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 Auteur Message
Icejj MessagePosté le: Mar 10 Fév 2015 15:03   Sujet du message: Répondre en citant  
Vé-Si


Inscrit le: 24 Nov 2014
Messages: 62
Localisation: Bangkok, Thaïlande
J'adore les références à Star Wars. J'a-dore.

Les combats sont sympas et plutôt dynamiques. Tu ne traînes pas trop dessus, ce qui préserve un texte aéré et une narration fluide.

Mais ce qui me frappe le plus chez toi, c'est les personnages et la manière dont tu les abordes. Tes dialogues sont, je me risque à le dire, réalistes (le "tu vas baiser, mec !" d'Odd m'a bien fait penser à quelques ex-camarades de classe...) et l'on ressent bien les émotions de tes personnages sans que tu n'en fasses trop.

La manière dont tu changes de point de vue est compréhensible et agréable. Elle nous permet très efficacement de saisir la situation dans sa globalité sans que la narration n'en devienne bancale ou alourdie.

L'insertion de Nora est tout aussi efficace et naturelle. On ne se rend pas immédiatement compte que son influence va dépasser la sphère réelle pour déborder pour Lyoko, pourtant au chapitre 4 cela semble une conséquence logique. J'avoue ne pas encore totalement accroché (deux raisons : on ne la connait encore pas trop, et j'ai peur qu'elle remplace Yumi Sad) mais je l'aime bien quand même.

Les pensées des personnages sont elles aussi bien retranscrites, sans fioritures. Et des couples, en veux-tu en voilà, même si c'est pas ceux que tous préfèrent ! Bon, Jérémie, je m'en fiche, mais Ulrich et Yumi... Quels têtes de noeuds ceux-là, je les adore mais qu'est-ce qu'ils m'énervent !

J'espère que leur éloignement dans ton histoire n'est que temporaire. Sinon ne t'étonne pas de recevoir quelques menaces de mort en courrier express. Wink

Bref, ton style est élégant et efficace, j'accroche et j'ai vraiment hâte de lire ton prochain chapitre.

Hope you stick around !

_________________
From Bangkok with love.
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Zéphyr MessagePosté le: Mar 10 Fév 2015 16:57   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


Inscrit le: 16 Mar 2013
Messages: 1110
Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Avant de commenter, j'aimerais te remercier d'avoir prouvé qu'il était possible de faire plus long que moi ou Nono pour publier Mr. Green.

Ceci étant dit, ça fait plaisir de te revoir ici avec ton texte. Et la densité du contenu de ce chapitre est très cool. Alors, vite fait, dans l'ordre :

William fait preuve d'une rare élégance après son One-Shot, ce qui casse cette image de romantique à 150 roubles qu'on pourrait avoir tendance à lui donner. Même si dans les faits, ça reste moche. Rip Priscilla.
Néanmoins, en contrepartie si je puis dire, la main secourable qu'il apporte à Ulrich est véritablement intéressante. En quelque sorte, il devient son coach, ce qui est assez amusant, et cohérent, puisqu'Odd est trop occupé à tenter de cueillir une rose pour s'occuper de son meilleur ami. Bien sûr, il faut éviter les dérives de type Gary Stu social pour William, mais ça ne m'a pas semblé le cas ici (enfin pas trop o/), notamment par l'amusante déformation de la vérité sur les possibles activités nocturnes d'Ulrich.
Mais honnêtement, j'aime cette relation que tu construis entre les deux garçons. Oserais-je dire que c'est rafraîchissant ? Vendu.

Odd et Aelita, pas énormément de matière, mais ravi de voir qu'Aelita ne se laisse pas non plus trop aller. Par contrecoup, Odd en devient un poil détestable, surtout après son échec de la piscine.

D'ailleurs, le contraste sur la position de Yumi dans ce chapitre est très drôle. Froide et indifférente au début, malgré des pensées fourmillantes. Et vient l'explosion, qui brise cette couverture que se fait Yumi. Un rageshit en somme. D'ailleurs, ça m'a un peu embêté que tu places le virtuel alors que Ulrich et Yumi s'engueulaient. Je voulais voir si tu allais décanter l'affaire ou créer une guerre froide. Ou tuer la fille, ça aurait été cool aussi. Du coup, ça me donne pas grande envie de voir la suite de cette affaire, parce que j'ai la sensation qu'elle va traîner en longueur et je suis pas fan du procédé o/.

J'avoue que je ne m'attendais pas à une évolution si brutale du personnage de Nora, mais ça peut être franchement intéressant. Outre l’ambiguïté de ses actes comme dit l'année dernière, je suis très intéressé par la manière avec laquelle son lien avec Ulrich va être développé. Son utilisation comme un des déclencheurs de la colère de Yumi et possiblement un final Ulumi me semble un poil classique. Mais d'un autre côté, je la vois pas trop finir en couple avec Ulrich. Trop facile aussi selon moi. Finalement, je mise plus sur une relation amicale, voire conseillère.
Quant à son intégration à la partie Lyokô, j'ai aimé le fait qu'elle mette en lumière la faiblesse des héros sans le RVLP, ce qui du coup, apporte du crédit à l'obligation d'intégration. Après, le fait que le canon de son bras ait été indispensable à la traversée de la piscine pour les deux tiers des Lyokô-guerriers défie un peu les probabilités, mais on s'en fiche parce que c'est son seul acte notable. Donc, ça reste raisonnable.

Le virtuel est… bordélique x). Mais dynamique donc ça passe tout seul. J'ai envie de souligner au passage l'incroyable inutilité de Yumi pour tout le passage Mr. Green.

Niveau stylistique, j'ai surtout relevé quelques fautes d'inattention (même si pour certaines, quand même Razz), un grand fléau :

Spoiler


Autrement, dans le cadre stylistique, orthographe à part, ça reste toujours aussi agréable à lire. Tes scènes terrestres, sociales et amoureuses sont franchement excellentes, de même pour les dialogues, en particulier ceci :

Citation:
- Ah, c'est la gonzesse d'Ulrich ! expliqua Odd.
- J'ai du être absent quelques pages du récit...


La référence de Jérémie est juste épique.

Bref, c'est du beau boulot. À l'année prochaine !
_________________
http://i.imgur.com/Z94MNN5.png

« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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LouRiddle MessagePosté le: Jeu 19 Fév 2015 20:36   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 18 Aoû 2012
Messages: 219
Localisation: Metz
Spoiler



https://i.imgur.com/2d6Ry2P.png



Samedi 17 février

- Tu en est sûr alors.
Ronald hocha la tête. Sa décision était prise.
- Très bien...
Il se changea en poussière noire et les filaments réintégrèrent l'astre, qui diminuait toujours de volume.
Son interlocuteur se retourna vers les quatre autres, qui s'inclinèrent.

- Maître Harry...
L'intéressé se trouvait être un homme de haute taille, aux courts cheveux blonds, vêtu de blanc et vert. Dans son dos, une gigantesque paire d'ailes aux mystérieux symboles courbés, paire blanche aux reflets verts, était visible. On trouvait également derrière son dos une roue aux reflets dorés et une grande ombrelle blanche cerclée de vert, tellement grande qu'on pouvait la catégoriser comme parasol. De ses mains s'écoulaient constamment un liquide violet évoquant la texture des filaments noirs lorsque ceux-ci sont sur le point de former une nouvelle entité (ou la dissoudre).
Bien que ses ailes ne soient pas en train de s'agiter, il lévitait à quelques centimètres au-dessus du sol.

- Vous avez échoué à la mission qui vous était assignée, je crois bien.
Le vert releva la tête.
- Eh bien, c'est à cause d'Hermia...
- Je ne veux pas le savoir. Vous êtes une équipe.
- Réaffectez-nous alors. Avec vous. Après tout, c'est vous qui nous avez crée...

Harry réfléchissait.
- D'accord.
Les quatre anciens gardes du corps de Dwight subirent alors le même destin que Ronald avant eux. Sauf que peu après, le cœur de Lyoko recracha de nouveau quatre êtres qui apparurent sur la même plate-forme, devant Harry. Ils s'inclinèrent également.
- Héléna.
L'un deux releva la tête pour la hocher. Il s'agissait d'une petite fée de couleur verte avec de longs cheveux de la même couleur.
- Lysandre.
Un autre, une fée du même genre si ce n'est que le vert était remplacé par le jaune, fit battre ses ailes pour signifier sa réaction.
- Démétrius.
Le concerné était bien différent. Petite tête, torse énorme et queue qui lui tenait lieu de jambes, il lévitait quelques centimètres au-dessus du sol comme Harry. Ses bras existaient cependant bel et bien et ils étaient du même genre que le torse qui les reliait. Ses mains, à trois doigts, possédaient d'énormes griffes, tandis que sa tête présentait deux cornes de taille moyenne. Pour couronner le tout, sa peau était partout rouge-orangée, et son seul vêtement se trouvait être une immense cape de la même couleur lui couvrant tout le dos. Il grogna.
- Hermia.
La dernière fée, similaire aux précédentes avec des tons plutôt bleu et violet, répondit à l'appel.
- Oui.
- Très bien
, conclut Harry.
Il releva la tête pour contempler l'astre une nouvelle fois. Là où Dwight avait été un chef, Harry lui, serait un leader.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Yumi émergea douloureusement de ses rêves le lendemain matin. Elle mit un moment avant de revenir à la réalité, puis les souvenirs de la veille ressurgirent et elle grimaça alors que tout lui revenait. Ulrich, les disputes. Nora. Elle se redressa en sursaut. Assaillie un instant par le doute, elle manqua d’appeler Jérémie pour avoir la certitude de ce qui s’était passé. Mais elle ne le fit pas. Il n’y avait pas de quoi douter. Nora était bien allée sur Lyoko. Elle s’était battue avec eux. Elle faisait partie du groupe. Et désormais, elle était encore plus à même de plaire à Ulrich.
Elle gémit puis enfonça son visage dans l’oreiller, rabattant les couvertures sur sa tête. Si elle avait pu, elle serait restée comme ça enfermée dans son cocon toute la journée... et peut-être même que c’était ce qu’elle aurait dû faire.

Odd quant à lui n’allait pas mieux. La mission n’avait pas réussi à effacer certains souvenirs de la veille, et il ressassait en boucle les événements qui étaient survenus ces derniers temps pour tenter de comprendre comment il en était arrivé là. À l’heure actuelle, il ne savait pas ce qui était le pire. Qu’Aelita ne lui parle plus, ou que William soit au courant de sa bourde. Il augmenta la pression du jet sous la douche, et le bruit assourdit ses pensées pendant un court instant. Il se recroquevilla sur lui-même et resta là, à même le sol, une pluie brûlante lui déferlant sur le dos.

Ulrich se réveilla tôt et de bonne humeur. Un instant, les conflits avec Yumi lui revinrent en mémoire mais il s’efforça de chasser ces pensées en se focalisant sur une image bien plus agréable. L’étreinte de Nora, la veille. Il sourit. La vie retrouvait des couleurs, qui lui semblaient à la fois plus vives et plus douces que jamais.
Un coup se fit entendre contre le battant de la porte. Le jeune homme se redressa et enfila un pantalon en vitesse. La porte s’ouvrit et son sourire s’agrandit. Nora venait de faire son apparition dans la pièce, et Ulrich se rendit compte qu’il désirait sa présence ici bien plus qu’il ne l’aurait cru.
- Salut !
- Salut, Nora.
Le regard d’Ulrich posé sur elle la faisait rosir, heureusement il ne pouvait le distinguer sur ses joues, ce qui la rassura quelque peu. Elle ne savait pas pourquoi mais depuis quelques temps elle se sentait gênée en sa présence, et ce qui la dérangeait davantage c’est qu’elle ne savait pas pourquoi. Ils s’entendaient bien, alors pourquoi était elle mal à l’aise lorsqu’il la fixait comme ça ? Elle détourna les yeux et se ressaisit, se rappelant pourquoi elle était là.
- J’en profite puisque Odd n’est pas là, je voulais te voir à propos d’hier.
- Oui, moi aussi.
Il s’était rapproché d’elle si vite, elle ne l’avait pas pu venir. Ils étaient si proches l’un de l’autre qu’ils se touchaient presque, c’était déroutant. Les yeux d’Ulrich brillaient beaucoup, beaucoup trop, et le cœur de Nora se mit à battre plus vite. Elle balbutia.
- Oh euh, bien, mais je…
- Attends.
Il lui prit doucement les mains, sans cesser de la fixer. Puis il se tendit, sentant quelque chose de familier dedans caché dans le creux de ses paumes. Il manqua de tout relâcher mais Nora serra ses doigts autour des siens et murmura calmement.
- Je suis venue te rendre ça. Tu as payé, après tout.
Le visage d’Ulrich se referma dans la seconde. Oh. C’était juste pour ça. Elle était venue juste pour ça. Il soupira, détournant les yeux. Au moins, c’était honnête de sa part, mais… putain, quel con.
- C’est gentil mais je… j’en veux plus.
Un sourire radieux illumina le visage de Nora. Elle détacha une main et fouilla dans sa poche, en sortant l’argent qu’il lui avait donné la veille, puis tenta de lui rendre. Il réagit immédiatement comme si elle venait de le brûler.
- Non, garde-le !
Ce fut à son tour d’avoir une réaction impulsive. Elle insista.
- Ah si, tu refuses la marchandise, tu reprends tes billets !
- Non non, je te les donne.
- Quoi... ? Tu veux quoi là, m’acheter ?
- Mais non ! Tu as plus besoin de cet argent que moi c’est tout, alors garde-le !
Il se rappela leur conversation à la piscine. Ses explications concernant son entrée dans le monde de la drogue, pourquoi elle s’était retrouvée à devoir dealer. Sa famille en situation précaire, couverte de dettes. Ses parents qui cumulaient plusieurs emplois... Non, elle avait besoin de cet argent. Pas lui.
- Si tu crois que je vais accepter alors là, tu te...
La porte s’ouvrit à la volée et Odd entra, une serviette pendant autour de ses hanches. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite que ses deux amis avaient les mains liées et se dirigea vers son armoire pour enfiler quelque chose. Ulrich et Nora s’étaient crispés à son arrivée, tentant de dissimuler leur secret entre leurs deux paumes tant bien que mal. Ils s’embrouillèrent les doigts en tentant de se refiler le contenu l’un à l’autre, mais Nora finit par l’emporter, glissant de force l’argent dans la poche arrière du pantalon de Stern. Il se tendit puis son visage vira au cramoisi. Odd haussa un sourcil en direction du couple, et Ulrich enlaça la jeune fille afin de donner plus de crédibilité à ce geste. Et pour bien d’autres raisons. Elle sourit, gage de sa victoire, puis se dégagea en douceur après avoir déposé un baiser sur sa joue.
- Allez, on se voit tout à l’heure !
- À tout à l’heure Nora...
Elle sortit de la pièce et Ulrich tomba lourdement sur son lit en lâchant un soupir. Odd n’avait pas quitté la scène des yeux. Ayant terminé de s’habiller, il referma la porte de la penderie et sortit de sa cachette. Il regarda Ulrich savourer son bonheur pendant un moment, quelque peu mal à l’aise. Il avait du mal à se retrouver seul avec lui, et pour cause : il n’avait pas été le meilleur des potes ces derniers temps, et particulièrement envers Ulrich. Il l’avait lâché comme une merde quand il était mal, et son ami avait quand même réussi à s’en remettre sans lui, ce qui ne faisait que le faire se sentir encore plus coupable. Odd alla s’installer sur son propre lit et, après quelques secondes d’hésitation, il prit la parole, avec une voix bien moins assurée que ce qu’il aurait voulu.
- Alors ? Tu sors vraiment avec Nora du coup ?
- J’en sais rien Odd, c’est compliqué.
Sa réponse avait été beaucoup plus sèche que ce qu’il pensait. Mais qu’importe. Ulrich lui en voulait encore. Et il n’avait pas envie de lui pardonner pour l’instant, il savait qu’il le ferait bien assez tôt.
- Oh. Et euh...
- Quoi ?
- Ben Yumi. T’en es où avec Yumi ?
- Je sais pas non plus, c’est compliqué aussi.
- D’accord.
Odd n’insista plus. À quoi bon, si Ulrich n’était pas d’humeur, il valait mieux ne pas persévérer. Il attendrait que son ami soit prêt à en parler. Il enfila ses chaussures puis décida de quitter la pièce.

De son côté, Nora venait de claquer la porte de la chambre d’Ulrich lorsqu’une voix familière retentit dans son dos, la faisant sursauter.
- Dis moi, ça va devenir une habitude ?
Son cœur battait à tout rompre mais elle fit un effort pour ne pas le montrer. William la narguait, un petit sourire sur les lèvres. Elle pensa d’abord à se justifier mais abandonna vite l’idée et se rabattit sur un sourire aussi. Elle n’était pas la première fille que William troublait, mais il devait admettre qu’il n’était pas peu fier d’y arriver, surtout qu’il y avait Stern en concurrence, et qu’il devait lui reconnaître un certain talent, notamment pour avoir réussi à emballer Yumi.
Nora s’en alla en lui faisant un signe de la main et il fut surprit, d’abord de lui en offrir un maladroit en retour, mais aussi par l’air qu’elle fit naître sur son visage. Se remettant vainement les idées en place, il poussa la porte de la chambre et tomba nez à nez avec un Odd contrarié qui semblait vouloir fuir tout le monde. Della Robbia manqua de le bousculer et s’engagea dans le couloir sans même un « bonjour ».
- Eh ! Odd, tu nous gardes une place au self ?
- J’y vais pas, j’ai pas faim !
William échangea un regard consterné avec Ulrich qui y répondit par un haussement d’épaules avant de le rejoindre sur le pallier de la porte, sa veste sous le bras. Dunbar grommela. Il devait parler à Odd mais il était hors de question d’éveiller les soupçons. Il s’en chargerait plus tard…
Les garçons rejoignirent le reste de la bande au self et tous avalèrent leur petit-déjeuner rapidement. Jérémie manqua de questionner Ulrich au sujet de l’absence d’Odd, mais remarquant que personne n’avait relevé, il choisit de s’abstenir aussi. Il avait suffisamment de choses à penser comme ça, pas la peine d’en rajouter. Et puis le Don Juan du groupe avait forcément trouvé une nouvelle occupation, blonde ou brune, peut-être rousse, qui justifiait cette absence. Comme toujours. Il était loin de se douter que la couleur de la chevelure de la fille qui hantait l’esprit d’Odd était bien moins ordinaire.

Yumi arriva à Kadic pendant le petit-déjeuner. Elle avait finalement réussi à se dépêtrer de ses draps bien que la perspective d’un cours de sport avec Jim ne l’enchante pas plus que cela. Balayant la cour du regard à la recherche de ses amis, elle aperçu Odd assis dans un coin et décida d’aller le retrouver.
- Hey !
- Salut Yumi.
Un silence pensant s’installa entre les deux. Yumi regrettait presque d’être venue le voir, elle avait la sensation de le déranger maintenant, mais qu’importe. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour ajouter quelque chose, des éclats de rires leur parvinrent aux oreilles. Ils tournèrent la tête dans un même mouvement et se rendirent compte que le reste du groupe venait de sortir du self et se dirigeait vers eux. Le cœur de Yumi se compressa à la vue d’Ulrich et de Nora particulièrement proches. Elle voulut encore une fois se confier à Odd et lui demander ce qu’il pensait de cette histoire, mais il se leva brusquement et partit, comme s’il avait deviné ce dont elle voulait discuter et qu’il cherchait à la fuir. Elle encaissa le coup sans trop broncher et rejoignit le reste de la bande.
Odd fonçait sur Aelita lorsque son bras fut stoppé par William.
- Faut qu’on parle !
- Plus tard !
Il tenta de se débattre pour rejoindre la fille aux cheveux roses mais William insista, l’entraînant un peu à l’écart pour pouvoir parler plus tranquillement. Il ne savait pas comment s’y prendre, à vrai dire il avait même du mal à adresser la parole à Odd tant son comportement l’avait exaspéré, mais il se devait de le faire et surtout il ne tolérerait pas que cette incartade mette en l’air la cohésion du groupe.
- Je suis sérieux Odd, là ça craint vraiment.
- Je sais. Je sais, merde ! T’avais raison d’accord ? T’avais raison ! Maintenant laisse-moi réparer ma connerie tranquille !
Il se dégagea brusquement et Dunbar n’insista plus. S’il prenait ses responsabilités, tant mieux ! Il regarda Odd prendre Aelita à part. Il les vit discuter, assez distants l’un de l’autre, relativement calmes. Ils semblaient se débrouiller plutôt bien. William soupira. Il se contenterait désormais de suivre cette affaire de loin, car il avait une autre préoccupation en tête depuis ce matin. Un petit sourire illumina son visage et il s’empressa de rejoindre les autres. La sonnerie retentit quelques temps après et il partit avec Nora et Yumi en direction du gymnase. Cette dernière fit d’ailleurs tout son possible pour éviter la nouvelle, à tel point que lorsque Nora s’installa près d’elle dans les vestiaires, Yumi n’hésita pas à lui tourner littéralement le dos, et cette mauvaise volonté commençait à exaspérer la belle africaine. Les deux jeunes femmes sortirent en même temps du vestiaire et filèrent rejoindre William qui était déjà en train de s’échauffer.
Jim avait décidé d’improviser un cours de tennis-volley, et les élèves durent former des groupes de deux. Alors qu’elle se tournait en direction de William par automatisme, quelque chose se brisa dans la poitrine de la japonaise. Celui-ci tendait déjà une main à Nora avec un sourire bien trop radieux pour qu’il ne frappe pas Yumi de plein fouet. Tout s’effondra à l’intérieur. Elle failli lui hurler dessus, mais William n’était pas Ulrich, et elle n’exigeait pas la même chose de lui. Ce qu’il venait de faire la blessait d’une autre façon, et bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle leur tourna le dos, inspirant et expirant profondément pour ne pas pleurer.
Un jour. Un seul jour. Il avait fallu un seul jour à Nora pour prendre sa place dans la bande...
Elle courut en direction des vestiaires et rangea ses affaires en vitesse dans son sac. Il fallait qu’elle parte, qu’elle parte vite...

Ce fut Aelita qui releva l’absence de Yumi à midi. William haussa les épaules et déclara simplement qu’elle avait dû rentrer chez elle après avoir cependant échangé un bref coup d’œil avec Nora. Personne n’insista et la conversation en resta là jusqu’à ce que Jérémie ne les quitte pour se rendre à l’Usine. Aelita soupira bien fort, et même s’il l’entendit sûrement, le principal concerné ne réagit pas plus que ça. Elle le regarda partir le cœur gros. Elle aurait souhaité qu’ils communiquent un peu plus tous les deux, comme avant. Elle ne savait même plus si c’était son aventure avec Odd qui l’avait éloignée de Jérémie ou si la situation avait toujours été si catastrophique mais qu’elle avait fait de son mieux pour ne pas le voir. Quoiqu’il en soit, il allait falloir que ça change, et vite. Elle ne supportait plus désormais que ses conversations avec lui se limitent à évoquer Lyoko et les problèmes qu’ils rencontraient. C’était tout ce dont parlait Jérémie, alors qu’en plus de cela, il se passait bien d’autres choses dans le groupe : l’arrivée de Nora tout particulièrement, et les non moins courantes tensions entre Ulrich et Yumi... sa propre gaffe avec Odd... comment se faisait-il qu’il ne s’aperçoive de rien ? Ou qu’il fasse comme si de rien n’était, car ces choses étaient belles et bien réelles, et chacune d’elles était une bombe à retardement qui pouvait exploser à tout moment si elle n’était pas désamorcée à temps.
Elle se mit à observer en silence Nora installée en face d’elle, assise entre Ulrich et William comme elle se trouvait il y a quelques instants encore entre Odd et Jérémie. Elle vit les regards que lui jetaient les deux garçons et elle se rendit compte également de la façon dont l’africaine y répondait. Ça aussi, c'était une sacrée bombe... à retardement bien sûr. Avant, c’était de l’influence de Yumi auprès de ces deux garçons dont il fallait se méfier, de la façon dont elle leur faisait tourner la tête. Mais Yumi avait réussi à canaliser et à freiner leurs ardeurs, seulement force était de constater que Nora avait pris sa place et Aelita craignait les conséquences de cette situation, bien plus qu’elle ne redoutait les possibles séquelles de son affaire avec Odd. Ulrich et William allaient se battre pour Nora, et l’un des deux l’emporterait, c’était certain. L’autre quant à lui serait abattu et Yumi... Bon sang, Yumi... elle ne voulait même pas y penser.
La fille aux cheveux roses se prit la tête entre les mains. Elle avait vraiment besoin d’air maintenant. La voyant se redresser pour quitter la table, le reste du groupe suivit son geste, comme s’ils obéissaient tous à un ordre silencieux. Alors même qu’ils franchissaient la porte du réfectoire, William saisit la main de Nora et tous deux restèrent un instant en retrait. Prenant une grande inspiration et sentant son cœur battre bien plus vite qu’il ne l’aurait cru, William articula :
- Ça te dirait qu’on aille se faire un ciné cet après-midi ?
- C’est ça, ton plan de drague ? Un peu cliché quand même non ?
Le visage de William devint écarlate et il manqua de s’étouffer en voulant renchérir trop vite, ce qui déclencha l’hilarité chez sa partenaire. Il était mignon après tout. Reprenant son souffle, il se passa la main dans les cheveux, un peu gêné.
- Ahem. Grillé. Ceci dit, laisse moi le temps de trouver mieux, je sais que je peux.
- Pourquoi ne pas l’avoir fait tout de suite alors ?
Un bon point pour elle. Le cerveau de William se mit à fuser, mais il ne trouva pas de meilleure excuse que la vérité. Il allait devoir sortir sa dernière carte, surtout que tout le monde s’était arrêté et les fixait au loin.
- En fait j’ai voulu sauter sur t... l’occasion avant que quelqu’un d’autre ne s’en charge.
- C’est absurde, j’ai pas tant de prétendants que ça !
- Nora ?
La voix d’Ulrich dans son dos la fit frissonner. Le samouraï avait été intrigué dès le début par le comportement de William, qui devenait beaucoup trop proche de Nora à son goût. Et quand il les avait vu seuls tous les deux en train de discuter, il avait sentir venir le coup fourré. Car malgré tout, il se méfiait du personnage, qui avait toujours eu la fâcheuse manie de convoiter tout ce qu’il possédait. Et il avait raison d’avoir peur de William.
- Oui Ulrich ?
- Je voulais savoir si euh... tu avais quelque chose de prévu cet aprem ? Je me disais que, je sais pas, on aurait pu aller se balader, tranquillement... discuter.
Nora se figea et une sensation étrange lui comprima la poitrine. Puis un autre sentiment prit le dessus quand elle comprit le pourquoi de tout cela. William avait calculé son coup, il savait qu’Ulrich voulait l’inviter ! Elle s’infligea une claque mentalement. Quelle conne. L’africaine fusilla Dunbar du regard et se tourna vers son ami, embarrassée.
- Je suis vraiment désolée, je viens de dire oui à William pour un ciné...
- Oh…
Il attendit un instant, espérant le cœur gros qu’elle lui proposerait de venir avec eux, afin que ça le conforte dans sa folle idée que cette sortie n’était pas un rencard. Mais elle n’en fit rien. Au contraire, elle remua davantage le couteau dans la plaie.
- Je pense que tu devrais aller voir Yumi... Tu as plus besoin de discuter avec elle ces temps-ci.
Ulrich, qui fixait déjà le sol d’un air dégoûté, eut un sursaut dédaigneux et renifla. Bien. Maintenant elle voulait carrément qu’il se remette à courir après Yumi, super. Quand à William, son regard était clair. Il rappelait à Ulrich – et Lyoko en était témoin – qu'il avait toujours eu la plus grosse épée. Il leur tourna le dos sans rien ajouter d’autre, il avait besoin de se retrouver seul pendant un moment pour faire le point. Personne ne tenta de le suivre de toute façon. Il alla se promener dans le parc, puis finit par s’asseoir au pied d’un grand arbre, avant de se prendre la tête entre les mains.
Il avait vraiment eu une idée stupide, merdique même, en se disant que s’il séduisait une autre fille, il ferait revenir Yumi... Notamment car il n’avait pas envisagé l’idée que cette nouvelle fille puisse le charmer elle aussi.
Odd et Aelita regardèrent Ulrich s’éloigner. La fille se sentit immédiatement très triste pour lui. Elle était persuadée qu’il aurait été plus à même de convenir à Nora, mais qu’importe. Odd aussi grommelait dans sa barbe en voyant ça, les mêmes pensées lui traversant l’esprit. C’était du grand n’importe quoi, Ulrich ne méritait pas ce qui lui arrivait. Ce matin encore, il aurait juré que Nora l’aimait, et maintenant voilà qu’elle se cassait avec William. Sans compter que cet abrutit jouait sur un double tableau... Alors ça, il allait l’entendre lui aussi. Il se tourna vers son amie prêt à exprimer toute la colère que cette vision lui donnait, mais se tut avant d’attaquer le sujet. Ils avaient d’autres soucis.
- Je... je t’avoue que je sais pas trop par où commencer Aelita. J’ai vraiment été con.
- On l’a été tous les deux.
Elle eut un pauvre sourire puis posa sa main sur son bras, compatissante. Elle aussi avait été idiote. Il y avait déjà eut de nombreux petits flirts entre eux auparavant, mais tout allait très bien, ce n’était qu’un petit jeu innocent. Il n’y avait jamais eu de malentendus là-dessus, et ils s’en étaient rendus compte en simulant une relation pour cacher leur secret aux yeux d’Hervé et Nicolas, leur pseudo couple ne tiendrait jamais la route... Alors pourquoi avaient-ils essayé malgré tout, cela elle l’ignorait. Mais elle estimait que maintenant, le mieux à faire était de tourner la page, et de s’assurer que ceci n’entache pas leur amitié. Ce qui n’allait pas être évident, puisque cette histoire semblait avoir affecté Odd plus que ce qu’elle aurait cru.
- Oui mais surtout moi... Je suis tellement désolé Aelita, c’est moi qui t’ai embrassée, c’est moi qui t’ai entraînée là dedans. C’est moi le coupable.
- Peut-être... mais j’aurais jamais dû te laisser faire. C’est de ma faute aussi.
Ils se regardèrent un moment, puis elle lui ouvrit grand les bras et il consentit à lui faire un câlin. Il eut peur un instant que ceci lui redonne envie d’être avec elle plus qu’un simple ami, mais il n’en fut rien. Il la serra fort, comprenant à quel point leur broutille de la veille l’avait affecté. Elle lui avait vraiment manqué, et il avait décidément du temps à rattraper avec elle en tant qu’ami, et rien d’autre. Il se rendait compte qu’il aimait vraiment Aelita, il l’aimait plus que si elle était une simple fille qu’il aurait croisée et décidé de séduire. Il avait eut tort de croire qu’elle aurait pu être cette fille-là sans que ça n’affecte leur relation. Quant aux raisons qui l’avait poussée elle dans ses bras, il préférait ne pas les savoir.
Ils relâchèrent leur étreinte puis il constata qu’elle avait les larmes aux yeux. Elle renifla et s’essuya, souriant pour faire bonne figure.
- C’est pas ce que tu crois. C’est juste que ça serait tellement plus simple si c’était comme ça avec Jérémie aussi.
Jérémie. La mention de ce prénom fut comme un électrochoc pour Odd. C'était vrai, en plus de leur amitié, il y avait Jérémie entre eux. Bon sang mais quel crétin ! Ce n’était pas lui qu’elle voulait, il n’avait été qu’un moyen pour elle d’obtenir un peu de l’affection que Jérémie ne lui donnait pas. Il s’administra mentalement plusieurs baffes, puis agit pour la première fois depuis longtemps de la meilleure façon qu’il soit.
Il envoya Aelita à la reconquête de son Einstein.

De son côté, lorsqu’Ulrich sonna à la porte des Ishiyama, il se demanda une nouvelle fois ce qu’il faisait là et pourquoi il était venu. Après avoir erré comme une âme en peine dans le parc une bonne partie de l’après-midi, il avait décidé de suivre les conseils de Nora, n’ayant rien de mieux à faire. Il n’eut cependant pas le temps de se poser davantage de questions car déjà il entendait un bruit de pas derrière la porte. Yumi ouvrit de façon mécanique et elle se figea en se rendant compte que la personne qui venait lui rendre visite était Ulrich. Puis immédiatement après, elle ne résista pas à l’envie de pousser une gueulante, s’étant retenue tout au long de la journée.
- Qu’est-ce que tu fous là !?
- Bah, je suis venu te voir, mais vu l’accueil j’aurais pas dû me donner cette peine...
Ulrich n’avait pas envie de faire des efforts. Il s’était déjà déplacé jusque chez elle et ce premier pas devrait être suffisant aux yeux de Yumi, et pourtant ! La colère monta en un rien de temps chez lui. Non mais pour qui elle se prenait ! Il lui offrait une occasion en or sur un plateau pour qu’ils fassent la paix et même après ça elle le remballait comme une merde !
- Pourquoi t’es là ? Nora est occupée ailleurs ?
Il encaissa le coup avec difficulté. C’en était trop. Nora voulait le renvoyer vers elle, et maintenant elle-même voulait le renvoyer vers Nora. Tout ça commençait à sérieusement l’agacer. D’abord William qui faisait semblant qu’il était son ami pour ensuite lui prendre Nora, ensuite Nora qui faisant semblant de l’aimer pour ensuite se barrer avec William. Et maintenant Yumi, qui se contentait de le jeter une énième fois malgré ses efforts, prouvant par la même occasion qu’elle n’en avait jamais rien eu à foutre de lui.
- Mais merde Yumi, je suis venu te voir toi d’abord, pourquoi tu ramènes tout à Nora ?
- Parce que ça crève les yeux que tu voudrais être avec elle, alors va-t'en !
- Et toi tu crèves de jalousie ! De toute façon c’est toujours pareil dès qu’on porte de l’attention à quelqu’un d’autre que toi, tu pètes un câble !
- Mais, je te permets pas de...
Alors qu’elle allait terminer sa phrase, Yumi s’arrêta en plein milieu en se rendant compte de ce qu’il insinuait et en comprenant qu’elle ne ferait que s’enfoncer en continuant à parler avec lui. Elle ne voulait plus le voir. Son sang ne fit qu’un tour, et elle empoigna Ulrich pour ensuite le pousser vigoureusement en arrière, cherchant à le chasser de sa maison.
- Dégage... ! Casse-toi Ulrich ! Dégage !
Le samouraï se laissa bousculer dans un premier temps, abasourdi. Puis il se dégagea brutalement de son emprise et entreprit de partir seul, de son plein gré. Il s’arrêta cependant au bout de quelques marches, et il constata en se retournant qu’elle était toujours là, aucune émotion visible sur le visage.
- Tiens, joyeuse Saint-Valentin.
Il lui lança un paquet qu’elle attrapa par réflexe, sous le choc. Puis elle trembla en sentant le papier sous ses doigts, le joli nœud noué autour, la petite étiquette avec son prénom... Elle se mit à respirer de plus en plus vite et à avoir de plus en plus chaud. C’était mercredi qu’il aurait dû lui offrir ça, pas maintenant. Ulrich sentit tout à coup un objet percuter sa tête et se passa douloureusement la main dans les cheveux. Le cadeau tomba à ses pieds, expliquant par la même occasion le coup qu’il venait de se prendre.
- J’en veux pas ! Donne ça à ta nouvelle copine plutôt ! Moi tu m’achèteras pas, mais je suis sûre que Nora sera ravie.
Ulrich ne réagit pas, et ne toucha pas non plus au paquet. Il referma le portail machinalement et continua sa route jusqu’à Kadic sans ajouter un mot. Plus rien ne lui importait. Il avait tout foiré, et avec les deux filles. Il ne lui restait rien d’autre. Yumi avait peut-être raison… Il aurait sûrement dû offrir ce cadeau à Nora.

Nora d’ailleurs, de son côté, avait passé un merveilleux après-midi avec William. Ils s’étaient bel et bien rendus au cinéma, mais celui-ci avait été fermé quelques jours plus tôt pour cause de rénovation et ils avaient alors décidés d’aller se promener ailleurs, ce qui était un meilleur plan aux yeux de la belle africaine. Ils avaient été faire un tour dans le parc, puis avaient fait une escale dans un café. William lui avait offert un chocolat chaud, ce qui l’avait fait sourire. S’ils avaient été en été, elle aurait parié qu’il lui aurait payé une glace. Elle sourit en réalisant cela.
- À quoi tu penses ?
Elle s’arrêta de marcher, regardant la nature environnante, le Soleil qui se couchait au loin derrière quelques nuages roses et orangés. C’était presque trop beau pour être vrai. Elle n’avait pas demandé une carte postale pour sa sortie avec William. Il n’en avait pas besoin.
- Je me disais que c’était vraiment cliché comme sortie. Mais que c’était génial quand même.
- Cliché hein ?
- Bah oui. Le gars invite la fille, ils sortent ensemble, il lui paye un truc…
- Et après ?
Elle rougit. Lui jeta un regard qui en disait long. Elle n’avait pas besoin de lui faire un dessin. Ils savaient tous les deux ce qui risquait d’arriver. Comme pour confirmer ses dires, il s’approcha dangereusement d’elle et elle retint sa respiration, sentant ses jambes vaciller. Elle ne savait plus ce qu’elle faisait là. Elle savait juste qu’elle avait passé un après-midi formidable et que même si tout cela lui semblait fou, elle était prête à se laisser aller. Et au diable les conséquences.
Elle ferma les yeux, et sentit quelque chose sur son visage qui n’était pas ce qu’elle attendait. C’était mouillé, certes. Et ça recommençait mais ça ne visait pas vraiment l’espace escompté. William et Nora levèrent la tête vers le ciel d’un même mouvement. Des nuages plus violacés avaient fait leur apparition et la pluie commençait à pointer le bout de son nez. Ils se figèrent un instant, ne sachant trop que faire. Rester et finir ce qu’il avait tenté de commencer ? Partir ? Le temps décida pour eux. Ce qui avait commencé par de simples petites gouttes inoffensives se transforma bientôt en un flot imposant et William et Nora durent battre en retraite, s’abritant sous un arbre qui avait l’air asse robuste pour supporter la tempête.
L’africaine éclata de rire soudainement.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Si ça, ce n’est pas cliché ! Tu excelles là dedans ma parole, même la météo tu l’avais calculée !
William sourit aussi, sa bonne humeur était communicative. Être avec Nora était rafraîchissant, et dans tous les sens du terme. Il ne pouvait s’empêcher de la dévorer du regard. Ses cheveux, ses sourcils, ses yeux… la ligne de son nez, la courbe de sa bouche. Il suivit lentement des yeux le périple d’une goutte qui venait de couler sur sa joue pour glisser sur ses lèvres. Il ne résista plus et l’embrassa sans attendre.

Ulrich reçu un texto de Jérémie un peu plus tard, de même que les autres. N’étant pas loin de l’Usine et étant pressé de se battre pour se changer les idées, il était arrivé trop vite sur place. Il allait attraper une des cordes lorsqu’il entendit des voix dans son dos. Sans trop savoir pourquoi, il recula subitement et se cacha dans l’ombre afin d’observer les nouveaux arrivants. William et Nora venaient de faire leur entrée sur place. Et vu le baiser langoureux qu’ils échangèrent, ils avaient sûrement passé l’après-midi à s’entraîner. Ulrich en eut presque des nausées et le vertige. Tâtonnant autour de lui, il s’assit dans un coin et les regarda descendre puis prendre l’ascenseur, restant cloîtré dans le noir un long moment. Il ne savait même plus quoi penser. Tout cela allait trop vite, c’était forcément un cauchemar.
Finalement, il entendit de nouveau des bruits de pas et aperçut Odd qui arrivait. La vue de son ami lui apporta un peu de réconfort, mais moins que ce qu’il espérait. Après tout, ils étaient encore quelque peu brouillés tous les deux. Odd se rendit compte de sa présence malgré l’obscurité et s’arrêta près de lui, attendant qu’il se relève.
- Bah alors, tu viens pas ?
- Si, j’arrive.
Ils sautèrent tous les deux dans le vide en même temps et entrèrent dans le caisson sans grande conviction, chacun redoutant ce qu’ils trouveraient en bas. Alors même qu’Ulrich s’apprêtait à abaisser le levier, Odd l’interrompit, posant une main sur son bras.
- Ça va comme tu veux vieux ? T’es sûr ?
Il obtint un soupir en guise de réponse, et failli regretter d’avoir ouvert la bouche, cependant il n’avait pas pu s’empêcher de trouver le comportement d’Ulrich inquiétant. Heureusement pour lui, le samouraï continua. Il avait besoin de parler, et quelque part Odd avait toujours su l’écouter, du moins quand ils ne jouaient pas au jeu de plus con.
- Non, ça va pas. C’est la merde. Mais faut bien faire avec.
- Comme tu dis.
Un petit silence s’installa. Odd devinait sans mal les problèmes de son ami et malheureusement, il n’avait aucune solution miracle à lui proposer. Ulrich ne savait pas ce qu’il pouvait y avoir de merdique dans la vie de son ami, mais ne pouvait que compatir. Il posa les yeux sur Odd, et tenta de sourire pour faire bonne figure, sans vraiment y parvenir Tous deux n’étaient pas beaux à voir.
- Ça va toi ?
- Ouais ouais.
Ils échangèrent un nouveau regard puis Odd finit par lui tendre une main amicale, qu’Ulrich serra avec plaisir. Il était plus que temps de faire la paix. Ils s’apprêtaient à descendre lorsqu’ils furent de nouveau arrêtés par une autre voix. Yumi venait d’arriver. Ils retinrent l’ascenseur jusqu’à ce qu’elle entre et enfin tout le monde se retrouva dans le laboratoire.
Odd parcouru la pièce d’un regard un peu anxieux. Il ne pouvait s’empêcher de fixer Aelita et Jérémie, mais il ne vit rien qui pouvait témoigner d’un rapprochement quelconque entre eux. Au contraire, ils avaient l’air plutôt sérieux et concentrés, et il n’arrivait pas à savoir s’il devait trouver cela rassurant ou pas. Jérémie se tourna vers son auditoire, mettant fin à l’attente de tout le monde.
- Bon, vous allez plonger tout de suite. Je vous expliquerais le programme après. Mais je vous ai préparé quelques surprises.


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LouRiddle MessagePosté le: Jeu 19 Fév 2015 20:53   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Aelita, Ulrich et Yumi furent bien virtualisés ensemble, mais pas à l'endroit prévu, c'est à dire, non pas l'Arena mais apparemment en plein milieu du labyrinthe grisâtre. De fait, ils s'attardèrent sur ce problème avant même de constater l'autre changement majeur qu'ils avaient sous les yeux.
- Hé, pourquoi on est ici ? demanda Yumi.
- Ils ont changé les règles on dirait. C'est de pire en pire.
- Je vois.
- Hé, moi je vois ce que tu es devenu ! taquina Aelita.
Les trois s'observèrent alors plus attentivement. En fait, leur tenue virtuelle n'avait aucunement changé, mais les teintes de couleur n'étaient plus les mêmes : Ulrich avait viré à l'orangé, Yumi au jaune avec des filaments marrons, et Aelita au bleu-vert, cheveux inclus, avec des teintes de gris. Cette dernière modification était particulièrement louche.
- Ne vous attardez pas sur le physique. Ce qui compte c'est surtout que ça va rééquilibrer le combat. Laissez-moi vous détailler les changements pendant que je virtualise les autres...

Odd, Nora et William apparurent eux aussi dans une salle du labyrinthe. Ici, seul le félin avait changé de nuances colorées, le violet laissant place au bleu nuit.
- Nora et William, désolé pour vous, mais comme je n'avais pas l'habitude de toucher à vos avatars virtuels et qu'on manque de temps...
- Pas de soucis vieux, lança William. De toute façon nous, on aime bien la glace.
Nora confirma. William était-il son âme sœur, visible jusque sur Lyoko ?
- Mais du coup, qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-elle. Quelqu'un est capable de s'y retrouver ?
Elle fit un pas, et un clic retentit. Deux secondes plus tard, la totalité des plate-formes de la salle s’effondrèrent, excepté une petite carrée au centre – là où les Lyoko-guerriers se retrouvaient désormais coincés.
- Ah ouais, d'accord, lâcha William.
- Bon... ça me laisse le temps d'expliquer sa mise à jour virtuelle à Odd... constata Jérémie, amer.

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Jérémie était légèrement troublé. Il faisait le point sur la situation après avoir fini d'expliquer à Della Robbia ses modifications. La situation en question donc, n'était guère favorable à son camp, et plus les jours passaient, plus elle empirait rapidement car leurs ennemis s'installaient de plus en plus. Ses troupes avaient déjà prouvé qu'elles faisaient le poids face aux monstres d'en face, et les modifications apportées à leur équipement étaient surtout là pour ne pas que cet équilibre soit perdu, notamment si l'homme de fer intuable revenait.
Mais le problème était le contrôle du terrain. Et à ce niveau là, ça devenait catastrophique. Déjà que le gazage avait été particulièrement fourbe et imprévisible... de plus en plus de pièges étaient installés et Jérémie avait depuis longtemps perdu tout contrôle sur Carthage. Il ne pouvait rien anticiper.
Pourtant, Belpois avait un joker. Il le savait. Un truc qui ne datait même pas de ses travaux récents, mais qui avait été prévu dans le cas où Jérémie – malgré sa trouille – avait à intervenir lui-même sur Lyoko pour achever X.A.N.A. À l'époque, il s'était inspiré d'un film que tout geek qui se respecte a déjà acheté en DVD. Joke. Que tout geek avait déjà piraté sur internet. Il n'avait pas voulu l'installer quand il était retourné sur Lyoko pour William, mais là, il n'avait plus le choix.
Il ordonna au seul groupe qui pouvait encore le faire de ne pas bouger avant son signal, car il y avait sans doute un piège non loin. Puis il se leva de son siège. Il avait pris sa décision davantage en se basant sur le fait que pour une fois, Odd ne serait pas le seul à faire le beau devant Aelita, plutôt qu'en tant que sacrifice nécessaire pour sauver le monde, mais nous parlons d'un adolescent.

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Jérémie apparût au centre des plots d'embarquement de l'ancien vaisseau virtuel. Comme il s'en doutait, la distorsion qui modifiait aléatoirement les coordonnées de la virtualisation qu'ils avaient mis en place ne fonctionnait pas sur cette ancienne zone particulière qui était déjà elle-même conçue comme téléporteur.
Il avait un peu changé depuis le look petit elfe des bois. Drapé dans un long manteau noir, lunettes de la même couleur, il ressemblait au final fortement à Richard, les centimètres en plus, le chapeau en moins.
Peu de temps après, trois hommes apparurent sur les plots d'embarquement autour de lui. Chemise blanche, costume-cravate noir tirant sur le vert, lunettes inévitablement pareilles à celles de Jérémie mais avec des reflets rouges, ils avaient en plus chacun droit à une oreillette. Malgré ce conformisme matériel, leur physique différait tout de même, ce qui montrait qu'il ne s'agissait pas du même programme lancé trois fois.
- On y va, ordonna Jérémie.
Les quatre sautèrent, pour atterrir directement sur la plate-forme de l'ascenseur. Jérémie savait qu'ils pourraient être dans l'Arena en à peine quarante secondes d'ici, prenant tout le monde de vitesse. C'est ce qui se produisit : ils arrivèrent en vue de la salle et s'arrêtèrent. Dedans semblait désormais se tenir un mini-réacteur nucléaire. Parfait, cela serait encore plus facile que prévu.
Belpois sortit deux pistolets semi-automatiques, tandis que ZombieJim se téléportait entre lui et le réacteur, muni de son propre pistolet et de lunettes noires. Il y eu un bref échange de tirs, mais la copie du professeur d'E.P.S s'enfuit avant de se faire toucher, en constatant les forces en présence. C'est donc dans le réacteur que Jérémie logea quatre balles, ce qui eut pour effet de déclencher la fermeture d'urgence de l'Arena qui se referma sur elle-même. Pendant ce temps Jérémie avait lâché une arme et levé sa main libre devant lui pour arrêter les balles de la copie de Morales, mais quelque chose ne fonctionna pas et il fut dévirtualisé.

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Jérémie quitta le scanner, dégoûté. Il avait oublié que l’Élu n'avait pas tous ses pouvoirs avant de mourir une première fois. Quel idiot. Mais au moins, il avait porté un sacré coup à ses ennemis, et de surcroît, sa troupe était toujours là, normalement.
Il remonta au labo. Les programmes Brown, Smith et Jones étaient effectivement encore sur place, et pour le moment, ils ne bougeaient pas. Un nouvel ennemi peut-être.
- Vous pouvez bouger, lança-t-il aux adolescents qui attendaient toujours. La plupart des pièges devraient être hors d'état.

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L'Agent Smith fixait l'endroit où Jérémie s'était fait trouer la peau.
- Aucune importance.
- Nous avons le nom de notre prochaine cible, informa Jones, le plus grand des trois.
- Elle s’appelle Aelita, fit Brown.
- Il faut lancer les recherches, ordonna Smith.
- On a déjà commencé, répliqua Jones en se retournant.
Les trois hommes en noirs quittèrent alors les lieux rapidement.

Odd, William et Nora étaient sceptiques sur la révélation de Jérémie.
- C'est génial Einstein, mais ça ne fait pas revenir le sol pour autant.
En effet, même sain et sauf, le groupe restait toujours entouré de vide, et ses membres restaient donc globalement aussi utiles que des morts.
- Ah oui. Eh ben... débrouillez-vous !
William soupira. C'était pas gagné. Nora serra les poings.
- Le tout pour le tout alors.
Elle attrapa un bras de chaque garçon.
- Yuki-onna !
Et les trois disparurent, au milieu d'une fine brume.

Harry se trouvait en-dessous de l'astre, visiblement agacé. Il n'aimait pas la tournure que prenait la situation depuis que Richard était passé lui dire que le réacteur avait explosé. Il leva la tête. Il ne pouvait pas se permettre trop de dépenses.
Les filaments noirs s'agitèrent brutalement, et deux personnes se retrouvèrent aux côtés de l'humanoïde : John et Richard.

- Déjà ? lança l'homme de fer, blasé.
- C'est juste pour être là au cas où pendant mon absence. À vous deux vous ne devriez pas craindre grand-chose... en admettant que vous restiez ensemble cette fois.
Hochement de têtes. C'était loin d'être infondé.

Yumi, Ulrich et Aelita de leur côté savaient parfaitement comment tirer avantage du fait que la plupart des pièges du secteur étaient foutus. Comme Jérémie l'avait dit à la japonaise, ses éventails avaient désormais « le tranchant de la faucille » afin que plus personne ne puisse ne les voler en pleine action à part elle-même, mais il y avait aussi ajouté « la puissance du marteau, parce que ça fait plus moderne », ce qui signifiait que lorsqu'un des projectiles serait bloqué par un obstacle solide, ils ne seraient pas renvoyés, mais démoliraient eux-même l'obstacle en question.
Cette déclaration de Jérémie s'en était suivie d'un bref échange sur fond idéologique, Yumi rappelant que ce n'était pas parce qu'elle était asiatique qu'elle était communiste et que le jaune n'était pas du rouge.
Toujours était-il que, loin de s’embarrasser de chercher le plan des lieux pour trouver leur chemin, le groupe avait plutôt opté pour aller tout droit, dans la bonne direction, et de détruire tout obstacle se dressant devant entre-temps, Yumi pouvait faire un trou d'une largeur suffisante dans les murs en trois ou quatre lancers. Ce n'était pas ni d'une rapidité, ni d'une discrétion extrême, mais c'était toujours mieux que d'être paumé.
La japonaise se mit en position, prête à éclater la structure suivante. Mais le mur gris explosa tout seul.
- Hé, je suis de plus en plus douée, plaisanta-t-elle. Hé, mais c'est qui ça ?
Le programme Brown venait d'émerger du trou.
- Du renfort. Un programme de ma conception. Ce n'est pas un ennemi, rassura Belpois.
Les Lyoko-guerriers se détendirent. Quelques secondes après, alors que l'Agent n'avait pas bronché, sept détonations se firent entendre. À la fin de celles-ci, Ulrich et Yumi avait été abattus.
- Quoi !?
Les deux autres Agents apparurent au détour d'un des accès conventionnel de la salle de taille moyenne, armes en main. L'ange rose désormais vert était totalement pris au piège, surtout que Brown venait de dégainer lui aussi. La situation n'était déjà pas très claire, mais il fallait qu'à ce moment là, trois fées et un monstre sans jambes débarquent dans la pièce par l'accès opposé à Smith et Jones, ajoutant de la confusion à la confusion.

«
Ordre vous est donné de vous replier sur le champ. »
Harry venait d'envoyer son message. Il se mit alors à battre légèrement des ailes avant de descendre à vitesse réduite le long du puits de la salle du cœur, laissant là John et Ronald. Les deux sbires s'assirent au bord de la plate-forme, en-dessous de la supernova.

- Au final, tout ne s'est pas nécessairement passé comme prévu, commenta John, qui n'ignorait rien des derniers événements.
- C'est vrai. Mais au fond nous avons dû nous lancer dès le début, il est normal de commettre de modestes bévues.
- Ce qui est cool, c'est qu'étant mort le premier, c'est toi qui a tout pris.
- Petit con.

John s'allongea, regardant l'astre.
- De toute façon, ce n'était qu'un sursis...
- Je vois ce que tu veux dire. Nous sommes condamnés à la brièveté depuis le début. Je le regrette, nous avions du potentiel.
- Qui sait... peut-être que nous parviendrons à mettre cette rencontre à profit plus tard ? Dans une autre vie.

L'homme de fer hocha la tête.
- Faisons ça.

L'arrivée des nouveaux contraignait Brown à repartir par le trou qu'il avait lui-même fait, mais Aelita soupçonnait qu'il attende derrière, elle ne s'y risqua donc pas, bien qu'encerclée encore plus qu'avant.
- Okay les gars, fini de jouer maintenant. Tout l'monde va s'calmer et se laisser gentiment démolir la gueule, balança le monstre rouge qui lévitait.
Il décroisa ses immenses bras, visiblement prêt à attaquer. Derrière lui, une des trois fées – munie d'un arc – faisait déjà tendre la corde de son objet. Mais brusquement, les quatre affichèrent une expression étonnée. La corde de l'arc s'était relâchée.

- Pff... ne bougez pas d'ici. Nous allons revenir, annonça le seul qui avait une cape et non des ailes.
Ils repartirent aussi vite qu'ils étaient entrés, par le même chemin. L'Agent Brown apparût alors derrière les deux autres.
- Mais où sont-ils ?
Il n'eut pas de réponse étant donné qu'Aelita s'était précipitée vers le trou qu'il avait crée, constatant qu'il n'y était plus pour le garder. L'Agent Jones fit un bond qui le propulsa devant elle, l'accès à la sortie dans son dos. Elle lui rentra mollement dedans, surprise. Il l'attrapa par le cou et la plaqua immédiatement contre le mur.

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- Pas un ennemi hein ? lâcha Ulrich à Jérémie en remontant au labo.
Belpois ne répondit même pas, trop paniqué à l'idée d'avoir libéré un programme dangereux. La première étape, dans ce genre de cas, était la perte de contrôle de l'entité. Et le collégien avait eu le temps de constater qu'il n'arrivait pas à le désactiver. Il tenta de réfléchir, de comprendre pourquoi les Agents agissaient ainsi. Des Agents qu'il avait crée pour combattre X.A.N.A...
- Ah, d'accord, fit-il.
Il était rassuré car il possédait désormais une explication rationnelle. Rassuré. Un peu.

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Aelita n'arrivait même pas à envoyer un Champ de force, puisque le colosse l'avait plaquée sans retenue contre le mur avant de l'écraser au sol et de s’asseoir sur son dos, afin de l’immobiliser. Elle sentit quelque chose piquer sa jambe droite. L'Agent Smith parla :
- Qu'il me soit permis de vous expliquer de qui nous amène, miss. Nous comptons sur vous pour nous fournir des renseignements à propos d'un certain X.A.N.A.
Jérémie frissonna depuis la régie. Ils l'avaient vu alors.
- Ne dis rien. Moins ils en savent, mieux c'est pour le principe de précaution, conseilla-t-il alors à Aelita.
L'Agent Smith attendit patiemment pendant une bonne minute.
- Pourquoi est-ce que le sérum a échoué ? demanda-t-il à Jones.
- Peut-être parce qu'on ne pose pas les bonnes questions, répondit Brown à sa place.
Smith ôta ses lunettes, se frotta les yeux et les remit en place.
- Vous me décevez beaucoup, miss.
Il sortit son arme et lui tira une balle dans la tête. Elle fut dévirtualisée immédiatement.
- Elle a son compte... fit l'Agent Brown.
Mais l'Agent Jones se releva précipitamment. De là où Aelita venait d'être tuée était en train d'apparaître des monstres de X.A.N.A. Un Blok, un Kankrelat, un Rampant... puis un Krabe, un Frelion et une Tarentule.
- Le voilà enfin, constata Smith.
- Ordre d'attaquer, lança Jones.
Les trois Agents démolirent rapidement les troupes adverses avec leurs armes, d'autant que ceux-ci étaient groupés. Seul le Frelion eut le temps de bouger avant d'exploser. De bouger, pas de tirer.

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- Tu m'expliques ? questionna Ulrich.
- Ben, à la base, ces programmes sont là pour lutter contre X.A.N.A. Or comme je vous l'ai dit, j'ai ajouté un pouvoir à Aelita qui fait que lorsqu'elle est dévirtualisée – vu que ça lui arrive souvent – des monstres apparaissent pour la venger. C'est pour ça que les Agents l'ont attaquée.
- En gros, le même genre d'erreur que pour la Marabounta.
- Exactement.
Jérémie reporta son attention sur les écrans, songeur. Certes, ça ne s'était pas passé comme il le voulait mais la prochaine fois qu'il irait sur Lyoko, ce serait différent.

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La brume s'agglutinait au niveau d'une des sorties de la salle qui s'était effondrée. Elle disparut soudain, et Odd, William et Nora réapparurent dans le couloir sombre qui s’arrêtait au bord du précipice.
- C'était long... mais j'ai réussi ! s'exclama Nora.
- Bien joué ! félicita William.
Odd n'était pas aussi joyeux, ce qui tranchait avec son caractère habituel.
- Ne traînons pas ici. Les couloirs sombres, on a déjà donné pas vrai ?

- Trop tard.
Une roue de lumière apparût soudain juste devant eux, leur fonçant dessus. Si William et Nora se firent dévirtualiser sur le coup, Odd avait davantage de réflexes, et sauta à temps pour éviter.
- Flèche laser !
Il mitrailla le couloir sombre. Il avait simplement oublié de songer que le projectile précèdent, lancé comme un boomerang, allait revenir de derrière. Il se fit faucher à son tour.

- Au revoir, déclara l'Agent Smith en rangeant son arme fumante.
Mais sa mine satisfaite se renfrogna vite.
- Je n'ai pas l'impression que la mission soit un succès.
- Pourtant on a un bon informateur, réagit l'Agent Brown.
- Et merde... lâcha Smith en grinçant des dents.
- On a peut-être un problème, intervint Jones.
En effet, un humanoïde aux ailes d'anges venait d'entrer dans la pièce.
- Ce n'est qu'un humain... constata Jones qui s'en voulait peut-être d'avoir alerté ses collègues pour si peu.
L'humain se mit alors à battre fortement des ailes, ce qui eut pour effet de propulser les trois Agents contre le mur vu la puissance des rafales. Smith cassa ses lunettes.
- Je vais prendre plaisir à vous voir mourir... grogna-t-il en se débarrassant du reste de ses verres et en se jetant sur son adversaire une fois la tempête finie.
Le liquide violet qui coulait des mains d'Harry se mit alors brusquement à s'animer, formant des chaînes d'ombres qui capturèrent rapidement l'Agent Smith et l'entraînèrent vers l'ange qui attrapa son énorme ombrelle. Sans même la déplier, il transperça Smith qui disparût.
Brown et Jones se regardèrent brièvement, puis... s'enfuirent. Quelques secondes plus tard, Jérémie en repris le contrôle et les supprima lui-même.

Harry se posa derrière John et Ronald.

- 'Pas trop tôt, fit l'homme de fer.
- Ils étaient plus que prévu.
- Moi j'aime bien. Les imprévus je veux dire
, souligna John.
- Ne dis pas de bêtises, c'est comme ça que tu es mort, objecta Ronald. Les conneries deviennent vite un engrenage.
- Tu m'uses John
, informa Harry. Retournez donc dans les abysses de la supernova.
- Tu as fini de placer tous tes pions sur l’échiquier au moins ?
- Regarde par toi-même.

John fit plus attention à la douzaine de silhouettes qui se trouvait autour de l'Astre.
- Oh, réagit Ronald avant lui. Une vraie bataille pour l'espoir.
Et il disparut, réintégré comme d'autres à son emplacement originel. John salua Harry.
- See you on your funeral.
Et il se changea en filaments à son tour.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Tout le monde sortit de l’Usine épuisé, mais avec un bon espoir pour le lendemain. Yumi s’en alla comme à chaque fois à mi-chemin, après avoir salué le groupe de la main. Elle ne put s’empêcher d’adresser un dernier regard à Ulrich, qu’il ne voulut pas voir. Elle accéléra le pas dès qu’ils eurent disparu de son champ de vision, courant se protéger chez elle. Elle passait le perron lorsque son regard fut attiré par un éclat brillant sur le sol. Elle se pencha et ramassa le paquet, le cœur serré.
Pendant ce temps, Nora s’était rendu compte des tensions entre le couple et se résigna à abandonner son nouveau copain pour aller prêter main forte à Ulrich. Elle sentait qu’il avait désespérément besoin d’aide et elle ressentait aussi une sorte de culpabilité à aller si bien. Elle s’approcha doucement de lui et passa un bras sur ses épaules.
- Hey, salut toi…
- Va-t-en !
- Pardon ? Ulrich qu’est-ce qui ne va pas ?
Il prit ses deux mains et les rejeta au loin avec un regard haineux mais triste. Jamais elle ne l’avait vu comme ça. Et puis elle su de quoi il était question. Sans comprendre comment il avait fait pour s’en rendre compte, car elle avait tout fait pour que rien ne transparaisse vis-à-vis de ce qu’il s’était passé entre elle et William. Elle tenta encore une fois de le toucher mais il réagit comme si elle l’avait brûlé, alors elle serra ses bras contre elle, blessée aussi. Ulrich ne voulait même plus la voir. Il ne voulait pas de sa pitié maintenant. Surtout pas.
- Mais Ulrich je comprends pas…
- Ça va te fatigue pas. De toute façon j’ai l’habitude qu’on préfère William.
Elle resta étourdie face à cette dernière pique, comme s’il venait de la gifler. Comment il avait su ? Stern lui tourna le dos en lui répétant encore une fois de partir, bien que ce soit lui qui soit en train de s’éloigner avec Odd en guise de soutien moral. Elle le regarda partir puis senti William se rapprocher d’elle et essayer de la réconforter. Elle secoua la tête, se dégageant de son étreinte. Qu’avait-elle fait ?

Ulrich abandonna son colocataire lorsqu’ils aperçurent les bâtiments de l’internat. Il n’avait pas envie de rentrer. Pas tout de suite. Et il aurait bien voulu fumer un joint d’ailleurs, malheureusement sa dealeuse était une traîtresse et il ne savait pas vers qui d’autre se tourner. Il soupira, fit un signe de la main à Odd et lui souhaita bonne nuit.
- Bonne nuit à toi aussi ! Et fais pas de connerie mec !
Ulrich ne répondit pas et disparut dans le parc. Odd se retrouva seul très vite. Tournant sur lui-même, il constata qu’Aelita et Jérémie étaient sûrement partis se coucher, et quant à William et Nora, ils s’étaient également volatilisés. Il soupira et rentra sans grande conviction, montant les marches de manière automatique. Puis il s’engouffra dans sa chambre, prêt à s’affaler sur son lit. Ou du moins, ce qu’il pensait être sa chambre. En effet, une fille en tenue légère s’y trouvait, et elle était loin d’être repoussante. Cependant, elle ne semblait pas à première vue être aussi enchantée que lui à l’idée de le voir ici. Ce fut à ce moment là qu’il la reconnut.
- Qu’est-ce que tu fous là toi ?
- Priscilla !? Mais pourquoi t’es dans ma chambre ?
- Regarde autour de toi crétin, c’est la mienne !
Les murs violets et la surabondance de posters à l’effigie de chanteurs pour jeunes adolescentes en chaleur finit de convaincre Della Robbia, bien que cette déco aurait pu être la sienne à quelques détails près. Il s’excusa envers Priscilla et un sourire lui échappa alors qu’elle tentait de se rhabiller, un peu tard à son goût. Alors qu’il s’apprêtait à sortir, une voix le retint.
- Eh ! Euh, je me disais, puisque t’es là, autant rester non ?
Le sourire d’Odd s’affirma et le peignoir de Priscilla tomba comme par enchantement. Ils échangèrent un regard qui en disait long puis s’avancèrent l’un vers l’autre. Voilà quelque chose qui allait considérablement améliorer leur soirée.

Ulrich de son côté était finalement revenu dans sa chambre lorsqu’il s’était remis à pleuvoir. Il n’aimait pas trop ça. Il n’avait pas trouvé Odd en rentrant, mais s’en importait peu, ça lui évitait d’avoir à en parler. Son ami avait de toute façon sûrement trouvé une meilleure chose à faire plutôt que de supporter ses états d’âme, et il ne lui en voulait pas. Le samouraï rentrait juste de la douche lorsqu’un coup contre le battant de la porte se fit entendre. Ulrich grommela. Il voulait être seul, et il ne sut jamais si la vue de Yumi dans la pièce l’avait réconforté, ou au contraire conforté dans son besoin de solitude. Quoiqu’il en soit, la japonaise entra et il remarqua qu’elle portait le collier qu’il lui avait offert. Il ferma les yeux un court instant, pour vérifier qu’il ne rêvait pas, mais elle était toujours là quand il les rouvrit. Il se redressa et elle vint s’asseoir sur le lit à ses côtés. Oui, de toute évidence il ne rêvait pas, car si tel était le cas, elle n’aurait pas commencé par ça.
- Je... je suis pas venu pour... je veux pas qu’on s’engueule une nouvelle fois d’accord. Je veux juste en parler.
Il n’émit qu’un grognement pour réponse. C’était sacrément culotté. Tout à l’heure, c’était lui qui était venu la voir pour une simple discussion et c’était elle qui avait fait envenimer les choses. Elle avait intérêt à justifier sa présence sinon il ne se ferait pas prier pour la chasser d’ici comme elle l’avait fait plus tôt dans la journée avec lui.
- Ulrich, je veux plus que tu nies. Tu... il y a quelque chose avec Nora, je l’ai remarqué. J’ai vu comment tu la regardais.
- Bien, tant mieux. Comme ça tu vois enfin ce que ça fait.
Elle laissa échapper un hoquet douloureux. Elle avait l’impression qu’il venait de lui administrer un coup de poing dans le ventre sans raison apparente. Et plus encore, elle était meurtrie car elle eut presque l’impression de voir un sentiment de satisfaction sur ses traits, comme s’il se plaisait à la faire souffrir.
Il prit la parole.
- Y’a rien de pire. De voir la personne qu’on aime le plus au monde... en aimer une autre.
- Je ne te suis pas...
- D’accord, voir « une » personne qu’on aime aimer quelqu’un d’autre plus qu’elle ne nous aime.
- J’avais saisi ce point mais justement je…
- Arrête. T’aventures pas sur ce terrain là avec moi si tu tiens vraiment à ce qu’on ne s’engueule pas encore une fois. Tu sais très bien de qui je parle. Je le voyais dans tes yeux aussi. William.
- C’est pas… c’était pas tout à fait ça avec William. Là c’est pire.
- Qu’est-ce que t’en sais ? C’est exactement pareil !
- Non, c’est trop douloureux.
- Ah parce que tu crois que ça l’était pas pour moi hein ! Tu crois que c’était facile, que me faisait marrer peut être !? Putain Yumi, merde !
Il se leva brutalement puis manqua de frapper le mur sous l’impulsion de la colère. Il finit par se rasseoir après avoir fait quelques pas en se mordant le poing. Toute cette histoire était une plaisanterie. Tout cela ne menait à rien tant qu’elle n’aurait pas compris.
- Tu ne sais rien du tout bordel... Tu... tu ne sais pas à quel point je t’aime.
Tous deux sursautèrent ensemble à l’entente de cette dernière phrase. Puis un soupir de soulagement les parcouru. C’était dit. Yumi se sentit mille fois plus légère tout à coup, et ce n’était pas seulement car il avait prononcé des mots qu’elle redoutait ne plus jamais entendre de sa bouche, mais aussi car il ne les avait pas reniés après les avoir dit. Il avait assumé. Et elle se devait d’en faire autant.
Elle s’approcha de lui, hésitant à le prendre dans ses bras, encore toute tremblante.
- Ça fait mal Yumi...
- Je sais. C’est ça aussi l’amour. C’est douloureux.
- Ça ne devrait pas ! Pourquoi on n’est pas foutus de s’aimer sans se faire du mal putain ?
- Je sais pas. J’imagine qu’on n’a pas encore essayé de faire autrement.
Il gémit et se renferma sur lui-même. Elle l’enlaça sans vraiment réfléchir aux conséquences de ce qui allait se passer. Elle enfouit sa tête dans son cou, y déposa un petit baiser. Il secoua la tête, ça ne pouvait pas se passer comme ça et ça ne devait pas se passer comme ça. Il commença à attraper ses bras pour les enlever autour de lui, même si elle le serrait aussi fort qu’elle pouvait. Cependant, en relevant les yeux, il croisa leur reflet dans le carreau de la fenêtre et fut frappé par leur beauté. C’était une image qu’il aurait voulu graver dans sa mémoire pour toujours. Et à cet instant précis, il se rendit compte qu’il ne voulait pas être celui qui briserait cette harmonie parfaite entre eux. Il se retourna alors vers elle et l’embrassa, tout simplement.
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Silius Italicus MessagePosté le: Ven 20 Fév 2015 12:01   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


Inscrit le: 03 Fév 2015
Messages: 252
Localisation: à l'Est d'Eden
Bonjour Très chère LouRiddle,
venant de terminer votre récit, je me permet de déposer un petit commentaire.

Votre récit est agréable et intéressant, très plaisant à lire.

N'ayant pas l'oeil sauronesque de certains, mes remarques sur le style resteront des plus simples.
La narration est fluide, et malgré le bazar que sont vos combat la compréhension se fait sans souci.

Il y a une bonne alternance entre le virtuel et le réel. En fait il y a là un des meilleurs point de ce récit. Vous réussissez à garder l'ambiance du dessin animé, alors même que Xana est fini.

Mais votre point fort, c'est sans conteste la mise en scène des interactions sociales. Vous organisez un joli micmac de sentiments.
Ulrich en pâtit énormément d'ailleurs. Seriez-vous victime d'un certain syndrome propre à ce forum ?

Yumi aussi est assez bien traduite, avec une mention spécial pour « le volcan Ishiyama ». L'image lui bien.

Vous avez choisi une approche un peu différente de la série pour les dialogue et les histoires d'amour. Approche que l'on pourrait qualifier de plus réaliste, enfin pour ceux qui considèrent que la jeunesse moderne est intrinsèquement décadente, drogué et adepte du sexe au plus jeune âge. Cela dit vous restez légère, ce qui est très agréable.

William en intermédiaire de toutes les histoires de couple paraît un peu plus difficile à accepter. Disons que cela commence à être un peu trop gros par rapport au personnage original (qui cependant n'a pas un caractère très stable, à cause des scénaristes).

Jérémie reste égal à lui-même. Il semble douteux que son amour puisse tenir sur le long terme. Une certaine impatience règne quant au sort qui va lui être réservé dans la suite

Maintenant, traitons des méchants. Le programme corrompu est une bonne idée, cela permet de faire revivre le combat tout en le maintenant confiné au supercalculateur: pas d'organisation secrètes poursuivant nos héros.
Le méchant en chef fait très seigneur du mal dans ses premières apparitions, avec son trône et ses allusions à son maître-plan. D'ailleurs il semble à peu près suivre les règles du bon evil overlord. Quant à ses serviteurs, c'est une belle brochette de psychopathes qui vaut le détour. Bref, que du bon.

Les allusions à d'autres récits de ce forum ou la culture populaire sont des plus amusantes.

Un récit qui suit son bonhomme de chemin et a repris un rythme élevé de publication, j'en salive d'avance.

Au plaisir de continuer à vous lire.
_________________
AMDG

Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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Icejj MessagePosté le: Ven 20 Fév 2015 16:26   Sujet du message: Répondre en citant  
Vé-Si


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Bon, YES ! YES ! Ahhhhhh ! :part une quinzaine de minutes fangirler... euh oui fangirler !:

Bon, quelques remarques rapidos avant de passer à ce qui m'intéresse, héhé.

J'ai remarqué que sur Lyoko, y a presque que des mecs en sbires du camp opposé. Un peu de féminité virtuelle, que diable.

Ensuite, quelques problèmes de concordance des temps (il me semble) : " Elle avait finalement réussi à se dépêtrer de ses draps bien que la perspective d’un cours de sport avec Jim ne l’enchante pas plus que cela." -> ça devrait être 'ne l'enchantait', non ? Vu que les autres verbes sont à l'imparfait...

Chapitre très bien écrit, ça coule à la bonne vitesse. Les combats sur Lyoko sont dans l'ensemble plutôt clairs... J'aime bien les conversations blasées de John et du sarcophage-dont-je-ne-retiens-pas-le-nom... On se demande s'ils sont vivants ou pas, finalement ? M'enfin bref : quelles bouses ces LG, à se faire dévitualiser tout le temps !

Côté social, parce que je l'avoue sans honte c'est ce que je préfère dans ta fic, c'est tellement... bien. Petite mention pour Odd qui se rend compte que Jérémie existe. Et hâte de voir comment Aelita va trouver le juste milieu avec Jérémie. Le couple geek sent les embrouilles à plein nez, pire que les sportifs... Plus le combat sur Lyoko sera intense et dangereux, moins ça ira chez Jerlita.

Drôle la rencontre fortuite d'Odd avec un tas d'hormones féminins habillé sexy. x)

Côté sportifs, avant de te congratuler, j'émets une prophétie en prose moche : Ulrich et Yumi sortiront ensemble, mais Ulrich sera tout de même jaloux de William. Cela finira par aller mal entr Wiwi et Nono, et la 'belle africaine' se ré-interessera tout d'un coup à Ulrich, tandis que Yumi le trompe avec William. Tout ceci se termine brutalement dans un bain de sang collectif.

Bon, je rigole, mais là aussi les nuages s'accumulent et l'orage éclatera. Et puis Yumi a toujours pas dit je t'aime.

Bon c'était hyper bien amené, ça puait tellement les emmerdes à plein nez pourtant... Bonjour le cadeau jeté à terre, et surtout Ulrich, jeté comme un mal-propre... mais bon chez eux ça se passe jamais du premier coup, jamais comme il faut, et jamais facilement. J'espère que ça ne laisse pas présager des problèmes plus... physiques et techniques dans leur rapports à venir. :fuiiiit:

Ensuite Yumi qui revient avec le collier au cou comme un bon toutou. Yippee ! On croit encore qu'ils vont faire la paix mais non, l'allemand se déclare, et là le choc : on est aussi surpris qu'eux... et pour les gens très intéressés comme moi, aussi soulagés. XD maintenant j'espère qu'ils vont pas faire les cons... style 'le je t'aime était valable hier soir mais je me demande quand même si on sort ensemble aujourd'hui, après tout Nora et William existent encore !'.

Parce qu'eux c'est tout à fait leur genre.

Bref, bonheur, écriture, vacances, et à la prochaine !


EDIT : par contre, je trouve Nora assez clichée. Pas côté personnalité, mais côté milieu familial et/ou social. La seule black protagoniste, et comme par hasard elle est dealeuse, comme par hasard ses parents sont pauvres, endettés et cumulent trois jobs ? Hmmm... Mouais. Ses parents l'ont mise à Kadic pour sa bonne éducation, malgré le prix j'imagine... et ne se posent pas de questions sur l'argent que récupère soudainement leur fille, comme par magie.

Aussi : " Elle ne savait pas pourquoi mais depuis quelques temps elle se sentait gênée en sa présence, et ce qui la dérangeait davantage c’est qu’elle ne savait pas pourquoi. Ils s’entendaient bien, alors pourquoi était elle mal à l’aise lorsqu’il la fixait comme ça ?"

À 17 ans, alors qu'elle flirte très bien et n'a pas l'air si nunuche que ça, elle ne sait pas reconnaitre qu'elle est physiquement attirée par un mec ? XD

_________________
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Zéphyr MessagePosté le: Jeu 26 Fév 2015 14:41   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


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Messages: 1110
Localisation: Au beau milieu d'une tempête.
Mais c'est que tu as l'air motivée pour poster dis-moi ! Continue, parce que c'est vraiment cool ce que tu nous propose Wink.

Je me permets de zapper le virtuel, parce qu'il n'y a globalement rien à ajouter, si n'est la surprenante virtualisation de Jérémie, lui qui se chiait dessus à l'idée d'aller sur Lyokô auparavant.

Bref, je m'aligne avec Icej pour dire que le social est clairement LE point fort de ce texte. Les évolutions entre chaque chapitre sont souvent brutales et inattendues. Rien ne semble fixé, et du coup, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre à chaque chapitre (par exemple, rien ne dit que les deux nouveaux couples ne vont pas éclater au prochain o/).
En tout, il y a une chose que j'aime chez tes personnages – ou en tout cas une partie – c'est la dualité que tu exposes par rapport à leurs agissements. Un coup ils seront montrés sous un jour favorable, un coup on les verra d'un œil moins bienveillant. En gros, je les trouve plutôt équilibrés dans leur traitement, ils ne sont ni trop bons, ni trop salauds, oserais-je dire humain ? Nan *Paf*.
Les deux meilleurs exemples à ce que je viens de dire sont probablement Odd et William. Au passage, j'attends avec beaucoup de curiosité la confrontation IRL de ces deux-là.

Par contre, je ne suis clairement pas fan de la mise en couple de Nora avec William. Comme largement souligné, elle est beaucoup trop clichée (le coup de la glace quoi…), et c'est pas vraiment ce que je préfère. Après, j'essaie de ne pas me faire trop de soucis au vu des nets changements qui s'opèrent d'un chapitre à l'autre.
Néanmoins, à voir la manière avec laquelle William a « jeté » Priscilla (enfin, au vu de l'image montrée de la jeune fille dans le dernier chapitre...), pas impossible que Nora soit la suivante.

Félicitations, je déteste ton William o/. Va savoir si c'est à cause de la fameuse dualité montrée, mais on peut dire qu'il a mis une sacrée pièce à Ulrich. Paradoxalement, je suis triste de ce qui arrive à ce dernier. Autant dans un texte comme Imprévu, ça m'avait quelque peu indifférent, autant là, j'arrive à en être affecté. Les félicitations étaient de mise.
Certes, il « retrouve » Yumi à la fin du chapitre mais qui y croit sérieusement (a) ?
*Se barre*

En tout cas, continue sur ta lancée ! Et puis merci pour les références éclairs aux textes du Pôle Wink !
_________________
http://i.imgur.com/Z94MNN5.png

« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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LouRiddle MessagePosté le: Mar 24 Mar 2015 06:59   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Spoiler



https://i.imgur.com/7oPMMeZ.png



Dimanche 18 février

Harry était présent autour de l'astre avec ce qu'il lui restait d'hommes. La boule de feu avait encore diminué de volume. Elle commençait presque à retrouver la taille du cœur de Lyoko originelle.
- Richard. Combien de temps ?
- À mon avis, il lui reste moins de quarante heures.
- Très bien. Je pense que l'on va tenir sans problèmes.
- J'ai enregistré et analysé tous les combats qu'ils ont livrés jusqu'ici. Et j'ai tendance à confirmer. Mais...
- Mais ?

Le nain ne répondit pas et sortit une télécommande de sa poche. En l'utilisant, il fit apparaître un écran noir tout autour de la supernova. En plus de diminuer fortement l'éclairage du cœur, il permettait la diffusion de ce qui allait suivre à 360 degrés, et donc, à tout l'effectif présent. Des enregistrements de diverses actions qui eurent lieu durant toute la semaine se mirent à défiler sur l'écran.
- Ils semblent s'améliorer bien plus vite que nous, reprit Richard. Regardez ce moment où John a neutralisé les sabres du boudeur. Le lendemain, il a fait pareil, sauf qu'il a pu les récupérer, et on a perdu un membre comme ça. On le revoit ici lorsqu'il a balancé son sabre à Dwight.
L'écran changea à nouveau de plan.
- Là. On passe des éventails qui ricochent sur le mur à des trucs qui les détruisent. On a aussi eu l'autre qui a libéré des monstres en tombant à 0 point de vie. D'une manière plus générale, vu qu'ils sont quatre à avoir changé de couleur, je pense qu'ils n'ont pas fini de nous surprendre.
Une séquence avec William passa, suivie d'une avec Nora puis une avec Jérémie et les trois Agents.
- Sans compter les divers renforts qui vont croissant.
- Ils m'usent
, fit Harry. Et le réacteur ?
- Non je ne pourrais pas. Ils ont compris.
- Ces gosses sont lourds à gérer. Heureusement, j'ai des ambitions plus grandes que faire ça durant toute mon existence.
- Bien sûr maître Harry
, fit Héléna. Ils ne feront jamais le poids, surtout avec les renforts que vous avez récemment amenés.
- Soyez néanmoins vigilants, je me range derrière l'hypothèse de Richard : ces quatre là ont certainement de nouvelles surprises pour vous.

Georges grogna pour signifier qu'il n'était nullement impressionné.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Jérémie se réveilla en sursaut ce matin là, enflammé par la vision qu’il avait eu en rêve de lui en tant que sauveur héroïque de la situation sur Lyoko. Un sourire idiot prit forme sur son visage. Il commençait à aimer ce nouveau rôle plus qu’il ne l’aurait imaginé auparavant, lui qui n’aimait pas du tout se battre. Bien sûr, il avait toujours la boule au ventre à la vue d'un scanner, mais il aimait encore plus avoir enfin le beau rôle devant Aelita.
Il se frotta les yeux et s’étira sur sa chaise. Encore une fois, il avait passé la nuit sur le clavier... Se retournant, il se rendit compte que l'Aelita en question s’était assoupie sur son oreiller et son regard s’attendrit.
Elle était là, la raison qui le poussait à lutter chaque jour un peu plus fort. C’était elle, depuis le début. Il ferait tout pour elle.
Il avait hâte que tout ça finisse. Qu’ils puissent enfin se reposer et vivre une vie normale.
Enfin, s’ils en étaient capables...
Il s’approcha d’elle en douceur. Ses cheveux roses recouvraient son visage et se balançaient au rythme de sa respiration. Il regarda le réveil, il était déjà tard. Il avait presque de la peine à l’idée de devoir la réveiller. Ses yeux se perdaient dans la contemplation de son visage. Qu’est-ce qu’elle était jolie... il ne lui disait pas assez souvent. Il n’était pas si fréquemment auprès d’elle aussi, mais il s’en rendait compte trop tard... Hier par exemple. Ils avaient passé un temps fou ensemble, et il n’avait de toute évidence pas prêté attention à elle. Il aurait été seul que l’après-midi et la nuit auraient été sensiblement les mêmes.
Il détourna les yeux, perdu dans ses pensées... Il lui arrivait souvent de se dire que s’il était un peu plus comme Odd, ou comme Ulrich, les choses iraient mieux. Alors certes, du côté du samouraï, ça n’était pas toujours simple avec Yumi, mais, au moins, il se passait quelque chose. Quant à lui, pouvait-il vraiment prétendre qu’il se passait des choses avec Aelita ? Il soupira, puis laissa courir ses doigts sur son visage, une idée germant lentement dans son esprit. Et s’il se passait quelque chose, là, tout de suite ? Il écarta doucement ses cheveux et resta en suspens pendant un long moment, le regard fixé sur sa bouche. Son idée de l'embrasser ne le quittait plus. Elle emplissait et remplissait son esprit, occupant chaque parcelle disponible. Il ne pensait à rien d’autre. Il avait juste à se pencher, un tout petit peu... c’était trop tentant. Pourtant il n’osait pas. Mais cependant ça avait l’air si simple, dans les films par exemple. Le prince qui embrassait la princesse. Aelita était bien une princesse après tout. Et puis, que risquait-il, au pire ? Qu’elle se réveille ?
Jérémie humecta ses lèvres, un peu stressé. Puis il essuya sa bouche baveuse d’un revers de la main incontrôlé, tout frémissant. Il sentait monter une bouffée de chaleur en lui, et il savait qu’il n’y avait qu’une façon de canaliser ça. Il avança ses lèvres en tremblotant, tentant de chasser toute pensée, rationnelle ou non, de son esprit. Il sentit son souffle l’effleurer. Il se concentra fort, ferma les paupières et serra les draps avec ses poings. Il sentit quelque chose bouger sous lui, puis frôla autre chose de très doux et réconfortant. Un petit sourire naquit sur ses lèvres et... sa bouche rencontra une taie d’oreiller.
Il eut un sursaut de surprise et un frisson le traversa. Il la regarda. Elle s’était tournée, le visage orienté à l’opposé de là où il se trouvait il y a quelques secondes. Jérémie n’était pas superstitieux. Cette réaction ne voulait rien dire, elle dormait donc ce n’était pas volontaire, et surtout il avait décidé de s’obstiner. Il allait retenter sa chance. Il inspira profondément et murmura son prénom plusieurs fois, comme s’il voulait attirer son attention, pour être sûr qu’elle ne bouge pas. Il approcha de nouveau son visage. Referma les yeux et se pencha, déterminé.
Ce fut à ce moment là qu’Aelita s’étira, finalement réveillée, et que l’extrémité de son bras entra violemment en contact avec le visage de Jérémie.
- Aie !
Elle ouvrit les yeux immédiatement et vit son ami qui se frottait la joue d’un air un peu contrarié, sans trop comprendre ce qui venait de se passer. Jérémie était franchement vexé. Plus jamais il ne tenterait de jouer au prince charmant, ce n’était vraiment pas son truc. Aelita était peut-être princesse, mais lui n’avait de toute évidence pas une once de sang royal dans les veines. Ou alors les contes de fées mentaient.
Il se massa douloureusement le bas du visage. Elle n’y était vraiment pas allée de main morte ! Finalement, il aurait peut être dû s’arrêter à la première tentative, il se serait moins ridiculisé.
L’avantage étant cependant qu’elle semblait ne rien avoir vu.
- Ça va Jérémie ? Je t’ai fait mal ?
Il éluda la question et se releva rapidement, mettant de la distance entre eux ce qui attrista un peu Aelita. Se plongeant de nouveau dans la contemplation de l’écran de son ordinateur, il fit craquer ses doigts et tapota sur le clavier pour se donner une certaine contenance. Après tout, il n’y avait bien qu’avec l’informatique qu’il était à l’aise.
- Tu veux bien aller te préparer ? Je me disais que ça serait pas mal qu’on aille faire un tour sur Lyoko tout de suite, comme ça au besoin on replongera ce soir. Le jour du seigneur a ses avantages.
- Pas de soucis.
Elle repoussa les couvertures et se leva, se dirigeant vers la sortie. Elle s’arrêta sur le pas de la porte et retourna vers lui, un soupçon d’espoir persistant dans sa voix.
- Je reviens, on ira chercher les autres après.
- Non vas-y toi, vous viendrez me voir quand tout le monde sera prêt.
Elle n’insista pas plus, se demandant encore une fois pourquoi elle était restée avec lui la nuit précédente.

William et Nora avaient également passé la nuit ensemble, mais eux ne le regrettaient pas, enfin, pas encore. Surtout qu’elle avait été plutôt mouvementée, ce qui était plus que satisfaisant.
Dunbar sourit, serrant Nora contre lui alors qu’elle dormait paisiblement. Il n’en revenait pas de sa chance. Cette fille était super. Il n’avait même pas de mots pour décrire ce que c’était que d’être avec elle. D’ailleurs, son bonheur se limitait à ça : être avec elle. Il n’avait pas voulu qu’elle le quitte la veille au soir, et ils avaient passé une bonne partie de la nuit à discuter de choses et d’autres et à rire de tout et n’importe quoi. Pas besoin de plus... enfin si, il voulait plus, mais ça pouvait attendre. Ils avaient tout le temps qu’ils voulaient. Ils s’étaient endormis tard dans la nuit, et il put constater qu’au réveil, elle était encore là. Avec lui. Et pas avec Ulrich.
Son sourire s’affirma fièrement. Enfin, il avait quelque chose que Stern n’avait pas. En plus d'une grosse épée.
Il soupira, refermant les yeux. Encore cinq petites minutes de bonheur... Lorsqu’il les rouvrit, un moment plus tard, il se sentit tout de suite bizarre sans trop savoir pourquoi. Il s’étira, regarda autour de lui, et l’évidence le frappa.
Les draps étaient froids, et le lit immensément vide.

Le lit d’Ulrich au contraire était bien occupé, et il ne s’en rendit compte que lorsqu’il tomba nez à nez avec Yumi au réveil. Il mit un temps avant de comprendre, la regardant avec les yeux dans le vague, l’esprit encore embrumé mais relativement soulagé de la voir à ses côtés. Refermant les paupières, il se détendit en profitant du moment. Sentant soudainement un objet inconfortable lui rentrer dans le dos, il se contorsionna dans tous les sens afin de l’extirper, et il ne sut pas si c’était la vision du soutien-gorge noir qui le fit se figer ou bien le contact de son corps nu avec celui de Yumi… guère plus habillée. La japonaise venait de se coller contre lui, et le sentiment qui l’envahit fut bien différent ce dont il avait rêvé. Ses mains devinrent moites. Il se mit à respirer très vite au fur et à mesure que le malaise grandissait en lui. Il avait trop chaud tout à coup. Les souvenirs lui revinrent. La panique s’empara de lui.
Il se redressa et quitta les draps en vitesse, enfilant un pantalon qui traînait sur le sol. Il fallait qu’il sorte, il fallait qu’il prenne l’air. Alors qu’il se retournait pour chercher un t-shirt, il croisa le regard de Yumi qui le fixait en silence, le visage inexpressif. La tension devint palpable, et ne fit qu’accroître le mal-être qui régnait. Ulrich bégaya quelque chose sans réussir pour autant à former une phrase convenable. Yumi ne chercha pas plus loin et entreprit de se rhabiller aussi, refroidie par le comportement d’Ulrich qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Tout s’était bien déroulé hier, du moins c’était ce qu’elle avait cru. Et de toute évidence, il ne partageait pas son avis. Cette pensée lui serra le cœur... qu’avait-ils fait, encore ?
Elle soupira, puis alors qu’elle allait sortir, la porte s’ouvrit à la volée, manquant de l’assommer, et Nora entra. Lorsque l’africaine constata qu’Ulrich était debout, elle se jeta contre son cœur et l’entoura de ses bras, sans même remarquer Yumi qui était dans l’ombre du battant. La japonaise partit en baissant la tête, au bord du malaise. Ulrich tendit le bras pour la retenir, mais elle était trop loin, et il n’avait pas la force de la suivre maintenant. Au contraire, il serra Nora contre lui, la boule au ventre. Dans quel pétrin il s’était encore fourré...
Nora tremblait et semblait déboussolée. Elle mit un temps avant de prendre la parole.
- Je... fallait absolument que je te vois. Je me sens vraiment mal, je suis vraiment désolée ! Je comprends que tu ai pu mal prendre ce qui est arrivé hier mais c’était pas prévu, et surtout j’ai jamais voulu te blesser, je t’aime beaucoup tu sais et...
- Chut. Allez, on oublie ça d’accord.
Elle se tut, surprise, et se laissa simplement aller contre lui. Il la serra davantage en s’étonnant lui-même de sa réaction. Cependant, il ne pouvait pas ne pas être honnête envers elle : il voulait vraiment oublier ça. Tant mieux si ça pouvait se régler de cette façon et en rester là pour un moment. Il appréciait beaucoup Nora mais il avait de plus gros soucis sur les bras depuis ce matin. Ses pensées voyagèrent vers Yumi. Tout cela allait être dur à gérer...
Constatant qu’il était préoccupé par autre chose, elle planta un baiser sur sa joue pour le faire sortir des ses pensées et le relâcha.
- Faut que j’aille me préparer avant qu’on s’aperçoive que j’ai filé !
Ulrich haussa un sourcil en guise de question mais elle répondit par un sourire alors il le lui rendit, tout simplement. Elle recula, sans le lâcher des yeux, scrutant son visage. Elle n’avait pas pu s’empêcher de venir le voir. Elle n’avait pas pu s’empêcher d’avoir des pensées pour lui tout au long de la nuit, de se demander comment il allait. Ça la rongeait de ne pas savoir. Alors elle était partie, profitant du profond sommeil de William. Et elle avait été heureuse, quoique surprise, de constater que le samouraï semblait aller mieux. Même si elle sentait qu’il subsistait un certain mal-être entre eux, les tensions de la veille lui paraissaient bien loin…
Elle sortit en catimini après lui avoir fait un signe de la main et referma la porte doucement. Puis sursauta lorsqu’une voix forte se fit entendre dans son dos.
- Voyez vous ça, quelle surprise !
Elle se figea, sans trop oser se retourner. Non, non, non... elle ferma les yeux une seconde, déglutit et pivota. William lui faisait face, Jérémie et Aelita à ses côtés. Cette dernière aurait alors voulu disparaître six pieds sous terre plutôt que d’assister à l’affrontement qui risquait de suivre.
William souriait d’un air mauvais. Il s’était d’abord inquiété en constatant l’absence de Nora puis s’était dit qu’elle devait être partie se changer, les femmes avaient de drôles de comportements au réveil, des fois il valait mieux ne pas trop se poser de questions. Après avoir fait un saut dans sa chambre qui était vide et un passage éclair vers les douches des filles, il avait croisé Aelita qui l’avait prévenu qu’ils devaient tous se rassembler. Ne sachant pas trop où chercher Nora, l’hypothèse qu’elle puisse fricoter avec Ulrich lui étant complètement sortit de la tête, il avait réuni le couple Einstein afin d’aller chercher les autres, car trois ne seraient pas de trop pour arracher Odd des bras de Morphée. Tout ça en se demandant où était passée Nora... et maintenant, il se rendait compte à quel point il avait été con de s’inquiéter pour elle.
Il reprit, sarcastique.
- Enfin non, ce n’est pas tant une surprise que ça. Ce n’est pas comme si j’avais pas l’habitude de te voir sortir tous les matins de chez Stern... ! Ça me dégoûte.
- Attends, William !
Jérémie retint un soupir en les voyant disparaître au coin du couloir. Finalement, les emmerdes dans les couples, c’était déjà assez épuisant chez les autres pour qu’il n’en veuille plus du tout. Il devait avoir trop dormi cette nuit pour souhaiter que ça lui arrive. Il toqua contre la porte d’Ulrich et celui-ci en sortit. Jetant un coup d’œil à travers la pièce, Aelita constata immédiatement qu’Odd n’était pas là, et que son lit était fait, ce qui semblait encore plus étrange.
- Il est où Odd ? Il est à la douche ?
- Je sais pas trop, je l’ai pas vu...
Ulrich réfléchit. Ses problèmes et ensuite sa nuit avec Yumi l’avait tellement préoccupé qu’à aucun moment, il n’avait réfléchi au fait qu’Odd n’était pas réapparu depuis la veille au soir. Étrange... il échangea un regard avec Aelita et lut dans ses yeux la même question que lui. Où leur ami avait-il bien pu passer ?

Odd s’étirait paresseusement dans des draps parfumés à la violette quand il se rendit compte que la femme qui avait passé la nuit avec lui n’était plus dans le lit. Ouvrant les yeux paresseusement, il ne put s’empêcher de la reluquer d’un œil langoureux alors qu’elle se rhabillait en vitesse.
- Eh ben alors ? Tu pourrais dire bonjour au moins !
Elle sursauta, la main sur le cœur. Il lui avait fait peur ce con ! Puis elle se força à lui sourire. Juste un tout petit peu. Lui, il souriait beaucoup, encore dans une perspective aguicheuse, ce qui l’écœurait même si elle se forçait à faire bonne figure. La vision qu’il lui offrait d’ici lui inspirait une autre réaction que celle qu’il espérait.
- Je croyais que tu dormais encore, j’ai pas osé te réveiller.
- C’est très attentionné de ta part ! Mais comme tu peux le constater, je suis bien réveillé maintenant.
Elle le regarda franchement cette fois, ayant jeté aux ordures son sourire constipé. Coucher avec lui une fois était déjà un acte de bonté en soi, mais deux. Alors ça, non. Elle allait le renvoyer balader mais elle se reprit un instant, s’efforçant de bien considérer la chose. C’était pas si mal cette nuit. Profondément amusant, certes. Pas à la hauteur de certains, mais rudement meilleur que d’autres, elle devait le reconnaître... hum. Non. Finalement, ce qu’il lui fallait tout de suite, c’était de la nouveauté.
- C’était très tentant Odd... mais je dois aller prendre ma douche.
- Ça peut pas attendre ?
- Non.
Odd n’insista pas, fermement convaincu qu’elle passait à côté de quelque chose. Ça aurait été un bonus matinal, mais si elle ne voulait pas, il irait chercher ailleurs. Elle commençait un peu à le pomper avec ses manières de princesse. Un coup elle voulait, l’autre pas. Il se reprit. C’était juste tant pis pour elle.
Cette nuit lui avait fait beaucoup de bien, et à tous les niveaux possibles. Il se sentait de nouveau revenir sur le marché, et cette sensation lui était plus que bénéfique. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne trouve une autre personne avec qui prendre du bon temps.
Il sortit du lit et se rhabilla en vitesse.
- Bon bah, bonne journée !
- C’est ça, bye !
Il claqua la porte et partit en sifflotant. À peine avait-il tourné au coin du couloir que déjà elle le rattrapait en courant. Il sourit. Il aimait les faire changer d’avis rapidement. Se retournant, il la vit secouer sous ses yeux un bout de tissus mauve, et déchanta rapidement.
- Tiens, t’avais oublié ça dans ma chambre.
Le sourire d’Odd disparut.

Les Lyoko-guerriers finirent par se rejoindre tous au self à la suite des réclamations du Don Juan de la bande, et ce malgré les réticences de Jérémie qui voulait les faire plonger au plus tôt. Le petit-déjeuner se fit en silence malgré quelques blagues lancées par Odd qui ne firent pas rire grand monde, chacun étant plongé dans ses petits problèmes. Ce fut d'ailleurs un double échec car mis à part ce dernier à qui la nuit précédente avait ouvert l’appétit, personne n’avait vraiment envie de manger...
Ils partirent rapidement de Kadic et retrouvèrent Yumi qui les attendait sur le pont de l’Usine. Ulrich n’osait même pas la regarder dans les yeux, encore intimement embarrassé par ce qu’il s’était passé, ce qui ne fit qu’accroître le mal-être que ressentait la japonaise. Odd, qui marchait à côté d’Ulrich, remarqua tout de suite de quelque chose n’allait pas et entraîna résolument son ami à l’écart.
- Bon. Qu’est-ce qu’il se passe avec Yumi vieux ?
Ulrich soupira, pesant le pour et le contre. Il n’avait pas trop envie d’en parler, et surtout avec Odd, bien que ce soit son meilleur ami. Il craignait ses moqueries et avait surtout peur qu’il ébruite l’incident. Cependant, le pour l’emporta lorsqu’il sentit qu’il allait devenir fou s’il ne se confiait pas, et que cette fois ci Lyoko ne serait pas suffisant pour canaliser toute son énergie.
- Ben, je lui ai offert le cadeau que je voulais lui donner à la Saint-Valentin hier. Je me suis dit que c’était jamais trop tard pour bien faire donc...
- Aouch... et alors, elle a pas aimé ?
Ulrich le regarda comme si un troisième œil lui avait poussé en plein milieu du front. Honnêtement, Yumi avait survécu à un os pour chien par sa faute, et ce n’était pas le genre de personne à se fier à la valeur d’un cadeau ! Comme si ça importait qu’elle ait aimé ou non de toute façon ! Ulrich se reprit, se posant un instant la question. C’est vrai ça, et si elle n’avait pas aimé ? Il s’administra une baffe mentalement. Elle portait le collier, c’était donc bien qu’elle l’aimait. Et de toute façon, là n’était pas le problème, au contraire c’était un sujet bien plus sensible à aborder.
- C’est pas ça. Tu te rappelle ce que t’avais dit qu’il se passerait quand je lui aurais donné son cadeau... ben, ça c’est passé quoi. Et puis c’est tout.
Odd mit un temps avant de comprendre ce qu’il sous entendait. Il lui fallut plus de temps pour resituer la conversation que pour deviner ce qu’il cachait, cependant. Et lorsqu’il réalisa de quoi il était question, lorsque l’évidence fut mise en lumière dans son cerveau, il explosa, ne sachant pas s’il devait sauter de joie ou sauter par dessus le pont.
- Oh putain... putain vous l’avez fait. Putain t’y croit pas !! Putain, putain, putain !! Merde Ulrich. Vous l’avez fait quoi...
Ulrich se frappa le front.
- Il n'y a aucun rapport entre Yumi et une putain !
- Pourtant tu n'ignores pas qu'en Asie...
- Ça va Odd, ta gueule !
- Put... ok ok ça va je la ferme !
Le blondinet était hystérique. Il avait fallut des années, des années avant qu’il n’y ait ne serait ce que l’ombre d’un baiser entre eux, et quand cela arrivait finalement, ils s’envoyaient en l’air dans la foulée… Respect. Ça valait le coup d’attendre. Mais la question la plus importante restait à venir, et il ne savait pas trop comment la formuler sans risquer de se prendre le poing d’Ulrich dans la gueule. Surtout qu’il avait toujours été susceptible…
- Et euh... et... alors ?
Il n’obtint pas de réponse directement mais la couleur que prirent les joues d’Ulrich et le sourire crétin qui apparut après étaient des preuves suffisantes. Odd ne put se retenir plus longtemps et partit dans un fou rire.
- Okay ça va j’ai compris, t’as bien pris ton pied !
- Odd tu... !
- Ça va, relax... ! Mais du coup, si c’était la fête sous la couette tout ça tout ça... il est où le problème ?
Le visage d’Ulrich redevint sérieux immédiatement. L’histoire expliquée comme cela laissait sous entendre qu’il n’y avait pas de problème, c’était vrai, et pourtant il ne pouvait s’empêcher d’en ressentir un au fond de lui. Dans les faits, tout semblait aller bien, mais alors pourquoi cette situation le mettait-elle dans cet état ? Il y avait quelque chose qui le dérangeait. C’était parce que tout c’était passé trop vite ? Sûrement, mais il y avait plus. C’était à cause de Nora ? Non, sûrement pas, cela le surprenait de l’admettre mais il n’avait pas pensé un seul instant à elle avant qu’elle n’apparaisse dans sa chambre ce matin.
Il soupira. Il devait parler à Yumi de toute façon. Et le plus tôt serait le mieux.
- Je sais pas trop où est ce problème Odd… mais je vais le régler.
Ulrich s’éloigna et rejoignit le groupe afin de tenter de prendre Yumi à part. Mais il n’en eut pas le temps. Nora se retourna vers lui et lui sourit alors qu’il arrivait vers eux, ce qui mit William dans un état d’énervement sans précédent. Il s’avança vers Stern d’un air menaçant, pointant un doigt accusateur sur lui.
- Toi... tu vas arrêter immédiatement de draguer ma petite amie !
Tout le monde s’arrêta autour d’eux et se mit à observer la scène, sans oser faire grand chose. Nora tenta d’intervenir dans la foulée en calmant William mais ça ne fit qu’empirer les choses. De toute façon, Dunbar était persuadé qu’il y avait quelque chose entre eux, et rien ne le ferait changer d’avis. Seulement Ulrich n’était pas décidé à entrer dans son petit jeu. Il aurait pu prétendre que oui, il draguait Nora, au fond, c’était peut-être ce qu’il avait fait les jours précédents, mais là il n’en avait pas envie.
Pour autant, il n’était pas décidé à ne pas le provoquer.
- Ah bah c’est sûr que c’est beaucoup moins drôle quand c’est pas toi qui tente de piquer les petites copines des autres !
- Donc tu avoues enfoiré !
- Mais non putain ! répliqua Ulrich avec avoir frappé Odd qui faisait remarquer qu'il y en avait quand même davantage en Asie qu'en Afrique. Je te la laisse ! Et que ça soit clair et net, Nora et moi on est copain et c’est tout !
Il se mordit la langue une fois même que la phrase fut prononcée et ferma les yeux, attendant que la foudre s’abatte sur sa tête. Quel con... Tout le monde resta en suspens un moment, puis une sorte de hoquet s’échappa du corps de Yumi. Elle avait les yeux grands ouverts fixés sur Ulrich, mais son regard était si vide... Ses mains tremblèrent un moment mais elle finit par reprendre le contrôle et serra les poings, avant de leur tourner le dos et de s’enfuir en courant dans un coin de l’Usine. Ulrich la suivit immédiatement, non sans bousculer volontairement William au passage.
Jérémie les regarda filer et soupira bien fort. Toutes ces histoires de couples allaient le rendre fou, et il se rendait compte que, finalement, il n’était pas plus mal servi avec Aelita. Celle-ci lui jeta un regard noir qu’il ne vit même pas, pressé de retrouver le labo. Il entra dans l’ascenseur et constata seulement à ce moment là que personne ne l’avait suivi. Génial... voilà que le groupe s'amusait à imiter la situation actuelle du cœur de Lyoko : une supernova sur le point d'exploser. Tant pis pour eux. Il appuya sur le bouton et descendit.
Odd passa un bras autour des épaules d’Aelita, et elle lui en fut reconnaissante. Elle avait besoin de sentir que quelque chose allait bien autour d’elle. Et sa relation avec Odd n’avait jamais été aussi forte. Tous deux regardèrent William et Nora s’engueuler puis se rabibocher, et virent se murmurer sur les lèvres de l’africaine un « je t’aime » qui les laissa de marbre. William se contenta de l’embrasser, et ils reprirent tous les quatre leur chemin vers l’ascenseur en silence.
Un peu plus loin, Ulrich tentait de s’expliquer avec Yumi, mais en vain, elle ne lui laissait pas l’occasion de se défendre. Et il sentait qu’il allait vraiment perdre pied s’il ne la retrouvait pas, il ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver là. Une fois encore, la situation le dépassait.
- C’est pas ce que j’ai voulu dire Yumi, tu le sais...
- Non, au contraire, c’est exactement ce que tu as voulu dire ! Tu te caches derrière cette foutue excuse du copain et puis c’est tout pour ne pas avoir à assumer ce que tu ressens !
Un long silence suivit cette dernière remarque. Tous deux comprirent que ce qu’elle venait de dire s’étendait à bien plus qu’à la simple phrase d’Ulrich plus tôt. C’était une autre vieille sentence qui venait d’être déterrée, faisant allusion à une époque qu’ils avaient crus révolue. Un tournant de leur relation inexpliqué, jusqu’à maintenant.
Le cœur du samouraï se serra et il se sentit assailli par un nombre incalculable d’émotions contradictoires en même temps. L’étonnement, le soulagement. La colère, l’amertume. La confusion. Le pardon et le ressentiment. La compassion et l’incompréhension. L’amour puis la haine. Il ne savait plus quoi penser.
- C’était pour ça alors ?
Un ange passa. Elle n’avait pas besoin de confirmer de toute façon, il savait maintenant. Elle sécha ses larmes et reprit contenance. Lorsqu’il croisa son regard sombre, il ne put rien y lire, ce qui l’attrista. Elle avait remit un masque d’impassibilité, ou du moins, elle tentait de se faire, et l’illusion marcha parfaitement sur Ulrich.
Comme à chaque fois.
- Jérémie nous attend, on doit y aller.
Ulrich soupira et l’invita à le suivre. Ils entrèrent dans l’ascenseur. Elle serra les dents tout le temps de la descente, et lorsque les portes s’ouvrirent, la première personne qu’elle vit fut Nora. Et immédiatement, Yumi se rendit compte que tout irait mieux si elle n’était plus là.

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Ulrich, Odd, Yumi et Aelita, le groupe originel, furent virtualisés dans une salle de grande taille du labyrinthe. Comme la veille, leur position avait été modifiée aléatoirement, mais Yumi allait de nouveau jouer les démolisseurs avec ses éventails de fer.

L'hologramme de Richard s'anima :

- Les quatre d'origine sont ensemble.
- Hey Georges, c'est toi qui faisait le malin tout à l'heure non ?
demanda Harry. Tu vas t'en occuper.
- Tout seul ?
s'étonna Richard tandis que Georges se téléportait.
- ...
- Je vais aller lui filer un coup de main, fit Démétrius avant de filer par le puits.
- Richard, désactive les lasers, ordonna Harry.
- Ah... ingénieux.

William et Nora furent virtualisés sur les anciens plots d'embarquement du Skid. Leurs ennemis n'avaient toujours pas corrigés la faille découverte par Jérémie la veille. Ils se dépêchèrent d'emprunter l'ascenseur pour descendre et s'approcher du puits. Pour constater que les lasers avaient disparus.
- C'est un piège complètement pourri, toisa William en générant son épée et en la balançant dans le conduit.
Cependant, aucun laser ne s'activa pour empêcher l'objet de tomber jusqu'à la salle du cœur.
- Oh, je retire. Y en a qui vont être surpris en-dessous.

Un zanbatō fondait droit sur Richard qui se préparait déjà à bondir sur le mur pour l'esquiver. Mais Harry envoya ses chaînes attraper l'objet en vol et le propulser contre une plate-forme de la pièce. L'épée se brisa en mille morceaux de glace.

- C'était peut-être pas une si bonne idée, avoua Harry.
- Tu m'étonnes, souligna Richard en indiquant à son chef de regarder à nouveau.
En effet, John venait de surgir de l'endroit où l'ange avait écrasé l'arme.

- Euh... ça biche ?
Harry fit un facepalm.
- Tu m'uses vraiment. Qu'est-ce que tu fous là ?
- Bonne question. À l'origine, j'avais fusionné mes restes avec l'épée du type pour filer un coup de main à Ronald, et de ce qu'il m'avait dit, tout c'était passé comme prévu. Mais là...
- Imprévu
, commenta Richard.
- Ne t'y mets pas toi aussi, fit Harry.
- En tout cas, puisque tu es là, profite du spectacle John, fit le nain en réactivant ses écrans.
Le faux William vint se poser à la bonne hauteur.

- Tiens, comment ça se fait qu'on puisse voir alors que tu es ici ? Ce n'est pas toi qui enregistre les combats normalement ?
- J'utilise des clones cette fois-ci.
- Oh, excellent.


L'un des clones de Richard n'avait laissé que sa tête traverser le plafond. En-dessous, Yumi était occupée à démolir un nouveau mur. Georges sortit alors par surprise du trou que la japonaise venait de créer, javelot en main, et le lança droit sur elle. Ulrich la poussa d'un geste salvateur tandis qu'Odd et Aelita contre-attaquaient. La copie de Jim se téléporta alors.
- C'était chaud, avoua Odd. Mais on a géré.
- Ouaip. Continuons.

Nora s'approcha de William.
- J'y vais ?
- D'ac. N'oublie pas le plan.
- Évidemment.
Elle sauta alors dans le puits. Peu après, une flèche violette fut tirée d'en haut dans sa direction. Mais c'était à prévoir. Nora se changea en brume avant d'être touchée.
William repéra immédiatement la fée aux tons bleu-violets, reforma son épée, et lui envoya une salve d’énergie. Une autre fée aux tons soleil se posa entre les deux, avec un immense bouclier qui absorba le choc. Dunbar eut alors tout juste le temps de parer le coup d'épée de la fée verte, qui se trouvait derrière lui.
« Dépêche-toi Nora » pensa-t-il.
Il donna un coup de pied dans la lame d'Héléna pour se dégager et se précipita vers l'ascenseur, non sans prendre le soin d'esquiver les flèches d'Hermia. Mais Lysandre s'était plantée avec son énorme bouclier sur le chemin, barrant volontairement l'accès à l'infrastructure.
- YAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Rassemblant toutes ses forces, William donna un énorme coup d'épée sur le bouclier. Si celui-ci était apparemment indestructible, la faiblesse de la fée fit que l'objet se mit à basculer en arrière et Lysandre dut promptement battre en retraite en lâchant son objet de combat pour ne pas se faire écraser. Dunbar mit alors Héléna dans le vent en retournant au garage Skid, Hermia sur ses talons. La fée violette eut cependant du mal à viser puisqu'elle se faisait elle-même canarder par des flèches de glace. Elle redescendit rejoindre alors les deux autres.
- Ah oui, c'était mieux là.
- L'expérience, y a que ça de vrai, lui répondit Nora avec un sourire, elle qui l'attendait déjà au Garage.
- On dégage !
Nora utilisa alors son lien aqueux pour rattacher sa main dévissée à son bras et les deux Lyoko-guerriers allèrent se réfugier derrière l'un des anciens amarres du Skid, à l'opposé de l'ascenseur.

- Vous y êtes presque, informa Jérémie. Encore deux salles.
- Attention ! alerta Odd.
Une plaque d'égout façon frisbee passa juste au-dessus de la tête de Yumi.
- Il vise Yumi en priorité car c'est la seule à pouvoir démolir les murs ! lança Aelita en se retournant vers Georges, qui était à l'autre bout de la salle.
- T'inquiètes, fit Ulrich en poussant la japonaise contre le mur. On gère.
La paroi derrière lui explosa alors et Ishiyama se fit broyer par une énorme main rouge, entraînant évidemment sa dévirtualisation.
- Ah.
Stern s'éloigna vivement de Démétrius qui apparaissait.

- On fait moins le malin hein ?
- Ta gueule. Tu n'es qu'un lâche qui prend en traître.
- Eh bien, là, je suis face à toi. Allez, viens... ordonna le géant rouge.
- Ulrich, ne cède pas à la provocation, fit Aelita au-dessus de lui.
ZombieJim sortit alors des lunettes noires et un flingue de son sac de sport. Immédiatement, Aelita se posa à côté d'Odd.
- Bouclier ! s'exclama le félin pour absorber les balles.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Yumi vint se placer aux côtés de Jérémie, visiblement déçue.
- À moi de jouer alors, lança Belpois en laissant son siège à la demoiselle.
- Tu es sûr de ton coup cette fois ?
- Jamais, lança Belpois en activant le monte-charge.

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Jérémie apparût dans une des nombreuses salles du labyrinthe de la sphère grise, avec trois nouveaux Agents, certes, toujours de grands hommes blanc caucasien, mais leur costume ne tirait plus sur le vert, et leur lunettes noires avaient perdu leurs reflets rouges.
Belpois – qui lui n'avait pas changé d'un poil – s'approcha d'un des murs, et le détruisit d'un coup de poing.
- Waw.
- Eh oui Yumi, ce sera moins facile pour eux cette fois.

- Monsieur Belpois...
Jérémie fit volte-face. L'Agent Smith venait se surgir d'une des entrées... conventionnelles de la pièce. Immédiatement, les Agents qui entouraient Jérémie se montraient plus réactifs.
- Vous...
- C'est lui.
- L'anomalie.
- On s'en occupe ?
- Oui...
- Non ! coupa Belpois. Il est à moi. C'est moi qui ait fait l'erreur de l'introduire ici. Allez aider les autres.
Les Agents alliés se regardèrent.
- Pourtant, ce n'est encore...
- ...qu'un simple humain.
- Exécution, ordonna Jérémie.
Les hommes en noir finirent par quitter la pièce. L'upgrade de Belpois semblait avoir porté ses fruits.

- Excellent, déclara Smith. Surpris de me voir ?
- Oui.
- Je ne suis pas sûr de savoir comment c'est arrivé, peut-être qu'un fichier étranger s'est imprimé en moi lorsque je me suis fait écraser. C'est sans intérêt pour l'instant, ce qui importe, c'est que tout ce qui a pu arriver avait forcement une raison.
- J'aimerais bien savoir laquelle.
- Je vous ai vu mourir sous les balles du camp auquel j’appartiens désormais et peut-être... que je me dois de réitérer. Ils m'ont fait la peau Monsieur Belpois.
- Ahin.
- Et de toute façon, si je suis là aujourd'hui, c'est par votre faute Monsieur Belpois, par votre faute. Je suis un homme nouveau, si je peux dire, comme vous, apparemment.
- Toutes mes félicitations.
- Je vous remercie... Passons à présent à la raison pour laquelle je suis ici...
Sept autres Smith surgirent alors de derrière lui et s'alignèrent au même niveau.
- Ce qu'il y a de remarquable à être moi, c'est qu'il y a tellement de moi.
Ils sortirent tous un revolver et le pointèrent sur Jérémie.
- Adieu, Monsieur Belpois.
Et ils ouvrirent le feu.

Aelita, Ulrich et Odd étaient en mauvaise posture.

- Tu as peur alors ? demanda Démétrius à Ulrich. Tant pis.
La bête se mit alors à cracher du feu par la gueule. Le lance-flamme avait une portée telle que les Lyoko-guerriers avaient plutôt intérêt à dégager. Aelita tira Ulrich en hauteur avec elle, et Odd piqua un sprint pour bondir et s'accrocher d'une patte sur le mur opposé de la pièce. Il utilisa son autre gant pour envoyer quelques projectiles sur le colosse de feu qui frappa le sol avec son bras pour générer une onde de choc magique, absorbant les fléchettes. Puis Odd fut obligé de quitter ses positions car GI-Jim venait de sortir une raquette de ping-pong et une balle, et regardait dans sa direction. Deux secondes plus tard, la balle faisait un gros trou dans le mur à l'endroit où se trouvait auparavant la tête d'Odd. Démétrius, lui, releva la gueule et cracha de nouveau des flammes. Aelita eut le réflexe de lâcher Ulrich mais se fit traverser par le feu et disparut. Immédiatement, Stern envoya un de ses sabres sur la bête infernale mais il visa mal et Démétrius n'eut même pas à bouger. Le sabre vint se planter dans le mur plus loin. Le brun se décala alors légèrement et leva un bras vers son adversaire.
- Quelle aura dis-moi, railla Démétrius.
Un éclair apparût alors entre la main levée d'Ulrich et le sabre planté contre le mur. Avec la bête rouge entre les deux.

- Quoi... mais...
Elle tenta de se dégager, mais l'attaque semblait en plus l'avoir engourdie. Le Mégatank qui venait de surgir des restes d'Aelita tira alors sur Démétrius et le dévirtualisa sans qu'il ne puisse rien faire. Puis la boule se plaça face à Georges avec la Tarentule, le Krabe et le Rampant, également de la partie. ZombieJim ne semblait pas intimidé. Il hurla et sa peau, verte, devint subitement rougeâtre. Puis il positionna son bras de la même façon qu'Ulrich, et fit surgir en même temps que sa peau reprenait sa couleur d'origine, une énorme main de feu.
- La main ardente de Li Fou Chang ! hurla Ulrich.
L'énorme missile traversa les monstres et les anéantit, Mégatank inclut, alors que celui-ci s'était refermé. Della Robbia et Stern étaient heureusement hors de portée.
- On est foutu.
Mais GI-Jim se téléporta sous les yeux ronds des deux survivants.

Jérémie leva le bras, un geste décidément très à la mode ces temps-ci, et les balles s'arrêtèrent tous devant lui. Lorsque les huit Smith eurent vidés leur chargeur, Belpois baissa le bras et les pruneaux retombèrent mollement sur le sol. Puis le Lyoko-guerrier se rua sur un des Smith du milieu. Arrivé devant lui, il ne stoppa pas sa course et entra à l'intérieur de son corps. L'Agent sembla troublé, et se mit à rayonner de plus en plus fortement avant d'exploser, ce qui fit réapparaître au même endroit un Jérémie satisfait.
Il regarda les autres Smith, un sourire malsain sur son visage.

Dans la salle du cœur, les écrans avaient été rangés, et Harry comme Richard étaient désormais présents sous forme d'hologrammes.

- Georges est mort. Mais il a arrêté les trois hommes en noir avec sa main ardente. Cependant, échec total de Smith, même si sa récupération était bien tentée.
- Belpois est plus fort que prévu
, analysa John.
- Mais sa victoire facile face à huit personnes va le mettre en confiance, ajouta Richard.
Comme pour faire écho à ces paroles, le pan du mur derrière l'image s'effondra, ce qui fit disparaître l'hologramme. Jérémie se trouvait derrière. John et Harry s'adressèrent un signe de tête puis le dernier hologramme disparût.

- Supersmoke !
La forme gazeuse quitta promptement la salle par le pôle Sud, ce qui donnait à Jérémie une nouvelle occasion de montrer ses nouveaux pouvoirs. Il bondit à sa suite, pouvant voler tranquillement. Ce n'était pas forcément logique mais quand on était l’Élu, rien ne l'était vraiment, même pas le fait d'être désigné comme étant Élu, puisqu'on ne sait même pas vraiment qui vous désigne. En sortant, les tourelles le ciblèrent de tout côté mais il les esquivait sans difficulté. Bien que John soit rapide, Belpois le rattrapait. Mais après avoir fait un tour de la sphère, la copie de William entra de nouveau dans la salle du cœur et sembla se diriger vers le puits du Nord où les laser avaient été réactivés.
« Pitoyable » pensa Jérémie.
Il ne manqua pas cependant de remarquer la forme qui surgit brutalement de l’obscurité de la salle au passage pour l'attaquer. Le Lyoko-guerrier, d'un coup de poing, dégagea l'homme de fer Ronald et l'envoya s’exploser contre le mur au fond. Immédiatement, des chaînes d'ombre venues d'en bas lièrent ses mains et ses pieds, ce qui n'eut pas l'air de l’inquiéter outre-mesure, car il tira dessus et c'est l'ange Harry qui se fit emporter. Se préparant à l'achever, Jérémie dût cependant revoir ses plans puisque le zanbatō de John et le poing de Ronald fonçaient droit sur lui. Il libéra alors un champ d’énergie de son propre corps qui repoussa tout le monde, dont Harry. Les chaînes d'ombres se brisèrent, mais Belpois – toujours en vol – plongea en piqué sur le leader. Un laser rouge fut également tiré d'on ne sait où par une machine de Richard, mais il était un peu en retard : Jérémie fut touché et dévirtualisé après avoir asséné le coup fatal à Harry qui venait de s'écraser au sol. L'ange maudit se transforma en poussière violette et celle-ci remonta jusqu'à atteindre le cœur qui ne sembla pas apprécier cette nouvelle fusion. Carthage se mit à trembler.

- Ah. C'est fini alors ? demanda John.
- Ouais, répondit Richard qui était physiquement présent cette fois.
- Sacrebleu, jura Ronald qui se relevait après s'être une nouvelle fois écrasé contre une paroi. J'aurais mieux fait de ne pas revenir.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Le scanner recracha Jérémie Belpois. Le blondinet était un peu déçu de ne pas avoir pu esquiver le laser, mais ce sacrifice avait permis d'anéantir un ennemi redoutable. Les quatre autres devraient pouvoir s'en sortir.
Il fut cependant tiré de ses pensées par la voix du haut-parleur :
- Jérémie viens vite, il se passe quelque chose ! alerta Aelita.
Il se rua vers l'échelle, se sentant sportif après ses exploits virtuels, et remplaça Aelita aux commandes.
- Oh merde. Le cœur va exploser, probablement parce que j'ai fait la peau au chef. Les gars, je vous ramène.

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Odd et Ulrich cherchaient toujours leur chemin dans le labyrinthe – puisque la perte de Yumi les empêchait de tricher – lorsqu'ils apprirent la nouvelle.
- T'y crois pas ! se plaignit Odd. Je serais le seul à ne pas avoir pu tester véritablement mes nouveaux pouvoirs.
- Oh mais tu es tellement classe que tu n'as pas besoin de ça pas vrai ? répondit Ulrich, moqueur. Et puis franchement, si c'est pour te la péter avec un pistolet à eau...
Et les deux Lyoko-guerriers furent rematérialisés par Jérémie.

Dans le garage Skid, la guerre de positions faisait toujours rage sans qu'aucune des deux parties ne parvienne à prendre l'ascendant. William et Nora, toujours réfugiés derrière un des anciens amarres du Skid, faisaient face à trois fées qui avaient copié leur stratégie et s'étaient planquées derrière un amarre opposé. Hermia et Nora envoyaient une grosse quantité de flèches, mais entre la protection du terrain, la lame de William et le bouclier de Lysandre, aucun point de vie n'avait été perdu quel que soit le camp. Cependant, l'erreur des Lyoko-guerriers fut d'oublier Héléna et sa lame qui avait prit son temps pour se faufiler discrètement derrière les lignes. Surgissant d'un coup en levant son épée pour trancher Nora en deux, elle se fit bloquer par le zanbatō de William qui intervint en catastrophe. Le guerrier de glace reçu alors un inattendu coup de pied de la part de la fée qui le fit valdinguer hors de la plate-forme du garage et chuter en bas. Il s’écrasa non loin du puits et disparût en confettis blancs car la chute avait été un peu trop haute pour son enveloppe virtuelle.
Plus haut, Nora se changea immédiatement en brume pour éviter un trois contre un sans issue, et se mit en tête d'atteindre la salle du cœur pour tenter quelque chose de plus utile avant d'y passer.
- Merde. Nora ? Nora !

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- Qu'est-ce qu'il y a Jérémie ? demanda Aelita, inquiète.
- Je ne sais pas encore comment dévirtualiser Nora rapidement! Il faut qu'elle se suicide, mais on dirait qu'elle ne m'entend pas sous sa forme gazeuse !
- Oh non !
Et pourtant si. C'est impuissant que les Lyoko-guerriers virent la sphère se disloquer, avec Nora toujours sous forme de brume à l'intérieur.
- Putain... s'exclama Odd.
- Mais peut-être qu'avec son pouvoir... ? interrogea Aelita.
- Je ne sais pas, avoua Jérémie. Malheureusement le plus urgent est de vérifier si le virus est bien mort avec le cœur ou s’il s'est répandu dans le réseau. comme on le craignait...
Le monte-charge s'ouvrit alors, dévoilant William qui vit la tête de ses camarades.
- J'ai raté quelque chose ?

Un silence avait suivi la remarque de William, personne ne se sentant capable de lui répondre. Étrangement, il était resté plutôt calme lorsqu’on lui avait expliqué, ordonnant à Jérémie de la retrouver et de la ramener. Avant même que l’intello de la bande ne puisse objecter quoique ce soit, Aelita avait acquiescé et demandé aux autres de partir afin qu’ils puissent se concentrer. Et ils s’étaient concentrés, tout l’après-midi durant... mais ils ne parvenaient à rien. Le temps s’éternisait et aucune solution ne semblait venir à eux.
Il n’y avait pas de traces de Nora.

Les autres s’étaient séparés en sortant de l’Usine. William était parti s’isoler, Yumi était rentrée chez elle pour manger... Ulrich et Odd étaient restés ensemble cependant. Le samouraï n’avait pas cessé de faire les cent pas, au point qu’il en donnait le tournis à Della Robbia. Les choses se présentaient mal, mais il fallait garder espoir. Ils avaient déjà failli perdre beaucoup de monde sur Lyoko, mais Jérémie avait toujours su les ramener. Toujours. Et il ramènerait Nora aussi, il ne pouvait pas en être autrement. Ulrich s’assit, puis se prit la tête entre les mains. Ils allaient y arriver.
Un coup se fit soudainement entendre contre le battant, et Yumi entra, les yeux rouges. Échangeant un regard avec Odd, celui-ci sentit immédiatement qu’il était de trop et décida de s’éclipser. Elle chancela un moment, se sentant tellement gênée, toute droite, debout dans l’encadrement de la porte. En même temps, il était hors de question qu’elle aille sur ce lit où ils avaient passé la nuit, elle n’en avait pas la force. Elle s’installa sur le lit d’Odd et le regretta tout de suite après, lorsqu’elle releva la tête et rencontra le regard perçant d’Ulrich. Elle détourna les yeux et inspira profondément.
- Je suis venue m’excuser.
- Pourquoi ?
- Parce que c’est ma faute si Nora n’est plus là...
Sa voix dérailla sur la fin et elle s’arrêta de parler. Ulrich ouvrit de grands yeux surpris, il ne s’attendait pas du tout à ça. Mais de quoi elle parlait ? Elle n’était pas sur Lyoko quand Nora avait disparu, elle ne pouvait rien faire. Ou alors elle pouvait et n’avait rien fait ? Ça n’avait pas de sens.
- Pourquoi ?
- Parce qu’avant la mission, j’ai souhaité qu’elle disparaisse. Je voulais plus la voir, j’étais persuadée que si elle n’était plus là, les choses iraient mieux entre nous.
Ulrich lâcha un soupir. Tout ça n’avait vraiment pas de sens. Surtout que Nora n’avait rien à voir avec leur malheur, ils savaient très bien se détruire tous seuls, ils n’avaient besoin de personne d’autre pour les y aider. Et qui plus est, si l’africaine n’était pas entrée dans leur vie, jamais Yumi ne serait revenue le voir. Jamais la nuit dernière n’aurait eut lieu. Non. Il ne laisserait pas Yumi accuser Nora pour ça.
- Ce n’est pas Nora qui est responsable de nos problèmes, c’est nous.
- Je sais... mais j’ai pensé que sans elle, tout irait mieux.
- Je... mais... et pourquoi tu me dis ça maintenant d’abord ?
- Parce qu’au point où on en est, vu comment tu me détestes...
Ulrich eut le sentiment de se prendre une baffe. C’était quoi ces conneries encore ? Un sentiment de rage monta en lui. Non mais franchement, elle allait encore l’accuser lui de tout foutre en l’air ! Après tout ce qui s’était passé ? Après qu’il lui ai dit qu’il l’aimait ? Il explosa.
- Mais... t’as rien compris ma parole ! Rassure-moi, t’étais bien là hier soir, et toute la nuit qui a suivi ?
- Oui, et ce matin aussi, j’étais là !
Cette fois-ci, Ulrich eut l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. Immédiatement, il se recroquevilla sur lui-même, la gêne reprenant le dessus sur la colère. Elle avait raison finalement. Il soupira, ne sachant plus trop où se mettre.
- C’est pas ce que tu crois...
- Explique-moi alors.
- C’est allé trop vite, je me suis senti mal après, j’ai paniqué et...
- Ah oui, et tu crois que j’allais mieux moi avec ton comportement ?
- Non... je voulais pas que tu ailles mal, c’était pas le but ! Justement, j’avais peur que tu ailles mal ! J’avais peur que tu regrettes !
- Mais moi j’ai cru que toi, tu regrettais !
- Non ! Pas du tout ! Mais on était pas dans notre état normal, et après coup, j’ai eu le sentiment d’avoir profité de toi !
Un autre silence suivit.
Yumi finit par se lever, très lentement, encore sous le choc de ce qu’il venait de dire. Elle s’avança vers lui les dents serrées et les poings tendus. Et lorsqu’il leva enfin les yeux vers elle, elle lui administra une gifle magistrale qui le laissa abasourdi. Puis elle s’assit sur ses genoux et l’embrassa aussi ardemment qu’elle le pouvait.
- Que c’est mignon...
Ils sursautèrent. William se tenait sur le pas de la porte, nul ne savait depuis quand. Et ses traits étaient déformés par la rancœur. Il leur en voulait tellement. Comment pouvaient-ils... comment arrivaient-ils à se bécoter comme ça alors que Nora était portée disparue et que personne ne savait si elle reviendrait un jour !?
- J’étais venu vous voir dans l’espoir que quelqu’un ait des nouvelles, mais je vois que vous êtes bien occupés à autre chose qu’à vous préoccuper de la vie de Nora.
- William, attends...
Il leur claqua la porte au nez mais Yumi le suivit, le rattrapant par le bras, le forçant à se retourner pour lui faire face. Il semblait si malheureux, si affaibli par cette disparition... Elle s’en voulait encore plus en le voyant. Il la regarda à son tour puis aperçut l’ombre d’Ulrich du coin de l’œil. Il sortait de la chambre. Alors William en profita et s’effondra dans les bras de la japonaise.
Ulrich ravala la bile qui lui était montée dans la bouche. Son aversion envers William reprenait le dessus sur les bons sentiments qu’il avait pu avoir à son égard récemment, surtout qu’il était convaincu que celui-ci ne jouait les martyres que pour l’énerver. Il en était à considérer l’hypothèse de lui cogner dessus tout de suite lorsqu’une voix féminine le tira du fil de ses pensées.
- Salut Ulrich !
Il se retourna. Une belle femme aux cheveux noirs lui faisait face, le dévorant des yeux avec un sourire enjôleur et une tenue suggestive. Il déglutit péniblement, détournant tant bien que mal le regard.
- Euh, salut Priscilla.
- Je voulais savoir si tu acceptais d’aller au cinéma avec moi ce soir ?
Elle se pavanait devant lui, les joues roses, un peu maladroite. Ulrich rougit, ce fut plus fort que lui. William, Yumi, et Odd, qui venait d’arriver, ouvrirent des yeux ronds comme des soucoupes. Stern se passa la main dans les cheveux, franchement étonné et relativement embarrassé. Immédiatement la japonaise, qui guettait la scène de loin, en eut la nausée et décida d’intervenir, lâchant William se précipitant afin de défendre de qui lui appartenait.
- C’est ça, ton plan de drague ? C’est carrément cliché ma vieille !
Priscilla piqua un fard et tenta de focaliser son attention sur Ulrich, qui finit par reprendre ses esprits et rejeter poliment l’invitation. Elle s’en alla, un peu vexée, sans même adresser un regard à ses deux précédents amants. Tant pis, elle trouverait quelqu’un d’autre d’ici ce soir.
De son côté, William sentit son cœur battre plus vite. La phrase de Yumi avait ramené des souvenirs de la veille, et l’espace d’un instant, le visage de Nora se superposa sur le sien. Cette ressemblance, très mince entre les deux personnes, suffit à raviver quelque chose en lui. Il regarda Stern lui prendre la main, il vit Yumi lui rendre un sourire. Elle l’aimait, ça se voyait. Ça il l’avait toujours su. Mais William ne l’acceptait pas, pas plus aujourd’hui qu’hier. Un élan de jalousie s’empara de lui. Yumi, Nora, et après Priscilla. Non. Les choses allaient devoir changer.
Odd se rapprocha du groupe et soupira en souriant.
- Eh ben, elle perd pas le Nord celle-là ! C’est que tu les ferais toutes craquer toi !
Une pointe de jalousie filtrait à travers ces propos admiratifs, mais personne ne releva. À vrai dire, Odd se sentait plutôt bien. Priscilla l’avait aidé à se remettre sur le marché. Pour le reste, elle faisait bien ce qu’elle voulait. Par contre, l’agacement de William s’amplifia à la remarque du blondinet et il répliqua machinalement, sans se douter qu’il allait déclencher un nouveau conflit avec Odd.
- Je sais pas ce qui lui prend, draguer n’importe qui comme ça...
- Eh, Ulrich n’est pas « n’importe qui » quand même ! Puis de quoi tu te mêles, t’es bien allé draguer juste sous son nez à lui, je vois pas en quoi ça te gêne que Priscilla fasse pareil !
- Le fait est que ça me dérange. Ça ne se fait pas.
- Alors là, j’avoue que je suis sur le cul. Tu te gênes pas pour piquer les petites amies des autres mais dès que c’est plus pour ton petit plaisir, ça t’énerve !
- Venant de toi Odd, c’est gonflé ! Tu veux qu’on parle de ce qu’il s’est passé à la piscine !
Odd se tut immédiatement, toisant William qui le regardait avec un petit air de défi. Ulrich et Yumi les fixaient, incrédules, sans comprendre comment le ton avait pu monter si vite entre eux. Et puis, c’était quoi encore, cette histoire de piscine ? Ça avait un lien avec leur « attaque de la piscine » d’il y a quelques mois ?
William reprit, magnanime.
- Tu vois, tu fais moins le fier maintenant... Tu vaux pas mieux que moi !
- Peut être mais moi au moins j’étais pas engagé ailleurs, avant de faire ce que j’ai fait !
- Ah, mais moi non plus !
- Tu m’en diras tant ! Et Priscilla, elle en pense quoi de tout ça ?
- J’en sais rien, on était déjà séparés ! Je l’ai joué à la loyale, moi !
Ulrich eut un relent d’amertume et ne put s’empêcher d’ajouter que oui, c’est sur que c’était vraiment loyal de planter un couteau dans le dos d’un de ses amis. Sur ce, William s’enflamma encore plus et Yumi dû calmer tout ce petit monde avant que quelqu’un ne soit blessé.
Lorsque les nuages de colère eurent quitté l’esprit de Dunbar, un autre point le frappa. Il se tourna vers Odd.
- Mais j’y pense, depuis quand ce qu’il se passe avec Priscilla t’intéresse ?
Grillé. Le Don Juan de la bande déglutit et fit mine de ne pas bien comprendre, mais se rendant compte qu’il ne pourrait pas simplement éluder la question, il répondit la première chose qui lui passa par la tête.
- Depuis rien. C’est juste que c’est pas cool de traiter les nanas comme des kleenex.
Un petit rire parcouru l’assemblée, finissant de détendre tout le monde. Même Odd rit et ajouta.
- C’est vrai que venant de moi, c’est un peu abusé !
Il y eut un silence puis William prit la parole.
- Quoiqu’il en soit, j’aimais vraiment Nora.
Yumi, bienveillante, lui prit la main, et il ne put s’empêcher de ressentir plus de satisfaction que ce qu’il aurait dû.
- Tu l’aimes. On va la retrouver.
Le groupe échangea un regard qui en disait long, puis tous décidèrent d’un commun accord de rejoindre les Einstein pour savoir si leurs petits génies avaient trouvé une solution durant l’après-midi. Ce faisant, Ulrich ne put s’empêcher de se demander si Jérémie et Aelita avaient aussi des problèmes de couple.

Lorsqu’ils arrivèrent, le samouraï n’eut pas de réponse à cette dernière question, mais il en reçu malheureusement une répondant à la préoccupation principale de tous. Nora n’était réapparue nulle part, et il y avait de fortes chances qu’elle ne réapparaisse jamais. Mais Jérémie se voulait rassurant :
- Peut-être que pas de nouvelles bonnes nouvelles. Parce que je n'ai pas non plus de traces de sa virtualisation définitive. On ne peut qu'attendre en laissant le Supercalculateur allumé. Il est désormais inoffensif. Car j'ai le plaisir au moins de vous annoncer que le virus, contrairement à X.A.N.A, n'était pas assez résistant. Il est mort avec Lyoko, broyé par le réseau mondial. Et avec lui, ce qu'il restait de fait de notre meilleur ennemi.
- Alors, c'est enfin fini... soupira Yumi. Je n'imaginais pas du tout une fin comme ça.
- Pourquoi ça ? questionna son nouvel amant.
- Parce qu'il y a même pas une semaine, on voulait éteindre le Supercalculateur et qu'on ne pouvait pas. Et que maintenant, on peut l'éteindre, mais on ne veut pas.
Des murmures approbateurs s'élèvent au sein du groupe. La japonaise avait résumé en deux phrases ce qu'ils avaient vécus en six chapitres.
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Silius Italicus MessagePosté le: Jeu 02 Avr 2015 13:54   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Bonjour chère LouRiddle,
c'est un chapitre des plus consistant que vous nous livrâtes là.

Avant de commencer à le déflorer, je voudrais revenir sur le dernier commentaire de Icejj qui notait ceci:

Citation:
Ensuite, quelques problèmes de concordance des temps (il me semble) : " Elle avait finalement réussi à se dépêtrer de ses draps bien que la perspective d’un cours de sport avec Jim ne l’enchante pas plus que cela." -> ça devrait être 'ne l'enchantait', non ? Vu que les autres verbes sont à l'imparfait...


En fait le verbe « enchanter » est ici construit avec « bien que », or « bien que » se construit avec le subjonctif. Dès lors le verbe de la subordonnée doit être ou au subjonctif présent ou au subjonctif imparfait (pour les puristes de la concordance des temps), soit «enchante», ou «enchantât». Bref tout ça pour dire qu'il n'y avait pas de faute ici, mais que le présent du subjonctif est parfois traître en français.

Venons-en maintenant à ce qui est vraiment important, voulez-vous ?

Ce chapitre est à mon sens un chapitre final. C'est à dire que c'est la fin d'un arc, et peut-être le début d'un autre. Ou pour reprendre les termes télévisuels, c'est le dernier épisode de la première saison, et il augure d'une suite.
D'ailleurs nul besoin d'atteindre les dernières lignes pour le comprendre. C'était dans le titre. Du moins pour ceux qui contrairement à moi ont des connaissances en physique et en astrophysique.

De ce point de vue vous restez dans la même ambiance que le dessin animé qui cherchait à avoir un minimum d'ancrage technique et scientifique.
Là ou vous vous êtes éloigné de cette ambiance, c'est à mon avis dans la gestion de la vie quotidienne. La série en effet cherchait un certain équilibre en la matière. Il s'agissait de montrer tout les aspects d'une vie d'adolescent à part à peu près égal. Chez vous cours, récréations et repas, disparaissent sous l'omniprésence de la romance. Notez que c'est un domaine ou vous excellez, aussi n'est-ce pas un tort. D'autant que toujours l'oiseau finit par quitter le nid.

Au vu donc de ce poids du social, c'est par ici que débuteront mes remarques, avant d'en venir au virtuel.

Vos intrigues amoureuses gardent cette empreinte de maturité pudique qui les rends très agréables à lire, puisque vous arrivez à traiter du sujet des liaisons physiques sans être voyeuriste ou graveleuse, ce qui à notre époque se fait rare: les auteurs ou tendent à montrer ce qui se passe, ou passe très loin au-dessus.

Odd a enfin reçu ce qu'il méritait, une fille qui s'est servi de lui, et va aussi sec s'en séparer. Elle ne fait que lui rendre ce qu'il a fait à tant d'autre. Au passage, la mention des « draps parfumés à la violette » est des plus intéressantes quand on voit le poids que tient le violet dans votre récit et pour Odd. Du reste ce dernier est peut être le personnage qui a le moins évolué: toujours aussi peu subtil, comme le prouve sa conversation avec Ulrich. La délicatesse lui semble inconnu.

Alors que Jérémie connait une évolution assez contrasté, quoique globale. D'une part il se mue en courageux héros, sur la lancée du chapitre précédent. Quoique l'on puisse se demander si éliminer l'ennemi alors qu'il en savait si peu était vraiment une bonne idée. D'autre part, il tente de se montrer plus affirmé en amour, sans pour autant y réussir. En fait c'est même un échec cuisant, qui semble le ramener plus en arrière. Cela dit Aelita me laisse ici perplexe. Elle semble avoir du mal à gérer son amour. Elle lui reproche de ne pas être plus présent, actif, réconfortant, et dans le même temps ne crée jamais d'occasion pour y inciter Jérémie. Ne parlons pas non plus d'être plus volontaire. C'est amusant, je n'aurais pas vu Aelita prisonnière d'une conception patriarcale de la relation amoureuse. D'un autre côté, elle est assez peu présente dans ce chapitre, et dans votre récit en général. Auriez-vous du mal à lui bâtir des intrigues ou à les accorder avec le fil global ?

Le beau ténébreux se montre de plus en plus ténébreux: jaloux, suspicieux, prompt à la colère Alors même qu'il avait été un médiateur auparavant. Il reste donc assez versatile. Les événement en suspend en fin de ce chapitre devraient cependant lui servir d'épreuve de la forge. Je suis curieux de voir de quel alliage sera le William que vous ferez sortir du feu.

Yumi et Ulrich connaissent enfin un début de stabilisation. Certes il y a une bonne rechute dans ce chapitre, mais visiblement ils commencent à s'en sortir. Yumi reste toujours aussi peu modérée, aussi prompt aux extrême. En fait votre interprétation en fait quelqu'un d'assez possessif. Sa réaction face à Priscilla est de ce point de vue exemplaire. Quant au jeune Stern, il est une interprétation que ma suggérée ce chapitre. Dans la série il apparaît comme ombrageux et arrogant, sur de lui et de son bon droit. A la lecture de ce chapitre il apparaît qu'il ne s'agit là que d'une armure extérieure, et que dans le fond c'est un être de doute, qui ne sait pas lire les relations sociales et se pose trop de questions. Cela dit j'ai été touché par sa réaction après sa nuit avec Yumi, ce doute quant à savoir si elle avait aimée ou non, et même si elle était vraiment consentante. Il remonte de beaucoup dans mon estime en se demandant s'il n'a pas commis un viol. Trop rarement ces interrogations du lendemain sont montrés ou explicité, que se soit en littérature ou dans l'audiovisuel.

Enfin, la dernière et non la moindre, Nora la disparue. Elle a visiblement du mal à se situer vis-à-vis d'Ulrich. Ce qui est la principal cause de rebondissements et de progression dans cette intrigue. Cela dit, elle rentre sans frapper chez Ulrich, le trouve à moitié nu et se jette dans ses bras, sans refermer la porte ou vérifier qu'Odd n'est pas dans la pièce... Cela fait un peu trop de manque de réflexion de sa part , non ? Ensuite, c'est elle qui disparaît avec Lyokô. A priori elle est vivante, mais je me demande comment elle a fait ce tour à la Hopper. sans parler du fait que ses amis vont avoir du mal à cacher sa disparition dans le mesure où ils ne peuvent plus créer de répliques.

Cela nous amène à traiter du virtuel, votre autre point fort. Jérémie est devenu l'Elu et commet un affreux plagiat, enfin disons une métaphore filée de Matrix, des plus réussie par ailleurs. Son dialogue avec Smith est un délice. En fait la politesse fait toujours de l'effet, surtout dans les situations de combat. Cela renforce l'aura des personnages. Du reste, il n y a pas vraiment de nouveauté, ce qui se justifie après coup, lorsque le lecteur à la certitude d'avoir un chapitre final sous les yeux. En fait la disparition de ses antagonistes, du reste asse sympathique laisse le lecteur sur sa fin. Tout ça pourquoi au juste ? On ne peut qu’espérer de futur réponses.
Ce qui est amusant c'est que la référence à Matrix, les méchants d'opérettes, les monstres de Xana qui apparaissent à la mort des personnages (une deuxième vie), tout cela renforce le côté jeux vidéo de Lyokô et crée un joli contraste avec la gravité du destin final de Nora. En fait ce destin vient en contrepoint par rapport au style léger, et à l'humour toujours sous-jacent qui caractérise votre récit.

Pour finir, et ne pas trop s'éterniser, quelques remarque sur la forme, me permettrez-vous ?

Vous avez pris le parti d'une narration classique, avec un narrateur ayant un langage soutenu, avec de temps à autre des relâchements. Les dialogues adoptent un style populaire qui fait bien ressortir qu les protagoniste sont des adolescent des années 2000. On pensera notamment au comique de répétition autour du nom « putain » employé autant dans son sens de juron que dans son sens littéral.
Par ailleurs, le récuse l'emploi du mot « facepalm », que vient faire cet affreux anglicisme dans la narration ? Certes, il n'est de moyens en français, du moins que je connaisse, pour exprimer cette idée de manière aussi brève, mais il est possible de passer par des expression: « il se frappa mentalement la tête contre le mur», « il se maudit intérieurement »,...

La réplique final de Yumi est jolie. Les constructions classiques, si elles ne sont que trop facilement détectable à l’œil, sont toujours agréable à l'oreille et efficace pour faire passer une image. Ici on a donc un classique balancement antithétique doublé d'un parallélisme, qui résume parfaitement la situation finale.

Un chapitre d'action et de résolution donc, et qui nous ouvre sur de toutes nouvelles perspectives, et toujours aussi plaisant à lire. Ne nous faites pas trop languir.

Au plaisir d'assister à la résurrection de Nora et de Smith.
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LouRiddle MessagePosté le: Dim 05 Avr 2015 14:33   Sujet du message: Répondre en citant  
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Dimanche 18 février

Le calme dominical habituel régnait dans le parc de Kadic. Seule la brise qui s'y déclenchait parfois faisait remuer légèrement les branches. Non loin d'une plaque d'égout bien connue, les extensions de bois de deux arbres, en se croisant, formaient une sorte de dôme. Un dôme qui sembla bien plus réel lorsqu'un mince reflet bleu se forma à l'intérieur de celui-ci. Une silhouette se dessina alors et s'extirpa de l'écran temporaire. Il s'agissait d'un homme à la peau bronzée, vêtue d'un simple vêtement zébré et d'un jean noir, ressemblant à n'importe quel gamin des cités issus de l'immigration. Il fut bien vite rejoint par une autre silhouette, de même provenance. Le reflet bleu entre les deux troncs s'estompa ensuite peu à peu.
- Effectivement, c'est près, reconnut le premier en avisant la plaque d'égout. On ne peut pas encore prévoir exactement où l'on va sortir.
- Tu vois. C'est pour ça que je crois que Jérémie m'a vu.
- Alors. C'est bien à cause de toi qu'il a mal fait son programme multi-agent.
- Ça peut se comprendre. Il ne devait pas s'attendre à me croiser. Il aura même été plus lent.
- Bon. C'était une belle connerie mais au final, ça nous arrange. X.A.N.A est mort.
- Qui l'eut cru pas vrai ? C'est la mauvaise programmation qui a permis au multi-agent de capter les résidus de X.A.N.A au lieu de les laisser à nouveau se répandre sur le web. Greffés sur un mutant moins puissant, ils n'ont pas survécus au retour au réseau.
- C'est bon, j'ai compris... allez, rentrons avant de déclencher d'autres événements imprévus par ta présence.
L'homme bronzé franchit à nouveau les deux troncs. L'écran bleu réapparût alors, l'absorbant. L'autre individu se retourna à son tour, se préparant à le suivre.
- Surtout que maintenant, Jérémie est libre, conclut-il avant de franchir la barrière invisible.

https://i.imgur.com/p9Ywowd.png


Le corps inerte de Nora se mit progressivement à bouger seul. La fille noire ouvrit d'abord les yeux, puis se redressa. Elle se trouvait sur une surface grise et dure. Autour d'elle, une fine brume recouvrait des montagnes de la même couleur, avec un ciel chargé de nuages sales en toile de fond. Pas très accueillant. Elle s'examina. Son apparence laissait présager qu'elle était toujours sous forme virtuelle. Bon, restait à comprendre ce qu'elle faisait là. Elle se souvenait de l'activation de son pouvoir pour échapper aux trois fées ennemies... et c'était tout. Impossible de savoir quand est-ce qu'elle avait cessée d'être sous forme gazeuse.

- Réveillée ?
Nora sursauta et fit plus attention au rocher qui se trouvait sur la plate-forme qu'elle-même occupait actuellement. Quelqu'un se trouvait tranquillement assis dessus. Il s'agissait d'un humanoïde... entièrement blanc. Sans cheveux, ni yeux, ni même de bouche visible. Juste une silhouette assise.
- Tu es qui toi ?

- Je m’appelle Xanabis.
Nora se frotta les yeux. Aurait-elle consommée sa propre poudre par inadvertance ? Cela pourrait expliquer bien des choses.
- C'est toi qui m'a emmené ici ?

- Non. C'est lui.
L'humanoïde leva son bras et pointa du doigt quelque chose derrière l'africaine qui se retourna. Une sphère de lumière claire était en train de léviter au-dessus de l'adolescente.
- Tu vas peut-être regretter ta période d'inconscience virtuelle.


Jeudi 21 juin

Jérémie était dans sa chambre. Il lisait. Paisiblement. Depuis la fin de la lutte, il profitait enfin du plaisir d'être un héros au chômage technique. Il n'avait pas tout maîtrisé de A à Z certes, mais le résultat était là. X.A.N.A, c'était fini. S'agissant de Nora, il avait renoncé sans encore officiellement le dire aux autres (surtout William). Aucune trace dans les logs, c'était inexplicable. Enfin, il avait l'habitude des choses étranges. À force de lutter contre des clones polymorphes, une fois, il avait cru se croiser lui-même par exemple. Mais surtout, Nora payait le prix d'un passage éclair dans la bande. Elle avait été trop éphémère pour que les autres aient véritablement envie de la chercher, à un ou deux garçons près, ça avait été une étoile filante. Laisser le Supercalculateur allumé, c'était pour se donner bonne conscience, même si aucun de ceux qui le pensaient ne l'avouerait jamais. Quant à sa disparition « officielle », l'enquête n'avait bien entendu rien donné, mais avec ce que les flics avaient retrouvé dans sa chambre comme substances illégales, pas besoin de science-fiction pour imaginer un scénario crédible sur ce qui avait pu lui arriver. Ce qui incitait encore moins à la retrouver : si celle revenait maintenant, le risque qu'elle avoue tout était très élevé. Jérémie ne pouvait pas se permettre de faire courir un risque pareil à Aelita. C'était pas très propre mais dans l'intérêt général de son groupe en particulier, il fallait que Nora reste où elle était.
Tandis que Belpois se la coulait douce, les autres étaient en ville, profitant de la fête de la musique. Très peu pour Jérémie qui s'ennuyait au final comme un rat mort depuis qu'il avait arrêté de jouer sur un supercalculateur quantique. Il n'avait même pas besoin de réviser le brevet, la mention « Très bien », c'était comme s'il l'avait déjà obtenue.
Soudain, son écran de veille Matrix sauta et une fenêtre de conversation Skype s'activa. Le blondinet se redressa, intrigué. Il ne se souvenait même pas avoir lancé le programme. La personne qui lui avait laissé un message n'était pas dans sa liste de contact.

code_my : Bonjour Jérémie Belpois. Vous avez vaincu X.A.N.A et pour cet exploit, je vous adresse mes félicitations. Vous goûtez depuis quelques mois à un repos bien mérité. Mais malheureusement, le monde est vaste. Et ici, on a quelques problèmes avec lui... j'ai besoin de votre talent. Celui-ci pourrait bien vous mener jusqu'à Vénus... Répondez à ce message et je vous expliquerai tout si vous êtes prêt à m'aider.


L'inconnu avait joint une image. Belpois ouvrit le fichier, paré à faire face à toute tentative de hameçonnage basique. Il s'agissait en fait d'une photo de l'interlocuteur pour prouver sa bonne foi. C'était efficace. L'adolescent réalisa immédiatement qu'il fallait prendre ces lignes au sérieux. L'autre en savait trop pour que ce soit un hasard, et comme X.A.N.A était hors-jeu...
Jérémie sourit. Il avait trouvé un nouveau passe-temps.
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Silius Italicus MessagePosté le: Lun 06 Avr 2015 09:11   Sujet du message: Répondre en citant  
[Krabe]


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Bonjour chère LouRiddle,
Ainsi donc, c'est la fin.

Encore que les événements laissent à espérer un deuxième volume.

Le premier paragraphe nous replonge d’ailleurs dans ce mystère rémanent. A titre personnel, je penche pour une hypothèse de voyageurs temporels.Mais bon, nous verrons peut-être.

La conclusion laisse perplexe. Si ces mystérieux interlocuteurs savaient tout, ou suffisamment-après tout ils ont trouvé Jérémie sur skype- pourquoi ne sont-ils pas intervenus à la source ?

Au passage, on verra que Nora est vite portée disparu à jamais par nos héros. Ils confirment une fois de plus le peu de cas qu'ils font de la vie d'autrui. Avec une mention spécial, pour le fait que seul les garçons ont envie de la retrouver. Au temps pour la jalousie féminine, et pour le préjugé selon lequel les hommes pensent avec leur bas-ventre.

Décidément, Nora n'a pas de chance. Elle sert juste à justifier la mixité sociale à Kadic, se trouve au milieu d'histoire de couple tordues, et se fait kidnapper par un programme psychopathe. Je la plains. Et me demande quel sera son sort.
D'ailleurs, Xanabis, du moins dans son apparence, fait un peu penser à la Vérité dans Fullmetal Alchemist. Y'aurait-il un lien ?
Et y'en a-t-il un entre le fait qu'elle revendait du cannabis, et que maintenant elle traite avec Xanabis ?

Le problème avec les conclusion de récit, c'est souvent qu'il n'y a guère à en dire d'elle-même, e qu'il faut les remettre en perspective avec l'intégralité de ce qui précéda. Vous m'en voyez désolé, mais le temps me manque pour cela aujord'hui. Mais je reviendrais.

Au plaisir, de vous voir revenir, étoile du matin.
_________________
AMDG

Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
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Icer MessagePosté le: Jeu 16 Avr 2015 16:11   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


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Bonjour mon brave Silius,

Il est temps de faire le point sur cette fiction au parcours encore plus chaotique que les crises de ménage. Car si LouRiddle y est pour beaucoup, la vérité est un peu plus compliquée que cela.
L'A.D.N même de Supernova est la collaboration. Je ne parle pas de ce que les français ont si brillamment accomplis pendant les années 40, mais plutôt de l'idée qu'un même texte pouvait s'écrire à plusieurs. J'en suis à l'origine, avec une autre personne, qui m'a lâchée tellement vite et bassement qu'elle ne mérite même pas d'être citée. Le projet Supernova en lui-même naît en tout cas dès février 2013. C'est pas très frais. Et depuis, je n'ai eu de cesse de chercher un moyen de le boucler.
L'idée d'origine est atrocement simple pourtant : Je sais que je suis plutôt doué pour les combats virtuels, et une quiche pour la romance. Et ceux qui sont doués pour la romance misent souvent tout dessus au point de délaisser le virtuel. Or Code Lyoko sans virtuel, je ne vois pas l'intérêt. C'est davantage discutable pour la romance puisque, passif de dessin animé pour enfant oblige, ça n'a pas été traité comme étant indispensable, même si ça reste important de manière ponctuelle. Ainsi, pendant que je m'occupais de l'aspect virtuel, quelqu'un d'autre se chargeait des scènes terrestres avec un penchant plutôt avoué pour le fatras amoureux adolescent (Un peu plus subtil que Yumi qui craque sur chaque mec tour à tour). C'est assez visible dans Supernova.
LouRiddle arrive ici fin 2013. Loin d'avoir la réputation d'une experte de la romance style Lorilis/Leana et autres, elle m'a révélée vouloir depuis longtemps écrire une fic sur Code Lyoko focalisée sur les relations amoureuses. Je lui ai donc logiquement proposé Supernova. Elle a accepté. Pourtant, cette petite (Oui, je suis plus vieux d'un mois et demi par rapport à elle, donc j'ai le droit de dire ça. Et Zéphyr, ta gueule) surprenante ne croyait pas en son talent. J'ai voulu lui prouver le contraire et c'est pour cela que c'est elle qui a posté sur le forum. Ainsi, les retours positifs de la partie réelle lui étaient adressés à elle – et à elle seule. Le scénario est finalisé début 2014 après une IRL de quelques jours. Et dès février de la même année, elle commence à poster.

Las. Après trois chapitres, LouRiddle à son tour n'honore pas sa partie au contrat. Supernova coule. Et d'ailleurs, peu de temps après, c'est l'amie en elle-même que je perds, sans aucune explication, ce qui est toujours le cas aujourd'hui. Mais surtout, je me retrouve avec une fanfic dont le scénario et le virtuel est entièrement écrit, alors qu'il manque la moitié du réel. Difficile de trouver un repreneur dans de pareilles conditions. Après une tentative auprès de la M.A.N.T.A qui n'a pas fructifié (ce qui se comprend), c'est en janvier 2015 que ce qu'on pourrait appeler la solution finale apparaît. C'est en effet la légendaire Léana en personne qui accepte de finaliser la partie réelle manquante. Et nous voilà tous les deux un an après le début de cette fic en train d'en poster la fin (Nous avons conservé le compte de LouRiddle pour permettre un déroulement normal de la suite de la fic). Je suis vraiment soulagé d'être arrivé au bout de ce parcours du combattant qui ne dure pourtant que six chapitres.

Voici au final la répartition des rôles effectives :
LouRiddle : Écriture du prologue et des parties réelles des chapitres 1, 2 et 3.
Icer : Écriture de toutes les scènes virtuelle, de l'épilogue, ainsi que la plupart des scènes dans le labo (Et quelques vannes de culs dans les parties réelles, faut-il le préciser).
Léana : Écriture des parties réelles des chapitres 4, 5 et 6.

Cette mise au point faîte, j'en viens à la partie la plus importante. Dans l'histoire récente des fanfics et à moins que certains n'aient jamais avoué avoir écrit à plusieurs (Mais dans ce cas, je n'y peux rien), le seul exemple de réelle fiction collaborative que nous avions jusqu'à présent Funeral (Je ne parle pas des micmacs qui ne sont pas du Code Lyoko). Et j'ai bien conscience que c'est un bien piètre exemple, encore que, les deux concernés étant toujours parmi nous, l'espoir demeure. Mais maintenant que Supernova est enfin bouclé et permet de redresser un peu la balance, je peux le dire : Écrire en équipe est une formidable aventure.
Si vous êtes auteur de ce forum, vous avez déjà ou ou plusieurs écrits. Vous connaissez probablement vos points forts, et peut-être vos points faibles. Et – je ne peux que l’espérer – vous avez déjà lu d'autres textes de vos semblables, dont vous connaissez de fait également les points forts et les faiblesses. Semblables toujours plus nombreux dans le salon Skype dédié, que vous savez donc où trouver. Alors je ne peux que vous encourager à vous lancer à votre tour si l'envie et l'inspiration vous prend. Inutile de voir trop grand (Vous avez vu, 26 mois pour 6 chapitres X_x), surtout au début, mais en tout cas, l'alliance des potentiels peut créer des résultats inattendus, au sens positif du terme. J'espère qu'un jour, d'autres se lanceront dans cette voie.
Voilà, c'est ce que j'avais à dire.

Maintenant plus spécifiquement pour les lecteurs de Supernova, ce n'est sûrement pas à moi de m'exprimer sur la partie réelle, mais j'ai quelques infos intéressantes sur le virtuel,vis-à-vis de deux axes. Le premier concerne les gentils et est assez évident : Les multiples allusions à l'espace (La Supernova au cœur de l'intrigue bien sûr, Carthage qui se met à ressembler à une machine bien connue de Star Wars, etc...) ont contaminé Jérémie qui – pressé par le temps et en manque d'inspiration – a eu l'idée de doter les nouveaux avatars de nos héros principaux d'une apparence en relation avec les géantes gazeuses de notre système solaire et de pouvoirs issus du Dieu concerné. De ce fait :
- Ulrich reprend ses couleurs d'origines avec le orange de la planète Jupiter et la foudre associée.
- Yumi n'est plus simplement jaune de peau grâce à l'association à la planète Saturne et la représentation de la faucille qui va avec est mentionné par la description de ses nouveaux éventails au tranchant de la faucille.
- Aelita qui abandonne son rose pour le vert d'Uranus et qui donne naissance aux monstres de X.A.N.A de la même façon qu'Uranus a engendré les titans et qui continue de procréer après sa mort.
- Odd, qui se voit octroyé le bleu de Neptune et le pouvoir de l'eau associé, même si les événements ont fait qu'il n'a jamais pu l'utiliser (Il aurait pourtant pu face à la main ardente). C'est en bonus un discret clin d’œil à un membre du forum prometteur de l'époque, Faucon Bleu.

http://voyager.jpl.nasa.gov/science/images/planetaryvoyage.gif


Mais le plus long travail concerne les mystérieux ennemis. Il se trouve que le postulat de base était d'allier un membre du staff (Mais n'oubliez pas que la fic date de 2013) à plusieurs choses :
- Un Président américain (Ce qui explique que le logo des ennemis ressemble fortement à un symbole bien connu présent sur le verso des billets de 1 dollar US...).
- Un type cliché de méchants.
- S'inspirer éventuellement d'un méchant correspondant à ce cliché (en essayant de référencer les avatars des concernés).
En effet et c'est évidemment toujours valable aujourd'hui, le staff de codelyoko.fr est régulièrement traité de monstre sans cœur. C'est ce qui m'a donné l'idée d'en faire les antagonistes de la fiction, un rôle qui ne pouvait que lui aller à merveille. Compte-tenu de leur nature, ils sont dépourvus de toute morale et n'ont pas la même notion du bien et du mal que le sens commun (et d'ailleurs, certains dialogues qui ont réellement eu lieu sont intégrés dans la fic). Je vous présente donc la plus grosse équipe de connards qui ait jamais existé :
- Franklin (inspiré de CyberjujuM) : Il correspond au cliché de l'adversaire de l'ombre. On ne le voit nulle part mais il est en réalité partout. C'est le cœur lui-même, dont le reste du groupe est issu. À l'instar de CyberjujuM qui a crée codelyoko.fr, sans Franklin, il n'y aurait rien.
- Harry (inspiré de Shaka) : Il correspond au cliché de l'adversaire Cosmique, qui se soucie autant des humains que ces derniers se soucient des blattes. Franklin lui a délégué la conduite des opérations en le créant.
Son apparence virtuelle est évidemment inspiré de l'avatar de Shaka, Mithos (dans sa forme Yddgrasil) et ses pouvoirs viennent d'un certain Tabbou.
- Dwight (inspiré de Kerian) : Il correspond au cliché du seigneur maléfique. Si Harry était le Président, Dwight est le Premier ministre qui va au front et qui gère les troupes. Ses plans sont parfaits, mais ses gardes du corps un peu moins.
Son apparence virtuelle est sans surprise issu de l'un des mythiques avatar de Kerian, Dark Sidious.
- John (inspiré d'Icer) : Il correspond au cliché du double maléfique, ayant pris l'apparence de William. Une fois crée, il est très difficile de s'en débarrasser. Il aime bien Ronald, qu'il trouve très dur à cuire.
Évidemment, son avatar virtuel est similaire à William-X.A.N.A...
- Richard (inspiré d'Étienne) : Il correspond au cliché du savant fou. Richard est à l'origine de toutes les modifications du territoire de Carthage. Il ne combat pas, ses pièges le font pour lui.
Son avatar virtuel ressemble étrangement au Père Dudu...
- Gérald (inspiré d'Aquatikelfik) : Il correspond au cliché du méchant égoïste. Le seul objectif de Gérald est de démonter quiconque s'approche un peu trop à son goût de sa piscine, et rien d'autre.
Son avatar virtuel est inspiré du pingouin bizarroïde que l'on retrouve fréquemment sur les avatars d'Aquatikelfik, croisé avec un elfe d'eau (Les plus rusés devineront pourquoi).
- Ronald (inspiré de Pikamaniaque) : Il correspond au cliché de l'opposant politique. Ronald considère que tout ce qui n'est pas issu de Franklin doit être anéanti, ou au moins être déporté. Il utilise un langage soutenu pour prouver sa supériorité intellectuelle. Il aime bien John, qui a une grosse épée.
Son avatar virtuel est inspiré du Surfeur d'Argent, dont un cercueil a remplacé la planche (Puisque Thatcher est décédée pendant la conception des méchants).
- Georges (inspiré de Wilson) : Il correspond au cliché du bête-et-méchant, mais qui est plus imprévisible qu'il n'en a l'air. Georges aime aller à la castagne.
Son avatar virtuel et son pouvoir sont inspiré bien sûr de Jim que portait fréquemment Wilson en avatar, mais son coté monstrueux et son pouvoir de téléportation sont issus de l'épisode 24 de Code Lyoko. Quand à son sac de sport, il contient uniquement des objets en rapport avec les métiers que se vante d'avoir exercé notre bon vieux Jim.
À cette équipe de bras cassés s'ajoutent quatre personnages crées eux aussi par Franklin mais qui dépendent entièrement de Harry :
- Démétrius, Hélèna, Hermia & Lysandre v1 (Inspirés d'Apolyon, Thran, Julrose & Zoddo) : Ils correspondent au cliché des serviteurs fidèles à Harry. Ils reçoivent pour mission de protéger Dwight et sont démis de leur fonction après leur échec.
Leur apparence virtuelle est inspiré de la Fighting Alloy Team et leur nom provient d'un bouquin présent sur le pack de Shaka : Le songe d'une nuit d'été.
- Démétrius, Hélèna, Hermia & Lysandre v2 (Inspirés de Kris, Cely, Princesse & Arya) : Ils correspondent toujours au cliché des serviteurs fidèles à Harry, qui les trouve plus performants que l'ancienne équipe.
Leur apparence virtuelle est respectivement inspirée de certains Effreet, Séphie, Yutis et Féérie, dont on a déjà vu un copain ailleurs.

Suite aux premières attaques des Lyoko-guerriers, Franklin a compris qu'il était en tant que cœur une cible trop vulnérable. C'est donc à l'avatar d'Harry qu'il a confié les informations vitales du virus mutant. L'idée était simple : Que le cœur de Lyoko explose naturellement ou à cause d'une attaque ennemie, le programme corrompu ne mourrait pas avec puisque ses informations principales étaient désormais stockées dans Harry, et ainsi, il aurait pu se répandre dans le réseau. Seulement voilà, le surpuissant Harry a trouvé son maître en la personne de Jérémie Belpois. C'est pour cela que la destruction subite de l'ange a fait exploser le cœur de Lyoko (Puisque Franklin, toujours à l'intérieur, n'avait plus les données nécessaires pour survivre, il a donc juste entraîné son hôte – le cœur – avec lui). Privés des informations essentielles contenues dans l'avatar d'Harry, le reste de l'incarnation du virus (Richard, John, Ronald, Hélèna, Hermia et Lysandre) n'a bien entendu par survécu au plongeon. Voilà pour ceux qui seraient surpris par la rapidité de la fin des antagonistes.

Vous en savez beaucoup, j'espère au moins avoir répondu aux interrogations de mon VDD pour ce qui concerne ma partie. Pour conclure, je remercie tout de même LouRiddle, la M.A.N.T.A et surtout Léana pour m'avoir aidé à finir Supernova.

Quand à ceux qui voient bien que cette fiction contient une suite... C'est un peu compliqué, elle en a deux, qui concernent deux personnages différents.
Et l'une des deux est déjà sur le forum depuis un moment.

_________________
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« Les incertitudes, je veux en faire des Icertitudes... »

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Leana MessagePosté le: Jeu 16 Avr 2015 16:14   Sujet du message: Répondre en citant  
[Blok]


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Bouya !
Je ne vous apprends plus rien, je suis donc responsable du bordel dans la partie réelle de Supernova, à partir du 4ème chapitre en tout cas, et hors épilogue (et si vous ne le saviez pas, allez lire le post au dessus en premier, c’est là bas que vous trouverez des vraies révélations !)

Je voulais revenir sur le début, enfin mon entrée dans cette fic. Le 25 janvier, selon Skype. Et non, t’en fais pas mon chou, je C/Cerais pas les premiers messages où tu te demandes si cette collaboration va marcher (a)
Icer est donc venu me voir pour l’aider à boucler la fic. Je dois avouer qu’au début l’idée me faisait peur, parce que ce n’était pas la première (ni la deuxième, ni la troisième, ni la quatrième, ni la … Bref.) fic en duo que je tentais de faire, et que ça avait jamais été plus loin que le premier chapitre, et même pas posté. Même si, vu mon coéquipier, j’avais théoriquement pas à m’inquiéter. Ce qui me faisait le plus peur, c’était que moi, je me "lasse" du projet et que je ne le finisse pas. Je n’ai pas écrit de fics depuis… Je préfère ne pas en parler (et on se passera de commentaires Ikorih hein Razz), et c’est pour ça que travailler sur des OS était beaucoup plus simple à mes yeux. Une fois fini, on le poste, et hop, on peut passer à autre chose. Si je bloque pendant l’écriture, j’arrête et je fais autre chose (sans me torturer l’esprit en pensant à d’éventuels lecteurs qui resteront toute leur vie sur leur faim). Bref, c’est cette liberté là aussi qui me plait.

J’avais donc une double difficulté en perspective : le travail en équipe, et arriver à boucler au moins un projet dans ma vie. Par contre, le fait de reprendre une fic déjà existante ne me gênait pas plus que ça, c’était un bon texte (même si Ulrich était encore traité comme une merde, faudrait varier un jour) et puis on me demandait de faire (que) de la romance. C’est d’ailleurs une autre raison qui m’a poussée à accepter, voir si j’en étais encore capable.

Bref, ça avait l’air un peu galère à l’époque et puis, étant moi, j’étais sûre de décevoir. Mais j’ai quand même accepté *pan*

Quoiqu’il en soit, au final, ça s’est avéré plutôt facile. Icer était là pour faire en sorte que je reste motivée, et c’est bien grâce à lui que cette fiction a eu une fin. D’un autre côté, le travail à fournir était moins compliqué que prévu, le plan de la fic pour la partie réelle étant relativement tracé, et concernant les relations amoureuses et tous les tracas quotidiens, j’avais carte blanche. « Tu fais ce que tu veux ». Je me souviens lui avoir dit d’ailleurs qu’il devrait envisager (très fortement) un final en Ulumi, et il n’a pas bronché Mr. Green

C’est également grâce/à cause (rayer la mention inutile) de moi que vous avez eu droit au Odd/Priscilla ou encore aux cafouillages entre Jérémie et Aelita. Soit dit en passant, Icer a beau être à l’origine des posts et des réponses aux commentaires, c’est plutôt mes opinions sur les personnages qui transparaissaient, donc c’est vrai que je ne sais pas les mettre en scène. Par contre, le couple William/Nora ne vient pas de moi mais de LouRiddle. Leur niaiserie et le bordel tout autour en revanche… Mr. Green

Quant à la disparition de Nora, elle était également prévue dans le scénario. Je précise aussi d’ailleurs que bien que les scènes post Lyoko du chapitre 6 aient pu paraitre maladroites, le fait est que les LG ne se foutent pas du fait que Nora ait disparu. Ils sont surtout persuadés que Jérémie va la ramener en un rien de temps, et ils sont rattrapés par leurs propres problèmes. Je devrais peut-être analyser de nouveau leurs réactions face aux disparitions de leurs amis dans la série (de mémoire, au minium Yumi et Aelita dans la saison 1, tout le bazar autour de William après, et même la disparition d’Ulrich dans la saison 3), mais je suis sûre qu’ils ne passent pas leur temps en pleurs à être préoccupés uniquement par ça. Ce sont des êtres humains, et il ne se passe qu’un après midi. Ça me parait réaliste.
(Et bien sûr, libre à ceux à qui ça n’a pas plut de venir en discuter avec moi Wink De ça et du reste bien sûr.)

Voilà voilà.
Tout le mérite revient à Icer pour moi. Je crois que je ne le remercierais jamais assez de m’avoir entrainé là dedans, c’était une super aventure. Ceci dit je te retiens pour les fausses dates pour la publication du dernier chapitre, tout ça pour que j’écrive vite la fin alors qu’il me restait trois semaines avant la date du post. Un jour, je me vengerais. *se barre*

Pour ces raisons et pour d’autres, ça a été un plaisir de reprendre Supernova. Et je ne peux que plussoyer ce qui est dit au dessus : c’était génial le travail en équipe ! Surtout que, pour ceux qui comme moi se concentrent sur un seul thème dans un récit, les fics en duo permettent un meilleur équilibre. Ça sera d’ailleurs la seule fiction à laquelle mon nom sera plus ou moins relié qui comportera du virtuel, je vous l’assure ! XD

Sur ce, je vous laisse mes petits chou !

_________________
Mes textes :

Les non-dits
Le temps d'une seconde
Un perce-neige
Saudade

« And I miss the way you make me feel, and it's real
When we watched the sunset over the castle on the hill »
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Zéphyr MessagePosté le: Dim 31 Mai 2015 19:01   Sujet du message: Répondre en citant  
Z'Administrateur


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http://i.imgur.com/Bg4eoQL.png


Puisque l'ADN même de Supernova est la collaboration, je me suis dit que ce serait amusant d'en faire de même avec ce commentaire. Même si c'est bel et bien moi qui le rédige, la plupart des remarques qui seront exposées ici seront mêlées à des réflexions que m'a faite Dyssery sur ce texte (merci pour ton aide au passage o/).

Bien entendu, professionnalisme oblige, je me suis relu en diagonale l'intégrale pour pouvoir synthétiser de manière à peu près propre.

Le plus simple est de commencer par le virtuel, parce que j'ai été très paresseux dessus lors de mes deux derniers passages.
En fait, lorsque l'on lit chapitre par chapitre, on ne s'en rend pas forcément compte, mais quand on se fait l'ensemble d'un coup, on note que le virtuel est un bordel sans nom. Et ce n'est pas dit sur un ton humoristique comme la dernière fois. Le bordel en question ne vient ni du déroulement (qui est toujours dynamique, je le redis), ni de l'originalité du terrain, mais bel et bien des combattants en présence. Ennemis plus précisément. Ils sont trop nombreux, et surtout, la plupart arrivent en masse à partir du chapitre 4, pour disparaître des mémoires rapidement. Le soucis de cette surpopulation virtuelle, c'est qu'en tant que lecteur, la visualisation mentale se fait mal. Le temps pour retenir et associer une apparence virtuelle à un nom n'est pas suffisant, du coup, durant les combats, on est obligés de revenir en arrière pour se remémorer qui est qui.
Pour ma part, dans toute la liste que tu as dressée Icer, je n'ai retenu que John, Ronald et Georges. Selon moi, tu as voulu trop bien faire les choses et pousser la référence à l'équipe jusqu'au bout alors que la longueur prévue pour la fanfiction ne le permettait pas forcément. On se retrouve finalement avec des séquences virtuelles (particulièrement à partir du chapitre 4) plus référencées que claires lors d'une lecture. C'est quelque peu dommage.

Ensuite, il y a le cas Jérémie à traiter. J'ai presque envie de le qualifier de Ga… Yahn Beckett ici. Déjà que son boulot informatique IRL était énorme (la modification des tenues pour ne citer que ça), alors si virtuellement, il est l'Élu...
Sa victoire express contre Harry était, en toute honnêteté, une solution de facilité. Un peu comme son programme multi-agents à la fin de la série. L'impression qui se dégage ici, c'est : « Il ne reste qu'un chapitre, faut poutrer Harry. Heureusement qu'on a un Élu sous les bras. ». En fait, on peut lier ça à la remarque sur le surnombre d'antagonistes. La déception de la fin de Harry donne une sensation de sous-exploitation, qu'un ajout de quelques chapitres aurait pu permettre d'étouffer. Du coup, adieu Harry, Jérémie t'es trop badass !
Je le répète donc : tu as voulu placer trop d'étoiles sur un morceau de ciel étriqué.

Autrement, l'affiliation marquée de Jérémie à Matrix a pas mal interpellé Dyssery. Parce qu'à part l'écran de veille, y'a pas tant de signes que ça que le blondinet est un fanboy de cette trilogie. À moins qu'il ne s'agisse ici que de la source d'inspiration pour la modélisation de son propre avatar. Mais le point le plus dérangeant, c'est d'imaginer Jérémie, ayant le choix de se programmer n'importe quoi, choisir un "leader ténébreux" et se munisse de pistolets. Le voir à l'aise avec un armement pareil est plutôt difficile.

Dernière chose :

Icer a écrit:
Aelita qui abandonne son rose pour le vert d'Uranus et qui donne naissance aux monstres de X.A.N.A de la même façon qu'Uranus a engendré les titans et qui continue de procréer après sa mort.


Je me demandais quelle était ta source quant à la « mort » de ce cher Uranus. Parce que de mémoire, on sait pas trop ce qu'il devient après son évincement plus émasculation par Saturne. Je sais que la mythologie est pas très précise, mais peut-on vraiment considérer la personnification du Ciel comme morte alors que celui-ci existe encore au-dessus de nos têtes ? À moins que tu ne considères la castration comme une mort en soi Mr. Green.


Le réel est plus dense à traiter mine de rien. En fait, c'est plus simple de traiter par personnage, ou plutôt par couple, parce que ces derniers prennent plus de place à partir du chapitre 4.

William et Nora peuvent être abordés en une salve. Quand on se refait tous les chapitres, on remarque qu'ils sont quand même assez inconstants. C'est plus flagrant chez William, particulièrement à la fin, où il paraît à deux doigts de se suicider suite à la disparition de la fille qu'il connaît plus en profondeur depuis trois jours à peine… On est loin de la solidité dont il a fait preuve en épaulant Ulrich dans le chapitre 4 ou même l'animé. Pour Nora, c'est un peu pareil. Au début, elle est montrée sous un jour très indépendant. À partir du chapitre 4, elle se laisse entraîner dans les idées foireuses d'Ulrich pour finalement tomber sous les coups de clichés dans les bras de William. On est loin de l'idée initiale de personnage autonome et quelque peu insaisissable.
Néanmoins, ce n'est pas quelque chose pour lequel on peut t'en vouloir Léana. Le changement d'auteur entre les chapitres 3 et 4 a forcément joué, et la continuité de ces deux-là n'a fatalement pas pu être faite, surtout si on considère que Nora n'est pas ta création et que William n'est pas en tête des personnages que tu maîtrises le mieux. Contrairement à Ulrich...

Le bilan d'Odd est catastrophique en définitive. Son seul acte positif aura été de tenter de rectifier le tir après sa tentative avec Aelita. Mais pour le reste, ses histoires amoureuses dépeignent une image de lui pas très flatteuse, assimilable à un lapin en ébullition (Belgarel avait bien résumé la chose à l'époque). Enfin, ça colle avec cette image de Dom Juan qu'on lui colle, quand on connaît les méthodes de ce personnage…
C'est plutôt rare de voir un protagoniste terminer une aventure de façon négative. D'un côté, c'est un peu triste. De l'autre, ça ajoute une caractéristique à ce texte : tous les personnages d'une histoire ne peuvent terminer heureux et bien lotis.

Jérémie et Aelita constituent un peu une sorte de Ulrich/Yumi². La différence, c'est que leurs soucis de couple ont été clairement exposés en début de fanfic, mais n'ont pas trouvé leur écho par la suite et la fin. À l'inverse d'Ulrich et Yumi, on ne sait pas trop où ils en sont, c'est en suspens et sans épilogue.
(Bon, ça rejoint encore cette idée de fin qui ne peut pas être positive pour chaque personnage.)
D'ailleurs, Aelita est vachement transparente en IRL après son aventure avec Odd, c'est à peine si je me souviens de son rôle dans l'histoire (heureusement que le virtuel lui a permis de se rattraper un peu). Je mets ça sur le compte de ta plume Léana, plus à l'aise avec d'autres personnages o/.

Ulrich et Yumi… Ce shmilbick n'empêche. Pour reprendre Icer, tu as vraiment le don de trouver des embrouilles amoureuses dans n'importe quelle situation donnée Léana. Néanmoins, ça peut être à double-tranchant et donner une sensation de longueur et de rallonge à certains. Par exemple, à la fin du chapitre 5, on peut se dire qu'entre Ulrich et Yumi, c'est enfin décanté, mais des dernières retenues et questions viennent encore encombrer le tableau. Si de cette manière, on est sûr et certains que le tour de la question est complètement achevé, ça peut quand même donner cette impression d'éternité rallongée.
À titre personnel, Ulrich est probablement le personnage que j'ai le plus apprécié dans toute la fanfiction, que ce soit du côté de LouRiddle ou de Léana. Il est mis en valeur sans que des caisses soient faites, naïf, perdu, un peu con à la piscine, mais plutôt attachant dans ses interventions terrestres. Contrairement à Yumi.

La concernant, autant exposer les impressions de ma collaboratrice, bien plus à même de parler d'elle que le mâle que je suis.
Pour l'ensemble de Supernova, on pourrait problématiser le cas de Yumi ainsi : « Yumi se conduit comme la pire des salopes du début à la fin, alors pourquoi on lui balance jamais ses quatre vérités ? ».
À l'inverse d'Ulrich qui a obtenu le (court) concours de William, personne n'est jamais venu lui dire qu'il fallait qu'elle désactive sa tour au plus vite parce qu'elle devenait franchement ridicule. Un rôle qui aurait pu convenir au très cash Odd, mais malheureusement trop occupé avec ses hormones. Ne reste qu'Aelita, mais en plus de ses soucis personnels, aurait-elle été capable d'être honnête avec son amie ? J'en doute.
(D'ailleurs, on peut même étendre la problématique aux fanfictions en général. De mémoire, les cas où Yumi se voit remise en place sont très rares.)
En gros, les LG sont de mauvais amis les uns pour les autres (Copyright Shaka).

Mais développons un peu le cas de Yumi pour cette histoire-là.
Premier chapitre : elle et Ulrich sont en froid, ça change pas trop de d'habitude. Ulrich lui achète un cadeau de Saint-Valentin et ne sait pas trop comment lui offrir. Il fait l'effort de passer outre leur différent et vient la voir. Et elle le jette direct. Sans raison, comme ça. La confusion d'Ulrich n'est même plus surprenante après ça…
Malgré ce gros vent, Ulrich va quand même la voir pour lui parler, pour s'excuser, pour mettre les choses à plat, et il lui offre même un cadeau, preuve qu'il avait pensé à elle pour la Saint-Valentin (ce qui prouve sa mise en valeur ici : il fait pas son connard grincheux). Deuxième vent pour Stern, Yumi ne se remet pas en question. Et ce n'est que le début.
Si effectivement, Ulrich se chie avec l'histoire (l'attaque ?) de la piscine avec Nora, Yumi ne cherche même pas à se dire comment ça en est arrivé. La culpabilité de cette affaire est renvoyée à Ulrich tandis qu'elle se victimise, ce qui n'est pas crédible au vu des deux vents qu'elle a asséné précédemment... Au passage, on peut se dire que l'instant piscine aurait été un bon moment pour caler une remise en place de Yumi par William, qui n'était pas encore avec Nora et qui était bien placé pour lui parler au vu de son coaching d'Ulrich.
Trouver des excuses à Yumi est quasi impossible en fin de compte. Ulrich ne peut pas être qualifié d'inactif. Au moment où il se décide enfin à « porter ses couilles » comme on dit, il faut que Yumi se comporte de cette manière…

Dans les faits, le couple Ulrich/Yumi est celui qui s'en tire « le mieux » (quel hasard avec Léana o/) dans l'histoire. Et malgré les remarques sur Yumi, il serait hypocrite de dire qu'il est raté. Il y a quand même du mérite dans tout ça, d'avoir nettoyé le linge sale de toutes les problématiques entre les deux avant de les mettre ensemble (surtout avec un changement d'écrivain entre-deux). En plus, il est suffisamment rare de voir une mise en place des deux qui ne soit pas expédiée donc on va arrêter là de déblatérer.


La flemme de rédiger une synthèse, ne soyez pas trop durs pour ça Sad. Félicitations pour l'achèvement de ce chantier (main d'oeuvre portugaise, ça tombe sous le sens !) tout de même ! À tous les deux.
_________________
http://i.imgur.com/Z94MNN5.png

« Jérémie avait fait un superbe travail. Ce dernier voyage sur Lyokô promettait d'être inoubliable. »
Un jour, peut-être.
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Icer MessagePosté le: Jeu 04 Juin 2015 21:15   Sujet du message: Répondre en citant  
Admnistr'Icer


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Joli surprise que tu nous offres là, c'est vrai qu'après Belgarel et Icejj qui ont collaboré pour ne pas commenter après avoir dit qu'ils le feraient, tu te devais toi aussi de faire honneur au projet à ta façon, fieu.

Citation:
professionnalisme oblige


Citation:
je me suis relu


Citation:
en diagonale


Tu as vraiment un humour particulier. Portugal ?

Citation:
Ils sont trop nombreux, et surtout, la plupart arrivent en masse à partir du chapitre 4, pour disparaître des mémoires rapidement. Le soucis de cette surpopulation virtuelle, c'est qu'en tant que lecteur, la visualisation mentale se fait mal.


Ainsi, Franklin aurait du se retenir sur les sous-fifres sous prétexte que la narration du récit ne passe pas ? :O
Ce que je veux dire, c'est que je privilégie toujours le récit à la perception qu'en auront les lecteurs, vu que j'écris d'abord pour moi (C'est pour cela que j'essaye d'écarter un maximum de lecteurs dans mes intros en essayant de préciser qu'ils ne risquent pas d'aimer si ceci ou cela. Bon là j'ai pas pu le faire pour des raisons évidentes mais tu as compris le principe). Cela étant dit, Supernova reste une fiction courte et en lecture d'un bloc, cela devrait passer mieux. Par ailleurs, il n'est pas impossible de retrouver ailleurs les ennemis au nom le plus nul jamais inventé, ce qui permettrait peut-être de mieux les différencier. Et puis maintenant j'ai fourni une explication détaillé de chaque, je suis gentil non ? Sad
L'effectif était-il adapté à la menace des Lyoko-guerriers ou était-il exagéré ? Je pense que l'on peut dire, en regardant le truc en brut, que c'était plutôt adapté. Lorsque les humains arrivent limite en touriste au début, ils ne trouvent que John. Mais au fur et à mesure - et notamment grâce au travail de Jérémie qui est poussé par l'effet dernière ligne droite, ils se renforcent cruellement. Richard lui-même fait ce constat dans la fic. Il ne faut ainsi pas s'étonner que Franklin sortent l'artillerie lourde. Et pour l'anecdote... Il ne les a pas tous utilisé.
Par contre il est vrai que les noms bateaux ne doivent pas faciliter l'identification. L'occasion pour vous d’approfondir vos connaissances sur l'histoire des États-Unis de l'après-guerre puisque bien entendu, aucun nom n'a été attribué au hasard et de fait, connaitre le président associé fournit des indices sur le gars qui porte son nom.
Le choix de Jérémie est audacieux, je l'admet. J'y ai longuement réfléchi. Comme vous l'avez souligné, toute cette histoire est partie de l'écran de veille. L'avatar de l'Elu s'explique à mon sens par la position de Jérémie : Depuis la lutte contre X.A.N.A, il se bat surtout pour Aelita, mais n'a pas vraiment le beau rôle. On se souvient de la réflexion d'Odd sur les vrais héros. Il a sûrement du en manger plusieurs comme ça. C'est pour cela qu’égoïstement, il s'était fabriqué un avatar qui pète des culs. C'était une manière de se dire que le moment venu, il brillerait lui aussi. Mais il n'était absolument pas pressé de le faire pour autant vu qu'il n'aime pas les scanners et la virtualisation. C'est le paradoxe.
La lutte contre Franklin apporte un élément déterminant : L'urgence face à une situation qui commençait à leur échapper. Le groupe était confiant depuis la victoire sur Dwight, mais on a bien vu que la reprise en main d'Harry et les modifications de Ronald étaient de sérieuses épines au cul. Comme il s'agissait d'une course contre la montre, Belpois s'est décidé à sauter le pas, d'autant que dans ce chaos, il apparaitrait d'autant plus comme un vrai héros. Voire même the personne grâce à qui le monde serait définitivement sauvé de toute menace virtuelle. Cette analyse est certes particulière mais ne me semble pas inconcevable vis-à-vis du personnage de Jérémie, dont on a jamais vu les complexes à ce niveau là dans Saint-Valentin où il a peur de la concurrence d'Odd par exemple. Quand à l'utilisation de Matrix, quand on connait le film et son rapport avec Code Lyoko, inutile d'être aussi surpris. J'ai repris en plus un des éléments les plus stupides de la trilogie, à savoir que Néo est l’Élu, parce que c'est comme ça. Au moins Jérémie était en quelque sorte son propre Dieu.
Au final, ce n'est que mon humble avis mais cela me semble un peu plus travaillé que ce bon vieux Yann, qui déteste la glace et donc a nécessairement raté sa vie.
En revanche, une fois qu'il a franchi l'étape de la virtualisation, le voir à l'aise avec des guns - chose qu'il a choisi donc en temps que programmeur - me semble tout à fait logique.
Cette analyse n'est pas approuvée par Ulrich S. À ce titre, elle jouit d'une certaine crédibilité dans le milieu.


Citation:
Je me demandais quelle était ta source quant à la « mort » de ce cher Uranus.


En effet, le vocabulaire n'était peut-être pas adapté, et vu l'ancienneté du domaine, personne n'est en mesure de dire ce qui se passe vraiment pour Uranus. Faisons alors un simple parallèle jet de sang ==> Confettis virtuels, et donc dévirtualisation. Vendu (#Juif).

Et... Ah merde c'est pas à moi de parler du réel. Enfin pas trop. Je collaborerai peut-être avec LouR... Léana (Rah, j'y arrive pas Sad ) pour répondre, c'est la tradition.
Mais en attendant, merci pour vos remarques et à la prochaine !

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