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[One-shot] Un amour brûlant

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 Auteur Message
Icer MessagePosté le: Mar 16 Juin 2015 20:37   Sujet du message: [One-shot] Un amour brûlant Répondre en citant  
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Inscrit le: 17 Sep 2012
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Localisation: Territoire banquise
Avant-propos : Ce texte fait partie d'un univers encore plus froid que le nôtre. Cliquez sur l’icône pour en savoir plus.

https://i.imgur.com/gTOotBq.png


Spoiler




https://i.imgur.com/fLJmBkq.gif



Note : L'action de déroule peu après l’extinction du Supercalculateur (#95 Souvenir)


http://i.imgur.com/SAnDuG9.pngC'était un sacré retour sur Terre que venait de vivre William Dunbar. L'adolescent semblait s'être fait définitivement jeté par Yumi, ce qu'il avait encore du mal à accepter. Et par conséquent, pas encore tout à fait prêt à abandonner. Méditant dans sa chambre, le lycéen cherchait un dernier moyen pour séduire la belle. Les vacances de février approchaient, mais avant ça, la Saint-Valentin. Il fallait en profiter... Il comptait bien lui offrir un cadeau trahissant clairement ses intentions, et terminé les bouquets de roses passe-partout. Il avait une idée bien précise en tête mais ne savait pas vraiment où la trouver. Après quelques jours de recherches infructueuses en ville, il dût se résoudre à commander l'objet par internet. Il fut livré juste à temps ! C'est ainsi que le samedi 14 février 2004, une semaine avant le début des vacances, William se rendit chez Yumi, dont la mère vint ouvrir la porte.
- Bonjour ?
- Bonjour Madame, je suis William Dunbar, un camarade de classe de Yumi et...
- Ah oui, elle m'a déjà parlé de toi.
Voilà qui était inattendu. Mais potentiellement de bon augure.
- Je peux lui parler ?
Madame Ishiyama fixa ce qu'il cachait derrière son dos d'un air entendu et lui répondit avec un léger sourire :
- Je vais la chercher.
Étape 1 : check.
- Yumi !
La japonaise se fit désirer mais arriva finalement.
- Oh Ulrich, je n'ai pas fini d'emballer tes chocolats...
Elle se figea en se rendant compte que ce n'était pas celui qu'elle attendait.
- Wi... William ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ben c'est... la Saint-Valentin et...
Il lui révéla alors le paquet qu'il cachait.
- C'est pour toi. Ouvre-le.
Bien que très embarrassée, la japonaise s’exécuta, révélant ainsi un magnifique collier et un pendentif rond plaqué argent. De couleur rose, le motif représentait un kanji peint en noir. Celui de l'amour. Et elle le savait parfaitement.
Yumi regarda l'objet avec tristesse :
- William, je t'ai déjà dit...
- C'est bon, j'ai entendu. Tu vas offrir des chocolats à Ulrich. Je sais ce que ça signifie.
- Désolé. Je ne peux pas accepter ça.
L'adolescent récupéra le collier.
- Bah, je m'y attendais, donc je t'en ai pris un autre.
Il sortit de sa poche un collier similaire, au fond noir cette fois. Le kanji doré au milieu était le symbole de la paix.
- Celui-ci te convient-il mieux ? Stern ne devrait y voir aucune concurrence.
La japonaise se ressaisit.
- Oh, celui-ci est parfait, merci William.
Ils restèrent un moment à se regarder sans rien dire.
- Bon eh bien... je m'en vais.
- D'accord. Tu sais William, on peut rester amis malgré tout.
- C'est ça.
Sans plus de cérémonie, William retourna à Kadic dans un état second, s'enfermant dans sa chambre pour le reste du week-end. Il fit néanmoins l'effort de se rendre en cours durant la dernière semaine, tout en évitant soigneusement de croiser le regard de Yumi. Il avait un peu traversé les cours en pilotage automatique. Puis vinrent les vacances et l'adolescent faisait partie des rares élèves à demeurer dans l'établissement. Il s'attendait à tourner en rond pendant les 16 prochains jours. Néanmoins, il décida de commencer par une petite promenade dans le parc vu qu'il était resté « chez lui » pendant son temps libre cette dernière semaine de peur de croiser des élèves indésirables (Ulrich en tête). Indésirables désormais partis. L'ancien lieutenant de X.A.N.A pouvait prendre l'air en paix.
Une fois dehors, il décida de se poser tranquillement contre un arbre. Il s'allongea, méditant sur ce qu'il pourrait bien faire désormais.
- J'peux me caler avec toi mec ?
William ouvrit les yeux. C'était Christophe M'Bala, un élève de sa classe.
- Tiens. T'es pas parti toi ?
- Ma famille n'est pas sur le même continent. Je ne pars qu'aux grandes vacances.
La question était idiote, il le savait.
- Bon, assieds-toi.
Christophe s’exécuta.
- T'as pas l'air en super forme, fit remarquer le plus clair de peau.
- Ouais... non... j'viens de m'engueuler avec Anaïs. On a cassé.
C'était inattendu. Couple formé durant le bal de fin d'année dernière, on le considérait comme l'un des rares stables de Kadic.
- Pourquoi ?
- J'sais même pas... des conneries. Toi non plus t'as pas l'air très heureux.
- Yumi m'a définitivement jeté.
- Ah ouais, j'imagine. Quelle saloperie la Saint-Valentin.
- Tu m'étonnes. J'ai claqué dans les 60 € pour rien.
Les deux compères restèrent silencieux.
- Tu sais qui d'autre est resté ? demanda William au bout d'un moment.
- De chez nous, bah nous deux, Priscilla et – malheureusement – Anaïs.
- Ah, pas de chance. Au moins, Yumi est partie.
- C'est vite dit, elle est à côté.
- Certes.
Christophe se releva.
- Viens faire un baby-foot mec.
William hésita.
- Je sais pas... j'me sens pas motivé à grand-chose.
Christophe ôta alors son casque et sortit son baladeur de sa poche.
- Bon, je te prête ça. Rejoins-moi au foyer quand tu auras fait le point.
William le remercia puis choisit de se passer l'album des Subdigitals pendant qu'il réfléchissait à la situation.

La Terre n'est plus vraiment ronde...

Pour lui en tout cas, ça ne tournait plus très rond. Il se sentait complètement déboussolé depuis sa capture par X.A.N.A.

Laisse-toi porter...

Il s'était fait emporter par les événements. Ses « amis » avaient apparemment tout fait pour qu'il soit libéré, mais refusant malgré tout son aide lors du combat final contre le programme multi-agent.

Au cœur d'un tourbillon...

Après ça, William avait plongé en pleine tempête. Renié par ses amis qui l'accablèrent de tous les reproches. Yumi faisait croire qu'ils pouvaient continuer à se fréquenter, mais c'était bien entendu impossible avec ce boulet de Stern.

Viens avec nous...

Il ne savait plus qui suivre. Depuis son arrivée ici, il avait toujours reporté toute son attention sur la japonaise. Mais maintenant, c'était terminé.

Tu n'es plus seul dans cette histoire...

Et il se retrouvait tout seul. Enfin, ça ne datait pas d'hier. Personne n'était là non plus pour le défendre face à la Méduse, pas plus que quand il était sous contrôle de X.A.N.A. Et revenu sur Terre, il se retrouvait là, allongé contre cet arbre.

Des âmes égarées...

William était actuellement une âme égarée. Comme ces imbéciles avaient mis un point d'honneur à achever X.A.N.A sans lui, il n'avait plus de compte à régler, il ne pouvait pas se venger.

Des compagnies de compagnons...

Il fallait qu'il se ressaisisse et change d'air. Et pour ça, rien de tel que des nouveaux amis, pour commencer.

Nous toucherons de près la lumière...

Libéré du joug du programme multi-agent, William revenait des ténèbres. Il allait désormais essayer d'atteindre l'autre extrême.

J'ai tant d'amitiés à venir...

Il était encore jeune. Yumi n'avait été que sa première cible en arrivant à Kadic et pas vraiment pour de glorieux motifs. Cette fois, il serait guidé par de nobles sentiments.

La vie n'est que plaisir...

Il était William Dunbar bordel ! Celui qui resterait à jamais la plus grande légende d'un monde virtuel digne d'un roman de science-fiction. Ce n'était tout de même pas rien.

On va s'envoler...

Yeah !

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


Avec une énergie nouvelle, William ouvrit la porte du foyer. Christophe jouait au baby-foot avec Théo Gauthier tandis que Bastien Roux comptait les points. Deux élèves de troisième.
- Ah, super mec, ça va mieux ? demanda immédiatement l'autre lycéen.
William lui rendit son matériel.
- Ouaip. J'suis prêt à jouer avec vous les gars.
- Fort bien, déclara Bastien. Amène-toi Théo, on va leur montrer qu'on a pas besoin du brevet pour assurer au baby-foot.
- Tu m'étonnes !
- Ok les gars, on se fait un inter-classe, annonça Christophe. William, viens faire l'attaque, je m'occupe de la défense.
- C'est parti.

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


Les quatre adolescents se retrouvèrent à la cantine une petite heure plus tard. Le soir tombait.
- 10 à 8, rappela Christophe triomphant. Désolé les mecs !
- J'vous prends quand vous voulez sur un vrai terrain moi, assura Théo.
- Ha ha, on verra ça, répondit William. En attendant, on a tous bien mérité notre steak frites.
La petite bande s'assit à une table et n'ajouta rien le temps de savourer leur repas. Au bout d'un moment, le groupe des filles restées à Kadic arriva à son tour : Anaïs et Priscilla, accompagnées d’Émilie Leduc et de Lola Kieffer. La première croisa le regard de Christophe.
- Je crois qu'elle m'en veut, glissa-t-il à William tandis que les troisièmes finissaient de savourer leur plat.
- Sans blague, t'as vu son regard ? Elle ne m'inspire bien de bon, à ta place, je me méfierais.
Les élèves regagnèrent leur chambre. Ils s'étaient tous échangés leur numéro en cas de besoin. À peine 10 minutes plus tard, William réalisa que c'était une bonne idée car son portable vibra.
- Hmm ?
- C'est Bastien. On a un problème.
- Déjà ?
- Christophe s'est fait forcer sa porte.
- Bon, j'arrive.
Et quelques minutes plus tard, dans la chambre du lycéen :
- Ah ouais effectivement, déclara Théo après une inspection minutieuse de l'état de la serrure.
- Chuuuuuut ! Jim veille, rappela l'autre troisième. Et ferme cette porte pour commencer.
- Désolé.
- On t'a volé un truc ? demanda William à celui qu'il surnommait désormais Chris, double référence à son goût pour la bonne musique et au batteur des Subdigitals.
- Je cherche, je cherche.
Il s'en rendit compte au bout d'un moment. En tout cas, les trois autres le comprirent en voyant son visage tendu.
- Merde, c'est mon journal.
- T'as un journal intime, toi ? demanda Bastien, interloqué.
Christophe esquiva la question.
- C'est un coup des filles, poursuivit-il. D’Anaïs tout du moins.
- Pourquoi ?
- Euh... ce serait un peu compliqué à expliquer mais c'est en rapport avec notre rupture. Faut m'aider à le récupérer les mecs.
- Oh yeah, lança Théo. J'adore les escapades nocturnes.
- Et si les filles nous tombent dessus ?
Suite à cette question de Bastien, Christophe jeta un rapide coup d’œil sur son lit.
- On se défendra.

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


- C'est une mauvaise blague, soupira William.
Il était à genoux dans le couloir du dortoir des filles, son oreiller dans une main.
- Je préférai mon zanbatō pour les souvenirs que j'en ai, même si c'était loin d'être un poids plume.
- Quoi ? demanda Chris à côté de lui, dans la même position et avec la même arme.
- Ahem, rien. Où en est Théo ?
- J'sais pas, j’entends rien. J'vais l’appeler.
Au même moment, le téléphone de William vibra pour la seconde fois de la soirée.
- Ah, ça doit être lui.
C'était Bastien.
- C'est pas un peu extrême ? demanda ce dernier.
Le coéquipier de William voulut répondre lui-même. Il s'approcha du combiné.
- Non mec c'est pas un peu extrême car je dois à tout prix récupérer mon journal !
Son camarade n'en revenait pas. Christophe, lui qui était d'habitude si calme et positif, venait de changer du tout au tout en apprenant l'objet du vol de son ex. Qu'avait-il bien pu y écrire de si gênant ?
- On raccroche Bastien. Théo essaye de nous joindre sur l'autre portable. Tiens-toi prêt.
- Entendu.
- Allô ? Je suis en position.

C'était bien Théo cette fois.
- Ok, annonça Christophe. Quand tu veux. Vise bien.
Quelques secondes plus tard, un bruit de verre brisé se fit entendre suivi d'un cri de fille.
- C'était bien Anaïs, quel as ce Théo Gauthier !
Le collégien venait en effet de tirer un ballon dans la vitre de Fiquet depuis la cour de Kadic. Bien sûr, il avait immédiatement pris la fuite sitôt son objectif atteint.
- Son cri va alerter les autres, glissa William.
- Pas sûr, il n'était pas très fort. Mais tu as raison, préviens Théo.
Dunbar rappela le footballeur pour lui demander de rejoindre Bastien au cas où. Puis les deux lycéens attendirent la suite des événements. Cette suite se déroula comme prévu. Le froid hivernal s'engouffrant désormais sans résistance dans sa chambre, Anaïs décida d'aller dormir chez Priscilla. La voie était libre. Oh bien sûr, elle avait fermé sa porte à clé mais c'était son ex lui-même qui lui avait appris à forcer les serrures.
- Ça vient, dit Chris qui était au travail depuis une demi-minute.
- De ce côté aussi ça vient, déclara William qui surveillait les chambres de Priscilla et d'Émilie.
En effet, ils n'avaient apparemment pas été assez discrets. Les portes s'ouvrirent et les demoiselles eurent tôt fait de comprendre ce qui se passait.
- Oh non !
Immédiatement, Théo et Bastien surgirent de l'autre bout du couloir et firent barrage, ce dernier avec son oreiller. William saisi d'ailleurs celui de Christophe qui n'en avait plus besoin et le lança à Théo.
- Tiens !
- Nickel !
William retourna à l'autre extrémité du couloir. Tapi dans l'ombre, il s'assurait de l'absence de Jim. Ils avaient certes calé une couverture sous sa porte pour que ce qu'il entende soit limité, mais quand même.
Christophe était entré. Il l'entendit s'exclamer :
- Quelle blonde, même pas dissimulé.
- QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE CHAMBARD !?
Jim. William n'avait rien vu venir. Heureusement c'est aussi parce que le surveillant était de l'autre côté et donc l'adolescent était lui-même hors de vue.
- ROUX, GAUTHIER, FIQUET, LEDUC, BLAISE !
Il n'avait évidement pas raté les cinq sauvages en train de se battre avec leurs coussins dans le couloir en pleine nuit.
- Y a des garçons dans la chambre d'Anaïs m'sieur, informa Priscilla.
William entendit des pas se rapprocher.
- M'BALA !!! ICI TOUT DE SUITE !
Une fois tout ce petit monde rassemblé, il déclara :
- On va tous aller s'expliquer en bas. Suivez-moi !
- Attendez, commença Émilie. Il manque...
- SILENCE !!!
William souffla. Sauvé. Et en prime, il allait pouvoir récupérer le journal sans problème, la porte étant toujours ouverte. Il ne se fit pas prier. L'objet se trouvait sur le lit. Sans plus de cérémonie, l'ex Lyoko-guerrier retourna dans sa propre chambre, l'objet tant convoité sous le bras. En chemin, alors qu'il se trouvait encore à l'étage des filles, une porte s'ouvrit, paralysant le « survivant ». C'était la petite Lola, la mine ensommeillée. Elle jeta un bref coup d’œil endormi dans le couloir redevenu calme et ne sembla même pas remarquer le lycéen. Elle referma la porte. Pfiou.
Et maintenant ? L'adolescent dut avouer que lire le journal le démangeait. Par pure curiosité typiquement humaine d'un côté, mais aussi parce que l'attitude de Chris vis-à-vis de ce machin était inquiétante. Peut-être avait-il de graves soucis qu'il ne confiait qu'a son journal (qui était fait pour ça après tout). Souvent, les gens qui ont besoin d'aide se renferment sur eux-mêmes à cet âge là. C'était d'ailleurs exactement ce que William faillit faire lui-même pas plus tard qu'en ce début d'après-midi. Mais grâce à son camarade de classe, il se sentait mieux. Il avait une dette envers lui. Il se devait de l'aider.
Alors le beau brun ouvrit le journal et se mit à lire.

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


Il était gay. Christophe M'Bala se sentait, d'après ce qu'il écrivait, attiré par les garçons depuis peu. Pas étonnant qu'il soit resté aussi évasif sur la raison de sa rupture avec Anaïs. D'ailleurs, cette dernière n'avait sans doute pas non plus eu droit à la vérité, auquel cas elle n'aurait sûrement pas éprouvé le besoin de voler le journal de son ex pour découvrir son véritable motif.
William ne savait pas trop quoi penser. Qu'il ait du mal à assumer son homosexualité naissante était largement compréhensible, la plupart des adolescents n'étant que de gros boulets à l'esprit étriqué qui n'acceptaient que ceux qui se conformaient à leur règles. D'un autre côté, il risquait de ressentir désormais lui-même un certain malaise lorsqu'il se retrouverai avec Christophe, malaise d'origine inconnue puisqu'il n'avait strictement rien contre les homosexuels. Il attribua cet état d'esprit paradoxal à la fatigue et choisi d'aller se coucher. Il y repenserait demain.

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


Le lendemain, la première chose que fit William fut bien entendu sa toilette. Mais la seconde fut d'aller rendre son journal à Christophe. Il y avait réfléchi pendant sa douche : fallait-il avouer qu'il avait lu ce qu'il ne devait pas ? Il préféra attendre que son pote s'accepte d'abord lui-même un peu mieux, sinon le choc risquait d'être rude.
Il frappa à sa porte.
- Ouais ?
- J'ai un truc pour toi, annonça l'adolescent blanc en entrant et en mettant en évidence son bagage.
- Oh génial, merci mec, je me demandais si tu avais osé.
William déposa le précieux manuscrit sur le bureau de Christophe et s'assit sur la chaise qui allait avec.
- Alors, comment ça s'est terminé hier ?
- On a réussi à s'en tirer. Tandis que les filles racontaient la vérité, on a volontairement mis au point une version contradictoire les accusant elles, et Jim n'a pu donner crédit à personne. D'ici à ce que le proviseur rentre de vacances, les choses se seront tassées.
- Bonne nouvelle.
- Par contre, elles nous en veulent à mort.
- Bah, c'était déjà le cas pour Anaïs non ?
- Pas faux.
William voulut tâter le terrain.
- Pourquoi a-t-elle volée ton journal ?
- J'ai ma petite idée sur la question.
- Laisse-moi deviner, elle voulait savoir pourquoi tu t'étais disputée avec elle. C'est le coup classique.
Ce n'était pas très subtil mais Chris avait probablement des problèmes plus importants pour s'en rendre compte.
- Oui.
Mais il n'ajouta rien sur le sujet.
- On se fait une journée piscine mec ?
- En hiver ?
- La municipale est chauffée.
Il arrivait parfois à William de poser des questions à la réponse évidente et connue de lui-même, mais sur les sujets auxquels il n'avait pas réfléchi depuis son retour sur Terre, il avait littéralement besoin d'une sorte de mise à jour.
- Mouais, ok. On prévient les autres ?
- Ils sont partis défier des troisièmes d'un autre bahut au foot.

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William sorti de l'eau au bout d'un quart d'heure à peine.
- Pfff, c'est ça chauffé ?
Il attrapa sa serviette noire rayée de bleu et s'assit sur un banc, cherchant son camarade du regard. Christophe n'avait apparemment absolument pas froid, chose étonnante puisqu'il venait d'un pays plus proche de l'équateur. Il voulut même tenter un plongeon. Tandis qu'il se préparait à sauter d'en haut, William le contemplait, fasciné. Il avait retrouvé sa bonne humeur au même instant que son journal. Et il était si...
Le portable de Christophe sonna, le tirant de ses pensées. William alla le chercher près du tas d'affaires.
- Oui ?
- Ah, c'est William ? Ici Bastien.
- T'es pas sur l'terrain ?
- C'est la mi-temps et on est en difficulté. Avec Théo on voudrait mettre un peu d'enjeu pour se motiver. Si on gagne, ça vous dit qu'on s'fasse un grec-frites ce soir ?
- Pas d'objection. Et Christophe n'en a jamais lui. Mais évite d'utiliser cette expression en face de n... lui.
- Pourquoi ?
William se mordit la lèvre
- Euh non pour rien oublie, j'déconnais. Ouais donc vous avez intérêt à gérer, relança-t-il pour détourner la conversation. Je commence déjà à avoir faim.
- Théo est très bon mais si Ulrich jouait à ma place, ce serai plus facile, avoua son ami.
- Crois-moi, Stern n'a pas les dispositions intellectuelles pour résister à la pression psychologique d'un deux contre deux. Quand il se bat, c'est plutôt du quatre contre un.
Il raccrocha sur cette élégante répartie.

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- Alors comme ça, on sort ce soir ? répéta Christophe.
William et lui, en serviette dans le couloir de Kadic, se dirigeaient vers les douches. En effet, ils avaient appris plus tôt mais quand même un peu trop tard que celles de la piscine étaient hors service, une information habilement communiquée après paiement de l'entrée seulement.
- Apparemment. Bastien et Théo ont gagné.
William ouvrit la première porte du vestiaire. Chris s'assit sur un des bancs, fatigué par ses longueurs à la piscine. Son camarade au contraire était impatient d'effacer le souvenir de l'eau glacée par une douche chaude et se dirigea vers la seconde porte curieusement entrouverte. Au moment de l'ouvrir, il entendit un bruit suspect.
- Attention !
Avec des réflexes de Lyoko-guerrier, William fit un bond en arrière, esquivant ainsi le seau d'eau froide qui venait de s'abattre à l'endroit où il se trouvait. Dans le feu de l'action, il lâcha sa serviette.
Voyant sa gène, Chris lui répondit avec un grand sourire :
- T'inquiète pas mec, je sais à quoi ça ressemble, j'ai la même... en plus gros !
- Grmbl... marmonna William en ramassant sa serviette.
- Plus sérieusement, c'est la blague classique ce seau. C'est forcement un coup des filles. Regarde la gueule du truc, ça appartient sûrement pas à Kadic. Je te parie que c'est à la gamine du groupe qu'on a vu ça.
- Ça commence à me gonfler. Il serait temps qu'Anaïs accepte que...
Il se reprit à temps.
- Hum, que vous ayez rompu.
- Tu m'étonnes.
La suite se déroula heureusement sans histoires. Une fois rhabillé, William retourna chercher le seau et se dirigea vers la chambre de Lola, qu'il avait repéré la veille. Il frappa à la porte.
- Oui ?
William entra et jeta l'objet par terre.
- C'est à toi ça ?
La jeune fille fut intimidée par le lycéen.
- Euh... oui.
- Alors qu'est-ce qu'il faisait dans les douches des garçons ?
- C'est... c'est Priscilla et Anaïs qui m'ont demandé de leur prêter.
Le visage de l’adolescent se radouci. Il voulait simplement s'en assurer.
- Bon d'accord. Mais tu ne devrais plus traîner avec ces filles.
- Il n'y a qu'elles. Je m'ennuie sinon toute seule.
William jeta un coup d’œil sur le bureau de Lola. Il attrapa un crayon et une feuille et griffonna quelque chose.
- Tiens. C'est l'adresse de Yumi Ishiyama, une fille de ma classe qui habite à côté. Elle est adorable avec tout le monde.
« Enfin, presque tout le monde » corrigea-t-il pour lui-même.
- Éventuellement, tu peux venir nous voir, ajouta-t-il. Mais pas ce soir, on est de sortie.
- Euh, merci.
Ce détail réglé, William se rendit dans la chambre de Christophe qui avait fini de se préparer pour ce soir.
- Lola a avoué. C'est un coup des secondes. Il faut réagir.
- Bah, laisse, y a eu plus de peur que de mal. Allons rejoindre les autres.

https://i.imgur.com/I63QnCz.png


La soirée se passait bien. Les quatre amis avaient le ventre plein, et se demandaient quoi faire ensuite.
- Les gars, y a Paraplégik Zombie 5 au ciné du coin qui commence dans une demi-heure, signala Christophe. J'ai envie de regarder ce genre de merde pour me détendre, z'êtes partant ?
Théo étouffa un bâillement.
- Désolé mais j'crois que je vais aller voir mon oreiller.
- De même, répondit Bastien. Ce foot nous a crevé.
- J'suis pas fan non plus de ce genre de films, avoua William. Mais bon ça peut pas être pire que Sky breaker 4. Un zombie handicapé est plus crédible que des briseurs de ciel. Aller je viens.
- Okay les gars, à plus, dit Chris en tapant le poing de Bastien.
- Tchuss.
Les lycéens se rendirent donc au cinéma et s'installèrent. Pendant le film – au demeurant, vraiment nul à chier – William voulut poser ses bras sur l'accoudoir. Mais étant donné qu'il n'y en avait qu'un seul de chaque côté pour deux personnes, il posa sa main sur celle de Christophe, déjà installée. Comme ce dernier ne la retirait pas malgré ça, le contact fut maintenu. William ne trouvait pas ça désagréable, au contraire. Et s'il était en fait comme son camarade ?

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À la sortie du film, l'autre n'avait fait aucune remarque sur ce qui s'était passé et les deux lycéens rentrèrent à Kadic. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent que quelqu'un avait accroché une banderole géante sur le portail. Grâce aux lampadaires de la rue, on pouvait y lire :

SALE GAY, JE TE HAIS


William avait eu parfaitement raison au sujet des adolescents à l'esprit étriqué. « Elles » avaient bien exploité les vacances de Mr. Rouiller.
- ...
- Christophe, c'est...
- Oui. C'est pour moi, avoua-t-il à demi-mots en baissant la tête.
Son camarade parvint à attraper le bas du « message », arrachant rageusement l'inscription homophobe.
- La salope ! Ça va pas s'passer comme ça.
- Je ne pense pas qu'elle soit vraiment contre l'homosexualité tu sais. Elle a juste du mal à digérer que je la quitte à cause de ça.
William fouilla dans sa poche et y dénicha un briquet. Il mit le feu à l'affiche qu'il jeta dans le caniveau.
- Peu importe, répliqua-t-il. On va contre-attaquer.
- ...Merci mec.
- Je vais y réfléchir pendant la nuit, nous verrons ça demain. Bon, ne restons pas là.
Ils arrivèrent dans le dortoir des garçons. Une fois devant sa porte, William chercha sa clef. Mais il ne la trouvait pas. Chris, qui venait d'ouvrir la sienne située un peu plus loin remarqua son embarra.
- Un problème ?
- Je ne trouve pas ma clef. J'ai dû la paumer.
- Bah, c'est pas grave. On ira voir le secrétariat demain. Viens dormir chez moi ce soir si tu veux.
William pâlit.
- Matthias n'est pas là, ça ne posera aucun problème que tu squattes son lit.
Soulagé, il accepta l'offre généreuse. Après s'être lavés les dents, Willy et Chris se couchèrent finalement. Ce dernier demanda :
- Du coup, tu sais c'qu'on fait pour les filles ?
- Hum... il faut être très prudent, que Jim ne vous rechope pas.
- J'ai du mal à comprendre ton engouement. J'ai vu ta tête quand je t'ai proposé de passer la nuit ici.
Merde, il avait remarqué. William n'avait plus le choix pour que son ami ne se méprenne pas.
- En fait, je suis troublé parce que j'ai l'impression que je suis en train de devenir gay aussi.
- L'impression ?
- Oui, je n'en suis pas totalement sur... c'est peut-être simplement à cause de mes échecs avec Yumi.
- Je connais ça bien sûr. Alors déjà on ne « devient » pas gay hein, ça ne marche pas comme ça. Et ensuite, il n'y a pas trente-six façons de vérifier, déclara Chris en se retournant vers William.
Ce dernier soupira. Effectivement.
- Bon, mais n'en profite pas.
Chris quitta alors son lit et s’accroupit pour embrasser William. Longtemps.
- Alors ?
- Euh... j'sais pas trop. Comme j'ai jamais embrassé de fille, je peux pas comparer.
Christophe fit un facepalm.
- Hum... bon. Tu n'as quand même pas été dégoûté, c'est un bon indice. Mais soit.
Il se recoucha.
- Mais au fait, comment est-ce que les filles savaient qu'on serait de sortie ce soir, et par conséquent, que le message allait être vu avant qu'il ne soit retiré par Jim ?
C'était une très bonne question. William se souvint de quelque chose : « Tiens. C'est l'adresse de Yumi Ishiyama, une fille de ma classe qui n'habite à côté. Elle est adorable avec tout le monde. Éventuellement, tu peux venir nous voir. Mais pas ce soir, on est de sortie. »
- Oh non. Lola.
- Hmm ?
- Je l'ai dis à Lola en lui rendant son seau.
- ...
- Ne t'inquiète pas. Elle paiera aussi.

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Deux jours plus tard, tout était en place. Dans le cadre du plan, Christophe et William avaient fait revenir Emmanuel Maillard, un de leur camarade de classe qui n'habitait pas si loin et qui n'était – heureusement pour eux – pas parti en vacances. « Sérieusement, je vais pas traverser la ville pour venir faire ça ? » s'était plaint par SMS celui qui était membre d'un groupe de rock amateur. Mais Chris lui avait alors rappelé une sombre histoire de pari perdu qui concernait des fraises et de la chantilly et dont son complice se promit de demander les détails plus tard. « Pff, c'est bon, je me pointerai demain. »
Et il tint parole. C'est ainsi que l'opération commença dans sa chambre. Il se trouvait alors avec William qui reçut un coup de fil.
- C'est pas un peu extrême ?
- Tais-toi Bastien, on va commencer.
Maillard envoya un SMS. Il était destiné à Priscilla.

J'ai réfléchi pendant la Saint-Valentin. J'ai eu tort de te repousser, j'ai réalisé que tu étais l'élue de mon cœur. Je suis revenu à Kadic spécialement pour te l'avouer mais j'ai peur de venir te voir si tu n'es pas seule. Retrouve-moi dans ma chambre. Manu.


En effet, Christophe avait appris que leur camarade avait reçu une déclaration d'amour de la jeune fille l'année dernière. Mais Emmanuel l'avait repoussée. Encore un truc que William manquait pendant qu'il était esclave de X.A.N.A. Il dût toutefois faire semblant d'être au courant puisque sa réplique faisait acte de présence au même moment.
- En espérant qu'elle éprouve toujours des sentiments pour toi, déclara l'ancien Lyoko-guerrier.
- Bien sûr, répondit Emmanuel. Elle m'a fait un cadeau à Noël et j'ai reçu un bouquet pour la Saint-Valentin.
- Ah.
Son portable sonna de nouveau.
- Oui ?
- C'est Théo. La cible n°1 sort de sa chambre.
- Bingo.
Les deux lycéens attendirent anxieusement que Priscilla frappe à la porte. William se dissimula dans le placard.
- Entre, dit Manu lorsque celle-ci fut arrivée.
Priscilla ne se fit pas prier. Elle se jeta dans les bras de son amant.
- Oh Manu je savais que tu changerai d'avis.
Ce dernier plaqua sa main contre la bouche de la jeune fille.
- Chut, ne dis rien. Ressens.
Une phrase qui aurait pu donner lieu à un instant terriblement romantique si la porte de la penderie ne s'était pas brutalement ouverte. William était sorti du placard.
- Banzai !
- ... !
Emmanuel resserra l’étreinte de sa main pour empêcher qu'elle ne crie.
- Quoi, tu n'es pas fan des ménages à trois ?
William lui immobilisa les mains avant qu'elle ne se débatte. Les deux lycéens emmenèrent leur prisonnière dans la chambre de Christophe qui les attendait déjà avec Bastien.
- Panique pas, dit M'Bala à la fille. C'est surtout à Anaïs qu'on en veut.
Il saisit alors son téléphone et envoya un SMS préenregistré dans le même style niais que Manu.

En fréquentant d'autres garçons et en étant loin de toi, je me suis rendu compte que j'avais fait une énorme erreur. Viens vite me retrouver dans ma chambre qu'on en discute.


- C'est grossier, susurra Bastien. Ça ne marchera jamais.
- Anaïs est blonde, jouons sur ça puisqu'on est dans les stéréotypes ces temps-ci.
William se demandait à quoi il faisait allusion.
- C'est bon Bastien, tu peux aller t'occuper de Lola.
- Ok.
Il attrapa le seau qu'ils avaient préalablement volé dans la réserve et quitta la pièce. William reçut un appel de Théo.
- La cible n°2 sort de sa chambre.
- Si c'est pas malheureux, les filles sont tout le temps scotchées à leur portable de nos jours.
Priscilla lui jeta un regard noir. William se dépêcha de prendre l'appareil photo prêt-à-photographier acheté la veille, puis de sortir se dissimuler à l'angle du couloir.
Anaïs arriva, frappant à la porte. Le jeune homme dissimulé entendit alors celle-ci s'ouvrir et Priscilla fut poussée sans retenue sur la fille blonde. À ce moment-là, l'adolescent sorti de sa cachette et mitrailla la scène avec l'appareil photo. 21 clichés, il avait vidé la cartouche. Certaines photos donneraient clairement l'impression que les deux jeunes filles se jetaient au cou pour s'embrasser.
Il fut rejoint par Christophe, Manu et Théo qui avait suivi la cible n°2. Anaïs repoussa Priscilla.
- C'est quoi ce bordel Chris ?
- C'est pour que tu lui foutes la paix, rétorqua froidement William. Emmerde-le encore et je balance une copie de ces charmantes photos prises à l'instant à Milly et Tamiya. Toi qui a souvent rêvé de faire la une du journal de Kadic vu ton ego, te voilà servie non ?
- Bande de cons, cracha-t-elle avant de tourner les talons et de s'en aller, Priscilla à sa suite.
Théo s'écarta largement sur leur passage. Au cas où.
- Bon, ça c'est fait.
Au même moment, les garçons entendirent un cri de jeune fille qui venait du deuxième étage. Apparemment Bastien avait réussi. Lola venait de se manger un seau rempli de vinaigre sur la tête.
- Et ça aussi. L'opération est un succès total.
- Yep, beau travail tout le monde.
William soupira. Il ne se sentait pas vraiment mieux pour autant, étant toujours aussi indécis. Il passa le reste de la journée sur son lit à réfléchir (il avait retrouvé sa clef, bêtement oubliée dans les vestiaires), déclinant la proposition de baby-foot de ses amis (« Vous n'avez qu'a profiter de Manu tant qu'il est là ») et à un moment X, le sommeil l'attrapa sans prévenir.

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Il se réveilla de facto très tôt le lendemain. Autrement dit, en vacances, il devait sûrement être le seul adolescent debout à cette heure-ci. Il jeta un coup d’œil par la fenêtre. L'aube. Il avait le temps avant que les autres ne se lèvent à leur tour. Il décida d'aller au foyer regarder un peu la télé en attendant. Il zappa sur Canal +.
- …mais où elle est cette conne ?
South Park et son langage cru gratuit. Parfait pour se détendre.
- Ah qu'est c'que c'est ? Ah ! Qui... qui êtes-vous ?
- Moi, je suis toi. Je suis ton côté gay.
- Mon côté gay !? Non c'est faux je n'ai pas de côté gay !
- Vois-toi enfin tel que tu e...

William éteignit. Ce n'était pas son épisode préféré. Sa somnolence dissipée, il se rendit compte qu'il avait faim et alla au réfectoire pour petit-déjeuner. En entrant, il y décela une odeur bizarre. C'est peut-être parce qu'il n'était pas le premier : Émilie Leduc était déjà là. De meilleure humeur après approximativement treize heures de sommeil, il s'assit à la même table, en face d'elle.
- Plop.
- ...
- Bah quoi ?
- Euh... vous n'avez pas vu l'affiche des secondes ?
- Ouais on est au courant, et alors ?
- Ben... j'ai pensé que tu serais fâché.
William prit un air plus sérieux.
- Hum, tu étais dans le coup ?
- N...non. J'ai même voulu leur interdire. Depuis, elles ne me parlent plus.
- Lola m'a déjà fait ce genre de manège. Quelles auraient été tes motivations ? Tu savais très bien que tu risquais de perdre tes seules copines pour les vacances.
Elle ne répondit pas tout de suite, se contentant de le regarder tristement.
- Je m'en doutais, conclut-il.
Il se leva et s'assit à une autre table, lui tournant le dos, et termina de manger son croissant à la fraîcheur douteuse puisque Rosa et Gaston étaient en congés. Au bout d'un moment, il entendit la troisième se lever. Elle s'assit à côté de lui et lança d'une demi-voix.
- Je t'aime.
William avala le reste de sa viennoiserie de travers, manquant de s'étouffer.
- Q... Quoi !?
- Voilà pourquoi je ne voulais pas que les filles blessent ton ami.
L'adolescent réfléchit. C'était l'occasion rêvée de vérifier quelque chose.
- Embrasse-moi.
Émilie ne se fit pas prier et s'exécuta goulûment.
- Euh... dois-je en conclure qu'on est ensemble ? demanda-t-elle avec inquiétude par la suite.
- Je ne sais pas, avoua William. Tu ferai mieux de filer, j'ai besoin d'être un peu seul pour réfléchir. Je passe te voir après.
Elle n'avait pas l'air ravie d'avoir certainement l'impression d'avoir été utilisée comme un objet mais débarrassa tout de même le plancher avec une expression indéchiffrable sur le visage. Le garçon put faire le point.
Il avait adoré ce baiser, plus encore que celui de Chris. Pourtant, il ne pouvait nier tout ce qui l'avait attiré chez le jeune homme. Voyons. Son hébétude à la piscine à sa vue en haut du plongeoir... bah, il avait juste été très admiratif de la personnalité versatile de son camarade. Quant au cinéma... Christophe avait simplement été le premier contact humain prolongé de William depuis sa capture par X.A.N.A, autrement dit depuis longtemps, d'où cette impression euphorique. Et le baiser de Chris ne l'avait pas dégoûté parce qu'il éprouvait beaucoup d'affection pour lui, c'est tout. Ce n'était pas comme s'il avait été embrassé par un inconnu. Tout ça couplé à la veste de Yumi l'avait induit en erreur depuis le début : il n'avait jamais été gay. En le réalisant, William se sentit profondément soulagé. Chris était certes un très bon ami, mais rien de plus. L'adolescent allait pouvoir commencer une histoire nouvelle avec Émilie. Il se demandait comment il allait pouvoir annoncer ça à son camarade lorsque celui-ci entra justement dans la pièce à son tour et s'installa devant lui avec son plateau.
- Salut mec, ça roule aujourd'hui ?
- Ouais, beaucoup plus qu'hier, et toi ? demanda le lycéen en saisissant son verre de jus d'orange.
- Moui. Sauf que la vengeance d'Anaïs m'inquiète.
- Négatif. On a un moyen de pression maintenant. Une couille.. pardon, une tuile de sa part et elle fait sensation dans la presse à la rentrée.
- Je lui ai appris à forcer les serrures. Qui te dit qu'elle ne cherchera pas à mettre ça à profit sur ta porte tout comme la mienne ?
- J'ai l'appareil sur moi, déclara fièrement William en révélant le prêt-à-photographier usagé qu'il dissimulait dans une poche de sa veste. Je vais faire développer les photos aujourd'hui pour en faire vite des copies. On sera tranquille.
Tout sauf tranquillement, Émilie revint.
- William !
- Qu'est-ce que tu veux toi ? demanda Christophe, méfiant.
- Elle sort avec moi, lui avoua l'autre lycéen, ce qui sonnait au passage comme un oui définitif pour Émilie. Je... j'ai pu voir que je n'étais pas gay.
Son camarade n'eut pas le temps de commenter cette information car...
- J'ai vu Anaïs forcer ta chambre !
- Elle cherche cet l'appareil, lui révéla William en désignant l'engin posé sur la table. On a des photos compromettantes.
- Ah.
- WILLIAM !
Les trois adolescents firent volte-face. À travers les fenêtres du bâtiment, on pouvait voir Anaïs et Priscilla. Ils sortirent.
- Donne-moi l'appareil, ordonna la blonde.
- Ça, c'est la preuve que tu veux encore t'acharner sur Chris.
- Ce n'sont pas tes affaires.
William fit son puits de science :
- Tu n'ignores sans doute pas que les plus homophobes sont souvent ceux qui n'assument pas leur propre homosexualité, déballa-t-il. L'étude d'Adams en effet...
- Ta gueule ! Soit tu me donnes l'appareil, soit je mets le feu.
L'ancien Lyoko-guerrier fit alors plus attention à ce que transportait Priscilla. Le même tissu blanc que celui qui avait servi à la banderole homophobe précédente. Pour l'avoir fait lui-même brûler, William savait que c'était plutôt efficace. Anaïs avait littéralement cramé un fusible pour vouloir en arriver jusque là. Comme ses menaces n'étaient visiblement pas prises au sérieux, elle ordonna à Priscilla d'allumer la « mèche » blanche et de l'envoyer dans la cantine. Cette dernière chercha son briquet...
- Non !
Christophe se jeta sur elle pour l'empêcher de faire ça. Son ex, en suivant sa trajectoire du regard, vit que William avait oublié l'appareil photo dans la cantine. Elle se rua à l'intérieur, bousculant le couple nouvellement formé. L'adolescent, en tombant de l’escarbot, fit une mauvaise réception et se foula la cheville.
- Aie !
Sautillant sur un pied, Dunbar croisa les yeux de sa belle qui n'avait pas besoin de faire médecine pour comprendre qu'elle seule pouvait encore empêcher la blonde de détruire l'engin. Elle se précipita à sa suite. L'ancien lieutenant de X.A.N.A sorti alors son portable et composa un numéro. Son correspondant décrocha à la deuxième sonnerie.
- Hmm ?
- Théo, lève-toi tout de suite et va chercher Jim ! Anaïs veut foutre le feu au réfectoire !
- Je fais au plus vite.
Il raccrocha instantanément. William remercia intérieurement la présence d'esprit de son ami, mais à sa voix, il venait de le tirer du lit et risquait de mettre un peu de temps à venir avec du renfort. Toutefois, ils devraient normalement tenir jusque là. Enfin, selon toutes probabilités.
Les probabilités furent faussées lorsque Priscilla dégagea Christophe contre l'autre réfectoire d'un coup de pied. Ce dernier avait reçu le choc sur la tête. Il perdit connaissance. Impressionnant. La lycéenne ne le remarqua pas et sous l'effet du stress, se dépêcha d’exécuter le plan de sa camarade, sans voir non plus que deux filles se trouvaient désormais à l'intérieur du bâtiment. L'entrée du réfectoire prit feu. Émilie et Anaïs étaient prises au piège, mais n'avaient pas fait attention à ce détail car elles se foutaient des baffes.
- Émilie ! alerta William.
Elle n'entendit pas. Très vite, le feu se propagea à l'ensemble du bâtiment, n'offrant plus la possibilité de fuir par les fenêtres. C'était louche, car cette bâtisse pourrie n'était pourtant pas en bois.
Priscilla remarqua son erreur.
- Oh mon dieu !
- La ferme. Comment tu expliques que ça se propage aussi vite ?
- Je... on avait légèrement induit les murs d'essence.
S'il en avait le temps, William aurait été consterné. Légèrement mon cul. Ces imbéciles avaient pu se payer un produit issu de la distillation de l'or noir ? Gosses de riches va. C'était donc ça l'étrange odeur qu'il avait senti en arrivant.
En tout cas, Émilie et Anaïs ne purent cette fois ignorer les flammes. Il y avait bien des extincteurs mais l'ex-combattant virtuel n'était pas sûr que ça suffirait vu le contexte. Il restait une solution. Le toit. Il existait une trappe avec une échelle télescopique qui menait à celui-ci. C'était un peu bête mais William faisait plus attention à ce genre de détail avec un oncle portugais dans le bâtiment. Ce n'était probablement pas le cas des filles. Et il se rendit compte avec horreur qu'il n'avait pas encore le numéro de sa partenaire !
Il se tourna vers Christophe, toujours dans les pommes. Pas le choix. Il se dirigea à cloche-pied vers son ami le plus rapidement possible. Fouillant dans ses poches, il dénicha son potable et chercha le prénom d'Anaïs à toute vitesse dans le répertoire. Bingo. Cette dernière décrocha :
- Allô allô ?
La formulation était ironique le cas présent.
- Anaïs écoute-moi. Réfugiez-vous sur le toit. Y a une trappe du côté de la cuisine. Je vais chercher de l'aide.
Il raccrocha et saisit son propre téléphone. Il appela Bastien.
- Ouais ?
- T'es chez toi ?
- Oui, un problème ?
- Prend ton matelas et amène tes fesses au réfectoire. Vite !
- Mais qu'est-ce...
- PLUS TARD LES QUESTIONS BASTIEN !
À ce moment là, Théo et Jim arrivèrent.
- Mais qu'est-ce qu... ? s'exclama ce dernier.
- Allez chercher des extincteurs, il faut ralentir la progression des flammes ! Deux élèves sont à l'intérieur !
Le surveillant s’exécuta. C'était le plus à même de connaître la position des outils anti-incendie les plus proches. Théo s'approcha de William.
- Besoin d'aide étranger ?
- Je me suis foulé la cheville. Va aider Bastien à descendre son matelas, les filles doivent essayer de sauter du toit.
Ceci fait, il reporta son attention vers Chris.
- Désolé mon vieux.
Il le gifla violemment, ce qui permit à l'homosexuel de retrouver ses esprits.
- Que... quoi ? Oh mon dieu, ajouta-t-il en découvrant ce qu'il avait raté.
Les flammes étaient désormais trop grandes pour que William puisse voir encore à travers les vitres. Mais – le seigneur en soit remercié – les filles avaient finalement réussi à grimper sur le toit. Théo et Bastien arrivèrent. Ce dernier ne posa aucune question.
- Vite, positionnez le matelas pour qu'elles puissent sauter.
Désormais aidés de Christophe, l'affaire fut bouclée en quelques secondes. Émilie se prépara à sauter. Elle fut alors violemment poussée par une Anaïs totalement affolée qui voulait d'abord assurer sa propre sécurité.
- Ah !
La nouvelle copine de William menaçait de tomber à la renverse du toit. Le bâtiment n'était pas d'une hauteur excessive et très honnêtement, le matelas était un luxe pour des jeunes de leur âge. À condition de sauter – et surtout de se réceptionner – correctement. La tête la première, Émilie pouvait se tuer. Et l'adolescent toujours blessé était totalement impuissant !
C'est alors que Christophe – qui était le seul des trois garçons à connaître la nouvelle relation de William – laissa les deux autres réceptionner Anaïs et se rua sur l'endroit où la troisième risquait de tomber. Il l'attrapa en plein vol et son dos déjà amoché par son combat précèdent craqua. Il lâcha vite prise, se tordant de douleur mais Émilie n'avait rien. Même bilan pour la blonde grâce à Bastien et Théo.
Deux heures plus tard, après avoir vidé un total de seize extincteurs, Jim Morales éteignit l'incendie. Du moins, il s'agissait de la façon dont le surveillant présentera à l'avenir les choses en racontant cette histoire, la vérité étant qu'il avait appelé les pompiers, chose dont il préférait curieusement ne pas parler.

https://i.imgur.com/3054DLU.png


Le lendemain, William, Bastien, Théo – un ballon à la main – et Émilie se rendaient à l’hôpital. Après quelques massages d'une Yolande exceptionnellement rapatriée vu l'ampleur des événements, l'adolescent à la cheville foulée arrivait à marcher plus ou moins normalement.
- Christophe M'Bala ? Chambre 43, leur avait-on dit à l’accueil.
Les adolescents entrèrent donc dans la chambre de leur ami.
- Hé les mecs, lança un Christophe un peu trop dans le plâtre à leur goût. Ça boum ?
- Évidement abruti, lança Émilie avec malice. Grâce à toi.
- C'est plutôt nous qui te posons cette question, répliqua Bastien.
- Pas de souci, j'ai juste besoin de rester dans cette position deux ou trois semaines. En avril, je serai de nouveau en pleine forme.
- Tu as été héroïque, déclara William, sa main ébouriffant les cheveux de son ami.
- Ce n'est rien. Quelles sont les nouvelles ?
- Anaïs a frôlé le renvoi définitif, dit Théo. Et encore, elle s'en tire bien puisqu'il n'y a pas de blessés graves. Elle risque quand même des TIG voire une peine en sursis à c'que j'ai compris. On a perdu l'appareil dans l'incendie mais elle ne t'emmerdera plus je crois.
- Priscilla est toujours introuvable, compléta Bastien.
L'adolescente en effet, avait profité de la confusion de la veille pour mettre les bouts. On ne l'avait toujours pas retrouvée à l'heure actuelle. Elle devait flipper, étant à l'origine du feu.
- Bon aller, on va être en retard au match, lança Théo. Amène-toi Bastien.
Les deux troisièmes devaient jouer la revanche contre l'équipe qu'ils avaient battu de justesse l'autre fois.
- Bonne chance les gars, lança Christophe.
Bastien leva le pouce en sortant.
- On reviendra tous les jours, décréta William. On te doit bien ça.
- Bah, tu sais, tout ce bordel provient d'une chose : mon homosexualité. Alors quitte à ce que quelqu'un passe le reste des vacances à l’hôpital...
- Rien du tout. Le prochain connard homophobe que je croise trouvera à qui parler. Tu as déjà oublié mon côté rebelle ?
Émilie lui prit la main. William frissonna. Il se sentait heureux. Christophe était hors de danger et Anaïs avait désormais une épée de Damoclès bien plus menaçante que de simples photos pour éviter qu'elle ne récidive. De plus, l'ancien combattant virtuel avait trouvé l'amour et de nouveaux amis. La sombre page « Lyoko » semblait tournée. Il pouvait commencer un chapitre neuf.
- Au fait ! lança-t-il subitement. C’était quoi cette histoire de fraises et de chantilly ?


Dernière édition par Icer le Dim 15 Aoû 2021 17:07; édité 29 fois
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JCVgamer MessagePosté le: Mar 16 Juin 2015 21:26   Sujet du message: Commentaire Répondre en citant  
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Le RP sera mis de côté aujourd'hui.

Bonsoir cher Référent des Glaces.
Voici le premier texte de ta part que j'ai lu et donc par extension que je commente.
Etant bien loin d'être un expert dans les analyses précises de texte, je laisserai le soin à d'autres plus doué de le faire (Ikorih et Silius pour ne citer qu'eux).
Et donc je me contenterai de dire ce qui m'a plus et moins plus, bref commentaire global et donc court.

Bon pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'ai apprécié. Ici tu as choisi le thème de l'homosexualité et donc ce qu'il y a à côté (Homophobie). Une orientation qui, si elle commence à choquer de moins en moins dans les jeunes générations actuelles (même si il y a des exceptions comme toujours), c'est toujours très compliqués dans les générations de nos parents et grand-parents. Mais je m'égare.

Le but ici était de décrire les différents points de vue et réaction que pouvait engendré cette orientation lorsqu'elle était révélé (comming out évidemment ^^).
Le personnage principale est donc William (sans surprise Wink ). Fraîchement de retour de Lyoko. Une fois de plus il se fait jeté par Yumi, blablabla...
Bref, toujours est-il que, le chemin suivi par ce personnage tout au long de cet OS est très bien écrit et je trouve cela plutôt cohérent. Mention spéciale d'ailleurs pour la mise en couple vers la fin de celui-ci.

Pour ce qui est des autres personnages, la maîtrise et l'utilisation de ceux-ci n'est plus à prouver te concernant (Voir le pourquoi du comment sur ta Fanfiction #Pubgratuite *PAF* ^^). On a donc des personnages secondaires plutôt intéressant dans leur comportement, et leur manière de penser. C'était un plaisir de les voir évoluer sur cet OS.

Je vais juste m'intéresser de plus près au cas de Christophe et Anaïs.
Pour le premier cité, j'ai trouvé que la façon de gérer sa révélation était bien amenée. De même les différentes scène avec William (Piscine, chambre, etc...) ne souffrait d'aucune incohérence sur la façon de se comporter du personnage. J'ai trouvé cela plutôt cool.
Pour la deuxième cité, je trouve que dans l'ensemble c'était du bon, même du très bon. En revanche ce qui m'a vraiment gêner, c'est le fait qu'elle veuille foutre le feu au réfectoire. Cette réaction m'a paru bien trop excessive pour le contexte (même si bon de nos jours...bref voilà quoi). Vu qu'elle savait crocheter les serrures elle aurait pu mettre le bordel dans les affaires à William, ou quelques chose comme ça (bon j'avais ça trop classique mais bon).

Bref, donc j'en ressors plutôt satisfait, j'ai pris plaisir à lire ce texte ce soir et je me dis que peut-être il faudrait que je lise ta Fanfiction ^^.

Sur ce, je te souhaite une excellente soirée, et désolé par avance si mon com était peu pertinent ou peu intéressant mais bon on fait avec.

Au plaisir de te retrouver à la remise des Carpes Wink

PS : Et avant que j'oublie, le titre ne pouvait pas mieux illustrer la fin du texte ^^
_________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.

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Willismine MessagePosté le: Mer 15 Juil 2015 21:17   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Les deux mains dans le chocolat.
Je me souviens du jour où j'ai lu cet OS.
Au début, c'était classique. Puis le rythme prend.

C'est un peu comme avec tes autres textes, mais en mieux. Probablement grâce au fait qu'il n'y a pas trop de personnages et que chacun est bien caractérisé. C'est un texte complètement fou, qui commence sur un rythme classique puis qui happe. C'est un texte génial, avec son grain de folie, son atmosphère qui dégénère, son réalisme léger et perché. J'adore la manière dont tu permets à la situation de s'emporter et de s'empirer, et la morale très relative qui se dégage de l'histoire.

C'est typiquement le genre de texte qu'on lit pour se divertir, et avec l'envie de savoir, et qui donne une sensation de voyage, qui fait oublier ce qui nous entoure.

En bref, j'ai adoré.
_________________
Willismine : nom égoïste. Vieux psychotrope interdit à la vente.
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Ma fiction : Les Voyageurs
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Icer MessagePosté le: Dim 30 Aoû 2015 14:14   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


Inscrit le: 17 Sep 2012
Messages: 2316
Localisation: Territoire banquise
Profitons d'un rapide créneaux pour répondre à mes deux commentateurs, que je remercie en premier lieu pour leur remarques.

Citation:
Le but ici était de décrire les différents points de vue et réaction que pouvait engendré cette orientation lorsqu'elle était révélé (comming out évidemment ^^).


En réalité, à l'origine, le but était simplement de mettre en scène William, haha. Ce texte fait partie d'un trio que constituent mes trois premiers écrits, avant même l'époque de mon recrutement en tant que référent (alors que tous les autres sont partis de l'idée qu'en tant que référent fanfic, je me devais aussi d'avoir un texte que les autres pouvaient démonter). Rédigés pour le grand concours de l'époque, le seul but étant donc de faire la propagande de mon personnage favori en le mettant en scène. Outre ce texte, on y retrouve la récemment publiée première partie d'Exiled, le défi numérique et le One-shot qui donnera le nom à ma fiction la plus connue. Mais passons. Cependant il est vrai que j'aime bien le thème de l'homosexualité, c'est aussi pour ça que Pikamaniaque n'a pas fini banni à vie avec un avatar de triangle rose quand on me l'a proposé comme collaborateur.

Citation:
En revanche ce qui m'a vraiment gêner, c'est le fait qu'elle veuille foutre le feu au réfectoire. Cette réaction m'a paru bien trop excessive pour le contexte (même si bon de nos jours...bref voilà quoi)


Cette remarque judicieuse touche directement le cœur de la raison d'être du texte, à savoir que si il s'agissait à la base d'un écrit de concours, qu'est-ce qu'il fout dans l'un'Icer ? Comme tu me dis que c'est le premier texte de ma personne que tu lis, ma réponse te semblera peut-être floue, mais il faut en réalité mettre celui-ci en perceptive avec l’Échiquier, où les mêmes personnages apparaissent. Ces mêmes personnages sont malgré tout dans un monde différent, et à ce titre, il est possible de retrouver des similitudes de comportement et des différences. Prenons donc le cas d'Anaïs. Dans les deux cas (Échiquier et amour brûlant), on voit qu'il s'agit d'une fille populaire et plutôt superficielle (L'un étant souvent associé à l'autre). Dans les deux cas aussi, elle sort avec Christophe (Pas trop le choix, c'est un élément issu de la série). La rupture intervint précisément au moment de la... rupture entre les deux (Le garçon lui-même étant dans les deux cas homosexuel, la fin de leur histoire est obligatoire). Une rupture issue à chaque fois, logiquement, du mec qui prend conscience de son homosexualité. Or on aborde là un sujet très sensible dans les hautes sphères des lycéennes populaires et superficielles (Synonyme possible : Connes) : Le fait de se faire larguer, quand normalement, comme elles se prennent pour des Déesses, il est absolument inconcevable que le garçon envisage une seule seconde de mettre fin à une relation qu'il doit, aux yeux de la fille, percevoir comme un don (Ce passage, très caricatural, englobe tout de même de nombreuses réalités). D'un autre coté, Christophe a quand même une raison béton qui ne met pas directement en cause la fille. Dans l’Échiquier, il est mit en évidence progressivement qu'Anaïs accepte l'argument, et l'histoire fait peu de vagues. C'est du bon sens, on est à un âge où le corps et l'esprit change beaucoup, et il est parfaitement possible qu'un petit ami change de bord au passage. Dans l'univers proche mais pas identique d'un amour brûlant, Fiquet le prend très mal, étant encore plus à cheval sur sa popularité. En effet, outre le fait qu'elle se fait larguer pour la première fois de sa vie, elle craint que des mauvaises langues (Et dans le cercle des-filles-populaires-et-superficielles, il n'y a que des mauvaises langues) pourraient insinuer qu'Anaïs est tellement une mauvaise petite amie qu'elle a dégoutée son mec des filles et que celui-ci pense désormais être gay. Une ombre inacceptable à son tableau de chasse lorsqu'on peut prétendre au titre de fille la plus populaire de Kadic, surtout que la concurrence est rude (Sissi...). Et quand on est assez con pour avoir un raisonnement pareil, on est tout à fait capable de pousser le vice jusqu'à menacer de foutre le feu (et le faire). En tout cas, c'est globalement ce sur quoi j'ai fait reposer les motivations d'Anaïs.

J'ai commencé à parler de ce qui selon moi est le principal intérêt de ce One-shot. Bien sûr, comme le dit plus bas Willismine, on peut lire juste le texte pour passer un bon moment mais en lui-même, je trouve qu'il n'a que peu d'intérêt. D'autres sont bien meilleurs, surtout que niveau romance, je ne suis pas une référence. Pour moi, ce qui est intéressant, c'est de le mettre en perspective avec les éléments de vie quotidienne de l’Échiquier. Ce que j'ai dit sur les deux Anaïs s'applique à tous les personnages du récit. On va retrouver des similitudes d'action, de pensées... et des différences. Des différences qui découleront sur des scénarios impossibles dans l’Échiquier, qui pourtant contient les mêmes personnages. Je ne sais pas si je m'exprime comme il faut mais en tout cas ça a été le fil rouge de l'intégration de ce récit dans l'Un'Icer. Et c'est ce qui me plaît le plus quand je le relis.

Willismine, content aussi que ça t'ai plu, moi aussi je trouve mes textes géniaux, mais uniquement par rapport à mes goûts à moi, il est donc plaisant que ce sentiment ait été partagé par quelqu'un d'autre, du moins pour celui-ci Razz

Bref, encore merci pour vos commentaires, à plus dans l'bus !

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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Silius Italicus MessagePosté le: Jeu 10 Sep 2015 20:32   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 03 Fév 2015
Messages: 252
Localisation: à l'Est d'Eden
Bonsoir cher Icer,
C’est un récit chaleureux que vous rééditez en ce royaume.

À l’image d’un feu de cheminée, ce récit ne se rêve pas embrasant les foules, et soulevant les cœurs. Mais il propose une vision bonhomme de la vie, avec une pointe de tragique en guise de pointe ardente.

Mais faisons foin des métaphores. De vos propres commentaires, vous semblez considérer ce récit comme un écrit de jeunesse, avec les défauts que cela entraîne. Ou à tout le moins des discordances vis-à-vis du reste de votre œuvre. Sans être spécialiste de l’Un'Icer, ces défauts ne sont guère visibles pour le lecteur qui n’est pas familier de votre monde.

Au contraire, la plume est agréable, lisse. Et l’intrigue maîtrise. Plus que l’intrigue c’est la scène, le théatrum mundi – si vous me permettez ce pédantisme – qui est maîtrisé de fond en comble. Plus qu’un poète, ou un narrateur, vous apparaissez comme un maître créateur. On sent, dans les dialogues notamment, le soin méticuleux apporté à la conception et à la rédaction. Le dire est le dit se confonde presque absolument.

Il en résulte une lecture très fluide, et des personnages fort, aux personnalités détachées et vivantes. L’univers de Code Lyokô semble alors bien loin de cette inscription dans la vie quotidienne. Non que le danger ne soit pas présent, ou le traumatisme d’ailleurs, mais nombre d’aspects de l’univers originel ne sont plus présents. Ce qui est assez logique au vu de la trame du temps.

Et pourtant, à force de maîtrise, il n’est d’écart dans votre langue. Pas d’envolé ou de rugosité, rien à quoi accrocher l’esprit. Tout glisse dans l’onde fluide, à la manière de la poésie lamartinienne d’une certaine façon. Un double paradoxe se dévoile à l’aune de cette réflexion. Vos personnages, ce monde, sont vivants et présents, mais le commentateur s’en trouve étrangement vidé. Il n’a aucune prise. D’autre part, toute cette vivacité semble contrainte, limité par un moule. On imagine pas ces personnages évoluer différemment ; pour eux il n’est d’autre chemin que celui que vous avez tracé. La logique pèse de toute sa force sur leur avenir. C’est encore plus marqué et flagrant lorsque l’on a lu l’Échiquier.

In fine, tout ce supplément d’âme semble mourir, se perdre en vain. Mais c’est peut-être là le défaut que vous trouvez à ce texte.

Au plaisir de retrouver avec vous les autres branches de l’univers.

_________________
AMDG

Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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Dyssery MessagePosté le: Dim 27 Mar 2016 19:07   Sujet du message: Répondre en citant  
[Frelion]


Inscrit le: 03 Mar 2014
Messages: 77
Hey hey ! Je débarque pour la suite de mon périple, prête à commenter le

Texte n°4
Un amour brûlant


Alors déjà, c’est la première fois que je fais vraiment attention à la petite ligne de description sous chaque texte dans le topic Un’Icer : « Univers annexe 2». Gné ? Bon, n’ayant pas encore eu l’occasion de voir une véritable matérialisation de ces univers, j’attendrai de voir ce que tu en fais pour éventuellement crier à l’arnaque. Après tout, qui sait, peut-être que t’as géré un multivers correctement. Je te dirais probablement ça à l’occasion d’un futur commentaire. Mais tu dois mieux savoir que moi quand ce sera.


Fidèle à moi-même, je vais continuer à commenter dans l’ordre du texte, à commencer par le titre. Je ne l’aime pas. Attention, je ne dis pas qu’il est mal choisi, il a de l’intérêt dans ce à quoi il ramène par rapport au texte, mais je le trouve quand même assez bateau, et guère engageant. Après, il faut aussi dire que je peux être assez difficile sur les écrits de type romance que je me retrouve à lire. Alors forcément, quand je tombe sur un titre qui proclame haut et fort « Hé ! Mon thème central, c’est l’amour ! », j’avoue que ç’a souvent tendance à me refroidir.

Et voilà qu’on démarre sur la Saint-Valentin. Bon, quitte à choisir, je crois que je préfère encore qu’on ouvre là-dessus, plutôt qu’on l’anticipe pendant tout un texte.

Ensuite, je ne comprends pas les actions de William. Qu’il achète un cadeau à Yumi, ok, c’est cohérent avec le personnage. Un peu stupide, mais cohérent. Mais qu’il en achète un deuxième dans une optique d’amitié, c’est juste bizarre. Pour montrer sa maturité ? Accepter le refus de son cadeau suffit pour ça, montrer qu’on a « prévu le coup » est au contraire une façon dire « ouais, bon, je me suis dit que peut-être, même si t’es super froide et que tu me repousses depuis plusieurs semaines, ben, un collier ça te ferait changer d’avis ». Ça rend le geste assez beauf. Alors que juste venir offrir un cadeau, ça peut plus facilement passer pour un moment d’égarement, ou d’espoir insensé. Bref, deuxième raison possible : espérer entrer dans les bonnes grâces de la belle, faire croire qu’on veut garder son amitié (pour ensuite obtenir un peu plus suite à d’habiles manœuvres diplomatiques, niark niark) ? Ça aurait pu s’il n’y avait pas eu la suite :
Citation:
- D'accord. Tu sais William, on peut rester amis malgré tout.
- C'est ça.

Et :
Citation:
Sans plus de cérémonie, William retourna à Kadic dans un état second, s'enfermant dans sa chambre pour le reste du week-end. Il fit néanmoins l'effort de se rendre en cours durant la dernière semaine, tout en évitant soigneusement de croiser le regard de Yumi.

C’est sûr que là, côté maturité et volonté de rester amis, il met toutes les chances de son côté. En gros, ce qui ressort de ce passage, c’est que William est stupide, et qu’il avait du fric à claquer.

Après, je critique et tout, mais commencer par une veste de Yumi pour expliquer son comportement dans le reste du texte est une bonne idée, la justification sur ses doutes est de cette façon bien amenée, tout comme l’apparition des nouvelles amitiés de notre cher Willy. (Même si le coup de « une chanson et ça repart », je ne peux pas m’empêcher de trouver ça un peu bâclé…)


On passe alors au cœur du texte, le conflit Christophe/Anaïs. Je sais que la suite du texte donne raison à William, mais quand même, déclarer solennellement qu’il faut se méfier de l’ex de Christophe juste parce qu’elle lance un regard noir à ce dernier, c’est un peu violent et paranoïaque. C’est vrai quoi, tu l’as dit toi-même, elle est superficielle, et indépendamment de ça, c’est jamais bien facile d’accepter de se faire jeter, alors le fait qu’elle soit en colère n’est pas suffisant pour laisser présager son comportement psychotique.

Concernant le vol du journal, c’est quand même un peu réchauffé, mais bon, je peux concevoir que tu avais besoin d’un moyen simple pour qu’on découvre l’homosexualité de Christophe.

Citation:
mais c'était son ex lui-même qui lui avait appris à forcer les serrures

J’allais dire que c’était original, comme activité de couple, puis je me suis souvenu que je devais demander un cours à mon copain.

Et vient le moment où William a le précieux sésame en main.
Citation:
Peut-être avait-il de graves soucis qu'il ne confiait qu'a son journal (qui était fait pour ça après tout).

Oh, Waouw, c’est facile de se persuader qu’on a tous les droits sur la vie privée de quelqu’un dit donc… Mais ceci n’est pas une critique envers ton texte, je trouve au contraire que le passage est intéressant, à partir du moment où il est admis que William fait ici preuve de mauvaise foi et que tout ce qu’il veut c’est satisfaire sa curiosité déplacée.
Citation:
elle n'aurait sûrement pas éprouvée le besoin de voler le journal de son ex pour découvrir son véritable motif

Cette phrase. Ah, cette phrase. Je regrette qu’elle n’ait pas été plus développée. Tu te rends compte de ce qui se passe, à ce moment-là ? William vient d’agir exactement comme Anaïs. Et il s’en rend presque compte ! Si seulement il s’était dit que peut-être, elle avait agi ainsi parce qu’elle était blessée que le garçon avec qui elle était resté en couple si longtemps l’ait à ce point méprisée pour ne même pas lui dire pourquoi il voulait vraiment rompre. S’il s’était dit que peut-être, elle avait agi ainsi pour comprendre où les choses étaient allées de travers. Et que, ayant maintenant découvert la raison, elle se calmerait un peu et prendrait du recul sur la situation… Mais bon, non, c’est plus facile de la considérer juste comme une salope. Ce qu’elle est. Mais c’est pas une raison.

Remarques en vrac (et sans intérêt) :
Citation:
Et il était si...

How cute !
Citation:
- Crois-moi, Stern n'a pas les dispositions intellectuelles pour résister à la pression psychologique d'un deux contre deux. Quand il se bat, c'est plutôt du quatre contre un.
Il raccrocha sur cette élégante répartie.

Crétin.

Hé hé, le bon vieux seau d’eau froide dans les douches. Mais…Pourquoi, en fait ? Ce genre de truc, c’est plus une blague qu’on se fait entre potes qu’une véritable vengeance, non ? Remarque, maintenant que j’y pense, je suppose que ça peut aussi entrer dans le cadre d’un harcèlement moral prolongé… Mais pourquoi Lola aurait un seau ?

Quant à la réaction de William, euh…
Citation:
- Tiens. C'est l'adresse de Yumi Ishiyama, une fille de ma classe qui habite à coté. Elle est adorable avec tout le monde.

LOOOOOOOOOOOOOOOL, mais évidemment qu’elle va se pointer chez une fille qu’elle a jamais vu et lui demander de passer les vacances avec elle. Proposition tellement plus intelligente que de simplement lui dire qu’elle peut trainer avec eux. Alors attention, encore une fois, je réagis sur les actions de William, parce que du point de vue du texte, je juge au contraire que c’est une bonne façon d’amener la suite. Tout comme les réactions des deux personnages sont finalement logiques. William ne connaît pas cette gamine, ce serait quand même une sacrée corvée d’avoir à se la coltiner. Sauf que pour moi, lui donner l’adresse de Yumi reste une réaction de mauvaise foi de sa part, puisqu’il doit bien se rendre compte que Lola peut difficilement la considérer comme une solution à son problème de solitude.

Quant au ciné, hum.
Citation:
il posa sa main sur celle de Christophe, déjà installée. Comme ce dernier ne la retirait pas malgré ça

Qui fait ça ?? Qui pose sa main sur une main déjà présente, en mode « hey, il va bien enlever la sienne o/ ». Non, ce que fait William, pour moi ça s’appelle une invitation ! Il est clairement en train d’envoyer des signaux à Christophe, là !


Passons à la vengeance des garçons. Se procurer des photos compromettantes d’Anaïs pour gérer la situation, c’est pas plus con qu’autre chose, comme idée. Mais.
Citation:
- C'est pas un peu extrême ?
- Tais-toi Bastien, on va commencer.

Mettons-nous maintenant une seconde à la place de Lola.
« Les filles ? Je peux m’assoir avec vous ?
- Ouais, vas-y ramène-toi. Bon, il faut qu’on fasse un truc pour cet enfoiré de Christophe. Lui et sa bande de lèche-culs vont probablement sortir du bahut en groupe à un moment ou un autre.
- Heu… Je crois qu’ils ont prévu de se faire un resto, ce soir…
- Ah ouais ? Tu gères Lola ! Bon, Priss, t’as de quoi faire une banderole ? On l’accrochera sur la grille de l’entrée, ils la verront en revenant, ça leur fera les pieds, à ces connards.
- T’inquiète Anaïs, j’ai tout ce qu’il faut. Tu veux écrire quoi ?
- Je sais pas trop… Tiens ben : « Sale PD, je te hais ». Ouais, il le sentira passer, ça.
- C’est pas un peu extrême ?
- Tais-toi Lola, on va commencer. »
Le point où je veux en venir ? Je doute que Lola méritait le vinaigre, et les garçons sont tout autant des enfoirés que les filles. Mais ce second point est développé ensuite.
Citation:

J'ai réfléchi pendant la Saint-Valentin. J'ai eu tort de te repousser, j'ai réalisé que tu étais l'élue de mon cœur. Je suis revenu à Kadic spécialement pour te l'avouer mais j'ai peur de venir te voir si tu n'es pas seule. Retrouve-moi dans ma chambre. Manu.

Je hais l’épisode Big Bogue. Jouer avec les sentiments des autres, c’est cruel et lâche. Priscilla est une imbécile et une pouffe, mais elle a quand même du cran pour avouer ses sentiments à Manu, et pour s’accrocher sans tomber dans le harcèlement comme elle le fait, malgré le fait qu’elle soit rejetée, je pense qu’elle mérite un certain respect. Alors lui faire croire que Manu est finalement intéressé par elle, je trouve vraiment ça moche. La fin ne justifie pas les moyens, désolée.
Citation:
Emmanuel resserra l’étreinte de sa main pour empêcher qu'elle ne crie.

Citation:
- Quoi, tu n'es pas fan des ménages à trois ?
William lui immobilisa les mains avant qu'elle ne se débatte. Les deux lycéens emmenèrent leur prisonnière dans la chambre de Christophe qui les attendait déjà avec Bastien.
- Panique pas, dit M'Bala à la fille. C'est surtout à Anaïs qu'on en veut.

Putain de glauque. Vraiment, putain de glauque. Ce qu’ils font, là, ça frise l’agression physique, Priscilla avait de vraies raisons de flipper.
Bref, ce passage est bien écrit, prenant, et ne manque pas d’une certaine logique, par rapport à la maturité des personnages, mais il fait partie des points qui font que je ne peux pas aimer ce texte.

Citation:
Quelles auraient été tes motivations ? Tu savais très bien que tu risquais de perdre tes seules copines pour les vacances.

Je suis vraiment la seule à pas craindre de rester avec moi-même pendant deux semaines ? C’est vrai quoi, pénarde, avec des bouquins et une connexion internet… Pas besoin de grognasses pour passer des bonnes vacances…
Citation:
- Je t'aime.

Mais bon, non, Emilie est une fille après tout, sa seule raison pour agir correctement, c’est forcément parce qu’elle est tombée amoureuse. Suis-je bête. (et au passage, faites pas vos déclaration comme ça.)
Citation:
L'adolescent réfléchit. C'était l'occasion rêvée de vérifier quelque chose.
- Embrasse-moi.

Ça aussi c’est un peu glauque, quand même. « Hum, une fille sympa me fait une déclaration. Et si je me servais de ses sentiments à mon compte personnel, quitte à la jeter dans trente secondes ? »

Citation:
un oncle portugais

Hu hu.

Concernant le feu du réfectoire, je peux concevoir qu’Anaïs pète les plombs à ce point. Un peu moins que Priscilla la suive, mais passe encore. Par contre, l’essence à quand même une odeur assez caractéristiques, et je reste surprise que personne ne l’ai identifiée. Mais je peux l’accepter, compte tenu que ce n’est pas une odeur qu’on s’attend à sentir à ce moment-là, et qu’on peut par conséquent mettre un certain temps à la replacer.

Citation:
C'est alors que Christophe – qui était le seul des trois garçons à connaître la nouvelle relation de William – laissa les deux autres réceptionner Anaïs et se rua sur l'endroit où la troisième risquait de tomber.

Parce que s’il n’avait pas su ça, il aurait évidemment laissé Emilie se tuer en tombant du haut du toit.

Voilà pour ce que j’ai relevé au cours de ma lecture. Pour résumer tout ça, tu l’auras compris, je n’ai pas aimé ce texte. Je considère qu’il est bien écrit, l’histoire est plutôt prenante et bien construite, mais si je ne peux pas m’attacher aux personnages, je ne peux pas aimer l’histoire, et c’est ce qui se passe ici. Les filles sont des hystériques superficielles (y compris Emilie, d’une certaine façon), les garçons sont des rageux rancuniers, sans aucune mesure. Donc non, je n’aime pas ce texte. Mais je n’ai rien de spécial à lui reprocher.

Par contre, je me permets de revenir sur le thème central. Qui pour moi n’est pas du tout l’homophobie. Je ne sais pas comment tu as pensé ton texte, donc je peux me tromper, mais l’homosexualité de Christophe n’est que le sujet des insultes, pas leur cause, et le thème du texte serait plutôt axé sur les relations humaines, voire sur l’adolescence. Et ça c’est intéressant. Parce que les réactions des personnages sont bien exprimées. Que ce soit Anaïs, qui pète un plomb une fois qu’elle est rejetée, ou William, qui s’interroge sur ses propres penchants lorsqu’il est confronté à l’homosexualité de son ami. C’est encore ça qui a le plus retenu mon attention et jusqu’à la fin je suis restée curieuse de savoir comment Willy allait se gérer. Ma seule réserve à ce sujet est que sa mise en couple finale tient un peu du coup de baguette magique. Mais après tout il reste un ado, alors pourquoi pas.
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Icer MessagePosté le: Mar 04 Juil 2017 11:45   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


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Hey,

Je n'avais pas pris le temps de répondre aux deux derniers commentaires, c'est assez impoli. Puisque je viens de lire le texte en prévision de l'écriture du dernier de l'univers annexe 2, je me dis que c'est le bon moment pour solder ça.

Citation:
De vos propres commentaires, vous semblez considérer ce récit comme un écrit de jeunesse, avec les défauts que cela entraîne. Ou à tout le moins des discordances vis-à-vis du reste de votre œuvre.


En effet Silius, je me suis à nouveau fait la réflexion en le relisant, presque 5 ans après l'avoir écrit maintenant (puisqu'originellement ça date de septembre 2012). Même si je suis en effet assez fier de l'ensemble pour l'époque, je note quand même quelques petits raccourcis qui n'auraient plus lieu d'être aujourd'hui. Par exemple, je pense que j'aurais été moins expéditif sur la mise en couple Émilie/William, bien qu'il ne s'agisse pas du cœur du texte : Ce n'est pas tous les jours que je fais un OS romance !
Cela dit ton commentaire est sûrement plus dur à écrire que ce texte, tu as l'art de voler la vedette...


Citation:
Alors déjà, c’est la première fois que je fais vraiment attention à la petite ligne de description sous chaque texte dans le topic Un’Icer : « Univers annexe 2».


C'est normal, si on fait la liste dans l'ordre, c'est le premier texte pour lequel ça a une véritable importance ! D'ailleurs, je ne sais même plus comment on en est venu à commencer par l'annexe 2 avant l'annexe 1...

Citation:
mais je le trouve quand même assez bateau, et guère engageant.


Je vois que tu fais feu de tout bois :/
Par rapport à la remarque sur le second collier, c'est plutôt, vu l'inscription dessus, un subtil message qui signifie qu'on lui foute la paix. Mais cela s'adresse moins à la japonaise qu'à Ulrich.


Citation:
(Même si le coup de « une chanson et ça repart », je ne peux pas m’empêcher de trouver ça un peu bâclé…)


Ouais on peut mettre ça aussi sur ce que j'aurais changé si j'avais eu un peu pus de bouteille. Cela dit je me suis rendu compte en regardant la version interne qu'il faisait déjà 15 pages, ce qui en fait un de mes OS les plus longs (mais je trouve qu'il se lit quand même relativement vite, alors oui j'aurais pu détailler ce passage).

Citation:
déclarer solennellement qu’il faut se méfier de l’ex de Christophe juste parce qu’elle lance un regard noir à ce dernier, c’est un peu violent et paranoïaque.


Ah oui mais je trouve ça logique dans l'état d'esprit du gars qui vient d'être libéré de X.A.N.A et qui se prend la tête avec Ulrich et Yumi.

Citation:
Concernant le vol du journal, c’est quand même un peu réchauffé


Mais alors c'est parfait puisque l'amour est brûlant Mr. Green

Citation:
Mais pourquoi Lola aurait un seau ?


Moi à 12 ans j'avais un seau pour aller à la mer Sad

Citation:
Mettons-nous maintenant une seconde à la place de Lola.


J'aime bien l'idée du point de vue des filles. Cela mériterait un texte miroir un peu à l'instar des deux suivants du même univers justement. Maintenant que j'ai l'idée de tête, qui sait ce qui peut arriver.

Citation:
Parce que s’il n’avait pas su ça, il aurait évidemment laissé Emilie se tuer en tombant du haut du toit.


http://i.imgur.com/3BOU9Fu.jpg
« À mettre au compte des pertes et profits. »


Citation:
Voilà pour ce que j’ai relevé au cours de ma lecture. Pour résumer tout ça, tu l’auras compris, je n’ai pas aimé ce texte. Je considère qu’il est bien écrit, l’histoire est plutôt prenante et bien construite, mais si je ne peux pas m’attacher aux personnages, je ne peux pas aimer l’histoire, et c’est ce qui se passe ici. Les filles sont des hystériques superficielles (y compris Emilie, d’une certaine façon), les garçons sont des rageux rancuniers, sans aucune mesure. Donc non, je n’aime pas ce texte. Mais je n’ai rien de spécial à lui reprocher.


C'est vrai que tu as dépassé ce stade, c'est plutôt bon signe. Mais j'ai énormément taillé sur le comportement des ados dans ce texte, c'est normal, je sortais du lycée Mr. Green
Après tu as parfaitement su cerner le double jeu des garçons, à savoir que vu que l'histoire est écrite de leur point de vue (l'histoire étant toujours écrite par les vainqueurs, et nous sommes dans une société patriarcale huhu), les filles peuvent bien plus facilement passer pour des putes, alors qu'on peut aussi, d'un point de vue moral, mettre très facilement en doute les actions masculines. Ce que tu as bien fait. Cela dit la morale, c'est assez relatif comme concept. Comme tu le dis juste après, ce n'est absolument pas un texte sur l'homophobie, j'ai juste utilisé ce concept parce qu'il m'inspirait et que pour le concours de l'époque, je ne voulais pas un vieux Ulrich/Yumi, William/Yumi, Aelita/Jérémie, Aelita/Odd ou Odd/XX. L'adolescence est le premier thème, comme je l'évoquais dans le paragraphe précédent.

En tout cas tu as été très perspicace sur ce texte, gg.

_________________
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Dernière édition par Icer le Mar 04 Juil 2017 19:28; édité 1 fois
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Georgie Enkoom MessagePosté le: Mar 04 Juil 2017 18:32   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 15 Juin 2016
Messages: 163
Localisation: Ici.
Salam!
Pardon, Shalom est plus adapté...

Voyons voir ceci...

Bon, pour commencer...

Anaïs Fiquet, fille de Philippe Rickwaert?


Ce texte me fait davantage penser à Baron Noir qu'à CL.

Mais pourquoi?

Manipulation, blackmail, destruction des preuves...

Manque plus que la politique.

Enfin, c'est toujours mieux que Emmanuel Maillard facho...

Citation:
Ce n'est pas tous les jours que je fais un OS romance !


Et ça se voit.

Je trouve que cette fanfic ressemble davantage à La Guerre des Boutons qu'à une quelconque histoire de romance. Tu l'as admis toi-même, le couple William/Emilie a été rapidement expédié (Et en plus, à part la confession d'Emilie, ils n'ont pratiquement eu aucun moment en tête à tête.), et le Christophe v.s. Anaïs était de loin l'élément principal de l'histoire.

Citation:
Moi à 12 ans j'avais un seau pour aller à la mer Sad


À la mer, certes.
Mais à Kadic.
C'est là que la question se pose.
À moins que...

Oh putain, je savais qu'un tel lycée ne pouvait pas être dans la banlieue parisienne! Saleté de centralisation...


Après, chacun ses bizarreries... Mais je me pose toujours des questions, à l'instar des autres commentateurs.

Ensuite...

William xanatifié serait toujours dans le coin?


Putain, en fait il n'y a aucun personnage réellement intéressant ET sympa à la fois!

Je rejoins Dyssery ici.

Emilie semble être juste là pour la romance expédiée, les autres filles sont des fofolles remplies de vengeance, et les garçons sont plus vicieux qu'il n'y paraît.

Pour descendre un peu plus Emilie...
Il est facile de s'en débarrasser.
Retire la romance, retire Emilie, remplace Emilie par un quelconque pote de William coincé avec Anaïs dans les flammes, et hop, le reste de l'histoire survit.
Même Yumi, que tu vois comme peu utile, pourrait remplacer Emilie ici. Rolling Eyes
Donc, félicitations, presque tout ce que tu n'aimais pas chez Yumi, tu l'as recréé chez Emilie!

http://a.fod4.com/images/GifGuide/clapping/1292223254212-dumpfm-mario-Obamaclap.gif


L'immaturité des garçons restera dans ma mémoire. Voir le sexe masculin représenté davantage par leurs organes génitaux que par leur cerveau me rend triste, si tu vois ce que je veux dire.

La vengeance, c'est un plat immangeable.

(Et je connais un cas qui s'est passé dans mon collège lorsque j'étais en 5ème alors...)

J'ai apprécié, mais surtout de manière subjective, ce texte.
Parce que sinon, pas besoin de répéter les dires de Dyssery.

_________________
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