des larmes de soulagement ne demandent qu’à couler.)
Oh, Ulrich ! Je m’suis fait tellement de souci pour toi, ainsi que ta pauvre mère…. Mais, où étais-tu donc passé depuis tout ce temps ?

Ulrich, confus Je, euh… c’est une longue histoire.

Mr Stern, incrédule Une longue histoire !? Bon sang, Ulrich, c’est tout ce que tu me trouves à dire après cinq jours de cauchemar intense, où j’ai traversé la moitié du pays et affronté les pires bestioles qui n’aient jamais existé afin de te retrouver !?

Ulrich Tu… tu ne comprendrais pas.

Mr Stern, en faisant l’effort de se redresser et en fixant ses mains sur le visage de son gamin Ulrich, arrête de te cacher maintenant, et dis-moi la vérité.
(Puis, de la fermeté à plus d’intimité…)
Dis-moi juste si ce que j’ai vu sur cet ordinateur, là-bas…
(Il le désigne derrière lui d’un signe de tête.)
… et ce que m’a dit cette femme, là…
(Il désigne Coriac de la même manière.)
… était réel, ou non ?

Ulrich Qu’est-ce que t’as vu ? Et, qu’est-ce qu’elle t’a dit ?

Mr Stern, hésitant Je… j’ai vu une sorte de dessin animé en 3-D, qui se déroulait dans un château style conte de fées. Et, il y avait deux espèces de chevaliers qui se battaient. L’un des deux était en costume de samouraï, si je me souviens bien… et elle m’a affirmé que c’était toi ! Que ce n’était ni un montage, ni une vidéo enregistrée ; que ça provenait d’une caméra de surveillance de cette pièce, et que ça se passait dans une sorte d’univers virtuel, qui n’avait rien d’un jeu vidéo… ou quelque chose comme ça.
(Il fait une pause, histoire de remettre ses idées en place, puis reprend…)
Bref, est-ce la vérité ? Étais-tu bien dans ce monde virtuel, où tu te battais contre cette chose redoutable qui semblait cristalline ?

Ulrich est sidéré d’entendre de pareilles révélations. Devant le regard insistant de son père, il a beau réfléchir quelques secondes avec l’air le plus neutre possible, il ne voit pas comment s’en sortir.

Ulrich, à part De toute façon, tout est fini, maintenant. Et, même Jennifer est au courant de notre secret. Alors, tant qu’à faire…
(Il revient à son père et prend une grande inspiration…)
Oui, papa, c’est vrai ! Ce que t’as vu était bien réel. Pendant cinq jours, avec mes amis je me suis battu contre les mêmes monstres, mais dans un monde virtuel qui se trouve dans l’univers numérique – ou informatique, si tu préfères. Les amis dont je te parle, ce sont ceux que t’as toujours traité de bons-à-rien ! Mais, en réalité, ils sont plus que ça – et moi-aussi. Tu veux savoir la vérité ? Ça fait trois ans que je joue les héros avec eux dans ce monde virtuel, à sauver la Terre contre des intelligences artificielles, en même temps que mes études. D’où les absences et les mauvaises notes en répétition…

Mr Stern, tout retourné Ça, alors ! Mais… pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?

Ulrich Parce que, c’était notre secret à tous. Et, à l’époque, tu ne l’aurais jamais cru. D’accord, je foutais peut-être mon avenir en l’air mais, comme je te l’ai dit, c’était plus important de sauver le monde tous les jours face à la menace originaire du monde virtuel. Et, crois-moi, ce n’était pas toujours facile de gérer les deux vies à la fois.

Mr Stern, incrédule Mais, je… comment as-tu fait pour te retrouver lié à cette histoire ? Comment tout a commencé ? Raconte-moi, s’il te plaît…

Et, Ulrich lui raconte tout…

5)

Franz Hopper, Jérémie et Aelita sont de retour à l’usine. Sur l’écran de l’ordinateur, ils regardent une vidéo montrant une présentatrice d’infos télévisées, avec un air aussi grave que ce qu’elle s’apprête à apprendre aux spectateurs.

La présentatrice, d’une voix caverneuse Mesdames et messieurs, bonjour. Ces cinq derniers jours resteront à tout jamais dans l’histoire de notre monde. Cela semble incroyable et, pourtant, partout sur Terre les populations ont dû faire face à une armée peu commune de monstres en tout genre, qui ont détruit des villes entières, répandu le chaos et l’anarchie sur leur passage, et retenu en otages des milliards de personnes. On estime même pour le moment que plusieurs centaines de millions d’hommes, femmes et enfants ont été exécutés de façon barbare, mais ce bilan pourrait malheureusement s’alourdir dans les prochaines semaines, voire les prochaines années, car les individus portés disparus se comptent également par millions, voire par milliards. Les trois-quarts des pays du monde ont perdu leur gouvernement en entier, tous tués ou retenus captifs dans des endroits pour l’instant inconnus, et l’on déplore la perte des moyens de communications, infrastructures, et même centres de savoirs comme bibliothèques ou médiathèques. À l’heure actuelle, certaines de ces installations commencent doucement à être remises en place, ou ré-initialisées pour le transfert Internet, d’où la diffusion rendue possible de cette édition spéciale, mais il ne s’agit que des fonctions jugées les plus vitales. Il est clair qu’il faudra attendre des mois, voire des années, pour tout remettre en place. Nous resterons encore prudents sur nos affirmations sur les pertes humaines, même si quelques unes, en particulier les plus mauvaises, nous ont été confirmées par source militaire.
Mais, avant d’organiser la reconstruction de notre monde et le deuil de nos amis et proches, la question du moment se pose évidemment sur l’identité de ces mystérieux agresseurs qui ont entrepris une guerre soudaine et d’envergure mondiale, mais aux causes pour l’instant inconnues. Les rares témoignages que nous avons pu recueillir jusqu’à maintenant certifient tous la présence de mystérieux monstres, à l’aspect mécanique mais extraordinaire, tirant des lasers mortels de couleur argentée sur leur passage, et guidés par d’étranges individus de diverses origines, mais partageant comme caractéristiques une force imposante et une certaine froideur, je cite : « des choses parfaitement inhumaines, prônant une mystérieuse organisation avec un étrange symbole et semant la mort sur leur passage, comme des robots, des zombies, ou quelque chose dans ce genre. » Les survivants s’accordent à ajouter que durant ces cinq jours de cauchemars, je cite : « on se croyait vraiment dans un blockbuster américain sauf que, cette fois, tout était bien réel ! » Se cachant dans les ruines de leur maison ou se battant auprès de leurs proches ou des soldats contre cette menace fantastique, les survivants ont organisé leur survie comme ils ont pu, et ils déclarent tous que cette guerre, je cite : « s’est arrêtée aussi brusquement qu’elle n’a commencé ; cela relève plus que du miracle. »
Bien entendu, les spéculations vont bon train sur l’identité de ces créatures : menace extra-terrestre ? Ou, produits d’un vaste projet scientifique dissimulé jusqu’à ce jour par un pays totalitaire animé par l’envie de dominer le monde ?
D’après des échanges radios militaires interceptés par notre équipe, le pays ayant organisé en secret ce génocide et cette domination du monde serait la Lostanie, une petite nation himalayenne connue des services secrets pour sa technocratie totalitaire mais sans histoire jusqu’à présent. Et, pourtant, ce projet diabolique aurait déjà débuté dans les années 70, avant de connaître sa consécration aujourd’hui. Cependant, les monstres ne seraient pas originaires des montagnes asiatiques, mais d’un vaste complexe scientifique perdu en pleine brousse africaine mais piloté en permanence par ce pays par liaison Internet. C’est à partir de ce point précis que les créatures auraient reçu l’ordre de se répandre partout dans le monde par la voie des airs, de la mer, et de la terre.
(Ce paragraphe est accompagné d’une suite de diapos exhibant des cartes géographiques, avec des animations pour la migration des monstres de l’ANAX de l’Afrique jusqu’aux quatre coins du monde.)
Alors que la société reprend progressivement pied, il est clair que de sévères comptes seront demandés à la Lostanie dans les prochains temps pour cette guerre terrible et injustifiée même si, d’après quelques services secrets, son gouvernement totalitaire s’est étrangement effondré au même moment que le conflit s’est brutalement arrêté. Là aussi, les causes restent inconnues et paradoxales car, à ce moment-là, cette mystérieuse organisation semblait avoir atteint le sommet de sa puissance en ce cinquième jour de combat. Cependant, peut-être est-ce lié à ces autres créatures encore plus étranges, qui sont tout à coup apparues aujourd’hui pour les combattre soit pour dominer notre monde à leur place, soit – pourquoi pas ? – pour défendre le reste de l’humanité. Comment expliquer que toutes ces choses se soient soudainement évaporées comme par enchantement, après avoir fait régner une terreur inédite sur la Terre entière ? Pourquoi personne n’a rien vu venir, malgré les soupçons ? L’enquête ne commencera qu’une fois les services de police rétablies…

Estimant qu’ils en ont assez attendu, Franz Hopper ferme la vidéo. Il est autant abattu que les deux adolescents qui se tiennent à ses côtés.

Jérémie, horrifié Oh, c’est pas vrai ! Mais, quelle catastrophe !

Aelita Qu’est-ce que nous allons faire ? On ne peut pas laisser le monde dans cet état-là !

Jérémie Il va peut-être falloir tout leur avouer, ou…

Franz Hopper, l’interrompant net Hors de question ! On ne rendra service à personne, et on ne fera qu’empirer les choses. Si on laisse tout tel quel, nous conduirons les survivants à la folie et à leur auto-destruction. Non, après mûre réflexion, la meilleure solution qui s’offre à nous, ça reste… un Retour vers le passé !

Jérémie et Aelita, ébahis QUOI !?

Aelita, incrédule Mais voyons, papa, c’est impossible ! Les dégâts sont trop importants…

Jérémie Et… les morts !? Comment comptez-vous justifier leur disparition ?

Franz Hopper, avec un sourire confiant Ah ça, ne t’en fais pas, mon jeune ami. J’y ai réfléchi depuis votre retour, et je pense avoir trouvé une solution. Elle va vous paraître incroyable, mais elle peut être faisable.
(Les petits génies tendent l’oreille.)
Je vais concocter un programme dit : « de mémoire alternative » où, en récupérant et en analysant la vidéo de tout à l’heure, je vais coder et modifier toutes les données. En ce qui concerne les personnes décédées et disparues, je récupérerai les listes mises à jour sur des sites militaires ou publics en fonction de ma connexion au Réseau, qui seront dupliquées, intégrées dans le script et mises à jour régulièrement, et je ferai en sorte de modifier les causes de leur disparition. Puis, j’activerai les quatre Tours de passage, je concentrerai leur énergie dans le Cinquième Territoire où j’activerai également une Tour et, à partir de celle-ci, je stockerai mes codes dans un spectre qui se propagera dans le monde non sous forme électrique, mais sous forme électromagnétique pour être universel.

Jérémie Et, que se passera t-il ?

Franz Hopper Toutes les personnes, où qu’elles soient, seront contaminées par le spectre via leurs oreilles internes, et le programme s’insérera dans leurs cerveaux sous forme de pulsions électriques, qui exciteront tous leurs neurones dans une réaction en chaîne pour prévenir tout bug et tout paradoxe. De plus, j’intégrerai la fonction du Retour vers le Passé dans le programme de sorte que, lorsque je le lancerai, il n’aura aucun effet révocable. Ainsi, après avoir remonté le temps, nous débarquerons dans un monde parallèle où la Lostanie, l’ANAX, le Projet Carthage, Safaric Park et, surtout, ces cinq derniers jours n’auront jamais existé. Il n’y aura jamais eu de guerre, ni contre des monstres, ni contre quelque armée. Quant aux personnes mortes ou disparues, on pensera qu’elles se sont tout simplement… effacées.
(Les deux ados le contemplent, bouche bée.)
Vous connaissez le fameux mythe du Bug de l’an 2000 ? Nous allons le récupérer et le remanier ; nous ferons croire au monde qu’en ce jour, qu’ils qualifieront du « jour du Grand Bug Mondial », à telle heure tout ceux qui ont eu le malheur de s’être trouvés devant un ordinateur, ou tout autre moyen de connexion avec Internet, se sont retrouvés envoûtés par un mystérieux programme et ont mystérieusement disparu sans laisser de trace : évaporation en pixels, fugues… tous les moyens seront bons pour justifier leur absence. Et, à la fin du programme, je prendrai soin de faire planer diverses hypothèses, tant qu’elles ne feront aucun rapprochement avec l’ANAX, et je résignerai les personnes à des disparitions définitives.

Aelita, qui commence à voir clair Aah… si j’ai bien compris, tu comptes créer, en fait, une version moderne du joueur de flûte de Hamelin ?

Franz Hopper, en lui tapotant les épaules avec fierté T’as tout compris, mon ange !

Jérémie, stupéfait et fasciné Et, vous… vous pouvez vraiment faire ça !?

Franz Hopper Ça risque de me prendre une petite heure. Mais, en attendant, préviens tes amis et essaye de mieux leur expliquer notre plan. Et, surtout, n’oublie pas de leur préciser que l’on va bientôt remonter dans le temps, histoire qu’ils s’y préparent au mieux.
(Puis, il se tourne vers Aelita.)
Mon ange, ce n’est peut-être pas le bon moment, mais il est possible que je vais avoir besoin de ton aide pour quelques détails qui m’échapperont. Si tu le veux bien…

Aelita opine de la tête sans le moindre problème, et les deux Hopper se mettent chaleureusement au travail.
Quant à Jérémie, il sort son portable et commence déjà à prévenir ses amis…
*
Ulrich a résumé son histoire en une bonne heure et, pour son plus grand soulagement, son père a fait l’effort de l’écouter sans l’interrompre une seule fois. Une fois que son fils ait fini de parler, il ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine admiration.


Mr Stern, en marmonnant Eh ben, ça alors ! Si je m’étais douté de ça un seul instant…

Ulrich, hébété Je… ça veut dire que tu me croies ?

Mr Stern, après quelques instants de réflexion Oui… bien sûr que je te croie. C’est une histoire incroyable, mais je l’aurais vu tout de suite si ce que tu me racontais n’était qu’un conte de fées. Or, tout paraît logique, rationnel… et, surtout, ça concorde avec les cinq jours extraordinaires que l’on a tous vécu, ici.
(Il soupire et s’accorde de nouvelles caresses sur le visage d’Ulrich, avec un air fier et adouci. Les petites larmes qui coulent sur ses joues sont-elles des gouttes de contentement, ou de honte ?)
Ulrich, ce que je vais te dire est totalement honnête et profond. Je t’en ai tellement voulu de tes échecs scolaires parce que je désirais tellement que tu me ressembles, aussi puissant et fier que moi. Je n’arrivais donc pas à comprendre tes difficultés et tes différences. Mais, après ce que tu m’as raconté, je… je dois avouer que je me suis trompé à ton sujet, depuis le début. Tu es loin d’être un bon-à-rien ; tu es effectivement un héros et un homme de valeur, bien plus que moi. Je… je regrette beaucoup de ne pas avoir pu passer assez de temps avec toi, à t’écouter et à partager. Et, ce que je vais te dire, je le pense une bonne fois pour toutes…
(Il prend une grosse inspiration, et accentue son sourire…)
Je suis fier de toi, mon fils !

Ulrich est si ému d’entendre ça, après toutes ces années d’attente, qu’il ne peut s’empêcher de se jeter dans les bras de son père et de le serrer fortement dans son étreinte.
À quelques pas de là, Yumi et Hiroki tentent toujours de ramener à la vie leur père encore inanimé. Malgré leur souffrance pénible pour un maigre espoir, leurs efforts restent pour l’instant vains.
Soudain, Ulrich sent son portable vibrer dans sa poche. Il se détache de son père et s’empare de son téléphone.


Ulrich Ouais, Jérémie ?… Quoi !?… Attends, t’es sérieux, là !?… Mais, t’es sûr que ça va marcher ? Je sais bien que c’est un grand génie, mais là…. D’accord….. OK…. T’inquiète, je préviens Yumi…. Bon, à tout à l’heure, vieux !
(Il raccroche et se tourne vers les Japonais…)
Yumi, Hiroki, préparez-vous ! Franz va lancer un Retour vers le Passé, pour effacer tout ça !

Yumi, en levant la tête vers lui Quoi !? Mais…
(En rebaissant la tête, l’idée de sauver son père à l’agonie l’emporte vite sur les questions plus raisonnables…)
T’en fais pas, papa. On va te sauver d’ici quelques secondes. Tiens encore le coup, je t’en prie….

Elle l’embrasse sur la joue et le réconforte contre sa poitrine, pour le motiver à tenir encore.
Ulrich revient également à son père.


Mr Stern, intrigué Qu’est-ce qui se passe ? On va vraiment remonter dans le temps, comme tu me le racontais ?

Ulrich, avec un clin d’œil Oui, papa, mais t’inquiète. Tu vas bientôt oublier tout ce que t’as vécu récemment, mais… moi, je n’oublierai pas de sitôt ces retrouvailles.

Mr Stern, en posant une dernière fois ses mains sur les épaules de son fils En tout cas, si je suis effectivement condamné à tout oublier d’ici quelques instants, sache qu’à l’avenir, peu importe ce que je te dirai, peu importe ce que je penserai de toi… au fond, tu sauras que je serai toujours fier de toi. Profite bien de ta jeunese, Ulrich, et ne fais pas la même erreur que moi de devenir adulte trop vite.

Ulrich acquiesce sans réfléchir. Les deux Stern s’échangent un dernier air affectueux… et c’est sur cette scène de plénitude qu’ils s’évanouissent, comme le reste du monde, dans un néant blanc


La suite, la semaine prochaine.
J'y tenais beaucoup à cette scène de l'enterrement de Delmas (ayant perdu mon grand-père récemment Crying or Very sad ) et, surtout, à cette scène entre Ulrich et son père.
En ce qui concerne l'idée de Franz Hopper... maintenant, vous comprenez pourquoi j'ai mis tellement de temps à cogiter ! (Joueur de flûte de Hamelin... hé ! hé ! mes racines germaniques, oblige ! Smile )
C'est promis, les mystères qui restent (XANA, la lumière violette...), vous les saurez la semaine prochaine ! A plus !
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Sam 06 Juil 2013 21:02   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Assez émouvant l'enterrement de Delmas et celui d'Odd aussi (mais celui là a été privé)

Ton idée de RVLP par contre j'ai pas trop pigé l'histoire avec les morts.
Tu vas faire une sorte de lavage de cerveau pour faire croire à la population que c'est un bug qui a tué des millions de personnes devant leurs ordis ou tout simplement les effacer de l'histoire comme s'ils n'avaient jamais existé?

Je trouve l'idée bancale: comment expliquer la mort de ceux qui n'ont pas d'ordi, ou la survie de nombreuses personnes alors que le pote, l'ami, le membre de la famille qui était juste à côté et regardait le même écran est mort?

Et les parents d'Odd? j'ai l'impression qu'après l'enterrement privée à l'usine, les conséquences ont été vite expédié. comment ont ils réagit à la mort de leur fils?
Et à propos d'Odd d'ailleurs, comment tu vas faire pour le RVLP car il n'y a que 2 options:
-Soit il subira le même sort que les autres victimes et donc tout le monde l'oubliera sauf 5 personnes
-Soit il est une exception et alors sa mort sera vachement suspecte.

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Evil Goat MessagePosté le: Dim 07 Juil 2013 08:07   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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Messages: 640
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Le désastre d'après combat.... cool !

Hum.. comme dit plus "et les parents de Odd alors ?" c'est vrais que c'est le seul point mort du début de l'épisode a mes yeux.

Bref ça fait genre fin dramatique mais au final ils ont gagné contre l'ANAX donc bon...

Juste un détail pas grand chose suite a la mort d'Anthéa, il me semblait que le but de ctte saison c'était qu'aelita retrouve sa mère résultat elle l'a dans l'os, comme dans la saison 4 avec son père en fait, mort sur un sacrifice, m'enfin bon c'était qu'un détail d'analyse ça ^^

Je te souhaite bonne chance pour la suite de ton récit Wink

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alex MessagePosté le: Dim 07 Juil 2013 13:49   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Pfiou !
Bon y a pas à dire, c'est le bordel ^^
L'apocalypse ... une victoire bien amer.
Dans une guerre, il n'y a pas de vainqueur, il n'y pas de perdant ... juste de la souffrance dans chaque camp.

Mon dieu, que d'émotion mais c'est normal.
J'avoue qu début, je me suis dit mais comment reconstruire après ça ... ça me paraissait insensé, ici les pertes étaient mille fois plus importantes qu'après les Guerres Mondiales.
Mais voilà que Franz nous sort une idée de son chapeau qui me laisse pantois.
D'ailleurs, étrangement, ce passage explicatif m'a plutôt fait mourir de rire ^^
Le gars débite un plan, tout droit sorti de science fiction japonaise, qui semble être irréalisable ... mais lui il PEUT le faire ... et surtout en SEULEMENT UNE heure ... moi je dis chapeau l'artiste. Cinq jours de destruction effacé par UNE personne en UNE heure. C'est le seul bémol que j'ai à faire sur cette première partie.

Après tout le reste est parfait, les funérailles parfaites, celles d'Odd sont magiques, je m'imaginais la scène où à chaque intervenant, un petit flashback illustrant leur parole ... c'est du classique mais quand c'est bien raconté, ça marche toujours.
Les retrouvailles entre Ulrich et son père ... très bon aussi.

Vivement la suite ... car les émotions c'est bien mais il me tarde les ultimes explications ... surtout celle de la lumière violette.
À la prochaine l'artiste !!

Alex
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Fiction terminée :
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Mer 17 Juil 2013 16:15   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Messages: 118
Bonjour à tous. Oui, je sais, j'ai trois jours de retard mais mon satané Word m'a tout perdu samedi dernier, et j'ai donc dû tout ré-écrire en hâte (et j'en suis épuisé). Quoi qu'il en soit, voici la dernière partie de cet épisode qui, pour moi, marque la VERITABLE fin de Code Lyoko...
Surprises et coups de théâtre JUSQU'A LA FIN garantis !

6)

Dans ce nouveau monde promis par Hopper, où tout paraît normal et tranquille, les lyoko-guerriers se retrouvent dans le réfectoire. Mais, quelques uns manquent à la table : Odd, William, Milly, Tamiya, Hiroki et…

Ulrich, soudain affolé Yumi !? Où est Yumi ?

Les autres le regardent et hochent la tête. Le beau brun bondit de sa chaise et se précipite sur la sortie du bâtiment.
Il n’y a plus aucune ruine, ni de parc dévasté, des élèves repeuplent la cour du collège, mais c’est comme si le cauchemar continuait pour le malheureux Ulrich. Il court sans but précis, cherche sa copine autour de lui, et craint évidemment le pire.
Heureusement, en arrivant devant le bâtiment où il s’était réfugié avant le Retour vers le Passé, il la voit pousser la porte d’entrée. Il pousse un soupir de soulagement et accourt pour la serrer dans ses bras.


Ulrich, essoufflé Oh, Yumi, tu m’as fichu une des ces trouilles ! J’ai cru qu’il y avait eu un bug dans le Retour vers le Passé.
(Il la dévisage et s’aperçoit que la mine de la jeune fille est bien sombre.)
Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ? Pourquoi es-tu si triste ?

Yumi Mon père… il a disparu.

Pendant un laps de temps, Ulrich ne comprend pas ce qu’elle essaye de lui avouer.

Ulrich, l’air niais Comment ça se fait ?

Yumi, avec un petit air de reproche Tu sais très bien ce que ça veut dire…

Il la voit soudainement s’écrouler par terre et fondre en larmes.
C’est alors qu’il saisit brusquement la gravité de la situation.


Ulrich, en s’accroupissant auprès d’elle Oh, Yumi… je suis vraiment désolé.

Yumi, en marmonnant, le visage caché derrière ses mains Mon papa… !

Le beau brun la prend dans ses bras, et la Japonaise laisse libre cours à sa mélancolie…
*

QUELQUES SEMAINES PLUS TARD…
C’est l’effervescence au collège Kadic : tout le monde se presse devant le bâtiment administratif pour les résultats du Bac. Durant cette semaine d’efforts intensifs, tout s’est déroulé normalement autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école. Et, pourtant, dès le premier jour un phénomène médiatique n’a pas manqué d’attirer l’attention de la Terre entière : cette mystérieuse disparition d’envergure mondiale, surnommée rapidement comme le « Jour du Grand Bug Mondial ». Civils, militaires, gouvernements… en un clin d’œil, des millions de personnes qui se sont effacées sans laisser de traces. Les médias ont très vite fait le lien avec Internet et les réseaux sociaux, mais encore aujourd’hui personne ne sait qui est derrière tout ça. On suspecte plusieurs sortes de sectes ou de simples rassemblements mystérieux à des endroits tenus secrets, mais sans plus. Dans cette affaire, tout le monde a au moins perdu un membre de la famille, un ami, un proche, des relations… c’est pourquoi les résultats du Bac tombent à point nommé pour les étudiants qui restent et leurs entourages, afin d’oublier pour un moment ces deuils bien étranges.
Cependant, l’incroyable programme de Franz Hopper a marché : tout ce qui a un rapport avec l’ANAX s’est définitivement évaporé des mémoires et des archives. C’est un monde parallèle sans souci autre que ses problèmes économiques et géopolitiques classiques. En apparence, personne ne se rappelle, même en réminiscence, d’une quelconque guerre mondiale avec des monstres mécaniques tirant des lasers argentés.
Or, cela n’a pas empêché quelques soupçons et questions bien gênantes dès le premier jour : où sont donc passés le proviseur Delmas ? Des élèves de l’établissement, comme Odd Della Robbia ou William Dunbar ? Des candidats étrangers au Kadic, comme un certain Axel ? Pourquoi certains ont-ils miraculeusement survécu, alors qu’ils sont sûrs d’avoir été présents devant Internet au moment fatidique ? Tiens, n’y a-t-il pas quelques profs surveillant les bacheliers qui ont l’air un peu… angoissé ? Mais, pourquoi ? Leur cachent-ils quelque chose ? Enfin bon, il y a d’autres choses à méditer pour le moment…
À l’écart de cette ferveur, Ulrich arrive devant la maison de Yumi. Il a reçu un SMS de sa part qui l’a laissé perplexe. Il frappe à la porte, la Japonaise l’ouvre immédiatement.


Ulrich J’ai fait aussi vite que j’ai pu. Qu’est-ce qu’il y a ?

Yumi, bien maussade et hésitante Ulrich…il faut qu’on parle.

Ulrich, hébété et méfiant Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Yumi est tellement mal à l’aise qu’elle ne trouve que le contact avec les mains de son copain comme source de motivation.

Yumi Voilà. Ça fait plusieurs jours que je suis seule à la maison, avec Hiroki. Notre mère a également… disparu, et elle demeure introuvable. J’ai, bien entendu, prévenu la police, mais ils ont déjà fort à faire avec toutes les autres disparitions. Toujours est-il que… j’ai bien peur que…

Malgré ses yeux bridés, Ulrich remarque que ses iris noirs commencent à se refléter à la lumière du jour. Il sent la panique le ronger rapidement.

Ulrich, en la secouant pour évacuer son stress Attends ! attends ! attends… ! Tu es vraiment sûre de ce que tu supposes, là ? Où est la preuve que ta mère a été effectivement… ?

Yumi Je viens de te le dire, Ulrich : elle est introuvable ! Mon père m’a dit qu’il lui avait demandé de rester cachée dans la cave, et elle n’y est plus. Et, c’est pas son genre de disparaître comme ça, pendant plusieurs semaines, même en partant à notre recherche ! Je…
(La peine la fait craquer…)
Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence… !

Ulrich, en la réconfortant contre lui Oh, ma chérie…. C’est vraiment terrible pour toi-aussi. D’abord, ton père, et maintenant…
(Mais, de peur d’aggraver la crise, il s’éclaircit la gorge pour changer de sujet.)
Mais, qu’est-ce que tu comptes faire, à présent ?

Yumi, en le regardant dans les yeux C’est de ça dont je voulais te parler. Je n’ai pas les moyens de rester ici, et de veiller toute seule sur Hiroki. J’ai contacté mon oncle et ma tante, au Japon ; ils acceptent de nous recueillir, tous les deux…

Ulrich, rayonnant Mais, c’est génial ! Comme ça, tu pourras rester ici, avec moi !

Yumi, en hochant tristement la tête Non, justement. Ils sont tous les deux âgés assez âgés, déjà, et non seulement ils n’ont pas l’envie et la santé de venir ici, mais en plus je les vois mal changer de vie pour nous-deux.
(Elle déglutit avec difficulté.)
Il va falloir qu’on les rejoigne chez eux.

Cette révélation pétrifie Ulrich.

Ulrich Ça ne veut quand même pas dire que…

Yumi, sur un ton navré Si, Ulrich. J’suis désolée de te l’annoncer… mais il va falloir se quitter !

À l’horreur s’ajoute une telle révolte qu’Ulrich rejette soudainement sa copine et s’effondre sur le palier. Contrairement à celle-ci, il laisse sa douleur se dévoiler sans pudeur.

Ulrich, la voix bouleversée par les larmes Non ! Non, Yumi ! Tu peux pas me faire ça !? On a passé des années à se cacher, j’ai passé des semaines à fouiller l’univers virtuel pour te retrouver et… et maintenant qu’on est, enfin, ensemble, tu… tu veux tout arrêter, là, d’un seul coup ?

Yumi, en s’agenouillant devant lui et en retrouvant son sang-froid, malgré sa pitié Je sais que c’est injuste, Ulrich, mais on ne peut pas faire autrement. Je te jure que si ça tenait qu’à moi… mais là, il y a mon frère. Qu’allons-nous faire de lui ? Il ne le montre pas, mais il est autant perturbé que moi par ce qu’il a vécu et ce qu’il vit en ce moment, et il a besoin de parents pour le rassurer, l’aider à se reconstruire et le guider. Et, en vertu de ce qu’on m’a appris, son bien-être doit passer avant le mien. Est-ce que tu peux le comprendre ?

Ulrich Mais… mais il doit y avoir un moyen pour que… pour que vous puissiez rester ici ? Il n’y a pas d’autres oncles ou… ou tantes qui… qui vivent près d’ici ?

Yumi, en hochant la tête Non, nous sommes les seuls Ishiyama ayant immigré en France. Mais, d’un autre côté, j’admets que c’est peut-être bon, au fond, de retourner au Japon. Tu comprends ? Je ne pourrais plus vivre dans cette maison, ou regarder ce collège, sans penser à… à tout ça ! Les souvenirs seront trop douloureux pour que je puisse les supporter.

Ulrich, en s’emparant à nouveau d’elle, plein d’espoir Mais, si ça ne tient qu’à ça, pourquoi pas nous enfuir tous les deux loin d’ici, loin de Lyoko, loin des autres ? On s’occupera de Hiroki tous les deux, et on pourra…

Yumi, agacée Ulrich, redescends sur Terre ! Où veux-tu qu’on aille ? Et, pourras-tu supporter de passer le reste de ta vie à te cacher, et à mentir ? Moi, je sais que je ne le pourrai pas, et je ne veux pas que mon frère tourne mal.
(Le beau brun finit par baisser la tête, vaincu.)
Je suis vraiment désolée, et crois-moi que ça me blesse autant que toi. Mais, il va falloir accepter la réalité et tous les sacrifices qui iront avec. Je t’en prie, mon chéri. Sois courageux comme tu l’as toujours été. Regarde-moi.

Pendant une fraction de seconde, elle craint qu’Ulrich va définitivement la répudier et s’enfuir en larmes. Mais son petit copain finit par relever la tête, et les deux amants s’échangent un long air mêlées de peine et de tendresse.

Ulrich, en reniflant Quand est-ce que tu dois partir ?

Yumi D’ici quelques jours.

Ulrich Dans ce cas, permets-moi de partager un dernier moment avec toi. Là, maintenant, pendant qu’il en est encore temps.

Yumi, en lui souriant, rassurée Oui, bien sûr. Suis-moi.

Ulrich essuie ses larmes et se relève pour la suivre à l’intérieur de la maison, main dans la main.

7)

Dans le labo, on retrouve un Franz Hopper seul devant son ordinateur. Il a l’air très épuisé, mais ravi au fond de lui-même.
Sur l’écran de son ordinateur, est affiché l’œil de XANA. Mais, il ne semble pas vouloir faire du mal au scientifique
.

XANA, de sa voix artificielle Alors, Hopper, ton programme a-t-il marché ?

Franz Hopper, en acquiesçant joyeusement Oh oui, au-delà de toutes mes espérances ! Quoi qu’il ait pu se passer avant ce Retour vers le Passé, tout ceux qui ont survécu partagent désormais les mêmes idées, et tout le monde a oublié l’ANAX une bonne fois pour toutes.

XANA Bien. Il ne reste plus que toi, les gosses, et moi.

Franz Hopper, en essayant de dissimuler sa méfiance Exactement. Et, d’ailleurs, je n’arrive toujours pas y croire : qu’est-ce qui t’a finalement motivé à nous venir en aide au dernier moment ? As-tu vraiment médité sur mes paroles pendant ces quelques jours, ou y a-t-il une autre raison ?

Mais, XANA paraît hésitant, presque comme un enfant bougon qui ne veut pas avouer ce qui le tracasse.

Franz Hopper, sur un ton enjoué Oh, allez, à quoi bon être timide ? Nous sommes entre-nous et, si c’est ça qui te tracasse, je te promets que je ne dirai rien aux enfants. Allez, XANA, dis-moi.

XANA Tu veux que je te le dise ? Très bien. Je ne vais pas te mentir, tu as touché un point sensible en essayant de me raisonner sur ma conscience et mon ego. Tu avais raison lorsque tu as souligné à quel point les choses avaient changé, entre le moment où tu es arrivé sur Lyoko et le moment où nous sommes entrés en guerre contre l’ANAX. Il ne s’agissait plus d’une affaire entre toi et moi, mais il y avait bien une troisième entité qui était entrée en jeu, plus puissante et plus maléfique que nous. Et, ce que j’ai le plus admiré durant ces derniers jours, c’est ton honnêteté et ton courage : tu as bien respecté ma décision, sans me harceler par la suite, et tu as tenté de te débrouiller seul avec les gamins et ton savoir.
D’autre part, j’ai pris le temps de réfléchir sur ma première rencontre avec ta femme. À vrai dire, je connaissais déjà quelques points sur son identité grâce aux souvenirs d’Aelita, mais j’ignorais sa véritable nature de programme informatique. J’ai été frappé par le symbole que nous partagions tous les deux et, ce qui était vraiment nouveau pour moi, son amour pour les hommes alors que je n’avais connu que de la haine et de l’envie, tout comme Ront d’ailleurs. Bien sûr, une fois de retour sur Lyoko et qu’elle eût dévoilé son identité, j’ai tout de suite compris que tu t’en étais inspiré pour me créer… ce qui m’a pas mal gêné. Cependant, là où j’ai été le plus convaincu par son discours, c’est lorsqu’elle a voulu me montrer qu’elle pouvait, et désirait vivre en harmonie avec les hommes malgré ses pouvoirs qui la rendaient supérieure et, surtout, lorsqu’elle a souligné ma faiblesse. Par arrogance, je n’ai pas voulu l’admettre tout de suite mais, lorsque Franken est venu après pour me donner l’ordre de liquider les gosses, j’ai dû bien me rendre à l’évidence : je n’étais effectivement plus rien et, contrairement à elle, l’ANAX ne savait pas pardonner les erreurs. C’est pourquoi je me suis laissé rapatrier ici, lorsque le samouraï et la Japonaise sont venus me libérer.
J’ai beaucoup réfléchi, j’ai beaucoup hésité ; mais, lorsque j’ai espionné tes sous-programmes et compris que vous étiez en danger, je me suis quand même décidé à venir vous aider. Non seulement en gage de vos soins comme vous m’aviez promis mais, aussi, pour avoir ma revanche sur l’ANAX et tous les mauvais traitements qu’ils m’ont infligé.

Franz Hopper, toujours soupçonneux Mais, maintenant que l’ANAX est détruite, qu’est-ce qui t’empêcherait de profiter de tes forces retrouvées pour te relancer à la conquête du monde, et nous éliminer comme au bon vieux temps ?

XANA, en ricanant Allons, Hopper, serait-ce loyal de nous relancer dans nos vieilles histoires, après tout ce qu’on a vécu cette année ? Je suis un programme parfait, tu sais que je vaux mieux que ça. En réalité, j’ai fini par me reconnaître en Ront si j’avais réussi mon ancien projet, et j’en ai été dégoûté. Ce qui fait la différence entre toi et lui, c’est que tu m’as toujours respecté, et tu as toujours voulu vivre en harmonie avec moi malgré mes ambitions. Je…
(Sur un ton caverneux pour mieux montrer sa honte…)
Je suis désolé d’avoir laissé le pouvoir me monter à la tête, et de t’avoir fait subir tout ça ; autant à toi qu’aux enfants. Et, je… je suis vraiment désolé pour ta femme : elle était une créature vraiment remarquable.

Franz Hopper, en hochant la tête avec une mine triste C’est vrai. C’est pourquoi je l’ai toujours considérée comme plus humaine qu’intelligence artificielle. Si seulement j’avais les moyens de la faire revivre…

XANA, en changeant de ton Tiens, ça me fait penser. En explorant le Réseau, j’ai retrouvé quelque chose d’intéressant.

Franz Hopper, en relevant brusquement la tête Quoi ?

XANA Les codes d’un avatar virtuel qui dérivaient dans les courants de l’Océan numérique.

Franz Hopper, intrigué Un avatar virtuel !? Lequel ?

XANA Celui d’Odd !

Franz Hopper fait un bond sur sa chaise comme s’il avait été électrocuté par un spectre de son programme informatique.

Franz Hopper, hébété O... Odd !? Tu… tu en es sûr ?

XANA, sur un ton fier Exactement. J’ai pu le repêcher et le ramener sur Lyoko. Il repose dans une des salles du Cinquième Territoire, inanimé mais bien réel.

Franz Hopper, en s’écroulant contre le dossier de son fauteuil Ça, alors ! Odd, en entier ? Mais, comment est-ce possible ? Il s’est fait tirer dessus sur Carthage, je l’ai vu sur mes écrans. Il a perdu tous ses points de vie et, ensuite, il…
(Il cogite quelques secondes, puis une idée illumine son visage.)
il est tombé dans la Mer Numérique !

XANA Même en ayant perdu tous ses points de vie, Aelita nous a bien dit que son avatar n’a pas totalement disparu avant de plonger dans le Réseau ?

Franz Hopper Exactement. Et, comme la Mer Numérique a la faculté de virtualiser les données à jamais et que celles d’Odd n’ont pas eu le temps de s’effacer entièrement de la mémoire du Super-Calculateur pour se perdre dans celui de Carthage…

XANA … sa structure virtuelle a pu être conservée sans son énergie vitale.

Franz Hopper, l’air triomphant C’est ça ! Au final, tout n’est pas encore perdu. Il doit bien y avoir un moyen de lui insuffler à nouveau de la mémoire pour le faire revivre.

XANA, avec un ton plus pessimiste Certes. Mais… j’ai bien peur que l’on risque un énorme sacrifice pour cette manœuvre.

Franz Hopper On en discutera plus tard. Pour l’instant, je préviens tous les autres de cette bonne nouvelle.

L’œil de XANA disparaît de son écran et laisse place au fichier contenant les numéros de téléphone des lyoko-guerriers. Il en compose déjà un.

Cool

Yumi et Ulrich sont tous les deux couchés sur le lit de la Japonaise, mais ils sont loin de faire les fous pour autant ! Au contraire, ils sont tranquillement et confortablement installés, Yumi ayant pris soin de glisser un peu sur son lit pour mieux se blottir et poser sa tête sur la poitrine d’Ulrich. Celui-ci caresse les cheveux de sa copine, en y emmêlant ses doigts, et les deux tourtereaux ont un regard vague tourné vers le plafond comme si leurs esprits s’étaient déjà évadés de cette triste réalité.

Yumi, en soupirant N’empêche, quelle année nous avons vécu !

Ulrich, en acquiesçant C’est clair. Moi qui pensais que tout était fini après la disparition de XANA, l’année dernière… j’étais à mille lieux d’imaginer toute cette histoire.

Yumi Mais, au moins, on peut être sûr que tout est rentré dans l’ordre. Plus d’ANAX, plus de menaces sur Lyoko…

Ulrich, hésitant Euh… t’as l’air d’oublier XANA ?

Yumi, l’air sceptique Je sais pas. J’ai l’impression qu’il a beaucoup changé ; sinon, comment expliquer qu’il est venu nous aider sur Carthage ? Et, comment expliquer qu’il ne nous a pas encore envoyé une de ses attaques habituelles ?

Ulrich, d’un air soupçonneux J’sais pas, mais vaut mieux rester prudent avec lui.

Yumi en hausse les épaules ; elle n’a pas envie de s’éterniser sur des idées passées et négatives.

Yumi, avec un petit sourire malicieux Dis-moi, que vas-tu devenir lorsque je ne serai plus là ? J’suis curieuse de le savoir…

Ulrich Hum… déjà, ce qui est sûr, c’est que j’te laisserai pas t’enfuir comme ça. Je ferai tout pour garder le contact avec toi, avec le téléphone ou les réseaux sociaux.

Yumi, en gloussant Et, à part ça, qu’est-ce que tu comptes faire de ta vie, idiot ?

Ulrich, mal à l’aise Ben, pff... ! J’sais pas ! P’têt que j’pourrais intégrer une filière sports-études dans la spécialité des arts martiaux.
(Puis, en marmonnant…)
Encore faut-il que j’arrive à convaincre mon père d’y aller….

Yumi En fait, vous vous êtes définitivement réconciliés, tous les deux ?

Ulrich, avec une expression gênée Bah, c’est-à-dire que… le Retour vers le Passé a fait son effet : il ne se souvient plus de rien, ni du moment qu’on a passé ensemble dans la salle de classe.
(Puis, avec un léger sourire…)
Mais, crois-moi que ça m’a fait plaisir d’entendre ses dernières paroles, et j’ai vu dans son regard qu’elles étaient très sincères.

Yumi, avec un visage rayonnant J’en suis heureuse pour toi. Profite bien de cette chance tant que tu la tiendras.

Ulrich, en marmonnant J’essayerai mais, connaissant mon père, ça n’sera pas facile. Et toi, qu’est-ce que tu feras au Japon ?

Yumi, songeuse Eh bien… moi non plus, je ne sais pas trop. Mon oncle et ma tante sont très à cheval sur la culture japonaise ; peut-être me motiveront-ils à devenir geisha.

Ulrich Et, si tu n’en as pas envie ?

Yumi Alors, je trouverai peut-être la force de partir, pour devenir ingénieure ou m’intéresser à la littérature japonaise.

Ulrich, quelque peu incrédule T’es sûre que ça ne se fera pas sans heurts, si ton oncle et ta tante sont aussi vieux jeu que cela ?

Yumi, amère C’est bien ce que j’appréhende, en particulier avec Hiroki s’ils arrivent à l’embobiner avec leur ancienne culture. Mais bon, t’inquiète, j’aurai tout le temps d’y réfléchir.

Ulrich, avec un sourire taquin En tout cas, je suis curieux de te voir en véritable geisha réelle, et non plus virtuelle. Qui sait, en tenue de samouraï je me présenterai, peut-être un jour, devant ta maison pour te délivrer et t’emmener avec moi.

Yumi, en gloussant Ah ouais ! Je nous vois déjà en costume traditionnel, chevauchant dans les rues de Tokyo puis dans les plaines d’Hokkaïdo, à califourchon sur ton Overbike !

Les deux amants en éclatent de rire.
Tout à coup, le portable d’Ulrich sonne. Yumi se relève un peu pour permettre à son copain d’atteindre le mobile dans la poche de sa veste, jetée en boule à quelques décimètres du lit
.

Ulrich, l’appareil à l’oreille Oui, qui sait ? Franz ? Qu’y a-t-il ?… hein ? Quoi !?
(Yumi se redresse pour observer son copain. Elle constate, intriguée, qu’il est sur le point de fondre étrangement en larmes.)
Non, vous êtes sérieux, là ?… C’est… c’est vraiment lui !? Oh mais c’est… c’est… ! Oui… ! Oui, d’accord, on arrive tout de suite !

Il raccroche, alors que les larmes commencent à couler sur ses joues. Mais, Yumi remarque un certain bonheur dans l’expression d’Ulrich – ou plutôt, du soulagement.

Yumi Qu’y a-t-il, chéri ?

Ulrich, rayonnant de mille feux Tu… tu vas jamais le croire ! Franz a retrouvé Odd !

Yumi, bouche bée Quoi !?

Ulrich, en l’écartant doucement, mais en se relevant en hâte Ouais. En fait, XANA l’a retrouvé dans le Réseau et l’a ramené dans le Cinquième Territoire. J’y crois pas, il est entier, Yumi ! Entier ! Apparemment, il suffirait juste de lui remettre de la mémoire pour…

Il est tellement béat qu’il n’arrive pas à conclure sa phrase.

Yumi, émerveillée Mais, c’est extraordinaire ! C’est un miracle ! Mais, comment a-t-il fait pour…

Ulrich, en lui tendant la main T’inquiète, Franz nous expliquera tout ça au labo. Allez, viens.

Yumi se relève à l’aide de sa main, le sourire aux lèvres, et les deux amants foncent vers la sortie de la chambre, main dans la main, en claquant la porte derrière eux.

9)

Lorsqu’Ulrich et Yumi arrivent dans le labo, les autres lyoko-guerriers sont déjà présents autour du pupitre de commande : Aelita, Jérémie, Sissi, Hervé, Nicolas, Jim…
… et Mme Hertz, à la main de Jim.
Les deux jeunes tourtereaux sont stupéfaits par sa présence.

Jim, en détaillant leurs expressions abasourdies et en ricanant Ne vous en faites pas, les amoureux ! Elle fait maintenant partie de la bande, si je puis dire.

Ulrich et Yumi les rejoignent.

Ulrich, intrigué Comment ça ?

Mme Hertz, en se blottissant contre le prof de sport, heureuse On vous attendait pour vous annoncer la grande nouvelle. Moi et Jim, nous nous sommes officiellement fiancés la semaine dernière, durant le Bac, et nous prévoyons de nous marier cet été.

Elle montre sa bague à tout le monde avec bonheur.

Yumi, enchantée C’est vrai ? Toutes mes félicitations, madame Hertz !

Jim, d’une voix claironnante Et, ce n’est pas tout. Étant donné la… disparition de Mr Delmas, le rectorat m’a contacté il y a quelques jours, et ils ont accepté de me nommer au poste de proviseur à titre provisoire pour la rentrée prochaine. Et, comme je suis sûr que Franz souhaite retrouver son poste de prof des sciences, ma petite Suzanne deviendra proviseure-adjointe.

Franz Hopper, avec un grand sourire, très touché Merci beaucoup, Jim.

Aelita, à Jim Mais, qui vous remplacera en tant que prof de sport ?

Jérémie, de manière spontanée J’espère que ça ne sera pas pire que vous, ou que Coriac !

Tout le monde rigole aux éclats.

Jim, en lui tapotant fortement l’épaule Ne t’en fais pas, gamin. Je choisirai personnellement le meilleur enseignant qui soit digne de confiance.
(Puis, en lui adressant un clin d’œil…)
Mais, malheureusement pour toi, qui saura te faire progresser en sport aussi efficacement que moi !

Jérémie fait semblant d’être sur le point de s’évanouir. Les autres se marrent derechef.

Sissi, en se rapprochant de Jim et de Suzanne Et, pour finir, les amis, nous irons au tribunal dans quelques semaines. Et, si tout va bien… j’aurai bientôt un nouveau papa et une nouvelle maman.

Les deux ex-profs déposent chacun une main sur les épaules de la jeune fille, avec fierté.

Ulrich C’est vrai ? On est vraiment content pour toi, Sissi. On espère tous que tu auras, enfin, une véritable vie de famille.

Sissi, en rougissant Merci, Ulrich.

Franz Hopper, en frappant des mains Bon, les lyoko-guerriers, le moment est venu. Voici la situation : le corps d’Odd se trouve en ce moment même sur Lyoko. Vous vous demandez sûrement comment a-t-il fait pour être conservé ? C’est très simple : votre ami a bien perdu tous ses points de vie lorsque les lasers l’ont touché mais, contrairement à Lyoko, l’évaporation n’a pas été instantanée. Mon hypothèse est la suivante : bien qu’étant porteur du Code Ront qui vous empêchait de vous enfuir de Carthage sous peine d’être effacés à jamais, vos données étaient encore reliées à mon Super-Calculateur par l’intermédiaire du Skid. Et, pour que la dévirtualisation soit définitive, une fois vos points de vie perdus le Code Ront s’occupait de stocker cette mémoire dans la Tour Noire pendant qu’il libérait des packages dans le Réseau, via le Skid, pour s’emparer du reste de la mémoire de votre avatar dans mon Super-Calculateur, après avoir bien sûr identifié les scripts qui le génèrent.

Aelita Voilà pourquoi la dévirtualisation d’Odd a pris un certain temps.

Jérémie, incrédule Mais alors, pourquoi son avatar est-il entier ? Et, non handicapé par les pixels déjà perdus avant sa chute dans la Mer Numérique, comme Aelita me l’a décrit ?

Franz Hopper, en hochant la tête, admiratif Très bonne question. Si tu veux, il faut considérer la carapace virtuelle comme un tout : elle devait entièrement s’effacer pour disparaître à jamais. Or, Odd est tombé dans la Mer Numérique avant que son enveloppe n’ait eu le temps de se disloquer. Ce processus de transfert vers la Tour Noire a donc été interrompu sans laisser de dommage à la chair de l’avatar, comme si tu annulais un simple transfert de logiciel sur ton ordinateur : tu as tout ou rien ! Et, comme le Réseau a la faculté de conserver les données, et non de les effacer comme certains ont dû penser à tort, ça explique que XANA a pu retrouver le corps d’Odd dans l’Océan Numérique.

Yumi, intriguée Mais, il l’a retrouvé sous forme d’un véritable corps ? Parce que, je pensais que lorsqu’on est virtualisé à jamais dans le Réseau, on…

Franz Hopper Non, pas sous cette forme-là ; disons plutôt qu’il a reconnu et intercepté le script qui génère son avatar dans le flux de données Internet. Maintenant, ce qui reste à faire, c’est de remplir son enveloppe de mémoire pour lui redonner vie, comme j’ai fait jadis avec Aelita. Seulement…

Il laisse sa phrase en suspens, rendant les autres mal à l’aise.

Ulrich, insistant Seulement quoi ?

Franz Hopper, soudain plus maussade Carthage ayant été détruit, les points de vie d’Odd ont évidemment été perdus à jamais. Et, pour que ça marche, il faut lui redonner tout ce qu’il a perdu.
(Les lyoko-guerriers se regardent les uns les autres, certains avec un haut-le-cœur.)
J’imagine que vous avez compris le problème. Il faut quelqu’un soit prêt à lui transférer toute sa mémoire, sans un octet de moins et pour de bon !

Yumi, avec un regard noir Autrement dit, vous voulez qu’on fasse…

Franz Hopper un sacrifice !

La bande en est glacée d’horreur. Franz ne les dévisage pas, mais il ressent parfaitement leur mal-être et leur révolte.

Franz Hopper, en baissant les yeux comme coupable Je suis désolé de vous le dire ainsi, mais c’est le seul moyen de ramener votre ami.

Jim, avec pas mal de reproche Sauf que sur ce coup-là, c’est facile à dire, Franz ! Croyez-vous vraiment que l’un d’entre nous soit prêt à se sacrifier pour ce petit, alors que nous commençons juste à nous reconstruire ?

Franz Hopper, en le regardant dans les yeux avec courage Sachez que je n’obligerai personne à le faire ! Je sais ce que vous avez enduré, je sais ce que vous ressentiez, et vous êtes libre de votre choix. Mais, quoi que vous choisirez, sachez qu’Odd ne sera pas perdu à jamais !

Mme Hertz Certes, mais on ne peut quand même pas l’abandonner. Il y a certainement du monde qui s’inquiète à son sujet : ses parents, son entourage…

Jérémie, peiné Nous-aussi, il nous manque beaucoup. Maintenant qu’on a l’occasion de le faire revenir, pourquoi attendre ?

Hervé, sur un ton défiant et ironique Pas de problème, Einstein ! Tu es prêt à te sacrifier pour lui ?

Jérémie se tait, ne se prenant pas la peine de répondre à cette provocation.
Tout le monde réfléchit un bon moment : on entendrait les mouches voler. Puis


Ulrich, en levant la main Je vais le faire. C’est mon meilleur ami, je m’en veux de ne pas avoir fait assez attention à lui.

Yumi, en se jetant brusquement sur lui, choquée Non ! Pourquoi toi ?

Ulrich, en la regardant avec compassion Tu vas partir très loin de moi, Yumi. C’est comme si je perdais tout, et ce ne sont pas mes parents qui me retiendront ici. Alors, à quoi bon vivre encore sans toi ?

Yumi Mais, Ulrich, je…

Franz Hopper, en se levant solennellement Non, mon garçon ! Comme je vous l’ai déjà dit, je suis responsable de tout ça. S’il y a un prix à payer, je tiens à ce que ça soit moi qui le règle.

Aelita, en faisant de même que Yumi Non, papa ! Je te l’ai déjà dit, aussi : je viens à peine de te retrouver, et je n’ai pas envie de te perdre à nouveau.

Franz Hopper, de même qu’Ulrich, en s’agenouillant en face de sa fille Je suis navré, mon ange, mais je dois prendre mes responsabilités. Je devais veiller à la sécurité de tous, et je suis donc pleinement responsable de ce qui est arrivé à Odd. Je me souviens de ce que je t’ai promis mais, maintenant que j’ai l’occasion de me faire pardonner de toutes ces horreurs, je compte bien la saisir en scientifique consciencieux.

Aelita, en essayant de le retenir à genoux Non, papa ! NON !!!

Trop tard : du regard, Franz ordonne à Jérémie de prendre sa place devant l’ordinateur et commence à s’avancer d’un pas brave vers la trappe du fond, Aelita toujours accrochée à sa jambe, sous les yeux captivés des autres, y compris Jim qui a d’un seul coup oublié tout signe de reproche.
Au fond de la salle, Franz détache délicatement sa fille de sa jambe, et demande à Nicolas de la prendre en charge. Celui-ci s’exécute aussitôt. Mais, alors que le scientifique ouvre la trappe et est sur le point de descendre dans la salle des scanners


XANA, son œil apparaissant à l’écran de l’ordinateur Dis donc, Hopper, et moi, alors ?

Franz Hopper, en se retournant comme les autres, bouche bée Comment ça, XANA ?

XANA Il se trouve que ma mission a été accomplie : l’ANAX et le Projet Carthage sont détruits. Et, comme je suis sûr que plus personne ne retournera sur Lyoko après ça, c’est comme si je ne servais plus à rien, désormais.

Franz Hopper Ne dis pas ça, XANA. Tu es également chargé de veiller à l’équilibre du monde virtuel.

XANA Exact. Mais, il se trouve que tu t’es déjà sacrifié plusieurs fois pour ta fille et, comme tu l’as dit, celui qui s’annonce sera irréversible. Je ne peux te laisser faire, maintenant que tu peux retrouver ta vie d’antan avec Aelita comme tu l’as toujours attendu. Moi, personne ne m’attend, mon existence n’aura plus aucun sens sans l’ANAX ou des guerriers à combattre sur Lyoko.

Franz Hopper Où veux-tu en venir ?

XANA Je suis prêt à transmettre mon énergie vitale à Odd.

Tout le monde bondit de surprise.

Franz Hopper, avec pitié Je t’en prie, XANA. Ne te sens pas obligé de faire ça. Je suis seul responsable de la situation.

XANA Mais, il se trouve que tu as une fille qui te réclame, et qui vient de perdre sa mère qui plus est. Si tu as effectivement fait des erreurs tout le long de ta carrière, essaye au moins de rattraper le temps perdu avec elle pour te faire pardonner. Comme je te l’ai dit, plus personne ne se souciera de moi après ça. Jérémie, je t’envoie le programme de transfert : tu peux le lancer !

Avant que Franz n’ait le temps de répondre quoi que ce soit, l’œil de XANA laisse place à un script sur l’écran de l’ordinateur et, soucieux du bien-être de son amie, Jérémie appuie sur la touche ENTER sans se poser de questions.
Sur Lyoko, les quatre Tours de Passage des Territoires de surface s’activent l’une après l’autre, toutes avec un auréole verte, et chacune envoie une salve d’énergie importante vers le Cinquième Territoire. Dans une des salles de Carthage, on retrouve Odd reposant en paix sur une plate-forme entourée par de nombreux monstres mélancoliques, comme si ceux-ci venaient se recueillir près d’un autel. Soudain, un éclair blanc jaillit dans la salle et frappe Odd, en l’enveloppant dans une sphère virtuelle aussi lumineuse qu’une étoile.
Sur l’ordinateur, Jérémie et les autres constatent que la carte de vie d’Odd a fait son grand retour, et qu’elle est en train de se remplir au fur et à mesure des points de vie transférés par XANA.


Jérémie, inquiet Euh… étant donné que c’est XANA qui lui donne toute sa mémoire, il n’y a vraiment aucun risque qu’Odd… ?

Franz Hopper, en gloussant Ne t’inquiète pas, mon garçon. XANA est juste en train de lui transférer sa mémoire, non le programme qui le génère.

Sur Lyoko, les monstres explosent les uns après les autres, et une obscurité angoissante envahit bientôt tout le Cinquième Territoire, puis les Territoires de surface, comme pour bien marquer la mort de XANA. Toujours en lévitation dans sa sphère virtuelle, Odd finit par se dévirtualiser à son tour.
Dans le labo


Franz Hopper, en s’exclamant, excité Allez, venez ! Tous dans la salle des scanners !
*
Les lyoko-guerriers et Mme Hertz attendent avec anxiété que le scanner s’ouvre. Comme le processus semble prendre plusieurs minutes, ils craignent que le sacrifice de XANA soit finalement vain. Les couples Ulrich-Yumi et Jim-Mme Hertz s’étreignent chacun dans leurs bras, impatients et craignant le verdict final…
Enfin, le scanner s’ouvre. Une fumée épaisse s’en dégage, gênant les personnages qui ferment les yeux. Lorsqu’ils les rouvrent, ils observent la forme couchée en boule dans le tube.
Il s’agit bien d’Odd
.

Ulrich ODD !

Il se dégage de Yumi et se jette à genoux devant son ami, pour le prendre dans ses bras et le sortir du scanner. Ils observent tous le revenant, guettant le moindre signe de vie, certains appréhendant son état de santé.

Ulrich, en soufflant à son pote Odd ? Odd, s’il te plaît, dis quelque chose.

Toujours aucune réaction. Au bout d’un moment, tout le monde baisse la tête, résigné. Comme Ulrich, quelques uns commencent déjà à pleurer.
Lorsque


Odd, en marmonnant d’une voix pâteuse Quelque chose… !

Comme dans un conte de fées, tous relèvent la tête et, une fois sûrs qu’ils ne rêvent pas, ils se jettent sur Odd et le serrent dans leurs bras en rigolant, émerveillés et surtout soulagés.

Ulrich, à Odd T’es toujours aussi grave !

Jim C’est surtout que tu nous as fait une belle frayeur, ouais !

Odd, hébété Mais, je… j’comprends pas. Comment vous avez fait pour me… ?

Jérémie, hésitant Disons que… tu vas jamais l’croire, mais c’est XANA qui t’a sauvé !

Odd, abasourdi Hein !? XANA ?
(Tout le monde acquiesce.)
J’y crois pas ! Mais…
(Il est, tout à coup, si effrayé qu’il gigote nerveusement.)
… mais, si c’est vrai, vous êtes sûrs qu’il ne m’a rien fait de mal ? J’sais pas, moi, me xanatifier ou quelque chose comme ça !?

Franz Hopper, en ricanant Vu ton état, gamin, c’est certain que tu ne souffres d’aucune infection numérique !

Tout le monde l’accompagne dans sa gaieté.

10)

On se retrouve dans un aéroport quelques jours plus tard. Au milieu de la foule se pressant dans le terminal, on retrouve les lyoko-guerriers Odd (encore fraîchement débarqué dans la réalité !), Ulrich, Aelita, Jérémie, Franz Hopper, Jim, Mme Hertz et Sissi, accompagnant Yumi et Hiroki qui traînent leurs bagages derrière eux. Ils se présentent tous devant un comptoir pour enregistrer les billets des deux Japonais et embarquer leurs valises sur le tapis roulant, avant de se réunir une dernière fois tous ensemble devant le portique menant à la salle d’embarquement.

Yumi, en se tournant vers les autres et en leur accordant plein de bonté Bon, et bien voilà ! C’est ici qu’on vous quitte. Merci encore pour tout ce qu’on a partagé ensemble. Vous êtes tous d’excellents amis, et j’espère que l’on se reverra un jour.

Chacun leur tour, les lyoko-guerriers viennent la serrer dans leurs bras en guise d’au revoir, de même qu’avec Hiroki. On retiendra surtout les mots doux adressés à la Japonaise, chuchotés à son oreille en même temps que les câlins.

Jérémie, ému Tu as toujours été une grande sœur pour nous, intelligente et attentive. J’espère te recroiser un beau jour.

Odd, éberlué J’arrive pas à y croire, que tu vas vraiment nous quitter ! Si j’avais su, je serais resté dans le Réseau pour te permettre de rester ici ! N’empêche, tu as été vraiment la grande sœur que je rêve d’avoir, différente des miennes.
(Avec un clin d’œil complice…)
J’suis sûr qu’on se reverra !

Aelita, timide Tu as été ma plus grande complice depuis le début. Je n’oublierai jamais ta gentillesse et ta serviabilité. Merci de m’avoir fait re-découvrir le monde, avec les autres.

Sissi, un peu gênée Je sais qu’on ne s’est jamais très bien entendu, toutes les deux, à cause d’Ulrich. Mais, crois-moi que je regrette beaucoup ce passé depuis que j’ai appris à te connaître. Tu es vraiment une fille bien, et c’est triste de te voir partir.

Mme Hertz Ça va beaucoup me manquer, une élève aussi brillante que toi. Je te souhaite une bonne continuation.

Jim, avec fierté et solennité Une fille aussi sérieuse et courageuse que toi, j’peux te dire que je n’en avais plus connu depuis l’époque où j’entraînais l’une des toutes premières équipes féminines de l’histoire du football professionnel. Mais, je n’ai pas le temps d’en parler ! Continue comme ça, et je suis sûr que tu deviendras une grande femme, toi !

Franz Hopper, avec douceur Merci pour tout ce que tu as fait avec tes amis. Pour Aelita, pour moi, et tout le reste. Jim a raison : il fallait un sacré courage pour survivre à tout ça. Je te souhaite de guérir de ces douleurs, et de retrouver du bonheur et une vie de famille.

Enfin, arrive le tour d’Ulrich. Les deux amants se regardent, mal à l’aise, mais finissent malgré tout par plonger en douceur dans l’étreinte de l’autre sous les regards attendris.

Ulrich, avec quelques sanglots C’est tellement injuste de se quitter maintenant.

Yumi, avec compassion Je sais, Ulrich, je sais. Mais ce n’est que la fin d’un chapitre, peut-être pas celle de notre aventure.

Ulrich, dans ses yeux Peu importe ce qui nous arrivera. Je te promets, sur mon honneur de lyoko-guerrier, que je ferai tout pour te retrouver. Et, sache qu’il ne se passera pas un jour sans que je pense à toi.

Yumi, avec un tendre sourire Il en sera de même pour moi, mon amour. Et, dès que ce jour viendra, je serai vêtue de ma robe de geisha et je t’attendrai !

Alors qu’ils finissent par s’embrasser

Une voix féminine, off Les passagers du vol 23 en direction de Tokyo sont priés de se présenter aux guichets de la salle d’embarquement numéro 5, pour un embarquement immédiat !

Yumi, en se détachant d’Ulrich C’est l’heure, Ulrich. Au revoir.

Ulrich tend son bras au maximum jusqu’à ce que sa main finisse par se décoller de celle de la Japonaise. Celle-ci prend Hiroki par la main, et les deux passent sans encombre le portique de sécurité pour rejoindre les fameux guichets. Ulrich les regarde s’éloigner, en étant à deux doigts de craquer complètement. Odd, Jérémie, Aelita et Sissi viennent l’épauler.

Odd, entre pitié et optimisme Allez, frangin ! Tiens encore le coup cinq minutes ! Fais-le pour Yumi.

Ulrich, hoquetant pour ne pas pleurer C’est… c’est trop dur !

Yumi se présente enfin avec son frère au guichet. Une fois les billets compostés, la Japonaise se retourne une dernière fois et, reconnaissant son petit copain au loin, lui envoie un dernier baiser soufflé de sa main. Avant de disparaître dans la sombre passerelle.
Cette fois, c’en est trop pour le beau brun
.

Ulrich, hurlant tout à coup aux éclats, comme aliéné YUMIIIIII !!!

Malgré le pressentiment de ses amis, il se libère de leurs attaches et fonce comme un demeuré vers la salle d’embarquement malgré leurs protestations. Il traverse le portique de sécurité et, malgré les vigiles qui bondissent sur lui pour le stopper, il arrive à s’en débarrasser tant bien que mal. Puis, devant les guichets, l’hôtesse tente de s’interposer au dernier moment mais, cette fois, le lyoko-guerrier bouscule sans problème son physique de mannequin.
Comme dans un rêve, il traverse la passerelle si vite qu’il a l’impression de se trouver dans les câbles de Lyoko durant la virtualisation. Il tourne au coin du tunnel et, au bout, se trouve l’entrée de l’avion… avec Yumi dans l’encadrement. Il se précipite sur elle aussi vite que possible, en hurlant son nom à plusieurs reprises. L’écho est capté par la Japonaise, qui se retourne et le regarde s’approcher sans faire quoi que ce soit pour le rejoindre. Elle sait que cette tentative ne changera rien. Elle lui adresse simplement un denier sourire.
Ulrich n’est plus qu’à quelques mètres d’elle
.

Ulrich NOOOOOOOOOONNNNNNNNN !!!

Trop tard : la porte de l’avion se referme sur cette dernière vision de sa copine, comme les parois du scanner. Ulrich s’arrête au dernier moment au bord du passage, alors que l’avion commence à reculer.
Prudemment, il se penche au-dessus du vide et, malgré les remarques furieuses de quelques employés en contre-bas, il observe l’avion s’éloigner vers l’horizon, se mettre en position sur une piste et décoller à pleines turbines. Il éprouve une telle mélancolie qu’il a du mal à suivre le reste du mouvement.
Au final, l’avion finit par disparaître dans les cieux azur. Cette fois, le transfert vers un nouveau monde a bien été effectué, et Ulrich n’a plus aucun moyen de l’annuler
.


L'épilogue sera posté ultérieurement, faute de place !
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alex MessagePosté le: Mer 17 Juil 2013 21:58   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Magnifique final ... même si certains dialogues sont parfois un peu bizarre.
Surtout au début où on a un petit paragraphe pour nous dire que Yumi a perdu son père et le paragraphe suivant, pour nous dire qu'elle a perdu sa mère.
D'ailleurs dans ce passage, je trouve qu'Ulrich n'essaye pas trop de rassurer Yumi.
Elle lui dit que sa mère est très probablement morte et lui ... au bout de deux répliques, il lui présente déjà ses condoléances ... et deux répliques plus tard, il est prêt à faire un caca nerveux car sa copine s'en va.
Je pense que ce dialogue là aurait pu être mieux annoncé ... mais ce n'est que mon avis, je ne suis pas spécialiste ^^

Ensuite le retour d'Odd avec le sacrifice de XANA ... on peut presque dire que la boucle est bouclée ... tout est fini.

Ah non ... un autre bémol, un truc qui m'a fait presque hurlé de rire.
Tout le monde à perdu un parent ou un proche après ce gigantesque retour vers le passé ... tout le monde est touché, interloqué voire attristé ... MAIS heureusement qu'il y a les résultats du BAC pour destresser tout le monde ^^
Moi, si ma mère avait disparu, les résultats du BAC ne serait pas ma préoccupation première ^^

Enfin, il me tarde de voir l'épilogue car on a toujours pas de réponses sur la lumière violette ... ou alors je l'ai raté ^^

Alex
_________________
Fiction terminée :
[Fan Fic] Quand le passé vous rattrape

Fiction annulé (pour l'instant) :
[Fan Fic] Quand le piège se referme

Fiction en cours :
[Fiction] Les Larmes de l'Ange
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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Jeu 18 Juil 2013 12:42   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Bonjour à tous. Avant de commencer, j'en profite déjà pour répondre à Alex.
Spoiler

Voilà. Maintenant, l'épilogue que vous attendez tous, et qui va résoudre le DERNIER mystère de cette saison. Je vous en dis pas plus...

10*)

L’Ermitage a retrouvé son aspect de manoir soigné. À travers les fenêtres ouvertes, on entend s’évader la musique « Ah, vous dirai-je maman ? » jouée au piano par Franz. À côté de lui, installé confortablement dans le fauteuil, Jérémie pianote, quant à lui, sur un autre instrument à clavier : son ordinateur portable !

Jérémie, voix off « Journal de Jérémie Belpois, ancien élève au collège Kadic, 15 juillet. Cela fait plus de deux ans aujourd’hui que Yumi nous a quitté, et que nous avons tous repris une vie normale. Nous venons tous d’avoir notre Bac, même Odd ! Entre-temps, Jim et Suzanne sont tellement appréciés des élèves qu’après quelques stages, l’année dernière ils ont fini par conserver leurs postes de proviseurs pour cinq ans au total. Franz a retrouvé son poste de prof de sciences et, malgré un petit temps d’adaptation, a très vite retrouvé son talent d’enseignant et son don de complicité avec des adolescents malgré le temps qui a passé. Peu après le départ de Yumi, Odd a retrouvé sa famille, toute indemne, et même ses sœurs étaient tellement inquiètes pour lui qu’apparemment, elles sont devenues plus sympathiques aujourd’hui envers leur p’tit frère. Et, quelques mois plus tard, quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il a recroisé la route de Jennifer ! Heureusement, elle ne se souvient de rien par rapport à son Bac sous contrôle de l’ANAX, mais elle n’a pas oublié pour autant l’épisode sur l’île. Finalement, ils se sont mis tous les deux en couple, un couple solide qui tient toujours aujourd’hui, et Jennifer a juré de ne révéler à personne leur première rencontre. Ulrich, lui, ne s’est jamais remis du départ de Yumi : heureusement que nous étions là pour l’aider à s’en sortir. C’est pourquoi, à l’annonce de sa réussite au Bac son père a fini par oublier tout seul ses préjugés sur nous-tous, y compris son propre fils, et se montre bien plus sympa. Bien entendu, Ulrich se garde encore bien de lui rappeler ce qui s’est passé avant que la situation ne re-devienne normale, mais ça lui fait du bien d’avoir naturellement retrouvé la fierté de son père et une certaine complicité avec lui. Après avoir été ensemble jusqu’à la fin de cette année, Sissi et Hervé ont décidé de rompre il y a quelques semaines : en effet, Hervé compte partir très loin d’elle, pour entrer dans une classe prépa en physique, et elle ne l’a pas vraiment apprécié. Mais, en ce qui concerne Sissi, elle se sent bien avec Jim et Suzanne qui ont obtenu le droit de l’adopter et, mine de rien, cette épreuve l’a rendue plus mûre qu’auparavant. Nicolas a quitté le lycée l’année dernière, et personne ne sait ce qu’il est devenu. En ce qui concerne Milly et Tamiya, elles sont toujours portées disparues : en effet, Franz nous a révélé qu’elles ont été capturées avec leur robot-guide dans un monde virtuel lointain, le troisième jour du dernier combat, et qu’elles étaient retenues en otages par des monstres de l’ANAX dans un endroit inconnu. Leur guide, Léo, a bien entendu été détruit sans hésitation. Cependant, on ne sait toujours pas si elles sont encore entières quelque part dans le Réseau, ou si elles ont été dévirtualisées à jamais en guise de représailles avant que les monstres ne disparaissent.
D’ailleurs, on ne le saura probablement jamais car, il y a quelques mois, moi et Aelita nous avons eu la terrible surprise de découvrir l’usine détruite ! Par arrêté préfectoral. Il ne reste plus que quelques parois, dont l’entrée de l’usine au bout du pont, et quelques installations par-ci, par-là. Franz était au courant depuis longtemps, mais n’a pas souhaité défendre l’endroit, et on ignore si quelqu’un aurait découvert par hasard le labo durant les travaux ; mais, à priori, non, aucun scoop à ce sujet. Le puits contenant le monte-charge a été condamné, et il est de toute façon certain que le labo et le Super-Calculateur ont été détruits durant le dynamitage du bâtiment. Ç’a été terrible pour nous-trois de découvrir ça mais, d’un autre côté, Franz pense qu’il en est mieux ainsi : Lyoko fait désormais partie définitivement du passé !
Quant à mieux, j’ai le bonheur de m’être réconcilié avec Aelita, après notre dispute bête et grave de notre Zizanie, et j’ai le plaisir d’annoncer que nous sommes officiellement en couple ! Avec Franz, j’ai passé beaucoup de temps avec elle pour l’aider à surmonter la mort de sa mère et les horreurs qu’elle a vécu avec l’ANAX, mais ça va mieux maintenant : elle semble reprendre goût à la vie. Franz m’apprécie énormément, ce qui consolide notre couple, et contrairement à Sissi-Hervé, nous comptons tous les deux nous orienter vers de brillantes études en informatique. C’est désormais une nouvelle page qui se tourne… »

Il relit rapidement ce qu’il a écrit, puis ferme son ordinateur et le pose sur la table basse. Il se lève et se présente au pied de l’escalier.

Jérémie, d’une voix claironnante Aelita, chérie, tu viens faire une promenade avec moi ?

Présente dans sa chambre, Aelita ne répond pas. Caressant sa poupée Mr Pück, elle est roulée en boule sur le tapis comme une enfant et semble dormir profondément.
Elle se retrouve quelque part dans le Réseau, reconstitué et baignant dans une douce lumière bleue. Or, cette couleur vire soudainement
… au rose, et Aelita remarque une traînée d’écume fondre sur elle. Elle ne s’affole pas pour autant ; mieux, elle exhibe un joli sourire car elle croit deviner de quoi il s’agit…
Et, effectivement, sa mère Anthéa (ou Sylphia) se matérialise devant elle
.

Aelita, émerveillée Oh, maman… !

Sylphia, avec un air béat Tu vois, ma chérie ? Même dans l’univers virtuel, c’est possible de croire en une vie éternelle.

Aelita, commençant à sangloter Mais, comment est-ce possible ? Tu es censée avoir disparu à jamais…

Sylphia ne se justifie pas. Elle tourne la tête, semblant attendre la venue de quelqu’un d’autre. Et, comme pour lui donner raison la lumière du Réseau vire au violet et, à l’horizon, un nouveau nuage d’écume virtuelle fait route vers les deux femmes.

Aelita, à part Tiens ! Je vais, enfin, découvrir l’identité de ce mystérieux allié de dernière minute ; celui qui nous a sauvés dans le Réseau, et qui nous a aidés sur Carthage. Qui cela peut-il bien être ?

Le nuage s’arrête à côté de Sylphia, et se matérialise lentement en un avatar des pieds à la tête. En l’observant, Aelita est progressivement intriguée, soupçonneuse, puis… abasourdie. Elle s’attendait à tout, sauf ça. Plus incroyable que le retour apparent de sa mère à la vie…
Vêtu de sa blouse blanche, cette fameuse lumière violette est liée à


Aelita, d’une voix sourde Albert Franken !

Mais, il n’a plus l’air du savant fou démoniaque à l’époque où il programmait Ront. Il a l’apparence d’un gentil grand-père, plus apaisé, plus tendre, et avec un regard un peu peiné comme s’il tente encore de se faire pardonner pour toutes ses erreurs.

Aelita, incrédule J’y crois pas ! Tout le monde était sûr que vous étiez…

Albert Franken, avec un air complice et en gardant un calme entre chaleureux et glacial Mais, il n’y a pas que dans un Super-Calculateur que tu peux stocker des données. Qu’est-ce que tu croyais, petit ange ? Que j’étais assez naïf de penser à l’époque que tout rentrerait dans l’ordre à mon retour en Lostanie, sans résistance ? Je me doutais bien qu’on tenterait de m’éliminer à tout prix, aussi ai-je pris soin avant de partir de découvrir et de programmer ce clone qui contient toutes mes connaissances et mes idées, que j’ai pu traduire en langage binaire et UNIX, et qui peut s’alimenter automatiquement en mémoire en virussant tout type d’appareil électronique relié au Réseau, ce qui le rend indépendant de tout Super-Calculateur. Mais, tu te demandes surtout comment ai-je pu vous aider toujours au dernier moment ? D’une part parce que le script ordonne à mon avatar de détruire toute activité de l’ANAX qu’il croise dans le Réseau ou dans d’autres systèmes d’exploitation et, dans un second temps, comme je suis le créateur originel de la cité de Carthage j’ai pris évidemment soin d’emmener avec moi un disque dur contenant tous les codes de sécurité de la ville, lorsque j’ai compris qu’on tentait de m’évincer, lesquels codes que j’ai également intégré dans mon programme-source pour détruire les remparts en temps voulu – avant d’éliminer le disque dur, cela va sans dire. Fort heureusement, Ront ignorait ce détournement, et il était tellement sûr de m’avoir tué qu’il ne s’est pas pris la peine de modifier les programmes générant les remparts de Carthage, qu’il trouvait trop parfait pour changer quoi que ce soit.

Aelita Pourquoi avoir choisi la couleur violette ? Elle correspond à mon ami, Odd…

Albert Franken, en hochant la tête Effectivement ; ce qui était une raison de plus pour que personne ne se doute rien. Mais en fait, j’ai choisi le violet car il symbolise ma connaissance, la magie, mon caractère de créateur, mais aussi ma mélancolie et ma tentative de pénitence.

Aelita Et… pour ma mère ? Comment avez-vous fait pour la ramener ?

Albert Franken, en gloussant et en posant sa main sur les épaules d’Anthéa Sylphia est ma plus grande réussite, tu ne penses tout de même pas que j’allais la laisser livrée à elle-même s’il m’arrivait quelque chose ? Évidemment que j’ai pris le soin de créer une copie d’elle, sous cette forme de programme-nomade qui, non seulement garde toutes les capacités du script original, mais qui peut aussi agir dans le Réseau entier sans point-source. Ce que Ront, évidemment, n’a pas pu trouver en fouillant le Super-Calculateur de Safaric Park ; et de toute façon, dans le cas où il aurait pris connaissance de notre existence et qu’il se serait mis à fouiller le Réseau entier pour nous retrouver, cet univers est tellement vaste et nous sommes tellement mobiles que son entreprise aurait été vouée à l’échec, même avec tous les virus et programmes-espion du monde.

Aelita, en regardant sa mère, ébahie Et, tu… tu étais au courant ?

Sylphia Bien sûr, pour le moi de cette forme-là. Mais, pour l’autre avatar de moi-même que tu as connu et vu avant la fin de Carthage, évidemment qu’il ignorait mon existence pour notre sécurité.

Les yeux grand ouverts, Aelita n’en revient toujours pas.

Aelita, aux deux avatars Mais, que comptez-vous faire, maintenant ?

Sylphia, en regardant son créateur, puis sa fille Continuer notre œuvre. Tels des anges gardiens, nous ferons que parcourir le Réseau pour garantir sa paix et sa sécurité, et nous lutterons contre toute type de menace qu’elle soit liée à l’ANAX ou à autre chose. Quitte à s’introduire dans les machines comme des virus pour lutter contre ce mal.

Aelita Mais, encore une dernière question : est-ce que tout ceci est un rêve ? Un fruit de mon imagination ?

Albert Franken, avec un clin d’œil Tout se passe dans ton sub-conscient, mais pourquoi cette correspondance onirique devrait être différente de celles que tu as eu avec ta mère ? N’oublie pas quelles sont tes racines, Aelita, et ce qu’elles peuvent te permettre de faire. Plus que les autres, ta mère veillera toujours sur toi.
(Celle-ci acquiesce. Le couple fait demi-tour et commence à s’éloigner en lévitation mais, avant de disparaître, le scientifique et sa muse se tournent une dernière fois pour partager un dernier instant de bonheur avec Aelita…)
Ma vie n’est qu’une suite d’erreurs, et il est probable que je ne serai jamais pardonné à cent pour cent malgré mes bonnes volontés. Mais, il y a une chose dont je serai toujours fier : vous-deux ! Avec ta mère, tu es ma plus grande réussite, Aelita ! Continue de partager amour et douceur avec ton entourage, et ne laisse pas la fierté, les ambitions et leur folie assombrir ton esprit comme elles ont corrompu le mien. Tu as eu de la chance de grandir et de vivre avec bonté et attention, contrairement à moi, alors profites-en et transmets. Et, je saurai un jour reposer en paix…

Accompagné de l’écho de ses derniers mots, Franken et Sylphia retrouvent leurs aspects d’écume virtuelle et, sous les yeux d’une Aelita pacifiée, ils disparaissent à l’horizon du Réseau qui retrouve sa lumière bleue.
Enfin, le songe se termine par un fondu au noir. Tout est résolu désormais, tel un adorable petit ange Aelita peut maintenant se laisser reposer en paix.



FIN DE LA SAISON 5


Voilà. Après 5 ans de labeur, tout un symbole d'ailleurs : 5 saisons, 5 Territoires sur Lyoko, 5 lyoko-guerriers à la base (Jérémie, Aelita, Yumi, Ulrich, Odd), 5 types de monstres de XANA dans la saison 1 (Kankrelats, Bloks, Mégatanks, Krabes, Frôlions), 5 monstres de bases de l'ANAX sur Lyoko (Foxxies, Gazelles, Krokrodils, Mégapiafs, Makacqs), 5 mondes virtuels crées par l'ANAX dans cette saison (Volcano, Atlantis, Tropica, Broussavana et Carthage), les 5 derniers lyoko-guerriers recrutés pour la bataille finale (Hiroki, Hervé, Nicolas, Milly, Tamiya), 5 jours de combat dans la bataille finale, le nombre d'épisodes total si on compte cette saison (ET, en ne comptant pas la genèse) est de 125, un multiple de 5... et je sens que je vais arrêter là, sinon on va trop basculer dans le mystique et c'est pas vraiment mon but ! Laughing
Si j'ai le temps, peut-être posterai-je une sorte de post-face qui contiendra mes pensées, mon auto-critique, des projets avortés (ou non)... et peut-être d'autres choses. En attendant, j'espère que cette saison vous a plu et, étant la deuxième fic la plus populaire en ce jour en terme de nombres de vues si je ne me trompe pas, je vous en remercie chaleureusement.
Il est maintenant temps de prendre des vacances bien méritées, de passer à autre chose... mais je n'oublierai pas pour autant ce forum et les futures critiques ou remarques qui pourront être postées ultérieurement.
J'espère à bientôt dans cette post-face...
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Evil Goat MessagePosté le: Jeu 18 Juil 2013 14:40   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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Huhu, et le chiffre cinq c'est ton porte bonheur ?

Blague dans le coin, très belle fin de de saison voir de série du coup.

Je trouve quand même dommage que ça se finisse, c'est quand même (selon moi) la meilleurs suite de la série sous forme fan fiction que j'ai lu.

Bonne continuation a toi Wink

_________________


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philippe-ulrich 02 MessagePosté le: Lun 12 Aoû 2013 14:52   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 10 Avr 2008
Messages: 118
Bonjour à tous. Aujourd'hui, pas d'épisode, pas même de nouvelle saison (j'entends déjà Kasux qui grogne devant son écran ! Laughing ) ; juste une simple conclusion avec une pure réflexion personnelle sur mon travail et, également, quelques conseils pour réussir une bonne fanfic.


Postface


Écrire cette saison 5 personnelle de Code Lyoko a été l’une des premières tâches sérieuses de ma carrière d’écrivain, pour le moment amateur. En effet, jusqu’à présent je me suis toujours contenté de quelques histoires épaisses de quelques pages qui ont suivi l’évolution de mon âge et, par conséquent, de mon style et, lorsque je me sentais prêt à me lancer dans une entreprise officielle (écrire un véritable roman comme un adulte, et plus comme un enfant), je n’ai jamais réussi à aller jusqu’au bout du projet. Peut-être suis-je atteint de ce mystérieux syndrome qui angoisse l’auteur à finir son histoire, de crainte qu’elle ne perde une certain forme d’immortalité (car restant non achevée) ; toujours est-il qu’en ce jour, je n’ai réussi qu’à terminer un seul roman pour ados que je n’ai pu publier malheureusement, faute de moyens financiers. D’un autre côté, avec le recul j’estime que ce n’est pas plus mal que le destin ait empêché ce livre de sortir tout de suite dans les bacs car, avec le temps et la maturité qui passe, je me suis rendu compte des lourdes incohérences qui auraient gâché cette belle histoire (ayant à peine 18 ans au moment de sa rédaction) et ma réputation d’entrée, une erreur que je ne me serais jamais pardonné avec ma mentalité d’aujourd’hui.

Cette petite histoire est une leçon qui vaut également pour mon Code Lyoko. J’ai commencé à rédiger le premier épisode de cette saison lorsque j’avais 16 ans ; maintenant, j’en ai 21. Je suis sûr que vous avez dû noter l’évolution de ma narration en fonction du temps, en particulier lors de la grande coupure entre Guerre Universelle et Carthage et Apocalypse . Beaucoup de choses se sont passées en 5 ans, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du forum, et ce que je vais raconter ci-dessous n’est en aucun cas une sorte de Mea Culpa, mais plutôt une série quelques conseils pour les écrivains présents ou futurs qui veulent s’engager comme moi dans cette aventure. Pour cela, je les illustrerai avec quelques citations de l’excellent « Règlement de Fansfics » mis en place par Icer et Pikamaniaque, non pour le réécrire à ma manière mais comme pour le compléter grâce à des expériences personnelles avérées.


Dans un premier point, Pikamaniaque souligne d’entrée les notions les plus fondamentales : « Plus qu’ailleurs, le français doit être, ici, maîtrisé. […] les textes eux-mêmes doivent être l’objet de toutes les attentions ». Il est vrai que de nos jours, le roman est la lecture la plus populaire, générations confondues. Mais, alors que la plupart des auteurs de ce forum écrivent leurs fics sous cette forme, j’avoue que je me suis délecté d’un certain « goût du risque » pour remettre la forme théâtrale à l’ordre du jour. À vrai dire, l’idée de base était d’écrire de véritables scripts pour les épisodes cependant, comme je ne dispose que de peu de lectures dans ce domaine, j’ai préféré inconsciemment reporter le scénario sur un genre théâtral que je maîtrise mieux. Ainsi, bien présenter la forme de ce texte (romanesque ou théâtrale) ne s’improvise pas : il y a des règles à respecter dans leurs présentations repesctives (paragraphe, guillemets… pour l’un ; didascalies, variations de police… pour l’autre) et cela ne passe que par un goût ouvert pour différents styles de narration afin de les repérer et de les mémoriser à long terme. Si je donne envie à certains lecteurs de replonger après cette fic dans des œuvres dramaturges (Corneille, Racine, Shakespeare, Hugo, Beckett…), j’en serai davantage ravi !

Les modérateurs insistent beaucoup sur ce que j’appellerai la « pré-production » de la fic : « Le résumé fait partie de la présentation, il n'est pas à négliger. Le résumé, c'est ce qui permet au lecteur de voir tout de suite si vous avez une histoire à lui proposer ou non. Un auteur qui sait où il va n'aura aucune difficulté à écrire un résumé. En revanche, celui qui écrit « Je suis nul en résumé mais venez voir quand même » montre qu'il ignore quelle tournure va prendre sa fic et que celle-ci a, de facto, de fortes chances d'être abandonnée par manque d'idées ou de motivation. » Et, malheureusement pour certains trop hâtifs de se jeter dans l’abîme, ils ont bien raison de rappeler les consignes de sécurité. Avant de passer aux résumés (ou aux synopsis) des épisodes, j’ai heureusement eu le bon réflexe d’entrée de consigner sur un bloc-notes toutes les idées qui me passaient par la tête, non seulement en rapport avec ma fic mais tout en restant fidèle à l’univers et à l’esprit du dessin animé. Puis, j’ai listé les notes par thèmes : les monstres de l’ANAX ; les Réplikas de l’ANAX ; le Vasa en antagoniste du Skid ; les nouveaux personnages (Ront, Franken…) et la back-story qui les relie, inspirée des éléments de la série originale (Anthéa, les hommes en noir, le loup terrorisant Aelita, le nouveau journal intime de Franz Hopper narrant ce passé mystérieux) ; ce fameux Projet Carthage ; les nouvelles armes et capacités de combat des lyoko-guerriers inspirées des jeux vidéos de Code Lyoko ; et même les musiques des Sub-digitals que j’ai tenté de relier au meilleur contexte en fonction des paroles anglaises. Je me suis même amusé à dessiner un plan de Carthage pour organiser le combat final en fonction des lieux. Les feuilles étaient noires d’idées mais, évidemment, je n’ai pas tout mis faute d’ennuyer le lecteur et de le perdre dans des situations trop complexes. Je n’ai sélectionné que les meilleures pour pouvoir ensuite passer au plan de la saison proprement dit. Il s’est organisé comme la table des matières d’un véritable roman, et chaque épisode avait son synopsis et son plan en dix chapitres résumés en quelques notes. Cette bible n’est pas restée figée dans le temps ; elle s’est bien entendu modifiée au fur et à mesure de la rédaction de la saison, avec l’ajout de nouvelles idées et la suppression des plus anciennes et des moins bonnes, et ce jusqu’à la denière ligne du dernier épisode.

En ce qui concerne la vie réelle et privée des héros, je n’ai pas oublié que j’avais affaire à des adolescents qui, non contents de jouer la vie facile des héros épiques (action, combat…), doivent gérer en même temps leurs émois de lycéens. En effet : « dans la vie rien n'est simple. Ce doit être pareil dans une fic. Surtout dans une romance […]. Les sentiments ne tombent pas du ciel. Votre histoire doit être travaillée de façon à s'approcher le plus possible de la réalité tout en nous faisant rêver : Plus c'est réaliste, plus votre lecteur se sentira impliqué, inclus dans votre histoire et, de fait, l'appréciera. » J’ai tenté de décrire les situations complexes et contradictoires dignes d’adolescents en plein crise qui, en dépit de leurs identités toutes faites dans le monde fantastique, se cherchent à définir la meilleure image d’eux-mêmes dans la vie réelle avant de passer à l’âge adulte. Et, le fait d’avoir écrit ces passages au moment où j’étais encore moi-même adolescent a été une bonne et une mauvaise chose : une bonne sur les réflexions et leurs contradictions, et une mauvaise sur les incohérences et les rares situations rocambolesques et même insensées que j’ai rédigé malgré moi, probablement faute de véritables expériences personnelles car étant un grand solitaire au milieu des premiers ébats vraiment « sérieux ». Je pense évidemment à l’épisode Zizanie qui a été, sans doute, le moins aimé et le plus choquant des épisodes, mais aussi aux quelques réactions de Yumi durant la deuxième partie de la saison ; or, ne croyez pas que j’ai sorti ces idées de nulle part, ou dans un quelconque moment où j’aurais pu être shooté à mort ! Tout était prévu, tout était écrit, tout était lié et organisé sur mon bloc-notes ; mais, tout a souffert d’une présentation maladroite et peut-être inapproprié aux personnalités de quelques personnages (Yumi, Aelita, Odd, en particulier), même si je ne pensais pas à mal au départ et que, de toute façon, tout finirait par s’arranger très rapidement.

C’est pourquoi, pour éviter ce genre d’erreurs et les critiques virulentes qui peuvent en découdre, je ne puis donner meilleur conseil que celui déjà énoncé : « Une fois votre texte terminé, mettez-le de côté et attendez quelques jours pour vous relire. Avec ce recul, vous verrez plus facilement les phrases mal dites et les éventuelles incohérences. » Je rajouterai même, pour repérer les fautes dans un premier temps, puis les éventuels passages bâclés ou qui mériteraient d’être un peu mieux décrits pour être compréhensibles. Bien entendu, vous avez sans doute remarqué que la taille du post et la patience des lecteurs sont plus ou moins limitées ; ainsi, tel votre prof de français de lycée ou votre surveillant d’examen je vous demande d’apprendre à bien limiter votre texte, à savoir développer certains points que vous le vouliez ou non et à accepter d’en laisser tomber d’autres qui nous plaisent malgré tout. Pour ma part, je me basais sur une fourchette entre 23 et 26 pages Word, 30 au maximum, conformément à la durée du film ou à l’épaisseur du script de l’épisode, et je prenais soin de séparer quoi qu’il arrive l’épisode en deux parties de cinq chapitres. Cependant, vous avez sans doute remarqué que j’ai respecté de moins en moins ces quotas lors des épisodes finaux (ayant tant de choses à dire, à révéler) et que je me suis, de temps en temps, retrouvé dans des situations bien embarrassantes où le post était coupé net à une phrase et qu’un modérateur était obligé de poster son commentaire pour pouvoir publier la fin. C’est pour ça que savoir encadrer son travail en fonction du nombre de mots ou de pages est une capacité très importante qui vous servira autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du forum.

Bref, le bloc-notes est le meilleur compagnon de l’auteur engagé.


Après avoir écrit son texte, on a évidemment hâte de le publier et on est prêt à épier notre sujet nuit et jour, à l’affût du premier commentaire. Il faut malheureusement se méfier de la lassitude et des événements extérieurs non prévisibles qui peuvent entraver votre engagement. Pikamaniaque a beau dire : « Mettez-y tout votre cœur et appliquez-vous à la tâche », même les plus motivés ne sont pas à l’abri d’un blocage ou, pire encore, d’une angoisse de la page blanche. Les raisons sont multiples : malgré la popularité, plusieurs idées ou même un scénario entier ne nous plaisent plus et on se retrouve à chercher pour un bon moment un nouveau concept qui passionnera les deux camps auteur/lecteurs ; d’autres projets plus importants d’un point de vue subjectif viennent nous titiller l’esprit si longtemps que l’on en vient à s’y consacrer à cent pour cent au détriment de notre premier travail, de peur de voir ces nouvelles histoires finir au bout d’un moment par s’évaporer ou se rendormir au fond de nos pensées ; et que dire des aléas de notre existence hors du forum entre copains, amour, disputes, études, familles… ?

Je conseille, par conséquent, aux nouveaux écrivains qui veulent se lancer dans un feuilleton important de prendre, en dépit de leur excitation, leur mal en patience. Cela ne sert à rien de commencer un projet si vous n’êtes pas sûrs de l’entretenir régulièrement ou, pire encore, d’en voir la fin un jour. Avec du recul, je me rends compte que j’aurais dû prendre le temps d’écrire TOUTE la saison avant de la publier régulièrement sur le forum. Si vous êtes trop impatients, je vous propose au minimum une certaine longueur d’avance dans votre saison qui pourrait anticiper le temps perdu par un ou deux aléas de la vie : par exemple, écrire pour soi et à son rythme la moitié de la saison, avant de publier un chapitre par semaine tout en la continuant avec la frénésie d’un beau final qui s’approche.
Malgré que nous sommes entre jeunes et amateurs, je pense que les auteurs oublient peut-être trop rapidement que cette expérience est un engagement total tel un crédit pris dans une banque. Même si les modérateurs rappellent qu’il est : « inutile d'harceler l'auteur pour la suite de la fic », ils font cependant la remarque suivante : « Demander des nouvelles au bout de plusieurs mois est compréhensible ». D’autant plus si la fic plaît, et que l’auteur l’a arrêté au moment même où l’on se rapproche du final, ou qu’il y a beaucoup trop de mystères à résoudre. Je comprends la frustration de mes lecteurs personnels lorsque je les ai laissés plusieurs fois en plan pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et que je m’estime sans doute heureux d’avoir toujours retrouvé un certain intérêt quasiment du jour au lendemain.
Cependant, en ce qui concerne Carthage et Apocalypse, comme je l’ai peut-être dit en-tête d’épisode je ne voulais pas le gâcher par un scénario aussi bâclé que nous avons pu connaître avec les fins de saison de Code Lyoko, et souffrant qui plus est de mon manque de maturité de l’époque. J’ai préféré attendre le bon moment, le bon déclic, que j’ai finalement trouvé en m’inspirant des actualités récentes qui, comme par hasard, se retrouvaient plus ou moins en lien avec le thème de l’épisode. Après tout, on nous exhorte bien à ne pas hésiter à : « écrire sur un sujet pas ou peu employé. Et même si vous reprenez un thème largement employé, faites tout pour innover : écrivez ce qui n'a jamais été écrit. » Les plus malins résoudront sans doute le mystère sans mon aide…. Et, au final, malgré le temps passé et les quelques lecteurs réguliers pour le moment perdus, c’est un choix que je ne regrette pas.


Désormais, quel est mon futur dans ce forum, ou ailleurs ?

Lorsque j’ai commencé à rédiger les derniers épisodes, j’avais bien entendu l’idée de continuer à alimenter ce sujet qui marche tant. Les deux projets les plus probables à voir le jour après cette saison 5 sont encore aujourd’hui : une sorte d’inter-saison entre Résurrection et Retrouvailles racontant la quête des lyoko-guerriers dans le Réseau à la recherche d’Aelita, guidés tour à tour par Jérémie et Franz Hopper ; et un spin-off basé uniquement sur Ulrich et Yumi, l’un partant à la recherche de l’autre dans un mélange possible entre monde réel et monde virtuel. Pour le moment, ces deux projets sont encore à l’état de grandes idées ; aucune note n’a été prise.

D’un autre côté, je vois enfin l’occasion de me consacrer enfin à autre chose. Pleines d’histoires toutes aussi passionnantes attendent ma plume, et elles présentent l’avantage de pouvoir être écrites selon mon rythme et mes disponibilités (plus d’attente de fans à couvrir à tout prix.) Néanmoins, je ne laisse tomber ni Code Lyoko, ni ce forum, et je continuerai à être attentif aux futures remarques qui seront postées dans plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois…. Et, qui sait, peut-être un jour où je serai libéré d’un projet, je me replongerai volontiers dans ce bain et je proposerai une suite à cette saison 5 soit aux lecteurs présents, soit aux lecteurs futurs. Sans doute est-ce ainsi que je lui préserverai une certaine forme d’immortalité.


Je termine par les modalités habituelles : un grand merci à tout ceux qui m’ont suivi avec passion et patience, à leurs critiques bonnes ou mauvaises qui ont toujours su me motiver pour aller jusqu’au bout. Mais, sachez que je resterai ouvert à tout commentaire posté après cette postface. Je remercie également Moonscoop de m’avoir fait découvrir ce merveilleux dessin animé qu’est Code Lyoko, ce Dragon Ball des années 2000.

J’espère que mes conseils seront d’un certain secours pour les nouveaux venus, ou les anciens en perdition. En tout cas, je suis certain que ni Icer, ni Pikamaniaque, ni même le Grand et Terrible Kerian ne les désapprouveront ! Bon courage à ceux qui vont se lancer dans une fic, ou qui sont sur le point de la terminer.

Compagnons virtuels, je souhaite évidemment vous rencontrer un jour dans le monde réel, et pouvoir vous proposer d’autres histoires qui vous plairont autant que cette saison 5.


Tel Code Lyoko Evolution, il est maintenant temps d’éteindre le Super-Calculateur… pour le moment, ou pour toujours ?

edit du 27/03/2014 : déjà plus de 80 000 vues ! Vous ne m'oubliez pas, je ne vous oublie pas. Encore merci de faire vivre cette fic encore aujourd'hui Smile
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Evil Goat MessagePosté le: Jeu 28 Sep 2023 01:44   Sujet du message: Répondre en citant  
Kasux - Version chèvre maléfique


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J'ai longuement hésité à faire ce déterrage, mais passé 10 ans depuis son dernier chapitre, et même depuis le postface... je me suis dit qu'il était peut-être temps de payer un hommage à une fanfiction dont la lecture a eu une grosse, très grosse influence sur moi et mon chemin artistique personnel au fil des ans.

J'ai commencé à lire ce gros morceau à ses débuts, à une époque où je n'étais encore qu'un invité parmi d'autres sur le forum... 2009/2010 dans ses eaux là, si ce n'est probablement 2007. C'est une période durant laquelle je venais de finir mon année de CM2 et que je me dirigeais vers le collège. Période, qui, comme beaucoup de ma génération, a été introductive à Code Lyoko. Seulement déjà à l'époque, j'étais frustré par le manque de réponses ainsi que la fin abrupte de la série sur une note un peu douce et amère. Qu'en était-il d'Anthéa, des hommes en noir, de Carthage et de la myriade de pions que Decroisette et ses coscénaristes avaient placé ? J'ai eu une période de quête d'une fanfiction qui aborderai ces sujets... et à un moment donné, je suis tombé sur cette fanfiction, et là... coup de foudre.

Pourtant, afin de remettre un peu de contexte, je n'étais pas le lecteur que je suis aujourd'hui. Et cette mise en contexte est super importante, car, à l'époque, j'ignorais jusqu'au potentiel d'imaginaire dont était capable une simple fanfiction... c'était le revers d'une frustration qui m'avait mené ici. Et aujourd'hui je peux le dire, cette fan fiction, avec ses qualités et ses défauts, est probablement ce qui m'a motivé à écrire de mon côté. Avec du recul, je me dis que si je n'avais pas lu cette fic, si je n'avais pas découvert CodeLyoko.fr, mon chemin aurait très certainement été pas mal différent à titre personnel. Et cette mise en contexte, elle sert surtout à expliquer pourquoi quelque part ce message me tient particulièrement à cœur. Car la lire fait qu'aujourd'hui, j'écris des scénarios, et que même, j'ai trouvé la force de faire ma propre suite à code lyoko.
Cette fanfiction, aussi, dont j'étais accroché à cette pause abrupte entre 2010 et 2013... où seule l'imagination pouvait à cette époque permettre de deviner l'issue du combat final contre l'ANAX. Une frustration utile, peut-être, si déjà, elle m'a permis en tant que lecteur de commencer à pousser plus loin mon imaginaire. Cela dit, c'est généralement la force qu'on donne aux récits, celle de faire songer.

Et aujourd'hui, me voilà, commentant l'œuvre sur internet qui m'a fait découvrir un véritable loisir...
Et des choses à dire, j'en ai... que ça soit de l'ordre du positif comme du négatif. (J'en profite aussi, car j'ai cru comprendre que l'auteur de cette fic n'est pas à l'abri de la lire, vu que son dernier message date de cette année (ou 2022). C'est sans doute le moyen le plus approprié de te remercier philippe-ulrich 02 que j'ai trouvé... car sincèrement, un simple "merci" n'aurait à mon avis pas été suffisant pour qualifier tout ça).


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À une époque (entre 2013 et 2015/2016), je considérais ta fanfic comme sans doute celle que je considèrerai comme canon dans mon esprit... même après, et surtout après le triste fail d'Évolution. Je me souviens qu'auprès de mes connaissances de l'époque, je n'en tarissais pas d'éloges à son sujet. Mais c'était aussi une période où mon niveau, que ce soit en scénario où en termes d’écrits, restait proche de 0. J'ai tout relu, il n'y a pas longtemps. Et avec un regard neuf, j'ai quelques remarques que j'aimerais te partager ! Ainsi que certaines analyses assez personnelles sur ce que cette histoire maintenant terminée a eu à proposer.

L'ANAX
(L'Association Nationaliste des Amis Xénophobes)
Je vais directement m'attaquer avec l'un des noyaux de l'intrigue... l'organisation derrière tous les malheurs d'Aelita et de sa famille (dans un sens plus large). Tu as fait le choix de directement entrer dans le vif du sujet avec ton premier chapitre. On découvre directement les deux principaux antagonistes que tu as à nous proposer : Le Dr Franken et le mystérieux Homme dans le fauteuil. On comprend rapidement qui est en charge et qui joue le rôle du serviteur... mais là arrive un double cliché, qui était sans doute pensé comme une boutade : déjà de la relation d'un duo d'antagoniste avec le supérieur qui passe son temps à terroriser et hurler sur son bras droit... alors même si c'est un point essentiel au développement du personnage de Franken, ça reste quelque chose en réalité d'assez classique comme pattern. Et je dois admettre que ce n'est pas forcément aidé par le coup du chat sur les genoux du grand méchant qui combiné avec tout le reste du setup donne en fait un côté James Bond, Cartoon, voire Dr Gang-like, un peu. Et quand même, je reste convaincu par cette introduction, juste qu'avec du recul, je réalise à quel point ça serait assez étrange ou cliché en 2023 d'aller sur ce chemin-ci. Et si je vais plus loin dans cette remarque, je pense dommage en fait d'avoir introduit aussi vite les deux antagonistes. En relisant, je m'étais fait la remarque que si le centre d'attention avait été Franken quelques épisodes... on aurait eu le temps de réaliser son danger, et que donc... en découvrant l'Homme dans le fauteuil, on aurait naturellement réalisé l'ampleur de la menace si effectivement Franken en a peur. Mais quand même, les premiers épisodes arrivaient malgré tout à mettre en place les enjeux et la menace via l'intervention des hommes en noirs.

Et au-delà de ça, l'ANAX est tout de même un concept flippant. Quand on y pense, on parle ici d'une horde de scientifiques fous radicalisés par un régime autoritaire violent dans un pays imaginaire rêvant d'unifier le monde sous une bannière unique : "pour l'humanité et son propre bien". Ce n'est pas juste un fascisme traditionnel qui est dépeint ici, car on y retrouve un mélange entre vénération de la technologie (j'ai l'impression), un délire particulier avec les I.A. Des méthodes d'exécutions douteuses (c.f. la scène où Aelita était sur le point de se faire vaporiser par le canon, où sont décrites d'autres approches de tortures ou de meurtres assez spéciales - mention spéciale pour la torture à coup de calcul mathématique complexes encouragés par des coups de fouets... il y a matière à cauchemarder, haha).

Par ailleurs, la Lostanie (hors de la référence à Lost), me fait penser au pays imaginaire possédé par le Dr Dooms.

Entre-temps est sorti des trucs avec lesquels comparer, genre Agent of Shield et l'organisation d'Hydra, qui, à mon sens, est une version hardcore de ce que j'ai compris de l'ANAX. Et c'est rigolo, car les deux partagent une certaine passion pour la domination du monde (et le despotisme).

Mais ce qui est intéressant à propos de l'ANAX, c'est qu'elle permet de donner du sens jusqu'à XANA himself : le coup de Franz Hopper qui ait nommé XANA de sorte à sous-entendre "je vais renverser l'ANAX". J'aimais à l'époque, et j'aime toujours l'idée aujourd'hui. Et as du sens aussi quant à la haine légitime que devait avoir Franz après l'enlèvement de sa femme, ça rajoute du tragique au tragique... considérant que son plan de vengeance s'est un poil retourné contre lui et s'est probablement et simplement nourri de cette haine. Et s'ajoute en plus à la rime que propose l'ironie tragique de l'IA qui se retourne contre son créateur. Ront l'a fait, XANA l'a fait... et dans une certaine mesure (et là, c'est une interprétation perso), en cherchant à devenir humaine, Sylphia aussi s'est retourné contre son créateur, ou du moins contre le fait d'être juste l'outil de ce dernier.

Le Monde Onirique
Et tiens, tant que j'y suis, avant de passer à Ront, je vais quand même parler d'Albert Franken (père du Dr. Wilnhus Franken, donc...). Avec cette série de personnages, t'as su mettre en place une véritable mythologie autour des mondes virtuels, des super-calculateurs quantiques et même, du coup vis-à-vis des I.A... vu qu'on peut considérer que Ront est la première IA, Sylphia la seconde... et XANA inspiré par Sylphia si mes souvenirs sont juste (du moins pour l'hommage au logo). Tout s'imbrique super bien autour de l'ANAX qui sert de pivot à ce travail phénoménal de World Building. Albert Franken est un personnage peu présent dans l'histoire, ou du moins qui a une présence presque d'arrière-plan. Je le soupçonne d'avoir manipulé quelques évènements en coulisse, surtout s'il maîtrise le voyage dans le monde onirique.

Déjà, le monde onirique est une des idées sont, je suis le plus fan dans cette fiction. Car, non content de créer une connexion entre Aelita et Anthéa, permet de justifier beaucoup plus de choses. Dont ma théorie (je sais pas si les derniers épisodes l'impliquent noir sur blanc) que ça serait Albert qui aurait permis la connexion entre Aelita et sa mère, dans le but de donner à Aelita et les autres assez d'infos et de préparations pour combattre l'ANAX. Pour quelqu'un qui est dépeint comme une personne extrêmement rusé et intelligent - c'est le genre de magouille qui est logique. Il n'a pas le pouvoir de combattre celui qui a usurpé sa place, mais il peut tirer les ficelles de son effondrement. Ma réflexion étant... et là, c'est qu'une théorie, est-ce que son but caché n'était pas simplement de se servir des Lyoko Guerriers pour récupérer l'ANAX, puis, se servir d'un dernier rêve onirique avec Aelita pour lui faire passer à autre chose, lui laissant entendre que l'ANAX n'est plus... es-ce que le clone de Sylphia l'aurait autorisé, où as-t-elle vraiment voix au chapitre dans cette affaire. Oui, ça a l'allure d'une théorie du complot, mais je le trouve particulièrement sus (Et rien à voir avec le fait que c'est un vieux fourbe comme le perso sur ma photo de profil, mdr).

J'insiste, car en théorie, s'il existait à travers le réseau, qu'il surveillait l'ANAX (justifiant l'intervention divine d'un ange de Sylphia, en Lostanie à un moment)... pourquoi ne pas avoir pris contact dès le départ avec son fils ? Qui était désespéré au fait de le voir... J'ai même pas idée de toutes les horreurs que ça aurait par exemple évité à Anthéa si Albert l'avait recadré et l'avait aidé à prendre de bonnes décisions... il aurait même facilement pu en faire un "pion", un "agent" à l'intérieur même de la base noyau... non, il a laissé les choses se faire, soit par ignorance... soit car il considérait que ça servirait ses plans. Et je met tout ça dans la section sur le monde onirique, car ça reste au centre de ce qu'Albert a permis. (Après, il y a moyen que j'aille vraiment trop loin dans ma sur-interprétation de certaines coincidences).

Ront
Le grand méchant de cette saison, le terrible Ront. Skeletor pour les intimes (si il avait lâché un jour "Je ne suis pas gentil" la ref aurait été certainement manqué de subtilité... pour peu que ça soit une ref. Tu as parlé du fait que c'était davantage une ref à Tron, oui, ça a du sens, je pense. J'ai un avis assez mitigé concernant Ront. D'un coté, il soulève toutes les scènes où il est présent, il carry une bonne partie du plot par sa menaçante présence, devenant un successeur encore plus dangereux à ce qu'étais et représentait XANA. Car lui, contrairement à XANA, possède une réelle forme physique et virtuelle.
Il est cynique, sarcastique, colérique et brutal... mais aussi machiavélique que maléfique. En fait, j'ai même trouvé qu'il l'était parfois à l'extrême... il aime pas quand les gens sont heureux, il aime pas noël, et je suis sûr qu'il a tué le chiot trop mignon qu'on a du lui offrir à noël en signe de protestation devant toute forme de morale. Sa méchanceté en est presque cartoonesque par son aspect absolu. Un méchant à l'ancienne, le Dark Lord de Code Lyoko, un peu. Et oui, ça fait autant son charme que ça le rend quand même sacrément edgy (critique sur laquelle je reviendrai concernant certains aspects de la fanfiction dans son ensemble).

Mais malgré tout, Ront met une tension incroyable dans le récit. Il met pas juste à l'épreuve les nerfs ainsi que les émotions d'Aelita, il pousse les Lyoko Guerriers dans des retranchements assez "nouveaux" de leur point de vue. Se positionnant comme le méchant ultime de Code Lyoko.

Et j'avoue qu'en 2008, je ne m'attendais certainement pas à ce qu'il soit l'homme dans le fauteuil... ça a été un choc pour moi, cette révélation, et ce, vents et marrées de tous les indices que tu avais placé dans le récit ici et là. J'ai été aveugle, alors que c'était l'évidence. Mais en lisant les commentaires de l'époque, je remarque que je n'étais pas le seul à être passé à coté de l'évidence. Au même niveau de la révélation du "Anthéa = Sylphia" qui m'a encore plus surpris, dans les faits, car j'avais aussi raté les indices à l'époque. Et j'en arrive à une chose que je trouve incroyable... la dualité "Ront / Sylphia" qui est super bien pensé. Que ce soit dans leurs oppositions. Sylphia est une "Loyal Good" à 200% là où Ront est un "Chaotic Evil" à 200%... et même le fait que Ront soit le personnage le plus élevé hierarchiquement de l'agence, là où Sylphia était dissimulée dans la prisonnière la plus maltraitée de l'ANAX, je trouve qu'il y a une très bonne carte qui a été jouée.

Jusqu'à la fin de Ront, qui signifiait aussi la fin de Sylphia... qui est au passage un joli clin d'oeil à ce qui liait XANA à Aelita en saison 2, entre autre.

Et la mort de ces 2 personnages, a aussi de tragique le fait qu'ils avaient été conçu pour s'aimer par A.Franken. (Sauf que techniquement, si ils ont le même créateur/père... c'est comme si ils étaient frère et soeur, et là j'ai un giga bloquage à imaginer un amour entre les deux mdr...)

Aelita
Je pense que tu as rendu ça clair dès les premières lignes de cette aventure... elle est au centre de l'intrigue de cette fic. Et son évolution, ici, est assez tragique et crève coeur. Aelita n'a que très rarement été épargnée par des trauma dans Code Lyoko, mais là... elle se retrouve impliquée dans une affaire qui la dépasse plus que jamais. Sa mère est prisonnière politique d'une super organisation fasciste, elle apprend ça pas longtemps après la mort de son père... et découvre au fur et à mesure l'étendu de l'horreur qu'est l'ANAX ou encore la condition physique et mentale d'Anthéa. C'est juste horrible. Mais tout ce setup permet d'amener un véritable sens à la quête d'Aelita : et en tant que lecteurs, on est à 200% derrière elle. Et à chaque fois que l'ANAX joue avec ses attends, ils jouaient aussi avec nos attentes de lecteurs. Là encore, c'était très bon et intense.

Arrive sa relation avec Jérémie qui permet d'aborder des sujets démarrés dans les 4 premières saisons... la toxicité de Jérémie. Lors de la zizanie, je considère qu'Aelita a eu plus que raison de recadrer Jérémie et même de mettre un stop à leur relation. Surtout au vu de tout le poids de ce qu'elle vivait à ce moment là. Devoir gérer le fait qu'on veuille la massacrer, que sa mère est torturée régulièrement, que la la sécurité du monde repose sur ses épaule et devoir aussi se préoccuper d'un Jérémie en pleine crise d'égo... outch. Elle a fait un choix difficile, douloureux aussi pour elle, mais raisonable considérant la gravité de leur situation. Je m'arrête deux secondes sur le bisou forcé de Odd, qui est une scène que j'ai trouvé un peu "limite", mais sans doute car j'ai toujours considéré comme établi et canon que les deux se voyaient comme des frères (oui, je sais que le Oddlita est un truc dans le fandom, je n'y adhère juste pas, mdrrr).

Et aussi, on la voit continuer à s'améliorer. Aelita devient plus rusée, plus dangereuse qu'avant, plus indépendante... et même devient la guerrière la plus importante du groupe, et non pas juste le PNJ d'une random quête fedex. Et ça fait plaisir, donc, de la voir prendre en maturité dans cette histoire, même si, ne nous le cachons pas, c'est malgré tout à coup de PTSD et retournement brutale de situation dans sa vie. Jusqu'à son enlèvement à la fin par l'ANAX... toujours plus dans le drama mdr. Mais le fait qu'après s'être fait torturer via Carthage pendant des mois, elle parvienne à trouver le courage d'affronter verbalement Ront lors de son face à face... c'était épic de fou !

Je pense qu'au final, Aelita est possiblement le personnage qui a été le mieux géré du coté des héros. Après, je dis ça en fan d'Aelita.

Les triangles amoureux (William & Wilnhus)
J'attaque ici la partie avec laquelle je suis la moins à l'aise avec du recul. Les deux principaux triangles amoureux, qui se répondent d'ailleurs, niveau thématique : Yumi, Ulrich et William... et Anthéa, Franz et Wilnhus. Même si ces 2 triangles sont gérés différement, il y en a toujours un qui pète un câble... et ici, Dr Franken qui n'a jamais supporté qu'Anthéa ait choisi Franz, et donc trahis en faisant un Doxxing à l'ancienne au chalet. William, qui n'a jamais supporté que Yumi ait ENFINNNN fait un choix et ait préféré Ulrich... il se fait donc manipuler, et par le jeu d'une rîme, trahis, pour les mêmes raisons. Oui... pourquoi pas. Sauf qu'à titre personnel, c'est le dévellopemement de personnage que j'ai trouvé le plus meh concernant William. L'amour rend con, mais là... oups, quoi.

J'ai pas une affection particulière pour William, je l'ai jamais vraiment trouvé si intéressant que ça à la base... lourd, oui. Mais sans plus. Le faire passer du coté des méchants, en faire un général de l'ANAX pour une trahison comme ça... mais j'aurai été Ront, je l'aurait fait assassiner juste après avoir reçu Aelita, car on sait jamais... trahis un jour, trahis toujours -> et puis l'utilité de William, normalement était juste de piéger Aelita dans le plan de Ront. Le garder fait très peu de sens. Où es-ce qu'il a apris la tactique... qu'es-ce qu'il fout général ? How ? Surtout pour remplacer Franken dans le rôle du mec toxique insupportable mdr...

Wilnhus Franken
Et du coté de W. Franken justement... il y a une révélation que j'ai trouvé de trop. Celle concernant Taelia. Elle peut être logique, dans une certaine mesure... mais ce qui est supputé dans la scène, je trouve ça horrible, au-delà même du ton proposé par le récit. C'est pas dit clairement, mais vu comment Sylphia s'effondre en parlant de ça... bha le malaise était giga présent. Même si confirme que Franken est à la fois le pire personnage et aussi un des plus ambigüe de cette fanfic. Car, pour le coup... il est le visage "humain" de l'ANAX, avec toute sa complexité. C'est un monstre, mais contrairement à un Ront ou une Coriac, il est pas complètement irrécupérable et montre quelques brins de lumières ici et là... jusqu'à ce qu'il trahisse l'ANAX au dernier moment pour sauver Aelita d'une mort certaine : puis de lui annoncer qu'il est son parrain... ce mec a le sens du timing quand même.

Franken, c'est vraiment le Severus Rogue inversé, un gigantesque simp de la mère de l'héroïne, mais qui a quant à lui vraiment péter les plombs. Au début, il est particulièrement détestable. J'arrivais vraiment pas à l'encadrer. Mais sur la moitié de la saison, il a commencé à révéler une autre partie de lui. Que son bon coté était peut-être toujours quelque part, derrière une montagne de honte et de remord. Et au final, le fait que ça soit William qui le tue... ça a quand même symboliquement beaucoup de sens. Comme si le rôle du connard s'était officiellement transmis de l'un à l'autre. Surtout qu'au delà de ça... Wilnhus est aussi un très bon miroir à Aelita dans le sens où comme elle, il a une quête de "retrouver un parent dosparu", au point où je serai pas étonné qu'il comprenne mieux que personne ce que pouvait ressentir Aelita tout le long de cette histoire... car c'est aussi ce qui le faisait souffrir vis à vis de son père. Mais aussi miroir à Jérémie, comme ce que Jérémie aurait pu devenir si il ne calmait pas son égo, mais aussi pour le sens stratégique. Et enfin miroir à William pour le coté triangle amoureux qui tourne mal.

Et plus important... le miroir et "double maléfique" de Franz Hopper, en un sens. Son rival intellectuel, peut-être. J'ai trouvé dommage qu'ils n'aient pas eu droit à une dernière conversation, ces deux là, en dehors des échanges notifiés dans le journal. Je pense qu'une dernière rencontre entre eux aurait donné des scènes satisfaisante à lire.

Ce qui fait qu'en tant qu'Antagoniste, je trouve Franken peut-être plus intéressant que Ront dans le sens où il apporte véritable un narratif et la possibilité de pousser des réflexions sur les différents personnages.

Wilnhus est autant un personnage que je déteste, que, avec du recul... mon personnage favori du coté des méchants... un personnage qu'on apprends à "comprendre", mais dont on ne sera jamais d'accord avec. Avoir un personnage aussi complexe dans une fanfic Code Lyoko, bien joué... franchement.
Car ce mec est un sacré morceau.

Et même, je le soupçonne d'avoir essayé de rouler l'ANAX dès le départ en utilisant Aelita comme prétexte (apprenant via XANA l'existence de Lyoko, je présume) pour mettre en branle un plan pour démolir l'ANAX et éventuellement se racheter. En fait je trouve que quelque part, ça a du sens, mais il y a aussi pas mal de scènes qui pourraient prouver le contraire. Mais c'est une réflexion que j'ai toujours eu... et qui a du mal à partir de mon esprit, on va pas se mentir.

_____


Conclusion
Il y a encore énormément de choses que je pourrai citer... Carthage, les nouveaux territoires, l'armée virtuelle de l'ANAX et j'en passe. Le matériel de cette fanfic était quand même particulièrement épique !

Mais là, ça fait 3h que j'écris ce message, il est 2h20 du matin, et je pourrai sans doute encore continuer à dire ce que je pense de cette fic pendant 1, 2h... mais je pense avoir fait le tour des grosses thématiques qui m'ont marqué. Peut-être aller plus loin sur le cas d'Anthéa... je reste assez déçu par sa fin. Même si sa "mort" est logique... elle donne aussi la sensation que toute la bataille d'Aelita a été vaine (enfin non, vuq ue son père a été ressucité)... et je pense qu'Anthéa n'a pas eu le temps d'être réellement dévellopée comme personnage alors qu'elle avait un potentiel, surtout une fois libérée. Une anthéa qui reprend goût à la vie, découvre tout ce qu'elle a loupé après 20 ans de captivité et doit essayer de tourner la page... c'est le genre d'arc qui aurait été incroyable. Mais bon, toute bonne chose a une fin... et je dois dire que celle que tu as proposé, jusqu'à la destruction de l'usine dans l'épilogue est assez satisfaisante dans son ensemble. Il y a toujours cette sensation qu'il y aurait pu y avoir plus... mais c'était déjà beaucoup. Et je dois bien reconnaître l'immensité du taff qui a été accompli en 5 ans.

Mais du coup, voilà, c'est la fanfiction avec laquelle j'ai eu le plus facilement une connexion. Pourtant, rien que sur ce forum, il y en a qui bénificient d'un meilleur plot et/ou d'une meilleure écriture. Mais quand on a un attachement particulier à quelque chose, on est difficielement objectif. Et globalement, malgré des défauts ou même pas mal de facilités scénaristiques ici et là... je considère cette fanfic comme une suite relativement solide. Faut se faire au format théâtre un peu bizarre, mais ça reste assez facile à lire... et même cette "simplicité" m'a permis de m'intéresser à la lecture de manière globale.

Ce qui est encore plus incroyable, c'est de se dire que ce récit a 15 ans, maintenant... j'avais 10/11 ans quand j'ai commencé à le lire... j'en avais 16, quand tu as posté la fin... j'en ai 26 aujourd'hui. Le temps a passé vite.

Je ne te cache pas qu'en postant ce message, j'ai un peu la sensation de me détacher d'un poids. Je pourrai difficilement expliquer en quoi et pourquoi... mais depuis l'année dernière, je vie une grosse période d'introspection et de restrospection sur moi-même... et il était évident que j'allais finir par remettre le nez ici afin d'arriver à personnellement à passer à de nouvelles choses... dont Frontières Virtuelles, qui a, en quelque sorte (et aura) des points d'hommage à ta fanfic, sans laquelle je ne ferai pas ce que je fais aujourd'hui.

Merci de m'avoir permis de travailler mon imagination.

Si jamais tu as envie de discuter de mon retour et que tu as Discord, ça serait assez intéressant de le faire au détour d'un vocal... (Même si je dis pas non à un échange de messages sur ce topic, naturellement).
De toute façon, je passe pas mal sur le forum, mes messages privés sont ouverts, au cas où.

A bientôt, peut-être.

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