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[Fanfic] Un Amour Naissant Par La Mort Nouvelle Version

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Kastiel MessagePosté le: Dim 26 Juin 2011 23:48   Sujet du message: Répondre en citant  
Mister Ange


Inscrit le: 09 Sep 2010
Messages: 1113
Localisation: Tout proche de la porte menant au paradis, en même temps normal pour un ange...
Ah! Bah ça faisait un moment qu'on avait pas de nouvelles (à oui 1 mois et demi, tu prenais ton temps pour écrire pour trouver les idées), ça fais plaisir une bonne petite suite comme ça, même si tu met du temps, tu met la suite, donc t'es toute pardonnée! Smile
Alors du point de vue de l'écriture, j'ai pas vu de fautes grossières, à par quelques temps des oublies de mots, la tournures des phrases sont biens trouvés, c'est fluide; et il me semble que c'est plus long, plus de lecture, c'est bon ça! Notamment, la partie narrative, il y en a plus, avec plus de précision, tant mieux car il en fallait.

Pour l'histoire, on en apprends plus de par en par, ça faisait un moment qu'on avait pas vu Ulrich, t'as décidée d'élargir le champ de vision, pour mieux comprendre l'histoire. Smile
Yumi qui ment à Ulrich, qui a peut être peur de sa réaction, qui est sur la retenu, avec des réponses assez évasive. C'est dommage! Ulrich, qui était enfin prêt et boosté à révéler ses sentiments envers Yumi depuis tant d'années, et puis bam, encore un empêchement. Est ce qu'il va le lui dire? Et va tu les faire sortir ensemble? Parce que cela serait bien, mais après avec les autres....
Et ben, entre Aelita et Jéremy, c'est définitivement fini; il ne veut plus lui parlé, la voir, ni la regardée, ça va vraiment jeter un froid dans tout le groupe. Aelita qui va culpabilisée, et réfléchir à comment parler avec Odd, Yumi (qui regrettes peut être un peu d'avoir connu la vérité à propos d'Aelita) et Ulrich qui sont spectateurs, Odd pensant carrément à autre chose (même à s'intéresser à Mélanie), et Jéremy, qui est complètement déboussolé, partagé entre haine et tristesse, est qu'il va réussir à l'accepter? Que va t-il faire maintenant, c'est une bonne question!

Je suis impatient de savoir la suite, pour en savoir plus sur le suite des événements, notamment avec xana! Razz

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Lorilis MessagePosté le: Lun 25 Juil 2011 14:38   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


Inscrit le: 05 Nov 2006
Messages: 798
Localisation: Au Jal'Dara <3
Coucou !
Merci pour vos commentaires !!

Bon... euh... ça vous va si je vous dis que je suis désolée ? Mr. Green

En réalité, en ce moment, l'inspiration a la fâcheuse tendance à m'abandonner... (Ouais, je sais, je suis censée avoir déjà toutes les idées puisque j'ai déjà écrit cette histoire, mais qu'est-ce vous voulez ? J'essaye de faire les choses bien, moi ! Shocked )

Enfin, bon, bref, après en gros un mois ( je m'améliore, non ? Mr. Green ), je vous donne cette suite, qui j'espère vous plaira !

Bonne lecture !



Les 5 Lyokoguerriers si soudés passèrent une nuit affreuse, ne trouvant pas le sommeil. Jeremy n’avait même pas remis un peu d’ordre dans sa chambre, il s’était contenté de se coucher sur son matelas, au milieu des débris de tout ce qui constituait sa vie. De temps en temps, il jetait un regard à son matériel informatique, sans se relever pour autant. Des larmes ne cessaient de maculer ses joues, tandis que sa tête et son cœur le brûlaient.

Aelita, dans un état similaire, regardait le ciel étoilé à sa fenêtre, et la multitude de lumière émise par la ville brillait dans son regard. Des cernes violets soulignaient ses yeux rougis, tandis qu’une barre sur son front indiquait qu’elle était perdue dans ses pensées, que la beauté de ce qu’elle semblait observer dehors ne l’atteignait pas. Son corps ne contenait plus suffisamment de larmes, elle se sentait plus vide encore qu’auparavant. Elle se tenait courbée, comme alourdie par un poids qui ne faisait que croître.

Yumi ne cessait de se retourner dans son lit, jusqu’au moment où elle abandonna l’idée de dormir cette nuit-là. Elle se sentait coupable. Elle avait l’impression d’avoir précipité les choses entre les deux surdoués. Peut-être était-il impossible que cela se passe autrement, mais pourtant, elle avait peur que leur bande de héros ne se sorte pas de ce mauvais pas. Peut-être leur amitié n’était-elle pas si puissante que l’on pourrait le croire, peut-être étaient-ils comme tout le monde : à un moment ou à un autre, les choses changent, et il faut vivre avec… Pourtant, eux ne pouvaient se permettre de s’abandonner les uns les autres, ils avaient une mission à remplir…

Ulrich, quant à lui, préférait ne pas penser du tout. Ils étaient tous dans une telle situation, qu’il était évident que, s’ils retrouvaient un semblant de calme un de ces jours, plus rien ne serait comme avant. Plus que tout pourtant, il voulait garder cette atmosphère de danger, de secret, d’amitié soudée, d’amour peut-être… Cela ne règlerait rien, mais il était bien décidé à ne pas laisser Yumi lui échapper, il en avait assez de jouer au chat et à la souris avec elle. C’était terminé. Il ne savait pas exactement ce qu’il allait faire, mais il le ferait.

Odd était encore celui qui s’en sortait le mieux. Sans cesse, les paroles d’Aelita lui revenaient à la mémoire, mais il avait toujours été doué pour mettre de côté ce qui l’importunait. Il essayait de réfléchir à ce qu’il pourrait bien imaginer pour appâter Mélanie. Il la connaissait en réalité si peu, qu’il ne savait absolument pas ce qu’elle aimait ou ce qu’elle détestait… Ce n’était pas facile d’engager la conversation dans ces conditions. Hier soir, quand il l’avait croisée, il avait découvert une facette de sa vie qui lui était, jusqu’à maintenant parfaitement inconnue. Ces petites cachotteries n’étaient pas pour lui déplaire, mais il avait quand même envie d’en savoir plus, même si pour cela, il devait prendre le risque de subir les foudres de la jeune fille, à la place de son habituelle indifférence.


Ainsi, le lendemain matin, Odd fut le premier au réfectoire, guettant impatiemment la venue de Mélanie. Alors qu’il engouffrait dans sa bouche son quatrième croissant, Aelita et Ulrich s’assirent à sa table. Après un salut des plus discrets, Ulrich s’enquit de ce que semblait préoccupé le ventre à pattes :

« Qu’est-ce t’as encore fait ? T’es aussi énervé que la fois où t’avais remplacé la purée de Sissi par un truc dont je ne préfère pas parler…

-Oh non, t’y es pas du tout ! En fait, j’attends une fille. »

Le samouraï sentit Aelita se raidir à côté de lui. Instantanément, il regretta d’avoir engagé la conversation de cette manière.

« Tu vois qui c’est, Mélanie, dans notre classe ? »

Ulrich hocha la tête en signe d’approbation.

« Eh bin, je l’ai croisée hier, et elle avait l’air bizarre. C’est le moment rêvé pour se rapprocher d’elle ! »

A ces mots répondit un raclement de pieds de chaise sur le sol carrelé. Aelita se leva, ses mains tremblant imperceptiblement, cramponnées à son plateau-repas. Sans mot dire, elle quitta le réfectoire.

Aussi soudainement que se passa la scène qui venait de se produire sous ses yeux, les problèmes qui secouaient leur petite bande revinrent dans la mémoire du félin virtuel. Il se renfrogna, avant de tourner la tête vers le beau brun en face de lui.

« T’sais ce qui se passe, toi ? »

Le regard que lui lança alors l’intéressé le fit frissonner de stupeur, et le plongea un peu plus dans l’incompréhension totale. Ulrich lui reprochait quelque chose dont il ne savait strictement rien. Il semblait déçu, exaspéré. Tout le monde changeait d’attitude, et c’est lui qui en payait le prix sans rien comprendre ! C’était vraiment le monde à l’envers ! Encore que, ce n’était pas la première fois qu’il manquait cruellement de tact, à l’exception près que d’habitude, il le faisait exprès… Aelita n’avait rien voulu lui dire, mais il espérait bien qu’Ulrich serait plus conciliant.

« Mais, expliquez-moi à la fin ! Je comprends rien, pourquoi vous m’en voulez tous ? »

Les yeux du garçon changèrent alors d’expression. Odd pouvait y lire une sorte de surprise, comme si le malentendu entre eux allait cesser d’ici peu.

« Tu sais rien du tout ?

-Bin, puisque je te le dis ! »

Ulrich hésita encore une minute ou deux, reportant son attention sur sa tasse de chocolat chaud, devenue soudain très intéressante.

« Ulrich, réponds ! J’en ai marre d’être toujours à la ramasse !

-Oh, ça, tu sais, je crois que j’y peux rien, » sourit Ulrich, puis en reprenant son sérieux : « C’est sûrement pas moi qui devrais te le dire, et de toute façon, je crois pas que ça arrangera quoi que ce soit…

-Ulrich… Accouche, je te dis !

-Oui, bon, d’accord. Eh bin… - le samouraï n’avait, selon Odd, jamais été plus mal à l’aise devant lui, du moment que Yumi n’était pas dans les parages en tout cas… - Aelita est tombée amoureuse de toi. »

Le félin accusa le coup pendant de longues minutes. Des choses parfaitement contradictoires se bousculaient dans sa tête. Tout prenait un sens, toutes les paroles d’Aelita, toute son attitude des jours derniers, tout devenait clair comme de l’eau de roche. Cela dit, Odd avait tout de même du mal à croire qu’Ulrich ne lui faisait pas une mauvaise plaisanterie. Il scruta quelques instants son visage, sans déceler une once de malice, indiquant un canular. Il laissa alors son regard vagabonder autour de lui, sans voir ce que ses yeux voyaient. Il ne savait absolument pas comment réagir… Aelita était belle et intelligente, bien sûr, mais il la considérait comme sa petite sœur, il ne se serait jamais permis de… Un souvenir lui revint soudain en tête. Le soir du bal, il est vrai qu’il avait pensé que l’ange de Lyoko avait changé, comme eux tous, qu’elle était devenue une belle jeune fille, beaucoup plus épanouie, mais de là à songer à l’aimer. En tant que séducteur né, il ne pouvait tout simplement pas être amoureux, il ne savait pas comment faire, et cela lui était bien égal. La seule fille qui lui avait semblé différente, c’était Sam. Mais, elle était partie à l’autre bout du pays, et sans doute ne la reverrait-il jamais. Ainsi, l’amour pour lui se résumait à draguer une fille, passer une semaine à ses côtés, puis laisser tomber, car ce n’était toujours pas LA perle rare. Point.
Lorsque son regard se planta de nouveau sur son colocataire, il remarqua qu’Ulrich l’observait avec un air soucieux.

« En fait, tu devrais lui dire, tu sais. Après tout, peut-être que c’est ce qui faut faire.

-Ca péterai complètement notre amitié.

-C’est déjà le cas, pour Aelita comme pour Jeremy, t’es plus tout à fait le même, tu vois. »

Une nouvelle vague de préoccupation submergea le félin. Un autre facteur de problèmes devait être pris en compte. Il y avait Jeremy. C’était tellement bête. Malgré ce qu’il disait toujours, Jeremy était meilleur que lui sur bien des points dans la vie, autant sur le plan scolaire, bien sûr, qu’humain. Aelita ne pouvait le préférer, lui, à ce génie de l’informatique, qui l’aimait tellement qu’il avait décidé de risquer sa vie pour elle, alors qu’elle était encore sous forme de programme. Le félin virtuel ne s’en était jamais autant voulu qu’en cet instant.

Alors qu’il relevait les yeux, il aperçut le surdoué qui passait la porte de la cantine. L’excentrique déglutit péniblement, puis jeta un regard implorant à Ulrich en face de lui. L’intéressé se retourna en haussant les sourcils. D’un geste, il indiqua à Odd qu’il valait mieux qu’il sorte. Ce dernier ne se le fit pas dire deux fois.

Lorsqu’il fut dehors, aussi soulagé que contrarié, le félin tomba presque nez à nez avec la jeune fille, qu’il attendait avec impatience il y a quelques instants.

« Oh, décidément…, commença-t-elle quand elle le vit.

-Ouais, comme tu dis. »

Odd était pris entre deux feux. D’un côté, il sentait que Mélanie se rapprochait inexorablement de lui, mais de l’autre, la profonde culpabilité le forçait à tout abandonner.

Il hésita, regardant autour de lui, cherchant un prétexte qui ne venait pas. Finalement, ce fut la jeune collégienne qui le sortit étrangement de l’embarras :

« Bon, eh bin… A plus tard, alors ! »

Elle s’approcha ensuite de lui, et posa un timide baiser sur sa joue. Le félin virtuel, complètement pris au dépourvu, ne répondit pas et se contenta de l’observer s’éloigner, bouche bée. Il se pinça le bras pour vérification, mais non, il ne rêvait pas.

Quand son regard changea de direction, il croisa celui de l’ange de Lyoko, assise sur les marches du réfectoire, un livre à la main. Elle détourna immédiatement les yeux, tandis qu’une entaille aussi profonde que douloureuse creusait un trou béant dans la poitrine du chat. Quel idiot pouvait-il être parfois ! Sans réagir, il vit Aelita se lever, lui tourner le dos, et s’enfuir discrètement en portant les mains à ses yeux. Odd ne pouvait esquisser un mouvement, ce sentiment inédit qui le rongeait ne lui laissait aucun répit. Il avait brisé l’amour fragile des deux surdoués, alors qu’il avait toujours tout fait pour les rapprocher. Que la vie est ironique, parfois…

Le jeune garçon revint à la réalité lorsqu’une voix derrière lui l’interpella :

« T’en as pas marre d’être comme t’es ? »

Le ton était glacial, Odd se sentait fusillé sur place. Il n’était pas certain d’avoir la force de caractère nécessaire pour affronter le binoclard. Mais il était trop tard, il avait déjà tout gâché. Lorsque leurs regards se croisèrent, le félin ne lisait dans les yeux de Jeremy, que mépris, désespoir et rancune.

Le surdoué ne laissa pas au félin le temps de dire quoi que ce soit. Les poings serrés, le regard fou, il se jeta sur le Lyokoguerrier en poussant un cri déchirant. Odd, aussi surpris que résigné, ne se défendit pas, et se contenta d’afficher une grimace de douleur lorsque son dos heurta violemment le sol. Jeremy, les yeux embrumés de larmes, se démenait pour faire souffrir son ami, lui assénant des coups de poings dans le ventre, aussi brutaux que désespérés. Le félin virtuel se pliait en deux sous les frappes, mais ne répliquait toujours pas.

Une minute seulement après le début de l’altercation, Jim et quelques élèves costauds - parmi lesquels se tenait Ulrich- déboulèrent du réfectoire, alertés sans doute par le bruit. Ils séparèrent les deux garçons. Le premier de la classe se débattit quelques instants, jugeant qu’il n’en avait pas terminé, mais il finit par renoncer, lorsqu’une faible lueur de lucidité passa dans son regard. Ulrich aida Odd à se relever, sans oser tourner la tête vers son adversaire. L’excentrique avait mal, à en juger par le rictus déformant ses lèvres, et ses bras entourant son ventre. Cependant, il refusa vivement de faire un tour à l’infirmerie. Le surveillant n’insista pas, et leur cria simplement :

« Dans le bureau du proviseur, tous les deux, maintenant ! »

Les deux jeunes, l’un le regard étrangement hargneux, l’autre l’air penaud, se rendirent alors sans rechigner, ni s’adresser la moindre parole, dans le bureau de M. Delmas, accompagnés de Jim.


Ulrich les regarda s’éloigner, les sourcils froncés. Soudain, il fut sorti de sa rêverie par l’interpellation d’une élève à ses côtés. Il se retourna et aperçut la jeune Japonaise s’approcher de lui.

« Qu’est-ce qui s’est passé ?

-C’est Odd et Jeremy, ils se sont battus. »

Yumi écarquilla les yeux, bien qu’un mauvais pressentiment l’eût déjà informée de la nouvelle.

« Oh, c’est pas vrai, répondit-elle seulement.

-Ils sont chez Delmas… »

Yumi fit quelques pas dans la cour du collège/lycée, Ulrich sur les talons. Le jeune homme ne quittait pas son amie des yeux, suivant chacun de ses mouvements, une barre au milieu du front et le cœur jouant les balances. Ils étaient seuls, l’instant tant désiré se profilait à l’horizon, tandis que le samouraï sentait une boule de nervosité se former au creux de son estomac. D’autres pensées moroses n’arrangeaient pas son état. Avec tout ce qui leur arrivait en ce moment, le beau brun se demandait si ce n’était pas égoïste de sa part de penser à son propre bien-être, à ses propres problèmes. Cependant, cela faisait tellement de temps que sa relation avec Yumi stagnait au point le plus bas. « Copains et puis c’est tout »… Cette phrase ne cessait de résonner dans sa tête depuis que la geisha l’avait prononcée, des mois et des mois auparavant. Il en avait assez, mais son courage, si présent devant le danger d’une attaque de XANA, l’abandonnait toujours totalement quand il s’agissait de parler à Yumi.

Ces pensées furent stoppées net, quand il sentit quelque chose lui effleurer les doigts. Son regard, jusque là perdu dans la contemplation du paysage urbain et habituel, se concentra de nouveau sur la jeune fille à ses côtés. Yumi, un timide sourire peint sur les lèvres, le fixait intensément sans dire un mot. Lui, sur qui le contact froid et profondément agréable de la paume de Yumi contre la sienne provoquait une étrange vague de chaleur dans tout le corps, n’osait bouger un cil, de peur de rompre la magie du moment. La Japonaise finit par tourner la tête, l’air amusé de la réussite de son effet. Ses yeux s’assombrirent pourtant, quand elle prononça ces mots :

« Ca va s’arranger, hein ? »

Il fallut une bonne seconde à Ulrich pour comprendre de quoi elle parlait.

« Oui, bien sûr…enfin, j’imagine, » répondit-il, hésitant quant à la marche
à suivre.
Le but était-il seulement de lui redonner espoir ? Ne fallait-il pas plutôt tenter une approche qui convaincrait Yumi que l’avenir était incertain, et qu’il se jouait maintenant ?

Prenant ce qu’il lui restait de courage à deux mains, Le samouraï serra les doigts de son amoureuse entre les siens et plongea son regard dans ses iris ébène. Yumi, surprise à demi seulement, laissa le jeune homme prendre les devants.

« Ca s’arrangera ou pas, mais il y a un truc qui ne doit jamais changer, souffla-t-il. Je veux jamais perdre ce qu’il y a entre nous deux, notre…euh…amitié est trop importante pour moi ! »

La jeune geisha, souriante, acquiesça, sans pouvoir contrôler le rougissement de ses joues. Depuis le temps qu’ils se cherchaient tous les deux, il avait fallu qu’Aelita et Jeremy vivent le coup le plus dur de leur existence commune pour qu’Ulrich émette un signe vers elle. Étrange ironie du sort… Elle ne laissa pas un voile masquer son regard, pétillant d’une lueur nouvelle. Elle hésita, puis posa sa tête sur le torse du jeune homme, sans lui permettre de faire ne serait-ce qu’un mouvement. Ulrich, visiblement très étonné, marqua une pause de quelques secondes, avant de passer son bras autour des épaules de celle pour qui il serait capable de tout. Tous deux en oublièrent ce qui pouvait les préoccuper, ne goûtant qu’au bonheur de l’instant présent.


La jeune fille aux cheveux roses errait comme un ectoplasme dans les couloirs des dortoirs. Ses yeux cernés, ayant connu trop de versements de larmes, étaient affreusement vides. Aucune expression ne parvenait à percer ses pupilles vertes. La vision d’Odd avec une fille dont elle ne connaissait même pas le nom avait achevé de la démolir de l’intérieur. Elle savait pourtant que le félin virtuel, aussi insouciant que séducteur, restait le même quoi qu’il arrive. Mais, à ce moment précis où la jeune adolescente blonde avait posé ses lèvres sur sa joue, Aelita l’avait haï de tout son être. Il n’avait même pas eu la décence de se faire tout petit, quand il constituait l’origine de la séparation aussi cruelle que douloureuse qu’avait vécue Jeremy et elle ! Il était toujours à côté de la plaque, et elle se détestait elle-même de l’aimer pour cela.

Lorsqu’enfin, l’ange de Lyoko trouva sa chambre parmi les innombrables portes, elle se laissa glisser le long du mur. Toutes ses forces l’avaient abandonnée. Le dernier éclat d’énergie que son corps possédait, elle l’avait consumé en rage contre toute cette histoire. A présent, elle était fatiguée, et au bord de la dépression. Elle en avait assez. Elle voulait que tout s’arrête, que son cœur et sa tête cessent de lui crier leur souffrance, cessent de lui pomper cette énergie dont elle avait besoin. Elle voulait seulement que tout redevienne comme avant, mais pourtant elle savait pertinemment qu’il n’en serait jamais rien, qu’elle était condamnée à divaguer dans les méandres de ses sombres pensées.

Parmi elles, elle en distingua une qui lui parut valoir la peine d’être séparée des autres. Plus encore, quand elle y pensa plus longuement, elle fut persuadée que là se trouvait la solution, l’ultime solution. Plongée en plein délire, incapable de raisonner, Aelita rassembla ses dernières particules d’énergie et se leva péniblement, pour se diriger vers son bureau en titubant maladroitement. Elle était certaine d’avoir quelque part dans un de ces tiroirs ce qui pourrait la libérer de toute cette folie. La gardienne de Lyoko vida la quasi-totalité de ces dits tiroirs avant de mettre la main sur l’objet de sa convoitise. Elle sortit, aussi triomphalement que lui permettait son état, un petit couteau-suisse que Jeremy avait acheté pour elle lors des dernières vacances de Noël. Le manche en bois était orné de son prénom, mais Aelita, très loin de ces considérations matérielles, n’y prit pas garde. Les mains tremblantes, elle extirpa une lame du petit appareil. L’espace d’une seconde, son visage se refléta dans le métal gris, mais encore une fois, la jeune fille, les yeux emplis de larmes et l’esprit obnubilé par le pas qu’elle s’apprêtait à sauter, ne le vit pas.

En un ultime éclair de lucidité, Aelita s’empara d’un bout de papier sur lequel elle inscrivit quelques mots à l’intention de ceux qu’elle quittait. Debout au milieu de la pièce, la fille aux cheveux roses n’hésita même pas une demi-seconde. Elle approcha la lame métallique de son poignet, le long duquel un circuit compliqué de veines gonflées courait. Une grimace de douleur traversa son visage quand le liquide vital s’échappa. Ses jambes se dérobèrent, tandis qu’elle tournait de l’œil. Elle s’évanouit mollement sur le sol couvert de moquette, lâchant le couteau criminel.


A vos claviers ! C'est mieux avec des espaces nan ? Mr. Green En plus ça a l'air plus long !

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Dernière édition par Lorilis le Lun 25 Juil 2011 19:18; édité 2 fois
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Little Star MessagePosté le: Lun 25 Juil 2011 15:16   Sujet du message: Répondre en citant  
Little Star


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Messages: 263
Localisation: Dans cette petite lumière qui illumine mon coeur...
Eh bein, j'ai failli attendre è.é (xP)

J'adore... Comme toujours =)

Pauvre Odd... Il me fait de la peine. Découvrir que sa meilleure amie est amoureuse de lui =/.... J'aime ça 8DD

Et Aelita... Elle est morte O_______O

(Ouais, j'ai jamais lu l'ancienne version de ton histoire... Donc, je ne sait pas ce qui va se passer =D)
Bonne continuation.

Et j'éspère que la suite ne mettra pas autant de temps è.é

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Lorilis MessagePosté le: Lun 25 Juil 2011 16:00   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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Messages: 798
Localisation: Au Jal'Dara <3
Merki pour ton comm Little Star !

Hé hé, je suis sadique, hein ? Twisted Evil

C'est bien que tu saches pas ce qui va se passer, d'façon je crois qu'aucun des membres qui commentent ma fic n'a lu l'ancienne version, alors... =D ( Si je me trompe je vais me faire trucider... )
Note de Lucy : Je ne commente pas mais j'ai lu l'ancienne version ça compte ? Mr. Green

Edit pour Lucy : ah oué, c'est vrai Mr. Green ! Bin, commente et ça comptera ! Wink

Je te promets de faire mon possible pour être plus rapide !! Mr. Green

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Dernière édition par Lorilis le Lun 25 Juil 2011 18:03; édité 1 fois
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Little Star MessagePosté le: Lun 25 Juil 2011 16:03   Sujet du message: Répondre en citant  
Little Star


Inscrit le: 09 Juin 2011
Messages: 263
Localisation: Dans cette petite lumière qui illumine mon coeur...
Mais derien c'est sincère ^^

Tu es sadique?! è.é VILAINEUH x)

Vivement la suiteuuuh =DDD *_________*

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Blue eyes MessagePosté le: Lun 25 Juil 2011 16:22   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 16 Juin 2011
Messages: 48
Localisation: Continuez à chercher...
Ta fanfition est ma source de vie *o*
Vu sue je suis une accro au couple Odd/Aelita!

Mais que va-t-il se passer?!!!

Mets vite la suite!! =D

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Merci à Estel pour ce magnifique pack!!
Believe in your dreams ...
Odd/Aelita This is love...
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Kastiel MessagePosté le: Lun 01 Aoû 2011 19:28   Sujet du message: Répondre en citant  
Mister Ange


Inscrit le: 09 Sep 2010
Messages: 1113
Localisation: Tout proche de la porte menant au paradis, en même temps normal pour un ange...
À mais enfin la suite, cela fait plaisir à voir, à force avec tout ce temps on pourrait se demander si t'aurais pas la page blanche. Mr. Green
Mais bon même s'il faut le temps, comme on dit l'essentiel c'est d'avoir la suite, non! Smile

Alors c'est vrai que du point de vue de la longueur, tu as fais un effort d'écriture pour pouvoir développer, et étoffer un peu plus certaine partie, et j'aime bien; il y a une bonne proportion, avec un coup des passages narratifs, un coup des dialogues pour faire avancer l'histoire, et comprendre un peu mieux tout ce sac de noeuds.
Bon au niveau des fautes, j'ai pas vraiment relevé de grosses fautes, du moins celle qui saute à l'oeil, peut être qu'il y en a, mais j'ai pas fait gaffe.
Sinon, pour moi je pense que c'est LE chapitre important pour savoir la suite, et en savoir un peu plus sur tout ça, mais il y eu déjà pas mal de révélations, surprises, suspense, et même horreur.
Au début, tu met bien en avant les sentiments de chaques perso en explicitant la situation de chacun, et on comprends vraiment la tension et le malaise que peut vivre le groupe. Jéremy qui ne peut plus regarder Aelita, et encore moins lui parler, je me demande comment ça va se finir entre eux, à mon avis très mal, car là vraiment tout les deux souffre; après Yumi qui culpabilise d'avoir poussé Aelita à révéler ses véritable sentiments, mais on pourrait ce demander si ce n'était pas essentiel; Ulrich tracassait par cette affaire entre les deux intellos où Yumi avait dit le pourquoi du comment de tout ça, mais aussi qu'il en veut plus avec Yumi, mais est ce qu'il va dévoiler ses sentiments amoureux à l'intéressée même pendant cette période de remuméninge? Et aussi comment, est ce qu'elle pourrais réagir, tu va pas leur faire une petite scène romantique entre les deux? Razz
Aelita bon totalement détruite de l'intérieur, et Odd égale à lui même, toujours à draguer, et en savoir plus sur Mélanie.

J'ai été surpris un peu, mais pas totalement de la bagarre entre Jéremy et Odd, faut dire c'est compréhensible, c'était à cause d'Odd malgré lui qu'Aelita ne l'aime plus, et la réaction d'Odd sans qu'il se défende, montre qu'il s'en veut de cette situation entre les deux intellos, et voudrait bien les aider, mais cela servirait-il à quelque chose?
Et Odd, pour une fois un peu déstabilisé sur les sentiments d'Aelita vis-à-vis de lui, je pensais au début qu'il l'aimait par ces rapprochements, mais en faîte finalement non, pour lui c'est toujours comme sa soeur.

Et puis NON! Surprised C'est quoi cette fin horrible là, t'as pas le droit de nous laisser comme ça, sans savoir. C'était normale, qu'elle était désespérée mais, je pensais pas qu'elle allait faire ça, fortement surpris.

T'es vraiment une sadique là tu sais? xD
En tout cas, on veut la suite!! ^^

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Lorilis MessagePosté le: Ven 05 Aoû 2011 13:59   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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Merci beaucoup pour ces commentaires !!

Kastiel => Oué, je sais, je suis trèèès sadique, hé hé Twisted Evil ! Merci en tout cas de poster toujours de longs commentaires. Comme ça, on se dit, y'a au moins une personne qui a compris tout ce qu'on voulait faire passer ! Mr. Green

Blue eyes => Ma fanfic est ta source de vie ? Mr. Green Je le prends comme un très joli compliment ! Et ça fait du bien de voir qu'il y a encore des gens qui sont fans d'Odd/Aelita, ça faisait longtemps !! Merci beaucouuuup !

Bon, alors, comme je pars en vacances, je ne pourrais sans doute pas poster avant mon retour... Pas taper ! Quand on est sadique, on se refait pas Laughing .

A très bientôt, et ne m'oubliez pas !

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Little Star MessagePosté le: Ven 05 Aoû 2011 14:18   Sujet du message: Répondre en citant  
Little Star


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Localisation: Dans cette petite lumière qui illumine mon coeur...
*Clique sur le sujet de la fan fiction, vraiment heureuse car elle croyait que Lorilis avait posté la suite*

*Lis le message de Lorilis*

*Écrase tellement fort fort la souris de son ordinateur , qu'elle est sur le pont d'éxploser*

*Fronce les sourcils, et murmure des paroles * Niark!!

KOIIIIIIIIIIIIIIIHHHHHHHHHHHHHHHHHH???!!! O____O è______é

Je suis en colère oui très en colère *Crie de rage* Mouaaaaaaaaaahhhaaah!!

*Se calme*

Si non, bein... Bonnes vacances Mr. Green

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Twinkle, twinkle little star...

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Odd is mine...;D
Avant, j'étais Selma Fan d'Odd <3
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Lorilis MessagePosté le: Jeu 23 Fév 2012 20:25   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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*Lorilis souffle pour enlever la poussière*
*Lorilis recommence*
*Lorilis recommence*
*Lorilis s'énerve !*

Bref, je crois que j'ai jamais fait pire là, non ? Du coup, j'ai dû perdre mes lecteurs, moi, pas fute fute tout ça... Meuh bon, avec les nouveaux qui vont arriver avec Code Lyoko Evolution, j'ai encore un peu d'espoir !

Bon, comme ça fait...euh... Oui, quand on est en 1ère S, on ne sait plus faire d'addition, c'est normal !! Donc, comme ça fait plus de 5 mois que je n'ai pas posté, je vais mettre un pitit résumé :
Alors, Odd tombe dans la mer numérique. Il revient comme par magie sur Lyoko (ça me fait penser que je n'ai toujours pas mis l'explication de ce phénomène... C'est bête, elle est toute prête de l'autre version, mais je trouve pas de moment... Bon, faites comme si vous le saviez d'accord ?Mr. Green). Donc, il tombe et il revient. Aelita se rend compte qu'elle est amoureuse de lui ( j'aime pas le dire comme ça, mais bon, c'est un résumé). Elle le dit à Jeremy. Jeremy et Odd se battent, c'est pour ça que Odd est à l'infirmerie au début du chapitre. Ce que vous devez aussi savoir, c'est qu'Odd a croisé une fille de leur classe, Mélanie, et il la prend plus ou moins en flagrant délit de piratage de musique.
La dernière chose qu'il faut que vous vous rappeliez est qu'à la toute fin du dernier chapitre, Aelita s'ouvre les veines.

Voilà, c'est rapide, mais vous gênez pas pour (re)lire mon histoire en entier ! Mr. Green

Bonne lecture !Si quelqu'un se donne cette peine...


Les yeux rivés sur le justificatif de retenue qu’il tenait entre les mains, Odd tentait de faire dériver ses pensées vers un autre sujet que le regard d’Aelita, ou bien les incessantes douleurs lui tordant l’estomac. Ce n’était pourtant pas chose facile… Après avoir écouté d’une oreille distraite les remontrances du père de Sissi, le félin virtuel avait pris congé de ce dernier, en compagnie de son ennemi improbable, qui ne lui avait pas jeté un seul regard. Odd n’avait pas cherché à lui parler, et s’était contenté de répondre aux appels de détresse que lui lançaient les parties douloureuses de son anatomie. En refusant d’être soigné, le blondinet à la mèche violette avait trouvé le parfait prétexte pour exorciser la douleur qui lui déchirait le cœur à travers celle de son corps. Néanmoins, à présent, il se rendait compte que peu importait l’ampleur de ses blessures physiques, jamais ce sentiment tenace de culpabilité ne le quitterait. Ainsi, l’excentrique s’était tout de même rendu à l’infirmerie. Yollande lui avait administré un digestif qui ne l’apaisait qu’à peine, puis elle l’avait laissé se reposer, seul avec ses idées noires. Voilà où il en était.
Il était certain d’avoir mérité les coups du surdoué, bien que son amour-propre et son égo en aient également beaucoup pâti. Plus il réfléchissait à la situation dans laquelle il se trouvait, plus une étrange évidence lui venait à l’esprit : il était un moins que rien, il avait détruit, en lui comme en ses amis cette amitié à la puissance invincible qui les caractérisait tant elle leur était chère. Plus rien n’avait de sens à présent, ils avaient perdu leur cohésion.

Alors que ces muets hurlements intérieurs occupaient son esprit, un coup fut frappé à la porte. Le félin ne répondit pas, mais cela n’empêcha pas la jeune fille d’entrer. C’était Mélanie. Elle n’avait pas changé, exposant au monde ses yeux toujours aussi bleus et ses cheveux toujours aussi ébènes. Cependant, Odd ne la voyait plus de la même façon. Elle ne représentait plus ce trophée humain qui manquait à la collection du jeune garçon. Elle était simplement une visiteuse importune, même si elle l’avait embrassé, surtout parce qu’elle l’avait embrassé.

L’adolescente s’approcha sans bruit, gratifiant le malade d’un sourire ravageur de petite fille perdue. Après s’être trouvé une chaise, elle afficha une moue inquiète, trahie pourtant par ses yeux pleins de malice.

« Comment tu te sens ?

- Ca va, » répondit-il vivement.

Encore un sourire, qui dévoilait ses dents parfaitement alignées et découvrait ses pommettes saillantes, rougies par le maquillage ou la situation, difficile à dire.

Tant de signaux d’alerte, tant de tentatives de drague auraient sans nul doute allécher le félin dans d’autres circonstances. Mais là, ces gestes calculés et sûrs d’eux lui donnaient au contraire la nausée. Déjà que ses joues avaient perdu une grande part de leur couleur, elles étaient maintenant livides.

Mélanie dut s’en apercevoir, car elle abandonna le temps d’une seconde le masque d’allumeuse qu’elle arborait. Une ride se creusa sur son front, tandis qu’elle s’asseyait de telle manière à pouvoir bondir en cas de menace de régurgitions imminentes ou tout autre chose de ce type. Odd la rassura d’un geste. Il n’y avait aucune peur à avoir.

La jeune fille se radoucit de nouveau, et plongea son regard azur au fond de celui de son interlocuteur. Le félin ne détourna pas la tête, mais entreprit de donner à ses yeux l’expression la plus impassible possible. Mélanie en fut très visiblement surprise, et fut déstabilisée l’espace d’un instant. Elle ne devait pas comprendre pourquoi le jeune séducteur avait, en si peu de temps, changé du tout au tout. Où était donc passé le garçon accro aux filles, et à elle en particulier ?

Plusieurs longues minutes de tension se suivirent, pendant lesquelles l’adolescente aux cheveux couleur de jais sembla s’évertuer à lire en son vis-à-vis, sans qu’aucun des deux protagonistes n’esquisse un mouvement. Finalement, la jeune fille se mordit la lèvre inférieure, avant de plonger dans son sac de cours, comme si, soudainement, elle s’était rappelée de quelque chose de très important. Elle en sortit un petit I-Pod, qu’elle tendit triomphalement devant elle. La jeune adolescente reporta ensuite son attention sur le garçon au sourcil levé, en cachant ses yeux derrière sa frange. En un rougissement calculé, elle entama une nouvelle conversation :

« Alors, ça te dit d’écouter l’album de euh… de l’autre fois ? Comme tu n’as rien d’autre à faire… »

Un sourire enjôleur élargit de nouveau ses fines lèvres. Odd leva les yeux au ciel en guise de réponse. Il était tellement exaspéré par son attitude de séductrice fragile… C’était bien la première fois que les rôles étaient inversés, et il s’agissait justement du moment où le félin ne pouvait s’intéresser à une conquête potentielle ! La vie était vraiment injuste…
Cependant, il devait bien avouer être plus qu’intrigué par le jeu de Mélanie. Plus il y pensait d’ailleurs, et plus il réalisait que la collégienne devait avoir une idée derrière la tête. Il doutait fortement que ce soit uniquement ses beaux yeux qui l’aient fait changer d’avis, malgré la bonne opinion qu’il avait de lui-même. Ainsi, porté par ces tergiversations, il ne remarqua pas que la jeune fille en face de lui attendait toujours une réponse. Elle l’observait avec un air blasé, à peine dissimulé derrière le genre qu’elle cherchait à se donner. L’excentrique hésitait entre lui demander brutalement le fin mot de toute cette histoire, et trouver une bonne raison de quitter la pièce, lorsque Mélanie se décida à intervenir une nouvelle fois, sa vraie nature reprenant le dessus.

« Bon écoute… Tu sais que t’es vraiment pas mon genre de mec… Alors, euh… Contente-toi de ne révéler à personne que t’as vu ce CD entre mes mains, d’accord ? – Elle agitait la dite boîte sous le nez de son vis-à-vis tout en parlant – Tout ça, c’est … c’est une histoire dont tu devrais pas te mêler… »

Elle conclut son discours d’un léger sourire, que le félin interpréta comme signifiant « pauvre mec » ou quelque chose s’en approchant. Mélanie le quitta ensuite d’un pas décidé, très visiblement fatiguée de jouer la comédie.


De nouveau seul, le plaisantin de la bande ne mit qu’une seconde à oublier les étranges paroles de l’adolescente aux yeux saphir. Ses pensées revenaient toujours au même point. Il avait commis une faute irréparable en laissant Aelita se rapprocher trop de lui. Il ne pourrait jamais affronter de nouveau le regard de ses amis, il les avait brisés.
Pourtant, alors que ces idées pessimistes lui traversaient l’esprit, il se rendit compte qu’il n’aimait pas du tout le Odd que la révélation d’Aelita l’avait poussé à devenir. Cela ne lui ressemblait pas de se laisser aller à la fatalité sans se battre. S’il était la cause du malheur de ses amis, il devait faire en sorte de résoudre ces problèmes. Aelita ne pouvait pas sérieusement songer à s’enticher d’un garçon comme lui, c’était contre-nature. Odd était persuadé qu’il lui suffisait d’en discuter avec elle pour tout arranger. C’était aussi simple que ça.

Il se leva alors de son lit de convalescent, tiraillé encore par la douleur lancinante de son estomac. Il tituba quelques pas, avant de parvenir à marcher droit et à reprendre ses esprits.


Au bout d’une vingtaine de secondes, Odd se trouvait déjà devant la porte de la chambre de son amie. Les mains plus moites qu’il ne l’aurait souhaité, il frappa un coup, puis il attendit. Rien ne vint. Surpris, il s’apprêtait à rebrousser chemin lorsqu’une étrange odeur pénétra ses narines. Un effluve métallique, désagréable, inhabituelle. Le félin abandonna l’idée de s’en aller, et abaissa la poignée de la porte, les sourcils froncés et le nez retroussé. Le spectacle qui s’offrait alors à ses yeux le pétrifia sur place. La jeune fille aux cheveux roses, étendue sur le sol, baignant dans son sang. Un seul cri parvint à émerger de la gorge du garçon : « AELITA !! »

Il se précipita vers le corps inerte de sa camarade, avant de réaliser qu’il ne pouvait lui apporter aucun secours. L’excentrique s’agenouilla à côté d’elle sans oser la toucher. Un flot continuel de liquide rouge s’échappait de ses poignets, ses paupières étaient closes. Les yeux écarquillés et remplis de chaudes larmes de panique, Odd se mit à hurler à l’aide. Comme téléguidé, il porta son téléphone à son oreille pour appeler le SAMU. Tout se déroula ensuite très vite. Alertés par les cris du félin virtuel, de nombreux élèves passèrent la tête à la porte de leur dortoir, en quête d’informations. Ils s’agglutinèrent tous devant l’ouverture, les derniers bousculant les premiers pour mieux voir. L’un d’eux, plus responsable que les autres, eut l’idée de prévenir le proviseur. Quelques minutes, que le blondinet aurait plutôt appelé des années, se succédèrent sans que l’agitation provoquée ne s’amenuise. Enfin, on entendit la sirène caractéristique d’une ambulance faire trembler les murs. Aelita fut vite emmenée, tandis que Jim se chargeait de faire reculer et de calmer les élèves, et que M. Delmas accompagnait les ambulanciers devant le collège. Odd ne quitta pas le brancard d’une semelle, et ne laissa pas le temps aux adultes de refuser qu’il entre avec Aelita dans le grand véhicule blanc. La sirène retentissait dans ses oreilles comme le bruit sourd d’un glas annonçant la mort. Par la fenêtre, il voyait le collège s’éloigner telle la dernière barrière de la routine quotidienne se briser. Des larmes obstruaient ses yeux, une brume d’inquiétude empêchait son esprit de fonctionner correctement. Devant lui, les médecins s’affairaient autour de la jeune malade, mais tout cela lui semblait si lointain qu’il croyait rêver.
Soudain, un contact chaud et humide l’obligea à revenir dans la réalité. La main sanglante d’Aelita venait de déposer un bout de papier dans la paume du garçon. Un regain d’espoir s’empara de lui. Il espérait voir les paupières de la gardienne de Lyoko ouvertes, mais ces dernières s’étaient déjà refermées. Le regard sombre, il n’eut pas le courage de déplier ce qu’Aelita lui avait donné : ce petit bout de papier ressemblait trop à une sorte de testament pour qu’il en prenne connaissance. Il le fourra dans sa poche, sans plus de cérémonie.

L’ambulance et ses occupants arrivèrent enfin à destination. Très vite encore, Aelita disparut aux yeux du félin, qui, cette fois-ci, n’eut pas la possibilité de la suivre. Un mélange d’odeur toutes plus agressives les unes que les autres assaillirent son odorat. Un bras, dont il n’aurait su donner l’origine, l’entraîna à travers le dédale de couloirs, pour finalement le laisser tomber sur une chaise, près d’une machine à café.
Sa tête lui tournait, ses oreilles bourdonnaient tant, qu’il s’avérait incapable de songer de façon cohérente à quoi que ce soit. L’excentrique tourmenté prit ses tempes entre ses doigts crispés pour tenter de calmer la douleur, mais rien n’y fit. Il s’appuya alors négligemment contre le dossier du fauteuil, le regard dans le vague. Toujours aucune amélioration. Il changea encore et encore de posture, jusqu’à ce qu’il soit bien obligé de s’avouer la vérité. Cette attente allait sans le moindre doute le rendre dingue ou, dans le meilleur des cas l’abattre complètement. Son regard croisa un instant la vitre transparente d’une fenêtre. Ce fut à ce moment-là qu’il songea que ses amis n’allaient sûrement pas tarder.


La rage au cœur, le surdoué de la bande remonta dans sa chambre, très loin de penser aux rudes réprimandes qu’il venait de recevoir du proviseur. 4h de colle. Il avait vu pire. Le réel problème qui l’obsédait et qui l’aveuglait résidait dans sa désagréable frustration. La souffrance physique qu’il avait infligée à son nouvel ennemi avait été de bien trop courte durée. Son désir de vengeance n’était pas assouvi, il avait besoin de plus que ça. Pourtant, une dernière parcelle de discernement de ce qui était bien et de ce qui ne l’était pas lui permit de contrôler pour un temps ses ardeurs agressives. Finalement, épuisé par les combats, en son for intérieur comme envers ce crétin décérébré de Odd, Jeremy s’allongea sur le lit défait, et tenta de fermer les yeux au monde extérieur comme à ses pensées. Néanmoins, le destin ne lui accorda que quelques minutes de répit. Soudain, son téléphone sonna. En un soupir à fendre l’âme, il hésita à laisser l’abruti poireauter au bout du fil. Cependant, au même moment, des bruits de pas et de paroles traversèrent les cloisons de sa chambre. Il semblait se passer quelque chose. Piqué par la curiosité, le blondinet à lunettes lut sur l’écran de son portable le nom d’Ulrich, avant de décrocher :

« Allô ? dit-il, agacé.

- Jeremy, c’est moi ! Il s’est passé un truc grave, faut que tu viennes tout de suite devant le collège, c’est important ! »

Dire que la voix d’Ulrich résonnait d’inquiétude serait un euphémisme. Il avait l’air affolé. Jeremy ne voulut pas crier gare pour autant, et demanda de plus amples explications.

« De quoi est-ce que tu parles ?

- C’est Aelita ! Elle est…euh… Descends, je te dis ! »

Un sursaut douloureux parcourut l’échine de l’interlocuteur d’Ulrich. Aelita était en danger… Machinalement, le surdoué se précipita vers son ordinateur en lâchant son téléphone. Aucune tour activée ne pointait à l’horizon. Poussé par une force plus grande que son nouveau mutisme et abandon de soi-même, il ne réfléchit pas davantage et dévala les escaliers des dortoirs quatre à quatre.

Un attroupement où il retrouva Yumi et Ulrich s’était formé devant les portes de l’établissement.

« Qu’est-ce qui se passe, alors ? », demanda-t-il, la voix plus tremblante qu’il n’aurait souhaité le montrer.

Tous les regards s’étaient tournés dans la même direction. Au loin, on apercevait une grosse ambulance diminuant peu à peu de volume. Jeremy déglutit péniblement.

« C’est Aelita qui est là-dedans ? »

Yumi lui décocha un petit sourire triste en acquiesçant.

« Qu’est-ce qu’on attend pour y aller ? »

Les deux autres échangèrent un regard.

« Delmas nous a interdit de quitter le collège, expliqua Ulrich.
- Et depuis quand t’écoutes le proviseur, toi ? répliqua Jeremy.

- Pas de signe de XANA ? » s’interposa Yumi.

Le garçon blond baissa les yeux l’espace d’un instant.

« Non, aucun. XANA n’y est pour rien.- Il reprit plus vivement – Bon alors, on y va ? »

Sans laisser le temps à ses amis de protester, Jeremy fendit le groupe d’élèves qui discutaient de « l’incident ». Yumi et Ulrich le suivirent. Les yeux du surdoué se promenaient en tout sens, cherchant une idée. Soudain, son visage s’éclaira.

« Venez, dépêchez-vous ! »

Jeremy se mit à courir. Devant lui se dressait le garage à vélo, bien sûr ouvert au public, et dans lequel quatre rangées de véhicules à pédales se partageaient l’espace. La tête pensante de la bande circula au milieu, afin de trouver un malheureux vélo, dont le propriétaire aurait été assez étourdi, ou trop confiant pour le laisser sans antivol. Ses recherches se révélèrent fructueuses, car il dénicha une bonne demi-douzaine de petits véhicules tout prêts à être empruntés. Sans doute une bande d’amis trop occupés à bavarder pour prêter attention à un détail aussi quotidien. Jeremy n’y pensa pas plus avant, et montra les appareils esseulés à ses deux amis, qui avaient déjà compris où le surdoué voulait en venir. Les trois lyokoguerriers grimpèrent sur les montures d’acier qui s’offraient à eux et roulèrent jusqu’à l’hôpital qu’ils avaient déjà visité plus d’une fois. Là-bas, Jeremy laissa le vélo à l’entrée, peu préoccupé de son sort, et fondit sur le comptoir d’accueil, derrière lequel une dame, répondait à un téléphone du style vielle école. Il tenta d’attirer son attention par des gestes et des paroles, mais il dut attendre un temps beaucoup trop long à son goût, avant d’obtenir gain de cause. Yumi et Ulrich le rejoignirent juste au moment où la femme aux cheveux grisonnants de l’accueil daigna répondre à la demande du surdoué.

« Votre amie est en réanimation, disait-elle. Vous ne pouvez pas la voir. Allez donc attendre avec le jeune homme là-bas – Elle fit un signe – Un médecin viendra vous apporter des nouvelles quand il le pourra. »
Les 3 amis acquiescèrent, non sans sentir au fond d’eux un nouveau pincement au cœur. Jeremy en particulier avait du mal à s’imaginer ronger son frein pendant des heures… Quand on attend, l’esprit prend bien trop de liberté…

Lorsqu’ils pénétrèrent dans la dite salle d’attente, le jeune homme déjà installé sur un fauteuil releva la tête. Lorsque son regard croisa les prunelles d’acier du blondinet à lunettes, il sut que sa présence était indésirable, qu’il fallait qu’il fiche le camp d’ici. Pourtant, il ne bougea pas un cil, se contentant de fixer son interlocuteur muet, qui fronçait les sourcils et serrait les poings. Devant ce combat de regard, Yumi et Ulrich retinrent leur souffle, mais n’intervinrent pas, trop exténués par les événements qui venaient de se produire. Finalement, Odd se leva et tendit le mot rouge de sang d’Aelita à Jeremy, qui surpris, n’osa agir autrement que d’accepter le présent. Le 1er de la classe déplia l’objet, et pâlit. « Adieu » était l’unique mot inscrit en une écriture maladroite. Aussitôt, le surdoué pensa qu’il tenait entre les mains le dernier souvenir qu’il lui resterait d’elle. Il se laissa tomber sur une chaise, les yeux soudain trempés de larmes. Yumi s’approcha de lui, inquiète. Elle décrypta le mot, malgré les nombreuses taches d’hémoglobine et Jeremy qui le tenait si fort entre ses doigts qu’il l’avait presque froissé. Elle baissa les yeux et soupira, elle aussi secouée par une vague de sanglots. Ulrich observait la scène, incrédule. Ils étaient tous quatre partis pour de longues heures d’attente et de remise en question.

Odd, les sourcils froncés, regardait devant lui, sans voir. A présent que son esprit se trouvait moins échauffé, l’inquiétude avait laissé la place à la culpabilité. Jamais il ne se pardonnerait ce qui venait d’arriver… Il était un moins que rien qui méritait tellement d’être à la place de son amie. Que n’aurait-il pas fait pour la remplacer sur ce lit d’hôpital ? Que n’aurait-il pas fait pour revenir en arrière ? Soudain, une pensée moins noire que les autres traversa son esprit. Mais bien sûr ! Revenir en arrière ! Comment avait-il fait pour ne pas y songer plus tôt ? Il posa un nouveau regard plein d’espoir et d’émerveillement sur ses amis. Il se leva, ravi, et attira leur attention d’un geste. Ulrich et Yumi le regardèrent, intrigués, tandis que Jeremy ne bougea pas.

« Je sais ce qu’on peut faire ! On va sauver Aelita, il suffit de lancer un retour vers le passé avec le supercalculateur et le tour est joué ! »

Un sourire de soulagement intense étirait ses lèvres. Pourtant, ses deux amis n’avaient pas son enthousiasme. Yumi, en particulier, semblait en proie à une profonde hésitation.

« Je ne sais pas si on peut faire ça…, murmura-t-elle.

- Tu préfèrerais sûrement qu’on attende que ce soit trop tard ! répliqua Odd, les yeux remplis d’incompréhension. Enfin, on l’a fait des milliers de fois ! Ca sauverait Aelita, bon sang ! »

Yumi ne répondit pas et baissa la tête. Comment ne pas l’envisager en effet ? Aelita était entre la vie et la mort…

Soudain, un mouvement à sa gauche la fit sursauter. Jeremy venait de se lever, les yeux rouges et la mâchoire crispée. Il fixait Odd d’un air déterminé.

« Il a raison, on doit faire quelque chose. Pour toutes les fois où on a risqué notre vie pour le supercalculateur, il peut bien nous rendre la pareille une seule fois. On n’est pas impuissant, on est des Lyokoguerriers ! »

Une lueur nouvelle brillait dans ses yeux. Ce n’était plus de la rage, mais bien de l’espoir et de par-dessus tout une détermination inébranlable. Yumi était contente qu’il reprenne un certain goût à la vie, mais…
Ulrich ne mit qu’une seconde à se placer du côté des deux garçons. Il lui tendait maintenant une main, avec un sourire qui l’aurait fait fondre dans d’autres circonstances. Elle hésitait encore. C’était contre-nature. Aelita serait peut-être sauvée de toute façon… Elle s’inquiétait, elle s’en voulait de ce qui lui était arrivé, mais fallait-il pour autant revenir en arrière ? Cela allait-il arranger les choses ?

Alors que ces réflexions embrumaient son esprit, un médecin traversa le couloir donnant sur la salle d’attente. Il portait une blouse couverte de sang. Cette couleur la frappa comme une gifle. Était-ce le sang de son amie ? Son cœur rata un battement. L’horreur de la mort l’emporta sur ses autres sentiments, et elle agrippa le bras d’Ulrich. Aelita ne pouvait pas mourir…


Les quatre amis se précipitèrent à l’extérieur de l’hôpital. Odd se retourna une dernière fois vers le gouffre qui avait englouti Aelita. En ce qui ressemblait plus à une prière qu’à une promesse, il pensa « On va te sauver, Princesse… ». Ses yeux croisèrent alors ceux du surdoué. Il avait beau avoir enterré la hache de guerre pour l’instant, Odd sentait que sa rancune n’avait pas disparu. En s’efforçant de penser uniquement à Aelita sur son lit d’hôpital, il se détourna. Les Lyokoguerriers furent bientôt en vue de l’usine. En un éclair, ils se retrouvèrent tous devant le pupitre de commande du supercalculateur. Odd était essoufflé, mais difficile de dire si cet état était seulement dû à leur course effrénée. Il voyait les doigts crispés de Jeremy pianoter de façon saccadée sur son clavier, sans pouvoir en détacher les yeux. Sur l’écran apparut un compte à rebours. Le moment était venu. Jeremy se tourna vers Yumi et Ulrich. Le samouraï acquiesça, tandis que la jeune Japonaise se contenta d’un sourire timide. Jeremy jeta ensuite un regard furtif vers Odd. L’échange fut trop rapide pour que l’excentrique puisse discerner la moindre expression. De toute façon, ce que le surdoué vit, sembla lui convenir. Il appuya fermement sur le bouton « Enter » avant de prononcer la phrase qu’ils avaient, déjà tous, tant de fois entendue : « Retour vers le passé ».
Une boule blanche les inonda en une seconde. Odd espéra de tout son cœur qu’il n’était pas trop tard.

A vos claviers !! Wink

_________________

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Ottostat88 MessagePosté le: Ven 24 Fév 2012 07:59   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 22 Fév 2012
Messages: 26
Localisation: Dans le monde de mon imagination
J'adore ta fanfic!!!! Smile

J'attends la suite avec impatience!
_________________
Nous attendons tous la saison 5! En attendant, lisez mes fanfics!

-With you forever ( en cours )
-Rivalité amoureuse ( terminée )
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DimIIy MessagePosté le: Ven 24 Fév 2012 22:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 23 Oct 2009
Messages: 1044
Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
Oh my god !!
Te revoilà ! :)

Je suis contente que t'ai trouvé le temps de nous concocter une suite !
Oui, je ne t'en veux pas ! Je connais ta souffrance ! La 1ère S je crois que c'est la filière la plus chargée x) !
Je suis contente d'y échapper perso !

Alors alors ! Ça fait super-méga-longtemps que je n'ai pas commentée de fic alors je risque d'être un peu rouillée sur les bord hein ! Mais je vais faire de mon mieux :D

Alors déjà, il a fallu que je relise les 2 derniers chapitres de histoire de bien me remettre l'histoire en tête !
(D'ailleurs je n'avais même pas lu le dernier, où Aelita s'ouvre les veines ^^')

Bref, l'histoire prend une autre tournure ! Jérémy qui devient fou et Ulrich qui met son orgueil de côté (ce qui relève du miracle pour notre brun O_o)
Tout cela commence sérieusement à devenir intéressant

Il y'a quelque chose que j'ai beaucoup appréciée dans un premier temps !
On voit vraiment l'évolution du comportement des personnages :

Le plus flagrant, c'est bien Odd ! Tu a très bien fais ressortir le comportement enfantin et insouciant de notre clown national ! En effet, quand il vient voir Aelita en larme au labo, on peut comprendre qu'il soit désemparé face au comportement de son amie, mais un quart d'heure plus tard, il a autre chose en tête ! ( On reconnait bien Odd ici ;D)

Bref, on voit toute suite le changement après qu'il se soit fait dégommé par l'autre Frankenstein !
Bon ok, il vient d'apprendre qu'Aelita est amoureuse de lui, mais je suis sûr que si Jérémy ne serai pas intervenu il aurait encore une fois mis ce problème de côté !
Le faite qu'il est rejeté Mélanie montre bien qu'il est devenu plus mature grâce à toute cette histoire !

En tout cas tu a très bien contrasté son immaturité et sa maturité (WTF ?! Désolée j'ai pas d'autre mots ^^')
Bien joué !

Sinon j'ai remarquée la même chose chez Ulrich !
Mais c'est beaucoup plus bref !
Il en a assez de jouer au gamin comme il dit et surtout, il se rends compte à quelle point son orgueil l'handicape dans sa relation avec Yumi : là, sa relève du miracle !! (xD)
Bon, il n'est pas le seul fautif, faut admettre que niveau orgueil , la japonaise n'est pas mal calée non plus !
En tout cas la petite scène où ils se donne la main était un très bon départ ! :p
Manque plus que le baiser et c'est terminé !

J'ai pas grand chose à dire sur Jérémy mais si il est aussi affecté par la non réciprocité de ses sentiments, bah faut le dire clairement : Il est dans la merde
Jusqu'où tu es prête à pousser sa folie ? J'espère que t'es sadique ! :twisted: j'adore le voir souffrir *sort*

J'ai néanmoins un point négatif ( mais sa ne tient qu'à moi, c'est mon opinion ^^')

Je trouve la réaction d'Aelita un peu beaucoup démesurée !
Elle se coupe les veines O_o !
Moi si j'étais à la place de Yumi il y'aurai longtemps que je lui aurai bottée le c** en lui disant que c'est pas grave et que si Jérémy n'était pas content c'était pareil !

Non mais franchement ! Je trouve sa réaction très égoïste (alors qu'elle cherche à montrer qu'elle est tout, sauf ça ! Vla la logique U_u)

En vérité, elle est aussi egoiste que Jérémy !

Je pense qu'elle n'aurait pas dû faire un acte aussi désespéré ! Une fugue aurait été plus approprié ! ( Remarque elle serai parti où ?)

Mais bon, dans le fonds sa colle assez bien au personnage ! Et puis les thème principaux de ta fic sont bien dilemme et mort ? Non ^^

J'ai repérée 2-3 petites fautes par contre mais rien de méchant ( et puis j'ai déjà dis que je me la ramènerai pas comme je ne suis pas mieux ;D)

En tout cas j'attends impatiemment la suite
Bonne chance et désolée pour ce gros pâté ! T_T

_________________
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Merci me98 !!

Texte by me : Disparition (2eme version de préférence )
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Lorilis MessagePosté le: Sam 25 Fév 2012 15:17   Sujet du message: Répondre en citant  
Lectrice à plein temps


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Messages: 798
Localisation: Au Jal'Dara <3
Mercii beaucouup pour vos commentaires !!

Hé hé, on m'a pas oubliée !!

Alors DimIIy. Je suis contente que tu aies apprécié ! Pour le temps que j'ai mis à l'écrire xD

Le petit moment Ulrich/Yumi, en fait, ça ne devait pas arriver au départ. Mais, on m'a reproché de trop centrer sur Odd/Aelita/Jeremy, alors j'ai essayé de diversifier un peu... Mais j'avoue ne m'être pas penchée plus que ça sur leur relation... Je vais peut-être tenter d'arranger ça dans les prochains chapitres !

Pour le suicide d'Aelita, je me suis toujours demandée, comme toi, si c'était pas exagéré. Mais à l'époque où j'ai écrit cette histoire, mes lecteurs m'ont dit : Meuh non ! C'est très bien, parfaitement mélo ! Mr. Green Mais encore, dans la 1ère version, Aelita avait carrément écrit une lettre, où elle disait Adieu à tout le monde, mais j'ai abandonné l'idée, trop de mélo, tue le mélo ! Enfin, on s'égare ! Donc, tout ça pour dire que le suicide, ça me plaisait quand même, pour montrer qu'Aelita a beau être généreuse, posée etc... Elle est aussi trèèèèès émotive et est complètement à la merci de ce qu'elle ressent. Enfin, c'est comme ça que je le vois ! Mais, tu as raison, c'est égoïste. Je pourrais aussi dire que j'avais besoin de cette réaction pour faire avancer l'histoire, mais c'est une mauvaise excuse !!

C'est marrant que tu parles de fugue... *Lorilis entend son côté sadique s'agiter dans son crâne* Eh surtout, ne t'inquiète pas ! Je suis totalement sadique, nos pauvres petits héros ont pas fini de souffrir ! Twisted Evil

Merci encore pour ton comm !

Merci aussi à Ottostat88 ! Contente que ça te plaise !!
La suite, ce sera pour... Euh... je vais rien promettre d'accord ? On se revoie dans 3 ans ! Wink

_________________

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Ottostat88 MessagePosté le: Dim 26 Fév 2012 11:50   Sujet du message: Répondre en citant  
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Poste-nous vite une suite! Wink parce que je sais pas si je vais pouvoir tenir longtemps!!! Very Happy
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-With you forever ( en cours )
-Rivalité amoureuse ( terminée )
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guizmo MessagePosté le: Dim 26 Fév 2012 12:13   Sujet du message: Répondre en citant  
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