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 Auteur Message
PhilippeKadic MessagePosté le: Ven 31 Juil 2009 13:42   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 22 Juil 2009
Messages: 108
Localisation: Croix, France
Avant toute chose, je tiens à vous remercier pour vos commentaires et le temps que vous m'accordez en lisant cette fiction (et en relevant les fautes que mon p'tit cerveau a omis de repérer Embarassed ).

Alors pour répondre à certaines remarques ou interrogations :

Aquatikelfik Effectivement, la personnalité du professeur d'histoire m'a été inspiré par un enseignant qui dispensait cette matière dans mon lycée. Enfin, il n'était pas le seul, j'ai eu beaucoup de profs de ce genre ^^
Pour le mot "logorrhée", il faudra accuser mon inconscient, je n'arrête pas d'employer ce mot là ces derniers temps. Avoue que c'est plus grâcieux que "diarrhée verbale" (c'est la métaphore de ma prof de théâtre pour nous expliquer la logorrhée Very Happy ). Bref, j'ai appris ce mot l'année dernière et je le trouve tellement pratique (et adapté à l'univers de l'enseignement Laughing ) que je le case sans faire attention. Je serais plus attentif la prochaine fois.
Concernant William, tout ce que je peux te dire, c'est que les hallucinations dont il souffre et ses cauchemars semblent avoir réveillé un sentiment de culpabilité... Après je ne peux pas t'en dire davantage, il faudra attendre. Désolé. Idem pour l'Organisation.
En tout cas, merci beaucoup pour cet avis positif et ces corrections.

MissClane Pencak-Silat ? Penchak-Silat ? Qui a raison ? Qui a tort ? Je n'en ai pas la moindre idée. Wikipedia n'est pas une référence en terme de fiabilité, c'est certain mais le rédacteur de l'article sur la pratique du Silat écrit Pencak sans "h". De même, des sites spécialisés dans le domaine sportif écrivent ainsi le nom de la discipline. Donc, je ne sais pas si tu as raison ou tort. Dans le doute, je touche à rien.... Jusqu'à ce qu'un membre du site, digne succsesseur d'Ulrich et connaisseur de la discpline, nous départage. ^^
Pour "on t'égoute", c'est bien sûr volontaire. Il est d'ailleurs précisé avec le verbe introducteur "bafouilla" qu'il s'agit d'une touche d'humour... raté visiblement. ^^
J'ai retrouvé (enfin ?) le passage dont tu me parlais à propos d'Ulrich. Il dit effectivement qu'il a parfois du mal à savoir où il en est avec Yumi mais c'est une manière pour moi de montrer que même "officiellement" ensemble, ils continuent de se prendre la tête. Et oui, l'amour, c'est pas facile pour tout le monde ^^

Voici maintenant la troisième et dernière partie du chapitre. J'espère que ça vous plaira mais même si ce n'était pas le cas, n'hésitez pas à vous manifester bien sûr. Wink



Chapitre 4-3
Jardins secrets


Eric Devoldère se tenait face au portail d’entrée de la villa que son supérieur lui avait ordonné de fouiller. Il fut aussitôt surpris par l’aspect extraordinairement délabré de la bâtisse. Il se doutait qu’il ne trouverait pas un bâtiment flambant neuf à son arrivée mais il ne s’attendait pas à ça. L’aspect extérieur de la demeure abandonnée renvoyait directement à celle des films d’horreur, il ne manquait plus qu’une nuit de pleine lune et les réverbères en panne pour être dans l‘ambiance… L’homme jeta un œil en direction des réverbères qui éclairaient la rue, puis en direction du ciel étoilé et ne vit qu’un croissant de lune partiellement masqué par les nuages. Il sourit et se dit que l’atmosphère ne serait pas au rendez-vous. Regardant de chaque côté de la rue pour vérifier que personne ne le verrait entrer, il avança une main assurée vers le portail et l’ouvrit. Les charnières produisirent un bruit strident et opposèrent une certaine résistance mais finirent par laisser la porte s’ouvrir.

Eric s’avança dans la cour et se dirigea vers la porte d’entrée de la villa. Un vent léger et frais balayait les étendues verdoyantes autour de la demeure. Arrivé à la porte, celui-ci l’ouvrit avec prudence, une main à l’intérieur de sa veste dans laquelle il dissimulait le holster contenant son revolver. On n’était jamais trop prudent selon lui et même si la maison était déserte depuis plus d’une dizaine d’années, il préférait prendre ses précautions. La porte effectua un lent balayage du sol sur environ 45 degrés avant que Devoldère ne l’ouvre totalement. A tout moment, à la moindre alerte, il était prêt à dégainer. Mais il n’en eut pas besoin. Tout ce qu’il y avait dans le hall de cette retraite, c’était des ruines et de la poussière.

« Bon sang, que veut-il que je trouve là dedans ? se demanda-t-il. »

Il referma la porte derrière lui puis s’avança dans le hall. Il sortit sa lampe de poche et l’alluma pour passer en revue le hall d’entrée. Des étagères en métal jonchaient le sol, des meubles poussiéreux dont certaines portes avaient été défoncées traînaient en plein milieu du passage et des feuilles étaient éparpillées un peu partout. En poursuivant sa visite des lieux, l’agent acquit la certitude qu’il n’était pas le premier à être venu ici. Apparemment, toutes les pièces avaient été visitées mais il était difficile de dire s’il s’agissait de l’œuvre de pillards ou bien de personnes qui cherchaient réellement quelque chose de précis. La fouille avait l’air d’avoir été précipitée et les responsables n’avaient pas fait dans la dentelle. Dans chaque pièce, des meubles avaient été éventrés, le papier peint arraché, des fenêtres et des volets avaient volé en éclat.

« Qu’est-ce qui s’est passé ici ? s’interrogea Eric. »

De toute sa carrière, jamais les ordres de l’Organisation ne lui avaient semblé si déroutants. Pourquoi devait-il fouiller la demeure d’un ancien professeur du second degré, surtout quand celle-ci avait déjà fait l’objet d’un remue-ménage sans précédent ? L’Organisation était-elle au courant ? Qu’avait donc de si intéressant ce professeur pour que l’on démolisse ainsi la moitié de sa demeure ? Beaucoup de questions auxquelles il lui était impossible d’apporter des réponses. Il devrait patienter, attendre les nouveaux éléments de l’enquête. En attendant, il lui fallait trouver des « éléments intéressants », autrement dit chercher une aiguille dans une botte de foin.

« Ca va me prendre des heures… soupira-t-il. »

Il commença donc la fouille en débutant par les chambres à l’étage. Mais plus il fouillait, plus il se rendait compte qu’il y avait peu de chances pour qu’il trouve quoi que ce soit d’intéressant. Non seulement le désordre qui régnait dans la villa rendait impossible l’identification de tout élément pouvant être utile mais en plus celle-ci avait déjà été explorée dans ses moindres recoins par le ou les précédents visiteurs… En redescendant au rez-de-chaussée, Eric poursuivit ses recherches. Mais le désordre qui régnait là était encore plus terrifiant et la fouille fut tout aussi infructueuse. Le dernier étage, le sous-sol, ne l’amena guère à plus de découvertes.

De retour dans le salon, Eric jeta un œil à sa montre et soupira : 3 heures du matin… Il n’allait pas dormir beaucoup cette nuit. D’autant qu’il n’était pas du genre à jeter l’éponge facilement. Il devait bien rester quelque chose d’utile dans ces ruines… N’importe quoi ! Même un élément infime. Il ne rentrerait pas bredouille. Cette maison avait beau avoir été fouillée de fond en comble, il savait que l’on oubliait toujours quelque chose. Il restait forcément…

Soudain un bruit sourd se fit entendre derrière l’agent Devoldère. Celui-ci lâcha sa lampe sous l’effet de la surprise mais dégaina son arme de service et fit volte-face. Un vase près d’un fauteuil venait de s’écraser au sol.

- Sortez de là ! Les mains bien en vue ! ordonna-t-il à l’inconnu qui devait se cacher derrière le siège. 

Personne ne répondit, ce qui agaça Eric :

- Dernière sommation ! Sortez de là, les mains bien en vue ou je fais feu ! 

Quelque chose sortit brutalement, furtivement de la cachette. Heureusement, l’agent n’ouvrit pas le feu puisqu’il s’agissait d’un simple chat errant qui avait du entrer par la fenêtre. Il poussa un soupir de soulagement tout en se maudissant d’être aussi nerveux. Sa fouille infructueuse l’avait extrêmement tendu.

Il se retourna pour ramasser sa lampe qu’il avait laissée tomber. En se penchant, il remarqua que le faisceau de la lampe éclairait quelque chose sous l’un des meubles… Une sorte de livre. S’emparant de sa torche, il s’avança jusqu’au dit meuble et mit à quatre pattes pour ramasser le bouquin. Il s’agissait en fait d’un album de photos. En l’ouvrant, Eric découvrit de nombreuses photographies de l’homme qui habitait la maison il y a quatorze ans. Sur plusieurs d’entre elles, il eut la surprise de constater que l’homme en question avait à ses côtés une jeune fille aux cheveux roses.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? se demanda l’agent de l’Organisation qui crut reconnaître le visage de l’une des amies d’Odd qu’il avait croisée dans les escaliers le jour de la rentrée après la tentative de négociation infructueuse de Jérémie Belpois. »

Eric regarda plus attentivement la photographie mais plus il observait ce visage, cette coupe de cheveux, plus il avait l’impression de voir le visage de cette élève de Kadic.

« Comment est-ce possible ? Même en admettant qu’il s’agisse de sa mère sur la photo… Une ressemblance aussi étroite… C’est impensable… »

Il ne parvenait pas en croire ses yeux. Au fond, il était content d’avoir réussi à trouver un élément susceptible d’attiser la curiosité de ses employeurs mais cela ne faisait qu’obscurcir un peu plus le mystère de cette enquête. Il avait réellement l’impression qu’on lui cachait quelque chose de fondamental, quelque chose qu’il devrait savoir mais qu’on refusait de lui dire.

En ressortant de la villa, Eric songea à ce qu’il était censé faire : contacter son supérieur, Peter Watts, et l’informer de sa découverte. Mais dans l’absolu, la curiosité de l’agent Devoldère l’emporta sur son professionnalisme. Il décida de mener sa petite enquête personnelle sur l’adolescente qui avait une ressemblance troublante avec la jeune fille de la photo. Il serait vite fixé. Et puis, il ne s’agissait pas d’un manque de professionnalisme mais plutôt d’un comportement consciencieux… et peut-être paranoïaque. Quoi qu’il en soit, il était déterminé à découvrir le fin mot de cette histoire de ressemblance plus que troublante. Il lui fallait juste gagner un peu de temps auprès de son supérieur ainsi que la confiance du personnel éducatif qui pourrait sûrement lui en apprendre plus sur l’amie de Della Robbia. L’enseignant s’engouffra de nouveau dans la forêt et disparut derrière la végétation. Au fond de la rue, un véhicule à l’arrêt démarra et s’en alla. Eric semblait ne pas être le seul que la villa intéressait… de près ou de loin.
_________________
« L'homme est le plus cruel de tous les animaux : il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir. » Mark Twain
« Le mal triomphe par l'inaction des gens de bien » Edmund Burke


Dernière édition par PhilippeKadic le Sam 01 Aoû 2009 10:27; édité 3 fois
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Aquatikelfik MessagePosté le: Ven 31 Juil 2009 14:23   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Messages: 1660
Localisation: Orléans
Parfaitement glauque et froid comme tiers de chapitre ! Very Happy

J'ai même trouvé de quoi rendre la lecture encore plus pénétrante... Il faut écouter la musique de l'Ermitage abandonné (MP3) en même temps !

Pour le Penc(h)ak-Silat, il me semble qu'il existe les 2 orthographes en fait.

Pour le chapitre lui-même, que du bon, on plonge doucement mais surement dans les secrets de Carthage ! (du moins, j'espère).
Juste une phrase qui m'a dérangé :
L’homme jeta un œil vers les réverbères qui éclairés la rue puis en direction du ciel étoilé et ne vit qu’un croissant de lune partiellement masqué par les nuages. Il sourit et se dit que l’atmosphère ne serait pas au rendez-vous. Jetant un œil de chaque côté de la rue pour vérifier que personne ne le verrait entrer,
Répétition de "jeter un œil", je trouve que ça dérange un peu. Et un cafouillage avec "éclairait". N'y a-t-il pas également une virgule derrière "la rue", parce que ce n'est pas je crois le lampadaire qui éclaire la rue puis le ciel étoilé.

On attends la suite ! Wink
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Men_Chiu MessagePosté le: Ven 31 Juil 2009 17:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 24 Sep 2008
Messages: 197
Localisation: Par là ? Ou par là ? Je sais plus...
Salut !

Comme l'a dit Aquatikelfik, il y a un petit cafouillage avec éclairés et éclairait, et j'ai repéré la même erreur dans ton troisième paragraphe, à la ligne 2 :

Des étagères en métal jonchées le sol

Sinon, à part ça, un chapitre qui nous plongent bien dans le suspense. On a vraiment l'envie de savoir ce que cherche ce mystérieux Peter Watts, qui il est, etc... Et surtout, dans quelle galère tu vas mener les Lyoko-guerriers !

Voilà pour ça ! Bonne continuation !
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L'art et la manière, ça s'apprend avec le temps...
Tout le monde le peut, il suffit de le vouloir...



Retour après trois ans d'absence, réalité ou fiction ?
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Evana MessagePosté le: Ven 31 Juil 2009 18:27   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Alors comme ça, Devoldère est l'agent d'une mystérieuse organisation secrète qui s'intéresse a l'Ermitage...
Reste à savoir si celle-ci est du côté des lyokô-guerriers ou de Xana... à moins qu'il ne s'agisse de la police, tout simplement.
Quoi qu'il en soit, je vois cette suite comme un tournant dans ta fic!
Pour Penchak, c'est juste que je l'ai toujours vu écrit comme ça... je sais pas trop, en fait ^^
Compris pour Ulrich et Yumi^.^
Pas trop de fautes, comme toujours =)

- Il sourit et se dit que l’atmosphère ne serait pas au rendez-vous.
J'ai pas trop compris cette phrase... il veut dire qu'il fait pas beau? Neutral

- Des étagères en métal jonchées le sol (...) trainaient : accent circonflexe^^

- les ordres de l’Organisation ne lui avait semblé : 'ne lui avaient semblés'

- un ancien professeur du second degré: là non plus j'ai pas pigé ^^"

- quoique ce soit: 'quoi que'

- mais en plus celle-ci ayant été déjà explorée(...)par le ou les précédents visiteurs...: vu ta phrase, il aurait mieux valu écrire "avait"

- Sa fouille infructueuse l’avait extrêmement tendu: euh... tu voulais pas dire "l'avait rendu tendu"? Enfin remarque, c'est français aussi^^

- sa lampe qu’il avait laissée tomber: je suis pas sûre mais quand il y a un verbe à l'infinitif après un participe, je crois pas qu'on accorde (ce qui donnerait "laissé tomber")

- qui crut reconnaitre le visage de l’une des amies d’Odd qu’il avait croisé : 'reconnaître', 'croisée'

- Quoiqu’il en soit: 'Quoi qu'il en soit'

- l’amie de Della Robia: 'Robbia'


Aelita est mal barrée...
Vivement la suite!
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Orphée MessagePosté le: Ven 31 Juil 2009 19:06   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


Inscrit le: 11 Sep 2004
Messages: 763
Localisation: Dans la Ville-Lumière
L'histoire devient de plus en plus intéressante avec la découverte de la photo et la voiture inconnue dans le dernier paragraphe !

Je crois que MissClanne et Aqua ont repéré la majorité des fautes, ce qui ne fait pas beaucoup^^ J'ajouterai cependant ceci pour compléter ce qu'a fait remarquer MissClanne :

-Des étagères en métal jonchées le sol (...) trainaient : accent circonflexe^^
Et j'ajouterais : "jonchaient" et non pas "jonchées" Mr. Green

et pour ceci : - un ancien professeur du second degré: là non plus j'ai pas pigé ^^"
Il s'agit d'un prof de collège/lycée.

Autrement j'aurai bien du mal à dire quelque chose de constructif, Aqua et MissClanne tiennent le monopole et j'ai pas l'intention de faire doublon Mr. Green

Bonne continuation pour l'écriture de cette fic qui reste pour l'instant en 1ère place de mon top 5 Wink
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PhilippeKadic MessagePosté le: Sam 01 Aoû 2009 10:55   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Messages: 108
Localisation: Croix, France
Salut à tous et un grand merci pour vos corrections et vos avis toujours aussi encourageants Smile

Alors, comme d'habitude, petit tour d'horizon des remarques auquel je me dois de répondre ^^

Men_Chiu Je m'insurge contre ta dernière phrase. Comment peux-tu imaginer un instant que je vais les Lyokô-guerriers dans la panade ? Razz
Bon oui, d'accord, je trompe personne, sans ça, il n'y aurait pas d'histoire ^^
Et puis plusieurs Lyoko-guerriers sont déjà en pleine galère, d'une certaine façon ^^

MissClanne Concernant l'atmosphère qui ne serait pas au rendez-vous, il faut se reférer à la description faite de l'ermitage qui "renvoyait directement à celle des films d’horreur, il ne manquait plus qu’une nuit de pleine lune et les réverbères en panne pour être dans l‘ambiance". Or en regardant autour de lui se rend compte que ces éléments sont absents. Il s'agirait donc d'une fouille ennuyeuse. Un nouveau trait d'humour raté ^^
Heureusement que je n'ai pas de vocation dans ce domaine.

Aquatikelfik Merci pour l'astuce de la musique, c'est vrai que ça rend assez bien, sans me vanter ^^"

Allez, sur ce, si on passait au chapitre 5 ?




Chapitre 5-1
Les fantômes du passé


Une semaine s’était écoulée depuis l’incident du cours d’histoire. Toute la classe semblait l’avoir oublié ou l’avoir refoulé, consciemment ou non. Le caractère inexplicable de cette crise que même Yolande n’avait pu diagnostiquer avec certitude avait sans doute un lien avec ce déni collectif. Seuls William, le principal intéressé et Yumi qui n’avait de cesse de le soutenir et de le rassurer depuis cet évènement songeaient encore à ce qui s’était passé. Au fil des jours, le jeune homme s’était confié davantage à la japonaise, lui révélant éléments par éléments ce qu’il parvenait à rassembler des fragments qui lui restait de ses cauchemars et de sa crise. En effet, plus les jours passaient et plus il était difficile pour l’adolescent de se souvenir de ses cauchemars qui gagnaient pourtant chaque nuit en intensité.

Yumi était réellement inquiète : au-delà de ses cauchemars récurrents, l’état de santé de William devenait vraiment préoccupant, tant sur le plan physique que mental. Le jeune homme avait de larges cernes noires sous les yeux, il avait de plus en plus de mal à parler des manifestations oniriques dont il était la victime, il lui était maintenant très difficile de masquer les tremblements compulsifs qui agitaient ses mains, raison pour laquelle il passait le plus clair de son temps avec celles-ci dans les poches ou les doigts crispés de part et d’autre de son pupitre, en fond de salle pour ne pas attirer l’attention. Plus que tout, il aurait détesté que des murmures se fussent élevés dans son dos à propos de son état. Ceux-ci l’auraient rendu encore plus nerveux, et auraient ainsi accru ses gestes désordonnés. Il avait d’ailleurs mis du temps avant d’accepter l’aide de Yumi et son soutien. D’abord parce qu’il ne voulait pas passer pour quelqu’un de faible devant elle et se dévaloriser à ses yeux mais aussi parce qu’il avait le pressentiment qu’Ulrich verrait cela d’un mauvais œil. Et sur ce dernier point il n’avait pas tort.

Alors qu’ils étaient assis sur un banc au milieu de la cour et qu’ils discutaient, Stern les observait de loin. Au fond de lui, quoi qu’il fasse, un feu insatiable dévorait ses entrailles. Il était jaloux, jaloux de William Dunbar, jaloux mais surtout écœuré que celui-ci joue la comédie, feigne d’être malade pour passer plus de temps avec la jeune japonaise. En réalité, l’esprit d’Ulrich était totalement embrouillé par des pensées contradictoires, son sens de la logique était mis en défaut par sa peur viscérale, sa peur la plus profonde, celle de perdre Yumi. Celle-ci ne pouvait être réprimée par aucun raisonnement ; au contraire, elle élaborait les syllogismes les plus invraisemblables, les plus improbables ; son cœur, contre toute raison, aurait pu mettre les sophistes au chômage technique. Ce n’était pas vraiment lui qui concevait William comme une espèce de profiteur, de séducteur machiavélique, hypocrite et sans principes ; c’était cette jalousie, cette peur qui lui dictait ce qu’il devait penser, qui lui dessinait les grandes lignes du drame totalement fantasmé qui se jouait sous ses yeux. Après tout, comment pouvait-il ne pas craindre que Yumi lui préfère William ? Lui au moins, il savait montrer ses sentiments, il n’était pas du genre renfermé.

Les soupçons d’Ulrich étaient d’autant plus vifs que sa petite amie avait passé la semaine avec Dunbar, annulant coups sur coups la quasi-totalité de leurs entraînements et rendez-vous avec à chaque fois la même rengaine affirmant qu’elle était désolée. Si elle l’était vraiment, il lui suffisait de rester avec lui. Au fond, par orgueil, par nature aussi, Stern se refusait à avouer à Yumi ce qu’il ressentait. A n’en pas douter, s’il avait eu une conversation posée avec elle à ce sujet, elle aurait certainement pu dissiper tous ses doutes et qui sait ? Elle lui aurait certainement même trouvé un peu de temps, quitte à devoir supplier ses parents de la laisser sortir le soir. Mais voilà, Ulrich avait ce satané défaut de tout garder pour lui. Assis à ses côtés, Odd regardait son meilleur ami se torturer l’esprit à propos de celle qu’il aimait mais dont il doutait. Les coudes posés sur les cuisses, le menton entre les mains, l’adolescent aux cheveux bruns poussa un long soupir. Il avait le cœur serré en essayant de s’imaginer ce que les deux jeunes gens pouvaient se dire.

- Arrête de te torturer avec ça, vieux ! Tu sais bien que Yumi essaie juste d’aider William. 

Surpris par la prise de parole tout autant qu’agacé par l'argument avancé, Ulrich tourna la tête dans sa direction et foudroya le jeune homme du regard en répliquant :

- C’est pas de Yumi dont je doute ! C’est de l’autre bonimenteur… Je sais pas quel numéro il est en train de jouer mais s’il voulait nous séparer, c’est réussi. Elle ne passe plus ces journées qu’avec ce… 

Ulrich n’alla pas plus loin dans sa phrase puisqu’Odd l’interrompit :

- Si tu ne doutes pas d’elle, alors tu devrais pas t’inquiéter. En plus, tu sais très bien qu’elle remettra William à sa place vite fait s’il tente quoique ce soit.
- Non, ça tu vois, on n’en sait rien… Peut-être que nous deux… Enfin, elle… J’ai peur qu’elle ne m’aime plus comme avant.
- Tu te fais des idées Ulrich ! Toi et Yumi, vous êtes faits l’un pour l’autre, tenta de le rassurer le skateur.
- Parole d’expert, c’est ça ? lança Ulrich sur un ton mauvais qui n’était pas celui de la plaisanterie. 

Odd le prit plutôt mal, la moue qui se dessina sur son visage n’avait rien à voir avec son petit air renfrogné qu’il prenait lors des boutades amicales, le jeune homme était véritablement blessé, davantage par la manière dont Ulrich avait répliqué que par les propos eux-mêmes. Il y avait vraiment eu quelque chose de méchant, de violent, de mesquin presque dans sa voix. L’expert en Pencak-Silat s’en rendit compte et essaya de rattraper le coup avec un bref « désolé » bafouillé à la va-vite. Odd se força à lui sourire en retour. En d’autres circonstances, il serait probablement parti et aurait planté son ami avec sa mauvaise humeur histoire de le laisser se calmer. Cependant, compte tenu de la situation, il fit une exception :

- Tu sais, Ulrich… J’crois que t’as pas à t’inquiéter. William ne fait pas semblant. Et puis s’il avait voulu tenter quelque chose, il l’aurait déjà fait, tu crois pas ?
- Je sais pas… Toutes ses petites manigances pour s’attirer les faveurs de Yumi par le passé. J’lui fais pas confiance, lui confia le jeune homme au T-shirt kaki en passant une main dans ses cheveux.
- T’es rancunier, dis donc… Et ça n’aurait pas aussi quelque chose à voir avec le fait qu’il s’en soit pris à Yumi sur Lyokô ? demanda le garçon à la mèche violette.
- Peut-être… J’en sais rien. C’est pas exclusif à William, reconnut-il en rougissant… Enfin tu vois quoi… 

Odd sourit, un sourire de compassion mais également d’amusement. Son ami, même s’il se confiait plus facilement en sa présence qu’avec n’importe quel autre membre de la bande, sauf peut-être Yumi dans certaines conditions, restait un éternel introverti. Il posa une main amicale sur l’épaule d’Ulrich et lui dit d’une voix sérieuse et rassurante qui ne lui était pas habituelle :

- Tu sais, tu peux me croire… J’suis peut-être pas doué avec les filles mais toi et Yumi, c’est fait pour durer. 

A nouveau, Stern se tourna vers son ami et lui sourit légèrement, un sourire maladroit qui trahissait l’émotion du jeune homme.

Sur le banc, Yumi tentait de rassurer William en lui affirmant que ce qu’il voyait n’était probablement que des productions de son inconscient pour se libérer du choc qu’il avait subi en apprenant qu’il avait perdu plusieurs mois de sa vie sous le contrôle de X.A.N.A. Quant aux mouvements compulsifs, ils pouvaient être provoqués par le stress induit par les manifestations de son esprit. Non, Yumi n’était pas devenue une grande scientifique et n’avait pas raté sa vocation. Elle avait simplement répété mot pour mot ou presque ce que Jérémie lui avait dit lorsqu’elle lui avait parlé de ce que vivait William continuellement depuis plus d’une semaine. De nombreuses questions restaient en suspens avec une explication aussi basique mais c’était la seule qui soit rassurante, compréhensible par tous et à peu près satisfaisante. Au fond, Jérémie n’avait pas voulu dégager les autres hypothèses car il les savait non seulement plus complexes mais plus alarmantes.

- Tu sais, Yumi, je… Enfin… J’te suis vraiment reconnaissant de tout ce que tu fais pour moi mais tu devrais peut-être passer un peu plus de temps avec Ulrich…
- C’est lui qui t’a dit de me dire ça ? l’interrogea Yumi dont le regard s’était assombri.
- Non mais… Enfin… T’as peut-être pas remarqué mais tu as vraiment l’air de lui manquer. Il ne te l’avouera pas mais je crois qu’il vit vraiment mal le fait que l’on passe autant de temps ensemble… répondit William en désignant d’un signe de tête Ulrich assis au fond de la cour avec Odd.
- Allons, tu crois qu’Ulrich est jaloux ? demanda-t-elle amusée.
- Je ne crois pas, j’en suis sûr, confia Dunbar.
- Ecoute, si ça peut te rassurer, j’irais lui parler mais tu te fais des idées, j’pense. En tout cas… T’as vraiment changé, constata Yumi.
- C’est certain, j’dois vraiment faire pitié maintenant pour que tu t’intéresses à moi…
- C-C’est pas ce que j’ai voulu dire William, excuse-moi…
- Non, c’est moi qui m’excuse. J’avais pas à te dire ça. Tu… Je sais que t’as toujours été là pour moi. 

L’insistance du jeune homme sur le mot « toujours » trahissait sa volonté de se convaincre, au-delà de tous cauchemars, de la réalité du lien qui l’unissait à la jeune japonaise.

- C’est pas grave… Ce que je voulais te dire, c’est que tu as changé. Ca n’a rien à voir avec ce qui t’arrive maintenant. Simplement… Tu es devenu plus mature, tu accordes de l’importance aux autres, tu t’inquiètes pour Ulrich, de ce qu’il peut ressentir. T’es vraiment… quelqu’un de bien, William. 

En disant cela, elle prit sa main gauche entre les siennes. Ce geste amical, Ulrich l’aperçut de son point d’observation mais l’interpréta de manière totalement erronée. Il avait l’impression qu’on venait de lui piétiner le cœur. Il se leva d’un bond et resta quelque secondes immobile, les poings serrés et tremblants, au bord des larmes. Lorsqu’il sentit qu’il ne pourrait plus les retenir très longtemps, il se mit à courir dans la direction opposée à celle d’Odd qui venait de se lever et avait tenté en vain de saisir le poignet de son ami :

- Attends, Ulrich ! C’est peut-être pas ce que tu crois ! 

Mais le garçon ne l’écouta pas. De toutes façons, les larmes commençait déjà à couler le long de ses joues et aussi fort qu’était le lien qui l’unissait à son compagnon de chambre, il n’était pas question que celui-ci le voie pleurer. Aussi, Ulrich poursuivit-il sa course et disparut derrière les bâtiments.

Au même moment, William retira sa main :

- Si Ulrich voit ça, il risque de… 

Dunbar ne termina pas sa phrase en voyant qu’Odd était désormais seul, debout et quelque peu désorienté. Yumi se frappa la tête :

- Bon sang !
- Ecoute, tu devrais aller le voir pour mettre ça au clair. C’est inutile de laisser ce malentendu persister.
- Tu as raison. Ca va aller ?
- T’inquiète pas pour moi, lui affirma-t-il en souriant.
- A tout à l’heure, alors !
- C’est ça, à tout à l’heure, Yumi ! 

La jeune fille s’éclipsa en direction du parc, là où Ulrich se réfugiait à chaque fois que quelque chose allait mal. Elle remarqua au passage qu’Odd était parti lui aussi. Elle espérait simplement qu’il ne raconterait pas n’importe quoi à n’importe qui avant qu’elle n’ait pu parler à Ulrich et tirer au clair l’ambigüité de la situation.



Voilà, j'espère que ça vous plaira. Et pour répondre à d'éventuelles questions, non, je n'ai absolument rien ni contre Ulrich ni contre Yumi ni contre ce couple. ^^
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Dernière édition par PhilippeKadic le Dim 02 Aoû 2009 07:40; édité 1 fois
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Sam 01 Aoû 2009 13:51   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


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Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Ce nouveau chapitre commence fort !!! Ce cher agent double serait-il sous surveillance ou alors l'Organisation n'est-elle pas la seule sur le coup... Mystère, mystère... et c'est bien ce qui m'oblige à te réclamer la suite !!! (Au niveau style c'est toujours super !!!)...
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Evana MessagePosté le: Sam 01 Aoû 2009 18:38   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


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Petit passage typique Code Lyokô avec Yumi-Ulrich-William...
Ulrich très fidèle à lui-même (jaloux à mort Mr. Green) Yumi ne s'en rendant pas trop compte... Enfin un William gentil Very Happy
J'en ai marre des fics ou il est toujours méchant x)
Malheureusement, le pauvre, son cas n'a pas l'air de s'arranger Sad
Quelques petites fautes^^

- quoiqu’il fasse, un feu insatiable: 'quoi qu'il fasse'

- la quasi-totalité de leurs entrainements: 'entraînements'

- Odd regardait son meilleur ami se torturait: Ouh là! 'Se torturer' ^^

- Surpris par la prise de parole tout autant qu’agacé par son argumentaire: je connaissais pas ce mot et dans le dico ils disent que ça a un rapport avec la vente...?

- il n’était pas question que celui-ci le voit: 'le voie'

- Ulrich se réfugiait à chaque que quelque chose allait mal: 'à chaque fois que'

Orphée => Le monopole, Aqua et moi? Faut rien exagérer Mr. Green

Vivement la suite - que je ne pourrai malheureusement pas lire avant trois semaines...!
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PhilippeKadic MessagePosté le: Dim 02 Aoû 2009 07:49   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Je me fais un petit peu plus matinal que d'habitude mais ce n'est pas plus mal. Alors pour commencer, un grand merci à MissClanne pour les corrections et à Pieckoyt pour son impatience, ça fait plaisir de voir que la fic accroche même si, je l'avoue, les choses se mettent lentement en place. Pour vous récompenser de votre patience, un petit tournant dans le récit qui, je l'espère, vous plaira.
Concernant William, j'en ai moi aussi assez qu'il soit persécuté par les fans mais bon j'imagine que c'est la contrepartie à subir quand on passe du rôle de simple personnage secondaire dans la saison 2 à celui de lieutennant de X.A.N.A dans la saison 4. ^^



Chapitre 5-2
Les fantômes du passé


Jérémie était plongé dans ses pensées, les deux bras appuyés sur le garde-fou du pont, les yeux rivés sur l’eau qui s’écoulait sous la structure de bêton et de métal. Sa conversation avec Yumi lui revenait régulièrement en tête. Les crises de William, ses hallucinations, ses gestes compulsifs. Aucun de ces symptômes ne correspondaient précisément à un assemblage logique de troubles conduisant à une pathologie. Aucun diagnostic, même différentiel, ne permettait d’aboutir à une conclusion sensée sur l’état de l’adolescent. C’était comme si ses symptômes avaient été provoqués par quelque chose capable de bouleverser toutes les lois naturelles, par un élément qui d’une manière ou d’une autre supplantait toutes les lois biologiques connues. Les symptômes pouvaient être comparés à ceux qu’éprouve un cardiaque mais William avait un cœur d’athlète, aucun antécédent connu et le schéma selon lequel se déclenchait ses faiblesses et ses contractions musculaires ne corroborait pas cette hypothèse. On pouvait également penser à de l’épilepsie mais là aussi, il y avait des incohérences. A commencer par l’absence de véritables convulsions.

Jérémie jeta un coup d’œil inquiet en direction de l’usine. Il y était à nouveau entré quelques jours avant, avec Aelita pour rendre un dernier hommage à Franz Hopper alias Waldo Schaeffer, le père biologique de la jeune fille, le créateur de Lyokô et l’homme qui avait donné sa vie pour réparer ses erreurs passées et sauver le monde. Le jeune homme eut un frisson. Il repensa à ce qu’il s’apprêtait à faire. N’était-ce pas trahir la confiance de ses amis et plus encore celle d’Aelita que de rallumer le Supercalculateur ? A priori, cette décision ne représentait aucun risque. X.A.N.A anéanti, l’ordinateur ne représentait plus une menace pour l’humanité. D’ailleurs, si Jérémie voulait le rallumer, c’était parce qu’il avait l’intime conviction qu’il allait y trouver la solution aux problèmes de William. Les réminiscences dont souffrait ce dernier pouvait être un ultime présent de X.A.N.A. Il lui fallait en être sûr.

Au fond, Jérémie ne pouvait pas supporter de rester les bras ballants, de se savoir impuissant alors qu’un membre du groupe était en détresse. A l’époque du combat contre le programme multi-agents mis au point par Hopper, il avait éprouvé le sentiment de pouvoir tout faire, tout régler. Il avait eu la sensation de servir enfin à quelque chose. Le supercalculateur avait bouleversé sa vie : il avait fait de lui un héros à part entière, lui avait permis de se lier d’amitié avec ses premiers vrais potes, il lui avait conféré en outre une sorte de pouvoir, dont il n’avait jamais abusé, mais qui lui avait permis de se rendre utile. Il avait l’impression de pouvoir régler tous les problèmes derrière son clavier. Et aujourd’hui, il se refusait à attendre que l’état de santé de William empire pour demander aux autres leur avis. Il savait que les convaincre ne serait pas facile et qui plus est, Aelita aurait pu se sentir trahie. Mais il devait le faire. Il se sentait investi de cette mission. C’était peut-être une erreur mais de toutes façons, que risquait-il ? Il ne rallumerait l’ordinateur que pour quelques heures, le temps de vérifier l’ensemble des codages de la dernière matérialisation de William. Il serait vite fixé. Il ne le laisserait pas tomber.

Il avança d’un pas peu assuré vers l’usine. Une petite voix dans sa tête lui disait qu’il valait mieux laisser cet ordinateur éteint ou en parler aux autres au minimum. Mais Jérémie ne l’écouta pas. Il y avait une raison à cet entêtement. Lorsqu’il avait vu Aelita déposer la gerbe de fleurs au pied du Supercalculateur et fondre en larmes, il avait alors été étreint par un puissant et délétère sentiment de culpabilité. Cet ordre qu’il avait donné à Aelita le jour de leur victoire sur X.A.N.A, celui d’abandonner son père pour activer le système multi-agents destiné à éradiquer leur ennemi, continuait de le tourmenter, avec encore davantage de violence que précédemment, et ce depuis qu’il avait vu Aelita effondrée, en larmes devant la « tombe » numérique de son père. Alors que Hopper s’était battu à ses côtés pendant si longtemps, au moins par procuration et à distance, Jérémie avait consenti à son sacrifice sans chercher d’alternatives, sans penser un instant au futur. Il ne commettrait pas deux fois la même erreur, il n’abandonnerait plus un ami. Et même s’il n’était pas particulièrement proche de William Dunbar, il le faisait autant pour ce dernier que pour Yumi, pour qu’elle cesse de s’inquiéter.

Il franchit l’entrée principale de l’usine désaffectée puis emprunta les escaliers avant de rejoindre le monte-charge. Pressant sur le bouton d’appel, Jérémie pria à voix basse. Il espérait trouver la solution. L’ascenseur s’arrêta face à lui et l’immense volet métallique se souleva dans un fracas métallique peu discret. Le jeune homme pénétra dans l’élévateur et appuya sur le bouton du troisième sous-sol. La machinerie se mit immédiatement en marche et l’engin descendit de trois étages avant de s’immobiliser. Jérémie avança une main tremblante vers le digicode. De nombreux souvenirs l’assaillirent à cet instant. Sa première rencontre virtuelle avec Aelita, les combats contre X.A.N.A, les nuits qu’il avait passées à travailler sur le programme de matérialisation de la jeune femme, la victoire amère qui pesait encore sur sa conscience… Avait-il vraiment le droit de réactiver cet ordinateur ? Ce besoin irrépressible de racheter ses fautes ne le faisait-il pas marcher directement dans les traces de Franz Hopper ? Inéluctablement, leur destins étaient liés depuis le jour où Jérémie avait investi l’enceinte du laboratoire secret ; devait-il pour autant reproduire les erreurs de son prédécesseur et se laisser dominer par ses démons ?

L’adolescent était malheureusement trop tourmenté par sa culpabilité pour se poser les bonnes questions et même s’il l’avait fait, il aurait été incapable d’y répondre avec justesse et honnêteté. Il entra le code et les verrous de la porte blindée se descellèrent avant de la laisser s’ouvrir. Comme d’habitude, l’arrivée de l’élévateur au troisième sous-sol avait fait sortir le cœur du système du milieu de la salle. Deux colonnes noires emboitées l’une dans l’autre sortaient du sol. L’alimentation du mécanisme qui commandait le déploiement du hardware était indépendante de celle du Supercalculateur lui-même. Jérémie l’avait déjà constaté et répertorié dans son journal de bord la première fois qu’il avait activé Lyokô. Il s’avança vers la base de cette tour massive. Le cache du levier s’ouvrit automatiquement lorsqu’il tendit sa main tremblante dans sa direction. Il referma ces doigts sur la manette puis après un instant d’hésitation, il réactiva l’ordinateur quantique.

Le jeune homme se trouvait maintenant dans le laboratoire. L’écran était à nouveau alimenté en énergie, de même que l’ensemble du système. Jérémie traversa la salle à l’éclairage verdâtre. Cette antre digne d’un film S.F à gros budget lui avait manqué d’une certaine façon, il devait se l’avouer. Le bruit de ses pas résonnait sur le sol métallique et se répercutait dans la vaste pièce où régnait un silence pesant seulement rompu par le ronronnement léger mais constant des différents composants électroniques présent ici. Le jeune garçon aux lunettes rondes s’installa bientôt dans le siège de couleur jaune et fit craquer ses doigts. Il souffla un grand coup :

- Parfait… Espérons que je ne sois pas trop rouillé. Je cherche le compte-rendu de la dernière matérialisation de William dans les archives, je fais un check-up complet, je trouve la solution et ensuite, j’éteins cet engin pour de bon. 

Comme l’on peut s’en douter, Jérémie cherchait davantage à se convaincre lui-même qu’à récapituler les étapes d’un processus somme toute idéaliste pour ne pas dire illusoire. D’ailleurs, sa voix n’était guère assurée. Tout en tapant les différentes séquences de commande sur le clavier, le jeune homme les récapitulait à haute voix :

- Initialisation système… Chargement données… Récupération données… Archives… Compte-rendu matérialisation… Dernière matérialisation William… Check-up… 

Le système commença l’analyse des nombreuses lignes de calcul en les comparant à celles qui avaient été initialement rentrées au cours du premier scanner de Dunbar. Cela prendrait certainement plusieurs heures. Jérémie regardait l’écran d’un œil distrait. Son regard se perdait parfois sur l’holomap qui dominait le centre de la salle. Il aurait vraiment aimé que le retour dans le passé lui eusse permis de ramener Franz à la vie… Mais il devait se rendre à l’évidence : il devrait faire face à sa culpabilité, tôt ou tard et l‘assumer.




Voilà, c'est tout pour aujorud'hui ! N'hésitez pas à me donner votre avis et merci d'avance Wink !
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Mar 04 Aoû 2009 20:53   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


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Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Eh eh... A mon avis ce scan va réserver quelques surprises croustillantes, un style toujours impec et une révélation qui va poindre le bout de son nez bientôt... à suivre...
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PhilippeKadic MessagePosté le: Mer 05 Aoû 2009 10:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Une révélation Pieckoyt ? Ah bah ça seul le scan et l'avenir nous le dira... En attendant, comme j'ai un côté sadique, il faudra que vous suiviez les pérégrinations d'un autre personnage pour cette fin de chapitre.

En tout cas, merci pour ce commentaire toujours encourageant et merci également aux lecteurs anonymes (parce que visiblement, il y en a) Wink

Allez, on y va pour la suite ?



Chapitre 5-3
Les fantômes du passé


Il était un peu plus de vingt-et-une heures. Eric Devoldère arpentait les rues quasi-désertes de la ville depuis près d’une trentaine de minutes. Il avait rendez-vous avec Peter Watts afin de lui faire son rapport. Bien que le point de rencontre convenu ne se trouvait qu’à une dizaine de minutes du lycée, l’agent infiltré avait pris pour habitude de rallonger sa route délibérément, évitant ainsi de se faire filer. De loin, l’homme semblait simplement se promener. Certes, il avait sous le bras une sorte de livre ou de manuel mais cela ne permettait pas de trahir son identité. Les lampadaires se mirent à éclairer les rues. Il faisait pourtant encore clair mais la municipalité n’avait visiblement que faire des économies d’énergies promues par le gouvernement en place.

Eric arriva enfin sur les lieux. Peter l’attendait déjà, assis sur un banc près de la jetée. L’air était frais, les nuages commençaient à obscurcir le ciel.

- Nous rencontrer dans un lieu public n’est pas la meilleure idée que vous ayez eue, affirma Devoldère en prenant place aux côtés de son supérieur.
- Détrompez-vous… Il n’y a pas meilleure couverture. C’est en nous donnant rendez-vous dans une cave sombre et humide que nous risquerions d’attirer l’attention, plaisanta son supérieur.
- Si vous le dîtes…
- Vous avez trouvé quelque chose d’intéressant à la villa de l’Ermitage ? demanda le coordinateur.
- Oui… Tenez, souvenir… ironisa l’agent en lui passant l’album photos. 

Peter l’ouvrit et sembla stupéfait par les photos qu’il découvrit à l’intérieur.

- Qu’est-ce qui se passe ? Quelque chose ne va pas ?
- Non, tout va bien, répondit l’homme à la moustache, vous avez trouvé autre chose ?
- Pas vraiment. La villa avait déjà été fouillée. Mais je suppose que vous le saviez.
- Pour être franc avec vous… Oui, nous n’ignorions pas que l’ancienne demeure de Franz Hopper avait été fouillée.
- Vous allez peut-être m’en dire plus maintenant ?
- Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus pour le moment. Sauf évidemment si des éléments nouveaux nécessitaient que nous élargissions votre champ d’investigation, lança Watts en haussant un sourcil. 

Eric comprit que Peter était au courant pour les recherches qu’il avait effectué au sujet d’Aelita Stones. D’une manière ou d’une autre, certainement en surveillant les accès de son ID au réseau de l’Organisation, il avait pu surveiller le moindre de ses faits et gestes.

- Vous m’espionnez maintenant ?
- Et vous, vous travaillez pour votre propre compte ? Vous conservez des informations qui pourraient se révéler capitales pour notre enquête…
- Capitales ? Qu’est-ce qu’une gamine de 17 ans peut bien avoir de capital dans une affaire de terrorisme international ? s’énerva l’agent Devoldère.
- Ne me dîtes pas que vous n’avez rien remarqué d’étrange à son sujet durant vos recherches !
- Effectivement… Elle n’avait aucune existence légale avant l’année 2005, aucun acte de naissance, aucun livret de famille… Mais je ne vois toujours pas le lien avec notre affaire.
- Cette adolescente se fait appeler Aelita Stones, n’est-ce pas ?
- Vous êtes mieux renseigné que moi… Je l’ignorais en arrivant à Kadic.
- Nous venons de retrouver le livret de famille de Franz Hopper dans nos archives, et figurez vous que cet homme avait une fille. Une fille du nom d’Aelita… Cette fille, c’est celle de la photo qui se trouve dans cet album. Coïncidence troublante, non ?
- Je n’ai pas réussi à en savoir beaucoup plus que vous, intervint Eric, la plupart des données relatives à cette Aelita Hopper sont protégées. Quant à celle de Kadic, elles n’existent pour ainsi dire pas. Mais de toute façon, je ne vois pas où vous voulez en venir.
- Ca fait trop de coïncidences. Je vous ai surveillé lors de votre petite enquête…
- Quoi ?
- … Et je crois que vous n’avez pas interrogé les bonnes personnes.
- Vous m’avez espionné jusque dans ce lycée ?
- Ce n’est que la procédure. Cette affaire est trop grave pour risquer la moindre fuite. En ce moment même, nous sommes sous surveillance. 

Eric jeta un coup d’œil autour de lui mais ne vit personne. Peter bluffait-il ? Mais dans quel but ?

- Pour en revenir à notre affaire, je vous recommande plutôt de vous intéresser aux proches de la jeune fille. Ils auront sûrement beaucoup plus de choses à vous apprendre, poursuivit Watts.
- Dommage… Je ne suis pas en très bon terme avec eux, lança Eric sur un ton ironique.
- Alors forcez-leur la main. Cette fille est peut-être la clé de cette affaire.
- Ou peut-être pas.
- On ne peut négliger aucune piste. La situation au niveau international est déjà suffisamment tendue.
- Et Hopper ? Qu’est-il devenu ?
- Si cette Aelita a un lien quelconque avec celle de la photo, elle devrait pouvoir vous donner la réponse. En attendant, vous devrez vous contenter des questions. Bonne soirée, Agent Devoldère. 

Peter se leva et s’éloigna dans la rue, l‘album sous le bras. Eric resta assis un moment sur le banc. Il avait l’intime conviction que l’Organisation et peut-être même Peter, de son propre chef, lui cachait des informations. A chaque fois qu’il cherchait à en savoir plus, on lui répondait par une question ou la conversation se retrouvait détournée. L’agent se sentait frustré. Mais au-delà de ça, il sentait s’amenuiser sa confiance dans le groupe pour lequel il travaillait. Peter ne cessait de lui rappeler l’importance de cette affaire et l’enjeu international que représentait cette enquête. Pourtant, il se refusait dans le même temps à éclairer certaines zones d’ombre alors qu’il semblait connaitre par avance les réponses, comme s’il voulait faire trainer les investigations. De plus, les méthodes qu’allait devoir employer Eric dépassaient de loin ce qu’il s’était figuré lorsqu’on lui avait annoncé qu’il infiltrerait un établissement scolaire. Espionner des adolescents, l’idée ne lui serait même pas venue à l’esprit. Aelita pouvait-elle vraiment cacher un secret en lieu avec le sabotage de cette maudite station spatiale ?

« Au fond, se dit-il, je serai vite fixé de toutes façons. En espérant que Peter ne se trompe pas… »

Il espérait vite découvrir le fin mot de l’histoire.

Eric se leva à son tour et prit la direction de Kadic. Son enquête avait pris un nouveau tournant, inattendu. Et il n’était pas au bout de ses surprises, loin s’en faut.



Voilà ! Bon, c'est davantage une partie de transition qu'autre chose. Mais des éléments importants sont tout de même présents ^^

En espérant que ça vous plaira et que ça vous fera patienter jusqu'au prochain post Smile
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Mer 05 Aoû 2009 12:53   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


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Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
Enfin sa avance!!!

C'est vraiment interessant, je suis sure que peter est lié au projet carthage.

En tout cas c'est clair qu'il va etre surpris quand il va apprendre pour la vrai parenté d'aelita, et aussi pour Odd, car c'est lui qui a pété la station.

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Aquatikelfik MessagePosté le: Mer 05 Aoû 2009 14:09   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Commentaire de fin de chapitre !

Comme d'habitude, plein écran et musiques à l'appui pour l'ambiance... qui colle toujours autant à la série "d'origine".

Pas de fautes d'orthographe pour cette fois, y'en avait-il pas, flemme, je sais pas... ^^"

Quel suspense ! Il ne manquerais plus que tu mentionnes le nom de la Green Phoenix, et je finirait presque par croire que tu es simplement en train de traduire le roman Code Lyoko ! Razz

Ulrich jaloux comme pas deux, Odd qui tente de l'aider, Yumi coincée entre deux feux, William qui fait bon genre mais qui ne va pas bien, Jérémie qui relance une horrible machine et des souvenirs enfouis...
Et Aelita... Même si tu ne parle pas d'elle dans ces 3 tiers de chapitre, elle est mêlée à une enquête qui ne semble pas vouloir la laisser sortir indemne...

La balance récit-dialogue est bien gérée, un vrai écrivain en présence ! ^^

A bientôt pour la suite tant attendue !
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PhilippeKadic MessagePosté le: Jeu 06 Aoû 2009 10:37   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 22 Juil 2009
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Je vous remercie tous les deux pour vos commentaires. Alors, pour vous répondre ^^

*Odd Della Robbia* Je sens que tu commençais à désespérer que l'intrigue avance, me trompé-je ? Je ne t'en veux pas, j'avoue qu'avec le recul, tout cela met beaucoup de temps à se mettre en place mais comprends que mon but est de proposer à la fois un récit assez dense et une suite assez riche pour la série. Donc je préfère prendre mon temps.
Peter, lié au Projet Carthage ? Peut-être ou peut-être pas... Si je le dis, ça n'a plus rien de drôle Razz


Aquatikelfik Content de retrouver un commentaire de toi Smile
J'aimerai croire que je n'ai pas fait de fautes dans ce chapitre mais je crois que c'est parce que tu n'as pas cherché ^^
Je suis vraiment flatté par ta comparaison avec le roman Code Lyoko à paraître mais non, si tu veux tout savoir je ne suis pas en train de le traduire, ils ne m'ont même pas contacté pour ce boulot >.<
Plus sérieusement, je suis content que tu trouves l'équilibre dialogue-récit convenable car j'avais des doutes par endroit. De là à me comparer à un écrivain, c'est trop d'honneurs Embarassed
Je suis juste un étudiant qui passe son temps comme il peut ^^


Allez, sur ce, on embraye sur le chapitre 6 ?


Chapitre 6-1
Erreurs de jugement


Jérémie s’était assoupi. Il était à moitié affalé dans le fauteuil du poste de commande, le bras gauche appuyé sur l’accoudoir et la tête posée sur l’épaule. L’adolescent était revenu à Kadic pour dîner puis s’était de nouveau éclipsé, en prétextant avoir besoin d’un peu de solitude. Les autres semblaient ne rien soupçonner. Après tout, pourquoi iraient-ils s’imaginer qu’il avait réactivé le Supercalculateur ? Cela aurait été un geste absurde et d’ailleurs inenvisageable. Seule Aelita pressentait que son petit ami lui cachait quelque chose. Mais Odd avait eu vite fait de la rassurer :

- Que veux-tu donc qu’Einstein cache à sa princesse ? avait-il plaisanté. 

La jeune fille aux cheveux roses était bien obligée de se contenter de cette question en guise d’explication. Bien entendu, elle ne s’inquiétait pas au sujet de leur relation, du moins, pas directement. Jérémie n’était pas le genre de garçon à sortir avec une autre fille, il lui avait d’ailleurs prouver à maintes reprises à quel point il tenait à elle, il lui répétait souvent à quel point leur rencontre avait changé sa vie, une déclaration qui aurait pu tourner à la rengaine s’il n’y avait pas eu au fond de ses yeux et dans sa voix ce même tremblement, cette même intensité qu‘au premier jour, sincères, non simulés à chaque qu‘il prononçait cette affirmation. Ce qui l’inquiétait davantage, c’était l’attitude de l’adolescent depuis qu’elle lui avait parlé ouvertement de la mort de son père et de la manière dont cet évènement avait affecté sa vie. Celui-ci semblait avoir été bouleversé par ce qu’Aelita lui avait révélé mais refusait de l’avouer. Comme d’habitude, il préférait se confronter seul à sa culpabilité comme il l’avait toujours fait par le passé. Le problème était que cette fois-ci, la rédemption n’était possible que par l’acceptation, l’aveu d’impuissance. Un domaine dans lequel, à égalité certaine avec Franz Hopper, il était un véritable outsider.

Un bip régulier se mit soudain à résonner dans le laboratoire. Dans un sursaut, Jérémie se redressa et replaça ses lunettes dans l’axe de son visage. L’analyse était enfin terminée… Et le résultat n’était pas celui auquel le jeune génie s’attendait.

- Concordance parfaite des données de scan initiales et des données de matérialisation… constata-t-il à haute voix. Mais… C’est… c’est impossible. Il y a forcément quelque chose qui cloche. 

Einstein passa en revue les diverses étapes du comparatif mais chacune affichait les mêmes conclusions positives. Aucun dysfonctionnement n’avait eu lieu lors de la matérialisation de William. Etrangement, alors qu’il aurait dû se sentir soulagé à la lecture des résultats, l’adolescent se sentait on ne peut plus mal. Peut-être parce qu’il n’avait plus d’autre alternative cette fois que de faire face à la vérité. Le Supercalculateur ne pouvait pas l’aider.

- Non. Non ! grommela Jérémie en frappant le clavier d’un poing tremblant, il y a… il y a une solution. Il y en a toujours eu une… Toujours. 

Un tel acharnement à nier la vérité confinait à la mauvaise foi la plus extrême mais celui-ci lui était pourtant nécessaire, vital presque. Jérémie se recula au plus profond du fauteuil et leva la tête en direction de la structure métallique soutenant le plafond.

- J’deviens complètement dingue, soupira-t-il d’une voix vacillante.

L’image de Franz Hopper venait de lui revenir en mémoire ainsi que l’histoire de cet homme, ce génie dont la vie avait tant de similitudes avec la sienne et qui avait commis le pire des pêchés en voulant égaler Dieu lui-même. En refusant d’accepter son statut d’être humain, avec ses faiblesses et ses forces, en voulant contrevenir à l‘ordre naturel des choses, Jérémie se risquait à s’aventurer sur les traces du scientifique, pas pour pas et faux-pas pour faux-pas.

- Aelita, murmura-t-il alors que le visage candide de sa Princesse semblait se dessiner devant ses yeux, qu’est-ce que tu ferais à ma place toi ? 

Il passa une main dans sa chevelure blonde avant de répondre lui-même à sa question :

- Toi, déjà, tu n’aurais pas rallumer ce fichu ordinateur… Mais qu’est-ce ce qui m’a pris ? 

Il repensa alors à tout ce qu’Aelita et lui avaient partagé depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Les nombreuses fois où il avait cru la perdre, la joie qu’il avait éprouvé lorsqu’il était parvenu à la matérialiser, cette même joie qui s’était décuplée quand il lui avait fait découvrir petit à petit le monde réel… Un sourire triste se dessina sur son visage. Il était celui qui avait ramené Aelita sur Terre, il avait « créé la vie » à partir de simples données binaires. Et aujourd’hui, il pleurait sur son sort parce qu’il n’arrivait pas admettre la mort d’un homme qu’il n’avait jamais réellement connu et qui n’était plus davantage qu‘un assemblage de données numériques au moment de sa disparition. Le sort est parfois ironique songea-t-il… Une sombre ironie qui obscurcissait ses jours.

« Il est peut-être temps… que je fasse comme Aelita, se dit-il en jetant un œil à la couronne de fleurs au pied de l’ordinateur, et que je tire un trait sur tout ça, que je tourne la page… »

En réalité, il ne s’agissait pas ici pour Jérémie de délibérer, de peser le pour et le contre. Il était ici question de cesser un déni malsain qui ne pouvait que lui causer du tort, à lui et à ses amis, Aelita la première. Il lui suffisait juste de reconnaitre que tout ne pouvait pas se régler grâce au Supercalculateur et que tout ce qui pouvait arriver au sein du groupe n’était pas nécessairement de sa responsabilité. En revanche, tout ce qui risquait d’arriver suite à la réactivation de l’ordinateur quantique ne pourrait être imputé qu’à sa seule personne. Son regard se porta successivement sur l’écran de contrôle, les fleurs et la porte blindée du monte-charge.

L’adolescent se leva de son siège et se dirigea vers le bouton d’appel de l’ascenseur. Il prit alors la direction du troisième sous-sol et se retrouva une fois de plus face à ces deux tours noires striées de jaune vif emboitées l’une dans l’autre, la main tendue vers le levier. Il ne parvint pas à aller plus loin et à terminer le geste qu’il avait entamé. Il resta là quelques instants, immobile avant de laisser retomber son bras. Il ferma les yeux et sentit les larmes poindre entre ses paupières. Que lui arrivait-il ? Pourquoi était-ce si difficile d’éteindre cet engin de malheur ? Pourquoi ne parvenait-il pas à poser une dernière fois sa main sur le levier pour le tirer une fois pour toute ? Pourquoi ?

- Pourquoi ? se répéta-t-il à voix haute. 

La réponse était simple. A l’inverse d’Aelita, Jérémie n’était pas encore prêt à tirer un trait sur tout cela. Pour être tout à fait honnête, la précipitation des derniers évènements, ceux qui les avait conduits à la victoire, devait y être pour beaucoup. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’assimiler ce qui s’était passé, notamment parce que tout le monde était pressé d’en finir avec Lyokô et qu’il ne se voyait pas ramener sur le tapis cette histoire de monde virtuel qui avait coûté si cher à sa petite amie. La réactivation du Supercalculateur l’avait ramené artificiellement - virtuellement serait-on tenté de dire sans faire de l’esprit - à cette époque où chaque problème trouvait sa solution dans le laboratoire de Hopper et où la fougue de la jeunesse masquait tout ou partie des dangers que ces jeunes gens avaient encourus en défiant la nature et les péchés d’un homme.

Ne pouvant se résoudre à éteindre le système, Jérémie tourna les talons et se dirigea vers la sortie de l’usine. Il ne pouvait plus garder cela pour lui, surtout dans l’état qui était le sien. Il ne voyait qu’une seule personne au sein du groupe avec qui partager ce secret. Et cette personne, c’était Aelita. Jérémie jeta un œil à sa montre. Il était cinq heures du matin. Il lui fallait se presser s’il ne voulait pas se faire repérer par G.I Jim en regagnant sa chambre. Et plus encore, s’il espérait parler en privé avec sa princesse avant le petit-déjeuner.

Il était environ sept heures moins le quart lorsque Jérémie se présenta à la porte d’Aelita. Il avait fini de se doucher depuis quinze bonnes minutes et il priait pour que la jeune femme soit dans sa chambre. En effet, selon le règlement en vigueur à Kadic, l’accès à l’étage des filles était interdit aux garçons durant la soirée mais également dans la matinée. Bien sûr, certains élèves n’hésitaient pas à contrevenir au règlement et Jérémie lui-même l’avait déjà enfreint, mais là, ce qu’il avait à dire à son amie était trop important pour attendre et ce n’était pas le moment de se faire pincer par Jim. La jeune fille aux cheveux roses daigna enfin répondre et l’invita à entrer.

- Salut, lança-t-il un peu gêné, je - j’te dérange pas, j’espère ?
- Non, bien sûr que non, répondit l’adolescente en haussant les épaules, surprise. 

Elle referma la porte puis désigna le bord de son lit d’un geste de la main :

- Tu peux t’asseoir si tu veux, lui proposa-t-elle gentiment. 

Jérémie lui paraissait anormalement nerveux.

- Jérémie, ça ne va pas ?
- Ecoute Aelita, je… Il faut que je te dise quelque chose mais j’ai besoin que tu me promettes que tu… Enfin… 

Elle posa une main sur son épaule et lui sourit :

- Eh… T’en fais pas, tu peux tout me dire. 

Ce sourire lui redonna confiance, il pouvait voir qu’il était sincère tout comme ce qu’elle venait de lui dire. Le problème était qu’elle ignorait très certainement ce qu’il s’apprêtait à lui révéler ; si elle l’avait su, elle ne lui aurait peut-être pas souri de cette façon. Le jeune génie prit malgré tout son courage à deux mains, il n’avait déjà pas été capable d’éteindre l’ordinateur, pas question pour lui de fuir une nouvelle fois. Il rassembla son courage et commença à parler :

- Voilà… Hier soir, ça n’allait pas fort et je suis retour… 

Au même instant, le portable d’Aelita se mit à sonner, celle-ci y jeta un œil :

- C’est un message d’Odd. Il nous dit de le rejoindre sur le palier du premier étage de l’escalier central. On y va ? Tu m’expliqueras en route.
- Génial, grommela Jérémie pour lui-même avant de saisir son amie qui se dirigeait vers la porte par le bras. Ecoute, je préfère te le dire ici et maintenant. Pas dans les couloirs.
- Mais…
- S’il te plaît, Aelita, je… C’est important. Vraiment, affirma-t-il en se rasseyant. 

Le jeune homme avait de nouveau perdu de son aplomb. Le coude posé sur la cuisse, le menton posé sur le poing, Jérémie ressemblait au penseur de Rodin, en moins stoïque, en plus nerveux. Sa camarade, qui s’apprêtait à sortir, se ravisa puis se tourna dans sa direction. Elle l’examina un moment du regard avant de s’avancer à ses côtés et de s’asseoir près de lui. Elle ne le regardait plus à présent, de peur de l’intimider. Elle fixait le mur devant elle tandis que lui regardait le sol.

- J’t’écoute, lui assura-t-elle, vas-y, tu peux tout me dire. 

Le garçon resta silencieux. Il jetait de rapides coups d’œil en direction de sa voisine. Elle passa un bras réconfortant autour de ses épaules.

- Jérémie, tu commences vraiment à me faire peur. S’il te plaît, dis moi ce qui se passe.
- Je… 

Le jeune homme hésita. Aelita posa sa deuxième main sur celle de son petit ami et la caressa avec son pouce. L’adolescent se redressa finalement et osa regarder Aelita en face avant de révéler :

- C’est le Supercalculateur… Je - Je l’ai rallumé… Je… 

La surprise puis la stupéfaction mêlée à une intense déception se lurent aisément sur le visage de la jeune femme qui se sentait à n’en pas douter trahie. Mais avant que le jeune homme n’ait pu essayer d’apporter une quelconque explication, la porte s’ouvrit brutalement en grand. Odd apparut dans l’encadrement et interrompit le jeune génie.

- J’ai du mal entendre ! Einstein, t’a fait quoi ? demanda-t-il l’air hébété mais pas gêné le moins du monde d’entrer ainsi en plein milieu d’une conversation privée.  

Après tout, celle-ci le concernait, puisqu’il y était question de Lyokô.




Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, en espérant que ça vous plaira. N'hésitez pas à commenter (positif et négatif acceptés) et merci d'avance Wink
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« L'homme est le plus cruel de tous les animaux : il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir. » Mark Twain
« Le mal triomphe par l'inaction des gens de bien » Edmund Burke


Dernière édition par PhilippeKadic le Dim 09 Aoû 2009 17:04; édité 1 fois
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Jeu 06 Aoû 2009 16:55   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
J'adore la façon dont tu décris les sentiments entres Jérémie et Aelita, c'est très proche de l'esprit de la série je trouve... Je sens que cette histoire de rallumage n'a pas fini de remuer ciel et terre dans la bande, affaire à suivre... (et j'ai surtout hâte de retrouver Ulrich et Yumi après leur petite altercation...)...
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Tel un feu purificateur, nous rétablissons l'équilibre.
Le Catalyseur s'adressant au Commandant Shepard,
quelques secondes avant l'activation du Creuset et la fin des Moissonneurs.

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