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[Fanfic] Animae Lacerantis

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 Auteur Message
DimIIy MessagePosté le: Ven 14 Jan 2011 22:56   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 23 Oct 2009
Messages: 1044
Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
Hello !! J'adore la suite !!
Faut croire que la vérité finit toujours par éclatée fallait bien qu'il sy attendent les loulous Rolling Eyes
J'ai beaucoup aimée la plaidoirie des avocat ! Tu voudrais pas exercé ce métier par hasard ^^ ??
Alors quand jje suis arrivée au pasage de déliberation des jurés je me suis dit "oh non pas un happy end quand même Evil or Very Mad " et apres quand j'ai vu

10 ans de prison ferme je me suis dit quand même pas ! Mdr mais c'est pas grave ! C'est bien justement ! xD ! Bon vue que XANA est vivant je suis impateinte de voir le reste !
Les 5 lyokoguerriers ont le culot de vouloir sortir en plus ! Faudrait que XANA arrive a faire interner les héros dans un Hopital psycathrique pour avoir la paix ou pire dans un asile Ptdr ! Twisted Evil

Bref j'attends la suite bonne continuation

_________________
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Merci me98 !!

Texte by me : Disparition (2eme version de préférence )
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Le minaw MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 09:20   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 13 Déc 2010
Messages: 354
Localisation: Dans le kernel !
Bravo à toi!!
*clap clap clap*
Je dirais... toujoirs bien écrit et ettrayant, toujours des bonnes idées...
Et puis, sache que ton système judiciaire n'est pas si mal. J'aurais été incapable de faire la même chose!
Sinon, je trouve que ce chapitre contient moins d'action que les autres. Mais il n'en est pas moin intéressant!
Et je te félicite, on voit que tu te donnes du mal.

_________________
Glacier, un thème pour lire vos fanfictions confortablement
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xana42 MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 09:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 17 Déc 2010
Messages: 26
Localisation: st etienne
J'ai lu ta fiction et je doit bien dire que je l'aime bien. Le plan de xana est génial. Car si je comprend bien il à attendu longtemps avant de frapper. Un petit bémol ton système judiciaire est rapide et indépendant et je pense que si cela éclatait maintenant dans le monde réel, on garderait ceci sous secret. Mais ta fanfic se passe 10 ans dans le futur les choses ont peut être changées...
Bonne chance pour la suite

_________________
pour xana

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Guill@um€ MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 18:15   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 13 Juil 2009
Messages: 118
Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Wow, que de commentaires, ça fait plaisir !

> Eva-The-Best : Merci. Quant à savoir s'ils vont s'échapper, eh bien ce nouveau chapitre devrait répondre à ta question.

> Kvothe : Je n'ai jamais vu prison break, alors un remake, je sais pas ... A toi de me le dire.
Merci du compliment.

> Amalia : Merci pour tes commentaires, ça fait très plaisir.
Avis de recherche ? Hé ben tu vas voir.
Comment XANA a survécu, ça je vous le dirai ... mais plus tard (j'vais pas gâcher toutes mes cartouches au début).
Ouais 10 ans, 8 si ils sont sages, mais c'est quand même très très très long.
De l'amour ? Oui, il y en aura. Mais comme amour rime avec problèmes, il y en aura aussi très probablement.

> *Odd Della Robbia* : Tu n'es certainement pas sans savoir que durant les procès, les crétins passent souvent pour des victimes. De plus, William étant possédé par XANA, il a très bien pu modifier les journaux de Jérémie afin d'effacer toute trace de culpabilité.

> DimIIy : Merci pour les encouragements.
Moi avocat ? Non pas vraiment. S'il suffisait d'écrire une jolie plaidoirie pour se faire un nom dans le métier ça se saurait ...
Erf, un happy end avec un tel procès ça aurait été assez difficile et peu réaliste je pense. Vous êtes plusieurs à me faire remarquer que j'y suis allé un peu fort, mais faut pas non plus oublier qu'ils ont failli tuer ... toute la Terre en fait.
Un Hôpital psychiatrique ? C'est XANA qui mériterait d'y aller !

> Le minaw : Ton commentaire me touche vraiment, merci.
Oui, j'ai mis moins d'action dans ce chapitre, parce qu'il n'y en avait pas besoin. J'espère qu'il n'a pas été pour autant moins agréable à lire.

> xana42 : Merci, tu fais bien de me rappeler qu'il faut aussi que je contente les fans de XANA.
Concernant le système judiciaire, un tel procès dans la réalité aurait duré des semaines avec des hordes d'avocats qui pondent des objections à chaque mot de la partie adverse.
Fin bref, chiant à lire et à écrire, donc j'ai préféré faire une version raccourcie. Puis on peut très bien imaginer que s'étant rendu compte de la lenteur des procédures, celles-ci ont été réformées afin d'être plus courtes.

Bien, voici donc le chapitre 4.
Je ne vous dirai que deux choses.
Le titre du chapitre signifie Évasion.
Bonne lecture !

_________________________

Chapitre 4 : Effugere

« Les douleurs du corps sont plus supportables que celles de l'âme. » Zhang Xianlang


La douleur physique vous traverse un court instant telle un éclair. Elle enflamme les nerfs et obscurcit vos pensées. Mais il suffit bien souvent de fermer les yeux et de se concentrer pour se rendre compte que ce n'est pas nous qui avons mal, mais notre corps.

La douleur morale s'empare de vous ; elle se fraye un chemin tel un serpent jusqu'aux recoins les plus reculés de votre intérieur. Elle détruit peu à peu tous vos sens, vous emprisonnant dans votre propre corps qui n'est plus que souffrance. Elle est pire que tout, pire que la peur la plus profondément enfouie, pire que les tortures les plus ignobles, pire encore que la mort la plus déchirante.

Et dans cet océan de supplice, ne reste alors qu'une goutte étrangère. Une goutte qui vous aide à vous accrocher au monde réel.
"Mais qu'ai-je fais pour mériter cela ?"

C'est cette pensée qui permet de s'en sortir, qui permet de relativiser, de s'expliquer cette douleur et de la combattre ; d'en trouver la source et de la détruire.

Mais le plus terrible, c'est quand cette goutte ne contient pas une réponse telle que vous l'attendiez. Alors, on la regarde dans tous les sens, on la secoue, on la déchire presque pour l'obliger à nous dire la vérité ...
Avant de se rendre compte que c'est ça la vérité.
"C'est ma faute."

Alors la goutte se confond avec toutes les autres, et l'océan s'effondre sur lui-même avant de disparaître dans un abîme sans fond, sans lumière, sans espoir ...
Tout votre être s'enfonce ainsi en même temps que la douleur, devenue irréelle, tant ce nouvel état est profond. Et tandis que, lentement mais surement votre conscience trépasse, vous vous rendez compte de ce que vous êtes devenu, juste avant de vous éteindre pour toujours ...
Un être vivant sans conscience et sans espoir.
Une âme déchirée.

Et, tandis qu'Élisabeth Delmas s'enfonçait au plus profond de d'elle-même, brisée par la culpabilité, elle fut interrompue par un agent de police, l'empêchant ainsi d'atteindre le point de non-retour.

Elle ouvrit soudainement les yeux et inspira un grand coup.
Le retour au monde réel de ce genre d'expérience avait toujours été une épreuve physique et mentale : son cœur cognait à tout rompre, elle respirait difficilement, et surtout était victime d'une migraine épouvantable. Mais elle était consciente.

Soulagée, elle se tourna vers l'agent qui l'avait interpellée, le regardant d'un air interrogateur.

Celui-ci sourit :
- Ah ! Je vous ai réveillée, excusez-moi. je viens de recevoir un appel du commissariat, et je voulais vous informer que les prévenus ont demandé à vous voir.

Le sang d'Élisabeth ne fit qu'un tour et se glaça dans ses veines.

- Je crois qu'il ne vaut mieux pas, répondit-elle en tentant vainement de masquer la peur que lui inspirait cette rencontre.

- Je serais vous j'irais quand même, reprit le policier, ils n'ont pas l'air de vous en vouloir tant que ça d'après mon correspondant...

Élisabeth le regarda comme s'il venait de lui dire que des extraterrestres avaient débarqués sur Terre. Puis, finalement, elle haussa les épaules et se prit sa voiture pour aller voir ses vieux camarades de classe.


- Et c'est ça ta merveilleuse idée ? fit Yumi sceptique. Tu vas demander de l'aide à Sissi alors qu'elle nous a dénoncé de son plein grès ? Tu crois quoi, qu'elle va nous aider ?

- On ne sait jamais, lui rétorqua Jérémie en haussant les épaules. Et puis j'ai cru voir une lueur d'excuse dans ses yeux, quand je l'ai regardée, peut-être n'a-t-elle pas vraiment fait ça de son plein grès ...

- Ouais c'est ça ... marmonna Yumi peu convaincue.

A ce moment, la porte du parloir s'ouvrit, et Élisabeth pénétra dans la pièce.

- Ah ! Élisabeth ! s'exclama Jérémie, enfin ! Viens !

Cette dernière s'approcha puis s'assit, les regardant à travers la vitre.
- Heu ... salut ... fit-elle penaude.

- Tiens mam'zelle cafard, lâcha Odd d'un air las.

Aelita lui jeta un regard noir, mais Élisabeth avait déjà répondu :
- Je suis venu ici uniquement parce que vous me l'avez demandé, alors inutile de m'insulter, ok ?

- J'ai juste du mal à oublier que sans toi on serait pas là, rétorqua Odd sarcastique.

Alors, à la surprise générale, la jeune esthéticienne fondit en larmes.
- Je ... je suis si désolée, sanglota-t-elle, mais ... je n'avais pas le choix ...

- Pas le choix ? la reprit Yumi un peu rude. Tu n'avais pas le choix de nous dénoncer, et de participer à ce procès en tant que témoin ? C'est une blague là ?

- Non. lui répondit Élisabeth en la regardant droit dans les yeux. C'est la faute de William. Il a dit que si je ne le faisais pas, il vous tuerait, tous, et lentement.

Les cinq Lyokoguerriers se regardèrent. Tous pensaient la même chose. XANA.

- Bon, ok, continua Jérémie. On te croit et on te pardonne.
Simplement, en échange je vais te demander de croire ce que je vais te dire.

La jeune femme acquiesça silencieusement.

- Bien, continua Jérémie. Maintenant, tu connais toute la vérité sur XANA. Mais comme tous les autres, tu dois probablement être persuadée que XANA est mort ...
Malheureusement c'est faux. Il est toujours là ... Et il a pris possession de William.
La seule manière de l'arrêter, c'est que nous puissions sortir de là pour nous virtualiser sur Lyoko.
J'ai un plan, mais nous avons besoin de ton aide.

- Je ferai tout ce que tu veux pour pouvoir me racheter, jura leur ancienne camarade.

- Merci Élisabeth, sourit Jérémie. J'ai besoin d'un portable qui puisse se connecter à Internet. Normalement, actuellement, tous les modèles font cela et je suis prêt à parier que tu en as un sur toi qui n'échappe pas à la règle.

- Bien sur, répondit la jeune fille, mais tu connais le règlement, non ? Vous n'y avez pas droit, et cet endroit est surveillé avec des caméras ; on se ferait prendre tout de suite et finalement ça ne nous avancerait à rien.

- Ne me prend pas pour plus bête que je ne suis déjà, répliqua Jérémie d'un air entendu. Je sais déjà tout cela. Tu vas devoir ruser.

- Je veux bien, murmura Élisabeth, mais je sais pas faire ça, moi.

- C'est pas grave, soupira Jérémie, j'ai pensé à tout. Le présupposé à la surveillance est en fait une présupposée. Sachant que tu es une esthéticienne plutôt célèbre d'après ce que j'ai cru comprendre, tu pourrais sympathiser et tenter d'obtenir une autorisation, non ?

- Ça marche, c'est dans mes cordes, reprit la jeune femme heureuse de pouvoir se rendre utile.

Sur ce, elle sortit.
- Où est donc le local technique ? se demanda-t-elle en balayant l'endroit des yeux.

Son regard se posa sur une porte sur laquelle était écrit "Défense d'entrer".
- Serait-ce vraiment aussi simple ? fit-elle à voix basse.

Au mépris de l'avertissement, elle poussa la porte et se glissa furtivement dans le local.
Elle sut tout de suite qu'elle ne s'était pas trompée : les murs de la pièce étaient recouverts d'écrans qui montraient les images enregistrées par les caméras réparties dans le commissariat.
Comme l'avait dit Jérémie, c'était une femme, d'une quarantaine d'année au physique banal, qui surveillait les écrans d'un air ennuyé.

Elle se redressa et regarda la nouvelle venue.
- Qui êtes vous et que faîtes vous là ? demanda-t-elle d'un ton réprobateur.

- Heu .. excusez-moi, répondit Élisabeth feignant la surprise. Je m'appelle Élisabeth Delmas, et je ...

- Élisabeth Delmas ? L'esthéticienne de génie ? C'est vous ? l'interrompit la femme.

- Heu oui, mais ...

- Waow ! continua-t-elle enthousiaste en se levant pour lui serrer la main, je n'aurais jamais cru pouvoir vous rencontrer en chair et en os !
Que puis-je faire pour vous ?

Élisabeth sourit ; c'était trop facile.
- Eh bien voyez-vous, mais amis sont incarcérés ici, et je voulais vous demander s'il m'étais possible de leur prêter mon téléphone portable quelques instants pour qu'ils puissent parler à leurs familles.

- C'est interdit ça, fit remarquer son interlocutrice en souriant. Mais bon, c'est pas tous les jours qu'une célébrité vient dans ce trou pourris. Faîtes vite mademoiselle, je vous couvre.

- Merci beaucoup !

Élisabeth retourna dans le parloir et tendit son portable à Jérémie.
- C'est bon.

- Merci Sissi, tu nous sauves la vie.
Les autres lui adressèrent également un regard reconnaissant.

- Alors tu nous fais sortir de là ? lança Odd impatient.

Et tout en manipulant l'appareil, Jérémie expliqua ce qu'il était en train de faire et comment allait se dérouler la suite des opérations.

- Désolé Odd, tu vas devoir rester un peu. Je suis en train de me connecter au supercalculateur via le réseau et Lyoko. Je vais me servir de sa puissance pour arrêter temporairement le système de surveillance du commissariat pour ne pas que nos gardes voient ce que nous tramons. Puis je vais générer un spectre qui prendra possession d'Ulrich. Tu auras pour charge d'aider à Aelita à s'enfuir, de l'amener à l'usine pour qu'elle désactive la tour et de combattre William si jamais il apparaît.

- Mais Jérémie, objecta Aelita, le supercalculateur devrait pouvoir matérialiser au moins trois spectres, non ?

- Oui, répondit le jeune génie. Mais nous avons besoin de deux autres spectres ici qui prennent votre apparence et font croire aux policiers que vous êtes toujours là afin qu'ils n'organisent pas une chasse à l'homme qui les mènerait inévitablement à l'usine.

- Je comprends, se corrigea la jeune fille.

A ces mots, une des prises de la salle se mit à crépiter, et trois spectres en sortirent. Les deux premiers prirent les apparences d'Ulrich et d'Aelita, et le dernier prit possession d'Ulrich afin de lui confier ses capacités surhumaines.

- Okay, reprit Jérémie, tout est bon, mais grouillez-vous, le système vidéo ne va pas tarder à être réinitialisé.

Ulrich prit alors Aelita dans ses bras, la soulevant comme une poupée de chiffon, et brisa la serrure de la porte qui les retenait prisonniers avant de s'enfuir de toute la vitesse de son spectre.

Ils arrivèrent bientôt à l'usine. Ils prirent le monte-charge, savourant cet instant comme un jouet perdu que l'on retrouve après des années.

Aussitôt arrivés dans la salle du pupitre de commande, Aelita se précipita sur le clavier afin de localiser la tour activée, de se programmer une virtualisation différée et de préparer un retour dans le passé une fois la tour désactivée.

- Tu ne veux pas que je vienne avec toi Princesse ? lui demanda Ulrich.

- Je me débrouillerai, répondit Aelita. Tu dois rester ici afin de veiller à ce que XANA ne s'en prenne pas au supercalculateur.
Tour sur le désert, localisation nord / nord-est, reprit-elle pour elle-même.

- Ça marche.

Aelita passa par la trappe afin d'accéder aux scanners puis rentra dans l'un des caissons en attendant, un petit peu anxieuse, sa virtualisation.

Elle sentit sa conscience pénétrer dans son avatar tandis que celui-ci se formait dans le ciel du monde virtuel. Une seconde plus tard, elle était au sol, un genou à terre.

- Aelita, tu m'entends ? fit une voix venue de nulle part.

- Cinq sur cinq, répondit-elle. Je vois la tour activée, mais pas de trace de monstres de XANA, on dirait bien qu'on l'a pris de vitesse.

- Mouais, ça pourrait tout aussi bien être un piège, fais gaffe.

- Compris. De ton côté comment ça se passe ?

- C'est le calme plat.

Aussitôt, un vacarme retentit dans la salle des commandes, bruit qui fut instantanément capté par le micro et reproduit sur Lyoko.

- Ulrich, qu'est-ce qu'il se passe ? s'écria Aelita affolée.

- Eh ben, répondit le samouraï après un instant de silence, il semblerait que XANA vienne de comprendre ce qu'il se passe. William a débarqué. Désactive la tour le plus vite possible, mais fais bien attention à toi !

- Okay, Ulrich, bonne chance à toi.

Aelita, se maudit alors de ne pas avoir pris le temps de faire apparaître un véhicule, alors que, pour Ulrich, chaque minute, chaque seconde comptait.
Elle passa doucement sa main au-dessus du bracelet en forme d'étoile que Jérémie lui avait confectionné. Des ailes blanches translucides apparurent dans son dos ; elle s'éleva aussitôt, et s'élança dans les cieux orangés du territoire désertique.

Pendant ce temps, dans le monde réel, Ulrich faisait face à son éternel rival.

- Tiens, tiens, William ... lança-t-il d'un air moqueur. Le temps t'a décidément pas arrangé mon pauvre, déjà que c'était pas terrible ...

- Et c'est toi qui dit ça Ulrich, répondit le spectre en souriant. Tu ne t'es probablement pas regardé dans une glace dernièrement.
Oh mais, non, suis-je bête, continua-t-il une main sur la bouche en signe d'excuse, c'est vrai que tous les miroirs se brisent quand tu t'en approches.

Oups ...
Eh bien XANA avait visiblement prit le temps d'affuter ses capacités oratoires pendant ces treize ans.

Ulrich haussa un sourcil :
- Si tu veux. En attendant, je suppose que tu n'es pas ici pour faire la conversation, alors autant de pas perdre de temps.

Et alors qu'il se mettait en position de combat, William, avec un sourire mauvais lui répliqua :
- Attrape-moi !

Et il passa à travers le sol.

Sur Lyoko, Aelita approchait de la tour quand elle vit que deux tarentules la gardaient.
- Rhaaa, XANA ! pesta-t-elle intérieurement, toujours un coup d'avance ...

Elle atterrit et se cacha derrière un rocher. Une esquisse de sourire se dessina sur son visage :
- Voyons si tu apprends de tes erreurs ...

Elle joignit les mains, s'agenouilla sur le sol et leva les yeux vers le ciel, comme pour prier.

Ulrich se laissa tomber, traversant le sol de la salle des scanners où, quelques secondes plus tôt, William était passé ; puis il rouvrit les yeux. Il était dans l'antre du supercalculateur.

Ce dernier était sorti et William lui faisait face, la main tendue et prête à lancer une décharge.

Ulrich courut et s'interposa entre William et la machine, recevant à sa place l'étincelle électrique.

- Tiens Ulrich, fit William faussement surpris, parlant du Lyokoguerrier comme s'il n'était qu'un petit contre-temps. Et dire que c'est moi que vous appeliez pot de colle ...


Tandis qu'Aelita courrait sur le sol irrégulier du territoire de sable, les tarentules, l'ayant aperçue, se regardèrent.
L'une d'elle hocha la tête et se précipita à sa suite.
Ayant atteint l'un des bords du territoire, Aelita plongea, la tarentule à sa suite, et toutes les deux sombrèrent dans la mer numérique.


William projeta Ulrich contre un des murs de la salle, et celui-ci s'effondra sur le sol, inconscient.

Alors, le XANA-guerrier généra un éclair qu'il lança sur le supercalulateur.


Dans le parloir où attendaient toujours Jérémie, Odd et Yumi, les répliques d'Ulrich et d'Aelita s'évaporèrent soudainement dans les airs.
- Et mince ! s'exclama Jérémie, XANA attaque le supercalculateur !

- Quoi ? s'étonna Odd les yeux exorbités. Mais il va le détruire !

- Non, probablement pas, il détruirait les preuves originales de notre procès et remettrait ainsi en cause toue la procédure. Non, je pense qu'il va tenter de ralentir Aelita et Ulrich et d'avertir la police afin qu'ils interviennent et les arrêtent ...

A ces mots, une sonnerie stridente résonna dans la bâtiment. Une sonnerie annonçant ce que tous les fonctionnaires présents croyaient impossible : une évasion.

Le commissaire saisit son terminal radio et aboya ses ordres :

- A toutes les unités, évasion de deux prévenus ! Je répète : évasion de deux prévenus ! Un jeune homme brun, grand, silhouette athlétique et une jeune femme mince aux cheveux roses, tous les deux d'environ vingt-cinq ans !
Quadrillez le secteur, et que l'unité la plus proche de l'usine aille y faire un tour, il n'est pas impossible qu'ils y soient !

- Compris, répondit la-dite unité.

Le tout jeune policier activa alors sa sirène et passa la quatrième, fonçant dans les rues de Paris un large sourire aux lèvres, ravi de pouvoir enfin faire ses preuves.


- Tss, ces tarentules sont vraiment stupides, pensa la vraie Aelita, toujours blottie derrière son rocher. Tant mieux, plus qu'une.

Elle déploya ses ailes et s'envola vers la tour.


Pendant ce temps, une voiture de police arrivait à toute allure sur le pont de l'usine. Elle stoppa net à quelques centimètres du vide. Le jeune agent en sortit, et, encore euphorique, ne remarqua même pas qu'il avait failli s'écraser dix mètres plus bas.
Il descendit à la corde et pénétra dans le monte-charge. Il appuya sur le bouton et la cabine s'ébranla.
Il était en route pour un autre monde ...

Quand Aelita atteint la tour, elle vit la dernière tarentule se dresser sur ses pattes arrières et commencer à lui tirer dessus.
Elle esquiva habilement les traits de lumière, et tourna plusieurs fois autour du cylindre blanc et noir en formant dans ses mains deux sphères roses.

Le policier s'assit sur le siège pour manipuler le pupitre de commande du supercalculateur. S'y connaissant un peu en informatique, il parvint à retrouver la trace des dernières opérations effectuées et lança l'une d'elle : la virtualisation différée.

Aelita évita un dernier tir avant de lancer ses champs de force. Le premier rata la cible, mais le second fit mouche et enveloppa le monstre restant d'une aura rose avant de le faire exploser.
Aelita atterrit devant la tour et pénétra à l'intérieur. Elle avança jusqu'au centre, et sentit alors une force invisible la soulever.

L'agent de police descendit par la trappe afin d'accéder à la salle des scanners.

Aelita se plaça devant l'interface de commande de la tour et posa sa main dessus.

Le policier pénétra dans le scanner et vit les portes se refermer.

Les portions de code que contenaient la tour glissèrent vers le bas, disparaissant du champ de vision d'Aelita.

Le jeune intrus ferma les yeux tandis que le scanner analysait sa structure ADN et son esprit, transmettant ces données au supercalculateur qui les enregistrait.

Une fois la tour désactivée, le retour dans le passé s'enclencha, enveloppant la Terre d'une lueur blanche, et faisant revenir nos héros 3 jours plus tôt.

Mais trop tard, le mal était fait.
___________________________

Merci encore à tous ceux qui suivent les aventures de nos héros à travers cette fanfic.
@+
_________________
« Jim ! Tu es encore pire que les obscurantistes qui ont brûlé la grande bibliothèque d'Alexandrie !
- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Kvothe MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 20:31   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 12 Mar 2010
Messages: 24
Localisation: Université d'Imre
Sympa cette suite même si pour ma part il manque un peu de détail sur le sentiment de Aelita et Ulrich, qui retourne à l'usine et sur Lyoko, alors qui n'y étaient pas retourner depuis des années.
Sinon je trouve le policier assez courageux de se lancer la dedans sans trop savoir ce qui l'attend.
J'attends bien sur la suite avec impatient Wink.

_________________
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J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi des pistes au clair de lune que personne n'oserait même évoquer. J'ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.
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Pearl Yumi MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 20:56   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 11 Jan 2011
Messages: 59
Alors mon premier commentaire sur une fan fiction !

J'ai vu une faute un "mais" au lieu de "mes".

Sinon, j'aime beaucoup cette fan fiction puisque pour une fois on voit quelque chose de vraiment différent par rapport aux autres fan fiction. Cela change réellement. Je trouve aussi très passionnant la façon dont tu écris, tu nous tiens en haleine jusqu'à la fin.

Enfin, vivement la suite et continue !!!
_________________
http://img534.imageshack.us/img534/5762/icone1g.pnghttp://img18.imageshack.us/img18/6783/icone2z.png

http://img708.imageshack.us/img708/7508/sign2u.png


Merci à Iglouska pour ce kit !
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Le minaw MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 22:11   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 13 Déc 2010
Messages: 354
Localisation: Dans le kernel !
Bravo,bravo!
Je ne vais pas redire 10 000 fois la même chose, donc je passe mes habituelles félicitations (déçu?)
C'est de mieux en mieux, question style et orthographe, écrit donc un roman!
J'adore la méthaphore du début. C'est un régal, ta goutte!
C'est... étrange et captivant, juste et émotif...
Que du bonheur!
Même moi, j'ai pas de critiques négatives a faire!

_________________
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DimIIy MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 16:30   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 23 Oct 2009
Messages: 1044
Localisation: Dans mon lit , en train de manger des kinder Bueno !
toujours aussi bien écrites dis donc ! Mr. Green tu as beaucoup d'imagination et j'aime !
Il est vraie qu'im manque des detaille sur le sentiment de retourner sur lyoko et est que la tenue d'Aelita a changée ? Bon en tout cas c'est pas l'importance mais j'aime bien avoir ce genre de detaille et peut être suis je ne suis pas la seule hein ! Mdr le policier qui se virtualise ! C'est vraie qu'il est très courageux de faire sa ! Ou soit c'est Un Odd soit sa sent le coup fourée !
J'attends la suite impatiament !

_________________
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Merci me98 !!

Texte by me : Disparition (2eme version de préférence )
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Eva-The-Best MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 16:41   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Comme Le minaw je ne vais pas le dire 10 000 fois mais juste une fois : J'adore ta fic mais c'est vrai qu'il manque des détails sur le sentiment d'Aelita. Very Happy

Voilà A+ et bonne continuation
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Guill@um€ MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 18:37   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Oulà, je vais commencer à avoir la pression avec tous ces avis positifs moi ...
Nan, sérieusement, j'apprécie beaucoup le temps que vous prenez pour lire et commenter, merci encore à tous.

Je ne vais pas épiloguer car vous m'avez tous plus ou moins reproché la même chose.
Juste, petite précision pour DimIIy, la tenue d'Aelita n'a pas changée.

Bien, il manque donc selon vous les sentiments d'Aelita. Pour ma défense, je dirai que j'en suis parfaitement conscient, et ce pour l'unique raison que j'avais l'intention de les décrire dans le chapitre qui arrive en espérant que leur absence ne se voie pas trop (raté).

Bref, veuillez m'excuser de ne pas vous répondre personnellement alors que d'habitude je prends le temps de faire, mais je n'en ai malheureusement pas le temps.
J'espère pouvoir écrire la suite le plus vite possible, mais j'ai du boulot, alors je m'excuse d'avance pour un probable retard.

Dernière précision avant d'y aller, le titre du chapitre signifie Nouveau but.

____________________

Chapitre 5 : Meta Novum

« La vie appartient à ceux qui aiment ; et là où règne l'Amour, l'Homme est vraiment le roi. » Stephen Lawhead


Il était 21 heures, Aelita était allongée sur son lit et méditait. Peu de temps s'était écoulé depuis que Jérémie l'avait déposée chez elle, mais, elle avait pourtant l'impression étrange que plusieurs jours et que beaucoup d'événements avaient eu lieu en ce laps de temps très court.

Et pour ainsi dire, même si cela paraît plutôt étrange, elle n'avait pas tout à fait tort. En effet, les étonnantes propriétés du retour vers le passé ramenaient le monde à un état antérieur de plusieurs heures voire plusieurs jours.
Ainsi, les événements qui s'étaient déroulés avant le retour étaient effacés d'un coup de gomme temporelle, comme s'ils n'avaient jamais existés, ne subsistant que dans la mémoire de ceux qui avaient passé l'épreuve du scanner.

Du point de vue d'une personne normale, il y avait donc environ dix minutes qu'Aelita était revenue chez elle conduite par Jérémie. Mais, du point de vue de sa mémoire, elle avait vécu deux jours riches en émotions depuis ce fameux voyage et tout ce qui en avait découlé.

Durant ces deux jours, Aelita avait notamment été condamnée à dix ans de prison, s'était évadée de son pénitencier, et avait désactivé une tour de XANA sur Lyoko.
La routine, quoi.
Mais la routine pour une Aelita de treize ans que le goût du risque faisait intérieurement, sans qu'elle ne s'en rende réellement compte, frémir de bonheur.
Désormais, Aelita avait vingt-six ans, soit le double, et l'idée de devoir encore une fois mener une double-vie ne l'enchantait plus du tout.

Imaginez-vous redécouvrant un lieu hostile et dangereux. Un lieu à la fois froid comme la glace, chaud comme le sable, humide comme la jungle et sec comme les sommets.
Un endroit que vous auriez souhaité ne jamais revoir, mais qui exerce sur vous une attraction inexplicable et inexpliquée. Un monde que vous faîtes tout pour laisser derrière vous mais qui a fait partie intégrante de votre vie pendant dix ans et contient tous vos souvenirs de cette période.

Tentez de vous imaginer dans cette situation, et alors peut-être parviendrez vous à comprendre un peu tous les sentiments contradictoires qu'avait éprouvés Aelita quand, une fois dans le scanner, elle avait enfin pu prendre le temps de se rendre compte de ce qu'elle était en train de faire.
Sauver le monde, bien sur, une fois de plus ...
Mais également raviver des douleurs qu'elle avait maladroitement tenté d'enterrer et qui ressurgissaient comme des fantômes du passé bien décidé à la hanter jusqu'à ce qu'elle sombre dans la dépression, l'inconscience, et à terme, la mort ...

Ce qu'elle était en train de découvrir à ses dépends n'était rien d'autre que ce que certains philosophes avaient sobrement nommé "le paradoxe de la liberté". La liberté entraîne le choix, le choix entraîne l'angoisse, le remords et les regrets.
Mais au-delà de tout ceci, chacun de nos choix engage notre responsabilité, et qui dit responsabilité dit forcément culpabilité.
Ainsi va le monde ; notre quête de la liberté est à ce point vaine, que même si elle nous soulage de quelques contraintes désagréables, les inconvénients qu'elle implique pèsent de tout leur poids sur notre conscience.
Et la culpabilité d'Aelita la dominait tellement qu'elle pensait pouvoir s'imputer tous les maux de ce monde.

Elle se roula en position fœtale sur son lit et éclata en sanglots.
Mais pourquoi donc la vie était-elle si dure avec elle ? Pourquoi lui avait-elle enlevée sa mère puis son père, sous ses yeux, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit ?
Pourquoi l'avait-elle laissé s'éloigner du garçon qu'elle aimait ? Et pourquoi lui empêchait-elle d'aller le voir et de lui expliquer qu'elle l'aimait toujours, et qu'il était le seul à avoir jamais eu cette place dans son cœur ?
Aelita chercha longtemps la réponse à ses questions avant de, doucement, petit à petit trouver la réponse. Sa réponse. Erronée, certes, mais destructrice.
"Tout est ma faute."

*


Jérémie inspira un grand coup. Aelita avait réussi.
Il regarda sa montre : 2 jours plus tôt, 21 heures, parfait.
Oublié le procès et oubliés les dix ans de prison. Il était à nouveau un homme libre.

Il avait oublié à quel point le retour vers le passé était une expérience pour le moins singulière. Ce n'était pas tellement au niveau physique, puisque les corps bougeaient à travers le temps et l'espace de manière instantanée, mais plutôt les impressions psychologiques qui restaient, même après toutes ces années, très étranges.
L'écho de sa sentence était encore très présent dans la tête de Jérémie, alors qu'il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais à la purger.

Mais le sentiment qui dominait était un savant mélange d'exaspération et de colère sourde.
XANA était de retour.

Jérémie ne savait pas comment ... Et encore moins pourquoi. Oui, après tout, pourquoi XANA revenait-il maintenant ? Pourquoi avait-il disparu pendant près de douze ans et réapparaissait-il subitement ?
Jérémie n'avait jamais réellement su quel était le but ultime de XANA ... Asservissement de la race humaine ? Anéantissement ?
Ce qui était sûr, c'est que ce fichu programme avait un plan, et dans le genre vicieux. Et qu'il fallait quelqu'un pour s'assurer qu'il ne puisse jamais le mettre à exécution.
Et ce quelqu'un, c'était lui. Lui et ses amis.
Ils n'avaient pas le droit à l'échec, car quel que soit le destin que réservait XANA aux Hommes, esclavagisme ou extermination, rien d'autre ne saurait l'arrêter.

Jérémie s'allongea sur le dos et croisa les mains derrière la tête, pensif. Il resta longuement étendu dans cette position, qui lui permettait de reposer son corps tout en faisant travailler son cerveau à pleine vitesse.
Puis, le temps passa et ses pensées se brouillèrent, s'obscurcirent. Doucement, elle quittèrent le monde du conscient pour entrer dans le vaste univers du subconscient. Et ainsi, sans vraiment s'en rendre compte, Jérémie s'endormit paisiblement.

Les scientifiques n'avaient de cesse de démontrer que l'oniromancie, ou l'art divinatoire de l'interprétation des rêves, n'était qu'une succession d'affabulations. Mais les découvertes de plusieurs neurophysiologistes dans le domaine, confirmant une relation étroite entre la réalité et le subconscient, les avaient contraints à modifier leurs conclusions, et ainsi, avait été créée l'onirologie, ou étude scientifique des rêves, censée ne se baser que sur des explications logiques et avérées.

Évidemment, jamais Jérémie n'aurait pu croire que les rêves puissent avoir une quelconque autre signification que celle que notre cerveau avait voulu lui donner.
Et pourtant, le songe qu'il fit cette nuit-là lui montra un monde à la fois étrange et familier. Un monde où l'humanité vivait séquestrée et se battait à mort contre les fantômes de l'angoisse et de la peur.
Bien plus tard, quand les événements le conduisirent à repenser à sa vision, elle était devenue tellement floue qu'il n'avait pu que la qualifier de coïncidence. De toute façon, jamais il n'aurait admis qu'il y avait des choses que la science ne pouvait expliquer. Jamais il n'aurait accepté le fait d'avoir pu, dans son sommeil, voir l'avenir que XANA leur réservait.

Jérémie dormait toujours profondément quand une sonnerie stridente le contraint soudainement à quitter les bras de Morphée. Il cligna des yeux plusieurs fois, pour habituer ses yeux à la pénombre, encore endormi. Il mit ses lunettes sur son nez et regarda son réveil avant de se lever pour aller ouvrir à la personne qui sonnait. Tandis qu'il marchait vers la porte, il se remémorait une phrase qu'il avait déjà entendue plusieurs fois : « Quand on sonne chez vous à trois heures du matin, ce n'est jamais bon signe ... »

*


Il ouvrit les yeux pour regarder le monde virtuel qui s'étendait à perte de vue ...
- Hein ! s'exclama-t-il. Mais qu'est-ce que ... ?

Il regarda autour de lui et cligna plusieurs fois des yeux pour se convaincre qu'il ne rêvait pas. Non, il était bel et bien revenu dans son appartement. Et pourtant ... Il se souvenait très clairement d'être entré dans la scanner et de l'avoir entendu tourner il y avait à peine quelques secondes.
Il n'y avait qu'une explication possible ...

Il regarda sa montre. Il était revenu en arrière de deux jours. Ainsi, il venait de vivre la fameuse expérience du retour vers le passé. Mais quelque chose clochait. Théoriquement, il aurait dû ne se souvenir de rien.

Il s'assit et réfléchit. Longtemps. Puis il comprit. C'était évident. Quand il était allé dans le scanner, ce dernier avait numérisé sa mémoire et l'avait stockée dans le supercalculateur.

Il sourit.
Ça changeait tout. Les accusés ne l'étaient plus, et s'il était le premier à rapporter à son chef toute cette fâcheuse affaire, alors il y avait de grandes chances qu'il soit promu.
Il se leva, sortit, prit sa voiture et se mit en route pour le commissariat.

Le chef éclata d'un grand rire. Son subordonné venait de tout lui raconter, et apparemment, il n'en croyait pas un mot.
- Mon pauvre Bériard ! Où êtes-vous donc allé cherché tout cela ? Des adolescents qui combattent un programme sur un monde virtuel et qui remontent le temps à l'aide d'un superordinateur ? Vous auriez dû faire une fac de lettres au lieu de l'école de police !

- Mais monsieur, se défendit le dénommé Bériard, je vous jure que c'est vrai ! J'ai des preuves ! Vous n'avez qu'à venir avec moi à l'usine, je vous les montre !

- Bon, ça suffit maintenant, coupa le commissaire agacé. J'ai des choses bien plus importantes à gérer que vos stupidités. Allez donc trouver quelqu'un pour jouer avec vous et fichez-moi la paix !

Le jeune policier sortit, écœuré par le comportement de son supérieur.
Il rentra chez lui tête basse, sous les moqueries des quelques collègues qui, en manque de travail, s'étaient collés à la porte du bureau du chef pour écouter.

Il rentra chez lui, alluma sa télévision et se coucha sur le canapé. Il resta là plusieurs heures, à alterner les émissions idiotes et les cauchemars étranges.

Finalement, vers une heure du matin, il décida qu'il ne pouvait pas laisser passer un tel crime, et il se résolut à agir. Il commença par lancer des recherches sur le premier des accusés : Jérémie Belpois.
Il apprit que le jeune génie travaillait pour le gouvernement. D'un mot, il éteignit son écran et bascula le dossier de sa chaise, pensif.

Si Belpois travaillait pour le ministère de la recherche, c'est forcément qu'au final, son patron était le ministre. Valait-il la peine de déranger le ministre lui-même pour cela ? Non probablement pas ... Mais le supérieur direct de Belpois ... Ça c'était envisageable.

Il prit son téléphone et composa le numéro du patron de Jérémie. Trois sonneries se firent entendre avant que l'homme ne décroche :

- Allô oui ? Ici Coudeur à l'appareil.

- Monsieur Coudeur ? Je suis Alexandre Bériard de la police nationale. J'ai des informations de la plus haute importance à vous communiquer sur l'un de vos employés, Jérémie Belpois.

- Belpois ? Que peut-il bien avoir fait pour mériter une enquête de la police, un garçon si brillant ?

- A vrai dire, monsieur, je crois qu'il serait préférable que nous ne parlions pas de tout cela au téléphone. Serait-il possible de convenir d'un rendez-vous ?

- Hmmm ... Je ne sais pas si vous avez vu l'heure, mais pour votre gouverne il est un peu plus d'une heure du matin. Je viens de consulter votre dossier, jeune homme. Le commissaire y met que vous êtes enthousiaste et fort sympathique mais quelques peu imaginatif.
Si vous avez quelque chose de réellement concret à me présenter, je vous serais gré de prendre un rendez-vous avec ma secrétaire.
Bonne soirée.

Alexandre n'avait jamais tant haï son patron qu'en ce moment, mais il sourit. Il n'avait pas encore joué toutes ses cartes.
- Et si je vous dit que cela a un rapport avec la technologie du calculateur quantique ?

Il put percevoir l'hésitation de son interlocuteur.
- Okay, lâcha-t-il finalement. Où souhaitez-vous me rencontrer ?

- Disons à l'usine abandonnée de Bilogne-Bilancourt, sur la Seine, c'est là que se trouve ce que j'ai à vous montrer.

- Bien, j'y serai dans un quart d'heure environ, fit l'homme avant de raccrocher.

Alexandre retint un cri de triomphe. La soirée se poursuivait bien mieux qu'elle n'avait commencée ...


- Bien, j'espère pour vous que ce n'est pas une blague, commença le supérieur de Belpois d'un ton fatigué, en sortant de sa voiture garée sur le pont de l'usine.

- Non, je vous assure, répondit l'agent qui l'attendait depuis cinq bonnes minutes. Je vous prie de me suivre.

Il pénétra dans le bâtiment, saisit une corde et se laissa glisser jusqu'en bas.

- Heu ... Il n'y a pas des escaliers ? demanda l'homme qui l'accompagnait d'un ton hésitant.

- Je ne crois pas, monsieur. Mais allez-y, vous allez voir, ça descend tout seul ! lui répondit Alexandre d'un ton légèrement amusé.

- Si vous le dites ...

Il saisit la corde, s'y agrippa tant bien que mal et descendit par à-coups avant de tomber sur le sol en chutant d'un bon mètre.

Alexandre réprima un éclat de rire et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Une fois ceci fait, il se dirigea vers le monte-charge.

- Et où allons-nous comme ça ? questionna l'adjoint du ministre.

- Dans le laboratoire de Belpois, répondit le policier d'un ton énigmatique avant d'appuyer sur le bouton du mécanisme.

Les portes se refermèrent, et la machine entama sa descente.
Une fois stabilisée au dernier étage, les portes se rouvrirent, et les passagers descendirent, pénétrant dans une pièce d'apparence vide.

- Et ... ? fit le délégué à la recherche d'un ton impatient.

- Heu .. Attendez, il y a un truc qui doit sortir du sol mais je ... commença Alexandre.

A ces mots, la trappe du supercalculateur s'ouvrit, et la machine en sortit.

Le supérieur de Jérémie sursauta.
- Mais que ... balbutia-t-il avant reprendre. Mais pincez-moi je rêve ! Ça alors ... Un supercalculateur quantique !

Il se tourna vers Alexandre.
- Co ... Comment ... ?

- Je vous dirai tout ça plus tard, l'interrompit son jeune guide, pour l'instant, il nous reste encore quelques petites choses à voir.

Ils remontèrent de deux étages pour aboutir dans la salle des commandes.

- Voici, annonça Alexandre, le pupitre du supercalculateur !

- Wow. Impressionnant.
Mais ... Ça sert à quoi au juste ? Et quel rapport avec Belpois ?

Le jeune homme sourit.
- Je croit qu'il est temps de tout vous révéler.
Ce complexe informatique a été construit par Franz Hopper ... alias Waldo Schaffer.

- Schaffer ? Qu'est-ce qu'il vient faire là ?

- Vous le connaissez ?

- Bien sur ! C'est un ancien chercheur, j'ai travaillé avec lui sur le projet Cartage !

- Parfait, vous pourrez donc confirmer mon histoire beaucoup plus simplement.
Bien, comme vous le savez probablement, un jour, Hopper a décidé de quitter Carthage, lorsqu'il a découvert sa vraie nature.

- Si je le sais ... grommela l'autre homme. Un coup dur pour le projet ça ...

- Oui ...
Enfin bref, Hopper était de tout son cœur contre Carthage, et il a donc décidé de créer XANA, un programme multi-agents, pour l'empêcher de nuire. Quand il s'est aperçu qu'il était surveillé, il a créé Lyoko, pour, plus tard, s'y réfugier avec sa fille. Aelita Hopper, devenue maintenant Aelita Stones.

- Stones ? La fille de Schaffer ?

- Elle aussi vous la connaissez ?

- Oui bien sur ! Belpois l'a embauchée aujourd'hui même !

- Ahah ...
Venons-en donc au rôle de ce fameux Belpois. Il a découvert et rallumé le supercalculateur environ dix ans après que Hopper et sa fille s'y soit virtualisés.

- Virtualisés ? Que voulez-vous dire ?

- Ah oui, excusez-moi, mais je ne vous ai pas expliqué la vraie nature de Lyoko.

- Lyoko ? Qu'est-ce que c'est encore ?

Alexandre attendit un peu afin de ménager son petit effet puis répondit :
- Un monde virtel. Les scanners qui sont juste en-dessous permettent de scanner les corps humains et d'y transférer les esprits en les implantant dans des avatars virtuels.

- Vous ... Vous plaisantez j'espère ? fit le directeur de la recherche incrédule.

A ces mots, il se dirigea vers la trappe et descendit à l'étage inférieur avant de remonter.
- C'est ... incroyable ... Et Belpois ne m'a jamais rien dit ...

Il se tut, visiblement encore sous le choc, avant de demander au jeune agent de continuer.

- Bien sur, répondit celui-ci. Quand Belpois a rallumé le supercalculateur, il a rencontré Aelita, mais pas Franz qui s'était volatilisé. Il a alors fait part de son secret à trois collégiens qui l'ont aidé à trouver un moyen de ramener Stones sur Terre. Mais XANA menaçait l'humanité, parce qu'il avait eu accès à la conscience. En fait c'est ça qui avait poussé Hopper à éteindre sa machine. Et du coup, Belpois et sa bande ont dû le combattre pendant deux ans alors qu'ils étaient encore collégiens. Et ils ont fini par le vaincre grâce au sacrifice de Hopper qui est réapparu. Et puis voilà.

- Et par pure curiosité, demanda l'adjoint, comment savez-vous tout cela ?

- A vrai dire, ça va vous paraître un peu dingue mais enfin ...
Il y a une propriété de cette machine dont je ne vous ai pas encore parlée ; c'est le retour dans le temps.
Il y a quelques jours, un procès a été intenté contre eux pour avoir mis l'humanité en danger en se battant contre XANA. Ils ont été condamnés mais s'en sont sortis grâce à ça. En fait, seules les personnes qui sont passées au scanner se souviennent des événements qui se sont produits avant un retour vers le passé.
Et pas de chance pour eux, j'ai juste eu le temps d'y passer avant le dernier retour.
J'ai essayé d'en parler à mon patron mais il m'a traité de taré, donc je vous ai appelé.

- Je vois, fit son interlocuteur après un temps de réflexion. Il me semble avoir déjà entendu parler de cette propriété particulière.
Vous avez bien fait de venir me trouver. Il ne faut surtout pas que cela s'ébruite ...

- Quoi ?! Mais vous vous rendez compte de ce que vous dîtes ! s'exclama l'agent. Ils ont mis en danger toute l'humanité pendant deux ans ! Ils doivent être traduits en justice !

L'adjoint au ministre secoua la tête :
- Non. Ils ont pris des risques calculés afin de détruire une menace numérique, c'est tout. C'est XANA qui attaquait, si je ne m'abuse, on ne peut donc pas leur imputer tout cela.
De plus, Belpois et maintenant Stones travaillent d'arrachepied sur des technologies comme celle-ci. Elles sont vitales et peuvent nous donner un avantage stratégique déterminant en cas de conflit. Nous devons absolument parvenir à les maîtriser.

Voyant que son interlocuteur paraissait peu convaincu, il continua :
- Vous êtes policier, non ? Vous avez fait serment de servir l'Europe, je me trompe ? C'est une occasion inespérée de montrer que vous respectez vos promesses.
Je peux aussi m'arranger pour que vous soyiez muté dans mon département afin de garder un œil sur Belpois, Stones et leurs amis, et également prévenir les fuites, et ce avec une augmentation de salaire, cela va de soi, termina-t-il d'un air entendu.

Le policier, plus réceptif à ce genre d'arguments finit par céder :
- Bon ... ok ...

- Bien ! s'exclama son nouveau chef enthousiaste. Allons-donc voir Belpois pour lui parler de tout ça !

- Maintenant ? demanda Alexandre surpris. Mais il est 2h45 du matin !

- Mon cher Bériard, dans le business, vous apprendre qu'une bonne affaire n'attend pas.

*

- J'arrive ! cria Jérémie à l'attention de ses visiteurs.

Il ouvrit la porte et eu la surprise de découvrir sur le palier, son supérieur ainsi qu'un jeune homme revêtant un costume d'agent de sécurité.

- Monsieur Coudeur ? Mais que faîtes vous ici ? l'interrogea Jérémie étonné.

- Eh bien, répondit l'interpellé, visiblement très à son aise, ce jeune policier ici présent m'a raconté une histoire assez étrange de XANA et de supercalculateur et je pensais que peut-être vous pourriez m'en dire plus ...

- XANA ? fit Jérémie faussement déconcerté. Qu'est-ce que c'est ?

Alexandre intervint d'un air exaspéré :
- Ne faîtes pas le malin Belpois, j'ai été scanné par votre supermachin, je me souviens de tout ce qu'il s'est passé avant le retour dans le temps, et j'ai tout raconté à votre patron.

Jérémie comprit qu'il ne servait plus à rien de faire semblant.
- Et ... ? Vous allez nous dénoncer à la police c'est ça ?

- Je ne crois pas, le contredit le directeur de la recherche. Belpois, vous allez plutôt vous inspirer des travaux de Waldo Schaffer, enfin Franz Hopper comme vous l'appelez vu que vous avez l'air plutôt calé dans le domaine.
Nous en reparlerons demain, mais vous pourrez également dire à Stones qu'elle est de la partie.
Sur ce, bonsoir Belpois, je suis impatient de vous voir demain.

- Bonsoir Monsieur.

Jérémie ferma la porte et, lentement, s'assit dans le couloir, adossé à l'entrée.
Ce qu'il avait toujours tenté d'éviter, à savoir que le supercalculateur soit découvert par le gouvernement venait de se produire.
Il allait devoir lui-même participer à la création d'une arme numérique sous peine d'emprisonnement : son supérieur ne l'avait pas dit explicitement, mais c'était très clair.

Puis il songea à XANA, et se dit que finalement ce n'était pas si mauvais que ça. Il aurait ainsi un accès beaucoup plus simple à l'usine : il ne serait pas obligé de filer en douce et de se cacher.
Malheureusement, par l'intermédiaire de son agent qui semblait réceptif aux retours dans le temps, Coudeur ne tarderait pas à savoir que XANA était de retour ...
Tant mieux. Peut-être cela lui permettrait-il de constater à quel point le calculateur quantique est une technologie dangereuse ... Peut-être ... Ou peut-être pas ...

Jérémie décida l'aller voir Aelita : il devait la mettre au courant des derniers événements afin qu'elle n'arrive pas demain au travaille sans rien savoir.

Il prit sa voiture et roula jusqu'à l'appartement de l'ange de Lyoko. Elle habitait au rez-de-chaussée. Il pénétra dans le bâtiment et sonna à la porte.
Pas de réponse. Elle devait dormir.

Jérémie fit le tour par l'extérieur afin de voir si il pouvait attirer son attention en tapant sur une vitre. Il enjamba une clôture et se dirigea vers la fenêtre du salon. Il mit ses mains autour de ses yeux afin de mieux voir l'autre côté du verre à travers la pénombre.

Il vit Aelita, affalée sur le sol, dans une position qui ne pouvait laisser penser qu'une chose : elle s'était évanouie.
La sang de Jérémie ne fit qu'un tour. Vif, il attrapa son téléphone portable et appela les secours.

*


Elle ouvrit doucement les yeux, puis cligna des paupières pour s'habituer à la luminosité ambiante.
A son pyjamas, ses draps, et la décoration de la pièce, elle en déduisit qu'elle était à l'hôpital.
Elle se redressa, et vit Jérémie qui lui tournait le dos, assis sur une chaise, regardant pensivement à travers la fenêtre.

- Jérémie ? parvint-elle à articuler. Qu'est-ce que je fais ici ?

Ce-dernier se tourna brusquement et laissa échapper un soupir de soulagement.
- Ouf, tu es réveillée.
Je t'ai vue inconsciente, tout à l'heure, quand je suis venu te voir. Alors j'ai appelé le SAMU.

- Merci Jérémie, sourit faiblement Aelita. Mais pourquoi voulais-tu me voir en pleine nuit au juste ? Parce qu'il n'est encore que 4h00 du matin ...

- Je voulais t'annoncer un truc ... En rapport avec le travail, mais ça n'a pas tellement d'importance pour le moment. Ce qu'il faut c'est que tu te reposes.

- Merci Jérémie, souffla Aelita.

Ils se fixèrent ainsi pendant un long moment, n'osant pas approcher ou rompre le contact, n'osant même pas bouger un cil ou respirer un peu fort tellement ils avaient tous les deux peur d'interrompre cet instant magique. Le premier depuis des années.

- Hé Princesse ! Alors t'es tombée dans les pommes ? s'exclama une voix aiguë dans le dos de Jérémie.

Aelita pencha la tête pour apercevoir la seule personne au monde qu'elle pensait capable d'avoir dit cela.
Odd Della Robbia était arrivé, suivi de Yumi, d'Ulrich ... et d'Élisabeth.

- Tiens, tu es là aussi ? lança Aelita en voyant Sissi.

Elle hocha précipitamment la tête.
Ulrich, voyant que le malaise s'installait, pris le parti de s'expliquer :
- C'est moi qui lui ait téléphoné suite au coup de fil de Jérémie. Étant donné qu'elle est une de nos anciennes amies, j'ai pensé que tu serais contente de la voir.
Il lui fit un clin d'œil, et elle comprit aussitôt à quoi il faisait allusion.
C'est vrai, Sissi leur avait tout de même sauvé la vie.
Elle acquiesça.

Ils bavardèrent alors un peu de tout et de rien. Pourquoi Aelita était à l'hôpital ? Comment ça allait depuis tout ce temps ? Ils se rappelèrent les bons vieux souvenirs de collège et de lycée. Bref, rien de plus ni de moins que tout ce que font les groupes d'amis qui se retrouvent après tant d'années de séparation.

Ils commencèrent tous à s'en aller vers 5h30 prétextant des occupations diverses et variées.
Jérémie fut le dernier à plier bagage. Mais alors qu'il saisissait son sac et enfilait son manteau, elle entendit Aelita l'appeler.
Il se retourna.

- Qu'y a-t-il ? demanda-t-il.

- Jérémie, fit Aelita dans un souffle, je ne sais pas si tu te souviens de l'état dans lequel Sissi est arrivé quand tu l'as appelée à l'issue du procès.

Il se rassit avant de répondre :
- Je ... Heu, non en fait je n'y ai pas vraiment prêté attention ... Pourquoi ?

- Je pense qu'elle allait plutôt mal, psychologiquement je veux dire.
Et honnêtement, ça me fait plutôt penser à ce qui m'est arrivé avant de m'évanouir. Avant j'aurais dit coïncidence, probablement, mais là ...

- Tu penses que c'est une attaque de XANA ? termina Jérémie à sa place.

Elle opina du chef.

- Ça veut peut-être la peine de vérifier, reprit-il pensif.
Oh, et puis après tout, on n'a rien à perdre, fit-il en haussant les épaules.

Il s'aperçut alors qu'Aelita ne l'avait pas quitté des yeux.
Il plongea son regard dans le sien, et se noya dans ses magnifiques yeux verts. Même dans son pyjama trop grand, sous ces draps laids comme tout, Aelita restait sublime.

Il se sentait envahi par la peur, un énorme creux dans l'estomac, tandis que son cœur battait à tout rompre.

Il savourait cet instant comme jamais, persuadé au fond de lui qu'il en était de même pour Aelita. Ils se comprenaient sans avoir besoin d'émettre le moindre son, ni de bouger la moindre parcelle de leur corps.

Il s'aperçut alors avec surprise que la panique ne le possédait pas totalement, ou tout du moins qu'il pouvait contrôler ses mouvements.
Alors, doucement, il s'avança vers Aelita, centimètre par centimètre, millimètre par millimètre.

Leurs visages se frôlèrent, et Jérémie constata qu'Aelita n'avait pas détourné les yeux. Il interpréta ce geste comme une approbation.
Et, doucement, avec toute la douceur et la légèreté dont il était capable, il franchit pour la première fois le minuscule écart qui le séparait de sa bien-aimée, et il posa tendrement ses lèvres sur celles d'Aelita.

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Il est temps pour moi de vous quitter, merci encore à tous mes lecteurs et encore plus à mes commentateurs.
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- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Le minaw MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 19:04   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


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Mais de rien ;D
Juste:
bin c'est toi qu'il l' a écrit:
il apprit que le jeune génie travaillait pour le gouvernement. D'un mot, il éteignit son écran et bascula le dossier de sa chaise, pensif.


D'un mot?

Sinon, bah oui, toujours fan ^^

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Glacier, un thème pour lire vos fanfictions confortablement
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Amalia MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 21:05   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 23 Aoû 2010
Messages: 271
Woaw! T'écris vite! Désoler! J'ai pas eu le temps de commenter l'avant dernière suite!Mais tu m'en veux pas ? M'enfin je vais ratrapper!

Alors cette suite est super! comme d'hab d'ailleurs... N'empêche grace a l'attaque de Xana il y eu un retour vers le passé et nos héros ne sont plus en prison! Merci Xana! (Woaw j'aurais jamais pensé ça!)

Je me damande se que traficote (encore!) Xana... Je sais pas pourquoi je sens que sa va être genre pas beau du tout! Les lyoko-guerriers reprenne du service!

La fin... J'adore! Un petit smack! Quoi de mieux pour se motiver !

Alors bonne écrivation (c'est français?!) Et bonne chance pour la suite!

Bon allé au boulot mainteant T_T

Amalia

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Fire and ice
Some say the world will end in fire
Some say, in ice
From what I've tasted of desire
I hold with those who favor fire
But if it had to perish twice
To say that for destruction ice
Is also great
And would suffice

La décision,

Retrouvez-moi sur mon blogounet où j'écris ici :3 : http://vaurienne.eklablog.com/
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Pearl Yumi MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 21:44   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 11 Jan 2011
Messages: 59
Une suite très attendue par moi notamment Very Happy !

Sinon génial, mais dommage que le supercalculateur soit désormais connu -_-.


Autrement, je n'ai vu que deux fautes dans tout le texte puisqu'elles m'ont sauté aux yeux.

Enfin, j'espère qu'il y aura un peu soit sur le couple Yumi-Ulrich ou ce que sont devenus chacun (ce sont mes persos préférés).

Bonne chance pour la suite !
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http://img708.imageshack.us/img708/7508/sign2u.png


Merci à Iglouska pour ce kit !
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xana42 MessagePosté le: Sam 22 Jan 2011 19:30   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 17 Déc 2010
Messages: 26
Localisation: st etienne
Une bonne suite je doit dire J'adore la phrase : "Vous avez fait serment de servir l'Europe, je me trompe ?" Les policiers servent l'Europe, magnifique.

Sinon le supérieur de Jérémie qui découvre lyoko et lui demande de faire un nouveau "carthage" je me demande bien comment tout cela vas finir...

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pour xana

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Eva-The-Best MessagePosté le: Mar 01 Fév 2011 20:03   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Désolé de commenter si tard mais j'avais pas vu que tu avais continuer :s T'écris quand même vite xD .
Nan mais sérieux j'adore cette fic' et cette suite aussi , j'attends la suite avec impatience Wink !!
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