Posté le: Mar 28 Aoû 2012 17:44 Sujet du message: [One-Shot] Descriptions d'un coin de cheminée
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Voilà, je me tattais depuis quelques temps de vous faire lire un de mes textes, et j'ai trouvé mieux que ça, je vais vous demander de critiquer plusieurs de mes textes.
Je m'explique: je suis l'auteur de plusieurs oneshots, comme vous les appelez, qui sont très très courts, vous verrez^^. Alors je me suis dit qu'il serais plus judicieux d'ouvrir un seul sujet pour ces textes qu'un sujet [oneshot] pour chaque texte. mais du coup, je ne sais pas trop quoi mettre comme balise devant mon titre, les modos si cela ne vous convient pas, n'hésitez pas à changer^^. Merci d'avance.
Voilà, je vous explique le principe, je posterais un texte par un texte, et tant qu'il n'y aura pas une critique minimum, je ne posterais pas d'autre texte a la suite, en gros je n'éditerais pas mes posts sauf pour fautes ou changement radicaux du Oneshot^^.
A vous de critiquer, et je pense qu'il y aura de quoi, vous verrez, je vous laisse le loisir de chercher de la profondeur dans mes textes, je passe minimum une journée sur chacun^^, donc ils sont réfléchis (Oua l'autre comment il se la p*te!)
Bon je peux paraître sûr de moi et je suis sûr que Kerian ne tardera pas à ma reprendre s'il n'est pas satisfait, je lui fait confiance de ce côté^^. Après, je suis sûr de moi, car ces textes ont été lus quelques dizaines de fois par différentes personnes, professeurs et entourage, qui m'ont chacun donné une critique très différente des même textes^^.
J'attends de voir les vôtres .
Donc sans plus attendre, je vous poste un texte, le premier des Oneshots, et surement pas le dernier :
1. La Vie
Spoiler
Un matin froid d’automne. Les yeux s’ouvrent sur une chambre froide et mouvante. Une moitié de rêve résiste encore, au travers des volets, aux doux appels des rayons sombres du soleil.
La sonnerie stridente du réveil-matin brise avec nonchalance et égoïsme le silence merveilleux d’un mas nocturne. Le temps s’arrête entre chaque sonnerie, il est silencieux, dur et lisse. La maison se tait, elle ne bouge presque plus et finit par devenir immobile. Le bois du parquet se tend une dernière fois, il est prêt à supporter un poids mouvant.
L’Homme prend conscience. La maison ne bouge plus.
Un bras quelque peu agacé par cette lame sonore effilée se lève et stoppe le son dans son élan. La maison ne respire plus.
Un froissement de couette dévoile un bonnet chiffonné auparavant caché sous l’édredon. La chape chaleureuse est finalement repoussée en entier et une silhouette blanche, pâle et encore floue au réveil se redresse sur le bord du lit.
Le temps s’arrête.
L’Homme décide de se lever.
La force du corps bande tous les muscles et lève l’Homme. Il marche lentement dans une maison encore silencieuse, elle ne tardera pas à s’éveiller.
L’Homme ouvre la fenêtre de sa chambre.
La femme poussa un volet grinçant dans un silence feutré, dehors aucun bruit. La maison reprend vie, enfin.
L’autre volet se pousse à son tour, toujours avec cette même voix plaintive.
La femme prend peu à peu conscience.
Il avait neigé cette nuit.
La maison se réveille. L’exclamation d’un fils retentit dans le mas.
Alors je suis désolé, mais j'ai perdu la mise en page que j'avais sur Word, ce qui fait que la forme de mon texte est toute plate, merci de ne pas en tenir compte
J'attends donc vos critiques, qu'elles soient bonne ou mauvaises, faite m'en voir de toutes les couleurs, je n'attends que ça, et merci si vous m'applaudissez, écrire est d'abord un plaisir pour moi, et non un moyen de me faire louer^^.
Inscrit le: 30 Jan 2011 Messages: 491 Localisation: Norende.
J'avoue n'avoir jamais critiqué les textes des autres, du moins, pas suffisamment pour être un expert.
Déjà, voici quelques remarques à propos du style d'écriture.
Citation:
Une moitié de rêve résiste encore aux doux appels des rayons sombres de soleil à travers les volets.
→ Je trouve, à titre exclusivement personnel, que la phrase n'est pas claire. Déjà, elle est longue, mais je privilégie le "du" soleil au lieu "de" soleil. Non pas que le "de" soit fondamentalement incorrect, mais le mot "sombre" le rend parasite... ou plutôt inopportun. De même, j'ai l'intime conviction que le mot sombre n'est pas adapté au mot soleil. Je vois ça comme un oxymore. Les rayons du soleil ne peuvent être sombres, ils peuvent juste avoir plusieurs degrés d'intensité. Quant au travers des volets, il irait mieux en début de phrase. Je trouve également que le mot doux alourdit ta phrase et qu'elle gagnerait en fluidité si tu le retirais. On aurait quelque chose à peu près comme ça : "À travers les volets, une moitié de rêve résiste encore aux [doux] appels des rayons sombres du soleil."
Cela ne reste que mon avis. Mais j'ai le sentiment, que parfois, tes phrases sont lourdes et en perdent leur sens. Pour bien te prouver que ce n'est que sporadique, je ne retrouve pas le même sentiment à deuxième ligne.
Citation:
La maison se tait, elle ne bouge presque plus et finit pas devenir immobile.
→ Ici, ce n'est pas une critique. Je n'ai juste pas compris la métaphore.
Cependant, par rapport à la troisième ligne, la répétition n'est pas très agréable, car trop proche. D'ailleurs, tu dis déjà juste avant qu'elle ne bouge plus "[...] et finit par devenir immobile". Il y a également une faute de frappe que j'ai surlignée en rouge. Sinon, je comprends le sens de la répétition du mot maison, mais je n'en comprends absolument pas les métaphores.
Citation:
dehors aucuns bruits.
→ Aucun, zéro, donc sans "s".
Citation:
La maison de réveille. L’exclamation d’un fils retentit dans le mâs.
→ Une erreur d'inattention, et une incohérence par rapport au reste de ton texte. Alors, mas ou mâs ? J'ai aussi une remarque à faire sur l'Homme. Écrit de cette façon, il signifie l'être humain. Or, il me semble que tu parles de l'homme de sexe masculin. Donc, il faut l'écrire sans majuscule !
Voilà pour le côté orthographique et syntaxique. Je rajouterai que tu as beaucoup de vocabulaire, mais que parfois, tu te répètes. Ce n'est pas faute d'avoir déjà dit la même chose quelques lignes avant. J'ignore si c'est fait volontairement, mais je n'aime pas trop. Dans l'ensemble, je n'ai rien à dire sur la sémantique du texte. On comprend, elle parle d'un ménage lambda qui s'éveille un matin. Je trouve que cela a un côté poétique, mais ça n'obéit nullement aux règles basiques du poème. J'apprécie ce style. Tes textes ont un potentiel, il te suffit juste de faire parfois attention à tes tournures de phrase et tes répétitions (ainsi qu'aux quelques vilaines fautes d’inattention). _________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
— Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
Inscrit le: 09 Aoû 2010 Messages: 319 Localisation: 404 Not Found
Je vais te faire une critique de ton texte - qui aura également l'avantage (?) de répondre à celle de Pikamaniaque. D'une part, parce que tu sais ce que je pense de ton texte, et d'autre part parce que j'ai envie de réagir à ce qui a été dit.
Premièrement, je vais analyser ce qu'à dit Pikamaniaque.
"Une moitié de rêve résiste encore aux doux appels des rayons sombres de soleil à travers les volets."
Je trouve au contraire que les "rayons sombres" sont une bonne idée. Une oxymore, effectivement. Une oxymore judicieuse. C'est une métaphore (ou du mons, je le perçois comme tel). "Sombres", pour signifier l'aspect indésirable des rayons du soleil, qui viennent troubler la phase "sacrée" du réveil.
Donc le terme de "sombre" englobe à la fois l'idée de froideur, d'obscurité et de malveillance, en quelque sorte.
Par contre, "du soleil" conviendrait mieux.
Et l'Homme... Ici, je perçois la majuscule comme étant justifiée. L'Homme comme "homme", oui. Mais un homme maître de son espace, maître de son temps, maître de son domaine. Un Dieu dans sa maison. Et à Dieu, on y met une majuscule.
C'est en tout cas l'impression qu'il renvoit.
Ensuite, passons à ma critique personnelle.
Je maintiens l'idée que "mouvante", pour désigner la chambre, est parfait. Au réveil, on est encore sous l'effet du rêve qui s'estompe lentement, de l'évasion que procure le sommeil. Donc le décor perd de sa stabilité et la pièce devient "mouvante". J'aime énormément ce mot à cet endroit. De même pour "égoïsme" à propos du réveil - même si tu n'y es apparemment pour rien
Un réveil est machine humaine, qui ne tient pas compte des envies ni des besoins des hommes. Il est programmé pour avoir cette fonction, et il ne peut pas s'en défaire. L'égoïsme du réveil est une tournure de phrase que j'apprécie vraiment.
Dans la même idée, j'aime beaucoup le "lame sonore effilée". C'est une très belle image, qui correspond tout à fait à la situation.
Je n'approuve toujours pas le "silence merveilleux" par contre. En relisant le texte, ça m'a autant sauté aux yeux. Silence paisible? Silence cristallin à la rigueur?
Ensuite, la phrase « La maison se tait […] et finit par devenir immobile » me laisse perplexe. Je comprends que le fait qu’elle s’immobilise est dû au fait que « L’Homme prend conscience » et que, donc, il replonge bel et bien dans une réalité incontestable et sûr – et donc, fixe et, peut-être, rassurante à l’instar de sa maison. Prise de conscience permise grâce à la sonnerie du réveil, réveil qui ne sera éteint qu’après. Dans ce cas, pourquoi la maison « se tait » ? Elle est au contraire très bruyante puisque le réveil est strident, d’après tes propres mots. C’est donc une légère incohérence – ou une non-compréhension de ma part, ce qui est possible aussi.
(copier/coller désolée, mais j'ai pas trouvé d'autre formulation mieux pour le dire ^^)
Sinon pour le reste, je suis vraiment conquise. Une écriture fluide, posée. Le texte se lit très facilement. On sent le travail qu'il y a derrière, on ressent le talent. Et j'aime beaucoup. Rien ne choque, tout semble évident.
C'est vraiment du bon boulot. Mis à part les quelques fautes qu'à cité Pikamaniaque (et moi avant pourtant, pourquoi elles sont pas corrigées? ô_ô).
Bref, bien joué. Et bonne continuation _________________
Inscrit le: 01 Mar 2012 Messages: 322 Localisation: derrière les porte de la plus grande bibliothèque du monde, plongé dans les livres
Alors déjà merci d'avoir répondu si vite, je ne m'attendais pas à être lu si rapidement^^.
Bon cette fois j'ai corrigé toute les fautes, honte à moi effectivement, mais bon, j'ai fait du copié collé de mon Word...
Pour te répondre Pikamaniaque, tu verras que j'ai changé la phrase, mais pas tout à fait comme tu l'as fait^^. Je préfère ma version.
Sinon, le soleil sombre, c'est parfaitement voulu et réfléchis^^.
Et sinon encore (ouais ça se répète, je suis crevé ce soir), tu as eu exactement les réactions que je voulais susciter chez mes lecteurs, niark niark, tu es tombé dans le panneau en gros^^. Cherche pour les points que je n'ai pas corrigé et que tu critiques, tu n'y es pas encore...
Pour te répondre La reine, merci pour les compliments déjà, et pour la phrase que tu n'avales pas, le "silence merveilleux", bah tu m'as turlupiné la tête la première fois que tu me l'a dit, et j'ai fouillé retourné et bouleversé ma phrase, c'est bien le bon mot, je suis désolé de te dire ça, mais je ne saurais pas faire passer l'idée sans ce mot :s, il est la définition exacte de mon idée, alors bon...
Il te manque peut-être encore une piste niark!
^^ Bon courage à vous deux pour l'instant et à ceux qui liront mes textes par la suite en tout cas .
Sinon Pikamaniaque, merci de me critiquer sur mes fautes et tournures de phrases, je ferais plus attention par la suite (je tiendrais aussi compte de tes corrections la reine)
PS: il est tard, je poste le prochain texte demain après-midi normalement, si tout vas bien^^.
Edit: voilà le deuxième texte:
2. L'Age
Spoiler
On voyait les os se dessiner légèrement sur la peau tendue.
Ce visage paraissait solide, il nourrissait par ses traits un sentiment dur, de solidité et d’assurance. Cette impression rassurante que donnent la protection ou l’abri bienvenu se retrouvait dans son expression simple et tranquille.
Des yeux d’un noir jais, durs mais affectueux, vous amadouaient.
Une sagesse toute particulière aux hommes s’y reflétait et vous envahissait à chaque regard. Ces yeux vous diront qu’ils ont vu maintes et maintes choses. D’aventures merveilleuses en d’autres sinistres, ce regard lourd de sens vous racontera une fabuleuse histoire. L’Histoire des joies, des peines qu’affichèrent alors jadis les expressions et les sourcils de ce visage.
Ce vécu ne pourrait jamais s’écrire. Cette histoire est trop longue, trop de détails y sont restés ancrés, tels que l’on ne les décrira jamais, au grand jamais, de la bonne manière par des paroles ou des écritures, aussi longues et minutieuses fussent-elles. Ces abîmes d’expérience ne seront jamais accessibles que par le seul regard de cet homme, et seule son histoire y sera visible.
De même, vous pourrez y voir les souvenirs, tous les souvenirs, de grands voyages ou de petites promenades tranquilles, paisibles et chaleureuses. Ainsi, vous pourriez découvrir les fabuleuses citées et forteresses des temps anciens, des temps où les forêts apparaissaient encore dangereuses aux yeux des Hommes. A cette époque existaient encore les plus grandes et belles villes que les hommes aient jamais construit : Avel Gaërhod’h se dressait encore comme capitale, Eitrazc’hom tenait le monopole du commerce des bijoux et Helh Dosz celui des armes. Avelc’h Oner, la merveilleuse ville natale de cet être, y avait encore une grande place, la « Forteresse de l’Art », ville de tous les rires enfantins.
Ainsi, vous verrez aussi des grands malheurs et de moins grandes peines. Un reflet maintenu avec juste assez de conviction pour qu’il ne meure pas vous relatera la mort des parents de l’homme, un autre reflet-souvenir saura vous faire parvenir la mémoire détaillée d’une terrible guerre, un effroyable combat.
Le nez aidera alors les yeux et ajoutera à cette image une odeur de mort, atroce et sanglante.
Les images changeront encore et il vous sera alors présenté un lieu serein, paisible et innocent, en pleine campagne. Le miroir de cette vie vous racontera alors l’histoire de cette maison en pierres sèches dans les causses, le travail de fabrication, puis la coupe du bois pour chaque hiver ; il fallait alors aller le chercher dans la vallée et le remonter. Et c’est cette fois-ci la peau qui vous confirmera la rudesse du labeur. Une peau tendue, sèche, éprouvée. Elle respire encore les bonnes odeurs de ces années de jeunesses insouciante, le pin parasol des causses et les buissons bas y ont laissé quelques empreintes de ramures torves et courbes, ces rides sont chacune une vallée, un lieu de commerce, de fêtes et de retrouvailles. Mariages, naissances, rencontres et familles y sont gravés, chacun à sa place.
C’était alors au temps de l’insouciance, de l’assurance. On pouvait alors se croire maître du temps, du destin ou bien simplement, le seul habitant du causse. Tout était permis en haut, le plateau était paisible, l’herbe jaune et rase, rêche et nourrissante pour les moutons, l’été était sec et l’hiver froid.
C’était alors au temps de l’impression, de la gravure de premiers souvenirs.
Bon même petit problème pour la mise en page, hein, cela vas sans dire^^.
Voilà! Alors vos avis? _________________
Inscrit le: 30 Jan 2011 Messages: 491 Localisation: Norende.
Bonsoir, cela fait plusieurs fois que l'équipe remarque que tu supprimes ton message pour remettre exactement le même. On peut comprendre que tu veuilles des commentaires à ton texte, c'est normal, mais au lieu de remettre mot pour mot ton deuxième récit, tu serais prié d'ajouter un nouveau contenu original, car sinon, c'est ce que je qualifie : une technique crapuleuse. Si personne ne commente, c'est peut-être parce qu'il n'y a rien à dire ? XD. Alors au lieu d'insister, écris un troisième texte, demande des avis par MP ou je ne sais comment, mais arrête de remonter ce sujet toutes les quinzaines pour mettre totalement la même chose.
Sans quoi, des sanctions seront prises. Mais, normalement, grâce à ce message, tu pourras poster la suite sans mal.
Pikamaniaque. _________________
« Il ne faut jamais perdre espoir ! » Alors qu’Alexandre était sur le point de tout abandonner, une voix familière résonna au plus profond de lui-même. « C’est ce que tu dirais, n’est-ce pas ? ».
— Chapitre 26, Le Héros Légendaire.
Inscrit le: 26 Juil 2007 Messages: 1752 Localisation: Quelque part dans l'Allier...
Je suis tout à faire d'accord avec Pikamaniaque sur certains points : Certaines de tes phrases sont un peu lourdes et donc, sont difficiles à cerner. Personnellement, j'ai du relire tes textes plus d'une fois pour bien comprendre. Certes, la mise en page aurait aider. Ce n'est pas parce qu'on est sur un forum qu'une jolie mise en page ne pourrait pas être mise en place. Tu peux regarder les autres fictions ou One-shot, je suis sûre qu'il y en a plusieurs qui ont une mise en page plus que correct.
Par la suite, tu dis que tes textes ont été lu et relu par des dizaines de personnes. Je ne sais pas si tu t'es relu, mais il y a beaucoup de fautes d'inattention. Par exemple dans le premier texte :
Citation:
La sonnerie stridente du réveille-matin brise avec nonchalance et égoïsme le silence merveilleux d’un mas nocturne.
On dit un réveil-matin donc réveil n'est pas féminin. C'est peut-être une faute d'inattention de ta part ^^" Certes, si quelques personnes ont lu ton texte, ils auraient du voir cette faute.
C'est une des seules fautes que j'ai vu. Je ne suis pas experte donc ! ;D
Mise à part tout cela, tu as du talent, ça ne fait aucun doute. Bon courage à toi
Posté le: Mar 30 Juil 2013 15:08 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Mar 2012 Messages: 1490 Localisation: Thugland
Des pros du commentaires sont passés devant moi et je suis loin d'être un expert en ce qui concerne les critiques. JE vais faire de mon mieux, promis.
*Café Noir lit le premier*
J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de ce one-shot. Chaque mot est à sa place, du décris parfaitement bien l'ambiance. Certaines de tes phrases qui pourraient nous paraître à la limite de l'absurde (Exemple : "Le temps s’arrête entre chaque sonnerie, il est silencieux, dur et lisse".), mais elles correspondent tout à fait à la réalité. J'imagine très précisément - en toute modestie - ce que tu as voulu faire ressentir ici. C'est l'exemple le plus frappant selon moi. J'ai beaucoup aimé la simplicité de ce one-shot très sympathique. Je crois que j'ai fait le tour de ce que je voulais dire.
On passe au second ?
*Café Noir lit le second.*
Je l'ai trouvé très profond également. Très précis aussi. Tu as été assez minutieux sur plusieurs détails, donnant parfois un trait presque surréaliste au portrait. Certains moments me rapellaient un portrait de Balzac que j'ai travaillé en lecture analytique. Mais OSEF. Tu manies plutôt bien la langue, ce qui te permets de nous balader aisément entre les souvenirs du personnage et son portrait physique, sans nous perdre en chemin. Il m'a moins touché que le précédent, mais je l'ai trouvé très profond également, parce qu'il est précis, riche en adjectifs qualificatifs. Riche, c'est ce qui définit le mieux ce texte, je crois. Peut-être manque-t-il de dynamisme. Puisque tu aimes jouer avec les mots, je crois, peut-être que tu pourrais explorer davantage la langue en utilisant d'autres figures de style. Enfin bref, je m'arrête là.
Voilà, je trouve que tu as une très jolie plume et je t'encourage à continuer. C'est avec plaisir que je tenterai de commenter ton prochain OS, en tentant de mettre au maximum à profit mes minces capacités d'analyse.
« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr
Posté le: Mar 30 Juil 2013 16:06 Sujet du message:
Inscrit le: 01 Mar 2012 Messages: 322 Localisation: derrière les porte de la plus grande bibliothèque du monde, plongé dans les livres
Merci tout d'abord à Café Noir d'avoir remonté ce vieux topic poussiéreux .
Je ne sais trop quoi te répondre Café à part le fait que tu dis toujours que tu n'es pas bon en analyse et critique... alors que c'est faux.
Je le pense vraiment, ça fait toujours plaisir de voir un commentaire élogieux et oui tu n'est pas un critique comme on l'entend, particulièrement pointilleux ou très littéraire, mais tes réactions/critiques sont particulièrement touchantes parce que tu as une poésie que peu ont dans leur lecture et tu décèles des trouvailles que seule ta poésie et ton tact t'ont permis de voir.
Ces commentaires sont tout aussi utiles que d'autres et merci encore d'être passé.
Je profite de ce message pour vous donner le dernier OS de cette série de trois, OS d'essais de description surtout, plus qu'autre chose.
Voici le dernier:
3. Le Temps
Spoiler
Le bruit du pas de ma monture me berçait. Ce ballotement m’accompagnait déjà depuis le milieu de cet après-midi aux pluies torrentielles. Les muscles du dos aux poils longs, trempés et collants roulaient avec fatigue sous ma selle glissante d’humidité. Le fer des sabots raisonnait fortement sur le pavé de la rue déserte dont chaque pierre lisse et mouillée reflétait avec éclats les rayons de la lune. Dans les zones d’ombre, le torrent du caniveau surchargé s’ajoutait au bruit des rafales de gouttes sur le sol.
La lumière parût dans un tournant, derrière des fenêtres à l’ancienne, suivie de près par le murmure d’un groupe d’hommes et l’odeur puissante et alléchante d’un repas chaud et sec.
C’était l’auberge.
Je décidais de mettre mon cheval à l’abri dans la petite étable à côté de la porte, le foin était humide, le sol était devenu une boue collante mais mon animal tombait de fatigue.
Etant descendu de cheval un peu plus tôt dans la rue, je l’attachais sur un pieu humide par ses rênes tout aussi trempées et me dirigeais vers l’entrée luisante de l’auberge. Une impression d’accalmie se fit sentir dans la virulence des rafales, j’eus juste le temps de me sentir seul et fatigué sur le pavé froid aux jointures ruisselantes de la rue qu’alors la pluie reprenait imperceptiblement une force dont on doutait qu’elle l’ait réellement perdue.
Un léger soulagement me gagna lorsque j’approchais de la porte. Un rai de lumière en filtrait par-dessous et barrait mes bottes noires et luisantes. Un monstre lunaire vous fixait au centre de la porte, en constants mouvements lents et souples. Les sons chaleureux d’une salle d’auberge sourdaient au travers du grand panneau de bois.
Après hésitation je poussais finalement le ballant.
Des fragrances et fumets m’envahirent dans un râle du bois.
Le brouhaha omniprésent et les hausses de voix des attablés s’estompèrent tour à tour pour me souhaiter la bienvenue. La salle peinte en jaune d’or, toute en arabesques simples, m’éblouit. Chaque yeux de chaque table me jugèrent avec respect dans un silence subit, puis petit à petit, un bruit de fond doux et roulant sourda de la salle même et remplit l’atmosphère d’un grondement rassurant. Les murs chaleureux raisonnaient d’un jaune d’or bienveillant sur un parquet beaucoup plus foncé, inégal et polit par l’âge, les clinquements sourds des chopes reflétaient une présence chaude et rassurante et une atmosphère lourde d’odeur de fumets et de relents vous prenait et vous englobait dès l’entrée. Les tables grondaient des tremblements et des bourrasques de pieds qu’elles accueillaient, quelques coups de vents furtifs ébranlaient aussi leur plateau et raisonnaient dans toute la salle. Le bar, en lieu de très ancien propriétaire, grondait gravement, d’un son caverneux effrayant. Mais il vous rassurait aussi par son jaune foncé, raclé dans les coins, qui attestait de son âge et de son expérience.
Mon pas raisonna, sec.
Une tisane chaude, très chaude, du pain et une bière.
Une haute chaise branla et grinça tandis que le plateau âgé et polit du bar accueillait un bol, une miche et une chope.
Posté le: Mar 30 Juil 2013 21:24 Sujet du message:
Inscrit le: 27 Mar 2012 Messages: 1490 Localisation: Thugland
Plop !
Pour la mise en page "plate", si tu fais référence à l'absence d'alinéa, tu paux aussi les créer toi-même en ajoutant un tout petit PNG transparent à chaque paragraphe
Sur ce, je lis.
J'aime beaucoup le début. Tu plantes le décor en décrivant précisément le paysage sonore et visuel (si, si...). On lit ces premières lignes comme on regarderait un tableau. Chaque élément est à sa place. J'aime beaucoup. Chaque détail semble compter.
Citation:
La lumière parût dans un tournant, derrière des fenêtres à l’ancienne, suivie de près par le murmure d’un groupe d’hommes et l’odeur puissante et alléchante d’un repas chaud et sec.
C’était l’auberge.
La narration est assez marrante ici. On a d'abord une "lumière" et des "fenêtres". C'est ce qu'on voit. Puis, on entend un "murmure". Ensuite, on sent une "odeur puissante et alléchante". Et enfin, tu nous révèles de quoi il s'agit, après avoir éveillé tous nos sens. C'est très beau, très bien écrit.
Sinon, j'aime ton style. Parfois un peu lourd dans certaines phrases... (Une impression d’accalmie se fit sentir dans la virulence des rafales, j’eus juste le temps de me sentir seul et fatigué sur le pavé froid aux jointures ruisselantes de la rue qu’alors la pluie reprenait imperceptiblement une force dont on doutait qu’elle l’ait réellement perdue.), mais ton texte reste très agréable à lire. Tout comme les précédents, il est riche au niveau descriptif, peut-être même encore plus puisqu'il éveille tous nos sens. Bref, je me répète.
« L'avenir, je vois comment qu'y sera... Ça sera comme
une partouze qui n'en finira plus... Et avec du cinéma
entre... Y a qu'à voir comment que c'est déjà... »
Céline, Voyage au bout de la nuitr
Posté le: Mer 18 Juin 2014 10:46 Sujet du message:
Inscrit le: 01 Mar 2012 Messages: 322 Localisation: derrière les porte de la plus grande bibliothèque du monde, plongé dans les livres
*pousse un peu la poussière*
Rebonjour les gens !
Vous aurez deviné que je viens pour poster un autre texte ^^ , j'ai bien marqué que le 3eme était le dernier, mais en fait nan, j'ai eu en effet besoin d'en réécrire un, d'une part parce qu'une musique m'inspirait : Stone Glowing In The Darkness - Castel in the Sky et d'autre part parce que ce format de texte me manquait, et que je pensais souvent à une situation que j'avais envie de retranscrire : une jeune fille dans une grotte froide, exilée.
Cette personnage fait partie intégrante de mon roman/nouvelle (ne connaissant pas la taille finale ^^) et j'avais aussi envie de la mettre en scène dans un petit texte.
Bref, fini la parlotte ! Voilà le texte :
Mémoire
Spoiler
La goutte tombe devant moi et se brise en joyaux sur le socle de pierre, à quelques centimètres de mon nez.
Il fait froid, je me recroqueville encore un peu dans le silence, froissant un peu plus ma couverture humidifiée.
L’eau ruisselle de la pierre comme une ombre, vous la verriez descendre le long de la colonne luisante dans une lenteur mesurée ! C’est fascinant, enivrant, merveilleux.
Le froid m’assaille plus profondément quand le souffle du vent forcit et entre dans la caverne, je détourne les yeux vers l’entrée de mon alcôve sans m’apercevoir que je provoque dans le même temps la chute.
Malheur ! Que n’ai-je pas fait !
La dislocation sonore de la goutte me fait soudainement me retourner pour constater l’eau ruisselante sur le socle de calcaire gris.
Aussitôt une nouvelle goutte s’élance le long du rocher pendant du plafond, glissant bien plus lentement que la précédente, elle finit par former une minuscule sphère liquide chatoyante au bout du bras de pierre.
Je l’attends patiemment, je la vois s’allonger, se refermer sur elle-même.
Puis elle tombe.
Le temps ralenti alors que les lueurs s’animent à la surface de cette goutte d’une légèreté fascinante. La surface frémi lorsqu’un grand vent entre avec brusquerie et vient ainsi imperceptiblement courber la trajectoire pour un court instant.
Un rayon transparaît d’un seul coup, inattendu, pour venir se fracasser contre le globe de verre mouvant. Nait alors un festival de reflets et de luminescences fugace, un spectacle intime de chatoyants rayons déviés, décomposés en une multitude de couleurs renvoyées sur un pan de mur gris proche.
Féérie éphémère.
De la goutte ne restera qu’un rêve et un bruit sourd. Et sur le socle calcaire, gardant mémoire et souvenir de chaque chute, une légère couche blanchâtre le plus souvent invisible.
Je tiens à préciser que le texte à été retravaillé, mais certainement pas autant que les anciens puisque je viens de l'écrire avant de le poster.
J'espère pouvoir lire vos commentaires et si j'en réécris un autre, je le posterais je pense.
Au plaisir de lire vos critiques/avis ^^ ! _________________
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