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[One-Shot] Un perce-neige

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 Auteur Message
Leana MessagePosté le: Mar 31 Déc 2013 14:01   Sujet du message: [One-Shot] Un perce-neige Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 185
http://i.imgur.com/AMh0wge.png




Tadam !
Bon, voici mon petit cadeau de fin d'année pour vous ♥

Alors, j'admets, je n'en suis pas très fière, parce qu'il n'est pas vraiment comme je l'avais imaginé (et ça, ça me perturbe), et il va en faire râler plus d'un. On va dire que c'est un mélange des deux précédents, donc c'est à la fois de la nouveauté et du déjà vu.


Spoiler



Sur ce, bonne lecture et bonne année ! ♥





https://i.imgur.com/OUqWkHt.png



Un perce-neige




    L’hiver a pointé le bout de son nez durant la nuit.

    C’est la première chose qu’il remarque en se réveillant ce matin-là. Le regard encore fatigué, il se frotte les paupières de façon à s’assurer qu’il ne rêve plus. Et les yeux émerveillés, le cœur palpitant, il constate qu’il est bel et bien de retour du pays des songes.
    Il se redresse aussi vite qu’il le peut, rabat les couvertures à ses pieds, et se précipite à la fenêtre pour balayer du regard le manteau blanc qui recouvre désormais le parc.
    Tout semble calme et léger, ponctué par un vent léger de flocons.

    Un agréable frisson lui traverse le corps. Il n’y a rien de plus beau à ses yeux que l’arrivée de la neige, présage d’une merveilleuse journée.

    Soufflant sur la vitre pour créer une fine couche de buée, il sourit comme un enfant et dessine sur le carreau gelé une silhouette frêle de jeune femme. Le visage, le corps, la chevelure.. Peu habile des ses dix doigts, il peine à pousser dans les détails, et le résultat un peu grossier qu’il obtient le déçoit plus qu’autre chose.

    Sa moue boudeuse s’efface cependant lorsqu’il perçoit le doux tintement de la cloche qui annonce l’arrivée de Madeleine et du petit déjeuner. Il se retourne vers la porte alors qu’elle s’avance, un plateau garnit de délices dans les mains. Sa mine enjouée illumine la pièce dès qu’elle y entre, chassant toute la monotonie de la chambre d’un sourire radieux.

    « Eh, dis donc toi, qu’est-ce que tu fais en dehors du lit ? »

    Elle sourit comme à l’habitude, mais il voit bien à son regard que son amusement est mitigé. Elle doit encore avoir peur qu’il tombe malade, comme toujours. En même temps, le sol est vraiment glacé... Il ne prend pas la peine de lui répondre et s’en retourne vite au chaud sous les couvertures. Elle s’assoit alors sur le lit à ses côtés, lui tendant une tasse fumante de chocolat chaud qu’il attrape maladroitement. Après une gorgée brulante, il prononce enfin quelques mots symboliques.

    « Tu as vu, il a neigé cette nuit. »

    L’atmosphère se tend perceptiblement. Elle laisse échapper un profond soupir, ce qui le fait lever les yeux de sa boisson. Sa mine implorante lui compresse douloureusement le cœur, et elle détourne le regard, fixant ses mains nouées, puis le bouquet de fleurs séchées sur la table de chevet. Ses yeux s’égarent pendant un instant…

    De son côté, il se dépêche de finir de manger. Ils savent tous les deux qu’elle va céder, elle l’aime trop pour lui refuser quoi que ce soit, alors il préfère prendre de l’avance. Elle dira oui, comme d’habitude. Et aujourd’hui ne sera pas une exception à la règle.

    « C’est d’accord. » Lâche-t-elle dans un souffle. « Tu finis de manger, et tu prends quelque chose de chaud pour te couvrir. Je vais me préparer. »



    *****



    Le froid du dehors lui ramène des couleurs sur les joues, et ses yeux clairs brillent comme jamais, éblouis par ce paysage de rêves.

    À ses côtés, Madeleine marmonne sans retenue dans son pull, tout en cherchant désespérément les clés de sa voiture. Il sait qu’elle n’est pas enthousiaste à l’idée de cette sortie, bien au contraire, mais qu’importe. C’est un moment de l’année important pour lui alors elle l’accompagne, comme à chaque fois.
    Filant en catimini, ils se rapprochent du garage à pas feutrés, ponctués par les jérémiades étouffées de la jeune fille.

    « Dis-moi, tu as bien pris ton écharpe au moins ?
    — Oui oui. »

    Elle s’arrête de marcher et hausse un sourcil dans sa direction. Il ne la regarde pas, il ne la regarde jamais vraiment d’ailleurs, mais elle distingue autour de son cou une grosseur familière qui la rassure. Tête en l’air comme il l’est, il ne faudrait pas non plus qu’il s’enrhume, surtout qu’il est très fragile.

    « Et tes gants, tu as pris tes gants ?
    — Pareil ! »

    Il tend ses deux mains devant elle, particulièrement fier de ne rien avoir oublié. Elle y jette un rapide coup d’œil et recommence à farfouiller dans les tréfonds de son sac, toujours sans succès. Elle s’accroupit en soupirant, vidant son contenu par terre sans ménagement. Irritée par la situation, elle mordille distraitement une mèche de ses cheveux roses, comme elle le fait souvent pour se calmer. Une petite voix la tire de ses pensées.

    « Tu ranges toujours tes clés dans tes poches, Maddy. »

    Elle sursaute, laissant échapper la boite à lunettes qu’elle tenait dans les mains sur le pavé. Surprise, elle relève la tête et le fixe, incrédule, abandonnant son bien sur le sol. Sous son regard insistant, elle finit par tâter son manteau du bout des doigts, le regard dans le vide et le cœur battant. Elle se fige en sentant une grosseur singulière. Il lui offre un sourire compatissant, et, les mains tremblantes, elle sort le fameux trousseau de la doublure de son vêtement.

    « Tu les cachais tout le temps là, avec maman. »

    Un frisson les parcourt tous les deux. Les yeux de Madeleine s’embuent instantanément et elle renifle disgracieusement, battant des paupières dans le vide pour se retenir de pleurer. Sortant un paquet de mouchoirs de son sac, elle s’essuie les joues et se mouche avant de lui tendre un kleenex. Voyant qu’il a du mal tout seul, elle se relève et pince son nez avec son pouce et son index, tout en faisant attention à ne pas le blesser.

    « Allez, souffle. Une narine après l’autre, n’oublie pas. »

    Il s’exécute rapidement et elle ouvre ensuite les portières d’un geste mécanique, encore toute troublée par ce qu’il lui a dit. Grimpant à l’arrière du véhicule, il attend patiemment qu’elle démarre, le regard posé sur le bâtiment qui s’éloigne derrière eux. Son cœur bat à tout rompre, un frisson d’excitation le secoue. Le trajet n’est pas très long, et heureusement car il supporte mal les voyages. Deuxième avantage et non des moindres : personne n’aura le temps de remarquer leur absence.

    Surexcité, encore habité par l’enfant qui sommeille en lui, il ne tient pas en place. Il se redresse subitement, et lui tapote doucement l’épaule.

    « Tu veux bien mettre de la musique, s’il te plait ? »

    Il lui semble qu’elle soupire encore, mais ce souffle ayant été sa berceuse depuis de nombreuses années il fait comme s’il n’avait pas remarqué. Elle choisit un morceau après avoir tripatouillé tous les boutons du vieux poste de radio, et une douce mélodie emplit l’air, en parfaite harmonie avec l’extérieur. Calme, paisible, reposante. Son visage s’illumine dès les premières notes.

    « C’est ma chanson préférée en plus !
    — Je sais... »

    Il lui lance un sourire qu’elle ne voit pas, le regard perdu au loin, puis appuie sa tête contre la vitre gelée. Ses yeux se voilent sous le paysage défilant alors que sa mémoire lui revient…

    On y est.. Bientôt.. J’arrive… Surtout attends-moi…



    *****




    « Allez debout, on est arrivés ! »

    Il se réveille un peu mal en point, l’estomac de travers et la bouche pâteuse. Il a horreur de dormir pendant les trajets, quels qu’ils soient, et c’est pourtant ce qui lui arrive tout le temps. Faible, il est faible. Résultat, il bougonne, de mauvaise humeur. Et Madeleine qui s’affaire autour de lui, plus agaçante qu’une abeille bourdonnant autour d’un pot de miel, rouspétant comme si elle était sa mère, n’arrange rien.

    « Tu aurais dû enlever ton manteau quand tu étais à l’intérieur, tu vas avoir froid dehors maintenant ! Il faut vraiment que je te dise tout p…
    — Roh, laisse-moi tranquille Mad’, je suis assez grand pour me débrouiller tout seul je te rappelle !
    — Mais oui bien-sûr ! Allez viens, avant de mourir congelé. »

    Il se laisse traîner hors de la voiture en faisant attention au véhicule d’à côté, et attend patiemment qu’elle referme les portières. Son bonnet ajusté juste derrière ses oreilles fait ressortir leur côté un peu pointu, accentuant son air de lutin perdu, ce qui l’a toujours fasciné. Sa mère avait les mêmes.

    Puis il tourne la tête, contemplant le paysage alentours et prenant une grande inspiration. On n’entend pas un bruit, pas un cri d’oiseau, pas un souffle animal, rien. Même Madeleine ne soupire plus. L’instant est solennel, la magie est sur le point d’opérer. Le temps est suspendu sur cette seconde, et sur ses lèvres qui murmurent, nostalgiques

    « Rien n’a changé ici… »

    Il s’avance, le regard fixe, les bras tremblants, possédé de la tête aux pieds, sans vraiment se rendre compte que Madeleine n’est plus là. Il suit son propre chemin, comme attiré par une force mystérieuse qui le guide vers cet endroit qu’il connait si bien. Tout le reste disparait autour de lui. Il n’y a plus que l’herbe, le ciel, et la pierre.

    Il ferme les yeux, et le miracle finalement se produit.

    « Eh ! Attends-moi ! »

    Il s’arrête instantanément, le cœur en suspens. Cette voix.
    Sa poitrine se compresse et son souffle se coupe au son de cette voix. C’est simple, il cesse dès lors de respirer. Il a d’ailleurs l’impression que ça a toujours été le cas, à chaque fois qu’elle le regardait ou même qu’il sentait sa présence auprès de lui, à chaque fois ça le faisait perdre tous ses moyens. Et encore aujourd’hui, rien n’a changé. Les papillons virevoltent dans son ventre, comme au commencement de leur histoire.

    Le corps bouillant d’angoisse, il se retourne.
    Ça a marché.
    Un poids énorme s’enlève de ses épaules, et il sourit.
    Elle est là. Derrière lui, comme toujours. Il a d’ailleurs le sentiment qu’elle y restera à jamais. Elle est comme un fantôme qui se cache dans l’ombre des arbres qu’il croise sur son chemin. Un voile de souvenir toujours présent dans l’empreinte de ses pas. Une douce illusion dans laquelle il se laisse volontiers bercer quand arrive sur la plaine la blanche neige.

    Des mèches de ses cheveux lâchés volent et s’envolent, emportées par le vent, donnant à l’hiver une touche de couleur gaie. Ses yeux clairs et rieurs brillent presque autant qu’un soleil d’été. Son sourire éblouissant efface le paysage de tristesse qui l’entoure. Ses mains blanches et pures sont tendues vers lui, comme une prière, comme si elle attendait quelque chose de sa part. Un signe, un message, un geste, tout simplement..
    Tout son être contraste avec l’endroit lugubre dans lequel elle se trouve.

    C’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher de la trouver magnifique. Un ange venu tout droit du paradis pour le saluer, lui. Elle sourit, et son cœur bat à nouveau.

    « Dis moi, tu as l’intention de jouer à la statue encore longtemps ? Parce que si oui, je ne vois pas l’intérêt d’avoir fait tout ce chemin ! »

    Il rougit immédiatement, affreusement gêné, et un rire nerveux le parcourt. Il se passe ensuite maladroitement les doigts dans les cheveux, n’osant pas trop croiser son regard directement. C’est beaucoup d’émotions pour lui d’un seul coup, il n’a plus l’habitude. La mine bienveillante, c’est donc elle qui fait le premier pas dans sa direction, portée par le vent. Arrivée à sa hauteur, et suite à un timide acquiescement de sa part, elle tend les mains et enfin, enfin il peut la toucher.

    Il s’effondre complètement dans ses bras, tel un pantin désarticulé, une marionnette dont on aurait volontairement coupé les fils. C’est simple, dès lors que leurs doigts se frôlent, c’est comme si elle avait de nouveau le contrôle de sa vie. Et il lui laisse tout, son corps, son cœur et son âme. Le visage enfoui dans le creux son cou, il se laisse petit à petit couler, tout tremblant, son être se vidant de ses larmes. Ses poumons peinent à suivre la cadence imposée par son cœur et il sanglote par à-coups, la tête lourde et nébuleuse.

    Sereine et posée, tout à son opposé, elle se contente de le bercer doucement contre sa poitrine, caressant ses cheveux et parsemant son front de petits baisers en attendant qu’il se calme, comme le ferait une mère avec son enfant. Lorsqu’il lève ses yeux rouges et bouffis vers elle, sa mine s’attendrit.

    « On va faire un tour ? »

    Il hoche simplement la tête. Rien que le fait de la voir le prive de tous ses mots, si bien que pour le moment il se sent incapable d’aligner une phrase intelligible. Son sourire le fait frémir, et le contact de sa main dans la sienne le remplit de bonheur. Sans se rendre compte de ce qui se déroule derrière lui, il se laisse entrainer par ses yeux enchanteurs. Il a l’air si heureux que Madeleine décide de rester en retrait, le laissant savourer ce doux moment en tête à tête, le cœur serré.

    Ils arrivent dans ce qui ressemble à un petit jardin et s’assoient sur un banc éclairé par le soleil. Les paupières closes, elle penche la tête en arrière, se laissant baigner par la lumière. La neige à enfin cessé, apportant un peu de paix, et le vent s’est calmement endormi. Les rayons du soleil les illuminent donc doucement tous les deux, rendant la scène presque irréelle.

    Alors qu’il la contemple paisiblement son cœur s’affole subitement, une pensée horrible venant de lui traverser l’esprit. Il a oublié de lui apporter son cadeau ! Il panique immédiatement, ne sachant plus que faire. Son attention est finalement attirée par un éclat brillant à ses pieds. En y regardant de plus près, on devine au coin de la pierre un peu de verdure et... Bingo ! Il se penche en avant, un sourire aux lèvres. Le sentant bouger, elle se tourne vers lui, ses yeux verts le transperçant de toutes parts. Il relève la tête et le regard triomphant, il lui tend la fleur qu’il vient de cueillir.

    « Oh, merci mon amour, c’est adorable..
    — A… Avec Maddy on a oublié ton cadeau alors je… »

    Il s’empourpre, incapable de finir sa phrase, alors qu’elle tend sa bouche vers sa joue pour y déposer un baiser. La douceur de ses lèvres est presque trop parfaite pour être vraie. Il ferme les yeux si fort que ça lui fait mal. La sensation va bientôt disparaître, il le sait, et il a peur de l’oublier trop vite. Elle pose sa tête sur son épaule, ses cheveux soyeux chatouillant le bout de son nez.
    Et soudain arrive la question interdite.

    « Tu vas rester encore longtemps ? »

    Elle lâche un soupir qui en dit long, et son cœur se compresse. Pourquoi n’a-t-il pas retenu sa langue encore un moment ? On pourrait presque croire qu’il aime se faire souffrir. Il le sait bien pourtant, qu’elle ne peut pas rester. Et au lieu de faire comme si de rien n’était, il faut qu’il aborde ce sujet ! Surtout qu’il n’a pas envie qu’elle s’en aille, oh non, non, pas maintenant, il est encore beaucoup trop tôt !

    Il resserre sa prise sur sa taille, ses mains glissant avec aisance sur ce corps qu’il connait par cœur, soulevant le tissu léger de sa robe. Il faut qu’il se calme et qu’il pense à autre chose.

    « Je comprends… »

    Malgré qu’il ait admis le fait qu’elle partira dans quelques instants, il n’a pas l’intention de la lâcher pour le moment. Il la voit si peu qu’il en deviendrait égoïste, jaloux, possessif. Bien plus qu’il ne l’a été auparavant, au tout début de leur relation.

    Elle relève la tête, se forçant à faire bonne figure devant lui, mais il devine bien qu’elle aussi est chagrinée par ces retrouvailles plus courtes que prévu. Toujours plus courtes au fils des ans qui passent et de sa mémoire qui s’éteint. Souriant tendrement, elle remonte ses lunettes sur son nez, faisant glisser son doigt sur sa peau, déclenchant chez lui un délicieux frisson. Il se fige, elle s’arrête.
    Tous les deux silencieux se fixent.

    Le déclic survient une fraction de seconde plus tard. L’atmosphère vacille entre rêve et réalité, puis change si rapidement entre eux qu’il est possible qu’elle ait été toujours aussi intense, dissimulée derrière leur timidité respective. Le feu endormi de leur passion se réveille, aussi puissant qu’incontrôlable, les prenant par surprise. Et à ce moment-là c’est lui qui cède le premier. Embrassant ses lèvres douces et sucrées.

    Une fièvre destructrice s’empare de lui alors qu’elle l’enlace, lui rendant volontiers son étreinte. Emporté par ses sentiments, le corps ivre de bonheur et de plaisir, il peine à se contenir. Dans sa tête raisonne une évidence : plus rien ne compte à part elle. Son monde entier s’est réduit en une seconde à un petit bout de sa peau qu’il effleure et caresse sans retenue.

    Elle met fin au baiser, à bout de souffle, les joues rouges et le regard brillant. Un rire tendre et gêné et ils recommencent, insouciants du temps qui passe et qui s’envole…
    Ce n’est que lorsqu’il ouvre réellement les yeux qu’il la voit. La neige qui tombe. Comme une irrépressible sentence.

    Son cœur se glace. Non. Non, pas maintenant, non.

    Près de lui, les yeux plongés dans l’infini des cieux, elle contemple un à un les petits cristaux de givre qui doucement se posent sur elle, se fondant dans sa robe, l’enveloppant d’une couverture de gel. Puis elle se lève, telle un automate, hypnotisée par cette magnifique pluie de blanc.

    Il se tend, la respiration haletante, sentant monter en lui une colère comme il n’en avait plus ressenti depuis longtemps. Sa présence seule suffit à lui redonner les forces qu’il avait perdues. Il ne les laissera pas la lui enlever cette année, oh non. Un cri enfoui au fond de son être refait surface et lui déchire la gorge à vif.

    « NON ! » Puis, passé le premier choc, il recommence. « NON, NON, NON ! »

    Elle se retourne vers lui alors qu’il s’acharne contre la nature, les bras tendus vers le ciel en guise de protestations, hurlant le plus fort qu’il le peut avec ses faibles poumons. Elle tente tant bien que mal de le calmer, mais c’est en vain. Hors de lui, possédé par un démon bien plus puissant que la mort qui la guette, il s’égosille tandis qu’elle disparaît progressivement à ses côtés, s’éteignant lentement comme une étoile qui meurt.

    « Vous n’avez pas le droit, pas le droit ! Ce n’est pas fini, pas encore ! Vous n’avez pas le droit ! NON ! »



    ***



    Madeleine, en retrait, décide qu’il est temps d’intervenir.
    Le cœur en miettes, elle fait signe aux infirmiers d’aller le chercher, n’arrivant plus à contenir ses larmes qui roulent et coulent sur ses joues. La vue brouillée, elle le voit finalement qui s’effondre dans la neige après avoir voulu frapper l’air trop violemment, trébuchant sur ses vieilles jambes malades. Puis elle détourne le regard, retournant vers sa voiture, incapable de le regarder souffrir plus longtemps.


    ***



    Essoufflé, il serre les poings, cognant le sol à de multiples reprises avant de se calmer subitement. Son ange gardien vient de s’accroupir auprès de lui dans un froissement de soie, posant une main réconfortante sur son épaule. Tout tremblant, il relève la tête, le visage déchiré de douleur.

    « Je ne veux pas que tu partes. »

    Elle sourit, glissant une main dans ses cheveux déjà blancs, câlinant son visage de l’autre, lui accordant quelques secondes de bonheur supplémentaires. Un regard et il se jette dans ses bras, la broyant contre lui avec la conviction que ses mains pourront la retenir. Elle soupire, embrassant son front, puis ses yeux, son nez, ses joues… Sa bouche. Elle s’égare un moment, puis revient à la raison, le forçant à faire de même.

    « Il le faut pourtant… Tu sais que je dois y aller. »

    Mais il refuse encore, buté, se rebellant contre les lois de la nature auxquelles il n’a jamais voulu se soumettre. Il avait réussi à les contrôler, par le passé, du moins certaines. Le temps et les blessures n’étaient plus un problème pour lui. Et il aurait pu la sauver, la ramener, il aurait dû. Seulement maintenant il est trop tard, elle n’est plus, elle ne sera jamais plus..

    « Monsieur.. »

    Il se fige, alors qu’elle lève les yeux, dévisageant l’individu derrière lui avec méfiance. L’inconnu s’avance, son ombre les recouvrant de sa noirceur. Elle recule prudemment, sortant de son emprise. Son sang ne fait qu’un tour en entendant cette voix masculine continuer.

    « Monsieur, on va vous ramener à la maison, d’accord ? … Monsieur ? Répondez-moi, je suis là pour vous aider… Monsieur ?
    — NON ! »

    Il se relève comme une furie, s’époumonant en disant qu’il ne partirait pas. C’est alors qu’un homme le saisi par le bras, le restreignant dans ses mouvements, tel le piège d’un chasseur qui s’abat sur la patte d’un animal sauvage.

    « NON ! Lâchez-moi, non ! »

    Donnant des pieds et des mains sans restriction, il la voit s’éloigner davantage en lui faisant un petit signe de la main, comme pour montrer sa résignation. Il est l’heure de toute façon semblent dire ses yeux. Ce geste d’adieu achève de réduire son cœur en lambeaux, et ses épaules s’affaissent, donnant de faux espoirs à son assaillant. Dans la foulée, le sentant relâcher sa prise, il redouble d’efforts pour se libérer, avec cependant au fond de lui une voix timide qui lui rappelle que quoi qu’il fasse, il sera toujours trop tard pour la sauver.

    « NON ! Reste, je t’en prie, ne t’en vas pas ! AELITA ! »

    Elle sourit, le visage déjà si pâle qu’en comparaison ses cheveux roses ont l’air surnaturel. Le bas de son corps n’existe déjà plus, happé par le brouillard. Comme une fleur qui a été arrachée, elle se flétrit lentement, le mal qui la ronge se propageant de ses pieds jusqu’au haut de son corps, la dévorant de l’intérieur.

    En voyant que son collègue peine à contenir le vieil homme, un deuxième ambulancier se jette dans la bataille, saisissant du mieux qu’il le eut l’autre bras du malade. La mâchoire de celui-ci est douloureuse, ses cordes vocales sont brûlées par le froid, et pourtant il ne cesse de s’égosiller, à la surprise de ses deux adversaires.

    « Ne t’en vas pas, non ! REVIENS ! AELITA !
    — Et bah dis-donc, il est coriace celui-là ma parole !
    — Oui ! Je ne voulais pas aller jusque là, mais on n’a plus le choix. Il va falloir lui administrer des calmants. Tu as une dose, Yan ?
    — Dans mon sac, je vais la chercher tout de suite.. ! Tiens bon !
    — Dépêche-toi bon sang, et.. NON ! »

    À peine l’un d’eux lui a-t-il laissé apercevoir une brèche qu’il s’y engouffre, risquant le tout pour le tout, pieds et poings liés. Courant, il se précipite vers elle, titubant, se relevant, s’écroulant, il tente une dernière fois de la retenir, mais il est trop tard. Une seconde trop tard. Le souffle coupé, il a tout juste le temps de la voir partir, un sourire aux lèvres, et une dernière parole pour lui...

    « Je t’aime Jérémie..
    — AELITA ! AELITA ! »


    ***



    Madeleine, prostrée sur son volant, est surprise de croiser entre deux sanglots le regard livide de l’infirmier, qui revient de là-haut en courant. Inquiète, elle sort précipitamment du véhicule et l’attrape au passage alors qu’il cherche désespérément un moyen d’aller aider son collègue.

    « Qu’est-ce qu’il se passe, qu’est-ce qu’il a ?
    — Je suis désolée mademoiselle, je.. Je ne peux rien vous dire.
    — Quoi ? Vous plaisantez j’espère ! »

    Voyant qu’il s’obstine à l’ignorer, fouillant dans son sac dans le but d’en sortir la seringue avec les anesthésiants, elle décide de prendre les choses en main elle-même. Bravant l’interdit de l’hôpital qui lui prohibait d’intervenir dans cette opération, elle tourne les talons, lâchant laconiquement :

    « Et dans vos poches, vous avez regardé ? »


    ***



    Arrivée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire au sommet de la colline, elle le trouve finalement affalé sur la pierre, pleurant en silence, le visage caché dans ses bras. Avec sur le dos l’ambulancier qui tente encore de l’amadouer avec ses mensonges. Elle s’avance en silence, respectant la tranquillité de ce lieu de repos et de quiétude.

    « Ça ne sert plus à rien tout ça maintenant. »

    L’infirmier sursaute et rougit, comme un enfant prit entrain de faire une bêtise. Son directeur ne va pas apprécier, c’est sûr. Bégayant, il peine à trouver les mots pour se justifier, fasciné par la beauté de Madeleine et l’aura mystérieuse qu’elle dégage.

    « Je .. Je suis désolée, mademoiselle, je.. M’excuse..
    — Il est trop tard pour s’en vouloir maintenant. »

    Cette phrase résonne comme une maxime à ses oreilles. Une phrase qu’elle connait par cœur à force de se l’être répétée et répétée après la mort tragique de sa mère. Une chose qu’elle a maintes et maintes fois tentée d’inculquer à son père, mais en vain. Il s’en est toujours voulu. Et Madeleine sait qu’il s’en voudra toujours. C’est pourquoi, tous les ans, lors de son anniversaire, ils viennent ici et il la revoit. Et il s’imagine qu’il pourrait la sauver, avant d’échouer une nouvelle fois.
    On ne peut pas retourner dans le passé et le modifier.

    Le médecin avait dit que c’était bon pour lui, pour sa mémoire floue et vacillante, mais chaque année ça ne fait qu’empirer. Il devient de plus en plus rêveur et se permet, imprudent, de délirer sur sa femme et sur une machine à remonter le temps qui aurait pu la sauver. Psychose disent les spécialistes. Pour elle, il ne s’agit que d’amour. Un amour fou. Un amour à mourir.

    Elle s’accroupit délicatement à ses côtés, en faisant attention à ne pas le brusquer, dédaignant littéralement tout ce qui se trouve dans leur entourage. Les yeux pleins de larmes, elle contemple longuement la photo de cette jeune femme si belle et si semblable à ce qu’elle-même est aujourd’hui. La même peau pâle, les mêmes cheveux roses, le même sourire.. La digne fille de sa mère.

    Le cœur battant, elle passe ensuite son bras autour de lui, l’encourageant à se relever d’une pression sur son épaule. L’infirmier lui tend vite une couverture qu’elle s’empresse de mettre sur son dos trempé. Ils se redressent ensemble, unis dans la douleur et le chagrin, faisant face à la vie côte à côte quoi qu’il arrive.

    « Allez viens papa, on rentre maintenant.. »

    Il se laisse entraîner, le regard vague, la tête ailleurs. Puis soudain il se rappelle, il la lâche et fait demi-tour. Et de sa main tremblante, il dépose doucement sur sa tombe la fleur qu’il a cueillie pour elle. Une fleur qui, comme elle, naît et s’épanouit avec la venue de l’hiver.


    C’est un perce-neige.

_________________
Mes textes :

Les non-dits
Le temps d'une seconde
Un perce-neige
Saudade

« And I miss the way you make me feel, and it's real
When we watched the sunset over the castle on the hill »


Dernière édition par Leana le Mar 19 Mai 2020 00:09; édité 5 fois
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Zéphyr MessagePosté le: Mar 31 Déc 2013 17:01   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


Inscrit le: 16 Mar 2013
Messages: 1110
Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
C'est un One-Shot tout à fait sympathique que tu nous présentes-là.

Côté histoire, j'ai aimé. Comme tu le spécifies, le futur de CL, c'est vu et revu, mais en même temps, tu apportes un vent de fraîcheur avec des éléments peu communs.
Ton OS n'est pas sans m'évoquer « Retour vers un autre futur » de Shaka. Du côté des sensations éprouvées à la lecture j'entends, et dans une moindre mesure, la mise en scène (hiver/neige, mort d'un être cher, et le côté mélancolique).

Ensuite, j'apprécie tout particulièrement ton style d'écriture, qui est très descriptif (un des critères qui me tiennent à cœur lors de mes lectures) tout en restant très léger. Le fait que l'ensemble se centre pas mal sur les émotions et les sensations me plaît énormément.
Tu prends également tout ton temps pour le déroulement de l'histoire. Celle-ci est très fluide et légère, ce qui permet au lecteur de s'imprégner au mieux de l'ambiance mise en place.

Pour ce texte-ci, on a un côté à la fois mélancolique et triste qui s'en dégage, ce qui n'est pas sans me rappeler « Le temps d'une seconde ». De même que pour ce dernier OS, tu as fais en sorte qu'on ne devine pas tout immédiatement. Au départ, on a un peu de mal à déterminer qui est « il ». Personnellement, je pensais avoir affaire à un enfant dans les deux-trois premiers paragraphes. Par la suite, j'ai compris qu'il s'agissait de Jérémie. Toujours est-il que cette part de mystère que tu laisses sur lui est très appréciable.

La fin laisse un goût amer en bouche, renforcé par la phrase isolée qu'est "C'est un perçe-neige". De ce côté-là, l'histoire est vraiment triste.
Pour revenir sur l'effet "guimauve" dont tu parlais, je trouve qu'il n'est pas très présent ici (largement moins que dans "La demande" en tout cas). Dans tous les cas, même s'il n'était pas absent, il n'était pas dérangeant.

Citation:
ponctué par un vent léger de flocons.

Citation:
emportées par le vent,

Citation:
 portée par le vent

Citation:
le vent s’est calmement endormi


Je suis ravi de voir ton utilisation régulière du vent (a).
De même, cet extrait : « après avoir voulu frapper l’air trop violemment » n'est pas pour me déplaire (l'air évoqué ici, c'est moi Mr. Green).

Tant que j'y suis, trois fautes à signaler :

Citation:
— A… Avec Maddy on n’a oublié ton cadeau alors je… »

C'est « on a » me semble-t-il.
Citation:
l’enveloppant d’une couverture de gèle

« une couverture de gel »
Citation:
 naît et s’épanouie

« et s'épanouit »

Je vais m'arrêter là. Merci pour cette lecture très agréable Wink.
_________________
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« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.


Dernière édition par Zéphyr le Ven 10 Jan 2014 18:25; édité 2 fois
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Gared MessagePosté le: Ven 03 Jan 2014 21:50   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Messages: 61
Bon beh que dire, à part qu'on se retrouve toujours avec quelquechose de puissant et que finalement tu ne nous déçois pas.

Le suspense est quelque chose que tu réussis à maitriser, alors que moi personnellement, ainsi que pour beaucoup d'autres, cela est bien plus difficile. Tu mets la barre très haut, et ça c'est vraiment appréciable.

Comme le vent doux qui s'est abattu au-dessus (je ne fais pas de lèches-bottes :3 Razz Edit d'un vent doux, mais tempétueux en réalité : le pôle fiction approuve le lèche-bottisme.), j'ai été un petit confus au départ. J'avais l'impression que ça pouvait être un petit enfant, que je me suis rendu compte par la suite que ce n'était pas possible. Finalement, le côté jeune et inconscient de Jérémie ressort vraiment le personnage du petit de cinquième, sans amis mais cependant toujours à la quête de découverte, bien plus que n'importe quel "scientifique" qui regarde Discovery Channel" pour se divertir.

Ce qui me plaît par rapport à tes autres OS et fics, c'est que cette fois, on a vraiment un romantisme bien moins poussé (faut dire qu'on est habitué Razz ) et que cette fois c'est réellement la tristesse qui prend le dessus. Ca m'a surpris agréblement à vrai dire, puisque tu as montré que tu savais faire quelquechose d'aussi fort dans un autre registre, un peu moins vivant, mais jamais monotone. Tu sais nous emporter, et ça, crois-moi, c'est important.

Continue comme ça, à nous éblouir. La communauté a du talent, et crois-moi bien, tu en regorges!

PS : On en a souvent parlé ensemble. Une fois que tu auras confiance en toi, tu feras des choses encore plus belles.

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a8s MessagePosté le: Sam 04 Jan 2014 02:19   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 02 Jan 2013
Messages: 84
Ça c’est du One-Shot de qualité. Y’a pas à dire, j’aime ton style. (Et je ne me base pas que sur ce texte-ci pour dire cela Wink) Franchement, l’écriture c’est ton domaine !

Bon, venons-en à ton texte, déjà je dois avouer que, à l’instar d’un certain vent et d’un pseudo-fantôme sur Skype ^^ j’ai moi aussi été perplexe. Au début, on a vraiment l’impression de ‘voir’ un enfant. Sauf qu’on se rend compte plus tard que ce n’est pas le cas ^^

D’ordinaire, je suis pas trop fan de ce genre d’histoire dramatique, mélancolique tout ça, et pourtant là j’accroche, j’te dis chapeau *clap* Cool

‘Fin bref, j’aime ton style, en particulier pour ce qui est de faire passer les sentiments des personnages. C’te fameuse identification aux personnages. (Elle m’en a fait baver celle-là, j’aime pas les disertes >.<) Hum, bref, reprenons. En somme j’aime tes descriptions, je ‘vois’ limite la scène quoi ^^
Mais, la fin, ça enfonce bien le clou niveau tragique là ^^

Outre ce côté qui ne me plait pas toujours, je t’encourage vivement à continuer d’écrire, tu as un talent certain pour ce genre de choses, à toi d'en faire bon usage ^^
Léana a écrit:
je n'en suis pas très fière, parce qu'il n'est pas vraiment comme je l'avais imaginé (et ça, ça me perturbe)

Bah ça Surprised Je le trouve franchement bien moi, il est peut-être pas comme tu le souhaitais, mais il s’illustre tout de même.
Ça me rappelle quand on parlait de confiance en soi, t’en manques pas un peu là par hasard ? Parce que dans ce cas-là, je ferais tout ce que je peux pour que tu prennes confiance en toi ^^ (Et je sais être chiante quand il le faut Twisted Evil)

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Leana MessagePosté le: Dim 19 Jan 2014 12:54   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 185
Coucou tout le monde ! Me revoilà, toujours à la bourre. Faut dire que j’espérais encore, mais bon, c’est à croire que les fans du couple Jérémie/Aelita n’aiment pas commenter (ou alors, ils n’ont pas aimé, mais ça, ça m’étonnerait vu les événements récents) (a)

Petit passage sur le forum pour répondre aux commentaires donc, c’est parti !


Zéphyr : mon premier com’, yeah !

Ahem.

C’est vrai que le futur de CL, c’est un sujet très prisé. Mais j’ai la prétention de dire que je ne fais pas dans le traditionnel (retour de Xana avec toutes les péripéties qui en découlent), parce que pour moi, c’est pas tant le SC et Xana qui caractérisent une bonne fic sur Code Lyoko. C’est les personnages.
J’avoue que je n’avais pas lu Retour vers un nouveau futur avant que tu n’en parles. D’ailleurs j’ai bien galéré pour retrouver ce OS, mais ça en valait définitivement la peine. Et effectivement, on retrouve des points communs avec mon texte. Comme quoi, je ne fais pas tant que ça dans l’original Mr. Green
En ce qui concerne les descriptions, j’avoue que là il y en avait beaucoup. Peut-être trop même, je sais que j’ai essayé de miser plus sur les sensations que sur la description même, parce que je suis le genre de personne qui zappe les grands passages de description dans les romans (a)

Zéphyr a écrit:
Tu prends également tout ton temps pour le déroulement de l'histoire. Celle-ci est très fluide et légère, ce qui permet au lecteur de s'imprégner au mieux de l'ambiance mise en place.


Merci. Faut dire que je n’aime pas trop les récits où on est directement plongés dans l’action. Déjà que moi, l’action, ce n’est pas mon truc, mais si en plus tout va trop vite dans l’histoire, c’est foutu, je me perds. Là, c’est une situation suffisamment complexe pour prendre bien son temps.

Zéphyr a écrit:
Pour ce texte-ci, on a un côté à la fois mélancolique et triste qui s'en dégage, ce qui n'est pas sans me rappeler « Le temps d'une seconde ».


Bah ça, c’est sûr ! Même schéma j’ai envie de dire. Quelqu’un qui meurt et tout le monde est triste. Mais là, c’est plus poussé, plus ciblé, et dans un sens, plus fleure-bleue. Et ça a été beaucoup plus dur à écrire que Le temps d’une seconde, que j’ai écrit en.. Quelques jours ? Là, j’ai mis des semaines, écrit plusieurs versions, dont une qui était tellement similaire avec le texte de Shaka que ça m’a fait tout bizarre quand je l’ai lu ! (dans cette autre version, on commence avec une homme qui marche lentement dans la neige)

Zéphyr a écrit:
De même que pour ce dernier OS, tu as fais en sorte qu'on ne devine pas tout immédiatement. Au départ, on a un peu de mal à déterminer qui est « il ». Personnellement, je pensais avoir affaire à un enfant dans les deux-trois premiers paragraphes. Par la suite, j'ai compris qu'il s'agissait de Jérémie.


J’aurais bien voulu savoir quand est-ce que tu (ou vous, les autres, si certains veulent commenter), as compris qu’il s’agissait de Jérémie. Parce qu’au bout de deux-trois paragraphes, je ne pensais pas que c’était si évident. Au contraire, j’ai joué sur le côté enfant très longtemps, enfin c’est ce que je voulais. Jusqu’à ce qu’il arrive au cimetière, pour moi, on peut encore avoir des doutes…

Zéphyr a écrit:
Pour revenir sur l'effet "guimauve" dont tu parlais, je trouve qu'il n'est pas très présent ici (largement moins que dans "La demande" en tout cas).


En fait… Tout le monde a lu cette fic, pas vrai ? x)
Sinon, pour en revenir à ce Os, moi je le trouve quand même trop guimauve, mais c’est un avis personnel. Disons qu’après La demande, tout passe, mais justement, j’ai dû en être écœurée après l’avoir écrite du coup je fais attention maintenant... Elle est française ma phrase ?

Zéphyr a écrit:
De même, cet extrait : « après avoir voulu frapper l’air trop violemment » n'est pas pour me déplaire (l'air évoqué ici, c'est moi Mr. Green ).


Donc tu te fais frapper par Jérémie Mr. Green
Plus sérieusement, comme je l’ai déjà dit, le vent était de mise de par la présence importante de la nature dans le texte. Et puis en hiver, on se prend de ces bourrasques dans la figure, fallait le signaler.. Et puis j’aime beaucoup l’image des cheveux longs emportés par le vent (bah quoi, j’étais fan de Pocahontas petite, et tout ceux qui ont vu le film se rappellent de la scène vers la cascade, quand elle rencontre John pour la première fois, avec ses cheveux qui volent et.. Bref.)

Merci pour les fautes, que j’ai corrigées Wink


Ensuite n’ang… Gared : Merci ♥

Gared a écrit:
Bon beh que dire, à part qu'on se retrouve toujours avec quelque chose de puissant et que finalement tu ne nous déçois pas.


Wow. Ça c’est du compliment. En plus, tu sais exactement quoi me dire pour me rassurer.

Gared a écrit:
Le suspense est quelque chose que tu réussis à maitriser, alors que moi personnellement, ainsi que pour beaucoup d'autres, cela est bien plus difficile. Tu mets la barre très haut, et ça c'est vraiment appréciable.


Bah je n’ai pas si bien géré que ça puisque certains ont deviné très vite qu’il s’agissait de Jérémie ! Mais bon, passons. Et je ne mets pas la barre si haut que ça, il a de meilleurs auteurs que moi sur le forum, je pense que tout est une question d’entrainement. Plus on écrit, plus on progresse. Et c’est pareil pour toi, plus tu écriras, mieux tu écriras.
Et te dévalorise pas, après on va croire après que c’est moi qui ai une mauvaise influence…

Gared a écrit:
J'avais l'impression que ça pouvait être un petit enfant, que je me suis rendu compte par la suite que ce n'était pas possible. Finalement, le côté jeune et inconscient de Jérémie ressort vraiment le personnage du petit de cinquième, sans amis


Héhé, vous y avez tous cru au petit n’enfant Mr. Green Ravie d’avoir pu te piéger, même si toi, en théorie, tu savais déjà que ce texte était sur Jérémie et Aelita… (a)
Je suis contente aussi que tu ai reconnu Jérémie, parce que ce n’était franchement pas évident pour moi. J’ai vraiment du mal avec ce personnage, il ne me ressemble pas du tout..

Gared a écrit:
on a vraiment un romantisme bien moins poussé (faut dire qu'on est habitué Razz )


Merde, j’suis grillée !
… En même temps, faut bien que je compense ! Elles sont rares les fics ici (je trouve) où le "romantisme" domine sur le reste.

Gared a écrit:
c'est réellement la tristesse qui prend le dessus. Ca m'a surpris agréablement à vrai dire, puisque tu as montré que tu savais faire quelque chose d'aussi fort dans un autre registre, un peu moins vivant, mais jamais monotone. Tu sais nous emporter, et ça, crois-moi, c'est important.


Je vais te soudoyer plus souvent pour les commentaires toi ! ♥
Rassures-toi pour les registres, j’ai prévu d’en changer. Il faut bien varier un peu de toute façon.. En gardant toujours la petite part de guimauve qui me caractérise, bien sûr. Mais vu mes prochains OS, et les personnages que j’ai choisi, je vais de toute façon devoir adapter mon style en fonction de leur personnalité.


a8s : Merci de m’avoir laissé un commentaire ! Smile (ouais, j’ai deux semaines de retard pour les remerciements, je sais…)

a8s a écrit:
Franchement, l’écriture c’est ton domaine !


Héhé, merci Mr. Green

a8s a écrit:
Au début, on a vraiment l’impression de ‘voir’ un enfant. Sauf qu’on se rend compte plus tard que ce n’est pas le cas ^^


Encore une de piégée pour l’enfant ! Mais encore une fois j’aimerais bien savoir quand vous avez compris… Question de curiosité, étant donné que moi je savais dès le début que ça n’en était pas un, ça m’intéresse vraiment de comprendre quand vous avez eu votre "révélation".

a8s a écrit:
‘Fin bref, j’aime ton style, en particulier pour ce qui est de faire passer les sentiments des personnages.


Ça, depuis le début, je dirais que c’est ma marque de fabrique sur ce forum. Merci Smile

a8s a écrit:
Bah ça Surprised Je le trouve franchement bien moi, il est peut-être pas comme tu le souhaitais, mais il s’illustre tout de même.
Ça me rappelle quand on parlait de confiance en soi, t’en manques pas un peu là par hasard ? Parce que dans ce cas-là, je ferais tout ce que je peux pour que tu prennes confiance en toi ^^ (Et je sais être chiante quand il le faut Twisted Evil )


Je suis une éternelle insatisfaite, vous avez tous oublié ? x)
Et sinon pour la confiance en soi bah, je te ramène à ce que Gared a dit au dessus :

Gared a écrit:
PS : On en a souvent parlé ensemble. Une fois que tu auras confiance en toi, tu feras des choses encore plus belles.


En gros, on va dire que ce n’est pas trop ça. Ça dépend des jours, des domaines, etc… Puis vu que je ne suis pas à l’aise avec ces personnages, je n’étais pas super satisfaite du rendu final. Mais bon. Ça, c’est surtout parce que je suis très exigeante. Je sais aussi reconnaître quand je fais des bons trucs (comme mes cupcakes Mr. Green)

Voilà voilà. Je crois que j’ai fait le tour. Smile
S’il y a encore des petits courageux qui souhaiteraient commenter, j’accepte toute critique avec plaisir ! (et je promets de répondre plus vite la prochaine fois Razz)
_________________
Mes textes :

Les non-dits
Le temps d'une seconde
Un perce-neige
Saudade

« And I miss the way you make me feel, and it's real
When we watched the sunset over the castle on the hill »
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benjisop MessagePosté le: Dim 19 Jan 2014 22:46   Sujet du message: Répondre en citant  
[Manta]


Inscrit le: 23 Juin 2006
Messages: 588
Localisation: En festoche de metal
Je suis tellement...sur le cul disons après cette lecture que je ne sais pas quoi dire.

C'est un OS profond, extrêmement profond même. Tu plonges réellement au cœur des personnages, des sentiments qu'ils peuvent ressentir, et surtout de la douleur que peut occasionner la perte d'un être cher.
Jérémie perdre la boule après le décès d'Aelita, non seulement c'est totalement cohérent mais c'est exactement comme ça que je le voyais réagir (j'y pensais moi-même, voulant écrire des OS ou des fics).

Pour en arriver au principal, ton style d'écriture est vraiment exceptionnel. Je l'adore vraiment, tu sais tenir le lecteur en haleine, tu sais manier l'intrigue, tu sais décrire, tu sais comment faire ressentir des choses au lecteur ou décrire les pensées et émotions des personnages, c'est vraiment incroyable. Chaque texte que j'ai lu de ta part était toujours excellent, vraiment.

PS : Comment ça les fans de Jérémie/Aelita ne commentent pas? Faut dire que ce texte est triste quand même, j'en ai même pleuré

PS2 : Une suite à "Comment tout est arrivé" est-elle prévue? Ou bien la fic s'arrête là?
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la reine du rire MessagePosté le: Lun 20 Jan 2014 00:09   Sujet du message: Répondre en citant  
[Rampant]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 319
Localisation: 404 Not Found
Que dire de cet OS? Premièrement, je ne te connais pas du tout en tant qu'écrivain (en fait, je ne te connais pas du tout tout court). Je devais être absente au moment où t'as posté tes deux autres OS et j'ai dû lire un malheureux chapitre de La demande (puisque apparemment c'est toi qui l'a écrite aussi), qui m'avait d'ailleurs bien plu.

Maintenant, puisque je suis venue lire cette histoire sans aucun a-priori, ni bon ni mauvais, passons à l'avis que j'en ai.
Concrètement, il est bon. Il est agréable à lire, il est fluide, il est sympathique, et il est émouvant. Bien. Il a de bonnes bases. De très bonnes bases.

Mais d'abord, avant d'approfondir, une faute d'orthographe qui m'a fait bondir (elle a rien de spécial, mais j'y suis complètement allergique) : "malgré qu'il ait admis". Malgré que. NON.

Sinon, dans le détail, l'écriture est bonne, c'est plutôt agréable à lire, c'est un style soigné. Un style qui marche beaucoup à la métaphore (ou à la comparaison, il y a énormément de "comme" dans ton OS, pour introduire des comparaisons). Par exemple :
"Elle est comme un fantôme qui se cache dans l’ombre des arbres qu’il croise sur son chemin. Un voile de souvenir toujours présent dans l’empreinte de ses pas. Une douce illusion dans laquelle il se laisse volontiers bercer quand arrive sur la plaine la blanche neige."
C'est typiquement le genre de métaphore que je pourrais faire, le rythme ternaire que j'affectionne particulièrement (tu utilises aussi pas mal le rythme ternaire et j'aime bien, ça marque une graduation dans les termes et c'est bien pratique comme méthode), et c'est précisément ce que mes profs appellent un "style lourd et précieux". A titre personnel, j'aime beaucoup l'idée de la "douce illusion" mais je reste bien plus réservée sur le "voile de souvenir présent dans l'empreinte de ses pas". C'est deux métaphores (métaphore, comparaison, le tout est dans l'image, peu importe le terme) en une : le voile de souvenir (Aelita symbole du passé, allégorie d'une existence révolue et représentation d'un bonheur définitivement éteint, et cette métaphore est très bonne) couplée à celle de "l'empreinte de ses pas", qui est nettement plus terne, plus banale, plus simple, et qui fait perdre de son éclat à la phrase. Je pense que l'association des deux n'est pas spécialement pertinente, surtout que la phrase est mise en évidence par le fait qu'elle soit au centre de ton rythme ternaire.
D'ailleurs, la phrase d'après "Ses yeux clairs et rieurs brillent presque autant qu’un soleil d’été". C'est... surprenant. On a un style d'écriture pendant tout le texte relativement bon, on enchaîne les images, on a des tournures de phrases plutôt jolies, et.... on a ça. Non. ""Presque autant qu'un soleil d'été". Non. C'est plat. Enfin, personnellement, toute la magie de l'instant a été détruite par cette phrase. Je m'imaginais assez bien la scène jusque là, et puis, "brillent comme un soleil d'été". Mais, mais, non. Tu parlais de Pocahontas, mais là on se retrouve presque dans L'amour nous guidera du Roi Lion 2 : "Un monde parfait brille dans tes yeux". Et si dans la chanson, toute l'atmosphère de la mélodies et des paroles collent à cette ambiance, ton OS ne s'y prête pas. Pas à une phrase aussi mièvre et plate.

Sinon, parlons de la fin. Pour moi, c'est clairement le passage le plus réussi, à partir du moment où on comprend le lien de parenté entre les deux personnages. C'est vraiment touchant, émouvant, on ressent parfaitement les sentiments des personnages, la tristesse de Jérémy, celle de sa fille, l'agacement des ambulanciers. Et tu rends vraiment bien cette impression de désespérance et de tristesse, tu parviens à la transmettre au lecteur. Comme disais quelqu'un avant moi, l'isolement de la dernière phrase provoque un réel effet sur le lecteur et participe à un rendu plus profond de la part du lecteur. Il ressent et perçoit en même temps que Jérémy sa désolation. On reste sur une impression vraiment prégnante, et c'est beau.

En gros, bravo et félicitation ! Smile

_________________
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Merci à Pyphilia, du site Eronia, pour l'avatar Smile
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Leana MessagePosté le: Dim 26 Jan 2014 19:24   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 09 Aoû 2010
Messages: 185
Coucou tout le monde !
Alors c’est parti, petit tour sur les commentaires ! Smile


benjisop : Merci pour ton commentaire, au moins tu m’as prouvé que certains des membres des Jérémie avaient lu le texte ! Ce n’est pas pour dire, mais au départ j’ai écrit ce OS car dans mes précédents textes on m’avait reproché de ne pas mettre assez en avant le couple Jérémie/Aelita, et maintenant que j’ai enfin réussi à écrire un truc potable c’est silence radio Mr. Green
Fin bref, je m’égare (les nerfs qui lâchent après les révisions, excusez-moi...)

benjisop a écrit:
Jérémie perdre la boule après le décès d'Aelita, non seulement c'est totalement cohérent mais c'est exactement comme ça que je le voyais réagir (j'y pensais moi-même, voulant écrire des OS ou des fics).


Pour ça, je dirais que quiconque aime quelqu’un passionnément devient fou quand il le/la perd. Par contre on réagit tous différemment, je veux dire, Jérémie aurait pu finir déprimé et s’enfermer dans son bureau, rallumer le SC et faire des conneries, j’en sais rien. Surtout que je ne connais pas le personnage, je ne saurais pas dire comment il fonctionne. Au contraire, je vois très facilement Ulrich perdre la raison après la mort de Yumi. Et vraiment déconner. Cet amour-là, je le conçois plus aisément. Je n’ai fait qu’appliquer le comportement d’Ulrich à Jérémie, tout en modifiant deux-trois trucs pour que ça passe mieux..

benjisop a écrit:
Pour en arriver au principal, ton style d'écriture est vraiment exceptionnel. Je l'adore vraiment, tu sais tenir le lecteur en haleine, tu sais manier l'intrigue, tu sais décrire, tu sais comment faire ressentir des choses au lecteur ou décrire les pensées et émotions des personnages, c'est vraiment incroyable. Chaque texte que j'ai lu de ta part était toujours excellent, vraiment.


Alors comme ça… On a lu mes autres textes, hein ? (a)
Quoiqu’il en soit, merci pour cette flopée de compliments, je crois que je ne m’y habituerais jamais.. ! Sinon, comme je l’ai dit plus haut je crois, je compense en étant une piètre écrivain en matière d’action. C’est tellement mon point faible que je me dois d’être douée sur le reste, et du coup je mise tout là-dessus. Je ne dis pas que ça ne changera pas un jour, après tout cet OS a bien plut et ce n’était pas gagné !

benjisop a écrit:
JPS : Comment ça les fans de Jérémie/Aelita ne commentent pas? Faut dire que ce texte est triste quand même, j'en ai même pleuré


Eh bah ! :O À ce point, ça t’as tiré des larmes ? Décidément, je ne suis vraiment pas objective avec mes textes, étant donné que je n’étais pas satisfaite du rendu final. On va dire que c’est parce que ce ne sont pas mes personnages favoris, alors j’ai du mal à me rendre compte de la justesse du récit...

benjisop a écrit:
PS2 : Une suite à "Comment tout est arrivé" est-elle prévue? Ou bien la fic s'arrête là?


Alors ce point là.. Ce point là c’est celui qui m’a le plus fait plaisir de tous, tu vois ? Mais vraiment ! Alors oui oui oui, évidemment une suite est prévue Mr. Green (la fic ne peut pas s’arrêter là voyons, c’est totalement incohérent malgré les retrouvailles.. !) Cependant, je suis en pleine réécriture (histoire d’adapter mon nouveau style à ma vieille histoire) et ça me prend du temps, sans compter que j’ai des tonnes de devoirs et trois ou quatre OS sur le feu.. C’est sportif, l’écriture !



la reine du rire :

la reine du rire a écrit:
Premièrement, je ne te connais pas du tout en tant qu'écrivain (en fait, je ne te connais pas du tout tout court). Je devais être absente au moment où t'as posté tes deux autres OS et j'ai dû lire un malheureux chapitre de La demande (puisque apparemment c'est toi qui l'a écrite aussi), qui m'avait d'ailleurs bien plu.


Et bah.. Personnellement, moi, je connais ton pseudo. Sans compter qu’on s’est inscrites le même jour sur le forum, c’est pas anodin…
M’enfin bref. (non je ne vais pas redire que tout le monde a lu La demande Mr. Green)

la reine du rire a écrit:
Mais d'abord, avant d'approfondir, une faute d'orthographe qui m'a fait bondir (elle a rien de spécial, mais j'y suis complètement allergique) : "malgré qu'il ait admis". Malgré que. NON.


Gné ? Ce n’est pas français ou... ? Parce que du coup j’ai regardé les ‘règles’ et je n’ai rien vu qui l’empêchait. (bon, si, apparemment c’est incorrect, mais dans mon cas je ne crois pas..)
Au cas où, si jamais j’y pense un jour, j’éditerai en le remplaçant par un ‘bien que’ ou autre..

la reine du rire a écrit:
Sinon, dans le détail, l'écriture est bonne, c'est plutôt agréable à lire, c'est un style soigné. Un style qui marche beaucoup à la métaphore (ou à la comparaison, il y a énormément de "comme" dans ton OS, pour introduire des comparaisons).


Ah bah ça, c’est surtout pour ce OS-ci, parce que le style se mariait plutôt bien au thème. Après, je ne me considère pas comme une pro des métaphores, d’où le sentiment que ça soit maladroit par moments (j’y reviendrai en dessous). Maintenant que j’ai vu que tu avais lu d’autres de mes textes, tu as du te rendre compte qu’ils n’étaient pas autant bourrés de descriptions et de métaphores/comparaisons…
Après, j’ai bien pris en compte tes critiques sur mes tournures de phrases, mais comme je l’ai dit, ça vient comme ça vient. Ce n’est peut-être pas une excuse, mais bon, étant donné que je ne suis pas à l’aise avec les personnages, je me suis contentée d’écrire ce qui voulait bien venir. D’ailleurs pour la phrase «Un voile de souvenir toujours présent dans l’empreinte de ses pas. », j’ai beaucoup aimé ton explication sur le ‘voile de souvenir’, exactement ce à quoi j’ai pensé, mais le côté négatif de ‘l’empreinte de ses pas’ je ne le ressens pas. J’en sais rien, j’aime bien la phrase comme elle est, tout simplement.

En revanche :

la reine du rire a écrit:
Je m'imaginais assez bien la scène jusque là, et puis, "brillent comme un soleil d'été". Mais, mais, non. Tu parlais de Pocahontas, mais là on se retrouve presque dans L'amour nous guidera du Roi Lion 2 : "Un monde parfait brille dans tes yeux". Et si dans la chanson, toute l'atmosphère de la mélodies et des paroles collent à cette ambiance, ton OS ne s'y prête pas. Pas à une phrase aussi mièvre et plate.

J’avoue que le ‘soleil d’été’, ça rend moyen. Quant à la comparaison avec L’amour nous guidera, j’avoue que ça fait mal. Plus cul-cul, tu meures. Cette phrase-là, je la changerai.

la reine du rire a écrit:
Sinon, parlons de la fin. Pour moi, c'est clairement le passage le plus réussi, à partir du moment où on comprend le lien de parenté entre les deux personnages. C'est vraiment touchant, émouvant, on ressent parfaitement les sentiments des personnages, la tristesse de Jérémy, celle de sa fille, l'agacement des ambulanciers.


Merci. De la part de quelqu’un d’aussi pointilleux que toi (tu as été chercher LES phrases qui n’allaient pas, et, je crois, tu es la première à avoir analysé le texte et mon style en détails), tous ces compliments me font vraiment plaisir. Smile

En tout cas, un grand merci à vous deux !
Je répondrai dans la semaine aux commentaires sur Les non-dits (d’ailleurs, wow, y’a eu du monde depuis la dernière fois) et Le temps d’une seconde.
À bientôt j’espère ! ^^
_________________
Mes textes :

Les non-dits
Le temps d'une seconde
Un perce-neige
Saudade

« And I miss the way you make me feel, and it's real
When we watched the sunset over the castle on the hill »
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benjisop MessagePosté le: Dim 26 Jan 2014 19:45   Sujet du message: Répondre en citant  
[Manta]


Inscrit le: 23 Juin 2006
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Localisation: En festoche de metal
Leana a écrit:
benjisop : Merci pour ton commentaire, au moins tu m’as prouvé que certains des membres des Jérémie avaient lu le texte ! Ce n’est pas pour dire, mais au départ j’ai écrit ce OS car dans mes précédents textes on m’avait reproché de ne pas mettre assez en avant le couple Jérémie/Aelita, et maintenant que j’ai enfin réussi à écrire un truc potable c’est silence radio Mr. Green


Je ne suis pas responsable du comportement des autres, mais j'ai rarement lu des textes qui poussaient la relation et le caractère de ce personnage aussi loin. Je me devais donc de commenter

Leana a écrit:
Fin bref, je m’égare (les nerfs qui lâchent après les révisions, excusez-moi...)


Je suis en informatique, alors les nerfs qui lâchent, c'est tous les jours chez moi Mr. Green

Leana a écrit:
Pour ça, je dirais que quiconque aime quelqu’un passionnément devient fou quand il le/la perd. Par contre on réagit tous différemment, je veux dire, Jérémie aurait pu finir déprimé et s’enfermer dans son bureau, rallumer le SC et faire des conneries, j’en sais rien. Surtout que je ne connais pas le personnage, je ne saurais pas dire comment il fonctionne. Au contraire, je vois très facilement Ulrich perdre la raison après la mort de Yumi. Et vraiment déconner. Cet amour-là, je le conçois plus aisément. Je n’ai fait qu’appliquer le comportement d’Ulrich à Jérémie, tout en modifiant deux-trois trucs pour que ça passe mieux..


D'accord pour l'amour. Mais pour moi, Aelita représente tout pour Jérémie. Absolument tout, car Aelita c'est la découverte du SC, l'impression de faire quelque chose dans sa vie, une grande réussite personnelle (la victoire contre XANA), de la reconnaissance et surtout des amis. En gros Aelita, c'est la naissance de Jérémie dans la vie, et son tremplin pour l'avenir. J'ai beaucoup analysé le personnage et son comportement, et Jérémie qui fait une connerie je pense que ça serait plus s'il l'a perd mais pas définitivement (rupture, séparation involontaire, ou autre). Un décès, la mort, pour Jérémie c'est infaillible, et comme il est plutôt du genre à culpabiliser totalement, c'est l'effondrement complet du personnage. La vie n'en vaudrait alors plus le coup, c'est pour ça que j'ai aimé cette fic.

Leana a écrit:

Alors comme ça… On a lu mes autres textes, hein ? (a)
Quoiqu’il en soit, merci pour cette flopée de compliments, je crois que je ne m’y habituerais jamais.. ! Sinon, comme je l’ai dit plus haut je crois, je compense en étant une piètre écrivain en matière d’action. C’est tellement mon point faible que je me dois d’être douée sur le reste, et du coup je mise tout là-dessus. Je ne dis pas que ça ne changera pas un jour, après tout cet OS a bien plut et ce n’était pas gagné !


Oui j'ai lu tes autres textes, que je n'ai pas tous commentés, mais j'ai particulièrement aimé les fics. "La demande" et "comment tout est arrivé" notamment, pour ça que je demandais l'existence potentielle d'une suite.
Tu as un don pour la romance. Tu ne peux pas totalement maîtriser l'action mais j'adore tout. Disons juste que je suis très sentimental et donc je vais préférer la romance, surtout que j'aime particulièrement voir les relations entre les personnages de CL évoluer. Mais tu peux être fière de toi, et rien que le fait que tu sois modeste (je suis un peu pareil) prouve que tu t'appliques et que tu mérites tous ces encouragements et compliments Wink


Leana a écrit:
Eh bah ! :O À ce point, ça t’as tiré des larmes ? Décidément, je ne suis vraiment pas objective avec mes textes, étant donné que je n’étais pas satisfaite du rendu final. On va dire que c’est parce que ce ne sont pas mes personnages favoris, alors j’ai du mal à me rendre compte de la justesse du récit...


Bah oui, si tu veux quand j'ai compris que c'était Jérémie, puis quand j'ai compris qu'il parlait d'Aelita, que les sentiments étaient très bien décrits et qu'en tant que lecteur on les ressentait bien mais qu'en plus quand j'ai compris qu'Aelita était morte, bah j'ai craqué quoi. C'est beau, mais c'est triste.


Leana a écrit:
Alors ce point là.. Ce point là c’est celui qui m’a le plus fait plaisir de tous, tu vois ? Mais vraiment ! Alors oui oui oui, évidemment une suite est prévue Mr. Green (la fic ne peut pas s’arrêter là voyons, c’est totalement incohérent malgré les retrouvailles.. !) Cependant, je suis en pleine réécriture (histoire d’adapter mon nouveau style à ma vieille histoire) et ça me prend du temps, sans compter que j’ai des tonnes de devoirs et trois ou quatre OS sur le feu.. C’est sportif, l’écriture !



Ah parfait. Comme pour "La demande" ce sont vraiment deux textes de qualité, que j'ai particulièrement aimé (notamment grâce à ce que j'ai dit au message précédent).
Ne t'en fais pas, une réécriture ce n'est pas la mort, en plus ça permettra de relire l'intégralité de la fic afin de se souvenir et de voir l'évolution. De plus, mieux vaut attendre la suite d'une fic (même si ça fait longtemps qu'elle est en pause) plutôt que d'en avoir une bâclée. Et je te comprends parfaitement sur le reste, je n'ai encore rien écrit mais j'ai un million d'idées d'OS et fic.

Donc prends ton temps, écrit bien comme tu sais le faire et continue de nous faire profiter de ton talent Wink
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Belgarel MessagePosté le: Mer 19 Mar 2014 00:58   Sujet du message: Répondre en citant  
[Manta]


Inscrit le: 20 Aoû 2010
Messages: 534
Up ! Very Happy

[HS]Je tiens à souligner qu'un⋅e autre Jérémie a lu le texte et l'a aimé. ♥
En cette période de bataille rude, ça a son importance. Je te rappelle aux mémoires pour l'Impératrice, et je dégaine le Brochet avec un commentaire plus cérébral que nature Razz [/HS]

J'ai beaucoup apprécié de voir Jérémie vieilli. Une vieillesse fatiguée, bien écrite et émouvante, loin de la fusée d'intellect foisonnant que l'on connaît. J'ai particulièrement apprécié le gâtisme dont il fait preuve et son côté bougonnant quand on l'infantilise (tes dialogues de début sont à cet égard dé-li-cieux).
Le revers de la médaille c'est que, finalement, on risque un texte trop éloigné du caractère de Code Lyoko. Heureusement, tu compenses cette évolution naturelle en faisant ce que j'appelle "extrapôler les caractères/relations/situations/etc." Je présenterai deux aspects très forts de ton scénario sur ce point-là.

⋅ Premièrement, la question de Jérémie séparé d'Aelita, vivant seul dans le monde réel et ne la contactant qu'en ayant l'air d'un weirdo. Saison 1.
Ça n'en a pas l'air, mais dans la question Jérémie-Aelita, le mot "Saison 1" est le meilleur compliment que je puisse faire car c'est ce qu'il y a de plus puissant. Un⋅e auteur⋅rice de fanfic qui prend ce substrat comme base pour construire sa romance touche à l'ultime corde sensible de l'amour dans Code Lyoko. [troll]La raison pour laquelle Oddlita c'est du caca.[/troll]

⋅ Deuxièmement, la neige comme lieu de la douleur (notamment affective/familiale), de l'arrachement et du souvenir. Rappel de la disparition d'Anthéa.
Beaucoup plus fin et original.
Après, je ne reviendrai pas sur le symbolisme usuel de l'hiver : saison mélancholique du déclin et de la mort, que le "perce-neige" peut à peine vaincre, elle s'imposait.

Tu me trouveras peut-être idiote, mais j'ai un instant extrapôlé ce que je disais de la saison 1 jusqu'à supposer que même si Aelita était invisible aux yeux des autres, elle continuait d'exister sous forme virtuelle et se manifestait à lui en tant que spectre. L'évocation du RVLP et l'altérité dont elle faisait preuve soutenaient cette hypothèse de lecture.
Bien entendu, un twist SF de ce genre me ressemble plus qu'à toi, et ça aurait été horriblement compliqué à marrier avec l'atmosphère de ton texte. Juron, je ne m'y risquerais pas !

Ah, et mon Œil de faucon© n'a pas besoin de la balise spoiler, mais j'aime bien la lisibilité.
Spoiler



Sinon, commentaires de fin de post :
Leana a écrit:
Gared a écrit:
J'avais l'impression que ça pouvait être un petit enfant, que je me suis rendu compte par la suite que ce n'était pas possible. Finalement, le côté jeune et inconscient de Jérémie ressort vraiment le personnage du petit de cinquième, sans amis
Héhé, vous y avez tous cru au petit n’enfant Mr. Green
Pas moi. C'est le pouvoir du spoil, je crois Mr. Green
a8s a écrit:
Leana a écrit:
je n'en suis pas très fière, parce qu'il n'est pas vraiment comme je l'avais imaginé (et ça, ça me perturbe)
Bah ça Surprised Je le trouve franchement bien moi, il est peut-être pas comme tu le souhaitais, mais il s’illustre tout de même.
Je plussoie a8s. Le talent de la main surpasse parfois celui de nos intentions.
Lorsque j'ai mentionné que la neige rappelait Anthea, j'ai ajouté que c'était très fin. Au risque de me tromper, je suppose même que c'était inconscient et que mon analyse t'a surprise. Je dirai juste ceci : pas besoin d'être maître de soi-même pour être un Maître.

PS : vu que le sentiment c'est ton domaine, ton avis sur Chair Aimée m'intéresserait beaucoup. Bien sûr, si tu n'as pas le temps ou que tu n'accroches pas au texte, je comprendrai largement !

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Premier commandement : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Troisième commandement : Tout individu a droit à la vie
Quatrième commandement : Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
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