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[Fanfic] Un Nouvel Ennemi

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 Auteur Message
Kinshii MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 21:31   Sujet du message: 10 Une arme à double tranchant Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Comment ne pas répondre à un commentaire si enthousiaste ?

Merci de ta franchise, ça me fait d’autant plus plaisir que tu as apprécié mon texte.

J’ai mis beaucoup de temps à écrire ce passage qui était assez délicat, car comme l'a dit Jérémie, tout est lié. Il suffit de tirer sur un fil pour que (presque) tous les élément apparaissent à la lumière, et dans ces conditions, garder un dialogue fluide et compréhensible n’était pas évident.


Citation:
Comme tu l'as dit dans ton MP, en effet, c'était insoupçonnable.


Ce n’était pas à cela que je faisais allusion. Je n’ai pas encore abattu toutes mes cartes Wink

Citation:
Pour ce qui est de la langue, je pense te l'avoir déjà dit, mais tu écris divinement bien ; je n'ai repéré que très peu de fautes de français par rapport à la longueur du texte, et je laisse ce plaisir à PhilippeKadic.

Tu essaye de me faire rougir ? Smile
Je ne me suis pas encore relu. (sur le fond bleu du forum, on voit non pas mieux les fautes, mais on en voit d’autres que sur la page blanche de word.)


Ravi que les nœuds de l’intrigue te plaise, il y en a d’autres, sois rassuré.


Pour le dernier chapitre place à l’action ! Mais pas sans subtilité. Jamais. J’y tiens.


__________

Une arme à double tranchant


« Non… Nevarenski, j’ai fais tout ce que je pouvais… Ce sont ces maudits hommes en noirs, ils l’ont tuée… Je-je te demande pardon mon ami… je… ça n’aurais pas dû se passer comme ça… Je suis désolé… »

Dans la chambre obscure, Aelita observait son père se débattant dans son sommeil, et parlant à haute voix.

« Papa ? »

Aelita se réveilla en sursaut, et s’assit dans son lit, cherchant autour d’elle. Elle fut soulagée de constater qu’elle était dans sa chambre, et s’allongea de nouveau, serrant son oreiller contre elle. La jeune fille était profondément troublée, et elle aurait certainement cédé aux sanglots si ce rêve ne soulevait pas en elle des centaines d’interrogations.

Qui était ce Nevarenski à qui son père semblait s’adresser dans son rêve ? Ou dans son cauchemar, comme le suggérait plutôt le sommeil agité de son père.

A moins que ce ne soit tout simplement elle qui venait de rêver de son père… Non, ce souvenir était ancré dans sa mémoire, bien qu’il soit confus, il n’était pas aussi éthéré qu’un songe. C’était bien un fragment de sa mémoire qui faisait surface dans son esprit, comme cela lui arrivait parfois depuis que son père lui avait rendu sa mémoire.

Il était question des hommes en noir songea la jeune fille en réprimant un frisson. Mais qui était leur victime ? Un proche de ce Nevarenski ? Possible… Sauf qu’Aelita ne se souvenait pas avoir jamais entendu son père prononcer ce nom, alors qui était cette personne ? Un ami, un collègue de travail ? C’était sûrement par là qu’il fallait commencer à chercher.

Poussant un long soupir, la jeune fille sortit de ses draps et chaussa ses pantoufles. Prendre une douche l’aiderait à réfléchir.

Alors que l’eau ruisselait sur sa peau Aelita ferma les yeux et respira profondément. Elle aimait l’eau. Elle apaisait son esprit. La jeune fille laissa ses pensées s’égarer dans les méandres de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Au début, elle avait pensé que ses amis avaient plutôt bien accusé le coup pour des gens qui pensaient en avoir définitivement fini avec Xana, et qui avaient tourné la page pour aller de l’avant. Ce n’était que maintenant qu’elle s’apercevait que quelque chose clochait. Quand Zena avait surgit du néant et réactivé le supercalculateur, elle avait eu tort de croire que tout recommençait comme avant. En fait, tout était différent. Avant, ils avaient un but. Que ce soit parvenir à la matérialiser, trouver son antivirus, ramener William, sauver son père. Aujourd’hui, une entité avait investi le supercalculateur, le gouvernement ne tarderait pas à leur demander des comptes, William était parti et son père avait disparu. Ils étaient plongés dans les ténèbres, et ils essayaient de parer les coups, sans savoir d’où ils venaient. La flamme de l’espoir avait disparu. Sans son père pour les aider, la victoire contre le programme multi-agent semblait terriblement loin. Le peu qu’ils savaient sur leurs ennemis, que ce soit l’intelligence artificielle du supercalculateur, ou le Cercle, ne leur permettait que de savoir qu’ils n’étaient pas de taille. Depuis le début Xana se jouait d’eux, et on ne vainc pas un gouvernement.

La première chose à faire, était de s’assurer qu’elle ait échappée aux caméras qui étaient peut-être installées autour de l’Ermitage, et espérer que le Cercle n’ait pas les moyens de surveiller la villa par satellite…

*

« Non, des trois caméras, aucune ne t’avait dans son champ de vision.
- Merci Jérémie, fit Aelita en le gratifiant d’un sourire.
- Espérons qu’il n’y avait pas d’autres agents en faction. »

Odd fit irruption dans la chambre clamant son appétit :

« Dépêchez-vous, on meurt de faim, nous !
- Tu es constamment mort de faim, remarqua Ulrich depuis le couloir.
- Allez-y sans moi, j’ai encore du boulot, répondit le garçon sans quitter son écran des yeux.
- Si tu préfères attraper des ampoules aux doigts plutôt que d’aller petit déjeuner…
- Espérons qu’elles m’éclaireront dans mes recherches.
- Ton disque dur va fondre, si tu ne fais pas une pause Jérémie, intervint Ulrich.
- Je lui interdis de fondre, fit simplement le surdoué.
- Allez quoi, l’encouragea son amie, viens déjeuner avec nous, ça fait…
- Inutile d’insister, je dois terminer ce programme avant midi.
- Jérémie ! voulut protester la jeune fille, tu…
- Ferme la porte en sortant, s’il te plaît Aelita. » la coupa Jérémie sèchement.
- C’est ça ! répliqua la jeune fille excédée, reste tout seul avec ton ordi, puisqu’il n’y a que lui que tu arrives à comprendre ! »

Sur quoi elle claqua violement la porte et tourna les talons en serrant les poings.

Après la scène qui venait de se dérouler dans la chambre de Jérémie, l’atmosphère avait été relativement lourde à la table de nos trois héros, ce qui n’avait toutefois pas affecté l’appétit d’Odd qui avait dévoré deux bananes, cinq tartines, et deux croissants plus celui d’Aelita qu’elle n’arrivait pas à avaler.

Les trois adolescents étaient remontés dans la chambre des deux garçons pour y attendre le début des cours qui ne commençaient que dans un quart d’heure. Odd s’affala sur son lit, et après avoir soupiré comme un bienheureux, il commença à énumérer :

« Le super-scann, le Skid, les véhicules... »

Aelita fronça les sourcils.

« De quoi tu parles ?
- Des programmes qui ont étés détruits par Zena. Il y avait quoi d’autres ? »

Interloquée la jeune fille réfléchit un instant avant de répondre :

« Le programme Code Terre, le programme de réinitialisation, l’auxiliaire de mon don de création, les équipements, le programme multi-agent...
- En plus de ceux-là, Jérémie doit aussi reprogrammer le skid, alors ne soit pas jalouse s’il passe tout son temps avec son ordinateur.
- Je… je ne suis pas jalouse, bredouilla Aelita en rougissant légèrement. Mais … je crois que j’ai été injuste avec lui.
- En tout cas, ce n’est pas moi qui lui jetterais la pierre… Je veux revoir ma planche, fit Odd en serrant son oreiller contre lui. »

Aelita se rendait compte que c’était pour eux que Jérémie passait tous ce temps sur son ordinateur, et chaque heure de programmation augmentaient leurs chances sur Lyokô. Elle aurait préféré le voir plus souvent, l’aider même… mais c’était Jérémie. Prêt à tous les sacrifices pour ses amis, et incapable du moindre tact. Il faudrait qu’elle aille le voir pour s’excuser. Pas maintenant. Plus tard.

*

« Cela prendra du temps, mais je le ramènerais, je te le promets. »

Qu'est-ce qu'il lui avait prit de dire ça ? Lui même ne savait pas vraiment s'il faisait allusion à William ou au père d'Aelita, alors comment son amie aurait-elle pu savoir de quelle façon l'interpréter ? A parler pour parler, à lancer des mots en l'air, il avait déçu Aelita. Il lui avait promis ce qu'elle espérait le plus et il avait manqué à sa parole. Irrémédiablement.

Et si ce n’était pas le cas, si elle lui faisait toujours confiance, espérant qu’il finirait par retrouver son père, c’était peut-être encore pire, car au fond de lui, Jérémie avait abandonné. Hopper avait donné sa vie pour réparer son erreur et anéantir Xana. Jérémie en était certain. Il avait malgré tout mis en place sur le Skid un programme chargé de rechercher des traces de séquences ADN de Hopper dans le réseau, mais c’était en vain, il le savait.

Quoiqu’il en soit, il devait tout faire pour le retrouver. Il devait bien ça à Aelita. Et puis, il lui était déjà arrivé de se tromper.

Jérémie fronça soudain les sourcils. En relisant les lignes de code qu’il venait de taper, il se rendit compte qu’il écrivait n’importe quoi depuis cinq minutes. Depuis qu’Aelita avait claqué la porte. En temps normal, il lui aurait couru après pour s’excuser, mais il n’arrivait pas à se résoudre à laisser ses programmes en suspens si près du but. De plus, maintenant qu’ils entrevoyaient le plan de Zena, il ne pouvait s’autoriser le moindre repos. Il ne leur restait plus que trois verrous pour trouver comment contrer l’intelligence artificielle, et ils auraient besoin des ces programmes s’ils ne voulaient pas être balayés de la grille de jeu.

Le garçon sursauta en entendant frapper à la porte. C’était Aelita. Il lui restait peut-être encore une chance de s’excuser. Il se précipita vers la porte, et ouvrit, la gorge serrée.

« Jim !? euh, je veux dire, monsieur Morallès.
- Vous avez du courrier Belpois, fit le professeur en lui tendant une enveloppe cartonnée, et haussant les sourcils en voyant le visage complètement décomposé de l’adolescent.
- Ah ? euh… merci.
- Vous n’étiez pas au réfectoire ce matin, alors comme elle portait la mention « urgent », je suis venu vous la porter directement.
- Merci bien… fit Jérémie qui ne comprenait rien. Une lettre urgente ?
- Pas de quoi, Belpois. Et soignez bien votre coryza. »

Le garçon referma la porte, perplexe. Un rhume de cerveau ? Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Bah, probablement une riche idée d’Odd, pour l’instant il y avait plus intéressant. En ouvrant l’enveloppe que venait de lui remettre Jim, Jérémie fit tomber une clef qui se trouvait à l’intérieur. Intrigué, il l’observa attentivement, et constata que c’était une clef de casier de consigne de gare. Le casier numéro 761. Tout cela ne lui inspirait pas grand-chose, mis à part le fait que ce soit un nombre premier tout comme le numéro du casier dans lequel ils avaient trouvé le journal de Franz Hopper. Qui avait bien pu lui envoyer cette clef ? L’enveloppe était vide, et elle ne présentait ni expéditeur ni destinataire, uniquement un code-barres orange, particulier à La Poste. Son nom et son adresse avait été ajoutées par les services postaux après que sa lettre ait été envoyée pour que le facteur puisse la lui faire parvenir.

La seule façon d’en apprendre plus serait d’aller voir ce que contenait le fameux casier. Le garçon décida de laisser de côté cette nouvelle énigme et s’installa devant son ordinateur.

*

Jérémie s’étira sur sa chaise et bailla à s’en décrocher la mâchoire. Son radio-réveil indiquait douze heures dix. Il ôta ses lunettes et se frotta les yeux. Il était devant son écran depuis hier soir minuit, et ses yeux commençaient à lui faire payer, mais il avait bien avancé.

On frappa à la porte de sa chambre, et lorsqu’il lança un vague « entrez », il fut surpris de voir apparaître Yumi.

« Salut Yumi. Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te demander pour les nouveaux équipements…
- Jérémie, l’interrompit la jeune fille d’une voix tendue, Je… je ne sais pas si je peux continuer…
- Mais continuer quoi ? demanda le garçon qui se rendait maintenant compte de la pâleur inhabituelle de son amie.
- Tout ça, Lyokô, Zena…
- Je ne comprends pas Yumi.
- Je n’y arrive pas Jérémie, tu comprends ça ? Rien qu’à l’idée de retourner sur Lyokô, je… »

Sa voix s’étrangla dans sa gorge. Jérémie sentit qu’elle était au bord des larmes.

« Je crois qu’on ne fait plus le poids cette fois-ci.
- Qu’est-ce qui s’est passé sur Lyokô, Yumi ?
- Rien. Je… je ne veux pas parler de ça, murmura la jeune fille détournant les yeux.
- Comment est-ce qu’on est censés t’aider alors ?
- Vous ne pouvez pas… Ce n’est pas de votre faute, c’est moi qui …
- On est tes amis Yumi, si on ne peut pas t’aider… qui ? »

La jeune japonaise secoua la tête.

« Ce n’est pas normal, ce n’est pas à nous de faire ça… Et le Cercle, ça nous dépasse Jérémie, tu comprends ? »

Elle baissa la tête dans un soupir fatigué.

« Non, tu ne comprends pas. On passe à côté de la vie Jérémie. Toi, tu restes enfermé dans ta chambre, et j’ai l’impression qu’à nous aussi Zena nous vole tout notre temps. Quand on n’est pas sur Lyokô, on passe le reste du temps à redouter une attaque. »

Jérémie ne réalisait toujours pas.

« Je suis désolée de vous lâcher comme ça, mais…
- Yumi, tu ne peux pas…
- Je crois que je n’arriverais même pas à entrer dans un scanner. Alors comment est-ce que je pourrais vous aider ?
- Yumi, non…
- Je suis désolée Jérémie. »

Jérémie demeura figé. Ça ne pouvait pas se passer ainsi. Il imagina un instant les combats sur Lyokô sans Yumi. Non, ils étaient condamnés à la défaite.
Alors que pouvait-il faire, que devait-il dire ? Il n’arrivait même pas à lui dire qu’elle n’avait pas le droit d’abandonner. Ce serait trop cruel. Combattre Xana était leur choix, pas une fatalité. S’ils ne luttaient pas de leur plein gré, cela voulait dire que c’était contre le destin qu’ils se débattaient, et dans ces conditions, ils perdraient toute volonté et tout espoir.

Mais son amie n’agissait pas sur un coup de tête, comment la convaincre de continuer la lutte à leurs côté ?

« Tu sais aussi bien que moi ce qu’il se passera si tu ne reviens pas. On a besoin de toi, Yumi.
- Tu ne comprends pas, même si je le voulais, je ne pourrais pas me battre sur Lyokô.
- Explique-toi… »

La jeune fille prit une inspiration, avant d’avouer :

« Quand je suis sur Lyokô, il n’y a qu’une seule chose à laquelle je pense, c’est que j’aurais dû y rester à jamais. Si je suis en vie, c’est dû à un simple hasard. Ce n’est pas grâce à mes réflexes, ce n’est pas grâce aux autres ou à toi…

Elle ferma les yeux un instant, et reprit, la voix insensiblement plus troublée.

« … Et je sais maintenant que ce hasard ne se produira pas une deuxième fois, prononça-t-elle en regardant Jérémie dans les yeux, le défiant de la contredire.
- La chance fait partie de…
- La chance t’abandonnes à partir du moment où tu comptes dessus. » le coupa sèchement la fille du levant.

Elle soupira comme si elle regrettait de s’être emportée, et reprit d’un ton plus calme.

« Je n’ai pas commis d’erreur, Jérémie. Je ne fais pas le poids, c’est aussi simple que ça. »

Jérémie fut sur le point d’ajouter quelque chose, mais elle ne lui en laissa pas le temps.

« S’il te plait n’insiste pas, tu ne sais pas ce qu’est un combat sur Lyokô, Jérémie. »

Ouais, ben ça n’allait pas tarder à changer, songea le garçon. Et c’était plutôt cruel de la part de Yumi d’avancer cet argument. Mais de toute façon, poursuivre dans cette voie serait inutile, il le sentait.

« Repense à tous ce qu’on a déjà fait. Je suis persuadé qu’on peut s’en sortir.
- Tu as toujours été optimiste Jérémie, mais c’est parce que tu n’as jamais perdu. »

« Et toi Yumi ? Qu’as-tu perdu sur Lyokô ? » songea-t-il en scrutant le visage de son amie. Mais Yumi ne lui donnerait pas la réponse à cette question. Non, si quelqu’un pouvait y répondre dans l’immédiat, c’était Aelita. Il laissa cette interrogation de côté, et lorsqu’il croisa enfin le regard de la jeune fille, il lui dit :

« Et si c’était l’inverse ? Repenses-y. »

__________


C’est relativement court. Question de découpage. La suite sera plus longue (et, avis à PhilippeKadic, elle est déjà rédigée.) Razz
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Kerian MessagePosté le: Mer 06 Juil 2011 15:36   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


Inscrit le: 01 Aoû 2008
Messages: 1700
Bon bah à com promis, com dû !

Tu épaissis le mystère qui entoure le Cercle. On arrive d'ailleurs à ressentir très nettement la pression qui s'en dégage pour se reposer sur nos héros.

C'est probablement cela qui pousse Yumi, d'ordinaire raisonnable, à abandonner le combat.

Comme d'habitude, c'est Jérémie qui s'implique le plus au risque de se bousiller la santé, sans que personne ne comprenne ce qu'il fait...

Bref, un chapitre de transition qui promet de gros bouleversements dans un futur proche.

Bon courage pour la suite !
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Kinshii MessagePosté le: Mer 06 Juil 2011 21:41   Sujet du message: 10-2 Une arme à double tranchant Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Merci beaucoup,

Il y avait trop longtemps que ça gisait au fond des abysses du forum, je t’en suis reconnaissant.


Je voudrais revenir sur le comportement de Yumi. Dans la série, les héros sont conscients des risques encourus, mais leur engagement dans la lutte contre Xana semble évident, alors que c’est loin d’être le cas. Rien ne les obligeait à porter ce secret.

Il n’y a aucun mérite à foncer dans le tas si l’on n’a pas prit la mesure de ce qui est en jeu. C’est la distinction entre héroïsme et inconscience. Je voulais donc leur rendre ce mérite.


Kerian a écrit:
Bref, un chapitre de transition qui promet de gros bouleversements dans un futur proche.

Ouais, on peut dire ça ^^


Mais place à la suite.


__________


Le cœur serré, la jeune fille frappa timidement à la porte, et après en avoir reçut l’invitation, entra.

« Aelita ? fit le garçon étonné. Justement, je voulais
- Jérémie, je voulais m’excuser de t’avoir…
- Aelita… essaya de l’interrompre en vain le jeune homme.
- Je n’aurais pas dû te dire ça, et… je regrette.
- J’ai fini.
- Quoi ?
- J’ai fini, Aelita. Mes programmes, ils sont terminés. »

Aelita le regarda, ébahie. Il avait l’air terriblement fatigué, mais il rayonnait.

« Je vais les installer maintenant. Tu viens avec moi ? »

La jeune fille lui rendit son sourire. Jérémie était de retour parmi eux.

*

A cette heure, la plupart des élèves étaient au réfectoire et les deux adolescents apprécièrent le calme du lycée sous le jour déclinant. Alors qu’ils atteignaient la frondaison des arbres du parc, Aelita se figea.

« Jérémie… Regarde. »

Le garçon suivit le regard de son amie, rivé sur le toit du bâtiment des sciences. Il y discerna une silhouette assez floue, probablement un technicien chargé de la maintenance, mais la pâleur d’Aelita suggérait autre chose.

« C’est un agent du Cercle, prononça la jeune fille d’une voix tendue, avant d’accélérer le pas vers le bâtiment pour s’abriter du regard de l’observateur.
- Tu es sûre ? interrogea Jérémie. Je veux dire, tu ne les a jamais vu de face... »

Aelita ne répondit pas. Comment pourrait-elle lui expliquer que la seule vision de cet homme provoquait en elle un malaise tel que sa respiration devenait oppressante et que la tête lui lançait douloureusement, comme si les fantômes du passé menaçaient de surgir de sa mémoire ?

En tout cas, elle n’aimait vraiment pas l’idée de savoir un de ces agents planer sur eux. Quand ils s’y attendraient le moins, ou lorsque la situation serait délicate, il fondrait sur eux, les emprisonnant dans ses serres implacables.

C’était un sacré bâton dans les roues que Zena leur avait mis là. Il fallait espérer que les programmes concoctés par Jérémie leur permettraient de prendre l’avantage sur Lyokô… Parce que sur Terre, ils étaient promenés en tous sens.

*

Tout en tapant les commandes, Jérémie expliquait :

- Je n’ai pas reprogrammé les véhicules, ils nécessitaient trop de mémoire.
- Odd va être déçu.
- J’ai bricolé un truc qui le consolera peut-être. Et puis, j’ai prévu autre chose pour remplacer les véhicules.
- Quoi ?
- La téléportation, déclara Jérémie enjoué. Les essais avaient étés laborieux, mais le résultat très satisfaisant. Simplement, pour réduire la consommation de mémoire du programme, c’est moi qui l’exécuterai depuis le labo. Il suffit d’entrer les coordonnées du point de destination, et de lancer le programme par commande vocale en indiquant le nom du Lyokô-guerrier. J’ai même définit un point d’arrivée par défaut sur chaque territoire – ah oui, on ne peut pas changer de territoire avec la téléportation – pour les situations urgentes où je n’aurais pas le temps de saisir les coordonnées. En cas de chute par exemple. »

Aelita souri devant l’enthousiasme du garçon.

Jérémie installait maintenant son programme intitulé « Omniscience » et qui, il l’espérait, serait un atout de taille dans sa main. Il avait commencé par concevoir un programme qui additionnerait les visuels de chaque Lyokô-guerrier et les lui restituerait sous la forme d’une seule image de leur environnement. Cela s’était révélé loin d’être facile, mais Jérémie avait fait plus complexe. Il avait complété ce programme par la mise en place d’émetteurs et de récepteurs dans les armes des guerriers. Ainsi, le sabre d’Ulrich, les éventails de Yumi, et même les flèches laser d’Odd envoyaient des signaux sous forme d’ondes qui étaient détectés après s’être répercutés contre le sol, les obstacles ou les monstres. Mais ce dont le garçon était le plus fier, c’était d’avoir réussit à exploiter la résonnance magnétique de avatars pour décupler les données du programme, et parfaire le rendu.

Son précédent radar était efficace pour repérer les monstres, mais son utilité s’arrêtait là. Maintenant, il obtiendrait une idée précise de ce qui se déroulait sur Lyokô en temps réel. Il pourrait même détecter Seven.

Seven… Après ce que Yumi lui avait dit ce midi dans sa chambre, il devait absolument savoir ce qu’il s’était passé entre la jeune japonaise et le guerrier durant leur dernier voyage sur le monde virtuel. Il se détourna de son écran pour regarder son amie dans les yeux.

« Aelita, que s’est-il passé sur Lyokô pendant que vous étiez sur le cinquième territoire ?
- Je ne sais pas, fit la jeune fille étonné, pourquoi est-ce que j’en saurais plus que toi ?
- Parce qu’il y a quatre jours, c’est toi bavardait avec le lieutenant de Zena, argua Jérémie avec plus de véhémence qu’il ne l’aurait voulu.
- Je ne peux pas t’en dire plus, répliqua-t-elle en croisant les bras, offusquée par l’attitude du garçon.
- Enfin Aelita, Yumi est revenue brisée de Lyokô ! Pourquoi est-ce que tu devrais me cacher ce que tu sais ?
- N’insiste pas s’il te plait Jérémie. De toute façon, si je pouvais aider Yumi, je l’aurais fait. Mais pour notre sécurité, il vaut mieux que je ne te dise rien.
- Pour notre sécurité ? Il faut qu’on reste aveugle ? J’ai du mal à te suivre, Aelita.
- J’ai dit que je ne te dirais rien, s’obstina-t-elle.
- Et je devrais me faire une raison ? Yumi nous abandonne, tu refuses de me faire confiance, et il faudrait que j’accepte cet état de fait ?
- Quoi !? s’exclama la jeune fille bouleversée, Yumi quitte le groupe ? Elle te l’a dit ?
- C’est son intention en tous cas. Est-ce que je peux savoir maintenant ? »

Un instant, il crut qu’Aelita allait enfin lui confier ce qu’elle savait, mais après un moment de réflexion la jeune fille sembla se raviser, et lui répondit :

« Non, ça ne change rien. Et je pense que Yumi reviendra. »

Jérémie allait protester, mais son amie ne lui en laissant pas le temps.

« Ecoute Jérémie. Ce secret ne m’appartient pas, et…
- Alors ? On fait quoi ? Comment crois-tu qu’Ulrich va réagir quand il saura que Yumi nous laisse tomber ?
- Elle ne nous laisse pas tomber… elle a besoin de réfléchir.
- Aelita, s’il te plait… je dois savoir, l’implora le garçon.
- Tu veux savoir à tout prix ? Très bien, mais je t’aurais prévenu, tu risques de te retrouver prisonnier de la vérité et tu seras contraint d’agir, peut-être contre ta volonté, et probablement contre celle des autres.
- Qu’il en soit ainsi. »

Aelita sortit de la tour, espérant que les autres s’en soient sortis sans problèmes, quand elle avisa soudain Seven qui se dirigeait vers elle.

Elle forma un champ de force dans sa main droite et s’apprêta à lui lancer mais retint son geste au dernier moment en le voyant planter sa lance dans la glace qui formait le sol du territoire. Trop d'informations contradictoires se bousculaient dans sa tête. Elle se dit d'abord qu'elle ne pouvait pas tirer sur une personne désarmée, puis la seconde suivante, elle se demandait pourquoi elle hésitait, les rôles étaient pourtant clairs. Seven était leur ennemi, et elle ne devait pas se laisser abuser par sa manœuvre, qui dissimulait certainement un piège de la part de l'entité qui tirait les ficelles, invisible derrière son théâtre et qui distrayait les spectateurs qu’étaient les Lyokô-guerriers en manipulant à sa guise les apparences.
Pourquoi était-elle là, à viser Seven ? Pourquoi ne cessait-il pas d'avancer ? La distance était idéale, Aelita déclencha son tir.

Loin de chercher à l’éviter Seven ouvrit les bras et reçut de plein fouet l'orbe dont l'énergie se dissipa dans son corps virtuel, l'enveloppant d'un halo scintillant. Le guerrier fléchit un genou sous les dégâts occasionnés par l'attaque de la gardienne.
Stupéfaite par sa réaction, Aelita attendit que Seven ne se redresse, ce qu’il ne tarda pas à faire en même temps qu’il lança :

« Est-ce qu’on peux parler maintenant ? »

Devant l’absence de réponse de la jeune fille, restée interdite, il crut bon d’expliquer :

« Une seconde attaque suffira à me neutraliser, et la tour étant désactivée, je ne représente ni danger ni obstacle pour toi, donc j’aimerais que tu écoutes ce que j’ai à te dire. »

Pourquoi levait-elle à nouveau son bras ? A l'instant où le champ de force quittait sa paume, Aelita avait réalisé l'absurdité de son geste, et avait espéré de toutes ses forces manquer sa cible. Alors pourquoi quand elle devrait être soulagée, sentait-elle la colère monter en elle ? Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Pourquoi s'estimait-elle trahie ? Et que venait-il de lui dire à l'instant ? Peu importe, ce n'était pas lui qui parlait. Il était devant elle comme un inutile intermédiaire derrière lequel se cachait leur ennemi. Une sphère scintillante se forma dans la main droite de la gardienne de Lyokô, tendue vers Seven. Est-ce qu'elle allait répéter deux fois la même erreur, ou bien est-ce que l'erreur avait été de regretter son geste ?

Aelita projeta son champ de force qui fusa en direction de Seven.

Ce dernier resta immobile tandis que la sphère d’énergie passa juste au-dessus de son épaule en frôlant sa tempe, et alla percuter le manche de la lance fichée dans le sol, la détruisant dans une pluie de pixels.

« Je n’ai rien à dire à un ennemi.
- Je ne suis pas votre ennemi, fit Seven en secouant la tête, l’air désolé.
- Pourquoi t’être dressé devant nous ? Lança la jeune fille avec animosité. »

Il releva la tête pour la regarder dans les yeux.

« Je ne vous ai jamais considérés comme des ennemis, tout au plus comme des adversaires. Et si je regrette à présent de m’être opposé à vous, je ne me reproche rien. Aelita, c’est vous qui avez distribué les rôles lors de votre première venue. Et de toute façon, je crois que je préfère encore votre hostilité à la solitude. »

Aelita comprenait. Avant que Jérémie ne parvienne à la matérialiser, elle avait elle aussi souffert de ce mal. Elle en venait à remercier intérieurement le programme multi-agents de lancer ses attaques. C’est quand elle se trouvait aux côtés des Lyokô-guerriers luttant pour parvenir jusqu’à la tour qu’elle avait l’impression de vivre. Elle était la seule à pouvoir désactiver les tours, et elle n’aurait cédé cette responsabilité pour rien au monde. Enfin elle existait.

A cette époque, Aelita n’avait pas connu d’autre lieu que Lyokô, et elle avait naturellement considéré que c’était « chez elle ». Pourquoi Seven aurait-il pensé autrement ? De son point de vue à lui, c’était eux qui s’étaient introduits chez lui et avaient engagé le combat.

Pourtant, jamais elle n’aurait pu avouer à Seven qu’elle comprenait sa réaction. Elle détourna donc la conversation sur un autre terrain.

« Et qu’est-ce qui a changé ?
- Ma perception de ce monde. J’ai découvert qu’il était régit par la même entité qui manipule les autres créatures présentes ici et qui active ces tours. Et j’ai découvert que je l’avais sous-estimée. Ce que j’avais pris pour une simple intelligence artificielle de contrôle est en fait le maître de ces lieux. »

« Il n’a même pas eu à me manipuler, poursuivit-il, j’ai fait son jeu sans le savoir, en me confrontant à vous. Mais je me suis rendu compte que vous n’aviez aucun intérêt à venir sur Lyokô simplement pour désactiver les tours, et j’ai révisé mon jugement à votre sujet. »

« Si tu ne lui obéis pas, pourquoi gardais-tu la tour ? » fit la jeune fille dubitative.

Il la regarda dans les yeux.

« J’avais besoin de vous parler. »

Aelita hésita. Son interlocuteur avait l’air franc et elle était tentée de lui faire confiance, mais la question n’était pas là. En pactisant avec leur ennemi, elle risquait de se placer dans une situation délicate vis-à-vis de ses amis. Et ce serait leur refuser le droit de se prononcer sur une question qui les concernait autant qu’elle.
Est-ce qu’elle était prête à passer outre leur avis et à se poser, seule, entre Seven et ses amis ?
Comment en étaient-ils arrivés là ? Pourquoi avait-il fallut que les choses tournent ainsi ?

Seven avait raison… c’étaient eux qui avaient distribué les rôles… un peu précipitamment, et un peu à la légère. Et ça n’était pas la première fois. Parce que William s’était fait prendre par la méduse et les avait combattus sous la contrainte, ils l’avaient traité en ennemi. Le jeune rebelle se serait au besoin opposé à son père pour rester à Kadic s’il avait eu des amis, ça, Aelita en était sûre. Et peut-être que s’ils s’étaient comportés en véritables amis envers le garçon, celui-ci aurait trouvé la volonté de combattre l’influence de Xana. Tout aurait alors été différent.

Aelita hésitait. Son instinct lui criait en elle de fuir ce piège, mais elle s’en savait incapable. Il fallait qu’elle sache ce qu’il avait à lui dire.

Devant elle, Seven attendait sa réponse. Aelita prit une inspiration et déclara :

« Je t’écoute. »

La tête baissée, Seven prononça :

« Rien… »

Aelita l’observa sans comprendre. Elle allait lui demander ce qu’il voulait dire, mais il la regarda dans les yeux et avec un sourire triste, il reprit :

« Je ne suis rien Aelita. J’ai été fabriqué de toutes pièces, par une intelligence artificielle. Je ne suis personne, juste un nom… Je n’existe pas, Aelita.
- Je savais… J’avais compris qui tu étais en découvrant ton nom dans l’interface du container, dans le cinquième territoire. » avoua la jeune gardienne.

Cette nouvelle parut déconcerter le garçon, qui réfléchit un instant avant de reprendre.

« … J’imagine qu’il fallait que je le découvre par moi-même... Enfin, la vérité est là : je suis une machine qui a rêvé la vie. »

Aelita se contenta de l’écouter, troublée.

« Et ce rêve, même s’il fut bref, m’est apparu terriblement attrayant.
- Que vas-tu faire ? demanda la jeune fille avec émotion.
- Poursuivre mon rêve, ou plutôt, le réaliser. Je vais vivre, tout simplement.
- Mais tu es déjà vivant, non ?
- Non, on vit vraiment quand on utilise ses capacités selon son libre-arbitre, expliqua le jeune guerrier. Et mes capacités, c’est à vos côtés que je veux les exploiter, du moins si vous voulez bien de moi. » ajouta-t-il en interrogeant la jeune gardienne du regard.

Aelita resta abasourdie. Elle s’attendait à ce qu’il lui demande de lui rendre sa liberté, pas à ce qu’il veuille combattre Zena avec eux.

« Je ne sais pas si… Il faut que j’en parle aux autres avant de pouvoir te répondre, je… je ne peux pas choisir à leur place.
- Je regrette, ça n’est pas possible, déclara Seven. Zena doit déjà se demander pourquoi tu te trouves encore sur Lyokô. S’il s’empare de l’esprit de l’un de tes amis, il découvrira la vérité et dans le meilleur des cas, je serais détruit, sinon, il se contentera de me réinitialiser. »

La jeune fille réfléchit intensément. Il lui demandait de faire ce choix seule, mais quelle raisons avait-elle de lui faire confiance ? Elle avait l’impression qu’il disait la vérité, mais elle ne pouvait pas prendre une décision qui impliquait aussi ses amis sur de simples présomptions. Il fallait des actes.

« Très bien, je ne dirais rien… mais je te demande une chose en échange. Fais échouer la prochaine attaque de Zena, pour nous prouver ta bonne foi. »

Aelita se demanda comment elle pouvait lui réclamer une chose pareille. S’il obéissait à Zena, les conséquences seraient nulles, mais si Seven disait la vérité, elle était en train de lui demander de se sacrifier à leur place.

« Faire échouer sa prochaine attaque ? Ça ne prouverait en aucun cas ma bonne foi. Rien ne peut te prouver mes intentions. Aucun acte, aucune parole. C’est à toi de décider si tu veux me faire confiance ou non. »

Le silence s’installa entre eux. Aelita qui fixait la glace à ses pieds releva la tête quand Seven reprit :

« Je ferais ce que tu me demandes, mais à ton avis, combien de temps va pouvoir durer ce petit jeu ? »

La jeune gardienne laissa le silence répondre à sa place. Et après un temps d’hésitation, elle osa enfin poser sa question.

« Pourquoi me le demander à moi ?
- Je ne crois pas que les autres m’auraient écoutés… et parce que… J’ai l’impression que nous nous ressemblons toi et moi. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi. »

Aelita baissa les yeux, gênée.

« Il y a une autre raison, reprit Seven. Tu es la dernière personne à qui Zena s’en prendra.
- Je ne comprends pas. J’ai plutôt l’impression que suis une cible privilégiée.
- Bien sûr, si Zena réussissait à t’éliminer, il aurait gagné, mais je ne pense pas qu’il se donne cette peine, ce n’est pas dans sa logique.
- Quelle est sa logique ?
- Une chaine a la solidité du plus faible de ses maillons. Il se contentera de détruire la personne de votre groupe qui est la plus fragile.
- Qui ? fit la jeune fille fébrile.
- Je ne sais pas. Mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur pour Yumi. »

« Yumi… »


« Pourquoi nous avoir mentit la première fois ? Je ne comprends pas pourquoi tu as prétendu que Seven t’avait réclamé les clefs de Lyokô.
- C’est vous qui m’y avez contraint, répondit la jeune fille en regardant Jérémie l’air désolée. En vous disant la vérité, j’aurais mis Seven en danger. Et puis, il n’aurait pas pu retarder la mise en place de la cage électromagnétique dans le réfectoire. »

Jérémie se massa les tempes, signe chez lui d’une réflexion intense.

« Si je comprends bien, maintenant que je sais la vérité, on n’a plus le choix, il faut le ramener sur Terre.
- C’est bien toi qui voulais recruter un nouveau Lyokô-guerrier, non ?
- C’est vrai, mais je ne pensais pas exactement au lieutenant de Zena.
- Tu crois que c’est un piège ?
- Non, je ne pense pas… Zena pourrait matérialiser Seven sur Terre s’il le voulait, il n’a pas besoin de nous pour ça... De toute façon, si on ne fait rien, la situation ne peut qu’empirer. Notamment si Seven devient contrôlé par Zena. »

Aelita ne cacha pas son soulagement. Elle était heureuse de pouvoir tenir la promesse qu’elle avait faite à Seven sans agir dans le dos de ses amis.

« Alors, on le matérialise tout de suite ?
- On ne prévient pas les autres ?
- On risquerait de donner l’alerte à Zena, objecta l’adolescente. Et puis on ne peut plus reculer de toute façon.
Tu as raison, admis le jeune homme, on y va. »

Jérémie songea qu’Ulrich risquait de ne pas apprécier, mais après tout, il devait la vie à Seven, et de toute façon, il devrait comprendre que c’était le seul choix raisonnable à faire. Jérémie allait enfin être en mesure de passer à l’action. Le Cercle n’avait qu’à bien se tenir, la contre-attaque débuterait bientôt.

__________


Bon, je pense que vous l’avez compris (dans le doute, je me permets d’insister ^^) Seven n’a jamais réclamé les clefs de Lyokô à Aelita. Après que Odd l’ai interrompue, Aelita ment à ses amis pour éviter que Zena n’apprenne la défection de Seven au cas où il s’emparerait de l’esprit d’un de ses amis.
Ça n’était pas un flashback. Juste le récit d’Aelita transposé au discours direct.

Nan c’est pas de la triche, c’est juste un petit tour de passe-passe.
Et c’était inévitable, si vous connaissiez la vérité, ça n’aurait pas été un vrai mensonge Razz


… Là vous êtes en train de vous dire : C’est pas possible, il n’arrivera jamais à la fin dans le dernier tiers de chapitre qu’il lui reste à écrire. Eh bien si. C’est juste que les contes de fées, c’est pas mon truc. Les « et ils vécurent heureux. » très peu pour moi.

Bon, faut tout de même reconnaitre que la dernière partie sera plus longue. Mais c’est tant mieux.

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Ventus MessagePosté le: Ven 08 Juil 2011 23:13   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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Par hasard, je suis tombé sur ta fan fiction. Je l'ai entièrement lu et j'accroche vraiment. Les scènes sont très détaillées, tu nous proposes des explications à Carthage, au nom de X.A.N.A. qui sont totalement cohérentes avec la série. Tu as fait un très bon travail de réflexion pour arriver à un tel niveau de cohérence.

L'intrigue est de très haut niveau, je n'ai jamais vu une intrigue en pareille similitude avec l’œuvre de départ.

Je te félicite vraiment pour ton travail exceptionnel ! J'attends la suite prometteuse avec impatience !

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Kinshii MessagePosté le: Ven 29 Juil 2011 22:04   Sujet du message: 10-3 Une arme à double tranchant [ Fin ] Répondre en citant  
 


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Je suis ravi que mon récit te plaise, et je te remercie pour les compliments.

Je me dois cependant de nuancer tes propos

Citation:
J'attends la suite prometteuse avec impatience !

Ça n’est pas exactement la suite que je publierais très bientôt, mais bel et bien la fin.

Dans une douzaine de pages word, j’aurais achevé cette fan-fiction Wink

Comme il est étrange de se dire que c’est fini…



__________


Ulrich songeait à sa conversation avec Yumi sur le pont de l’usine. Conversation qui avait tournée court. Yumi semblait lui en vouloir vraiment. Au moins autant que la fois où elle avait cru qu’il avait envoyé aux Echos de Kadic des photos d’elle déguisée en princesse. Sauf que cette fois, Ulrich ignorait totalement pourquoi Yumi lui en voulait à ce point. Il y avait donc peu de chance pour que cela se finisse aussi bien que lors de leur dernière dispute.
…Ironiquement, c’était sur ce même pont que Yumi lui avait pardonné.

« T’avais envie qu’on se prenne la tête et que du coup, je recommence à penser à toi jour et nuit. »

Soudain, il réalisa. Mais quel crétin il faisait… Ce n’était que maintenant qu’il comprenait le sens de ces mots. Même dans ses rêves il n’avait jamais espéré un tel aveu. Et ce soir là, quand Yumi lui avait avoué qu’elle pensait à lui jour et nuit, il n’avait pas compris. Comme à chaque fois qu’il se trouvait seul avec Yumi d’ailleurs. Son cerveau se déconnectait, et les mots fuyaient son esprit.

« Et si tu arrêtais d’étouffer ce que dit ton cœur ? » lui avait suggéré Odd.

Dit comme ça, cela semblait simplement dangereux, terriblement dangereux… à vous en nouer l’estomac… Mais en fait, c’était encore plus terrifiant que le silence.

*

Yumi ouvrit la porte d’entrée, et son regard tomba immédiatement sur les courses déposées dans un coin du couloir. Bah, si elle serait de corvée de rangement de course, cela signifiait au moins qu’elle n’aurait pas Hiroki sur le dos avant un moment. Il devait probablement être chez Johnny, et c’était parfait car elle avait besoin de réfléchir. Et de calme. Sa journée au lycée aurait presque pu sembler normale, pourtant Yumi sentait au fond d’elle que quelque chose clochait. Elle se rendit soudain compte qu’elle fixait les sacs en plastique contenant les courses depuis plusieurs minutes maintenant. Et après une courte réflexion, la jeune fille se dit qu’elles pouvaient bien attendre encore un peu, le temps qu’elle prenne une douche.

*

Jérémie patientait tandis que le supercalculateur effectuait la simulation d’une matérialisation avec le programme « Code Terre » que le garçon venait d’installer. Il ressentait la nervosité d’Aelita, debout à côté de lui. C’était difficile de devoir simplement attendre dans un moment pareil. Les choses allaient radicalement changer. Avec Seven dans leurs rangs, l’équilibre des forces serait inversé, et ils reprendraient enfin l’avantage. La simulation fut bientôt complétée avec succès, mais en même temps que la fenêtre des résultats, s’ouvrit une fenêtre du superscann qui venait de détecter une tour activée dans le territoire de la forêt.

« Ah, mais c’est pas vrai ça ! s’exclama le jeune homme. Toujours au bon moment celui-là ! »

Contraint de reporter la matérialisation de Seven, le petit génie sonna le rappel, et dix minutes plus tard, Odd et Ulrich les avaient rejoints dans la salle des commandes du supercalculateur.

« Yumi n’est pas là ? interrogea Ulrich la voix empreinte de tristesse plus que de surprise.
- Je n’ai pas réussi à la joindre. » répondit Jérémie qui devinait la déception de son ami.

Ulrich aurait voulu lui parler. La voir au moins… Au lycée, il n’avait fait que l’apercevoir entre deux cours. Elle n’était pas allée au self, et il avait l’impression qu’elle l’esquivait… Visiblement elle voulait rester seule, pourtant, Ulrich était persuadé que ça n’était pas une bonne idée. Sans savoir pourquoi, bien sûr. Sans vraiment réfléchir à ce qu’il faisait, il se contenta de suivre le mouvement, et entra dans le scanner avant de perdre connaissance quelques instants plus tard.

*

« L’auxiliaire de ton don de création est opérationnel Aelita, l’informa Jérémie. Les autres programmes ainsi que les nouveaux équipements attendront. Pour l’instant, la priorité, c’est la tour.
- Alors Jérémie, interrogea le guerrier virtuel en dégainant son sabre, qu’est-ce qu’on a au menu ?
- Du genre consistant, annonça le garçon la voix tendue. Six kankrelats, trois krabes, trois tarentules et deux mégatanks.
- Et un molosse à la place du beau gosse, compléta le félin fier de sa rime.
- Quoi !? Seven est là ? Aelita ?... »

La jeune fille serra les poings, indécise. Après que Seven ait sauvé Odd et Ulrich de l’explosion du réfectoire, Aelita s’était interrogée sur la conduite à suivre. Ne sachant que faire, elle avait décidé d’attendre de retourner sur Lyokô, et d’aviser en fonction de ce que lui dirait Seven. Son attitude avait été éloquente :

On ne change rien, on continue comme avant.

Cette fois encore, Seven semblait vouloir continuer à donner le change et à conserver leur avantage sur Zena. Il en serait donc ainsi. Si la situation l’exigeait, Aelita pourrait toujours changer les plans et révéler la vérité à Odd et Ulrich. En espérant que ça ne soit pas trop tard.

« Aelita, on fait quoi ? insista Jérémie.
- Rien du tout, on continue comme avant, répondit enfin la jeune fille.
- Le caniche de Zena est pour moi, lança Odd en avançant vers Seven, on va voir s’il aime jouer à chat perché.
- Odd, c’est pas le moment de faire des caprices, rétorqua Jérémie.
- Laisse, intervint Ulrich, Aelita et moi on se charge des monstres.
- T’es sûr ?
- Ouais, ça ne sera pas facile, mais notre technique a fait ses preuves.
- Comme vous voudrez, mais sans vouloir vous mettre la pression, ça risque de devenir critique si l’un de vous est dévirtualisé.
- Pas de problèmes, fanfaronna le félin virtuel. Que la fête commence. Le premier dévirtualisé est une poule mouillée. »

La tour était à une centaine de mètre et une petite vingtaine de monstres. Autant dire à des années lumières. Pour l’atteindre, Ulrich et Aelita devrait tout d’abord éliminer les trois krabes se trouvant sur leur chemin, puis parcourir cinquante mètres à découvert sous les tirs croisés des kankrelats répartis sur des sentiers parallèles, sans compter les tarentules et les mégatanks postés au pied de la tour qui ne les regarderaient pas approcher sans rien faire.
Et derrière les Lyokô-guerriers, Seven leur coupait toute possibilité de retraite. Heureusement, Odd le magnifique était sur le coup.

Aelita se tourna vers Ulrich.

« Une idée ?
- Bof… Dès qu’on se sera débarrassés des krabes, les lasers vont pleuvoir de partout. Ça serait suicidaire de foncer tout droit.
- D’accord, approuva-t-elle, on prend chacun un sentier secondaire. Tu préfères la droite donc je te laisse celui de Gauche.
- On bouscule les kankrelats, et on avise.
- Il y a des chances pour que les mégantanks entrent en action. Les tarentules sont plus efficaces en position fixe.
- Bon, eh bien c’est partit pour les crustacés. Chacun son tour, à toi l’honneur. »

Aelita était rassurée. Quand il était arrivé à l’usine, Ulrich semblait complètement perdu. Elle en devinait la cause, le comportement de Yumi les avaient tous affectés, et Ulrich plus encore.
Tout était allé très vite, et ils s’étaient retrouvés sur Lyokô sans qu’elle puisse lui parler, même si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle pourrait dire... Heureusement, il avait retrouvé toute sa concentration à l’approche des combats, et il se mettait maintenant en place, bien résolu à atteindre la tour.

Aelita, derrière Ulrich, forma un champ de force dans sa main droite. Ce fut le moment que choisirent les krabes pour commencer à tirer. Trois krabes… le samouraï virtuel pourrait suivre le rythme. Sans se soucier des lasers qui fusaient autour d’elle, Aelita visa calmement un premier krabe, et lança son orbe d’énergie qui atteignit le monstre du milieu, creusant les rangs adverse dans une explosion retentissante. Ce fut au tour d’Ulrich de s’abriter derrière la jeune guerrière qui absorbait les tirs grâce à l’amalgame de deux champs de force. Il sprinta sur une vingtaine de mètres tout en parant les lasers de la lame de son sabre, sauta sur le krabe de droite et le transperça. Pendant qu’Ulrich fondait sur le krabe, Aelita avait profité du fait que le dernier monstre s’était focalisé sur le samouraï pour assaisonner le crustacé d’un champ de force bien placé.

Ulrich sauta au bas du krabe juste avant qu’il n’explose et s’élança vers un arbre proche. En utilisant son sprint, il couru sur la longueur du tronc, et parvenu à mi-hauteur, il prit une impulsion sur l’arbre pour s’amener au-dessus du sentier parallèle où l’attendaient trois kankrelats. Juste avant sa réception, le samouraï lança son sabre, et cloua un des monstres à terre. Le guerrier roula sur lui-même après avoir touché le sol pour amortir sa chute, et récupéra son arme dans le même mouvement. Sans laisser le temps de l’ajuster au kankrelat qui se trouvait face à lui, Ulrich l’élimina d’un revers de sabre et shoota ensuite dans le dernier monstre qui tomba sur le côté et glissa sur quelques mètres. La créature agita ses pattes mécaniques, tentant désespérément de se redresser, jusqu’à ce que la lame du katana ne la pourfende. Le garçon se mit en garde, face au mégatank qui roulait dans sa direction.

De son côté, Aelita avait avancé sur le chemin principal avant de rejoindre le sentier secondaire de gauche grâce à un tronc d’arbre jeté en travers du vide. Elle se trouvait maintenant entre les kankrelats et les monstres postés au pied de la tour, et comme de juste, les lasers pleuvaient en tous sens. La jeune gardienne se rabattit derrière un arbre pour éviter le tir d’un mégatank et laissa venir à elle le monstre qui semblait décidé à l’écraser. Elle s’agenouilla sur le sol et put ressentir l’intensité des vibrations qui augmentait dangereusement. Au dernier moment, l’ange de Lyokô modélisa devant elle une rampe légèrement inclinée qui dévia la trajectoire de la sphère blindée. Cette dernière frôla l’épaule d’Aelita avant d’aller écraser les trois kankrelats qui n’avaient pu s’écarter à temps.

« Quel boulet ce mégatank… » fit la jeune fille en imitant le ton d’Odd, avant de régler son compte au monstre d’un champ de force.

*

Yumi était remontée dans sa chambre pour s’habiller quand son téléphone portable, posé sur sa table de chevet se mit à vibrer, l’avertissant de la réception d’un message.
    S.O.S Xana

Bien sûr, c’était inévitable. Est-ce qu’elle avait vraiment cru pouvoir y échapper ? Elle s’était sentie reposée après sa douche. Ça n’était plus le cas. Elle ne pouvait quand même pas abandonner ses amis alors qu’ils avaient besoin d’elle, et pourtant, elle avait l’impression qu’elle n’avait plus la force de lutter.

Soudain, un bruit sourd suivit d’un craquement la fit sursauter. Le portable tomba au sol dans un son mat. Le bruit provenait d’en bas, et ça n’était certainement pas Hiroki qui rentrait. Même sans le message de Jérémie, elle aurait compris. La jeune fille du levant se précipita dans la pièce voisine où ses parents entassaient tout un tas de choses qui n’avaient pas trouvées leur place. Parmi elles, l’armure de samouraï, que son père tenait à exposer dans le séjour, mais que sa mère jugeait trop intimidante, pour ne pas dire sinistre. C’était Mme Ishiyama qui avait obtenu gain de cause. Plus tard, Yumi devait s’interroger sur sa conduite. Pourquoi sans la moindre hésitation avoir choisit ce sabre pour la protéger ? Elle avait finit par conclure que cette arme devait lui rappeler un certain samouraï…

La jeune japonaise s’empara du katana, et jeta le fourreau en bois de magnolia laqué. Tenant son sabre à deux mains, tous sens en alerte, elle entreprit de descendre lentement au rez-de-chaussée, l’espace étant trop restreint à l’étage pour lui permettre de manier son arme. Arrivé au bas de l’escalier, elle interrogea le silence, sans succès. Hormis son cœur tambourinant dans sa poitrine, la maison était silencieuse. Terriblement silencieuse. Avec précaution, Yumi avança pas à pas sur le tapis qui recouvrait le plancher du couloir d’entrée. La porte de la maison avait été forcée, comme elle s’en doutait, et était largement entrouverte. En revanche, contre toute attente, la voie était libre. La jeune fille retint sa respiration. Il lui suffisait de passer devant la porte de la salle de séjour sur sa gauche qu’elle avait laissé ouverte, et en une seconde, elle serait dehors. Fébrilement, elle reprit sa progression, le tapis étouffant le bruit de ses pas, et parvenu à la porte du séjour, elle jeta un rapide regard. Personne.

Mais quand elle détourna la tête, il était là. Le spectre polymorphe, entre elle et la sortie. Il avait l’apparence d’un policier – quelle commodité cela devait-il lui conférer, il était presque libre d’agir à sa guise, sans crainte de sembler suspect – cependant, le signe qui pulsait dans son regard et les interférences qui troublait parfois son corps ne permettait aucun doute quant à sa nature artificielle.

Yumi demeura tétanisée ce qui lui sembla être une éternité, puis, sans vraiment en avoir conscience, elle laissa libre cours à sa colère, et fit un pas en avant pour porter un coup d’estoc à l’emplacement auquel aurait dû se trouver le cœur de son adversaire. Sa pointe ne rencontra que le vide, le spectre s’étant effacé d’une torsion du buste, et ce dernier contre-attaqua d’un violent coup de pied fouetté qui atteignit la jeune fille dans les côtes, l’envoyant rouler sur les tatamis de la salle du séjour.

Sous la force du coup, elle avait lâché son sabre, et la créature numérique le ramassait lentement tandis que Yumi s’efforçait de se relever. Elle avait du mal à respirer… le coup de pied avait dû lui briser des côtes…

Face à elle, le spectre polymorphe fouetta l’air du katana, un sourire mauvais sur les lèvres.

« C’est dangereux de brandir une arme que l’on ne sait pas manier. » proclama-t-il d’une voix éraillée.

La jeune orientale ne répondit pas, attendant la suite avec appréhension. Et soudainement, il passa à l’attaque, abattant son sabre en diagonale, mais Yumi évita la lame qui aurait dû la frapper à la base du cou en s’écartant vers la gauche, tout en effectuant un demi-tour sur elle-même pour lancer ensuite un coup de pied circulaire de sa jambe droite.

Malheureusement, le spectre réagit immédiatement, et s’abaissa, posant un genou au sol, pour laisser passer le coup de pied au-dessus de lui. Et se trouvant près du pied d’appui de l’adolescente, il fit glisser sa lame derrière son genou gauche, tranchant les ligaments. Mais tandis que la jeune nippone tombait à genou, incapable de se maintenir debout, l’être pixellisé se redressa en pivotant sur lui-même pour frapper une nouvelle fois, et taillada la jeune fille au dessus du talon droit, sectionnant le tendon d’Achille. Dans un cri, Yumi s’effondra.

Après un temps, la créature chimérique prononça :

« Vraiment, vous êtes tellement faibles, et d’un intellect tellement limité… Je crois que vous me feriez pitié si ce genre de sentiment était digne d’un dieu. »

Yumi eut un hoquet de surprise. Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Un spectre de Zena qui se prenait pour Dieu ?

« J’ai l’impression que tu ne me crois pas, mais cela ne durera pas, car je vais t’en faire la démonstration.
- Tu n’es rien. Juste un programme, tu n’es même pas vivant, articula-t-elle avec difficulté.
- Ah, vous les humains, vous avez une vision des choses bien étroites. Pour vous, quelque chose vit quand elle née, grandit, puis meurt, c’est bien cela ? »

Yumi ne répondit rien, pétrifiée. Le spectre reprit :

« Mais ces sont les végétaux qui vivent ainsi… Sais-tu qui est Linné ? Non ? Ce n’est pas bien important. Il avait en son temps classifié la Terre en différents règnes. Minéral, végétal et animal. Séparons l’homme de la bête, et nous obtenons ainsi quatre règnes. Pourtant, aucun de ces quatre règnes ne me correspond, tu l’admettras. Alors ? Le sieur Stein Harden, professeur au lycée Withman en 1952 suggère l’hypothèse suivante : N’y aurait-il pas la place pour un cinquième qui les lieraient tous ensembles, celui qui fixe l’univers et en dicte les rouages ? Le cinquième règne. De toute évidence, c’est à ce dernier que j’appartiens, et nous avons donc établi que je suis Dieu. »

Yumi ne comprenait rien à son charabia. Que cherchait-il à prouver ? Ses blessures aux jambes la lançaient atrocement. La douleur allait la rendre folle… Pourvu que les autres désactivent la tour rapidement…

*

« Des nouvelles de l’attaque de Zena Jérémie ?
- Non, et Yumi ne répond toujours pas… Ah ! »

Il avait parlé trop vite, Yumi venait juste d’accepter l’appel. Mais l’échange qui suivi devait laisser le garçon interdit. Aussitôt, la voix paniquée de la jeune japonaise vibra dans l’oreillette.

« Jérémie, je… »

Et fût interrompue par un craquement qui laissa place à un grésillement sinistre.

« Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je crois que Yumi est en difficulté. Et on ne peut plus la joindre. Dépêche-toi de désactiver la tour Aelita.
- On va faire aussi vite que possible Jérémie, Ulrich, qu’est-ce que tu fais ? » interrogea la jeune fille en voyant le samouraï retourner son sabre contre lui.

Il tourna la lame pour en placer le fil vers le haut, et posa la pointe contre son ventre. Inspira. S’effondra.

« Non ! » s’exclama Jérémie en voyant s’afficher l’indication de la dévirtualisation du Lyokô-guerrier.

« C’est bien le moment de faire preuve de bêtise, s’emporta le petit génie, ç’aurait été plus efficace de désactiver la tour. Qu’est-ce qu’il est énervant quand il ne réfléchit pas.
- Si, Ulrich a réfléchi, mais pas avec sa tête.
- Et ce n’est pas une preuve de bêtise, corrigea Odd, c’est une preuve de confiance. On va la désactiver cette tour. »

A peine avait-il finit sa phrase qu’un coup de pied le frappa derrière la nuque, l’envoyant rouler au sol. Malgré ses incessantes cabrioles, Seven avait réussi à l’atteindre.

« Ben c’est pas gagné. » lâcha Jérémie en se grattant la tête.

*

Yumi ouvrait les yeux péniblement. Que s’était-il passé ? Ah, sa mémoire revenait, elle avait à peine eu le temps de répondre à Jérémie quand le spectre l’avait attaqué. Le portable, en partie carbonisé n’avait visiblement pas supporté la décharge électrique.

L’être pixellisé était toujours là, debout devant elle.

« J’attendais un de tes amis, j’aurais préféré te tuer devant ses yeux de façon à mieux comprendre les différents sentiments qui vous gouvernent, mais puisqu’il ne se presse pas, tant pis pour lui. Finissons-en. »

Instinctivement, la jeune fille eut un mouvement de recul qui n’échappa pas à son adversaire, pas plus que son regard dans lequel transparaissaient nettement la terreur et la colère. Noire toute deux. Le noir, c’était sa couleur.

« Mais enfin, vous deviez bien vous attendre à ce que cela finisse ainsi, n’est-ce pas ? moralisa le spectre d’un ton faussement compatissant. Vous devez bien comprendre que vous ne pouvez pas sortir vainqueurs de cette lutte. Je n’ai qu’à vouloir pour vous éliminer tous, y compris ceux qui s’imaginent être à l’abri. Si je ne l’ai pas encore fait, c’est simplement parce vous ne me gênez absolument pas. Voyez-vous, vos actes héroïques – si, si, j’insiste ! Héroïques – sont parfaitement inutiles. Vous êtes tellement prévisibles, que c’est un jeu d’enfant que de vous manipuler. Mais sois rassurée, je ne vous éliminerais pas brusquement, je me contenterais de vous observer, pour voir combien de temps vous pourrez encore résister. Tu imagines ce qu’il adviendra quand le premier d’entre vous flanchera ? Comment cela arrivera-t-il ? Une chute dans la mer numérique, ou bien la mort sur Terre ? Tout ceci promet d’être passionnant ! Et ensuite ? Démoralisés et affaiblis, vous ne tiendrez pas une semaine. Ce sera une fin en apothéose. La chute des héros. »

La créature numérique laissa un temps, puis satisfait de son effet, reprit son badinage que Yumi aurait trouvé exaspérant au plus haut point si seulement l’atroce douleur qui irradiait ses jambes lui permettait de se concentrer sur quoi que ce soit d’autre.

« En vérité, et je regrette d’avoir à vous le dire, vous faîtes de bien piètres héros. Vous êtes pitoyables à courir en tous sens pour désactiver les tours. Cela marchait peut-être avec Xana, mais il était aussi borné qu’une intelligence artificielle joueuse d’échec. Il suivait les règles du jeu, et il ne concevait pas les sacrifices. Mais il a retenu la leçon, et je gage qu’il ne refera pas la même erreur… car elle a causée sa perte. »

Le regard embué par des larmes nées de la souffrance, Yumi suivait des yeux la pointe du katana maculée de son propre sang qui se balançait devant son visage au gré des mouvements du spectre polymorphe.

« Je m’explique, continua-t-il à monologuer, Franz Hopper ne s’est pas sacrifié comme vous semblez le croire. Non, il serait plus exact de dire que c’est vous qui l’avez sacrifié… As-tu une idée de ce qu’est un gambit du roi ? »

« Mais, ça n’avait aucun sens ! » songea Yumi. Elle connaissait suffisamment les échecs pour savoir qu’un gambit consistait à sacrifier une pièce pour atteindre un but précis. Mais on ne pouvait pas sacrifier son roi, c’était la pièce la plus importante. Ce n’était même pas idiot, c’était tout simplement impossible.

« Précisément, c’est absurde, poursuivit le spectre qui avait lu l’incompréhension sur le visage de la jeune fille. Et c’est ce qui vous a valu la victoire. Vous devez comprendre que Hopper était la seule chose que redoutait vraiment X.A.N.A. Jamais il n’aurait envisagé que vous l’anéantiriez volontairement. De plus, X.A.N.A pensait que vous seriez suffisamment intelligents pour comprendre qu’il avait prit ses précautions au cas où vous songeriez à le supprimer.
- Ses précautions ? répéta Yumi dans un souffle sans comprendre. »

Le spectre éclata d’un rire démoniaque, qui glaça d’effroi la jeune fille du levant. Puis, toute trace d’hilarité s’effaçant brusquement de son visage, il s’inclina dans un simulacre de salut et dit :

« Votre serviteur. »

*

Ulrich sentit son cœur s’accélérer quand, en arrivant devant la maison de Yumi, il constata que la porte d’entrée avait été défoncée et que la serrure s’était trouvée arrachée. N’entendant aucun bruit à l’intérieur, il avança lentement dans la courte allée, ne sachant au juste si c’était pour rester silencieux, ou bien si c’était par crainte de ce qu’il allait trouver à l’intérieur. Le garçon remarqua que l’entrée était encombrée de courses qui avaient probablement été déposées là en attendant d’être rangées.

« Hé, l’enfumé, attrape ça ! »

Le spectre fit volte-face, visiblement contrarié que l’arrivée d’Ulrich ait gâché son effet, mais il changea immédiatement de posture en voyant les deux bouteilles d’eau qu’Ulrich venait de lancer sur lui. D’un mouvement circulaire de son sabre, il trancha les deux projectiles, mais se trouva aspergé d’eau, et le corps pixellisé crépita un instant, laissant une ouverture à Ulrich qui en profita pour lancer un coup de pied face. Son talon frappa au niveau de l’estomac le spectre qui se trouva projeté en arrière.

L’eau semblait gêner le spectre polymorphe, et c’était heureux. Dans le couloir, le garçon avait hésité un instant à lancer un paquet de farine pour couvrir leur fuite, mais Yumi était blessée, et ne semblait pas pouvoir marcher… Il faudrait qu’il tienne jusqu’à ce qu’Aelita désactive la tour.

L’adolescent n’eut pas le temps de s’inquiéter davantage de l’état de son amie, son adversaire se remettait déjà en garde. Ulrich se baissa soudain pour éviter le coup que le spectre venait de porter horizontalement, et qui aurait dû l’atteindre à la gorge.

*

La lame passa en sifflant au dessus d’Odd qui se redressa ensuite, pour se cambrer aussitôt, laissant passer dans son dos la lance. Il en saisit la hampe de sa main gauche pour empêcher Seven d’attaquer et lui décocha une flèche laser à bout portant. Immédiatement, Seven se couvrit de son bras libre et se prit la fléchette dans l’épaule alors qu’elle aurait dû l’atteindre à la gorge. Odd se dégagea d’une pirouette sans laisser à Seven l’occasion de riposter. Seven se précipita vers le félin et balaya l’espace horizontalement devant lui. Sa lame ne rencontra que le vide car Odd, insaisissable, s’était accroupi. Seven continua son mouvement en ramenant sa lance au-dessus de sa tête d’un moulinet et il l’abaissa en diagonale.

Odd avait conscience que contre un ennemi utilisant une telle arme, c’était au corps à corps qu’il courait le moins de risques. En effet, la longue portée de la lance devenait une gêne quand la cible était trop proche de la personne maniant la lance et l’expérience précédente avait rendu Odd confiant. Il se décala donc vers la droite tout en se baissant, et en se relevant, il porta à Seven un crochet au menton.

« C’est toi le chat ! »

Malheureusement, Seven encaissa mieux le coup qu’Odd ne l’avait escompté et la réponse fut immédiate. Le félin reçut le coude droit de Seven dans la mâchoire, sa tête fut déportée sous le choc et avant que notre héro ne puisse réagir, le genou droit de son adversaire percuta sa poitrine avec une force qui lui coupa le souffle.

Il parvint malgré tout à s’écarter d’un bond, et à se mettre hors d’atteinte. Les attaques frontales ne semblaient pas d’une efficacité flagrante…

Evidement, Seven était vulnérable au corps à corps, et il avait donc dû s’entrainer pour compenser ce point faible… En tous cas, il était meilleur que lui pour les échanges de coups. La situation était peu reluisante pour le félin ; que ce soit à distance intermédiaire ou au corps à corps, son adversaire conservait l’avantage.

Odd leva les yeux vers les arbres qui bordaient le large sentier sur lequel ils se trouvaient, et sourit, amusé par l’idée qui venait de germer dans son esprit. Seven n’avait pas cherché à le poursuivre, et il l’observait à une vingtaine de mètres environ. Le guerrier mauve se mit à courir dans sa direction, décocha une volée de trois flèches laser qui furent esquivées ou déviées, avant d’obliquer sa course vers le bord du sentier, et de se mettre à grimper le long d’un tronc à la façon d’un chat. Parvenu à une dizaine de mètres, il prit une impulsion, et s’élança dans le vide en direction de son adversaire. Il tira deux nouvelles fléchettes durant sa chute, et alors que Seven s’appliquait à les éviter, Odd fit apparaître son bouclier juste avant de percuter le lancier.

Ils roulèrent tous deux au sol, et Odd, après s’être rétablit d’une roulade fit feu à deux reprise sur Seven qui, prit au dépourvu, n’avait put se relever à temps. Touché au bras gauche et au flanc, le guerrier n’avait toutefois pas lâché son arme, et quand Odd plongea sur lui, il le cueillit au vol d’un coup de lance. Le félin, frappé au bras gauche fut déporté, et roula sur son épaule pour ensuite reprendre ses distances. Il s’en tirait avec une simple éraflure au bras, mais il s’en était fallut de peu pour que la lame de la lance ne lui entaille la gorge, et ne le renvoie dans les scanners …

A quelques mètres de lui, Seven jeta un coup d’œil vers Aelita qui faisait face à trois tarentules.

« Elle n’y arrivera jamais à temps… prononça-t-il pour lui-même, avant de se mettre à courir en direction de la tour.
- Hé ! Où tu vas ? » s’écria le garçon, offusqué que son adversaire prenne leur duel avec une telle légèreté.

Mais il ne reçut aucune réponse, et Seven passa entre les derniers monstres qui défendaient la tour sans que ces derniers lui accordent la moindre attention, puis entra dans la tour activée.

*

Yumi songea avec effroi qu’Ulrich ne pourrait pas gagner ce combat. Si Jérémie ne lançait pas vite le retour vers le passé, c’était fini. Par nature, un spectre était difficile à neutraliser et presque impossible à vaincre, pour ajouter au déséquilibre, ce spectre était armé d’un sabre, et Ulrich était blessé. Il ne pourrait plus lutter très longtemps. Contrairement à ce que l’on pouvait voir au cinéma, Elle savait qu’un duel au sabre se soldait généralement en un seul assaut, et il n’était pas rare que les deux combattants tombent en même temps. Que pouvait donc faire Ulrich ? Et elle que pouvait-elle faire ? Elle essaya de se relever, puisant dans toute sa volonté, et ne réussit qu’à aviver la douleur, qu’elle pensait pourtant être à son summum. Des larmes coulèrent sur ses joues. Des larmes de rage, alors qu’elle assistait impuissante à l’exécution de son…

Comme pour confirmer ses sombres pensées, Ulrich bloqué par une cloison derrière lui, ne put éviter le coup qui lui lacéra le torse. La douleur lui arracha un cri, et au moment où le spectre pivota sur lui-même pour porter le coup fatal, le garçon se laissa tomber le long de la paroi. Juste devant lui, le spectre qui s’apprêtait à lui transpercer le cœur de son sabre s’agita de spasmes durant quelques secondes avant d’exploser dans une pluie de pixels. Au dessus de la tête du garçon, le katana était fiché dans la cloison, pile au niveau de l’interrupteur et l’on entendait crépiter derrière le boitier maintenant brisé.

L’adolescent eut un sourire nerveux. Son plan avait marché. Malheureusement, cela ne lui offrirait qu’un court répit… Il porta sa main à sa blessure sur la poitrine, et grimaça. La plaie était suffisamment profonde pour le gêner dans son combat. Pourvu qu’Aelita fasse vite…

*

« Aelita ! Attention, la tarentule ! »

Trop tard. Quand Seven avait abandonné le combat avec Odd, Jérémie avait commencé à espérer, mais les deux Lyokô-guerriers n’avaient pu se défaire des deux tarentules restantes et des cinq frôlions arrivés en renfort. Et comme on pouvait malheureusement le prévoir, Aelita venait de se faire dévirtualiser, tout comme Odd quelques minutes plus tôt.

Jérémie se prit la tête entre les mains, ne sachant quoi faire. Cette fois, ce n’étais pas une ruse de son amie. Pour la première fois, ils avaient échoué… tous les combattants avaient été dévirtualisés. Fébrilement, il passa en revu toutes les possibilités, toutes les parades qui leur avaient déjà permis de sauver des situations désespérées. En vain. Aelita, Ulrich et Odd ne pourraient se virtualiser avant plusieurs heures tant que leurs cellules seraient en état de stress suite à la rematérialisation, Yumi était injoignable et probablement blessée, si ce n’était pire. Jérémie faillit lancer une virtualisation différée et ne se retint qu’au dernier moment. Une fois sur Lyokô, que pourrait-il bien faire ? L’atroce vérité lui frappa une nouvelle fois l’esprit. Ils avaient perdu. Aelita était la seule à pouvoir agir contre Zena.

Si seulement Ulrich avait gardé la tête froide… « Mais oui ! » c’était leur dernier espoir !

Jérémie se précipita vers l’ascenseur, rongeant son frein tandis que les lourdes portes s’ouvraient dans une lenteur désespérante. Il se faufila dans l’ouverture et fit descendre l’ascenseur jusqu’à la salle du supercalculateur. Durant le trajet, Jérémie réfléchissait toute vitesse, il essayait de comprendre le plan de Zena, et surtout de savoir s’il y avait une petite chance pour l’intelligence artificielle soit prise au dépourvu par sa riposte. Zena ne contrôlait pas tout, mais il exploitait les situations avec une efficacité diabolique... Détruire le supercalculateur était impensable, ne serait-ce qu’à cause de l’explosion que générerait la pile d’uranium, et ça, Zena la savait, mais il y avait peut-être un autre moyen. Une dernière chance.

« J’espère que ça refroidira tes ardeurs, mon cher Zena ! »

Et à ces mots, Jérémie désactiva le circuit de refroidissement à l’azote du supercalculateur. Le petit génie ne savait pas trop ce qu’il venait de provoquer… Avec un peu de chance, un processus de sécurité stopperait toutes les fonctions non-vitales avant l’endommagement des composants. Il pria pour que cela désactive bien la tour, et pour qu’il puisse lancer un retour vers le passé ensuite.

*

A bout de forces, Ulrich ne put s’esquiver à temps, et fut frappé par les éclairs qui venaient de surgir de l’extrémité des doigts du spectre. Le garçon, éjecté en arrière, heurta le mur de de la pièce, et la créature chimérique triomphante, s’approcha de l’adolescent recroquevillé, encore parcouru de spasmes, puis leva son sabre, décidée à l’achever. Les secondes défilèrent, qui parurent une éternité à la jeune fille. Le spectre demeurait parfaitement immobile, figé en une attitude menaçante au dessus d’Ulrich qui avait manifestement perdu connaissance. Yumi se surprit à espérer. Aelita avait réussi… elle avait désactivé la tour. Confirmant ses pensées, l’être numérique se désintégra en une pluie de pixels.

Au même instant, sur Lyokô, Seven se trouva éjecté par une force invisible de la tour activée, et se dévirtualisa dans un râle étouffé.

*

Une sonnerie aux accents lugubres s’échappait du supercalculateur, et le voyant correspondant au circuit de refroidissement clignotait obstinément, exprimant sa contrariété d’une vive lumière rouge. Jérémie attendait le cœur serré. Combien de temps faudrait-il pour que l’ordinateur s’éteigne de lui-même ? L’attention du petit génie fut soudain attirée par de la vapeur qui s’échappait de la machine. Il en approcha sa main prudemment… et la retira aussitôt sous l’effet de la brûlure. De l’eau s’était cristallisée autour de son doigt tant ce gaz était froid. Jérémie compris immédiatement que c’était de l’azote qui filtrait de plus en plus par le châssis du supercalculateur. Cette saleté d’intelligence artificielle était en train de vidanger le circuit de refroidissement de son azote liquide.

Jérémie se précipita sur le bouton commandant l’ouverture de la lourde porte blindée, mais rien ne se produisit. Il était piégé. Le garçon céda à la panique. Dans quelques minutes, l’azote gazeux que Zena était en train de libérer occuperait toute la place dans l’air de la salle. Bientôt il manquerait d’oxygène et mourrait asphyxié. Il tambourina comme un forcené sur la porte métallique, ne parvenant qu’à augmenter son rythme cardiaque et sa consommation d’oxygène. C’était la fin. Même si la tour se désactivait, l’azote ne cesserait de se répandre dans l’air et la porte refuserait toujours de s’ouvrir, et lui mourrait toujours dans une poignée de minutes…

Jérémie se rendit soudain compte qu’il était assis par terre, adossé à la porte froide. Quand s’était-il assis ?

Le garçon n’eut même pas conscience qu’il s’endormait. Tout ce dont il pouvait se souvenir, était qu’il avait été réveillé par un ange.

« Aelita ? … comment…
- Quand je suis sortit du scanner, la porte a refusée de s’ouvrir, alors je suis remontée par l’échelle, expliqua la jeune fille avec un sourire de soulagement. Odd m’a dit que tu étais ici, alors on a ouvert le puits, et je suis descendue. »

Jérémie revint rapidement à la réalité. Il souri. Le puits bien sûr. Pour lui, il était inaccessible, mais depuis la salle des scanner, on pouvait sans trop de difficulté se laisser glisser jusque sur le supercalculateur grâce au treuil.

« Qu’est-ce qui s’est passé Jérémie ? reprit Aelita. Le supercalculateur refuse de s’allumer…
- Ah, oui… euh, tu sais quoi, il va falloir que tu remontes pour lancer un retour vers le passé, fit Jérémie avec un sourire mi-navré, mi-amusé.
- Hé, les amoureux, vous faites quoi en bas ? lança Odd depuis l’étage supérieur.
- Tu me fais la courte-échelle ? proposa ironiquement la jeune fille.
- J’ai une meilleure idée, rétorqua Jérémie avec malice. Hé, Odd ! Tu veux bien envoyer le treuil ?
- Ça marche ! »

Aelita passa la ceinture reliée au treuil, et remonta avec circonspection tandis que Jérémie rebranchait le système de refroidissement – qu’Aelita avait auparavant refermé – en espérant qu’il y reste suffisamment d’azote pour qu’il soit opérationnel.

De retour en salle des commandes, la jeune fille pria en entrant les coordonnées du retour vers le passé pour qu’Ulrich et Yumi soient sains et saufs.

*

Quand le spectre avait disparu, Yumi, ignorant la douleur, s’était traînée à la force des bras vers Ulrich, et le serrait maintenant contre elle. Le T-shirt en lambeaux et imbibé de sang, le jeune homme semblait pourtant comblé. Il prononça d’une voix hésitante :

« J’aimerais que Jérémie ne lance jamais le retour vers le passé.
- Qu’est-ce que tu racontes ? demanda-t-elle sans comprendre. Tu perds tout ton sang.
- Ce n’est pas trop cher payer. » fit le garçon dans un souffle.

Il chercha ses yeux noir de jais du regard sous les mèches désordonnées de la jeune japonaise.

« Yumi… je… je crois que je t’aime… »

La jeune fille resta figée de stupeur. Elle eu l’impression que quelque part, une vitre venait de voler en éclats. Une vive lumière immaculée envahit soudain la pièce, éblouissant l’adolescente.

*

Une voix qui se veut rassurante résonne à l’intérieur de l’étroit caisson cylindrique.

« N’aie pas peur Héloïse, tout va bien se passer. »

Un bourdonnement se fait alors entendre et monte de plus en plus en intensité, quand soudain, une lumière aveuglante provenant de la partie supérieure de l’appareil inonde tout l’espace.

L’environnement apparaît tout à coup. L’île se dresse au-dessus des flots qui s’étendent à perte de vue, rejoints à l’horizon par un ciel chargé de nuages, à l’assaut duquel s’élèvent d’imposantes tours blanches. Un promontoire rocheux surplombe un étang qui baigne la base d’une tour, à laquelle sont raccordés d’énormes câbles qui disparaissent ensuite dans le sol. Une brise légère agite doucement les arbres et les herbes folles qui recouvrent l’île. Un monde aux reflets irréels. Xanadu. Les couleurs s’estompent peu à peu tandis que tout devient flou, avant de plonger dans les ténèbres les plus profondes.



Fin


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Vous aussi vous avez du mal à vous dire que c’est fini, n’est-ce pas ?
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Pikamaniaque MessagePosté le: Mer 09 Jan 2013 19:04   Sujet du message: Répondre en citant  
Référent Pikamaniaque


Inscrit le: 30 Jan 2011
Messages: 491
Localisation: Norende.
Comme promis et avec un peu de retard, je te poste le commentaire tant attendu. Je n'ai pas lu tout ton texte, mais j'ai tout de même fait l'effort de lire le premier et le dernier chapitre. Il ressort une véritable richesse dans le vocabulaire, ainsi que dans la cohérence, la longueur, et la gestion des faits que tu décris. Je te sens immergé dans ton histoire, au point qu'on arrive à ce point de fusion qui nous pousse à ne plus lâcher d'un œil les événements qui se déroulent. Cependant, sans m'attarder sur la fond, je note quelques lourdeurs. Le suremploi, la profusion du même substitut du nom "elle", dans les premiers paragraphes donne un côté redondant voire ennuyeux à la première lecture. Ce n'est pas foncièrement un gros problème, mais il me gêne. Tu pourrais employer autre chose, comme "la japonaise". Le tout est qu'il y ait une fluidité. De même, tu ne mets pas les majuscules aux noms des monstres, et tu remploies trop leur nom dans des phrases liées.

Citation:
il couru sur la longueur du tronc,


Outch. Cela, c'est vraiment moche. N'hésite pas à réaliser une relecture à l'occasion pour corriger ces quelques tournures maladroites. Je me permets cependant de te féliciter pour l'écriture "Lyokô", et non, "Lyoko", comme ces réformistes médiocres. Le conservatisme présente bien plus d'intérêt d'un sens purement linéaire.

Citation:
le signe qui pulsait dans son regard et les interférences qui troublait parfois son corps ne permettait aucun doute quant à sa nature artificielle.


Oh, Kinshii ! D'autres erreurs sont présentes, que je te laisse l'honneur de trouver seul. C'est peut-être gratuit, mais je ne te trouve pas très inspiré, pour le nom de la nouvelle intelligence artificielle.

Dans le respect du caractère, je ne note pas de changements particuliers. Tu respectes à la lettre leurs anciennes réactions, même si je trouve que cela paraphrase bien trop souvent la série. Maintenant, je ne peux te reprocher ce développement toujours intéressant, et malgré tout, une histoire ainsi qu'une quête inédite. Lors du déroulement des événements, j'aime beaucoup le subconscient de Yumi qui se saisit de l'arme du samouraï, ainsi que du clivage Lyokô-Réel qui s'en suit (bien que trop prévisible). L'explication scientifique demeure également très intéressante. Pour le final, je t'avoue ne pas l'avoir compris. D'où sort-il, quelle corrélation peut-on faire avec une attaque banale qui refait venir Xanadu ? Toutes ces questions auraient mérité plus d'approfondissement, c'est mon opinion. Encore une fois, j'ai été captivé par les événements, même par la scène plutôt mielleuse d'Ulrich et Yumi. Enfin, je n'ai pas trop compris si le spectre disparaissait ou non, tu as été plutôt ambigüe sur le sujet.

En tous cas, tu nous as livré une bonne histoire, et je lirai, avec plaisir, le reste de ton récit durant les prochains mois. Félicitations. Cela dit, tu aurais du être plus explicite sur le final, qui semble collé là, comme par magie, sans véritable lien avec le reste. Peut-être que je comprendrais avec une lecture plus assidue du reste.

Pikamaniaque.

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« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
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Kinshii MessagePosté le: Sam 19 Jan 2013 18:43   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Merci à toi d’avoir lu ce chapitre, heureux qu’il t’ai (dans l’ensemble) plu Smile Merci également pour ce commentaire, j’avais besoin de me faire une idée de son effet, et tes remarques me seront utiles.


Pour l’utilisation des pronoms, je vais regarder si je peux arranger quelque chose ou pas. Quand je rédige, j’ai tendance à privilégier les pronoms simples comme « Elle » ou « Yumi » plutôt que des tournures plus lourdes telles que « La japonaise » ou « la jeune fille du levant », alors il se peut que mon ratio soit trop déséquilibré.

Pour les monstres, je ne mets pas de majuscule à leur nom et c’est réfléchi. Je les considère comme des animaux en quelque sorte, et les désigne donc par des noms communs.

Pikamaniaque a écrit:
« il couru sur la longueur du tronc, »
> Outch. Cela, c'est vraiment moche.
A ce point ? Si je mets « il couru le long du tronc », c’est mieux ?

Comme tu l’as constaté, j’ai essayé tout au long de cette fic de rester très près du D.A. J’ai intégré peu de nouveaux personnages, et autant que possible, j’essaye d’exploiter des choses qu’on a déjà vu dans la série (en apportant un développement nouveaux, mais basé sur les mêmes éléments) du coup, c’est sûr que l’impression de redite guète, mais c’est inhérent à mon choix d’écrire dans la continuité.

Pikamaniaque a écrit:
C'est peut-être gratuit, mais je ne te trouve pas très inspiré, pour le nom de la nouvelle intelligence artificielle.
Je répondrai à ça quand tu auras lu tous les chapitres Smile Non pas que j’ai une réponse satisfaisante, mais… bah, tu comprendras.

Content que tu ais apprécié l’alternance Lyokô/réel qui rythme le récit, et si je me suis bien débrouillé, cet effet de style est aussi supposé donner une impression d’accélération.

Au sujet du spectre polymorphe, je plaide coupable. Je n’ai pas été suffisamment explicite. Je corrigerai ça.

Pikamaniaque a écrit:
L'explication scientifique demeure également très intéressante.
Je présume que tu fais allusion à l’explication de Jérémie quant au fait que les lyokô-guerriers ne puissent pas se revirtualiser tout de suite après avoir été dévirtualisés.

En ce qui concerne le final, je te rassure, c’est normal que tu n’ais pas compris grand-chose. Et tu n’auras pas beaucoup plus de clefs en lisant le début. C’est encore un de mes effets de style (oui, moi aussi je trouve ça un peu prétentieux comme expression, mais je n’ai rien trouvé de mieux) qui a pour but de vous impliquer dans le récit. Tu es en train de te poser les mêmes questions que les personnages. C’est pas magnifique ça ? Razz
Non, ne répond pas.

Houlà, si tu lis le début après avoir lu ce chapitre, ça risque de te faire bizarre. Je n’ai pas besoin de te faire de dessin, tu sais comme moi que les démarrages sont parfois… laborieux.


    Je profite de cette occasion (qui est peut-être la dernière) pour m’étendre en bavardages inutiles au sujet de ma fic.

    Je tiens en premier lieu à remercier vivement les lecteurs qui ont pris la peine de poster un commentaire, et tout particulièrement PhilippeKadic. Pour ceux qui sont resté dans l’ombre, je ne les remercie pas, mais j’espère simplement qu’ils auront aimé ce récit.

    Ensuite, je précise que j’ai édité mon premier message pour y inclure un court résumé, ainsi que quelques extraits de commentaires, supposés mettre en avant les points-forts de ma fic, dans le but de peut-être convaincre un lecteur de se taper 120 pages (qui sont d’ailleurs téléchargeables au format .pdf dans ce premier message).

    Et pour finir, je voudrais simplement ajouter que ce n’est pas parce que cette fic porte la mention [Terminée] qu’elle est fermée à tout commentaires, du moment qu’ils sont constructifs, ils sont les bienvenus. En revanche, si vous souhaitez simplement me faire part d’une observation, de vous encouragements, de votre admiration frénétique, etc. passez plutôt par mp Wink

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Silius Italicus MessagePosté le: Mar 17 Fév 2015 19:18   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 03 Fév 2015
Messages: 252
Localisation: à l'Est d'Eden
Bonsoir Cher Kinshii,
Ayant fini de lire votre récit, je m'en viens déposer un commentaire.

Le premier en deux ans, j'espère ne pas troubler le repos des morts.

Votre histoire ce lit vite, et de manière agréable. Le style est simple et direct, marqué visiblement par la volonté de faire passer les idées par des images et des métaphores plutôt que par l'introspection. Ce n'est pas un choix très courant, du moins quand c'est un choix volontaire comme ici.

Évidemment cela donne à votre récit une patine cinématographique caractéristique. Un grand avantage en découle, le dynamisme des combats en particulier des duels.
Les combats contre les monstres sont marqués par la volonté de par et d'autres de faire preuve de sens tactique: usage du don d'Aelita, placement des monstres,... L'influence du jeu d'échec se sent tout du long.
Les duels contrastent avec cela, ils sont beaucoup plus brut et instinctif. La lance donne la mesure de son plein potentiel, arme de mi-distance et de corps à corps. il y a de quoi se régaler pendant les combats de seven.

En revanche la fin est un peu plus perturbante. Assez peu de réponses sont livrées, et nos héros sont toujours dans la panade. Le couple de Yumi et Ulrich semble aboutir avec en prime un Ulrich qui gagne un peu en maturité.

En fait dans ce dénouement comme dans l'ambiance général de votre récit, sa tonalité si vous voulez, vous restez étonnamment proche du dessin animé. Des voiles sont levés sur le passé de Lyokô, des intrigues se forment, le monde est sauvé, et puis plus rien. La fin arrive assez soudainement sans donner beaucoup de réponses, comme dans la saison deux.

Ipso Facto en lisant votre récit, je m'attendais à une suite, une deuxième partie pour solder l'histoire. Deux années plus tard il faut bien convenir que 'est là un faible espoir.

Pendant que j'y suis, j'ai relevé ceci:

Citation:
je suis une machine qui a rêvé la vie.


Ce qui associé à l'image de votre avatar m'a fait immanquablement pensé au quarante-sixième album de Spirou et Fantasio. Y-aurait-il un lien ? Je m'étonne que la question n'aie pas été posée...

Dans l'espoir de lire un jour un autre de vos écrits.
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Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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Kinshii MessagePosté le: Dim 08 Mar 2015 01:07   Sujet du message: Répondre en citant  
 


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    Je peux comprendre votre désarroi… il est vrai que les choses semblaient devoir poursuivre leur cours. Et elles l’ont fait. Simplement, vous ne vous en souvenez plus. Quoi qu’il en soit, je suis prêt à vous raconter ce qui s’est passé…
 
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