Posté le: Dim 14 Fév 2010 19:42 Sujet du message: [One-shot] Recueil de One-Shot, de Oddye
Inscrit le: 27 Fév 2008 Messages: 1945 Localisation: Dans un autre horizon
Bonjour à tous, et à toutes, et bienvenue dans l'antre de l'esprit où règne le brouillard de votre petite Oddye nationale. Comme l'a fait remarquer notre cher modérateur elfique, j'écris pas mal de One-Shot, et il serait donc mieux et plus profitable, que je crée cette petite galerie de One-Shot. Ici, vous retrouverez donc tous mes One-Shot, j'espère que cette galerie vous plaira, et que vous vous laisserez porter, ne serait-ce qu'un instant, le long de mes écrits.
Je l'avoue, il a été dur de retrouver tous ce que j'avais écrit, et j'espère ne rien avoir oublié.
Je les ai classés par ordre alphabétique. Pour l'instant, ce sont les liens des One-Shot, mais je les remplacerai par les One-Shot eux-même très bientôt. Et, en prime, vous avez un One-Shot, tout neuf, à la fin.
23 Octobre 2008:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=3720
27 Novembre 2008:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=3812
2 Janvier 2009:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=3908
21 Mai 2009:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=3908
16 Juillet 2009:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4410
20 Août 2009:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4516
23 Décembre 2009:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4516
9 Janvier 2010:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4748
17 Janvier 2010:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4771
23 Janvier 2010:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4787
6 Février 2010:
Spoiler
http://forum.codelyoko.fr/viewtopic.php?t=4827
14 Février 2010 (Cliquez!):
Spoiler
C'était fini...
Melissa s'avança, l'esprit un peu hagard, un peu dans le brouillard, et le coeur battant un peu trop vite. Mais elle ne s'arrêta pas, dardant son regard vers l'horizon qui s'étalait à perte de vue.
Si Melissa n'était pas dans cet état si négatif et maladif, elle aurait sûrement regardé le monde qui s'étendait à ses pieds, elle aurait sûrement posé son regard bleuté, et troublé sur le paysage magnifique qui s'offrait devant elle.
Mais elle était malade. Oh, ne vous méprenez pas, elle n'était pas malade physiquement, non, elle était fatiguée. Fatiguée de vivre, dépressive de sentir son coeur battre encore dans sa poitrine, malade de se réveiller, chaque matin, d'ouvrir les yeux sur son studio miteux, sur ce monde atroce, ignoble. Horrible.
J'ai envie de sauter
De tomber, de m'écraser
Quelque part où la lumière
N'empoisonnerait pas mon air
Alors, elle continua de s'avancer sur la colline où elle était montée. Elle s'avança près du bord, sans pour autant en atteindre la limite, comme si quelque chose la retenait. Peut-être une once de peur, d'appréhension qui se faufilait dans ses veines, tel un poison incontrôlable, incurable.
Elle était jeune, trop jeune, à peine 24 ans, tout son être lui criait qu'elle n'était pas prête à partir dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, à faire le grand pas. Mais elle n'écoutait pas. Elle n'avait jamais écouté ses parents lorsqu'ils étaient encore en vie, et qu'ils ne cessaient de lui crier d'obéir.
Elle n'avait pas écouté son frère qui lui avait dit de ne pas prendre la voiture, alors qu'elle avait bu, pour la toute première fois. Encore et encore, jusqu'à ne plus voir correctement le monde qui l'entourait. Elle ne l'avait pas écouté, et était partie telle une furie, elle avait affronté la mort, elle l'avait embrassé, peut-être même fait l'amour avec, qui sait? Et elle l'avait donné, elle avait donné la mort.
J'ai fait mal, j'ai brisé
Le père crie à l'agonie
La mère est éplorée
Et moi, j'ai plus goût à la vie
Melissa s'avança encore, et son coeur se mit à battre plus vite. Et elle se dit que si elle le faisait, il ne battrait plus pour longtemps. Mais elle avait peur. Peur de partir. Peur de rester.
Et puis, elle repensa à toutes les erreurs qui jalonnaient sa vie. A ces obstacles qui s'étaient interposés, à toutes les mauvaises choses qui s'écroulaient sur elle. Elle ne tenait plus debout.
Est-ce que passer sa vie à se lamenter sur ses erreurs passées était la réelle signification de la vie?
Je voudrais revenir en arrière
Effacer les crimes que j'ai commis
Je n'ai plus ma place sur Terre
C'est fini...
Oui, c'était fini. Melissa avait raison, c'était fini. Elle n'avait plus de vie, plus de choix, plus d'espoirs. Sa lumière s'était éteinte depuis tant de temps, chaque moment passé était une épreuve, un combat. Inutile. Comme sa vie.
Melissa prit une grande inspiration, peut-être la plus grande de toute sa pitoyable vie, et ferma les yeux, se remémorant tout ce qu'elle avait fait. Pour se donner le courage de partir, à jamais, de ne pas rebrousser chemin.
Et quand elle rouvrit les yeux, sa décision était claire, posée, et sans appel. Elle fit un pas de plus, puis encore un autre, jusqu'à ce que le sol disparaisse en-dessous de ses pieds, et elle tomba.
Melissa tomba, encore, encore, et encore. Le vent lui frappait le visage, et elle se rendit compte qu'elle pleurait. Elle jeta un oeil vers le bas, ce sol qui se rapprochait, sans s'arrêter, il grandissait à vue d'oeil. Et brusquement, Melissa prit peur, elle se mit à paniquer. Mais c'était trop tard.
J'étais juste une fille paumée
Et les erreurs se sont accumulées
Et j'ai été piégée
Impossible de m'échapper
Les passants qui étaient en train de marcher, insouciants, qui vivaient le sourire aux lèvres, sursautèrent lorsque, soudain, un horrible et déchirant craquement se fit entendre.
Inscrit le: 07 Jan 2008 Messages: 1422 Localisation: Dans sa forêt à chercher une proie pour assouvir sa soif ^,..,^
Ton dernier texte prouve au moins que l'on fait beaucoup de choix dans sa vie qu'on aurais du plus approfondir. Vivre ou mourir, mourir ou survivre ? Je me suis un jour poser cette question ( Et oui ... ), heureusement j'ai eu la présence d'esprit de réfléchir à mes actes, à se que cet actes aller répercuté sur les murs de ma vie. Je lirais tes autres textes plus tard !
Inscrit le: 27 Fév 2008 Messages: 1945 Localisation: Dans un autre horizon
Un petit dernier, que je viens tout juste de finir.
Pot Cassé
Et ça pulse dans mon cœur, ça fait « boum-boum », mais personne n’entend les battements effrénés de mon cœur déchiré… Il martèle la cage dans laquelle il est enfermé, frappe avec violence ma poitrine. Il veut sortir, se sauver de toute la douleur qui le traverse, de cette cassure qui s’opère dans mon âme.
Et le brouillard se lève autour de moi, cache le labyrinthe sombre et ténébreux qui compose ma vie. Et je tombe, la tête en avant, dans la boue, les traces de ma douleur sur les joues. Les gens passent devant moi, sans m’adresser le moindre regard, la moindre compassion. Où est la main qui devrait m’être tendue?
Et personne ne voit la souffrance qui m’étreint, mon corps qui tremble, la solitude que je traîne derrière moi… Ce sont mes chaînes, celles qui entravent ma vie, qui effacent mon sourire… et qui m’effacent aussi.
Et je tombe, je me noie, je m’écroule
Je ne peux que me rouler en boule
Et détourner mon regard perdu
Alors que je traîne dans la rue
Et le temps n’efface pas la plaie béante, qui a pris place dans mon âme, le temps n’adoucit pas la force de mes sentiments, le temps ne sèche pas mes larmes. Le temps continue de passer, et moi je me sens doucement trépasser .
Et mon âme ne vibre plus, elle courbe l’échine, vaincue, soumise. Elle abdique, crie à l’aide, supplie qu’on abrège ses souffrances, mais les gens sont insensibles, et je sens mon corps convulser, se briser alors que les coups de poignards redoublent.
Et j’ai mal, encore et encore. Je ne contrôle plus rien, je me sens emportée par un tourbillon d’incompréhension et d’indifférences. Crier à l’aide? J’ai bien compris que ce n’était qu’une entreprise vouée à l’échec. Alors pourquoi je continue à en chercher?
Et la boue semble être mon élément
Le noir semble être mon destin
Je continue à avancer en rampant
Que puis-je faire d’autre? Rien
Et plus le temps passe, et plus j’accepte l’inacceptable. Je n’ai plus la force de me battre pour des illusions, plus la force de me battre pour des chimères. Je dois avancer, même si je sais qu’un jour, je tomberai à terre, et qu’il n’y aura personne pour me relever.
Et quand la nuit tombe, je m’endors le cœur lourd, mutilé. J’étouffe sous ce trop plein d’émotions, de sentiments. On dit que demain est un autre jour. Cela fait bien longtemps que j’ai cessé d’y croire. Demain n’est pas un autre jour. Ce n’est que la suite de mon calvaire. Je suis comme un prisonnier qui attend la fin de sa peine, sauf que je semble être condamnée à perpétuité.
Et quand je me relève, je sais que cette journée ne sera pas meilleure. Les autres continueront de se moquer de moi, ils me laisseront encore sur le côté, et moi je les regarderai… Mais c’est comme ça, je l’ai accepté.
Et j’ai arrêté d’y croire
Mon cœur n’a plus d’espoir
Je suis en mode pot cassé
Mais il n’y a personne pour me ramasser
Que dire ? Que dire ? Que les tourments de la vie sont parfois choses horribles, qu'il faut continuer a avancer même si l'on a plus ni bras ni jambes ? Que l'être humain n'est là que pour détruire ce qu'il a créer ?
Que même mort on continuera a vous tourmentez ? Que même le visage en sang et tant de souffrances que l'on pourrait montrer personne ne s'arrêterait pour nous aider ?
C'est ce que m'a fait penser ton texte a sa lecture. C'est a la fois bien écris et même temps cela me rappelle certaines choses. _________________
Posté le: Jeu 17 Juin 2010 18:20 Sujet du message: Un jour, tout ira bien.
Inscrit le: 27 Fév 2008 Messages: 1945 Localisation: Dans un autre horizon
Cet OS m'est venu comme ça, et bien que j'ai l'impression d'avoir raté la fin, je le poste quand même, en espérant que vos avis m'éclaireront.
Un jour, tout ira bien
Un jour, tu m'as dit que tout ira bien.
Et ce jour, je l'attends, je le supplie, je le vénère...
-Pousse-toi, idiote!
Morgane tomba sur le sol, violemment poussée par une de ses camarades de classe. Elle se redressa, tant bien que mal, et plongea son regard profond dans celui de la jeune fille qui la fixait, un air de mépris plaqué sur son visage.
-Eh bien, quoi? Tu attends peut-être que je m'excuse? demanda ironiquement la jeune fille.
-Non, Monica. Je regarde juste à quel point ton petit air suffisant est pitoyable, répondit farouchement Morgane.
Monica vit rouge, et empoigna durement son poignet. Il était fin, trop fin et Monica s'en aperçut. Elle serra, serra, et Morgane plissa les yeux sous la douleur qui l'envahissait.
-Entre nous, Morgane, c'est toi qui est pitoyable. Si tu voyais ton visage...
Monica eut un rictus, puis lâcha son poignet et s'en alla, sans lui avoir jeté au préalable un regard rempli de moquerie et de haine.
Morgane se mit à courir, se ruant jusqu'aux toilettes qui semblaient alors le meilleur moyen d'échapper, un instant, à cette oppression qui ne la quittait jamais. Il n'y avait pas de miroir, et pourtant elle aurait aimé qu'il y en ait un. Pour voir jusqu'où sa détresse se percevait sur son visage, pour pouvoir se reconstituer ce masque de glace qu'elle essayait de créer depuis des mois, des années...
Elle prit de fortes respirations, inspirant, expirant, ses poings se serrant convulsivement. -Ca me fait mal, ici, murmura Morgane, en posant la main sur sa poitrine. J'ai mal, Bastien.
Bastien glissa sa main dans la sienne, et la serra doucement.
-Je sais, je le vois. Mais un jour, tu verras, tout ira bien.
-Vraiment? demanda-t-elle, plein d'espoir, les yeux brillants.
-Oui, Morgane. Un jour, tout ira bien.
Morgane se remémorait sans cesse ce souvenir, ses mots, ses paroles si encourageantes. C'était devenu son mantra, sa prière. Un jour, tout ira bien. Sauf qu'aujourd'hui, Bastien n'était plus là pour l'aider à rester debout, il était parti, dans un autre lycée. Il lui avait tourné le dos, préférant la lumière qu'il trouvait dans sa nouvelle vie, à la noirceur qui entourait Morgane. Il était parti, comme tous les autres. Si elle l'avait exécré, méprisé, injurié au début, sa colère s'était effacée, remplacée par le sentiment le plus détestable: la souffrance. Et puis, comment lui en vouloir? S'ils étaient tous partis, c'était parce qu'il y avait sûrement une raison... Certains n'étaient peut-être pas faits pour avoir des amis.
Un jour, tout ira bien.
Oui, un jour, son visage rayonnera de bonheur, un jour, la joie l'étreindra comme elle ne l'avait jamais étreint. Oui, un jour, tout ira bien. Et, chaque nuit lorsqu'elle allait se coucher, chaque matin lorsqu'elle se levait, elle se murmurait à elle-même cette phrase, celle qui lui permettait de tenir, celle qui annonçait que la lumière n'était pas loin, qu'elle viendrait... un jour.
La sonnerie retentit dans tout le lycée, et elle rangea ses affaires, ne cessant de voir et de revoir le vide qu'il y avait autour d'elle. Elle était là, assise toute seule, dans un coin. Immédiatement, les larmes lui vinrent aux yeux, et elle soupira doucement. Tout va bien. Tout ira bien. Pourquoi n'arrivait-elle pas à oublier le monde qui l'entourait? Pourquoi ne parvenait-elle pas à avancer, à ne pas plier sous le poids de la douleur qu'on lui infligeait?
Elle sortit de la salle, la tête basse, les épaules affaissés, et continua sa route, bien trop rempli d'obstacles. Elle rentra rapidement chez elle, les événements de cette journée se répétant en boucle dans son esprit. Lorsqu'elle arriva, sa mère était là, assise, en train de travailler. Un vague "bonjour" s'échappa dans ce silence pesant, et Morgane monta dans sa chambre, et n'y ressortit pas de toute la soirée, passant tout son temps libre sur son ordinateur, ou à jouer aux jeux vidéos. C'étaient les seulse choses qui amenaient quelque chose dans sa vie, qui animait la flamme éteinte dans son coeur, qui provoquait des poussées d'adrénaline, qui l'émoustillait.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Morgane se regardait dans la glace, regardant ses cernes qui semblaient s'aggrandir de jour en jour, et le gros bleu qui s'étalait sur tout son bras.
-Morgane, nous allons dîner au restaurant, alors habille-toi bien, prévint sa mère.
Morgane grommela, mais s'exécuta, cachant bien la blessure. Bien vite, elle se retrouva dans la voiture, son père conduisant et sa mère tapotant doucement du pied. Morgane se mit à penser, comme chaque fois où son esprit n'avait rien pour se concentrer sur une chose particulière. Oui, elle pensa à tous ces sentiments qui la traversaient, de jour en jour. A la douleur qui occupait son coeur en permanence. Elle avait oublié la saveur d'avoir une épaule sur qui se confier, la plénitude que l'on ressentait lorsque deux bras venaient vous réconforter. Tout ça se perdait au gré du vent, au gré de la haine qui se déchaînait contre elle. Qu'avait-elle fait? Rien. Peut-être devrait-elle faire quelque chose? Mais quoi?
Morgane n'eut jamais le temps de pousser plus loin ses pensées...
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
-Mlle, vous m'entendez? Si oui, serrez ma main!
Un piteux gémissement sortit de sa gorge en feu. Elle ne sentait plus rien, elle avait l'impression que son corps était désarticulé.
-Respirez doucement, Mlle. Doucement...
Pouvait-elle encore respirer? Etait-elle vivante? Tout était flou autour d'elle, parsemée de tâches noires et blanchâtres. Sa tête semblait tourner dans tous les sens. Elle entendait des bruits autour d'elle, des bruits qui semblaient venir de loin, de très loin... Et les Ténèbres l'engloutirent à nouveau.
Lorsqu'elle se réveilla, avec cette sensation d'avoir la tête plongée sous l'eau, la bouche pâteuse, et tous ses sens mêlés, brouillés, elle essaya de voir, de percevoir l'agitation qui régnait autour d'elle.
-... s'passe?
Quelqu'un semblait s'approcher d'elle.
-... se passe?
-M'entendez-vous? demanda une voix. Si oui, clignez une fois les yeux.
Oui, elle l'entendait, mais elle ne savait pas si elle avait la force de cligner des yeux. Les Ténèbres ne viendraient pas la prendre, une nouvelle fois? Apparement, elle réussit cet exploit, car la voix se mit à parler.
-Tout va bien se passer.
Morgane sourit, les lèvres mutilées, ensanglantées. Alors lui aussi savait qu'un jour, tout irait bien?
Ses yeux s'ouvrirent une nouvelle fois, et malgré que tout restait encore un peu flou, elle voyait mieux, et pouvait voir des silhouettes bouger.
-Il... s'passe qu... ?
Sa voix mourut sur la fin de sa phrase, sa bouche était sèche, bien trop sèche. Immédiatement, un verre d'eau fut posé contre sa bouche, et elle avala le liquide, savourant ça comme si c'était le plus précieux des nectars et, actuellement, ça l'était.
Plusieurs fois, elle se réveilla, avant de se rendormir, l'esprit encore un peu endormi. Jusqu'au moment où, lorsque son regard s'ouvra sur ce qui l'entourait, il lui semblait être... vivante. Elle voyait mieux, percevait mieux, mais elle ne sentait pas son corps, surtout ses jambes.
-Mlle, comment vous sentez-vous?
-M...a...l.
La silhouette hocha la tête.
-S'est passé quoi?
La silhouette hésita, avant de répondre dans un murmure. Les seules choses que comprit Morgane, ce fut: "accident", "père mort", "mère dans le coma", jambes arrachées".
Morgane sentit quelque chose couler sur ses joues, mais préféra regarder ses jambes, ou plutôt l'espace où ses jambes auraient dû se trouver. Elle voulut crier, mais sa gorge n'en avait pas la force et, alors que l'inconscience troublait de plus en plus sa vue, elle voulut parler. La silhouette s'approcha, encore et encore, et Morgane chuchota dans son oreille, comme si c'était un secret, le plus précieux des secrets:
-Un j'ur, ...
- ... ton sourire atteindra les sommets, promit Bastien. Et tout le monde enviera ton bonheur.
-Promis? demanda-t-elle.
-... t'ut ira...
Bastien la regarda, et d'un air solennel, répondit:
-Promis!
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum