Ça fait longtemps que je n’avais pas posté un message sur ce forum. Il faut admettre que la fin de CLE a un peu tué la dynamique qu’on avait autrefois ici.
J’étais en train de jeter un petit coup d’œil curieux pour voir ce qu’il y avait de neuf, et j’ai le nom de ta fanfic sur la liste des derniers topics.
Je m’en suis rappelé, et ça m’a donné envie de la relire. Il me semble que j’avais rapidement commenté il y a quelques années, mais j’étais encore au collège ou au lycée, à l’époque. (je me rappelle plus exactement, c’est dire à quel point c’est flou )
Avec le recul, et des yeux un peu plus adultes et exigeants (être en fac des lettres et lire pas mal de romans m’a bien aidé ^^), je sais que forcément, j’allais être plus critique que ce que j’étais à l’époque. Même si j’apprécie encore aujourd’hui ce que j’ai lu.
Parce que je reste fan de Code Lyoko, et parce qu’une suite alternative à ce qu’a été CLE reste toujours bonne a prendre. Surtout que l’histoire est clairement plus imaginative que ce qu’on avait eu à l’époque
Ceci-dit, il y a quand même plusieurs points qui me fait personnellement tiquer. Le point le plus handicapant (et c’est un problème dans la mesure où ça concerne le personnage principal), c’est le personnage de Naxxya. Enfin « le personnage », disons qu’il est bien écrit, que son rôle et ses compétences sur Lyoko sont clairs, que son histoire et sa relation avec les autres sont bien définies (surtout avec Odd), donc là dessus, je n’ai soulevé aucun problème.
Par contre, je trouve que son intégration dans l’équipe se fait de manière trop rapide, trop brusque. Et le fait qu’ils soient dans une situation critique ne justifient pas qu’ils l’envoient sur Lyoko. Si c’était leur mode opératoire, ils l’auraient fait par le passé… Or, William, il leur a fallut quand même deux saisons pour se décider à vouloir leur présenter Lyoko, et c’est un personnage qu’on connaissait bien.
Après, j’ai conscience que vouloir intégrer un nouveau personnage à la bande aurait de toute façon été une chose difficile, là, c’était de toute façon trop rapide…
Je ne suis pas non plus hyper fan de l’idée qui consiste à anthropomorphiser XANA. Les 4 saisons de Code Lyoko faisaient de lui un système informatique froid et logique, et c’est ce qui faisait de lui un antagoniste intéressant… Lui donner un corps, ça ne lui sert pas, bien au contraire : il suffit de le terrasser pour s’en débarrasser pour de bon. Alors qu’en étant une entité immatérielle, ce n’était pas quelque chose de possible.
La même chose sur le fait de le « ressusciter » alors qu’il était censé avoir été anéanti dans la saison 4. Personnellement, je ne pense pas que ramener à la vie un personnage qui est censé avoir été tué soit une bonne idée (même si techniquement, XANA n’est pas un personnage et n’a pas été « tué » mais je pense que tu comprends l’idée ^^) parce que du coup, s’il est parvenu à tromper la mort une fois, rien ne nous dit qu’il n’y parviendra pas de nouveau. C’est le même problème qu’on peut par exemple reprocher à Dragon Ball ou à des Comics Marvel, où la mort peut facilement être annulée et donc, avoir moins d’impact.
Du coup, qu’est ce qui dans Overpowered nous garanti que XANA n’a pas trompé nos héros et est toujours vivants ? Parce que s’il a déjà réussi à les tromper une fois, du coup ? xD
Sur la forme, j’ai aussi quelques bémols. Tu as toi-même admis que l’histoire manquait de descriptions. Je vais pas revenir là-dessus, du coup. Disons que Jeremy qui, à chaque fois, énumère le nom de chaque personne à virtualiser à voix haute, ça marche peut-être en dessin animé (même si, admettons-le, l’objectif était surtout de gratter du temps en réutilisant des mêmes scènes à chaque épisode), mais dans un roman, ça fait un peu kitch…
Je me demande aussi si tu as utilisé un point de vue qui est externe par obligation parce que tu n’étais pas à l’aise avec l’interne. Dans Code Lyoko, il y a quand même de l’action et nos héros galèrent souvent. Je me demande pourquoi ne pas avoir fait le choix de l’utiliser (genre, par exemple, plutôt d’utiliser des points de suspension quand Jérémy s’exprime à travers l’écran parce qu’il doute, finir par « s’exprima Jeremy d’une voix hésitante » (après, techniquement, ce n’est pas de l’interne, ça aurait plutôt été quelque chose du genre « Jeremy hésita avant de répondre, pas certain de la réponse à apporter », mais l’idée est là ^^)
Je te conseille aussi de penser utiliser des synonymes pour le nom des personnages, histoire d’éviter les répétitions. Ce n’est pas très agréable dans la lecture. Surtout que sur ton déviantart, tu en as inventé toi-même pour Lyoko. « Samouraï, Ange, Félin, Geisha, ténébreux »… Je pense que sur Lyoko, tu peux les utiliser, tes lecteurs comprendrons
Sinon, n’hésite pas à utiliser des termes adaptés selon la situation. Dans une dialogue entre un membre du groupe et un prof, tu peux utiliser « le lycéen /la lycéenne », quand ça concerne deux personnages de sexe opposé, « jeune homme et jeune femme »…
Bref, des astuces comme ça pour éviter de répéter trois fois en trois dialogue le nom d’un même personnage
Hésite pas non plus à soulager des dialogues long par des scènes descriptives. Par exemple, s’ils sont en train de discuter à la cantine, tu peux très bien stopper le dialogue pour dire que le personnage censé répondre se sert un morceau de pain ou bois un verre d’eau.
Des petites choses qui aident à mieux rentrer dans la scène
Aussi, est-ce que tu utilises le présent parce que c’est celui que tu maîtrises le mieux et avec lequel tu es à l’aise, ou pas ?
Si c’est ce que tu préfères, n’hésite pas à le garder, c’est tout à fait possible d’écrire une histoire en utilisant le présent, mais les temps du récit, c’est plutôt l’imparfait et le passé simple. Ça fait plus « naturel » pour les lecteurs qui ont l’habitude de se prêter à cet exercice. (même s’il n’y a bien sûr pas d’obligation là-dessus )
Je reviens aussi sur un point qui avait fait réagir plusieurs personnes, sur le chapitre 9 et la sexualité.
Je pense que tu as tout à fait raison de défendre le fait qu’il puisse y avoir des relations sexuelles, compte tenu des circonstances. C’est logique et ça s’explique.
Mais ce point précis résume bien les deux principaux défauts (selon moi) de ton texte : le ressenti de tes personnages est très peu présent (sauf ceux explicité dans les dialogues), ce qui fait qu’à aucun moment on pouvait s’attendre à ce que ça arrive. Le second, justement, c’est que tu es allé trop vite et que tu aurais pu préparer ça (parce que le danger de mort, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé lorsque mort sur Lyoko était synonyme de mort IRL. Sur Terre, le risque de mourir d’une attaque de XANA, ça a toujours été la règle du jeu).
Tu aurais peut-être dû développer des sous-entendus avant pour qu’on comprenne ce qui allait arriver (genre des baisers plus langoureux qui sont interrompu par un événement extérieur).
Par contre, tu disais que tu aurais pu mettre en avant des scènes moins ou pas censurées vis-à-vis de ces scènes. Je pense que ça serait intéressant pour toi d’essayer cet exercice justement parce que ça exige une méthode pour éviter que ça passe pour du porno bourrin que tu n’utilises pas dans Overpowered. C’est à dire des scènes lentes, très décrites, avec des métaphores et un point de vue interne. Après, bien sûr, c’est comme tu le sens
Bon, j’ai fait un long pavé pour t’expliquer ce qui n’allait pas selon moi, mais ne pense pas que j’atomise ta fic, bien au contraire. Je pense que c’est ce qui te manque (ou te manquait à l’époque en tout cas) pour avoir le niveau d’un écrivain qui gagne sa vie grâce à ses romans. Mais tu as quand même beaucoup de chose qui sont très bien : l’histoire est très intéressante, les scènes de combat sont bien écrites, l’alchimie entre les personnages fonctionne et le personnage que tu as crée, Naxxya, a une personnalité claire, une histoire qui marche, des fautes d’orthographes qui sont très peu ou pas présentes (en tout cas, rien ne m’a sauté aux yeux)…
J’ai préféré me focaliser sur les choses à améliorer (selon moi, comme d’hab hein, j’ai pas la prétention de donner une vérité absolue, juste mon avis) que sur ce qui est bien, parce que d’autres l’ont fait avant moi, et je ne doute pas que tu en as conscience.
Bref, il y a des choses à améliorer, mais pour moi l’ensemble reste quand même agréable à lire. Sachant que tu as écris cette histoire il y a presque 10 ans et que tu t’es certainement amélioré depuis. Je sais pas quel âge tu avais à cette époque, mais tu as certainement pris de la bouteille, de puis En tout cas, si c’est comme pour le dessin, j’en doute pas, parce que je trouve que tes dessins se sont améliorés au fil du temps
Du coup, maintenant que j’ai vu que tu comptais réécrire Overpowered et t’attaquer à une suite, je les attendrais avec un grand intérêt.
Je ne sais pas comment tu as évolué depuis le temps, mais j’ai hâte de le découvrir.
Du coup, bon courage à toi Autant pour l’écriture que le dessin.
Maeglin, concernant ton cas, je partage ton idée selon laquelle le problème ne vient probablement pas de toi hélas, je n'ai pas participé directement au projet des CLC (j'ai juste envoyé la main d’œuvre bon marché) mais j'ai du me farcir les Epubs pour les fanfics des Perles du Net et d'expérience, bah on doit faire avec les moyens du bord malheureusement... J'espère quand même qu'on pourra corriger ça nu jour.
Oui, créer un EPUB de A à Z ou le convertir depuis un autre format est bien plus compliqué que d'autres dans le style PDF. La seule solution que je connais est de passer par le site Feedbooks qui permet de créer des EPUB en y tapant directement les textes voulus. C'est bien sûr pas type-top, mais c'est la seule solution que j'ai trouvé jusqu'ici.
Icer a écrit:
Par contre, question, quand tu parles des trois premiers tomes, c'est parce que tu n'as pas encore essayé avec le 4 ou parce que le problème est absent du 4 ? Je me doute de la réponse mais bon je préfère avoir confirmation !
Le quatrième Tome fonctionne nikel pour moi. Enfin, presque, je pense que les photos au milieu du roman sont censées être d'une qualité meilleure, mais forcément, sur liseuse la qualité des images ne sera jamais optimale, donc c'est pas un problème. Et quand j'affiche le livre sur Adobe ou Calibre, c'est le nom du troisième Tome qui s'affiche. Ça non plus c'est pas un problème vu que ça se change en trente secondes, mais j'avoue qu'à première vue je m'étais dit "Tiens, il fonctionne celui-là, mais c'est pas le quatrième que je voulais ouvrir ?" et je me suis rendu compte ensuite que c'était bien le quatrième. Faut juste ne pas se faire avoir, quoi
Pour Calibre, j'ai déjà le logiciel et j'ai déjà essayé pour d'autres livres. Résultat catastrophique et similaire à ce que je viens de montrer. Les phrases sont coupés et le chapitre suivant tombe deux lignes en dessous au lieu d'arriver sur la page suivante.
Pour l'autre solution, je vais essayer vu que je ne connais pas, et je vous tiens au courant du résultat !
Je sais que les livres sont disponibles au format PDF, mais je lis sur liseuse et le format pdf est loin d'être parfait. Elle voit chaque page comme une image et rend le zoom compliqué... Le format EPUB est optimal est je le trouve clairement mieux...
Le problème, c'est ça :
Spoiler
Je pense pas que le problème vienne de moi. J'ai essayé avec mon ordi, mon téléphone, ma liseuse... Le résultat est le même...
C'est génial que les livres aient été traduits, j'ai conscience du boulot fourni et je ne peux que vous remercier
Par contre, je me permet de vous signaler un petit problème pour les trois premiers tomes au format EPUB. C'est... Difficilement descriptible, mais ça rend clairement les livres illisibles. Si vous parvenez à résoudre le problème, ça serait génial de votre part !
le rêve de pouvoir jouer des personnages de Code Lyoko sur SSB =w=
Si un jour Nintendo rachète les persos de CL peut-être. Il y a du potentiel, cela dit. Mais c'est possible. Après tout, si quelqu'un m'avais dis il y a deux ans que Pac-man ou Megaman seraient jouable sur SSB, je me serait foutu de lui.
Sinon, Ulrich est quand même bien moche sur ce jeu. Vraiment mais vraiment bien dégueulasse. Donne pas vraiment envie de hacker le jeu pour l'avoir.
Méga-Gallame, qui vient d'être présenté, n'est à mon sens pas aussi bien réalisé que son acolyte féminin, mais bon, comparé à Méga-Flagadoss...
Fin bref, retour aussi du rival que je préfère, tous jeux Pokémon confondus. Pourtant, on ne le combat que 2 fois (même si après en post-game il est aussi fort que le maître), c'est l'image de l'enfant malade qui fait front pour réaliser ses rêves qui m'a vraiment touché... Surtout que comparé à Green et Silver...
Notons que la cap spé de primo- Groudon / Kyogre sera à nouveau pratique vu que sécheresse et crachin dureront tout le combat... Ouf ! Ah, Et Primo- Rayquaza, on y aura droit ? J’espère...
Je sais que je poste quinze ans après la guerre, mais bon...
Alors déjà, oui, le manga est cher pour ce qu'il vaut. J’entends par là que par un comparatif Prix/Temps de lecture, le manga (comme toutes les bédés en fait) n'est pas donné. En fait comme l'histoire est souvent attractive ( les japonais sont, pour moi, très doués pour maîtriser le scénario).
Pour comparatif, mon manga préféré, Pandora Hearts dispose au final de 23 tomes, chacun coûte 7,65€. La collection complète, ça fait 175,95€. Moi je finis un tome en environ 30 minutes. Toute la collec' de Harry Potter ou du Seigneur des anneaux coûte moins chers.
Heureusement que j'aime les mangas, hein, parce que sinon je serais juste maso... Après je me doute que les mangas demandent plus de main d’œuvre, de coût. N’empêche qu'il faut être sur d'aimer un manga avant de l'acheter, surtout si la série compte un nombre important de tomes.
Pour contrer ce problème, je pense à un genre très peu inséré en France, le Light Novel, même si Ofelbe Éditions éditera Sword Art Online et Pika Édition s'occupera de Kingdom Hearts en Novembre, ce qui peut relancer le genre. Prix plus faibles et temps de lecture plus long qui pourront ensuite donner envie le manga du même nom. Je tiens d'ailleurs à précisé qu'ils seront classés comme étant des romans et non des mangas, ce qu'ils sont bien, en fait.
Les éditeurs devraient prendre des risques et innover. C'est la meilleure façon de réussir ou de se planter, certes...
Et j’évite de télécharger pour lire sur ordi/tablette/phone (Sauf, bien sur, ceux traduits par des fans...), ça donne mal au crane, terrible si excessif
"La salle du cœur vue de tout en haut" Wahou... Vertige... XD
Et bah franchement, bravo pour ton travail, ça doit pas être facile. En plus tu as commencé par le plus difficile, il faut avoir une sacrée volonté ! Minecraft reformer un monde virtuel, au moins on crachera pas sur la qualité des blocs
Quand on y pense, créer un nouveau personnage pour CLE est logique, se contenter des anciens parait mince, même si on peut reprocher aux scénaristes la suppression de certains personnages... Bref, le personnage a été de toutes façon mal mis en place.
Jeremy qui ne sait plus résoudre d'équation... Cette façon ridicule pour faire comprendre qu'il est surmené
Ensuite intégrer Laura à l'équipe aussi vite... Pour William ça c'est compté en mois et pour elle... en jours. Et encore, la manipulation du retour vers le passé, bah non seulement c'est tiré par les cheveux, mais en plus ça montre bien le côté manipulateur de Laura... Pas sur que les fans apprécient, surtout que ça fait boulet qu'on a pas envie de se trimbaler. Oui on sait les héros prévoyaient de lui demander de l'aide puis d'effacer sa mémoire. Je rappelle que dans CE premier du nom, c'est arrivé à William, Sissi et Jim.
Côté caractère tout le monde est d'accord pour dire que Laura est une manipulatrice, elle me donne aussi l'impression de vouloir en permanence étaler sa science, monter qu'ELLE est la MEILLEURE, la plus INTELLIGENTE. Une Lisa Simpson bis en somme. Avec Jeremy ça passe mais avec elle non. Étrange, non ? Et surtout le fait de s'interposer entre Jeremy et Aelita... Aie Autant avec William ça passait parce qu'Ulrich avait un caractère à deux balles, autant avec Aelita l'ange tout rose si altruiste, et bah non. Elle aurait brisé ce couple qu'on aurait demandé sa tête sur un pilori.
Bon c'est certain, un personnage qui fout la merde c'est bien, mais je regrette quand même qu'elle ne se soit pas casée avec Odd ou William. Ou qu'elle ne se soit pas cassée la gueule dans l'escalier...
la publication des tomes or-argent et suivants depend du succés de ceux-ci.
Maeglin a écrit:
Red se nomme.... Rouge ><
Bon bah... c'est mort XD
Ehhhh Blue se nomme Bleu d'abord mais bon chacun ses persos favoris. J'ai cru comprendre que tu n'aimais pas beaucoup un certain dragon de mer normalement bleu mais parfois rouge... Ce qui peut expliquer que tu n'attends pas franchement l'arc or-argent mais n'oublie pas que les manga ne sont pas colorés... Pratique lorsqu'on aime pas une couleur... A tes crayons bleus XD ^^.
Chuis vraiment le seul à aimer le rouge mwa... Pauvre Red. D'abord on massacre son nom et ensuite on lui fait remarquer qu' il ne symbolise pas la couleur la plus populaire... Le feu, la violence et la passion torrrride... Pour lui coller Un bulbizarre et une tronche de Kawaii trop mimi... Logiqu'euh
Je post pour indiquer à ceux qui ne sont pas au courant que Pokémon adventures est re-publié, le premier tome est sorti le 12 juin si je ne m'abuse. 10 € pour 500 pages, je trouve ça pas cher pour un manga. Seul probleme, Red se nomme.... Rouge >< Les traducteurs ont traduit son nom... Un jour Mewtwo sera renommé Mouveaudeux :O
Petite indication : la publication des tomes or-argent et suivants depend du succés de ceux-ci.
Comme on dit, A bon entendeur...
Eco/Droit que je sache, ce n'est pas S, loin de là mais plutôt du ES option Droit.
ES c'est principalement basé sur Economie et Sociologie je sais j'apprend rien à personne . Après, c'est sur que la socio c'est utile pour faire du Droit, mais ES option Droit il faut trouver.
Après le Bac tu peut faire une licence AES qui regroupe socio, eco-droit et gestion.
Avant le bac, tu as surtout des notions avec STMG mais là c'est un bac techno donc si le but est de rester dans un bac général, le mieux est certes ES.
Après selon le post bac, il est possible de faire des études d'éco-droit même en S, L ou n'importe quel bac techno.
Si vous ne connaissez pas ce traité qui n'a bizarrement pas été très médiatisé voilà :
Spoiler
Engagées en 2008, les discussions sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne ont abouti le 18 octobre. Un bon présage pour le gouvernement américain, qui espère conclure un partenariat de ce type avec le Vieux Continent. Négocié en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d’attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme.
Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu’elles puissent réclamer et obtenir ! une généreuse compensation pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice ? Si invraisemblable qu’il paraisse, ce scénario ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf Etats membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Divulguée in extremis, notamment par Le Monde diplomatique, la copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait son grand retour sous un nouvel habillage. L’accord de partenariat transatlantique (APT) négocié depuis juillet 2013 par les Etats-Unis et l’Union européenne est une version modifiée de l’AMI. Il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.
D’après le calendrier officiel, les négociations ne devraient aboutir que dans un délai de deux ans. L’APT combine en les aggravant les éléments les plus néfastes des accords conclus par le passé. S’il devait entrer en vigueur, les privilèges des multinationales prendraient force de loi et lieraient pour de bon les mains des gouvernants.
Imperméable aux alternances politiques et aux mobilisations populaires, il s’appliquerait de gré ou de force, puisque ses dispositions ne pourraient être amendées qu’avec le consentement unanime des pays signataires. Il dupliquerait en Europe l’esprit et les modalités de son modèle asiatique, l’accord de partenariat transpacifique (Trans- Pacific Partnership, TPP), actuellement en cours d’adoption dans douze pays après avoir été ardemment promu par les milieux d’affaires américains.
A eux deux, l’APT et le TPP formeraient un empire économique capable de dicter ses conditions hors de ses frontières : tout pays qui chercherait à nouer des relations commerciales avec les Etats-Unis ou l’Union européenne se verrait contraint d’adopter telles quelles les règles qui prévalent au sein de leur marché commun.
Tribunaux spécialement créés Parce qu’elles visent à brader des pans entiers du secteur non marchand, les négociations autour de l’APT et du TPP se déroulent derrière des portes closes. Les délégations américaines comptent plus de six cents consultants mandatés par les multinationales, qui disposent d’un accès illimité aux documents préparatoires et aux représentants de l’administration.
Rien ne doit filtrer. Instruction a été donnée de laisser journalistes et citoyens à l’écart des discussions : ils seront informés en temps utile, à la signature du traité, lorsqu’il sera trop tard pour réagir. Dans un élan de candeur, l’ancien ministre du commerce américain Ronald (« Ron ») Kirk a fait valoir l’intérêt « pratique » de « préserver un certain degré de discrétion et de confidentialité ».
La dernière fois qu’une version de travail d’un accord en cours de formalisation a été mise sur la place publique, a-t-il souligné, les négociations ont échoué une allusion à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), une version élargie de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) ; le projet, âprement défendu par M. George W. Bush, fut dévoilé sur le site Internet de l’administration en 2001. A quoi la sénatrice Elizabeth Warren rétorque qu’un accord négocié sans aucun examen démocratique ne devrait jamais être signé.
L’impérieuse volonté de soustraire le chantier du traité américano-européen à l’attention du public se conçoit aisément. Mieux vaut prendre son temps pour annoncer au pays les effets qu’il produira à tous les échelons : du sommet de l’Etat fédéral jusqu’aux conseils municipaux en passant par les gouvernorats et les assemblées locales, les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui lui échappaient encore en partie.
Sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d’auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration : pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé. L’action politique des élus se limitera à négocier auprès des entreprises ou de leurs mandataires locaux les miettes de souveraineté qu’ils voudront bien leur consentir.
Il est d’ores et déjà stipulé que les pays signataires assureront la « mise en conformité de leurs lois, de leurs règlements et de leurs procédures » avec les dispositions du traité. Nul doute qu’ils veilleront scrupuleusement à honorer cet engagement. Dans le cas contraire, ils pourraient faire l’objet de poursuites devant l’un des tribunaux spécialement créés pour arbitrer les litiges entre les investisseurs et les Etats, et dotés du pouvoir de prononcer des sanctions commerciales contre ces derniers.
L’idée peut paraître invraisemblable ; elle s’inscrit pourtant dans la philosophie des traités commerciaux déjà en vigueur. L’année dernière, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ainsi condamné les Etats-Unis pour leurs boîtes de thon labellisées « sans danger pour les dauphins », pour l’indication du pays d’origine sur les viandes importées, ou encore pour l’interdiction du tabac parfumé au bonbon, ces mesures protectrices étant considérées comme des entraves au libre échange. Elle a aussi infligé à l’Union européenne des pénalités de plusieurs centaines de millions d’euros pour son refus d’importer des organismes génétiquement modifiés (OGM).
La nouveauté introduite par l’APT et le TTP, c’est qu’ils permettraient aux multinationales de poursuivre en leur propre nom un pays signataire dont la politique aurait un effet restrictif sur leur abattage commercial. Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l’environnement ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires.
Composées de trois avocats d’affaires, ces cours spéciales répondant aux lois de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations unies (ONU) seraient habilitées à condamner le contribuable à de lourdes réparations dès lors que sa législation rognerait sur les « futurs profits espérés » d’une société. Ce système « investisseur contre Etat », qui semblait rayé de la carte après l’abandon de l’AMI en 1998, a été restauré en catimini au fil des années.
En vertu de plusieurs accords commerciaux signés par Washington, 400 millions de dollars sont passés de la poche du contribuable à celle des multinationales pour cause d’interdiction de produits toxiques, d’encadrement de l’exploitation de l’eau, du sol ou du bois, etc.
Sous l’égide de ces mêmes traités, les procédures actuellement en cours dans des affaires d’intérêt général comme les brevets médicaux, la lutte antipollution ou les lois sur le climat et les énergies fossiles font grimper les demandes de dommages et intérêts à 14 milliards de dollars.
L’APT alourdirait encore la facture de cette extorsion légalisée, compte tenu de l’importance des intérêts en jeu dans le commerce transatlantique. Trois mille trois cents entreprises européennes sont présentes sur le sol américain par le biais de vingt-quatre mille filiales, dont chacune peut s’estimer fondée un jour ou l’autre à demander réparation pour un préjudice commercial. Un tel effet d’aubaine dépasserait de très loin les coûts occasionnés par les traités précédents.
De leur côté, les pays membres de l’Union européenne se verraient exposés à un risque financier plus grand encore, sachant que quatorze mille quatre cents compagnies américaines disposent en Europe d’un réseau de cinquante mille huit cents filiales. Au total, ce sont soixante-quinze mille sociétés qui pourraient se jeter dans la chasse aux trésors publics.
Officiellement, ce régime devait servir au départ à consolider la position des investisseurs dans les pays en développement dépourvus de système juridique fiable ; il leur permettait de faire valoir leurs droits en cas d’expropriation. Mais l’Union européenne et les Etats-Unis ne passent pas précisément pour des zones de non-droit ; ils disposent au contraire d’une justice fonctionnelle et pleinement respectueuse du droit à la propriété. En les plaçant malgré tout sous la tutelle de tribunaux spéciaux, l’APT démontre que son objectif n’est pas de protéger les investisseurs, mais bien d’accroître le pouvoir des multinationales.
Procès pour hausse du salaire minimum Il va sans dire que les avocats qui composent ces tribunaux n’ont de comptes à rendre à aucun électorat. Inversant allègrement les rôles, ils peuvent aussi bien servir de juges que plaider la cause de leurs puissants clients. C’est un tout petit monde que celui des juristes de l’investissement international : ils ne sont que quinze à se partager 55 % des affaires traitées à ce jour. Evidemment, leurs décisions sont sans appel.
Les « droits » qu’ils ont pour mission de protéger sont formulés de manière délibérément approximative, et leur interprétation sert rarement les intérêts du plus grand nombre. Ainsi de celui accordé à l’investisseur de bénéficier d’un cadre réglementaire conforme à ses « prévisions » par quoi il convient d’entendre que le gouvernement s’interdira de modifier sa politique une fois que l’investissement a eu lieu.
Quant au droit d’obtenir une compensation en cas d’« expropriation indirecte », il signifie que les pouvoirs publics devront mettre la main à la poche si leur législation a pour effet de diminuer la valeur d’un investissement, y compris lorsque cette même législation s’applique aussi aux entreprises locales. Les tribunaux reconnaissent également le droit du capital à acquérir toujours plus de terres, de ressources naturelles, d’équipements, d’usines, etc. Nulle contrepartie de la part des multinationales : elles n’ont aucune obligation à l’égard des Etats et peuvent engager des poursuites où et quand cela leur chante.
Certains investisseurs ont une conception très extensive de leurs droits inaliénables. On a pu voir récemment des sociétés européennes engager des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Egypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou, l’Alena servant dans ce dernier cas à protéger le droit de polluer du groupe américain Renco.
Autre exemple : le géant de la cigarette Philip Morris, incommodé par les législations antitabac de l’Uruguay et de l’Australie, a assigné ces deux pays devant un tribunal spécial. Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly entend se faire justice face au Canada, coupable d’avoir mis en place un système de brevets qui rend certains médicaments plus abordables. Le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall réclame plusieurs milliards d’euros à l’Allemagne pour son « tournant énergétique », qui encadre plus sévèrement les centrales à charbon et promet une sortie du nucléaire.
Il n’y a pas de limite aux pénalités qu’un tribunal peut infliger à un Etat au bénéfice d’une multinationale. Il y a un an, l’Equateur s’est vu condamné à verser la somme record de 2 milliards d’euros à une compagnie pétrolière. Même lorsque les gouvernements gagnent leur procès, ils doivent s’acquitter de frais de justice et de commissions diverses qui atteignent en moyenne 8 millions de dollars par dossier, gaspillés au détriment du citoyen. Moyennant quoi les pouvoirs publics préfèrent souvent négocier avec le plaignant que plaider leur cause au tribunal. L’Etat canadien s’est ainsi épargné une convocation à la barre en abrogeant hâtivement l’interdiction d’un additif toxique utilisé par l’industrie pétrolière. Pour autant, les réclamations n’en finissent pas de croître.
D’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le nombre d’affaires soumises aux tribunaux spéciaux a été multiplié par dix depuis 2000. Alors que le système d’arbitrage commercial a été conçu dès les années 1950, il n’a jamais autant rendu service aux intérêts privés qu’en 2012, année exceptionnelle en termes de dépôts de dossiers. Ce boom a créé une florissante pépinière de consultants financiers et d’avocats d’affaires.
Le projet de grand marché américano-européen est porté depuis de longues années par le Dialogue économique transatlantique (Trans- Atlantic Business Dialogue, TABD), un lobby mieux connu aujourd’hui sous l’appellation de Trans-Atlantic Business Council (TABC). Créé en 1995 sous le patronage de la Commission européenne et du ministère du commerce américain, ce rassemblement de riches entrepreneurs milite pour un « dialogue » hautement constructif entre les élites économiques des deux continents, l’administration de Washington et les commissaires de Bruxelles. Le TABC est un forum permanent qui permet aux multinationales de coordonner leurs attaques contre les politiques d’intérêt général qui tiennent encore debout des deux côtés de l’Atlantique.
Son objectif, publiquement affiché, est d’éliminer ce qu’il appelle les « discordes commerciales » (trade irritants), c’est-à-dire d’opérer sur les deux continents selon les mêmes règles et sans interférence avec les pouvoirs publics. « Convergence régulatoire » et « reconnaissance mutuelle » font partie des panneaux sémantiques qu’il brandit pour inciter les gouvernements à autoriser les produits et services contrevenant aux législations locales.
Injuste rejet du porc à la ractopamine Mais au lieu de prôner un simple assouplissement des lois existantes, les activistes du marché transatlantique se proposent carrément de les réécrire eux-mêmes. La Chambre américaine de commerce et BusinessEurope, deux des plus grosses organisations patronales de la planète, ont ainsi appelé les négociateurs de l’APT à réunir autour d’une table de travail un échantillon de gros actionnaires et de responsables politiques afin qu’ils « rédigent ensemble les textes derégulation » qui auront ensuite force de loi aux Etats-Unis et dans l’Union européenne. C’est à se demander, d’ailleurs, si la présence des politiques à l’atelier d’écriture commercial est vraiment indispensable…
De fait, les multinationales se montrent d’une remarquable franchise dans l’exposé de leurs intentions. Par exemple sur la question des OGM. Alors qu’aux Etats-Unis un Etat sur deux envisage de rendre obligatoire un label indiquant la présence d‘organismes génétiquement modifiés dans un aliment une mesure souhaitée par 80 % des consommateurs du pays , les industriels de l’agroalimentaire, là comme en Europe, poussent à l’interdiction de ce type d’étiquetage.
L’Association nationale des confiseurs n’y est pas allée par quatre chemins : « L’industrie américaine voudrait que l’APT avance sur cette question en supprimant la labellisation OGM et les normes de traçabilité. » La très influente Association de l’industrie biotechnologique (Biotechnology Industry Organization, BIO), dont fait partie le géant Monsanto, s’indigne pour sa part que des produits contenant des OGM et vendus aux Etats-Unis puissent essuyer un refus sur le marché européen. Elle souhaite par conséquent que le « gouffre qui se creuse entre la dérégulation des nouveaux produits biotechnologiques aux Etats-Unis et leur accueil en Europe » soit prestement comblé.
Monsanto et ses amis ne cachent pas leur espoir que la zone de libre-échange transatlantique permette d’imposer enfin aux Européens leur « catalogue foisonnant de produits OGM en attente d’approbation et d’utilisation ». L’offensive n’est pas moins vigoureuse sur le front de la vie privée. La Coalition du commerce numérique (Digital Trade Coalition, DTC), qui regroupe des industriels du Net et des hautes technologies, presse les négociateurs de l’APT de lever les barrières empêchant les flux de données personnelles de s’épancher librement de l’Europe vers les Etats- Unis (lire La traque méthodique de l’internaute révolutionne la publicité). « Le point de vue actuel de l’Union selon lequel les Etats-Unis ne fournissent pas une protection de la vie privée “adéquate” n’est pas raisonnable », s’impatientent les lobbyistes.
A la lumière des révélations de M. Edward Snowden sur le système d’espionnage de l’Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA), cet avis tranché ne manque pas de sel. Toutefois, il n’égale pas la déclaration de l’US Council for International Business (USCIB), un groupement de sociétés qui, à l’instar de Verizon, ont massivement approvisionné la NSA en données personnelles : « L’accord devrait chercher à circonscrire les exceptions, comme la sécurité et la vie privée, afin de s’assurer qu’elles ne servent pas d’entraves au commerce déguisées. »
Les normes de qualité dans l’alimentation sont elles aussi prises pour cible. L’industrie américaine de la viande entend obtenir la suppression de la règle européenne qui interdit les poulets désinfectés au chlore. A l’avant-garde de ce combat, le groupe Yum ! , propriétaire de la chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken (KFC), peut compter sur la force de frappe des organisations patronales. « L’Union autorise seulement l’usage de l’eau et de la vapeur sur les carcasses », proteste l’Association nord-américaine de la viande, tandis qu’un autre groupe de pression, l’Institut américain de la viande, déplore le « rejet injustifié par Bruxelles des viandes additionnées de bêta-agonistes, comme le chlorhydrate de ractopamine ».
La ractopamine est un médicament utilisé pour gonfler la teneur en viande maigre chez les porcs et les bovins. Du fait de ses risques pour la santé des bêtes et des consommateurs, elle est bannie dans cent soixante pays, parmi lesquels les Etats membres de l’Union, la Russie et la Chine. Pour la filière porcine américaine, cette mesure de protection constitue une distorsion de la libre concurrence à laquelle l’APT doit mettre fin d’urgence.
« Les producteurs de porc américains n’accepteront pas d’autre résultat que la levée de l’interdiction européenne de la ractopamine », menace le Conseil national des producteurs de porc (National Pork Producers Council, NPPC). Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, les industriels regroupés au sein de BusinessEurope dénoncent les « barrières qui affectent les exportations européennes vers les Etats-Unis, comme la loi américaine sur la sécurité alimentaire ». Depuis 2011, celle-ci autorise en effet les services de contrôle à retirer du marché les produits d’importation contaminés. Là encore, les négociateurs de l’APT sont priés de faire table rase.
Il en va de même avec les gaz à effet de serre. L’organisation Airlines for America (A4A), bras armé des transporteurs aériens américains, a établi une liste des « règlements inutiles qui portent un préjudice considérable à[leur]industrie » et que l’APT, bien sûr, a vocation à rayer de la carte. Au premier rang de cette liste figure le système européen d’échange de quotas d’émissions, qui oblige les compagnies aériennes à payer pour leur pollution au carbone. Bruxelles a provisoirement suspendu ce programme ; A4A exige sa suppression définitive au nom du « progrès ». Mais c’est dans le secteur de la finance que la croisade des marchés est la plus virulente. Cinq ans après l’irruption de la crise des subprime, les négociateurs américains et européens sont convenus que les velléités de régulation de l’industrie financière avaient fait leur temps. Le cadre qu’ils veulent mettre en place prévoit de lever tous les garde-fous en matière de placements à risques et d’empêcher les gouvernements de contrôler le volume, la nature ou l’origine des produits financiers mis sur le marché. En somme, il s’agit purement et simplement de rayer le mot « régulation » de la carte.
D’où vient cet extravagant retour aux vieilles lunes thatchériennes ? Il répond notamment aux vœux de l’Association des banques allemandes, qui ne manque pas d’exprimer ses « inquiétudes » à propos de la pourtant timide réforme de Wall Street adoptée au lendemain de la crise de 2008. L’un de ses membres les plus entreprenants sur ce dossier est la Deutsche Bank, qui a pourtant reçu en 2009 des centaines de milliards de dollars de la Réserve fédérale américaine en échange de titres adossés à des créances hypothécaires.
Le mastodonte allemand veut en finir avec la réglementation Volcker, clé de voûte de la réforme de Wall Street, qui pèse selon lui d’un « poids trop lourd sur les banques non américaines ». Insurance Europe, le fer de lance des sociétés d’assurances européennes, souhaite pour sa part que l’APT « supprime » les garanties collatérales qui dissuadent le secteur de s’aventurer dans des placements à hauts risques.
Quant au Forum des services européens, organisation patronale dont fait partie la Deutsche Bank, il s’agite dans les coulisses des pourparlers transatlantiques pour que les autorités de contrôle américaines cessent de mettre leur nez dans les affaires des grandes banques étrangères opérant sur leur territoire.
Côté américain, on espère surtout que l’APT enterrera pour de bon le projet européen de taxe sur les transactions financières. L’affaire paraît d’ores et déjà entendue, la Commission européenne ayant elle-même jugé cette taxe non conforme aux règles de l’OMC. Dans la mesure où la zone de libre-échange transatlantique promet un libéralisme plus débridé encore que celui de l’OMC, et alors que le Fonds monétaire international (FMI) s’oppose systématiquement à toute forme de contrôle sur les mouvements de capitaux, la chétive « taxe Tobin » n’inquiète plus grand monde aux Etats-Unis.
Mais les sirènes de la dérégulation ne se font pas entendre dans la seule industrie financière. L’APT entend ouvrir à la concurrence tous les secteurs « invisibles » ou d’intérêt général. Les Etats signataires se verraient contraints non seulement de soumettre leurs services publics à la logique marchande, mais aussi de renoncer à toute intervention sur les fournisseurs de services étrangers qui convoitent leurs marchés.
Les marges de manœuvre politiques en matière de santé, d’énergie, d’éducation, d’eau ou de transport se réduiraient comme peau de chagrin. La fièvre commerciale n’épargne pas non plus l’immigration, puisque les instigateurs de l’APT s’arrogent la compétence d’établir une politique commune aux frontières sans doute pour faciliter l’entrée de ceux qui ont un bien ou un service à vendre au détriment des autres.
Depuis quelques mois, le rythme des négociations s’intensifie. A Washington, on a de bonnes raisons de croire que les dirigeants européens sont prêts à n’importe quoi pour raviver une croissance économique moribonde, fût-ce au prix d’un reniement de leur pacte social. L’argument des promoteurs de l’APT, selon lequel le libre-échange dérégulé faciliterait les échanges commerciaux et serait donc créateur d’emplois, pèse apparemment plus lourd que la crainte d’un séisme social.
Les barrières douanières qui subsistent encore entre l’Europe et les Etats-Unis sont pourtant « déjà assez basses », comme le reconnaît le représentant américain au commerce. Les artisans de l’APT admettent eux-mêmes que leur objectif premier n’est pas d’alléger les contraintes douanières, de toute façon insignifiantes, mais d’imposer « l’élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues », étant considéré comme « superflu » tout ce qui ralentit l’écoulement des marchandises, comme la régulation de la finance, la lutte contre le réchauffement climatique ou l’exercice de la démocratie.
Il est vrai que les rares études consacrées aux conséquences de l’APT ne s’attardent guère sur ses retombées sociales et économiques. Un rapport fréquemment cité, issu du Centre européen d’économie politique internationale (European Centre for International Political Economy, Ecipe), affirme avec l’autorité d’un Nostradamus d’école de commerce que l’APT délivrera à la population du marché transatlantique un surcroît de richesse de 3 centimes par tête et par jour… à partir de 2029. En dépit de son optimisme, la même étude évalue à 0,06 % seulement la hausse du produit intérieur but (PIB) en Europe et aux Etats-Unis à la suite de l’entrée en vigueur de l’APT.
Encore un tel « impact » est-il largement irréaliste, dans la mesure où ses auteurs postulent que le libreéchange « dynamise » la croissance économique ; une théorie régulièrement réfutée par les faits. Une élévation aussi infinitésimale serait d’ailleurs imperceptible. Par comparaison, la cinquième version de l’iPhone d’Apple a entraîné aux Etats-Unis une hausse du PIB huit fois plus importante.
Presque toutes les études sur l’APT ont été financées par des institutions favorables au libre-échange ou par des organisations patronales, raison pour laquelle les coûts sociaux du traité n’y apparaissent pas, pas plus que ses victimes directes, qui pourraient pourtant se compter en centaines de millions. Mais les jeux ne sont pas encore faits. Comme l’ont montré les mésaventures de l’AMI, de la ZLEA et certains cycles de négociations à l’OMC, l’utilisation du « commerce » comme cheval de Troie pour démanteler les protections sociales et instaurer la junte des chargés d’affaires a échoué à plusieurs reprises par le passé. Rien ne dit qu’il n’en sera pas de même cette fois encore.
Provient du journal mensuel " Le Monde diplomatique "; Novembre 2013
Comme je ne sait pas si l'article va être conservé j'ai préféré le copier/coller pour que vous puissiez en avoir connaissance.
Article long, faut pas avoir peur de lire et d'avoir quelques notion d'économies
Pour ma part de tout l'article je retient surtout :
*Les multinationales pourraient traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits et de réclamer une compensation financière.
Donc en clair les les multinationales seraient au-dessus des lois ? Le capitalisme c'est bien mais là faut peut-être pas abuser.
*Les journalistes et citoyens sont à l’écart des discussions : ils seront informés en temps utile, à la signature du traité, lorsqu’il sera trop tard pour réagir.
Bah oui prévenons les gens qu'un ensemble de textes de lois en projet existe une fois qu'il est appliqué, comme en Chine ou en Russie. Comme quoi quand plusieurs démocraties adoptent ensemble un texte de loi, ça ressemble drôlement à une dictature.
*« Les producteurs de porc américains n’accepteront pas d’autre résultat que la levée de l’interdiction européenne de la ractopamine », menace le Conseil national des producteurs de porc (National Pork Producers Council, NPPC).
Parce qu'en plus on devrait s'excuser d'avoir refusé d'acheter des porcs gonflés à la Ractopamine ? Qui nuit tellement à la santé des consommateur qu'en Russie Poutine l'a fait interdire !
*L’industrie américaine de la viande entend obtenir la suppression de la règle européenne qui interdit les poulets désinfectés au chlore.
Hmmm... Qui veut du bon poulet au chlore ? Personne ? Bah pourquoi ? Le but d'une entreprise est certes de faire du profil, mais jamais au point d’empoisonner un consommateur.
*L’action politique des élus se limitera à négocier auprès des entreprises ou de leurs mandataires locaux les miettes de souveraineté qu’ils voudront bien leur consentir. *
Voilà qui se passe de commentaire, n'est ce pas ? En clair les FTN dirigent l’économie des pays et les pouvoirs publiques ont juste le droit de ferme leurs gueules. Adieu, SMIC, RSA, 35 Heures, Repos du dimanche et j'en passe. Bonjour, légalisation du travail au noir, exploitation des immigrés. Et le droit du travail, on en fait quoi ? On s'assoit dessus ?
Bref si l'information ne passe pas encore et que ce traité, comme moi, vous indigne eh bien n’hésitez pas à en parler autour de vous. Faites passez l'information. Moi qui vais bientôt entrer sur le marché du travail, je ne trouve pas l'avenir bien glorieux...