Aujourd'hui, nous vous proposons de goûter à un de nos grands crus. Un jus de fruit pressé avec amour, dont vous risquez de vous souvenir. Et nous en sommes par avance désolés !
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Avertissement
Ce texte est un lemon. Il contient des scènes explicites relativement hard. Il ne s'agit donc pas d'une lecture tout public. Âmes sensibles et innocentes, passez votre chemin, nous ne vous en voudrons pas.
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- Non mais tu peux pas comprendre ! Mélanie c'est…c'est un tout, c'est pas seulement physique, mais c'est surtout sa personnalité…
- Ah ouais ? répliqua Ulrich, dubitatif. Parce que pour moi, elle est aussi plate mentalement que physiquement…
- Tu la connais pas ! Elle est a-do-rable comme fille ! toute douce, toute mignonne, elle est, elle est…exceptionnelle !
Odd s'effondra dans son lit avec un soupir extatique. Ça ne gênait pas vraiment Ulrich ; il s'était très rapidement habitué aux montagnes russes sentimentales par lesquelles son compagnon de chambre passait dernièrement. À croire qu'une espèce de divinité s'était mis en tête de le caser à tout prix…Ah, oui. Il en savait précisément la cause, en fait. La puberté.
- Tu sais, Odd, je sais pas si t'as raison de te précipiter comme ça…tu devrais prendre le temps de mieux les connaître, de…d'apprécier le paysage.
- Mais cette fois, c'est la bonne, je te le dis ! J'ai senti une espèce…comme une étincelle, tu vois ?
Ulrich leva les yeux vers le ciel nocturne, encore peint des dernières lueurs du jour. Un turquoise sombre, encore céruléen, planait autour des arbres de la cour ; au-dessus, la voûte céleste s'était déjà emplie d'un feu orangé, reflet brumeux de la gigantesque ville qui lui faisait face. Dans sa vastitude infinie, le monde paraissait étrangement…calme. Le coude sur son cahier de biologie, il commenta distraitement :
- Oui, en somme elle te fait bander…
Il l'avait à moitié marmonné pour lui-même, mais derrière lui, Odd se redressa sur son lit en rougissant comme un poivron.
- Ce…je…oh, et puis zut ! Oui, c'est exactement ça, alors j'espère qu'avec elle, ça marchera, c'est tout !
Étonné, Ulrich se retourna vers son ami. Est-ce qu'il voulait dire par là qu'il avait essayé…ça avec toutes les filles qu'il avait fréquentées ? Par étonnant qu'elles le fuient comme un goujat !
- Euh…tu sais, Odd… (Ulrich ne savait pas trop comment formuler ça…) Si elles refusent, souvent, ça veut dire que tu ferais mieux de ralentir le pas…
- Hein ? quoi ? Mais non, elles ne refusent pas du tout ! Elles sont pas comme Yumi, quoi…
Ulrich voulut garder son calme et ne pas se retourner, histoire de garder l'image d'un mec cool, le temps d'y voir plus clair. Le mec cool parvint seulement à se rétamer par terre après s'être désarçonné, tout seul comme un grand. Est-ce que Odd venait de dire qu'il avait essayé de se taper Yumi ?!
- Ben quoi ? continua ce dernier, apparemment surpris de la réaction d'Ulrich. J'veux dire, Yumi, c'est une très bonne copine, mais elle est tellement prude ! sûr, elle et toi, vous ferez rien avant le mariage !
Tout en se relevant confusément, Ulrich passa successivement par l'angoisse jalouse, le soulagement, le courroux du chevalier servant et l'envie de planquer sa frimousse écarlate sous une couverture. Ce dernier désir l'emporta.
- Bon, maugréa-t-il pour revenir au sujet, en supposant que tu…l'as vraiment fait avec toutes ces filles (Ulrich avait sincèrement du mal à croire son ami sur ce point, mais bon…après tout, Odd était le Dieu de la séduction…) Qu'est-ce que tu cherches encore, alors ?
- Ben… c'est pas très facile d'en parler, tu sais… mais en fait, je n'ai… jamais… enfin, tu sais, à la fin…
Dessous sa couverture, Ulrich soupira. Il croyait voir exactement de quoi Odd voulait parler.
- Tu sais, Odd, c'est pas parce que tu enchaînes les filles que tu grandiras plus vite…
- Hein ? quoi ? Naôn ! s'écria Odd, outré. Tu sais pas à qui tu parles ! Odd le Magnifique ! La Merveille Violette ! La bête des bêtes !
Ulrich ne savait jamais trop comment prendre Odd quand il était comme ça. Était-il sérieusement vantard, ou essayait-il de maquiller son manque de confiance en soi derrière un mensonge tellement gros qu'il ne pouvait que passer ? Difficile à déterminer.
- Ben alors, c'est quoi le problème ? demanda-t-il diplomatiquement.
- Ben, c'est que…je ressens rien, mec ! Physiquement, tout fonctionne, je suis au top, mais c'est juste…super-ennuyeux en fait…
Oh.
Ulrich s'endormit sans savoir quoi dire. Odd, lui, resta éveillé, les yeux dans le vague et l'obscurité. Était-ce…normal ? L’absence de réponse de la part d’Ulrich l’effrayait, car ni l’une ni l’autre des deux options ne lui paraissait enviable…
Après un moment, il en eut assez de se retourner dans ses draps. Il n’avait pas envie de se morfondre dans son lit, à ressasser des questions inutiles, repenser à ses notes de cours, ni même à Mélanie, tandis que le sommeil le fuyait. Une bonne vieille partie de Galactic Battle, à exploser des tentacules d’aliens artificiels, voilà ce qu’il lui fallait pour le moment. Au moins cela détournerait-il son esprit de toute question… Disons, graveleuse. S’il ne ressentait rien, peut-être était-ce parce qu’il y pensait trop… Était-ce sa faute, si ses hormones tentaient un putsch, en bonne voie d’être remporté, contre ses sentiments ? Et comment Ulrich faisait, lui qui n’avait d’yeux et d’oreilles que pour Yumi ? Ça venait peut-être du Penchak-silat… Une technique enseignée par Jim ? Il devrait aller lui demander, dès le lendemain… Cet homme avait vécu tant de vies, l’une d’elle devait bien contenir la réponse… Non ?
Les heures passaient, passaient, le tic-tac des aiguilles offrant une mélodie semblable à une chute de gouttes sur une flaque d’eau. Pourquoi ne se passait-il jamais rien d’intéressant ?
* * *
Jérémie en était à la définition du générateur de la trame réseau de transport et des coordinations des machines de gestion de l’itinéraire à commander aux routeurs. Il ne savait pas depuis combien de temps il y était mais peu importait. Il fallait boucler ce sous-marin au plus vite. Qui sait ce que X.A.N.A. préparait ?
Les ventilateurs de l’imposante machine du blondinet faisaient un bruit d’avion. Il faut dire qu’il y avait de quoi. La température dans la chambre frôlait la limite du supportable. Cela ne semblait pourtant pas déranger le binoclard qui n’avait même pas pris la peine de retirer son pull.
Quelqu’un toqua à la porte.
- Entrez, dit simplement Einstein.
- Salut Jérémie.
- Aelita, heu…Il est quelle heure ?
- Oh, heu…Bientôt six heures, je crois.
- Ah.
Encore une nuit passée à travailler comme un fou. Bah, ce n’était pas la première. Ce qui était plus inquiétant, c’était la vitesse à laquelle le temps filait. À ce rythme-là, il n’aurait pas fini avant la Saint-Glinglin…il se recula dans son siège, en sueur, épuisé. C’était déprimant…
Aelita sentit Jérémie lâcher un peu sous le poids de ses programmes, et s’approcha de lui.
- Tu sais, Jérémie, tu devrais prendre un peu de repos.
- Je sais bien, j’en serais plus productif, mais je peux juste pas m’empêcher de travailler alors que XANA…
- Shhhhht…
Une main passa sur son front doucement. Même si ça faisait plus d’un an qu’elle était revenue sur Terre, à ses côtés, le moindre contact avec Aelita était pour Jérémie quelque chose de…d’assez indescriptible. Ce n’était pas seulement parce qu’il avait réussi à fabriquer un programme de matérialisation de bits quantiques en particules atomiques via un programme procédural à compilation manuelle, c’était plus simple que ça…Il était juste content qu’elle soit là. Sa simple présence provoquait chez lui une étrange sensation de bonheur dont la source ne semblait pas avoir de réelle logique.
- Mais tu es brûlant ! s’écria la jeune fille, un peu paniquée.
Pour le coup, elle fit pivoter la chaise à roulettes et fixa son regard inquiet droit dans le sien. Jérémie allait réagir quand il fut interrompu par les yeux de la demoiselle. Son regard était profond, sincère. Il aurait pu passer la nuit, la semaine, que dire, toute sa vie dans la beauté des yeux verts de sa princesse. Il sentit son coeur accélérer la cadence et commença effectivement à avoir chaud. Redoutant de se faire pincer dans un état qui de toute évidence n’allait pas arranger l’inquiétude d’Aelita, il tenta une diversion vers sa machine, toujours aussi bruyante.
- Jérémie...Tu es sûr que ça va ? Demanda la jeune fille.
Le blondinet remis les mains sur son clavier, mais se rendit compte assez vite que son esprit ne lui répondait plus. Il ne parvenait pas à se concentrer à nouveau. Si seulement elle n’était pas si proche, ses doigts frôlant sa peau avec une douceur simple et pourtant étrangement agréable, et si seulement il n’avait pas ce genre d’envie inexplicable et inédite qui accaparait sa si précieuse et vacillante attention… Pourquoi d’un seul coup ce qu’il pouvait lire en la princesse semblait plus vital que le texte de la console ?
Il se retourna lentement vers Aelita, l’air un peu sonné, les joues rouges, incapable de parler et de se priver des joyaux opalins qui brillaient. Soudain, ce fut tout un monde de possibilités qui s’ouvrit à lui, le forçant au passage à abandonner celui de l’ordinateur duquel il venait de se détourner. Il voulait prendre la main et les lèvres de la demoiselle, l’embrasser et l’enserrer, et oublier la lutte contre X.A.N.A. pour quelques instants. Oublier les problèmes, oublier les missions et les urgences, les risques et les potentiels ratés qui menaçaient toujours, à chaque seconde défilant, le leader des lyokoguerriers. Ne plus voir autre chose que sa princesse, celle qui, depuis l’allumage du supercalculateur, n’avait jamais cessé d’occuper son cœur.
Ce fut quand une sensation chaleureuse se posa sur sa paume qu’il réalisa que la jeune femme avait été plus rapide que sa propre pensée. Tétanisé par ses fantasmes, il n’eut pas le temps de songer à une quelconque manœuvre - comment devait-on réagir en pareil cas de figure ?- et laissa les doigts autrefois virtuels appliquer une caresse tout ce qu’il y avait de plus réelle à sa main, puis son poignet, son coude et enfin le creux de sa clavicule.
Si l’ascension de la jeune femme ne lui permit pas de retrouver une clarté d’esprit décente, au moins eut-elle le mérite d’accélérer en rythme les roulements de tambour dans sa cage thoracique, le tempo paniquant et flirtant avec le chaos de l’esprit du génie. L’arythmie alla crescendo alors que le souffle d’Aelita vint tanguer avec le sien dans une vague imprévisible et incontrôlable.
Jérémie comprenait à peine ce qui lui arrivait, son corps expérimentait des choses qu’il n’avait jamais ressenties auparavant. Et soudain, il n’eut plus de blocage. Brusquement, il laissa son instinct prendre les rennes et traversa la faible frontière subsistant encore entre lui et elle. Leurs lèvres se scellèrent, d’abord timidement, puis l’assurance monta avec le compte affolant des secondes. Il ferma les yeux, tout son être s’apaisant et réclamant davantage. Elle avait dû le percevoir, car elle se fendit d’un léger sourire et passa sa main sur ses joues pour l’approcher encore, toute séparation entre leurs deux corps devenant brutalement intolérable. L’étreinte se précisa, et enfin il put la tenir entre ses bras, la serrer et…
… Et un cellulaire sonna, brisant l’harmonie fragile que Jérémie avait composée sans savoir comment. Aelita se détacha, une pointe de regret ponctuant la fin de la partition et accorda son attention à la mélodie électronique s’échappant du maudit objet.
La jeune fille pressa le bouton de décrochage et porta le téléphone à son oreille, Jérémie la regarda faire d’un air un peu penaud :
- Allô ?...Yumi ? Heu...Non...Tu ne me déranges pas… Que, quoi tout de suite ? Oui, bien sûr, j’ai dit que j’adorerais, mais… Ah, oui, c’est vrai que j’avais promis, aussi… Non je n’avais pas oublié, j’arrive tout de suite !
Jérémie regarda la jeune fille raccrocher, l’inquiétude l’atteignant à son tour, bien que les raisons en fussent sans doute moins louables.
- Tu… Tu t’en vas ?
L’air contrit de la demoiselle fut comme un coup de massue pour son cœur. “Oui, j’avais promis à Yumi qu’on irait à la piscine ensemble, alors… Mais tu peux venir, enfin si tu veux…”
Jérémie s’attarda une dernière fois dans les yeux d’Aelita, puis se retourna vers son ordinateur, qui n’avait pas cessé son intense soufflement. Il remit ses mains sur le clavier et se remit à taper le code sans un mot. Au-delà du fait qu’il se sentait injustement arraché à l’une des meilleures sensations qu’il n’avait jamais expérimenté, il ne se sentait curieusement pas capable, là tout de suite, d’affronter la vision de la demoiselle avec… Avec trop peu de tissus, et non il ne l’imaginerait pas…
Comprenant la réaction du jeune homme, Aelita, un peu déçue, tourna les talons, et referma la porte.
* * *
Aller faire trempette, c'était le genre d'offre qui ne se refusait pas. Depuis sa matérialisation, il n'y avait aucune sensation qu'Aelita avait jamais trouvée plus étonnante, dépaysante et vivifiante que l'évolution en milieu aquatique. Être mouillée sous la douche, c'était une chose ; mais s'immerger entièrement dans un bain, sentir la tiédeur et la pression du fluide sur sa peau, et sa résistance aux mouvements, et la manière dont tous les sons étaient comme étouffés sous la surface, c'était une seconde naissance.
Elle retrouva Yumi devant le guichet d'entrée, où elles achetèrent leurs tickets.
- C'est vraiment cool de m'inviter, dit Aelita à son amie.
- À charge de revanche, rétorqua la jeune fille d'un ton léger avant de se diriger vers les vestiaires.
Une fois dans ceux-ci, le véritable jeu commençait. Sur Lyoko, Aelita n'avait jamais connu la nudité : les vêtements faisaient pour ainsi dire partie de l'avatar, et ne pouvaient être ni réajustés ni enlevés. Aelita avait passé un an dans un monde où il n'y avait rien sous les vêtements, et la découverte du corps nu avait été l'un des plus grands chocs qu'elle avait reçu lors de sa première nuit sur terre. Le glissement de l'étoffe contre sa peau, le dévoilement progressif de ses coudes, de ses bras, ses épaules ; puis, sous son vêtement, suivre comme un serpent le tracé des côtes, la courbe de la hanche, les reliefs du ventre, avant de rendre tout cela visible, rose et pâle…
Avec le temps, elle avait fini par connaître son propre corps. Mais celui des autres l'intriguait tout autant, voire plus, car les occasions d'assouvir sa curiosité étaient toujours moindres, et les différences avec le sien aussi subtiles que fascinantes. La piscine avait toujours été un grand moment de questionnements ; mais pour Aelita, rien ne valait de pouvoir observer le corps d'un autre Lyokoguerrier, qu'elle avait également connu sous forme d'avatar virtuel…Toute occasion était bonne à prendre !
Subrepticement, par coups d'œil, Aelita se retourna dans le vestiaire commun. Yumi était très pudique, et s'entourait autant que possible de sa serviette de bain ; mais même ainsi, elle laissait apparaître les épaules, les clavicules, les zones adipeuses et tendres devant les aisselles ; le léger renflement de la poitrine (était-ce un pli du tissu, étaient-ce les seins ?) ; et en-dessous, ses longues jambes fines dépassaient, se contorsionnaient…Ces regards étaient bref, dangereux, Aelita sentit l'excitation monter…
À un moment, Yumi s'assit sur le banc ; sa culotte glissa le long de ses mollets fins et épilés, avant d'être rapidement enserrée par la main de sa propriétaire, la dissimulant ainsi aux regards. Mais l'instant d'après, tandis qu'elle passait les jambes à travers les trous de son maillot noir, la jeune asiatique fit un faux mouvement ; et, le temps d'un éclair, l'ange de Lyoko eut la plus parfaite vue sur cette partie intime que personne ne montrait jamais.
Terrifiée, elle en tomba à la renverse.
Ça n'avait rien à voir avec la sienne !
- Ça va, Aelita ? demanda Yumi en se précipitant aussitôt vers elle, gênée par son maillot à demi enfilé et sa serviette plutôt dénouée.
Aelita était trop choquée pour encore penser à essayer de zieuter. De ce qu'elle en avait compris, cette partie du corps était la seule différence entre les hommes et les femmes, alors pourquoi, grands Dieux pourquoi n'avait-elle pas…
Yumi était-elle différente ? Cette dernière, devant elle, la regardait d'un air interloqué, peut-être même inquiet. Vite, il fallait trouver une chose à dire, une réaction à peu près naturelle…
- Y-Yumi, tu peux me m-montrer ta zézette ?
Vu la tête qu'elle fit, Yumi dut se demander si Aelita avait bien dit ce qu'elle avait dit. En dépit de l'expression de son amie, Aelita fit de même. Une chose était sûre : si elle avait bien dit ça, ça avait dû faire tout sauf l'effet d'être naturel. Rectifier, rectifier…
- Regarde, dit-elle en écartant sa propre culotte.
- Kyaaaaah !!! s'écria Yumi en se retournant brusquement.
Il y eut une demi-seconde de silence gêné. Le temps que l'image imprimée sur la rétine de Yumi fasse son chemin jusqu'au cortex préfrontal.
.tnemeuqsurb tnanruoter es ne imuY aircé's !!! haaaaayK -
Le nez de Yumi, initialement situé à près de deux mètres, fonce à une petite quinzaine de centimètres des parties génitales exposées d'Aelita, suivi par deux yeux agrandis de stupéfaction. Puis, comme un ressort, s'éloigne à l'autre bout du vestiaire, secoué et livide, pour aller bafouiller dans un coin :
- A-A-Aelita, q-qu'est-ce que c-c'est que ça-a-a ? Si c'est un-une bla-ague de Odd, elle est v-vraiiiment vraiment nulle…
- Heu, non, marmonna Aelita. Je suis comme ça, c'est tout. Alors…c'est pas normal, si ?
La jeune fille s'était mise à sangloter, frottant ses yeux humides pour ne pas laisser couler de larmes, les étalant plutôt sur ses joues. Yumi sentit une intense détresse l'envahir. Aelita allait mal – terriblement mal. Quelque chose était allé de travers lors de la matérialisation, peut-être ? Mais elle ne pouvait pas parler de ça à Jérémie…c'était trop intime, et puis s'il apprenait ça, le petit génie risquait de passer des nuits blanches à régler des problèmes impossibles…ou pire, de déprimer sec.
Aelita continuait d'exhiber ses parties génitales pour le moins…étranges. À première vue, Yumi avait cru voir un petit pénis et des testicules, mais en y regardant de plus près, et à présent à distance, il apparaissait évident que ce n'était pas tout à fait ça. Le pénis, bien qu'érigé, faisait plutôt l'impression d'un clitoris hypertrophié ; on reconnaissait clairement la présence de lèvres majeures, dont il semblait être le sommet pulsant. En-dessous, la peau distendue tenait plus de la muqueuse vulvaire que du scrotum brunâtre, et surtout, était creusée d'une petite entrée humide qui ressemblait à un vagin.
La tête de Yumi lui tournait. La pauvre créature qui lui faisait face était si… désespérée. Le pire, c'était sûrement d'être plongée dans le doute. Dans un élan de compassion, Yumi revint vers elle et la serra dans ses bras, caressant doucement ses cheveux.
- Pa…pardon, Aelita, je… je n'avais jamais vu ça chez personne. Mais ne t'en fais pas, on va régler ça…
La petite main d'Aelita agrippa la serviette sous l'épaule de Yumi, ses doigts se pressant juste contre son aisselle, tandis que sa tête s'enfonçait dans son sein, contre son ventre, tournée vers le bas. Yumi passa ses doigts dans la chevelure rose de son amie, enserrant ses épaules dans un câlin réconfortant qui dura près d'une minute.
Quand le corps d'Aelita eut cessé ses soubresauts, Yumi sentit une envie bizarre la saisir. Aelita, après tout, était une fille ; quelque part, il était normal qu'elle…sache. Et puis, elle ne savait pas si c'était l'atmosphère chargée et chlorée de la piscine, ou encore l'ambiance des bains publics, mais sa pudeur s'était complètement évanouie. Elles se séparèrent, et la jeune japonaise se mit debout, face à elle, serviette dénouée, son maillot mal ajusté pendant entre ses genoux.
Aelita écarquilla de grands yeux fascinés, fixant l'intimité de la jeune japonaise. Tout ce qu'elle en voyait, c'était une fente, délicatement entourée d'un doux duvet pubien naissant. Avant que Yumi puisse l'en empêcher, elle posa un pouce en bas du ventre de son amie, et écarta les lèvres, pour entrevoir le secret qu'elles renfermaient…
- Bon, ça suffit ! s'exclama Yumi, le souffle court, les joues rouges, en rajustant son maillot, puis sa serviette. On devrait aller voir l'infirmerie de Kadic pour lui parler de ta…condition.
- Et…si c'est un souci lié à la matérialisation ? demanda Aelita en se rhabillant elle-même.
Juste à temps, car au moment où elle finissait de rajuster sa culotte, un groupe de filles entra dans les vestiaires. Parmi lesquelles Sissi, qui ne manqua pas de faire une remarque sur le fait que les deux lyokoguerrières n'avaient, apparemment, pas compris qu'on venait à la piscine pour se mouiller.
- Hum, c'est très surprenant…
La voix calme et posée de l'infirmière ne changeait rien à la nervosité d'Aelita. Au moins, elle ne l'augmentait pas, c'était déjà ça…
- Alors ? demanda la jeune fille en tremblotant.
- Tu peux te rhabiller, dit Yolande. Et dans l'ensemble, tu n'as pas à t'inquiéter : ce n'est pas quelque chose qui met ta vie en danger. Par contre, pour en savoir plus, il faudrait consulter un médecin, et peut-être aussi faire des tests génétiques sur ton ADN… Ça risque de jouer à l'adolescence aussi…
- Mais… vous pouvez me dire ce que j'ai ? Est-ce que je suis bien une fille ?
L'infirmière scolaire se retourna vers la petite fille, incapable de dissimuler une expression clairement inquiète.
- Hé bien, je ne suis pas tout à fait sûre, mais il existe quelques maladies génétiques comme l'hypospadias, ou l'hyperplasie congénitale des surrénales…Sauf que habituellement, ces cas sont traités à la naissance, et l'enfant n'en a souvent pas connaissance.
Aelita sentit une bouffée de panique l'envahir. Évidemment, le Code Terre avait recréé complètement son corps à partir de l'ADN virtuel associé à son avatar : si ce dernier comprenait un défaut qui avait été rectifié à sa naissance, son corps « rebooté » avait dû en hériter… comme si elle n'avait jamais été traitée ! Après tout, ses souvenirs de son enfance étaient tellement flous, peut-être avait-elle été une petite fille normale… ignorant tout de sa naissance hermaphrodite…
- Je ne sais absolument pas comment les médecins décideront de te traiter, mais je pense qu'ils voudront le faire rapidement ; avant la puberté, en tous cas. Et je ne sais pas sur qui ça tombera, mais il existe une possibilité pour que, selon le cas… tu sois réassignée à un sexe masculin.
Un silence stupéfait suivit cette annonce. Un silence qui hurlait aux oreilles d'Aelita qu'elle était une fille, qu'elle avait toujours été une fille, qu'elle ne se voyait pas portant des jeans bleus ou tombant amoureuse de filles ou imposant à des garçons qu'elle aimerait de sortir avec un autre garçon ou teignant ses cheveux ou ayant une barbe ou se cherchant un nouveau prénom… Un silence d'horreur dans un monde chamboulé, absurde, où des gens avec des blouses l'endormaient de force et où elle se réveillait avec un appareil uro-génital en plastique, et où Jérémie annonçait que c'en était fini de la lutte contre XANA parce qu'on ne pouvait plus rematérialiser Aelita sans la tuer depuis son opération… Un silence sourd, étouffé, qui l'empêchait d'entendre l'infirmière, dont les lèvres remuaient en une succession de grimaces apitoyées, sous un front plissé, racontant des histoires de procédures médicales lourdes et de suivis psychologiques, s'empressant de les nuancer en rappelant que ce n'était qu'une probabilité.
Aelita n'entendit rien de tout cela jusqu'au moment où Yolande parla de « dossier médical ». Et là, la panique revint à l'assaut ! Évidemment, que son dossier médical ne mentionnait rien de tout cela ! Il avait été forgé par Jérémie, qui ignorait tout de cette affaire ! Et… qui devrait peut-être l'ignorer définitivement… comment régler ça ?
Au moment de quitter l'infirmerie, Aelita hésita…elle n'avait pas vraiment envie de retourner dans sa chambre, à l'étage des filles. Tout paraissait trop confus, trop incertain…Elle demanda à rester dormir en bas, et Madame Perraudin, qui ne se sentait pas le cœur de refuser, le lui accorda.
Ce fut donc dans le lit de l'infirmerie, précipitamment renforcé en couvertures, qu'elle chercha ce soir-là le sommeil. Et comme en songe, elle se remémora un de ses premiers moments d'intimité avec Jérémie…
Tous deux, seuls, dans la chambre.
- J'ai… le sentiment de ne pas être à ma place. De ne pas avoir de place. À moitié d'ici, à moitié de là-bas ; mi-réelle, mi virtuelle…
Jérémie lui prenant doucement la main. La chaleur, le souffle coupé, le bonheur.
- Tu n'en es que plus riche, Aelita. Tu as un regard complet sur les deux mondes. Et n'oublie pas qu'en définitive, celle qui choisit qui elle veut être, c'est toi.
Ses doigts refermés par cette main chaude, contre son cœur, au bas de sa poitrine palpitante…la magie du moment…et un baiser qui ne voulait pas venir ?
Elle lui dévorait la bouche, leurs langues se caressaient, masses pulsantes, se chassaient, se pressaient, jouaient avec toujours plus de passion…Elle en faisait autant à l'intérieur de la fente de Yumi, enfouissant son nez, jouant avec le clitoris qu'elle imaginait dur comme un petit bâton de bois…
Avant une heure, les draps du lit de l'infirmerie étaient trempés du sommeil agité d'Aelita…
* * *
Il était tard. Au moins neuf heures. Yumi pressait le pas, descendant machinalement les rues familières de ses trajets quotidiens, envahies par le froid et l’obscurité. La journée avait été éprouvante, en fin de compte. La soirée-piscine avec Aelita s’était transformée en une espèce de bizarrerie à base de nudité et d’intersexualité…qui l’avait plongée dans un état pour le moins troublant.
Ce n’était pas qu’elle ressentît une quelconque forme d’attirance pour Aelita, non ! Aelita était et demeurait sa meilleure amie, et de songer qu’elle était une authentique futanari – plus vraie que nature, défiant les probabilités même parmi les personnes intersexes – ne changeait rien à cela. C’était plutôt…qu’elle avait, d’un coup, envie de songer à des choses perverses. « Ouais, du cul ! » aurait dit Odd d’un ton décontracté ; mais pour Yumi, qui avait passé la majorité de sa vie au Japon, ce qui touchait au sexe continuait d’avoir une aura de gloussements pudiquement embarrassés, et surtout, d’être totalement privé.
Ce qui l’ennuyait, dans l’histoire, c’est de songer qu’il avait fallu un événement comme celui-là pour réveiller ses ardeurs…Et cet événement était aux antipodes de ses fantasmes habituels. Pouvait-elle vraiment profiter de la chaleur qui s’était élevée dans son ventre à cette occasion ?
Une ombre derrière elle, peut-être rêvée, alluma un soudain élan de panique en elle ; elle se retourna vivement, sentant la peur lui tenailler les entrailles, aux côtés de la faim et du désir…
Il n’y avait rien dans la rue. Mais la clarté s’était faite dans son esprit. Contre son gré, quelque chose la suivait désormais…
Elle reprit tranquillement la route jusque chez elle, avançant d’un pas légèrement plus pressé pour se donner une apparence d’assurance. Oui, c’était cela : maintenir sauves les apparences, ne pas se trahir, ne pas se mettre à courir à toutes jambes, car c’est ainsi que le chasseur tapi dans l’ombre décèle la vulnérabilité chez sa proie. Yumi, après tout, n’était pas vulnérable ! Qu’il vienne donc, ce guetteur, il verrait de quel bois elle se chauffait !
Un autre mouvement dans l’ombre ! Cette fois, elle l’avait vu, il n’y avait plus de doute. La crainte de ce qui risquait de lui arriver – elle savait ce qui la guettait, elle l’avait senti – lui fit oublier un instant sa prudence et son courage ; elle céda, et se mit à courir, sans s’arrêter.
L’ombre le vit, et ne la poursuivit que plus efficacement, sans se départir de son absolue discrétion ; mais Yumi n’avait pas besoin de se retourner, elle la savait là, elle connaissait ses desseins…
Arrivée chez elle, elle traversa le hall d’entrée en coup de vent, s’arrêtant à peine pour ôter ses chaussures en criant un vague « J’suis rentrée ! » à son père avant de monter dans sa chambre…
Porte refermée, verrou, cœur endiablé, se calmer, se calmer…
Yumi regarda sa chambre, cette vision paisible. En sûreté. Elle était en sûreté ici. Rien ne pouvait monter, rien ne pouvait l’y atteindre. Cet endroit, c’était son sanctuaire, le monde de son enfance pour ainsi dire. Elle ferma les rideaux ; à l’abri des regards, enfin, il n’y avait qu’elle dans cette pièce… Seule, pure… innocente.
Elle se déshabilla promptement et se coucha brièvement. Elle irait manger et se laver plus tard. Pour l’instant, elle avait besoin de se reposer sainement, dans un endroit familier, immaculé…
C’est alors que l’ombre remua à nouveau, dans un coin de la chambre ! Horrifiée, démunie, Yumi ne put que couvrir ses seins nus et son sexe à découvert de ses bras…
L’ombre était Ulrich. Ulrich furieux, Ulrich frustré. Ulrich qui en avait assez d’attendre. Il parlait, des mots brefs, débordant d’impatience, de violence contenue…Et Yumi avait peur, définitivement peur. Comment avait-il réussi à s’introduire ? Elle était nue, et il ne s’en allait pas, comment se défendre…
Soudain, Ulrich bondit et la plaqua au sol… ses poignets encadraient sa tête, et ses cuisses étaient clouées au sol par les genoux d’Ulrich ; elle avait beau tenter de les bouger, beau remuer le bassin, rien n’y faisait… elle était impuissante. Dominée. Ulrich était plus fort.
Tu vas voir, soufflait-il… tu vas voir, tu le veux…
Non, gémissait-elle tandis que, calant ses deux poignets d’une main par-dessus sa tête, parmi ses cheveux étalés sur le sol, il saisissait son blanc sein gauche d’une main rugueuse, le pressait douloureusement, le tirant avec passion dans tous les sens, comme une boule de pâte qu’on pétrit sur le plan de travail, tordant le téton dur comme pour l’arracher. Non…
Mais Ulrich n’écoutait pas. Il répétait qu’il savait ce qu’elle voulait, qu’il savait pourquoi elle ne faisait rien, qu’elle attendait qu’il prenne l’initiative, rompe cette histoire de « copains » et lui fasse l’amour sauvagement… de sa main libre, il descendait, ignorant les soubresauts du bassin, appuyer sur l’estomac, caresser la hanche, étirer son bas-ventre…
Échauffé, il retira son T-shirt et le fit glisser d’un geste le long de son bras, jusqu’à ce qu’il atterrisse sur son visage, le recouvre, l’empêchant de voir ce torse nu, musclé mais pas trop… Un bruit de braguette, les genoux qui remuaient sur ses cuisses endolories…
D’un coup, le poids disparut, pour brutalement retomber sur sa poitrine. Elle sentit les fesses nues et chaudes d’Ulrich presser sur ses clavicules, tandis que sa main crochetait sans douceur son intimité fermée, assurant une prise sur le bas du corps…
« Suce, salope » ordonna furieusement Ulrich, étalant sa bite dure, veinée, le long de sa pommette. Mais Yumi se refusait à faire ça. Alors il l’enfonçait de force entre ses dents, poussant la langue, allant butter jusqu’au fond de la gorge, comme un marteau-piqueur, encore et encore. Elle sentait ses fessiers en sueur se durcir à chaque coup de rein, tandis qu’il remuait sur elle, plongeant dans sa bouche, l’étouffant presque… Crachotant, le visage inondé d’un mélange de larmes et de salive, elle se surprenait à tenter de caresser ce bâton monstrueux avec sa langue, à le retenir, comme pour le boire et l’avaler tout rond, et à aimer le goût qui envahissait ses amygdales…
Avec un sourire entendu, légèrement narquois, Ulrich remuait ses doigts en elle, de plus en plus violemment, identifiant de mieux en mieux ses zones favorites ; et elle, pour sa part, s’ouvrait, et la paume du violeur produisait en frappant son intimité un bruit humide, totalement indécent… une intense culpabilité envahissait Yumi : pourquoi appréciait-elle ça ? Comment pouvait-elle, alors qu’on la prenait comme une bête, qu’on la traitait comme la dernière des salopes… Le membre d’Ulrich se retira de sa bouche et frappa son visage comme un crachat, le poids des fesses disparut, et la main lâcha ses poignets meurtris ; pourtant, elle ne saisit pas l’occasion. Elle n’en avait plus la force. Ou la volonté.
Ulrich brûlait, manquait d’exploser d’excitation malsaine. À l’attaque, il partait à l’attaque, et elle allait l’aimer, oh oui elle allait voir… Mais pour l’instant il la contemplait. Il s’était figé, sans même s’en rendre compte, il l’avait lâchée, mais elle ne s’était pas enfuie.
Yumi restait étalée par terre, inerte, sa merveilleuse blancheur si longtemps inatteignable, à lui. Les fesses rondes, les petits seins, les muscles fins mais saillants, ses hanches maigres… Toute l’image qu’il s’était fait d’elle était brisée, il ne restait plus que de recoller les morceaux comme bon lui semblait… Elle était sienne. Il l’avait souillée ! Il avait laissé traîner son sperme sur ses joues rouges ! Sa main avait plongé dans ses entrailles sans distinction, sans quémander d’autorisation dédaigneuse…
Que pouvait-elle lui refuser maintenant ? Le sexe était le tabou ultime, la perte de contrôle la plus totale… Pour elle. Lui, il l’avait enfin. Il était le maître…
Lentement, il approcha sa main de son visage, comme pour la caresser. Mais il la gifla. La tempe de Yumi heurta violemment le sol. Quel dommage, cela allait sûrement laisser un bleu !
- Ça va pas ? lui sourit-il gentiment. Ça va pas, hein…
Mais l’objet de ses désirs n’eut aucun autre mouvement. Elle ne semblait même pas avoir conscience de sa présence. Il serra les dents. Et le poing qui fusa vers elle brusquement, avec sa haine, sa rancœur mais - sa main frappa le sol, juste à côté de son cou ! Il n’avait pas pu, il était - Impuissant ? Oh que non, jamais, plus maintenant !
- Tu me saoules !
Et soudainement il plongea en elle, furieux, se sentant dépassé. Pourquoi ne réagissait-elle pas ? Pourquoi ne cédait-elle pas finalement, n’admettait pas l’amour qu’elle lui vouait ? Alors qu’il avait fait tout le putain de travail, qu’il avait pris tous les risques ! Il ne sentait même pas de plaisir. Il ne sentait pas la chaleur, l’étroitesse, l’humidité le plaisir ! Rien ! Mais que lui avait-elle fait ?
- T’es vraiment qu’une connasse ! hurla-t-il, lui assenant une autre claque. Une pute !
Yumi lui défendait le plaisir même après tout ce qu’il avait pour elle, mais elle allait voir ! Elle allait l’aimer, putain, elle allait l’aimer… Des larmes de rage perlèrent au coin de ses yeux, tandis qu’il la pénétrait brusquement, machinalement. Le corps mou de Yumi ne lui résistait pas, elle oscillait selon ses mouvements effrénés, ses seins s’étalaient, se ramassaient, prenait toutes les formes possible, son cou se pliait brusquement, ses lèvres encore humides étaient entrouvertes et ses prunelles restaient sans vie…
Sans vie…
Ulrich sa figea. Il ne sentait plus son érection. Il ne sentait plus les parois humides, brûlantes, de son vagin, serrées autour de son sexe. Il ne voyait plus ses cheveux soyeux, son sourire vif, sa posture élégante… rien, elle était comme déformée… Un film silencieux et détraquée, elle n’était… rien.
Il fixa son pénis, entre ses doigts fatigués.
Seul. Dans le noir, le froid. Avec sa honte.
C’était… un viol ? Il avait f-fantasmé sur… sur Yumi mais… de nouvelles larmes s’écoulèrent le long de ses joues, et il ramena soudainement sa tête en arrière contre le mur, lâchant son pénis.
Pourquoi ? Pourquoi était-il excité par… ça ? C’était dégueulasse ! C’était dégueulasse mon dieu, mais qu’avait-il fait ? Il paniqua tout seul, nu, les fesses sur la crasse, et laissa éclater un cri furieux. Il se détestait ! Il était tellement dégoûté par lui-même que… ce sexe, dieu, il avait envie de le lacérer…
Quelle connasse… Quelle absolue connasse…
Ulrich abattit un poing confus, écœuré, contre le sol. Pourquoi, Yumi, pourquoi tu me réduis à ça...?
* * *
Dans la chaleur et la poussière de l’été, l’oncle de William s’avançait, de retour d’une mission de routine. Son neveu de onze ans le regardait silencieusement s’approcher, le sourire aux lèvres et une balle à la main : il espérait jouer au foot avec tonton dans le petit jardin de derrière.
Mais en arrivant, il put voir, déçu, que son oncle n’était pas du tout d’humeur.
- Pas maintenant Wily, grommela en effet l’homme bourru.
- Mais s’teuplaît tonton, juste un peu après tu te reposes…
- Non, j’ai autre chose à faire, c’est tout.
Et sans plus de procès le démineur se dirigea vers la porte d’entrée, appuyant fortement son le poignet. William émit un soupir bruyant, un regard noir suivant son oncle à la trace. Déjà que son père avait jamais le temps et que sa mère jouait hyper-mal… Et puis il était tout seul, toute la journée, et s’ennuyait à mourir, tu parles de grandes vacances…
Sentant la déception de son neveu, l’oncle Dunbar se retourna, hésitant au seuil de la porte, et jugea le gamin.
- Tu t’ennuies, c’est ça ?
- Bah oui… marmonna William.
- Bon, soupira son oncle. Alors monte avec moi, je vais te montrer quelque chose.
Alors là, William devait avouer qu’il était gêné, et surtout qu’il ne s’attendait pas du tout à ça… Du haut de ses onze ans, il contemplait le pénis et les testicules de son oncle, appareil englouti à la fois dans une toison de poils noirs et dans la main de l’adulte.
- Ça, c’est un truc que ta chochotte de père te montrera jamais… grommela le démineur. Bon, ça y est, t’es prêt ?
William hocha du chef, n’osant parler. Il était assis à côté de son oncle, sur le petit lit de celui-ci, et appuyé contre le mur. Lui aussi tenait son sexe entre ses mains après timidité : il se plaisait d’habitude à le manipuler, mais là, devant quelqu’un d’autre…
- Bon, donc t’appuie, tu tiens fort, et tu vas de haut en bas, comme ça…
Avec de grands yeux, le petit Dunbar observa son oncle presser, en quelque sortes, son pénis, puis l’astiquer vivement. Le sexe réagissait aux mouvements vigoureux de l’adulte, semblant rosir, se durcir à chaque passage de la main…
Maladroitement, William l’imita, corrigeant le tir quand il sentait que ça n’allait pas. C’était… très agréable ? Complètement étrange, gênant, devant son oncle ? Pourtant les sensations que ça lui procuraient était si plaisantes, intenses… Des souvenirs des jolies filles de sa classe lui revenaient, il en avait smacké une cette année !
- C’est bien, ça, lui souffla son oncle d’un œil approbateur. Tu prends ton pied hein ?
William ne savait pas ce que cette expression voulait dire, mais il s’en ficha, continuant de manier son sexe avec une dextérité croissante. Appuyer plus ici, c’est mieux ? Dans cette position, la chaleur montait plus vite ?
Avec une grande inspiration étonnée, il éjacula, répandant deux fines traînées blanches sur la serviette éponge que son oncle avait étendu. Son sexe se détendit lentement tandis que son oncle ricana.
- Euh… marmonna l’enfant, déconcerté.
À ses côtés, son oncle se touchait toujours, rigolant doucement.
Perturbé, William se releva doucement, et alla chercher son caleçon, tandis que son oncle fermait les yeux.
- Tu vas voir Willy, grogna celui-ci tandis que son neveu refermait la porte. Ce que t’as appris aujourd’hui, ça va t’être très, très utile…
Note d'Anneauthier : Tu es nouveau sur le forum à ce que je vois et je te souhaite la bienvenue
Tu n'as pas pris le temps de te présenter ce qui est regrettable pour toi ! C'est bien mieux de se présenter par rapport aux autres, tu te feras d'ailleurs sûrement plus d'amis dans la communauté LyokoFan avec une belle présentation de toi
Va sans plus attendre te présenter dans le sujet de présentation des nouveaux membres (clique ici pour y accéder), Merci !
Bonne journée sur le Forum ! _________________
« Wouah Aelita, tu es branchée p'tit sixième, maintenant ? J'espère que tu as un bon avocat ! »
Odd, CLÉ #1x03.
Dernière édition par La Cave le Mar 14 Avr 2015 16:05; édité 1 fois
Même avertissement que pour la première partie, auquel nous ajoutons qu'il est préférable d'avoir lu la première partie.
Spoiler
Jérémie pensait rarement à s’amuser. Parfois, entre deux lignes de code, il regardait sa montre et songeait qu’à la même heure, d’autres adolescents étaient probablement en train de faire du skate, d’écouter de la musique, ou même de… de s’embrasser… Mais cela n’occupait pas longtemps son esprit.
Ou plutôt… Plutôt, cela s’entassait dans les recoins les plus profonds de son esprit. Ça grossissait. Ça durcissait. La masse de ses pensées, oubliées au profit d’un travail plus sérieux, était réprimée mais bien présente. Et parfois, ça ressurgissait à des moments des plus inconfortables.
Alors, il prenait le temps de s’isoler un peu. D’évacuer le tout, d’une manière ou d’une autre.
L’usine était très propice à ces instants de relâchement complet. Vaste et sombre, elle ne demandait que d’être explorée, et elle comportait de nombreux renfoncements isolés, propres à la méditation. Il ne manquait jamais de les investir.
En cette matinée de 30 Avril 2015, il faisait une chaleur torride, terrassante, une chaleur vicieuse qui coulait le long de la poitrine en cascades de sueur. Et Jérémie courait. Il courait la peur aux trousses. X.A.N.A les avait encore attaqués.
Les autres étaient injoignables. Aelita était injoignable. Le manche de sa trottinette oscillait de façon chaotique, complètement détraqué. C’était l’angoisse ! Il sentait la panique monter, monter, il se sentait comme une bouteille prête à exploser !
Alors il fonçait, à s’en briser les rotules. C’était la seule manière de tout canaliser, la seule manière de ne pas rater le tir et de sauver le monde, une fois encore. Il devait parvenir à l’unité centrale, coûte que coûte. Il devait traverser les sombres boyaux des égouts, nager à travers leurs noires eaux s’il le fallait ; passer le col de l’échelle, et enfin, arriver jusqu’à la caverne mère…
Sa respiration se fit sifflante, saccadée, effrénée. Il parcourait une distance qui en temps normal ne lui aurait pas pris plus de cinq minutes, mais par cette chaleur, ses membres peu sportifs avaient du mal à tenir le rythme.
Mais enfin, il y parvint. L’échelle. L’accès au nirvana.
Il la gravit aussi vite que possible, tirant sur les barreaux de ses maigres bras, et dans sa hâte, perça presque la plaque d’égout. L’urgence lui donnait la force nécessaire pour accomplir sa mission.
Alors il s’élança sur le pont étouffé par le soleil, écrasé par la chaleur aveuglante, nu, à découvert. Tout était bleu, blanc, jaune - l’usine luisante sous ces coulées vives coulées. Et le pont représentait le sommet de son monde.
Puis l’obscurité fut. Il empoigna à pleines mains une des cordes, l’enserrant fermement de ses doigts et entre ses cuisses, et se laissa glisser sur toute sa longueur. Il plongeait à toute allure dans les abysses de l’usine.
Ce n’est qu’une fois enserré par les ombres du hangar, en face de l'ascenseur, qu’il vit le premier problème venir. Ou plutôt l’inverse. Rien ne venait : le monte-charge semblait coincé à l’étage inférieur, incapable de jaillir tout seul des entrailles de l’usine.
Comment allait-il s’y prendre ? Par où allait-il se faufiler ? Il gardait des souvenirs nébuleux des arrière-cours de l’usine, certes, mais ça allait énormément le ralentir et… et…
Un grognement. Rauque. Une bête. Un prédateur derrière lui.
Il se retourna et fondit de soulagement.
- Kiwi !
Oh. Oui, ce n’était que le chien d’Odd, ce petit clebs gris à la fourrure mitée, si petit qu’il dépassait à peine sa cheville. Dans ce cas, cela voulait dire qu’Odd était venu à l’usine, tiens…
Ce n’est que quand le chien s’avança sous un rayon de lumière qu’il remarqua le fluide collant, aussi noir que du pétrole, plâtré sur tout le long de son corps.
Ce n’est que quand le chien s’avança sous un rayon de lumière qu’il remarqua l’œil de X.A.NA.
Il gémit. Il couina. Il s’élança vers le mur opposé de l’immense hall - mais - mais il entendait la cascade de pattes derrière lui, sentait l’haleine fétide du chien le caresser et pouvait déjà imaginer ses crocs s’enfoncer en lui !
Et Kiwi le poursuivait toujours. Quelle était cette nouvelle attaque de X.A.N.A ? Sans les autres pour le protéger, il serait ravagé !
Mort.
Bientôt Jérémie se retrouva acculé contre un mur, dans les ténèbres. Seuls les yeux du chien luisaient dans le crépuscule grisâtre, vibrants, presque dépixélisés. Le symbole en leur centre battait comme un cœur juteux.
Puis le chien se rua vers lui en hurlant, voix suraiguë se brisant. Se brisant comme sa truffe sur le mur sale parce que Jérémie s’était écarté in extremis, au dernier moment - en se rompant, les narines du chien lui envoyèrent une explosion de fluides noirs à la figure.
Une étrange odeur l’envahit.
Mais déjà le chien se retournait, sa truffe mutilée et sanglante lui faisant face. Jérémie recula de nouveau longeant le mur poussiéreux de l’enceinte, l’angoisse l’étouffait. Il fallait qu’il – Il fallait qu’il –
Jetant un coup d’œil par-derrière il remarqua une faille sombre dans la paroi.
Il accourut vers elle, jouant frénétiquement des jambes, et s’y glissa – c’était sa dernière chance, la seule échappatoire ! Suant à grosses gouttes, il dévala escalier après escalier, espérant semer son poursuivant à renfort de virages, mais le chien le talonnait.
À la fin d’un galop effréné, il se retrouva devant une immense porte, seule et esseulée au fin fond d’un long tunnel. Sans réfléchir il l’explosa.
Et la referma en plein dans la gueule de Kiwi.
- OMJ, OMJ… gémit-il, frémissant de soulagement.
Soulagement de brève durée. Car l’instant d’après, quand il se retourna, le pétrifia d’horreur.
Il ne comprenait pas ce qu’il voyait, mais une chose était sûre. Aucun de ses amis n’était disposé à plonger sur Lyoko.
XANA avait gagné.
* * *
Odd se tenait tendu comme un arc prêt à tirer, tenant avec ardeur et excitation une fine caméra étincelante, donc l’objectif paraissait être une extension de l’œil du jeune homme. Son éclat expert ne ratait rien du spectacle se jouant devant lui, capturant et fixant sur pellicule chaque mouvement, chaque frémissement, chaque gémissement avec une appréciation méticuleuse et un sens artistique si attentif qu’il en devenait obscène. Ses doigts glissaient sur la machine pour la diriger, la tournant dans de douces caresses, invitant la chasseuse à saisir ses proies défaites tandis que lui, les lèvres entrouvertes, était déjà captif de ses propres fantasmes. Ceux-ci étaient en voie d’être réalisés, alors que la froide salle des machines, habituellement sans vie, explosait de chaleur et de plaisir humains, enfermant les cœurs battants de panique et de désir en son sein.
Sous les yeux de Jérémie et l'objectif de la caméra de Odd, la Salle des Scanners, moitié pénombre moitié néons, étalait ses surfaces lisses de métal luisant. Le sol était complètement trempé par un cocktail de fluides corporels variés… la mystérieuse substance noirâtre, visqueuse et entêtante, se mêlait à des rivières de salive entrecoupées de filets blancs, étalés par le roulement des corps, des bras, des dos en sueur et des cheveux imbibés… Au centre de ce cercle, comme un petit îlot au milieu d'un lac, se mouvait langoureusement un entremêlât de corps brûlants.
Les lois de l'optique étaient intraitables. L’abondante lumière de la pièce, réfractée par les lentilles de l'objectif, s'imprimait implacablement sur la rétine ; pourtant, dans le cerveau de Jérémie, tout était flou, tournait vaguement, bloquait, incapable de comprendre, d'interpréter… Ça… n’était pas intelligible.
Il ne comprenait pas ces jambes nues qui se frôlaient les unes aux autres ; il ne comprenait pas ce visage d’Aelita, renversé le long des épaisses cuisses de Yumi, face enfouie au bas de son ventre ; ni cette main d’Ulrich, affairée à fouiller, enserrer, glisser, s’insérer dans l’obscurité au bas du dos de l’ange ; ou cette langue de la geisha, cette joue qui se frottait aux poils pubiens, ces yeux fermés sur lesquels le membre du jeune brun, tendu, luisant, gonflé et rougi par l’usage, tapotait doucement. Ce bloc, ce labyrinthe monolithique, frappait son esprit sans qu’aucune forme d’explication, aucune hypothèse n’y germe. C’était… juste là. Incompréhensible.
Aelita émit un gémissement particulièrement bruyant, presque crié à pleine gorge, qui jaillit en éclats vibrants et se répercuta sur le dôme de la pièce, rebondissant de poutre en poutre de métal. Au même instant, elle se redressa, à quatre pattes, et cabra les reins, de manière à faire ressortir sa cavité vaginale, trempée d’urètre, et son anus dilaté, causant une exclamation enthousiaste de la part d’Odd.
- Ulrich ! prends-moi ! » s’écria-t-elle.
Jérémie, horrifié, mit un certain temps à comprendre le mot “prendre”. En fait, le temps de percuter, la chose était déjà faite, sous ses yeux. Ulrich, redressé, agitant frénétiquement son bassin d’avant en arrière ; Yumi, se glissant sous la lyokoguerrière, son pull noir rebroussé par-dessus ses petits seins en poire, qu’elle badigeonnait de ce liquide noir, ramassé à même le sol, dans lequel trempait son dos pâle…
« Regarde comme elle aime ça, Ulrich ! » se moqua-t-elle en appuyant sur la nuque de sa meilleure amie, telle un bébé pendu à son cou. Ses pupilles, resserrées en un point, s’entourèrent de cercles concentriques noirs, spectraux, dans le blanc de ses yeux, tandis qu’elle riait d’ivresse. « T’es qu’une chienne, Aelita, une vraie chienne hein ? Allez, lèche ! »
Elle éleva son buste, ses seins durs tombant sur les côtés. Avec un râle de bête, la jeune fille, poussée par un coup de rein d’Ulrich, se jeta sur les tétons pointant, qu’elle suça, mordilla avidement ; en-dessous, prise de convulsions, Yumi laissa échapper un cri de plaisir, qui se prolongea en gloussement soulagé, tandis qu’un jet de liquide jaillissait de son bas-ventre, entre ses doigts.
- Tiens, toi aussi, Yumi ! fit remarquer Ulrich. À fleur de peau, hein ?
- Génial ! s’exclamait Odd, tamponnant l’objectif trempé de sa caméra avec un petit chiffon, capturant sur sa pellicule le frottement des clitoris.
Jérémie resta coi, incapable de déterminer s’il devait fuir ou tenter d’arrêter l’attaque. Son corps tout entier ne lui répondait plus, tandis qu’il voyait ses amis entremêlés et à la merci du programme, cependant peu enclins à vouloir résister. Des sensations comme jamais il n’en avait expérimenté naquirent en lui et glissèrent, telle la main d’une amante de haut vol, de son cerveau embrumé pour distiller une douce et affreuse chaleur dans ses veines. La torture se prolongea dans ses poumons, les transformant en deux volcans crachant un souffle brûlant, puis continua dans son cœur, le taquinant et le brouillant au-delà de la raison, passa par le ventre explosif et animal pour enfin terminer sa course au-dessus de la ceinture, sous son nombril, dans une région que le jeune homme n’avait encore jamais explorée. Tétanisé, il ne put que laisser l’amante fantomatique le guider dans ce nouveau monde. Des flammes, partout, l’encerclant, l’immobilisant, un air si chargé en mille sensations qu’il ne pouvait que les laisser le pénétrer sans résistance, l’inexpérimenté soumis à toutes ces choses étranges mais surpuissantes. En un éclat de secondes, son esprit avait oublié toute idée de fuite ou de reddition de l’ennemi.
D’un scanner émanait une lueur d’un bleu si froid qu’il fixa le génie dans son excitation. L’éclat envahit l’esprit de l’adolescent et l’hypnotisa, son cerveau n’acceptant de vivre que si les yeux renvoyaient l’image ensorcelante du tube de fer. Les secondes défilaient, caressantes et alléchantes, tandis que les gémissements faisaient encore vibrer l’air de leurs mélodies entêtantes. Perdu dans un autre monde, Jérémie contemplait ses portes en pleine ouverture.
Dans la lumière brumeuse, une silhouette humanoïde se détacha, telle un jeu d’ombre né des nuits de fantasmes solitaires. Les formes se dessinaient avec l’aura d’un fantôme de mille vies s’entrechoquant dans une orgie apocalyptique, tandis qu’elle glissait vers Jérémie, volant au-dessus des derniers bastions de raison qui auraient pu le sauver. À l’instant où les pupilles sanguines croisèrent les siennes, noires d’encre, il n’était plus le chef des Lyoko-Guerriers. Il avait abdiqué à… à quoi au juste ?
Le corps se révéla enfin sous ses teintes, ses nuances, sa perfection à mi-chemin entre le virtuel et le réel. L’être n’était pas étranger à Jérémie, et pourtant son nom lui échappait. Comme s’il avait autant d’importance qu’une feuille morte s’écrasant contre l’asphalte de Paris. Quelle importance ont les dénominations quand vous êtes observé par le feu lui-même…
Il s’extirpa du scanner du pas ferme d’un conquérant – non, d’un prince. Sans accorder un regard aux quatre lyokoguerriers, qui n’avaient même pas réagi à son arrivée, il se dirigea droit vers le dernier de la bande, le général sans armée, qui sentait la peur monter dans son ventre…
Fini, tout était fini…
- Bonjour, cher ami, susurra William, se délectant à chaque syllabe de cette situation de victoire, enfin à sa portée… « Comment vas-tu, aujourd’hui ? »
L’interpelé ne réagit pas. Ne pas se laisser atteindre par les sarcasmes. Réfléchir, chercher un plan, une faille ; il avait déjà vaincu XANA, la situation avait certainement dû être pire un jour…
- Que penses-tu de la dernière trouvaille de mon Maître, XANA ? » continua le beau ténébreux, se rapprochant dangereusement…
Il n’y avait pas de plan possible.
Une expression béate d’extase langoureuse s’étalait sur le visage du lyokoguerrier xanatifié. À un mètre de son interlocuteur, il s’arrêta, passa le doigt sur un des scanners, où une même tâche de cette gelée noire semblait avoir été projetée…
- Sais-tu de quoi il s’agit ? demanda-t-il en la roulant entre ses doigts.
Se ressaisir. Si XANA prenait le temps de lui parler, il devait avoir une raison !
Il devait rester une chance !
Gagner du temps…
- Non.
- Ceci, répondit William en soulevant son index visqueux, est la raison pour laquelle toi et tes amis avez perdu. Simple, mais il fallait y penser…
XANA n’était pas du genre à faire de grands monologues sans raison. Encore moins à envoyer ses serviteurs le faire à sa place, quand l’interface du Supercalculateur aurait suffi…
Nom d’un kilobit ! L’interface ! S’il y avait quoi que ce soit à tenter, ce serait là-haut, pas dans la salle des scanners ! Il devait trouver un moyen de s’échapper…
À peine songeait-il à cela que William, vif comme l’éclair, étendait le bras et… étalait un peu de la substance noire sur la joue de Jérémie. Ce dernier, par réflexe, la récupéra… sentant… une traînée brûlante sur sa peau, là où le liquide l’avait aspergé… Comme sous endorphines, son cœur battit la chamade ; ses entrailles, nouées par la peur, se resserrèrent davantage, et il sentit en lui… comme une envie d’aller aux toilettes. Mais le plus paniquant, c’était ce charme soudain qu’il trouvait à la pièce, à l’atmosphère, il ne savait pas…ce qui faisait cela, toujours était-il qu’il n’avait plus la moindre envie de remonter vers la salle de contrôle…
- Qu’est-ce que c’est ?… bredouilla-t-il pâteusement, conscient qu’il était en train de céder à XANA…
De l’information. Au moins, acquérir de l’information.
- La dernière trouvaille du Maitre, répondit William. Le Sperme Polymorphe.
Non, non…
- Ça ne marchera pas sur moi !
- Ah ? Tu crois ça ? rétorqua William, avec une surprise amusée.
Il s’avança lentement vers le petit génie, défaisant sa braguette. Et Jérémie découvrit que ça ne le faisait pas fuir. Que le rebond du boxer noir du lieutenant de XANA avait capté son regard, comme hypnotisé… Ce petit morceau de tissu, invisible, lové, se durcissant comme un escargot dans sa coquille – il était beau, sûrement. Sombre et solide, comme son maître…
Quand William arriva devant lui, Jérémie sentit ses jambes le lâcher. Une petite voix au fond de lui hurla que c’était un désastre. Une autre, qu’il aimait Aelita, et qu’Aelita était en train de subir une attaque de XANA. Et dix autres encore qu’il devait se lever, qu’il fallait tout régler, qu’une virtualisation forcée pourrait débarrasser ses amis de cette folie, que ça ne lui ressemblait pas…Mais un grondement sourd, un instinct disait : regarde.
Et le membre de William bondit juste sous son nez, à ce stade particulièrement érotique où le sexe, gonflé, chaud, n’est pas encore durci, n’a pas pris sa forme définitive… cet entre-deux du désir montant, que l’on voit se traduire presque à chaque instant dans un léger gain de volume, une légère perte de malléabilité… Avant qu’il ait eu le temps de réagir, William avait enduit son membre d’un peu de cette liqueur noire, et l’avait plongé dans la bouche de Jérémie.
Ce dernier tenta de se dégager, mais la main du Xanaguerrier, accrochée à ses cheveux, le maintenait contre ce ventre poilu…La bouche totalement emplie, de la langue au palais et jusqu’au fond de la gorge, le garçon ne pouvait plus que se tortiller en priant pour que le sexe ne touche pas la glotte…et même ainsi, des haut-le-cœurs le secouaient, sa bouche s’emplissait d’un liquide poisseux au goût de feu…
Et les va-et-vient commencèrent, brutaux, implacables. À chaque coup de butoir, Jérémie sentait sa gorge se resserrer, ses entrailles se soulever, avait besoin de respirer ; à présent, il ne s’embarrassait plus pour cracher autant que possible son surplus de salive, qui dégoulinait en dizaines de filets de son menton et de ses lunettes…Enfin, le membre luisant jaillit du chef de la bande, totalement dur, prêt à l’action.
- Alors ? Tu as aimé ? le nargua William.
Et à sa grande surprise, Jérémie s’aperçut que… oui, toutes inconfortables qu’eussent été ces violences buccales, il y avait eu, dans cette intrusion répétée, dans cette exploration de nouvelles sensations, dans cette salivation extrême… une sorte de joie ? La possibilité que ce fût vrai le fit vomir pour de bon, cette fois… la tête lui tournait…
Résister, il fallait résister. L’occasion était là. Le monstre, assouvi pour le moment. Monter, remonter, loin de cet enfer…Là-bas, Aelita gémissant sous les coups de trique d’Ulrich, qui se répercutaient au fond du cul de sa belle amante japonaise au corps huileux…Non, ne pas regarder ça, ce n’étaient pas ses amis, ce n’était pas eux…Odd !
Odd était là, quelque part, filmant tout. Odd. Il n’avait pas été touché par le Sperme Polymorphe, lui…Jérémie le chercha du regard, et finit par le trouver, à sa droite, cadrant encore le pénis de William. Le blondinet lui adressa gaiement un signe d’approbation, formant une boucle avec son pouce et son index.
- Tu as été par-fait, Einstein ! lui lança-t-il d’un ton surexcité. Cette expression à la fin, whouah ! Ça, c’est ce que j’appelle du jeu d’acteur !
- Odd, XANA est sur le point de gagner ! s’exclama Jérémie. J’ai besoin que tu files en haut, pendant que je me charge de pousser au moins Aelita dans le scanner !
C’était un énorme risque. Un plan désespéré, même. Mais après tout, William étant sur Terre, la Princesse de Lyoko avait une chance, même seule, de désactiver la Tour…pour peu que Jérémie parvienne à l’y envoyer…
- Quoi ? T’es taré Einstein ? Tu voudrais combattre XANA alors qu’il fait ça ?! Moi je dis : voilà un programme qui a enfin compris la vie !
Sonné, Jérémie ne sut même pas quoi répliquer. Il n’y avait rien à répliquer. Intoxiqué ou non, Odd avait totalement perdu les pédales. Tout autant que les autres…
Au milieu de cette folie, William ôta complètement son pantalon noir. Et là apparut une vision qui, si elle n’avait pas eu lieu dans ce contexte précis…non, en réalité, aucun contexte… que… Déjà, les parties d’Aelita, maintenant…
- Whaaaaw ! s’écria Odd, surexcité, reportant l’objectif en-dessous des testicules de William.
La chose qui se trouvait devant les cinq yeux d’Odd, de Jérémie et de la caméra était tout simplement impensable…Enfin, parfois fantasmée, mais elle n’en était pas moins impensable. Au niveau périnée de William, à la racine du pénis, il y avait comme une protubérance noire, métallique, aux veinules dorées, de la taille d’un doigt, qui pendait doucement. Sous le regard ébahi et un peu terrifié de Jérémie, la chose, comme un second sexe, commença à gonfler, à se redresser…Les circuits imprimés, de plus en plus visibles, se mirent à briller de mille feux sur cette masse mouvante et molle, semblant même se multiplier, comme les craquelures dans un magma de roche fondante.
- Tu ne croyais pas que j’étais venu tout seul, n’est-ce pas ? » le nargua William, contemplant fièrement, venant se frotter sous son propre membre érigé, celui de XANA.
Alors XANA, d’une voix bien trop suave pour un programme, glissa au creux de la conscience de Jérémie : « Oublie ce que tu sais. Je t’apprendrai plus que ce que tu ne pourras jamais découvrir dans tes machines. Et tu en redemanderas toujours plus. Tu n’en auras jamais assez, et la nuit, quand tes pensées s’évaderont de tes formalités humaines, elles viendront à moi et me supplieront d’en faire toujours plus… »
* * *
Ulrich lâcha un dernier râle, avant de vider entièrement sa charge brûlante dans le corps d’Aelita. Ils s’écroulèrent, tous les trois, se séparant, tombant côte à côte sur le sol. Pantois. N’osant plus se toucher.
Le liquide noir refluait dans leurs veines, sa délicieuse chaleur s’évaporant jusqu’à presque disparaître. Que faisaient-ils là ? Nus ? Nus, les uns contre les autres, ils s’étaient baisés ils avaient eu des rapports, non mais c’était complètement dingue ! Comment avaient-ils pu ?
- Putain…
Ulrich fixa Aelita, ses fesses rondes, son sexe rose, et ensuite les seins de Yumi, ses yeux encore brumeux... sans comprendre… Puis risqua un coup d’œil à son propre sexe. Encore enduit d’une substance noire. Mais que s’était-il passé au juste ?
Il y eut quelques secondes de pur désœuvrement. De flottement confus. Mais évidemment, évidemment le répit ne dura pas longtemps... Un cri suraigu les interrompit brutalement :
- Bah alors, qu’est-ce que vous foutez ? C’est pas finit là, hop hop hop on a du
travail ! Bougez vos culs !
Les trois sursautèrent, se jetant des regards confus. Devaient-ils vraiment…? Puis Ulrich approcha timidement Yumi de lui, et effleura son cou blanc de ses lèvres rugueuses.
- Trop timide ! jugea tout de suite Odd. Je t’ai connu plus en forme que ça Ulrich ! Un peu de feu, d’action !
À ces mots Aelita murmura quelques chose d’inintelligible et d’agacé, mais s’approcha quand même de la paire, à quatre pattes. Elle se saisit d’un sein de Yumi, demandant d’un coup d’œil l’approbation de la japonaise. Cette dernière sourit.
- Génial, ouais, tous sur elle ! s’écria Odd, astiquant sa caméra enduite de fluide noire. T’es volontaire, hein Yumi t’es volontaire ? Soumise !
Yumi hocha la tête, et se dégageant de l’emprise d’Ulrich, se plaça à quatre patte devant Aelita et Ulrich. Ils la fixèrent un instant : ce dos fin, ces hanches presque squelettiques et ces cuisses musclées, menant à de petites fesses rondes… Elle leur jeta un regard sulfureux en arrière.
- Eh Aelita… je te signale que je t’ai pas encore embrassée…
Et ces simples mots les embrasèrent, les consumèrent entièrement. Le liquide revenait, le feu coulait en eux, c’était fait à présent !
Elle allait voir, elle…
Le visage de Yumi s’écrasa contre le sol de métal. Elle gronda, tentant de libérer ses bras, mais deux mains chaudes enserraient ses poignets tandis que deux autres tiraient violemment sur ses cheveux. Prisonnière –
Sa respiration se fit sifflante. Elle sentit un doux souffle traîner le long de son dos, puis de ses reins, et enfin, s’approcher de son nombril… Un coup de langue, deux. Une approche mouillée, langoureuse, un cercle humide autour du petit foyer, qui lui arracha un long frisson.
Elle s’arrêta de respirer, ses yeux fixés sur le sol.
- William ?
L’instant d’après, des dents entrèrent en contact avec la fine peau de son ventre ; un souffle ardent sur son intimité. Vivement, un premier doigt plongea en elle. Elle gémit, bruyamment, se débattant. S’échapper, s’échapper ! … Mais les mains se resserrèrent autour de son corps, tirant sur ses cheveux. Un rire féminin – on lui en arrache une touffe.
Toujours en elle, le doigt pressait contre ses parois déjà humides, les dents disparurent soudainement-laissant-un-froid-terrible-derrière-elles, on lui tordit le poignet et on releva sa tête.
Le… le Clitopenis. Et un vagin. Une touffe de poils roses. Pêle-mêle, c’était sans mot, elle n’avait jamais eu de mots pour décrire l’appareil - et n’en n’eut vraiment plus car une bouche charnue venait de rencontrer son sein droit.
Elle geignit
Ce fut juste assez pour qu-
Un deuxième doigt se glissa le long de son vagin, et l’appendice effleura ses lèvres. Elle le lécha avec hésitation, levant les yeux. C’était celui d’Aelita.
- Ok… Vas-y, vas-y…
Le semi-pénis s’enfonça délicieusement dans sa bouche. Elle gémit, plongea ses yeux dans les orbes vertes de la jeune fille, oubliant tout autre sensation, toutes les mains qui la gardait soumise…
Un instant de silence
Pour toi et moi
Puis, lentement, elle glissa sa langue le long du membre, et gémit.
Un troisième doigt
Un poing refermé sur son sein
Genou dans le ventre
L’appendice qui la suffoquait
Aelita qui la regardait, oh, tandis que cent caresses et violences, délicieuses sensations, s’imposaient à son corps, tandis que des ongles s’enfonçaient dans son vagin et qu’elle était agitée d’un soubresaut digne de la plus revêche des bêtes, tandis qu’on la rangeait, qu’on la façonnait, qu’on la pétrissait selon son bon vouloir, oh !
Elle était tiraillée par trois impulsions contraires ! Elle était la poupée. Elle vibrait mais on la frappait pour la tenir en place - elle gémissait mais Aelita allait plus vite, plus loin - Elle était bête. Elle était une bête. Elle était vide –
Un réceptacle
La passion du moment, elle était la passion
Peu importait ce qu’elle voulait et ce qu’elle était, elle était réduite à l’envie des autres, à l’appétit toujours croissant, à ses dents qui râpaient le gigantesque clitoris farouchement tendu d’Aelita, à la personne qui la torturait en plongeant presque la totalité d’une main en elle, au froid soudain de ses seins abandonnés.
Elle voulait s’effondrer et crier de plaisir, de bonheur, elle voulait hurler son envie dévorante…
Mais elle était soumise
Et elle détestait !
Elle voulait être Yumi...
Soudainement des ongles pincèrent son clitoris, et de douleur elle oublia tout. Un doigt traçait le tour de son rectum
On la manipulait on la poussait à l'extase, oh, oh –
Aelita. Lui empoigna violemment les cheveux. Se plongea entièrement dans sa bouche. Appuya sur le haut de sa gorge. Chaud. Doux. Visqueux de sa propre salive. Entier. Yumi referma ses lèvres sur l’appendice et reprit ses vas et viens, sous l’œil strict de son amie, qui n’était plus son amie mais sa reine. Tout autre mouvement avait cessé, elle aimait, elle voulait aimer.
Alors Yumi se concentra, remontant lentement le long du membre humide, vers le vagin, tendue comme un arc. Mais Aelita fronça les sourcils et la cadence augmenta brutalement. Elle hoqueta et tenta de suivre le rythme, passionnée, effrayée, lécha, suça avec toute l’intensité possible, sentant Aelita presque vibrer, sentant sa volonté, sa domination à la fois virile et si féminine. Sa reine à la toison rose approchait de l’inconscience, du bonheur, elle s’abandonnait et Yumi voulait se montrer à la hauteur, elle allait toujours plus loin, en prenait toujours plus, jouait de ses lèvres fatiguées et secouait brutalement sa tête, cherchant à provoquer des sensations encore plus vivantes et immédiates. Violentes.
Sucer.
Puis Aelita éjacula. Yumi reçue la coulée anisée dans un élan de surprise béate. Elle avala. C’était sucré.
Aelita se retira et des coulées noires lui restèrent sur le menton, les lèvres. Sa bouche était un vide surpris.
Et derrière il y eut le bruit d’une dispute furieuse.
On la souleva soudainement en l’air, contre un corps chaud. Yumi leva le regard à temps pour voir William lui sourire.
Pourquoi y avait-il des chaises roulantes au coeur de la salle ? Ça, elle l’ignorait. Mais, assise sur un de ces meubles moelleux, acculée contre un sombre coin de la salle, les jambes écartées et les mains plongées dans la sombre tignasse de William, Yumi sentait que ces chaises allaient être fort utiles…
- Ouais, ouais, c’est parfait ça ! s’écriait Odd, objectif à la main, souriant vicieusement.
La langue de William frôlait, chatouillait son sexe. Ces caresses mouillées s’éternisaient puis s’interrompaient brutalement, et il levait ses prunelles aux reflets sanguins vers elle, l’adorait, sa maîtresse… William…
Puis il baissa les yeux, et elle tirait sur ses cheveux, impatiente et excitée, débordante d’amour et pourtant si nerveuse, presque vide… Elle voulait, la satisfaction, le bonheur ultime mais il la faisait douloureusement attendre, explorant les plis de ses grosses lèvres, frottant son nez dans sa fente, l’appuyant fortement contre son clitoris frémissant…
Il soupirait, souriait d’une manière moqueuse mais attendrie, et elle se sentait comme refroidir, le contempler… Son sang battait soudainement plus lentement dans ses veines. Puis il s’immobilisa. Elle retint son souffle. Il plongea son regard dans le sien.
Et quand il glissa doucement sa langue dans son vagin, il n’y avait que lui. Et elle. Tout simplement il l’aimait, et elle aimait ce qu’ils faisaient, ils partageaient un moment hors du temps… Son muscle s’enfonçait, de plus en plus profondément, alternant des caresses râpeuses sur le haut, le bas de ses parois… William avait les yeux fermés. Et elle-même laissa ses paupières retomber lourdement, renoncer à la lumière, lui déclarant tendrement sa confiance.
Il retira sa langue, et posa une main chaude sur son ventre. Mais elle sentait quand même ses lèvres pulpeuses, chaudes, glisser le long de sa fente, son souffle chatouiller sa peau sensible au rythme des caresse de ses doigts, qui tournaient autour de son nombril…
- William… murmura-t-elle, voulant en quelque sorte le remercier, mais ne sachant trop comment faire, ne sachant pas si c’était le bon moment, s’il fallait, s’il -
Pour toute réponse, il replongea sa langue dans son sexe, et appuya son dard nerveux sur un point particulièrement sensible le remuant doucement. Yumi gémit, s’agrippant sur les accoudoirs de la chaise. Des bruits de succion délicieuse musique, parvenaient à ses oreilles, tandis que son bas ventre fondait, et qu’elle tirait sur la tignasse de son amant.
Son clitoris se raidissait, tremblait presque contre la joue rose de William, et elle laissa sa tête remuer au grès des soubresauts de son corps, contenus seulement par la main ferme et rassurante de William sur son ventre. Yumi sentait tout d’une manière tellement précise, exacerbée : la chaise le long de son dos, sous ses fesses nues, le corps, la présence de William, tout son intérieur aux recoins jamais soupçonnés…
Bientôt elle s’abandonnait complètement, gémissant, oubliant tout l’environnement qu’elle sentait auparavant avec tant d’intensité. Il n’y avait que lui, William, William !
Et elle se retrouva sur lui, pas encore satisfaite, glissant le long de son pénis raide, complètement excitée et le corps s’emballant en des mouvements effrénés, tandis qu’ils pétrissait assidûment ses seins et qu’ils s’embrassaient à pleine bouche, ivres et amoureux. Ils étaient en harmonie parfaite, douce et entraînante - il l’emplissait pleinement, et la laissait presque vide dès qu’elle se relevait. Elle revenait toujours en chercher plus, à coups de secs claquements, et se retirait en gémissant, toujours plus bruyante et moins contrôlée.
Les lèvres de William glissait dans son encolure, sous ses cheveux d’encre, vers ses clavicules saillantes et le haut de ses seins, qu’il mordait, frustré de ne pas pouvoir pencher sa tête encore plus bas… Mais les entreprises vaginale de Yumi eurent tôt fait de lui faire oublier toute insatisfaction. Il ne pouvait tout simplement pas faire attention à autre chose, sa présence l’irradiait, sa chaleur, la manière dont elle l’enserrait passionnément étaient tout simplement trop incroyables, envahissantes…
Yumi en était à la folie totale, la plus noire. Elle n’entendit pas les paroles de William, qui sentait lui aussi revenir X.A.N.A avec l’approche de l’orgasme. Il murmura :
- J’ai réussi, je te contrôle…
Mais aussitôt que ces mots eurent quitté ses lèvres chaudes Yumi abattit brusquement un poing contre le mur, les envoyant valser sur la chaise roulante, loin jusqu’à l’autre bout de la pièce ! Ils furent éjectés du meuble, s’écroulèrent dans une immense pile de carton mais restèrent imbriqués, souffle incontrôlés se mêlant, jambes se frottant vivement, les seins de Yumi collés à la poitrine brûlante de William.
- William ! cria celle-ci simplement, le chevauchant, sentant l’amour absolu approcher, saisie de spasmes…
Il éjacula avec un grognement bruyant, s’abandonnant entièrement, totalement, au liquide noir de ses veines…
* * *
- Allez, mon vieux, c’est pas compliqué…
Jérémie remontait nerveusement ses lunettes crasseuses sur son nez, pâle comme un linge. Ulrich voulait qu’il… voulait qu’il… qu’il…
Aelita se tenait devant lui, appuyée contre un scanner, jambes écartées. Elle avait relevé son bassin le plus haut possible, pour que son anus lubrifié soit bien en vue, et lui lançait des regards languissant, écartant doucement ses fesses de ses doigts délicats.
- Oh Jérémie, t’inquiète pas, j’ai ai vraiment envie…
Mais lui était absolument horrifié. Dès que son regard tombait vers les hanches d’Aelita ses yeux lui brûlaient, il ne pouvait pas descendre plus bas, non décidément aujourd’hui il avait vécu trop d’émotions ! Alors ses prunelles se fixaient sur le visage familier d’Aelita… Ses yeux verts… excités…
Ce n’était plus la même !
- M-m-mais je s-sais pas.. balbutia-t-il à l’adresse de ses deux “amis” en rougissant du pénis à la racine de ses cheveux.
- Roh mais Jerem, reprends-toi ! l’interrompit Ulrich, impatient. T’as sucé X.A.N.A quand même, tu peux bien faire ça !
- Mais non c’est différent ! s’emporta-t-il. L-là c-c’est Aelita !
Ils regardèrent la jeune fille nue, qui les fixait sans changer de position, impatiente.
- T’as pas envie de moi, alors ? demanda-t-elle à Jérémie, semblant déçue.
Grande question…Comme jamais auparavant, Jérémie sentait que son cœur battait la chamade ; à la vue de la fleur violette qui s’offrait à lui, tout s’évanouissait dans son esprit : XANA, le Supercalculateur, l’attaque, le danger…Plus que jamais, il l’aimait, et elle avait beau être droguée par cette substance, il voulait lui faire plaisir, la satisfaire…
- M-mais non c’est pas ç-ça… se reprit-il : pas du tout !
Mais ici ? Ici, maintenant ? Dans c-ce… cette c-cyprine noire ?
- Alors vas-y, murmura Aelita, rauque. Viens, s’il-te-plaît !
Alors, poussé par Ulrich, Jérémie se rapprocha d’Aelita, rapprocha son pénis de l’anus enduit de fluide noir, et frotta l’entrée avec la bande striée. C’était une caresse discrète, froide, mais qui… qui le fit pourtant frémir de haut en bas…
- Allez Jérémie !
Aelita donna un large coup de bassin vers lui tandis qu’Ulrich jetait toute sa force contre son dos, et avant même de s’en rendre compte il avait enfoncé son gland dans le rectum son amie. Il hoqueta brusquement. Ah, l’entrée de cette petite chambre était si étroite, il n’aurait jamais cru que –
Une inspiration effrayée s’échappa de ses lèvres tandis qu’Aelita donnait un autre coup en avant, mais cette fois c’est de son plein gré qu’il accompagna son mouvement, plongeant encore un peu plus profondément…
- Aeltia...gémit-il, confus, sentant une immense, immonde chaleur gagner sa gorge en même temps que les mots la quittaient ; et cette brûlure fusait vers son corps, son estomac et ses hanches, avant de gagner son… son pénis…
Un nouveau mouvement. Encore plus loin. Encore plus étroit. Aelita !
Et derrière lui, Ulrich caressait ses omoplates, ses bras, lui murmurait des encouragements excités et sulfureux, se laissait aller à des câlins langoureux…
- Allez Einstein ! Vas-y Enstein !
Et bientôt ce fut un tempo. Une harmonie parfaite et brutale, noyée sous les cris de plaisir d’Aelita et les inspirations surprises de Jérémie, sous les gémissements impatients d’Ulrich… C’était eux, eux trois, leur musique ! Ils s’irradiaient de leur chaleur et de leurs délices, ressentaient mille-et-une sensations, ensemble.
Après une éternité, Aelita poussa une plainte plus forte et passionnée que les autres, et s’écroula complètement contre le scanner, tandis que Jérémie de son côté fut saisit d’un étonnement et d’un délice absolus ! La chaleur qu’il avait porté en lui s’écoula soudainement telle la lave, en Aelita, et il se retira paniqué, observant ensuite les traînées noires éclabousser la cuisse d’Ulrich…
Les trois se regardèrent, ce contemplèrent, heureux et satisfait.
- Merci, les amis, murmura Jérémie, ému.
- Ha… fusa soudainement une voix moqueuse.
Yumi, Odd, et… William se tenaient dans l’encadrement de la porte, complètement nus, mais portés à l’extase. C’était ce dernier, reluisant de cyprine noire, qui venait de prendre la parole.
- Jérémie, je crois que c’est plutôt X.A.N.A que tu devrais remercier…
Le génie eut véritablement envie de protester. De se défendre. D’affirmer que XANA allait perdre. Mais il ne le put pas. Il était là, dans la salle du Supercalculateur, venant juste d’avoir un orgasme au plus profond de la fille qu’il aimait…plus rien n’avait d’importance. Aelita partageait son état extatique. C’était le bonheur parfait.
- XANA est ainsi, poursuivit William, passant la main sur le second appendice, qui réagit aussitôt en se dressant dans sa main, tel un félin ronronnant sous les caresses. Il ne comprend peut-être pas l’amour, ni même le plaisir charnel ; mais il sait par où prendre les humains pour parvenir à ses fins…et comment ne pas lui en être reconnaissant ?
Et Jérémie, le membre encore recouvert de cyprine noire, entouré de ses amis, se dit qu’il aimait XANA.
_________________
« Wouah Aelita, tu es branchée p'tit sixième, maintenant ? J'espère que tu as un bon avocat ! »
Odd, CLÉ #1x03.
Inscrit le: 14 Sep 2008 Messages: 1329 Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
vraiment hot cette fic.
elle devrait plutot se trouver sur fanfiction.net
Spoiler
et tu devrais impliquer Odd plus que seulement tenir une camera, envois le spectre s'occuper de lui. c'est pas juste que seul les autres subisse se genre de 'torture'
Posté le: Mer 15 Avr 2015 19:18 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bon, alors voici un texte plus que difficile a commenter. Notre très cher Silius, ayant du mal à se décider si il honorerait ce texte de sa présence, je vais donc avoir l'honneur (ou le plaisir a vous de voir ^^), de mettre le premier vrai commentaire détaillé (car bon les deux premiers, ben bon vous avez compris).
Bien, entrons donc au plus profond des ténèbres de cet OS (oui il y aura sûrement des sous-entendus dans mes phrases ^^).
Premier point : Longueur du texte.
Alors OS en deux partie, le seul OS que j'avais lu été celui de Draynes et au niveau longueur il m'avait paru suffisant. Donc celui-la étant plus long, il est évident que la longueur est convenable.
Deuxième point : Analyse du texte paragraphe par paragraphe.
Bon, eh bien c'est parti pour la torture de l'esprit (et d'autre chose mais on ne dira pas quoi ^^).
Déjà avant de commencer, je trouve que le titre "XANA attaque à fond" représente bien ce qu'il se passe dans le texte. (Car effectivement ce sera bien à fond ^^).
1ère partie, 1er paragraphe (je considère comme limite les étoiles).
Citation:
Par étonnant
Petite faute de frappe = "Pas étonnant"
Citation:
elle est tellement prude ! sûr, elle et toi,
Une majuscule au "s" de "sûr"
Citation:
Ulrich ne savait jamais trop comment prendre Odd quand il était comme ça.
Ah donc on sait que Odd se fait prendre par Ulrich des fois ^^. Non je sors.
2ème paragraphe :
Citation:
il ne se sentait curieusement pas capable, là tout de suite, d’affronter la vision de la demoiselle avec… Avec trop peu de tissus, et non il ne l’imaginerait pas…
Aie aie, je pensais que j'allais terminer ce paragraphe sans dire quoique ce soit mais il semblerait que non.
En effet, le texte nous place dans un cadre temporelle post-saison 3 et pendant la saison 4 comme en témoigne cette phrase :
Citation:
Il fallait boucler ce sous-marin au plus vite.
Or, Jérémy a déjà vu Aelita en maillot de bain, dans l'épisode 46 de la série (Empreintes), c'est même lui qui la sauve de la noyade.
Donc malheureusement, le fait que Jérémy ne puisse pas affronté la vision d'Aelita en maillot n'est pas vraiment cohérent.
3ème paragraphe :
Citation:
il n'y avait aucune sensation qu'Aelita avait jamais trouvée plus étonnante
La présence de l'auxiliaire avoir me fait douté sur l'accord du verbe "trouver" (=trouvé). Sincèrement je doute car il y a la présence du mot "sensation".
De plus la phrase ne sonnerait-elle pas mieux avec la négation pour l'auxiliaire avoir ? = "qu'Aelita n'avait jamais..."
Citation:
sentir la tiédeur et la pression du fluide sur sa peau
On parle de quel fluide ? ^^
Citation:
- Kyaaaaah !!! s'écria Yumi en se retournant brusquement.
Il y eut une demi-seconde de silence gêné. Le temps que l'image imprimée sur la rétine de Yumi fasse son chemin jusqu'au cortex préfrontal.
.tnemeuqsurb tnanruoter es ne imuY aircé's !!! haaaaayK -
Heu la première et la dernière réplique sont identique (mais écrit à l'envers pour la deuxième), c'est fait exprès ?
Citation:
Avant une heure, les draps du lit de l'infirmerie étaient trempés du sommeil agité d'Aelita…
Vous êtes sûr que c'est a cause du sommeil ? Pardon je ressors.
4ème paragraphe :
Rien de rien sur ce paragraphe, je n'ai rien vu donc félicitations a l'auteur qui l'a rédigé.
5ème paragraphe :
Citation:
appuyant fortement son le poignet.
C'est pas plutôt le "sur la poignée" ? Ou "sur son poignet" ?
Bon, j'en ai fini avec la partie 1. Maintenant que les préliminaires ont été effectué il est en temps de pénétrer plus en profondeur dans le récit ^^(j'avais prévenu pour les sous-entendus).
2ème partie, 1er paragraphe :
Citation:
Ça grossissait. Ça durcissait.
Euh, j'espère qu'on parle pas de ce que j'ai pu pensé x)
Citation:
La masse de ses pensées, oubliées au profit d’un travail plus sérieux, était réprimée mais bien présente.
"La masse de ses pensées" est le sujet donc normalement c'est " étaient réprimées mais bien présentes".
Citation:
En cette matinée de 30 Avril 2015
Incohérence de temps même si je suppose que c'est fait exprès.
Citation:
Tout était bleu, blanc, jaune - l’usine luisante sous ces coulées vives coulées.
Bon le mot "coulées" est répété une fois de trop, je pense qu'il faudrait enlevé le deuxième.
2ème, 3ème, et 4ème paragraphe :
Au vue de la longueur de ceux-ci, soit c'est parce que je fatigue soit je sais pas mais je n'ai absolument rien repéré.
Donc félicitations.
Dernier point : Avis général et personnel sur le texte.
Alors tout ceci va être compliqué. Qu'en ai-je pensé ? Il va falloir modérer mes propos car sinon je vais me faire insulter d'obsédé ^^.
Non plus sérieusement, le texte a été très bien écrit, on a un lemon qui sur une échelle de 1 a 10 au niveau du hard peut monter facilement a 9.
L'attaque de X.A.N.A. est cohérente, et au final se retrouve fatale pour nos héros.
Euh sur la précision de la description ben difficile de faire mieux.
La qualité est présente (normal quand on sait qui a écrit ^^)
Et vraiment que dire de plus a part que j'ai bien aimé.
Bon voilà pour ce commentaire qui m'aura épuiser mentalement et physiquement (pas dans le sens que vous pourriez pensé hein ^^ ).
Mais je peux maintenant dire : Je suis venu, J'ai lu, J'ai vaincu.
En plus Silius je vous ai réduit le travail donc plus d'excuse
Bien sur ce je vous souhaite une bonne soirée....
*Le jeune homme s'effondra sur son ordinateur, se demandant si ce texte n'a pas été créer par XANA afin de le rendre vulnérable. Oui mais...wait, vulnérable a quoi ? * _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Il est rare que je laisse un commentaire, mais pour une fois je le fais.
Pas de méprise, ce n'est parce que j'aime ce genre de texte, c'est même plutôt le contraire en général. Mais, comme je n'aime pas juger un livre à sa couverture, j'ai quand même lu ce texte. Si vous trouvez que mon commentaire a une quelconque structure logique, c'est que vous êtes bizarre. EDIT : Bah en fait si, je crois qu'il y a une certaine progression linaire. Je me surprends moi-même.
Mon premier avis après lecture fut "Original. Mais particulier.". Je vais essayer de développer un peu plus ma réaction, avec peut-être quelques changements par rapport à ce premier sentiment. Ce que j'agrémenterai également de commentaires envers le commentaire précédent.
Déjà, j'ai trouvé le début très cohérent avec la série, à tel point que j'en ai oublié l'avertissement signalé au début du texte. Enfin ça c'est plutôt parce que j'aime bien faire plusieurs choses en même temps, d'où le fait que j'ai eu le temps d'oublier l'avant-propos.
Du coup j'ai été surprise quand cet avertissement a pris tout son sens. xD
Par contre, je dirais juste à mon VDD que je ne suis pas du même avis que lui sur le fait que Jérémie ait déjà vu Aelita en maillot de bain. Certes, ce n'est pas faux, seulement ici, selon moi, on ne parle pas du fait qu'il l'ait déjà vu mais plutôt du fait, dans l'état psychologique dans lequel Jérémie se trouve (cf. Premier post, première partie*, dernier paragraphe), qu'il ne peut décemment pas voir Aelita dans une tenue si peu couverte. Je ne pense pas qu'expliciter ce qu'est sous-entendu ici soit une idée judicieuse par rapport à la progression crescendo dans laquelle ce texte a été écrit.
[* Je considère une partie comme étant délimitée par les séparations étoilées.]
J'ai trouvé la scène de la piscine (enfin des vestiaires) assez marrante et en même temps possiblement cohérente. Après tout on ne peut pas vraiment savoir si la matérialisation a été un succès total ou non. Ce n'est pas une série jeunesse pour rien. Ce genre de détail n'y serait jamais révélé.
En revanche, tout comme le commentateur précédent, j'avoue ne pas saisir la raison pour laquelle on trouve une réplique de Yumi écrite deux fois, et encore moins pourquoi la deuxième se trouve écrite à l'envers. J'imagine que c'est volontaire, sinon je n'y vois ni d'intérêt ni de sens à sa présence.
D'autre part, il n'y a pas réellement de séparation entre le moment où les filles quittent la piscine (ce qui n'est pas non plus précisé) et le moment où elles se retrouvent à l'infirmerie. Je ne dis pas que c'est nécessaire, mais une petite transition serait peut-être la bienvenue. Je suis peut-être un cas à part, mais ayant pour habitude de lire tout en faisant d'autres trucs, j'avoue que ce manque de précision m'a légèrement déconcerté sur le coup.
[Ignorez donc ce petit paragraphe dénué de sens. Cf. plus bas.]
JCVgamer a écrit:
Vous êtes sûrs que c'est à cause du sommeil ?
Selon moi, oui c'est à cause du sommeil puisque c'est dit dans le texte. *Fuis*
Non plus sérieusement, je pense que oui puisqu'on ne sait pas à quoi elle rêve (ou cauchemarde), ça colle d'ailleurs plutôt bien avec ton sous-entendu. (a)
Avec la partie suivante du texte, on entre dans le vif du texte. Le côté lémon quoi.
Même si j'avoue ne pas réellement saisir ce qu'est cette partie du texte. [Bah en fait si]
Je veux dire, d'un côté on dirait que c'est dans la continuité des événements, donc la "réalité", et de l'autre on dirait un rêve ou un fantasme. J'ai dû mal à le déterminer dans le cas présent.
À moins que Yumi se soit endormie après s'être couchée. Au quel cas il est possible que ce soit un rêve.
Mais en même temps, au vu des dernières phrases on pourrait croire que c'est d'Ulrich qui parle, au quel cas ce serait en réalité son fantasme.
Et du coup, je ne saisis pas si c'est effectivement un fantasme d'Ulrich, comment ce fait-il que le début de cette partie soit si réaliste du point de vue de Yumi.
Ou alors, à l'instar du passage de la piscine à l'infirmerie, il y a un changement d'endroit de point de vue et de personnage. Ce qui sous-entend que ce manque de précision est volontaire. Ce qui permet du coup des ellipses répétées qui permettent peut-être de ne pas avoir à développer la manière dont l'attaque de XANA est réalisée.
Donc en fait, c'est fait exprès et je dis nawak depuis le début. o/
[Juste, 'sauriez pas une dent contre Yumi ? Comme bon nombre de personnes sur ce forum, remarquez. Non parce qu'avec cette pluie de noms d'oiseaux, hein. xD]
La 5ème partie est assez particulière, je trouve. Bien que ça ne soit pas ce qui s'y passe qui me fait cet effet là. C'est plutôt le fait que William est traité différemment des autres Lyoko-Guerriers selon moi. Je m'explique, l'action des autres personnages se déroule à la même époque [J'ai bien conscience que ce n'est pas possible pour William, vu qu'il est sous le contrôle de XANA à ce moment là] et surtout qu'ils sont ensembles. Je veux dire, on les voit au moins par paire dans toute les parties du texte, avec éventuellement la présence d'un ou plusieurs personnages secondaires de la série, à l'inverse de l'oncle de William. Je ne sais pas si c'est fait exprès ou non, mais je trouve ça particulier.
Remarquez, je dis ça, mais ça parait logique puisqu'il est compliqué de traiter ce personnage autrement au vu de l'époque de l'action. Saison 4, en théorie. [Quoique la date indiquée dans la partie suivante ne vient pas vraiment appuyée ce fait.]
Je tairai tous commentaires sur le comportement pour le moins original de cet oncle.
Les 3 dernières parties sont très proches dans le temps, du moins là on en est plutôt sûr, à l'inverse des autres parties. Je ne ferais donc pas de remarques sur chacune d'elle mais une remarque générale, pour le peu que j'ai à en dire. [Tellement rien que je ne sais même pas quoi dire en fait. xD]
Comme je le disais plus haut, on a une progression crescendo. Et cette dernière partie en est le point culminant, le paroxysme.
Par curiosité, la date a-t-elle était choisi au hasard ? Dans le cas contraire je ne comprendrai pas pourquoi celle-ci en particulier. [Mais bizarrement, elle me plaît bien cette date.]
Tient, ça faisait longtemps que j'avais pas vu kiwi en méchant. [Oui je ne sais pas quoi dire, ça ce voit non !]
Bon pour les scènes qui suivent, je n'ai rien à dire, si ce n'est que l'avertissement avant le texte est justifié.
On a un chute assez particulière, avec un Jérémie qui aime XANA. C'est pour le moins original.
Voilà voilà, sur cette partie j'ai plus rien à dire. o/
Pour l'aspect général du texte, j'ajouterai que cette attaque de XANA est originale. Encore qu'on n'a pas beaucoup de détails théoriques sur celle-ci.
D'ailleurs, je trouve que cette attaque est plutôt dans la continuité de l'attaque de l'épisode 43 - Mon meilleur ennemi. En version un peu plus trash évidemment.
En somme, un bon pe... long texte, avec un scénario original et quelques coquilles par endroit. ^^
Bon, je m'arrête là, sinon je vais finir par tourner en rond.
Bonsoir chère Cave,
Voir de nouveaux récits en ce royaume est toujours un plaisir. Surtout lorsqu’il s’agit de textes aussi particuliers que celui-ci.
Non que l’érotisme soit inconnu en ces lieux, mais il semble que ce soit la première fois qu’il y ait un texte entièrement construit autour de ce thème. De manière plus intéressante, l’érotisme n’est pas ici une arme. Contrairement à ce que d’aucun font, par exemple avec les dessins animés de Walt Disney, il ne s' agit pas ici de désacraliser une œuvre pour enfant en y réintroduisant une certaine corporéité, ni une conception comprise comme plus adulte du corps. Le but n’est visiblement pas de profaner Code Lyokô. Non plus que le but soit d’explorer, de mettre au grand jour un aspect mésestimé ou peu exploité de l’œuvre originelle. En fait ce texte, s’il n y avait le rappel omniprésent du corps et de ses pesanteurs serait aisément qualifié d’onirique.
Étant adepte de la thèse gracquinienne selon laquelle tout élément est significatif, ce texte s’avère délicat à commenter. En effet il fait courir le risque de la surinterprétation. Comme trop souvent, dès qu’il est question de sexe les sous-entendu affluent et tout devient matière à commentaire sexuel. Tant au vu de ce risque que de la richesse de ce texte il faut se limiter. C’est pourquoi nombre de signifiant, de ces éclats qui parent le récit ne seront pas aborder ici. L’exhaustivité est une tâche trop délicate et vaste pour s’y atteler ici et maintenant. Il reste à espérer que d’autres en ce royaume sauront faire face à leur désir de compléter et corriger la maigre analyse qui va suivre.
Ce qui apparaît de suite à la lecture, c’est l’absence de structure logique d’ensemble rigide. La colonne vertébrale de ce texte en effet est assez lâche. Il est bien un fil conducteur, mais que vous considérez avec un certain dédain. Pour autant les différentes sections de ce texte ne sont pas, dans l’ensemble indépendante. Il n’en reste pas moins qu’il n’est pas possible de parler d’un bourgeonnement d’histoires ou d’idées autour d’un thème central.
C’est ce qui fait la singularité de ce texte. Un assemblage si divers de style et récit qu’il en semble improbable et illogique, mais sans être bariolé.
La diversité du texte trouve son origine dans la variation des voix et des styles, et dans la variation des thèmes et de leur interprétation. À quoi s’ajoute l’absence globale de connexion logique entre les différentes parties. En effet, ce texte est intemporel. Au vu de l’usage du personnage de William, il se déroulerait durant la quatrième saison. Mais c’est en réalité une question secondaire au vu du caractère fortement décousu du récit.
D’autre part, ce texte possède une certaine unité du fait de la continuité dans l’évolution des personnages et des résurgences stylistiques.
De fait cette structure reste un mystère sans qu’aucune clé d’interprétation ne semble se présenter qui pourrait permettre de retracer la logique sous-jacente.
Cependant, il est quelques pistes pour analyser cette œuvre.
Tout d’abord, il faut noter que ce texte peut se comprendre comme une montée en puissance, une gradation. Ainsi l’acte sexuel n’est que suggéré, évoqué dans la première section du texte. Puis il se fait de plus en plus prononcé : montée du désir, mise à nu, fantasme, pratique solitaire, orgie, fellation, et sodomie. Bien entendu l’interlude ouvrant la seconde partie, et l’accroissement progressif du chaos interdisent de voir dans cette structure un tout bien réglé.
Cet ordonnancement des valeurs liés aux différents actes sexuels est typique de la pornographie, en particulier de la bande dessinée pornographique japonaise connue sous le nom de hentaï. Or il se trouve que ce récit reprend un grand nombre de codes et de concepts à ce genre. À commencer par l’usage du mot « futanari » qui est caractéristique. L’évolution d’Aelita, enfin de son rapport à son corps, l’est aussi. Dans le même ordre d’idée, la quatrième section de la première partie, sur laquelle il faudra revenir, est porteuse de toute l’idéologie de ce genre. En effet ce passage, malgré ses ambiguïtés—sur lesquels il y aura à revenir—, pose la femme comme un être incapable de s’avouer ses pulsions et de les contenir. D’où l’échappatoire fantasmatique. L’aboutissement de cette idéologie, c’est l’idée qu’il n’y a pas viol dans la mesure où même forcée Yumi en fait est emplie de désir et éprouve du plaisir. Qui plus est poussé à son paroxysme cette idée pose le plaisir sexuel comme la fin ultime de l’existence humaine. Une fin qui justifie et rachète tout acte commis en son nom. C’est ce qui est à l’œuvre derrière la capitulation finale de Jérémie.
Cette capitulation est par ailleurs révélatrice d’une autre interprétation possible. En effet, nos héros abandonnent ici toute volonté et liberté en échange d’une distraction. L’adage « Panem et circensem » révèle alors sa force de vérité. L’esprit a cédé face au corps, le partisan face au maître. Une analyse de la domination s’impose donc. Xana est le dominant, le dominateur, comme le montre le rôle de maître d’œuvre de William. Par un développement somme toute classique — et dévoilé par Marx $1 les dominés, à travers les mots de Jérémie, en viennent à accepter comme naturelle et bénéfique leur oppression. En effet Xana n’est qu’en vertu de l’action humaine. Son existence et sa continuité ne sont possibles que si des hommes s’assurent d’un certain nombre de tâches. Alors que les hommes n’ont pas besoin de lui. Il est donc un parasite qui se sert des moyens de dominations pour perdurer. La conversion des masses humaines et donc une nécessaire élégance. Il se rend indispensable pour ses victimes, leur ôte leur croc et l’idée même de s’en servir.
Pour ce qui est de l’analyse psychologique, la théorie freudienne prédomine assez largement. En particulier dans la première section de la deuxième partie. En effet ce texte est aussi une exposition du combat entre pulsions et désirs, et l’obligation. La première partie expose ainsi le cadre social dans lequel se déroule ce combat. Cadre plus ou moins fort face au bouillonnement des hormones adolescentes. Tandis que la deuxième partie fait voler en éclat ce cadre. C’est pour le lecteur une leçon et un aperçu de ce qui l’attend hors de la société. Cette dernière n’existant pas tant par la présence de structures ou d’être extérieurs, mais bien plutôt par les règles que les hommes s’imposent à eux-mêmes. Les personnages incarnant le mieux cette contrainte sont Yumi et Ulrich, dont l’histoire trouve là une explication des plus intéressante, et Jérémie. Pour tous le récit suit une montée en puissance du relâchement. À ce titre l’usine, en tant que giron maternel est le lieu où les contraintes du réel et de la société ne sont plus. Le retour aux origines et donc paradoxalement, au vu du lieu — une usine, un laboratoire et un superordinateur $1 une sortie de la civilisation. L’esprit n’est plus qu’une annexe, de peu d’importance, du corps. Xana, le maître esprit, devient l’unique penseur et donc la seule limite morale ou sociale. À l’exception notable d’Odd, c’est pour tous les autres une libération vis-à-vis de contraintes qu’ils s’étaient imposées. Et Xana l’asservisseur et acclamé comme le libérateur. La boucle est bouclée.
Ayant traité de l’analyse structurale de l’ensemble du texte, il faut en venir à un commentaire plus précis sur les personnages impliqués. Suite à quoi se tiendra une glose sur chacun des paragraphes indépendamment afin de faire voix aux différents style qui s’y sont exprimés.
En effet, la continuité dans le traitement et l’évolution des personnages et l’un des points qui combattent l’aspect disparate de ce récit.
Sur Kiwi et William il est peu à dire, leur rôle en effet ne sont guère développés.
En revanche Aelita présente plus d’intérêt, au-delà de son traitement de personnage de hentaï. La thématique de l’intersexualité est en effet rarement abordée dans la fiction. Pour ceux qui voudraient approfondir, la lecture du Chœur des femmes de Martin Winckler est particulièrement intéressante. En l’occurrence le récit vient nous rappeler que dans le fond Jérémie a créé Aelita. En effet il ne disposait que de peu d’information d’ordre biologique. En somme, il a synthétisé un contenant adapté à l’Aelita virtuel qu’il a rencontré. Or celle-ci, étant donné sa perte de mémoire, n’est pas la même que celle qu’Hopper avait virtualisée. Le dessin animé donne cependant peu d’information sur le processus et le concept de virtualisation, aussi est-il difficile de savoir ce qu’il en est réellement. Pour ce qui est en jeu ici, deux hypothèses se déploient. Ou Aelita était de naissance intersexuée, opérée ou non peu après sa naissance, et Jérémie a retranscrit son code génétique originel et donc son corps hors-norme. Ou il a fabriqué un code correspondant à ce qu’était Aelita lors de leur rencontre. En ce cas étant donné la candeur de celle-ci, elle ne comprenait pas nettement les enjeux physiques de la sexuation et de là découle un code génétique particulier. Quoiqu’il en soit la révélation est un traumatisme cauchemardesque, associé à une perte d’identité actuelle et futur. En effet les médecins n’écoutent guère les patients dans ces situations. À la vue de ses éléments il est aisément compréhensible qu’Aelita cède facilement au mirage de Xana. Il est plus attrayant que les blouses blanches. Il lui permet de se sentir accepter pas ses ami en dépit de sa différence. Plus encore, par l’exercice du plaisir, en particulier sa scène avec Yumi, elle apprend à s’accepter elle-même. Encore que cela ne soit que faux-semblants. Une fois l’ivresse passée, elle n’aura pas progressé.
Pour ce qui est de Yumi et Ulrich, la lecture de ce texte amène à les voir comme incapable de reconnaître leurs désirs et prisonnier en plus de conventions sociales. Ainsi Yumi adopte une attitude qui pourrait être dite « conservatrice ». Elle attend que l’aimé vienne déclarer sa flamme. Et pendant ce temps, en elle grandit le désir la menant aux excès exposés dans la quatrième section de la première partie. À l’opposé Ulrich, en homme de son temps, attend qu’elle lui fasse signe, lui montre qu’il y a réciprocité des sentiments. Il ne veut pas la brusquer. Les conséquences en terme de refoulement sont exactement les même que chez mademoiselle Ishiyama.
Odd bénéficie d’un traitement particulier ici. En effet le dessin animé le présente comme ayant une vie sentimentale accomplie et satisfaisante. Ce texte prend le contre-pied de cette assertion, et ce en deux temps. Tout d’abord en le décrivant comme frigide, ce qui explique élégamment la frénésie de sa vie sentimentale. Ensuite, en dépit de son expérience supérieure aux autres en matière de sexe, il est le seul à ne pas prendre part aux scènes de la deuxième partie. Son comportement laisse à penser que le liquide noir lui a tourné la tête. Là aussi cela peut s’interpréter comme une libération que Xana offre à un de nos héros. Il lui permet d’accepter et de concilier son incapacité à éprouver du plaisir physique et sa libido. De là le secours au film, à la caméra. C’est une manière de s’impliquer sans avoir à se mêler. Cela illustre le voyeurisme latent dont il avait fait preuve avec ses films dans le dessin animé.
[FONT=Book Antiqua]La thématique de développement de Jérémie est assez simple. Il est le plus spirituel du groupe, en ce sens qu’il est celui qui se soucie le moins de son corps et de ce qui s’y rapporte. De là sa difficulté à comprendre ses désirs et sa répugnance à y céder. À quoi s’ajoute le poids des responsabilités. Le chef ne peut se permettre de se laisser aller, égarer. Aussi ce texte est-il un exemple de déchéance de Jérémie, plus que de victoire de ses désirs. Il a failli pendant la première partie réussir à accepter son amour, et vivre à l’unisson de son corps. Las, le devoir social l’en empêcha. Par suite ce qui arrive dans les scènes finales n’est pas un accomplissement de son amour pour Aelita. En effet, qu’advient-il ? Jérémie se fait violer par la bouche, puis procède à une sodomie. Les deux actes le font symboliquement déchoir de sa place de chef, au profit de Xana et William. En effet fellation et sodomie sont des actes, certes non réductibles, mais souvent attribué à l’homosexualité. Celle-ci est liée dans la représentation traditionnelle à l’absence de virilité, qualité jugée nécessaire pour être chef. Dans ce texte Jérémie est donc enserré dans un réseau de symboles traditionnels. Si ces symboles ne sont plus guère d’actualité aujourd’hui, ils n’en continuent pas moins d’irriguer l’inconscient collectif et sont pleinement en action dans la pornographie. Il faut donc en venir à la troisième partie de ce commentaire. Certaines réflexions ne rentraient pas dans les analyses globale détaillées ci-dessus. C’est pourquoi elles vont faire l’objet d’un traitement section par section. La première section est construite autour de la confrontation et de la comparaison entre Odd et Ulrich. Les parties dialoguées sont rythmées et traduisent assez bien le flot d’une conversation sur des sujets délicats. Mais cela fait un fort contraste avec les passages de narration. Ces derniers en effet font montre d’un niveau de langue élevé et exigeant, tant dans le vocabulaire employé que dans les tournures. Au point qu’il est loisible de se demander si un unique auteur présida à l’écriture de ce passage. L’autre point marquant ici est dans l’approche donnée aux histoires sentimentales. Le dessin animé ne pouvait développer ou exprimer certaines choses du fait de son public cible. Ce changement de ton et l’abord frontal de la sexualité est donc un déplacement par rapport aux origines. Ce déplacement est tout à fait logique dans une optique supposément réaliste, il permet en plus de poser comme horizon d’attente un Odd en doute sur sa virilité. Hélas c’est bien au niveau de cet horizon d’attente que le bât blesse. Les premiers paragraphes d’un récit donnent le la de celui-ci, or dans ce récit cet a priori va être de manière presque systématique battu en brèche avec les conséquences détaillées plutôt. En fait cet effet est sans doute volontaire. Il viserait à déboussoler le lecteur dans une mesure semblable à la perte de repère des Lyokôguerriers. La deuxième section se concentre sur Jérémie et expose ces difficultés avec l’amour et le désir. Ici règne une plus nette unité de style. Celle-ci est notamment perceptible dans le meilleur équilibre d’ensemble entre les dialogues et la narration. Ces dernières ne sont pas d’ailleurs du même style que la narration de la première section. Au-delà du vocabulaire imposé par la concentration de l’attention sur Jérémie—vocabulaire fort bon et de bon usage pour la démonstration—, le souffle des phrases n’est pas le même, portée par une plus grande amplitude, semblable à une mer houleuse et non à un fil aérien. Nous serions donc en présence d’une troisième voix. Ce passage est extrêmement touchant dans le déploiement d’une passion qui n’est ni feu ni tempête mais quitte à son rythme et sans précipitation les rives de l’innocence. La troisième section reprend avec l’atmosphère de la première en terme de révélation et de bouleversement des données. Le choix du lieu est évidemment extrêmement évocateur pour un amateur de Code Lyokô. Ce passage s’ouvre sur Aelita qui va en être le cœur, avec un retour sur la nouveauté que sont pour elle les sensations physiques. De fait ce passage se concentre sur la corporéité, id est, sur le ressenti premier et la manière dont il participe à la construction de l’identité. À notre époque marquée par les débats sur les études de genre, c’est une question importante et centrale. Il y a une certaine virtuosité dans l’écriture d’Aelita ici. En effet elle nous est présentée dans cette entre-deux délicat ou elle a acquis une conscience aiguë de la différence entre homme et femme et a développé un certain désir de connaissance du corps d’autrui. Et dans le même temps elle est encore dans une approche que l’on ne peut que qualifier d’enfantine, au vu du vocabulaire usité. Les réactions de chocs et de déni sont bien rendues : Yumi serait différente… Cela dit, l’infirmière de Kadic sait diagnostiquer ce genre de rarissimes malformations ? Voici qui est étonnant. Au niveau du style, ce passage est assez semblable au précédent. Si ce n’est qu’il est plus statique que dynamique, avec une moins grande amplitude interne des phrases. L’accent est mis sur les descriptions, mais l’on retrouve la même utilisation du vocabulaire technique. Néanmoins la différence est loin d’être suffisante pour conclure à une autre plume. Cela dit mon cœur penche effectivement pour un autre auteur, quoique la brièveté des différents passage empêche de se prononcer de manière définitive. Une incohérence est néanmoins à noter. Lorsque Aelita s’imagine avec Jérémie, elle fait mention de « la fente de Yumi », en fait tout ce paragraphe sonne comme une incohérence. Ou il s’agit d’un aléa de l’écriture à corriger ou il s’agit de mettre en place la thématique de la perte des repères, dans le cadre d’un rêve. Après tout les rêves ni sont pas tenus par la logique. Est également admirable le placement d’amorces dans ce passage, qui contribuent à paver la route pour l’érotisme à venir ; ces petits éléments de texte qui créent une anticipation sous-jacente chez le lecteur. La quatrième section est de loin la plus étrange. En effet elle commence sur le point de vue de Yumi et se termine avec celui d’Ulrich. La continuité avec la section précédente ne se fait qu, a posteriori, et encore à supposer que l’on retienne l’hypothèse qu’il ne s’agit que d’un rêve, comme Aelita en fit à l’infirmerie. En effet la scène est décrite de manière réaliste et le seul élément qui laisse accroire à un rêve est ambigu. Il s’agit d’une pensée d’Ulrich : « C’était… un viol ? Il avait f-fantasmé sur… sur Yumi mais ». Le plus-que-parfait est ici ambivalent. Se réfère-t-il à la scène qui vient de se dérouler, auquel cas tout ici n’est que rêve, ou fait-il référence à des rêveries antérieures qu’il aurait tout juste mise en œuvre ? Le « mais » est ici l’élément central de ce doute. Les événements ne sont pas plus clairs pour ce qui est de Yumi étant donné que ce passage part du contexte hélas trop plausible de la jeune femme suivie jusque chez elle. La présence de toute la rhétorique pornographique (violence, langage ordurier, plaisir éprouvé dans la domination brute et sauvage…) amène à considérer que ce n’est qu’un fantasme développé par une jeune fille qui a accumulé trop de pression. Cependant ce passage tout entier est un témoignage de premier ordre en faveur de l’existence d’une culture du viol qui serait un courant sous-jacent de nos sociétés. Au niveau du style, une nouvelle voix domine nettement ce passage. Les phrases sont courtes et nerveuse, la description faible—encore que cela pût être attribué au fait que les événements sont rêvés. Le rapport au sexe de Yumi est plutôt étrange dans la mesure où les japonais ne sont pas particulièrement prude sur le sujet. En fait pour diverses raisons d’ordre culturel ils semblent relativement ouverts, du point de vue occidental, quand il s’agit de parler de cela. La cinquième section est aussi la première ou est mentionné le personnage de William. Il s’agit à proprement parler d’un passage d’initiation. Il est d’ailleurs possible de se demander s, il ne frôle pas la pédophilie. Mais il n’est point de censure en ce royaume. La pertinence des actions de l’oncle est sujette à question. Il voulait se débarrasser du garçon, donc il prend le temps de lui enseigner à se masturber. Sans aucune garantie, du fait du jeune âge de son neveu que celui-ci y soit physiquement apte. À moyen et long terme il n’est pas dit que l’oncle y gagne. Et à court terme il a quand même pris du temps pour son neveu alors que c’est là ce qu’il voulait éviter. Dans l’économie générale du récit, si l’on admet que le passage précédent était un rêve, ou des rêves, nous sommes en présence du premier acte sexuel conscient de ce récit. C’est donc un passage décisif dans la gradation. En fait il en devient même doublement initiatique. Au niveau du style, ce passage est court et aucun effet ne semble se démarquer. Cependant Cela semble se rapprocher de l’une des deux premières voix du texte. La deuxième moitié de ce texte, si l’on exclut sa première section assez particulière, représente une nette bascule. Ici il n’y a plus de faux-semblant, de création d’ambiance et de masque. D’une certaine manière la première partie était caractérisée par un érotisme cru, alors qu’ici le texte se rapproche nettement de la pornographie. L’action s’y enchaîne aussi de manière beaucoup plus fluide, tout les épisodes se reliant entre eux de manière évidente. Mais il faut partir à point et ménager ces effets. C’est pourquoi un interlude a été ménagé par le biais de cette sixième section. Tout d’abord il s’agit de présenter le contexte de ce qui va suivre. À savoir le fait que les héros sont victimes d’une attaque de Xana. À première vue il semble que ce soit à nouveau une attaque à base animale. Il appert par la suite que ce n’est pas le cas. La présence de Kiwi, pris dans l’attaque de Xana devient alors source d’horreur. Le liquide noir étant aphrodisiaque, le fait que Kiwi, qui en est recouvert, poursuive Jérémie revient à dire que le chien manifeste des envies envers Jérémie. L’autre point majeur de cette section, c’est de créer chez le lecteur une certaine anxiété, de l’angoisse même. Un sentiment qui réfléchit évidemment celui de Jérémie. Cette angoisse servira de contre point aux événements à venir en atténuant la détresse qu’ils devraient normalement susciter. En effet après cette course-poursuite dans l’usine, une orgie paraît bien inoffensive. Il faut d’ailleurs remarquer que c’est la deuxième occurrence de ce motif du poursuivant. Ce motif apparaît donc dans la quatrième section comme une anticipation et uni compression de ce qui allait advenir. C’est là un des plus subtils éléments militant en faveur de l’unité du texte. Le dernier point d’analyse de ce passage, c’est la prégnance du freudisme. Jérémie est sans doute le personnage le plus indiqué pour illustrer cela. En effet il est le génie toujours en contrôle de son corps et de son esprit. À l’aune de l’analyse freudienne cela revient à dire qu’il réprime ces pulsions et envie. Il est probable qu’il les sublime dans ses travaux informatiques et scolaires, ce qui explique son génie précoce. Mais il y a un revers à cette médaille. Sublimer n’est pas évacuer. Aussi la pression monte en lui. Et le texte pose l’usine comme le lieu où il vient la relâcher. Au vu de l’ensemble du texte, ce n’est sans doute pas surinterpréter que de penser qu’il vient à l’usine pour se livrer à l’onanisme. L’usine apparaît ici comme une figure éminemment maternelle (Aelita y est né d’une certaine manière et toute la bande y a effectué de multiples renaissances). Et Jérémie veut se réfugier au cœur de l’usine, dans le ventre maternel, qui est symboliquement le lieux où la pression sociale, où les chaînes dans lesquelles tout un chacun s’enferme, ne sont plus. Un lieu donc où il est possible de tout relâcher. Ce que va proposer et imposer Xana. Au niveau du style, ce qui domine ici c’est une voix déjà conne puisque c’est elle qui donna le la à la quatrième section. L’action des trois dernières sections représente un plateau, un acmé sans réelle redescente. Les septième et huitième sections sont aussi les plus longues et les plus embrouillées au niveau du style. Dans l’ensemble il s’agit d’une orgie dont chaque phase vise à régler une tension existante chez un ou plusieurs Lyokôguerriers. L’antépénultième section s’ouvre sur la caméra d’Odd, dont il a déjà été question. Il faut néanmoins remarquer que la description pousse à voir cette caméra comme la maîtresse d’Odd. Il est engagé dans une relation quasi-charnelle avec elle. À quoi s’ajoute que la caméra par sa forme et ce qui en est dit ici est indéniablement un symbole pénien. Elle filme le trio formé par Aelita, Ulrich et Yumi. Il s’agit donc ici d’une résolution partielle des tensions entre Ulrich et Yumi, par le rapprochement des corps, qui n’ira pas jusqu’à la consommation de l’acte. Aelita est ici présenté sous son dehors féminin. Or elle était angoissée à l’idée qu’elle put le perdre suite à un réassignement, alors même qu’elle s’identifie comme étant une fille. S’ensuit une apparition proprement épique de William en lieutenant de Xana. Il s’en va violer Jérémie sous l’œil complice d’Odd. La rhétorique de la pornographie est ici pleinement en action, in particulier avec la présence du deuxième organe de William. Ce passage se conclut sur la tentation de de Jérémie par Xana. Au niveau du style, la tâche est bien complexe, puisque d’un paragraphe à un autre, voir même au sein même d’un paragraphe il y a des changements de voix. Cependant l’arrivée de William semble ressortir du style de la première voix, à qui l’on devait les descriptions de la première section. Sont aussi présentes à divers endroit la voix numéro quatre, celle du passage de la piscine, et la numéro cinq, celle de la quatrième section. La pénultième section est un diptyque entre le trio susmentionné et le couple formé par Yumi et William. DU côté du trio l’accent est mis sur l’acceptation par Aelita de sa part masculine, réalisant ainsi les mots de Jérémie dans la troisième section. En contrepartie, ce sont les velléités d’indépendance, de volonté et d’existence de Yumi qui sont systématiquement bafouées, piétinées et réduites en miettes. Le triangle amoureux entre Yumi, Ulrich et William est résolu au détriment du jeune Stern, pour qui cela n’a plus guère d’importance à ce qu’il semble. Ce qui est en jeu dans cette section, c’est la notion de contrôle. Yumi est en effet montré, ou plutôt dévoilée comme cherchant le contrôle de ses relations. Ce qui expliquerait sa balance perpétuelle entre se deux prétendants. C’est un moyen de garder le contrôle sus elle-même et ses envies, et sur le monde qui l’entoure. Ironiquement, c’est ici celle qui a le moins de pouvoir. Elle apparaît comme toujours dominé en dépit de ses quelques essais de révolte. La tactique de Xana est ici clairement exposé par Odd. Il s’agit de forcer les héros déchus jusqu’à l’épuisement et même au-delà. De les noyer jusqu’ à ce que ce climat d’orgie devienne pour eux la norme et qu’ils ne puissent plus imaginer vivre sans. À moyen terme cela va réellement les tuer, car la débauche effrénée n’est pas sans risques : le désir est infini, mais non le corps. Les cyniques se diront qu’ils mourront heureux. En quoi ils ont torts. Ils mourront frustrés et insatisfait, tiraillés par des envies qu’ils ne seront plus en mesure de satisfaire. Ce plan est éminemment cruel de la part de Xana. Au niveau du style, ce passage semble dominé par le mélange des quatrième et cinquièmes voix. Celle-ci se percevant beaucoup dans la mise en scène de Yumi et William et celle-là dans celle du trio. Le neuvième et dernier passage quant à lui porte sur le couple composé par Jérémie et Aelita. U niveau du style, la voix n’est pas identifiable avec certitude. Cette section vient évidemment résoudre la tension régnant au sein du couple d’innocents. La symbolique en jeu pour ce qui est de Jérémie a déjà été développée plus haut. Quant à Aelita, elle apparaît dans une scène et un rôle qui sont au final assez classique et signent sa déchéance, ou son acceptation pleine et entière d’une certaine forme de conception de la femme et de la sexualité tels que les mettent en avant la pornographie. Enfin, le texte se termine sur l’abjuration finale après une ode à la gloire de Xana. Je vous propose maintenant, si cela ne vous blesse pas, une petite revue des fautes d’orthographes, de syntaxes et autres que j’ai pu repérer dans votre texte.
Spoiler
Au moins cela détournerait-il son esprit
Le «il» est sans doute de trop, «cela» pouvant tout à fait servir de sujet.
alors que XANA
Une demi-page plus haut ce nom était orthographié X.A.N.A. Les deux écritures sont possibles, par contre il serait de bon ton de s'en tenir à une seule graphie.
Une main passa sur son front doucement
Ou «Une main passa doucement sur son front» ou «Une main passa sur son front, doucement». En effet l'adverbe « doucement » ne peut porter sur le nom « main ». Aussi il porte soit sur le seul verbe est doit être placé auprès de celui-ci pour ne pas créer de confusion, soit sur la phrase en entier, auquel cas il peut conserver sa place finale si une virgule marque la séparation avec le nom.
Le blondinet remis
«remit»
fut tout un monde de possibilités qui s’ouvrit à lui, le forçant au passage à abandonner celui de l’ordinateur duquel il venait de se dé-virtuelle »tourner.
«duquel» est incorrect, puisque ce pronom relatif se construit exclusivement avec certaines prépositions : près de, loin de,… Ici le pronom adapté est «dont». Au passage, cette structure est légèrement redondante.
Il remit ses mains sur le clavier et se remit à taper le code sans un mot.
Vilaine répétition.
qu’il n’avait jamais expérimenté
La « ne » est inutile. Le temps est incorrect. Il faut un subjonctif ici, ou passé, « qu'il ait expérimenté », ou plus-que-parfait, « qu'il eût expérimenté ».
Ces regards étaient bref
«bref» est adjectif ici, aussi doit-il s'accorder.
mi-réelle, mi virtuelle…
« mi-virtuelle ».
l'orthographe des heures.
il ne restait plus que de recoller
« qu'à ».
l’humidité le plaisir !
« l’humidité, le plaisir ! ».
tout ce qu’il avait pour elle
En contexte « tout ce qu’il avait fait pour elle » est probablement meilleur.
Ulrich sa figea.
« se ».
juste un peu après tu te reposes…
« juste un peu, après tu te reposes… »
son le poignet.
« sur la poignée ».
jugea le gamin
Bien que « juger » soit tout à fait acceptable, « jauger » semble mieux convenir à ce que fait M. Dunbar.
après timidité
« avec timidité ».
en quelque sortes
« en quelque sorte ».
demandait que d’être explorée
« qu'à être ».
X.A. NA.
Un espace surnuméraire.
Car l’instant d’après, quand il se retourna, le pétrifia d’horreur.
Le sujet du verbe « pétrifier » serat « instant » ? Un instant peut-il pétrifier ? Cette tournure est sujettes à question.
un entremêlât
« entremêlement ».
de poutre en poutre de métal.
trempée d’urètre
L'urètre étant un organe, il ne peut être ainsi construit avec « trempé ».
les tétons pointant
« pointants ».
Des sensations comme jamais il n’en avait expérimenté
« expérimentées ».
Il avait abdiqué à
« Abdiquer à » ? A priori cette construction n'existe pas. En revanche l'Académie atteste de la construction de « abdiquer devant ».
du Maitre
« Maître ».
n’est pas encore durci
Il faut mettre le verbe « durcir » à un temps passé du passif.
À chaque coup de butoir, Jérémie sentait sa gorge se resserrer, ses entrailles se soulever, avait besoin de respirer
La construction de « soulever « est maladroite. Une reprise du sujet ou la séparation en deux phrases distinctes seraient des solutions.
ils s’étaient baisés ils avaient eu des rapports
« ils s’étaient baisés, ils avaient eu des rapports »
C’est pas finit
« fini ».
Un instant de silence
Pour toi et moi
Puis, lentement, elle glissa sa langue le long du membre, et gémit.
Un troisième doigt
Un poing refermé sur son sein
Genou dans le ventre
L’appendice qui la suffoquait
Il manque la ponctuation sur la majeure partie de cet extrait.
La passion du moment, elle était la passion
Il manque le point final.
le tour de son rectum
Il manque le point.
Mais elle était soumise
Il manque le point final.
ses vas et viens
« va-et-vient ».
des caresse
le « s » du pluriel.
Grès
D'après le correcteur orthographique, que je soutiens, le grès est une roche, ici il faut dire le « gré ».
tandis qu’ils pétrissait
« il ».
j’ai ai vraiment envie
Il y a un participe de trop.
je s-sais pas..
Il manque un point. Jamais deux sans trois.
s’il-te-plaît !
Pas de traits d'union.
ce contemplèrent
« se contemplèrent ».
La chaleur qu’il avait porté
« portée ».
En conclusion de ce commentaire, il paraît bon de revenir sur le caractère éminemment passif des personnages. Tous sont tiraillés de désirs, mais les limites qu’ils s’imposent ainsi que les conventions sociales les empêchent de se prendre en main et d’agir. Par la même ils laissent l’initiative à leur ennemi. Dans le fond, ils ne sont que des consommateur, victimes de la société de consommation. C’est peut-être là la critique la plus subtile et féroce de ce texte. Derrière Odd et sa caméra, c’est la télé-réalité et ses excès, présent et à venir, qui sont mis en cause. Or ces excès ne sont que le résultat et la catalyseur d’un consumérisme effréné qui a fini ici par perdre les Lyokôguerriers. Ces derniers étaient actifs, producteurs, à tout point de vue dans le dessin animé et dans ce texte, sauf en ce qui concerne le corps et ses désirs pour lesquels ils étaient réfugiés dans une attitude passive, attendant que l’autre fît le premier pas. Ils ont donc dans une relation de subordination, où ils sont les dominés. Ils ont reçu dans ce texte le pain et les jeux et abandonné en échange toute action et réflexion politique à Xana, le parasite par excellence, le bourgeois des temps à venir. Au plaisir de voir votre art à nouveau fleurir dans la lutte contre la domination. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Yosshhh. Nous souhaitons officiellement fournir une réponse au commentaire de Sinus. Egalement dans la liste de nos plus chers souhaits : remercier tous ceux qui ont commenté, même ceux qui n'ont pas su surmonter leur choc.
Nous nous excusons du retard conséquent de cette réponse. D'abord, on a eu la flemme de la rédiger, ensuite, on a eu la flemme de la poster. Heureusement qu'il existe encore des Supernanas pour prendre le destin du monde en main.
Champagne.
-
Bonjour bonsoir, ohio gozaimasu et vous aimez ça Mr. Green.
Nous attendions avec impatience le commentaire de Silius Italicus pour nous lancer dans une réponse, et nous n'avons pas été déçus ; mais la très sympathique intervention d'a8s a été d'autant mieux appréciée qu'elle était imprévue. Nous remercions aussi Jerem pour son relevé (qui, couplé à celui de Silius, nous donne quand même quelques choses à reprendre) et ses remarques de lecteur amusé, ODR pour ses suggestions, Pilorde pour avoir fucking just readé, et Anneauthier pour nous avoir très gentiment invités à faire notre entrée au sein de la communauté. Mais comme le précise plus discrètement notre descritpion (et à l'intention de ceux qui n'en ont pas entendu parler sur Skype), nous sommes déjà parmi vous Wink
En préambule, donc, nous allons quand même vous raconter un peu la génèse chaotique, comme l'autrice de cette phrase se plaît à la qualifier, de ce texte.
Déjà, chose à savoir, il s'agit d'un texte de circonstance, ce qui implique deadlines, contre-temps IRLs et manque de réflexion approfondie. Ensuite, une bonne partie d'entre nous a participé à son élaboration, et en fonçant un peu tête baissée, à l'envi, pour ne pas dire à l'aveugle, voire au dernier moment. Nous avons donc un combo "peu de temps" et "plusieurs personnes", agrémenté d'un manque de coordination, qui aboutit à la conséquence suivante : en-dehors d'une poignée de principes et d'idées, peu de choses étaient convenues d'avance, et une bonne partie de ce que ce texte traite a simplement émergé des consciences de parties travaillant en solitaire. L'absence de coordination est une forme de management qui maximisant les libertés, accroît de pair la créativité.
Une autre chose à savoir est qu'un des desseins initiaux du texte était de figurer les différents membres sous les traits des différents personnages. L'idée a eu quelques conséquences inattendues, mais a fini par ne pas être retenue, en raison de délais trop courts, et d'autres difficultés, évidemment.
À titre personnel, "je" trouve que la deuxième partie a un traitement intellectuel du sujet moins fouillé que ce qu'il devrait être. Heureusement, Silius était là pour aider ce texte à devenir conscient de lui-même, et à accomplir le travail du premier critique et commentateur : le magnifier. Il a su établir des correspondances cohérentes entre passages qu'écrivaient à la dernière minute des auteurs qui n'avaient pas lu le premier (je pense notamment au traitement de Jérémie...à noter que si un membre n'avait pas relayé un autre, ce dernier aurait lui-même été pénétré), à côté d'autres réflexions qui elles étaient parfaitement conscientes et voulues.
Une incohérence qui n'a pas été relevée, c'est que le Jerlita a lieu le matin ; vient ensuite la piscine ; enfin, Aelita s'endort le soir à l'infirmerie. Ça donne une journée un peu courte...Par contre, pour la question du maillot, nous avouons avoir triché Razz Quant à la réplique à l'envers, elle simule le "rembobinage" (souvent accéléré), pour souligner l'aspect grotesque, cartoonesque des mouvements dans cette scène.
Nous confirmons d'ailleurs que la conclusion de ce passage relève de la fantasmagorie, où le sexe de Yumi s'invite de façon totalement décousue, en souvenir récent de ce que le cerveau d'Aelita souhaite traiter. Payez votre transition, car...
L'intention, dans l'Ulumi, était de décrire un fantasme. Réaliste, plus que ne l'est vraiment une idée peut-être ; mais il ne faut pas négliger que la présence du violeur dans la chambre de Yumi relève plus de la téléportation miraculeuse que du viol de propriété avec effraction - enfin, dans la mesure où c'est la maison qui est concernée du moins...
Et nous aimons beaucoup Yumi. C'est un personnage merveilleux, sans lequel la dynamique du groupe des Lyokoguerriers serait bien trop simple. Et elle n'a rien d'une s... Sad
a8 a écrit:
Citation:
avec éventuellement la présence d'un ou plusieurs personnages secondaires de la série, à l'inverse de l'oncle de William
L'oncle démineur est bien mentionné dans la série. Mais c'est vrai que le traitement, type S4, de William, est particulier. En fait, nous pourrions dire que...XANA sous-traite William (Badum psssst) ! Very Happy
Sur le traitement des personnages, par Silius :
- Aelita. Bien d'accord avec vous. Mais à noter, nous n'avions pas envisagé la deuxième "explication" de l'hermaphrodisme d'Aelita, qui nous laisse un peu pantois, car elle colle tout à fait au développement que nous en avons fait. Quant à savoir si sa progression relève ou non de l'illusion : hentai logic.
Silius Italicus a écrit:
Citation:
Cela dit, l’infirmière de Kadic sait diagnostiquer ce genre de rarissimes malformations ? Voici qui est étonnant.
Elle a émis des explications possibles, mais n'a pas tranché. Et puis, "rarissime", à peine moins que la célèbre narcolepsie ! Mais nous avouons, petite facilité médicale ici. Ceci dit, après tout, allez savoir : Yolande a peut-être sa propre petite vie secrète ? Mr. Green
- Jérémie : la thèse de l'homosexualité comme dégradation de Jérémie n'avait pas été évoquée entre auteurs ; d'ailleurs, la dégradation nous paraît plus présente dans la violence (physique, puis biologique&mentale) de XANA que dans le fait que ce dernier lui impose son symbole phallique. En effet, la domination phallique ne fonctionnerait pas tellement moins bien si Jérémie était une fille. Enfin, à peine. Pour en finir avec la virilité... heum, nous nous noyons.
Citation:
Citation:
Le rapport au sexe de Yumi est plutôt étrange dans la mesure où les japonais ne sont pas particulièrement prude sur le sujet. En fait pour diverses raisons d’ordre culturel ils semblent relativement ouverts, du point de vue occidental, quand il s’agit de parler de cela.
Nous sommes assez peu d'accord. Regardez certains anime, peut-être arez-vous ce sentiment ; mais dans une société où l'expression de l'excitation sexuelle est, chez les femmes telles qu'elles sont dépeintes dans la pornographique la plus obscène : "C'est embarassant !" et "Ne regarde pas !" il est permis de se poser des questions.
Plus sérieusement, la pudeur est vraiment de mise au Japon. Enfin, ne savez-vous pas qu'ils censurent leurs oeuvres pornographiques ? Nous en sommes encore là, oui.
En revanche, votre découpage des "voix" est chaotique. La réalité l'est plus encore ; mais jamais dans le sens où vous l'imaginiez. Quelque part, cela rassure, sur la capacité d'un style à fonctionner en symbiose, à ne pas se laisser réduire à quelques traits stylistiques éthérés, détachés de tout con-texte, si vous nous pardonnez d'utiliser un mot aussi juste. Aussi le fait que votre rétro-engeneering ne corresponde pas tout à fait à la réalité historique est-il une leçon en soi, qui ne rend pas pour autant vaine votre tentative, basée sur l'analyse.
Le premier passage est une seule voix (à l'exception d'un bidouillage des dernières lignes).
Le deuxième en est deux qui ne font qu'une : il est d'eux. pour lui faire justice, la première voix a bien voulu dépanner pour quelques phrases, puis est allée se coucher.
Le troisième est tout entier à un auteur.
Le quatrième commence avec une voix, un écrivain, et se termine avec une autre voix pour l'autre personnage. Le glissement de points de vue à travers ce qui est envisagé comme un fantasme commun est bien entendu conscient.
Le cinquième passage n'a pas été écrit par un auteur ayant rédigé les textes du début, que vous mentionnez.
Comme vous raisonnez sur des bases aussi différentes de ce qui s'est passé, vous aprendrez peut-être avec surprise qu'étonnamment, vous avez parfaitement repéré des choses intéressantes : l'arrivée de William, écrite par une autre voix ; ou encore, l'auteur de l'avant-dernier passage.
Dans votre effort absolument magnifique, vous avez su repérer la cohérence là où le texte, souvent, en manquait. Oh, oui, l'idée de gradation était présente, et même - en fait, une des rares dont nous eussions convenu, et qui fut respectée, à une entorse près - l'idée de descente à travers les lieux, comme une plongée en enfer.
La grille de lecture marxiste, si nous l'acceptons volontiers, n'avait pas été envisagée au cours de l'écriture. La notion même de domination n'était pas présente dans nos délibérations ! Du coup, c'est tout un pan de l'évolution de Jérémie qui tombe à l'eau. C'est d'autant plus dommage que, n'eût été un remplacement de dernière minute, Jérémie aurait lui-même - degré ultime - subi une sodomie ! À ce titre, l'exploitation des faiblesses des Lyoko-guerriers, 43-like comme relevait a8s, est toute indiquée en effet.
Le schéma conscient se trouvait donc, de manière presque plus optimiste, plus en phase avec les héros et leur dé-Ly-re, dans l'idée d'escalade, et de libération de la libido, d'acceptation de la sexualité. Freud, si vous y tenez. À noter, chose infâme, que nous avons également intériorisé et reproduit le schéma, typique d'un certain nombre de hentais, de l'appréciation finale du viol. Peut-être nous sommes-nous trop identifiés au regard jouissif d'Odd, le réalisateur de ce plateau, lui-même contaminé à sa façon par la tyrannie de XANA ?
Pour finir, nous vous remercions tous de l'attention que vous avez porté à notre bien modeste travail. Entre conflits et coopérations, reprises, suggestions, discussions à même le document, collision des fantasmes et tentatives pour donner à tout ce fatras inspiré et non planifié un semblant de fil rouge, l'écriture de ce texte a été une expérience formidable, qui pourtant n'aurait pas été complète sans, notamment, l'effrayant commentaire de Silius, qui nous montre que l'important, dans un texte, n'est pas tant la main qui le trace que l'oeil qui le lit. Souriez, vous êtes filmés. _________________
« Wouah Aelita, tu es branchée p'tit sixième, maintenant ? J'espère que tu as un bon avocat ! »
Odd, CLÉ #1x03.
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