Posté le: Ven 13 Jan 2017 22:32 Sujet du message: [One-Shot] Première Nuit
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Salut à tous !
Alors…Aujourd’hui, je vous fais part d’une étrangeté. Un texte que j’ai écris avec la Bouteille Violette de ces lieux. Une petite fantaisie qu’on a rédigé pour s’amuser quelques soirs où nous avions du temps à perdre. Un peu comme du temps de cette vieille cave sombre où un obscur gang de vieux tarés écrivaient un texte encore plus étrange où X.A.N.A. attaquait à fond…C’était le bon temps ! Enfin…
Le texte que nous vous présentons finalement se nomme « Première Nuit ». Et son titre veut tout dire. Quelqu’en soit l’interprétation que vous en faites. Il raconte ce que l’épisode Code Terre ne vous a pas raconté. Car nous sommes assez nombreux, sur ce bon vieux forum, à nous demander ce qu’il s’est passé, cette première nuit, comment les choses se sont déroulés…Voici donc la réponse à cette question d’une vieille horloge et d’une bouteille violette. Comme ça, sans grande volonté, si ce n’est rêver un peu en tuant le temps, nous espérons tous deux que ça vous amusera, en tout cas.
Oh ! Une dernière précision. Et pas des moindres. Ce texte est au citron. Comprenez par là qu’il contient des scènes plutôt explicite sur ce tabou honteux et gênant qu’est le sexe. On est bien loin d’un X.A.N.A. qui attaque à fond, mais nous allons plus loin que dans ce légendaire baisodrome qu’est OverPowered, vous êtes donc prévenus, bande de pervers !
Spoiler
Le ventre d’Aelita gratouillait dans une sensation inédite, mais devait-elle l’avouer, loin d’être désagréable. Elle rit un peu bêtement en posant une main sur son nombril, satisfaite. Tout rayonnait de nouveauté depuis quelques heures, et pour le moment, sa migration dans le monde des Lyoko-Guerriers avait encore des allures de rêve. D’abord cette brutale sensation qui l’écrasait, d’être tenue par la terre, sous ses pieds, sous le scanner, puis le son violent du caisson qui s’ouvre…Les sourires, les sensations, les émotions…L’usine, la ville, Odd, Ulrich, Yumi…Jérémie…
Il y avait eu le froid du soir tombant, la complicité des rues de la nuit tombante, le bonheur d’une étrange promenade nocturne…
Et puis, il y a ensuite eu la chaleur d’un foyer accueillant, ses sens extatiques percevaient de-ci de-là des odeurs qu’il avait fallu lui nommer, des sons inconnus qu’elle s’était appliquée à retenir, et enfin, le goût. Elle était arrivée chez Yumi pile à temps pour le dîner, ce moment d’une journée terrestre que lui avait tant vanté Odd. Des parfums à la fois sucrés, épicés avec une touche de salé avait envahi ses narines, et elle s’était empressé de questionner Yumi sur leur provenance. Quelques minutes plus tard, elle était à la table des Ishiyama, un bol de soupe l’y attendait, ainsi que des grains blancs qu’elle reconnut comme du riz et des lamelles roses, du saumon si elle se souvenait bien. Son premier repas avait ainsi eu sa dose de découvertes fascinantes. Vivement la prochaine fois, Odd lui avait promis une sélection de son meilleur cru !
Bien que la demoiselle se concentrait sur tout ce qu’elle pouvait ressentir à chaque instant, il passa pourtant rapidement. La famille de Yumi était plutôt silencieuse. Elle avait posé quelques questions au début, auxquelles Yumi s’était chargé de répondre souvent précipitamment. Son père demandait ce que faisaient ses parents, d’où venaient ces étranges cheveux roses, combien de temps elle resterait…Ce qu’elle comptait voir dans la région…Mais il s’est tu assez vite. Tout le monde semblait user la fin de ses batteries. Fatigués, comme les êtres humains disent.
Quand la famille arriva à la fin de ce bien étrange moment rempli de sensations gustatives, la mère de Yumi fit allusion à la salle de bain. Elle demandait comment le partage allait s’organiser. Aelita se rappela assez vite ce que c’était. Jérémie disait utiliser ce genre de dispositif tous les matins. Souvent le soir, aussi. Pour s’entretenir. Et tout le collège faisait de même. Il fallait donc organiser les tours de passages.
Apparemment, chez les Ishiyama, il en était de même. Tout le monde devait passer cet entretien du soir. Yumi répondit assez vite qu’elle irait avec Aelita après tout le monde. Histoire de pouvoir prendre son temps. Sa mère acquiesça en ajoutant de ne pas se coucher trop tard.
Les deux filles durent donc attendre que chacun y passe, dans le salon. Une grande pièce qu’Aelita avait du mal à comprendre. Elle n’était pas comme l’Usine et ses grandes pièces froides dont seule la machinerie et l’électronique les occupaient en permanence. Elle n’était pas non plus comme la petite chambre de Jérémie qu’elle avait bien souvent vu à travers l’œil de l’ordinateur. Elle était d’une taille entre les deux. Et remplie de formes en tout genres. Des dures, des molles, des brillantes, des colorées, des chaudes, des froides. Les meubles, comme cela s’appelle.
Aelita hésitait à tout toucher, peut-être que cela dérangerait la famille de Yumi. Mais elle ne pouvait s’empêcher de regarder. Tout l’attirait. Chaque recoin, chaque détail. Combien de temps aurait-elle passé dans cette pièce si la mère de Yumi n’avait pas dit d’une voix haute « J’ai fini ! », pour que sa fille acquiesce et fasse signe au bonbon rose de la suivre…
Les deux adolescentes montèrent les escaliers et prirent la première porte à gauche. La salle de bain. Si Aelita semblait plutôt enthousiaste, Yumi semblait davantage gênée de la situation. La japonaise ouvrit la porte, avec une lenteur légèrement tendue, et alluma la lumière. Aelita contempla la pièce avec étonnement. C’était le première fois qu’elle voyait une salle de bains, du moins d’autant qu’elle se souvenait, et elle pensait assez naïvement qu’elle serait à l’image de son amie.
Et pourtant...Sous l’éclairage jaune orangé de vieilles ampoules à incandescence, les murs apparaissaient d’un blanc de nymphe légèrement passé. Le sol dallé un peu plus blanchi était voilé derrière un tapis de bain encore un peu doux malgré le temps, dans un bleu paon ou pétrole, elle n’était pas très sûre. Tout ce qu’elle savait, c’est que ça lui évoquait Jérémie et son éternel pull. Drôle de moment pour penser à lui. Elle voulut se concentrer plutôt sur les meubles, mais même les serviettes, patiemment pliées sur une étagère teintée ébène, portaient entre autres la couleur de la garde-robe de son ami, plus des dorées. Décidément rien qui ne laissait transparaître une touche de Yumi. Il fallait dire que jusqu’à présent, elle ne l’avait jamais vue que vêtue de noir. Peut-être était-elle plus éclectique que cela…
Malgré ça, et comme pour rappeler qu’on se trouvait toujours chez la calme Yumi, la pièce semblait inspirer la sérénité, un silence assez reposant, une sorte de coupure dans cette maison pour le moins animée. Yumi referma la porte derrière Aelita, actionna le loquet de verrouillage, et se plaça face à elle.
- Bien. Alors, voici la salle de bain, c’est l’endroit où on se lave avant d’aller dormir. Je suppose que Jérémie t’as parlé de ça ?
- Bah… Un peu du fait qu’on devait le faire tous les jours, mais il a été assez vague sur le sujet.
- Bon déjà, je suppose que tu as remarqué que ton enveloppe externe - tes vêtements - dans le monde réel, peut se retirer.
- Oui, mais il paraît qu’il ne faut pas le faire.
Yumi ne voulut même pas savoir dans quel contexte Aelita et Jérémie avait pu parler de ça, surtout si ce dernier s’était montré si partiel. Pas le genre pourtant. Peut-être qu’Einstein s’est montré un peu expéditif ou que Aelita n’a pas bien compris son propos.
- Pas en public, les gens n’ont pas forcément envie d’avoir à faire avec la nudité de quelqu’un d’autre…
- Tu veux dire que les gens ne veulent pas voir ce qu’il y a sous l’enveloppe ?
- Tu as vu quelqu’un le faire ?
- Non…
- C’est parce que ça ne se fait pas. C’est quelque chose d’assez privé et intime, tu vois ? En général, le plus que l’on se permet, c’est sur une plage, en été… Ah oui, c’est aussi pour éviter d’avoir froid ! Mais je t’expliquerai les tenues plus tard. Donc, je disais, enlever les vêtements…
- Mais...Tu vas le faire, là ?
- Moi, c’est pour te montrer, c’est entre nous, d’accord ?
Yumi considéra un instant l’idée de la prévenir que Jérémie, ce n’était pas la même chose. Mais elle verrait ça plus tard. Une chose après l’autre. Le sujet allait sérieusement devenir délicat si elle ajoutait des détails de ce genre, et elle n’avait pas franchement envie que la relation de la princesse avec le génie vire comme celle que la japonaise entretenait avec Ulrich. Quoi qu’elle fût.
- Bon, et bien quand faut y aller…
La japonaise prit le bas de son pull et le souleva vers le haut, dévoilant un corps assez athlétique. Aelita fut au premier abord étonnée. Sans ce vêtement, le corps était nettement plus dans la continuité du cou et des épaules. Même si la demoiselle semblait encore vêtue d’autre chose sous le pull. Une sorte de bandeau de tissu couleur dragée - encore une surprise - enveloppait la majeure partie du buste, retenue par des sangles aux épaules.
Sous cet intrigant vêtement, on distinguait assez nettement les deux seins de la collégienne, qui commençaient tout juste à se développer, mais avaient déjà une allure prometteuse. Aelita se demanda alors si elle aussi… Sans remarquer le regard curieux de Yumi, elle pencha ses yeux sur son propre buste, et constata la quasi-absence de sa propre poitrine. Elle devait avoir l’air sacrément perplexe, car elle parvint à arracher un sourire à la japonaise.
- Eh, tu es plus jeune. Moi non plus, à ton âge, ça n’y était pas tout à fait. Ca viendra peut-être, et quand bien même, rien de dramatique.
Sous le bandeau rose, sur le ventre de la japonaise, se trouvait un petit orifice, Aelita pris un air un peu étonné en le regardant.
- Ça, fit Yumi, c’est le nombril. C’est le reste du cordon qui nous reliait à notre mère quand nous somme nés.
- Vous naissez attaché à votre mère ?
- Oui. C’est un peu compliqué, je laisserai Jérémie t’expliquer.
Yumi voyait mal Jérémie expliquer ce genre de choses à la princesse, mais au moins ça lui faisait moins de choses à raconter. Et il n’y avait pas raisons que ce soit toujours elle. Et ça ferait sans doute plaisir à Jérémie. Sans doute.
- Tu ne retires pas tes autres vêtements ? Questionna l’ange.
Yumi sorti de sa réflexion.
- Hein ? Euh… Si, si…
Comme pour le pull, la jeune fille tenta de retirer le bandeau de tissu, non sans difficulté.
- Je n’ai jamais aimé les brassières, ça permet de soutenir la poitrine, mais c’est relativement casse-bonbon à porter.
- Ah… Pourquoi tu le mets, alors ? Elle tomberait, ta poitrine ?
La japonaise ne pu s’empêcher de rire.
- Pas à ce point, pas à ce point ! Enfin, à un certain âge… Mais on y est pas encore ! Non, c’est, euh… Ca se fait. C’est aussi pour éviter que - ah, ce que c’est serré, bon sang ! -, tes tétons ne ressortent et ne pointent. Les gens ne trouvent pas ça - bon SANG - très gracieux.
- Les quoi ?
Au bout de quelques efforts, la Lyokoguerrière parvint à retirer sa brassière. Aelita fut à nouveau surprise, cette fois par les deux bosses qui ornaient le torse de son amie, et sur lesquelles étaient logés deux espèces de...Boutons, de couleur rosée et à l’aspect proéminent. A nouveau, elle s’interrogea sur elle-même, et tendit son propre T-shirt pour voir en dessous. Si ses boutons étaient plus petits et timides, ils étaient bien là, étonnamment incongrus. A quoi pouvaient-ils bien servir… Elle pointa un doigt vers eux, se demandant si quelque chose allait s’allumer comme pour les touches d’un clavier si elle appuyait, mais tout ce qu’elle obtint fut un clair rosissement de la part de Yumi. Perplexe, Aelita s’arrêta.
- J’ai fais quelque chose de mal ?
- Heu...Pas vraiment, disons que ton geste est un peu gênant.
- Ah ? Désolée… Mais pourquoi ?
- Les tétons sont une zone assez… intime du corps, ce serait long à t’expliquer.
Aelita se mit à regarder Yumi d’un air béat. Un peu mal à l’aise, cette dernière inspira un grand coup.
-Bon !
L’adolescente prit les passants de son pantalon et abaissa le tout, dévoilant de longues jambes fines et fermes. À l’intersection des deux jambes, la demoiselle portait un autre vêtement assez similaire à la brassière, qui semblait être un pantalon très très court. Aelita ne pu s’empêcher de penser que le corps humain ne manquait pas d’esthétique. Et d’enveloppe externe. Pourquoi fallait-il donc couvrir encore cette zone, elle l’était déjà ! Ca risquait de tomber aussi, alors ?
Yumi semblait de plus en plus crispée, à l’incompréhension de l’ange. Elle était pourtant très belle sans ses vêtements, avec sa peau tirant légèrement plus sur le pêche que celle, plus rose, d’Aelita. Cette dernière regarda en direction de ses propres jambes et souleva un peu le petit pan de tissu qui couvrait tout juste le haut de ses cuisses. L’ensemble était moins construit que celui de Yumi, et semblait couverts de petits poils à peine discernables. Elle en avait déjà vu sur Jérémie, un jour où il s’était baladé en short plutôt qu’en pantalon (encore une histoire de “chaleur” et “de saisons”), mais ça n’avait rien à voir, les siens étaient plus… Enfin, moins présents… Et Ulrich aussi en avait un peu sur les bras et… Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Quoi que ça soit, elle se dit que c’était nettement moins esthétiques que les jambes lisses de Yumi. Elle fit la grimace, ce qui fit à nouveau rire la japonaise.
- T’en fais ça, ça se retire ! J’en ai aussi quand je ne me les épile pas.
- Mais pourquoi Jérémie ne le fait pas, alors ?
- Que hein ? Manqua de s’étouffer Yumi, qui eut le sentiment d’avoir raté une saison entière d’épisode en à peine deux secondes. Sa réaction fit hésiter Aelita.
- Euh… Il a dit qu’il avait chaud…
- Je vois…
- Et du coup il avait mis un… Un short, je crois…
Yumi souffla d’un coup, faisant à nouveau sursauter Aelita. “Aaaah, oui, je m’en souviens… C’est qu’il est un garçon, et les garçons, eh bien, ils ne s’épilent pas autant”
- Mais pourquoi ?
Yumi dut le reconnaître, elle n’avait pas franchement la réponse. Des raisons esthétiques, certes, mais sur un homme…
La japonaise tâcha d’ignorer la vision d’un Ulrich intégralement épilé et reprit en rougissant franchement :
- Eh bien, il ne doit pas en ressentir le besoin, je suppose… Enfin, au moins Jérémie… Les autres, je ne sais pas.
- Ah. Se contenta de répondre le bonbon rose. Et...ça, ça sert à quoi ? Demanda-t-elle en pointant du doigt le tissu rose de la lyokoguerrière.
Cette fois, Yumi passa du pivoine au cramoisi. Elle répondu en bégayant :
- Heu...C’est...C’est une culotte, ça sert...à...à cacher…
- A cacher quoi ?
Yumi avait beau chercher, elle ne voyait pas comment expliquer. Elle ne faisait que rougir encore plus - oui c’était possible - et se mordre les lèvres. Finalement, elle prit les deux pans de sa culotte et tira cette dernière vers le bas. Dévoilant encore une chose… Etrange et pourtant assez discrète en soi.
A l’intersection des deux jambes se trouvait, sous un amas de fins poils assez foncés, une sorte de fente, à l’aspect plutôt fermé, que la collégienne semblait vouloir cacher entre ses cuisses, comme si c’était quelque chose d’absolument horrible. Aelita ne savait que penser. Ça lui rappelait une de ces choses que Jérémie lui avait montré, de ses vacances passées… Un coquillage, avait-il appelé ça…
- Que...que..Qu’est-ce que c’est ? Finit-elle par articuler timidement.
Yumi n’avait définitivement pas l’air à l’aise. Elle ferma les yeux et sembla faire le vide dans sa tête, apaisa sa respiration. Quand elle parut se calmer, elle lâcha une dernière expiration et se tourna vers Aelita :
- Ça, c’est le sexe, c’est une chose très très intime. Ça a plusieurs fonctions. La plus quotidienne, c’est surtout d’évacuer les déchets de ton organisme. Ça se fait quand on va aux toilettes.
- C’est comme vider la corbeille ?
- Hm...on peut dire ça comme ça, oui.
- Et quand le fait-on ?
- Quand ton corps te le dira, tu le sentiras, tu verras. Ca fera comme une sorte de pression, et tu n’auras qu’à aller aux toilettes.
- Ah. Et...ça sert à quoi d’autre ?
Yumi eut un haut le cœur, elle s’attendait à cette question, et pourtant, elle n’avait pas tellement envie d’y répondre.
- Eh bien… heu… Jérémie t’as déjà parlé de reproduction ?
- Je crois ? Oui, c’est une sorte de routine répétitive pour créer une sorte de… sous programme de votre code génétique ?
- J’ai rien compris, répondit la japonaise, que ça ne surprenait cela dit pas plus que cela. Mais en gros, les humains se reproduisent. En fait, pour faire simple, les garçons ont un sexe différent de celui des filles, il ressemble à...heu...une sorte de tuyau… monté sur deux boules qui pendent. En...rentrant...ce tuyau dans le sexe féminin, l’homme donne à la femme une partie de son code génétique, qui se mêlera à celui de la femme. Et au bout de neuf mois environ, elle mettra au monde un enfant.
Heureusement que la lyokoguerrière avait eu un cours de SVT sur la question il y a quelques jours, et qu’elle pouvait, cette fois pour de bon, être difficilement plus rouge que ce qu’elle n’était déjà. Aelita était sidérée. L’être humain est relativement compliqué, mais qu’est-ce qu’il est bien conçu ! La question était, pourquoi cela mettait son amie dans un état pareil...
Yumi resta un moment plantée, complètement nue devant son amie, sans trop savoir quoi faire, puis finit par reprendre ses esprits. Et, à vrai dire, il lui restait une chose à voir. Son pantalon et sa petite culotte encerclaient toujours ses chevilles, et ses pieds demeuraient fourrés dans ses chaussettes. Bon. Autant terminer le travail, arrivé là…
Prestement, elle se hâta de retirer les derniers tissus qui la couvrait. Elle sursauta légèrement quand soudain, Aelita poussa un petit cri.
- Tu… Tu as quoi aux pieds ? Une attaque de XANA ?
Yumi mit un temps à comprendre, se demandant tout de même ce que XANA aurait à faire de ses orteils. Puis ça la frappa. Évidemment que l’ange n’avait jamais vu ça…
- Ce ne sont que des doigts de pieds, Aelita. Comme à la main, mais aux pieds.
- Mais c’est plus petit… On dirait les trucs que Odd déteste à la cantine...des euh… Patates ?
- Merci… S’offusqua Yumi. Ils sont plus petits chez tout le monde, chez toi aussi. Mais, sans eux, tu aurais du mal à tenir en équilibre, ils sont importants pour se stabiliser. Et les pieds, d’ailleurs, ils faut bien y faire attention, on peut facilement tomber malade par là s’ils ont froid. Euh… Malade, ça te parle ?
- Jérémie m’a expliqué ! Fit l’ange, fière de savoir quelque chose. Apparemment, c’est une sorte de bug du corps, c’est ça ?
- Hem...On peut dire ça, oui.
Yumi resta un instant silencieuse.
- Bon ! Suis-moi, je vais te montrer la baignoire.
Yumi se retourna, Aelita pu contempler le dos de la Lyokoguerrière. Il n’y avait pas grand chose à voir, si ce n’est les deux grosses bosses sur le bas. Aelita avait bien envie de demander une explication mais s’abstint. Yumi semblait trop mal à l’aise.
La japonaise se dirigea vers la porte de verre qu’elle poussa, dévoilant la seconde partie de la salle de bain. La pièce était plus grande, couverte d’un carrelage bleu oscillant vers l’outremer pâle. Les murs jaunes donnaient un aspect tamisé à la lumière de la lampe apparemment fatiguée, le tout paraissait encore plus relaxant que l’autre pièce. Sur la gauche de la porte se trouvait un grand bassin vide qui ne manqua pas d'impressionner Aelita. Yumi se dirigea vers le robinet, le fait de faire autre chose semblait lui faire oublier sa nudité totale. Elle actionna la vanne et une eau vaporeuse se mit à couler abondamment dans le bassin.
- C’est une sorte de mini-lac ? Vous pouvez faire ça, sur Terre ?
- Si on veut, mais sans poissons ! Plaisanta Yumi, bien qu’Aelita ne semblait pas comprendre. Certes, des poissons sur Lyoko…
- Mais on ne va jamais pouvoir nager dedans, c’est trop petit…
- C’est que ce n’est pas le but, ça on le fait dans la mer ou une piscine ! Là, il n’est question que de barboter pour se laver. L’eau peut servir à ça, on peut la boire, mais on peut aussi s’en servir pour l’hygiène.
- Aller dans l’eau nettoie ?
- Pas que, ça ne suffira pas. Il va falloir que tu utilises deux chose, un savon et un shampoing.
- Comment on fait ?
- C’est justement ce que je veux te montrer, après, je te laisserai la salle de bain et tu feras tout par toi-même.
-Ah bon… Répondit Aelita, peu sûre d’elle.
-D’ailleurs, il serait préférable que tu changes de culotte avant d’aller dormir. Tu regarderas dans le tiroir du haut, j’en ai un certain nombre qui ne me vont plus, tu pourras les prendre.
- Heu...D’accord.
Sans ajouter mot, la japonaise entra dans la baignoire. Ça semblait plutôt agréable, à en juger par l’air satisfait qu’arborait son amie. Cela donnait assez envie…
Yumi se prélassa quelques secondes avant de soudain se rappeler de la présence d’Aelita. Elle se releva et prit une sorte de petite pierre jaune. Il y avait “Savon de Marseille” gravé clairement dessus. Le savon, donc. La jeune japonaise frotta vivement ses mains avec, puis se mis à étaler le savon sur son corps, de façon rapide et plutôt intégrale. Elle commença par son visage, puis ses épaules, descendit sur ses seins puis son dos, remonta le long de ses bras, puis passa à ses jambes, passa sur son sexe et fini sur ses fesses. Elle prit une bouteille qu’Aelita n’avait pas remarqué, qui était posée sur le rebord de la baignoire. Sur celle-là par contre était noté “Shampoing doux pour cheveux fins”
- Bon, les tiens sont plutôt épais… Tant pis, on va faire avec, déclara la japonaise. Donc, ça, c’est pour laver les cheveux, les espèces de poils que…
- Oui, je sais ce que c’est, tu sais, rappela Aelita, un peu piquée.
- Ah, oui, désolée, c’est qu’on se prête au jeu… Oui donc, le shampoing, c’est pour les laver. Tu te les mouilles d’abord, puis tu prend une noisette de shampoing dans ta main, tu fais mousser et tu te masses le crâne avec. Une fois que c’est fait, tu répartis un peu de produit sur les longueurs, et tu rinces ! Rien de bien compliqué, mais n’hésite pas à prendre ton temps, sinon tu vas les abîmer et ils vont tomber…
- Ils peuvent tomber ? S’alarma Aelita, s’imaginant soudain sans sa crinière rose.
- Pas intégralement, il faudrait vraiment que tu t’y prennes comme une brute ! Mais parfois, des cheveux peuvent tomber. Autant éviter ça, ce serait dommage, des cheveux avec une couleur naturellement comme ça…
Après avoir fini son discours et son shampoing, la Lyokoguerrière se plongea dans la baignoire, tout le savon de son corps partit dans l’eau, formant une jolie pellicule d’écume blanche. La japonaise se frotta une nouvelle fois pour se débarrasser de tous les résidus de savon qui lui restait, puis se releva, dégoulinante d’eau. Elle se retourna vers le bonbon rose qui observait sans rien dire.
- Voilà ! J’ai fini, j’ai plus qu’à me sécher et ce sera ton tour !
- D’accord ! Fit Aelita d’un air enthousiaste.
Yumi se hissa hors du bain, et repartit dans l’autre pièce. Aelita la suivit. En passant la porte elle constata que cette pièce lui semblait tout d’un coup plus froide. Sans doute que l’eau de la baignoire chauffait la salle de bain…
Yumi prit une serviette et se sécha vigoureusement avec. Elle saisit un débardeur blanc qui attendait sur un porte-serviettes contre le lavabo, ainsi qu’une culotte relativement simple, d’un gris délavé, et enfila le tout.
La Lyokoguerrière avait l’air radicalement différente que d’habitude, pensa Aelita, comme si un vêtement de nuit pouvait tout changer, comparativement à une tenue de jour, sur l’apparence d’une personne. La Yumi qui lui faisait face semblait plus encline à se mettre en veille qu’à vivre sa journée. Jérémie avait le même aspect quand il l’appelait en pyjama.
Yumi reprit ses vêtements, se dirigea vers la porte et adressa un sourire à Aelita.
- Bien ! La salle de bain est à toi ! Tu pourras garder ton T-shirt pour dormir. Ne tarde pas trop, sinon, tu te coucheras trop tard et tu sera fatiguée demain.
Elle déverrouilla la porte et sortit, laissant la pièce à la princesse. Machinalement, Aelita referma la porte à clé derrière elle.
(Attention yeux indiscrets, oui oui vous. Ca parle de de sujets adultes et sexuels, donc vous êtes toujours prévenus !)
Spoiler
Elle se regarda un moment dans la glace au dessus du lavabo. Elle n’était pas bien différente de son avatar sur Lyoko. Elle portait une veste rose, un T-shirt jaune, une jupe noire. Elle trouvait cette apparence assez jolie. Plus colorée et plus détaillée que l’avatar qu’elle avait toujours connu. Ça et là, elle repérait quelques bizarreries, des joues plus roses, des petites ombres sous les yeux, les cheveux plus en bataille… Plein d’imperfections, toutes signes du vécu de sa journée. C’était agréable à voir, en un sens. Elle repensa à sa vie sur Lyoko, où elle n’avait pas besoin de se laver, ou elle ne pouvait pas retirer ses vêtements, où elle ne pouvait pas savoir à quoi elle ressemblait réellement. Où il n’y avait rien d’autre que l’image prédéfinie et figée par l’écran, limitée par la résolution de ce dernier et la puissance du supercalculateur. Bref, entravée par une machine. Tandis que Jérémie lui apparaissait bien plus en nuances. Amusant comme ce simple détail lui suffisait pour déjà se sentir un peu plus proche de lui. Ils étaient enfin du même côté de l’écran, il suffisait de la regarder pour le voir.
Elle retira sa veste et, comme Yumi l’avait fait, tira son T-shirt vers le haut. Elle constata le résultat face au miroir. Elle avait une peau plus blanche que celle de Yumi. Une silhouette plus frêle aussi. Elle n’avait pas de brassière, ses deux seins nus se démarquaient à peine sur son torse, mais ce n’était pas laid, se dit-elle. Elle remis les doigts sur ses tétons en se rappelant de la réaction de Yumi, elle retint un petit rire. Elle n’avait fait qu’appuyer sur un bouton apparemment inutile, elle avait du mal à comprendre ce qu’il y avait de si choquant.
Elle pris les rebords de sa jupe et l’abaissa. Elle pu constater que sa propre culotte était blanche, moins échancrée que celle de Yumi, un peu plus ample, ornée d’une espèce de petit ruban noir formant un nœud. Cela amusa l’ange de voir que ce vêtement qu’on cherche apparemment à cacher pouvait malgré tout être esthétique, et, pour le coup, elle trouvait la sienne plutôt mignonne. Ça lui allait en tout cas drôlement bien. Elle se surprit à se demander ce que Jérémie en penserait, lui qui l’avait trouvée si jolie, lors de son arrivée sur Terre… Mais vu la réaction de Yumi sur cette zone du corps, elle doutait que ce fut une bonne idée que d’en parler à d’autres. Elle se contenta donc de sourire devant le petit côté enfantin et doux du noeud de sa petite culotte.
Avec une espèce d'impatience curieuse, Aelita abaissa la culotte pour voir ce qu’il y avait en dessous. Son sexe n’était pas bien différent de celui de Yumi. Un peu plus petit peut-être. Et deux pans de peau semblaient dépasser un peu plus sur le dessous. Curieux...Comme pour les tétons, l’ange essaya de toucher la zone, voir si elle avait une quelconque réaction. Mais elle constata que comme les tétons, si l’endroit paraissait très sensible au toucher, il n’avait pas l’air très réactif.
La princesse ne put s’empêcher de grimacer une nouvelle fois sur ses jambes. Elle avait hâte de savoir comment on retirait ces poils qui les tapissaient.
Elle retira ses chaussettes et constata qu’effectivement, elle aussi avait des orteils. Ils semblaient plus petits que ceux de Yumi, mais sensiblement ressemblants.
La demoiselle tenta de se tourner pour voir son dos et ses fesses dans le miroir. De ce qu’elle pût voir, ce n’était pas bien différent de ce qu’avait Yumi, plus maigre, peut-être, et un peu plus tombant. Et beaucoup plus blanc.
Le bonbon rose passa un petit moment à regarder son corps nu dans la glace. Elle le trouvait beau. Complexe, détaillé, comme s’il était dessiné. Il n’avait pas l’aspect parfait de l’avatar de Lyoko, il avait un aspect beaucoup plus… humain. Après tout ce temps passé à en rêver, pouvoir enfin le constater était génial, même si elle ne comprenait pas encore tout.
Elle entra ensuite dans la salle de la baignoire. La pièce était chaude et très calme. Elle lui rappelait un peu Lyoko quand X.A.N.A. était endormi, mais avec plus d’agréables sensations. Comme la vapeur longeant l’intégralité de sa peau, la lumière apaisante de la vieille ampoule, l’eau qui tanguait doucement dans la baignoire... Et elle au milieu de tout ça, souriante et heureuse. Elle constata alors qu’elle se sentait assez libre, sans ses vêtements, sans entraves pour se mouvoir, comme sur Lyoko, mais avec en plus, le sens du toucher sur toute sa peau, de sa tête jusqu’à ses orteils, elle sentait l’air doux autour d’elle. Elle eu l’impression que son cerveau passait en tâche de fond, que son esprit se mettait doucement en veille…
Elle posa un pied dans la baignoire, c’était chaud, agréable, elle posa l’autre, et se blottit dans le bassin rempli d’eau comme dans une étrange couverture. Elle s’attarda un moment.
Elle repensa à tout ce qu’elle avait vécu aujourd’hui. C’était dingue. Quelques heures auparavant, elle était encore sur Lyoko, privée de toucher et de nudité, privée de réalité. Et puis elle était sorti du scanner, elle avait pu voir ses amis pour de vrai, leur parler sans la barrière d’un écran...Puis cette soirée, avec Jérémie...C’était magnifique. Il lui avait montré tellement de choses étrange, elle avait ressenti tant de sensations, et puis le repas avec la famille de Yumi, le goût, l'odorat, elle ignorait tout de cela, et c’était pour elle magnifique à découvrir. Et là, elle découvrait le plaisir de se prélasser dans une baignoire, oublier le temps qui passe, dans une salle de bain relaxante et coupée du monde, et pourtant bien plus réelle que son monde virtuel… Un endroit calme, apaisant, où jamais la moindre pulsation, le moindre grincement ou le moindre roulement ne viendrait tout gâcher.
La demoiselle se saisit du savon. Sans doute un peu fort parce que celui-ci bondit hors de sa main pour tomber à côté de la baignoire. Surprise, elle essaya de le rattraper plus doucement. Apparemment, il semblait repoussé par la surface de ses mains, il fallait donc faire attention à ne pas le faire tomber. Un peu comme cette petite coccinelle qu’elle et Jérémie avaient trouvé, quelques heures avant, en se baladant.
Aelita frotta ses mains au savon comme elle put, et commença à badigeonner son corps, comme lui avait montré Yumi. D’abord le visage, puis les épaules, puis la poitrine, le dos, le ventre, les bras, les jambes, le sexe…
Arrivée à cette partie étrange du corps, Aelita remarqua que la fente ne semblait pas figée, elle pouvait s’écarter. Intriguée, elle repoussa les deux parties et passa son doigt à l’intérieur. C’était comme une sorte de lèvre, ou de langue, mais pas au bon endroit. Probablement l’endroit où on faisait pipi. Mais ce qui l’intrigua était que Yumi n’avait pas parlé de deux sortes de pipi, et pourtant il y avait deux trous… A moins que… La routine répétitive pour le programme de reproduction génétique ? Etrange, donc…
Aelita continua de balader son doigt dans cette étrange partie de son corps, et, sur le dessus, trouva une sorte de bouton. Une petite bosse qui la fit frémir quand elle passa dessus. Une petite décharge se propagea dans son corps. La princesse fut surprise. Apparemment ce bouton là faisait quelque chose.
Curieuse, l’adolescente repassa sa main sur cette zone sensible. La sensation était toujours étrange, et une deuxième décharge répondit, subtilement plus forte. C’était difficilement descriptible. Assez brutal mais relativement agréable. Décidément, c’était intriguant. Elle ne comprenait pas vraiment d’où ça venait, pourquoi d’un coup le corps ne répondait plus, ou tout du moins pas comme elle s’y attendait. Ce n’était pas comme la douceur de l’air ou le parfum du savon, cette fois c’était interne. Interne. Quelque chose à l’intérieur provoquait tout ça. Juste en appuyant sur un étrange bouton un peu incongru, un peu bizarre, planté là, comme les tétons. Elle ne comprenait pas, et la sensation en elle-même n’était pas tout à fait agréable. Juste bizarre et incompréhensible. Et tout cela était caché dans ce qui était parait-il, sa zone la plus intime. Dans une zone qui avait provoqué chez la placide Yumi une réaction de gêne. Alors était-ce réellement une bonne chose, ce qu’elle faisait, était-ce vraiment ce qu’il fallait faire ? Elle ne savait pas grand chose sur ce qui était une bonne sensation ou non, elle pouvait très bien se tromper… Mais dans le même temps, c’était intriguant…
La demoiselle posa son doigt sur le bouton, un peu plus fort cette fois, il répondit une fois de plus, plus violemment cette fois. C’était vraiment bizarre. Si ça faisait un peu mal, ça faisait aussi beaucoup de bien. Et un peu peur. Surtout quand elle constata qu’un peu plus en dessous, un étrange liquide à l’aspect visqueux semblait couler d’un des orifice de sa petite fente. L’ange en pris un peu avec son doigt et le porta à son nez. Cela avait une odeur assez bizarre, plutôt sucrée. La première fois qu’elle avait vu quelque chose sortir d’un trou chez quelqu’un, c’était lorsque Jérémie, pendant une conversation, s’était coupé avec une feuille. Il avait appelé le liquide du sang, et avait souri de l’inquiétude de l’ange. Ce n’était pas grand chose, apparemment, rien de grave et permanent, au contraire. C’était peut-être la même chose, là… Mais si c’était le cas, Yumi en aurait parlé, et elle n’avait rien dit du tout…
Même si elle ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, Aelita avait une étrange envie de continuer. Après tout...elle n’avait pas mal. Elle ne comprenait juste pas ce qu’il se passait. Et ça l'intriguait. Elle se mis à malaxer doucement le petit bouton. Et put constater une étrange sensation de chaleur se propager dans son corps, comme si une flamme s’allumait en elle. Son esprit se mit à répondre bizarrement, elle avait envie de continuer, ça lui faisait du bien. Elle avait envie de voir jusqu’où ça irait…
Et d’un autre côté, elle avait un peu peur de ce qu’elle faisait. Elle n’avait aucune idée de ce que c’était, si c’était normal ou pas...Et pourquoi Yumi ne lui en avait pas parlé.
Peut-être que Yumi n’avait pas de petit bouton ? Peut-être qu’elle était seule à posséder un tel réactif ? Qui sait…
Les sensations dans le corps de la jeune fille grandissaient, elle ne contrôlait plus trop ce qu’elle faisait. Elle sentait le bas de son corps se balancer avec son doigt qui tournait autour de cette étrange zone, elle sentait ses muscles se tendre au fur et à mesure que la sensation grandissait, ses yeux se fermaient alors que des étoiles dansaient devant ses paupières. Son doigt dansait à présent avec le bouton, lui tournait autour et valsait avec le crescendo des sensations. Tout commençait à paraître glacial en comparaison de la chaleur de sa peau. Son autre main, pendant ce temps vacante, se baladait le long de la cuisse, passait à l’intérieur et frôlait du bout des phalanges, remontait et redescendait en flirtant avec la zone brûlante, alors que l’eau gondolait doucement avec ses genoux qui se pliaient et se dépliaient en rythme avec sa respiration saccadée. Par moments, elle pouvait sentir la surface de l’eau frôler et jouer avec la peau de sa nuque, tendue et réclamant leur dose de sensation. Comme si tout le corps s’était uni dans l’effort et la volonté, les caresses de l’élément liquide amplifiaient l’ensemble, faisait monter Aelita à des hauteurs dont elle ignorait tout, c’était vertigineux…
Alors que son corps s'arque boutait, une vision lui parvint. Des bras hauts et désireux qui l’enserraient, des lèvres qui l’embrassaient, des doigts qui remplaçaient les siens… Étranges, ces visions. Elle ne savait pas vraiment comment elle les produisaient, d’où elle les tenait, mais cela la fit grimper de plus belle. C’était tout un vide qui s’ouvrait sous elle, et pourtant elle flottait, volait même. Et alors que le soleil s’abaissait pour la toucher, qu’une explosion résonnait dans son corps, elle entrevit un sourire connu encadré par des mèches blondes.
D’une respiration intense et rapide, le corps demoiselle qui semblait danser au rythme du doigt sur le bouton, se cambra brusquement, pendant quelques secondes elle semblait complètement euphorique, en plein ressenti d’une immense sensation de plaisir, puis elle retomba lourdement dans la baignoire, éclaboussant légèrement les parois de cette dernière.
Un silence s’abattit dans la salle de bains. L’eau continua quelques secondes à remuer, mais Aelita se laissa tomber au fond de la baignoire, à bout de souffle. Les vibrations dans ses oreilles mirent un temps à se dissiper, et les étoiles devant les yeux rechignaient à s’en aller, mais finalement elle revit le plafond, qui ne lui paraissait plus si haut à présent. La respiration haletante, il lui fallut une éternité de quelques minutes pour se reconnecter avec la réalité.
L’eau s’était considérablement refroidie, et les volutes de fumée s’étaient déjà dissipées. Les petits poils sur les jambes d’Aelita se dressèrent, et elle se mit à trembler. Peut-être était-il temps de sortir de l’eau… Elle fit de son mieux pour soigner son shampoing - Yumi avait dit de prendre son temps -, mais par chance, ses cheveux courts lui permirent de ne pas s’attarder trop sur cette étape. Une fois les bulles de mousse toutes disparues de sa crinière rose, la princesse se hissa sur les rebords de la baignoire et la quitta une jambe après l’autre, constatant au passage comme l’air pouvait d’un coup être mordant avec une peau mouillée. Elle retourna dans l’autre pièce se draper dans une grande serviette de couleur chair. C’était doux, et d’une chaleur plutôt bienvenue. Là aussi, elle aurait pu y passer des heures. Décidément, la salle de bain était une pièce très agréable…
Constatant qu’elle était sèche, la jeune fille songea à se rhabiller. Elle délaissa à regrets sa douce serviette et se tourna vers le tiroir. A l’intérieur, des piles de sous-vêtements, aux couleurs parfois vieillies, mais qui sans doute allaient convenir à Aelita. Les teintes plus pâles lui iraient sans doute mieux que le noir habituel à Yumi. Ou du moins, Aelita supposait que c’était ainsi… En tout cas, tant de possibilités, que la jeune fille ne savait par où commencer !
Ne pouvant de toute façon pas vraiment choisir, elle saisit un bout de tissu au hasard et le déplia devant elle. C’était une culotte simple, d’un rouge tirant sur le marron, assez similaire à la couleur de la veste de l’ange quoi qu’un peu plus foncée. Elle était apparemment usée. Bah, qu’importait… Plutôt curieuse, elle se baissa pour l’enfiler.
Le bout de tissu se détachait assez sur la peau claire de l’ange, mais semblait s’accorder au rose de ses cheveux. Cela donnait une esthétique... Intéressante. Même plutôt plaisante. Elle tenta de prendre diverses pauses, jouant sur les effets qu’amenait la lumière des vieilles lampes sur son corps. De face, de dos, de profil, un peu penchée ou plus redressée, et si elle levait une jambe, ou si elle bondissait... C’était assez amusant. Rien qu’avec un petit bout de tissu ! Et les autres, alors ? Elle voulut tout essayer, voir ce qui lui irait ou au contraire ce qu’il faudrait éviter, ce que les couleurs allaient faire ressortir en elle, comment elles prenaient la lumière… Il devait y avoir de ces possibilités !
Aussitôt, elle retira la première culotte et piocha dans le tas. Cette fois-ci, ce qu’elle tenait dans ses mains n’était plus rouge, mais cyan. Le vêtement était d’une matière différente, plus lisse et plus fine. Elle semblait plus petite aussi… Curieuse, la demoiselle s’empressa de l’enfiler.
Contrairement à ce qu’avait supposé Aelita, elle n’était pas plus petite. Au contraire, comme la précédente, elle n’était pas bien serrée autour de sa traille, sans doute dû au fait que Yumi était plus grande que l’ange ; celle-ci couvrait moins de surface, et sa couleur ressortait très pétante. Trop même, par rapport au teint de la jeune fille. Aelita se demanda pourquoi un vêtement si gênant était aussi tape à l’oeil... Pour le coup, elle l’aimait moins, cette culotte là. Elle paraissait faite pour un autre genre qu’elle. Sissi peut-être ? Enfin, de ce qu’elle en savait…
Aelita retira la culotte et replongea sa main dans le tiroir magique, se demandant sur quoi elle allait tomber cette fois. Elle fut étonnée de sortir un morceau de tissu très fin, cousu de mailles à peines discernables, d’un noir assez sombre. Sur lequel semblait se dessiner des motifs. Des sortes de, hm… Des fleurs, de ce qu’elle pouvait reconnaître. En tout cas, si cela était assez joli, Aelita se demanda bien ce qu’on pouvait espérer couvrir et réchauffer avec autant de trous. Mais… Ce serait comme avoir des fleurs noires contre la peau, ce pouvait être beau…
L’ange enfila la culotte. Le noir ne lui allait pas. Il jurait trop avec le rose de ses cheveux. Toutefois, elle ne put s’empêcher de constater à quel point le sous-vêtement avait été conçu pour parer sa porteuse de joliesse. Comparé aux précédents, il semblait davantage épouser sa morphologie, suggérer des zones pourtant cachées de coutume, faire couler des arabesques le long de sa peau. Étonnant… Vraiment étonnant. Pourquoi cache-t-on quelque chose d’aussi beau ? D’un certain côté, la jeune fille hésita à la porter plus longtemps. Elle ne voulait surtout pas l’abîmer… Et se dit que c’était sans doute là la réponse à sa question. Peut-être était-ce pour des occasions particulières… Quoi qu’il en fut, elle l’ôta et la replia avec attention, redoutant à deux reprises que ses ongles s’accrochent aux détails et ne les abîment.
Aelita se rappela soudain que le temps passait, et que Yumi lui avait dit de ne pas trop traîner. Or, elle se rendit compte qu’elle n’avait fait que ça. Elle se hâta donc de mettre la culotte rouge et son T-shirt et de sortir, en veillant bien à ce que le couloir soit désert. Étant données les mises en garde de Yumi, apparemment il ne fallait pas que la famille de cette dernière la voie passer aussi peu vêtue. Comme la voie était libre, elle ne tarda pas à entrer dans la chambre où son amie l’attendait.
___
- Tu en a mis du temps ! Fit la japonaise, tu as eu des soucis ?
- Non non. Ça s’est bien passé, répondit Aelita avec le sourire.
Ignorant le lever de sourcils intrigué de Yumi, Aelita balada son regard, curieuse de découvrir une nouvelle pièce, et surtout celle de sa première nuit sur terre. Elle était, étrangement, assez différente de celle qu’elle avait pu apercevoir à l’occasion lors de ses rendez-vous avec Jérémie. Très, même.
Contrairement à l’internat, le lit n’était pas surélevé mais à plat au sol, comme s’il s’y fondait. Tout juste y avait-il quatre petits appuis, mais ce n’était rien comparé à la couche de son ami. Une grande couverture vert émeraude, quoiqu’elle ne couvrait pas l’intégralité du plateau mais se raccordait avec la douce moquette, attendait patiemment qu’on vienne s’y blottir, tandis que deux gros coussins bien moelleux trônaient en tête de lit, agrémentés d’un petit creux chacun appelant sans doute une tête fatiguée pour un bon repos. Ce qu’elle avait hâte de tester tout ça !
Juste au-dessus du lit, comme un gardien tranquille, une sorte de grosse boule blanche— un lustre, avait appelé ça Jérémie un jour, diffusait une lumière tamisée et douce dans la pièce. Cela invitait au calme et à la détente. D’ailleurs, juste à côté du lit, un espèce de gros ours gris, à l’exception de ses grandes oreilles et… Ah oui ! Jérémie lui en avait parlé aussi, une fois ! C’est un Toro… Tororo… Totoro ! Qui vient d’un film ! Il lui en avait dit le plus grand bien, et avait même proposé de le voir avec elle, une fois son arrivée sur Terre réussie ! Cependant, si ce Totoro avait un air très vivant, Aelita savait que c’était en fait une peluche, un faux animal de compagnie, comme l’éléphant que Jérémie appelle Babar et qu’il cache au dessus de son bureau. Assez étrangement, il semblait tenir à cette chose comme à la prunelle de ses yeux, sans qu’elle puisse comprendre pourquoi. Sans doute était-ce de même pour Yumi… Et c’était pour ça qu’il était si près du lit !
Non loin, mais un peu plus en retrait, une autre peluche était assise patiemment. Enfin, patiemment… Tout dans son air un peu fou indiquait le contraire. On eut dit qu’il cherchait à faire un clin d’oeil alors que les paupières s’y refusaient. Un sourire à mi-chemin entre le mignon et le stupide rehaussait des babines félines, tandis que des cornes pointaient de derrière ses gros yeux globuleux. Des petites pattes étaient posées sur une petite bedaine mauve, et son corps était décoré de carrés roses entourés de bleu. Hm… Jérémie ne lui en avait pas parlé, de ça… En tout cas, elle se tenait non loin de la fenêtre. Un genre d’épouvantail, peut-être. Sans doute pratique pour, euh… Les oiseaux…Par la fenêtre, Aelita voyait le ciel, il était d’un beau bleu marine, avec des centaines de jolies petites étoiles qui brillaient comme les LED d’un circuit. Elles étaient blanches, bleues, rouges, et semblaient scintiller doucement, une grande lune blanche bien ronde donnait un aspect calme et rassurant à cette jolie nuit, on voyait tout de même un froid et sombre nuage noir se détacher dans le fond du ciel. Comme les étoiles, les immeubles brillaient de lueurs jaunes orangées, comme si des dizaines de salles de bains étaient allumées derrières leur fenêtre. C’était beau.
De l’autre côté du lit, sur une étagère de bois clair était posé une ravissante poupée asiatique sous vitrine. Elle portait une tenue traditionnelle aux couleurs de l’aube, et dans son dos dépassait un grand noeud savamment noué et agrémentant la jeune femme de porcelaine comme une fleur à un poignet. Elle ressemblait beaucoup à l’avatar de Yumi sur Lyoko. En moins martial, cela dit.
Enfin, plaqué contre un mur, un bureau avec du matériel informatique, quoique plus basique que celui du génie de la bande, se reposait tranquillement. C’était une simple unité centrale munie d’un écran, un clavier et une souris. Le minimum syndical. Mais Yumi ne devait pas avoir besoin de plus. Aelita eut un petit sourire. Il n’y a pas si longtemps, elle aurait été de l’autre côté de l’écran… Ca faisait tout drôle, de voir les choses de cette rive. Et le fait que son reflet apparaissait, un peu plus foncé et terne de par la teinte de l’écran, ne faisait que renforcer ce sentiment. Vraiment, quelle journée folle !
Soudain, une sorte de souffle naquit au fond de sa gorge pour s’épanouir à l’entrée de ses lèvres. Ah. Un bâillement. Ca venait de la fatigue, lui avait encore une fois expliqué Jérémie, un jour où elle se demandait pourquoi Il faisait toujours ça avant de déclarer un peu mollement qu’il était temps d’aller se coucher. Conclusion donc, Aelita avait besoin de repos. Il faut dire que d’un certain côté, elle se sentait un peu étrange. Comme si elle était plus faible, comme si elle n’avait plus assez d’énergie, et qu’elle avait besoin de recharger ses batteries. C’est qu’elle avait vu tellement de choses aujourd’hui, elle a dû user de beaucoup d’énergie. Du coup...Normal qu’elle soit épuisée, sans doute.
-Bon ! Allez ! Au lit ! Déclara-t-elle en soulevant la couverture, allonge toi-là.
-Il n’y a pas d’autres choses à faire ?
-Non. Tu t’allonges, tu te détend, et ton corps fera le reste.
Assez intriguée par une telle méthode, Aelita obtempéra. Aussitôt, la chaleur du rectangle de tissu épais l’enveloppa. C’était très agréable, et d’un coup c’était comme si son corps mettait plusieurs systèmes en veille, elle se sentait moins présente, plus rêveuse, et détendue. Prête à partir pour son premier grand sommeil sur terre.
Yumi s’éloigna un instant. Aelita entendit un petit clic et la lumière s’éteignit. L’obscurité était elle aussi une chose étrange. La pièce qu’elle avait pu analyser dans ses moindres détails quelques minutes auparavant était à peine discernable, on en voyait plus que des formes en nuances de gris. C’était à la fois effrayant et pourtant...Relaxant, ses yeux semblaient faire moins d’efforts. Elle sentit la couverture se soulever un instant, et Yumi s’allonger de l’autre côté du lit, assez éloignée d’elle.
-Bonne nuit, fit la japonaise.
-Heu...Bonne nuit, répondit Aelita.
Curieux tout de même, comme cette phrase n’avait pas le même effet qu’avec Jérémie. Agréable, bizarre (au fond, comment sait-on que la nuit sera bonne ?), mais elle, elle n’avait pas un peu rougi ou bafouillé… Enfin… Elle verrait le lendemain, sans doute, parce que là, toute pensée tentant de se développer dans son cerveau fondait doucement.
L’ange tourna son regard vers le plafond. La silhouette du lustre se détachait d’une façon assez étonnante de ce grand carré qui était a présent d’un gris décoré de jeux d’ombres. Encore une fois, quelle journée ! Elle n’avait pas tout compris, elle n’avait pas tout appris, mais elle avait vu tellement de choses…
En se rappelant tout ce qu’il c’était passé, elle se rappela soudain de ce qu’il s’était passé dans la baignoire de la salle de bain. C’était tout de même étrange. Finalement, elle ne savait pas si c’était bien ou mal, et...après réflexion, c’était plutôt inquiétant.
- Yumi ?
- Hmpf, fit la lyokoguerrière d’un ton assez absent.
- Euh… Il y a quelque chose que je voulais te demander… Enfin, si ça ne te dérange pas…
- Grmblhmpfoui ?
- Euh…
Finalement, Aelita ne savait pas du tout comment amener le sujet. Comment décrire tout ce qu’elle a ressenti ? Finalement, après réflexion, peut-être qu’y aller indirectement…
- Il sert à quoi d’autre, le sexe ?
Pendant quelques instants, elle crut que Yumi n’avait pas entendu, mais la japonaise se retourna vers elle doucement.
- Ben, je t’ai déjà expliqué, il permet d’évacuer les déchets du corps et il est essentiel à la reproduction.
- Il ne sert à rien d’autre ?
- Hm… Non. Je ne crois pas.
Aelita sentit sa gorge se serrer en elle, c’était pour le coup plus inquiétant, cela voulait dire que rien n’était sensé se passer dans la salle de bain ? Était-elle anormale ? Elle hésita. Mais...Le seul moyen de savoir, c’était d’en parler.
- En fait, commença-t-elle, tout à l’heure, en me lavant avec le...Truc…Le savon, là, ben...Je suis passé sur la zone, et je me suis rendu compte qu’on pouvait écarter la fente, du coup j’ai passé un doigt à l’intérieur et…
- Ow ! Fit la japonaise, visiblement surprise et embarrassée.
Il y eut un moment de silence un peu gêné et pesant. Aelita se sentit un peu plus justifiée dans son malaise et se mit à tripoter ses cheveux en remerciant les ténèbres de la chambre. Finalement, après avoir toussoté, Yumi tenta de reprendre son discours.
- Et bien...En fait… Je crois que quand il est stimulé, sans qu’on sache vraiment pourquoi, le sexe fait...ressentir un très fort plaisir. En fait...c’est assez lié avec la reproduction. Lors d’un rapport sexuel les deux...pratiquants...se stimulent mutuellement jusqu’à atteindre ce qu’on appelle un orgasme. C’est un moment très très intense et c’est à cet instant que l’homme va délivrer son code génétique au sein de la femme.
- Tu veux dire que je me suis reproduite toute seule ? Fit Aélita d’un air apeuré.
Bien qu’elle soit très gênée, Yumi ne put retenir un rire nerveux. Elle ne l’avait pas vue venir, il fallait le reconnaître… Mais elle se rasséréna bien vite en voyant Aelita s’aplatir davantage.
-Nan nan ! Le sexe peut fonctionner sans une autre personne ! Dans ce cas là, il y aura juste la sensation de plaisir, mais pas de reproduction. On appelle ça de la masturbation.
Aelita avait du mal à comprendre. En gros...Elle s’était juste fait plaisir ? Juste en tripotant un bouton ? Voilà qui était étonnant. Le corps humain est vraiment une chose très très étrange. Elle réfléchit encore un peu à ce qu’elle avait ressenti, et se posa une nouvelle question. Sans doute pour se rassurer.
- Et du coup...Toi aussi tu fais de la, euh... masturbation ? Demanda-t-elle en articulant lentement le mot. Fort compliqué et pas vraiment celui qu’elle aurait associé avec le plaisir…
Aelita sentit de nouveau un gros malaise chez son amie, qui mettait du temps à répondre. D’un côté elle regrettait de s’être posé la question, de l’autre elle s’en inquiétait.
- Heu… Fit finalement Yumi, ça m’est arrivé une ou deux fois. Mais...Il faut savoir que c’est là aussi un sujet très intime duquel en général on ne parle pas.
- Oh ! Pardon !
- C’est pas grave. Ne t’inquiète pas.
Une des autres choses étranges, c’était cette honte profonde que semblaient avoir les humains de leur corps. Pourquoi cacher de si jolies choses ? Pourquoi avoir honte de parler de ce qui nous fait plaisir ? Décidément, ce principe lui échappait. Il faudrait qu’elle demande à Jérémie, il doit bien savoir, lui...
L’ange plongea sa mains sous sa culotte pour toucher le bouton, il ne semblait pas enclin à réagir, cette fois-ci, sans doute était-elle trop fatiguée...Ou peut-être qu’il avait besoin de certain temps pour se recharger...Peut-être fallait-il demander à Yumi, mais elle n’avait pas envie de la gêner d’avantage, et son esprit s’évaporait déjà lentement dans le vague...
Aelita ne sut pas vraiment ce qu’il se passa ensuite, elle sentit juste son corps se détendre doucement, ses pensées aller et venir sans forcément avoir un sens. Elle repensa à sa journée, la déforma sans trop comprendre comment, fusionna les choses, les dissocia, fit une synthèse, ou une scène inventée, s’imagina demain, avec des pièces d’aujourd’hui, ou d’autres choses incongrues, elle s’imagina retournant au collège, après être passée par un scanner, retourner sur Lyoko et y découvrir des choses qu’elle n’avait jamais vu, elle ne comprenait pas bien, elle ne savait pas, elle se rappela, de ce qu’elle avait fait dans la salle de bain, et la vision qu’elle avait eu lors de son orgasme...peut-être...Qu’un jour, ce plaisir...elle le ressentirait...Avec lui…
Ainsi passa… la première nuit d’Aelita.
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"Au pire, on peut inventer le concept de Calendrier de l'Avent pour chaque fête religieuse, maintenant que le forum a le template pour faire un article de La Croix"
Inscrit le: 14 Sep 2008 Messages: 1329 Localisation: Sur le territoire Banquise entrain de faire de l'overboard
lol!!!
chapitre vraiment fun et embarassant pour yumi avec le fameux "talk"
mais malgré tous je pense que c'était un peu exagéré.
Aelita est nouvelle sur terre et socialement naive, mais elle est pas complètement stupide aussi sur les truc de base comme l'anatomie humaine à ce point, n'oublie pas qu'elle avait internet sur lyoko.
mais je pense que tu a dû la faire ignorante pour des raison scénaristique, sa aurait été moins drôle sinon. _________________
Inscrit le: 15 Aoû 2016 Messages: 50 Localisation: Dans le Clan des Etoiles
Lire ça pendant un appel Skype, ou le malaise à son comble.
Plaisanteries à part, je trouve cet OS merveilleusement bien écrit, surtout la partie de VioletBottle, bien que j'ai adoré le jalon posé par Sirix.
Il est clair que cette fiction est plus du fan service qu'un apport essentiel au background de la série, mais cet OS est fait pour se détendre et baver sur des personnages qu'on adore dans la série, donc en oubliant la dimension intellectuelle et cohérente par rapport au filon de la série, on prend son pied en lisant ces deux chapitres.
J'ai beaucoup aimé le fait qu'Aelita soit naïve et intriguée par la gêne occasionnée par la nudité, cela rappelle la Genèse (pas de CL, mais celle de la religion judéo-chrétienne) et Adam et Eve qui ne se posent pas la question d'une quelconque gêne de leur nudité jusqu'à commettre le pêché originel (ici, le "pêché" d'Aelita est accompli dans le chapitre 2, lorsqu'elle découvre le plaisir féminin. Très beau passage d'ailleurs).
Parmi mes fous rires : désormais quand je serais malade, je dirais que "j'ai un bug du corps" et quand on me demandera une énième fois quand je suis décidée à faire des gosses, je dirais "non je ne compte pas faire de routine répétitive dans le but de créer un sous programme de mon code génétique" :rire:
Je ne sais pas quoi dire d'autre, mais bon je pense que lorsque ça me reviendra, j'éditerais ce post, là j'écris mes réactions à chaud. Mais globalement, c'était kiffant, même si j'aurais peut être attendu un peu plus de Yuri lorsque j'ai lu avant le premier chapitre que celui ci serait "un peu citronné" >w>
EDIT pour Pikamaniaque : bien sûr que cette fiction ne peut se mettre au même plan que d'autres fics bien plus sombres au scénarii plus développés, toutefois, tu devrais savoir mieux que quiconque ici que la littérature comporte plusieurs genres et vise à toucher plusieurs publics, cette fiction est clairement à but humoristique/érotique que sérieux. De même je pense qu'un avertissement bien visible dans le titre de la fic ne serait pas de refus car je pense aux âmes sensibles qui pourraient tomber sur ça ^^
Et pour le fait que les protagonistes ont 13-14ans....Oupsi, c'est vrai, j'avais oublié mais lorsque je lis une fic de CL j'ai tendance à les vieillir automatiquement dans ma tête.
Et "ce genre de récits ne vise que les hommes hétérosexuels" bah non, la preuve je suis une femme et j'ai bien aimeé (a) _________________ Ringo, ou la disciple de Cyclope
« Ce ne sont pas les circonstances de la naissance qui importe, mais c'est ce que l'on fait du don de la vie qui détermine qui on est. »
Dernière édition par Ringo-FireDawn le Dim 15 Jan 2017 17:53; édité 1 fois
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Salut à tous !
Et bien, merci à vous deux pour vos retours, j'aurai tout d'abord une petite précision à aborder, je ne sais pas si cela a été compris ainsi, mais la coupure du texte n'est là que parce que le forum limite la quantité de texte dans un message et empêche le double post. Je n'ai pas écris toute la partie 1, et Violette n'a pas écris toute la partie 2. Nous avons écris les deux parties ensembles.
Passé ce, et bien, pour moi, l'ignorance d'Aelita me paraît cohérente, connaître une théorie est loin de faire de vous un expert en pratique. Et rien ne dit qu'Aelita s'est renseigné sur ce sujet au préalable de toute manière. Enfin. Ce n'est qu'une interprétation.
Pour ce qui est de l'analogie avec la Genèse, c'était involontaire, mais effectivement, on y retrouve un peu le même schémas.
Et pour le citron...Bah. Comme je l'ai dit, ce texte n'était qu'un passe-temps. Le résultats de nuits de vacances où l'on avait peu à faire.
Enfin, en tout cas, content que le texte plaise.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Inscrit le: 30 Jan 2011 Messages: 491 Localisation: Norende.
Un texte libidineux servant à la masturbation de ses auteurs et de leurs lecteurs avisés, voilà comment on pourrait résumer cette nouvelle ;
Vous n’avez pas honte ?
Il y a de nombreux écrits, qui ont pour objet la romance, la construction d’un personnage, d’une intrigue, d’une narration… et vous publiez, à deux, comme de fringants amoureux, une nouvelle qui n’a pour objet que l’excitation sexuelle. Voilà donc le YouPorn textuel que visiblement certains attendaient, en tous cas Ringo-FireDawn ; dans un travail d’écriture que l’on peut qualifier de bon, certes, mais absolument pas de « merveilleusement bien écrit » (ce qui légitimerait l’usage d’un article 7-3 du règlement des fanfics, aussi contestable eût-il été).
En fait je suis surtout frappé par le caractère malsain de ce que vous avez écrit. Considérant que l’art n’a pas de limites, certes, chacun peut être amené à utiliser des éléments narratifs qui flirtent avec la morale, celle-ci n’étant jamais qu’une construction sociale.
Pourtant, j’admets qu’aller jusqu’à mettre en scène le doigtage d’une fille de treize ans, dans des scènes érotico-lesbiennes à peine voilées à destination d’un lectorat masculin hétérosexuel, je m’interroge tant sur l’utilité que sur le message envoyé.
Étrange éloge de l’assexualité que voilà.
Je suis d’ailleurs circonspect quant au réalisme de ces scènes. Vous partez du postulat qu’une fille qui sort d’un monde virtuel se concentre sur sa sexualité seulement quelques heures après avoir pris une enveloppe humaine ; c’est bestialiser l’être humain.
Pourtant, quand on s’intéresse au rapport anthropologique des personnes amnésiques, on se rend compte que la plupart sont totalement rétives à aller vers ce genre de pratiques sexuelles, de même que les personnes avec autisme par exemple, dont les comportements sont très éloignés de l’Aelita que vous ne présentez, et qu’elle devrait pourtant avoir.
À défaut de réalisme, il vous faut donc admettre avoir écrit cela que pour décrire les errements d’auteurs en quête de sensations personnelles, plutôt qu’une démarche naturaliste et réaliste sur la première nuit du bonbon rose sur terre.
Je renouvelle l’idée que c’est assez malsain. Je ne comprends pas l’intérêt de n’écrire des scènes de masturbation que pour leur soi-disant « beauté artistique », surtout que la description qui en est faite fait plutôt frémir de dégoût que de plaisir.
Certains diront que vous rationalisez l’indécent, et que vous rendez acceptable l’obscène, pourtant je pense juste que codelyoko.fr n’est pas le lieu pour ce genre de textes.
D’habitude, vous écrivez des univers qui prêtent à construire quelque chose de plus vaste, en tous cas qui apportent quelque chose au fandom, en l’occurrence vous vous contentez d’évoquer une nuit chez Yumi, où Aelita sur les milliers de questions qu’elle pourrait poser à son amie, se concentre sur sa petite froufroune épilée, le tout emballé dans une description quelque peu scatophile ; puisqu’il est insisté à ce passage sur l’évacuation des déchets, de quoi donner une dichotomie capable de couper toute envie, du moins c’est ce que l’on pourrait penser.
C’est tellement dommage, d’autant que l’idée du pitch n’est en soi pas mauvaise ; ce qui se passe la première nuit après Code Terre. Cette ellipse par rapport à Faux Départ aurait pu proposer des événements intéressants qui permettent de mieux comprendre l’emboîtement des relations entre les personnages, ainsi que de l’intrigue scénaristique dans sa globalité.
À défaut de cela, vous publiez aux sus de tous un texte qui aurait, je pense, mieux fini sur des supports appropriés (http://www.xstory-fr.com/).
Il nous faut protéger nos enfants, et ce voyage initiatique vers la chatte de ces demoiselles ne nous apprend rien, ni dans le fond, ni dans la forme.
Enfin, j’aimerais conclure en rappelant qu’un dialogue ne peut s’introduire qu’avec des guillemets français et des tirets cadratin —, et non des tirets -.
Une condition de forme qui dessert encore un peu plus les desseins obscurs de ce texte.
C’est dommage de mettre à profit un talent littéraire pour ce genre de choses, et pas pour continuer les récits que vous avez en cours…
Pikamaniaque. _________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
— Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
Inscrit le: 20 Avr 2016 Messages: 142 Localisation: Sûrement devant mon pc, à tuer du kevin !
Je dois admettre que c'est assez embarrassant comme texte. Pourtant, je n'irais pas jusqu’à dire qu'il est choquant. Bon ok d'un point de vue morale c'et pas ouf, comme l'a dit la personne au dessus de moi Aelita a 13 ans certe. Et j'avoue qu'on en vient assez vite au "faits", et qu'il n'y a en fait que le sujet du corps, et plus precisement decette partie du corps.
Cependant, peut-on vraimebnt parler de récit choqant ? Après tout il ne s'agit que d'Aelita qui découvre son corps après avoir passé plusieurs années dans un supercalculateur. Certe elle n'a que 13 ans mais techniquement elle est majeur en fait (argument non recevable, ok ok). C'est vrai que j'ai été un peu mal à l'aise en lisant ce texte. Je m'attendait plus à lire un entre 25 et 26 (ou 26 et 27 je sais plus mdr) classique ou l'on apprendrai à Aelita les bases de la société, des choses à dire ou ne pas dire. La question du racisme par exemple, on imagine Aelita ne connaissant rien au monde poser des question délicates à un africain par hasard (pas besoin de vous faire un dessin). La on retrouve uniquement, comme dit précédemment la découverte du corps et plus particulièrement du sexe.
Cependant, on voir que les auteurs n'ont pas voulu être malsain, car on ne retrouve pas de vocabulaire choquant, les mots délicats sont remplacés pas des termes informatiques, ce qui ajoute un côté marrant à la chose, et qui éloigne toute perversité. On remarquera que même si les scènes considérées comme choquante sont présentes dans le textes, les auteurs ne se sont pas vraiment arrêté dessus, ou en tout cas pas trop attardés dessus.
En conclusion, peut on parler de texte choquant ? Non je ne pense pas. Le texte abordes des sujets taboo (pour certain visiblement ), mais sont plutôt bien mises en scène, de tel sorte que le texte ne dégage pas un sentiment malsain, faisant tout au plus éprouver un sentiment de gène au lecteurs.
Bref je n'ai pas spécialement aimé ce texte. J'ai quand même apprécié les touches d'humour disséminées dans le texte. Les réactions de Yumi par rapport au question direct et gênantes d'Aelita sont franchement réussies, on se sent gêné pour elle. Mais ce n'est pas trop mon type de lecture, et je trouve un peu dommage que tu n'ais pas exploré d'autre aspect de la vie humaine. Mais qui sait, pourquoi pas d'autres "épisodes" ?
PS: je tiens à dire que "Xana attaque à fond" est bien plus tordu à ce niveau la, et que lui n'a jamais reçu de remarque de référents semblable à celle plus haut.
EDIT : un [-14] dans le titre réglerait toutes ambiguïtés _________________
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Repose en paix Nastia, la Lyokofan la plus gentille partie trop tôt. Je ne t'oublierai pas.
Dernière édition par Theoph69 le Dim 15 Jan 2017 22:38; édité 2 fois
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Bonsoir Pikamaniaque,
Et bien, pour répondre à ta question, franchement, non, on a pas honte. Sans la moindre volonté d'insolence. Au contraire.
De notre point de vue, la masturbation n’était pas le but de ce texte quand on l’a écrit. Bien sur, il va un peu chercher dans les bas-instincts de l’être humain, mais il n’avait pour but que l’amusement. Et pas de manière sexuelle.
Pour moi, ce n’est pas parce qu’une oeuvre est érotique qu’elle va forcément en devenir pornographique. L’érotisme peut créer un simple effet qui, comme la colère, la tension, la tristesse ou la joie d’une scène peut simplement communiquer une émotion au lecteur. De l’excitation. Sexuelle, certes, mais légère. Le but n'est pas d'affamer les loups pour qu’ils dévorent les brebis...Simplement faire ressentir quelque chose au lecteur. Plus de gêne que de réelle excitation sur une bonne partie des scènes d'ailleurs. Mais une simple émotion. Comme n'importe quelle scène de nos écrits respectifs.
Pour ce qui est du côté malsain, l'âge d'Aelita notamment, et bien, on y a pensé, oui. Après, on s'est simplement dit que si le texte restait léger, lyrique et neutre cela s'oublierai un peu. On s'est aussi dit qu'à 13 ans, beaucoup d'adolescents découvrent la masturbation. Du coup, à nos yeux, ça n'était pas si choquant. Après, on conçois que ça puisse l'être pour toi, comme pour d'autres.
Parce que, oui. Ça touche au sexe. On en est conscient, c’est un sujet sensible. On l’a dit en introduction d’ailleurs. Personnellement, je suis de ceux qui trouvent que ce tabou n'est pas une bonne chose, mais je ne me mets pas en travers de ceux qui ne veulent pas en entendre parler, au contraire, je comprend le côté gênant que ça peut avoir et le malaise que ça peut provoquer. Surtout sur un forum visible par tous, malgré l'avertissement. Du coup, c’est toi le référent. Si tu estimes que c’est trop pour le forum et que ça n’y a pas sa place, on ira pas contre ta décision. Je reconnais qu’on aurait peut-être du montrer le texte au pôle avant sa publication. Nos excuses de ne pas l’avoir fait. _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Bonsoir chère Violet Bottle, cher Sirix
Il faut des premières à tout, non ?
S’il fallait employer de grands mots, ce texte serait phénoménologique. Mais de manière plus simple, on peut aussi dire qu’il est sensualiste.
C’est aussi un texte drôle et humoristique, même si, et c’est très positif, il ne s’agit pas de grands éclats, ou de rires gras. Non, on s’amuse sympathiquement avec un sourire en coin face à ces découvertes empreintes, non de naïveté, mais d’innocence.
Mais, et c’est un paradoxe, ce n’est pas un sensualisme lourd, ou chargé, comme une odeur de musc qui vient écraser les autres sens et l’esprit. On est en effet dans une ivresse légère.
Car Aelita est ivre tout du long. Ivre de sensation, de nouveauté et de découverte. Son corps et son esprit sont comme une corde de harpe tendue à l’extrême et qui vibre et surréagit au moindre frémissement de vent, à la simple approche de la main du harpiste.
Tout homme expérimente de nouvelles sensations, dont des plaisantes tout au long de sa vie. Certains y trouvent une satisfaction telle qu’ils passent leur vie à rechercher et retrouver de nouvelles sensations. C’est par exemple le cas du gourmet ou du grand chef en cuisine. Aelita vit cela mais à l’échelle de tout son corps et en permanence. Il n’y a pas encore chez elle de lassitude liée au déjà connu, au commun. Rarement un homme s’arrête en éprouvant la sensation d’une brise légère sur sa joue. Il en a déjà connu tant, et puis il a bien des soucis, des charges en tête, ainsi que des espoirs, des joies futures ou à venir. Aelita ici est entièrement au présent, l’esprit accaparé par la totalité : le moindre mouvement apporte une infinité de variations dans les sensations. Sa chair neuve est à nue.
Elle ivre et exaltée.
À quoi s’ajoute qu’elle est au bord de l’adolescence, peut-être même y est déjà. À douze ou treize ans, cela n’aurait rien d’étonnant.
Elle joue donc de son corps, cherchant à le comprendre, à l’apprivoiser, et cherchant encore la sensation. Rien d’étonnant alors, à ce que ces recherches prennent un tour sexuel. Il faut par ailleurs rappeler que l’activité masturbatoire est loin d’être inconnue chez les bébés et les jeunes enfants. Elle n’est pas le fait de tous, mais c’est un phénomène connu.
À charge sexuelle, oui ; érotique, ça se discute ; pornographique, sans doute pas. C’est ainsi que l’on pourrait caractériser cet aspect polémique du texte. Il me semble, qu’il y a suffisamment de précaution, en amont et en aval du texte, dans ce qu’est dit et la manière dont cela l’est pour que l’on ne puisse pas qualifier cela d’érotique. L’érotisme vise à éveiller le désir. L’éveil du désir chez Aelita est-il nécessairement synonyme d’éveil du désir chez le lecteur ? C’est une position difficilement tenable. L’érotisme n’est ni le but, ni le moyen, ni une conséquence non-voulue ou imprévue de ce texte. Cela ne veut pas dire que la charge sexuelle qui s’y trouve ne peut susciter des réactions chez des lecteurs. Mais peut-on faire procès de cela ? À ce titre, il faudrait commencer à vider les arts de nombre d’artefacts.
Reste la question du réalisme. Ce texte n’a a priori pas d’ambition naturaliste. Comme précisé plus haut, Aelita et ivre et supporte en quelques heures un condensé de sensations et de nouveauté que les humains normaux étalent sur plusieurs années et diluent de bien des manières. C’est une conséquence logique du temps passé dans le supercalculateur et de son histoire. Aelita est assez proche d’une tablette blanche. Elle n’a que peu intégré les multiples manières d’être liées à la société. Dès lors, qu’elle s’interroge sur toutes les fonctions de son corps, qu’elle explore tout est vraisemblable. Est-ce que ce déroulé est le plus réaliste ? Sans doute pas. Pour autant, il n’est pas irréaliste. La littérature n’a pas vocation au réalisme ou au naturalisme. Si ce sont des critères intéressants, ce ne sont pas les seuls, et ils ne sont pas nécessaires. Sans basculer dans des conceptions parnassiennes ou un hermétisme esthétique, autrement dit, sans que tout soit ramené à la seule esthétique ou littérarité, on peut ne pas basculer sous le réalisme. Entre ces deux pôles il y a un espace de manœuvre.
D’autant que ce texte n’est pas centré sur la sexualité, elle n’en est ni l’alpha, ni l’oméga, ni le seul sujet. Le plus polémique, sans aucun doute. N’y voir que cela, c’est être réducteur.
Quant au message envoyé, outre les variations possibles de lecture, il s’agit d’un aperçu d’une possibilité d’Aelita, voir le monde à travers d’autres yeux, se rappeler la force du sensualisme, voir une vision du monde, n’est-ce pas suffisant comme justification à un texte ? Certes, il ne s’agit de haute littérature, ni d’un texte destiné à rester dans les annales. Cela le rend-il inutile pour autant ?
Certes, on a moins que dans un récit au long cours la possibilité d’explorer et de projeter ce que pourrait être ou devenir cette Aelita. Ce peut être dommage, mais c’est le lot de la nouvelle : ou proposer un changement brusque et donner à voir l’instantané de ce changement, non ses conséquences, ou proposer une photographie, une radiographie précise à un moment donné. Ce texte s’inscrit dans les deux registres, le changement du virtuel au physique, et une photographie de ce qu’est Aelita durant cette première nuit, ce qu’elle ne sera plus jamais.
Je ne pense pas qu’il y ait motif et matière à rejeter ou bannir ce texte, ni qu’il soit inutile. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Inscrit le: 10 Fév 2017 Messages: 12 Localisation: Probablement à mon bureau
Dites bande de L quand vous aurez fini de déblatérer vos réflexions super pointues ultra philosophiques vous laisserez parler le terminale technologique que je suis en disant que quand je suis arrivé a la deuxieme partie je lai lue en parlant tout seul a propos de ou etait passée mon innocence XD jetais plié en deux (je suis assez emotif face aux trucs droles comme les cassos) et je tiens a remercier les auteurs de l'OS dune histoire aussi bien racontée ! (encore une fois calmez vous avec vos critiqie litteraires vous nous faites des pavés qui obtruent la vues sur la continuité dune histoires aux gens comme moi qui lisent pour le plaisir ! Au moins envoyez ce genre de pavés en mp parce que sinon en plus de ca ca bouffe du forfait ! Je suis pas un genie en litterature mais ca ne menpeche pas de lire ca comme un manga ou un jules verne (cest a dire avec un grand sourire) cest super merci ! _________________ Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire.
Inscrit le: 24 Nov 2014 Messages: 62 Localisation: Bangkok, Thaïlande
Oi mais le plus intéressant pour les auteur-es, c'est les longues réponses TheGeekno72.
Pour ma part je ne peux contribuer que très brièvement. Mon avis rejoint globalement celui de notre cher Silius.
Je veux juste souligner que j'ai trouvé ce texte très humoristique... Osef de la masturbation, l'important c'est les questions innocentes d'Aelita ! o/
Citation:
- Tu… Tu as quoi aux pieds ? Une attaque de XANA ?
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Bonjour TheGeekno72, c'est avec un plaisir non dissimulé que le Pôle Fanfiction répond à ta demande de changement, dans la transparence habituelle qui est la sienne.
En premier lieu, je vais peut-être te choquer, mais il existe un monde après le lycée. Par conséquent, si le Pôle Fanfiction a instauré de (très) nombreuses discriminations (Prochainement, pour suivre la tendance : Race, sexe, religion ?), il n'a pas encore considéré la question d'interdire de parler un terminale selon son orientation. Un jour, peut-être.
À vrai dire, ton problème de crédibilité vient plutôt du premier message sur le forum, où tu as déclaré que les CLC étaient un chef d’œuvre. À partir de là, tu étais tout simplement out of business, si tu me permets cette expression.
Ensuite, même en admettant que l'on puisse te prendre au sérieux, ta proposition est difficile à mettre en place : Demander à Pikamaniaque ou à Silius Italicus de renoncer à de longs argumentaires, c'est les priver d'une part de leur identité, voire de leur âme. Si nous leur retirions cela, nous risquerions de créer des individus errant sans but, de véritables apatrides sur le plan intellectuel. C'est un peu comme si je te demandais de réfléchir avant de poster un message. Tu comprends bien qu'il y a quelque chose d'irréaliste là-dedans.
Enfin, la problématique du forfait ne saurait être prise au sérieux en 2017, pour d'évidentes raisons de progrès technique et de saine concurrence entre opérateurs. Si je couple ce dernier élément avec le fait que tu te comportes dans la section fanfic comme un random boulet des années 2008 - 2012, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter et de me demander si tu ne t'es pas trompé d'époque. Si tu es nostalgique à ce point de la France d'hier, l'une de nos anciennes colonies africaine qui nous paye encore une taxe pour l'utilisation du Franc CFA sera sans doute ravie de t’accueillir pour favoriser ton épanouissement personnel.
A contrario, le point sur lequel je suis d'accord avec toi, c'est que quantité n'est pas qualité (Icejj voyons, une réponse n'a pas la même finalité que l'organe masculin, sauf pour Thran). Quelques lignes peuvent suffire pour tenter de faire passer un message essentiel. Malgré tout, je ne suis pas certain que tu en sois la meilleure illustration. Pour prendre un exemple plus concret, vis-à-vis du fond de Première nuit, on peut souligner que la connaissance d'Aelita a manifestement été largement sous-évaluée à dessein pour ce One-shot, celle-ci ayant passé, si on en croit la série, son année sur Lyoko à se renseigner sur le monde réel en dehors des attaques de X.A.N.A et des séances de méditations, parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans une tour. Ce texte assume donc clairement son inscription dans le courant cyclopéen qui consiste à faire fi du réalisme pour mettre en place des caractéristiques qui conviennent à l'écriture du texte. L'intérêt est plutôt pour un couple de pouvoir s'adonner pendant un temps à d'autre activités que la routine habituelle, qui peut vite devenir frappadingue. En cela, on peut le saluer.
En tout cas j'espère que tu comprends la raison de notre refus et que tu ne t'en formalisera pas. Je déconne.
P.S : Tu ne peux même pas me reprocher de faire un post H.S vu que nous sommes sur un OS de Sirix, et que celui-ci est toujours content d'avoir une réaction, même hors sujet. Hé oui, c'est ça la classe... _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Inscrit le: 10 Fév 2017 Messages: 12 Localisation: Probablement à mon bureau
Nan mais je ne denigre pas limportance de ce genre de reponses qui apportent a lauteur drs details importants sur la manisere de sameliorer mais envoyez les par mp sinon ceux sur mobiles bouffent du forfait (lol) et ceux (comme moi qui sont la juste pour profiter de la qualitee de.lbistoire proposee sur ce forum ont de GROSSES interruptions causees par des paves (qui en plus sont parfois d'une couleur qui nous eclatent les yeux XD) donc en plus quand on regarde le nombre de post qui utilisent la fonction spoiler et que lhistoire est dans lune dentre elle cest parfois chiant de verifier dans chacun dentre eux quoi... Je soihaite juste ameliorer la visibilite et la qualite de lecture des gens comme moi tout en proposant une splution aux autres (sans vouloir vexer qui que ce soit en disant les autres) _________________ Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire.
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Au moins tu nous donnes l'occasion d'effectuer un rappel utile.
En dépit des apparences, le Pôle Fanfiction cherche à faire progresser l'humanité (du moins, ceux qui peuvent progresser). Ton idée d'envoyer les commentaires par MP n'a bien entendu aucun sens et va à l'encontre de cette politique. Les commentaires sont importants puisque, postés en public, ils peuvent être lus (et donc intériorisés) par tous les auteurs qui le souhaitent, ce qui peut être bien utile. Cela évite également qu'un point soit relevé en boucle par des personnes bien intentionnées, mais n'ayant pas conscience que la chose a déjà été signalée dans un autre MP. De plus, des commentaires en MP tuent dans l’œuf tout débat intéressant qui pourrait naître, comme par exemple le présent échange. Si tu avais fait ta réflexion par MP, nous n'aurions pas pu savoir à quel point tu ne réfléchis pas avant de poster (4 minutes entre mon message et ta réponse, pas sûr que tu en ais compris la moitié), or c'est d'une importance vitale, de la même façon qu'il est nécessaire de connaître le type de nuisible auquel on fait face avant d'acheter un insecticide.
Bien entendu, cette politique ne peut fonctionner efficacement qu'en passant également par un contrôle des commentaires, fort heureusement, c'est aussi le cas, ce qui explique qu'on ne voit plus de choses du genre :
Citation:
Lady in the ocean : Super, des petites fautes d'innatention, mais c'est pas grave....Lasuite pour bientôt ???
Sakura : Hum j'espère bien Flo973
Lady in the ocean : Ben oui moi aussi, j'espère, c'est de mieux en mieux...
On en revient à ce que je te disais sur le fait que tu es complètement hors du temps. Si les choses se passaient encore comme il y a 10 ans, c'est sûr que ton idée de passer par MP aurait été géniale (Mais n'aurait pas été suivie vu que les mecs avaient l'air aussi attentif que toi aux réponses des autres) puisque l'exemple ci-dessus ressemble davantage à un chat MSN. Mais c'était en 2006. On pourra aussi faire remarquer que le Pôle Fanfiction a depuis longtemps pris l'habitude de mettre sous format pdf les fics perlées, ce qui au jour d'aujourd'hui donne déjà pas mal de pages de haute qualité à lire sans commentaires.
Mais de toute façon, pour ce qui est de la visibilité, n'essaye pas de jouer au plus malin. Le pseudo et l'avatar forum te permettent de savoir facilement si l'auteur d'un message est également l'auteur de l'histoire que tu es en train de lire. Je reconnais que VB et Sirix sont un peu de la vieille école, celle qui laisse les commentaires libres et le texte en spoiler alors que le mieux pour le lecteur est clairement l'inverse (Pas vrai Ikorih ? ) mais dans ce cas, je ne vois pas ce qui t'empêche de leur envoyer un MP pour leur dire, puisque tu es vraisemblablement un adepte de la technique
Ce message n'attend pas de réponse de ta part, je veux bien qu'on s'amuse un peu mais bon, pense à ceux qui viennent lire ce One-shot sans se prendre la tête et qui pourraient avoir du mal à trouver la suite à cause de nos réponses _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Inscrit le: 10 Fév 2017 Messages: 12 Localisation: Probablement à mon bureau
Bonjour ici TheGeekno72.
Au cas où vous n'auriez pas remarqué l'administrateur Icer s'amuse à utiliser son pouvoir afin de me censurer. Dans son dernier message ci dessus il dit ne pas attendre de réponse. Bien. Mais qu'est ce qui m'empêche de répondre ? J'ai posté trois fois une réponse. Trois fois supprimée au bout de 5mn. Je pensais à une blague mais il semblerait que Icer ne s'arrête pas seulement à la censure anti-liberté de parole : veuillez apprécier l'hilarante surprise qu'un enfant de 12 ans aurait pu également me faire, constatez sa maturité en analysant l'avatar de mon compte. Il est quand même admin !
En ré créant un compte pour enfin pouvoir exercer mon droit à la liberté d'expression j'ai pu constater ceci :
Enregistrement - Règlement
Les administrateurs et modérateurs de ce forum s'efforceront de supprimer ou éditer tous les messages à caractère répréhensible aussi rapidement que possible.
En quoi une réponse construite, réfléchie était répréhensible ? Je ne parle pas du premier commentaire que j'ai posté sur ce topic non. Je parle de ceux que vous n'avez jamais pu voir, car lâchement censurés sans même y prêter attention puisque le temps de réactivité à la suppression laisse à penser que c'est un bot qui l'a fait.
Bel exemple des gens que l'on place pour réguler les réponses sur ce forum. _________________ Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire.
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