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[Fanfic] Across the Lines

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 Auteur Message
Orphée MessagePosté le: Dim 14 Déc 2008 04:56   Sujet du message: [Fanfic] Across the Lines Répondre en citant  
[Gardien ancien]


Inscrit le: 11 Sep 2004
Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
Bonjour tout le monde !
J'ai commencé une fic sur notre série préférée et qui sera normalement pas trop longue, mais sait-on jamais avec mes idées de dernière minute.
Je vous préviens, cette fic est dans le genre Futuriste, donc bien après la fin de XANA. Ah oui, aussi, je vous ferai grâce du : "Les personnages et situations décrites dans cette fanfiction sont issues de l'imagination de l'auteur. Toute ressemblance avec des évènements réels et/ou des situations politiques réelles seraient pure coïncidence xD"
Voici le prologue : assez spécial, je suis d'accord xD
J'espère que vous aimerez, personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce début de fic,

Trèce de blabla, voici le prologue !

edit: J'ai rajouté une petite couverture que j'avais commencé à réaliser au début. Elle n'est pas finie et ne le sera pas avant quelques jours étant donné les révisions pour les partiels de janvier.

Across the lines

http://img129.imageshack.us/img129/9316/coveratlbm0.th.jpg


« Nous sommes le 20 juin de l'année 2040. Aujourd'hui, un attentat visant un pays en instabilité politique a été perpétré par un nouveau groupe terroriste. Cela fait la troisième fois en deux semaines. Pourquoi ? Je ne sais pas. En quoi cela peut-il leur servir ? Encore moins. Ce que je sais, c'est que les Etats-Unis ont été impliqués. Certains pensent même que les attentats sont commandités par le gouvernement américain. Ce ne sont que des rumeurs fortement démentis, mais rien ne permet encore de dire, quelle sera la situation du monde demain ou après-demain. Et moi, je me contente d'attendre la suite des événements comme tout le monde au lycée de Kadic. »

Journal de Marc Stern, 30 juillet 2040

« Aujourd'hui encore un attentat. Il n'y a que de çà ces jours-ci ! Foutus terroristes ! M'étonnerait pas que les américains soient derrière tout çà. Mais comme dit ma mère, il ne faut pas juger sans savoir. Mais tout ce qu'on nous apprend par les journaux ou la télévision n'est que de la poudre aux yeux, de la désinformation bonne à endormir les civils qui ne se doutent de rien. Cà au moins, c'est la seule chose de vrai que je peux ressortir du journal télévisé de ce soir. J'aimerais bien savoir ce qu'ils traficotent par-dessous la couverture des médias. Magouille et compagnie, je vous dis ! Les terroristes doivent être grassement payé par certains gouvernements si vous voulez mon avis ! Surtout si ces attentas pouvaient entraîner une guerre qu'ils seraient sûrs de gagner, et gagner en même temps quelques puits de pétrole ! Pour l'instant, il ne reste qu'une seule chose à faire : attendre. Quoique... Il est déjà 23heures, la première chose que je devrais faire c'est dormir ! En me relisant, je trouve que ce que j'écris ne sert à rien. C'est juste les divagations d'une petite folle de 1ère S ! Mais pourquoi est-ce que j'écris encore moi ? Décidément je ferais mieux de jeter ce journal, il me fait plus passer des nuits blanches à écrire des tas de choses inutiles qu'autre chose. »

Journal de Sylvia Della Robia, 30 juillet 2040 à 23 heures du soir.
A croire que j'ai que çà à faire...



« Aujourd'hui, rien de passionant au lycée. Un gars a frappé un surveillant. Renvoyé. Remarque, çà a fait plaisir à tout le monde que ce surveillant se soit pris un direct, vu que c'est un vrai... Je préfère ne rien dire. A la cafétéria, poulet-frites, comme tous les jeudis. C'est lourd ce lycée ! On a rien appris d'intéressant cette année. A part en physique. On a un prof extra-super-méga-génial : Mr Brunes. Un vieux de la vieille, super intéressant, toujours à faire des expériences pour appuyer ce qu'il dit, toujours le mot pour rire, toujours là pour nous encourager, toujours disponible ! Y'a pas à dire, c'est le meilleur prof de tout le lycée et le plus sympa. Au début de l'année, c'est lui qui m'a aidé et m'a remis sur les rails. J'espère que je l'aurai encore l'année prochaine en Terminale. Je n'ai pas regardé les infos aujourd'hui dans la salle vidéo. Pour ceux qui le désiraient, il y avait la télé le soir, mais uniquement pour les informations du Journal Télévisé. Apparemment il n'y avait rien d'intéressant au JT, quand ils sont sortis, ils parlaient de tout et de rien. Du dernier épisode de leur série préférée, ou du dernier jeu vidéo en vogue... Comme d'habitude en somme. Moi je préfère me balader dans le parc. Surtout le soir. C'est calme avec un petit vent frais, et il y a le silence. Toujours aussi reposant... excepté quand les criquets se mettent de la partie, mais je préfère çà que de rester à m'embêter dans ma chambre. Bientôt minuit. Heureusement que c'est les vacances, il y a un peu moins de surveillance, et je peux me coucher un peu plus tard.

Tiens, on dirait qu'il y a une lueur dans le parc. A cette heure, je dois rêver. Non, on dirait bien qu'il y a quelqu'un. Et ce n'est pas venu du lycée, sinon je l'aurais remarqué, la fenêtre de ma chambre donne directement sur le parc et la cour. Peut-être un squatteur... qui sait ? Tiens, la lumière a disparu. Je me demande bien ce que c'était.
Bon, je ferais bien d'aller me coucher maintenant, je suis en train de m'endormir en écrivant.
Bizarre tout de même cette lumière... »

Journal de Yann Belpois, 30 juillet 2040

Voilà, fin du prologue (court comme début je trouve, j'essaierai de faire plus long la prochaine fois). Donc si vous comptez bien... Nos anciens héros ont 46 et 47 ans. Ca vieillit vite tout çà xD Ils apparaîtront, ne vous en faîtes pas mais pas avant un ou deux chapitres.

J'espère que vous avez pris du bon temps en lisant ce prologue, la suite arrivera dès qu'elle sera écrite, donc autant dire demain, le chapitre 1 étant presque terminé. N'oubliez pas de me dire si j'ai fait des fautes d'ortho, çà m'arrive parfois, et surtout quand j'écris la nuit comme c'est le cas là^^ (Bon, presque minuit, faudrait pas que j'abuse non plus xD )

A bientôt !
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Dernière édition par Orphée le Ven 02 Jan 2009 03:27; édité 4 fois
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Math MessagePosté le: Dim 14 Déc 2008 08:16   Sujet du message: Répondre en citant  
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Alors, alors, ton premier comm' :

Déjà, c'est encore une fic qui se passe à la saison 5. Mais là, nos héros ne sont plus là, ce sont leurs fils et filles qui les ont remplacés. Au début, on se demande "Ils sont où Jeremy tout ça ?". Je n'ai pas eu ma réponse. J'aurais bien aimé l'avoir dans le prologue quand même. En lisant le prologue, j'ai trouvé ça intéressant. Reste à savoir que sont devenus nos héros [où est-ce qu'ils travaillent...]. Et XANA, il est mort ? Et Lyokô est recrée ? Et Hopper n'existe plus ?

En fait, ta fic est bien présentée, il y a de l'idée mais il y a encore des questions sans réponses. Tu aurais pu les mettre dans le prologue, ça aurait rallongé.


V'là ! Ne pense pas que j'aime pas ta fic, bien au contraire. Je donne mon avis pour qu'elle soit encore mieux.

J'attends la suite !!

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Orphée MessagePosté le: Lun 15 Déc 2008 02:31   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
Merci de ton commentaire Math ! T'as raison, j'aurais p'têt dû expliquer plus de choses dans mon prologue, mais vu que l'histoire ne seraient pas centrés sur eux (même s'ils vont jouer un rôle important dans l'histoire^^) j'ai préféré introduire les trois personnages principaux de l'histoire plutôt que de m'attarder sur nos anciens héros. Ne vous inquiétez pas, je développerai çà au fur et à mesure des chapitres. Je ne peux pas vous dévoiler toute l'intrigue dès le prologue non plus xD
Ah oui, je voulais rajouter que le titre de la fic est aussi le titre d'une chanson de Tracy Chapman (tout comme le titre du 1er chapitre d'ailleurs^^ Comment çà je me foule pas ?) Voilà voilà ! Ce chapitre est assez long à démarrer je trouve, mais çà bouge à la fin, çà bouge même beaucoup^^

Sur ce, j'espère que vous apprécierez ! Bonne lecture :


Chapitre 1 Bang Bang Bang

1er aout 2040. Il est 6heures du matin. Marc ronfle toujours comme à son habitude, ce qui n'est pas toujours du goût de son colocataire, David Soun. Et cette fois, celui-ci s'était couché assez tôt et donc fut debout avant le paresseux. Il écarta une mèche de cheveux noir qui lui tombait devant les yeux. Le jeune homme était plutôt grand pour ses 17 ans. Il soupira en regardant le petit brun aux traits légèrement asiatiques qu'il tenait de sa mère. D'après ce que savait David, elle était dans le monde des affaires et son père était professeur de sport. Mais bon sang, il peut pas arrêter de ronfler ! Impossible de se rendormir ou d'essayer de lire. Quoiqu'avec des boules Quies... Il enfonça de suite les deux petites boules dans ses oreilles... Toujours pareil. Il jeta un coup d'oeil à son bureau. Voilà ce qu'il lui fallait ! Il alluma son PC portable, et mit son casque. Une fois qu'il eut démarré sa session, il mit aussitôt ses morceaux favoris. Jpop exclusivement avec Mai Kuraki, Garnet Crow, L'Arc-En-Ciel, ZARD et plein d'autres. Cette fois, Marc avait beau ronfler comme une locomotive, il ne l'entendait plus. Il attrapa un roman, et allongé sur son lit, le PC au pied du lit, le dos appuyé sur le mur, le livre entre les mains, il oublia tout et plongea au plus profond d'un mystérieux univers post-apocalyptique.

*


Sylvia jeta un coup d'oeil au réveil : 6h15. Elle passa une main dans ses cheveux blonds qui lui arrivaient à la taille. Elle rageait intérieurement. Pourquoi était-elle toujours aussi matinale ? Elle était en vacances, et pourtant son cerveau restait bloqué sur le mode : « Réveil à 6h15, douche à 6h30 et petit-déj à 7heures pile. »
-Faudra que je pense à passer chez un fournisseur de cerveaux en bonne état, le mien a un défaut de fabrication j'crois bien. Pour se réveiller à 6h15 tous les jours...
-C'est sûr, çà te ferait pas de mal, approuva une voix semblant venir des profondeurs du lit en face du sien.
-Laure, je ne t'ai pas demandé ton avis, merci ! Répliqua Sylvia.
-Si, à moins que tu ne parles tout seul, ce qui justifierait encore plus cette idée d'achat. Je t'en offrirais un pour ton anniversaire si tu veux !
-Arrête de dire des bêtises espèce de brune décolorée ou tu vas le regretter !
-Désolée, c'est toi qui a commencé à t'interroger sur l'état de ton cerveau, pas moi ! Je ne fais que confirmer ce que tu penses !
Sylvia bouillait intérieurement. Elle l'aimait bien sa coloc mais parfois elle lui tapait franchement sur le système. Comme en ce moment. Elle parcourut la chambre du regard. Une porte vitrée par laquelle on pouvait voir tout ce qui se passait dans le couloir, mais qui était totalement opaque de l'autre côté, une fenêtre à l'opposé, deux lits, deux bureaux tous deux sous la fenêtre. Et enfin deux armoires, une au pied de chaque lit. Sylvia détourna la tête et prenant ses affaires de toilette, elle passa la main sur une plaque translucide à côté de la porte qui glissa sur le côté sans un bruit.
-Je vais prendre une douche, dit-elle d'une voix sourde.
Et sans attendre de réponse, elle se mit en route.
Laure souleva un coin de sa couverture, regarda la porte se refermer, soupira et replongea sous sa couette.

*


Yann s'ébroua comme un jeune chiot sortant de son bain, et sa serviette sur son épaule, reprit le chemin qui menait à sa chambre. Juste à côté de celle de Marc Stern. Il le connaissait bien, leurs parents étaient des amis proches. Tous les quatre. Et il y avait aussi Sylvia Della Robia. Son père avait toujours gardé contact avec les parents de Marc et Yann. Du coup, tous les trois se connaissaient depuis le berceau quasiment. Rien qu'en pensant à eux, il se sentait heureux, insouciant... Il ne se doutait pas qu'aujourd'hui, leur destin allait prendre une tournure tragique. Aucun d'eux ne pouvait soupçonner que le malheur allait tomber sur la ville de Paris.

*


-Qu'est-ce que tu lis ? Demanda Marc qui venait de s'éveiller.
Pas de réponse.
-David !
-Hein ? Fit l'intéressé.
Marc leva les yeux au ciel et lui montra le livre du doigt, c'était encore le meilleur moyen de se faire comprendre quand David écoutait sa musique.
-Oh, le livre ? Dit David en enlevant ses écouteurs. C'est Niourk. Tu connais pas, je suppose.
-Si, je l'ai déjà lu 2 foi figure-toi ! Répliqua Marc. Super livre de science-fiction ! Mais un peu vieux quand même.
-Ce qui différencie les classiques des livres à 2 balles qui sortent tous les jours.
-Ouaip ! Bon, je vais me doucher avant qu'il y ait trop de file d'attente.
-Là, c'est mal parti si tu veux mon avis, fit David en riant.

*


Il est 7heures au collège Kadic.
-Petit-déééééjj !!! hurla Marc en bondissant hors de la salle de bains et en bousculant quelque peu les élèves de la file d'attente.
-Oh Stern ! Fais gaffe ! Aboya un type aux cheveux en pics.
-Désolé Kevin ! Répliqua Marc en jetant un coup d'oeil rieur à la grande baraque qu'il avait cogné.
-Si tu continues d'te marrer, j'te fais une tête au carré ! Rugit le grand gaillard.
-Chien qui aboie, ne mords pas !! lui lança Marc qui était déjà à l'autre bout du couloir.
-Je vais le tuer, maugréa Kevin.
-Attends qu'il soit à la cafét' ou après le petit-déj, on pourra lui faire sa fête là-bas, murmura un type aux cheveux d'un noir de jais qui se tenait juste derrière lui.
-T'as raison, Matthieu. Gâchons pas notre plaisir ! Dit Kévin avec un sourire carnassier.

*


-Alors, Yann, tu te dépêches ? Demanda Sylvia qui était déjà arrivée au bas des escaliers.
Du haut des marches, Yann attendait quelqu'un apparemment.
-Qu'est-ce que tu fiches ? Dépêche-toi, y'aura plus de pains au chocolat sinon !
-Vas-y, si tu veux, moi j'attends Marc, répondit le jeune homme. On avait prévu de s'attendre ici tous les trois tu t'en souviens pas ?
-Ouais, mais il est toujours en retard, et les pains au chocolat vont encore me passer sous le nez, alors j'y vais, tant pis pour lui ! Répliqua la jeune fille.
Aussitôt dit, aussitôt fait, elle planta là Yann et sortit de l'enceinte du collège.
Le jeune homme soupira, et regardant sa montre, commença aussi à descendre les escaliers. « La ponctualité est la clé de la réussite » lui répétait son père, Jérémie Belpois, éminent scientifique et spécialiste de physique quantique. Si l'on suivait ce proverbe, Marc était loin de la réussite. Et pourtant, il était cinquième de sa classe avec 13 de moyenne.
-Yaaann ! Attends-moi ! Cria un énergumène un peu décoiffé, qui s'avérait être Marc.
-Quand on parle du loup, murmura Yann en souriant. Alors, roupilleur, les pains au chocolat n'attendent pas, tu sais !
-Quoi ? Sylvia est déjà partie ?
-Tu la connais, non ? Dès qu'on parle de bouffe... Je me demande comment elle arrive à tenir sa ligne de guêpe.
En riant, les deux amis dévalèrent l'escalier et quelques minutes plus tard, ils étaient dans la cafétéria avec Sylvia qui avait déjà trouvé une table pour eux trois.

*


-Ouaah ! Je crois que j'ai trop mangé, s'écria Sylvia en refermant la porte de la cantine.
-C'était assez impressionnant d'ailleurs, souligna Marc. D'ailleurs Yann voulait te demander comment tu arrivais à tenir ta ligne de guêpe en mangeant autant !
-Quoi ? Nan mais qui te permet de critiquer mon appétit Yann ! Espèce de malotru !
Yann lança un regard noir à son compère, mais ne put s'empêcher d'éclater de rire en entendant les protestations de la jeune fille.
-Bon sans rire, je dois tenir çà de mon père, reprit Sylvia plus calmement. La génétique vous savez !
-Ouais... Ca doit expliquer le cerveau en compote, je suppose, dit Marc en éclatant de rire.
Une tape dans la tête rappella au garçon qu'il ne faisait pas bon énerver la jeune fille et il préféra se taire. Ils contournèrent un petit bâtiment et arrivèrent devant le distributeur automatique qui s'était modernisé depuis l'époque de leurs parents, même si la démarche était similaire. Tandis que Yann prenait un Coca, Marc s'était adossé au mur. Les trois amis discutaient depuis un bon moment quand une poigne de fer s'abattit sur l'épaule de Marc et lui fit faire volte-face. Il se retrouva alors face à Kevin et Matthieu. Il sentit comme un froid s'abattre dans la conversation. Yann et Sylvia s'étaient tus.
-Alors, Marc, comme on se retrouve, ricana Kevin. Tu t'es toujours pas excusé, pour ce matin.
-De... de quoi tu parles, dit Marc en essayant de ne pas paraître effrayé. Je me suis déjà excusé.
-Ah bon ? Pourquoi je m'en souviens pas alors ? Fit Kevin en resserrant sa poigne de fer sur l'épaule de Marc.
Yann s'avança.
-Kevin, laisse-le tranquille, il t'as dit qu'il t'avait déjà fait des excuses, alors lâche-le, dit-il pas efrayé du tout.
-Toi, le blondinet fils à papa, je t'ai pas sonné ! Grogna le bulldog.
-Nan, mais si tu veux t'en prendre à lui, çà devient aussi mon problème. Alors, une dernière fois, lâche-le.
Kevin était en rogne plus que jamais, et il fit signe à son compère.
-Occupe-toi de ce blanc-bec, je te fais confiance.
-Avec plaisir, çà fait longtemps que j'attends de lui mettre sa raclée à ce fils d'Enstein.
A ces mots, Yann n'attendit pas que Matthieu arrive sur lui, et lui envoya un direct en pleine mâchoire. Le garçon était déjà par terre. Il se tourna vers Kevin.
-Maintenant tu le laisses partir ou je me fâche pour de bon, dit-il très calmement.
Kevin regarda son ami à terre, et les yeux brillants de rage, il lâcha Marc.
-Viens, on se tire, fit-il à l'adresse de Matthieu. Et toi – en s'adressant à Yann – tu me le paieras un jour ou l'autre.
-Quand tu veux, répondit Yann avec un air moqueur. Chien qui aboie ne mords pas.
Cette fois, Kevin oublia les conseils de prudence qu'il s'était donné. S'entendre dire çà deux fois dans la même matinée, alors qu'il passait pour la terreur des 1ères... Il se retourna et frappa Yann en plein visage. Le garçon chancela un peu mais se reprit vite et évita un deuxième coup.
Déjà les curieux s'attroupaient. Une bagarre, chouette ! Et avec deux costauds en plus, çà va chauffer. Le surveillant qui était dans la cour ne semblait pas se presser malgré l'attroupement.
Marc et Sylvia ne savaient plus trop où se mettre, ils étaient à côté des deux pugillistes et ne savaient s'ils devaient les arrêter ou encourager leur ami. Kevin n'avait pas le dessus bien qu'il ait attaqué par surprise. Yann était légèrement plus petit que lui, mais nettement plus agile et nerveux. Il se prit un coup de pied dans le ventre pour la énième fois, mais ne renonçait pas à s'avouer vaincu. Matthieu s'était relevé et sortait quelque chose de la poche de son pantalon. Personne ne faisait attention à lui. Personne sauf Sylvia qui avait repéré sa tête de faux jeton. Et ce qu'elle vit lui glaça le sang.
Yann n'était pas essouflé. Il avait un physique d'athlète et un entraînement sportif irréprochable. Il aurait pu facilement expédier Kevin en quelques coups, mais il prenait un malin plaisir à faire durer le combat. Concentré sur chaque coup porté, chaque coup à esquiver. Kevin était vraiment mal, mais son ego démesuré lui laissait entrevoir une chance de s'en sortir tout de même. Yann savait que le combat se terminerait uniquement quand il le déciderait. Un coup dans l'épaule, une parade, un léger coup de poing dans le menton, il enchaînait sans laisser une chance à son adversaire de s'en sortir.
Il songea en souriant à son père qui était totalement son opposé à son âge, d'après ce que lui avait dit sa mère.
Et soudain tout s'arrêta. Un bruit figea tout le monde sur place. BANG ! Un coup de feu claqua. BANG... BANG. Trois coups de feu.

Le surveillant bondit cette fois-ci, et quand il arriva sur place, un spectacle ahurissant le cloua au sol. Il vit un garçon debout, une autre par terre assommé à côté de lui, et près du distributeur, une fille avec de longs cheveux blonds qui maintenait plaqué au sol, la tête dans la poussière, un gars qui criait de douleur, et à terre, un revolver.
Et il ne trouva rien de mieux à dire que :
-C'est quoi ce bean's ?!
Mais sa voix fut couverte par un énorme fracas provenant de l'extérieur de l'école. Le bruit d'une dizaine d'explosions, une lueur rougeoyante s'éleva de la ville. Des sifflements vrillaient l'air, et soudain, ce fut Kadic entier qui s'embrasait par la façade extérieure... Et quelques secondes plus tard, une violente explosion souffla le gymnase.

Fin du chapitre 1

J'espère que çà vous a plu et que vous ne vous êtes pas trop endormi^^ La suite arrivera dans quelques jours. J'ai essayé de présenter plusieurs de nos anciens héros mais je trouve pas que j'y aie très bien réussi. En tout cas, dîtes-moi ce qui ne va pas et ce qu'il faudrait changer, çà m'aide beaucoup. Si vous trouvez qu'il y a beaucoup de questions sans réponses, ne vous inquiétez pas, c'est normal, elles seront dévoilées au fur et à mesure du déroulement de l'histoire.

Allez un petit spoiler pour la route :
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Math MessagePosté le: Lun 15 Déc 2008 17:10   Sujet du message: Répondre en citant  
Math Rang


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Tu l'as dit toi-même, c'est long à démarrer. Certaines détails pourraient être enlevés. Notamment la scène de la dispute entre Sylvia et Laure. On sent quand même qu'il y a du travail derrière et que la fic n'est pas postée dans un message au pifomètre.

Citation:
- Attends qu'il soit à la cafét' ou après le petit-déj, on pourra lui faire sa fête là-bas, murmura un type aux cheveux d'un noir de jais qui se tenait juste derrière lui.
-T'as raison, Matthieu. Gâchons pas notre plaisir ! Dit Kévin avec un sourire carnassier.


Je suis pas de ce genre mwà ! Mais ça s'écrit pas comme ça alors ça va ^^. Bon après, je me prends une droite alors bon, ça va pas mieux =).

C'est assez bizarre à la fin, ça surprend. C'est la chute de l'histoire. [Wow ! Je me la pète là !]. C'est trop brutal à mon goût.

V'là, j'attends la suite et j'espère que tu auras plus de lecteurs...

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Tia MessagePosté le: Lun 15 Déc 2008 17:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Merci à Math de m’avoir dis sur MSN d’allez voir cette fic, il a fait de la pub. xD ^^
Non franchement ta fic est super ^^
Sympa le début le futur (enfin plus tard ^^) et aussi de voir le journal des nouveaux héros. ^^
Au moins on sait qui est qui. ^^

Apres le chapitre 1 ^^

C’est bien de séparer les personnages, comme ça on sait qui fait quoi ^^
J’aime bien Sylvia. ^^
Sinon c’est un bon début ^^

J’ai hâte de lire le chapitre 2 et aussi ce qui s’est passé sur XANA et Lyoko. ^^

Vivement la suite. ^^

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Orphée MessagePosté le: Ven 19 Déc 2008 04:16   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
Merci pour vos coms^^ Désolé Math, j'ai pas fait exprès pour Matthieu çà m'est venu tout seul Mr. Green En effet, j'aurai pu éliminer le passage avec Laure, mais c'est pour avoir un aperçu du personnage et çà expliquera quand même pas mal de trucs qui vont se passer entre Sylvia et Laure (enfin, surtout pour le tempérament de Laure qui est assez spécial en fait, mais bon on s'en fout vous me direz^^).

Merci pour ton com Tia (et merci aussi pour la pub Math Mr. Green çà me motive^^). Pour ceux qui aiment bien Sylvia, vous allez voir qu'elle a un caractère de cochon quand elle veut^^ J'espère en tout cas que cette suite vous plaira, mais elle est très longue, donc j'ai préféré la séparer en trois parties. En espérant que vous apprécierez, et que certaines de vos questions seront éclairées.


Bonne lecture !

Chapitre 2 One phone call

1. Brûle, Kadic !


Un déluge de feu s'était abattu sur Paris. Une panique indescriptible régnait dans les rues, où le feu dévorait les maisons touchées par les bombardements. Il semblait que l'on était retourné un siècle en arrière quand la Seconde Guerre Mondiale avait éclaté. La ville-lumière. Quelle tragique ironie. La modernité de la ville, avec ses quartiers des affaires où les buildings semblaient effleurer les nuages, les écrans géants sur les façades des immeubles, les rues si calmes quelques minutes auparavant. Il ne régnait plus maintenant que ruines, peur et désolation là où les bombes avaient frappé. Les cendres pleuvaient comme des flocons de neige mêlant leur couleur grise au rougeoiement de la ville en flammes.
Kadic lui aussi, commençait à brûler par la façade extérieure. L'explosion qui avait soufflé le gymnase était probablement dû à une bombe lui aussi. Au début, la stupeur avait cloué tout le monde au sol, aucun son ne sortit des gorges. La seule chose qu'ils pouvaient encore faire était rouler des yeux exorbités devant la scène apocalyptique qui se déroulait sous leurs yeux.
Entre deux nuages de cendres, l'escadrille des bombardiers. Le bruit de leur réacteurs s'éloigna. Plus loin, des nouvelles lueurs... Ce fut le déclic.
Des élèves se mirent à hurler comme des fous, certains pleuraient, d'autres se précipitaient vers le collège d'où s'élevait de minces colonnes de fumées. Le surveillant s'époumonait, hurlait qu'il fallait garder son calme, et s'abriter. Personne ne l'écoutait. Au milieu de cette folie furieuse, Yann avait assommé une nouvelle fois Matthieu qui s'était relevé malgré la prise de Sylvia mettant la jeune en fille en danger. Kevin était toujours étendu au sol. Le pistolet fut subtilisé par le jeune Belpois.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda-t-il à son amie.
-Je l'ai vu sortir son flingue quand tu étais en train de mettre Kevin au tapis. J'ai sauté sur lui sans réfléchir et il a appuyé trois fois sur la détente. A défaut de plomb dans la cervelle qu'il n'a pas, je connais un arbre qui a trois balles dans son écorce !
-Tu es complètement cinglée ! Vociféra Yann. Tu te rends pas compte que tu aurais pu te faire descendre par ce taré ! C'est la dernière fois que tu fais un coup comme çà ! Si j'étais pas intervenu, tu serais morte à l'heure qu'il est !
-Ferme-la espèce de Bruce Lee à la noix ! Rugit Sylvia. Est-ce que tu te rends compte que c'est à cause de toi que tout çà est arrivé. Si tu n'avais pas provoqué bêtement Kevin avec tes remarques et si tu n'avais pas fait durer le combat pour te faire remarquer, je n'aurais pas eu à maîtriser cet abruti ! Et... Et zut ! Tu vois pas ce qui se passe ou quoi ? Tu trouves rien de mieux à faire que de me hurler dessus, alors que Kadic est en train de flamber ! Toi et ton nombril, restez ici à vous prendre pour les dieux du combat, moi je retourne voir si des élèves ont besoin d'aide à l'intérieur !
Marc n'entendait rien de la dispute de ses deux amis et restait planté là, comme enraciné. Il ne comprenait pas. Ce qui s'était passé, ce qui se passait maintenant. Mais un cri le fit revenir à la réalité.
-Sylvia ! Reviens, c'est trop dangereux ! Hurlait Yann.
Il aperçut la jeune fille qui s'était elle aussi précipitée vers le collège, et Yann qui lui courait après.
-Il y a encore des élèves à l'intérieur, alors viens m'aider, rétorqua Sylvia sur le même ton. Il faut les aider à sortir. Marc, viens ! Bouge-toi !
Mais le garçon ne bougeait pas d'un pouce. Il était terrifié. L'idée de s'approcher de cet enfer lui était insupportable.
Sylvia pénétra à l'intérieur du bâtiment. Le feu n'avait pas encore gagné de ce côté-là. Seule une épaisse fumée noire pénétrait par un couloir. Elle entendit des cris venant des étages. Sans plus réfléchir, elle s'élança dans les escaliers suivie de Yann. Mal leur en prit, une vague d'une dizaine d'élèves qui erraient dans les couloirs des étages supérieurs pris de panique descendaient les escaliers sans regarder où ils posaient les pieds pourvu qu'ils arrivassent en bas, loin de l'incendie. Un élève manqua une marche et termina sa course au bas des escaliers complètement sonné.
-Yann, va l'aider, je vais voir où est Laure ! Cria Sylvia en évitant de justesse la collision avec une fille plus jeune qu'elle.
-Mais tu ne sais même pas si elle est encore là-haut, elle est peut-être dans la cour !
-Non, je l'ai vue remonter, je vais la chercher !
-Mais bon sang de... SYLVIA !!
Sylvia était déjà en train de grimper quatre à quatre les escaliers. Dix secondes plus tard, elle était dans le couloir du dortoir des filles qui était un étage plus haut que celui des garçons. Au bout du couloir, le feu commençait à lécher le bas de la porte. Une fumée noire envahissait le couloir peu à peu. Il y eut une secousse. Une autre explosion quelque part dans le collège. Courbée en deux pour ne pas inhaler la fumée, Sylvia se dirigeait ver sa chambre. Elle mit la main sur la petite plaque translucide mais rien ne se passa.
« Manquait plus que çà, plus d'électricité », pensa la jeune fille.
Elle attrapa l'extincteur du couloir et s'employa à briser la porte. Une dizaine de coups plus tard, une partie de la porte volait en éclats. Sylvia regarda à l'intérieur et aperçut Laure qui était assise sur le lit serrant un sac contre elle. Elle se leva en voyant Sylvia qui passait par l'ouverture créée à coups d'extincteur.
-Sylvia, qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-elle surprise.
-Bon sang, c'est la journée des remerciements aujourd'hui, maugréa l'interpellée. Grouille-toi de sortir espèce d'abrutie, l'incendie gagne du terrain !
-Justement tu n'aurais pas dû venir, tout va brûler et nous avec ! Gémit-elle les larmes aux yeux !
-Laure, si tu ne veux pas que je te réveille de ta torpeur à coups de claques, il va falloir te bouger ! Amène-toi !
Sylvia repassa dans le couloir immédiatement suivie par Laure. La fumée remplissait à présent la moitié du couloir. Courbées, les deux adolescentes gagnèrent les escaliers eux aussi plongés dans une épaisse fumée noire venant des étages supérieurs. Laure tremblait de peur.
-Et... et si... si çà nous tombe dessus ?
-Arrête de penser et suis-moi ! Répondit Sylvia. Si tu restes plantée là c'est sûr que çà va te tomber dessus !
Obéissante, Laure reprit sa course dans les escaliers. Encore 2 étages. Le feu commençait à gagner par tous les côtés, la fumée se faisait chaque instant plus épaisse. Sylvia. Encore un étage. Une dizaine de secondes plus tard, elles débouchaient dans le hall, mais déjà l'incendie avait atteint cette pièce. Un mur de feu se dressait devant la porte d'entrée.
-Et mince, fit Sylvia entre deux toux. Par où passer ? Le couloir de gauche, il donne sur l'extérieur, et c'est le seul à ne pas être barré par le flammes.
-Sylvia, il... il fait trop... chaud... je... j'étouffe, murmura Laure.
Sylvia la saisit par la manche de son pull et l'entraîna sans écouter ses gémissements.
-Baisse la tête, tu respires la fumée, dit-elle simplement.
En courant aussi vite qu'elle le pouvaient, elles s'élancèrent dans le hall, évitant de s'approcher des flammes, et prirent le couloir de gauche. Il était conçu comme une longue allée dont une partie était vitrée et laissait apparaître l'extérieur, la cour. Derrière elles, un bruit sourd. Une nouvelle explosion. Comment cela était-il possible, le bâtiment avait été conçu pour ne pas brûler aussi facilement. Alors pourquoi ? Se demandait Sylvia.
Un bruit de verre en train d'éclater la tira de ses pensées. Elle jeta un coup d'oeil derrière elle. Tout le mur de verre volait en éclats.
-Bon sang, c'est pas possible, c'est notre jour de chance ! Maugréa-t-elle.
Laure suivait avec peine sa colocataire. Ses jambes flageollaient, et quand elle vit le mur se briser derrière elle, un frisson d'effroi la parcourut. Non, elle ne devait pas penser. Courir ! Il fallait courir pour survivre ! La porte était là, à quelques mètres. Elles étaient arrivées. La fin de leur supplice, pensait-elle. Sylvia ouvrit la porte, elles étaient dehors. Enfin, elles pouvaient respirer. L'atmosphère opressante de cette école en flammes s'envola comme par enchantement. Elles aperçurent au loin, un groupe d'élèves rassemblés autour du surveillant, les plus jeunes s'accrochant à lui comme une bouée de sauvetage. Ils devaient bien être une trentaine, de toutes les classes, collège et lycée confondus. Et ils regardaient l'école brûler.
En prenant leur temps, les deux rescapées arrivèrent finalement auprès de leurs camarades. Marc et Yann les attendaient. Ce dernier était visiblement en colère, et son ami avait un air triste qui faisait peine à voir. Ces sentiments les quittèrent bientôt quand ils virent Sylvia arriver pour faire placer à un léger sourire. Laure les vit se retrouver tous les trois, presque heureux malgré la douleur de voir brûler ce qui avait été leur « maison » pendant plusieurs années. Elle se sentait seule, abandonnée. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis, et même Sylvia ne semblait pas vraiment l'apprécier. Elle espérait que son ancienne colocataire lui dirait quelque chose, lui parlerait ou la réconforterait. Elle avait toujours eu une humeur étrange, parfois gaie, parfois mélancolique, ressassant tous les mauvais moments, et se torturant intérieurement. Finalement, peut-être que c'était cela qui la rendait si associable. Elle se retourna et aperçut le collège se consumant. Une larme roula sur sa joue, et s'éloignant lentement du groupe, vers la forêt, elle pleura.
Enfin, le surveillant brisa le silence qui s'était installé.
-Ne restons pas ici les enfants. Venez, nous allons essayer de trouver un endroit où nous pourrons...
-Et le directeur ? Demanda un élève de 5ème en se tournant vers le surveillant. On... on dirait qu'il n'est pas sorti.
-Oui, il aurait dû nous rejoindre depuis longtemps, renchérit un autre élève.
Kevin qui était resté avec le groupe, malgré son désir d'indépendance dit avec un ricanement.
-Laissez tomber ce vieux, il crâme avec son collège c'est tout ! Le capitaine du bâteau coule toujours avec son navire, non ? Alors pourquoi un proviseur brûlerait-il pas...
Un violent coup de poing l'interrompit et il se cogna contre l'arbre qui se trouvait derrière lui. Cette fois, ce n'était pas Yann, bien que celui-ci ait bondi, mais un autre élève, plus jeune que sa victime. Il était rouge de colère.
-Tais-toi ! Tais-toi espèce de malade ! T'es qu'un salaud, un égoïste, un cafard, un parasite, alors dégage comme ton pote Matthieu ! Lui au moins, il nous a laissé tranquille, il s'est tiré tout seul ! Si t'es pas capable de la boucler au lieu de déblatérer des trucs stupides, c'est moi qui vais me faire un plaisir de t'éjecter !
Yann regardait l'élève avec attention. Il n'avait jamais vu quelqu'un être aussi énervé... même lui.
-Ca serait pas Erwan Dunbar ? Murmura Sylvia. Il est en Seconde, c'est çà ?
-Oui, c'est bien lui. C'était son père le directeur. Un ancien ami de nos parents lui aussi. Ils nous en ont parlé plusieurs fois. Il était très sympathique. Quel dommage.
Sylvia regarda son ami, le ton sur lequel il avait parlé lui faisait presque peur. Sa voix était atone, comme s'il n'éprouvait aucun regret. On aurait dit qu'il remplissait une sorte de formalité administrative. Il était froid, distant. Après ces retrouvailles, tant d'indifférence la surprit. Elle soupira. Décidément, tout était chamboulé. Même ses amis devenaient bizarres. Ou alors, peut-être révélaient-ils pour la première fois leur vraie nature. Elle se retourna et fut un peu surprise, Laure n'était plus là. A peine avait-elle noté cette autre bizarrerie que Marc fit remarquer.
-Il manque plusieurs élèves, dit-il à voix basse à la jeune fille. Outre ceux qui sont partis. On ferait bien de forcer le groupe à se bouger avant d'autres crises de nerfs. Tu comprends, n'est-ce pas ? Si on reste plantés là, çà va dégénérer.
-Oui, je comprends, répliqua Sylvia d'un ton aigre. Je suis peut-être blonde mais faut pas me prendre pour une demeurée non plus !
-Désolé, répondit la garçon en baissant les yeux.
-De toute façon, çà a déjà dégénéré, donc on ne peut qu'apaiser les esprits, pas empêcher la tempête.
Sylvia se retourna vers le surveillant et lui demanda si on pouvait trouver un coin où s'installer.
-On sera toujours mieux autre part qu'ici maintenant.
-Oui, répondit l'homme. Venez, nous partons dans le parc, c'est un des seuls endroits à ne pas avoir été touché par les bombes. Avec un peu de chance, nous pourrons trouver un endroit « confortable ».
-Monsieur, quelques-uns d'entre nous devraient aller en ville pour aller observer la situation et essayer de ramener du matériel qui pourrait être utile non ? Dit Erwann.
-Bonne idée, qui veut s'en charger ?
Yann, Marc et Sylvia levèrent la main en même temps qu'Erwann. Une jeune fille qui semblait être en Première leva elle aussi la main. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la rue.




2. Cours d'histoire


L'hystérie des premiers instants avait laissé place à un indescriptible désordre. Tout était sens dessus-dessous. Plusieurs bâtiments s'écroulaient en ruines. Des centaines de personnes étaient dehors, dans la rue, ne sachant pas comment elles avaient pouvoir survivre dans cette ville dévastée. Les cinq adolescents marchaient dans une grande avenue où un building s'effondrait sous les cris des gens. De la cendre tombait sur toute la grande rue. Une voix de l'un d'entre eux brisa le silence du petit groupe.
-Ash like snow is falling down from your sky, murmura-t-elle. La cendre comme la neige, tombe de votre ciel.
-Pardon ? Demanda Yann.
-Ash like snow, reprit-elle. C'est une chanson que j'aie écouté il y a quelques semaines. Je ne pensais pas pouvoir la mettre un jour en relation avec une situation réelle. Et pourtant...
-Ca suffit, arrêtez de vous déprimer pour rien, coupa Sylvia. Il faut qu'on essaie de trouver à bouffer pour une trentaine d'élèves alors à moins que vous ne vouliez cueillir des châtaignes dans la forêt, arrêtez avec çà ! Soyez positifs, zut ! Vous avez de l'argent ?
-Moi une trentaine d'euros. Mon argent de poche, dit Marc. Mes économies sont restées...
-D'accord, on a compris, recoupa la jeune fille. Et les autres ? Au fait comment tu t'appelles ? Demanda-t-elle en s'adressant à sa camarade.
-Alix, répondit-elle distraitement.
-Hum, pas très répandu, commenta Sylvia. Bon, et l'argent ?
-Cent euros pour moi, répondit Yann.
-He beh ! Fit Marc. T'as dévalisé une banque pour avoir autant d'argent ?
-Non, c'est le surveillant qui me les a donné.
-Bien. Erwann et Alix, pas d'argent de poche ?
-Dix euros pour moi, répondit Alix.
-Et moi quinze, répondit Erwann. 155 euros, pas de quoi nourrir une tribu pendant des jours. On ferait bien d'aller demander de l'aide aux autorités.
-Avec moi, çà 175 euros, reprit Sylvia qui se comportait comme la meneuse du groupe. Et pour les autorités, on verra plus tard, ils doivent être débordés.
Un camion de pompiers passa en trombe dans l'avenue, la sirène au maximum, dépassant les véhicules à vitesse grand V. Un morceau d'immeuble s'écrasa sur un trottoir dans un grand fracas ne faisant heureusement pas de blessés. Sylvia entraîna son petit groupe dans une rue adjacente où les immeubles ne s'effondraient plus.
-Bon sang, çà craint vraiment là, dit Sylvia. Je me demande si... Dîtes, est-ce que vous avez vos portables avec vous ?
Un « oui » unanime lui répondit.
-Parfait, on va se séparer. Alix, Erwann et Yann, vous allez chercher de votre côté un magasin qui n'a pas été touché par les bombardements, et essayez de voir si vous pouvez acheter quoi que ce soit. Moi et Marc, on va passer un coup de téléphone.
-Comment çà ? Vous comptez appeler qui ? Le président ? Demanda Yann, moqueur.
-Non, quelqu'un qui pourra nous aider beaucoup mieux.
-Bon, toi et tes idées, grogna le garçon. On se retrouve devant le lycée.
Les cinq se séparèrent et Sylvia resta seul avec Marc. Ne sachant pas trop quoi faire, il se dandinait d'une jambe sur l'autre. Sylvia sortit alors son téléphone de sa poche et pianota un numéro en priant pour que le signal passe.
-Qui est-ce que tu appelles ? Demanda le garçon.
-A ton avis ? Tu as déjà oublié nos parents ? Ils ne sont pas à Paris, peut-être qu'il n'y a pas eu de bombardements chez eux. Ils pourraient nous aider. Et de toute façon, on aurait dû les appeler pour savoir si tout allait bien pour eux.
Puis elle fit signe de se taire. Une première sonnerie, longue, intermiable. Une deuxième. Puis une troisième. Et s'ils n'étaient pas là, si chez eux aussi... Sylvia préféra ne pas y penser.
« Oui, allô ? Dit une voix familière.
-Maman ! Est-ce que tu vas bien ? Demanda la jeune fille d'une voix anxieuse.
-Bien sûr, pourquoi me demandes-tu çà ? Fit sa mère d'une voix étonnée. Il vous est arrivé quelque chose ? Ta voix tremble.
Sylvia se mordait la lèvre inférieure pour ne pas pleurer. Elle était heureuse, mais triste à a fois. Heureuse de savoir que ses parents n'avaient rien, mais en même temps, elle ne savait pas comment lui annoncer que son collège avait été... détruit par un bombardement. Elle s'affolerait sûrement, pourrait faire une crise cardiaque dans le pire des cas... Sa mère. Son père l'avait rencontré à l'université. On disait qu'il était un sacré tombeur à l'époque, mais apparemment, il avait été sincère une fois dans sa vie et l'était toujours. Elle avait deux ans de plus que lui, et avait toujours été depuis leur rencontre, la voix de la raison. Ils s'étaient mariés à 20 ans pour son père, et sa mère avait donc 22 ans ce jour-là. Elle aimait beaucoup ses parents et ses deux grands frères, et ne savait pas comment leur annoncer la nouvelle. Elle ne voulait pas, pour qu'ils ne se fassent pas de soucis.
-Allô Sylvia ? Qu'est-ce qu'il se passe pupuce ? Si tu veux je te passe ton père, il est à la cuisine. Attends une seconde, je vais le chercher.
Sylvia acquiesca faiblement. Marc en attendant se sentait gêné. Il ne servait à rien, planté là. Il décida lui aussi de passer lui aussi un coup de téléphone à ses parents. Peut-être ses parents étaient-ils au courant eux. Il sortit son téléphone, ouvrit le clapet, et il appuya sur quelques touches avant d'attendre comme son amie quelques secondes auparavant.
« Allô ? Fit une voix assez grave.
-Papa c'est toi ? Dis-moi, est-ce que vous allez bien ?
-Nan, pas vraiment ! Répondit son père. Le monde va de travers ! Je viens d'avoir ta mère au téléphone et il paraît que Paris a été bombardé ! Qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
-J'en sais pas plus que toi pap, ne t'énerve pas, dis-moi simplement si vous avez été secoués de votre côté ?
-Non, pas du tout. En revanche, tu dois appeler Jérémie tout de suite, il doit vous parler.
-Tonton Jérémie ? Pourquoi ?
-Il te le dira toi-même c'est très important, répondit son père avec un soupçon de mystère dans la voix.
« Allons bon, pensa Marc. Comme si on avait pas suffisamment de problèmes. » Bon, c'est d'accord papa. Est-ce que tu pourrais pas venir nous ravitailler au collège, parce qu'il a été totalement détruit, et je ne sais pas si...
-QUOI ? Kadic est détruit ? Rugit son père.
-Oui... Pas directement... Il y a eu un incendie, et on aurait dit qu'une bombe est tombée sur le gymnase. Il a été soufflé.
-Bon sang ! Et la petite usine qui au milieu de la Seine, elle a été détruite elle aussi ? -Je n'en sais rien papa... Pourquoi tu me demandes çà ?
-Pour rien, n'oublies pas de rappeller Jérémie. Au revoir mon grand ! Dit son père très rapidement.
Il raccrocha. Marc avait presque envie de pleurer. Son père avait été sec sur la fin. Trop sec, et il n'avait même pas répondu à sa question. Pourquoi ? Il avait fortement envie de pleurer mais il décida de se retenir pour ne pas faire plus de peine à Sylvia qui était plus sensible que lui comme il avait pu le voir. Sous ses allures de chef, elle était tout de même plus fragile qu'elle n'en donnait l'impression.
-Pourquoi tu me dévisages Marc ? Demanda son amie. J'ai un bouton sur la tronche ?
-Oh... désolé, répondit Marc en rougissant comme un enfant pris en faute.
-Mon père m'a dit qu'il faut...
-...Rappeller Tonton Jérémie, je sais. Ils nous préparent un truc on dirait, dit le garçon sur un ton qu'il voulait enjoué.
-Oui. Dépêche-toi de le faire, et allons dans un endroit plus calme.
-L'endroit le plus calme se trouve derrière toi, c'est une maison en ruines, y'a pas plus calme !
-La prochaine fois que tu sors une ânerie je t'enterre vivant dans ces décombres, est-ce clair ? Dit Sylvia avec un air mauvais.
Sans mot dire, il s'exécuta. Toujours cette sonnerie... Enfin, quelqu'un décrocha. Un écran blanc, et un vieux monsieur apparut ses cheveux gris un peu en bataille.
-Professeur Jérémie Belpois, Docteur ès physique quantique et informatique, j'écoute.
-Bonjour tonton, fit Marc en pouffant de rire – c'était bien la première fois depuis longtemps. Comment vas-tu ?
-Pas le temps, pas le temps, fit le docteur ès physique quantique et informatique en parlant très vite. Alors, savez-vous si l'usine au milieu de la Seine est...
-Non je ne sais pas, pourquoi ?
-Comment vous ne vous êtes pas renseignés ? Dit Jérémie Belpois d'une voix horrifiée. Oh ces jeunes alors... Est-ce que Yann et Sylvia sont à côté de toi ?
-Seulement Sylvia...
-Et en plus le trio n'est pas au complet, mais où va le monde avec jeunes ?
-Mais tonton, je ne pouvais pas savoir que nous devions...
-Aucune importance, aucune importance, continua très vite le professeur. Alors, tu vas te mettre dans un endroit calme si tu n'y es déjà, et mets le haut-parleur pour ton amie.
Les deux adolescents obtempérèrent et finalement ne trouvèrent rien de plus calme qu'un magasin abandonné que le feu n'avait pas totalement dévoré et était presqu'intact.
-Tu peux y aller tonton, dit Marc.
-Bien, ne posez pas de question et croyez-moi sur parole. Il y a une cinquantaine d'années, le gouvernement a mis en place un projet, le projet Carthage 74. Il était destiné à brouiller les communications ennemies.
-Comment ?
-Je t'ai dit de ne pas m'interrompre, c'est très important, je n'ai peut-être pas beaucoup de temps... Je reprends.
« Ce projet avait besoin d'une IA avancée pour contourner les protocoles d'auto-défense ennemis, ce qui permettait aux informaticiens et aux opérateurs de s'occuper de tâches plus importantes. L'IA se nommait XANA, et le scientifque qui dirigeait l'équipe de recherches se nommait Franz Hopper, le grand-père maternel de Yann. Il créa un monde virtuel, Lyoko, connecté au réseau mondial dans lequel on pouvait se rendre grâce à des scanners. Il y en avait une centaine dans le laboratoire. Les virtualisations des personnes réelles étaient réalisées dans un but militaire. Ils devaient explorer les réseaux et rentrer dans les différents réseaux de pays ennemis pendant que XANA brouillait les communications dans le pays et la base concernée. Les militaires qui arrivaient dans le réseau ennemi pouvaient être envoyés matériellement sur les lieux sans avoir besoin d'être parachutés depuis un avion, grâce à un procédé que Hopper nomma « Matérialisation temporaire ». Quand je l'ai redécouvert, je l'ai rebaptisé « translation », c'est plus rapide. En se translatant, les militaires pouvaient donc créer l'effet de surprise total sur leurs ennemis et paralyser des centaines de bases de cette manière. Ce projet était donc totalement bénéfique pour la Défense Nationale. Jusqu'au jour où Hopper découvrit une chose qu'il n'était pas censé trouver. Les véritables raisons d'être de ce projet.

« Je ne sais pas moi-même quelles sont ces raisons, mais il a décidé de créer son propre laboratoire dans une usine désaffectée, l'ancienne usine Renault au milieu de la Seine. Il fit détourner 3 scanners grâce à un de ses amis intimes, et créa un deuxième Lyoko, qu'il appella également Lyoko, et une deuxième IA destinée à contrer le 1er XANA; il l'avait appellé P.A.X. Programme Annihilateur de XANA. Il était destiné à détruire l'IA grâce à un système multi-agent. Le problème survint quand il l'activa. XANA était trop puissant, son IA était trop avancé, et non seulement, P.A.X fut détruit, mais en plus XANA utilisa à son profit le système multi-agent, et créa une copie de lui-même sur Lyoko en utilisant les protocoles de P.A.X. Il y avait non plus, un mais deux XANA. De plus, les commanditaires du projet Carthage 74 commençaient à soupçonner Hopper de jouer un double jeu. Des hommes en noir l'espionnaient, et finalement, découvrirent tout. Hopper ayant remarqué cela, utilisa la plus puissante et incroyable capacité du supercalculateur générant Lyoko : le retour dans le temps. Il en fit beaucoup. Beaucoup trop, car à chaque retour dans le temps, XANA s'accroissait comme une gigantesque tumeur maline. XANA l'original, finit par donner toutes les informations concernant Hopper et son double jeu grâce à sa copie sur Lyoko qui reportait tous ses faits et gestes dans un historique transmis en permanence à l'original. Hopper sentant qu'il était en danger ainsi que tous ses proches, et décida de faire de Lyoko, un monde où sa famille pourrait se réfugier et être heureuse pour toujours sans plus avoir à se soucier des hommes en noir. Bien entendu, il y avait XANA, mais il créa un territoire – le central – où il serait retenu. Par malheur, Anthéa, sa femme fut enlevée par les hommes en noir, et essayèrent de faire chanter Hopper, et le faire à nouveau coopérer. Il refusa et décida tout de même d'aller sur Lyoko avec sa fille, Aelita qui est maintenant la mère de Yann. Une fois sur Lyoko, il eut la mauvaise surprise de trouver des monstres créés par XANA copie. Il n'a jamais su comment il avait pu agir sur les 4 autres territoires, mais il ne serait pas impossible que l'original lui ait donné un coup de pouce.

« Hopper dût se réfugier dans le réseau, et Aelita dans les tours de Lyoko où elle véut une dizaine d'années sans aucune notion du temps. Concernant le XANA original, nul ne sait ce qu'il est devenu, mais il semblerait qu'Hopper n'ait pas réussi à le détruire. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas l'important... Où en étais-je ? Ah oui... Aelita sur Lyoko. Elle a vécu dans le supercalculateur pendant une dizaine d'années, mais certainement les hommes en noir Un jour en 6ème, j'ai réactivé le supercalculateur et découvert, Aelita, Lyoko et malheureusement XANA. »
Sylvia et Marc gobaient les paroles du génie depuis une demi-heure, abasourdis. Tout cela leur semblait irréel. Un monde virtuel, une Intelligence Artificielle qui brouille des communications, des soldats qui vont sur terre à partir d'un réseau de je ne sais trop quoi. Quel fouillis ! Et il continuait avec des attaques de XANA, des clefs de Lyoko détenus par Aelita qui ont fait je ne sais trop quoi... Si les deux adolescents ne connaissaient pas le génie qu'ils avaient au téléphone, ils lui auraient proposé une place dans un hôpital psychiatrique pour cause de paranoïa, délirium, et persécution imaginaire par un ennemi invisible ! Mais il arrivait au bout de son histoire.
« Nous avons réussi à vaincre XANA grâce au sacrifice de Franz Hopper. Nous avons éteint le supercalculateur après 2 ans de combat. Vous connaissez ce qui s'est passé ensuite, notre vie « normale ». Mais il y a quelques mois, j'ai été contacté par un homme du gouvernement qui voulait me placer sur un projet de défense informatique de l'Etat. Je fus appellé pour un entretien avec cet homme qui se trouvait être le ministre de la Défense. Il m'expliqua la situation. Le gouvernement était victime d'une immense fuite. Toutes les données confidentielles entreposées sur les disques durs des ordinateurs du gouvernement, non seulement toutes nos stratégies militaires, nos déplacements, mais aussi, tout ce qui concernait l'économie, la politique, les lois, etc. Les résultats du vote de plusieurs lois furent même faussés inexplicablement. Il me proposait de revoir totalement le système de sécurité grâce au déploiement d'un pare-feu « intelligent » généré par un supercalculateur de dernière génération pour permettre une rapidité de calcul et d'analyse plus grande que l'ancien qui était déjà disponible dans les locaux des centres névralgiques de la Défense. J'acceptai, et je réussis à créer ce pare-feu. Seul problème, j'ai aussi identifié ce qui avait pénétré tous les systèmes informatiques du gouvernement. Il s'agissait d'un virus informatique du même type que XANA. A mon avis, nous avons tué l'instrument mais pas le maître, et il est patient. Depuis 1990, il poursuit son plan. Un programme comme celui qui a piraté le gouvernement devait requérir de nombreuses années de travail. Il faut absolument l'arrêter sinon les gouvernements vont tomber les uns après les autres, ce sera le chaos total. Je ne sais ce qu'il compte faire de ce chaos, mais à mon avis, veut continuer son plan d'asservir l'humanité. L'ancienne base remplie de robots que l'on a détruite, il y a 40 ans en est la preuve. C'est pourquoi je vais avoir besoin de vous. Vous allez devoir rallumer le super-calculateur de l'usine, relancer certains programmes, reconstruire un vaisseau pour aller dans le réseau et localiser la base de l'Inconnu et détruire son laboratoire. »
-Hopopop ! Coupa Sylvia. Tonton Jérémie, on t'aime bien, mais faut pas pousser non plus ! C'est quoi cette histtoire de science-fiction ? Et si c'est vrai, pourquoi çà serait à nous de le faire, on est même pas des adultes ! Et comment on va faire, on y connait rien en informatique.
-Sylvia, un peu de respect pour tes aînés ! Ce n'est pas compliqué, Yann sait faire, je lui ai montré une fois pour m'amuser. Il est très doué en informatique, je dois avouer qu'avec un père comme moi... Mais ce n'est pas le sujet ! Ma femme est partie à Paris avec tout ce qu'il faut, et elle s'y connait, elle pourra vous aider, mais pas vous suivre, elle est trop fatiguéée physiquement, et un voyage sur Lyoko serait pour elle un aller simple. Je ne peux faire confiance à personne à part mes anciens amis et vous : tous les gens pour lesquels je travaille sont pourris, même le gouvernement est infiltré à mon avis. Les hommes en noir de Franz Hopper en sont la preuve, et rien ne dit qu'ils ne sont pas en train de me surveiller ! Vous devez faire vite, et arrêter toute cette folie ! Vous devez arrêter le fou qui veut jouer au maître du monde.


3. Tragédie


Sylvia soupira.
-Bon. Je suppose qu'on a pas le choix...
-NON, vous n'avez pas le choix, cria presque le savant ! Rien ne nous dit que l'usine, si elle est encore intacte, ne sera pas détruite dans les jours qui viennent, ou même les heures qui viennent. Vous devez tous vous plonger dans Lyoko, et partir dans le réseau ! De cette manière, même si l'usine est détruite, vous ne serez pas tués et pourrez agir partout dans le monde grâce à la translation.
-Je croyais que l'un de nous devait rester sur Terre pour faire l'opérateur ?
-Non, c'est trop dangereux, si ce n'est pas fait, l'Inconnu va la faire détruire le plus tôt possible. Vous devez tous aller dans le réseau. Mais avant çà, vous allez avoir besoin d'une petite chose... Aelita devrait vous rejoindre bientôt au collège avec ce qu'il faut. Ce sont des sortes de disques durs externes qui seront virtualisés avec vous. Ils contiendront toutes les données biologiques et informatiques nécessaires à votre translation et votre rematérialisation définitive sur Terre quand tout sera fini. J'en ai fait faire 6, vous aurez donc un original et une copie par mesure de sécurité. Ils ne sont pas plus grands qu'une carte de crédit, bien que plus épais. Ce n'est pas encombrant mais veillez à ne pas les perdre ou vous les faire détruire. Vous ne pourriez plus JAMAIS revenir sur Terre. Je sais que c'est une énorme responsabilité pour des petits gars comme vous, mais c'est le seul moyen.
Marc ne disait rien, il essayait d'assimiler tout ce qui lui avait traversé le cerveau depuis une heure. Il y avait un peu trop d'informations à son goût et il s'y perdait. Il réfléchissait et finalement prit sa décision.
-Alors Marc, tu as entendu, qu'est-ce que t'en dis ? dit Sylvia.
-J'en dis que c'est une bêtise, qu'on n'en réchappera pas et qu'on va tous crever ! Mais à part çà, j'en dis que çà peut en même temps, pas être pire que maintenant. Vu la situation actuelle, autant aller faire le zouave dans un monde virtuel pour arrêter un méchant gugusse qui veut dominer le monde en balançant des bombes sur les pays, y'a presque moins de risques là-bas qu'ici.
-Bien, dit Jérémie. Aelita devrait arriver dans une ou deux heures au collège. Allez l'attendre là-bas. Eh... qu'est-ce que ? Bon sang, on tambourine à la porte, j'espère que ce ne sont pas « eux ». Je vous en prie les enfants dépêchez-vous !
A voir sa tête, les enfants comprirent que cette fois-ci, ce n'était plus un jeu, ni même une farce. Ils acquiescèrent, mais à peine allaient-ils raccrocher qu'ils aperçurent une porte s'ouvrir derrière Jérémie, et deux hommes vêtus de noir rentrèrent dans la pièce. Ils ne voyaient plus Jérémie, il était sorti du chant de la webcam. Ils l'entendaient à peine parler, mais le plus terrifiant étaient les hommes en noir. Leurs visages si inexpressifs en paraissaient encore plus cruels. Ils s'approchaient, petit à petit. Jérémie réapparut un instant, se mettant devant la webcam. Ils n'entendirent qu'une seule chose, une voix métallique et atone dire :
-L'acte de trahison est répréhensible de cour martiale. Vous êtes un civil, vous ferez exception à la règle.
-Mais je n'ai jamais trahi mon pays, s'écria le savant. Allez vous renseigner, c'est moi qui ait conçu le pare-feu pour protéger le gouvernement d'intrusion dans les systèmes informatique par quelqu'un...
-Nous savon, mais là, qu'est-ce ? Une conversation avec des espions, des complices. Nous savons. Nous savons tout. Tout. Tout. Tout. TOUT !
La voix métallique se répétait de plus en plus forte. Assommante, abrutissante. Et soudain, de nouveau.
-Vouloir s'opposer au Commanditeur, est une absurdité. Le Commanditeur triomphera de ses ennemis pour mettre le monde à ses pieds. Et vous, pauvres humains, deviendrez ses fidèles sujets...
-Espèce de malade ! Hurla Jérémie. Allez vous faire voir avec votre Commanmachin, vous n'êtes que des fous !
-Je te conseillerais plutôt de te taire, vieux fou, ou tes petits amis subiront les conséquences de tes paroles.
Sylvia mit la main sur sa bouche, et se mordit la lèvre pour ne pas se mettre à pleurer. Pourquoi n'éteignait-il pas la communication, bon sang ! Eteins, Jérémie ! Eteins cette fichu caméra !
-La trahison de tous vos proches est déjà connue, tous seront conduits au Commanditeur pour expier leurs fautes, mais vous, votre châtiment aura lieu ici-même. Le Commanditeur vous laisse une dernière chance, rejoignez-nous ou mourrez !
Sylvia détourna le regard et s'éloigna à pas feutrés pendant que Marc ne pouvait détacher ses yeux de l'écran. Il voulait savoir. A tout prix, il le fallait. La réponse se faisait attendre, quelques dizaines de secondes. Un des hommes en noir, sortit un revolver de sa poche et le braqua sur Jérémie qui s'était encore décalé laissant apercevoir légèrement la scène. La réponse vint alors. Cinglante, meurtrissante pour le garçon.
-Que je meurs maintenant ou plus tard n'a aucune importance. Vous me tuerez quand je ne vous servirai plus à rien.
-Vous faîtes erreur. Le Commanditeur a toujours besoin de savants.
-Oui, pour mieux tuer la population ! Eh bien dîtes-lui d'aller se faire voir !
Il y eut une détonation. Elle résonna longuement dans les oreilles de Marc, l'atteignant au plus profond de son coeur. Elle se répercuta une ou deux fois dans le magasin abandonné. Sylvia qui était à l'extérieur, s'affala sur le trottoir au milieu des cendres, et la tête dans les genoux, elle pleura amèrement.





Voilà, c'est fini pour ce chapitre 2, j'espère que vous ne vous êtes pas ennuyés^^ En tout cas, n'hésitez pas à me dire ce qu'il faudrait que j'améliore pour la suite, soit niveau du style d'écriture, soit au niveau de l'action. Qu'est-ce que vous aimeriez avoir et plein d'autres éléments comme çà.
J'espère que j'ai pas été trop sadique dans cette suite Mr. Green Rassurez-vous, c'est pas fini (non je rigole^^ je ne vais pas faire mourir tous les persos non plus)
A bientôt pour le prochain chapitre !

Orphée (qui retourne méditer sa chimie générale Mr. Green )

ps: Ah oui, signalez-moi les fautes d'ortho aussi, comme j'écris le soir principalement et que je suis pas toujours très frais dans ces cas-là (je parle du cerveau^^) je fais souvent des fautes.

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Cuimhnich air na daoine o'n d'thàinig thu
Remember the people from whom you came
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benjisop MessagePosté le: Ven 19 Déc 2008 10:08   Sujet du message: Répondre en citant  
[Manta]


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Messages: 588
Localisation: En festoche de metal
Salut Orphée. Je viens de lire ta fanfic et bien qu'elle soit longue, elle est excellente!
J'aime bien les suites longues et ta présentation est satisfaisante : ta fic est belle à lire. On voit que tu as pris ton temps pour écrire : il n'y a pas énormément de fautes d'orthographes (tout du moins on les remarque pas), c'est bien structuré, pas écrit à la va-vite fin bref niveau écriture c'est bien!
Scénario : c'est bien, on s'y perd un peu au début mais on s'y fait vite. En tout cas tu ne te lâches pas sur l'horreur. Je t'interdis de tuer jérémy, parce-que c'est mon personnage préféré et que je vais partir sinon Mr. Green.
Continue comme ça, j'ai hâte de savoir la suite.
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roseline09 MessagePosté le: Ven 19 Déc 2008 15:49   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tout juste inscrit]


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Messages: 1
Localisation: dans lyoko entrein de combatre les monstres de xana
coucou orphée ba chui nouvelle dans le forum et c mon premier commentaire et il est pour toi bref je trouve ta fanfic genial l'histoire est super et vivement la suite Smile
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By lilounda
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vive l'amour d'ulrich et yumi
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Math MessagePosté le: Ven 19 Déc 2008 20:14   Sujet du message: Répondre en citant  
Math Rang


Inscrit le: 30 Déc 2007
Messages: 1196
Localisation: Avec Dora, mon héroïne préférée.
Depuis ce matin, j'ai vu que tu avais posté la suite mais je n'avais pas eu le temps de tout lire.

L'incendie à Kadic est dramatique, bien qu'on ne comprend pas vraiment où ça a pété, par qui, qu'est devenu le directeur. La fin est encore brutale. En fait, jusqu'à la fin, il y a des rebondissements plus "attendus" (on va dire). Mais en dernier, ça choque ! Dommage que ce soit pas plus détaillé.

Sinon, tu travailles toujours pour la fic. Mais pourquoi tu as séparé en 3 parties ?

Vivement la suite !! Tu vois, tu as eu des comm's ^^

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Merci à Chdidi pour mon pack, à Iceberska pour l'userbar et à KiiSka pour la barre de rang !
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starwars en force
MessagePosté le: Sam 20 Déc 2008 06:17   Sujet du message: Répondre en citant  
[Je suis neuneu]


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Messages: 74
t'es bombardement on dirait stalingrad lors de la seconde guerre mondiale et pareil pour la ville en ruine
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http://www.web-modules.net/upload/cache/userbar/20/541.gif merci shawa pour ce usebar
vive code lyoko et star wars
que la force et la lyoko force soit avec nous vive odd aelita et ulrich et LA MEDUSE
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Orphée MessagePosté le: Dim 28 Déc 2008 04:34   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


Inscrit le: 11 Sep 2004
Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
Hello tout le monde, je suis de retour, désolé de l'absence, mais la fac c'est hyper prenant, sans compter le tutorat à côté, bref vous vous en fichez de ma petite vie pleine de trous^^
Merci à tous ceux qui m'ont posté des coms çà me fait vraiment très plaisir ! Roseline09, bienvenue sur le forum et amuse-toi bien parmi nous. En tout cas, c'est sympa de faire ton permier post sur ma fic^^

Ensuite pour répondre à quelques questions, j'ai séparé la fic en 3 parties dans un souci de clarté et de lisibilité, car je sais que lire des suites longues c'est difficile, donc j'essaie d'organiser pour ne pas que ce soit trop fourre-tout. C'est uniquement pour çà, et je recommencerais probablement dans d'autres chapitres si çà s'y prête. Toujours pour répondre à Math, je n'ai pas détaillé la mort de Jérémie parce que j'ai voulu la décrire comme l'ont vu Marc et Sylvia, pas comme un narrateur omniscient, je préfère laisser des évènements un peu moins détaillés plutôt que de plonger dans des descriptions ennuyeuses, et je ne pense pas avoir le talent requis pour pouvoir faire une description détaillée d'un évènement particulier Mr. Green comme la mort de Jérémie par exemple.
Ensuite, t'inquiètes pour l'incendie de Kadic, j'ai déjà prévu une scène où j'expliquerai où tout a pété mais çà sera probablement plus loin dans la fanfic. En ce qui concerne William directeur, il est bel et bien mort, il a pas disparu. Mais çà aussi çà sera confirmé dans une partie du récit.

Pour benjisop, content que tu apprécies ma fanfic, et pour la mort de Jérémie... mystère xD Je ne dévoile rien pour lui parce que çà fait partie intégrante de l'intrigue et la développer ici gâcherait une bonne partie de la suite.

=>starwars en force, là je vois pas trop si c'est un compliment ou un reproche xD De toute façon, un bombardement est un bombardement...

Bien trève de blabla, je parles trop alors que vous avez une looongue suite à lire xD J'espère que vous allez apprécier et que vous ne vous endormirez pas trop. Ce que je peux vous dire déjà, c'est que vous allez recevoir votre lot de nouvelles questions et de mystères ^^ Ah oui, ce chapitre est tout de même moins sombre que les 2 premiers je trouve (enfin un peu d'humour dans ce monde de brutes) et... bref j'espère que çà vous plaira ! Bonne lecture !

Chapitre 3 Virtual World

Une pièce obscure. Le jeune homme ouvre les yeux, doucement... Il semblait épuisé. Il était plongé dans une obscurité quasi-totale. Atmosphère oppressante. Il respira lentement, une douleur dans les côtes lui fit pousser un léger gémissement. Il ne se souvenait pas encore de ce qui s'était passé. Tout en essayant de se rappeller comment il avait pu atterrir dans cette pièce sans fenêtres ni lumière. Il y avait une masse sombre à côté de lui. Intrigué il essaya de distinguer ce que c'était. Il avança la main et il sentit un léger frémissement. C'était un être humain. Il respirait doucement. Le jeune homme essaya de distinguer son visage, mais il faisait trop sombre. Il retira sa main et essaya de se lever. Il n'était pas attaché, mais pourtant il semblait cloué au sol. Tout le bas de son corps lui faisait mal. Enfin, au bout d'efforts douloureux, il se mit à quatre pattes. Il n'arrivait pas à voir s'il y avait des portes ou non. Il avança lentement. Plus il avançait, plus le mur semblait s'éloigner. Il fronça les sourcils. Il regarda derrière lui, l'être humain était toujours couché. Il se remit à avancer. Cette pièce semblait infinie, il n'en voyait pas le bout. Il se retourna encore, l'inconnu était toujours couché. Quelques pas encore. Bon sang, ce mur qui semblait se trouver à l'infini ! Il rageait intérieurement. Il leva le poing et l'abattit avec violence sur le sol, mais au lieu de se faire mal sa main passa à travers le sol, il perdit l'équilibre et disparut.

*


Quelques instants plus tôt, Sylvia et Marc déambulaient dans les rues, silencieux. Ils avaient contacté Yann, Alix et Erwan, et ils devaient se retrouver devant le lycée. Le trio avait réussi à dégoter de quoi nourrir la petite troupe sans payer. Un magasin abandonné où tout le monde se ruait sans ordre ni méthode, tel des animaux. On en venait aux mains. Heureusement Yann et ses commpères réussirent à éviter les rixes et s'en retournaient avec des provisions pour la soirée. Celle-ci risquait tout de même d'être morose. Personne ne se trouvait le coeur à rire.

Une dizaine de minutes plus tard ils étaient tous les cinq devant le collège où le surveillant les attendait également.

-Bien joué tout le monde, il y aura certainement pour tout le monde, même si on devra se serrer la ceinture.
-Pas de problème pour nous, on va manger en ville, répondit Yann. Vous n'y voyez pas d'inconvénients ?

Le surveillant fronça les sourcils. Avec l'atmosphère qui règne en ville, je ne pense pas qu'il soit approprié pour des jeunes de sortir le soir, et encore moins avec des jeunes filles, dit-il en regardant Sylvia et Alix. Vous n'irez nul part ce soir, vous mangerez avec nous ce soir !

-Mais, commença Marc.
-Rien du tout, vous êtes toujours sous ma responsabilité, je ne peux pas vous laisser prendre de tels risques. Personne ne sort, c'est tout.
Sylvia soupira avec un air contrarié. La mission risquait de devenir impossible s'ils n'allaient pas à l'usine maintenant.
-Mais si nous mangeons en ville ce soir, çà fera 5 bouches de moins à nourrir. Et en plus, nous sommes les plus âgés des élèves non ? On peut se débrouiller tout seul pour une soirée. Il est 15h25, on peut encore continuer à essayer de trouver des choses intéressantes. Vous n'aurez qu'à apporter tout ce qu'on a déjà pris aux élèves, et nous on continue la visite.

Le surveillant l'écoutait, mais ne paraissait pas du tout convaincu. Puis, quand Sylvia eut fini, il réfléchit un instant et dit finalement :

-Que vous retourniez chercher des provisions, c'est acceptable, mais je ne vous autorise pas à sortir la nuit. Le soleil se couchera aux environs de 19 heures, soit dans 4 heures. Je vous donne un sursis de 3 heures et 30 minutes, mais pas plus. Soyez rentrés d'ici là !
-Ayaye sir ! Répondirent en coeur Erwan et Alix.
-Bien, monsieur, répondirent simplement les trois autres.

Le surveillant s'en retournait à présent vers le parc avec deux gros sacs à la main. Les cinq adolescents longèrent alors la bâtisse en ruines et partirent à fond de train vers l'usine qui se trouvait à un bon kilomètre de marche. Pendant que Marc expliquait les détails au trio qui ne savait que l'essentiel de la conversation téléphonique, Sylvia essayait de repérer les individus qui pouvaient paraître louches et prenait dans des ruelles adjacentes pour échapper à des rackettages en règle.
-Cette ville craint vraiment, murmura Erwan.
-Ouais, avance et évites de les regarder ou tu seras le prochain, répliqua Yann.
-Gloups !
-Tiens, on dirait que c'est l'usine dont parlait Jérémie, dit Sylvia en pointant le doigt vers une bâtisse au loin qui était plantée sur un îlot.

Un bâtiment délabré se dressait au milieu du fleuve comme un gardien d'une mythologie inconnue. Yann et ses amis s'approchaient du pont qui menait à l'usine. De nombreuses fissures se répandaient sur le pont, et les bombardements n'avaient pas dû améliorer son état. Un signe de Yann leur fit comprendre tout de suite que certaines parties risquaient de s'écrouler. Prudemment mais rapidement, il avancèrent jusqu'à l'entrée de l'usine obstruée en partie par des poutres totalement rouillées qui étaient tombées.

-Brr, faîtes gaffe ! S'agirait pas d'attrapper le tétanos dans ce fichu endroit, dit Sylvia en essayant de passer entre deux poutres.
-T'inquiètes maman, on fera attention, fit Erwan d'un ton railleur.
-Toi, je t'attends de l'autre côté tu vas voir ! Répliqua Sylvia.
-Avancez et fermez-la, coupa Yann. On sait pas s'il y a des squatters ou pas. S'il y en a, vaut mieux pas les réveiller.

Le silence revint dans le groupe et tous passèrent avec plus ou moins de difficulté entre les poutres. Une fois dans l'usine, ils devinaient plus qu'ils ne voyaient . Des petites raies de lumière filtraient du toit, dévoilant par endroit, des poutres, des échafaudages, des machines à l'abandon. Alix avança machinalement en regardant autour d'elle, mais soudain le sol se déroba sous elle. Elle poussa un cri strident en essayant de se retenir tant bien que mal à la plate-forme d'où elle venait de tomber.

-Alix ! Cria Sylvia épouvantée.
Yann bondit et attrappa la jeune fille avant qu'elle ne lâche prise. Encore sous le choc, elle ne disait rien et tremblait de frayeur. Marc avait les yeux exorbités.
-Bon sang, c'est quoi cet endroit !
-Bienvenue dans l'usine de l'épouvante, fit Sylvia d'une voix grave et tremblotante.

Un regard noir de Yann la fit taire immédiatement. Elle baissa la tête et ne dit plus un mot. Erwann se demandait où il avait atterri. Qu'est-ce que c'était que cette histoire de fous ? Une usine où il faut regarder où l'on pose les pieds, des virus informatique, des méchants inconnus, des... Il en perdait son latin. Agacé, il décida d'essayer de trouver un moyen de descendre sans faire du vol libre. Il inspecta consciencieusement le peu de choses qu'il distinguait dans la pénombre. Et il vit à quelques centimètres du bord, un espèce de ligne sombre verticale. Il s'avança légèrement en essayant de ne pas trop s'approcher du bord et tendit la main. Une corde. Et il y en avait deux autres à côté.

-Hé ! Il y a des cordes là, on dirait qu'on doit descendre par là.
-Quoi ? T'es pas bien non ? Ces cordes ont au moins 40 ans ! Si tu veux te péter la figure vas-y mais sans moi, protesta Marc.
-Mais que t'es peureux mon pauvre !
-Non, je ne suis pas peureux !
-Ah d'accord ! T'as le vertige c'est çà ? Dit Sylvia avec un air moqueur.
-Ah çà suffit hein ! Allez-y vous, puisque vous êtes si malins !
-Très bien, dit Sylvia. J'espère juste qu'elle est assez longue ta corde Erwann.

Yann abandonna Alix qui s'était à peu près remise de sa frayeur pour avancer vers Sylvia. Il se planta entre elle et la corde.

-Arrête d'essayer de faire l'intéressante, ce n'est pas à toi de passer en premier. Je vais y aller, vous vous ne bougez pas.
-Mais...

Yann empoigna la corde et après avoir tiré quelques coups sur la corde pour s'assurer de la solidité de l'attirail, il se laissa glisser. Ses mains commençaient à le brûler un peu. Serrant les dents et les genoux, il arriva bientôt en bas.

-Vous pouvez y aller, c'est solidement attaché mais un peu moisi. Faîtes attention et n'y allez pas trop fort.

Sylvia s'élança aussitôt suivie par Erwann. Il ne restait plus que Marc et Alix. Avec un sourire peu rassuré, Marc tendit la corde à Alix.

-Honneur aux dames, dit-il.

Peu rassurée la jeune fille empoigna la corde que lui tendait le garçon. Elle lui rendit son sourire et se laissa glisser en bas.

-A toi Marc ! Dit Yann.
Le garçon s'approcha du bord, mais tout ce vide et cette obscurité le tétanisaient. Il ne l'avait jamais dit, mais il avait le vertige, et l'idée qu'entre lui et le sol il pouvait y avoir une dizaine de mètres lui fit tourner la tête. Il s'assit pour reprendre ses esprits.
-Alors Marc, c'est pour aujourdh'ui ou pour demain ? Hurla Sylvia.

Le garçon se releva et souffla plusieurs fois. Il saisit à pleines mains la corde qui devait le conduire au rez-de-chaussée. Il inspira profondément et dans un cri digne du meilleur acteur de Tarzan, il s'élança dans le vide. Malheureusement pour lui, la corde déjà rongée par l'humidité ne supporta que très peu de temps, le traitement que lui infligeait le jeune homme et dans un claquement sec, elle s'effilocha et se coupa en deux, laissant Marc terminer sa course en planeur sur les 3 derniers mètres. Le vol fut stylé mais l'atterrissage quelque peu catastrophique, pour ne pas dire lamentable. Ses amis d'abord surpris, éclatèrent de rire.

-Ouille ouille ouille ! çà fait mal ! gémit le garçon. Et arrêtez de rire vous ! Je me suis fait mal au coccyx !
-Si tu continues à te plaindre, on va te surnommer Maloccys ! dit Sylvia en riant de plus belle.
-Bande de malotrus ! Rire de la souffrance d'un collègue ! réplqua Marc qui se tenait courbé en deux dans une position très comique.

Grâce à cette situation imprévue et rocambolesque, un vent de bonne humeur se répandit dans l'usine, ce qui ne s'était plus produit depuis de nombreuses années.

*


Le jeune homme atterrit sur un sol qui semblait légérèment accidenté et pentu. Il ne savait pas où il avait atterri. Une brume épaisse l'enveloppait l'empêchant même de distinguer ses pieds. Une véritable purée de pois au sens propre du terme. Il leva la tête pour essayer de voir d'où il était tombé, mais bien que la brume soit moins dense lorsque l'altitude augmentait, il pouvait rien voir. Tiens... Il lui semblait avoir aperçu une lueur blafarde. Mais aussitôt la brume s'épaissit se collant pratiquement à lui. Il fit quelqes pas essayant de s'extraire de ce cauchemar, mais rien à faire.

Il marchait depuis une dizaine de minutes quand il entendit comme un chuchotement. Il se retourna. Personne, Il regarda dans toutes les directions, tendit l'oreille. Il avait l'impression de devenir fou quand il l'entendit à nouveau. C'était plus un gémissement qu'un chuchotement, mais dans cette brume, impossible de déterminer d'où cela venait. La brume se dissipait un peu, lui permettant d'entendre plus précisément les bruitsde cet endroit étrange. Cela pouvait être un piège, mais perdu pour perdu, autant aller en direction de ces bruits. Résolument, il partit dans cette direction. S'il avait levé la tête, il aurait vu ce qu'il cherchait... le Passage.

*


Les cinq adolescents arrivèrent dans la nef, le centre de contrôle que Jérémie avait utilisé pendant 2 ans avec ses amis. Ils étaient impressionés par la taille de cette salle. Tout était poussiéreux dans cette usine sauf cet endroit... comme si tout avait été entretenu pendant des années. Pas un gravat, rien... même pas une poussière sur les écrans.

-De plus en plus bizarre, dit Yann.
-Ouais, si çà se trouve ils ont engagé des femmes de ménage, dit Sylvia.

Un petit cliquetis les fit se retourner. Ils se trouvèrent face à un espèce de chien-robot de taille moyenne totalement ridicule et avec un air de stupidité la plus complète. Sylvia éclata de rire.

-C'est quoi ce truc ? Demanda-t-elle en se tenant les côtes.
-Apparemment, c'est notre « femme » de ménage, dit Marc en regardant avec un air amusé, le chien qui aspirait consciencieusement la moindre saleté qui se trouvait sur son chemin grace à ses pattes qui étaient conçues comme quatre aspirateurs miniatures.

-Franchement bizarre, dit Alix.
-Oui, murmura Yann en s'asseyant sur le fauteuil qu'avait utilisé son père.

Il se sentait triste. Les autres s'amusaient, tant mieux pour eux, mais lui, il avait perdu son père quelques heures auparavant. Quand Sylvia le lui avait annoncé, il avait eu envie de pleurer sur le coup. S'il avait été seul, peut-être aurait-il cédé... mais devant tou les autres. Non, il aurait eu trop honte. Lui, le champion des combats à mains nues, pleurer. Même dans la peine, son ego reprenait le dessus. Il ne supportait pas de penser qu'il aurait pu un instant paraître faible aux yeux de ses compagnons d'infortune. Il ne voulait pas pleurer, même pour son père, il ne voulait pas. De même qu'il ne supportait qu'on critique son autorité sur la troupe. Il ne supportait pas Sylvia à cause de çà, cette fille qui prenait parfois sa place de leader dans le groupe. Il rageait encore intérieurement de sa dispute avec elle pendant l'incendie. Elle avait eu le dernier mot, l'avait presque ridiculisé. Il ruminait ses sombes pensées quand une nouvelle voix se fit entendre. Une belle voix qu'il aimait beaucoup. Il leva la tête et chassa tout de suite de son esprit tout ce qui le mettait en colère en voyant la nouvelle venue. Sa mère était arrivée.

*


Le gémissement se rapprochait. Enfin, il allait voir ce que c'était. Le jeune homme marchait toujours. Il faisait attention à chaque pas, tatant le sol pour ne pas tomber dans un piège s'il y en avait un. Et d'un seul coup, il s'étala de tout son long – mais cette fois sans passer à travers le sol. Il avait trébuché sur une pierre. Quelle plaie cette route ! Il allait se relever quand la brume se dissipa d'un seul coup. Il put alors voir où il était tombé. Une immensité de plate-formes montagneuses qui flottaient dans les airs sans que l'on sache comment. Il se trouvait sur l'une d'elles et face à un espace dégagé accolé à une falaise. Et blotti dans une sorte de caverne creusée dans le roc, un être humain. Ou quelque chose qui ressemblait à un être humain. Il s'approcha, sur ses gardes, prêt à esquiver une attaque ou autre chose. Il n'était qu'à deux mètres de ce qu'il pensait être une petit garçon ou une petite fille. Il toussa pour signaler sa présence, et les gémissements s'arrêtèrent. Elle se retourna. C'était une jeune fille d'une quinzaine d'années peut-être. Elle avait des beaux cheveux noirs qui lui retombaient sur ses épaules. Ses yeux étaient d'un bleu magnifique, profond, des yeux candides, doux, compréhensifs. Elle pleurait. Elle regarda un instant dans la direction du jeune homme, et se retourna toujours en pleurant vers le fond de la grotte. Le jeune homme ne comprit pas. Il s'avança et s'apprêtait à dire quelque chose lorsqu'il vit que la grotte était plus profonde qu'il ne l'avait imaginé. Et quelqu'un était couché là. C'était ce quelqu'un que la jeune fille pleurait, sans aucun doute. Il s'approcha encore pour distinguer les traits de la personne. Il en eut le souffle coupé. La gorge sèche, une grosse boule dans la gorge, et les yeux exorbités, il recula. C'était... lui.

*


-Alors, vous avez bien compris ? Demanda la mère de Yann. J'ai relancé le super-calculateur et recréé un territoire d'où vous pourrez plonger dans la mer numérique. Le « port » est déjà réalisé et le vaisseau que j'ai conçu avec Jérémie sera bientôt terminé. Sa construction ne nécessite plus que quelques minutes. Une fois dans Lyoko, Yann le pilotera, mais pour les indépendantistes ne vous inquiétez pas, vous aurez des véhicules individuels.
-Ouf, soupira Sylvia. Merci tantine !

Aelita sourit en entendant le petit surnom que lui avait donné la fille de son ami. Elle se sentait heureuse avec ces enfants. Elle se rappelait son adolescence, avec Odd, Ulrich, Yumi... et Jérémie.

-Et les espèces de disques durs miniatures qui doivent se virtualiser avec nous ? Demanda Marc.
-Les voilà, dit-elle en tendant à chacun une sorte de petite carte bancaire assez épaisse. Par contre, vu que vous êtes plus nombreux que prévu, vous n'aurez qu'un seul exemplaire par personne. Je vais essayer de reconfigurer le dernier pour pouvoir y regrouper les données de vos 5 disques durs. Mais ce n'est pas sûr que çà marche. Et avant cela, je dois tous vous envoyer sur Lyoko pour pouvoir récupérer les données. Ces disques durs sont vierges, vos caractéristiques personnelles seront écrites durant la virtualisation grâce aux données des scanners, c'est assez compliqué.
-En effet, fit Erwann en retenant un baillement. Bon quand est-ce qu'on y va ?
-Maintenant, dit Aelita. Il me faut du temps pour reconfigurer le disque dur, plus tôt vous serez sur Lyoko, plus tôt je pourrais travailler dessus. La trappe mène à la salle des scanner. Il y en a trois, deux d'entre vous devront patienter.
-Pas de problème maman, dit Yann. Je passerai en premier avec Erwann et Alix.

Sylvia grommella quelque chose et se dirigea vers la trappe.

-Allez, dépêchez-vous d'y aller les enfants. Vous risquez d'être un peu surpris sur Lyoko donc essayez de vous y faire le plus tôt possible.

Marc, Alix et Erwann suivirent Sylvia et pénétrèrent dans la salle des scanners en évitant Kiwi 3.0, le robot-chien-ménager conçu par Jérémie du temps où il était à Kadic. D'après ce que leur avait dit Aelita, c'était le chien de Odd qui l'avait inspiré.

« Il devait être sacrément bizarre son chien alors », pensaient les cinq ados.

Yann tardait à rejoindre les autres. Sa mère lui sourit. Le sourire d'une mère à son enfant qu'elle allait peut-être ne jamais revoir. Elle était triste de le voir partir dans ce monde de dangers où elle avait elle aussi combattu. Mais cette fois, c'était différent. Elle attira son fils à elle et le serra contre elle. Yann sentit une petite larme rouler sur sa joue. Non, il ne devait pas pleurer. Pour sa mère, pour lui. Il ne voulait pas pleurer quelle que soit la situation. Une petite voix en lui, lui disait qu'il était stupide, mais il n'y faisait pas attention. Il se contentait de refouler ses larmes tant bien que mal.

Enfin sa mère lui déposa un baiser sur le front et lui fit signe d'y aller.

-A bientôt, chuchota Yann. Quand nous aurons détruit la base de l'Inconnu, nous reviendrons.

Aelita lui sourit.
-Oui. Au revoir... murmura sa mère dans un dernier sourire.

Yann s'engouffra dans la trappe, se reprochant de ne lui avoir rien dit pour son père. Mais peut-être était-ce mieux qu'elle ne sache pas... pas maintenant. Sylvia avait pris la place de Marc dans les scanners qui apparemment préférait ne pas passer en premier. Yann rentra dans un scanner. La voix d'Aelita leur parvint par un haut-parleur.

-Vous êtes prêts ?
-Oui tantine ! Dit Sylvia d'une voix enjouée.
-Très bien... Tiens Sylvia tu ne devais pas passer après ?
-Marc ne se sent pas très bien, il m'a donné sa place, répondit Sylvia d'un ton moqueur.
-Arrête de dire n'importe quoi, répliqua l'intéressé.

Aelita avait presqu'envie d'éclater de rire face à son ordinateur. A les entendre se chamailler, elle croyait être remontée dans le temps, quand Ulrich et Odd se disputaient. Elle se mit à taper sur la clavier, retrouvant tous ses réflexes d'antan.

Scanner... Transfert... Virtualisation...

Sylvia sentit ses cheveux se dresser sur sa tête, elle se retrouva entourée par un anneau de lumière, et une lueur intense l'enveloppa. Une seconde plus tard, elle vit un immense ciel baigné d'une leur jaune vif. Le soleil. Mais ce n'était pas le soleil de la terre. Celui-ci était artificiel. Elle regarda en bas et aperçut le sol désertique à deux mètres en-dessous d'elle, et ses pieds commençaient se virtualiser.

-Mince alors qu'est-ce que c'est que ce bean... commença-t-elle avant de chuter brutalement sur le sol.

Elle se releva et un grésillement lui fit lever la tête. Yann et Erwann étaient en train de se virtualiser. Quelques secondes plus tard c'était au tour d'Alix et de Marc de se virtualiser dans le désert. Ils se regardaient les uns les autres avec curiosité. Leur apparence avait totalement changé.

Sylvia était vêtue d'une étrange combinaison à dominante blanche, bleue et grise. Contrairement à son père avant elle, elle n'avait pas d'oreilles et de queue de chat, mais une queue de loup qui balayait le sol de Lyoko. Elle regarda sa main et brusquement elle vit des griffes acérées d'un ou deux centimètres sortir de ses doigts.

-Oh, sympathique, fit-elle en touchant du bout du doigt ses griffes.
-Fais attention Sylvia, lui dit Aelita, tu peux envoyer des arcs électriques avec ta main.
-Quoi ? Comment je fais çà ?
-A toi de trouver ! Yann, arrête de t'admirer tu vas te transformer en fleur ! (ndla : Rapport au mythe de Narcisse pour ceux qui ne connaissent pas leur mythologie grecque... comment çà c'était mon cas ?!) Tu peux ralentir le temps mais cela te coûte 20 PV pour 10 secondes à chaque fois donc évite de le faire. Compris tête de mule ?
-Oui maman, dit Yann absorbé dans sa propre contemplation.

Il faut dire qu'il était assez étrange avec sa combinaison violette très foncée. Il avait des genouillères et des protections aux épaules qui avaient une forme d'arc de cercle. Deux sortes de propulseurs à la ceinture, un pistolet long et fin dans la main droite, et enfin un serre-tête en métal avec des sortes d'électrodes sur chacune de ses tempes; il aurait pu faire peur à ses camarades s'ils avaient été dans l'obscurité.
Marc quant à lui était vêtu d'une espèce de vêtement à la fois ample et serré à haut col marron orangé dont les manches s'arrêtaient juste après le coude et d'un pantacourt de couleur sombre qui s'élargissait vers le bas. Il avait à la main, une lance chinoise qu'il s'amusait déjà à faire tournoyer avec deux doigts. Il avait deux bracelets au poignet qui brillaient par moments.

-Marc, tu peux balancer des ondes de choc d'un coup de poing. Pratique, mais les autres évitez de vous trouver devant lui quand il le fait.
-Bien reçu, répondirent les quatre autres en coeur.
-Bien, passons à Alix... Voyons qu'avons-nous ? S'interrogea Aelita. Ooh ! Ca c'est intéressant.
-Quoi donc ? Demanda la jeune fille dont les cheveux roux étaient coiffés en queue de cheval.
-Tu peux changer de forme, tu es polymorphe, et en plus tu peux prendre l'énergie de tes ennemis avec ta main gauche et tu peux faire apparaître l'arme de ton choix dans ta deuxième main.
-Ah, je suis cannibale en plus...
-Mais non voyons, il s'agit de données numériques, tu ne vas pas bouffer tes ennemis, faut pas pousser, s'exclama Aelita.

Alix soupira. Elle portait deux tee-shirt, un court qui était rouge bordeaux et s'arrêtait au niveau du nombril, et un deuxième blanc par-dessous le premier. Sa jupe un peu plus claire que son tee-shirt, lui arrivait aux genoux. Elle releva la tête et regarda Erwann qui ne manquait pas d'originalité non plus. Il était vêtu d'un tee-shirt vert sombre mais qui continuait derrière lui et se dressait comme une queue d'oiseau, et rayé par des un arc-en-ciel de couleurs qui le faisait ressembler à un paon. Son pantalon s'élargissait vers le bas comme celui de Marc, mais plus long. Il n'avait pas d'armes contrairement aux autres.

-Fiouu, siffla Yann en regardant la queue de paon d'Erwann ! On peut échanger ?
-Hors de question, j'ai pas envie de ressembler à un tueur en série ! Répliqua l'interpellé. Dis tante Aelita, je peux voler avec çà ?
-C'est une queue de paon Erwann, pas des ailes d'albatros ! Répondit sa « tante ». Mais tu peux voler oui, je ne sais pas comment, mais tu peux. Et tu n'as pas besoin d'armes, tu peux fendre l'air avec tes mains, çà projettera une sorte de rayon énergétique. Fais bien attention sur qui tu tires toi aussi.
-Pas de problème, dit Erwann en essayant de regarder derrière lui, histoire de regarder encore une fois sa queue de paon.
-C'est pas vrai, soupira Sylvia. Maintenant on a deux Narcisse... Bon, où se trouve le sous-marin ou le machin-chose et truc-bidule ?

Aelita soupira.

-Décidément chez les Della Robia, la précision est toujours de mise ! Allez droit devant vous et laissez-vous tomber sur la plate-forme juste en-dessous, le Port se trouve là.
-Bien compris maman, dit Yann en prenant la tête du groupe.

Les cinq neo-Lyokoguerriers s'élancèrent dans la direction indiquée. Aelita regardait les points se déplacer sur son écran... le bon vieux temps, songeait-elle. Qu'il était loin, ce bon vieux temps. Elle songea en un instant à tous leurs combats, lorsque Yumi et les autres se battaient sur Lyoko quotidiennement pour sauver le monde. Combien de fois l'avaient-ils sauvé ? En y songeant maintenant, ils n'avaient rien sauvé du tout...

Peut-être sauvé d'une façon temporaire, mais le véritable danger n'avait jamais été effacé comme ils l'avaient pensé. Détruire XANA avait été une bonne chose, mais dans leur naïveté, ils n'avaient pas pensé au fait que quelqu'un d'autre, une personne réelle, tirait peut-être les ficelles de ce pantin informatique. Et ils avaient retrouvé une vie normale, insouciante... jusqu'à aujourd'hui.

-Ca y est, on y est, dit une voix provenant de l'interphone. Ouaah dis donc... c'est géant ce vaisseau !


------------------------------------------------------------------------------------------------

Voilà, ils sont arrivés sur Lyoko ^^ Pfouuu, c'était long à écrire ce chapitre, mais finalement j'ai réussi^^ Allez pour la route, un petit dessin de Yann sur Lyoko. Je devrais penser à le peaufiner tout de même.

http://img362.imageshack.us/img362/3203/yanncroquisxq0.jpg
http://img362.imageshack.us/img362/3203/yanncroquisxq0.jpg

J'espère que vous ne vous êtes pas ennuyés et que çà vous a plu ! Je m'attaque au prochain chapitre quand j'aurai le temps, mais vous n'aurez certainement pas la suite cette semaine. J'ai les premiers partiels du concours le 7 et le 8 janvier et je vais réviser comme un taré pendant cette semaine xD Donc pas de suites avant le 9 janvier minimum et j'en suis le 1er désolé... Mais ne vous inquiétez pas, je reviendrai en force après une bonne virée à la plage après ces fichus partiels !!! xD Rendez-vous après le 8 janvier^^ En attendant dîtes-moi si il y a des trucs qui vous gênent dans ma fic, ou si vous préfériez plus de blabla et d'explications, ou alors plus d'action, ou alors... ok je vous laisse tranquille^^

A bientôt !
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Kerian MessagePosté le: Dim 28 Déc 2008 05:00   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


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Messages: 1700
Sympa comme fic...

De nouveaux personnages, mais très bien mis en scène.

Bon boulot !

On attend la suite !


PS : Pffff le seul point négatif, c'est qu'on dirait que tu fais passer Jérémie pour un vieillard sénile...
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"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte

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Math MessagePosté le: Dim 28 Déc 2008 12:52   Sujet du message: Répondre en citant  
Math Rang


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Messages: 1196
Localisation: Avec Dora, mon héroïne préférée.
Je comprends que la FAC soit très prenante. Bonne chance pour tes examens !

Alors, pour ta fic...
Je sais plus trop qui c'est Erwann Shocked . Sinon, niveau action, ça se déroule bien. Les descendants d'Odd, Jeremy, Aelita, Ulrich et Yumi sont allés sur Lyokô enfin. La guerre semble avoir fait des ravages, bien qu'il y ait encore des mystères. Et c'est qui le jeune homme du début et du milieu ?¿?. La description des new lyoko-guerriers est bien faite et le petit dessin est joli. Effectivement, il est moins sombre que les 2 premiers.

Bonne continuation, c'est toujours aussi bien !

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Merci à Chdidi pour mon pack, à Iceberska pour l'userbar et à KiiSka pour la barre de rang !
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Orphée MessagePosté le: Lun 12 Jan 2009 05:10   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


Inscrit le: 11 Sep 2004
Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
Bonjour à tous ! Me revoilà, les partiels sont finis ! YESSSS !! Bon je vais pas vous raconter comment çà s'est passé, çà serait très barbant et vous vous endormiriez avant de commencer le chapitre 4 xD
En tout cas, je suis très content que çà vous ait plu ces premiers chapitres^^ Alors pour répondre à diverses interrogations et réactions :

=>Math : Erwann, c'est Erwann Dunbar, le fils de William, ex-proviseur de Kadic vu qu'il est mort. J'espère que c'est pas trop confus, autrement dîtes-le moi que je puisse organiser mon bazar et que vous arriveriez à comprendre quelque chose^^

=>Zero-sama : En effet, Jérémie passe un peu pour un sénile, mais tu verras dans la suite (pas ce chapitre) qu'il est plus redoutable qu'avant au contraire. L'habit ne fait pas le moine comme on dit, et l'attitude ne fait pas le génie^^ Mais t'as eu raison de le souligner, j'ai un peu exagéré la dose, mais c'est fait exprès xD

En tout cas, merci de vos commentaires. Voici à présent le 4ème chapitre en espérant qu'il vous plaira ! {size=7]A la fin, l'atmosphère sera assez.. heu tendue disons^^.... enfin vous verrez bien^^ [/size]

Ah oui, j'ai aussi rajouté la couverture de la fic dans mon premier message ! J'espère que c'est pas trop moche c'était assez vite fait^^
edit: Et voilà le dessin du vaisseau !

Chapitre 4 La première bataille

http://img165.imageshack.us/img165/1377/undershipatlcleanze8.jpg

Devant les cinq neo-lyokoguerriers se dressait un gigantesque vaisseau. Il mesurait bien une douzaine de mètres de long, trois de hauteur et deux de largeur. Sa forme oblongue et aérodynamique le faisait ressembler à un poisson géant. Sur le devant, une cabine pour le pilote, et à l'empennage arrière étaient fixés quatre petits vaisseaux indépendants. Une cabine toute en verre entre les quatre petits appareils ressemblait à une salle de briefing. Les cinq adolescents restaient sans voix, ébahis devant la masse imposante de ce sous-marin numérique. Un espèce d'immense hangar en forme de demi-cercle l'entourait et six bras métalliques l'arrimaient solidement au port improvisé. Erwann siffla d'admiration.
-Eh ben si avec çà on arrive pas à détruire la base de Mr CAV !
-Mr CAV ? fit Yann en haussant un sourcil dubitatif.
-Bah oui pour l'inconnu, reprit le fils de William. C'est saoûlant de l'appeller l'inconnu alors je l'ai nommé Mr CAV. Cà te dérange ?
-C'est juste que Mr X aurait été plus judicieux et plus court.
-Pff trop classique ! Nan monsieur CAV çà résume bien le bonhomme je pense ! Cynique Abject et Vicieux ! Qu'est-ce que vous en dites ?
-Sérieusement ?
-Oui ?
-C'est nul, répondirent les quatre autres en coeur.
-Bon alors que dîtes-vous de...
-Cà suffit Erwann, tu chercheras un nom une autre fois, coupa Aelita. Je vous informe que des nouveaux bombardements ont été signalés : Londres, Berlin, Prague et de nombreuses autres capitales d'Europe ont été touchées. Les USA ne sont pas en bon état non plus. Cependant on dirait que seuls les civils étaient visés, tous les quartiers aux alentours des bâtiments politiques principaux ont été épargnés. C'est très bizarre... En tout cas, je vous invite à vous dépêcher. Trouver la base de notre inconnu ne va pas être facile, et je ne pourrai pas vous aider longtemps. Tout sera centralisé dans votre vaisseau, vous l'appellerez comme vous voudrez une fois partis. Yann tu sauras piloter l'engin ?
-Pas de problème maman ! Le pilotage c'est une secnde nature chez moi !
-L'humilité en tout cas c'est pas ton fort, dit Sylvia sarcastique.
-Toi je...
-Yann tu es trop impulsif, s'écria Aelita. Un lyokoguerrier ne doit pas agir de façon impulsive, surtout contre ses propres camarades. Si tu commences à te battre contre eux tu ne risque pas de sauver le monde. Ce voyage périlleux vous le ferez à cinq alors ne commence pas par mettre le désordre dans le groupe. Et ce n'est pas parce que tu penses être le plus fort que tu dois te vanter et te prendre pour un chef ! Sur le terrain, je ne pense pas que tu seras le plus apte à prendre des décisions stratégiques vu tes réactions, alors ne joue pas les matadores, compris !
La douche froide avait fait son effet. Yann s'était tu. Sa mère reprit :
-A présent vous allez vous rendre aux plots d'embarquements, ce sont les cercles qui se trouvent juste en-dessous du nez de votre vaisseau.
-Cà c'est un très bon repère le nez du sous-marin, s'écria Sylvia. Vu comment il est long on pourrait l'appeller l'Espadon non ?
-Erwann !
-Bon, je me tais puisque personne ne reconnaît mon esprit créatif !
Ses quatre compagnons éclatèrent de rire devant la mine boudeur du génie incompris. Une fois le fou rire passé, ils s'installèrent sur les plots d'embarquement. Marc semblait songeur et tout à coup il demanda :
-Aelita, et ma lance ? J'ai l'impression qu'elle sera un peu trop grande pour rentrer dans mon sous-marin individuel.
-Pas de panique, tu la laisseras dans la salle de briefing, c'est là que je vous envoie de toute façon. Et dans la mer numérique tu n'en auras certainement pas besoin. Transbordement !
Elle appuya sur la touche Entrée et les cinq adolescents disparurent pour réapparaître quelques millisecondes plus tard dans la salle de briefing. Une salle ovale qui ressemblait à la passerelle d'un vaisseau spatial dans une série américaine de science-fiction. Des pupitres avec chaise, clavier et écrans à ne plus savoir quand faire entouraient la majeure partie de la salle. Un vaste espace au centre permettait aux lyokoguerriers de ne pas se sentir trop étouffés par les machines et de circuler librement, et le summum du summum, un canapé 6 places demi-circulaire au fond de la salle.
-Mince alors, dit Erwann, on est tombé dans Star Trek !
-Et à quoi sert tout ce bazar, demanda Sylvia.
-Ce bazar comme tu dis, est le centre névralgique de ce vaisseau. Vous pouvez accéder à toute les commandes, toutes les fonctions essentielles et superflues, programmer ce que bon vous semblable... Tout est possible dans cette partie du vaisseau, même les pires âneries donc personne n'y touche excepté les personnes qualifiées. Pour l'instant, c'est Yann qui maîtrise le mieux tout ce qui est informatique et programmation donc il pourra agir depuis les différentes consoles que vous voyez. En attendant les autres, ne touchez à rien ! Vous pourriez faire exploser le vaisseau sans le vouloir.
-Et le canapé 6 places c'était nécessaire ? Demanda Yann d'un ton enjoué.
-Ah çà, une idée de ton père, j'ai eu beau lui expliquer que çà ne servait à rien, il l'a installé tout de même. Allez savoir si il n'a pas mis un gadget quelconque dedans !
Yann rengaina aussitôt son sourire en entendant parler de son père. Il était toujours taraudé par le fait de n'avoir rien dit à sa mère. Sylvia et Marc ne lui avaient pas décrit sa mort mais il l'imaginait sans cesse... Se repassant cent fois par les yeux de l'imagination la scène... Cent fois il s'imaginait entendre la détonation qui lui avait enlevé son père. Et cette petite voix qui lui disait d'en parler à sa mère... Heureusement, Alix qui n'avait pas encore ouvert la bouche coupa court à ses sombres pensées.
-Excusez-moi madame, mais ne devrait-on pas partir ? Plus nous attendrons et plus une guerre mondiale risque d'éclater avec tous ces attentats.
-Tu as raison, répondit l'intéressée. Mais ne m'appelle pas madame, Aelita tout court suffira amplement. Dernière information pour la salle de briefing, il y a une encyclopédie sur toutes les fonctions du vaisseau. Il s'agit de la dernière console, celle qui est juste à côté du canapé. Pour le départ, vous pouvez y aller, les boucliers viennent de finir de se charger. Le vaisseau est à 60% de ses capacités par mesure de précaution. Je vous transfère à vos places respectives.
Elle tapa quelques lignes de commande et les cinq lyokoguerriers se retrouvèrent à leurs places respectives, Yann au poste de pilotage, et les quatre autres dans leurs appareils attitrés. Ils sentaient leurs coeurs battre la chamade à l'idée du départ imminent. Ils allaient pénétrer dans l'inconnu, s'éloigner virtuellement de la ville où ils avaient vécu. La poussée d'adrénaline à l'idée de partir à l'aventure, se joignait à une peur atroce qui leur nouait l'estomac. Et s'ils ne revenaient pas. Leurs parents étaient revenus eux, lorsqu'il avaient combattu XANA... Mais eux... eux qui n'avaient jamais combattu sur Lyoko, qui avaient été catapultés à l'improviste dans cette histoire rocambolesque et dramatique. Avaient-ils une chance, ne serait-ce qu'une chance sur mille de s'en sortir ? « Idiot... pensa Yann pour lui-même. On ne ressent rien sur Lyoko. Nous ne sommes là que virtuellement, nos corps ont disparu pour l'instant, comment voudrais-tu ressentir des émotions pareilles. Yann tu n'es qu'un pauvre idiot, concentre-toi sur le décollage. »
Il secoua la tête comme pour chasser ces pensées importunes et appuya sur un bouton.
-Boucliers, Ok, Moteur anti-gravité paré. Stabilisateurs parés. Compensateurs inertiels, Ok ! Désarrimage !
Aussitôt, les six bras s'écartèrent dans une gerbe d'étincelles laissant le gigantesque vaisseau flotter dans l'air, soutenu par le moteur anti-gravité. Une barre courbe sertie de six réacteurs de taille modeste se déploya sous le ventre du géant.
-Yann, ne bouge pas pour le moment j'ai presque fini de reconfigurer le disque dur qui contiendra toutes vos données biologiques. Il y aura cependant un risque de surchauffe si vous l'utilisez et certains d'entre vous risqueraient de ne pas réapparaître dans le monde réel... Voilà c'est terminé, dit Aelita. Je programme la virtualisation différée et je descends aux scanners. Je serais de retour dans quelques secondes.
Un compte à rebours se mit en route, et aussitôt la mère de Yann rentra dans le monte-charges et appuya sur le bouton. Le volet roulant s'abaissa, il y eut un vrombissement et quelques secondes plus tard, Aelita était dans la salle des scanners. Elle déposa le disque dur miniaturisé à l'intérieur du scanner. Le compte à rebour était écoulé. Le scanner se referma. Yann bouillait d'impatience, et l'attente lui semblait interminable. Enfin, un cube se virtualisa dans une encoche qui se situait à droite du garçon. Il passa sa main dessus et comme par magie, il s'enfonça plus profondément. Un interrupteur à côté ressortit avec un petit déclic. « Pratique le système de verrouillage, pensa-t-il. »
Soudain son écran principal devint rouge et se mit à clignoter.
-Holà...
-Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Sylvia. Mon écran clignote comme un dingue !
-Pareil pour moi, renchérit Marc.
Yann regarda à l'extérieur et ce qu'il vit lui glaça le sang.

*


Une salle remplie d'ordinateurs. Tout est sombre. Une faible lueur bleue éclaire partiellement les hommes qui travaillent dans cet endroit, un casque sur les oreilles. Ils n'ont besoin que de voir ce qui se passe sur les écrans et ce qu'ils entendent par leurs écouteurs. Comme des machines, ils tapent sur leurs claviers des commandes incompréhensibles. Leurs visages éclairés par l'écran des ordinateurs, qui fournissent plus de lumière que les néons bleus, semblent sans vie, sans aucune expression. Ils ne font que rester devant leurs ordinateurs. Depuis combien de temps vivent-ils déconnectés du monde réel ? Impossible à dire, mais depuis fort longtemps sans aucun doute. Ils ne parlent pas. Seul deux hommes en costume noir semblent n'être que de passage. Ils sont debout au milieu de toutes ces machines, ils semblent être les deux derniers hommes de cette salle.
Un des informaticien s'agite. Il semble avoir repéré quelque chose. Non, ce n'est pas lui qui a trouvé. Il se retourne et fait un signe à un des deux hommes en noir et appuie sur un bouton. Aussitôt une voix se fait entendre.
-Patrouille 7 à Central, patrouille 7 à Central. Avons repéré une fluctuation d'énergie dans un secteur isolé du réseau. Nous nous sommes rendus sur place, il s'agit d'un environnement virtuel généré par un supercalculateur, mais il n'est pas dans les EV – environement virtuel - autorisés. Attendons les ordres. Terminé.
L'homme en noir s'approcha lentement de la console de contrôle située au milieu de la salle, où il pouvait voir la position de la patrouille dans le réseau. Il répondit simplement.
-Destruction de la cible. Central à Patrouille 7. Terminé.
L'informaticien coupa le haut-parleur sur un signe de l'homme et se reconcentra sur l'écran. Comme un robot.

*


Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux. Un deuxième lui-même. Et cette jeune fille qui l'avait regardé comme s'il était transparent. Qu'est-ce qui se passait dans ce lieu ? Il se pinça pour se persuader que ce n'était pas un rêve. Une fois rassuré, il s'assit en tailleur essayant de comprendre la situation. Il n'en eut pas le temps, un cliquetis derrière lui le fit sursauter. Des sortes d'araignées hautes de deux mètres de haut, de crabes et de mégatanks approchaient à grande vitesse. Il y en avait toute une armée. La jeune fille se leva et les choses mécaniques s'arrêtèrent à dix mètres d'elle. Le jeune homme ne savait que faire. Il attendit et surpris, il entendit la jeune fille crier vers le ciel.
-Vous ! Derrière ce monde virtuel ! Vous qui contrôlez ces monstres ! Si vous les envoyez pour nous détruire, moi et Torin, vous n'y arriverez pas avec ce genre de bestioles inoffensives. Notre devoir est de vous anéantir pour le bien de l'humanité ! Une fois que j'aurai trouvé le Passage... je vous détruirai !
Un rire sinistre ponctua ces paroles. Un rire venu de nulle part. Il était nul part et partout à la fois. Enfin, il cessa, mais une voix métallique, froide, le remplaça.
-Ne surestimes pas tes possibilités ma chère Ida. TU nous as trahis et tu vas en subir les conséquences tôt ou tard. Ton ami est déjà mort par ta faute et son esprit hante ce territoire à jamais ! Je sais qu'il est là entre toi et les monstres, mais il ne pourra rien faire... juste assister à ta destruction ! Et il en est certainement de même pour celle que tu as laissé mourir plus loin. Tu es maudite, Ida !!
Torin s'était écroulé, le regard tourné vers la voute numérique. Il connaissait son sort à présent. Il savait ce qui s'était passé. Il était mort... Lui et l'autre être humain qu'il avait vu dans cette salle obscure, sans lumière. Ils étaient morts...

*


Cinq vaisseaux de la taille des appareils individuels des lyoko-guerriers jaillirent de la mer numérique.
-C'est quoi ce souk ? S'écria Sylvia. D'où ils sortent ces vaisseaux ?
-De la mer numérique, répondit Yann. Comment ont-ils pu pénétrer ici ? Maman ! On a un gros problème !
-Je vois çà, répondit sa mère qui était revenu sur son siège. Et même cinq gros problèmes. Ce sont des vaisseaux de combat et très bien armés. Vous allez devoir vous battre et filer dans la mer numérique. A mon avis, ils viennent pour refaire la décoration ! Je vais devoir vous laisser.
-Comment çà ? S'écria Yann. Tu nous laisses nous débrouiller tout seul avec ces montres ?
-Ces monstres sont pilotés par des humains, répondit Aelita. Et ils viennent pour détruire le super-calculateur. Si ils se translatent, il vaudrait mieux pour moi que je ne traîne pas dans le coin. Bon courage les petits !
-Maman...
Mais Aelita était déjà partie. Elle s'en voulait intérieurement de les laisser tomber aussi soudainement, mais elle avait réfléchi. Morte elle ne leur servirait à rien mais une fois qu'ils seraient dans le réseau, elle connaissait un autre endroit où elle pourrait veiller sur eux. Depuis son ordinateur personnelle dans la cave de sa maison.

Sur Lyoko, c'était la débandade. Les cinq vaisseaux avaient repéré le port et commençaient à tirer dessus. La structure commençait à s'écrouler par endroits. Un barre métallique frôla l'arrière de la cabine de briefing.
-Yann, je suggère de dégager ! S'écria Erwann. A ce train-là on va se faire détruire !
-J'ai vu, répondit aigrement l'intéressé.
-Au fait qu'est-ce que vou diriez d'Undership comme nom de vaisseau ?
-C'est pas le moment, Erwann, répliqua Sylvia. Mais comme c'est le nom le moins pourri que t'aies trouvé pour l'instant, on le garde.
Yann sourit. Le nom du vaisseau lui plaisait. Cela sonnait bien... comme un vaisseau de guerre, puissant, indestructible... Il poussa les manettes des gaz au maximum.
-Undership ! Décollage !
Le vaisseau bondit en avant manquant de toucher un des patrouilleurs. Yann inclina le manche vers la gauche, et ils se retrouvèrent face aux cinq véhicules de la 7ème patrouille. Le garçon sourit, presque heureux. Leurs ennemis faisaient probablement partie de ceux qui avaient tué son père. Il plaça son pouce sur le bouton rouge au sommet de son manche à balais. Il diminua les gaz à 50% et attendit d'être assez près de ses ennemis pour ouvrir le feu. Un rayon laser jaillit du nez de l'Undership et fit exploser le vaisseau d'un patrouilleur. Surpris par cette attaque inattendue, ils n'avaient pas réagi à temps. Mais leur inattention fut de courte durée. Les quatre restants se lancèrent dans une vire-volte sauvage, échappant aux tirs de Yann.
-Ils sont trop petits et maniables pour pouvoir les détruire avec l'Undership, dit Alix. Tu devrais nous envoyer.
-Très bien, détruisez-les avant qu'ils ne détruisent le super-calculateur. Il y en a un qui a abordé la Tour et les trois autres le couvrent.
Et en effet une rafale continue de lasers empêchait Yann d'engager l'Undership dans leur direction. Les quatre Overships – nommés par Erwann dès qu'ils eurent quitté l'Undership, étaient rapides, maniables et échappaient facilement aux tirs des trois patrouilleurs. Les lyoko-guerriers semblaient avoir un sens inné du combat. Sylvia zigzaguant entre les rayons détruisit le premier, tandis que Marc s'élançait vers celui de la Tour.
-Marc sur ta gauche ! Hurla Erwann.
Instinctivement, l'adolescent esquiva l'impact et se plaça adroitement dans le sillage de son agresseur. Quelques secondes plus tard, sa proie explosait dans une pluie de 0 et de 1.
Alix, elle, ne s'en sortait pas aussi bien. Elle avait déjà encaissé un tir sans grands dommages heureusement, mais le dernier patrouilleur qui les tenait à distance l'avait prise en chasse. Malgré des manoeuvres désespérées, elle n'arrivait pas à le semer. Tentant le tout pour le tout, elle décida de plonger vers la mer numérique. Yann le vit et s'élança à la poursuite de l'ennemi. Le temps qu'il comprenne qu'il était pris en tenaille, le patrouilleur explosait. Alix cabra le manche et redressa juste à temps en frôlant la mer numérique. Marc et Sylvia étaient déjà en route vers le patrouilleur arrimé à la Tour, mais bizarrement, il se déconnecta de la Tour en évitant les tirs croisés des deux lyokoguerriers et plongea immédiatement vers la mer numérique. Le sang de Yann ne fit qu'un tour.
-Tout le monde revient, vite ! Il a dû réussir sa mission. Il faut partir dans le réseau et très vite, Lyoko va imploser !
A vitesse maximale les quatre petits appareils s'arrimèrent à l'Undership qui plongea aussitôt vers la mer numérique. Ils se retrouvèrent dans un tunnel sombre. Devant eux une sorte de machoire en acier sembla s'ouvrir laissant apparaître un peu de lumière. Ils étaient encore à dix mètres avant la sortie quand une explosion retentit. Une boule d'énergie s'engouffra dans le tunnel. Poussant à fond les réacteurs, Yann réussit à expulser l'Undership de Lyoko. L'onde de choc dûe à l'explosion frappa de plein fouet le vaisseau. Le garçon enclencha les rétro-freins à temps et put stopper le sous-marin. Un bloc de Lyoko leur rentra dedans et les cinq amis s'évanouirent sous la violence du choc. Marc essayait de résister, il aperçut vaguement, le vaisseau ennemi revenir vers eux. « C'est la fin, pensa-t-il. Il ne nous ratera pas cette fois. » Etrangement, il s'arrêta à quelques mètres de l'Undership, et soudaint, sans crier gare, il fit demi-tour laissant Marc sombrer dans l'inconscience.

Plusieurs minutes passèrent avant que l'un d'eux se réveilla. Ce fut Sylvia qui reprit ses esprits la première.
-Le vaisseau ennemi !
-Oooh ma tête ! Pitié Sylvia, ne crie plus, gémit Marc en émergeant difficilement de l'inconscience.
-Ouh ! L'Undership a dû prendre un sacré coup j'ai l'impression, fit remarquer Alix. Quels sont les dégâts Yann ?
Le garçon grommela une phrase incompréhensible.
-Qu'est-ce que tu racontes ? Tu fais du yaourt ? Demanda Erwann.
-'a fer'e 'rwann !
-Hein ? Je vais ferrer les rennes ? Tu débloques mon pauvre !
-Je crois qu'il voulait dire : « la ferme Erwann ! » traduisit Marc.
-Merci Marc, dit Yann en relevant son nez de son pupitre de commande. Aïe mon nez !
-Alors l'Undership ? Le pressait Erwann.
Yann soupira.
-Merci de te préoccuper de ma santé Erwann, j'apprécie vraiment ! Alors pour satisfaire les curieux, l'énergie du bouclier est tombée à 50% - un vrai miracle soit dit en passant, vu ce à quoi on a échappé. Ensuite, tous nos points de vie ont baissé de 10 points. Rien de bien grave en somme.
-La situation aurait pu être pire, dit Alix. C'est vrai le vaisseau ennemi aurait pu revenir nous achever.
Marc se remémora alors ce qu'il avait vu avant de s'évanouir. Il était bien revenu ce vaisseau... Mais il n'avait rien fait. Il avait juste observé. Il fit part de ce qu'il avait vu à ses amis.
-Très étrange, en effet, renchérit Sylvia. Peut-être qu'il ne voulait pas nous tuer parce que nous étions inconscients ?
-Quoi ? Cria Yann. Tu crois que ceux qui dirigent ces types les choisissent parmi les enfants de coeur ? Ils n'ont aucune morale ! Tout ce qu'ils veulent c'est détruire ce monde et l'asservir !
-Dans ce cas, il n'y avait aucune raison pour qu'il nous laisse en vie, surtout après avoir vu ce qu'on a fait à ses camarades. A mon avis, il y a autre chose...
-C'est çà, prends leur défense maintenant, s'énerva Yann. Tu veux pas passer de leur côté non plus ?
Sylvia se tut. Décidément on ne pouvait pas discuter avec lui. Et encore moins quand la discussion tournait sur leurs ennemis. Lui et Erwann étaient vraiment étranges. L'un s'énervait tout le temps et bouillonait tout le temps alors que l'autre lançait des blagues à tour de bras. Pour des garçons qui venaient de perdre leur père... Elle s'efforça aussitôt de chasser cette pensée de sa tête et de se concentrer sur leur situation. Elle suggéra à Yann de les transférer dans la salle de briefing, et une seconde plus tard, tous étaient réunis dans la grande pièce à la voûte transparente. Yann s'assit au pupitre de l'Encyclopédie et commença à l'inspecter.
-Tu te mets déjà à « feuilleter » l'Encyclopédie ? Fit remarquer Alix.
-Si vous voulez que je puisse utiliser cet engin au maximum de ses capacités...
-Ce n'est pas çà, répondit Alix. Mais nous sommes immobiles dans un coin assez désert. Si des vaisseaux passent, ils pourraient facilement nous détruire. Enclencher une sorte de pilote automatique serait utile avant de penser à inspecter l'Encyclopédie non ?
-Qu'est-ce que tu crois que je cherche ? Répondit sèchement le jeune homme.
Marc n'avait rien dit jusque-là, mais n'en pensait pas moins. Devant cette nouvelle réponse aussi aigrie que ses précédentes, il interpella son ami.
-Yann, si tu pouvais arrêter avec tes réponses qui sont vraiment tout sauf sympathiques çà arrangerait tout le monde ! On va certainement devoir passer un certain temps coincé dans ce fichu vaisseau, nous sommes déjà sur les nerfs, alors n'en rajoute pas ! Si on doit « cohabiter » autant commencer par être sympas entre nous et à arrêter de nous jeter les uns les autres!
Le garçon se retourna et fusilla Marc du regard. Il ne cilla pas, il était là devant lui, lui tenant tête. Lui tenir tête à lui, le chef de cette expédition ?! Yann était écoeuré par le comportement sage et stoïque de Marc. Il se leva de son siège sous les regards inquiets de ses trois camarades. Tous pouvaient sentir l'atmosphère tendue, électrique entre ces deux-là. Alix le sentait bien. Elle avait toujours pensé que Yann et Sylvia étaient en compétition pour prendre la tête, mais ce n'était pas le cas. Le vrai chef inconscient de la bande, ce n'était pas Yann avec ses sautes d'humeur, mais celui auquel on aurait le moins pensé, le garçon réservé mais qui savait être ferme. Son apparente fragilité était plus que trompeuse. Même s'il semblait mou, ce n'était pas du tout le cas. Ou alors son expérience du combat sur Lyoko l'avait aguerri. Ce qui était sûr, c'est qu'il n'allait pas laisser Yann pourrir l'ambiance du groupe, déjà pas joyeuse, avec son caractère de cochon. Ils se regardaient toujours droit dans les yeux. Marc était plus petit que Yann, peut-être un peu plus faible, mais beaucoup plu déterminé que son rival. Sylvia les regarda l'un et l'autre et prit le parti d'intervenir.
-Yann, il a raison. Arrête de te comporter comme çà. Ce n'est pas çà qui t'aidera à accepter la mort de...
Une gifle monumentale l'envoya par terre.
-Ne me parle plus jamais de lui, tu entends ! Hurla Yann. JAMAIS !!
Il repoussa violemment la chaise où il était assis une minute plus tôt, bouscula Marc et alla s'asseoir devant une console à l'autre bout de la salle. Sylvia était toujours à terre, choquée. Elle porta la main à sa joue. Elle savait que dans ce monde numérique, sa joue gardait toujours la même couleur, mais inconsciemment, elle avait ressenti cette claque comme si elle était sur terre. Elle lui faisait mal... Très mal, jusqu'au plus profond de son coeur. Erwann lui aussi avait eu mal. Il sentait lui aussi cette douleur, la douleur d'avoir perdu son père, mais en même temps il avait mal pour la jeune fille. Il savait que pour Yann, c'était son façon d'essayer de ne plus penser à son père, de dégager sa tristesse, mais qu'il use de sa force sur ses amis lui faisait mal. Il tendit la main à Sylvia avec un petit sourire, mais la jeune fille vit bien. Elle vit que lui aussi souffrait, et se reprocha intérieurement ses paroles. Elle avait presque envie de pleurer de sa bêtise, mais se contenta de saisir la main secourable que lui tendait Erwann.

______________________________________________________

Voilà, ch'est fini pour aujourd'hui ! Le mystère autour d'Ida et de Torin s'épaissit, les lyoko-guerriers ont quelques soucis d'entente, bref c'est la pagaille xD
Lâchez vos impressions, ce qui va, ce qui ne va pas, si je devrais plus décrire certaines choses plutôt que d'autres... etc J'espère que çà vous a plu, moi je vais coucher, et je reviendrai demain poster le dessin de l'Undership !Pour l'heure je vais me coucher, il est minuit chez moi (et dire que je suis en vacs...)

Bonne nuit !! (ou bon réveil xD)
_________________
Cuimhnich air na daoine o'n d'thàinig thu
Remember the people from whom you came
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Dernière édition par Orphée le Lun 12 Jan 2009 15:13; édité 1 fois
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MouasseMuiser MessagePosté le: Lun 12 Jan 2009 07:30   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


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Messages: 11
Pas mal du tout. Pas beaucoup de fautes d'orthographe, Histoire avec la dose de suspense... Tous va bien pour toi Orphée. En plus c'est long !
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