Oh tiens, un auteur tout seul sans commentaires. Ikorih utilise Commentaire Flamboyant!
Alors par où commencer? Peut-être par une remarque d'ensemble.
En fait, globalement, ce qui est reproché à ta fiction, c'est pas qu'elle soit originale (la carpe affichée au début du sujet en témoigne). Non, c'est que ça bascule trop vite.
Je m'explique. Dès le premier chapitre, tu te déconnecte totalement de l'univers CL pour nous jeter dans tes histoires de mafieux et de services secrets. En soi, les services secrets et les mafieux sont un bon sujet. C'est la façon dont il est amené qui coince. Tout se développe à toute vitesse et on a pas le temps de s'adapter qu'on est passés des histoires de chien d'Odd à une prise d'otage du collège/lycée tout entier.
Je comprend tout à fait que tu veuilles explorer ces domaines-là. Mais va falloir être plus soigneux sur la transition. On ne change pas l'ambiance d'un univers de façon aussi radicale. Par conséquent, je vais devoir te suggérer un peu de lecture. Moi et mon collègue Zéphyr sommes tombés d'accord pour te dire de prendre exemple sur la transition opérée par Bataille pour l'Espoir. Je note que tu l'as déjà lue, donc tu dois savoir que la fiction passe d'un univers CL à un univers glauque plein de politique et d'histoires sordides. Comme quoi c'est possible. Mais faut prendre son temps pour les transitions.
En ce qui concerne des personnages, ils sont pour le moment assez peu développés. J'avoue que j'ai parfois du mal à différencier tes différents agents secrets, c'est peut-être dû au fait que tu nous en balance trop d'un coup (a). A part celui qui a un problème personnel avec le mafieux, ils sont quand même pas mal creux. D'ailleurs, ledit agent avec un problème devrait être tenu à l'écart, les services secrets n'aiment pas trop mêler les histoires privées de leurs agents avec leur boulot.
Les Lyokoguerriers sont assez peu développés également. Quelques scènes d'introspections seraient peut-être les bienvenues pour leur donner plus de relief. A part le refus temporaire de Jérémie de livrer Aelita et les autres...En fait, la plupart de leurs réactions sont interchangeables c'est à dire que peu importe quel personnage fait quoi, ça reste cohérent. Ce qui est une caractéristique du personnage plat et sans personnalité, alors que si ils ont chacun un schéma comportemental différent et développé, c'est pas possible. Parce que plus tu les développes, plus tu les affines et par conséquent ils sont moins polyvalents et ont leur réaction spécifique à chaque situation.
Wala, ça me semblait être les points les plus importants à travailler. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Bonjour tout le monde, c'est donc aujourd'hui (après plus de 4 mois de retard en effet ) que je vous poste ce sixième chapitre, un peu plus dynamique que les deux précédents, un peu plus long aussi et qui clôt pour un temps l'histoire du groupe terroriste
Mais avant de vous balancer le chapitre, je tenais à remercier Ikorih pour son commentaire et je vais y répondre en soulignant des points abordés
Alors déjà, la transition : elle est beaucoup trop rapide, je l'avoue... Honnêtement, au départ, je n'avais même pas prévu de donner un rôle très important à Xana mais maintenant, je suis vraiment content de l'avoir programmé pour le reste de ma fanfic
En effet, les prochains chapitres seront centrés sur la lutte contre Xana en priorité (malgré les petits problèmes du chapitre qui est le sujet principal de ce message ^^) et mettront un peu de côté les terroristes, même s'ils seront quand même évoqués dans certains passages !
D'ailleurs, j'ai relu Bataille pour l'Espoir, comme vous me l'avez conseillé, et j'ai compris qu'il fallait que je fasse une pause sur les terroristes et que je revienne sur un truc un peu plus dans l'esprit Code Lyoko quand même
Ensuite, les personnages : les agents secrets sont vraiment nombreux, c'est vrai : certains sont centraux, d'autres un peu moins mais aucun ne sera oublié, ils bénificieront tous d'un traitement introspectif à un moment ou à un autre ^^
L'histoire personnelle sera en partie dévoilée dans ce chapitre mais sera surtout le sujet central du chapitre 7
Et pour terminer, j'ai ajouté quelques scènes d'introspection comme conseillées pour certains des lyoko-guerriers, pas tous (en même temps, je peux pas faire une scène d'introspection pour Ulrich ) et j'espère qu'elles sont assez complètes et seront appréciées ^^
Voilà, maintenant, je vous poste derechef le sixième chapitre !!
Spoiler
Chapitre 6 :
Odd Della Robbia marchait dans le parc juste derrière le colonel Stamper, qui regardait autour de lui avec un air inquiet, comme s'il redoutait une embuscade.
Mais, niveau inquiétude, le félin virtuel n'était pas en reste : il était littéralement mort de trouille à l'idée de devoir se livrer à l'homme qui a failli assassiner Mme Hertz.
Le blondinet moqueur se retourna lentement pour fixer ses compagnons de route : tous ses ami(e)s marchaient en file indienne en ayant l'air aussi inquiet que lui, Akim surveillait lui aussi le chemin en braquant son arme dans tous les sens mais il ne vit aucune trace des policiers.
Odd accéléra le pas pour se retrouver à côté du colonel et demanda :
- Où sont passés les deux policiers ?
- Ils sont passés par un autre chemin pour encercler le réfectoire et Akim va bientôt les rejoindre. expliqua Stamper à voix basse sans se retourner
Le félin hocha la tête et se mit à penser « Dans un sens, tout est de ma... Non, je ne vais pas m'accuser comme ça... Mais il faudra bien que je leur avoue un jour... »
C'est sur ses sombres pensées que le blondinet continua le chemin, tout en se doutant intérieurement que la rencontre avec les terroristes allait très mal se passer...
Aelita Stones, elle, marchait juste derrière le blondinet et était partagée par deux sentiments assez semblable : la peur et la colère. Elle avait forcément peur de ce qui allait se passer avec ce Delano et ses sbires mais elle avait surtout peur pour son père. La jeune fille soupira en pensant « Papa... Si seulement je pouvais seulement te voir au moins une fois autrement que par photo... Mais maintenant, c'est fichu... Je ne pourrais jamais te ramener sur Terre et apprendre à te connaître... Tout ça à cause des agents du gouvernements que je suis en train de suivre, qui m'ont séparé de toi mais qui, en même temps, me protègent actuellement ! Cruelle ironie... »
- Est-ce que ça va ? demanda une voix rauque
L'ange virtuelle s'arrêta, se retourna et fixa imperturbablement Jérémie Belpois, le garçon qui l'avait ramené sur Terre et qui voulait la protéger. Au bout d'un moment, elle demanda d'une voix froide :
- On est sur le point de se livrer à des terroristes, mon père est encore prisonnier sur Lyoko et je ne pourrais jamais le connaître mais sinon, tout va bien !
- Excuse-moi, j'aurais du me taire... marmonna Jérémie en détournant le regard
- Il faut qu'on continue de marcher, on ne doit pas s'arrêter là ! dit Akim en poussant le génie devant lui avec le bras tout en braquant son arme vers les arbres alentours
La jeune adolescente se retourna et continua en ignorant le génie, qui était le centre de sa colère : il avait refusé de se livrer ! Il aurait préféré voir mourir ses amis que de risquer sa peau !
« Quel trouillard ! Il faudrait vraiment que quelqu'un lui fasse comprendre que sa petite personne ne passe pas avant tout » pensa Aelita avant de se morfondre et de se mordre les lèvres.
Elle critiquait la personne qui lui avait sauvée la vie et qu'elle aimait... Elle l'aimait plus que n'importe quelle personne (hormis son père) mais elle sentait que quelque chose allait changer ou plutôt allait changer dans peu de temps en elle...
Jérémie soupira en voyant Aelita suivre Akim sans se retourner : il avait l'impression, non la certitude, que l'ange virtuelle lui faisait un petit peu la tête.
« En même temps, c'est vrai que je l'ai un peu cherché... Mais même, on est là pour protéger le monde de Xana... On ne doit pas se laisser mener comme ça, il doit bien y avoir un moyen d'échapper aux terroristes sans mettre la vie de nos amis en danger ! » pensa le génie tout en continuant à marcher en jetant des regards inquiets autour de lui.
On aurait dit qu'il s'apprêtait à rencontrer le Diable en personne : Jérémie suait abondamment, des gouttes coulaient sur ses joues et il s'essuyait le front toutes les deux secondes, comme pour se rassurer même si dans sa tête, c'était loin d'être aussi simple...
« Il faut absolument que je trouve un moyen de me barrer de là, c'est nécessaire ! Ils oublient qu'on doit protéger la Terre de Xana, libérer William, retrouver Hopper, résoudre le mystère des nouveaux monstres... Il nous reste tellement de choses à accomplir, à réaliser... Et on doit en plus faire face à une bande de terroristes qui sont affiliés au père d'Aelita d'une manière ou une autre... C'est... »
Mais il fut interrompu dans ses pensées par un bruissement de feuilles quelques pas derrière lui. Le génie se retourna brusquement et murmura :
- Vous avez entendu ça ?
Akim acquiesça dans un geste, se déplaça silencieusement derrière le génie puis dit calmement :
- Restez avec le colonel, je vais voir ce que c'est, je reviens rapidement...
Sur ses mots, il s'enfonça dans la forêt sans un regard en arrière.
Jérémie, voyant un de ses protecteurs s'éloigner, déglutit et commença à hésiter entre prendre la fuite lâchement ou suivre le groupe qui s'éloignait à pas de loup. Il prit rapidement sa décision, se détourna et se dirigea dans la direction opposée... jusqu'à ce qu'Ulrich se dresse devant lui et lui dise avec un ton froid :
- Où tu vas comme ça ?
- Je vais faire un retour vers le passé pour nous débarrasser définitivement de ces terroristes ! déclara Jérémie en continuant à avancer mais il fut arrêté par le samouraï qui lui saisit le bras fortement comme pour l'empêcher de partir
Le génie eut beau se débattre pendant de longues secondes, il n'arrivait pas à se débarrasser de l'implacable poigne d'Ulrich qui avançait en suivant le groupe. Au bout d'un moment, il demanda calmement mais avec une certaine froideur dans la voix :
- Pourquoi tu ne me laisses pas prendre la décision la plus simple ? Ce serait plus vite réglé et on pourrait prévenir l'attaque plus facilement !
- Qui te dit qu'ils ne sont pas immunisés contre le Retour dans le Passé ? Qui te dit qu'ils ne connaissent pas l'usine et ce qu'il y a dedans ? Ils ont le dossier d'Hopper, je te rappelle ! dit Ulrich froidement tout en continuant à traîner Jérémie par le bras
- Et alors ? Ils ne savent pas tout ! rétorqua le génie en se rendant toutefois compte de la faiblesse de son argument
- Le dossier a été crée par des agents des services secrets qui surveillaient Hopper 24h sur 24, ils étaient donc forcément au courant de ce qu'il faisait dans cette usine ! Ils savaient limite ce qu'il mangeait à midi !
- Alors pourquoi les agents ne l'ont pas arrêté, s'ils savaient ce qu'il faisait ? demanda Jérémie avec un ton victorieux
Ulrich ouvrit la bouche pour répondre mais il remarqua soudainement que la petite file s'était arrêté : devant eux se dressaient trois hommes, tous armés de mitraillettes, qui s'avancèrent et dirent d'une voix forte :
- Le patron s'impatiente et veut vous voir avant qu'il y ait d'autres morts, donc nous allons vous escorter sur le chemin principal !
- D'autres morts.... balbutia Jérémie avant de murmurer dans ses dents « - Pardon » et de mordre violemment Ulrich au bras.
Le samouraï hurla de douleur et lâcha Jérémie, qui en profita pour s'enfuir en courant dans la direction opposé. L'un des trois hommes se détacha du groupe et se lança à la poursuite du génie pendant que les deux autres braquaient imperturbablement Stamper.
Un des deux mercenaires, un grand rouquin aux yeux verts clairs, s'avança et dit avec un ton calme et posé :
- Sean est un ancien chasseur, il retrouvera votre ami en un clin d’œil, ne vous faîtes pas d'idée ! Au fait, mon nom est Alec, je suis le second de Edward Kant !
- Pourquoi vous nous dîtes tout ça ? demanda le colonel Stamper avec une tête perplexe
Le visage d'Alec se fendit d'un sourire carnassier puis il rétorqua implacablement :
- Parce qu'aucun de vous ne sortira vivant de ce lycée, que ce soit vous ou vos hommes cachés sur le chemin...
Sur ses mots, il claqua des doigts et deux hommes surgirent des buissons en traînant McLaren et Tramos, visiblement assommé. Stamper haussa un sourcil intrigué en n'apercevant pas Akim mais il se ressaisit rapidement, soupira et dit d'une voix ferme :
- Amène-nous à Delano, qu'on en finisse !
**
Sean Baker était un ancien chasseur, l'un des meilleurs de sa profession : il savait reconnaître quasiment tous les animaux de la France rien qu'à leurs traces.
Il était né à Londres et s'était spécialisé dès son plus jeune âge dans l'étude des comportements animaux les plus basiques.
Il était l'aîné d'une famille de deux enfants et s'était pris directement d'affection pour son petit frère Alec, malgré le tempérament un brin sadique et colérique de ce dernier.
Il se souvient notamment de ce jour où Alec, alors âgé de 17 ans, avait poussé violemment sa mère dans les escaliers parce qu'elle menaçait de le dénoncer à la police pour trafic de stupéfiants.
La pauvre femme a fini paraplégique à vie et les deux frères furent envoyés en prison, l'un pour avoir commis l'acte et l'autre pour avoir dissimulé les circonstances de l'accident.
Sean gardait un souvenir horrible de son séjour en prison : en effet, il était plutôt maigre, pas très musclé contrairement à son frère qui était sec. Là où Alec et ses yeux verts pommes mettaient un peu mal à l'aise en raison de la cruauté non dissimulée du personnage, les yeux marrons foncés de Sean inspiraient tout simplement les moqueries et ce n'était pas ses cheveux roux à l'extrême qui allaient arranger les choses.
A peine sorti de prison, les deux frères rencontraient un certain Yves Blackwell dans un quartier huppé de la capitale londonienne et il décida de les embaucher après une démonstration de force d'Alec qui avait écrasé la tête de l'ancien garde du corps de Blackwell sous ses grosses bottes en affichant un sourire satisfait.
C'est en se perdant dans ses souvenirs que Sean suivait la piste de Jérémie Belpois. Il était cependant très concentré sur les traces de pas du garçon, qui semblait se diriger vers une clairière, mais également sur les bruits ambiants, qui trahissaient souvent la présence d'un individu.
Soudain, le rouquin s'arrêta net, plissa les yeux et s'avança doucement pour fixer le génie : Jérémie était agenouillé devant une plaque d'égout et essayait tant bien que mal de la soulever, ses cheveux blonds étaient trempés de sueur et ses lunettes avaient glissés de son front : elle gisaient à côté de la plaque que Kant avait déjà trouvé et scellée pour éviter les fuites.
Sean sortit doucement de sa cachette et dit d'une voix calme :
- La plaque est scellée, tu n'y arriveras pas laisse tomber !
Le génie sursauta, ramassa ses lunettes, se retourna et commença à reculer pour échapper au mercenaire qui le fixait en souriant. Il balbutia en tremblant de la tête aux pieds :
- Ne... Ne me faîtes pas de mal...
- Tu ne dois pas t'inquiéter, susurra Sean en continuant à avancer tout en posant doucement sa main sur la crosse de son arme, Delano ne te fera rien...
- Il... Il a déjà tué quelqu'un dans le lycée!
- Oui en effet mais c'est la personne qui vous a dénoncée, acquiesça le rouquin, alors ce n'est pas plus mal !
- C'est... C'est... bégaya Jérémie en écarquillant les yeux de frayeur
Soudain, Akim sortit des buissons et écarquilla les yeux en voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il dégaina rapidement son arme et tira sans sommation.
Jérémie, qui avait vu l'agent secret, se détourna et courut à toute vitesse vers la sortie du lycée.
Sean, quand à lui, avait entendu la détonation étouffée par le silencieux, et il esquiva souplement la balle d'Akim, qui termina sa course dans le dos du génie. Un horrible craquement retentit alors et Jérémie s'effondra en poussant un cri de fauve mourant.
Le rouquin profita de la stupéfaction de l'agent secret pour dégainer son arme et tirer : la balle fendit l'air et se logea dans le crâne d'Akim qui n'eut pas le temps de l'éviter.
L'ex-chauffeur écarquilla les yeux, recula de quelques pas, lâcha son arme qui retomba sur l'herbe douce du parc et s'effondra comme une pierre.
En quelques secondes, la vie l'avait quittée et l'herbe auparavant verte commençait à se teindre en rouge sang, de la couleur du liquide qui coulait de la plaie située en plein milieu du front de l'ex agent secret.
Sean regarda le carnage avec un œil sévère, tout en retenant dans un coin de sa tête que son canon n'avait pas de silencieux et que tout le monde l'avait entendu. Soudain, il entendit des bruits de pas provenant de derrière lui et, sans demander son reste, il partit discrètement mais rapidement en direction du portail de sortie du lycée.
**
Stamper suivait Alec et son partenaire sans dire un mot mais dans sa tête, la confiance dans son plan avait laissé place à la panique pure et simple à l'idée de retrouver son ancien agent, l'homme qu'il avait personnellement formé à tuer et qui s'en servait aujourd'hui à ses dépens....
« Heureusement que Smith n'est pas là... Revoir son ancien coéquipier qui l'a trahi n'aurait fait que l'achever davantage... Déjà qu'il se reproche la mort du mari Kenny... » pensa Stamper sans montrer le moindre signe de son tourment intérieur.
Soudain, Alec et son collègue s'arrêtèrent ; le rouquin tendit le bras et dit avec un ton brusque :
- Eric, dis au chef qu'on est là et ne traîne pas !
Soudain, une détonation retentit dans le parc et Alec se mit à sourire en disant à Eric qui s'éloignait rapidement :
- Dis-lui aussi que le cas du génie est réglé ! On dirait que Sean a fait sa part du boulot !
Le colonel sentit son cœur s'arrêter de battre un instant puis il réalisa la portée des paroles et se retourna pour fixer les adolescents choqués qui le suivaient : Odd restait immobile, les yeux perdus dans le vide, Aelita pleurait sans chercher à se retenir et à le cacher, Ulrich fulminait et serrait les poings comme s'il rêvait de tuer Sean de ses propres mains et Yumi essayait tant bien que mal de rassurer l'ange virtuelle, malgré le fait qu'elle pleurait aussi.
Le rouquin se retourna également, prit un ton mielleux et dit d'une voix douce qui sonnait faux :
- Ne vous en faîtes pas, votre ami est parti au panthéon des trouillards imbéciles !
Les deux hommes qui surveillaient les policiers explosèrent de rire et Alec hurla brusquement :
- Luke, Marcelo, je vous ai jamais demandé de rigoler !
Les concernés cessèrent de rire, ce qui fit esquisser un petit sourire à Alec qui dit d'une voix forte :
- C'est mieux !
Soudain, un petit sifflement retentit au loin et, sans dire le moindre mot, le rouquin se remit en marche en direction du réfectoire, talonné par les lyoko-guerriers et Stamper qui réfléchissait à un moyen de s'en sortir...
Une fois arrivé devant le réfectoire, les portes s'ouvrirent dévoilant Delano et Kant qui descendirent rapidement les marches, sous les regards éberlués .
Le colonel nota rapidement la présence d'Eric et un autre homme dans le réfectoire qui surveillaient les enfants et le commissaire Pater, recroquevillé dans un coin comme s'il essayait de se faire oublier.
Soudain, Odd dit à voix haute, sans chercher à masquer sa surprise :
- Mr Rouiller ! C'est vous Delano ?
L'ex agent secret dit avec un ton calme en se tournant vers son ancien patron :
- Oui, c'est bien moi et on dirait que vous avez respecté vos engagements, c'est bien la première fois depuis que je vous connais, Stamper !
- Moi aussi, je suis heureux de te revoir, Franck... rétorqua le colonel avec un ton aigre et ironique
Kant porta prudemment sa main à sa ceinture mais Delano le stoppa en tendant la main avant de dire avec une voix mièvre :
- Je vois que ton plan a encore échoué et que j'ai encore gagné ! Tu n'arriveras jamais à me tuer, Stamper, mets-toi ça dans le crane ! Et, une chose que je ne comprends pas : pourquoi tu ne m'as pas arrêté alors que tu me surveillais ?
- J'attendais que tu nous conduises de toi-même à tes patrons et ça a marché, nous connaissons votre planque, des hommes sont actuellement en train de faire une descente ! révéla le colonel avec un ton victorieux
Mais à sa grande surprise, tous les mercenaires explosèrent de rire, sauf Alec qui esquissa tout juste un sourire. Delano répondit avec son ton froid qui le caractérise :
- Tu crois que je n'ai pas encore des amis dans ton service ? On a déménagé la planque depuis au moins deux heures !
- Une taupe dans mes services... balbutia Stamper qui semblait ne pas y croire
- Eh ouais, « patron », t'es pas le seul à savoir corrompre des gens ! se moqua Franck Delano qui semblait prendre son pied.
Soudain, les rires cessèrent, l'ambiance redevint sérieuse et Delano dit d'un ton brusque :
- Assez discuté ! Emmenez les gosses survivants dans la planque et butez Stamper !
Le colonel dégaina son arme et braqua Franck, en disant :
- Au moins, je t'emporterai avec moi dans la mort, salopard !
L'ex agent secret se mit à sourire jusqu'à ce que son regard se porte sur le toit du bâtiment et qu'il hurle :
- Sniper, à terre !
Tous les terroristes se jetèrent rapidement à terre mais le sniper en question ne les visait pas : dans le réfectoire, le terroriste inconnu fut projeté contre une table et s'effondra sur le sol.
Eric se détourna, sortit de la cantine et tenta de prendre ses jambes à son cou mais une seconde détonation retentit et le terroriste hurla avant de s'effondrer, la balle ayant traversé son cou en le tuant sur le coup.
Immédiatement, ce fut la débandade : les élèves se jetèrent dans la cour en hurlant de frayeur, les quatre agents sortirent de leur cachette et se précipitèrent vers les terroristes qui s'enfuyaient en courant vers le parc au milieu de la foule des enfants terrorisés. Même Alec s'était enfui en sentant que la situation n'était plus à leur avantage.
Stamper braqua son arme sur Delano et tira mais la balle rata sa cible et se logea dans un arbre. Le colonel, furieux, ne put que voir les terroristes s'enfuir sans pouvoir rien faire.
**
Une heure plus tard, les ambulances étaient rassemblées au centre de la cour : les corps des terroristes avaient été enveloppés dans des bâches noires et transportées à l'écart, les élèves et les lyoko-guerriers, choquées, étaient pris en charge pendant que Stamper discutait avec ses agents :
- Belle initiative, Smith ! Sans Hunter et son sniper, tous ses enfants seraient morts !
L'agent hocha la tête pour remercier son patron avant de dire :
- Ils ont tous réussi à s'enfuir, même Delano... Arcade et Oblong fouillent les rues alentour avec James le policier. Les autres flics ont été emmenés à l'hôpital ! Ah oui, on a retrouvé le corps de Jean-Pierre Delmas dans l'ex-cabane de jardinier, il a été abattu de trois balles : deux dans le corps, une dans la tête...
Soudain, Sanchez surgit des bois en hurlant :
- Venez vite ! Il y a un blessé ! Et un mort !
Smith, Hunter et Stamper se levèrent et partirent en courant en direction de Sanchez, suivis de près par les ambulanciers et un brancard.
Quelques minutes plus tard, Stamper était agenouillé devant le cadavre d'Akim : un de ses meilleurs agents était mort au combat et il ne se remettait jamais de ce genre de désastre, surtout que ça lui rappelait de très mauvais souvenirs de l'époque sombre où Franck Delano était son agent, son ami, son frère...
Malgré le fait que sa profession lui interdisait de montrer ses sentiments, la haine contre Delano et son groupe terroriste montait en lui sans vouloir s'arrêter.
Il était tellement furieux qu'il n'entendait même pas la voix de Smith qui parlait de l'état du génie rescapé miraculeusement :
- Il finira... Eh, vous m'écoutez ?
Le colonel se ressaisit brusquement et dit d'un ton brusque :
- Qu'est-ce qu'il y a, Smith !
Son agent soupira brusquement et reprit son discours :
- Je dirais que Jérémie Belpois a vraiment de la chance d'être encore en vie : la balle s'est logée dans sa colonne vertébrale, il finira paraplégique à vie mais aucun autre organe vital n'a été touché ! Ce gamin est un miraculé !
Soudain, l'agent s'interrompit en voyant la bande des lyoko-guerriers s'avancer vers eux avec un air déterminé. Ils s'arrêtèrent devant eux, se regardèrent puis Aelita commença :
- Nous exigeons des explications ! Depuis le début, vous nous menez en bateau ! D'où vous connaissez ce Delano ? Et qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Notre ami va être paralysé à vie alors nous devons savoir ce qui se passe !
- Et en échange, qu'est-ce que nous obtiendrons ? demanda Smith avec un regard soudain étincelant, comme s'il avait gagné
- Rien, répondit franchement la jeune fille, je ne dirais juste pas à votre patron notre petit secret
- Quoi ? demanda avec un ton perplexe Stamper en se tournant vers Smith, qui avait blêmi
L'agent fixa Aelita dans les yeux avec un regard froid avant de dire à son supérieur :
- Je sens qu'on peut leur faire confiance, raconte-leur tout !
- Ok, ok, soupira le colonel, mais avant finissons de nettoyer tout le bordel que ces connards ont causé !
**
Dans un coin sombre et reculé du réseau mondial, William Dunbar patientait indéfiniment en caressant distraitement la tête d'un de ses nouveaux compatriotes : il ne comprenait pas pourquoi Xana avait détruit ses anciennes créatures mais il préférait les nouvelles : elles étaient plus puissantes, plus autonomes mais surtout elles étaient moins fortes qu'avant et ça, Dunbar aimait bien car ça lui rappelait sa supériorité...
Soudain, une grosse voix froide résonna dans sa tête « Il est temps de passer à l'attaque, mon cher Lieutenant ! Si tu réussis, le sort de ces Humains sera scellé à jamais ! »
William se leva, son regard froid et dénué d'humanité se porta sur la foule de monstres qui le regardaient, il leva son zambato et hurla :
- A l'attaque !
**
- Vous n'êtes que des incapables, hurla Blackwell qui n'arrivait plus à se contenir, vous n'arrivez même pas à tenir des enfants enfermés dans une salle ! Vous avez réussi à perdre trois de nos hommes ! Vous êtes nul !
Au milieu de ce débauche d'insultes se tenait Alec et Sean Baker : les deux frangins, parfaitement calme, étaient bien droits à côté de Franck Delano qui subissait toutes les insultes de son patron sans flancher.
Luke Evans et Marcelo Tortego se faisaient tout petit dans un coin de la pièce, Edward Kant regardait tour à tour Delano et Blackwell comme s'il regardait un match de tennis et Blake Dexter, adossé nonchalamment au mur, souriait comme un petit enfant dans une kermesse.
Soudain, les frères Baker se regardèrent et Sean se mit à parler :
- Patron, la situation n'est pas aussi désespérée qu'elle n'en a l'air ! Notre taupe est toujours bien planqué, notre agente dormante attend le moment d'agir, nous surveillons activement la cache de Franz Hopper et son virus va bientôt lancer une attaque pour faire diversion, comme tu lui as demandé ! Attends un peu le résultat avant de t'énerver !
Toutes les personnes dans la pièce étaient abasourdis par cette prise de parole (même Dexter avait cessé de sourire) et fixaient Blackwell, qui semblait sur le point de commettre un massacre...
Mais à la place, il se leva et sortit de la pièce en disant :
- Si ça échoue, vous avez tous intérêt à courir très vite parce que, si je vous retrouve, vous allez mourir dans d'atroces souffrances, je peux vous le dire !
Voilà, voilà, voilà !! Bon bin, je n'ai rien d'autre à ajouter, j'espère juste que vous allez apprécier ce retour, je vous souhaite à tous une bonne fin de semaine et à bientôt dans les commentaires ^^ _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 14 Déc 2014 18:59; édité 3 fois
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Bon ça fait longtemps évidemment et tu dois assumer cette coupure, mais j'ai relevé THE réplique :
Citation:
Sean Baker était un ancien chasseur, l'un des meilleurs de sa profession : il savait reconnaître quasiment tous les animaux de la France rien qu'à leurs traces.
Il était né à Londres et s'était spécialisé dès son plus jeune âge dans l'étude des comportements animaux les plus basiques.
Je propose de renommer Sean Baker en Sire Tyker
Citation:
Il était l'aîné d'une famille de deux enfants et s'était pris directement d'affection pour son petit frère Alec, malgré son tempérament un brin sadique et colérique.
Oui oui, je maintient ce que je disais juste en haut.
Il y a effectivement beaucoup de personnages alors évite juste les coupures de 4 mois X_x.
Bon courage pour la suite ! _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Yo tout le monde !
En effet, c'est assez tôt le matin que je poste ce septième chapitre, qui n'est pas non plus très conséquent puisqu'il s'agit d'un simple chapitre de transition avec cependant une grosse partie basée sur le passé de deux personnages (vous découvrirez lesquels en lisant ce chapitre )
Mais avant, je remercie Icer d'avoir pris la peine de commenter le dernier chapitre, malgré la coupure de quatre mois dont je m'excuse fortement mais qui était nécessaire en raison d'un problème, déjà d'inspiration, mais aussi de matériel, on va dire...
Pour répondre, je réfute totalement cette proposition d'affiliation de Sean Baker à Tyker, c'est un personnage totalement inventé qui ne bénéficie évidemment d'aucune influence extérieure que mon imagination
Je précise cependant qu'il y avait une erreur de formulation dans la phrase que tu as citée, c'était "malgré le tempérament un brin sadique et violent de CE DERNIER" et pas "SON tempérament", je m'excuse pour cete faute grotesque qui a pu confirmer la (fausse) affiliation à Tyker....
Sur cette réponse, je vous livre le septième chapitre sans aucun autre commentaire !
Spoiler
Chapitre 7 :
Paris, 6 octobre 1998
Oswald Smith mit la main dans son veston pour se rassurer et toucher du bout des doigts le pistolet caché. Il grelottait littéralement de froid mais il restait concentré sur la mission qu'on lui avait affecté, à lui et à son collègue.
Franck Delano avait été recruté quelques années auparavant et le colonel Jules Stamper l'avait tout de suite remarqué lors de sa formation en raison de son charisme exceptionnel et de sa rapidité d'apprentissage.
Aujourd'hui, il est un des agents les plus reconnus et respectés du service d'espionnage français, derrière son patron et son assistant.
Smith, quand à lui, avait été recruté plus de dix ans auparavant après avoir été viré de son poste de chef de la sécurité auprès du projet Carthage.
En repensant à ces moments, l'agent se mit à souffler de rage. La buée remplissait littéralement la petite pièce dans lequel il se trouvait mais il ne parvenait pas à s'enlever de la tête ce moment maudit où Franz Hopper, ce maudit scientifique traître à sa patrie, l'avait lâchement assommé par derrière lors d'une ronde.
Lorsqu'il s'était réveillé, il avait appris de Patrick Oblong, son adjoint à l'époque (qui fut viré et recruté par les services secrets lui-aussi), que Hopper avait détruit les recherches du projet à l'aide d'un virus et qu'il était dorénavant au chômage...
- Eh mec, ça va ? demanda Delano en fronçant les sourcils
Smith se concentra sur la réalité et fixa pendant un long moment son partenaire depuis maintenant deux ans : ses grands yeux noirs exprimaient l'incrédulité et il portait une petite moustache qu'il touchait toutes les deux secondes pour s'assurer qu'elle ne congelait pas en raison de la froideur extrême. Au bout d'un moment, il soupira et dit avec un ton blasé :
- Il y a rien, je repense juste encore une fois à l'enfoiré qui m'a fait perdre ma place au projet Carthage...
Son collègue émit un faible sourire amusé avant de redevenir sérieux et de dire :
- Il a disparu depuis maintenant six mois et personne ne retrouvera jamais Franz Hopper ! Oublie-le et concentre-toi plutôt sur « La Famille » !
En effet, les deux agents n'étaient pas cloîtrés dans cette pièce par hasard : dans moins de deux minutes devraient arriver dans ce petit hangar perdu au fin fond de Paris les dirigeants d'un groupe terroriste nommé « La Famille » dans le but de négocier l'achat d'armes avec un petit trafiquant local du nom de Gizmo, qui a accepté de collaborer avec les services secrets en échange d'une protection permanente.
Smith sortit lentement sa tête par la fenêtre et appela le trafiquant d'un signe de la tête : l'homme se rapprocha en compagnie de ses deux gardes du corps, deux grands noirs d'une trentaine d'années armés de mitraillettes.
Gizmo, lui, était un petit homme d'une cinquantaine d'années, avec des mèches mêlant le brun et le blanc qui tombaient sur son front dégarni, un grand nez et des petits yeux plissés qui lui donnait un air de fouine.
Smith demanda avec un ton dur :
- Tu te souviens de ce que tu dois faire ?
- Oui, oui, ne t'inquiètes pas ! répondit Gizmo avec sa voix étranglée qui le caractérise
- Maintenant, retourne au centre et prépare-toi ! Ils vont bientôt arriver ! ordonna Delano qui s'était rapproché pour écouter
Le trafiquant le regarda avec un regard noir et haineux avant de retourner avec ses deux gardes du corps au milieu du hangar.
Smith se retourna, fixa son collègue et constata :
- On dirait qu'il ne t'apprécie pas beaucoup...
- C'est moi qui ai démantelé son gang et arrêté son plus proche associé... rétorqua calmement Franck Delano en fixant le trafiquant
Soudain, un énorme bruit retentit dans le hangar et Smith vit le trafiquant et ses gardes du corps se figer et regarder la porte en face de laquelle se tenait les deux agents ; il se retourna, regarda son collègue qui avait la mine grave et dit :
- Ils sont là !
A ce moment précis, deux personnes apparurent dans leur champ de vision : un homme d'une trentaine d'années avec un complet gris, des gants noirs et de grands yeux verts et un cow-boy habillé uniquement de blanc avec des yeux bleus perçants.
Delano se pencha et expliqua calmement :
- Le plus jeune, c'est Yves Blackwell le chef de l'organisation et l'autre c'est Blake Dexter, son adjoint et expert en armes en tout genre...
Smith opina et saisit son talkie-walkie relié au micro posé sur la poitrine de Gizmo qui transpirait à grosses gouttes pour écouter la conversation entre les malfaiteurs.
Blackwell s'arrêta devant Gizmo et dit d'une voix forte et rauque :
- Alors, tu as les armes ?
- Oui, Mr Blackwell, répondit Gizmo avec son air révérencieux et son ton de soumis, je vous les apporte, ce sont tous des AK-47 comme précisé dans le contrat !
Dexter se plaça devant son patron, sortit une des armes dans la caisse que venaient d'apporter les deux gardes du corps et l'examina avec soin, avec une sorte de tendresse.
Au bout de quelques minutes, il se tourna vers Blackwell et opina d'un geste sec de la tête. Le chef se mit à sourire et dit d'une grosse voix :
- Je te fournirai l'argent comme promis, quand tu auras enlevé ce micro que tu as sur le torse !
Smith, abasourdi par cette révélation, posa son talkie-walkie en vitesse et voulut se jeter dehors mais le contact froid d'un revolver sur sa nuque le fit frissonner et il se retourna doucement : son collègue le tenait en joue avec un regard qui n'avait plus rien de chaleureux, un regard de meurtrier.
Delano bougea lentement son arme de façon à pouvoir apercevoir Gizmo retirer avec soulagement son micro, le jeter par terre et s'agenouiller devant Blackwell.
L'agent trahi marmonna :
- Ce n'était qu'un piège ! Espèce de salopard, tu bosses pour « La Famille » et Gizmo aussi !
Le traître ne broncha pas, se leva et sortit de la pièce en poussant Smith devant lui comme un esclave enchaîné.
Une fois arrivé au milieu du hangar, Delano força Smith à se mettre à genoux devant Blackwell qui le fixait avec un air cruel et indifférent. L'agent vit du coin de l'oeil Dexter sortir discrètement un AK-47 de la boîte et enlever le cran de sûreté avec des gestes mécaniques.
Le chef se pencha jusqu'à son souffle glacé entre en contact avec le visage de Smith puis il dit doucement sans quitter des yeux l'agent maîtrisé :
- Gizmo, tu as bien mérité une petite récompense !
Les yeux du trafiquant se remplirent d'étoiles et il se releva lentement en souriant avant de dire :
- Quelle est elle, Mr Blackwell ?
Blackwell se mit à sourire cruellement, dit d'une voix forte tout en se décalant lentement sur le côté :
- Attends une seconde, Franck va te la donner !
A ce moment, le sourire qui s'était dessiné sur le visage de Gizmo s'atténua un peu mais il n'eut même pas le temps d'émettre une objection : une fois que son chef fut sorti de son champ de vision, Delano braqua son arme et tira dans la tête de Gizmo.
La cervelle du trafiquant explosa pendant qu'il s'effondrait par terre, le visage encore recouvert de l'ombre d'un sourire.
Les deux gardes du corps, interdits pendant une dizaine de secondes, braquèrent immédiatement leurs armes sur Delano mais Dexter, qui s'était glissé derrière, vida son chargeur sur les deux hommes : le premier se prit une balle en pleine tête qui lui arracha la moitié du crâne et le tua sur le coup, le deuxième s'effondra en poussant des râles d'agonie et de douleur, le dos rouge sang en raison des impacts de balles et le corps agité de soubresauts nerveux.
Smith regardait sans flancher l'horrible spectacle du garde du corps agonisant qui suppliait qu'on l'achève avec une voix de moins en moins audible mais son attention se concentra de nouveau sur Blackwell qui s'avança lentement de façon à pouvoir montrer ses deux dents en or en souriant.
Soudain, le silence revint dans la salle, Smith en conclut que le mourant avait finalement succombé à ses blessures. Il ferma les yeux quelques secondes puis il dit avec un ton agressif :
- Vous n'êtes qu'une bande de psychopathes assoiffés de sang !
- Peut-être, acquiesça Dexter qui s'était placé derrière son chef, mais nous au moins on l'assume pas comme vous !
- On ne tue que quand on est obligé de le faire ! rétorqua Smith en appuyant discrètement sur un petit bouton situé dans sa manche gauche
Un rapide coup d’œil du côté de ses tortionnaires montra qu'ils n'avaient pas vu son petit manège mais soudain Delano éclata de rire, posa son arme sur la nuque de l'agent puis descendit jusqu'à la placer dans le creux de son dos avant de dire :
- Il a appelé les collègues, les gars on ferait mieux de se tirer ! Mais avant, j'ai un petit cadeau à te donner, en gage de notre amitié !
Et, sans éprouver le moindre sentiment, il décala son arme vers le bas et tira.
La balle traversa la peau du dos de Smith et se logea dans son poumon gauche. L'agent ressentit une douleur incommensurable, indescriptible qui lui brûlait l'intérieur du corps et lui rongeait les entrailles. Il s'effondra sur le sol en recherchant son souffle qui venait à lui manquer, cracha du sang en essayant de se relever mais finalement capitula.
Il s'allongea lentement sur le sol et ferma lentement les yeux sans voir les terroristes s'enfuir, la douleur était trop forte pour qu'il puisse ne serait-ce que se retourner. La dernière chose qu'il vit avant de s'évanouir fut le visage choqué du colonel Stamper qui l'avait retourné sur le dos et hurlait à d'autres agents :
- Appelez vite une ambulance !
De nos jours, collège-lycée Kadic
Les lyoko-guerriers étaient complètement abasourdi par l'histoire que venait de leur raconter Stamper, qui s'était mis un peu en retrait de la clairière pour tout expliquer aux héros. A côté de lui, Smith caressait son arme la tête baissée comme s'il brûlait l'idée de s'en servir à cet instant même et Hunter écoutait attentivement, en gardant un silence respectueux.
Soudain, Ulrich rompit le silence pesant qui s'était installé en demandant d'une voix fébrile :
- Et... Vous avez pas eu trop de séquelles ?
L'agent Smith releva lentement la tête et ses yeux noirs remplis de haine et de souvenirs du passé se posèrent sur ceux du samouraï qui déglutit bruyamment.
Stamper posa un regard de braise sur son agent qui soupira et dit d'une voix monocorde :
- J'ai passé cinq mois dans le coma et en plus, ils n'ont pas réussi à m'enlever la balle qui s'enfonce de jour en jours dans mon organisme depuis dix ans ! Il doit me rester...disons, cinq-six mois à vivre...
Odd regarda fixement l'agent avec des sentiments contradictoires dans la tête : d'un côté, il ressentait de la haine envers cette personne qui les avait menacé un nombre incalculable de fois mais ça commençait à basculer très lentement vers de la compassion envers un homme meurtri, qui voyait son échéance arriver inéluctablement et qui ne pouvait rien y faire.
Dans sa tête, il s'imaginait dans la même situation comment il réagirait... Il se serait sans doute tué avant : il appréciait de plus en plus le courage de l'agent Smith qui surmontait cette balle meurtrière à retardement avec de l'abnégation et il ne se laissait pas submerger par ses émotions, contrairement à certains de ses collègues.
Soudain, un grand homme noir chauve surgit en courant dans la clairière : il était épuisé, des gouttes de sueur tombaient sur son front lisse et il tenait un dossier à la main.
Hunter haussa un sourcil et demanda d'une voix rauque et grave :
- Dr Valentine, mais qu'est-ce que vous faîtes-là ?
- Je vous apporte des nouvelles du commissariat ! balbutia le docteur complètement à bout de souffle
Au bout d'un instant, le docteur repéra les adolescents qui le regardait fixement : il fronça un sourcil et demanda en se tournant vers le colonel :
- C'est qui ces gosses ?
- Dr, je vous présente les amis de la fille de Franz Hopper que nous protégeons des attaques du groupe terroriste que nous recherchons ! Les enfants, voici le Dr Valentine notre agent infiltré dans le commissariat de police.
Les présentations une fois faite, le médecin se tourna vers les agents et demanda :
- Je peux parler devant eux?
Stamper acquiesça d'un geste de la tête et le docteur commença rapidement à expliquer :
- Tout d'abord, nous avons appris le suicide de Mme Kenny dans la nuit d'hier, elle a laissé une lettre expliquant qu'elle était un agent dormant de « La Famille » et qu'elle avait livré son mari en pâture aux terroristes !
Stamper ferma les yeux en soupirant et l'agent-médecin continua sur sa lancée :
- Nous avons appris également le décès de l'agente Suzanne Hertz qui a succombé à ses blessures il y a maintenant une heure... Enfin, officiellement : la vraie version, c'est qu'elle a été débranché par un homme de « La Famille » venu lui rendre visite, un certain.... Alec Baker, d'après la réceptionniste !
Les réactions furent diverses au sein de cet étrange groupe : Aelita fondit en larmes dans les bras de Yumi qui ne voyait pas l'utilité de se retenir, Ulrich baissa la tête respectueusement et Odd frappa dans un arbre de rage. Quand aux agents, Sanchez sortit de la clairière avec Hunter, Smith tripota son pistolet avec beaucoup plus de vigueur et Stamper explosa littéralement de rage :
- Ils ont laissé Alec Baker rendre visite à une personne protégée par les services secrets ! Mais je vais les faire virer, ces abrutis !
- Baker avait prétexté rendre visite à sa cousine et il a égorgé froidement le garde du corps de la chambre de Mme Hertz avant de rentrer ! précisa Valentine avec un ton blasé
Soudain, au moment où le docteur allait continuer, Sanchez et Hunter sortirent de la forêt tête baissée pour aller se planter raide comme des piquets derrière les lyoko-guerriers qui les regardèrent avec un air anxieux et craintif.
Et puis, quelques secondes plus tard, surgit des bois un adolescent bien connu des lyoko-guerriers ; cheveux noirs plaqués sur le crâne, visage fendu d'un large sourire ironique, vêtements noirs sombres et surtout symbole de Xana bien visible dans les pupilles : William Dunbar releva la tête et explosa d'un grand rire sec et froid avant de dire avec une voix informatisée :
-Il est temps de vous régler votre compte, mes agneaux !
Et, sans perdre une seconde, il leva brutalement sa main et des éclairs se formèrent lentement devant son visage noirci par la fureur de son maître et sa propre haine à l'égard des amis qui ne l'ont pas protégé. Au bout de quelques interminables secondes, il visa Ulrich et lança sa salve d'éclairs...
Voilà voilà, j'espère que vous apprécierez ! Le prochain passage sur Lyoko aura lieu dans le prochain chapitre, avec l'apparition de nouveaux monstres que (j'espère), vous trouverez intéressant
Sur ce, je vous souhaite à tous (et à toutes) une bonne journée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 14 Déc 2014 18:59; édité 1 fois
Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien :') ! Aujourd'hui je poste donc le huitième chapitre de cette fiction ! Ah oui, avant que j'oublie, merci Icer pour le déblocage
Donc, pour le commenter un peu, c'est un chapitre centré principalement sur l'action, que ce soit sur Terre ou sur Lyoko !
D'ailleurs, n'étant pas forcément très fort en écriture de combat virtuel, n'hésitez pas à me dire s'il y a des choses à corriger, je prendrais en compte ces conseils avec grand intérêt ^^
Sur ce, trêve de bavardage, place au chapitre !!
Spoiler
Chapitre 8 :
Le samouraï glapit et se détourna pour fuir mais Sanchez fonça sur lui et le bloqua brutalement contre son torse. Ulrich essaya de se dégager en hurlant mais l'éclair de William l'atteignit en plein milieu du visage.
L'hispanique xanatifié lâcha le blessé qui s'effondra en poussant des râles ininterrompus de douleur, le corps agité de soubresauts nerveux et les mains plaqués sur son visage désormais brûlé.
Les autres lyoko-guerriers, complètement abasourdis par ce qui venait de se passer, se dirigèrent en courant vers Stamper qui braquait son arme sur le xana-guerrier qui n'en croyait pas ses yeux.
Sanchez courut pour les rattraper mais le Dr Valentine se jeta courageusement devant l'homme pour le ralentir : l'hispanique, d'un simple revers de la main, le catapulta contre un arbre. Un craquement retentit dans la clairière et le docteur retomba, évanoui.
Hunter, quand à lui, releva la tête et commença à charger des éclairs dans sa main droite pour achever Ulrich qui geignait comme un bébé sur le sol mais soudain, un coup de feu retentit et le xanatifié poussa un cri robotisé de douleur. Il se retourna et vit l'agent Smith, le visage haineux, braquer son arme sur lui en hurlant :
- Si tu bouges, je te tue Hunter peu importe si t'es mon collègue ou pas !
Hunter esquissa un sourire puis se décala pour laisser l'éclair envoyé par William toucher sa cible, mais l'agent se baissa pour l'esquiver et en profita pour regarder la scène : Stamper luttait contre Sanchez qui le bourrait d'éclairs, William courait à la poursuite des lyoko-guerriers qui se dirigeaient vers la sortie du lycée et...
Mais un éclair d'Hunter le ramena à son problème immédiat et il prit au dépourvu le xanatifié en lui fonçant dessus. Le spectre tendit la main mais l'agent le plaqua au sol et commença à le bourrer de coups de poing inlassablement, jusqu'à ce qu'un javelot venu de nulle part se plante dans la tête du spectre, qui poussa un râle de douleur avant de s'effondrer.
Smith se releva rapidement et vit Jim Moralès : le professeur de sport récupéra rapidement son javelot, prit son élan et le lança dans le dos de Sanchez qui allait achever le colonel. L'objet traversa la poitrine de l'hispanique, qui hurla avant de s'effondrer lourdement sur le ventre.
Stamper se releva lentement en soufflant bruyamment, Smith et Jim se dirigèrent rapidement vers lui et il demanda :
- Ils sont morts ?
- Non, répondit l'agent Smith en scrutant rapidement la clairière, ils finiront pas se réveiller mais il faut qu'on sauve en priorité le gamin ! On s'occupera d'eux après !
Le colonel sursauta et se précipita au chevet d'Ulrich, qui s'était finalement évanoui en raison de la douleur atroce qui lui brûlait littéralement le visage : ce même visage était devenu rouge à l'extrême et sentait le brûlé.
Jim balbutia :
- Il... Il... Ces éclairs devaient concentrer énormément d'énergie pour arriver à un si horrible résultat...
- Comment vous savez que c'était des éclairs ? demanda Smith avec un ton intrigué
- J'aidais les ambulanciers à transporter les corps, expliqua Jim, quand j'ai vu des lueurs étranges et entendu des cris ! Les ambulanciers et les élèves ont pris la fuite, je me suis dirigé vers la clairière et j'ai vu cet homme - il désigna Hunter du doigt – tirer des éclairs avec ses doigts ! J'ai couru chercher une arme pour vous venir en aide et j'ai trouvé ce javelot au milieu de la cour alors...
Soudain, un bruit retentit dans la clairière : Hunter se relevait lentement et tendait sa main sur Ulrich mais Smith se jeta sur lui en hurlant de rage et lui écrasa la tête avec ses bottes. Au bout de plusieurs coups, le spectre s'immobilisa de nouveau et l'agent se releva pour regarder son patron et le prof de sport le regarder avec un air abasourdi ou horrifié.
Le colonel se redressa et se dirigea rapidement vers l'endroit où gisait le docteur en blouse blanche : il s'était évanoui, du sang coulait de sa tempe droite mais sa poitrine se soulevait, indiquant qu'il était toujours en vie.
Smith soupira, se dirigea vers son patron et lui dit :
- Il faut qu'on aille aider les gosses ! Toi, veille sur Stern et le Dr Valentine et si un des deux attaquants essaye de se relever, tu le plantes compris ?!
Moralès acquiesça d'un large signe de la tête et les deux agents se regardèrent avant que Smith ne se dirige vers l'usine, suivi par son patron qui avait un peu de mal à comprendre ce qui se passait...
**
Les lyoko-guerriers regardèrent leur ami samouraï se tordre de douleur sur le sol et William qui le fixait avec un grand sourire pendant un long moment avant de se détourner et de se diriger rapidement vers la plaque d'égout.
Une fois arrivés devant, Odd ajouta en soufflant :
- Xana a fait vraiment fort ! Ce pauvre Ulrich s'est fait massacrer...
- Oui, acquiesça Aelita en déplaçant la plaque, et ça m'inquiète ! On dirait qu'il est plus fort que la dernière fois...
- Bon, on discutera une autre fois ! dit Yumi en désignant de la main William qui arrivait vers eux en courant
Immédiatement, les trois lyoko-guerriers se précipitèrent à l'intérieur des égouts, Odd esquivant l'éclair meurtrier du xanatifié de peu. Ce dernier poussa un grognement de rage et se jeta à leur poursuite en sautant au fond du trou.
Il se releva rapidement et vit ses trois adversaires s'enfuir en skate et en trottinette en direction du lieu d'où il venait : Lyoko.
Le xana-guerrier se mit à leur courir après et il les rattrapa facilement : il tendit la main et lança un éclair qui ricocha sur le sol juste derrière Yumi. Cette dernière se retourna et hurla :
- William nous suit !
Et elle tenta d'accélérer, sans pour autant réussir à distancer son adversaire qui fonça sur elle et la plaqua au sol. La japonaise hurla, saisit son skate et tenta de l'abattre sur le crane de William mais ce dernier l'intercepta et le lança au sol.
Yumi profita de cette soudaine distraction pour lui envoyer un direct dans la mâchoire. Le xana-guerrier encaissa le coup mais ne bougea pas : au contraire, il se mit à sourire et des éclairs se formèrent dans sa main gauche.
La geisha, prise de panique, saisit la veste de William qui fronça les sourcils et essaya de se dégager : en utilisant toute sa force, la jeune fille glissa ses jambes sous la cage thoracique de son ennemi et le repoussa violemment tout en lâchant sa veste.
Le xana-guerrier, surpris, bascula en arrière, tomba à la renverse dans l'eau glacée des égouts et s'électrocuta en raison des éclairs encore présents dans sa main gauche.
La geisha observa rapidement le ténébreux se convulser en raison de l'électricité, puis elle se détourna, récupéra son skate qui gisait sur le sol et se précipita pour rattraper ses amis qui avaient pris une avance certaine...
Pendant ce temps, Odd et Aelita venaient d'arriver dans la salle du supercalculateur. La jeune fille se jeta rapidement sur les commandes et virtualisa le félin sur le territoire Banquise, là ou se trouvait la tour activée. Sans même prendre le temps de réfléchir à l'absence de points rouges présents sur la carte, elle programma une virtualisation différée et se transféra au côté de son ami
**
Le félin atterrit souplement sur un plateau glacé et repéra rapidement la tour : elle était bien visible au bout du plateau, entourée cependant par deux énormes icebergs qui offraient donc un endroit idéal pour une embuscade. Avant, Odd y serait allé sans réfléchir mais maintenant, il fallait qu'il prenne son temps : ils n'étaient que deux et la vie d'Ulrich, de Yumi et de Jérémie reposait sur eux.
Rapidement, l'ange virtuelle atterrit à côté de lui et examina aussi la situation, elle soupira et dit :
- On est d'accord, ça sent l'embuscade ?!
- Oui, acquiesça Odd, mais au moins William ne sera pas là pour nous en empêcher ! Il nous suffira juste de détruire les monstres et on pourra les sauver !
Aelita le regarda longuement avec un petit sourire avant de se mettre à courir vers la source de leurs problèmes. Le félin le suivit tout en criant :
- Et les véhicules ?
- Pas eu le temps de les programmer ! répondit rapidement l'ange virtuelle tout en courant
Quelques minutes de course plus tard, ils arrivèrent devant l'entrée de la tour sans avoir croisé le moindre monstre. Les deux lyoko-guerriers, les sens aux aguets, avancèrent lentement en préparant leurs armes pour la riposte mais rien ne vint.
Sans se détendre, Aelita partit rapidement vers la tour mais une brusque poussée du félin lui permit d'éviter la féroce charge du monstre caché à l'arrière de l'iceberg.
C'était un mélange entre un tigre à dents de sable et un dragon : il avait une grosse tête, des crocs aiguisés marrons qui contrastaient avec sa fourrure, ses ailes et ses pattes blanches. L'ange virtuelle nota également le symbole de son pire ennemi situé à la base du cou de la bête qui grondait férocement.
Odd hurla tout en esquivant les coups du deuxième monstre qui cherchait à tout prix à le renvoyer sur Terre :
- Ce sont des Barioths ! Esquive leurs crocs, ils sont mortels !
L'ange virtuelle entendit un léger bruit de bond et s'envola immédiatement, évitant de justesse la charge du Barioth qui grogna de mécontentement et s'envola à la poursuite de sa proie, qui lui envoya un Champ de Force dans la tête.
La bête hurla de douleur et redoubla d'effort pour toucher l'ange virtuelle mais sa grande taille ne lui permettait pas de se déplacer rapidement.
Aelita se mit à tourner autour de lui comme pour le narguer : soudain, sans crier gare, la queue du Barioth faucha la jeune fille et la catapulta contre la paroi de l'iceberg.
La jeune fille s'effondra à terre, ce qui amena Odd à se distraire de son adversaire qui lui donna un violent coup de griffe dans la poitrine. La situation semblait critique jusqu'à ce qu'un éventail surgisse de nulle part et frappe le Barioth qui allait achever le félin dans son signe.
La bête explosa et son congénère fondit en grognant sur l'intruse qui esquiva avec souplesse sa charge avant de lui donner un violent coup de pied dans la cage thoracique. La bête recula jusqu'au bord du plateau sous l'effet du choc et tenta de s'envoler pour se soustraire à ses agresseurs mais un champ de force bien placé dans les pattes arrière le fit basculer dans la Mer Numérique en contrebas. Le monstre n'eut pas le temps de se réceptionner : une colonne de lumière jaillit soudainement comme témoin de la destruction du Barioth.
Le félin fit un grand sourire à Yumi tout en disant :
- Bien joué, tu nous as sauvé !
A peine eut-il fini sa phrase qu'une salve d'énergie venue de nulle part le renvoya dans les scanners.
Yumi se retourna et aperçut le xana-guerrier qu'elle avait laissée dans les égouts : il semblait heureux, comme s'il avait accompli sa mission. Il prit son zambato dans ses deux mains et dit de sa voix raillée de xanatifié :
- Nous avons gagné Yumi ! Et la désactivation de la tour n'aura servi à rien !
La japonaise vit Aelita sortir de la tour et elle dit assez fort pour que l'ange virtuelle l'entende :
- Maintenant que tu es de retour sur Lyoko, on va te renvoyer chez ton maître de façon plus brutale on va dire, mon cher William...
Le ténébreux perdit son sourire et esquiva d'un brusque pas sur le côté le champ de force d'Aelita avant de fondre en hurlant sur la geisha.
Yumi esquiva souplement l'attaque du ténébreux et riposta en lui plantant un de ses éventails dans le dos. Le xana-guerrier se retourna et saisit son zambato mais pas pour viser la geisha : la salve d'énergie fendit l'air et dévirtualisa Aelita qui volait au dessus de son amie.
William dit avec un ton ironique avant de se jeter sur Yumi :
- Maintenant, on est enfin tranquille !
La geisha sauta pour éviter l'épée du xana-guerrier mais ce dernier la remonta subitement vers le haut dans le but de trancher la guerrière en deux.
Mais la japonaise posa ses pieds sur le bord non tranchant de l'arme et lui fonça dessus avec ses éventails devant elle.
Le ténébreux esquiva le coup et en profita pour lui donner un violent coup de coude, que la geisha intercepta en le saisissant et en lui faisant une clef de bras.
William hurla et fit passer la jeune fille au dessus de lui avant de lui donner un violent coup de tête qui la propulsa à quelques centimètres de la mer numérique.
En dernier recours, elle lança ses éventails vers son ami xanatifié qui les esquiva en se penchant de droite à gauche. En souriant, il se rapprocha dans le but d'embrocher la guerrière quand l'un des éventails, contrôlés par la télékinésie, se détourna de sa trajectoire et fonça dans le dos du xana-guerrier qui plaça rapidement son zambato dans son dos pour parer le coup en traître.
Le lieutenant de Xana se mit à rire et dit d'une voix amusée :
- Tu croyais m'avoir deux fois avec la même technique ?!
- Oui et j'ai réussi ! dit Yumi avec un ton provocateur en se redressant doucement
Soudain, le deuxième éventail jaillit de derrière William, Yumi le rattrapa et se jeta en avant pour zébrer le visage du ténébreux avec son arme.
Le xana-guerrier recula en plaquant une de ses mains sur son visage, la geisha en profita pour se glisser derrière lui, saisir son bras qui tenait le zambato et lui planter dans le dos.
L'énorme lame traversa le ténébreux qui fixa avec une incrédulité non dissimulée son corps transpercé mais la geisha n'en avait pas fini : elle s'allongea sur le sol, prit appui sur ses coudes et, par une grosse poussée de ses jambes, catapulta le guerrier désarmé dans la Mer Numérique.
William se mit à hurler en voyant le vide mais il sourit, hurla « Supersmoke ! » et s'envola pour atterrir derrière Yumi.
Mais la guerrière avait prévu le coup : elle esquiva le coup d'épée traître du ténébreux qui passa alors devant elle et lui planta ses deux éventails dans la nuque, le dévirtualisant définitivement.
Le silence qui régnait suite à l'éprouvante bataille fut rompu par Aelita qui dit d'une voix usée par les événements :
- Je te ramène !
Quelques secondes plus tard, le dernier avatar quitta cette terre glacée pour revenir chez elle...
**
Une fois remontée dans le laboratoire, Aelita dit d'une petite voix :
- William avait raison : Xana a gagné !
- Attends, on a désactivé sa tour et sauvé Ulrich et Jérémie de la mort ! intervint violemment Odd
- Ce n'était pas ça son véritable objectif, expliqua l'ange virtuelle en secouant la tête, ce n'était qu'une diversion ! Xana a profité de l'absence de Jérémie suite à l'attaque des terroristes pour envoyer William pirater de l'usine la partie protégée du supercalculateur...
- Non, dit Yumi qui venait de comprendre, ne me dis pas que...
- Si, acquiesça à regret Aelita, William a détruit le retour vers le passé et le journal de mon père...
Un silence suivit cette fatidique déclaration, interrompu par la voix aigue du félin qui formula :
- Je commence à me demander si Xana et ce groupe terroriste ne sont pas alliés ! C'est quand même bizarre que, dès qu'il y a une attaque de l'un, l'autre intervient dans la foulée !
- Vous allez devoir expliquer cette théorie, Mr Della Robbia ! dit une voix malheureusement assez connu des lyoko-guerriers
Ces derniers fixèrent l'ascenseur de lequel venaient de sortir le colonel Stamper, visiblement étonné par l'endroit mais surtout l'agent Smith qui avait parlé et fixait les enfants avec un sourire narquois.
Stamper jeta un regard furieux aux jeunes qui se recroquevillaient dans un coin et dit d'une voix sourde :
- Je crois qu'il faut qu'on ait une petite discussion...
Voilà voilà, j'espère que vous apprécierez cette partie de la fiction que j'apprécie particulièrement, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et à bientôt dans les commentaires ! _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 14 Déc 2014 19:00; édité 3 fois
Allez, au boulot, je te fais un petit com' pour ton virtuel, puisque tu en sembles soucieux.
Très rapidement, dans ce qui concerne le réel. L'utilisation de Jim est sympa, même si c'est pas l'idée la plus originale du monde, mais soit. Ensuite, Ulrich se fait carboniser la tronche ( (smirk)), pourquoi pas (et vu la fin ça a l'air d'être définitif : tu as intérêt à bien bosser la psycho, tu peux lire Sur le champ de bataille d'Oddye où Jérémie subit un truc similaire, ça peut t'aider à visualiser les points psychologiques importants). Par contre, la réaction des autres est complètement détachée de la situation
En entrant dans les égouts, c'est "Oh, XANA a fait fort!". Je sais que c'est Odd et qu'il est complètement connard (ne pas confondre avec Super Connard), mais même, son ami vient de se faire carboniser le visage sous ses yeux, bon sang. U_u
Toujours dans les égouts, je ne crois pas qu'un éclair puisse ricocher en touchant le sol...l'électricité s'y dissipe, en fait, elle n'est pas réfléchie. Si tu aimes pokémon, tu as l'exemple de Raichu qui plante sa queue dans le sol pour se décharger, sinon, si tu aimes les cas plus pratiques, tu as le principe des prises de terre.
Sur les petites bogues de vocabulaire, j'en ai noté deux : il me semble que William est xanatifié, ce n'est donc pas lui-même un spectre (tu mentionnes que "le spectre convulse"). Idem, Odd n'est pas matérialisé sur le territoire banquise : il est virtualisé. Virtualisé, c'est vers le monde VIRTUEL, matérialisé c'est vers le monde MATERIEL. *cette méthode pour retenir*
Allez, on passe à ta partie virtuelle. Le passage avec Odd et Aelita était moyen, par contre, le 1 vs 1 entre William et Yumi était plus captivant. Les coups sont plutôt travaillés (marcher sur l'épée, etc) et originaux, donc ça c'est un bon point pour motiver à lire. Tu arrives à faire durer l'affrontement aussi, ce qui est pas mal.
(On a toutefois une redondance ici : « Soudain, le deuxième éventail jaillit soudainement » , trop de soudaineté)
Par contre, je suis au regret de dire que tu as commis un certain nombre de fails notamment en ce qui concerne William...
Fail numéro 1 : Yumi est près de la mer numérique, et tu mentionnes qu'il essaie de la dévirtualiser. C'est pas "un peu" con? Là faut essayer de la jeter dans la mer numérique pour qu'elle ne soit plus jamais un problème?
Fail numéro 2 : Yumi arrive à forcer William à se planter son zanbâto dans le corps tout seul. Sachant qu'elle est sans doute moins forte que William de base, qui ramait un peu à manipuler son arme, déjà, moué. Mais alors si en plus elle arrive à manipuler le zanbatô en s'opposant à la force de William xanatifié, waouw! Elle bouffe quoi pour arriver à ça?
Fail numéro 3 : Elle y arrive, soit. Mais pourquoi il est pas dévirtualisé? Il s'est prit un zanbâto en travers du corps, bon sang
Fail numéro 4 : William qui se met à gueuler (probablement de peur donc) en s'approchant de la mer numérique. Euh, ok, de un il a le Supersmoke pour remonter s'il tombe, de deux, c'est pas comme si il arrivait à survivre dedans...et vu qu'il a déjà gagné, quel intérêt il aurait à vouloir à tout prix rester sur le territoire banquise?
Ah, on m'informe que le chiffre 4 est très mal vu au Japon.
Ah, on m'informe qu'en fait on en a rien à foutre. o/ Mais ça fait beaucoup de fails. (a) _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Eh bin... On peut dire que ce chapitre a mis du temps à arriver et je m'en excuse, mais j'ai eu quelques soucis personnels qu'il serait superflu d'évoquer ici...
Mais bon, enfin bref, je suis là pour vous présenter ce neuvième chapitre mais avant, réponse (après 3 mois, oui, oui ! ) du commentaire d'Ikorih !
Alors... Introduire Jim dans l'histoire n'était pas du tout prévu ça m'est venu comme ça... Mais son sort sera vite réglé dans ce chapitre
Ulrich, j'avais l'idée depuis assez longtemps et je me prépare doucement à son retour : il devrait se réveiller dans deux ou trois chapitres et là, je ferais mon possible pour fournir des réactions psychologiques crédibles en attendant, je me prépare lentement mais surement
J'ai modifié un peu cet élément assez... WTF, il faut bien l'admettre même si j'ai essayé de mettre en avant leurs réactions dans ce chapitre 9
L'histoire de l'éclair dans les égouts... Alors, je croyais sincèrement que l'éclair ricochait contre le métal, là c'est purement une erreur que j'ai (je crois) corrigée...
Tous les bogues, eux, sont corrigés avec certitude
Alors, je n'ai jamais vraiment apprécié écrire des combats contre des monstres, je trouve ça... assez chiant en vrai j'essaierai de faire plus dynamique dans les prochains chapitres qui devraient bénéficier de plus de combats virtuels
Ensuite... Le combat William-Yumi... C'est celui dont j'étais le moins confiant et malgré le grand nombre de fails soulevés (dont je répondrais à certains plus tard...), je suis content de voir qu'il a globalement plu
Ensuite... Les fails... Pour ce qui est de la Mer Numérique, j'avais pensé que William n'éprouvait plus que colère et donc, était trop obnubilé par sa rage pour la pousser dans le vide.
Pour ce qui est du zambato, j'avais pensé que William étant étourdi par le coup précédent, il ne maîtrisait plus complètement son épée et donc, Yumi aurait pu le retourner contre lui
Cependant, pour les fails 3 et 4, je n'ai pas d'excuse et j'essaierai de ne pas les reproduire dans le futur
Sur ce, cette réponse étant terminée, place au chapitre qui est un chapitre de transition avant les prochains gros chapitres d'actions ! J'espère qu'il vous plaira quand même ^^
Spoiler
Chapitre 9 :
Le colonel Stamper observait fixement les trois adolescents qui racontaient depuis le début toute leur histoire abracadabrantesque sur cet ordinateur qui contiendrait Franz Hopper et un virus maléfique.... Le chef des services secrets, malgré toute sa bonne volonté, commençait sérieusement à décrocher et voulait juste un simple résumé clair et concis.
D'un geste sec, il posa sa main sur le clavier et demanda calmement :
- Est-ce que vous pourriez nous résumer SIMPLEMENT la situation actuelle, s'il vous plaît ?
Aelita, qui avait commencé à parler, s’interrompit brusquement et fixa ses deux compères du regard, qui semblaient aussi blasés que Stamper et elle dit avec un ton pressé :
- En gros, cette machine est un Supercalculateur quantique, qui est le seul moyen pour combattre un virus mortel qui veut détruire l'humanité !
- Et, intervient Stamper en fronçant les sourcils, vous dîtes qu'une attaque avait déjà eu lieu ce matin mais je n'en aurais aucun souvenir ?
L'ange virtuelle ouvrit la bouche pour parler mais Smith l'interrompit en toussant bruyamment puis il dit :
- Ils ont utilisé un programme crée par Hopper qui permet de retourner dans le passé en effaçant tous les dégâts et la mémoire des gens ayant assistés à l'attaque du virus... Il s'appelait le Retour vers le Passé... Mais si on est encore là, j'en déduis que ce virus l'a détruit n'est-ce pas ?
Les trois adolescents hochèrent affirmativement de la tête et l'agent se mit à sourire jusqu'à ce que son patron ne pose la question qu'il redoutait :
- Mais vous, comment est-ce que vous arrivez à vous souvenir de cet événement ?
- C'est parce que, répondit calmement Smith sans se retourner, j'ai enregistré ma mémoire dans le Supercalculateur, de même que celle d'Oblong et de Sanchez...
Immédiatement, Stamper bondit de sa chaise et s'avança vers son agent tout en rétorquant avec un ton froid et implacable :
- Est-ce que tu savais les risques que cela pouvait engendrer sur toi et tes collègues ? Et pourquoi vous ne m'en avez pas parlé ? J'exige de savoir tout ce que mes troupes font ! Je suis votre chef !
- Très bien, très bien patron, j'espère que vous serez satisfait en apprenant que je savais parfaitement ce que je faisais ! Dois-je vous rappeler le poste que j'occupais avant d'arriver dans vos rangs Mr ?
Le colonel grogna dans sa barbe, se détourna de son agent rebelle et dit aux adolescents qui se faisaient tout petit, tout en évitant d'exploser de colère :
- Et vous, pourquoi vous ne l'avez jamais dit aux autorités ? Un de vos amis est prisonnier dans cet ordinateur, un autre est grièvement brûlé au visage et cela à vie et le troisième est devenu paraplégique ! De plus, certains de mes agents sont à l'hôpital, ce qui diminue considérablement la lutte contre le groupe terroriste qui vous traque et qui n'hésite pas à tuer pour arriver à vous !
Les trois adolescents ne trouvèrent rien à redire aux arguments implacables du colonel qui était désormais rouge de fureur. Soudain, l'ange virtuelle inspira bruyamment et expliqua calmement :
- On ne vous l'a pas dit, parce qu'on attendait que l'agent qui est avec vous nous explique ce qu'il a contre Franz Hopper, alias mon père !
- Attendez, intervint Stamper sans relever l'allusion à Smith, vous voulez dire que le professeur Schaeffer est lui-aussi prisonnier de cette machine qu'il a crée ?
Les trois adolescents opinèrent de la tête puis soudain, Yumi demanda avec un ton meurtri :
- Ulrich et Jérémie... Ils sont pris en charge ?
- Eh bin, c'est pas trop tôt, railla Smith, je pensais que vous n'éprouviez rien pour vos amis !
- La ferme, Oswald ! intervint sèchement le colonel avant de répondre calmement, ils ont été transporté à l'hôpital, là où se trouvent actuellement trois policiers et...
Soudain, le bruit de la porte du monte-charge se fit entendre et les deux hommes se retournèrent immédiatement en dégainant leurs armes, prêts à tirer : quelle ne fut pas leur surprise quand ils virent arriver Oblong.
L'agent aux cheveux noirs charbon était essoufflé et transportait un corps sur le dos : une main plaquée sur la poitrine et respirant avec peine, Hunter glissa et s'affala sur le dos dans la salle. Du sang commençait à s'écouler sur le parquet en métal de la salle et le visage du mourant devenait de plus en plus blafard.
Stamper se précipita au chevet de son agent et s'agenouilla pour entendre un son rauque émaner de la bouche de ce dernier ; Hunter parlait :
- Sanchez...traître...Baker...Jim...mort...Luke...
Le visage du mourant se fendit d'une faible grimace, il émit un dernier hoquet de douleur et s'effondra sur le sol : il venait de rendre l'âme.
Le colonel se releva lentement et demanda avec un ton calme, en contradiction avec la scène qui venait de se dérouler :
- Comment tu l'as trouvé ?
- Je suis retourné à Kadic suite à la recherche des membres du groupe en fuite... Enfin, suite à ma fuite plutôt...
- Quoi ? intervint Smith qui s'était rapproché imperceptiblement
Stamper le stoppa d'un geste sec de la main avant de faire un hochement de tête pour indiquer à son agent de continuer :
- Quand je suis arrivé dans la clairière, le Dr Valentine avait disparu, Jim était mort d'une balle dans la tête et lui était blessé. Il m'a expliqué que le docteur avait été évacué avec l'aide de Jim... Mais, quand Sanchez s'est réveillé, il a tué Moralès et a rejoint Alec Baker, qui a tiré une balle dans la poitrine de Hunter tout en lui rappelant qu'il avait un otage...
- Attends, là je t'arrête : c'est quoi cette histoire d'otage ? demanda franchement Smith
- Je vous l'expliquerais en présence des policiers, rétorqua calmement son collègue, ils sont aussi concernés que nous !
- En tout cas, intervint une petite voix dans le fond de la salle, nous pouvons être sur que Xana et « La Famille » sont liés !
Les trois agents interrompus se retournèrent lentement pour regarder Odd : le petit blond s'était redressé et regardait avec une implacable détermination les services secrets. Smith s'avança en marmonnant puis releva la tête et demanda avec un calme feint :
- Et qu'est-ce qui te fais dire ça ?
- Vous n'avez pas remarqué, expliqua le blondinet moqueur en s'avançant, qu'à chaque fois, les deux se succèdent ? Dès qu'il y a une attaque de Xana, le groupe terroriste intervient derrière ! C'est étrange quand même !
Smith s'arrêta et fixa ses deux collègues qui semblaient en pleine réflexion, évidemment feinte vu qu'ils ont tous abouti à la même conclusion, qu'Oblong énonça calmement :
- Cela veut dire que Blackwell et ses hommes arrivent, on ne sait comment, à donner des ordres à ce virus !
- Mais comment pourraient-ils faire, se demanda le colonel à voix haute, alors que le créateur de ce Xana est coincé dans cet ordinateur ?
Un long silence suivit cette déclaration, que Stamper rompit en claquant dans ses mains et en disant :
- Nous résoudrons cette affaire plus tard ! Pour l'instant, nous devons aller à l'hôpital pour prendre des nouvelles des policiers, de vos amis et aussi - il se tourna vers Oblong - discuter de cette prise d'otage...
A ce moment, les trois jeunes adolescents se virent brutalement ramener à la réalité par cette phrase qui était entré par une oreille pour se loger dans leurs cerveaux : le Retour vers le Passé était détruit et deux de leurs amis étaient gravement blessés, voire handicapé à vie pour le génie du groupe... A cette pensée, l'ange virtuelle qu'il avait sauvé de Lyoko réprima une énième larme qui s'apprêtait à couler.
Elle secoua la tête brusquement en se disant « Non, Jérémie aurait voulu que je sois forte, que je surmonte les obstacles qui se dressent sur notre route ! Il connaissait parfaitement les risques en me sauvant... ».
La jeune fille fut interrompu dans ses pensées par le contact de la main de Yumi sur son épaule : elle releva la tête et s'aperçut que la jeune japonaise était aussi affectée qu'elle : malgré son manque d'émotion visible clairement sur son visage, elle pouvait voir la douleur dans ses yeux noirs charbons, mais également la peur de perdre un être cher.
La geisha regarda l'ange virtuelle dans les yeux et prononça avec une voix éraillée :
- Il est temps d'y aller, on doit savoir comment ils vont !
Aelita acquiesça d'un signe de la tête et les deux jeunes filles se dirigèrent vers l'ascenseur dans lequel les attendaient les hommes. Dans la tête de tout le monde, une petit voix susurrait qu'ils ne ressortiront jamais indemne de cette histoire...
**
Lorsque Jérémie se réveilla, il ne vit d'abord absolument rien. Après plusieurs longues minutes d'attente, il commença à percevoir une sorte de flash blanc injecté directement dans ses yeux : il leva donc rapidement sa main pour se protéger de cette lumière aveuglante.
Encore quelques minutes de plus et le génie put voir le décor dans lequel il se trouvait : une chambre d'hôpital, avec ses murs peints en blanc, la perfusion plantée dans son bras qui était à ses côtés ou encore la petite télévision noire qui figurait bien en face de lui.
Mais ce qui l'interloqua vraiment, c'est la présence de personnes dans la salle : un policier qui montait la garde devant la porte, deux adultes en larmes devant lui (après quelques secondes de concentration, Jérémie reconnut ses parents) et un homme en blouse blanche, qui tenait un calepin dans la main qu'il agitait calmement devant les adultes éplorés : le génie en déduisit qu'il s'agissait du médecin qui prenait soin de lui, même s'il ne savait pas de quoi il était atteint.
La voix de ce même médecin parvint par bribes jusqu'à son cerveau :
- Paralysé... A vie... Aucune autre solution... Désolé...
L'homme cessa soudainement de parler et resta immobile pendant de longues secondes avant de sortir de la pièce pour laisser la famille éplorée. Le génie se mit à ressasser encore et encore les paroles du médecin « Paralysé à vie, à vie, à vie !! Mais comment je vais faire pour combattre Xana maintenant ? Pour me défendre ? Ma vie est fichue... »
Des larmes se mirent à couleur sur ses joues blêmes et il n'entendit plus les paroles d'encouragements de ses parents, la porte qui s'ouvrait et se fermait sans cesse et la voix familière de sa princesse aux cheveux roses qui venait d'entrer.
Au bout d'un moment, la voix d'Aelita parvint enfin jusqu'à lui :
- Mon dieu... Je suis désolée d'avoir douté de toi ne serait-ce qu'une seconde... J'espère que tu me pardonneras un jour...
- Pourquoi je te pardonnerais, demanda Jérémie doucement en faisant sursauter Aelita, alors que tu n'as rien fait ?
Un léger sourire éclaira les lèvres du blessé qui tenta tant bien que mal de se redresser. Après plusieurs secondes, la main puissante de Smith appuya fortement sur le bouton situé sur le côté du lit et le dossier se souleva pour que le génie puisse voir toutes les personnes présentes : Aelita, Odd, Yumi et Smith le regardaient fixement, sans bouger.
Sur toutes les têtes (enfin, presque), Jérémie put voir de la tristesse, de la colère ou encore de la peur, tout cela, il le comprenait parfaitement : ils avaient peur de finir comme lui, c'est évident !
Soudain, le paralysé remarqua un détail étrange et demanda faiblement :
- Mais... Où est Ulrich ?
Aelita baissa la tête, les yeux de Yumi s'embuèrent de larmes et Odd ne sut trouver les mots pour lui expliquer la gravité de ce qui s'était passé. Ce fut finalement l'agent qui expliqua, sans prendre de pincettes :
- Xana a attaqué et ton ami a été grièvement brûlé au visage par un éclair sorti de la main de Mr Dunbar, il ne s'est pas encore réveillé... Et... Jim Moralès a été tué...
Le blessé s'effondra sur son lit, effondré par ce qu'il venait d'apprendre : alors, comme ça, il n'était pas la seule victime ! Et, vu l'air contrarié de Smith, il s'était passé d'autres choses terribles...
Soudainement, le génie se mit à pâlir brusquement et demanda avec un regain brutal d'énergie :
- Mais comment vous connaissez l'existence de Xana ? Et William ?
- Jérémie, expliqua alors Aelita, il a détruit le Retour vers le Passé et le journal de mon père... Les agents nous ont surpris et on leur a tout expliqué...
- On pense, intervint alors l'agent présent, que Xana et La Famille sont liés dans cette affaire, peut-être même alliés !
Deux événements vinrent alors annuler ce début d'explication : l'ouverture brutale de la porte et le son du téléphone de Stamper, qui venait d'entrer dans la pièce.
Ses cheveux blonds étaient ébouriffés dans tous les sens et ses yeux bleus étaient fixés sur Smith, à qui il montrait l'écran du téléphone : l'agent n'arrivait pas à y croire.
Smith balbutia :
- Mais... Pourquoi il appelle maintenant ? Il est complètement fou !
- Ou bien, l'interrompit Stamper, Blackwell a un plan précis en tête...
Le colonel se tourna vers son agent et lui fit un bref signe de la tête pour l'enjoindre à répondre, ce qu'il fit... Sur ce, Stamper se tourna vers les adolescents présents, soupira et annonça :
- Stern a été amené en salle d'opérations, il vont tenter de le guérir...
- Mais, intervient le génie paralysé en fronçant les sourcils, on ne peut pas guérir des brûlures aussi graves que ça ? Si ?
- Ils vont essayer de limiter les dégâts plutôt, éluda le colonel en soupirant avant de se tourner vers la porte et de marmonner, ils vont essayer à tout prix de le faire survivre...
- Qu'est-ce que vous dîtes ? intervient la geisha qui s'était rapproché imperceptiblement de Stamper
Mais ce dernier ne répondit pas, il semblait complètement perdu dans ses pensées alors qu'il semblait aller bien quelques secondes auparavant. Yumi, assez désarçonnée par l'attitude étrange du colonel, rétorqua d'un ton calme :
- On est tous désolé pour la mort de votre agent... Même si on ne le connaissait pas, il est quand même mort devant nous... Et il s'est battu contre ces terroristes pour nous sauver !
- C'était un de mes agents, dit lentement Stamper, je l'ai formé, on a combattu ensemble contre ces salopards... Et ils l'ont eu, lui et un innocent prof de sport qui a juste voulu aider ! Mais, dans un sens, sa mort nous aura été... « bénéfique »...parce qu'elle a permis d'identifier le traître qui sévissait dans nos rangs...
Yumi observa fixement le colonel qui continuait à déblatérer avec lui-même et ouvrit la bouche, mais Odd intervint en posant une main sur son épaule et en disant doucement :
- Laisse-le, il divague !
Soudain, le colonel Stamper releva la tête : dans ses yeux bleus océans, on pouvait lire de la résignation mais surtout, une immense colère qu'il n'arrivait pas à cacher.
Il pointa son doigt vers les lyoko-guerriers qui ne comprenaient plus rien au changement soudain d'humeur de Stamper, et leur dit d'un ton froid et menaçant :
- Je vais faire une réunion de crise avec mes agents survivants auquel vous n'êtes pas conviés ! On va régler entre collègues cette histoire de prise d'otage puis je m'occuperai de votre cas... Et vous aurez intérêt à être convaincant, si vous ne voulez pas moisir en prison quand cette histoire sera terminée pour avoir aidé des terroristes !
Sur ces mots chocs, sans adresser le moindre regard aux adolescents, le chef des services secrets sortit de la salle et se dirigea vers la pièce dans lequel se trouvait Oblong : la chambre du commissaire Pater, de Tramos et de McLaren.
Au fond de lui, il éprouvait une immense colère complètement injustifiée envers les lyoko-guerriers : ils avaient pris d'immenses risques et c'était LUI qui en payait les conséquences, lui et ses agents... Certains étaient même morts pour permettre à cette bande d'ado de combattre ce soi-disant virus mortel, qui n'est juste qu'une création de « La Famille », selon Stamper qui commençait à perdre pied mentalement.
Le colonel s'arrêta devant la porte de la pièce et inspira profondément, il en profita d'ailleurs pour se remettre les idées en place : même s'il éprouvait une certaine rancœur envers les lyoko-guerriers et notamment Franz Hopper, le responsable de tout ça, sa haine commençait à lentement se tourner vers Yves Blackwell, le véritable responsable de cette boucherie et son gang de terroristes, auquel appartenait Sanchez, un de ses meilleurs agents...
Le blond prit lentement ses lunettes dans sa poche et les mit sur son nez en émettant un faible sourire : peu-importe ce que Luke dirait à Smith au téléphone, il libérerait ses agents et éliminerait Blackwell lui-même !
C'est sur cette promesse intérieure que Stamper entra dans la pièce et commença déjà à se préparer mentalement à la prochaine bataille...
**
L'agent Oswald Smith sortit de la chambre du jeune Belpois avec le téléphone de son patron dans la main et se précipita dans le couloir en dévorant des yeux pour la énième fois le numéro de son correspondant : Luke Evans, leur espion infiltré au sein de l'organisation de Delano, son pire ennemi.
L'agent aux cheveux bruns soupçonnait évidemment un piège : Luke avait participé à l'attaque du collège et n'avait plus donné signe de vie depuis plus d'un mois ! Mais ça n'empêcha pas Smith de s'enfermer dans les toilettes de l'hôpital, de coller le téléphone contre son oreille et de demander doucement :
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Déjà, Oswald, ils ne m'ont pas démasqué, commença la voix modifiée de Luke, tu peux parler en toute confiance !
- Pourquoi t'appelles sur le portable du patron alors que t'as pas donné signe de vie depuis plus d'un mois ? demanda Smith avec un soupçon à peine dissimulé dans la voix
- Il y a urgence Smith, rétorqua l'agent infiltré avant de baisser la voix, Blackwell et Delano préparent un plan avec l'otage...
- Attends, quel otage ? l'interrompit Oswald en se rappelant les paroles d'Oblong
- Ils ont capturé Arcade, ils veulent s'en servir pour vous attirer dans un piège mortel ! Vous ne vous en sortirez pas vivants !
- C'est ce qu'on verra, rétorqua froidement Smith avant de demander, avant que tu retournes auprès de Blackwell, dis-moi si ce dernier a quelque chose à voir avec Xana !
Un petit éclat de rire suivi d'une phrase sans queue ni tête fit comprendre à Smith que Luke n'était pas seul :
- Oui, chérie, ne t'inquiète pas, je rentrerais demain ! Et non, je ne ferais pas faux bond comme les cinq dernières fois ! Allez, je t'aime à plus !
- Luke... demanda Oswald avant d'entendre le petit bruit symptomatique de fin d'appel du téléphone.
Smith se retint de justesse de balancer le portable de Stamper dans la cuvette des toilettes mais il voulait tirer l'histoire au clair : sur un coup de tête, il retapa le numéro et attendit que son correspondant veuille bien répondre.
La voix de Luke, qui avait l'air furieux, retentit dans le combiné :
- Qu'est-ce que tu me veux putain Oswald ? Tu vas me faire démasquer !
- J'en ai rien à foutre, rétorqua froidement Smith qui commençait à saturer dangereusement, et maintenant, réponds à ma question tout de suite !
Un long silence suivit cette phrase jusqu'à ce que l'agent infiltré réponde tout bas en soupirant :
- Blackwell bossait chez Carthage à l'époque sous le nom d'Anton Charlot, il était le collègue de Franz Hopper et l'a aidé à s'enfuir tout en t'assommant au passage ! Et... il a aidé à créer Xana...
- Tu veux dire que... commença Smith
- C'est Blackwell qui t'as fait virer et pas Franz Hopper ! De plus, c'est lui qui a ordonné à Xana, qui est sa création partielle, d'éliminer son collègue créateur ! Il avait donc obtenu le monopole auprès du programme multi-agent, qui lui obéissait aveuglément dès qu'il lui en donne l'ordre... Blackwell contrôlait Xana...enfin partiellement...
- Je comprends plus rien, avoue Smith en interrompant son interlocuteur qui grogna et termina :
- Xana a acquis une conscience au fil du temps et Yves Blackwell s'est détaché de sa création pour fonder son organisation criminelle. Cependant, les agissements du virus lui sont parvenus quand Xana s'est réveillé et il s'est arrangé pour qu'on soit immunisé contre les voyages dans le temps que les gosses utilisaient pour réparer les dégâts causés par Xana ! Et maintenant, il a réussi à reprendre le contrôle de Xana, qui agit effectivement sous ses ordres, mais je ne sais pas comment il fait malheureusement...
- Et Hopper dans tout ça ? Demanda Oswald Smith en essayant de mémoriser toutes les révélations de Luke
- Il a tenté plusieurs fois de redonner à Xana sa conscience propre, quitte à en mourir... D'après Blackwell, il se balade dans le réseau pour échapper à son ancien collègue et à sa création... Mais il va bientôt mourir, ce n'est plus qu'une question de jours avant que Xana ne le trouve...
Ne voulant en entendre davantage, Smith raccrocha brutalement, rangea le portable dans sa poche et se mit à penser inlassablement aux révélations de Luke : Franz Hopper ne lui avait rien fait à Carthage et il essaye en ce moment de les aider !
L'agent qui soupçonnait Hopper d'être à la solde de Blackwell était maintenant adossé à une cabine de toilette, occupé à trier dans sa tête les révélations importantes... Et il n'en tira qu'une seule chose : Blackwell contrôle ce dénommé Xana, comme Stamper et lui l'avait supposé...
Stamper ! Ce dernier devait l'attendre en ce moment pour le briefing !
Oswald se releva brusquement et se dirigea vers la sortie. Il posa cependant sa main sur son dos pour tâter la cicatrice de la blessure qui le tuait un peu plus chaque jour mais il l'oublia vite pour se diriger vers l'endroit où son patron l'attendait sûrement : la chambre des policiers...
**
Luke Evans remit le téléphone dans sa poche et soupira : ça lui avait coûté de faire ses révélations mais après tout, si la finalité était bonne, Smith ne le lui reprocherait pas.
Il se regarda distraitement dans le miroir : cheveux bruns coupés à ras, yeux marrons clairs avec une touche étrange de violet, un corps musclé par l'entraînement prodigué par Blackwell, Delano et Kant... Luke avait beau se creuser la tête, il ne souvenait plus de la dernière fois qu'il avait revu ses patrons mais bon qu'importe : du moment que Blackwell tombe, il était prêt à tout !
Soudain, la porte des toilettes s'ouvrit et Marcelo entra : le « collègue de travail » de Luke semblait inquiet et perplexe. C'était peut-être la seule personne qu'Evans commençait à sincèrement apprécier : Marcelo avait de petits yeux bleus plissés en permanence, de longs cheveux noirs qui lui arrivaient au milieu du dos et une peau bronzée qui montrait en évidence ses muscles.
Pour Luke, c'est peut-être la seule personne qui n'est pas un psychopathe assoiffé de sang dans le groupe et dont il...reconnaissait la possibilité qu'il puisse être un être humain.
Marcelo s'avança et dit avec un ton calme :
- Quelqu'un dit que tu es un espion et voudrait te parler !
Evans haussa un sourcil intrigué mais se mit à pâlir en voyant entrer les muscles gigantesques de Sanchez et le visage cruel de Delano qui s'avança lentement vers son ancien allié.
Arrivé devant Luke, Franck le regarda fixement puis dit avec un ton calme et froid :
- On aura encore besoin de toi donc Sanchez...
Delano s'écarta pour que le poing de Sanchez puisse atteindre sa cible. Luke fut violemment projeté contre le miroir qui se cassa sur le coup, il essaya de se débattre contre la douleur jusqu'à ce qu'un voile noir recouvre ses yeux et qu'il s'évanouisse...
Voilà voilà pour ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Je m'excuse encore pour cette grosse attente et je ferais en sorte que le prochain chapitre arrive beaucoup plus rapidement que celui-ci !
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Cool, tu es de retour. Je mentirai si je disais que j'accroche vraiment à ton récit pour l'instant (en plus je me rappelle plus très bien du début T_T) mais je suis sincèrement content que tu sois encore là pour le publier. Tant mieux aussi si tes soucis personnels sont réglés.
Tu as l'air de savoir où tu vas. Les mystères liés à l'agent Smith, la relation ambiguë entre La Famille et X.A.N.A, le tout sous un climat encore plus tendu que la chasse aux GummyBear, pardon, aux sorcières pendant la Guerre Froide... J’attends de voir ce que tu nous as concocté. Compte sur moi pour lire la suite. _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Bonjour cher Draynes,
Venant de finir votre récit, il m'a paru intéressant d'y laisser un commentaire.
En premier on ne peut que souligner la qualité de votre récit qui va croissant. Ainsi entre le premier chapitre et le dernier en date la différence est immédiatement perceptible. Votre style s'est enrichi, est plus réfléchi. D'ailleurs il est sensible que vous avez une histoire à raconter, que vous savez où vous voulez emmener lecteurs et personnages.
Au compteur du nombre de morts par page il est probable que vous boxiez à haut niveau, même comparé aux poids lourd de ce forum (Recquiescat in pace Jim Moralès). La conséquence néfaste de cette pratique, c'est que certains personnages donnent l'impression de ne faire que des apparitions éclairs: sitôt entré dans le champs du lecteur, sitôt éliminé par la main de dieu.
La réaction de Jérémie pendant la prise d'otage apparait comme assez intelligente en fait: un retour vers le passé ou le recours à la translation serait de bonnes méthodes pour régler le problème des terroristes, non ? Évidemment à l'époque nous ignorions que certains membres de la famille sont immunisé aux effets du déplacement temporel, mais quand même.
Au niveau de l'orthographe, n'étant pas très exigeant, un seul problème m'apparait. Vous utilisez l'abréviation « Mr. » pour monsieur. Il s'agit de l'abréviation anglaise pour « mister » en fait. Le français se contente de «M. »
Pendant que l'on aborde le sujet des titres. Stamper est colonel, non ? Si ses agents sont aussi des militaires il devraient l'appeler « Mon colonel ».
Quand même, vos lyokoguerriers sont dans de sales draps: déjà deux traumatisés, et encombrés d'alliés peu fiables, aux effectifs décimés et dont le chef perd contact avec la réalité. Alors que dans le même temps la Famille a presque toutes les cartes en main.
William est assez intriguant chez vous. Il ressemble plus à un William passé du côté obscur de la force qu'à l'incarnation de Xana visible dans la série. Est-ce une autre de vos surprises ?
J'avoue être curieux de la manière dont vous allez organiser la relation entre les héros et les services secrets, ainsi que la place du supercalculateur de l'usine dans ce micmac.
Enfin, je vous félicite de vos progrès et vous encourage à vous y tenir.
Au plaisir. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Bon, il serait peut-être temps de donner un peu de mes nouvelles avec aujourd'hui une réponse aux commentaires postés sur le dernier chapitre ^^
Pour ce qui est du chapitre 10, il est en cours de rédaction (je dirais...allez...30% de ce que je veux atteindre) et je prends mon temps désormais, histoire de ne pas poster des demi-chapitres bâclés mais des chapitres que je posterai en me disant que j'ai fait mon maximum et que j'en suis satisfait ^^ (et vous aussi, j'espère évidemment !)
Alors, tout d'abord, pour répondre à Icer, j'ai effectivement prévu la majorité du scénario proposé, même s'il peut arriver quelques imprévus en court de route... Mais globalement, je m'en tiens à ma ligne directrice depuis le début .
Et je suis content de savoir que le pôle continue à lire ma fiction, j'espère qu'elle augmente globalement en qualité et que la suite ne vous décevra point !
Et... Tiens, un nouveau lecteur Tout d'abord, merci à vous, M. Silius Italicus d'avoir lu ma fiction et d'avoir pris la peine de le commenter, ça me fait plaisir !
Alors, pour commencer, je vous remercie de cette affirmation concernant la qualité : il faut savoir que je suis beaucoup moins...stressé à l'idée des réactions que mes chapitres suscitent maintenant... peut-être parce que je les travaille beaucoup plus aussi...
En effet, j'ai établi toute mon histoire du début à la fin, en sachant même le nombre de chapitres qu'il me reste à écrire pour que mon idée soit totalement couchée sur le papier ^^
Il faut savoir que je suis un fervent admirateur des auteurs qui osent faire mourir des personnages, qu'ils soient principaux ou annexes : cela ajoute une dimension plus sombre et mature...
Mais vous avez parfaitement raison concernant "l'apparition éclair" et, au risque de vous décevoir, le nombre de morts va considérablement augmenter pendant les prochains chapitres...
La raison principale est que je me suis rendu compte que j'ai créé beaucoup trop de personnages secondaires, ce qui fait qu'il m'est quasi impossible de tous les gérer de manière équitable... Ce qui m'amène à cette solution pour que je puisse me concentrer davantage sur les personnages qui me tiennent le plus à coeur...
Concernant la réaction de Jérémie, effectivement, ça aurait été beaucoup plus simple et pertinent, mais j'ai préféré opter pour une solution beaucoup plus...comment dire... terre-à-terre... et cela m'a permis d'introduire mes deux personnages qui sont devenus mes favoris, à savoir les frères Baker (qui seront plus développés dans le reste de l'histoire)...
Pour vous dire la vérité, j'ignorais totalement cette différence entre Mr. et M. ; je vous remercie de me l'avoir signalé, je tiendrais à ne pas l'oublier
Pour le grade, il est là de manière purement anecdotique, pour simplement montrer la supériorité hiérarchique de Stamper : en réalité, les agents se considèrent dans ma fiction comme des personnes égales, ce qui fait qu'ils n'usent pas de cette notion de "colonel"...
Je vais vous dire que ceci est parfaitement voulu et est une particularité de ma pensée : je trouve toujours les méchants supérieurs en charisme et en qualité par rapport aux héros. Cela étant dit, il est vrai que les lyoko-guerriers et leurs alliés sont très désavantagés mais cela va changer rapidement car le chapitre 12 marquera un petit tournant dans les rapports de force (mais je ne spoile pas plus ^^)
Le cas de William... Je vais vous dire qu'on en entendra encore parler dans la suite évidemment... Et, je tiens à préciser que le personnage n'est pas développé à 100% et que des changements pourraient subvenir à partir du chapitre 14 environ...
Ne vous en faîtes pas, j'ai prévu le coup, la fiction comportera en tout et pour tout 20 chapitres (plus un épilogue) et le sujet de l'usine et des relations entre les personnages sera expliquées dans le futur, dans peu de chapitre globalement !
Je vous remercie de votre commentaire et de vos encouragements, j'espère que la suite sera à la hauteur de vos espérances !
Sur ce, ces réponses sont terminées je repars tout de suite dans le monde merveilleux de l'imagination :') et je vous dis à la prochaine pour le dixième chapitre ! _________________
Salut tout le monde, en cette belle journée de mars, je vous poste le dixième chapitre de cette fanfiction !
Ah et avant tout, je remercie Icer pour le déblocage
Alors, comme indiqué dans mon précédent commentaire, "La Famille" comportera en tout et pour tout 20 chapitres plus un très court épilogue, ce qui fait que nous sommes au milieu de la fiction et, pour marquer le coup, je vous propose...un chapitre de transition, assez calme, qui introduit les événements majeurs qui vont arriver dans les chapitres suivants
Sur cette petite précision, voici donc le chapitre !!
Spoiler
Chapitre 10 :
Je m'en souviens comme si c'était hier...mais en même temps, c'était hier... Enfin bref, ce n'est pas important... Ce qui est important, c'est les événements, pas la date.
Cela s'est passé juste après la fin de la prise d'otages : Arcade, le policier James et moi avions été dépêchés par vous, colonel, pour retrouver les membres de « La Famille » qui s'étaient enfuis suite à notre attaque. A vrai dire, je continue à me demander pourquoi vous nous avez imposé un policier pour nous aider dans nos recherches mais bon, ce n'est que mon avis.
Nous avions pourchassé les fuyards jusqu'à l'entrée d'une vieille maison abandonnée, laquelle ne paraissait pas avoir de sortie et nous nous étions arrêtés un instant dans le hall pour mettre au point une stratégie.
Arcade avait proposé qu'on se sépare pour les retrouver mais j'avais rejeté l'idée en bloc, la trouvant... non conforme à la situation. Après d'âpres négociations, James avait décidé sur un coup de tête de rester là où nous nous étions posés pour attendre les renforts pendant qu'Arcade et moi partions inspecter le reste du bâtiment.
Nous avons évidemment protesté contre cette décision illogique et assez dangereuse, mais il était très buté et j'ai du le laisser à regret derrière nous...
Je ne vais pas détailler la longue, minutieuse et ennuyeuse fouille qui a suivi cette discussion mais je n'ai cependant pas pu m'empêcher de...m'inquiéter ? Pour ce policier qui nous accompagnait sans qu'on le veuille et qu'on avait laissé derrière nous ? En effet, j'étais inquiet...et la suite allait malheureusement me donner raison...
Après une trentaine de minutes passées à inspecter pièce par pièce la baraque, j'ai rejoint Arcade dans le couloir du premier étage : il m'annonça qu'il n'avait rien trouvé et nous décidâmes de redescendre pour voir si James était encore là... Et il était effectivement encore là, mais pas tout seul...
Après coup, je me demande comment nous avions fait pour ne pas entendre des bruits venant du bas : il y avait forcément eu lutte ou bien cela s'était fait en douceur mais cette hypothèse me paraît, même aujourd'hui, peu crédible...
Tout ça fait que je me tenais au milieu d'une scène de film : moi et Arcade l'arme braquée sur les...cinq terroristes qui se tenaient devant nous : Luke, notre agent infiltré, un hispanique dont j'ignore le nom, Delano et les frères Baker, dont le plus jeune... Alec, je crois...retenait James en otage avec un couteau de chasse placé sur la gorge...
Le dialogue qui a suivi, il se rejoue en boucle dans ma tête depuis que j'ai commencé à aborder le sujet...
Ce fut Delano qui ouvrit la bouche le premier pour nous demander de poser nos armes au sol, ce que nous avons bien sur refusé catégoriquement. J'ai alors vu Alec commencer à enfoncer la pointe du couteau dans la gorge, ce qui fait que je l'ai braqué immédiatement tout en surveillant Arcade du coin de l'oeil car je l'avais vu hésiter et il commençait à tressaillir.
Soudainement, je vis un léger sourire émaner du visage du plus vieux des frères Baker... Sean... qui a ensuite ajouté calmement que son frère n'hésiterait pas à tuer James, non seulement en raison de l'ordre qui serait donné, mais également pour le plaisir.
Et ensuite, Alec éclata de rire : un rire froid, dénué de toutes émotions positives, qui est rentré dans mon crâne depuis que je l'ai entendu... Puis, alors que personne dans son camp ne lui avait fait le moindre signe, il trancha d'un geste sec la gorge de James.
Je me souviendrais toujours de sa réaction : cri de douleur noyé dans le sang qui s'écoulait avec flots de sa gorge, expression incrédule... Puis Alec le poussa violemment sur le sol avant de recommencer à rire
La scène qui s'en suivit, je ne peux pas la décrire précisément, c'est juste des souvenirs qui me reviennent comme ça : Arcade qui loge une balle dans la poitrine de Sean en hurlant de rage, le regard furieux et incrédule de Delano tourné vers son subalterne, la fusillade qui s'ensuivit, le tressaillement incontrôlé de James pendant qu'il agonisait dans une mare de sang jusqu'à rendre son dernier souffle et surtout, les traits de visage d'Alec : sur tout son visage transparaissait le plaisir brut qu'il venait de ressentir en tuant froidement quelqu'un.
Ce type est un psychopathe de la pire espèce et je me demande toujours comment Blackwell arrive à le canaliser...
Mais bref, je n'ai pas participé à la fusillade et aucun des terroristes ne me visait à vrai dire : Delano et Marcelo s'était jeté sur Arcade, Luke soignait Sean et le deuxième rouquin était toujours en train d'exulter en admirant le cadavre de James...
A ce moment, je ressentais...plein de choses : tristesse, colère, voire haine mais surtout, la plus forte envie de meurtre que j'ai jamais ressentie... C'est alors que j'ai décidé d'enfin réagir et j'ai braqué mon arme sur le visage d'Alec, qui a immédiatement cessé de rigoler.
Mais j'ai entendu des bruits de lutte derrière moi et une voix calme et tranquille : celle de Delano qui me demandait de lâcher mon arme, ce que je n'ai pas fait. Mais je me suis retourné.
Et on était revenu à la situation de départ, sauf que James était parti dans l'autre-monde et que c'était désormais Arcade qui occupait la place réservé au policier à la base.
Marcelo lui braquait un flingue sur la tempe gauche et Delano se tenait fièrement devant sa victime avant d'annoncer, à ma grande surprise, qu'il ne me tuerait pas.
Malgré cette affirmation douteuse, j'ai laissé mon arme braqué sur le visage de ce monstre jusqu'à ce qu'il m'explique ses conditions : l'agent Smith devrait se présenter seul, sur le pont menant à l'usine, le lendemain à 8h du matin sinon ils tueraient sans discuter l'otage...
Sur ce, il s'est écarté du passage et m'a ordonné de sortir : enfin, plus précisément, Luke s'est jeté sur moi et m'a propulsé hors de la maison, avant de refermer la porte derrière lui. J'ai eu beau essayer de l'enfoncer, tirer dessus, faire le tour de la maison quatre fois, rien à faire : aucune entrée...
C'est donc à ce moment là que je me suis détourné pour retourner au collège Kadic et la suite, vous la connaissez malheureusement : la mort d'Hunter, la traîtrise de Sanchez, la disparition mystérieuse du Dr Valentine et tout le reste...
**
Un long silence suivit le récit d'Oblong, que les différentes personnes présentes dans la pièce n'osèrent pas interrompre.
Parmi ceux-là, un seul d'entre eux avait ne serait-ce qu'une petite réaction : le colonel Stamper. En effet, il tremblait littéralement de rage et marmonnait des choses incompréhensibles dans sa barbe ; on aurait dit qu'il était devenu fou.
Après de très longues minutes de silence, les langues se délièrent, à commencer par celle de l'agent Smith qui se tourna vers les trois policiers et dit avec un ton solennel :
- Je vous présente mes sincères condoléances pour la mort de votre collègue...
En entendant cela, le commissaire Pater ferma les yeux, Tramos trembla et McLaren accepta d'un geste sec de la tête les paroles de l'agent.
Ce dernier ferma à son tour les yeux, poussa un profond soupir et demanda sans se retourner :
- Bon, Patron, qu'est-ce qu'on fait ?
La réponse ne venant pas, Oswald redemanda avec un ton plus pressant et énervé :
- Stamper, qu'est-ce qu'on fait ?
Devant l'ignorance totale de son supérieur pour le sujet, Smith vit rouge : il se retourna, s'approcha et demanda presque en grondant :
- M. Stamper, puis-je savoir comment on va sauver notre agent ?
Le concerné releva subitement la tête et plongea son regard bleu azur dans les yeux d'Oswald : ce dernier recula imperceptiblement en voyant une once de folie et surtout une pure haine dans les yeux de son employeur. Stamper dit alors, avec une voix froide et franche :
- Déjà, c'est « Mon Colonel » pour vous, compris ?!
- Euh, je peux savoir ce qui vous arrive ? intervint Oblong en fronçant les sourcils de surprise
- Ce qui m'arrive, répéta le colonel en ricanant tout haut, c'est rien de grave après tout ! Il n'y a pas deux de nos agents morts en deux jours, un otage et un disparu ! Non ! C'est que dans vos rêves les plus fous ça hein !
Soudainement, sans que personne ne comprenne pourquoi, le chef des services secrets se redressa brusquement et hurla sur les gens devant lui :
- VOUS ÊTES DES INCAPABLES ! À CAUSE DE VOUS, HUNTER EST MORT PARCE QUE VOUS AVEZ PAS ÉTÉ FOUTU DE DÉMASQUER UNE PUTAIN DE TAUPE DANS NOS SERVICES ! ET PUIS, TOI...
Il se tourna vers Oblong qui se mit à tressaillir et recula quand Stamper se remit à hurler :
- Je crois que je vais te virer... Honnêtement... PARCE QUE T'AS MÊME PAS RÉUSSI A PROTÉGER TES COLLÈGUES DE TRAVAIL ! TU ES INCOMPÉTENT, TU MÉRITES DE RETOURNER A L'ÉCOLE DES AGENTS SECRETS, MERDE !
Après avoir craché ses quatre vérités, le colonel se calma subitement, se tourna vers les policiers qui n'en croyaient pas leurs oreilles et leurs yeux, et leur dit :
- Je suis sincèrement désolé pour votre collègue, j'espère que vous sortirez vite de là...
Les trois policiers opinèrent précipitamment de la tête et Stamper jeta un dernier coup d’œil furieux à ses subordonnés avant de sortir rapidement de la pièce, laissant un froid après son départ.
- Qu...Qu'est-ce qui vient de se passer là ? balbutia le commissaire tout en fixant les deux agents avec un air interloqué
- Il a pété un plomb, expliqua calmement Smith, il reviendra quand il sera plus...enclin à nous aider...
Soudainement, le regard d'Oswald Smith s'assombrit d'un seul coup et il demanda rapidement :
- Oblong, t'as bien dit que Delano était furieux contre Alec Baker dans la maison après qu'il ait égorgé James ?
Les trois policiers frissonnèrent en entendant ces mots, alors que l'agent concerné se tourna vers son collègue et dit avec un ton intrigué :
- Bah oui pourquoi ?
- Alors, comment expliques-tu que ce soit lui qui ait été envoyé pour tuer Hunter et récupérer Sanchez ? Il aurait pu envoyer son frère Sean !
- Son frère est gravement blessé, rappela Oblong, et ça devait être un moyen pour lui de s'assurer qu'il était encore possible de lui donner des ordres et de le contrôler !
Oswald le regarda et lui fit comprendre par le regard qu'il n'adhérait pas à cette hypothèse mais il changea rapidement de sujet en regardant les policiers et en demandant :
- Vous serez bientôt apte à sortir de cet hôpital ?
- Je n'ai pas de blessure grave, l'informa Pater, mais McLaren et Tramos devraient sortir vers la fin de la semaine...
Smith poussa un cri de mécontentement et commença à faire les cent pas dans la pièce, jusqu'à être interrompu par la voix grave de Tramos, qui n'avait pas émis d'avis jusqu'à présent :
- Dîtes, ce Dr Valentine est un de vos agents ?
- Évidemment, pourquoi vous me posez cette question? répondit Smith en sachant parfaitement la réponse
- Parce que notre médecin légiste, qui s'appelle Valentine, a mystérieusement disparu depuis le début de cette histoire avec « La Famille »... Coïncidence, vous ne pensez pas ?
- Notre Dr Valentine, intervint Oblong pour sauver la situation, était au collège Kadic lors de l'incident, a été assommé par Sanchez et il n'était plus là quand je suis revenu sur les lieux ! Mais il a toujours été dans notre service !
- Vous avez placé un agent dans mon commissariat pour nous surveiller ? demanda Pater avec un ton indigné
- Vous nous accusez d'avoir fait ça ?! Demandez à Stamper s'il l'a fait, nous on est au courant de rien...
- SILENCE ! dit Smith brutalement
La dispute naissante s'arrêta brutalement et toutes les personnes présentes dans la pièce se tournèrent vers Smith, qui expliqua calmement avec une voix froide et mesurée :
- Nous reparlerons de ça plus tard, nous avons une situation bien plus importante à gérer, d'ailleurs, à ce propos...
L'agent s'avança d'un pas vers son collègue et les policiers et continua :
- En raison de l'absence inopinée de Stamper en raison d'un...léger problème de santé, c'est le plus gradé d'un point de vue hiérarchique qui prend les commandes. Et il s'avère que cette personne... C'est moi.
Oblong acquiesça d'un signe de la tête, puis Oswald se tourna vers Pater et lui demanda :
- Je voudrais que vous protégiez les gosses le temps de l'opération ! Ne les laissez sortir sous aucun prétexte de l'hôpital, même si c'est très sérieux, tant que je ne suis pas revenu ! Est-ce que c'est clair ?
Le commissaire acquiesça vivement d'un signe de la tête. Smith se tourna alors vers Oblong et lui expliqua son rôle :
- On ne peut pas faire confiance aux paroles de Delano donc je voudrais que tu me couvres au fusil sniper ! Oui, je sais, c'était Hunter le plus doué du service avec cette arme mais tu sais te débrouiller ! Et tu tireras uniquement s'ils tuent l'otage ou veulent m'abattre, compris ?!
- Oui chef ! dit Oblong en faisant un salut militaire avec un sourire hautement ironique
Smith lui rendit son sourire, se tourna vers les policiers et leur dit avec un ton très sérieux :
- L'opération qui va libérer Arcade et venger James vient de commencer !
**
Il ouvrit une première fois les yeux très brièvement avant de les refermer aussi sec en raison de la soudaine lumière qui jaillissait devant lui.
Au bout de quelques instants, il se décida à les ouvrir une seconde fois : sa vision commença par être trouble et s'améliora petit à petit, jusqu'à redevenir normale.
Il essaya de se relever sur les coudes mais ses muscles ne suivirent pas : il prit donc son temps pour détailler son environnement. Il se trouvait dans une chambre d'hôpital aux murs blancs comme de la craie, étant éclairée par la lumière du soleil qui arrivait par la large fenêtre qui donnait sur la rue en contrebas.
Il note rapidement qu'il n'y avait aucun miroir dans cette pièce et que son bras était constellé de perfusions lui injectant de la morphine et des anti-douleurs, selon lui.
Instinctivement, il toucha son visage : le contact du pansement le fit frissonner et il se demanda ce qui se cachait derrière.
Ulrich Stern venait de se réveiller et il appuya sur le bouton situé à côté de son lit pour appeler l'infirmière : il avait hâte d'écouter ce qu'elle avait à lui dire et aussi, accessoirement, revoir ses amis...
Voili voilà voilou, alors je tiens à dire que j'ai expérimenté des choses dans ce chapitre, notamment l'écriture à la première personne que je n'avais (pour ainsi dire) jamais employé jusque là... j'espère que ce changement soudain de point de vue va vous plaire
Ensuite, je tiens à préciser que la troisième partie de ce chapitre a vocation à devenir régulière : en effet, une partie de tous les chapitres jusqu'à... non, je vais pas le dire ^^, sera centré sur le personnage d'Ulrich et ses réactions face à son handicap
Sur ce, j'espère que ce chapitre vous plaira et je vous dis à très bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:55; édité 3 fois
Bonsoir cher Draynes,
c'est un plaisir de vous retrouver.
Ainsi que vous l'avez dit c'est un chapitre de transition, ou plutôt de débriefing. On fait le point et on reconstitue la trame principal des événements.
On commence donc par un récit enchâssé à la première personne. La première ligne de texte laisse croire à un souvenir lointain, à des mémoires plus qu'au récit des événements de la veille dans un bureau. Ce n'est pas bien grave, mais cela crée une hésitation sur le statut de ce qui est raconté. Et moins le lecteur se pose de questions pendant la lecture, plus vous le charmez.
Personnellement je n'ai compris qu'après coup qu'il était en train de raconter à l'oral. Son récit est majoritairement au passé simple et au plus-que-parfait. C'est agréable à lire,mais en français courant, lorsque l'on raconte à l'oral, on utilise le passé composé plus que le passé simple ou l'imparfait. Le français est compliqué, n'est-il pas ?
Sinon, le passage est dynamique. Le passé simple permet en effet d'avoir un rythme rapide qui correspond assez bien à ce qui se passe. Veillez à garder l'unité des temps, vous glissez parfois des passé composés dans cette partie du texte.
Citation:
en train d'exulter en admirant le cadavre de James...
C'est son premier meurtre ou quoi ? En tout cas la lecture de ce morceau de phrase m'amaené trop d'idée perverses et dérengeantes dans la tête. Bien joué !
La deuxième partie de ce chapitre a pour principal intérêt la mise en scène du colonel craquant sous la pression. Cela dit on ne comprends pas vraiment pourquoi il craque. Il combat, depuis des années, une organisation qu'il sait sanguinaire et sans pitié. Organisation qui a décidé de bouger au grand jour sur cette affaire. Donc des pertes sont à déplorer. Un homme de son expérience devrait le savoir et pouvoir se contrôler ? D'ailleurs elle est assez réduite son équipe. On a quand même une attaque terroriste avec prise d'otage en région parisienne. A Neuilly la dernière fois il y avait une bonne cinquantaine d'homme (d'accord ils ont aussi eu un peu plus de temps), et le 12 Janvier dernier plusieurs centaines...
En plus là ils n'appellent pas de renfort, ni n'ont d'autorités politiques qui réagissent. J'ai du mal à croire que tout les élèves et professeurs de Kadic n'ont rien fait fuité.
Les frictions entre services par contre c'est assez amusant, avec les barbouzes qui se prennent pour les rois du monde, et ont pour l'instant plutôt plus raté leur coup que la police nationale...
Citation:
tu me couvres au sniper
le mot « sniper » ne désigne pas un type de matériel. C'est un anglicisme équivalant au français « tireur embusqué», qui sont des unités militaires entrainés au tir à très longue distance et utilisant des fusils dit « de précision ».
La troisième et dernière partie de ce chapitre est à mon sens la mieux écrite. On regrette cependant qu'elle soit si courte. C'est sans doute volontaire, mais c'est frustrant.
Maintenant, un petit passage sur l'orthographe, la grammaire et la syntaxe. Loin d'être un expert, j'ai quand même repéré quelques petites erreurs. La première partie du texte prenant un tour oral, il n'est pas illégitime qu'il y ait une grammaire et une syntaxe un peu relâchées. Je passe donc sur certaines choses en considérant que cela participe de l'oralité.
Citation:
moi, Arcade et le policier James
en français il est plutôt de coutume de mettre « moi » à la fin d'une énumération.
Citation:
Nous avions pourchassé les fuyards jusqu'à l'entrée d'une vieille maison abandonnée, de laquelle il ne paraissait pas avoir de sortie
Deux problèmes ici, d'abord, une entrée est aussi une sortie, donc vous vouliez sans doute dire qu'il n y avait pas « d'autre sortie». la formulation « de laquelle » est plutôt maladroite, « laquelle ne paraissait » est mieux, ou bien vous mettiez un point et recommenciez une phrase, « Il ne paraissait pas y avoir d'autre sortie».
Citation:
Tout ça que je me tenais
alors là, j'avoue ne pas savoir quel tour vous vouliez donner à la phrase. Sans doute « Tout cela fit que ». Ah, et « retrouver », irait sans doute un peu mieux que « tenir» comme verbe.
Citation:
tout dans son visage transparaissait le plaisir brut
Le sujet et les compléments sont inversés ici, puisque ce qui transparait (littéralement apparait à travers, transperce) c'est le plaisir du meurtrier. Pour conserver l'inversion la bonne préposition serait « Sur tout son visage transparaissait...».
Citation:
comment Blackwell arrive à le catalyser...
« Catalyser » est plus ou moins synonymes d'augmenter et de démultiplier. Vous vouliez probablement dire « canaliser» qui est plus ou moins synonyme de « contrôler ».
Citation:
Arcade qui occupait cette place.
« cette» ramène ici à l'autre-monde, et pas à la localisation de James au début de la bagarre. Si c'est bien ce que vous vouliez indiquer il vaudrait mieux mettre « sa place» ou « avait pris sa place» ou encore « la place de l'otage».
Citation:
n'osent pas interrompre.
le texte étant au passé le verbe « oser » doit aussi y être, donc ou « n'osaient » ou « n'osèrent ».
Citation:
En effet, il tremblait littéralement de rage et marmonnait des choses incompréhensibles dans sa barbe, on aurait dit qu'il était devenu fou.
Un point ou un point-virgule serait meilleurs ici avant « on » dans la mesure où il y a changement de point de vue.
Citation:
les langues se délièrent à commencer par celle de l'agent Smith qui se tourna vers les trois policiers et dit avec un ton solennel
: une virgule serait plus indiquer ici, après « délièrent» voire même une ponctuation forte. En effet, il n'y a pas de lien de subordination entre les deux membres de la phrase, donc ce sont des propositions indépendants dont il est nécessaire de marquer la séparation.
Lors de la crise de colère de Stamper, il manque les accents sur les mots en majuscule. Normalement votre traitement de texte doit pouvoir régler ce détail ennuyant ( ou vous passez au Bépo pour avoir le luxe d'avoir toutes les lettres accentué en majuscules sans avoir à passer par un correcteur orthographique). Certains en ce royaume sont , paraît-il, assez exigeant sur cette question.
Citation:
Il se trouvait dans une chambre d'hôpital aux murs blancs comme de la craie, cette dernière étant éclairé
Il y a une faute d'accord. Le participe passé doit s'accorder avec le nom auquel il se rapporte, donc « éclairée». « dernière » ici ne peut que se rapporter à craie, or il n'y a pas de craie ici. En fait vous n'aviez pas besoin de mettre « cette dernière», la juxtaposition simple de « éclairée » fonctionnait sans problème.
Voilà, le moment de peine est passé. J'espère ne pas vous avoir ni importuné, ni terrorisé.
On sent que votre récit a une direction et un but.
Merci pour cette lecture, et bon courage pour l'écriture de la suite. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Eh oui, vous n'en croyez probablement pas vos yeux, mais je reviens en cette nuit du 4 mars pour vous poster le onzième chapitre
Alors, vous allez me demander "Mais comment ça se fait que tu postes un chapitre seulement UNE journée après son prédécesseur ?" et bien l'explication est toute simple, chers lecteurs !
En fait, j'ai écrit ces deux chapitres en même temps, dans la foulée, car j'estime qu'ils sont relativement complémentaires !
Je voulais à la base les poster en même temps mais certaines choses dans le chapitre que je vais poster ici ne me plaisait plus, je les ai donc remaniés en espérant que cela vous plaise évidemment !
Mais avant de vous donner plus de détails, je tiens à répondre à Silius Italicus que je remercie encore une fois pour son commentaire !
Alors, déjà, j'ai corrigé toutes les fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe que vous m'avez signalé et je vous en remercie encore !
La première ligne du texte ramène l'élément temporel au premier plan d'une manière parodique mais il est indiqué que l'action se passe le jour d'avant malgré tout...
Ah, pour les temps du récit, c'est simplement un choix que je me suis imposé : je voulais faire un flashback plaisant à lire qui pourrait être implanté sous forme de discussion et, estimant que le passé simple et le plus-que-parfait sont des temps assez directs qui rapportent bien l'action (comme vous l'avez signalé ) j'ai décidé d'écrire ce passage comme cela, en dépit de la logique parfois étrange de la langue française, je vous l'accorde
Le comportement d'Alec est..normal il a la même réaction à chacun de ses meurtres (et ce n'est pas son premier meurtre par ailleurs ^^)
Je suis vraiment content d'avoir réussi à vous faire avoir des pensées répugnantes dans la tête ^^ : objectif réussi
Stamper est un homme d'action mais qui considère ses agents un peu comme des fils : il sait évidemment se contrôler mais les pertes conjugués de plusieurs de ses agents lui a fait péter un plomb : dans sa tête, c'est comme si un de ses fils venait de mourir par la faute de ses frères
L'équipe qui est présenté ici est en effet très réduite, ce qui est déjà un choix pour éviter le surplus de personnage mais il faut savoir que ce sont des agents de terrain : derrière eux, ils sont une cinquantaine à fouiller les lieux, chercher des preuves, interroger les suspects... Ce sont juste les seuls agents véritables de terrain
Pour ce qui est des autorités politiques... C'est tout simplement parce que je l'omets volontairement du scénario dans ma vision de l'univers que j'ai crée, Stamper n'a pas de compte à rendre et les gens de Kadic sont respectueux du travail des agents et ne font pas intervenir les médias pour foutre la merde dans l'enquête
Voilà, cette réponse étant terminée, je vais décrire un peu plus ce chapitre : beaucoup d'introspection, des révélations et tout ça du côté du groupe terroriste (hormis la partie finale régulière avec Ulrich )
Sur ce, place au chapitre !!
Spoiler
Chapitre 11 :
Ses yeux verts scrutaient imperturbablement la vue qui était disponible du haut de son immeuble, grâce à son immense baie vitrée : il avait en effet une parfaite vision de Paris, il voyait la Tour Eiffel et il percevait également au loin la silhouette de l'usine dans laquelle se trouvait le supercalculateur de son ancien collègue.
Une cigarette entre les dents, il réfléchissait à de multiples choses : où se trouve Franz Hopper dans le réseau ? Comment se fait-il qu'une taupe ait pu infiltrer son réseau, qu'il avait mis des années à mettre sur pied ? Est-ce que Xana va continuer à lui obéir ?
Autant de questions auquel il n'arrivait pas à trouver de réponses.
Soudain, la porte de la pièce s'ouvrit brusquement pour laisser entrer trois personnes, ce qui fit sourire Blackwell : ses trois agents les plus fidèles arrivent toujours à l'heure après l'annonce de leur convocation et il s'en félicite
D'un geste souple, il se retourna, enleva sa cigarette de sa bouche, l'écrasa contre le sol et détailla du regard ses subordonnés : Franck Delano, comme à son habitude, se tenait droit et affichait une mine imperturbable, Blake Dexter transpirait la confiance aveugle derrière son complet blanc et Edward Kant jetait sans cesse des regards inquiets dans toute la pièce, comme s'il se sentait de trop.
Après quelques longues minutes de silence, Blackwell dit d'une voix forte :
- Je vous remercie de vous être présenté, mes chers associés ! Je vais vous assigner des tâches particulières aujourd'hui !
Sur ces mots, il se retourna et alla s'asseoir derrière un immense bureau en chêne. Ses trois adjoints le suivirent et s'assirent calmement devant lui sur trois chaises prévues à cet effet.
Immédiatement après, l'ambiance changea du tout au tout : le chef se pencha brusquement et demanda avec un ton aigre à Delano :
- Tu peux me faire un résumé de la situation, Franck ? Parce qu'on dirait que tu as échoué la mission que je t'avais affectée...
Dexter ricana dans ses dents mais le susnommé Franck ne broncha pas et répliqua avec calme et tact :
- Vous nous avez ordonné suite à l'échec de la prise d'otages dans le collège, de retourner sur les lieux, d'attirer les agents secrets dans un piège et de capturer l'un d'eux... Et, en parallèle, vous avez ordonné à Xana de détruire le retour vers le passé et, de ce fait, Franz Hopper a réussi à s'échapper de sa cachette et vous le recherchez toujours dans le réseau mondial...
Delano se pencha à son tour et dit dans ses dents :
- De nous deux, patron, c'est vous qui avez échoué votre mission !
Un froid s'abattit, que Blackwell rompit en éclatant de rire à la surprise générale. Son hilarité passée, le chef dit avec un ton amusé :
- Effectivement, j'ai fait de grosses erreurs stratégiques pendant ces trois derniers jours mais ça n'empêche que tu n'as pas accompli ta mission : tu en as laissé un s'échapper, le flic James est mort parce que tu n'es pas arrivé à canaliser Baker, son frère est gravement blessé et tu en as profité pour instaurer tes propres conditions pour le rendez-vous !
- Tout était prémédité, patron, répondit Franck, c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour tuer Smith moi-même !
- C'est triste, répliqua Blackwell en se rabattant sur son dossier, vu que tu ne seras pas présent à ce rendez-vous !
Suite à cette réplique, le visage de Delano se décomposa rapidement et il perdit de sa superbe en balbutiant :
- Qu...Quoi ? Mais vous m'aviez dit...
- Tu te laisses aveugler par ton envie de tuer Smith ! Tu perds tous tes moyens dès qu'on évoque son nom et ça s'est vu dans les deux missions précédentes ! Trois de nos hommes sont déjà morts, l'un de nos plus brillants éléments est dans un état semi-comateux, à cause de ta soif abusive de vengeance ! Tant que tu ne mettras pas ta rancoeur de côté, tu resteras au QG jusqu'à nouvel ordre, compris ?!
- Très bien, patron ! bougonna Franck dans sa barbe
Le regard vert pomme de Blackwell s'illumina et il annonça :
- C'est Dexter qui prendra les commandes de cette opération ! Il sera accompagné de Sanchez et Marcelo, mes seuls hommes à ne pas avoir fait de frasques en ce moment...
Le regard de Kant s'assombrit et il regarda brusquement ses pieds tandis que Blackwell, indifférent au geste de honte de son subordonné, revint vers Delano et demanda :
- Le cas Alec Baker est réglé ?
- Il est enfermé au sous-sol, expliqua Delano, et surveillé par Sanchez non-stop ! Il n'est pas prêt de s'en aller !
- Libère-le...
Cette fois, les trois personnes présentes s'allièrent contre l'avis de leur supérieur, à grand renfort de « C'est de la folie ! » ou « Ce mec est fou, il va tous nous tuer ! » mais Blackwell fit cesser les divagations en levant brusquement la main.
Une fois que le silence fut revenu, il expliqua son choix :
- Il sera libéré et surveillé par Edward, qui sera comme son ombre ! Les visites à l'infirmerie pour voir son frère sont autorisées ! Et... J'aimerais qu'il « interroge » Luke à sa manière, pour lui faire cracher le morceau, si vous voyez ce que je veux dire...
Sur cette dernière phrase, il se leva et dit d'une voix brusque :
- Maintenant, sortez de mon bureau et préparez-vous : Kant, va chercher Alec et emmène-le à la cellule de Luke ! Dexter, appelle tes hommes et préparez-vous au rendez-vous ! Et Delano, fais comme bon te semble mais si tu essaies de sortir, les gardes tireront à vue !
Les trois hommes opinèrent de la tête et sortirent de la pièce, laissant Blackwell seul dans les méandres de son esprit.
Après quelques longues minutes de réflexion intense, le chef de « La Famille » se leva souplement et se dirigea vers une vieille statue qui trônait depuis quelques années déjà dans son bureau.
Il se mit à gauche de cette dernière, canalisa toute sa force dans ses bras et la poussa violemment sur le côté, dévoilant une petite porte cachée dans le mur : il entra immédiatement dans la pièce secrète.
Blackwell se retrouva alors dans une petite cage d'ascenseur en métal qu'il fit descendre au niveau le plus bas, après avoir refermé la porte au préalable.
Pendant la descente, il se mit à penser à ce petit secret qu'il gardait farouchement en lui : en effet, aucun de ses sbires n'avait l'autorisation d'entrer dans son bureau sans y être autorisé et ils respectent cette règle. De ce fait, personne dans cette organisation n'est au courant pour le nouveau « logement » de Xana.
Au bout d'un moment, l'ascenseur s'arrêta et Blackwell en descendit souplement, pour se retrouver dans une immense salle au milieu de laquelle trônait un supercalculateur : l'immense ordinateur projetait une lueur rougeâtre sur les murs de la pièce et affichait perpétuellement un même écran : celui de la caméra planqué dans le bureau de Blackwell, cette dernière activant la fermeture des portes automatiquement quand quelqu'un essaye d'entrer.
Mais le criminel n'y prêta aucune attention, s'assit sur le siège et manipula avec dextérité l'immense engin, en faisant tout de même quelques petites erreurs par manque de pratique.
Après quelques instants, une autre image s'afficha : celle de l'unique territoire présent dans ce supercalculateur, le Territoire de Xana que Blackwell a simplement appelé « Le Territoire Volcan » en raison de l'abondance de lave dans les moindres recoins du plateau.
Immédiatement après avoir affiché cette image, il saisit un casque situé non loin de là, le mit sur son crâne et dit :
- William, viens ! Je souhaiterais parler à ton maître !
Suite à l'appel, quelques minutes s'écoulèrent avant que le guerrier ténébreux n'apparaisse dans l'écran et fasse un petit geste de la main, invitant le criminel à venir le rejoindre.
Blackwell se mit à sourire, tapa quelques lignes de code sur le supercalculateur, ferma la fenêtre montrant William et se dirigea vers l'autre côté de la pièce, derrière la machine. A cet endroit trônait fièrement un unique scanner, exactement comme ceux que les lyoko-guerriers utilisent : cylindriques, très hauts mais diffusant une lumière rouge à l'inverse de la jaune habituelle. A l'approche du criminel, les portes s'ouvrirent : Blackwell entra dedans, les portes se refermèrent et il se fit virtualiser sur le territoire qu'il avait créé.
Blackwell atterrit souplement sur le plateau rocailleux, au bout duquel l'attendait William. Sa tenue sur le monde virtuel est très différente de d'habitude : il porte en effet sur lui un long manteau noir qui lui arrive aux jambes, une paire de lunettes noire qui ne laisse rien paraître, deux pistolets accrochés à la ceinture et un sabre caché dans le dos.
Il ne s'attarda cependant pas sur son apparence et se mit immédiatement à courir vers le xana-guerrier, qui l'attendait impassiblement, assis sur un rocher.
Arrivé devant lui, le criminel l'interrogea du regard mais William se contenta de lui montrer l'entrée d'un gigantesque cratère avec un geste de la main. Il se remit donc à courir et, après quelques minutes, arriva au centre de la place, là ou trônait fièrement Xana.
Le virus s'était en effet réincarné sous la forme de cœur du Territoire Volcan, un cœur rouge sang qui tourne sur lui-même et est constellé de toute part du symbole que Franz Hopper avait crée pour son programme multi-agent. Contrairement à celui de Lyoko, le cœur de Xana ne bénéficie d'aucun bouclier de protection, car possédant son propre système de défense contre les intrus.
Immédiatement après l'arrivée de Blackwell, le cœur s'illumina brusquement et un spectre noirâtre en sortit pour s'implanter dans le criminel, qui tomba à genoux.
Après quelques secondes, la voix froide et grave de Xana résonna dans sa tête :
- « Qu'est-ce que tu veux, Blackwell ? »
- Je voudrais que tu prépares une attaque, répondit Blackwell à voix haute, au cas où mon plan échouerait...
Le criminel s'effondra alors sur le ventre en se tenant le crâne, pendant que Xana lui susurrait à l'oreille :
- « Je ne suis pas ton esclave retiens-bien ça ! Je lancerai une attaque quand je le voudrais cette fois ! »
- N'oublie pas que je peux te détruire à n'importe quel moment, lui rappela le criminel avec un ton imperturbable en se relevant, tu n'as plus assez d'énergie pour t'enfuir, ta survie dépend de moi !
Le cœur s'illumina une fois de plus, et le virus ne parla plus pendant une dizaine de secondes, comme s'il réfléchissait.
Ce fut Blackwell qui reprit la conversation en demandant :
- Et où en es-tu dans la traque de Franz Hopper ?
- « Mes monstres le recherchent dans la Mer Numérique, il ne nous échappera pas longtemps, Yves... »
- Parfait, murmura Blackwell avant de relever la tête et de dire, notre entrevue est terminée ! Réfléchis bien à ce que je t'ai dis de faire !
Suite à cette parole, le cœur s'illumina une dernière fois et le spectre émissaire de Xana sortit du corps du criminel pour se réinsérer dans le cœur.
Blackwell se redressa et se détourna pour sortir mais il n'en eut pas le temps : le large zambato de William l'empala par derrière et le dévirtualisa instantanément.
- Espèce de sale enfoiré, gronda Blackwell en sortant du scanner, furieux.
Il se dirigea immédiatement vers l'ordinateur, reprit son casque, afficha la vue sur le territoire et dit avec un ton brusque :
- Xana, la prochaine fois que tu me fais ça, je te débranche compris ?!
William, présent sur la vue, releva brusquement la tête mais ne répondit pas. Après quelques minutes de silence, Blackwell remit en rageant la caméra sur son bureau comme fond principal de la machine, se dirigea vers l'ascenseur et remonta vers son lieu réel de travail tout en espérant intérieurement que Xana comprenne la menace et lui obéisse sans discuter.
A l'inverse, si le virus le trahit, il le détruira sans discuter : il perdrait un de ses meilleurs alliés mais tant pis, tant que son plan marche, c'est le principal...
C'est sur ses sombres pensées que Blackwell remit la statue en place devant la porte et se dirigea vers l'infirmerie...
**
Alec Baker ruminait, assis au fond de sa grande et spacieuse cellule aménagée au sous-sol du QG de Yves Blackwell : cela fait maintenant... il ne sait pas depuis combien de temps il est emprisonné dans cette cellule car il a complètement perdu la notion du temps.
Le psychopathe se leva, se dirigea vers la porte et demanda à travers les barreaux :
- Hé Sanchez, tu peux me dire depuis combien de temps je suis enfermé là-dedans ?
Le concerné releva distraitement la tête mais ne relâcha pas sa garde pour autant. Alec grogna et retourna au fond de son nouveau chez-soi en marmonnant dans ses dents :
- Salopard d'hispanique...
- Pardon, qu'est-ce que t'as dit là ? demanda Sanchez en se rapprochant de la porte
- J'ai dit salopard d'hispanique, enfoiré ! hurla le rouquin en se retournant pour le fixer de son regard vert pomme meurtrier
Le geôlier, piqué au vif, posa sa main sur la poignée et s'apprêta à ouvrir la porte mais, au dernier moment, il la lâcha et retourna s'asseoir en disant :
- Tu croyais franchement que j'allais pas voir ton petit jeu ? Tu comptais me buter dès que j'aurai ouvert cette saloperie de porte hein ?!
Le rouquin ne répondit pas et retourna s'asseoir lentement, sans oser répliquer ce qui arracha un sourire à son gardien, qui se replongea dans sa longue et monotone surveillance.
Le psychopathe, de son côté, se mit à repenser aux circonstances qui l'avaient amené à finir là : pourtant, il avait tué Hunter comme Delano le lui avait ordonné... Mais pourtant, à peine rentré, il s'étaient jeté à trois sur lui et l'avaient enfermé sans discussion dans cette maudite cellule !
De toute façon, Alec hait Delano, tout comme ses maudits collègues : la seule personne qu'il apprécie et respecte un minimum est son frère, Sean... Actuellement entre la vie et la mort à cause d'un agent secret qu'il a du laisser en vie pour les besoins de l'organisation...
Le rouquin poussa un hurlement de rage et donna un violent coup de poing dans le mur en face : il rêvait de revenir au moment fatidique, et de tirer sur ce dénommé « Arcade » avant d'égorger le flic qu'il retenait en otage...
A cette pensée, son cœur se remplit d'une joie morbide et il se surprit à sourire : en effet, Alec avait aimé égorger le policier, il gardait au plus profond de lui le souvenir de la puissance de la lame qui s'enfonçait dans la chair tendre de l'être humain qu'il gardait en otage.
Le rouquin, à vrai dire, perdit son sourire et essaya de se souvenir du nom de sa victime mais il n'y arrivait pas : dans sa tête, ce n'est plus qu'une victime, un être humain... une proie...
En pensant à ce terme, Alec se remit à sourire : oui, il est le prédateur et ses victimes sont des proies, toutes les personnes présentes dans cette ville sont des proies pour lui, hormis son frère qu'il considère étrangement comme un égal...
Le psychopathe sortit de ses pensées en entendant la porte s'ouvrir bruyamment : il en profita pour se jeter dehors mais Edward Kant le braqua immédiatement avec un pistolet et expliqua avec une voix calme :
- Blackwell m'a ordonné de te relâcher et de te surveiller non stop : je serais ton ombre ! Et il veut que tu interroges la taupe qu'on a choppé hier !
Alec feignit l'indifférence en haussant les épaules mais intérieurement, il bouillait littéralement de rage : alors comme ça, son patron le fait surveiller, par la nouvelle recrue en prime !
Sur le coup, le rouquin éprouva une envie forte de se jeter sur le blond et de le massacrer mais il se contenta de demander avec un ton mesuré :
- Où est Sanchez ?
- Mission spéciale avec Dexter et Marcelo. répondit simplement son nouveau gardien en continuant à le braquer.
Un long silence se forma qu'Alec rompit en demandant :
- Je veux voir mon frangin avant d'aller interroger Luke...
Le silence pesant de l'infirmerie n'était rompu que par les petits bruits émanant du cardioscope, qu'Alec et ses collègues avaient volé dans un hôpital des années plus tôt, mais jamais ils n'auraient imaginé que ça servirait à ce point. Et surtout, le rouquin n'aurait jamais pu penser que ce serait son frère qui reposerait inconscient sur ce lit.
Il se rapprocha du lit pour observer avec une expression imperturbable Sean : ils avaient réussi miraculeusement à lui retirer la balle et à le recoudre, grâce à Marcelo qui avait auparavant travaillé dans un hôpital comme chirurgien. Le rouquin se demande toujours pourquoi il a changé de voie mais ce n'est pas important : il s'agit juste d'un simple collègue de travail et son sort lui importe peu...
Le blessé était allongé sur le dos, sur un lit blanc faisant penser au maximum à un lit d'hôpital. Sa main gauche était posé sur son poitrail qui se soulevait à intervalles réguliers, comme en témoignait le cardioscope. Il semblait plongé dans un profond sommeil, dont son frère qui l'observait en ce moment espérait qu'il sortirait.
A la grande surprise de ce dernier, une larme commença à couler d'un de ses yeux verts-pommes et ça le consterna : il n'avait jamais pleuré pour quoi que ce soit, il considérait toujours ça comme une marque de faiblesse et cela n'a toujours pas changé !
D'un geste rageur, il enleva brusquement la larme, ce qui étonna Kant qui demanda :
- Ça va, Baker ?
- Ouais, ça va ! répondit le concerné avec son ton froid habituel, comme pour ne pas montrer le semblant d'émotions qu'il avait montré quelques secondes auparavant
Le rouquin se détourna difficilement de la vision de son frère alité pour se tourner vers Kant. Dans ses yeux brillaient une forte envie de vengeance et de meurtre quand il dit avec un calme à faire froid dans le dos :
- Amène-moi jusqu'à Luke, je vais m'occuper de son cas...
Luke Evans se débattait comme il pouvait pour se défaire de ses liens, tout ça en supportant le regard intransigeant, froid et sadique de son bourreau, Alec Baker. Ce dernier regardait le traître avec un intérêt double : il lui permettrait de se venger mais également de faire sa première victime dans ce monde de proies qui n'attendent juste qu'une chose : que le prédateur, à savoir lui, les achève.
Le rouquin commença alors à parler, avec un ton doucereux presque amical :
- Tu sais Luke, si tu nous dis gentiment ce que tu as dit à tes patrons, tu mourras rapidement ! Dans le cas contraire...
L'homme se pencha et continua son petit discours avec un ton évoquant le sadisme à l'état pur :
- Tu vas souffrir comme jamais tu ne l'as ressenti jusque là, et tu mourras lentement, à petit feu, tout en te disant inutilement que tu protèges des gens qui n'en ont rien à foutre de ta minable petite existence !
Le concerné releva la tête et planta son regard marron dans celui de son tortionnaire ; Alec pouvait y lire toute la détermination du monde quand il dit :
- Va te faire foutre, sac à merde !
A sa grande surprise, le rouquin éclata de rire, ce qui fit également sursauter Kant qui continuait encore et toujours à le surveiller, adossé nonchalamment à la porte d'entrée.
Alec se détourna et se dirigea vers une petite table située au coin de la pièce, prit un marteau et une étrange machine (un boîtier carré composé d'une aiguille montrant l'intensité du courant, un bouton à tourner pour augmenter le courant) avec une électrode uniquement (bizarrement) et se dirigea vers son prisonnier tout en parlant tranquillement :
- Je t'ai déjà raconté ce qui s'était passé quand j'étais en prison, avec un dénommé José ?
Luke opina négativement de la tête tout en surveillant attentivement le psychopathe affairé à installer sa machine bizarre tout en expliquant :
- Cette racaille hispanique m'avait aussi traité de sac à merde dans les douches, et tu sais ce que je lui ai fait ?
D'un geste sec, le rouquin saisit l'électrode et la plaça à un endroit stratégique : sur l'organe génital de sa victime qui commença à paniquer. Même Kant se redressa sensiblement en se demandant ce que le malade était en train de préparer, ce dernier terminant son récit :
- Je l'ai tué à coup de pommeaux de douches, je l'ai frappé tellement fort que personne n'arrivait à le reconnaître et c'est là que j'ai découvert cette petite merveille !
Alec caressa affectueusement la machine et expliqua :
- Cette machine peut diffuser des électrochocs allant jusqu'à 500 mA ! Évidemment, nous n'irons pas jusque là, nous nous arrêterons à 75 mA, histoire que tu ne meure pas tout de suite !
Le psychopathe éclata de rire et expliqua calmement ce qui allait arriver à son prisonnier, qui se mit à blêmir imperceptiblement :
- Tu dois sans doute savoir qu'un coup dans les testicules est horriblement douloureux : cela représenterait 160 fois la douleur d'un accouchement ! Et bien, que dirais-tu de tester ça avec une petite électrocution ? Mais avant ça...
Le rouquin saisit souplement son marteau avec sa main droite, se mit à sourire et dit avec un ton cruel :
- Tu vas avoir un petit aperçu de ce qu'est la douleur !
Sur ses mots, il banda ses muscles et abattit le marteau de toutes ses forces sur la main gauche de Luke. Le prisonnier hurla de douleur et un craquement sinistre se fit entendre dans la pièce, mais cela n'arrêta pas Alec qui refrappa une deuxième fois en souriant.
Kant, de son côté, se mit à blêmir de manière fulgurante, ce qui fit redoubler le sourire du psychopathe qui avait désormais la preuve qu'il était supérieur aux autres pour ne rien ressentir.
Le traître hurla une nouvelle fois de douleur et les larmes commencèrent à couler sur ses joues blêmes : le rouquin, nullement ému ou touché, frappa une troisième et ultime fois.
Suite à ce coup, il lâcha le marteau qui tomba bruyamment sur le sol et observa attentivement sa proie, qui se tordait de douleur dans la mesure du possible en observant sa main détruite littéralement par les coups du psychopathe.
Ce dernier se rapprocha, se pencha et susurra à l'oreille de Luke :
- Dis-toi que cela n'est rien du tout comparé à ce que tu vas subir si tu ne me dis pas ce que je veux savoir... Qu'est-ce que tu as dit à tes patrons ?
- Rien du tout, hurla le blond prisonnier complètement désespéré, je n'ai rien pu leur dire !
Le rouquin se redressa, fixa sa victime et se dirigea vers la machine, ce qui attira le regard de Luke qui s'agita en pleurant, et en répétant qu'il ne leur avait rien dit. Alec se pencha vers la machine, l'alluma et positionna sa main autour du bouton.
Il se tourna vers son prisonnier, murmura dans ses dents « - Menteur » et tourna d'un coup sec le bouton vers la droite.
La réaction fut immédiate : Luke hurla de douleur comme un fauve mourant et commença à se convulser sous l'effet de l’électricité, pendant que son tortionnaire éclatait de rire en augmentant l'intensité.
Au bout d'à peine quelques secondes, Baker sentit un pistolet se braquer sur sa nuque et il éteignit brusquement la machine, faisant cesser pour un temps le calvaire de sa proie qui s'était évanouie sous la douleur. Kant se pencha près du roux et dit avec une haine non dissimulée :
- Tu dois l'interroger, pas le torturer pour le plaisir ! Tu vas finir par le tuer ! Et le patron ne veut pas qu'il meure compris ?!
Le psychopathe grogna dans ses dents et échappa à l'étreinte de son gardien pour aller prendre sur la table un long couteau de chasse, qu'il reluqua amoureusement tout en disant :
- Au moins, ce connard gardera un souvenir de moi !
Sur cette phrase aigre, il retourna vers Luke, saisit brusquement sa main cassée et, d'un geste sec et précis, lui trancha la main gauche. Ce dernier se réveilla en sursaut et se remit à pleurer de plus belle, à hurler en fixant son moignon saignant.
Kant, de son côté, réagit promptement : il se lança sur Alec et l'assomma avec la crosse de son arme. Le psychopathe tomba à terre et son gardien gronda :
- La prochaine fois, tu m'obéiras sac à merde !
Sur ses mots, il détacha Luke de sa chaise, le saisit par le bras intact et le transporta laborieusement en direction de l'infirmerie pour qu'il y soit soigné. Avant ça, il prit la clé qu'il gardait dans sa ceinture, ferma la porte à clé en enfermant le rouquin, et partit sans un regard en arrière.
**
Franck Delano se trouvait dans sa chambre, seul : il est l'homme de confiance de Blackwell depuis très longtemps et pourtant, on lui a refusé l'occasion qu'il espérait depuis si longtemps, de pouvoir tuer Smith.
Le mercenaire, pourtant habituellement maître de lui-même, tremblait de rage même après avoir détruit d'un revers de la main tout ce qui se trouvait sur sa table basse. Il n'en peut plus de voir tous ses efforts réduits à néant par un simple ordre de quelqu'un qu'il pourrait largement...tuer ?
« Non ! », se dit Delano intérieurement en secouant la tête, « Je devrais d'abord éliminer les frères Baker si je veux tuer mon boss... Ils sont bien plus dangereux que Blackwell... » ; l'ex-agent secret se leva et fit les cent pas dans la petite pièce en réfléchissant aux possibilités qui s'offraient à lui : il peut obéir aveuglément à son patron, tenter de prendre sa place ou...faire cavalier seul.
En évoquant cette simple pensée, son esprit s'illumina : le meilleur moyen qu'il a pour tuer Smith est juste de quitter « La Famille » et de faire le loup solitaire, il pourrait ainsi causer du soucis aux deux camps en même temps !
En effet, Franck Delano n'appréciait que son patron dans l'organisation : le reste n'était juste pour lui que de la chair à canon, destiné à mourir mais utilisé avant pour atteindre son véritable but qu'est la vengeance ; son patron lui avait d'ailleurs promis qu'il pourrait accomplir cette vengeance aveugle envers son ex-ami !
Mais ce dernier venait de le trahir en refusant qu'il prenne part à l'opération visant à tuer son pire ennemi, alors que c'était lui qui l'avait mise en place ! Et pire, c'est Dexter, son rival, qui se chargera de son exécution ! Désormais, plus rien ne retient Franck dans cette organisation...hormis sa loyauté naturelle envers son maître...
Après quelques longues minutes de réflexion intense, sa décision fut prise : il rassembla ses quelques affaires dans un sac et sortit de la pièce. Il s'apprêtait à quitter le groupe qui l'hébergeait depuis presque dix ans, sans le moindre remords ou état d'âme... Au contraire...
Au moment où il allait sortir du bâtiment clandestinement par la porte de derrière, son esprit machiavélique fomenta une nouvelle idée : et s'il faisait d'une pierre deux coups ?
L'idée parvint jusqu'à son cerveau et le mercenaire afficha une grand sourire de victoire : ses plans venaient de changer radicalement, mais pour le mieux... Ceci étant fait, il sortit par la porte et se dirigea vers la planque secondaire de l'organisation sans un regard en arrière...
De son côté, Blake Dexter se préparait avec ses collègues à la bataille qui allait peut-être, dans sa tête, sonner le glas de cette guerre et accorder la victoire à l'organisation qu'il représentait.
Dans son cœur ne se trouvait que de la fierté : celle d'avoir enfin dépassé Delano dans quelque chose, que son patron lui fasse confiance, lui confie une mission d'envergure et une équipe...
La dernière mission qu'il avait faite, c'était surveiller le pont de l'usine lors de la prise d'otage du collège pour éviter que les gamins ne lancent un retour dans le temps ; c'était extrêmement ennuyeux et inutile mais au moins, le fait qu'il l'ait accomplie l'a fait un peu remonter dans l'estime de son boss.
En effet, depuis l'arrivée de Delano dans l'organisation, Blake se sentait...délaissé par Blackwell, qui avait beaucoup plus confiance dans le nouvel arrivant qu'en lui et cela l'énervait profondément : depuis le début, c'était l'homme à tout faire, l'homme de confiance et cet abruti de Franck allait lui voler son rôle ?! Oh que non, comme le montrait encore cette dernière entrevue très instructive pour Dexter.
Ce dernier oublia vite ses pensées et chargea amoureusement son petit chouchou, sa mitraillette avec chargeur intégré sur les côtés, qui avait fait tant de victimes et tant de bonheur aveugle chez son propriétaire.
Le trafiquant au complet blanc releva la tête et observa son équipe : Marcelo était déjà prêt et attendait calmement Sanchez qui essayait de mettre un gilet pare-balles un peu trop petit pour lui.
Après quelques minutes de battements, Dexter leva son arme au ciel et dit d'une voix forte :
- Aujourd'hui, ce sera la victoire pour « La Famille » grâce à nous ! Vive Yves Blackwell !
Ses deux comparses hispaniques se regardèrent avec étonnement mais scandèrent quand même le slogan avant de suivre leur nouveau chef d'équipe hors de la pièce, en direction de leur destin...
**
Ulrich Stern attendait, attendait, attendait impatiemment la venue de ses amis : l'infirmière était déjà venue et avait paru...soulagée de le voir en vie mais le lyoko-guerrier était arrivé à percevoir une once de dégoût dans le regard. Le jeune allemand savait qu'il était défiguré, mais ne pensait pas que les gens le regarderaient comme ce qu'a fait l'infirmière.
D'un seul coup, son pouls se mit à s'accélérer et il sentit une petite goutte de transpiration apparaître sur sa joue : immédiatement, il commença à ressentir une violente douleur et, d'un geste orageux, enleva la goutte qui commençait à cavaler au milieu des cratères de chair qui composaient dorénavant son visage.
Le jeune homme, cependant, n'a jamais eu l'occasion de se voir dans une glace mais les quelques instants qu'il avait passé à palper son visage dans les moindres recoins lui avaient fait comprendre la réalité des choses, cette réalité affreuse qu'il ne veut pas assumer...
Soudain, il fut sorti de ces sombres pensées par l'ouverture de la porte et l'entrée de ses amis : le jeune allemand remarqua Yumi, Odd, mais surtout Aelita poussant un Jérémie en fauteuil roulant devant elle, le commissaire Pater ferma la marche en boitillant légèrement.
Ulrich sentit des larmes couler sur ses joues brûlées quand il aperçut l'état dans lequel se trouvait le génie et, malgré que les larmes lui ravagent encore plus la peau, il supporta la douleur et les laissa couler : son ami était désormais paraplégique à vie... Tout ça à cause de ce foutu groupe terroriste !
Le samouraï virtuel ouvrit la bouche et croassa avec une voix grave :
- Je suis sincèrement désolé de ce qui t'es arrivé, Jérém... J'aurais du t'écouter dans le parc la dernière fois...
- C'est pas grave, intervint Jérémie en levant la main avec un signe apaisant, repose ta voix un petit peu ! Tu viens de te réveiller, on va bientôt sortir et te laisser tranquille !
Le jeune allemand promena alors son regard d'un bout à l'autre de la pièce et put lire une multitude de réactions dans les yeux de ses amis : tristesse, haine, colère mais surtout dégoût... Dégoût de ce qu'il était soi-disant devenu, un monstre ! C'est ce qui transparaissait dans leurs regards, malgré l'affection sincère qu'Ulrich pouvait lire dans les yeux de tout le monde, même du commissaire adossé au mur en face de lui !
Littéralement épuisé par l'effort mental qu'il avait du effectuer pour identifier ses émotions, le blessé ferma les yeux et s'effondra dans son lit bruyamment. Il garda les yeux clos jusqu'à ce que le son de la porte qui se referme parvienne à ses oreilles.
Immédiatement après, il les rouvrit et se remit à réfléchir : si même ses propres amis éprouvent du dégoût en voyant ce qui doit rester de son visage, comment va-t-il faire pour vivre dans ce monde si dur, où le moindre handicap physique te cloisonne dans une catégorie, celle des gens à isoler et à éviter absolument ?
Le jeune homme ne sait pas et, à vrai dire, il n'a aucune envie de savoir...
Son seul vrai souhait à l'instant même où il émettait cette pensée, c'est de reprendre la lutte contre Xana et en finir une bonne fois pour toute avec ce maudis virus qui avait changé sa vie depuis presque quatre longues années.
Sur ses sombres pensées, il sentit la fatigue s'emparer de son corps, comme un démon cherchant à s'emparer de sa proie. Il tenta de lutter contre elle pendant de très longues minutes avant de finalement succomber au désir et sombrer dans un profond sommeil réparateur, pour son corps et son âme meurtrie...
Voili voilà voilou pour ce dernier chapitre de transition, avant le chapitre 12 qui introduira une série de chapitres d'action que j'espère vous apprécierez !
Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne nuit et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Mer 27 Mai 2015 12:13; édité 3 fois
Bonjour cher Draynes,
Deux chapitres en un si court laps de temps, vous nous gâtez.
Cette plongée dans la partie adverse est assez intéressante. D'abord parce qu'avoir un aperçu du cerveau démoniaque en action permet un éclairage rétrospectif sur les chapitres précédents. À ce titre son échange avec Xana est assez éclairant.
En revanche, pourquoi se virtualiser ? On sait que Xana sait envoyer des sms et des mails, donc ils pourraient communiquer ainsi.
Delano a osé contredire son patron. Étant donné que l'on parle d'un sanguinaire chef mafieux, qu'il s'en sorte intact est étonnant. Bon d'accord, il est puni. On pressent d'ailleurs que c'est ce qui va faire sauter la famille de l'intérieur: un joli coup de poignard dans le dos. Cela dit, le patron qui avoue avoir fait des erreurs,...
Alec continue de sa carriére de psychopathe sadique. Non content d'aimer tuer, il aime torturer. Cela dit, il aime aussi son frêre, même si cela le surprend un peu...
La scène de torture est bien faite à mon avis. Elle démarre sur de la psychologie, afin de faire peur au supplicié, d'introduire le doute et le désespoir. Après les mots viennent les actes, avec la présentation de l'instrument. Le plus important en effet c'est de faire peur plus que de faire physiquement mal.
Le sursaut d'Edward est le bienvenue lui aussi, vu qu'il ne fait pas ça par bonté d'âme, mais juste parce que Baker va tuer son hôte (la perte d'un membre peut tuer très vite).
En fait Alec serait un très mauvais bourreau. Il aime trop faire souffrir et tuer pour être efficace. Ses jours sont comptés avant qu'un de ses collègues ne se décide à l'abattre.
Last, but not least, Ulrich. Le plus intéressant, et sans doute le plus juste dans ce passage, c'est que vous montrez qu'il s'attends à du dégoût et donc en voit dans les yeux des gens. Il appose à sa perception ce qu'il pense être, voir même à envie d'être, à savoir un monstre défiguré. Ses dernières pensée sont aussi très juste: son monde est en train de disparaitre, alors il se rabat sur la dernière chose stable, la lutte.
Dans l'ensemble vous sembliez plus à l'aise sur ce chapitre. Le rythme est bon, les réactions et pensées des personnages sonnent justes et s'intègrent bien à la narration, ni trop lourd, ni absents. on ne peut que vous souhaiter de réussir à maintenir ce niveau.
Pour ce qui est des éléments de formes comme l'orthographe, voici une petite revue. Mais je ne suis pas un expert comme Zéphyr ou Belgarel, en plus j'ai repéré des fautes dans ma revue précédente... Par ailleurs, en me relisant je me suis rendu compte que mes explications pouvaient paraître condescendantes et autoritaires. Je vais essayer de me modérer, à moins que vous ne me disiez avoir besoin des explications.
Citation:
l'usine dans lequel
« dans laquelle» plutôt.
Citation:
où se trouvait Franz Hopper dans le réseau ? Comment se fait-il
Les deux verbes ne sont pas au même temps. Vu que ce paragraphe traite des pensées de Blackwell, il me semble qu'il est admissible d'avoir un discours indirect libre au présent au sein d'un texte au passé (mais je n'ai pas mon Grévisse sous la main pour le certifier). Sinon l'usage de l'imparfait fera parfaitement l'affaire, à l'image de Flaubert (à qui cela valut un procès quand même). Vous faite cette erreur à plusieurs reprises lorsqu'il s'agit d'exprimer les pensées d'un personnage. Aussi je vous conseille de choisir un système de temps, présent ou passé, et de vous y tenir.
Citation:
la mission que je t'avais affecté
« affectée», selon la régle de l'accord du participe passé avec l'auxiliaire « avoir ».
Citation:
de retourner sur les lieux, attirer les agents secrets dans un piège et capturer l'un d'eux...
Il manque « de » devant « attirer » et « capturer ».
Citation:
non stop
En fait, « non-stop»
Citation:
Les visites à l'infirmerie pour voir son frère sont autorisés
« autorisées», du fait de l'accord avec « les visites ».
Citation:
celui de la caméra planqué dans le bureau de Blackwell, qui ferme les portes automatiquement
le problème ici vient du pronom relatif. Trois antécédents sont possibles, « celui », « la caméra » « le bureau ». Le souci, c'est qu'aucun des trois ne semble convenir à l'action de fermeture automatique. une formulation de ce type semble meilleure: « dont les portes se ferment... ».
Citation:
il se fit virtualiser sur le territoire qu'il a crée.
« avait créé», un plus que parfait ici, et non un passé composé. Quand au participe passé du verbe « créer », il faut se méfier son orthographe est traitre.
Citation:
Il se relança donc dans sa course
le réfléchi « se » n'est pas nécessaire, « dans » non plus. Je repris ou relançai ma course. Je pense que vous avez fait une confusion avec « se remettre dans la course » qui n'a pas le même sens.
Citation:
aux circonstances qui l'avait amené
« avaient », le sujet est « circonstances ». La même faute se reproduit une ligne plus bas.
Citation:
- Mission spéciale avec Dexter et Marcelo. répondit simplement son nouveau gardien en continuant à le braquer
Il manque le point à la fin de la phrase.
Citation:
qu’Alec
« qu’Alec »
Citation:
Il semblait plongé dans un profond sommeil, dont son frère qui l'observe en ce moment espère qu'il en sortira.
« observait » et « espérait » et « qu'il sortirait ». le « en » est inutile dans la mesure ou le sommeil est l'antécédent de la relative. Pour le reste, il s'agir d'erreur de concordance des temps.
Citation:
qui fit également sursauter Kant qui continue
« continuait »
Citation:
histoire que tu ne meurs
« ne meure », subjonctif présent.
Citation:
expliqua calmement ce qui va arriver
« allait arriver».
Citation:
de toutes les forces
« ses forces ».
Citation:
aux possibilités qui s'offre
« s'offraient »
Citation:
accorder la victoire à l'organisation qu'il représente.
« représentait »
Citation:
Dans son cœur ne se trouve que de la fierté
« se trouvait ».
Citation:
le fait qu'il l'ait accompli
« accomplie », l'antécédent est « mission », tout au début de la phrase, à quoi s'ajoute la règle de l'accord du participe passé...
Citation:
Oh que non, comme le montre
« montrait ».
Citation:
tant de victimes et tant le bonheur aveugle de son propriétaire.
« tant de bonheur aveugle chez son propriétaire ».
Citation:
un peut trop
« un peu ».
Citation:
le lyoko-guerrier est arrivé
« était arrivé ».
Citation:
des cratères de chair qui composent dorénavant son visage.
« composaient ».
Citation:
qu'il a passé
« avait passé ».
Citation:
malgré que les larmes lui ravageaient
« ravagent » ou « ravageassent», le subjonctif est nécessaire ici.
Citation:
qu'il a du
« qu'il avait du».
Citation:
il émet
« émettait ».
Les erreurs se faisant plus nombreuse sur la fin, il semble que la fatigue ait beaucoup jouée. Il s'agit essentiellement d'erreur de concordance des temps.
Merci pour ce chapitre rapide.
Au plaisir. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Pouh, ce chapitre m'aura fait suer mais au moins, je suis encore vivant pour vous le poster ! Et oui, je suis vraiment à fond dans mes écrits en ce moment, ce qui fait que je poste beaucoup plus vite, pour le bonheur (ou malheur) de certains !
Bon évidemment, avec la reprise des cours (), le rythme de parution sera dorénavant beaucoup moins soutenu, cela va de soi !
Mais avant de rentrer dans le détail concernant le chapitre en lui-même, réponse au commentaire de Silius Italicus , tout d'abord, merci encore pour votre relevé de fautes d'orthographes, elles sont toutes corrigées et je vous remercie d'avoir pris la peine de me les signaler ^^
En effet, j'avais vraiment hâte d'écrire cette partie car elle met en lumière tous les plans fomentés depuis le début et permet donc de clarifier certaines choses, notamment au niveau des personnages
Ah mais ça, Blackwell ne le sait pas , Xana garde toujours un train d'avance sur lui mais je n'en dirais pas plus !
Si Delano survit, c'est dans un intérêt pratique (Blackwell a encore besoin de lui ^^) et avant tout scénaristique (une partie le concernant sera expliqué dans le chapitre sujet de ce commentaire ) !
Pour ce qui est des erreurs du patron, c'est juste un choix d'écriture : en effet, j'ai voulu montrer par là que le grand méchant n'est pas infaillible, qu'il peut faire des erreurs comme n'importe quel être humain , je ne voulais pas créer de persos complètement cheatés, qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent
Je suis particulièrement fier (je l'avoue) de ce que j'ai développé chez Alec Baker, notamment au niveau des sentiments pour son frère mais je n'en dirais pas plus car ce sera une partie complète du chapitre 13 !
Ah la scène de torture... J'ai toujours rêvé d'en écrire une mais honnêtement, j'étais plutôt sceptique quand à la portée de cette scène mais si elle vous a bien plu, tant mieux ! Et... Non, je vais rien dire ^^
Kant a une personnalité beaucoup plus complexe que ça mais là encore, je ne vais pas trop en dire !
Le destin d'Alec est décidé depuis sa création et... Je pense que ça va surprendre mais je m'arrête là ! ^^
Le passage avec Ulrich : j'ai essayé de faire du mieux que j'ai pu pour décrire fidèlement ce qu'il pourrait ressentir en se voyant et si ça vous a plu, je ne peux qu'être satisfait
Voilà, cette réponse étant terminée, place au chapitre !!
Résumé en vrac : action, introspection et cliffhanger et le voilà !
Spoiler
Chapitre 12 :
Jules Stamper donna un dernier coup de poing dans le mur des toilettes, avant de s'effondrer sur les genoux, littéralement à bout de souffle : ses cheveux blonds étaient trempés de sueur et ses yeux bleus laissaient amplement transparaître la douleur immense qui l'habitait en ce moment précis.
En effet, le chef des services secrets souffrait énormément des derniers événements : deux de ses agents, qu'il avait formé à affronter n'importe quel type d'ennemi, étaient morts... bêtement !
Le colonel, de nouveau furieux, frappa le sol en hurlant de rage : comment réussit-il à échouer tout ce qu'il essaye d'entreprendre ? A chaque fois qu'il imaginait un plan, cela ratait lamentablement !
Cela fait bien dix ans qu'il essaie d'arrêter Blackwell...non, de le tuer ! Il a formé tous ses agents de terrain dans l'unique optique de tuer ce salaud et son gang mais cela, à première vue, ne fonctionne pas !
A sa grande surprise, toute fureur disparut quand le blond s'aperçut qu'une flopée de larmes coulait de ses joues rougies par la colère : la mort de ses agents, qu'il considérait comme des fils, l'avait en fait plus touché et détruit intérieurement qu'il ne le pensait...
Stamper mit ses mains devant ses yeux et commença à succomber à la tristesse, tout en s'étonnant lui-même de son comportement : il était devenu le chef des services secrets en raison de sa capacité à tout intérioriser, il ne fallait pas qu'il craque maintenant ! Il avait déjà connu des pertes dans son service alors pourquoi ça le touchait à ce point ?
Soudain, l'évidence le frappa de plein fouet : Blackwell, voilà la réponse à cette question ! Il souffrait forcément quand un de ses agents venait à succomber au combat, mais là il explosait littéralement... La différence était que les deux dernières victimes qu'il déplorait avait été tué par son pire ennemi...enfin, l'homme qu'il considérait comme le plus dangereux criminel qui ait jamais existé... Et tout cela à cause de ce qui s'était passé ce jour maudit...
Le colonel se ressaisit brusquement et secoua la tête : non, il ne doit pas repenser à ce jour funeste, il doit reprendre confiance en ses capacités et agir, enfin, pour en finir avec Yves Blackwell !
Soudain, Jules Stamper émit un gloussement nerveux, qui se mua en éclat de rire fou en pensant à la tête de ses agents quand il leur avait hurlé dessus, qu'il avait craché ses quatre vérités...
C'était la première fois qu'il les voyait perdre leurs moyens comme ça et, honnêtement, il attendait depuis la mort de Hunter ce moment de faiblesse et... de certaine remise en cause chez ses deux agents les plus brillants...enfin, depuis le départ de Delano évidemment...
Le colonel soupira en repensant à cet individu : c'était de loin l'homme le plus efficace qu'il ait jamais connu depuis qu'il bossait dans ce service et pourtant, l'appât du gain l'avait transformé en un monstre prêt à tuer des enfants pour arriver à ces fins... Et bizarrement, dans la tête de Stamper, Franck Delano était toujours un de ses agents...
Évidemment, il gardait cette pensée dans le coin de sa tête car Smith n'hésiterait pas à le détruire s'il entendait ça et Stamper ne pouvait que le comprendre... Oswald est condamné à mort à cause de son ancien collègue et il rêve de le tuer autant que le colonel rêve de tuer Blackwell !
Et c'est cette association inattendue qui le réorienta au sujet principal de sa colère : le chef de « La Famille » ! Cette fois, c'est décidé, il ne laisserait pas un agent de plus rentrer dans ce conflit ! Il se sacrifierait s'il le faut, mais il se débarrasserait de Blackwell lui-même !
C'est également à ce moment qu'il se rendit compte qu'il commençait à complètement délirer : ses pensées n'ont ni queue ni tête !
Le colonel, perdu dans ses délires intérieurs et sa folie extérieure, se réveilla brusquement en entendant la porte s'ouvrir et la voix rauque de Smith demander :
- Vous allez mieux, colonel ? Nous allons partir libérer Arcade !
- Moi aller mieux, répéta le colonel en riant de plus belle, je n'irais jamais mieux ! Cette fois, vous m'avez perdu définitivement ! Hin hin hin ! On est tous morts !
En disant ça, le semblant de pensées logiques qui l'habitait depuis quelques minutes disparut totalement, pour ne laisser place qu'à un gouffre béant de stupidités enfouies dans son inconscient qui refit brusquement surface devant un agent complètement décontenancé et stupéfait par l'attitude de Stamper, qui recommençait à frapper le mur en riant comme un fou enfermé dans un asile.
C'est alors que Smith prit la décision la plus logique qui lui venait à l'esprit : il avança rapidement et donna une violente droite au colonel, qui tomba sur le dos, abasourdi par ce qui venait de se passer. Oswald dit alors avec un ton sévère :
- On est en guerre, patron, vous devez vous ressaisir !
Mais, nullement affecté par le discours de son subordonné, Stamper se remit rapidement sur les genoux et plaqua son agent sur le sol des toilettes, en hurlant avec une voix emplie de folie pure :
- De toute façon, ça ne sert à rien ! Tu n'es qu'un incompétent, Delano vaut toujours mieux que toi !
A cet instant précis, toute la pitié qu'Oswald pouvait avoir pour son patron se mua en colère sombre : il se redressa légèrement et donna un violent coup de genou dans le ventre du colonel, qui tomba à la renverse en tenant la partie touchée.
Smith se dirigea vers lui avec le poing dressé, mais Jules se releva lui aussi et donna une violente droite qui frappa Oswald au niveau du nez, qui se cassa sur le coup. L'agent recula rapidement en hurlant et Stamper en profita pour placer un crochet du gauche dans le poitrail de son adversaire, qui percuta le mur derrière lui en poussant un cri étouffé.
Dans un instant de pure folie, le colonel rigola de nouveau et se jeta sur Smith pour l'étrangler mais Oblong, qui venait d'entrer, lui donna un violent coup de crosse sur la nuque.
Stamper poussa un cri de douleur et Oswald en profita pour le repousser violemment : le blond recula vivement et percuta une des portes des toilettes avant de s'effondrer, à bout de force.
Les trois agents se regardèrent fixement, le regard de Smith toujours empreint d'une colère sourde, avant que le colonel ne reprenne la parole, avec une voix emplie de tristesse :
- Je... je sais pas ce qui m'a pris... Désolé, Smith... Je crois que je devenais fou...
- Effectivement, on vient de le voir ! railla Oblong
Smith l'interrompit d'un geste de la main, se pencha et chuchota à l'oreille de son chef :
- Tu le pensais vraiment, ce que tu m'as dit sur Delano ?
- Non, protesta le colonel, je te l'ai dit, je racontais n'importe quoi ! Mais la raclée que vous m'avez mis m'a remis les pendules à l'heure !
L'agent se redressa et fixa Stamper impassiblement pendant quelques secondes avant de dire :
- On reprendra cette discussion après avoir réglé l'affaire Arcade ! Si je peux te donner des ordres, patron, c'est de surveiller les gosses avec le commissaire Pater !
- Tu... Tu n'as pas à me donner d'ordres ! Je... Je suis ton patron ! protesta le colonel, vaincu et épuisé par la folle bataille qu'il venait de mener.
Smith, qui s'apprêtait à sortir de la pièce, s'arrêta, se tourna lentement et dit d'un ton amical tout en fixant Stamper :
- Le règlement que tu as écris indique bien que, si tu as un souci de santé, c'est l'agent qui a le plus haut rang hiérarchique qui te remplace... Et il s'avère que c'est moi !
L'agent fit une petite pause pour que le colonel puisse digérer cette remarque avant de continuer tranquillement :
- En tant que chef provisoire de cette unité, en attendant que tu retrouves un état mental stable, je t'ordonne de surveiller les adolescents pour qu'il ne leur arrive rien ! Si tu essaies de te prendre à eux, les policiers te neutraliseront ! Est-ce que c'est compris ?
Stamper baissa les yeux comme un enfant pris en flagrant délit de désobéissance et opina brusquement de la tête, avant de se lever et de sortir des toilettes sans jeter le moindre regard à ses deux agents.
Smith soupira bruyamment, passa la main sur son nez brisé et dit à Oblong qui attendait tranquillement que son collègue réagisse :
- Bon, on y va à ce rendez-vous ? Il nous reste vingt minutes pour nous mettre en place ! Allons-y !
**
Patrick Oblong était installé : allongé sur le ventre, sur le balcon d'un appartement acheté par les services secrets des années auparavant pour servir de planque, il était invisible aux yeux des truands qui attendaient tranquillement devant l'usine, leurs armes placées devant eux.
L'agent put même distinguer à travers la lunette du fusil de précision calé devant lui le corps d'Arcade recroquevillé devant Dexter, immédiatement reconnaissable en raison de son complet blanc. Ce dernier était accompagné d'un homme au teint de peau évoquant un hispanique, mais qu'Oblong n'arriva pas à reconnaître : il en déduisit que ce n'était pas Sanchez.
Soudain, une silhouette s'avança sur le pont en direction des criminels, les mains bien en évidence : l'agent Smith s'était rendu à leur rendez-vous sans armes, sans rien...
Patrick sourit : leur plan, pour l'instant, n'a pas l'air d'être éventé par les gangsters, qui ne semblent pas inquiets du tout, ce qui montre leur ignorance de la manigance, quoique vraiment culottée, que les deux agents avaient mise en place.
L'agent raffermit subrepticement la prise sur son fusil et braqua rapidement la tête de Dexter, qui pointait un fusil à pompe sur la tête d'Arcade. Cette découverte surprit Oblong : généralement, on ne prend pas une arme aussi dévastatrice que ça pour garder un otage...
Soudain, l'homme en complet blanc releva la tête et se mit à fixer le balcon sur lequel se tenait Patrick, qui frissonna et essaya de se relever...mais un pistolet se braqua sur sa nuque et une voix d'outre-tombe résonna dans la pièce :
- Eh non, mon coco, on ne bouge pas !
- On aurait du s'en douter, marmonna Oblong, c'était logique que tu sois présent, vu que tu connais nos planques sur le bout des doigts !
Sanchez éclata de rire et dit d'une voix franche :
- A vrai dire, Dexter n'avait même pas envisagé cette solution, c'est moi qui l'ai obligé à me laisser inspecter les cachettes possibles ! Et celle-là était la dernière sur ma liste !
Cette parenthèse étant close, le mexicain souleva Oblong par le col et le poussa en dehors de l'appartement, qu'il ferma soigneusement à clé avant de descendre dans la rue...
Smith arriva sur le pont avec un air serein sur le visage, mais intérieurement il commençait à douter de l'efficacité de son plan d'action : pourrait-il sauver Arcade ou mourrait-il ici comme un chien ?
Oswald secoua brusquement la tête pour se ressaisir et s'avança lentement pour faire face à ses ennemis : Dexter, avec un implacable et imperturbable sourire gravé sur le visage et Marcelo, qui le braquait sans réfléchir et qui stressait visiblement, vu que des gouttes de sueur perlaient sur son visage.
L'agent, étonné, demanda :
- Où est Delano ?
- Ton pote Franckie s'est fait remplacer à la dernière seconde par le VRAI second de Yves Blackwell, le seul et l'unique !
- T'as pas perdu ton côté narcissique depuis la dernière fois, Dexter ! railla Smith en avançant lentement
Ce dernier perdit son sourire, saisit un fusil à pompe placé à côté de lui et le plaça sur le crâne d'Arcade, qui n'avait pas émis le moindre son depuis le début de la confrontation.
D'un ton haineux, il ordonna :
- Tu restes là pour l'instant ! Marcelo, va le fouiller !
Le moment que Smith redoutait était arrivé ; heureusement, le plan prévoyait qu'il n'ait aucune arme sur lui. Ce fut donc l'esprit tranquille qu'il leva les bras et laissa le terroriste hispanique lui faire une fouille corporelle propre et complète.
Oswald se rendit également compte à ce moment-là que c'était des professionnels avérés en matière de fouille : Marcelo n'avait rien laissé au hasard.
Quelques secondes plus tard, le terroriste se tourna vers son chef, fit un signe négatif de la tête et se dirigea vers l'otage tout en braquant par précaution Smith, qui ne fit aucun geste.
Soudain, un sourire éclaira le visage de Dexter et il éclata de rire en disant :
- Sanchez, t'as eu raison de faire cette fouille ! On dirait que leur plan basique a été déjoué !
La crainte naissante de l'agent fut confirmée lorsqu'il se retourna et vit arriver Sanchez : l'hispanique baraqué traînait derrière lui un Oblong visiblement furieux, qui faisait tous ses efforts pour se débarrasser de l'étreinte de son ancien collègue.
Sanchez, d'un geste sec, lança Oblong qui s'effondra à côté de son collègue et balbutia :
- Ce plan était trop facile... On aurait dû deviner la présence de Sanchez...
Smith grogna de mécontentement et se tourna vers le chef en complet blanc, qui continuait à sourire et demanda soudainement, ce qui surprit les agents :
- Quel prétexte vous avez utilisé pour évacuer le quartier ? Parce que je n'ai vu aucun civil dans le périmètre...
La question ainsi que le vocabulaire employé rendirent perplexe les terroristes hispaniques comme les agents mais Oswald se ressaisit rapidement et répondit :
- Depuis la dernière attaque de votre satané virus, les forces de police et les services secrets ont bouclé cette zone pour une durée indéterminée !
Un nouvel éclat de rire se fit entendre de la bouche de Dexter, qui recula et relâcha un peu la prise sur Arcade, qui releva subrepticement la tête. Le trafiquant, de son côté, cessa de rire et dit avec un ton aigre :
- Ça nous a pas empêché d'y rentrer, vos systèmes de surveillance sont vraiment au point, Smith !
L'agent ne répondit pas aux railleries moqueuses du terroriste et demanda plutôt :
- Pourquoi vous nous avez amené ici ? Qu'est-ce que vous voulez ?
- À la base, c'est Delano qui devait être ici, expliqua Dexter en cessant de sourire, et le but a toujours été le même, peu importe la personne : faire d'une pierre deux coups et se débarrasser de la majorité de nos ennemis !
Immédiatement après cette phrase, Marcelo et Sanchez braquèrent leurs armes sur Oblong qui avait sorti discrètement son arme et la braquait sur la tête du trafiquant en complet blanc. Ce dernier se tourna vers Sanchez et dit avec un ton énervé :
- T'as oublié de le fouiller hein, abruti ?
Sanchez grogna et dit d'une voix forte à son ancien collègue :
- Pose ce flingue tout de suite et pousse-le du pied vers nous ou on vous descend sans discuter !
- C'est ce que vous avez prévus de faire depuis le début, hurla Oblong, la prise d'otage n'était qu'un prétexte ! Vous ne vouliez pas négocier de compromis, juste nous buter !
Le chef posa le canon de son fusil à pompe sur la nuque d'Arcade et débita en hurlant :
- Si à 3, tu n'as pas jeté ton flingue, je lui explose le crâne ! Vous préférez mourir en vous battant ou comme des chiens ?
- De toute façon, l'issue sera la même, dit Smith en gardant son calme malgré l'ambiance colérique de la scène, on mourra tous les six !
Dexter hurla de rage et s'apprêta à appuyer sur la détente...mais une détonation lointaine résonna et une balle venue de nulle part emporta la main du trafiquant. Ce dernier lâcha son fusil et tomba à la renverse en saisissant son moignon ensanglanté et en hurlant à la mort.
Surpris par ce qui venait de se passer, Marcelo n'entendit pas la détonation du revolver d'Oblong et ne vit pas la balle se loger dans sa poitrine protégée par un gilet pare-balles ; l'impact le fit cependant lâcher sa mitraillette et reculer brusquement.
L'agent lança son pistolet en direction d'Arcade et se jeta sur le terroriste, qui tentait de récupérer sa mitraillette. Mais Oblong arriva avant, donna un violent coup de pied dans la tête de l'hispanique et poussa du pied l'arme hors de portée de son propriétaire. Ce dernier, fou de rage, se jeta sur l'agent et le plaqua au sol tout en commençant à le bourrer de coups de poing maladroits.
Patrick, d'un geste souple, rabattit ses jambes sous le terroriste et le catapulta en direction de l'entrée de l'usine : l'hispanique fit un rapide roulé-boulé et se retrouva à quelques centimètres du vide. Il ne se laissa cependant pas abattre et se jeta de nouveau sur Oblong qui avait relâché un instant son attention.
Marcelo en profita et lui décocha un crochet du droit en plein visage : l'agent touché tituba et manqua de s'effondrer par terre, ce qui arriva quand l'hispanique enchaîna avec un violent coup de genou. Oblong s'écroula et l'hispanique éclata d'un rire froid et cruel avant de se diriger tranquillement vers l'agent, qui semblait ne pas réussir à se lever.
Le terroriste se pencha et chuchota à l'oreille de sa victime :
- On dirait que tu as perdu !
- Non, balbutia Oblong, c'est toi qui as perdu !
D'un geste sec, il donna un coup de tête à son adversaire qui recula, surpris par l'attaque. L'agent, en tournant la tête, vit Smith en difficulté et c'est alors qu'il sortit leur dernier atout : un gros couteau de chasse, sachant qu'il en avait également un second en réserve.
Il le fit glisser rapidement sur le sol en direction de son collègue, saisit le second dans sa poche et se jeta sur Marcelo : l'homme ne put éviter l'assaut de son adversaire, qui lui planta le couteau dans le poitrail.
L'hispanique poussa un bref cri de douleur, baissa les yeux pour fixer le couteau planté complètement dans son cœur et recula de quelques pas ; cependant, il ne vit pas le vide et bascula en arrière. La chute ne dura que quelques secondes avant que le terroriste ne succombe en s'écrasant sur le sol de l'usine, la tête tournée dans un angle indéfinissable en direction du monte-charge.
Oblong contempla un instant le corps inanimé jusqu'à ce qu'un coup de feu très proche ne retentisse...
Juste après que le coup de feu mystérieux eut emporté la main de Dexter, Smith se précipita vers Sanchez, qui commençait à braquer son arme vers lui. C'est alors qu'Arcade sortit de son état comateux et mordit de toutes ses dents le bras musculeux de son voisin de droite, à savoir le mexicain qui hurla de douleur et lâcha son arme.
Oswald en profita : il se mit à courir et se jeta sur Sanchez de toutes ses forces, le plaquant contre le mur de l'usine. Il vit du coin de l'oeil Oblong affronter Marcelo et Dexter braqué par un Arcade décidé à se venger, mais son manque d'attention permit à son adversaire de prendre le dessus et de le repousser violemment.
Smith bascula en arrière et se rattrapa de justesse à la barrière avant de repartir de plus belle au combat. Il se lança sur le mexicain et lui envoya un violent crochet du gauche dans la poitrine, que ce dernier para facilement avant de lui donner un coup de pied dans les parties sensibles.
L'agent tomba à genoux et, peinant à retrouver son souffle, ne put éviter le coup de poing qui atteignit son nez précédemment cassé par Stamper. Il s'effondra par terre de douleur et s'aperçut qu'il se trouvait à côté de l'arme de son adversaire : ce dernier le vit également et la saisit sans laisser à Smith le temps de réagir.
Ce dernier, malgré la douleur qui l'assaillait au visage, se redressa sur les coudes et envoya sa jambe dans le bras du mexicain qui, surpris par le coup, lâcha son arme qui fut catapulté dans le fleuve en contrebas.
Smith essaya de se redresser, mais son adversaire, fou de rage, s'assit brutalement sur lui et commença à l'étrangler férocement, tout en marmonnant dans sa barbe :
- Tu n'as jamais réussi à me battre en combat singulier, connard, et ça ne va pas commencer aujourd'hui ! Prépare-toi à rejoindre Hunter dans l'autre monde !
L'agent tenta de frapper son agresseur, mais la force vint à lui manquer et sa vision commença à devenir de plus en plus trouble. Soudain, il regarda derrière le mexicain et vit Oblong faire glisser vers lui un... couteau de chasse ?
Il ne se formalisa cependant pas longtemps de la provenance de cette arme et essaya de la saisir du bout des doigts. Le souffle venant à lui manquer, il essaya de mordre Sanchez qui relâcha un instant la prise meurtrière pour échapper à l'attaque désespérée de Smith.
Mais ce dernier avait un tout autre but : le relâchement inopiné de l'étreinte lui permit de récupérer assez de force pour saisir le couteau dans sa main droite.
Sans hésiter une seule seconde, il remonta brutalement son bras et planta le couteau dans la tempe de Sanchez qui se raidit brutalement et relâcha Smith. L'agent roula sur le côté en respirant abondamment et vit le lourd corps de son ennemi s'écrouler bruyamment sur le ventre : il était mort sur le coup.
L'agent prit quelques secondes pour se reposer et reprendre son souffle, mais un coup de feu tiré juste à côté de sa position le remit immédiatement d’aplomb...
Arcade se ressaisit brusquement en sentant la balle passer juste à côté de sa tête et emporter la main de son tortionnaire. Il se redressa brusquement et vit Oblong lui lancer son pistolet, puis Smith se jeter sur un Sanchez prêt à l'abattre d'une rafale.
Agissant à l'instinct, il se redressa et mordit férocement le mexicain de sorte qu'il lâcha son arme : il laissa cependant Smith s'en occuper et se dirigea plutôt en titubant légèrement vers le pistolet, qu'il ramassa et ancra solidement dans sa main. Un sourire empli de vengeance se grava sur son visage et il se détourna lentement pour se diriger vers Dexter, qui tentait de saisir avec sa main restante le fusil à pompe.
L'ancien otage, tout sourire, donna un léger coup de pied dans le fusil, l'envoyant plus loin et braqua son arme en direction de la tête du trafiquant, qui se redressa sur un coude et dit :
- Maintenant, il ne te reste plus qu'à m'achever et tout sera terminé !
L'agent baissa légèrement son arme et dit d'une voix blanche :
- Tu vas surtout nous donner des informations sur Yves Blackwell avant de mourir !
Blake se redressa encore davantage, scruta Arcade longuement puis dit avec un ton calme et égal :
- Non, je vais rectifier ma phrase : c'est toi que je vais achever !
Sur ses mots, il fit une rapide balayette à l'agent qui, surpris, s'écroula comme une masse en faisant tomber le pistolet. Les deux adversaires rampèrent vers l'arme salvatrice, Arcade la récupéra en premier et tenta de tirer, mais Blake ne lui laissa pas le temps d'appuyer sur la détente : il se plaça rapidement sur le dos et bourra de coups de pied son assaillant.
Arcade lâcha une fois de plus le pistolet et réussit à se relever, mais il fut suivit rapidement par Dexter qui le plaqua au sol ; les deux hommes tombèrent juste devant l'arme qu'ils convoitaient.
L'agent essaya de se dégager de l'étreinte du trafiquant, mais celle-ci était trop forte : l'homme, malgré son moignon sanglant, réussit à rapprocher suffisamment l'arme avec les pieds pour la saisir avec sa main valide.
Dans un ultime sursaut de survie, Arcade tenta de mordre le trafiquant mais sa mâchoire se heurta à la crosse froide de l'arme qui se logea dans sa bouche. Le chef en complet blanc sourit et dit d'une petite voix :
- Crève, salaud !
Et il tira : la balle traversa la bouche de l'agent, explosa sa cervelle et tua l'homme sur le coup, sous le regard abasourdi et colérique de ses deux frères d'armes.
Dexter se releva lentement avec un sourire triomphant plaqué sur le visage en contemplant les restes du crâne d'Arcade mais sa joie ne fut que de courte durée : deux coups de feu retentirent et le trafiquant s'effondra avec une moue interdite, dévoilant Oblong qui braquait le fusil à pompe sur le meurtrier de son collègue.
Patrick s'approcha lentement : le poitrail de l'homme était désormais complètement détruit, il n'avait plus aucune chance de survie et il se mettait même à cracher du sang par la bouche.
Le chef de l'escouade terroriste se mit alors à parler, en s'étouffant dans son propre sang :
- Marcelo et Sanchez sont morts... Nous avons...échoué... Mais...vous allez...quand même...mourir...
Sur ses mots déprimants, Blake Dexter partit dans un ultime éclat de rire avant que Smith n'apparaisse dans son champ de vision ; l'agent observa fixement le mourant et tendit la main vers Oblong. Ce dernier lui donna le fusil à pompe sans montrer la moindre preuve de pitié.
Oswald braqua alors le fusil sur la tête du trafiquant et tira : les plombs déchirèrent la chair et détruisirent instantanément toutes les parties de la tête de Dexter. Ce dernier émit un léger soubresaut avant d'enfin décéder. Smith cracha à la tête du cadavre :
- J'espère que tu rejoindras tes amis en enfer, fils de pute !
Sur ce, il se détourna, jeta le fusil à pompe en contrebas et s'en alla tranquillement du lieu de rendez-vous avec Oblong, tout en sortant son téléphone et en disant :
- Allô, les gars ? Il me faudrait une unité de nettoyage près de l'usine ! 4 cadavres, Arcade et ses trois ravisseurs.. Ok, merci !
Juste après avoir cessé son appel, il se rappela d'un détail intriguant et demanda :
- Au fait, pourquoi t'avais des couteaux de chasse sur toi ?
Oblong s'arrêta soudainement et demanda d'une voix interloquée :
- C'est pas toi qui les a cachés dans la planque ?
- Bah, non ! intervint Smith
Mais l'agent ne se concentra pas sur ce mystère et posa une autre question :
- Où en sont nos informaticiens pour libérer l'adolescent prisonnier du virus ?
- Jérémie avait déjà bien avancé dans ses recherches, l'informa son collègue, et aux dernières nouvelles, le programme était terminé à 75% !
- Parfait ! chuchota Smith dans sa barbe avant de sourire.
Ils avaient certes perdu Arcade mais l'opération était quand même une semi-réussite puisque certains des plus hauts gradés de l'organisation de Blackwell y avait laissé leur peau.
De plus, la lutte contre Xana avançait à grand pas et il se pourrait que ce virus ne soit bientôt plus qu'un mauvais souvenir...
En pensant à ça, Smith reprit légèrement espoir et se surprit à penser que, peut-être, le combat n'était pas si désespéré que ça et que la victoire pouvait éventuellement leur revenir !
C'est sur ses pensées optimistes que les deux agents se dirigèrent vers l'hôpital, pour préparer avec leurs troupes la prochaine offensive...
**
L'homme vit à travers la lunette du fusil de précision abandonné par Oblong les deux agents sortir de la zone et, à fortiori, de son champ de vision. Rapidement, il revint à sa position initiale et observa pendant quelques secondes l'amas de chair qu'était devenu Blake Dexter, avant de sourire et de se redresser.
Son plan avait parfaitement fonctionné : planquer deux couteaux de chasse dans la planque dans laquelle Oblong avait la plus forte probabilité de se rendre, détruire la porte sans faire le moindre bruit, tirer pour déclencher la fusillade et affaiblir Dexter.
Il avait ainsi pu faire d'une pierre deux coups : se venger de Blackwell et de son rival, mais également faire germer dans l'esprit de Smith l'idée selon laquelle il pourrait vaincre l'organisation terroriste.
L'homme partit vers un léger fou rire puis se détourna et commença à se diriger vers la sortie de la pièce tout en réfléchissant : son patron avait forcément vu qu'il avait disparu et il essayerait forcément d'appeler son homme de main pour savoir si l'opération était un succès ou non.
Une fois sorti de la planque, il regarda longuement aux alentours puis se dirigea vers le pont, là où s'était déroulé le massacre qu'il avait provoqué en tirant sur la main du trafiquant.
L'homme s'arrêta un instant pour examiner les trois cadavres sur le pont : Sanchez, son couteau planté dans la tempe et les deux autres, dont la face est tellement endommagée qu'ils sont presque impossible à reconnaître.
Il s'avança un peu, entra dans l'usine et regarda en bas pour fixer le cadavre inanimé de Marcelo, entouré d'une épaisse flaque de sang noirâtre.
Soudain, un vibreur de téléphone retentit dans le silence quasi-religieux qui entourait cet endroit : c'était le signal que l'homme attendait. Il se détourna, prit rapidement le portable dans sa main et décrocha :
- Allô Dexter, commença la voix cryptée de Blackwell, la mission est-elle accomplie ?
- J'ai bien peur que vos hommes ne soient en ce moment à la morgue, mon cher Blackwell...
Le chef de l'organisation cessa de parler avant de demander d'une voix tremblante :
- Qu'est-ce que tu leur as fais, Franck ? Tu m'as trahi !
- Ce sont les agents qui les ont tués, répondit calmement Franck Delano, et je ne vous ai pas trahis ! Je suis à mon propre compte jusqu'à ce que vous...révisiez mon statut, si j'ose dire !
Et il raccrocha rapidement pour ne pas entendre les protestations de son employeur. L'ex-agent secret resta immobile un instant avant de détruire le portable de Dexter et de s'en aller tranquillement en direction de son nouveau chez-lui, en ignorant le son des voitures s'approchant du lieu de la fusillade pour la nettoyer...
Yves Blackwell vit son correspondant raccrocher, posa doucement son portable sur son bureau et enfouit sa tête entre ses mains. Il avait échoué, à tous les niveaux : Delano l'avait trahi et trois de ses sbires étaient désormais aux mains de Satan.
Pour la première fois de sa vie, le terroriste aux yeux verts luisants commençaient à ressentir... de la peur ? Oui, de la peur ! Il avait peur de Delano, des services secrets qui se rapprochent toujours plus de lui, du comportement imprévisible de Xana et surtout, du psychopathe Alec Baker...
En effet, Kant lui a rapporté l'histoire de Baker : Luke avec une main en moins, le rouquin emprisonné dans la salle de torture avec pour seule compagnie qu'un couteau bien aiguisé...
A vrai dire, Blackwell pourrait le supprimer, mais il restait malgré tout un de ses meilleurs éléments, surtout quand son frère Sean est à ses côtés pour le surveiller et le canaliser...
Intérieurement, le criminel est fasciné par la relation fraternelle qui les unit : dans sa tête, ses deux-là n'ont rien en commun qui puisse indiquer qu'ils ont un quelque lien de parenté (hormis la couleur de cheveux) et pourtant, Sean et Alec s'aiment comme deux frères...
Kant lui a également dit pour la réaction d'Alec devant son frère inanimé : il n'était évidemment pas au courant que son frère était réveillé lorsque Kant avait déposé Luke à l'infirmerie.
Soudain, Blackwell eut un éclair de génie : il avait trouvé le moyen de soumettre de nouveau les Baker à sa volonté !
Il se leva rapidement et sortit de son bureau sans s'apercevoir que quelqu'un ou plutôt quelque chose avait piraté sa caméra...
Dans le territoire Volcan, Xana jubilait intérieurement : Blackwell ne savait pas qu'il avait piraté sa caméra et il avait donc assisté à toute la scène. Tout était prêt pour son attaque surprise, même son soi-disant « maître » ne s'y attendrait pas.
Cela faisait des heures, des jours, qu'il fomentait ce coup... à vrai dire, depuis que le chef de l'organisation terroriste le lui avait demandé...
Cette donnée entra dans le système parfaitement ordonné du virus et vint le faire...douter ? Non, douter est une émotion d'humain, pas de programme multi-agent largement supérieur aux humains ! Non, ça le fait plutôt envisager une autre possibilité, celle qu'il obéisse encore à son maître, que Xana supprima immédiatement : il ne dépend de personne, même pas du détenteur de la machine qui lui permet de vivre !
En effet, le virus s'était réfugié à contrecœur dans le supercalculateur de Blackwell et avait été forcé par lui à servir de cœur à son monde virtuel, ce qui le rendait passablement vulnérable à une attaque ! Heureusement, les lyoko-guerriers ne l'avaient pas encore détecté...
Soudain, il sentit une présence humaine entrer dans son cratère : surpris, il s'illumina et fit sortir un spectre émissaire qui s'introduisit immédiatement dans l'homme, qui s'avéra être son fidèle lieutenant, William... En s'introduisant plus loin dans ses pensées, le virus s'aperçut rapidement que le ténébreux était très loin de l'apprécier réellement, ce qu'il savait déjà vu qu'il avait possédé le jeune adolescent sans lui laisser la moindre chance de lutter, de résister ou de se rebeller : c'était juste son pantin, son lieutenant, son représentant dans la bataille ! Rien de plus !
Soucieux de savoir ce que son lieutenant désirait, le virus demanda immédiatement en usant de la télépathie :
- « Que veux-tu ? »
- Quand l'attaque va-t-elle être lancée, Maître ? demanda le xana-guerrier à voix haute
Xana ne parla plus pendant une dizaine de secondes, le temps nécessaire pour faire naître deux spectres qui se dirigèrent immédiatement vers les câbles reliant le territoire au supercalculateur. Juste après, il répondit froidement :
- « Tout de suite ! »
William ne répondit pas et sortit immédiatement du cratère pour se diriger vers Lyoko. Le cœur cessa alors de s'illuminer et Xana cessa de réfléchir : il lui importait simplement la réussite de son attaque et enfin, une victoire contre ses ennemis... Pas seulement les lyoko-guerriers mais tous ses ennemis...
**
Ulrich Stern respira profondément et posa doucement sa main sur le bouton qui permettait d'appeler l'infirmière. Intérieurement, il ne veut pas le faire, il veut rester dans l'incertitude et le déni profond de sa nouvelle et extrême différence avec le monde... Mais en réalité, il se dit qu'il faut qu'il affronte son propre regard sur son apparence avant d'affronter le regard des autres !
En effet, le jeune allemand en a plus qu'assez de supporter les éternels regards compatissants avec une once de dégoût masqué : il n'en peut plus, pour la simple et bonne raison qu'il ne sait pas ce que les gens voient... Enfin si, il le devine, il brosse des traits flous mais ne peut pas dire précisément l'état de son visage ! Et il en a marre de ça, il est prêt, prêt à enfin découvrir ce à quoi il ressemble réellement !
Sur le coup, il hésita : comment réagirait-il lui en se voyant ? Sûrement comme les personnes qui sont venues le voir : même ses parents avaient l'air de le considérer comme un pestiféré...non, comme un monstre... Comme un monstre...
Mais le jeune homme se ressaisit rapidement et appuya rapidement sur le bouton : c'est vital pour lui qu'il se voie enfin, comme un nouveau-né se regardant dans un miroir, il doit se découvrir pour démarrer sa nouvelle vie !
Quelques secondes plus tard, l'infirmière entra et Ulrich demanda d'une voix rauque :
- Est-ce que vous pourriez me ramener un miroir s'il vous plaît ? Je suis prêt !
La jeune femme lui adressa le sempiternel regard de compassion avant de sortir de la pièce : le jeune allemand espérait du fond de son cœur, de toute son âme que ce serait le dernier qu'il aurait à subir jusqu'à la fin de sa vie !
Non... Non, au final, il va encore subir un regard dégoûté et compatissant, qui le suivra jusqu'à la fin de sa vie : le sien !
C'est la seule impression qui découle de ce qu'il voit dans le petit miroir que l'infirmière lui a apporté avant de sortir de la pièce, le laissant seul avec lui-même... Enfin, à ce qu'il n'arrivait pas à considérer comme lui-même...
En effet, Ulrich Stern n'existait plus : il ne restait plus de lui que des yeux sombres, qui laissaient transparaître avant tout le désespoir, mais également la tristesse et l'horreur pur. Le reste avait disparu : ses cheveux n'étaient plus de ce monde, sa peau ressemblait à un assemblage de viande hachée, des cratères évoquant des volcans fourmillaient sur sa chair désormais à nu, son nez était réduit à une simple ouverture et la bouche...
Il n'avait plus de lèvres, plus rien : il en était réduit à ressembler à Voldemort, le teint blanc en moins et les volcans en plus...
Soudain, à sa grande surprise, le reflet éclata d'un doux rire sarcastique et dit lentement :
- Tu vois à quoi tu ressembles maintenant, Stern ?
Ce dernier lâcha le miroir de frayeur et recula dans son lit pour échapper à la voix sinueuse de son vis-à-vis maléfique :
- Désormais, tu n'es plus un humain...mais un monstre ! Tout le monde te considère comme ça !
- C'est... C'est faux ! hurla le jeune allemand, complètement abasourdi et terrifié
Le reflet repartit dans un rire fou et continua son discours :
- Je suis sur que tu n'arrives même plus à imaginer à quoi ressemblait l'ancien Ulrich hein ? Tu t'es imposé dans ta tête que tu étais cette chose, et tout le monde le voit comme ça ! Ah ah ah ! Xana t'a créé comme ça...
En entendant le nom de son pire ennemi, le jeune homme qui se tenait auparavant la tête pour s'empêcher d'écouter les paroles néfastes mais néanmoins réelles de son autre lui, se jeta sur le miroir et le lança de toutes ses forces contre le mur.
Le petit miroir se brisa sur le coup, la voix terrifiante du reflet s'éteignit et ce dernier disparut à jamais.
Ulrich s'effondra sur son lit, complètement déboussolé : et si son reflet disait vrai ? Est-ce que... le vrai Ulrich avait vraiment disparu de sa mémoire ?
Il tenta de se remémorer à quoi il ressemblait auparavant...mais rien n'y fit : tout le ramenait à cette figure immonde et craquelée de partout...
Et ce fut alors la révélation pour le samouraï : tous ses regards, qu'ils croyaient être chargés de dégoût, n'étaient en fait uniquement des projections de ce qu'il ressentait à l'égard de ses pensées !
Il se dégouttait lui-même de penser être ce monstre, et cela était retransmis dans les yeux de ses camarades mais malheureusement, le mal était déjà fait : Ulrich Stern n'existait plus et avait été remplacé par ce monstre à cratères... Et c'est le jeune allemand qui l'a décidé, pour l'achever encore plus..
Le jeune homme s'allongea sur son lit et fondit en pleurs : dorénavant, il savait ce qu'il fallait qu'il fasse, il n'avait plus envie de lutter contre Xana, plus envie de rien... Il fallait qu'il en finisse... Mais pas tout de suite... Car il n'en a pas la force...
C'est ainsi que l'infirmière, en rentrant dans la pièce, vit un jeune homme silencieux avec les yeux grand ouverts, fixés sur un miroir brisé : il avait compris sa nouvelle nature mais ne voulait pas l'accepter... Enfin, pas encore...
Et voilà pour ce chapitre !
Alors je tiens à repréciser que, en raison de la reprise des cours, le rythme de parution va diminuer et je m'en excuse mais j'essaierai de faire au mieux
Sur ce, j'espère que vous allez apprécier le contenu de ce que je vous propose ici, je vous souhaite à tous une bonne soirée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:56; édité 2 fois
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum