Posté le: Mar 01 Avr 2014 12:59 Sujet du message: [Fanfic] Si tu meurs aujourd'hui [Terminé]
Inscrit le: 03 Mar 2014 Messages: 77
Salut à tous !
Voici ma fanfiction "Si tu meurs aujourd'hui". Celle-ci prend place au niveau de la deuxième saison, sans position particulière dans les épisodes. Désolée pour les fans de William, il n'est pas là, mais que cela ne vous empêche pas de lire cette histoire.
Au départ je pensais écrire un one-shot, mais vingt pages c'était un peu long, donc vous voilà avec une fanfic sur les bras. C'est donc une histoire en cinq chapitres, tous d'environ cinq pages. Et comme elle est déjà entièrement écrite, je la publierais -sûrement- assez vite.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, l'histoire est censée se marier parfaitement avec la série, sans apporter de modifications particulières. Mais il faudra lire jusqu'au bout pour comprendre pourquoi...
Bref, assez blablater, enjoy !
Spoiler
Chapitre 1 : Vivre
« Flèche laser ! »
« Odd, tu perds trop de points de vie ! A cette vitesse vous n’arriverez jamais à désactiver la tour !
- Du calme Einstein ! Je viens d’exploser un Kancrelat, non ?
- Ouais ben si tu fais pas gaffe, c’est toi qui va te faire exploser par un Kancrelat… »
Sur Lyoko, la bataille faisait rage. Ulrich venait de bloquer un tir avec son sabre, tir qui aurait été fatal à son ami, mais XANA n’avait pas fait les choses à moitié, et les monstres les assaillaient sans répit malgré ceux que les lyokoguerriers avaient déjà anéantis.
« Vous êtes presque à la tour, dépêchez-vous ! A ce rythme-là, vous serez bientôt tous dévirtualisés !
- T’inquiètes, Einstein, on gère !
- Odd !! »
Une Tarentule jusque-là masquée par le relief du territoire du Désert tira sur le fanfaron alors même qu’il rassurait Jérémie sur la situation. Sous le coup de la surprise, il fixa les lasers arriver sans bouger, mais juste avant le choc une imposante double hache s’interposa.
« Fais gaffe, mon chaton, deux fois qu’on te sauve la mise, tu vas pas faire long feu si tu continues.
- Euh…Merci, Olivia. »
« Il en arrive de partout, on s’en sortira jamais ! cria Yumi en plein mouvements d’esquive.
- …Il suffit qu’Aélita arrive à la tour, non ? demanda Olivia alors qu’elle venait de trancher net un Kankrelat en deux.
- Pourquoi tu dis ça, t’as une idée ?
- Plutôt une tentative désespérée, en fait.
- Hors de question ! C’est trop dangereux ! s’exclama Jérémie.
- Tu sais même pas ce que je vais proposer !
- Avec Odd et toi, c’est toujours pareil, vous ne proposez que des trucs dingues, si Aélita est dévirtualisée, on ne pourra pas contrer XANA, je te rappelle, s’énerva-t-il.
- Tu crois que je l’ai oublié ? Sauf que partis comme on est, Aélita sera dévirtualisée de toutes façons, alors autant tenter le tout pour le tout !
- Jérémie, Olivia a raison, je suis pour écouter ce qu’elle a à dire, intervint la première concernée.
- Merci, Aélita, donne-moi tes mains.
- Qu’est-ce que tu vas faaaiiiiiiiIIIIAAAAAAAh ! »
Olivia avait soulevé son amie et après quelques tours sur elle-même pour prendre de l’élan, elle l’avait propulsée en direction de la tour activée. Les monstres, pris de court par cette stratégie, n’eurent pas le temps de diriger leurs lasers vers le haut, et Aélita entra dans la tour par la voie des airs avant de s’écraser lourdement sur la plate-forme virtuelle.
Un peu sonnée, elle se releva et le processus de désactivation commença. Les trois cercles de lumières s’étaient éclairé dès qu’elle avait atteint le centre du symbole de XANA, et le programme la souleva pour qu’elle puisse atteindre la plate-forme supérieure de la tour. Comme toujours, la console de commande apparut quand elle fut en place. La reconnaissance digitale l’identifia, et le code Lyoko mis fin à l’attaque de l’IA.
« Tour désactivée.
- Je vous ramène. »
***
« Et hop, une attaque de XANA bloquée avant même de commencer ! On est vraiment trop forts ! s’exclama Odd un fois sorti de l’usine.
- Ouais ben te réjouis pas trop, vous avez eu une chance inimaginable cette fois, il faudra vous débrouiller mieux à la prochaine attaque, sinon ça pourrait bien être la fin du monde à cause vous, rétorqua Jérémie d’un air sombre.
- Je suppose que tu voulais dire à cause de nous ? le reprit Olivia, cynique.
- Oh ça va, hein, ne la ramène pas, ton idée était stupide.
- Je suis d’accord avec Jérémie, Olivia, tu as pris un risque énorme, ce coup-ci, imagine si tu avais raté ton coup, ajouta Yumi.
- …Vous savez, je suis d’accord pour dire que c’était un plan dangereux, qui n’allait pas forcément réussir, et peut-être qu’on aurait pu trouver mieux. Mais voilà, aucun d’entre vous n’a proposé quoi que ce soit, alors vous pourriez au moins avoir la bonne foi de reconnaître que c’est grâce à mon idée stupide que la fin du monde n’aura pas lieu aujourd’hui.
- Bonjour l’ambiance… Hé, je vous signale qu’on a réussi à arrêter XANA non seulement avant qu’il lance son attaque, mais en plus à 19h, donc sans heure de colle pour avoir raté les cours, et sans avoir à faire une nuit de 3h. On devrait pas être en train de se donner de grande tape dans le dos au lieu de se bouffer le nez ? soupira Ulrich.
- Tu veux rire ? On a raté le diner ! C’est le pire qui puisse nous arriver !
- Odd, t’es vraiment un ventre ! »
La bande d’amis éclata de rire devant l’air désespéré que prenait Odd, et la tension accumulée se relâcha. Les attaques de XANA les mettaient tous sur les nerfs, quelquefois la pression devenait trop forte, alors les reproches sortaient, ils se renvoyaient à la figure les prises de risques inconsidérées ou le manque de reconnaissance dont ils faisaient preuve les uns envers les autres. Le danger constant et le sentiment d’illégitimité qu’ils ressentaient parfois rendait l’ambiance lourde et difficile à vivre. Mais à l’inverse, les épreuves qu’ils avaient traversées ensemble, et qu’ils ne pouvaient partager avec personne d’autre, contribuaient à faire d’eux des amis inséparables au soutien indéfectible.
« Désolée, j’ai été un peu dur. D’autant que j’ai bien conscience des risques que vous prenez sur Lyoko. C’est juste que ça m’énerve de ne pas pouvoir faire plus derrière mon écran.
- Tu veux rire ? Avec tous tes programmes auxquels on comprend rien, et qui t’empêchent de façon quasi systématique de dormir ? Allez Einstein, je reconnais que mes idées sont stupides – même si elles marchent – et de ton côté, ne commence pas à te croire inutile, OK ? Tiens, j’ai une idée, pour éviter que je n’aie à relancer Aélita au-dessus d’un nid de monstres, pourquoi tu lui programmerais pas des ailes ?
- Tu crois que j’ai le temps pour ça ?
- Euh, t’es au courant que je disais ça pour rire ?
- Oui, oui, en attendant, gardez bien en tête que mes programmes ne sont pas des tours de magie, et même si le retour vers le passé permet d’effacer les dernières 24h, l’entropie de l’univers ne peut que diminuer.
- …Euh, en français, ça donne quoi ?
- En gros, si tu meurs aujourd’hui, tu es mort hier.
- Oui, enfin, ça on le savait déjà…
- Aaaah…J’ai faim !
- Odd ! »
***
« Salut les gars ! Bien dormi ?
- Tu plaisantes ? Odd a gémi toute la nuit, et même mes boules quies sont sans effet contre le bruit de son estomac ! »
Olivia éclata d’un rire clair en posant le plateau de son petit déjeuner sur la table.
« Tiens, Odd, je t’offre mon croissant.
- Olivia ! Je savais que malgré tes airs de brute épaisse t’étais une fille bien ! la remercia-t-il.
- Mes airs de brute épaisse ?? Fais gaffe maigrichon, si tu me provoques, ne compte plus sur mes restes !
- Je suis svelte, pas maigrichon !
- Vous êtes en forme, vous, le matin, dit Aélita en s’asseyant à côté d’eux.
- Hey ! Jérémie, Aélita ! La forme ?
- Comme toujours.
- Alors, Odd ? Paré pour ton exposé d’anglais ?
- Mais ouais, vous allez pas en revenir devant mon talent pour tenir un public en haleine !
- C’est quoi déjà ton sujet ? lui demanda Ulrich en mordant dans une tartine.
- Euh…Attends, j’ai noté ça quelque part…
- …Je peux savoir comment tu comptes t’en sortir, en ne connaissant pas ton sujet deux heures avant ton exposé ?
- En un mot : Improvisation !
- Mon pauvre Ulrich, et dire que tu vis avec cet énergumène.
- Merci Olivia, ça me touche quand quelqu’un reconnait mon calvaire. »
***
La vie de lyokoguerriers n’est pas de tout repos, mais elle réserve parfois des périodes de calme bienvenues. Cela faisait plusieurs semaines que XANA ne s’était pas manifesté. La vie au collège suivait son cours, et sans combats à mener, force était de reconnaître que les jours passent et se ressemblent. Les interros tombaient les unes après les autres, plus ou moins réussies, mais au moins le temps pour réviser ne manquait pas pour une fois. Les cours de sport de Jim se faisaient toujours plus saugrenus, ceux de physique toujours plus obscures, et si les lyokoguerriers récupéraient leur sommeil en retard, Jérémie lui peinait à s’endormir.
Déjà 1h du matin sans qu’une once de fatigue ne se fasse sentir, et il commençait à s’énerver à tourner ainsi dans son lit. A bout de nerfs, il se releva et s’installa à son ordinateur. Auparavant, quand il passait des nuits blanches, il ouvrait une fenêtre de discussion vers Lyoko pour parler avec Aélita. Il considérait ces moments comme des instants particulièrement précieux, pour lui qui avait toujours eu du mal à interagir avec les autres. Evidemment, avoir la jeune fille près de lui dans la réalité, en chair et en os, avec une vie réelle qu’elle pourrait vivre avec eux tous le remplissait d’une joie indicible, mais leurs conversations nocturnes qu’il pouvait commencer quand bon lui semblait lui manquaient.
Cette nuit-là, l’absence d’activité de XANA le préoccupait particulièrement. Le programme multi-agent n’était jamais resté inactif aussi longtemps auparavant, et Jérémie avait un mauvais pressentiment à ce sujet. XANA ne pouvait pas se fatiguer. Il n’avait rien à perdre à enchainer les attaques, au contraire, c’était un moyen de leur faire une guerre d’usure et de les épuiser jusqu’à la rupture de leur résistances physique et mentale. Alors pourquoi ne se passait-il rien ?
***
« Et Emilie ?
- Trop prétentieuse.
- Elle t’a fichu un râteau c’est ça ?
- Non, c’est juste qu’elle ne se rend pas compte de ce qu’elle rate.
- Donc elle t’a fichu un râteau, répondit Ulrich avec un sourire narquois. »
Les deux garçons assis sur un banc, profitaient du soleil de ce samedi. Odd regardait d’un œil attentif les groupes de filles qui les entouraient, cherchant laquelle pourrait être sa prochaine conquête dans sa recherche éperdue du grand amour, tandis qu’il mordait avidement dans une barre chocolatée.
« Salut les gars, vous parlez de quoi ? lança Olivia, arrivée par surprise pour piquer la barre d’Odd.
- De la prochaine copine d’Odd.
- Ce sera qui cette fois ?
- Justement, c’est toute la question ! Et rend-moi mon twix !
- Monsieur a déjà testé la moitié des filles de Kadic, et les râteaux se font de plus en plus fréquents avec celles qui restent.
- Vous n’y comprenez rien ! L’amour demande de grandes exigences !
- De la part des autres, tu veux dire, rétorqua Olivia avec un sourire moqueur. »
Ulrich éclata de rire à cette réplique, son hilarité renforcée par l’air outré que pris Odd.
« Bien joué, Olivia, dit-il en lui tendant le poing.
- Merci, mais avec Odd c’est facile, répondit-elle, faussement modeste en tapant dedans.
- T’es qu’un faux-frère, Ulrich, et vous rirez moins quand je sortirai avec une bombe internationale !
- Non, c’est clair, on sera trop inquiets pour le cerveau de cette pauvre fille. »
Odd se renfrogna, alors que ses deux amis tentaient de maîtriser leur fou-rire.
« Au fait Liv, on se fait un ciné cette aprèm ‘ avec Yumi, Camille et Manu, ça te tente ?
- Quelle heure ?
- 15h30.
- Ah, désolée, j’ai mon cours de boxe thaï à 16h. Vous me raconterez le film. Et ils font quoi du coup, nos deux grosses têtes adorées ?
- Tu les connais, jamais un break, ils bossent sur le journal de Hopper, ou sur le virus d’Aélita, ou sur un nouveau super-scan, ou je ne sais quoi d’autre…
- Je vois l’idée. Bon, je vous laisse, j’ai un dossier à préparer avec Claire. A plus ! »
Les deux garçons la regardèrent s’éloigner.
« Et Olivia ? demanda Odd pensivement.
- Quoi Olivia ?
- Ben t’en penses quoi ?
- Attends, tu voudrais sortir avec elle ? s’étonna Ulrich.
- Sûrement pas ! Cette fille est une brute ! répondit Odd
- T’exagères, là.
- Eh, elle fait de la boxe thaï !
- Et alors ? Yumi aussi pratique un sport de combat.
- Ouais, mais de la boxe thaï ! Et puis t’as vu comment elle se bat sur Lyoko ?
- C’est clair qu’elle a la classe avec sa hache à la main.
- La classe ?? Elle me fout la trouille avec ça !
- Sérieux ?
- En plus c’est dommage, parce qu’elle est jolie, Olivia.
- Tu trouves ?
- Ah oui, c’est sûr quoi toi y a que les sombres nipponnes qui te plaîsent…
- La ferme Odd !
- Quoi, c’est vrai, elle est pas mal, Liv, quand elle se lâche les cheveux. Parce que bon, tressés en arrière, ça lui va pas du tout.
- C’est juste pas son genre de se mettre en valeur. Elle préfère se sentir à l’aise que jolie. Et elle déteste avoir les cheveux dans les yeux, lança une voix familière.
- A…Aélita ! Je t’ai pas vu arriver, t’es pas avec Jérémie ? balbutia Odd.
- Je ne peux pas faire grand-chose pour l’aider en ce moment. Et puis il est sur les nerfs, il a peur que XANA prépare un gros truc. Pourquoi vous parlez de la coiffure de Liv, tous les deux ?
- Odd se cherchent des excuses pour quand elle lui fichera un râteau.
- Dis pas n’importe quoi, tu veux, comme si je pouvais sortir avec Olivia !
- Pourquoi tu dis ça ? demanda Aélita.
- Ce serait juste…trop bizarre. C’est une pote, quoi. C’est pas parce que Jérémie et toi, vous sortez ensemble, et Ulrich et Yumi craquent à mort l’un sur l’autre, que je dois me mettre en couple avec Olivia.
- ODD !!! »
Dernière édition par Dyssery le Dim 22 Juin 2014 19:02; édité 2 fois
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 251 Localisation: Al-Jeit.
Pas mal, vraiment pas mal =)
Bon au niveau du scénario, rien de très concret pour le moment, normal, c'est un premier chapitre. La présence d'Olivia pose quand même déjà de la nouveauté, même si on ignore encore comment elle a pu être intégrée (mais oui, oui, je lirai jusqu'au bout pour savoir, je ne pose pas de questions ! ).
Elle a en tout cas tout pour plaire à première vue : jolie, douée sur Lyoko, courageuse (presque trop), sportive, on ne se demande pas pourquoi elle a rejoint l'équipe.
J'ai adoré le dialogue d'Ulrich et Odd sur Emilie. Simple, bref mais percutant, je me suis surprise à rigoler ^^
Donc niveau scénaristique, rien de très gros (à part la suggestion d'Olivia sur les ailes d'Aelita, très bien glissé !) mais un début prometteur, vivement la suite =)
Et sur le style... Wahou, félicitations, il y a du vocabulaire recherché. Edit : en plus contrairement à Zéphyr, les descriptions ne sont pas ce que je préfère, je trouve que ça a tendance à alourdir.
Peu de fautes d'orthographe (en tout cas, je n'en ai repéré qu'une, peut-être étais-je trop concentrée sur ma lecture ^^), si ce n'est la répétition systématique de l'accent sur le "e" d'Aelita et ça :
Citation:
ceux de physique toujours plus obscures
=> obscurs.
Donc je ne te dirai pas "continue comme ça" si le texte est déjà fini mais "à très bientôt pour la suite" =)
Edit : Comment j'ai grillé Zéphyr 8) _________________ Ma belle, douce lune sous un chant blanc d'étoiles, / Astre fatigué, vagabonde hors-la-loi / Toute pâle dans l'oeil noir de loups qui aboient, / Hisse les rêves, aux nuits où tu es seule voile. ♥
Dernière édition par Ellana le Mar 01 Avr 2014 13:52; édité 2 fois
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Avant de commencer, coup de gueule :
Citation:
Aélita
Qu'est-ce donc que cette manie de mettre un accent au prénom d'Aelita dans sa version française ? Certes, en hongrois, l'accent s'applique, mais pas en français. Donc par pitié, plus d'accent à ce prénom. En bonus pour appuyer ma remarque : le lien de la vérité. Edit : Shit ! Ellana est passée avant moi o/
Bien, le petit orage étant passé, nous allons parler sérieusement. Pour commencer, je n'ai pu m'empêcher de relever ceci :
Dyssery a écrit:
Au départ je pensais écrire un one-shot, mais vingt pages c'était un peu long, donc vous voilà avec une fanfic sur les bras. C'est donc une histoire en cinq chapitres, tous d'environ cinq pages.
Personnellement, je pense qu'il aurait été plus adapté que tu postes ta fic d'un seul coup – et donc, privilégier le format One-Shot. Parce que du coup, tes chapitres seront un poil court (à mon goût tout du moins. Pour te dire, certains chapitres de ma fic font dans les 14-15 pages). Et dans le cas où tout ton texte ne rentre pas dans un seul post, n'oublie pas que le pôle fiction peut régler ce souci en tour de main .
Pour finir sur ce point, sache que je te fais cette remarque à cause d'un cas semblable datant de plusieurs mois. Un auteur avait écrit une histoire dans un format One-Shot à l'origine (donc entièrement achevée avant publication), avant de décider de la diviser en chapitres. Le problème étant que les chapitres se trouvaient relativement courts (environ la moitié de ce que tu as posté), chose qu'Icer lui a fait remarquer. Résultat : la fic en question a été laissée à l'abandon. Bref, c'est pour ça que selon moi, laisser le format d'origine aurait été préférable.
Dyssery a écrit:
Celle-ci prend place au niveau de la deuxième saison, sans position particulière dans les épisodes.
Ben, malheureusement, je me vois obligé de te contredire ici. Rien que dans le premier, un élément nous permet de mettre en place une fourchette dans laquelle serait située ta fic chronologiquement :
Citation:
ils bossent sur le journal de Hopper
À partir de là, on peut penser que l'action se déroule après #31 Mister Puck (kassdédi l'Engrenage) et avant #51 Révélation, voire avant #50 Contact.
Passons ce détail et voyons le reste.
Pour ton style d'écriture, j'ai trouvé que ça manquait de descriptions (et on sait que c'est un point qui me tient à cœur). Personnellement, je suis resté sur ma faim, notamment entre les lignes de dialogues. Prenons l'exemple du premier paragraphe, qui se déroule sur Lyokô. Ben, j'ai rien lu qui me permette de visualiser le terrain sur lequel ils se trouvaient. Tu parles du territoire du Désert et de « relief », sans préciser plus que ça. De même pour la position des Lyokô-guerriers et de la tour. J'ai également eu l'impression qu'Ulrich et Yumi étaient absents, mais non en fait. Du coup, ce manque de précisions fait que l'on est beaucoup moins immergé dans l'action, et c'est bien dommage. Le combat perd de sa saveur ainsi.
Même chose pour la scène suivante, la scène de reproches. On ne sait même pas où sont les héros. Sur le pont, dans le labo ?
Certes, le fait que l'on est censé connaître parfaitement les lieux de Code Lyokô fait que l'on arrive quand même à s'imaginer certains choses, mais il ne faut pas négliger ce point.
Ce qu'il faut retenir de ce que je viens de dire : ton texte gagnerait largement à avoir plus de descriptions, que ce soit sur l'environnement, les sentiments, les mimiques des personnages, leur position spatiale, etc... Le but final étant de plonger au maximum le lecteur dans son histoire, sans l'ennuyer.
Pour ce qui est du scénario, pas grand chose à dire : les Lyokô-guerriers vivent leur vie, rien ne m'a semblé inhabituel. Je rigole. Il y a un nouveau membre dans le groupe : Olivia. Sa présence m'a largement surpris, étant donné que nous sommes en pleine saison 2. Ce qui me gène le plus ici, c'est que tu n'expliques pas pourquoi elle est là (ça aurait été l'occasion de faire plein de descriptions *paf*). En plus, j'ai pas une très bonne image d'elle puisqu'elle entre dans les statistiques du pôle, soit la nouvelle recrue dans la bande qui gère très bien. J'espère être démenti par la suite. De même, en ce qui la concerne, au vu du titre de l'œuvre, je sens qu'elle va y passer. Bref, je verrai bien.
Tout ça pour dire que j'attends d'être surpris pour la suite en ce qui concerne l'histoire.
Bon, j'ai eu la flemme de relever les fautes, mais celle-là, je dois la signaler :
Citation:
Kancrelat
Les monstres sont fâchés avec les -c, donc « Kankrelat ».
Bon, comme ta suite est déjà prête, je pense qu'un « bon courage pour la suite » serait superflu. On se contentera donc d'un discret « bon vent » .
Edit Icer : Bon j'avais préparé un message sauf que ma connexion a planté et quand je suis re, y en avait 4 nouveaux. Je l'introduis donc subtilement à sa place originelle :
Spoiler
Et bien moi, j'arrive après mais c'est pas grave parce qu'on est justement en train d'expérimenter un truc qui s’appelle le passage de témoin au sein d'une équipe.
Illustration concrète :
De gauche à droite : Ikorih, Icer, Zéphyr, Pikamaniaque (qui teste une nouvelle technique pour mater)
Icer : Mais, on en a fait quoi de la louve ?
Zéphyr : Le Président avait un petit creux et on avait plus de Pépitos, alors...
Icer : Ah oui, bien vu.
On a effectivement ici une fiction intéressante, même si une conversion à partir d'un OS n'est jamais facile. À voir ce que ça donne sur l'ensemble.
La chose qui fait naturellement le plus parler d'elle est l'introduction d'une nouvelle Lyoko-guerrière. Bien sûr et vu le passif du pôle, on peut s’inquiéter pour l'explication de sa venue mais à dire vrai je ne suis pas particulièrement inquiet, car l'auteur n'a pas vraiment le profil type de la collégienne qui pense qu'elle est douée pour écrire sur son Aelita chérie.
L'utilisation du personnage est en revanche ce qui m'a réchauffé (vu que je ne peux pas refroidir davantage, suivez un peu), car là on entre plus dans le moule cliché. Dès le début du récit, c'est elle qui gère le virtuel alors qu'elle a techniquement moins d'expérience. Bon à la limite. À ce moment là je me suis dit "Bon, du moment qu'elle ne sort pas avec Odd". Et j'ai lu la suite. Évidemment, la discussion ne dit pas qu'ils vont coucher ensemble sous trois jours, mais l'idée est là. Ça me rappelle Infiltration en l'état mais Oddye a un bien plus lourd passif coté relations amoureuses (Elle a réussi à tromper elle-même Odd pour William après vœux de fidélité, et j'en passe o/).
Donc, bon courage pour la suite, et attention aux clichés ! Je te suivrais avec intérêt.
_________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Ellana : flûte, j'ai laissé échapper une faute >< Je vais me taper la tête contre un mur et je reviens.
Pour Aelita, j'avoue, j'ai pris l'habitude de penser son nom avec un accent. Je modifierai ça pour la suite, toutes mes excuses aux puristes.
Merci pour le compliment et heureuse que mon style te plaise, j'espère que ça continuera comme ça !
Zéphyr : Figure-toi que je savais déjà que si tu venais lire ma fic, j'aurai ce reproche. Mais bon, j'ai décidé de ne pas changer ce que j'avais écrit, ne m'en veux pas ! Il y aura un peu plus de descriptions par la suite, même si je pense que la quantité ne te satisfera pas encore. De plus, je tiens quand à signaler qu'un début dynamique était volontaire.
Pour Kancrelat, j'avoue, je n'ai jamais chercher à savoir comment ça s'écrivait, je me suis contentée de savoir que ça commençait par un K.
Pour ce qui est d'Olivia, c'est peut-être la seule originalité de cette fanfic, mais ne commencez pas à chercher des histoires trop compliquées sur elle, vous allez être déçus.
Sur ce :
Spoiler
Chapitre 2 : Partir
Alors XANA, qu’est-ce que tu nous prépares ?
Jérémie tapait sur son clavier à une vitesse assez impressionnante. Les lignes de code défilaient sur son écran, et si Odd avait pu les observer, il aurait cru voir une interface de Matrix. Le jeune surdoué épluchait les informations sur le net tout en travaillant sur le super-scan. Sa plus grande crainte était que celui-ci soit à nouveau bogué, et que l’attaque de XANA soit passée inaperçue. Pourtant, outre les catastrophes habituelles, rien ne sortait de l’ordinaire, et il ne voyait pas l’intérêt qu’aurait XANA à déclencher une fusillade dans une école aux Etats-Unis, ou à braquer une bijouterie parisienne.
Allez, XANA, dis-moi ce que tu fabrique…
Le super-scan fonctionnait parfaitement, pas d’activité suspecte dans le cinquième territoire non plus.
Cette baisse d’activité n’a aucun sens.
***
Lyoko. Les câbles d’alimentation des tours, ces serpents virtuels entrelacés, pulsent de lumière. Aucune tour n’est activée, mais les informations continuent de circuler à travers tous les territoires. Toutes les banques de données sont aujourd’hui numérisées, et aucune protection n’est invulnérable quand on se donne le temps et les moyens de la détruire. Mais si une entité quelconque prenait le contrôle de ces banques de données, si elle avait accès à tout ce qui fait la vie d’une personne, papiers d’identité, statut social, bulletin médical, casier judiciaire, inscriptions scolaires…
XANA n’est pas immobile. Au contraire, il prépare une attaque d’un autre genre. Une attaque qui demande une certaine préparation. Et quand il frappera, la chute sera rude.
***
Yumi gémit en entendant le réveil. Plus on dort, plus on est fatigué, et ses nuits étaient plus longues depuis que XANA ne se manifestait plus. Elle arrêta la sonnerie stridente et s’extirpa péniblement de son lit. Elle défit le chignon japonais qu’elle arborait toujours pour dormir et rassembla ces vêtements, uniformément noir, comme à son habitude. Sa mère essayait régulièrement de lui faire porter des couleurs plus joyeuses, mais elle avait jusqu’ici réussi à repousser ces tentatives. Le noir, c’était sa couleur.
Elle descendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. Son père lisait le journal en buvant son café, il lui sourit en la voyant arriver. Elle n’avait pas eu besoin de sortir en douce ou de mentir sur ses activités depuis un certain temps, et ses relations avec ses parents étaient redevenues ce qu’elles étaient avant XANA. Avant Kadic.
Yumi n’était pas comme les autres membres de la bande. Pour Jérémie, Lyoko était ce qui lui avait permis de se faire accepter par les autres, et ce qui lui permettait de prouver sa valeur. Odd adorait l’aventure, et ses mauvaises notes ne le préoccupaient pas le moins du monde. Dans le cas d’Aelita, Lyoko représentait une part de sa vie, c’était presque son foyer, un foyer dont elle devait se libérer, mais tout de même l’endroit où son existence avait débutée. Quant à Ulrich…Evidemment, Lyoko lui pesait, à lui aussi, il aurait voulu avoir plus de temps pour travailler et remonter sa moyenne, et obtenir un minimum d’estime de la part de ses parents, mais paradoxalement, c’était aussi le sentiment d’accomplir quelque chose d’important qui lui maintenait la tête hors de l’eau et l’empêchait de se regarder avec les yeux de son père et de ne voir qu’un raté. Mais ce père n’était qu’un imbécile et elle, comme les autres lyokoguerriers, savait à quel point il était exceptionnel. Et Olivia…Maintenant qu’elle y pensait, Yumi ne savait pas grand-chose sur Olivia. Elle faisait partie de ces gens qu’on croit si facile à cerner, alors qu’en réalité ce sont ceux dont on sait le moins de choses. Mais en tout cas elle ne donnait pas l’impression de souffrir de Lyoko.
Mais elle, Lyoko ne lui apportait rien. Elle s’était laissé embarquer dans l’aventure, par sa propre curiosité, mais sans savoir dans quoi elle s’engageait. Avant, quand ils pouvaient effacer leurs bizarreries de comportement, ça pouvait encore aller, mais depuis qu’ils savaient que le retour vers le passé renforçait XANA, la situation devenait de plus en plus difficile à vivre. Yumi considérait qu’elle avait un devoir à accomplir. Elle ne se défilerait pas, et lutterait jusqu’au bout, mais elle le faisait à contrecœur, en regrettant chaque fois davantage l’orgueil qui l’avait poussée à suivre Ulrich ce jour-là.
C’est pour cette raison qu’elle avait décidé de ne pas s’inquiéter du répit que leur accordait l’IA, mais au contraire d’en profiter un maximum.
« Salut P’pa.
- Bonjour, ma chérie, bien dormi ?
- Super. Et toi, bonne journée en perspective ?
- Hmmm, oui sans doute. J’ai rendez-vous avec mon chef d’ailleurs. Peut-être une promotion. »
***
« Et donc pour résoudre cette équation, il faut mettre en évidence une identité remarquable. »
Le cours de maths se poursuivait et Ulrich se disait que décidément, 8h c’était bien trop tôt pour aligner des lignes de calcul. Odd s’était endormi sur sa table depuis quelques minutes déjà, Jérémie et Aelita écrivaient Dieu sait quoi, mais compte tenu de leurs capacités respectives, il doutait que ce soit les explications de Mme Meyer.
Sur sa gauche, Olivia essayait de rire en silence. Il se demanda ce qu’Alexandre avait bien pu dire pour qu’elle en soit à se mordre le poing. Il la regarda pensivement. Odd avait raison, elle était plutôt jolie. Elle ne ressemblait pas du tout à Yumi, ni à Aelita d’ailleurs, elle était plus souriante et plus énergique. Une brute épaisse pour son ami. C’est clair qu’elle n’est pas du genre à retenir ses coups. Il avait pu le constater rien que le jour où ils avaient découvert Lyoko. Elle était passée en même temps que lui devant la chambre de Jérémie alors qu’il était agressé par ses petits robots, à la toute première attaque de XANA. Et elle en avait fracassé un avec le poing immédiatement après qu’ils s’étaient précipités à l’intérieur. Maintenant qu’il y pensait, ils s’étaient engagés dans cette guerre à la même seconde.
Elle portait généralement des jeans et des pulls colorés. Ce jour-là c’était un long sweat rouge vif. Sa tresse serpentait jusqu’au milieu de son dos, et il se demanda de quoi elle aurait l’air, les cheveux lâchés. Ils étaient d’un bel auburn qui se mariait bien avec ses yeux bleus clairs…Qui le regardaient ??
Elle lui fit un signe de la main en souriant, auquel il répondit machinalement, un peu gêné qu’elle l’ait surpris à l’observer. Perdu dans ces considérations, il sursauta quand on frappa à la porte.
« Excusez-moi Mme Meyer, dit Jim de sa voix éraillée, mais M. le proviseur voudrait voir Belpois, Della Robbia, Stern et Thivier.
- Euh, oui, bien sûr.
- Allez, dépêchez-vous tous les cinq ! Enfin, non, seulement quatre, d’ailleurs… »
***
Jim frappa puis ouvrit la porte sans attendre la réponse.
« Monsieur, je vous les ai tous amenés.
- Bon, euh, on va faire ça dans l’ordre alphabétique, alors, entrez, Belpois. »
Jérémie entra dans le bureau en avalant péniblement sa salive. Etre convoqué maintenant était d’autant plus étrange qu’aucun d’entre eux n’avait eu à sécher les cours depuis un moment.
« Bien, Jérémie, toutes mes félicitations !
- Quoi ? Enfin, je veux dire, pourquoi ? balbutia-t-il, surpris.
- Mais enfin, pour votre transfert.
- Mon quoi ?
- Je viens de recevoir un mail de l’institut Léonard de Vinci pour jeune surdoué, de Herblay. Il semble qu’il y ait eu un problème dans le traitement de votre dossier, et que votre transfert ait été injustement retardé, aussi on viendra vous chercher dès cet après-midi.
- Mais…mais enfin, c’est pas possible, je veux dire, je ne peux pas partir comme ça.
- Allons, allons, Jérémie, c’est une chance inespérée, et vos parents sont ravis.
- Mes parents sont au courant ?
- Bien sûr, ils ont également été informés par l’institut.
- Ah…Tant mieux, alors…
- Bien, nous nous occuperons des papiers quand vos parents arriveront. Vous m’excuserez de faire vite, mais je dois voir tous vos camarades. Appelez-moi Della Robbia, s’il vous plaît. »
Une fois sorti Jérémie, atterré, fit simplement signe à Odd d’y aller avant de se laisser tomber sur une chaise et de se prendre la tête dans les mains sous le regard surpris des autres.
« Odd, asseyez-vous.
- Qu’est-ce qui s’passe monsieur, y a un problème ?
- Un problème ? Non, enfin, pas vraiment. Vos parents ne vous ont pas encore appelé ? Je les ai eus en ligne ce matin, ils voudraient que vous les rejoigniez quelques temps. Ils semblent qu’ils vous aient réservé un billet d’avion pour cet après-midi.
- Sérieusement ? Mais ils peuvent pas faire ça ! Enfin, je veux dire, rendez-vous compte, monsieur, et ma scolarité ?
- Oui, je comprends, seulement malgré mes objections, vos parents semblent déterminés à vous avoir près d’eux. Et puis, ils vous ont inscrit pour une période indéterminée dans le collège français d’Alicante.
- Chouette… »
Alors qu’Ulrich prenait sa suite en serrant les dents, Odd alla s’affaler à côté de Jérémie.
« Ulrich.
- Monsieur ?
- Je suis très déçu, vous savez.
- Pardon ? Je sais que mes résultats scolaire sont bas, mais je vais me reprendre, je vous assure, d’ailleurs Jérémie a promis de m’aider à travailler et avec quelqu’un d’aussi intelligent comme prof particulier, mes notes vont remonter, faites-moi confiance.
- Ulrich, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Qu’est-ce qui vous a pris de faire ça ?
- De faire quoi ?
- La police m’a contacté pour m’informer de vos actes de délinquances.
- Mes actes de… ?
- Vous savez, mon garçon, vous auriez dû venir m’en parler avant d’exprimer votre rébellion par des actes répréhensibles.
- Mais enfin monsieur, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez, j’ai rien fait.
- Dans d’autres circonstances, je ne demanderai qu’à vous croire, mais ils m’ont communiqué les bandes de vidéo-surveillance. On voit très bien votre visage quand vous volez à l’étalage dans ce magasin.
- Mais je vous assure ! C’est forcément une erreur !
- N’aggravez pas votre cas, Ulrich. Vos parents sont en route, j’espère qu’ils sauront vous raisonner. Et si vous avez des problèmes qui vous ont conduit à de telles extrémités, ma porte est toujours ouverte pour en parler. »
Ulrich resta sans voix devant les accusations du proviseur. Alors qu’Olivia entrait à sa suite, il commença à boxer le mur, dans une colère noire.
« Olivia. Comment allez-vous ?
- Euh, bien, comme toujours. Monsieur, qu’est-ce qu’il se passe ? Ulrich, Odd et Jérémie font tous des têtes d’enterrement dehors. On a fait quelque chose de mal ?
- Non, non, pas du tout. Enfin, à part… Mais ce n’est pas le sujet. J’ai eu l’hôpital qui vous a suivi après l’arrestation de votre père. Apparemment votre dernier contrôle indique un dommage interne qui demande une opération assez lourde.
- Mais, non, je vais très bien, il n’y a aucun problème !
- Je sais que c’est difficile, ce n’est pas une période que vous voulez vous rappeler, mais cette opération est importante. Vous serez transférée cette après-midi pour une hospitalisation de plusieurs mois. Je suis vraiment désolée.
- Ah…Non, ce n’est rien… »
***
La fin de la matinée se passa dans une ambiance absolument morose, et quand ils sortirent enfin de cours, ils s’effondrèrent sans un bruit sur un banc, sous le regard inquiet d’Aélita. Yumi les rejoignit sans se douter de ce qui s’était produit.
« Eh ben alors ? Vous en faites une tête !
- T’inquiètes pas, d’ici quelques minutes tu feras exactement la même, marmonna Ulrich d’un air noir.
- Pourquoi ça ?
- En résumé, Jérémie part dans un collège de surdoués, Odd s’envole pour l’Espagne, Ulrich est accusé de vol à l’étalage et Olivia quitte le collège pour quelques temps.
- Sérieusement ?? Mais comment c’est possible un truc pareil ?? »
Aelita haussa les épaules. Les quatre autres semblaient déterminés à ne pas décrocher un mot. Yumi cherchait quelque chose à dire pour leur arracher un sourire, mais rien ne lui venait à l’esprit. Puis son téléphone sonna.
« Ah, désolée, allo ?...Papa ? Ça va ? C’est rare que tu m’appelles dans la journée, on se voit ce soir, non ?...Comment ça non ?...Mais, ça peut pas arriver si vite !...Demain ?…Mais enfin, la dernière fois on n’avait pas eu à partir, finalement !...Mais…Oui. Oui, je sais, je n’ai pas à t’en vouloir… Non…Oui, à demain…Oui…Salut. »
Yumi se passa la main sur le visage et se laissa tomber sur le banc à côté des autres. Au regard interrogatif d’Aelita, elle déclara :
« Mon père est muté d’urgence pour remplacer un collègue. On déménage demain pour le suivre. Pour nous éviter un maximum de désagréments, sa hiérarchie s’est débrouillée pour qu’on soit tout de suite rescolarisés Hiroki et moi. »
Ils restèrent un moment silencieux, à mettre en ordre tout ce qui c’était passé dans la matinée. Puis Odd explosa.
« Mais enfin, c’est juste impossible que tout ça arrive en même temps ! Alors Aelita va rester seule à Kadic et nous on s’éparpille aux quatre coins du monde ?
- Ouais, c’est ça, plains toi. Tu pars en Espagne, Odd ! Moi, parti comme c’est, non seulement je vais subir mon père, mais en plus je vais me retrouver dans un foyer pour délinquants.
- Tu crois que c’est le plus grave ?
- Oh ça va, hein, pour l’instant, XANA j’en ai un peu rien à foutre, comparé à l’idée d’être enfermé à cause d’une putain de fausse accusation ! Et puis c’est bon, j’me tire, dit-il en tapant rageusement dans une pierre.
- Faut que j’aille préparer mes affaires, ajouta Odd en le suivant vers leur chambre.
- Moi aussi je dois faire mon sac, ajouta Olivia en se levant à son tour.
- Bon, ben j’ai plus qu’à aller voir le proviseur pour le changement d’établissement… »
Jérémie et Aelita restèrent seuls au milieu de la cours de Kadic. Le jeune surdoué se sentait complètement dépassé par les évènements. Ça ne pouvait pas arriver. Après tout ce qu’ils avaient accompli jusque-là, après toutes les situations désespérées où ils avaient finalement réussi à contrer XANA, comment était-ce possible d’être à ce point entravé par les circonstances ? Ça n’avait aucun sens ! A moins que…
« XANA.
- Une tour est activée ? Comme si c’était le moment !
- Non, c’est pas ça. Enfin peut-être, mais ce n’est pas ce que je veux dire. Tu ne trouves pas ça bizarre ce qui se passe ?
- Tu penses que c’est une attaque ? Mais le super-scan n’a rien signalé, il serait bogué ?
- Je l’ai déjà vérifié, apparemment il marche bien. Mais ce qui se passe n’est pas normal. Je veux dire, au-delà de la coïncidence de tous devoir partir en même temps, les transferts ne devraient pas se produire aussi vite… Je vais à l’usine, s’il y a ne serait-ce qu’une minuscule chance que ce soit XANA, je dois le vérifier.
- Je préviens les autres ?
- …Non, inutile de leur donner de faux espoirs. Après tout, il y de grandes chances que j’ai tort. »
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Je viens de lire la fic, j'aime bien ! On retrouve bien l'atmosphère de la série d'origine. On a presque l'impression d'en voir un épisode. Et la présence d'Olivia, bien qu'un peu WTF, ne change rien à cette ambience qu'on aime bien. Ça l'enrichis même.^^
D'ailleurs je trouve le personnage d'Olivia relativement bien pensé. Il s'adapte bien à l'esprit du groupe et est crédible.
Concernant le scénario, je ne pense pas en avoir lu assez pour me prononcer. Mais c'est bien parti !^^
Et pour ce qui est de l'informatique (oui, j'aime bien chipoter sur l'informatique), pour le moment, vu que tu te limite au dires de la série, ça passe. Rien à redire.^^
Bonne continuation ! J'ai hâte de voir la suite !^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
J'ai été un peu plus enthousiasmé par ce chapitre, notamment parce qu'il y avait plus de descriptions ♥ (enfin, moins de dialogue quoi (a)).
Du coup, ça m'a permis de jauger un peu mieux ton style d'écriture. Et je plussoie à peu près Ellana (qui vient de crier « Flemmard ! » ?).
J'ai noté un point amusant : ton contexte temporel se précise de plus en plus, ce qui rejoint ce que je disais précédemment. Le « Mais enfin, la dernière fois on n’avait pas eu à partir, finalement ! » de Yumi porte à croire que nous sommes post-épisode 35. On pourrait même penser que cette précision : « Sa plus grande crainte était que celui-ci soit à nouveau bogué, et que l’attaque de XANA soit passée inaperçue. » fasse référence à l'épisode 48, voire 37. Bref, détail technique parce que j'adore ramener ma science *paf*.
Concernant Olivia, on a droit à quelques discrètes précisions qui nous éclairent un peu plus sur sa présence, ce qui est cool. Elle semble avoir un passé trouble cette petite. J'attends de voir ce qu'il en est.
Mais parlons un peu de l'axe principal de ce chapitre : le départ de cinq membres du groupe sur six. Bien entendu, le lecteur se doute largement que Xana se cache là-dessous. Personnellement, j'aime l'idée du plan « diviser pour mieux régner » et le fait qu'on ait droit à un peu plus subtilité de la part de l'I.A. Néanmoins, je trouve un seul défaut à ce plan : le fait que tous les Lyokô-guerriers partent en même temps. En fait, je voyais plus Xana attaquer chaque membre un par un, en laissant un laps de temps s'écouler entre chaque « attaque ». D'abord Jérémie, puis Ulrich, etc... Surtout si en prend en compte la précision selon laquelle Xana avait pris tout son temps pour se préparer avant de frapper.
Pour le coup, ce départ massif fait très suspect. Enfin, comme Jérémie et Aelita s'en rendent compte, ça va.
On notera qu'Ulrich est celui qui s'en prend le plus dans la tête dans cette affaire (quoique le coup de l'opération lourde d'Olivia est pas cool non plus :/). Par ailleurs, des rumeurs veulent que le M.A.N.T.A ait contribué à faire accuser Ulrich de vol à l'étalage. Affaire à suivre, ou pas. *Sort*
Autrement, j'ai oublié de te faire une remarque pour le premier chapitre, d'ordre technique :
Citation:
si Aélita est dévirtualisée, on ne pourra pas contrer XANA, je te rappelle, s’énerva-t-il.
Citation:
Olivia avait soulevé son amie et après quelques tours sur elle-même pour prendre de l’élan, elle l’avait propulsée en direction de la tour activée. Les monstres, pris de court par cette stratégie, n’eurent pas le temps de diriger leurs lasers vers le haut
Il ne faut pas oublier que dans un contexte saison 2, Xana n'a aucun intérêt à dévirtualiser Aelita, puisque voulant les clés de Lyokô contenues dans sa mémoire. Donc, parler de Méduse serait plus juste que de parler de dévirtualisation. Quant aux autres monstres, certes, ils leurs arrivent de tirer sur bonbon rose, mais dans le cas d'une immobilisation, intimidation ou stoppage dans une course, et souvent lorsque ladite Méduse est déjà sur place. Certes, l'épisode 39 est un excellent contre-exemple à ce que je viens de dire, même si on se doute que si elle avait pas autant géré avec sa planche, les Frelions ne l'auraient pas dévirtualisée.
Bref, j'attends la suite . _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 251 Localisation: Al-Jeit.
Hum que dire à part que tu continues sur une bonne voie
D'abord quelques coquilles et remarques :
Citation:
Allez, XANA, dis-moi ce que tu fabriques…
Citation:
Le super-scan fonctionnait parfaitement, pas d’activité suspecte dans le cinquième territoire non plus.
Cette baisse d’activitén’a aucun sens.
=> Répétition. Ensuite, même si c'est contraignant d'un point de vue balistique, tu devrais mettre les pensées en italique. Parce qu'ici, même si on devine que la deuxième phrase n'est pas de la narration mais une réflexion de Jérémie, on se heurte à la concordance des temps. Ce serait donc plus détaché et plus fluide à la fois avec un contraste net.
Citation:
pulsent de lumière
=> On comprend ce que ça veut dire mais je ne crois pas que la tournure existe...
Ah oui, un point que je n'avais pas signalé dans le 1er chapitre et qui n'engage que moi (parce que tu es loin d'être la première à qui je le dis ^^) : certaines virgules devant des «et» sont inutiles.
Citation:
l’endroit où son existence avait débutée
=> débuté je crois.
Citation:
ces gens qu’on croit si faciles à cerner
Citation:
Allez, dépêchez-vous tous les cinq ! Enfin, non, seulement quatre, d’ailleurs… »
=> Excellente réflexion, moi aussi j'ai cherché Aelita dans la liste ^^ On voit bien qu'aux yeux des profs, ils sont un ensemble (blague en lien avec le cours de maths ! Non, bon, je me casse.)
Citation:
l’institut Léonard de Vinci pour jeune surdoué
=> Ils n'ont qu'un élève ?
Citation:
mes résultats scolaires
Citation:
je ne demanderais qu’à vous croire
=> Sans certitude par contre.
Citation:
sous le regard inquiet d’Aélita
=> Hé hé, un survivore !
Plus globalement :
Citation:
Yumi ne savait pas grand-chose sur Olivia
=> Et nous non plus ! Même si ta manière de l'introduire dans la bande est simple et efficace (quoiqu'il serait intéressant de voir ce qu'elle faisait à l'étage des garçons quand Jérémie s'est fait attaquer (a) ).
Hum je suis peut-être accro au « Allo, Maman, heeeelp !» mais aucun des LGs ne pense à appeler ses parents pour négocier ? Bon, Ulrich à la limite, je comprends (même si j'ai du mal à admettre que ce soit lui qui passe pour un voleur, on voit que William n'est pas là ), mais Odd a toujours semblé assez libre par rapport à sa famille (on se rappellera le «Allo Adèle ? C'est Odd. Oh excuse-moi Pauline ! Tu peux demander à Elisabeth de dire à Marie de prévenir Louise qu'elle doit annoncer à Papa et Maman que j'ai raté l'avion ?» du #82 ou encore le #91 qui, si il tendrait à prouver que les parents d'Odd le veulent près d'eux, peut aussi montrer qu'ils sont ouverts à la discussion et pourraient se laisser convaincre). Quant à Jérémie, il a déjà réussi à faire changer d'avis son père qui apparaît comme relativement cool aussi (#49, #82). Pour Olivia, l' «arrestation de son père» et les examens laissent à penser qu'elle a pu être maltraitée et n'a pas forcément de famille vers qui se tourner. Mais Odd et Jérémie auraient pu tenter de joindre leurs parents.
En tout cas, j'aime l'idée. Une longue préparation de XANA pour un coup vif et brutal. En agissant sur tous les LGs en même temps, ils réfléchissent encore moins et se sentent plus désemparés (bon c'est vrai que quand on ignore la présence de XANA, ça fait suspect et il est étrange que le proviseur ne glisse pas un seul instant une réflexion sur cette bizarrerie).
Bref, XANA a trouvé un allié de choix, un allié qui en a rendu barge plus d'un, un allié plus destructeur que la tempête de neige ou des robots : la terrible machinerie de l'administration française !!!! *pleure*
Je me demande comment les LGs vont faire face. Paix à leurs âmes. _________________ Ma belle, douce lune sous un chant blanc d'étoiles, / Astre fatigué, vagabonde hors-la-loi / Toute pâle dans l'oeil noir de loups qui aboient, / Hisse les rêves, aux nuits où tu es seule voile. ♥
Sirix1995 : Merci pour le compliment. J'essaye au maximum de respecter le caractère des personnages quand j'écris, heureuse que ça fonctionne !
Et pour l'informatique, je m'y connais autant qu'une chaussette, donc je vais éviter d'en parler ^^
Zéphyr : Je t'avais dit qu'il y en aurait plus. Par contre je crains que ce ne soit pas le cas dans tous les chapitres... J'y penserai pour pour une éventuelle prochaine fanfic, mais là, ben...courage, plus que trois chapitres ?
Pour le contexte temporel, je vais rectifier ce que j'ai dit : "sans position particulière au niveau des épisodes qui ait été volontaire où réfléchie". Si tu trouves la position idéale, tu auras le monopole de la chronologie !
Ensuite, oui, les lyokoguerriers partent tous en même temps. J'ai hésité à faire quelque chose d'étalé dans le temps, et puis j'ai cédé à la facilité (j'avoue) pour pouvoir écrire plus facilement la suite. Mets ça sur un excès de confiance de XANA, après tout, peut-être qu'en regardant les statistiques de transferts d'étudiants, elles sont particulièrement élevées, et que comme il n'y a pas de tour activée, l'IA a calculé (mal, honte à elle !) que ça n'éveillerait pas les soupçons. Mais ce ne sont que des excuses (honte à moi).
Enfin, effectivement la méduse aurait été plus appropriée, mais résonnons comme suit : les lyokoguerriers se font canarder, Aelita bien cachée au milieu. Olivia, toujours téméraire et fonceuse, propose un plan de la dernière chance sous un feu nourri. Jérémie a l'habitude de ses idées stupides, qui tendent parfois à laisser la princesse exposée. Les monstres de XANA, à commencer par les KanKrelats () ne sont pas très futés, un tir perdu est si vite arrivé. Et si Aelita est dévirtualisée par erreur, que XANA soit content où non, on ne peut plus désactiver la tour. Bref, oui, j'avais oublié la méduse.
Ellana : Je vais demander à ma coloc de me gifler, je reviens.
Pour les pensées en italique, j'avais hésité en écrivant mon texte, mais j'ai décidé que ça ne gênait pas trop. La raison principale est que personnellement, je déteste lire en italique. Mais je retiens ta remarque.
Pulsent de lumière, reproche refusé ^^ (j'avais simplement envie de dire ça comme ça, prends ça pour un caprice )
Ce qu'Olivia faisait à l'étage des garçons, rien de spécial, dis-toi qu'elle allait chercher un cours chez un camarade de classe, je n'ai pas pensé à caser une explication, mais il n'y a rien à chercher dans ce détail.
Pour ce qui est des parents, Jérémie n'a pas osé appeler à cause de la remarque du proviseur qui dit que ces parents sont ravis, et justement parce qu'il a déjà renoncé à un transfert. Mais pour Odd, c'est vrai, j'aurais rajouter un paragraphe du style :
"Odd ? Mon chéri ! Nous sommes si contents que tu nous rejoignes bientôt ! Comme ton père et moi, nous allons occuper un poste fixe pour quelques semaines, on s'est dit que ce serait bien d'être en famille ! Alors, quand est-ce que tu arrives ?
-Ben justement...
-Chéri ! Odd au téléphone, il va nous donner l'horaire de son avion !
-Allo fiston ? Je suis ravi de t'entendre ! On a déjà réservé dans un super restaurant pour féter les retrouvailles, ne rate pas ton vol ! On serait si déçus de t'attendre une journée de plus !
-heu...oui, heu...Ben, à ce soir alors..."
Les Della Robia sont toujours spontanés et un peu étouffants, et après une telle conversation, Odd s'en voudrait trop de décevoir ses parents, non ?
Le proviseur a sans doute été surpris de tous ces transferts, mais au vu des documents qu'on lui transmet, il ne peut pas douter que ce soit "normal".
Et pour finir, oui je mets un peu trop de virgules, mais c'est une manie difficile à corriger ! (J'ai déjà réussi à limiter mon usage des points de suspension, laisse moi un peu de temps pour la suite)
J'attends vos prochaines remarques :
Spoiler
Chapitre 3 : Dialoguer
Assise devant le portail du collège, Olivia attendait que le taxi passe la prendre pour l’emmener à l’hôpital. Elle se demandait si elle ne pourrait pas refuser qu’on l’opère. Elle avait déjà subi tant d’interventions que la dernière chose dont elle avait envie était d’être hospitalisée à nouveau. En fait, à cette simple idée une angoisse sourde la prenait au ventre. Mais d’après le directeur, cette opération était absolument nécessaire. Ce serait sans doute stupide d’y renoncer simplement à cause de la peur qu’elle lui inspirait. Et puis elle n’était pas majeure, on ne lui laisserait pas le choix de toutes façons.
Perdue dans ce débat intérieur, elle n’entendit pas Ulrich approcher, et elle faillit tomber du banc quand il lui toucha l’épaule.
« Tu m’as fait une de ces peurs !
- Tu m’en vois désolé.
- Qu’est-ce que tu fais là ? T’es pas censé attendre ton père à l’étude ou un truc comme ça ?
- Sans doute que si. En fait, là tu vois, j’envisage sérieusement de fuguer.
- A ce point ?
- Je sais bien que je pourrai lui dire n’importe quoi, mon père n’écoutera jamais. Pour lui j’ai déshonoré la famille, maintenant. Et j’ai vraiment pas envie qu’il me dise à quel point je suis juste un raté.
- Essaye quand même de garder à l’esprit que ce n’est pas vrai, Ok ? »
Le ton de sa voix interpela Ulrich. En se tournant vers elle, il trouva que son expression était étrange. Et il réalisa que c’était la première fois qu’il la voyait vraiment triste.
« Qu’est-ce qui t’arrive, Liv ? D’ailleurs tu nous as pas dit pourquoi tu quittais Kadic, toi ? »
Son silence le mit mal à l’aise. C’était plutôt son genre à lui de ne rien dire et de rester taciturne.
« Eh, qu’est-ce qui t’arrives ? Tes parents passent te prendre ? Allez, ils peuvent pas être pires que les miens. »
A sa grande surprise, la jeune fille fut prise d’un fou rire, qui s’accentua encore face à son regard interrogateur.
« Quoi ? J’ai dit quelque chose de drôle ?
- Ha ha, en fait non, pas vraiment. C’est juste que si tu savais quel genre d’homme est mon père, tu regretterais vraiment ce que tu viens de dire.
- Tant que ça ? Et tu redoutes de le voir ?
- Oh, oui. Mais je ne vais pas le voir.
- Ah non ? Ben alors tout va bien, non ?
- …Ulrich, tu peux garder un secret ? »
Il haussa les sourcils, ne sachant que répondre.
« Je n’ai jamais parlé de ma famille à personne, tu sais. Pas même à vous, alors que vous êtes les seuls vrais amis que j’ai eus de ma vie. Et pourtant, même en sachant que je pouvais vous faire confiance plus qu’à n’importe qui d’autre, je n’ai jamais eu le courage de vous parler. C’est stupide, pas vrai ?
Je n’ai pas connu ma mère. Elle est morte quand je suis née. Ou plutôt, c’est moi qui l’ai tuée. J’ai conscience que c’est faux, que je ne suis pas responsable, que personne ne pouvais rien y faire, mais c’est comme ça que mon père a toujours vu les choses. En fait, il ne m’a jamais pardonné d’être vivante. »
Elle remonta brusquement la manche de son pull.
« Des… ?
- Des brulures de cigarette. Oui c’est ça. J’ai un certain nombre de cicatrices sur tout le corps. Mon père m’a brisé plusieurs os à force de me battre. Et moi je le laissais faire. Tu sais pourquoi ? Parce que quand on te répète sans arrêt que tu es responsable de la mort de ta mère, tu finis par y croire, et que dans ce cas-là, les coups tu les mérites.
D’une certaine façon, j’ai presque eu de la chance, parce qu’un jour il m’a fait une fracture de trop. Mes professeurs ont fini par remarquer qu’il y avait un problème. Et après examens, mon état général constituait une assez bonne preuve de ce qu’il me faisait subir. Il a été arrêté et j’ai été conduite à l’hôpital pour qu’on me remette sur pieds. Et pour suivre une cellule psychologique, aussi. Mais bon, il faut croire que mes progrès ont convaincu les psys, puisque j’ai pu venir à Kadic et être scolarisée normalement. Seulement voilà, l’une des opérations n’a pas eu les suites qu’ils escomptaient apparemment, et je dois me faire hospitaliser en urgence. Je pars au service neurologie de l’hôpital Saint Joseph, les médecins pensent que mon traumatisme crânien n’est pas guéri et que laisser les choses suivre leur cours pourrait être dangereux, ou quelque chose comme ça... Quelle blague, je ne sais même pas quel est le problème, j’ai vraiment l’impression d’aller bien. Enfin, physiquement, au moins. »
Quand elle se tut, Ulrich ne savait pas quoi dire. Il n’aurait jamais imaginé qu’Olivia ait pu vivre quelque chose d’aussi difficile. A sa façon d’être, il aurait même parié sans hésiter qu’elle s’entendait parfaitement avec ses parents. Et dire qu’il se plaignait de son père sans arrêt alors qu’elle vivait avec un secret pareil.
« Olivia…Je suis désolée. Je suis vraiment qu’un gros nul, je…
- Arrête, je t’ai pas confié ça pour que tu culpabilises. Ecoutes, ce n’est parce que mon père est un monstre que ça fait du tien un saint. Ulrich, t’es peut-être nul en maths, mais ça ne fait pas de toi une personne sans valeur, tu m’entends ? Si ton père ne s’en rend pas compte, c’est un abruti fini.
- Olivia, je…
- Je crois que c’est mon taxi.
- Attends ! s’écria-t-il en lui saisissant la main. Olivia, tu sais qu’on sera toujours là pour toi, pas vrai ? »
Elle se contenta de sourire en se dégageant doucement pour se diriger vers la voiture qui l’attendait. Juste avant de monter, elle se retourna et dit :
« Ne laisse jamais personne te faire douter de toi-même, Ulrich, jamais. Parce que le jour où ça arrive, tout est perdu.»
Et sans qu’il sache pourquoi, il eut l’impression qu’elle lui disait adieu.
***
« S’il te plaît XANA, pour la première fois depuis que je suis au courant de ton existence, je voudrais vraiment que tu ais activé une tour. »
Jérémie s’était installé devant ses consoles, et avait lancé une recherche approfondie. Ce qu’il s’était passé était trop étrange pour qu’il se contente de l’accepter. Et surtout, il avait vraiment envie d’y croire. Mais ce qu’il voyait sur l’écran du supercalculateur venait confirmer l’absence de tour activée. Il s’apprêtait à abandonner, la mort dans l’âme, déjà prêt à chercher comment continuer la lutte malgré l’éloignement physique auquel ils allaient être contraints, quand un détail de l’historique des programmes effectués attira son attention. Il bondit sur cet indice et après plusieurs minutes, il finit par pousser un cri de victoire, avant de décrocher son téléphone.
« Allo, Aelita ? J’ai une excellente mauvaise nouvelle ! »
***
Après le coup de fil de Jérémie, Aelita était partie en courant vers la chambre d’Odd et Ulrich, malheureusement, le premier était déjà parti pour l’aéroport tandis que le second se trouvait enfermé avec son père dans le bureau du proviseur. Yumi ne partait que le lendemain matin, donc l’urgence c’était Odd, qui prenait l’avion, et aussi Olivia, qui ne leur avait pas dit où elle partait. Elle sortit son téléphone en priant pour que l’avion n’ait pas déjà décollé.
« Allo princesse ? Ton chevalier servant te manque déjà ? Je sais bien que tu ne peux pas te passer de moi, mais là ça fait seulement une heure, quand même ! plaisanta Odd quand il décrocha.
- Odd, arrête de dire des âneries et écoute moi ! l’interrompit Aelita. Il ne faut pas que tu prennes ton avion, Jérémie a trouvé quelque chose ! Notre séparation a été causée par XANA !
- Une tour activée ? Cool ! s’exclama-t-il.
- Justement, non.
- Heu, je te suis pas trop, là, c’est XANA, ou pas ?
- Oui, c’est XANA, mais il n’y a pas de tour activée, tout simplement parce qu’il n’a pas eu besoin de la laisser activée. Il ne l’a utilisée que le temps de modifier les documents qui l’intéressaient pour nous éparpiller et ainsi nous empêcher de réagir à ses attaques.
- Eh, mais c’est de la triche, ça ! Et on s’en sort comment, maintenant ? s’inquiéta-t-il.
- Jérémie a besoin de faire quelques recherches pour trouver comment modifier ces documents à son tour. Quand il saura comment faire il lancera un retour vers le passer pour régler le problème avant qu’il ne soit remarqué.
- Ouf ! Je commençais à croire que j’allais rester coincé avec mes sœurs ! Retour à Kadic !
- Plutôt à l’usine. Jérémie pense que quand XANA aura compris que nous l’avons percé à jour il lancera une attaque pour l’empêcher d’avancer. Je te laisse, il faut que je prévienne Olivia d’urgence. »
Soulagée d’avoir pu joindre Odd à temps, elle appela Olivia mais n’obtint aucune réponse. Contrariée, elle se contenta de lui envoyer un sms qui récapitulait ce qu’elle venait d’expliquer, puis elle contacta Yumi qui lui dit qu’elle partait sur le champ rejoindre Jérémie.
Il ne lui restait plus qu’à prévenir Ulrich, et à espérer qu’Olivia verrait son alerte.
***
Assis face à son père, Ulrich avait déjà l’impression d’être au tribunal. Voir sur la chaise électrique. Il fixait ses mains en attendant que le sermon commence.
« Ulrich, regarde-moi. »
Comme prévu, la voix de son père était glaciale. Il leva les yeux à contrecœur pour se retrouver face à son expression furibonde.
« Comment as-tu osé faire une chose pareille ? explosa son géniteur. Nous déshonorer ainsi, ta mère et moi ? Tu n’as donc aucun respect pour quoi que ce soit ? J’avais déjà compris que tu te contrefichais de ton avenir en voyant tes notes se dégrader sans aucune réaction de ta part, mais de là à devenir un délinquant ! »
Comme prévu une fois de plus, son père ne le laissait pas s’expliquer. Il ne lui laissait même pas le bénéfice du doute. Il ne cherchait pas à comprendre. Tout ce qui comptait c’était que son fils n’était pas le modèle de perfection qu’il aurait souhaité. Ça faisait des années qu’il devait subir ses éternelles récriminations, et peu importe le nombre d’efforts qu’il faisait, tant qu’il n’obtiendrait pas un bulletin digne de ceux de Jérémie, il continuerait de le descendre en flèche. Mais Olivia avait raison, non ? Son père n’avait pas à lui dire ça, alors il n’avait pas à écouter.
« Ulrich ? fut-il brutalement rappelé à l’ordre. Tu peux me dire ce qu’on va faire de toi ? Même là tu n’écoutes pas !
- Et pourquoi, hein ? Toi tu n’écoutes jamais ! cria-t-il à son tour. Arrête un peu les faux semblants, on sait tous les deux que t’en a rien à faire, de mon avenir, tout ce qui t’importe c’est ce que les gens pensent ! Et c’est pas la peine d’essayer de me faire croire le contraire, parce que si tu t’intéressais à moi, t’aurais commencé par me demander ma version des faits !
- Pour que tu m’expliques que ce sont mes exigences qui t’ont poussé à de telles extrémités ? répliqua son père, encore plus énervé. Je n’ai pas la moindre envie d’entendre de fausses excuses !
- JE N’AI JAMAIS RIEN VOLE DE MA VIE, MAIS C’EST TROP TE DEMANDER DE L’ENVISAGER UNE SECONDE, PAS VRAI ???
- NE ME PARLES PAS SUR CE TON ! »
Son père s’était levé, tout en écrasant son poing sur le bureau. Ils se fusillaient du regard sans rajouter un mot, et quiconque serait entré dans la pièce à ce moment-là les aurait crus prêts à se sauter à la gorge. Puis le téléphone d’Ulrich sonna.
Il fixa encore son père une seconde, puis décrocha sans plus lui accorder d’attention.
« Ouais, Aelita ?...Quoi ?...Tu es sû… »
Excédé par sa rébellion, son père lui avait arraché son portable des mains.
Il allait recommencer sa tirade, mais Ulrich sortit du bureau du Proviseur en courant. Il l’entendit lui crier de revenir mais il refusait d’en entendre davantage. Et d’après ce que lui avait dit Aelita, ce ne serait pas nécessaire. Il se dirigea vers le passage du parc.
Inscrit le: 14 Sep 2008 Messages: 1329 Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Fic très intéressante.
On a une bonne intrigue, Olivia semble bien intégré pour un OC.
Par contre, les LGs semblent un peu crétins sur le coup. Le groupe qui se retrouve comme par hasard dispersé aux 4 coins du monde et de façon aberrante pour Ulrich, Olivia (et un peu Odd) sauf pour Aelita, faut pas être aveugle pour crier "XANA veut isoler Aelita"; superscan ou pas.
Au vu du titre de la fic, il y a 2 noms qui me viennent pour celui qui va mourir:
Odd et Olivia, car la fic semble centré sur eux 2.
Leurs transferts sont aussi les plus potentiellement mortelles.
Olivia étant le personnage inédit, il y a des chances qu'elle soit la victime, et dans une intervention chirurgicale, un accident est vite arrivé. Mais je pense que c'est un peu gros.
XANA pourrait simuler la voix d'un parent d'Olivia pour raconter un bobard, mais manipuler les esprits et les fichiers d'un hôpital entier ainsi que toute la famille d'Olivia et planifier un intervention lourde sans soupçons et pour ma part peu probable. XANA, n'a réussi qu'une seul fois à contrôler un grand groupe de façon intelligente, c'était a sa pleine puissance dans la saison 4, et c'était un ordre simple "attraper Odd" (je compte pas les zombies, ils sont lents et vraiment stupides).
Pour Odd, autant aller simple. Il prend trop de risques lors des missions et joue souvent les appats (que se soit lyoko ou sur Terre), c'est un casse coup qui n'hésite pas a sauter dans la mer numérique pour sauver ses amis. On peut penser que dans cette fic, il aura prit le risque de trop en voulant aider Olivia.
Sinon très bonne intrigue.
J'ai hate de connaitre la suite pour savoir lequel des 2 va mal finir et dans quels circonstances. _________________
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 251 Localisation: Al-Jeit.
Ne te frappe pas, je suis pas la dernière à faire des fautes ^^ Et je maintiens, tu as un style qui se lit ben, ça compense largement les 2-3 étourderies de français.
On va commencer par ça :
Citation:
Des brûlures de cigarette
Citation:
Ecoutes, ce n’est parce que mon père est un monstre que ça fait du tien un saint.
=> Pas de s à «écoutes».
Citation:
je voudrais vraiment que tu aies activé une tour
Citation:
Voire sur la chaise électrique.
Citation:
Tout ce qui comptait c’était que son fils n’était pas le modèle de perfection qu’il aurait souhaité. Ça faisait des années qu’il devait subir ses éternelles récriminations, et peu importe le nombre d’efforts qu’il faisait, tant qu’il n’obtiendrait pas un bulletin digne de ceux de Jérémie, il continuerait de le descendre en flèche.
=> Attention à ce passage. L'abondance de «il» entraine une confusion entre le père et le fils. On comprend bien sûr quand même mais ça pourrait être largement amélioré (peut-être en coupant aussi la seconde phrase en deux parties).
Citation:
que t’en as rien à faire
Citation:
NE ME PARLES PAS SUR CE TON
=> Pas de s à "parles"
Hum alors moins d'action que dans le chapitre précédent mais c'est agréable d'en apprendre plus sur Olivia (bien qu'agréable ne soit pas le mot adapté). Il y a quelque chose de louche toutefois : je ne suis pas une experte du monde hospitalier mais la première chose que vont faire les médecins à l'arrivée d'Olivia, c'est lui faire passer des examens. D'accord, ça peut être long (le temps des résultats et tout) mais il faut que XANA soit super réactif pour s'en prendre à Aelita avant qu'Olivia ne découvre qu'elle va bien et retourne à Kadic illico en prévenant au passage les autres qu'il y a anguille sous roche.
Un autre point me paraît étrange : si XANA a activé une tour, même temporairement, on pourrait penser que Jérémie en a tout de même été averti. Surtout que dans le chapitre 1, tu parles de ses soucis de sommeil et qu'en plus, il est davantage attentif puisqu'il s'attend à une attaque. Donc même si l'activation est rapide, il aurait dû être réveillé par l'alerte. Ou alors, il était vraiment trop fatigué. Mouais... ça se tient mais je sais pas, ça aurait peut-être demandé des explications plus précises.
A bientôt pour la suite =) _________________ Ma belle, douce lune sous un chant blanc d'étoiles, / Astre fatigué, vagabonde hors-la-loi / Toute pâle dans l'oeil noir de loups qui aboient, / Hisse les rêves, aux nuits où tu es seule voile. ♥
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Intéressant, très intéressant. Je trouve qu'on se sépare un peu de l'atmosphère de la série. Ce n'est pas un mal, mais une constatation. Ça deviens plus mature, plus sérieux au niveau du sujet. Mais l'ambiance reste à peu près similaire.
Le personnage d'Olivia deviens plus en plus concret, on le visionne de mieux en mieux. Elle est très crédible. Et c'est un personnage auquel on s'attache facilement. Comme aux autre lyokoguerriers.^^
Je me demande si c'est la dernière fois qu'on la voit...ça serait dommage...
Pas trop mal le coup de la tour. Ça paraît logique. Mais je trouve un truc un petit peu idiot...D'habitude, face à ce genre de situation délicate, les LG font appel au retour vers le passé. Je sais très bien que ça renforce le supercalculateur et X.A.N.A. par extension et qu'il faut éviter. Mais ils l'utilisent généralement quand l'attaque a créé des dommages irréversibles. Ce qui est un peu le cas ici...
Enfin...Ce n'est qu'une petite remarque quelconque. _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
*Odd Della Robbia*, ravie que ça te plaise. Effectivement, ils sont un peu lent à la détente, mais ça ne sera pas la première fois qu'on a tous deviné avant eux que XANA est dans la place. Et puis gardons quand même en tête deux choses : quand on parle de Code Lyoko, on pense tous immédiatement XANA, mais les lyokoguerriers, eux, ont quand même une vie à côté. De plus, une séparation inopinée doit être l'un de leurs plus grands stress, donc ce n'est pas forcément aberrant qu'ils ne pensent pas tout de suite à une attaque. Mais c'est vrai que c'est un peu tiré par les cheveux...
Ellana, pour l'hôpital tu as entièrement raison ! Je n'y avais pas spécialement réfléchi, mais ça ne fait que déplacer le problème. On peut imaginer que si le dossier indique un problème sérieux, les examens pour le vérifier prendront d'autant plus de temps si les résultats ne concordent pas. Et il y tout à parier que XANA a prévu d'attraper Aelita rapidement après le départ des autres. Pourquoi traîner quand on a une chance de partir en balade dans le réseau ?
Pour le superscan, j'ai toujours trouvé que la sonnerie était trop discrète. Bon en vrai je n'y avais pas vraiment réfléchi non plus :/ Mais on va régler cette lacune.
Sirix1995, le personnage te plaît, youpi ! Et pour ce qui est du retour vers le passé, ne t'inquiète pas, ils vont l'utiliser, mais Jérémie cherche avant tout comment modifier les données administratives, puisque XANA se contenterait de les éparpiller de la même façon s'ils sont incapables de réagir. Et même en sachant ce qu'il se passe cette fois-ci, ils ne pourraient pas éviter les transferts indéfiniment et l'IA n'aurait qu'à attendre le moment propice.
Pour ce qui est de la maturité, je pense que c'est le cas de bon nombre de fanfics, parce que simplement raconter une énième attaque finirait par lasser le public, et dans mon cas, sans doute aussi parce que je commence à être pas mal plus âgée que ceux à qui s'adresse la série au départ, alors forcément, ça creuse un peu d'écart. Et puis j'aime bien les personnages tragiques, aussi.
Voici l'avant-dernier chapitre :
Spoiler
Chapitre 4 : Combattre
« Ulrich, te voilà ! On commençait à s’inquiéter, Aelita m’a dit que vous aviez été coupés, l’accueillit Jérémie quand il arriva dans la salle du supercalculateur.
- Ouais, désolé, mon père n’a pas apprécié que je réponde au téléphone…
Odd était rayonnant suite aux dernières évolutions de l’affaire. Il lui sembla que Yumi était un peu contrariée, mais peut-être qu’il se faisait des idées. Jérémie tapait sans relâche sur son clavier.
« C’est plutôt à moi de m’excuser, répondit-il sans s’arrêter. Puisqu’une tour a été activée, j’aurai dû entendre l’alerte. Mais à force d’enchainer les nuits blanches, voilà ce qui se passe, on dort à poings fermés quand il faudrait être sur ses gardes. Quel crétin je fais, bon sang !
-Jérémie, ne commence pas à te jeter la pierre. On aurait dû deviner immédiatement que XANA était derrière les évènements, dit Aelita en lui posant la main sur l’épaule pour l’apaiser.
- Pas forcément, d’accord c’était inhabituel, mais en l’absence de réaction du superscan, ça aurait très bien pu n’être que ça... Tiens, en parlant de XANA, il aura réagi vite : tour activée territoire Banquise. Vous plongez immédiatement, déclara Jérémie dès que l’alerte retentit.
- Et Olivia ? demanda Ulrich.
- Son téléphone était éteint, répondit Aélita. J’espère qu’elle le regardera vite, mais ça ne sert à rien de l’attendre.
- …Je crois que je sais comment la joindre. Je vais appeler. Et puis je reste avec toi, Jérémie. Puisque c’est sur toi que XANA va diriger son attaque, je tiens à être là pour l’accueillir.
- Bonne idée. Les autres, salle des scanners. »
***
« Transfert Aelita. Transfert Yumi. Transfert Odd. Scanner Aelita. Scanner Yumi. Scanner Odd. Virtualisation. »
Les couches de pixels s’additionnèrent et les trois lyokoguerriers touchèrent le sol au même instant, suivis peu après par leurs véhicules.
La voix désincarnée de Jérémie résonna dans le silence de la banquise :
« La tour se trouve à l’ouest de votre position. Attention, deux tarentules et un mégatank vous bloquent le chemin. »
Le relief accidenté de la banquise s’étendait devant eux. Ils survolèrent des crevasses gelées jusqu’à arriver devant une étendue d’eau.
« Euh, Einstein ? interrogea Odd.
- Quoi ?
- Ben alors Jérémie ? D’habitude t’es plus réactif !
- Oui, bah désolé, mais je dois trouver comment rectifier la situation, et craquer autant de documents administratifs c’est pas simple. Et comme à cause de la portée du retour vers le passé, je dois trouver comment faire en moins de 24h, et ben vous passez un peu au second plan.
- Ok, mais nous on fait quoi ? On part faire trempette ?
- Attends un peu…Oui, il y a un passage sur votre droite, qui doit vous amener sur la plate-forme de la tour. Maintenant laissez-moi travailler. »
***
« Renseignements, bonjour.
- Oui, euh, bonjour, je voudrais joindre l’hôpital, euh…Saint Joseph.
- Oui bien sûr, je vous mets en relation. »
En l’entendant faire cette demande, Jérémie tiqua et se retourna, mais Ulrich lui fit signe de ne pas s’occuper de ça, et il retourna à son code.
« Hôpital Saint Joseph, bonjour.
- Euh bonjour, je voudrais joindre une patiente du service neurologie, je crois. Mademoiselle Olivia Thivier.
- Hmm, attendez une seconde…Oui, je vous transferts sa chambre.
- Merci.
- Allo ?
- Olivia, c’est Ulrich.
- Ulrich ? Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda-t-elle, surprise.
- XANA a lancé une attaque, on a besoin de toi ici.
- Mais je…Enfin, je ne peux pas partir comme ça, j’ai des examens à faire avant l’opération, je te rappelle.
- Non ! Justement, en fait XANA a truqué des documents et c’est pour ça qu’on s’est retrouvés à ce point dans la galère. Mais on te racontera ça plus tard, il faut que tu viennes à l’usine.
- ...Maintenant que tu le dis, ça paraît évident. Enfin, on va dire qu’on n’y a pas pensé à cause de l’état de choc. Je vais voir ce que je peux faire.
- Super. »
***
« Waouh ! Mais qu’est-ce que c’est que ça ? s’écria Odd. C’est dingue ! »
Ils s’étaient enfoncés dans un tunnel de glace, mais contrairement à ceux qu’ils avaient déjà vus sur le territoire, celui-ci était translucide, et ils pouvaient observer la mer numérique de l’intérieur. Les vagues étaient constituées de flux de données qui dansaient sur les parois et éclairaient leur avancée d’une lueur bleutée. Les trois combattants étaient arrivés à toute vitesse dans ce tube, mais devant le spectacle, Odd avait ralenti jusqu’à presque s’arrêter pour observer le phénomène à travers la glace virtuelle. Yumi finit par remarquer qu’il se laissait distancer et s’écria :
« Odd, on admirera le paysage une autre fois, on est pressés, là ! »
Au moment où elle finissait ces mots, un tir de laser dévirtualisa son overwing, et Aelita et elle tombèrent sur le sol.
« Einstein ! Tu pourrais prévenir !
- Je vous ai déjà dit de ne pas compter sur moi cette fois ! Mais cinq Kankrelats aux deux extrémités du tunnel.
- Chouette, une garde d’honneur !»
Un bruit de pattes mécaniques résonna dans le tunnel, donnant l’impression qu’une armée de créatures se rapprochaient. Un tir arrivé par l’avant toucha l’overboard d’Odd, qui se réceptionna habilement devant Aelita, tandis que Yumi sortait ses éventails pour assurer l’arrière-garde. Et l’enfer se déchaina.
Les tirs pleuvaient, arrivant de chaque côté, rebondissant parfois sur les parois pour dessiner des trajectoires imprévues. Yumi bougeait les bras à une vitesse impressionnante pour bloquer tous ceux de l’arrière, tandis qu’Odd maintenait tant bien que mal son bouclier. Les Kankrelats restaient invisibles, masqués par les coudes du tunnel et ils ne pouvaient rien faire pour répliquer. Ils avançaient à faible vitesse, mais commençaient à fatiguer tous les deux. Puis Aelita, prise d’une inspiration subite, se laissa tomber à genoux. Elle entonna le chant de création et un mur de glace se créa sur leurs arrières, bloquant la moitié des tirs.
« Ça ne les retiendra pas longtemps, il faut qu’on avance ! »
***
Pendant que Jérémie travaillait à rectifier ce que XANA avait fait, Ulrich se tenait sur ses gardes. Il sursauta en entendant l’ascenseur se mettre en marche, et se tint prêt à frapper. La porte s’ouvrit et il poussa un cri en amorçant un coup de pied retourné, qu’il stoppa en plein vol.
« Eh ben dis donc, sympa l’accueil ! Et dire que tu voulais que je me dépêche.
- Olivia ? T’as fait vite !
- J’ai pris un taxi. Que je n’ai pas payé, d’ailleurs. Alors c’est vrai, je n’aurais pas besoin de me faire charcuter la cervelle ? dit-elle, railleuse.
- On t’expliquera plus tard, fonce aux scanners, tu plonges immédiatement, les autres ne vont pas tenir longtemps sans renforts. »
Ulrich et elle échangèrent un regard amusé au ton directif de Jérémie, tandis que la porte de l’ascenseur se refermait. Alors seulement, ce dernier réagit :
« Se faire charcuter la cervelle ? »
Mais Ulrich se contenta d’hausser les épaules.
***
« Transfert Olivia. Scanner Olivia. Virtualisation. »
Olivia se réceptionna souplement sur le territoire de la banquise. Sur Lyoko, son avatar évoquait une guerrière celte. Elle portait un débardeur noué par un cordon sur l’avant et un pantalon en peau de bête. Ses avant-bras et ses tibias étaient recouvert de protections supplémentaires. Son front était orné d’un bijou celtique formé d’entrelacs d’argent et ses cheveux tressés, plus longs que sur terre, ondulaient au rythme de ses mouvements. Dans son dos était accrochée son arme, une double hache d’une taille impressionnante.
« Jérémie ?
- A l’ouest. Et ton véhicule arrive. »
Effectivement, l’overcross se matérialisa peu après. Comme l’overbike, celui-ci ressemblait un peu à une moto, mais d’une façon différente. Il avait une silhouette couchée, les roues situées aux extrémités et le corps très peu surélevé par rapport à ces dernières, ce qui permettait à sa condutrice d’être presqu’entièrement protégée par sa hache une fois montée dessus. Sa couleur grise aux reflets métalliques lui donnait un air futuriste qu’on retrouvait chez l’overwing. Olivia bondit gracieusement dessus et démarra aussitôt à pleine vitesse pour rattraper son retard.
***
« Ulrich, je crois que tu vas avoir de la compagnie. »
Une fenêtre venait de s’ouvrir pour afficher l’image d’une caméra de surveillance à l’entrée de l’usine. Une voiture de police se garait. Une fois le conducteur sorti, Jérémie zooma sur ses yeux, et le symbole de XANA emplit l’écran.
« Super, j’avais justement un compte à régler avec les flics.
- Fait attention, les autres sont loin d’arriver à la tour, et j’ai encore besoin de temps. »
Mais Ulrich était déjà dans le monte-charge.
***
Dans le tunnel de glace, Yumi et Odd avaient enfin passé la courbe qui protégeait les Kankrelats. La japonaise n’était pas à son aise dans l’espace restreint où ils se trouvaient, elle qui avait l’habitude d’égarer les ennemis par ses déplacements. De plus, ses éventails décrivaient des trajectoires courbes quand elle les lançait, et attaquer maintenant n’aurait fait que les ficher dans la glace. Heureusement, les flèches lasers d’Odd eurent tôt fait de détruire les trois Kankrelats qui leur barraient la route, et ils repartirent en courant. La sortie du tunnel était enfin visible, mais ils s’attendaient à sortir sous un feu nourri.
« Jérémie a dit deux tarentules et un mégatank. Une idée ?
- On a besoin d’informations sur le terrain à l’extérieur, sinon ce sera dévirtualisation immédiate. Jérémie ?
- J’ai entendu : des reliefs de glace sont présents tout autour de la sortie, vous pourrez donc vous rapprocher de la tour en restant à couvert, mais les tarentules montent la garde juste après, et il vous faudra encore passer entre deux falaises de glace où vous attend le mégatank. Attendez…Bon sang, XANA ne fait pas les choses à moitié : un escadron de dix frelions vient d’apparaître sur mes écrans.
- Odd, je reste en protection rapprochée pour Aelita. Avec un peu de chance, les reliefs seront incurvés, et les frelions seront obligés de s’approcher pour tirer.
- T’inquiète, je vais les dégommer en un rien de temps ! »
***
« Je fais le fier mais en attendant c’est bien ma veine, il fallait que ce soit la police, évidemment » pensa Ulrich en s’avançant dans l’usine. Il leva les yeux et vit l’hôte xanatifié qui l’observait depuis le promontoire de l’entrée. Puis soudainement il sauta. Ulrich évita de justesse le coup qui lui était destiné. Il contre-attaqua ensuite d’un coup de poing au plexus enchainé d’un coup à la gorge, mais l’hôte pixélisé s’était dématérialisé et ses coups s’étaient contenté de le traverser. Il eut tout juste le temps de sauter de côté pour éviter une décharge. Placé ainsi, il tenta ensuite un coup de pied sur la rotule suivi d’un coup à l’arrière de l’articulation. Suite à son attaque, le spectre était resté solide et les coups le déséquilibrèrent. Alors qu’il tombait au sol, Ulrich lança un coup de pied retourné qui aurait dû l’atteindre à la gorge, mais le policier saisit sa jambe au vol et le projeta contre un mur.
Un peu sonné, il se releva péniblement, mais il n’avait pas le droit d’abandonner. Tant qu’il aurait suffisamment d’énergie, il repartirait à l’attaque, parce qu’il était le seul à pouvoir protéger Jérémie, et que c’était la seule chose qui comptait. Il esquiva encore l’attaque suivante et se glissa sous le bras tendu de son adversaire. Une fois derrière lui, il frappa sous l’omoplate et au niveau des reins, mais au lieu de s’écrouler au sol comme un humain normal, le policier se retourna et lui envoya une décharge électrique.
Haletant, Ulrich entama son prochain jurus, conscient que tous les langkahs qu’il connaissait ne viendraient pas à bout du spectre. Mais il devait tenir.
***
Lancée à pleine vitesse, Olivia atteignit rapidement l’entrée du tunnel. Mais Jérémie ne l’avait pas prévenue au sujet des Kankrelats et du mur d’Aelita. Les monstres tiraient vainement dessus pour passer, et quand elle aperçut l’obstacle il était trop tard pour freiner et impossible de changer de trajectoire du fait de l’étroitesse du passage. Tentant le tout pour le tout, elle inclina son overcross de profil et bondit en marche. Alors qu’elle effectuait un saut périlleux pour se réceptionner, son véhicule se fracassa contre le mur, le brisant et détruisant les deux Kankrelats au passage. Olivia se mit à courir.
***
« T’avais pas dit en un rien de temps ? demanda Yumi, qui protégeait tant bien que mal Aelita contre les tirs des frelions.
- Ben quoi ? J’en ai eu deux, non ? répliqua Odd, qui sautait de partout, lançant ses flèches lasers avant de s’accrocher aux reliefs avec ses griffes, puis de sauter à nouveau dans l’essaim.
- Ouais ben deux c’est pas assez ! »
Elle jeta ses éventails, malheureusement les créatures de XANA furent trop rapides, et elle n’en toucha aucune. Réalisant qu’elle n’avait pas d’angle de tir en restant à couvert, elle se lança dans une rondade suivie d’un flip arrière pour se dégager et attaqua à nouveau. Les monstres, comme souvent déboussolés par ses mouvements acrobatiques, n’eurent cette fois-ci pas le temps de réagir et elle en toucha deux qui explosèrent sous l’impact.
« Il en reste combien ? cria Odd, qui continuait de tirer.
- Encore six ! répondit Yumi, qui entamait cette fois un saut de main. »
A la suite d’un bond au sommet d’un des pics de glace, Odd se retrouva face à un frelion, en parfaite position pour tirer. Il brandit sa patte, mais au moment de faire feu il réalisa qu’il n’avait plus de flèches. Faute de pouvoir esquiver à temps, il se prépara à l’impact, quand à sa grande surprise la créature explosa en premier, tout comme les trois autres qui se trouvaient dans ses alentours immédiats. Il tourna la tête juste à temps pour voir Olivia rattraper sa hache. Ses lancers étaient toujours impressionnants, elle parvenait à faire décrire à son arme un large demi-cercle qui lui permettait de détruire plusieurs ennemis disposés en courbe, du fait de son poids. Puis elle la récupérait, toujours légèrement emportée par l’élan.
« Content de me voir, chaton ?
- Hé, si j’avais été rechargé, je les aurais eus tout seul ! s’indigna-t-il. Jérémie !
- Oui, oui, mais essaie de ne pas les vider aussi vite cette fois, je n’ai pas encore trouvé comment craquer les systèmes de sécurité, dit la voix désincarnée de Jérémie, un peu agacée. »
Finalement Odd et Yumi détruisirent simultanément les deux frelions restants, et ils se mirent à courir tous les quatre en direction de la tour.
« AELITA ! »
Olivia l’avait envoyée au sol d’un coup d’épaule, essuyant à sa place deux tirs de tarentules. Elle se releva aussitôt et brandit sa hache devant elles en tant que bouclier. Les tirs de lasers s’y écrasaient les uns après les autres. Mais XANA obnubilé par Aelita, les monstres commirent l’erreur de ne pas se préoccuper tout de suite des deux autres lyokoguerriers. Odd courait d’un côté, avec l’agilité de son avatar de chat, tandis que Yumi se rapprochait de l’autre, enchainant les roues et les flips avant. Ils se retrouvèrent rapidement chacun sur le bord d’une des tarentules. Celles-ci finirent par remarquer leur avancée. Elles cherchèrent à leur faire face, mais Odd tirait déjà trois flèches lasers sur la cible de celle de droite et Yumi effectuait un lancer croisé sur celle de gauche.
« Et maintenant ? demanda Olivia, tandis qu’elles implosaient.
- Il reste le passage des falaises. Jérémie a dit qu’il y avait un mégatank posté à l’intérieur, répondit Aelita.
- C’est mauvais, ça. On sera à découvert tout le long du chemin, et il n’aura qu’à lancer quelques tirs pour nous atteindre les uns après les autres, réfléchit la première.
- Tu penses que tu pourras nous couvrir tout le long avec ta hache ? demanda Yumi.
- Je devrais pouvoir encaisser plusieurs fois, mais contrer une attaque de mégatank me coûte des points de vie même si elle ne m’atteint pas, à cause de la dépense d’énergie, donc considérez qu’après ce passage je serai dévirtualisée.
- Ça devrait aller. Odd et moi on n’a pas encore perdu trop de points de vie, et normalement le mégatank est le dernier monstre.
- Ok, on tente le coup comme ça. Je passe devant, Odd après moi, Aelita, puis Yumi en arrière-garde. Let’s go ! »
Ainsi disposés, ils commencèrent à avancer dans la crevasse. L’attaque du mégatank ne se fit pas attendre. Le rayon heurta la hache d’Olivia mais elle parvint à le contenir. Néanmoins, ce type d’attaque était prolongé dans le temps, et une avancée pénible commença. Au bout de quelques mètres, le rayon se brisa, et les lyokoguerriers tachèrent de parcourir un maximum de distance, mais le suivant arriva rapidement et Olivia peina à réitérer sa protection.
« Je ne vais pas tenir !
- Sur le côté ! Une faille ! s’écria Aelita. »
Ils plongèrent dans le renfoncement et mur laser du mégatank passa finalement devant eux.
« Désolée, j’ai besoin d’une pause, s’excusa Olivia en se passant une main sur le visage.
- T’inquiète pas, on a fait plus de la moitié du chemin, la rassura Yumi.
- Jérémie, désolée de te déranger, mais il me reste combien de points d.. »
Et son avatar se délita.
Un krabe avait tiré depuis le sommet de la crevasse. Yumi eut le réflexe de parer les tirs suivants de ses éventails, mais leur seule protection contre le mégatank venait de disparaître.
Solal : Effectivement, comme l'a dit Zéphyr, le fait que XANA cherche à dévirtualiser Aelita ne fonctionne pas. Mais j'avais déjà entièrement écrit l'histoire et je n'ai plus pensé à corriger ce détail après son commentaire donc tant pis, l'incohérence va rester.
Pour ce qui est de l'arme, il peut lancer des lasers, je te rappelle. Mais Ulrich le dit mieux que moi
En tout cas, merci à ceux qui arrivent jusqu'ici d'avoir lu jusqu'au bout :
Spoiler
Chapitre 5 : Vaincre ?
De retour dans le scanner, Olivia se soutenait contre la paroi en reprenant son souffle. Contrer le megatank l’avait éprouvée plus qu’elle ne l’aurait pensé. Ses cheveux, détachés par le souffle de la matérialisation, lui collaient aux tempes, et sa vision resta trouble quelques secondes après son retour.
« Désolée Jérémie, s'excusa-t-elle en arrivant dans la labo, XANA m’a eu par surprise.
- Je comprends. Mais puisque tu es de retour, tu devrais monter aider Ulrich. Seul contre un spectre il est sûrement à bout. Et moi j’ai encore besoin de temps.
- Compris. Jérémie ?
- Quoi ?
- Tu en as fait quoi, de ton prototype de bombe antispectre ?
- …Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? Il est juste à côté de l’ascenseur, bien vu !
- Que veux-tu, pour un génie, tu es un peu bête, plaisanta-t-elle. A quoi ça sert d’avoir construit ce machin si on s’en sert jamais ?»
Encore un peu vacillante, elle se dirigea vers l’élévateur et y monta avec l’étrange dispositif monté sur une planche de skate. Mais quand le monte-charge s’ouvrit, elle vit Ulrich se faire projeter contre une colonne et elle oublia ce qu’elle venait de dire pour se jeter sur le spectre sans penser un instant à la bombe.
Elle entama le combat avec un coup de pied circulaire pour le faucher, mais le policier xanatifié se dématérialisa et elle passa au travers. Elle enchaina alors avec un coup de pied retourné mais une fois de plus elle le traversa. Il attaqua au poing mais elle réussit un bang mat et para de la paume de la main. Il frappa encore et cette fois elle bloqua puis lui envoya son genou dans le plexus. Lorsqu’il lança un éclair électrique elle effectua un Yok Toa Lop, et cette esquive sans déplacement des appuis lui permit de rester stable pour faire un high kick et étonnamment, elle parvint à l’atteindre. Déstabilisé, il fut envoyé en arrière, et Ulrich, qui s’était relevé, lui assena deux coups de pied dans les reins. Le spectre, qui ne s’attendait pas à une attaque de ce côté, ne s’était pas dématérialisé, et il chuta à genoux. Olivia lui envoya un coup de coude en demi-cercle au visage et Ulrich en profita pour le frapper à la nuque d’un coup descendant, et il s’étala au sol.
Les deux amis, à bout de souffle, se regardèrent, n’osant croire le répit qu’ils avaient gagné. Puis Ulrich dit :
« Restons pas là, c’est une créature de XANA, même après ce qu’on lui a mis il va se réveiller rapidement.
- T’inquiète ! J’ai ramené la bombe antispectre.
- Et t’en as fait quoi ? demanda-t-il, surpris.
- Ben je l’ai oubliée dans l’ascenseur…»
Il leva les yeux au ciel et fit quelques pas pour aller la chercher, mais le combat l’avait particulièrement amoché, et il s’arrêta pour respirer, sous les yeux inquiets d’Olivia.
« Ça va aller ? le questionna-t-elle, prête à le soutenir si besoin.
- Ouais, faut juste que je me pose deux minutes. J’ai plutôt eu de la chance, il ne s’est pas servi de son arme.
- C’est vrai ça ! Pourquoi, à ton avis ?
- Va savoir. Regarde-nous, on a une bombe qui disperse les spectres et on ne s’en ai servi qu’une fois. Et puis étant donné qu’il pouvait lancer des lasers avec ses mains, peut-être qu’il n’a pas jugé nécessaire de tirer avec une arme primitive créée par des humains.
- En attendant les humains primitifs, ils l’ont poutré ! Et sans la bombe ! rétorqua-t-elle.
- T’as raison, répondit-il avec un petit rire, belle technique, en passant.
- J’ai eu de la chance, il ne s’attendait pas à ce que j’arrive.
- En attendant, c’est la première fois qu’on en met un au tapis nous-même, non ?
- Moui, tu as raison finalement, je suis exceptionnelle, enchaina-t-elle faussement hautaine.
- Ouais, ça c’est clair. »
Elle se tourna vers lui, surprise du ton de sa voix. Il la regardait avec une expression qu’elle ne sut pas interpréter. Ils restèrent immobiles quelques instants, les yeux dans les yeux. Il se dit qu’Odd avait raison, et qu’avec ses cheveux ondulés qui tombait en cascade sur ses épaules elle était particulièrement jolie. Elle rougit sous son regard, et se détourna, sans savoir comment mettre fin au silence, puis elle vit un mouvement du coin de l’œil.
« ULRICH !! »
Comme un remake de ce qui c’était passé sur Lyoko, elle le projeta au sol. Il eut l’impression de tomber au ralentit. Il la vit se dresser devant lui, ses cheveux volant suite à la brusquerie de son mouvement. Il vit l’onde de choc sur son corps. Il vit le monde se teinter de rouge sombre. Et seulement après il entendit la déflagration. Ses oreilles se mirent à siffler, son sang se glaça et il ne comprit pas tout de suite ce qui s’était passé. Puis le temps reprit son cours. Il hurla son nom, en l’empêchant de tomber au sol. La portant à moitié, il se précipita à l’élévateur, amorça la bombe et la projeta du pied dans la direction qu’il croyait être la bonne, puis il bloqua la porte.
« Olivia ! Olivia, parle-moi, je t’en prie, j’t’en supplie, parle-moi ! »
Il se laissa glisser au sol, la tenant toujours dans ses bras, il n’osait plus s’arrêter de parler. Ses paroles avait beau être incohérentes, tant qu’il s’adressait à elle, elle ne pouvait pas…elle ne pouvait pas…
Il se tut net quand il la vit entrouvrir les yeux. Il lui sembla que son regard embrumé le distinguait à peine, mais elle était là, contre lui. Tremblant, il saisit son téléphone, et après s’être trompé deux fois de suite, il parvint appeler Jérémie.
«Jérémie, on a besoin d’un retour vers le passé MAINTENANT !
- Ulrich ? C’est impossible, il faut que vous teniez encore un peu, les autres ont du mal sur Lyoko.
- TU COMPRENDS PAS, JEREMIE, C’EST UN QUESTION DE VIE OU DE… »
Olivia avait posé sa main sur sa joue. Ulrich laissa tomber son téléphone sans tenir compte de Jérémie qui lui demandait des explications. Il ne pouvait pas se détourner de ses yeux égarés. Respirer lui faisait mal sous l’effet de la panique.
« Olivia, s’il te plait…
- Chhhhhh... Tu sais Ulrich, dit-elle d’une voix faible et hésitante, pour moi qui suis née en tuant ma mère, j’ai une chance incroyable de mourir en sauvant la vie d’une personne aussi importante pour moi…
- Je… Dis pas ça…Ils vont réussir, on va te sauver, on réussit toujours…
- Arrête, répondit-elle dans un murmure, j’étais sur Lyoko, tu sais. Je sais à quel point ils sont loin de désactiver la tour… »
Ulrich sentit les larmes couler sur ses joues sans réaliser qu’il s’était mis à pleurer. La main d’Olivia glissa, laissant une trace vierge de sang sur son visage. Il vit ses yeux se fermer, sa tête retomber sur son torse, et sa poitrine s’abaisser pour la dernière fois.
Elle était morte.
***
Odd fut dévirtualisé peu après. Il appela l’ascenseur pour rejoindre Jérémie, mais quand la porte s’ouvrit il fut confronté à la vision d’Ulrich couvert de sang, déconnecté des évènements qui serrait convulsivement le corps d’Olivia contre lui, les yeux fixés droit devant sans rien voir. Une large flaque rouge s’était étendue au sol sans qu’il y accorde la moindre importance.
Sans trop savoir ce qu’il faisait, Odd monta quand même dans le labo et sortit mécaniquement de l’ascenseur pour se laisser tomber contre un mur, en état de choc.
Jérémie ne réalisa pas tout de suite ce qui s’était produit. Mais il finit par se rendre compte que la pièce était extrêmement silencieuse, malgré la présence d’Odd. Quand il se retourna et qu’il vit la scène, il fut pris d’un violent haut-le-cœur et sa vue se brouilla quelques instants.
Yumi et Aelita, toujours sur Lyoko, combattaient encore. Sur Terre, il semblait que le coup de feu était le dernier sursaut du spectre avant de perdre totalement connaissance, mais aucun des garçons n’était assez lucide pour y penser. Un lancer particulièrement habile de Yumi vint finalement à bout du mégatank, et Aelita put enfin désactiver la tour.
« Tour désactivée. Jérémie tu nous ramènes ?...Jérémie ?
- Oui. Les filles…
- Hmm ?
- Quand vous serez rentrées… N’appelez pas l’ascenseur. »
Tandis que leurs avatars disparaissaient, elles échangèrent un regard étonné sans se douter de ce que cette demande signifiait.
A la sortie des scanners, elles grimpèrent à l’échelle de secours qui permettait de rejoindre le labo. Une fois montées, Aelita se dirigea vers Jérémie et commença à demander :
« Pourquoi tu ne voulais pas qu’on pr… »
Mais elle vit le corps d’Olivia qu’Ulrich n’avait toujours pas lâché et sa phrase se finit dans un gémissement horrifié. Elle se laissa tomber par terre et commença à pleurer. Yumi ne saisit pas tout de suite la situation. Le regard fixé sur la scène, ce qu’elle vit fut Ulrich qui serrait Olivia dans ses bras. La première chose qu’elle ressentit fut un violent sentiment de jalousie. Puis elle prit conscience de l’atmosphère qui régnait dans la pièce. Alors seulement elle vit le sang, et les pièces se mirent en place dans son esprit. Ses yeux s’écarquillèrent sans qu’elle puisse se détourner.
***
Ils restèrent longtemps dans cette position. Aucun d’entre eux ne pouvait se résoudre à bouger. Il leur était déjà arrivé de croire l’un d’entre eux perdu. Plusieurs fois, même. Mais toujours du côté virtuel de leur histoire. Et rien ne les avait préparés à la vision crue de la mort. A toujours s’en sortir de justesse, quelle que soit la nature du danger, ils avaient fini par se croire invincibles, par oublier les risques qu’ils couraient. Et qu’ils faisaient courir aux autres. Et cet aspect de leur combat leur était ramené comme une gifle dans la figure. Mais c’était bien trop tard pour s’en rendre compte.
Au bout d’un temps indéfini, Jérémie sortit de son mutisme et dit d’une voix étouffée :
« Je vais lancer un retour vers le passé.
- Tu penses que ça peut la ramener ? réagit aussitôt Odd.
- …Non, répondit-il après un court silence. Non, c’est impossible. Mais on ne peut pas laisser XANA gagner, pas vrai ? »
Cette dernière phrase était un véritable appel au secours qu’il lançait. Il était celui qui avait rallumé le supercalculateur, celui qui ne voulait pas l’éteindre, pour garder Aelita. Il voulait se persuader que ce n’était pas que de l’égoïsme, que la meilleure chose à faire maintenant n’était pas de tout abandonner, mais personne ne lui répondit. Alors il s’essuya les yeux et rentra les commandes en silence.
***
« Ulrich ! Oh, Ulrich, debout ! Si tu traines encore on n’aura plus de croissants !
- Qu…quoi ? demanda-t-il en émergeant péniblement. »
Puis les évènements de la veille, ou plutôt du aujourd’hui précédent lui revinrent en mémoire, et il se demanda si Jérémie s’en sortait pour remettre l’administratif en ordre après les magouilles de XANA.
« J’arrive. »
Au petit déjeuner, ils retrouvèrent leurs deux génies confortablement attablés.
« Alors Jérémie ? Je dois me préparer aux persécutions de cinq furies ou c’est bon ?
- C’est bon ! Pour chacun d’entre nous, répondit Jérémie en souriant. D’ailleurs Ulrich, joli coup avec le spectre. Ulrich ? ça va ?
- Hein ? euh, oui, désolé.
- Ben qu’est-ce que t’as, ce matin ? T’es tout ramolli ! s’exclama Odd en lui piquant son croissant.
- …Je ne sais pas. J’ai dû faire un rêve triste, cette nuit. J’ai l’impression que quelque chose de terrible c’est produit, mais je n’arrive pas à savoir quoi, exactement. C’est bizarre, j’ai le sentiment d’avoir perdu un ami proche, mais sans réussir à me souvenir de son nom. Du coup je me sens encore plus mal…
- Mince alors, le spectre a tapé trop fort !
- Dis donc, Odd, la ramène pas ! Je te rappelle qu’à la dernière attaque tu t’es fait dévirtualiser tout de suite après que je t’ai sauvé la peau.
- Il y a prescriptions, votre honneur ! C’était il y a plusieurs semaines !
- Oui, ben en attendant, faites quand même attention. Gardez en tête que le retour vers le passé ne ramène pas les morts. Si tu meurs aujourd’hui…
- Tu meurs hier, on sait ! compléta Odd. »
Mais il se trompait. En réalité, si tu meurs aujourd’hui, tu es effacé d’hier.
Spoiler
Voilà. C'est fini.
Comme vous l'aviez deviné (ce n'était pas bien difficile) cette pauvre Olivia nous a déjà quittés.
Pour répondre à Sirix1995, c'est vrai que moi aussi j'aime bien ce personnage, c'est un peu mesquin pour elle de l'avoir créée pour un texte si court ^^ J'écrirai peut-être un jour une autre fanfic qui la mettra en avant. Et qui finira forcément mieux vu qu'elle est...déjà morte...
En tout cas j'espère que ça vous aura plu un minimum et que vous aurez envie de lire mes -éventuelles- prochaines fanfictions.
N'hésitez pas à laisser des critiques, c'est ce qu'il y a de mieux pour acérer sa plume ! Et n'hésitez pas non plus à ne pas en laisser, c'est ce que je fais les trois-quart du temps !
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Bon, pour le chapitre 3, je vais me contenter de plussoyer Ellana, en bon flemmard que je suis (a).
Pour le chapitre 4, j'ai deux remarques à faire.
Le tunnel traversant la mer numérique me laisse très très perplexe. Une image pour expliquer mon air dubitatif que personne ne peut voir :
Spoiler
T'imagines le dénivelé qu'il faudrait pour que ce tunnel descende du plateau jusqu'à la mer numérique ? Ensuite, je sais pas trop si un élément du territoire plongé dans la mer numérique est capable de garder son intégrité. Et personnellement, j'en doute quelque peu, parce que les territoires n'ont pas dû être programmés comme le Skid pour résister à la pression.
Au début, j'ai pensé que tu avais confondu mer numérique et eau virtuelle présente sur la Banquise, mais non. Tes descriptions font bien état de la dangereuse mer numérique.
Bref, je trouve cet élément un peu gros. Avec de l'eau normal, j'aurais rien dit *paf*...
Il y a également ceci qui m'a troublé :
Citation:
Une voiture de police se garait. Une fois le conducteur sorti, Jérémie zooma sur ses yeux, et le symbole de XANA emplit l’écran.
Xana a le permis ! Plus sérieusement, pourquoi s'embêter à garer la voiture. Autant faire comme dans#50 Contact et la faire débouler dans la salle cathédrale en mode kamikaze. C'est pas comme si le conducteur risquait d'être blessé (a).
Remarques stylistiques en vrac pour ce chapitre 4 :
Citation:
l’accueillit Jérémie quand il arriva dans la salle du supercalculateur.
La dénomination « salle du supercalculateur » prête à confusion, puisque désignant techniquement le dernier sous-sol du complexe où se trouve la machine éponyme. Parler de « laboratoire » permettrait d'éviter cela.
Citation:
- Ouais, désolé, mon père n’a pas apprécié que je réponde au téléphone…
Et alors, le guillemet pour refermer le dialogue, où est-il (a) ?
Citation:
- Son téléphone était éteint, répondit Aélita.
*Tousse*
Citation:
une double hache
Ça se dit ? C'est pas plutôt « hache à double tranchant » ?
Bon, comme t'as posté la fin au moment où j'écrivais ce com', ben j'enchaîne xD. On continue donc avec les remarques stylistiques :
Citation:
Le spectre, qui ne s’attendait pas à une attaque de ce côté, ne s’était pas dématérialisé
Faudrait savoir, c'est un xanatifié ou un spectre ? Parce que si c'est un spectre, alors ça explique largement qu'il n'ait pas d'arme de service.
Citation:
Regarde-nous, on a une bombe qui disperse les spectres et on ne s’en ai servi qu’une fois
« on ne s'en est servi »
(Je rêve ou on a bien une référence à #42 Ultimatum ?)
Citation:
Et puis étant donné qu’il pouvait lancer des lasers avec ses mains, peut-être qu’il n’a pas jugé nécessaire de tirer avec une arme primitive créée par des humains.
Tu dois confondre avec Sam Temple, les xanatifiés ou spectres n'envoyent pas de lasers, mais des éclairs uniquement. En tout cas, j'ai pas souvenir d'un cas où un rayon laser avait été vu.
Niveau histoire, on s'attendait quelque peu (beaucoup même) à la mort d'Olivia, mais j'avais plus imaginé une mort solo pendant qu'Ulrich débloquait la situation sur Lyokô. C'est dommage d'ailleurs que tu n'ais pas montré comment les filles ont réussi à passer le Mégatank, parce que la situation me semblait assez compliquée là-bas.
Pour la fin en elle-même, le concept d'effacement si l'on meurt avant un retour vers le passé était intéressante. Enfin, je suis pas sûr que niveau scientifique, ça s'explique, mais bon, je suis pas le mieux placé pour dire ça.
Néanmoins, ton idée peut être contestée, notamment par l'épisode 13, où Aelita est reformatée, ce qu'on pourrait donner comme équivalent d'une mort virtuelle.
Autrement, ce concept a le mérite d'apporter une pointe de tristesse dans ton texte, car le pire n'est pas de mourir, mais de tomber dans les abysses de l'oubli.
Adieu Olivia donc. Seul les lecteurs se souviendront de ton passage o/.
Pour conclure sur cette fanfiction donc. C'est une histoire tout à fait appropriée si l'on a envie de lire sans trop se prendre la tête avec la complexité des rouages d'un scénario, des événements imprévus, ou des morts à la pelle (kassdédi ceux que vous savez ).
Pour aller plus loin, je suis satisfait de ce que j'ai lu. Ton style est très agréable (notamment avec les tournures recherchées dont faisait état Ellana) et on sent du potentiel. J'ai très envie de voir ce que ça peut donner avec des idées plus poussées et sur la longueur (ou même dans un vrai format One-Shot).
En espérant voir d'autres textes de ta main. Bonne continuation ! _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Zéphyr : Ouf ! Ca t'a plu !
Concernant les incohérences que tu as relevées, que dire à part "Oups" ?
Pour ce qui est du tunnel, je pensais effectivement aux nappes d'eau du territoire banquise, et j'ai fait une confusion à cause de la façon dont j'ai regardé la première saison de Code Lyoko, petite : je pensais que ces nappes d'eau était un prolongement de la mer numérique et cette idée m'est restée.
Pour le policier, c'est un hôte pas un spectre, j'ai tendance à confondre les deux termes.
Pour les lasers, je visualisais bien des éclairs. Dis-toi que comme moi, Ulrich s'est trompé de mot...
Laisse XANA garer sa voiture s'il veut, c'est quoi cette discrimination ?
Guillemet : coquille !
Aélita : *atchoum* tu m'as refilé ton rhume.
Et pour la référence à Ultimatum, tu m'aurais déçue si tu n'avais pas fait la remarque
Le fait est que quand j'ai écrit cette histoire, j'ai essayé de coller aux caractères des personnages mais je ne me suis pas trop cassé la tête pour les détails de la série. Je tacherai de rectifier ça pour la prochaine fois (Parce que si tu me le demandes comme ça, il y aura forcément une prochaine fois ^^ ).
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