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[One-Shot] La sentinelle

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 Auteur Message
rêvadorable MessagePosté le: Sam 19 Sep 2015 19:13   Sujet du message: [One-Shot] La sentinelle Répondre en citant  
[Kankrelat]


Inscrit le: 30 Aoû 2015
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Localisation: Dans ma bulle.
Spoiler


One-Shot : La sentinelle.




Elle était belle, tellement belle. Une beauté orientale. Je me souviendrai toujours de son si beau visage. Son teint de porcelaine, ses cheveux noir de jais et ses yeux... Elle avait de ces yeux qui vous clouent sur place , ces yeux si noirs, qui vous donnent l'impression que plus rien ne tourne autour de vous. Son regard, c'était comme si deux éclairs vifs passaient à travers sa cornée. Son regard, il était si perçant.

Cette fille était contradictoire, elle était réservée, tandis que son physique laissait deviner tout le contraire. Elle était discrète, enfin, elle essayait de l'être puisqu'elle ne passait jamais inaperçue partout où elle allait. Lorsqu'elle déambulait dans les couloirs du lycée, les filles la jalousaient tandis que les garçons l'admiraient. Son corps si svelte, ses jambes si fines, l'harmonie était le mot maître de son apparence. Elle était l'objet de toutes les convoitises, la maitresse de tous les fantasmes. Comment pouvait-on être dans l'incapacité de fantasmer face à elle ?

Mon obsession pour elle ne fit qu'accroître lorsque je découvris sa personnalité, à double face. Mystérieuse, c'est ce qui m'a attiré chez elle. Elle n'était pas comme toutes ces autres filles omniprésentes, elle était unique . Cette fille était un mystère, tout comme sa propre vie. Elle n'a jamais osé partager ne serait-ce qu'un détail sur sa vie, les seules choses que l'ont savait d'elle c'était son nom, som prénom et son âge. Rien de plus. Elle a toujours veillé à ce qu'on ne sache rien de plus.

Elle avait un petit plus, un truc que les autres n'avaient pas. Dieu que cette fille vendait du rêve, Dieu que cette fille m'attirait. Sans doute le fait qu'à ce qu'on sache, personne n'avait jamais eu le privilège de la détenir, de la posséder et ça, ça faisait tout son charme.

Elle arrivait, tous les matins à huit heures précises, toujours affublée de l'uniforme noir de l'établissement et de ses cheveux d'une raideur extrême. Elle se dirigeait vers son casier pour préparer ses affaires et les ranger dans son sac noir, qui semblait être sa couleur de prédilection. À la différence de toutes les autres lycéennes, elle n'avait pas décoré son casier de choses inutiles que les filles d'ici s'amusaient ridiculement à faire. Puis elle s'asseyait toujours à ce même banc, celui qui était caché par les arbustes, celui qui était caché des autres car elle était toujours et inexplicablement seule. Et lorsque ça sonnait, elle partait dans son rang, montait l'escalier d'une démarche si gracieuse en veillant bien à positionner ses pieds de façon élégante et pénétrait dans sa salle de classe afin de pouvoir commencer son cours, qu'elle suivait très assidûment. Elle avait toujours de bonnes notes, son bulletin était toujours excellent. Et tous les jours c'était son rituel. Et tous les jours, elle répétait ces mouvements telle une marionnette.

Moi, c'est Ulrich Stern.
Elle, elle se prénommait Yumi Ishiyama et j'étais fou amoureux d'elle.

***

On vivait dans une petite banlieue bourgeoise de Détroit, dans une Amérique puritaine et encore pas mal marquée par le racisme et la discrimination, au beau milieu de ces putains d'années 70 qui étaient sous le signe de la misogynie. On avait un couvre-feu instauré à 20h00 pour les garçons et 19h30 pour les filles. Et oui, phallocratie quand tu nous tiens.


On était tous plus ou moins aisés et on était tous scolarisé au lycée privé Theodore Roosevelt. Un lycée qui demandait à la fin de chaque mois, 700$ de frais. " Le savoir, ça ne s'achète pas " nous disaient-ils, ces cons. Je me souvenais tout particulièrement de monsieur Takeho Ishiyama, mon professeur de mathématiques, en quoi j'étais médiocre. Oui, c'était bien le père de Yumi et en voyant sa tête pour la première fois, la seule chose qui m'est vraiment frappée, c'est comment un homme aussi laid avait-il fait pour concevoir une fille aussi magnifique que la sienne ? Je me disais sans doute que sa mère devait être d'une beauté extrême, ce qui était le cas. Akiko Ishiyama était une très belle femme et elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa fille.

Pour en revenir à mon professeur de maths, je me souvenais qu'il était autoritaire et il faisait peur à voir. Je me demandais bien comment faisait Yumi pour vivre avec lui tous les jours. De toute façon, cette fille était débordante de courage.

Au lycée, j'étais vraiment un élève médiocre, je ne travaillais jamais et cela se ressentait sur mes notes, mais, par ma chance mes parents s'intéressaient plus au sport là où j'excellais. J'étais un as au football américain et j'étais le quarterback du lycée. Je brillais par mon incroyable talent lors des compétitions et j'espérais que mes victoires impressionneraient Yumi, en vain. Elle s'en contrefichait et ça m'énervait au plus au point. Je ne savais pas comment m'y prendre avec cette fille. Moi qui avais l'habitude d'attirer les regards aguicheurs de toutes les greluches mielleuses du lycée, je n'arrivais pas à attirer le sien et je ne comprenais pas pourquoi. Son indifférence, sa manière de me résister, je ne pouvais pas me raidir.

J'étais le roi du lycée et tout le monde me prédestinait à sortir avec Lux Lisbon, la Grande Majesté cheerleader, grande blonde aux yeux d'un bleu Océan profond, dotée d'un corps de rêve qui détenait une horde d'esclaves à son service, mais qui était également la fille la plus hautaine, égoïste et narcissique qu'on n'ait jamais inventé, la plus grosse pimbêche du lycée qui s'était tapé tout l'établissement. Et moi j'en riais de cette prédestination, car la seule qui hantait mes pensées c'était une Japonaise, la plus belle qui n'ait jamais existé.

***

Lorsque les cours se terminaient, je rentrais chez moi, à pied. J'appréciais tout particulièrement ce moment, car, en face de moi, se trouvait la plus belle créature qui soit. Yumi Ishiyama était dans ma classe et il se trouve que c'était également ma voisine, on rentrait donc en même temps, mais, séparés. J'ai daigné tant de fois pour qu'elle m'accompagne, elle n'a jamais voulu et ça me rendait dingue. Tellement dingue.

Elle marchait de sa posture si élégante et balançait son corps d'une façon si subtile. Il m'arrivait parfois d'accélérer la cadence pour passer devant elle et simplement pour pouvoir humer son parfum. Son parfum... Je m'en souviendrai entre mille. Il était si capiteux, si doux, si féminin, si sensuel. Un parfum qui lui ressemblait tellement. J'en humais autant que je pouvais et je m'en remplissais les poumons. Et, comme à chaque fois, elle finissait toujours par me doubler et son sillage jouait vivement avec mes nerfs, chatouillant mes narines et faisant accélérer mes battements cardiaques.

Arrivée dans notre rue, elle sortait ses clés de son sac, elle ouvrait sa porte et son père l'attendait toujours derrière. Et c'est avec son visage impassible qu'il l'attrapait toujours par la manche avant de claquer la porte. J'ai toujours détesté son père. Je le trouvais tellement, con. Il n'y avait pas plus égocentrique, intolérant et froid que lui. Il imposait le respect et la peur à quiconque croisait son regard. Je me demandais bien comment il était à l'intérieur de ces murs.

Je rentrais également chez moi et m'enfermais dans ma chambre. Je lisais des magazines stupides sur la drague et je me regardais dans mon miroir. J'étais brun aux yeux noirs, le corps sculpté par les heures de sport. Selon les filles du lycée, j'étais le plus craquant mais, je me trouvais d'une banalité totale. Une banalité du fait que je n'avais pas les yeux brillants d'amour et le sourire béat d'un homme fou amoureux de sa copine. J'étais fade, sans expression notoire sur mon visage. J'étais désespéré de ne pas avoir la seule chose qui m'aurait fait atteindre le septième ciel.

À 21h35 tapantes, après avoir mangé, je m'asseyais sur un fauteuil qui se trouvait devant ma fenêtre et je me munissais de mes jumelles. Et c'était toujours à 21h35 parce que c'était l'heure que choisissait Yumi pour se déshabiller. Alors, certes, c'était étrange et un peu psychopathe sur les bords, mais cette fille m'excitait, dans tous les sens du terme. Il est arrivé une fois qu'elle croise mon regard et, à ma grande surprise, ce fut le moment qu'elle choisit pour dégrafer son soutien-gorge. Elle me faisait rêver.

Plus les jours passaient et plus je désespérais. Je décidais alors d'employer une tactique infaillible : l'ignorance. Tout comme elle, je me mis à ne plus la regarder, à ne plus l'espionner, à ne plus la suivre, rien de tout ça. Je me mis à agir comme si elle me laissait indifférent, comme elle s'amusait tant à le faire avec moi. J'ai passé beaucoup de temps ainsi et je crois bien que c'était les semaines les plus interminables et les plus horribles que je n'ai jamais endurées . Faire comme si je ne ressentais plus rien, me forcer, m'obstiner à ne plus l'admirer, c'était vraiment très dur. Vivre avec son indifférence sur le dos, c'était une chose , mais me priver de son si beau visage et d'elle-même, tout simplement, s'en était une autre.

Par certains moments, j'avais envie de tout déglinger. Il m'arrivait de cogner dans des murs, de m'enfermer dans ma piaule pendant une semaine et de piquer des crises de colère virulentes. Ça me rendait agressif et je ressemblais à une bête enragée et féroce qui n'attendait que de pouvoir déchiqueter un morceau de viande pour se calmer. Bien évidemment que je ne comparais pas la sublime nymphe nippone à un morceau de viande mais, tout ce que voulais, c'était la détenir. Je la désirais, à un point inimaginable et mon désir envers elle ne faisait qu'empirer chaque jour, chaque heure, chaque minute qui passait.

Mais ma patience eut raison de moi. Ma technique finit par porter ses fruits. Le treize juin 1973, à l'heure du déjeuner, la brunette fatale vint à ma rencontre et me prononça six mots qui créèrent une joie sans bornes en moi.

" Tu es en couple ou quoi ? déclara la belle Japonaise.
- Non, pourquoi cette question ? répondis-je, faisant mine d'être surpris.
- Je ne sais pas, tu ne m'observes plus comme avant...
- Et ça te gêne ? dis-je, un sourire narquois sur le visage. "


Elle rougit instantanément et baissa les yeux au sol.

" Et bien... "


Yumi releva la tête et je remarquai alors que ses joues empourprées avait disparu. Son assurance naturelle revint au galop et ses yeux attendris par la gêne laissèrent place à leur profondeur perçante et leur noirceur se fit plus intense que jamais. Elle me fixait d'un air fatal.

" Je te propose un truc. Tu viens dîner chez moi, demain soir à 20h00 tapantes.
Ne sois pas en retard d'une seule minute sinon j'annule tout.
J'estime inutile de te donner mon adresse puisque tu dois la connaître à force de m'épier tous les soirs pendant que je me change. "


Elle me fit un sourire rempli de sarcasmes et s'éloigna au loin en dégageant ses cheveux d'une main experte et me laissa là, tout penaud de ces dernières paroles. J'avais viré au rouge sang, mais j'étais déferlé par une vague de joie et d'excitation. Elle m'avait invité chez elle bordel !

***

Il était 19h35 et je terminais de me préparer. Les cheveux maintenus avec de la gomme, un bouton de chemise ouvert, chaussures en cuir vernies lacées de beaux nœuds presque symétriques, chewing-gum à la bouche, j'étais fin prêt. C'est dans un dernier nuage de parfum aux notes si viriles que je claquai la porte et me retrouvai quelques minutes plus tard devant le domicile des Ishiyama. Je fixai ma montre, 19h54 bien, je n'étais pas en retard. Je toquai furtivement à la porte et attendis qu'on m'ouvre, afin de me dévoiler un univers auquel je n'ai cessé de penser.

Je tremblais de partout. J'avais l'impression que mes jambes allaient s'écrouler d'un moment à l'autre. J'avais l'estomac noué, l'appréhension ne semblait pas vouloir quitter mon corps. Mon cœur battait tellement vite, il s'accélérait de plus en plus, au fur et à mesure que j'entendais les pas de l'autre côté du mur. Bordel, je n'ai jamais été aussi mal de toute ma vie. Lorsqu'elle vint m'ouvrir, elle m'apparut comme un ange. Elle était tellement sublime que je manquai de peu la syncope. Elle me fit un sourire angélique qui illumina son si beau visage et m'invita à entrer. Refermant la porte derrière elle, je me trouvai alors à quelques centimètres d'elle. Son envoûtant parfum frappa de plein fouet mes narines. J'en demandais plus. Cette fille était aphrodisiaque.

Son père fit soudain irruption dans la pièce. Il me fixa de ses yeux tyranniques, me salua d'une poignée de main et prit sa fille par le bras afin qu'elle se retrouve devant moi. Vêtue d'une superbe longue robe noire qui lui caressait le cou, elle avait de petits escarpins gris qui la grandissaient légèrement et qui lui donnaient une allure encore plus gracieuse. Avec ses raides cheveux noirs et un collier représentant un symbole asiatique qui m'était inconnu, elle était comparable à une magnifique geisha japonaise. Cette fille était une déesse.

On s'installa à la table du salon qui comportait toutes sortes de mets aussi appétissants les uns que les autres. Sa mère arriva alors, les bras chargés d'une bouteille d'alcool de riz. Elle s'assit aux côtés de son mari et de sa fille, dont le père avait insisté pour qu'elle s'assît à sa droite. Le dîner se passa dans le plus grand silence, le regard despotique de Mr Ishiyama et celui de sa femme posé sur moi, avec le pied de Yumi qui longeait ma jambe, sous la table. J'étais fort surpris de son geste et je demeurais dans l'incompréhension totale. Bien que ce fût la sensation la plus agréable au monde, je me demandais pourquoi elle agissait ainsi. Elle qui passait son temps à m'ignorer et à me résister se mettait soudainement à m'inviter chez elle et à me faire du pied sous sa table !

Que s'était-il passé dans sa tête pour qu'elle change furtivement de comportement et qu'elle m'envoie des signaux plus récepteurs que jamais ? Elle me charmait, elle jouait au jeu de la séduction. C'était une séductrice hors pair. De ses yeux de biche et de ses lèvres dégoulinantes de sensualité, elle gagnait à tous les coups.

À la fin du repas, j'aidai sa mère à débarrasser la table, puis saluai ses parents avant de me faire raccompagner par Yumi sur le seuil, non sans une intervention de Mr Ishiyama qui finit par accepter que sa fille me raccompagne. Seulement pour un seuil de maison, qu'il était con. J'avançai alors avec Yumi, jusqu'à la porte de sa demeure. J'avais un sourire idiot plaqué sur le visage, des fichus papillons qui grouillaient dans mon abdomen et mes lèvres réceptives à un éventuel dérapage excitant. Elle commença à faire un mouvement avec ses lèvres et je me préparai à vivre un moment que j'attendais depuis si longtemps.

" Bonne nuit " se contenta-t-elle de dire .


Et c'était tout. Un putain de " Bonne nuit " sans rien autour. Vide, fade. Je m'attendais à tout, sauf à ça. Je ne pensais pas une seule seconde qu'elle ouvrait la bouche pour me sortir un " bonne nuit " , qu'elle avait prononcé d'un ton froid, indifférent. Encore cette indifférence à la con qui me pourrissait la vie. J'en avais marre. J'avais envie de tout péter. La rage monta en moi en un éclair et je lui fis un vulgaire signe d'adieu de la main, repartant en trombe.

Arrivé dans ma voiture, je claquai la porte d'un coup violent. Un gouffre, un précipice, un abîme, voilà où j'étais tombé. À quoi bon m'acharner sur une fille qui ne me daignait même pas un regard. Il y a trente minutes, elle s'amusait à jouer avec mes jambes et désormais avec mec nerfs. Me faire croire grâce à ses regards aguicheurs et son sourire enjôleur que quelque chose était possible alors qu'il n'en était rien. Me faire croire que je pourrai un jour posséder ces yeux intenses et dévorer cette bouche pulpeuse alors qu'elle ne daignait même pas y croire elle-même. Finalement, la charmante fille réservée se révélait être en réalité une vraie allumeuse qui s'amusait à jouer avec les sentiments de tous ceux qui tombaient dans son piège sans issue. Une joueuse, une aguicheuse, une menteuse. Une salope, une vraie salope. Comment ai-je pu croire que quelque chose aurait été possible entre nous ?

Et c'est à ce moment qu'elle surgit dans ma voiture à moitié nue et qu'elle s'empara de mes lèvres. Elle m'embrassait avec une telle fougue, je n'y comprenais rien, mais je savourais. Je dégustais ses lèvres au doux goût de fraise, je humais son parfum à l'enivrante odeur de vanille, je caressais les lignes si bien tracées de son corps de rêve. Ce baiser contenait une dose si puissante de passion, de sensualité, de férocité et de tout ce que vous voulez. Il était fougueux, torride , agressif. Yumi s'arrachait mes lèvres avec une telle rage et passait une main si experte dans mes cheveux. Elle descendait sa douce main dans mon cou tandis que je savourais ses lippes féminines si suaves. Nos langues s'entremêlèrent et je ne pus expliquer ce que je ressentais précisemment à ce moment. C'était comme si un feu d'artifice explosait au plus profond de moi, c'était comme si un feu s'embrasait en moi.

C'est à contrecœur que je lâchai sa bouche et elle s'attaqua à mon cou. Elle déposait des baisers si intenses sur ma gorge et je pouvais sentir son souffle brûlant sur ma peau et entendre sa respiration saccadée qui s'accélérait et qui devenait plus rapide que jamais.

Elle cessa ses embrassades et me regarda dans le blanc des yeux. Elle me transmettait par son regard qui perdait toute son intensité au profit d'une tendre candeur la plus grande douceur qu'elle semblait contenir en elle. Je la fixais, elle était tellement belle. Je m'emparai une dernière fois de ses lèvres puis elle se décrocha de moi, avant de me sortir :

" Je dois y aller, ils vont venir voir si je suis couchée !
- Attends ! "


Puis elle sortit de ma voiture. Elle posa sa main sur ma vitre avant d'entrer chez elle en quatrième vitesse. Je l'observai encore quelques secondes puis laissai retomber ma tête contre le siège. Putain de bordel de merde ! Je venais d'embrasser Yumi Ishiyama, cette fille qui me faisait fantasmer depuis des mois !

***

C'était bientôt la fin de l'année et la remise des diplômes. C'était bientôt la fin de tout cet univers qui nous était si familier, c'était bientôt notre entrée dans le monde actif, le monde compliqué. On aura une vie de famille, on ira chercher nos gosses à la sortie de l'école, on se lèvera aux aurores pour prendre le train et partir bosser pour trois dollars de l'heure. On invitera nos amis à dîner et on parlera d'amour, entassés sous une véranda. Et on aura une routine, une vie monotone qui ne sera qu'une succession répétitive de mouvements sans aucune pensée derrière. On fera notre grande entrée dans le néant.

Qui disait fin d'année, disait bal de promo. Tous les ans, on y avait droit. Une vulgaire fête stupide, superficielle où les pimbêches du lycée se faisaient élire par des filles en admiration débordantes de jalousie et des garçons qui avaient des idées derrière la tête. Des belles robes, des beaux talons, des beaux costumes. Du maquillage, des filles belles comme des cœurs, une soirée où la galanterie était de grâce. Comme prétendantes à l'élection, Mary Hopper, Elisabeth - dite Beth - Turner, Bonnie Coppola et pour changer, Lux Lisbon, en grande favorite. Elle gagnait toujours les élections et c'était la Grande Reine. Elle voulait toujours que je me présente avec elle et je refusais à chaque fois.

Mais cette année, il semblait que je fus contraint d'y aller. Yumi avait fougueusement insisté, elle voulait absolument s'y rendre et il était hors de question qu'elle y aille avec un autre que moi. Je sortais avec elle depuis le fameux jour du baiser et l'on était obligé de se cacher. Elle m'avait fait comprendre que si son père l'apprenait, elle allait passer un sale quart d'heure.

On vivait, cachés de tous. On s'embrassait chaque fois qu'on le pouvait, on s'enlaçait dans chaque petit coin vide qu'on trouvait. On filait le bonheur parfait.

Pour cette soirée, Yumi avait dû marchander comme pas possible. Elle avait pourtant réussi à obtenir la permission, jusqu'à 21h. C'était tôt, mais qu'importe, ça nous permettait de passer un peu de temps ensemble et quoi de plus romantique qu'un cadre tel que celui-ci ? Ma belle Japonaise s'illuminerait ses beaux yeux noirs devant un tel spectacle. Je devais passer la chercher à 18h pour l'emmener à la soirée sous la surveillance de son père. D'une, il organisait le bal et m'avait donc à l'œil toute la nuit et de deux, il était avec nous dans la voiture. " Pas question de laisser ma fille seule dans une automobile avec un homme " avait-il sorti. Je me souvenais de cette soirée-là comme si c'était hier. Je me souvenais de mon nœud de papillon, du goût de mon dentifrice, de la fleur blanche immaculée que j'avais achetée pour ma princesse. Je me souvenais de tout.

Il était 17h58 et j'étais devant la porte de la maison Ishiyama, attendant la reine du bal et son idiot et collant de père. Il ne nous lâchait pas d'une semelle. Quand elle ouvrit la porte, ce fut un choc. Elle était superbe, sublime, magnifique, fabuleuse. Je lui effleurai la main gauche pour la prendre dans la mienne, mais elle me repoussa en me lançant un regard noir. Son père. Arrivés dans la voiture, je laissai le père de Yumi monter en premier, histoire d'être bien vu puis je fis monter ma douce, à l'arrière aux côtés du vieux. Je sentais qu'il allait plomber ma soirée. Montant devant, je démarrai la voiture et nous fûmes arrivés en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Je sortis de la voiture en compagnie de Yumi et de son père et l'on pénétra dans le gymnase transformé en une gigantesque piste de danse.

Il y avait une foule, tout le lycée était présent. Je balayais la pièce de mon regard. Des ballons, il y en avait partout. Des chaises, des tables et une estrade où d'ici quelques heures le roi et la reine se pavaneront dessus. Il y avait également un buffet avec de nombreuses petites mignardises délicieuses et un énorme bol de punch. De la musique résonnait à plein régime et des guirlandes pendaient de partout. Mais il y avait surtout des lycéens et une massive troupe de filles habillées avec des robes les plus classes les unes que les autres. Les hommes portaient des costumes, certains de velours, d'autres de soie. Certains noirs, d'autres gris. Certains nœuds papillons, d'autres cravates. Je faisais partis de ceux-ci.

Quelques professeurs étaient répartis dans chaque angle de la pièce et le reste du personnel scolaire était assis, sur une table qui leur était réservée. Le père de Yumi partit rejoindre ses collèges, non sans rappeler à sa fille l'heure à laquelle elle devait rentrer et les débordements qu'elle ne devait pas commettre. Une chanson que nous apprécions particulièrement débuta et mon regard se posa sur Yumi. Elle me sourit puis je pris sa main, en allant rejoindre la piste de danse où toute la foule s'était regroupée.

Notre danse débuta. On dansait, on rigolait puis on s'observait, les yeux dans les yeux, sans rien dire. Le silence s'installa. Je traçais les lignes de son visage si candide avec mon cristallin et elle dévorait ma bouche du regard. Elle passa sa main dans mes cheveux, je caressai sa joue. Puis elle m'embrassa à pleine bouche. Encore un baiser plein d'émotion, de tendresse, de passion. Je l'aimais, ça ne faisait aucun doute. Cette fille était une tentation, c'était le fruit défendu dans lequel j'avais croqué passionnellement.

La musique cessa et nous fûmes priés d'aller nous rasseoir. Je m'assis, à côté de Yumi et le principal monta sur l'estrade. Ça y' est, c'était le grand moment de l'annonce du roi et de la reine. Il raconta son blabla habituel et sortit une enveloppe de sa poche. Le suspens était à son comble, tout le monde tremblait.

" Et j'ai le plaisir de vous annoncer, que le roi et la reine du lycée privé Theodore Roosevelt de l'année 1973 sont... Ulrich Stern et Lux Lisbon ! Bravo à vous ! Venez chercher sans plus attendre votre couronne ! "


Je restais sans voix. C'était une farce, une énorme farce. Au grand jamais je n'ai voulu gagner une élection aussi idiote que celle-ci et surtout pas avec une pimbêche de ce genre ! J'étais confus. Mais il fallait que j'aille chercher cette foutue couronne. Je longeai alors le couloir et je montai les marches de l'estrade, avec cette peste de Lux à mes côtés. Elle était radieuse, elle avait un sourire béat plaqué sur son visage. Je croyais même qu'elle était à la limite de pleurer. Le principal nous remit nos couronnes et des milliers de confettis sortirent d'une trappe. On avait partout. Toute la foule riait, toute la foule était heureuse. Sauf une. Ce fut à ce moment que je vis Yumi sortir en trombe de la salle. Et merde.

Je m'enfuis alors à sa recherche, la couronne sur la tête. Lux me regardait avec incompréhension, mais elle était trop heureuse pour essayer de comprendre. Je sortis alors dehors et j'avançai vers le terrain de football. Je vis des traces de talons sur le gazon et j'en déduis que Yumi n'était pas loin. Mon intuition se confirma lorsque j'entendis des sanglots saccadés. Elle pleurait et savoir cela me fit comme un poids dans le cœur.

" Va-t-en.
- Mais Yumi attends...
- Non, je ne veux pas te parler, la seule chose que je veux là, c'est que tu dégages de ma vision. "


Et elle avait prononcé ces paroles si froidement, durement. Elle était blessée, touchée au cœur par rapport à ce qui venait de de passer.

" Yumi... J'en ai rien à faire de cette couronne ! Ni de cette pimbêche de Lux !
- C'est pas l'impression que j'ai puisque tu t'es inscrit aux élections sans me le dire ! Tu voulais être élu avec Lux c'est ça !? Et bien c'est tant mieux regarde, tu as gagné ! "


D'accord, je venais de comprendre. Elle croyait que je m'étais inscrit pour gagner avec Lux.

" T'es totalement à côté de la plaque.
- Ah t'es sûr ? Moi je suis sûre d'un truc en tout cas, c'est que tu t'es inscrit en m'affirmant que tu trouvais les élections stupides et sans m'en parler en plus ! Je comprends ce que t'avais derrière la tête en sortant avec moi, tu voulais simplement rendre jalouse celle que tu aimes depuis toujours : Lux Lisbon !
- Tu comprends vraiment rien... J'en ai rien à foutre de cette conne...
- Je ne sais pas, puisque tu me caches des choses ! Je sais que tu la désire depuis longtemps maintenant ! "


Je balançai ma couronne à terre et je me ruai sur Yumi. Je l'embrassai avec fougue et je passai ma main derrière sa nuque, afin de l'attirer contre moi.

" La seule chose que je désire, c'est toi. "


Elle s'arracha mes lèvres à la fin de ces mots. Elle retira ma veste et déboutonna ma chemise d'un geste éclair. Je faisais glisser la fermeture de sa robe jusqu'à la fin puis elle tomba au sol. Je délaissai son corset et elle défaisait ma ceinture. Et puis ce fut le trou noir, le néant. Je me souvins seulement que ce fut une nuit torride, parfaite, sensuelle. Ce fut la nuit de tous les plaisirs, de tous les désirs. Je me réveillai le lendemain aux aurores et j'étais seul, avec comme seule compagnie un soutien-gorge.

Je marchai sur le terrain, à la recherche de celle avec qui j'avais passé la nuit, mais rien, aucune trace de sa présence. J'en conclu qu'elle était rentrée chez elle quand elle fut réveillée, bien avant moi et qu'elle se lamentait sur l'acte, " le péché " qu'elle avait commis hier soir, avec moi, sur une pelouse désagréablement sèche. Elle pouvait dire, penser, croire tout ce qu'elle voulait, mais il y a une chose qu'elle ne pouvait pas nier : le plaisir que ça lui avait procuré et l'assouvissement de ses pulsions.

Je rentrai chez moi, à pied, avec ma veste sur le dos et les cheveux en pétard. Je me demandais si ma mère s'était aperçue de mon absence et si elle allait me la sanctionner. C'est en arrivant devant mon portail que j'entendis des éclats de voix retentirent. Je tournai la tête, mon hypothèse s'avéra être vraie : c'était chez les Ishiyama. Le scénario était simple : Elle rentrait sur la pointe des pieds, afin de faire croire qu'elle avait dormi ici mais manque de chance, ses parents l'attendaient déjà à la table du salon, très remontés. Aïe. Si on additionnait son absence, que la dernière personne qu'elle est vue était moi, les bretelles de son soutien-gorge tombantes sur ses épaules et le fait que ses parents étaient de sacrés puritains très stricts et resserrant sans cesse la corde autour du cou de leur fille, ce n'était pas bon. Absolument pas bon. Yumi était dans un sacré pétrin. Je m'en inquiétais même.

J'ai toujours trouvé son père un peu étrange, dénué de tout sentiment qui demande un tant soi peu d'affection, dénué tout simplement d'amour paternel envers sa fille. Je me demandais ce qu'il était capable de faire, les limites qu'il était capable de franchir, ses gestes dans la tourmente de la rage, dans l'abîme de la colère. L'idée qu'il devenait dangereux pour elle me traversa l'esprit.

***

Il s'était écoulé une semaine depuis notre aventure, une semaine que je ne la voyais plus au sein du lycée. Je m'inquiétais de plus en plus, la peur m'envahissait lorsque je traversais ma rue. Je ralentissais toujours devant sa maison, l'espoir de découvrir un éventuel signe de vie de sa part mais rien, comme toujours. Son père n'était également plus au lycée et je décidais une bonne fois pour toute d'aller comprendre ce qui se passait.

" Yumi Ishiyama est déscolarisée depuis une semaine, monsieur Stern.
- Mais, et son père où est-il passé ?
- Il a démissionné le jour même de la déscolarisation de sa fille.
- Mais ce n'est pas interdit de déscolariser des élèves comme ça ?
- C'est sa fille, c'est lui qui choisit jeune homme. Allez, retournez en cours. "


" C'est sa fille, c'est lui qui choisit " Jamais. Tous ses choix se résumaient à lui pourrir la vie. Je ne l'avais pas compris avant, mais désormais, c'était chose faite. Cet homme rêvait de rendre sa fille malheureuse, il devait souffrir d'un important trouble mental. Dans son enfance, il avait sûrement dû être confronté à un amour parental absent, voire même inexistant et pour pouvoir assouvir sa vengeance, il dégageait toute sa rage, sa colère, sa haine contre l'amour sur sa propre fille. Mais je ne le laisserais pas faire. Sa fille m'appartient, c'est moi qui choisis.

Une nuit, je décidai de partir faire le vide, j'avais un besoin trop oppressant de me remplir les poumons d'un air pur, d'un oxygène non comprimé par toutes ces ondes négatives. J'avais un besoin vital de réfléchir à l'abri de toutes ces vipères aux langues acérées remplies de venin. C'est là que j'aperçus Yumi, dans sa chambre en train d'écrire quelque chose sur une feuille de papier vierge. L'espoir, la joie, la renaissance m'envahirent , je savais plus quoi penser mais je me sentais revivre. Elle était vivante !

***

Un jour plus tard, je découvris une feuille de papier sous mon paillasson. Je croyais que c'était une enveloppe à déchirer, mais mon cœur rata un battement lorsque je vis qu'il était signé Yumi Ishiyama. Je m'attendais à une lettre d'amour, de mots doux, d'explications tendres, mais il n'en était rien. Et pour sûr, c'était tout le contraire, puisqu'il s'agissait d'une lettre de rupture. Ce n'était ni détaillé, ni expliqué, simplement écrit en vulgaires lettres cursives au stylo noir : " Notre histoire est terminée, c'est la fin du livre " . Je vis rouge, je déchirai la lettre en petits morceaux et je l'écrasai au sol avec une force herculéenne guidée par la rage.

Je ne comprenais pas ce choix, je ne comprenais pas cette phrase. Que voulait-elle insinuer par " c'est la fin du livre " ? Ne m'aimait-elle plus ? Avait-elle trouvé un nouvel homme dans sa vie ? Non plus simple encore, elle ne m'avait tout simplement jamais aimé. Elle s'était servie de moi pour pouvoir goûter aux plaisirs du dérapage, aux plaisirs de l'interdit. Je me maudis alors d'avoir aimé cette femme, je me maudis alors d'avoir porté plus que de l'importance à cette manipulatrice, je me maudis alors d'avoir éprouvé un quelconque sentiment amoureux à son égard.

J'avais commis une grave mais délicieuse erreur. J'avais succombé à la tentation, à la passion. J'étais tombé dans le gouffre de l'amour, dans une spirale sans fin. L'amour est un poison, qui vous empoisonne à petit feu sans que l'on s'en aperçoive et lorsqu'on le découvre, il est déjà trop tard : le venin a déjà envahi le cœur et le détruit, d'un coup si fatal. La nécrose était là, mon cœur était nécrosé.

***

Plusieurs mois passèrent, la rentrée était déjà passée et je n'avais toujours pas revu Yumi. J'essayais de ne pas penser à elle mais c'était beaucoup trop dur. Même si j'avais accepté la rupture, il m'était impossible que son visage ne se dessine pas dans mon esprit, que sa voix ne retentisse pas dans mon âme. Je fus très surpris lorsqu'elle recommença à m'envoyer ses lettres sur des feuilles quadrillées. Une m'interpella particulièrement car elle se proposait de me raconter le pourquoi du comment nous en étions arrivés là. Mais arrivés où Yumi ? Au point mort ? C'est de ça dont tu parlais ?

Et elle m'expliqua tout de fond en comble, à travers ses lettres. La réalité était bien plus dure que je ne le pensais. Je sus toute la vérité, la vérité que les médias ne connaissaient pas, qu'ils ne connaîtront jamais puisque j'avais décidé d'emporter les lettres avec moi. Le pourquoi du comment de cette histoire, il était simple et résumé en un seul mot : l'oppression.

Depuis toute petite, il avait été interdit à Yumi de traîner avec quiconque. Il lui avait été interdit de se faire des amis, elle devait donc traverser seule, les épreuves de la vie. C'est en grandissant que ses parents se rendirent compte que la tâche allait être plus compliquée qu'ils ne le pensaient : leur fille était une beauté de la nature, une prouesse humaine. Elle était la huitième merveille au monde. Comment réussir à lutter contre tous ces affreux et ignobles garçons qui ne rêvaient que de lui sauter dessus à la moindre occasion ? Et bien c'était simple : l'interdiction. Mais pas n'importe laquelle, l'interdiction par la peur, la terreur. Yumi était terrifiée par son père, elle le craignait plus qu'elle ne craignait la mort. Il la suivait partout où elle allait, ça partait du lycée à un simple saut à la boulangerie. Cet homme qui lui avait donné la vie était son traqueur.

Après toutes ces années de droiture et d'obéissance, ses parents dévissèrent légèrement la vis. C'est ainsi qu'elle eut le droit de m'inviter à dîner et d'être ma cavalière au bal. Sauf que cette soirée ruina tous ses efforts. Elle avait flanché, elle avait succombé au fruit de la passion.

Lorsqu'elle rentra, son père vit rouge. Il la tira par le bras et lui colla une claque magistrale. Il savait ce qui s'était passé, il savait ce qu'elle avait commis. La descente aux enfers débuta. Il lui fit brûler l'intégralité de ses albums de rock, lui jeta tout son maquillage et ses robes, lui démonta son téléphone fixe personnel. Il lui déchira tous ses dessins et emmena à la benne à ordures ses affaires d'école. Plus de vernis à ongles, de posters de stars, de tourne-disques, de télévision. Plus rien, sauf des vêtements, des chaussures et un lit. Plus l'autorisation de sortir, et, plus aucun repère avec l'extérieur.

Elle était totalement déconnectée et condamnée à passer sa vie dans cette tour d'argent, dans cette prison, dans cette cage dorée. Elle était devenue prisonnière de son esprit tourmenté et cette maison dans laquelle elle était condamnée à vivre jour et nuit, minutes et heures, devint son pire cauchemar. Elle sombrait petit à petit dans les ténèbres et la mort la hantait.

Un jour, elle me supplia de l'emmener faire un tour en voiture. Je ne pouvais lui refuser d'avoir accès à l'air frais, elle qui ne l'avait pas senti depuis si longtemps. Je devais l'attendre juste devant chez elle et il était très tard dans la nuit, tout le quartier dormait. Elle me fit passer un mot pour me prévenir qu'elle était prête et que je pouvais rentrer la chercher dans sa chambre, le plus discrètement possible. Je montai les marches, en essayant de ne faire aucun bruit et pris un temps fou à trouver sa chambre, perdu au centre de toutes ces portes. Je pénétrai dans sa chambre, un sourire aux lèvres. J'étais heureux de pouvoir enfin revoir son si doux visage. Il faisait noir et je ne parvenais pas à la distinguer dans cette pénombre.

J'avais décidé de ne pas allumer la lumière afin de ne pas alerter ses parents, mais je réussis tout de même à remarquer une silhouette. Je m'approchai de celle-ci, je levai la main et je sentis le délicat velours de sa jupe. Je levai la tête et j'eus l'impression de tomber dans un précipice abrupt sans fin. Elle était là, pendue par une corde, un tabouret sous ses pieds. Elle était là, inanimée, le cou bleuté par le manque d'air. Ses yeux étaient grands ouverts et gardaient leur intensité sans faille.

L'effroi s'installa en moi, la terreur s'empara de mon âme. Un afflux de pensées sinistres se bouscula dans mon esprit. Mon dieu, il fallait que je sorte d'ici le plus vite possible. Il fallait que crie, que j'évacue toute la peur accumulée dans mon être. Il fallait que je crie au monde entier toute la douleur que je ressentais. Je m'enfuis le plus rapidement possible et mes pas ayant alerté les parents, ils se levèrent et se rendirent dans la chambre de leur fille. J'étais déjà sorti , je les vis allumer la lumière et j'entendis leurs cris affolés. Je pleurais toutes les larmes de mon corps et je n'arrivais pas à effacer cette image horrible de mon esprit. C'était impossible, elle ne pouvait pas être morte. Elle ne pouvait pas avoir choisi de dire adieu à la vie. Je ne comprenais plus rien et s'en fut trop, je m'évanouis au milieu de mes sanglots pleins d'une douleur atroce.

Le drame fit la une de tous les journaux, de toutes les chaînes de télévision.

On se demandait tous ce qui était arrivé et tout le monde en conclut que c'était un suicide.

Ce n'était pas un suicide, c'était un meurtre. Ses géniteurs l'ont tuée, ils ont fini par asphyxier leur propre fille. Ce sont eux qui ont resserré la corde qui s'enroulait autour de leur fille, ce sont eux qui sont les auteurs de sa mort.

Et 40 ans après, cette affaire me bouleverse toujours. Et 40 ans après, je suis et je serai à jamais la sentinelle de son cœur.

***

END.
_________________
" Pour vivre il faut tomber, atterrir, se relever et recommencer de plus belle. Pour vivre il faut prendre le risque de voler sans ailes. "


Dernière édition par rêvadorable le Dim 20 Sep 2015 04:22; édité 1 fois
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a8s MessagePosté le: Dim 20 Sep 2015 02:47   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Messages: 84
C'est presque un texte de chevet cette chose là. À ceci près que la fin change totalement ce ressenti, et c'est pas plus mal ainsi o/
Mon commentaire ne sera peut-être pas des plus constructifs étant donné que je ne suis pas sur ordi là, c'est peu pratique d'écrire un truc un minimum ordonné. #Ennuie&Insomnie.
Intro de m*rde : done.

J'avouerai qu'au début je trouvais le texte basique. Je veux dire, l'histoire, la trame en soi est d'un classique, pour le coup je m'attendais à m'ennuyer pas mal jusqu'au bout du texte. Mais je me suis trompée et ça c'est cool.

Je trouve la progression particulière dans ce texte, parce que d'un côté je trouve cette progression classique et de l'autre je la trouve originale. C'est assez paradoxal, mais c'est l'impression que j'en ai, à chaud.
Au début c'est plat, classique, c'est normal quoi. Puis ça progresse très légèrement, malgré des ellipses temporelles assez conséquentes. Je trouve ce décalage entre la vitesse de progression et les ellipses assez intéressant cela dit, ce qui expliquerait peut-être l'impression d'originalité que je lui trouve. Puis on a le final qui est assez rapide, chose classique aussi.
Et c'est ça qui me perturbe, je trouve le fond du texte classique et en même temps j'ai l'impression qu'il a une bonne part d'originalité. Peut-être est-ce dû à une bonne maîtrise de l'auteur quand à la vitesse de l'action.

Ceci mis à part, le fait est que cette histoire est effectivement classique étant donné que l'on peut aisément l'adapter à n'importe quels personnages de n'importe quel univers. Mais ça tu l'as toi-même dit en nous disant que tu t'aies inspiré d'un film, donc passons.

HS : Cela dit j'avoue qu'une question me turlupine, si on considère que cette histoire peut s'adapter à tout autre contexte, qu'est-ce que ça donnerait pour un cas où l'histoire ne se passerait pas aux États-Unis ? Fin je veux dire, le football américain, okay, ça se change facile, mais tout ce qui est cassier, bal de promo, voiture/permis, remise des diplômes, etc.
(C'est la question existentielle du jour, bonjour Mr. Green)


Parlant de voiture, j'aimerais savoir pourquoi Ulrich aurait pris sa voiture pour aller dîner chez Yumi... Qui est sa voisine. À part la frime je vois pas o/
Ce dîner d'ailleurs, c'est une invitation lancée comme ça sur un gros coup de tête ? Non parce que je veux bien qu'on sorte totalement de l'univers CL, mais j'avais presque l'impression qu'une seule chose en provenait ; les caractères des personnages, mais pour le coup, le coup de tête de Yumi m'a fait mal à la mienne *paf* Je veux dire, ça colle pas du tout quoi. Mais bon en admettant que ça soit plausible, ce que je comprends pas trop à côté de cela, c'est le fait qu'elle le fasse sans l'accord de ses parents. Pourtant ils sont, ou du moins son père est, strictes et ça on le comprend dès le début. Alors pourquoi fait-elle ça ? Enfin non, ça c'est logique, la question serait plutôt, mais pour qu'elle raison étrange son père accepte ce dîner ? J'avoue ne pas vraiment saisir.

Hum, ensuite j'ai comme l'impression que je tourne en rond, mais comme je le disais plus haut, on a un crescendo dans les actions et le temps se "raccourci" je dirais (oui même si c'est pas scientifiquement correct, je le dis quand même o/).
Du coup on sent la fin arriver, mais même si c'est le cas, j'avoue que je ne m'attendais pas à une fin pareille. Ça j'apprécie, la surprise est simpathique.
D'ailleurs la méthode "finale" (j'essaye de ne pas spoiler les potentiels lecteurs qui liraient ce commentaire avant le texte D: ) est assez représentatif de la vie de Yumi.

Cela dit, étant donné que tu t'inspires d'un film, il y a des chances que les idées qui me semblent soit cohérentes soit pas du tout soient en réalité celles du ou des scénariste(s) dudit film, donc ses fleurs ne te reviennent peut-être même pas en fait ... Y a tromperie sur la marchandise D:

Par contre, même si je ne connais pas, du moins je ne pense pas le film dont tu t'inspires, je trouve quand même que ce thème est énormément utilisé pour les films et séries d'adolescents.
(Je n'en citerais pas, mais je suis sûre qu'il y en a beaucoup parmi les films Disney, sauf que dedans y a des chansons... Bon j'avoue dès le début ça m'a rappelé Glee et High school musical [et à l'instant Twilight, je me dégoûte y a des jours D:] Shame on me, tout ça)
Preuve tout de même que l'adaptation à un univers comme CL n'était pas forcément des plus complexes, et c'est pour cela que je déplore le fait que tu n'aies pas conservé les caractères des personnages du DA.

Dernière chose, pense à te relire quelques temps après avoir fini ton texte et avant de poster (oui c'est plus intelligent, et logique surtout, mais certains ne le sont pas D: ) parce que j'ai vu quelques coquilles du style le mot "peau" au lieu de "peu" de même avec le mot "mec" à la place de je sais plus quoi, et quelques tournures qui ne sonnent pas très bien à l'oreille. (Non je vais pas aller chercher, trop long pour moi o/)

Bref, je pense que j'ai rien de plus à ajouter, donc je vais m'arrêter là en ajoutant simplement qu'un brin de romance c'est sympathique de temps à autre. Mais les happy ends c'est nul ! o/

_________________

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Ikorih MessagePosté le: Dim 20 Sep 2015 10:44   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Pour occuper un dimanche matin, quoi de mieux qu'un commentaire?
....des exos de physique, certes, mais on verra ça plus tard.
Je dois me remettre aux coms longs, j'ai dit. Et je ne suis pas la seule. C'est donc pour ça que ceci sera un bon gros commentaire groupé avec Draynes (qui parlera en gras comme l'indique ce subtil codage) o/ Comme ça on sera deux à se refaire la main. Je tiens cependant à prévenir à l’avance : l’un comme l’autre, on aime ni la romance ni Ulumi, alors on va sans doute pas être très gentils. Et Draynes est en ES, faut l’excuser pour le vocabulaire (a)

« Eh, mais je t’emmerde !
-Ah, t’es déjà là… »


Bon... En sortant de ma première lecture, j'avais déjà décidé de ne pas aimer ce texte, mais je le mettais sur le compte de ma répulsion naturelle contre la romance et mon début de fatigue... L'ayant relu pour le besoin de ce commentaire, mon avis a évolué : je hais ce texte... Malheureusement...
Pourquoi, me diras-tu ? Eh bien, je considère ton OS comme étant pervers, malsain, rempli de clichés et d'incohérences, totalement paradoxal à certains moments et immonde dans la vision qu'il transmet de l'amour...
Heureusement, il y a quand même de bons points, sur lesquels je vais revenir en fin de message, mais commençons à aborder ce qui fâche : je vais me concentrer quasi-exclusivement sur tout le côté niais et pervers à la fois...
Ce texte est à mon sens un paradoxe ambulant : en effet, le début du texte est plutôt classique et surtout extrêmement niais (après, c'est moi qui n'aime pas ça donc je ne vais pas considérer ça clairement comme un défaut...), mais c'est le propre de l'Ulumi de proposer quelque chose de chiant, pas crédible deux secondes et surtout d'un niais qui ferait passer Twilight pour une œuvre dramatique avec un sens profond Mr. Green (ce n'est que mon avis évidemment XD)
Avant ça, quelques petites remarques histoire de m'amuser x) :
« Les filles la jalousaient tandis que les garçons l'admiraient » : cette phrase me fait étrangement penser à une phrase de la chanson Bella de Maître Gims : coïncidence ? Mr. Green
« Moi, je suis Ulrich Stern.
Elle, elle se prénommait Yumi Ishiyama et j'étais fou amoureux d'elle » : ceci s'appelle communément de la niaiserie extrême:D mais j'avais dit que je n'y reviendrais pas, donc tant pis...:/
« Son indifférence, sa manière de me résister, je ne pouvais pas me raidir. » : bah si techniquement, la partie qui réfléchit à sa place l'a fait Mr. Green d'ailleurs, il lui aurait montré, ils sortiraient ensemble direct, mais j'y reviendrais...
« au beau milieu de ces putains d'années 70 qui étaient sous le signe de la misogynie » : quand on sait ce qui arrive, cette phrase prend un tout autre sens ; elle devient une prédiction concernant ce que pense le personnage principal de la notion d'amour... Mais on y reviendra x).


« C’est bon, t’as fini de t’amuser ? Je peux faire des vraies remarques ? D8
-Pff, t’es pas drôle :’(»


Citation:
J'ai souhaité faire quelque chose d'assez original

Salut, on va voir un peu ton scénario alors Mr. Green Après tout, ici c'est sacré, comme tu l'apprendras très vite si tu dois croiser la route d'un dénommé Icer...
Alors on part sur la base d'un alternate universe, c'est à dire les personnages placés dans un tout autre cadre. Personnellement, je trouve que c'est un peu la solution de facilité pour pouvoir faire tout ce qu'on veut, mais c'est un choix, y en a qui aiment. Alors passons. Même si à titre personnel, j'estime que les éléments gardés de CL sont mal choisis : quoi de mieux que XANA, William ou Odd, après tout? (a)
La Ligue de William s'engage politiquement dans ce commentaire.

Il y a une chose qui me gêne particulièrement dans le scénario, c'est les clichés. Tu le comprendras vite, je ne suis pas une grande fan des textes de romance. Cependant, à force de bosser dans les fanfics, on s'habitue vite aux grosses ficelles. Et j'en ai repéré tellement dans ton texte....ouille. T-T
Un petit cliché de temps en temps ne tue pas forcément, mais à haute dose, ça peut provoquer des dégâts XD
Donc. Je crains de ne pas avoir fait de relevé exhaustif, cependant on peut en aborder un certain nombre là maintenant.
Par exemple, le bon vieux cliché de la fête du lycée, et ici, bien farcie à l'américaine (ok au vu du cadre ça se justifie, mais pourquoi l'Amérique et pas la France? Crying or Very sad) en plus, avec les costards, les robes, les bagnoles, les concours type miss du lycée...c'est prévisible, c'est une ambiance déjà vue et revue, on retrouve ça dans énormément de fictions du genre! Et forcément, tu ne surprendras pas ton lecteur avec ce style d'idée : il ne se dira pas "Oh, la fête du lycée, c'est vraiment original comme concept!". Bon, sauf si c'est sa première fic qu'il lit, mais comme on a un certain nombre de lecteurs rôdés dans le coin...
D'ailleurs dans la même fibre, le coup de "une chanson qu'on adore tout les deux passe, allons danser!" ça fait très cliché américain. Libérons nous des clichés américains Mr. Green
Les embrouilles de couple. Là aussi, le coup classique. On a la pétasse superficielle (je reviendrai sur les personnages plus tard, t'en fais pas) qui fout la merde, et du coup la nana se barre, convaincue que son mec ne l'aime plus. Ce dernier la rattrape et la console en lui jurant qu'il n'aime qu'elle et en général ils se bécotent (voire plus, cf ici (a)) et roucoulent toute la soirée. Là aussi, ficelle prévisible. Dans la même catégorie, on peut retrouver la fausse lettre de rupture parce que la belle est forcée de renoncer à son Roméo, et ce dernier qui y croit dur comme le fer et se met à pleurer toutes les larmes de son corps, convaincu qu'elle ne l'aime plus. J'ajouterai d'ailleurs ici que pour ce point, Ulrich a été sacrément débile : il l'a vue écrire la lettre, il connaît sa situation familiale, et il gobe quand même le bobard sans se poser de question?
....Félicitations! Tu as décroché ton premier point réalisme en dépeignant Ulrich comme l'abruti qu'il est Smile
Prochain cliché, le fait qu'Ulrich la regarde par la fenêtre. Avouons que c'est pas le summum de l'originalit...oh wait, il la mate à poil?...zut, on sort de mon champ de répartition pour ce com'.
Ou alors, on a la résolution d'Ulrich de l'ignorer résolument (en insistant bieeen sur la douleur horrible et monstrueuse que ça lui procure, mais on reviendra sur ça plus tard), et que forcément elle revient lui tomber dans les bras. Je ne sais pas combien de fois j'ai lu ça x). A éviter, je dirais. En plus, c'est un peu débile, quelle fille reviendrait voir un gars à qui elle ne parle pas et qui la mate à poil par la fenêtre juste parce qu'il cesse de la reluquer? (Merde j'avais dit que je laissais ça à Draynes...)
Le dîner chez elle ou le moment où il passe la prendre étaient également un peu téléguidés. Combien de films à l'eau de rose nous ont dépeint le beau prince charmant en costard devant le perron de sa belle avec la limousine, limite? Mr. Green
Finissons avec un petit dernier : le moment où il se réveille tout seul. Avec un soutif? WTF, elle lui a laissé en souvenir, elle s'est dit qu'elle en avait plus besoin? Parce que d'après la suite, elle a les bretelles qui lui tombent sur les épaules alors quoi, elle en a sorti un autre de sa poche pour le laisser à son chéri? J'avoue, c'est méga romantique comme cadeau...

Puisque j'ai une belle transition pour les points douteux (qui sont à distinguer des points prévisibles mais cohérents), autant s'y mettre.
Les principales étrangetés peuvent être expliquées d'une façon très simple : Ulrich est con. Ces étrangetés sont au nombre de deux :
-Qu'il aille prendre la couronne. Pourquoi? Je veux dire, s'il le fait pas, il lui arrive quoi? Il est foudroyé? Concrètement, quelle était la conséquence terrible qui l'obligeait à prendre la couronne au risque de faire de la peine à sa copine?
-La lettre de rupture, comme dit plus haut, il aurait dû faire tourner un peu ses neurones et capter qu'elle pouvait pas l'avoir écrite de son plein gré.
Mais comme dit, c'est cohérent à partir du moment où on prend comme acquis le fait qu'Ulrich est un teubé. Hélas, comme tu en es fan, je crains fort que tu ne puisses pas adopter ce point de vue et à ce titre, ça reste des incohérences. Mr. Green
Sinon, je cherche encore comment le père de Yumi peut lui faire "brûler ses albums de rock". Comment on brûle un CD? XD
De toute façon, le rock c'est has been. Rejoignez l'armée de la nuit. (C'était la minute propagande!)

« YEAH !
-\m/
-Métal <3…hum, faudrait peut-être reprendre ce com’. »


Sur ce, il est temps d'attaquer le gros du problème, là je vais citer et tenter d'expliquer des répliques qui m'ont littéralement fait exploser, soit de rire, soit de désespoir... :/ :

« personne n'avait jamais eu le privilège de la détenir, de la posséder » : je n'ai pas commencé à m'énerver quand j'ai lu cette phrase, mais j'ai haussé un sourcil légèrement intrigué ; ok, l'action se déroule dans les années 70 et la mentalité était sûrement comme ça, mais on ne peut pas écrire ça aujourd'hui... L'amour, c'est des sentiments, de la confiance (putain, je me mets à écrire de la niaiserie à mon tour -__-), une relation d'égal à égal... Et pas de la possession et de la détention... Enfin, sauf dans un cas, mais j'y reviendrais plus tard x).

« À 21h35 tapantes, je m'asseyais sur un fauteuil […] et me munissais de mes jumelles » : À cet instant, le semblant de sympathie que j'aurais pu éprouver pour ce personnage a disparu ; ce n'est pas de l'amour ça, c'est de la perversité malsaine et du voyeurisme, je suis désolé ! (D'ailleurs, si tu aimes les films mettant en scène des pervers, tu devrais apprécier « Fenêtre sur Cour » du maître Alfred Hitchcock Mr. Green).

« Il est arrivé une fois qu'elle croise mon regard […] elle dégrafa son soutien-gorge » : alors, Ulrich est un pervers, Yumi une salope... Ça va, ça respecte les personnages Mr. Green non, plus sérieusement, il est impossible de se prendre d'une quelconque affection pour eux tellement ce passage est pervers et malsain ; cette conception de la drague est immonde et on peut même faire un parallèle avec la prostitution (j'y reviendrais plus tard...).

« cheveux maintenus par de la gomme, bouton de chemise ouvert » : alors, non seulement c'est un pervers, mais en plus il montre son corps pour séduire la femelle... Y a pas que le physique dans la vie, y a aussi le mental, le cerveau, les sentiments... Mais ça, les personnages ne doivent pas l'avoir compris...

« Finalement, la charmante jeune fille se révéla être une aguicheuse » : c'est bien le type qui travaille son corps et vient en l'esquissant fièrement pour la séduire qui dit ça ? Putain, c'est un paradoxe ambulant, ce mec !

« Une joueuse, une aguicheuse, une menteuse. Une salope, une vraie salope. » : Déjà, il change d'avis tellement rapidement la concernant qu'on doute qu'il ne veut sortir avec elle que pour la sauter, il n'y a aucune notion de sentimentalisme là-dedans, ce qui renforce l'aspect pervers... Et ensuite, c'est le type qui se raidit en observant sa voisine se déshabiller qui dit ça ? Il ferait mieux de se regarder dans une glace avant de critiquer...

« Et c'est à ce moment qu'elle surgit dans la voiture à moitié nue » : Si une fille me fait ça, ce serait une occasion de la traiter de salope, mais notre personnage principal est tellement une ordure qu'il estime ça... normal de retomber amoureux d'une fille qu'il traitait de menteuse il y a trois lignes...
Et puis, juste pour le troll, cette phrase est la première que je vais aborder sous l'angle de la prostitution : jusqu'au dernier moment, je me suis demandé si ils allaient continuer et si elle allait demande du fric XD pour dire toute l’ambiguïté de cette scène sensée être... émouvante ou heureuse x).

« Je me réveilla le lendemain aux aurores […] avec pour seule compagnie un soutien-gorge » : Déjà, pas besoin d'utiliser d'invocation pour qu'a8s arrive hein Mr. Green ensuite... Ce n'est pas une relation amoureuse quand la fille laisse son soutien-gorge, mais un plan-cul... Et puis, ils baisent pour se réconcilier quoi... -__- juste pour une putain de couronne...
En fait, les deux ne veulent que niquer (comme dans Twilight x)) et tout est bon pour les faire se défoncer mutuellement...

« Elle s'était servie de moi pour pouvoir goûter aux plaisirs du dérapage, au plaisir de l'interdit » : Tout d'abord, il y a une répétition x) ensuite, je me demande si Ulrich devient... intelligent ; en effet, Yumi voulait sortir avec lui uniquement pour connaître les joies du plaisir sexuel (lui aussi d'ailleurs, mais bon x)), mais leurs attitudes sont tellement étranges et perverses qu'on peut se demander si ce n'est pas leur conception de l'amour... que je n'approuve absolument pas... :/

« L'amour est un poison, qui vous empoisonne à petit feu sans que l'on s'en aperçoive et lorsqu'on le découvre, il est déjà trop tard : le venin a déjà envahi le cœur et le détruit, d'un coup si fatal » : … J'adore cette métaphore et je m'identifie pleinement à elle Smile c'est un peu paradoxal de voir un truc symbolique dans une œuvre qui est quand même assez directe dans l'expression des sentiments et du corps, mais c'est bien ! Bravo pour cette phrase ! Mr. Green
Mais en même temps, vu que lui, dans tout ce qu'il dit et fait, n'éprouve aucun autre sentiment qu'un désir sexuel de base, c'est assez étrange de le voir exprimer son lyrisme amoureux... Mais bon passons !



Mais je gardais le meilleur pour la fin... En effet, il y a une phrase qui m'a littéralement fait péter un câble intérieurement... Pourtant, je suis quelqu'un de sadique, d'ironique, de cynique, et qu'on ne choque jamais, mais là... Non, juste... Non !
Cette phrase, la voici :
« Sa fille m'appartient, c'est moi qui choisis »
Je vais démon... aborder cette phrase grâce à trois angles :
- Tout d'abord, l'angle juridique, légal : c'est donc confirmé ici que notre personnage est légérement con : d'un point de vue légal, la propriété de Yumi (même si je hais ce terme) appartient à ses géniteurs dans le droit... Il n'a donc pas le droit de choisir sa vie, c'est ses parents qui décident et, même si les choix sont ignobles, ils sont les maîtres d'un point de vue juridique... Donc déjà, cette réplique montre l'ignorance profonde du personnage.

- Ensuite, passons à l'angle moral et pervers : J'ai déjà abordé globalement la perversité, mais je voudrais quand même m'arrêter sur l'aspect de la prostitution... Cette phrase m'évoque typiquement celle d'un mac débattant du sort d'une de ses « protégées ».
Sortant de la bouche d'Ulrich, ça ne m'étonne évidemment pas, mais on ne peut pas parler d'amour alors : ceci n'est pas une phrase romantique, mais dégueulasse car considérant la femme comme uniquement un désir sexuel... Enfin, c'est comme ça pendant tout le texte, donc bon XD.

- Enfin, terminons sur l'aspect symbolique et machiste : alors là, il y a du lourd... Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un truc critiquant aussi ardemment le sexe masculin, dont je fais partie... Donc, selon cette phrase, notre personnage considère être un maître, la prend pour un objet et choisit donc ce qu'il estime être bien pour elle... Évidemment, la liberté de la femme, toussa, on s'en fout c'est pas important hein...
C'est toujours le mâle qui décide... Ok, l'action se passe dans les années 70, mais à l'époque, la femme travaillait, il y avait certes des inégalités, mais on ne pouvait décemment pas considérer un être vivant comme un objet...
Enfin bref, cette phrase m'a profondément énervée et a changée au global mon appréciation sur le texte, passant de texte que je n'aimais pas à texte que je hais viscéralement, en raison du traitement de l'amour qui est... ignoble, tout l'aspect pervers et malsain entre les personnages (et tout le parallèle pouvant être fait avec la prostitution...). J'espère véritablement que ton opinion concernant les sentiments n'est pas apparue dans ce OS parce que sinon... Eh bien, rien en fait XD.


« Eh bah putain, ce commentaire prend une tournure chelou…
-Pourquoi la partie chelou était pour moi au fait ? x) »


Moi, j’aurais également mon mot à dire sur les personnages…
Je suis au regret de te dire qu'on trouve plus cliché que les évènements : les personnages. Eh oui.
Sache pour commencer que tout n'est jamais tout noir ou tout blanc. Sauf ici.
Ce que je veux dire, c'est que les personnages les plus salauds ont un minimum de qualités, des trucs pour les rendre charismatiques quand ils veulent. Et à l'inverse, les gentils ne sont pas non plus parfaits. G.R.R Martin disait, il me semble, que les personnages étaient gris. C'est un peu ce que j'essaie de te faire saisir. Un personnage, ce n'est pas qu'un stéréotype, c'est un être plus complexe que ça. Je pense que lire quelques bonnes fics sera un bon moyen de saisir ce que je veux dire, mais je vais aussi souligner en quoi tes personnages manquent de nuances...
On va commencer par les gentils, tiens.
Ulrich, le beau gosse du lycée, cancre à souhait mais doué en sport, qui est fou amoureux de Yumi, super douée à l'école mais qui joue le rôle de la belle mystérieuse qui est isolée du reste du monde et trop trop trop différente. Je ne caricature même pas! C'est vraiment ce que j'ai retenu des personnages. Deux êtres parfaits, ajoutons à ça que la fille est douée à l'école et le mec en sport (bonjour cliché), et ils sont chiants comme la pluie. C'est un peu le principe du Gary Stu et de la Marie Sue. Ils sont trop parfaits, du coup le lecteur ne s'y intéresse plus. Ce qui plaît, c'est les petits défauts, les imperfections, les nuances qui apportent de la profondeur au personnage.
A l'inverse, les méchants.
La pétasse superficielle, belle mais bête, du lycée, qui s'est fait passer dessus par tout le monde, qui est égocentrique et adulée de tous. Même Sissi dans la série n'est pas aussi plate, et pourtant elle est pas vraiment développée. Histoire de poursuivre la comparaison, Sissi a démontré une sensibilité, elle sait se rendre utile, elle est parfois courageuse et gentille. Il y a autre chose derrière la façade. Là, il n'y a rien.
Le père de Yumi....je crois que c'est le pire. Le père sans cœur qui rêve uniquement de rendre sa fille malheureuse? Je sais que ça existe, mais ça peut pas être si simple que ça. Réduire un personnage à "Je suis méchant avec ma fille, gnargh, vraiment très très méchant!" c'est pas intéressant, pas amusant. Là aussi, je te recommande de lire d'autres fics par ici, mais l'idée c'est qu'un méchant doit soit être un minimum charismatique (exemple, le psychopathe sans scrupule mais intelligent qui parvient toujours à ses fins) ou bien attirer un peu la sympathie (exemple, le mec qui se retrouve entraîné un peu à contrecoeur dans une histoire et est obligé de rejoindre les forces du mal et de faire de son mieux même s'il est pas forcément une ordure. Ou pas totalement). Bref, la psychologie du méchant est une chose à pas négliger. On ne fait pas le mal pour faire le mal, ou très rarement. Il y a des motivations derrière.
Morale de l'histoire, les personnages sont des êtres humains complexes. Dis toi que très peu de monde se résume à ces façades plates et sans âme d'un stéréotype : il y a autre chose derrière.

Je terminerai enfin avec l'écriture en elle-même. Alors il est indéniable que l'orthographe et la grammaire ne sont pas des difficultés, idem pour la conjugaison. C'est déjà ça. Par contre, tu souffres hélas du syndrome La Demande.
L'idée, c'est que la description, c'est too much. Tu en fais un peu trois tonnes dans le "Oh que c'est merveilleux que c'est génial", les points mis en avant étant par exemple la beauté de Yumi dans son intégralité, ce qui manque un peu d'originalité. Et c'est tellement trop qu'on en fait une Indigestion (Léana, je te dédie ce paragraphe), le lecteur en a vite marre de s'entendre dire à quel point Yumi est belle et merveilleuse et à quel point Ulrich est tellement bien quand il est avec elle. Trop de mélioratif tue le mélioratif.
Tu me diras, Ulrich souffre à certains moments. Mais là aussi, les descriptions tendent trop vers l'extrême, on arrive pas s'identifier, on se dit juste "Putain mais il va pas arrêter de chouiner?". C'est gavant, et si tu veux nous refaire d'autres OS du style, je te conseille de réduire le volume de descriptions mastoc, parce que c'est vraiment difficile à avaler à la lecture. Après, j'imagine que les fans de romance adorent. Mais ce serait cool si le texte était lisible par tout le monde quoi XD
Histoire de conclure ce dernier paragraphe, je vais revenir sur quelques phrases.
« on se lèvera aux aurores pour prendre le train et partir bosser pour trois dollars de l'heure. » Celle-là est un peu à part, c'est pour ça que je la traite maintenant : pourquoi? Je veux dire, c'est une phrase qui délivre clairement un message communiste genre "augmentez les salaires, on vit dans la misère". Mais ça n'a juste rien à faire là, en fait. C'est pas cohérent avec le message du texte. Le message du texte c'est une histoire d'amour (enfin officiellement, pas vrai Draynes? Mr. Green)....on est pas dans Germinal XD
Nous arrivons donc au point "Ce que tu dis n'a aucun sens"! Mr. Green
« sa personnalité, à double face » Alors que finalement dans le passage il nous dit juste qu'elle est mystérieuse, pas d'autre face en vue...
« J'ai daigné tant de fois pour qu'elle m'accompagne » wüt?
« des signaux plus récepteurs que jamais » C'est quoi un signal récepteur en fait? XD
« une soirée où la galanterie était de grâce »
« dans cette cage dorée. » Explique moi ce que sa cage a de doré ?
« je suis et je serai à jamais la sentinelle de son cœur » Cette remarque concernera aussi le titre. Pour moi la sentinelle dans l'histoire, c'est le père, qui est extrêmement vigilant. J'ai du mal à saisir en quoi Ulrich est la sentinelle du cœur de sa copine, aussi j'aimerais avoir une petite explication plus détaillée dans la réponse au commentaire (a)

Voilà enfin la conclusion o/
Il y a du chemin à faire, c'est entendu. Cependant, un peu comme highforthis que je suis passée commenter récemment, tu as déjà un style bien formé et des bases solides, et la présentation n’est pas dégueulasse non plus. Il ne reste qu'à améliorer le scénario et ensuite on pourra arriver à des trucs bien cool. J'ajoute que ton attitude est bien aussi, parce que tu passes commenter les textes des autres et que tu as visiblement l'intention de revenir écrire bientôt parmi nous. Donc ça c'est bien. Je pense que tu prendras en compte les conseils de ce com' et j'espère que tu sauras bien les appliquer pour le prochain texte! Mr. Green

« Bon, je me casse, j'ai de la physique à faire. o/
-…Mais j’ai pas fini XD »


Sur ce, je te souhaite malgré tout une bonne continuation et j'espère que ton prochain écrit sera d'une meilleure qualité... J'ai encore espoir, c'est bon signe Mr. Green

(D'ailleurs, petite parenthèse concernant le choix du film : quand on voit le titre et le contenu du OS, on devine que le film de lequel il est inspiré est hautement intellectuel, pose de vraies questions sur l'homme, est travaillé scénaristiquement et artistiquement... Bref, un chef d'oeuvre Smile.
Je n'ai certes pas réussi à deviner de quel film il s'agissait, mais en tant que fan de cinéma, je vais te donner une liste de films à éviter comme la peste... et que de toute façon tu détesterais vu ta maturité visible dans cet écrit Mr. Green :
- Titanic (c'est une merde)
- High School Musical (c'est pire qu'une merde)
- Nos Etoiles Contraires (c'est niais, tire-larme et débile)
- Cinquante Nuances de Grey (c'est la perversité pour les nuls, sans aucun intérêt scénaristique... Je conchie sur ce film).
- La série Twilight (il faudrait clairement pisser sur les copies disponibles sur le marché et les brûler ensuite...))

_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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Willismine MessagePosté le: Lun 21 Sep 2015 15:02   Sujet du message: Répondre en citant  
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Salut ! Smile A mon tour de commenter ton texte !

En comparaison avec mes prédécesseurs, mon avis sera intermédiaire. Je vais donc commencer par un point que j'ai trouvé bon dans ton OS : la mise en scène. Tu amènes chacune de tes scènes et de tes idées d'une manière que je qualifierai d'excellente. Tu as une bonne technique de narration, ça, c'est certain. Contrairement à Ikorih et Draynes, je juge d'ailleurs que ton début "Elle c'était la plus belle - moi c'est Ulrich et j'étais fou d'elle" est très bon parce qu'il fait partie de ces tournures clichées qui frappent toujours juste même après des dizaines de lectures. Bref, ton intro est vraiment bonne.

De même, ton style est bon, surtout point de vue rythme. Il n'y a qu'à voir les répétitions du début, qui m'ont paru lourdes à la première lecture mais qui, à relecture, sont tout simplement une traduction parfaite de l'état d'esprit d'Ulrich. Tout ça, je pense que ça a été négligé par Iko et D. parce qu'ils étaient obnubilés non pas par la forme mais par le fond du texte, son message. A supposer qu'il y ait message.

En revanche, tes réflexions sur les années 70 aux Etats Unis sont parfaitement injustifiées : racisme ? discrimination ? oui peut-être mais quel rapport avec le texte ? L'autre élément gênant, c'est qu'on dirait que tu utilises des mots à la place d'autres. Alors à moins que tu ne viennes pas de France métropolitaine, ça ne passe pas. Par exemple : "j'ai daigné tant de fois pour qu'elle m'accompagne". Daigner = consentir à faire quelque chose. Là tu l'emploies à l'exact contresens puisque c'est Ulrich qui supplie Yumi de l'accompagner et Yumi qui refuse, qui "ne daigne pas l'accompagner". Ou encore : "elle me fixait d'un air fatal" : ici aussi on devine le sens, elle le fixe "avec un regard de femme fatale" mais c'est une expression toute faite et un regard fatal ça signifie "un regard qui était destiné se produire". Ou encore : "j'étais déferlé par une vague de joie", pour "une vague de joie déferla en moi". Les expressions toutes faites ne peuvent pas être perdues car elles prennent alors un contresens. Les hater d'Ulrich laisseront leur langue siffler que c'est réaliste parce qu'il est con mais je ne suis pas d'accord... Et puis tu as des images déphasées, par exemple "ses lèvres dégoulinantes de sensualité". Mais c'est dégueu ! On a d'abord l'image du mouvement, liquide, des lèvres qui dégoulinent : elle bave. Elle bave quoi ? De la sensualité. Best oxymore ever. Bref, jouer avec le style c'est bien mais quand on maîtrise le sens de ses mots.

Le fond du texte maintenant.

Pour être franche, j'ai trouvé que ce fond était abominable. Alors, contrairement à mes prédécesseurs qui ont quelques difficultés avec les formes de pensée immorales et l'amour, je l'ai compris différemment. Pour moi, Ulrich et Yumi sont les allégories d'une confusion qui est couramment faite par les adolescents, de nos jours, entre attirance sexuelle et amour. Oui, ces adolescents qui ont été nourris au biberon avec des séries américaines toutes plus "drôles" les unes que les autres, puisque le 90 210 Beverly Hills, c'est du sexe, du superficiel, du fric, des crises existentielles débiles, une vague histoire de famille, et des soucis de réputation et de cercles d'amis, ridicules parce qu'un américain c'est quand même pas du tout puritain en règle générale. Donc nos petits ados gobent ça, vous comprenez, ils sont à l'âge où on découvre son corps, ils sont un peu con-cons, et puis c'est sur l'écran alors ça doit être une bonne image ?

Yumi et Ulrich, c'est ça : deux gosses au cerveau putri qui ont les hormones qui font des bubulles. Et comme les gosses de cet âge, eh bien, ça finit en coucherie "parce que c'est in" (comme débarquer nu dans une voiture) et en suicide "passketucomprendsgépadchance". Evidemment on leur ajoute des facteurs explicatifs comme un père on/off ou une rébellion ("ils veulent que je sorte avec une bombasse blonde ? j'avoue elle est blondasse mais wesh chui un rebelle, et puis j'ai pas vu ses seins par la fenêtre"). Voilà qui explique pourquoi Luth Lisbon, la version libérée et blonde de Yumi, se fait reprocher d'être hautaine et couche-toi-là mais pas Yumi...oh et aussi par réflexe animal pour éviter un SIDA Mr. Green Sinon, mention spéciale pour "une tactique infaillible : l'ignorance".
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