Posté le: Ven 25 Oct 2013 15:00 Sujet du message: [Fiction] Team Tardis
Inscrit le: 24 Aoû 2012 Messages: 481 Localisation: Sous la pluie.
Hey, chou ! Oui, toi.
Je sens que tu as une envie de lecture irrésistible. Comment ça, non ?
Et bien tant pis, tu feras cet effort quand même, darling.
Alors oui, c'est ma première FanFiction, et oui, je vais me faire taper sur les doigts parce que je suis censé terminer mes autres projets. Cependant, la tentation de publier mes nombreux écrits s'est avérée plus forte ces derniers temps, et je me dois de vous montrer enfin quelque chose.
Donc effectivement, j'ai déjà une certaine connaissance en matière d'écrit, même si je n'ai pas un si bon talent que certains. Bon, niveau scénario, j'en connais un qui ne se retiendrait pas de me descendre.
La série de chapitres que je vous montrerai au fur et à mesure des semaines porte sur la fameuse série de Doctor Who. Du calme, pour ceux qui connaissent, ma FanFiction se rapproche étroitement de la série, malgré le fait que j'ai façonné mon propre Docteur et ses propres compagnons, ainsi que ses secrets légèrement réinventés. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série jusqu'à son nom, don't panic ! Je la reprends à zéro.
Trêve de bavardage, laissons place au premier prologue et au chapitre un, tout deux courts mais faits avec amour, et soigneusement contrôlés par le plus beau des frères spirituels, le plus beau des cafés d'un noir profond et délicieux !
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PROLOGUE LE LÂCHE
« Courir ? Toujours courir.
Pourquoi courir ? Parce que…
Parce que nous sommes des créatures démunies de courage. Nous sommes nées dans cet instinct, et mourront dans cette psychologie. Nous sommes des peureux, quelle que soit l’espèce, quelle que soit l’origine. Nous tenons à notre vie, sans savoir ce qu’il y a derrière. Car nous ne connaissons que ça. Notre vie. Uniquement notre vie. Nous fuyons pour notre vie, pas pour celle des autres.
Fuir ? Pourquoi fuir ? Nous sommes des peureux. Des craintifs. D’égoïstes craintifs.
Pourquoi sommes-nous d’égoïstes craintifs ? Je ne sais pas. C’est comme ça. C’est… notre instinct, sûrement. »
Oui, l’instinct.
Nous ne changerons peut-être jamais. Quelle que soit notre espèce, nous fuirons. C’est ce que nous a appris mère-nature. Survivre. On aura beau se critiquer mutuellement, nous serons toujours pareils. Tout comme moi.
Car aujourd’hui, je fuis. Je fuis loin, peut-être par instinct. Ou par peur. Oui. Je suis un incorrigible peureux. Rongé par la perte, la haine, le désarroi, la solitude, le rejet. Et bientôt le meurtre. Alors quoi ? Eux sont condamnés à mourir, et moi à survivre ? Mais survivre en honneur, ou en lâche ?
Telle est la question.
Nous entrons en guerre, créons nos pertes, consumons nos créations, nos trouvailles, pour notre fierté, notre honneur, notre plaisir. Et lorsque certains refusent cette façon de pensée, on nous traite de tous les noms. De lâche. De meurtrier pour un crime dont nous ne sommes pas l’auteur. Cet acte signifierait l’abandon de notre patrie. Mais eux l’ont abandonné bien avant nous en déclarant leur stupide guerre de pouvoir. Ils nous conduisent dans le fossé et nous obligent à sombrer dedans. Mais lorsqu’on essaie d’en sortir pour continuer une vie paisible, c’en est contraire à leur psychologie. Et nous devenons ainsi un lâche.
Après tout, qu’est-ce qu’un lâche ? Un homme qui veut survivre ? Qui n’a pas assez de courage là où les autres en ont ? Un peureux ? Quelqu’un qui, contrairement à son entourage, n’est pas prêt à se battre ? Oui, ce doit être ça.
Je suis le Docteur.
Et en ce moment même, ma planète meurt.
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CHAPITRE I LORSQUE TOUT VOUS DÉPASSE ESPACE, AN INCONNU
Le Docteur était un grand homme maniéré et mince. Il était pointilleux et rigoureux dans chaque chose qu’il entreprenait et faisait gare à ne jamais reproduire d’erreur. Il était créatif, plein de vie, plein de joie, de bonne humeur et de folie, et pourtant, il avait ce côté froid et distant qui le rendait si particulier. Physiquement, le Docteur ressemblait à un homme de taille prononcée, mince et très expressif dans ces gestes. Il avait une mâchoire carrée, des yeux d’un noir profond et une coupe de cheveux châtains lisses et volumineux dont s’échappait une grande mèche, coupant en deux son front plissé malgré son jeune âge. Il s’habillait souvent d’un costume beige ou marron, d’une cravate foncée et d’une grande veste qui se délimitait au niveau de ses genoux et assortie à la couleur de ses habits.
Le Docteur n’avait ni nom, ni origine. Pourtant, il devait bien avoir une identité. Malgré tout, jamais personne ne sut qui il était. Il refusait de dire son prénom, il refusait de parler de son passé.
Tout ce qu’on savait de lui était qu’il voyageait dans le temps et l’espace à travers une machine plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, le TARDIS. Temps À Relativité Dimensionnelle Inter Spatial, dirait-il. Le Docteur racontait souvent pourquoi sa machine ressemblait à une grosse boîte bleue des années 80. À l’intérieur, c’était totalement différent. On se retrouvait dans une grande pièce circulaire dorée et lumineuse, où trônait au centre une console de commandes qui enveloppait le pied d’un gros cylindre tout aussi luminescent. Quand le Docteur voyageait quelque part, il papillonnait dans tout les sens autour de sa console et pianotait sur moult boutons. Le cylindre produisait alors un grave grondement, et l’on pouvait apercevoir en son centre un mécanisme en pleine action. Et lorsque l’activité interne du TARDIS se stoppait, vous étiez arrivé à bon port.
Cela aurait pu émerveiller n’importe quel enfant, n’importe quel adolescent ou n’importe quel adulte d’ouvrir la porte du TARDIS pour apercevoir une forêt et, quelques minutes plus tard, un vaisseau spatial en orbite. C’était même difficile à croire.
Le Docteur, en ce moment-même, venait de sauver un Ood, créature extraterrestre, des griffes des Anges Pleureurs, redoutables monstres de pierre qui se figent lorsque vous les regardez. Cependant, lors de cette expédition, son TARDIS avait perdu de l’énergie à vue d’œil, mais notre héros intergalactique ne semblait même pas s’en être rendu compte.
C’est après sa périlleuse mission que le Docteur décida d’assister à la formation d’un trou noir, formé à la suite de l’effondrement d’une étoile sur elle-même, pour le plaisir de ses yeux. Posé sur une météorite planant dans le vide, le grand homme observait l’astre se décomposer. Puis vint la phase finale, où l’immense cercle chaotique et sombre s’agrandit peu à peu, aspirant lentement ce qui l’entourait avant d’absorber en quelques secondes des astres, des planètes et des galaxies entières à des centaines et centaines de kilomètres de sa position. Le Docteur comprit qu’il était temps de partir et commanda à son TARDIS de se déplacer au plus vite, car la force de l’aspirateur spatial était en train d’agir sur eux. Mais le vaisseau s’arrêta soudainement et éteignit toutes lumières, toutes commandes, tout mécanisme. Il s’était endormi. — Satanée machine de malheur, mais qu’est-ce qui t’arrive ?! s’écria le Docteur, affolé.
Décidément, le TARDIS était solidement ancré sur une météorite et n’était pas prêt de partir de si tôt ! — Cette étoile s’est effondrée sur elle-même depuis déjà un bout de temps ! rappela le savant en regardant le cylindre comme si sa machine était vivante. Tu cherches quoi, à être avalé dans un trou noir ?
Le TARDIS poussa un léger grondement. — Ah, bravo, jolie mentalité ! Et moi, je fais quoi, maintenant ? Mais oui, mais oui, restons plantés là et attendons de se faire absorber dans un trou noir ! Oh, que tu es ingénieuse, satanée machine de malheur !
L’engin grogna toujours plus fort. — Comment ça, ma faute ?! C’est toi qui ne veux pas décoller !
Soudain, un énorme fracas retentit dans toute la pièce. Des bruits sourds s’enchaînaient, toujours plus intenses, tandis que le sol tremblait et faisait vaciller le Docteur dans tout les sens. C’était ce trou noir.
Notre héros s’accrocha à la console et tenta de pianoter avec toujours plus de frénésie sur les boutons et leviers multiples, en dépit des secousses. Mais difficile de se concentrer lorsqu’on était retourné dans tout les sens par un satané trou noir. — Oh, mais quel abruti je fais ! s’exclama soudainement le Docteur. Évidemment, le TARDIS n’a plus d’énergie ! Si je n’étais pas allé sauver ce Ood prisonnier des Anges Pleureurs, au moins, j’aurais assez de carburant pour m’en aller.
La boîte bleue affirma d’un petit bruit. Le Docteur examina par les fenêtres du sol sa position par rapport au trou noir. Quelques milliers de kilomètres encore puis c’était la descente assurée. Et il ne lui restait pas assez de temps pour réfléchir à une éventuelle solution, il serait avalé d’ici quelques secondes tellement le phénomène était puissant. — Ravi de t’avoir connu, l’ami, avoua l’homme en s’adressant au TARDIS.
Puis subitement…
VLOUM !
Le Docteur trébucha dans l’édifice de la bête. La pièce gigotait trop pour distinguer quoi que se soit de la fenêtre. Il se cognait perpétuellement au plafond, puis au sol, au plafond, puis au sol… Le Docteur s’étonnait de ne pas être déjà mort, en notant qu’il se trouvait dans un trou noir. À moins que ce ne soit un...
Il n’eut pas le temps d’aboutir à sa réflexion. Le Docteur aperçut au loin une petite lumière blanche vaciller dans l’obscurité… et le TARDIS plongea à l’intérieur.
Était-ce la fin pour ce mythique héros ?
Dédicace à ma mère, qui fête en ce jour son anniversaire ! À suivre : Terre inconnue
Jolie fiction, ne connaissant pas Docteur Who, je la découvre avec ta fic.
Les textes sont trop court je trouve et j'ai trouvé une incohérence : la première fois l'extraterrestre que le docteur a sauvé s'appelle un "ood" et la deuxième fois, il s'appelle un "odd".
Je vais suivre ta fic avec attention, histoire de connaitre Docteur Who !
Bonne continuation.
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 44 Localisation: Dans le labyrinthe qu'est le TARDIS et quelque part dans le Temps.
Très bonne fiction et intrigue. Étant un très grand fan de la série, les prochains qui la liront comprendront que le Doc' utilisé est le 11 ème et que le TARDIS est celui des saisons 5, 6 et début 7. Pour le prologue, ce fut une bonne idée de réutiliser la chute de Gallifrey, dommage que l'image soit celle des "Anneaux d'Akhaten". Pour le chapitre un, un ood chez les anges pleureurs, à mon avis il venait tout juste d'arriver quand le Doc' l'a sauvé ("Ne clignez pas des yeux"). Sinon orthographe sans doute parfaite, mais il me semble que pour TARDIS c'est Temps A Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale . La conversation entre le vaisseau et le Seigneur du Temps est toujours (dans la série aussi) drôle. La panne du TARDIS était bien utilisée et franchement, j'ai hâte de voir la suite. Le titre indique-t-il l'arrivée de beaucoup de compagnons ?
@solal : relis bien, la deuxième fois c'est aussi écrit "ood". _________________
Inscrit le: 27 Fév 2008 Messages: 1945 Localisation: Dans un autre horizon
Yo Nono ! Je t'ai promis un commentaire, alors chose promise, chose due.
Commençons donc par le prologue.
Bon, alors, ambiance sombre, énigmatique. Difficile d'en dire plus.
Continuons avec le chapitre. Alors, il est court. Trop court. Ca me fait plus penser à un second prologue, en vérité.
Bon, c'est bien écrit, j'ai pas vu de fautes (ou alors elles ne sont pas gênantes), j'ai bien aimé la conversation qu'a eu le Docteur avec la machine, c'était assez amusant.
Et à la fin, on finit par un cliffhanger. Ca annonce la couleur dis-moi !
Voilà, j'attends d'en voir plus avant de pouvoir vraiment me prononcer sur ta fic Nono, pour l'instant, nous n'avons qu'un avant-goût de ce que tu es capable de faire ! Eblouis-nous ! _________________
Inscrit le: 24 Aoû 2012 Messages: 481 Localisation: Sous la pluie.
Gazoué Gazoué mes baboués !
solal a écrit:
Jolie fiction, ne connaissant pas Docteur Who, je la découvre avec ta fic.
Les textes sont trop court je trouve et j'ai trouvé une incohérence : la première fois l'extraterrestre que le docteur a sauvé s'appelle un "ood" et la deuxième fois, il s'appelle un "odd".
Je vais suivre ta fic avec attention, histoire de connaitre Docteur Who !
Bonne continuation.
Thank's, my friend.
Je suis heureux que ça te plaise. Cependant, comme je l'ai dis, ma fic' plonge tout droit dans le monde de Doctor Who et son personnage principal. Cependant, l'histoire évoluera différement au cours des chapitres pour donner une ambiance tout aussi sombre.
Merci pour la remarque du Ood/Odd, j'ai vu et corrigé.
Ah, au fait, c'est Doctor Who, pas Docteur Who. Ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas, mais autant te le dire si jamais tu tombais nez à nez avec un véritable fan de la série.
gregdu18400 a écrit:
Très bonne fiction et intrigue. Étant un très grand fan de la série, les prochains qui la liront comprendront que le Doc' utilisé est le 11 ème et que le TARDIS est celui des saisons 5, 6 et début 7.
Déjà, merci.
Alors, je tiens à le préciser, j'ai inventé mon propre Docteur (soit dit en passant, rien n'est sûr qu'il se regénère). Mais tu as raison, il y a énormément de similitudes (pour ne pas dire que je l'ai C/C) avec le onzième héros, tout simplement car j'aime son caractère et son attitude maniérée. Pour ce qui est du TARDIS, hum, je ne me suis pas vraiment inspiré d'une de ces évolutions, j'ai simplement décris la forme principale de son intérieur. Même si, pour tout dire, je l'imaginais plus comme celui des premières saisons.
gregdu18400 a écrit:
Pour le prologue, ce fut une bonne idée de réutiliser la chute de Gallifrey, dommage que l'image soit celle des "Anneaux d'Akhaten".
Tu en connais un p'tit rayon, sur la série, twa ! Donc oui, c'est en rapport, mais chut!, il ne faudrait pas spoiler.
Ohw, flûte, t'as reconnu l'épisode. Et moi qui pensait que l'image passerait inaperçu !
gregdu18400 a écrit:
Sinon orthographe sans doute parfaite, mais il me semble que pour TARDIS c'est Temps A Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale . La conversation entre le vaisseau et le Seigneur du Temps est toujours (dans la série aussi) drôle. La panne du TARDIS était bien utilisée et franchement, j'ai hâte de voir la suite.
Encore merci, mon ami. Je prends soin de l'orthographe, c'est important pour la fluidité de la lecture.
gregdu18400 a écrit:
Le titre indique-t-il l'arrivée de beaucoup de compagnons ?
Petit curieux, va !
Oddye a écrit:
Yo Nono ! Je t'ai promis un commentaire, alors chose promise, chose due.
Commençons donc par le prologue.
Bon, alors, ambiance sombre, énigmatique. Difficile d'en dire plus.
Continuons avec le chapitre. Alors, il est court. Trop court. Ca me fait plus penser à un second prologue, en vérité.
Bon, c'est bien écrit, j'ai pas vu de fautes (ou alors elles ne sont pas gênantes), j'ai bien aimé la conversation qu'a eu le Docteur avec la machine, c'était assez amusant.
Merci ma Oddye, finalement, mon harcèlement a bien payé ! *sort*
Hum, oui, j'ai l'intention d'inclure beaucoup d'humour en ce personnage, et oui, c'est extrêmement court. Mais bon, ceci dût à cause d'une formule de publication que j'ai changé par la suite. Les prochains chapitres seront plus longs, promis ! ♥
Oddye a écrit:
Et à la fin, on finit par un cliffhanger. Ca annonce la couleur dis-moi !
Voilà, j'attends d'en voir plus avant de pouvoir vraiment me prononcer sur ta fic Nono, pour l'instant, nous n'avons qu'un avant-goût de ce que tu es capable de faire ! Eblouis-nous ! Smile
♥ ♥ ♥
La couleur ? Vous en verrez de toutes, ma chère Oddye, de toutes.
_________________
En exclusivité, le chapitre deux, plus long que les précédents écrits suite à vos demandes !
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CHAPITRE II TERRE INCONNUE FORÊT FRANCAISE, AN INCONNU
Le Docteur se réveilla, pris de violents maux de tête.
Le TARDIS semblait sérieusement endommagé. L’action était passée, mais malgré tout, le Docteur pouvait encore déceler la trace de giclements d’éclairs, de petites explosions et expulsion de divers boutons tout le long de la console. Décidément, ce n’était pas son jour.
Des bras mécaniques, plantés dans le poste de contrôle, reliaient à des écrans tactiles, qui indiquaient les endommagements du vaisseau, ses coordonnés, et faisaient même office d’Internet spatial et temporel, informant les activités de chaque recoin de l’espace quelle que soit l’époque. Mais le choc fut tellement puissant qu’il avait mis hors-service tout les systèmes du TARDIS. Le Docteur tapota dans les murs, dans les mécanismes, sur les interfaces, espérant que cet acte pourrait « réveiller » la créature. Rien, nada. Il était perdu dans un nouveau monde avec… — De l’herbe verte ?! s’apeura le grand homme de marron vêtu en inspectant les hublots.
Le Docteur se devait d’aller vérifier. Il se trouvait dans un nouveau monde qui lui était inconnu, et profilait d’ores et déjà de périlleuses aventures ! Il prit son courage à deux mains et ouvrit les portes de la boîte bleue en priant de ne pas tomber sur un étranger hostile et répugnant.
Et effectivement, l’herbe était verte. Les feuilles aussi. Les troncs d’arbres marron. Et le ciel… le ciel était étrange. Le ciel était d’un bleu clair. Un bleu éclatant et lumineux. Parsemé de tâches blanches, cotonneuses et dilatées. Des nuages ?
Le Docteur pencha la tête comme pour mieux respirer, et commença à sentir ce qui l’entourait tout en fermant les yeux, comme pour mieux se concentrer. — Hum… une atmosphère constituée de soixante dix-huit pourcents d’azote, vingt pourcents d’oxygène et… hum… zéro virgule quatre vingt dix pourcents d’argon. (Le Docteur marqua une pause.) Ah ! Et zéro virgule zéro trois pourcents de dioxyde de carbone, j’en déduis. Oui, ce doit être ça. Si j’en crois mes données…
Le Docteur tapa du pied, comme s’il attendait une résonnance d’en-dessous. — …il doit y avoir plusieurs couches terrestres superposées là-dessous. Et des plaques tectoniques. C’est important, ça, les plaques tectoniques, rajouta-t-il en marmonnant dans sa barbe. Et un noyau en fusion ! Mais ça, on s’en fiche.
L’homme se retourna brusquement, comme si une révélation venait de lui frapper le crâne. — LA TERRE ?! — Vous allez bien ? demanda une jeune voix enjouée derrière lui.
Le Docteur se retourna une seconde fois, légèrement anxieux à l’idée d’être perdu sur une planète peu familière. Face à lui se trouvait une jeune femme, d’une vingtaine d’années, pas très grande pour son âge, fine et sublime. Son visage s’encadrait parfaitement dans de longs cheveux bruns qui coulaient tel un délicat ruisseau vers ses hanches. Un grain de beauté piquait sa joue droite sur une peau douce et lisse, qui n’était rien face à la beauté de ses longs cils envoûtants que cachaient de ravissants yeux bleus clairs et éclatants. — Oh… lâcha le Docteur en considérant l’être qui se dressait face à lui, la dévisageant de haut en bas. Vous êtes ? — Euh… S… Suarez. Kelly Suarez. — Oui, mais peu m’importe. Je parle de votre race. Krokanne ? Judoon ? Ood ? — Euh… quoi ? grimaça l’humaine. — Oh, mince. — Il y a un problème ? — Oui, il y a un problème ! Enfin, vous ne vous rendez pas compte ? Ma mémoire défaille ! Abruti que je fais ! Les habitants de la Terre sont les terriens, bien évidemment ! se rendit compte l’homme, l’air de parler seul.
La dénommée Kelly écarquilla les yeux. Cet homme était définitivement fou. — Ouais, euh, je crois que je vais y aller… déclara-t-elle en rebroussant chemin. — Non, attendez ! supplia le Docteur en retenant par le bras la jeune femme. Je ne suis pas un abruti, pensa le Docteur. Je suis aussi un sombre idiot, naïf et irréfléchi ! Les terriens ne connaissent pas les extraterrestres. Non. C’est une planète coupée du reste de l’univers, qui s’occupent plus de la décoration de leurs chaussures que du nombre d’occupants sur Mars. — Je… Pardonnez-moi, Keky. — Kelly, corrigea la terrienne. — Oui, peut-être, enfin bref. J’y suis allé de façon plutôt… « brutale ». Dans le genre spécimen étrange, je crois que vous ne trouverez pas mieux ! — Ah, ça, je ne vous l’fais pas dire !
Les deux personnages rirent d’un même mouvement. Ça commençait plutôt bien. Le Docteur devait amasser le plus d’informations sur le milieu où il était. Et quel est le meilleur informateur qu’un habitant de ce propre milieu ? — Dites-moi, Keky… — Kelly. — Oui, hum. Que faites-vous en plein… plein centre de végétation verdâtre ? — Une forêt ? — Oui, c’est ça, une forêt ! jubila le Docteur. Je sens qu’on va bien s’entendre, vous et moi, Keky.
La jeune femme préféra éviter sa provocation et répondit à la question initiale. — Eh bien, je suis une école de médecine et cette semaine, on fait une excursion en pleine nature pour étudier les plantes afin de… — Vous vous ennuyiez, c’est ça ? — Oui, sourit Kelly. — Alors vous avez pris temporairement la fugue ? devina-t-il. — On ne peut rien vous cacher !
Elle marqua une pause puis pencha le buste de côté pour voir ce que dissimulait l’homme. C’était une grosse boîte bleue, assez grande pour y accueillir deux ou trois personnes. L’édifice ressemblait étrangement aux cabines téléphoniques des années 80. Elle était toute fracassée, cabossée, égratignée comme si elle venait de tomber du ciel.
Kelly s’approcha, curieuse. — Oh, clama le Docteur en remarquant l’intérêt que portait la terrienne pour son TARDIS, ce n’est rien, vous ne devriez pas…
Kelly ignora le conseil du garçon et se stoppa devant la paroi de la machine. Elle était poussiéreuse et rongée par du lierre et de la mousse. La boîte semblait étrange. Elle semblait… différente. Kelly sentait émaner de cet objet historique une énergie phénoménale. — C… C’est impossible… constata la brunette. C’est un objet qui date d’au moins trente ans... Que fait-il dans une forêt ?... — Ce serait… long a expliqué ! dit sèchement le Docteur.
Kelly était absorbée par ce mystère et n’écoutait déjà plus l’inconnu. Cette cabine l’intriguait fortement. La jeune femme plaqua sa main contre la paroi en bois. Soudainement, le TARDIS produisit un étrange bruit au contact de sa paume. Dans un grondement sourd et puissant qui caractérisait le vaisseau, les fenêtres laissèrent échapper de la lumière venu de l’intérieur. La machine s’était rallumée d’elle-même par l’action de Kelly.
Le Docteur accouru à l’intérieur de la cabine tandis que la terrienne restait bouche bée. Comment un si vieux poste téléphonique pouvait encore produire de la lumière ? — Vous avez rallumé le TARDIS ! s’étonna le Docteur tout en pénétrant le véhicule. — Attendez, monsieur… euh… monsieur quoi, au juste ? songea Kelly.
Elle le vit disparaître. Toute façon, il ne pourrait pas aller bien loin ! La femme s’arrêta devant les portes de la boîte, de plus en plus curieuse. — Vous avez l’air d’en savoir un rayon sur cette…
Kelly se tut subitement. Ce qui se trouvait face à elle défiait l’imagination.
Elle tituba, perdue.
Kelly tourna sur elle-même pour entrevoir chaque recoin de la pièce. — L’intérieur de la boîte… est… l’intérieur est… — …plus grand que l’extérieur, oui, je sais, technologie extraterrestre, compléta le Docteur, tout en pianotant sur la console. — Je ne me sens pas très bien, tout à coup…
Le Docteur ne se souciait guère de Kelly et continuait de s’occuper du TARDIS. Cependant, il arrivait à répondre en même temps à la terrienne. Un homme à tout faire, semblait-il. — Oh, ça, c’est normal, rassura-t-il, le TARDIS fait cet effet à beaucoup de gens. (Le Docteur marqua une pause pour consulter sa montre) Vous devriez vous évanouir dans trois… — Deux… — Un…
La brunette s’écroula au sol, désemparée. À croire que le Docteur était un devin…
Kelly se réveilla quelques minutes plus tard. Rien n’avait changé. Toujours cette salle dorée, au plafond vouté et soutenu par de fortes poutres courbées en tout sens. Au centre de la pièce se dressait un poste de contrôle luminescent rempli de boutons et écrans éteints. Et dire qu’à l’extérieur, cet endroit se compressait dans une cabine téléphonique.
Kelly se redressa. — Combien de temps ? questionna-t-elle, encore bouleversée. — Deux minutes et quarante-sept secondes, répondit le Docteur.
Il continua de courir dans tout les sens avant de se stopper devant la jeune femme. L’inconnu arrondit ses yeux, comme si cette terrienne était spéciale. — Qu’avez-vous dis ? demanda-t-il. — Euh… que j’étais confuse parce que la boite était… — Non, après. — Je me suis évanouie ? — Mais vous n’avez pas parlé, encore après. — Euh… Je voulais savoir combien de temps j’étais restée endormie ! — Oui ! Mais non. Dites mot pour mot ce que vous avez dis ! — « Combien de temps » ? — Exactement ! (Il posa ses mains sur les épaules de Kelly) Vous vous exprimez avec beaucoup de classe, Kelly, j’adore !
Puis il continua ses activités, tout sourire, tandis que la jeune femme le trouvait de plus en plus étrange. Mais maintenant qu’elle avait retrouvé ses esprits, elle était assez consciente pour l’interroger. — Dites-moi, monsieur. Hum… c’est quoi cette… — Un TARDIS, Temps À Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale. — Attendez, calma Kelly. Commençons par le début. Votre nom ? — Le Docteur. — Le Docteur qui ? — Le Docteur, répéta l’homme, tout sourire. — Je vois, capitula Kelly, comprenant que ce Docteur n’était pas prêt à révéler son prénom. Et vous faites quoi, dans ce TARDIS ? Je veux dire, c’est vraiment étrange, non ? Une pièce de technologie high-tech camouflée dans une boite bleue, c’est… — C’est exactement ça, Kelly ! Une pièce à la pointe de la technologie universelle camouflée dans une boîte bleue ! Enfin, on ne peut plus vraiment parler de camouflage vu le lieu où je me trouve… Cependant, vous êtes brillante, Kelly !
La concernée rougit par ce compliment. — Que faites-vous, dans ce TARDIS ? répéta-t-elle. — Je voyage.
— Vous voyagez ? De quelle façon ? — Le TARDIS me permet de voyager dans le temps et l’espace. — Mais bien sûr ! rigola l’humaine. — Oui, bien sûr, fronça le Docteur. Je pourrais vous emmener sur Jupiter tel qu’elle sera dans trois cents ans ! Je pourrais vous emmener bien plus loin, d’ailleurs ! Vous n’auriez même pas le temps de cligner des yeux que vous y seriez déjà.
Kelly étouffa un nouveau rire. C’était difficile à croire, et pourtant, il paraissait le plus sincère du monde. Les hommes avaient, après tout, peur de l’inconnu. Ils ne croyaient qu’en ce qu’ils voyaient, ils proclamaient le surnaturel impossible et inexistant car ils n’avaient jamais rien vu de pareil. Mais si tout cela était vrai ? « Cependant, vous êtes brillante, Kelly ! » se remémora la jeune femme. — Vous m’avez appelé Kelly, n’est-ce pas ?
Elle comprenait quel genre d’homme était cet inconnu fou et plein d’énergie. Provocateur et plaisantin. Et pourtant, derrière ce caractère plein de folie et de curiosité, il cachait de lourds et terribles secrets. Mais en tout cas, si l’homme l’avait appelée Kelly, c’était qu’il la portait dans son cœur. Partiellement, en tout cas.
Le Docteur reproduit une nouvelle fois cette réaction de se stopper pour considérer l’humaine. — Vous avez l’air de vite vous habituer à moi… Vous savez, c’est très rare ! La plupart des espèces me trouvent agaçant, trop… trop… — Indifférent ? Provocateur ? compléta Kelly. — Oui, voilà, indifférent et provocateur ! — Vous êtes indifférent et provocateur, en un sens, approuva-t-elle.
Il déposa un baiser plein de frénésie sur le front de Kelly, puis lui prit la main pour lui montrer sa fameuse console. Il commença à lui expliquer la fonction de chaque bouton, de chaque interrupteur, de chaque écran, de chaque levier. Puis il sortit de la poche de son manteau un petit objet métallique et argenté, fin et cylindrique, qui ne devait mesurer pas plus de dix centimètres. Une de ses extrémités produisait une puissante lumière verte à la pression d’un mécanisme.
Le Docteur laissa allumer le point brillant et déplaça sa baguette sur tout le poste, comme s’il l’utilisait comme lampe-torche. — Le TARDIS a dû sérieusement s’endommager lors du crash, conclut le Docteur. Et s’il n’a plus d’énergie… — Qu’est-ce que c’est ? interrogea Kelly en pointant l’ustensile brillant. — Oh, ça ? vérifia l’homme. Un Tournevis Sonique, même si je le surnomme Tournesonic, c’est plus rapide. Il agit sur les ultrasons, les systèmes technologiques, informatiques, électriques, et même les enclenchements d’ouverture et fermeture de portes… en revanche, il est inefficace sur les matières telles que l’eau, la lave, le bois, l’herbe ou encore la terre. — Et là, il vous sert en quoi ? — À rien, avoua-t-il. Mais j’adore l’utiliser inutilement, les gens me regardent comme si j’étais un expert.
Kelly rit, puis continua son interrogatoire. — Vous avez parlé d’un crash, Docteur, se souvint la jeune fille. Qu’est-ce que ça signifie ?
L’homme continuait de vérifier chaque recoin de la console tout en papotant avec la curieuse. — Figurez-vous que je viens de très loin, dit-il. Je venais de sauver un Ood des Anges Pleureurs et décidait de faire un tour dans l’espace, pour voir comment ça se passait. Malédiction, mon TARDIS a perdu toute son énergie sur une météorite. — Incroyable ! s’exclama Kelly, même si au fond, son dire était mélangé avec une touche d’hypocrisie, songeant au fond que cet inconnu était définitivement dérangé. — Non, ce n’est pas incroyable du tout ! Car une étoile s’était effondrée sur elle-même au même instant, et je me suis fait avaler par un trou de ver. Résultat : je me retrouve dans une autre dimension, sur Terre !
Kelly retira ce qu’elle pensait. Il n’était peut-être pas si fou qu’il ne paraissait. Étant jeune, Kelly avait longuement étudié le système solaire et l’espace, et elle était en mesure de définir ce qu’était un trou de ver. Un trou noir qui vous conduit dans une autre partie de l’univers, se récita-t-elle. S’il était fou, il n’aurait pas été capable de décrire ne serait-ce la formation d’un tel phénomène. Il était brillant, et Kelly ne ressentait pas le besoin de partir. Cet homme lui inspirait confiance. — Comment connaissez-vous mon monde, si vous venez d’une autre planète ? — Eh bien, parce que de là où je viens, on étudie de nombreuses planètes de différentes galaxies. Et vous, terriens, vous êtes dans nos livres des SVE. — SVE ? s’étonna la jeune femme. Et appelez-nous humains, ou bien, un autre nom plus familier, parce que terriens, ce n’est pas très « habituel », rajouta-t-elle. — Science et Vie de l’Espace, tout le monde sait ça ! Enfin, sauf vous, peut-être… — Mais, dites-moi, Docteur, si vous êtes un expert, vous pourriez m’expliquer pourquoi le trou de ver vous a amené ici ? Est-ce que cela veut dire qu’un même phénomène plane au-dessus de nos têtes ?
La question ne parvint pas jusqu’aux oreilles du Docteur qui continuait ses manipulations. — Vous savez quoi, Kelly ? On va faire une pause. C’est vrai, quoi. Votre tête n’est pas prête à exploser avec toutes ces informations ?
L’humaine avoua que si. — Fantastique, sourit le Docteur. Vous mangez, ici ? — Oui, il y a un café, à la sortie de la forêt. Vous voulez grignoter un bout ? — On ne peut rien vous cacher, répondit-il en adressant un clin d’œil amical à la jeune femme.
Le duo sortit de la cabine téléphonique, refermant au passage ses portes, et marchèrent paisiblement jusqu’à la sortie de la forêt tandis que le Docteur entamait à son tour un interrogatoire. — Quel âge avez-vous, Kelly ? — Dix-neuf ans.
— Oh, c’est très jeune, non ?
— D’un certain point de vue, oui, avoua-t-elle. Mais ici, quand on passe les dix-huit ans, on devient majeur, on entame une nouvelle vie, on devient responsable, tout ça. Au fond, je suis une grande enfant. Alors vous savez, être responsable, pour moi, c’est inimaginable…
— Dans ma planète, dix-neuf ans, c’est extrêmement jeune. — Vous devez avoir vingt-cinq ans, un truc comme ça, non ? — Non, bien sûr que non. J’en ai deux cent douze. Mais je ne refuserais pas un rajeunissement ! — Vous plaisantez ?! — Non, pourquoi ? — Deux-cents douze ans, c’est… impossible…
— Oh, là-bas, rien n’est impossible. Vous saviez que l’humain pouvait vivre jusqu’à deux-cents cinquante ans, d’ailleurs ? — Ah bon ? — Ah oui !
L’homme et la femme atteignaient bientôt la bordure de forêt, distinguant au loin quelques voitures et immeubles se dessiner dans les couleurs monotones de la ville. Le Docteur paraissait fasciné par tout ce qui l’entourait. Une simple araignée qui aurait pu effrayer n’importe qui l’émerveillait. — Où est-ce que nous nous trouvons, Kelly ? — En Basse-Normandie, à deux heures de Paris, en France. — Vous habitez ici ? — Non, je suis venu louer un studio dans les environs car mon école se situait là. Ma tante… hum. Celle qui m’élève habite Paris, en revanche. — Et c’est quoi, ça, là-bas ? mitrailla le Docteur qui passait très vite à autre chose. Des voitures, non ? — Oui, des voitures. Un syst… — Un système de transport, je suis au courant, merci. C’est fascinant. Il y a de cela très longtemps, je visitais régulièrement votre planète dans différentes époques. Vous avez et aurez une grande évolution.
Et les deux individus continuèrent leur chemin tout en échangeant culture et savoir.
À suivre : Étincelles
Bonne lecture !
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« Je peux être LG svp ? »
Dernière édition par Anneauthier le Lun 25 Nov 2013 14:22; édité 5 fois
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 44 Localisation: Dans le labyrinthe qu'est le TARDIS et quelque part dans le Temps.
Effectivement, ce chapitre est beaucoup plus long. Toujours pas de fautes, c'est parfait. Très bonne continuation du premier chapitre et une très bonne déduction de Kelly (trou de ver au dessus de la Terre).
Le Doc' n'est effectivement pas du tout le même (dernier en date de la série 1109 ans), n'a visité la Terre que quelques fois et a peiné à se rappeler des Terriens (série : la Terre est sa planète préférée).
Première compagne de ta fic', "Brillante". Le Doc' toujours aussi fou et incompréhensible les premiers temps.
J'ai vraiment hâte de lire la suite.
PS : Oui je connais beaucoup de choses sur le Doc' et la série. _________________
Oh une fanfic sur le thème de doctor who, chouette ! (en plus avec ton logo inspiré de celui de 9th et 10th) ^^
Donc commençons par le prologue...
Ambiance sombre, énigmatique, mais ça nous permet de rentrer dans l'univers plus facilement.
Néanmoins, ce genre de discours porte aussi à confusion et on aurait tendance à confondre ton docteur avec LE docteur (ou la tempête, ou John Smith, enfin bref appelle-le comme tu veux ^^)
D'ailleur, pourquoi s'appelle-t-il lui aussi "Le docteur" ?
Un mystère à découvrir par la suite ?
Ou juste le manque d'envie de trouver un nom plus original ? (ou manque d'inspiration)
Bon passons au premier chapitre:
L'histoire commence bien, le docteur dans son T.A.R.D.I.S. (Transport Aérien Révolutionnaire Développé avec Infiniment de Style ^^) et comme par hasard, un manque d'énergie... (il devrait aller un peut plus souvent sur la faille de Cardiff, y'aurait pas eu ce problème) qui le conduira donc vers la Terre.
Le passage avec les Ood, que l'on voit beaucoup durant l'ère Tennant, fait un gros clin d'oeil sympa à la série.
Ton texte est très agréable à lire, déjà par l'absence de faute d'orthographe mais également par la fluidité de tes description, très bon point.
On reconnaît ce docteur, se rapprochant de Matt Smith (Geronimo!) avec son caractère un peu fou...
Et là se pose la question du contexte...
Quand se déroule l'histoire ?!
Avant la dernière grande guerre du temps, ce qui justifierais l'existence de ce docteur; où alors après et si c'est le cas, est-il au courant de la chute de Gallifrey et qu'il est l'un des 2/3 derniers seigneurs du temps ? (ben oui, ça dépend aussi si c'est avant ou après la saison 4)
(je le vois bien finir au foyer à la fin de ta fic ^^)
Et enfin, ton second chapitre, bien plus long que le premier, où on rentre vraiment au coeur du sujet...
On découvre donc ce "docteur" sur Terre, et une future nouvelle campagne qui découvre le T.A.R.D.I.S.
On reconnaît bien là le docteur, et cette fois-ci on se rapproche plus du 10th avec l'une de ses phrases fétiche "brillant(e)", comme il aimait souvent qualifié Rose, Martha ou encore Donna Noble (et même lui une fois dans un épisode).
D'ailleurs, encore ressemblance avec la série, il rencontre à nouveau une apprenti médecin... (encore une compagne qui va devenir agaçante même si j'ai rien contre Martha et Rory...)
Et enfin... un gros Cliffanger pour finir... sadique !
Bon tu l'auras compris, j'adore doctor who, j'adore ta fic, et bonne chance pour la suite
Alors, pour le deuxième chapitre, plus long:
Tout d'abord, il y a beaucoup de dialogue, donc pas beaucoup d'action.
Je trouve le doctor pas très compréhensible, très embrouillé et la façon dont réagi Kelly quand le doctor lui raconte sa vie, elle le prend avec trop de calme pour être crédible, en tout cas pour moi.
Je ne comprend pas l'intérêt des passages en gras, que je trouve peu lisible.
Comment Kelly parvient elle à rallumer le TARDIS ? j'espère que tu approfondiras ceci.
Niveau du scénario, super ! On ne sait pas dans quel sens l'histoire va partir !
Donc j'ai bien aimé, même si les pensés des personnages ne sont pas assez décrites, ce que je trouve dommage et qu'il y a trop peu d'action pour moi.
Inscrit le: 24 Aoû 2012 Messages: 481 Localisation: Sous la pluie.
Salouté mes baboués !
Wow, j'ai l'impression que ça fait une éternitéé !
gregdu18400 a écrit:
Effectivement, ce chapitre est beaucoup plus long. Toujours pas de fautes, c'est parfait. Très bonne continuation du premier chapitre et une très bonne déduction de Kelly (trou de ver au dessus de la Terre).
Déjà, j'te remercie d'avoir pris le temps de lire et, en plus, de commenter !
Plus long ? Moué, bon, je dois encore m'améliorer, mais après tout, c'est la qualité qui compte, pas la quantité (a). Pas de fautes ? Le prologue et le premier chapitre étaient tout de même mieux écrits, j'ai moi-même trouvé pas mal d'erreurs dans le récent écrit. Honte à moi. Et pour te répondre, Kelly est un peu dans le style de Clara, mais avec un air savant qu'elle cache.
gregdu18400 a écrit:
Le Doc' n'est effectivement pas du tout le même (dernier en date de la série 1109 ans), n'a visité la Terre que quelques fois et a peiné à se rappeler des Terriens (série : la Terre est sa planète préférée).
Première compagne de ta fic', "Brillante". Le Doc' toujours aussi fou et incompréhensible les premiers temps.
J'ai vraiment hâte de lire la suite.
Et moi, j'ai hâte de vous la montrer.
Donc oui, je réécris ses aventures, son propre âge et son propre personnage. Cependant, son passé est extrêmement proche de celui de la série.
Foxot a écrit:
Donc commençons par le prologue...
Ambiance sombre, énigmatique, mais ça nous permet de rentrer dans l'univers plus facilement.
Néanmoins, ce genre de discours porte aussi à confusion et on aurait tendance à confondre ton docteur avec LE docteur (ou la tempête, ou John Smith, enfin bref appelle-le comme tu veux ^^)
D'ailleur, pourquoi s'appelle-t-il lui aussi "Le docteur" ?
Un mystère à découvrir par la suite ?
Ou juste le manque d'envie de trouver un nom plus original ? (ou manque d'inspiration)
Oui, les prologues sont effectivement "sombres et énigmatiques" (car oui, je vais faire plusieurs prologues en rapport avec l'histoire et qui devraient concorder avec... hum, passons).
Je l'ai appelé le Docteur tout simplement en clin d’œil à la série, et puis parce que je voulais quand même garder un rapport avec les origines de ma FanFiction.
Pour ce qui est de la confusion, comme je l'ai dis plutôt, son passé concorde presque entièrement avec celui de la série.
Foxot a écrit:
Bon passons au premier chapitre:
L'histoire commence bien, le docteur dans son T.A.R.D.I.S. (Transport Aérien Révolutionnaire Développé avec Infiniment de Style ^^) et comme par hasard, un manque d'énergie... (il devrait aller un peut plus souvent sur la faille de Cardiff, y'aurait pas eu ce problème) qui le conduira donc vers la Terre.
Le passage avec les Ood, que l'on voit beaucoup durant l'ère Tennant, fait un gros clin d'oeil sympa à la série.
Ton texte est très agréable à lire, déjà par l'absence de faute d'orthographe mais également par la fluidité de tes description, très bon point.
On reconnaît ce docteur, se rapprochant de Matt Smith (Geronimo!) avec son caractère un peu fou...
Pour la faille de Cardiff, je te rappelle que j'ai réécris le scénario, du coup, il n'y a pas forcément eu de fantômes et une voyante que notre héros aurait pu rencontrer.
Pour les Oods, je ne pense pas qu'on les verra dans la FanFiction, même si j'ai quelques idées d'aventures avec eux.
Pour tout dire, oui, Matt Smith est mon préféré, c'est ce type de personnage et de caractère auquel je m'attache beaucoup.
L'orthographe, l'orthographe. Je me répèterai tout le temps, c'est important pour la fluidité de la lecture. Et j'dis ça, mais pourtant, j'en fais, mwa, des fautes.
Foxot a écrit:
Et là se pose la question du contexte...
Quand se déroule l'histoire ?!
Avant la dernière grande guerre du temps, ce qui justifierais l'existence de ce docteur; où alors après et si c'est le cas, est-il au courant de la chute de Gallifrey et qu'il est l'un des 2/3 derniers seigneurs du temps ? (ben oui, ça dépend aussi si c'est avant ou après la saison 4)
(je le vois bien finir au foyer à la fin de ta fic ^^)
Et enfin, ton second chapitre, bien plus long que le premier, où on rentre vraiment au coeur du sujet...
On découvre donc ce "docteur" sur Terre, et une future nouvelle campagne qui découvre le T.A.R.D.I.S.
On reconnaît bien là le docteur, et cette fois-ci on se rapproche plus du 10th avec l'une de ses phrases fétiche "brillant(e)", comme il aimait souvent qualifié Rose, Martha ou encore Donna Noble (et même lui une fois dans un épisode).
D'ailleurs, encore ressemblance avec la série, il rencontre à nouveau une apprenti médecin... (encore une compagne qui va devenir agaçante même si j'ai rien contre Martha et Rory...)
Et enfin... un gros Cliffanger pour finir... sadique !
Bon tu l'auras compris, j'adore doctor who, j'adore ta fic, et bonne chance pour la suite
Le contexte sera peu à peu révéler au fil du scénario, et d'ailleurs, il devrait vite arriver.
Sadique, tu dis ? Oui, sûrement. Et ce n'est pas finit, car mwa, j'aaaime les cliffhanger.
solal a écrit:
Alors, pour le deuxième chapitre, plus long:
Tout d'abord, il y a beaucoup de dialogue, donc pas beaucoup d'action.
Je trouve le doctor pas très compréhensible, très embrouillé et la façon dont réagi Kelly quand le doctor lui raconte sa vie, elle le prend avec trop de calme pour être crédible, en tout cas pour moi.
Je ne comprend pas l'intérêt des passages en gras, que je trouve peu lisible.
Comment Kelly parvient elle à rallumer le TARDIS ? j'espère que tu approfondiras ceci.
Niveau du scénario, super ! On ne sait pas dans quel sens l'histoire va partir !
Donc j'ai bien aimé, même si les pensés des personnages ne sont pas assez décrites, ce que je trouve dommage et qu'il y a trop peu d'action pour moi.
J'attend la suite avec impatience !
Détrompe-toi, sans dialogue, un chapitre peut paraître bien plat et encore plus dénué d'actions. Maintenant, oui, j'avoue que ce chapitre n'est pas très mouvementé, je me suis principalement axé sur la rencontre entre Kelly et le Docteur.
Oui, Kelly n'est effectivement pas très surprise de la folie prématurée de cet inconnu, maintenant, je ne sais plus si c'est dans le deux ou le trois, elle souligne bien que cet homme lui inspire confiance et que ce qu'il a sorti sur l'espace était suffisant pour prouver qu'il avait tout de même un brin d'intelligence. Elle hésitera encore à le croire, évidemment, mais imagine un peu, une boîte bleue toute petite qui, à l'intérieur, fait deux fois la taille de ton salon, c'est difficile de se dire que l'homme avec toi ment en disant qu'il est extraterrestre.
L'action va venir. Les pensées ? Bizarre, j'avais l'impression de m'être bien appliqué là-dessus. Je vais essayer d'approfondir ceci. Pour l'action de Kelly qui rallume le TARDIS, c'est normal, et ce sera expliqué au fur et à mesure des chapitres.
_________________
Et pour m'excuser de cette légère attente (oui, car mwa, je poste pas mes écrits à des intervalles identiques), voici le second prologue et le chapitre trois !
Spoiler
PROLOGUE L’ORPHELINE
« Une orpheline ? Oui, une orpheline.
C’est quoi, une orpheline ? L’orpheline…
L’orpheline sera celle qui ne te dira jamais rien. Celle qui te cachera tout, celle qui n’avouera jamais la faute et qui ne portera jamais confiance en personne. L’orpheline est une cachotière, une femme dure qui ne montrera jamais ses sentiments et ses impressions.
Comment devient-on orpheline ? On perd ses parents. On perd ses origines. On perd une éducation. On perd des amours chers. On perd toute confiance, tout bonheur pour une haine invisible de l’extérieur et qui, pourtant, vous ronge là-dessous. Ceci est le sentiment de l’orpheline. L’orpheline est parfois insociable. L’orpheline est parfois dure à approcher, à apprivoiser et à côtoyer.
Pourquoi ? Si tu perdais ton père et ta mère, que deviendrais-tu ? Tu deviendrais le temps d’une année, le temps peut-être d’une vie, un être sombre, froid et distant, qui aura perdu les confidents qui te chérissent depuis ta naissance, qui t’auront vu naître et grandir. Tu perdrais ceux qui t’auront accompagné, qui t’auront fait pousser des ailes pour que tu puisses voler seule. Tu maudirais les divinités de là-haut, tu maudirais la mort de t’avoir retiré ces deux personnes qui te connaissaient mieux que quiconque. Tu cacherais de sombres secrets, tu ne saurais plus sur qui porter ta confiance. Tu adopterais un autre caractère, un autre personnage que celui que tu devrais être. Car celui que tu devrais être aura ce souvenir inoubliable de ces deux êtres sages et aimants, qui seront morts prématurément.
L’orpheline sera celle qui verra le monde différemment. »
Spoiler
CHAPITRE III ÉTINCELLES CAFÉ A LA SORTIE DE LA FORÊT, AN 2013
Les deux individus s’installèrent à une table du Café Noir, restaurant réputé du quartier. Kelly observait le Docteur, assis en face d’elle. Physiquement, il était semblable à un humain. Et pourtant, il semblait si différent, si décalé… était-il réellement un extraterrestre ? C’était difficile à croire. On pourrait le prendre pour un fou. Un individu d’apparence humaine qui affirmait venir de loin, c’était invraisemblable. S’il avait une peau verte et deux yeux noirs enfoncés dans une grosse tête prête à exploser, se serait plus crédible, sans doute. Kelly se surprenait elle-même, à croire ce que lui disait cet homme. C’était une fille pleine de rêve, toujours dans la lune, blagueuse, pleine de folie. En un sens, elle ressemblait en tout point au Docteur. Même caractère, et même envie de parcourir le temps et l’espace à bord de ce fameux TARDIS. La brunette pourrait prendre ce parfait inconnu pour un fou. Mais Kelly cachait derrière ce caractère particulier un savoir débordant, et ce que lui avait dit l’homme sur les trous de ver était parfaitement juste. Il était brillant. Un brillant fou.
— Dites-moi, Docteur, reprit-elle pour couper le silence, il y en a d’autres des gens comme vous, parcourant l’espace et le temps ?
— Non, répondit sèchement l’homme en évitant le regard de la terrienne tout en faisant mine d’être concentré sur la carte des menus.
— Mais… vous m’avez parlé d’une autre planète, avec une autre civilisation !
Le Docteur esquiva la question par une autre.
— C’est quoi, un gratin dauphinois ?
— Des pommes de terre coupées en tranche et gratinées avec de la crème, expliqua-t-elle.
— Des patates, si je me souviens ?
— Oui, souffla Kelly.
— Autre chose.
— Autre chose ?
— Proposez-moi autre chose ! pressa le Docteur.
— Euh, je ne sais pas, euh…
— Ça se mange, au moins ?
Kelly soupira. Irrécupérable, l’extraterrestre, pensa-t-elle sur une touche d’ironie. Le silence revint. Ce Docteur était étrange. Il refusait de parler de son passé. Il refusait de dire son prénom. Avait-il réellement une identité ? La jeune femme préférait rentrer à présent. Le reste du camping pourrait commencer à se poser des questions.
— Un steak ! Un steak à point ! s’exclama-t-elle soudainement.
— Parfait ! sourit le Docteur avant de lever la main et d’hausser la voix. Un steak à point, s’il vous plait !
Kelly écarquilla les yeux. Le serveur, qui n’osa pas lui faire remarquer son caractère hautain par peur de perdre un client, obéit d’un signe de tête et partit dans les cuisines en griffonnant quelque chose sur un post-it. La brunette, elle, ne manqua pas de le reprendre sur le comportement du Docteur. La petite séance de morale terminée, le steak fut servi. Le Docteur découpa un morceau et le lécha, puis le mit dans sa bouche avant de le saliver, le croquer, le mastiquer en stimulant ses papilles.
— Infecte, avoua-t-il en s’adressant au serveur. Il me faut de l’assaisonnement !
Le savant commença à prendre le sucre et en parsema par grand nombre sur la viande, puis y ajouta de la sauce tomate, et finit par une pincée de sel. Il exigea un café, il reçut un café, et coula tout le liquide sur le steak avant de l’entamer.
— Ah, lâcha-t-il, c’est beaucoup mieux ! Délicieux ! Envoûtant !
Le serveur retourna dans l’arrière-boutique, sur le point de recracher son repas, tant dis que Kelly dévisageait l’homme, écœurée. L’extraterrestre se souciait peu de l’allure qu’il pouvait avoir et poursuivit cette interminable discussion.
— Vous ne voulez pas rentrer ? questionna-t-il.
— Non. Il va être dix-huit heures, les élèves de deuxième année doivent être en train de bizuter les nouveaux, comme moi, par exemple.
— Bizuter ?
— Bizuter, oui. On vous taquine, ou vous charrie, par divers moyens. Dans notre école, ça ne va pas très loin. Ils s’amusent à décrocher les sous-vêtements des filles, ou bien ils écrasent des oreilles de porcs sur nos joues. Dans certains établissements, ils sont inconscients de leurs actes au point d’en causer la mort.
— Vous êtes une race stupide et ignorante.
— Pourquoi ça ? s’inquiéta Kelly.
— Vous jouez avec la vie des gens. Vous méprisez les plus faibles, vous les poussez à bout. Je ne parle pas seulement du domaine scolaire. Cela peut aller bien plus loin. De ce dont je me souviens de la Terre, certains gouvernements cachent beaucoup de choses, vous savez ?
Kelly ne répondit pas. Cependant, elle partageait son ressentit. Les hommes pouvaient être bêtes. Naïfs et irresponsables. Et elle savait qu’au fond, elle-même faisait ou avait fait partie de ces gens-là. Le Docteur lui avait dit si peu de choses et à la fois tellement en un temps si minimal. Ses quelques phrases avait changé la vision de Kelly de voir le monde. Plutôt bizarre.
Devenait-elle aussi folle que lui ?
— Docteur, comment avez-vous atterri ici ? poursuit-elle.
— Un trou de ver, je le répète. Une sorte de trou noir qui vous transporte d’une partie d’un univers à une autre.
— Oui, je sais, mais… je veux dire, pourquoi ici ? Pourquoi sur la Terre précisément ?
— Je ne sais pas, peut-être que je suis lié à elle d’une façon ou d’une autre.
— Lié ? Lié comment ? Mentalement ?
— Non, plutôt l…
Le Docteur laissa glisser la fourchette de ses mains qui s’étala au sol, s’arrêta de mâcher et fixa la belle avec de grands yeux. Une révélation venait de lui frapper l’esprit.
— Bien évidemment ! Le TARDIS est lié à la Terre ! Non, c’est même plus que ça ! Le trou de vers entier en est lié !
L’homme renfila son manteau et partit à toute allure dans la forêt. Kelly le vit s’éloigner. Elle déposa l’argent sur la table, agacée de devoir payer la note, puis partit à toute allure rejoindre le Docteur. Il la fascinait. Elle partageait son goût de l’aventure.
Kelly ne devenait pas folle.
Devenait-elle aussi passionnée que lui ?
Le Docteur traversa en quelques enjambées la forêt et pénétra le TARDIS, tandis que Kelly lui emboitait le pas. Elle observait l’homme, plongé de nouveau dans l’obscurité lugubre de la salle, qui s’éclairait de son Tournesonic et manipulait avec habileté le clavier de contrôle. Ce n’était pas un simple extraterrestre. C’était peut-être le plus brillant et le plus farfelu de tous.
— Eh ! Vous auriez pu m’attendre, fit remarquer Kelly. J’ai dû payer à votre place le steak parce que monsieur venait de filer à toute allure dans son engin extraterrestre ! ajouta-t-elle, n’oubliant pas la fière chandelle que lui devait le Docteur.
— Oh, je ne transporte jamais d’argent sur moi ! Il fallait bien que quelqu’un finisse par payer, non ?
La jeune femme haussa les sourcils. Il était manipulateur en plus de ça ! Elle s’approcha de lui pour mieux observer ses faits et gestes.
— Que faites-vous, au juste ? questionna-t-elle, intriguée.
— En évoquant les liens et trous noirs, vous m’avez donné une idée sublime, Kelly. Je viens de trouver de quoi réparer mon vaisseau. Enfin, je l’espère !
L’humaine fronça les sourcils, pleine de questions.
— Mais votre vaisseau est réduit à l’état d’épave et perdu au beau milieu d’une forêt, signala-t-elle. Où voulez-vous trouver du carburant ici ?
— Taisez-vous.
Kelly devint rouge écarlate.
— Comment ça, « taisez-vous » ?! Vous débarquez au beau milieu de la nature en tant que parfait étranger à bord d’une cabine bleue plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, et en prétendant être un extraterrestre. Comprenez que je sois bourrée de question, non ?!
Le Docteur soupira. L’humaine n’allait pas le lâcher de si tôt. Il était temps d’en venir aux explications.
— Eh bien, commença l’individu, l’étoile qui s’effondre pour former un trou de ver possède souvent ce symptôme lorsqu’un puissant rayon d’énergie se concentre sur elle. C’est ainsi qu’à la sortie du trou de ver, on est absorbé par l’origine du faisceau.
— Donc vous pensez que le TARDIS a pu être attiré par cette puissance et aurait atterrit ici, sur Terre ?
— Exactement.
— Mais qui vous dit que cette énergie vous sera serviable ?
— Dans la plupart de ces types de cas, l’énergie qui l’attire est une énergie temporelle, une brèche dans l’espace-temps qui pourrait mettre fin à toute création. Et le TARDIS se régénère principalement de ce type de source.
— Vous êtes en train de dire que l’on se trouve en ce moment-même sur un point fragile de l’espace et du temps qui pourrait nous détruire à tout instant ?!
Le Docteur fut prit d’un rire qui sonnait faux en se rendant compte de la situation, puis s’arrêta subitement, comprenant le danger sur lequel il était posé.
— Effectivement, c’est assez… troublant, je dois l’admettre, dit-il avec un sourire d’excitation. Mais pas de panique, clama-t-il en continuant ses va-et-vient, si le TARDIS absorbe à temps l’énergie, la brèche se referma instantanément !
— Oh, c’est rassurant, dis-donc… marmonna Kelly, ironique.
Le Docteur enclenchait quelques interrupteurs, pressait quelques boutons et abaissait quelques leviers. Le TARDIS produisit un ronronnement continu tandis que le mécanisme à l’intérieur du gros cylindre se mettait en marche. La salle circulaire se réanimait toute entière.
— Bien, sourit le Docteur. Maintenant que la machine a détecté la brèche, y’a plus qu’à.
— Dites-moi, Docteur. Un trou de ver détruit l’élément qu’il absorbe tellement sa puissance et sa vitesse à aspirer est phénoménal.
— Oui, et alors ?
— Comment avez-vous pu survivre ? lâcha-t-elle sèchement.
— Vous êtes très perspicace, Kelly, avoua l’homme. Le TARDIS est une machine qui voyage dans le temps et dans l’espace. Il pourrait atteindre une planète à des milliards de kilomètres de sa position à la vitesse-lumière. Vous êtes dans l’enceinte d’un vaisseau extrêmement puissant et résistant capable d’affronter tout les dangers de l’espace. En passant dans le trou de ver, j’ai bien cru y rester, et pourtant, voyez par vous-même. Lui et moi sommes encore en vie !
Kelly fit les yeux ronds, admirative. L’univers cachait tellement de choses, et ce Docteur pouvait en voir les moindres recoins à volonté. Pour lui, peut-être y voyait-il maintenant de la banalité, du déjà vu, de l’ordinaire. Mais Kelly, elle, à bord de ce vaisseau, découvrirait l’inimaginable, des créations et des couleurs à perte de vue à travers cette machine. Le Docteur donnait à la jeune fille des rêves d’enfant.
Soudainement, un bruit strident scinda l’air et les tympans de nos deux compagnons. Les deux personnages sortirent à toute allure du TARDIS pour observer la source de ce sifflement. Un point rougeoyant et imposant s’échouait sur la planète en fonçant à une vitesse incroyable vers nos deux compatriotes.
— Dites-moi, Docteur, lâcha Kelly. Rien d’autre n’aurait pu survivre dans le trou de ver, n’est-ce pas ?
L’interloqué écarquilla ses yeux ébènes.
Le duo de génies était en danger de mort.
Kelly empoigna la main du Docteur, tremblante de tous ses membres.
— Docteur… dites-moi que je rêve !
— Vous ne rêvez pas, Kelly, contredit l’homme en lâchant la main de l’humaine.
Il attrapa son Tournesonic dans la poche de sa veste, et pointa l’ustensile vers l’astre enflammé. L’objet produisit son habituelle lumière verte. Le Tournesonic permettait aussi d’analyser l’environnement dans lequel le Docteur se trouvait, ou bien les caractéristiques d’un objet quelconque.
— Une météorite, en conclut le Docteur en examinant les résultats de sa baguette de métal, affichés sur un petit écran. Une météorite en fusion qui est en train de s’échouer sur votre planète.
— Et qu’est-ce qu’on doit faire ?
— Oh, rien. Il fonce droit sur cette forêt. Dommage, je la trouvais fort sympathique.
— On devrait courir, n’est-ce pas ?
— Peut-être.
— Courons ?
— Courons.
Le duo entama une interminable course, s’enfonçant toujours plus profondément dans les brumes ténébreuses des bois. Kelly, apeurée, ne regarda it plus où elle avançait, ne regardait plus quel chemin elle prenait. Certaines branches, qui s’écartaient anormalement de leur tronc initial, venait écorcher les visages de nos deux héros. Le Docteur semblait avoir l’habitude de courir et de fuir ce type de danger potentiel. Kelly, elle, ne savait plus quoi faire. L’inconnu se déplaçait avec tellement d’habileté, et elle… elle, venait de trébucher sur une racine.
Elle s’étala au sol, éraflant ses paumes, tandis qu’elle apercevait au loin le Docteur, disparaissant dans le brouillard blanchâtre.
— DOCTEUR ! cria-t-elle, en sanglots.
L’astre, qui était auparavant un minuscule point rouge dans le ciel, était maintenant à quelques mètres du sol. C’était un énorme caillou en feu qui laissait échapper derrière lui une traînée orangée. Le phénomène aurait pu émerveiller n’importe quel humain. Hormis Kelly, qui voyait en la météorite plus un danger de mort qu’un spectacle pour ses yeux.
Le rocher spatial s’écrasa à une centaine de mètres de la position de la brunette. Elle observa au loin l’explosion de flammes et de cendres, suivies d’une épaisse fumée, tandis que l’impact générait une onde de choc, repoussant Kelly de quelques bons mètres. L’adolescente s’écroula au sol, démunie et fatiguée. Elle reprit son souffle peu à peu. Kelly se remit sur pieds, encore bousculée. Maintenant qu’elle était perdue, il fallait trouver un point de ralliement où elle pourrait y croiser le Docteur. Elle décida d’aller aux lieux de l’incident.
Kelly se faufila entre les arbres, cette fois-ci plus sereine et sans courir, et parvint à se frayer un chemin jusqu’à la météorite, enfoncée dans un énorme cratère noir et enveloppé de nuages de cendres. Maintenant qu’elle avait échappé à la mort, la jeune femme était fascinée par le caillou. Il fallait dire qu’il venait de loin. De très loin. La météorite était encore brûlante, et la chaleur frappait la peau de Kelly. Les rayons de soleil éclairaient l’astre de plusieurs couleurs. Kelly était une scientifique dans l’âme. Ce qui se trouvait face à elle était fantastique. Elle pouvait l’observer autant qu’elle le souhaitait, elle n’était plus en danger. Que pourrait-il arriver d’autre ?
Des craquements de feuilles et d’herbes sèches surgirent derrière Kelly. Elle jeta un coup d’œil avec vivacité. Elle eut juste le temps d’entrevoir une ombre se dessiner derrière un buisson, avant qu’elle ne disparaisse du champ de vision de la brunette. La jeune femme hoqueta. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Elle pensa d’abord à un touriste intrigué par l’impact de la météorite.
— V… Vous êtes venu pour la météorite, je me trompe ? déclara Kelly d’une petite voix, en espérant que son dire était correct.
L’observateur répondit d’un cri rauque et aigu à la fois. Un cri inhumain.
Kelly recula prudemment, se penchant légèrement en arrière pour tâtonner l’herbe et trouver une branche suffisamment épaisse pour lui servir d’arme. Elle tomba sur un petit fragment de la météorite qui s’était refroidi, et l’empoigna comme défense.
— Je… Je suis armée… avertit-elle.
Un amas de feuille trembla puissamment à la gauche de la jeune femme. Elle lança de toutes ses forces son projectile, qui rata malheureusement sa cible. Elle récupéra une autre pierre qu’elle tendit face à elle, pour mettre toujours plus en avant le fait qu’elle était armée. Son « ennemi » se mit alors à courir, se cachant furtivement de buissons en buissons tout en se rapprochant de Kelly. Celle-ci balança le rocher. La créature se le reçut en pleine tête et poussa un tonique gémissement de douleur. Maintenant qu’il était énervé, le monstre allait s’en prendre à notre héroïne sans hésiter. Il sortit de sa cachette. Kelly eut juste le temps d’apercevoir une silhouette maigre et difforme. Elle tenta d’attraper un nouveau fragment de l’astre. Par malchance, celui-ci était encore brûlant. La brunette attrapa la main qui venait d’être brûlée, et souffla dessus le plus vite possible.
La créature en profita et prit du terrain pendant ce temps-là. Arrivée à proximité de sa proie, elle s’agenouilla pour prendre une bonne impulsion et bondit sur Kelly. La jeune fille se laissa tomber au sol, anéantit, en poussant un hurlement d’effroi.
Un peu plus tôt, le Docteur, de son côté, était aussi tombé à la renverse en sentant l’onde qui lui fouetta le dos. L’homme se releva sans peine, quelques balafres sur les joues, et fit volte-face pour observer la scène. Un nuage de cendres dans le ciel, des poussières qui virevoltaient dans l’air et la brume dissipée. Mais aucune trace de Kelly Suarez, la brillante terrienne.
— KELLY ! appela-t-il, inquiet.
Il se laissa tomber sur les genoux, désemparé.
— Que… Qu’est-ce que j’ai fait ?...
L’homme répéta, cria, haleta, souffla le prénom de la terrienne maintes et maintes fois. En vain. Son « informatrice » avait disparu. Le Docteur s’attachait rarement aux personnes qu’il rencontrait. Il savait qu’avec lui, ils étaient en danger de mort. Et pourtant, cette terrienne lui paraissait brillante, joyeuse et… attachante. Oui, le Docteur s’était attaché à cette humaine pleine de vivacité. Il ne pouvait pas l’abandonner. Notre héros s’était promis de ne plus jamais rien abandonné. Et tant qu’il n’aurait pas retrouvé Kelly, morte ou vivante, il ne s’en irait pas. Elle a dû se perdre, ou bien trébucher, supposa-t-il. Un obstacle dans sa course effrénée. Quelque chose qui l’aurait arrêtée ou détournée de sa route initiale, me perdant de vue.
Le Docteur retourna sur ses pas tout en continuant de prononcer le nom de la jeune femme. Il marcha longtemps. Très longtemps. Une demi-heure s’était écoulée depuis qu’il s’était mis à sa recherche. Que s’était-il passé ? Peu importe le temps passé, le grand homme de marron vêtu continuerait son escapade. Soudainement, un cri. Un cri strident, puissant et éraillé. Un cri féminin.
— DOCTEUR !
À suivre : Triangle extraterrestre
Pourquoi "Étincelles" ?
Eh oui, j'ai envie de rajouter ce petit texte pour expliquer l'origine de ce titre. Texte sûrement inutile à vos yeux, mais je mourrais d'envie de déballer le double-sens (très simpliste, à vrai dire) de ce titre. On a d'abord les étincelles de la météorite. Mais à la base, ce titre ne prenait pas de -s et se voulait être l'étincelle, l'idée qu'a le Docteur d'utiliser la faille temporelle pour nourrir son TARDIS. Eh vwala, c'est terminé, et maintenant, je vous laisse vous désespérer de ma médiocre explication qui se voulait savante. Anneauthier se pend.
Bonne lecture ! ♥
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« Je peux être LG svp ? »
Dernière édition par Anneauthier le Ven 06 Déc 2013 22:09; édité 4 fois
D'abord le docteur et Kelly qui mangent ensemble et en profite pour faire connaissance, avec évidement le clin d'oeil (pas du tout visible XD) à notre rédacteur de magazine préféré, Café Noir ^^(sérieusement, y'avait plus original comme nom...^^) Note d'Anneauthier : Ah, ça, non, je voulais rendre hommage au meilleur frérot qui puisse exister =D
Sinon ensuite viens le moment où on se rend compte que le docteur et son T.A.R.D.I.S. ont emporté un passager clandestin dans le trou noir et là on reconnaît le docteur "COURONS ?"
Dans sa manière de parler, si on ne savait pas qu'il était différent, on dirait le docteur de la série... faudrait peut être un peu plus marquer les différencier entre les "deux" docteurs.
Voilà, très bonne suite, encore un Cliffanger, t'es vraiment très sadique ^^
Continu dans cette voix, t'as vraiment une super qualité de rédaction...
Inscrit le: 26 Mai 2010 Messages: 44 Localisation: Dans le labyrinthe qu'est le TARDIS et quelque part dans le Temps.
Salut à tous,
déjà, je m'excuse de ce très long retard que j'ai pris avant de répondre mais le lycée m'a pris beaucoup de temps.
Le prologue, qui est tout simplement la définition parfaite d'une orpheline, fait, je pense, référence à l'histoire de Kelly. Court, mais parfait pour ce que tu avais à mettre.
Quant au chapitre, même référence au créateur du Mag', toujours aussi débraillé, même pas fichu d'avoir un ou deux milliard en poche quoi, franchement, quelqu'un qui peut pirater n'importe quelle banque de données. Encore une très bonne rédaction, pas de fautes d'orthographe ou de grammaire (sinon c'est que je ne les ai pas vues ). Niveau longueur, toujours la même et c'est très bien comme ça. Le docteur est aussi indifférent que dans la série, un peu plus même, et sait s'attacher aux créatures malignes et fascinantes (intelligentes aussi, ça peut servir avec lui ). Sinon, bonne continuation et j'espère, à bientôt
@Foxot : c'était "voie" et pas "voix" que tu voulais dire à ta dernière ligne, je pense.
Bon et bien, salut à tous et à la revoyure au prochain chapitre. _________________
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