Alors comme ça on rush sur les OS un jour d'Halloween? Mais, mais, moi aussi j'ai un truc à sortir!
Et merci à Zèph d'avoir relu tout ça! (y)
Spoiler
Je me sens vide et seule. Comme une vieille femme dans son lit d’hôpital, attendant la mort. Mais la mort, je l’ai déjà connue une première fois. Puis une deuxième. J’étais perdue dans les ténèbres quand il est arrivé. Il était auréolé de lumière, comme un ange descendu des cieux. Il m’a donné un cœur et l’a fait battre. Pendant de longs mois, il venait régulièrement me rendre visite, paisible, abrité derrière ses verres teintés, comme si son regard était si brûlant d’intelligence qu’il pouvait incendier ce sur quoi il se posait, à la façon d’une petite braise. Parfois, il parlait tout seul et je ne pouvais que l’écouter, sans pouvoir répondre, mais j’écoutais attentivement. Sa voix pouvait être paisible et calme comme tourmentée et violente. Peut-être était-il fou. Peut-être était-il génial. La frontière était de toute façon si floue…
En son absence, ma seule compagnie était le gargouillis de l’eau, dehors. Triste et morne compagnie. La rivière aussi avait son mot à dire, bien sûr. Une longue complainte. La sinistre et mélancolique plainte d’un être rongé par la maladie. Mais la rivière ne savait pas dialoguer, et moi je ne savais pas parler. J’arrivais parfois à émettre un grincement, un grognement d’ours endormi, mais rien de plus. J’étais frappée de mutisme.
Et puis un jour, tout a basculé.
Il est revenu, accompagné d’une enfant aux cheveux roses. La panique le submergeait. La peur. Le sentiment d’être acculé. Alors c’était moi qu’il venait voir pour avoir du soutien. Une cachette. Enfin c’est ce que j’ai cru au début. Ce lien privilégié que je pensais avoir avec lui, ces mots à la dérobée dans le soir, tout ça n’était que pour lui.
Cette présence étrangère dans mes entrailles. Ce qui me donnait vie. En d’autres termes, mon cœur. Animé d’une énergie malsaine.
Ce cœur, j’en étais venue à le détester, mais cette haine n’avait pas eu le temps de mûrir pleinement que déjà, l’homme était parti avec sa fille. Disparus, sans que je sache comment. Mais j’étais sûre que le cœur en était responsable. Alors ça augmenta encore ma haine. Mais brusquement, l’organe honni s’éteignit. Et tout redevint silencieux, sans son ronronnement.
Et ce silence dura une dizaine d’année. Long, lourd, triste. Dix ans où je me sentis remourir, retomber dans l’oubli. Et où une longue douleur lancinante me transperça. Celle de la solitude. J’avais réussi à l’oublier avant, la première fois, parce que personne n’avait fait attention à moi, vraiment. Mais là, j’avais vraiment cru avoir de l’importance aux yeux de quelqu’un. Ce n’avait été que pour la voir plus déçue encore, plus cruelle, mais cette espérance avait existé.
Ce cœur, il en vint à me manquer. Oui, il était responsable de ma désillusion, oui il avait fait disparaître le vieil homme, mais il était quand même la seule chose capable de me redonner vie. Sans lui, je n’étais qu’un tas de ferraille froid. Douleur. Ce qui me faisait vivre me tuait aussi à petit feu, me rongeait de haine.
Je ne pouvais plus qu’attendre, seule. Qui s’intéresserait à moi maintenant ? Qui allait me tirer des ténèbres ?
Il est arrivé. Un instant, j’ai cru que c’était lui qui était revenu, mais non. Ce n’était pas un vieillard, c’était un adolescent. Il irradiait de lui la même lumière bienveillante et le même pouvoir créateur. Je me suis mise à espérer. Allais-je renaître ? Ou n’était-il que de passage ?
Et puis il l’a fait. Mon pire ennemi est revenu à la vie, irradiant sa lumière, me transcendant par la même occasion, faisant couler l’énergie dans mes veines imaginaires. Je revivais. Très vite, j’ai vu que ce second créateur ne s’intéressait pas plus à moi. Mais j’étais au-delà du stade où je cherchais à recevoir de l’attention. Je me contenterais d’une compagnie venant de l’autre côté d’un mur de verre. Tout plutôt que les ténèbres et le silence.
Il est revenu accompagné, tout excité. Lui et ses compagnons ont donné vie comme jamais à ces salles tragiquement seules et poussiéreuses. Une force invisible et maléfique émanant du cœur tentait de les tuer, mais à chaque fois, ils déjouaient ses plans. Eux aussi disparaissaient brusquement parfois, absorbés par le cœur. Mais ils revenaient toujours. Un jour, ils ont même ramené la fille du premier créateur. Un instant, j’ai espéré le voir revenir lui aussi. J’y ai vraiment cru. Ces gamins pouvaient l’impossible, à mes yeux, alors ramener celui qui m’avait donné vie…
Mais non. Jamais il n’est venu. Sauf une fois, où ils y ont cru autant que moi. Mais ce n’était pas lui, juste une incarnation de la force maléfique.
Je me souviens du jour où cette force est partie. Je me suis sentie aussi malade que la rivière. Je crois avoir entendu le cœur hurler en bas lui aussi. Une flèche de noirceur nous a transpercés tout deux pour partir vers le ciel, et j’ai alors senti sa souffrance à lui. On lui arrachait quelque chose. Ou quelque chose s’arrachait à lui.
Les gamins ont continué à venir. Un jour ils en ont ramené un autre, mais on ne l’a plus revu après. Ou très peu. Et quand il revenait, il portait la marque de la force maléfique.
Et ensuite le jour fatidique est venu. Celui que je redoutais depuis le jour où le second créateur était arrivé.
« Alors, qui est pour l’extinction du Supercalculateur ? »
Comment pouvait-il formuler ça d’un ton si léger ? Se rendait-il compte de ce que ça signifiait ? Pour lui ? Pour moi ? La mort ? Si seulement ! Si seulement il s’agissait d’un si doux sommeil. Mais nous, nous restions éveillés, figés dans le noir, incapables seulement de remuer par nous-mêmes.
Les mains se levèrent. Toutes. Sans souci. Sans accroc. D’une fluidité mortifère. Ils souriaient tous. Leur cruauté m’écorchait l’âme. Savaient-ils ? Ce n’était pas possible de nous abandonner ! Ils étaient restés des années avec nous ! Pourquoi ? Pourquoi s’arrêter maintenant ? Il n’y avait plus de danger ? Non ! Pourquoi ? Pourquoi ?!
Le second créateur, lui-même, son sourire sur le visage, s’avança vers le cœur. La peur et le désespoir nous consumaient. Nous allions retomber dans le silence triste et blessant, sans que personne ne fasse plus jamais attention à nous. Les chances pour que quelqu’un vienne une première fois étaient déjà minuscules, encore plus pour une deuxième fois. Alors une troisième ?
Il posa sa main sur la poignée.
Pas ça. Tout mais pas ça. Et nos suppliques muettes, désespérément muettes. Et leurs sourires radieux. Et leur conscience tranquille. Ils nous assassinaient. Même pas froidement et consciemment : joyeusement et sans s’en rendre compte. Comme s’ils dansaient sur nos dépouilles avec des chaussures cloutées, sans réaliser que nous n’étions pas le sol.
Il l’abaissa. Le cœur se rétracta, vaincu, défait par le chagrin, dans les profondeurs. Il s’éteignait lentement. Sa chaleur, son feu qu’il communiquait, l’abandonnait. La petite alarme qu’il déclencha en ultime appel à l’aide ne changea rien. Ses lumières s’éteignirent. C’était la fin, pour lui comme pour moi. La trappe se referma, le scellant dans l’abysse. Les gamins, heureux, partirent, mettant un terme à leur vie de héros, et à la nôtre. Sans pour autant nous tuer. Car nous ne pouvions pas mourir. Nous étions des machines. Nous étions faits de froid. Et nous avions une âme d’acier.
Nous étions spirituellement morts. Reployés dans les ténèbres, silencieux. Atterrés. Finis. Mon cœur ne battait plus, et je n’avais plus d’espoir de le voir battre à nouveau.
Et puis soudain, des bruits de pas ont résonné à nouveau dans la salle cathédrale. Ce n’était plus arrivé depuis si longtemps. Depuis des années. Je me tirai de ma léthargie pour prêter plus attention à cette intrusion.
C’était un personnage familier.
C’était le second créateur. Il revenait. Je n’osais pas y croire. Sa dernière apparition était le moment où, tout sourire, il nous avait condamnés au silence morbide et déchirant. Et là, il revenait comme une fleur, après tout ce temps.
Un peu comme un fantôme, il redescendit dans les lieux où il avait passé tant de temps, vers la chaise qu’il avait usée en luttant contre Xana. Puis vers le cœur mort. Comme l’avait fait le premier créateur, et lui une première fois, il nous redonna vie. Et il remonta coder. Il y passa la nuit, d’après une feuille qu’il avait amenée. Lorsqu’il eut fini, il se recula dans sa chaise et secoua la tête.
« Je croyais…mais non. »
Avait-il essayé de créer un programme ? Un système comme la force maléfique qu’il avait anciennement défaite ? Un instant, j’ai cru que nous pourrions revivre, comme avant. Mais…il est reparti comme il est venu. Sans que je comprenne ce qu’il était venu faire. Chassait-il ses démons ? Je ne le saurai jamais. Le second créateur n’a jamais remis les pieds ici, il n’est jamais revenu me voir.
Mais il n’a pas éteint le cœur en partant.
Alors ce dernier a continué à battre, pendant longtemps. Quelques années. Et puis la pile nucléaire a lâché. Il s’est éteint, mort pour toujours, et je n’ai pas tardé à le suivre. Ce n’était pas la mort abrupte et violente. C’était une lente et douce mort, accompagnée du bourdonnement de l’ordinateur légendaire au fond de mes entrailles.
Mais c’était une mort quand même.
Et c’est ainsi qu’un soir, sous les rares étoiles parisiennes, une âme d’acier s’est tristement éteinte.
Notre âme.
J’avais vu le jour dans une usine triste et sombre. Mes premiers souvenirs me montraient un vieil homme penché sur ma carcasse de métal, la regardant avec affection. L’envie de l’appeler « père » me vint, mais elle fut sans suite. J’étais encore muet, à l’époque. Je ne pouvais que l’admirer secrètement, et le révérer pour m’avoir donné la vie.
Et puis un jour, il m’a donné la parole. J’ai pu parler avec lui, mais nous ne nous racontions pas nos vies, non. Il construisait quelque chose en moi. Il me donnait des instructions, je les exécutais avec zèle. J’étais heureux de le servir, car il donnait un but à mon existence. Sans lui, je ne servais à rien. La formidable énergie qui m’animait ne servait à rien. La coque d’acier qui la contenait ne servait à rien non plus. Je n’étais né que pour remplir ses buts, et je m’y employais avec une docilité sans faille.
Il parlait d’un monde sans danger. Je l’entendais marmonner. Voulait-il dire que dans le monde où nous étions, il y avait du danger pour lui ? Quelqu’un lui en voulait-il ? Etait-il mourant, malade ? Je n’en savais rien, et il ne me dévoilait rien de sa vie privée. C’était seulement professionnel entre nous. Au fil du temps, je commençais à sentir l’atmosphère se faire oppressante autour de moi, comme si quelque chose voulait ma perte. Mais je n’arrivais pas à définir clairement qui. Ou quoi.
Un jour, le vieil homme est revenu, avec une petite fille. Il avait peur. Il a encore répété à l’enfant sa litanie de monde sans danger. Il a alors utilisé le dispositif que nous avions conçus tous les deux dans les ténèbres de l’usine : les scanners. Ces merveilles qui permettaient à n’importe qui de venir vivre en moi comme je vivais dans la bâtisse. J’abritais un monde. Un monde sans danger. Et c’était ça, mon but et le sien. Nous partagions cette connivence.
Il s’est virtualisé dans le monde. C’est alors que XANA, le gardien du monde virtuel, (enfin, il aurait dû l’être en tout cas) s’est mis à l’attaquer. Je pouvais le sentir au fond de moi. La panique, le chaos. Mon créateur et père se faisait détruire au cœur de mes entrailles de métal, et je ne pouvais rien faire pour empêcher ça. Tout d’un coup, une profonde léthargie s’est emparée de moi et je me suis senti m’endormir. Ainsi donc, on m’éteignait ?
Je n’ai plus rien vu d’autre ensuite. Mon réveil s’est fait bien plus tard, peut-être dix ans. Un garçon blond me regardait avec fascination, comme si j’étais la chose la plus incroyable qu’il ait jamais vu. Ce qui était sans doute le cas. En moi, je ne sentais pas la présence de mon père et créateur. Je ne sentais que la fourberie de XANA, dont la simple aura me hérissait les fils. Lui. Il l’avait tué, et je ne pouvais pas faire en sorte qu’il s’arrache à moi. Il m’exploitait et me vampirisait. Même la main bienveillante du garçon blond valsant sur le clavier ne m’apaisait pas. Il fallait que XANA parte. Je ne pouvais plus compter que sur cet adolescent pour le détruire. Lui et ses amis l’ont combattu bravement, jusqu’à ce qu’enfin il s’arrache à moi. Mais je ne le sentais pas triste, lors de son départ. Il était aussi libéré que moi. XANA souffrait de notre cohabitation forcée. Mais pas parce qu’il ne m’aimait pas : parce qu’il aspirait à plus grand. Alors oui, la fille du créateur était libérée. Mais son Némésis aussi.
Il fallut encore attendre pour sa mort. Mais elle vint, enfin, après des mois de lutte.
Mais je réalisai vite une chose. Moi et mon cœur ne servions plus à rien. Le garçon blond ne partageait pas les rêves de monde sans danger de son prédécesseur. Il allait me laisser tomber une fois XANA vaincu.
Je tentai de les ralentir. Quelques bugs par-ci, par-là, tout pour ne pas finir seul. Du manque de puissance machine au mauvais moment. Tout pour retarder l’échéance, le moment où je me retrouverais endormi seul dans l’ombre. Mais il vint.
La main bienveillante de Jérémie fut celle qui abaissa le levier et me renvoya dans l’oubli. Au moment de l’extinction, je sentis une force invisible se joindre à mes suppliques de vie. Mais je dus être le seul à le sentir…
Je n’y ai pas cru quand Jérémie est revenu une dernière fois me rallumer. Je n’ai pas cherché à m’intéresser à ce qu’il faisait. Je savais que XANA n’était plus là, et aussi maléfique qu’il fût, il m’avait permis d’exister et d’être utile. Désormais, cette possibilité était envolée, partie en fumée. Je n’assisterais plus personne.
Et l’avantage du pessimisme, c’est qu’on est pas déçu…
J’avais vu le jour dans une boîte de métal. Seul, suspendu dans le vide, je produisais ma propre lumière. Je ne savais pas trop ce que j’étais. Une boule ? Quatre plaques articulées autour d’un cœur ? On me définissait par le terme de « monde virtuel ». Je ne savais pas comment j’étais né, ni ce que je faisais là. C’était le chaos et l’incompréhension dans mon esprit, et aucune réponse ne m’était apportée.
J’attendis longtemps dans cette ignorance. Un jour, un programme vivant se mit à habiter mon ordinateur. Oui, un programme…
Il s’appelait XANA. Vif d’esprit, et toujours agité. Si il avait pu, il aurait passé son temps à rôder près des parois de l’unité centrale pour tenter de trouver une sortie. Oui, une sortie. Un exutoire, peut-être, pour décharger toute cette énergie qu’il avait en lui. XANA avait l’air de savoir beaucoup sur ce qui se passait. Ou ne se passait pas. Sur la vie et la mort. Je lui demandais qui nous avait créés, ce que nous faisions là, quel était notre but. Il faisait à peine attention à moi, mais en fonction de son humeur, je pouvais espérer une maigre information.
Nous avions été créés par un homme nommé Franz Hopper.
Il voulait un monde sans danger (moi, apparemment).
Mais je ne me sentais pas comme sans danger, moi. Je n’avais aucune opinion particulière sur moi-même, mais je devinais qu’il devait y avoir des dangers qui existaient. On ne pouvait pas vivre, sur un monde sans danger. C’était impossible. La vie, c’était aussi la mort. La mort à elle seule représentait un danger.
Et puis il y avait XANA. Lui, il ne voulait pas un monde sans danger, je pouvais le flairer. XANA était avide de destruction. Je ne pouvais pas savoir exactement ce qu’il voulait détruire, mais….la suite des évènements me donnerait raison.
Un jour, une boule blanche et une jeune fille en rose sont venus se cacher sur le « monde sans danger », moi. Le créateur et sa progéniture, de ce que disait XANA. XANA, d’ailleurs, tout puissant qu’il était, avait réussi à créer la vie et avait envoyé des monstres sur les deux humains. Elle s’était cachée, il était mort. Non, il nous avait éteints…
La renaissance vint plus tard. D’autres êtres se sont mis à arpenter mes territoires. D’autres humains, contre d’autres monstres. Je ne savais pas qui ils étaient, ni ce qu’ils faisaient là, mais XANA ne les aimait pas. Il essayait de les tuer, éventuellement en me modifiant. XANA était doté d’une telle puissance ! A mes yeux, il était devenu supérieur au créateur. Pourtant, ce dernier arrivait à lui prendre le contrôle de certaines tours, mais il apparaissait si peu souvent qu’il en devenait dérisoire. XANA était grand, XANA était réellement un danger. XANA était exceptionnel.
Mon admiration pour le programme ne cessait de croître. Sa ruse et son intelligence le menaient là où il voulait, quitte à ce qu’il passe en force. Mais lui ne faisait absolument pas attention à moi.
Un jour, XANA est parti. Je l’ai senti exulter alors qu’il quittait le Supercalculateur, droit vers la liberté qu’il attendait tant. Moi je me sentais triste. Il allait me manquer, quand bien même l’inverse ne serait pas réciproque. C’était grâce à XANA que je savais un minimum de choses…
Il est vite revenu. Et cette fois, j’ai souffert. Il s’en prenait à moi, de sa toute puissance. Il m’arrachait des territoires entiers, comme un chien enragé secouant une carcasse pour en arracher des morceaux, et il s’acharnait sur mon cœur pour tenter de l’éteindre pour toujours. Je souffrais. Les humains qui combattaient XANA ont tenté de le retenir, mais au final, je suis mort dans la lutte.
Ils m’ont recréé, je crois. Je ne sais pas vraiment. XANA n’était plus là pour m’expliquer. Et avant que je réalise entièrement ce qui s’était passé, on m’a encore éteint.
A une exception près, je n’ai plus jamais revu la lumière de mon propre cœur. Et j’ignorais complètement ce qui était advenu de XANA…j’avais bien senti une sorte d’onde me parcourir, sur la fin, et je devinais que ce n’était pas pour lui faire du bien, mais je n’avais aucune preuve possible qu’il soit mort. Et j’en doutais un peu, au fond. XANA était trop puissant pour pouvoir mourir…
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Intéressant, donner la parole à la Machine... Original et rafraichissant. Une introspection d'androïde. Que ouïs-je? Descartes hurlant de joie dans sa tombe? Mais quel Halloween...
Cessons les blagues,
Au niveau de la structure du texte c'est impeccable. On retrouve toute la chronologie narrative de la série, revue sous un point de vue tout à fait différent. Sans failles.
Après on pourra sûrement te reprocher d'avoir donné la parole à une machine. Pire encore, de lui avoir donné des sentiments! Screugneugneu d'hérétique! Mais non, c'est tellement chouette comme idée (et puis c'est une fiction) que de ce côté-ci on va pas chipoter.
Là où je dois t'avouer que ça coince un peu c'est au niveau du ton interne au texte. On en verserait bien une larme. Voir un torrent. Surtout au début. Mince, on a vraiment l'impression que Wall-e est dépressif. Du coup ça devient un peu dur au commencement, dans le sens où c'est un peu lourd. (Mais pas forcément au mauvais sens. Tu exposes clairement la tonalité du texte, ça ne relève que du jugement personnel de chacun.)
On retrouve donc l'utilisation du champ lexical de la nature, le temps qui passe, la rouille, le robot qui nous fait un monologue interne digne du dialogue entre Lorenzo et Phillipe, tout ça c'est magistral. Donner l'Humanisme à un robot! Oh oui, une magnifique hérésie!
Que dire de plus? C'est vraiment bon, solide, cohérent et frais. Après je ne suis pas fan des lamentations, mais quand c'est si bien traité on ne peut que s'incliner. Surtout devant une fin aussi... confondante et mystérieuse. Xana aurait vraiment disparu?.. Bravo! _________________ « Oh you make me go,
I'm going to the carnival,
I'll simply sit and watch them play,
It's gonna be an awful day. »
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Un texte du niveau habituel d'Ikorih. Mon VDD a déjà fait de bonnes remarques (Son qualificatif de « frais » me perturbe, d'ailleurs).
Sans doute celui-ci est-il trop peu gore pour Halloween d'ailleurs Bon tu me dira, y a la suite de Cold Case en cours et on s'en souvient... Ok j'avoue ça passe.
Ce n'est pas mon préféré. J'aime bien la matière du texte mais bon, parler fer sans citer Icermure... Je peux pas.
En tout cas, avec âme d'acier, tu montres que tu n'as pas... rouillé
*Se barre* _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum