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 Auteur Message
Ikorih MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 21:25   Sujet du message: [Fanfic] Imprévu [Terminée] Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
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Index des chapitres

Chapitre 1 : Le retour
Chapitre 2 : Bienvenue au club
Chapitre 3 : ça peut toujours être pire
Chapitre 4 : Votre mission, si vous l'acceptez...
Chapitre 5 : Bon retour sur Lyoko!
Chapitre 6 : Piratage informatique
Chapitre 7 : Décharge électrique
Chapitre 8 : Confidence pour confidence
Chapitre 9 : Explosion
Chapitre 10 : Redécouverte
Chapitre 11 : Coopération compliquée
Chapitre 12: Et si on discutait?
Chapitre 13 : Mis sous pression
Chapitre 14 : Lyokoguerrier
Chapitre 15 : Oddin le Destructeur contre Xanadu
Chapitre 16 : L'as dans la manche
Chapitre 17 : Reset total
Chapitre 18 : Opération gros budget
Chapitre 19 : Nouveaux ennuis
Chapitre 20 : Couscous boulette
Chapitre 21 : Programs after all
Chapitre 22 : La chute de l'histoire
Chapitre 23 : A l'enterrement de Derrick
Chapitre 24 : Reconstruction
Chapitre 25 : Chien de Garde
Chapitre 26 : Les chevaliers noirs
Chapitre 27 : La chute de l'histoire, pas celle-là, l'autre
Chapitre 28 : Visite guidée
Chapitre 29 : BOUM! Et merde!
Chapitre 30 : Une vie de chien


Chapitre 1 : Le retour


Quand le scanner s’est ouvert pour me recracher sur Terre, j’ai senti un soulagement imprévisible et brusque m’emplir. J’avais longtemps su ce que c’était, mais imaginer le ressentir un jour…La fumée qui se dégageait était une sorte de promesse. Une promesse de survie. Oui, j’avais réussi à m’en tirer. Le soulagement, ce sentiment qui te donne l’impression d’être hors de danger. Il te ment. On est jamais hors de danger, eux ils le savent aussi bien que moi. Je n’aime pas qu’on me mente. C’est me croire assez stupide pour tomber dans le panneau. Mais je ne suis pas stupide, et ce n’est pas un simple sentiment qui me dupera. Un sentiment, ce n’est même pas bien défini. Plus indéfini qu’un programme, même.
Avançant un pied, je m’efforçai de sortir de l’engin, mais il me semblait qu’une chape de plomb me tombait sur les épaules pour me jeter à terre. La fatigue, sans doute. Chose encore inconnue pour moi. Être fatigué, c’est être faible, ne pas pouvoir se défendre, mais ça j’ai toujours su faire. Ça me vexait, de plus savoir. L’impuissance…Encore une mauvaise chose. Quand on a le pouvoir, on est pas fatigué, pas vulnérable, on a pas besoin de se croire hors de danger. Alors pourquoi ressentir quelque chose d’aussi négatif ? Pourquoi moi, je devrais le ressentir ?
Une sensation bizarre dans mes poignets et mes genoux, aussi. Je l’identifiai comme la souffrance. Grimace. La souffrance, elle te paralyse. Être paralysé, c’est être impuissant, et l’impuissance, c’est la faiblesse. Je ne suis pas faible. Une énième chose qui me répugnait…En plus, rien n’était simple à décrire. Comment expliquer un mot qui a un sens logique pour tout le monde ? La souffrance, ça te donne envie de hurler, tu veux qu’elle parte, mais elle reste, à te narguer, toujours et toujours. Comme eux. Mais la souffrance, tu peux pas la combattre. Eux, si.
Mes premières impressions n’étaient pas des plus agréables…
Je m’aperçus que le sol était froid sous mes mains. Enfin, ça correspondait à l’idée que je me faisais du froid. Qui s’insinuait en vous, vous engourdissait tout en vous brûlant les cellules une à une, vous susurrait à l’oreille que vous pourriez mourir…La mort que j’ai déjouée si souvent. Je sentais également l’air traverser mes voies respiratoires. De la fumée, aussi, qui m’arracha une quinte de toux si pitoyable qu’elle me fit honte. Une petite chose fragile que j’étais…Trop de nouveautés…Il allait falloir que je m’acclimate à ce monde. Si loin et si près de chez moi.
Surtout, le pire, c’était l’impression de ne rien valoir. Je n’étais plus sur mon terrain, je n’avais plus le pouvoir de matérialiser des troupes d’un « claquement de doigts », je ne savais plus tout ce qui se passait, ma mémoire…Ma mémoire informatique, disparue !
Tout savoir sur tout, pouvoir trouver une réponse en un instant, les informations à portée de « main ». C’était fini, tout ça. Je n’avais plus accès aux banques de données infinies des ordinateurs. Ni leur super puissance de calcul, ni, comme j’avais pu le constater, leur absence de sentiments.
Rien n’aurait pu me préparer à ce choc. Même toutes mes études sur les humains…
Humains, créatures tellement différentes, tellement étrangères ! J’allais désormais apprendre à vous comprendre, à percer les moindres de vos secrets. Tâche ardue, oui, très ardue. Les défis m’avaient toujours plus…Sauf si j’échouais à la fin. L’échec. Humiliation ultime, que de devoir reconnaître la présence d’erreurs dans un plan, devoir reprendre depuis le début quelque chose que l’on pensait si parfait. Se voir durement assener que tout était à reprendre. Rageant. Désespérant. Pourquoi tous ces mots m’étaient si familiers ?
Je n’étais pas chez moi. Lyoko avait toujours été mon domaine, mon royaume ! Même s’ils étaient venus tout troubler, tout refaire, tenter de tout contrôler…Mais non, rien, ça restait mon…mon berceau, là où j’avais étendu mon contrôle petit à petit, que j’avais exploré et conquit, avant de finalement prendre mon envol…Et aujourd’hui, j’allais devoir reprendre à zéro avec un nouveau monde. Mais celui-là, pourrai-je m’en envoler un jour ?
Ça faisait peur. La peur, elle te paralyse, comme le froid et la souffrance. J’avais besoin de me raccrocher à un fil, ce fil c’était mes sensations, je devais toujours faire le lien avec le connu. Relier le connu à l’inconnu, c’est rendre l’inconnu connu. Mais connaître, ce n’est pas comprendre. Pour comprendre, c’est beaucoup plus dur. Je connais les humains, je ne les comprends pas. Je connais la Terre, je ne la comprends pas.
Néanmoins, je savais que j’avais réussi à faire le chemin inverse. Les humains se virtualisaient ? Alors les programmes se matérialiseraient. Ça avait été du travail, cet avatar, en cas d’urgence. Créer un humain…Prêt à l’emploi, d’ailleurs, et sans moyen de faire des tests. Ç’avait été un vrai coup de poker. Mais ç’avait été un succès. Le succès, c’est mieux que l’échec, parce que tu triomphes à la fin. Et ça, je connaissais aussi, sans pour autant comprendre. Je n’aime pas ne pas comprendre. Ça me fait la sensation d’un échec.
Drôle de tendance que celle de relier ses phrases aux autres qui s’en rapprochaient. Relier les phrases connues aux phrases inconnues. Parce que je comprenais les phrases connues, elles m’aidaient à comprendre les sensations. Comme le bambin qui se tient au mur pour apprendre à marcher.
Cette idée me vexa. Je n’avais pas besoin d’apprendre à marcher, je savais parfaitement tout, déjà. Et je n’étais pas un bambin. J’existais depuis quelques temps déjà. Mais pourtant, il y avait un genre de similitude que je devais admettre : Le bambin découvrait son environnement. Comme moi. L’image d’un enfant en couche-culotte me vint à l’esprit, complètement incongrue, sans que je l’ai voulu. Je la chassai rapidement, avec un genre d’agacement. Saleté de pensée parasite.
Et je me rendis compte, aussi rapidement que pour l’image de bébé qui m’étais passée par la tête, que j’étais toujours à quatre pattes par terre. Ce qui m’amena à d’autres préoccupations : mon nouveau moi…Mon nouveau corps, en fait. Nouveau convenait-il ? Je n’avais jamais eu de corps, avant. Perturbant, d’avoir à faire ça…Se donner une apparence quand on en avait pas était une tâche complexe. S’imaginer un corps humain qui arrive à vous correspondre n’était pas simple du tout. Toujours était-il que j’en avais un, maintenant. J’avais choisi une créature humaine de sexe féminin, avec des cheveux noirs et longs, des vêtements noirs également, avec des bottines, un haut à manches longues, un pantalon moulant, toujours en noir. D’ailleurs, sur ma poitrine, je n’avais pas réussi à résister à la tentation de mettre mon symbole. Mais je pouvais choisir de le faire briller (en rougeâtre) ou de le garder noir pour la discrétion. Mes yeux avaient la même propriété, noirs pouvant briller en rouge, mais c’était trop voyant pour être utilisé en permanence.
Voilà que je tombais dans les futilités de la coquetterie. C’était désolant. J’avais déjà ressenti plus de sentiments en ces quelques minutes qu’en toute une vie de programme, mais là, ça virait dans le malsain à souhait…En plus, dans tout ce que j’avais pu observer sur les sensations, il n’y avait pas grand-chose d’agréable dans le tas.
Encore une autre sensation difficile à supporter, je commençais à voir le monde se déformer. Plutôt, se flouter. Et je n’aime que le flou qui m’avantage. Or, là, il ne m’arrangeait pas du tout…Je n’allais pas réussir à rester consciente (je devrais m’habituer à employer le féminin pour parler de moi, désormais) très longtemps.
Plus qu’à espérer que Jérémie ait rapidement une alerte du Superscan pour lui annoncer que j’avais activé trois tours…Oui, il avait fallu trois tours pour cette matérialisation…Ardue. Mais peu importait. Ils ne manqueraient pas d’accourir à l’usine, de vouloir descendre au scanner…Et probablement me trouver évanouie devant un de leurs appareils de virtualisation. De là à découvrir mon identité…Assez improbable. A moins de m’inspecter minutieusement et de découvrir le signe presque invisible sur ma poitrine. Mais ça m’étonnerait. Et sur cette pensée, je sombrai dans l’inconscience.

A mon réveil, ils étaient là. J’ignorai combien de temps j’avais dormi, mais eux étaient arrivés avant que j’émerge, ils étaient pour la plupart assis contre le mur à m’observer. Surtout, ça devait signifier que j’avais dormi un moment, l’alarme du Superscan n’avait pas dû être prise au sérieux par Jérémie assez vite, et ensuite il avait dû mettre du temps à réunir les autres pour les convaincre d’y retourner, une dernière fois, malgré le fait que je sois en théorie éteinte avec le Supercalculateur…Je pris le temps de faire un rapide tour du groupe. Mes pires ennemis. C’était assez spécial de les avoir en chair et en os.
Là, à gauche, Odd. Il avait un peu changé, comparé à son aspect sur Lyoko, plus d’oreilles, plus de pattes ni de queue de chat mais toujours des habits violets …Aussi, cette même coupe très spéciale. En bref, une espèce de petit boute-en-train fêtard déglingué qui riait de tout et même des choses sérieuses. A part Aelita, c’était le premier à avoir posé ses pattes de félin sur mon territoire. Mon chez-moi. Espèce de voleur de propriété.
A côté de lui, Jérémie. Le petit génie du groupe, qui m’avait toujours mis les bâtons dans les roues, en un sens, c’était lui le début de tous mes problèmes avec eux. Sans lui pour les virtualiser, j’aurais eu la paix. Mais sans lui pour rallumer le Supercalculateur, je serais encore en état de sommeil. Blond, bien peigné, avec ses lunettes, il semblait vouloir percer tous mes secrets. Rêve toujours. Je n’oubliais pas toutes les misères qu’il m’avait faites. Comment il avait contrarié mes plans de destruction du monde. Non, je n’oublierais pas, Einstein…
Ahh, et Aelita, la fille en rose, avec les cheveux roses et ses yeux verts…Ma proie de toujours, d’ailleurs. Aussi futée que Jérémie, et de plus, la fille de Franz Hopper, mon créateur ! Toutefois, Aelita, en tant que Gardienne de Lyoko, serait sûrement une des premières à me croire, et à m’appuyer. Elle allait devoir, pauvre petite chose fragile, passer outre le fait que j’ai tué son père. Je retins un sourire en repensant à ses pleurnicheries quand elle le voyait perdre ses points de vie petit à petit…Comme si ça pouvait changer quelque chose.
Ensuite, contre le mur de droite, un trio des plus…Tumultueux. Le plus à droite, Ulrich, était un des plus doués. Il avait par exemple détruit mon Kolosse, mon chef d’œuvre si magnifique qui avait eu besoin de tant d’énergie pour fonctionner ! J’y avais passé du temps, à le concevoir. Tout ce travail détruit par deux sabres maniés par un simple garçon…ça aussi, je n’oubliais pas. Cheveux bruns, yeux bruns, d’un physique plutôt banal, je savais néanmoins qu’il était amoureux de sa voisine, Yumi. Japonaise, cheveux noirs en carré, habillée en noir…Peut-être avais-je inconsciemment calqué mon apparence humaine sur elle, en partie du moins ? D’un certain point de vue, je pouvais avoir de l’admiration pour elle. Elle avait survécu à nombre de mes pièges mortels sur terre, et cachait très bien ses sentiments. Oui, Yumi était douée pour dissimuler ce qu’elle ressentait, sauf parfois quand elle était vraiment déstabilisée. Mais cette aptitude ne changeait rien au fait qu’elle aussi, elle m’ait empêché de détruire le monde.
Et, à côté de la porte du monte-charge, l’élément instable…Ce cher William. Toujours aussi renfrogné. Ses cheveux noirs lui tombaient sur le front, et il avait encore sa sempiternelle combinaison d’un haut à manches longues rouges sous un T-shirt noir. Mais surtout, je savais que William était souvent en conflit avec Ulrich, étant lui aussi amoureux de Yumi. Stupides humains, risquer de disloquer un groupe rien que pour ça…Ils étaient pleins de faiblesses, et celle-là faisait partie des plus flagrantes. Pourquoi s’attacher à quelqu’un comme ça, surtout eux qui risquaient autrefois leur vie au quotidien ? L’amour avait fait commettre bien des imbécilités à certains, avait fait écrouler de beaux plans parfaits, avait causé de nombreuses douleurs. Ça finit toujours mal, de toute façon, alors à quoi ça sert ? Encore quelque chose de négatif. Un humain, ça peut se mener par le bout du nez très facilement avec ça…
Pour en revenir à William, il avait une sévère dent contre moi depuis sa xanatification prolongée. Il m’avait donné bien du fil à retordre, d’ailleurs, étant de nature rebelle. Une fois, il avait réussi à échapper à mon contrôle pendant quelques instants…
Oui, William risquait d’être mon principal problème, lui qui avait été un outil plutôt utile…Quelle tristesse. Là, je ne pourrais sûrement pas m’y fier, lui qui avait fait de notre guerre inconnue de tous une affaire personnelle.
Je m’assis, m’aidant du scanner pour ne pas retomber par terre, et j’attendis. L’un d’entre eux allait bien finir par parler. La nature humaine est ainsi faite qu’il ne pouvait pas rester devant quelque chose d’inconnu sans chercher à comprendre. Avant de comprendre, il faut connaître…Et donc, Jérémie ne tarda pas à laisser sa curiosité lui délier la langue
-Qu’est-ce que tu fais là ? Qui es-tu ?
Bien, bien, il attaque par les questions simples, ce gamin. Les réponses ne le seraient pas autant.
Je décidai de ne pas m’embarrasser tout de suite à lui répondre par des phrases, j’avais besoin de récupérer encore un peu. Alors je fis luire mes yeux noirs et le symbole sur mon haut, avec le pressentiment qu’ils n’allaient pas sauter de joie.
Ce fut le cas. Aelita recula d’un pas, je pouvais lire dans ses yeux la peur et la tristesse. La peur, car elle se retrouvait nez à nez avec son ennemie jurée, qui avait mainte fois tenté de la tuer pour ses propres intérêts (fuir de Lyoko ou attirer Franz Hopper, par exemple…), et tristesse parce que j’avais tué son père. Avec une touche de colère, sans doute. N’importe quoi. Il était plongé dans ses recherches et son labo, l’avait donc sans doute délaissée, et surtout, il l’avait emmenée du Lyoko en lui promettant un monde sans danger…Pauvre vieux fou naïf. Lyoko était tout sauf sûr. Sur Lyoko, il y avait la Mer Numérique, et surtout, surtout, il y avait moi. Enfin…Il y avait eu moi. C’était fini.
Ensuite, Odd. Il était grotesque, figé sur place avec la bouche ouverte, un peu dans la même position qu’Aelita entre les tentacules de la Méduse. Et tout aussi immobile. Il devait être en train de se demander comment c’était possible, mais au vu de ses compétences en informatique limitées (même pas fichu d’envoyer un pauvre petit mail correctement), il n’avait aucune chance de comprendre. C’était bien bête pour lui, mais bon, on a un cerveau ou on en a pas…En tout cas, cette surprise monumentale dépassa tout autre sentiment et il n’exprima par conséquent rien d’autre.
Et les trois contre leur mur ?
Le premier regard que je croisai de ce côté-là fut celui de William. Lui, sans surprise, était brûlant de haine. Ça ne m’émeut pas vraiment. Je m’y attendais. C’était lui qui m’en voulait le plus. Comme déjà dit, il en faisait une affaire personnelle. Je pouvais imaginer que se faire xanatifier et servir d’arme pour tuer ses amis ne lui avait pas plu. C’est le genre d’expérience qu’on ne demande pas à refaire. Malheureusement pour lui, il l’avait refaite. Déjà que les autres ne le voyaient pas d’un très bon œil depuis le début, quand Ulrich l’avait rencontré et avait piqué ses petites crises de jalousie, entre autres…Puis quand Yumi avait refusé qu’il entre dans la bande à cause de son caractère de tête brûlée. Caractère qui lui avait valu de finir chez la Méduse, et encore plus à l’écart des autres par la suite. Il avait bien des raisons de m’en vouloir, lui. D’ailleurs, je notai que s’il ne m’avait pas encore sauté à la gorge, c’était parce que Yumi avait la présence d’esprit de le retenir par le poignet, histoire de lui rappeler que c’était peut-être pas une si bonne idée que ça.
Justement, Yumi, elle se rappelait toutes les misères que j’avais faites au groupe. A Aelita, sa meilleure amie, à Ulrich, son (unique ?) amour, à eux tous, en général. C’était pourquoi ses yeux brillaient de colère. Beaucoup moins de haine à mon endroit que certains autres…Je considérai ceci comme une amélioration. Chez Yumi, on avait un peu de tout, colère, tristesse, haine, surprise…Elle faisait un peu la synthèse de ce que j’avais pu voir chez ses compères. Yumi, la plus mature, qui jouait un peu les porte-paroles, ici. Mais à part son regard, peu de choses trahissaient ce qu’elle ressentait actuellement, elle savait se contenir.
Ulrich, aussi, savait faire ça. Il savait aussi bouder et laisser tomber les autres quand il était vexé, ça, oui. Mais ce n’était pas le cas. Là, il était aussi dans ce même mouvement, haine, colère, tristesse et peur, avec de la surprise. Ils avaient tous un peu peur, sans le montrer. Ulrich était de ceux-là, il cachait bien sa trouille. Il l’ignorait, presque. Mais il me faisait bien sentir qu’il me détestait, pour tout ce que je leur avais fait. Surtout parce que je m’en étais pris à Yumi…Non pas que les autres ne comptent pas, mais Yumi était en quelque sorte un cas à part.
Jérémie, quant à lui, en était presque sur les fesses. Ça me décevait. Lui qui avait réussi à matérialiser Aelita…Mais il n’y avait pas que cette surprise monumentale observée chez Odd, il était émerveillé, comme un enfant devant un nouveau jouet inconnu. Je ne suis pas un jouet, Jérémie, souviens t’en…Autre chose se lisait dans ses yeux, toutefois. De la peur. Ah, oui, en tant que plus vulnérable du groupe, il avait toujours la trouille. Pauvre petite tête blonde, condamnée à toujours claquer des dents de derrière son ordi pendant que les autres sauvaient le monde.
Seul ce petit génie prononça le mot à voix haute, ces quatre lettres…Brisant ainsi le silence de mort qui pesait sur la salle.
-XANA…
-En effet. Ce que vous voyez est une sorte d’avatar terrestre, pas une personne xanatifiée. C’est bien moi.
Après cette réponse, je le fixai d’un regard froid, cachant bien le mépris qu’il m’inspirait. Mais avant que l’un d’entre eux ne puisse répondre, je contrai
-Et vous, on dirait que vous êtes prêts à reprendre du service…J’aimerais bien savoir comment vous êtes revenus dans le secteur.
Ils échangèrent des regards interrogateurs, se demandant s’il fallait me répondre ou pas. Jérémie, qui s’était accroupi devant moi, avait l’air d’une girouette à tourner la tête dans tous les sens pour recueillir les avis de ses camarades. Il sembla juger que cette information n’était pas compromettante, aussi expliqua-t-il
-On était tous en cours quand tu t’es matérialisée. Je n’avais pas mon portable sur moi car nous pensions tous en avoir terminé. A midi, je suis remonté dans ma chambre pour faire les derniers réglages d’un robot, que je n’avais pas pu finir la veille. Là, je suis tombé sur mon ordinateur qui bipait dans le vide. Comme dans un genre de cauchemar, je l’ai rouvert et j’ai vu l’alerte des trois tours. J’ai eu du mal à y croire, je pensais que je dormais encore, mais non. Passé le choc, j’ai été obligé d’appeler les autres sur leurs téléphones pour leur demander de me rejoindre dans le parc, urgence. Odd est arrivé en dernier, parce qu’il tenait à finir ses spaghettis bolognaise, et il s’est avéré que William avait suivi Yumi discrètement (il s’est dévoilé lorsqu’on a parlé de Lyoko), on a donc été obligé de l’emmener avec nous. Puis on a filé au labo, environ 4heures après l’alerte, et on a attendu environ 20minutes que tu te réveilles. Heureusement qu’on a pas cours cette après-midi.
-Qu’est-ce que tu fais ici, toi ?
Cette fois, c’était Aelita. Elle ne m’avait pas laissé le temps de réfléchir au récit de Jérémie, et exigeait déjà ses réponses. Je voyais à quel point les trois du mur de droite me fixaient avec l’air des envies de meurtre contenues, et ça m’incita à n’en répondre que plus vite, William et Ulrich seraient bien capable de s’allier pour me casser la figure avant de me laisser le temps de parler. N’y tenant pas plus que ça, j’expliquai
-On ne m’a pas laissé le choix. J’ai dû quitter Lyoko.
-Et pourquoi ?
Yumi, à présent, avait décidé de se joindre à la séance de questions. Ils ne me laissaient aucun répit, fichus humains.J’ai donc continué mon récit à moi, ou plutôt, je l’ai commencé.
-Après ton programme multi-agent, Jérémie, j’ai réussi à survivre (je ne te dirais pas comment).
En fait, je m’étais infiltrée dans Lyoko en me mêlant à ses particules, dans cet état de veille. Le programme ne pouvait plus me détecter mais je ne pouvais plus attaquer non plus. Mais je n’allais pas le raconter à Jérémie.
-Et j’ai donc sommeillé dans le Supercalculateur, comme Lyoko, quand…Il s’est réveillé de lui-même, suite à une agression depuis le réseau. Un programme. Un programme multi-agent, mais lui parfaitement contrôlé par des humains. Ou en partie du moins. Ce programme s’appelle Wolfy et il provient des systèmes de votre armée. Son travail est de détourner de l’énergie vers les ordinateurs de ses maîtres. De l’énergie pouvant provenir de n’importe où.
J’insistai sur les deux derniers mots, fixant Jérémie, en me doutant qu’il finirait par comprendre. Il comprenait facilement, Jérémie. Mais je terminai tout de même pour les autres, qui n’étaient sûrement pas aussi malins que lui.
-Lyoko est une véritable mine d’énergie, pour lui. Seulement, il lui a fallu s’en rendre maître, et pour ça, il a tenté de m’absorber moi aussi. Me mettre hors circuit. J’ai donc dû m’enfuir de Lyoko vers un endroit où il ne pourrait pas m’atteindre. Et me voici. Les tours renferment un pouvoir énorme, un monde virtuel c’est aussi beaucoup de puissance, pour maintenir la cohésion et le fonctionnement de tout. Sachez que Lyoko est en train de dépérir, sous l’action de ce programme, et qu’il pourrait même disparaître. Je peux vous aider, mais seulement si vous m’aidez aussi. Cette fois, nous sommes tous dans le même bateau, si vous voulez sauver Lyoko, vous n’avez pas le choix.

A présent, les réactions du groupe n’étaient pas toutes possible à deviner.
Jérémie pourrait avoir la trouille, être effrayé par ça, ou au contraire le considérer comme un nouveau défi. Dans les deux cas, il me croirait et se rangerait de mon côté. Mais Aelita l’influencerait beaucoup dans ce sens aussi, car elle, Lyoko, c’était le fruit du travail acharné de son père, un de ses derniers liens avec lui, mais Lyoko avait été son chez elle pendant des années. Son refuge dangereux, certes, mais son refuge. Elle l’avait gardé et protégé, avec l’aide des autres, elle y avait habité, l’avait arpenté dans tous les sens possibles. Elle y avait rencontré Jérémie et ses amis, elle y avait pleuré pour la mort de son père, tout, tout chez elle revenait à Lyoko. L’éteindre et le voir être détruit, c’était très différent. La destruction de Lyoko, elle voudrait l’éviter. Donc elle m’aiderait.
Odd, ensuite. Il aimait le danger, le risque, l’aventure. Il avait eu du mal à renoncer à Lyoko et à l’héroïsme (comme il aurait dit « Le fun, quoi ! »). Le fait de reprendre du service ne lui poserait aucun problème. Alors il accepterait aussi. Au moins par curiosité, pour pouvoir ressentir le frisson du risque une dernière fois. Ça lui avait forcément manqué. Forcément.
Ulrich serait sûrement un peu plus réticent, déjà. Il était conscient du danger du Supercalculateur, difficile, en même temps, de fréquenter Yumi sans garder ça à l’esprit. Être un des meilleurs de la bande n’aidait pas à l’oublier. Il avait été présent lorsque la Méduse avait tué Aelita, le dernier à se faire dévirtualiser, en tout cas. Il avait vu la salle s’écrouler et son amie piégée au sommet, seule. Il avait vu tant de choses marquantes, sur Lyoko. Yumi dans les tentacules de la Méduse, par exemple.
Mais lui aussi avait aimé être un héros. Peut-être moins qu’Odd, mais il avait aimé ça. Et ça jouerait peut-être en ma faveur. Peut-être…
Pour William et Yumi, en revanche, je ne me faisais pas d’illusions : Ils seraient fortement réfractaires. Yumi avait toujours considéré avec le plus grand sérieux l’ordinateur géant, elle savait qu’il était mortel, et avait été la première à vouloir l’éteindre. Comment, après ça, serait-elle d’accord pour le rallumer, et repartir dans une nouvelle guerre contre un programme mystérieux dont on ne connaissait même pas les pouvoirs ? Hors de question. Surtout avec moi comme alliée. Ce n’était pas raisonnable de me faire confiance, pour elle. Je pouvais parfaitement les poignarder dans le dos, c’était vrai. Et William, lui, c’était encore plus poussé, puisqu’il me détestait très ouvertement. Travailler avec moi, il n’accepterait jamais, à moins d’y être forcé par la décision du groupe. En plus, il savait parfaitement que le Supercalculateur était un danger public, et peut-être même plus que quiconque…Ah, ça, il allait s’en souvenir de sa xanatification. D’ailleurs, il y avait de fortes chances qu’il me contredise.
Et encore une fois, je n’ai pas été déçue
-On va quand même pas lui faire confiance, si c’est vraiment XANA !
-Il a raison, XANA a pas arrêté de tenter de nous tuer !
William et Ulrich s’accordant sur un point. Je ne pensais pas que l’autre s’ajouterait… Merveilleux, mais pas quand c’est pour me pourrir la vie. Je devais rester calme, et pour ça, rester dans une argumentation posée. Comme un simple calcul à exécuter…C’est simple, c’est toujours simple. Avant, je n’avais aucun problème que je ne sois capable de résoudre avec mon intelligence d’ordinateur. Un humain ne pouvait pas être si stupide, il devait bien m’en rester quelque chose !
-Alors comment vous expliquez que j’ai dû prendre une forme humaine ? Une condition de programme est bien plus avantageuse. Si c’était un de mes plans, j’aurais xanatifié quelqu’un au lieu de venir en personne. Et puis si vous ne me croyez pas, allez voir par vous-même. Ah, bien sûr, vu que c’est un de mes pièges, si vous y allez, vous serez instantanément xanatifiés, ne pourrez plus revenir, ou quelque chose comme ça, c’est ça que vous vous dites, hein ? Alors Jérémie, tu veux aller jeter un œil aux flux énergétiques sur Lyoko depuis ton écran ? C’est sans risques.
Sans risques. Ou alors ils pouvaient croire que j’avais piégé l’interface d’Einstein pour qu’il se fasse électrocuter, aussi. Si on sombrait dans la paranoïa, on y arriverait jamais !
Et là, surprise, je ne pensais pas avoir autant de problèmes, normalement les humains sont faciles à manipuler…Non, là, surprise : Odd ! Il semblait avoir compris plus ou moins ce que je suggérais, ce qui me surprenait (n’était-il pas un cancre et une bille en informatique ?)
-Bah, si ça se trouve, c’est toi qui les altère, les reflux énergiques !
Mis à part une sévère écorchure du nom, il avait compris. C’était LA faille de mes explications, je n’avais aucune preuve que je n’y étais pour rien. Et Odd, que je considérais comme un des moins futés, venait de la trouver. Catastrophe. Je devais vite retrouver des arguments pour me refaire une crédibilité, sinon c’était cuit de chez cuit. Et je n’avais presque pas le temps de cogiter…Je répliquais, sans vraiment avoir pu préparer
-Quel intérêt j’aurais à le faire ? Je m’en sers moi-même, pour activer les tours, s’il n’y a plus d’énergie, même moi je ne pourrais plus faire quoi que ce soit sur Lyoko, vu que je n’ai plus mes Réplikas comme source d’énergie (merci Jérémie, vraiment, maintenant que tu les as démolis, ils auraient pu être utiles)
Il est vraiment influençable, Jérémie. Ayant une tendance au complexe d’infériorité dès qu’il bute sur un problème, ou qu’il a fait une erreur, il m’est assez simple de le pousser dans cette pente, avec cette petite réflexion qui lui signifie qu’il a été idiot de détruire les Réplikas, ce qu’il pensait être une bonne action. Semer le doute est une bonne chose pour le faire fléchir. S’il doute, il tentera de se raccrocher à quelque chose qui en sait plus que lui. Par exemple, à chaque fois qu’il butait dans ses recherches, il se tournait vers Franz Hopper, comme s’il était un genre de dieu omniscient. Là, il n’y avait plus de Franz Hopper…Alors la deuxième personne sur la liste, c’était moi. S’il se raccrochait à moi à cause de ses doutes, il ne me poserait plus de problèmes.

Etant un programme, je n’ai pas vraiment les mêmes réactions, je ne ressens ni découragement ni complexe d’infériorité, un programme est égal à lui-même, méthodique et surtout, sans âme, mais avec un cerveau, ce qui est le plus important. Les émotions de Jérémie influent souvent sur ses actions, ce qui m’avantage. Surtout maintenant.
Malheureusement pour moi, Aelita déjoua ma manœuvre de manipulation du petit génie. Quelle sale petite peste ! Toujours à me pourrir la vie ! Pourquoi fallait-il qu’elle ait vu aussi clair dans mon jeu ?!
-Ne l’écoute pas, Jérémie, tu ne pouvais pas savoir qu’on risquait d’avoir besoin d’une source d’énergie supplémentaire ! Et puis, XANA sous cette forme ne peut pas détourner de l’énergie depuis ses Réplikas, de toute façon.
-Oui, oui, mais il faut quand même que j’aille voir ces flux…Si XANA avait raison ? Il…Non, elle, nous a déjà aidés par le passé. Et effectivement, drainer l’énergie de Lyoko ne l’avancerait à rien.
Il fallait que je me calme. M’énerver était une chose à ne pas faire. Je me forçai à parler calmement
-Enfin une personne sensée.
Cette nouvelle réflexion ironique m’attira des regards noirs du reste du groupe. Je choisis de ne pas les relever, sur Terre, j’étais plus faible. C’était pas simple, mais mettons qu’un des garçons, ou Yumi, décide de me mettre un bon coup de poing : Encore affaiblie par la matérialisation, pas totalement habituée à mon nouveau corps, je n’avais aucune chance de me défendre. Mieux valait ne pas trop les énerver. Je ne savais même pas si j’étais capable de me lever…Pitoyable. J’étais pitoyable. Et ça me faisait bien rager, ça…Je n’aimais pas du tout être pitoyable.

Alors que les autres retournaient au monte-charge, je devinai à leurs regards qu’ils tenaient à ce que je monte aussi. Pour me surveiller. Mes muscles tout neufs tremblèrent alors que je m’efforçais de me tenir debout, en m’aidant du scanner. Quelques pas pour tester mon équilibre manquèrent de me le faire perdre, mais j’arrivai à rejoindre l’ascenseur en pestant mentalement. Ils devaient bien rire, même sans le montrer ! Leur pire ennemie, réduite à une faible créature à peine capable de marcher. Ah, si, y en avait un qui n’hésitait pas à le montrer, ce cher William qui me regardait avec un petit sourire méprisant. Espèce de sale gosse. Aucune importance, mon esprit, intact, était ma meilleure arme.
Malgré tout, le fait qu’ils puissent se moquer de moi m’agaça. Surtout lui, là, j’avais eu l’adolescent sous mon contrôle pendant des semaines, et pourtant maintenant, il se moquait de moi sans avoir peur des représailles. Il était vrai qu’en gagnant mon autonomie, mon accès à la conscience j’avais aussi réussi à gagner certains traits humains, voire à manifester certaines émotions. La colère était une des plus simples, sans doute la raison pour laquelle je n’avais aucun problème à la ressentir et à la manifester. Même sous ma forme de programme. Ainsi, dire que je ne ressentais rien n’était pas totalement vrai. Mais je pouvais ressentir depuis longtemps le désir de me venger. Et celui-là, il restait bien au chaud au fond de moi, même si la vengeance est un plat qui se mange froid.
La montée se passa en silence, ennuyeuse au possible, et j’en profitai pour les observer un peu. La tête pensante stressait à mort, on voyait une goutte de sueur sur sa tempe. Je remarquai que je faisais une tête de plus que lui environ, étant quasiment de la même taille que Yumi. Ça me fit sourire intérieurement. J’avais toujours mesuré plus, en termes d’intelligence, alors que la taille reflète ça était bien ironique.
Aelita aussi était anxieuse. Ses mains tremblaient. Logique, c’était vrai, elle était peut-être sur le point d’avoir la preuve que son cher monde virtuel était en train de mourir. Et qu’elle allait devoir coopérer avec la meurtrière de son père pour le sauver. Ah, que ce devait être dur…
Ulrich, lui, restait stoïque. Il ne laissait rien transparaître du tout, son regard était fixé sur le mur du monte-charge comme s’il voulait y percer un trou. Et comme si lui-même était un mur. Bon, effectivement, il était épais comme un mur, mais là n’était pas la question…
En parlant de mur, si je pouvais comparer son expression à une falaise, je dirais qu’il n’y a aucune prise. Rien qui me permette de savoir ce qu’il pensait.
Yumi était exactement dans le même cas, rien à en tirer, à ma grande frustration. Un humain qui cache ses émotions, c’est pas drôle. Alors deux, ça l’est encore moins…
Heureusement, il y avait William pour me remonter le moral…Lui, on sentait parfaitement qu’il se méfiait de ce qu’Einstein allait faire. Pour lui, si ça m’arrangeait, ce serait trop louche pour être vrai. Espèce de paranoïaque. Non, paranoïaque n’était pas le bon terme pour ça, puisque c’était juste avec moi. De la paranoïa ciblée ? Bref, ça ne changeait rien au problème, le nom qu’on lui donnait, alors à quoi bon s’embêter à le nommer ?
Il se méfiait, et en même temps il était impatient. Sans doute l’envie, lui aussi, d’y retourner et de montrer aux autres ce qu’il valait vraiment. Se racheter…Sûr qu’il n’avait pas dû faire une excellente impression. Pourtant, il s’était très bien débrouillé, toujours difficile à vaincre et il avait dévirtualisé pas mal de fois les Lyokoguerriers. Ah mais oui, c’était moi aux commandes…
Les portes du monte-charge s’ouvrirent dans un nuage de fumée qui me rappela le scanner de façon frappante.
Jérémie courut s’installer à son pupitre. J’observai quant à moi la salle. Bien sûr, j’avais déjà vu par l’intermédiaire des xanatifiés ou des machines, mais…C’était différent, maintenant.
Avant que toutes les places ne soient prises, j’allai observer par-dessus l’épaule de Jérémie. Ce que je l’avais incité à faire sur les flux énergétiques relevait du bluff, je ne savais pas si Wolfy avait commencé à drainer (et si oui, était-ce visible ?) ou s’il se repérait un peu avant, prenait ses bases. C’était donc une question cruciale pour moi…Quasiment une question de vie ou de mort.
Tandis qu’il démarrait l’ordinateur, je ne perdais pas une miette de ce qu’il faisait, ça pourrait me servir un jour. Il ouvrit une fenêtre. Dessus, un fond noir, et ce que je reconnus comme la carte de Lyoko en lumière néon : Les 4territoires symbolisés chacun en une couleur ( jaune pour le Désert, bleu pour la Banquise, vert pour la Forêt et blanc/violet pour la Montagne) et au centre, le Cinquième Territoire, plein d’énergie et brillant en rouge. Des filaments de même couleur s’en échappaient pour rejoindre les territoires de surface, via les vrilles qui distribuaient l’énergie, et pour arriver aux dix tours de chaque territoire.
A côté, un tableau montrant le débit des flux.
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Hirohiga Mitsu MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 22:06   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


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Hmmm j'adore. Je n'ai pas lu énormément de fanfic de code lyoko mais je dois avouer que de se trouver dans le rôle de "la super méchante" c'est sympa. Les descriptions sont très bien foutu, la matérialisation de Xana avec ses premières impressions etc.
Niveau fautes j'ai presque rien vu à part quelques S qui manquaient dans ta conjugaison de l'imparfait (j'en ai vu 2, pas de quoi réclamer la peine de mort Wink).
Normalement je m'interdis de lire des fanfics sur un thème que je travaille moi même mais comme tu débutes, j'ai pas pu résister.
Pour tes craintes pour le moment y'a pas de soucis. La mentalité de Xana comme à la base on la connait pas trop fais comme tu le sens, tant que ça colle avec ton idée. Le rythme du récit est bon, et ton chapitre m'a plu, vivement la suite !
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Jo' MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 23:23   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Messages: 100
Localisation: Skype ?
C'est le genre de fictions que j'aime bien.

C'est assez casse-cou d'aller se lancer dans le point de vue de XANA, qui plus est sous une apparence et une réflexion plus humaine. Mais tu t'es plutôt bien débrouillé, ça a du potentiel, tu sembles avoir de bonne idées sur comment développer la chose.

J'ai commencé à lire le texte, en sautant le passage de l'introduction, et au départ j'ai pensé qu'il s'agissait d'Aelita (''encore un truc sur la saison 1"). Au fur et à mesure, on comprend que c'est quelqu'un d'autre, mais curieusement, même quand tu insistais sur le mot programme, je me disais ''oh non, encore une fic avec un nouveau personnage envoyé de nul part'' ou bien '' ça va être quoi cette fois, la jumelle cachée d'Aelita qui est méchante et tout et tout ?''. Même quand tu as parlé de sigle sur sa poitrine, je n'ai pas tilté ; ce n'est qu'au moment où j'ai lu ''tour que j'ai activé'' que j'ai capté. Bon, on pourrait mettre ça sur le compte de la fatigue tout ça, mais j'avoue avoir été surprise, que ça soit voulu ou pas.

J'aime beaucoup l'idée que Xana ai décidé de s'incarner dans une ''fille''. Mais seulement l'idée ; pour l'instant, ça n'a pas été exploité des masses.

Il est évident qu'il y a des moments où c'est pas exactement en adéquation avec le caractère supposé de Xana. Normal, c'est loin d'être facile. J'ai beaucoup aimé la première partie, car Xana ou pas, c'est exactement comme ça qu'on peut imaginer un programme devenir humain.

Au niveau de l'histoire de ''Xana a survécu, nouveau programme contrôlé par des humains'', c'est un peu flou, et manque d'originalité.

J'ai trouvé décevant que tu n'es pas assez exploité l'idée que Xana trouve les relations humaines futiles, avec la jalousie, le pouvoir, les attirances, tout ce qu'on pourrait leurs reprocher quoi ; une phrase semblait tirer sur cette idée, quand tu évoquais la relation complexe du triangle Ulrich/Yumi/William, et au final, tu ne t'attardes pas plus que ça sur la question. Tu passes à autre chose ; dommage.
La haine contre les héros : on dirait vraiment que Xana l’apparente à une simple querelle, peu conséquentante, comme si il n'était pas leur ennemi depuis 2 ans, avec de nombreuses tentatives de meurtres et/ou de soumission. Même eux, je m'attendais à une réaction plus offensive.

Je n'ai pas suivi le ''pourquoi-les-héros-reviennent-à-l'-usine-alors-qu'ils-pensent-en-avoir-fini-avec-tout-ça''. Va falloir m'expliquer.

En clair, y a du potentiel, et du boulot. Bonne chance ! Mr. Green
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Kerian MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 23:42   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


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Messages: 1700
Bon potentiel, mais tout va trop vite, beaucoup trop vite.

Une fiction, si ce n'est pas un one-shot, se doit de mettre le lecteur en haleine, lui laisser le temps de profiter, de se poser des questions.

Tu dois faire tourner en bourrique ton lecteur, lui faire miroiter la réponse, la lui faire désirer au point de vouloir aller directement à la fin de ton texte, mais en lui faisant clairement ressentir que s'il le fait, il ratera des infos capitales.

Il faut jouer sur la corde sensible en gros. Pas facile, mais le résultat est saisissant.

Je te conseille aussi de faire un brouillon et un plan, car là on voit vraiment que tu n'en a pas fait, ou alors un vraiment très simpliste, avec peu de relecture, peu d'analyse.
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Ikorih MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 23:48   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Bien vu pour le plan, j'avoue ne jamais en faire :s En gros, j'écris à l'instinct et en général ça marchait pas mal...(surtout que ça se voyait pas que j'en faisait pas...)
ça m'arrive de faire des brouillons de certains dialogues, mais ça m'aide surtout à les garder de côté jusqu'à leur insertion dans l'histoire.

Bref...Je vais voir si je peux essayer de rallonger ça. (Oui, je pourrais aussi aller dormir..)
Y a des passages en particulier où c'est trop zappé, ou c'est globalement?

EDIT : Tiens, j'avais pas vu les gens au dessus, pardoon ^^"
Donc je vais aussi répondre à LovePhotoshop qui me pond une jolie critique (bien entendu, celle d'Hirohiga Mitsu me fait plaisir mais c'est pas l'essentiel ^^)
Pour le coup de XANA en fille, je ne compte pas tirer sur la ficelle tout de suite, ça aura son importance beaucoup plus tard si je continue à écrire jusque là.

Pour "XANA is alive", j'avoue que je ne sais pas trop comment arranger le coup, c'est pour ça qu'elle ne dit pas grand chose dessus (sous couvert de cacher la vérité à Jérémie pour qu'il ne bloque pas une prochaine résurection éventuelle)
Les sentiments humains, j'aurais ptête pu en rajouter un peu là dessus, merci, j'ai peut-être considéré que XANA s'en fichait trop pour en parler...
Concernant leur baston, c'était surtout pour faciliter l'acceptation d'une coopération avec les héros...
Donc, j'en ajoute sur ces deux points là, oki!*file s'y mettre (oui, oui, à 1h du matin Razz)*
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Kerian MessagePosté le: Ven 26 Oct 2012 23:59   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


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Messages: 1700
C'est globalement. De totue façon, comme tu n'as qu'un seul chapitre, autant le reprendre entièrement, comme ça tu acquiérera les automatismes qui t'éviteront de refaire la même chose que tu as faite là.

Changer juste un morceau c'est faire des réparations de fortunes. Tout changer c'est apprendre de ses erreurs et décider de changer toute la machinerie. Ca prend plus de temps, mais au moins après ça fonctionne mieux sur le long terme.
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Ikorih MessagePosté le: Sam 27 Oct 2012 00:04   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Mh, bah en fait, c'est pas un chapitre que j'ai, c'est 80pages, ça fait un moment que j'écris ^^" Mais bon, j'pense qu'une remise à neuf de l'ensemble fera pas de mal...Si, ptête à mon petit cerveau et à mes petits nyeux rivés à leur écran, mais bon, faut savoir faire des sacrifices. J'vais déjà reprendre celui là, et je corrigerais le deuxième avant de le poster (si je le poste un jour ^^")

EDIT : Je m'apperçois que j'oublie le dernier point soulevé par LovePhotoshop...
Là aussi, j'ai pas vraiment d'explication à fournir, ils ont dû y aller au pied levé parce que l'ordi de Jérémie a fait bip bip, sans doute...Encore un point que j'éclaircirais dans la remise à neuf ^^

Nouvel EDIT, pour signaler à ceux que ça peut intéresser (on peut rêver hein Razz) que je suis à peu près à la moitié du chapitre remis en forme, et je trouve que c'est pas mal rallongé, déjà. (on en est à six pages du début à la conversation entre XANA et les LG) Je terminerais ça bientôt si j'ai pas une crise de flemme aigüe.

Un troisième EDIT un jour après le dernier, j'ai fini et je mets donc à jour le post principal! En espérant que ça soit mieux (j'aime pas bosser pour rien x))
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Floramagic MessagePosté le: Ven 02 Nov 2012 22:53   Sujet du message: Répondre en citant  
[Magazine]


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Messages: 66
... TAAA !

Voilà ma réaction, quand j'ai fini le texte. Encore une fois, j'ai énormément de vocabulaire tu ne trouves pas ? x) Je vais relever un peu le niveau de mon post, t'inquiètes pas !

Déjà. Pdv XANA... J'ai adoré ! Vraiment ! J'avais écrit un OS point de vue William/XANA mais... Je me sens nulle là, à côté ! J'adore. J'adore comment tu fais vivre XANA, ses pensées, sa découverte du monde humain. Ça m'a accrochée, mais totalement quoi !

Je t'avoue un truc. J'en ai lu des fanfictions (De toutes les couleurs même !) mais j'ai jamais été autant emportée dans un texte aussi long. D'habitude c'est plus un poids de lire tout ça, d'habitude les longs textes comme ça m'ennuit vite. Et là... Non ! Du tout ! Vraiment, rien que pour ça, un énorme Bravo. Parce que je ne suis pas très facile. x)

Ensuite. L'idée, j'ai adoré ! Je veux dire XANA matérialisé ! C'est super original. Ça change tellement des autres fictions...

Pour le reste, j'aime la façon dont tu présentes les personnages selon XANA. Ça résume bien le rendue de toutes leurs aventures. Bref, encore une fois, je trouve ça génial.

Et les critiques négatives alors ?

...Ouais, ouais, les critiques négatives alors ? Je peux dire quoi moi ? x) Hm. J'aurais bien vu William lui mettre une droite à XANA mais bon.. C'est pas une critique ça. x) Non vraiment, je ne vois pas. Tu m'as prise dans ton texte.

Je me sens nulle avec ma critique... Bon. On va dire que je me tape toutes les nullités qui ne sont pas dans ton texte et que j'ai pas pu dire alors ! C'est méchant, tu sais ?
Cette fois, ton Prix Nobel, tu l'as vraiment ! **


A quand la suite ? Mr. Green
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Ikorih MessagePosté le: Ven 02 Nov 2012 23:19   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


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Spoiler



Chapitre 2 : Bienvenue au club


J’observai soigneusement ce dernier. Après tout, la survie de mon argumentation, et par là même de Lyoko, en dépendait largement. Il suffisait que tout aille normalement, que Wolfy ne soit pas en train de le drainer, et plus personne ne me croirait. Et alors je risquais gros, j’en avais parfaitement conscience. Est-ce que l’informatique oserait me lâcher, moi, ex-programme informatique ?...Non, je ne pouvais pas me résoudre à me classer comme « ex-programme ». Je retournerai sur Lyoko un jour, reprendre ma tâche là où je l’avais laissée. Je n’étais pas une humaine, j’étais un programme. Je ne devais pas l’oublier. Et toujours les chiffres du tableau qui mettaient du temps à s’afficher, comme pour essayer de me faire bouillir de stress…
Et encore une fois, ce sentiment de soulagement menteur et perfide m’a envahie : Le flux d’énergie du Désert était en chute libre. Il n’avait pas la même valeur que les trois autres, il était beaucoup plus faible. Wolfy était donc en train de s’y attaquer. Le flux de la Banquise montrait également des faiblesses, mais moindres. Les deux territoires étaient sans doute les plus visés. La douce voix fluette de Jérémie, qui tremblait de trouille (ça ne m’aurait pas étonnée qui se soit fait dessus), murmura
-Bon sang…Vous avez-vu ça ?!
-XANA avait raison, regarde Jérémie, ce flux-là est comme drainé !
Aelita qui venait m’appuyer, scoop ! Elle avait dû comprendre que j’avais raison.
-Vous voyez ? C’est pas un mensonge !
Par contre, à l’instant où je dis ça, je pressentis que mon opposant préféré allait encore venir pointer du doigt la petite faille dénichée par son camarade un peu avant, pour rappeler au groupe qu’on ne pouvait pas me faire confiance. Et tout me démolir, donc.
-Qu’est-ce qui nous dit que c’est pas toi qui le pompe, ce flux, hein ?
« Merci William pour avoir pointé du doigt la petite faille, vraiment », songeais-je. Car là était bien le problème : Je n’avais pas le moyen de prouver que c’était Wolfy qui pompait l’énergie. Rien, à part ma parole. Et j’avais comme l’impression que ce n’était pas une garantie très solide pour eux. La parole d’un programme informatique psychopathe matérialisé sur terre qui avait tenté de les tuer à X reprises, voulait détruire le monde…Leur demander de me faire confiance était ridicule.
-Rien du tout. Vous allez devoir me faire confiance.
J’eus l’impression de lâcher une bombe au moment de dire ça. Pile ce que je m’étais refusée à dire, et c’était pourtant sorti. Mais la tête qu’ils faisaient tous, médusés, me laissa une ouverture pour continuer. Peut-être pas une si mauvaise idée, en fait…Car je venais de trouver l’argument qui pourrait les toucher. Et après, je n’avais rien d’autre. Autant mettre le paquet.
-Mais ce n’est pas vraiment la première fois, n’est-ce pas ? Jérémie, tu as déjà oublié le programme fou que tu as lâché sur Lyoko ? Ta Marabounta, qui aurait pu tuer ta chère et tendre ? Aelita, tu as oublié que j’avais envoyé mes monstres pour te protéger, car vos forces ne suffisaient pas ? Vous m’aviez fait confiance, et on avait coopéré. Et pourquoi ? Aucun de nous n’avait intérêt à ce qu’elle meure. On voulait tous la garder en vie, pour des buts différents, mais on voulait tous la garder en vie. C’est exactement la même chose ici : Wolfy dans le rôle de la Marabounta et Lyoko dans le rôle d’Aelita. Et moi, je reste. La question est : Allez-vous vous décider à me faire confiance, ou allez-vous laisser détruire Lyoko parce que vous avez été trop têtus ? Vous voulez porter la responsabilité de la destruction de Lyoko par un programme informatique obscur et aux motivations pas nettes ? Ou vous préférez vous allier avec moi, avoir une chance de sauver le monde virtuel qui nous est si cher, à nous tous, en mettant les vieilles guerres de côté ? Vous allez devoir choisir, et vite. Parce que tout le temps qu’on perd, là, c’est du temps gratuit pour Wolfy, qui se fera un plaisir de s’en servir pour vampiriser Lyoko ! Pensez à tout ce que vous avez vécu avec le Supercalculateur et tout ce qui y est lié. Pensez que quelqu’un essaie de détruire la terre de ces souvenirs. Vous vous autoproclamez Lyokoguerriers ? Prouvez-le-moi en défendant Lyoko. Et si vous n’en êtes pas capables, vous perdrez le monde virtuel pour toujours.
Je croisai les bras et attendis, espérant que ça marche. Quel grand discours…Je ne me serais jamais crue de telles capacités. J’avais joué sur la corde de la sensibilité, sur leurs sentiments. Ce n’était pas mon genre, d’habitude. J’avais rappelé des souvenirs à la petite bande, j’avais cherché à toucher la partie de leur cerveau qui gérait les émotions. Ces émotions que je me voyais pas éprouver seraient peut-être la clé qui me permettrait de sauver Lyoko. J’avais mis le paquet pour pouvoir les secouer un peu. En fait, je m’adressais principalement à Jérémie et Aelita, sachant que les quatre autres seraient plus étroits d’esprit. Mais peut-être qu’ils avaient aussi été touchés par ma tirade, on pouvait toujours rêver. Ils échangèrent un long regard, chargé d’émotions (encore ! pouah), d’interrogations et d’hésitations, tiraillés entre leur répulsion vis-à-vis de moi et leur affection pour Lyoko, pour tout ça…Puis Jérémie se jeta à l’eau
-C’est vrai. T’as raison sur ce point-là, on peut coopérer. Mais ça va être long, et on ne sait pas si on peut te faire confiance. C’est pour ça que si on fait alliance, on te surveillera de très près. T’entends, ça ? Et si on se rend compte que tu complotes dans notre dos, tu le regretteras.
Dès qu’il dit ça, je compris que j’avais gagné. Si Jérémie approuvait, Aelita suivrait, et les autres penseraient que les petits génies avaient bien évalué la situation et prenaient le risque. Donc, la majeure partie du groupe me ferait plus ou moins confiance. Et vu comme Jérémie le disait : Il approuvait. Bon, il avait bien tenté de jouer les durs, mais Einstein qui joue les durs, c’est un peu comme un Kankrelat qui roule des biceps, ça fait plus rire que peur.
-Je pense que ça vaut la peine d’essayer.
Après la confirmation de ce que je pensais par Jérémie, Aelita se prononça : Elle m’en voulait pour la mort de son père, mais était prête à s’allier à moi si c’était pour sauver leur cher monde virtuel. Et puis Yumi, et Odd, l’une prudente et l’autre tout excité. Tous réticents, bien sûr. Travailler avec moi, ça leur coûtait beaucoup. Je remarquai sans surprise que les deux garçons étaient les plus longs à se prononcer. Et surtout, ils étaient à coup sûr les moins enthousiastes. Ulrich marmonna, comme pour suivre le fil de ma pensée
-Je pense que c’est une mauvaise idée mais semblerait que la majorité prenne le risque…Alors je vais pas rester sur la touche, alors que vous prenez le risque. J’imagine que vous savez tous autant que moi que XANA est fourbe, et peut décider de nous lâcher quand ça l’arrangera le plus. Moi je vous lâche pas, on est une bande unie (je notai son regard vers William, qui venait assez contredire ce qu’il énonçait).
C’était parfait. Non, la perfection serait qu’ils soient tous à me faire des courbettes, mais là, ça se présentait bien. Plus que William, qui allait probablement pester autant que possible, mais finirait pas accepter avec d’énormes réticences, mais accepter. Le principal. Je ne pourrais jamais l’avoir vraiment avec moi.
-Vous êtes vraiment dingues de lui faire confiance…C’est XANA, tout de même. Mais je suis d’accord avec Ulrich. Autant prendre le risque tous ensembles, ça le réduira un peu. De toute façon, je suis aussi un cinglé, c’est ce que vous m’avez reproché à plusieurs reprises. Autant que cette fois, ça aide.
Impeccable. Ç’avait été compliqué, mais j’avais à présent l’approbation de tout le groupe. Enfin…L’approbation…Ils allaient me tenir sous surveillance, mais au moins, il me serait plus simple de les aider. Ou de m’arranger pour qu’ils m’aident. Et puis une surveillance, ça se ramollit, ça se déjoue. C’est comme un filet de rayons lasers, on peut se glisser à travers si on est assez doué. Et je me considérais comme très douée.
Jérémie reprit la parole.
-N’oublions pas que nous avons affaire à XANA : Il faut savoir ce qu’on en fait.
Je n’aimais pas vraiment la façon dont il parlait de moi, mais j’écoutais soigneusement. Il en allait de ma mobilité, à présent. C’était vrai, j’étais un peu comme un genre de fauve dangereux dont il fallait surveiller les mouvements. Non, pas un fauve, c’est trop agité, trop massif et trop bruyant. En plus, ils n’attrapent pas très bien leurs proies, vu qu’ils les laissent filer lorsqu’ils sont épuisés, et ça arrive vite. Non, moi j’étais…Un serpent ? Un peu, oui, avec des crochets mortels et une tendance à me faufiler. Mais un serpent, ça peut se faire écrabouiller, ses crochets ne sont pas inépuisables en venin…Trop vulnérable. Je ne suis pas vulnérable. Alors que suis-je ? Un crocodile, peut-être.
Non, un requin. Un animal réputé cruel et sans émotions…Avec un regard noir. Oui, un requin. Le requin défend farouchement son territoire et s’en prend à ceux qui pénètrent son espace vital. Il est très bien équipé pour tuer. Oui, je suis un grand requin blanc.
-On ne peut pas la laisser seule au labo. On ne peut pas non plus se relayer en permanence pour la surveiller, alors qu’est-ce qu’on fait ?
-Il faut trouver le moyen de l’avoir au plus près pour mieux la surveiller.
Déclara Aelita. Je croisai les bras et attendit patiemment qu’ils terminent d’en débattre. C’était un peu rageant de voir son avenir se faire décider sans pouvoir réellement intervenir. Et qu’allaient-ils décider ? M’enfermer à l’Ermitage, avec une bonne caméra de surveillance ?
Ce fut Odd qui lança ce qui se voulait être une boutade, mais qui fut finalement soupesé lourdement par les deux génies de la bande.
-Et si on l’amenait au collège ? Vous vous souvenez, la correspondante de Sissi elle a pu s’installer, alors pourquoi pas elle ?
Cette remarque eut le mérite de mettre tout le monde d’accord, moi comprise. Oui, une unanimité…Désarmante.
-Non mais ça va pas ?! Tu crois vraiment que le proviseur va accepter ça ?!
-Bah il a bien accepté Aelita, alors…Et puis sinon on l’inscrit, tout simplement ! Pas temporairement, mais à durée illimitée.
J’étais à ce moment-là convaincue qu’Odd avait définitivement perdu la tête. Quel malade mental. Non mais franchement, vous m’imaginez, vous, à Kadic, à devoir supporter les cours donné par des humains persuadés d’en savoir plus que moi, à me plier à la discipline de l’établissement, à vivre 24h/24 avec eux ?! J’étais sûre qu’ils rejetteraient l’idée…Avant de surprendre les échanges de regards entre Jérémie et Aelita, fichus échanges de regards dans mon dos ! Ils s’étaient mis d’accord sans nous consulter.
-On va essayer ton idée, Odd. On aura XANA à l’œil, comme ça ! Faut qu’on aille poser les dossiers chez le proviseur…Mais on la présente sous quel angle ?
-Bah simple Einstein : On dit que c’est un programme informatique matérialisé sous forme humaine et qui a pour ambition de détruire l’humanité. C’est un super CV ! Et suffira que tu lui bricole une belle petite identité terrestre, comme pour Aelita !
Rire général. Je ne ris pas, mais j’étais bien la seule, et de toute façon, étant un programme, je n’étais pas censée avoir trop d’émotions. Ça, ça ne me faisait pas rire. J’avais un certain sens de l’ironie, mais c’était à peu près tout. Peut-être que j’allais finir par développer plus de sensibilité mais ce n’était pas le cas là. En plus, là, ils riaient d’une blague où j’étais impliquée. C’était pas drôle. Et puis, les voir rire comme ça tous ensemble, ça me rappelait qu’ils partageaient beaucoup, j’étais un peu mise à l’écart. Même William et Ulrich riaient ensemble, brièvement, mais ça marquait comme une trêve. Une trêve, ça signifie que je n’ai plus de tensions à exploiter. Catastrophe. En plus de m’exclure, ils me sapaient mon pouvoir de manipulation ! Les voir rire, ça voulait aussi dire qu’ils étaient contents. Là aussi, ils me sapaient mon pouvoir de manipulation, s’ils étaient contents, ils faisaient moins attention à leurs tourments mentaux…Et donc, je ne pouvais plus agir là-dessus ! Bande de…D’humains !
Ils finirent enfin par se calmer, et Jérémie suggéra
-La cousine de quelqu’un ?
De mieux en mieux. On sombrait dans le délire le plus total. Je devais rêver, ou cauchemarder. Mais me pincer ne changea rien à la scène. Ça me fit juste mal au bras. Je cherchai une autre explication possible…Complètement défoncés à la drogue ? Pourquoi pas. Ils étaient peut-être un peu jeunes, mais bon…C’était la meilleure des explications à leur comportement bizarre. Comme si je pouvais me faire passer pour leur cousine !
-Bonne idée Jérémie, mais il faudrait prendre en compte la ressemblance : Moi on peut croire à une teinture de cheveux mais…Si on la présente comme ta cousine, personne n’y croira.
-Oui, tu as raison Aelita.
Jérémie observa les autres attentivement et commença à réfléchir tout haut
-On devrait choisir sur la ressemblance physique. Odd, Aelita et moi, on est hors-course : On a pas la bonne couleur de cheveux. Donc, il reste Yumi, Ulrich et William.
Je remarquai du coin de l’œil que ce dernier n’avait pas l’air rassuré, comme s’il pressentait le coup tordu. J’imaginai sans trop de mal l’effet que ça pouvait lui faire. Moi aussi, j’en avais pressenti, des coups tordus. Et peut-être qu’il était en train de prier intérieurement pour que le petit génie désigne Ulrich. Jérémie continua
-Mieux vaudrait quelqu’un avec les cheveux noirs, c’est plus ressemblant.
Et une première chance de ratée pour William, qui devait jurer intérieurement. Ça se jouait entre Yumi et lui, là. La deuxième observation de Jérémie sonna comme un genre de glas pour lui, je pense
-Par contre, XANA ne fait pas tellement type asiatique…
William avait parfaitement fini de comprendre quand Jérémie l’a regardé avec un air étrange, entre celui de l’enfant qui va demander quelque chose et celui du médecin légiste qui vous annonce que votre plus proche parent vient de décéder. Il a un peu blêmi, avant de se mettre à secouer la tête comme si ça pouvait changer quelque chose pour lui.
-Nan, nan Jérémie, tu peux pas me demander ça. C’est hors de question.
-William, je vois pas vraiment d’autres solutions, faudra faire avec. T’es le plus proche de XANA, physiquement parlant, c’est plus crédible.
Insista le petit génie. En fait, il mentait, y en avait plein, d’autres solutions…Mais ça me plaisait assez de voir William dans une panade pareille. Il s’est mis à protester de façon assez virulente
-Non mais c’est n’importe quoi, pourquoi ce serait à MOI de me ramasser la corvée ? En plus, on se supporte pas. Nan, franchement Jérémie, je peux pas faire ça.
Je me demandai juste qui allait le convaincre d’accepter et comment, quand Yumi coupa l’herbe sous le pied de Jérémie.
-On te l’a dit, pourquoi, tu lui ressemble plus physiquement.
Bon, Yumi avait plus de chances de le faire plier que les autres. Il tenait beaucoup à elle et serait prêt à l’écouter, à tous les coups. Fallait bien la présence et la douce voix de la japonaise pour contrebalancer la répulsion et la haine que je lui inspirais. Elle le connaissait aussi mieux que nous, et serait plus à même de dire ce qu’il fallait dire.
Elle a continué. Après tout, mieux valait mettre le paquet pour qu’il accepte. La suite avait d’ailleurs manqué de me faire disjoncter, comme la fois où Jérémie était venu secourir ses amis dans la bulle virtuelle que j’avais créée, où je m’étais mise à hurler que ce n’était pas logique.
-Je sais qu’on t’en demande beaucoup, vu ce que XANA t’a fait…Rien que le fait qu’on puisse penser qu’elle est de ta famille, ça doit te répugner. Mais si t’accepte, c’est à nous que ça profite, et pas à ce fichu programme, vu qu’on pourra la surveiller en permanence. Tu lui mets les bâtons dans les roues. Je comprends ce que tu peux penser, mais on a pas vraiment le choix. S’il te plaît. On a besoin que t’accepte.
Quand elle disait « On », en fait, elle lui signifiait « je ». Histoire de lui faire accepter plus facilement la demande…En fait, Yumi savait aussi être manipulatrice, mine de rien. Elle le faisait juste pour le bien du groupe, mais c’était surprenant qu’elle ne s’en serve pas pour ses propres intérêts. Et encore, là, c’était en quelques mots, mais elle y avait mis du cœur, vraiment impressionnant.
Mais William était têtu, en général. Même avec Yumi, ce serait dur de lui faire accepter. Je m’attendais donc à le voir camper sur ses positions. Ce qui m’a presque fait disjoncter, c’est qu’il est resté silencieux quelques instants, ils se sont regardés droit dans les yeux, comme si elle cherchait à rentrer dans sa tête pour lui faire dire qu’il était d’accord. Et puis William a soupiré
-Très bien, je marche…
Quoi ? Problème comportemental, erreur système, opération impossible, icône grisée, bug majeur, surchauffe des circuits, fichier non trouvé, perte du pilote d’affichage, le tout à la fois.
-Super, merci de prendre sur toi William.
Yumi avait souri en disant ça. Oh bon sang, l’amour est vraiment la chose la plus idiote possible. Est-ce qu’il avait réalisé qu’il venait de se faire avoir ? Et si oui, il avait vraiment choisi de tomber dans le panneau ? Elle avait joué sur ça depuis le début, ce qui avait fait foirer mes pronostics. Quelle perfidie…Je me demande bien ce que Yumi peut avoir de si spécial pour que Ulrich et William soient dingues d’elle à ce point. A part ces talents de manipulation, je veux dire. C’est qu’une humaine parmi d’autres, il n’y a rien de spectaculaire, y en a des milliards sur Terre. Et des millions d’asiatiques…Pourquoi elle ? Y a des dizaines d’autres filles au collège. Mais nan, c’est la même qu’ils ont choisie, tous les deux. Je ne comprendrais jamais ça. Jamais. Jamais. En plus, à quoi ça sert de s’attacher puisqu’on peut être arraché l’un à l’autre ? ça sert juste à vous faire souffrir davantage, à vous rendre plus manipulable, aussi. La preuve ici, William s’était fait totalement mener par le bout du nez. Quel crétin. Et puis aussi, ils espéraient quoi, les deux abrutis ? Ils avaient encore toute une vie devant eux, et Yumi aussi, elle avait de fortes chances de rencontrer un autre type de les lâcher comme deux vieilles chaussettes. Franchement, quelles étaient les chances pour que ça dure ? Misère, un humain, c’est vraiment débile.
-Et combien de temps ça va prendre pour que Jérémie me fabrique une vie ?
Ironisai-je en regardant le génie blond, histoire de me changer les idées. Ce dernier se gratta la tête, ce qui fit se redresser un épi qu’il avait visiblement eu du mal à écraser. Il avait l’air bête, avec ça.
-On est en week-end, je peux plancher là-dessus pendant la fin de l’aprèm’…Et si je me débrouille bien, William pourrait aller poser le dossier d’inscription d’ici demain.
-Je vois déjà le beau dimanche que ça va faire, XANA qui s’installe…
Ironisa mon pseudo-cousin. En général, valait mieux éviter certains sujets sensibles, avec lui, comme celui-là par exemple…J’avais la forte envie de lui signifier de se taire, mais je décidai de me retenir. Pour préserver mon intégrité physique. Une enveloppe corporelle toute neuve, pas question de l’abîmer ! Vu le temps que j’avais passé dessus…
Jérémie retourna s’asseoir à son pupitre et déclara, en pseudo-chef, l’autorité en moins
-Bon, je commence à travailler là-dessus dare-dare, XANA, tu restes ici, les autres, faites comme ça vous chante.
-Moi, jte laisse pas tout seul avec XANA.
Déclara William, l’air décidé à rester là pour me tenir à l’œil. Je me demandai ce qu’il s’imaginait, que j’allais essayer d’agresser Jérémie pour pouvoir bousiller le Supercalculateur ? Je suis pas folle, non plus. Je veux pouvoir revenir chez moi, bousiller le Supercalculateur c’est me coincer sur Terre. Bousiller Jérémie, c’était me flinguer mon soutien dans le groupe, pas question de faire ça, vu comment j’avais galéré pour l’acquérir, tout instable qu’il était. Soit il me prenait pour une idiote, soit c’était lui qui l’était. Et de mon point de vue, il était bête.
Aelita se gratta la tête, puis sembla estimer que Jérémie ne risquait pas grand-chose. Comme déjà dit, enfin une personne sensée qui savait que je ne faisais pas de bêtises de ce style. Une pensée dérangeante me traversa l’esprit : en un sens, Aelita était ma sœur. Très perturbant de penser ça, surtout envers la personne que je m’étais acharnée à pousser dans la Mer Numérique, xanatifier, ou tuer, avec ou sans vol de mémoire. Mais c’était la vérité, nous avions toutes les deux été créées par Franz Hopper…Pas de la même façon, dirais-je.
-Moi, faut que j’aille choisir mes CD pour la boum de demain soir, c’est moi qui fait le DJ. Si vous avez besoin de moi, mon portable restera allumé !
Et sur ce, elle entra dans le monte-charge et attendit patiemment de voir si les autres voulaient venir aussi. Gentille, avec ça. Ça lui réussirait pas, dans la vie. Ulrich fit la grimace, semblant se rappeler quelque chose de désagréable (un devoir de physique ? Un rencard avec Sissi ? Un rendez-vous avec son père ? Des heures de colle ?) qui le poussa à rejoindre la fille de mon créateur. Restaient Odd et Yumi.
-Moi j’peux pas rester, mes parents aiment pas trop que je rentre tard.
Déclara la japonaise (et non pas chinoise, comme cette chère Sissi semble le penser…) en s’embarquant avec Aelita et Ulrich. Ah, oui, ses problèmes familiaux, avec ses parents méfiants…Pas drôle. Odd ne tarda pas à s’ajouter au lot, pour une raison mystérieuse, ou une nouvelle copine. me laissant donc en tête à tête avec William (je ne pouvais pas compter Jérémie dans le lot : Il n’était pas vraiment présent, trop impliqué dans son travail)
C’était un peu nul, l’ambiance. Chacun de nous deux alla s’asseoir à un bout de la salle, et nous nous fixâmes droit dans les yeux, sans rien dire. La tension était sans doute perceptible, mais Jérémie ne s’en plaignant pas, je ne pouvais pas en être sûre. Pour passer le temps et assurer mes arrières, j’ai décidé de tenter de comprendre sa façon de penser et son caractère pour pouvoir prévoir ses réactions à l’avance, même si je ne m’en étais pas trop mal tirée jusque-là. Autant ne pas s’ennuyer pour rien. L’ennui, c’était bizarre comme sensation, on avait des choses à faire, mais elles semblaient incapables de vous réjouir, ou alors vous n’aviez rien à faire. Pas l’impression de pouvoir s’amuser. C’est ça, l’ennui, c’est l’ennemi de l’amusement. C’est aussi ce que ressentent les Lyokoguerriers pendant un discours de Jérémie. Mais moi, j’avais de quoi m’occuper, et c’était intéressant, en plus, de chercher à décrypter profondément la personnalité de quelqu’un. Pour ce faire, j’utilisai les informations que j’avais collectées en fouillant dans sa tête, du temps où il m’était dévoué…Pas corps et âme, juste le corps, son esprit essayait simplement de reprendre les manettes, tout tassé dans un coin qu’il était, et ce en vain, la plupart du temps.
William était à Kadic depuis presque deux ans, il était en effet arrivé vers octobre en troisième et d’après ce que je savais, il finissait son année de seconde. Si ma chronologie était correcte, ainsi que ma notion du temps. J’étais un peu larguée sans repères, ici, le temps ne s’écoule pas forcément pareil dans un ordinateur, ou un monde virtuel…
Pour en revenir à William. Il avait changé de collège parce qu’il avait été renvoyé du précédent, raison : collage d’affiches partout. D’ailleurs, ici, il avait aussi des prises de bec avec Jim Moralès, professeur de gymnastique (enfin, pseudo professeur, car d’après ce que j’en savais…Il n’était pas compétent. A se demander comment il avait été embauché). Tout ça me confirmait la nature rebelle du grand ténébreux, que j’avais pu constater par moi-même. Rebelle et insolent, que les punitions n’affectent pas vraiment. Aucun respect de l’autorité, ce qui signifiait qu’il n’en avait pas peur. Donc un certain courage, voire une témérité, qui pouvait sûrement être à double tranchant et en faire une tête brûlée qui mesure mal les conséquences. Oui, d’ailleurs, c’était la raison qui avait fait que les autres avaient eu des réticences à l’enrôler dans la bande ! Que de connexions entre faits et déductions…Bien, bien, sans doute utilisable.
-J’peux savoir ce que c’est que ce regard ?
Evidemment, il fallait qu’il m’interrompe en plein décodage de ses faiblesses. Saleté d’élément perturbateur. Je lui renvoyai un regard encore plus noir, si possible, accompagné d’une réponse cinglante
-Non, tu ne peux pas. Ça te concerne pas, ce que je pense. Continue à te taire, c’était parfait.
Je savais que cette provocation était risquée. En plus, c’était pas vrai, là ça le concernait…Pas la peine qu’il le sache. D’un autre côté, j’essayais de lui montrer qu’il ne me faisait pas peur, ce qui était vrai en partie. Et je comptais sur Jérémie pour le retenir si l’envie de me casser la figure devenait trop forte chez lui. Peut-être pas une bonne idée, de compter sur Jérémie pour une épreuve physique…Déjà qu’il est capable d’être mauvais en informatique et en italien…
-Tu trafiques un truc.
Quel suspicieux. Naturel méfiant, peut-être. A vérifier. En tout cas, avec moi, comment avais-je désigné ce phénomène… ? Ah, oui, de la paranoïa ciblée.
Quelle horreur, j’avais eu un trou de mémoire…ça ne m’était jamais arrivé ! Perdre son savoir, même quelques instants…brr, rien que d’y penser…La perte du savoir. Ne plus pouvoir donner la réponse en un clin d’œil sans avoir à chercher, à cause de la mémoire informatique, ça aussi c’était fini.
Mais n’oublions pas la réponse que je fis à William.
-C’est ça, la Terre ? On a plus le droit de réfléchir en paix ? Je comprends que Franz Hopper ait voulu vivre sur Lyoko.
Et je fermai mon esprit à toute éventuelle réponse de sa part pour continuer à décrypter. C’était un peu comme un document important que je devais d’abord déverrouiller. Les humains et les machines ne sont pas si dissemblables…Non, pas vraiment. C’était une découverte surprenante, de voir à quel point nous étions semblables et différents à la fois. Sans doute l’une des choses qui m’avaient le plus marquée lors de mes réflexions sur la condition de programme et celle des humains. Ce petit séjour sur Terre promettait d’être plein de pensées profondes, et assez riche en expériences…Mais quelle part y prendraient les mauvaises expériences ? Sans doute pas mal. Pour le moment, je devais continuer à réfléchir sur mon principal adversaire.
William était donc un genre de fonceur qui n’avait peur de rien, ce qui pouvait être à double tranchant. C’était le fil conducteur de sa personnalité, qui allait sûrement m’aider à percer la suite. On le retrouvait dans la plupart de ses traits de caractère, comme par exemple son côté dragueur/pot-de-colle, qui prouvait qu’il n’avait pas peur de se manger les superbes râteaux que Yumi lui administrait à chaque fois, quasiment.
C’était un très bon début, ce fil conducteur. Vraiment très bon. En toute modestie, bien entendu. Avec ça, ça allait être facile de m’enfoncer toujours plus loin dans la compréhension de sa personne…Si seulement je l’avais aussi pour les autres ! Je me devais d’y réfléchir plus tard.
Là, pour l’instant, le créneau me manquait. J’ignorai combien de temps s’était écoulé, comme ça, mais Jérémie bondit de sa chaise et déclara, tous sourires
-ça y est ! Le Supercalculateur termine de m’imprimer ça, et puis si ça t’embête pas, tu pourras aller poser le dossier avant même l’heure du repas !
Pauvre Einstein. Soit il était une bille en relations humaines, soit il se fichait de William. « Si ça t’embête pas »…Il n’avait visiblement pas saisi que ça l’embêtait bien, justement. Jérémie était pitoyable, c’était un fait, mais à ce point ? Ou alors, il était sadique. Je ne l’aurais pas soupçonné, ça…
William sembla résister à l’envie de faire un commentaire désagréable et se borna à demander, changeant radicalement de sujet.
-L’est quelle heure, là ?
-Bah, à peine 16heures, c’est allé vite.
-Effectivement, quelle joie, XANA sera probablement là dès ce soir…Allez, file moi la paperasse, qu’on en finisse.
Jérémie est allé chercher un dossier tout frais sorti de l’imprimante, perdue dans un coin du labo, à laquelle personne ne faisait attention, et l’a tendu à William, qui n’avait pas l’air joyeux de le recevoir. Ilse dirigea vers le monte-charge, avec mon faux dossier scolaire sous le bras, et dit au petit génie, avant que le rideau de fer ne se baisse
-Je te laisse un message quand c’est bon, j’imagine que le proviseur sera pas forcément fâché de la voir débarquer le soir même… Y doit bien être le seul.
Et là-dessus, le monte-charge se ferma et monta. Au besoin, Jérémie savait parfaitement passer un faux coup de fil avec son synthétiseur vocal, histoire de crédibiliser le truc.

Après une ellipse d’une durée assez significative, j’étais installée. Jérémie m’avait refilé un de ses vieux ordis portables, mieux que rien pour bosser, je serais bien capable de le booster, et le collège (enfin, le lycée dans mon cas : J’étais dans la classe de William et Yumi, en seconde) avait fourni les livres, les cahiers et même le reste. Vraiment trop généreux.
En plus, j’avais ouï dire qu’une boum aurait lieu demain soir. Aelita en avait parlé, avant de quitter le labo…Merveilleux, tout le monde y serait, et moi, je pourrais travailler tranquille sur ma vieille daube (appelons un chat un chat), anciennement à Einstein. Le calme, tout ça, loin de leur fête de crétins. Bah oui, en quel honneur ils la faisaient, d’abord ? Aucun, ouais. En plus, un dimanche soir, ça allait les crever pour le lundi matin, le proviseur était un âne. Il allait doubler le taux d’élèves ronflant en cours de maths, tripler celui d’élèves ronflant en français, et quadrupler du côté des arts plastiques, qui n’avaient pas un franc succès auprès des adolescents du collège.
Pour conclure, donc, j’ignorais encore à quelle catastrophe j’allais avoir affaire…
[/spoil]
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Dernière édition par Ikorih le Mar 01 Aoû 2017 14:05; édité 1 fois
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Hirohiga Mitsu MessagePosté le: Sam 03 Nov 2012 12:23   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 30 Sep 2012
Messages: 46
Bien plus de description dans le premier chapitre que dans l'ancien. Pauvre Xana, tu es tout fragile ? Tout vulnérable ? *rire sadique*
Suis-je le seul à utiliser le vrai tiret utilisé pour les dialogues ? Le fameux tiret cadratin.
Ensuite n'oublies pas l'espace après les points de suspension (si tu continues la même phrase tu continue sans majuscule, sinon si c'est une nouvelle, tu la met ! Smile)
J'ai vu quelques verbes au présent dans tes descriptions alors que tu utilisais l'imparfait juste avant (ça m'arrive souvent ça aussi ^^').
Et dans ton chapitre 1 tu as mis ceci : j'ai déjouée au lieu de j'ai déjoué.
La dernière phrase de ton chapitre 2, c'est pas plutôt : j'allais avoir à faire...

Sinon je suis déçu que Xana ne veuille pas inviter Odd à la boum. Mr. Green

Bref, continues !

Note de Pikamaniaque : Mon pauvre, j'en ai bien peur ! Mais moi aussi je l'utilise pour ma Fic.
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Ikorih MessagePosté le: Sam 03 Nov 2012 12:37   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
Le tiret kwa?*inculte*
Oui, ça c'est voulu, c'est parce que le présent a valeur de vérité générale... C'est à dire que soit ça veut dire que c'est toujours vrai (ou que XANA considère que c'est toujours vrai...), que son analyse est valable tout le temps. Et aussi un peu de présent de narration ptête mal employé x)
OH, la vilaine faute, je m'en fais la corriger!
EDIT : Hey mais c'est pas une faute ça è.é
"La mort que j’ai déjouée "
Le participie passé employé avec le verbe avoir ne s'accorde pas avec le sujet mais avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe...Donc mon participe passé est bien accordé Mr. Green

Par contre, pour la deuxième, je crois pas, l'expression, c'est "avoir affaire à..."

Ne parlons pas trop vite Mr. Green On a pas fini de l'entendre, cette boum! (Allez, je peux même dire que c'est le sujet du chapitre suivant!)
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"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Hirohiga Mitsu MessagePosté le: Sam 03 Nov 2012 13:42   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 30 Sep 2012
Messages: 46
Je m'en vais chercher un cours sur les accords avec le COD. Cette notion n'est pas très claire dans ma tête. Rolling Eyes
Le tiret utilisé pour les dialogues est plus long que les tirets classique qui eux sont utilisés pour les liaisons (le trait d'union quoi Mr. Green).

Tu peux faire un tour de magie incroyable sur Word, laisses ctrl et alt enfoncé puis appuies sur le fameux tiret "-" <== (je viens d'inventer un smiley trop cool !). Normalement ça va t'afficher un tiret un peu plus long, c'est le tiret magique ! *sors*

Sinon, pour la boum ça serait vraiment sympa que Xana invite Odd... Cool


Pikamaniaque c'est super ça ! Je ne me sens plus seul. Very Happy
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Ikorih MessagePosté le: Sam 03 Nov 2012 20:38   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
ah...Mouais, mais il y a un pourcentage de chances énorme pour que j'aie la flemme ^^" Déjà que je dois penser aux espaces après les points de suspension....(Ouaiis, je suis une fainéante)

Je ne dirais rien sur la boum Razz Y aura des surprises, je peux vous le promettre!
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Oblitération, chapitre 13

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Icer MessagePosté le: Dim 04 Nov 2012 12:04   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
J'aime bien le concept. Pour ce qui est de X.A.N.A forcement, c'est du nouveau, donc tu es assez libre dessus cependant ta Bible sera en l’occurrence l'épisode 24, pour des raisons évidentes.
On voit que William est finalement très indépendant vis-à-vis de X.A.N.A niveau personnalité dans la saison 4, à titre de comparaison.
Bonne chance pour la suite.

_________________
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Ikorih MessagePosté le: Dim 04 Nov 2012 14:14   Sujet du message: Répondre en citant  
M.A.N.T.A (Ikorih)


Inscrit le: 20 Oct 2012
Messages: 1529
Localisation: Sûrement quelque part.
L'épisode 24, mais d'autres aussi, où on voit les xanatifiés manifester d'autres émotions/sentiments que juste "Greuh, j'vais te faire la peau!" (le 41, où le proviseur a l'air un peu perturbé avant de donner sa veste à Yumi, par exemple...)
C'est vrai que William, une fois xanatifié, manifeste une plus forte tendance à l'ironie (sans doute une des seules formes d'humour facilement accessible à XANA, du fait qu'il y a de la méchanceté dedans) que les autres, l'exemple le plus flagrant : Episode 86, Aelita qui dévirtualise Odd d'un champ de force et se voit faire remarquer qu'elle a "Bien visé".
Merci Smile
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13

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Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack Razz

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