Posté le: Sam 25 Jan 2014 12:16 Sujet du message: [Fanfic] La Famille [Terminée]
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Bon, il serait peut-être temps de remodeler la présentation qui était un peu pourrie à chier
Donc, ceci est la première véritable fanfiction que je poste sur le forum et qui essaie de prendre la licence Code Lyoko avec plus de maturité et avec un côté plus sombre (sans arriver cependant à la cheville de "Bataille pour l'Espoir"... )
L'histoire se situe durant la saison 4 et est donc une version alternative de la fin de Code Lyoko : notre petite bande va se retrouver comme toujours confronté à Xana, mais va devoir composer également avec un mystérieux groupe terroriste, la police et des agents secrets qui semblent beaucoup s'intéresser à un certain Franz Hopper...
Evidemment, vu le postulat de base, il est évident que cette fiction n'est pas à mettre devant tous les yeux : en effet, sans atteindre le niveau de sadisme d'Oddye ou le niveau de gore d'Ikorih, cette fanfic pourrait éventuellement choquer certaines personnes en raison de la violence de certaines parties ou des propos dans le même style
Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne lecture et j'espère que vous apprécierez !!
La pièce était plongée dans la pénombre, seuls quelques rayons de lumière arrivaient à traverser les épais volets qui bloquaient les fenêtres.
Au centre de l'endroit se tenait un homme, bien droit : il devait avoir la vingtaine avec des cheveux blonds coupés courts et de grands yeux bleus. Il regardait impassiblement devant lui, en direction d'un immense fauteuil occupé par un homme caché dans l'ombre, à tel point que seules ses mains étaient visibles.
Ce dernier prit alors la parole :
- Edward Kant ?
- Oui, Monsieur ! répondit le blond rapidement.
- Bien, bien... Avant de te proposer de te joindre à nous, je t'ai bien observé... Et j'ai conçu un petit dossier...
- Et quelles conclusions en avez-vous tiré ? demanda Edward en transpirant légèrement.
- Tu as honnêtement du potentiel... Mais j'ai un dernier test à te soumettre pour vérifier ta loyauté...
L'homme mystérieux claqua bruyamment dans ses mains et Kant entendit un bruit sourd derrière lui : il se retourna vivement et vit devant lui un homme brun, ligoté et bâillonné, avec un tissu plaqué sur les yeux pour l'empêcher de voir l'endroit où il se trouve.
Le blond se tourna vers l'homme dans l'ombre et demanda :
- Qui est-ce ?
- Il s'appelle M. Kenny, c'est un ingénieur spécialisé dans l'automobile...
- Et qu'est-ce qu'il a fait ?
- Il était au mauvais endroit au mauvais moment...
Un léger silence s'installa, que Kant rompit en demandant :
- Et qu'est-ce que je dois faire, de mon côté ?
- Me prouver que tu sais obéir aux ordres... répondit l'interlocuteur en claquant des doigts.
Une partie de la pièce s'illumina alors brusquement, dévoilant une petite table basse sur laquelle se trouvait une lampe et un pistolet. Edward, ayant compris l'objectif, soupira, s'avança et prit l'arme dans sa main droite.
Il la soupesa et l'identifia après l'avoir longuement observé : il s'agissait d'un Smith & Wesson New Model 60, avec un barillet pouvant contenir cinq balles, une crosse en matière synthétique et un canon de trois pouces.
L'homme mystérieux, ayant remarqué l'intérêt de Kant pour l'arme, expliqua :
- C'est une de mes armes favorites... Facile d'utilisation, maniable, compacte et puissante... Bref, ce revolver fait généralement un carton !
En entendant le mot « revolver », le brun se mit à s'agiter vigoureusement en poussant de petits cris, pendant que l'homme dans l'ombre continuait son explication sans y prêter attention :
- Il faut que tu sois capable de m'obéir et pour ça, rien de plus qu'une application claire et précise... Tire-lui cinq balles dans la nuque, pas une de moins, pas une de plus !
Edward tilta légèrement, mais se ressaisit et se dirigea vers l'homme qui continuait de hurler en se débattant. Il se plaça derrière lui, inspira profondément et plaça le canon sur sa nuque.
Il resta immobile pendant quelques secondes jusqu'à ce que l'homme assis dans le fauteuil ne lui ordonne :
- Qu'est-ce que tu attends ? Tire !
Et c'est ce que fit Kant en détournant les yeux...
Le cadavre de M. Kenny s'écroula par terre sans un cri et Edward tira une seconde fois, tout en détournant le regard. Ce fut en tremblant qu'il tira les troisièmes et quatrièmes coups, mais un changement d'attitude vint au moment d'achever sa mission.
Il inspira un grand coup, se retourna brusquement et tira avec les yeux grands ouverts, tournés en direction du corps maltraité de sa victime. Il vit alors distinctement la balle rentrer à l'arrière du crâne déjà complètement détruit de M. Kenny et arracher un ultime morceau de matière cérébrale.
Ce fut à ce moment précis que l'homme claqua dans ses mains en disant distinctement :
- Parfait !
Il tapa une seconde fois et la lumière s'alluma d'un seul coup, aveuglant complètement Edward qui ne put qu'entendre la phrase qu'il espérait entendre depuis le début de cet entretien :
- Tu viens maintenant d'entrer dans « La Famille », Edward Kant !
Et voilà pour la nouvelle introduction qui ouvre cette fanfic, j'espère que je vous l'apprécierez et je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture !!
Dernière édition par Draynes le Mar 27 Juin 2017 12:01; édité 29 fois
Inscrit le: 02 Nov 2013 Messages: 248 Localisation: Arkham Asylum
Bon alors par où commencer...
Alors déjà ça:
Citation:
Après l'échec de mes précédentes fanfics, j'ai pris mon temps pour vous proposer une fanfic qui met beaucoup en avant les personnages annexes (vous allez comprendre) !
J'en doute un peu tu vois, j'ai "mesuré" ta fanfiction et elle fait à peine plus d'une page word, et encore tu sautes pas mal de ligne.
Surtout que bon je crois que toi et moi n'avons pas la même définition de l'expression "prendre son temps". Ta dernière fanfiction remonte à 11 jours, et en plus celle-là n'avait même pas été locké et pourtant tu te lances direct dans une autre.
Et puis bon tu vas pas me faire croire qu'il t'a fallu 11 jours pour faire une page, une page comme celle-là ça se fait facilement en une heure, deux à trois tout au plus si t'es lent et/ou que tu manques d'inspiration.
Mais j'ai un peu de mal à y croire, enfin je me trompe peut-être.
Bon venons-en au texte, je ne vois pas trop en quoi c'est différent de tes textes précédents tu sais, ta base ne m'a pas l'air très solide, et ton scénario manque de crédibilité. Perso il me fait pensé à un mauvais thriller.
Commençons donc par ceci:
Citation:
Hong se tourna vers l'homme debout au centre de la pièce et demanda :
- Qui es-tu ?
Le mystérieux personnage dit d'une voix rauque et abîmée :
- Je m'appelle Kant, Edward Kant ! Et je sais qui vous êtes !
Hong, surpris, demanda d'un ton étonné :
- Et qui suis-je ?
Kant répondit doucement :
- Vous êtes Lee Hong, le chef de la plus puissante triade hong-kongaise, les Dragons Rouges !
Lee Hong bégaya :
- Ou...Oui, c'est moi ! Vous vous y connaissez en milieu criminel monsieur !
Honnêtement, si j'étais le chef d'une triade et qu'un type débarque en me disant qu'il connaissait mon identité, j'aurais d'abord voulu savoir comment il l'a obtenu. Je ne me serais pas mis à bégayer comme la dernière des mauviettes. De plus j'aurais vérifié d'ou il venait, pourquoi est-ce qu'il voulait rejoindre ma triade, est-il digne d'un minimum de confiance...
Bref tuer quelqu'un n'importe qui peut le faire avec une arme à la main, c'est pas comme ça qu'on recrute chez les triades.
Ensuite ça:
Citation:
- Débarrassez moi de cadavre !
Attends une seconde...
Citation:
Après l'échec de mes précédentes fanfics, j'ai pris mon temps pour vous proposer une fanfic qui met beaucoup en avant les personnages annexes (vous allez comprendre) !
Okay... Donc tu te moques de nous en faites. Non franchement tu dis que t'as bien pris ton temps mais je vois qu'il manque un mot!! Ca prouve juste que tu t'es pas relu donc que t'as pas pris ton temps comme tu l'affirme.
Honnêtement je vois pas ce que t'essaie de faire.
Je me demande même si tu le fait exprès.
Voilà, mon com' est fini, allez je suis plus là. _________________
"Introduce a little anarchy. Upset the established order and everything becomes... CHAOS"
Merci pour ton avis Tyker et je tiens à préciser que les chapitres se feront toujours dans le même ordre (secte, police, lyoko-guerriers) et que je me suis rendu compte que le premier chapitre était beaucoup trop complexe, avec trop de nouveaux personnages, alors je vais le refaire et je pense que je le posterai mercredi ou jeudi ! _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 14 Déc 2014 19:00; édité 1 fois
Complexe(adj) : Désigne les fictions développant subtilement une intrigue d'un niveau supérieur sans même se faire remarquer. Ladite intrigue n'est pas possible à deviner par les lecteurs et est peaufinée des heures durant.
Ex : "L'échiquier est la fiction la plus complexe du forum."
Nous noterons que la fiction susnommée ne se qualifie pas ouvertement de complexe. Mais qu'un auteur qui s'est fait locker une dizaine de fois affirme après une dizaine de jours avoir fait un chapitre "complexe" suffit à me tirer un sourire narquois et arrogant. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Une pensée à Georges R.R. Martin alors. Parce que le Trône de Fer est largement plus "complexe" que ton chapitre, et il ne l'a pas réécrit. Soit tu prends tes lecteurs pour des imbéciles soit tu te considères comme un génie. _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Il faut savoir, avant de lire, que j'ai remanié de A à Z ma fanfiction: de ce fait, à part l'histoire du meurtre et le personnage de Kant, RIEN n'est repris de l'introduction complètement raté que j'ai posté il y a maintenant beaucoup de temps !
J'ai essayé de rajouter dans ce premier chapitre tout ce qui n'y avait pas dans le précédent, c'est à dire de la longueur (le chapitre fait 9 pages Word en 12) et des descriptions donc, j'espère que vous apprécierez !
Sur ce, trêve de blablas inutiles, voici le chapitre 1 !!
Spoiler
Chapitre 1 :
Le jour venait de se lever sur la ville de Paris, encore envahie par la brume matinale.
Les rayons du soleil levant filtraient à travers la brume et les fenêtres du collège-lycée Kadic, dans le XVème Arrondissement de Paris.
Un jeune garçon regardait par la fenêtre ce magnifique spectacle : c'était un petit blond, avec de grands yeux bleus et une tenue entièrement bariolée, principalement violette.
Soudain, une voix résonna derrière le garçon, gâchant ce moment de pur contemplation :
- Bon, tu te dépêches, Odd, on va être en retard !
Le dénommé Odd détourna les yeux de la fenêtre et fixa en souriant son colocataire, un jeune garçon brun avec des yeux marrons, un tee-shirt vert et des chaussures marrons qui tapait imperturbablement des pieds devant l'entrée de la chambre.
Odd s'avança doucement avec un grand sourire, puis il dit d'une voix moqueuse :
- Oh, ça va Ulrich, il n'y a pas le feu !
Ulrich soupira, se tourna vers la porte, l'ouvrit et dit sans se retourner :
- Si tu me cherches, je suis avec les autres au réfectoire !
Sur ses mots, il quitta la pièce en refermant la porte derrière lui.
Odd soupira et marmonna :
- Il pourrait être de meilleure humeur, le matin, quand même !
Puis il détourna le regard de la porte et regarda la «porcherie», comme l'appelait Ulrich, dans laquelle il dormait avec ce dernier.
La chambre était complètement sans dessus-dessous, des vêtements traînaient sous le bureau, au milieu des morceaux de chips et des bouts de feuilles qui reflétaient bien les soirées qu'Ulrich passait à essayer de faire les rédactions demandés par les profs.
Odd se mit à sourire quand il entendit des bruits dans un des tiroirs de la grande armoire qui regroupait tout l'indispensable et il plongea les mains dedans....pour en sortir un petit fox-terrier à poil court, qui se mit à japper et à lécher son maître avec toute l'énergie dont il disposait.
Odd demanda lentement à l'animal :
- Alors, Kiwi, on va se promener ?
L'animal aboya pour montrer son accord, le cri de l'animal étant étouffé par Odd et il sortirent en prenant bien soin de refermer la porte derrière eux.
Quelques minutes plus tard, Odd se baladait dans le parc du collège en regardant distraitement Kiwi, qui gambadait joyeusement et s'arrêtait à chaque arbre quasiment pour faire ses besoins.
L'excentrique ne pouvait s'empêcher d'admirer la simplicité de vie de son animal : il mange, il fait ses besoins, il joue et il dort.
- Ce doit être la vie parfaite ! Se dit intérieurement le blond en voyant son chien gambader joyeusement.
Alors, Odd s'allongea sur l'herbe fine et douce du parc, rappela son chien en sifflant doucement et commença à regarder les nuages.
Il ne détourna pas un seul instant son regard, même quand Kiwi vint s'allonger au creux de son bras. Il oublia ses amis qui l'attendaient au réfectoire, les cours.... Il se concentra juste sur la contemplation des nuages qui avançaient paisiblement grâce au vent qui faisait également doucement bouger la mèche assez spéciale du blagueur de service.
Au bout d'un moment à contempler les nuages, il remua le bras, se redressa sur les genoux et regarda sa montre : il était 9h30. Odd haussa les épaules et dit en baillant :
- Les cours commencent dans une demi-heure, on a le temps n'est ce pas, Kiwi ?
Mais le chien ne lui répondit car il dormait paisiblement au creux du bras de son maître.
L'excentrique sourit tendrement et enlaça doucement et amoureusement son toutou préféré, puis il se laissa doucement gagner par le sommeil, il ferma les yeux et s'effondra contre un arbre, endormi.
Au bout de plusieurs heures de sommeil, une main se posa brutalement sur l'épaule d'Odd, qui se réveilla en sursaut : devant lui se tenait Mr Delmas, qui lui tenait fermement le bras et Jim, qui maintenait Kiwi contre son ventre pour l'empêcher de s'enfuir.
Le proviseur regarda sa montre et dit d'un ton brusque au blond, qui se remettait lentement de son réveil brutal :
- Les cours ont commencé depuis plus de deux heures, Mr Della Robbia ! Heureusement que ma fille vous a vu vous diriger vers le parc parce que nous étions prêt à appeler la police pour signaler votre disparition ! Et deuxièmement...
Le proviseur tendit son autre main vers Kiwi, qui se débattait en hurlant à la mort, et il demanda sans se préoccuper des supplications de la bête :
- Est ce que je peux savoir ce que fait ce chien dans mon établissement ? Il est pourtant clairement stipulé que les animaux domestiques sont interdits dans l'enceinte du collège !
Odd leva lentement la tête et plongea son regard bleu azuré dans les yeux noirs du proviseur, qu'il soutint pendant quelques minutes sans rien dire.
Le silence et le conflit de regards ne fut interrompu que par les gémissements incessants du chien, que Jim essayait de faire taire par tous les moyens.
Le proviseur rompit le silence en soupirant et en disant :
- Vu que vous ne voulez pas parler, Mr Della Robbia, l'affaire va se terminer dans mon bureau !
Sur ses mots, il saisit le fautif par le bras et l'entraîna vers l'administration, suivi par Jim qui empêchait le chien de s'échapper pour rejoindre son maître...
Pendant ce temps, l'ambiance est assez sombre dans le bureau du commissaire du XVème Arrondissement.
La pièce est remplie d'antiquités, comme un vieil ordinateur installé sur un vieux, mais luxueux bureau qui renferme plusieurs grands tiroirs dans lesquels le commissaire range toutes ses affaires.
Sur les murs sont collés une multitude d'articles de journaux relatant des faits divers, mais également des vieilles décorations de guerre (médailles...) qui sont placardés dans une grande vitrine placée juste en face de la porte.
Mais la plus vieille et respectueuse antiquité est bien sans conteste l'homme assis devant l'ordinateur, en train de taper inlassablement les lignes d'un rapport de police qu'il devra présenter lors de la prochaine réunion.
Le commissaire doit avoir une soixantaine d'années, il a de courts cheveux bruns avec des mèches blanches, notamment autour des oreilles, une grosse moustache noire et une barbe des premiers jours.
Il porte un uniforme de policier bleu avec un képi et une matraque, avec une grosse bosse sur la jambe qui trahit l'emplacement d'une arme.
Au bout d'un moment à taper, le commissaire soupira, se leva lentement en faisant attention à son dos et sortit du bureau en refermant la porte à clé. Il avança lentement dans le commissariat et arriva dans la salle commune, dans laquelle se trouvait deux policiers en train de discuter tout en prenant un café.
Le premier policier est un grand blond aux yeux bleus qui doit être âgé d'une trentaine d'années, il possède une longue barbe et une grosse moustache touffue.
Le second policier est de dos, donc le commissaire ne put voir que ses longs cheveux noirs qui lui arrivent aux épaules.
Le commissaire toussota légèrement, ce qui fit sursauter les deux policiers, qui se retournèrent immédiatement et fixèrent leur patron en attendant les ordres qu'il allait sûrement leur donner.
Le commissaire soupira de nouveau et demanda au premier policier :
- James, va voir si le médecin légiste a trouvé quelque chose sur le corps de la dernière victime.
Le dénommé James fit un signe de la tête positif, puis sortit de la pièce, laissant le commissaire seul avec le second policier.
Le commissaire fixa un instant le second policier, qui possédait de grands yeux verts qui pouvaient exprimer une facette de sentiments exceptionnelle.
Le second policier se mit à sourire et demanda d'une voix tranquille et posée au commissaire :
- Alors, commissaire Pater, qu'est ce que je dois faire ?
Le commissaire Pater ne répondit pas à sa question, mais il demanda :
- Où est passé votre collègue, Tramos ?
Tramos dit lentement :
- McLaren ? Il est en train d'interroger la veuve de la dernière victime, il est doué pour faire parler les femmes !
Pater se mit à sourire, puis enchaîna en disant :
- Préviens le qu'il y aura un briefing dans une vingtaine de minutes !
Tramos hocha la tête et sortit son téléphone pendant que Pater se retournait et sortait lentement de la pièce.
Pendant ce temps, dans une maison à proximité de la Seine
McLaren se tenait, immobile, assis sur le canapé en train de regarder la veuve qui pleurait toutes les larmes de son corps.
C'était un bel homme : il mesurait environ 1m95, avait des cheveux blonds coupés courts et de grands yeux marrons qui fixaient la veuve avec compassion et pitié.
Il tenait dans sa main un carnet dans lequel il notait toutes les déclarations de la femme qui se tenait devant lui.
La veuve, elle, était une belle femme d'environ 40 ans, avec de longs cheveux bruns et des grands yeux bleus rougis par les larmes.
McLaren demanda d'une voix douce et compatissante :
- Mme Kenny, est ce que votre mari s'était fait des ennemis ?
Mme Kenny sécha ses larmes, puis répondit d'une voix enrouée :
- N..Non, Jacques n'avait aucun ennemi, tous ses collègues de bureau l'adoraient, il n'avait aucun problème d'argent, aucune dette.. Rien !
Et elle repartit de plus belle dans une crise de larmes.
McLaren regardait la scène avec compassion quand il sentit que son téléphone vibrait : il le sortit doucement et regarda le message qui disait :
- Briefing dans 20min ! Tramos
Immédiatement, McLaren rangea son carnet dans sa poche, s'approcha de la veuve éplorée et lui dit :
- Mme, je dois y aller ! Contactez-nous si d'autres informations vous reviennent en tête !
Et sur ses mots, il sortit de la maison tout en lançant un dernier regard de biais à la veuve...
30 min plus tard au commissariat de police du XVème Arrondissement
Cinq personnes se tenaient autour d'une grande table au milieu de la salle de réunion située au rez de chaussée du commissariat, en face de la rue. Au milieu de la table était posée une grande carte de Paris, avec des punaises rouges plantés à des endroits précis de la carte. La carte était entourée par cinq photos représentant des hommes bruns, tous d'une quarantaine d'années à vue d’œil.
Le commissaire Pater trépignait du pied en pestant contre le retard de McLaren, Tramos et James discutaient tranquillement dans un coin de la pièce, un homme en tenue de médecin examinait la carte et un homme en costard regardait fixement la porte.
Au même moment, McLaren entra en trombe dans la pièce, complètement essoufflé sous les regards amusés de ses collègues et le regard assassin du commissaire qui dit d'un ton sec :
- Vous êtes en retard, McLaren !
McLaren répliqua en reprenant son souffle :
- Il y avait des bouchons et les automobilistes n'ont pas voulu me laisser passer, malgré le gyrophare !
Soudain, une voix moqueuse résonna dans le dos de McLaren :
- Vous savez encore comment vous servir du gyrophare de la voiture ?
McLaren ouvrit la bouche, mais ce fut le commissaire Pater qui répliqua :
- Agent Smith, si vous êtes là, c'est uniquement parce que le gouvernement l'a exigé, alors taisez vous et écoutez mes hommes !
L'agent Smith, piqué au vif, se renfrogna dans un coin de la pièce pendant que le commissaire Pater, après l'avoir fusillé du regard, se tourna vers la carte et commença :
- Mrs, vous savez comme moi qu'un meurtre étrange a eu lieu dans le XVème Arrondissement de Paris récemment ! Je vais laisser le Dr Valentine vous présenter les circonstances du meurtre !
Le Dr Valentine releva les yeux de la carte : c'était un homme noir au crane rasé d'une quarantaine d'années qui portait une blouse blanche de médecin et des gants en latex blancs.
Le docteur s'éclaircit la voix, puis commença à parler en désignant la première photo :
- Notre victime se nomme Jacques Kenny, c'était un ingénieur spécialisé dans l'automobile, qui a été enlevé il y a 2 jours et qui a été retrouvé mort dans un conteneur en route pour la déchetterie ! D'après mon rapport d'autopsie, il a été tué de 5 balles de revolver dans la nuque, il n'a rien pu faire !
McLaren enchaîna en disant :
- Sa veuve avait signalée sa disparition il y a 2 jours, quand elle s'étonnait qu'il ne soit pas revenu du travail !
James s'avança à son tour, se posta devant la carte et désigna une à une les autres photos en disant :
- Il y a eu d'autres meurtres avec le même mode opératoire ces deux dernières semaines : à chaque fois, la victime était enlevée le jour avant la découverte de son corps et elle a été tuée à chaque fois d'une ou deux balles dans la tête ! Tous les indices concordent pour dire qu'on a affaire à un tueur en série !
L'agent Smith fit un petit rire dédaigneux, puis enchaîna en disant :
- Les services secrets ont mené l'enquête de leur côté et soupçonnent un groupe terroriste regroupant les plus grands et plus puissants criminels de la planète, « La Famille », d'être responsable de cette série de meurtres ! Selon nos informations, leur QG serait situé à Paris !
Tramos, complètement incrédule, demanda à l'agent en fronçant les sourcils :
- Et comment pouvez vous affirmer que cette secte est responsable de cette série de meurtres ?
L'agent Smith continua, toujours sur ce même ton dédaigneux et supérieur :
- Nous avons un agent infiltré dans la secte, qui nous a fourni le signalement physique d'un homme qu'il a vu, mort au milieu d'une salle de réunion ! Et l'homme décrit correspond trait pour trait à Jacques Kenny !
McLaren demanda alors sur un ton ironique :
- Alors, si vous êtes sur que c'est ce groupe terroriste qui est responsable, pourquoi vous ne le démantelez pas ?
Smith soupira et continua sur un ton empli de mépris :
- De un, nous n'avons pas de preuves concrètes et de deux, ce sont les criminels les plus puissants : d'un point de vue politique, ils sont intouchables !
Les policiers écoutaient en fronçant les sourcils jusqu'à ce que le Dr Valentine fasse une remarque :
- En tout cas, si cette organisation est responsable de ces meurtres, ça ne veut pas dire que c'était à chaque fois la même personne qui tuait les victimes ? Parce que le dernier meurtre était d'une violence sans précédent comparé aux précédents meurtres ! La tête de l'homme était presque complètement arrachée, il était presque impossible de l'identifier !
L'agent Smith regarda fixement le médecin légiste, puis confirma en souriant :
- En effet, Dr Valentine, ce n'est pas le même tueur à chaque fois, ce qui explique les différences radicales de violence que l'on peut apercevoir dans la tête des victimes, au sens propre du terme ! Sur ce, je vous laisse, j'ai une réunion au QG !
Sur ces mots, l'agent Smith sortit tranquillement de la pièce en sifflant, et referma la porte derrière lui.
Après que l'agent soit parti, le commissaire soupira bruyamment et marmonna, sous le regard amusé des autres personnes présentes dans la pièce :
- Cet agent commence sérieusement à me casser les pieds à nous prendre de haut ! Mais bon, passons à la suite du briefing, veuillez tous regarder cette carte !
Les policiers se rapprochèrent ainsi que le Dr Valentine et ils regardèrent tous les punaises rouges pendant que le commissaire Pater demandait :
- Observez bien la position des punaises, qui correspond aux endroits où les cadavres ont été trouvés ! Vous ne remarquez pas quelque chose de particulier, Mrs ?
Les policiers regardèrent fixement les punaises pendant quelques minutes, jusqu'à ce que McLaren brise le silence en disant :
- Si on réunit par des traits les cinq punaises, on obtient un cercle ! Et le centre de ce cercle est cet endroit !
McLaren posa son doigt sur un endroit de la carte pile au centre du cercle puis il demanda :
- Commissaire, quel est cet endroit ?
Le commissaire Pater fit un sourire désolé puis lui dit :
- Je suis vieux, McLaren, et j'ai la mémoire qui faiblit ! Si je vous ai convoqué, ce n'est pas pour rien ! Sinon, je vous aurais juste dit « Rendez-vous à cet endroit ! »
Soudain, Tramos, qui regardait fixement la carte depuis cinq minutes, posa son doigt sur le bâtiment et dit :
- Je crois que c'est le collège-lycée Kadic, commissaire ! Ma fille est scolarisée là-bas, donc je connais à peu près l'emplacement sur la carte !
Le commissaire Pater regarda son employé en souriant puis il se tourna vers ses hommes et dit :
- Il est temps de faire quelque chose, Mrs ! Il faut qu'on empêche cette «organisation», comme dirait l'agent Smith, de commettre de nouveaux meurtres ! On va se constituer en équipe !
Pater désigna de sa main ripée Tramos et James, puis leur dit :
- Vous deux, vous allez réinterroger les veuves des victimes et les personnes qui ont découverts les corps afin de trouver d'éventuels nouveaux indices !
Sans attendre de réactions, il se tourna vers le Dr Valentine qui observait la scène, adossé au mur avec les bras croisés, et il lui dit :
- Vous, docteur, vous allez réexaminer les cadavres de nos victimes pour voir notamment si c'est la même arme de même calibre qui les a tués !
Le Dr Valentine hocha la tête pour montrer son accord pendant que le commissaire se tourne vers McLaren et lui dit :
- McLaren, tu viens avec moi ! On va interroger les gens du collège-lycée Kadic et j'ai besoin de quelqu'un qui sait s'y prendre avec les enfants !
McLaren acquiesça d'un signe de tête avec un sourire détendu, puis le commissaire termina en disant :
- C'est tout ! Rompez !
Un à un, les policiers et le docteur sortirent de la pièce. Le commissaire jeta un coup d’œil rapide à la pièce, soupira, se retourna en se tenant le dos, sortit et referma la porte derrière lui à clé après avoir éteint la lumière.
Soudain, après plusieurs longues minutes de silence, une ombre passa devant la fenêtre, sortit un appareil et fit un cercle dans cette même fenêtre. Après quelques minutes, une main passa dans le trou formé par l'appareil et ouvrit la fenêtre en ne faisant aucun bruit.
L'homme masqué s'introduisit dans la salle de réunion, s'avança doucement et ferma d'un geste sec les rideaux donnant sur la rue ainsi que ceux donnant sur la salle de réception.
Au même moment, la réceptionniste, qui regardait distraitement dans la direction de la salle de réunion, vit les rideaux se fermer brusquement. Elle sursauta, mais prit son courage à deux mains et se dirigea lentement vers la salle de réunion, le bruit de ses talons résonnant sur le carrelage de la salle de réception.
L'homme masqué, alerté par le bruit des talons, sortit rapidement son portable et prit en photo, en faisant bien attention de ne pas activer le flash, la carte avec les punaises et les photos des victimes.
La réceptionniste, alertée par un petit bruit venu de la salle de réunion, ouvrit brusquement la porte, mais il n'y avait personne.
Interloquée, elle entra dans la salle et rouvrit les rideaux, faisant passer un minimum de lumière dans la pièce.
La femme réexamina une dernière fois la sombre pièce, puis elle dit à voix haute :
- Ça doit être mon imagination ! Je me mets à perdre la boule !
Sur ses mots, elle referma doucement la porte derrière elle, sans voir que la fenêtre donnant sur la salle était ouverte....
Pendant ce temps, l'homme masqué enleva son masque tout en restant penché sous la fenêtre, puis il se redressa en reprenant son souffle.
Son costard était un peu froissé, mais il parvint quand même à regarder les photos prises à la va-vite dans la salle de réunion.
Au bout d'un moment, l'agent Smith posa son doigt sur son téléphone, plus précisément sur le centre du petit cercle formé par les punaises, puis il étouffa un cri, sélectionna un contact dans son répertoire et lui envoya les photos avec comme message :
- D'après la carte, des indices se trouvent au collège-lycée Kadic ! Rendez-vous là-bas ! Pater et ses hommes doivent déjà y être ! Smith
Après avoir terminé son message, Smith rangea son téléphone dans sa poche et retourna dans la rue en sifflant comme si de rien n'était, sans voir la personne qui le surveillait à travers les rideaux restés fermés de la salle de réunion.
Le mystérieux bonhomme se mit à sourire, puis sa tête disparut du champ de vision...
5min après la fin de la réunion
Odd se tenait droit sur sa chaise et fixait d'un œil imperturbable le proviseur qui lui répétait depuis maintenant plus de 20 min le même sermon :
- Votre comportement est inacceptable, Mr Della Robbia ! Vous séchez volontairement les cours et vous vous permettez en plus de ramener ce...chien dans mon établissement !
Tout en disant ça, le proviseur se tourna et dévisagea d'un geste de la main le chien emprisonné dans les bras de Jim et qui hurlait à la mort.
Odd dit d'un ton tranquille au proviseur qui se retourna immédiatement pour le dévisager :
- Comme je vous l'ai déjà répété, ce chien n'est pas à moi ! Et je ne voulais pas sécher les cours, j'étais juste parti promener Kiwi...
Odd s'interrompit immédiatement et se mordit la langue : il venait de faire une immense boulette. Le proviseur l'avait d'ailleurs remarqué et il souriait sous sa barbe noire, il se leva, dévisagea le blond qui ne savait plus où se mettre et il commença sa phrase :
- Et bien, Mr Della Robbia, vous savez comme moi que vous allez être...
Mais il fut interrompu par l'arrivée en trombe du jardinier dans son bureau. Le jardinier, de son nom Michel Rouiller, était un homme d'une quarantaine d'années avec des cheveux noirs et des yeux de la même couleur. Il portait une chemise jaune avec des traits rouges et une salopette verte de jardinier. Son visage était rouge et il était complètement essoufflé, preuve qu'il avait couru une longue distance.
Le proviseur dévisagea le jardinier et demanda d'une voix rauque et mécontente :
- Qu'est-ce que vous voulez, Michel ?
Mr Rouiller dit lentement, en reprenant son souffle :
- Il y a...des policiers...devant la grille..ils demandent...à vous parler !
Le proviseur, étonné, marmonna :
- Des policiers devant mon établissement ? Mais pourquoi...
Soudain, Delmas s'interrompit, fixa brièvement Odd puis se tourna vers Jim qui maintenait toujours Kiwi et lui dit :
- Surveillez Mr Della Robbia, Jim !
Le surveillant acquiesça d'un signe de la tête et le proviseur se précipita vers la porte. Il s'apprêtait à la franchir quand il se ravisa, un sourire émergea sur son visage et il demanda sans se retourner :
- Jim, pouvez-vous allez me chercher les amis de Mr Della Robbia et les amener dans mon bureau ? Moi, je vais «escorter» Odd !
Odd fronça les sourcils en remarquant que le proviseur avait utilisé son prénom mais il ne put répliquer car Delmas le saisit violemment par le bras et le traîna de force hors de la pièce.
Pendant ce temps, devant la grille, le commissaire Pater grognait en regardant sa montre :
- Ça va faire 5min que ce jardinier est parti ! Il n'y a personne dans ce lycée ou quoi ?
McLaren étouffa un sourire en voyant son patron grogner comme il le faisait tout le temps. Au lieu de répliquer, il saisit son portable qui venait de vibrer et il lut rapidement le visage du Dr Valentine qui disait :
- D'après les blessures et après l'analyse des balles, je peux affirmer que c'est le même calibre ! Pour savoir si c'est la même arme, il va falloir attendre quelques heures, le temps que les analyses se terminent !
Il se tourna rapidement vers le commissaire Pater et lui dit :
- C'est le même calibre d'après le Dr Valentine !
Le commissaire sourit et dit d'une voix faible tout en se tenant le dos :
- J'en étais sur ! Ah...mon dos me fait encore plus souffrir que d'habitude, ce n'est pas normal !
Soudain, le commissaire s'adossa à la voiture de police derrière lui et sourit en voyant arriver trois personnes : le jardinier et un barbu qui traînait un enfant derrière lui.
Le proviseur arriva devant les policiers et demanda tout en maintenant Odd pour qu'il ne parvienne pas à s'enfuir :
- Qu'est-ce que vous voulez, Mrs ?
McLaren, au lieu de répondre directement à la question, répliqua en regardant Delmas avec un regard assassin :
- Que vous lâchiez cet enfant en premier lieu !
Delmas se tourna vers le commissaire Pater qui le fusillait également du regard et, en soupirant, il lâcha Odd qui s'effondra sur le sol et courut en direction des bâtiments.
Le proviseur suivit distraitement Odd du regard, puis se retourna pour fixer les policiers qui demandèrent :
- Est-ce que vous pouvez ouvrir cette grille ? Nous devons interroger tous les élèves et le personnel de ce lycée !
Delmas ouvrit la bouche,mais ce fut le jardinier qui répliqua à sa place :
- Et peux-on savoir pourquoi ?
Le commissaire Pater répondit simplement :
- Affaire lié à la Sécurité Nationale ! Maintenant, vous nous laissez rentrer !
Delmas soupira bruyamment et fit un signe de la tête au jardinier, qui ouvrit les grilles dans un bruit horrible.
McLaren répliqua en souriant :
- Eh ben, c'est pas trop tôt !
Et, sur cette phrase, il passa avec le commissaire Pater sur le chemin de terre sans adresser un seul regard au proviseur, et ils s'engagèrent dans le parc en direction des bâtiments.
Le proviseur les regarda s'éloigner et demeura silencieux, jusqu'à ce que le jardinier lui glisse dans le creux de l'oreille :
- Et s'ils les trouvent ?
Delmas sourit et dit lentement :
- Ils ne les trouveront pas, Michel, faîtes-moi confiance ! Maintenant, retrouvez-moi Della Robbia et que ça saute !
Le jardinier sursauta et partit en courant dans le parc, pendant que le proviseur refermait les grilles et s'engageait sur le chemin de terre à la suite des policiers.
Mais, pendant ce temps, dans une grosse berline noire garée un peu plus loin, un homme en costard-cravate noir avec une oreillette et de grosses lunettes de soleil noires observait le proviseur s'éloigner avec des jumelles.
Il se tourna vers son collègue assis du côté passager, qui n'avait rien en commun avec lui : en effet, c'était un grand hispanique baraqué portant un chapeau de cow-boy et un débardeur bleu qui faisait ressortir ses muscles gros comme des pastèques. Il fixa longuement son collègue puis demanda à l'homme assis à l'arrière :
- Smith, t'es bien sur que c'est ici ?
L'agent Smith se mit à sourire dans l'ombre et répliqua calmement :
- Je suis sur que ce collège est le centre du cercle formé par les punaises, Oblong ! Arrête de t'inquiéter et trouve-moi une entrée !
L'agent Oblong soupira, posa ses jumelles sur le tableau de bord et dit :
- Il y a bien une petite entrée dans le mur d'enceinte, mais..
Ce fut le troisième agent qui répliqua avec un fort accent mexicain :
- Mais quoi ?
Oblong se tourna vers Smith et demanda :
- Pourquoi on a pas parlé à nos supérieurs de cette histoire ? Ils auraient pu nous envoyer des renforts...
Smith poussa un soupir agacé et répéta ce qu'il avait déjà dit plus de 10 fois :
- De un, le colonel n'aurait jamais consenti à cette opération et de deux, il n'y a que toi, Sanchez et moi qui sont affectés à la recherche d'éléments pour se débarrasser définitivement de «La Famille» ! Les autres agents sont déjà occupés à interroger les membres de «La Famille» qui ont été capturés, alors arrête de te plaindre et allons-y dans ce collège !
Les trois hommes s’apprêtèrent à sortir de la voiture jusqu'à ce que Sanchez demande :
- Le proviseur ne vous paraît pas suspect, non ?
Smith arrêta de bouger, se tourna vers Oblong qui avait entrouvert la porte et dit :
- Oblong, reste là et fais-moi une recherche sur les employés de ce lycée !
Oblong soupira, referma la portière, saisit son portable et marmonna tout en voyant Smith et Sanchez se diriger vers la grille :
- Comme d'habitude, c'est moi qui est mis à l'écart !
Pendant ce temps au QG de «La Famille»
Un homme entra tranquillement dans une vaste pièce sombre et peu décorée, seulement quelques vieilles tapisseries bordaient les longs murs faits en briques. Dans cette immense salle de réunion se trouvait un homme assis dans l'ombre, sur une sorte de trône avec des accoudoirs qui illuminaient de leur blancheur les côtés de la pièce, mais ne dévoilait pas l'homme au centre, qui était en train de discuter avec un autre homme inconnu et Edward Kant, la nouvelle recrue de «La Famille».
L'homme s'arrêta sur le pas de la porte et toussota légèrement : les trois hommes se retournèrent brusquement et se mirent à sourire en voyant l'homme mystérieux.
Le chef tendit la main et dit à voix haute :
- Viens t'asseoir parmi nous, Delano !
Le dénommé Delano se mit à sourire et s'avança pour aller s'asseoir à côté de Kant. L'homme inconnu, soupçonneux, demanda :
- Tu devrais pas être au boulot, là ?
Delano sourit et dit d'une voix tranquille :
- Je te rappelle qu'on est vendredi soir, Dexter, je suis en congé, là !
Le dénommé Dexter se tut et se raplatit sur sa chaise pour écouter Delano.
De son nom complet Blake Dexter, le dernier membre influent de «La Famille» était un cow-boy d'une cinquantaine d'années, portant un chapeau de cow-boy blanc assorti à sa tenue, toute blanche également. Il avait des yeux bleus comme la mer, un crane chauve et il fixait Delano avec méfiance.
Soudain, il sortit une immense mitrailleuse avec deux chargeurs superposés sur les côtés de l'arme qu'il posa sur la table sous le regard émerveillé de Kant qui demanda :
- Où est-ce que vous avez eu cette arme, Mr Dexter ?
Dexter sourit et répondit calmement :
- Je suis un trafiquant d'armes, j'ai juste eu à l'acheter ! Et appelle-moi Dexter, simplement !
Soudain, un léger toussotement se fit retentir et les deux hommes relevèrent la tête pour voir le chef qui les fixait avec un regard sombre et qui demanda :
- J'espère que nous ne vous dérangeons pas ?
Dexter répliqua en disant d'une voix rapide et un peu inquiète :
- Excuse-nous, Patron !
Kant déglutit en voyant son patron, mais il déglutit encore plus en voyant le regard de Delano, un regard meurtrier et dénué de sentiments. Il s'arrêta donc de regarder la mitrailleuse et se concentra sur son patron.
Delano pensa :
- Ce type est très influençable, il pourrait me servir !
Cependant, il vit Dexter qui se raplatit sur sa chaise, rangea sa mitrailleuse dans une mallette placée à côté de sa chaise et se pencha pour écouter son patron. Il croisa le regard de Delano, mais ne broncha pas comme Kant, ce qui fit sourire silencieusement Delano qui pensa :
- Celui-là, par contre, je vais devoir le surveiller de près ! Il risque de me causer des problèmes !
Delano, perdu dans ses pensées, fut rappelé à l'ordre par son chef qui demanda :
- Alors, t'as réussi à chopper le gamin ?
Delano se tourna vers son chef et répliqua, sur le même ton tranquille :
- Les flics étaient en train d'interroger les élèves et je crois même avoir vu les services secrets, donc...
Le chef fronça les sourcils, se tourna vers Kant qui l'observait et il commença :
- Je pense qu'il est temps de lancer l'offensive, Kant ! Je te fournirai les gars et les armes, vous attaquerez dans quelques jours, il faut qu'on choppe cette bande de gamins à tout prix ! Ce sont les sujets idéaux pour nos expériences !
Kant se mit au garde-à-vous et répondit :
- A vos ordres, Mr Blackwell !
Sur ses mots, il quitta la salle sans un regard en arrière.
Blackwell soupira et dit, tout en restant dans l'ombre :
- Il faudra le surveiller, ce nouveau, on sait jamais ce qui pourrait lui arriver.
Dexter répliqua en plaisantant :
- C'est surtout ses victimes qui devraient avoir peur !
Le regard acide que lui lança Blackwell le fit taire immédiatement. Le chef se tourna vers Delano et demanda :
- Le contact au lycée Kadic ?
Delano acquiesça d'un signe de la tête, ce qui fit sourire Blackwell qui se tourna vers Dexter qui ne savait plus où se mettre. Le chef demanda :
- Les autres membres sont en route ?
Dexter acquiesça d'un signe de tête et ajouta :
- Les plus recherchés sont déjà arrivés donc...
Blackwell sourit encore et resta muet pendant une vingtaine de secondes avant de dire :
- Réunion terminée !
Voilà pour le premier chapitre ! Je tiens à préciser que les "dialogues" soulignées sont des SMS !
Voilà, n'hésitez pas à dire ce que vous pensez dans les commentaires et à bientôt j'espère ! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:53; édité 5 fois
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2317 Localisation: Territoire banquise
Ah ben putain, bénie soit la prison. C'est beaucoup mieux qu'avant. Pour la forme, c'est bien plus travaillée.
Je ne peux pas encore juger le scénario car il y a beaucoup de zones d'ombre. En tout cas ça s'enchaine plutôt logiquement, même si certaines scènes sont un peu incohérentes avec la réalité du fait sans doute de ton manque de connaissance (Par exemple, l'analyse du calibre torchée en dix minutes ou carrément les services de renseignement qui vont jusqu’à voler les données de la police nationale, à moins que ça ne cache un truc plus complexe derrière) mais bon, ça tient la route.
Continue à prendre ton temps comme ça pour la suite _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
POURQUOI ECRIRE EN SI GROS ! EST-CE QUE CELA REND LE TEXTE PLUS INTERESSANT ? _________________
"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte
"L’élévation d’un homme au-dessus des autres ne se justifie que s’il apporte à la tâche commune l’impulsion et la garantie du caractère." - Charles de Gaulle
Icer : Je te remercie pour tes encouragements ! Et c'est vrai que l'histoire du calibre a été vite expédiée, je n'avais pas du tout pensé à cette incohérence scientifique.
Pour le comportement "étrange" des services de renseignement, ce sera expliqué vers la moitié de la fanfic environ !
Kerian : Si j'ai écris aussi gros que ça (même si je l'ai modifié à l'heure ou je poste ce message), c'était uniquement parce que je pensais que ce serait plus agréable à l'oeil.
Et non, ça n'était pas dans le but de rendre le texte plus intéressant . _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 14 Déc 2014 19:01; édité 1 fois
Tout d'abord, je tenais à remercier Icer de m'avoir débloqué , il est donc temps d'introduire le second chapitre !
J'ai une information à vous transmettre :
- Les chapitres seront souvent emboîtés les uns dans les autres jusqu'au quatrième : ce chapitre 2 commence après l'arrivée des policiers à Kadic
Voilà, sur ce trêve de blablas voici le chapitre 2 !!
Spoiler
Chapitre 2 :
Le proviseur lâcha Odd, qui se mit à courir sans se retourner en direction du parc. Le félin blond se demandait, tout en essayant de mettre le plus de distance possible entre lui et le proviseur, pourquoi Delmas avait un comportement aussi étrange avec lui.
- Mais qu'est ce que j'ai fait de si grave ? Se demanda Odd en continuant à courir, malgré le point de côté qui commençait à doucement arriver.
Au bout d'un moment à courir, le blagueur s'effondra sur l'herbe froide, le souffle coupé. Ses joues étaient aussi rouges qu'après un coup de soleil, il respirait difficilement et rapidement tout en se tenant la poitrine, là ou un point de côté le faisait méchamment souffrir.
Après quelques longues minutes de repos, le félin se redressa subitement : il entendit des pas se diriger rapidement vers l'endroit où il était allongé. Il se remit à courir et s'arrêta devant une sorte de petite remise dont les murs étaient faits en métal.
Odd sourit et marmonna :
- La cabane du jardinier ! L'endroit idéal pour me cacher en attendant que cette poursuite cesse !
Sur cette phrase, il se précipita vers la porte, l'ouvrit tout en s'étonnant qu'elle ne soit pas fermée à clé, se faufila dans la remise et ferma la porte sans faire le moindre bruit.
Quelques secondes après qu'Odd ait refermé la porte, le jardinier arriva en trombe dans la petite clairière. Il regarda autour de lui puis, d'un seul coup, se retourna vers sa remise et aperçut une petite masse de cheveux blonds dépasser de la fenêtre situé sur le côté droit de son lieu de travail.
Michel Rouiller sourit et avança doucement vers la porte dont il saisit la poignée...mais son portable se mit à sonner au moment où il allait ouvrir la porte.
Le jardinier soupira de mécontentement, saisit son téléphone et blêmit instantanément en voyant le numéro affiché.
Il répondit donc à l'appel et s'éloigna tout en parlant à son mystérieux interlocuteur...
Odd, quand à lui, soupira de soulagement en voyant le jardinier s'éloigner du côté opposé. Il s'allongea contre le mur et en profita pour détailler du regard ce qu'il appelait «l'antre de Michel». La remise était composée d'une grande pièce dans laquelle étaient entreposés toutes sortes d'outils : des râteaux, des fourches et Odd vit même une tronçonneuse posée sur une des étagères du haut.
Au centre de la pièce, on pouvait apercevoir un petit tabouret en bois posé en dessous d'une vieille ampoule qui éclairait faiblement la pièce.
Soudain, Odd fronça les sourcils, se leva et s'approcha du fond de la remise, où il vit une sorte de trappe caché derrière une petite étagère de métal.
Le plaisantin s'accroupit et chercha un moyen d'ouvrir cette trappe, sans entendre que la porte de la remise venait d'être ouverte. Il chercha pendant de longues secondes avant de voir un petit anneau de métal qui sortait du sol à droite de la position du félin.
Odd sourit, se pencha encore plus pour l'ouvrir..mais une main se posa brutalement sur son épaule, le faisant littéralement hurler de frayeur.
Le blond se dégagea rapidement de la poigne de l'individu et se retourna, son cœur battant la chamade. Il dévisagea les deux hommes face à lui et demanda d'une voix rauque :
- Mais qui êtes-vous ?
L'homme aux lunettes de soleil sourit et dit lentement :
- Je m'appelle Smith et voici mon collègue Sanchez ! Tu n'as pas à avoir peur, nous faisons partie des services secrets !
Le félin, nullement rassuré par les propos de l'agent Smith, demanda d'une voix soupçonneuse :
- Qu'est ce que vous faîtes ici ?
Cette fois, ce fut Sanchez qui répondit avec un accent hispanique très prononcé :
- Nous réalisons un interrogatoire de tous les élèves et de tout le personnel de ce lycée, car nous avons des raisons de croire que certains membres d'un des groupes terroristes les plus dangereux du monde se terreraient ici !
Soudain, la voix de l'agent Smith résonna dans la remise :
- Mais vous, qu'est ce que vous faîtes ici, jeune homme ? Cet endroit est normalement interdit aux élèves d'après nos recherches sur cet établissement !
Odd esquiva la question et demanda plutôt à l'hispanique :
- Combien de personnes avez-vous interrogées ?
Sanchez demeura perplexe devant cette question et dit rapidement :
- Personne, pourquoi ?
Mais l'agent Smith demanda rapidement au plaisantin :
- Comment vous appelez-vous ?
Odd répondit sur le même ton :
- Odd Della Robbia, Mr !
Sanchez demanda alors :
- Mr Della Robbia, avez-vous pu apercevoir des faits ou des comportements étranges dans ce lycée ?
Le félin ne réfléchit pas et balança sur le vif :
- Le proviseur et le jardinier sont bizarres ces temps-ci !
L'agent Smith sortit un petit calepin de sa poche et demanda :
- Comment s'appellent-ils ?
Le blagueur répondit lentement, pour laisser le temps à l'agent de noter :
- Jean-Pierre Delmas et Michel Rouiller, Mr.
L'homme à lunettes termina de noter, rangea son calepin et demanda, tout en regardant le félin dans les yeux :
- Est-ce que vous connaissez une certaine Mlle Schaeffer, Mr Della Robbia ?
A sa grande surprise, le félin se mit à pâlir puis fit un léger non de la tête avant de répondre :
- Non, je ne connais pas une certaine Mlle Schaeffer, Mr Smith !
Sur ses mots, il se précipita hors de la remise et échappa aux deux agents en courant à travers les bois.
Les agents secrets restèrent immobiles pendant une dizaine de secondes, avant que Sanchez ne dise :
- Ce petit nous cache quelque chose...
Smith acquiesça d'un signe de la tête, puis il sortit une sorte de radar portatif en souriant et en disant :
- Heureusement que j'avais pensé à lui poser un mouchard lorsque je l'ai saisi à l'épaule ! Direction le collège Kadic, mon cher Sanchez!
Sur ses mots, ils sortirent de la remise, tout en prenant soin de bien refermer la porte derrière eux, et se dirigèrent vers le collège en suivant aveuglement le point sur le radar de Smith qui représentait Odd.
Pendant ce temps, dans le bureau du proviseur, le commissaire Pater soupira en voyant sortir Sorya Abulabbas et se tourna pour parler à McLaren, qui semblait aussi désespéré que lui.
Le commissaire dit à son adjoint sur un ton blasé :
- C'est désespérant ! Ils sont plus de 200 dans ce collège-lycée et personne n'est capable de nous donner la moindre petite information sur «La Famille» !
McLaren acquiesça d'un signe de la tête, saisit la liste de classe qui se trouve devant lui et dit :
- Le prochain est un certain Jérémie Belpois, Commissaire !
Le commissaire soupira, étendit la main et demanda à Jim qui se tenait devant la porte :
- Mr Moralès, faîtes entrer Mr Belpois...
Mais cette demande fut interrompu par le proviseur qui rentra en trombe et dit au commissaire Pater :
- Je vous ai réuni toute la bande de Mr Belpois, Commissaire ! Ce sera plus facile pour vous de les interroger !
Le commissaire, abasourdi par cette initiative, se contenta de tendre la main et dire d'un ton fatigué :
- Faîtes les tous entrer, qu'on en finisse !
Sur ses mots, le surveillant ouvrit la porte, fit sortir Delmas et fit rentrer quatre personnes totalement différentes : un petit blond à lunettes aux yeux bleus qui portait dans ses mains une sacoche contenant un ordinateur selon le commissaire et qui portait un col roulé marron ainsi qu'un pantalon vert avec des lignes bleues sur les côtés , une jeune fille de taille moyenne avec des cheveux roses, des yeux verts, un gilet marron et des collants roses , un petit brun musclé avec des yeux marrons portant un pantalon bleu, un tee-shirt marron et un gilet vert et une jeune fille d'origine japonaise avec des yeux noirs, des cheveux noirs, un tee-shirt noir et un pantalon noir.
Le commissaire soupira, désigna la chaise devant lui et demanda :
- Est-ce que Mr Belpois pourrait s'avancer et s'asseoir sur cette chaise ?
Le petit blond s'avança et s'assit sur sa chaise tout en gardant précieusement sa sacoche sur lui et commença à parler avant même que le commissaire n'ouvre la bouche :
- Comme vous le savez, je m'appelle Jérémie Belpois, je suis en classe de 3ème à Kadic et je suis prêt à répondre à vos questions !
Le commissaire, de nouveau abasourdi par la réplique de Jérémie, fixa ce dernier dans les yeux et commença :
- Mr Belpois, avez-vous remarqué quelque chose d'étran...
Mais il fut interrompu par l'arrivée en trombe du félin virtuel qui s'effondra sur le plancher, à bout de souffle.
La fille aux cheveux roses et le brun se précipitèrent pour l'aider mais il se releva rapidement tout en disant :
- Aelita, Ulrich merci de votre coup de main, mais je peux me débrouiller tout seul !
Sur ses mots, Aelita et Ulrich retournèrent se placer à côté de la japonaise pendant qu'Odd se dirigeait d'un pas rapide et assuré vers le commissaire, qui commençait à fulminer de rage et qui dit :
- Jeune homme, je vous signale que je suis en plein interrogatoire, alors veuillez sortir de cette pièce immédiatement !
Odd ne répondit pas pendant une dizaine de secondes puis ouvrit la bouche et commença à parler :
- Mrs, vous me connaissez déjà : je suis le gamin que Delmas retenait devant la grille !
Après avoir dit cette phrase, les visages des deux policiers s'éclaircirent alors que ceux des amis d'Odd commencèrent à s'assombrir, mais ce dernier se retourna et adressa un regard à ses amis, regard qui signifiait clairement :
- Je vous expliquerai plus tard !
Les deux policiers, sachant désormais qui était le «phénomène» entré en trombe dans le bureau, demandèrent :
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Odd se retourna, inspira un grand coup et dit d'une traite :
- Les services secrets, représentés par les agents Smith et Sanchez, sont dans le lycée et posent des questions au sujet d'une certaine Mlle Schaeffer !
Les réactions furent immédiates : les lyoko-guerriers restèrent complètement stupéfaits par cette révélation, McLaren se mit à fulminer alors que le commissaire Pater marmonna:
- Les services secrets n'avaient pas à intervenir ! C'est notre enquête !
Soudain le blagueur, qui s'était rapproché de la fenêtre donnant sur la cour, hoqueta de surprise et dit lentement, tout en montrant du doigt deux personnes qui sortaient des bois environnants :
- Ce sont eux !
Le commissaire bondit jusqu'à la fenêtre, serra les poings en voyant les deux hommes et se jeta dehors, immédiatement suivi par McLaren. Jim haussa les épaules et sortit de la pièce en courant, rejoint par Delmas qui demanda d'une voix rauque :
- Mais qu'est ce qui se passe ici ?
Les lyoko-guerriers demeurèrent immobiles et silencieux jusqu'à ce que la japonaise rompe le silence en disant :
- Si ces personnes interrogent au sujet de la vraie identité d'Aelita -cette dernière baissa les yeux-, on doit aller voir ce qui se passe en bas !
Ulrich répliqua :
- Tu as raison, Yumi, allez on y va !
Yumi et Ulrich se jetèrent alors hors du bureau, suivis par Odd qui hurlait :
- Eh, attendez-moi !
Le couple de génies restèrent immobile, jusqu'à ce qu'Aelita relève la tête et dise :
- Ces gens savent des choses sur ma famille. S'ils interrogent au sujet d'une Mlle Schaeffer, alors je dois y aller !
La réaction de Jérémie fut immédiate :
- Non, c'est trop dangereux ! Je vais y aller, toi tu restes ici !
A sa grande surprise, l'ange virtuelle rétorqua d'un ton froid et sans équivoque :
- Jérémie, ces gens savent des choses sur moi, sur mon passé ! Je veux savoir s'ils sont responsables de ce qui est arrivé à ma mère ! Alors, le meilleur moyen pour moi de le savoir, c'est d'y aller !
Sur cette réplique cinglante, la jeune fille sortit de la pièce sans un regard en arrière. Le génie soupira et cria pour qu'elle entende :
- Attends moi, j'arrive !
Sur ses mots, le blond à lunettes sortit en courant de la salle, sans entendre la sonnerie caractéristique d'une attaque de Xana sortir de sa sacoche....
Quand les deux génies arrivèrent dans la cour, ils virent une scène assez spéciale : les deux agents secrets étaient en train de violemment tenir tête aux policiers pendant que Jim et Delmas empêchaient les autres lyoko-guerriers d'intervenir.
Aelita, en voyant l'agent Smith, se mit à défaillir et une vision du passé lui revint dans la tête : son père lui disant de fuir les hommes en noir qui fouillaient la maison.
Soudain l'agent Smith, qui regardait ailleurs, vit Aelita s'effondrer dans les bras de Jérémie, il grommela et se précipita sur les deux génies.
Le génie, interdit, se retourna et tenta de courir avec Aelita dans les bras, mais l'agent lui arracha l'ange virtuelle des bras, la regarda longuement puis sourit.
Il se tourna et hurla à Sanchez :
- C'est elle ! On l'a trouvée ! Appelle...
Mais McLaren lui fonça dessus comme un taureau et récupéra la fille, tout en donnant un violent coup de coude à Smith qui s'effondra, le souffle coupé.
En voyant son collègue se faire violenter, Sanchez se précipita pour l'aider, mais Jim lui donna un violent coup de tête dans les côtes, le faisant s'effondrer en hurlant de douleur.
McLaren donna la fille évanouie à Jérémie et demanda à l'agent Smith qui se tenait le ventre :
- Eh, qu'est ce que tu fous ? Pourquoi tu voulais récupérer cette fille ?
Smith dit lentement :
- C'est la fille de Waldo Schaeffer ! Ça va faire au moins 20 ans qu'on la cherchait !
Aelita, qui s'était réveillée entre temps, demanda d'une voix faible :
- C'est vous qui avez enlevé ma mère ?
Cette fois ce fut Sanchez, qui s'était relevé en se tenant les côtes, qui répondit :
- Nous n'avons absolument rien à voir avec l'enlèvement de Mme Anthéa Hopper !
Soudain, Smith se mit à sourire et dit, tout en regardant l'autre bout de la cour :
- Oblong, c'est sympa d'être venu nous aider !
Tous les protagonistes se retournèrent pour voir Oblong qui s'avança lentement, la tête baissé. Une fois arrivé devant Aelita, il se mit à sourire, releva la tête, tendit la main et lança un éclair sur McLaren qui s'effondra en hurlant de douleur.
Jérémie hurla :
- Xana ! Vite, à l'usine !
Immédiatement, les lyoko-guerriers se précipitèrent vers le parc, alors que Oblong venait d'assommer le commissaire Pater avec un magnifique uppercut.
Jérémie se précipita vers sa bien-aimée, mais le xanatifié y arriva avant lui et lui lança un éclair qui le catapulta contre le macadam, le faisant hurler de douleur.
Jim et Delmas se précipitèrent vers l'agent xanatifié, mais Oblong souleva Jim comme une plume et le lança violemment sur Delmas : les deux s'effondrèrent.
Oblong sourit et tendit la main vers Jérémie pour l'achever, mais Sanchez lui fonça dessus et arriva à le plaquer au sol. Le xanatifié cumula sa puissance et envoya un énorme coup de poing dans la tempe de Sanchez, qui s'effondra comme une pierre.
Jérémie, acculé, se mit à ramper vers le parc, mais Oblong l'écrasa avec sa botte et commença à le viser avec sa main tout en faisant un sourire sadique.
Mais, au moment où il allait tuer le génie, un javelot le transperça de part en part, faisant hurler l'agent qui s'effondra sur le sol et ne bougea plus.
Jérémie releva la tête et vit l'agent Smith, qui souleva l'ange virtuelle et dit au génie :
- Je pense qu'il faudra qu'on ait une petite discussion, tous les deux !
Mais Jérémie le prit par le bras et rétorqua :
- Pas le temps, il faut que vous m'aidiez à escorter Aelita vers l'usine !
L'agent Smith, interdit, resta immobile, ce qui permit à Jérémie de reprendre Aelita et de foncer en direction de l'usine, laissant Smith seul et immobile au milieu de la cour déserte.
Seulement, l'agent fit un sourire sadique, sortit son radar et détecta le point du mouchard d'Odd. Il dit à voix haute :
- Merci, Mr Della Robbia, vous m'avez bien servi !
Sur ses mots, il se mit à courir vers l'endroit d'où émettait le point, sans voir l'agent xanatifié se relever, arracher le javelot, le lancer au loin et se diriger tranquillement vers l'usine comme s'il ne s'était rien passé.
Quelques minutes plus tard, Jérémie arriva à l'usine et réveilla Aelita à coup de claques. L'ange virtuelle se réveilla lentement et le génie lui demanda immédiatement :
- Est ce que ça va aller ?
La jeune fille répondit lentement :
- Ça va aller, les hommes en noir ne sont plus là, alors je ne vais plus m'évanouir pour rien !
Le blond à lunettes sourit et aida Aelita à se diriger vers le monte-charge.
Quelques secondes plus tard, les deux génies arrivèrent dans la salle du supercalculateur, sous l’œil amusé d'Odd qui répliqua :
- Vous étiez bien long ! On peut savoir ce que vous faisiez ?
Les deux génies rougirent, ce qui fit éclater de rire le félin, qui rétorqua :
- Je m'en doutais !
Jérémie dit alors sur un ton froid :
- On a été retenu par les deux agents, Smith et son collègue xanatifié ! Maintenant, descendez à la salle des scanners, je prépare votre virtualisation sur le Territoire du Désert !
Odd cessa instantanément de rigoler et se dirigea vers le monte-charge avec ses amis.
Quelques secondes, Odd et Ulrich entrèrent dans les scanners, qui se refermèrent pendant que Jérémie disait :
- Transfert Odd ! Transfert Ulrich !
Les scanners commencèrent à s'illuminer pendant que le génie continuait :
- Scanner Odd ! Scanner Ulrich !
La lumière émanant des caissons commençait à devenir insupportable jusqu'à ce que Jérémie crie :
- Virtualisation !
Les caissons se rouvrirent après ce mot : il n'y avait personne à l'intérieur...
Pendant ce temps, sur le pont de l'usine, l'agent Smith suivait toujours son point jusqu'à ce qu'il disparaisse.
L'agent hurla de colère et maugréa :
- Putain, mais c'est pas vrai ! Où est ce qu'il a bien pu partir, ce petit con ?
Soudain, il entendit du bruit venant du fleuve et baissa les yeux : il vit son collègue xanatifié courir sur l'eau à une vitesse incroyable avant de faire un gigantesque saut qui le fit atterrir devant l'entrée de l'usine.
Oblong, le symbole de Xana brillant sur ses lunettes, se dirigea tranquillement vers le monte-charge, suivi par Smith qui pensait en souriant :
- J'ai plus qu'à suivre cet abruti et c'est terminé !
Le félin et le samouraï virtuel atterrirent sur une plate forme complètement désertique. Ils se retournèrent et fixèrent imperturbablement le ciel d'où il venait de tomber.
Quelques secondes plus tard, la geisha et l’ange virtuel atterrirent à leur tour sur le sol virtuel de Lyoko et ils attendirent les instructions de Jérémie, qui dit alors :
- La tour se trouve au Sud de votre position ! Grouillez-vous, j'ai vu l'agent entrer dans l'usine ! J'ai bloqué le monte-charge, mais ça le retiendra pas longtemps !
Immédiatement après la fin de son discours, l'Overwing, l'Overboard et l'Overbike apparurent devant nos héros, qui les enfourchèrent et foncèrent vers le Sud du territoire.
Après quelques minutes de traversée, Aelita dit :
- C'est bon Jérémie, on a la tour en visuel !
Le génie répondit en hurlant :
- Planquez vous derrière ces rochers, tout de suite !
Surpris par ce ton brutal et autoritaire, les lyoko-guerriers bifurquèrent et s'arrêtèrent derrière les rochers, le temps que Jérémie leur explique ce qui n'allait pas, ce qui ne tarda pas :
- Écoutez moi bien, les monstres qui gardent la tour ne sont pas dans ma base de données ! Ce sont des monstres inconnus !
Odd répliqua immédiatement, surpris :
- Tu es sur que c'est bien Xana qui attaque ?
Ce fut Ulrich qui répondit avec un air sombre :
- William est là, donc c'est bien Xana qui attaque, mon cher Odd !
Les lyoko-guerriers regardèrent tous la tour : en effet, on pouvait apercevoir William dans sa tenue de Xana-guerrier avec son zambato dans la main, entouré par deux énormes dinosaures verts, sans yeux avec une énorme bouche remplie de dents aussi grande que leur nez. Les monstres étaient en plus muni d'une énorme queue qui frottait la tour, la faisant trembler.
Aelita demanda :
- Jérémie, qu'est ce qu'on va pouvoir faire contre ces monstres ?
Le génie commença à répondre :
- Vous allez devoir chercher vous-même les points... Oh non ! Il a débloqué le monte-charge ! Je coupe la communication, bonne chance !
Sur ces mots, la communication s’interrompit.
Les lyoko-guerriers restèrent immobiles pendant une seconde, avant qu'Odd ne dise à voix haute :
- T'y crois pas ! Je les reconnais ces monstres ! Ce sont des Deviljhos, les créatures les plus puissantes et dangereuses du jeu Monster Hunter !
Suite à la déclaration du geek de service, les lyoko-guerriers restèrent abasourdis, jusqu'à ce qu'Aelita ne dise :
- Il faut qu'on y aille ! Jérémie est en danger !
Les lyoko-guerriers se précipitèrent à l'assaut de la tour, sous le regard amusé de William qui hurla :
- A l'attaque !
Immédiatement, les deux Deviljhos se jetèrent sur les héros, qui se séparèrent : Odd et Ulrich partirent sur la gauche, Yumi et Aelita sur la gauche.
Les deux monstres se regardèrent, ouvrirent leurs énormes bouches dévoilant l’œil de Xana planqué au milieu de la gorge et hurlèrent tellement fort que William dut se boucher les oreilles et que les héros s'écrasèrent sur le sol comme des crêpes.
Les héros se redressèrent rapidement et foncèrent sur les monstres pendant qu'Aelita se précipita vers la tour, avant d'être retenu par le ténébreux qui tenta de lui donner un coup de zambato. L'ange virtuelle se baissa, esquivant le coup d'épée et donna un violent coup de pied au Xana-guerrier qui fut catapulté vers le bord de la plate forme et lâcha son épée.
Le xana-guerrier gronda de colère et marmonna :
- Super Smoke !
Il se transforma alors en fumée, récupéra son épée et fonça sur la gardienne de Lyoko en hurlant. Cette dernière, alertée par les cris, prépara un champ de force, se retourna et le lança sur le xana-guerrier qui le para et donna un violent coup d'épée qui dévirtualisa l'ange virtuelle.
Pendant ce temps, Odd et Ulrich étaient aux prises avec un des deux Deviljhos qui ne cessait de vouloir les dévorer. Odd marmonna :
- Elles sont aussi coriaces que dans le jeu, ces saloperies !
Le Deviljho profita de sa distraction pour le gober, le félin virtuel essaya de se défendre, mais le Deviljho referma sa bouche, dévirtualisant le félin.
Ulrich hurla de rage et se précipita sur la bête, mais il ne vit pas le deuxième Deviljho foncer sur lui. Il se retourna en entendant le cri de la bête, mais ne put éviter d'être écrasé contre un rocher par le monstre, ce qui le dévirtualisa.
Yumi, elle, vit William dévirtualiser l'ange virtuelle. Elle se détourna du Deviljho et se précipita vers William en hurlant :
- Non, Aelita !
A sa grande surprise, le Deviljho ne tenta pas de la suivre : il se détourna et alla plutôt attaquer Odd et Ulrich.
William, qui fixait toujours l'endroit où il avait dévirtualisé l'ange virtuelle, se retourna en entendant le cri...et se prit un violent coup de pied dans les parties sensibles. Yumi enchaîna avec une pirouette avant et un coup de pied retourné qui projeta le xana-guerrier au sol, le faisant lâcher son épée.
Elle saisit ses éventails et s'apprêta à l'achever quand elle entendit des cris : elle regarda rapidement derrière elle et vit les deux Deviljhos foncer sur elle, le plus proche d'elle ayant la gueule grande ouverte. Du coin de l'oeil, Yumi vit William saisir son zambato et le lancer sur elle.
Immédiatement, la geisha sauta gracieusement en l'air et évita l'épée de William qui alla se loger dans le signe de Xana situé dans la gorge du Deviljho. La bête hurla de douleur, s'effondra sur ses pattes avant, tenta de se relever puis s'effondra au sol et ne bougea plus.
Le deuxième Deviljho regarda le cadavre de l'autre membre de son espèce, puis il se détourna et fonça vers l'autre extrémité du territoire.
William hurla :
- Non, reviens !
Mais la bête s'enfuit sans se retourner.
Le xana-guerrier hurla de rage, reprit son zambato grâce à son Super Smoke et fonça sur Yumi qui dégaina ses éventails pour le parer, quand quelqu'un hurla :
- Champ de force !
Une immense boule rose sortit de nulle part et percuta le xana-guerrier, le dévirtualisant.
Yumi se retourna vivement et vit Aelita sortir de derrière les rochers et se précipiter vers elle. La geisha demanda :
- Mais comment ?
Aelita passa devant elle et se dirigea rapidement devant la tour en hurlant :
- Faire un clone, c'est pas compliqué pour moi !
Et elle entra dans la tour.
Sur Terre, Odd se fit catapulter contre le mur en hurlant de douleur, rejoignant Ulrich déjà évanoui depuis 5 bonnes minutes.
Oblong se retourna et saisit alors Jérémie qui tentait de s'enfuir. Il l'attrapa par le col et commença à lentement l'étouffer. Le génie se débattait tant bien que mal mais il n'arrivait pas à se dégager de l'étreinte meurtrière du xanatifié.
Aelita
Le visage de Jérémie commença doucement à bleuir alors qu'Oblong éclata de rire, un rire robotique et inhumain.
Code Lyoko
Le symbole de Xana disparut des yeux de l'agent qui s'effondra par terre en relâchant Jérémie qui se dirigea vers l'écran du Supercalculateur en se massant le cou, il reprit son casque, rétablit la communication et dit :
- C'est bon, les filles, je vous ramène !
Mais une voix résonna derrière lui :
- Hop hop, pas si vite !
Jérémie se retourna rapidement et vit l'agent Smith braquer une arme sur lui et lui dire :
- Tu vas descendre de ce fauteuil sans faire d'histoire et me suivre !
Jérémie descendit lentement de son fauteuil et s'avança vers Smith, les mains en l'air. L'agent Smith sourit et l'assomma avec la crosse du pistolet tout en disant :
- Là, au moins, tu te tiendras tranquille !
Sur ce, l'agent Smith se dirigea vers l'ordinateur, s'assit sur le fauteuil de Jérémie et examina attentivement la machine. Soudain, il vit un gros guide à côté de l'écran, il le saisit et commença à le feuilleter. Il s'arrêta net sur une page, les yeux exorbités, et il commença à effectuer les manipulations décrites dans le manuel.
Pendant ce temps sur Lyoko, Aelita et Yumi s'impatientaient. Yumi se retourna et dit à la gardienne de Lyoko :
- Ça m'inquiète, d'habitude Jérémie nous aurait déjà ramené !
Aelita acquiesça d'un signe de tête, regarda son amie et généra un champ de force. Son amie dégaina ses éventails et les deux jeunes filles se dévirtualisèrent mutuellement
Une fois de retour sur Terre, les deux lyoko-guerrières se précipitèrent à l'étage et virent, effarées, leurs amis évanouis sur le sol avec l'agent. Elles se précipitèrent vers l'écran et elles virent l'agent Smith partir tranquillement en direction de la rue.
Yumi dit à Aelita :
- Vite, enclenche le Retour vers le Passé avant qu'il ne raconte tout !
Aelita se détourna et tapa sur le clavier comme si sa vie en dépendait : finalement, elle appuya sur Entrée en disant :
Retour vers le Passé
L'agent Smith se réveilla péniblement, il saisit son portable et passa un coup de fil :
- Allô...Ouais, Oblong, c'est moi ! Préviens Sanchez, on va à l'ancienne usine près de la Seine...J'ai l'intuition qu'il y a quelque chose de louche là bas !
Smith raccrocha, fit un sourire sadique et commença à se préparer pour partir.
Pendant ce temps, au QG de «La Famille», Blackwell passa lui aussi un coup de fil à Delano en laissant comme unique message sur le répondeur :
- Un Retour dans le Passé a eu lieu. Il est temps que tu ailles interroger notre principale suspecte dans la disparition de Franz Hopper...
Sur ce, Blackwell raccrocha, se détourna et sortit tranquillement de la pièce, sans voir que sur son téléphone s'affichait le symbole de Xana...
Voilà pour le second chapitre !!
Alors, pour ceux que ça intéresse, le Deviljho ressemble à ça :
Spoiler
Et, vu que c'est la première fois que j'écris des combats virtuels, n'hésitez pas à me dire ce qui va ou ne va pas.
Je vous souhaite à tous une bonne soirée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Sam 06 Juin 2015 17:16; édité 6 fois
Je remercie encore une fois Icer pour m'avoir débloqué et je vous poste maintenant le chapitre 3 !
Cette fois-ci, pas de préambule on passe directement au sujet de ce commentaire !!
Spoiler
Chapitre 3
Une femme prenait tranquillement son petit-déjeuner, dans le salon de son appartement au 1er étage d'un immeuble dans le XVème Arrondissement de Paris.
C'était une dame d'une cinquantaine d'années à vue d’œil, grande avec des lunettes rondes, des sourcils marrons et des longs cheveux gris-noirs qui lui arrivait aux épaules.
D'un seul coup, après plus de cinq minutes d'attente à fixer désespérément la fenêtre qui donnait sur la rue, elle soupira, se leva, se détourna et se dirigea vers sa chambre.
Elle entra alors dans une petite pièce peu éclairée, uniquement composée d'un lit simple, d'une petite table de chevet en bois avec une minuscule fenêtre et une armoire en bois.
La femme ouvrit l'armoire et sortit un col-roulé violet, une blouse de chimiste et un petit pendentif doré qu'elle regarda avec amour avant de le mettre autour de son cou.
Soudain, elle regarda vers le fond du tiroir et vit une sorte de dossier, elle le saisit et commença à doucement le feuilleter, sans faire aucun bruit.
Elle s'attarda cependant sur la dernière image qu'elle regarda pendant une dizaine de secondes avant de remettre le dossier dans l'armoire avec un air troublé et de sortir de la chambre.
Soudain, en sortant de la chambre, la femme s'arrêta net en voyant un homme assis sur son canapé, son visage était complètement masqué par l'ombre des rideaux mais on pouvait voir distinctement le revolver à 6 coups surgir et braquer la femme, qui resta sans voix et tremblante.
L'homme se mit soudain à parler d'une voix tranquille et posée :
- Je m'appelle Franck Delano, je suis un mercenaire faisant partie du groupe «La Famille». Chère Suzanne, vous détiendrez chez vous des informations qui pourraient nous servir.
Mme Hertz regarda son mystérieux interlocuteur avec un air sombre et répliqua :
- Mr Delano, je n'ai rien pour vous, maintenant sortez immédiatement de chez moi...
Mais le gangster bondit du canapé, agrippa la prof par le col et la claqua contre le frigo en hurlant :
- Où tu as planqué le dossier sur la disparition d'Hopper, connasse ?
La vieille femme, terrorisée, désigna de la tête l'entrée de la chambre en disant d'une voix étouffée :
- Dans l'armoire...Deuxième tiroir en partant du bas....Mais il n'y a absolument rien dedans...
Et elle conclut sa tirade en regardant son agresseur avec un regard qui ferait frémir n'importe quel individu normalement constitué et dit :
- En tout cas, je ne pensais pas ça possible venant de votre part !
Le criminel retint d'éclater de rire, se servit de sa force pour catapulter la jeune femme dans son canapé, il braqua son arme sur elle et dit avec un sourire sadique :
- En tout cas, je peux vous dire que je n'ai plus besoin de vous !
Sur ses mots, il tira une balle qui se logea dans la poitrine de Mme Hertz. La femme s'effondra sur le dos, tentant de reprendre son souffle, alors que le meurtrier riait au éclat en pénétrant dans la chambre.
Il en ressortit avec le dossier de Franz Hopper, s'approcha de la prof de physique pour voir si elle était morte, mais il entendit des bruits de béliers, comme si on essayait d'enfoncer la porte.
Delano ne perdit pas de temps, rangea son arme, sauta par la fenêtre et disparut dans la rue adjacente.
Quelques secondes après la disparition du criminel, un voisin entra en trombe dans l'appartement et vit la femme allongée qui restait immobile. IL s'approcha d'elle et dit :
- Ne vous inquiétez pas, le type est parti ! J'appelle les pompiers, essayez de tenir jusqu'à l'instant où ils arrivent, Ok ?
Un léger mouvement de tête de la mourante confirma au voisin qu'elle était bien vivante, sur ce il sortit son téléphone et composa le numéro des pompiers.
Pendant ce temps, trois hommes discutaient devant la vieille usine abandonnée sur les bords de la Seine.
L'agent Smith regarda fixement ses deux collègues et demanda :
- On ne vous a pas suivi ?
Oblong et Sanchez firent un grand non de la tête, ce qui fit sourire Smith qui enchaîna en disant :
- Il y a une très forte probabilité que, dans cette usine, se cache notre cible, alors faîtes attention !
Sur ses mots, il se détourna et entra dans l'usine. Les trois agents s'avancèrent vers le vieux monte-charges et Oblong murmura :
- Ce monte-charge ne doit plus être en état de marche, ça doit bien faire dix ans qu'elle est abandonnée !
Le trio entra malgré tout dans l'ascenseur et Smith actionna un bouton qui fit doucement descendre l'ascenseur, jusqu'à arriver dans une immense salle au milieu de laquelle trônait un gigantesque ordinateur relié par des câbles à une autre salle souterraine.
Oblong et Sanchez écarquillèrent les yeux, sous le regard amusé de l'agent Smith qui déclara en ouvrant les bras :
- Voici, selon moi, l'endroit où se cache Franz Hopper ! Après tout, quand on a construit un ordinateur quantique pour le compte du gouvernement, on peut en recréer un, non ?
Oblong, perplexe, demanda d'un ton rauque :
- Mais il n'a pas pu se réfugier dans l'ordinateur, ce n'est pas logique !
Mais Smith recommença à sourire et dit d'un ton amusé à son collègue :
- Attends, il reste un dernier endroit à visiter, après je vous expliquerai tout !
Sur ses mots, Smith retourna dans l'ascenseur, suivi de ses deux collègues, et arriva dans une grande salle dans laquelle reposait trois tubes horizontaux de la taille d'un homme, reliés par des câbles à l'étage du dessus.
Oblong écarquilla les yeux et resta la bouche grande ouverte alors que Sanchez demanda :
- C'est avec ça qu'il s'est réfugié dans l'ordinateur ?
Smith répondit positivement avec un hochement de tête, puis il tendit la main et dit à ses collègues :
- Venez, je vais tout vous expliquer...
Quelques minutes plus tard, dans la salle du Supercalculateur, les deux agents étaient bouche-bée. Oblong balbutia :
- Tu veux dire que j'ai été....possédé par un virus enfermé dans cette machine ?
Smith acquiesça d'un signe de la tête et continua :
- Ce virus t'avait accordé une force surhumaine et une agilité hors du commun ! En essayant de t'échapper, j'ai réussi à voir cinq gamins entrer dans cette usine et j'ai découvert cette machine.
Sanchez demanda alors :
- Mais comment se fait-il qu'on ne se souvienne pas de cet incident ?
Smith expliqua calmement :
- Les gosses ont enclenché un programme qui a permis de remonter le temps de 10h et d'effacer les souvenirs de tous les témoins.
Mais Oblong demanda, sur un ton perplexe :
- Et pourquoi toi, tu t'en souviens ?
Smith, contrarié, serra les lèvres et baissa les yeux. C'était la question qu'il redoutait !
Après quelques minutes d'intense réflexion, l'agent soupira, releva la tête et dit, tout en sortant un guide caché sous le clavier :
- J'ai réussi à enregistrer ma mémoire dans cet ordinateur, appelé «Supercalculateur», grâce à ce guide qui était à côté du clavier.
Sanchez le prit, le feuilleta et s'arrêta, il lut d'une traite le passage, releva la tête et demanda d'un ton interloqué :
- Mais comment tu sais déchiffrer ça ? C'est du charabia total !
Smith saisit alors le guide et expliqua, tout en lisant attentivement le passage en question :
- A l'époque, quand j'étais affecté au projet Carthage, c'était moi qui faisait toutes les manipulations sur le Supercalculateur du gouvernement, alors je suis un peu rompu à ce genre de pratique.
Soudain Smith s'arrêta de parler, écarquilla les yeux et se mit à taper sur le clavier à une vitesse qui impressionna ses collègues. Après quelques minutes de silence rompues uniquement par le bruit des touches du clavier, une fenêtre s'afficha et les agents écarquillèrent les yeux.
L'agent Smith se mit à sourire et dit tout en écoutant l'image parler :
- Je vous présente le gamin génie de l'informatique qui a découvert le Supercalculateur !
En effet, sur l'écran s'affichait le visage de Jérémie Belpois, qui racontait ses aventures contre Xana, que les agents écoutèrent sans jamais arrêter le journal audiovisuel...
Pendant ce temps, au collège Kadic, tous les héros étaient rassemblés dans la chambre de Jérémie et écoutait ce dernier parler :
- Grâce à ce gros retour vers le passé de 10h, on a pu éviter que Odd se fasse chopper par Delmas, mais les flics et les services secrets vont revenir, donc il faudra être très prudent !
Aelita demanda alors, tout en jouant avec Kiwi :
- Est-ce que tu as réussi à trouver des informations sur les trois agents qui sont venus au collège avant le Retour vers le Passé ?
Jérémie hocha la tête et expliqua :
- Ce sont bien des agents du gouvernement et, d'après ce que j'ai compris sur le site des services secrets, ils n'ont aucun lien avec le projet Carthage.
Aelita soupira de soulagement et continua à caresser Kiwi pendant que Jérémie continuait :
- Pour ce qui est du nouveau monstre, l'agent m'a assommé avant que je ne puisse faire des recherches approfondies...
Mais Yumi l'interrompit en disant :
- En tout cas, ces «Deviljhos» comme Odd les a appelé, n'était pas entièrement contrôlés par Xana !
Un silence suivit cette déclaration, jusqu'à ce que Jérémie le rompe en demandant :
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
Yumi commença alors à expliquer le comportement étrange des monstres :
- Déjà quand j'ai vu le clone d'Aelita se faire dévirtualiser par William, le Deviljho ne m'a pas suivi mais en plus, il est allé aider l'autre Deviljho alors que d'habitude, les monstres de Xana n'ont pas d'esprit d'entraide !
Jérémie acquiesça d'un signe de tête et Yumi continua :
- Ensuite, quand William a accidentellement tué un des deux Deviljhos, son corps n'a pas explosé comme les autres monstres de Xana ! Et le plus étonnant c'est que, suite à la mort de son congénère, le deuxième Deviljho s'est enfui et a désobéi à William !
Un long silence se plaça jusqu'à ce qu'Ulrich commence à dire :
- Tous ces indices tentent à dire que...
Jérémie l'interrompit en confirmant ses propos :
- Oui, c'est ça. Xana a réussi à créer des monstres qui ont une volonté propre, ils sont autonomes et indépendants du virus, c'est juste leur créateur !
Mais Odd posa une simple question :
- En gros, ces nouveaux monstres, c'est comme Xana avec Franz Hopper, un programme indépendant de son créateur ?
Jérémie répondit simplement:
- Oui.
Aelita rompit alors le silence pesant qui s'était installé en se levant et en disant :
- Le seul moyen de savoir le maximum sur ces nouveaux monstres, c'est de fouiller l'interface du 5ème Territoire !
Odd fit cependant une remarque pertinente :
- Aelita, tu as vu la puissance des Deviljhos ? Si Xana en a crée des centaines comme ça, il en a forcément posté dans le 5ème Territoire, auquel cas on n'atteindrait même pas l'interface, ils nous auront tués avant !
Ulrich confirma les propos du félin en disant :
- Il faut le croire Aelita, ces monstres sont des machines à tuer qui sont autonomes, elles peuvent donc varier leurs attaques comme nous ! Je dirais même qu'elles sont plus puissantes que William !
Mais Jérémie mit tout le monde d'accord en proposant :
- Écoutez les gars, je vous enverrai sur le 5ème Territoire et s'il y a trop de monstres, je vous ramène. En plus, ça nous permettra d'échapper aux interrogatoires de la police et des agents !
Les lyoko-guerriers se mirent alors à protester, notamment Odd qui rappela :
- Jérémie, on est vendredi ! On a cours là !
Jérémie soupira et dit d'un ton blasé :
- Odd, on commence à 10h et il est 8h du matin ! On a largement le temps d'aller à l'usine, faire la mission et revenir !
Mais une voix se fit entendre dans la pièce :
- Ce sera sans moi, j'ai cours d'Italien dans 30min et j'ai une interrogation !
C'était Yumi qui avait saisi son sac et se tenait à l'entrée de la chambre. Elle balaya la pièce du regard et dit, tout en souriant :
- D'ailleurs, je vais y aller, je dois commencer à réviser. A toute à l'heure !
Sur ses mots, elle sortit de la chambre en refermant tranquillement la porte derrière elle.
Jérémie soupira et marmonna :
- Bon ben, on va devoir faire sans Yumi. On va voter : qui veut aller sur Lyoko ?
Aelita leva immédiatement la main, suivi par Odd qui rétorqua :
- Du moment que je puisse manger avant d'aller en cours, je suis partant !
Ulrich soupira et leva la main en grognant :
- De toute façon, vous voulez tous y aller, alors j'ai plus qu'à me joindre à vous !
Les autres lyoko-guerriers sourirent en voyant leur ami ronchonner, puis ils sortirent tranquillement et discrètement de la chambre...
Une dizaine de minutes plus tard, les quatre héros étaient dans l'ascenseur qui s'arrêta à l'étage du Supercalculateur. Jérémie sortit de l'ascenseur et dit :
- Mettez vous dans les scanners, je vais enclencher le processus de virtualisation !
Les héros acquiescèrent d'un signe de la tête, puis Ulrich enfonça le bouton avec un coup de coude, ce qui fit descendre l'ascenseur.
Soudain, Jérémie entendit le bruit des touches et se retourna : il aperçut un homme qui tapait des lignes de code sur le Supercalculateur. L'homme appuya sur le bouton «Entrée» et se retourna. Jérémie le reconnut immédiatement et hurla :
- Les gars, les agents sont là ! Cassez vous de là !
Il entendit des bruits de lutte à l'étage du bas, puis plus rien. L'ascenseur remonta lentement, s'arrêta à l'étage où se trouvait Jérémie et s'ouvrit, dévoilant Sanchez qui retenait fermement les deux garçons et Oblong tenant Aelita évanouie dans ses bras.
Jérémie se précipita sur Oblong et hurla :
- Elle est évanouie ! Qu'est ce que vous lui avez fait ?
Oblong répondit sur un ton tranquille :
- On n'a absolument rien fait, elle s'est évanouie dès qu'elle nous a vu au milieu de la salle des scanners.
Jérémie arracha Aelita des bras d'Oblong et la serra tendrement contre lui, ce moment de pur bonheur étant interrompu par l'agent Smith qui se leva en disant :
- Nous ne sommes pas là pour vous faire du mal ou pour vous arrêter. On est là pour faire un marché.
Les regards surpris d'Oblong et Sanchez firent comprendre à Jérémie que Smith ne les avait pas prévenu de son plan. Ce dernier ignora complètement les regards incrédules de ses coéquipiers et continua :
- J'ai appris grâce à ton journal que Franz Hopper est prisonnier dans cet ordinateur or nous voulons Hopper. Alors, on va faire un marché !
Smith se pencha, regarda le génie blond dans les yeux et lui dit :
- Soit tu matérialises Hopper, tu nous le livres et nous vous oublions, soit tu le matérialises mais tu ne nous le livres pas auquel cas vous finirez tous en prison pour le restant de vos jours sous le motif «protection d'un criminel recherché». Alors ?
La réponse fut immédiate et brève :
- Non.
L'agent Smith, bouche-bée demanda sur un ton étonné :
- Non ? Pourquoi non ?
Jérémie répondit sur un ton énervé :
- De 1, nous ne sommes pas sur de pouvoir le ramener, de deux Aelita n'a plus de famille, ce qui fait qu'il est hors de question qu'on vous le livre et de trois, vous êtes un sale con !
L'agent piqué au vif saisit Jérémie par le col, faisant tomber Aelita sur le sol et lui donna un violent coup de genou dans les côtes.
Le génie hurla de douleur, douleur qui redoubla quand Smith lui cassa le nez en lui donnant un violent coup de poing.
Profitant de l'inattention des agents, Odd écrasa le pied de Sanchez, qui hurla de douleur et lâcha ses prises.
Ulrich se jeta alors sur l'hispanique et lui donna un violent coup de pied dans les parties sensibles. Le mexicain tomba à genoux et Ulrich l'acheva d'un violent coup de genou dans la poitrine, qui étala Sanchez contre le mur.
Soudain il entendit un cri et se retourna vivement : Odd était aux prises avec Smith et Oblong et venait de se faire taser par ce dernier.
Ulrich fonça à sa rescousse et donna un violent coup de talon dans le bras d'Oblong, qui lâcha son taser.
Éberlué, l'agent ne put éviter l'uppercut d'Ulrich qui le catapulta contre le siège du Supercalculateur dans lequel il retomba, à bout de forces.
Ulrich se précipita alors pour relever Odd et Jérémie, Aelita s'étant réveillée depuis longtemps.
Mais il fut interrompu par Smith qui lui donna un violent coup de genou dans le dos, qui catapulta le samouraï contre Aelita.
Les deux amis s'écrasèrent l'un sur l'autre et Smith parla, tout en fixant les héros étendus avec un sourire moqueur :
- Vous pensiez vraiment vaincre des agents surentraînés ? Bon, on vous laisse pour cette fois, mais sachez que ce n'est que partie remise ! On vous retrouvera plus tôt que vous ne le pensez !
Sur ses mots, Smith souleva Oblong évanoui et se dirigea vers l'ascenseur, suivi par Sanchez qui se tenait le ventre.
En regardant les caméras, les héros purent voir les agents s'éloigner : ils se mirent à soupirer de soulagement jusqu'à ce qu'Aelita demande :
- Jérémie, est ce que ça va ?
Jérémie grimaça en se plaçant sur le fauteuil et répondit :
- Cet enfoiré m'a pété le nez et j'ai super mal aux côtes. Comment va Odd ?
Ulrich, qui essayait de réveiller Odd depuis quelques minutes, répondit en relevant la tête :
- Il s'est évanoui à cause du taser d'Oblong, mais il respire normalement, ça devrait aller mieux une fois sur Lyoko !
Soudain, la porte de l'ascenseur s'ouvrit laissant entrer Yumi qui dit en souriant :
- Mon prof d'Italien est absent, donc j'ai pu ve...
Mais elle s'interrompit en voyant Odd évanoui sur le sol et le visage ensanglanté de Jérémie. Elle demanda immédiatement :
- Mais qu'est ce qui s'est passé ?
Ulrich expliqua rapidement à la japonaise :
- Tu te souviens des trois agents venus au collège ? Ils étaient là, on a discuté, c'est parti un peu en sucette et ça a fini en baston générale.
Yumi répéta, complètement abasourdie:
- Vous vous êtes battus avec des agents secrets ?
Ulrich acquiesça et dit ensuite :
- Jérémie s'est fait péter le nez par le chef et Odd s'est fait taser par l'ex xanatifié.
Au moment où Ulrich termina sa phrase, Odd se redressa brusquement et demanda d'une voix faible à Ulrich :
- Ils sont partis ?
Ulrich s'exclama :
- Odd, ça va mieux ?
Le félin acquiesça d'un signe de tête et Ulrich répliqua joyeusement :
- Putain, tu m'avais foutu la frousse, vieux frère ! Et, pour répondre à ta question, ils sont partis.
Jérémie répliqua, sur un ton énervé :
- Bon, il est temps d'y aller ! L'interface du 5ème Territoire nous attend, alors direction la salle des scanners !
Ulrich jeta un regard noir au génie mais il suivit néanmoins les autres dans la salle des scanners. Jérémie soupira et enclencha le processus de virtualisation.
Quelques minutes plus tard, les lyoko-guerriers atterrirent dans l'Arena et attendirent les instructions de Jérémie qui leur dit :
Foncez jusqu'à l'interface et récupérez le maximum d'informations sur ces nouveaux monstres ! Aelita, essaye surtout de récupérer l'identification de ces monstres, pour que je puisse les localiser sur le radar !
Aelita dit à voix haute :
- Ok, Jérémie !
Et, sur ces mots, les quatre lyoko-guerriers sortirent de l'Arena et arrivèrent dans une grande pièce carré, dans laquelle ils s’arrêtèrent net, ce qui intrigua Jérémie qui demanda :
- Pourquoi vous vous arrêtez ?
Aelita répliqua avec une voix cassée :
- Je t'envoie un visuel, Jérémie.
Une fenêtre s'ouvrit alors sur l'écran du génie, qui écarquilla les yeux : devant ces yeux s'étalaient une multitude de corps de monstres, immobiles avec les yeux fermés.
Jérémie commença :
- Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ?
Soudain, il vit un léger mouvement de la tête d'un des monstres et il hurla :
- Planquez vous dans le renfoncement à votre droite ! Un des monstres va se réveiller !
Obéissant aux ordres du génie, les lyoko-guerriers se précipitèrent dans le renfoncement et observèrent un des monstres se lever : c'était un immense dinosaure avec des ailes vertes et rouges qui se dandinait sur ses pattes arrières griffées.
Soudain, un homme entra dans la salle et se dirigea vers l'oiseau, ce qui fit écarquiller les yeux de Yumi qui murmura :
- William...
Ce dernier s'arrêta devant l'oiseau, caressa doucement son bec, recula d'un pas, tendit la main et dit doucement :
- Super Smoke !
De la fumée noire sortit de la main du Xana-guerrier et enveloppa l'oiseau, imprimant la marque de Xana sur son torse.
L'oiseau poussa alors un rugissement digne d'une Tarentule et présenta son aile à William, qui grimpa dessus. Une fois que William fut sur son dos, la bête s'envola et disparut dans le couloir adjacent.
Une fois que William et l'oiseau furent sortis, Jérémie jubila et dit :
- Grâce à William, je peux savoir où ce mystérieux oiseau va aller ! Attendez une seconde...
Pendant le silence qui suivit, Odd dit lentement :
- C'était encore un monstre de Monster Hunter, un Qurupeco, un oiseau capable de...
Mais il fut interrompu par Jérémie qui dit sur un ton paniqué :
- Le Qurupeco et William sont dans la salle du cœur de Lyoko ! Empêchez-les de détruire le cœur !
Les lyoko-guerriers se précipitèrent alors hors de la pièce, sans voir le monstre derrière eux remuer une aile...
Quelques minutes plus tard, les quatre lyoko-guerriers arrivèrent à la salle du Coeur et virent le Qurupeco foncer imperturbablement sur le bouclier et William lancer des ondes à répétition.
Au moment où William allait détruire la protection avec son onde, un éventail l'atteignit au bras, lui faisant lâcher son épée.
Il se retourna et vit les lyoko-guerriers qui montaient les marches, il se tourna alors vers le Qurupeco, tendit le bras, désigna les héros et dit d'une voix sombre :
- Attaque les !
La bête ailée poussa un splendide cri qui boucha les oreilles des héros et fonça sur ces derniers.
Ulrich, le voyant venir, poussa violemment Aelita par terre et se prit l'attaque de l'oiseau à sa place : il fut catapulté contre le mur de la salle et perdit un de ses deux sabres.
Aelita en profita pour générer un champ de force et le lancer sur l'oiseau, qui l'esquiva en s'envolant rapidement.
Il se reposa au sol aussi rapidement et frotta ses deux silex qui composaient ses pattes avant avant de foncer sur Aelita et de générer une gerbe de flammes.
La gardienne de Lyoko, surprise, esquiva malgré tout l'attaque de l'oiseau, qui hurla de colère et fonça sur Aelita, qui fut cette fois aidé par Ulrich.
Pendant ce temps, Odd et Yumi affrontaient William, qui semblait en légère difficulté.
Il leva la main pour appeler le Qurupeco, mais une des fléchettes d'Odd l'atteignit au bras et Yumi lui fit une violente balayette qui le fit tomber à terre.
Elle se précipita pour l'achever mais le xana-guerrier se leva à la vitesse de l'éclair et brandit son épée devant lui comme une lance.
Ne pouvant pas s'arrêter à cause de son élan, la japonaise s'empala sur le zambato du ténébreux et fut dévirtualisé.
Odd hurla :
- Yumi, non !
Et il commença à bombarder le xana-guerrier de flèches laser, ce dernier les parant toutes avec son zambato.
Mais William ne put éviter le magnifique uppercut d'Odd qui le catapulta en dehors de la plate forme, au dessus de la Mer Numérique.
En dessous, le Qurupeco mit Ulrich à terre en lui fonçant dessus et l'écrasa avec ses pattes griffues.
Le samouraï fut dévirtualisé et l'oiseau s'envola et poursuivit Aelita qui avait utilisé ses ailes d'ange pour s'enfuir.
La bête poussa un cri rauque qui fit se retourner Aelita qui prépara un champ de force et l'envoya dans la tête de la bête qui recula en hurlant.
Enragée, la bête fonça le bec ouvert mais William lui tomba dessus comme une pierre, catapultant l'oiseau et son maître dans la Mer Numérique, en contrebas.
Aelita commença à reprendre son souffle et vit Odd arriver à bord de son Overboard.
La voix de Jérémie résonna alors dans la salle :
- Bravo, le cœur est sauvé ! Maintenant, allez chercher des données dans l'interface !
Les deux adolescents sortirent alors de la salle du cœur et se dirigèrent vers l'interface..
Quelques secondes plus tard, Aelita était en train de rechercher les données sur l'interface pendant qu'Odd surveillait les lieux avec son véhicule.
Aelita appuya alors sur un bouton et dit :
- Le chargement des données est en train de s'effectuer, Jérémie !
La voix de Jérémie résonna :
- Très bien, il ne vous reste plus qu'à veiller l'interface en attendant que le téléchargement des données s'effectue.
Soudain, un cri bien connu des héros résonna, faisant se retourner les héros : William et le Qurupeco se dirigeaient vers eux.
Odd dégaina ses flèches laser, mais Aelita posa une main sur son bras et dit d'une voix douce :
- On va vérifier si ce Qurupeco est autonome !
Sur ses mots, elle prépara un champ de force et l'envoya dans le bras de William, qui lâcha son zambato qui se planta dans le dos de la créature.
Le Qurupeco hurla de douleur et, furieux, fit une embardée et fit tomber William vers la Mer Numérique.
Le xana-guerrier hurla :
- Super Smoke !
Il se transforma en fumée et réapparut devant Odd qui surpris, n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste : le zambato du xana-guerrier le transperça, ce qui le dévirtualisa.
William éclata de rire et se retourna pour fixer Aelita qui utilisait son pouvoir de création.
Le xana-guerrier fronça les sourcils et vit une sorte d'aura envelopper le Qurupeco, qui s'était posé sur la plate forme.
Le ténébreux écarquilla les yeux en voyant le sigle de Xana disparaître du ventre de la créature.
Mort de peur, le xana-guerrier plongea dans la Mer Numérique avec son Super Smoke, sous l'oeil amusé de la lyoko-guerrière.
Cette dernière se tourna ensuite vers le Qurupeco et dit :
- Va rejoindre tes amis, maintenant !
Le Qurupeco s'envola en poussant un cri rauque et disparut de l'autre côté de la sphère.
La voix impressionnée de Jérémie résonna après un long silence :
- Le transfert de données est terminé ! Je te ramène !
Les lyoko-guerriers étaient adossés contre les murs et regardaient Jérémie qui décryptait avec assiduité les données ramenées par Aelita.
Après plus de vingt minutes d'attente, Jérémie se tourna vers ses amis et dit :
- J'ai fini de décrypter les données !
Tout le monde se réveilla et se mit à écouter attentivement les paroles du petit génie qui commença en disant :
- Déjà, Xana a fait une mise à jour de ses effectifs : il a purement et simplement détruit tous ses anciens monstres définitivement, il n'a épargné que William !
Jérémie marqua un temps d'arrêt pour que tout le monde comprenne, puis il dit :
- L'explication, du point de vue de Xana, est extrêmement simple : il veut juste avoir des troupes très puissantes et imprévisibles pour vous. Pour l'explication scientifique, c'est très simple également !
Il se tourna alors vers Odd et demanda :
- Quand tu joues en Online à Monster Hunter, où les données vont ?
Odd répondit immédiatement :
- Bah, dans le Réseau mondial !
Odd écarquilla les yeux, ce qui amusa Jérémie qui expliqua :
- En effet, pour jouer avec des gens à l'autre bout de la planète, le jeu transite des données dans le Réseau mondial entre les consoles des gens qui jouent sur une même partie ! Xana, qui habite dans le Réseau, a juste eu à saisir les données des monstres parmi les données générales et les recopier à l'identique sur Lyoko !
Jérémie marqua encore un temps d'arrêt, se tourna vers Yumi et dit :
- Cela explique pourquoi les monstres sont autonomes ! Xana les copie mais ne leur enlève pas leur I.A du jeu ! Cette I.A étant différente de Xana, les monstres demeurent sous l'autorité de leur I.A avant Xana, ce qui explique le comportement étrange du Deviljho par exemple.
Le génie se mit alors à sourire et dit ensuite sur un ton joyeux :
- De plus, les données d'Aelita m'ont permis de prélever la signature numérique de tous les nouveaux monstres de Xana ! Je vais pouvoir maintenant les repérer sur mon radar !
Mais Yumi posa une question aux deux génies debout devant eux :
- Et pour la rematérialisation de William, vous en êtes où ?
Le génie perdit son sourire et dit d'un ton brusque :
- Il nous reste plusieurs semaines, voire plusieurs mois de travail ! Je suis désolé de te le dire comme ça, mais William ne reviendra pas de sitôt !
Les deux génies baissèrent la tête pour ne pas affronter le regard meurtrier de la japonaise.
Un silence pesant s'ensuivit, qu'Odd rompit en disant :
- Bon et si on rentrait ? Il va être midi et je commence à avoir faim.
Odd se dirigea rapidement vers l'ascenseur, suivi par Ulrich et Yumi. Les deux génies les rejoignirent après avoir hésité pendant quelques secondes.
Après être sorti de l'ascenseur, les lyoko-guerriers sortirent sur le pont et se dirigèrent vers le collège.
Jérémie se pencha d'ailleurs vers Aelita et murmura :
- Je me demande comment ça s'est passé, ses 2h avec Mme Hertz, de 10h à 12h.
Aelita lui répondit en souriant et les deux génies se précipitèrent pour rattraper leurs amis, qui les avaient distancés...
Une fois arrivés devant le collège, les lyoko-guerriers constatèrent que quelque chose n'allait pas : plus de trois voitures de police et une berline noire était garée devant le portail.
Les lyoko-guerriers s'approchèrent et virent l'agent Smith, en pleine conversation avec un grand blond aux yeux bleus d'une quarantaine d'années, avec un uniforme de militaire et des lunettes de vue ronde.
L'agent Smith tourna alors brusquement la tête, désigna les héros du doigt tout en parlant à l'autre homme. Immédiatement, les deux hommes se dirigèrent vers les héros et le blond leur demanda :
- Vous êtes bien Aelita Stones, Jérémie Belpois, Yumi Ishiyama, Ulrich Stern et Odd Della Robbia ?
Les héros acquiescèrent d'un signe de la tête, ce qui fit sourire l'homme qui leur tendit la main :
- Enchanté, je suis le colonel Stamper, le chef des services secrets !
Après avoir serré la main de tous les lyoko-guerriers, le colonel se tourna vers Smith et demanda :
- Je crois que vous connaissez déjà l'agent Smith, non ?
L'agent Smith fit un sourire sadique à Jérémie, qui répliqua sans perdre son calme :
- Oui, nous le connaissons déjà. Qu'est ce que vous nous voulez, Mrs ?
Les deux agents se regardèrent et le colonel Stamper dit d'une voix douce :
- Votre professeur de Sciences Physique, Mme Suzanne Hertz, a été agressée chez elle ce matin !
Les héros, abasourdis, restèrent muets pendant une dizaine de secondes avant qu'Ulrich ne demande, d'une voix tremblotante :
-Que lui est-il arrivé ?
L'agent Smith expliqua avec un ton doucereux qui ne correspondait pas vraiment au personnage :
- Un voisin l'a retrouvé dans son canapé. Elle s'était reçue une balle dans la poitrine.
Le colonel Stamper enchaîna immédiatement en voyant Aelita blêmir drastiquement :
- Mais elle n'est pas morte, ne vous inquiétez pas ! Elle est en ce moment à l'hôpital, son état est stable et son pronostic vital n'est plus engagé !
Les visages d'Aelita et des héros reprirent des couleurs, ce qui fit sourire le colonel Stamper, qui dit :
- Mme Hertz nous a contacté et nous a dit qu'elle voulait vous parler, alors venez avec nous !
Les héros restèrent interdits pendant une dizaine de secondes, jusqu'à ce que l'agent Smith se penche et murmure assez bas pour que tout le monde l'entende, sauf le colonel :
- Si vous ne venez pas, je pourrai rajouter «agression envers un membre des services secrets», en plus de «piratage informatique» et «entrave à la justice» dans les motifs pour vous condamner à la prison à perpétuité !
Le colonel Stamper demanda d'un ton soupçonneux:
- Qu'est ce que vous leur dîtes, Smith ?
L'agent se releva doucement, adressa un dernier regard d'avertissement aux lyoko-guerriers et dit d'un ton sérieux :
- Rien, Patron !
Le colonel Stamper resta perplexe pendant une dizaine de secondes avant de dire aux héros :
- Le directeur est prêt à vous laisser le reste de la journée pour que vous puissiez voir votre professeure, alors venez avec nous !
Les héros se regardèrent, puis ils soupirèrent et suivirent les agents secrets.
Cependant, à l'abri derrière des buissons, deux personnes regardaient les agents s'en aller. Le barbu dit à l'autre :
- Michel, tu as bien fait de les cacher ! Ils ont failli les chopper !
Le jardinier se tourna et dit à Delmas :
- Personne n'a découvert la trappe, donc personne ne pourrait soupçonner leurs existences !
Delmas regarda la berline disparaître au coin de la rue puis il dit :
- Il est temps d'appeler mes contacts ! Ils veulent les gamins, je vais leur fournir les gamins !
Sur ses mots, il sortit des buissons suivi par Michel et les deux hommes se dirigèrent vers l'administration...
Voilà pour le chapitre 3 !
Pour ceux qui se demandent, le Qurupeco ressemble à ça :
Spoiler
J'espère que j'ai bien réussi la description de ce monstre !
Pour ce qui est des combats virtuels, n'hésitez pas à me dire dans les commentaires les choses à changer, améliorer...
Et pour l'explication, j'espère que ça va aller, j'ai essayé de la faire cohérente et réaliste au maximum.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, à bientôt dans les commentaires et bonne soirée ! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:53; édité 6 fois
"J'espère que j'ai bien réussi la description!" Mec, t'as décrit un "perroquet". Ce que je vois là c'est un dinosaure...
J'ai pas le temps de faire un commentaire construit alors je balance les idées en vrac
-Tu fais à de nombreuses reprises la confusion matérialisation et virtualisation. Hopper et William sont déjà virtualisés (= envoyés sur Lyoko) et doivent être matérialisés (= ramenés sur terre)
-"On dirait qu'elles sont plus puissantes que William!" je sais que c'est Ulrich qui dit ça, mais le Supersmoke bat tout.
-"Bute-les"! Désolé, William, en tant que xanatifié, ne s'exprime pas en jurant. C'est une caractéristique humaine et un programme ne jure pas. Surtout Xana.
-"la jeune femme " En fait, c'est la Mme Hertz de CLE que tu nous décris là... _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Bonjour à tous, aujourd'hui je poste le quatrième chapitre de ma fanfic mais avant, réponse au commentaire :
- Ikorih: Tout d'abord, j'ai corrigé toutes les incohérences et les fautes que tu m'avais dîtes et, pour revenir au fait que Ulrich dit que les monstres sont plus puissants que William, eh bien.... "Se prépare à la réaction des Pro-Ulrich"... Tu as mis le doigt sur le problème : c'est Ulrich qui dit ça
Voilà, maintenant place au chapitre !
Spoiler
Chapitre 4 :
Les lyoko-guerriers suivirent les agents sur la route devant le lycée, jusqu'à ce qu'ils furent interrompus par une grosse voix qui demanda :
- Mais ou est-ce que vous allez comme ça ?
Le colonel Stamper se retourna, soupira et dit sur un ton blasé :
- McLaren, ces jeunes sont sous notre protection ! Oswald et moi savons nous défendre, alors laissez-nous partir !
McLaren regarda l'agent Smith et fit un grand sourire au moment où l'agent se tourna vers les héros qui se retenaient à grande peine d'éclater de rire et leur marmonna :
- Si vous répétez à qui que ce soit que je m'appelle Oswald Smith, vous allez souffrir, moi je vous le dis !
McLaren cessa brusquement de sourire et dit au colonel qui le regardait imperturbablement :
- Attendez, attendez... Vous, assurer la protection de ces gosses ? Vous n'arrivez même pas à former vos propres agents pour leur apprendre à se défendre !
Sur cette phrase cinglante, McLaren se tourna vers l'agent Smith qui le foudroyait du regard et lui dit :
- La nouvelle de la dérouillée qu'a pris votre collègue est vite arrivé dans nos services et honnêtement, même mon patron n'a pu s'empêcher d'éclater de rire !
Ce fut trop pour l'agent qui se jeta sur le policier qui, surpris par sa réaction, fit un pas en arrière et sortit son arme en hurlant :
- Ne bougez plus ou je tire, Smith !
L'agent s'arrêta brusquement à deux mètres du policier, tendit le bras et le désarma en lui faisant une violente torsion au bras droit.
Le policier hurla de douleur et ne put empêcher d'être plaqué au sol par Smith, qui commença à le bourrer de coup de poing en hurlant :
- Tu...n'insultes...plus...jamais...mes...collègues,espèce de...
Mais il ne put terminer sa phrase car le colonel Stamper lui donna un violent coup de crosse sur la nuque, le faisant s'écrouler comme une pierre sur McLaren qui reprenait son souffle.
Il dégagea le corps de son agent évanoui d'un coup de pied et tendit la main à McLaren qui la prit en balbutiant :
- Merci, colonel. C'est vrai que j'ai été insultant envers vos agents et je vous demande pardon.
Le colonel accepta ses excuses d'un signe de la tête et marmonna en regardant l'agent Smith évanoui :
- Bon dieu, mais qu'est-ce que je vais faire de lui ?
Soudain, une voix retentit derrière le colonel, qui se retourna et vit le commissaire Pater et Tramos arriver en courant sur le lieu de l'incident.
Le commissaire fixa la scène d'un œil sévère, regardant l'agent évanoui, le colonel avec son arme dégainée et son agent en train de reprendre son souffle avec le visage couvert de sang.
Il se dirigea vers ce dernier et demanda :
- McLaren, qu'est-ce qu'il s'est passé, encore ?
McLaren ouvrit la bouche pour répondre, mais le colonel l'interrompit en racontant :
- En gros, votre policier a dit des propos assez insultants envers un de nos agents qui s'est fait tabasser, son collègue ici présent l'a pris mal et a voulu frapper votre agent !
Tramos regarda fixement l'agent Smith et demanda :
- Est-ce qu'il est mort ?
McLaren répondit à sa question :
- Non, il s'est juste pris un coup sur la nuque, rien de grave, rassure-toi !
Le commissaire se tourna alors vers les héros qui attendaient sur le trottoir et demanda :
- Comment se fait-il que ces jeunes soient ici alors qu'ils devraient être interrogés par nos services ?
Le colonel se rappela alors de la raison de sa visite ici, il se rapprocha du commissaire et lui chuchota quelque chose à l'oreille que les héros ne purent entendre.
Le commissaire, qui semblait convaincu par ce que lui avait dit Stamper, dit alors :
- Je sais que je n'ai pas le droit de vous donner des ordres mais j'exige, en contrepartie du service que je vous rends de vous laisser aller à l'hôpital, que ces jeunes soient interrogés comme n'importe quel élève de ce lycée !
Le colonel acquiesça de la tête et ajouta même :
- Je les interrogerai moi même, commissaire ! Maintenant, je vous prierai de m'excuser, je dois y aller !
Sur ses mots, il se dirigea vers sa voiture en compagnie des lyoko-guerriers mais il fut interrompu par le commissaire qui demanda :
- Et qu'est-ce qu'on fait de lui ?
Le colonel Stamper, ayant compris qu'il parlait de son agent, répondit :
- Laissez-le sur le trottoir, ça lui fera les pieds ! Allez venez les jeunes, on y va !
Ils montèrent alors dans la berline qui s'élança vers l'hôpital Necker dans lequel se trouvait Suzanne Hertz...
Dans la voiture, un silence pesant s'était installé que personne n'osait rompre. Même Odd restait immobile et n'osait rien dire, de peur de gâcher ce damné silence.
Soudain, la voiture s'immobilisa sur le bas-côté et s'arrêta. Ulrich, inquiet, demanda au conducteur :
- Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous vous arrêtez ?
Le conducteur, un grand noir d'une vingtaine d'années aux yeux marrons et aux cheveux bruns coupés courts, se contenta de dire :
- Ordre du colonel Stamper ici présent, il veut vous parler !
Le colonel, assis sur le siège passager, se retourna et dit en désignant le conducteur :
- Excusez-le, il est très procédurier ! Il s'appelle Gilles Akim et c'est notre meilleur chauffeur dans le service !
Le colonel se tourna vers Akim et lui dit :
- Maintenant sortez, je dois leur parler en tête à tête !
Akim acquiesça d'un geste sec de la tête, sortit de la voiture et se posta négligemment contre le pare-choc pour surveiller les alentours.
Le colonel referma la porte ouverte d'un geste sec et il se retourna : plus aucun signe chaleureux n'était visible et les lyoko-guerriers commencèrent vraiment à avoir peur.
Stamper les regarda tous un par un froidement, en s'attardant toutefois sur Aelita et Odd, puis il demanda :
- Depuis combien de temps vous connaissez la fille de Franz Hopper ?
Les lyoko-guerriers abasourdis regardèrent le chef des services secrets et n'osèrent rien dire.
Après quelques minutes de silence, Aelita leva la tête, fixa imperturbablement le colonel dans les yeux et lui dit d'un ton sec :
- Je suis effectivement la fille de Franz Hopper et mes amis me connaissent depuis 4ans mais je peux vous assurer qu'ils ne savaient pas que j'étais sa fille !
Jérémie fit un signe pour parler mais Aelita l'interrompit d'un signe de la main avant de continuer :
- Ils me connaissaient sous le nom d'Aelita Stones, une fausse identité que mon père m'a crée pour que vous ne me retrouviez pas ! Maintenant, ceci étant dit, est-ce qu'on pourrait se rendre à l'hôpital ? Notre prof nous attend !
Stamper regarda fixement la jeune fille dans les yeux, puis il se mit à sourire et dit :
- Tu me rappelles ton père, il avait le même caractère que toi ! Maintenant, tu as raison Mme Hertz nous attend !
Aelita demanda alors :
- Vous connaissez mon père ?
Stamper fit un geste au conducteur pour qu'il revienne et il répondit :
- Je t'expliquerai un autre jour, Aelita Hopper.
Sur ses mots Akim rentra dans la voiture, démarra la berline et se dirigea vers l'hôpital Necker, qu'on pouvait voir à l'horizon...
Quelques minutes plus tard, les lyoko-guerriers se tenaient immobiles dans la chambre de leur professeure, qui regardait Stamper dans les yeux et lui fit une sorte de supplication silencieuse.
Stamper acquiesça d'un signe de la tête et se rangea dans un coin, laissant les héros et la professeure s'expliquer.
Suzanne Hertz ouvrit lentement la bouche et dit sur un ton ému :
- Mes chers élèves, je suis contente que vous soyez là... En particulier toi, Aelita... Je dois t'avouer des choses au sujet de ton père et vu que ce sont tes amis... J'estime qu'ils doivent savoir...
Aelita se précipita au chevet de la blessée et demanda :
- Vous avez connue mon père ?!
Suzanne Hertz hocha lentement la tête et commença à expliquer :
- Il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dit et vous comprendrez pourquoi... Je suis en réalité une agente secrète qui a été chargée... de surveiller Franz Hopper.
Aelita, surprise, demanda lentement :
- Mais mon père avait réussi à échapper aux services secrets ?!
La prof ouvrit la bouche pour répondre mais ce fut le colonel Stamper qui intervint :
- Nous n'avons jamais perdu de vue Franz Hopper. Un agent le surveillait quand il était dans son chalet en Suisse et il a assisté à l'enlèvement de sa femme...
Aelita l'interrompit en disant :
- Mais c'est vous qui avez enlevé ma mère ?
Stamper répliqua immédiatement :
- Non, les services secrets ne s'abaissent pas à ce genre de pratique, Mlle !
Mme Hertz demanda :
- Je peux continuer ? Merci ! Alors... Les services secrets m'ont trouvé un emploi...de professeure de physique...comme lui ! Je devais...retrouver des preuves pouvant inculper Franz Hopper pour...entrave à l'action du gouvernement ! Mais...un jour...j'ai fouillée son casier...et j'ai trouvé des preuves pouvant inculper Hopper...
Des larmes se mirent à germer dans les yeux de la professeure qui continua :
- Mais ensuite...je t'ai rencontrée, Aelita...et j'ai parlé à Franz... Il m'a fait promettre de protéger sa fille...et il m'a dit de le dénoncer au gouvernement... Il savait qui j'étais...alors, je l'ai fait ! Et je...ne vous ai plus jamais revu...
Le visage de la professeure était baignée de larmes et celui d'Aelita également, mais elle continua en disant :
- Il y a quelques années...quand tu es arrivée dans ma classe...je t'ai reconnu de suite...grâce à la photo que Hopper m'avait donné...avant de disparaître... Du coup...j'ai tout fait pour te protéger...j'ai couvert vos fréquentes disparitions auprès du proviseur...mais je n'ai jamais voulu découvrir votre secret...
La professeure s'arrêta de parler, se tourna vers le colonel et lui dit :
- Stamper...raconte leur tout...ils sont discrets, ils ne leur diront rien...Delano recherche Franz Hopper...s'ils tombent sur eux, ils sont morts...
Stamper se mit à réfléchir pendant plusieurs minutes, puis il tendit la main à la bande et leur dit :
- Suivez-moi, je vais tout vous raconter...
Quelques minutes plus tard, le colonel Stamper entra dans sa berline avec les lyoko-guerriers, regarda Akim dans les yeux et lui dit :
- Sors de la voiture et surveille la rue, compris !
Akim acquiesça d'un geste sec de la tête et sortit de la voiture en refermant doucement la porte derrière lui.
Le colonel soupira, se tourna vers les lyoko-guerriers et commença :
- Vous avez sans doute entendu parler de cette série de meurtres étranges survenus dans le XVème Arrondissement depuis quelques semaines ?
Tous les adolescents hochèrent affirmativement la tête et Stamper continua sur cette lancée :
- Les services secrets ont découvert qu'un groupe terroriste regroupant les plus grands et plus puissants criminels de la planète, «La Famille», est responsable de ses meurtres !
Jérémie demanda alors :
- Et quel est le rapport entre ce groupe terroriste et nous ?
Stamper le regarda sombrement et continua :
- J'allais y venir ! L'homme qui a agressé Mme Hertz s'appelle Franck Delano d'après elle ! Après avoir fait des recherches, nous avons découvert que Delano était un mercenaire recherché dans plus d'une cinquantaine de pays pour terrorisme ! Et il a volé un dossier que cachait Mme Hertz, un dossier sur Franz Hopper !
Le colonel soupira et conclut :
- En gros, «La Famille» recherche Franz Hopper et il a découvert l'existence de sa fille dans le dossier ! Donc, vous êtes en danger de mort, tous autant que vous êtes parce que vous connaissez Aelita Hopper ! Ils sont prêts à tout pour la retrouver !
Stamper reprit son souffle en observant la mine complètement stupéfaite des héros et il enchaîna immédiatement en disant :
- Mais ne vous inquiétez pas, je me suis arrangé avec le commissaire et vous aurez une protection policière 24h sur 24, 7 jours sur 7 !
Sans laisser le temps aux lyoko-guerriers de répondre, il tapota sur la vitre pour faire revenir Akim, qui rentra dans la voiture et conduisit tout le monde au collège Kadic...
Pendant ce temps, à côté de la cabane du jardinier, Michel Rouiller et Delmas se tenaient immobiles devant une petite entrée creusée dans le mur, à côté de la cabane.
Le proviseur barbu se tourna vers son jardinier et demanda :
- Bon alors, ils arrivent quand nos contacts ?
Le jardinier répondit sans s'énerver :
- Ils m'ont dit qu'ils arriveraient bientôt.
A peine eut-il terminé sa phrase qu'un homme encagoulé passa dans le trou et arriva devant eux, aussitôt suivi par 6 autres hommes encagoulés.
Le premier homme enleva son masque et tendit la main au proviseur en disant :
- Bonjour, je m'appelle Edward Kant. Ravi de vous connaître.
Le proviseur, un peu surpris par sa franchise, lui serra la main en disant :
- Moi de même, Mr !
Kant se tourna ensuite vers le jardinier et lui demanda :
- Quand les gosses vont-ils revenir ?
Le jardinier se mit à réfléchir et dit calmement :
- Dans une dizaine de minutes, je dirais.
Kant lui sourit, se retourna vers le proviseur et lui dit d'un ton sec :
- Et vous, vous avez mon fric ?
Le proviseur rétorqua férocement :
- Je vous le donnerai une fois que vous aurez les gosses, pas avant !
Kant, surpris, recula imperceptiblement avant de se diriger vers la cabane du jardinier et de dire au jardinier :
- Maintenant, dis-moi où sont les armes !
Michel Rouiller entra tranquillement dans son abri, se dirigea vers le fond de la cabane et ouvrit une trappe : dedans se trouvait un véritable arsenal, composé de M16, de Kalachnikov mais également d'un petit pistolet silencieux, que Kant saisit et examina longuement avant de rétorquer froidement :
- Vous auriez du me donner le fric tout de suite, Mr Delmas !
Sur ses mots, il se retourna et tira dans la poitrine du proviseur, qui tomba en étouffant un cri de douleur. Il pressa sa main contre sa poitrine blessée et entendit Kant demander :
- Delano, tu veux l'achever ?
Delmas ouvrit lentement la tête et vit le jardinier braquer son arme sur sa tête, sans montrer le moindre signe de pitié. Le proviseur tendit sa main et supplia :
- Michel, ne faîtes pas ça ! Je vous en prie !
Le jardinier le regarda cruellement avant de dire simplement :
- Mon nom est Franck Delano !
Sur ses mots, il saisit son arme et tira à deux reprises dans la poitrine du proviseur qui, mourant, essaya de ramper vers la sortie mais Delano rattrapa en quelques enjambées sa victime, l'écrasa avec le plat de sa botte et l'acheva froidement d'une balle dans la tête.
Delano regarda pendant quelques secondes le cadavre encore chaud du proviseur, puis saisit la cagoule que Kant lui tendait et sortit de la cabane avec Kant et ses hommes.
Il referma la porte après avoir craché à la face du cadavre allongé dans la remise et se dirigea vers le bâtiment principal...
Voilà pour ce chapitre, un chapitre assez court mais qui servait en réalité de transition pour le chapitre suivant qui sera un peu plus dynamique !
J'espère que vous apprécierez et à bientôt dans les commentaires ! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:54; édité 2 fois
Posté le: Mar 17 Juin 2014 17:20 Sujet du message:
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Bonsoir tout le monde !!
Et oui, "La Famille" est de retour après plusieurs mois "d'abandon" pour la simple et bonne raison que je n'avais plus du tout le temps de m'en occuper mais maintenant, elle est de retour !
Aujourd'hui, je vous présente un court chapitre de transition (oui, comme le précédent), qui amène le chapitre 6 qui sera un peu plus dynamique
Et c'est parti pour le chapitre 5 !!
Spoiler
Chapitre 5 :
Les cinq lyoko-guerriers se tenaient tranquillement à l'arrière de la voiture du colonel Stamper qui les ramenait au collège Kadic.
Le colonel soupira bruyamment et dit tout en regardant dans le rétroviseur :
- Écoutez, vous serez en sécurité ! Suzanne n'a pas eu de chance mais elle va s'en sortir et nous arrêterons définitivement Delano, je vous le promets !
- Mais, répondit Aelita en séchant ses larmes, si Delano n'est pas seul ? Vous avez dit que c'est un groupe terroriste alors qui dit qu'ils n'ont pas recruté d'autres mercenaires ?
Stamper se retourna pour la fixer puis il lui dit :
- Alors nous les retrouverons et les arrêterons comme de vulgaires criminels !
- Mais, demanda Ulrich en le fixant dans les yeux, vous êtes sur que tous vos agents sont fiables ?
- Pourquoi tu dis ça ? demanda Stamper en fronçant les sourcils.
- Smith, répondit Ulrich en agitant les bras, est étrange, on dirait qu'il est constamment sur le point d'exploser...
- Il a de bonnes raisons d'être sur le point d'exploser quand on parle de Delano... soupira Stamper en se détournant.
- Qu'est-ce que ce Delano lui a fait ? Demanda Jérémie, intrigué par la conversation.
Mais le colonel ne répondit pas à la question et se mit à fixer un point sur la route pendant cinq bonnes secondes avant de dire :
- On est arrivé, les jeunes !
La voiture s'arrêta au bout de la route, à environ cinquante mètres du collège dont l'entrée était encerclée de voitures de police. Akim descendit de la voiture et s'avança lentement en direction des voitures, laissant le colonel et les lyoko-guerriers à l'intérieur de la berline.
Jérémie tendit le cou pour l'apercevoir et demanda au colonel :
- Qu'est-ce qu'il fait ?
- Il vérifie s'il n'y a pas de dangers dans les alentours, c'est une procédure obligatoire ! Répondit Stamper en suivant des yeux son agent
Soudain, Akim se détourna et se mit à courir à toute vitesse vers la berline. Stamper, inquiet, dégaina son arme, sortit de la voiture et demanda :
- Qu'est-ce qu'il y a, Akim ?
- Les policiers... Ils sont tous évanouis, Smith a disparu et y a un mec avec une mitrailleuse qui surveille la grille ! Expliqua Akim, au bord de la crise de panique.
- Oh merde heureusement que les rues ont été bouclées par les policiers, murmura Stamper, je vais voir de plus près surveille les gosses !
Stamper courut en direction de la grille pendant qu'Akim dégainait son arme et se plaçait à couvert derrière la portière ouverte du côté passager.
Le colonel s'arrêta de courir à proximité de la première voiture de police, s'accroupit et passa prudemment sa tête pour voir la scène : devant lui se tenait un homme, avec une mitrailleuse et une cagoule qui tenait en joue Tramos et McLaren qui étaient tous les deux évanouis.
Stamper sortit très lentement un silencieux de sa poche et commença à doucement le placer sur son canon, sans faire le moindre bruit.
Une fois que le silencieux fut fixé, Stamper ressortit lentement sa tête pour voir l'ennemi qui tenait un talkie-walkie dans sa main gauche et qui se mit à parler avec une voix rauque :
- Patron, les flics sont dans les vapes depuis un bon bout de temps, je vous rejoins ?
- Non Max, répondit une voix qui sortait du talkie-walkie, tu restes ici. Si les services secrets se ramènent par ici, tu vas devoir les retenir !
Stamper se laissa lentement tomber par terre en murmurant « Delano ! Il est à Kadic et il a du prendre en otage les gosses ! Merde, qu'est-ce que je fais ? » puis il ressortit la tête pour entendre la fin de la conversation entre Delano et Max.
- Patron, vous êtes sur que Smith ne viendra pas ? demanda Max
- Non, répondit la voix brouillée de Delano, il n'était déjà plus là quand Kant s'est ramené, il a du avoir la trouille.
- Mais s'il revient avec ses deux collègues ? demanda Max
- Si c'est le mexicain et le mec qui s'est fait tabasser, je crois qu'on n'a pas trop de soucis à se faire ! railla Delano
Max éclata de rire et Stamper saisit l'occasion : il s'élança en avant et tira dans le dos de Max qui s'effondra à terre en étouffant un cri de douleur.
Le colonel se jeta sur le talkie-walkie, le prit et dit d'une voix assuré :
- Delano, si je te retrouve, tu vas morfler crois-moi !
- Stamper ? demanda Delano avec un ton surpris
- Content de me revoir connard ? rétorqua Stamper avec un ton ironique
Delano grogna dans le talkie-walkie, ce qui fit sourire le colonel qui parla d'une voix forte :
- Bon Delano, qu'est-ce que tu veux ?
- La réponse est simple Stamper, dit Delano avec une voix faussement tranquille, je veux les cinq gosses que vous avez en votre protection.
- Pourquoi tu les veux ? Enfin plutôt, pourquoi « La Famille » les veut ? demanda Stamper, surpris par cette réponse
Le gredin éclata d'un rire modifié dans le talkie-walkie avant de répondre d'un ton amusé :
- Tu crois vraiment que je serais assez con pour te le dire ?
- Avec toi, tout est possible, rétorqua Stamper avant d'enchaîner, mais pourquoi on t'obéirait au juste ?
- Peut-être parce que tous les élèves du collège sont entre nos mains, dit d'un ton tranquille Delano avant d'hurler :
- Alec ! Ramène-moi la fille !
Quelques secondes plus tard, Delano reprit la parole :
- Stamper, dis bonjour à la fille de l'ex-proviseur, Mlle Elizabeth Delmas !
- Venez nous aider ! Hurla une voix féminine dans le talkie-walkie avant que Delano ne gronde et dise à Stamper :
- Tu peux attendre une seconde, s'il te plaît ?
Soudain, des hurlements commencèrent à sortir du talkie-walkie entrecoupé par des bruits de coups et des pleurs, ce à quoi le colonel Stamper hurla :
- Delano, arrête ! T'as pas honte de frapper une pauvre adolescente sans défense ?
Le bruit des coups cessa et Delano se mit à parler avec un ton sombre :
- Cette « adolescente sans défense » vient quand même de me griffer férocement la joue ! Pire qu'un tigre là ! Mais bon, j'ai réussi à la faire taire...
- Bon, quelles sont tes conditions ? Demanda Stamper, qui commençait à en avoir un peu marre de cette discussion
- Mes conditions sont très simples, répondit Delano sur un ton enjoué, vous avez...disons...une heure et demie pour me remettre les gosses, que vous amènerez dans le réfectoire ! Et, si vous ne le faîtes pas, bah...
Un coup de feu étouffé par un silencieux suivi de hurlements sortit du talkie-walkie avant que Delano ne reprenne sa phrase :
- D'autres balles seront tirées et d'autres morts seront à déplorer ! Allez, à tout de suite, colonel !
Le gredin éclata de rire avant de couper la communication.
Le colonel se releva lentement, posa le talkie-walkie par terre et l'écrasa d'un coup de pied en hurlant de rage.
Soudain, des bruits de pas retentirent derrière lui et il se retourna vivement : Max était en train de lui foncer dessus.
Stamper fit un pas de côté pour laisser passer le malfaiteur puis il lui donna un violent coup de pied dans le dos avant de saisir son arme et de lui tirer une nouvelle fois dans le dos.
Max hurla une nouvelle fois de douleur, se retourna et fonça comme un taureau sur Stamper en hoquetant de rage.
Le colonel tira mais la balle passa à côté de la tête du gredin qui réussit à plaquer Stamper contre une des voitures de police.
Le colonel se débattit et bourra le mercenaire de coup de poings et pieds jusqu'à ce que Max recule en se tenant la poitrine.
Soudain, une détonation retentit et Max se mit à cracher du sang avant de s'écraser raide mort sur le sol : derrière lui se tenait McLaren, qui braquait son arme encore fumante sur le malfaiteur en se tenant à la voiture de police derrière lui.
Stamper souffla lentement en regardant successivement le cadavre de Max et McLaren qui avait laissé tomber son arme par terre et qui soufflait lui aussi.
Soudain, Akim débarqua en courant avec son arme à la main, suivi de près par les cinq lyoko-guerriers qui écarquillèrent les yeux en voyant le mercenaire mort.
Aelita demanda d'une voix faible :
- Est-ce qu'il est mort ?
- Il s'est pris une balle dans la nuque, répondit d'une voix tremblante McLaren, s'il est encore vivant, c'est qu'il a un problème !
- Qu'est-ce qui s'est passé, McLaren ? Demanda Stamper
Immédiatement, Akim et les lyoko-guerriers arrêtèrent de fixer le cadavre de Max pour se tourner vers McLaren qui commença à expliquer :
- Nous étions en train de surveiller l'entrée du collège avec Tramos et l'agent Smith qui s'était réveillé pendant que le commissaire Pater interrogeait les élèves à l'intérieur quand soudain, des hommes encagoulés sont arrivés de la petite ruelle juste là - il montra une petite ruelle juste à côté de la première voiture de police -
- Combien étaient-ils ? Demanda Stamper qui prêtait une oreille particulièrement attentive au récit du policier.
- Ils étaient huit, colonel et ils étaient tous armés de mitrailleuses automatiques avec des silencieux. Ils ont d'abord tiré dans la jambe de Tramos pour le désarmer puis ils m'ont tiré dans la jambe au moment où j'allais parler dans la radio.
McLaren leva lentement son pantalon pour que le colonel puisse voir la trace écarlate de la balle logée dans la jambe du policier.
- Cette plaie me fait un mal de chien, rajouta McLaren en descendant son pantalon, et Tramos ne s'est toujours pas réveillé.
- Qu'est-ce qu'ils vous ont fait après ? Demanda Akim, les sourcils froncés
- Le type là, Max, nous a assommés avec sa crosse. Je me suis réveillé pendant que le colonel combattait ce salaud, j'ai réussi à me mettre debout et j'ai tué Max. Et honnêtement, je n'éprouve aucun remords.
Soudain, un gémissement retentit derrière McLaren qui se retourna vivement : Tramos s'était réveillé et essayait de se remettre debout en soufflant comme un taureau enragé.
Immédiatement, le policier s'avança en boitant vers Tramos, le prit par le bras et réussit à le remettre sur pied.
Tramos fit un hochement de tête pour remercier son collègue puis ils avancèrent lentement jusqu'à Stamper qui demanda avec un ton inquiet :
- Vous ne voulez pas que j'appelle une ambulance ?
- Vous êtes fou, rétorqua McLaren, avec ces tarés qui retiennent des enfants et le commissaire en otage, ce serait les condamner à mort !
- Au fait, où est l'agent Smith ? Demanda la voix d'Odd derrière le colonel
- C'est vrai ça, qu'est-ce qui lui est arrivé ? releva Stamper en jetant un regard interrogateur aux deux policiers
- Il a pris la fuite dès qu'il les a vu sortir de la ruelle ! grommela Tramos
Le colonel le regarda avec une expression de surprise non dissimulée puis répéta avec une voix étonnée :
- Il... Il s'est enfui ? Ça ne lui ressemble pas pourtant !
- Mais c'est bien ce qui c'est passé, rétorqua McLaren avant de se tourner vers les gosses et de demander :
- Et eux, qu'est-ce qu'ils font là ?
Stamper soupira et dit lentement :
- C'est à cause d'eux que Delano a fait cette prise d'otages, il les veut tous...
Un silence pesant s'installa sur le petit groupe jusqu'à ce qu'Aelita ne dise :
- Emmenez-moi là bas !
- Non ! Hurla Jérémie pendant qu'Aelita se dirigeait lentement vers le colonel qui, surpris, ne faisait plus un geste.
- Si Jérémie, il le faut, rétorqua Aelita en se tournant vers le génie, ce Delano menace nos amis et il est prêt à tuer pour qu'on se rende ! Et je ne veux pas attendre qu'il y ait des morts !
- Mais qui va désactiver les tours de Xana ? Demanda d'une voix forte Jérémie avant de se mettre la main sur la bouche.
- Qui est ce Xana ? Demanda Stamper avec un ton soupçonneux
- Ce n'est pas important pour l'instant, répondit Odd en se dirigeant à son tour vers le colonel, mais je veux y aller avec toi, Aelita !
Quelques minutes passèrent avant que Yumi ne se dirige à son tour vers le colonel en disant :
- Si Hiroki fait partie des otages, il faut que je me rende avec vous !
Ulrich soupira puis se dirigea à son tour vers le colonel en disant :
- Vu que cet enfoiré veut tous nous avoir, alors on va pas le décevoir.
Tous les regards se tournèrent alors vers Jérémie qui restait imperturbablement à côté d'Akim.
Le génie les regarda dans les yeux avant de dire :
- Non, je ne me rendrais pas !
Les quatre lyoko-guerriers, choqués, regardèrent leur « chef » croiser les bras et les ignorer royalement.
Aelita dit d'une voix tremblante :
- Nos amis sont la-dedans ! Tu veux qu'ils meurent pour que toi, tu ais une infime chance de rester en vie ?
Jérémie ne lui répondit pas mais il se mit à trembler. Aelita se dirigea vers lui et, d'un geste totalement inattendu, donner une violente claque à Jérémie qui tomba sur le sol en se tenant la joue.
La jeune fille aux cheveux roses se pencha vers lui et lui dit avec un ton froid :
- Tu n'es qu'un lâche, Jérémie, un sale lâche égoïste.
Sur ses mots, l'adolescente se détourna sans regarder en arrière et se dirigea vers le colonel et les trois autres lyoko-guerriers qui s’apprêtent à rentrer dans le collège.
Soudain, la voix de Jérémie, tremblante, résonna derrière eux :
- Attendez, attendez j'arrive, j'arrive.
Aelita se retourna pour voir le génie arriver en se tenant la joue et en grommelant, suivi de près par Akim et les deux policiers qui se soutenaient mutuellement.
Aelita se mit à sourire en voyant le génie arriver tout en se disant « C'est bon, ça a marché » pendant que Stamper regardait en fronçant les sourcils les trois hommes arriver.
Le colonel demanda :
- Mais qu'est-ce que vous foutez ?
- Attends, ils sont forcément nombreux et s'ils décident d'ouvrir le feu, il faut qu'on soit derrière pour vous couvrir ! On se planquera autour du point de rendez-vous ! Expliqua Akim avec l'acquiescement silencieux des deux policiers.
Stamper les regarda fixement pendant quelques secondes puis il se détourna et entra dans le collège suivi des lyoko-guerriers.
Akim et les deux policiers se jetèrent un regard entendu puis ils suivirent leur patron.
Quelques minutes après le départ des policiers, deux berlines noires s'arrêtèrent devant le lycée.
Cinq hommes sortirent des berlines, se dirigèrent vers les coffres des voitures et commencèrent à s'armer.
L'agent Smith, suivi par Oblong qui mettait rapidement son gilet pare-balles et Sanchez qui rechargea sa mitrailleuse, se tourna vers les deux autres agents et leur dit :
- Arcade, Hunter vous avez intérêt à faire un carton ! Vous êtes les meilleurs tireurs et le patron est en danger alors je compte sur vous !
Arcade et Hunter hochèrent de la tête et entrèrent rapidement et souplement dans le collège, suivi par Oblong et Sanchez.
Smith resta pendant quelques secondes à regarder le cadavre de Max puis il marmonna :
- Cette fois, je t'aurai, Delano.
Puis il entra à son tour dans le collège....
Voilà, j'espère que vous allez apprécier
Je vous souhaite à tous une bonne soirée et à bientôt dans les commentaires _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 23 Mar 2015 17:54; édité 1 fois
Page 1 sur 5 Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5Suivante
Réponse rapide
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum