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[One-Shot] La mort n'est pas une fin

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 Auteur Message
Misshappydays MessagePosté le: Mar 22 Jan 2013 23:15   Sujet du message: [One-Shot] La mort n'est pas une fin Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 09 Oct 2012
Messages: 55
Localisation: Bonne question.
Bonjour à tous !

Eh oui, en plein milieu de ma fan-fic je décide d'écrire un one-shot.
J'ai bien aimé l'idée d'une courte histoire sans suite...
Le titre vous rappelle quelque chose ? C'est effectivement le titre d'un des nombreux romans d'Agatha Christie, que j'ai utilisé là pour lui rendre un petit hommage.
Je n'en dis pas plus, vous verrez ce qui se passe en lisant !

P-S : Je ne sais pas si on peut appeler ça un one-shot. C'est quand même assez long... Mr. Green

Infos utiles :
• L'histoire se passe après l'extinction du supercalculateur.
• Il n'y aura pas d'histoires avec Lyoko, X.A.N.A, etc. C'est plutôt du genre psychologique. Je sais pas si ça se dit, un roman psychologique, mais c'est ce que j'ai écrit. Enfin, un one-shot psychologique.
• Il y a trois parties, mais ça reste quand même un one-shot (ou pas :s).
• Les personnages sont les mêmes. Ils ne sont pas exactement les mêmes au niveau... psychique, comparé aux 4 saisons de Code Lyoko et au début de Code Lyoko Evolution.


Allez, le mieux c'est d'en juger par vous-même !

La mort n'est pas une fin
Le jour se levait sur Kadic. Une légère brise soufflait sur le vieux bâtiment et faisait trembler les arbres.
Dans une chambre, à l'étage des garçons, une porte était fermée à clef. C'était d'ailleurs la seule de l'étage. A l'intérieur, un jeune garçon était allongé sur son lit, les yeux fermés. Il semblait dormir.
Soudain, on frappa à sa porte. Il se réveilla, se frotta les yeux et les ouvrit. Il se leva et alla déverrouiller la porte, grâce à une petite clef de couleur argentée.
Il connaissait bien la personne qui était derrière la porte. Il décida donc de la laisser entrer.
Ils échangèrent quelques banalités, puis discutèrent pendant une dizaine de minutes.
La personne qui était entrée avait l'air épanouie, mais il n'y avait aucune lueur dans ses yeux, aucune lueur qui montrait qu'elle était en bonne santé et vraiment heureuse.
Mais il ne semblait pas l'avoir remarqué.
- Tu as peur ?
- Peur de quoi ?
- De mourir.
- Euh... Non.
- Eh bien tu devrais.
Il trouva ces propos très étranges, il se trouva même mal à l'aise, mais dès que la précédente conversation reprit son cours, son sentiment de malaise se dissipa rapidement.
Tandis qu'ils discutaient, elle se tordait les mains, signe de stresse intense. Il ne l'avait pas remarqué. Il continuait à parler.
Soudain, elle se jeta sur lui. Surpris, il articula ces quelques mots :
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
Elle brandit une corde, l'enroula autour de son cou et serra fort, très fort...
Il n'arrivait plus à respirer. Il gigotait dans tous les sens, sans succès. Il cherchait désespérément une chose à laquelle se raccrocher, avant de quitter les gens qu'il aimait, les choses qu'il aimait, la Terre.
Il réussit à saisir sa souris d'ordinateur et la serra de toutes ses forces dans sa main.
Puis la souris tomba et il s'endormit pour toujours.

***


Me voilà maintenant mort. Cela fait exactement deux heures. Deux heures à observer mon lycée. Ou plutôt mon ancien lycée. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que je ne suis plus du monde des gens que j'aime. Même si je ne suis plus vivant, je les aime encore, de tout mon cœur et cela m'est insupportable de me rendre compte que je ne suis plus avec eux, que je ne peux plus les serrer dans mes bras, leur parler, être là pour eux.
Mais je dois laisser ma tristesse de côté. Et plutôt observer les gens. Oui, car désormais, c'est ma seule occupation, mon bonheur.
Je les regarde s'énerver, rire, pleurer, aimer, haïr, grandir. Et je me rends compte que je vois, que je comprends plus de choses que quand j'étais encore avec eux.
C'est comme un film : je regarde ce qui se passe et je ne peux rien faire, je ne peux pas intervenir.
Je vais faire ce que je dois faire, je vais observer les gens et vous raconter ce qui va se passer dans pas longtemps. Quand on aura découvert mon corps.

***


Ulrich ouvre la porte de sa chambre. Peut-être va-t-il faire un tour dans la mienne. J'espère que le choc ne sera pas trop rude pour lui. C'est vrai que le spectacle qu'offre mon corps n'est pas très accueillant. Il a des bleus partout, et de très nettes traces violettes autour du cou, signe d'une strangulation récente. Odd arrive, tout sourire. Le pauvre, son sourire béat, signe qu'il a rencontré une nouvelle fille, ne va pas rester longtemps scotché sur son visage. Il rejoint Ulrich dans leur chambre et ils se mettent à discuter avec animation.
- J'te jure, Amélie c'est THE nana ! Elle est trop chouette !
- Tu dis ça à chaque fois que tu rencontres une nouvelle fille.
- Oui, mais là, je sens que c'est la bonne !
Ils passent devant la porte de ma chambre, sans se soucier du drame qui s'est produit deux heures plus tôt.
Soudain, un policier déboule dans le couloir, bientôt suivi par ses collègues. Ils ouvrent la porte de ma chambre et aperçoivent mon corps. Ils prennent des notes, discutent entre eux, sans être le moins du monde étonnés par leur macabre découverte. L'un des cinq policiers se lève, jette sans ménagement un drap noir au-dessus de mon corps, puis le soulève, bientôt aidé par les quatre autres.
- On aurait dû prendre le brancard, grogne l'un d'eux.
- J'pensais que c'était juste un ado suicidaire qui avait fugué, lui répondit un autre.
- Mouais... En tout cas, c'est bizarre cette affaire. On devrait faire venir un enquêteur, discret, pour que personne ne se doute de rien. J'suis sûr que c'est quelqu'un de l'intérieur qui a fait le coup.
Ensuite, ils sont rentrés au poste. Je me demande qui avait découvert mon corps. Je n'avais pas fait attention à toutes les allées et venues dans le couloir. En tout cas, je savais que ce n'était certainement pas Sissi qui avait découvert mon corps car : elle aurait crié et tout le monde l'aurait su et par conséquent il y aurait eu un gros attroupement et puis surtout parce que Sissi ne monte presque jamais à l'étage des garçons.

Bref, le détective arriva deux jours après. C'était midi, et mes amis étaient en train de manger en silence. Yumi avait le visage fermé, Ulrich semblait bouder, Odd tournait sa fourchette dans sa purée et Aelita ne mangeait pas. L'entrée du détective dans le réfectoire ne fut pas très discrète. Déjà, quand il arriva, Jim lui dit :
- Agent spécial Jim Moralès, à vos ordres !
Ce qui attira tous les regards sur les deux hommes.
Après le repas, l'inspecteur a discuté avec Mr. Delmas, qui lui assurait qu'il ne pouvait pas concevoir qu'un professeur ou du personnel de l'établissement ait tué quelqu'un.
L'enquêteur appela un des policiers de la dernière fois et il arriva une dizaine de minutes après, sans uniforme pour ne pas se faire repérer.
- Nous avons apporté le corps aux médecins légistes, ils vont procéder à une analyse.
- Très bien. Pour l'instant, je vais interroger les gens sur leur emploi du temps. On verra bien qui avait un trou.
- Ou alors cette personne n'est pas allée faire ce qu'elle devait faire, et dans ce cas nous le saurons très vite.
- Et si c'était un élève qui avait tué le p'tit blondinet ?
- Voyons, c'est absurde !
- Oui, vous avez raison. Bon, je peux y aller ?
Le policier partit et l'enquêteur décida d'aller révéler sa vraie identité.

- Monsieur Delmas, je pourrais utiliser votre bureau ? Je dois procéder aux interrogatoires.
Le premier de mes amis à entrer dans le bureau fut Odd.
- Tu étais proche de Jérémie Belpois ?
- Oui, c'était un des mes meilleurs potes.
- Quand est-ce que tu l'as vu pour la dernière fois ?
- Au petit-déjeuner, avant qu'il... Enfin que...
- D'accord. Et comment était-il ? Triste ?
- Non, il était normal, comme d'habitude.
- D'accord. Montre-moi ton emploi du temps.
Il lui tendit la feuille qu'il avait apportée.
- Bien... Qui avait-il vu pour la dernière fois, selon toi ?
- Eh bien après, quand on est allés se balader, Ulrich et moi, un de nos amis, Aelita, la petite copine de Jérémie, a dit qu'elle allait à la piscine. Elle était toute rouge et elle avait l'air stressé.
- Sa... Petite copine ?
- Oui, enfin même si il ne sortaient pas vraiment ensemble, ils s'aimaient à la folie, ça se voyait, sourit-il.
- Hmm. Et elle a dit qu'elle allait à la piscine, l'air stressé, rouge, et...? continua-t-il en prenant des notes.
- Ben... En fait... Aelita n'aime pas nager. Elle a failli se noyer la dernière fois, alors...
- Bien, merci Odd. Autre chose ?
- Eh bien... Après s'être promené pendant un court instant avec moi, Ulrich a dit en rougissant qu'il allait voir Yumi. Seulement, je l'ai vu aller vers le dortoir des garçons.
- Bien, merci beaucoup jeune homme. Tu peux partir.
Ce fut ensuite au tour de Yumi, très froide, d'être interrogée, puis Ulrich et enfin Aelita.
Quand cette dernière entra dans le bureau, elle était en larmes.
Le détective fit de son mieux pour la consoler, mais elle était inconsolable.
- Il... Il était si gentil... hoquetait-elle.
Quand il finit d'interroger les principaux suspects, il murmura :
- Et si c'était un élève qui avait tué le p'tit blondinet ?

Le lendemain, le policer de la dernière fois revint, cette fois en uniforme, avec de bonnes nouvelles.
- Il n'y avait pas d'empreintes digitales, mais on a retrouvé un cheveu.
- Ah, et à qui appartient-il ?
- Il faut faire toute une batterie de tests pour le savoir, et nous n'avons pas assez de temps pour ça, car peut-être que le meurtrier va encore frapper. Mais je pense ne pas avoir besoin de ça pour trouver le coupable.

Odd jouait à un jeu vidéo, allongé sur le ventre.
Soudain, on toqua à la porte de sa chambre.
- Oui, entrez ! grommela-t-il.
La personne qui était derrière la porte ne se fit pas prier. Elle entra et s'assit à côté d'Odd.
- Dis-moi, est-ce qu'on parle de mort dans ton jeu ?
- Non, pourquoi ?
- Non, pour rien.
Odd tourna la tête vers son interlocuteur et haussa les sourcils.
Soudain, il sentit une corde autour de son cou. Il sentit la corde serrer à son cou de plus en plus. Il essaya de se défendre, mais en vain. Il ne pouvait pas.
Avant de basculer dans l'autre monde, il lâcha ces mots :
- La vie est un jeu de maux.
Puis il s'endormit pour toujours.

- Encore un mort ! Et l'assassin n'a pas changé de méthode. Toujours avec une corde. La même.
- Vous pensez que c'est le même assassin que la dernière fois ?
- Vous savez, tuer n'est pas une mode. En plus, nous avons trouvé un cheveu similaire. Nous tenons notre assassin.

L'ambiance était tendue au réfectoire. Soudain, l'enquêteur et les cinq policiers entrèrent.
- Nous cherchons mademoiselle Stones !
Elle leva timidement le bras.
- Vous êtes priée de venir dans le bureau du principal à quatorze heures.
Les autres se regardèrent, sans comprendre.

- Mlle Stones, je vais faire très court. Tout d'abord parce que j'ai du travail et deuxièmement parce que vous savez très bien pourquoi vous êtes là.
- Non, je l'ignore. Mais dites-moi plutôt ce que vous avez à me dire.
- Très bien. Pourquoi avez-vous tué ou plutôt assassiné Jérémie Belpois et Odd Della Robia ?
- Je ne comprends pas, lui dit-elle.
Son menton tremblait.
- Vous comprenez très bien. Pourquoi ?
Le policier rentra.
- Excusez-moi, monsieur l'enquêteur, mais venez voir...
Il se leva et alla voir la feuille que lui présentait le policier.
- Regardez... chuchota-t-il. Mes collègues lui ont fait voir un psy et il semblerait qu'elle soit dépressive et suicidaire.
- Cela ne suffit pas pour tuer des gens.
- Je sais bien, mais elle a l'air sérieusement atteinte.
- Bon.
Il revint s'asseoir en face d'Aelita et lui dit :
- Alors ?
- J'ai bien tué Jérémie, dit-elle en pleurant.
- Pourquoi ? l'interrogea-t-il.
- Je l'aimais à la folie, et lui il ne semblait pas ressentir les mêmes choses pour moi, répondit-elle en hoquetant.
- Et Odd Della Robia ? Vous l'aimiez lui aussi ? lui demanda-t-il assez sèchement cette fois.
- Quand j'attendais mon tour avec mes amis pour passer à l'interrogatoire, j'ai entendu ce qu'il a dit et je ne voulais pas que vous découvriez la vérité à cause de lui.
- Bien. Merci, mademoiselle Stones.

Aelita rentra en pleurs dans sa chambre. Elle prit une petite boîte qui se trouvait dans le tiroir de sa table de chevet. Elle vida le contenu dans sa main et le porta à sa bouche. Elle but une grande gorgée d'eau et s'allongea sur son lit, pour me rejoindre, ainsi que Odd.


Voilà, j'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyés !

J'attends vos avis !

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Icer MessagePosté le: Mer 23 Jan 2013 00:25   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Honnêtement je trouve que tu t'es améliorée par rapport aux premiers chapitres de ta fic. C'est bien. J'ai été rapidement captivé par le récit, mais j'avoue que la fin est un peu décevante. Les motifs sont quand même un poil exagérés, surtout venant d'Aelita.
Continue sur cette voie !

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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*Odd Della Robbia* MessagePosté le: Mer 23 Jan 2013 01:20   Sujet du message: Répondre en citant  
[Kongre]


Inscrit le: 14 Sep 2008
Messages: 1329
Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
c'est vrai cette fic est innovante.
Mais le mobile d'aelita, surtout pour odd ne justifie pas le meurtre (pour jeremy, sa passe encore, des meurtre par amour il en existe un paquet).

Sinon petit plus, pour les derniers mots d'odd.
Soit il a accepté sa mort, soit il a trouvé ironique de mourir des mains de sa princesse

_________________
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Misshappydays MessagePosté le: Mer 23 Jan 2013 17:42   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 09 Oct 2012
Messages: 55
Localisation: Bonne question.
Bonjour !

Merci pour vos avis !

Je suis ravie d'avoir un compliment de la part de l'intransigeant Icer ! Que j'admire, je l'avoue... Même si les longues tirades très théâtrales de Pikamaniaque sont vraiment géniales !


Si Aelita s'est suicidée c'est d'abord parce qu'elle était dépressive et suicidaire.
Ensuite, parce qu'elle n'avait pas envie d'avoir une réputation d'assassin...
Mais je pense que j'aurais mieux fait de faire un truc du genre :

Spoiler


Tout ça pour dire...

Merci beaucoup d'avoir accordé un peu d'attention à mon premier one-shot !

A bientôt ! Mr. Green

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