Posté le: Lun 25 Mai 2015 15:18 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
*Toujours assis devant son bureau, Jerem reçu un 3ème parchemin. Celui-ci était apporté par un...smiley ? Oo Décidément le forum est rempli de choses étranges ^^. Faisant apparaître un troisième parchemin, l'apprenti mage de lumière se prépara à écrire mais avant il lui fallait lire le parchemin qu'il venait de recevoir*
Et ma première réaction fut : WOW, c'est quoi cette longueur qui nécessite un double post ?
Bonjour Draynes,
Bon alors je ne m'attarde pas trop et je commence tout de suite.
1er point : Longueur du chapitre
Voir ci-dessus ^^
2ème point : Analyse du texte paragraphe par paragraphe.
Je laisse notre correcteur en chef de cette fic le faire à ma place ^^
3ème point : Avis global et personnel sur le texte
Bon c'est parti.
Alors retour à la base pour nos héros car un certain Delano à besoin de leur parler. Franchement s'introduire aussi facilement dans ce genre de bâtiments sensé être ultra sécurisé, ça montre le niveau des services secrets. Enfin tu me dira qu'il en a fait parti donc effectivement il connaissait les astuces pour ne pas se faire repérer.
La conversation qui s'ensuit est assez drôle surtout quand Delano propose son marché ^^. sincèrement demander une amnistie complète faut le faire. Mais en plus il se fait avoir d'une manière qui force le respect tellement ça le rabaisse, enfin crois-t-on.
Ensuite on a le passage où il se fait tabasser, cela permet de rappeler qu'il reste un être humain et qu'il n'est pas intouchable. J'ai bien aimé la proposition de discussion, tellement classique de pas mal de film cinématographique ayant ce genre de scènes. Pas mal.
Retour à l'étage supérieur avec nos héros et discussions afin de savoir ce qu'il faut faire et il est vrai qu'un dilemme se met en place entre Franz, William et XANA. Finalement on fait un mix des trois. Solution la plus prévisible au final.
Petite dispute entre le colonel et Odd dont tu nous as caché le dialogue. Je trouve que c'est une bonne chose, ça nous laisse encore du mystère.
Bien on arrive ensuite à ma plus grosse déception.
Alors autant j'adore les personnalité des frères Baker ça il n'y a aucun problème. En revanche la mort de Luke Evans apparaît comme une déception. J'aurais vraiment aimé voir lui et Odd se retrouver face à face en présence de tout le monde afin d'avoir une magnifique scène. Mais bon tu as fait ton choix scénaristique et je le respecte mais je reste quand même déçu.
Et Kant qui se fait avoir dans le dos, je sens que c'est la goutte d'eau qui risque de faire déborder le vase.
On passe à la partie virtuelle et je tiens donc de suite à te transmettre mes félicitations pour les combats qui sont justes très bons, la scène se visualise parfaitement, et si tu ajoute une musique épique pendant la lecture c'est juste énorme.
Bon sinon on a la rencontre d'Aelita et de son père dans un...Canal fantôme ? dans le réseau ? c'est possible ça ?
Cette rencontre avait pour objectif de le faire revenir sur Terre. C'est un échec, et les raisons sont logiques et par extension cohérentes donc rien à dire.
Ensuite introduction d'un nouveau personnage nommé Xarc. Et c'est un archer en plus (h).
Par contre il semble un poil cheaté pour l'instant (enfin tu me dira la première fois que XANA a envoyé une tarentule c'était le même résultat ^^).
Mais sinon je rejoins parfaitement Iko pour le traitement de William sur tout les points donc inutile de détailler.
Donc on termine avec Delano et Smith pour un nouveau retournement de situation. Personnellement, on a parlé sur Skype, mais la narration de cette scène ne m'a posé aucun problème. Sinon il était plus que temps que le combat finale entre ses deux-là approche et personnellement je m'attends à un match nul dans le sens où les deux vont s’entre tuer. En tout cas ceci te permet de conclure ton chapitre d'une très bonne manière.
Je ressors donc avec un avis positif et la fin approche à grand pas.
Au plaisir de voir les querelles se terminer.
*Jerem fit apparaître un smiley ange afin qu'il apporte le parchemin à Draynes grâce à ses ailes.* _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Inscrit le: 17 Sep 2012 Messages: 2316 Localisation: Territoire banquise
Yo !
Comme je te l'avait dit jadis, j'ai relu ta fiction depuis le début (Bonne idée car tu sembles l'avoir remaniée un peu à la Sirix). C'est parti :
EDIT com : Bon le prologue a été publié entre temps du coup je réagis : Je le trouve super classe, donc niquel, tu as bien fait de le réécrire.
Citation:
- Si tu me cherches, je suis avec les autres au réfectoire !
[...]
Odd soupira
Hum... J'en déduis qu'il a la gastro
Citation:
Mais la plus vieille et respectueuse antiquité est bien sans conteste l'homme assis devant l'ordinateur
J'ai adoré ce passage XD
Citation:
Jacques [...] n'avait aucun problème d'argent, aucune dette
J'ai cru reconnaître le portrait d'un ancien Président de la République...
Mais la suite a cassé mon trip
En tout cas dès le chapitre 1 et en dehors du début où Odd se fait choper, tu poses immédiatement l'ambiance de ta fic. Les scènes au commissariat m'ont l'air réalistes, et les trois seules choses que j'ai trouvé étrange (Mais je ne suis pas un pro) sont les suivantes :
- Que le légiste n'ait pas automatiquement vérifié l'arme et le calibre. Il me semble que c'est un des trucs essentiels lors de l'expertise d'un meurtre par balles.
- Qu'il rappelle si peu de temps après avoir reçu cette mission. C'est pas un peu plus long quand même de faire ça ?
- Smith qui se pointe en mode gangster pour photographier la carte. Pourquoi faire, entre services officiels ?
Citation:
Cette fois, ce fut Sanchez qui répondit avec un accent hispanique très prononcé :
- Nous réalisons un interrogatoire de tous les élèves et de tout le personnel de ce lycée, car nous avons des raisons de croire que certains membres d'un des groupes terroristes les plus dangereux du monde se terreraient ici !
Là aussi je trouve cette attitude assez louche, parce que les services secrets (Les SS pour les intimes) n'auraient aucun intérêt à révéler à un gamin des informations pareilles, surtout si il s'agit d'un des suspects potentiels. Preuve en est d'ailleurs avec la scène suivante où Odd est libre de tout balancer (et ne s'en prive pas).
Mais le second chapitre est également l'occasion d'introduire du virtuel et de me rappeler du même coup que tout cela se déroule pendant la saison 4 et donc que William est xanatifié. Cependant on a aussi droit à de nouveaux monstres et j'ai hâte de savoir pour quel motif il y a eu autant de changements d'un coup chez X.A.N.A.
Le combat virtuel, pour un premier jet et vu le niveau moyen sur le forum, n'était franchement pas mauvais, et assez original, notamment lorsque l'imposant Deviljho décide de s'enfuir la queue (Et quelle queue d'après l'illustration ! C'est un roc, un pic, un cap, que dis-je... Une banane !) entre les jambes.
C'est d'ailleurs le chapitre 3 qui fournit une explication que j'aime bien, même si je trouve dommage que les anciens monstres soient purement et simplement delete d'un coup.
Il y a en revanche quelque chose que je n'ai pas compris, toujours dans le chapitre 3. Jérémie annonce qu'ils vont à l'Usine de 8 à 10 mais après, Odd déclare qu'il est près de midi. Ensuite, l'interrogation de Jérémie à Aelita à propos du cours de madame Hertz semblait avoir un sens que je n'ai pas saisi.
Les aveux de Hertz, dans le chapitre 4, sont loin d'être mauvais, et répondent à un énorme soucis pratique : Après tant d'années de luttes et donc d'excuses bidons pour sécher les cours, comment se fait-il que les Lyoko-guerriers n'aient jamais été viré ?
On passe la vitesse supérieure avec Rouiller alias Delano et le proviseur qui se fait buter.
Image de transition :
Spoiler
En effet après tout s'accélère et il y a autant de morts et de mutilés que chez Tyker... Cela étant je ne peux que constater que tu as travaillé avec application, allant même jusqu'à placer des flash-back pour approfondir le passé des personnages. Et ça c'est cool.
J'aime définitivement, avec le combat du chapitre 8, la façon dont tu gères ton virtuel. Continue comme ça !
Lol, mais le carnage continue dans le chapitre 9. Un bon vieux traître pour épurer les effectifs, y a que ça de vrai.
Citation:
nous pouvons être sur que Xana et « La Famille » sont liés !
Wow, voilà qui prend une nouvelle dimension :O
Sans compter la destruction du retour dans le temps... T'aime ça hein, avoue.
Par contre, l'explication de la rébellion de X.A.N.A à ta sauce... Franchement pas mal, et j'irai même jusqu'à dire félicitation, c'est original et bien trouvé.
J'aime beaucoup la scène entre Blackwell et X.A.N.A réfugie dans le cœur.
J'aime aussi la façon dont, reprenant la fic après 24 heures, le premier mot que je lis est le mot « Jules ». J'ai failli lock. Mais tu avais déjà le record, du coup...
Citation:
l'homme qu'il considérait comme le plus dangereux criminel qui ait jamais existé...
Spoiler
Et c'est reparti pour le massacre XD
Bien entendu Smith survit... On commence à s'habituer... (a)
Mention spéciale pour le :
Citation:
- Au fait, pourquoi t'avais des couteaux de chasse sur toi ?
Oblong s'arrêta soudainement et demanda d'une voix interloquée :
- C'est pas toi qui les a cachés dans la planque ?
- Bah, non ! intervint Smith
Le fail du plan de Delano au début du chapitre 16 est juste excellent. Cela aurait été encore mieux que Stamper le bute cash juste après
Comme le dit Silius – et cette impression est renforcée par le fait que « La Famille » semble se désagréger - tout cela sent la fin. Avec une suite ? Réponse bientôt...
C'est d'ailleurs le moment que choisi Xarc pour se pointer ! À sa façon de parler, il ne semble pas lié à X.A.N.A, et d'ailleurs, le fait qu'il aide carrément les Lyoko-guerriers à récupérer William me laisse sceptique... Tu nous prépares sans doute un gros coup à nouveau de ce coté là.
J'ai repéré quelques coquilles :
Spoiler
Chapitre 2
Ange virtuelle ==> Virtuel.
Chapitre 11
Il se mit à gauche de cette dernière, canalisa toute sa force dans ses bras et la poussa violemment sur le côté, dévoilant une petite porte cachée dans le mur : il emprunta immédiatement cette dernière. ==> Répétition.
Chapitre 16
Et tu abandonnerais ton ami ? intervint Oswald en esquissant un semblant de sourire. ==> Manque le tiret.
Et les frères Baker, t'en fais quoi ? dit rapidement Patrick avec un ton circonspect. ==> Idem
C'est ainsi que s'achève ma lecture des 16 chapitres (et du prologue rajouté entre temps) de La Famille (The Family parfois quand la tour de Draynes s'active). Je dois dire que c'est une agréable surprise. Si le début est peut-être un peu confus avec l'arrivée massive d'un grand nombre de nouveaux OC, sur la durée, les différents protagonistes sont petit à petit exploités à leur façon, ce qui permet de les identifier plus facilement. On sent l'influence d'un certain Tyker pour les massacres de masse. Enfin, Tyker ou Hitler, au choix.
Pour ce qui est de l'intrigue générale, elle pète globalement des culs. Déjà, le coup du lien X.A.N.A/Blackwell qui expliquait la perte de contrôle d'Hopper était vachement bien foutu, mais l'arrivée de Xarc montre que tout n'a pas encore été révélé.
Conclusion : Continue sur cette lancée et je pense que cette fiction deviendra un petit bijou. Bon courage pour la suite ! _________________
« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »
Hé bonjour tout le monde ^^ je ne viens pas pour vous poster le chapitre 17, mais pour faire une rapide (ou pas :/) réponse aux derniers commentaires postés .
Concernant le 17 justement... Il n'arrivera pas tout de suite xD pour la simple et bonne raison que je viens à peine de le commencer (seulement 1 segment écrit sur les 6 prévus ), mais ça ne devrait pas trop tarder non plus (je ne vais pas indiquer de date, parce que je sais pertinemment que je ne la respecterai pas... ).
Donc, commençons donc de suite avec la flamme glacée du sous-forum, Ikorih !
Bon, n'étant pas un gros joueur de Starcraft II, je ne m'avancerai pas à commenter les multiples allusions à ce jeu ^^.
Concernant les coquilles... Elles sont toutes corrigées et c'est vrai que "dire" est peut-être un poil trop présent dans les dialogues .
Ensuite, un tir groupé sur les remarques positives (n'empêche, j'ai vraiment eu du bol quand j'ai choisi l'ordre XD)...
Commençons par Sean Baker : on en a vaguement discuté sur Skype, mais c'est mon perso préféré de la fic xD parce qu'il est limite plus sadique et cruel que son frangin (pour ma part évidemment ). Le lien familial entre les deux est effectivement très fort et paradoxalement étonnant quand on voit les personnalités de ces deux personnages .
Ensuite... La réaction de Hopper était à mon sens parfaitement logique et je suis content qu'elle ait plu globalement . Le cas de William... Alors certes, il n'aurait pu répondre qu'au chapitre suivant effectivement xD mais j'estimais la durée suffisante pour justifier son choix... Ce n'est que mon avis, mais je respecte parfaitement le tien, évidemment ^^.
Terminons avec le virtuel : je suis content que mes combats aient plu à la majorité ^^ et également que les fails ne soient plus ce qu'ils étaient ()... Concernant Xarc (son nom est génial n'empêche ), le coup de la tête était effectivement abusé :/ mais les révélations le concernant seront dans le 17 ...
Voilà, passons maintenant aux conneries... Et tout d'abord, mes hypothèses sont très bonnes même si effectivement, la tienne ne tient pas debout (*fuit*).
Le reste m'a fait bien marrer (notamment le passage concernant Jules...) et je n'ai rien d'autre à dire dessus XD.
Terminons du coup avec les points négatifs : m'étant expliqué sur Skype concernant Smith, je ne redirais rien là-dessus ^^.
Delano s'est effectivement fait avoir comme un con :') et c'était prévu (pas par lui, mais par moi ) pour que le plan B ressorte...
Tu as donné l'explication pour la mer rouge, je ne reviendrais donc pas là dessus...
Pour le nombre de sigles, c'est effectivement assez abusé et je n'étais concrètement pas obligé de le mettre... Hormis pour montrer qu'il s'agissait d'un "puissant" monstre, je n'ai pas d'autre explications à proposer...
Xarc alors, une partie du 17 reviendra là-dessus... Et je ne vais rien dire de plus parce qu'il s'agit d'une des nombreuses révélations du 17 ..
Et je terminerais en disant que ta conclusion protoss est pas mal .
Continuons de ce pas la valse des commentaires, avec celui de JCVGamer, l'apprenti mage ^^ !
Concernant l'entrée de Delano... Je dirais juste qu'il s'est rendu XD.
Effectivement, le coup de l'amnistie complète était assez abusé, mais il avait quand même un plan de secours derrière parce qu'il se doutait que ça n'aboutirait pas ^^.
Eh eh... Ce personnage est un très bon comédien, j'ai envie de dire .
La proposition de discussion, tellement classique que je me sentais obligé de la mettre, le tabassage aussi XD j'adore mettre des éléments cinématographiques dans mes chapitres ^^...
Pour le briefing, je n'ai franchement pas cherché à être imprévisible, c'était la solution la plus logique qui me venait à l'esprit et j'en suis satisfait ^^...
La discussion entre le colonel et Odd... J'ai envie de dire : rendez-vous au chapitre 17 .
Je me suis déjà expliqué concernant le cas de Luke, donc je ne reviendrais pas là-dessus... Juste pour dire que la scène était faite pour les personnalités des Baker justement .
Une fois de plus, je dirais juste que tu verras au chapitre 17 (je vais ressortir cette formule plus d'une fois, on dirait ).
Pour les combats, bah je vais juste dire que je suis content qu'ils aient plu ^^.
Techniquement, il n'y a rien dans la série qui indique qu'il ne peut pas y avoir de canal fantôme dans le réseau donc bon, j'ai pris ce pari risqué... J'ai misé sur l'originalité pour le coup ^^.
J'ai juste envie de dire : Xarc ne s'est pas battu XD il a juste profité des moments de faiblesse de ses ennemis pour les vaincre facilement... C'est plus un stratège qu'un cheaté, à mon humble avis ^^.
Je ne vais rien dire concernant ton hypothèse hormis que bah... Tu verras en temps voulu .
Il est temps donc de terminer avec le grand frère, le référent glacé : Icer !
Commençons donc avec le prologue : j'estimais avoir fait le nécessaire et il a l'air d'avoir été apprécié : c'est nickel ^^.
Bon, nous allons passer tout de suite aux trois questions concernant le premier chapitre (quoique les petites remarques d'avant m'ont fait sourire ^^) : pour la vérification de l'arme et le temps, je dirais juste que ce sont des fails... :c.
Par contre, concernant Smith, je vais juste dire qu'il bossait sur une autre affaire, celle de retrouver Hopper et Blackwell... Etant ultra-secrète, les policiers ne devaient pas être mis au courant et il a photographié la carte pour avoir des indices sur lui directement... Bon, c'est un peu tarabiscoté, je l'admets XD mais c'est comme ça que je le vois...
Le coup des informations... Là aussi, il s'agit d'un fail je ne reviendrais pas dessus, hormis pour dire que c'était un moyen pour faire avancer le scénario plus rapidement... Peut-être trop rapidement en fait XD.
La suppression pure et simple des anciens monstres... J'ai voulu simplement miser sur la carte de l'originalité x) et également parce que je trouvais plus facile de magner des monstres "OC" que des déjà créé, qu'on a pu voir en détail dans la série et qui ont un semblant de "comportement"...
En tout cas, content de savoir que l'explication t'a satisfait .
Pour l'heure, bah je dirais simplement qu'ils n'ont pas vu le temps passer XD même si c'est assez bancal comme explication...
La réplique concernant le cours de Mme Hertz... En fait, j'ai utilisé dans ce chapitre le principe de "l'ironie dramatique" au cinéma, à savoir que le lecteur (ou spectateur) sait quelque chose que le personnage ne sait pas... Hors, le début du chapitre montrait une Suzanne Hertz se faisant attaquer par Delano, donc toute l'ironie de la réplique provenait du fait qu'on savait déjà ce qui était arrivé à la prof XD...
Je tiens juste à dire que l'image de transition m'a fait pouffer de rire même si c'est vrai malheureusement...
Je vais passer directement à Xarc et bin... Rendez-vous au chapitre 17 *PAN*...
Je terminerais en te remerciant pour tes encouragements au global et j'espère que la suite te... non, vous satisferont, chers lecteurs
Sur ce, cette réponse aux commentaires étant achevée, je vous souhaite une bonne après-midi et la prochaine pour le post de l'épisode 17 !! _________________
Déjà, merci à Ikorih pour ce déblocage et je vous présente donc le dix-septième chapitre ^^.
Alors, ayant déjà fait la réponse aux commentaires, je vais juste vous introduire brièvement ce chapitre : calme, retournement, révélations et préparation au grand final .
Sur ce, je vous laisse savourer !
Spoiler
Chapitre 17 :
Xarc était agenouillé devant le Coeur du territoire Volcan, alias son maître Xana. L'archer ne bougeait pas, il était juste affairé à analyser les pensées qui jaillissaient dans son nouveau cerveau d'avatar.
Après tout, le nouveau sbire du virus venait techniquement de naître, même s'il existait depuis maintenant des semaines... Il avait nagé dans l'incertitude concernant son sort, mais finalement son maître lui avait accordé sa confiance et une vie... Enfin, pouvait-on parler de vie ?
Il n'était qu'un avatar virtuel et unique exemplaire : Xana l'avait bien prévenu que, s'il mourait au combat, c'était définitif... Pourtant, Xarc avait accepté sans réfléchir : tous les membres de son espèce rêvaient de cette expérience et elle lui avait été accordée...
En prime, le récent combat lui avait permis de se débarrasser d'un fardeau et de pouvoir analyser plus en profondeur ses adversaires... Après tout, c'était le virus lui-même qui lui avait dit de se débarrasser de William, qu'il n'était plus utile vu que Xana avait une puissance beaucoup plus forte désormais...
Et puis, les adolescents qui combattent son maître ne sont pas si puissants que ça : la technique d'observation et d'assimilation de Xarc avait marché à merveille et il avait bien remarqué les faiblesses... Seule la fille aux cheveux roses avait réussi à le surprendre, les deux autres étaient trop sûrs d'eux pour bien se défendre...
Et puis, le ténébreux qui avait rejoint leur bande et reviendrait forcément se venger, comme n'importe quel être humain digne de ce nom, ne représenterait aucune difficulté majeure... Seulement, il avait besoin d'un nouvel acolyte...
C'est alors que l'archer releva la tête et demanda avec sa voix robotique :
- Maître, il faut que tu me trouves un nouveau compère ! Nous ne serons pas trop de deux pour lutter contre eux !
Le Coeur s'illumina subitement suite à cette demande et, sans que le sbire ne tressaute une seule seconde, une voix forte et sombre résonna dans son crâne :
- « Tu étais le plus doué de ta sélection... C'est toi qui as tué le jeune Ulrich Stern, tu méritais ta place... Qui veux-tu voir rivaliser avec toi ? »
- Mon collègue, rétorqua l'ancien spectre en fixant son maître, sa distraction avait marché à merveille et il rêve autant que moi de cette récompense !
- « Qui te dis qu'il sera d'une quelconque utilité ? » continua d'interroger Xana avec une implacabilité parfaitement audible.
- Faites-en un avatar spécialiste dans le corps à corps pour remplacer ce boulet de Dunbar et nous ferons le combo parfait ! Personne ne pourra nous vaincre ! clama haut et fort l'archer en se redressant.
Le virus ne répondit pas, il pesait le pour et le contre d'une telle initiative... Puis, au final, une lueur rougeâtre commença à sortir du Coeur et devint de plus en plus forte jusqu'à ce qu'un avatar apparaisse à côté de Xarc...
Le nouvel arrivant était assez différent de son aîné : il portait en effet un grand plastron grisâtre placardé sur le torse, lui-même recouvert par un long manteau entièrement noir avec un symbole de Xana complètement blanc gravé à l'arrière.
La partie inférieure de son corps était recouverte par des jambières entièrement noires, il portait de grosses bottes bleu sombre et un pantalon de couleur grise comme le plastron qui recouvrait le tout.
L'homme avait également une longue épée terminée de chaque côté par deux épaisses pointes blanches, qui contrastaient fortement avec le bleu pâle qui recouvrait tout le reste de l'arme.
Quant à son visage, il avait de longs cheveux rouges sang qui lui arrivaient au milieu du dos et de grands yeux noirs charbon, au milieu desquels se trouvaient des pupilles blanches sous la forme du symbole du virus.
L'ancien spectre regarda longuement devant lui, puis fixa ses bras et ses jambes avec un petit air émerveillé. Xarc, de son côté, ne se départit pas de son sérieux et demanda :
- Comment t'appelles-tu ?
Le nouveau sbire de Xana sembla hésiter une seconde jusqu'à ce qu'une expression surprise se grave sur son visage et qu'il déclare :
- Mon Maître m'a donné mon nouveau nom... Je suis Xalame !
- Je m'appelle Xarc, répondit son compère avec un ton sérieux et neutre, et nous nous connaissons...
- Tu es comme moi un spectre, c'est un peu normal... répondit le nouvel avatar fixement.
- Nous avons tous les deux participé à l'assaut de l'hôpital, expliqua Xarc, et c'est moi qui ai poussé Maître Xana à te réincarner...
- « Bon, l'interrompit la voix sourde du dénommé Xana, il est temps de cesser cette discussion... Xarc, teste-le » !
- Très bien, déclara l'archer sans discuter les ordres de son maître, voyons un peu ce que tu vaux en combat...
La voix de Xana ne répondit pas, ce qui donna le signal à l'archer qui fondit rapidement sur son nouvel allié en pointant un couteau droit sur son poitrail. Xalame, pris au dépourvu, sauta en arrière pour éviter l'attaque et contre-attaqua en sautant vers son aîné et en dressant son pied droit en direction de sa tête.
Xarc se mit alors à sourire et se pencha rapidement en arrière pour laisser passer son adversaire au-dessus de lui, avant de saisir son plastron et de se servir de ses pieds pour le catapulter au loin.
L'épéiste retomba brutalement sur le dos, mais ne resta pas immobile : il roula rapidement sur le côté, saisit son épée double et fondit sur l'archer en la faisait tournoyer rapidement au-dessus de sa tête.
Xarc évita la décapitation en se jetant en avant pour tacler son adversaire, qui ramena brutalement son épée vers le bas, mais un poil trop tard : l'impact le fit tomber au sol et l'archer se dressa alors de toute sa hauteur en pointant son couteau vers son cou.
L'aîné dit alors d'une voix robotique:
- Tu t'es bien battu pour une première...
Mais Xalame l'interrompit dans son discours en frappant le bras qui tenait le couteau, ce qui lui permit de se relever et de concentrer toute sa force dans un violent coup de pied qui expédia Xarc à proximité du Coeur. L'épéiste s'avança en courant avec son arme levé comme pour achever l'archer, mais la voix de Xana retentit alors dans les deux têtes en même temps :
- « Stop ! C'est très bien, mais il vous manque un dernier élément pour que personne ne puisse vous vaincre... »
- Et quel est cet élément, Maître ? demanda Xalame avec une voix robotique propre aux spectres.
- « Il va bientôt arriver... Faites-moi confiance... »
**
Edward Kant battit lentement des paupières pendant une longue minute, avant de se redresser lentement en maugréant et en se tenant la tête... Au fond de lui, l'homme était fou de rage : il venait en effet de se faire avoir comme un bleu, il avait joué le jeu de Sean et s'en voulait pour ça...
Paradoxalement, la mort de Luke ne le gênait pas plus que ça, à vrai dire, vu qu'il considérait lui aussi le prisonnier comme un fardeau, sans oser pourtant le dire... Non, ce qui le rendait furieux, c'était la trahison : les Baker avaient désobéi à un ordre formel du chef et se permettaient en plus de s'enfuir tranquillement en assommant son homme de main au passage...
Le blond ne comprenait pas, en prime, le concept même de la trahison... Le patron leur avaient accordé sa confiance et pourtant, ils se permettaient de le poignarder comme ça, dans le dos, sans état d'âme... Au fond de lui, le sous-fifre de Blackwell ne rêvait que de les retrouver et de les tuer, seul ou avec l'appui de son maître...
Immédiatement, la pensée fit son chemin dans le cerveau de Kant et il se raidit brusquement : il venait de dire qu'il avait un maître... Certes, il n'avait pas l'étoffe d'un traître et ne pourrait pas trahir Blackwell parce qu'il le respectait, voire l'admirait... Mais il ne se sentait pas non plus prêt à avoir un maître et donc, être un esclave...
Le terroriste prit alors appui sur ses mains et se redressa rapidement tout en s'appuyant contre la petite table pour éviter de vaciller : un mal de crâne atroce l'empêchait de se concentrer pleinement et il avait en plus une vue distincte sur le cadavre de son ancien prisonnier, sur lequel on pouvait voir distinctement l'impact de la balle logée dans l’œil de sa victime...
Soudainement, la vision de Kant fut attirée par un sac de sport gris placé quelques mètres devant lui. Il se doutait qu'il avait été posé là par les frères Baker, mais sa curiosité le piqua et il s'en rapprocha lentement, tout en se tenant la tête. Au bout de quelques secondes de marche, il se pencha et ouvrit lentement la fermeture du sac... avant de bondir en arrière et retomber sur les fesses.
L'homme, abasourdi par ce qu'il venait de voir, se rapprocha sur les genoux et jeta un coup d’œil rapide à l'intérieur du sac, dans lequel se trouvait une tête de femme tranchée au niveau de la gorge. Ses yeux étaient crevés, elle avait des cheveux blonds recouverts quasi-intégralement de sang et sa bouche était entrouverte pour afficher une expression de surprise qui resterait gravée à jamais sur son visage...
Edward Kant était sous le choc : il avait effectivement fréquenté des psychopathes, des ordures de la pire espèce, mais jamais il n'aurait cru voir ça un jour... Enfin, il savait qu'Alec Baker était tellement dérangé qu'il aurait le cran de faire ça, mais il ne pensait pas que son frère serait assez sadique et cruel pour laisser comme ultime preuve de leur complot la tête tranchée d'une femme innocente !
C'est à ce moment précis qu'il se rendit compte de son erreur... Non, de l'erreur qu'ils avaient tous commis, même Blackwell : considérer Sean comme étant le plus calme et le moins dangereux de la bande... alors qu'il était au final le plus rusé, le plus cruel et clairement le plus dérangé du groupe...
Kant, pris d'un brusque accès de rage, poussa brutalement le sac qui s'écrasa contre le mur de la pièce et se redressa en fulminant : il allait parler avec son patron et cette fois, il lui donnerait l'autorisation de pourchasser les deux frangins psychopathes...
Edward ne les laisserait pas s'en tirer comme ça, c'est ce qu'il se promit à l'instant précis où il ouvrit la porte en donnant un violent coup de pied et qu'il se dirigea vers l'étage supérieur en fermant les poings...
Pour la première fois depuis son arrivée dans son organisation terroriste, Yves Blackwell vit son sous-fifre le plus fidèle entrer comme une furie dans son bureau, sans prendre la peine de frapper. Le chef terroriste afficha une expression mécontente, mais Kant ne lui laissa pas le temps de dire un mot :
- Les frères Baker vous ont trahi ! Ils ont tué Luke, Alec a laissé une tête dans un sac de sport qu'il a jeté dans la salle de torture pour bien nous faire comprendre son crime !
- Je sais déjà tout ça... répondit avec un ton neutre le chef terroriste en fixant son agent dans les yeux.
Le blond s'interrompit alors brusquement dans sa tirade et fixa Blackwell avec un air interloqué, ce dernier continuant malgré tout son explication :
- Ça allait finir par arriver... « La Famille » est morte, Kant... Il faut que tu te fasses à l'idée...
- Non, l'interrompit le sous-fifre avec un ton complètement incrédule, vous ne pouvez pas dire ça ! Tant que vous êtes en vie, l'organisation existe toujours !
- Les services secrets ne vont pas tarder à remonter jusqu'à moi... Fuis dans un autre pays comme les autres tant que tu en as encore le temps... Quand ils seront ici, ce sera trop tard...
- Je ne suis pas un traître ! Je ne vous laisserais pas tomber ! Peu importe ce qui m'arrivera, je mourrais en bon soldat, en ayant accompli la mission que vous me confierez ! s'énerva le blond.
- Très bien, soupira Yves, je t'aurai prévenu... Si tu tiens tant à avoir des consignes, va chercher les armes et prépare-toi à défendre cet endroit... Ils ne devront pas entrer dans ce bureau...
Edward, abasourdi par la mollesse de son patron, resta immobile pendant une trentaine de secondes avant de secouer la tête lentement et de dire avec un ton plat, mais déterminé :
- Très bien, j'exaucerai votre souhait, Monsieur...
- Adieu... On se reverra en Enfer... conclut Blackwell en tendant une main ferme en direction de son associé.
Kant se pencha et serra la main d'Yves tout en déclarant :
- Si je meurs lors de cet affrontement, sachez que ça a été un privilège de bosser pour vous, malgré toutes les merdes qui nous sont arrivés...
Un pâle sourire déchira le visage du patron, qui déclara :
- C'est bizarre, t'es le seul à ne pas avoir essayé de me trahir...
- Je n'en ai pas la moindre envie... répondit Edward avec un mince sourire avant de se détourner et de sortir de la pièce.
Le chef de l'organisation regarda son homme de main sortir lentement, tout en se rendant compte dans sa tête que c'était sûrement la dernière fois qu'il le verrait en vie... Voir qu'il le verrait tout court...
Après tout, il avait un plan... Certes, c'était un peu tarabiscoté et très humiliant, mais ça reste la seule chose capable de le sauver... Au fond de lui, il s'en voulait d'envoyer à la mort son seul homme à être resté fidèle jusqu'au bout... Mais sa survie, elle, était prioritaire à ses yeux...
Il appréciait pourtant réellement Kant, mais sa nature d'être humain faisait que sa survie passait avant tout... Et c'était avec cette optique-là en tête qu'il se dirigea rapidement vers sa seule échappatoire...
Blackwell atterrit souplement sur le sol du Territoire Volcan et s'étonna rapidement de l'absence de William qui était d'habitude toujours là pour l'accueillir... Mais là, il semblait avoir disparu...
Le criminel ne resta cependant pas debout à réfléchir, au contraire il se mit rapidement à courir en direction du cratère situé à l'extrémité du plateau, au centre duquel se trouvait le virus qu'il contrôlait auparavant...
Au bout de quelques minutes de course, l'homme arriva devant l'entrée du cratère et s'avança...pour être stoppé par une pointe d'épée qui se posa sur son torse. Yves, surpris, regarda devant lui et vit deux personnes qui lui étaient inconnues en train de surveiller vigoureusement le Coeur.
Celui qui le maintenait en joue demanda d'une voix robotique :
- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Immédiatement, le criminel sortit ses pistolets et tira en direction du garde. L'homme, pris par surprise, sauta en arrière pour esquiver les coups et Yves en profita pour se jeter en direction du Coeur. Cependant, une voix vint ruiner ses espoirs :
- Stoppez-vous, M. Blackwell, où je vous renvoie dans votre monde pitoyable d'humain !
Yves continua cependant à courir et arriva devant le réceptacle qui contenait Xana et il hurla :
- J'ai besoin de te parler ! En personne !
Une flèche vint se planter à deux centimètres de ses pieds et la voix reprit de nouveau :
- Je suis l'intermédiaire du Maître ! C'est à moi que vous devrez vous adresser !
- Ah ouais, demanda le truand en se retournant, et qui es-tu d'ailleurs ?
- Mon nom est Xarc, répondit l'archer, et mon collègue se nomme Xalame... Nous sommes les gardes du corps de notre chef, le grand Xana !
- Très bien, soupira Yves en rangeant ses armes, dis-lui que j'ai une proposition à lui soumettre...
Le Coeur se mit alors à émettre une lueur rougeâtre et un petit spectre vint se loger dans l'avatar de Blackwell qui tomba à genoux, pendant que la voix cruelle et froide du virus lui susurrait à l'oreille :
- « J'espère que ton idée tient debout... Je n'aime pas être dérangé pendant que je travaille... »
- Ma Famille est morte, déclara le terroriste, et j'aimerais faire partir de la tienne...
- « Qui me dis que tu seras d'une quelconque utilité ? » rétorqua le programme de Hopper.
- Soit je deviens ton allié, soit j'éteins la machine après que tes sbires m'aient expédié sur Terre... expliqua Yves avec un ton doucereux.
Le silence se fit, puis Xana déclara avec un ton froid :
- « Très bien, mais on inverse les rôles : de dominant, tu passes à dominé ! Est-ce que c'est clair ? »
- Très bien... Maître... grinça Blackwell qui ne semblait pas en revenir d'utiliser ce terme.
Immédiatement, le spectre sortit du corps du criminel pour intégrer de nouveau la source de vie du virus. Le silence naissant fut cependant interrompu par Xarc qui demanda avec son ton caractéristique d'un robot :
- Le Maître m'a demandé de tester tes capacités en combat... En attendant qu'il soit apte à le faire lui-même...
- Comment ça ? Xana est en train de se créer un corps ? demanda le nouveau sbire du virus avec un ton incrédule.
- Je ne suis pas autorisé à te répondre... commença l'archer mais sa vision se figea soudainement et il reprit avec une voix plus assurée :
- Bats-toi avec moi et tu auras la réponse à ta question...
- Très bien, déclara le truand en dégainant rapidement son sabre, si tu insistes...
Les deux adversaires se dévisagèrent impassiblement pendant quelques minutes, avant que Yves ne commence l'assaut en se jetant contre l'émissaire de Xana qui attendit le dernier moment avant de sauter souplement sur le côté.
Blackwell grogna et se retourna pour camper sur sa position, attendant une riposte... Mais, à sa grande surprise, Xarc commença à parler :
- William et les monstres pompaient l'énergie du Maître en continu et l'empêchaient de montrer vraiment l'étendue de sa puissance...
Le truand profita de sa distraction pour lui foncer dessus, mais l'archer sauta souplement derrière lui et lui donna un coup de pied qui l'expédia quelques mètres plus loin. Yves se redressa en jurant pendant que le sbire de Xana continuait ses explications :
- Plus ils détruisaient de monstres, plus l'énergie du Maître redevenait énorme... Puis, au bout d'un moment, il a réussi à créer un avatar déconnecté du Coeur, mais qui restait fidèle à lui : moi !
Soudainement, l'archer fit une rapide pirouette sur le côté pour éviter une attaque en traître de Blackwell qui fonça dans du vide en grommelant de frustration pendant que l'imperturbable Xarc continuait son exposé :
- Nous avons rendu William à nos ennemis, déjà parce qu'il n'était plus assez puissant pour le Maître, mais également parce qu'il pompait énormément d'énergie... Maintenant qu'il est libre, Xana peut utiliser cette énergie retrouvée pour se forger un avatar invincible...
- Et maintenant, tu peux venir te battre ? demanda le malfaiteur qui trépignait avec son sabre à la main.
- Plus besoin, mon Maître m'a parlé... Il m'a dit que tu ne seras pas inutile, que tu sauras le défendre...
- Mais... On n'a même pas combattu ! rétorqua le truand avec un ton étonné.
- Tes coups en traître et ton acharnement ont convaincu Xana que tu pouvais être utile... Et puis, tu n'avais aucune chance de me vaincre...
Sur ses mots, Xarc s'éloigna tranquillement sans un regard en arrière, ce qui rendit fou de rage le terroriste qui lui fonça dessus en courant avec son sabre à la main, prêt à l'embrocher.
Mais l'ancien spectre avait des réflexes et il se décala subtilement sur la gauche pour saisir l'arme du malfaiteur et lui arracher en tirant brusquement.
Abasourdi, Blackwell s'attendit à se faire renvoyer sur Terre, mais le spectre lui rendit son arme en disant avec son ton habituel, comme s'il n'était pas énervé :
- Ne recommence jamais ça...
Et il repartit en direction du Coeur sur cette phrase, laissant Blackwell complètement désemparé. Furieux, il rangea son sabre en grommelant :
- Tout avait pourtant si bien débuté... Et ce connard de Delano a tout foutu en l'air, en se barrant et en poussant les autres à faire de même... J'espère que cette petite merde va pourrir en enfer, loin de moi...
Ce fut donc sur cette phrase hautement philosophique qu'il rejoignit ses nouveaux compagnons de vie...
**
Il était 21h55 et Franck Delano attendait patiemment l'arrivée de son allié, dans la fraîcheur de la nuit qui tombait lentement sur la ville de Paris. Cela faisait cinq bonnes minutes que le criminel était arrivé sous le pont de l'usine de Hopper, là où il avait donné rendez-vous, et profitait de son arrivée en avance pour réfléchir à la suite de ses projets...
La première étape de son plan B avait parfaitement fonctionné, son complice était arrivé à l'heure pile et même la présence de Smith n'avait pas empêché le terroriste d'accomplir son objectif... Certes, il ne l'avait pas achevé là-bas même s'il en mourrait d'envie sur le moment, mais cela faisait partie de son plan... La seconde phase allait bientôt commencer et il en était heureux, parce que cela montrait que son génie machiavélique était encore bien présent...
L'ex-agent secret se mit à sourire en repensant à Yves Blackwell : son ancien patron n'avait pas vraiment d'emprise sur lui, en fait... C'était lui qui confectionnait la plupart des plans, qui réussissaient quasiment à chaque fois... Puis, quand le chef avait commencé à prendre vraiment les choses en main, ils avaient enchaîné échec sur échec et l'organisation s'était finalement effondré...
Même s'il n'avait pas revu son chef depuis sa fuite, il savait pertinemment que ses heures étaient comptées : vu toutes les erreurs grossières que le chef de « La Famille » faisait, ses anciens collègues n'allaient pas tarder à remonter jusqu'à lui... Franck avait fait, comme à son habitude, le bon choix au bon moment...
Soudainement, il releva les yeux et vit une silhouette descendre vers lui quelques mètres plus loin. Delano baissa les yeux pour regarder sa montre et se mit à sourire : il était 22h pile, son compère était très ponctuel.
L'homme se rapprocha alors rapidement et Franck put alors voir distinctement le crâne noir rasé de son vis-à-vis qui s'arrêta devant lui et demanda rapidement :
- Tu as ce que je t'ai demandé, Delano ?
- Ne t'inquiète pas Valentine, répondit le criminel avec un léger sourire, il est dans ma poche...
Le criminel mit la main dans sa poche, ce qui fit tressaillir le docteur jusqu'à ce qu'il sorte un billet d'avion qu'il tendit en direction de l'ancien légiste.
Ce dernier s'avança et prit rapidement l'objet avant de dire :
- Nous ne nous reverrons plus, je suppose... Est-ce que Blackwell est fier de mon travail ?
- Tu espionnais les policiers et les agents pour son compte et tu m'as aidé à m'évader... Pourquoi tu ne restes pas pour aider Yves à vaincre ses ennemis ? demanda Franck avec un ton éloquent.
- Il est temps que je me retire, expliqua le docteur en suant abondamment, j'ai récupéré assez d'argent pour bien vivre ma vie...
Delano esquissa alors un léger sourire et révéla d'une voix froide et sourde :
- Je ne travaille plus pour Blackwell depuis longtemps, je suis désormais à mon propre compte...
- Quoi ? Mais alors... Mon argent...
- Je t'ai offert ce billet, c'est la moindre des choses...
- Non, je veux ma récompense ! Donne-moi mon argent avant demain ou je te dénonce à Smith ! réclama Valentine en prenant son courage à deux mains.
Franck soupira et dit d'une voix vide d'émotion :
- Quel dommage... Je pensais pouvoir passer à la troisième étape sans être obligé de faire celle-là, mais tu ne me laisses pas le choix... Désolé, docteur...
L'homme comprit rapidement et se détourna pour s'enfuir, mais Delano se jeta sur lui et le plaqua au sol, avant de lui saisir la tête et de l'enfoncer brusquement dans l'eau polluée de la Seine. Valentine poussa une série de cris étouffés et se débattit du mieux qu'il pouvait, mais l'étreinte de fer de l'ex-agent secret ne faiblissait pas.
Au bout d'un moment, une série de bulles apparurent à la surface et le docteur, qui commençait à ne plus avoir de souffle, releva brusquement les mains et tenta de griffer Franck, qui se mit hors de portée tout en maintenant la tête de son ancien allié dans l'eau.
Il resta dans cette position pendant encore quelques secondes, avant que les mains du trahi ne commencent à doucement retomber sur le sol et que les bulles se fassent de plus en plus rare. Delano attendit encore implacablement, jusqu'à ce que les mains du noyé s'effondrèrent sur le sol, lâchant le billet d'avion qui tomba dans la rivière et fut emporté par le courant.
Le tueur se redressa en respirant doucement et leva lentement les yeux pour regarder les étoiles dans la nuit. Il baissa ensuite de nouveau ses globes oculaires pour observer le cadavre du docteur qui tenait encore sur le rivage. Il devrait ressentir de la pitié ou de la haine pour l'homme qu'il venait de tuer, mais l'émotion qui transparaissait était... l'indifférence... pure et simple...
Ce qui importait chez Delano à cet instant précis, c'était que la deuxième étape s'était déroulée exactement comme prévu et même plus facilement que dans ses prévisions...
Franck vit un sourire naître sur ses lèvres et se mit en marche tranquillement, en direction de son repaire... avant de se retourner brusquement avec une idée en tête et d'aller fouiller dans les poches de la carcasse.
Après quelques secondes, il sortit un téléphone de la poche arrière, composa un numéro et attendit la réponse avec un sourire aux lèvres.
Après quelques bips sonores, la voix d'Oswald sortit du combiné :
- Docteur ? T'es encore en vie ? Où est-ce que tu es ?
- Tu trouveras son cadavre un jour, mon cher ami... rétorqua d'une voix suave le terroriste en savourant ce moment.
- Franck...
- Je viens juste d'achever définitivement notre ami commun, expliqua le criminel en fixant le défunt, et j'ai l'honneur de t'annoncer que tu es le prochain sur ma liste...
- Si tu crois que tu arriveras à me tuer aussi facilement, répliqua implacablement Smith, tu te mets le doigt où je pense !
- Justement, sourit Delano, je t'offre une occasion de te battre une dernière fois... Je t'attendrai dans la cabane du jardinier de Kadic demain matin... Et viens seul...
- Je n'y manquerais pas, exprima violemment l'agent, je n'ai besoin de personne pour te faire la peau !
- C'est ce qu'on verra... Prépare-toi à mourir, Oswald... conclut l'ex-agent en raccrochant.
Immédiatement après avoir clôturé la discussion, il cassa le téléphone en deux et le jeta dans l'eau sombre de la Seine.
L'homme resta debout pendant une dizaine de secondes, avant de se détourner et de partir vers son repaire tranquillement, pour se préparer à la plus difficile bataille de sa carrière...
**
Odd attendait patiemment, debout au milieu du pont menant à l'usine et fixant le ciel rempli d'étoiles tout en réfléchissant... Ils étaient venus, à la base, pour lancer le programme de repérage et pour entraîner William, mais le félin virtuel avait pour ainsi dire un autre but en tête...
Évidemment, il ne pouvait pas le dire à ses amis... Enfin, il leur dirait un jour, quand toute cette histoire sera finie et surtout, quand il en trouvera le courage... Après tout, le blondinet ne leur avait jamais parlé de son passé, de ce qui l'avait fait changer de collège... Ou plutôt de la personne qui l'avait forcé à abandonner ses amis...
Le félin serra les poings imperceptiblement en y pensant : l'homme à qui il allait parler dans quelques minutes... Non, il ne pourrait jamais être comme avant avec lui... C'était impossible...
Après tout, Odd faisait tout pour lui pourrir la vie... Enfin, c'était son subordonné qui subissait tout, mais dans quelques minutes, les choses allaient être équilibrées de nouveau...
Soudain, au bout du pont, la tête blonde de Stamper surgit et le colonel s'avança lentement vers l'adolescent, qui commençait bizarrement à stresser. L'adulte s'arrêta devant lui et demanda :
- Bon... Je suppose que tu veux qu'on éclaircisse certains points...
- Il vaudrait mieux que ça se fasse tout de suite, en effet... grommela le félin en refusant de regarder la source de ses tourments.
L'homme soupira et dit d'une voix faible :
- Allez, vas-y... Rappelle-moi les faits...
- Tu ne les as pas oubliés, j'espère... s'échauffa Odd.
- Non, mais le fait de les dire à voix haute va te soulager...
- Non, Tonton, répliqua le félin en regardant son interlocuteur dans les yeux, parler du meurtre que tu as commis sur ma tante ne va pas me soulager !
- Écoute...
- Non ! Tu étais bourré, et tu l'as tabassé à mort ! se lâcha le félin.
- Jamais je n'aurai pu tuer ma femme...
- Mes parents m'ont changé de collège à cause de ça ! Tu étais, soi-disant, prof là-bas et ils ne voulaient pas que je croise mon meurtrier d'oncle ! J'avais perdu tous mes amis à cause de toi !
- Mais tu t'en es trouvé des nouveaux...
- Oui, se calma un peu le félin, et j'ai cru que tout redeviendrait comme avant, que j'arriverais à oublier... Je ne pouvais pas leur dire la vérité, je ne voulais pas me souvenir de ces événements horribles... Et puis, tu es revenu... Et tu as feint l'ignorance, tout comme moi...
Stamper se prit à ce moment la tête entre les mains et révéla avec un ton triste :
- Je voulais te raconter la vérité... Mais je ne pouvais pas...
- Quelle vérité ? Je la connais déjà, la vérité !
- J'ai inventé cette histoire de toute pièce... Et je l'ai fait croire à tes parents et à toi...
Le félin resta bouche-bée et n'interrompit pas le colonel, qui expliqua :
- J'étais toujours sur la trace de Blackwell à cette époque... Et j'avais réussi à faire envoyer un de ses anciens associés en prison... Mais, il m'a pris par surprise... Il a réussi à faire tuer son homme de main et il m'attendait chez moi... Il a tabassé ma femme à mort devant moi...
Jules fit une pause pour se passer une main devant les yeux et il continua les révélations :
- Je m'étais engagé comme prof pour te surveiller, je craignais qu'il n'essaye de s'en prendre à toi ou à tes parents... Je pensais pas qu'il aurait l'audace de m'attaquer directement... De ce fait, vous révéler la vérité serait vous mettre en danger... Alors, j'ai monté cette histoire avec mes collègues... J'ai sacrifié ma famille pour ne pas en voir d'autres mourir...
- Alors... Tout ce que mes parents m'ont raconté... Tu l'avais inventé pour nous sauver la vie ? balbutia Odd, abasourdi par l'histoire de son oncle.
- Il fallait que je vous éloigne... Mais, en combattant le virus de Blackwell, vous avez attiré l'attention de ce salaud... Et celle des agents secrets, par la même occasion...
Le silence se fit, pendant lequel les deux personnes se fixèrent tout en digérant les informations... jusqu'à ce que le félin ne demande :
- Comment tu veux que j'assume ça alors qu'on me raconte depuis des années que tu n'es qu'un dangereux psychopathe... Je n'arrivais déjà pas à comprendre pourquoi tu étais devenu agent secret après avoir commis un soi-disant meurtre...
- Je te demande juste de me croire... Pas de me pardonner...
Sur ses mots, le colonel releva la tête et dit d'une voix forte :
- Bon, il est temps que je retourne à la base... Il faut que je prépare soigneusement notre dernière offensive...
- Attends, tu vas me laisser là comme ça ? Après ce que tu m'as révélé ?
- Il faut que tu sois seul pour assumer... Et assimiler la vraie histoire de ton oncle...
C'est sur cette phrase que Stamper se détourna et repartit en traînant des pieds, sans un regard en arrière...
Le félin resta donc seul sur le pont, complètement choqué : en moins de cinq minutes, il venait d'apprendre que tout ce qu'on lui avait raconté, gravé dans la tête... n'était qu'un mensonge fait pour les protéger... En un sens, il comprenait l'action du colonel : après tout, il affrontait un terroriste psychopathe... Mais il aurait sûrement mieux fallu qu'il révèle la vérité...
À cet instant précis, Odd sentit de la peine enfouie ressortir : il était en effet triste pour son oncle, qui avait perdu sa femme et toute sa famille... Il avait dû faire le choix impossible de se séparer définitivement des gens qu'il aimait... Tout ça pour les retrouver des années plus tard...
Le blond s'imaginait parfaitement le choc qu'avait dû ressentir l'homme, de même que la parfaite maîtrise de soi pour que personne ne puisse s'imaginer qu'ils soient parents... À vrai dire, de son côté, l'adolescent avait fait exactement la même chose...
À cet instant précis, Odd se rendit compte que ses réflexions ne menaient à rien et qu'il ferait mieux de retourner voir Jérémie et Oblong... Ils avaient dû voir la conversation, mais le félin n'avait pas le cœur à leur révéler... Il fallait déjà qu'il se le dise à lui-même, avant de balancer à la tête de ses amis une chose qu'ils ne devaient même pas soupçonner tellement elle était en inadéquation avec le personnage toujours jovial qu'il s'était construit...
C'est donc sur cette pensée fort défaitiste que l'adolescent se détourna et retourna voir les lyoko-guerriers pour leur mentir encore une fois... Il espérait vraiment qu'un jour, il arriverait à les regarder droit dans les yeux et à leur révéler la vérité... Mais ce ne serait pas aujourd'hui, ça il en est certain...
**
William était bien droit, en train d'observer imperturbablement le scanner qui se dressait devant lui. Sans qu'il ne sache pourquoi, de la sueur coulait de son front et il ne se sentait pas rassuré... Il avait peut-être accepté un peu vite la proposition de Patrick...
Il savait pertinemment que Xana ne le laisserait jamais en paix, mais il aurait sûrement dû laisser ses amis se débarrasser du virus sans lui... Mais ce débat s'était déjà déroulé dans sa tête et avait trouvé une issue, il ne pouvait plus revenir en arrière... Et puis, il s'agissait juste d'un simple entraînement... Rien de grave ne pouvait lui arriver...
Soudain, sans qu'il s'y attende, la main d'Aelita se posa sur son épaule et la voix de la jeune fille demanda :
- Tu es sûr que ça va aller ?
- Oui oui, t'inquiète pas, répondit le ténébreux en s'avançant légèrement, faut juste que je me refasse à l'idée...
- On peut y aller sans toi sinon... Si tu ne t'en sens pas capable...
- J'y arriverais... J'ai un compte à régler avec notre ennemi ! se convainquit l'ex-possédé.
- Mon père n'attend que la mort de Xana pour revenir... Et je compte bien la lui offrir...
C'est sur ses mots que les deux adolescents s'avancèrent vers leurs scanners respectifs. Dunbar s'avança et entra dans la machine, avant de se retourner pour fixer l'ascenseur. Il ferma les yeux quand les portes du scanner se refermèrent et commença à respirer calmement, sans écouter Jérémie qui listait les étapes comme à son habitude...
Au bout de quelques secondes, il rouvrit les yeux... et s'aperçut qu'il était suspendu dans les airs, au-dessus d'une vaste étendue désertique. Le guerrier ouvrit des yeux étonnés et tomba d'un seul coup à la renverse. Par réflexe, il se mit à la verticale et atterrit donc avec les pieds en direction du sol.
L'impact le déséquilibra un peu, mais il réussit à reprendre rapidement le contrôle de lui-même pour observer les lieux... jusqu'à ce que la japonaise ne le coupe dans sa contemplation :
- Au moins, tu n'as pas la même apparence que dans ta période de xanatifié, c'est déjà ça...
Surpris par la remarque, le ténébreux baissa les yeux et vit qu'il portait un pantalon aux reflets bleus, des chaussures accrochées à des jambières argentées. Il ramena sa main droite devant lui et observa longuement son arme, une gigantesque épée argentée avec un manche rouge, assermentée d'une série de triangles grisâtres.
Il baissa un poil son zanbato pour pouvoir se voir en reflet : il put ainsi apercevoir un poitrail recouvert par une sorte de plastron argenté et une ceinture rouge qui faisait la liaison entre le haut et le bas...
Le guerrier releva alors la tête et vit Yumi lancer ses éventails sur lui. Par réflexe, il bloqua l'attaque en plaçant son épée devant sa tête et il demanda :
- Euh, je peux savoir ce qui t'a pris là !
- Il faut que tu t'entraînes, répliqua la geisha en s'avançant rapidement, et Xana ne préviendra pas...
Sur ses mots, la jeune fille sauta en l'air et retomba avec les pieds en direction de la figure de William. Ce dernier se déporta sur la gauche et saisit son épée à deux mains pour l'abattre sur son agresseuse, mais la lenteur de son coup fit que Yumi eut largement le temps de faire une pirouette sur le côté pour l'éviter.
Le ténébreux enfonça alors brusquement son épée dans le sol et tira de toute ses forces pour la libérer, pendant que la japonaise prenait ses éventails et lui fonçait dessus sans discuter. La jeune fille leva ses éventails pour lui enfoncer dans la nuque, mais le guerrier réussit à la retirer au dernier moment et fut entraîné en arrière par le poids de l'épée.
La geisha, surprise par cette manœuvre totalement imprévue, n'eut pas le temps de reculer et fut violemment embrochée par le zanbato, ce qui la dévirtualisa sur le coup...
William se redressa rapidement, saisit son épée à deux mains et grommela :
- J'ai eu Yumi complètement par hasard... Faut au moins que je me débrouille un peu mieux contre Aelita...
Sur cette phrase, il se retourna et commença à regarder dans les airs, à la recherche de l'ange virtuel qu'il n'avait pas revu depuis sa virtualisation... Soudain, un champ de force rose apparut devant lui et il réussit à le parer au dernier moment, en plaçant sa large épée devant lui.
C'est à cet instant qu'il aperçut la gardienne de Lyoko devant lui, en train de préparer une nouvelle attaque ; au quart de tour, il lui fonça dessus en tenant son zanbato devant lui, pour parer les éventuelles attaques.
La jeune fille attendit le dernier moment avant de lancer sa bulle rose, que le guerrier para facilement avant de donner un rapide coup d'estoc vers l'avant. Aelita l'évita en se décalant, avant de donner un coup de pied dans la direction de William. Ce dernier, surpris par ce coup en traître, se le prit dans le poitrail et fut catapulté plus loin. Il se releva rapidement, mais se prit un champ de force qui le fit tomber à genoux.
Il se releva lentement cette fois-ci puis, instinctivement, il leva son épée en l'air et fit un rapide coup de la gauche vers la droite : à sa grande surprise, une onde de choc grisâtre sortit de l'arme et fondit sur l'ange virtuel, qui s'envola instantanément pour échapper à l'attaque.
Les deux adversaires se regardèrent longuement, puis le guerrier refit sa manœuvre pour enclencher sa nouvelle attaque pendant qu'Aelita préparait un champ de force. Les deux lyoko-guerriers lancèrent leurs attaques en même temps... et l'onde de choc frappa de plein fouet la gardienne de Lyoko qui fut dévirtualisée sur le coup.
Le guerrier regarda son épée en souriant et leva en l'air dans un moment d'inattention, ce qui lui valut de se prendre de plein fouet le champ de force de son adversaire qui était passé à côté de son attaque et d'être à son tour renvoyé sur Terre...
Le jeune homme sortit du scanner dans un nuage de fumée, en se tenant le poitrail. Il s'appuya rapidement sur une des parois et se mit à respirer doucement, avant d'entendre la voix d'Odd lui dire :
- Ça fait toujours ça au début, mais t'inquiète pas, ça passera vite...
Le ténébreux releva la tête pour fixer son ami et il vit distinctement une lueur de doute et de tristesse dans son regard ; il demanda donc directement :
- Est-ce que ça va ?
- Oui oui, t'inquiète, répondit le félin en esquivant son regard, c'est juste la perspective d'affronter bientôt pour la dernière fois Xana...
- On va lui poutrer sa face, rétorqua en souriant l'ex-possédé, tu vas voir !
- Oui... Bon, ils nous attendent en haut, allez on y va ! S'exclama le blondinet en se dirigeant vers l'ascenseur.
William s'étonna une seconde de son brusque changement d'attitude, mais haussa finalement les épaules avant de se diriger à son tour vers la salle où repose l'ordinateur... Après tout, si Odd n'avait pas envie de parler, il ne le ferait pas changer d'avis... Ils avaient tous des choses qu'ils préféraient ne pas révéler, et ça l'ex-possédé le comprenait parfaitement...
Mais sa réflexion naissante fut interrompue par l'arrivée des deux héros dans la salle où se trouvaient les autres membres de la bande : Yumi et Aelita discutaient entre elles, Patrick examinait l'écran de l'ordinateur pendant que le génie handicapé tapait des lignes de code à une vitesse fulgurante. En entendant l'ascenseur, Oblong releva les yeux, se mit à sourire et dit d'une voix grave :
- Le programme de localisation est en marche depuis le début de ton entraînement... On devrait avoir les résultats dans cinq bonnes minutes...
- Tu t'es quand même bien débrouillé pour un second passage sur Lyoko ! intervint Jérémie en détournant ses yeux de l'ordinateur.
- J'ai quand même eu Yumi en faisant n'importe quoi...
- Tu l'as prise par surprise, renchérit Aelita, et c'est ça qu'il faudra faire quand on affrontera les sbires de Xana : les surprendre ! Il ne faut surtout pas qu'on rentre dans leur jeu ou on se fera massacrer !
- En même temps, continua la japonaise en fixant l'ex-possédé dans les yeux, ils l'ont déjà vu combattre... À aucun moment, ils ne seront surpris par la moindre de ses attaques !
- Ils ont vu Xana combattre, intervint ce dernier, pas moi... J'étais possédé, je n'avais pas mon libre-arbitre, c'était leur maître qu'ils voyaient se battre !
- Xarc savait que ce n'était pas lui, s'entêta Yumi, parce que sinon, il aurait été beaucoup plus puissant!
- Vous avez tous les deux raison... s'incrusta Jérémie en fixant les deux protagonistes l'un après l'autre.
La discussion s'arrêta et tous les regards se fixèrent sur le génie, qui expliqua en regardant Yumi :
- Effectivement, Xarc savait que ce n'était pas son maître qui combattait à côté de lui, parce qu'il ne nous aurait pas rendu William sinon...
Puis il se tourna vers le ténébreux et conclut sa tirade :
- Mais le xana-guerrier qu'on affrontait était, dans un sens, un programme... Ses mouvements étaient planifiés à l'avance par le virus... Là, ils affronteront un humain qui pourra les surprendre, voire les déstabiliser complètement...
- D'ailleurs, demanda Patrick suite à la réplique de Jérémie, comment tu as fait cette onde de choc ?
- Je n'en sais strictement rien, répondit honnêtement l'ex-possédé, le mouvement m'est venu instinctivement la première fois, comme si j'avais fait ça toute ma vie...
Soudain, une alarme retentit dans la pièce et Jérémie se retourna rapidement vers l'écran de l'ordinateur avant de dire avec un grand sourire :
- C'est bon, on sait où ils se cachent... L'attaque de demain pourra donc commencer...
**
Sur le Territoire Volcan, les trois sbires de Xana attendaient patiemment que le temps passe, sans rien dire ni faire.
Soudainement, le Coeur se mit à s'illuminer de plus en plus fort, jusqu'à aveugler complètement les sbires. Au bout d'un moment, la boule redevint brusquement normale, à l'exception près qu'un homme était agenouillé devant. Xarc s'avança doucement et demanda :
- Maître, est-ce que c'est vous ?
Le nouvel avatar releva lentement la tête, se redressa et parla avec la voix froide et caractéristique du virus :
- Maintenant, nous ne pouvons que gagner... Le seul élément qui vous manquait, à savoir un maître, vient d'arriver...
Bon bin voilà, j'espère que j'aurai pas de problème de post cette fois donc je vous souhaite à tous et à toutes une bonne après-midi et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Sam 29 Aoû 2015 14:55; édité 5 fois
Cette fois, pas d'overdose de Starcraft, t'en fais pas. J'ai juste un peu de métal en arrière plan. Sans surprise.
Par contre, mon commentaire en lui-même sera dans l'ordre du chapitre. Moi, avoir la flemme de réorganiser mon vrac? Même pas vrai. Mais je vais commencer avec un petit avis global parce que voilà.
Aucune raison d'avoir la trouille, à mon sens. Ce chapitre envoyait du pâté. Et je réitère ce que je disais sur Skype y a pas longtemps : on a définitivement eu une progression du niveau depuis les premiers chapitres. C'est franchement plus plaisant à lire. Et on est définitivement trèèès loin des fics à la hugoe. Bref, cesse d'avoir les miquettes quand tu postes XD
Sur ce début de com' encourageant, détaillons un peu.
La première partie du chapitre se centre sur Xarc, dont on découvre la véritable identité : il s'agit du spectre meurtrier d'Ulrich, à qui XANA a fait don d'un avatar virtuel. En soi, ça explique pourquoi son nom est aussi dénué d'individualité (l'arc de XANA, quelque part, il ne s'appartient pas à lui même...). Mais surtout, ce qu'il y a de bien avec les spectres, c'est que.... Le lobby Xanadu (filiale des éditions Fic-orih ayant publié notamment Imprévu et Abysses) pour la reconnaissance des spectres en tant qu'êtres primordiaux et importants is back et approuve ce message.
Dans la foulée, je me permettrai de dire que Xarc utilise une forme très impérative pour s'adresser à XANA. C'est peut-être pas volontaire, mais y a un net gommage de la hiérarchie, là. J'veux pas dire mais il prend des libertés! Au pire, osef. Parce qu'on a pas que Xarc, on a son pote : Xalame.
....
Spoiler
Le lobby "Gallame <3" (filiale des éditions The Fear que l'on ne présente plus) approuve cette illustration.
Trêve de conneries, j'y avais pas pensé et c'était sympa. o/
Passons à Kant. Limite effrayé par sa propre fidélité au maîître (prochainement : "mon précieuuuuux **"). La partie dans la salle de torture est très intéressante dans le sens où elle souligne quelque chose que le lecteur peut prendre pour lui : il aurait fallu se méfier de Sean au lieu de se concentrer sur Alex comme la narration le suggérait. Et du coup, je trouve que ça renforce l'immersion du lecteur dans la fic et ça, c'est toujours bien.
Par contre, Kant perd du charisme en "tombant sur les fesses" à la vue de la tête coupée :/ Il aurait pu pâlir, se sentir mal, mais tomber sur les fesses ça fait très jeu vidéo. XD
La seconde partie du focus, soit le face à face avec Blackwell, est très bien mené. Les sentiments des deux personnages sont super bien assortis : d'un côté Kant prêt à crever pour son maître déchu, et ledit maître tente de le convaincre de fuir avant de choisir de le sacrifier. C'est sympa que Blackwell montre ensuite qu'il a prévu une échappatoire et présente un minimum de compassion pour son sous-fifre. Mais pas trop, parce que merde, il s'agit de rester un méchant.
La transition est bien menée (je reviendrai sur ce côté-là juste après), et on suit ensuite Blackwell qui décide de foutre le camp en abandonnant tout ce qui reste. Le fait qu'il ne dise rien à Kant et le laisse se faire tuer est d'ailleurs assez magnanime, quelque part : il laisse au personnage un héros auquel se rattacher. Un peu comme on le ferait pour un pitit enfant.
Parce que soyons francs, l'issue à laquelle Blackwell se résigne n'a rien de super cool. Servir de larbin à XANA, qui peut maintenant faire le malin tout seul comme un grand, c'est pas hyper glorieux. Mais, et c'est bien justifié, c'est une question de survie. Donc bravo pour ce point.
-« Comment ça ? Xana est en train de se créer un corps ? demanda le nouveau sbire du virus avec un ton incrédule. » Le lobby "XANA, t'es mieux comme ça" (filiale des éditions Fic-orih ayant publié entre autres Imprévu et Abysses) approuve ce message.
J'ai eu mes justifications pour les motifs de Xarc. Donc c'est cool, rien à redire. o/
Je vais maintenant revenir sur un point abordé plus haut : tes transitions. La façon dont on passe de Blackwell à Delano est franchement classieuse, bien qu'assez classique, dans le sens où ça fait très cinématographique. Je crois que quelqu'un l'avait déjà dit, d'ailleurs, mais voilà, on verrait tout à fait ce style de changements de points de vue dans un film.
Du coup, on revient sur Delano. On apprend que le black est un salopard... SOS racisme n'approuve pas ce message mais on a déjà banni leur compte du forum parce qu'ils nous laissaient pas plaisanter....
Sinon : "avant que les mains du trahi ne commencèrent ". Non. Le subjonctif, ça existe.
Mais sinon la scène reste sympathique dans son ensemble. Delano est plutôt classe même si sa propension à trop se la péter fait tâche : ça l'empêche de rivaliser avec les jumeaux. Et son fail du chapitre précédent reste bieeen en mémoire.
« Prépare-toi à mourir, Oswald... » Le lobby "(J)osef pas de tes expressions" (filiale des éditions "J'écris comme je conduis") visant à la glorification des tics vocaux de Shaka hésite entre approuver ce message et te poursuivre pour plagiat.
Je passe vite fait sur le background de Odd, là aussi c'est bien géré et ça s'appuie sur du concret dans la série (c'est vrai quoi, quelle idée d'arriver en cours d'année ). A la limite, je me demande si c'était si simple pour Stamper de se faire engager comme prof parce que faut un minimum de qualifications quand même, mais bon... Ce n'est qu'un détail de l'histoire. Des potes de SOS racisme approuvent cette expression.
Sinon, j'aime l'idée que le côté joyeux de Odd ne soit qu'une façade. On peut tout mettre derrière cette façade, elle rend le personnage hyper malléable et ça, c'est bien. Le lobby "le blondinet va y passer" (encore une filiale des éditions Fic-orih ayant publié plein d'OS sur le sujet) approuve ce fait, et propose de l'utiliser pour tuer le personnage d'une nouvelle façon.
Je trouve ensuite bizarre que William tombe à la renverse en arrivant sur Lyoko (ouais j'ai pas fait de transition, c'est la magie du vrac). En général, ils sont plutôt penchés vers l'avant, mais à peine. A la limite, il aurait pu tomber sur les fesses. x)
« - Au moins, tu n'as pas la même apparence que dans ta période de xanatifié, c'est déjà ça... »
J'veux pas dire, mais Yumi se comporte comme une biatch tout l'extrait. Le lobby "les nippons, pas au front (et même nulle part en fait)" (filiale des éditions de l'UnIcer ayant publié plein de trucs dont l'échiquier) pour la reconnaissance des véritables talents de Yumi (c'est à dire que son talent pour se prostituer est inversement proportionnel à celui pour se battre) approuve ce message.
Pour conforter ledit lobby, elle se fait démonter par hasard. J'aime.
« mais se prit un champ de force dans les genoux qui le fit tomber à genoux. »
Trop de genoux tue le genou.
(Transition de merde? Oui. Et?)
William a méchamment géré sa race sur Lyoko, on est tous d'accord là dessus. Une mystérieuse organisation qui serait infiltrée au cœur du staff approuve carrément ce message et tient à préciser que tout adversaire sera assassiné.
Pour finir, je n'ai pas dit assez de conneries dans ce com'. Il convient de se rattraper.
Spoiler
"- Maître, est-ce que c'est vous ?
-Non."
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Posté le: Lun 01 Juin 2015 20:01 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
*Dans une pièce éclairé par la faible lueur d'une bougie, Jerem, l'apprenti mage était en train de méditer lorsque le son d'alarme du tocsin se fit entendre. Le jeune homme se rendit sur le balcon et aperçu une espèce de ninja ultra-rapide qui courait à toutes vitesse vers les murailles. Arrivé devant il se téléporta après avoir fait un signe avec ses doigts et réapparu devant Jerem. Il lui tendit un parchemin et disparu. Le jeune homme l'examina et se rendit compte que le sceau qui le fermait été un smiley.*
Et qui dit smiley dit que Draynes a posté, bonsoir ^^.
Et donc sur cette intro je m'en vais commenté ce chapitre (" A l'aventure compagnons, j'étais parti pour voir le jarl. J'aurais mieux fait de rester au lit les mobs y sont pourri. *PAF*)
Le commentaire suivra l'ordre du texte ni plus ni moins.
Donc le chapitre des révélations, et on commence pour XARC. Perso, les révélations le concernant ne m'ont plus marqué que ça. Je n'ai pas envie de dire que c'était prévisible. Mais en tout cas cela ne surprend pas forcément. Néanmoins, l'idée de créer un avatar pour un spectre est une idée plutôt bonne. Et ensuite apparaît son nouveau coéquipier qui est lui aussi un spectre et qui plus est son complice pour la mort de Ulrich. Peut-être un tandem de choc ?
Sa tenue est...bah sympa mais sans plus. Et la scène d'entraînement est bien retranscrite.
Pour ce qui est de Kant, j'ai trouvé ta mise en scène plutôt sympa. On en avait parlé sur Skype de ce que tu comptais faire et j'admets que le résultat me plaît. Après le fait que Blackwell l'envoie à la mort est plutôt cohérent avec sa personnalité. Mais bon je trouve que Kant mérite mieux car c'est quand même le moins pourri de tous quand on regarde bien. Mais comme on dit " Pas de héros chez les méchants".
Et ensuite on a ce que j'avais plus ou moins deviné, Blackwell devient totalement dépendant de XANA et donc devient le sous-fifre. Excellent. De plus on apprend que XANA est en train de se fabriquer un avatar afin de dévoiler toute sa puissance. Les justifications apportées sont bonnes et cohérentes et permettent d'expliquer le relâchement de William. Tu as très bien su, par une pirouette scénaristique (qui était voulue je pense), rendre cohérent ce point.
Le retour du médecin. Il était temps. Non plus sérieusement, même si ça faisait longtemps qu'on l'avait pas vu, je suis désolé de te dire ça Draynes, mais c'était devenu assez prévisible. Tout simplement parce que le médecin disparaît et on sait que Delano à un complice. Plus nous avons avancé dans tes chapitres, plus les potentiels suspects se sont révélé faux. Pour te donner une idée, je me doutais que le complice de Delano était le médecin depuis le chapitre 13 je crois ou 14. Par contre, même si le fait que le médecin soit le complice et qu'en soit ça ne soit pas vraiment une surprise (pour moi en tout cas), tu as quand même su essayer de le faire oublier au lecteur (avec plus ou moins de réussite certes) et donc un lecteur qui avait oublié le médecin et bien je peux te dire que la révélation est dans ce cas plutôt réussi. Mais avec moi ce ne fût pas le cas mais c'est pas très grave non plus.
Bon la scène de meurtre devient récurrente chez toi mon cher ami mais elle est toujours bien décrite donc parfait.
Et donc la révélation de Odd. Et la Draynes je te dit bravo. Quand je l'ai lu la première réaction que j'ai eu c'est WTF. Ce n'est pas que la révélation est bancale ou loupé ça non. Mais elle est tellement inattendue et surtout réussie. J'admets que tu m'as vraiment bluffé car je m'attendais à beaucoup de choses sauf à cela. Bravo encore une fois. J'attends maintenant les révélations pour ses amis et je te souhaite bonne chance pour l'écrire.
William qui retourne sur Lyoko afin de s'entraîner avant le grand final. Si cela fût court, c'est néanmoins très bien décrit encore une fois. La dévirtualisation de Yumi est juste épique ^^. Bon la tenue de William perso me convient mais sans plus. Mais osef c'est pas la couleur de la tenue qui est importante lors d'un combat (sauf exception s'il y en a).
Et tu clôtures ce chapitre avec l'apparition de l'avatar de XANA. Attention Draynes, il va falloir être bien cohérent lorsque tu décriras sa tenue. C'est ce qu'il y aura de plus compliqué à mon sens.
Bon soyons franc, ce chapitre est davantage un prélude au grand final qu'autre chose. Ouais mais ce prélude est fichtrement bien écrit. Iko a raison, la différence de niveau et les progrès que tu as fait sont juste criants et je ne serais pas du tout surpris que ce texte soit carpé durant le mois (mais nous n'y sommes pas encore ^^).
Bien Draynes, c'est ici que je termine mon com et exceptionnellement je ne ferais pas de RP pour cela (oui c'est moche mais on fait avec).
Au plaisir d'assister au bouquet final.
Bonne soirée. _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Posté le: Jeu 04 Juin 2015 16:26 Sujet du message:
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Bonjour tout le monde alors... Il est l'heure d'une petite réponse aux différents commentaires postés sur le 17 ^^.
Pour ce qui est de l'avancement du 18 bah... Ne l'attendez pas pour tout de suite XD pour la simple et bonne raison que seulement deux lignes ont été écrites... Bref, c'est loin d'être terminé :/.
Commençons donc avec l'unique représentante féminine du pôle , Ikorih !.
Les miquettes, c'est quelque chose de naturel XD toujours eu une petite crainte des réactions (bizarrement, je sais pas du tout d'où ça peut provenir :')).
Commençons avec Xarc et Xalame : le potentiel de ces deux persos m'est apparu quand je les ai introduit dans le... 13, si ma mémoire est bonne x), je suis content que l'idée ait plu ^^.
Effectivement, le coup de la hiérarchie n'est absolument pas volontaire XD je m'en suis pas rendu compte à l'écriture, puis en relisant c'est vrai que ça pouvait être interprété comme de l'irrespect :/ j'essaierais de gommer un peu ça dans la suite...
La perte de charisme de Kant, pour le coup, était totalement voulu XD "tomber sur les fesses" est typiquement vidéoludique et c'est pour ça que je l'ai introduit dans le récit (la scène est une petite référence à Seven , en plus burlesque concernant la réaction du perso quand même...).
Les transitions sont cinématographiques effectivement, et c'était le but recherché que l'affiliation se fasse XD je ferais surement un petit dossier si j'ai le temps concernant les liens que j'ai voulu établir entre le cinéma et ma fic... :').
Pour Stamper, la justification est certes légèrement bancale xD mais, étant chef des services secrets, il peut se permettre de trifouiller légèrement son dossier... .
Le côté joyeux d'Odd... Ce personnage est vraiment fascinant à utiliser, dans le sens où quasiment tout, dans la limite du raisonnable, peut rester cohérent avec son caractère XD.
Pour ce qui est du fait de tomber à la renverse, on en a déjà parlé sur Skype :/ et j'ai admis mon fail pour le coup...
Bon, il est temps de passer au second commentaire, celui de notre apprenti mage, JCVgamer !
(J'utilise effectivement beaucoup de smiley xD et je suis donc catalogué... Sympa mon ninja coursier par contre ).
Pour Xarc, ça dépend évidemment de chaque personne xD et cette révélation peut marquer ou non, c'est comme on le sent...
Ces deux persos sont complémentaires, un à distance l'autre au corps à corps... Mais toute la lumière sur leurs compétences en commun se feront... plus tard .
Kant... C'est effectivement le plus humain de la bande XD mais son sort n'est peut-être pas scellé... :devil: réponse dans les chapitres à venir .
L'idée m'est venue depuis longtemps et la pirouette scénaristique était évidemment prévue XD je voyais mal Xarc raconter la vérité à Yumi... Et puis bon, c'est une japonaise, faut pas non plus lui demander de réfléchir à la justification pourtant totalement pourrie que ce dernier lui a fourni...
Le coup du médecin, c'était la révélation qui était la plus évidente à mon sens de ce chapitre xD, évidemment le fait qu'il ait disparu avant donnait de gros indices sur son vrai rôle... En tout cas, bravo pour avoir deviné, même si c'était pas forcément très compliqué quand on suit bien la fic ^^...
Eh eh ^^ on dirait que ça a fait son petit effet : j'ai eu peur quand tu m'as dit que c'était WTF sur Skype XD mais ça t'a donc plu au final et c'est le principal... .
La dévirtualisation ridicule de Yumi était voulue xD pour que le personnage arrête de se prendre pour la reine du monde...
J'ai misé sur la cohérence x) vu que l'avatar choisi pour William est celui qu'il avait dans le 65, avant sa xanatification :').
Sa tenue sera... spéciale et référencée, mais je n'en dis pas plus, je vous laisserais la surprise .
Voilà, cette réponse est donc terminée : je vous donne rendez-vous... je sais pas quand pour le chapitre 18, sur ce passez une bonne fin de journée et à bientôt !! _________________
Bonjour Draynes,
Dix-sept ans déjà ; votre création se rapproche de la majorité, et il est bon de voir que cela se ressent dans son développement.
Ainsi, poursuivant sur votre lancée précédente les combats ont gagné en visualisation et en dynamisme. Je pense notamment au duel entre Yumi et Ulrich qui est rondement mené. Encore qu’il pose question sur un point de détail minime, qui est de savoir si les éventails de Yumi peuvent blesser alors qu’ils n’ont pas quitté sa main, ni pris de vitesse. Mais c’est un détail insignifiant.
La description est aussi plus présente en ce début de seizième chapitre, avec beaucoup d’insistance sur les couleurs.
Enfin, la part belle est faite à l’analyse, puisque vous donnez des aperçus des pensées de nombre de personnages. Avoir un chapitre plus long que les précédents y contribue, du moins en termes de quantité, mais ce n’est pas là le principal. À mon sens c’est ici que votre progression est le plus marquée, sur un point de technique. Au début de votre récit, vous usiez du style indirect libre au présent pour donner un aperçu du flux de conscience. Or vous ne le faite plus à présent. Il y a quelques résurgences mais complètement anecdotiques. Pour moi, c’est la marque technique de votre évolution.
Ce chapitre seize est sans doute le plus abouti techniquement. L’intrigue est maitrisé, les pièces en place là où vous les souhaitez, le style affirmé. Reste à vous voir transformer l’essai, mais il n’est guère de doute à ce sujet, et fort peu de risque de rechute.
Pour ce qui est de l’intrigue, la visite dans les cachots de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI)— aujourd’hui défunte est remplacé par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) — est glaçante. En fait on en viendrait presque à se demander si les espions sont les gentils. On notera au passage que pour Oblong, le viol est un crime spécial, pire que le meurtre. Et que l’on pousse les prisonniers au suicide, ainsi on peut appliquer la peine de mort sans en avoir l’air. En fait cela participe d’un certain brouillage des cartes que vous avez installé dans votre récit. Les deux camps, la famille et les services secrets, font pâle figure. Aucun des deux ne semble avoir les moyens de ses ambitions. Blackwell voit les rats quitter le navire sans rien pouvoir faire. Et Stamper se retrouve forcé d’embrigader des enfants. Les deux camps apparaissent alors plutôt pathétiques. Ce qui convient assez bien à la mise en valeur d’un antagoniste d’une autre trempe, de métal et non de chair, Xana. En effet, la famille est finie désormais. Dès le chapitre seize c’est acté. En même temps cela met en valeur les enfants qui avaient été un peu en retrait au début du récit, au milieu de tout ces coups de feu. Il y a donc comme un revirement. Un retour au schéma du dessin animé, alors que tout dans l’ambiance et le ton de votre récit s’en éloignait.
En final de ce commentaire sur le chapitre seize, je citerai Aelita : « la famille passait avant tout ». En contexte il n’y a aucun doute sur le sens, mais en tant que lecteur, la double entente était amusante.
Il est temps maintenant d’en venir au chapitre dix-sept.
Ce dernier est placé sous le signe de la préparation. Le dernier affrontement approche. Les alliances basculent et se fixent pour la dernière fois, les armes sont fourbies, les dernières pièces mises en place. Alors que jusqu’alors l’enjeu du récit était la bataille de la Famille, la lutte revient à un cadre plus standard, une bataille contre Xana. Encore qu’au vu des forces lâchées dans le monde réel, une fusillade soit à craindre.
Trois éléments viennent nous renseigner sur le fait que le grand final est imminent. Tout d’abord, Delano fait le vide autour de lui. Ensuite Odd se soulage enfin de son fardeau. Enfin, Xana rentre dans la danse en personne.
Ces trois éléments sont intéressants chacun d’une manière différente. Le secret d’Odd couvrait depuis longtemps. À mon avis Stamper aurait dû aborder le sujet plus tôt. J’avoue n’être que moyennement convaincu par le secret d’Odd, mais qu’importe, c’est cohérent et exploite le mystère de l’arrivée d’Odd en cours d’année.
Blackwell et Kant se révèlent ici assez étonnant. Le premier manifeste une certaine conscience, alors que jusqu’alors tout conspirait à nous faire croire qu’il en était à peu près dépourvu. La loyauté de Kant quant à elle force le respect, et le montre comme assez idiot en même temps.
Enfin, Xana abat ses cartes. Mais une interrogation demeure, pourquoi ce besoin d’un corps alors qu’il pouvait déjà vivre et nuire sans ?
Comme il est de coutume, je terminerais sur un relevé orthographique, assorti d’un commentaire. J’ai eu l’impression de relever moins de choses qu’auparavant, à longueur de texte supérieure. Et en général, l’amélioration du style et celle de l’orthographe sont concomitantes.
Spoiler
Chapitre 16 :
Mais non il est venu
« était ».
s’est rendu
« s’était ».
c’était sur
« sûr ».
le criminel insiste
« insistait ».
tous les membres de cette fine équipe soit présente
« soient présents ».
Reste à savoir pourquoi
« Restait ».
vous faîtes
« vous faites ».
assez praticaicable
« praticable ».
gronda Oswald dans ses dents.
« entre ses dents ».
le long du couleur
« couloir ».
Les gens qui ont été emprisonné
« emprisonnés ».
ta belle famille
« ta belle-famille ».
son regards
« regard ».
A vrai dire
« À vrai dire ».
faire 2 m’à la louche
« Deux mètres ». Les indications typographiques sont assez flexibles en ce qui concerne l’écriture des unités de mesure et des nombres. S’il y a peu d’emploi de nombre dans le texte, il est jugé préférable d’écrire en toutes lettres. Et si le texte comprend peu d’indications de mesure, l’unité de mesure ne peut être abrégée. Mais c’est du détail.
Aelita remarque
« remarqua ».
mais faîtes votre maximum
« faites ».
Vous êtes vraiment surs
« sûrs ».
propose-là
« propose-la ».
Et tu abandonnerais ton ami ?
« —Et tu abandonnerais ton ami ? ».
Et les frères Baker, t’en fais quoi ?
« —Et les frères Baker, t’en fais quoi ? ».
Il ne vaut mieux pas recruter un nouveau combattant pour nous épauler !
Je pense qu’il y a contre-sens ici. La phrase de Jérémie est négative et signifie qu’il n’est pas meilleur d’avoir un nouveau combattant. En contexte, c’est plutôt l’inverse qui est suggéré, à savoir qu’un combattant de plus améliorerait les chances de victoire.
à toute moment
« tout moment ».
intervalle réguliers
« intervalles ».
malgré le fait qu’il savait ça
« qu'il sache ».
même si ses collègues n’essayaient pas de le libérer, c’était sûrement…
Il me semble que cette phrase est contradictoire. Si ses collègues ne sont pas au courant, alors forcément ils ne vont pas essayer. Deux hypothèses se dégagent à mon sens. Ou « si ses collègues… ». Ou « ils devaient être au courant qu'il était prisonnier ».
Après tout, Smith avait ordonné
Répétition de « après tout ».
sa plus grande crainte à cet instant est
« était ».
S’il faut, il gardait de grosses informations
Pourquoi « S'il faut » ? Je n'ai pas compris cette proposition.
ou avait grogné..
Il y a un point en trop. Ou en moins.
Il a du
« Il a dû ».
la bulle avait disparue
« disparu ».
vous faîtes
« faites ».
Non. répondit
« Non, répondit ».
qui serait au bord des larmes si le monde virtuel les matérialisaient.
« aurait été » et « matérialisait ». Ou plutôt « virtualisait », non ?
pendant que les trois lyoko-guerriers se dirigèrent
« se dirigeaient ».
Quel originalité
« Quelle ».
Vous me faîtes
« faites ».
vous faîtes tous une tête d’enterrement
« faites ».
La détermination était affiché
« affichée ».
Chapitre 17 :
Mais pourtant
C'est un pléonasme. L'un, ou l'autre donc, mais pas les deux.
on la lui avait accordée
Question de style ici : « elle lui avait été accordée » passe mieux je pense, en supprimant le « la lui ». « elle lui était accordée » serait possible aussi, quoique avec une nuance différente.
Faîtes-en
« faites-en ».
Quand à son visage
« Quant à son visage ».
au dessus
« au-dessus ». Une deuxième fois trois lignes plus bas.
Faîtes-moi
« faites-moi ».
cette optique là
« cette optique-là ».
son seul échappatoire
« sa seule échappatoire ».
et l’empêchait de montrer
« empêchaient ».
se débattait
« se débattit ».
et que les bulles se firent
« se fassent ».
Ils étaient venu
« venus ».
Tu ne les as pas oublié
« oubliés ».
Et tu as feins
« feint ».
Il avait du faire
« dû ».
qu’avait du ressentir
« dû ».
Ils avaient du voir
« dû ». « jamais deux sans trois » dit le proverbe.
qu’il ne devait
« qu'ils ne devaient ». Au vu du contexte se sont les amis, et non Odd, qui sont sans soupçons.
il arrivera à les regarder
« arriverait ».
il aurait sûrement du
« dû ». Sans quatre visiblement.
Tu es sur
« sûr ».
au dessus
« au-dessus ».
un pantalon bleutée
« bleuté ». Mais pourquoi pas « bleu » tout court, ou « aux reflets bleu ».
ce qui t’as pris
« ce qui t’a pris ».
la gardienne de Lyoko qui fut dévirtualisé
« dévirtualisée ».
Au plaisir de voir la bataille épique tant promise se répandre sur terre et sur mer. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Posté le: Sam 27 Juin 2015 14:20 Sujet du message:
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Eh salut tout le monde aujourd'hui, je viens vous poster le dix-huitième chapitre de ma fanfiction...
Mais avant ça, une réponse plus ou moins longue au commentaire de Silius Italicus que je remercie une fois de plus pour son relevé orthographique et grammatical, toutes les fautes signalées ayant été corrigées x).
Je vous remercie pour votre appréciation positive des combats x) et pour répondre à votre interrogation sur les éventails de Yumi, j'estime à titre personnel qu'ils peuvent blesser à partir du moment ou elle a "dégainée", même s'ils sont dans sa main .
Ensuite, pour ce qui est de l'aspect descriptif et analytique, effectivement, j'essaie de beaucoup bosser ce point là parce que je me suis aperçu que c'était les choses sur lesquelles je pêchais le plus x) et pour l'usage du style indirect libre au présent bah... C'était un réflexe que j'ai l'air d'avoir perdu XD ce qui est plutôt une bonne chose .
Pour l'avis d'Oblong concernant le viol, je le partage aussi dans un sens x) je n'aurais peut-être pas dû faire transparaître mes opinions personnelles comme ça... :/.
Ensuite... Eh eh, les deux camps je voulais remettre Xana sur le devant de la scène depuis pas mal de temps, mais on ne revient pas pour autant au schéma classique du dessin animé, enfin à mon sens : on s'en rapproche, mais l'ambiance générale l'en éloigne x).
Une petite touche d'humour x) non, plus sérieusement cette phrase n'avait aucun but précis XD tant mieux si vous avez apprécié une double entente .
Pour ma part, j'estime que Stamper ne pouvait aborder le sujet qu'à cet instant parce qu'il s'agit du seul instant où ils ont le temps d'en parler en fait XD là où tous les chapitres précédents étaient sous le signe de la précipitation et des attaques en tout genre, d'un côté comme de l'autre .
Blackwell se donne bonne conscience effectivement x) on va dire que c'est la seule personne pour laquelle il a encore une âme, mais sinon il est totalement dépourvu de morale, comme tout méchant qui se respecte XD.
La loyauté de Kant est le principal trait de caractère du personnage et il sait pertinemment ce qu'il attend, il est intelligent mais juste complètement aveuglé par sa loyauté et son admiration béate pour son patron... .
Pour terminer sur Xana... La justification a été partiellement dite dans le 17, sera subtilement introduite dans le 18 et expliquée en grande pompe dans le 19 XD il faudra donc un peu patienter pour l'avoir... :/
Voilà, cette réponse étant à présent, je vais vous introduire ce chapitre 18 simplement comme étant la première partie du grand final .
Et c'est parti !!
Spoiler
Chapitre 18 :
Le colonel Stamper observait fixement les gens présents dans la salle de briefing, à savoir les lyoko-guerriers, Oblong et les policiers, tous assis autour de la grande table... Lui, pour sa part, était debout et les surplombait du regard, tout en tenant un plan devant lui, punaisé de partout... Dès que Jérémie lui avait envoyé la localisation précise de leur repaire, il avait passé la nuit complète à élaborer la meilleure stratégie possible... Mais, malgré le fait que le groupe terroriste n'ait pas mené beaucoup d'opérations ces temps-ci, l'homme pressentait que son manque cruel d'effectif allait lui jouer des tours... Et c'est pourquoi il avait appelé les policiers...
La réaction de ces derniers avait bien étonné le chef des services secrets d'ailleurs : malgré le fait qu'il ait expliqué qu'ils risquaient de décéder lors de l'opération, ils n'avaient pas hésité avant d'accepter... Sans doute était-ce un esprit de camaraderie au sujet de leur collègue disparu...
Sur ce point, le colonel les comprenait parfaitement : il avait perdu un grand nombre d'agents depuis le début de la lutte contre les terroristes et Xana, et il voulait bien évidemment les venger... Et ce serait bientôt chose faîte...
Soudainement, le regard de l'homme se posa sur son neveu qui l'évitait du regard : il se souvint alors de son but caché, à savoir éradiquer Yves Blackwell de la surface de la Terre... Il avait éliminé sa femme sous ses yeux, il méritait la mort...
De toute façon, le blond avait déjà prévu depuis plusieurs semaines sa retraite anticipée suite à la dislocation du groupe terroriste de son pire ennemi... À l'instar de Smith, il n'avait plus rien à perdre... Enfin, ce n'était pas comparable puisque son agent était quasiment mort, alors que lui allait juste abandonner sa carrière pour vivre une vie tranquille...
L'homme se mit alors à soupirer en repensant à ce fait : son meilleur agent allait bientôt mourir et il faudrait bien déléguer le commandement à quelqu'un... Patrick étant clairement le meilleur candidat du lot, excepté Oswald, il deviendrait forcément le chef...
Néanmoins, Stamper cessa brutalement de penser à sa succession et se replongea dans le moment présent en commençant avec une voix forte :
- Bon, nous allons pouvoir commencer le briefing... Examinons tout d'abord la disposition des lieux !
Sur ces mots, il poussa légèrement la carte pour qu'elle soit visible par toutes les personnes présentes et continua son explication tout en montrant du doigt un endroit précis :
- Ceci est un complexe de bâtiments appartenant à un certain Anthelme Fernandel... Alias un des nombreux noms d'emprunts d'Yves Blackwell... C'est dans la tour au centre qu'il a abrité son Supercalculateur ! Son QG est situé entre la rue de la Pompe et l'avenue Paul Doumer...
- Comment vous pouvez être sur que c'est bien ici ? rétorqua le commissaire avec un ton prudent.
- J'avais paramétré l'ordinateur pour qu'il détecte les supercalculateurs quantiques dans un rayon de 50 km, expliqua Jérémie tout en regardant le vieil homme, et le résultat que j'ai obtenu m'affichait précisément cet endroit... Il n'y a aucun doute à avoir...
- Le problème est qu'ils se planquent dans le XVIème, intervint alors Tramos, et que nous n'avons pas autorité à intervenir là-bas, sans l'accord du commissaire de l'arrondissement...
- Il n'y a pas besoin de leur rendre des comptes, nous vous couvrirons en cas de problème...
- Mais pourquoi faire appel à nous précisément ? demanda alors McLaren avec un ton perplexe.
- Vous avez bien vu à quelle menace vous aviez affaire, répondit Patrick avec l'accord de son patron, et nous ne pouvons pas prendre le risque d'intégrer des personnes n'ayant pas pu faire connaissance avec ces salopards...
À cet instant, Stamper claqua dans ses mains et annonça :
- Bon et si nous parlions de notre plan d'attaque ? Il se fera sur deux fronts : le terrestre et le virtuel !
- Attendez, intervint Tramos en fronçant les sourcils, c'est quoi cette histoire de virtuel ?
- Cela ne nous regarde pas, répondit le colonel rapidement, et puis Patrick vous expliquera tout en détail si vous voulez en savoir plus après...
Le policier acquiesça de la tête et le chef des services secrets continua alors :
- Nous allons nous les faire en mode furtif, pas question de faire intervenir la police... Ce ne sont pas des fuyards, mais une personne restera quand même devant l'entrée principale, pour surveiller juste au cas-où...
- Je pense être le moins inapte à combattre, déclara le commissaire Pater en se redressant, alors je prendrais cette place !
- Nous avons un autre rôle à vous confier, nous y reviendrons plus tard... Non, je propose que McLaren garde l'entrée : il sera planqué sous couverture dans une voiture et les canardera s'ils essayent de sortir...
- Très bien, déclara le policier blond en hochant doucement la tête, je préférerais être à l'intérieur, mais je suivrais vos ordres...
Stamper émit un sourire satisfait avant de continuer :
- Pour ma part, j'irais avec Oblong directement dans le bâtiment cible, avec vous Tramos...
- Pourquoi moi en particulier ? demanda le concerné, bouche-bée.
- Votre collègue, répondit le colonel en désignant McLaren, est plus expert en négociation et, d'après le commissaire, vous êtes le meilleur tireur de cette unité...
- J'ai comme l'impression que vous m'envoyez à la mort, rétorqua sèchement le policier, je vous rappelle que j'ai une femme et une fille !
- Si cette mission échoue, nous mourrons tous de toute façon... répondit le chef des services secrets sans une once d'émotion dans la voix.
Le silence se fit brusquement dans la salle suite à cette réplique, mais Stamper n'avait pas fini son explication et il continua donc :
- Commissaire, je voudrais que vous gardiez un œil sur les gosses lors de leur mission, pour éviter qu'un fourbe ne les attaque par-derrière...
- Tu penses à Delano ? demanda Oblong en se penchant légèrement.
- Depuis son évasion, il a disparu de la circulation et je le connais trop bien... Il prépare forcément quelque chose... éluda le blond.
- Combien seront-ils dans le bâtiment ? demanda Tramos avec un ton inquiet.
- Nous n'avons aucun moyen de le savoir, concéda le colonel, mais nous venons pour Blackwell... Si la tête pensante meurt, c'en est fini de l'organisation !
- Et les autres ? On les tue de sang froid ? On ferait mieux de les faire passer devant un tribunal ! répliqua McLaren rapidement.
- Crois-moi, répondit Stamper calmement, si tu te retrouves devant les frères Baker, t'as intérêt à tirer direct parce qu'ils hésiteront pas, eux...
L'homme, qui avait ouvert la bouche pour répliquer, la referma brusquement. C'est alors que le colonel se tourna vers les lyoko-guerriers et demanda :
- Vous attendrez qu'on ait sécurisé l'endroit pour attaquer le virus : si on arrive à trouver le Supercalculateur, on pourra l'éteindre au cas où votre mission échoue...
- Xarc est certes redoutable, répliqua Jérémie en tournant son fauteuil roulant en direction du chef, mais à quatre contre un, on devrait l'avoir... Espérons que Xana ne nous réserve pas d'autres surprises...
- Ça m'étonnerait franchement qu'il ne compte que sur lui pour le défendre... Il doit sans doute avoir créé de nouveaux monstres, des trucs comme ça... intervint Odd.
- En tout cas, l'interrompit Stamper, vous le vaincrez, peu importe les forces en présence : vous en êtes capable !
- Et si on échoue ? demanda William rapidement.
- Nous ferons le nécessaire, rappela le colonel, mais il serait, dans ce cas, juste en veille... Mieux vaut l'exterminer définitivement !
Les personnes présentes opinèrent de la tête et le chef des services secrets termina alors le briefing en claquant dans ses mains et en disant :
- Bon, le rôle de chacun étant attribué, il est temps de commencer la première phase... Nous réussirons cette fois, c'est sur !
- Juste une dernière question, demanda Oblong sans se lever, où est Oswald ?
- Je n'en ai strictement aucune idée, répondit honnêtement le colonel en regardant son agent, mais le connaissant, il doit être parti à la recherche de Franck... Au cas où, envoie-lui un message pour l'informer du plan !
L'agent opina de la tête, se leva et se dirigea vers la sortie pendant que Stamper concluait définitivement son discours avec un ton militaire :
- Aujourd'hui, nous allons terminer cette guerre... D'un côté comme de l'autre, il y aura un vainqueur et un vaincu... Je ferais personnellement tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous puissions fêter une victoire sur ces terroristes... Maintenant, préparez-vous ; la dernière bataille vient de débuter...
**
Smith était en train de marcher tranquillement dans la rue quand il sentit son téléphone vibrer. L'agent s'arrêta, soupira et le sortit pour regarder de quoi il s'agissait, en l’occurrence un appel de son collègue Oblong.
L'homme hésita pendant une dizaine de secondes avant de se ressaisir et de remettre lentement l'engin dans sa poche : il avait une mission à accomplir et il ne devait absolument pas être distrait, et ce de quelque façon que ce soit... Bon certes, il s'était lui-même attribué cet objectif, sans en parler à personne, mais il savait à l'avance que personne ne comprendrait ou plutôt ne voudrait accepter son choix...
C'est toujours plongé dans ses pérégrinations qu'il passa le portail du désormais fermé collège Kadic et s'enfonça dans la forêt, en direction du lieu dans lequel allait se dérouler l'ultime confrontation entre lui et son pire ennemi... Il repensa alors rapidement à leur dernier coup de fil et se souvint du ton calme et posé de son interlocuteur : il était sûrement en train de jouer son jeu, de foncer dans un piège et d'accomplir le plan de son ex-collègue... Non, Franck Delano était certes quelqu'un de détestable, mais il disait et faisait toujours les choses en face...
Smith s'était fait avoir en traître lors de leur toute première confrontation, il y a de cela maintenant dix ans, mais les deux hommes avaient évolué et changé... En ça, Oswald espérait pouvoir l'affronter véritablement en face une dernière fois avant d'enfin le voir mourir...
Après quelques minutes de marche silencieuse, il arriva devant la porte de la cabane dans laquelle son ennemi avait vécu pendant plus de cinq ans. L'agent s'avança lentement et posa la main sur la poignée, mais il n'entra pas : au contraire, il recula et sortit son téléphone pour écrire un très court message qu'il envoya à son interlocuteur en appuyant rapidement sur le bouton d'envoi. Oswald resta encore immobile pendant quelques secondes avant de s'avancer et d'entrer fermement et rapidement dans le lieu où tout allait se jouer...
La petite cabane était plongée dans la pénombre ; les fenêtres laissaient passer un peu de lumière et une petite ampoule était allumée au fond de la salle, mais Oswald n'arrivait pas à distinguer le moindre objet. L'agent s'avança lentement, en regardant à gauche et à droite fréquemment dans le but évident de détecter une silhouette, la présence de son ennemi...
Après quelques secondes, il arriva sous l'ampoule et s'arrêta : devant lui se tenait une grande trappe, ouverte, dans laquelle se tenait un véritable arsenal composé entre autres de pistolets mitrailleurs MP5, de gilets pare-balles, de grenades ou encore d'un fusil de précision FR-F22 de calibre 7,62.
Smith regardait avec une surprise palpable cette préparation en vue d'une guerre quand la porte se referma brusquement dans son dos. Pourtant, il ne sursauta pas, mais répliqua plutôt avec une voix dénuée de toute émotion :
- Depuis combien de temps tu caches tout ça ici ?
- Oh, ça va bien faire un an, répondit avec un sourire Franck en s'avançant dans la lumière, mais je n'ai jamais eu l'occasion de m'en servir à vrai dire !
- Maintenant, tu en as une, répliqua l'agent en se retournant lentement pour fixer son adversaire.
Un petit silence s'installa pendant lequel Oswald put observer que son adversaire ne semblait nullement inquiet et surtout, que son pistolet était toujours rangé dans son étui, lui-même accroché sur sa ceinture. Cependant, il ne dit rien et écouta la voix de son interlocuteur qui avait repris le dialogue :
- Effectivement, je pourrais te tuer en moins d'une seconde avec l'arsenal de titan que je possède ici, mais ce sera trop facile... Non, il vaut mieux qu'on se batte à armes égales, pour une fois...
- Tiens, alors maintenant tu veux m'affronter en face, comme un homme honnête... Ça change de la dernière fois ! railla Smith en mettant nerveusement la main sur son arme.
Delano vit ce geste et se mit à esquisser un semblant de sourire, tout en expliquant d'une voix neutre :
- Tu sais pertinemment comment ça va se terminer... Aucun de nous deux ne sortira vivant de cette pièce, mais on a enfin une occasion de savoir qui est le plus résistant à l'approche de la mort et donc le plus fort !
- Je ne te comprends pas, avoua l'agent avec surprise, tu pouvais me tuer depuis une bonne minute, mais tu ne l'as pas encore fait ! Pire, tu m'offres une chance de t'envoyer en enfer !
- Si ça avait été quelqu'un d'autre, continua l'ex-agent secret, tu te serais déjà pris une balle sans même pouvoir esquisser un geste... Mais ce serait trop simple de tuer son pire ennemi par-derrière, sans prendre le moindre risque...
Le silence se réinstalla de nouveau et les deux hommes mirent la main sur leurs armes respectives, prêts à en finir. Cependant, la voix de Franck rompit une dernière fois l'ambiance pesante installée depuis le début du dialogue :
- Je suppose que tu n'as pas pris de gilet pare-balles, tu respectes les règles...
- Ça m'étonne que toi aussi tu les respectes, répliqua sèchement Smith, mais je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire...
Delano se mit à sourire franchement et sortit rapidement son arme pour la braquer vers Oswald, qui avait déjà commencé à la pointer sur son adversaire. Ce dernier n'attendit pas une seconde et tira en même temps que l'agent.
Les deux hommes n'essayèrent pas d'esquiver les engins de mort qui se dirigeaient sur eux et Smith put voir distinctement sa balle pénétrer dans le poitrail de son ennemi. C'est également à cet instant qu'il sentit une violente douleur lui perforer les intestins et qu'il comprit ce qui allait lui arriver... Mais qu'importe, le principal était qu'il voie Franck perdre à son propre jeu...
Les frères ennemis restèrent debout à se fixer pendant une longue minute, Oswald voyait bien la tache de sang sur le t-shirt de son ancien collègue s'agrandir de seconde en seconde, mais il ne montrait pas le moindre signe de faiblesse... De son côté, l'agent baissa les yeux et vit ses mains tachées de sang se mettre à trembler, il recula en chancelant et manqua de tomber à genoux, mais il se redressa et redevint droit.
Le sourire triomphant qu'avait esquissé Franck se transforma en une légère grimace de douleur et il porta sa main sur sa blessure, ce qui fit sourire Smith qui luttait de plus en plus pour ne pas s'effondrer... Au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, il perdait des forces, mais il ne voulait pas mourir... En tout cas, pas maintenant : son but était juste de voir son adversaire décéder, devant lui, et qu'il voie surtout la déception d'avoir échoué se graver sur son dernier regard avant qu'il ne rende l'âme...
Soudain, sans crier gare, Delano tomba à genoux et se mit à respirer bruyamment, tout en gardant les yeux fixés sur Oswald qui commençait à trembler de douleur : tout son corps le suppliait de rendre la mort plus simple, mais il restait debout... Franck n'en pouvait plus, ça se voyait, et son ancien ami ne voulait pas succomber maintenant...
Smith garda son regard fixé dans celui de son ennemi qui perdait en intensité à chaque seconde et passa en une seconde de la douleur à la défaite. L'homme tendit un bras en direction de son ex-allié qui tremblait de tous ses membres et s'effondra brutalement sur le ventre : Delano essaya de prendre appui sur ses membres pour se redresser, mais il retomba face contre terre et émit un long râle d'agonie, sans oser regarder son adversaire... Ce dernier garda les yeux braqués sur le corps de son ancien collègue jusqu'à ce que le son provenant de sa gorge disparut et que le truand mourut... Smith avait gagné l'ultime bataille...
L'agent ferma les yeux et s'effondra à son tour sur le dos, les yeux tournés vers la lumière aveuglante de l'ampoule. Dans sa tête, il avait accompli son dernier objectif, il pouvait donc partir rejoindre son ami là-haut... Pour l'affronter encore, qui sait...
Le mourant partit dans un faible éclat de rire pathétique qui secoua son corps, malgré le fait qu'il ne ressentait presque plus rien... Au bout d'un moment, les signaux d'alerte envoyés par son cerveau cessèrent et l'homme partit définitivement dans les bras de Morphée : le léger rire cessa soudainement, sa poitrine retomba pour ne plus jamais se soulever et ses lèvres esquissèrent dans un dernier souffle un sourire de satisfaction qui resta gravé sur son visage au delà de la mort...
**
Le colonel Stamper sentit son téléphone vibrer, mais il n'y prêta aucune attention et se concentra sur la route, sur leur mission, le danger qu'ils allaient devoir affronter... Alors certes, l'organisation de Blackwell avait l'air mal au point, mais ses membres les plus dangereux étaient à priori toujours au chevet de leur maître... Notamment les frères Baker...
À la simple pensée de leur nom, le chef des services secrets se mit à frissonner de rage : même si le chef du groupe terroriste monopolisait toute son attention, il n'hésiterait pas une seule seconde à rayer de la carte ces deux psychopathes si l'occasion se présentait... Mais bon, il savait surtout que ses deux compères à côté de lui se chargeraient du duo de rouquins également, donc il n'était pas trop inquiet sur l'avenir des deux membres les plus dangereux de « La Famille »...
Soudainement, il tourna la tête en direction de la vitre et aperçut subrepticement l'usine dans laquelle toute la phase deux allait se dérouler... À cet instant, il se mit à repenser à son neveu et à son futur : certes, éliminer Yves permettrait de venger sa femme, mais ce ne serait pas suffisant pour recoller les ponts avec sa belle-famille... Ils avaient toujours cru que c'était lui le responsable, et même Odd mettrait du temps à lui pardonner en sachant la vérité, ce que Jules savait parfaitement...
Dans un sens, sa retraite anticipée permettrait peut-être d'essayer de passer plus de temps avec son neveu... Mais abandonner ses agents à leur propre sort ne lui plaisait pas trop... Au final, il devait refaire le même choix qu'à l'époque : sa famille ou son travail...
Soudain, la voiture s'arrêta brusquement et McLaren expliqua d'une voix forte :
- Je vais me garer juste devant l'entrée, je ne bougerai que si la situation l'exige... Bonne chance !
Le colonel acquiesça en hochant rapidement la tête, puis il sortit en ouvrant fortement la porte. L'homme resta immobile pendant une dizaine de secondes à fixer inlassablement l'immense tour qui allait être le lieu de l'ultime affrontement... jusqu'à ce qu'Oblong n'apparaisse dans son champ de vision et ne dise :
- Tiens, ton arme...
Et il lui tendit rapidement un pistolet Glock 17 utilisé par l'armée française régulière. Le colonel le prit avec un haussement de sourcil certain et remarqua que son collègue avait la même arme... Il demanda alors rapidement :
- On avait vraiment rien d'autre ?
- Tramos a la mitrailleuse... Mais on n'a qu'un seul gilet pare-balles...
- Non, mais je rêve... On affronte un groupe terroriste sans aucune arme... On est pas dans la merde là !
- Enfin bon, ils doivent avoir une armurerie à l'intérieur, intervint la voix sourde du policier qui vint se placer à côté d'eux.
Ce dernier était plus lourdement armé que ses collègues : son poitrail était recouvert par un gilet pare-balles en kevlar et il tenait dans ses mains un Famas G5 de calibre 5,56 même... Il ne portait cependant pas de casque de protection, tout comme ses homologues...
Il reprit en voyant que ses paroles intéressaient les agents :
- Ils ont forcément prévu de quoi se défendre contre une éventuelle attaque... Ils doivent avoir l'artillerie lourde, si on trouve leur armurerie, on pourra se débarrasser d'eux bien plus facilement !
- Oui c'est sur, renchérit Jules, mais ça n'explique pas pourquoi nous avons aussi peu d'armes avec nous...
- Il faut pas partir avec un état d'esprit pareil, rétorqua Oblong passivement, la surprise est notre allié ! Ils nous verront au dernier moment... Et là, ce sera fini pour eux !
Le silence se fit suite à cette tirade, les trois attaquants se regardèrent fixement puis se dirigèrent vers l'entrée d'un pas lent mais assuré. Les hommes s'arrêtèrent devant la porte, que Stamper ouvrit avec un violent coup de pied tandis que ses acolytes se mettaient en position de tir pour le couvrir...mais ils rengainèrent en s'apercevant qu'il n'y avait rien.
Un léger sifflement retentit, suivi par la voix surprise de Tramos :
- Et bin, il aime le confort, notre terroriste !
En effet, le rez-de-chaussée de l'immeuble ruisselait littéralement de décorations coûteuses et luxueuses : devant eux s'étendait un long couloir qui menait à un ascenseur argenté, la couleur étant ajustée à celle des murs... Ils pouvaient voir à droite la réception, un gigantesque bureau fait en bois de chêne avec derrière de somptueux fauteuils de luxe en cuir noir.
Stamper se dirigea vers cet endroit et jeta un coup d’œil rapide de l'autre côté du bureau : c'est ainsi qu'il put voir un petit écran répertoriant les différentes caméras de surveillance présentes dans le bâtiment. Il l'examina longuement, mais ne vit aucune évolution, comme si le système était figé...
Patrick s'approcha derrière lui et dit :
- Les caméras ont dû être trafiquées, on ne peut pas se fier à elle...
Jules répondit en grondant et les deux hommes se détournèrent pour se diriger en direction de l'ascenseur, devant lequel se tenait Tramos, prêt à abattre quiconque se trouverait à l'intérieur.
Après quelques secondes d'attente, les portes s'ouvrirent lentement et le policier se détendit quand il s'aperçut que personne ne se trouvait dedans. Il s'avança et entra rapidement dedans, suivi par Stamper.
Oblong, lui, les regarda avec un air interloqué et indiqua :
- Je vais prendre les escaliers, au cas où ils se cacheraient là... Et puis, c'est plus discret !
- Mais c'est plus lent... rétorqua le policier avec un sourire avant d'appuyer avec force sur le bouton du dernier étage.
Les deux hommes eurent le temps de voir Patrick se prendre la tête dans ses mains avec une mine désolée avant que la porte ne se referme et que l'ascenseur ne se mette en route. Au bout de quelques secondes de trajet, le colonel se tourna vers Tramos et demanda :
- Honnêtement, tu as peur ?
- Je suis mort de trouille, répliqua le policier en serrant sa mitrailleuse contre lui, j'ai peur de ne jamais revoir ma femme et ma fille... Mais c'est les risques du métier, c'est comme ça tous les jours !
- Je passerai devant, exigea le chef des services secrets en détournant le regard pour fixer la porte, s'il y a le moindre problème, je ne veux pas que tu fonces dans le tas, compris !
- Et si vous êtes en danger ?
- Je n'ai plus rien à perdre...
La discussion se termina aussi brusquement qu'elle avait commencée et, quelques longues secondes plus tard, l'ascenseur s'arrêta et les portes s'ouvrirent lentement. Les deux hommes se regardèrent, hochèrent la tête et sortirent de la cabine en braquant leurs armes devant eux.
Le colonel commençait à suer, mais il se détendit un peu quand il vit que l'endroit était totalement vide... D'ailleurs, la sobriété de la base de Blackwell contrastait complètement avec le rez-de-chaussée : en effet, le couloir ne bénéficiait d'aucune décoration, les murs étaient entièrement noirs et seuls quelques petites ampoules éclairaient le tout.
Sur les côtes, l'agent put voir trois portes, deux à gauche et une à droite, dont l'une d'entre elles était grande ouverte. En se retournant avec anxiété, le policier put lui voir une porte surmontée d'un panneau « Exit », sûrement l'endroit où arrivaient les escaliers qu'empruntait Oblong à ce moment précis...
La voix sourde du policier retentit dans le couloir inoccupé :
- Bon, qu'est-ce qu'on fait, du coup ?
- On prend chacun un côté, expliqua Stamper, et on tire à vue...
- On ferait pas mieux d'attendre Oblong pour la troisième porte ? demanda Tramos en désignant la pièce ouverte.
Le colonel ne répondit pas et s'avança lentement en direction de cette dernière, la sueur perlant de son front. Il se retourna et aperçut son collègue qui braquait les deux portes fermées par précaution.
L'homme ferma les yeux, respira doucement et rentra dans la pièce brusquement... pour ne voir qu'une armurerie remplie d'une pléthore d'armes en tout genre : l'arsenal allait du simple Uzi à un lance-grenades en passant par le classique AK-47, toutes les armes étant réparties par genre sur différentes étagères. Le chef des services secrets rentra dans la pièce et se mit à l'examiner de fond en comble, suivi par le policier qui gardait l'entrée en soupirant nerveusement...
Soudain, le regard de Stamper fut attiré par un trou sur une des étagères : il s'approcha rapidement et aperçut une étiquette indiquant le nom de l'arme...
Immédiatement, il se détourna et dit au policier avec une tension palpable dans la voix :
- L'ennemi a un Ultramax, la mitrailleuse la plus puissante jamais construite... Dexter était un trafiquant d'armes, il a du la récupérer et l'entreposer ici...
- Combien d'exemplaires dans le monde ? demanda Tramos tout en continuant à braquer le couloir.
- À ma connaissance, il n'y en a que deux qui ont été construits...
Le policier n'insista pas et demanda plutôt :
- Chacun une porte ?
Son collègue acquiesça d'un geste rapide de la tête et les deux hommes sortirent de la pièce pour se placer de l'autre côté du couloir, devant les deux entrées fermées.
Tramos regarda le colonel, hocha de la tête et enfonça la porte en donnant un violent coup de pied dedans. Stamper fit de même et se retrouva devant un autre long couloir, bordé de part et d'autre par des grilles de cellule.
Le policier vint se placer juste à côté de lui, ce qui le fit sursauter, et il chuchota :
- C'est une infirmerie là-bas, il n'y a personne...
- Très bien... Allons par là avant de rejoindre le chemin central, il doit se cacher des trucs là-dedans...
Tramos acquiesça d'un signe de la tête et les deux hommes s'avancèrent prudemment, tout en scrutant les différentes portes rougeâtres donnant sur des cellules vides. Le policier répliqua tout en avançant lentement :
- Ils ont réussi à construire ça sans que personne ne s'en aperçoive ? Et les ouvriers ?
- Blackwell les a éliminés après la tâche, purement et simplement... rétorqua le colonel avec un ton sombre.
L'homme, qui avait ouvert la bouche, la referma sans rien ajouter et ils continuèrent leur marche silencieuse jusqu'à arriver devant une grosse porte en fer grisâtre. Le policier se tourna vers son collègue et demanda alors :
- Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir là-dedans ?
- Il n'y a qu'un moyen de le savoir... répliqua Stamper en s'avançant lentement.
- Attends une seconde... T'es sûr qu'elle va s'ouvrir comme ça, juste en donnant un petit coup de pied ?
- Qui a dit que j'allais foncer dessus ? observa le colonel en souriant faiblement.
Tramos haussa un sourcil intrigué auquel le chef des services secrets répliqua en haussant les épaules. Il se dirigea rapidement vers l'entrée de la mystérieuse pièce, prit la poignée et la poussa vers le bas... C'est alors que, à sa grande surprise, la porte s'ouvrit et qu'il répliqua avec un ton sarcastique en se retournant pour fixer le policier :
- Comme quoi, faut pas toujours y aller avec la manière forte !
L'homme ne répondit pas et était en train de fixer l'intérieur de la pièce avec un regard horrifié. Stamper, à ce moment, fut pris d'un violent frisson et il se retourna pour observer... le cadavre de son agent infiltré, attaché à une chaise, la tête posée contre la poitrine dans la mort et un trou béant au niveau de l'oeil droit.
Le colonel s'avança lentement et remarqua un sac de sport sur le côté droit de la pièce, mais il n'y prêta guère d'attention pour se concentrer sur le corps inanimé de Luke. Il remarqua également une série d'instruments divers et variés allant du couteau au chalumeau en passant par le taille-haies posés sur une table et il déclara gravement :
- Cet endroit était une salle de torture... L'endroit préféré de ces enfoirés de frangins Baker sûrement...
- OH PUTAIN ! hurla Tramos derrière lui.
Le colonel se retourna rapidement pour voir le policier reculer en portant la main à sa bouche, son regard étant posé sur le sac de sport. Stamper, craignant ce qui se tenait à l'intérieur, se dirigea vers ce dernier, jeta un coup d’œil... et tourna la tête sur le côté en poussant un petit cri de dégoût.
L'homme à la mitrailleuse, choqué, demanda avec une voix tremblante :
- Putain, qui a pu faire un truc pareil ? Elle... Elle...
- C'est Sarah, dit le colonel avec un ton triste, c'était la cousine de Luke... Ils l'ont buté pour le forcer à parler... Ou après, je sais pas... En tout cas, seul les Baker auraient pu commettre une atrocité pareille...
- Elle ressemble à ma fille... Putain de merde...
Le chef des services secrets se retourna et saisit Tramos par les épaules, ce qui le fit sursauter ; il le regarda dans les yeux, soupira et expliqua gravement :
- Je sais ce que tu ressens... Horreur, indignation, haine... Mais ces gars-là font ça depuis des années... Notre seule chance de les mettre hors d'état de nuire définitivement, c'est maintenant... Il ne faut surtout pas se faire aveugler par nos sentiments ou ils nous détruiront dans le dos...
- Ouais je sais, répliqua le policier avec un ton enroué, mais qui nous dit qu'ils ne se sont pas tous déjà tirés ? S'il faut, on est ici pour rien !
- On n'en sait rien, avoua l'homme, mais c'est notre unique piste... Je ne crois pas que Blackwell abandonnerait son Supercalculateur, même dans un cas de force majeure... Nous allons gagner aujourd'hui !
Le silence se fit dans la pièce jusqu'à ce que Tramos ne recule et ne dise avec un ton fort et sombre :
- Ok très bien, on va gagner... Mais je tiens à buter les rouquins de ma propre main si je les vois...
- Permission accordée ! répliqua Stamper en souriant légèrement avant de se détourner et de quitter la salle sans un regard en arrière.
Après quelques secondes de marche, ils regagnèrent le couloir principal et se dirigèrent vers l'immense porte en bois de chêne qui se trouvait à l'extrémité.
Soudain, le policier se mit à grogner :
- Putain, ce gilet pare-balles me fait chier là...
- Au moins, avec lui, t'es protégé ! souligna avec un ton railleur Stamper.
Tramos ricana nerveusement tout en se mettant à suer au fur et à mesure que leurs pas les menaient droit vers l'ultime pièce du QG et continua :
- Je me sens moins souple avec...
Le colonel le fit stopper sa tirade d'un geste brusque de la main avant de se mettre à chuchoter :
- Ils sont forcément là-dedans, je passe en premier, tu me couvres pigé ?!
L'homme hocha vigoureusement la tête et le chef des services secrets se détourna alors avant de s'avancer lentement vers l'immense entrée. Il s'arrêta devant, souffla lentement et tendit la main vers la poignée, prêt à ouvrir brusquement la porte... mais soudain, le bruit caractéristique de l'enlèvement d'un cran de sûreté parvint à ses oreilles par le petit trou de serrure.
Stamper comprit immédiatement ; il sauta rapidement sur le côté en hurlant :
- PLANQUE-TOI !
Le policier, surpris par la remarque, n'eut pas le temps de réagir et une rafale de mitrailleuse lourde traversa la porte pour se loger dans le poitrail de Tramos. L'homme recula en lâchant son arme, mais l'ennemi continua de tirer de violentes rafales : le kevlar, fortement endommagé, finit par ne plus arrêter les balles qui commencèrent à déchiqueter, lentement, la poitrine du policier.
Le colonel, consterné par la scène qui se déroulait sous ses yeux, voyait son collègue se faire massacrer sans pouvoir réagir... Cependant, le chargeur de l'ennemi finit par être rapidement à court de munitions et il cessa de tirer. Devant les yeux du chef des services secrets, Tramos tomba à genoux puis s'effondra sur le ventre : il avait cessé de respirer depuis longtemps...
Pris d'un accès incontrôlé de rage, Stamper hurla :
- Connard, bats-toi à la loyale plutôt que de tirer à travers une foutue porte avec ton arme de merde ! Viens m'affronter au corps à corps, qu'on en finisse !
À cet instant, la voix d'Edward Kant sortit de la pièce :
- Tu parles de te battre à la loyale, mais je sais pertinemment que tu me tireras une balle dans le flanc à l'instant où je lâcherai mon arme !
- Même si j'ai envie de te buter comme ce que tu as fait avec mon ami, je ne le ferais pas ! Parce que je ne suis pas un lâche ! Je suis loyal et je respecte mes engagements, moi !
Le silence résonna pendant quelques instants... puis la porte s'ouvrit brusquement et une énorme mitrailleuse lourde tomba bruyamment sur le sol pendant que le terroriste expliquait avec force :
- Au cas où il te viendrait à l'esprit de la prendre, sache qu'il n'y a plus de munitions... Maintenant, jette ton arme et vient te battre comme un homme !
Stamper grommela dans ses dents, mais obéit à l'ordre de son interlocuteur et jeta avec force le pistolet devant l'Ultramax. Il n'attendit cependant pas la réponse du truand pour se redresser et se diriger vers l'entrée de la pièce.
L'homme s'arrêta juste derrière la porte et observa la pièce : un immense bureau sans décorations marquantes cependant, hormis une immense statue en marbre plaquée contre le mur droit.
Stamper put voir dans le fond un magnifique espace de travail en bois de chêne comme la porte, derrière lequel se tenait une immense baie vitrée donnant directement sur la Tour Eiffel. Au-dessus de cette fenêtre, l'agent put voir une grosse caméra connecté à des fils qui disparaissaient sous le plancher.
Mais la pièce ne l'intéressait guère ; son attention était entièrement concentrée sur l'homme qui se tenait devant lui. Le terroriste aux cheveux blonds et aux yeux bleus esquissait un sourire amusé et demanda avec un ton sarcastique :
- Bon, vas-y, sors ton arme planquée et bute-moi, qu'on en finisse !
- Je joue franc jeu, répliqua le colonel avec une haine palpable, je vais te frapper jusqu'à ce que mort s'ensuive, comme je te l'ai promis...
- Ça alors, ricana Kant, un agent des services secrets honnête ? Je n'aurais jamais cru voir ça de ma vie...
- Tu dis ça, répliqua l'homme en question en serrant les poings, alors que tu bosses pour un putain de terroriste ! Tu n'es qu'une sombre merde, la loyauté et l'honnêteté n'existent pas dans ton vocabulaire !
L'expression amusée du terroriste s'assombrit brusquement et il s'avança tout en grondant avec un ton meurtrier :
- Je suis le seul à être resté loyal à mon patron... Tous ces autres connards l'ont trahi... Et je tiens jusqu'au bout à lui rester fidèle, à respecter sa dernière volonté...
Suite à cette tirade, sans crier gare, Kant releva brusquement son bras et lança son coude en direction de la tête de son adversaire. Le colonel, surpris par la brusque attaque de son adversaire, se baissa et envoya un violent uppercut dans le menton du blond, qui l'esquiva en sautant souplement en arrière.
Les deux ennemis se fixèrent pendant quelques secondes avant que Stamper ne reparte à l'assaut en donnant un violent coup de pied en direction d'Edward. Le blond attrapa le pied dans les airs, à la surprise de l'agent, et fit une rapide torsion du poignet et de la jambe par la même occasion, ce qui fit que le colonel tomba brutalement sur le sol.
L'homme se releva lentement, son esprit oscillant entre stupéfaction et colère, pendant que Kant se moquait de lui en disant :
- Eh ouais, tu t'es pas attaqué à n'importe qui ! Un ancien soldat des Forces Spéciales Anglaises, mon gars !
- Ça m'étonnerait, rétorqua l'agent sur le même ton, parce qu'ils apprennent l'humilité à leurs éléments, normalement...
Piqué au vif par la remarque, le blond tenta de lui faire une balayette, mais le colonel avait prévu le coup : il sautilla pour éviter l'attaque et enchaîna avec un coup de pied porté à hauteur du menton de son ennemi, qui fut propulsé en arrière par la violence du choc.
L'homme atterrit violemment sur le dos et se redressa avec difficulté pendant que Stamper déversait toute sa rage :
- Et je ne crois pas qu'ils apprennent à leurs soldats à massacrer des pères de famille, en Angleterre !
Pour la première fois depuis le début du conflit, une étincelle de doute perla dans le regard de Kant, ce qui n'échappa pas au regard vigilant de son adversaire qui s'approcha lentement tout en continuant avec un ton sec :
- Eh ouais... Tu vois, sale con, tu viens de priver une adolescente de son père à tout jamais alors qu'il faisait juste son job... Et tout ça est arrivé parce que tu as fais confiance à un meurtrier, un psychopathe qui n'aurait pas hésité une seule seconde à te trahir !
- C'est faux... Ce n'est pas vrai ! répliqua Edward avec un ton choqué.
- Crois-moi, je connais Yves Blackwell depuis plus longtemps que toi... Le concept d'affection n'existe pas pour lui... Non, tout ce que tu es, c'est un subordonné qu'il envoie au casse-pipe pour se sauver la peau !
Le terroriste relâcha alors une seconde sa garde, ce qui permit au colonel de foncer sur son adversaire et de lui donner un violent coup de genou dans le ventre. L'homme tomba à la renverse et l'agent en profita pour le plaquer violemment sur le ventre et lui faire une clef de bras qui le fit hurler littéralement de douleur.
Soudain, un bruit de course retentit derrière eux et Stamper tourna la tête pour voir arriver Oblong, en sueur, le pistolet braqué sur la tête du terroriste maîtrisé. Il s'avança tout en expliquant rapidement :
- J'ai fait aussi vite que j'ai pu, mais les escaliers...
Cependant, Kant profita du relâchement d'attention de son tortionnaire pour se propulser en arrière. Les deux hommes tombèrent sur le dos, Edward écrasant de tout son poids le colonel, et le terroriste réussit à inverser les rôles en roulant sur le côté, en relevant l'ennemi pour le placer en bouclier et en plaçant un couteau sur sa gorge.
La tension remonta alors d'un cran et Patrick braqua son arme sans trembler une seule seconde sur Edward, pendant que ce dernier expliquait avec un ton froid et calme :
- Tu crois que je ne savais pas qu'il m'envoyait au casse-pipe ? Je le servirai jusqu'à la mort, c'est la promesse qu'on lui a fait en entrant dans cette organisation et je suis quelqu'un qui respecte toujours mes engagements...
Soudainement, en plein milieu du discours du truand, le blond décala subtilement sa tête sur le côté et mordit à pleines dents le bras qui tenait le couteau. Kant poussa un juron et lâcha l'arme sous le choc, ce qui donna le champ libre à Oblong qui, sans hésiter, tira une balle qui se logea dans la gorge du terroriste.
L'homme tomba violemment sur le dos et posa sa main sur la blessure qui dégoulinait de sang, tout en parlant avec une voix rauque et de plus en plus faible :
- Si vous me voyez... Blackwell... Je ne suis... pas... un... traître...
Suite à cette ultime réplique, la tête d'Edward retomba dans un dernier soupir sur le luxueux plancher de la pièce et la respiration saccadée de Stamper revint à la normale. C'est alors que Patrick se planta à côté de lui et demanda :
- Qu'est-ce qu'on dira pour Tramos ?
- La vérité... J'en ai marre de mentir... répliqua calmement le colonel avant de se détourner de continuer sa phrase, l'accès au Supercalculateur doit forcément se trouver ici...
Les deux hommes se mirent alors à fouiller l'endroit de fond en comble quand soudain, l'agent soupira et dit avec un ton monocorde :
- Je peux pas m'empêcher de plaindre ce gars... Blackwell l'a manipulé de bout en bout, il aurait pu aider la société au lieu de tenter de la détruire...
- On ne plaint pas les terroristes, répliqua sèchement Stamper en se dirigeant vers l'extrémité est de la pièce, on les empêche de nuire... Simplement...
L'homme poussa un profond soupir et posa son coude contre la statue en marbre qui, à sa grande surprise, se décala subtilement sur le côté. Les deux agents secrets échangèrent un regard entendu et poussèrent la décoration sur le côté, dévoilant une porte d'ascenseur. Le colonel entra prudemment dedans, suivi par son subordonné, et enclencha le bouton pour faire fonctionner la machine.
Pendant la longue minute que prit la descente dans le repaire du Supercalculateur, l'homme se souvint d'un événement survenu avant l'entrée dans l'immeuble : il sortit son téléphone de sa poche et le déverrouilla sous le regard étonné d'Oblong, qui fut piqué au vif quand son supérieur ferma les yeux et soupira.
L'agent demanda rapidement :
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Tu es désormais le seul candidat à ma succession... éluda l'homme gravement.
- Qu'est-ce que dit le message ? demanda malgré tout Patrick avec fermeté et crainte à la fois.
- « C'est fini pour nous deux », signé Oswald Smith... lut le chef des services secrets.
- Il a tué Delano... Mais il est mort en le faisant...
C'est sur ce rapide résumé que les deux hommes se turent et que, quelques secondes plus tard, la machine s'arrêta et leur donna accès à une immense salle qu'il n'aurait jamais pensé trouver là.
En effet, l'endroit ressemblait au premier abord à une gigantesque cave à vin, mais aucune bouteille d'alcool ne traînait dedans car tout l'espace était occupé par un gigantesque ordinateur projetant une lueur rougeâtre sur les murs.
Les deux hommes s'avancèrent et virent derrière le pupitre de commande un scanner de fortune, ce qui fit réagir Oblong :
- C'est le prototype qu'on avait voulu construire à l'époque du Projet Carthage... Avant qu'Hopper ne se barre et ne fasse annuler le projet...
- Et avant que Delano ne vole les pièces et les plans... termina le colonel tout en regardant de plus près une petite alcôve située à côté de l'ordinateur.
L'homme entra doucement dans la partie annexe de la pièce et découvrit enfin le Supercalculateur, un assemblage d'une multitude de pièces entrecoupées par une sorte de liquide rouge sang. À sa grande surprise, une poignée se trouvait pile devant lui... Il pouvait donc bien éteindre la machine à n'importe quel moment...
Cette ultime vérification étant faite, Stamper sortit son téléphone et composa un numéro. Après quelques sonneries, son interlocuteur décrocha et la conversation démarra :
- Allô, commissaire ? Oui, dîtes aux gosses que la phase 1 est réussie... Il est temps de passer à la dernière partie du plan...
L'homme derrière le combiné parla encore pendant quelques secondes avant que le colonel ne se tourne vers son collègue assis en face de l'écran, décroche l'appareil et parle dans un soupir :
- Bon bin, il ne nous reste plus qu'à attendre...
**
Le scientifique déchu était tranquillement assis sur un fauteuil de son salon et réfléchissait, les mains croisées et les lunettes sombres plaquées sur le visage.
Franz Hopper n'aurait jamais cru un jour se penser... en sécurité... Pas après la rébellion de son programme en tout cas... Quand Xana l'avait attaqué le premier jour, il avait cru à une défaillance, mais il avait bien dû se rendre à l'évidence : quelqu'un d'autre contrôlait le virus à distance...
Il avait donc éteint la machine de l'intérieur, mais cela n'avait pas suffi vu que Jérémie était parvenu à la trouver et à la rallumer... Les premières années de lutte s'étaient relativement bien déroulées jusqu'à ce que Xana ne réussisse à s'échapper dans le réseau...
Cette fuite avait amené deux choses : la reprise du virus par Blackwell et son emprisonnement dans un territoire mais surtout la fuite de Hopper loin de sa fille, qu'il ne pouvait donc plus surveiller comme il le faisait avant...
Heureusement, son talent informatique hors-norme lui avait permis de réussir à créer un canal fantôme dans le réseau, mobile qui plus est... Il ne se souvenait par quel prodige il avait réussi à accomplir cela, mais il s'en était satisfait... Et depuis, il vivait sous une forme humaine dans son ancienne maison, l'Ermitage...
Cependant, sa dernière rencontre avec sa fille avait légèrement chamboulé son esprit et ses convictions : devait-il intervenir directement dans le conflit ou plutôt gérer le tout à distance, pour intervenir si besoin est ?
Telle était la question qui tourmentait l'esprit déjà légèrement psychotique de Franz Hopper... Toutes les secondes, il craignait que Xana n'arrive à trouver son repaire et le tue définitivement... Mais, dans un sens, n'était-pas ce qu'il voulait ?
Il ne l'avait pas dit à Aelita, mais son code génétique était complètement détruit, il n'y avait aucun moyen de le ramener sur Terre... Il n'avait pas voulu la blesser et la démotiver, mais il faudrait bien qu'un jour, elle accepte la triste vérité...
Mais tout cela le ramenait à la vraie question... Après tout, les deux solutions étaient valables, avec cependant des issues différentes : il risquait très fortement de mourir s'il intervenait directement...
Le risque était cependant presque plus grand s'il laissait faire les autoproclamés lyoko-guerriers : après tout, si son programme réussissait à les éliminer, il concentrerait toutes ses forces pour le rechercher... Et il finirait bien par déterrer sa cachette...
Le scientifique se leva brusquement et se dirigea rapidement vers la cuisine, pour observer comme à son habitude l'extérieur qu'il s'était créé et qui n'évoluait jamais : un parc automnal avec des arbres de couleurs oscillant du orange au rouge... Franz adorait cette saison de l'année, elle réussissait toujours à le détendre d'habitude... Mais là, son interrogation était tellement forte et ancrée dans son esprit que cette vue idyllique ne parvint pas à le rassurer...
C'est donc avec un certain énervement que Hopper se détourna pour se diriger de nouveau vers le salon... quand une inspiration soudaine lui vint et qu'il emprunta l'escalier pour se rendre au deuxième étage.
Après quelques instants de marche, il arriva devant la chambre de sa fille dans laquelle il entra avec un faible sourire gravé sur le visage : bon, il reconnaissait volontiers qu'il avait été un peu niais en imaginant cet endroit, à savoir une chambre avec des murs entièrement roses auréolées de posters de différents groupes de musique, mais c'est comme ça qu'il percevait Aelita, comme une petite enfant...
Et, quand il la voyait, il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle n'avait pas évolué, ce qui le désolait évidemment au plus haut point... Il s'en voulait énormément de penser ça de sa propre fille, mais ses derniers dialogues avec elle ne lui avaient pas fait comprendre qu'il valait mieux qu'il aide à exterminer Xana du Réseau directement, à savoir son nouvel habitat...
À cet instant, l'avatar humanoïde de l'ex-scientifique esquissa une grimace de dégoût et ses pensées se recentrèrent sur son nouveau chez-lui... Au fond de son être, il détestait viscéralement cet endroit, mais en même temps ne voulait pas.... non, ne pouvait pas le quitter...
En fait, le seul moyen de quitter cet endroit qu'il haïssait était de se livrer à Xana et donc de mourir... ce qu'il s'imposait de ne pas faire... en tout cas, pas tout de suite...
Hopper releva lentement la tête et un pâle sourire se greffa sur son visage : il avait répondu à sa nouvelle question existentielle... Après tout, quitte à décéder, autant aider à exterminer sa création génératrice de tant de maux...
Le vieil homme se leva souplement, sortit de la chambre de l'ange virtuel sans un regard en arrière et descendit les escaliers, lentement... Il savait qu'à l'instant où il franchirait la porte d'entrée, il serait piégé... Son canal s'en irait automatiquement vers un autre endroit, mais cette fois, il n'y retournerait pas... ou plutôt plus...
Franz s'arrêta un instant dans le vestibule, contempla pendant quelques instants l'endroit dans lequel il avait vécu durant plus de dix ans, soupira, ouvrit et franchit la porte sans s'arrêter...
**
Xalame était assis sur un rocher et pensait tout en caressant machinalement son épée double... Enfin, la notion de réflexion venait seulement de s'introduire dans son nouveau cerveau et l'ancien spectre avait un peu de mal avec ça... Xarc lui avait expliqué que ça allait finir par devenir évident, mais il attendait toujours ce moment...
Bon, il avait été sous le joug de son Maître pendant toute sa courte vie... Sa première opération dans le monde des humains s'était soldée par une réussite qui avait surtout profité à son collègue archer, qui avait eu le privilège d'être le premier spectre à bénéficier d'un avatar humanoïde... Dans un sens, l'épéiste le jalousait mais d'un autre côté, il reconnaissait son talent : il savait prendre des initiatives et même son créateur avait été bluffé voire, un peu inquiet par l'intelligence que manifestait son sbire...
Après tout, Xalame n'était là que grâce à la supplique de Xarc de lui adjoindre un nouveau collègue... D'ailleurs, il ne comprenait toujours pas pourquoi lui en particulier avait été choisi par l'archer et par le Maître... Sans doute pour l'attaque de l'hôpital et son choix de cible... Il se doutait bien qu'il avait eu raison de posséder l'humain aux cheveux dorés...
Soudainement, il fut tiré de ses pensées naissantes par Xarc qui s'approcha et demanda avec son ton monocorde habituel :
- Tu as assimilé ton nouveau corps, c'est bon ? On peut débuter l'entraînement ?
- Pourquoi tu as insisté pour que je sois là ? demanda le spectre en se levant.
- Si ça peut te satisfaire, sache que tu es là uniquement dans un but stratégique et offensif, expliqua l'archer sans une once de sentiment, pour m'aider à vaincre l'ennemi qui attaque le Maître.
- Et l'humain ?
- Il ne représente pas le moindre danger, épilogua Xarc avant de matérialiser son arc dans la main et de conclure, bon il faut qu'on s'entraîne avant que nos ennemis n'arrivent.
- Très bien ! conclut Xalame en prenant son épée dans sa main avant de foncer sur son adversaire...
De son côté, Yves Blackwell regardait passivement le combat à distance, assis comme une loque sur un énorme rocher qui ressemble à s'y méprendre à un bout de la queue du défunt Dire Miralis.
Soudain, une voix grave et froide retentit derrière lui :
- Tu ne t'entraînes pas avec mes sbires ?
- Ils me massacreraient, rétorqua le truand sans se retourner, et je n'ai pas très envie de retourner dans le monde réel...
- Regarde-moi...
Le malfaiteur déchu se retourna doucement, avec une sensation étrange de malaise qui n'est normalement pas possible sur Lyoko... mais la présence du virus transmettait ce sentiment pourtant absent des territoires virtuels et ça, Blackwell se demandait encore pourquoi...
C'était sans doute à cause de la forme humanoïde qu'avait pris le programme tueur : en effet, aucune partie du corps du virus n'était visible, de même que sa tête.... L'ensemble de son enveloppe corporelle était recouverte par une immense armure noire et grise.
Il portait de gros solerets noirs, des jambières grises découpées ce qui évoquait légèrement des écailles de dragons. Son poitrail était recouvert par un plastron grisâtre qui lui arrivait jusqu'au niveau des tibias, en dessous duquel on pouvait apercevoir un bout de pagne bleu.
Ses épaules, elles, était entièrement protégées par des spalières noirâtres, elles-mêmes couvertes par des rondelles en forme de pics. De leur côté, les bras étaient dissimulés grâces à des canons d'arrières et d'avant-bras, une cubitière constellée de trois petits pics et un gantelet faisant ressortir les droits crochus du monstre.
Mais le plus terrifiant chez lui restait sa tête: il n'avait rien, juste un casque argenté dans lequel se trouvait des orifices béants qui, malgré la lumière, ne parvenait pas à montrer ce qui se cachait derrière. De plus, il était surmonté de sortes d'oreilles métalliques, tranchantes comme des lames et évoquant raisonnablement les cornes du diable...
Il portait également une longue cape bleutée qui lui arrivait jusqu'aux pieds et il traînait derrière lui son arme, un sceptre se terminant sous la forme d'une tête de dragon ouverte avec, à l'intérieur, une sorte de petite lame aiguisée qui brillait d'un éclat bleuté.
Blackwell regarda l'armure vivante et cette dernière reprit la parole :
- Je ne crois pas t'avoir donné la permission de me soumettre ton avis... Tu vas t'entraîner avec eux, c'est un ordre !
- Tu ne me détiens pas entièrement, rétorqua Yves avec un sourire mauvais, je peux encore te réduire au silence juste en éteignant la machine...
- Très bien, tu veux jouer à ça... menaça le virus avec un ton implacable avant de frapper bruyamment dans ses mains gantées.
Immédiatement, les deux spectres cessèrent de se battre et se tournèrent vers leur Maître, qui expliqua avec un ton froid et sobre :
- Entraînez-le... Ne le dévirtualisez pas mais opposez-lui un maximum de challenge... Pour l'endurcir...
Blackwell le regarda et essaya de paraître le plus menaçant possible, mais l'armure ne broncha pas, ce qui contraignit le truand à foncer dans la mêlée pour éviter de se faire avoir dans le dos par son nouveau patron.
De son côté, Xana se mit à observer le duel de loin, tout en notant méthodiquement les aptitudes de chacun : dans sa tête, aucun de ses trois alliés ne comptait vraiment... Pour lui, ce n'était que des pions disposés stratégiquement sur l'échiquier de la victoire contre les lyoko-guerriers...
C'est en ça que le virus était largement plus fort qu'eux, parce que c'était un stratège, qui calculait ses coups à l'avance... Bon certes, ses stratégies n'avaient pas toujours été auréolées de succès, bien au contraire, mais il n'avait alors montré qu'une infime partie de son talent...
Maintenant qu'il était autonome et que tout son pouvoir était concentré dans un seul corps, il n'aurait aucune difficulté à se débarrasser de ses pires ennemis... Bizarrement, sa pensée s'orienta vers les lyoko-guerriers et un ordre de disparation se forgea de lui-même dans son cerveau robotique... D'abord Jérémie, puis Odd, Yumi, Aelita et Hopper pour terminer finalement, par son ancien lieutenant, William...
L'armure vivante ne comprenait d'ailleurs pas la logique de cet humain : il l'avait accueilli parmi ses rangs, rendu surpuissant et immortel... Et pourtant, il avait tenté de résister et Xarc avait finalement détruit le lien qui les unissait...
Soudain, la pensée du virus se tourna vers son sbire, qu'il observa de loin pendant qu'il se battait en duo avec Xalame : ces deux spectres seraient d'une très grande utilité pour le combat, mais Xana craignait par-dessus tout qu'ils ne décident de se rebeller... En particulier l'archer qui, quoi que très fidèle, était doté d'une intelligence anormale pour un spectre... Ce qui le rendait d'autant plus dangereux...
Son collègue, lui, était beaucoup plus docile et soumis : il serait facile à contrôler... Quant à Blackwell, c'était un humain, même Xana qui était pourtant un programme parfait ne pouvait pas prévoir le moindre geste de son sbire entièrement autonome... Il faudrait donc le surveiller de très près...
Après quelques minutes d'intense réflexion et d'observation, le virus claqua dans ses mains et, immédiatement, l'attention se porta sur lui. L'incarnation du programme s'avança et dit avec un ton froid et monotone :
- Mettez-vous en position tout de suite ! Ils ne vont pas tarder à arriver, vous devez être prêts à les accueillir...
- Comment tu sais qu'ils arrivent ? intervint l'humain truand avec un ton interloqué.
- Oh, sourit le virus sous son immense casque, je le sens...
Et voilà donc pour ce dix-huitième chapitre, j'espère que vous allez l'apprécier ^^ je vous souhaite à tous et à toutes une bonne après-midi et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 14 Sep 2015 18:18; édité 4 fois
-Tu vas commenter?
-Euh ouais ptête faut que je trouve des trucs à dire...
-J'espère que tu trouveras l'inspi pour commenter!
-Ouais enfin là je cherche l'inspi pour build...
[...]
-Et si tu arrêtais pokémon pour faire un commentaire?
-Il me reste dix minutes avant mon oral blanc, je peux finir ma team? D:
[...]
-Tu veux faire un LG? Ah bah nan t'as un com' à faire!
[...]
-Tu veux pas commenter?
-Faut que je trouve des trucs à dire D8!
-Y a rien à dire c'est ça?
[...]
-Bon ben j'espère que jerem va commenter
-Ok c'est bon, ptête demain matin si j'ai rien d'autre à foutre -_-
(True story)
C'est bon, tu vas l'avoir ton com', content?
Comme le lobby anti-recyclage est passé, je ne peux pas ressortir une fois de plus mes vieux camarades. Tant pis! Ce commentaire sera donc regroupé en points.
Commençons par un rapide point psychologie! o/
Ok, c'est pas forcément le chapitre le plus psychologique, mais bon. L'esprit de camaraderie des flics, pourquoi pas, ça justifie leur venue...un peu d'introspection sur Ju...Stamper, vite fait bien fait, même si je suis pas sûre que le briefing stratégique soit le meilleur moment pour ça.
Le point sur FH permet de redétendre un peu l'atmosphère après l'assaut, ce qui se tient, et puis sinon bah tu en profites pour taper un peu sur Aelita, ce que le lobby PPPL approuverait s'il avait le droit de se manifester dans ce com'.
Pour finir sur ce rapide point psycho, la façon dont XANA considère William est à mon sens assez originale, même du point de vue du virus, qui doit quand même un peu se douter que c'était pas spécialement ce dont William avait envie, de se faire xanatifier et tout.
J'en viens maintenant au point approuvé par Icer. Non, pas la peine de l'invoquer. Le point bonus réalisme o/
« - Le problème est qu'ils se planquent dans le XVIème, intervint alors Tramos, et que nous n'avons pas autorité à intervenir là-bas, sans l'accord du commissaire de l'arrondissement... » J'y connais rien en flics, mais en tout cas, ça donne un coté plus réaliste parce que tu fais attention aux procédures. Sauf si c'est du flan. Mais même si c'est du flan, ça fait réaliste. XD
De même, les modèles d'arme et les pièces d'armures précises dans la description de S..XANA, c'est bien. Tout de suite, ça fait plus sérieux.
Point réalisme fini. *PAN*
Il est des trucs bizarres un peu partout. Notamment dans ta fic, c'est bête mais c'est comme ça. Donc, toujours en vrac et à l'arrache :
« mais il disait et faisait toujours les choses en face... » Sachant qu’Oswald s’est autrefois fait avoir en traître, comment il peut être aussi sûr de l’évolution de son adversaire ?
Ensuite. Delano nous dit : « Mais ce serait trop simple de tuer son pire ennemi par derrière, sans prendre le moindre risque... ». Cependant, Draynes nous dit aussi : « totalement dépourvu de morale, comme tout méchant qui se respecte XD. »
Que faut-il déduire? Que Delano est une tapette et pas un méchant qui se respecte, bien sûr
« mais ils rengainèrent en s'apercevant qu'il n'y avait rien. » Oui oui, les mecs qui viennent juste d'arriver dans un repaire de terroristes ouvrent la porte, ne voient rien, et rengainent leurs flingues. Logique...
« Le colonel se retourna rapidement pour voir le policier reculer en portant la main à sa bouche » Après la réaction gag du terroriste face à ce sac, la réaction cliché du flic. Est-ce que un jour quelqu'un regardera cette tête coupée normalement? D8
J'aimerais ensuite revenir sur l'échange entre Kant et Stamper après la mort du flic. Il peut se résumer comme ceci :
-Bon allez sors !
–Nan jamais ! Tu vas me tirer dessus !
–Mais non, promis ! Je suis gentil!
–Bon ok, je sors!
Putain si seulement ça marchait sur nos terroristes à nous...
« une étincelle de doute perla dans le regard de Kant »
Traduction : "Oh non, j'ai tué un monsieur avec une famille? " non mais eeh, c'est quoi ce terroriste au rabais? Il pensait signer pour vendre des gaufres? XD
-« avant de frapper bruyamment dans ses mains gantées »
De mémoire, XANA tenait un sceptre...il en fait quoi au juste? (a)
Pour finir avec ce point, je dirai que la façon dont les gars découvrent l'ascenseur vers le Supercalculateur est un poil facile quand même, et cliché x) "Oh, ça alors, je me suis accoudé PILE sur le levier secret!!!"
J'amorce maintenant une transition vers la partie la plus pertinente de mes commentaires. On va déjà passer par un côté "divers" et ensuite on arrivera aux trucs intéressants.
Il traîne quelques vilaines fautes d'accord ou de concordance des temps. Ce qui est vilain. Mais j'ai la flemme de relever et donc, on va laisser Silius s'amuser avec ça. o/
« - Crois-moi, répondit Stamper calmement, si tu te retrouves devant les frères Baker, t'as intérêt à tirer direct parce qu'ils hésiteront pas, eux... »
Ok c'est badass comme réplique. MAIS. Ils étaient où putain?
Comme tu as les miquettes au sujet de la résolution Oswald/Delano, je dirai qu'un combat dantesque n'était pas forcément nécessaire. On a déjà des mecs qui se tirent dessus dans un bon bout du chapitre, alors franchement, c'était pas nécessaire de trop en faire. C'est une fin assez propre.
Je terminerai sur deux choses.
Primo : « toujours au chevet de leur maître » Jolie expression, ça donne l'impression que ce dernier est mourant, ce qui n'est pas si loin de la vérité.
Secundo : « L'ennemi a un Ultramax, la mitrailleuse la plus puissante jamais construire » Une coquille. Et quand même, le temps d'antenne de cette mitrailleuse aura été de 15 secondes alors qu'elle est sensée être hyper puissante x)
Nous entrons maintenant dans la partie vraiment marrante!
« Anthelme Fernandel » Tu l'auras appelé "J'en ai trop pris", ça aurait eu le même effet (a)
« il sera planqué sous couverture » Je le redis. Ce serait quand même con qu'il prenne froid.
« ce que Jules » Non mais sans déconner, arrête de l'appeler par son prénom XD
« un coup de pied porté à hauteur du menton de son ennemi » On appelle ça une overdose de film de kung-fu.
« il avait cru à une défaillance, mais il avait bien du se rendre à l'évidence : quelqu'un d'autre contrôlait le virus à distance.. » Dans un temps passé, Anneauthier nous déclamait cette phrase si adaptée : "Je fais des rimes quand je m'exprime!" (a)
« Il savait qu'à l'instant où il franchirait la porte d'entrée, il serait piégé » C'est l'histoire du mec qui perd ses clés et...
« assis comme une loque » Comment décrire ça? Je sais. Go à 5:20
"Regarde-moi... " nous dit XANA. Ferait-il allusion à ceci?
Et la meilleure pour la fin....
« - Oh, sourit le virus sous son immense casque, je le sens... »
Les pieds d'Odd ont encore frappé!!!
Bien entendu, je n'en ai pas tout à fait fini. Il reste le plus important dans ce com', encore plus important que le point conneries : le..Point Patrick!!!
« Patrick étant clairement le meilleur candidat du lot »
Pourquoi me demanderez vous? Eh bien parce que....
1) Il a pas besoin de se lever pour parler!
« - Juste une dernière question, demanda Oblong sans se lever »
2) Il se fie pas à ces connasses de caméras!
« Patrick s'approcha derrière lui et dit :
- Les caméras ont dû être trafiquées, on ne peut pas se fier à elle... »
3) Il emmerde les ascenseurs!
« - Je vais prendre les escaliers »
4) Tout connement, Patrick, c'est un vrai!
« Patrick braqua son arme sans trembler une seule seconde »
Sur ce, j'ai vraiment fini _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Posté le: Dim 28 Juin 2015 13:05 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bonjour Draynes,
Pas de RP aujourd'hui, pas le temps et pas envie non plus. J'étais en train de me dire que j'avais un don pour dire certaines choses et ne pas les appliqués après, enfin bon moi et mon sens de l'organisation.
Commentaire très rapide et pas très détaillé, tu m'en excuse d'avance.
Ce chapitre est donc le prélude de la bataille finale, un peu à la manière de VioletBottle avec les deux parties de Solar Building et les trois parties pour Verso. Mais ici le découpage des chapitres n'est pas le même donc ça y ressemble mais sans plus.
La scène de la préparation de l'assaut était normal, malgré le fait que j'ai pas trop compris, malgré les explications, de faire intervenir des policiers extérieur (hormis deux-trois).
Pour ce qui est de Delano et Smith le final est celui auquel on s'attendait tous mais était-il possible de faire autrement ? A mon sens non. Par contre je vois que le cliché du "gentil qui résiste face au méchant parce qu'il est gentil et autres arguments" reste ancrée dans la société et pas que au cinéma ^^
La scène de l'assaut est très bien décrite, le combat avec Kant était plutôt bon, j'ai failli espéré que le dernier sbire soit remis à la raison par le colonel mais c'était apparemment trop en demandé
Et enfin pour le virtuel, l'équipement de X.A.N.A. m'a fait penser à Skyrim (comme par hasard ^^) et l'introspection pour celui-ci est toujours de bonne qualité, j'attends de voir lorsqu'on arrivera au combat comment il gère.
Le chapitre m'a paru court par rapport aux précédents (hormis les premiers bien sûr )
Ou alors c'est peut-être parce que les 27 pages d'Icejj font que je vois les choses en petit maintenant ^^.
Bref la fin approche et j'attends de voir ce que tu nous réserve.
Au plaisir d voir nos héros sauver le monde encore une fois. _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Posté le: Lun 29 Juin 2015 19:57 Sujet du message:
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Bon, au revenir de l'oral de français ( ), le premier truc qui me vient à l'esprit pour me détendre est de vous faire une rapide réponse aux commentaires .
Pour ce qui est du 19, il est en phase de réflexion, l'écriture viendra... quand tous les événements seront bien clairs et précis dans mon esprit XD.
Commençons donc avec le com' d'Ikorih, qui prouve que parfois, faire un peu de forcing, ça a du bon (quoique ce sera la seule et unique fois que j'emploierai ce système là... :/)
Donc, le point psychologique... Stamper a droit à plusieurs passages, dont un juste avant le début de l'assaut, mais le premier reste le plus long effectivement x).
Taper sur Aelita, ça me change de Yumi et puis, elle le mérite quand même un peu avec son côté nunuche...
Je pense aussi qu'il s'en doutait, mais il pensait qu'il finirait par accepter et être heureux de son sort dans un sens xD.
Ensuite, le point réalisme : pour moi, ça se passe comme ça... J'espère que ce n'est pas erroné auquel cas je passerai pour un con .
Travail de recherche, ce qui me manquait et ce que je commence petit à petit à faire .
Et là, on arrive au gros... Les petits fails x) : ils ont été collègues à l'époque et puis, Franck veut l'affronter en face à face, ce qui est à mon sens bien expliqué... Mais il pouvait aussi se tromper complètement sur le coup XD.
On peut aussi en déduire que ma réplique est un troll vu que quasiment tous les méchants clichés de films sont totalement dénués de morale, cette réplique s'imposait .
Pour le coup du repaire... J'ai envie de dire, procédé de films clichés : ça n'excuse pas tout évidemment x) mais le cliché de cette scène et quelques autres étaient totalement voulu .
Pour la tête coupée, c'est la dernière fois qu'elle apparaîtra, donc bon 8D mais bon... "cliché" correspond parfaitement à la situation .
Bon, c'est vrai que cet échange est relativement abusé XD mais, à mon sens, il collait relativement bien aux personnages et à l'action qui se déroule... :').
Evidemment que non XD mais l'embrigadement de son patron est tel qu'il pense ne tuer que des ennemis : il ne pense pas aux conséquences ou aux familles qu'il laisse derrière lui... Après, il s'en fout aussi un peu XD vu qu'une étincelle ne dure pas longtemps .
C'est ce qu'on appelle un fail ou un faux raccord ... Ou il suffira juste d'attendre le chapitre 19 pour avoir la réponse .
Cette scène est en effet cliché, mais c'est complètement assumé comme certains autres points abordés plus haut :/.
Ensuite... Les fautes d'accords bah... Silius étant mon correcteur attitré, j'espère qu'il n'en dénichera pas trop non plus... :/.
Ils se sont tirés dans le chapitre 16 XD et je ne pense pas les faire revenir de suite et, si c'est le cas plus tard, uniquement sous forme de caméo :/...
La résolution n'est pas dantesque x), je craignais que ça déconcerte mauis ça a l'air d'être bien passé, donc tant mieux .
Ce n'est pas loin de la vérité effectivement x).
La coquille est corrigée XD et son temps de présence est effectivement ultra court, cet élément était un peu introduit pour que la tension, le "build-up" se fasse... :/.
Et pour terminer... Je ne vais rien dire sur les points conneries et Patrick parce que c'est de la déconne pure et simple , ça a quand même fait son petit effet malgré tout .
Passons ensuite à ce bon vieux JCVGamer, dont le planning a l'air assez... étrange à première vue .
Je dois dire que ce découpage de chapitre n'est pas du tout inspiré de VioletBottle... À vrai dire, c'est ton message qui m'a fait tilter sur ce point XD, mais le principe en lui-même est quand même différent xD.
Le coup des policiers, il y a l'explication fournie dans le texte, celle de faire aussi revenir des personnages secondaires, mais surtout d'équilibrer les forces en présence : les deux camps (SS pour services secrets et terroristes x)) ont le même nombre de combattants avant l'assaut... Les LG sont à part dans ce chiffre .
Bah honnêtement, j'aurais pu complètement inverser ce cliché XD mais je n'ai pas eu envie de le faire, histoire de donner un peu plus d'importance aux gentils pour une fois... .
Il était trop influencé et embrigadé pour être ramené à la raison malheureusement XD mais ce sujet va revenir sur le tapis dans un chapitre prochain normalement... .
L'équipement de Xana est une référence complète, mais pas à Skyrim je te laisse essayer de deviner... .
Oh, son talent au combat va être montré dans le 19 et risque de surprendre, encore une fois... ;/.
Voilà pour la fin de cette petite réponse... Je vous souhaite donc à tous et à toutes une bonne soirée, je vous donne rendez-vous pour le prochain chapitre qui arrivera... quand il sera terminé et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Posté le: Mer 22 Juil 2015 14:10 Sujet du message:
Inscrit le: 06 Oct 2013 Messages: 166
Bon déjà, petit remerciement à Ikorih pour son commentaire sur les ES XD et je suis ici pour vous présenter ce... dix-neuvième chapitre x).
N'ayant aucune réponse à formuler, je vais me contenter de présenter rapidement ce chapitre : action, action et action .
Bon, j'espère que vous apprécierez x) et c'est parti !!
Spoiler
Chapitre 19 :
Dans la salle de commande du Supercalculateur, les lyoko-guerriers attendaient... patiemment... depuis plus de vingt minutes l'annonce du lancement de leur attaque contre Xana, dont ils espéraient tous qu'elle soit la dernière...
Parmi eux se trouvait Jérémie, assis sur le fauteuil de commande, les mains posées sur les tempes et les yeux fermés : il se trouvait en phase d'intense réflexion... En effet, lorsqu’il avait dû expliquer au commissaire qui les surveillait tout le principe de la virtualisation, la question de l'utilisation future de la machine de Hopper lui avait sauté au visage et envahissait depuis cet instant son esprit...
Il ne pensait honnêtement pas que les agents allaient démanteler, détruire les deux Supercalculateurs qu'ils posséderaient à la fin de l'opération... Non, ils s'en serviraient probablement à des fins totalement personnelles...
Enfin, personnelles était un bien grand mot, l'ordinateur allait servir au bien de la nation... Enfin, c'est ce que le génie espérait au plus profond de son âme... Que la machine créée par Franz Hopper finisse par n'apporter plus que du bien autour d'elle...
Soudainement, le génie handicapé se rendit compte que bientôt, le conflit allait disparaître... Et avec lui l'endroit qu'il appréciait le plus... Cette salle de contrôle et surtout toutes les potentialités infinies que l'ordinateur quantique pouvait lui offrir en terme de recherche...
Cependant, ce qui lui faisait le plus peur, c'était de voir s'éteindre lentement l'amitié qui s'était forgé entre les adolescents survivants de la bataille contre leur pire ennemi... C'est grâce à cet ordinateur quantique qu'ils s'étaient rencontrés, s'étaient trouvés même... Il pouvait le dire comme ça...
Mais ses réflexions intenses furent interrompis par la voix faible d'Aelita qui demanda :
- Qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer après ça ?
- Dans le pire des cas, on mourra... rétorqua sombrement le félin en fixant l'ascenseur.
- Et sinon ? On se retrouvera en prison pour avoir caché au monde entier une saloperie comme Xana ? railla Yumi en levant les yeux au ciel.
- On risque surtout de ne plus jamais se revoir, expliqua William en fixant ses compères, nos parents vont nous emmener dans différents pays, villes... Et nous perdrons contact... Mais il ne faut pas perdre espoir !
- C'est déjà fait... grommela la japonaise en s'asseyant par terre lentement avant de poser sa tête entre ses bras.
La petite conversation s'interrompit rapidement suite à cette réplique et l'horrible attente continua à éprouver à chaque seconde leur détermination, sauf celle de Dunbar qui continuait à fixer imperturbablement l'écran du Supercalculateur sans montrer le moindre signe de doute...
Mais au fond de lui, ce sentiment était omniprésent : est-ce qu'ils allaient réussir ? Cette question, il se la posait non stop depuis qu'ils étaient sortis de la salle de briefing...
Bon certes, il avait confiance en ses amis et leurs aptitudes au combat, mais il avait un mauvais pressentiment... comme si le virus leur réservait une grosse surprise...
Bizarrement, ce que l'ex-xanatifié craignait le plus était un retour de la Méduse : la vue de cette saleté gélatineuse le traumatiserait sûrement plus qu'autre chose et il serait incapable de reprendre le combat... Enfin si, mais du côté de Xana...
Soudain, son esprit s'illumina et il tourna la tête vers l'ascenseur tout en réfléchissant : cette fois, les lyoko-guerriers lui avaient expliqué ce qui s'était passé et ce qu'il allait combattre, à savoir un sbire humanoïde de Xana... dont le ténébreux n'avait presque aucun souvenir...
À vrai dire, il n'avait même aucun souvenir de sa possession, hormis des petits flashs à quelques instants... C'est ce qui lui avait permis de se rappeler brièvement de la présence de ce Xarc quand ses amis lui en avaient parlé...
Ce sbire, justement, tout le monde en parlait comme quelqu'un de très dangereux et fourbe... même si son entraînement s'était relativement bien passé, il ne ferait sûrement pas le poids contre lui... Son premier souhait était d'être utile, mais il ne voulait surtout pas devenir un boulet pour le groupe si son aptitude au combat n'était pas optimale...
Il doutait de tout, mais surtout de lui... De ses capacités à les aider pendant cette ultime bataille... Et puis, il faudrait penser à l'avenir...
Soudain, le bruit du monte-charge se fit entendre dans la pièce et les lyoko-guerriers se figèrent avant de se tourner lentement vers l'entrée : ils savaient ce que ça signifiait, quelqu'un arrivait... Et leur tâche allait commencer...
Brusquement, l'ascenseur s'arrêta et l'immense porte s'ouvrit, dévoilant le commissaire Pater avec ses cheveux grisonnants, un pistolet accroché à la ceinture et un téléphone dans la main. Le vieil homme se tourna vers Jérémie et dit d'une voix forte :
- Ils ont pris le bâtiment, vous allez pouvoir débuter l'attaque...
Immédiatement, les lyoko-guerriers se tendirent brusquement et n'osèrent plus bouger, jusqu'à ce que Jérémie ne se mette à soupirer et énonça à voix haute :
- Bon, on a juste à se dire que c'est un combat comme un autre...
- Oui enfin bon, répliqua Aelita en levant la tête, la finalité est différente... Et puis, mon père se cache encore dans le Réseau...
- Une fois que Xana sera mort, on aura le champ libre pour retrouver Hopper ! expliqua le génie à voix haute sans détourner ses yeux de l'écran de l'ordinateur.
- Et si on échoue ? demanda Yumi avec un ton légèrement enroué.
- C'est foutu pour détruire notre ennemi parce qu'il va pas nous laisser en vie...
Le silence se refit entendre jusqu'à ce que le félin ne le brise en demandant :
- Bon alors, on y va ?
Un sourire apparut sur le visage de Jérémie en entendant cette phrase sortie de nulle part, mais totalement en adéquation avec la situation. Les autres lyoko-guerriers se dirigèrent alors vers l'ascenseur lentement et appuyèrent sur le bouton pour se rendre au scanner.
Ne restèrent dans la pièce que Jérémie et le commissaire, qui demanda avec un ton sombre :
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- Vous me protégez, expliqua le blond en soupirant, et moi j'attends en espérant qu'ils y arrivent...
**
Dans le Skid qui naviguait tranquillement à l'intérieur du Réseau d'une apaisante couleur bleutée, l'heure était à la réflexion, en particulier dans le Navskid de Odd... Le félin était plongé dans ses pensées, tournées dans deux directions radicalement opposées...
La première était la bataille qui se préparait : bizarrement, le blondinet était relativement confiant et se demandait donc en quoi... Après tout, il était certain que le virus allait déployer toutes ses forces pour ne pas mourir...
Le félin sentait que Xarc ne serait pas seul... certes, il était puissant et malin, mais Odd ne pensait honnêtement pas que seul l'archer garderait le Coeur, à savoir leur objectif...
Non, Xana devait avoir recréé des monstres ou de nouveaux soldats pour le protéger... Après tout, il ne pouvait pas se défendre, ça le blondinet en était sûr... Il ne voyait pas du tout le virus les attaquer en permanence...
Mais ses pensées se recentrèrent rapidement sur son sujet de réflexion principal, à savoir son oncle... Est-ce qu'il devait lui pardonner ou le rejeter ?
Dans un sens, il comprenait complètement l'action du colonel : il avait assumé la faute pour les protéger, ce que Odd considérait déjà comme un sacrifice... Il s'était isolé complètement de sa belle-famille pour leur protection... Bon, il avait échoué à sauver sa femme, mais ce n'était pas totalement sa faute...
D'après Stamper, c'était le chef terroriste qui l'aurait tuée... À cet instant précis, le félin souhaitait la mort de quelqu'un, ce qui ne lui était jamais arrivé avant... Et il espérait réellement que ça n'allait jamais recommencer...
Avec tout ça s'ajouta un autre problème : devait-il raconter la vérité à ses amis ou continuer à leur mentir ? Il voudrait bien leur raconter son affiliation avec le chef des services secrets, mais il avait vraiment peur de la réception de cette révélation...
Allaient-ils réagir avec perplexité, peur, haine, joie... ? Il n'avait strictement aucun moyen de le savoir et cela le rendait intérieurement fou... Il devait décider rapidement...
Il réfléchit encore quelques minutes, puis soupira longuement avant d'ouvrir la bouche pour parler, mais subitement le sous-marin s'arrêta sans prévenir.
Le silence se fit dans les différents habitacles jusqu'à ce que la voix étonnée de Yumi ne résonne dans le vaisseau :
- Aelita, qu'est-ce qui se passe ?
En effet, l'ange virtuel avait fait s'arrêter le Skid juste devant l'entrée du Territoire Volcan parce qu'un avatar qu'elle connaissait bien l'empêchait d'y accéder... Elle murmura lentement :
- Papa ?
- Écoute, répondit Hopper par télépathie, je ne vais pas intervenir dans le combat... sauf en cas d'extrême nécessité... Et il faut que je t'avoue...
- Retourne te cacher, répondit la jeune fille en serrant les poings, on se charge du virus et ensuite, on te ramène sur Terre !
- Tu ne peux pas...
La gardienne de Lyoko écarquilla les yeux et balbutia :
- Qu... Quoi ?
- Je suis resté trop de temps dans le Réseau... Mon code génétique est entièrement détruit... Rien ne peut le reconstituer...
- Non... Il y a forcément... un... un moyen ! répondit Aelita avec le désespoir perceptible dans sa voix.
- J'ai tout essayé de mon côté... Vous n'y arriverez pas... Il faut que tu l'acceptes...
- Comment tu veux que j'oublie ça quand je me battrais contre Xana ? marmonna la jeune fille avec rage.
- Justement... C'est à cause de lui que je suis coincé là à jamais... Réfléchis-y un peu...
Sur cette phrase, la bulle se décala subtilement sur le côté et partit lentement vers la droite du vaisseau, avant de n'être plus du tout visible par les membres de l'équipage...
Un silence s'installa de nouveau, que William rompit en demandant :
- Est-ce que ça va ?
- On y va ! répondit l'ange virtuel en éludant complètement la question.
Sur cette ultime phrase, le sous-marin virtuel pénétra dans l'enceinte du Territoire dans lequel tout allait se jouer...
**
Le Skidbladnir sortit rapidement de la Mer Numérique rougeâtre et remonta lentement jusqu'à arriver au niveau de l'unique plateau qui composait le repaire de Xana. De son cockpit, la fille de Hopper put apercevoir un reflet du Coeur qui se trouvait au centre d'une sorte de couronne de roches...
Soudainement, le sous-marin se stabilisa et les lyoko-guerriers furent téléportés directement sur le Territoire ; c'est alors que la voix de Jérémie retentit :
- J'ai pris le contrôle du Skid, je pourrais sûrement vous aider à distance.. Mais là, je me mets hors de portée des potentiels monstres... À vous de jouer !
Sur ses mots, les quatre héros hochèrent la tête et se dirigèrent rapidement en direction du Coeur pendant que, derrière eux, le vaisseau replongeait lentement en direction du Réseau, sans toutefois y pénétrer...
Les quatre avatars continuèrent à courir pendant quelques secondes jusqu'à ce que la voix de Jérémie ne retentisse :
- Stop ! Il y a trois points qui se dirigent vers vous !
- Quelles couleurs ?
- Ça ne sert à rien de le savoir, l'interrompit William en saisissant son épée à deux mains, ils sont là...
Immédiatement, tous les lyoko-guerriers se mirent en position de défense pour accueillir les trois avatars qui s'arrêtèrent devant eux... Ils arrivèrent juste à reconnaître Xarc, lequel prit d'ailleurs la parole :
- Dernière chance : partez de là et ne revenez jamais ou vous mourrez !
- Ce n'est pas dans nos objectifs de partir Xarc, répliqua Odd, toi et tes larbins, vous ne nous faites pas peur...
Un ricanement se fit entendre et l'avatar le plus à gauche répliqua :
- Crois-moi, tu devrais avoir peur de Xalame et son compère... Ils sont bien plus coriaces que ce que vous pensez !
- Et toi, répliqua la japonaise, qui es-tu ?
- L'homme que la France entière recherche, railla le gredin en bombant légèrement le torse, Yves Blackwell pour vous servir !
Immédiatement, le visage du félin s'assombrit et il serra les poings, ce qui échappa cependant à l'archer qui expliqua avec un ton monocorde et sans une once d'émotion dans la voix :
- Très bien... Préparez-vous donc à mourir...
Suite à cette phrase, les trois sbires dégainèrent leurs armes respectives et foncèrent sans discuter sur les lyoko-guerriers qui s'attendaient évidemment à ce que l'attaque soit lancée.
Cependant, à la surprise des adolescents, le groupe se scinda en deux : les deux spectres se dirigèrent droit sur William et Yumi alors que Blackwell fonçait sur Odd qui reculait lentement pour attirer le terroriste loin de ses alliés...
Brusquement, Xalame se mit à sourire et se baissa soudainement pour laisser passer une flèche tirée par son collègue en direction de la geisha. Cette dernière fit une rapide roue sur le côté pour l'éviter et riposta immédiatement en lançant ses éventails sur l'archer, qui sauta en l'air pour les esquiver.
La jeune fille essaya d'utiliser sa télékinésie, mais elle fut ramenée dans le monde réel par le choc de deux lames : son ami ténébreux venait de contrer un coup d'épée qui aurait dû expédier la japonaise sur terre.
Soudain, un éclat attira l'attention de Yumi qui plaqua brutalement William au sol, lui évitant de justesse de se prendre un des couteaux rutilants de Xarc. Le ténébreux fit une rapide roulade pour se positionner sur le dos et mit son zanbato en travers de son corps, ce qui empêcha l'une des deux lames de l'épéiste de le transpercer.
La japonaise, profitant de la distraction de Xalame, prit appui sur ses mains et fonça droit sur le spectre en pointant ses pieds sur son poitrail. L'ennemi fut catapulté plus loin grâce à la violence du choc et les deux lyoko-guerriers en profitèrent pour se relever et fixer leurs adversaires...
Un silence pesant s'établit, jusqu'à ce que l'archer se mette à ricaner :
- Vous voyez, vous ne pouvez pas nous vaincre, c'est peine perdue ! Rendez-vous et le Maître vous épargnera peut-être !
- Très bien, cracha l'ex-xanatifié à la surprise de sa collègue, viens nous tuer ! Allez, approche comme un digne adversaire...
Un rire robotique et désincarné sortit de la bouche de l'épéiste, qui rétorqua simplement :
- Tu espères honnêtement qu'on va te croire ! Ce n'est pas crédible...
- Vous n'êtes que des sales machines... grogna la jeune fille dans ses dents.
Soudain, à la surprise générale, William se mit à sourire et fit un large mouvement ample avec son épée en forme d'arc de cercle, avant d'expédier une rapide salve d'énergie en direction de Xalame.
Le spectre, légèrement intrigué par cette attaque inconnue, sauta en l'air pour l'éviter... et se prit de plein fouet les éventails de Yumi dans le poitrail, ce qui le propulsa en arrière.
Immédiatement, les deux adolescents reprirent du poil de la bête, se regardèrent, hochèrent la tête et foncèrent sur l'épéiste encore assommé par la manœuvre. L'archer fit un rapide pas de côté pour leur bloquer le passage, mais le ténébreux fit une brusque glissade et percuta les jambes de Xarc, le faisant s'écraser lourdement sur le sol.
De son côté, la japonaise venait d'arriver devant le spectre et lança rapidement ses éventails sur lui, mais il fit brusquement tourner son épée double comme un ventilateur, ce qui eut pour effet de parer les coups. La jeune fille poussa un léger grognement, mais son ennemi ne s'arrêta pas là : il fonça sur elle en profitant de sa soudaine vulnérabilité et tenta de lui porter un coup en remontant la pointe du bas en direction du menton de son adversaire.
Soudainement, une masse argentée fondit sur lui et lui porta un violent coup de coude dans son plastron, le faisant reculer par surprise. Xalame, très calme malgré son désavantage, tenta un coup du désespoir en prenant son épée à deux mains comme une lance dans le but de la planter dans le cœur de Yumi.
La jeune fille, attentive, se jeta sur le dos au dernier moment et positionna ses pieds de façon à arrêter la course effrénée du spectre. L'épéiste fut stoppé net, à sa grande surprise, et la geisha en profita pour le repousser dans la direction du ténébreux.
Ce dernier, ayant compris la manœuvre, leva brusquement son immense épée et la plaça à son tour comme une lance, et le spectre vint s'empaler dessus... La lame déchira le plastron de Xalame et le transperça de part en part.
L'ex-épéiste, véritablement surpris pour la première fois depuis le début de l'affrontement, laissa tomber son arme à terre et son corps se désagrégea lentement, jusqu'à ce qu'il ne reste plus de lui qu'un tas de confettis virtuels entièrement noirs, qui s'évaporèrent subitement dans les airs...
Suite à la mort supposée de Xalame, une flèche jaillit de nulle part et traversa la japonaise, la renvoyant sur Terre sans qu'elle ait le temps de répliquer. Cependant, la responsable de la dévirtualisation de Yumi continua sa route en direction du ténébreux, qui l'esquiva en sautant souplement sur le côté.
Le guerrier releva la tête et aperçut devant lui Xarc : le spectre avait fait disparaître son arc et tenait fermement deux couteaux de chasse dans sa main. Ses yeux rouges sangs étaient fixés sur William et, à la surprise de ce dernier, une expression ressemblant à de la colère germait sur son visage...
Les deux ennemis se fixèrent, puis l'archer prit la parole :
- Éliminer le plus faible par surprise... montre bien votre absence totale d'aptitudes en combats...
- Le fait que tu n'ait pas essayé d'aider ton collègue montre également ton absence totale d'émotions ! cracha le ténébreux en saisissant son épée à deux mains.
- Tactiquement parlant, le sacrifier m'a permis de me débarrasser d'un de mes adversaires, répliqua Xarc sans s'énerver, et de m'occuper du plus faible... Avec un semblant de plaisir en prime...
L'ex-xanatifié s'apprêta à répliquer, mais son ennemi ne lui en laissa pas le temps et lui fonça dessus. William attendit patiemment que le spectre arrive à sa portée puis, quand il jugea le moment opportun, lança une violente salve devant lui.
L'ex-archer se mit à sourire, sauta souplement en l'air et lança brusquement un de ses couteaux sur le ténébreux, qui l'esquiva rapidement en sautant en arrière... mais il ne put éviter le pied de Xarc qui, emporté par son élan, le frappa dans le menton.
Catapulté en arrière, le guerrier se redressa rapidement en grognant et observa son adversaire qui avait fait disparaître ses armes de poings pour reprendre son arc... En regardant derrière le spectre, il put apercevoir le bout du plateau et un accès direct vers la Mer Numérique...
Il décida alors de prendre l'initiative et fonça sur Xarc qui ne bougea pas et lui envoya une flèche dans le buffet, que le ténébreux esquiva en sautant sur le côté tout en continuant sa course effrénée. Arrivé près de son adversaire, il leva son épée pour lui porter un coup frontal, mais la lâcha au dernier moment pour lui donner un violent coup de pied dans le poitrail...
Cependant, à sa grande surprise, la main du spectre intercepta son pied et l'archer fit une rapide torsion du poignet qui fit faire un roulé-boulé à William dans les airs avant qu'il ne retombe brusquement sur le sol.
Le guerrier essaya de se redresser, mais Xarc le maintenait au sol grâce à un de ses couteaux pointé vers son cou... Et ce fut toujours avec un calme olympien qu'il cracha :
- Ah les humains... Vous êtes tous les mêmes, des pathétiques insectes... Mon Maître vous écrasera tous un par un... Et vous ne pourrez rien faire pour l'en empêcher...
- Juste une question, intervint l'ex-xanatifié en posant doucement sa main droite sur son zanbato à proximité, pourquoi tu ne me renvoies pas sur Terre tout de suite ?
Le spectre, qui allait continuer son discours, baissa légèrement son bras pour mettre son couteau à proximité de sa gorge et énonça calmement :
- Au moins, j'ai pu voir ta main glisser vers ton arme... Tu ne m'échapperas pas comme ça...
- Effectivement, sourit William en relevant brusquement son coude gauche qui alla violemment frapper le menton de son adversaire.
L'ennemi tomba à terre et le lyoko-guerrier le poussa à proximité du vide grâce ses pieds posés en direction de son plastron. L’humanoïde se releva et, sans plus attendre, matérialisa son arc pour le braquer sur la tête du ténébreux qui resta immobile...
L'archer nota un léger mouvement de tête de son adversaire, mais ne s'en formalisa pas et préféra rétorquer avec un ton monotone :
- Cette fois, tu commences sérieusement à m’agacer... Va rejoindre ton amie sur Te...
- Champ de force ! l'interrompit Aelita à la surprise générale.
Xarc se retourna rapidement et eut le temps de tirer une flèche passant complètement à côté de la cible avant que l'attaque de l'ange virtuel ne le percute et le catapulte en direction de la Mer Numérique... Aucun cri, aucune protestation ne se fit entendre et le ténébreux resta sur ses gardes jusqu'à ce qu'il voie une gigantesque colonne de lumière bleutée jaillir du Réseau avant de s'évaporer dans le ciel, emportant avec elle définitivement le sbire de Xana...
Immédiatement, il demanda avec une certaine audace et du scepticisme perceptible dans la voix :
- Mais où est-ce que tu étais ?
- J'étais parti donner un coup de main à Odd... Mais il s'est débrouillé...
**
À sa grande surprise, le félin vit Yves Blackwell se détacher de ses alliés pour lui foncer dessus : dans un sens, il attendait ça, mais il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet sur les motifs de cette décision qu'il ne pouvait expliquer sur le tas...
Cependant, il cessa ses réflexions et bondit en arrière pour éviter un coup de sabre du terroriste, qui gronda et retenta une charge contre le blondinet qui entama une série d'esquives, tout en attirant son ennemi à l'écart, à proximité du bord du plateau. Au bout de quelques minutes, le malfrat cessa d'attaquer et dit dans un souffle :
- Je connais ton identité... Le neveu de Stamper...
Puis il partit dans un éclat de rire ressemblant à un ricanement moqueur avant de reprendre tranquillement :
- Tu as bien fait de m'isoler... Je vais pouvoir te régler ton compte sans aucune aide extérieure...
Sur cette phrase, il sortit brusquement un de ses deux pistolets et tira rapidement en direction de Odd, qui esquiva en faisant une roulade sur le côté avant de riposter en envoyant une salve de flèches lasers en direction du poitrail de son ennemi.
Le truand jura et baissa rapidement la tête pour esquiver la salve... mais se prit un champ de force dans le dos qui le catapulta aux pieds du félin qui écarquilla les yeux en voyant arriver Aelita, prête à envoyer une seconde bulle rose sur leur ennemi.
Le malfaiteur, profitant de la surprise du blondinet, lui fit une rapide balayette et les deux ennemis se retrouvèrent au sol : l'ange virtuel lança alors sa deuxième attaque, mais Blackwell avait prévu le coup et roula sur le côté, évitant le champ de force et pouvant viser la gardienne de Lyoko avec son arme.
Le terroriste ricana et pointa rapidement son flingue vers Aelita, mais le félin, qui se trouvait juste à côté, lui donna un violent coup de patte qui catapulta l'arme au loin, dans la Mer Numérique. Yves se mit à gronder avant de ricaner et de murmurer :
- Deux flingues, petite conne...
Alors, sans que personne n'eut le temps de réagir, le truand sortit sa deuxième arme et tira dans le poitrail de l'ange virtuel, la catapultant au sol. Sur ces entrefaites, il se décala subtilement et donna un violent coup de pied dans la tête d'Odd, tout en observant au loin la dévirtualisation surprise de la japonaise...
Le félin fut poussé sur le côté par le choc et se redressa rapidement en pointant son bras vers son ennemi, qui braqua le blondinet en retour. Les deux rivaux, cependant, ne se tirèrent pas dessus et la tension augmenta jusqu'à ce que la voix forte du blondinet ne dise :
- Aelita, va aider William... Je m'occupe de ce minable...
Le concerné tiqua en entendant cette dénomination, mais l'ange virtuel insista :
- Non, il saura se débrouiller !
Odd ouvrit la bouche pour répondre, mais Blackwell lui tira une balle en direction du buffet avant de lui foncer dessus. Surpris, le félin esquiva en sautant sur le côté, mais Yves le plaqua brutalement à terre et braqua son arme sur sa tête.
Cependant, un champ de force frappa la main qui tenait l'arme et catapulta cette dernière hors du plateau, qui rejoignit sa sœur dans les entrailles du Réseau.
Le gredin tenta de prendre son sabre, mais Odd l'en empêcha en saisissant brusquement son bras avec la main gauche tout en disant :
- Va... aider... William !
La jeune fille se tourna vers son ami et aperçut sa main droite bouger légèrement en direction de son opposant, ce qui fut un moyen pour elle de se décider : elle fit apparaître ses ailes et se dirigea aussi vite qu'elle pouvait vers le ténébreux, qui commençait à avoir des problèmes contre Xarc...
Yves saisit son sabre et voulut le planter dans le corps du blondinet, mais s'interrompit en apercevant la patte du félin braqué sur son front... Un silence pesant s'installa, que le terroriste rompit en ricanant et en marmonnant :
- Match nul, on dirait...
Soudain, le terroriste se mit à pâlir en voyant une flèche de son collègue archer se diriger vers son poitrail. Odd, sentant le relâchement de son ennemi, changea de stratégie : il glissa ses jambes sous le poitrail de son ennemi et le projeta en arrière, en direction de l'arme meurtrière de Xarc.
Le terroriste poussa un léger cri de stupeur, lâcha son sabre qui se planta dans le sol à quelques centimètres de la tête de son ennemi, et se prit le projectile en plein milieu du front, ce qui le dévirtualisa sur le champ...
Cependant, quelques secondes plus tard, un faisceau de lumière fut aperçu par le blondinet de l'autre côté du territoire et la flèche meurtrière disparut soudainement dans les airs, ce qui fit souffler de soulagement Odd qui se mit à rigoler nerveusement en disant :
- Maintenant, à toi, tonton...
Dans la salle du Supercalculateur de Blackwell, le scanner situé derrière l'ordinateur central s'ouvrit brusquement en laissant s'échapper d'épais nuages de fumée, ce qui ne fit cependant pas tressauter le colonel qui braqua immédiatement son arme vers l'engin.
Soudain, une masse sombre se laissa apercevoir dans la machine et une voix étranglée résonna :
- Bon, je suppose que vous êtes là... Mes chers ennemis...
- À ton service, Yves ! rétorqua sarcastiquement Patrick qui fixait l'écran de l'ordinateur qui affichait en direct les événements sur le Territoire Volcan.
Au bout de quelques secondes, le terroriste s'avança lentement et ses yeux verts fatigués se braquèrent sur Stamper, qui ne montrait aucun signe de colère ou de haine. Malgré sa position évidente de faiblesse, l'ex-chef ricana et énonça d'une voix forte :
- Au fait, qu'est-ce que tu vas faire ? M'enfermer dans une de tes cellules pourries dans votre QG ?
- Non, répondit calmement le chef des services secrets, je vais faire en sorte que tu ne revoies jamais la lumière du jour...
- Ah je vois, rétorqua Yves calmement tout en esquissant un léger sourire malsain, je suppose que tu fais ça pour venger ta femme ?
L'homme se mit brusquement à trembler, ce qui fit ricaner le criminel qui continua avec un ton implacable :
- Comment s'appelait-elle déjà... Susie, Sarah... Ah non, la tête de Sarah est dans ma salle de torture, c'est vrai !
- Tiens, tu te souviens de son nom... Étonnant pour un abruti comme toi... rétorqua calmement Oblong, masqué par l'ordinateur.
- Je n'oublie jamais mes victimes... énonça avec un certain plaisir Blackwell.
- Mais maintenant, tu vas aller les rejoindre ! ricana à son tour Stamper en enlevant d'un geste sec le cran de sûreté.
Malgré la menace évidente, le malfaiteur ne perdait pas son ultime confiance et rétorqua avec un ton faussement innocent :
- Il me semble que tuer quelqu'un qui ne représente aucune menace directe, même s'il est coupable, est interdit chez les services secrets... Tu ne voudrais pas détruire ta carrière alors que tu pourrais simplement m'envoyer en prison maintenant que tu me tiens ?
- J'ai déjà eu à choisir entre ma carrière et ma famille, conclut le colonel avec un ton sourd, et cette fois, je vais prendre la décision contraire à la dernière fois que je me suis interrogé...
Sur ces mots, sans laisser le temps à Blackwell de répliquer et réagir, il appuya sur la détente en visant la tête : le cerveau du criminel explosa et l'homme tomba à genoux en affichant une expression surprise, avant de s'effondrer sur le ventre devant son meurtrier qui fixait calmement l'intérieur du scanner repeint en rouge.
La voix de Patrick retentit alors dans la pièce :
- Bon, ils sont un peu dans la merde... Ils font face à un avatar du virus...
Son interlocuteur ne répondit pas, ce qui poussa son agent à demander tout en détournant les yeux de l'écran pour le fixer :
- Si tu veux, je peux te couvrir... Tu ne serais pas obligé de partir...
- J'ai déjà pris ma décision, rétorqua calmement le blond tout en continuant à fixer le cadavre, et j'ai vengé Susie... Je peux prendre ma retraite avec l'âme en paix...
**
Une fois que Xarc fut tombé à jamais dans la Mer Numérique, les deux guerriers se dirigèrent en courant vers Odd, qui était allongé sur le dos en train de ricaner.
Il s'arrêta cependant quand l'ange virtuel et le ténébreux se placèrent à côté de lui et que la jeune fille énonça calmement :
- Bon, on s'est débarrassé du plus gros du problème... Allons détruire le Coeur !
- Pourquoi tu ne lances pas simplement un champ de force dessus ? rétorqua avec un ton intrigué William.
La gardienne de Lyoko le regarda longuement, puis expliqua avec une voix légèrement cassée :
- Xana avait des sbires guerriers, mais il a forcément installé un système de défense autour de lui... À mon avis, attaquer à distance reviendrait à donner un coup d'épée dans l'ea...
Cependant, elle fut interrompue par une salve de flèches lasers tirée par le félin en direction de la grosse boule rougeâtre, qui s'illumina longuement... jusqu'à ce qu'une armure en métal jaillisse subitement et n'arrête les projectiles en se les prenant dans le ventre.
Le blondinet se redressa rapidement et dit d'un ton légèrement paniqué :
- Non, Aelita... Je crois qu'on a encore des soucis à se faire...
Sur cette phrase hautement pessimiste, il s'élança en courant en direction du gardien du Coeur qui ne fit rien pour empêcher le chat blond d'approcher. Ses deux amis se regardèrent et se lancèrent à sa poursuite.
Arrivés quelques secondes après le blond, ils purent entendre distinctement la réplique sarcastique de Odd :
- Eh bin, après les monstres tirés d'un jeu vidéo, Xana nous envoie Sauron ! Quelle originalité !
Le ténébreux émit un léger ricanement en entendant cette réplique, qui s'interrompit rapidement quand le mystérieux ennemi fit apparaître un sceptre argenté dans sa main et se servit de son côté pointu pour embrocher le félin, le renvoyant derechef sur Terre...
Les deux lyoko-guerriers restants se mirent immédiatement en position défensive, puis une voix froide et inhumaine se fit entendre de l'endroit où se tenait l'armure :
- Je déteste qu'on se moque du résultat de mon travail acharné...
- Bon alors, qui es-tu cette fois ? Xarmure ? Xauron ? Xardien ? railla le ténébreux en se préparant à parer le prochain coup.
L'ennemi se tourna lentement vers lui et rétorqua avec un ton sombre et calme :
- Mon cher lieutenant... Pour te répondre, je suis ton maître... Xana !
Les réactions furent diverses ; Aelita se mit à tressaillir en entendant ces mots là ou William rétorqua en ricanant :
- Mais bien sur... Xana est le Coeur, tu mens, espèce de sale... sbire !
Immédiatement, le virus braqua son sceptre qui commençait à s'illuminer sur lui et énonça avec froideur :
- Je vais te montrer qui je suis, William Dunbar... Je vais vous exterminer...
Sur ces mots, l'arme de l'armure se mit à briller d'une colère bleutée et un éclair en sortit pour foncer sur le ténébreux, qui plaça son arme devant sa tête pour se protéger. Cependant, la puissance de l'attaque était telle que l'adolescent fut catapulté en arrière, ne laissant plus qu'Aelita devant son pire ennemi.
Le programme de Hopper se mit à ricaner et rétorqua :
- Alors, ma très chère sœur, contente de me revoir ?!
- Je préfère mourir qu'être véritablement ce que tu viens de me dire, Xana ! lui lança à la tête la jeune fille en préparant ses champs de force.
- Oh, ne t'inquiète pas, c'était dans mes projets... répliqua le virus en fonçant sur la jeune fille en se servant de son sceptre comme d'une lance.
La jeune fille lui lança son premier champ de force dans le poitrail, que le virus ne chercha pas à éviter et se prit de plein fouet... mais cela ne le ralentit aucunement. Intriguée, la gardienne de Lyoko s'envola et lui envoya sa deuxième boule, que l'armure encaissa une nouvelle fois avant de pointer son sceptre vers le ciel et de faire se matérialiser un épais nuage noir au dessus de l'ange virtuel, qui balbutia :
- Mais qu'est-ce que c'est que ça... ?
Comme pour répondre à ses questions, un gigantesque éclair jaunâtre sortit du nuage et lui fonça dessus, l'obligeant à se décaler rapidement, puis à foncer dans tous les sens pour éviter les salves d'attaques par la foudre du virus qui hurla du sol :
- Ce territoire est à moi, je peux en faire ce que je veux ! Vous ne gagnerez jamais !
Soudain, l'armure entendit un cri de rage rauque et sentit la pointe du zanbato de William se planter dans son dos, pour ressortir en traversant le ventre. Le programme de Hopper se retourna lentement et fixa le ténébreux, qui balbutia avec un visage littéralement halluciné devant ce qui se passait sous ses yeux :
- Non, putain... C'est... Tu devrais...
- Oui je devrais, lui cracha Xana à la face, mais je suis invincible ! Tu ne l'as pas compris, espèce de sale vermisseau !
L'ex-xanatifié donna un violent coup de poing dans la tête du virus afin de le distraire, avant de saisir la poignée de son épée et de tirer de toutes ses forces pour la déloger du corps de l'armure. Son adversaire ricana fortement et poussa violemment le ténébreux quelques mètres plus loin, avant de saisir le manche du zanbato et de le retirer sans aucune difficulté.
Le virus lança rapidement l'épée qui atterrit à quelques mètres du ténébreux qui observait, avec une stupéfaction approchant la fascination, le trou causé par son arme se ressouder lentement pendant que le virus se rapprochait tranquillement de lui, avec derrière lui une silhouette volante échappant indéfiniment aux éclairs à tête chercheuse créés par Xana...
Se distrayant de ce spectacle, le jeune homme saisit son épée et se mit de nouveau en position défensive, pendant que son adversaire faisait apparaître son sceptre tout en crachant :
- Cette fois, c'est la fin, mon ex-lieutenant...
- Tiens, tout à l'heure, j'étais ton cher lieutenant ! railla William en se jetant sur son ancien maître.
Ce dernier leva son sceptre pour contrer le coup et, au moment où les deux armes s'entrechoquèrent, une dizaine d'éclairs jaillirent en même temps, illuminant les deux adversaires qui luttaient pour prendre le dessus.
Le ténébreux eut beau user de toutes ses forces, Xana était bien trop fort pour lui et il finit par tomber à genoux, tout en plaçant son zanbato devant lui qui empala de nouveau le virus quand il fonça sur lui. Ce dernier soupira, retira une fois de plus l'épée de son poitrail, se plaça au dessus de William et rétorqua implacablement, pendant que les éclairs continuaient à essayer de dévirtualiser la gardienne de Lyoko :
- Renvoyé sur sa Terre minable avec sa propre arme... Quelle ironie...
Cependant, au moment où le zanbato allait achever l'ex-xanatifié, une aveuglante lumière blanche surgit de nulle part et balaya le Territoire : pris par surprise, l'armure recula, lâcha l'épée de son adversaire et passa vivement sa main sur son visage tout en poussant un léger cri sourd pendant que, derrière lui, le nuage disparaissait lentement et que Aelita cessa de voleter partout pour diriger son regard vers le centre de la lumière...
Et soudainement, une boule lumineuse rosâtre apparut devant ses yeux et elle balbutia :
- Pa.. Papa ?!
- Écoute moi attentivement, intervint Hopper avec un ton rapide, Xana est relié au Coeur... Si vous arrivez à le détruire, il arrêtera de se régénérer et vous pourrez le tuer définitivement... Profitez de ma mort pour vous en occuper...
- Qu... Quoi ? Mais comment tu le sais ? Et ne... Enfuis toi ! Ne reste pas là ! cria Aelita tout en se mettant à voler dans sa direction.
- C'est trop compliqué à expliquer... Et on n'a pas le temps... Fais ce que je te dis... De toute façon, tu le sais que je ne peux pas revenir sur Terre...
Pendant ce temps, le flash s'était dissipé et Xana revenait peu à peu à lui ; en voyant la boule rose flotter au-dessus de lui, il dit d'une voix sombre :
- Franz... Tu viens enfin te mesurer à ta création... Prépare-toi à mourir !
- Fais-le Aelita, insista l'ex-scientifique par télépathie, et vis ta vie... Adieu, chérie...
- Non ! hurla de désespoir Aelita en tendant une main vers son père.
Cependant, le virus, tout en maintenant le ténébreux à terre pour éviter qu'il se débatte, fit apparaître son sceptre et le leva brusquement en direction du scientifique. Immédiatement, il se mit à s'illuminer et un éclair en sortit pour frapper brusquement Hopper, qui resta immobile sous le choc...
Au bout de quelques secondes, l'avatar du père d'Aelita commença à s'illuminer de plus en plus fort avant de se mettre à se dépixeliser lentement, jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun signe de l'existence du scientifique créateur de son meurtrier...
La gardienne de Lyoko resta bouche-bée pendant une demi-seconde avant de matérialiser deux champs de force dans sa main et de les lancer rapidement en direction du Coeur, qui s'illumina. Immédiatement, l'armure poussa un grognement de rage et tira un éclair avec son arme sur la bulle, qui explosa en plein vol : cependant, il n'eut pas le temps de détruire la seconde arme d'Aelita qui percuta la grosse boule rouge de plein fouet.
Le temps sembla alors s'arrêter, des fissures apparurent de part et d'autre du réceptacle dans lequel habite Xana, puis finalement, il explosa brusquement, réduisant à néant la dernière conscience du virus...
L'avatar du virus poussa un léger cri sourd puis, soudainement furieux, leva son sceptre et renvoya Aelita sur terre à l'aide d'un éclair sans qu'elle ait le temps de réagir.
Cependant, quand il se retourna, il aperçut son ancien lieutenant debout derrière lui, tenant fortement son épée devant lui, et il dit d'une voix assez monotone et froide :
- Ce sera donc ça le duel final... Un faible contre le plus puissant et intelligent virus de l'histoire !
- William, intervint la voix cryptée de Jérémie, le Coeur lui servait à se régénérer vu qu'il restaurait complètement ses points de vie... Maintenant qu'il n'est plus là, tu vas pouvoir l'affronter comme un ennemi normal !
- Comment tu sais ça toi ? répondit l'ex-xanatifié en observant l'armure qui semblait entendre leur discussion.
- Franz m'a envoyé des données décrivant leur lien avant de mourir... Et, vu que l'armure est en réalité une partie de Xana, donc du Coeur qui contenait le virus, une fois que tu l'auras vaincue, le Territoire s'effacera...
- Tu m'épauleras ?
La réponse n'eut pas le temps d'arriver qu'il sauta rapidement en arrière pour éviter un coup de sceptre du virus, qui enchaîna avec un rapide balayage. Le ténébreux sauta souplement sur le côté et tenta de lui porter un violent coup transversal, mais l'armure le para en plaçant son sceptre en travers de son corps, puis les deux rivaux lutèrent pour prendre le contrôle de la situation.
Cependant, William se mit à sourire et donna un violent coup de genou dans le poitrail de Xana qui, ne pouvant plus encaisser en raison de la disparition de son soutien, recula brusquement en lâchant son sceptre.
Son adversaire en profita pour faire un rapide mouvement en arc de cercle et une salve d'énergie fondit sur l'avatar du programme de Hopper, qui fit une glissade pour passer en dessous et récupérer son arme, qu'il remonta brusquement pour empaler son adversaire.
Le ténébreux para le coup et recula en arrière avant de foncer sur son adversaire avec le zanbato pointé tel une lance, mais le virus se décala subtilement sur le côté pour laisser passer le ténébreux, puis lui fit une rapide balayette.
Son ennemi tomba brusquement à terre en lâchant son arme et Xana se plaça au dessus de lui, le côté pointu du sceptre pointé vers sa tête, tout en maugréant :
- Cette fois, c'est la fin, William Dunbar...
Cependant, son adversaire avait encore accès à son arme qu'il saisit rapidement avec sa main droite et remonta brusquement pour la planter dans le torse du virus qui s'était légèrement penché pour abattre son ennemi.
Surpris, Xana fit deux pas en arrière, son sceptre tomba brusquement à côté de lui et il posa ses deux mains sur le manche de l'épée. De son côté, William s'était relevé et approchait tranquillement de son ancien maître, qui commençait très lentement à se dépixeliser après être tombé à genoux.
Le ténébreux s'approcha de lui et répliqua avec un ton amusé :
- Mourir tué par son ancien lieutenant... Quelle ironie !
Puis rapidement, il saisit le manche de son zanbato et l'enfonça totalement dans le corps de l'avatar, faisant ressortir la pointe de l'arme à travers le dos... Immédiatement, la voix de Jérémie retentit dans sa tête :
- Le Territoire est en train de disparaître ! Reviens au Skid !
Cependant, l'ex-xanatifié ne l'écouta pas et regarda leur ancien pire ennemi disparaître petit à petit, jusqu'à ce que son arme ne tombe à terre et que les derniers fragments de vie de Xana s'évaporèrent dans le firmament du Réseau mondial...
C'est à ce moment que le génie soupira et répliqua :
- Je te ramène dans le vaisseau et direction la maison !
Le ténébreux répliqua en souriant avant de disparaître soudainement du plateau pour réapparaître dans le sous-marin virtuel qui se dirigea vers la Mer Numérique, abandonnant derrière lui l'ultime repaire du virus, qui commençait sa rapide et inexorable disparition...
**
Quand il sortit du scanner dans un nuage de fumée, le ténébreux fut accueilli littéralement par des discussions sonores provenant de tous les côtés.
En effet, tous les lyoko-guerriers étaient là : Odd était tranquillement installé contre un mur et souriait franchement, Jérémie dans son fauteuil roulant se tenait à côté d'Aelita qui était légèrement émue et Yumi discutait avec le vieux commissaire qui se tenait à l'écart, à l'intérieur du monte-charge.
En voyant le ténébreux s'avancer, Pater émit un faible sourire et dit d'une voix forte et légèrement ironique sur la fin :
- Notre plan ayant réussi, je crois que le danger est écarté ! Je vais partir rejoindre mes hommes, et j'espère n'avoir jamais à vous revoir !
Un léger sourire emplit les lèvres des victorieux lyoko-guerriers et il dura jusqu'à ce que la porte se referme sur le vieil homme et le ramène à l'étage supérieur de l'usine : immédiatement, les conversations reprirent avec de l'entrain certain, malgré le mutisme de la gardienne de Lyoko qui était encore choquée par la mort de son paternel...
Soudainement, Odd se mit à soupirer et énonça d'une voix forte :
- Il est temps que je vous avoue quelque chose...
Un immense sourire grandit sur les lèvres de Patrick quand il vit William achever son adversaire ; il se tourna vers son patron et dit d'une voix forte :
- C'est bon, on a gagné !
Cependant, Stamper avait toujours les yeux fixés sur le cadavre de son ancienne némésis et ne semblait prêter aucune à ce qui lui racontait son employé, qui soupira et énonça calmement :
- Ils sont partis, à toi d'éteindre définitivement la dernière création de ce fou...
Un léger soupir jaillit des lèvres du blond, qui se redressa et se dirigea vers l'alcôve contenant le Supercalculateur en répondant avec un ton aussi calme que celui de Oblong :
- Si ça ne tenait qu'à moi, je le détruirais à coup de poing... Mais mieux vaut laisser les gens spécialistes des piles nucléaires s'en occuper...
Le chef des services secrets s'arrêta devant la machine créé par son pire ennemi, posa la main sur la manette, soupira et énonça d'une voix forte :
- Cette fois-ci, c'est définitif... Adieu « La Famille » !
Puis, sur cette ultime phrase, il abaissa fermement la manette de commande : immédiatement, la lumière rougeâtre qui emplissait la salle de commande commença à se diminuer, de même que le bruit sourd des ventilateurs de l'engin. Au bout de quelques secondes, l'écran devant lequel se trouvait Oblong s'éteignit de lui-même et la machine cessa définitivement de fonctionner...
Seule la voix de Patrick osa interrompre le silence religieux qui s'était installé :
- Alors... C'est fini ?!
- Oui, répondit le colonel calmement et avec un sourire calqué sur les lèvres, c'est bien fini... Et à jamais...
Voilà voilà xD bon bin, j'espère que vous allez apprécier, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne après-midi et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 14 Sep 2015 18:30; édité 3 fois
Posté le: Jeu 23 Juil 2015 20:00 Sujet du message: Commentaire
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bonsoir Draynes,
Chose promise n'est pas forcément due dans les temps PAF (je commence bien ^^). Voici mon commentaire qui sera à la vitesse de la lumière (normal). Donc il sera court et oui je zape le RP (manque de motivation).
Bref commençons :
Je commence par le plus simple, c'est-à-dire te transmettre mes félicitations pour ce final. Pour ce qui est du réel, il ne se passe pas grand chose pour ainsi dire (a part la mort de ce cher Yves, assez prévisible au demeurant). En revanche pour le virtuel, je ne peux que faire (Clap Clap) bon j'arrête les idioties ^^.
Plus sérieusement entre tes débuts virtuels et le final, la marge de progression a été des plus spectaculaires et ce dernier combat est le meilleur que tu nous as produit à mon sens.
Tu arrives à tenir ton lecteur en haleine et les scènes sont épiques.
Bon par contre c'est magnifique la répartie de tes personnages
Un point que je trouve négatif par contre c'est le peu d'émotions qu'Aelita a ressenti quand son père lui a dit qu'il ne pourrait pas revenir. C'est aller vite, trop vite à mon goût. J'espère que ton dernier chapitre mettra davantage l'accent sur l'introspection du personnage à ce niveau là. De même que la justification de ce non-retour, elle me laisse perplexe et je pense qu'une explication précise serait une bonne idée.
Sinon eh bien en attendant le prochain et dernier chapitre, je pense que la Carpe d'Or peut te tendre les bras (ou les nageoires ^^). Oui je m'avance mais il n'empêche.
Au plaisir de voir les héros profiter du repos des guerriers. _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Salut tout le monde, j'espère que vous passez une bonne journée, je viens aujourd'hui pour vous poster l'ultime chapitre de cette fiction... .
Mais avant ça, je me dois de répondre au commentaire de JCVGamer, que je remercie une fois de plus pour avoir pris le temps (et la peine x)) de commenter !
Commençons donc par la réception des combats : je suis content que le final ait été aussi apprécié, en particulier les combats de lesquels j'ai toujours aussi peur, on dirait XD.
Pour la mort de Blackwell, elle n'avait pas pour vocation d'être spécialement prévisible, je voulais la mettre en scène depuis longtemps et c'est donc chose faîte .
Pour la répartie, je ne sais pas si je dois le prendre ironiquement ou pas XD mais en tout cas, je m'amuse beaucoup à les inventer et je suis globalement très content que l'accueil soit positif .
Enfin, Aelita : le chapitre qui suit fera le point sur l'introspection de la jeune fille et j'espère ne pas décevoir .
Pareil pour l'histoire du non-retour, j'ai essayé d'étoffer un peu plus... Mais je te laisse lire pour voir si elle te satisfait ou non .
Sur ce, je vous présente ce vingtième et ultime chapitre xD avec, au programme, un chapitre calme, qui fait uniquement de la conclusion pour les personnages ce qui est un peu le but d'une conclusion XD.
Je vous laisse donc apprécier !!
Spoiler
Chapitre 20 :
L'ambiance était pesante dans l'ascenseur qui remontait dans le bureau du défunt Blackwell... Aucun des deux agents n'osait ouvrir la bouche, même si Patrick détestait ce silence et souhaitait que son patron ne se dévoile un peu plus...
Après tout, il venait d'assassiner de sang froid son pire ennemi... Même si le terroriste avait mérité sa mort, tuer un homme non armé était un acte que les services secrets essayaient d'éviter au maximum... Là, en tout cas, il n'avait plus aucune possibilité de faire machine arrière : Stamper devrait démissionner et il prendrait alors sa place...
À cet instant, l'ouverture de la porte le tira un instant de ses réflexions, qu'il reprit de plus belle quand il vit le blond se diriger vers l'autre ascenseur situé au bout du couloir sans dire un mot ; au fond de lui, le brun souhaitait à tout prix que son collègue sorte de son mutisme... Au moins, pour lui dire la marche à suivre quand il serait le chef...
Patrick se mit soudainement à stresser : après tout, il n'était qu'un agent de terrain, pas un chef né... C'était Smith qui devait prendre la place du colonel, mais sa mort avait fait basculer les choses... Et pas dans le bon sens du terme...
Arrivés devant l'ascenseur, les deux hommes entrèrent à l'intérieur et Stamper appuya avec un calme olympien sur le bouton pour descendre au rez-de-chaussée. C'est à cet instant que son agent se décida à engager la conversation :
- J'ai contacté les services de démantèlement, il devrait arriver d'ici peu pour nous débarrasser de l'ordinateur et de sa pile nucléaire... Mais on ne les attend pas ?
Le blond fit un rapide signe négatif de la tête et la conversation s'éteignit aussi rapidement qu'elle avait commencé. Après quelques longues minutes de silence pesant qui rendirent Oblong relativement mal à l'aise, la porte s'ouvrit et les deux hommes se dirigèrent vers la sortie du bâtiment sans un mot.
Devant l'entrée se tenait McLaren, les mains sur les hanches, avec un regard contrarié ; il se dirigea vers eux et demanda rapidement :
- Je peux savoir où est mon collègue ?
- Contactez votre chef, soupira le colonel à la surprise de l'autre agent, et dîtes-lui de nous rejoindre dans le réfectoire du collège Kadic... Nous devons parler...
- De quoi ? demanda le policier en saisissant son téléphone rapidement.
Mais Stamper éluda cette question en se dirigeant rapidement vers la voiture, suivi de Oblong qui regarda le blond avec une expression épuisée et navrée...
Après quelques petites minutes d'attente, le policier rentra dans la voiture, s'assit sur le siège passager avant au côté du blond et annonça rapidement :
- Le commissaire venait de sortir de l'usine, il est en route !
- Il devrait arriver avant nous... devina calmement le colonel avant de faire tourner les clés sur le contact.
- Au fait, qu'est-ce que vous voulez nous dire ? Ça a un rapport avec la mort de Tramos ? demanda McLaren en s'étouffant légèrement sur la fin.
- Comment vous... Ah oui, on était que deux à descendre... devina Oblong en tournant sa tête vers la fenêtre arrière droite.
- Vous le saurez quand on y sera... expliqua Stamper sans détourner les yeux de la route.
- Et pourquoi là-bas précisément ? s'obstina le policier qui voulait savoir tous les détails de cet étrange rendez-vous.
- C'est proche de l'endroit où il se trouvait, répondit le colonel sans un changement de ton visible, et il nous fallait un endroit discret...
- Ça, j'avais bien compris, insista le blond avec un ton légèrement énervé, mais pourquoi ?
Son interlocuteur soupira et ouvrit la bouche pour répondre, avant de la refermer aussi sec et de gronder dans ses dents :
- Vous le saurez en arrivant... Maintenant, s'il vous plaît, taisez-vous et laissez-moi me concentrer sur la route...
À l'arrière, Patrick poussa un profond et long soupir de désespoir et cessa d'écouter la discussion plutôt tendue entre les deux autres adultes à l'avant pour se plonger de nouveau dans ses pensées, qui étaient plutôt moroses.... Déjà, le fait que son patron l'ait légèrement ignoré pendant quelques temps pour ne répondre qu'à quelqu'un extérieur au service, ça le faisait douter un peu... Mais en prime, ils allaient retourner à l'endroit où le plus probable successeur du colonel avait perdu la vie...
D'ailleurs, l'agent ne comprenait pas non plus la logique dans le choix du lieu du rendez-vous : pourquoi pas tout simplement au commissariat ou au siège... Ça, il ne le saurait jamais, même si il pensait personnellement que son patron désirait commencer à couper les ponts, vu qu'il prévoyait de démissionner suite à la fin de cette histoire... Mais...
Soudainement, ses sourcils se froncèrent et il se rappela d'un léger détail : le Supercalculateur était en sécurité, Blackwell était mort, Delano également... Alors, pourquoi Stamper prenait encore des précautions digne de l'armée dont ils étaient quasiment tous issus pour préparer le rendez-vous ? Peut-être qu'il craignait quelqu'un...
À cet instant précis, le cerveau d'Oblong s'illumina et il ouvrit la bouche pour parler, mais il s'aperçut également à cet instant que la voiture commençait à ralentir, jusqu'à s'arrêter lentement devant l'immense grille du désormais fermé collège Kadic, là où tout avait commencé...
Une fois sorti du véhicule, McLaren saisit son téléphone et annonça calmement :
- Il nous attend, d'après son dernier message !
- Parfait... murmura le colonel en se dirigeant vers le parc, non sans jeter des discrets regards à droite et à gauche qui firent tilter Patrick.
L'agent hésita pendant quelques secondes avant de dire d'une voix forte :
- Allez-y sans moi, je vais tenter de trouver le corps de Smith, on ne va pas le laisser pourrir quelque part dans cette future ruine... Je vous rejoindrais plus tard !
Le colonel acquiesça rapidement d'un geste de la tête, sortit son arme et se dirigea vers la cour de l'internant avec le policier, pendant que Oblong partait en plein cœur de la forêt. Le blond, qui observait Stamper depuis quelques secondes avec un air blasé, demanda avec un ton légèrement intrigué :
- Est-ce que je peux savoir pourquoi vous êtes tendus à ce point ? Tous nos ennemis sont morts maintenant !
- Non, répondit le concerné en regardant longuement les moindres recoins de la cour, pas tous... C'est bien pour ça que j'ai choisi un endroit discret !
Le blond poussa un léger grognement, ne semblant pas comprendre la réplique de son interlocuteur, mais ce dernier se redressa et se dirigea vers l'entrée du réfectoire, sans toutefois se défaire de son arme...
Après quelques légères secondes d'attente, il rentra brusquement dans la pièce, suivi par le policier qui soupirait bruyamment avant de dire avec un ton monotone et le regard fixé vers les cuisines :
- Bon alors, c'est bon, vous êtes rassurés ?! Il n'y a personne ici !
Un rire sarcastique lui répondit, suivi de la voix assurée de Sean Baker :
- Eh bin, je ne savais pas qu'on était invisible maintenant ! Généralement, les gens nous voient facilement, de loin même...
Immédiatement, McLaren sortit son arme, se tourna et la braqua sur le trio attablé confortablement au fond de la pièce : le vieux commissaire se tenait immobile entre les deux rouquins, Alec le braquant avec une arme pendant que son frère, les pieds posés nonchalamment sur la table, souriait franchement.
Un léger regard sur le côté indiqua au blond que le colonel, lui, les braquait depuis le début avec un air meurtrier gravé sur le visage ; ce dernier dit alors avec un ton sec et implacable :
- Laissez partir l'otage, ou on tire ! Tout de suite !
- Vous n'oserez pas, rétorqua le psychopathe en se remettant dans une position assise normale, déjà parce qu'on risque de malencontreusement placer ce vieillard dans la trajectoire de la balle... Et aussi parce qu'on est légèrement supérieur à vous niveau armement...
Un cliquetis retentit alors et les deux héros purent entrapercevoir, en dessous de la table et de l'endroit où est assis Sean, le canon d'un fusil à pompe au côté duquel un fusil d'assaut ressortait très légèrement.
Immédiatement, Stamper soupira et le rouquin lui demanda avec un sourire gravé sur les lèvres :
- Venez vous asseoir, nous allons juste discuter... Ou vous préférez mourir tout de suite sans entendre ce que j'ai à vous dire ? C'est au choix !
Un sourire sadique dévoilant des dents impeccablement blanches clôtura cette proposition, que le colonel accepta bien malgré lui en maugréant :
- Très bien, on vient tous les deux, mais libérez l'otage en contrepartie !
Les deux hommes s'avancèrent alors, non sans que McLaren ne lance une flopée d'insultes peu élogieuses à la tête des deux malades, et une fois assez proche, le psychotique demanda avec un ton calme :
- Dis frangin... Depuis quand on a un otage au juste ? Je croyais que c'était juste un appât !
- Moi aussi, ne t'inquiète pas... rétorqua Sean qui poussa un poil le commissaire vers l'avant.
Immédiatement, la partie haute du corps de Pater s'effondra sur la table, dévoilant un couteau de chasse planté jusqu'à la garde dans son dos.
Les deux agents reprirent immédiatement leurs armes en main, mais Sean déclama avec un ton sec :
- Allez-y... Tuez-moi et tout le bâtiment saute avec nous !
- Oh personnellement, ça ne me gênerait pas ! rétorqua le colonel implacablement.
- Très bien, insista l'aîné Baker en émettant un grand sourire sadique, mais imagine que ton neveu arrive dans le rayon de l'explosion pile au moment où je l'enclenche... Ce serait moche de perdre l'ultime membre de sa famille !
Les mains du chef des services secrets tremblèrent, ce qui fit éclater Alec de rire et qui lui fit déclamer avec un ton froid :
- Tu croyais qu'on n'était pas au courant ? Tous les sbires de Blackwell connaissaient son identité, même ton connard d'agent infiltré !
- Maintenant, l'interrompit Sean en levant une main ferme, veuillez vous asseoir et écouter calmement ce qu'on a à vous dire...
Stamper ne fit pas un geste, ce qui fit perdre son sourire au sadique qui déclama avec un ton meurtrier :
- Ai-je oublié de préciser que, dans le cas contraire, je vous laisserais en vie suffisamment longtemps pour voir vos amis les gamins se faire massacrer lentement... Juste le temps de les entendre crier de douleur, de voir les larmes perler... ?
Le colonel hésita longuement avant de brusquement saisir une chaise et s'asseoir brutalement tout en disant avec un ton tout aussi haineux que celui de son interlocuteur :
- Vu que vous avez, à priori, prévu de nous buter, autant écouter vos passionnantes explications avant de mourir ? En tout cas, je ferais en sorte que vous creviez avant de pouvoir toucher aux gamins !
Un double éclat de rire répondit à cette réplique censé être intimidante, suivi immédiatement d'une réplique d'Alec dite avec le plus grand sérieux :
- Bon maintenant, dis à ton subordonné de t'asseoir, qu'on finisse cette histoire à l'amiable !
- Rejoins-moi, McLaren... Vite... demanda le colonel sans se retourner.
Un grognement de rage et le mouvement d'une chaise confirmèrent qu'il obéissait ; immédiatement, les deux rouquins sortirent leurs armes de sous la table, les posèrent devant eux et le silence s'installa, uniquement rythmé par des regards silencieux dirigés vers les fenêtres, la cuisine ou encore le cadavre placé pile entre les deux partis...
Après quelques secondes, Stamper prit la parole avec un calme laissant tout de même transparaître une haine palpable :
- Je suppose que le commissaire vous avait révélé l'endroit de ce foutu rendez-vous, justement prévu pour les prévenir du danger que vous représentiez...
- Oh, répondit le psychotique d'un mouvement sec de la main, on a juste eu à le suivre, à vrai dire... Surveiller l'usine était d'un chiant, mais nous a bien servi au final... Et ensuite, Alec s'est fait un plaisir de lui planter un couteau... Aucun cri, aucune lutte, rien du tout !
- Tout ça pour répondre aux desseins de votre défunt connard de patron... gronda McLaren.
Les deux frères se regardèrent pendant quelques secondes, avant que l'aîné ne dise avec un ton amusé :
- On n'obéissait plus à cet abruti de Blackwell depuis longtemps... On fait juste ça pour nous, pour notre bien ! Je conçois des plans, mon frère assouvit ses pulsions meurtrières... On est tous les deux contents et en plus, on s'éclate !
- Certains s'éclatent en jouant au ballon ou en écrivant, ironisa le policier en croisant ses bras nonchalamment, et les rouquins, eux, se marrent comme les fous qu'ils sont en tuant des gens !
Sean Baker perdit instantanément sa retenue suite à cette réplique, se redressa et plaqua violemment la tête du blond à côté de celle du cadavre. Stamper voulut intervenir, mais Alec le braqua immédiatement, le contraignant à écouter le discours murmuré par l'aîné des sadiques :
- Nous ne sommes pas fous, mais réalistes... Je déteste ce terme de folie, il ne désigne rien... RIEN... Alors, si tu l'emploies encore une fois, je te claquerais la tête tellement fort contre la vitre que tu me supplieras de t'arracher les couilles et la tête à mains nues pour en finir au plus vite...
McLaren ne répondit rien, mais son regard meurtrier suffit au rouquin pour relever la tête et dire d'une voix forte :
- Nous sommes tous les deux très différents, je suis le concepteur, il est l'exécuteur... Nous sommes très loin d'être fous !
- L'intelligence et la folie vont souvent de pair, Baker ! lui cracha le colonel à la tronche.
- Effectivement, se radoucit subitement le concerné en relâchant sa victime, mais il y a malgré tout une différence... Je suis l'architecte de tout ce monde de folie alors que mon frère est un chien qui court après une voiture, seul le chaos et la désolation l'intéresse !
- Ce que tu dis n'a aucun sens... marmonna le policier en se frottant le crâne suite à la brusque attaque du roux.
- Mais si, ça a un sens, il faut juste le comprendre, ce qui n'est pas donné à tout le monde ! Mais bon... La folie n'a aucune place ici, le chaos ordonné a pris sa place !
- C'est complètement contradictoire... grogna le colonel, qui faisait son possible pour suivre le dialogue complètement farfelu de son interlocuteur.
- Vous voyez, indiqua Sean en levant les bras vers le ciel, vous êtes complètement perdu ! Vous raisonnez comme des vivants alors que la seule logique possible ici est celle de la mort... que vous allez côtoyer dans peu de temps... Mais avant ça... Alec, je te prie...
- Je tiens à préciser, indiqua le cadet roux en tripotant nerveusement son arme, que notre tâche n'est pas terminée... Et que j'ai une fâcheuse tendance à bien m'amuser avec les enfants, leurs cris de douleur me transportent...
Sur cette phrase qui laissa Stamper et McLaren pantois devant tant de cruauté, le psychotique éclata d'un rire froid et sanguinaire avant que le policier ne se mette à balbutier :
- Tuer... des enfants... des gosses quoi ! Tu n'as donc aucune espèce de pitié et de cervelle d'être humain ?
- Non pas tuer, torturer c'est pas pareil, continua Alec avec un plaisir palpable dans le ton et le regard, c'est même beaucoup plus... envoûtant et sympathique...
La face du tueur sadique s'illumina brusquement devant un frère souriant et des prisonniers médusés :
- Tuer de sang froid, c'est pour les tapettes ! Non, torturer... Sentir la victime souffrir, hurler, supplier qu'on l'achève... Ça, c'est vraiment bon... Et c'est la marque des vrais tueurs, qui sont très loin d'être fo...
Soudainement, une détonation retentit de l'autre côté du réfectoire et Alec s'écroula sur son siège, la balle ayant perforé son poumon gauche. Immédiatement, toutes les personnes présentes se levèrent, mais ne purent agir car Sean hurla :
- Tirez et je lâche la grenade ! Et dans ce cas, vous pourrez dire adieu aux gamins !
- Tu les as fait prisonnier, gronda Oblong de l'autre bout de la pièce en se rapprochant lentement, où sont-ils ?!
- Je ne révèle jamais mes secrets avant de mourir, répliqua le rouquin en soulevant son frère malgré ses cris de douleur ininterrompus, mais vous pourrez toujours essayer de nous retrouver...
Un grondement lui répondit, mais aucun des trois héros n'osa tirer ; le psychopathe se dirigea lentement vers la porte arrière menant aux cuisines, la franchit... puis, d'un geste sec, jeta la grenade en explosant d'un rire sadique avant de refermer la porte à clé derrière lui.
Immédiatement, Stamper et Oblong se retournèrent et se mirent à courir vers la sortie, mais s'arrêtèrent en voyant McLaren immobile. Le colonel se mit à hurler :
- Mais qu'est-ce que tu fous bordel ?
- Ce connard nous a berné, expliqua calmement le blond, c'est une grenade fumigène non létale qu'il avait...
En effet, en regardant attentivement, Patrick et son patron purent apercevoir une épaisse fumée blanche sortir de l'endroit où la goupille avait été arrachée suite à l'impact contre le sol du réfectoire...
Sean Baker se dirigeait rapidement vers la grille de sortie de Kadic, son pistolet dans la main et en soutenant son frère qui poussait de légers cris de douleur régulièrement avec l'autre. Au fond, il ne parvenait pas à y croire : il avait été tellement absorbé par le récit de son sadique de frangin qu'il n'avait même pas aperçu le troisième homme entrer...
Il ne comprenait d'ailleurs même pas pourquoi il était à ce point... fasciné : après tout, comme il l'avait dit, il était celui qui réfléchissait, il concevait les meurtres de sadiques de Alec, mais juste pour qu'il puisse assouvir ses pulsions qui l'habitaient depuis sa plus tendre enfance... Et maintenant, il était en train de mourir et de souffrir aussi, comme ses victimes...
Bizarrement, le psychopathe n'arrivait pas à ressentir autre chose que de la compassion envers l'homme qu'il traînait littéralement, un ancien tueur en série quasi-immortel condamné à mort par une simple balle... Pourtant, ne ressentant habituellement que haine, vengeance et passion morbide et dérangeante, il trouvait ça étrange...
Enfin, il avait toujours éprouvé de l'affection fraternelle pour Alec, il l'avait aidé, conditionné à tuer... Après tout, lui aussi assouvissait ses pulsions de fou en concevant ses plans...
Immédiatement, Sean se baffa intérieurement et serra les dents en s'enfonçant plus profondément dans la forêt : il venait de dire ce qu'il refusait d'être depuis toujours... Il n'était pas fou, merde ! Il était diablement intelligent et un salaud notoire, il le reconnaissait et l'assumait complètement... Mais il ne méritait pas de finir dans un asile et de se faire traiter avec condescendance par des médecins abrutis incapable de comprendre ses motivations... Non, il ne se ferait jamais arrêter... Il le refusait...
Il reprit soudainement ses esprits lorsque la prise de son frère lui échappa et que ce dernier tomba violemment contre le sol en étouffant un cri. Immédiatement, il voulut le reprendre, mais ce dernier tendit un bras et dit d'une voix forte malgré le sang qui s'écoulait de la plaie :
- Non, je peux me démerder... Pars en avant, je te rejoindrai !
- Oh arrête de dire des conneries, gronda en souriant son frère en le saisissant fermement par les bras, tu sais très bien que tu ne survivrais pas tout seul...
- Si tu continues à me trimballer comme un fardeau, expliqua le blessé en s'asseyant contre un arbre centenaire, ils vont nous chopper tous les deux... Et tu ne pourras pas accomplir notre ultime œuvre !
- Et donc, je te laisse crever là ? Tu y crois sérieusement à celle-là ?
- On avait bien prévu d'y rester à la base, sourit Alec en posant sa tête contre le tronc, et tu te souviens très bien de la promesse qu'on s'est fait avant de mettre notre plan à exécution... Tu retardes juste le moment...
Sean soupira tristement, puis d'un geste lent et presque automatique, braqua son pistolet en direction de la tête de son frère psychotique, qui émit un léger sourire et dit plus faiblement :
- Il est temps... Sois le cerveau et le tueur pour une fois... Réellement...
- Quand tu seras en enfer, émit très sérieusement Baker, j'espère que t'auras encore la possibilité de tuer... Pour que, quand je t'y retrouverais, je retrouve plein de cadavres de putes et toi avec un sourire réel... Comme à la bonne époque...
- Et toi, dit le psychotique en fermant les yeux et avec un ton sadique, fais en sorte que je sois fier de toi... Fais souffrir ces gamins comme jamais...
L'homme émit un faible sourire pour rassurer son frangin mais, à l'instant où la balle sortit de la culasse et traversa la tête du blessé, à l'instant où le tronc d'arbre se peignit de rouge et que le corps s'affaissa définitivement, à l'instant où la dernière étincelle de vie d'Alec cessa de transparaître, le sourire disparut et un rire glauque et fou sortit de la gorge de Sean.
Il cessa aussi brusquement qu'il avait commencé, rangea calmement son pistolet dans sa poche, puis dit d'une voix rauque et emplie de mépris :
- Tu voulais t'amuser... Maintenant, à mon tour de leur montrer ce que l'autre psychopathe a dans le ventre... C'est fini, les limites imposées maintenant...
Un nouveau rire sortit de sa gorge, un sourire de sadique se grava sur son visage et on pouvait lire dans ses yeux toute la folie naissante quand il dit d'un ton froid :
- Je vais te rendre fier, frangin... Je vais faire mille fois pire que toi... Le nom de Baker entrera dans la postérité grâce à MOI !
Et c'est sur cette phrase prononcée avec conviction qu'il se dirigea en courant vers la sortie, pour fuir les agents et le policier qu'il sentait comme étant tous les trois proches, avec comme objectif le lieu où son frère lui avait dit d'aller... L'usine...
**
Aelita était adossé contre la barrière, regardant la Seine en contrebas tout en étant complètement perdu dans ses pensées : sa tristesse actuelle, elle n'arrivait pas à expliquer pourquoi elle ne l'avait pas ressentie avant... Celle de perdre un père, encore une fois...
À vrai dire, c'était sûrement l'adrénaline et le stress de l'ultime combat qui avaient fait qu'elle ait aussi facilement placé ce point dans un coin de son esprit... Mais non justement, elle aurait dû s'en soucier, plutôt que de s'en rappeler à l'instant de sa réelle mort !
À cet instant, la jeune fille se redressa et se dirigea vers l'entrée de l'usine, avant de s'arrêter devant le vide, l'endroit où les câbles amenaient les lyoko-guerriers devant le monte-charge... mais elle ne descendit pas ; au contraire, elle replongea à corps perdu dans les quelques souvenirs qui lui restaient du scientifique créateur de Xana... Et aussi son créateur, dans un sens plus génétique...
Bizarrement, les très rares conversations qu'elle avait eu avec lui ne lui avaient pas semblé très amicale, presque forcée... Mais comment pouvait-elle penser ça de son père ? Enfin, dans un sens, il était également obsédé par Xana avant sa mort...
C'est alors que l'esprit de l'adolescente s'éclaira : elle était jalouse du virus, son père s'était battu pendant une grande partie de sa vie pour le créer, puis le détruire... Et pendant ce temps, sa fille était mise de côté, utilisée comme une arme...
Par contre, l'ex-gardienne de Lyoko ne pouvait le détester pour ça : il avait fait ce qu'il fallait pour qu'ils puissent enfin vaincre sa création... Et ça avait fonctionné, heureusement d'ailleurs !
Un léger sourire teinté à la fois de tristesse se grava sur son visage : elle allait enfin pouvoir vivre une vie normale, mais sans véritable famille... Évidemment, son groupe d'amis serait toujours là, enfin c'est ce qu'elle espérait, mais ils ne remplaceraient jamais un père ou une mère...
Cependant, elle fut tirée de ses pensées par une présence inconnue qui plaça une main ferme devant sa bouche avant de la plaquer à terre. La jeune fille frissonna de douleur et la voix folle du psychopathe résonna dans l'usine :
- C'est bien, on a l'air d'être dans l'angle mort des caméras... Et si je commençais mon entreprise en prenant du plaisir tout en gâchant une vie ?
Aelita commença alors à se débattre, puis à pousser de petits cris étouffés quand l'homme baissa violemment la jupe et la culotte de l'adolescente. Soudain, un grognement étouffé jaillit de la gorge de l'agresseur qui ajouta avec un ton ironique :
- Tiens, ça saigne... Tant mieux, c'est pas par cette entrée là que je voulais passer...
Satisfait par sa blague, Sean explosa d'un gros rire gras et fou puis commença à déboutonner son propre pantalon, pendant que la jeune fille tentait d'étouffer ses pleurs tout en sachant pertinemment ce qui allait lui arriver.
Cependant, ce ne fut qu'au moment où l'organe génital du violeur s'enfonça durement dans son anus que la douleur, la peur et la honte combinée firent couler les larmes sur les joues de la jeune fille...
Pendant ce temps, ignorant complètement l'acte tragique qui se déroulait au dessus de lui, Odd attendait les réactions, tout en regardant fixement le sol. Il avait enfin trouvé le courage d'avouer à ses amis son secret... Certes, Aelita était partie penser sur le pont avant qu'il ne puisse commencer, mais il la comprenait parfaitement : après tout, rien ne pouvait lui arriver de pire que la perte de son père, sous ses yeux en plus... Lui avait retrouvé un oncle qu'il pensait être un psychopathe meurtrier et qui était en fait juste quelqu'un se souciant de sa famille au point de s'en priver...
Le félin avait aussi une famille, ses amis, mais il avait l'impression qu'elle allait lui en vouloir... pour cette révélation incongrue qui remettait en question tout... Le Supercalculateur, l'arrivée en cours d'année, l'arrivée des services secrets dans toute cette histoire...
Soudain, Jérémie prit calmement la parole :
- Qu'est-ce que tu veux qu'on dise, au fait ?
- Bah vous allez m'en vouloir, rétorqua le blondinet en haussant les épaules, vu que c'est à cause d'eux que toute cette merde est arrivée...
- Et c'est là que tu as tout faux, répliqua la japonaise en croisant les bras calmement, c'est nous qui avons tout causé en réveillant Xana... Mais il est mort, le passé aussi ! Il faut qu'on pense à l'avenir !
- Yumi a raison sur ce coup, rétorqua le ténébreux avec un ton amical, on s'en fout que ton oncle soit le colonel... Il nous a bien aidé, donc je vois pas en quoi c'est un problème !
- Et moi qui pensais que vous alliez le prendre mal... marmonna Odd dans ses dents tout en souriant.
- Si tu nous l'avais dit avant, expliqua le génie en ajustant ses lunettes, évidemment qu'on l'aurait mal pris... Mais maintenant, on a gagné ! Il va disparaître de nos vies, donc ce n'est plus un problème...
Le bruit du monte-charge se mettant en route résonna alors dans la salle et le génie dit en émettant un sourire :
- Aelita revient ! Elle sera sûrement du même avis que nous !
- Au fait, comment se fait-il que Hopper ne pouvait pas revenir ? demanda le félin en cessant d'observer la porte pour se tourner vers l'écran du Supercalculateur.
- Il l'avait expliqué, reprit Jérémie très sérieusement, chaque seconde qu'il passait dans le Réseau endommageait son code génétique... Et malgré le fait qu'il habitait dans un canal fantôme, son code a fini par être totalement détruit avec le temps...
- Très intéressant ! rétorqua une voix forte et ironique provenant du monte-charge.
Les quatre adolescents dirigèrent leurs regards vers l'ascenseur et aperçurent Sean Baker, tenant fermement une Aelita sanglotante et à moitié nue dans ses bras. Immédiatement, les gens comprirent ce qui s'était passé et Yumi dit d'une voix forte, sans écouter les avertissements silencieux de ses amis :
- Espèce de sale ordure, non seulement t'es un psychopathe aussi taré que ton frère, mais en plus t'es un violeur !
Le léger sourire qui s'était peint sur le visage du rouquin s'évapora soudainement, il lâcha la gardienne de Lyoko qui s'effondra brutalement sur le sol et se dirigea rapidement vers la geisha.
Cette dernière, soudainement terrorisée, essaya de prendre la fuite, mais le psychopathe était plus rapide ; il la saisit et lui donna un violent coup de poing dans le nez.
La jeune fille tomba au sol et l'homme commença à la bourrer de crochets et droites en tout genre tout en grognant avec force et sadisme :
- Personne... ne parle... de... mon... frère... PIGÉ, SALOPE ?
Puis il termina par un violent coup de pied dans les côtes avant de se redresser et contempler son œuvre : la face de Yumi barbouillait de sang, son nez était cassé, il devait lui manquer une ou deux dents et elle avait des difficultés à respirer.
Immédiatement, le rouquin se retourna et énonça fortement :
- Qui veut terminer comme elle ? Non, mais parce que j'offre un abonnement gratuit !
Baker partit alors dans un fou rire monstrueux qui fit frissonner toutes les personnes présentes dans la pièce jusqu'à ce que le génie ne demande faiblement :
- Mais pourquoi vous faites ça ?
Sean se retourna vivement et considéra la question avec grand intérêt ; c'est donc simplement qu'il répondit :
- Parce que j'aime ça enfin !
Sur cette phrase révélatrice, il enchaîna :
- Maintenant, vous allez tous m'accompagner là-haut... J'ai une mise en scène à préparer pour ton oncle le colonel et ses connards de collègues !
- Et pourquoi on te suivrait ? rétorqua Della Robbia en croisant les bras.
Un silence impressionné retentit et le psychopathe, à la surprise générale, émit un grand sourire honnête avant de répondre simplement en sortant un pistolet :
- Mais parce que j'ai l'arme pardi !
Soudain, il cessa de sourire, rangea lentement son pistolet et se mit à se gratter la tête, tout en ayant l'air plongé dans ses souvenirs. Rapidement, son visage s'éclaira et il se mit à serrer fortement et rapidement le cou du génie qui se trouvait à côté de lui.
Surpris, Jérémie poussa un léger cri d'impuissance et plaqua ses mains sur celles du rouquin, en essayant de les dégager, mais l'étreinte de ce dernier était trop forte. Au bout de quelques secondes, le corps du blondinet se mit à se convulser, la face de l'adolescent devint bleutée et il respirait rapidement et faiblement, par intermittence.
C'est à cet instant que Sean, perdant patience, lui donna un gros coup de genou dans les poumons, ce qui fit se convulser encore plus le jeune homme qui s'affaissa le long de son fauteuil. Quelques secondes de lutte en plus suffirent au tueur pour ne laisser qu'un cadavre au visage violet, quasiment désarticulé, face à l'écran de l'ordinateur.
Le psychopathe fit craquer son cou à deux reprises en soufflant de satisfaction, puis il se tourna vers les deux garçons restés immobiles de peur lors du meurtre. Un sourire jaillit sans qu'il puisse le retenir et il expliqua avec une voix rauque et plus du tout représentative d'un sain d'esprit :
- Vous avez su vous retenir de m'attaquer, c'est bien ! Enfin non, nuance, vous étiez et êtes morts de peur !
Un léger ricanement ressemblant plus à un fou rire contrôlé jaillit de sa gorge et c'est le moment que William choisit pour balbutier :
- Mais... Pour... Pourquoi ?
Le rouquin se tourna vers lui et dit avec un ton condescendant et compréhensif :
- Tu sais petit, je ne suis pas quelqu'un qui ait besoin de motif pour tuer... Ça m'a amusé d'étouffer ton ami... Enfin si, il y a un motif unique !
L'homme se pencha et put voir la tension apparaître sur le visage de son interlocuteur, par l'intermédiaire de petites gouttes de sueur perlant sur son front. Le psychotique s'amusa à faire durer le suspense avant de lancer calmement :
- Je suis quelqu'un qui finit toujours mon boulot...
Sur ses mots, il sortit son pistolet et, sans avertissement quelconque, tira devant les pieds de Dunbar qui recula soudainement en se tenant la poitrine, sous le choc. Cela suffit pour faire rigoler de nouveau le tueur qui expliqua avec un ton amusé :
- Montez dans la caisse allez ! J'ai une surprise pour ton oncle, Della Robbia...
Il saisit à cet instant le bras du blondinet et le jeta dans le monte-charge, à l'intérieur duquel il s'écrasa en émettant un bruit sourd. Il eut juste le temps de se relever avant de voir le corps sanguinolent d'une Yumi encore évanouie s'écrouler à ses pieds, suivi par un Baker traînant le ténébreux comme si c'était un chien.
L'homme n'appuya cependant pas sur le bouton : il donna plutôt un violent coup de pied dans les côtes de Aelita qui était encore en train de pleurer. La jeune fille roula hors de l'enceinte de l'ascenseur en poussant un cri de douleur et Sean, qui semblait pleinement savourer ce moment, lui cracha à la face :
- Reste là avec ton petit ami, espèce de chienne !
Il appuya sèchement et froidement, suite à cette déclaration, sur le bouton pour remonter à l'étage où tout allait se dérouler...
**
Patrick se tenait près de son patron, qui était au téléphone, le poing serré... D'après ce que l'agent savait, il était au téléphone avec le frère du psychotique retrouvé mort il y a de cela dix minutes maintenant... Et il avait des otages...
En même temps, il ne pouvait que croire sur parole Sean, qui était sûrement en train de mentir à Stamper, comme d'habitude avec les criminels... Ils font tout ça pour sauver leur peau...
Soudain, le colonel raccrocha et dit avec un ton sombre :
- Il nous attend à l'usine... Tous les trois...
- Putain je l'avais dit qu'il ne les avait pas enfermé, craqua Oblong bruyamment, on y serait allé avant...
- Il les aurait butés, rétorqua sèchement le chef des services secrets, le temps qu'on trouve le corps d'un de ces deux salauds, il était déjà en train de régler ses comptes... Les deux avaient tout prévu, sauf ton arrivée et la mort de l'un d'entre eux... Il ne fait qu'appliquer son plan...
- Bon alors, intervint le policier en rechargeant bruyamment son pistolet, on y va ou on le laisse s'amuser ?
Les deux agents le regardèrent et, gravement, acquiescèrent du regard, ce qui fit que les trois hommes s'élancèrent le long de la route, jusqu'à arriver au bout de quelques minutes devant le vide menant au monte-charge.
Juste en dessous des trois hommes, protégés par le grand corps de William qui gesticulait en geignant, se tenait Sean Baker avec un canif dans la main. Immédiatement, l'homme ouvrit un peu les bras et dit d'une voix ferme :
- Ah mes invités, vous voilà enfin ! Servez-vous des cordes pour descendre, je vous prie !
Patrick regarda son patron avec un ton intrigué, mais décida d'obéir malgré tout aux demandes du terroriste en atterrissant souplement sur le sol dur de l'usine, sans toutefois lâcher son arme, ce qui fit sourire Baker qui dit placidement :
- Très bien, gardez vos armes, vous en aurez besoin pour plus tard... Maintenant, je vais vous faire un petit cours d'anatomie, en trois étapes si vous le voulez bien...
Le discours relevant du burlesque total, les trois hommes se contentèrent de raffermir encore plus la prise de leurs armes pendant que le psychopathe rapprochait son arme de la bouche du ténébreux, qui commençait à vraiment s'agiter. D'un seul coup, l'homme releva la tête et, montrant ses yeux marrons dans lesquels la folie était clairement visible, dit d'une voix de professeur intransigeant :
- Notre premier cours portera sur... l'oeil !
C'est ainsi que, sans que personne ne puisse agir, Baker planta brusquement la lame de son petit coutelas dans l'oeil gauche de Dunbar, qui poussa un hurlement de douleur qu'on pouvait assimiler à de l'agonie tout en se contorsionnant comme un serpent pour échapper au feu qui se répandait dans ses veines, à travers son œil crevé. Après avoir laissé son patient souffrir pendant quelques secondes, il retira lentement la lame pour que le garçon pousse une nouvelle fois un hurlement déchirant, puis laissa tomber l'arme par terre en rétorquant calmement :
- La finalité de cette leçon sera que.. On voit moins bien avec un œil !
Sur ces mots, il donna un violent coup dans la nuque de l'adolescent pour faire cesser les jérémiades, puis sortit un pansement qu'il commença à doucement appliquer autour de la plaie, sous le regard stupéfait de Patrick qui dit avec un ton sec :
- Putain, mais qu'est-ce que t'es en train de foutre, Baker ? Tu n'es pas comme ton frère !
- Je préserve mes sujets d'expérience, expliqua le psychopathe avec un ton doucereux avant de faire sursauter son interlocuteur en hurlant, ET SI, JE SUIS COMME MON FRÈRE QUE VOUS AVEZ LÂCHEMENT ASSASSINÉ !
- On l'a tué parce que c'était un salaud, rétorqua Stamper avec une haine palpable, et c'est ce qui va t'arriver quand on aura la possibilité de te viser sans buter l'otage !
- Ce qui n'arrivera pas tout de suite, conclut Sean tout en poussant légèrement le corps inanimé de Dunbar sur le côté pour dévoiler Yumi et Odd à genoux avec les mains sur la tête.
Immédiatement, le colonel se raidit brusquement et le psychopathe le remarqua rapidement, c'est ainsi qu'il se redressa en saisissant le félin dans ses bras musclés et en posant un pistolet sur sa tempe gauche.
La tension devenait extrême, jusqu'à ce que Baker n'enlève le cran de sûreté et ne dise avec un ton amical :
- Tu sais, Jules... On aurait pu être dans le même camp si tu avais écouté mon discours jusqu'au bout tout à l'heure... J'aurais réussi à te convaincre...
- Jamais un salopard de terroriste ne me fera changer, gronda le concerné.
Le rouquin éclata d'un grand rire et dit d'une petite voix :
- Tu crois qu'on n'est pas au courant de tes éclats de folie lors du passage à l'hôpital, avant la mort de Stern ? Tu es comme moi et mon regretté frère... Au fond, tu veux juste tuer des gens... Mais bon...
- J'ai tué de sang froid, avoua le colonel avec retenue et froideur, mais seulement des criminels... Et crois-moi que si Odd n'était pas entre toi et moi, je t'aurais vidé mon chargeur dans le poitrail depuis longtemps !
- Et puis au fait, rétorqua Patrick en s'avançant, c'est moi qui t'ais forcé à buter ton frère !
Baker ignora sa remarque et reprit son discours de professeur tueur :
- Notre deuxième leçon portera sur... le cerveau !
- Tu fais ça, je te bute juste après ! hurla le policier en s'avançant rapidement.
- Oh c'est moche, c'était dans le programme ! rétorqua le tueur en serrant encore plus fort le cou du félin pour l'empêcher de s'enfuir.
À cet instant, il appuya le flingue sur la tempe de son otage et dit d'une voix forte :
- Et si nous voyions ensemble, mes chers élèves, quels sont les composants d'un cerveau ?
Sur cette phrase, il raffermit sa prise sur la détente... avant de brusquement détourner l'arme et tirer dans la tête de Yumi qui s'effondra par terre, la cervelle détruite.
Les mines complètement abasourdies des trois hommes firent dire à Sean avec un ton étrange, à mi-chemin avec l'humour et la stupéfaction :
- Ah, je n'avais pas laissé entendre que je tuerais la fille déjà condamnée ? Au temps pour moi !
Sur cette phrase, il se rapprocha lentement et désigna de sa main libre les morceaux de cervelles situés tout autour du crâne défoncé de Yumi tout en expliquant :
- Ce morceau-là ressemble à un cortex... Celui-là m'évoque la tête de con de Blackwell, ça doit être la partie qui fait faire des trucs stupides...
- Ta gueule, balbutia Patrick en visant la tête du psychopathe, prêt à tirer, espèce de taré !
- Oh, mais je n'ai pas fini : il me reste le troisième et ultime cours... Une représentation visuelle... d'un cœur humain...
Sur ses mots, toujours sans lâcher Odd, il braqua son arme sur le cœur de Oblong, mais soudainement, le félin vomit brusquement sur les chaussures du rouquin, qui rétorqua avec un air dégoûté :
- Oh putain, je vais devoir faire nettoyer ses chaussures !
Cependant, profitant du moment de distraction de l'homme, l'adolescent lui écrasa violemment le pied et lui donna un coup de coude dans le ventre. Sean, stupéfait, relâcha un peu sa prise sur son otage, qui réussit à s'en extirper en se tortillant comme un serpent.
L'homme braqua immédiatement son arme sur Patrick, mais les trois hommes tirèrent en même temps sans même se consulter. Le psychopathe lâcha son arme et commença à reculer tout en se convulsant, le torse détruit par la multitude de balles que les trois héros lui lâchent sans faire preuve de la moindre pitié.
La fusillade cessa brusquement, quand les trois chargeurs furent à court de balles, mais à la stupéfaction générale, Baker était tombé sur les genoux et semblait encore respirer. Patrick, grognant, dit avec un ton sec :
- Merde, je voulais pas gâcher ma dernière balle...
Et brusquement, il tira dans la tête du psychotique qui s'effondra sur le côté, le trou dans son front bien visible...
Un léger silence se fit jusqu'à ce que Patrick ne se tourne et dise avec force à McLaren :
- Appelle une ambulance, on peut encore sauver Dunbar ! Baker a arrêté l'hémorragie, il est encore en vie !
Sur ses mots, il se précipita vers le corps du ténébreux qui respirait encore bruyamment pendant que le félin se dirigeait vers son oncle en traînant la patte, encore choqué par ce qu'il venait de voir.
Les deux hommes se regardèrent sans un mot et, brusquement, Odd se redressa et déversa toute sa peine :
- Aelita s'est fait violer, Jérémie et Yumi sont morts, William a un œil crevé... Et moi, j'ai rien... Pourquoi ?
- Il ne t'aurait rien fait... Il voulait me blesser psychologiquement, ça aurait été toi juste après, Oblong si tu l'avais laissé faire...
- Au moins là, c'est véritablement fini...
- Oui, soupira le colonel en serrant brièvement son neveu dans ses bras, c'est fini... Vous êtes saufs pour le reste de votre vie normalement...
- Tout réside dans le mot « normalement », réagit Della Robbia avec force, mais il nous reste une dernière chose à faire pour que tout soit vraiment fini...
Le spoiler ci-dessous est réservé aux gens ayant lu le chapitre :
Spoiler
J'espère que vous avez apprécié , comme vous avez pu le constater, la fanfic n'est pas encore totalement terminée, il me reste donc à bien conclure comme il faut... Je vous donne donc rendez-vous pour... quand j'aurai fini XD... Avec un petit épilogue final
Sur ce j'espère que vous allez apprécier, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne fin d'après-midi et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Lun 14 Sep 2015 18:57; édité 4 fois
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