Bonjour Cher Draynes,
c'est le troisième chapitre en l'espace d'une semaine. On peut dire que vous n'avez pas chômé.
C'est un chapitre intéressant en ce qu'il permet de réunir les fils posés dans les épisodes précédents et de voir se former les nœuds : résolution de la prise d'otage, trahison de Delano, et surtout l'annonce du grand retour de Xana.
Mais avant de parler de tout cela, l'orthographe va ouvrir le bal.
Spoiler
Bon, vous l'aurez compris je ne suis pas grand amateur de l'usage du présent pour exprimer l'intériorité, je ne reviendrais pas la-dessus.
Citation:
qu’une flopée de larmes coulaient
« coulait », l'accord se faisant avec « flopée ».
Citation:
l’a en fait plus touché et détruit intérieurement qu’il ne le pensait…
« l'avait », vous avez changé de point de vue et n'êtes plus en interne, donc le texte est à nouveau dans un système passé.
Citation:
il était devenu le chef des services secrets en raison de sa capacité à tout intérioriser, il ne faut pas qu’il craque maintenant !
Les deux verbes conjugués sont dans des systèmes de temps différents. Il faut donc en corriger un, au choix suivant votre interprétation de ce passage. Suivant votre chois, il faudra harmoniser avec la phrase suivante.
Citation:
c’était de loin l’homme le plus efficace qu’il avait jamais connu
« ait connu », il faut mettre su subjonctif ou passé ou plus-que-parfait.
Citation:
Oswald était condamné à mort à cause de son ancien collègue et il rêve de le tuer autant que le colonel rêve de tuer Blackwell !
Il faut garder le même système de temps d'un bout à l'autre de cette phrase.
Citation:
Il se sacrifierait s’il le faut mais
« , mais ».
Citation:
stupéfait de
« stupéfait par ».
Citation:
leurs armes placés devant eux
« placées »
Citation:
Ce dernier était accompagné d’un homme au teint de peau qui évoque un hispanique
« évoquait ». Cette phrase est un peu maladroite. Il y a de nombreuses options de reformulation. Je vous propose cet exemple : « au teint de peau «évoquant un hispanique ». Mais faire deux phrases différentes serait probablement meilleur.
Citation:
c’est moi qui l’ait obligé
« ai obligé », le sujet est « moi », donc la première personne du singulier.
Citation:
le plan était prévu pour qu’il
La forme est correcte, mais un peu bizarre, surtout avec l'usage de « pour » derrière. Quelque chose comme ceci est peut-être mieux : « Le plan prévoyait qu'il n'ait aucune arme sur lui. » ou « Il était prévu dans le plan qu'il n'aurait aucune arme... »
Citation:
On aurait du
« dû ».
Citation:
A la base
« À la base »
Citation:
sachant qu’il en a également un second en réserve.
« qu'il en avait ».
Citation:
en saisit un second
« saisit le second », vous avez précisé juste au-dessus qu'il avait deux couteaux en poche, donc il ne saisit pas un quelconque deuxième couteau, mais le seul et unique deuxième couteau qu'il a. Par conséquent « en » est inutile.
Citation:
Juste après que le coup de feu mystérieux ait emporté la main
« eut emporté ». En effet, « après que » se construit avec l'indicatif et non le subjonctif . Encore que ce soit sujet à moult débats, ne serait-ce que dans le Grévisse. Ensuite pour le choix du temps, il convient de respecter le système du passé, d'où l'usage du passé antérieur.
Citation:
Smith essaya de se redresser mais
« redresser, mais ».
Citation:
en marmonnant dans ses dents
« entre ses dents » et « dans sa barbe ».
Citation:
de sorte à ce qu’il lâche son arme
« de sorte qu'il lâcha son arme ».
Citation:
le trafiquant mais
« le trafiquant, mais ».
Citation:
Arcade mais
« Arcade, mais », il faut placer une virgule avant « mais ».
Citation:
dévoilant Oblong braquant le fusil à pompe
Cela fait deux participe présent enchâssés à la suite. Je vous propose ceci en sus : « dévoilant Oblong qui braquait... ».
Citation:
Smith reprit du plomb dans l’aile
« Avoir du plomb dans l'aile » est mauvais signe, ça vous empêche de voler, cela s'applique à une personne affaiblie, en mauvaise santé. Donc l’expression est à contre-emploi ici.
Citation:
détruire la porte sans faire le moindre bruit et tirer pour déclencher la fusillade et affaiblir Dexter.
Le français n'aime pas la répétition de « et » dans une phrase. La première occurrence peut être remplacé sans souci par une virgule.
Citation:
se venger de Blackwell et son rival
« et de son rival »
Citation:
Sanchez et son couteau planté dans la tempe et les deux autres
Préférez : « Sanchez, son couteau planté dans la tempe et les deux autres... »
Citation:
Tu m’as trahis
« trahi »
Citation:
Ce sont les agents qui les ont tué
« tués ».
Citation:
avant de détruire le portable de Dexter et s’en aller
« et de s'en aller »
Citation:
le supprimer mais
'le supprimer, mais ».
Citation:
rien en commun qui puissent indiquer
« puisse ».
Citation:
lorsque Kant à déposé Luke à l’infirmerie.
« avait déposé ».
Citation:
Soudain, Blackwell eut un soudain éclair de génie
Cela fait un « soudain » de trop.
Citation:
quelque chose a piraté sa caméra…
« avait piraté ».
Citation:
Soucieux de savoir ce que son lieutenant désire
« désirait ».
Citation:
le temps nécessaire à ce qu’il fasse
« pour qu'il fasse » ou « pour faire ».
Citation:
le bouton qui permet d’appeler
« permettait ».
Citation:
que ce serait le dernier qu’il ait à subir jusqu’à la fin de sa vie!
« aurait à subir ».
Citation:
un assemblages
« un assemblage ».
Citation:
les paroles néfastes mais néanmoins réel
« réelles »
Citation:
Ulrich Stern n’existait plus et a été remplacé par ce monstre à cratères…
Problème de concordance des temps : ou le présent puis le passé composé, ou l'imparfait puis le plus-que-parfait.
Vous ne lui épargnez rien au pauvre Stamper. Non content de le faire craquer en public, vous lui faite subir une véritable crise de démence.
La figure « éclat de rire fou » est une jolie trouvaille.
La confrontation avec Smith est rondement mené. Cependant, elle laisse, assez logiquement des questions en suspend. En effet rien ne pourra plus jamais être pareil entre ces deux-là après ces événements. Il est assez dur de continuer à obéir avec discipline à un supérieur que l'on a vu perdre pied. En sus les plans de l'unité de Stamper après cette prise d'otage. Comment vont-ils s'y prendre avec le supercalculateur, le virus et la Famille ?
La prise d'otage justement, c'est le cœur de ce chapitre. N'étant pas amateur de scène de combat, j'ai toujours du mal à les suivre avec attention et à les juger. Ici, vous avez eu une approche rarement employée, mais qui je pense a bien fonctionné. Vous avez donné le point de vue de chaque combattant, mais en retraduisant selon chaque point de vue l'intégralité du combat. La solution habituelle est de certes donner plusieurs point de vue mais en changeant en fonction de l'évolution du combat et de sa chronologie. Votre approche est plus risquée, car elle peut paraître répétitive, mais ici le combat n'est pas trop long et bien rendu, donc vous ne heurtez pas l'éceuil.
On notera quand même le grand optimisme de Smith, qui a eu beaucoup de chance de ne pas se faire descendre avec un plan aussi mauvais.
A l'issue de ce combat, où le côté obscur a enfin reçu un début de punition méritée, quelques points restent étonnant. Tout d'abord, le fait que la Famille n'est pas détruit le supercaluclateur de Hopper. D'une part ça aurait renforcé leur emprise sur Xana, d'autre part cela aurait empêché d'éventuelle manœuvre de contre-attaque des lyoko-guerriers. Ensuite le fait que les agents ne s'interrogent qu'assez peu sur l'identité de leur ange gardien.
Ayons quand même une pensée émue pour Arcade, dont le nom est quand même un peu trop ludique. Recquiescat in pace.
Ce qui est intéressant chez vous, c'est que ce sont les hauts gradés, les chefs qui perdent espoir et contrôle. Alors que leurs agents eux sont plus optimistes. En général, c'est plutôt l'inverse.
Ulrich enfin, vient comme d'habitude en dernier. Son visage est encore plus ravagé que je ne le pensais. Jérémie dans les écrits d'Oddye paraîtrait bénin à côté de ça. On comprends vraiment bien alors qu'il plonge dans la dépression et le dégoût de lui-même. Au fait vous avez une attirance pour les volcans ? Xana habite un volcan, Ulrich est décrit comme un volcan, vos personnages explosent comme des volcans,… Vous avez l'air d'apprécier cette image .
On sent que les passages avec Ulrich ont été très travaillés et réfléchi dans leur déroulement. L'hésitation lié au miroir le révèle assez bien. L'usage du reflet permet de mettre facilement en scène le conflit intérieur exacerbé.
Si l'on suit la logique du traumatisme, ce que vous faite depuis le réveil d'Ulrich, le prochain chapitre devrait être celui où il songe à se suicider. Passage délicat s'il en est. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Hé bonjour tout le monde, me voilà aujourd'hui de retour avec le chapitre 13 bon, il était prévu qu'il arrive avant la cérémonie des Carpes... Comment dire que c'est un peu râté ?!
Bref, comme d'habitude avant de vous poster le chapitre, réponse au commentaire de Silius Italicus, que je remercie une fois de plus pour avoir posté ce commentaire et pour le relevé orthographique et grammatical !
Pour vous dire la vérité, ce passage avec Stamper est celui qui m'a pris le plus de temps xD et celui avec lequel j'ai eu le plus de difficultés
Mais, s'il vous a plu, c'est le principal
En effet, le rapport entre ces deux personnages va changer évidemment...mais ce sera expliqué ultérieurement
Quand aux plans de l'unité, l'explication figure dans ce chapitre, donc pas plus de spoils...
Honnêtement, je ne voyais que ce style d'écriture pour retranscrire avec fidélité le combat, qui diffère selon les personnages avec cependant quelques liens ^^ Et je suis vachement content que ce procédé ait fonctionné, en point d'en parler dans votre pronostic des Carpes (je vous en remercie encore, d'ailleurs )
Effectivement, son plan était un peu culotté mais bon, il fallait bien un événement imprévu pour rythmer un peu plus la chose
L'histoire du Supercalculateur de Hopper sera expliqué dans le chapitre 14
Quand au débat sur l'identité (que l'on connait) de leur ange gardien, c'est dans ce chapitre qu'il apparaît ^^ donc, je vais rien dire de plus à ce sujet
Arcade est un nom que j'ai repris d'un projet d'une de mes anciennes fictions, je trouvais qu'il sonnait bien mais, à vrai dire, je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire par "ludique"...
Justement, c'est quelque chose que je voulais mettre en place depuis le début, j'ai toujours aimé essayer (avec plus ou moins de succès) de renverser les codes et ce sera encore accentué par la suite
J'aime bien cette image de volcans effectivement, je trouve qu'elle retransmet bien les émotions que j'essaye de faire passer
Mais, si vous estimez qu'elle est trop répétée, j'essaierais de la limiter
J'ai toujours aimé voir, dans les films, l'utilisation du reflet pour mettre en lumière les problèmes du personnage ^^ et je tenais un moyen en or de l'intégrer dans ma fanfic je suis content que ça ait plu
Je n'en dis pas plus que ce que vous avez écris à la fin
Voilà, ceci étant fait, place au chapitre : action, introspection et cliffhanger bien putassier au programme
Savourez donc ce chapitre 13 !
Spoiler
Chapitre 13 :
Yves Blackwell descendit les escaliers d'un pas rapide et pressé, passa sans regarder devant l'ancienne cellule d'Alec Baker et s'arrêta devant l'infirmerie. Il respira longuement, passa négligemment la main sur son pistolet caché sous son gilet et repensa rapidement à son plan, qu'il estimait être sans faille.
Sur ce, il se remit à penser au frère Baker qu'il avait laissé enfermé dans la salle de torture mais également à son prisonnier, Luke : ils avaient encore besoin de lui, ils devraient donc encore lui faire avouer des choses... Mais cette pensée lui sortit rapidement de la tête, il releva cette dernière et entra rapidement dans la pièce.
Il était assez fier de cette pièce : l'infirmerie était relativement grande et spacieuse, pouvant contenir 5 lits et une tonne d'équipements de dernière technologie volés dans les hôpitaux, qui était entreposée dans un coin. Le seul défaut qu'on pouvait lui trouver, c'était l'absence totale de fenêtre, ce qui faisait que la pièce était continuellement plongée dans le noir, sauf quand quelqu'un allumait l'unique ampoule située au centre de la pièce.
En ce moment, trois personnes se tenaient dans cette infirmerie : Luke Evans qui dormait toujours avec un bandage entourant son moignon qui ne pouvait désormais plus le tuer, Edward Kant qui le surveillait sans cesse avec un air fatigué ancré sur le visage et surtout, l'homme que Blackwell était venu chercher : Sean Baker.
Le rouquin aux yeux marrons était assis sur son lit, les yeux fixés en direction du vide. Un épais bandage blanc enveloppait sa poitrine touchée par la balle de feu Arcade, et il semblait complètement perdu, dans la lune. Son chef se plaça derrière lui et toussota légèrement : le criminel sursauta, se retourna et pâlit en voyant Blackwell derrière lui.
Un silence gênant s'installa jusqu'à ce que le frère aîné des Baker demande :
- Vous venez m'annoncer que vous avez tué mon frère ?
- Non, ton frangin est encore en vie, le rassura le mafieux, mais il est peu...contre mon autorité, on va dire... Et j'aurai besoin que tu le ramènes à la raison...
Le rouquin émit un faible sourire et dit d'une voix franche :
- Je sais ce que vous allez faire : vous allez organiser un chantage, ma vie contre son obéissance totale... Je ferais la même chose si j'étais à votre place !
Le criminel aux yeux verts se raidit un moment de surprise, mais se ressaisit rapidement et braqua immédiatement son arme sur la tête de son interlocuteur, qui continuait de sourire comme si rien n'était en train de se passer. Blackwell s'approcha et Sean put voir un semblant de folie et de peur panique derrière la confiance qui émanait de son vis-à-vis ; ce dernier dit d'une voix sombre et franche :
- Eh bien, appliquons mon plan et j'espère pour toi qu'il réussira !
Baker soupira, se leva, s'arrêta devant son chef et dit rapidement :
- J'espère aussi qu'il réussira, ne vous inquiétez pas !
Et, sur ces paroles étranges, les deux hommes sortirent de l'infirmerie : le chef tenait son subalterne en joue avec un pistolet et ce dernier ne semblait pas inquiet, juste un peu troublé...
Alec Baker, une fois de plus, ruminait, assis au milieu de la salle de torture dans laquelle Kant l'avait enfermé il y a de ça... une ? deux ? trois heures ? Le psychopathe ne savait plus, ayant complètement et totalement perdu la notion du temps et n'ayant aucun garde sous la main pour lui soutirer l'information...
Il s'était réveillé complètement désorienté et effaré par ce qui s'était passé : à vrai dire, il en gardait de vagues souvenirs dont celui d'un cri de douleur et d'une main tranchée qui tombait à terre. En repensant à cette scène, le rouquin sourit diaboliquement : en effet, cette action qu'il avait commise avait été un moment de pur jouissance dans son esprit malade.
Il avait éprouvé un plaisir fou à entendre les cris de douleur et les pleurs ininterrompus de son vis-à-vis, jusqu'à ce que son geôlier ne l'assomme et l'enferme dans cette minuscule pièce... Mais il avait négligé un léger détail : Kant avait oublié de lui retirer son couteau de chasse qu'il tenait en ce moment étroitement serré dans sa main droite, elle-même cachée sous sa veste.
Si quelqu'un venait le libérer, il se jetterait dessus et le tuerait sans éprouver aucune pitié : après tout, Alec avait été recruté pour son incapacité à éprouver des sentiments autre que la haine et la cruauté et il comptait bien s'en servir.
Le psychopathe avait même établi une petite liste dans sa tête : d'abord Kant, puis Luke, Blackwell et il finirait par le plus dangereux de tous à ses yeux, Delano ! Quant à son frère... Il espérait quand même qu'il soit en vie pour qu'il puisse l'épauler dans sa tâche...
Soudain, le rouquin entendit du coin de l'oreille la porte s'ouvrir : il dégaina aussitôt son couteau et se retourna pour sortir... mais s'arrêta aussi net car devant lui se tenait son frère, Sean !
L'homme semblait heureux de revoir son frère qui gardait toujours le couteau en main et dit d'une voix douce :
- Eh frangin, ça faisait un bail hein ?
- Depuis combien de temps ? demanda le psychopathe en abaissant progressivement son arme
- Ça doit bien faire quatre heures que je suis réveillé, mais on m'a dit que j'avais pas l'autorisation de te voir ! expliqua Sean en s'avançant doucement
Alec se mit à trembler et recula en lâchant brusquement le couteau qui percuta le sol avec un bruit sourd : c'est à ce moment que Blackwell sortit de sa cachette et braqua son flingue sur la tête de son subalterne, qui continuait à sourire.
Le sadique s'arrêta net et fixa avec un regard meurtrier son patron avant de grogner :
- Si tu lui fais le moindre mal, je te jure que je te bute de mes propres mains !
Le mafieux éclata alors de rire et dit d'une voix amusée et ironique :
- Toi, le psychopathe sans aucune espèce de pitié, peut éprouver de la compassion pour quelqu'un ?
- La famille passe avant tout, rétorqua le rouquin en avançant imperceptiblement.
Blackwell s'avança à son tour et changea complètement d'attitude ; il dit alors d'une voix sombre :
- Écoute moi bien, Baker, si tu commets la moindre petite erreur, le plus petit écart, Kant vous collera une balle dans le crâne à tous les deux et sans aucune pitié ou jugement ! Erreur égale mort ! Compris ?
Le rouquin ne répondit pas mais plongea son regard vert pomme dans celui de son interlocuteur qui put voir toute l'envie de meurtre qui transparaissait clairement de toutes les pores du corps d'Alec.
Le face à face visuel se poursuivit pendant quelques longues minutes avant que le psychopathe ne craque et dise en détournant les yeux :
- Très bien, « patron », j'obéirais à vos moindres désirs !
Satisfait, le mafieux lâcha son otage et sortit sans regarder en arrière ; cependant, à la dernière seconde, il s'arrêta et dit :
- Edward vous surveillera 24h sur 24, 7 jours sur 7, soyez prévenus !
Et il sortit de la pièce avec la satisfaction aveugle qu'un de ses plans ait fonctionné aussi brillamment.
Cependant, une fois Blackwell parti, Sean Baker perdit son sourire et dit d'une voix calculatrice et froide :
- Il faudra qu'on se débarrasse de cet imbécile Alec, non ?
Le concerné ricana dans sa barbe et les deux frères sortirent de la salle à leur tour en laissant le couteau ensanglanté et la main tranché dans la salle de torture...
**
Il venait à peine de naître et déjà, on lui confiait une mission : posséder quelqu'un ; il ne sait pas encore qui, mais il doit posséder un humain pour obéir à son maître et accomplir la tache qu'on lui avait confié.
Il sortit du supercalculateur de l'organisation que son maître contrôlait, selon lui, et se dirigea immédiatement vers une prise électrique proche ; Xana lui avait ordonné de se rendre à l'hôpital, de prendre le contrôle d'un humain et de distraire ses ennemis.
Il ne pouvait cependant pas s'empêcher d'être un poil...jaloux de son collègue, à qui on avait confié une mission bien plus précise et beaucoup plus intéressante... Lui devait se contenter du menu fretin, de la diversion, le temps que son camarade s'occupe de l'objectif principal fixé par le Maître.
Il sortit rapidement du circuit électrique et se rendit compte qu'il était arrivé à destination : l'hôpital dans lequel les cibles du Maître avaient trouvé refuge. Il se mit immédiatement à la recherche d'une proie potentielle, en alternant de prise en prise, avant d'arriver devant la chambre dans laquelle se trouvait les ennemis jurés de Xana : il ne pouvait cependant pas les posséder...
En effet, comme tous les spectres,il avait entendu l'histoire des deux « Spectres Maudits », qui avaient essayé de posséder ces gens et étaient morts dans d'atroces souffrances. Ne voulant pas subir le même sort, il observa rapidement les hommes présents : aucun n'était adapté à l'objectif que le spectre a en tête et qui lui avait été dicté par son Maître.
Soudain, il vit un homme blond arriver au bout du couloir et se diriger vers la chambre : c'était la proie et victime idéale, le Maître le récompenserait sûrement d'avoir eu l'ingéniosité de choisir cet humain. Il sortit de la prise, fonça sur l'humain abasourdi et entra dans sa bouche...
Stamper ne croyait pas ses yeux quand il vit l'ombre noire sortir d'une prise et foncer sur lui : il n'eut pas le temps de s'enfuir.
Le spectre de Xana entra dans son organisme et commença à le posséder ; le colonel essaya de lutter mais ne put rien faire pour empêcher la xanatification.
Le nouveau xanatifié, qui était tombé à genoux, se redressa rapidement et se dirigea vers la chambre pendant que le spectre possesseur imprimait dans sa tête les objectifs prescrits par Xana : empêcher les ennemis de se rendre à l'usine, les divertir pour que son collègue puisse accomplir son objectif et, si possible, les tuer...
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Les deux agents victorieux se tenaient fièrement debout, dans la chambre d'hôpital où se trouvait McLaren et Tramos, qui venaient d'avoir l'autorisation de sortir. Devant eux se tenaient également le commissaire Pater et tous les lyoko-guerriers : seul Stamper manquait à l'appel.
Smith s'éclaircit la voix et commença d'une voix forte :
- Bon, nous allons commencer sans le colonel, il doit encore faire une crise de démence, on le dérangera plus tard !
Les policiers approuvèrent rapidement de la tête, se souvenant parfaitement de la scène dans la chambre et ayant entendu le récit du combat dans les toilettes. Oblong prit alors le relais de son collègue :
- Tout d'abord, sachez tous que l'histoire de la prise d'otage est réglé : elle s'est soldée par la mort de trois ennemis et malheureusement, d' Arcade également...
Les personnes présentes baissèrent la tête en signe de respect et Smith continua juste après avoir lancé un regard troublé mas néanmoins franc vers son auditoire :
- Cependant, nous avons été un peu aidé lors de cette confrontation : un mystérieux allié nous a porté secours en se servant de notre fusil, ce qui implique qu'il connaissait la planque avant !
- Il n'y a qu'une seule personne qui aurait pu faire ça ! intervint rapidement McLaren en se levant
Smith l'interrompit brutalement en lui jetant un sombre regard et continua :
- Cette hypothèse existe mais est exclue pour l'instant ! Je ne vois pas pourquoi Delano se mettrait à nous aider !
- Mais, demanda le policier éberlué, comment vous saviez que je pensais à lui ?
L'agent sourit froidement et répondit avec un ton équivoque :
- La seule personne qui connaît l'existence de cette planque encore aujourd'hui, hormis nous, est Franck Delano ! Mais... Je ne pense pas qu'il veuille nous aider... Non.. Si c'est lui qui a fait ça, il a forcément une idée derrière la tête...
- Mais, intervint Tramos, admettons que ce n'est pas lui ; qui peut alors être ce mystérieux sniper ?
Les deux agents ne répondirent pas directement à la question de leur collègue d'infortune, mais se mirent à réfléchir. Au bout de quelques secondes, Oblong annonça :
- Ce serait soit Delano, soit le fameux Dr Valentine toujours porté disparu ! À moins qu'il soit mort, il peut être n'importe où en ce moment !
Les policiers ne répondirent pas, ce qui montra leur approbation, et un silence s'installa. Ce dernier fut rompu par une petite voix fluette qui demanda :
- Et Xana ? Mon père ? Vous savez comment régler ces problèmes ?
Les têtes se tournèrent immédiatement vers Aelita, qui rougit et détourna le regard. Oswald l'observa longuement avant de dire :
- Nous devrions bientôt être en mesure de détruire Xana définitivement !
Les lyoko-guerriers relevèrent immédiatement, sauf Odd qui baissa la tête. Cela intrigua l'agent, mais il continua son discours sans paraître perturbé :
- Nous avons confié la tâche à nos plus brillants informaticiens de créer un programme multi-agents qui pourrait détruire le virus... Mais cela tuerait également votre ami !
- C'est pourquoi, enchaîna immédiatement son collègue, j'ai ordonné personnellement à un petit groupe de collègues de continuer l'ébauche de programme que vous avez créé pour libérer ce... William !
- Dans combien de temps serait-il prêt ? demanda Jérémie en se redressant légèrement sur son fauteuil
- Cela devrait prendre entre deux et trois semaines. estima Smith en faisant un léger geste de la main
- Depuis quand vous vous préoccupez de sa vie, et de la nôtre par la même occasion ?
La question posée avec un ton froid et catégorique fit retomber le léger sentiment d'allégresse qui venait de naître dans le cœur des personnes présentes dans la pièce.
Les agents, stupéfaits par cette intervention interrompue, se tournèrent vers Odd qui les fixait avec un regard bleu ciel glacial et sombre ; il approfondit sa pensée en expliquant :
- Depuis le début de cette histoire, vous vous êtes servi de nous : tout d'abord pour retrouver Hopper, puis pour servir d'appât dans le but de détruire « La Famille » et, maintenant, on devrait vous croire sur parole ! Personnellement, je ne « travaille » avec vous que parce que j'y suis obligé, je ne vous fais aucunement confiance !
Smith prit le temps de digérer les reproches adressés par le blondinet, respira longuement et dit d'une voix forte :
- Ok, on n'avait pas prévu de collaborer avec vous à la base et ça, c'est un fait ! Mais la situation a changé, vu que nous affrontons un ennemi commun, deux camps qui se sont alliés pour nous détruire ! Et j'ai besoin d'éléments nécessaires à la mise en branle de notre...
- Alors, c'est ça qu'on est pour vous ? Des pions ? De la chair à canon ? On est des humains, on ne mérite pas ce qui nous arrive !
- Vous êtes tous ici dans la même merde, s'emporta Oswald, et si tu ne veux pas t'impliquer, alors tire-toi ! Mais ne reviens pas !
La tension était forte dans la pièce, les deux belligérants s'affrontant imperturbablement du regard. Au bout de quelques minutes, le blondinet se dirigea vers la porte et posa la main sur la poignée ; il prit une profonde inspiration et s'apprêta à l'ouvrir mais un événement imprévu l'interrompit : l'ouverture brutale et fracassante de cette même porte.
Le félin virtuel s'effondra à terre en posant ses mains sur son nez endommagé et Stamper entra : ses cheveux blonds étaient désordonnés, tout son visage était figé en un rictus vengeur et des éclairs reposaient tranquillement dans sa main droite.
Le xanatifié tendit tranquillement la main vers Jérémie, mais Tramos se jeta sur lui et le faucha rapidement. L'homme s'effondra brutalement sur le dos et poussa le hurlement de rage propre aux personnes contrôlées par le virus ; il repoussa de la main gauche le policier qui fut propulsé contre le mur et se jeta sur Jérémie, qui ne pouvait pas se déplacer facilement en raison de son handicap.
Le génie se raidit de peur en voyant le colonel se jeter sur lui, mais McLaren le détourna de sa trajectoire en lui enfonçant son poing dans les côtes. Stamper bascula sur le côté et lança accidentellement son éclair, qui passa à quelques centimètres de la tête de Pater et se dissipa en percutant le mur de la chambre.
Le xanatifié s'effondra sur le sol et tenta de se releva mais les deux policiers le plaquèrent au sol et essayèrent de le retenir. Oblong se tourna vers les lyoko-guerriers et leur dit d'une voix franche et un peu paniquée :
- Venez avec moi, il faut qu'on désactive cette tour ! Et Jérémie n'est pas en état de manipuler le Supercalculateur...
- Parce que vous savez le faire ? intervint Yumi, méfiante
Patrick ouvrit la bouche pour répondre, mais derrière lui le colonel repoussa violemment les deux policiers et se jeta rapidement sur Aelita. Cependant, au moment précis où il allait l'attraper, un extincteur atterrit brutalement sur sa tête et il tomba à la renverse, évanoui.
Oblong se retourna brutalement et fixa son collègue, qui avait encore les muscles bandés par l'effort ; il lui cracha alors au visage :
- Tu te rends compte que t'aurais pu blesser les gosses si t'avais un peu plus mal visé ?!
- Vous avez une tour à désactiver, lui rappela Smith en se dirigeant vers l'extincteur reposant à côté du corps évanoui du colonel, nous on va l'empêcher de vous rattraper !
Smith se tourna vers Tramos et lui dit rapidement :
- Toi, vas surveiller Stern : il se peut que Xana en fasse une cible prioritaire ! Si Stamper arrive à nous échapper, il se peut qu'il aille l'attaquer !
Le policier opina de la tête et sortit rapidement de la chambre ; de leur côté, Oblong et les lyoko-guerriers se dirigèrent à leur tour vers la sortie jusqu'à ce que la voix de Jérémie retentisse :
- Je veux vous accompagner... Je... Je peux être utile !
- Désolé, expliqua l'agent sans se retourner, mais nous prendrions beaucoup trop de temps pour t'emmener dans l'usine... Et, de plus, il n'y a strictement aucun moyen de te faire descendre à l'étage du Supercalculateur vu que l'escalier s'est effondré... Reste-ici, Smith et les autres te protégeront !
Derrière lui, le colonel xanatifié tenta de se redresser mais Oswald lui abattit violemment l'extincteur sur la tête et il s'effondra de nouveau comme une pierre.
Le génie poussa un profond soupir de découragement, se détourna de ses amis et se dirigea vers les policiers qui l'observaient avec une certaine compassion dans le regard. Oblong émit un léger sourire en voyant le blond lui obéir, mais il le perdit rapidement quand la japonaise dit d'une voix forte et exaspérée :
- Vous n'avez pas répondu à ma question, Oblong !
- Déjà tu n'as pas la permission de m'appeler comme ça, intervint calmement le concerné, et pour répondre à ta question... Il y a plein de choses que tu ignores sur moi...
Un silence se fit dans la petite pièce, rompu par le bruit sourd de l'extincteur assommant pour la troisième fois le colonel qui ne cessait de se réveiller ; les lyoko-guerriers fixaient imperturbablement l'agent qui soupira et dit alors :
- Bon alors, on va la désactiver cette tour ?
Odd tourna la tête, fixa Oblong dans les yeux et dit d'un ton froid :
- C'est la dernière fois que je vous suis, vous en êtes bien conscients de ça ?!
- On l'avait compris ! ajouta ce dernier en recouvrant l'éternel son de l'extincteur d'Oswald
Sur ses mots, le félin sortit de la salle sans un regard en arrière, suivi par Yumi qui jeta un regard empli de suspicion et de méfiance à l'égard d'Oblong, qui se tourna vers Aelita et dit d'un ton neutre :
- Je suppose que, toi aussi, tu ne nous fais pas confiance ?!
La jeune fille ne répondit pas, mais jeta à l'homme un regard empli de tristesse et de détermination avant de sortir de la salle, ce qui surprit ce dernier qui lui adressa en retour un regard interloqué qu'elle ne vit pas... ou plutôt qu'elle fit semblant de ne pas voir.
L'agent secret marmonna dans sa barbe :
- Compliqué les gosses de nos jours...
Sur cette phrase hautement philosophique, il sortit de la pièce en laissant derrière lui le colonel maîtrisé indéfiniment par son collègue et les policiers...
**
Ulrich Stern reposait dans son lit, les yeux clos. De l'extérieur, on aurait pu croire qu'il était mort mais, en fait, il réfléchissait. À sa vie, à son avenir, à son visage, à ses amis, à Xana... C'était la première fois qu'il réfléchissait à autant de choses en même temps... Et pourtant, il n'arrivait à aucune conclusion tangible, digne d'intérêt ou ne serait-ce que cohérente.
Cela devait bien faire... cinq ? dix ? quinze bonnes minutes que l'infirmière l'avait retrouvé assis sur son lit, à fixer le miroir cassé. Miroir qu'il avait continué à fixer jusqu'à ce que la femme ait ramassé les morceaux et les ait emporté à l'écart.
Les paroles de son reflet maléfique ne cessaient de lui revenir à l'esprit... « Désormais, tu n'es plus un humain, mais un monstre ! »... Peu importe la pensée qu'il émettait, qu'elle soit joyeuse ou pas, cette phrase revenait parasiter son esprit tourmenté et augmentait à chaque fois un peu plus son mal-être...
Ce dernier ne cessait effectivement d'augmenter à chaque seconde que le fils Stern passait à se remémorer des souvenirs, qui le ramenaient toujours évidemment à ce visage défiguré, craquelé, qui n'était pas le sien, mais qui lui appartenait malgré tout...
Le jeune allemand ouvrit brusquement les yeux et hurla de rage, sans s'arrêter, pendant au moins cinq bonnes secondes... Cela faisait six fois qu'il en arrivait à cet état de rage, de tristesse et de haine incontrôlé et il commençait à ne plus pouvoir, ne plus vouloir le subir... Et le meilleur moyen de ne plus subir aucun sentiment reste de...
Immédiatement après avoir osé formuler cette hypothèse, le samouraï virtuel se calma brusquement et une ébauche de larmes commença à couler... Venait-il d'imaginer vouloir mettre fin à ses jours ? Se suicider pour mettre fin à ses souffrances morales, mentales et physiques ? Se libérer de ce regard qu'il déteste désormais tant, empli de fausse compassion, de fausse pitié et surtout, de vrai dégoût ? Oui, il l'a pensé...
Mais ce qui fait qu'il se dégoûte encore plus lui-même, ce n'est pas qu'il l'ait formulé non... C'est qu'il soit content de l'avoir pensé... Qu'il veuille, au final, en finir définitivement... Qu'il ait envie d'abandonner ses amis, de les laisser affronter Xana sans lui, juste pour sa satisfaction personnelle de ne plus vivre dans ce monde affreux et hypocrite...
Soudain, son regard se rembrunit et devint sombre quand il se rendit compte d'une chose : il n'était plus d'aucune utilité au groupe... Après tout, ils l'avaient bien laissé seul, dans cette chambre noire, et ils les avaient entendu discuter, voire peut-être faire la fête au bout du couloir...
Un léger sourire moqueur emplit les lèvres de l'allemand quand il vit qu'il était tellement désespéré qu'il se mettait à raisonner à la Cabrel... Lui qui détestait cordialement Francis Cabrel pourtant ! Il devait vraiment ne plus tenir à la vie pour se mettre à raisonner comme ça... Et en plus, ses pensées commençaient à n'avoir ni queue ni tête, partaient dans tous les sens, n'avaient plus aucun semblant de cohérence et de logique...
Ulrich Stern, bizarrement épuisé par cet effort mental, s'effondra comme une pierre sur son lit et se mit à penser à son acte suicidaire qu'il voulait, aux tréfonds de son âme, commettre... Après tout, peu importe les réactions de ses soi-disant amis, qui l'avaient laissé seul, tourmenté triste et vaincu, dans cette chambre d'hôpital !
Mais ses pensées volèrent en éclats, quand à sa grande surprise, une personne masquée par l'ombre de la porte pénétra dans la pièce...
Voilà voili voilou, ce chapitre étant posté, je retourne dans mon monde
Mais avant ça, je tenais à vous dire que le chapitre 14 arrivera, soit prochainement, soit après la parution d'un OS sur lequel je bosse depuis plus d'un mois et que j'espère ENFIN terminer avant les vacances de printemps
Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Mar 31 Mar 2015 16:58; édité 1 fois
Bonjour cher Draynes,
toutes mes excuses, une crise de paresse et une semaine chargée se sont combinées pour m'empêcher de vous répondre plus tôt. Mais n'allez pas croire que je vous ai oublié.
En complément à votre réponse sur mon dernier commentaire, il faut préciser que l'association d'Arcade et de Code Lyokô me fait immanquablement penser à ce type de jeux vidéo qui sont appelés jeux d'arcade, d'où la qualité ludique.
L'autre point sur lequel revenir se trouve être l'image du volcan. En fait il semble que vous ayez une propension à l'utiliser, ce qui en soit n'est pas mauvais. Chaque auteur à son image fétiche, ses thèmes et symboles préférés. Pour prendre un exemple local, ces images sont pour certaines assez identifiable dans les textes d'Ikorih. Notre princesse de glace d'ailleurs apprécie aussi l'idée que le territoire de Xana soit de type volcan il me semble (D'où tu sors ça en fait? x)). Tout ça pour vous dire de ne pas vous restreindre dans votre usage de cette image. Ne filant pas la métaphore, vous êtes encore loin d'en faire trop, mais c'est le rôle du commentateur que de repérer et d'essayer de faire sens des récurrences.
Sur ce, et conformément à ce qui devient traditionnel, un relevé orthographique et syntaxique, moins fourni que pour les précédents chapitre. Il semble que vous vous amélioriez, ou que mon niveau déjà faiblard n'aie continué à diminuer. En fait la plupart des éléments de ce relevé sont surtout de l'ordre de l'emploi des expression et de formulations éventuellement peu claires, choses éminemment subjectives que je laisse à votre sagacité.
Spoiler
Citation:
pouvant occuper 5 lits
contenir, plutôt ? Ou bien « 5 lits et une tonne… pouvaient occuper l’infirmerie. »
Citation:
qui sont entreposés
« était », ou « avait été » l’antécédent est « une tonne », et non « équipements ».
Citation:
c’est qu’il y avait une absence totale de fenêtre
« c’était l’absence totale de fenêtre, qui… » c’est plus léger et respecte la concordance des temps. L’autre option, c’est de scinder la phrase en deux après « fenêtres »
Citation:
Un silence se fit ressentir
Maladroit, non ? Pour faire ressortir que le silence dure trop peut-être passer par une expression plus clichée telle que : « un silence gênant s’installa », « un ange passa », ou « le silence devint gênant ».
Citation:
j’aurais besoin
Du conditionnel ? C’est un besoin potentiel, éventuel ? Ou c’est une certitude, il a, va avoir besoin de lui ? Auquel cas il faut mettre « aurai ».
Citation:
J’aurais fait la même chose si j’étais à votre place !
« si j’avais été à votre place » ou « je ferais ». il y a un problème d’accord des temps avec le conditionnel dans votre formulation.
Citation:
mais se ressaisit rapidement et braqua rapidement
Répétition de « rapidement », ce que le français considère comme inesthétique (ou vous arguez que c’est un effet volontaire de style). Vous pouvez, entre autres possibilités, remplacer l’un des deux adverbes par « instantanément » ou « immédiatement ».
Citation:
Le psychopathe ne sait plus
« savait ».
Citation:
Si quelqu’un vient le libérer, il se jettera dessus et le tuera
« Si quelqu’un venait le libérer, il se jetterait dessus et le tuerait ».
Citation:
Quand à son frère
« Quant à ».
Citation:
je suis réveillé mais
« , mais ».
Citation:
Si tu fais le moindre mal
« Si tu lui fais », je pense que c’est plus logique comme cela.
Citation:
rétorqua le rouquin en avançant imperceptiblement
Il manque le point à la fin de la phrase.
Citation:
que ce soit de jugement ou physique
La formulation me semble bizarre. Je ne suis loin d’être infaillible, mais l’expression « une erreur de physique » ne me dit rien. La non répétition de la préposition « de », présuppose que les deux termes coordonnés (ici par « et ») se construise avec la même préposition (en l’occurrence « de »), ou éventuellement que « physique » puisse se construire directement avec « erreur ». Je suppose qu’ici vous mettez en balancement la réflexion, « le jugement » et l’action. J’ai cherché, mais n’ait pas trouvé d’expression qui convienne avec « erreur » pour exprimer cette idée. Je vous propose de rompre la construction et de formuler plutôt à la manière de ce qui suit : « la moindre petite erreur de jugement, le plus petit écart… ».
Citation:
sans aucune pitié ou jugement
« Jugement » est répété, ce que le français tend à trouver inélégant. Cela n’a rien d’obligatoire, surtout dans un dialogue (Dumas ou Verne le font régulièrement, mais on ne prête qu’aux riches), aussi peut-être qu’il serait bon d’essayer de chercher un synonime.
Citation:
pendant encore
Certes ces deux mots n’ont pas complètement le même sens, mais ici ils sont un peu redondants. Peut-être faut-il considérer la suppression de l’un des deux afin d’alléger la phrase ?
Citation:
posséder quelqu’un, il ne sait pas encore qui, mais il doit posséder
L’incise est bizarrement insérée. Plusieurs moyens permettent d’y remédier : remplacer la première virgule par un point-virgule ou mettre l’incise entre tirets, ce qui crée un effet de distanciation.
Citation:
son maître contrôle
« contrôlait », du fait de la concordance des temps.
Citation:
en changeant de prise en prise
« changeant de… en… » est un peu étrange. « passant », « sautant » semblent plus approprié. Le problème des clichés, c’est qu’il est difficile de s’en éloigner sans donner l’impression d’une maladresse. Et comme on ne prête qu’aux riches…
Citation:
qui lui a été dicté
« avait été dicté ».
Citation:
foncer sur lui : il n’eut pas le temps
Pourquoi deux-points et pas un point simple qui paraîtrait plus logique ? Notez que stricto sensu ce n’est pas une erreur.
Citation:
commença à le posséder, le colonel essaya
Une ponctuation forte semble plus indiquée ici.
Citation:
dans la chambre d’hôpital dans laquelle
La répétition de « dans » peut être évitée en remplaçant la seconde occurrence par « où ».
Citation:
Odd qui les fixaient
« fixait », l’antécédent au pronom relatif sujet est « Odd ».
Citation:
tout d’abord pour retrouver Hopper puis pour
« Hopper, puis ».
Citation:
parce que je suis obligé
« j’y suis obligé ».
Citation:
un hurlement de rage propre
Si ce hurlement est « propre à », alors il est défini, connu et précis. Donc l’usage de l’article indéfini « un » est illogique. Il faut donc écrire « le hurlement propre à ».
Citation:
en palliant l’éternel son d’écrasage de tête par l’extincteur d’Oswald
L’emploi du verbe « pallier » ici ne me convainc guère. Ce verbe signifiant faire face, combler un manque, éviter, son application au bruit est surprenante. Un verbe tel que « couvrir » ou « recouvrir » semble plus adapté. Enfin, l’expression « son d’écrasage de tête » n’est pas des plus heureuses, notamment du fait de son caractère argotique.
Citation:
suivie par Yumi
« suivi », l’accord du participe passé apposé se fait ici avec « Odd ».
Citation:
ne serait ce
« ne serait-ce ».
Citation:
cohérentes
Cet adjectif est lié au nom « conclusion », si celui-ci est au singulier comme ici, alors on doit avoir « cohérente », sinon il faut écrire « conclusions ».
Citation:
jusqu’à ce que la femme ramasse
Le subjonctif passé « ait ramassé » paraît plus indiquer ici. En effet le début du paragraphe est au plus-que-parfait de l'indicatif, donc il semble logique de penser que l'action de ramasser est elle aussi antérieure aux pensées actuelles d’Ulrich.
Citation:
Ouvrit brusquement
Il manque le complément d’objet, probablement « les yeux ».
Citation:
d’imaginer l’idée de vouloir mettre fin à ses jours
En général, on imagine pas grand-chose d’autre que des idées. L’expression « l’idée de » est donc en surplus ici. ?
Citation:
Seuls
« seul » puisque seul Ulrich est seul.
Citation:
ils les avaient
« Il les avait ». Je pense.
Citation:
discuter discuter
Faute de frappe bénigne.
Citation:
une personne masquée dans l’ombre pénétra dans la pièce…
La construction est bizarre : l’intrus est masqué par les ombres, ou il est masqué et en plus il était dans un coin obscur de la pièce ?
Après l'effort, le réconfort. Enfin surtout le grand retour de Xana.
Parce que du côté de la Famille, il ne se passe rien de bien nouveau, l'intrigue suit son chemin déjà bien établi. On se bornera à noter que le tout-puissant Blackwell en est réduit à se réjouir d'être capable d'obtenir un semblant d'obéissance de la part de ses subordonnés. Comme quoi, la roche tarpéienne est vraiment proche du capitole.
Au rythme où progresse les événements, je pense que Stamper ne survivra pas. Déjà, il a de la chance d'avoir le crâne encore intact après trois solides coups d'extincteur.
L'idée des spectres maudits est très intéressante. Il ne me semble pas que les spectres qui furent vu, dans le dessin animé, s'essayer à posséder nos héros soient morts, mais sur le principe c'est une bonne idée. J'espère juste que le point de vue des spectres reviendra. D'ailleurs je m'interroge sur la nature de la récompense à laquelle peut bien aspirer ce spectre.
Le retour des lyokôguerriers sur le devant, ou presque, de la scène comportait lui aussi sa part de surprise. En effet j'eus plutôt vu Yumi dans le rôle de la révoltée, et non Odd. En effet ce dernier m'a toujours paru être de la bande celui qui manifeste le moins son libre-arbitre, qui respecte le plus l'instinct grégaire. Alors que Yumi s'est souvent faite la voix de la contestation. Le dernier épisode de la série est un bon exemple de ce point. Le choix d'Odd n'est pas pour autant illogique, mais surprenant et appelant à plus d'explication à mon avis.
Dans la même ligné, le comportement d'Oblong qui ne veut pas que les enfants l'appellent par son nom, ainsi que sa pensée finale, me paraissent manquer d'explications. Cela dit, les agents dans l'ensemble traitent nos héros comme si ils étaient des adultes, ce qui est un point intéressant.
Stamper, on l'a dit, souffre beaucoup chez vous. D'aucuns en viendraient à se demander si vous n'avez pas un fond d'anarchiste ou de révolté contre l'autorité. Vous passez votre crise d'adolescence en écrivant ?
Ulrich, Ulrich. Le contrepoint final de chacun de vos chapitre ces derniers temps. Les autres se démènent, agissent sans réfléchir, ou pas assez à l'image de Smith et Blackwell, lui reste immobile et ne peut que réfléchir. Enfin cela devrait changer d'ici un ou deux chapitres. D'ici là il traverse sa nuit noire de l'âme. Peut-être que le fait que le réel vienne à nouveau toquer sa porte va lui permettre de prendre sa décision. Car pour l'instant, il remarque lui-même qu'il tourne en rond et n'arrive à rien, à aucune décision. Mais peu nombreux sont ceux qui ont la ressource intérieure pour se fixer une ligne de conduite en de pareil cas. C'est alors le monde qui vient les presser de choisir, et contraindre un arrêté. J'ai quelques idées sur la nature que va prendre chez vous cette intervention mondaine, mais j'espère que vous saurez nous surprendre.
Citation:
Un paysage comme celui-ci vous force à intérioriser, dans l’espoir de découvrir un peu de liberté. Mais la plupart des hommes ne sont pas assez forts pour découvrir la liberté à l’intérieur d’eux-mêmes.
L'empereur-Dieu de Dune, Franck Herbert. Cette citation me parait illustrer assez bien la situation d'Ulrich dans les dernières lignes de ce chapitre 13.
Au plaisir de le voir choisir. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Bon bah bonjour tout le monde c'est en ce début de week-end que je vous poste ce... quatorzième chapitre !
Alors, avant de vous poster ce texte, réponse au commentaire de Silius Italicus que je remercie encore une fois pour son relevé orthographique et grammatical, mais également pour avoir posté ce commentaire et avoir répondu aux interrogations émises lors de ma précédente réponse
Pour juste revenir rapidement sur le point du volcan : l'utilisation de cette image va malgré tout diminuer, en raison du fait qu'il ne reste que six chapitres et que le contexte de ces textes ne sera pas propice à l'utilisation excessive de cette métaphore
Alors... Blackwell est prêt à tout pour reprendre le contrôle effectivement, cela montre à mon sens son côté froid... mais également le fait qu'il est complètement dépassé par la situation
Pour ce qui est de Stamper... Je ne vais rien dire de plus hormis le fait que non, ma crise d'adolescence ne joue pas dans l'écriture de cette fiction
Cette idée des spectres m'est venu sur le coup et je pense bien donner beaucoup plus d'importance dans la suite à ces émissaires de Xana : voici ce qu'on appelle un Imprévu
Odd m'a semblé être un choix à la fois logique et qui déclencherait la surprise : comme vous l'avez dit, c'est généralement Yumi la contestataire mais le félin est celui qui est le moins rebelle dans la série : inverser ce trait de caractère me semblait être une bonne idée... Après, je veillerai à rajouter plus d'explications sur ce point par la suite
Le fait qu'Oblong veut que les LG l'appelle par son nom est fait pour instaurer comme une domination, faire en sorte qu'il soit le chef
Quand à sa réflexion finale, elle se réfère à la réaction surprenante d'Aelita, qui tranchait avec celles de ses ami(e)s
Effectivement, les agents les voient comme des associés et non comme des adolescents : je suis content que cet état d'esprit vous plaise
Je ne vais rien dire de plus concernant Ulrich, si vous le voulez bien comme d'habitude, il reviendra dans ce chapitre ^^
Voilà pour la réponse, sur ce voilà le chapitre sans aucun autre préambule !
Spoiler
Chapitre 14 :
Tout en suivant au pas de course les lyoko-guerriers qui se dirigeaient vers la fameuse usine désaffectée qui abrite le Supercalculateur de Hopper, Patrick Oblong ne put s'empêcher de laisser ses pensées vagabonder, se mélanger, se confondre même en une impression globale : quelque chose cloche avec cette histoire...
Il est désormais prouvé que Xana et Blackwell sont alliés mais l'agent a l'impression que les deux parties commencent à s'éloigner petit à petit, ce qui pourrait permettre de prendre l'ascendant sur les deux et les vaincre en même temps... Évidemment, il n'a aucune preuve tangible pour égayer sa thèse mais un fait lui revient en tête à chaque fois qu'il émet cette hypothèse : le mystérieux sniper qui leur a permis de vaincre Dexter et ses sbires...
Lui et Smith savent parfaitement que Delano est derrière tout ça, cependant quel intérêt aurait-il à trahir son patron et tuer ses collègues ? L'ex-agent secret est certes un manipulateur rusé et calculateur mais tout ce qu'il a entrepris ces dix dernières années n'avaient que pour but d'aider Yves Blackwell... Et aujourd'hui, il entreprend d'aider ses ennemis jurés à affaiblir son patron...
Patrick arriva enfin sur le pont amenant à l'usine et ne vit aucune trace du carnage qui s'y était déroulé quelques heures plus tôt et cela provoqua en lui un simulacre de soulagement : intérieurement, il ne veut pas que les adolescents sous sa protection voient ça. Certes, ils ont vécu des années de lutte contre un virus mortel et ont forcément vu des choses horribles mais pas de cadavre avec la tête détruite...enfin, c'est ce qu'il espère.
Oblong entra dans l'édifice et vit les lyoko-guerriers postés devant le monte-charge, en train de le fixer du regard avec une moue impatiente sur le visage. L'agent saisit une des cordes et descendit rapidement tout en repensant à cet instant où il avait catapulté Marcelo dans ce vide.
Il avait alors ressenti une haine immense à l'égard du terroriste mais maintenant... c'est l'indifférence totale qui domine ; dans son esprit, l'hispanique désormais en Enfer a déjà disparu et ses pensées sont désormais tournées vers l'homme à abattre, le responsable de tout ça : Blackwell...
Après la descente, il arriva devant les trois adolescents et se dirigea vers le panneau de contrôle du monte-charge ; c'est alors que l'ange virtuel demanda :
- Pourquoi nous ne pouvons pas activer le monte-charge nous-même ?
- Nous avons implanté un nouveau code, expliqua Patrick, pour empêcher ces salopards de terroristes d'entrer pour détruire l'ordinateur !
- Et l'accès par la chaufferie et la salle des machines ? demanda la geisha avec une once de mépris dans la voix
- Bloqué définitivement, répondit Oblong sur le même ton
C'est alors que la grille se souleva ; le quatuor n'hésita pas et entra dans la boite, qui se mit à descendre pour accéder à la salle de l'ordinateur. Le silence dura jusqu'à ce que l'ascenseur dépose l'agent dans la salle de commande du Supercalculateur.
Soudain, la voix fluette d'Aelita retentit, accusatrice :
- Vous avez menti à Jérémie tout à l'heure dans l'hôpital, il y a un accès à l'ordinateur qu'il peut emprunter !
- Votre ennemi est en train d'attaquer en ce moment, rétorqua calmement l'agent visé, il fallait agir le plus rapidement possible : l'emmener dans le laboratoire nous aurait fait perdre du temps et nous aurait mis encore plus en danger !
Sur cette phrase, il sortit de la pièce et se dirigeait vers le pupitre de commande pendant que, derrière lui, un Odd blasé appuyait sur le bouton et se dirigea avec les deux filles vers la salle des scanners.
Une fois installé sur le siège, Patrick saisit le micro et dit d'une voix forte :
- Placez-vous dans les scanners, je vais enclencher la virtualisation !
Soudain, la voix inquiète de Yumi résonna à travers la trappe placée dans le coin de la pièce et qui faisait la jonction avec la salle des scanners :
- Vous savez comment faire, j'espère ?
L'agent émit un léger sourire et répondit d'une voix franche :
- J'ai quelques compétences en informatique, notamment en matière de supercalculateur quantique... Ne vous inquiétez pas, je vous mènerai à bon port !
- Comment peut-on vous croire ? Nous n'avons aucune preuve concrète que ce que vous avancez est vrai ! dit le félin à travers la trappe
- Je vous expliquerai tout après qu'on ait résolu cette attaque compris ! La priorité en ce moment est Xana !
Odd grogna et cessa de parler, ce qui fit soupirer Patrick qui demanda dans le micro :
- C'est bon, vous êtes placés ?
- Oui, on est prêt ! répondit Aelita
- Très bien, alors direction... la parcelle qui ressemble à un Désert, d'après l'écran !
Aucune réclamation ne fut émise, même si Oblong crut entendre un petit rire sarcastique qu'il attribua au félin virtuel. Toutefois, il ne répondit pas à cette provocation et lança, en tapotant doucement sur le clavier pour ne pas rater une touche, le processus de virtualisation.
Quelques secondes plus tard, Patrick dit d'une voix triomphante en lançant la procédure :
- Et c'est parti !
**
Odd et Yumi atterrirent souplement sur l'un des multiples plateaux qui composaient le Territoire Désert et demandèrent d'une voix forte :
- Bon alors, où est située la Tour ?
- Attendez une petite seconde, répondit la voix modifiée de l'agent à travers le micro, je transmets juste à Aelita vos coordonnées, donc ne bougez pas de là !
- Comment ça ? Où est-elle ? demanda la geisha en tournant rapidement sur elle-même
- Elle arrive, expliqua Oblong, elle n'a juste pas été virtualisée au même endroit que vous...
- Comment ça se fait ? l'interrompit le félin avec un ton perplexe
- Je n'en sais rien, je ne maîtrise pas tout sur cette machine ! Elle est plus élaborée que celle que je maniais... dit Patrick avec un ton énervé
- Vous avez déjà manié un Supercalculateur ? continua Odd sans prendre en compte le ton de l'agent
Ce dernier ne répondit pas, ce qui fit sourire intérieurement le félin virtuel mais ses réflexions naissantes furent interrompues par l'arrivée d'Aelita, qui s'arrêta devant eux et demanda en regardant le ciel :
- Bon, où se trouve la Tour, Oblong ?
- Et est-ce qu'on pourrait avoir les véhicules ? demanda Yumi à son tour
Juste après qu'elle a terminé sa phrase, l'Overwing et l'Overboard apparurent devant eux et la voix de Patrick retentit :
- La Tour se situe à l'ouest de votre position, elle est bien visible au bord du plateau !
Les trois amis se regardèrent, Aelita fit apparaître ses ailes, le félin et la geisha enfourchèrent leurs bécanes et se dirigèrent vers la Tour...
Après quelques minutes de silence pendant lesquelles les lyoko-guerriers se dirigeaient vers la Tour, cette dernière apparut enfin dans leur champ de vision. Les trois adolescents s'arrêtèrent rapidement et demandèrent à leur émissaire sur Terre :
- Il n'y a pas de monstre sur la carte ?
- Non, je ne vois rien mais faîtes attention ! répondit Patrick rapidement
Aelita s'apprêta à foncer mais Yumi l'interrompit en posant une main sur son épaule et dit d'une voix forte :
- Non, c'est sans doute un piège... Laisse-nous y aller avant toi !
L'ange virtuel acquiesça de la tête et resta sur place pendant que ses deux amis se dirigeaient rapidement vers la Tour, en jetant des coups d’œils partout, les nerfs à vif. Une fois arrivé devant la Tour, le félin dit d'une grosse voix :
- C'est bon, tu peux venir Aelita !
Mais la voix de cette dernière retentit dans le silence pesant du Territoire Désert :
- Champ de Force !
Les deux autres lyoko-guerriers se retournèrent brusquement et virent avec stupeur l'ange virtuel dans les airs en train d'esquiver les crocs d'un gigantesque dragon recouvert d'écailles marrons en forme de pic, qui fondait sur elle à la vitesse de l'éclair pour essayer de la dévorer.
Immédiatement, le félin bondit sur son skate et fonça sur la bête en hurlant :
- Flèches Lasers !
La rafale percuta le museau du dragon, qui recula en poussant un cri sourd, ce qui permis à Aelita de générer un champ de force et de lui envoyer dans le poitrail. L'énorme dragon fut catapulté contre un rocher situé à proximité et cessa d'attaquer, ce qui permit à Odd de hurler :
- C'est un Alatreon, évite tous ses coups et surtout son jet de flammes !
- Mais comment tu le connais ? intervint l'agent surpris, qui avait arrêté de donner signe de vie.
- La vraie question est surtout de savoir pourquoi vous nous avez pas averti de la présence de cette bête ! répondit du tac au tac Yumi en surveillant l'Alatreon qui se mettait à remuer
- Tout simplement parce qu'il n'est pas visible sur la carte ! s'énerva Oblong
Mais la discussion fut interrompue brusquement quand Yumi poussa un petit cri et baissa les yeux pour voir le zanbato de William la transpercer de part en part et la dévirtualiser. Le xana-guerrier éclata de rire, ce qui eut pour effet de distraire les lyoko-guerriers et qui permit à l'Alatreon, d'un puissant geste, de reprendre son envol.
Les deux lyoko-guerriers se regardèrent rapidement et hochèrent la tête de concert : Aelita généra deux champs de force et se jeta à l'assaut du dragon, qui ouvrit la bouche et cracha brusquement un puissant jet de flammes.
L'ange virtuel fit une brusque embardée et lança ses champs de force dans les écailles du monstre, ce qui eut pour effet de lui faire pousser un cri de rage et de le faire redoubler d'ardeur à dévirtualiser Aelita. Cette dernière passa quelques longues secondes à éviter les morsures, coups de griffes et autres attaques de l'Alatreon jusqu'à ce qu'une idée germe dans son esprit : d'un geste sec, elle se jeta droit vers le dragon.
Le monstre, surpris, ouvrit grand la bouche pour lui faire la morsure fatale mais l'ange virtuelle remonta au dernier moment, généra un champ de force et l'envoya de toutes ses forces dans les yeux de l'Alatreon.
Le dragon poussa un long rugissement et tomba à la renverse sur le sol, dévoilant son signe de Xana habilement caché sous son cou. Aelita se posa alors sur le sol, se mit à genoux et se concentra.
L'Alatreon, rapidement remis sur pattes, fondit sur la jeune fille gueule ouverte mais un rocher pointu tomba alors du ciel et transperça le cou de la bête et son signe par la même occasion.
Le dragon poussa une série de rugissements de douleur tout en essayant de se dégager en poussant avec ses pattes, mais ses efforts furent vains : il s'écroula lourdement sur le poitrail et ferma ses yeux de reptile définitivement.
La lyoko-guerrière poussa un léger soupir de soulagement, se détourna de la vision du cadavre inanimé du monstre et se dirigea en volant vers la tour...
Les deux amis hochèrent la tête de concert : Odd sauta sur son Overboard et se jeta sur le xana-guerrier qui l'attendait en souriant, son immense épée à la main.
Son premier coup fut de faire un rapide salto arrière et catapulter son véhicule vers William, mais ce dernier donna un rapide coup de zambato vers l'avant et désintégra l'Overboard.
Le félin poussa un grognement et tira une rafale de flèches lasers que le ténébreux esquiva en sautant en arrière, avant de se jeter en hurlant sur Odd.
Le blondinet esquiva le coup en faisant une roulade sur le côté, avant de tirer des flèches lasers dans le dos de William. Ce dernier ne put les esquiver et laissa tomber son épée en grognant.
Le félin profita de son étourdissement provisoire pour se jeter sur lui, mais le xana-guerrier se mit à sourire et disparut dans le sol en hurlant :
- Supersmoke !
Odd, surpris par cette manœuvre, tira une nouvelle volée de flèches sur l'ombre par réflexe mais ceci n'aboutit à rien. Le ténébreux passa derrière le blondinet, reprit son apparence terrestre et lui fonça dessus avec sa large épée. Le félin, d'un geste souple, sauta au-dessus du xana-guerrier pour éviter son coup.
Le xana-guerrier poussa un léger grognement et remonta brusquement sa lame pour transpercer le félin mais celui-ci avait déjà atterri par terre et tira une rafale dans le dos précédemment touché.
William se retourna en hurlant et, par surprise, donna un violent coup de pied au félin qui tomba à terre, déboussolé par cette attaque.
Le ténébreux tendit la main pour envelopper le blond avec le Supersmoke , mais soudain le rugissement de douleur de son dragon retentit dans la plaine désertique.
Le xana-guerrier se retourna brusquement en arborant une expression surprise, ce qui permit à Odd de se remettre debout et de lui tirer une ultime salve dans la nuque, le renvoyant auprès de son maître.
Odd poussa un profond soupir de soulagement en voyant son adversaire disparaître, ce qui fut redoublé quand il vit l'ange virtuel foncer dans la Tour activée.
Quelques secondes plus tard, le halo de la Tour en question redevint blanc, Aelita en sortit et le félin leva la tête pour demander d'une voix forte :
- Eh Oblong, tu nous ramènes ?
- Une seconde, lui répondit son interlocuteur, je fais la manipulation... Et voilà !
Odd baissa les yeux vers son tronc et le vit se dépixeliser lentement, de même que l'ange virtuel quelques mètres plus loin. Au bout de quelques secondes d'attente, les deux guerriers disparurent du Territoire et revinrent sur Terre, dans la fameuse usine désaffectée...
**
Les trois lyoko-guerriers étaient immobiles depuis cinq bonnes minutes, occupés à fixer l'agent Oblong qui était en pleine discussion téléphonique avec un interlocuteur inconnu, sans doute un des agents présents dans l'hôpital. Le félin commençait sérieusement à s'ennuyer et il soupira bruyamment, ce qui eut pour effet de ramener un peu l'attention de Patrick sur les adolescents présents dans la salle avec lui.
Cependant, il ne raccrocha pas ; il passa encore une ou deux minutes à débattre d'un sujet inconnu pour les lyoko-guerriers avant de finalement raccrocher. Il passa alors sa main dans ses cheveux noirs comme le charbon, essuya ses yeux marrons clairs avec son autre main puis soupira à son tour.
Après quelques longues secondes de silence, il prit finalement la parole :
- Déjà, sachez que la situation est stabilisée à l'hôpital. Stamper s'est réveillé sans le moindre hématome, ce qui voudrait dire que le spectre qui l'avait possédé absorbait les coups pour qu'il n'en meure pas...
Patrick fit alors une petite pause avant de continuer :
- Et votre ami va bien, ne vous inquiétez pas ! Il n'y a eu aucun débordement suite à notre départ...
- Et est-ce que vous allez vous décider à nous dire comment vous réussissez à manipuler cette machine aussi facilement, malgré les quelques petites erreurs, sans doute d'adaptation, que vous avez faites au début ? demanda Yumi, exaspéré par l'absence de réponses de l'agent.
Ce dernier émit un petit sourire, fasciné par la sagacité de l'adolescente, et dit alors d'une voix honnête et franche :
- Pour vous résumer succinctement, Smith et moi n'étions pas agents secrets à la base... Nous avons été virés de notre ancien poste, puis recrutés par Stamper.
- Et quel était cet ancien poste ? osa demander Aelita qui, intérieurement, ne voulait en fait pas savoir.
- J'étais informaticien au projet Carthage, avec ton père et Yves Blackwell...
Un nouveau silence s'installa et dura, dura longtemps avant qu'Oblong ne reprenne la parole, d'une voix moins assurée :
- Smith était le chef de la sécurité du projet et j'avais été recruté pour assister Hopper et Blackwell, Charlot à l'époque, dans la réalisation d'un projet dantesque : la construction d'un supercalculateur quantique ! A l'époque, nous ne voulions pas savoir pourquoi nous bossions : moi et Blackwell, je l'avoue, n'étions obsédé que par la somme faramineuse qui nous était promis...
Odd grogna dans ses dents, Yumi prit une mine désapprobatrice et Aelita, elle, fit un long signe de tête affirmatif qui poussa Patrick à continuer son histoire :
- Un jour, Hopper et moi avons appris que le supercalculateur servirait à héberger le véritable Projet Carthage, à savoir un système de communications à usage militaire... A ce moment, Hopper s'est enfui en assommant Smith et le projet fut annulé suite à sa fuite, vu qu'il était le plus brillant et prometteur scientifique du trio... Toutefois...
- Toutefois ? demanda Odd en relevant la tête.
- J'ai une hypothèse personnelle, expliqua Oblong, qui est la suivante : Yves Blackwell se serait réinstallé avec sa bande dans l'espace où nous avons construit le supercalculateur pour Carthage, et ce serait grâce à ça qu'il réussirait à contrôler Xana ! Mais Smith me dit à chaque fois que tous les résultats des expériences du projet ont été scellés ou détruits... Personnellement, je ne le crois pas mais je n'arrive pas à le convaincre...
Soudain, cette discussion fut interrompue par une brusque sonnerie de téléphone, celui de l'agent. Ce dernier, surpris par ce coup de fil, afficha une mine perplexe pendant quelques secondes avant de saisir son téléphone et de décrocher en disant :
- Allô ? Qu'est-ce qui se passe ?
La réponse ne se fit pas attendre et la réaction d'Oblong non plus : il décrocha et rangea son téléphone tout en affichant une mine sombre et triste. Immédiatement, le félin demanda d'une voix intriguée :
- Qu'est-ce qu'on vous a dit ?
Patrick soupira bruyamment et ouvrit la bouche pour expliquer l'événement qu'on venait de lui apprendre...
**
Quand la porte s'ouvrit brusquement, Ulrich Stern éprouva un sentiment contrasté de surprise et d'espoir : la surprise de voir un humain arriver et surtout, l'espoir que cet humain lui apporte la réponse qu'il désirait tant au sujet de son dilemme intérieur. En vérité, il désirait plus que tout que l'homme caché dans l'ombre éclaircisse son esprit brumeux, en lui indiquant clairement le chemin vers lequel il devrait partir : l'acceptation de sa différence ou la mort pure et simple... C'était d'ailleurs cette solution qu'il préconisait en ce moment précis... Mais il attendait l'avis invisible de son mystérieux visiteur, qui serait exprimé juste par le regard.
C'est ainsi que l'homme se livra au regard intransigeant et interrogateur du jeune allemand et que ce dernier découvrit, avec surprise, qu'il s'agissait d'une femme. Et pas n'importe quelle femme : il s'agissait de l'infirmière qui s'occupait de lui depuis son petit « accident »... Enfin, ce qu'il considérait comme un léger désagrément propre à l'emmener vers l'autre côté...
La jeune femme avança alors d'un pas et la vérité éclata à ce moment-là dans la tête du blessé, quand il vit le symbole de son pire ennemi briller dans les yeux de l'infirmière. Il comprit alors que tout, sa vie, ses rencontres, son accident, ses sentiments... Tout l'avait conduit à ce moment, à cette décision qu'il allait devoir prendre à cet instant précis.
Bizarrement, la xanatifiée ne voulait pas l'attaquer, il semblait attendre : cela permit à Ulrich de mobiliser tous les recoins de son cerveau pour réfléchir une ultime fois... Devait-il se laisser aller ou combattre pour sa vie ?
Tout son être, son esprit, son corps, tous l'encourageaient à se battre, tous délivraient la même énergie qui pouvait l'aider à se soulever, à riposter, à s'enfuir... Mais son cœur, lui, délivrait le message inverse : si c'était pour vivre dans une société où la moindre différence fait de toi un marginal, ne vaut-il pas mieux en finir, ici, maintenant, sous le regard de Xana, son ennemi de toujours ?
L'allemand hésita encore pendant de longues secondes avant de relever la tête et de plonger son regard marron dans celui du xanatifié, qui matérialisa immédiatement des éclairs dans ses deux mains. Il le regarda fixement et dit d'une voix douce mais ferme :
- Allez Xana ! Fais-le, tue-moi ! Je ne demande que ça !
L'infirmière eut un mouvement de surprise et recula d'un pas ; le spectre était surpris par la réaction de sa future victime. Il s'attendait à ce qu'il se batte pour sa vie, mais non : il semblait vouloir en finir définitivement...
L'allemand reprit alors la parole :
- C'est toi qui m'as plongé dans cet état, je te rappelle ! Et je te demande de m'en extirper en m'achevant ! Pour une fois que je ne suis pas contre toi, que je te soutiens même dans ta volonté, exauce mon souhait ! Accomplis la tâche que tu es venue terminer... Je t'accorde juste mon accord en plus...
A cet instant précis, Ulrich sentit le regard de l'infirmière changer ; le spectre venait de prendre sa décision. Il matérialisa de nouveau les éclairs dans sa main.
Stern s'allongea doucement sur son lit et ferma les yeux en esquissant un léger sourire ; l'infirmière lança alors ses éclairs sur le corps meurtri du samouraï virtuel. Ce dernier n'essaya en rien de lutter contre le spectre qui lui enlevait petit à petit sa vie. Au bout de quelques minutes de ce traitement électrique, le corps d'Ulrich commença à envoyer à son cerveau des signaux d'alerte, mais ce dernier n'en tint pas compte.
Au bout d'encore quelques minutes, son cœur cessa définitivement de battre et un long bip sonore retentit dans la pièce. Le spectre de Xana regarda pendant quelques secondes le cadavre fumant du premier lyoko-guerrier à décéder, comme le voulait son maître, avant de quitter le corps de l'infirmière.
Cette dernière s'effondra sur le sol de la chambre, évanouie. Soudain, il sentit son corps gazeux commencer à disparaître doucement : les amis du mort venaient de désactiver la Tour.
C'est donc avec la satisfaction d'avoir accompli sa mission que le spectre disparut pour rejoindre Xana, laissant dans la pièce une femme évanouie et un Stern les yeux fermés, enfin paisible dans la mort...
Voilà voilà, alors si vous avez des conseils en matière de combats virtuels, n'hésitez pas à me les donner, je les lirais avec grand plaisir et essaierait de les suivre le plus possible .
Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne journée et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Ven 10 Avr 2015 20:12; édité 2 fois
Ikorih soupira. Après avoir passé deux heures à gratter du papier pour rendre un commentaire à VioletBottle, elle pouvait enfin profiter de la suite de son samedi, certes pluvieux mais promis à une grande oisiveté. C'est alors qu'à 12h04, Draynes vint déposer un lien sur le salon Skype des écrivains : un nouveau chapitre. Tout en traquant quelques loups garous en compagnie d'Oddye, l'assistante fanfic se résigna à lire, traînant des pieds et marmonnant qu'on était vraiment sous-payés au pôle. Une fois sa lecture finie, son déjeuner avalé, elle constata que la fic de Draynes n'était pas très fréquentée ces derniers temps et que ça faisait une éternité qu'elle n'avait plus posté dessus elle-même.
Avec résignation et un regard déprimé par la fenêtre, elle tira une feuille et se mit au travail...
Plus que six chapitres, déjà? Eh bah, ça passe vite...
Citation:
Cette idée des spectres m'est venu sur le coup et je pense bien donner beaucoup plus d'importance dans la suite à ces émissaires de Xana : voici ce qu'on appelle un Imprévu
Le lobby Xanadu (filiale des éditions Fic-orih ayant publié notamment Imprévu et Abysses) pour la reconnaissance des spectres en tant qu'êtres primordiaux et importants approuve ce message.
Allez, on va parler du style pour commencer. Je dis ça parce qu'il y a un présent dès la première ligne et un passé dès la deuxième. Il va falloir se décider. Ces soucis présent/passé se retrouvent plus d'une fois.
Pas mal de répétitions au fil du texte, sinon. Je laisse à Silius le soin de toutes les relever...(a)
Point à part : "mais pas de cadavres avec la tête détruite (enfin, c'est ce qu'il espère plutôt...). " Ikorih ronchonna parce qu'elle n'avait jamais aimé recopier les citations. Et elle ne mettrait pas de numéro de ligne.
La parenthèse ici est un peu maladroite, ça donne un style un peu oral et je ne crois pas que ça soit souhaité dans ton texte. Du coup, j'aurais opté pour un truc de la forme suivante :
"mais pas de cadavres avec la tête détruite...enfin, c'est ce qu'il espère/espérait." (en fonction de quel temps tu veux mettre). Les points de suspension créent l'effet "coupure" de la parenthèse, mais en un peu plus propre.
Je viens de capter que Oblong se prénommait Patrick. :O Le lobby "Patrick t'es pas un pourri" (filiale des éditions The Fear ayant notamment publié l'Engrenage) ayant pour but de populariser les personnages nommés Patrick et d'en faire des badass approuve ce message.
Mais continuons à parler de Patrick, voulez-vous? Il se révèle être un ancien du projet Carthage, dans la catégorie informaticien. Je vais peut-être la jouer un peu cliché, mais...faut le faire, pour se reconvertir agent de terrain après avoir été programmeur x). C'est quand même radical comme changement. Et je trouve qu'il crache le morceau un peu vite auprès des gamins : il a quand même participé à un projet terroriste, c'est un peu noir comme facette de sa vie, nan?
Et sinon, les LG sont pas gentils avec lui. Sales gosses. Le lobby "jeux d'enfants, jeux méchants", fantomatique émanation du 15ème drabble de Shaka publié aux éditions "J'écris comme je conduis", approuve ce message.
J'ai la vague impression que Jérémie paralysé va être un peu moins utile qu'avant, surtout s'il peut se faire piquer sa place par un mec plus en forme physiquement. Paix à son âme, m'est avis, il va ptête se suicider? Vu comment on est partis...
Ikorih eut un sourire appréciateur. Sa transition était vraiment bien foutue. Elle entama donc le paragraphe suivant.
Puisqu'on parle de suicide, Ulrich. J'avoue que je trouve sa mort un peu précipitée. Néanmoins, je crois savoir que les morts sont capables de ressusciter.... Le lobby "la nuit des puces vivantes" (filiale des éditions Fika-maniak ayant publié Bataille pour l'Espoir) ayant pour objectif l'organisation de zombie walk carthaginoises partout sur le globe approuve ce message.
Enfin, tout ça pour dire que peut-être qu’un peu plus de temps avant de le buter aurait été souhaitable. Il a pas assez souffert…(a)
On a également la probable localisation des terroristes méchants. Bon, visiblement c’est pas super discret puisque Patrick arrive à s’en douter, mais comme le reste de l’équipe est trop con ne serait-ce que pour checker les lieux, ben…8D
Mais j’imagine qu’il va prochainement arriver à convaincre ses potes et là, ils pourront démonter la face à Blackwell. o/
Ikorih relut son passage fascinant, nota qu’il allait falloir emmener sa clarinette chez le luthier, puis réalisa qu’elle meublait son commentaire avec du RP. Elle décida donc de continuer à blablater.
Allez, passons au virtuel en vert. Le lobby « en vert ça se voit mieux » (filiale des éditions Vraiment Nazes n’ayant publié à ce jour aucune fiction) pour la réduction des problèmes de vision des lecteur approuve ce message.
Je trouve à titre personnel que Oblong trouve trop vite les programmes des véhicules. Après tout, c’était pas prévu sur le Supercalculateur sur lequel il bossait, et du coup, il doit découvrir quelque chose de totalement nouveau. Déjà qu’il s’est loupé sur la virtualisation, en théorie plus maniable car plus familière, il devrait au moins ramer un peu pour lancer les programmes des véhicules.
Comme rapidement mentionné sur Skype, la description du dragon est extrêmement vague (si on excepte le coup des écailles )…elle peut correspondre à ça, ça, ça, ça, ou même ça. Bon allez je suis mauvaise langue, on a son vrai nom par la suite, ce qui permet d'utiliser Google pour trouver à quoi ça ressemble mais...les lecteurs sont paresseux. (a)
Ikorih, de retour de la révision de sa clarinette vers environ 17h, constata qu'il fallait reprendre le boulot. Avec quelques commentaires sur l'inexistant salaire des membres du pôle, elle se rassit à son bureau et continua à rédiger.
Moi, je me demande pourquoi les LG n'ont pas achevé le dragon pendant qu'il était assommé contre son rocher. Ils sont un peu cons non? Mais ce n'est que mon avis...
Et ensuite, William, apparemment pas visible sur les radars non plus, ratiboise la gueule à Yumi, qui n'aura même pas pu se défendre. En somme, elle a été naze. Le lobby "les nippons pas au front" (filiale des éditions de l'UnIcer, ayant publié plein de trucs comme l'échiquier) pour la reconnaissance du vrai talent de Yumi au combat (c'est à dire aucun) approuve ce message.
J'ajoute que les LG manquent cruellement de concentration. Etre distraits par un rire de William? Mais pas de souci. Celui-ci a également une capacité de concentration à peu près nulle : il a bien été déconcentré par le rugissement du dragon...
Personnellement, j'ai compris assez tard que les deux combats se passaient en parallèle. Mais je lis pas toujours avec trop d'attention, et là j'avais raté que la phrase qui commençait les deux paragraphes était la même ou presque. Oh et puis zut, si t'es pas content je reviens pas :C.
Les combats en eux-mêmes étaient plutôt courts, mais assez faciles à visualiser. Je trouve que certains mouvements de William étaient peut-être assez rapide compte tenu du poids de son arme (que même sa force de xanatifié ne compense pas trop, cf les larges mouvements qu'il fait avec dans le DA, on peut supposer qu'il est un peu entraîné par le poids). Ah, et les flèches laser qui arrivent à étourdir William, faut le faire. Idem pour Odd qui se "jette sur" William : t'as un avatar à distance andouille! (<= ce fail a été commis dans CLE. Rends-toi compte...)
Ikorih posa enfin son stylo, pensa à réclamer une augmentation, et choisit d'aller poster. Alors qu'elle punaisait sa feuille au tableau d'affichage dédié à la fiction, elle rajouta rapidement :
"Le contenu de ce message est totalement approuvé par le lobby "je t'aime plus que mon G5/mon BottleShip", lobby assez porté sur le RP dans les posts même si on murmure que les deux membres ne partagent pas que ça." _________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
Bonsoir cher Draynes,
Que voici un chapitre intéressant. L'intrigue se dénoue, la fin approche.
Le combat sur Lyokô, passage obligé en ce royaume, vous donne l'occasion de nous proposer une agréable scène de combat. Fluide, et variée, elle a le seul désavantage de ne pas beaucoup décrire la nouveauté qu'est le dragon. D'ailleurs, celui-ci étant seul, on peut supposer qu'il est au sommet de la hiérarchie des monstres. Puisque moins les monstres sont puissants, plus ils sont nombreux. Pourtant, Aelita l'abat seule, et sans difficulté majeure.
Du reste, le dénouement approche au vu des révélations faites par Patrick. Cela dit, les savants de Carthage ayant travaillés ensemble, on ne comprend guère pourquoi le départ de l'un d'entre eux stoppe définitivement le projet.
La troisième et dernière partie de ce récit, concerne Ulrich. Étrangement je l'aurais pensé plus solide et résistant que cela. D'ailleurs je ne comprends pas en quoi la présence de son ennemi est une aide. En général, on préfère ne pas mourir sous les yeux de son adversaire.
L'autre point étrange, c'est le temps que mettent les éclairs à le tuer. D'abord l'électrocution est affreusement douloureuse, et ensuite, la mort par foudroiement est normalement presque instantanée. Ajoutons que si la scène prend plusieurs minutes, son corps devrait prendre feu. Par contre l'invocation d'Ulrich demandant la mort est un morceau de bravoure rhétorique du plus bel effet. Félicitation.
Bon, vous trouverez ci-dessous, et comme à l'accoutumé, un petit relevé sur l'orthographe et la grammaire.
Spoiler
qui se dirigent
dirigeaient. Jusqu'à présent vous écriviez au passé.
qui se dirigent
La relative enchâssée n'est pas à proprement une faute, mais elle fait un peu lourde. Essayez de remplacer par une participiale.
et nous aurais
aurait. Le sujet est « l'emmener ».
un Odd blasé appuya
appuyait. À cause de la construction »pendant que ».
se dirigea
dirigeait.
dans le coin de la pièce qui faisait la jonction avec la salle des scanners
Écrit ainsi, c'est la pièce qui fait la jonction. Il vaut mieux coordonner : « et qui ».
après qu’on ait résolu
Correcte en admettant que c'est du langage oral, sinon « après que » se construit avec l'indicatif.
et lança en tapotant doucement sur le clavier pour ne pas rater une touche le processus de virtualisation.
et lança, en tapotant doucement sur le clavier pour ne pas rater une touche, le processus de virtualisation.
sur un des multiples plateaux
sur l’un des multiples plateaux
qui composent
composaient. Ou composant si vous trouvez l'imparfait trop fort.
où est localisée
située. On localise un objet qui est situé quelque part.
la voix cryptée
Pourquoi cryptée, qui signifie codée ?
ses réflexions naissantes fut interrompue
furent interrompues.
après qu’elle ait terminé
a terminé.
L’ange virtuelle
deuxième fois. L'ange, masculin, est virtuel, et non Aelita.
es deux amis se dirigèrent
dirigeaient.
Une fois arrivés
arrivé. Le participe passé est apposé à « félin ».
l’ange virtuelle
virtuel. Jamais deux sans trois.
ce qui permet
permis.
d’hurler
de hurler.
Zambato
Zanbatō. On vous fera grâce à l'avenir du macron qui est compliqué à écrire.
pour effet de distraire les lyoko-guerriers pour que l’Alatreon
répétition de pour.
L’ange virtuelle
quatre .
lança ses champs de force dans
lancer sur, non ?
l’ange virtuelle
Cinq.
Zambato
Zanbatō
le ténébreux
The Dark One is here, the Last Battle is upon us !
au dessus
au-dessus
le Supersmoke mais soudain, le rugissement
le Supersmoke, mais soudain le rugissement
ce qui permet
permit.
l’ange virtuelle
Six
l’ange virtuelle
sept
Les trois lyoko-guerriers étaient immobile
immobiles.
Occupé
occupés.
rétablir un peu l’attention
ramener.
s’essuya ses yeux
s'essuya les yeux qu'il avait ou essuya ses yeux marrons.
pour ne pas qu’il en meure
pour qu'il n'en meure pas.
que vous avez fait
faites.
Nous avons été viré
virés.
puis recruté
recrutés.
celle de l’agent
celui de l'agent.
lui éclaircisse son esprit
le pronom « lui » est inutile.
le xanatifié
la xanatifiée. Il s'agit de l’infirmière.
tue moi
tue-moi
des signaux d’alerte mais ce dernier
des signaux d’alerte, mais ce dernier
Au plaisir de voir Yves perdre définitivement le contrôle. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Alors bonjour à tous, j'ai décidé en ce samedi de poster un petit message de réponse aux commentaires existants .
Pour ce qui est de l'avancement du chapitre 15, il est en cours de rédaction...pas encore trop avancé (je ne suis même pas au quart...) mais j'ai l'espoir de le terminer et de le poster avant jeudi prochain :')
Alors donc, commençons avec le commentaire de la Mousline du sous-forum , Ikorih.
Effectivement, on est plus proche de la fin que du début mais j'espère que ça continuera à te plaire jusqu'à ce que le dernier chapitre soit posté
(Petite parenthèse sur les lobby qui m'ont bien fait rire même si, pour ma défense, je n'avais pas encore lu "L'Engrenage" avant de choisir le prénom d'Oblong... Mais bon, ce n'est pas bien grave )
Bon pour ce qui est du style, effectivement, la concordance des temps est mon plus gros souci en orthographe et en grammaire mais j'essaie de le pallier le plus possible : après, ils arrivent que certains (beaucoup...) échappent aux filets mais bon, je fais avec...
La correction de la parenthèse est effectuée désormais
Ensuite, Oblong : une explication sera fournie dans le chapitre 15 concernant son changement de cap
Il me semblait que le projet Carthage était, à la base, un projet gouvernemental donc je ne vois pas pourquoi il aurait honte à déballer ça, surtout que c'est du passé
Quand aux Lyoko-guerriers bah... C'est l'adolescence
Effectivement, Jérémie va avoir un rôle beaucoup moins important qu'au début, logique
Pour ce qui est de l'option de "suicide", elle n'est absolument pas prévu... (après, savoir si le personnage va mourir en général... Il faudra lire la suite pour le savoir )...
Ulrich... J'estimais avoir fait le tour des réflexions concernant ce personnage et il était donc temps que je le fasse trépasser pour induire un changement de comportement chez les LG et les agents
Non, les morts ne ressusciteront pas dans cette fanfic xD.
Je suis pas non plus un sadique à ce point j'ai préféré m'arrêter là plutôt que de continuer et de me retrouver bloqué pour manque d'inspirations sur les pensées du personnage
Hé hé... Tout réside dans le mot "probable", Mousline la réponse est peut-être déjà dévoilée... ou pas...
On arrive donc au plus gros point du commentaire : le virtuel ...
Pour moi, Oblong a commencé à chercher le programme des véhicules dès leur arrivée sur Lyoko... En prenant en compte le temps qu'Aelita les rejoigne (à savoir quelques minutes...), pour moi, il a eu le temps de trouver... Bon après, si t'estimes que c'est trop court, c'est ton appréciation et j'ai rien à dire dessus, hormis proposer la mienne
Effectivement, je me suis légèrement loupé sur le coup du dragon j'aurais du étayer un peu la description (même si la mention du nom pouvait aider à avoir un visuel plus précis effectivement ).
Pour leur défense , ils n'avaient pas aperçu le signe de Xana, bien caché sous son cou et c'est le seul moyen pour se débarrasser des monstres cela dit, c'est vrai qu'ils sont tous un peu à l'ouest dans ce chapitre...
William venait tout juste de sortir de la tour située derrière Yumi et donc, Patrick () n'a pas eu le temps de les prévenir à l'avance .
Et, vu que Yumi avait affronté William lors du précédent virtuel, il semblait logique que quelqu'un d'autre prenne sa place et meure comme une merde
Bon là, je n'ai aucune excuse pour le manque de concentration des personnages hormis le fait que ça pouvait éventuellement servir à faire rebondir les combats... Ouais non, j'ai vraiment pas d'excuses j'essaierais de faire mieux lors du prochain combat, celui du 15 .
Bah, on n'a pas toujours la tête à commenter et à lire et certaines choses peuvent nous passer sous le nez : en tout cas, j'espère que tu vas continuer à commenter la suite ...
On dirait que j'ai réussi mon objectif pour la visualisation des combats j'aurais peut-être pu les rallonger un peu mais j'estimais avoir bien réussi ...
Et les fails bah... Je n'ai là aussi aucune excuse, juste celle que ça me servait à rythmer un peu plus le combat malgré les incohérences que cela provoque
Ensuite, passons au commentaire de Silius Italicus, que je vais commencer par remercier pour son relevé hebdomadaire de fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe : je les ai toutes corrigées et je l'en remercie mille fois
Comme dit plus haut, j'ai un peu loupé la description du dragon ... Malgré tout, je suis content que les combats proposés vous aient plu
Pour ce qui est du dragon, Aelita s'en est débarrassé assez facilement et il est effectivement le maître de la hiérarchie... mais seulement sur Lyoko (pour ceux qui s'en souviennent, à savoir personne, ce dragon était celui qui bougeait dans le chapitre 4, avant l'attaque du Coeur par William et le Qurupeco... Oui, ça remonte )...
Pour les révélations de Patrick et le coup des scientifiques, il s'agissait d'une simple mesure de précaution mais cela sera expliqué dans le chapitre 15 ou 16, ça dépend de mon envie et des besoins scénaristiques
Pour notre Ulrich préféré (), sa mort était prévue depuis belle lurette et n'était que la conclusion logique des chapitres précédents .
Le samouraï est certes résistant de base, mais là son moral était au plus bas et il n'avait plus aucune envie de lutter...
La présence de Xana est une aide dans le sens où elle lui permet de faire un choix obligatoire : en effet, même s'il avait essayé de lutter, il serait mort en raison de sa faiblesse physique actuelle donc, cela lui a servi à consolider son envie d'en finir définitivement...
Et pour le foudroiement, honnêtement, j'ai préféré m'intéresser à la portée de la scène qu'à la logique scientifique et je m'en excuse fortement... Cela ne se reproduira normalement plus... (je tenais à vous remercier également pour vos félicitations concernant le dernier discours d'Ulrich... )
Voili voilà voilou, la réponse aux commentaires est donc terminée comme indiqué plus haut, je vais essayer de faire en sorte que le 15 sorte, au plus tard, en fin de semaine prochaine
Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne fin de journée et à la prochaine (ou à bientôt dans les commentaires si d'autres viennent se rajouter suite à ce message on peut bien tout espérer ) !! _________________
Inscrit le: 29 Aoû 2012 Messages: 170 Localisation: Dans le labyrinthe de mon âme
Bonsoir Draynes,
Eh oui surprise, j'ai passé toute mon après-midi à lire ton texte et bien évidemment, je me suis gardé de te dire que je le ferais (et un commentaire qui plus est).
Une fanfic qui était bien prévu sur mon programme de lecture et je pense que ma surprise fera son petit effet .
Ayant donc tout lu d'une seule traite, je ferais donc un commentaire global qui risque donc de tourner court. (Comme tous les précédents que j'ai pu faire sur ce modèle ^^).
De plus beaucoup de personnage étant mort je ne pourrais donc pas vraiment m'attarder sur eux, c'est dommage mais c'est comme ça.
Bien alors qu'est ce que je peux dire...oui je risque de faire beaucoup de redite, désolé.
Déjà quand on compare les premiers chapitre aux tout derniers qui ont été postés, on ne peut que remarquer une progression croissante sur le style et la longueur.
J'ai vu notamment que lors des premiers chapitres, tu faisais beaucoup de répétions, mais heureusement ce n'est plus vraiment le cas maintenant.
J'ai pu noté aussi une incohérence au chapitre 3 (enfin pour moi c'en est une). En effet on a l'agent qui dit avoir sauvegarder son esprit et celui de ses hommes dans la mémoire du supercalculateur via l'ordinateur centrale. Or le passage par un scanner est obligatoire pour cela (cf. épisode 65 Dernier Round lors de l'intégration de William). Mais bon c'était pour les besoins de ton scénario on va dire ^^.
Je fais un rapide passage aussi sur le personnage de Luke Evans, qui étrangement a les mêmes caractéristiques capillaires que Odd. Lien de parenté entre les deux ? Très probable si on en croit les révélations que Odd n'a toujours pas faits.
Pareil pour les asiatiques du Prologue qu'on a plus revu depuis. A mon avis on ne va pas tarder a les revoir débarqués d'ici la fin.
Bien et je crois que c'est bon a ce niveau là.
Passons aux Lyokoguerriers.
Alors globalement on a Odd qui a un comportement des plus suspects, Yumi qui...ben a le même comportement que dans la série sans plus, Aelita celle qui subit le plus de chamboulement au niveau psychologique avec les histoires sur son père. Jérémy qui lui a fini paralysé a vie (bon tu me dira que même la plupart du temps il restait assis dans un fauteuil, donc ça change pas grands chose ^^). Et enfin, Ulrich qui a fini par trouver la mort grâce à XANA (Ulrich qui est mort avec dignité, ça tombe bien il méritait une mort digne) et si avec ça l'euthanasie est toujours interdite... Hum bref.
Bien que dire de plus ? J'ai bien aimé ta fic jusqu'à présent, tu réussis à transporter ton lecteur dans ton univers faits de complots, de d'enquêtes et de...SF (Non sans blague )
Au passage si ton titre illustre bien la situation au début de ton histoire, c'est de moins en moins le cas maintenant puisque ton titre devient paradoxal. En effet une famille par définition est composé de membres solidaire et soudés. Au début c'était le cas, plus maintenant.
Bien donc au final j'ai apprécié ton texte et j'attends donc ce fameux chapitre 15 que tu nous prépares.
Au plaisir et bonne soirée. _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Eh oui, bonjour à tous je suis donc ici pour vous poster le quinzième chapitre de cette fiction, qui a mis du temps à arriver et j'en suis navré mais étant actuellement en vacances, je peux vous assurer que le rythme de parution devrait être un poil meilleur !
Mais avant de vous poster ce chapitre, je vais répondre au commentaire de mon nouveau lecteur qu'est JCVgamer ^^ déjà, je te remercie d'avoir lu ma fiction et d'avoir pris la peine de le commenter, ça me fait vachement plaisir !
Effectivement, Jérém, ta surprise a fait son effet je m'y attendais pas du tout et ça m'a fait vachement plaisir, comme dit plus haut XD !
Pour ce qui est des remarques sur l'amélioration, je suis vraiment content que les membres qui commentent pensent ça, je prends beaucoup de plaisir à écrire cette fiction et j'espère que cette dynamique d'amélioration se poursuivra jusqu'à la fin (qui n'est plus très loin, d'ailleurs...) ^^
Pour l'incohérence du chapitre 3 bah... Je n'ai aucune excuse, à vrai dire hormis expliquer que Jérémie avait conçu un programme pour pouvoir enregistrer sa mémoire dans le Supercalculateur sans avoir besoin du scanner mais c'est en désaccord avec la série sur ce point effectivement...
Concernant Luke Evans, j'aime vraiment ce personnage et d'ailleurs, une scène lui sera consacrée dans le chapitre 16 (mais je n'en dis pas plus ).
Pour le secret d'Odd... Tout sera bientôt dévoilé mais je pense arriver à vous surprendre sur ce point précis ...
Par contre, pour ce qui est des Asiatiques, ne les attends pas XD : ils ne reviendront pas ils font partie des éléments introduits dans ma période où j'enchaînais les locks et ils ont été supprimé dans la version finale que je vous propose ici .
Pour ce qui est des Lyoko-guerriers, tu as bien résumé mais ils seront bien mis en valeur dans le 15, notamment Yumi .
Je te remercie pour tes compliments et concernant le titre... Eh eh, comme je l'ai dis, je ne mets jamais rien au hasard ^^.
Sur ce, cette réponse au commentaire étant terminé, je vous présente ce chapitre ^^
Au programme : introspection, beaucoup de virtuel, introduction de plein de nouveaux éléments et retournement de fin ^^. Je vous laisse savourer !!
Spoiler
Chapitre 15 :
Edward Kant était immobile, devant la porte du bureau de son patron. Cela faisait presque deux semaines maintenant qu'il n'avait pas donné d'ordres, ne se montrant que pour rassurer ses quelques sbires encore en vie, à savoir Kant.
Ce dernier, en effet, était le seul présent dans le quartier général à encore supporter son maître, le reste étant mort, disparu ou en attente d'un moment de faiblesse pour renverser le pouvoir.
Le blond, en effet, se méfiait particulièrement des frères Baker et notamment Sean : pour lui, les rouquins attendaient juste un moment de faiblesse pour tenter de renverser le pouvoir en place...
Kant se mit à sourire doucement en repensant à la notion de pouvoir : il l'aimait bien, comme tout le monde dans le groupe terroriste, mais il n'avait pas d'ambition particulière, hormis celle de se faire bien voir de son patron.
En effet, Edward admirait Blackwell qu'il considérait un peu comme une sorte de Dieu sur Terre. À l'époque, il était plutôt un fan de Delano, mais depuis sa disparition et l'annonce de sa trahison, le blond avait revu son opinion à la baisse...
Cependant, ses pensées furent interrompues par l'ouverture bruyante de la grande porte : sans hésiter une seule seconde, le nouveau second de Blackwell entra dans le bureau de ce dernier.
Kant prit un moment pour détailler l'habitacle : ce n'était pas particulièrement somptueux, aucune décoration particulière, hormis une grosse statue en pierre devant l'un des coins du mur de droite. La grande fenêtre abreuvait la pièce de lumière et avait une somptueuse vue sur Paris et la Tour Eiffel.
Edward recentra rapidement son attention sur son patron : Yves Blackwell était assis derrière son bureau, la tête dans les coudes, ses cheveux noirs étaient complètement décoiffés et ses yeux verts semblaient perdus dans le vide ; il était plongé dans ses pensées.
Kant toussota rapidement et bruyamment, ce qui eut pour effet de recentrer l'attention sur lui. Le patron releva la tête, grogna et demanda d'une voix blasée :
- Qu'est-ce que tu veux, Kant ?
- Les frères Baker se tiennent à carreau pour le moment, répondit ce dernier avec un ton tranquille, mais ça ne va sûrement pas durer... Quant à Luke, il est réveillé depuis longtemps et je me demandais ce qu'on devait faire de lui...
- Demande à Sean Baker de s'en charger, répondit Yves dans un souffle, il a plus d'expérience que son frère niveau torture et il ne tentera pas de le tuer...
- Vous êtes sûr que ça va ? demanda le blond avec un ton soupçonneux et inquiet
- Oui oui oui... Maintenant tire-toi et fais ce que je t'ai demandé !
Kant voulut ajouter quelque chose, mais se ravisa et sortit de la pièce rapidement, pendant que son patron actionnait la commande située sous son bureau pour fermer la porte.
Immédiatement après le départ de son subordonné, Blackwell se leva avec un air déterminé sur le visage et se dirigea vers la statue qui cachait l'ascenseur. Après avoir poussé violemment la statue, Yves rentra dans l'ascenseur, descendit jusqu'à la salle dans laquelle trônait le pupitre de commandes et se dirigea rapidement vers une petite annexe creusée dans la roche : dans cette dernière reposait son Supercalculateur, la machine qu'il admirait et qu'il avait mis des années à construire.
D'un geste brusque, il posa sa main sur le levier qui permettrait de mettre un terme à la vie de Xana, ce sale virus qui le tourmentait intérieurement. En effet, depuis la mort d'Ulrich et la victoire du programme d'Hopper, ce dernier ne cesse de s'infiltrer dans l'esprit d'Yves par l'intermédiaire de ses spectres pour lui susurrer à l'oreille, inlassablement, qu'il est plus fort que lui... Et ça, l'homme en avait plus qu'assez !
Cependant, sa main se mit rapidement à trembler et il repensa aux avantages que lui conférait le virus : en effet, malgré son autonomie dans la machine, Xana avait quand même obéi à l'homme en lançant sa dernière attaque quand il lui avait ordonné...
De plus, le programme de Hopper était le seul qui pouvait traquer ce dernier dans le réseau et il était, d'après Xana, sur le point d'être attrapé et éliminé...
Le chef de l'organisation retira doucement sa main du levier et esquissa un faible sourire : il avait entrepris de multiples choses, comme retrouver Delano ou préparer la prochaine action, mais il continuait malgré tout à surveiller Xana dans sa traque de Franz Hopper. Et le virus continuait les recherches, donc il lui obéissait quand même un peu... Après tout, ils souhaitaient autant l'un que l'autre voir Hopper mort...
C'est sur cette sombre pensée que Yves Blackwell se détourna et retourna à son bureau, sans jeter un regard à sa machine.
L'homme continuait cependant à se méfier de Xana, qu'il soupçonnait de vouloir le trahir, mais il comptait s'en servir jusqu'à ce que Hopper soit mis définitivement hors d'état de nuire... Après quoi il le détruirait, sans regret ni jugement...
Après tout, Xana n'était pas humain et Yves n'avait déjà aucun scrupule à envoyer « ad patres » des humains alors des programmes n'éprouvant pas de sentiments... Ce serait évidemment assez compliqué de tromper le virus pour avoir le temps de le détruire mais il comptait bien y arriver... Et il espérait que ça arriverait le plus rapidement possible...
Sur cette pensée un poil optimiste, Blackwell repoussa la statue pour masquer le passage et partit s'installer derrière son bureau. Soudain, un éclat de rage le prit et il hurla :
- Xana ! Je sais que tu m'entends ! Écoute-moi bien : notre partenariat tient toujours mais c'est MOI le chef ici ! Si tu veux te la jouer cavalier seul ou que tu me nuis de quelque manière que ce soit, je te tue ! Compris ?!
À sa grande surprise, le virus ne répondit pas et ce de quelque manière que ce soit. Le chef, relativement heureux quoiqu'un peu inquiet, se dirigea vers la sortie de son bureau avec l'idée de rendre une petite visite à Luke Evans avant sa deuxième « séance »...
**
L'homme était debout, devant trois tombes taillées dans la roche. Il ne voulait pas ouvrir la bouche, pour ne pas rompre l'atmosphère de recueillement qui sévissait en ces lieux.
Il était également plongé dans ses souvenirs dans lesquels il revoyait ces trois collègues, tous en train de sourire, sans se douter une seule seconde qu'ils ne seraient peut-être plus là le lendemain. Akim, Hunter, Arcade... Ils étaient morts en tentant de protéger le pays contre le groupe terroriste de Blackwell et l'homme comptait bien les venger... Après s'être occupé de Delano...
Smith esquissa un simulacre de sourire mais se ressaisit rapidement : il ne devait pas laisser sa haine naturelle contre son ancien collègue le submerger, le plus important était de s'occuper définitivement de « La Famille »... Sa vengeance personnelle viendrait plus tard, une fois que cette histoire sera terminée...
Il s'était fixé comme objectif d'envoyer Franck Delano en enfer avant de succomber au mal invisible et sous-jacent qui le détruisait de l'intérieur,à savoir la balle tirée par son ennemi presque dix années auparavant... Il ne l'avait jamais dit à personne, mais il lui restait moins d'un mois à vivre, selon son médecin... Et il comptait bien profiter de ce dernier instant de vie pour en finir avec ses démons, intérieurs et extérieurs...
Soudain, un grand blond vint se poster à côté de Smith sans un mot et observa les tombes, lentement. Le silence déjà installé fut rompu par Oswald qui demanda doucement :
- Les corps des terroristes ?
- Brûlés, répondit l'homme, et on a jeté les cendres dans la Seine. Officiellement, ces connards n'existent plus.
- Bien ! acquiesça l'agent en faisant un petit mouvement de la tête.
Un silence gênant vint prendre la place de ce semblant de dialogue, jusqu'à ce que le blond craque et dise d'une voix sourde :
- C'est la première fois que je pète un plomb comme ça... Je suis navré de mon comportement irresponsable...
- Arrête tes sermons Stamper, soupira Smith, et dis-moi que t'as retrouvé la trace de Delano et Blackwell...
- Tes amis sont introuvables, répondit Jules en baissant la tête, mais Oblong m'a fourni une hypothèse intéressante...
- Le bâtiment a été détruit et l'ordinateur réduit en pièces... C'est impossible qu'il se cache au même endroit, on a déjà vérifié...
Le brun s'interrompit brusquement et demanda à Stamper en se tournant :
- Qui était chargé de démanteler le Supercalculateur déjà ?
- C'était Oblong et Delano pourquoi ? demanda le colonel avant de se rendre compte de l'évidence même de la question.
Smith se décala et se mit à réfléchir à haute voix :
- Patrick, vu son passé, devait se charger de la destruction des programmes et Franck du démantèlement..
- On a déjà vérifié, éclaircit Stamper, les pièces étaient bien enfermées dans les locaux suite à la fin de l'opération... Enfin jusqu'à ce fameux cambriolage jamais élucidé...
Oswald releva lentement la tête et énonça la vérité calmement :
- Delano leur a ouvert la porte : c'est la bande de Blackwell qui a volé les pièces... Et vu les compétences qu'il a acquis à Carthage...
- Il a reconstruit le Supercalculateur dans sa nouvelle planque, mais ça ne nous avance pas plus... conclut le colonel en soupirant.
Les deux collègues cessèrent un instant de parler, regardèrent une dernière fois les tombes puis s'éloignèrent. Stamper reprit alors la conversation :
- Je pense que je vais prendre ma retraite si je sors vivant de cette guerre... Je suis sûr que tu feras un très bon chef quand je ne serais plus là...
- Dois-je te rappeler que je vais mourir dans peu de temps ? reprit Smith sans aucune once d'émotion dans la voix.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'obstines à vouloir tuer Delano, ça va finir par te tuer mentalement ! énonça Jules avec un ton perplexe.
- Ce mec m'a déjà tué, je crois que c'est une raison suffisante non ? répondit Oswald dignement
Le colonel ne répliqua pas et les deux hommes se dirigèrent vers l'entrée du cimetière. Smith s'arrêta juste devant et demanda d'une voix suave :
- Je suppose que je vais garder les rênes de cette opération ?
- Tu supposes mal, c'est moi ton chef je te rappelle ! dit Stamper avec un ton ironique.
- Je pense que t'as besoin de faire une petite pause avant de reprendre pleinement le boulot, hein ! répliqua Oswald sur le même ton.
- Mais bien sûr, répliqua le colonel avant de redevenir sérieux, ce sera sûrement ma dernière grosse opération et je ne veux pas la rater ! De ce fait, je crois que je vais reprendre le commandement...
Smith soupira bruyamment mais ne dit rien et quitta le lieu dans lequel reposent ses collègues. Jules le regarda fixement avant de le suivre en traînant un peu la patte...
Jérémie Belpois était assis dans son fauteuil roulant, comme toujours. À côté de lui se tenaient ses amis : les deux filles pleuraient doucement et le félin fixait la tombe, comme s'il n'arrivait pas à y croire... Et le génie handicapé non plus n'arrivait pas à y croire...
Cela faisait quatre années qu'ils luttaient contre Xana et, en l'espace d'un mois, tout avait basculé et Ulrich était parti dans l'autre monde ; d'après les propos d'Oblong, il aurait été retrouvé carbonisé dans son lit, tué par les éclairs de l'infirmière xanatifiée...
Évidemment, l'agent ne l'avait pas énoncé, mais les adversaires de Xana avaient immédiatement reconnu la marque de leur ennemi juré derrière ce meurtre... Et puis, le guerrier avait tellement souffert...
Le blond regrettait tout ce qui s'était passé : après tout, s'il n'avait pas rallumé le Supercalculateur, jamais Ulrich, Jim, Delmas et tous les autres ne seraient morts... Mais il n'aurait jamais rencontré Aelita, il serait resté le même geek féru d'informatique surdoué que tout le monde rejette et il n'aurait pas rencontré ses amis qui faisaient désormais partie de sa famille...
À cet instant précis, la réflexion de Jérémie se transforma littéralement : le remords le submergeait mais il gardait malgré tout le contrôle de son esprit, en se rappelant de tous les bienfaits que le programme tueur de Hopper lui avait apporté. En effet, grâce à Xana, il avait trouvé l'amour et des amis sur lesquels il pouvait désormais compter... Et, paradoxalement, l'organisme informatique responsable de ça essayait depuis le début de les tuer... Mais cela n'avait pas changé leur amitié : au contraire, elle avait été renforcée par ses attaques incessantes...
Le génie avait cependant l'impression que, depuis l'arrivée des services secrets et de « La Famille » dans le conflit, cette amitié durement gagnée se détériorait petit à petit et il remarquait particulièrement ça chez Odd... Le félin n'avait jamais adopté auparavant ce comportement de rebelle et Jérémie se demandait sans cesse pourquoi l'arrivée forcée d'Oblong dans le groupe l'avait changé à ce point... Certes, personne dans le groupe n'appréciait réellement les agents, ils étaient juste des collègues forcés, mais même Yumi avait fini par accepter ça et à arrêter de se plaindre... Ce que Odd n'arrivait pas à faire...
Soudain, l'esprit du génie s'éclaira et redevint sombre quand il s'aperçut que lui non plus, au final, n'acceptait pas les agents... et en particulier Patrick, qui lui avait volé son poste et ses responsabilités ! Alors certes, son état physique faisait qu'il ne pouvait plus être aussi utile qu'avant, mais il avait désormais vraiment l'impression de n'être qu'un vulgaire bouche-trous, rien de plus ! Et cela l'agaçait profondément, même s'il ne laissait rien transparaître sur son visage déjà meurtri par la somme des événements...
Soudain, il tourna lentement sa tête sur le côté et aperçut Oblong : l'agent se tenait à l'écart des adolescents et observait un silence respectueux tout en observant la tombe. Tranquillement, Jérémie manipula son fauteuil roulant avec ses mains et se dirigea vers Patrick, qui releva rapidement les yeux et demanda doucement :
- Qu'est-ce que tu veux, Jérémie ?
- Il faut que je sache certaines choses, répondit le génie, ce que vous allez faire concernant les parents d'Ulrich par exemple...
L'agent soupira doucement et dit d'une faible voix en reportant son regard sur les trois autres lyoko-guerriers :
- Stamper a rencontré ses parents et ils lui ont annoncé assez violemment leur haine à l'égard de gens n'ayant pas su protéger leur fils... Et également leur départ : ils sont repartis vivre en Allemagne hier...
Au fond de lui, le génie ne pouvait s'empêcher d'être heureux en apprenant la déconvenue qu'avait dû subir le colonel et donc Patrick par la même occasion... Même si le sentiment prédominant chez lui restait la tristesse, celle d'avoir perdu un ami et également celle de voir que ses parents étaient tellement consumés par le chagrin qu'ils avaient préféré partir plutôt que de surmonter leur tristesse avec le temps...
Jérémie, perdu dans ses réflexions, ne vit pas ses amis arriver et il se réveilla quand il entendit la voix froide et emplie de vengeance de la japonaise demander :
- Quelle est la prochaine étape contre Xana ?
- Doucement Yumi, dit Oblong rapidement, on ne doit pas trop se précipiter et bien préparer notre action...
- Un de nos amis vient de mourir, craqua finalement la geisha virtuelle, et vous nous demandez de patienter ?! Nous exigeons des actions concrètes pour venger Ulrich ! Et il y en a assez des secrets que vous ne voulez pas nous dévoiler ! Nous sommes des éléments clés de la lutte contre Xana, nous méritons de tout savoir !
Un pesant silence s'installa, qui fut rompu par Patrick qui soupira et demanda d'une voix blasée :
- Bon, qu'est-ce que vous voulez savoir ?
- Déjà, où est-ce que vous en êtes dans le programme qui permettrait de ramener William ici ? demanda la japonaise rapidement.
- Il est quasiment terminé, répondit l'homme, Dunbar devrait bientôt être de retour parmi nous !
En prononçant ses paroles, Patrick vit le soulagement se dessiner subrepticement sur le visage de la japonaise et de ses amis. Cependant, ils n'en restèrent pas là, comme en témoigna la question du félin virtuel prononcée avec un ton soupçonneux :
- D'ailleurs, tu n'étais qu'un programmeur à la base, pourquoi est-ce que tu es devenu un agent de terrain ?
- C'est indiscret comme question... tenta Oblong pour se soustraire de cette situation.
- On veut tout savoir ! répéta la japonaise avec un ton volontairement froid.
L'agent réfléchit pendant quelques minutes avant de dire :
- Stamper m'avait engagé comme programmeur à la base, pour créer des logiciels espions ou traquer des gens sur Internet... Puis, quand Delano a trahi le service, il m'a proposé le poste et j'ai accepté...
- Et tu vas me dire que tu savais, en tant qu'ancien scientifique, te défendre efficacement ? railla Odd.
- Smith nous enseignait le self-défense à l'époque du projet Carthage et Stamper nous faisait subir des entraînements intensifs pour avoir en permanence des troupes disponibles, même si elles sont embauchées simplement en tant que programmeurs...
Le visage du blondinet svelte se ferma d'un seul coup et ce fut cette fois la fille de Waldo Schaeffer qui prononça l'ultime question :
- Et d'ailleurs, pourquoi la fuite de mon père a provoqué la dislocation de Carthage ? Vu que vous étiez ses apprentis, vous deviez avoir les compétences nécessaires pour reprendre le travail...
- Ton père avait détruit entièrement le programme avant de s'enfuir, expliqua l'agent qui semblait un peu plus à l'aise, et le gouvernement a cessé d'accorder des subventions : le programme a cessé de lui-même...
La jeune fille acquiesça de la tête rapidement et ce fut cette fois l'agent qui posa une question, en se tournant vers le félin :
- D'ailleurs, Odd, tu avais bien dit que, suite à la dernière attaque de Xana, tu t'en irais... Alors, pourquoi tu es toujours là ?
- Mon meilleur ami a été tué par ce satané virus, dit lentement le concerné, je ne partirais pas tant qu'il ne sera pas détruit définitivement... Même si ça implique de devoir bosser avec toi !
L'agent fit mine de ne pas avoir entendu la fin et dit d'une grosse voix :
- Bon, il est temps de se rendre à l'usine... Aujourd'hui, nous avons peut-être la possibilité de retrouver Xana dans le réseau, il faut la saisir !
Les quatre lyoko-guerriers relevèrent la tête, mais Patrick n'avait pas terminé ; il se tourna vers Jérémie et dit rapidement :
- Tu vas nous accompagner, tu m'aideras dans la recherche de notre ennemi !
Le visage du génie se fendit d'un faible sourire et il acquiesça de la tête : immédiatement, Oblong se détourna et se dirigea vers la sortie du cimetière, avec dans la tête la conviction qu'ils vont bientôt en finir avec leurs deux pires ennemis...
**
Patrick Oblong était assis sur le siège attenant au Supercalculateur. À côté de lui se tenait Jérémie, installé dans son fauteuil roulant avec son ordinateur portable sur les genoux et devant lui, les trois autres lyoko-guerriers se tenaient debout et attendaient calmement les directives de leur allié forcé.
L'homme craqua ses doigts rapidement et commença avec un ton dur le briefing :
- Bon, il semblerait que votre cher ami Xana se cache dans le réseau... Et avant cette histoire, vous veniez de construire un sous-marin pour aller à sa recherche ?
- Oui, répondit l'ange virtuel, on l'a utilisé une ou deux fois, mais on n'a jamais rien trouvé...
- Eh bien, il va être temps de le ressortir, vous allez vous rendre dans le réseau et tenter de trouver l'endroit où le virus a bien pu se réfugier ! Des questions ?
- Tu vas nous virtualiser directement dans le garage Skid ou pas ?
- Le Skid ? demanda l'agent avec un ton perplexe.
- C'est le nom qu'on a donné à notre vaisseau, expliqua Yumi, c'est un diminutif de Skidbladnir, un vaisseau viking légendaire de la mythologie nordique.
- Ah oui, je vois... Et je vais essayer de vous virtualiser à proximité, mais je ne promets rien !
Odd soupira doucement en se dirigeant vers l'ascenseur et en appuyant sur le bouton pour descendre à la salle des scanners. Patrick se tourna alors vers Jérémie et demanda :
- Tu es sûr que je ne peux pas les envoyer directement dans le garage ?
- Tu peux essayer, mais je n'ai pas eu le temps de bien fignoler ça... Il se peut que ça foire... répondit le génie blond avec un ton désolé.
L'homme se retourna vers son clavier et commença à taper de plus en plus rapidement, comme s'il prenait l'habitude, surveillé par un Jérémie qui veillait à ce que rien ne soit oublié.
Après quelques petites secondes, il sourit et dit d'une voix forte :
- C'est parti !
Et il appuya fermement sur le bouton...
Les trois lyoko-guerriers atterrirent souplement au centre de l'Arena et immédiatement, Odd leva la tête et demanda avec un ton énervé :
- Dis Oblong, pourquoi est-ce qu'on atterrit là ?
- Parce que vous virtualiser directement dans le garage était trop complexe et trop risqué, expliqua l'agent à travers son micro, vous connaissez le chemin mais faîtes attention, certains monstres que vous n'avez pas éliminés peuvent encore s'y trouver !
- Pourtant, j'ai éliminé l'Alatreon... dit Aelita à voix haute. Seuls deux monstres ont survécu à nos assauts...
- Le Deviljho et le Qurupeco... balbutia Odd en se rendant compte de la complexité de la chose.
- Oui, il se peut que Xana les aient postés là en vous attendant, il doit savoir que vous allez essayer de le chercher dans le réseau, dit Patrick avec un ton inquiet.
- Tu ne vois pas d'attaque du Skid ? demanda Yumi rapidement.
- Non, il n'y a rien sur l'écran... En tout cas, si monstre il y a, il n'attaque pas le vaisseau...
- Attends attends, je croyais qu'on arrivait à repérer les nouveaux monstres de Xana sur la carte ? s'étonna Odd.
Cette fois, ce fut la voix de Jérémie qui répondit à la question :
- William n'a pas fait que détruire le retour vers le passé : il a aussi détruit le programme que j'avais créé pour pouvoir repérer les monstres...
- Les codes sont toujours dans l'interface ? demanda l'ange virtuel calmement.
- Normalement oui... Mais vous ne devez pas vous soucier de ça...
- Autant régler ça tout de suite, trancha Yumi, on va récupérer ces codes pour que tu puisses restaurer ton programme, puis nous irons dans le réseau !
Un long silence s'installa, qu'Oblong rompit en soupirant et en disant :
- Il n'y a pas d'urgence, donc allez-y... Mais soyez prudent, vous pouvez croiser vos amis les monstres en vous y dirigeant...
Les trois lyoko-guerriers se regardèrent, puis hochèrent la tête de concert et sortirent rapidement de l'Arena.
Après quelques secondes de marche, ils arrivèrent dans la salle centrale, qu'ils avaient auparavant vue remplie de monstres : maintenant, les lieux avaient retrouvé leur tranquillité... si on excepte l'imposant monstre qui trônait au centre de cette pièce, dont le vert épinard tranchait avec le blanc et bleu qui faisaient toute l'harmonie du Cinquième Territoire.
Il était très grand et gros, la couleur verdâtre qui ornait la majeure partie de son corps contrastait avec le gris pâle qui recouvrait son poitrail. Son dos était parsemé d'écailles jaunâtres recouvertes d'une légère tâche rouge qui faisaient tout le tour du monstre, en protégeant notamment son énorme queue qui fendait paisiblement l'air. Mais le plus monstrueux chez lui restait sa tête : il n'avait pas de nez, ni d'oreilles, juste de petits yeux rouges perçants et démoniaques, une immense bouche remplie de dents jaunâtres et un énorme menton recouvert d'écailles aiguisées comme des rasoirs.
En voyant le monstre, les lyoko-guerriers battirent rapidement en retraite et s'arrêtèrent dans le couloir. Odd leva immédiatement la tête et dit d'une voix forte :
- On a un Deviljho qui bloque l'accès à l'ascenseur et au garage !
- Pas le choix, répondit Patrick dans l'instant, vous allez devoir l'affronter et le tuer !
- Si je me souviens bien, son signe est situé dans la gorge... dit Yumi dans ses dents.
- Il doit s'agir de celui qu'on avait affronté dans le Désert et qui s'était enfui ! pensa Aelita à voix haute.
- Bon, on ne va pas rester là indéfiniment, il nous faut agir ! intervint le félin virtuel.
- Ah oui, dit la japonaise en le fixant, et explique-moi comment on va faire ? Cette bête peut nous dévirtualiser en un claquement de doigts !
- Dîtes vous deux, vous pouvez pas nous envoyer les véhicules ?
- On ne peut pas, vous êtes à l'intérieur ! Nous vous les enverrons quand vous serez à l'interface ! répondit le génie handicapé.
Odd soupira, se tourna vers les filles et demanda :
- Alors, on y va ?
- A trois contre un, si on se débrouille bien, ça le fera ! dit l'ange virtuel avec un ton optimiste.
Yumi soupira à son tour et dit d'un ton relativement inquiet :
- On peut le faire ! On a déjà combattu beaucoup plus de monstres de Xana à l'époque ! Et, même si celui-là est nettement plus puissant que la moyenne, nous devons le faire... !
Le visage d'Aelita se fendit d'un léger sourire et elle passa sa main sur son bracelet pour activer ses ailes, avant de se diriger vers la salle centrale, suivie par Odd et Yumi qui avançaient beaucoup moins vite...
Le Deviljho surveillait inlassablement l'unique entrée qui permettait d'accéder à la salle quand soudainement, un ange volant passa à une vitesse folle à côté de lui. Le monstre poussa un grognement et se lança à sa poursuite, ce qui permit aux deux autres lyoko-guerriers d'entrer dans la pièce sans encombre.
Sans hésiter, la geisha lança ses éventails sur le monstre, mais ils ricochèrent sur l'épaisse carapace de la bête qui se désintéressa d'Aelita pour fondre sur ses deux ennemis terrestres. Ces derniers se préparèrent au combat mais, au dernier moment, le Deviljho se retourna et leur envoya un violent coup de queue.
Yumi fit un rapide pas en arrière, mais le félin ne put l'éviter et fut violemment catapulté contre le mur. La japonaise sentit l'attention du monstre se concentrer sur son ami et elle en profita pour envoyer de toutes ses forces ses éventails en direction de la tête du Deviljho. Le premier se logea dans l'oeil droit de la bête qui se mit à hurler et le deuxième finit dans le mur opposé.
En réponse à cela, le monstre se retourna et fonça sur la japonaise la gueule grande ouverte. Yumi, n'ayant plus d'armes, ne savait pas quoi faire, mais Aelita fondit sur elle et la poussa hors de portée du Deviljho, qui poussa un grognement assimilable à de la rage.
La bête se décala un peu et, plutôt que de se retourner, donna un violent coup de flanc qui frappa l'ange virtuel et la propulsa au sol. L'énorme monstre se détourna et ouvrit sa gueule pour gober Aelita, mais soudainement une flèche laser se logea dans la bouche du Deviljho.
La gardienne de Lyoko tourna la tête pour voir Odd, toujours affalé contre le mur, viser le monstre qui s'était figé sur place. Après quelques secondes, l'horrible bête tomba sur ses pattes qui se dérobèrent sous son poids et il s'effondra comme une masse à quelques centimètres de l'ange virtuel, qui se redressa brusquement et poussa un soupir de soulagement.
Un long silence s'installa, qui fut rompu par la japonaise qui demanda au génie resté sur Terre :
- Il nous reste combien de points de vie ?
- 100 pour toi, 80 pour Odd et 60 pour Aelita !
- Ce sera suffisant pour accomplir la mission, jaugea le félin.
- Et si le Qurupeco revient quand on est sur l'interface ? demanda l'ange virtuel avec un ton hésitant.
- Il est beaucoup moins dangereux que le Deviljho, intervient le félin, et on aura plus d'espace vu qu'on sera en extérieur !
- Ouais et du coup, s'il nous frappe et qu'on tombe, on est morts définitivement, je te rappelle ! dit la geisha un peu violemment.
- Assez vous trois ! intervint l'agent visiblement un peu énervé.
Les trois se turent de surprise et Oblong continua :
- Je vous signale que vous avez une mission à accomplir et que Belpois est avec moi ! Si le Qurupeco arrive et que vous tombez en l'affrontant, on vous ramènera sur Terre ! Maintenant, direction l'interface !
Les trois amis se regardèrent et Odd railla :
- Bon, on va obéir aux ordres de notre Grand Manitou ou il va s'énerver...
Patrick ne répondit pas à la provocation, ce qui fit sourire le félin qui se dirigea rapidement vers l'ascenseur, en compagnie de ses deux amies...
L'ascenseur les déposa sur la passerelle menant à l'interface. Aelita s'y dirigea rapidement pendant que Yumi demandait :
- Vous pouvez nous envoyer les véhicules ?
- Une seconde, répondit l'agent, je suis en train de taper la manipulation...
- Jérémie, soupira le félin, tu peux pas le remplacer ?
- Tu commences sérieusement à m'énerver, Della Robbia... gronda Patrick.
Odd s'apprêtait à répliquer, mais un cri rauque d'animal retentit et l'interrompit. Les deux lyoko-guerriers, surpris, se retournèrent et fixèrent rapidement leur ennemi, qui faisait du surplace quelques mètres plus loin.
Bizarrement, il ne bougeait pas, ce qui permit à la japonaise de l'embrasser du regard : c'était un gigantesque oiseau qui devait bien faire 4m de haut, qui lui évoquait fortement le perroquet en raison du panel de couleur qui l'enveloppait : il était en grande partie vert pâle, avec quelques parties rougeâtres sur sa queue et un semblant de violet au bout de ses ailes.
Yumi remarqua rapidement les grosses roches marrons à l'extrémité de ses ailes qui remplaçaient les serres, dont il était apparemment dépourvu. Malgré tout, ses pattes restaient des pattes d'oiseaux, avec trois orteils munis chacun d'une griffe. Mais le plus impressionnant chez lui restait son poitrail, recouvert quasi intégralement par un énorme bulbe rouge qui enflait et se dégonflait à intervalle régulier. Quant à sa tête, elle était assez petite avec des yeux rouges relativement discrets et un énorme bec de couleur orangée, qui contenait une bouche remplie de petites dents bien aiguisées.
Soudainement, les véhicules apparurent derrière la japonaise et le Qurupeco décida à ce moment de les attaquer en poussant à nouveau son cri rauque.
Aelita lâcha immédiatement l'interface et s'envola pour éviter l'attaque du monstre qui referma son bec sur du vide. L'oiseau gronda de fureur et s'envola pour pourchasser l'ange virtuel qui s'en alla rapidement hors de sa portée. Les deux lyoko-guerriers restants se regardèrent, hochèrent la tête de concert et sautèrent sur leurs véhicules pour pourchasser le Qurupeco.
Arrivée assez rapidement à sa hauteur, la geisha sortit ses éventails et les lança rapidement dans les ailes du monstre, qui les esquiva en se décalant subtilement sur le côté. La japonaise pesta dans ses dents et décala rapidement son Overwing pour éviter la charge vengeresse de l'oiseau qui se détourna au dernier moment pour foncer sur Odd.
Le félin, surpris, tira par réflexe une rafale de flèches lasers qui se logèrent dans le bec de la bête, qui cessa son assaut et se décala de nouveau pour se diriger vers Aelita.
L'ange virtuel matérialisa un champ de force et s'apprêta à l'envoyer quand soudain, l'oiseau se retourna et donna un violent coup de queue dans l'Overboard d'Odd qui avait fait l'erreur de s'approcher un peu trop près. Le félin ne put l'éviter et tomba de sa planche, qu'il rattrapa avec sa main gauche tout en tirant à l'aveugle avec sa main droite.
Le tir passa à quelques mètres de la tête du Qurupeco qui poussa un léger cri... mais, dans sa distraction, il ne vit pas le champ de force d'Aelita qui se logea dans son bec. La bête croassa de fureur et gonfla son organe ventral, dévoilant le signe de Xana.
C'est ainsi que Yumi, disposant d'un visuel parfait de la cible, n'hésita pas une seconde et envoya ses éventails se loger dans la cible. Le monstre poussa un petit cri qu'on pouvait assimiler à de la stupéfaction et la fréquence de ses battements d'ailes commença à diminuer : malgré les efforts acharnés de la créature pour lutter, sa tête bascula sur le côté et ses ailes cessèrent de battre. Le corps du Qurupeco commença à perdre de l'altitude et finit par se perdre dans les méandres de l'extérieur du Cinquième Territoire...
Aelita, rapidement, se précipita vers Odd pour l'aider à remonter pendant que la japonaise relevait la tête pour demander :
- Et maintenant, les points de vie ?
- Odd est passé à 60 également, mais toi tu n'as rien perdu !
Yumi se tourna vers ses amis et dit :
- Aelita, va trouver les codes dans l'interface ! Il faut qu'Odd et moi, on parle...
- Euh, ok j'y vais... dit l'ange virtuel, étonné par cette demande.
La gardienne de Lyoko s'éloigna rapidement et Yumi se tourna vers le ciel pour demander :
- Vous pouvez couper les micros et ce dont vous vous servez pour nous écouter ? J'aimerais lui parler en privé !
L'agent ne répondit pas, ce qu'elle assimila comme une approbation, puis elle se tourna vers le félin et demanda avec un ton froid :
- Je peux savoir ce qui te prend en ce moment ?
- Quoi, je veux venger Ulrich et me dis pas que c'est pas ce que tu veux...
- Tu sais très bien que je ne parle pas de ça, coupa la geisha avec un ton énervé, non c'est ton comportement avec Oblong qui m'interpelle !
- Il t'énerve aussi, arrête de dire le contraire...
- C'est vrai, mais il est là pour nous aider ! Et Jérémie le surveille, donc je vois pas pourquoi tu continues à le provoquer et à essayer de lui faire péter un plomb !
- Tu peux pas comprendre, gronda le blondinet dans ses dents, c'est personnel...
- Qu'est-ce qu'il t'a fait de si affreux, ce type, pour que tu l'ennuies à ce point ?
- C'est pas lui qui me fait chier ! Il n'est qu'un dommage collatéral ! craqua Odd en fixant le vide avec un regard emplis de mépris.
- Alors qui est cet homme qui t'as fait changer à ce point ?!
Le félin soupira, esquiva la question et demanda plutôt :
- Pourquoi tu as éloigné Aelita ? Elle pouvait participer à cette charmante discussion...
- Parce qu'on a une mission à accomplir, répondit simplement la japonaise, et que l'intégrer dans la discussion nous aurait fait perdre du temps ! Et maintenant, réponds à ma question !
- On a une mission à accomplir... répondit le félin avec un sourire narquois avant de se diriger rapidement vers l'interface, suivi par une Yumi bouillonnante de rage...
Le blondinet se posa tranquillement à côté d'Aelita et demanda :
- Alors princesse, ces codes ?
- Ils ont été transférés, répondit la concernée, j'attends que Jérémie et son collègue aient fini de créer le programme... ça ne devrait pas prendre trop de temps, l'armature était déjà faite, il manquait juste ces fameux codes....
La japonaise arriva à son tour et glissa à l'oreille du félin, suffisamment bas pour que l'ange ne l'entende pas :
- Ce n'est que partie remise Odd, crois-moi !
- Qu'est-ce que tu dis, Yumi ? intervint la gardienne de Lyoko avec un ton circonspect.
La geisha ouvrit la bouche, mais le blondinet la devança et dévoila avec un ton cassant :
- Elle vient de me dire que mon intimité vient d'être réduit à néant et que je suis obligé de dévoiler tous mes secrets !
Cette dernière se tourna vers le félin et sortit ses éventails, prête à lui envoyer dans la tête pour faire cesser le sourire narquois qu'il arborait, mais la voix sèche d'Oblong retentit :
- Arrêtez tous les deux !
- Le programme est terminé, enchaîna Jérémie, maintenant dirigez-vous vers le Skid et magnez-vous ! On doit se grouiller de terminer cette mission !
Les trois amis se regardèrent, les regards oscillant entre haine, incompréhension et amusement, mais Yumi finit par ranger ses éventails et dit d'un ton sec et froid :
- Allons-y !
Et elle partit rapidement sans les attendre, suivie par Aelita qui voulait comprendre ce qui se passait. Seul le félin resta immobile, à tel point que la voix de Patrick retentit à nouveau :
- Bon, tu veux que je te ramène au bercail ou tu vas te bouger ?!
Odd soupira et se décida finalement à bouger, tout en entendant le soupir énervé d'Oblong ce qui le fit sourire dans ses dents : même s'il ne lui avait techniquement rien fait, sa présence lui permettait de passer ses nerfs en attendant de se confronter de nouveau au véritable responsable de son énervement...
**
La japonaise observait depuis quelques secondes le vaisseau sous-marin que Jérémie avait construit, en attendant l'arrivée prochaine d'Odd. Ce dernier commençait passablement à l'énerver avec son comportement de gamin, comme si la mort d'Ulrich, de Jim et de tous les autres n'avait eu aucun effet sur son caractère...
Elle ne pouvait s'empêcher de voir en lui une sorte de haine naturelle envers les agents secrets, mais il ne voulait pas expliquer pourquoi et ça, Yumi en avait assez : elle était très patiente, mais le félin commençait vraiment à aller trop loin et il fallait que ça cesse...
Mais elle oublia vite ces pensées haineuses pour se concentrer un peu sur le Skidbladnir, le fier vaisseau que Jérémie et Aelita avaient construit après des nuits de travail acharnées.
Il avait un design assez complexe : il était majoritairement de couleur grisâtre évoquant le métal, et son ossature était composé d'un poste de pilotage avec un hublot dont la forme oscillait entre un rond et un hexagone, de deux sortes d'ailes en forme de demi-cercles avec des réacteurs sur chacune elle ainsi qu'une hélice servant à le propulser sous la Mer Numérique. Il disposait également de deux lance-torpilles situés de part et d'autre de la cabine du pilote et également d'une sorte de tige au bout de laquelle était fixée une série de pointes pouvant faire office de harpon.
Cette tige était également dotée de sortes d'amarres auxquelles étaient accrochés les Navskids, des petits sous-marins miniatures violets avec un lance-torpille intégré. Ils étaient au nombre de trois et avaient chacun une petite couleur spécifique pour chaque lyoko-guerrier : violet pour Odd, rouge pour Yumi et jaune pour Ulrich...
En repensant subitement au samouraï, l'émotion prit Yumi par surprise et elle serra les poings : elle s'était jurée de tout faire pour venger Ulrich et cela équivalait à détruire Xana une bonne fois pour toutes... Et peu importe le temps qu'il lui faudrait, elle y arriverait : elle était même prête à y laisser sa vie...
Mais ses réflexions furent interrompues par l'arrivée d'Odd, qu'elle regarda fixement tout en demandant avec un ton toujours aussi froid :
- Je peux savoir pourquoi t'as autant traîné ?
- J'avais besoin de réfléchir, répondit le félin sans une once d'animosité dans la voix.
- Ah donc, tes réflexions passent avant la mission maintenant ! s'énerva Yumi.
- TAISEZ-VOUS ! hurla l'ange virtuel, à bout de nerfs.
Les deux belligérants se turent, stupéfaits, et fixèrent Aelita qui dit avec un ton énervé :
- Depuis qu'on a commencé cette mission, vous ne cessez de vous provoquer et je n'en peux plus ! Si vous voulez vous engueuler, ce sera après qu'on ait fouillé le Réseau compris ?! J'en ai plus que marre de votre attitude de gamin, à tous les deux !
Elle appuya la fin de sa tirade avec un regard appuyé en direction de Yumi et attendit les réclamations, qui ne vinrent pas. Elle se mit alors à sourire, se détourna et se posa sur le plot d'embarquement central, suivi par ses deux compères qui s'ignoraient désormais.
La voix de Jérémie retentit alors :
- C'est parti ! Bonne chance et faîtes votre maximum pour trouver une trace de Xana ou d'Hopper !
En entendant le nom de son père, la gardienne de Lyoko frissonna et demanda rapidement :
- Tu es sûr qu'il se terre dans le réseau ?!
- C'est le seul endroit où il a pu se réfugier... Mais Xana doit être à sa recherche, peut-être même qu'il l'a déjà trouvé...
- On va les trouver, l'interrompit fermement la concernée, tous les deux !
Le génie ne répondit pas et Aelita enclencha les commandes du Skid rapidement avant de quitter le Cinquième Territoire...
Cela faisait dix bonnes minutes que le Skidbladnir inspectait le Réseau Mondial, qui était en réalité un gigantesque océan rempli de sortes de cubes bleus recouverts de graffitis blancs et reliés entre eux par des câbles blanchâtres.
Ils n'avaient trouvé aucune trace ni de Xana, ni de Hopper et ils commençaient sérieusement à perdre espoir, à tel point qu'Odd demanda d'une voix blasée :
- Oblong, est-ce qu'on peut rentrer ? Il n'y a absolument rien ici...
- Encore une ou deux minutes, puis vous rentrez ! dit l'agent tout en s'étonnant que le félin n'en ait pas profité pour lui adresser une petite pique.
Ce dernier soupira et se renferma dans son mutisme, mais il en fut vite tiré par la voix d'Aelita qui dit avec un ton inquiet :
- Le Radar a détecté quelque chose ! C'est représenté sous la forme d'un point blanc, comme Lyoko...
- Ça doit être un autre monde virtuel, compléta Jérémie avec un ton victorieux, rendez-vous vite là-bas, c'est sûrement là que se terre Xana !
Immédiatement, l'attention des lyoko-guerriers se recentra sur le Réseau et ils se dirigèrent rapidement vers ce nouveau point... puis s’arrêtèrent quand, tout autour d'eux, le bleu habituel de l'océan devient rougeâtre, de même que les mystérieux blocs et les câbles. La voix d'Oblong retentit alors dans les cockpits :
- Ralentissez ! Il y a un monstre à proximité de votre emplacement !
- C'est logique, dit la japonaise qui était pourtant mutique depuis le début du voyage, Xana sait qu'on va arriver par le Réseau alors il a posté un monstre pour nous empêcher d'accéder à son monde...
- Vous le voyez ? demanda Belpois à travers le micro.
Le Skidbladnir continua d'avancer puis s'arrêta brusquement en voyant le spectacle qui s'offrait à eux : une gigantesque boule constituée d'une multitude de plaques grisâtres avec, juste devant eux, une sorte de tuyau avec au bout, une porte blanche avec gravée dessus le symbole de leur ennemi juré.
Cependant, le vaisseau n'avança pas en raison du gigantesque monstre placé devant : il ressemblait à un poisson et devait mesurer cinq mètres de long. Il ne bougeait quasiment pas, seules ses immenses nageoires battaient faiblement pour assurer la stabilité de l'animal. Son corps recouvert par des écailles de deux couleurs différentes, noires sur le dessus et marron orangé pour le dessous (le poitrail et la tête notamment...). Il possédait deux grandes nageoires situées sur le côté, une au bout de la queue, une dorsale et une sorte de crête : toutes étaient recouvertes d'un mélange bleu-orangé et étaient équilibrées par des rainures qui ressortaient sous formes de petits pics. Il possédait bizarrement des pattes, certes palmées, mais possédant des grosses griffes qui devaient sûrement lui permettre de se déplacer à la surface. Sa tête, paradoxalement, était très petite : il avait deux minuscules yeux blancs et une mâchoire de taille moyenne, peuplée de dents aiguisées comme des rasoirs.
Odd marmonna dans ses dents en voyant la bête :
- Un Plesioth... Fallait que Xana invoque un Plesioth...
- Bon alors, qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas rebrousser chemin maintenant ! demanda Yumi avec un ton inquiet.
- Non, confirma l'ange virtuel, on a trouvé le repaire de Xana, on va en finir aujourd'hui !
- Vous ne connaissez pas ce monstre, protesta le félin, malgré sa taille, il est très rapide et extrêmement puissant ! Et je vous rappelle que, si nos Navskids sont détruits, c'est la fin pour nous !
- Si on raisonne comme ça, on restera éternellement coincés ici et Xana gagnera ! C'est ce que tu veux, Odd ? demanda Aelita
- Non, mais on peut faire une pause, rentrer au bercail et on reviendra demain...
- Non, intervient à son tour Yumi, s'il faut Xana lancera une attaque demain et nous ne pourrons pas faire face ! Nous avons l'occasion d'en finir définitivement avec ce salaud, faut la saisir...
Le blondinet soupira, saisit les commandes de son vaisseau et dit d'une voix blanche :
- Très bien, mais s'il nous tue, ce sera de votre faute !
L'ange virtuel appuya sur un bouton pour relâcher les Navskids, qui se jetèrent immédiatement sur le Plesioth. Le monstre, surpris, ne put éviter la salve de torpilles de la japonaise qui se logea dans son torse. Ayant comprit la leçon, le poisson se décala brutalement sur le côté pour éviter celle d'Odd et se jeta bouche ouverte sur le sous-marin de ce dernier.
Le félin l'esquiva rapidement en faisant un looping et se mit à tourner autour du monstre pour chercher son point faible, mais ce dernier ne se laissa pas faire et lui donna un violent coup de queue. Le Navskid, touché de plein fouet, fut catapulté plus loin et Oblong hurla :
- Le bouclier est descendu à 50% ! S'il te frappe encore une fois, tu es mort !
Le blondinet décida alors d'être plus prudent et resta à distance, le doigt posé sur les torpilles. Pendant ce temps, la japonaise tentait de trouver le point faible de l'animal, tout en esquivant ses coups de dents et de queue. Au bout d'un moment, elle s'énerva et envoya une salve de torpilles droit sur sa nageoire droite.
Le monstre, surpris, ne put l'esquiver et les torpilles détruisirent une partie de la nageoire droite de l'animal. Déstabilisée, la bête poussa un petit couinement et roula sur elle-même pendant quelques secondes, avant de se stabiliser sur le poitrail et de pousser un hurlement de fureur. D'un geste sec et inattendu, il donna un violent coup de tête au sous-marin de la japonaise qui poussa un léger cri et essaya de s'enfuir, mais le poisson déchaîné continua avec un coup de dents et un violent coup de queue à la verticale.
Un violent signal d'alerte retentit dans le cockpit et la voix affolée de Jérémie retentit :
- Yumi, il ne te reste plus que 20% de protection ! Enfuis-toi !
- Plus facile à dire qu'à faire... gronda la japonaise en effectuant un looping de la dernière chance pour esquiver la bête.
Soudain, une salve de torpilles frappa le monstre dans sa nageoire dorsale et l'animal en furie se tourna brusquement pour voir le Skid charger ses canons pour lancer une ultime torpille.
Seulement, le Plesioth poussa un couinement, recula et commença à charger un puissant jet d'eau dans sa bouche. Odd, en plein désespoir, poussa un cri de rage et hurla :
- Aelita, si ce jet te touche, le Skid explosera ! Il ne résistera pas à une telle puissance !
L'ange virtuel, prévenue, enclencha immédiatement les commandes, mais l'appareil était trop lent et le poisson baissa sa tête pour cracher son jet. Soudainement, une puissante lumière apparut sur le champ de bataille et aveugla tous les belligérants, en particulier le Plesioth qui poussa un couinement de douleur, cessa brusquement son attaque et s'enfuit le plus vite possible, de toute la puissance de ses nageoires...
Quand les lyoko-guerriers rouvrirent les yeux, le poisson ennemi avait disparu : devant eux se tenait à la place une sorte de bulle bleue avec une aura rose autour. Aelita, en voyant l'apparition, murmura :
- Papa...
- Oui, ma chérie, c'est moi... répondit une voix grave masculine.
- Que... Tu peux parler ? demanda l'ange virtuel avec surprise.
- Uniquement par télépathie et que à toi... Ne me demande pas comment, ce serait trop long à expliquer... Écoute, ma puce, il ne reste pas beaucoup de temps avant que l'abomination de Xana ne revienne... J'ai réussi à pirater à distance l'accès à cet endroit, dans lequel se terre ma création... Je vais vous ouvrir, mais je ne viendrais pas avec vous...
- Papa... C'était quoi cette lumière blanche ? demanda la jeune fille avec un ton ému.
- Mon seul et unique moyen de défense... Elle désoriente les monstres de Xana et les fait fuir... C'est un automatisme chez eux... Mais le temps presse, je vais retourner dans mon repaire...
- Attends Papa, demanda Aelita avec un désespoir palpable, nous pouvons te ramener ! Reviens avec nous sur Lyoko !
- Je suis plus en sécurité ici, répondit Hopper avec émotion, et tu ne possèdes pas les codes capable de me ramener... Je te promets que, quand Xana sera mort définitivement, je reviendrais...
- Papa, non ! S'il te plaît ! supplia l'ange virtuel.
- Je t'aime, ma chérie...
Sous les yeux d'Aelita, le sas d'entrée de la mystérieuse sphère s'ouvrit, dévoilant un tunnel blanc représentant la Mer Numérique de ce monde. Une fois ceci fait, l'avatar de l'ex-scientifique plongea à toute vitesse hors de vue des lyoko-guerriers.
Un silence pesant s'installa, qu'Odd rompit en demandant avec un ton ému :
- Tu es sûre que ça va aller ?
- Oui, répondit la gardienne de Lyoko en relevant la tête, allons-y... il est temps d'en finir !
Les deux Navskids se dirigèrent alors vers le Skid pour s'y amarrer puis, cela étant fait, le vaisseau fonça vers l'inconnu, à l'intérieur du monde qui abrite Xana...
Le Skidbladnir sortit brusquement du Réseau et monta jusqu'à pouvoir observer plus précisément le territoire : c'était une succession de volcans crachant sans interruption des gerbes de lave qui se répandaient dans la Mer Numérique et lui donnaient une teinte rougeâtre.
Devant eux se tenait un gigantesque et unique plateau au bout duquel se trouvait une sorte de cratère, d'où sortait une lueur rougeâtre également.
La fille de Franz Hopper demanda avec étonnement :
- Jérémie, il n'y a pas de tour ! On ne peut pas amarrer !
- Attendez une seconde...
Quelques minutes plus tard, les trois lyoko-guerriers se trouvaient sur le plateau, avec le Skid volant toujours derrière eux ; l'ange virtuel demanda avec un ton étonné :
- Mais comment tu as fait ça ?
- J'avais prévu cette éventualité, j'ai installé un programme qui me permet de prendre le contrôle du Skid et de décider de vous déposer : je peux même attaquer avec les torpilles si je le souhaite !
Un sourire sincère naquit sur les lèvres des lyoko-guerriers et ils se jetèrent en direction du cratère. Tout en courant, le félin demanda :
- Tu peux nous envoyer les véhicules ?
- Impossible, le programme ne répond pas quand vous êtes dans ce territoire ! Xana a dû trouver un moyen pour bloquer certains programmes...
- Où bien, intervient Jérémie, en supprimant le Retour vers le Passé, il a copié ce programme et créé une protection...
- Jérémie, l'interrompit la japonaise, on voit le Coeur !
En effet, à l'intérieur du cratère se trouvait une sphère rouge sang, recouverte de symboles de Xana, qui émettait de temps à autre une onde choc apparaissant sous la forme d'une lueur rougeâtre.
Soudain, les lyoko-guerriers s'arrêtèrent brusquement dans leur course en voyant devant l'entrée William : le xana-guerrier, zanbato à la main, était tout sourire et semblait attendre leur venue. Odd continua d'avancer, mais le ténébreux se mit à parler :
- Partez d'ici et ne revenez jamais ou mon maître s'occupera de votre cas !
- Dis à ton maître que c'est nous qui nous occuperont de son cas ! répliqua Yumi en dégainant rapidement ses éventails.
William se mit à sourire, fit une révérence et sauta sur le côté, dans la direction de la Mer Numérique. Les lyoko-guerriers, stupéfaits, se dirigèrent vers l'extrémité du plateau pour voir un ténébreux en boule plonger dans le Réseau.
Soudain, la voix d'Oblong retentit :
- Attention, il y a un monstre derrière vous !
- Quoi ? cria la geisha avant de se retourner rapidement.... et elle ne vit rien.
- Euh, il n'y a rien, Oblong ! intervint le félin en se mettant à marcher dans la direction du prétendu danger.
Cette fois, ce fut Jérémie qui alerta ses amis :
- Si, le radar détecte un monstre juste devant toi, Odd !
- Mais il n'y a rien devant moi, râla le félin, hormis...
Et là, le blondinet comprit d'où viendrait le danger ; il se retourna et commença à courir en hurlant :
- Fuyez !
Mais une gigantesque queue le frappa de plein fouet et le dévirtualisa sur le coup...
Les deux lyoko-guerrières restantes reculèrent pour regarder, avec stupéfaction, le cratère dans lequel reposait le Coeur bouger, se lever et se retourner, dévoilant une immense tête de dragon.
L'illusion était parfaite : en effet, le monstre était constitué à 90% de roches noires et faisait facilement plus de 25m de long.
Son immense queue constituée de rochers de différentes tailles, parcourue de fins filaments de lave traînait derrière lui ; il se déplaçait sur quatre robustes pattes noires parcourues elles aussi de lave. Son poitrail et quelques autres endroits dans sa carapace étaient essentiellement composés de lave en fusion tournoyant sur elle-même, et abritant le symbole du virus. Son énorme tête était encadrée de deux gigantesques rocs dont les extrémités hautes étaient rouges à l'extrême, comme s'il s'agissait de volcans miniatures. Et sa tête, elle, était entièrement noire, soutenue par un cou robuste composé de lave et qui alimentait tout le reste du corps par l'intermédiaire des filaments et ornementée de deux cornes noires, donnant au monstre l'aspect d'un gigantesque rocher.
Cependant, à la différence de l'Alatreon, il ne possédait pas d'ailes et il n'avait pas de dents : sa bouche s'ouvrait et se refermait à intervalles réguliers, dévoilant une cavité sans fond peuplée de lave en fusion.
Les deux lyoko-guerrières dégainèrent immédiatement leurs armes et tirèrent sur la bête : les éventails de Yumi ricochèrent contre la roche tandis que le champ de force d'Aelita se logea dans une de ses pattes avant. Immédiatement, l'horrible bête se dressa sur ses pattes arrières et poussa un énorme cri pendant que de gros météores sortaient des espèces de canons qu'il avait de part et d'autre de sa tête.
L'ange virtuel s'envola et réussit à esquiver les boules, mais Yumi eut moins de chance : encerclée par les météores, elle n'eut pas d'autre choix que de se faire écraser, ce qui la dévirtualisa.
Arrivée à hauteur de la tête du dragon, la gardienne de Lyoko matérialisa un champ de force et visa l'un des symboles de Xana, qui était présent au niveau de la nuque, mais une flèche sortie de nulle part la transperça et la dévirtualisa sur le coup. Elle ne put rien voir et retourna ainsi sur Terre...
Quelques minutes plus tard, tous les lyoko-guerriers se retrouvèrent dans la salle principale, pour un briefing rapide demandé par l'agent, qui ne semblait pas se remettre des événements s'étant passés sur le Territoire Volcan nouvellement découvert (et rapidement nommé par Odd...).
Ce dernier ne s'était d'ailleurs pas encore bien remis de sa brutale dévirtualisation : il était assis contre le mur, en train de respirer calmement en se tenant le ventre. La japonaise, elle, était appuyée contre la porte de l'ascenseur les bras croisés et regardait calmement la scène. L'ange virtuel était debout à côté du fauteuil roulant de Jérémie, qui se tenait à côté d'Odd. Quand à Oblong, il était confortablement assis sur le fauteuil attenant au Supercalculateur.
Après quelques secondes, il commença :
- Bon, tout d'abord, sachez que le Skid est en sécurité dans le Garage : à notre connaissance, vous avez éliminé les deux derniers monstres de Xana présents sur Lyoko !
- Il se peut cependant qu'il en envoie d'autres, intervint Jérémie rapidement.
- Oui effectivement, concéda Patrick, mais je pense personnellement qu'il va plus se concentrer sur la défense de son territoire, maintenant que nous l'avons débusqué !
- N'oublions pas que le Plesioth n'est pas mort et rode toujours dans le Réseau ! intervint le félin avec une voix cassée.
- Et ce nouveau monstre risque de nous causer des problèmes ! continua l'agent en se tournant vers le blondinet.
- C'était un Dire Miralis... Xana l'a bien choisi, il peut parfaitement se faire passer pour une montagne ou un cratère !
- Et comment tu expliques l'entrée alors ? demanda la japonaise, intriguée.
- Tu as vu la taille de cette bête, répondit Odd, il est extrêmement puissant et résistant mais très très lent et on peut le tourner à notre avantage... Pour l'entrée, il a des trous dans sa carapace, c'est dans sa conception !
- Et n'oublions pas ce qui est arrivé à Aelita, intervient Jérémie à son tour, ce mystérieux archer qui l'a dévirtualisé !
- C'était sûrement un membre de « La Famille » virtualisé par Blackwell pour donner un coup de main à Xana ! dit la japonaise avec un ton hautain.
- On n'est sur de rien, répliqua Patrick avec un ton prudent, ça peut être n'importe quoi ! Et qu'est-ce qui a fait fuir le Plesioth ?
- Euh, comment ça ? demanda le félin en fronçant les sourcils.
- Pendant une trentaine de secondes, le Supercalculateur ne vous a plus détecté ! On a pensé à un bug, mais au bout d'un moment, vous êtes revenu sur le radar et le monstre avait disparu !
- C'était mon père, révéla Aelita avec une voix émue, il m'a sauvé la vie... C'est lui qui a déverrouillé le sas pour qu'on puisse accéder au territoire Volcan...
- Franz Hopper se terre dans le réseau...
- Il se sent plus en sécurité dedans, expliqua la gardienne de Lyoko, et il a refusé de nous accompagner dans le territoire... Il devait sentir qu'on allait se prendre une raclée...
- Ou tout simplement qu'il ne voulait pas que Xana le repère ! dit Odd rapidement...
- En tout cas, termina l'agent en claquant dans ses mains, je peux vous dire une chose : c'est que le programme pour ramener Dunbar est opérationnel !
- Donc, nous pourrons le ramener sur Terre mais comment ? demanda Yumi avec un léger sourire circonspect sur les lèvres.
- Il faudra le dévirtualiser...
- Ça va, il n'est pas très compliqué à battre ! l'interrompit Odd en émettant un large sourire triomphant.
- Le seul problème, c'est que le programme ne marchera que si William ne peut pas revenir sur son territoire d'origine... En d'autre terme...
- Il faudra le dévirtualiser sur le Territoire Volcan, avec le Dire Miralis et Xana à proximité ! conclut la japonaise avec un ton sombre.
Le sourire naissant du félin s'évanouit brusquement sur ses lèvres et il dit d'une voix moins assurée :
- Là, ça risque d'être plus compliqué...
Mais la discussion fut interrompue par la sonnerie du téléphone de l'agent qui, surpris, le porta immédiatement à son oreille et entama la conversation. En voyant cette scène, Odd grommela :
- Ça me rappelle quelque chose, tiens...
Mais soudainement, le ton de Patrick monta d'un cran :
- Attends quoi ! Tu te fous de moi là ?! Non, c'est pas possible... Ok, on arrive de suite !
Oblong raccrocha immédiatement et dit avec un ton pressé aux lyoko-guerriers :
- On a un problème au QG et il faut que vous veniez avec moi !
- C'est pas un peu paradoxal comme réplique ça ?
- Vous comprendrez quand le problème sera devant vos yeux... répliqua l'agent avec un ton sombre.
**
L'homme était au téléphone depuis maintenant vingt minutes et écoutait patiemment les demandes de son interlocuteur. Quand l'autre eut fini sa tirade, il dit d'une voix grave :
- Merci pour ses informations ! Je peux t'assurer qu'il te récompensera grassement !
L'autre reprit la parole et l'homme écouta avant de hocher la tête et de répondre :
- Rendez-vous demain, à 22h, sous le pont de la vieille usine dans laquelle se cache le Supercalculateur de Hopper pigé ?! Ok, maintenant, silence radio jusqu'à demain !
Il ne prit pas la peine d'attendre la réponse de son interlocuteur : il raccrocha et, d'un geste sec, cassa son portable en deux avant de le jeter dans une poubelle à proximité.
Il releva la tête et vit, au bout de la rue, un immense bâtiment noir qu'il connaissait très bien en raison du fait qu'il avait été un habitué des lieux.
L'homme sortit alors de la petite ruelle et se dirigea vers l'entrée de ce fameux bâtiment. Il poussa la porte, passa dans le hall d'entrée vide et se dirigea vers une grande porte située au bout du couloir. Au moment où il arriva devant cette fameuse entrée, elle s'ouvrit et dévoila un ascenseur. L'homme se mit à sourire, entra dans la cabine et pressa le bouton du dernier étage. Son patron l'attendait sûrement, il lui demanderait le motif de son départ... et il lui répondrait calmement la vérité.
L'ascenseur arriva finalement à l'étage et il se dirigea sans hésitation vers une immense porte en chêne, qu'il poussa violemment pour entrer dans la grande pièce.
A l'intérieur se tenaient Smith et Stamper, abasourdis par l'identité de l'homme qui venait d'entrer tranquillement dans la salle de briefing. Oswald sortit immédiatement son arme, mais Jules le bloqua et braqua sa propre arme sur l'homme, qui se mit à genoux et les mains sur la tête.
Et c'est avec un sang froid irréprochable que Franck Delano dit :
- Je veux parler à vos protégés... J'ai un marché à leur proposer...
Voili voilà voilou, alors je pense que vous avez de la lecture sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée et je vous dis à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Dim 10 Mai 2015 10:12; édité 1 fois
Posté le: Mar 28 Avr 2015 22:11 Sujet du message: Commentaire
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*Le jeune homme regarda sa montre...22h28. Il avait terminé de lire le chapitre depuis environ 20 minutes, et se décida donc à poster un commentaire avant de faire son DM d'économie. Il prépara sa playlist et commença écrire après l'avoir lancé*
Et on essaye de faire un commentaire correct ici, donc je vais piquer l'introduction à quelqu'un : Bonsoir ! Je suis JCVgamer ha ha. Et non c'est complètement nul en fait. (magnifique fail vous en conviendrez). Hum reprenons.
Bonsoir mon cher compatriote.
Voici dont le chapitre 15 que tu nous préparais depuis quelques temps.
Si je fut le dernier à commenter ton chapitre 14, je serai donc un des premiers à commenter celui-ci (Vive les paradoxes ^^).
Bien sans plus attendre cher ami, voici le commentaire (qui sera court pour les raisons que tu sais déjà).
1er point : Longueur du chapitre.
Eh bien écoute, la taille de ce chapitre est conforme donc que dire de plus ?
2ème point : Analyse du texte paragraphe par paragraphe.
Je laisse le soin à Silius de faire le relevé orthographique et grammatical, on en a parlé sur Skype. Je n'ai pas vraiment le temps de m'y attarder ce soir. Une autre fois sûrement ^^.
3ème point : Avis général et personnel sur le chapitre.
Bien alors que dire ?
Déjà la première scène nous plonge sur Kant et son patron. Kant le larbin aveugle qui reste fidèle à son maître. Mais j'ai une étrange intuition comme quoi tout ceci ne vas pas durer encore longtemps, on verra si la suite me donne raison.
Le boss qui commence à perdre un peu les pédales, à l'image du colonel dans les chapitres précédents, mais il ne trouve pas le courage d'éteindre le supercalculateur afin d'en finir avec XANA. Ceci traduit donc une dépendance vis à vis du programme, car il a besoin de celui-ci pour mener a bien ses projets. Or dépendre de quelqu'un ou de quelque chose, cela signifie sur le long terme être en position d'infériorité par rapport à l'objet de la dépendance. Donc XANA a resserré son emprise sur le patron et n'est plus très loin de le manipuler à sa guise (Oui il m'arrive de sortir des argumentations construites ^^).
Bien, ensuite nous avons la scène du cimetière avec l'enterrement des agents dont je n'ai pas envie de m'attarder. Je vais juste dire que le colonel semble avoir retrouvé la raison et que on se prépare bientôt pour un assaut final en règle.
Et celui d'Ulrich. Passage incontournable après la mort de celui-ci d'une des façons les plus nobles qui soient. Ses parents se sont donc barré en Allemagne, j'aurais tout de même apprécié que tu nous parles de cette scène de la réaction des parents d'Ulrich, je pense qu'il y avait matière à faire quelque chose d'intéressant.
Durant cette enterrement on y apprend que le programme de libération de William est quasi prêt, et qu'on traquer XANA dans le réseau.
Bon pour la partie virtuelle je vais juste faire un rapide résumé.
Tout d'abord les monstres. Eh bien du point de vue descriptif, je dirais que t'en ai très bien sorti, de même que pour les combats, que ce soit sur Lyoko ou dans la mer numérique (Tu as l'air d'adoré les loopings je crois ^^). Les combats sont prenants, pas trop long, ni trop court et parfaitement équilibrés. Bref un régal.
Et que dire de plus à ce niveau là ? Ben pas grand chose car le reste concerne les personnages.
Bon alors à ce niveau. le personnage dont tu as centré la caméra (j'aime bien la métaphore ^^). C'est donc Yumi (et un peu Odd aussi).
J'ai envie de dire qu'il était temps qu'elle se réveille en fait. Donc on a une Yumi qui commence vraiment à réagir comme une (pardonne-moi ce terme fort) humaine. Oui je suis sérieux en disant ça, avant les réactions semblaient davantage mécanique (attention je ne dis pas qu'elles n'étaient pas sincères ou qu'elles était forcé), mais on avait le sentiment qu'elle intériorisé ses émotions (ce qu'elle a fait en fait au final). La psychologie du personnage a donc très bien été travaillé dans ce chapitre.
Odd lui est toujours aussi suspect mais on approche des révélations, et on a eu le droit à un petit duel entre lui et Yumi.
Aelita, alors je trouve que c'est celle qui a le plus de maturité dans le groupe à l'heure actuelle des choses, et rien que ça c'est génial ^^. Déjà sa réaction envers les deux autres est justifié mais en plus elle les traites de gamin, excellent .
Pour ce qui est de Jérémy et l'agent, ben pas grand chose à en dire si ce n'est que le premier cité, n'est pas laissé à l'abandon ce qui est plutôt une bonne chose. Et pour le deuxième on en a appris un peu plus sur son passé.
Et on notera aussi l'apparition de Hopper. Tout ceci commence vraiment à devenir plaisant.
Bien alors, pour finir. J'ai adoré ce chapitre, on sent qu'on voit "la lumière au bout du tunnel" (Ce qui ont compris la référence, je vous adore). Non plus sérieusement ce chapitre est le prélude qui annonce le grand final à venir à mon sens. J'ai trouvé le texte de bonne qualité et j'attends donc le chapitre 16.
Au plaisir de voir cette affaire se résoudre cher collègue.
Bonne soirée.
*23h10. Le jeune homme se dit que son commentaire était plus long que prévu. Lorsqu'il sera minuit, il pourra écouté la chanson de BobLennon sur les nuits d'insomnies* _________________
S'il existe différents maîtres contrôlant chacun un élément, je m'exerce à devenir le maître de la lumière.
Bonjour cher Draynes,
Le quinzième chapitre déjà, et avec lui le retour sur l devant de la scène des héros.
Ce chapitre est bien plus long que ces prédécesseurs, et cela se ressent. En effet cela vous permet à la fois de multiplier les tableaux et de les approfondir.
C’est particulièrement visible pour ce qui est des descriptions. Votre texte fait droit à l’image des monstres, pour le plus grand plaisir du lecteur. À quoi s’ajoute que vous l’égayez de description du réseau ou du nouveau territoire. Immanquablement cela ajoute à l’immersion du lecteur.
Du reste vous en profitez pour mettre en place un certain nombre de développements psychologique. Blackwell continue ainsi de perdre le contrôle sur les événements. Alors que Stamper lui a repris du poil de la bête. Ce qui est intéressant, c’est que le chef mafieux avait au départ toutes les cartes en mains. Il avait l’initiative, les hommes et le matériel. Et maintenant sa défaite semble presque consommée, au moins dans l’esprit à défaut du corps. Ses hommes l’ont abandonné, Xana fait cavalier seul, et ses ennemis sont sur le point de remonter jusqu’à sa cachette. Le plus étrange étant que cette situation de désastre prochain n’est pas le fait des services secrets. Dans l’ensemble ceux-ci ont toujours réagi avec un temps de retard et n’ont jamais remporté par eux-mêmes de franche victoire. En effet, même sur le pont c’est Delano qui leur a servi de joker imprévu.
Delano qui joue d’ailleurs un jeu des plus étranges. Sa capacité à rentrer dans le bâtiment où se situe le quartier général adverse est assez surprenante. Il n’y a ni gardes, ni caméra, ou systèmes anti-intrusion ?
Les réactions d’Oswald s’expliquent enfin. Le temps presse pour lui, et il devient bien plus compréhensible qu’il ne lui reste plus que de la haine. On sent que cette trahison est son dernier leg en ce monde. La dernière chose qu’il ait encore à régler.
Mais le plus intéressant était sans nul doute l’évolution de la situation entre les héros. L’évolution d’Odd telle qu’elle transparaît dans ses gestes et ses paroles est efficace et sonne juste. Si le secret qui est à la racine de ce comportement est à la hauteur alors vous aurez réussi un joli portrait et provoquer une belle mise à l’épreuve de la bande.
Les combats sur Lyokô, s’ils sont dynamiques, n’en laissent pas moins une certaine impression de facilité. Les deux monstres sont impressionnants, mais donnent finalement peu de fil à retordre aux guerriers. Heureusement, les deux derniers monstres ramènent la situation à l’équilibre.
L’intervention de Franz Hopper fut une surprise, et même un deus ex machina. Mais cette intervention possible était annoncée à de multiples reprises dans ce chapitre comme dans les précédents, C’est donc une surprise efficace et qui ne donne pas l’impression d’être une simple velléité de l’auteur. D’ailleurs, Hopper se montre ici bien moins décisif que dans le dessin animé, puisqu’il ne détruit pas le monstre et ne donne pas de réelle solution aux héros.
Même s’il semble que ce récit touche à sa fin, vous gardez visiblement quelques atouts en main pour donner du relief aux événements à venir. L’archer mystérieux en est l’exemple le plus évident.
Au niveau du style, vous continuez à évoluer. Ainsi vous recourez bien moins au discours indirect libre au présent. Et ce alors-même que vous offrez au moins autant d’aperçus psychologique. Il est visible aussi que la description n’est pas ce que vous avez le plus l’habitude de manipuler. Aussi ce chapitre donne l’impression d’être un chapitre de test et d’expérimentations stylistique. Il sera assez intéressant de voir ce que vous en ferez à l’avenir.
Enfin, pour se conformer à la tradition, vous trouverez un petit relevé orthographique. Il n’est pas exhaustif, mais il semble que vous ayez fait moins de fautes que sur les chapitres précédents, et ce alors même que celui-ci est considérablement plus important par la taille.
Spoiler
maintenant presque deux semaines
«Presque deux semaines maintenant» me paraît préférable, mais c'est discutable.
Le blond avait, en particulier, une méfiance
«Se méfiait» est meilleur, cela permet d'éviter l'emploi du verbe «avoir».
pour lui, les rouquins n’attendent
Avec la présence de « pour lui », il ne peut s'agir d'un style indirect libre au présent. Donc «n'attendaient» s'impose, ou un autre temps du passé.
juste qu’un moment
C'est un pléonasme. Ou « juste » ou la subordonnée, se sera suffisant.
A l’époque
« À l'époque ».
semblaient perdus dans le vide ; il semblait perdu
Répétition de perdu. Certes, la répétition n'est pas une faute, mais elle fait peu élégante en général.
Quand à Luke
«Quant »
Vous êtes sur
« sûr »
Et ça, l’homme en a plus qu’assez !
« avait ».
le programme de Hopper est le seul qui peut
« était » et « pouvait ».
et il est
« était ».
ils souhaitent
« souhaitaient ».
Soudain, un éclat de rage soudain
Un seul « soudain » sera suffisant.
Écoute moi
« Écoute-moi ».
A sa grande surprise
« À sa grande surprise ».
ses souvenirs dans lesquels ils revoyaient
En contexte « il revoyait »
les pièces étaient bien enfermés
« enfermées ».
Je suis sur
« sûr ».
A côté
« À côté ».
ses amis qui font
« faisaient ».
A cet instant
« À cet instant ».
sur lesquels il peut
« pouvait ».
elle avait été renforcé
« renforçée ».
qu’avait du subir
« dû ».
qu’ils ont préféré
« avaient ».
la question du félin virtuel prononcé
« prononcée ».
la fille Schaeffer
La construction la/le fils/fille avec le nom de famille est connotée négativement en français.
A côté de lui
« À côté »
Tu es sur
« sûr ».
le programme que j’avais crée
« créé ».
on va récupérer ses codes
« ces codes ».
juste des petits yeux
juste de petits…
un grognement qu’on peut assimiler à de la rage.
« pouvait » ou « aurait pu ». Il est aussi possible de se passer de la subordonnée en écrivant : « assimilable à de la rage. »
Quand à sa tête
« Quant ».
repoussant son cri rauque
« en poussant à nouveau ». Repousser n'a pas le sens de « pousser à nouveau ». Donc « repousser son cri » est un contresens.
ce qui te prends
« prend ».
à essayer de le faire péter un plomb !
« lui faire ».
Ils ont été transféré
« transférés ».
Jérémie et son collègue ait fini
« aient ».
un hublot de forme oscillant entre un rond et un hexagone
« dont la forme oscillait… ».
des réacteur
« des réacteurs »
une bonne fois pour toute
« toutes ».
Tu es sur
« sûr ».
Mais cependant
Pléonasme.
noir sur le dessus et marron orangée
« noires » et « orangé ».
étaient découpées par des rainures
L'emploi du verbe découpé est un peu étrange.
Tu es sure
« sûre ».
et lui donnait
« donnaient ».
Xana a du trouver
« dû ».
zambato
« Zanbatō ».
c’est nous qui s’occuperont de son cas
« qui nous occuperont ».
constituée de rochers de différentes tailles parcourue de fins filaments
Une virgule ou une conjonction de coordination entre « tailles » et « parcourue » serait préférable, quoique non obligatoire. En effet « parcourue » se rapponrte à « queue » et non à « tailles ».
elles-aussi
« elles aussi ».
Son énorme tête était encadré
« encadrée ».
un cou robuste composée
« composée » se rapporte-t-il à « tête » ou à « cou » ? Dans le premier cas, une virgule serait de bon ton ; dans le second, il faut corriger l'accord du participe passé.
composée de laves
« lave » plutôt ; quoiqu'il puisse y avoir plusieurs sortes de laves.
les éventails de Yumi ricocha
« ricochèrent ».
d’hocher
« de hocher », le « h » compte comme une consonne, donc il n'y a pas d'éllision, à l'écrit comme à l'oral.
d’Hopper
« de Hopper ». Je ne l'avais pas relevé avant, mais cette faute survient six fois dans ce chapitre.
qu’il était un habitué des lieux.
«avait été », vu qu'il ne fait plus parti de ce service, non ?
se tenait Smith et Stamper
« tenaient ».
abasourdi
« abasourdis ».
Au plaisir de voir basculer alliances et traîtres.
_________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Hello guys ^^ ou plutôt bonsoir tout le monde :') aujourd'hui, ce n'est pas le post du 16, mais une petite réponse aux commentaires postés depuis la parution du chapitre 15 ...
Donc, commençons avec JCVGamer (... Je crois que Jérém serait mieux ) ^^.
Alors, Kant... J'ai envie de dire, tu verras mais c'est peut-être le personnage que je trouve (à titre personnel évidemment ) le moins complexe à manier ^^, mais ce n'est pas le propos... En tout cas, est-ce qu'il trahira ou restera fidèle :') : la suite t'apportera la réponse .
Je n'ai rien à redire sur ton interprétation du passage mettant en scène le boss, hormis que la relation Xana-Blackwell sera un des points centraux du chapitre 17 , mais je n'en dis pas plus :').
L'enterrement des agents était surtout un moyen de rappeler des choses évoquées précédemment, notamment concernant Smith ^^, mais il est vrai que le retour à la raison de Stamper ne laisse présager que du bon ...
La mort d'Ulrich, j'ai adoré l'écrire :') : alors certes, elle est un poil irréaliste, mais bon pour une fois qu'il ne meurt pas comme une merde ()...
Les parents d'Ulrich... Ils étaient évoqués principalement dans un souci de cohérence globale (après tout, quels parents ingrats ne seraient pas aller défoncer les gens qu'ils estiment responsable de la mort de leur fils ? ), je n'avais pas prévu d'en faire une scène globale, ça c'est sur... .
Ensuite, le virtuel : j'ai essayé de bien égayer la description de ces passages et, d'après les retours, ça a l'air assez bien réussi ^^ et les combats... Si tu les estimes réussis, c'est le principal (et j'espère que t'appréciera autant ceux du 16 ^^).
Les persos... Yumi étant celle que j'avais le moins développé, il me semblait normal de faire un point complet sur elle... Et ce que tu dis résume parfaitement ce qu'elle était avant et sa petite "évolution" dans ce 15 ^^.
Odd... Vous semblez l'attendre cette révélation , mais je peux vous dire que... Non, vais rien dire en fait .
Aelita, elle est effectivement un poil plus mature ^^ et j'ai bien aimé la faire s'énerver, ça a rajouté un peu de piquant et les relations dans le groupe sont donc plus... tendues, on va dire .
Jérémie, à l'origine, j'avais prévu de ne presque plus en parler... Mais je suis revenu sur ma décision au final ^^ et, même s'il n'est plus aussi important qu'avant, il reste néanmoins pour surveiller l'agent un peu (d'ailleurs, j'espère que les révélations sur son passé t'ont satisfait ).
Sur ce, je te remercie pour ton commentaire et nous passons directement à Silius Italicus ^^.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre relevé orthographique, toutes les fautes sont donc corrigées .
Les descriptions, c'était ce qui manquait dans le 14 (notamment au sujet des monstres...) et j'ai essayé d'en mettre le plus possible ^^ et il semble que ce soit relativement bien réussi, on va dire...
Pour ce qui est de Blackwell, sa déchéance ne va que se confirmer par la suite et j'ajoute que vous avez parfaitement raison concernant le fait que les services secrets ne sont en rien responsable de sa chute, en réalité causée par sa famille, qu'il avait créé (et on en arrive donc à l'ironie du titre ).
Delano... J'espère que ce que je réserve à ce perso va vous surprendre mais en tout cas, il sera très présent dans la suite (évidemment, vu qu'on approche de la fin assez rapidement... ).
Pour ce qui est de l'entrée... Normalement, il y a un garde armé dans l'entrée qui était parti on ne sait où à cet instant précis et il n'y a pas de caméras... Bon, c'est très tarabiscoté, mais je le vois comme ça personnellement... .
Le personnage de Smith... En fait, le passage au cimetière avec Oswald et Stamper était là quasi exclusivement pour rappeler l'état de Smith (qui était expliqué dans le chapitre 7...) ^^.
Pour ce qui est des héros... J'espère vraiment que vous n'allez pas être déçu de la révélation concernant Odd, qui d'ailleurs n'est pas à propos d'Oblong... Mais bon, au risque de dissiper un peu le suspense, de gros indices seront dans le 16 ce sera à vous de les trouver...
Les combats... J'estime que les deux premiers combats sont assez bien équilibrés et pas trop "facile" comme vous dîtes, mais on a tous un avis différent et je respecte votre opinion bien évidemment ^^.
Les deux derniers monstres... J'espère que les prochains combats contre eux seront passionnants à lire et que ça ne sera pas jugé trop simple ^^.
Hopper... Il était temps que je le fasse intervenir ... Evidemment, il reviendra par la suite, j'ai envie de dire et... Stop les spoils pinaise j'arrête donc d'en dire trop ^^.
Ah l'archer... Le mystère le concernant sera dissipé dans le chapitre 17, mais je pense que vous pouvez deviner de qui il s'agit... C'est assez complexe, mais vous en êtes tous capable .
Pour le style, effectivement, les descriptions sont un peu mon point faible auquel j'essaie de remédier en ce moment ^^ et j'espère que la suite confirmera l'amélioration dans ce domaine...
Voili voilà voilou, alors je vais clôturer cette séance de réponses en disant que le chapitre 16 est en cours de rédaction, j'en suis à peu près au tiers et je ne vais pas donner de date pour une fois, parce que bon moi et la régularité (), ça fait deux .
Sur ce, je vous souhaite à tous et toutes une bonne soirée et à bientôt pour le 16 ^^ !! _________________
Eh bonjour tout le monde je viens ici vous poster le seizième chapitre de ma fiction, mais avant ça, je tiens à remercier Zéphyr pour son déblocage préventif .
Sur ce, ayant déjà fait une réponse aux commentaires précédemment, enchaînons directement avec ce chapitre ^^ !
Alors au programme : beaucoup de virtuel, introduction d'un nouveau personnage... Bref, j'espère que vous apprécierez .
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !
Spoiler
Chapitre 16 :
Patrick Oblong se dirigeait vers son quartier général au pas de course, les adolescents qu'il devait protéger derrière lui. Il ne parvenait toujours pas à se remettre des deux éléments indéfinissables que Smith lui avait dit... non hurlé au téléphone : Delano s'était rendu et voulait proposer un marché aux lyoko-guerriers...
Déjà, l'agent secret trouvait incompréhensible que le mercenaire se soit rendu de lui-même aux services secrets qu'il fuyait depuis près de dix ans... Et d'abord, que faisait-il là ? Il devrait être en ce moment en train d'assister son patron, Blackwell... Mais non il était venu, sans armes, et s'était rendu sans se soucier de se prendre une balle...
Non, Oblong n'y croyait pas : Franck avait un plan derrière la tête forcément, il devait avoir besoin de ses anciens collègues pour accomplir quelque chose... Enfin, c'était sûr même vu qu'il avait un marché à proposer...
Patrick se rendit compte rapidement qu'il était en train de se prendre la tête pour un rien et centra de nouveau son attention sur la route, pour ne pas se tromper de chemin. Mais rapidement, ses interrogations reprirent le dessus et une autre question s'imposa dans son esprit : pourquoi aux lyoko-guerriers ?
Delano les connaissait, certes, mais il n'avait aucune raison de leur proposer un marché à eux... Pourquoi il ne le dirait pas tout simplement à Stamper ? Mais non, le criminel insistait pour que tous les membres de cette fine équipe soient présents... Restait à savoir pourquoi...
Il s'arrêta rapidement de penser quand il arriva devant le bâtiment des services secrets qui avait la chance d'être situé à proximité de l'usine dans le XVème Arrondissement de la capitale, plus précisément le long de la rue Linois. Il se distinguait du reste des bâtiments de la rue de part sa couleur : en effet, là où l'ensemble des maisons étaient marrons ou jaunes, le siège était assez grisâtre et terne, ce qui contrastait avec les fenêtres qui donnaient sur une série de bureaux qui n'étaient jamais occupés et qui étaient là pour donner une impression d'immeuble classique.
Mais l'entrée gâchait tout ça avec brio : en effet, quand Patrick entra au pas de course à l'intérieur de son QG après avoir monté une volée de marches, il vit une grande salle coupée en deux par un long mur grisâtre lui aussi, avec de chaque côté des couloirs menant à des ascenseurs (celui de droite montant en salle de réunion et dans les chambres et celui de gauche descendant à l'étage des cellules.).
Devant ce mur, on pouvait voir un long bureau derrière lequel était assise une femme qui surveillait les entrées et venues, mais surtout l'insigne de la DGSI placardé sur le mur, à savoir un rond aux contours argentés avec gravé à l'intérieur de ces contours de ces lauriers, à l'intérieur duquel on pouvait distinguer une représentation cartographique de la France au milieu d'une terre avec le symbole de la justice, à savoir une balance, gravée en argenté au milieu de cette représentation hexagonale du territoire qu'Oblong protège.
Mais, derrière le bureau se trouvait un élément imprévu : l'agent Oswald Smith. Appuyé nonchalamment contre le mur, il semblait fulminer de rage, ses cheveux bruns retombaient sur son crâne et ses yeux noisette ne faisaient ressortir que colère et haine.
Patrick s'arrêta devant son collègue et demanda :
- Où est-ce qu'il est ?
- Au niveau des cellules, répondit l'agent avec mépris, Stamper a tenu à le surveiller pour éviter que je lui colle une balle dans la tête...
- C'est magnifique ici ! s'exclama le félin un peu trop fort.
Le regard meurtrier de Smith se posa sur lui et il cessa immédiatement ces observations. L'agent furieux observa un instant le quatuor : le félin regardait ses pieds, la japonaise observait attentivement le décor, le génie faisait tourner les roues de son fauteuil roulant par nervosité et discutait attentivement avec Aelita, qui hochait la tête régulièrement tout en fixant les agents.
Oswald se pencha et demanda à Oblong avec un ton incrédule :
- Comment vous faites pour vous occuper de lui ?
- Il y a un passage assez praticable dans l'usine pour lui permettre de descendre au niveau du monte-charge et de remonter après, expliqua Patrick en fixant le fauteuil roulant du blondinet, et sinon il se débrouille dans la vie de tous les jours...
- Par contre, on ne va pas les loger interminablement ici quand même ? gronda Oswald entre ses dents.
- Quand cette histoire sera terminée, que Xana et Blackwell seront morts, ils rentreront chez eux. Je te rappelle que les parents ont approuvé ! Et de toute façon, le collège Kadic a fermé suite à l'attaque terroriste, je te signale...
Un silence s'installa alors entre les deux collègues, que Smith rompit en se levant et en disant :
- Venez, descendons dans les cellules... Ce connard nous attend impatiemment...
Avec une expression incrédule calquée sur le visage, les lyoko-guerriers suivirent leur guide le long du couloir et entrèrent dans un gigantesque ascenseur, assez grand pour contenir une vingtaine de personnes et assez classique, sans vitrage particulier.
Après une descente sans anicroche, la porte s'ouvrit et les occupants de l'ascenseur en sortirent pour arriver dans le couloir des cellules dans lequel toute la chaleur du hall d'entrée avait complètement disparu : le grisâtre avait été remplacé par le marron sombre, toutes les portes se ressemblaient, étaient recouvertes d'une couleur verte épinard qui n'était pas du tout en adéquation avec les murs et étaient situées à égale distance les unes des autres. Ces portes donnaient toutes sur les mêmes types de cellule : petites, avec uniquement un lit, une petite écoutille pour faire entrer la nourriture et une lucarne à barreaux noirs très épais qui donnait sur une petite ruelle sombre à l'extérieur... Le lieu respirait le malsain de l'enfermement et les lyoko-guerriers ne purent s'empêcher de voir leurs poils s'hérisser brusquement en entrant dans cet endroit horriblement glauque...
La gardienne de Lyoko, choquée, chuchota à voix basse :
- Mais comment on peut enfermer des gens là-dedans ?
- Les gens qui ont été emprisonnés là-dedans, répondit calmement Patrick qui avait entendu la question, avaient généralement commis des atrocités...
- Mais c'est pas une raison, intervient Yumi, vous connaissez les droits de l'homme ?
- Tu crois sérieusement que les terroristes emprisonnés la-dedans connaissent ces fameux droits ? Ils ont torturé, tué voir violé des innocents : des hommes, des femmes, des enfants ! Alors nous estimons qu'ils méritent leur traitement qui ne dure jamais longtemps en plus !
- Pourquoi ? demanda le félin avec un ton inquiet.
- Ils finissent tous par se suicider ! répondit sèchement Smith.
Le silence s'installa suite à cette réplique et continua jusqu'à ce que les visiteurs arrivent devant une cellule tout au fond du couloir, semblable à toutes les autres : la seule exception était que Stamper montait la garde devant la porte et qu'un homme se trouvait à l'intérieur. Ce dernier releva rapidement la tête et émit un franc sourire avant de commencer à parler avec une voix douce :
- Je suis très content de vous voir...
- Épargne-nous tes salades, s'interposa le colonel en lui braquant son arme pile entre les deux yeux, et va droit au but !
Delano fit cependant une petite pause avant de répondre calmement :
- Moyennant un petit arrangement, je peux vous débarrasser de Blackwell et de son Supercalculateur définitivement... Vous pourrez terminer plus rapidement cette guerre et reprendre une vie normale... Vous n'êtes que des adolescents, vous avez la vie devant vous ! Et vous ne voulez sûrement pas finir comme votre ami Ulrich...
- Ta gueule, intervint Oblong en demandant, mais comment tu sais ça d'ailleurs ?
Franck fit un sourire calculateur avant de répondre :
- J'ai encore des contacts, qui sont prêts à être payé grassement pour quelques petits renseignements...
- Et sinon, l'interrompit Oswald en grondant, quel est ton « arrangement » ?
- La mort de Blackwell, répondit le terroriste en le fixant droit dans les yeux, contre une amnistie totale de tous les crimes commis...
A cet instant, Jules éclata de rire et lui dit avec un ton froid et honnête :
- Quoi, tu pensais sérieusement que nous allions accepter ton arrangement minable ?
- Il n'y a que moi qui puisse vous fournir la mort de l'ennemi public numéro 1, répondit l'ex-agent en ricanant, vous n'avez aucun moyen de trouver où il se cache hormis... Moi !
- Et qui te dit qu'on respecterait ton marché pourri ? intervint le félin, à la surprise générale.
- Et surtout, continua Aelita, pourquoi nous le proposer à nous ?
Le criminel s'humecta délicatement les lèvres et continua d'une voix douce et niaise :
- Parce que ton père est en danger de mort et que je suis le seul à pouvoir le sauver ! Si j'arrive à éteindre le Supercalculateur et à tuer son propriétaire, Hopper sera sauvé...
- Eh eh, tu as perdu mon gars ! dit subitement Jérémie en le fixant droit dans les yeux.
Delano esquissa un semblant de surprise et demanda alors :
- Et pourquoi ça, espèce de petit con ?
- Si l'ordinateur quantique de Blackwell se situe dans sa base, il suffit de le localiser pour connaître l'emplacement de cette même base... Et je crois que notre Supercalculateur est assez puissant pour réaliser cette entreprise ! dit le génie handicapé en ignorant l'insulte.
Le visage de Franck se décomposa subitement et il se rendit rapidement compte qu'il avait perdu : il avait envisagé toutes les possibilités pour mettre en place son petit chantage, sauf la plus simple... Le criminel s'effondra lourdement sur sa paillasse et baissa les yeux pour ne pas regarder ses interlocuteurs, même s'il entendit distinctement la voix de Jules ordonner :
- Oblong, fais-les monter à la salle de briefing : nous avons quelques dernières paroles à adresser à ce salaud...
Des bruits de pas se firent alors entendre et s'éloignèrent de plus en plus, jusqu'à être inaudible aux oreilles de Delano qui releva alors la tête et vit devant la porte le colonel Stamper et l'agent Smith, qui l'observaient avec un mépris et une haine palpable dans chacun des regards.
Ce fut Jules qui prit la parole le premier, avec un ton incrédule :
- Je te croyais beaucoup plus intelligent que ça... C'est ton séjour chez Blackwell qui a diminué tes capacités cérébrales ?
Oswald esquissa un sourire amusé, mais le prisonnier ne se laissa pas faire ; il releva la tête et dit à son ancien patron avec un ton aigre :
- Mes capacités cérébrales ont certes diminué, mais j'aurai réussi à sauver ma femme des griffes de Blackwell, moi...
- TA GUEULE ! hurla le colonel, soudainement furieux, en lui braquant son arme entre les deux yeux.
- Et du coup, ta belle-famille ne te parle plus, ton neveu te fout la misère... continua l'ex-agent avec un ton impitoyable.
Stamper enleva subitement le cran de sûreté, entra brusquement dans la cellule et posa directement le canon de son arme sur le front du criminel, qui continuait à sourire. Il cessa cependant de s'en prendre au colonel, se tourna vers son ancien coéquipier et demanda :
- Tu vas le laisser me tuer ? Sans motif ? Cela signerait la fin de sa carrière, de tuer un prisonnier sans raison valable...
La sournoise insinuation du terroriste se répandit dans le cerveau de l'homme, qui dit rapidement :
- Stamper, il faut que tu ailles en salle de briefing ! Je vais m'occuper de son cas...
- Tu ne vas pas le tuer ? demanda Jules en baissant lentement son arme, sans quitter des yeux Franck qui continuait de sourire.
- Non, répondit Oswald, mais j'ai quelques comptes à régler...
Le colonel le regarda fixement tout en comprenant où il voulait en venir. Il ne dit cependant rien et s'éloigna dans le couloir. Cependant, il se retourna finalement et dit d'une grosse voix :
- Ne l'amoche pas trop, surtout !
- T'inquiète, répondit l'agent en souriant, je saurais me contenir !
Jules se mit à sourire à son tour et quitta finalement le couloir des cellules, laissant son meilleur agent seul face à son pire ennemi...
- Attends, on peut peut-être discu...
Mais la réplique du criminel fut interrompue brusquement quand Oswald lui donna un violent coup de genou dans le poitrail. Delano tomba à la renverse en expirant brutalement et Smith lui dit alors, avec un ton meurtrier :
- Discuter ? Mais de quoi voyons ? De la balle logée dans mon dos, qui me tue un peu plus à chaque seconde ?
Il lui redonna dans la foulée un gros coup de pied dans les vertèbres avant d'enchaîner rapidement :
- Crois-moi que, si j'avais le choix, je t'aurais déjà tiré une balle dans la tête... Mais, comme tu l'as si bien dit, on ne tue pas un prisonnier sans raison valable... Alors, je vais juste attendre..
Il se pencha alors un peu pour que son regard croise celui, attentif et perplexe, de son ennemi et il termina son discours en le bourrant de rapides coups de poings vengeurs :
- Et... si tu fais... le moindre... pas... de travers... dans ta cellule ou au tribunal, je te bute... compris ?
Oswald n'attendit cependant pas la réponse de son interlocuteur pour se détourner, enfermer à clé le terroriste dans sa nouvelle demeure et le fixer longuement : il avait le nez cassé et saignait abondamment, comme quoi son passage à tabac en règle avait fonctionné... L'agent esquissa un franc sourire et dit d'une voix forte :
- Tu as de la chance, j'ai été très gentil... Je retenais mes coups... Mais sache que tu vas payer pour m'avoir tué !
Smith partit alors le long du couloir sans fixer son adversaire : il était très satisfait du traitement qu'il avait infligé au terroriste, même si c'était peut-être un poil exagéré, mais l'agent n'en avait cure. Tout ce qui l'importait, c'était de se venger et il avait en partie assouvi cette sourde envie de meurtre sur la personne de Franck Delano qui grondait au fond de lui. Mais le criminel n'avait pas fini d'entendre parler d'Oswald Smith, son collègue et sa victime... Ça, l'agent se l'était promis et il comptait bien tenir sa promesse...
Il arriva cependant devant l'ascenseur, qu'il ouvrit en frappant du poing contre le bouton. Il entra dans la cabine et, à l'instant même ou la machine commença à se diriger vers le hall d'entrée, son cerveau cessa de penser à Franck et se concentra un peu plus sur la mission que Jules allait sûrement lui confier...
De son côté, le criminel se releva difficilement et s'assit en tailleur, au milieu de sa cellule. Son nez le faisait souffrir et ses côtes le lançaient, mais il souriait franchement : certes, son idée principale de chantage venait de voler en éclats, mais Franck Delano avait toujours un plan B en réserve...
Au fond de lui, il savait que son idée était un poil désespérée et, malgré toutes les prévisions, il n'avait pas su anticiper la solution la plus simple... Et ça le rendait intérieurement fou de rage d'avoir été tenu en échec par un gamin handicapé...
Mais l'humiliation venait surtout de son « ami » Oswald : il s'était fait tabasser sans rien dire, sans résister... Enfin si, il s'était volontairement empêché de sourire pour faire croire à l'agent qu'il maîtrisait la situation alors qu'en fait, le terroriste les menait tous en bateau depuis très longtemps...
À vrai dire, il n'avait jamais vraiment su se soumettre aux ordres de quelqu'un : il finissait toujours par se rebeller, trahir son patron et ses associés pour partir bosser seul... Et au fond de lui, l'ex-agent secret appréciait véritablement cette solitude, elle lui permettait de mettre totalement à profit ses capacités cérébrales. Certes, elles lui avaient un peu fait défaut dans ce cas précis, mais l'homme prévoyait toujours une autre alternative à chaque action qu'il faisait... Et celle-ci était en plus assez simple, voir trop simple pour bien marcher mais bon, il fallait bien essayer...
Delano se leva lentement et s'approcha de la grille de sa cellule pour observer doucement le décor : il trouvait intérieurement assez amusant et déprimant le fait que le couloir n'ait pas changé d'un poil depuis sa trahison, il y a maintenant dix longues années.
Cependant, il se tira de ses pensées en soupirant et en se rappelant que ses anciens collègues lui avaient pris sa montre : il devrait donc patienter sans savoir l'heure. C'est donc avec cette sombre pensée en tête que le terroriste retourna s'asseoir sur son lit en se tenant les côtes et en évitant de penser à son nez cassé et l'humiliation qui va avec...
Une fois que son complice lui aurait donné l'opportunité de sortir, il s'occuperait d'Oswald Smith et ce définitivement... C'est ce qu'il se promit à cet instant précis, tout en esquissant un sourire froid et maléfique...
**
L'ange virtuel regardait autour d'elle, comme si elle n'arrivait pas à en croire ses yeux : elle passait en effet d'un environnement très glauque avec les cellules à une place très familiale et noble avec la salle de briefing.
En effet, cette salle était en contraste total avec le couloir dans lequel était enfermé Delano : la pièce était très bien éclairée, grâce aux nombreuses lampes situées au plafond et surtout grâce à l'immense baie vitrée qui donnait sur la Seine et qui permettait de faire entrer le soleil de l'après-midi. Cependant, Aelita nota rapidement l'absence notable de décorations sur les murs, qui étaient tous peints avec un dégradé blanc-gris qui contrastait avec la grande table entièrement noir située au milieu de la pièce.
Cette table était assez longue, devant faire deux mètres à la louche pour Aelita, et contenait autour une vingtaine de chaises, elles aussi entièrement noires, toutes de la même taille et de la même forme.
Le regard de la jeune fille se détourna assez vite cependant du décor pour se fixer sur ses amis : Jérémie faisait rapidement le tour de la salle sur son fauteuil roulant en parlant à Patrick, Yumi se tenait dos à un mur, les bras croisés et fixait Odd qui était assis sur une des chaises, en train d'attendre tout en soupirant régulièrement. Aelita remarqua cependant avec surprise que les yeux bleus de Stamper naviguaient d'un lyoko-guerrier à un autre et s'attardaient un poil plus sur le félin que sur le reste...
Cependant, la réflexion naissante de la fille de Franz Hopper fut interrompue par l'ouverture fracassante des grandes portes de la salle et l'arrivée rapide de l'agent Smith, qui s'essuyait les mains avec du papier comme pour effacer quelque chose... L'homme s'arrêta devant son patron et dit avec un ton éloquent :
- Excuse-moi, patron, je devais aller au petit coin avant de vous rejoindre...
- Ce n'est pas grave, répliqua le colonel en souriant, on a tous des besoins pressants !
Odd et Yumi arquèrent un sourcil étonné en entendant ce début de conversation complètement décalé par rapport à la situation, mais les deux agents s'arrêtèrent là et s'assirent rapidement autour de la table, suivi d'Oblong et Aelita. La japonaise, elle, ne bougea pas de son mur et le génie handicapé vint rapidement se placer à côté d'elle.
Un silence se fit ressentir, mais il fut rapidement interrompu par Oswald qui posa ses mains sur la table et dit rapidement :
- Bon, vous êtes au courant, je pense, que le programme qui permettra de libérer votre ami du contrôle de Xana est mis au point ?
- On sait aussi, continua le génie en poussant légèrement ses lunettes sur son nez, qu'il ne marchera que si William est dévirtualisé sur son territoire d'origine, à savoir le Territoire Volcan...
- Tant qu'on y est, demanda Jules, le Territoire étant l'endroit dans lequel s'est réfugié le virus, on ne peut pas essayer de le détruire ?
- Le seul moyen d'anéantir cet endroit serait de faire exploser le Coeur, mais c'est plus facile à dire qu'à faire, expliqua le félin en relevant la tête pour fixer dans les yeux Stamper, entre le monstre qui garde l'entrée sous-marine, le Dire Miralis, William et ce mystérieux archer qui arrive de nulle part...
- D'ailleurs, intervint Aelita, vous avez une idée de la provenance de ce nouvel ennemi ?
- Tu n'as pas pu rester assez de temps en sa présence pour qu'on ne puisse, ne serait ce que le détecter sur la carte, expliqua Patrick, il faudrait qu'on arrive à le voir en détail...
Le silence se réinstalla un instant et la gardienne de Lyoko vit rapidement une lueur briller dans les yeux bleus d'Odd, qui a fixé pendant un instant le colonel blond avant de détourner rapidement le regard... La jeune fille arqua un sourcil étonné, mais un événement important lui revint soudainement à l'esprit et elle demanda rapidement, tout en oubliant la pensée du félin :
- Et mon père, qu'est-ce qu'on en fait ?
- Hopper se cache dans le réseau ? demanda Oswald en la fixant rapidement.
- Oui, dit Yumi en se détachant un peu du mur, il nous a sauvé du Plesioth... Mais il n'a pas voulu venir avec nous, il doit avoir trouvé une bonne planque, à un endroit dans lequel Xana ne peut pas le détecter...
- Mais il faut qu'on le retrouve, supplia Aelita, il pourrait nous aider ! C'est lui qui nous a permis d'entrer dans la demeure de Xana !
- Bon très bien, élaborons une stratégie, interrompit Jules en se penchant, je propose qu'avant d'aller affronter Xana, vous partiez à la recherche d'Hopper ! Essayez de le trouver et de le convaincre de nous aider !
- Le Réseau est immense, comment vous voulez qu'on le trouve ? soupira Patrick en prenant sa tête entre ses mains.
- Fixez-vous une limite de temps, dit le colonel en fronçant les sourcils, mais faites votre maximum pour le retrouver !
Le visage d'Aelita se fendit d'un léger sourire de satisfaction pendant que Stamper continuait son discours :
- Ensuite, vous irez récupérer votre ami et essayer de détruire Xana en même temps... Des questions ?
Immédiatement, la japonaise demanda avec un ton circonspect :
- Si on trouve le père d'Aelita et qu'il refuse de nous suivre, qu'est-ce qu'on fait ?
- Vous le laissez à l'endroit où vous l'avez trouvé, dit Jules en haussant les épaules, il finira bien par revenir dans le monde réel, principalement pour sa fille...
- Vous êtes vraiment sûrs de votre coup ? demanda à nouveau Yumi.
Jérémie se tourna vers elle et ouvrit la bouche, mais elle le fit ravaler ses mots en lui adressant un regard froid pendant que le colonel dit avec un ton ironique :
- Si tu as une meilleure idée, propose-la nous, nous t'écoutons !
- Nous pourrions appliquer l'idée de Jérémie pour localiser le Supercalculateur tout de suite, expliqua la jeune fille avec éloquence, ça permettrait de nous débarrasser du virus rapidement !
- Et tu abandonnerais ton ami ? intervint Oswald en esquissant un semblant de sourire.
La geisha se tut alors et se mit à réfléchir rapidement, pendant que l'agent Smith continuait à exprimer sa pensée :
- Il ne vaut pas mieux libérer ce William, puis localiser le Supercalculateur ? Allons-y étape par étape ! Après tout, leur homme le plus dangereux est enfermé à double tour au sous-sol !
- Et les frères Baker, t'en fais quoi ? dit rapidement Patrick avec un ton circonspect.
Smith ignora sa question et se concentra sur la jeune fille, qui releva finalement la tête et demanda avec fermeté :
- Et pourquoi ne pas faire les deux choses en même temps ? Cela nous permettrait de gagner du temps !
- L'ordinateur n'est pas infaillible, intervint le génie, et puis tu as vu la force de frappe de Xana ? Il vaut mieux recruter un nouveau combattant pour nous épauler !
- Bon très bien, capitula Yumi en soupirant, mais si nous libérons William, il restera à l'écart !
- C'est ce qu'on verra... dit Patrick avec un ton mystérieux avant de se lever pour aller parler à Jérémie.
De son côté, Aelita était assez contente : leur objectif prioritaire était de retrouver et libérer William, elle le reconnaissait, mais ils allaient également essayer de retrouver son père... Et malgré tout, même si elle appréciait véritablement le ténébreux malgré son rôle ingrat de lieutenant de Xana, la famille passait avant tout... Et son père était la seule famille qui lui restait...
Le rapide dialogue qu'elle avait eu avec lui dans le Réseau l'avait à la fois rendue triste, mais également rassurée : malgré le fait que le scientifique se soit enfui dans la Mer Numérique, il était encore en vie et réussissait à échapper à Xana pour l'instant... Cependant, il risquait à tout moment de se faire repérer par le virus meurtrier, alors il faudra qu'elle le retrouve et vite...
En faisant rapidement le tour de la salle, ses yeux verts se posèrent sur la japonaise qui écoutait la conversation entre l'agent et Jérémie sérieusement et elle se mit à repenser à la situation de William : certes, il avait commis des fautes lors de sa première virtualisation, mais c'était également un peu de leur faute... Ils auraient du le prévenir de l'existence de la Méduse...
Contrairement à Yumi, Aelita donnerait une nouvelle chance au ténébreux en tant que lyoko-guerrier s'ils arrivaient à le faire revenir sur Terre... Après, tout dépendrait de son choix à lui évidemment, mais la gardienne de Lyoko le soutiendrait quoi qu'il arrive, de toute façon...
Soudainement, elle fut interrompue dans ses pensées par la vue d'Odd et Stamper en train de parler de façon assez virulente de l'autre côté de la table : les deux semblaient assez énervés et Smith avait l'air de servir d'émissaire entre les deux partis opposés. Même Oblong et Jérémie avaient cessé leur discussion pour observer le pugilat à venir...
Cependant, la bagarre verbale à venir cessa aussi brusquement qu'elle avait commencé quand le blondinet aux yeux bleus se leva et se dirigea vers Patrick, qui fit un léger signe de tête à l'ange virtuel en montrant la porte.
Immédiatement, la jeune fille comprit et se dirigea vers la sortie, tout en se disant dans sa tête qu'une des batailles les plus coriaces depuis le début de la lutte contre Xana allait commencer dans quelques minutes...
**
Pendant ce temps, dans la salle sombre dans laquelle il se trouvait depuis maintenant une bonne heure, Luke Evans était perdu dans ses pensées et soupirait à intervalles réguliers tout en fixant son moignon recouvert d'un bandage blanc qui était auparavant sa main gauche...
L'agent secret en avait plus qu'assez de sa situation : il avait vraiment l'impression d'avoir été abandonné par ses supérieurs... Aucun appel, aucune tentative de le libérer... Rien ! Dans sa tête, c'est comme s'il était déjà mort... Et c'est ce qui allait finir par arriver de toute façon...
En effet, l'homme savait pertinemment que la mort l'attendait au bout du chemin, Blackwell n'allait pas le garder en vie indéfiniment... Mais bizarrement, malgré le fait qu'il sache ça, il n'avait pas l'intention de lâcher l'affaire et de dévoiler quoi que ce soit aux terroristes : après tout, si ses collègues n'essayaient pas de le libérer, c'était sûrement parce qu'ils n'étaient même pas au courant du fait qu'il était prisonnier... De plus, Smith avait ordonné un silence radio suite à leur dernière conversation et cela avait été respecté...
Malheureusement, cela avait permis à ce sadique d'Alec Baker d'agir comme bon lui semble et cela lui avait coûté sa main gauche... Evans, comme tout le monde, détestait ce psychopathe avant qu'il ne s'en prenne à lui, mais aujourd'hui, il en avait peur plus que tout... Et sa plus grande crainte à cet instant était que le rouquin accompagné de son sourire froid et inhumain n'entre dans la pièce et ne le fasse encore plus souffrir...
Il fut rapidement sorti de ses pensées par l'ouverture brutale de la porte, qui se mit à grincer. L'agent secret releva vivement la tête et frissonna de peur en voyant des cheveux roux se profiler dans l'encadrement de la salle. Les poils de ses bras se hérissèrent et il se mit à bouger dans tous les sens, avec l'espoir de réussir à se dégager de ses liens. Mais le rouquin avança alors d'un pas et Luke put voir les yeux marrons de Sean le dévisager avec amusement et pitié...
Evans cessa alors lentement de se débattre et fixa son nouveau tortionnaire droit dans les yeux : après tout, Sean Baker avait la réputation de savoir contrôler son frangin et également d'être le moins violent de l'organisation, ce qui ne rassurait pas le prisonnier, mais le faisait moins craindre son présumé sort prochain...
Le rouquin s'avança doucement, se plaça pile devant Luke et demanda avec une voix forte :
- Edward, j'aimerais être seul avec le prisonnier, je te prie...
L'agent secret, surpris par cette remarque, regarda derrière le terroriste et eut juste le temps de voir la porte de la cellule se refermer. Evans se recentra alors sur son tortionnaire, qui le fixait imperturbablement. Au bout de quelques minutes de silence, il demanda :
- Comment va ton bras ?
- On va dire qu'il va bien... répondit Luke avec un ton méfiant et surpris.
- Très bien, répondit Baker en souriant, j'avais peur que mon frangin ne t'ait trop abîmé, j'espère que tu lui pardonneras un jour...
- Ton frère est un putain de psychopathe je te signale ! Je n'ai aucune raison de lui pardonner la perte de ma main ! dit le prisonnier avec un ton énervé.
Le sourire de Sean s'effaça lentement et il dit alors en soupirant :
- Le patron veut que je te torture... Mais, toi comme moi, nous n'avons pas envie d'en arriver là... Alors, j'aimerais que tu me dises exactement tout ce que tes supérieurs ont appris de toi !
À cet instant, le prisonnier ricana dans ses dents et demanda avec une grosse voix :
- Tu comptes désobéir à ton patron ? Et bah, bonne chance pour survivre après !
- Blackwell sera bientôt mort et enterré, rétorqua Baker avec un ton cassant, je n'ai plus aucun compte à lui rendre...
Le rouquin sortit à cet instant un pistolet de sa poche et le posa sur une petite table en bois située à proximité de la chaise sur laquelle était ligoté Luke. Le terroriste fixa alors Evans et dit d'une voix sourde :
- Je ne veux pas en venir à la méthode forte, qui consisterait globalement à te tirer une balle dans chaque membre pour voir combien de temps tu tiens... Non, on va plutôt jouer à un jeu...
Sur ses énigmatiques mots, le tortionnaire sortit un talkie-walkie de son autre poche et le posa juste devant la tête du prisonnier, qui fronça les sourcils et leva les yeux vers Sean. Le rouquin aux yeux marrons, fier de son effet, émit un léger sourire et dit avec un ton calme :
- Essaie donc de deviner qui est en liaison avec moi grâce à cet appareil...
- Ton frangin, répondit Evans avec un ton étrange, ça ne peut être que lui !
- Précisément...
L'homme reprit le talkie-walkie et se mit à parler doucement, tout en regardant l'appareil :
- Tu sais, nous nous sommes renseignés sur toi... Et nous avons obtenu des informations très intéressantes, notamment concernant une certaine... Sarah, si je ne m'abuse ?
Instantanément, Luke se mit à blêmir, ce que le rouquin remarqua rapidement ; il se mit à sourire et demanda avec un ton neutre :
- Elle est quoi pour toi ? Ta femme, ta sœur, ton ex-femme ?
- Ne la touchez pas, où sinon...
- Sinon quoi, l'interrompit Baker, tu es attaché sur une chaise et Alec est actuellement à proximité de son domicile... Il n'attend que mon ordre pour entrer... Évidemment, si tu coopères, je lui ordonnerais de revenir au QG et il le fera...
- Tu mens, gronda le prisonnier, tu n'as aucune preuve de ce que tu avances !
Sean soupira, appuya sur le bouton de l'appareil et demanda en fixant Luke :
- Alec, tu peux me dire où tu te trouves ?
- Bah, en face de la maison de la cible, pourquoi ?
Soudain, un sourire naquit sur le visage d'Evans, ce qui fit froncer les sourcils de Baker ; au bout de quelques secondes, le prisonnier regarda le terroriste dans les yeux et cracha :
- C'est ballot, tu ne peux pas me donner l'adresse exacte de l'appartement dans lequel elle habite...
Le rouquin demanda alors dans le talkie-walkie :
- Est-ce que tu peux me dire l'adresse de ta future victime ? Notre ami ne veut pas nous croire...
- Elle habite au troisième étage de la Résidence Saint-Pierre, tout près du collège Kadic, appartement 34 !
Le sourire victorieux de Luke s'effaça rapidement pour laisser place à une haine palpable, visible clairement dans le regard. Il bougea rapidement son moignon tout en hurlant :
- Vous mentez ! Tout ceci est faux ! Tu ne peux pas me fournir la moindre preuve comme quoi ton connard de frère est devant sa porte ! Ce n'est qu'une mise en scène !
- Tu crois vraiment que c'est faux, insinua sournoisement Sean, tu serais prêt à laisser une femme mourir pour protéger tes patrons ?
- Va te faire foutre, grommela Evans dans ses dents, fournis-moi une preuve, il faut que je l'entende pour te croire !
- La seule chose que tu entendras, dit Baker avec un ton haineux et froid, ce sera le cri qu'elle poussera quand Alec la décapitera, pour son grand plaisir et pour ton grand malheur ! Maintenant, si tu veux la sauver...
Le terroriste se pencha jusqu'à se trouver à quelques centimètres du visage de son prisonnier ; plus aucun amusement ne transparaissait dans son regard lorsqu'il énonça avec concision et froideur :
- Si tu veux la sauver, disais-je, raconte-nous tout ce que tu leur as dis ! Après, tu peux ne pas le faire... mais sache que tu auras la mort d'une femme sur la conscience...
Luke releva doucement la tête, plongea son regard azuré dans celui de son tortionnaire et gronda avec une férocité extrême :
- Va... te... faire... FOUTRE !
Le rouquin ne s'énerva pas, à son grand étonnement ; il se décala subtilement, posa le talkie-walkie sur la table et dit en soupirant :
- Très bien, je ne voulais pas en arriver là, mais...
Sean reprit le talkie-walkie et commença sa phrase :
- Alec...
Mais Evans n'entendit jamais la suite car une détonation retentit et une balle vint se loger directement dans son œil gauche, lui arrachant la moitié de la tête au passage. Le blond ouvrit la bouche et afficha une expression surprise, avant de voir la main gauche de Baker pointant un pistolet vers sa tête. Cependant, il ne put rien dire car les ténèbres l'engloutirent définitivement quelques secondes plus tard...
Soudain, la porte de la cellule s'ouvrit en catastrophe sur Edward Kant, qui ne semblait pas en revenir : devant lui se tenait un cadavre et Sean était en train de le regarder impassiblement, tout en parlant dans un talkie-walkie.
Immédiatement, le second de Blackwell, fou de rage, s'avança et posa son arme sur la tête du rouquin, qui cessa rapidement de parler. Le blond demanda alors :
- Pourquoi tu l'as buté putain ? Le patron voulait que tu le fasses parler !
- Il ne savait rien... expliqua le terroriste calmement en posant l'appareil sur la table, de même que le pistolet.
- Comment tu peux en être aussi sûr hein ? Avec un peu de chance, il gardait de grosses informations ! Et tu l'as tué sans lui laisser le temps de parler BORDEL !
- Je sais que tout le monde craque quand Alec torture, énonça le rouquin avec un sang-froid implacable, et il l'a fait... Il a dit qu'il ne savait rien et c'était vrai !
- Mais alors pourquoi cette séance ?! demanda Kant avec un étonnement palpable dans la voix.
- Il fallait bien que quelqu'un se débarrasse de ce boulet... Et j'étais clairement le plus qualifié pour mener cette mission implicite à bien... Maintenant, pose cette arme !
- Non, je vais t'amener à Blackwell et on va s'expliquer à trois ! Tu vas lui dire toi-même le but de cette gigantesque mise en scène et tu seras mort avant que ton psychopathe de frère ne revienne !
- Rectification : il n'est jamais parti... Enfin il est plutôt rentré depuis longtemps...
Edward comprit trop tard : il tenta de se retourner mais Alec lui administra un violent coup de crosse dans la nuque, l'envoyant directement au pays des songes. Les deux frères se regardèrent pendant de longues minutes avant que Sean ne demande :
- Tout est prêt ?
- Blackwell ne s'apercevra pas tout de suite de notre fuite, on aura du temps devant nous pour quitter le pays...
- Et concernant la fille ?
Le rouquin aux yeux verts se mit à sourire sadiquement et sortit lentement de la pièce pour revenir quelques secondes plus tard avec un grand sac de sport gris. Il le jeta lourdement devant son frère, qui s'empressa de l'ouvrir ; aucune émotion ne transparut devant son visage et il dit avec un grand sourire :
- Cette Sarah n'a donc pas vu sa mort arriver...
- Elle dormait, ce fut donc facile ! dit Alec en haussant les épaules.
- Très bien... Edward se réveillera avec un superbe cadeau à côté de lui ! énonça Sean en émettant un sourire satisfait et hautain.
- Comme quoi c'était bien, de faire du repérage des heures avant... dit le sadique en levant les yeux au ciel.
- Je te signale que c'est moi qui ai mis au point la quasi-totalité du plan, répliqua le frère avec un sourire amusé, mais on parlera de ça plus tard ! Tirons-nous maintenant, j'en ai plus que marre de cet endroit...
Le frère acquiesça rapidement et sortit de la pièce sans un regard en arrière. Sean, lui, resta pour contempler le spectacle de désolation qui se dressait devant lui et il émit un sourire rusé et calculateur. Il se dirigea alors vers la porte, se mit du côté du couloir et grommela :
- Cette fois, c'est la fin pour toi, Blackwell ! Je t'ai fidèlement servi pendant un temps, mais aujourd'hui, tu n'es plus rien ! Et il est temps pour nous, les Baker, de nous faire oublier...
Sur ces mots, il claqua brutalement la porte en métal et s'en alla rejoindre Alec à l'entrée arrière du bâtiment... Cette fois, leur histoire avec « La Famille » était définitivement terminée, ils étaient donc prêts à repartir sur de nouvelles bases...
**
Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que les lyoko-guerriers exploraient le Réseau Mondial à bord de leur Skid, dans le but manifeste de retrouver Franz Hopper... Bizarrement, le Plesioth ne s'était manifesté à aucun moment, comme s'il avait disparu dans les abysses...
De plus, l'ambiance était extrêmement tendue dans les habitacles : le félin s'était refermé sur lui-même et ne voulait pas du tout évoquer sa courte, mais intense dispute avec Stamper... Yumi avait bien essayé d'engager la conversation, mais il n'avait pas daigné répondre ou avait grogné...
La japonaise en avait plus qu'assez et avait surtout plus qu'envie de savoir ce qu'Odd lui cachait, et ce depuis le début de cette collaboration forcée ; c'est donc avec cet objectif en tête qu'elle demanda rapidement :
- Bon, est-ce que tu vas enfin nous répondre ? Qu'est-ce qui s'est passé avec Stamper, bordel ?!
- Je lui ai juste dit clairement ce que je pensais de lui et de ses agents... répondit le blond calmement, tout en regardant les cubes composant le Réseau avec un intérêt feint.
- Et c'est donc pour cette unique raison que t'as failli lui mettre ton poing dans le nez ? intervint la voix de Patrick dans l'habitacle.
- Effectivement, je lui ai juste dit que j'estimais que vous étiez des abrutis finis, et il a pas trop apprécié on va dire... répondit le félin avec un ton amusé et un léger sourire placardé sur le visage.
Oblong ne répondit plus et le silence se refit dans le Skid, jusqu'à ce que l'océan ne devienne soudainement rouge et qu'une aveuglante lumière jaillisse devant le vaisseau...
Une fois que les lyoko-guerriers purent voir de nouveau devant eux, ils aperçurent avec stupéfaction une immense bulle translucide composée d'une multitude de filaments orangés se croisant à une vitesse folle... Immédiatement, le félin fit une remarque :
- Cette chose ressemble à un Gardien, vous ne trouvez pas ?
- Vous voyez quelque chose ? Il n'y a rien d'affiché sur l'écran du Supercalculateur ! demanda le génie blond avec incompréhension.
- C'est un canal fantôme, Jérémie... balbutia Aelita.
- Tu en es certaine ? C'est étrange, je n'en ai jamais vu dans le Réseau...
- Ça doit être le refuge de mon père ! Il a dû réussir à le créer pour se protéger de Xana ! énonça l'ange virtuel avec espoir.
- Attendez, attendez, vous pouvez pas nous expliquer plus en détail ? demanda Patrick avec un ton perdu.
- On a été enfermé dans une de ces choses avant qu'on ne matérialise Aelita sur terre, expliqua le félin, cette bulle héberge une reproduction du monde réel qui était gérée par Xana dans notre cas précis...
Soudain, un cri aigu retentit dans le Réseau et les lyoko-guerriers virent arriver le Plesioth : l'animal semblait en pleine forme, il se déplaçait assez vite malgré l'entaille clairement visible dans sa nageoire droite et il fonçait droit sur la bulle.
Immédiatement, Aelita largua les Navskids d'Odd et Yumi qui se ruèrent sur la bête en lançant une salve de missiles que le poisson esquiva rapidement sans contre-attaquer, à la surprise générale. En effet, l'animal continua sa route jusqu'à arriver devant la bulle : il s'arrêta devant, leva la tête et commença à matérialiser son jet d'eau.
Immédiatement, l'ange virtuel cria :
- Tirez ! Il veut détruire la bulle pour que son maître retrouve plus facilement mon père !
- T'inquiète, princesse, on l'avait compris ! répliqua le félin en envoyant deux missiles dans la queue du Plesioth.
Désarçonné par l'assaut des lyoko-guerriers, le monstre se cambra brusquement et son jet meurtrier passa bien en dessous du canal fantôme. Le poisson poussa un cri aigu qu'on pouvait assimiler à de la rage et donna un violent coup de dent en direction du félin.
Le blondinet fit une brusque embardée pour éviter l'attaque, mais le Plesioth se retourna au dernier moment et envoya violemment sa queue dans la coque du Navskid de Yumi. La japonaise, complètement prise au dépourvu, ne put éviter l'attaque et fut catapultée à l'écart de la bataille.
Le poisson, concentré sur la japonaise, ne put éviter la salve de missiles du félin qui passa devant lui à toute vitesse pour l'empêcher d'achever la geisha à distance. Immédiatement, la bête furieuse se jeta à sa poursuite et Aelita put alors voir le sigle de Xana, gravé à l'arrière de la nageoire dorsale du Plesioth.
L'ange virtuelle n'hésita alors pas une seule seconde ; elle arma ses missiles et visa le symbole du virus avant de murmurer :
- Ça, c'est pour toi papa !
Sur ses mots, elle appuya sur le bouton et les missiles tirés par le Skid fusèrent en direction de la bête qui essayait de dévorer le sous-marin de Yumi. Mais l'animal, mû par un quelconque instinct, se propulsa vers le haut avec sa queue et évita les missiles... qui se déportèrent et revinrent en direction du monstre.
Le Plesioth se mit alors à foncer vers la bulle le plus rapidement possible, poursuivi par les missiles à tête chercheuse. Après quelques secondes de course-poursuite, le monstre de Xana s'arrêta devant le canal fantôme à la verticale et se prépara à éviter le tir... mais un missile tiré par le félin le frappa directement dans la queue.
Le monstre poussa un petit cri et, surpris par l'intervention d'Odd, ne put éviter les missiles du Skid qui explosèrent contre son sigle. Immédiatement, la bête poussa un cri de douleur ininterrompu tout en se contorsionnant dans tous les sens comme un poisson hors de l'eau avant de cesser de bouger. Dans un dernier sursaut, la tête de l'animal se souleva, ses dents claquèrent mais il finit par s'éteindre.
Les lyoko-guerriers virent alors, avec un certain soulagement, le Réseau redevenir bleu et le corps du Plesioth couler doucement en direction des abysses...
Cependant, à cet instant précis, la voix froide de l'ange virtuel se fit entendre :
- Odd, je peux savoir ce que tu as foutu ?!
- Je l'ai empêché de faire ce qu'il prévoyait, à savoir détruire le refuge de ton père en se servant de tes missiles... répondit le félin rapidement.
- C'était des missiles à tête chercheuse, rétorqua Aelita avec énervement, ils l'auraient eu de toute façon !
- Eh, est-ce qu'on peut savoir pourquoi tu t'énerves? Intervint la japonaise avec un ton étonné.
- Si tu avais mal visé, tu aurais détruit la bulle ! Et là, Xana n'aurait eu plus qu'à se servir ! expliqua la gardienne de Lyoko avec froideur.
- C'était un risque à prendre, s'énerva le blondinet, et on a réussi, alors arrête de ressasser ça !
- Bon, intervint Patrick depuis l'usine, vous allez vous calmer tous les deux ! C'est pas l'heure de se chamailler, la partie la plus périlleuse va arriver après ! Et il faut que vous soyez ensemble pour y arriver !
Immédiatement, la japonaise surenchérit derrière :
- Bon et si on entrait dans ce canal pour parler à ton père ? On peut sûrement le convaincre de rentrer sur Terre avec nous ou de nous aider pour éliminer Xana !
Une fois que la geisha eut fermée la bouche, une lumière aveuglante apparut une fois de plus, mais se dissipa cette fois plus rapidement ; la bulle avait disparu et Franz Hopper se tenait devant eux, en personne...
Aelita regarda fixement l'avatar virtuel qu'était devenu son père et entendit la voix de ce dernier demander :
- Qu'est-ce que vous faites là ?
- On est venu te chercher, il faut que tu reviennes avec nous, papa !
- Non, répondit rapidement la voix grave de Hopper.
- Mais... Pourquoi ? demanda la gardienne de Lyoko avec un ton triste.
- Ce n'est pas contre toi, répondit le scientifique déchu, mais je ne tiens pas à revenir sur Terre tant que ma création navigue encore dans le Réseau en toute impunité... Tant qu'il me recherche, Xana est beaucoup plus distrait et vous pourrez plus facilement le détruire...
- Non ! Je ne veux pas que tu serves d'appât ! la supplia la jeune fille, qui aurait été au bord des larmes si le monde virtuel les virtualisait.
- C'est la seule solution...
- Pourquoi tu ne viens pas nous aider en personne ? Ton pouvoir pourrait nous être d'une grande aide !
- Ce serait prendre le risque que Xana s'en prenne à moi en particulier... Et je sais pertinemment que tu ne veux pas que je meure... Je vous aiderais peut-être, si vous êtes en extrême difficulté...
- Mais pourquoi tu ne veux pas entendre raison ? Tu serais bien plus en sécurité sur Terre ! s'énerva Aelita.
- Il faut que j'y aille... Si tu veux me revoir, reviens ici... Le canal fantôme se déplace sous mon ordre, mais je resterais à proximité...
- Papa, ne me fais pas encore ça s'il te plaît !
Mais le scientifique ne l'écouta pas et s'en alla rapidement à l'ouest, en direction de son chez-lui.
L'ange virtuel resta longtemps immobile, sans parler, en proie à une intense réflexion jusqu'à ce que la japonaise ose rompre le silence en demandant doucement :
- Bon alors, qu'est-ce qu'on fait ?
- On va libérer William et on en profitera pour essayer de détruire le Coeur !
- Et si Xana n'est pas relié à ce truc ? demanda Oblong dans le monde réel.
- Vu tout ce qu'il a créé pour le défendre, intervint le félin, ça nous semble évident qu'ils sont connectés, d'une manière ou d'une autre...
- De toute façon, le principal objectif est de libérer notre ami de l'emprise de ce monstre, intervint Jérémie, la destruction de Xana n'est pas secondaire mais vient après...
- Plus nous le tuons rapidement, plus mon père a des chances de survivre ! expliqua l'ange virtuel en levant les yeux au ciel.
- Je le sais, mais vous n'êtes pas obligé de tout faire en même temps ! Vous n'arriverez sûrement pas à détruire Xana aujourd'hui... Mais essayez quand même, on ne sait jamais ce qui peut se passer...
Un léger sourire illumina la bouche d'Aelita, qui appuya sur un bouton en disant :
- Revenez !
Immédiatement, Odd et Yumi placèrent leurs engins sur la branche du Skid et la gardienne de Lyoko reprit rapidement sa route... Les lyoko-guerriers venaient de remporter à l'instant une mini-bataille, mais le plus dur restait à venir...
**
Le Skid jaillit subitement de la Mer Numérique du Territoire Volcan et remonta rapidement en direction de l'unique plateau qui composait le territoire. La voix du génie resté sur Terre retentit alors dans les habitacles :
- Je ferais mon possible pour vous aider, mais si le Skid est en danger, je le ramène à la base !
- Et nous ? On n'a pas besoin de la présence du vaisseau pour être ramenés sur Terre ? demanda le blondinet avec une inquiétude palpable.
- Du moment que les scanners sont opérationnels, vous pouvez revenir même si le sous-marin est revenu sur Lyoko. expliqua Jérémie calmement.
Odd acquiesça silencieusement d'un signe de la tête et le génie blond téléporta alors rapidement ses amis sur le plateau rocheux composant le territoire de Xana. Le Skid resta planté dans les airs, se maintenant en l'air grâce à la puissance de ses réacteurs, pendant que les trois lyoko-guerriers se dirigeaient rapidement en direction du faux cratère situé à l'extrémité est du repaire du virus.
Soudainement, au bout de quelques mètres de course, le cratère commença lentement à bouger et le Dire Miralis se retourna pour se placer face à ses adversaires et commença à se diriger très lentement vers eux. Patrick intervint alors pour dire rapidement :
- D'après les analyses, il aurait trois symboles gravés sur le corps, mais impossible de savoir ou !
- Le premier est sur sa nuque, je l'ai vu la première fois qu'on l'a affronté ! répondit Aelita en s'élevant de quelques centimètres.
Mais la jeune fille fut plaquée rapidement au sol par le félin, et cela lui évita de se faire transpercer par une flèche, une fois de plus sortie de nulle part. La japonaise dégaina alors ses éventails et dit d'une voix sombre :
- On a de la visite !
- Je devrais plutôt dire l'inverse... rétorqua une voix robotique et sombre que les héros n'avaient jamais entendu.
En effet, deux personnes se dressaient devant eux : la première était William, qui trépignait sur place en tenant son immense épée à bout de bras, comme s'il attendait impatiemment le moment de commencer le combat.
Son compère, à côté de lui, était beaucoup plus calme et était très différent du xana-guerrier : il portait en effet une veste noirâtre, avec le symbole de Xana placardé dessus. Une petite cape grisâtre flottait tranquillement derrière lui, malgré l'absence de vent dans le monde virtuel. Le bas de son corps était recouvert par un ample pantalon noir, avec cependant une bosse étrange située au niveau de la jambe droite.
Il tenait dans ses bras un grand arc de couleur bleue qui ondulait comme s'il était fait avec de la fumée et n'avait pas de carquois. Quant à sa tête, elle était de taille normale et ronde : ses cheveux aussi noirs que sa tenue contrastaient radicalement avec ses yeux rouge sang, qui avaient comme pupilles le symbole du virus.
Immédiatement, Aelita demande avec un ton froid :
- Qui es-tu ?
- Mon identité ne vous regarde pas, rétorqua l'inconnu avec un ton plat, le seul nom que vous devrez retenir me concernant sera Xarc.
- Quelle originalité ! railla Odd.
Le nouveau sbire du virus fit apparaître une flèche bleutée et la braqua rapidement sur le félin, avant de rétorquer :
- Personne ne peut se moquer du Maître, le nom qu'il m'a choisi est très bon ! Et il m'envoie pour me battre, cependant je veux faire passer un message : vous ne sortirez pas victorieux de cette bataille...
- C'est ce qu'on verra ! dit le félin rapidement tout en tirant une salve sur Xarc.
William réagit rapidement et plaça sa large épée devant son nouveau compère pour le protéger pendant que le sbire lâchait sa flèche qui traversa le zanbato à la surprise générale. Le blondinet esquiva souplement l'attaque de l'ennemi en bondissant sur le côté et tira de nouveau une salve sur Xarc, qui se mit à courir dans sa direction.
Le félin, surpris par cette attaque, recula à son tour et vit du coin de l'oeil Aelita s'envoler et foncer sur le dragon qui commençait à s'approcher dangereusement et Yumi affronter William avec une rage visible.
Le blondinet tira une rafale de flèches tout en se mettant à son tour à courir, que Xarc évita en sautant rapidement... pour retomber pile devant Odd, qui s'arrêta brusquement et braqua son bras sur le sbire de Xana qui n'attaqua pas.
Au contraire, l'archer demanda avec un semblant de surprise présent dans la voix :
- Pourquoi vous n'abandonnez pas ? Vous savez pourtant que vous n'arriverez pas à vaincre le Maître...
- Le virus qui te contrôle a tué notre ami et menace le monde depuis des années ! Nous devons le détruire !
- Qui te dit qu'il me contrôle ? répondit son adversaire en émettant un léger sourire.
C'est alors qu'Odd sentit une lame pénétrer dans son poitrail et il baissa les yeux pour voir un poignard le traverser. Tout en se sentant se dévirtualiser, il releva la tête pour voir un sourire illuminer le visage de Xarc avant de retourner sur Terre...
Juste après que William eut paré les fléchettes destinées à Xarc, Yumi lui lança violemment ses éventails à la tête. Le xana-guerrier, surpris par cette manœuvre, sauta en arrière et fonça sur la japonaise en tenant son épée à deux mains et en lui faisant faire un demi-cercle de la gauche vers la droite.
La geisha esquiva rapidement le coup en reculant, puis elle fit un rapide tacle avec l'espoir de faire trébucher William ; seulement, le xana-guerrier avait compris la manœuvre et il sauta soudainement en pointant son zanbato vers le bas.
Yumi, devinant que le ténébreux essayait de l'embrocher, roula sur le côté et esquiva l'attaque ; l'épée de son ennemi se planta alors dans le sol et la japonaise en profita pour prendre appui sur ses coudes et projeter ses pieds dans la tête du xana-guerrier.
William ne put éviter le coup et fut catapulté quelques mètres plus loin : c'est alors que la geisha vit Xarc qui observait au loin la bataille sans intervenir. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle perdit son attention et elle fondit sur le ténébreux en lui envoyant ses éventails.
Cependant, William murmura :
- Supersmoke !
Il se transforma alors en fumée noire et les éventails passèrent au travers du xana-guerrier, qui se jeta sur Yumi. La japonaise s'apprêta à esquiver, mais William la contourna au dernier moment, redevint humain et lui envoya son coude dans la tête. La jeune fille fut catapultée plus loin, à proximité de ses éventails, qu'elle récupéra rapidement tout en voyant le xana-guerrier récupérer son épée.
Elle se releva et voulut lui foncer dessus une nouvelle fois, mais le ténébreux tendit la main et emprisonna Yumi dans la fumée qui sortait de cette même main, avant de se diriger en courant vers la Mer Numérique.
La geisha, terrorisée, essaya de se débattre mais n'arriva pas à se dégager de l'étreinte du Supersmoke de William qui se dirigeait vers l'extrémité du territoire en rigolant. Subitement, sans que personne ne s'y attende, une flèche vint se planter dans le pied du xana-guerrier qui poussa un cri et relâcha sa proie.
Yumi n'attendit pas une seule seconde et plaqua le ténébreux à terre. Le xana-guerrier tenta vainement de se débattre, mais la geisha sortit ses éventails et lui transperça simultanément la gorge et le front, ce qui le dévirtualisa.
La jeune fille, sans se retourner, demanda rapidement :
- Pourquoi tu m'as aidé ?
- Xana n'avait plus besoin de lui, répondit Xarc avec sa voix robotisée habituelle, et il ne me servait plus à rien également...
La japonaise se retourna et voulut lancer ses éventails sur le sbire de Xana, mais une flèche se logea rapidement dans son front et la dévirtualisa sur le coup...
De son côté, Aelita Schaeffer s'envola rapidement suite à l'attaque d'Odd et fondit comme un aigle sur le Dire Miralis qui avançait lentement au loin. Le dragon, en la voyant approcher, poussa un rugissement et fonça la tête en avant sur la jeune fille.
L'ange virtuel profita de cette manœuvre pour s'élever rapidement dans les airs et envoyer sans attendre un champ de force dans le symbole situé sur la nuque. La bête hurla alors de douleur et se mit à tourner rapidement sur elle-même en envoyant son énorme queue dans la tête d'Aelita.
La gardienne de Lyoko fondit sur le sol pour esquiver l'attaque, mais le monstre hurla et des météores sortirent de ses canons pour s'écraser tout autour de ce dernier. L'ange virtuel se mit à virevolter entre les météores, avant de se redresser subitement et d'envoyer un champ de force dans l'oeil du Dire Miralis.
La bête poussa un cri de rage et se dressa sur ses pattes arrière en dévoilant le second symbole gravé sur son poitrail : immédiatement, l'ange virtuel envoya un champ de force détruire ce symbole, tout en s'étonnant de la facilité qu'elle avait pour battre ce monstre. Le Dire Miralis retomba alors à quatre pattes et donna un coup de tête qu'Aelita ne put éviter.
Le choc la catapulta quelques mètres plus loin et le monstre lui fonça dessus en ouvrant sa gueule, ce qui dévoila le troisième et ultime symbole.
La jeune fille essaya de s'envoler, mais Xarc arriva soudainement derrière elle et lui fait une rapide clef de bras pour l'empêcher de s'en aller. Le sbire de Xana lui murmura à l'oreille en voyant le dragon se rapprocher :
- Mon Maître a déjà gagné...
Mais sa phrase fut interrompu par un bruit de missiles : en effet, le Skid piloté par Jérémie venait de tirer deux missiles qui se logèrent dans la gorge du monstre et détruisirent son dernier symbole. Le Dire Miralis cessa brusquement d'avancer et tomba à la renverse sur le côté en poussant un cri rauque d'agonie ; la lave présente dans son corps se mit à se déverser à flots, faisant fondre lentement la plate-forme.
Immédiatement, Aelita comprit ce qui allait se passer : elle donna un violent coup de coude à Xarc et le catapulta en direction du monstre avant de lui lancer un champ de force dans la tête.
L'archer, complètement surpris par la manœuvre, se prit l'attaque dans la tête et fut projeté rapidement contre la carcasse du monstre. Cependant, il ne contre-attaqua pas et laissa la jeune fille s'enfuir avec le Skid.
Xarc esquissa alors un sourire mauvais et dit d'une voix ferme :
- Maître, il est temps !
Immédiatement, au loin, le Coeur se mit à émettre une lueur rougeâtre continue et la partie de la plate-forme sur laquelle se tenait le cadavre du Dire Miralis et l'archer se volatilisa. Entraînés par la gravité, le corps tomba à la renverse dans la Mer, mais Xarc se décala subtilement et resta sur le plateau. Alors certes, ils venaient de gagner une victoire, mais ils étaient loin d'avoir gagné la guerre, Xana allait les vaincre et il serait prêt à tout pour y arriver...
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Dernière édition par Draynes le Mar 16 Juin 2015 17:08; édité 4 fois
William Dunbar battit rapidement des paupières et se redressa lentement en soufflant bruyamment. Immédiatement, les lyoko-guerriers se placèrent à côté de lui et Odd demanda avec un ton soulagé :
- Ça va ? Tu te sens bien ?
- Que... Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me souviens juste des tentacules de la Méduse qui fondaient sur moi puis... c'est le trou noir...
Les personnes présentes autour de lui se regardèrent longuement puis Yumi révéla en soupirant :
- Tu as été possédé par Xana pendant plus de quatre mois...
Le ténébreux esquissa un léger sourire, qui s'éteignit rapidement quand il vit que ses amis ne plaisantaient pas ; il posa alors sa nuque contre le mur et balbutia :
- Non... C'est... C'est pas possible...
- Tu nous as combattu pendant des mois, mais nous avons fini par te libérer ! termina de résumer l'ange virtuel en adressant un sourire compatissant au guerrier.
L'ex xana-guerrier se redressa subitement, bouscula Yumi et se dirigea vers l'ascenseur tout en disant à haute voix :
- Vous mentez ! Ça ne peut pas être bien, putain ! Vous me faites marcher !
- Ils ne mentent pas, William... intervint Jérémie en s'avançant lentement sur son fauteuil roulant, suivi par Oblong qui resta cependant à l'écart.
En entendant la voix du génie, l'ex-possédé se retourna et écarquilla les yeux en voyant l'état dans lequel se trouvait le génie. Après quelques hésitations, il demanda :
- Jérémie, mais qu'est-ce qui t'es arrivé ? Qui est cet homme ? Et où est Ulrich, il n'est pas dans la salle !
Le guerrier semblait complètement perdu, déboussolé, comme s'il débarquait dans un monde qu'il ne connaissait pas. C'est alors que Patrick s'avança et dit avec un ton calme :
- Tu ferais mieux de t'asseoir... Ce qu'on va te dire va te faire un choc...
William, suite à la fin du récit de l'agent, se prit la tête dans ses mains et récapitula avec une voix tremblotante :
- En gros, Ulrich a été tué par Xana et vous êtes un agent secret ici pour protéger mes amis menacés par un groupe terroriste allié avec Xana... Et c'est ce même groupe qui a paralysé Jérémie...
- En gros, c'est ça... acquiesça Oblong avec un ton désolé.
Le guerrier releva la tête ; toute la détresse du monde transparaissait dans son regard quand il demanda :
- Et mes parents ? Comment ils vont ?
- Nous les avons mis en sûreté, comme ceux de tes amis... Maintenant, nous avons une offre à te faire...
- Eh oh, attendez ! Je viens juste de rentrer et vous voulez de nouveau m'embrigader dans quelque chose ! Je vous signale que je viens de perdre quatre mois de ma vie là !
- On comprend ta colère, William, mais...
- NON, VOUS NE POUVEZ PAS COMPRENDRE ! hurla l'ex-possédé en faisant sursauter les personnes présentes dans la pièce.
Le guerrier se releva rapidement et continua sa tirade avec un ton énervé :
- Si vous appreniez en moins de cinq minutes qu'une personne que vous connaissiez est morte, qu'un de vos amis est paralysé et que vous avez passé quatre mois emprisonné dans un ordinateur et possédé par un virus qui veut détruire le monde, vous feriez quoi HEIN ?!
- Exactement la même chose que toi... rétorqua Aelita calmement.
William continua à fulminer pendant plusieurs secondes avant de s'effondrer à terre et demander avec un ton blasé :
- Bon, qu'est-ce que vous voulez me demander ? Que j'y réponde négativement tout de suite...
- Nous te donnons le moyen de te venger de Xana et peut-être de le tuer ! répondit Patrick simplement.
L'ex xana-guerrier releva doucement la tête et demanda avec un air soudainement intéressé :
- Explique un peu ce que tu veux dire...
- En gros, la bataille finale contre Xana aura bientôt lieu et nous voulons te proposer d'intégrer le groupe...
- NON, il est hors de question qu'il revienne parmi nous ! intervint soudainement Yumi avec fureur.
Tous les yeux, dont ceux du concerné, se tournèrent vers elle et la japonaise argumenta rapidement :
- C'est pas qu'on peut pas te faire confiance, William, mais tu viens de revenir ! Tu n'as pas assez d'expérience et Xana est au top de sa puissance... Ce Xarc ne ferait qu'une bouchée de toi si tu te retrouvais face à lui !
- Yumi, intervint Aelita en posant une main sur l'épaule de son amie, un soutien ne serait pas de trop... Et puis, on n'est pas obligé d'attaquer tout de suite, on peut prendre notre temps pour l'entraîner... Et surtout, la décision dépend uniquement de lui, pas de nous...
La geisha soupira bruyamment, mais ne répliqua pas.
Le ténébreux adressa alors un sourire à Aelita qui le lui rendit, avant qu'il ne s'enfonce dans ses pensées... Certes, il avait envie de se venger de Xana, plus que tout au monde, mais il approuvait en même temps Yumi...
Certes, c'était complètement paradoxal, mais il reconnaissait volontiers qu'il serait moins expérimenté que les autres et que, si le virus était aussi puissant que ça, il ne ferait clairement pas le poids... Mais, en même temps, Aelita avait aussi raison : ils pouvaient l'entraîner, faire leur maximum pour qu'il soit à un niveau suffisant pour combattre leur ennemi commun...
Cependant, une autre part de lui-même repensa soudainement à sa famille, ses parents : il avait disparu pendant des mois, il fallait bien qu'il leur donne des nouvelles... Au fond de son être, le ténébreux ressentait une petite envie de fuir cette situation, d'abandonner ses amis, de se refaire une vie... Mais il savait pertinemment que le virus, s'il survivait à l'assaut des lyoko-guerriers, ne le laisserait jamais tranquille...
En plus, il ne voulait pas les abandonner : alors certes, il les avait combattu pendant des mois, mais c'était contre son gré... Et ils étaient tous soulagés et heureux de le revoir... Même si la japonaise était un peu méfiante quant à sa capacité à combattre, ce que William reconnaissait bizarrement, ils n'avaient aucunement l'intention de le laisser seul... Même l'agent secret avait l'air d'être vraiment sincère dans ses propos, dans l'inquiétude qui transparaissait dans son regard...
L'ex-possédé réfléchit encore pendant de longues minutes dans le silence le plus complet. Au bout d'un moment, il releva la tête et c'est avec un regard rempli de détermination qu'il déclara calmement :
- Allons poutrer Xana tous ensemble !
Un sourire illumina le visage des lyoko-guerriers qui approuvèrent d'un signe de la tête la décision de William. Jérémie se dirigea vers lui et dit avec un ton solennel :
- De la part de tout le monde ici, on est content de te revoir... Et bienvenue de nouveau parmi les lyoko-guerriers !
Odd et Aelita acquiescèrent de la tête en souriant, seule Yumi resta stoïque pendant quelques minutes. Au bout d'un moment, son visage se tendit comme pour exprimer un sourire, mais une sonnerie de téléphone vint interrompre ce moment de joie.
Patrick sortit son téléphone de sa poche, le porta à son oreille et répondit tout en s'éloignant :
- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
Le ténébreux se tourna vers ses camarades et remarqua qu'ils avaient tous la mine grave ; il demanda alors avec un ton surpris :
- Pourquoi vous faites tous une tête d'enterrement ?
- À chaque fois qu'on l'appelle sur son portable, c'est pour lui annoncer une mauvaise nouvelle... Et vu la tête qu'il fait en ce moment, ça doit être une véritable catastrophe...
En effet, l'agent était devenu instantanément blême et se contentait d'écouter sans répliquer. Au bout de quelques secondes, il raccrocha et retourna vers les héros. Immédiatement, Odd demanda :
- Qu'est-ce qui se passe encore ?
- On a de nouveau un problème... Et pas un petit... répondit l'agent en baissant les yeux.
- Putain, pourquoi ça m'étonne pas ? conclut le félin en levant les yeux au ciel.
**
Oswald Smith sortit de l'ascenseur à l'étage des cellules, sortit son pistolet et se dirigea lentement vers la cellule de son ennemi juré. Il s'arrêta devant la porte, braqua l'arme vers la tête de Delano et posa son doigt sur la détente.
Le prisonnier releva la tête et dit d'une voix blanche :
- Allez, vas-y, tue-moi ! Grouille-toi de faire ce que tu désires depuis bientôt dix ans !
L'agent resta immobile pendant quelques secondes, puis se mit à sourire et dit rapidement :
- Si c'est ce que tu veux, je ne le ferais pas ! Stamper veut que je monte la garde, pas que je te bute !
- Me dis pas que t'en as pas envie, rétorqua Delano, je te croirais pas...
- Oh si j'en ai envie, ricana Oswald, mais j'attends le moment propice pour que tout le monde croie à un accident !
Le terroriste grogna et Smith s'assit sur le tabouret situé en face de la cellule, en souriant tout en le gardant à l'oeil. Les minutes passèrent jusqu'à ce qu'une vibration retentisse dans le couloir désert : elle provenait du portable de l'agent. Ce dernier baissa les yeux l'espace d'une minute pour sortir son téléphone, mais quand il releva les yeux, Delano se dressait devant lui et lui administra un violent coup de poing dans les dents en disant :
- Moi aussi, j'attendais le moment propice !
Oswald tomba à genoux et Franck profita de son moment de faiblesse pour lui arracher son arme des mains et lui donner un violent coup de crosse sur le front. Smith s'effondra sur le sol et son ennemi profita de son évanouissement pour lui braquer l'arme sur le front et enlever le cran de sûreté...
Mais, au moment d'appuyer sur la détente, il se ravisa : non c'était trop facile ! Il fallait un peu plus de challenge pour quelqu'un comme lui ! C'est avec cette optique en tête qu'il saisit le portable encore allumé de Smith et inscrivit un message dessus, avant de se diriger vers l'ascenseur...
Son plan avait marché à la perfection : Delano était un expert en crochetage de serrure, son complice avait juste eu à lui apporter le matériel nécessaire... Personne dans la rue adjacente n'aurait pu le soupçonner d'ailleurs, vu que l'heure a été choisie soigneusement et avec précision pour qu'aucun témoin ne soit présent...
Franck avait laissé les crochets dans sa cellule, certes cela faisait une preuve, mais cette preuve faisait partie de son plan global, qui n'en était actuellement qu'à sa première phase...
C'est avec cette réflexion sur sa réussite en tête qu'il emprunta l'ascenseur et remonta au rez-de-chaussé avec un grand sourire froid placardé sur le visage...
De son côté, Smith se réveilla en se tenant la tête, quelques minutes après que son ennemi ait prit la fuite. Il murmura :
- Oh merde !
Puis il se redressa en se tenant la tête, qui lui faisait subir une atroce migraine. Il s'aperçut, malgré son état, rapidement de l'absence de son pistolet et il remarqua rapidement qu'on avait touché à son portable.
Il le ramassa rapidement et lut le message assez vite :
- Si tu veux me tuer, reviens là où cette nouvelle histoire a débuté... Là où je vivais sous ma fausse identité...
L'agent regarda longuement le texte puis l'effaça rapidement. La détermination était affichée sur son visage quand Stamper jaillit comme une furie dans le couloir et demanda d'une voix blanche :
- Il a buté le garde dans l'entrée et a réussi à se tirer ! Putain ! Est-ce qu'il t'a laissé une indication ? Le connaissant, c'est parfaitement son genre !
Et c'est en regardant son patron dans les yeux qu'il mentit :
- Non, il n'a absolument rien laissé !
Jules le regarda fixement pendant quelques secondes, puis se détourna en soupirant et se dirigea rapidement vers l'ascenseur, suivi par son agent qui rêvait de ce moment depuis des années... À savoir celui où il allait enfin pouvoir prendre sa revanche sur Franck Delano...
Bon bin, voili voilà voilou, je m'étais pas rendu compte que le chapitre dépassait la limite de caractère mais le souci étant réglé, n'en parlons plus ...
Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée, j'espère que vous apprécierez et à bientôt dans les commentaires !! _________________
Dernière édition par Draynes le Mar 16 Juin 2015 17:10; édité 3 fois
Ikorih se rassit à son bureau, délaissant (à regret?) les galaxies enchantées de Starcraft où elle s'était occupée de contaminer une station terrane histoire d'arrêter le Xel'Naga planqué à l'intérieur. Mais passons, ceci est une toute autre histoire.
Bon. On peut pas dire que ça me changera beaucoup, y a des flingues ici aussi. Quoique, si tu pouvais ajouter quelques aliens, l'immersion serait encore meilleure. Du moins pour les joueurs de Starcraft II. Bref. Humph.
Ikorih jette un œil à son vrac et commence à ordonner un peu tout ça, en essayant de ne pas coller de bave de Zerg entre les pages.
Je commencerai, non pas par un "relevé orthographique", mais par un extrait de mon vrac porté sur les coquilles que j'ai relevées sans avoir à chercher. Y a une nuance. Du coup ceci n'a rien d'exhaustif, mais c'est toujours utile. D'ailleurs y a pas que de l'orthographe pure, y a des trucs plus stylistiques.
Bref.
-A plusieurs reprises, tu utilise le terme de "s'hérisser", mais on dit "se hérisser" en fait. Dans la majorité des cas, le h joue comme une coupure et empêche donc les ablations de déterminants avant. Un peu comme dans "le haricot vert". Si tu veux un exemple d'exception à la règle....l'hélicoptère T.T. Comme quoi, les H, c'est fourbe.
-J'ai cru entrevoir un présent au détour d'une ligne mais je l'ai pas retrouvé. Mais fait gaffe à ta concordance des temps, j'ai quand même épinglé un autre exemple "ce que William reconnaît bizarrement". Ici, le passé (et même l'imparfait) s'impose. Voilou, ne te fait pas emporter dans la dimension parallèle du récit au présent...*PAF*
-Sinon, tu utilises pas mal le verbe "dire". C'est un verbe vachement pauvre, qui exprime peut de choses sur la façon de répondre. Et il admet tellement de synonymes pour préciser et nuancer les échanges que c'est presque criminel de l'utiliser. Si je devais faire un parallèle avec Starcraft (ne te fie pas à mon emploi du conditionnel : je VAIS le faire (a)), je dirais que le verbe dire est la larve, et ses synonymes sont les unités Zerg qui en naissent. Voilà vouala.
-Enfin, je vais revenir sur quelques pépins de formulation. "un salve => une salve" (après le « c’est ce qu’on verra » de Odd), "lancer les éventails dans la tête => à la tête" (dans la tête sous entend limite qu'elle l'a déjà touché), et enfin, tu mentionnes que Yumi fait une glissade au sol vers l'avant pour faire tomber William...il me semble qu'on appelle ça plus simplement un tacle XD
Dans la même lignée, William ne tend pas la main vers Yumi pour la paralyser avec sa Supersmoke : il utilise un projectile normalement.
-Le meilleur pour la fin : " supplia la jeune fille, qui serait au bord des larmes si le monde virtuel les matérialisaient. " Celle là, j'ai eu du mal à la capter hier soir XD La lumière ne s'est faite que ce matin. Du coup, matérialisait, et puis un monde virtuel ne matérialise rien en fait :c
Allez hop, ça c'est fait, et j'ai éliminé une partie de mes tirets o/...par quoi pourrais-je continuer?
On va dire...1 pour les conneries, 2 pour les remarques sérieuses positives, et 3 pour les points douteux. (smirk) Ikorih s'en va demander à Draynes sur Skype. Ce dernier, après avoir anticipé un coup fourré, répondit prudemment 2, puis 1 en deuxième choix.
\ o /
Eh ben allons y
Y a trois points sur lesquels je souhaiterais revenir en particulier, grosso modo. Déjà, le coup de maître de Sean Baker. Honnêtement, j'aime beaucoup ce perso, probablement plus que son frère, parce que c'est lui qui dirige les opérations. Leur lien est également assez intéressant. Personnellement je sentais bien qu'il y avait un bluff, mais je pensais pas qu'il serait allé flinguer Sarah quand même o/
On peut quand même saluer le coup de maître : il a réussi à bluffer à la fois son prisonnier et à la fois son propre geôlier (qui le retenait donc prisonnier lui aussi, mais ne partons pas trop loin dans la mise en abyme). J'aimerais également souligner le profond sens de la famille (et non pas La Famille ahahah) qui anime les deux frères. Je doute que ce lien puisse être brisé par quoi que ce soit. Et malgré tout, ils ne sont pas si opposés que ça, on leur trouve facilement des points communs (bon à part la marque des psychopathes classieux (les cheveux roux), y a quand même une certaine intelligence dans les deux cas, et les deux sont des sadiques x)). Bref, ils sont cools, et Sean tout particulièrement. ça rattrape le temps qu'il a passé comme un noob au fond de son lit d'infirmerie XD
On va continuer avec le traitement des personnages, centré cette fois sur William et Aelita. De toute façon, tout le monde s'en fout de la japonaise. Cette phrase est (de nouveau) approuvée par le lobby "les nippons pas au front", etc etc.
Le traitement des deux était assez cohérent de mon point de vue, même si j'ai encore préféré la réaction de Franz Hopper qui préfère se sacrifier pour distraire XANA plutôt que retourner avec sa fifille. Bon point. Bon après elle elle fait encore sa nunuche et tout, mais c'est pas trop différent de d'habitude et on reste bien dans la lignée du personnage.
Pour William, pareil, sa durée d'adaptation et de retour au monde réel n'est pas trop mal fichue. Du coup c'est cool. Encore que je trouve son revirement d'avis sur l'implication dans le conflit un peu rapide. Okay il déteste XANA, mais il aurait pu prendre le temps de réfléchir un peu plus, et puis d'encaisser le choc de la mort d'Ulrich et tout. A mon avis, il aurait pu ne répondre qu'au chapitre suivant pour pousser au maximum le réalisme sur le perso.
Troisième point de ce premier axe, les combats virtuels ont franchement gagné en qualité, et sont plus faciles à visualiser, et du coup ça gère. J'ai particulièrement apprécié les voltiges d'Aelita au milieu des météorites, assez pour que ça mérite une mention, comme tu peux le constater. o/
Les fails sont également beaucoup plus discrets, notamment en ce qui concerne William, et donc c'est bien (a)
Je profite de cet axe sur le virtuel pour placer que j'aime bien Xarc, que son nom est pas trop mal trouvé (vos gueules, y a bien des débiles qui appellent leurs persos Arry Ckho....oh wait.) et que la description était pas trop mal. Encore que préciser qu'il avait "une tête normale et ronde", bon XD
"Yaay mon vrac se réduit"
Plus sérieusement, j'ai encore deux axes à traiter, le 1 et le 3. Je crois vaguement me souvenir que tu as demandé le 1 d'abord, alors soit
Cet axe 1 portera sur...des conneries, principalement. Même, uniquement. Parce qu'il en faut.
Je vais même te rendre hommage en entamant par une hypothèse foireuse même pas cohérente qui ne tient pas debout (*fuit*) : le complice de Franck est bien entendu Odd o/ Connerie : 3/10
C'est touuut? :c
Eh ben si c'est comme ça, je vais faire un combo. Déjà, la mention du nom de Jules. Tu vas voir que ce perso se mettra en tête de faire une version renegade de ta fic et puis de l'adapter en DA façon film américain à gros budget. D'ailleurs, le passage clé du film sera sans doute celui où Ulrich et Yumi dorment dans le même lit, mais torse nu parce qu'ils n'auront pas de pyjama. Oh wait, Ulrich est mort. Bah, pas grave, dans sa version renegade, Ulrich survivra pour avoir la place qu'il mérite. Connerie : 8/10
J'aime mieux. D'ailleurs, la mention d'une Sarah qui finit butée m'indique fortement qu'Alec est en fait un androïde venu du futur. Et Jules approuve mon hypothèse. Connerie : 5/10
Merde, je baisse. Inversons la tendance. Je voulais placer mon point sur la famille de Sean plus importante que La Famille, mais c'est déjà fait Alors je vais devoir passer à la suite : j'ai relevé les discrètes mentions d'un "élément imprévu" et d'une disparition "dans les abysses"...tu sais Draynes, je t'ai déjà dit que ça marcherait pas entre nous *se barre* Connerie : 6/10
Mouais, on remonte à peine.
Oh wait, j'ai déjà fini mon axe "conneries"?
Nous arrivons au dernier axe, le 3. *Bruit de tonnerre en arrière plan*
Non cet axe ne portera pas sur Zéphyr. Ceci n'était que pour l'ambiance. Parce qu'il faut bien parler des choses désagréables, nous arrivons aux points douteux.
Premièrement et avant tout, un double point en lien avec Delano : il s'est quand même vraiment fait avoir comme un con. Mais à la limite, pourquoi pas. Si on le dit si intelligent et tout, c'est peut-être juste exagéré. Par contre, mention spéciale pour Smith qui le surpasse! On est d'accord que Delano est dans sa cellule, et Smith s'arrête "devant la porte". Dois-je déduire du fait que Delano arrive à le tabasser que Smith est vraiment rentré s'asseoir dans la cellule avec son tabouret? Parce que ça, c'est quand même diablement con, j'veux pas dire mais niveau sécurité, on a carrément vu mieux...GG les services secrets. o/
Mais no stress, j'en ai aussi côté virtuel. On va procéder par gradation.
Déjà, pourquoi la mer numérique est-elle rouge autour du canal fantôme de Franz Hopper, sachant que le Plésioth n'était pas encore arrivé? (bon à la limite ça s'explique, il peut être dans le secteur)
Ensuite, pourquoi les analyses du Supercalculateur peuvent-elles détecter les sigles des monstres? Personnellement, ce point me semble bizarre, mais à la limite, ça peut passer.
Par contre, la justification de Xarc pour rendre délibérément William aux LG est totalement bancale, j'ose espérer que c'est pas la vraie raison derrière. parce que okay, il ne sert plus à XANA, mais ça fait quand même un guerrier en plus et s'en priver revient aussi à en fournir un aux LG. J'espère qu'il y a autre chose de plus concret derrière tout ça, et que Xarc a juste entubé Yumi (qui est trop conne pour s'en rendre compte o/)
Voilà, j'ai fait le tour. Je vais donc utiliser une fois encore la carte "com' interactif" et la croiser avec ma thématique pour choisir mon "outro" comme on dit. Donc avec un 1 je fais une conclusion terrane, avec un 2 une conclusion zerg, et avec un 3 une conclusion protoss. Ouais, on reste en thématique Starcraft et j'emmerde ceux qui ne connaissent pas.
*suspens insoutenable*
Spoiler
Conclu protooooss o/
Bien. En taro Tassadar Draynes, je me dois de me téléporter d'urgence sur mon Tempête, on a repéré des Zerg dans la bordure de la lune de Kaldir. Ils ont ratiboisé l'ensemble des installations, ces enfoirés, et en plus ils ont piqué un vaisseau qu'ils ont corrompu. Va falloir purifier tout ça par le feu et au plus vite.
....
Putain c'est l'heure de manger :O *se casse*
_________________
"Prouve-moi que tu avais raison, Jérémie, dans tout le mal que tu as causé."
Oblitération, chapitre 13
Et je remercie quand même un(e) anonyme qui refusait qu'on associe son nom à ce pack
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