Quelle heure est-il ? Je ne sais pas. Le ciel à une drôle de couleur dehors...Il est violet. Une incroyable sensation de calme et de bien être semble régner dans le grenier. Avec Céleste, je répare le Macstodonte. J’ai réussi à l’éteindre. Mais je suis sûr que X.A.N.A. en a profité pour s’enfuir ailleurs en attendant. Dans le frigo peut-être...
-Tiens, tu me passe le tournevis magnétique ?
Je dois dévisser le processeur du G5 maître pour mettre un disque dur à la place. Ça fera plus de mémoire vive.
-Tout de suite, Frédéric !
Elle cherche dans la boîte à outils qui est par terre, elle se baisse, dos à moi. Surpris, je détourne le regard et me concentre sur l’écran. Il est noir. Mais je suis sûr que la suie de ma cheminée est plus noire que ça. Céleste me passe la clé à molette. Je m’apprête à la prendre mais j’ai un moment d’hésitation. Je relève mon regard vers elle, elle sourit. D’un sourire très étrange, les joues légèrement rosies. Attends, c’est...C’est pas normal ça, il se passe quelque chose ! J’avais demandé le tournevis mais en fait il me fallait un marteau piqueur ! Heu...Attends ! Non !

Céleste continue à me fixer, comme si elle était en pause. Je ne comprends plus trop ce qu’il se passe, j’ai l’impression de voir la pièce vaciller autour de moi, pourtant je me sens encore...Magnifiquement bien. Puis une main me tape dans le dos. Je me retourne. C’est James. Il n’est pas censé être là. Je pensais qu’il devait jouer à lancer des dynamites sur la voie pour faire voler le train. Il a une sorte de...plaie sur le front. Et il est tout blanc. Complètement blanc. Il ne sourit pas, lui.
-Fred, adieu. Je suis mort. X.A.N.A. m’a tué.
-Que...Quoi ? Mais non ! Tu t’es relevé le plus naturellement du monde !
-Le choc électrique m’a fait prendre trop de jus, je viens vous dire au revoir.
-Mais...Mais...Non !
Ma sensation d’euphorie s’en va, une grande peur la remplace. Une très grande peur.

Un éclair sort du G4 que je réparais, ça illumine le grenier. C’est...très joli. L’éclair fonce dans notre ancien frigo. Celui-ci s’ouvre et une volée de câbles en sort. Ils embarquent Céleste. Celle-ci retire son sourire de son visage pour le remplacer par une expression d’horreur. Je me lève de ma chaise et me dirige instinctivement vers les câbles, mais j’ai l’impression qu’ils s’éloignent quand je m’approche. J’ai l’impression que tous le fond du grenier s’éloigne à mesure que je cours.
-Fred, s’il te plaît, sort moi de là !
Céleste a hurlé ces mots qui ont résonné dans tout le grenier. Puis elle disparaît dans le frigo, une volée d’éclairs entourent alors celui-ci, ponctués par les hurlements de la jeune fille...

Je m’arrête. J’essaie de répondre, mais seul du souffle sort de ma voix. Je suis aphone. Je me retourne. Le Macstodonte est derrière moi. Il est réparé, imposant. 4 G5, 8 G4, 4 écrans. Une ombre en sort. Elle s’arrête devant moi. J’entends mon coeur battre. Très fort. L’ombre ouvre un oeil, un oeil très étrange, terrifiant. Elle ouvre également sa bouche et dit d’une voix à l'apparence électronique :
-Access Denied, Fred, tu ne peux pas la sauver. Après tout, je vais tous vous tuer.
Puis l’ombre s’évapore en laissant derrière elle une volée de flammes. Tout le grenier brûle ! Tous mes souvenirs ! Toute ma vie. Je panique. Je n’en peux plus. Malgré la chaleur environnante j’ai très froid. Le feu dévore tout sur son passage. Seul le bureau du Macstodonte se dresse au milieu du feu. Noir. Beaucoup plus noir que la suie de ma cheminée. Le toit du grenier se fissure et de l’encre noire s’échappe du plafond. A ce moment une autre main me tape dans le dos. Jessie est à côté de moi, l’air aussi paniqué que moi.
-Fred ! Ton grenier brûle ! Vite, prends une pastèque !
Jessie sort une pastèque de derrière les flammes et l’essore comme une éponge. Le feu semble reculer. Mais le plafond fini par tomber pour de bon. Libérant une flopée d’encre qui noircit le feu. Au milieu des flammes noires et du ciel violet qui est désormais terrifiant, j’ai perdu Jessie. J’essaie de l’appeler mais je n’y arrive pas. Je ne fais que souffler. Je regarde dans toutes les directions et trouve une pastèque. Je la prends. Je lève la tête. L’ombre est là, dans le ciel. Accrochée à la ligne téléphonique par un arc électrique. Elle est devant la lune qui malgré sa lumière jaunâtre ne l’éclaire pas. Je m’apprête à presser la pastèque dans sa direction quand celle-ci disparaît d’entre mes mains. L'ombre me regarde d'un sourire démoniaque et hurle :
-Operation Cancelled by user X.A.N.A. !
Puis elle se met à rire. A rire sans s’arrêter. En me regardant moi. Au milieu des restes de mon grenier rongé par des flammes noires. J’ai de plus en plus peur. Je ne peux plus bouger. Je suis tétanisé par la terreur, par le froid...Je regarde devant moi. Le Macstodonte est toujours là. Au milieu des flammes. Des lignes de code vertes circulent sur ses écrans. Sous le bureau, j’aperçois un corps. Celui de Lucie. Il semble sans vie.

Cette fois, s’en est trop. Je tente de crier, je souffle. Je réessaie, plus fort, encore du souffle. Je prends une grande inspiration, et cette fois, ça marche :
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

J’ai mal partout. Je suis trempé de sueur froide. Un liquide me chatouille les lèvres, mon nez saigne. Je suis assis. Assis dans quelque chose de confortable. Je regarde un peu autour de moi. J’aperçois des chiffres verts. Je sursaute : le Macstodonte ! Ah, non, l’écran est plus petit. C’est mon réveil, il est 3h30. Je tourne lentement la tête de l’autre côté. L’iBook sur mon bureau sommeille. Son voyant scintille dans le noir d’une lumière blanche et rassurante. Je me retourne vers la table de nuit et vois mon verre d’eau. Je le prends et le bois cul-sec. Ça me fait du bien. Petit à petit mon coeur reprend son rythme normal. Je prends également un mouchoir pour stopper mon nez. Puis ma porte s’ouvre. Mon père, en pyjama, entre, l’air sonné.
-Fred, ça va ?
-C’est rien, c’est rien, cauchemar.
-Ah bon, je retourne me coucher alors.
-Désolé.
-Pas grave.
J’ouvre le tiroir de ma table de nuit et allume la veilleuse. Je sors un cahier. C’est mon carnet de rêves. Je les note tous depuis près de 8 ans dans ce cahier, juste après les avoirs fait. Pour avoir un maximum de détails. J’inscris la date et l’heure, et je commence à écrire. Ce rêve est sans doute le plus marquant que j’ai jamais fait, son début était...Extraordinairement agréable et sa fin terriblement effrayante. Je me demande s’il est prémonitoire...Non. C’est impossible, c’est juste un rêve. Enfin...

J’écris, pendant presque une heure mon rêve, le plus précisément possible. Puis après, je monte au grenier. Le Macstodonte trône au centre de la pièce, mais il n’a pas son aspect menaçant. Il faut dire qu’il est éteint et que la moitié de ses machines sont ouvertes, partiellement démontées. A sa droite, j’aperçois notre vieux frigo. Je n’y avais jamais vraiment fait attention, c’est fou comme notre inconscient joue sur les rêves...Ce frigo était très design. Tout en inox avec de belles courbes rondes un peu genre réveil des années 80. Mais son moteur a grillé, on ne l’a pas encore jeté. Le grenier est vraiment très calme sans le bruit du Macstodonte. J’y allais quand j’étais petit pour farfouiller, retrouver mes vieux jouets, de vieux trucs idiots, des déguisements, des cachettes...Quand j’y pense...Oui. Une bonne partie de ma vie est dans ce grenier. Un morceau de mon enfance et un morceau de ma vie de lycéen. Elle a bien changée ma vie depuis...Je regarde lentement toutes les vieilleries une à une. Chaque fois me viens un souvenir, une anecdote. Puis je m’arrête sur le superordinateur. Il faudra que je le répare. Pas seulement pour X.A.N.A. Mais j’ai l’impression qu’il fait désormais partie de cette pièce. Des souvenirs apparaissent aussi en lui : le début du projet, la construction du monde, la recherche de la partition avec Céleste, l’électrocution de James...Peut-être que dans plusieurs années, je retomberai sur cette machine et je me rappellerai de tout ça...avec le sourire. J’ai toujours vu la vie comme une aventure. Mais je me rends compte que là, j’en vis vraiment une. Il faudra s’arranger avec les autres pour réparer notre engin. Le plus vite possible. Et reprendre le combat.

Je regarde à travers le vélux. La lune brille. D’une lumière blanche. Aussi rassurante que celle de l’iBook. La nuit est noire, mais certainement moins que la suie de ma cheminée.

-Tiens, passe- moi le tournevis magnétique.
-Le...Quoi ?
-Le Tournevis magnétique !
-Ben je veux bien, mais...C’est lequel ?
-Oh, laisse tomber.
Et ben ! Pour me donner un coup de main pour réparer le Macstodonte, Céleste est quand même plus efficace que Jessie. M’enfin bon, elle ne pouvait pas venir. C’est bête, non ?
-James, t’en es où ?
-J’ai ressoudé les 6 premières diodes du circuit multitâche. Je les ai pas remplacées, elles ont l’air d’avoir tenu le choc.
-Le choc...électrique !
Je me donne une claque sur le front, l’humour de Jessie est aussi intelligent qu’une carotte accrochée à une voiture, aussi drôle qu’un TGV qui fonce droit sur vous. Ce qui n’a pas empêché le comique et James de rire comme des andouilles. Ah la la...Ça va pas être de la tarte tout ce bazar. Enfin bon. Alors, le disque dur 2 du G5 maître : tests des moteurs de rotation...Ouais, ça tourne. Moteur de tête de lecture ? Ça a l’air bon aussi. Bon, je suis mauvaise langue, on devrait quand même arriver à quelque chose. D’ici deux trois jours tout devrait être de nouveau en état.
-Fred, c’est bon, le circuit multitâche est réparé !
-Super James, rebranche-le au Macstodonte.
Je regarde l’heure. Midi dix. C’est que ça n’avance pas trop mal finalement.
-Jessie, tu t’en sors ?
-Oui, j’ai déjà remis 5 vis !
Jessie fait les tâches ingrates. Non pas qu’il soit maladroit, c’est juste qu’il ne comprend pas les autres manips. Mais il est aussi efficace que nous.
-Bon, on termine ce qu’on fait et après on prend une pause déjeu...que...qu’est-ce que...
A travers le vélux, un éclair zèbre le ciel. X.A.N.A. est visiblement en train de faire mumuse...Mais avec quoi ? Le Macstodonte est éteint ! D’où il a pu mobiliser assez de puissance ?
-Qu’est-ce qu’il se passe Fred, pourquoi il y a un éclair ? Le Macstodonte est éteint !
-Pour une fois Jessie, j’en sais autant que toi. Je ne comprends pas.
-Il faut aller voir, lance James.
-Ok, on arrête ! On descend.
En descendant, James s’inquiète :
-Ça va alerter le quartier, ça !
-Ben heureusement l’arc ne fait pas de bruit. Comme il fait jour, il ne se voit pas bien. Qui plus est beaucoup d’adultes travaillent au Mans le samedi. Oh non ! Tout mais pas ça !

On vient de franchir la porte et on traverse le jardin, l’éclair s’échappe tout droit de la bâtisse d’en face plus imposante que le petit pavillon où je vis. Celle où habite Bertrand.

S’il y a bien une personne sur cette planète que j’évite de voir, plus que William-Yann, c’est Bertrand Dagobert. Remarque, j’ai pas à le voir souvent : je le déteste, il me déteste. Et c’est très bien comme ça. Hein ? Pourquoi je le déteste ? Parce qu’il est prétentieux, arrogant, sadique et qu’il se pavane avec son matos de gamer dernier cri acheté par son gentil papa. Sous prétexte que sa machine est la plus puissant du marchée il se prend pour un dieu de l’informatique. Steve Jobs, Bill Gates, Alan Turing et Grace Hopper sont des amateurs à côté de lui. Faut dire qu'il ont commencé l'informatique sur des machines préhistoriques par rapport à la sienne. Il est petit, mais un peu moins que moi, brun, avec des yeux marrons noirs, une tête mélangeant boxeur, binoclard et porc, des vêtements relativement classes pour un jeune. Le mélange parfait...Mon cocktail détesté.

Le pro en question se trouve dans son jardin, en train de jouer aux cartes avec trois de ces sympathiques copains. Il ne semble pas avoir vu l’éclair. Quand il me voit débarouler il m’adresse la parole :
-Meuringue ! Le monde est petit. Qu’est-ce qui te fait sortir de ta grotte ?
-Disons que je sortais faire un tour.
-Incroyable, il sort de chez lui, ça lui arrive !
-Vu les remarques intelligentes que je reçois quand je sors, je pense qu’il est très compréhensible que je n'aime pas bien sortir. M’enfin bon...
-Tiens ! Salut Bertrand Dagobertrand Dagobertrand Dagobertrand Dagobertrand Dagobertrand...
Jessie venait de se ramener à ma hauteur devant le jardin du Bertrand et commençait à mettre de l’huile sur le feu...
-C’est marrant quand même ! Dagobertrand Dagobertrand Dagobertrand...
-Mon nom te fait rire, Roberts ?
Jessie regarde le ronchon d’un air perplexe puis ressort son sourire.
-Tiens ! Ça fait pareil avec mon nom ! Robertrand Robertrand Robertrand Robertrand...
-LA FERME !
-...Robertrand Robertrand Dagotrand...heu...
Je me frappe le front, derrière, James se roule par terre en plein sur la route (peu fréquentée heureusement) en rigolant comme une baleine. Jessie regarde toujours Bertrand avec le sourire du gars qui attend qu’on rit à sa blague. Sauf que c’est une tarte qu’il s’est ramassé. Il est tombé dans la pelouse. On l’aide à se relever, il a l’air ahuri.
-Bah quoi ? C’était drôle ?
-Ça dépend pour qui...fait James, une larme coulant sur son visage encore rigolard.
On retourne dans mon jardin et on laisse la brute reprendre sa partie de carte. Il fait un temps superbe. Ma simple petite rue pavillonnaire brille de mille feux, illuminée par un beau soleil. Dommage qu'on ait un éclair sur les bras avec en plus un voisin peu recommandable.
-Bon, du coup, on sait où est passé X.A.N.A. A savoir dans le « bolide » de l’autre andouille. Il faut qu’on le ramène sur le Macstodonte ou au moins qu’on le fasse arrêter ses bêtises, je me demande bien ce qu’il fabrique d’ailleurs...On remonte, il faut qu’on vérifie ça.

C’est donc ce qu’on fait. Dès qu’on a passé la trappe je saute sur le tas de pièce et rebranche tout le plus vite possible.
-Fred ! Qu’est-ce que tu fais ? On n’a pas fini de le réparer ! Lance James.
-Il faut stopper ça, si ça se trouve il y en a un qui va y passer si on ne fait rien.
-Mais on n’aura que 45% de la puissance machine !
-On n’a pas le choix.
J’appuie sur le bouton d’allumage du G4. Ça redémarre. ‘fin à moitié...
-James, reconfigure le circuit multitâche, on n’a plus de G5, passe le G4 1 en maître.
-Ok.
-Jessie, selon l'écran, on a quoi qui marche encore ?
-Alors on a 4 G4. Ce qui nous fait une fréquence logique de 4,5 GHz, on a de nouveau les 300 Go de RAM et l’hyper threading fonctionne sur deux machines. On pourrait presque ouvrir notre monde mais avec de grosses pertes de vitesse. Pour ce qui est de Replika One je ne sais pas...
-Ok, je vais essayer de pirater le réseau pour voir où veut aller X.A.N.A. avec ces fils.
-Mais sans ta disquette de hack ?
-Elle ne contenait que des procédures, ça peut se refaire à la main. C’est juste plus long. On commence, James, résistance 451 sur transistor 56, allume le convertisseur B.
-Fred, un scan a survécu à la panne, c’est celui qui surveillait X.A.N.A., il me dit qu’il ne le trouve plus !
-C’est vrai Jessie ? Mais c’est génial !
-Hein ?
-Si ce scan est encore entier on peut le lancer sur le réseau, il devrait nous dire assez vite ce que fait X.A.N.A. Valide et appuie sur “Ethernet” !
-Ok.
Je me tourne vers Jessie, il s’exécute. Le programme semble tourner. James nous rejoint à côté de l’écran qui scanne toutes les IP qu’il trouve, heureusement on a encore une carte réseau Gigabit d’entière, ça devrait prendre un quart d’heure, normalement ça aurait été instantané mais bon, on n’aurait rien eu ça aurait pris plusieurs jours. Au bout d’un quart d’heure, le scan fini finalement par localiser X.A.N.A. et à décoder ses intentions.
-X.A.N.A. est en train dirait-on de sonder le réseau, enfin...Je sais pas, il balaie des hub à grande vitesse. Pas sûr que ce soit pour dire bonjour tout le monde. Il faut qu’on l’arrête.
-Tiens, j’ai une petite idée, lance James. Fred, tu peux forcer la partition de X.A.N.A. comme tu l’as fait la dernière fois ?
-Ben ouais, mais il va nous éjecter.
-Justement ! S’il doit nous éjecter, il doit revenir sur le Macstodonte et abandonner sa recherche. S’il tient à son Replika, il devrait se ramener avant qu’on en supprime un morceau !
-Eh ! Pas idiot ! J’essaie, Jessie, le disque 4 est opérationnel ?
-Il semble oui. En tout cas, il est vert.
-Ok ! James ! Envoie le contrôleur IDE du multitâche sur ce disque, j’ai besoin de la puissance pour le décryptage !
-Ça marche ! Et un contrôleur IDE pour la table 2 !
Je commence à taper les commandes pour un programme de forcing. C’est pas le plus pointu mais c’est le plus rapide à faire, une boucle For, un déterminateur de clé, pour l’instant ça roule.
-Jessie, où en est X.A.N.A ?
-Selon le scan, il cherche encore.
-Ok, on va le prendre de vitesse, j’ai presque fini !
-Fred, je condensateur 25 est plus chargé que prévu. C’est normal ?
-Le 25 tu dis ? Ça doit être un ping. X.A.N.A. a vu le Macstodonte, on continue !
Je continue donc de craquer les codes et de fausser les autorisations, on y est presque ! Encore deux trois codes...
-Jessie ! X.AN.A. ?
-Pas décidé...Il continue à chercher.
-Ok, Action !
Je presse Enter, ça marche, la fenêtre de la partition s’affiche. Allez, quel programme on va supprimer ?
Allez, Replika One ! Héhéhéhé !
Je programme un script de suppression en différé et lance :
-Eloignez-vous du Macstodonte, si X.A.N.A. réagit ça va chauffer !
Jessie saute se cacher derrière le lit, James va se mettre plus loin, j’appuie sur Enter et éloigne ma chaise. Le compte à rebours se lance : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3...
Pas de 2, l’écran devient noir, le Macstodonte vient de se mettre en veille. Comme prévu, X.A.N.A. a réagi, son monde est trop important. On sort chacun de notre planque, je réveille le Macstodonte. Tout est exactement comme s’il venait de démarrer.
-Ça a marché ?
-Oui !
-Génial !
-Mes amis, je crois que l’on vient de trouver un point faible de notre ennemi.