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 Auteur Message
Kinshii MessagePosté le: Sam 26 Sep 2009 18:58   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Je voulais laisser un commentaire plus tôt mais un importun a posté un message déplacé. J'ai donc attendu qu'il soit supprimé, mais du coup, MissClanne m'a devancé.

Un chapitre très intéressant, on a l'impression d'en savoir plus, mais en fait, on est pas plus avancé ^^

J'hésite encore, soit Watts est un traître (il en faut bien un) mais dans ce cas, c'est vraiment maladroit de sa part d'en conserver la preuve chez lui, soit il faut s'attendre à un nouveau retournement de situation.

Dans les deux cas, Dévoldère à un goût du risque qui tend vers l'attitude suicidaire.
S'introduire par effraction chez son supérieur pour voler un carnet... Non mais je vous jure.

"Que puis-je pour vous agent Dévoldère ?
- Bonjour mademoiselle, je suis attendu au service psychiatrique."



PhillipeKadic a écrit:
C'est justement là ce qui m'étonne le plus, Ulrich est avant tout humain et il a des failles comme tout le monde. J'ai l'impression qu'à force de le voir en tenue de samouraï, vous avez fini par en faire l'archétype du héros infaillible. Ce qui est dommage car ce qui fait le sel de ce personnage selon moi est justement ce tiraillement constant chez lui entre le noble guerrier et le type basique, lambda, comme vous et moi.


Bien sûr qu'Ulrich n'est pas infaillible (et j'espère na jamais l'avoir décrit comme tel).
Quand je dis que je n'ai pas d'arguments qui me permettrais d'avancer qu'Ulrich n'aurait pas pu agir ainsi, c'est uniquement par compassion et dans l'intention de lui éviter de telles déboires ^^

"auteur indigne ! J'te balançe de la caillasse, moi !"
*sort*


Kinshii a écrit:
s'il ne va pas exactement dans le sens de nos attentes, c'est mieux ainsi


Tu ne peux pas nier que l'attitude d'Ulrich nous a pris à contre-pied, les réaction sont éloquentes...
Mais si je me suis manifesté contre son comportement (de juste droit), je ne critique pas ta narration qui est fidèle à la série et qui nous livre un personnage attachant car aussi vrai que nature.


Je me suis pas mal embrouillé... Neutral

En bref, ce qu'Ulrich a fait est mal, mais c'est bien qu'il l'ai fait.

*désespéré* Ce n'est toujours pas plus clair, j'abandonne. Bon courage pour la suite.
_________________
 
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Dernière édition par Kinshii le Dim 27 Sep 2009 08:37; édité 1 fois
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Kerian MessagePosté le: Sam 26 Sep 2009 19:15   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


Inscrit le: 01 Aoû 2008
Messages: 1700
PhilippeKadic a écrit:
ne plus provoquer la sensibilité des lecteurs aussi ouvertement - je risque de gagner des centimètres en me faisant pendre par les pieds par Kerian


Des centimètres seulement ? Evil or Very Mad

Blagues mises à part, heureusement, dans mon top des meilleurs couples probables et improbables, tu n'es tombé que sur mon deuxième...

Je te laisse imaginer par quoi tu aurais été pendu si tu avais fait un truc du même genre pour mon couple préféré... Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil


Bref, sinon chapitre sympa, mais sans plus...

J'attends de voir comment la suite va se dérouler.
_________________
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"La sévérité prévient plus de fautes qu'elle n'en réprime." - Napoléon Bonaparte

"L’élévation d’un homme au-dessus des autres ne se justifie que s’il apporte à la tâche commune l’impulsion et la garantie du caractère." - Charles de Gaulle
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Dim 27 Sep 2009 21:32   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 493
Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Ooooooh, *o* cette suite se reconcentre finalemet sur Eric... Watts a l'air d'avoir pas mal de choses à cacher vis à vis de son passé... Cool En tout cas tu perce un peu le masque de fer de Dévoldére en montrant un peu sa fragilité psychologique et c'est une excellente idée... intéressant et à suivre !
_________________
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Tel un feu purificateur, nous rétablissons l'équilibre.
Le Catalyseur s'adressant au Commandant Shepard,
quelques secondes avant l'activation du Creuset et la fin des Moissonneurs.

Tiré de Mass Effect 3
Liens de mes Fics et Fans Fics
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Aquatikelfik MessagePosté le: Mer 30 Sep 2009 07:03   Sujet du message: Répondre en citant  
[Gardien ancien]


Inscrit le: 13 Juil 2007
Messages: 1660
Localisation: Orléans
Voilà quelques temps que je n'ai pas pensé à repasser par ici... En même temps, rentrée oblige, il semble que le rythme de lecture-écriture ait également réduit, mais rien de grave, tant que la qualité est là ! ^^

Rapellez-moi de ne pas lire de parties aussi sentimentales le soir, dans le soir, seul face à l'écran, sans accès à la toile, les larmes auraient presque pu me monter aux yeux... Facette inexploitée du caractère d'Ulrich, en effet. Un style toujours aussi superbe aux tournures recherchées, quoique parfois alourdissant un peu trop le texte à mon goût.
Une Yumi qui s'ouvre, mais un Ulrich toujours aussi fermé, qui va jusqu'à finalement imploser. Que lui est-il arrivé ? A la place de Yumi, j'aurais surement du mal à pardonner un tel acte de lacheté.

MissClanne a écrit:
Je laisse le soin à Aqua de vérifier le reste, parce que j'ai pas beaucoup de temps Mr. Green
Flemme ! Mr. Green
Nan, blague à part, soit les corrections ont été faites depuis que le chapitre à été postée, soit, et je pense que c'est cette réponse, que j'était tellement dans le texte que j'ai pas chercher à en trouver. (Graaa ! Non ! Ca veux pas dire qu'avant j'était pas dans le texte, j'avait juste pas le même conditionnement psycologique !)

Concernant la partie suivante, elle est juste excellente, plongée à corps quasi-perdu dans le passé de X.A.N.A. et Carthage, certainement digne de la vraie back-story (que l'on va finir par attendre comme le saint Graal si ça continue) ! Je veux plus de chapitres comme ça ! =P
P'tit regret que j'ai en lisant cette conclusion sur l'enquête, que tu n'aie pas fait plus de liens à l'épisode télé. Concernant notemment la "nature accidentelle des destructions matérielles" entre la fuite d'eau, le matériel perdu avec la porte ouverte, et l'autre porte bousillée, tout n'était surement pas lié au seul virus. M'enfin, c'est ton roman, je suppose donc que tu fait ce que tu pense être le mieux. ^^
Delvodère dont le monde s'écroule, peut-être va t'il demander de l'aide aux "gamins" pour remettre de l'ordre aux histoires !

Seule p'tite faute d'orthographe, qui n'en est peut-être pas une, à la première ligne. "plain-pied", je me demande si ce n'est pas "plein-pied". N'ayant pas de dictionnaire sous la main, je ne peut vérifier.

PhillipeKadic a écrit:
dans la deuxième partie du récit que j'ai décidé de remanier le plan
Gwahaha ! Y'a déjà tout un plan ! Je veuuuux ! Mr. Green

Bonne continuation, j'attends la suite avec toujours autant d'impatience ! Wink
_________________
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PhilippeKadic MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 11:57   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 22 Juil 2009
Messages: 108
Localisation: Croix, France
Je vous remercie pour vos commentaires (oui même toi Kerian qui tient tant à allonger la longueur de mes jambes et à me lapider). Je ne vais pas répéter que c'est grâce à ces échanges que j'avance (ah bah tiens, c'est une jolie prétérition) et je vais donc passer directement aux réponses.

MissClanne Si ma mémoire ne me fait pas défaut, il me semble que le motif de la présence de Devoldère à Kadic avait déjà été expédié dans un chapitre précédent. Je ne fais que détailler un peu plus la situation par le biais du rapport de Watts. Mais comme le souligne Kinshii, vous n'êtes plus avancé Razz
J'ai remarqué que vous étiez nombreux à aimer le personnage d'Ulrich Stern, et à raison car il est profondément humain avec pas mal d'ambivalences intéressantes. Moi-même je l'apprécie beaucoup. Mon but est vraiment dans ce récit de décrire les personnages de la manière la plus humaine possible et de les faire agir ainsi. Je comprends que vous soyez déçu par son attitude mais j'aurai détesté en faire un héros parfait, surtout que cela aurait été à l'encontre de son caractère qui, comme tu le concèdes (même à contre-coeur ^^), n'est déjà pas toujours exemplaire en matière de relations humaines. Et puis pour sa défense :

" Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulait le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté. "
Charles Baudelaire


Je sens que je vais me faire brûler vif maintenant Razz Ce n'était qu'une citation à but ironique.

Kinshii Devoldère n'est pas suicidaire. Il veut en finir avec la vie, c'est différent... Non, plus sérieusement, il n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre et commence à sérieusement douter de l'honnêteté de ses employeurs. Il n'a donc pas vu d'autres solutions d'autant que ce n'est visiblement pas dans sa nature de se laisser manipuler. Quoique...
Pour Watts, il ne s'agit pas de son domicile réel mais plutôt d'une adresse qu'il conserve durant l'opération.
Pour ce qui est de ton dernier paragraphe,; j'ai compris ce que tu voulais dire, t'en fais pas. ^^ Et je suis content que tu le prennes comme ça contrairement à un dangereux déchiqueteur de fics Razz

Kerian La suite est juste en dessous et j'espère qu'elle te plaira... Sinon, j'ai déjà préparé mon testament.

Aquatikelfik Tu as failli verser une larme ?! On voit que la fin du monde approche ^^ Rien ne va plus dans ce monde Razz
Personnellement, je t'avouerai que j'ai relu la séquence Yumi/Ulrich sur le pont et que je ne la trouve pas assez prenante, peut-être pour l'avoir trop relue et travaillée, je ne sais pas. En tout cas, si elle a eu de l'effet sur toi et que tu ne veux pas me trucider... C'est génial et j'en suis ravi Very Happy
La deuxième partie du récit basculera immanquablement vers plus de chapitres sur la back-story mais je suis vraiment en train de galérer pour rendre le plan suffisament cohérent et en même temps homogène.
Pour le manque de détails, disons que ce rapport vise surtout à émettre des hypothèses sur le pourquoi et à tirer des conclusions sur les mesures à prendre. On peut supposer que le reste du dossier détaille ces éléments.
Pour "plain-pied", c'est l'orthographe que j'ai trouvé sur les sites d'immobiler et d'architectes.

Abadjin Pieckoyt Devoldère est vacillant depuis que l'on sait qu'il carbure aux psychostimulants. Je n'ai fait que passer à la vitesse supérieure, pour son plus grand malheur...

Et voici maintenant la dernière partie.




Chapitre 13-3
Mensonges et vérités


Jérémie monta les escaliers menant à l’étage des garçons à une allure frénétique et ouvrit la porte coupe-feu avec une énergie tout aussi incontrôlable. Il atteignit sa chambre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, à grandes enjambées, porté par le désespoir du tableau auquel il avait dû faire face, dont il avait été tout à la fois le passif témoin et le malheureux instigateur. Il entra dans le seul endroit qui le protégeait un tant soit peu du regard des autres et de la cruauté de la vie, du sort qui semblait s’acharner à vouloir déchirer ce lien qui l’unissait lui et ses amis, la seule chose qui pour lui avait de la valeur. Enfin… C’était l’une de ses pensées à ce moment-là, parmi tant d’autres, dans son esprit confus, en ébullition. Il avança presque titubant jusqu’à son bureau et finit par tomber - plus que s’asseoir - sur sa chaise. L’écran de l’ordinateur en veille lui renvoyait le reflet assombri de son visage, sur lequel on distinguait toutefois sans peine les quelques larmes qui coulaient sur ses joues. Tout était de sa faute. Tout ce qu’il avait fait depuis la rentrée pour tenter d’aider ses amis s’était immanquablement retourné contre eux et contre lui-même. Son idée d’honorer la mémoire de Hopper n’avait fait que rouvrir des blessures mal cicatrisées, sa vaine tentative pour sauver William avait placé le groupe à la merci d’une mystérieuse agence de renseignements… Quant à son initiative de réunir le groupe pour un repas à la cafétéria « comme au bon vieux temps », c’était peut-être l’erreur de trop. Au mieux, la froideur qui régnait à table témoignait d’une cassure au sein du groupe ; au pire, elle venait de prouver, si cela eût été encore nécessaire, qu’il n’y avait plus rien à sauver. Même Odd s’était montré calme, silencieux, mal à l’aise. Il n’osait même pas se risquer à sortir une blague débile. Entre Yumi et Ulrich, c’était, semble-t-il, la guerre froide. Visiblement, une autre de ses brillantes idées avait muté pour donner naissance à une catastrophe. Quant à Aelita et lui-même, ils n’avaient pas vraiment su quoi faire pour débloquer la situation. Ainsi, après un repas aussi morne que fugace, Jérémie avait quitté la table comme un voleur, fuyant la vision de cette bande, de sa bande dont les liens s’effilaient chaque jour un peu plus.

Une voix le tira de son obscure mélancolie. Celle-ci s’était élevée derrière lui, familière mais timide, l’interpellant avec un manque d’assurance certain. Il se tourna vers la personne qui l’appelait ainsi et vit Aelita qui attendait, devant l’encadrement de la porte restée ouverte, une probable autorisation d’entrer. La manière dont il s’était séparé de ces amis lui revint alors en mémoire et il se souvint avoir entendu une voix l’appeler, voix à laquelle il n’avait prêté aucune espèce d’attention.

- Jérémie ? Tu… Tu pleures ? demanda la jeune fille aux cheveux roses. 

Le garçon resta interdit un instant puis essuya ses yeux et ses joues d’un revers de manche.

- N-Non… T’en fais pas, je…, essaya de mentir le garçon sans grand succès.
- Je sais que tout ne s’est pas passé comme tu l’avais prévu lors du déjeuner mais…
- Tout ne s’est pas passé comme je l’avais prévu ? reprit-il. Je me suis complètement planté, tu veux dire. En beauté et pour la énième fois…. 

Il serra les poings en agrippant la toile de son pantalon. Ses lèvres tremblèrent légèrement mais il se retint de sangloter. Il n’avait pas envie de craquer devant elle, c’était la dernière chose dont il avait besoin.

- Je sais que tu fais de ton mieux pour que tout redevienne normal mais on en a déjà parlé, non ? Tu ne peux pas tout changer à toi seul… Tu as déjà fait beaucoup…
- Tu parles ! C’est gentil de vouloir me réconforter mais on sait tous les deux que j’suis qu’un gros naze, Aelita. À chaque fois que j’entreprends d’aider l’un d’entre vous… J’suis un raté, un vrai raté.
- Non mais ça va pas la tête, se révolta soudain l’adolescente qui n’attendit pas davantage pour entrer dans la chambre et s’approcher du jeune génie. Je t’interdis de dire ça de toi. Je t’interdis même de le penser. Tu as voulu nous aider et les choses ont mal tournées. Et alors ? Ça ne fait pas toi un minable pour autant, pas plus que tu n’aurais été un héros si ton entreprise avait été couronnée de succès.
- Je ne sais pas… Je ne sais plus… J’espérai vraiment que ce déjeuner nous permettrait de nous retrouver comme par le passé. Au fond de moi, je savais qu’il n’y aurait pas de miracle et que tout ne rentrerait pas dans l’ordre d’un claquement de doigts. Mais je ne pouvais pas m’empêcher d’y croire, ne serait-ce qu’un peu…
- … Mais c’était déjà trop. Je connais ça. Quand mon père est mort… Je passais mes nuits à espérer encore et encore, sans relâche. Même quand je l’avais accepté, une partie de moi continuait de prier pour qu’un jour, nous nous retrouvions. Jusqu’au jour où j’ai compris, grâce à toi, qu’il fallait que je tourne la page. Avant que tout ça ne me détruise, moi et le garçon que j’aime le plus au monde… Peut-être que toi aussi tu devrais cesser d’espérer et laisser les choses se faire. Tout finira par s’arranger, j’en suis certaine.
- Et si rien ne s’arrange ? Si le groupe explose ? Je ne veux pas les perdre : Yumi, Ulrich et Odd… Et surtout pas toi. Or je sais que ça arrivera immanquablement si… si… 

Il ne poursuivit pas sa phrase. Il serrait si fort ses poings que ces derniers tremblaient et il ne pouvait réprimer les quelques sanglots qui menaçait de le faire craquer.

- Jamais je ne t’abandonnerai, Jérémie. Et je sais que toi non plus, tu ne me laisseras pas tomber…
- On se dit ça maintenant mais quand on sera devant le fait accompli, les choses seront beaucoup moins simples… Ce serait naïf de croire que le parti que nous prendrons n’aura aucune incidence sur notre relation.
- Alors soit… Je veux bien être naïve et même idiote mais moi, je crois en nous… répliqua-t-elle d’un ton affecté.
- C’est pas ce que je voulais dire Aelita. Pardonne-moi, je… Moi aussi, j’y crois mais… On ne peut pas négliger l’influence qu’aura le destin du groupe sur notre avenir. Nous sommes tous liés… Les cinq doigts de la main, cita-t-il avec une mélancolie prononcée. 

Elle posa un genou à terre puis sa main droite sur le poing gauche de son ami dont les joues commencèrent à se teinter d’un léger rose pâle. Elle le regardait droit dans les yeux et lui adressait un sourire mal assuré mais réconfortant. Elle ne comprenait plus vraiment la démarche et l’acharnement du garçon. Voulait-il encore se prouver quelque chose ? Cherchait-il à sauver leur relation à tout prix ? Avait-il si peu foi en leur amour ?

- Jérémie. Si tu veux sauver la bande, tu devrais essayer de le faire pour nos amis. Pas pour nous deux… Je t’aime. Je t’ai toujours aimé. Et je t’aimerai toujours, quoiqu’il puisse arriver. 

Facile à dire. Il savait bien qu’elle lui répondrait quelque chose de ce genre, qu’elle l’aimerait toujours. Et lui aussi bien sûr pensait cela à son égard. Toutefois, le désastre de la relation d’Ulrich et Yumi avait fait naître en lui la peur viscérale de perdre l’être qui lui était le plus cher. Il craignait plus que tout de commettre l’erreur de trop, comme Stern. Une crainte qui ne l’aidait pas à atteindre les buts qu’il se fixait et qui le hantait pour tout dire. Quand il ne songeait pas à Schaeffer et à William, quand il ne se torturait pas l’esprit avec la situation de la bande, quand Devoldère ne le pressait pas pour accélérer les recherches, bref, quand il avait un seul moment de répit en sa compagnie, il craignait de mal faire. Comme en cet instant précis.

Aelita quant à elle sentait que les arguments commençaient à lui faire sérieusement défaut. Peut-être parce qu’au fond, la gentille adolescente naïve ne l’était plus tant que ça et qu’elle était parfaitement consciente que de l’intégrité du groupe pouvait aussi dépendre l’avenir de sa relation avec Jérémie. Les conflits d’intérêt éventuels, les affinités plus ou moins prononcées, les parti pris… Autant de réjouissances qui pourraient éreinter leur union le moment venu, aussi intense que fut leur amour. Or comment réconforter quelqu’un lorsque le sujet même de son désespoir vous met vous-même au bord du gouffre et que vous ne croyez pas sincèrement tout ce que vous dîtes ? D’ailleurs, elle détestait cela : devoir mentir. Malgré ces quelques années durant lesquelles elle avait dû s’habituer à nouveau à vivre dans le monde réel, elle ne s’était jamais faite à cette obligation, à ce dogme social.

- Moi aussi, je t’aime, lui répondit-il avec un léger sourire, rougissant un peu plus.
- Alors, il suffit juste d’y croire.
- Je croyais l’espoir délétère ? lui fit remarquer le garçon, en haussant un sourcil, tristement amusé par la contradiction du discours de son amie.
- Oui mais je sais que cet espoir-là ne me décevra pas… Jamais. 

En achevant sa phrase, elle prit ses deux mains entre les siennes après lui avoir fait lâché le tissu chiffonné de son pantalon. Les yeux toujours plongés dans les siens et brillants d’une apparente sincérité, elle se laissa engloutir par le regard égaré de son ami. Finalement, après une longue contemplation, elle se rapprocha de lui. Un peu. Puis encore. Le temps sembla se suspendre. Jérémie sentit les battements de son cœur s’intensifiait en conséquence. Plus la fille qu’il aimait se rapprocher de lui, plus l’intervalle entre les battements se raccourcissait. Après ce qui lui parut être une éternité, il sentit les lèvres d’Aelita se poser sur les siennes avec toute la tendresse, toute la délicatesse qui caractérisait sa bien-aimée. Belpois ne put s’empêcher de remarquer que ses joues étaient devenues brûlantes quoique ce ne fut pas la première fois que lui et Aelita s’embrassaient, loin de là. Il ne pouvait s’empêcher de rougir. C’était pour lui un moment de bonheur total. Pour elle aussi à n’en pas douter. Mais le bonheur a la fâcheuse tendance d’être éphémère. Et cet instant magique fut rompu par un indiscret raclement de gorge. Les deux adolescents rompirent aussitôt le baiser et se retournèrent, plus rouges que des pivoines, vers l’intrus qui venait de se manifester : Odd Della Robbia.

- Je vois qu’on ne s’ennuie pas… plaisanta le jeune skateur.
- La ferme, Odd, lança Jérémie, agacé.
- Bah quoi, c’est vous qui avez laissé la porte ouverte, non ? 

Les deux adolescents pris sur le fait poussèrent de concert un soupir trahissant leur exaspération.

- Nan mais t’y crois pas ! Vous m’en voulez de vous avoir interrompu ? les railla Odd. Et dire que j’apporte d’excellentes nouvelles.
- Comment ça ? s’étonna Aelita. Quelles nouvelles ?
- Ah ! Ah ! Vous aimeriez le savoir maintenant, hein ? les fit-il languir. Mais je ne vous le dirai qu’à condition que notre Einstein national me fasse un grand sourire. J’en ai marre de voir mes amis tirer une tronche de six pieds de long.
- Odd… s’indigna Stones.
- C’est bon, Aelita. S’il n’y a que ça pour lui faire plaisir. Mais ça a intérêt à en valoir la peine.

Il se força alors à sourire bien qu’il n’en avait absolument pas envie.

- Alors, cette bonne nouvelle, c’est quoi ?
- William est sorti du coma, lança Odd comme si c’eût été l’information la plus banale du monde.
- Vraiment ? demanda Aelita qui était sur le point d’exploser de joie.
- C’est impossible… marmonna Jérémie, déstabilisé qui entrevoyait à présent la possibilité que tout se remette, peut-être, en place.
- T’as pas l’air ravi, releva Della Robbia à l’intention du génie qui ne manifestait aucune émotion.
- Hein ? Je… Au contraire, c’est juste que… J’ai du mal à réaliser… 

Il se sentit soudain ridicule d’avoir ainsi voulu jouer à Dieu quand tout devait rentrer dans l’ordre naturellement, avec un peu de patience. La causalité qui avait si souvent jouée contre lui ces dernières semaines semblait à présent se ranger de son côté. Et si tel était le cas, on pouvait envisager que les autres problèmes se régleraient par un effet de domino. Envisager mais plus espérer… Surtout plus d’espoir. Ses passions l’avaient suffisamment abimé. Comme s’il s’éveillait soudain à ce qu’Odd venait d’annoncer, son visage s’illumina d’un sourire sincère qu’on ne lui avait plus vu depuis longtemps puis d’une voix tremblante, comme pour s’assurer qu’il avait bien compris, il demanda :

- Alors… Il est sauvé ?
- Pour l’instant, les médecins le gardent en observation mais il semble que oui. Yumi va lui rendre visite demain.
- C’est génial, reprit Aelita. C’est vraiment génial…
- Oui, c’est génial… Mais c’est complètement irrationnel, intervint Jérémie dont l’esprit scientifique reprenait le dessus.
- Qu’importe. Ce qui compte, c’est que notre ami aille mieux, non ? répondit Aelita.
- Oui, tu as raison, c’est juste que…
- Allez, détends-toi Einstein. On dirait bien que les nuits blanches au labo, c’est fini pour toi.
- Oui, enfin, il reste Devoldère. Et lui ne me lâchera pas.
- Bon, et bien voilà, je vous laisse entre vous, je dois retrouver Ulrich, il voulait me parler d’un truc important mais je tenais à vous mettre au courant de la nouvelle avant.
- Merci, lui répondirent les deux adolescents en chœur. 

Odd s’éclipsa, laissant Jérémie et Aelita seuls. Celle-ci posa sa main sur l’épaule de son ami. Elle savait très bien que cette nouvelle avait produit en lui un choc d’une rare violence : si William était sorti du coma, tout ce qu’il avait fait pour l’aider n’avait été que pur orgueil de sa part. Et il n’y avait désormais plus de circonstances pouvant atténuer sa responsabilité dans la découverte du Supercalculateur par Devoldère. C’était peut-être là la première - et la pire ? - conséquence du réveil de William Dunbar. Et même s’il était heureux que le garçon soit sauvé et qu’il était libéré d’un poids, un nouveau fardeau pesait sur ses épaules. Mais cette fois, elle ne le laisserait pas l’affronter seul.




Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à donner votre avis (négatif ou positif), vos conseils.... Merci d'avance. Smile
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« L'homme est le plus cruel de tous les animaux : il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir. » Mark Twain
« Le mal triomphe par l'inaction des gens de bien » Edmund Burke
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Kerian MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 13:19   Sujet du message: Répondre en citant  
Déchiqueteur de Fics


Inscrit le: 01 Aoû 2008
Messages: 1700
Grrrrrr ! Ce Odd me tape vraiment sur le système. Pourquoi il faut toujours qu'il arrive au mauvais moment ?

M'enfin, ça va, j'ai eu ce que je voulais...

On va peut-être reconsidérer la pendaison pour quelque chose de plus soft...

Vivement la suite.
_________________
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Kinshii MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 19:16   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Ah mais nan, moi j'avais prévu que William ne sorte du coma qu'au chapitre quinze.

J'imagine que c'est une bonne chose quand même...

"Nous vous informons que la belle au bois dormant arrivera avec un chapitre d'avance. Pour votre sécurité, veuillez vous écarter de la bordure du quai."

Je ne vais pas dire que c'est un bon chapitre parce que j'en ai marre de me répéter et ça n'a pas l'air de vouloir changer, alors si tu veux une appréciation, il faudra faire mieux.
Eh oui, la barre est haute mais c'est toi qui l'a placé là... Wink


J'ai une remarque à faire concernant la dénomination des personnages.

Je sais que c'est pour la bonne cause (ici pour éviter les répétitions) mais tu les désigne parfois par des noms qui me semblent hors-sujet.

Notamment quand tu dis "plaisanta le jeune skateur"
ici Odd ne se pointe pas avec son skate à la main.

"Il craignait plus que tout de commettre l’erreur de trop, comme Stern."
Dans ce cas là, c'est Jérémie qui pense à son ami, donc ça ne choque pas trop qu'il l'appelle Stern (même si je n'appelle pas mes amis par leur nom de famille).

Mais quand tu écris "Belpois ne put s’empêcher de remarquer..." ça fait vraiment bizarre. [Il doit y avoir une histoire de point de vue interne, externe ou omniscient mais je suis pas calé sur le sujet. tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. non, ça c'est l'autre barbu qui l'a dit. Tout ce que je sais, c'est que ça sonne comme une fausse note.]

c'est peu de chose, mais quand on a une qualité d'écriture comme la tienne, la plus petite dissonance résonne affreusement Rolling Eyes


Après, c'est mon point de vue, tu es libre d'en faire ce que tu veux. Wink


Non, attends, c'est une image... franchement, la babouche, c'était vraiment pas nécessaire...
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 19:34   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
Kerian serait-il content ?! OMG ! Mr. Green Un super chapitre avec ton style dans toute sa splendeur, tout simplement génial ! Une scène romantique avec mon couple préféré (bien que légèrement écourtée... Twisted Evil ) et un nouvel évènment majeur. En revanche je me demande ce que les hallucinations qui ont plongé William dans le coma à la base vont bien pouvoir donner dans la suite de ta fic... A suivre
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Evana MessagePosté le: Lun 12 Oct 2009 15:16   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
Hey! le retour de William (mdr Kinshii xD)! Ca fait un bout de temps que je l'attends^^
Omondieu, quel magnifique moment entre Jérémie et Aelita... Odd, c'est toi que je vais lapider! ><
Je suis d'accord avec Kinshii pour les prénoms, ils s'appellent par leur nom de famille dans la genèse du DA et après plus jamais... alors se considérer comme les doigts d'une main et s'appeler par son nom de famille... Neutral
Ce que Ulrich veut dire à Odd, ce ne serait pas son petit problème, par hasard...?
J'attends la suite!
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Guill@um€ MessagePosté le: Lun 12 Oct 2009 17:52   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Messages: 118
Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Waoh !
Une fin de chapitre à la hauteur voir même mieux que celle que l'on attendait.
Je n'ai absolument rien à dire concernant le style, c'est une des rares fictions où l'on a le privilège de comprendre intégralement les actions et réactions des personnages ainsi que leurs motivations le tout dans un style riche et varié.

Concernant l'histoire c'est autre chose. Je trouve personnellement que Jérémie et Aelita vont un peu vite en besogne : pour moi, le fait qu'ils se tournent autour sans se trouver réellement fait partie de l'intrigue et c'est assez dommage de les voir s'embrasser comme ça maintenant. Bien sur d'un point de vue psychologique, ça se comprend, Jérémie est en détresse et Aelita vient le réconforter (une inversion des rôles bien menées). J'espère que la nouvelle apportée par Odd mettra un peu de piquant dans leur relation.

J'attends le suite !
Bon writing (j'ai pas trouvé d'autre mot ...) !
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« Jim ! Tu es encore pire que les obscurantistes qui ont brûlé la grande bibliothèque d'Alexandrie !
- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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PhilippeKadic MessagePosté le: Jeu 12 Nov 2009 21:18   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


Inscrit le: 22 Juil 2009
Messages: 108
Localisation: Croix, France
Me voilà de retour après une longue absence (remerciez mes profs de littérature comparée, de littérature française, de romans traduits, d'histoire de la langue, de grammaire moderne et j'en passe...). Toujours est-il que j'ai achevé la rédaction de la première partie du quatorzième chapitre (déjà ?! Et ce n'est pas fini...).

Avant de le poster, je tiens à remercier tous les lecteurs fidèles et plus encore ceux qui postent, conseillent, corrigent, menacent... Razz

Mais vous n'arriverez pas à me remettre sur le droit chemin. Je dois avoir des tendances masochistes. D'ailleurs, en marge de cette partie vous est fourni un stock de pierres bien pointues à lancer sur l'auteur en cas de mécontentement (j'enfile ma tenue en Kevlar composite et je reviens Very Happy ).

Pour répondre aux quelques remarques qui m'ont été faites :

Kerian J'ai dans l'idée que tu vas changer d'avis...

Kinshii et Evana Pour cette histoire de discours direct / discours indirect, vous avez partiellement raison. Il faut que je fasse plus attention à ce "détail" (ma prof de grammaire moderne me tuerait si elle lisait cela) quand j'évite les répétitions par autre chose que des pronominalisations (m'enfin j'aurai un cours là-dessus mercredi donc je serai bientôt au point normalement).

Abadjin Pieckoyt Embarassed Je suis flatté. C'est peut-être même un peu trop ^^ "Dans toute sa splendeur"... Je ne suis pas Flaubert ou Zola non plus Razz Même si j'aimerai bien.
En revanche pour ce qui est de l'évènement majeur, une seule chose à dire : méfiez-vous des apparences.

Guillaume Je te remercie pour ce commentaire Smile Je ne sais pas si ll'on peut rattacher les descriptions psychologiques à mon style. Quoi qu'il en soit, cela m'est tout aussi utile qu'à vous pour ne pas oublier les motivations des personnages. Cela dit, méfiez-vous, l'opinion du narrateur n'est pas forcément à prendre pour une vérité absolue... Du moins faut-il parfois la prendre avec des pincettes.
Jérémie et Aelita, vite en besogne ? Ben, c'était ça ou me faire immoler par Kerian... T'aurais choisi quoi, toi Razz ? Non plus sérieusement, je ne trouve pas qu'ils aillent si vite en besogne. Jérémie traverse un moment difficile, les événements en précipitent d'autres et Aelita veut le réconforter, lui montrer qu'elle est là pour lui. Elle a déjà pris l'initiative de l'embrasser dans un épisode par ailleurs. Et puis deux ans se sont écoulés depuis la matérialisation d'Aelita. Je suppose qu'ils ont eu le temps de faire tous les pas nécessaires... Razz


Sur ce, voici la première partie du chapitre suivant.




Chapitre 14-1
Ubiquité


L’amour rend les gens idiots, ça, Ulrich l’avait toujours su. Il lui suffisait d’observer le comportement de Jérémie en présence d’Aelita et toute la gaucherie dont il était capable en voulant se rendre agréable à sa princesse pour s’en convaincre. Enfin… C’était peut-être malhonnête de penser cela. Non qu’il fut gêné d’avoir procédé à une telle analogie sur la base de la relation de deux de ses amis les plus chers - après tout il ne pensait pas à mal, il se contentait d’exposer les faits avec un brin de subjectivité. En fait, il venait de se rendre compte qu’à la réflexion, il connaissait un couple qui illustrait encore mieux ce précepte : son couple. Yumi et lui avaient passé près de trois années à se tourner autour, à jouer inlassablement au chat et à la souris, s’avouant et renonçant à leurs sentiments avec la même versatilité que s’il s’était agi d’un simple rôle de théâtre. La flamme qu’ils s’étaient mise à ressentir l’un et l’autre, subitement, lors de leur première rencontre et qui jamais ne s’était éteinte les effrayait davantage qu’ils n’avaient pu se l’avouer. Ils redoutaient ce sentiment, cette attraction qui, contre toute raison, les poussait l’un vers l’autre. Ils essayaient donc de se défiler, attendant que l’autre fasse le premier pas, peut-être de crainte de l’offenser ou tout simplement de se voir rejeter. De l’extérieur, la situation était d’un ridicule confiant au comique le plus pur mais à l’intérieur…

Ulrich avait appris autre chose ces derniers jours. L’amour peut aussi rendre les gens lâches, influencer leurs choix et leur faire fuir leurs responsabilités, comme si cette passion avait une volonté propre, capable de prendre le dessus par instinct de conservation. À moins que l’amour, dans toute son absence de raison, ne faisait que révéler sous leur vrai jour les individus. Quoi qu’il en soit, Ulrich avait tourné le dos à son devoir moral de dire la vérité pour, pensait-il, sauver ce qu’il restait à sauver de son couple, pour ne pas se priver définitivement de Yumi, pour ne pas la perdre et pour entretenir cet élan qui l’entraînait inévitablement vers elle même s’il s’efforçait de le maîtriser du mieux qu’il lui était possible. À force de ruminer seul, il crut perdre la raison, trouvant mille et une raisons de blâmer son comportement et se reprochant par avance toutes les potentielles issues tragiques d’une telle situation. À dix-sept ans, le premier amour semble toujours quelque chose d’irremplaçable - et peut-être était-ce vrai dans leur cas précis - mais Ulrich ne parvenait pas à relativiser. Une seule idée l’obsédait. Il allait perdre Yumi à cause d’un stupide baiser qui ne représentait rien d’autre qu’une minute d’égarement - mais cette minute était une minute de trop.

Il avait finalement décidé de se confier. Il fallait qu’il se libère de ce secret avant de perdre complètement les pédales. Et puis il avait besoin qu’on le conseille, ne serait-ce que pour se décharger moralement d’une partie de la responsabilité de ce qui adviendrait. Heureusement, pour cela, il y a les meilleurs amis. Bon, il est vrai qu’Odd n’était pas toujours de très bon conseil, qui plus est en matière d’amour. Mais il savait être une oreille attentive et remonter le moral d’Ulrich mieux que personne. C’est ainsi qu’Ulrich lui donna rendez-vous dans leur chambre pour lui parler « de quelque chose d’important » et qu’il monologua pendant de longues minutes sur ce qui venait de lui arriver non sans hésitation. Odd dût d’ailleurs lui promettre qu’il ne répéterait rien à personne et qu’il ne lancerait pas de blagues foireuses ; le jeune homme comprit alors que la situation était grave, pour son ami du moins. Une fois qu’il eut connaissance de la situation, il chercha les mots. C’était ce qu’il y avait de plus compliqué : malgré les apparences, Ulrich était quelqu’un de profondément sensible et il était déjà à fleur de peau à cause des récents évènements. Quant à Odd, il avait à peu près autant de tact que Jérémie à cela près que le jeune génie n’avait pas sa fâcheuse tendance à lancer des piques acerbes aux plus mauvais moments.

Après plusieurs reformulations, il parvint à un résultat à peu près satisfaisant : une phrase dans laquelle il affirmait à son ami qu’il était trop honnête pour continuer à cacher la vérité à sa petite amie et qu’elle le découvrirait tôt ou tard. Il lui assurait entre autres que s’il avouait, il y avait peu de chances pour que Yumi rompe. En revanche, s’il s’obstinait à ne rien lui dire, ce secret le détruirait, lui et son couple. Odd était assez fier de son petit discours. Quant à Ulrich, il le regardait, convaincu par les arguments de son ami mais une fois de plus circonspect par la maturité dont il était désormais capable bien qu’il s’efforçait encore et toujours de la dissimuler derrière une attitude puérile. Au fond, son ami avait peut-être compris davantage de choses que lui. C’était la pensée qui lui traversait l’esprit en cet instant. Il se disait qu’il avait probablement raison. Il y avait encore une chance de tout arranger. Odd s’était contenté de lui exposer les faits de la manière la plus évidente qui soit, si évidente qu’Ulrich lui-même, comme n’importe quel autre à sa place, aurait pu trouver la solution du problème s’il ne s’était pas refermé sur lui-même. Mais pour le jeune Stern, l’aide de son ami avait été un élément indispensable à la résolution de son problème. Odd était heureux que son camarade lui fasse désormais suffisamment confiance pour se confier à lui plutôt que de broyer du noir. Il ne pouvait cependant s’empêcher de penser qu’il se torturait en vain à vouloir sauver son couple. Il vaut souvent mieux abandonner le navire avant qu’il ne coule, telle était sa philosophie. Se sacrifier par amour ne vous grandit pas, cela vous rend malheureux, ni plus, ni moins. Si seulement il lui avait dit cela alors...

Le lendemain de cette conversation, Ulrich se rendit donc chez Yumi. Tandis qu’il parcourait les rues de la ville baignées par le soleil de cette fin d’après-midi, il réfléchissait à la manière dont il pourrait tout expliquer. L’important était dans la forme pensait-il avant de se raviser et de se demander si le fond ne primait pas. À moins que dans une telle situation, les deux parties ne soient indissociables : la forme pour persuader, le fond pour convaincre. Pourquoi n’était-il pas plus doué pour exprimer ses sentiments ? Pourquoi était-ce si difficile pour lui de concevoir l’idée même d’excuses ? Pourquoi les autres y arrivaient-ils ? Toujours les mêmes questions et toujours une seule et même réponse qui lui revenait à l’esprit : son maudit orgueil. Mais cette fois-ci, c’est lui qui aurait le contrôle de la situation : pour Yumi, pour la fille qu’il aimait plus que tout. Il n’était maintenant plus qu’à quelques dizaines de mètres de sa maison. Le feuillage des arbres bordant l’allée s’agitait lentement à son passage et pourtant l‘adolescent ne sentait pas de vent contre sa peau, un paradoxe qui conférait à la scène un aspect irréel. Plongé dans ses pensées, Ulrich ne prêtait plus qu’une vague attention au monde qui l’entourait, ne repérant que succinctement des phénomènes de son environnement sans parvenir à les lier avec logique. Il semblait mu par une volonté supérieure qui le guidait à travers tout le quartier résidentiel jusqu’à la maison des Ishiyama. Toujours dans un état second, Ulrich franchit le portail menant au jardinet et arriva finalement devant la porte. Il ne pouvait plus reculer cette fois. Et pas question de s’enfuir à nouveau à toutes jambes. Il fallait qu’il lui dise. Elle lui pardonnerait cette erreur. Il en était certain. Odd avait raison : Yumi comprendrait.

Après une bonne minute de réflexion, il sonna enfin à la porte. Ce fut Madame Ishiyama qui lui répondit. Ulrich eut l’air gêné mais essaya de dissimuler son malaise. La mère de Yumi avait toujours été extrêmement gentille avec lui, comme le reste de la famille de son amie d’ailleurs. Paraître devant elle, alors qu’elle ignorait à n’en pas douter la situation dans laquelle lui et Yumi se trouvait n’était pas chose facile.

- Ulrich ? Comment vas-tu ? lui demanda la femme d’une voix douce.
- Euh… Je… Je vais bien, M’dame. Vous aussi, j’espère ?
- Oui, je te remercie… Tu viens pour parler à Yumi, c’est ça ? Tu veux entrer ?
- Non, s’empressa de répondre le jeune homme un peu trop brutalement avant de se ressaisir en voyant l’expression de surprise qui se dessinait sur le visage de la trentenaire. Euh… Merci mais ça va aller… C’est très gentil…
- D’accord, je vais la chercher, reprit Madame Ishiyama en souriant devant la confusion du jeune homme et devinant qu’il souhaitait parler en tête à tête. 

Alors qu’elle appelait sa fille, Ulrich se dit que les choses commençaient déjà bien mal s’il ne parvenait déjà pas à maîtriser ses transports devant la mère de la jeune fille. Madame Ishiyama revint moins d’une demie-minute plus tard pour lui annoncer que sa fille arrivait. Et en effet, Yumi ne tarda pas à apparaître dans l’encadrement de la porte. Elle ne semblait pas ravie de voir le garçon qui l’avait laissé en plan sur le pont de l’usine alors qu’elle était sur le point de l’embrasser. Elle le salua tout de même, d’un air maussade, avant de lui asséner qu’elle n’était pas obligée de descendre.

- J’te remercie de l’avoir fait…
- C’est bon, laisse tomber, l’interrompit-elle, je sais pourquoi t’es là. 

Ulrich parut soudainement perdre contenance. En effet, cette affirmation était on ne peut plus ambigüe dans une telle conjoncture : voulait-elle lui signifier qu’elle savait qu’il allait essayer de justifier sa dérobade ou bien voulait-elle dire par là qu’elle savait tout ? Essayant de dominer son étonnement, il reprit la parole :

- J’imagine que ce n’est pas difficile à deviner… Écoute, je me suis comporté comme un vrai naze sur le pont. M’enfuir comme je l’ai fait, c’était… c’était pas pour te blesser, c’est juste que…
- ..Tu as embrassé une autre fille, Sissi au hasard, mais malheureusement, tu ne savais pas comment me le dire alors tu as préféré te moquer de moi… 

Stern sentit son estomac se nouer. Il pâlissait à vue d’œil tandis que les muscles de sa mâchoire se relâchaient. Il était incapable de dire ou faire quoi que ce soit pour se sortir de là. Il n’avait pas prévu cette éventualité, qu’elle soit déjà au courant.

- Je me suis ouverte à toi, tu m’as laissée parler, encore et encore et quand j’ai voulu… Tu t’es enfui sans le moindre mot ou regard. Est-ce que tu sais ce que j’ai ressenti ?
- Yumi…
- Et quand je t’ai entendu tout révéler à Odd à propos d’Élizabeth, tu crois que ça m’a fait quoi ?
- Tu écoutais ?
- Je voulais te voir pour essayer de comprendre et la porte était entr’ouverte… C’est là que je t’ai entendu. Tu déballais tout à Odd mais tu ne me disais rien…
- Yumi, je… Tu…
- Pourquoi t’as fait ça, Ulrich ? Sissi… Cette hypocrisie… Qu’est-ce qui t’arrive ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? me demanda-t-elle tandis qu’elle commençait à sangloter.
- S’il-te-plaît, pleure pas Yumi…. Je… J’ai merdé, je le sais. Mais je te jure que je voulais pas te faire souffrir. Ce baiser avec Sissi, c’était rien, rien du tout pour moi. J’veux dire : elle compte pas, t’es la seule fille que j’ai jamais aimé…
- Tu comprends pas Ulrich… Je me fiche de ce baiser, lui lança-t-elle avec hargne. Je comprends pas pourquoi tu en as parlé à Odd et pas avec moi… Je comprends pas pourquoi tu m’as laissé déballer mes sentiments sur ce pont sans rien me dire de tout ça pour ensuite t’enfuir comme un lâche. Je… J’te comprends plus…
- J’étais perdu, Yumi. J’avais peur que tu ne me pardonnes pas d’avoir embrassé Sissi…
- Tu me croyais assez stupide et bornée pour ne pas t’écouter ? Ton cas n’est pas une généralité, Ulrich… J’aurais pu comprendre si tu t’étais confiée à moi plutôt que de jouer avec mes sentiments. Mais maintenant… 

Elle essuya furtivement d’un revers de manche une larme qui menaçait de s’écouler puis poursuivit :

- … Maintenant, c’est trop tard…
- Comment ça trop tard ? questionna le jeune homme.
- Mais je veux au moins comprendre une chose, continua-t-elle comme si elle n’avait pas entendu sa question ou plutôt comme si elle ne voulait pas l’entendre : pourquoi tu ne m’as rien dit sur le pont ?
- Si j’ai rien dit, c’est parce que je ne voulais pas… Je ne voulais pas te perdre. Tu dois me croire… Je sais que je me suis comporté comme le dernier des lâches mais c’est parce que je tiens à toi. Je serai prêt à tout pour toi…. À tout, répéta-t-il en décrivant de grands gestes désespérés. Yumi… Pardonne moi… Je t’en prie… 

Il marqua une pause avant de rassembler son courage :

- Je t’aime, Yumi… 

Quelque chose s’alluma dans le regard de la jeune japonaise. Le garçon venait de toucher un point sensible. Ces mots qu’il ne disait que trop rarement, presque jamais.

- Je t’aime… reprit-il. Je t’ai toujours aimé et je t’aimerai toujours… Yumi. J’t’en prie… Il n’est pas trop tard, hein ? Tout peut encore s’arranger…
- J’suis désolée, Ulrich, soupira-t-elle en lui coupant la parole. Mais notre relation n’a plus aucun sens… Il vaut mieux qu’on en reste là. Mon idée de break était stupide… Ça fait longtemps que toi et moi avons pris des chemins différents et pour être franche, j’te reconnais plus…
- Yumi… Ça ne peut pas se finir comme ça…
- Malheureusement, je crains que si. On se ferait plus de mal que de bien à essayer de sauver ce qu’il reste de notre relation. Nous deux, c’est terminé.
- Attends…
- Il faut que je rentre, Ulrich. J’dois aider ma mère pour préparer le repas. C’est inutile de vouloir me faire changer d’avis… C’est mieux pour nous deux.
- Alors, c’est à nouveau ça ? Copains et puis c’est tout ? T’as pas le droit, Yumi….
- Rentre au lycée, Ulrich… lui conseilla-t-elle d’une voix qu’elle voulait douce mais qui laissait transparaître une certaine exaspération.
- J’ai besoin… de toi, avoua-t-il dans un murmure à peine audible en serrant les poings…
- Si c’était vrai, rien de tout cela ne serait arrivé… Notre histoire est finie depuis longtemps… J’suis désolée de ne m’en rendre compte que maintenant… Désolée

Yumi referma la porte, laissant le garçon seul dehors, encore paralysé par le choc qu’il venait de recevoir. L’adolescente, elle, s’adossa à sa porte et se laissa glisser jusqu’au sol en commençant à sangloter sans plus se retenir. Ce qu’elle lui avait dit, elle ne l’avait pas dit parce qu’elle le pensait. Ou plus précisément, elle ne pensait pas tout ce qu’elle lui avait dit. Bien sûr, elle lui en voulait de ne pas lui avoir dit la vérité, elle éprouvait un intense ressentiment face à la lâcheté de son ami et quoi qu’elle en dise, elle était sincèrement affectée qu’il ait embrassé une autre fille, surtout Élizabeth Delmas. Mais si elle avait pris la décision de mettre un terme définitif à leur relation chaotique, c’était surtout pour se protéger elle et le protéger lui. Les disputes se multipliaient et à chacune d’elles, ils souffraient un peu plus. Yumi ne pouvait plus supporter cela. Elle savait qu’Ulrich en souffrait probablement encore davantage. Elle savait aussi que cette rupture serait un coup dur pour lui comme pour elle. Mais ensuite, il serait à l’abri… Ils seraient à l‘abri. C’est du moins ce qu’elle croyait. Mais avait-elle vraiment compris ce qu’est l’amour ? Se sacrifier par amour ne vous grandit pas, cela vous rend malheureux, ni plus, ni moins.

De l’autre côté de la porte, Ulrich était resté tétanisé, incapable de réagir. Yumi venait de le plaquer. Odd s’était trompé. Elle ne lui avait pas pardonné. Mais pas pour les raisons qu’il avait appréhendé. Cet orgueil qu’il s’était juré de dominer pour elle l’avait une nouvelle fois devancé. Après plusieurs secondes, il tendit la main vers la porte, s’apprêtant à l’ouvrir. Il voulait entrer et supplier Yumi, lui dire qu’il avait besoin d’elle. Mais il se ravisa. Parce qu’il ne pouvait décemment pas entrer contre sa volonté chez elle et parce qu’il n’avait pas le droit de lui forcer la main. Il lui devait ce respect-là. Après tout, tout était de sa faute. Sa main se posa sur le bois frais de la porte. Il ferma, se mordit la lèvre supérieure puis fit subitement demi-tour et commença à courir, aussi vite qu’il lui fut possible comme s’il voulait laisser toutes ses images derrière lui, comme si, en sprintant assez vite, il pourrait se délester de son passé, de ses erreurs. Il ne regardait pas où il allait. Tout ce qu’il voulait, c’était oublier, dépasser sa souffrance, sa douleur.

Combien de temps il courut ainsi ? Difficile à dire. Toujours est-il qu’il termina sa course dans le parc de Kadic et que le soleil était presque couché. Il tomba à genoux dans l’herbe, face à un arbre et ne maîtrisant plus rien, il serra son poing droit et poussant un grand cri, il frappa de toutes ses forces le tronc du chêne centenaire qui lui faisait face. La douleur le sortit de son état second tandis qu’il réalisait ce qu’il venait de faire. Haletant et ruisselant de sueur, les yeux baignés de larmes à cause d’une douleur oppressante et lancinante à la poitrine, Ulrich regardait les filets de sang qui s’écoulaient de la peau sévèrement écorchée de son poing et empruntaient les sillons formés par l’écorce de l’arbre. La puissance de l’impact avait été suffisante pour provoquer une vive douleur jusque dans son avant-bras. En desserrant le poing, Ulrich sentit la peau se craqueler un peu plus. Il demeura là plusieurs heures, seul, jusqu’à ce qu’Odd, qui ne parvenait pas à le joindre, se décide à le chercher. Il le trouva adossé à l’arbre qu’il avait frappé, immobile, le regard dans le vague. Il ne remarqua pas Odd lorsque ce dernier s’assit à côté de lui. Della Robbia comprit alors que la nuit allait être longue.






Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. Avant de partir faire dodo (oui, je me couche, jeune homme, et alors ? ^^), pune petite précision. Je me doute que certains d'entre vous me feront le reproche de ne pas beaucoup avancer au niveau de l'intrigue. À bien y réfléchir, pour Ulrich et Yumi, c'était le statu quo depuis le chapitre 8 et cette partie présente des similitudes certaines. Toutefois, ce n'est pas un artifice pour gagner de la place. L'idée de confronter Ulrich et Yumi à une telle crise dans une période où une crise encore plus grave mais qui pourtant ne s'inscrit qu'en filligranne me semble particulièrement intéressant d'un point de vue structurel... Enfin c'est mon avis.
Sur ce, à vos commentaires et à vos pierres. J'espère que cette partie vous aura tout de même plu. Merci d'avance pour vos critiques.
_________________
« L'homme est le plus cruel de tous les animaux : il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir. » Mark Twain
« Le mal triomphe par l'inaction des gens de bien » Edmund Burke


Dernière édition par PhilippeKadic le Lun 21 Déc 2009 19:13; édité 2 fois
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Abadjin Pieckoyt MessagePosté le: Jeu 12 Nov 2009 22:16   Sujet du message: Répondre en citant  
Défenseur Galactique


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Messages: 493
Localisation: Aux côtés du Catalyseur pour mettre fin à la menace des Moissonneurs...
MWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH ! *se prend la tête entre deux mains avant de la fracasser une douzaine de fois dans chaque murs de sa chambre suivi d'une bonne quinzaine de coup de batte après un essai d'allumage de ma lampe de chevet en mettant les doigts dans la prise*

Le retour... C'est toujours aussi bien à ce que je vois, toujours autant de plaisir à lire tes lignes, pas beaucoup d'avance dans l'intrigue comme tu l'as dit mais personnellement ça ne me dérange absolument pas.

Un petit détail grammatical a titillé mon esprit totalement siphonné par cette manie que tu as de faire souffrir le couple Ulrich/Yumi Twisted Evil :

Tu as écris au moment où Yumi lui dit qu'elle l'a entendu se confier à Odd:

entr'ouverte... Ca ne serait pas entrouverte ? Razz

Je n'en suis pas sûr mais bon je voulais te le signaler... Wink

A plus !

_________________
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Kinshii MessagePosté le: Jeu 12 Nov 2009 23:00   Sujet du message: Répondre en citant  
 


Inscrit le: 20 Juin 2009
Messages: 970
Une combinaison en kevlar ? Quelle drôle d’idée. C’est comme chausser des roller pour traverser la Seine à la nage. Personnellement j’aurais opté pour… pour rien en fait.
Rien ne te protégera de mon courroux !
Les trompettes de l’apocalypse résonnent à présent, tandis que grincent les portes des Enfers.
La foudre de ma colère va s’abattre sur ton destin, le frappant du sceau de la fatalité !
Tremble !


Hum… Rolling Eyes

J’ai compris pourquoi tu avais quelque peu aplani les relations entre nos héro au début de ta fic. C’était pour mieux les saboter ensuite, avoue !

Je te soupçonne, non, je t’accuse d’avoir prit du plaisir à écrire cette scène !
*glisse un clin d’œil furtif en lui donnant un coup de coude* C’est fun, hein ? Wink

Pour Ulrich, je pense que tout est dans l’ordre des choses, mais pour ce qui est de Yumi, je trouve un peu étrange que la jeune japonaise soit si peu compréhensive au fait qu’Ulrich se confie plus volontiers à Odd qu’à elle.


J’ai relevé trois fautes.
« s’il ne s’était pas refermer sur lui-même »> refermé
« Ulrich eut l’air gêné mais essaya à dissimuler son malaise » > s’essaya à dissimuler / essaya de dissimuler (non ? Je suis pas certain que ce soit une erreur de ta part, mais je trouve que cela fait bizarre)
« La puissance de l’impact avait été suffisant pour provoquer une vive douleur » > La puissance de l’impact avait été suffisante

Perso j’aurais bien vu une action passive de la part d’Ulrich.

Je me fais du souci pour toi PhilippeKadic, je ne vois vraiment pas comment tu va te sortir de là. Neutral
« Il dit qu’on devrait lui balancer des rochers sur la gueule pour l’achever. »

Yumi se détruit à petit feu, écœurée par l’attitude d’Ulrich, qui, en ce moment, lorgne sur le suicide par ouverture du ventre (Hara kiri ou Seppuku, peu importe.)
Le retour du beau William va venir remuer le Tantô dans la plaie.
Odd s’ennuie ferme (et nous aussi on s'ennui un peu de lui, bien qu’on se serait passé de son unique intervention.)
Jérémie et Aelita sont sur leur petit nuage de cendres (ou radioactif, au choix).
Dévoldère fait une crise d’apoplexie dans sa cellule où il attend que l’Organisation statue sur son cas.
L’ADAM ourdit sourdement son horrible complot.
J’ai bon espoir que Sissi vienne mettre son grain de poivre dans tout ça.
Et… Tient ? C’est Kiwi qui hurle à la mort ?


Ubiquité !? « A la tienne compagnon, hic ! »
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Dernière édition par Kinshii le Sam 28 Nov 2009 13:29; édité 1 fois
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Guill@um€ MessagePosté le: Sam 14 Nov 2009 10:35   Sujet du message: Répondre en citant  
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Localisation: Là où finissent les univers et où commence le chaos ...
Ah ! Il est revenu !

Concernant ce que tu m'as répondu, je crains de m'être mal expliqué (ce qui arrive de plus en plus souvent ...). Ce que je voulais dire, c'est que de ton point de vue, en lisant ta fic, il devient logique qu'Aelita et Jérémie s'embrassent. Mais si ils s'embrassent c'est que tu as introduit dans ton histoire les éléments qui mènent irrémédiablement vers cette situation. Si tu avais décidé de faire autre chose, tu aurais pu trouver autant d'arguments et d'éléments qui conduisent vers une situation totalement différente. Bref, c'est une progression que tu as choisi parce que tu as une vision du caractère des personnages qui t'es propre, mais quelqu'un qui ressent la relation d'une autre manière aurait pu choisir de la faire évoluer dans un autre sens.

Après, ce que je voulais dire c'est que j'aurais aimé une relation instable durant la fiction, qui aurait causé des problèmes (oui je suis sadique ^^) et donc qui aurait enrichi l'intrigue (même si en fait elle n'en a pas vraiment besoin car elle est déjà très riche). Bien sur (j'espère et je pense que tu l'as compris), ce n'est que mon point de vue que je donne comme ça, simplement sur la façon dont je perçois leur relation, et je ne cherche pas du tout à l'imposer juste à l'expliquer. Mais ton opinion est également très intéressante car elle est aisément justifiable et compréhensible et elle permet de découvrir d'autres facettes des personnages.

Un petit commentaire sur le nouveau chapitre. Tout d'abord, c'est un chapitre vraiment magnifique. J'étais littéralement scotché à mon écran du début à la fin. On comprend parfaitement ce que ressent Ulrich, on le vit avec lui. On comprend pourquoi Yumi ne le comprend pas, tout ça à travers des descriptions psychologiques qui permettent de mieux rentrer dans le personnage. J'avoue ne pas avoir bien compris ta phrase où tu dis ne pas savoir si les descriptions psychologiques découlent de ton style ... Quoi qu'il en soit, il n'y en a quasiment pas dans la série animée, et très peu de fics en usent, je pense donc que même si elle s'inspirent d'une autre œuvre elles sont essentiellement de ton cru, et elles vont très bien avec le reste de ton texte.

Pour ce qui est de l'intrigue, j'avouerai ne pas être très étonné qu'Ulrich ait décidé d'aller voir Odd, c'est un peu son confident en amour. Par contre, que celui-ci ait réussi à donner un conseil pertinent sans moquer d'Ulrich est plutôt surprenant. Encore une nouvelle facette d'un personnage que l'on découvre, c'est vraiment passionnant !
Et Yumi qui refuse les excuses d'Ulrich alors qu'il est persuadé du contraire >.< Ça doit faire mal au cœur ... Après il y a sa course et le moment où il se réfugie dans le parc. C'est aussi extrêmement bien décrit. C'est un comportement typique, très bien placé et que l'on arrive encore une fois à comprendre parfaitement grâce à tes explications claires.

Ton texte est vraiment digne d'un grand auteur.

Je vais achever sur un petit point d'incompréhension de ma part. Tu dis dans ta réponse à mon précédent commentaire que la matérialisation d'Aelita date d'il y a deux ans, à cette époque ils étaient en quatrième et avaient 13 ans. Ils devraient donc avoir la quinzaine maintenant, et dans ton premier paragraphe, tu parles du premier amour à 17 ans, ce qui semble s'appliquer à Ulrich voir Yumi alors qu'ils n'ont que 15 et 16 ans ... Je me trompe ?

J'attends la suite avec une très grande impatience.
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- Ha ... Euh, merci Suzanne ! »
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Evana MessagePosté le: Lun 23 Nov 2009 19:31   Sujet du message: Répondre en citant  
Spectatrice


Inscrit le: 11 Fév 2009
Messages: 468
NAAAAAAAAAAAAAAN!!!!! Argh, tu as osé! Pour le coup, tu vas avoir droit à un peu plus que quelques pierres, puisque les lapidations de la dernière fois n'ont pas suffi... Twisted Evil

Quelques fautes:

Copains et puis c’est tout

J’aurais pu comprendre si tu t’étais confiée à moi

Ulrich regarda les filets de sang qui s'écoulaient => On est en plein milieu de l'action, donc le passé simple serait plus judicieux^^

Ulrich sentit la peau se craqueler => "craquelaient?" c'est quoi cette faute? --' Faut se relire Smile

Bon, bon, bon...
J'aimerais bien savoir quand tu vas arrêter de faire ton sadique, et les mettre définitivement ensemble.
En plus, sadique en vocabulaire ultra-soutenu! T'es vraiment un cas, toi! xD
A part ça, je sens qu'il va y avoir un massacre de Sissi, version Ulrich. D'ailleurs, j'aimerais bien savoir sa réaction face au coup de sal*** de celui-ci...
Je vais quand même te laisser un petit souffle de vie, juste assez pour écrire la suite. Mr. Green
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