Posté le: Jeu 20 Juin 2013 09:38 Sujet du message:
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
J'arrive complètement à la bourre pour commenter le chapitre 2. Faisons comme si de rien n'était :
Avant toute chose, je dois m'excuser pour la bêtise que j'ai proférée dans ce topic à propos des capillaires de Nicolas. Vu que ça fait à peu près 6 ans que j'ai pas vu un épisode de CL, il était blond dans mes souvenirs donc very sorry (ma honte est à présent indélébile). Le positif, c'est que ça m'a donné une occasion de consulter le magnifique trombinoscope que toi et Icer avez mis en place.
Bien, ceci dit, il est temps de parler de ce second chapitre. Et je n'ai qu'une chose à dire : je te déteste Ikorih. A chaque début de chapitre, le lecteur s'imagine avoir quelques éléments de réponse à leurs questions mais à la fin, il n'a que quelques réponses et encore plus de questions. T'as un vrai don pour ça.
Parlons un peu des personnages. J'ai adoré voir Yumi se morfondre, s'ennuyer comme pas deux et surtout, la voir culpabiliser.
Quand à Ulrich, le voir courir derrière la baballe dans son temps libre ne m'étonne pas de lui. Il y a une phrase qui m'a particulièrement plue le concernant :
Citation:
Ulrich avait du mal à se concentrer sur une unique discussion longue.
J'ai bien ri sur cette très belle remarque.
Côté William, j'ai hâte de savoir ce que tu lui réserve (surtout avec ce qu'Aelita compte lui dire), parce que t'as déjà fait fort en éliminant sa mère. Mais bon, je sais qu'avec toi, William est entre de bonnes mains .
J'en viens à Hiroki. Pas grand chose à dire à part qu'il possède un lapin. Comptes-tu le torturer ? (Le lapin, pas Hiroki bien sûr ^^). Autre chose :
Citation:
Le chat avait perdu. On pouvait encore le trouver au cimetière des animaux.
Passage qui m'a bien fait rire aussi. J'ai toujours su que les lapins étaient plus dangereux que les chats ou même les écureuils.
Bref, j'espère qu'Hiroki aura un rôle à jouer, tout comme dans Imprévu.
Je termine sur les deux nouveaux personnages, Sylith et Alexandre.
J'ai déjà une première question au sujet du nom de famille de la première. "Senjak" ne serait-il pas inspiré d'un des personnages de la fiction d'Icer ?
Personnellement, je n'ai aucun problème par rapport à ces deux-là et dans leur manière d'être - contrairement à mes voisins du dessus. En fait, je les aime bien, surtout avec leur manière bien à eux de corriger leur camarades, même si il faut avouer que Sylith est un peu plus cassante.
On a tous pu se rendre compte de la transposition de notre référent dans le personnage d'Alexandre. Fait-tu cela afin de décrocher un héritage plus gros, puisque tu nous a avoué avoir été ajoutée au testament de Pika suite à la pub que lui a faite/
Tout comme Oddye, je pense qu'on a un lien de parenté là-dessous (parce que là, ce serait jouer avec le hasard qu'ils débarquent le même jour et cassent l'ambiance de leur classe).
En résumé, deux nouveaux persos qui ont déjà tout pour me plaire (en fait, j'adore les personnages qui dégomment l'ambiance ).
A la prochaine pour le chapitre 3 . _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Ambiance sombre, blablabla...
Passons à un point qui a visiblement hérissé du monde : Sylith et Alexandre. Avant de les injurier, je vous préviens, vous injuriez Pika et votre auteur préféré (devil). A vos risques et périls....
Toutefois, Senjak ne vient pas de Senja (et non) mais de la série "la compagnie noire" où mon perso préféré, Volesprit, s'appelle Sylith Senjak. Héhé
Oddye, je t'embête, ils sont géniaux. Je ne me prononcerais pas sur ton hypothèse, je pourrais lâcher des infos....:s
Mais je me permets de dire : Sylith/Odd?! Beuark, tu me déshonore.
Placement de modo? et ouais, et ça continue!
Raymentase, jeune pousse. Bon, après, voilà, on en a déjà parlé sur Skype..
Et enfin, Zéphyr. J'aime l'idée de vous embrouiller parce que c'est le but même de ma fic XD C'est une fic pour embêter les lecteurs, façon Echiquier Tu pensais pas que j'allais cesser de troller Ulrich juste parce que Xana était plus là, hein?
Et c'est gentil de soutenir les deux "méchants" (croyez moi, c'est pas vraiment eux les méchants en fait )
Chapitre 3 : L’épave du Pacifique
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Alexandre : Je m’appelle Alexandre Hensley, j’ai quinze ans et je viens d’intégrer la Première L de Kadic. Je suis passionné de géopolitique et par l’œuvre de Mme Thatcher. Accessoirement, il m’arrive de boire de la crème anglaise.
Sylith : Sylith Senjak, quinze ans, et bientôt à la tête de la Première S. Je suis fascinée par la génétique et les sciences en général, bien que j’aie des compétences dans les autres domaines. Quelle est la matière dans laquelle vous réussissez le mieux ?
Alexandre : Je ne saurais différencier l’histoire du français. Il faut savoir que je fais environ 19,1 et 19,2 dans ces deux matières, ce qui suffira amplement à m’assurer la suprématie en 1ère L. Ne nous y trompons pas, j’ai le profil le mieux adapté à cette filière.
Sylith : En toute modestie, je réussis partout, sauf en sport (cette matière est un fléau). Mais mes plus beaux succès se situent sans conteste en SVT et Physique, avec notamment un 19,3 de moyenne au dernier trimestre. Concernant vos goûts, quels sont vos animaux préférés ?
Sylith : En dehors des créatures fantastiques (le dragon est donc disqualifié), c’est le requin. C’est une créature magnifiquement adaptée, ancienne et avec de très nombreuses espèces. Plus précisément, les requins blancs figurent au sommet du classement de mes préférés, car ce sont les plus malins du tas.
Alexandre : Je ne sais pas trop. J’apprécie assez les hiboux et les chouettes. Toutefois, le Pikachu les dépasse tous, bien qu’il soit en dehors de notre réalité. Et vos ambitions ? Avez-vous déjà des projets pour l’avenir ?
Alexandre : Il est évident que mon charisme naturel m’assurera une place de choix dans la République Française. J’ai l’intention de devenir haut fonctionnaire, voire même président, comme ça je pourrai réformer le système, et surtout le système scolaire.
Sylith : La science et moi, c’est un genre de coup de foudre. J’ai décidé de consacrer mon existence à la génétique, science hautement complexe qui traduit des milliards d’informations. Et ce n’est pas à la portée de tout le monde.[i]
Odd grimaça et referma le dernier numéro des Echos de Kadic. Bien que Milly et Tamya se soient améliorées, disposant de leurs locaux d’interview et ayant des questions en général un peu plus pertinentes, les réponses le défrisaient. Les deux journalistes avaient sauté sur le scoop de l’arrivée des deux génies à Kadic et étaient déterminées à en apprendre un paquet à leurs lecteurs sur eux, mais Odd était purement et simplement dégoûté par l’arrogance suintante qui dégoulinait de chaque phrase. Et surtout chez Sylith. Elle, il ne pouvait tout simplement plus la sentir. Etais-ce la jalousie qui l’étranglait ? Peut-être. D’aucuns assureraient « Sûrement ».
La classe de terminale ES était en cours de français. Yumi, assise dans un coin, prenait studieusement des notes, mais son regard était vide. Son poing gauche soutenait sa tempe et ses longs cheveux noirs se coulaient dans son dos, ébouriffés, et on avait peine à croire que deux ans plutôt, ils étaient impeccablement coiffés en un carré plongeant. La jeune fille se perdait peu à peu en elle-même. C’était une impression étrange. Elle suivait le cours des choses, mais n’était pas le poisson qui remontait le courant ou décidait où il allait. Non, elle, elle se laissait dériver, comme une épave. Une épave qui lentement prenait l’eau, amorphe, mais docile. Elle aurait fait pitié à la Yumi d’avant, mais la Yumi d’avant avait été détruite. Soufflée, elle avait volé en éclats. Un ouragan était passé.
Sa main se crispa sur son stylo tandis que les images revenaient à elle. Non, ne pas y penser.
Elle avait déjà vu plusieurs psychologues, vainement. Ses parents avaient bien essayé de faire quelque chose pour elle, en vain. Seul Hiroki savait ce qui s’était passé, dans la famille, et ne s’en ouvrait à personne. Il ne révèlerait la raison du naufrage qu’une fois que l’épave serait définitivement coulée. C’était la vérité, aussi macabre fut-elle. Et toujours elle s’éloignait de la rive.
Ses camarades se taisaient également. Ils étaient indifférents. Yumi, c’était une fille solitaire, donc les seuls amis s’étaient évanouis un par un dans l’air, comme un bateau brisé par une tempête dont les planches dérivent au hasard. Elle ne parlait plus avec Ulrich, ni avec Jérémie, ne plaisantait pas avec Odd, ne se confiait plus à Aelita. Tout ça, c’était loin, masqué par un voile.
Il ne restait plus que l’épave. Qui coulait.
La cloche sonna. Elle écrivit les devoirs, rangea ses affaires de français et sortit ses cahiers et livres de maths. Les élèves se dispersèrent un peu partout dans la pièce, se regroupant pour bavarder, et elle, elle restait toute seule dans son coin, la tête vide de toute envie. Maïtena n’était plus dans la même classe qu’elle non plus, elle était partie en L. Et elle restait seule. Parfois, elles se revoyaient en certaines occasions, mais à part ça, rien.
-Hé, Yumi ?
Elle leva mollement les yeux de son cahier pour les poser sur le visage du garçon qui venait de s’adresser à elle. Il s’était mis à son niveau, les coudes sur la table et agenouillé. Il avait des cheveux noirs, un petit sourire paisible, et un T-shirt noir avec des manches longues orange.
Il s’agissait bien entendu d’Emmanuel Maillard.
-Manu ? Qu’est-ce que tu veux ?
-Ben t’avais l’air triste…alors je me disais que…’fin voilà, si tu veux voir personne, je peux aussi…
Elle secoua la tête
-Non, c’est bon, tu me déranges pas. C’est juste qu’en ce moment, je parle pas beaucoup avec les autres.
-A mon avis, ça fait un peu plus d’un moment. Ça fait plus d’un an que t’es comme ça…pardon, c’est pas mes affaires. Désolé. Je voulais pas te…
Emmanuel profita de l’occasion fournie par l’arrivée de Mme Meyer pour s’éclipser ni vu ni connu, cherchant avant tout à faire oublier son incision dans les affaires privées des autres.
(Mettez-vous dans l’ambiance et écoutez : http://www.youtube.com/watch?v=MV_3Dpw-BRY)
La lune était voilée par les nuages, ce soir-là, et il pleuvait à verse. Jérémie regardait les gouttes de pluie couler lentement sur sa vitre, entraînées dans une descente aux enfers, paressant pour ne pas arriver en bas trop vite. Le vent agitait les branches des arbres, et son sifflement traversait le double-vitrage.
Jérémie se sentait seul. Jérémie était perdu. Jérémie avait l’impression d’avoir perdu.
Et n’arrivait plus à se fier à personne.
Une larme roula tandis que ses pensées partaient au loin, le laissant comme une coquille vide. Qui coulait.
Elles partirent sur leurs ailes d’argent, elles allèrent doucement frapper à la fenêtre d’Aelita pour lui confier leurs malheurs, et eurent l’impression, l’espace d’un instant, qu’elle allait venir leur ouvrir et que tout ce temps de séparation serait effacé. Elles attendirent en vain.
Déçues, les pensées planèrent vers l’étage des garçons, celui du dessous, et se posèrent sur la bordure de la fenêtre d’Odd et Ulrich, espérant les trouver prêts comme autrefois à l’aider, coûte que coûte. Mais la chambre était vide. Ulrich déjà parti, et Odd pas encore rentré.
Solitaires et mélancoliques, les pensées reprirent leur vol, décidant de trouver le petit blond. Elles s’envolèrent au-dessus de Paris, invisibles, et cherchèrent. Le vent de l’instinct les poussa vers une petite ruelle. Mais il n’y avait pas Odd. Il n’y avait qu’un adolescent avec un sweat à capuche trempé qui attendait, jetant régulièrement un œil à sa montre, trahissant son regard sombre. Les pensées, moroses, décidèrent d’abandonner. Elles repartirent vers Jérémie, ignorant donc qu’Odd venait d’arriver dans la ruelle et s’apprêtait à parler avec l’adolescent.
Toutefois, une autre idée leur vint et elles bifurquèrent pour se poser dans les branches d’un cerisier japonais et regarder dans la chambre de la jeune fille qui vivait dans la maison. Elle leur tournait le dos, et avait l’air de tenir quelque chose dans sa main droite. Elle était assise, et se crispa soudain avant de se détendre brutalement, amorphe et faible. Les pensées virent une photo dans la corbeille. Celle d’un garçon, froissée maintes fois.
Les pensées se retournèrent pour de bon et réintégrèrent Jérémie, comme si rien ne s’était passé.
(Note : Veuillez basculer sur cette soundtrack http://www.youtube.com/watch?v=N8ZAx_OvKpM )
Il avait envie de crier, de jeter son oreiller dans le mur comme il le faisait quand il était encore en troisième. Il avait envie de rendre les armes et d’en finir. Il avait envie de tout laisser tomber parce que c’était injuste. Il avait envie de hurler à la face du monde entier, de s’indigner. De dire qu’il n’avait jamais rien fait de mal, que sa seule erreur avait été voilà bien longtemps, en cinquième. Qu’il n’avait jamais mérité ça. Qu’il voulait lancer un retour vers le passé pour rectifier la seule erreur jamais faite.
Pourquoi fallait-il être plongé dans cette paranoïa, maintenant ? Pourquoi ? Pourquoi devait-il trembler et ne plus arriver à se fier à personne, soupçonner le moindre mouvement louche d’être un poignard tiré pour s’enfoncer dans sa poitrine ou lui ouvrir la gorge ? Pourquoi avait-il peur de découvrir qu’en fait… ? Pourquoi ceci lui arrivait-il ? Lequel allait faire tomber son masque après sa sinistre besogne ? Et s’il découvrait…que ferait-il ? Pourrait-il aller jusque-là ?
Epave. Il était une épave. Quelqu’un avait tiré un boulet de canon qui avait troué sa coque.
Et il coulait, seul, cerné par la mort.
Aelita soupira, fixant le plafond. Son père lui manquait cruellement. Elle se sentait seule, depuis l’extinction du Supercalculateur. Elle était mélancolique, et pas qu’un peu. Comme tous, elle regrettait l’époque Lyoko.
Elle soupira, puis se leva pour gagner son bureau où reposaient ses platines et son synthé. Branchant le casque pour éviter que le son filtre et dérange ses voisines, Aelita commença à composer une bande-son à coller sur les paroles que la chorale du collège avait écrites. Elle aimait bien travailler avec les enfants. Ça la reposait. Et ils étaient fiers qu’une grande s’intéresse à eux et à leurs projets.
Pensive, elle chercha dans la palette de sons disponibles, pour finalement opter pour une ambiance cornemuse et compagnie. Elle aimait bien la musique celtique. En sifflotant quelques notes, elle commença à agencer en un petit air.
-Mi noire, La blanche…là je vais mettre croche deux doubles…
Composer la détendait. Enormément. Et elle avait bien besoin de s’ouvrir un peu l’esprit ces temps-ci, et d’y laisser passer un petit courant d’air qui nettoierait tout.
Elle aimait bien les petits gamins de la chorale. Ouverte en début d’année, elle comportait beaucoup de sixièmes qui étaient un peu timides au départ et avaient souhaité surmonter leur timidité en chantant. C’était adorable. Le répertoire se composait de créations personnelles, ainsi que d’œuvres proposées par les élèves. Ainsi ils avaient dans leur répertoire des titres de Linkin Park, de Daft Punk, de Three Days Grace et de The Servant, entre autres.
Elle sourit encore en songeant à ces petiots. Puis elle regarda sa montre et sursauta : elle allait être en retard !
Le lendemain, un attroupement s’était formé autour d’un des murs de l’école. Des murmures se faisaient entendre. Jérémie, curieux, il s’approcha et tenta de voir ce qui se passait. Il voyait une sorte de trace rouge sur le mur. Le petit génie se racla la gorge
-Excusez-moi, je peux passer ?
Personne ne fit attention à lui. Il tenta de jouer des coudes, mais un terminale le repoussa violemment et il tomba sur les fesses, perdant ses lunettes. Après s’être assuré qu’elles n’étaient pas cassées, s’être épousseté et relevé avec une râpure au coude, il tenta à nouveau de voir. En vain.
La foule fut repoussée par le vigile en chef du collège, Jim en personne.
-Reculez-vous, les marmots ! Qui est responsable de ça ?! Je veux des noms !
Le silence se fit et tout d’un coup, les élèves se dispersèrent. Le surveillant cherchant des traces de peinture rouge sur les vêtements ou sur les élèves, et Jérémie découvrant enfin ce qui était peint sur le mur. Son sang se glaça et il eut l’impression que le monde s’écroulait autour de lui.
Si quelqu’un lui faisait une sale blague, c’était pas drôle.
Sur le mur, peint en rouge sang, le sigle de XANA semblait se payer sa tête. Il en restait là, les bras ballants, la mâchoire presque décroché, incapable de faire un geste, cette vision réveillant ses terreurs de l’autre soir.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça devait lui arriver ? N’allait-il donc jamais être en paix ? Jamais ? Jamais ? Ce sigle, présent jusqu’au fond de ses rêves, le hantait.
Odd arriva alors, et demanda d’un ton enjoué
-Hé Einstein, on jurerait que tu as vu un fantôme…
Puis il suivit le regard de Jérémie et afficha à peu près le même air horrifié. Son ami parvint à détacher le regard deux secondes, pour apercevoir une inquiétante trace rouge sur la joue de l’autre blond. Sans soulever la question, Jérémie observa à nouveau le symbole. Les cauchemars revenaient.
Il eut, l’espace d’un instant, l’envie de tout confier à Odd, le mail étrange qu’il avait reçu et qui l’effrayait de plus en plus, cette oppression…
Et puis Hervé arriva.
-Qu’est-ce qu…Ouah, c’est quoi ce signe louche ?! Vous savez un truc ?
Ils se reprirent tant bien que mal, et balbutièrent
-Oh non, jamais vu, qui a bien pu faire ça sur le mur…
-Hé, si on allait en cours ? ça va sonner…
Et ce fut limite si Odd et Jérémie ne poussaient pas leur camarade vers les couloirs, mal à l’aise. Ils avaient raison de l’être. Les longs doigts du passé leurs couraient après, déterminés à les traîner en enfer en riant de leur malheur.
Sur l’établi de la chambre d’Hervé, le petit robot nommé Kiwi 3 prenait lentement forme. Odd avait demandé à utiliser un fer à souder, sous la surveillance de Jim pour éviter les catastrophes, et Hervé s’était proposé pour aller le ranger en remmenant le surveillant avec lui. Cet heureux hasard permit à Jérémie et Odd d’échanger quelques mots
-Alors, tu crois qu’il est revenu ?
Jérémie secoua la tête
-Non, ça m’étonnerait qu’il ait fait un spectre rien que pour peindre son symbole sur le mur et nous dire gentiment « Hé, regardez, je suis là ! ». Soit c’est du hasard, soit c’est une sale blague, je ne vois pas d’autre explication.
Oh que si, il en avait une ! Mais il ne voulait pas la divulguer, comme si un fardeau lui fermait la bouche. Parce qu’il savait à qui le symbole était destiné. Une sorte de spéciale dédicace. Et il savait même qui l’avait écrit. Si seulement il pouvait connaître son identité….non, il ne pouvait pas porter le poids de découvrir ça. C’était trop. Trop de responsabilité.
Mais s’il n’essayait pas de découvrir le fin mot de l’histoire, qui s’en chargerait ? Il était le seul au courant. Le seul à savoir…
Avait-il le droit de se confier à Odd ? Ce serait assurément le mettre en danger. Ou le faire ricaner intérieurement…car oui, il ne fallait pas oublier les possibilités. Et même si elle était répugnante, celle-là existait bel et bien.
Le blondinet sentit une réticence de son camarade à parler mais n’insista pas. Tout en vissant soigneusement un boulon, il annonça
-J’ai décidé de démanteler le cartel de la drogue de Kadic. J’en ai marre de voir des ados qui flanquent leur vie en l’air comme ça.
Jérémie objecta
-Tout seul ? Et puis, si c’est leur choix…
-T’as oublié que Yumi et son frère sont impliqués ? Tu veux les laisser là-dedans, toi ?!
S’insurgea Odd, trouvant révoltante et inhumaine l’attitude de son camarade.
-Hiroki n’est pas vraiment atteint du même problème. C’est plutôt la source du problème.
Commenta Jérémie en vérifiant la mobilité d’une patte. Ça le détendait un peu de pouvoir remuer quelque chose, checker. Ça lui vidait un peu la tête. Et il en avait bien besoin.
Durant une heure de libre, le petit génie blond avait décidé de faire des recherches sur son sujet favori qui allait lui permettre d’accéder à la gloire du dossier d’SVT : Les fourmis.
Etant quelqu’un d’organisé, il avait déjà dressé une liste pour repérer les livres et avait demandé conseil à la bibliothécaire qui s’y connaissait normalement assez bien pour savoir quels ouvrages conseiller. Il se promit de lui donner les retours de son étude pour l’aider à aiguiller les élèves suivants.
Il ciblait donc des rayons précis, et ajoutait parfois à sa pile un livre au titre accrocheur, avant d’étaler tout ça sur la grande table.
Il ouvrit le premier livre, relié en cuir dans un style bien ancien, mais qui était diablement solide. Le papier fin bruissait entre ses doigts tandis qu’il tournait les pages. Jérémie respira le silence avec un petit sourire. L’atmosphère reposante de la bibliothèque lui avait toujours plu, et il s’y sentait toujours en sécurité, à l’aise, en plus d’y apprendre plein de choses.
La bibliothèque lui permettait presque de se vider la tête. Presque.
Parce que rien ne pourrait lui faire oublier totalement ce qu’il avait lu dans sa boîte mail. Et ce qu’il avait lu dans sa boîte mail était sans aucun doute la pire horreur existante.
Mais il devait oublier pour le moment. Juste essayer d’oublier. Se voiler la face. Oublier ce qu’il vivait et se concentrer sur l’école. Jérémie faisait l’autruche, comme si attendre d’être tué était évitable si il n’y faisait pas attention. Verrait-il ses amis mourir un à un, ou serait-il le premier, et pourrait-il mourir avec une once d’espoir disant « Ils vont peut-être s’en sortir ».
Non. Maintenant qu’il y pensait, c’était impossible.
Un grognement le tira de ses pensées morbides. Il leva la tête pour découvrir la nouvelle arrivante dans sa classe, Sylith Senjak. Elle serrait les mâchoires et avait l’air de boiter méchamment. La jambe gauche, observa-t-il. Le genou semblait forcé à rester raide et impliable, tandis que le pied ne touchait que brièvement le sol, la jambe droite supportant la majeure partie du poids. Intrigué, Jérémie relia ça à la chaussure tordue, toujours à ce pied gauche.
Qu’est-ce qu’elle avait ?
Il s’en enquit, d’ailleurs, curieux et un peu intrusif. Elle lui jeta un regard à moitié noir (disons gris)
-C’est mon genou, il me fait mal.
Et sans étendre davantage le sujet, elle ouvrit son livre anglophone et commença à lire en silence. Le mutisme mutuel entre les deux rivaux se prolongea jusqu’à l’heure fatidique de la sonnerie, où ils allèrent chacun ranger leurs ouvrages avant de se diriger vers leur salle de classe.
Dans l’escalier, la jeune fille s’agrippa à la rampe avec une grimace, et Jérémie eut l’impression que son genou lâche allait se dérober, et se proposa donc tout naturellement pour l’aider. Elle siffla
-J’ai pas besoin d’aide, ça va !
La classe de 1ère ES travaillait dans le calme sur un exercice d’anglais. Aelita remit une mèche en place, se promettant de refaire sa queue de cheval dès que possible. A côté d’elle, Nicolas se gratta la tête et lui tapota l’épaule
-Euh Aelita, tu pourrais m’aider là ? Je vois pas ce qu’il faut mettre…
Elle jeta un œil à la phrase un peu bancale de Poliakoff et lui corrigea gentiment. C’est à cet instant précis que le serial-toqueur qu’était le proviseur toqua à la porte. Et entra donc, avec un nouvel élève de très exactement 1m 77, aux cheveux bruns très courts, les yeux également marron, typé européen de base. Pas vraiment de quoi le faire remarquer. Il y eut la traditionnelle présentation :
-Je vous présente donc Senja Lua, qui va donc intégrer votre classe. Voilà, j’espère que vous serez gentils avec lui, à présent le devoir m’appelle !
Et il s’en fut, visiblement un peu gavé de devoir présenter sans cesse des nouveaux élèves. Le record était franchi, en tout cas.
Le professeur d’anglais désigna une place à côté d’Emeline, une petite blonde à tresses qui planchait sur son exo dans le plus grand sérieux. Elle lui sourit vaguement, puis gomma un trait de crayon mal placé avant de continuer.
Aelita détacha ses yeux du nouveau venu qui ne suscitait pas tellement de houle et continua à travailler, laissant son esprit dériver.
Si seulement elle savait que, là-bas, en 1ère S, Jérémie se rongeait les sangs à cause de ce maudit mail, chaque mot gravé dans sa mémoire…
« Je suis revenu. Et je t’informe qu’un de tes amis ne l’a jamais été.
Bonne chance pour le trouver.
X.A.N.A » _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 21:26; édité 1 fois
Posté le: Sam 22 Juin 2013 17:49 Sujet du message:
Inscrit le: 14 Sep 2008 Messages: 1329 Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
alors silyth sera avec jeremy.
dans ce cas met Odd avec aelita (histoire que notre félin ne se retrouve pas seul et développe plus les relations, car dans imprévu tu a fini l'histoire comme sa sans en dire plus).
Aussi, avec l'arrivée de silyth le super génie, je me demande quel place va avoir Odd maintenant. Il n'est pas aussi doué que Jérémy ou la nouvelle et il a perdu son côté artistique/blagueur/excentrique.
Et pourquoi Jeremy, cache cette histoire de mail de XANA, il devrait en parler car sa concerne tout les LG.
Sinon, l'ambiance du collège vire carrément à la déprime.
Entre Yumi, qui s'isole completement, et Ulrich ou Hiroki qui tournent mal c'est loin d'être la joie.
Enfin pour l'ami qui n'en est pas un, je ne vois qu'Ulrich ou William. _________________
Posté le: Sam 22 Juin 2013 22:04 Sujet du message:
Inscrit le: 13 Mar 2013 Messages: 309 Localisation: Rennes
Oh, il est publié !
Juste un truc !
Spoiler
Ikorih a écrit:
La lune était voilée par les nuages, ce soir-là, et il pleuvait à verse. Jérémie regardait les gouttes de pluie couler lentement sur sa vitre, entraînées dans une descente aux enfers, paressant pour ne pas arriver en bas trop vite. Le vent agitait les branches des arbres, et son sifflement traversait le double-vitrage.
Jérémie se sentait seul. Jérémie était perdu. Jérémie avait l’impression d’avoir perdu.
Et n’arrivait plus à se fier à personne.
Une larme roula tandis que ses pensées partaient au loin, le laissant comme une coquille vide. Qui coulait.
Elles partirent sur leurs ailes d’argent, elles allèrent doucement frapper à la fenêtre d’Aelita pour lui confier leurs malheurs, et eurent l’impression, l’espace d’un instant, qu’elle allait venir leur ouvrir et que tout ce temps de séparation serait effacé. Elles attendirent en vain.
Déçues, les pensées planèrent vers l’étage des garçons, celui du dessous, et se posèrent sur la bordure de la fenêtre d’Odd et Ulrich, espérant les trouver prêts comme autrefois à l’aider, coûte que coûte. Mais la chambre était vide. Ulrich déjà parti, et Odd pas encore rentré.
Solitaires et mélancoliques, les pensées reprirent leur vol, décidant de trouver le petit blond. Elles s’envolèrent au-dessus de Paris, invisibles, et cherchèrent. Le vent de l’instinct les poussa vers une petite ruelle. Mais il n’y avait pas Odd. Il n’y avait qu’un adolescent avec un sweat à capuche trempé qui attendait, jetant régulièrement un œil à sa montre, trahissant son regard sombre. Les pensées, moroses, décidèrent d’abandonner. Elles repartirent vers Jérémie, ignorant donc qu’Odd venait d’arriver dans la ruelle et s’apprêtait à parler avec l’adolescent.
Toutefois, une autre idée leur vint et elles bifurquèrent pour se poser dans les branches d’un cerisier japonais et regarder dans la chambre de la jeune fille qui vivait dans la maison. Elle leur tournait le dos, et avait l’air de tenir quelque chose dans sa main droite. Elle était assise, et se crispa soudain avant de se détendre brutalement, amorphe et faible. Les pensées virent une photo dans la corbeille. Celle d’un garçon, froissée maintes fois.
Les pensées se retournèrent pour de bon et réintégrèrent Jérémie, comme si rien ne s’était passé.
T'as bu quoi/pris quel substance illégale en écrivant ce chapitre ?
Je t'ai jamais vu aussi poétique.
Mais, qui est donc représenté par Senja Lua ? Suite au prochain chapitre (enfin non, moi je sais !)
Donc, sinon, c'est un chapitre où on apprend pas grand choses (enfin, si le signe mais j'en parlerais après), mais on est plus dans le ressenti. Il y a plus d'émotions, on voit très bien las fissure du groupe.
Et donc, ce signe : pourquoi ? Entre le mail, et le signe, ça commence à faire beaucoup. On se doute que XANA est derrière. On le sait. Mais on veut connaître ses raisons et ton explication pour sa renaissance.
Bon chapitre, et qui passe vite, c'est déjà le 3ème !
À la prochaine _________________
Merci pour ce beau pack Abby !
Dernière édition par Raymentase le Dim 23 Juin 2013 10:29; édité 2 fois
Posté le: Dim 23 Juin 2013 10:17 Sujet du message:
Inscrit le: 18 Fév 2013 Messages: 710 Localisation: Paris
Cold Case... Un nom qui me rappelle beaucoup de choses, mais j'ai eu la confirmations sur Skype que ça venait juste de l'esprit d'Icer. Soit ! Je m'attendais au début à une fic dans le style roman policier, mais bon. J'aime aussi.
D'abord, sur les changements :
Jérémie est celui qui a le moins changé je trouve. Donc rien à dire dessus. William également.
Odd est devenu une grosse tête. C'est une bonne idée. Ca montre qu'il a des capacités et qu'il les a enfin montré. Après, que ce soit au départ à cause d'une fille, je reste sceptique.
Yumi seule et dépressive. Pourquoi pas ? Le caractère du personnage correspond à celui de CL. Après tout, elle avait pas d'amis avant. C'est normal qu'après la période XANA, elle redevient comme avant.
Aelita, je me demande comment elle s'est retrouvée seule celle-là. Et surtout pourquoi elle est pas en S avec les autres. A suivre...
Ulrich enfin. Là, je dis non. Je sais que tu le détestes. Mais malgré ça, malgré qu'il soit grognon, il a un bon fond. Il a aidé Jérémie dans la genèse alors qu'il n'était pas obligé. Il n'hésite pas à aider les gens lorsqu'il n'est pas aveuglé par sa jalousie. Comme tous les autres LG d'ailleurs. Et sur le fait qu'il bosse pas, je reste sceptique. Combien de fois il a essayé de réviser correctement en étant gêné par Odd ? Je suis d'accord qu'il est plus bête qu'Odd, mais ce n'est pas un élève qui ne fout strictement rien.
Bon, on passe à Sylith et Alexandre. J'avoue, je les aime pas. Leurs caractères me semblent exagérés. Je parie que même Pikamanique n'est pas aussi arrogant devant les professeurs.
Les drogués de Kadic. Là, je reste sceptique. Pas le fait qu'il y en a. Mais le fait qu'il se drogue à l'intérieur de l'enceinte de Kadic. Les dealers ont beau ne pas être des lumières, ils n'agissent pas à l'intérieur de Kadic enfin. Ils font ça dehors, dans un coin. Parce qu'ils soient hors de portée de vue et d'action des surveillants. En tout cas, tous les deals de drogue que je connais ou que j'en ai entendu parler (je précise que je n'en fais pas partie, évitons tous malentendus), sont bien organisés pour éviter de se faire prendre. Ils agissent toujours hors de l'enceinte des établissement scolaires ; et les drogués ne prennent jamais de drogue au sein de l'établissement ou n'y entre pas lorsqu'ils sont drogués. Soient ils viennent normalement, soit ils sèchent les cours pour se droguer. Ils savent être discrets. Alors qu'à Kadic, ça n'a pas l'air d'être le cas...
Sur l'écriture et le scénario (à part les points mentionnés plus haut), ça reste parfait. C'est original et intriguant. Je me demande qui est l'ami qui a trahi les LG (et j'espère que ce n'est pas Ulrich, ou je t'accuserais d'être prévisible ). Peut-être Aelita... ou personne (c'est juste pour faire cogiter les lecteurs et Jérémie).
Je termine par la traditionnelle : "J'attends la suite avec impatience" _________________
Merci à la talentueuse Lénaelle pour ce pack criminel
Je réponds en avance parce que j'ai une énorme erreur à faire rectifier : ODR, la prochaine fois que tu écorches le nom de SYLITH, tu peut commencer à courir. Personne ne démolit le prénom de Volesprit. Clair?
Tant que je suis là, je réponds à vos trois coms...
ODR : Odd/Aelita? Nan. Je suis pas favorable à ce couple. Et dans Imprévu, soit t'as mal lu la fin soit t'as très mal compris, Odd sort avc Yumi.
C'est sûr que toi, tu apprends qu'un de tes amis veut ta mort, la première chose que tu fais, c'est en parler à tout le monde oO
Raymentase : Comme dit sur Skype, je suis très poétique quand je veux L'explication viendra tout à la fin. Mais crois moi, elle est titanesque
kender : Cht, vilain kInder, tu m'as l'air trop renseigné sur le sujet. Tu mérites donc d'être censuré. Mouahaha _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Posté le: Lun 24 Juin 2013 08:40 Sujet du message:
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Ikorih a écrit:
Tu pensais pas que j'allais cesser de troller Ulrich juste parce que Xana était plus là, hein?
Et c'est gentil de soutenir les deux "méchants" (croyez moi, c'est pas vraiment eux les méchants en fait )
Au contraire, j'espère qu'Ulrich va encore plus s'en prendre dans la tronche .
En ce qui concerne Sylith et Alexandre, c'est pas vraiment par gentillesse que je les soutiens, je les aime bien c'est tout. Ils savent ce qu'ils veulent faire. J'ai tout de même une nette préférence pour Alexandre, qui est un peu moins cassant (et puis, qui n'aime pas les Pikachu ?). Par contre, Sylith a bon goût en se passionnant pour la génétique. En plus, sa jambe blessée m'intrigue.
Bon, je passe au chapitre 3 en lui-même.
Les questions/réponses pour le journal sont vraiment une bonne idée pour nous lâcher plus d'infos sur les nouveaux personnages sans avoir à imaginer des scènes où ils auraient à parler à quelqu'un.
J'ai adoré la description des sentiments de Yumi et Jérémie, surtout pour ce dernier. C'était prenant.
La partie où les pensées de Jérémie sont personnifiées m'a beaucoup plue. Comme l'a dit Raymentase, c'était très poétique tout en ayant une petite parcelle de tristesse et d'obscurité.
Yumi et Hiroki impliqués dans le trafic de drogue ? Très intéressant, j'ai hâte de voir ce qu'il en est, surtout pour Hiroki.
Odd qui veut démanteler le cartel de drogue donc. Tâche difficile, surtout pour un seul individu. Je me demande comment il va s'y prendre.
Quand au nouvel élève, Senja Lua, ben ça sent encore la transposition. Serait-ce Icer cette fois-ci ? Non, tu ne peux pas être si prévisible Ikorih. Peut-être est-ce un des membres de la M.A.N.T.A que tu as transposé en garçon, pourquoi pas ? Ok, j'arrête avec mes théories foireuses .
La fin nous laisse sur une belle interrogation : qui n'est jamais revenu ? Personnellement, je sens bien Aelita, à moins que Xana ne mente pour que Jérémie se torture psychologiquement, et ce, pour gagner du temps.
Dernière chose, j'ai adoré les petites références au vent . Continue sur cette voie ! _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Petite réponse à Zéphyr avant d'avoir la suite, les enfants?
Oh et bien pour Ulrich, vu qu'on est dans le cadre d'une histoire dramatique, trop d'humour sur lui serait dur à placer et pas terrible, donc non, mais ça ne veut pas dire qu'il ne souffrira pas
Y a pas beaucoup à t'intriguer pour la jambe de Sylith, je me suis inspirée de mes problèmes actuels au genou (non non, pas la peine de vous inquiéter pour votre auteur préféré, dans deux semaines j'ai mes semelles, et ensuite je commence le sport (hélas) et tout et tout...)
^^ Oui, j'aimerais que la fic tout entière soit sur cet axe Poésie/Drame/Tristesse, c'est pour ça que tout les titres font référence à des métaphores que j'emploie dans le chapitre
Hiroki et Yumi? On s'occupe d'eux tout de suite!
Odd a toujours aimé les défis impossibles, non? (a)
Jamais revenu? Ah, j'aime bien cette idée que tu as, comme quoi ce serait sur Lyoko que le membre du groupe aurait disparu!...Mais c'est pas ça (devil)
Chapitre 4 : Le feu rugit, le tonnerre gronda et la terre s'ouvrit
Il pleuvait à verse sur Paris. Le sweat vert d’Hiroki se détrempait chaque minute davantage, donnant l’impression d’être bon à essorer. Le jeune homme regarda sa montre, se promettant de partir dans cinq minutes si son contact n’était toujours pas là. Ses parents se méfiaient de plus en plus de ses sorties nocturnes, et s’il continuait à rentrer tard, il aurait certainement des ennuis.
Car ni son père ni sa mère ne savaient qu’Hiroki était un des dealers du collège-lycée Kadic, et il ne souhaitait pas avoir à le leur dire de sitôt. Ce qui était compréhensible.
Mais bon sang, que fichait cet abruti ?
Enfin, il vit une forme voilée par la pluie s’approcher. Odd Della Robbia.
-Pas trop tôt !
Grogna Hiroki, agacé par tant d’attente. Son interlocuteur grogna un truc sur le manque de facilité de l’action « quitter un internat en pleine nuit ».
-Alors, qu’est-ce que tu me veux ?
Odd fixa le garçon avec une certaine intensité dans le regard et dit doucement
-Que tu arrêtes tout ça.
-De quoi tu parles ?
Le blond eut un soupir. Hiroki le faisait exprès à coup sûr.
-Le trafic de drogue, Hiroki. Faut que t’arrêtes ces conneries. T’as quatorze ans, merde, et t’es occupé à flanquer par terre la vie de plein d’autres gens parfois encore plus jeunes que toi ! Tu te rends compte ? Y en a qui crèveront d’une overdose à ton âge, si ça continue ! C’est ça que tu veux ? Leur sang sur les mains ? ça te retombera sur le nez tôt ou tard, alors que tu pourrais juste tout arrêter et reprendre une vie normale. Une vie normale ! Passer du temps avec tes potes, avoir une copine, réviser, voir sa famille, même exploser les high-scores sur les consoles, je m’en fous, mais arrête d’empêcher d’autres de vivre.
Arrivé au terme de son discours, Odd croisa les bras et attendit qu’Hiroki réagisse. Ce dernier n’eut pas l’air très impressionné par toute cette morale et rétorqua
-Leurs vie, je m’en fiche. Ils me filent du pognon et c’est tout ce qui m’importe, moi je leur file ce qu’ils veulent. Ce qu’ils en font, c’est plus mes affaires. Je suis innocent. On va pas accuser les marchands d’armes d’avoir indirectement tué des gens, non ? Moi c’est pareil. Alors tu me laisse tranquille. T’as rien à voir là-dedans.
-Rien à voir ? C’est moi qui les ramasse, tes victimes, on pourrait en faire une armée ! Y en a qui sont plus en état de bouger et que je dois ramener dans leur piaule ! Y en a qui ont douze ou treize ans et qui se shootent autant que d’autres en terminale ! D’ailleurs, en parlant de ça…t’as même osé faire ça à ta propre sœur. Je l’ai vue, là-bas, récemment. Et je l’y vois souvent. Ça fait combien de temps, Hiroki, combien ?!
Les yeux d’Hiroki s’agrandirent et il siffla de rage
-T’as pas le droit d’évoquer ma sœur ! J’y suis pour rien ! C’est de sa faute à lui ! T’étais pas là le jour où elle est rentrée en pleurant parce qu’il l’avait plaquée, et pas en finesse ! Et ensuite c’est moi qui ruine la vie des autres ? Ton pote, il a fait pire !
L’enfant avait craché le mot « pote », comme si c’était une injure insoutenable. Et pour lui, ça l’était. D’ailleurs, pour Odd aussi.
-Me parle pas de ce salaud. C’est pas mon pote. Et t’es pas obligé de faire comme lui et de ruiner la vie des autres. T’as juste à arrêter ça. Tu pourrais aider ta sœur à s’en sortir au lieu de lui fournir sa drogue. Mais toi, c’est pas ce que tu veux, hein ? Tu préfères avoir ton fric. Au final, tu vaux pas mieux.
L’attitude provocante n’était peut-être pas celle à utiliser. Et Odd le comprit assez vite quand Hiroki lui bondit dessus et lui envoya un violent chassé dans les endroits sensibles. Le souffle court, incapable de prononcer un mot et réduit à une pauvre loque à genou, il entendit la menace du garçon
-T’as deux secondes pour retirer ce que tu as dit où sinon tu vas le regretter.
Les deux secondes passèrent dans un silence de mort. Hiroki, profitant de ce que son adversaire était à terre, lui fouetta la mâchoire du pied avant d’amorcer une retraite. La douleur explosa dans la bouche d’Odd. Le feu de la douleur rugissait.
-T’es un gros naze, Odd. J’espère que t’es bien au courant que l’humanitaire, ça paye pas, par ici. Et si tu l’étais pas, j’espère que tu vas vite comprendre.
Il tourna les talons et s’éloigna, marchant dans les flaques, les mains dans les poches. Ce soir, il rentrerait et ses parents lui demanderaient où il était. Il leur donnerait une réponse évasive et ils ne seraient jamais au courant qu’il avait tabassé « le meilleur ami de sa sœur » et l’avait laissé à genoux sur le bitume, à cracher un peu de sang.
La petite blondinette s’étira. Elle avait deux tresses qui s’échappaient par les trous d’un casque de métal jaune assez fin mais solide. Une combinaison noire la recouvrait du bout des doigts jusqu’au cou, et elle portait des épaulettes en forme de têtes de serpent. De minces câbles sillonnaient sa tenue et de petites lumières jaunes s’y déplaçaient régulièrement. Ses mains étaient ornées de piques qui semblaient redoutables.
Elle regarda autour d’elle pour voir où elle était tombée. C’était une terre jaune orangée, qui s’étendait à perte de vue.
-Okay, je suis dans la place ! Le coin m’a l’air vide. Je vais scouter un peu pour voir si c’est bien le cas !
Elle s’élança donc, avec un regard pour le ciel jaune. C’était drôlement étrange, comme endroit. Irréel. Un sourire apparut sur son visage à cette constatation.
-Alors, bilan physique ? Tu ressens des traces de tes douleurs ?
Elle inspira à fond et secoua la tête
-Non, rien ! C’est génial, c’est comme si on était invincible !
Pour tester un peu plus sa nouvelle énergie, elle piqua un sprint à toute allure, essayant de voir jusqu’où elle pouvait aller, avant de se rendre compte qu’elle ne s’essoufflait pas, ne s’écroulait pas à cause de ses poumons, qu’elle ne se fatiguait pas. Au bout d’un moment, elle s’arrêta, une expression béate sur le visage, comme si elle était arrivée dans un monde parfait. Un monde sans danger.
Elle s’approcha d’une grande dalle de pierre, la contempla un instant puis, sans vraiment réfléchir, la cogna du poing. Un coup de poing qui résonna tel le tonnerre de l’espoir.
De gros morceaux se détachèrent et tombèrent au sol avant de disparaître. Stupéfaite, elle donna un nouveau coup. Même chose. On se sentait tellement puissant !
-Si je te dis que j’ai explosé un rocher à mains presque nues, tu me crois ?
Plusieurs voix rirent doucement. On arrivait à discerner deux voix masculines et une féminine. Ils étaient sincèrement heureux, et ça s’entendait.
Leur amie s’approcha d’un édifice blanc, entouré d’un vague panache de fumée. Elle toucha la paroi et sa main passa par inadvertance au travers. Surprise, elle essaya de passer plus et parvint à entrer totalement
-On dirait qu’il y a…je sais pas, des genres de tours. Elles sont blanches à l’extérieur, et l’intérieur est comme fait de données ! Il y a des plateformes avec un sigle étrange… Tout est si calme, j’en reviens pas ! Paisible. On pourrait vivre là pour toujours.
Elle ressortit assez rapidement, l’envie lui prenant de piquer un petit sprint dans le Désert. Ça pouvait se comprendre.
Odd était assis dans son lit, grattant machinalement la tête de son cher vieux Kiwi. Le chien n’avait toujours pas quitté le tiroir de sous le matelas et y était parfaitement à l’aise, depuis le temps. Le chien grimpa sur ses genoux et glapit joyeusement, désireux de remonter le moral de son maître.
Car Odd ne se sentait pas super bien. Tout d’abord dans son for intérieur, car il s’était quand même fait battre comme plâtre par un gosse qui avait trois ans de moins que lui. Ce qui l’amenait une fois de plus à regretter Lyoko, car là-bas, il terrassait des créatures autrement plus dangereuses qu’un adolescent de 4ème. Là-bas, il était un héros.
En plus, il n’avait même pas réussi à effleurer la part de conscience d’Hiroki, qui n’avait pas du tout l’intention d’arrêter de traficoter avec la drogue. Ça aussi ça lui minait le moral. Il était impuissant à sauver des gens. Encore une fois, il n’était plus un héros et il aurait bien voulu en redevenir un. Il se sentait nul, faible, incapable de protéger qui que ce soit.
Physiquement aussi, il n’était pas dans son assiette. Sa mâchoire l’élançait encore douloureusement. Il n’était pas près d’oublier ce coup.
Il se demanda s’il devait tout raconter au proviseur. Non, c’était impossible, parce que ça retomberait aussi sur les drogués qui se shootaient dans l’enceinte de l’établissement. Le commissariat de police ? Comme si on allait écouter un type comme lui qui jurait avoir été tabassé sans avoir de témoin, ou qui jurait avoir repéré un trafic de drogue où participait un môme de quatorze ans. En plus, ça pourrait bien lui retomber dessus.
Ça le rendait malade, d’être aussi impuissant. Mais peut-être que tout raconter aux flics pouvait faire la différence…
Mais même en tant que témoin anonyme, Hiroki et ses collègues sauraient très vite qui tabasser, et demander une protection était exagéré. Elle lui serait sûrement refusée, parce que qui irait protéger un lycéen contre un collégien de trois ans de moins que lui ?
Odd se demanda si en parler à ses amis était une bonne solution. Peut-être. Mais d’un autre point de vue, ils pourraient s’attirer des ennuis en voulant l’aider. Et ça, il se refusait à le faire. Hervé et Jérémie étaient des têtes pensantes, mais encore plus nuls que lui en bagarre. Ça pouvait parfaitement dégénérer.
Il soupira, désespéré. La terre s’était ouverte sous ses pieds depuis longtemps, le laissant pendu à un accroc à la falaise.
On frappa à sa porte, ce qui le fit sursauter. Il ouvrit le tiroir en un temps record et y jeta Kiwi en lui signifiant de se taire, puis referma du pied en clamant « Entrez ». Il afficha également un sourire sur son visage.
Celui qui entra fut, à sa grande surprise, Emmanuel Maillard. L’adolescent au catogan demanda timidement
-Je peux te parler ?
Odd l’y autorisa, lui faisant signe de s’asseoir sur le lit d’Ulrich, encore et toujours absent. On finissait par ne plus faire attention à son absence.
-Va-y, je t’écoute.
Le condisciple de Yumi s’éclaircit la voix, fermant la porte du pied.
-Voilà, en fait, j’aimerais te poser une question. Je voudrais savoir ce qui s’est passé, y a un an et demie. Je vois pas bien ce qui a pu mettre Yumi dans cet état…et je sais que tu dois le savoir, tu étais son ami…
Un triste sourire, sans aucune joie, se peignit sur les traits d’Odd.
-Durant sa seconde, Yumi avait commencé à sortir avec Ulrich. Tout allait bien pour elle, elle était même très heureuse avec lui, et tout notre petit groupe était soudé comme jamais. Mais comme tu t’en doute, ça n’a pas duré. Les disputes ont commencé à éclater entre eux, faisant monter la tension, jusqu’au jour où il lui a dit qu’il ne voulait plus la voir. A partir de là, notre groupe a commencé à se disloquer. Lui est parti, et on l’a soutenue elle. Ulrich et moi, on était aussi en froid et ça devenait pénible de supporter cette chambre avec lui. Puis elle s’est enfoncé de plus en plus profondément dans sa déprime, et elle s’est mise à se droguer. A partir de là, c’était fini pour elle, elle partait loin de nous. Aelita était triste de ne plus passer autant de temps avec elle, et s’est également éloignée de nous. Jérémie et moi, on s’est soudés le plus possible, refusant que ça nous arrive aussi. Voilà, tu connais l’histoire tragique d’une amitié brisée, maintenant, Manu. Pourquoi tu voulais savoir ça ?
Maillard resta pensif un certain temps, prenant celui d’assimiler les informations reçues. Puis il répondit à la question posée par son interlocuteur
-Je voudrais bien l’aider, moi. C’est possible, non ? On peut la faire décrocher ?
Odd eut une moue
-On peut essayer. Ils se réunissent tous les soirs à la chaufferie, là où personne ne les trouve. Va la voir. Si tu veux, je t’accompagnerai lundi.
Il hocha la tête, puis lui tendit la main. Après un peu d’hésitation, Odd la serra.
Aelita répétait avec les enfants de la chorale, dans le gymnase, puisque la salle des fêtes était occupée par les membres de l’atelier théâtre. Le professeur de musique, assis dans un coin, rectifiait quand c’était trop faux ou pas assez fort. Les choristes travaillaient actuellement « Orchestra », de « The Servant ».
Au tempo donné par l’adulte responsable, ils énonçaient les paroles en tentant de coller au maximum à l’ambiance de la musique. Quant à Aelita, elle avait un peu remixé l’instrumentale pour avoir plus à faire que simplement passer le disque.
Une phrase de la chanson parlait d’un samouraï dans l’orage. Elle pensa à Ulrich, il fallait l’avouer. Elle ne l’avait plus vraiment aimé vers la fin, mais il avait été un ami tellement fidèle, toujours présent…ou presque, quand son honneur ne lui interdisait pas. Quand son caractère de cochon ne le clouait pas dans sa chambre.
Mais au final, on ne lui en voulait jamais, parce qu’il avait redressé la situation tant de fois !
Et là, quand allait-il venir et éliminer les monstres ? Quand allait-il venir remettre tout ça d’aplomb ? Allait-il le faire ? Et si oui, le ferait-il à temps ? Ou serait-il trop tard quand il reviendrait ?
Toutes ces questions tourmentaient la jeune fille, qui espérait pouvoir mettre une réponse dessus un jour. Mais il se pouvait aussi qu’il ne revienne jamais. Et peut-être que s’il revenait, ça ne changerait rien.
Seule l’existence leur apporterait la réponse.
-En taro Adun !
-Mais fermes ta gueule…
Soupira Sylith, assise derrière son PC, l’air ennuyé par les criailleries de l’unité de Starcraft qu’elle venait de sélectionner. En attendant la sortie prochaine de Starcraft II, elle passait le temps en jouant en réseau avec Alexandre, qu’elle avait aisément converti en axant sur le côté stratégie du jeu. Et ils jouaient donc Protoss vs Protoss, dans une mêlée de 8joueurs. Les six autres étant de stupides ordinateurs, bien entendu. Un casque branché avec micro lui permettait d’échanger avec son adversaire, sans dévoiler trop de sa stratégie à venir. Elle avait un faible pour les terribles Carrier Protoss, et savait que son adversaire privilégiait souvent l’antiaérien avec les Scouts Protoss. C’est pourquoi elle avait choisi de se rabattre sur du Mass Dragon, ayant un faible pour ces petits lanceurs de boule et sachant par ailleurs que les Scouts étaient nuls vers le sol.
Sortant discrètement sa cohorte de bestiaux par transports, elle procéda à un drop dévastateur chez son collègue qui n’avait pas vu venir les navettes et se fit raser quelques bâtiments et pas mal de scouts (qui empêchèrent toutefois les navettes de repartir…définitivement.). Elle s’étonna toutefois de ne pas voir l’armée de terre, avant de recevoir le message d’alerte comme quoi sa base était attaquée. Les Zélotes d’Alexandre avaient réussi, ces fourbes, à se faire larguer dedans aussi, par un autre chemin.
-Match nul ?
-Ouais, voilà.
Résuma Sylith en quittant la partie, à l’instar de son adversaire. Que les ordis s’entretuent seuls. Il y eut quelques instants de silence puis les deux têtes de classes s’interrogèrent sur leur prochaine activité.
-Dernières notes ?
-Un dix-huit en maths.
-J’ai eu dix-neuf en histoire.
-Alors j’ai eu vingt en physique.
-…
Satisfaite d’avoir réduit Alexandre au silence, Sylith fit pivoter sa chaise, pensive. C’est le moment que choisit un troisième larron pour se pointer sur leur canal vocal.
-Tiens donc, Big Brother…
Ironisa-t-elle. L’autre rit un peu puis demanda des nouvelles des deux joueurs.
-Bah on vient de finir une partie de Starcraft, ex aqueo.
-Je vois…
Dans la classe de 1ère ES, les élèves étaient soit un peu déprimés soit survoltés. La raison était toutefois la même : le court de sport en commun avec les L, comme chaque semaine. L’autre heure était en commun avec les S. Les L avaient un cours avec les S, également.
Mme Meyer tapa avec sa règle sur la table, désireuse de calmer les plus agités et de réveiller les plus endormis.
-Allons, quelqu’un pour me tracer cette fonction ! Senja, au lieu de papoter avec sa voisine, viens donc le faire !
De mauvaise grâce, l’adolescent se leva et prit la craie qui traînait. Il plaça soigneusement les deux points, ayant affaire à une fonction affine, et traça à main levée, essayant d’être plus ou moins droit.
-Bon. C’est bien, mais sois plus concentré la prochaine fois ! Nous passons à l’exercice suivant.
Déclara-t-elle tandis qu’il repartait s’asseoir.
-Comme vous le savez tous, le badminton est un art autant qu’un sport ! Rien à voir avec le tennis, qui pourtant utilise également des raquettes. C’est comme si vous compariez la marche dans la neige au tennis, en prétextant qu’on utilise des raquettes dans les deux cas. Non, n’essayez pas de mettre celles-ci aux pieds, vous n’y arriverez pas ! D’ailleurs, apparemment, certains sont dispensés de sport à cause de leurs pieds, hein ?
Tout en disant ça, il avait jeté un regard à Alexandre. Ce dernier ne releva pas, le prof termina son discours stupide et distribua les raquettes. Parfois, il fallait passer par là.
Senja fit équipe avec Emeline, et ils allèrent échanger quelques volants dans un coin du gymnase. Alexandre hésita à aller les rejoindre, mais pas longtemps.
Il s’assit sur le côté et observa les autres élèves. Il y avait deux mecs costauds qui auraient sans doute préféré faire du foot. L’un d’entre eux avait des cheveux bruns sombres et l’autre une casquette. Alexandre se plut à les détailler un peu, jusqu’à ce que Senja lui botte gentiment le bas du dos
-Hé, réveille-toi un peu !
L’élève de 1ère L bailla un peu et protesta
-Arrête de t’énerver, je m’emmerde, alors j’observe, c’est tout. Retourne donc tapoter des volants.
Senja leva les yeux au ciel, marmonna sur le fait que son camarade ne soit pas de bonne humeur et retourna « tapoter des volants ».
Alexandre, lui, se tournait les pouces, laissant son regard vagabonder, et ses pensées faire de même.
C’est ainsi que débarqua un autre adolescent, curieux de parler à un autre dispensé.
-Euh, salut, je peux m’asseoir ?
Alexandre leva le nez et hocha la tête, jaugeant le nouvel arrivant. Il lui semblait bien l’avoir vu dans sa classe. Un certain Léopold, peut-être, oui…
Le silence s’installa. Aucun des deux ne savait vraiment par où commencer une conversation, et c’est pourquoi Alexandre plaça une phrase maladroite
-T’en sais, des trucs, sur les Malouines ?
-Euh pas vraiment, j’ai cru comprendre que toi tu t’y intéressais mais…
Encore une fois, il y eut un gros blanc. C’était impressionnant cette impossibilité de stopper le silence quand il voulait s’installer. Ce fut au tour de Léopold de tenter une approche
-Et t’as entendu cette histoire sur la fille de terminale ES qui est à l’hosto ?
-Ah bon ?
Le sujet était assez allumé, cette fois. On allait peut-être assister à une véritable conversation ?
-Oui. D’après les rumeurs, elle a fait une overdose hier soir, et son état est assez inquiétant. Ils sont pas sûrs d’arriver à la tirer de là. Ça doit pas être drôle pour sa famille. Et pour elle non plus. T’imagines, être à sa place ?
-Bof. Moi je me drogue pas et je prévois pas de le faire, donc je ne m’imagine pas à sa place, non.
Il y eut comme un froid. Tout de suite, ça calmait, en effet. Mais Alexandre sentait qu’il valait mieux ne pas laisser filer cette piste de discussion. C’était un trop bon sujet.
-Toutefois, ouais, j’aimerais pas qu’une personne de mon entourage soit dans le même état. Qu’est-ce qui va se passer si elle meurt ? L’école fera un hommage. Ça décalera peut-être même des heures de cours. Mince, faudrait qu’elle survive.
-T’es toujours aussi pragmatique ?
S’enquit son interlocuteur, à la fois curieux et un peu dérangé par cet adolescent bizarre
-Ben à vrai dire, je suis pas tellement affecté, je la connais pas, peut-être déjà croisée, et encore…moi j’espère juste que ça va pas impacter sur ma vie à moi. Tu vois la mentalité ?
-Je crois, oui…
Admit Léopold, commençant à cerner le caractère de son condisciple. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 21:28; édité 1 fois
Posté le: Mer 26 Juin 2013 11:21 Sujet du message:
Inscrit le: 13 Mar 2013 Messages: 309 Localisation: Rennes
Ah, ce chapitre 4 !
Donc, tout est déjà dit ... mais je vais bien le mettre en forme.
Alors, Hiroki c'est étrange de le voir comme ça. Pas surprenant, t'arrive bien à coller le caractère de CL et celui de CC. Le petit Hiroki qui faisait du chantage à sa sœur contre des devoir (ou autre), est devenu le grand Hiroki qui fournit la drogue à Kadic contre de l'argent. Belle reconversion !
Odd is the victime. Avec toi, on en a vu des vacherie mais c'est pas pour ça que ça va s'arrêter.
J'aime bien la scène de combat entre Sylith et Alexandre (+ Big Brother). On voit que le trio d'e******** se connait, on s'en doutait mais, maintenant, on le sais.
Après les problèmes de genoux de Sylith, les problèmes de pieds d'Alexandre. Heureusement , Senja a rien pour l'instant. Enfin un !
J'aime bien Léopold (à transmettre au propriétaire), et leur conversation, on voit bien l'esprit d'Alexandre, c'est intéressant.
Allez, après le p***** de spoil que tu m'a fais, je n'ai qu'une envie, lire le chapitre 5 ! _________________
Posté le: Mer 26 Juin 2013 13:58 Sujet du message:
Inscrit le: 14 Sep 2008 Messages: 1329 Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
HS pour Hikori: J'ai dû mal lire car, c'est pas expliqué clairement qu'Odd a fini avec Yumi dans imprévu, surtout que ça tombe comme un cheveu dans la soupe, ils n'ont jamais eu de sentiments l'un pour l'autre et d'un coup à l'enterrement ils finissent ensemble. J'aurai pensé qu'il finirait avec XANA, car OddxYumi c'est franchement zarb, ils ont pas du tout les mêmes gout ou mentalités.
retour au chapitre:
Il y a pas à dire, Odd et Yumi s'en prennent plein la tronche dans ce chapitre. Ne me dis pas que tu vas faire plus sadique? Vu comme c'est parti, je sens qu'Odd va pas tarder a se prendre un coup de couteau (ou une balle) dans le ventre.
D'ailleurs c'est étrange, je me souvenais qu'Odd était bien plus débrouillard que sa en baston et en sport (il a quand même déjà mit au tapis quelque adultes voir lycéens xanatifiés). Là c'est devenu une vrai mauviette qui se fait rétamer par un petit collégien en quelques secondes, je pense que tu exagères un peu trop.
Aussi je me demande si tu vas trouver une fille pour Odd dans la fic.
Hiroki est devenu un sale con aussi, je me demande pourquoi. Je doutes que la déprime de sa soeur suffise à le changer à ce point.
Pour Aelita, tu dis que tu es absolument contre son couple avec Odd, mais vu la façon dont elle parle d'Ulrich j'ai l'impression qu'elle en est un peu amoureuse et pourtant ce couple là est complètement incohérent et bien pire que celui avec Odd. J'espère que tu vas pas les mettre ensemble?
Aussi on parle de lyoko, je me demande qui est cette fille a tresses blondes? c'est un flash back ou le SC a été rallumé? _________________
Dernière édition par *Odd Della Robbia* le Jeu 27 Juin 2013 11:49; édité 1 fois
Posté le: Jeu 27 Juin 2013 11:16 Sujet du message:
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Rapide l'arrivée du chapitre 4 ! Son niveau n'en reste pas moins excellent.
Comme l'a dit Raymentase, la reconversion de Hiroki est très belle. J'ai adoré qu'il tabasse Odd .
ODR a écrit:
je pense que tu exagères un peu trop.
Personnellement, la patée que s'est prise Odd est compréhensible et peut s'expliquer par plusieurs facteurs qui jouent contre le blond :
- Puisqu'il est devenu un intello, on peut considérer que Odd a un peu délaissé le sport.
- Hiroki a grandi et il est devenu plus costaud (il pratique la boxe en plus). Si on considère que physiquement, Odd est resté petit et maigrichon, alors il n'est pas choquant que Hiroki l'ait malmené.
- Ne combattant plus Xana, Odd s'est ramolli, alors que Hiroki "s'entraîne" à combattre avec la boxe.
- Odd ne voulait peut-être pas blesser le frère de son ex-amie (moins probable que l'effet de surprise dont à bénéficié Hiroki).
Mais je m'égare.
Yumi est donc une droguée, on s'y attendait un peu, surtout maintenant que l'on connaît la raison de la dislocation du groupe des LG.
On peut dire qu'elle a mis le doigt dans un engrenage là . Avec un peu de chance, elle s'en sortira, et après, tu la fera tomber dans une déchiqueteuse qui sait ?
Au sujet d'Emmanuel, c'est pas mal de lui donner un rôle plus prépondérant que la figuration. Par contre, je pense que s'il veut aider Yumi à s'en sortir, c'est pour des raisons moins humanitaires que Odd et plus intéressées.
J'en viens à la mystérieuse jeune fille qui découvre Lyoko. De ce que j'ai compris, un groupe de 4 personnes a rallumé le SC. Parmi elles doit se trouver au moins un crack en informatique puisqu'ils sont parvenus à se virtualiser. D'ailleurs, le fait qu'il y ait "deux voix masculines et une féminine" derrière l'ordinateur me ramène étrangement à Sylith, Alexandre et Senja... Mais je divague un peu je crois.
Puisque j'y suis, parlons des nouveaux élèves. J'aime l'espèce de petite compétition qui existe entre Sylith et Alexandre, ça les pousse à se dépasser encore plus (j'adhère aussi au fait que Sylith ait le dernier mot). Note de Pikamaniaque : Tu ne tiens pas à la vie toi. Note de Zéphyr : Je soulignais juste le fait que malgré toute sa verve et son charisme, Alexandre n'est pas infaillible. D'ailleurs, je le préfère à Sylith.
Quand au troisième larron, "Big Brother", j'imagine que c'est Senja.
Bref, pour finir sur Alexandre, j'adore la première phrase qu'il envoie à Léopold (subtile allusion à la fic de Pika au passage), ça m'a bien fait rire. Je trouve sa manière de penser plutôt posée à propos de la fille qui a fait une overdose. Il ne la connaît pas, pourquoi s'inquiéter pour elle ? Autant réfléchir aux conséquences que pourraient apporter sa mort dans le futur.
Sur cette note obscure, je termine sur :
Citation:
Un monde sans danger.
Douce utopie hélas...
Citation:
-Et t’as entendu cette histoire sur la fille de terminale ES qui est à l’hosto ?
-Oui. D’après les rumeurs, elle a fait une overdose hier soir, et son état est assez inquiétant.
Ne serais-ce point Yumi ? Si c'est le cas, tu ne retiens pas tes coups ma chère Ikorih, quel que soit le personnage...
Le mot de la fin : on veut William ! _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Dernière édition par Zéphyr le Jeu 27 Juin 2013 13:09; édité 2 fois
Posté le: Jeu 27 Juin 2013 11:59 Sujet du message:
Inscrit le: 16 Sep 2012 Messages: 819 Localisation: Dans un lieu magnifik !
Bonjour, alors voilà. J'explorais le forum Code lyoko comme un peu tout le temps et je tombe sur une fic nommé Cold Case mais ce n'était pas le titre qui m'a attirer mais bien l'auteur qui l'a écrit car après tous les géniaux imprévus que tu nous a pondu, tu peux que faire un truc encore plus génial pour ta suivante fic. Ensuite, j'ai lu la présentation et tu dis que tu défies la grande Oddye. Mais p****, c'est franchement génial. Faut tout de suite que je lise. Hop, jm'enfile les 4 chapitres. Et je me dis mais WTF. Qu'est-ce qui est arrivé à notre cher petite bande ? Mais j'ai envie de pleurer. Enfin tu nous as prévenu que tu faisais encore plus sadique qu'avant donc je ne peux pas venir t'étrangler. Bref, je vais faire le point pour chaque persos.
On commence par ton perso fétiche. Hiroki. Le petit être innocent qui escroquait sa sœur pour les devoirs est rebatisé en dealer de drogue. Quel métamorphose mais ca passe. J'aime bien ce nouveau Hiroki. J'ai hate de voir comment il va évoluer mais je suis triste qu'il n'ai plus aucun cœur. Le voir être devenu un sale con sans pitié me fend le cœur alors qu'avant il était tout gentil (ou pas). Moi j'ai peut-être une théorie pour qu'il soit devenu comme ça et c'est simple. Il s'est fait jeté par Milly.
Ensuite, Jérémie. Je crois que c'est le perso qui a le moins changé. Donc une bonne chose mais sa phrase du dernier épisode était prémonitoire. Bon au moins il est resté avec Odd.
Passons à Ulrich, une fois de plus, tu nous montre à quel point tu aimes Ulrich. C'est beau l'amuuuuur. Tu l'as transformé en un idiot finie encore plus idiot que Nicolas. Je pense donc que tu as abusé. Ulrich ne peut quand même pas rater son brevet. C'est no possible pour quelqu'un comme lui. Après qu'il soit devenu un connard après la cassure de la bande, ca passe. Après, je pense que ce perso va s'enfoncer, vu que tu le déteste. Mais n'oublions pas que dans la série, malgré son caractère de merde, il avait un bon fond et était toujours là dans la plupart des situations. Pour moi, Ulrich a un cœur, même plus que Yumi.
D'ailleurs, faut que je parle de Yumi. La pauvre, elle est devenu depressive après sa rupture avec Ulrich. Bah, elle n'avait qu'a pas sortir avec Ulrich pour le faire chier encore plus qu'avant qu'ils sortent ensemble. C'est carrément devenu une drogué qui a fait une overdose et agonise à l'hosto. J'ai presque pitié mais je vais pas pleurer. Pas pour elle. Vas-t-elle crever toute seule dans son lit d'hôpital ? J'pense que non car elle n'est pas Ulrich. Il y a une raison à cette depression et je pense pas qu'Ulrich soit le seul coupable. Chui sûr qu'après avoir été largué par Ulrich, elle est allé voir son William qui bien sûr s'est fait rejeté à moult reprise et qui n'aime pas être pris pour un con l'a repoussé. Bien fait pour elle. William est un mec libre ! Et je pense aussi que c'est elle la responsable de la cassure du groupe.
Ensuite, William. On le voit pas beaucoup celui là. Il rejette ceux qui l'ont rejeté et c'est bien. Je peux pas encore dire grand chose de lui donc je vais attendre un peu. Etant un des personnages que tu apprécie le plus. J'attend de lui une place sur le podium.
Maintenant, je vais voir Aelita qui a aussi quitté la bande. La pauvre petite. Elle a beaucoup souffert. Son papa qui monte au ciel, puis sa bande qui vole en éclat. Snif. Bon, elle n'est pas non plus sur le point de se pendre (ou pas). J'ai l'impression qu'elle est en froid avec Jérémie. En tout je suis content qu'elle soit l'Aelita de la saison 2. Si douce et si innocente.
Maintenant, le perso qui a le plus évolué. Je vais parler de Odd le magnifique. Lol, il s'est retourné complétement le cerveau. Il est devenu une grosse-tête et sache que j'apprécie. Un hommage à l'épisode 30. Comme quoi Odd n'est pas quelqu'un de stupide. Et tout ça pour charmer une fille qui bien sûr n'a pas voulu de lui. Et au moins, il n'a pas stoppé ses études comme Ulrich. J'aime beaucoup que lui et Jérémie soient resté soudé et qu'il soit dans le trio des grosses têtes. Purré ! Mme Hertz doit être très fier de lui. Odd en S, j'le vois bien moi. Ensuite, j'apprécie la scène où il ramène un ptit drogué dans sa chambre. C'est vachement touchant, j'en ai versé une larme. Même si je dois avoué que ça fait bizarre de voir que la chaufferie de Kadic est devenue un immense réseau de trafic de drogue sans qu'aucun prof ne le remarque. Mes condoléances pour tout ces gosses qui se shootent. Ensuite, il veut démanteler le trafic de drogue. Chose qui correspond bien à sa personnalité. Odd aime les défits impossibles. Mais c'est bizarre qu'il ne se soit pas défendu face à un enfant de 14 ans. C'est quand même lui qui a le plus d'expérience au combat. Bon, un ptit blocage, ça passe. Voilà, j'en ai fini avec Odd.
Après, Hervé. Je suis content de ce que tu as fait de ce perso. Dans la série, c'est une vrai tête à claque. C'est fous, ce qu'il est moins con quand il traine plus avec Sissi. Je suis content qu'il fasse parti du trio de grosses têtes mais n'oublie pas la rivalité de Jérémy et Hervé au niveau des notes. Je tiens à cela. Voilà pour lui.
Ensuite, tes deux nouveaux persos. MAIS C'EST DES S****** !!! Ils sont arrogants et très irritants. Et surtout, ils ont osé se moquer de mon perso préféré. Mais qu'ils crèvent. Odd ! Montre à cette peste qui est le plus fort.
Voilà, j'ai fini mon speech. Tous ces imprévus me laissent sans voix . J'espère n'avoir oublié personne. A si ! Sissi, c'est quand qu'on la verra ? Enfin, vivement la suite. Continue comme cela. _________________
Laura et Odd, des persos magnifiks !
[Signature modérée : Mettre une carpe qui récompense un texte sur un profil est un non-sens...]
Posté le: Jeu 27 Juin 2013 12:49 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Jan 2013 Messages: 432 Localisation: Dans un paquet Haribo nancéen.
Re xD
Bref, j'aime beaucoup ce qui se passe. Actuellement, ça me fait plus penser à Prison Break que Code Lyoko, mais l'évasion va pas être si joyeuse, à mon avis.
En tout cas, au sujet d'Hiroki, je trouve aussi son évolution exagérée, mais après, faut bien un dealer ... Et je suis d'ailleurs surpris que t'aies pas préféré Ulrich dans ce rôle, ce qui aurait expliqué ses absences et donné du cachet à sa nouvelle réputation de délinquant. (Je t'ai déjà dit, ce que j'en pensais ? Ah, ben )
Au sujet des nouveaux, j'aurais tort de dire du mal d'eux, alors je vais simplement signaler que je les trouve un tantinet étranges, ma foi, très charmants et Pika... Alexandre, oui Alexandre est une personne très intéressante, alors qu'Iko.. Sylith, pardon Sylith, semble dotée de capacités hors normes sur Starcraft, ce qui lui donne indéniablement un charisme phénoménal.
Sinon, Ice... Senja, le "Big brother" est pas le mec le plus hardworking au monde, c'est même plutôt un gars à ne pas brusquer apparemment, bien qu'il ait l'air attentionné et doté d'un humour raffiné.
Quant aux personnes qui ont rallumé le SC pour se balader sur Lyoko, il y a peu de chances que le trio y soit complètement étranger. La question est "Qui est le 4ème larron qui les a aidés ?". Il paraît certain qu'il s'agit d'un ami de Jérémie "qui n'en est pas un", mais j'avoue ne pas être sûr des pistes les plus fiables : Ulrich est la solution de facilité, les absences, la vengeance de son exclusion du groupe, toussa ... ; William montrerait enfin le bout de son nez ; Yumi par désespoir me paraît peu cohérent, elle est un peu stone en ce moment et elle parle pas trop aux gens ; Aelita, ça me plairait pas et elle déprime de toute façon pas assez, pour que ça soit vraiment justifié ; Odd, c'est assez impossible, puisqu'on découvre beaucoup l'histoire de son point de vue, il nous aurait pas caché ça ^^ ; Hervé est définitivement ma solution favorite, puisque c'est un peu plus inattendu que le reste et qu'il le vaut bien ; mais la meilleure réponse, c'est ... Jérémie lui même ! Et oui, la séparation du groupe lui a forgé une deuxième personnalité, qui l'a fait rallumé le SC, c'est tout à fait cohérent ! OH YEA !
Je me demande quand même, étant donné que tous les personnages un peu nouveaux sont inspirés directement de tes fréquentations, qui peut bien être Léopold ? Est-ce que je le connais au moins ? Parce que y a pas vraiment d'indication sur son caractère, au vue de l’excentricité de Pik... Alexandre. Lorsqu'on parle à des mecs aussi barrés, on est tous un peu les mêmes, sur le cul, si j'ose dire, hum.
De manière globale, ton histoire me fait drôlement penser à Requiem For a Dream. Tout le monde s'isole peu à peu : Odd dans son délire d'être le héros des drogués ; Yumi, parce qu'elle est faible ; Ulrich, tiens, pourquoi ? Parce que c'est un conard, selon toi, hein, hein , C'EST CA ? Jérémie, parce que le mail le fait flipper, mais qu'il ne veut pas inquiéter ses potes ; Aelita, qui ne parle plus à ses anciens potes et préfèrent se renfermer dans la musique.
Mais le final sanctionne tous ces excès avec une classe fabuleuse. Puisses-tu en faire de même, bien que les thèmes soient un peu différents : RFaD (omg, ça sonne tro bi1 !) commence de manière heureuse et sanctionne l'illusion, alors que toi, tu sanctionnes, car ça va arriver inexorablement, si on en croit ton challenge à Oddye, ... L'adolescence ! Espèce de sale monstre psychopathe !
C'est normal que les gens s'isolent un peu, lorsqu'ils se cherchent ... Mais toi, tu les drogues, tu leur éclates la bouche, tu leur envoies des menaces de mort ! Et ils risqueront de toute façon leur cul, si le retour de XANA n'est pas qu'une simple blague, malgré que c'est, à mon avis, le cas !
Violence gratuite, mais que c'est prenant !
Que la suite soit aussi bonne que ce qui a déjà été écrit.
A la revoyure !
Posté le: Jeu 27 Juin 2013 16:36 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Fév 2008 Messages: 1945 Localisation: Dans un autre horizon
Bon, ce chapitre 4 nous permet d'en savoir plus.
On apprend que Ulrich a laissé tomber Yumi (faut dire aussi que vu leurs caractères respectifs, ça ne m'étonne pas). Yumi est devenue dépressive? Etrangement, j'arrive pas à la voir tomber aussi bas à cause d'une rupture. Hum, peut-être nous prépares-tu autre chose? (Te connaissant, ça serait pas une surprise^^)
Après, il semblerait que des gens ont rallumé le supercalculateur. Ca m'étonnerait pas que ce soit les nouveaux élèves. J'ai bien aimé leur partie de jeu, leur conversation, ...
Hikori, dealer? Et en plus il frappe Odd? Eh bah... Il a bien changé le petit. Il est devenu un chieur sans cœur (notez la rime^^). Et en plus, il fournit sa propre sœur? Eh bah, il est tombé bien bas, celui-là.
J'ai bien aimé comment Odd regrette le temps où il était un héros sur Lyoko, où tout semblait possible. C'était bien décrit.
Et Yumi est à l'hôpital? Ca sent pas bon pour elle. Et la façon dont Alexandre apprend la nouvelle... Il pense aux conséquences pratiques.
Il passe pour un mec sans cœur, mais bizarrement j'arrive pas à lui en vouloir.
C'est ta faute, tu m'as retirée mon humanité^^
En tout cas, très bon chapitre. Complet, intéressant, intriguant. Il répond à certaines questions, mais appelle aussi à de nouvelles réponses. Bref, c'est bon, c'est bien. J'aime, j'adhère.
Raymentase : Oui, j'ai réutilisé son côté escroc/fournisseur universel (épisode 89), ça me semblait bien coller
Oui, le trio de gens adorables se connait
ODR : Après le prénom de Volesprit, mon pseudo IKORIH, pas HIKORI
La différence n'empêche rien, et c'était implicite dans Imprévu.
Je vais faire plus sadique? Mais certainement, ça c'est rien hein!
Ulrich et Aelita? (facepalmonstrueux)
Zéphyr : L'effet de surprise a en effet beaucoup réussi à Hiroki, et Odd n'est pas spécialement une brute donc il aura moins envie de se battre.
Emmanuel percé à jour
Evidemment, Sylith a le dernier mot. Je ne vais pas laisser cet espèce de Pika me flouer.
Si c'est Yumi la fille à l'hosto? Tu verras bien (smirk)
Magnifik, qui nous commente l'ensemble de la fik...euh de la fic : Hiroki, innocent? Moi je l'ai toujours vu malveillant Il a quand même un tout petit cœur au fond, stresse pas
Associer moi, Ulrich et amour dans une même phrase pourrait te valoir le gibet, tu sais? Si c'est comme ça..."Tu l'adores Yumi, c'est beau l'amuuuuur"
Ton perso préféré, blablabla, passons à notre trio de choc avec lequel tu es très vilain (en plus, pour un Pro-Laura, reprocher d'être arrogant..)
Gummy : Autant je connais GTO, autant je connais pas Prison Break :/ *fuit* Mais je te crois sur parole de nounours o/
J'aime bien la façon que tu as d'éviter de dire du mal du trio XD
Jérémie est schizophrène, seigneur :/ ça m'étonne pas de lui tiens! *sort*
Et au fait....
OUI, c'est ça! Ulrich = connard! *rire maléfique*
Mais tu as saisi le mot d'ordre : Violence gratuite!
Oddye, pour finir : Hiroki > Odd. Mets-toi ça dans le crâne *rire maléfique numéro 2* Donc oui, on explose ton perso préféré
Et je ne t'ai pas retiré ton humanité, tu n'en avais déjà plus. *rire maléfique numéro 3*
Chapitre 5 : La corde de l'angoisse
[spoil]Il attendait. Dans une pièce blanche, plus blanche que la neige, et qui respirait le malaise. Personne n’était jamais heureux ici. Il jeta un regard autour de lui, et vit quelques rares personnes qui confirmaient ses pensées. Il soupira et contempla ses pieds, chaque minute semblant un siècle. Il commençait à se persuader que sa montre était arrêtée à chaque seconde, vu le temps mis par la petite aiguille pour franchir si péniblement le pas vers la minute suivante.
Mais pourquoi c’était aussi long ?
Hiroki se leva et marcha dans la salle d’attente. Ses parents avaient dû partir, sa mère se consacrant beaucoup à son dictionnaire et son père devant travailler, mais lui ne voulait pas aller en cours. Il était resté là.
Et il réfléchissait entre deux mouvements d’impatience. Il repensait à l’autre soir où il avait croisé Della Robbia. Ils avaient discuté et ensuite, Hiroki s’était énervé et l’avait tabassé. Tout était net dans son esprit.
Mais il réfléchissait à ce qu’Odd racontait avant. Et il songeait que si Odd était au courant pour l’hospitalisation de sa sœur, il pourrait lui lancer un regard plein de reproches, et Hiroki ne pourrait que baisser les yeux.
Il contempla ses doigts et se surprit à gratter les croûtes de Chester. Celles qui s’étaient formées suite aux morsures du lapin. Il ne faisait jamais ça, d’habitude. Il constata aussi qu’il s’était rongé les ongles. Idem. C’était inhabituel.
Il levait la tête à chaque fois qu’un médecin passait, espérant que ce soit pour sa sœur. Avoir une information, même mauvaise, il voulait savoir !
C’était dur. Il devait l’admettre.
Peut-être qu’après cette épreuve, il arrêterait ses activités de dealer. Là où Odd avait échoué, les grands moyens pouvaient-ils réussir ?
Il entendit, à l’autre bout, un marmot tirailler la manche de son père et demander, d’une petite voix
-Elle revient quand maman ?
Le père ne répondit pas, se força à sourire et prit l’enfant sur ses genoux en essayant de penser à autre chose. Hiroki détourna le regard, atterré. Les hôpitaux étaient décidément des lieux de peine. On pouvait faire les discours qu’on voulait sur les patients sauvés, mais ça ne changeait rien à l’angoisse qui étreignait les gorges telle une corde.
Et Hiroki savait maintenant que la série « Horreur aux urgences » était peut-être bien inspirée du malaise ressenti par tous dans ces lieux. Il ferait plus attention la prochaine fois qu’un ami avait un proche dans cette salle de torture.
Il se sentait seul. Il aurait eu envie de parler avec quelqu’un, mais qui ? Et puis, comment justifier ça ?
Il soupira. Même la compagnie pleine de mordant de Chester lui aurait été agréable.
Sylith traînait son genou vers la salle de cours de Physique en grognant et en râlant contre le plus gros sujet de ses ennuis, tout en faisant attention à le ménager, histoire d’éviter des complications du style douleur plus intense. Elle capta un autre bruit de pas et constata, toujours à l’oreille, que la personne se calait sur sa marche. Probablement à sa hauteur. Elle choisit donc de lever le nez de sa chaussure déformée et regarda la personne en question : Un certain Odd. Qui essayait d’afficher un air hautain. Elle plissa un peu les yeux, appréciant peu cet air condescendant
-Ouais, tu voulais un truc ?
-Rien de spécial, non.
-Si ce n’est contempler l’image du futur ? T’es cuit, Della Robbia, et tu le sais, alors tu viens te rassurer en me faisant tes grands airs. T’espère pouvoir tenir sur ton siège éjectable, mais tu sais bien que tu peux pas.
-Tu vas me faire croire que toi tu tiens bien, ne serais-ce que debout, avec ton machin tordu ?
Ironisa Odd, tellement dépité qu’il en venait aux coups bas en désignant le genou de Sylith. Elle eut un petit sifflement agacé.
-Ça, on s’en fout. C’est pas grave s’il dysfonctionne. Je préfère avoir toutes les neurones en place. Après, si tu préfères te soucier de marcher droit, comme tu veux.
Ce fut au tour d’Odd de voir rouge, mais il remarqua alors ses deux amis qui l’attendaient un peu plus loin et s’éloigna, avec un regard style « on se reverra » qui n’émeut pas tellement la jeune fille.
Jérémie nota l’air agacé d’Odd et se permit de demander
-Vous parliez de quoi ?
-Rien d’important.
Grogna le blondinet, faisant taire l’autre blond.
La porte fut ouverte par Mme Hertz et la classe se remplit lentement d’élèves. Jérémie s’assit un peu plus loin d’Odd, poussé par une sorte d’instinct. Il tenta d’ailleurs d’analyser ce qui le repoussait autant. Peut-être l’agressivité d’Odd, si soudaine et injustifiée face à Sylith.
Une idée sournoise se glissa dans sa tête, et lui étreignit la gorge. C’était une idée qui lui susurrait « C’est Odd ». Sans le vouloir, il se repassa les circonstances de l’arrivée d’Odd à Kadic, en cinquième, il y avait un siècle.
Le blondinet était arrivé quasiment au même moment que le Supercalculateur dans leur vie. Débarqué à Kadic environ une journée après le réveil de l’ordinateur…ça ne pouvait pas être une coïncidence. Et en plus, ses parents qui semblaient si bizarres, tout comme lui ? Seraient-ils tous des créatures de XANA, qui connaissait mal le caractère humain et l’avait démontré assez souvent. Odd serait-il une expérience sur le comportement humain, protégé par son extravagance de toute découverte ?
-Alors Jérémie, quel est le nombre de molécules d’ADN par chromatide ?
Jérémie sursauta, surpris par la question de Mme Hertz. Ses neurones eurent du mal à se reconnecter et il bénit le ciel d’entendre la réponse soufflée par une personne anonyme de la classe.
-Euhh, une ?
-Très bien, mais sois un peu moins rêveur, Jérémie, allons, reviens parmi nous !
Il hocha la tête, un sourire maladroit sur le visage, se jurant d’arrêter de céder à la paranoïa dans ces conditions. Puis, dès que Mme Hertz regarda ailleurs, il se retourna pour voir le visage de l’élève qui lui avait évité la catastrophe.
C’était Sylith. Elle eut un petit sourire énigmatique qui agaça un peu Jérémie intérieurement. Cette fille était le Sphinx !
Un petit soupçon lui glissa dans le dos, froid comme un serpent, mais il se refusa à y croire. Le message avait bien mentionné un ami.
« Oui, mais XANA est fourbe », répondit le petit soupçon. Et Jérémie fut forcé d’avouer qu’il faisait confiance à XANA. Qui plus est sur un sujet qui lui faisait craindre ses amis.
Il en était malade. Il allait finir par virer cinglé.
Les deux adversaires étaient face à face, leurs armes bien en main. Leurs tenues se ressemblaient diaboliquement, noires avec des lumières rouges ou bleues, tout dépendait de la personne. Leurs épaulettes différaient également, la paire rouge symbolisant des salamandres, la paire bleue symbolisant des requins. Ces animaux et ces teintes se retrouvaient sur leurs casques, qui masquaient leurs visages.
La salamandre arborait deux chaînes cuivrées et pointues au bout, qui devaient servir à infliger de lourds dégâts. Le requin portait aux poignets deux brassards d’où jaillissaient des lames d’énergies azurées. Ils se faisaient face, attendant chacun la première attaque.
Finalement, Salamandre finit par se décider et bondit sur Requin, prête à le charcuter à coup de chaînes. Ils s’affrontaient dans une sorte de forêt, terrain neutre. Requin recula pour esquiver l’attaque de bourrin et riposta en faisant apparaître des blocs de glace qui menacèrent de chuter sur Salamandre. Elle se jeta sur le côté, appréciant tous les avantages du fait de ne pas ressentir la douleur, et pointa le doigt sous les pieds de Requin, faisant apparaître un signe étrange qui se mit à flamber.
Pressentant le danger, Requin recula à nouveau, juste à temps pour voir Salamandre se relever et s’énerver un peu plus.
Les combats se poursuivirent sous l’œil attentif de deux observateurs mystérieux, l’un dissimulé derrière un casque de hibou, et l’autre derrière un casque de serpent. Requin et Salamandre n’avaient pas l’air de leur prêter attention, peut-être ne les avaient-ils jamais vus. Ils étaient vêtus du même style de combinaison avec épaulettes et lueurs : Serpent en avait des jaunes et Hibou des vertes.
Leur duel se poursuivit jusqu’à ce qu’un pied de Salamandre se pose dans le vide. Elle se serait cassé la figure dans la mer numérique si Requin n’avait pas invoqué un mur de glace à l’horizontale pour lui éviter une chute fatale. Elle s’empressa de remonter d’un bond puissant, puis remercia son camarade d’une voix méconnaissable, déformée par le casque. C’est l’instant que choisirent Hibou et Serpent pour sortir de l’ombre et faire mine de leur lancer un défi. Requin et Salamandre échangèrent un regard, quelques mots à voix basse, et se déployèrent contre leurs nouveaux adversaires. Hibou se dépêcha de s’envoler (il était visiblement capable de léviter), poursuivi par Salamandre qui bondissait en se propulsant depuis les troncs des arbres en essayant de l’atteindre, tandis que Requin engageait un corps à corps avec Serpent.
Ces individus étaient vraiment étranges.
Odd rentra dans sa chambre, revenant d’un passage à l’hôpital. Une fois n’est pas coutume, Ulrich était là, le nez dans un de ses stupides magazines sportifs. Odd lâcha un grognement méprisant qui lui attira un regard des plus noirs, mais ne se laissa pas démonter. Ça allait sûrement encore lui valoir des emmerdes…
-J’imagine que t’es pas au courant. Ton ex amour de ta vie, elle est à l’hosto parce qu’elle a fait une overdose. On sait tous les deux pourquoi elle a sombré dans la drogue, hein ? Et toi t’es là, à lire ta revue de penchak-silat stupide. Tu me dégoûtes.
Le regard noir s’assombrit encore. L’orage allait tomber sur le pauvre blondinet d’une minute à l’autre, et lui continuait à brandir son parapluie bien haut depuis le sommet d’un arbre.
-Y a deux ans, tu aurais été le premier à côté de son lit, tu lui aurais pris la main pendant qu’elle dormait, et si elle avait ouvert les yeux, tu aurais rougi et arrêté immédiatement. Y a deux ans, t’aurais pas pu dormir, t’aurais été dévasté, à te ronger les sangs et à lui envoyer un texto toutes les dix minutes au moins. Et regarde, maintenant. Tu t’en fous.
Ulrich annonça froidement
-Deux secondes pour te taire, Odd. En vertu de notre ancienne amitié.
Les ultimatums de deux secondes étaient difficiles à faire accepter à Odd.
-Notre ancienne amitié ? J’ai jamais été ami avec toi. T’es le pire mec que j’aie jamais vu. T’es plus l’Ulrich qui était mon ami.
Le poing fusa. Odd cracha à nouveau un peu de sang, renversé au sol, et l’essuya d’un revers de main. Il n’arrêtait décidément jamais de se faire frapper, en ce moment. Mais il ne pouvait rien faire : ses adversaires étaient tous plus doués ou plus forts que lui. Il encaissa un second coup, puis un troisième, et se recroquevilla en attendant qu’Ulrich aie fini de se passer les nerfs sur lui. En plus, le première L était malin : il ne le frappait principalement qu’à des endroits cachés par ses vêtements.
Levant des yeux rougis vers son bourreau, il crut voir une lueur étrangement familière dans son regard, mais ça ne dura qu’une fraction de seconde. Constatant qu’Ulrich retournait à ses activités idiotes, il se traîna sur son lit et sombra dans un sommeil semi-inconscient.
Aelita se dirigeait vers la chambre de Yumi, son gobelet de café à la main. Elle était là depuis plusieurs heures, et avait besoin d’un coup de caféine pour ne pas s’endormir. Soufflant doucement sur le liquide pour le refroidir, elle était à deux doigts d’exploser le malheureux plastique. Elle avait peur. Même si elle n’avait plus parlé à son amie depuis des mois, elle ne pouvait pas quitter l’hôpital comme ça alors qu’elle y était, peut-être en train de mourir.
Les couloirs blancs défilaient lentement au rythme de ses pas. Elle but une gorgée de sa boisson revenue à température normale, et entendit soudain des bruits de course et des paroles paniquées. Ayant un mauvais pressentiment, elle se retourna, juste à temps pour voir l’équipe de médecins qui la bouscula au passage, la flanquant par terre et lui renversant son café dessus. Elle n’eut pas le temps de s’insurger : elle venait de voir vers quelle chambre ils se dirigeaient. Et des bruits inquiétants s’en échappaient.
Du genre
« BIIIIP ! »
Dans un coin de la cour, sur un banc utilisé de nombreuses fois par une tout autre bande, un quatuor bien (ou mal) connu avait élu domicile. Senja, Emeline, Alexandre et Sylith, cette dernière cherchant une position qui ne lui fasse pas mal au genou. Son collègue de 1ère L occupait l’autre extrémité du banc, et demanda nonchalamment des nouvelles des derniers résultats de Sylith, faisant soupirer Senja qui s’accoudait au dossier.
-Vous avez pas bientôt fini vos comparaisons de bulletin ? On dirait deux gosses.
D’une même voix, les deux protestèrent
-Pas du tout ! C’est très important de voir qui est le meilleur dans ses matières dédiées ! Et c’est motivant.
Senja eut un grognement peu convaincu qui fit rire Emeline. Elle commençait à s’habituer aux scènes de groupe où Sylith et Alexandre se comportaient en coqs orgueilleux et où Senja en avait plein le dos. Bien que nouvellement arrivée, pour une raison obscure, elle s’entendait bien avec son condisciple de 1ère ES qui l’avait donc intégrée au triangle formé au préalable.
Dérangeant son genou, Sylith se pencha pour prendre son Ipod dans son sac et se mit l’album de Three Days Grace sorti deux jours plus tôt : Life Starts Now. Elle se coupa ainsi de la discussion, faisant râler Alexandre.
Emeline remarqua alors un cercle bizarre formé autour de deux adolescents de leur âge dans le milieu de la cour. Elle en fit part au reste du groupe, ce qui incita Senja à aller se faufiler dans la foule, incognito, pour voir ça.
Face à face, Ulrich et Emmanuel étaient visiblement plongés dans une discussion des plus pacifiques.
-C’est de ta faute espèce de connard ! Elle se droguait à cause de toi !
-Et alors ? J’en ai rien à foutre, tant pis pour elle si elle est morte, je lui ai pas demandé de se droguer, moi !
Haussant un sourcil, Senja prêta attention à la scène. Elle ressemblait à ce qu’Alexandre lui avait raconté au sujet de la fille à l’hôpital à cause d’une overdose. Visiblement, elle avait quitté l’endroit d’une autre façon que celle espérée.
Le regard de Maillard s’alluma d’une étincelle encore plus courroucée que précédemment. Et sans prévenir, il se jeta sur Stern.
Avec un petit air à la fois énigmatique et désolé, Senja se retira alors des rangs de spectateurs et rejoignit sa petite bande en secouant un peu la tête.
Sylith eut un petit sourire ironique et se contenta de citer les paroles de sa chanson
« You will survive this somehow »
Il haussa les épaules, pas forcément convaincu.
-Pas sûr que ça s’arrange, non.
-Nous on s’en fout.
Fit remarquer Alexandre, pragmatique, avec l’appui de sa camarade mélomane.
Le premier novembre était une journée pluvieuse et venteuse. Et la soirée n’avait rien arrangée. Toutefois, Hiroki prit son imperméable rouge et sortit sans demander la permission. Une bosse étrange subsistait sous sa veste, mais il s’en fichait. Il ne mit pas sa capuche, elle aurait été soufflée par le vent de toute façon, et il s’éloigna donc dans les rues.
Il les connaissait par cœur, et le ciel noir n’y changerait rien. La pluie tombait dur, mais il s’en fichait. Il regrettait de ne pas avoir de chaussures imperméables, au ressenti de ses chaussettes trempées.
Se faufilant dans le dédale de petits coupe-gorges, il finit par en trouver un désert et à l’abri des regards.
Sortant le paquet qu’il trimbalait sous sa poche, il le jeta dans une poubelle qui débordait, et prit son briquet.
Il regarda quelques instants son fardeau, il eut une hésitation, conscient de ce qu’il s’apprêtait à faire, mais les images de l’hôpital lui revinrent brusquement et sa décision s’en trouva confortée. Il alluma son briquet et mit tranquillement le feu à la poubelle, symboliquement.
Conscient que les flics pouvaient rappliquer rapidement, il prit tout de même son temps pour observer les flammes qui dévoraient la poubelle, et surtout, ce qu’elle contenait. Qu’on ne le retrouve jamais. Les flammes avaient l’air de danser, flamboyantes, éclatantes, superbes en cette pluie qui n’arrivait pas à les abattre. Le vent ne faisait que les attiser, au vu de la dose de combustible disponible, et elles virevoltaient plus que jamais. Hiroki perdit son regard dans ce spectacle, regardant les nuances de rouge et de jaune vives se mêler à quelques jets d’étincelles, regardant les déchets de la poubelle et son paquet noircir et se décomposer. Le feu disperserait les cendres.
Il se sentit brusquement vidé, incapable d’en voir plus, et partit en courant, sous les yeux de deux ombres non éclairées par des lampadaires. L’une d’elle s’attarda un peu pour regarder le feu, puis accéléra pour rattraper son collègue, oubliant dans la précipitation de faire attention à sa démarche. Elle flancha un instant avec un grognement avant d’arriver à la hauteur de l’autre et ils s’en furent. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Dernière édition par Ikorih le Jeu 03 Aoû 2017 21:29; édité 1 fois
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). Peut-être Aelita... ou personne (c'est juste pour faire cogiter les lecteurs et Jérémie). ![[Mégatank]](http://download.codelyoko.fr/forum/rang/megatank.png "[Mégatank]")
. J'espère n'avoir oublié personne. A si ! Sissi, c'est quand qu'on la verra ? Enfin, vivement la suite. Continue comme cela.
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IKORIH, pas HIKORI 
