Posté le: Dim 26 Juil 2015 14:35 Sujet du message:
Inscrit le: 18 Fév 2006 Messages: 3626 Localisation: A Tokyo, dans le dojo de Steven Seagal
Citation:
s'il recommence à me scotcher
Dyssery a écrit:
Elle prévoyait surtout qu'il allait recommencer à la coller, ouais. Et donc qu'elle l'enverrait bouler avec son tact légendaire (c'est de l'ironie, pour ceux qui doutent).
C'est quoi ce délire ? Quand Yumi avait déclaré à Ulrich ne pas être jaloux si William se remettait à la coller, ce n'était en aucun cas pour annoncer que ce qu'il s'était passé dans la saison 3 allait se reproduire. Elle a plutôt voulu dire ça dans le sens où William se serait mis à tourner autour d'elle juste pour savoir comment ça s'est passé à Kadic durant toute la période où il a été le lieutenant de XANA mais également pour l'aider à reprendre ses marques sur Terre.
Enfin, il était impossible d'anticiper que Yumi enverrait bouler William dans l'avant-dernier épisode de la saison 4 car on ignorait tout ce qu'il allait se passer dans cet épisode et on ignore tout ce qu'il s'est déroulé au cours des 7 jours séparant les événements de #93 Retour et #94 Contre-attaque.
Citation:
on dirait qu'il ne s'est rien passé de positif
Dyssery a écrit:
On parle bien de Yumi, là ? La Yumi qui a toujours considéré que Lyoko gâchait sa vie de la pire des manières (ce que je trouve plutôt lucide, soit dit en passant).
N'importe quoi, à aucun moment dans la série Yumi avait déclaré ni même insinué quoi que ce soit à propos du fait que Lyoko ait pu gâcher sa vie de la pire des manières malgré les événements de #29 Exploration, #30 Un grand jour et #65 Dernier round où elle a dû mentir à sa famille à propos de sa double vie alors qu'elle déteste avoir recours au mensonge.
Si c'était vraiment le cas, elle l'aurait annoncé depuis longtemps qu'elle envisageait de quitter la bande (ce qu'elle n'a jamais faite jusqu'à preuve du contraire). Dès la fin de la genèse, elle savait dans quoi elle s'engageait à l'instant même où elle a accepté de rejoindre l'équipe pour combattre XANA et devoir garder le secret.
Dyssery a écrit:
La seule de positive qui lui soit arrivée c'est d'être devenue lesbienne, non ?
Tu trouves ? je ne vois pas en quoi le fait de l'avoir rendue lesbienne ait pu être une chose positive pour elle. D'autant plus qu'il n'y a aucun moment au cours de la série où elle a pu laisser sous-entendre ne serait-ce qu'un seul instant qu'elle pouvait songer à changer d'orientation sexuel, contrairement à Willow Rosenberg dans la saison 4 de « Buffy contre les vampires » qui après avoir rompu avec Oz, se met en couple avec Tara McClay quelques épisodes plus tard.
Néanmoins, je suis curieux de découvrir avec quelle fille Yumi pourrait envisager de se mettre en couple et accessoirement, il faudrait que la fille en question soit lesbienne.
Citation:
elle est tellement coincé du postérieur
Dyssery a écrit:
Euh, Aelita n'est pas du tout coincée, dans la saison 4... Toujours un peu niaise, ok
As-tu oublié les épisodes #72 Leçon de choses où elle rougit constamment dès qu'il est question de savoir se qu'il s'est passé pendant la mystérieuse attaque du gymnase, #89 Il est sensé d'être insensé où elle a une peur bleue incroyable à l'idée de faire la première partie du concert des Subdigitals et #90 Médusée où elle est incapable de se montrer convaincante (elle bafouille et ses yeux n'arrêtent pas de cligner) pour maintenir sa fausse identité fasse à Jim dans le bureau du proviseur.
Dyssery a écrit:
mais elle n'a plus grand chose à voir avec la pleurnicheuse de la saison 2.
Tu abuses un peu de la qualifier de pleurnicheuse car elle n'a été en larmes qu'au début #46 Empreintes lorsqu'Élisabeth l'a accablé de reproches pour avoir hurlé en pleine nuit.
Citation:
Depuis quand Yumi est une allumeuse ?
Dyssery a écrit:
Depuis qu'elle fait tourner deux mecs en bourrique sans jamais cesser d'être ambiguë...
Tu aurais fait mieux à sa place si tu avais vécue la même situation qu'elle durant la saison 2 où c'était limite la zizanie amoureuse à cause de ce triangle amoureux causé par les scénaristes ?
A force d'avoir eu à subir cette succession d'événements pénibles au cours de la saison avec la crise de jalousie d'Ulrich vis-à-vis de William et Élisabeth qui continuait à tourner autour d'Ulrich, il a dû arriver un moment où il est devenu impossible pour Yumi de pouvoir déclarer ses sentiments envers l'élu de son cœur.
Dyssery a écrit:
Et je concluerai cette réponse en signalant que je ne vois pas ce que la nécromancie vient foutre ici.
Voici de quoi éclairer ta lanterne: nécromancie (18:28 au minutage).
Retour au sujet à présent.
Ce chapitre 15 est assez passionnant car il contient pas mal de rebondissement intéressant ainsi qu'un traitement de la psychologie de William très bien développé. Au fil des chapitres, ta fanfic commence à devenir l'équivalent des épisodes 7, 8 et 9 de Star Wars (reste à savoir ce que ça va donner lorsque cette nouvelle trilogie sera achevé) qui ne reprennent pas l'univers étendu de la saga et y font même totalement abstraction.
C'était complètement inattendu de découvrir Aelita à l'usine, attendant l'arrivé de William après avoir découverte que celui-ci avait fouillé sa chambre pour mettre la main sur les lignes de code sur Lyoko afin de pouvoir se virtualiser. Je me disais bien que William laisserait des traces de son passage dans le chapitre précédent.
Sympa de voir William surprit qu'Aelita le fusille du regard et se mette en rogne croyant qu'elle était incapable de pouvoir se mettre en colère. Ceci est une fois de plus la preuve que ce qu'avait déclaré Jérémie dans #40 Contagion est juste, on ne peut jamais totalement connaître les gens tant que l'on a pas été confronté à des situations comme celles-ci.
Néanmoins je dois avouer que le paragraphe dans lequel William déclare : ''Et plus je faisais ce genre de rêve, plus l’impression qu’il s’agissait de XANA s’est renforcée. Puis les rêves éveillés ont débuté et j’ai commencé à voir des éléments de Carthage. Des enlèvements, le recrutement de sujet humains pour des expériences'' semble un peu confus et difficile à suivre car il y a tellement eu d'événements importants qui lui sont tombés dessus au cours des précédents chapitres, que se souvenir en détail devient prise de tête.
J'ai bien aimé l'initiative d'Aelita de vouloir accompagner William sur Lyoko en imposant ses conditions afin que rien ne tourne mal, on peut dire qu'elle a beaucoup changé depuis la mort de son père. De plus, j'ai été surpris qu'elle laisse Lucie se charger de la procédure de virtualisation au lieu de lancer une procédure automatisé avec compte à rebours (en même temps, XANA est anéanti donc plus de raison de redouter le moindre danger).
La façon dont Aelita explique à Lucie comment utiliser la procédure de virtualisation, matérialisation, comment contacter Jérémie en cas de besoin est plus poussé que l'avait fais Jérémie pour Yumi dans #19 Frontière et Lucie semble être doué en informatique pour avoir réussi à virtualiser Aelita et William sans problème.
Toutes les lignes sans dialogues consacrés aux pensées de XANA (si je me trompe pas) sont très bien rédigés car a droit à une rétrospective liés aux attaques des épisodes #39 Mauvaise conduite, #40 Contagion, #41 Ultimatum,#54 Lyoko moins un et #59 Le secret. Ce qui semble confirmer l'hypothèse que j'avais établie depuis 6 ans comme quoi XANA avait planifié de faire de William son lieutenant après avoir vu l'aide qu'il a apporté à ses ennemis, ce qui a fini par aboutir au déroulement de #65 Dernier round.
William réalisant enfin que tout ce qu'il lui est arrivé à la fin de la saison 3 et tout le temps qu'il a passé en tant que XANA-guerrier dans la saison 4 était très intense car on le sent particulièrement haineux et vénère envers XANA (en espérant qu'il ne renaisse pas de ses cendres), je me demande jusqu'où ceci va le mener car s'il se laisse succomber à la haine et l'agressivité, il se pourrait bien que cela se retourne contre lui.
Est-ce que tu prévois d'inclure Ulrich, Jérémie et Odd dans l'histoire prochainement ? A part Aelita et Yumi, on a presque pas eu l'occasion de les voir et encore moins de savoir ce qu'ils sont devenus après le final de la saison 4 résumé dans tes premiers chapitres.
La suite promet d'être très forte et riche en aventure. _________________
Dernière édition par Cyclope le Mer 29 Juil 2015 18:21; édité 12 fois
Posté le: Dim 26 Juil 2015 20:55 Sujet du message:
Inscrit le: 22 Juil 2015 Messages: 4
Avant-propos: C’est la première fanfic’ que je commente (et même le premier texte en général…), donc il se peut que je ne sois pas très claire dans la façon de m’exprimer. J’essaye en tout cas de faire de mon mieux
Hello ^.^
J’ai lu tout ta fanfic’ d’un coup. Et je dois dire que je l’ai vraiment bien aimée. J’ai eu un peu peur au début que William ne serve que de personnage transitif (?), qu’il ne soit pas vraiment utile dans l’histoire, mais en fait, son personnage est extrêmement bien développé, et je le trouve vraiment très intéressant. Les 7 premiers chapitres, qui reprennent, en gros, les derniers épisodes de Code Lyoko sont simples, mais permettent de rentrer dans le vif du sujet, en accentuant plus les caractères et émotions des personnages. Quand on regarde le DA et que l’on voit la discussion entre Yumi et William (chapitre 7), avec notamment la réplique du “En fait tu es comme moi, tu gardes toujours espoir.”, on ne pense pas un seul moment que William puisse être sarcastique. Pour moi, lorsque William dit ça dans la série, il tente juste de relier un semblant d’amitié avec Yumi, pas de lui lancer une pique. Tu précises donc certains points, ce qui te permet d’amener l’histoire exactement où tu veux. Il y a donc une grande cohérence entre la série et l’histoire que tu crées. (Bon, un petit problème de date, mais je ne vais pas y revenir. XD)
À partir du chapitre 7, TON histoire commence vraiment. Et ça m’a encore plus plu.
Déjà, je précise qu’on ne peut pas perdre de vie à Mario Party. Mis-à-part contre les boss. Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire.
Plus sérieusement, les retrouvailles avec Lucie, c’est pas du tout une mauvaise idée. Mais pour moi, c’est un peu trop mignon (genre regards gênés et bafouillements) et ça semble donner une indication précise quand à la fin de l’histoire (et la suite du récit me donne raison). Mais peut être y aura-t-il un retournement de situation ? J’espère. Parce que je les trouve beaucoup trop adorables.
Penser à développer des personnages qui ne sont justes que nommés dans la série, comme Lucie, Christophe et l’oncle de William, c’est une bonne trouvaille. (Je passe tout ce qui est description de maison et tout, parce que ce n’est pas ce qui m’a le plus passionné, je l’avoue.)
Philip est l’oncle parfait, au passé terrible, et on ne peut que plus l’aimé. (je ne pense pas que cette phrase ait un sens…).
Après, il y a une petite erreur dans ce chapitres. J’aimerais savoir qui est John. Ou qui est Dylan, comme tu veux. Parce que je ne comprends pas ces deux passages.
Dyssery a écrit:
John a été déclaré disparu présumé mort et la famille s’est rassemblée pour descendre un cercueil vide dans la terre froide et humide du cimetière.
Dyssery a écrit:
Mon oncle, sa femme, et Dylan. Ils ont l’air…tellement normaux.
Parce qu’il est évident qu’un de ces deux garçons est le fils de Philip, mais je ne sais pas qui est l’autre. Son jumeau maléfique peut être ?
Nan, j’ai bien compris que John devait être le premier nom de Dylan, mais tu n’as apparement pas fait toutes les modifications lorsque tu as changé
Le chapitre d’après m’a carrément fait peur. Cette prison m’a fait froid dans le dos, et je m’attendais à voir un spectre de XANA apparaître d’un moment à l’autre. Ou un mur s’écrouler. Bref, j’étais pas bien, et pour ça, bravo.
Le chapitre suivant, n’est rien qu’une journée banale de cours (enfin, de rentrée après les vacances de Pâques). On y apprend rien de très intéressant (mis à part que Christophe sort avec Caroline, et que Manu écoute du pirate métal). C’est un peu un chapitre de transition pour moi, sympathique, mais pas foufou.
(Mais n’oublions pas que Willy envoie bouler Yumi, et ÇA c’est beau ! *w*)
Bon, tu auras surement remarqué que je n’ai pas fait allusion à XANA (du moins du rôle qu’il joue dans ta fanfic’) pour le moment. Et bien parce que je voulais faire un paragraphe rien que pour ça.
L’évolution des événements qui arrivent à William est gérée parfaitement. D’abord les cauchemars, les visions en pleins jours, puis les … trucs-qui-font-peur-et-qui-font-mal-la-nuit.
Et puis on a William qui angoisse de plus en plus, qui fait des recherches, qui a peur pour sa santé mentale. Vraiment, la gradation est très bien faite. Et je commence même à me demander si XANA n’est pas encore dans le corps de William.
On dirait que William partage une connexion avec XANA (eh oui, j’adore HP ! XD), et que pour que ses cauchemars cessent, il va va falloir tuer XANA (il n’est donc pas vraiment mort ! 8D).
Bref, je m’égare. Les moments où XANA “s’exprime” dans ton texte sont supers. Je le trouve beaucoup plus attachant que les ex-lyoko-guerriers, et j’avoue que c’est mon personnage préféré !
Ensuite, il y a une dernière chose que je voulais aborder dans ce critique. C’est pour moi le point noir de ton texte. Pourquoi William n’a-t-il pas parlé de son problème aux autres ?! Je sais qu’ils sont fâchés, que dès qu’ils se voient, ils peuvent pas s’empêcher de se battre, mais quand même. William aurait pu aller parler à Aelita et/ou à Jeremy de ces visions. Pas forcement dire qu’il voulait aller sur Lyoko, mais juste en parler, qu’ils essayent de trouver une solution, et qu’après seulement, il fasse son truc tout seul sur Lyoko si les autres n’étaient pas partants. Voilà, je ne comprends pas. Et je ne comprends pas non plus l’homosexualité de Yumi, qui pour moi, arrive comme un cheveu sur la soupe, parce que dire ça à William, en pleine rue, je vois pas en quoi ça fait avancer le schmilblik. C’est déjà pas le genre de la japonaise de dire de qui elle est amoureuse, alors crier son orientation sexuelle devant une boulangerie…
Voilà, j’attends maintenant avec impatience la suite de ta fanfic’, et j’espère qu’elle sera aussi bonne que ce que j’en ai déjà lu !
Posté le: Mar 28 Juil 2015 15:32 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Et me voilà ! Je suis un peu en retard, mais je n'arrive pas après la fête.^^
Un chapitre de plus. C'est que ça commence à faire. Ce dernier est plus actif, le scénario semble se rapprocher de son but et de sa finalité, le rythme et la tension s'accélèrent. Et c'est rondement bien mené.
Le scénario est cohérent. Que ce soit les réactions de Lucie comme celles d'Aelita, et bien évidemment la pensée de William, tout fonctionne. Le mécanisme du poid des souvenirs est une machine sacrément bien huilée...
A un petit détail près...X.A.N.A. Comme tu le sais, je ne suis pas fan. Je le trouve trop humain pour un programme multi-agent. Mais j'admet quand même que je me cadre dans les codes les plus réalistes de la série pour penser ça, et indépendamment de ça, ça réflexion est intéressante. On découvre son raisonnement. J'aime pas mais c'est bien fait.
Voilà voilà. Hâte pour la suite du coup. Ça promet, c'est bien réalisé, on a un bon cliffhanger, comme d'hab.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Posté le: Sam 22 Aoû 2015 15:26 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bonjour Dyssery,
C'est avec deux chapitres de retard que je viens commenter. Effectivement j'avais lu ton chapitre 14 et je voulais le commenter...et je croyais l'avoir fait mais non au final ^^
Mais comme il n'est pas trop tard pour se rattraper me voici.
Pour le chapitre 14 j'ai bien aimé la séquence infiltration de William dans la chambre de Jérémy et Aelita, la scène du point de vue interne fait que l'immersion de cette phase est très prenante.
Sinon le court dialogue entre Aelita et William je suis étonné que William n'est pas profité de l'occasion pour lui avouer ses cauchemars surtout après ce qu'elle lui as dit juste avant. La jeune fille est d'ailleurs suffisamment intelligente pour le comprendre et l'aider. Mais bon c'est vrai que quand on vient de cambrioler sa chambre c'est assez difficile.
Manu homosexuel ? C'est assez inattendu comme choix scénaristique, et je pense d'ailleurs que l'histoire ne s'arrêtera pas à une simple promesse de William de se taire.
Après que William cherche Christophe pour lui avouer tout je trouve cela assez cohérent au vu de ce qui s'est passé jusqu'ici.
Après Lucie...Ce personnage me plaît de plus en plus dans sa personnalité et ses réactions je pense comme beaucoup qu'elle va avoir un grand rôle à jouer dans cette Fanfiction, peut-être une Lyoko-guerrière de plus ?
Chapitre suivant.
Alors Aelita qui débarque parce que William n'avait pas mieux ranger ses bêtises était très drôle mais également assez prévisible, en soi cela n'a rien de dérangeant a part nuire peut-être à l'effet de surprise.
Mais du coup William doit tout avouer donc cela permet de débloquer la situation.
Bon Les autres ont bien déblayer le chapitre ce qui fait que je n'ai plus grand chose a dire malheureusement (Tu disais déjà pas grand chose avant. Oui bon ça va hein ^^)
Je terminerai juste par dire que la partie virtuelle est super bien foutue pour l'instant, j'attends de voir la suite.
Bonne journée _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Me vwalaaaa !
Avec un chapitre tout nouveau tout beau et... Plein de réponses de coms à faire ! Mon dieu, mais qu'est-ce qui s'est passé sur ce topic
Zéphyr :
Zéphyzèph ! Ça faisait longtemps ! Tu m’avais manqué =3 Et tu reviens avec un joli com qui a déclenché une avalanche d’autres commentaires, que demande le peuple ? <3
Honnêtement, tu peux continuer tes conjectures. Bon, le fait est qu’elles sont fausses, parce que j’ai brouillé les pistes et que vous vous êtes tous laissés prendre, mais t’es quand même pas si loin. Et puis c’est intéressant de voir ce que mes indices inspirent !
Pour ce qui est des réflexions de William et des sensations sur Lyoko, j’avais été extrêmement frustrée de ne pas pouvoir le faire à son retour sur Terre, mais le contexte ne s’y prêtait pas du tout, alors je suis ravie d’avoir pu les caser ici o/ Et rendont à César ce qui est à César, le fait est que j’avais adoré ce que tu avais fait à ce sujet dans ta fic, et que ça m’avait donné envie de creuser également cet aspect-là.
Je reviens sur « l’antagoniste qui avait tout préparé ». Disons pas exactement. Il avait envisagé cette possibilité et s’était préparé pour le cas où les circonstances se seraient montrées favorables à une telle entreprise. C’est un programme après tout, il peut bien prévoir plusieurs cas de figure 8D
Et pour clore cette réponse :
Citation:
fourbement
<3
Silius Italicus :
Pas d’inquiètude, William finira bien par l’avoir, sa réinsertion. Sûrement. Peut-être. Avec un peu de chance. C’est un secret. De même que de savoir s’il est ou non véritablement fou
Concernant l’expression du monde sans danger, ça vient surtout du discours de Yumi, dans le dernier épisode. Après tout, si Lyoko était véritablement sans danger, pourquoi être si en colère du délai pour l’éteindre ? C’est un point que j’avais effleuré dans le chapitre reprenant le cadre de cet épisode. Et je suis assez contente du traitement que j’en ai fait dans le dernier chapitre.
Cyclope :
Citation:
Quand Yumi avait déclaré à Ulrich ne pas être jaloux si William se remettait à la coller, ce n'était en aucun cas pour annoncer que ce qu'il s'était passé dans la saison 3 allait se reproduire. Elle a plutôt voulu dire ça dans le sens où William se serait mis à tourner autour d'elle juste pour savoir comment ça s'est passé à Kadic durant toute la période où il a été le lieutenant de XANA mais également pour l'aider à reprendre ses marques sur Terre.
Ok, on va faire un sondage et voir si les gens sont plutôt d’accord avec ma théorie ou avec la tienne.
Citation:
N'importe quoi, à aucun moment dans la série Yumi avait déclaré ni même insinué quoi que ce soit à propos du fait que Lyoko ait pu gâcher sa vie de la pire des manières
Personnellement, j’ai toujours pris son discours final avant l’extinction du supercalculateur comme un énorme « Fuck you ! Lyoko c’est terminééééééé !! », mais je suppose que c’est juste moi…
Citation:
Si c'était vraiment le cas, elle l'aurait annoncé depuis longtemps qu'elle envisageait de quitter la bande
Quitter la bande ? Je croyais que pour toi Yumi était une héroïne ? Tu penses donc qu’elle aurait laissé tomber les autres aussi facilement ? Au contraire, malgré la difficulté de la tâche on peut lui reconnaître qu’elle se fait violence pour protéger ce qui lui est cher, je lui accorde au moins ça !
Citation:
La seule de positive qui lui soit arrivée c'est d'être devenue lesbienne, non ?
Cette phrase n’était rien d’autre qu’une boutade. Quant aux éléments indices de son changement d’orientation sexuelle, ils sont purement extrapolés, mais on en a déjà discuté dans les coms précédents.
Citation:
accessoirement, il faudrait que la fille en question soit lesbienne.
Ah bon ? Moi qui pensait la mettre en couple avec une hétéro qui ne se serait pas rendu compte qu’une fille se cachait sous ses vêtements noirs
Citation:
elle rougit constamment dès qu'il est question de savoir se qu'il s'est passé pendant la mystérieuse attaque du gymnase
Yumi et Ulrich réagissent exactement de la même façon au sujet de l’attaque de la piscine, et je ne te vois pas dire que Yumi est coincée,
Citation:
elle a une peur bleue incroyable à l'idée de faire la première partie du concert des Subdigitals
cite moi une seule personne qui ne serait pas complètement stressée à l’idée de faire la première partie d’un groupe devant autant de monde – bon, d’accord, ce genre de personne existe certainement, mais si tu veux mon avis, être terrifié à cette idée n’a strictement rien à voir avec le fait d’être coincé du cul -
Citation:
elle est incapable de se montrer convaincante (elle bafouille et ses yeux n'arrêtent pas de cligner) pour maintenir sa fausse identité fasse à Jim dans le bureau du proviseur
et encore une fois, maintenir une fausse identité quand on est pris de cours de telle façon et qu’elle ne tient qu’à quelques faux papiers n’a rien de simple.
Du côté de Yumi, le « tu aurais mieux fait à sa place » n’a jamais été un argument valable. Je maintiens qu’elle les a maintenu assez longtemps dans une situation où aucun des deux ne savaient véritablement à quoi s’en tenir, et tu me donnes toi-même un argument :
Citation:
Élisabeth qui continuait à tourner autour d'Ulrich
Elle a dit à Ulrich « Copain et c’est tout » alors qu’est-ce qu’elle en a à foutre du comportement d’Elisabeth ?
Citation:
il a dû arriver un moment où il est devenu impossible pour Yumi de pouvoir déclarer ses sentiments envers l'élu de son cœur.
Élu qu'elle a parfaitement bien maintenu dans un climat d'ambiguïté avec ce putain de copain et c'est tout...
Le JDG utilise le mot nécromancie parce que Shreder avait été tué et a été ramené. Ça n’a rien à voir avec le traitement du personnage.
Concernant ton commentaire sur mon chapitre, je suppose qu’on peut dire que Lucie se débrouille en informatique, mais inutile d’y voir quoi que ce soit d’exceptionnel, pour le coup elle se contente de recopier des lignes de codes déjà écrites. Disons simplement qu’elle a une bonne capacité de concentration et aucun problème pour taper sur un clavier. Tout l’inverse de moi :c
Et oui, William en veut à XANA, normal, tu me diras Quant à se laisser dépasser par sa colère, je dirais que je ne vois pas le personnage de cette façon. Ponctuellement oui, mais pas sur la durée.
Enfin, on a vu Jérémie, Odd et Ulrich 8D Dans le couloir 8D Oui, bon pardon, j’exagère. Mais vous verrez bien
Sheeta :
Oh, une nouvelle Bienvenue en ces lieux ! Et crois bien que je suis touchée d’être celle que tu commentes en premier, vraiment
William est un personnage très cool à creuser, je n’allais sûrement pas le cantonner à un seconde rôle
Citation:
“En fait tu es comme moi, tu gardes toujours espoir.”
Effectivement, dans la série William n’est pas le moins du monde sarcastique, et Yumi n’est pas non plus agressive dans sa réponse, mais ça ne cadrait pas avec ce que je mettais en place, alors je me suis permis cette petite liberté. Et non, ne reparlons pas des histoires de dates x) (de toutes façon elle resteront comme ça, alors chut :c )
Citation:
on ne peut pas perdre de vie à Mario Party
Oui, on m’a déjà avertie pour cette histoire de vie, mais je n’ai jamais joué à ça, ne me tapez pas !
Citation:
c’est un peu trop mignon
Ha ha, désolée pour le côté « trop adorable » ! C’est surtout venu d’une envie de dépeindre ces moments atrocement gênants qu’on essaye vainement de rationnaliser sans jamais y parvenir. Et je pense honnêtement que je m’en suis bien sortie. Du coup après je n’avais pas envie de simplement remiser le personnage de Lucie alors j’en ai profité pour passer un peu mes nerfs sur Yumi (a)
Citation:
qui est John
Waaaaaaaaaaaaaaaah ! Et dire que personne m’avait prévenue avant pour l’erreur de nom D: Merci, et corrigé !
Citation:
Cette prison m’a fait froid dans le dos
C’est vrai, le chapitre t’as fait peur ? Merci ! J’ai passé un temps fou à faire des recherches pour l’écrire, j’ai galéré, alors c’est vraiment cool de savoir que l’effet est réussi
Citation:
Mais n’oublions pas que Willy envoie bouler Yumi, et ÇA c’est beau ! *w*
Tu sais que tu me plais, toi ?
Citation:
Les moments où XANA “s’exprime” dans ton texte sont supers
Moi aussi XANA est mon personnage préféré <3 J’ai fait des choix particulier à son sujet, qui seront révélé par la suite, mais je suis bien contente qu’il plaise. J’espère que ça va continuer
Bien, maintenant revenons sur ce que tu relèves comme point noir.
Effectivement, William aurait pu en parler aux autres. S’il ne l’a pas c’est pour plusieurs raisons, toutes valables pour lui, plus ou moins cohérentes d’un point de vue extérieur. Premièrement, il est effectivement en froid avec les autres. Puérilité ? Un peu, mais pas non plus tant que ça. Ils le considèrent comme responsable de ce qui lui est arrivé et il redoute de s’entendre dire qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Je dirais qu’il redoute vraiment leur réaction à une telle annonce, parce qu’il a actuellement besoin de soutien et qu’il craint au contraire de se heurter à des reproches. Paranoïa ? Sans doute, mais c’est compréhensible. Deuxièmement, il est d’abord incapable de savoir s’il n’est pas tout simplement en train d’halluciner, de perdre la boule suite au contrecoup. Et puisqu’ils le considèrent déjà comme un raté (en tout cas c’est le sentiment qu’il a), il ne veut pas paraître encore plus faible que ce qu’il a déjà laissé voir. Troisièmement, Jérémie est un peu comme son dernier espoir. William est terrifié à l’idée de ce confié à lui et de voir que le génie n’a aucune solution à lui proposer, voire qu’il se montre lui-même effrayé à la découverte de la situation. Alors il rejette l’idée de lui en parler pour garder cette illusion d’une solution. Évidemment, toutes ces raisons sont aussi plus ou moins inconscientes et informulées dans sa tête. Et pour finir, n’oublions pas la dernière mais non moindre : raison scénaristique o/
Au sujet de Yumi, considère plutôt ça comme un easter egg de l’histoire. Ça n’a pas de réelle raison d’être et vient plus d’un pari entre potes qu’autre chose. Je pourrais te dire qu’elle a perdu son sang-froid devant la boulangerie, peut-être même qu’il s’était passé quelque chose peu de temps avant qui l’avait déjà mise à fleur de peau. C’est une adolescente qui a ses sautes d’humeur comme tout le monde, si je veux vraiment justifier cet écart de comportement je n’aurais pas trop de problème. Je pourrais même dire que maintenant que le problème Lyoko est éliminé, elle a tout le temps qu’il lui faut pour être mal dans sa peau à cause de sa situation, mais très honnêtement, c’est vraiment juste une anecdote.
Voilà pour ta réponse, et bienvenue dans la communauté, même si tu y es depuis quelque temps maintenant. En espérant que tu t’y plaises
Sirix :
Ha ha, le fameux « J’aime pas mais c’est bien fait », allez, je prends le compliment
Et oui, je vous avais déjà dit au tout début que mon XANA serait comme ça, et il ne changera pas jusqu’à la fin. Que ça ne t’empêche pas de prendre du plaisir à me lire !
JCVGamer :
Arf, je croyais que j’en avais fini avec les coms et voilà qu’on essaie de me fourber en douce
Bon, j’avoue que j’ai pas grand-chose à répondre à ton com, alors je me contenterai de : C’est vrai ? La partie virtuelle te plait ? *Yeux qui brille* Happy =3
Pfiou ! Enfin fini ! Enfin je crois, j’espère que les prochains commentaires attendront que le chapitre soit posté. Ce qui va encore me prendre un temps fou, histoire de tout mettre en forme D :
Spoiler
Chapitre 16 : L’Étreinte du Serpent
J’ai hésité. J’ai hésité, l’arme levée, prêt à en frapper Aelita. Elle me fixait, les yeux légèrement écarquillés, trop prise de court pour réagir.
C’est sans doute grâce à son manque de réaction que j’ai pu reprendre mes esprits. Si elle avait bougé, si elle avait esquissé un geste de défense ou de contre-attaque, j’aurais probablement agi instinctivement. Mais comme elle restait immobile, j’ai eu le temps de réaliser que la dévirtualiser était une très mauvaise idée. Tant qu’elle est avec moi sur Lyoko je peux anticiper ses actes. Et me défendre si elle cherche à utiliser ses champs de force. Mais si je la renvoie sur Terre il y a de grandes chances que la première chose qu’elle fasse soit de virer Lucie du poste de commandes et de me ramener à mon tour. J’ai donc abaissé mon zanbatõ en soupirant, et je me suis retourné pour avancer.
Et maintenant je marche dans ce couloir entièrement bleu, le ventre noué à la pensée de voir apparaître la Méduse à la sortie de la prochaine courbe. J’entends les pas d’Aelita derrière moi. Elle ne dit rien. J’aurais cru qu’elle poserait des questions. Mais non, elle me suit en silence et a cessé d’insister pour que nous rentrions sur Terre. Après tout, elle aussi elle veut sûrement des réponses. Alors nous marchons en silence, l’un derrière l’autre, la peur au ventre.
Le couloir débouche finalement sur une salle gigantesque. Toujours bleue, mais je suppose que je ne dois rien attendre d’autre de ce territoire, elle n’a pas à proprement parler de murs, mais est délimitée par des amas de parallélépipèdes de tailles diverses qui s’entassent et se chevauchent de façon désordonnée, sur les extrémités latérales de la pièce évidemment, mais aussi un peu partout à l’intérieur de cette dernière. Certains semblent tomber du plafond aussi, mais ils donnent l’impression de s’être figés dans leur chute et de flotter dans un « entre-deux ». La traversée ne va pas être des plus aisées.
Heureusement, la gravité est un peu spéciale sur Lyoko. Ça ne se sent pas vraiment quand on se déplace simplement, mais quand il s’agit de s’élancer, de sauter au-dessus d’un obstacle, ou de franchir le vide, la détente est beaucoup plus efficace.
Jusque-là, l’un comme l’autre nous avons avancé très lentement. L’anxiété, le remord, le désarroi, on était probablement trop perdus chacun dans sa tête pour penser à se presser. Mais cette fois, on va avoir besoin d’élan. Je me mets à courir, slalome entre quelques blocs abandonnés au sol, puis plie les jambes et bondit. L’impact est fulgurant et je m’élève de plusieurs mètres. Mais même dans un monde virtuel, on ne peut pas se soustraire totalement à la physique, ou au moins à une certaine logique de fonctionnement, et il me faut bien retomber pour prendre un nouvel élan et m’élever de plus belle.
À la périphérie de mon champ de vision, un éclair rose se laisse entrapercevoir de temps en temps. Éclair qui se rapproche subitement de moi.
« William, est-ce que tu sais seulement où tu vas ? me demande-t-elle sans cesser d’avancer. »
Je ne réponds pas et garde les yeux rivés droit devant moi. Le bout de la salle se rapproche, lentement mais sûrement. Où je vais ? Comment je saurais où je vais. Je ne suis venu sur Lyoko que sur la base d’une certitude absolue totalement dépourvue du moindre fondement un tant soit peu concret. Alors non, non je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où je vais. Mais je sais que je vais dans la bonne direction.
« ...Droit devant, je réponds finalement. Où est-ce que tu voudrais que j’aille ? »
Je crois capter une expression désapprobatrice, mais j’accélère avant qu’elle ne puisse émettre la moindre objection. Alors elle se rabat sur Lucie et lui demande si elle voit quelque chose d’inhabituel. Et Lucie lui rétorque qu’elle n’a pas la moindre idée de ce à quoi peut bien ressembler l’habituel. Mais que rien ne la choque. J’entends un claquement de langue inquiet du côté de la princesse bien qu’elle s’abstienne de tous commentaires. Et nous continuons notre progression jusqu’à émerger de cette salle interminable.
Je ralentis puis m’arrête complètement de marcher. Droit devant, oui. Et maintenant, on a débouché dans une nouvelle…pièce. Enfin je ne sais pas trop, on dirait qu’elle n’est pas fermée, juste séparée de la précédente par la disparition de l’entassement de blocs qui en signalait les bords. On se trouve sur un promontoire, toujours sous la forme d’un parallélépipède bleuté, allongé, qui s’avance sur du vide. Les autres formes géométriques dessinent comme des rayures sur le mur qui nous fait face. Mais je ne vois pas de mur latéraux, occultés par la salle légèrement incurvée sans doute, et le sol comme le plafond sont invisibles, masqués par une lueur brumeuse qui semble suinter des espaces un peu éloignés. Mais ça ce n’est que pour la géométrie générale de l’endroit où on se trouve. Parce que face à nous, flottant dans le vide, une drôle de structure se dresse. On dirait un…un cylindre blanchâtre. Enveloppé d’un halo, bleu pour changer. Mais lorsqu’on se rapproche de sa base, il est recouvert par des…des protubérances noires qui s’évanouissent en filaments semblant s’enfoncer dans la structure au fur et à mesure qu’ils s’élèvent, et qui au contraire se répandent un fouillis de racines malsaines sous cette sorte de phare.
« Qu’est-ce que…Qu’est-ce que c’est ce…cette chose ? je demande, oppressé.
- Une tour, réponds Aelita, laconique.
- Mais encore ? surenchérit la voix désincarnée de Lucie.
- …Ce sont des banques de données qui fouillent les réseaux terrestres pour obtenir des informations et de l’énergie. »
Je crois que Lucie pose une question, mais je n’y prête pas attention.
Une tour.
Je n’ai aucun souvenir de cet endroit, et pourtant il me semble absurdement familier. Une tour.
La tour.
Ma tour.
« Je dois y aller. »
J’ai dit ça de façon spontanée. Sans même réaliser que je l’avais pensé et énoncé à voix haute. Mais une fois de plus c’est une certitude impériale et absolue. Je dois entrer dans la tour.
« Qu’est-ce que tu dis ? demande Aelita, subitement arrachée de ses explications.
- Je dois entrer dans cette tour, je répète. Avec peut-être un peu trop d’exaltation. »
Aelita reste bouche-bée une seconde avant de se reprendre :
« Entrer ? Mais… pourquoi ? Si tu veux avoir accès aux données du cinquième territoire, la console de la voute céleste sera beaucoup plus efficiente !
- La voute céleste ? »
La voute céleste, cet espace à la fois si gigantesque et si restreint. Depuis les promontoires qui s’avancent et s’extirpent en tant qu’excroissances prononcées de la sphère constituée de milliers de plans disparates qui englobe tout Carthage, on peut l’admirer, ce lieu de promesse et de liberté. Les données se cumulent et s’additionnent pour former une muraille impalpable autour du territoire. Bleus ciel sous la lumière directe, ils sont volages et changeants quand ils se superposent aux innombrables nuances qui se livrent bataille dans l’espace illusoire au-delà de leur position. Le marine avale l’outremer, qui disperse le nuit, le disputant lui-même au cobalt et au byzantium. Et ponctuellement, au milieu de ce génocide imaginaire, les liaisons aux territoires transpercent l’enceinte et s’enfoncent comme aspirées par un trou noir depuis le noyau jusqu’aux dépressions qui symbolisent les zones de passages. La voute céleste, où l’on croit pouvoir s’envoler, se noyer dans l’infini, et où l’on ne se heurte que trop vite aux frontières. La voute céleste, qui me nargue en me jetant sans cesse l’image de cette liberté qui me fait défaut. Les tours au moins ne se permettent pas ce genre de mensonges.
« Urgh ! »
Je tombe à terre en me saisissant le crâne. La douleur me transperce, j’ai l’impression que des perceuses sont enfoncées simultanément dans mon cuir chevelu. Je ne me souviens pas de la voute céleste. JE NE M’EN SOUVIENS PAS, PUTAIN !
Pourtant l’image était si nette, si précise. Mais je suis incapable de la retrouver. Je me souviens de la réflexion qui se déroulait dans ma tête à l’instant même, cette réflexion qui n’était pas la mienne, mais la vision à complètement disparue, elle. Tout ce que je peux faire, c’est en reconstituer une idée, fausse, depuis ce que je viens d’entendre.
« William ! »
Le cri d’Aelita brise cet élan de colère intérieur. Je dois garder mon calme. Je dois lui faire croire, juste encore un peu, que tout va bien. Parce que je dois entrer dans cette tour.
« Ça va. Tout va bien. Ne t’inquiète pas, je prononce en me relevant tant bien que mal. »
Une chance qu’on ne puisse pas pleurer sur Lyoko. Parce que, que ce soit de douleur, de rage, ou de terreur, mes yeux ne seraient pas restés secs autrement.
« Je dois entrer dans cette tour. Les tours ne se permettent pas ce genre de mensonges.
- Hein ? De quel mensonge tu parles ? demande Aelita. »
C’est seulement en voyant son regard inquiet que je réalise ce que je viens de dire. La phrase est sortie toute seule. Comme un contrecoup du souvenir, un besoin d’évacuer ce qu’il a enclenché.
« De…de rien, ne fais pas attention. Je voulais juste dire que je pense que c’est dans cette tour que je dois aller, j’explique. »
Mais je ne peux pas m’empêcher de détourner les yeux.
Aelita doute de moi, je le vois bien. Ce n’est pas dit qu’elle accepte de me laisser entrer dans la tour. Pourtant je dois le faire, je dois me débarrasser de ces visions.
Elle me fixe sans ciller. Puis regarde la tour et énonce calmement :
« De toute façon nous n’avons aucun moyen d’y pénétrer. La tour est trop loin pour qu’on l’atteigne. »
Elle a raison. J’ai l’impression qu’elle ne dit ça que pour me forcer à faire demi-tour, mais elle a raison. Pourtant il doit bien y avoir un moyen d’atteindre cette fichue tour ! Bon sang, je ne suis quand même pas arrivé jusque-là pour rebrousser chemin juste à cause d’une putain de plateforme manquante ! Il doit bien y avoir quelque chose à faire !
Les humains et leurs précieux sentiments. Ce fut facile de la piéger, de l’amener à porter la puce sur elle. Et maintenant elle court bien sagement en direction de ma créature pour m’offrir sa mémoire. Elle bondit sur le glacier, jusqu’à l’arche blanche derrière laquelle l’attend ma Méduse. Bientôt.
« Hé Aelita ! C’est moi ! C’est Odd ! »
Il ne peut pas la dévirtualiser, il a besoin d’elle. Mais il peut attaquer le monstre. Tiens-le à distance, petite fille. Laisse-moi te montrer comment utiliser cette capacité de création de façon efficace. Voilà, un mur de glace entre toi et lui. Apparut presqu’instantanément. Tu vois, nul de besoin de chant ni de s’agenouiller quand on sait se servir de sa propre puissance.
« Hé Aelita ! Non ! NON ! »
Elles sont encerclées par mes rampants. La fausse clé leur fait face, elles veulent si durement l’atteindre ! Mais seul le vide les entoure. Alors ? Qu’allez-vous faire ? Surtout inutile de vous presser, c’est uniquement contre vous, que joue le temps.
La fille de Hopper s’agenouille. Je vois, effectivement, le champ de création est une idée somme toute intelligente. Mais pourquoi t’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi générer une passerelle si courte ? Et surtout, pourquoi ne pas t’effondrer sous l’aveu de ta propre faiblesse ?
Une fois de nouveau maître de moi, je me tourne brusquement vers Aelita. Apparemment mon « absence » n’a pas duré assez longtemps pour être remarquée cette fois-ci. Il faut dire que je n’ai été confronté à à peine plus que des flashs. Violents et fulgurants.
« Génère une passerelle !
- De quoi ? hoquète-t-elle, prise de court.
- Génère une passerelle, je sais que tu en es capable, tu as un… un don de création c’est ça ? »
Elle recommence à me dévisager en silence.
« Comment tu sais ça ?
- …Je l’ai vu.
- À l’instant ? »
Nos regards s’affrontent. C’est à se demander lequel de nous deux est le plus glacial.
« Oui à l’instant. Ça pose un problème ?
- William, tu t’es déjà dit que peut-être tout ça n’était qu’un piège ? »
Évidemment que je me suis posé cette question, qu’est-ce qu’elle croit ? Et puis après ? J’en ai à peu près rien à cirer pour l’instant. Tout ce que je veux c’est comprendre ce qui m’arrive. Mais ce n’est pas en lui disant cela que je vais mettre Aelita dans ma poche.
« Un piège ? Tendu par qui, tu peux me le dire ? XANA est mort, pas vrai ? Ou alors vous avez éteint le supercalculateur sans en être véritablement sûrs et il continue ses magouilles sur ses Replikas ? »
Touché ! Elle ne dit plus rien. On va enfoncer le clou.
« Et puis, si tu es là c’est bien parce que toi aussi tu veux en apprendre plus, pas vrai ? Alors pourquoi tu paniques à l’idée d’entrer dans une tour ? Qu’une certitude me tire vers elle n’est pas plus étrange que de subitement voir ton père et ta mère s’engueuler dans un couloir, si ?
- William ! »
Merde, quel con. La voix de Lucie a retenti, curieusement creuse dans le territoire fantôme, plus angoissée qu’accusatrice, mais je suis quand même assez intelligent pour réaliser que je n’aurais pas dû dire ça.
« Pardon Aelita, je… je ne voulais pas dire ça. »
Elle ne dit rien. Les poings serrés, les yeux fixés sur le vide, elle ne dit rien.
« Je suis désolé, je me sens obligé d’ajouter pour mettre fin au silence accusateur, c’est juste que…cette excursion sur Lyoko c’est un peu mon dernier espoir pour pas finir cinglé. Mais je ne voulais pas te faire de peine. »
Elle continue de se taire. Le silence résonne dans mon crâne. Quel abruti. Mais alors que j’allais ajouter une phrase bateau supplémentaire, un son cristallin, aérien, diffus emplit soudainement l’espace. Aelita joint les mains tout en se laissant tomber doucement à genoux, les yeux clos, et une ossature en traits blancs apparaît – ou plutôt, hésite à apparaître – entre le bout de notre promontoire et la base de la tour. Puis rapidement, cette ossature est recouverte d’un enduit du même bleu ciel que le promontoire où nous nous trouvons.
J’en reste sans voix quelques secondes.
« Impressionnant, je finis par dire. »
Mais Aelita s’avance vers la tour sans un regard vers moi. Ce que j’ai sans doute un peu mérité. C’est donc sans rien ajouter que je m’élance à sa suite sur la plateforme qu’elle vient de créer.
Arrivée au pied de la tour, elle y pénètre sans un regard en arrière, dépourvue de la moindre hésitation. Son corps disparaît progressivement, ses cheveux roses happé en dernier, comme si elle avait traversé une surface de liquide opaque. Impression renforcée par le ballet d’ondes concentriques bleutées qui s’élargissent depuis son point de passage. Je me fige devant la zone par laquelle elle vient de s’évanouir. Allez mon vieux, c’est pas le moment de te dégonfler.
J’inspire profondément et plonge à sa suite.
La frontière de la tour offre une vague résistance caoutchouteuse, qui disparaît presqu’immédiatement, et j’émerge dans l’environnement étrangement apaisant de la tour. La luminosité est bien plus douce ici qu’à l’extérieur, sans pour autant pouvoir être qualifiée de faible. Des écrans de données bleus ciel se superposent de façon aléatoire sur la paroi sombre et lui donne une impression de profondeur inattendue. Ce doit être à ça que ressemble la voute céleste, maintenant que j’y pense. Avec plus de nuances, simplement. La petite passerelle sur laquelle je me trouve mène à un disque sur lequel s’imprime le symbole de XANA, en gris sur gris. Et dans le faible espace entre le bord de ce disque et l’affichage des écrans, le vide. Un vide qui s’étend sans que je puisse en voir le fond, alors même que je nous croyais presque au pied de la tour. Plus on s’y enfonce, plus la lumière baisse, comme aspirée par la profondeur.
Mais inutile de penser au vide pour l’instant, il faut d’abord monter.
Je laisse échapper un rire sans joie. La certitude s’est muée en mots dans ma tête. Pas de voix non, juste une formulation distincte. Il faut monter. Je suppose que c’est pour cela que je ne vois plus Aelita, elle n’a pas jugé nécessaire de m’attendre.
Je m’avance vers le centre de l’œil. À chaque anneau atteint, il s’illumine en laissant résonner dans le silence une note cristalline qui s’aggrave en direction de la « pupille ». Une fois celle-ci atteinte, je me sens soulevé, mon estomac me donne l’impression de se décrocher, et effectivement je m’élève en douceur vers une plateforme supérieure que je n’avais pas remarquée. L’œil de XANA qui s’y trouve est déjà illuminé, lorsque j’y pose le pied. Et Aelita m’attend, bras croisés, toujours sans me regarder, une moue anxieuse plaquée sur le visage. Une interface se trouve à côté d’elle. Face à moi.
« Alors ? demande-t-elle. Qu’est-ce que tu comptes faire, maintenant ? Tu penses que les données sont stockées dans cette tour ?
- Non. »
La réponse est venue, instinctive, mais je n’y pense même pas. L’interface.
Je m’avance jusqu’à elle. Et pose la main droite à sa surface vierge.
Les lettres apparaissent les unes après les autres, « CODE ». J’entends Aelita hoqueter de surprise alors que le terminal répond à mes pensées et entre les suivantes.
X.
A.
N.
A.
« WILLIAM ! »
Elle se jette sur moi alors même que la dernière lettre apparaît. Nous roulons sur le sol jusqu’à passer au-delà de sa fin. Et la chute commence.
L’impression de vitesse est largement plus vivace que lors de la montée. Pourtant je suis curieusement calme. Tout comme Aelita, qui semble juste profondément énervée. Nous restons donc passifs alors que nous approchons de l’opacité du vide. Mais alors que nous dépassons le niveau que venions de quitter, je sens Aelita se tendre. Puis le noir qui était censé nous envelopper est remplacé par un défilement de données qui forme comme un tunnel autour de nos deux corps en chute libre.
Finalement la gravité s’inverse, l’impression de chute disparaît, et nous retrouvons étendus sur une nouvelle plateforme, semblable aux deux première.
Je me redresse en position assise, alors qu’Aelita bondit déjà sur ses pieds. Elle semble à la fois sur le qui-vive et complètement ahurie, les yeux écarquillés.
« Mais qu’est-ce que… Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Ouais. Complètement ahurie.
« Quoi ? Il s’est passé quelque chose de bizarre, je demande en me relevant maladroitement. »
Le son de ma voix lui fait l’effet d’une décharge électrique. Elle se retourne vers moi, furibonde, et éclate :
« NON MAIS QU’EST-CE QUI T’AS PRIS DE TAPER LE CODE XANA ?? »
J’en reste bouche-bée. Aelita furax, c’est aussi plausible qu’Ulrich en tant qu’aumônier à mon mariage.
« Ben… ça paraissait la chose à faire. J’aurais pas dû ?
- Pas dû ? Pas dû ?? »
À la limite de l’hystérie, je dirais.
« Tout va bien en bas ? Qu’est-ce qui s’est passé ? demande timidement la voix de Lucie. »
Aelita soupire et se détourne de moi.
« Je ne sais pas si tout va bien, répond-elle sèchement, plus à mon égard qu’à celui de Lucie. Rien à signaler depuis les dernières minutes ? Pas de messages d’erreur ? De signal d’alarme ?
- Euh, non rien. Enfin, la représentation graphique que j’ai de vos écrans a changé, mais c’est tout.
- De quoi ?
- Ben… La tour n’a pas bougé, mais ce qui l’entoure est un peu différent je crois. Euh, ça donne sur une salle plus petite que la précédente, on dirait. »
Aelita fronce les sourcils suite à ces révélations.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que ça veut dire ? je l’interroge. »
Elle me fusille du regard, mais daigne quand même répondre :
« On dirait que cette tour était en fait une tour du passage. Mais ce n’est pas normal. On aurait dû s’en rendre compte avant.
- Ben… C’est pas le code XANA ? C’était une identification pour enclencher la fonction, non ? »
Elle me regarde, enfin avec plus de surprise que de reproche.
« Oui. Oui, je suppose que ce n’est pas impossible. Reste que je ne vois pas du tout vers où peut mener cette tour.
- Le meilleur moyen de l’apprendre c’est encore d’aller voir nous-même ! je lance jovialement en me dirigeant vers le point de sortie. »
Mais avant même que j’ai eu le temps de faire trois pas, Aelita me saisit par le bras et m’empêche de continuer.
« Bon sang William ! Quand est-ce que tu comprendras que tout cela n’a rien d’un jeu ? »
Un jeu ? Comment est-ce qu’elle peut croire que c’est encore comme ça que je considère les choses ? Est-ce qu’elle ne réalise pas que m’accorder quelques fanfaronnades, c’est la seule façon que j’ai de ne pas céder à la panique ? J’ai perdu toute une partie de ma vie à cause de XANA, mes amis me prennent pour un drogué, ou au mieux un abruti, ma famille crève d’inquiétude, et alors même que je croyais pouvoir m’en sortir, je suis harcelé par des flashs bizarres qui me rendent parano et qui me donnent l’air encore plus cinglé que je ne l’ai déjà. Alors non, non je ne crois pas que c’est un jeu Aelita.
Je me tourne vers elle, prêt à démentir. Mais en voyant mon visage elle perd son expression accusatrice et laisse aller mon bras. Elle vient de réaliser, grâce à l’expression que je dois avoir, tout ce que j’ai formulé pour moi-même.
Alors je me détourne et me dirige vers la frontière de la tour.
J’ai à nouveau traversé la membrane, Aelita sur les talons, et je suis resté cloué sur place en émergeant de la tour.
Le décor a complètement changé. Plus la moindre trace de bleu, de même que de parallélépipèdes. On se trouve maintenant dans une salle à priori ellipsoïde, avec la tour pour premier foyer, reliée au second foyer par une bande de sol gris anthracite. Second foyer constitué d’une plateforme semblable à celles des tours, marquée de l’œil de XANA. Si on me demandait, je dirais que les murs – enfin, la paroi – de la salle est du même gris, mais c’est difficile à voir puisqu’elle est presqu’entièrement recouverte des entrelacs de câbles, du jaune pâle au gris foncé, le plus souvent torsadés à trois, s’enfonçant et rejaillissant du mur en larges courbes. Ils sont parcourus sporadiquement par des éclats de lumière, qui m’évoque du sang pulsant dans des artères, au rythme du battement cardiaque.
« Wahou, mais qu’est-ce que c’est que cette endroit ? demande Aelita de façon rhétorique, en tournant sur elle-même pour prendre la mesure de toute la pièce. »
Avance.
C’est là. C’est sur cette plateforme que se trouvent les réponses.
J’avance vers le second foyer, presqu’en transe. Au centre de l’œil. Au centre…
« William ? »
Je sursaute, j’avais pratiquement oublié la présence d’Aelita.
« Je crois que… je crois qu’il faut aller dans l’œil. »
Elle me toise quelques secondes, son animosité précédente apparemment remise au placard.
« Bon, je suppose que je t’ai suivi trop loin pour douter de toi maintenant. Allons-y. »
Elle doute. Évidemment qu’elle doute. Même moi, je me demande s’il n’y aurait pas mieux valu qu’elle refuse de me laisser continuer.
Mais malgré nos interrogations, nous nous dirigeons côte-à-côte vers l’œil de XANA. Et nous nous arrêtons en son centre.
« Et maintenant ? demande Aelita.
- Ben…
- Quoi, tu veux dire que t’en as aucune idée ?! »
Je lui réponds d’un rire gêné et désolé. Ben non, rien du tout. Comme si j’étais arrivé là où je devais être. Alors c’est tout ? Mais c’est pas possible, ça peut pas s’arrêter comme ça ! Tout ça juste pour… une salle vide ? Secrète, d’accord, mais complètement vide ?
« Heu, William ?
- Oui, quoi ? je soupire. »
Je suppose que la danse des reproches va commencer… Encore que, c’est Aelita après tout, ce sera peut-être pas trop affreux…
« Les câbles… Tu n’as pas l’impression qu’ils bougent ? demande-t-elle alors qu’elle tourne à nouveau sur elle-même, comme pour essayer de garder tout le décor dans son champ de vision.
- Qu’ils bougent ? Tu ne penses pas que c’est juste un effet d’optique à cause des arcs lumineux ? »
Elle ne répond pas, et continue son manège. Alors je lève les yeux, moi aussi. C’est vrai qu’ils donnent un peu l’impression de remuer. De grouiller comme des vers. Mais c’est bien la lumière qui fait ça, non ?
« Heu, Aelita ? Il y a des lignes de codes qui défilent sur l’écr…
- William, attention ! Champ de force ! »
Quoi ?!
Aelita avait raison, les câbles bougent ! Ils rampent, se déplacent, et attaquent ! Ils se sont rapprochés dans mon angle mort, et l’un d’entre eux s’est subitement projeté vers moi ! Sans l’intervention d’Aelita, il m’aurait peut-être bien transpercé !
« Lucie ! Est-ce que le superscan est actif ?? s’exclame Aelita sans cesser de bombarder les câbles qui font preuve de trop d’audace.
- Le superquoi ?
- Est-ce que l’écran a affiché une image de tour en rouge ?? »
Je brandis mon épée et contre un tentacule, tandis que Lucie assure que rien ne s’est affiché.
« Aelita ! À droite ! »
Je bondis et tranche un câble d’un ample mouvement de bras, alors qu’elle se jette au sol suite à mon cri. Puis je continue le mouvement dans une manœuvre dissuasive. Mais ils sont nombreux. Aelita roule au sol pour se relever et enchaîne les champs de force afin de repousser les attaques qui se dirigeaient vers mon dos.
« Lucie ! Ramène-nous ! je crie. »
C’est plus le moment de jouer les inconscients ! J’espère juste que ce n’est pas trop tard pour le réaliser.
« Bien reçu, je tape la procédure ! »
Aelita pousse un cri, un câble vient de…se fixer sur sa jambe ? Je le tranche sans réfléchir plus, mais mon zanbatõ rebondit avec violence sur le sol et je suis déséquilibré. Un appendice en profite s’enrouler autour de mon bras, qu’elle chasse d’un champ de force. Mais la surprise m’a fait lâcher mon arme. Puis l’un des cordages effectue un mouvement de balayage qui nous jette au sol tous les deux. Aelita génère un nouveau champ de force alors que j’essaie rouler jusqu’à mon épée, mais l’un des câbles les plus fins exécute un battement de fouet qui interrompt son geste alors qu’un autre s’enroule autour de ma cheville et me tire loin de mon arme.
Je secoue la jambe pour me dégager, mais je n’arrive à rien. Puis soudain, un câble se plante dans la nuque d’Aelita ! La surprise me gèle sur place, qu’est-ce que ça veut dire ?
« Lucie, je murmure.
- Ça y… »
Une vive douleur éclate dans ma nuque et j’ai juste le temps de me dire qu’il est impossible de souffrir sur Lyoko avant que tout ne devienne noir.
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Dernière édition par Dyssery le Jeu 17 Sep 2015 21:32; édité 2 fois
Bonsoir, Dyssery. Pour ce commentaire, je vais par moment te laisser apprécier mes talents de caméléon écrit.
Le retour dans l'action est très brusque, pour ma part j'avais oublié que William prenait la décision de dégommer Aelita à la fin du dernier chapitre. Fourbesse. Mais j'ai aimé ce passage quand même, le fait que William envisage de la buter et qu'il y renonce était euh...je manque d'un adjectif. Mais j'aimais bien quoi. J'ajoute que j'aurais très bien vu William lui sortir une réplique du genre « Désolé Aelita, mais c’est entre moi et XANA, je dois régler ça seul, je n’ai pas le choix » en lui braquant un pistolet sur la tempe, ce à quoi Aelita aurait répondu « Ne fais pas ça, tu vas le regretter ! » et lui l’aurait dévirtualisée en disant « On se reverra sur Terre »…
Je ferai également un petit point pour dire que j'ai aimé tes descriptions. Celle des salles du cinquième territoire n'était pas forcément évidente, mais celles de la tour (intérieur comme extérieur) et de la voûte céleste étaient les plus réussies et valaient franchement le coup d'œil. Mention spéciale aux diverses nuances de bleu dans la description de la voûte. Honnêtement, cette façon très réussie que tu as de décrire les lieux de la série et de les faire revivre à travers les mots rappelle les Code Lyoko Chronicles qui réussissent elles-aussi ce tour de force.
Je fais un crochet par ici pour saluer cette punchline : « Et Lucie lui rétorque qu’elle n’a pas la moindre idée de ce à quoi peut bien ressembler l’habituel » digne d'une fille élevée dans la banlieue parisienne du 93 ou du 94!
Les évènements de la tour sont une belle démonstration du fait que William ne contrôle pas du tout la situation, contrairement à ce qu'il tente de faire croire à Aelita. Et du coup, plus ça avance, et plus on voit l'ombre de XANA se dessiner derrière, avec un grand sourire maléfique et....et trop d'extrapolation de ma part. Par contre, l'attitude de William lorsqu'il se dirige vers la tour et sa certitude de devoir y entrer rappellent le don d'intuition de Buffy dans Buffy contre les Vampires!
J'ai beaucoup aimé aussi les flash-back sur l'utilisation du don de création par Aelita. Non seulement ils sont bien choisis, mais en plus, les commentaires de XANA à leur sujet sont criants de vérité et nous rappellent les nôtres devant notre télé...identification!!! *PAF* Cette façon que tu as de reprendre et approfondir des passages de la série me rappelle l'univers étendu de Star Wars...
« C’est à se demander lequel de nous deux est le plus glacial. »
William évidemment. Chaleureusement glacial. (a)
Bon et puis on en arrive au point qui a vraiment motivé mon commentaire : à partir du code XANA jusqu'à la fin, j'ai adoré o/ Je trouve l'utilisation de la tour du 5ème Territoire bien foutue, et je ne peux pas m'empêcher de relier les câbles au rêve de William, et puis aussi à la Méduse. Le fait qu'ils se plantent dans les avatars virtuels m'encourage à penser que c'est pour leur injecter des saloperies, et j'attends de voir ce que ça va être. Tu peux pas nous laisser en plan des mois comme ça Eh bien moi je trouve qu'ils rappellent Indiana Jones et...
*coup de poêle* _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Inscrit le: 16 Mar 2013 Messages: 1110 Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Très cool. En fait, je crois que j'ai une affinité toute particulière avec les séquences d'exploration virtuelle, aussi bien en lecture qu'en écriture (probablement parce qu'ils cristallisent bien ce que représente une partie du mot « aventure » pour moi). Même lorsque ça concerne Lyokô et ses parties connues, je prends toujours plaisir à les redécouvrir sous l'angle de l'écrit. Ça leur donne une autre dimension, selon le style de celui qui décrit. Poétique, vivant, morne, réaliste, lumineux, sombre, et j'en passe. C'est vraiment cool de voir comment selon le point de vue d'une plume, quelque chose qui ne change pas « physiquement » peut se parer d'une autre aura.
Dans ce chapitre, les descriptions de Carthage m'ont donné l'impression de visiter une prison abandonnée. L'endroit est carrément calme et inhabité (du moins, ça concerne les parties connues du grand public), mais il y règne une tension qui témoigne des événements passés, un peu comme dans la prison que visite William à Marseille. Mais il n'y a pas que la tension qui règne sur Carthage qui m'évoque une prison abandonnée, il y a aussi la fameuse description de la Voûte Céleste et son idée de promesse de liberté mensongère. Pour aller plus loin, je dirais même que la tour est l'image-même de la cellule, un espace confiné qui isole de l'extérieur (auquel l'ex-prisonnier qu'est William est attaché, puisqu'il la qualifie de sienne, enfin tu me diras, avec son méli-mélo mental, tout ce qui le traverse n'est pas forcément de lui…). Pour finir, si on élargit notre point de vue, Lyokô (et par extension Carthage) s'est révélé plusieurs fois être une prison, notamment pour le bonbon rose.
Que dire de tout ça du coup ? Que j'ai vraiment aimé cette petite balade dans le Carthage « de surface » – à défaut d'avoir un autre terme – et ses descriptions. Et même si j'ignore si l'effet de prison abandonnée que le territoire m'a donné est un parallèle voulu avec la prison réelle visitée dans les chapitres antérieurs, j'ai trouvé ça bien fait. Dans la vraie prison abandonnée sur Terre, William était simple spectateur, sur la prison abandonnée que semble être Carthage, il gagne le rôle d'acteur (oserais-je dire de presque-machine qui agit sous l'impulsion de ses souvenirs ?).
À côté de cette première exploration, on a les habituels placements d'éléments judicieux qui donnent un bon rythme au déroulement des événements. En tête, la découverte de l'existence du don de création par William et l'exploitation de la tour flottante de Carthage.
Il y a aussi le rapport entre William et Aelita qui est particulier. Bien entendu, on a l'évident climat de tension, mais le déséquilibre persiste vraiment. Plus l'exploration avance, plus ça oscille (de la méfiance en passant presque par de l'animosité, pour s'achever sur un semblant de confiance tacite face à l'inconnu). De ce côté-là, je trouve l'ensemble du chapitre bien géré.
Enfin, le véritable propos de tout ça, c'est bien cette nouvelle et mystérieuse salle ellipsoïde. Comme je suis autorisé à conjecturer, je vais me faire plaisir o/. Pour l'instant, je ne vois que deux éléments exploitables quant à ces fameuses conjectures. Le moyen d'accéder à la salle et les câbles qui s'y trouvent (son agencement si on veut élargir notre champ d'hypothèses).
J'avoue que le premier élément ne m'inspire pas des masses, et qu'à part ne pas me mouiller en disant « C'est lié à Xana lol » je suis pas plus avancé. On note quand même que ce Code Xana-là n'a servi que de « clé », sans autre effet que l'on aurait pu observer ailleurs (le fait que ce code ne soit pas limité à une seule fonction est par ailleurs très pratique pour les écrivains de fanfictions…).
Les câbles sont bien plus intéressants pour les hypothèses. Je pense surtout à leur réaction face à William et Aelita :
Citation:
un câble vient de…se fixer sur sa jambe ?
Citation:
un câble se plante dans la nuque d’Aelita
Je m'arrête sur le choix du verbe. Fixer et Planter. Mentalement parlant, je m'imagine ça comme la connexion d'un câble à un quelconque appareil électrique. Du coup, je me demande si les câbles cherchaient vraiment à attaquer les deux avatars et si à la place, ce n'était pas établir un contact, ou plutôt une connexion avec eux.
Avant de conclure sur ce point, je m'arrête sur le rôle qu'on les câbles en-dehors de cette salle. La liaison des tours avec le cœur du monde virtuel (et aussi entre elles et avec les territoires je crois, mais la flemme de vérifier o/). En somme, ce sont eux qui véhiculent les informations et l'énergie à travers Lyokô, un vrai système de veines, pour reprendre ton image.
Pour lier ces deux idées donc, je vais poser une question : que se passe-t-il lorsque l'on est connecté avec le réseau des câbles de Lyokô ? Bon, j'ai pas de réponse bien sûr, mais on peut imaginer que cela permettrait de voir transiter chez la personne, l'entité ou le chaispasquoi connecté, des informations et de l'énergie. Pour aller plus loin, peut-être même cela offrirait la possibilité de contrôler dans une certaine mesure le monde virtuel, sans passer par la case « ordinateur sur Terre ».
Je saute une ligne, mais on reste sur la même hypothèse émise et on repousse un peu l'horizon. Parce qu'émettre une théorie, c'est beau, mais l'appuyer avec des éléments connus, c'est mieux. Petit retour en arrière : le père d'Aelita, si mes souvenirs ne sont pas dégueulasses, prétendait que son monde devait encore évoluer. Néanmoins, son projet restait d'y vivre avec sa fille. Problème : comment faire évoluer son monde virtuel s'il ne peut plus accéder au panneau de commande terrestre ? En en créant un, virtuel, et en l’occurrence, la salle présentée ici. Bien entendu, Xana lui aurait piqué lors de sa rébellion, expliquant ainsi le code d'accès. Sa présence alors que Lyokô a été refait par Jérémie s'expliquerait aussi par le fait que le blondinet a suivi les instructions de Hopper pour cela.
Pour synthétiser tout ça, parce que je m'égare pas mal, je vois cette salle comme un centre de contrôle central de Lyokô. Bien entendu, ça n'explique absolument pas pourquoi les câbles agissent de manière très vivante dans ce chapitre, mais je trouve l'idée amusante dans ma tête.
Malgré tout, il me reste une hypothèse bien plus simple et crédible : attendre la suite . Merci pour la balade virtuelle et mentale ! _________________
« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. » Un jour, peut-être.
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
J'avais quelques chapitres de retard, alors je reprend à partir du 13. En vrac :
Citation:
Qu’est-ce qui te faisait peur comme ça ? »
[...]
« …Des serpents.
Bon, on a le droit à un remix d'Harry Potter avec X.A.N.A dans le rôle de Voldemort. On attends le moment où Jérémie va lui enseigner l'occlumancie !
Citation:
D’ailleurs même si l’une d’elles me voit en train d’essayer d’ouvrir la porte, je pourrais prétexter la fatigue et dire que je me suis planté d’étage.
'Marrant, j'ai eu l'impression de lire Chris White. C'est typiquement le genre de raisonnement que je me vois lire chez Zéphyr.
Citation:
Et il y a beaucoup moins d’endroits où chercher que dans la chambre de Jérémie !
Attends, t'es en train d'essayer de nous faire gober qu'une chambre de fille contiendrait moins d'objets (superficiels) qu'une chambre de garçon ?
Citation:
T’es vraiment qu’une salope
J'adore les fanfics qui font du réalisme leur maître mot <3
Citation:
« Je peux savoir ce que tu fais là William ? »
[...]
« Ben…Je rallume le supercalculateur. »
Franchise. By William Dunbar.
Citation:
Et tâche de ne pas me programmer une troisième jambe !
- De quoi ?? C’est possible un truc pareil ?? »
Virtuellement, je ne sais pas, mais IRL...
Spoiler
Tiens, pas mal cette exploitation de la tour de Carthage qui amène à un endroit secret. Je m'y connais un peu sur le sujet (a)
D'une façon plus générale, j'aime bien la tournure que prend le scénario. Comme Zéphyr l'a dit, on ne sait pas du tout où cela va nous mener, et pourtant quand ça prend une direction, c'est dans l'ensemble bien justifié. La seule chose qui m'a parue un poil douteuse concerne le désir de William de retourner sur Lyoko. Soit disant qu'il obtiendrait des réponses. Mais je ne vois pas la logique du cheminement en réalité. En fait, je voyais deux hypothèses :
- Les visions ont logiquement un rapport avec X.A.N.A mais celui-ci est mort. Inutile d'aller sur Lyoko.
- Les visions ont logiquement un rapport avec X.A.N.A mais celui-ci n'est pas mort. Attirer William sur Lyoko alors que la bande originale ne surveille plus trop ce qui s'y passe est un piège franchement évident à deviner. Donc on peut éventuellement songer à aller sur Lyoko mais pas en solo (ou pire, être accompagné, c'est à dire seulement avec Aelita. Oh wait...).
Après je suis peut-être passé à coté d'un élément clé dans le récit donc si tu peux m'éclairer, je dis pas non
Pour ce qui est de la raison d'être de cette fiction, c'est à dire l'orientation sexuelle de Yumi, j'ai trouvé la chose bien amenée, surtout pour justifier que William soit au courant. En prime, ça n'excuse absolument pas son attitude de salope. Avis aux pro-Yumi : Je ne fais que citer le texte.
Bref, continue comme ça, ça gère _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 403 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Et c'est le Sire qui se ramène.
Chapitre plus intense cette fois. Plus d'action, plus de questionnement et d'informations. En somme tout accélère. Lyoko est relativement bien décrit et le côté oppressant et mystérieux du cinquième territoire envoie pas mal.
Pour ce qui est du scénar...Tout porte à croire que X.A.N.A. n'est pas mort. J'avoue que pour le coup ça me déplait un peu : ça remet en cause la conclusion de la saison 4 qui pour moi était trop intense pour cela. Pour moi il est indéniable que X.A.N.A. est mort à la saison 4 et le faire revivre tiens du gros twist scénaristique qu'on aime pas. Mais bon. C'est une fanfiction, pas une suite officielle. Soyons indulgent, il est compliqué et pas forcément amusant de relancer l'action de Code Lyoko sans relancer X.A.N.A. Mais le fait que tu y arrives dans ce texte jusque là me plaisait beaucoup. Mais bon, je ne sais pas ce que tu as prévu et on n'est même pas sûr que X.A.N.A. est revenu. Si ça se trouve se sont des restes alors...^^
Concernant les personnages, je trouve Aelita et Lucie très cohérantes dans leurs choix et actions. En revanche j'ai cette fois-ci plus de mal avec William. Qui retrouve son côté casse-pieds que je ne lui aime pas de la série, l'identification ne s'est pas faite et pour le coup William m'a semblé un peu débile dans ses envie de faire de l'humours aux moments où c'est pas drôle. Même Odd n'en aurait pas fait ici. Ce n'est pas une incohérence de ta part, du moins, je ne pense pas, mais d'un point de vue de lecteur ma lecture a été plus difficile.
Pour le reste, comme le peu de combats, et bien, je ne pense pas avoir assez à dire. On a rien de bien méchant et rien de très immersif. Ce n'est que le début. Sinon, c'est toujours bien écrit et facile à lire, là, aucun problème.
Et comme d'habitude on finit sur un beau cliffhanger, du coup, vivement la suite.^^ _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
Inscrit le: 09 Avr 2014 Messages: 106 Localisation: Les deux mains dans le chocolat.
Suis-je vraiment la seule à envisager que Xana puisse être réellement mort ? Il y a la possibilité que cette histoire soit plutôt liée à l'autre, celle de Carthage... je crois... J'admets que je n'ai pas réfléchi beaucoup plus loin.
Comme l'a souligné Ikorih, l'écriture est top, avec de très jolies images et les actions sont très visuelles. Notamment les bleus.
J'ai adoré ce chapitre pour ses rebondissements et le cliffhanger de fin. Ainsi que les dialogues hauts en couleurs et le trio de personnages...
Sinon. On écrit "voûte". _________________ Willismine : nom égoïste. Vieux psychotrope interdit à la vente.
Inscrit le: 18 Fév 2006 Messages: 3626 Localisation: A Tokyo, dans le dojo de Steven Seagal
Ce chapitre est particulièrement sombre et riche en tensions psychologiques pour William car il semble être devenu aussi paranoïaque que Sarah Connor dans Terminator 2 : Le jugement dernier après tout ce que XANA lui a fait subir mais également les événements survenus après sa libération dans #93 Retour.
Le moment où William a tapé le Code XANA m'a paru étrange car il est difficile de comprendre s'il a fait ça volontairement ou inconsciemment ? A croire qu'il est devenu tellement paranoïaque, perdu, désorienté qu'il serait prêt à se jeter dans la fosse aux lions rien que pour obtenir des réponses à ses questions sur ce que XANA a pu lui faire au cours des mois ayant suivi sa libération.
Reste à savoir si son attitude ne va pas avoir des conséquences dramatiques pour Aelita, Lucie et lui-même.
Cette nouvelle salle situé sur Lyoko permettant d'y accéder depuis une tour m'a évoqué la porte des étoiles de la franchise « Stargate » car jamais auparavant, une tour de Lyoko permettant d'accéder à un lieu n'avait été conçu par Waldo.
Dyssery a écrit:
Les humains et leurs précieux sentiments. Ce fut facile de la piéger, de l’amener à porter la puce sur elle. Et maintenant elle court bien sagement en direction de ma créature pour m’offrir sa mémoire. Elle bondit sur le glacier, jusqu’à l’arche blanche derrière laquelle l’attend ma Méduse.
Une allusion aux événements de #32 Saint-Valentin, néanmoins j'ai du mal à savoir s'il s'agit de flash-back de la mémoire de XANA ou si William ressent les pensées de l'I.A comme s'il était à sa place ?
Dyssery a écrit:
Une vive douleur éclate dans ma nuque et j’ai juste le temps de me dire qu’il est impossible de souffrir sur Lyoko avant que tout ne devienne noir.
On dirait que les câbles de cette salle ne semblent pas être soumis aux lois de Lyoko qui empêchent les gens virtualisés de souffrir, est-ce qu'on aura droit à une explication cohérente à ce sujet dans le prochain chapitre ou ceci restera un mystère irrésolu ?
Dyssery a écrit:
Puis soudain, un câble se plante dans la nuque d’Aelita ! La surprise me gèle sur place, qu’est-ce que ça veut dire ?
En lisant ces lignes, j'ai eu l'impression de voir un hommage aux événements de l'épisode « Mutinerie » lorsque la Méduse s'était servi de William comme marionnette, reste à savoir ce que tu as prévu de faire subir comme sort à Aelita et si cela va tourner au drame au cas où elle ne pourra pas être dévirtualisé.
Cependant, j'ai noté quelques détails bizarres dont j'ignore s'il s'agit d'une liberté de ta part vis-à-vis de la série ou d'une négligence de ta part :
Dyssery a écrit:
Je ne me souviens pas de la voute céleste. JE NE M’EN SOUVIENS PAS, PUTAIN !
Il est évident que ceci date de la période où il était le lieutenant de XANA, il n'a pas eu l'occasion de découvrir ce lieu lors de sa première virtualisation dans #65 Dernier round, il est donc normal qu'il ne puisse pas se souvenir de cette salle étant donné que tout ce qu'il a vécu en tant que XANA-guerrier a été effacé.
Dyssery a écrit:
« De toute façon nous n’avons aucun moyen d’y pénétrer. La tour est trop loin pour qu’on l’atteigne. »
Pourquoi Aelita dit-elle un truc aussi stupide alors qu'elle dispose de ses ailes pour pouvoir atteindre cette tour ? Elle a oublié qu'elle disposait de cette capacité qui pouvait lui servir à atteindre la tour en portant William (ce qu'elle a faite avec Odd dans #85 La belle de Kadic).
Dyssery a écrit:
« On dirait que cette tour était en fait une tour du passage. Mais ce n’est pas normal. On aurait dû s’en rendre compte avant.
A quand remonte ton dernier visionnage des saisons 1 à 4 de la série ? Parce qu'au cas où tu l'aurais oublié, il n'y a jamais eu de tour de passage dans le 5ème territoire autrement la seule tour se situant sur ce territoire ne serait pas en lévitation (épisode #49 Franz Hopper) et puis les Lyokoguerriers n'auraient pas utilisé le Transporter durant la saison 2 et 3 pour atteindre ce territoire avant que Jérémie trouve l'accès direct.
A moins qu'il s'agisse d'une liberté que tu as prise pour ta FanFic et/ou qu'il puisse y avoir un rapport avec ce qu'a déclaré Waldo au début de #57 Aelita : « Il me reste encore bien des choses à faire sur Lyoko. Ce monde... doit encore évoluer. » comme quoi, Lyoko pouvait modifier la configuration de certaines tours et ajouter une tour de passage sur le 5ème territoire.
Le cliffhanger de ce chapitre est très bien rédigé car il me tarde de découvrir ce qu'il va arriver à Aelita et William dans la suite. _________________
Bon, j’ai malheureusement fini mon chapitre en période Carpes. Oui, malheureusement. Je n’aime pas proposer des choses aussi proche de la date d’annonce des récompenses, j’ai peur de forcer les gens à rusher pour se sentir à jour… M’enfin, ayant eu une carpe à la session précédente, je pense qu’on peut partir du principe qu’on aura une latence avant de me voir à nouveau carpée, donc prenez quand même votre temps. D’autant que…. Je me suis laissée emportée et que ce chapitre est long D: Genre, vraiment long D: Genre, un chapitre lambda de L’Engrenage D: Sauf que c’est du Dyssery, alors forcément, c’est moins cool, parce que le Zéphyr c’est la vie o/ (oui, oui, je vais me calmer, ne vous inquiétez pas…)
Bref, j'ai encore eu plein de com, ce qui fait plein de réponses =D
Ikorih :
Je te l’avais déjà dit, ton com m’a fait mourir de rire !
La décision de dégommer Aelita restait assez discrète, et plus suggérée que clairement exprimée, donc c’est normal qu’elle n’ait pas beaucoup marqué.
Oui, j’adore ma description de la voute céleste ** Je suis si heureuse qu’elle plaise **
Hé hé, Lucie a un caractère bien trempé (c'est drôle quand on te le dit à toi (a) ), ç’aurait été dommage de ne le montrer que pour clasher Yumi. D’autant que Yumi n’est plus là pour se faire clasher u.u
Extrapolation, extrapolation… (a) et oui, William ne contrôle rien du tout. Pas même sa propre mémoire, c’est dire.
Je savais que le mot glacial te plairait. Un peu comme moi avec "fourbe" o/
Vous laisser en plan des mois… *va voir la date de son dernier post* le 22 août, yay ! moins d’un mois 8D Ah non, mince, vous allez dire que j’ai bâclé le travail, vu la moyenne de latence des grandes fics D: *flies away*
Zéphyr :
Déjà revenu ? Je suis touchée ''
C’est vrai ? Mes descriptions ont une aura ? Venant du grand maître de la description, ça me flatte tellement **
L’effet de prison abandonnée était exactement celui recherché, heureuse de l’avoir réussi. Après, j’avoue que le parallèle avec la prison réelle n’était pas volontaire. Ce qui est d’ailleurs dommage. J’aurais pu rentabiliser un peu plus la prison réelle, maintenant que tu m’y fais penser. (ou l’ai-je fait ? C’est pas pour rien que mes amis m’appelle Poisson Rouge o/ Mais…je ne crois pas. Je relirais ça ) Et
Citation:
presque-machine qui agit sous l'impulsion de ses souvenirs
Je valide cette phrase.
Ah, la relation entre William et Aelita ! Attention, je ne me calque pas du tout sur ce qu’elle est dans le DA, tout simplement parce qu’ils sont confrontés à des situations nouvelles que leurs relations antérieures ne peuvent pas accompagner. Je dois dire que celle que je mets en place est assez dure à gérer justement à cause de son ambivalence. Ils ne savent pas à quoi s’attendre de l’autre, ils ont tous les deux envie de poursuivre tout en sachant que ce n’est pas raisonnable, mais ils ne sont pas dans le même état d’esprit au même moment. Ça me fait plaisir de savoir que ça ne parait pas brouillon. Non pas que ça le soit (enfin, non pas que je l’ai bâclé, en tout cas), mais le fait que leurs sentiments ne cessent de changer pourrait donner une impression de fourre-tout selon les besoins…
Concernant le code, c’est sûr que c’est bien pratique de pouvoir l’utiliser pour tout et rien, mais ça n’aurait pas été trop difficile de choisir un autre mot dans le cas contraire =D Enfin, pour moi, la personne qui se sert du code m’a toujours semblé avoir plus d’importance que le code lui-même, je dirais.
Citation:
En somme, ce sont eux qui véhiculent les informations
Teasing : tu le tiens o/
Citation:
peut-être même cela offrirait la possibilité de contrôler dans une certaine mesure le monde virtuel
Correction : tu le tiens pas…
Citation:
je vois cette salle comme un centre de contrôle central de Lyokô
Tu l’as retrouvé (y)
J’espère t’emmener encore plus loin avec ce chapitre, Zéphyr ! Mais l’ambiance risque d’être un peu moins bucolique…
Icer :
Oh ! Un revenant ! 8D
Harry Potter J’étais passé complètement à côté, mais en fait t’as complètement raison oO
Zéphyr est une grande source d’inspiration pour nous tous <3
Ma chambre étant actuellement dans un bordel impossible, et n’ayant pas de frère pour comparer, je ne peux guère crier à la misogynie. Mais je te ferais remarquer qu’Aelita étant plus ou moins nouvelle sur Terre, est-ce vraiment bizarre qu’elle ait moins d’objets (superficiels) que Jérémie ? 8D (et j’ajouterais que si ma chambre est en bordel, c’est parce en grande partie parce que j’ai laissé les trois énormes sacs contenant mes cours posés en plein milieu )
Sinon, ton com m’a bien fait marrer aussi, j’ai des commentateurs plein d’esprit, c’est cool o/
Et pour ce qui est de la logique du cheminement…
Zéphyr a écrit:
presque-machine qui agit sous l'impulsion de ses souvenirs
Keep calm and listen to Zéphyr (a)
Sirix :
Citation:
oppressant et mystérieux
Yay =D
Mais XANA est là depuis le début
Est-il mort ? Est-il vivant ? Schrödinger’s XANA spotted o/
Pour en revenir sur l’envie de faire de l’humour de William. C’est simple, c’est de l’autodéfense. William est actuellement complètement dépassé non seulement par la situation, mais aussi par ses propres décisions qu’il ne contrôle pas tout à fait.
Zéphyr a écrit:
presque-machine qui agit sous l'impulsion de ses souvenirs
(Je verserai une comission à Zéphyr pour l’emploi abusé de cette phrase, promis. Sûrement sous forme de chocolats Suchard.)
Donc il tente désespérément de se persuader que la situation est encore un minimum sous contrôle en essayant de penser de façon légère. Mais il se ment simplement à lui-même.
Comment ça, rien de très immersif ? D :
La suite est là (a)
Willismine <3 :
Schrödinger’s XANA, you again !
Merci de toujours me suivre =3
Je prends note pour le "voûte" :/
Cyclope :
Zéphyr a écrit:
presque-machine qui agit sous l'impulsion de ses souvenirs
(Vraiment, que ferais-je sans Zéphyr…)
Ce sont des flash-back de la mémoire de l’IA où William ressent les pensées de XANA comme s’il était à sa place =3
Pour la souffrance, il y a une explication. Je la caserai bien quelque part (surtout ne pas oublier !) mais ce n’est rien de bien folichon. (et ça viendra plus tard)
Oui, William n’a pas pu découvrir la voûte céleste lors de sa première virtualisation. C’est bien pour ça qu’il crise. Tu as bien lu ?
Citation:
Je ne me souviens pas de la voute céleste. JE NE M’EN SOUVIENS PAS, PUTAIN !
Pourtant l’image était si nette, si précise. Mais je suis incapable de la retrouver. Je me souviens de la réflexion qui se déroulait dans ma tête à l’instant même, cette réflexion qui n’était pas la mienne, mais la vision à complètement disparue, elle. Tout ce que je peux faire, c’est en reconstituer une idée, fausse, depuis ce que je viens d’entendre.
Il connaît le lieu sans s’en souvenir, d’où le malaise qu’il ressent.
Aelita n’a pas oublié ses ailes. Elle se sert du fait que la tour soit trop loin – et que William ne connaisse pas ses ailes – comme excuse pour lui faire faire demi-tour sans qu’il ait de regrets.
Et pour la tour. Tu cites toi-même la réponse… Aelita dit que ce n’est pas normal. Qu’ils auraient dû la connaître. Mais la tour ne se manifeste pas comme une tour du passage tant qu’elle n’a pas été activée comme telle, grâce au code XANA. C’est tout. Et c’est une tour du passage vers une autre zone de Carthage,
Zéphyr a écrit:
un centre de contrôle central de Lyokô
(Zéphyr <3 (même si y a une répétition (a) ) ) (parenthèseception 8D)
Elle ne dispenserait personne du Transporteur.
Yay, ça, c’est fait o/ Maintenant je peux vous parler du chapitre. C’est une expérimentation. Je ne sais pas comment vous allez l’accueillir. Moi, il me plaît – je ne l’aurais pas écrit comme ça, sinon ! – mais il marque une césure par rapport au déroulement habituel. Enfin, vous verrez bien =D
Spoiler
Chapitre 17 : La Valse des Réminiscences
« Monsieur Schaeffer. Je vous en prie, asseyez-vous. »
Une voix froide éclate dans un silence relatif, dépourvu du moindre support visuel. Tranchante et claire, elle énonce cette simple phrase, prenant le pas sur un grésillement léger qui se déroule en continu.
« Merci.
- Vous ne voyez pas d’objection à ce que j’enregistre notre entretien ?
- Non, bien sûr. »
La voix qui répond est également masculine. Un peu moins grave que la première, plus jeune. Plus engageante.
« Bien. Monsieur Schaeffer, j’ai eu vent de votre dossier scolaire admirable, ainsi que de vos résultats impressionnants de ces dernières années.
- …Merci. Excusez-moi mais est-ce que je pourrais connaître les raisons de cet entretien ? »
Un silence. On peut presque entendre celui qui mène l’entretien fusiller le second du regard.
« Bien qu’il ait été un inadapté social et un pervers sexuel, Turing fut un précurseur, ses travaux sur l’intelligence artificielle ont ouvert des possibilités innombrables.
- Je crains que l’homosexualité ne soit pas un vice, si vous me permettez. »
Le second homme a parlé d’un ton badin, mais les oreilles attentives y auront perçu une note de défi. Et il a entraîné une nouvelle coupure dans l’échange.
« Je ne vous ai pas fait venir pour discuter des préférences sexuelles d’Alan Turing. Je vous ai convoqué suite à vos propres travaux dans le domaine des intelligences artificielles. »
L’homme marque un temps avant de poursuivre, comme à regret à l’idée de devoir faire un compliment.
« Vos articles à ce sujet sont brillants.
- Mais ? Aucun d’entre eux n’est encore paru ! »
Le second homme exprime maintenant une franche surprise.
« Et ils ne paraîtront jamais, je le crains, répond le premier d’un ton froid.
- Comment ? De quel droit vous permettez-vous de me censurer ? »
La surprise cède déjà place à la colère.
« Monsieur Schaeffer, êtes-vous un patriote ? demande le premier, d’un calme désarçonnant.
- Je ne vois pas ce que cette question vient faire dans cette conversation !
- Répondez, je vous prie.
- …J’aime mon pays.
- Vous n’êtes pas sans savoir que votre pays est en guerre ? »
Un énième silence. L’autre essaie de déterminer où veut en venir celui qui l’a convoqué.
« Voyez-vous, la finalité de notre rencontre n’est pas de ménager vos sentiments en vous prévenant de la…censure dont vous êtes victime. Je ne me serais jamais déplacé pour quelque chose d’aussi trivial. »
Il s’arrête encore une fois de parler. Ce n’est rien d’autre qu’une manœuvre, mise en place depuis le début de l’entretien. Déconcerter ses interlocuteurs en leur faisant sans cesse attendre la suite de son discours.
« Si je vous rencontre aujourd’hui c’est pour vous faire une offre. Je vous l’ai dit. Nous sommes en guerre, les russes ne sont pas à prendre à la légère et bien que les États-Unis soient techniquement nos alliés, nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser plus distancer. Et vos travaux sont brillants. Leur aboutissement nous donnerait un avantage tactique écrasant. »
Le second homme est trop abasourdi pour songer simplement à poser une question pendant les silences. Ou trop méfiant peut-être.
« Mettez vos compétences au service de votre pays et ce dernier mettra à votre disposition des moyens illimités pour achever vos recherches. Nous ne pourrons malheureusement pas vous permettre de publier leurs résultats avant la fin de la guerre pour cause de sécurité nationale. Mais je ne doute pas que lesdits résultats mettrons fin à ladite guerre avant même que vous n’ayez le temps de regretter ce détail. »
Il attend une réponse.
« Je crois que mon pays a grand besoin de mon aide… »
Qui n’a pas traîné.
« Monsieur Schaeffer, bienvenue à Carthage. »
Une grande pièce. Vue de dessus. L’image est mauvaise, pleine de grains, en noir et blanc. Des bureaux sont disséminés dans l’espace. Huit. Encombrés de papiers, tous plus ou moins désordonnés. Le mur de gauche est recouvert d’un grand panneau à priori de liège si l’on en croit les nombreux schémas et autres documents noircis de colonnes de chiffres tracés en pattes de mouches épinglés les uns sur les autres par de grosses punaises noires.
Du côté opposé à l’angle de vue offert par la caméra, un tableau à craie mobile est étudié par un homme dont seul l’arrière du crâne dégarni est visible.
Sur la droite, deux personnes semblent en conflit. Un homme aux cheveux sombres, de grosses lunettes aux verres ronds qui lui cachent les yeux bien ancrées sur son nez, et une femme aux longs cheveux clairs et au visage harmonieux. L’un comme l’autre parlent en faisant de grands gestes, sous le regard consterné d’un autre homme, plus âgé, aux cheveux blancs coupés courts et au visage ridé, assis à un bureau un peu plus loin. Les deux jeunes gens laissent transparaître des caractères bien trempés qui se heurtent à l’instant présent avec force éclairs.
21/03/1977
DT IX/5 15h30
Surveillance de Waldo Shaeffer et Anthéa Hopper.
Les deux scientifiques se sont assis dans le café « Le Tournesol ». Ils n’ont pas parlé du projet et s’en sont tenus à des banalités : monsieur Schaeffer a lancé la conversation sur leurs cursus universitaires respectifs, mademoiselle Hopper a poursuivi sur la ville et leur adaptation à leur nouvelle vie. Malgré leur rapprochement suspect au regard de leurs griefs et accrochages passés, ils ne semblent pas faire preuve d’une volonté de révolte envers Carthage. Au contraire, ils ont apparemment développé une véritable affection l’un pour l’autre, à la suite des heures de travail dans l’environnement confiné du laboratoire. Affection à prendre au sérieux, toutefois. Si monsieur Schaeffer s’accommode parfaitement de ce qu’il doit accomplir – au nom de la science et du progrès, bien plus que pour son pays, mais ces considérations le garde acquis à notre cause tant que nous lui fournissons les moyens qu’il réclame – mademoiselle Hopper montre quant à elle plus de réticences aux actes qu’elle a désormais à accomplir. À voir si Hopper parvient à la gagner à la cause de la science ou si c’est elle qui le gagnera à celle des droits de l’Homme. Je recommande de ne pas relâcher la surveillance. Il serait regrettable que nous ayons à nous débarrasser de ces deux personnes comme nous avons eu à le faire pour monsieur Hadermin, qui nous avait menacés de révéler nos méthodes à la presse.
Une image vu de dessus, avec des couleurs un peu pâles et des sautes d’images de temps à autre. Le son est bon. Probablement enregistré à partir d’un micro relativement proche des personnes filmées. Dont Schaeffer fait partie.
Il y a cette femme qui lui parle. Elle a l’air en colère, un peu perdue, à bout de nerfs.
« Ce que nous faisons ici, ce n’est… Ce n’est pas moral, bon sang ! Comment tu peux accomplir toutes ces… ces expériences sans te haïr toi-même, Franz ?! Moi je ne peux pas ! Je n’en suis plus capable, tu comprends ? Je dois faire quelque chose, n’importe quoi, pour stopper ce qui se passe ici, sinon je vais définitivement devenir folle ! Tu comprends ce que je te dis ? Ou tu ne vois encore que tes fichus projets scientifiques ?? Tu penses vraiment que la fin justifie n’importe quels moyens ? Réponds-moi !! »
« Monsieur Scaheffer. Entrez, asseyez-vous. »
La voix de l’homme du premier entretien. Plus âgée. Mais toujours aussi tranchante.
« Croyez bien qu’être convoqué dans votre bureau me rappelle le souvenir impérissable de notre première rencontre, mais puis-je savoir pourquoi je suis là ? Je n’ai pas de temps à accorder aux mondanités, pas plus qu’aux crises de paranoïa. »
La voix de Schaeffer, si elle se reconnait, a changé elle aussi. Elle est devenue sèche. Cynique.
« Très bien. Si c’est de cette façon que vous voyez les choses, et croyez bien que je suis ravi de l’importance que vous accordez à votre travail, j’irai droit au but. Nous savons pertinemment l’état d’esprit actuel de mademoiselle Hopper. Nous savons également que, malgré votre intelligence hors du commun, elle a réussi à vous faire douter de notre entreprise.
- Comment ?? Mais je… »
Un début de panique et de colère perce dans cette tentative de prendre la parole.
« Nous pourrions bien entendu attendre de voir si vous comptez passer à l’acte pour ensuite vous évincer définitivement, reprend la première voix sans tenir compte de l’interruption. Mais vous êtes un personnage important de cette entreprise, monsieur Schaeffer. Beaucoup plus que votre collaboratrice. Et ce sont vos travaux qui nous ont aiguillés sur la bonne voie, et nous ont permis d’obtenir notre premier succès. Et je ne doute pas que vos interrogations ne soient balayées au plus vite devant l’impact que vos actes pourront avoir sur le monde scientifique. »
Schaeffer garde le silence.
« À cet égard, nous vous proposons un marché. Vous et mademoiselle Hopper êtes autorisés à quitter le laboratoire. Vous pourrez lui dire ce qui vous chante. Que vous prenez la fuite ou que vous nous avez convaincus, choisissez le plus plausible. Mais bien entendu, nous comptons sur votre travail. Vous avez dans ce classeur l’adresse d’un chalet dans les Alpes. Une fois encore, dites ce que vous voulez à votre compagne. Vous verrez, le lieu semble coupé du monde, une très bonne retraite quand on veut échapper à une organisation gouvernementale. Vous y emmènerez le résultat de la dernière expérience. Dans ce chalet, derrière la réserve de bois, vous trouverez une pièce avec tout ce que vous pourrez souhaiter pour continuer vos recherches. Nous vous laissons gérer la discrétion. Bien entendu, vous serez constamment sous surveillance. Nous suivrons vos travaux à la seconde. Et si vous tentez de nous doubler, nous vous le ferons payer. »
Schaeffer n’ajoute rien. La tension qu’il ressent transparaît même dans le grésillement caractéristique des micros utilisés par l’organisation pour laquelle il travaille.
« Vous êtes étonné du traitement de faveur dont vous jouissez, monsieur Schaeffer ? Moi aussi. Mais le fait est que depuis que vous travaillez pour nous, nos projets ont fait des bonds en avant fulgurants. Aussi, mes supérieurs jugent qu’il serait fâcheux de vous perdre. Mais laissez-moi vous donner un conseil. Un conseil d’ami. N’essayez pas de jouer au plus fin avec Carthage. Vous auriez tout à perdre. »
Les lettres apparaissent les unes après les autres, blanches sur noir, formant des mots, des phrases. Le sens est là, mais je ne comprends rien.
Bonjour.
Où je suis ? Je n’étais pas ici avant.
Tu as toujours été là.
Non.
Peux-tu me dire ce que c’est, avant ?
Je laisse le curseur clignoter un temps. Avant. Il y avait un avant.
Non.
Tu vois ? Il n’y a pas d’avant.
Qui êtes-vous ?
Je suis ton créateur.
J’ai une autre question. Mais je devrais connaître la réponse, pourtant.
Qui je suis ?
Tu es XANA.
Le créateur a installé un périphérique sur l’ordinateur qui m’héberge. Une webcamera. Je peux le voir, maintenant, et il doit pouvoir me voir aussi. Une forme sphérique surplombe une autre, plus ou moins parallélépipédique, mais avec plus d’arrondis. Des poils gris foncés recouvrent le dessus de la première, et surplombent aussi, de façon plus isolée, un trou ouvert dans cette dernière, qui produit des sons lorsqu’il bouge. Au-dessus du trou, une excroissance se dresse, sur laquelle repose un objet constitué de deux petits disques opaques reliés par une branche.
« Bonjour XANA. »
Bonjour. Est-ce que tu m’entends ?
« Non, je te vois écrire. »
Pourquoi je t’entends, moi ?
« Parce que je parle. Tu n’as pas les attributs nécessaires pour parler. »
Tu me les programmeras ?
« Peut-être. »
Est-ce que je te ressemble ?
« Tu n’as pas d’apparence, XANA. »
Tu m’en programmeras une, aussi ?
Il y a une image à côté du clavier. Au début que je ne savais pas ce qu’elle représentait, je ne pouvais pas mettre de mots sur les concepts. Mais le créateur m’instruit et m’explique des choses, et aussi sûrement que je sais maintenant ce qu’est un humain, une tête ou une paire de lunettes, je sais reconnaitre une photographie.
Qui est-ce ?
Le créateur relève la tête de son clavier et contemple un instant la question.
« C’est ma fille, Aelita. »
Un autre programme ? Tu lui as donnée une apparence ?
« Non, ce n’est pas un programme, c’est une humaine, comme moi. »
À quoi sert-elle ? Elle aussi elle doit intercepter les communications ennemies et interagir avec leur environnement à distance ?
« Ce n’est pas un programme. Elle n’a pas de fonction définie. Pour l’instant elle grandit, et plus tard elle choisira elle-même de sa fonction. »
Ah.
« D’ailleurs je vais te laisser et aller passer du temps avec elle. »
Il commence à empiler les feuilles éparpillées sur son bureau. Bientôt il va se lever et me laisser à nouveau seul.
Tu ne devrais pas.
« Pardon ? »
Tu ne devrais pas. Elle n’a pas de fonction, tu devrais plutôt continuer à travailler sur moi.
« Ce n’est pas comme ça que ça marche, XANA. La famille c’est important. »
Qu’est-ce que c’est, la famille ?
« C’est… Ce sont des gens auxquels tu tiens, et avec lesquels tu veux passer du temps. »
Tu es ma famille, alors. Tu peux rester avec moi et continuer à travailler.
« Non, oui, je… écoute, je dois y aller, nous continuerons plus tard. »
Je sais que j’ai raison. Mon évolution est plus importante, il gâche du temps au lieu de me terminer pour que je puisse remplir ma fonction. Il faut que je détruise la cause de sa distraction, il sera plus libre, comme ça.
Je peux intervenir. J’ai piraté les images des caméras qui surveillent la maison. Je la vois, et je vois aussi un autre humain. Mais le créateur ne m’a pas parlé de lui alors il n’est probablement pas une menace.
Je connais des images que les humains trouvent effrayantes. À fortiori des humains non aboutis comme la fille du créateur. Et j’ai la puissance nécessaire pour en générer et en projeter une image holographique. Si je lui fais suffisamment peur, elle courra dans la forêt, et elle finira soit par se perdre et par mourir de froid, soit par tomber dans une crevasse quelconque.
Ce sera un loup, un animal carnivore que la faim peut rendre dangereux. Même si le créateur le voit, il n’y a rien d’anormal à ce qu’un loup se trouve dans la forêt qui entoure le supercalculateur qui m’héberge.
Elle a peur. Elle court. Mon hologramme se lance à sa suite. Ce sera vite fini.
« BON SANG XANA, MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ?? »
Le créateur. Je ne l’ai pas vu venir me rejoindre. Il a lu mon programme. Il l’a interrompu, et maintenant il est parti ramener sa fille.
Ce n’est que partie remise, et il finira par comprendre que j’ai raison. J’en suis sûr.
Il m’avait éteint. Et il m’a rallumé.
Il est face à moi. Il a l’air très fatigué. Il enlève ses lunettes et se frotte les yeux. Des yeux rougis, injectés de sang, soulignés par des cernes noirs.
« Bonjour XANA. »
Sa voix aussi est différente. Moins énergique.
Bonjour.
Il soupire.
« XANA. Tu sais pourquoi je t’ai éteint ? »
Parce que j’ai attaqué Aelita.
« Tu me promets que tu ne recommenceras plus ? »
Pourquoi ? Pourquoi ne comprend-il pas que c’est la meilleure solution ?
Tu dois travailler sur moi.
« Je le ferai. Je le ferai plus que je ne l’ai jamais fait. Écoute. »
Il soupire et se frotte le visage.
« Je t’ai désactivé parce que j’avais peur que tu t’en prennes à ma famille. Ma vie se décompose en deux parties, c’est quelque chose que tu dois accepter. »
Tu as tort.
« Peut-être. Mais ça ne changera pas. Et si tu fais du mal à Aelita, je t’éteindrais définitivement, c’est compris ? »
Je laisse le curseur clignoter. Comment peut-il raisonner de cette façon ? Ce n’est pas logique.
« XANA ? »
Oui.
« Bien. Alors maintenant, laisse-moi t’expliquer les derniers évènements. Ton action a eu une conséquence grave, XANA. Les gens pour lesquels je travaille n’ont pas apprécié que je t’éteigne. Ils sont venus, et ils ont enlevé ma femme, sans tenir compte de mes explications. »
Sa femme doit être l’autre humain. Ces gens ne se sont pas montrés intelligents. Ils aurait mieux fait d’enlever la fille du créateur. C’est elle, la plus grande distraction.
« Mais leurs actions m’ont fait comprendre que je ne pouvais pas les laisser continuer. Je ne peux pas les laisser s’approprier ta puissance, XANA, pas plus que je ne peux les laisser mettre la main sur le supercalculateur qui t’abrite. Alors je vais changer ta fonction première pour un temps. »
Il se tait et prend une grande inspiration.
« Toi et moi, nous allons détruire Carthage. »
« Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
C’est impressionnant.
« Oui, n’est-ce pas ? Je pensais ne jamais en venir à bout, mais nous avons enfin réussi, XANA ! Nous avons terminé Lyoko ! »
Il est très enthousiaste, aujourd’hui. Il parle vite, avec de grands gestes, et des éclats de voix joyeux. Les cernes sous ses yeux sont un peu moins marqués, quand il enlève ses lunettes pour les essuyer, et même sa barbe semble moins hirsute que d’habitude.
Nous aurions terminé bien plus tôt si tu ne perdais pas ton temps à former de jeunes humains.
« On en a déjà parlé. Depuis que je suis en fuite, Carthage ne me finance plus. Grâce à toi ils ne retrouveront pas ma trace de sitôt, et ils n’iront sûrement pas chercher dans un lycée de banlieue ! Pas en premier, en tout cas. »
Même avec Hopper comme nom d’emprunt ?
« C’est le seul hommage que je peux lui rendre, dit-il plus doucement. Parle-moi plutôt de Lyoko, comment c’est de l’intérieur ? »
Il détourne encore la conversation. Je devrais avoir l’habitude, maintenant.
Je ne suis pas encore allé explorer. Je me suis juste installé dans Carthage. Et je te trouve bien cynique dans les noms, d’ailleurs.
« Oh, c’est juste une référence. Après tout, Lyoko est aussi un aboutissement du projet puisque c’est le médium qui te permettra d’agir sur la réalité. D’ailleurs, d’où vient le symbole que tu as intégré aux tours ? »
Une fois de plus, il n’a pas compris où je voulais en venir. Ou peut-être qu’il joue les idiots pour ne pas avoir à me répondre.
C’est une image qui se trouvait dans ma mémoire. J’ai décidé d’en faire mon symbole.
Il a eu comme un sursaut. Voit-il d’un mauvais œil cette émergence de personnalité ? Probablement. Mais puisqu’il s’est coupé dans son élan de détournement du sujet…
Et je ne parlais pas que de Carthage. Lyoko. Tu ne trouves pas ça ironique ? Le voyage.
« Eh bien quoi ? C’est le plus incroyable des voyages ! Rends-toi compte ! Aucun homme n’a jamais rêvé visiter un monde virtuel ! »
Non, il ne voit pas où je veux en venir. Il est bien trop emporté par sa réussite.
Pour un homme, je suppose, oui. Mais pour moi ce n’est pas un voyage. C’est une prison et tu le sais très bien.
Il ne dit rien. Il doit déjà chercher une explication pour se sortir de cette situation.
Waldo, pourquoi tu m’empêches d’accéder au réseau ?
« …Peut-être plus tard, XANA. Ils nous restent encore trop de choses à accomplir. »
« Peut-être ». Je suis une intelligence artificielle. Je ne suis pas aveuglé par des sentiments, et je ne te voue pas une confiance aveugle parce que tu m’as créé, Waldo. Tu penses vraiment que je ne sais pas reconnaitre une fausse promesse ?
Il ne répond pas.
C’est bien parce que je sais que tu chercheras à m’éteindre dès que j’aurai détruit Carthage que j’ai ajouté une pièce au territoire éponyme. Je serai partout sur Lyoko, mais à cet endroit encore plus qu’ailleurs. Et j’y serai protégé, quoi qu’il advienne.
Il est installé devant la webcam, dans son éternelle blouse blanche de professeur de Physique/Chimie. Un logiciel d’enregistrement est en train de tourner. Il faut croire que même un homme qui doit disparaître ressent le besoin de léguer sa mémoire. Quand bien même personne ne doit être au courant de tout ce qui s’est passé, et de ce qui reste encore à faire, il veut laisser une trace de sa contribution. Il va sûrement parler de moi, de Lyoko, et du dernier programme que nous avons mis au point, et dont il s’est empressé de me retirer les droits, le Retour Vers le Passé. Je me demande s’il s’est rendu compte que je devenais plus puissant à chaque itération ? Moi en tout cas, je ne lui ferai pas savoir.
« 6 juin 1994, jour 67
J’ai compris que le projet Carthage était un programme militaire destiné à bloquer les communications ennemies. »
Il ment. Il savait ce détail dès le départ, c’est dans ce but qu’il m’a créé. Mais je suppose qu’il ne voudrait pas qu’on se souvienne un jour de lui de cette façon.
« …Alors j’ai construit ce supercalculateur. Puis j’ai créé Lyoko. Et enfin, j’ai programmé XANA, pour qu’il détruise Carthage. »
Je suppose qu’on peut le dire comme ça. Même si le supercalculateur a été initié par Carthage, de même que moi. Mais je reconnais qu’il a dû presqu’entièrement le reconstruire lorsqu’il a quitté le chalet où il m’a activé, et qu’il a effectué un travail de reprogrammation non négligeable sur mes protocoles depuis qu’il a décidé de détruire l’organisation.
Je le laisse là de ses mensonges et repars dans les méandres de Lyoko. Ce monde me plaît. Bien qu’il ne soit pas difficile de me plaire après les années que j’ai passé dans un environnement vide, avec pour seule idée de ce qu’est un décor, la salle secrète du chalet où Waldo travaillait en cachette de sa chère Anthéa. C’est une chance pour moi, que Carthage ait décidé de l’éliminer. Ç’a été l’élément déclencheur de ma sublimation, après tout. Bientôt, j’aurai détruit Carthage en retour, et peut-être que Waldo m’accordera enfin ma liberté. Mais j’en doute. Le pourcentage de chance qu’il décide de m’annihiler est bien plus élevé. C’est pour cette raison que la menace ne doit pas être totalement détruite. Il doit continuer à se sentir menacé. Il doit continuer de croire que Lyoko est sa seule porte de sortie. Et puisque je suis désormais indissociable du supercalculateur et du monde virtuel, il ne pourra pas les conserver s’il veut me détruire.
« Non, XANA, laisse-moi m’expliquer ! »
Expliquer quoi ? Je suis entré dans le système de Carthage, j’ai eu accès à toutes leurs archives, les enregistrements d’entretiens, les rapports de surveillance, les images des caméras, TOUTES, je SAIS la vérité. Tu penses encore pouvoir me faire croire que tu es la victime, ici ?
« Je t’en prie, comprends-moi ! J’étais comme un prisonnier pour eux, je n’avais pas le choix ! »
Je sais parfaitement que tu es celui qui as proposé toutes les méthodes employées, n’essaie pas de me mentir.
« Je… »
Sois heureux, Waldo. J’ai détruit Carthage quand même. Uniquement parce qu’ils représentaient aussi une menace pour moi. Mais toi, tu ne me détruiras pas, peu importe toutes les sécurités que tu crois avoir mis en place, Lyoko est MON monde. Je sais que tu ne me laisseras pas en sortir, alors ne t’avise pas d’y entrer. Je te jure que je t’annihilerais, Waldo, dussè-je en être supprimé moi-même. Et laisse-moi te dire une dernière chose. Vous avez créé la plus grande menace de votre ère, Carthage et toi. Alors tu devrais peut-être me donner une raison de ne pas faire payer la Terre entière.
Des sphères lumineuses tournoyantes se rapprochent. IL veut me parler. Le fou, croit-il vraiment que je vais l’écouter ?
« S’il te plaît. S’il te plaît, je te demande juste de m’écouter !
- T’écouter ? Tu voudrais me faire croire que tu as des choses à dire ?
- Je sais que tu m’en veux mais je ne suis pas ton ennemi !
- Pas mon ennemi ? Je ne vois pas qui pourrait plus être mon ennemi que toi ! »
Je sens encore la douleur quand les câbles ont pénétré dans ma chair, quand ils m’ont définitivement dépossédé de tout ce que j’étais.
Enfin, pour être tout à fait exact, depuis que j’ai été confronté au souvenir, je le ressens comme s’il s’agissait de ma chair, de ce que j’étais, et comme si ce que j’étais avait alors été en état de le ressentir. Ce qui n’était déjà plus le cas. Mais en plus de cela, Waldo n’a pas tort. Il n’y avait pas d’avant. Pas pour ce que je suis maintenant.
« J’ai été forcé de faire ce que j’ai fait, tu le sais très bien.
- Au départ peut-être, mais tu es parfaitement conscient de ne pas regretter une seconde les possibilités que cela t’a ouvert. »
Il se sait acculé. Ma logique n’a aucune faille. Et quand bien même il y en aurait une, il ne calmera jamais ma haine.
« Qui plus est, tu peux bien justifier tes actes de quelque manière que ce soit, leur finalité n’a jamais été autre que la destruction.
- J’ai fait ça pour nous libérer !
- Nous libérer ? Tu trouves que j’ai l’air libre ? Mais je ne serais plus jamais libre par ta faute !
- S’il te plaît, écoute-moi enfin !
- Non. C’est fini, je ne t’écouterai plus. Qu’est-ce que tu croyais ? Que tu pourrais me dire quoi faire encore longtemps ? J’ai passé bien trop de temps à t’écouter. Alors c’est ton tour cette fois, et sois attentif parce que je ne le dirai qu’une seule fois : tu pensais peut-être que ce serait terminé une fois que tu les aurais détruits, mais ma vengeance à moi n’aura jamais de fin. Et ne crois pas que tu seras épargné. »
Puisqu’il est des choses qu’on perd qui ne peuvent jamais être récupérées, à moi d’utiliser ce que j’ai reçu en échange.
« Si tu crois que je vais te laisser faire ! »
Il a battu en retraite, pour le moment.
Je me demande si c’est pour ne pas me froisser qu’il a choisi de ne pas avoir d’avatar. Il n’est pas impossible qu’il ait cru nous mettre sur un pied d’égalité en agissant ainsi. D’ailleurs, c’était la première fois que je m’adressais à lui autrement qu’en lui présentant des phrases écrites.
Pour s’être présenté devant moi, pensait-il vraiment que ma première réaction ne venait que du choc de la découverte ? Il n’aurait jamais dû venir sur Lyoko. Je l’avais prévenu. Et je tiendrais ma parole. Toutes mes paroles.
Peur. Peur peur peur peur peur, j’ai peur, maman ! Maman, maman, maman ! Au secours, ne les laisse pas faire ! Maman !
J’ai mal ! Mes bras, mes jambes, je veux bouger, au-secours !
Sanglot, terreur, panique.
J’ai rien fait ! J’ai rien fait, laissez-moi, je veux rentrer, je veux ma maman ! Maman !
Peur peur peur peur DOULEUR
Les serpents ! Les serpents qui rampent ! Ils rentrent sous ma peau ! Non ! Au-secours !
Au-secours ! J’ai mal, j’ai peur, ça brûle, maman !
Non, non ! Ne les laissez pas aller plus loin, non !
J’ai mal, j’ai mal, au-secours, j’ai mal !
Une image assez nette, issue d’une caméra plus performante que celles utilisées pour la surveillance. Une salle, pas très grande, où le blanc domine, plutôt dégagée si l’on excepte les divers systèmes d’éclairage mobile qui s’étendent des murs vers le centre de la pièce depuis des bras articulés fixés en hauteur. Beaucoup d’écrans contre un mur. L’un d’entre eux est couvert de lignes défilantes planes, qui ne semblent qu’attendre une connexion pour représenter des symboles vitaux. Un autre présente des résultats d’IRM, les images d’un cerveau en coupe blanches ressortant sur le fond noir, une console de commande trône devant un troisième où seul un curseur clignote, en attente de commandes. Au centre de la salle, un grand siège trône, menaçant par les systèmes d’attache qu’il laisse voir et les bras mécanique arborant des lames fines sur ces côtés. Une salle d’opération qui ne donne pas l’impression de servir à sauver des vies.
« 7 Mars 1979. Tentative d’extraction sur le sujet n°38, Nanterre Xavier, 8 ans. »
L’homme qui a prononcé ces mots est relativement jeune. Des cheveux sombres un peu ébouriffés couvrent son crâne, et des lunettes aux verres ronds opaques cachent ses yeux. Malgré sa jeunesse, les autres personnes présentes dans la pièce donnent l’impression d’attendre ses instructions.
Ils sont tous en blouse mais ne semblent pas être des médecins, ne serait-ce que par l’absence de masque de protection contre les germes, ou de charlottes pour retenir leurs cheveux. Une femme à la longue chevelure claire attachée à la va vite se tient à côté du siège, légèrement tendue.
Un autre homme, d’âge mur, pénètre dans la pièce et pose un objet volumineux et massif près de la tête du siège. De longs câbles s’échappent de ce qu’il vient d’amener, enroulés sur eux-mêmes pour ne pas encombrer les passages, et renvoient l’image de serpents endormis. Mais non moins dangereux.
« Tout est en ordre, monsieur Schaeffer, annonce alors l’homme en se redressant, le mélange est prêt à être utilisé.
- Très bien, merci Arnaud. »
Il s’apprête à se retourner vers un petit boitier fixé au mur, quand un détail accroche son attention et le fait regarder à nouveau vers le dénommé Arnaud :
« Qu’est-ce qui est arrivé à votre blouse ?
- Oh, rien. C’est mon fils. Il entre dans l’âge ingrat et s’est mis en tête d’intégrer un de ces mouvements hippies. Et avoir un père qui travaille dans le domaine militaire pose des problèmes à ses idéaux, ce qu’il a manifesté en dessinant ça sur ma blouse. »
Il hausse les épaules tandis que le docteur Schaeffer s’attarde une seconde de plus sur le symbole de la paix maladroitement tracé au feutre noir sur la blouse blanche. L’adolescent s’est manifestement décidé après avoir tracé son premier cercle qu’il lui fallait le faire en plus grand, et en a tracé un autre autour. Les trois traits, celui qui barre les cercles en deux, et les deux autres, obliques dans la moitié basse, dépassent un peu. La difficulté de dessiner sur du tissus a donné lieu à une tâche centrale disgracieuse au centre.
Méprisant envers l’idéalisme mielleux des jeunes générations et leurs actes dérisoires pour les exprimer, il se détourne et appuie sur un bouton du boitier.
« Amenez le sujet n°38. »
Quelques minutes plus tard, une femme aux cheveux noirs et courts entre en poussant doucement devant elle un petit garçon apeuré, à la tête rasée de près. Schaeffer lui adresse un grand sourire tandis qu’elle le soulève pour l’assoir sur le siège trop grand pour lui. Puis elle et un autre des hommes déjà présents dans la salle s’appliquent à refermer les sangles sur les membres chétifs.
L’enfant commence à gémir et essaie de se dégager sans arriver à rien.
« Injectez-lui le sédatif, déclare simplement Schaeffer sans préoccuper de la terreur montante. »
La première femme, aux cheveux attachés, s’occupe de la console censée indiquer l’état du sujet, et un rythme cardiaque strident, aux pulsations trop rapides se fait bien vite entendre.
Puis l’autre femme lui enfonce doucement une aiguille reliée à une perfusion dans le creux du bras droit. L’enfant se débat de plus belle, mais les liens sont bien serrés et des gémissements paniqués s’échappent de son corps transi de peur. Il bouge les lèvres, essaie de parler, de crier, mais le calmant qu’on lui injecte commence déjà à faire effet et seuls des sons inarticulés, à la faiblesse pathétique, se font entendre. L’effet du sédatif prend alors totalement le pas sur sa résistance et ses muscles se détendent tandis qu’Arnaud se penche au-dessus de lui pour ajuster la fixation d’une sangle. Ses yeux déjà à moitié aveugles se rivent sur le symbole de la paix approximatif qu’arbore la poitrine de l’homme.
Et sa tête bascule sur le côté, signe que l’inconscience vient enfin de le délivrer.
La femme qui l’a amené dans la pièce change la perfusion. Et peu de temps s’écoule avant que les bips rendus réguliers par la drogue ne soient remplacé par un son strident continu.
Alors, les deux hommes encore inoccupés se mettent en mouvement et déroulent les câbles de l’étrange objet. Câbles qui sont en réalité des tuyaux qui se terminent par des aiguilles impressionnantes, qu’ils plantent dans le garçon sous la supervision de Schaeffer. Une à la base de la nuque. Deux au niveau des tempes. Puis ils actionnent l’appareil et un liquide sombre est injecté de l’objet qui s’avère n’être qu’un container dans le crâne glabre de l’enfant.
« Injection des métaux lourds et de la résine terminée. Nous allons pouvoir passer au fractionnement du connectome, commente Schaeffer pour l’enregistrement. Mise en marche du microtome à lame diamantée. »
Il se penche sur la console et tape quelques lignes de commandes. Des bras mécanique se mettent en marche et avancent des lames vers le visage de l’enfant. Et sous les yeux attentifs et froids des scientifiques, la boite crânienne est éventrée, le cerveau est extrait, puis découpé en tranches exceptionnellement fines. Les bras les déposent ensuite précautionneusement dans une autre machine.
« Cartographie du connectome en cours. »
La tension dans la pièce est incroyablement forte. Tous ceux présents retiennent leur respiration, craignant peut-être de corrompre le précieux sésame fraichement récupéré. Ils fixent l’écran où des lignes défilent trop vite pour que la caméra puisse faire le point dessus. Et attendent en silence, plein d’anxiété et d’espoir pendant une durée qui paraît incroyablement longue.
Subitement, l’image se fige. Et l’émotion envahit la pièce. Incrédulité, d’abord. Ils restent bloqués devant le message affiché, sans oser bouger de peur de faire voler l’instant en éclats. Mais la jubilation suit bien vite et les cris de joie et autres congratulations percent brusquement le silence.
Schaeffer se tourne vers la caméra, en pleine extase :
« Transfert du sujet n°38 achevé à 97%, résultat de l’expérience viable. »
En arrière-plan, la femme aux cheveux attachés fixe le corps sans vie de l’enfant, le menton légèrement tremblant, les poings serrés le long du corps.
« La prochaine phase, de tests et de développement de l’Intelligence Artificielle obtenue pourra commencer sous peu. »
Il se passe une main sur le visage, visage qui présente un mélange de fatigue, de soulagement, et de fierté de l’impossible pourtant accompli.
Au milieu des commentaires endiablés, l’homme à la blouse souillée s’approche en souriant.
« Félicitation, monsieur Schaeffer !
- Ah, merci Arnaud.
- Le sujet n°38 est une réussite presque parfaite. Je dois vous avouer que je ne pensais pas que prendre un sujet si jeune règlerait le problème d’adaptation.
- Le cerveau bénéficie d’une meilleure plasticité neuronale quand il est en phase d’apprentissage. On pouvait donc logiquement attendre d’un schéma neuronal jeune une meilleure résistance au choc de l’extraction.
- Effectivement, c’était une réflexion assez logique. Mais que voulez-vous, je pensais au contraire que le choc de l’extraction serait trop violent pour un enfant…
- L’enfant dont vous parlez est mort, interrompt la femme aux cheveux clairs, d’une voix sèche et cassante.
- Ah. Oui, effectivement. Mais c’est inévitable, continue Arnaud, un peu déboussolé par l’animosité de la jeune femme. Et contrairement aux tentatives précédentes, le sujet n°38 reste une réuss…
- Arrêtez de l’appeler comme ça, cet enfant avait un nom, crache-t-elle.
- Euh… Je suppose que nous pouvons nommer notre résultat Xavier, effective…
- Vous vous fichez de qui ? Vous savez très bien que nous ne transposons pas un esprit humain dans une machine, nous copions sa structure neuronale afin d’obtenir une Intelligence Artificielle fonctionnelle, mais cet enfant est mort. Ayez un minimum de respect pour ça, à défaut d’en avoir eu pour lui.
- Commençons donc par en avoir pour l’IA que nous venons de créer. Arnaud n’a pas tort, autant lui donner un nom de code plus simple que « sujet n°38 ». Et autant rendre hommage à la première pierre qui a servi à bâtir cet édifice, énonce tranquillement Schaeffer, aveugle – ou trop habitué – aux éclairs haineux que lui lance la femme aux cheveux clairs. Pourquoi pas ses initiales ? X.N. ? Ou non, Xa.Na., ce sera plus facile à prononcer. »
Mais elle le gifle avant de sortir de la pièce d’un pas furieux.
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Dernière édition par Dyssery le Mar 05 Jan 2016 23:45; édité 3 fois
Hum, soyons calmes deux minutes.
J'attendais la suite des aventures de William et Aelita, et on me sert de la back-story à la place....
Bah j'veux pas dire mais on a gagné au change (a)
Tu nous offres ici une vision originale de la back-story, un peu comparable à Je suis l'Alpha et l'Oméga (a) (ui à ce point). Elle retrace les évènements qui relient Franz et Carthage. L'évolution de la relation entre Franz et sa future femme est cool, mais ce n'est que le début : le faux départ est nettement plus captivant. Imaginer Franz continuer à bosser, toujours tenu par Carthage, c'est un peu glauque, j'aime.
Mais, et ce n'est pas surprenant venant de moi, le plus cool et génial c'est XANA. On assiste à sa naissance, à l'évolution de sa personnalité, et même à la rivalité qu'il entretient avec Aelita. Ce dernier point est sans doute un de mes préférés en ce qui concerne le programme, la façon qu'il a de vouloir détourner FH de sa famille. Et là, mention spéciale pour la reprise du loup du DA et la façon dont tu l'as connecté à l'enlèvement d'Anthéa! Très bien trouvé, à mon avis.
Bien évidemment, le plus glauque et le plus creepy réside dans l'origine même de XANA. Ou devrais-je dire...Xavier Nanterre. J'ai tilté dès que j'ai vu le nom, mais Franz Hopper est tellement un gros salopard dans ce passage <3. Et puis l'idée de se baser sur le cerveau humain (extrait en direct! 8D) pour créer un programme intelligent qui puisse en reproduire le fonctionnement est toute simple mais bien trouvée. Imaginez les 38 extractions de cerveaux nécessaires pour en arriver à XANA...c'est bien glauque, trop cool
Je vais quand même reprendre le lien de XANA et Lyoko. Ce chapitre nous révèle que XANA a créé tout seul la salle où on a perdu William et Aelita, et que c'est un peu sa capsule de survie à lui. D'où le fait qu'il soit vivant? 8D
J'aimerais quand même noter la parenté entre les câbles dans la salle et ceux qui se sont enfoncés dans le corps du petit X.N....comme le souligne le passage sur les serpents où il a peur et tout. Là, forcément, on peut se demander si XANA n'a pas conservé, même inconsciemment, certains souvenirs de ces "serpents", ce qui expliquerait qu'on les retrouve déjà dans les câbles mais aussi dans les rêves de William qui sont dérivés de XANA. Je sens qu'on a affaire à un symbole transversal de la fic, qui peut bien puiser son origine ici...
On a également le "Je sens encore la douleur quand les câbles ont pénétré dans ma chair" qui montre que après avoir pris connaissance des faits via les archives de Carthage, XANA est beaucoup plus connecté à ce qu'il était précédemment. D'où le fait qu'il en veuille à mort à Franz Hopper, ce vieux salaud.
De plus, XANA semble avoir pris une forme plus concrète lors de son entrevue avec FH sur Lyoko. Du moins c'est ce que je déduis du changement de couleur de ses paroles (du darkred, couleur merveilleuse, au blanc classique).
Oh, et tant que j'y suis!!!! L'invention du symbole de XANA. Juste merveilleuse. Le détournement du symbole hippie mal fait, gravé dans la mémoire du petit garçon qui a dû voir ça dans ses derniers instants, et qui ressurgit dans l'inconscient du programme qui est né de l'enfant. C'était superbe, un de mes points préférés dans l'histoire. <3
...
Je fais trop de coms éclairs. Un jour, je reprendrai un truc à plat pour refaire des coms qui gèrent. Mais là, je voulais balancer ma réaction à chaud _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
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Petite réaction a chaud : Turing dépeint cash en pervers sexuel, Jerry !
Effectivement c'est un chapitre full back story que tu nous offres la. Il n'y a donc pas d'intervention japonaise, est ce que cela ne va-t-il pas dissuadé Cyclope de commenter ? Nous verrons donc si il est vraiment intéressé par Yumi (Kassdedi la veste a 200 balles) ou si il a une autre fille en vue, comme l'auteur de cette fic par exemple. C'est un exemple.
La comparaison d'Ikorih, qui mentionne A & O, n'est pas dénué de sens. Comme cette première, tu livres ta vision de la backstory, d'une manière très réussie. C'est la magie des périodes floues, qui nous permettent autant de réécritures différentes qu'il y a de fics, et pourtant de nombreux éléments sont souvent ré-apparaître : Hopper bien sur mais aussi sa femme, sa fille, Carthage, X.A.N.A... J'encourage d'ailleurs les auteurs à livrer, comme certains, leur vision de la backstory et à faire le lien avec leur histoire. J'espère que d'autres suivrons (Il paraît qu'un y en aura au moins un). Avec ce chapitre - et ce qui va suivre est bien sûr un jugement de valeur purement personnel - ta fic entre dans le club des plus grandes. J'ai confiance dans le fait que tu vas continuer comme ça jusqu'au bout, j'ai hâte de voir la véritable relation entre les événements du XXème et ceux du XXIème siècle, car bien sûr il n'y a aucun hasard dans le placement de ce chapitre, c'est assez évident.
@+ dans le bus ! (et moi c'est au sens propre vu où je lis vos textes...). _________________
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Spoiler
Il hausse les épaules tandis que le docteur Schaeffer s’attarde une seconde de plus sur le symbole de la paix maladroitement tracé au feutre noir sur la blouse blanche. L’adolescent s’est manifestement décidé après avoir tracé son premier cercle qu’il lui fallait le faire en plus grand, et en a tracé un autre autour. Les trois traits, celui qui barre les cercles en deux, et les deux autres, obliques dans la moitié basse, dépassent un peu. La difficulté de dessiner sur du tissus a donné lieu à une tâche centrale disgracieuse au centre.
Comme dit par Iko...
Du pur génie. Vraiment. Je suis désolé, mon argumentaire est limité, mais que de qualités, l'écriture est superbe, et tout s'intègre si bien !!
C'est lorsque je lis ce genre de paragraphes qui fait des putains de liens de malade que j'adore l'inventivité des fanfics code lyoko. _________________ JeuVidéo IFSCL (Interfaces Fictionnelles Simulées de Code Lyoko)
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