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 Auteur Message
Vivi MessagePosté le: Lun 28 Déc 2009 14:35   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 437
Localisation: Nord de la France
Benjamin entre dans l’équipe et ne semble pas être affecté par les retours dans le passé…Bizarre ça…Je suis en train de penser à une théorie le concernant, mais j’ose pas la dire de peur qu’elle ne soit complètement à côté de la plaque.

Le monde virtuel de SENI semblable à la Terre avec la copie du 5ème Territoire, ça me donne l'impression qu’on a greffé ce Territoire dans le monde réel.

Oh, enfin de la bagarre, et un combat titanesque en plus…Avec plein de monstres partout. Donc pas étonnent que ça se solde par une défaite (faudra revenir avec des lance-missiles à tête chercheuse la prochaine fois Mr. Green ).

Et l’enlèvement de Jérémie qui découvre enfin Nanquin, je me demandais quand est-ce qu’ils le verraient. Bon là il n’y a que Jérémie qui l’a vu, mais je suppose que les autres ne vont pas tarder.

Que va-t-il se passer pour Jérémie ? Un autre voyage dans le monde virtuel de SENI sera-t-il possible ?

Un chapitre que j'ai bien aimé lire. Vivement la suite.

PS : Petite question à part, est-ce qu'il va y avoir encore un ou plusieurs nouveaux monstres ?

Guill@um€ a écrit:
les dates sont quand même un peu étrange, car la série commence début 2004, dure théoriquement deux ans mais se termine en 2007


Je ne vois pas ce que tu trouves d'étrange dans les dates. D'un point de vue chronologique, la série dure presque trois ans en comptant la Genèse, et non pas deux.
_________________
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Fan des univers Code Lyoko, Buffy contre les vampires et Stargate.
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Guill@um€ MessagePosté le: Jeu 07 Jan 2010 18:44   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 13 Juil 2009
Messages: 118
Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Bonjour et bonne année !
D'abord, désolé, je suis un peu en retard, mais avec les fêtes, j'ai galéré pour écrire ce nouveau chapitre.

Vivi59155 : Ori est un peu une réplique du monde, et le cinquième territoire étant le territoire de contrôle, interdit au public, il n'y avait pas de raison de le modifier.

Pour ce qui est des dates, tu m'as fait douter, et j'ai vérifié. Dans le début de la genèse, Jérémie dit être en quatrième, et à la fin de la série, ils sont en troisième, ce qui fait si je ne m'abuse bien deux ans, et non trois.
Mais peut-être suis-je passé à côté d'autre chose ...


Bon, voici le chapitre 23.
Bonne lecture !


Chapitre 23 : Révélation

Jérémie avait disparu ...

Cette pensée hantait la tête d'Aelita. Il avait été enlevé, et au vu de la tâche de sang qui lui faisait face, avec violence.

Elle s'assit et se mit à pleurer. Non. C'était un cauchemar, ça n'était pas possible ... Son père, puis sa mère et maintenant Jérémie ... Et toujours le même coupable. Carthage.

Elle sentit une présence à côté d'elle, et une main qui s'enroula autour de ses épaules. Odd, certainement. Il se leva, et la tira avec lui : ils devaient sortir de la salle afin de ne pas éveiller les soupçons. Elle se laissa faire, en sanglotant, persuadée que jamais elle ne le reverrait.

Dehors, ce qu'il restait de ses amis discutaient avec animation, le visage grave. Odd et elles s'approchèrent.

- Non, il faut y aller, répéta Benjamin, on ne peut pas l'abandonner, on n'en a pas le droit !

- De quoi vous parlez ? demanda Aelita désireuse de changer les idées.

- Benjamin est en train d'essayer de nous expliquer qu'il faut sauver Jérémie, soupira Yumi.

Aelita renifla puis se reprit :

- C'est bien gentil, et je t'en remercie, mais il peut-être n'importe où. Peut-être même est-il déjà ...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle ne devait pas y penser, elle ne pouvait y penser, cela ne pouvait pas arriver.

- Non, vous oubliez quelque chose, continua Benjamin avec un semblant de malice.

- Et quoi ? demanda William. Franchement, avoue-moi que tu avais mis une balise GPS sur Jérémie, et je serais vraiment impressionné.

- Non, sourit-il. Mais n'oubliez pas que j'ai accès au Supercalculateur.

- Et alors ? rétorqua Ulrich.

- Eh bien le supercalculateur est localisé dans la planque de Carthage, non ? Et il y a des chances que Jérémie y soit aussi, je me trompe ?

Aelita commençait à comprendre.

- Attends ... T'es en train de nous dire ...

- Que j'ai réussi à localiser le supercalculateur, oui ! Il est en pleine campagne, à quelques dizaines de kilomètres dans une maison abandonnée.

- D'accord, je veux bien. Mais il y a quand même un problème majeur, objecta Yumi. Je te rappelle qu'on part demain. Il est 13H30, comment veux-tu exactement parcourir plusieurs dizaines de kilomètres, et délivrer Jérémie en une seule après-midi ?

- Ben ça paraît évident, non ?

- Quoi, qu'est-ce qui paraît évident, s'énerva Yumi.

Elle détestait qu'on la prenne pour une blonde.

- Et ben, j'aurais pensé que vous feriez la relation ... On peut se virtualiser sur Ori, lequel est stocké dans le supercalculateur qui lui-même est dans la maison où est retenu Jérémie ...

Mais personne ne comprenait. Benjamin décida donc de les réveiller :

- Dites, vous auriez pas un programme nommé "translation" par hasard ?

- Mais si, c'est vrai ! s'exclama Odd. On peut aller sur Ori et se translater vers la maison où est stocké le supercalculateur !

- Ben voilà !

- Heu oui, mais non, ça va pas être possible, répondit Aelita, les ramenant à la réalité. Je vous rappelle qu'une histoire de fichiers temporaires a foutu à la poubelle tout le boulot de Jérémie y comprit ce programme.

Le sourire de tous les autres s'effaça. Hormis celui de Benjamin.
- Eh bien, très chère princesse, il semblerait que ton prince charmant ait décidé de re-coder certains programmes pendant votre mois de tranquillité, histoire d'être prêt pour cette nouvelle étape. Parce que je viens de consulter la liste des programmes du supercalculateur, et il y est encore.


"C'est quand même très moche."
C'est la seule pensée cohérente qu'il pu avoir à travers son mal de tête alors qu'il suivait Nanquin dans les couloirs gris des locaux de l'organisation Carthage. Enfin suivait ... Il se faisait tirer, mais sans opposer de résistance, parce que de toute façon ça n'aurait servi à rien.

Il entra dans une pièce, plus sombre que les autres, et aussi beaucoup plus froide. Un homme attendait, l'attendait. Un vieil homme était assis sur une chaise, devant une table. Nanquin le fit asseoir à l'autre extrémité puis sorti. Le vieil homme le dévisagea de ses yeux bleus pétillants. Jérémie l'avait reconnu. M d'Aubray, le prix Nobel de physique. Il prit la parole :

- Jérémie Belpois ... Content de te rencontrer enfin ... Bien sur je t'ai vu à la conférence, mais tu étais noyé dans tout ces ... ces gens.

Il prononça le dernier mot avec dégoût. Puis il balaya la salle de la main.
- Alors ? Tu en penses quoi ?

- La déco est très moche et il fait froid, répondit Jérémie après deux secondes de réflexion.

L'homme éclata de rire.

- Oui ... Nos subventions, comme tu t'en doutes ont d'autres buts que la décoration. Quand à la fraîcheur ambiante, tu devrais savoir que le frais favorise l'intellect.

- C'est pas vrai, se moqua Jérémie. Vous avez peut-être lu ça sur Wikipedia, et d'ailleurs c'est une superstition idiote que beaucoup de gens croit, mais bien au contraire, travailler en-dessous de la température ralentit les systèmes parmi lesquels le système nerveux, et si ça peut favoriser la concentration car ça force à être actif, ça ralentit la réflexion. Désolé de constater que vous nul en biologie. Mais remarquez, c'est pareil qu'avec la physique. Quelqu'un a dit qu'on ne pouvait pas être bon partout, mais preuve vient d'être faite que l'on peut très bien être une merde dans tous les domaines.

Le chef de Carthage perdit son sourire.

- Ainsi, j'ai fabriqué le calculateur quantique le plus puissant du monde, développé un univers virtuel et une intelligence artificielle et tu oses sous-entendre que je ne mérite pas mon prix Nobel ? C'est bien ça ?

- Oh, vous le mériteriez si effectivement vous aviez conçu toutes ces choses, mais vous les avait copiées sur Franz Hopper.

- Waldo, ou Franz comme tu l'appelles faisait parti de Carthage, il était sous mon commandement. C'est moi qui lui ait donné toutes ses idées ainsi que son financement, c'est à moi qui doit revenir le prestige de ces découvertes !

- Peut-être en avez-vous eu l'idée, mais lui, il a fait mieux, il les a construit. Et vous, vous l'avez copié. Il vous a fallu 10 ans pour construire ce calculateur ! Et pendant tout ce temps, vous ne saviez même pas quoi en faire. Puis, quand nous avons réveillé XANA, vous avez pu constater sa puissance ainsi que l'utilité d'un monde virtuel tel que Lyoko. Vous avez imaginé Ori à son image, et vous avez créé SENI, inspiré de XANA. Vous n'avez su que copier.

- Donc tu crois vraiment que c'est Waldo Schaeffer, Franz Hopper, si tu veux, qui a inventé XANA ? Moi qui croyait que tu en savais plus que les autres sur lui ...

- Mais bien sur, et maintenant, vous allez m'expliquer que c'est vous qui avez conçu XANA ?

- Conçu peut-être pas, mais c'est grâce à moi qu'il a fait tout ce qu'il a fait, grâce à moi qu'il a voulu conquérir le monde et qu'il aurait réussi si toi et tes copains n'étaient pas intervenus ...

- En admettant que cela soit vrai, vous en êtes fiers ? demanda Jérémie incrédule.

- Mais bien sur, notre société est très mal fichue, et avec moi au commande, ça ne se passerait pas comme ça ...

- En plus d'être fou et mytho, vous êtes mégalo ? Je vous plains ...

- Peut-être suis-je mégalomane et fou, à vrai dire, la limite entre la folie et le génie est très mince, mais je ne suis pas mythomane. Et je peux te le prouver.

Il sourit de satisfaction.

- Waldo, pardon, Franz ne t'a-t-il jamais dit ce que signifiait le sigle XANA ? De son vivant bien sur.

- Bien sur que non, XANA ne veux rien dire. A moins qu'on vous l'applique, et que ça devienne eXtrêmement Abruti Nul et A chier, le nom que Franz Hopper a donné à sa création ne signifie rien du tout.

- C'est là que tu fais erreur Belpois. C'est moi qui ai baptisé XANA. Je me suis rendu sur Lyoko et je l'ai asservi à ma cause, en lui faisant croire que j'étais son allié. Et XANA signifie eXpérimentation d'Arme Numérique Autonome. Ce qui sonne mieux que EANA.

- Expérimentation, qu'est-ce que ... Oh non ...

- Si Jérémie, SENI est la nouvelle version de XANA, bien plus puissante. De l'expérimentation, nous sommes passés au test en situation réel, et bientôt ce sera le commencement de la fin.

- C'est impossible ! Vous n'en avez pas la possibilité et pas le droit ! Jamais personne ne fera confiance à ce programme, aussi perfectionné soit-il. Parce que rien ne remplacera jamais l'être humain !

- Tu te trompes encore une fois Jérémie, car après tout, tu ignores tout de mon génie et de la puissance de ma création. XANA n'était qu'une vulgaire intelligence artificielle, perfectionnée, certes, mais incapable de comprendre les comportements humains subtils. XANA était autonome. SENI est doté d'une intelligence humaine, la mienne en fait, il peut ainsi réfléchir et raisonner à la fois comme un programme et un humain, ce qui en fait la machine de persuasion la plus puissante de la planète. SENI, est un Système d'Extermination Numérique Intelligent, et bientôt, il va anéantir les fondements sur lesquels se base notre société pour en créer une nouvelle contrôlée par les puissants de ce monde.

- Je ne vous crois pas, fit froidement Jérémie. Personne ne vous laissera faire, et vous ne pourrez pas asservir un tel nombre de gens sans qu'ils se révoltent. Vous ne pourrez que perdre.

- Bien sur, si on suit le raisonnement rassurant qui opère dans ton esprit, il est clair que je ne peux qu'échouer. Mais mon plan est bien plus innovant que tu ne peux l'imaginer.
Mes mondes virtuels commencent à emplir le réseau, et mes scanners envahissent le marché. Bientôt, tout le monde aura fait un tour sur mes mondes virtuels, quel que soit l'objectif : il y aura des zones de loisirs, ce sera un moyen privilégié de transport, une gigantesque bibliothèque, ils pourront faire école et il y aura des emplois. La campagne publicitaire, le bouche-à-bouche, les obligations, avec toutes ces méthodes, un jour, chaque personne utilisera cette formidable technologie. Et c'est là que j'agirai. A l'aide de mes scanners, je modifierai leur cerveau et leur implanterai des données relatives au fonctionnement de la future organisation mondiale. Et alors, ce sera la fin du commencement.

- Mais vous êtes un monstre ... Dans cette société, les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent dans le respect des autres, ce sont des humains en somme. Quelle serait le but d'une société dans laquelle les humains seraient des esclaves, des âmes emmurées dans un esprit qu'elles ne contrôlent plus ?

- Une société parfaite. Une société où tout le monde aurait sa place et n'en déborderai pas. Une société où chacun travaillerait et aurait des loisirs. Le meilleur des mondes. En référence à l'ouvrage écrit par un philosophe au XXème siècle. Je suppose que tu connais cette œuvre d'Aldous Huxley, non ?

Jérémie ne répondit pas, horrifié par ce qu'il état en train de lui révéler.

Le vieil homme continua :

- La société serait à cette image : des classes supérieures, les alphas et les bêtas, qui accompliraient les travaux les plus intellectuels, et qui auraient une capacité de réflexion grande, mais contrôlée. Et des castes plus basse, les Deltas, Gammas et Epsilons. Qui s'occuperaient des travaux les plus pénibles, mais avec l'impression que rien n'est plus gratifiant. Ils auraient des loisirs à volonté après leur travail, et considèrerait leur situation comme la meilleure possible. Le tout sans les inconvénients : pas de conditionnement à la naissance, c'est-à-dire pas de longues opérations destinées à contrôler chacun, juste une implantation pendant la dévirtualisation. Les grains de sable du mécanismes, autrement dit les esprits libertins qui ne feraient pas avec le système seraient éliminés, puisqu'après tout, avec les scanners et l'informatique, il sera possible de fabriquer des humains sur demande.

- Mais vous rendez-vous compte de ce que vous dites ? demanda Jérémie abasourdi. Quel prix donneriez-vous à la vie si vous saviez le contrôler ? Quel respect auriez-vous de la plus belle invention de la nature si vous pouviez la créer, la modifier et la supprimer à volonté ? Vous parlez d'humains comme de machines : vous identifiez la non-obéissance à un bug qu'il faut corriger, et vous parlez de les supprimer si elles ne s'intègrent pas dans votre système. Mais l'humain a autre chose, quelque chose de plus que la machine, c'est l'âme. Celle qui nous est accordée à notre naissance et reprise à notre mort. Si l'esprit est imitable numériquement, l'âme ne le sera jamais. Je ne comprends pas comment l'âme peut-être virtualisée, ou le cas échéant comment elle pourrait rejoindre le corps lors de la dévirtualisation, mais une chose est sure, jamais vous n'arriverez à la recréer en laboratoire.

- Tu crois ça ? Eh bien je vais te démontrer que tu as tort, et tout de suite. Tu vas avoir le grand honneur d'assister à la première création d'un individu entièrement numérique.

Il se tourna vers l'un des scanners.

- Il sortira d'ailleurs d'ici. Il sera normalement grand, tel le désespoir que tu éprouveras en constatant ta défaite.

Il commença à pianoter sur sa console.

Intérieurement, Jérémie bouillonnait. Les révélations qui venaient de lui être faites bouleversaient tout ce qu'il avait cru savoir de la puissance et de l'intelligence de leur ennemi. Il n'était pas un physicien hors du commun, mais un politicien hors pair. Tout avait été pensé pour que personne ne puisse échapper à son plan. En revanche, il n'arrivait toujours pas à croire qu'il ait pu créer la vie consciente en laboratoire, et il avait de bonnes raisons pour cela ...

- Enclenchement de la création numérique, annonça le chercheur.

Sur un des écrans, un avatar 3D était en train d'apparaître, certainement la forme virtuelle du futur individu. Il était grand, blond aux yeux bleus, sans aucune imperfection sur le visage. L'individu parfait, créé à partir d'un ordinateur.

- C'est maintenant au tour de l'encéphale, continua le vieil homme.

Peu de gens le savaient, mais le cerveau n'était qu'une petite partie de l'encéphale, un organe qui permettait le contrôle du corps conscient et inconscient ainsi que la réflexion.
Sur un autre écran apparut la future composition cérébrale du cobaye : son identité, sa mémoire, ses aptitudes, ses capacités et défauts. L'ordinateur modelait tout ceci à l'aide de connexions neuronales extrêmement complexes.

- Dévirtualisation, termina le chef de Carthage, d'une voix lente et pleine d'émotion.

Jérémie entendit le scanner tourner à plein régime. Dévirtualiser un corps humain n'était pas chose facile, mais en plus, il fallait ici créer le code ADN de la personne en question afin de pouvoir constituer son corps pour la première fois.

Les plaintes du scanner s'apaisèrent, et les portes s'ouvrirent. Un corps chuta. Le même qui était dessiné sur l'écran. Le prix Nobel regarda son invité, triomphant. Jérémie n'en revenait pas. Il n'aurait jamais cru cela possible. Créer une personne à partir de rien du tout. Mais il restait une chose à vérifier. Et ça, c'était pas gagné.

Le physicien s'approcha de sa création, et pris son poul.

- Il est vivant !

Aussitôt, les portes de son bureau s'ouvrirent, et des médecins traversèrent la pièce pour charger le corps sur un brancard. Ils l'emmenèrent ensuite dans une salle spéciale, équipée comme une chambre d'hôpital.

M d'Aubray invita du regard Jérémie à le suivre. Celui-ci s'exécuta, et marcha derrière l'homme dans le dédale des locaux de Carthage. Il arriva dans une salle blanche, qui évoquait la chambre d'une clinique. C'est ici que l'on avait mis le nouvel arrivant sur Terre. Très certainement afin de lui faire passer quelques autres tests.

- Alors, fit le chef d'une voix impatiente. Il s'est réveillé ?

- Non, monsieur, pas encore, mais nous n'avons pas terminé les procédures.

Un long moment passa. Le chef de Cathage commençait à s'impatienter sérieusement.

- Vous avez pas bientôt fini.

Le médecin le regarda avec un air de crainte.

- A vrai dire, je ne pense que nous n'en aurons jamais fini.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- Il ne réagit à aucun de nos stimuli, et il ne présente pourtant pas les signes d'un coma ou d'un sommeil. C'est un légume. Il a des souvenirs, il a un cerveau et un corps, mais il est incapable de s'en servir. Il n'a pas ce quelque chose de plus qu'ont les animaux. C'est une plante, une plante dans un corps humain.

- Il n'a pas d'âme vous voulez dire, compléta Jérémie. Je vous l'avez pourtant dit. C'est le nature qui nous donne cette âme. Elle ne peut pas, et elle ne pourra jamais être recréée artificiellement.

- Tu te trompes ! contra le physicien. Ce premier essai est infructueux, mais j'y arriverai. Je persévèrerai et essaierai jusqu'à y arriver. Et ce jour-là, plus personne ne pourra m'arrêter !
Reste à savoir ce que je faire de toi, Belpois, continua-t-il d'un air mauvais.

- Vous allez me tuer je suppose, répondit Jérémie très calme. Vous m'avez fait venir ici et montré tout cela afin que je puisse constater à quel point vous êtes génialement horrible, et maintenant, vous allez en finir.

- Non. Je ne suis pas de ce genre. Je ne t'aurais jamais fait venir ici si je n'avais pas d'autres buts que de te montrer ce que j'ai accompli. A vrai dire, tu vas m'aider. De grès. Ou de force.

- Jamais je ne vous aiderai de grès ! cracha Jérémie.

Son ennemi ne laissa pas démonter :

- Le choix est simple, continua-t-il d'une voix veloutée. Tu peux accepter de m'aider de grès, de participer à mes expériences et quand mon nouveau monde sera mis en place, tu deviendras un alpha double plus, la caste des dirigeants. Tu seras juste reprogrammé pour obéir au système, mais tu garderas une grande liberté d'action et de réflexion. Tu pourras même faire de tes amis des alphas plus. La plus haute caste après la nôtre.
Si tu refuses, tu vous condamnes, toi et tes amis. Tu me serviras de cobaye, et ce sera très douloureux. Puis, quand je règnerai en maître, toi et tes amis, vous serez des Epsilons moins. Vous serez enfermés dans vôtre propre tête, prisonniers de vôtre corps. Et vous ne vous en rendrez même pas compte.

- Ose toucher à un de ses cheveux, ose poser un seul de tes doigts sur lui, et je te jure que mon sabre passe à travers ton ventre ! cria une voix dans leur dos.

Ils se retournèrent simultanément. Les six amis de Jérémie étaient là, dans leurs tenues virtuelles. Translatés.

- Bien papy, continua Ulrich, maintenant tu t'éloignes et je te promets que mon ami Odd ici présent saura résister à la tentation de t'envoyer une flèche laser dans l'œil. Allez, exécution !

Le prix Nobel s'écarta de son otage. Jérémie rejoint ses amis.

- Bon, allez, dit Ulrich, on se casse.

- Attend, les retint Jérémie, il faut détruire leur supercalculateur, c'est vital et on n'aura peut-être pas d'autres chances.

- Jérémie a raison, approuva Aelita. Je ne sais pas ce qu'ils veulent faire avec, mais si on peut les en empêcher, c'est l'occasion ou jamais.

- Tu sais où il est ? demanda Yumi.

- Moi je sais, répondit Benjamin. Il est dans le bureau du vieux, là où on est arrivé.

- Ne touchez pas à mon supercalculateur ou je vous ... commença le chef.

- Ou sinon quoi ? coupa Ulrich. Tu vas nous postillonner dessus ? Ta création est une saloperie, et l'éradiquer est notre mission. Là on va le faire, et tu vas rien pouvoir faire pour nous en empêcher.

Ils se dirigèrent vers le bureau précédemment cité. Mais, apparemment, les locaux de l'organisation Carthage comportaient des raccourcis, car le propriétaire de la pièce les attendait, leur barrant le chemin.

- Vous ne pouvez pas faire ça, ça serait un grosse erreur ...

- Bah tiens, on va se gêner, répondit Aelita.

Un sourire éclaira le visage de l'homme.

- Puis-je me permettre de vous poser une question ? La tour du cinquième territoire que vous avez activée pour venir jusqu'ici est sur Ori, non ? Si vous détruisez le supercalculateur sur lequel le monde virtuel tourne ... Plus de tours ... Plus de translation ... Et chute dans le vide numérique.

Jérémie accusa le coup. Il n'y avait pas pensé, et c'était pourtant tellement vrai. D'habitude, quand ils allaient sur un réplika, ils avaient le temps de sortir avant que le réplika explose, mais parce que la sortie était proche et qu'ils avaient le Skid. Là, jamais ils n'auraient le temps de ressortir du cinquième territoire pour revenir dans le champ d'action du scanner du Lycée avant que Ori n'explose. Et si jamais ils s'enfuyaient par le scanner sans détruire le supercalculateur, ils seraient à la merci du chef de Carthage.

Soudain, une solution traversa son esprit. Une idée complètement folle et dangereuse, avec laquelle ils pourraient très bien tous laisser leur peau. Mais une solution quand même, et d'ailleurs la seule qu'ils avaient.


Voilà.
Ça y est, vous connaissez la totalité du plan de Carthage.
Mais croyez-moi, l'aventure est loin d'être terminée, et je vous réserve encore bien des surprises, notamment sur les personnages.

@+ !
_________________
« Jim ! Tu es encore pire que les obscurantistes qui ont brûlé la grande bibliothèque d'Alexandrie !
- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Vivi MessagePosté le: Sam 09 Jan 2010 23:44   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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Localisation: Nord de la France
Vraiment fortiche le Benjamin. Il a réussi à localiser le Supercalculateur en peu de temps et a pensé à la translation pour sauver Jérémie. Eh bah, c’est à croire que sans un génie avec eux, les autres sont perdus (je n’insulte pas Aelita, elle avait juste trop de peine pour pouvoir réfléchir).

Par contre, je ne comprends pas comment il a consulté la liste des programmes du Supercalculateur. Il avait un ordinateur portable sur lui ?

Confrontation entre deux scientifiques qui nous apporte des informations sur le projet Carthage. Quant à la signification du nom de XANA, c’est plutôt bien pensé de faire que le X ne soit pas la première lettre.

On découvre aussi enfin ce que veut dire SENI. Mais il se prend pour qui ce D’Aubray ? Pour un Dieu ? Fais en sorte qu’il ait le sort qu’il mérite, il commence à m’énerver ce gars là.

Je me demande ce qu’est cette idée folle et dangereuse. Encore une fois tu as laissé un suspens à la fin qui me plaît et qui me donne très envie d’avoir la suite.

Une dernière chose, qui concerne cette phrase.

Guill@um€ a écrit:
Elle détestait qu'on la prenne pour une blonde.


Je sais que tu as voulu faire de l’humour avec cette phrase, mais je ne suis pas d’accord avec ça. Je ne comprends pas pourquoi on dit toujours que les blondes sont stupides. Est-ce que ça était prouvé scientifiquement ? Désolée, mais pour moi l’intelligence n’a rien à voir avec la couleur des cheveux.
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Guill@um€ MessagePosté le: Dim 17 Jan 2010 21:02   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Encore une fois, merci pour ton commentaire.

Pour la liste des programmes, je l'ai dit, il y a un terminal de commandes dans la salle qui est connecté au réseau. Benjamin s'est connecté au supercalculateur car Jérémie lui a demandé (cf chapitre 22), et du coup, il a pu en voir les programmes.

Un Dieu, oui, c'est le mot. Quelqu'un capable de créer et de détruire à volonté, de modeler le monde comme il l'entend. S'il réussit, il sera Dieu.

Concernant l'histoire des blondes, je n'ai pas voulu faire d'humour, c'est simplement que c'est une expression qui ne signifie pas "dénué d'intelligence", mais plutôt "pas très malin". Et ça n'a plus réellement de rapport avec la couleur de cheveux. Je sais, c'est un peu bizarre. Mais "blond" est tellement utilisé qu'il a, pour moi, un second sens qui, celui-ci, peut très bien être applicable à quelque couleur de cheveux que ce soit. Autrement dit, de mon point de vue, c'est juste une expression de plus, et elle ne veut absolument plus dire que les blondes sont stupides.
Je ne vais pas m'éterniser là-dessus, mais c'est la même chose avec les Marseillais, on dit que quelqu'un est Marseillais quand il ment pour accroître son importance (généralement), mais c'est une expression, qui ne veut pas dire que les menteurs sont tous des Marseillais, ou encore que tous les Marseillais sont des menteurs.
Bien entendu, si ça te gène vraiment, je mettrai autre chose.

Voici le chapitre 24. Bonne lecture !


Chapitre 24 : Évasion

Jérémie s'approcha d'Aelita et lui fit signe de l'écouter :

- J'ai une idée pour sortir de là, mais il faut que tu l'occupes pendant quelques minutes, et que tu l'empêche de regarder vers la console.

Aelita acquiesça.

Elle s'approcha du supercalculateur situé dans un coin de la pièce et donna un grand coup de pied dedans. Le bruit résonna, et tout le monde se tourna vers elle.

- C'est solide ce machin-là, fit-elle avec dégoût.

Du coin de l'œil, elle vit que Jérémie avait atteint le pupitre de commandes et qu'il le manipulait le plus silencieusement possible.

- Pour éviter les désagréments comme celui-ci, lui répondit le chef de Carthage. Ce supercalculateur a une valeur inestimable.

- Mais certainement, reprit Aelita ironique, et en tant que son seul et unique découvreur, vous devez surement être très fier.

- Je dois dire que la conception de ce bijou n'est rien du tout face au génie de mon plan. Plan que Belpois se fera un plaisir de vous expliquer. N'est-ce pas Belpois ? continua le chercheur en se tournant vers l'intéressé.

Le sang d'Aelita ne fit qu'un tour. Elle se retourna. Jérémie avait, semble-t-il, terminé ses manipulations à temps. Ouf. Reste à espérer qu'il puisse les tirer de là ...

- Bien sur. Son idée, dit Jérémie en se tournant vers les autres, c'est d'utiliser l'impact commercial de ses scanners et mondes virtuels pour implanter des donner dans les humains et les faire devenir ses esclaves. Cependant, continua-t-il en se retournant vers le chef de Carthage, j'avoue ne pas très comprendre le rôle de SENI dans cette histoire.

- C'est pourtant simple, c'est lui qui a été chargé de récupérer le code source de Lyoko, et quand la sécurité sera arrivé, sa nouvelle mission sera de vous effacer.

- C'est votre outil en somme, et quand vous n'en aurez plus besoin, vous le supprimerez.

- Oui, on peut le voir comme ça.

Jérémie sourit. Il était tombé dans le piège.

- Reste à savoir s'il sera d'accord ...

- Je ne compte pas lui demander son avis.

- Oh, mais j'ai oublié de préciser que pendant que vous regardiez Aelita, j'ai branché les hauts-parleurs, il semblerait qu'il vous ai entendu et qu'il ait un compte à régler avec vous ...


Aussitôt, un spectre sortit de l'une des prises de la pièce et se dirigea vers le chercheur. Sous l'emprise de la créature de SENI, celui-ci tomba à genoux, les mains sur sa poitrine, et se débattait violemment pour garder le contrôle de son corps.

- Vite ! cria Jérémie. Il va devoir ré-initialiser SENI, ça va lui prendre du temps, on s'en va !

- Jérémie, passe en premier, on t'a programmé un lien qui t'amènera directement à l'autre scanner, pour que tu puisses nous guider sur Ori, lui apprit Aelita.

- C'est parti ! répondit le petit blond.

Il entra dans le scanner, tandis qu'Aelita et Benjamin s'occupaient des procédures. Quand il entendit "transfert", il ferma les yeux et tenta de contrôler sa peur. Il inspira profondément, puis son corps éclata en une pluie de particules pour se reconstituer quasi-instantanément à des dizaines de kilomètres de là, dans la salle de conférences, vide. Il ne perdit pas de temps, et s'installa devant le panneau de contrôle.

- Ici Jérémie, je suis rentré au bercail vous êtes là ?

- Je suis seule, lui répondit Aelita, les autres arrivent.

Quelques secondes passèrent.

- C'est bon on est tous là.

- Bien. Pour sortir du cinquième territoire, le plus simple est de vous rendre à la voûte céleste et de passer par les conduits des flux de données. Mais surtout faîtes attention. SENI est sur son propre territoire, et il a une puissance phénoménale.

- Compris.

Le groupe s'élança. Ils quittèrent l'arena, pour déboucher dans une salle de taille moyenne. Vide. Ils la traversèrent, aux aguets, mais il n'y avait aucun monstre à l'horizon, tout était anormalement calme. Enfin, ils sautèrent sur l'élévateur, puis celui-ci, une fois stabilisé, ils sortirent de la sphère du cinquième territoire pour déboucher dans la vaste voûte céleste. Leurs véhicules les y attendait. Ils embarquèrent à deux sur chaque : Aelita et Yumi sur l'Overwing, Odd et William sur l'Overboard et Ulrich et Benjamin sur l'Overbike. Ils démarrèrent de concert, vers le flux que Jérémie avait désactivé.

Deux alertes parvinrent en même temps sur l'écran de Jérémie. Il transmit aussitôt à ses amis :

- Vite, SENI est en train d'être réinitialisé ! Si jamais cela se produit avant que ayez pu sortir, il pourra alors se concentrer sur vous ! Et vous avez quelque Korbaux en approche !

Aelita se retourna. Effectivement, quelques bébêtes volantes les suivait. Trois pour être précis. Elle était la seule à pouvoir les tenir à distance, les deux autres passagers étant des combattants au corps à corps.

Elle tira un champ de force sur le plus proche. Celui-ci l'évita, et continua de s'approcher à une distance de moins en moins importante, sans pour autant faire mine de vouloir tirer.

- Jérémie ! On dirait qu'ils veulent nous rattraper, mais ils ne nous tirent pas dessus !

- C'est bizarre, admit le jeune génie. Essayez quand même de les semer, vous ne devez pas être dévirtualisés dans le cinquième ou c'est retour à la case départ.

Les pilotes accélérèrent, mais pas assez vite. Un premier Korbau rattrapa l'Overbike et la poussa violemment en avant. La poussée fut telle qu'Ulrich et Benjamin dépassèrent les autres à une vitesse fulgurante. Mais pas pour longtemps. Les deux autres Korbaux firent de même avec les deux autres véhicules.

- Jérémie ils nous poussent vers l'extérieur !

- Mais bien sur ! SENI veut vous aider ! Laissez-vous faire, il ne veut pas que vous tombiez entre les mains de Carthage, je crois qu'ils veut qu'on gagne pour leur faire payer leur traitrise.

Les six Lyokoguerriers commencèrent à voir le bout du tunnel, toujours poussés par les sbires de leur nouvel allié temporaire. Ils débouchèrent en plein au-dessus de la mer. Aussitôt, les Korbaux firent feu, et dévirtualisèrent les six amis en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Aelita ré-apparut dans le scanner. Elle en sortit et serra Jérémie dans ses bras. Ils l'avaient sauvé. La mission était un succès. Elle entendit le doux bruit du scanner quatre fois derrière elle. Puis, peu après la cinquième, un bruit de chute résonna dans la salle. En sortant du scanner, Benjamin s'était évanoui.

Tout était noir ... Puis une explosion de douleur l'envahit. Des lueurs vertes apparurent. Des chiffres. Des milliards de chiffres qui défilaient sous ses yeux tels un fleuve. Ces chiffres semblaient avoir une signification, une personnalité même, mais tout cela lui échappait.

D'autres chiffres apparurent, de la même couleur, mais il ne les sentait pas de la même manière, ils ne semblaient pas avoir le même rôle. Alors que les autres ne faisaient que passer, ceux-ci s'approchaient et grossissaient dans son champ de vision. Ils tournaient et tournaient en cercle, à en donner la migraine. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, le mouvement s'accélérait si bien que quand ils arrivèrent sur lui, ils ne formaient plus qu'un cylindre vert, creux et sans fin. Un tunnel. Un passage vers une autre zone de son esprit dans lequel était emmurée son âme.

Il guida son âme dans le tunnel, car même s'il ne savait où tout cela menait, il avait le sentiment qu'emprunter ce cylindre lui permettrait de réduire la douleur qui l'habitait. Il marchait. Il avait fini par ne plus remarquer la rotation du tunnel, mais tandis qu'il parcourait cette immensité creuse, un autre phénomène aussi étrange qu'inexplicable se produisait. Plus il avançait, et plus le vert vif laissait place à un gris neutre et inexpressif.

Puis, le gris lui-même s'estompa. Se divisa plutôt, mais lentement. Apparurent deux côtés : un blanc et un noir. Et tandis que les couleurs s'affirmaient, la douleur décroissait, devenait supportable.

Alors, le volume du tunnel augmenta. Celui-ci grossissait, et son passager approchait de la fin. Le cylindre bicolore déboucha alors sur une immensité arborant les mêmes couleurs. On aurait dit deux immenses nuages de gaz : un noir et un blanc qui flottaient dans l'espace.

Il tourna la tête du côté lumineux. Il entrevit alors un visage humain, un très bref instant. Mais un instant suffisamment long pour qu'il l'imprime dans sa mémoire. Un visage qui lui était familier et étranger à la fois. Un visage qu'il n'avait jamais vu et pourtant qu'il reconnaissait. Un vieil homme à la barbe grisonnant et aux lunettes rondes. Quelqu'un qui respirait la volonté de bien faire, mais quelqu'un qui semblait avoir des remords plus grands que le nuage qui l'entourait.

De l'autre côté, la sensation était complètement différente. Opposée. Il sentit un esprit calculateur, insensible aux émotions et incapables de ressentir des sentiments. Une gigantesque entité, prisonnière de son rôle. Une impression qui n'était matérialisée elle aussi que par une image : trois cercles concentriques, le plus gros agrémenté d'un trait vertical en son dessus, et trois en son dessous. Un œil.

Il continua d'avancer, à la même vitesse. Et la douleur reprit. Mais ce n'était pas la même. Celle-ci venait de l'extérieur. On eût dit que deux mains le tiraient, chacune d'un côté différent. Tout d'abord doucement, comme pour lui indiquer une direction, lui dire de faire un choix. Puis, de plus en plus fort, comme pour le retenir, comme pour le casser.

Et pourtant il continuait. Parce qu'il savait qu'en continuant il pourrait enfin avoir une réponse à la question qu'il se posait depuis toujours. Une question qu'il était incapable de formuler : une question à laquelle son âme donnait le fond, mais à laquelle son esprit semblait incapable de donner une forme. Une question qu'il avait sentie depuis toujours au fond de lui, mais à laquelle il n'avait jamais pu répondre.

Alors qu'il touchait au but, la douleur s'accentua. Il ferma les yeux pour mieux lui résister, mais continua à avancer, d'un pas décidé. Enfin, il sentit qu'il était là où il devait être. Mais les forces qui le retenaient étaient à leur paroxysme. Et avant qu'il puisse ouvrir les yeux pour contempler sa réponse, elles le déchirèrent.

Benjamin se réveilla en sursaut, une main sur le cœur. Il porta l'autre à sa tête : il avait une migraine. Il ouvrit alors les yeux. Il était allongé sur le sol de la salle Rougier, et ses nouveaux amis étaient réunis autour de lui et le regardaient avec un air d'inquiétude.

- Combien de temps ? demanda-t-il.

- Tu n'es pas resté inconscient plus de deux minutes, lui répondit Jérémie.

Deux minutes. Autrement dit un milliardième de seconde par rapport la durée que son étrange rêve lui avait semblé durer.

Il se redressa et contempla son ami.

- Au moins, on a réussit, on n'y est pas allé pour rien.

- Et je ne pourrais jamais assez te le remercier, répondit Jérémie d'un ton grave.

- Tu veux aller à l'infirmerie ? lui demanda Aelita.

- Non, c'est bon, ça ira. C'est quelle heure ?

- 18H00.

- On est resté si longtemps que ça là-bas ?

- Il faut croire ...

- Et alors, il s'est passé quoi après que l'on soit parti ?

Jérémie prit le relais :

- Je suppose que d'Aubray avait une protection contre les attaques de SENI, en conséquence, il a pu repousser le spectre. Juste après que vous soyiez reparu dans les scanners, il a réussi à ré-initialiser sa création. Ou plutôt faire revenir sa mémoire à un point antérieur. En gros, SENI est redevenu notre ennemi.

- En même temps, l'avoir comme allié, c'était trop beau pour être vrai, se plaignit Odd.

- C'est sur, approuva Ulrich.

- Bon, avant d'aller manger, on va faire un tour au foyer ? proposa Benjamin.

- Aelita et moi, on va au CDI, annonça Jérémie. Il faut qu'on trouve un moyen d'empêcher Carthage de mettre son plan à exécution.

- Je viens avec vous, fit Yumi.

Les trois autres acceptèrent l'offre du septième Lyokoguerrier.

La soirée passa alors sans événement notable. Puis, arriva la journée qu'aucun d'entre eux ne voulait voir arriver : le jour du départ.

A 10H00, Aelita, Odd, Yumi, Ulrich et William étaient devant le bus, la mine triste, car ils allaient devoir laisser derrière un ami cher qui les avaient aidées sans contre-parties, et qui allait devoir retrouver sa vie de lycéen normal tout en sachant que le monde était sur le point d'être chamboulé.

Jérémie et Benjamin arrivèrent côte à côte, et, à l'inverse du reste du groupe, semblaient joyeux.

- T'as l'air bien content de partir Jérémie, non ? demanda Alita.

- Bah, oui, j'ai envie de rentrer chez moi, pourquoi, pas vous ?

- Si, si, bien sur, répondit précipitamment Aelita.

- Alors pourquoi vous faîtes ces têtes d'enterrement ?

- Et bien parce qu'on va devoir laisser Benjamin ici, répondit Yumi, ça nous attriste aussi.

- Mais on leur a pas dit ? demanda Jérémie en se tournant vers Benjamin.

- Mais non ! On a fini de planifier ça hier à minuit, on allait quand même pas les réveiller !

- Qu'est-ce que vous nous avez pas dit ?

- On a trouvé un moyen pour que Benjamin puisse continuer à se battre à nos côtés !

- Ah bon ? Et quel moyen ?

- Et ben comme toi Aelita, j'ai envoyé une demande d'inscription à Kadic qui a été acceptée, et il logera dans l'internat. Ça a prit un peu de temps, mais il a prétendu vouloir faire une option qu'il n'y a pas dans ce Lycée, et au vu de ses excellents résultats, l'académie lui a donné l'autorisation de s'inscrire dans notre Lycée qui lui, propose cette option.

- Mais c'est génial !

- Ça c'est sur !

- Et tu montes dans le car avec nous alors ?

- Non, je ne peux pas, je n'ai pas l'autorisation adéquate, mais je vais monter à Paris avec ma moto et un sac avec mes affaires les plus importantes. Je m'envoie le reste par la poste.

Les six élèves de Kadic montèrent alors sans le bus avec leurs autres camarades, tandis que Benjamin se dirigeait vers son point de stationnement afin de suivre le car en moto.

Le trajet fut calme. Et lent ...

Arrivé à Kadic, Benjamin se présenta au proviseur. Celui-ci lui souhaita chaleureusement la bienvenue et appela Jim pour qu'il le conduise à sa nouvelle chambre. Ses six amis l'attendaient déjà devant.

- Alors t'as déjà fait ami-ami avec cette bande de traficoteurs, remarqua le surveillant. Bref, voici ta chambre. Petit déj à 7H00, diner à 19H00, et extinction des feux à 22H00. Pour le reste du règlement, tu pourras demander à tes copains. Ce sera tout. J'espère ne pas trop te revoir en dehors des heures de sport.

Et il les laissa. Les sept Lyokoguerriers pénétrèrent dans la chambre. Jérémie prit la parole :
- Bon, maintenant que nous sommes tous réunis, je crois qu'une petite réunion s'impose. Quand j'étais là-bas, d'Aubray m'a expliqué la totalité de son plan, puisqu'il pensait soit me recruter soit me soumettre. Ce qui fait que nous avons un avantage sur eux, et qu'on doit en profiter.

Jérémie leur expliqua alors en quoi consistait le-dit plan : créer un réseau de mondes virtuels accessibles par les scanners, et pousser tous les gens à s'en servir. Les reprogrammer à leur sortie pour créer une société nouvelle. Éliminer les contestataires et créer des humains artificiellement.

- Même si je ne crois pas qu'il soit possible d'accorder une âme à un corps de façon informatique ou chimique, je peux toujours me tromper, continua Jérémie. Mais enfin bref, la "re-programmation" des hommes va se faire de façon progressive, et surtout, ceux qui seront passé par les scanners n'adopteront pas tout de suite un comportement nouveau, ils attendront d'être majoritaires. Autrement dit, il se peut que du jour au lendemain notre société change du tout au tout. C'est pour ça qu'il faut agir et vite. On ne doit pas perdre de temps.

- Et qu'est-ce que tu proposes ?

- Les mondes virtuels seront l'équivalent de Réplikas, nous devons les traquer et les détruire pour affaiblir SENI. Quand on l'aura assez amoché, on ira attaqué le Réplika principal : Ori. J'ai programmé un nouveau vaisseau pour voyager dans la mer numérique.

- Alors ça y est, c'est reparti ?

- Oui, c'est reparti.

Ils se regardèrent. Oui, c'était reparti. Parce que combattre SENI, c'était leur mission.


Voilà.
Je suis assez content, parce qu'avec ce chapitre, j'ai atteint la toute dernière ligne de la 99ème page, et le prochain sera sur la 100ème.
@+ !
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- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Vivi MessagePosté le: Mer 20 Jan 2010 14:20   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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Pour la liste des programmes je suis désolée de te faire répéter, mais comme il s’écoule en moyenne une semaine entre chaque chapitre, il m’arrive d’oublier certains détails. A l’avenir je relirai les chapitres précédents quand j’aurai un doute.

Et pour l’histoire sur les blondes, laisse tomber. Je voulais juste donner mon avis sur le sujet.

Du côté de ce nouveau chapitre, l’idée de Jérémie était excellente. Faire en sorte que la création se retourne contre son créateur, il ne se serait pas inspiré de l’histoire entre le père d’Aelita et XANA ? Et l’alliance temporaire avec SENI me plaît beaucoup. J’adore quand deux ennemis ou deux groupes ennemis doivent faire équipe contre un ennemi commun.

La théorie que j’avais sur Benjamin ne semble pas être la bonne. Je pensais qu’il était le fils de Monsieur D’Aubray, mais apparemment il semble être celui de Waldo Schaeffer, et donc par la même occasion le frère d’Aelita. Je brûle ou je refroidis ?

Son arrivée à Kadic est une bonne chose, et il y aura prochainement le retour dans le Réseau si j’ai bien compris. J’ai hâte de voir ça et de savoir à quoi va ressembler le nouveau vaisseau (le Skid avec plus de Navskids peut-être).
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Guill@um€ MessagePosté le: Mer 27 Jan 2010 18:21   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Ne t'inquiète pas, ça ne me gène pas de me répéter, au contraire, ça me prouve que quelqu'un s'intéresse vraiment à ce que j'écris (et ça fait plaisir). Le "cf chapitre 22" n'était pas là pour dire "c'était écrit tu devrais le savoir" (je ne permettrait jamais de sous-entendre une telle chose) mais plutôt pour que tu puisses aller vérifier par toi-même si tu le voulais.

Benjamin le fils de M d'Aubray ? C'est une idée intéressante, mais fausse. Le fils de Waldo ? C'est une idée encore plus intéressante, mais pas vraie non plus. Par contre tu te rapproches de la réalité, Benjamin n'est pas le fils de Franz Hopper (que ce soit biologique ou adoptif) mais il a un rapport assez étroit avec lui, et je dirai lequel ... plus tard. Tu ne brûles pas, mais tu te réchauffes.

Pour le "nouveau skid", il y a un chapitre quasi-entier qui lui est consacré. Le 25.

Et, oh ! Coïncidence, c'est celui que je viens de terminer d'écrire. ^^
Bonne lecture !


Chapitre 25 : L'Albatros

- Alors, n'est-ce pas une invention extraordinaire ? leur demanda Mme HERTZ. Ce M d'Aubray est un vrai génie, désassembler et reconstruire des corps humains chimiquement pour faire voyager leur esprit dans un monde virtuel ... continua-t-elle les yeux brillants.

Une nouvelle semaine avait commencée, il était 9H un lundi matin, Ulrich, Odd, Jérémie et Aelita avait retrouvé leur chère prof de physique-chimie.

Jérémie serra les dents. A entendre son enseignante, l'homme qui était derrière tous leurs soucis n'était qu'un bienfaiteur de l'humanité. Sa manipulation des foules marchaient à la perfection, et à en voir les chuchotements passionnés de ses camarades, tous attendaient la sortie de cette nouvelle technologie avec une très grande impatience.

Il tenta quelque chose, juste pour alléger sa conscience, parce qu'il savait qu'une bataille sur ce terrain était vouée à l'échec.

- Mais Madame, utiliser cette technologie peut présenter des dangers. S'il y a des problèmes lors des transferts, ou lors de la dévirtualisation ... Tout ceci pourrait provoquer de graves altérations de la santé physique ou mentale des gens qui utiliseront ces outils.

Mme HERTZ prit un air amusé.

- Ah, je te reconnais bien là mon petit Jérémie, répondit-elle. Prudent et réfléchi. Mais je pense que tu peux sans mal faire confiance à un prix Nobel, il doit savoir ce qu'il fait.

Jérémie se tut. Il l'avait prédit sans mal. La réputation du bonhomme ne faisait qu'augmenter sa crédibilité. Leur seule chance était de mettre en application leur plan.

- Bien, reprit l'enseignante. Après cette semaine en dehors de notre lycée, il serait souhaitable de reprendre les cours afin de ne pas avoir de retard dans notre programme. Nous allons commencer par quelques révisions qui ne vous feront aucun mal et vous permettront de suivre tout au long de cette nouvelle année.

Mais l'esprit de Jérémie était ailleurs, et il eût bien du mal à se concentrer sur la leçon du jour : les préfixes d'unités. Le grésillement métallique de la sonnerie lui parut alors presque agréable, tant il était attendu.

Ils sortirent et s'assirent sur la banc qu'ils avaient l'habitude d'occuper. Celui-ci commençait à se faire un peu petit maintenant qu'ils étaient 7.

- Alors ce premier cours ? demanda Jérémie à Benjamin.

- Ça été, répondit l'intéressé avec un sourire. Votre lycée a vraiment un excellent niveau, mais nous travaillons actuellement sur quelque chose que j'ai déjà appris, ça me simplifie les choses.

Pendant qu'ils continuaient de discuter de choses et d'autres, Sissi s'était invitée.

- Tiens, mais je te connais toi, fit-elle surprise quand elle vit Benjamin. Tu n'étais pas dans ce lycée, là euh ... Turbo ?

- Turgot, répondit-il sèchement. Si, j'y étais. Mais comme tu peux le constater, je n'y suis plus. Et toi tu es ?

- Moi, c'est Sissi, la fille du proviseur, et aussi la plus belle fille de Kadic.

- Oui, et tu serais pas un petit prétentieuse et égocentrique sur les bords ?

- Ego quoi ?

- Oh, désolé Élisabeth, fit Odd sarcastique, mon ami ici présent ne te connais pas encore très bien et a utilisé un mot de plus de deux syllabes.

- C'est Sissi, pas Élisabeth, et puis d'abord, je t'ai pas sonné toi !

- Ah oui, Élisabeth, ça fait aussi plus de deux syllabes, continua Aelita.

- Pff, crétins ! jura-t-elle en se retournant pour s'éloigner.

- C'était Sissi, conclut Odd. La fille la plus stupide de tout Kadic. Je t'apprendrai à lui faire fermer sa grande bouche, tu verras, c'est tout un art !

Ils éclatèrent de rire. C'était bon de retrouver sa vie normale, son lycée, ses amis. Même pour Benjamin, pour qui la situation était inédite, le sentiment d'appartenir à un groupe, d'avoir des amis, le cadre, et beaucoup de petits détails qui, ajoutés, constituaient sa vie ; tout cela faisait qu'aujourd'hui, il se sentait plus heureux qu'il ne l'avait jamais été.

A 6H, la cloche sonna pour la dernière fois de la journée. Jérémie se précipita alors dans sa chambre pour mettre un point final au niveau vaisseau que piloteraient ses amis dans la mer numérique. Une fois cela fait, il envoya un SMS à chacun d'entre eux : rendez-vous à l'usine le plus vite possible pour un test en situation.


Plus l'ascenseur descendait et plus sa peur grandissait. Voyager dans la mer numérique ... On lui avait déjà parlé de ça, et pas forcément en bien. Elle était apparemment très inhospitalière. Et le fait notable que tout contact avec elle provoque une virtualisation à vie n'arrangeait pas vraiment les choses. Certes, Jérémie avait déjà conçu un vaisseau qui pouvait explorer cette étendue numérique, mais si celui-ci dis-fonctionnait ? Et s'il se perdait dans l'immensité hostile ? Et si ... Il s'arrêta là. Avec des "si", on pouvait refaire le monde ... ou le défaire. Quoi qu'il arrive, il irait dans ce sous-marin numérique, il le savait. Il n'avait pas le choix. Parce que ce choix, il l'avait déjà fait, et il l'assumerait quelles qu'en soient les conséquences.


Jérémie s'installa aux commandes du supercalculateur. Il regarda où en était la construction du vaisseau : 90%. Il serait terminé quand ses amis arriveraient. Il lança les procédures de virtualisation. Et, comme il n'avait plus rien à faire, il regarda où était sauvegardé le profil de Benjamin, pour voir quand est-ce qu'il y était entré, et enfin résoudre le mystère qui planait autour de son rapport avec le supercalculateur.


Il sentait sa conscience pénétrer son avatar virtuel tandis que son image se tissait. L'atterrissage le prit en traître. Il était tombé de haut, et n'avait pas eu le temps de préparer sa réception. Bienvenue sur Lyoko. Il ouvrit les yeux et contempla les alentours. L'étendue bleu glace se profilait jusqu'à l'horizon. Le spectacle était magnifique. Le climat pouvait sembler froid et austère, mais les sensations sur Lyoko étaient restreintes, ne lui restaient plus que la vue et l'ouïe. Il comprit alors à quel point l'autre monde virtuel qu'il avait visité était perfectionné. Reproduire les cinq sens ainsi que d'autres mécanismes comme la respiration, c'était un moyen efficace de donner confiance aux gens qui entreraient dans le réseau de réplikas.

Il se leva. La voix de Jérémie interrompit le calme glacial :
- Je vous envoie les véhicules.

Aussitôt, parfaitement synchronisés, les dits-véhicules apparurent devant eux. Ils s'y positionnèrent selon la même configuration que durant leur évasion du repère de Carhage : Yumi et Aelita sur l'Overwing, Odd et William sur l'Overboard et Ulrich et Benjamin sur l'Overbike. Ils roulèrent, volèrent ou flottèrent alors jusqu'à l'extrémité nord du territoire gelé. Jérémie entra le code "Scipio". Un grosse sphère blanche lumineuse descendit du ciel. Le transporteur. Avec un œil étrange, un signe qu'il avait déjà vu il y a peu de temps ... Soudain, cela lui revint. C'était un symbole qu'il avait vu en rêve, pendant qu'il était évanoui.

- C'est quoi cet œil ? demanda-t-il.

Juste avant que le transporteur ne les prenne, il eut le temps d'entendre la réponse d'Aelita.

- C'est l'œil de XANA.

XANA. Encore ce nom. Un acronyme apparemment. Et la signification faisait froid dans le dos. Quelle devait-être alors la réaction de ses amis qui, eux, apprenaient que ce sigle voulait dire quelque chose alors qu'on avait cessé de leur répéter le contraire ...

Quoiqu'il en soit, il ne voulait rien avoir à faire avec ce "XANA". L'idée même que son symbole, qu'il n'avait jamais vu puisse lui apparaître en rêve lui était désagréable, et étrange. Il n'eût pas le temps de pousser sa réflexion, le transporteur était arrivé à destination, et il était temps de bouger.

- Véhicules matérialisés dans la voûte céleste, annonça Jérémie.

Ils partirent ensemble vers le boyau qui reliait l'arena aux autres salles du cinquième territoire. Finalement, ils se présentèrent devant l'élévateur. Ils sautèrent dessus et se laissèrent emmener dans le mouvement. Quand celui-ci s'arrêta, ils débarquèrent et sortirent du territoire sphérique pour déboucher dans l'immensité du vide numérique.

Benjamin contempla le panorama. Lyoko était décidément un monde sublime, plein de surprises. Lui, pour qui, il y a quelques jours, la principale préoccupation était de réussir son contrôle d'histoire était maintenant en charge d'assurer que le futur de l'humanité ne tombe pas aux mains de manipulateurs et d'esclavagistes. Et maintenant qu'il se voyait plonger au cœur du conflit, il visitait l'un des endroits les plus extraordinaires qui lui eût été donné de voir : un monde virtuel.

Il sauta derrière Ulrich. Les trois véhicules se dirigèrent alors de concert vers le sommet de la boule qu'était Carthage. Il semblait que Jérémie ait reconstruit un vaisseau au même endroit qui abritait auparavant son prédécesseur : le Skidbladnir.

Ils pénétrèrent dans la salle. Ils marchèrent sur le chemin qui menait au plot d'embarquement, et au détour d'un virage, il le vit.

Il était superbe. Noir, pour se fondre dans l'obscurité de la mer numérique, il ressemblait de loin à un destroyer de Star Wars. La cabine de pilotage, située au sommet du vaisseau offrait une vue à 180°. Le corps, composé d'une infinité d'irrégularités, dans lesquelles il été aisé de se perdre, abritait cinq tourelles de défenses chacune équipée de deux canons et une cabine de visée. Intimidant était le terme qui lui vint spontanément à l'esprit.

Ce fut Yumi qui la première put parler pour donner son impression :
- Jérémie, bravo ! Il est magnifique ...

- Merci, répondit-il touché. Aelita occupera la cabine de pilotage principale. Les commandes ressemblent beaucoup à celle du Skid, donc tu ne seras pas trop dépaysée. Vous cinq, vous occuperez chacun un poste de défense. Vous pouvez tirez à l'aide des deux canons qui sont amovibles indépendamment. Vous avez également à disposition une commande qui vous permet de vous séparer du vaisseau principal. Vous pouvez alors vous déplacer dans la mer numérique comme avec vos navskids. Ceux-là sont quand même plus rapides, plus robustes et plus puissants. Aelita, tu as aussi des armes à ta disposition. Des petites mitrailleuses arrosent automatiquement certaines cibles que tu peux verrouiller. Et en cas de gros problème, en position horizontale, tu peux sortir l'artillerie lourde, puisqu'il y a un gros canon embusqué à l'extrémité. Le gros vaisseau bénéficie lui aussi de grosses améliorations en terme de vitesse, de résistance et de puissance. Il y a une batterie d'énergie embarquée qui fait le plein au garage, et qui contient une grande quantité d'énergie. Elle peut également la redistribuer à vos petits modules. Des questions ?

- Oui, fit Odd admiratif. On part quand ?

- Il reste une petite chose à régler. Puisqu'une tradition ça se respecte, il faut baptiser le nouveau membre de notre équipe.

Ils se mirent alors à réfléchir.

- Et pourquoi pas le Skidbladnir 2 ? proposa Odd.

- C'est un peu trop évident, non ? refusa Ulrich.

- Le Nautilus ?

- Un peu trop classique ...

Ils se turent une minute de plus.

- J'ai une idée.

- Oui ?

- On dirait un vaisseau, vous êtes d'accord, je veux dire un vaisseau spatial, ceux qui volent dans les airs, non ?

- Oui, c'est vrai tu as raison.

- Dans ce cas, pourquoi ne pas faire une analogie avec ce qui vole, les oiseaux par exemple ? On pourrait appeler ce vaisseau l'Albatros, l'oiseau le plus majestueux ?

- Ouais, ça le fait !

- Ça me va, confirmèrent les autres chacun leur tour.

- Et du coup ... Les petits vaisseaux pourraient être les Eagle, comme dans l'armée américaine, sauf que cette fois, il s'agit d'un oiseau plus petit mais plus rapide, puissant et tenace.

D'un commun signe de tête, les six autres Lyokoguerriers manifestèrent leur approbation.

- Bien, conclut Jérémie, il est donc temps d'embarquer dans l'Albatros. Aux plots !

Ses amis se placèrent sur les plots d'embarquement. Un cylindre de lumière blanche les enveloppa, et ils ré-apparurent à l'intérieur d leur nouveau véhicule.

- Tout le monde est là ? demanda Aelita.

- Eagle 1, c'est bon, répondit Ulrich.

- Eagle 2, je suis là, continua Yumi.

- Eagle 3, ok, poursuivit Benjamin.

- Eagle 4, c'est bon pour moi aussi, fit William.

- Eagle 5, en voiture Simone ! cria Odd.

- Très bien, désarrimage !

Lentement, l'immense vaisseau se souleva de sa plateforme, s'éleva dans les airs pour passer à travers le trou de la sortie. Aelita se positionna face à un flux préalablement désactivé et appuya sur le champignon. Le vaisseau parti à tout allure, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il survolait l'étendue de sable qu'était le territoire du désert.

- Waouh, Jérémie ! s'exclama Aelita. Les commandes sont ultra-précises et super réceptives !

- Oui, vas-y mollo avec l'accélérateur.

- Compris. Immersion !

L'Albatros plongea dans la mer numérique. De l'autre côté du clavier, Jérémie serra les dents. C'était le moment de vérité.

- Jérémie, c'est bon !

Ouf ! Il respira. Il avait réussi. La lutte allait pouvoir recommencer.


De sa cabine, Benjamin observait la mer numérique. Il ne l'avait pas imaginé comme ça, mais elle était encore plus belle que dans ses rêves. Dans le bleu pur baignaient des sortes de blocs, qui n'étaient en fait que des données éparpillées dans le réseau, et reliées par des tubes transparents qui matérialisaient les connexions.

Soudain, il vit quelque chose d'inquiétant. De l'eau semblait s'infiltrer dans la cabine. Il recula instantanément pour se mettre hors de portée du jet. Connaissant les effets de ce liquide, il ne voulait prendre aucun risque.

- Jérémie, j'ai un problème. C'est normal que de l'eau s'infiltre dans ma cabine ?

- Quoi ? Mais non, c'est pas normal ! Pas normal du tout ! Attends deux ...

- Jérémie ! l'interrompit Aelita. Dans ma cabine aussi il y a de l'eau qui s'infiltre, c'est un vrai torrent !

- On trouvera l'explication plus tard, remontez !

Aelita actionna les manettes. Le vaisseau bondit vers le haut puis stoppa sa course.

- Oh, non ! Qu'est-ce qu'il a encore ?

Aelita appuya sur quelques boutons.

- Jérémie, avec l'eau numérique on est trop lourds, on ne peut pas remonter !

- C'est pas vrai ! Mais c'est pas possible ! Mais quel abruti je fais ! J'ai repris le bouclier du Skid pour le mettre sur l'Albatros mais j'ai oublié de l'adapter au volume et au nombre de passager, il n'est pas assez puissant !

- Oui, ben on se souciera de ça plus tard, coupa Ulrich. Pour l'instant, occupe-toi de nous faire remonter.

- J'essaie, mais c'est pas évident !

- Jérémie, cette énergie qu'il y a dans l'Albatros, il n'est pas possible de la vider pour être plus légers ?

- Non, ça ne servirait à rien, elle ne pèse presque rien, et en plus vous n'en auriez plus assez pour remonter.

- Et est-ce que tu peux la détourner pour l'envoyer dans les réacteurs et nous donner plus de puissance ?

- Le problème c'est pour que ça soit efficace, il faut détourner l'énergie des boucliers, et ils laisseraient passer encore plus d'eau et vous n'arriveriez quand même pas à remonter. Il faudrait renforcer le bouclier pour pouvoir détourner son énergie vers les réacteurs.

- Et tu ne peux pas faire ça ?

- Non, pas à distance ! Il me faut une cible précise, et je peux pas faire traverser la mer numérique à un flux de données et le faire toucher pile les endroits où il faut qu'il aille.

- Mais il y a bien un récepteur dans l'Albatros, non ? Sinon, comment ferait-on pour communiquer ?

- Bien sur qu'il y en a un, mais à partir du vaisseau, tu ne peux pas agir sur le code du bouclier. Tu peux juste juguler son niveau d'énergie, sachant que là, elle est toute prise entre le bouclier et les réacteurs. Le seul moyen c'est de trouver comment tirer un programme que je viens de coder pile aux endroits où ça fuit. Et le problème, c'est qu'avec l'énergie que j'ai implanté dans l'Albatros, il ne m'en reste plus beaucoup, et je n'ai le droit qu'à deux essais, un par fissure. C'est beaucoup trop peu pour parvenir à viser correctement !

- Jérémie, est-ce que tu peux nous transférer ce programme ?

- Bien sur ! Mais tu ne pourras rien en faire.

- Si, si j'arrive à le charger dans un Eagle, il doit théoriquement pouvoir se détacher et nous le tirer dessus.

Jérémie se tut un instant.

- Oui, ça doit pouvoir le faire ! Je vous l'envoie.

Aelita chargea le programme puis l'envoya dans l'Eagle d'Odd. C'était leur meilleur tireur.

- A toi Odd ! Tu n'as pas le droit à l'erreur, avec l'énergie qu'il nous reste, tu n'as que deux essais, et il y a deux fissures : une dans la cabine d'Aelita et une dans la cabine de Benjamin.

- C'est parti ! Décrochage !

L'Eagle d'Odd se désassembla de l'Albatros. Il s'éloigna à la recherche d'un angle de tir et se retourna pour viser. Il saisit le joypad de commande de son canon.

- Eagle 5 ! Torpille 1 !

Il appuya sur le bouton. La torpille partit de son canon et percuta le vaisseau. En plein sur la cabine d'Aelita.

- Jérémie ! Odd a touché à côté, le bouclier ne s'est pas renforcé où il faut !

- C'est pas possible ! Bon, Odd, réessaies, et surtout concentre-toi, tu n'auras pas de troisième essai. Il faut que tu touches la cabine d'Aelita. C'est là qu'est la fissure principale, si celle-ci est colmatée, Aelita pourra transférer suffisamment d'énergie des boucliers aux récepteurs pour que vous puissiez remonter.

- Désolé, fit Odd penaud. J'ai encore l'habitude des navskids, les commandes de l'Eagle sont vachement plus sensibles !

Il se re-concentra. Il reporta son regard sur l'écran de visée. Son cœur battait la chamade. Chaud comme la braise, il fit pivoter son canon de quelques degrés. Il ferma les yeux.

- Eagle 5 ! Torpille 2 !

Il n'osa pas rouvrir les yeux, avait-il réussi ? Ou mourraient-ils tous les cinq par sa faute ?


De son côté, Ulrich regarda ce qu'il croyait être le point d'impact. Le second tir d'Odd avait été beaucoup plus précis. Mais avait-il touché sa cible ?

Soudain, il entendit un cri. Un cri de joie ? Ou un cri de désespoir ? Il ne savait pas. Et il n'était pas sur de vouloir savoir ...


Et voilà.
Je mets rarement des cliffhangers à la fin de mes chapitres, mais là, ça m'a semblé assez approprié.
La suite au chapitre 26 !
@+ !
_________________
« Jim ! Tu es encore pire que les obscurantistes qui ont brûlé la grande bibliothèque d'Alexandrie !
- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »


Dernière édition par Guill@um€ le Lun 08 Fév 2010 15:17; édité 1 fois
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Vivi MessagePosté le: Lun 01 Fév 2010 14:38   Sujet du message: Répondre en citant  
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Ah, je chauffe, intéressant à savoir. Mais je vais attendre un peu avant de proposer autre chose, ça risquerait de trop chauffer sinon (dans mon cerveau je parle Mr. Green ).

J’adore la rencontre entre Benjamin et Sissi. J’espère qu’il va très vite apprendre à la remettre à sa place. La Miss est toujours fidèle à sa réputation (Turbo au lieu de Turgot, ça peut faire penser qu'elle ne s'est pas intéressée à son séjour dans ce lycée. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'a pas appris à être plus intelligente).

Albatros et Eagles, pas mal. En tout cas ça change que de donner tout le temps des noms de navires. C’est mieux que le Nautilus auquel Jérémie (je suppose que c'est lui qui l'a proposé) semble tenir à tout prix. Dommage qu’on ne peut pas le voir, j’aurais bien aimé. (J’irai voir des photos de Star Wars sur Internet pour compenser ça).

Sinon, ce passage où ils nomment le vaisseau comporte un petit truc gênant : On ne sait pas qui parle par moment. Tu pourrais arranger ça si possible ?

La création du vaisseau a été un succès, la plongée aussi, mais comme il faut toujours que quelque chose se passe mal, ils risquent de se noyer. Je ne pensais pas qu’un truc de ce genre pouvait arriver dans la Mer Numérique.

J’ai hâte de lire la suite, je la sens bien (Odd, dépêche-toi d’ouvrir les yeux Mr. Green ).

Petite erreur : Tomber dans la Mer Numérique ne provoque pas une dévirtualisation définitif mais une virtualisation définitif.

Bonne continuation.
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Guill@um€ MessagePosté le: Lun 08 Fév 2010 15:15   Sujet du message: Répondre en citant  
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Je vais t'économiser une recherche google, c'est au star destroyer que je pensais : http://swc.fs2downloads.com/media/screenshots/Misc/Brand-X/Imperial%20I-class%20Star%20Destroyer.jpg peut-être sans la partie haute, mais c'est bien à lui que je pensais.

Le fait qu'on ne sache pas qui parle, c'est un peu voulu, c'est pour laisser un peu de liberté au lecteur, mais si ça te gène, je vais arranger ça.

Ah oui, virtualisation définitive, pas dévirtualisation, évidemment ... J'en dis des bêtises des fois ...

Bref, encore merci pour ton commentaire.

Voici la suite.
Bonne lecture !


Chapitre 26 : Bouclier scorlion

- Cette fois-ci Nanquin, vous en vous en tirerez pas comme ça ! Je vous ai nommé chef de la sécurité et chargé de surveiller ces gamins ! Deux choses qui font que leur évasion est de votre faute ! Nous avons de très graves lacunes dans notre système défensif aussi bien interne qu'externe, alors vous allez me faire le plaisir de vous mettre au travail afin que je ne sois pas obligé de vous étrangler. Est-ce clair ?

Nanquin ravala sa fierté devant son chef. Il savait pertinemment ce qu'il en était. Il était certes en partie responsable de l'évasion des "gamins de Lyoko", comme il les avait appelé, mais il n'était pas le seul. Encore une fois, au lieu de jouer son rôle de chef, son supérieur se déchargeait sur lui et lui déléguait toutes la responsabilité de ses erreurs. Mais il avait raison. Il fallait se tourner vers l'avenir afin que un tel incident ne puisse plus se reproduire.

- Comme du cristal monsieur.

Il savait ce qu'il avait à faire. Puisque leur principale faille de sécurité était ce monde virtuel dont le chercheur était si fier, il faillait qu'il réunisse quelques ingénieurs afin de l'améliorer.

Le chef se rassit sur sa chaise et souffla un grand coup. La tension de ces dernières heures commençait à peine à diminuer. Comme inscrit dans son contrat, il avait dû contacter son supérieur, et lui faire un rapport. Inutile de dire que ce dernier n'avait pas été très content et qu'il l'avait fait savoir sans prendre de gants. Après s'être fait insulter en serrant les dents pendant deux bonnes minutes, il avait dû s'expliquer. Il avait entièrement rejeté la faute sur Nanquin et avait fini de calmer son interlocuteur en lui expliquant en quoi cette évasion n'était pas réellement si grave qu'il eût pu le croire. Ce dernier s'était tout de même permis de nuancer :

- C'est bien simple. Mon opposant n'est pas mort et me fait des misères dès qu'il en a l'occasion. Il peut d'ailleurs pointer du doigt tout ce qui ne va pas. Une crise économique se profile à l'horizon et même si j'ai violemment critiqué le système capitaliste, on m'accuse de ne rien savoir faire pour remédier aux problèmes financier que nous rencontrons. Mon parti se désagrège et ne me soutient plus.
Je vais être franc. Ce que vous me proposez est ma dernière chance. Quand vous aurez réussi, je serais Président du monde et plus seulement de la France. Il n'y aura plus ni faiblesse ni contestation dans notre système, et je pourrais gouverner sans problèmes. Chacun de nos citoyens sera heureux, tellement heureux qu'ils ne se rendront même pas compte de ce qui leur tombe sur la figure. Ce sera un monde parfait avec des citoyens parfait. Pas de problème de libertés, de libre arbitre ou d'autres conneries du genre. Nous nous axerons sur une grande consommation de biens, comme ça tout le monde aura du travail, tout le monde pourra avoir des loisirs, et tout le monde sera programmé pour en être content.
Il est donc impératif et même obligatoire que vous meniez à bien la mission que je vous ai confiée. C'est pour cela que je vous épargnerai le renvoi et comme vous vous en seriez douté, la suppression qui va avec. Je vous fais confiance. Je renouvelle ma confiance. Ne me décevez pas.

Et avant que l'autre ait pu répondre, il éteignit son écran.

Il était temps de prendre des mesures un petit peu plus radicales ...


Il avait eu sa dose d'aventure pour la journée ... Lyoko était un monde magnifique. On aurait dit un jeu vidéo. Mais un jeu sensationnel, avec des graphismes à couper le souffle. Et le fait notable qu'il faille s'y virtualiser ne faisait qu'ajouter au réalisme.

Il comprenait maintenant comment William avait pu se laisser avoir. Il est vrai qu'au premier regard, tout ceci était très déroutant, et le prendre pour un jeu était un réflexe tout à fait compréhensible si l'on ne connaissait pas les enjeux. Ainsi, Lyoko pouvait être présenté comme le paradis du gamer. Et pourtant, c'était un endroit dangereux, et très dangereux même. Ils en avaient fait les frais. Et si ce monde virtuel était une merveille de technologie, il n'était pas sur de vouloir y retourner.

Il y a avait été une fois, un fois et une seule, et il avait failli y laisser sa peau. Mais Odd avait réussi à tirer la seconde torpille au bon endroit, et ils étaient remontés tant bien que mal sous les cris de Jérémie qui s'auto-injuriait. Il n'avait jamais été aussi content de revoir la Terre.

Finalement, ils étaient remontés par l'ascenseur, pour aller voir Jérémie. Celui-ci les attendait. La tête basse.

"Désolé", fut le seul mot qu'il puisse dire. Il avait bien failli tous les tuer, et il en était encore muet de peur. Mais "désolé" suffirait, parce qu'ils étaient ses amis.

Jérémie avait amélioré le bouclier de l'Albatros, et ils avaient pu le tester à nouveau. Bien plus prudente, Aelita s'était enfoncée dans l'immensité numérique lentement, niveau par niveau, regardant après chaque nouvelle descente le niveau d'énergie, la puissance des boucliers et des réacteurs. Mais tout s'était bien passé. L'Albatros était opérationnel. Cette fois, ils étaient vraiment près pour le combat.

Ce soir-là, Jérémie s'endormit soucieux. Certes, il était heureux que sa dernière trouvaille soit une réussite, mais il se commençait vraiment à se demander s'ils étaient de taille à lutter.

Il s'était souvent demandé, pourquoi était-il obligé d'endosser ce rôle. C'est vrai ça, il était doué en informatique ce qui faisait de lui un candidat idéal pour son poste, mais il existait un pléthore de gens autant voire plus doués que lui dans ce domaine. Et il en allait de même pour ses amis : chacun d'entre eux était un Lyokoguerrier aguerri, mais beaucoup d'autres combattants auraient pu obtenir des performances similaires voire meilleures ... La réponse pouvait paraître simple : c'était lui qui avait trouvé le supercalculateur, et lui qui avait impliqué ses amis, exceptée Aelita. Et pourtant ... Il ne pouvait s'empêcher de se demander : si c'était quelqu'un d'autre qui avait trouvé le supercalculateur à sa place, aurait-il fait de même ? Aurait-il risqué le monde entier pour sauver la vie d'un fille virtuelle ? Non, certainement pas. Mais alors, ce quelqu'un aurait-il pu lutter contre la menace qu'ils se voyaient obligés d'affronter ?

Ils combattaient SENI ou XANA depuis un petit bout de temps maintenant, et ça faisait un certain moment que Jérémie sentait qu'il avait été poussé vers ce rôle. Non pas prédestiné, car il ne croyait pas au destin, mais manipulé par il ne savait qui pour endosser ces responsabilités. Les coïncidences qui l'avaient amenées à cette situation étaient bien trop grosses, et tout s'était déroulé de manière bien trop parfaite pour n'être que le fruit du hasard ... Il espérait toujours découvrir qui était derrière tout ça, qui tirait les ficelles et dans quel but. Mais la question qu'il se posait était légitime. Pourquoi l'avait-on choisi lui ? Au fur et à mesure de son combat, il accumulait les preuve, mais il n'en avait parlé à personne. Finalement il avait fini par se forger une réponse partielle, incomplète, mais une réponse quand même. Pourquoi lui ? Parce qu'il n'y avait personne d'autre.

Fort de cette affirmation, il s'était souvent dit avoir été choisi parce qu'il était de taille à lutter. Il s'appuyait dessus pour triompher des situations les plus complexes. Et pourtant ... Plus il y regardait, et plus ces théories paraissaient stupides et paranoïaque. Et là, la question revenait. Était-il réellement de taille à lutter ?

Il balaya machinalement sa chambre des yeux, cherchant désespérément une réponse à sa question. Il s'arrêta sur son miroir. Il se regarda longuement. Il avait grandi en deux ans. Mûri aussi. Il avait vu des choses que n'importe qui aurait cru impossible, enfin jusqu'à maintenant. Il n'y a pas longtemps, ils avaient tout appris des technologies que les Lyokoguerriers utilisaient en secret depuis quelques années. Il avait tout appris de leur ennemi, mais il n'avait malheureusement absolument aucune preuve. Avec ses amis, il était seul, tout seul, pour protéger l'humanité tout entière. Alors valait-il vraiment le coup de lutter ? Ce combat n'était-il pas vain et perdu d'avance, aux vues des formidables moyens dont disposaient leur ennemis ?

Il se leva et regarda par la fenêtre. La nuit était aussi calme que le jour était agité. Seules quelques lumières perçaient l'opaque rideau obscure qu'était devenu le ciel au coucher du soleil. Non. Il n'était pas seul. Il avait des amis. Et puis, pas loin, tout près même, il y avait d'autres gens. Des hommes et des femmes, comme eux. Des milliers. Des millions même. Des milliards si l'on englobait tout la terre. Tous ces gens, qui se levaient chaque matin et se couchaient chaque soir. Tous ces gens, si différents et pourtant tous les mêmes. Tous ces gens qu'animaient un même but : trouver leur place et leur rôle dans ce monde qu'était devenu le nôtre. Qui cherchaient le bonheur désespérément, et qui s'apercevaient qu'il sous leurs pieds, au-dessus de leurs têtes et même à l'intérieur d'eux-mêmes. Qui pendant leur histoire avaient des erreurs, des grosses et des petites, mais qui commençaient à entrevoir ce pour quoi ils étaient sur Terre. Pour vivre. Tout simplement. La vie fut, est et sera toujours un droit incontestable de l'être humain, et la liberté doit aller de paire. La liberté de choisir ce que l'on veut faire de cette vie que l'on nous a offerte. C'est au nom de cette liberté qu'ils combattaient. Et temps qu'il lui resterait un souffle de vie, une once d'énergie, ils n'abandonneraient pas. Parce que l'avenir de l'humanité, ça n'était pas des hommes programmés pour pour travailler comme des machines, se taire et être heureux. Le futur de l'humanité, ce n'était pas un homme esclave de lui-même et emprisonné dans sa propre tête. Le futur de l'humanité, c'était un homme libre d'agir et de penser. L'avenir de l'humanité, c'était ce que toujours elle avait été.

Jérémie finit par trouver le sommeil et tomber dans les bras de Morphée. Il passa une nuit agitée, et se réveilla en retard le lendemain matin. Il regarda son réveil et faillait crier. Il avait cinq minutes pour se préparer et aller en cours. Tant pis pour le petit déjeuner.

Il se présenta en cours d'histoire pile à l'heure et s'assit à côté d'Aelita.

- Bah alors, lui demanda cette dernière, t'as encore passé la nuit devant ton écran.

- Non, j'ai dormi pour une fois, mais mal et pas longtemps.

- C'est déjà un progrès, sourit sa voisine.

Le professeur entama alors un long monologue sur la vie à Athènes au cinquième siècle avant Jésus Christ. Monologue qui ne fut interrompu que par une question de Nicolas. L'enseignant, ne fit rien pour cacher sa surprise.

- Oui, Poliakof ? fit-il en redoutant ce qui allait suivre.

- Heu, monsieur, c'est pas César qui était empereur à cette époque ?

La classe éclata de rire. Le professeur poussa un profond soupir.

- Non, César était romain, c'est-à-dire vivait cinq siècle plus tard. Vous avez dû lire Astérix, non ? Eh bien dedans il est dit que l'action se passe en -52.

- Mais c'est vrai ce qui est dit dans Astérix ? intervint Sissi. Alors la potion magique a vraiment existé ?

- Non, ce qui est magique Sissi c'est toi, répondit Odd, ou plutôt le ton débit de conneries par minute.

Sissi baissa la tête en serrant les dents tandis que le professeur rappelait Odd à l'ordre :

- Ça suffit Della Robbia. Même si vous n'avez pas tout à fait tort, ajouta-t-il pour lui-même.

La traditionnelle question conne de Nicolas ayant été posée, la suite de cours se déroula dans un silence relatif.

Enfin, la cloche sonna, et ils sortirent de la salle pour rejoindre le terrain de sport où les attendaient Jim Moralès, le professeur d'EPS.

Celui-ci fit l'appel puis leur présenta la discipline qu'ils allaient étudier durant le trimestre : le tennis de table.

- Le tennis de table, aussi vulgairement appelé ping-pong est, contrairement aux apparences bien considéré comme un sport. Il sera également au programme de votre baccalauréat et l'épreuve est très très très euh ... compliquée. Alors je vous prierai de ne plus le prendre comme un jeu, mais de travailler ce que je vous demande de travailler. Bien, mettez-vous par binôme de deux et commencez à jouer, euh non, pas jouer, enfin si, jouer au ping-pong. Enfin bref, vous m'avez compris !

Les élèves se répartirent en groupes de deux et se placèrent autour des tables. Hervé se retrouva seul.

- Ah Hervé, pas de chance ! s'exclama le professeur. Vous allez devoir jouer avec moi, et laissez-moi vous dire que j'étais bon, parce qu'à l'époque on m'appelait la raquette tueuse !

- Oui, mais à quelle époque ?

- Heu ... je préfère ne pas en parler.

Soudain, l'ordinateur de Jérémie émit une alarme.

- Qu'est-ce que c'est encore que ce chambard ? cria Jim.

Jérémie se précipita vers son sac et en sorti l'appareil. Il était bien trop tôt pour que les réplikas soient en place. Il ne restait donc qu'une seule possibilité. Il jeta un coup d'œil à l'écran.

- Pourquoi est-ce que j'ai encore raison ? se demanda-t-il.

Une attaque, encore une.

- Jérémie, c'est à toi le truc qui interrompt mon cours ? Je devrais te le confisquer.

- Excusez-moi monsieur, mais il me rappelle que j'ai un rendez-vous avec Mr SENI !

Il parti en courant vers le parc. Avant que Jim n'ait pu réagir, ses trois amis lui emboîtèrent le pas en criant :
- On l'accompagne !

Ulrich fut le premier à rattraper Jérémie qui ne courait pour ainsi dire, pas très vite.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Une attaque ! Préviens les trois autres, on fonce à l'usine !

Ulrich envoya un texto à Yumi.

Celle-ci le reçut en cours d'Italien. Elle consulta discrètement son portable, ferma les yeux et souffla un bon coup pour ne pas extérioriser son exaspération et leva la main.

- Oui, Yumi ? l'interrogea le professeur.

- Monsieur, je crois que je suis malade, je peux aller à l'infirmerie ?

- Oui, bien sur. Qui veut l'accompagner, Benjamin, tu t'en charges ?

- Monsieur, je crois qu'il serait bien que William vienne aussi, parce que je crois que je lui ai transmis.

- D'accord, allez-y tous les trois.

Ils sortirent de la salle.

- Yumi, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Une attaque, on doit rejoindre les autres à l'usine.

- Et c'est comme ça que vous sortez de cours tout le temps ? Chez moi ça n'aurait jamais marché, on se fait toujours accompagner par quelqu'un que l'on aime pas, et il faut présenter un billet à son retour.

- Avant, on prenait encore moins de précautions, parce qu'on pouvait utiliser le retour dans le passé, mais Jérémie, je ne sais pas trop pour quelles raisons a décrété que l'on ne pouvait plus l'utiliser.

- Moi je sais, c'est parce que votre ennemi serait lui aussi affecté par le retour en question et donc reconduirait forcément son attaque.

- Si tu le dis.

Yumi prit son portable et signala à Jérémie qu'ils arrivaient.

Ce dernier s'installa devant son pupitre de commande et reçut le-dit message.

- Les renforts sont en route, fit-il pour avertir ses amis. Mais on va se virtualiser sans les attendre, on ne sait pas encore ce que cette saloperie de programme nous a préparé.

Il lança les procédures et les acheva d'un "Virtualisation !".

Aussitôt, Ulrich, Odd et Aelita atterrirent sur le sol mousseux du territoire de la forêt.

- Bien, la tour est nord, nord-est, mais faîtes attention, il n'est pas impossible qu'après notre évasion, SENI ait bénéficié de quelques mises à jour.

- Compris.

Ils s'élancèrent. Ils ne mirent pas longtemps avant d'arriver en vue de la tour.

- Très bien, leur annonça Jérémie, vous avez quatre Scorlions à midi.

- C'est tout, quatre ? s'étonna Aelita.

- Désolé princesse, mais tu sais pas compter, répondit Odd, il n'y en a plus que trois. Flèche laser !

La-dite flèche fonça pile dans l'œil du monstre, mais fut renvoyée comme par une force invisible.

- Aïe ! cria le félin mauve. Ça fait mal !

Il venait de se recevoir la flèche qu'il avait lui-même envoyée.

- Jérémie, on dirait qu'ils ont une sorte de bouclier !

- Oui, j'ai vu, je travaille dessus pour vous en dire plus. En attendant, tentez autre chose.

- Ok. Champ de force.

La boule rose vola vers sa destination, mais fut là encore arrêtée par le bouclier.

- Ça ne marche pas non plus !

- Je vais essayer le corps à corps, annonça Ulrich.

Sans attendre la réponse, il s'élança vers les monstres et embrocha l'un d'eux. Celui-ci explosa.

- C'est bon !

Profitant de ces quelques secondes d'inattention, deux des trois monstres restant le bombardèrent et le dévirtualisèrent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

- Ulrich !

Le samouraï reparut dans un scanner et baissa les yeux, honteux.

- Jérémie, dit Aelita perspicace, il me semble que l'un des trois scorlions est passif, et c'est justement celui qui ne ressemble pas aux autres.

- Je crois que j'ai trouvé, c'est lui qui s'occupe de maintenir le bouclier en place. Détruisez-le et vous détruirez leur protection.

- Plus facile à dire qu'à faire, se plaignit le chat violet.

- Ça, n'en soit pas si sur.

La voix avait semblé venir du ciel. Et ce n'était pas tout à fait faux, parce que c'est Yumi qui avait contredit Odd pendant qu'elle se virtualisait aux côtés de William et Benjamin.

- Bon, récapitula Aelita, on est cinq et ils sont trois. Ça devrait pouvoir le faire. Jérémie, on n'a toujours aucune idée de la nature de l'attaque ?

- Je travaille dessus, ça devrait arriver. Apparemment, SENI est en train de pirater un ordinateur précis. Si j'arrive à déterminer son identité, je pourrais savoir ce qu'il contient et déterminer la nature de l'attaque.
Oh non ! J'ai trouvé !

- Et quoi, vas-y balance !

- Il attaque un ordinateur de l'armée, celui où sont stockés les programmes de mise à feu des missiles. Il ne leur reste plus qu'une barrière, un code de plusieurs milliards de milliards de caractères.

- De quoi faire tenir un n'importe que calculateur pendant des millions d'années, commenta Aelita.

- Oui, mais pas un calculateur quantique, compléta Benjamin. Si SENI a décidé de tirer ces missiles, ce n'est pas ce code minable qui pourra l'en empêcher. Il vaut mieux compter sur le temps de mise à feu. Jérémie ?

- Les missiles sont chauds ... Le code ne tiendra pas plus de deux minutes, autrement dit, vous avez deux minutes avant que les missiles ne soient lancés. Il est vital que vous y arriviez. Un retour dans le passé serait inefficace. Pendant ce temps, je vais tenter de déterminer quelles sont ces cibles.

Yumi prit aussitôt le commandement des opérations.

- Ok. William sur le scorlion-bouclier. Tu dois le défoncer le plus vite possible sans te faire dévirtualiser. Les autres, deux pas scorlion restant et dès que William en a finit avec l'autre, vous y allez. Prêt ? C'est parti !

Ils se séparèrent en trois groupes : Aelita et Odd d'un côté, Benjamin et Yumi de l'autre. Pendant ce temps, William fonçait sur le troisième scorlion, se couvrant le corps de son épée. La ruse marchait plutôt bien, car malgré leur rafale de tir, le samouraï sombre ne se fit pas toucher.

- Allez-y ! leur cria-t-il en abattant son zanbato sur le montre.

A ce moment précis, Benjamin chargea et les trois autres tirèrent. Mais William avait tapé à côté de la cible, en conséquence, le scorlion bouclier se dégagea et le dévirtualisa d'un coup de dard.

Pour la seconde fois, la flèche d'Odd lui revint dessus. Ce fut le retour aux scanners.

Benjamin réussit, lui, à dévirtualiser l'un des deux scorlions tireurs tandis, qu'au dessus de lui, l'éventail de Yumi revenait vers sa lanceuse.

Les trois lyokoguerriers restant se regroupèrent.

- Bon, maintenant on n'est plus que trois pour trois, résuma Aelita. On fais quoi ?

- Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais surtout faîtes vite, les pressa Jérémie, SENI se prépare à lancer ses missiles, un sur l'usine et un sur Kadic !

- Ok, attaque en piqué, ordonna Yumi.

- Attaque en quoi ? demanda Benjamin.

- On fonce !

Ils se mirent à courir de concert vers les monstres, slalomant pour éviter leurs projectiles. Benjamin était en tête de pointe et fonçait sur le bouclier. Il évita une nouvelle salve de tirs et se fendit pour embrocher la bestiole. Une autre lui tira dessus avant qu'il ait pu le faire. Mais son sabre pénétra l'œil du bouclier avant de disparaître.

Aelita lança un champs de force qui réussit à atteindre sa cible et détruire un monstre. Yumi eut moins de chance : son premier éventail s'abima dans la mer numérique, et le second rata le dernier monstre. Aelita lança son deuxième champ de force en direction de l'éventail. Le sdeux armes se percutèrent, et le disque tranchant se ficha dans le scorlion restant.

Aussitôt, Aelita courut vers la tour.

- Il va lancer ses missiles ! cria Jérémie dans son micro.

Aelita pénétra à l'intérieur du bâtiment circulaire et se plaça au centre pour s'élever. Aussitôt arrivé sur la seconde plateforme, elle entra le Code Lyoko.

- Jérémie, il les a lancé ?

- Je ne sais pas si il a eu le temps, répondit le jeune génie d'une voix grave. Mais ce qui est sur, c'est qu'on ne peut plus rien faire. Je te ramène sur Terre.

Aelita se dévirtualisa et ré-apparut dans le scanner d'un monde qui ne serait peut-être plus le même ...


Et voilà !
@+ !
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« Jim ! Tu es encore pire que les obscurantistes qui ont brûlé la grande bibliothèque d'Alexandrie !
- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Vivi MessagePosté le: Ven 12 Fév 2010 15:28   Sujet du message: Répondre en citant  
[Tarentule]


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M D’Aubray s’en prend à Nanquin, pas étonnant. Avec ces gens-là, dès que quelque chose ne vas pas c’est toujours la faute des autres.

Un opposant ? S’agit-il du père d’Aelita encore en vie ? Maintenant que j’y pense, et Anthéa alors ? On n’a plus de nouvelles.

Le grand chef serait Sarkozy ? Je savais qu’il n’était pas nette ce gars-là Mr. Green . (À moins que ce soit un autre président pour ta Fanfic).

Du côté des héros, ils s’en sont sortis et Jérémie a pu régler le problème. Ouf.

Sissi et Nicolas qui croient qu’Astérix et tout ce qu’il y a dans les BDs ont vraiment existé, et Jim qui continue ses traditionnels discours sur le sport, ça m’a fait éclater de rire. Tu es resté fidèle aux personnages une fois de plus, pour notre plus grand plaisir (surtout le mien). En tout cas, tu m'as fait rire et je t'en remercie.

Une attaque de plus sur Lyoko, avec l’impossibilité de lancer le retour dans le passé, et des missiles qui vont peut-être les exploser dans le prochain chapitre... Bon, à mon avis, les héros vont s’en sortir, mais pour Kadic c’est moins sûr.

Pour ce qui est du combat en lui-même, le bouclier des monstres apporte une nouveauté, mais c'est toujours les mêmes monstres qu'on voit et je me lasse un peu d'eux. Tu pourrais essayer d'en créer un nouveau prochainement ?

Bonne continuation.
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Aursim MessagePosté le: Dim 29 Aoû 2010 22:49   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Localisation: Quelque-part sur le Mundus Magicus
Guill@um€, je vien de lire ta fic d'un bloc et elle est très bien, surtout cette autre monde plus vrai que nature (enfin presque Wink la nature ne ce recrée pas) et je pense qu'il serait possible d'incorporer une IA dans les corps recréer (à moins qu'il ne manque une âme ?).
Je ne peut que demander une suite au plus vite (moi, ça fait que quelques minutes mais certain doivent attendre depuis des mois...)

Note de Merenwen: As-tu lu le règlement ? Si oui, tu aurais remarqué que le remontage de topic (surtout pour une fic ou une galerie) ne sert à rien mais vu que tu as fait un commentaire qui ne sert à rien, alors tu ne l'a pas lu... Je te conseille d'aller le relire.
Regarde le dernier message de l'auteur...Il n'a plus posté depuis février...Je pense que ça sert à rien de lui demander une suite. Wink


Heeuu... Désolé Embarassed
En fait, c'est une histoire que j'aimai bien et comme je suis inscrit depuis Juin seulement... (j'ai un peu honte là) Et puis j'aurais bien voulut savoir ce que découvre Aelita en sortant du scanner... Si plus personne n'alait sur cette fic, il falait ajouter la balise [Fermer]. Moi, je pensait que l'auteur avait laisser tomber, manque de post (je l'aurait comprit, il m'est arriver la même chose ce mois d'Août)
Maintenant, si ça dérange, je promet de ne plus faire de commentaires sur une fic qui date, même si j'aimerais bien connaître la suite.
Une fois encore, je m'excuse platement pour le dérangement Embarassed
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