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 Auteur Message
*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Ven 07 Aoû 2009 06:19   Sujet du message: Répondre en citant  
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Jeremy devient fou comme william.

Et franchement, pour Odd je suis pas surpri, j'étais sur que si ses amis ne venaient pas il allait faire l'espion, et c'est le cas. Odd entrant brutalement prêt a engueuler jeremie. Mais il va etre content par la suite.

vivement le nouveau chapitre

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PhilippeKadic MessagePosté le: Ven 07 Aoû 2009 09:32   Sujet du message: Répondre en citant  
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Je vous remercie pour vos commentaires et encouragements qui me font toujours très plaisir.

Pieckoyt J'ai effectivement essayé de coller au plus près de ce que l'on peut voir dans la série pour décrire la relation Aelita/Jérémie. Je suis content que tu trouves cela réussi. Si tu as hâte de retrouver Ulrich et Yumi, tu devrais être comblé (quoique...). Je n'en dis pas plus ^^

*Odd Della Robbia* Jérémie devient fou ? Je n'irai pas jusque là même s'il est clair qu'il traverse une très mauvaise passe. Disons qu'il n'a pas digéré la disparition de Hopper... même deux ans plus tard.
Pour ce qui est de la réaction d'Odd, je n'ai pas eu à forcer mon imagination. Il s'agit typiquement du personnage sans gêne donc sa réaction coulait de source. Par contre, je crois que son intervention était plus à mettre sur le compte de la surprise que du reproche. Après, c'est à libre interprétation, bien sûr Wink

Voilà, sur ce, je vous propose de passer à la deuxième partie de ce chapitre...



Chapitre 6-2
Erreurs de jugement


Yumi s’approcha d’Ulrich. Celui-ci était assis, adossé à un arbre et semblait soit ne pas l’avoir remarqué soit ignorer sa présence. La jeune femme s’avança encore un peu. Son pied foula une parcelle d’herbe sèche qui, en s’aplatissant sous son pied, produisit un bruit de craquement . Stern détourna son regard de l’horizon pour le porter dans sa direction ; il n’avait donc pas remarqué sa présence jusque là. Fait rare puisqu’Ulrich, en toutes circonstances, était toujours très alerte, attentif à son environnement, un vestige de sa lutte contre X.A.N.A, une séquelle peut-être. Après l’avoir examiné quelques instants d’un air froid, il tourna son visage de telle façon qu’elle ne puisse plus voir l’expression de celui-ci. Tout ce qu’elle voyait à présent, c’était ses cheveux bruns.

- Qu’est-ce que tu veux ? lui demanda-t-il d’une voix dans laquelle se mêlait tout à la fois peine et colère, douleur et ressentiment.
- Eh bien, je… Ulrich, il faut qu’on discute… commença la jeune femme.
- Alors ça tombe vraiment mal parce que j’ai rien à te dire !
- Ca tombe bien dans ce cas, c’est moi qui vais parler. Je t’ai cherché partout hier. Et ce matin encore. Parce qu’il fallait que je t’explique…
- M’expliquer quoi, Yumi ? Hein ? M’expliquer quoi ? Que tu préfères tenir la main de William plutôt que la mienne ? J’avais remarqué, t’en fais pas ! 

En laissant échapper cette phrase, Ulrich rougit. Heureusement qu’il avait pris la précaution de détourner son visage, ainsi Yumi n’avait rien pu voir. La jeune japonaise détourna rapidement son regard, cherchant quoi répondre. Il s’agissait de rester diplomate :

- Ce n’est pas ce que tu as pu croire… ou ce que tu crois, hésita-t-elle en cherchant la bonne formulation. Peu importe ! Tu dois me faire confiance Ulrich… Entre William et moi, c’est juste…
- Copain et puis c’est tout ? l’interrompit Stern. C’est bien ce que tu allais dire, pas vrai ? Ou en tout cas, c’est ce que tu avais en tête. Parce que la vérité, c’est que t’as jamais vu de différence entre moi et William. 

Le jeune homme venait de se tourner dans la direction de son amie et la foudroyer du regard.

- Je me trompe ?
- Oui… rétorqua brièvement Yumi.
- Sois franche, au moins, tu l’aimes, pas vrai ?
- Tu dérailles complètement, mon pauvre.
- Alors explique-moi pourquoi tu passes tout ton temps avec lui ? Pourquoi tu annules tous nos entraînements ? Pourquoi tu lui tiens la main ?
- Ulrich… Je…
- Pourquoi ? Pourquoi tu ne t’intéresses qu’à lui ?
- Tu veux que je te dise, Ulrich ? T’es vraiment qu’un égoïste ? Je croyais que t’étais quelqu’un de généreux mais plus ça va, plus je me rends compte que tu vois jamais plus loin que ton nombril. William est mon ami, tout ce que je veux, c’est l’aider. Je me suis déjà excusée des centaines de fois pour avoir annuler nos rendez-vous et je t’ai jurée que je me rattraperais. Mais non, il faut que Môssieur me fasse une crise de jalousie. Eh bien, tu sais quoi, ton ego, ou tu t’assois dessus ou…
- Ou quoi ? intervint Ulrich. Ou tu me plaques ? T’aurais peut-être dû le faire avant de sortir avec William. Ca nous aurait facilité la vie.
- Quoi ? Mais tu délires complètement là ! 

Le jeune homme se leva et fit face à Yumi. Tous deux commençaient à perdre patience : Ulrich parce qu’il en avait marre que Yumi lui mente et Yumi parce qu’elle en avait marre qu’Ulrich se fasse des films.

- Bien sûr, je délire. Pourtant, ça devrait t’attirer puisque t’aime t’occuper des dingues… 

Ulrich n’avait pu retenir cette phrase qui dépassait de loin ses pensées. Yumi ne put retenir sa main qui atterrit sur la joue gauche de l’adolescent.

- C’est vraiment minable, Ulrich. 

Le garçon posa la paume de sa main sur la peau rougie. Il venait juste de prendre conscience de ce qu’il avait dit.

- Yumi, je… j’suis désolé, je l’pensais pas…
- J’vais te dire. T’avais raison certainement quand tu disais que j’avais jamais pu faire le choix, que j’avais jamais vu de différence entre toi et William. Parce que la différence, là, je la vois. William, lui, est capable de penser aux autres. D’ailleurs, si ça t’intéresse, il s’inquiétait pour toi, de ce que tu pouvais ressentir alors que toi, tout ce que tu fais, c‘est cracher sur lui, dans son dos…
- S’te plaît Yumi. Ecoute-moi, je…
- Non, j’ai plus envie de t’écouter. Ni de te voir. Alors, vacances, OK ?
- Yumi… 

La jeune femme s’en alla et disparu derrière les feuillages et buissons qui se trouvaient à quelque mètres de là.

- Y-Yumi… répéta Ulrich d’une voix tremblante avant de frapper du poing le tronc de l’arbre sur lequel il était adossé quelques minutes plus tôt. 

L’adolescent se laissa tomber à genoux. Il avait tout fichu en l’air en se comportant comme un imbécile jaloux. Une fois de plus. Sauf qu’à l’inverse de leurs précédentes disputes, Ulrich avait commis l’erreur de trop : il s’était attaqué à l’image de quelqu’un à qui elle tenait. Il savait qu’elle ne lui pardonnerait pas aisément cet écart. D’ailleurs, songeait-il, elle en avait déjà supporté beaucoup depuis le début de leur relation, notamment sa jalousie quasi-compulsive.

Yumi s’éloignait, les larmes aux yeux. Elle passa sa manche sur ceux-ci pour les ressuyer. Comment avait-elle pu ne pas prévoir ce qui se passerait ? Comment avait-elle pu saisir la main de William de cette manière sans anticiper le risque de méprise ? Il n’y avait eu aucune arrière pensée de sa part. Il s’agissait juste du geste d’une amie, d’un geste de réconfort dénué de toute autre intention. Cela n’avait pourtant pas empêcher Ulrich de croire que ce geste pouvait avoir une autre connotation. Après tout, peut-être que William avait raison. Elle aurait certainement du accorder plus de temps à son petit ami. Mais cela aurait signifié abandonner le jeune Dunbar à son sort, chose qu’elle ne pouvait admettre aussi aisément.

Elle ne l’avait jamais avoué à William et encore moins à Ulrich, se l’avouer à elle-même avait déjà été suffisamment pénible : elle avait par le passé éprouvé une véritable attirance pour le beau ténébreux. Il était différent d’Ulrich, plus extraverti, plus romantique - souvent à l’excès. Pourtant, leurs mésaventures sur Lyokô avaient fait évoluer ses sentiments et lui avaient permis de prendre une décision : celui qu’elle aimait, c’était Ulrich et pas un autre. William ne pouvait être guère plus qu’un ami pour elle, surtout après qu’il l’ait mise en danger à de si nombreuses reprises.

- Pourquoi est-ce qu’il faut que ça soit toujours aussi compliqué nous deux ? sanglota-t-elle pour elle-même avant de se ressaisir, ne voulant pas être surprise dans cet état par un élève ou un membre du personnel. 

Soudain, le portable de Yumi se mit à sonner, rompant le silence du parc et provoquant la panique au sein d’un petit groupe d’oiseaux posés près de là. Elle jeta un œil au téléphone, espérant un appel d’Ulrich mais c’est le nom de William qui s’afficha. Elle décrocha.


Voilà, voilà... Qu'ajouter d'autre ? Comme d'habitude, j'espère que ça vous a plu Wink
A bientôt pour la suite Smile
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Dernière édition par PhilippeKadic le Dim 09 Aoû 2009 17:07; édité 1 fois
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Ven 07 Aoû 2009 10:17   Sujet du message: Répondre en citant  
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Cette crise est plutot virulente.
Mais une critique a faire, le passage du Odd qui attend des explication pour le SC et la crise d'Ulrich est trop brusque, tu aurais pu développer la premiere intrigue avant de passer a la 2eme.

Malgres sa l'histoire est toujours bien

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PhilippeKadic MessagePosté le: Sam 08 Aoû 2009 10:46   Sujet du message: Répondre en citant  
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Avant toute chose, je te remercie pour ton comentaire *Odd Della Robbia* et je remercie bien sûr tout ceux qui lisent dans l'ombre (oui, oui, j'vous ai vu ^^).

Je vais essayer de t'apporter une réponse qui te satisfasse concernant le brusque passage de l'intrigue principale à l'une des secondaires. Pour faire simple, je dois essayer de concilier des impératifs d'écriture narrative (comme dans un roman) avec des impératifs quasi-scénaristiques liés à la nature même du support idéel (Code Lyokô étant une série). Le problème est donc que je dois essayer d'éviter au maximum les réptitions. Vous avez déjà eu droit à une partie détaillant le pourquoi de la réactivation du Supercalculateur et une autre partie le rappellera très certainement par la suite, il deviendrait donc lassant pour vous d'avoir une dizaine de parties de ce genre même si je comprends que tu puisses être intéressé par la réaction d'Odd mais c'est aussi l'un des paris en tant que lecteur : devoir faire travailler son imagination.

Pour la crise d'Ulrich, si par trop brusque tu veux dire qu'il réagit trop vivement, je ne pense pas. Ulrich est quelqu'un de très impulsif et de très jaloux, un cocktail explosif. Si par contre, tu voulais dire que la scène arrivait trop vite, sache qu'à l'origine elle devait arriver avant la partie précédente sans pour autant que vous ne puissiez lire la partie "explications avec Odd"... Moi, sadique ? Non, jamais Very Happy



Allez, sur ce, faisons évoluer un peu le cours du récit.


Chapitre 6-3
Erreurs de jugement


Quelques minutes plus tôt, William était assis dans le bureau de Nicole, la secrétaire de M. Delmas. Le proviseur souhaitait s’entretenir avec le jeune homme au sujet de son état de santé. Le chef d’établissement s’était toujours montré particulièrement soucieux du bien-être de ses élèves et les derniers témoignages qu’on lui avait apporté sur le comportement du jeune Dunbar avaient à la fois attisé sa curiosité et son inquiétude. Depuis son arrivée dans l’établissement, William n’avait pas été spécialement un élève à problèmes, particulièrement si l’on mettait en opposition son comportement plutôt stable à Kadic et son attitude rebelle dans son précédent collège qui l‘avait, selon les dires de ses parents, poussé à recouvrir d’affiches la voiture de son ancien proviseur. Non, William semblait avoir trouvé un certain équilibre et s’être même épanoui aux dires de certains enseignants. L’adolescent perturbateur - et peut être perturbé - avait cédé sa place à un jeune homme plus mature. Pourtant, les troubles que manifestait aujourd’hui celui-ci réclamaient un entretien. M. Delmas avait l’espoir de comprendre ce qui arrivait au garçon.

William, les avant bras posés sur les genoux, les mains dans le vide, profitait de cet instant de répit durant lequel ses mains ne s’agitaient plus. L’un de ces rares moments où il pouvait se laisser aller suffisamment pour se redonner l’impression d’être un adolescent comme un autre. Il jeta un œil en direction de Nicole qui pianotait sur son clavier d’ordinateur frénétiquement, inlassablement. Le bruit des touches résonnaient dans le bureau silencieux, semblant égrener les demi-secondes les unes après les autres, implacablement. Les évènements se succèdent les uns aux autres, sans répit, comme ses symboles qui s’affichaient sur l’écran de la secrétaire. Sauf que dans la vie, il n’y a pas de retour en arrière possible. Ou plutôt, si… Il y en avait un. William en connaissait un. Mais avec les autres, il avait prêté serment. Il n’y avait plus de retour en arrière possible.

« De toutes façons, la vie consiste à aller de l’avant, pensa-t-il. »

Il songea à Yumi et se demanda si elle avait pu parler à Ulrich. Il s’étonna que ces deux là ne l’aient pas encore compris malgré leurs expériences passées.

La porte du bureau de M. Delmas s’ouvrit et l’homme à la barbe soigneusement taillée apparu dans l’encadrement :

- William. Vous pouvez entrer, l’invita-t-il en se poussant sur le côté pour laisser passer l’adolescent. Allez-y, asseyez vous. 

Le jeune Dunbar obéit et entendit le proviseur refermer la porte. Il passa derrière son bureau et prit place dans son fauteuil. Il considéra un moment l’adolescent. Celui-ci, bien que ne souffrant plus de tremblements, conservaient des traces visibles du mal qui lui rongeait mystérieusement l’existence. Des poches sous les yeux, un teint livide, un air abattu…

- Alors, dîtes-moi mon garçon… Qu’est-ce qui vous arrive ces derniers jours ? demanda l’adulte. 

Dunbar resta silencieux. M. Delmas poursuivit, la voix toujours très posée :

- Plusieurs de mes collègues m’ont rapporté que vous sembliez souffrir d’absences. Vous avez même été victime d’une… crise pendant un cours d’histoire, articula le chef d’établissement après avoir cherché ses mots. Mes collègues et moi-même sommes très inquiets.
- Monsieur, c’est vraiment très gentil de vous inquiéter pour moi mais… tout va bien.
- William, si vous avez des problèmes, vous pouvez m’en parler, vous savez. Rien de ce que vous direz ne sortira de ce bureau sans votre accord. Je suis là pour vous aider.
- Je vous le répète, c’est… 

William s’interrompit brièvement. Sa main venait de s’agiter sans son consentement. Les tremblements n’allaient pas tarder à revenir.

- … C’est gentil de vous inquiéter pour moi mais il n’y vraiment aucune raison. Je… Tout va bien. 

M. Delmas le regarda dans le blanc des yeux. L’adolescent l’imita comme pour témoigner de sa bonne foi mais il ne tint pas longtemps. Une douleur lui vrilla le haut du crâne, lui arrachant un grognement tandis qu’il manqua de perdre l’équilibre et de tomber avec sa chaise.

- William, vous allez bien ? demanda d‘une voix paniqué le proviseur qui était sur le point de se lever.
- Ca va, ne vous inquiétez pas. Juste un p’tit… 

William pâlit soudainement et sa mâchoire sembla prête à se décrocher. On aurait pu croire qu’il avait vu un fantôme à l’extérieur.

- Qu’est-ce qui ne va pas mon garçon ? 

Le jeune homme se leva d’un bond et se précipita hors du bureau avant que M. Delmas n’est le temps de lui demander où il allait. Il venait de le voir dehors, il venait de se voir…

En sortant du bâtiment, il balaya la cour du regard avant d’apercevoir l’imposteur qui le hantait s’enfuir en direction du terrain de sport. Se lançant à sa poursuite, il décida d’appeler Yumi, poussé par le besoin irrépressible d’avoir un témoin. Celle-ci décrocha rapidement :

- Yumi, c’est William ! Faut que tu m’rejoignes tout de suite. J’me dirige vers le terrain de sport. Il va là-bas lui aussi. Il faut qu’on l’arrête.
- Attends William. Moins vite ! De quoi tu parles ?
- Pas l’temps. Rejoins moi au stade. Il faut qu’on le coince ! 

Il raccrocha sans plus d’explications. Il se sentait assez stupide de l’avoir appelé. Si cet alter-ego n’était qu’une production de son esprit, cela ne servirait qu’à le rendre plus ridicule aux yeux de Yumi. Et si celle-ci abandonnait de nouveau Ulrich pour le retrouver… Traversant rapidement la cour et contournant les bâtiments, William vit son autre lui atteindre la piste de course.

- T’en fais pas, j’t’aurais, marmonna-t-il en accélérant. 

Son double s’arrêta soudainement au milieu du stade et se retourna pour lui faire face, un sourire moqueur aux lèvres. William cessa à son tour de courir. Il regarda un moment son vis-à-vis avant de demander :

- Qu’est-ce que tu veux à la fin ?
- La même chose que toi… répondit l’imposteur dont le rictus s‘élargissait.
- Qu’est-ce que tu veux ?! répéta le vrai William en s’approchant d’un pas lourd.
- Je veux que nous retournions sur Lyokô… que tu retournes là-bas.
- Et moi, je veux te refaire le portrait, rétorqua-t-il en le saisissant au col.
- Tu oserais te faire du mal. Tu es plus désespéré que je ne l’aurais imaginé.
- Je vais te… menaça William en brandissant son poing. 

Son alter-ego en profita pour le saisir au col à son tour et le jeter au sol. Luttant pour dominer l’autre, les deux William se roulèrent par terre. Finalement, Dunbar l’emporta sur sa copie.

- Lâche-moi ! 
 
Alors qu’il s’apprêtait à abattre son poing sur le visage désormais moins sûr de lui de son vis-à-vis, la voix paniquée de Yumi lui parvint aux oreilles :

- William, arrête ! Fais pas ça ! Fais pas ça ! 

Surpris, il se retourna et aperçut la japonaise qui accourait dans sa direction. En se tournant de nouveau vers celui qu’il s’apprêtait à frapper, il se rendit compte que ce n’était pas l’imposteur qui était à sa merci mais un élève lambda de Troisième complètement terrorisé.

- Qu’est-ce que… bafouilla William tandis que le garçon se dégageait et s’enfuyait à toutes jambes.
- Mais qu’est-ce qui t’a pris ? T’es malade ?
- Je… 

William n’eut pas le temps de répondre. Une vive douleur remonta le long de son épine dorsale et il fut pris de convulsions. Il s’écroula au sol, incapable de contrôler ses mouvements tandis que les battements de son cœur ne cessaient de s’accélérer.

- Oh non ! William ? William ? Non ! 

Yumi décrocha son portable et appela les urgences.

Une dizaine de minutes plus tard, une ambulance emmenait l’adolescent à l’hôpital ainsi que son amie qui avait obtenu du proviseur l’autorisation de l’accompagner. Jim essayait de disperser l’attroupement d’élèves sur le stade :

- Allez, allez, ne restez pas là ! Retournez dans vos chambres ! Y a rien à voir ! 

Jérémie, Aelita et Odd qui avait été prévenu par Yumi regardait l’ambulance s’éloignait.

- Aelita… Il faut que je retourne au labo.
- T’as oublié ce qu’on a dit, Einstein ? demanda Odd.
- Non, je m’en souviens très bien. Mais… C’est… Ce qui se passe est trop bizarre pour être naturel.
- Jérémie. Tu trouves ça trop bizarre parce que tu refuses la réalité. Et la réalité, c’est que le Supercalculateur ne peut rien pour nous.
- Je…
- Tu ne peux rien faire pour William, Jérémie. Du moins pas avec cet engin. Le mieux qu’on puisse faire, c’est d’être à ses côtés.
- Et le regarder mourir. Le laisser partir… Non, Aelita. Pas question ! Pas une deuxième fois ! s’emporta le jeune génie avant de se dégager de la masse et de se diriger vers le parc au pas de course. 

Aelita voulut le rattraper mais Odd l’en empêcha :

- Laisse-le… Il a besoin d’être seul.
- Mais il va…
- Peu importe. Si c’est la seule solution pour qu’il se rende compte que cet ordinateur ne sert plus à rien et ne pourra nous aider cette fois, alors laissons-le faire. 

Jérémie filait à toute allure à travers les étendues d’herbes. Il atteignit la plaque menant aux égouts. Il jeta un œil autour de lui et ne voyant personne, ouvrit le passage avant de s’y engouffrer. Dans son empressement toutefois, il ne remarqua pas la silhouette cachée derrière les buissons et qui observait la plaque se refermer.



Voilà, j'espère que cette fin de chapitre vous aura donner envie de lire la suite. En tout cas, n'hésitez pas à laisser vos ressentis et commentaires. Merci d'avance. Smile
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Dernière édition par PhilippeKadic le Dim 09 Aoû 2009 17:08; édité 1 fois
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Aquatikelfik MessagePosté le: Sam 08 Aoû 2009 12:58   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


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Commentaire de fin de chapitre, je préfère lire les 3 parties en même temps, avec des corrections notées au fil de la lecture...

Chapitre 6-1 :
pourquoi irait-il s’imaginer qu’il aurait réactivé => iraient, puisque ce sont les autres.
Il ne voyait qu’une seule personne au sein du groupe avec qui partageait ce secret. => partager, suffit de remplacer par "mordre" pour voir que ça va pas.
la jeune femme qui se sentait à n’en pas douter trahi. => trahie, c'est bien Aelita qui l'est.

Chapitre 6-2 :
Pourquoi tu annules tous nos entraînement ? => Faute d'inattention, un S à entraînements.
Sauf qu’à l’inverse de leur précédentes disputes, => Leurs, un S partout
depuis le début de leur relations, => Ah, voilà un des S qui s'est barré de sa bonne place, lui est a enlever
rompant le silence du par cet provoquant la panique => "parc et", un simple espace déplacé ^^

Chapitre 6-3 :
Rien de ce que vous direz ne sortira de ce bureau sans votre consentement. // Sa main venait de s’agiter sans son consentement. => Consentement est un mot plutôt peu fréquent, et le voir 2 fois de suite en moins de 5 phrases, ça attire un peu trop l'œil.

Après, y'a les erreurs quasi-"habituelles", accents sur les majuscules et apostrophes inversés. Je me demande qu'est ce que tu utilises pour faire des résultats bizarres comme ça ! ^^



Voilà ! Razz
Maintenant ceci fait, l'histoire elle même...
Comme les précédents commentaires l'ont dit, j'aime particulièrement comment l'empreinte du caractère des personnages est respectée. Et que tu es parvenu à la transposer du format dessin-animé, à celui de roman.

Yumi ne put retenir sa main qui atterrit sur la joue gauche de l’adolescent. Ou comment dire de manière détournée qu'il se prends une bonne baffe. xD

Et si... Et si X.A.N.A. s'était encré en William lors de sa dévirtualisation voyant sa fin proche ?... Il aurait ainsi laisser couler de l'eau sous les ponts, 1 an pour se faire oublier, avant de revenir sous la forme d'hallucinations dans la tête de celui-ci...

L'ombre derrière Jérémie, n'est-elle pas Éric ? Que va-t-il se passer s'il découvre l'usine, et le supercalculateur, création du professeur recherché ?

Autrement dit, j'attends encore la suite avec impatience. Wink
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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Sam 08 Aoû 2009 13:09   Sujet du message: Répondre en citant  
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quand je parlais de brusque c'est la transition entre les 2 scènes (chambre de jérem/ foret)

moi aussi je pense que c'est Eric qui a vu jérémie.

sinon on peut dire que sa s'arrange pas avec william.
J'attend vraiment la suite.

Petite critique: pourquoi avoir sucrer la scene dans la chambre de jérémie??

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PhilippeKadic MessagePosté le: Lun 10 Aoû 2009 09:32   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Croix, France
Je vous remercie pour vos commentaires qui me font très plaisir et plus particulièrement Aquatikelfik pour ses corrections Wink

*Odd Della Robbia* Concernant ta réserve (je ne vois pas vraiment ça comme une critique) sur le passage sous silence de la scène avec Odd dans la chambre de Jérémie, je le répète, c'est un parti-pris pour vous éviter la redondance de certaines explications. Et puis comme ça, vous faîtes travailler votre imagination Razz

Aquatikelfik Pour la baffe, j'avais peur que ça fasse too much comme dirait Ulrich mais bon, ma petite périphrase semble t'avoir plu ^^
Pour tes hypothèses, tu te doutes bien que je ne peux ni les invalider ni les confirmer... Il faudra attendre mais l'une de tes questions trouvera vite une réponse.
Et encore merci pour la correction des fautes d'inattention. Et pour répondre à tes interrogations, c'est mon traitement de texte Works qui inverse par moment les apostrophes... C'est peut-être un coup d'un programme multi-agents malveillant ^^



Allez, on passe au chapitre 7 ?


Chapitre 7-1
Signaux


Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis le malaise de William. Le temps passait lentement, très lentement. Pour Yumi et les autres, celui-ci semblait presque s’être suspendu. Le temps est une donnée complexe, sa nature elle-même étant ambivalente : il s’agit d’une expérience réelle qui éprouve hommes et objets indépendamment de leur volonté ; pourtant, c’est aussi une mesure subjective entre deux périodes données. Tristesse, mélancolie, impatience, culpabilité… Tout sentiment négatif éprouvé par un sujet tend à lui rendre pénible l’expérience du temps. Celui-ci n’est jamais aussi long que lorsque nous en sommes en proie au doute ou à l’angoisse. Voir et savoir votre ami, du même âge que vous, allongé sur un lit d’hôpital, dans un état jugé stationnaire mais peu encourageant, voilà de quoi vous mettre mal à l’aise. Particulièrement lorsque les médecins ne parviennent pas à diagnostiquer ce dont souffre ledit camarade. Notre confiance dans la science et la médecine est telle que lorsque celles-ci montrent leurs limites, nous nous écroulons de notre piédestal et nous nous rappelons à quel point la vie, notre vie est fragile.

Jérémie, Yumi, Aelita et Odd patientaient silencieusement dans la salle d’attente, guettant l’arrivée du médecin qui s’occupait de William. Ulrich n’avait pas souhaité venir, ne voulant pas se confronter à Yumi. Les deux adolescents s’évitaient désormais. Ou plus précisément, c’est ce que l’on pouvait supposer. La situation quelque peu confuse n’aidait pas à comprendre le raisonnement de ces deux adolescents. Yumi évitait-elle vraiment Ulrich ou les derniers évènements l’y forçaient-elles réellement ? Le jeune Stern souhaitait-il réellement ne pas croiser la japonaise ou craignait-il simplement d’éprouver encore davantage de culpabilité en voyant William dans cet état ? Seuls dans cette pièce vide qui exhalait une odeur caractéristique de médicaments et de désinfectant, les quatre jeunes gens se jetaient des regards dans lesquels se mêlaient anxiété, amertume et chagrin.

Au-delà de toutes les réflexions métaphysiques ou existentielles que pouvaient susciter en eux les évènements de ces derniers jours, ces adolescents étaient surtout ébranlés par la brutalité avec laquelle William avait été foudroyé par ce mystérieux mal. Des bruits de pas résonnèrent au loin derrière une porte à battant puis se rapprochèrent de plus en plus. La porte s’ouvrit et un médecin entra, un bloc-notes à la main. Il se dirigea vers le petit groupe d’un pas décidé. Il avait le visage fermé, impossible donc de prédire de quelles natures étaient les nouvelles. Yumi se leva soudainement et demanda à l’homme en blouse blanche s’ils avaient trouvé de quoi souffrait William. Le docteur, surpris tout autant que la jeune femme elle-même par sa spontanéité, haussa les sourcils avant de laisser transparaitre un air gêné sur son visage.

- Eh bien, pour être tout à fait franc avec vous, je n’ai jamais observé de cas semblables durant ma carrière… Les ECG et EEG de votre ami présentent des anomalies qu’aucun examen par imagerie ne parvient à expliquer. Pour l’instant, cette crise convulsive et ce coma sont une véritable énigme pour nous. 

Yumi, qui avait espérée jusqu’à la dernière seconde une bonne nouvelle en dépit de la gêne du médecin devant sa question impulsive, baissait à présent les yeux vers le sol.

- Ecoutez, je ne veux pas vous donner de faux espoirs, je préfère être honnête avec vous. J’ignore à l’heure actuelle ce qui a mis votre ami dans cet état mais je vous promets de tout faire pour le …
- Est-ce qu’on peut lui rendre visite ? demanda Yumi en l‘interrompant.
- Bien entendu. Allez-y. 

Jérémie fut le dernier à entrer dans la chambre et referma la porte derrière lui. William, allongé sur le lit, inconscient, respirait lentement. Les quatre amis s’approchèrent et Yumi sentit son cœur se soulever puis se serrer. Chacun des adolescents avait les yeux rivés sur le corps inanimé, dont la poitrine se soulevait semble-t-il avec peine à intervalles irréguliers. La jeune japonaise posa sa main sur celle de son ami. Elle était légèrement froide.

- J’arrive toujours pas à y croire… Même en le voyant… Comment ça a pu se produire ? 

La voix d’Odd tremblait, il parlait d’une voix mal assurée qui lui était presque totalement étrangère. Trois années de lutte intense contre un programme informatique destructeur n’avait presque jamais réussi à lui faire perdre sa contenance mais le fait de voir l’un de ses amis exposé ainsi à l’emprise de la mort lui fit prendre tout à coup conscience de la fragilité de son monde. Aelita s’approcha du lit et observa le jeune homme qui y était étendu pendant un moment avant de sentir des larmes menaçant de s’écouler le long de ses joues. Elle parvint à les refouler et posa sa main sur celle de son amie qui tenait déjà celle de William.

- Les médecins vont trouver une solution, j’en suis sûre ! affirma-t-elle en adressant un sourire à la jeune fille aux cheveux bruns.
- Elle a raison Yumi, faut pas perdre espoir, renchérit Odd en s’avançant, la voix moins tremblante et en enlaçant les épaules de ses deux amies.
- Il… Il va s’en sortir ? Vous croyez ? 

Yumi s’était exprimée d’une voix légèrement cassée par l’angoisse et la peine. Au fond, chacun savait qu’il n’y avait que les médecins qui pouvait répondre à cette question. Mais si la vérité a ses vertus, il est des jours où l’on ne peut ni l’entendre ni la dire. Pour Yumi, Aelita et Odd, c’était un de ces jours. La plus âgée du groupe se tourna vers le cadet, vers celui qui jadis résolvait tous les problèmes, vers Einstein. Les yeux de la jeune femme le suppliait de lui donner une réponse mais pas n’importe laquelle. Pas la vérité, non. Juste ce qu’elle voulait entendre.

- Jérémie, tu crois que William a une chance de s’en tirer ? 

La diplomatie, le tact et la délicatesse ne sont pas forcément les qualités premières d’un génie de l’informatique comme ce petit blond à lunettes. Ses capacités de raisonnement étaient à la fois la plus grande force et la plus grande faiblesse du jeune Belpois. A force de théoriser et de se réfugier dans son for intérieur pour trancher les litiges abstraits, à force de débattre avec lui-même sur les problèmes les plus complexes, Jérémie en venait parfois à oublier que les relations humaines ne s’alimente pas toujours que de raison. Les sentiments sont parfois le meilleur moyen de résoudre un problème. Mais les esprits rationnels l’oublient trop souvent.

- Tu sais, je… C’est difficile à dire… 

Le jeune homme s’arrêta en voyant s’éteindre la dernière lueur d’espoir au fond des yeux de son amie. Il réalisa trop tard son erreur et tenta de se rattraper maladroitement en s’avançant vers Yumi mais celle-ci relâcha la main de William et retira la sienne, elle se dégagea de l’accolade d’Odd et se dirigea vers la porte :

- Excusez-moi, je… J’vais prendre l’air, lança-t-elle en réprimant un sanglot. 

Elle bouscula légèrement Jérémie, sans agressivité, juste par précipitation, puis sortit de la pièce. Odd se retourna vers le jeune homme aux cheveux blonds qui fixait le sol :

- Ah bah, bravo Einstein ! T’es super doué pour remonter le moral, toi…
- S’te plaît, Odd, c’est pas le moment…
- Il a pas tort, tu sais. T’aurais dû lui dire ce qu’elle voulait entendre… lui reprocha la jeune fille aux cheveux roses.
- Ce qu’elle voulait entendre ? Tu aurais voulu que je lui mente ?
- Ce n’est pas un mensonge puisque personne ne sait ce qu’il a… Tout ce qui nous reste, à Yumi, à nous et à lui, c’est l’espoir. Alors, on doit y croire, tu ne penses pas ? demanda Aelita.
- Ca fait une semaine que je travaille sans relâche sur le Supercalculateur en vain… De l’espoir, j’en ai plus.
- La Terre à Grosse tête, espérer ça ne veut pas dire vénérer un gros tas de boulons et espérer qu’il t’apportera la solution, lança Odd agacé. Tu peux garder l’espoir qu’un problème se résolve sans que toi ou ta science n’y soyez pour quelque chose. 

Jérémie se sentit soudainement gêné. Espérer sans agir ? Théoriser était certes son domaine de prédilection mais toute théorie se doit d’être éprouvée sur le terrain. Toute espérance se doit donc d’être accompagnée d’action sans quoi celle-ci est inutile.

- Je… J’peux pas.
- Jérémie… Il n’y a pas de honte à ne pas pouvoir agir. Il y a des choses sur lesquelles on n’a pas d’emprise. C’est comme ça… 

Les yeux toujours rivés au sol, le jeune Belpois ne se sentait guère consolé par les paroles réconfortantes de son amie. Ces dernières sonnaient presque comme des reproches à ses oreilles. Il se tourna alors brusquement vers la porte et referma sa main sur la poignée :

- Je vais parler à Yumi… lança Jérémie avant d’incliner la poignée. Et Odd… La ferme ! 

Le garçon sortit, laissant le jeune rebelle bouche bée. Comment avait-il deviné qu’il allait… ?

Le couloir était désert : aucune trace de Yumi. Le garçon s’aventura donc dans l’un des couloirs adjacents qui servait de connexion entre les deux ailes de l’hôpital. De part et d’autre de ce couloir, de larges baies vitrées données sur la cour intérieure du bâtiment. Yumi était appuyée sur l’une d’elles, le front posé sur l’avant bras, les yeux et l’esprit perdus dans le vague. Jérémie s’approcha lentement de la jeune fille. Il ne voulait en aucun cas la brusquer. Il estimait avoir fait suffisamment de dégâts. Arrivé aux côtés de son amie qui semblait ne l’avoir toujours pas remarqué, il posa une main qu’il espérait réconfortante sur l’épaule de la japonaise mélancolique. Il la sentit sursauter lorsque sa main entra en contact avec son épaule. Bien que le visage de l’adolescente était enfouie dans son bras et en dépit de la proximité de celui-ci avec la vitre qui rendait difficilement observable les traits qui le composait, le jeune Belpois devina que Yumi avait pleuré… beaucoup pleuré.

- Yumi, je…
- T’inquiètes pas… dit-elle avant de renifler et d’essuyer ses joues d’un revers de manche en se redressant, ça va aller… Je… C’est rien…
- Tu sais très bien que c’est faux, rétorqua Einstein. Comme d’ailleurs tout ce que je pourrais te dire pour essayer de te consoler… 

Yumi leva un regard surpris vers Jérémie qui venait d’affirmer son opinion - son intime conviction - d’une voix mature et assurée. Sa main sur l’épaule de la jeune fille avait légèrement raffermi son étreinte, paraissant ainsi marquer un peu plus son absence de doutes sur la question.

- Tu m’as suivie pour me dire ça… Qu’il n’y a plus d’espoir et qu’il faut se résigner…
- Non, au contraire, il reste un espoir, démentit le génie.
- Comment ça ? J’te suis plus…
- Je sais que ça ne va pas te plaire mais lorsque tu m’as parlé des symptômes de William, j’ai pas pu m’empêcher de réactiver le Supercalculateur…
- Jérémie ! Tu plaisantes, j’espère ? Dis moi que tu n’as pas réellement rallumé ce maudit ordinateur !
- Yumi, la solution est dedans, j’en suis certain…
- Mais enfin Jérémie, redescends sur Terre. Cet ordinateur ne nous a apporté que des problèmes. Tu as dit toi-même que la dernière matérialisation de William était peut-être à l’origine de ces crises…
- Justement, si j’ai raison, notre seul moyen de le guérir est de rectifier cette erreur…
- Tu veux jouer à Dieu, c’est ça ? Souviens-toi de ce qui s’est passé quand Hopper a voulu jouer les apprentis sorciers. Aelita a perdu douze années de sa vie sur Lyokô… Qui sait ce que William risque de perdre, même si tu as raison…
- Alors quoi ? Toi aussi, tu préfères les mensonges et la passivité ? argua Jérémie d’un ton involontairement agressif.
- Le seul qui se raconte des histoires ici, c’est toi… Et la passivité la plus évidente, c’est celle de ta conscience, s’emporta Yumi. 

Jérémie baissa les yeux puis laissa tomber sa main. Le rapport s’était inversé : la force de conviction était désormais du côté de la jeune fille, l’incertitude du côté du prodige.

- Si tu veux vraiment aider William, reste à ses côtés. Mais ne fais rien que tu pourrais un jour regretter. On souffre tous de ce qui se passe mais mettre tous nos espoirs dans cette machine, après tout ce qui est arrivé, c’est de la folie pure. Réfléchis-y. 

En terminant cette phrase, Yumi prit la direction de la chambre de Dunbar et s’éloigna. Jérémie resta seul un long moment. Les paroles de la jeune fille résonnaient dans sa tête, soulevant d’innombrables questions. Qui, de lui ou de Yumi, avait raison ? Qui avait tort ? Pouvait-il encore vraiment exister un risque même après la mort de X.A.N.A ? Que faire ? Que croire ?





C'est tout pour aujourd'hui... Et pour demain aussi. En effet, je pars à la mer demain pour une journée... C'est pas énorme mais j'espère me ressourcer un peu. J'en ai marre des rues de ma 'tite ville. La suite mercredi donc. Mais n'hésitez pas à déposer vos commentaires. Wink
Merci d'avance !
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Kinshii MessagePosté le: Lun 10 Aoû 2009 14:24   Sujet du message: Répondre en citant  
 


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Jérémie toujours fidèle à lui même, doué comme pas deux pour les relations humaines.

William, avant de plonger dans le coma semblait particulièrement réceptif à Yumi lors de ses crises. Malheureusement, je ne pense pas que le lien qui les unit soit suffisant à le sortir de là.

Jérémie s'étant fait jeté, je pense qu'il va se réfugier dans son ordinateur.

D'après la réaction d'Aelita et de Yumi, ses amis ont l'air d'être saturés du supercalculateur et je me demande comment il va convaincre les autres de se virtualiser sur Lyokô (Les héros n'y ont pas mis les pieds depuis le début de la fic et j'avouerais que j'ai la nostalgie de ce monde virtuel.)

Une bonne suite comme d'hab'.
Puisse l'iode t'inspirer
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PhilippeKadic MessagePosté le: Mer 12 Aoû 2009 09:08   Sujet du message: Répondre en citant  
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Merci à toi Kinshii pour ce commentaire avec hypothèses interessantes et avis très encourageant. Et merci aux lecteurs de l'ombre comme toujours.

Alors, même si je ne peux bien entendu pas infirmer ou confirmer tes hypothèses, l'une des deux est presque la bonne.

Le retour sur Lyokô ? Oui, c'est vrai que l'univers virtuel n'a toujours pas été visité depuis le début de la fic. Enfin si. Au travers du cauchemar de William, j'ai évoqué le Territoire de la Banquise. Mais oui, il y aura un retour sur Lyokô... tôt ou tard.

En tout cas encore merci Wink



Et maintenant, la suite ?



Chapitre7-2
Signaux


Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle.

Tel était l’un des préceptes de la philosophie kantienne. Une maxime que Jérémie ruminait tandis qu’il regagnait sa chambre à Kadic. Il s’était littéralement assis sur cette maxime ces derniers jours. Son comportement, en dépit de ses tentatives pour s’en convaincre, ne visait pas que le bien commun. D’ailleurs l’avait-il visé à un seul instant, ce bien commun ? La réponse était simple mais avait un goût amer. Belpois se devait d’admettre qu’il avait avant tout visé son intérêt propre, sa rédemption comme il l‘appelait.

- Toi et moi, on fait vraiment la paire, Hopper, songea Jérémie, Yumi et les autres ont certainement raison… Jouer les apprentis sorciers serait à coup sûr trop risqué, je ne suis même certain de rien. Pourtant, j’ai ce sentiment… 

L’adolescent arriva devant sa porte et l’ouvrit. A sa grande stupéfaction, quelqu’un l’attendait à l’intérieur. Assis sur son lit, l’homme portait comme à son habitude une chemise blanche sous un costume deux pièces noir. Une cravate rouge enserrait légèrement son cou. Il porta ses yeux bleu sur le garçon dans l’encadrement.

- Qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ? demanda Jérémie, à la fois furieux et angoissé de découvrir ce type qui semblait avoir attendu son arrivée. 

L’homme ne répondit pas. Il se contenta de regarder froidement et fixement le jeune qui ne put réprimer un frisson qui lui parcourut l’échine. Puis, brusquement, M. Devoldère se leva et se dirigea vers Belpois avant de l’empoigner par le col de son pull et de le forcer à rentrer dans la pièce. Tétanisé, Jérémie ne parvint pas à opposer de résistance et s’étala au sol lamentablement après s’être emmêlé les pieds. L’individu referma la porte. Le pauvre adolescent était maintenant enfermé, seul avec lui. Il peina à se relever mais y parvint finalement et demanda de la voix la plus assurée qu’il pouvait produire :

- Qu’est-ce ce qui vous prend ? Qu’est-ce que vous voulez ?
- Je veux simplement parler avec toi, rien d‘autre. Alors assieds-toi… répondit Eric en lui désignant la chaise du bureau. 

Jérémie hésita un moment puis, considérant qu’il n’avait pas vraiment le choix, obtempéra.

- Ca vous arrive souvent d’inviter les gens à discuter en vous introduisant chez eux et en les agressant.
- Désolé mais compte-tenu de ce dont je dois te parler, je pense bien qu’une invitation plus formelle aurait été déclinée. J’aurai besoin que tu me parles d’Aelita Stones. J’ai cru comprendre qu’il s’agissait de ta petite amie.
- Et alors ?
- Qu’est-ce que tu sais d’elle ? demanda le professeur.
- Je ne suis pas sûr de saisir le sens de votre question.
- Vraiment ? Pourtant, elle est très simple : je veux savoir qui est Aelita Stones ? grommela l’homme en costume.
- Je ne comprends toujours pas… avoua Jérémie, Aelita est une élève du Lycée Kadic et la cousine d’Odd Della Robia. Qu’est-ce que vous voulez savoir d’autre ?
- Eh bien, pour commencer, j’aimerais connaitre son vrai nom. 

Le visage de Jérémie se décomposa un instant mais il reprit rapidement le dessus. Sa réaction inconsciente n’avait cependant pas échappé à l’agent infiltré.

- Quoi ?! lança Belpois en feignant l’incompréhension.
- Aelita Stones est bel et bien renseignée sur les fichiers nationaux : elle a une carte d’identité, un livret de famille, une date de naissance et cetera, et cetera… Pourtant, fait étrange, toutes les données la concernant entre 1992, date de sa naissance et 2005, date de son admission à Kadic, ont disparu. Etrange, non ? 

Jérémie resta silencieux, éberlué par ce qu’il entendait. L’homme ne s’arrêta pas en si bon chemin et poursuivit d‘une voix posée :

- Autre fait bizarre : Aelita n’est pas un prénom commun et aucune maternité de France ne l’a répertorié dans ses naissances en 1992, pas même le jour de son anniversaire. Et puis, il y a un troisième problème, Aelita Stones est censée être orpheline et avoir un lien de parenté avec M. Della Robbia comme vous me l’avez si bien fait remarquer tout à l’heure, or il est impossible de retrouver de traces de ses parents ou d’elle-même dans l’arbre généalogique de cette famille. Ce qui m’amène à penser qu’Aelita Stones n’est pas Aelita Stones et qu’étant donné vos liens très étroits depuis son arrivée à Kadic selon mes sources, vous devez très certainement en savoir davantage. J’espérais que vous pourriez me renseigner. 

Un long silence s’installa lorsque Devoldère eut terminé sa tirade. Silence que Jérémie rompit au bout d’un temps d’une voix bégayante :

- J-Je ne comprends rien à ce que vous racontez…
- Je vois. C’est ennuyeux. 

Eric plongea sa main dans la poche intérieure de sa veste et en sortit une clé USB. Il la jeta dans les mains de Jérémie.

- Ouvre le fichier vidéo qu’il y a là-dessus… Ca te rafraichira certainement la mémoire.
- Qu’est-ce que…
- Discute pas et fais ce que je te dis… 

La voix de Devoldère était devenue grave et autoritaire. Einstein s’exécuta. Aussitôt le périphérique reconnut par l’ordinateur, une fenêtre apparut, proposant d’ouvrir l’accès à celui-ci. L’adolescent cliqua sur le bouton « OK » puis ouvrit le fichier vidéo contenu sur la clé. Dès les premières images, sa mâchoire manqua de se décrocher. On l’avait filmé en pleine nuit alors qu’il faisait le mur pour se rendre à l’usine. Durant tout le film, le vidéaste amateur - très certainement Devoldère lui-même, qui d’autre ? - le filait en s’arrangeant pour effectuer des zooms sur son visage, de telle sorte qu’il soit aisément identifiable. Lorsque la vidéo s’arrêta, Jérémie déglutit. L’enseignant se pencha au-dessus de lui :

- Je suis très fier de ce petit tournage amateur. C’est fou ce qu’on peut faire avec une caméra numérique de nos jours. Même plus besoin d’éclairages, c’est pas merveilleux le progrès. Je suis tellement fier de cette vidéo que je te la laisse en cadeau, se moqua-t-il, de toutes façons, j’ai tout un tas de copies qui n’attendent que d’être envoyé au principal, à tes parents et aux autorités. Je suis persuadé qu’ils seront tous très intéressés de savoir ce qu’un élève modèle comme toi peut bien trafiquer la nuit dans une usine désaffectée… Et je m’arrangerais pour que toute cette affaire éclabousse également tes amis qui ne sont certainement pas complètement innocents. 

Jérémie serra les poings. Il se savait piégé. Résigné il poussa un soupir et se tourna vers l’homme à côté de lui :

- Vous avez gagné… Qu’est-ce que vous voulez ?
- Satisfaire ma curiosité… Je veux tout savoir. Absolument tout. La vérité sur l’identité de ta petite amie, ce qu’il y a dans cette usine… Ensuite, tu m’y emmèneras pour que je puisse vérifier que tu ne me mens pas. 

Cette dernière phrase redonna espoir au garçon qui eut l’un de ses éclairs de génie habituels. S’il se rendait au labo avec le professeur, il pourrait déclencher un retour vers le passé et lui effacer sa mémoire.

- Entendu… Vous avez gagné. J’vais tout vous dire. Absolument tout. 






Voilà, en espérant que ça vous plaira. Moi j'ai adoré écrire ce passage et j'aimerai, comme toujours, avoir votre avis. Alors n'hésitez pas et merci d'avance Wink
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Kinshii MessagePosté le: Mer 12 Aoû 2009 10:33   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Grillé Jérémie ^^


Il y a certaines choses que je trouve bizarres.

Peter appelle Eric "agent dévoldère". Cela sous-entend que Dévoldère est le vrai nom d'Eric et non une couverture, car sinon, Peter l'aurait grillée en le qualifiant "d'agent".

Il est étrange qu'un agent secret s'établisse en tant que professeur, dans le cadre d'une mission, sous son vrai nom.
Surtout quand l'on devine les intérêts qui sont en jeux, à savoir, le supercalculateur et le projet Carthage. Ces enjeux devraient inspirer davantage de discrétion aux commanditaires de cette mission, non ?

Ensuite, c’est au sujet du comportement de Jérémie.
Dévoldère a suivit Jérémie jusqu’à l’usine, donc il l’a très surement fouillée et a découvert le supercalculateur. Ca, Jérémie l’a forcément déduit.
Le jeune homme devrait donc être alerté par le fait que Dévoldère n’en paraisse pas surpris et n’en fasse même pas mention.
Avec de la logique, Jérémie devrait arriver à la conclusion que Dévoldère est plus ou moins au courant des activités de Franz Hopper.

Sachant cela, à la place de Jérémie, je pense que j’aurais tenté un coup de poker.
J’aurais nié en bloc toutes les accusations de Dévoldère, l’obligeant à choisir.

- Soit il me traîne devant le proviseur pour dénoncer Aelita et tenter d’éclaircir la situation, mais ce faisant, il dévoile des intérêts que lui aussi préférerait garder secrets.
- Soit il abandonne momentanément ses attaques. (Un kidnapping n’étant pas pour lui une solution car il perdrait sa crédibilité de prof, sans être assurer d’en savoir plus.)

Dans les deux cas, un retour vers le passé permettrait de rattraper les dégâts et de conserver secret le supercalculateur.



Mais ça c’est en réfléchissant avec du recul et la réaction de Jérémie n’est pas exactement improbable.

Mises à part ces questions, dont la réponse m’a peut-être échappée, c’est un bon chapitre clé.
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PhilippeKadic MessagePosté le: Mer 12 Aoû 2009 11:20   Sujet du message: Répondre en citant  
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Inscrit le: 22 Juil 2009
Messages: 108
Localisation: Croix, France
Je te remercie pour ce commentaire Kinshii, tu soulèves certains points intéressants que je vais essayer d'éclaircir.

Tout d'abord, le fait que Peter appelle Éric "Agent Devoldère" ne permet pas de déterminer si oui ou non il s'agit d'un nom d'emprunt. En effet, les deux hommes se rencontrent dans des lieux publics certes mais on peut supposer qu'il ne se réponde pas en vociférant et qu'ils font attention à ne pas être entendu d'éventuels passants.

Devoldère a suivi Jérémie jusqu'à l'usine, certes. Mais il ne l'a pas fouillé. En fait, c'est plutôt qui joue un coup de poker. Il a rassemblé pas mal d'éléments troublant sur Aelita qui serait la cousine d'Odd. De plus, les dossiers d'identité de la jeune fille ont été falsifiés. Connaissant les capacités en informatique du petit prodige de Kadic et son lien avec Aelita, difficile de ne pas soupçonner son implication dans cette affaire. Le fait qu'il se rende de nuit dans une usine désaffectée en passant par les égout attire aussi l'oeil et l'objectif de la caméra de Devoldère. Dès lors, il le fait chanter mais prend des risques.

En même temps, tu noteras qu'il n'a pas suffisament d'éléments fournis par ses employeurs. Il avance un peu à l'aveuglette. Mais toute cette partie, je préférais la laisser à l'appréciation du lecteur. Devoldère a un professionalisme qui diffère de celui des classiques hommes en noir.

La réaction de Jérémie me semble logique. Il préfère protéger Aelita et les autres. D'autant que l'agent menaçait d'envoyer la vidéo et non de l'amener lui-même au Proviseur et aux autorités.

Voilà, en espérant avoir éclairci ces quelques points obscurs ^^, je te remercie encore.
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Mer 12 Aoû 2009 13:31   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 493
Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Mwahahah... Alors comme ça tout pourrait se régler avec un saut temporel... J'ai un doute... Mr. Green Ta façon de montrer les sentiments des personnages est on ne peut plus magistrale, sans verser dans le superflu ou le lourd on retrouve vraiment la moindre subtilité de coeur ou d'esprit à travers tes mots. La richesse dans la simplicité, tout ce que j'adore...

A plus...

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Tel un feu purificateur, nous rétablissons l'équilibre.
Le Catalyseur s'adressant au Commandant Shepard,
quelques secondes avant l'activation du Creuset et la fin des Moissonneurs.

Tiré de Mass Effect 3
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Warriorlyoko MessagePosté le: Jeu 13 Aoû 2009 02:10   Sujet du message: Répondre en citant  
Wawa & Bidi Rang


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Localisation: Paris
Arg ! Tu as un véritable don ma parole ! Mr. Green

C'est... c'est digne d'en faire un épisode (ou plutôt plusieurs) pour commencer une nouvelle saison ! Mr. Green

Sa me tient véritablement en haleine ! Et Jérémie qui se fait owned.... Raaaa merveilleux !


J'ai juste une dernière chose à te dire : un grand Merci ! ^.^


Viv'ment la suite ! Smile
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PhilippeKadic MessagePosté le: Jeu 13 Aoû 2009 12:15   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Croix, France
Je tiens à vous remercier pour vos messages d'encouragements qui me touchent beaucoup. Comme je l'ai déjà expliquer à Kinshii, je ne suis pas particulièrement doué pour exprimer mes sentiments donc je ne sais trop quoi à dire à part un grand merci. Et désolé si c'est un peu... convenu ^^"

Pieckoyt Je suis content que les desciptions des sentiments te plaisent car j'y passe vraiment pas mal de temps. Ce n'est pas toujours très simples même si je ne pense pas à échapper à certaines lourdeurs ou longueurs malgré tout. En tout cas, c'est très gentil Embarassed

Warriorlyoko Un don ? Non je ne crois pas. Pas vu la manière dont je galère pour écrire le chapitre 11 ^^" (oui j'ai de l'avance sur la publication ^^).
En tout cas, je suis flatté que tu juges que cela pourrait faire office de démarrage de saison 5. D'ailleurs si M. Di Sabatino veulent m'embaucher Razz Non, je plaisante... Mais on peut toujours rêver ^^
Ça me fait vraiment plaisir que cela vous plaise.

Voci donc la suite et la fin de ce chapitre. J'espère que ça vous plaira Wink






Chapitre 7-3
Signaux


Plus d’une heure et demie s’était écoulée depuis que Jérémie avait accepté de révéler ce qu’il savait à M. Devoldère. L’homme avait semblé boire ses paroles, littéralement. Quoique l’adolescent avait éludé certaines parties de son récit, tantôt pour préserver Aelita et ses amis tantôt pour éviter un éventuel scepticisme de l’homme qui l’écoutait, il lui avait tout de même expliqué avec une masse de détails sa vérité. Il avait toutefois soigneusement évité d’évoquer l’existence d’un monde virtuel, reconnaissant simplement avoir découvert un ordinateur « destiné à un probable usage militaire ». Contre toute attente, Jérémie s’était rendu compte qu’il maniait le mensonge avec une aisance déconcertante. En dépit de certaines incohérences qu’avait pu relever l’homme en face de lui, tacitement ou non mais toujours de manière expressive, il était apparu que le discours biaisé du jeune génie l’avait convaincu. Convaincu à tel point qu’il semblait avoir baissé sa garde, se montrant moins méfiant tandis qu’il suivait Einstein sur le pont menant à l’entrée principale de l’usine désaffectée.

- Vous me dîtes si j’me trompe mais… vous n’êtes pas un prof, pas vrai ? 

Eric sembla surpris par la question. Il ne s’attendait probablement pas à ce que le jeune homme lui pose une question, surtout cette question.

- Oui et non, répondit-il brièvement.
- Comment ça oui et non ? 

La voix de Jérémie résonna aux quatre coins de l’infrastructure dans laquelle ils venaient juste de pénétrer. L’homme resta silencieux un moment puis demanda finalement :

- On va où maintenant ?
- On descend, répondit Belpois en s’approchant du bord de la plateforme.
- Les escaliers sont de ce côté, lança Devoldère en désignant l’installation métallique sur sa gauche.
- On ira plus vite en descendant par là, argua simplement le jeune homme en désignant des cordes masquées par la pénombre, suspendues au plafond et qui descendaient jusqu’au rez-de chaussée. 

Avant que l’homme n’ait pu l’en défendre, Jérémie empoigna une corde et se laissa glisser. Arrivé en bas, il appela le monte-charge qu’il avait renvoyé la nuit précédente au 3ème sous-sol. La machinerie se mit en route dans un vacarme tonitruant.

- Alors, quoi vous venez ? Me dîtes pas que vous avez le vertige, se moqua le surdoué. 

Irrité, l’agent empoigna une corde, hésita un instant, secoua sa tête comme pour la vider puis se laissa glisser. Peu de temps après, l’ascenseur arriva à leur étage et le volet métallique s’ouvrit dans son fracas habituel. Eric sortit son arme de service, canon pointé au sol.

- Pas d’entourloupes ou je n’hésiterai pas à m’en servir.
- Vous m’en direz tant, lança Jérémie, plutôt sûr de lui en entrant dans l’élévateur. 

Eric le suivit. Belpois appuya sur le bouton du 1er sous-sol. L’ascenseur entama la descente à une allure assez rapide pour un engin de cette taille puis s’arrêta. La paroi latérale se souleva, dévoilant une immense porte blindée dont le verrou à la fois complexe et imposant se descellait sous leurs yeux. Ce fut la première surprise d’Eric. La seconde, encore plus grande, ne tarda pas lorsque la porte s’ouvrit pour dévoiler le laboratoire de feu Franz Hopper. Des écrans de contrôle, un siège jaune, un générateur d’hologramme… Pour un peu, on se serait cru dans une salle d’état major. A une différence près. La technologie présente ici était apparemment nettement plus avancée. Tout à la fois extasié et horrifié de savoir qu’un tel dispositif était caché de la vue de tous sous une usine et entre les mains d’un gamin, l’homme s’avança dans la salle en portant son regard sur tous les éléments qui la constituaient : les câbles sur le sol, la structure métallique soutenant le plafond… Il s’assurait tout de même régulièrement que Jérémie ne tentait rien de stupide et finit par lui demander en l’arrêtant à mi-chemin de l’ordinateur.

- Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?
- Si je vous le disais, vous ne me croiriez pas.
- Essaie toujours, j’ai l’esprit ouvert.
- Laissez moi aller jusqu’au clavier et je vous montrerais, proposa Jérémie.
- Pas question…
- Vous avez peur de quoi au juste ? Ce truc, c’est juste un ordinateur contenant des fichiers. Il faut bien que je m’approche du clavier pour vous monter ce que vous voulez savoir. 

Eric hésita un moment. Il ignorait tout des intentions réelles de Belpois.

- D’accord, montre-moi. 

Intérieurement, Jérémie poussa un grand soupir de soulagement et dut faire de grands efforts pour ne pas l’exprimer. Il lui suffisait à présent de rentrer quelques lignes de calculs et d’activer le retour vers le passé. Pendant qu’il tapait les séquences, il le questionna :

- Au fait, je vous ai dit tout ce que vous vouliez savoir sur moi, Aelita et cet endroit alors vous pourriez au moins me dire qui vous êtes…
- Si tu tiens tant à le savoir, je travaille pour… 

Eric n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Un signal d’alerte émana du Supercalculateur et il brandit son arme en direction du jeune surdoué, par réflexe :

- Qu’est-ce que tu as fait ?
- Rien du tout, baissez votre arme. Je comprends pas ce qui se passe. 

L’alarme continuait de résonner à travers la pièce.

- Fais cesser ce boucan, aboya Devoldère soudainement très agressif. 

Jérémie n’eut d’autre choix que d’obéir. Il quitta l’application et découvrit une fenêtre ouverte dont le contenu le stupéfia. Il l’activa et l’alarme cessa. Le garçon lut le rapport affiché à l’écran :

- Tour activée sur le Territoire de la Montagne.
- Qu’est-ce que cette histoire ?
- C’est impossible…
- De quoi tu parles ? Qu’est-ce qui est impossible ? Et c’est cette tour activée ? 

Jérémie tenta de réfléchir un instant mais tout se bousculait dans sa tête. Il chercha son portable dans sa poche mais se rendit compte qu’il l’avait oublié.

- Ecoutez, j’ai pas le temps de vous expliquer, il faut que vous alliez chercher Odd et Aelita et que vous les rameniez ici.
- Tu plaisantes, j’espère ?
- Absolument pas. Ca serait trop long de tout vous raconter mais…
- Je n’irais nulle part et je ne te ramènerais certainement pas du renfort.
- Si vous ne faîtes pas ce que je vous dis, vous mettez des centaines de vies en danger, affirma Jérémie.
- Je comprends rien à ton histoire.
- Croyez moi. S’il vous plaît. Ramenez Odd et Aelita ici. Je vous expliquerai quand ils seront là. De toutes façons, vous me tenez avec les enregistrements, non ? Vous savez que je ne m’enfuirais pas. 

Eric examina un moment le visage de Jérémie. Il semblait sincère et paniqué.

- Entendu. Mais quand je reviendrai, t’as intérêt à tout me dire sur cet endroit et ta p’tite bande… Vraiment tout.

Alors que l’homme retournait dans l’élévateur direction le rez-de-chaussée puis le lycée, Jérémie se tourna à nouveau vers les écrans de contrôle. Il pria pour qu’il s’agisse d’un simple bug. Pourtant, la carte du territoire lui donnait tort. Des créatures non identifiées encerclées la tour, visiblement prêtes à défendre leur position. Était-il vraiment possible qu’Il soit de retour après tout ce temps ?




Voilà ! Bon j'avoue, c'est un peu sadique de couper là mais les deux chapitres forment un doublet. En tout cas, n'hésitez pas à laisser vos avis et merci d'avance.
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« L'homme est le plus cruel de tous les animaux : il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir. » Mark Twain
« Le mal triomphe par l'inaction des gens de bien » Edmund Burke


Dernière édition par PhilippeKadic le Jeu 13 Aoû 2009 12:49; édité 1 fois
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Warriorlyoko MessagePosté le: Jeu 13 Aoû 2009 12:40   Sujet du message: Répondre en citant  
Wawa & Bidi Rang


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Woua !

Mais comment serait-il de retour ? Mr. Green Il n'a pas était détruit pas le prog. Multi-agent ? ^^
Enfin je suis sur que tu trouveras une bonne explications ! ^^

Arg ! J'ai pensé toute la nuit à la suite de ta fanfiction ! (comme la suite d'un épisode de Cl ! Mr. Green ) Je n'avais pas imaginé ça ! Mr. Green

Sisi franchement, ça pourrait vraiment faire un super démarrage de Saison ya pas à dire ! Tu as beaucoup d'imagination, c'est super ! Smile

Viv'ment la suite ! ^_^ (arf dommage que c'est pas tout de suite ! ^^)
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