Posté le: Ven 27 Mai 2022 09:48 Sujet du message: [One-Shot] 21 Heures...
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 404 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Bonjour à tous !
Peut-être avez vous vu passer, dans les affres insondables et pleines de microbes de l'oubli du forum, deux textes à l'allure sinistre et à l'odeur peu ragoutantes créées par un collectif mystérieux d'écrivains vivant dans une cave.
Ça n'a pas été un grand secret pour grand monde, j'ai fait un temps parti de ce collectif et j'avais donc participé à l'écriture du premier des deux textes. Ce qui ne se sait pas, en revanche, c'est que j'avais également une scène dédiée dans le second. Mais à cause de soucis personnels, cet écrit n'a pas été retenu dans la version finale.
Malgré tout, ce texte m'amusait beaucoup, alors, je l'ai avancé dans mon coin, et j'ai pu en faire un One-Shot qui ne dépend plus vraiment du texte d'origine. Qui lui aussi a pas mal été revu et n'inscrit donc plus cette scène dans son récit.
Voici donc une scène supprimée de X.A.N.A. attaque à Fond 2, réécrite pour être indépendante. J'espère qu'elle vous amusera autant qu'elle m'a amusé à l'écrire.
Précision d'ordre logique mais obligatoire malgré tout. Ce texte comporte des scènes érotiques, pour ne pas dire pornographiques. Il se destine donc à un public averti. Il me semble également important de préciser qu'il s'agit purement d'une fiction volontairement clichée et que le comportement des personnages au sein de cet écrit est on ne peut plus dangereux, notamment vis-à-vis des notions de consentement mutuel et qu'il ne faut surtout pas en prendre exemple dans la vraie vie. Vous avez compris ? DO NOT TRY THIS AT HOME. Ah, et PEGI 18 aussi du coup.
Spoiler
21 heures, couloirs de l’internat, étage des filles. La chaude et douce lumière des ampoules éclaire doucement les murs qui prennent un teint oscillant entre le chair et l’orange. De son pas sûr et silencieux, Laura remonte doucement. Tout est silence autour d’elle. Ils sont tous à la fête. Elle ? Elle regagne sa chambre. Laura n’est pas une grande fêtarde. De toute manière, Laura n’est pas allée à la fête. Elle aurait bien voulu passer toute la soirée à lire au CDI, mais il faut bien que celui-ci ferme à un moment, lui a dit le documentaliste…
Arrivée à sa porte, la jeune et jolie blonde cherche sa clé dans les poches de sa veste. Elles ne sont pas dures à trouver, elle les met toujours dans la même poche. Celle de gauche. On l’enfonce dans le trou de la serrure, deux tours, et le battant s’ouvre. En même temps que ceux de la porte du bout du couloir. Vaguement surprise, la demoiselle se tourne vers la source du bruit.
-Oh, heu…Bonsoir Sissi. Heeeeem, ça va ?
La grande star du lycée vient de passer la porte. Elle est magnifique dans sa jolie robe de soirée rouge et ses belles bottes de cuir lie de vin, ses longs cheveux noirs étincellent de petites paillettes disséminées telles les étoiles d’un splendide ciel nocturne. Malgré ça, le maquillage de la lycéenne, pourtant sûrement très esthétique à la base, semble avoir un peu débordé, surtout au niveau des lèvres, et il faut bien admettre que celle qui se voit en Miss Monde n’en a pas la démarche. Son sourire est également étrangement bancal.
-Heeeeey ! Mais c’est la jolie Laura !
Si habituellement Sissi a une voix aigüe, sifflante, qui oscille entre le mielleux et le tranchant, là, cette dernière se faisait plus douce et plus étrangement mélodique, teintée d’une surprenante euphorie. Laura ne sait trop que répondre. Apparemment, la fille du proviseur n’en est pas restée au Champomy.
-Heem, je vais me coucher, bonne nuit !
-Attend !
Alors qu’elle s’apprêtait à passer la porte, l’ingénue hésite un peu et fait volte-face, se retournant vers l’enivrée, qui semble un peu chercher ses mots, puis reprend la parole.
-Je…je peux rester un peu avec toi ?
Un air circonspect s’affiche sur le visage clair de Laura.
-Avec moi ?
Sissi baisse doucement les yeux.
-Ulrich a passé toute la fête avec ses amis. J’ai essayé de m’incruster, et comme d’habitude, il a envoyé paître la Sissi, avec une vanne de Odd en prime.
-Ow.
Laura n’a pas spécialement bonne opinion de Sissi. Elle est fanfaronne, elle est lourde, elle est futile et superficielle. Laura n’a également pas beaucoup de pitié. Qu’est-ce qu’elle en a à faire, des déboires des autres… Faut déjà s’occuper de soi. Mais là, bizarrement, la nouvelle ne peut s’empêcher de ressentir une espèce de…gêne, à planter Sissi devant la porte. La fatigue, peut-être…C’est après quelques secondes de réflexion et une grande inspiration que lui échappe étonnamment le mot :
-Entre.
Relevant doucement ses brillants yeux noirs, l’étrange extase de la jeune femme semble revenir en elle, elle passe donc devant son hôte, et entre dans la petite pièce.
Surprise de son propre choix, Laura entre à son tour. La chambre n’est vraiment pas grande. Elle est même plus haute que large. Il faut dire qu’en même temps, le plafond est étrangement haut. Il fait sombre. Seule la lumière de la Lune, comme une fine pluie de fils blancs, apporte un peu de clarté par la grande fenêtre du fond. On aperçoit, se distinguant à peine, une armoire, un bureau, un futon, quelques étagères, et une table.
Machinalement, en entrant, Laura appuie sur l’interrupteur de la lampe se trouvant sur le bureau, envahissant la chambre de tons plus orangés, comme la lumière d’un doux feu de cheminée. Sissi regarde un peu la simplicité du mobilier, un peu perdue, puis s’assied sur le lit, toujours hésitante. Laura s’assied finalement sur la chaise de son bureau, tournée vers le lit, attendant de voir ce que l’énergumène va sortir.
-Tu…Tu n’es pas venue à la fête ? Demande-t-elle d’une voix vacillante.
-Non. Je n’apprécie pas vraiment ça.
Le ton strict de Laura semble bousculer un peu Sissi, qui a l’air de fatiguer ; elle reprend la parole tout de même.
-Tu n’apprécie pas beaucoup sortir, hein ? Reprend la starlette d’un ton goguenard.
Laura soupire doucement.
-Qu’est-ce que ça m’apporte ? Ça ne vaut pas un bon livre, ou un ordinateur.
-C’est quand même dommage, pour une jolie fille comme toi, de ne pas profiter de ta beauté.
La jeune blonde rosit légèrement. Sissi parle apparemment sans filtre. Bien que ça ne soit certainement pas faux, Laura bute sur ce terme.
-Jolie ?
C’est au tour de Sissi d’esquisser un air surpris, un peu plus exagéré, cela-dit.
-Baaaah…oui ? T’es assez mignonne comme nana, tu ferais un malheur si tu en profitais un peu.
Pour le coup, Laura est prise au dépourvu. Habituellement elle trouve toujours à redire, à retourner la situation, reprendre le contrôle de la conversation…Mais elle ne voit pas vraiment en quoi Sissi aurait tort. Cela-dit, elle n’est pas sûre de comprendre précisément ce qu’elle dit, elle reste silencieuse, semblant parcourir d’un air intrigué sa veste blanc cassé, sa marinière, et sa jupe bleue marine.
-Heu…Tu trouve ?
Les mots sont sortis un peu comme ça. Rien qu’après les avoir dit, Laura regrette qu’ils soient sortis. Sissi répond du tac au tac sans lui laisser le temps de rattraper.
-Carrément, t’as de beaux yeux, de jolis cheveux, de belles formes…
Laura rougit pour de bon. Elle ne s’était jamais vraiment intéressée à son corps, avant. On lui dit qu’elle est jolie depuis toute petite, mais elle n’y a jamais prêté attention. On dit ça à toutes les jeunes filles. Mais bizarrement, ça ne sonnait pas pareil, de la bouche de Sissi. Sissi qui écarquille un sourire béat tout en pointant Laura du doigt.
-Oooooh elle est toute rouuuuge c’est trop mignooooon !
Laura serre les jambes, croise les bras et détourne le regard. Ses joues la brûlent. Jamais elle ne s’est sentie aussi gênée. Amusée, Sissi reprend.
-Personne ne t’as jamais complimentée comme ça, hein ?
Timidement, la pivoine fait non de la tête.
-Pas même un garçon de ton âge ? Même pas une fois ?
L’intéressée se contente de reproduire son geste, machinalement.
-Tu n’as jamais eu de petit copain alors ? Jamais de danse ? Jamais de baiser ?
De plus en plus rouge, Laura lève brusquement les yeux au plafond. Sissi étire doucement son sourire.
-Peut-être qu’après-tout, ce ne sont pas les garçons qui t’intéressent ?
Laura remet ses petits yeux verts dans ceux de Sissi, elle n’est pas sûre d’avoir compris ce qu’elle voulait dire. S’il est vrai que les garçons sont loin d’être la préoccupation première de la jeune fille, il semblerait qu’il y aie un sous-entendu qui lui échappe.
-Tu sais quoi ? On va en avoir le cœur net.
La blondinette a dû cligner des yeux, elle n’a pas vu Sissi plonger sur elle tout de suite, et sceller ses lèvres pulpeuses aux siennes. La première chose qui lui est venu à l’esprit, c’est une sensation de surprise, et de dégout ; un fort goût de sucre exotique assez alcoolisé alerte ses papilles. Ne comprenant qu’à peine ce qui se passe, elle se paralyse.
Le temps semble ralentir. Laura cligne des yeux sans savoir que faire. Elle regarde Sissi. D’aussi près, elle ne voit pas grand chose, si ce n’est qu’elle a fermé ses yeux d’obsidienne. A mesure que les secondes semble filer, le dégoût semble la quitter. Inexplicablement, elle ressent comme une étrange chaleur émaner d’elle. Comme si une étrange énergie qu’elle n’avait jamais ne serait-ce que soupçonné semblait éveiller son cœur, et son être. Elle sent son corps se détendre, ses yeux se refermer, doucement, et, sans y réfléchir, rend le baiser à l’enivrée.
C’est comme si le monde ne se limitait plus qu’à elles. Comme s’il n’y avait plus que ses sensations qui comptaient. En elle, la chaleur tournoie, comme la petite flamme d’une bougie venant à peine de s’allumer. Elle sent le souffle de Sissi, régulier, caresser doucement sa peau. Elle entend son cœur battre doucement, le parfum de la lycéenne l’étourdit un peu. Après un temps qu’elle n’arrive plus à mesurer, Sissi se retire, et esquisse un nouveau sourire, mêlé à un air de surprise. Doucement, elle rougit à son tour.
La tête de Laura tourne. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que c’était ? Jamais elle n’avait ressenti ça auparavant. Elle n’a aucune description pour une telle sensation.
Les deux adolescentes se regardent, comme si elles se découvraient pour la première fois. Jamais elles ne se sont vues toutes les deux sous cet angle. Jamais elles n’auraient pu imaginer que ce soit si…Grisant. D’une seule et même voix, les deux se disent en même temps, d’un ton envieux :
-…Encore.
Et, s’approchant une nouvelles fois l’une de l’autre, leurs lèvres se rencontrent de nouveau, la sensation est plus intense encore. Leurs feux brûlent davantage, machinalement, leur bras s’enserrent autour d’elles, dans une étreinte bien qu’hésitante, pourtant tendre.
Bien que ne comprenant pas ce qu’il se passe, Laura ne veut pas que ça s’arrête. C’est si surprenant, si étourdissant…Elle presse d’avantage les lèvres de Sissi contre les siennes, sa respiration s’accélère. C’est fou. Vraiment fou.
Une nouvelle éternité plus tard, elles se relâchent, Sissi rouvre les yeux pour la contempler encore une fois, avec ce même air de surprise.
-Je n’aurai jamais pensé que…
-Je…Je…
-On passe à l’étape suivante !
Visiblement sous l’impulsion de la boisson, Sissi se relève et recule. D’un geste rapide elle attrape le bas de sa robe et la tire vers le haut. Visiblement dans le but de la retirer, le souci, c’est que la demoiselle s’y prend trop vite, avec maladresse. Et c’est dans un grand bruit que les coutures latérales du beau vêtement rouge lâchent, et qu’au final, comme un coquelicot perdrait d’un coup de vent tous ses pétales, Sissi se retrouve simplement vêtue de ses bottes, et d’une petite culotte d’un rose pâle un peu usée.
Laura, sous la surprise, reste bouche bée.
-Sissi…Mon...Mon dieu ! Ta robe !
La fille du proviseur, visiblement peu dérangée par la situation, semble réfléchir à quoi répondre, d’un air plutôt embêté.
Mais assez vite, l’air goguenard qui règne sur son visage depuis son arrivée reprend assez vite sa place.
-…Laisse. On s’en moque.
Laura entrouvre doucement la bouche. Un tel aplomb la surprend. D’un côté elle trouve ça très dérangeant, de l’autre, impressionnant. Elle en viendrait presque à se demander si elle est capable de faire la même chose. Sissi s’approche doucement d’elle, dégageant ses pieds des débris de sa robe. La jolie blonde sent son cœur palpiter en elle. De gêne, de peur, d’admiration…d’excitation.
Le corps de Sissi est, pour son âge, très bien tracé. La poitrine de l’adolescente, bien qu’encore jeune, se fait déjà prononcée. Son ventre est plat, son nombril discret, la sa chute de rein ni trop fine ni trop ronde, ses jambes élancées sont fines, presque athlétiques. Sa peau est blanche, tirant vers le jaune…
Laura n’a jamais vu de fille aussi peu couverte dans un autre contexte que la baignade, jusque là. Ici, ça lui fait un autre effet. Elle ne saurait trop dire si c’est le corps de Sissi en lui même ou simplement l’audace de cette dernière, mais c’est comme si une vibrante vague de chaleur qui l’emporte.
Arrivée à sa hauteur, Sissi relève doucement sa partenaire pour la prendre dans ses bras, l’embrassant une nouvelle fois. Laura frémit. Ses mains osent doucement s’aventurer sur le dos de Sissi. Sa peau est douce, et chaude. Elle ferme de nouveau les yeux, pour que les sensations deviennent encore plus intenses. Elle sent son esprit l’abandonner. Elle ne réfléchit plus. Il n’y a plus à réfléchir, juste à ressentir.
Elle a un léger sursaut, quand elle sent les mains de Sissi remonter doucement son haut et explorer son dos à elle, comme si elles laissaient des trainées électrique sur leur passage. Elles montent, et descendent, et remontent, et redescendent…
De ses propres mains, Laura reproduit doucement le mouvement, tout doucement. Sissi presse davantage son visage contre le sien, sa langue s’aventure entre ses lèvres pour aller doucement caresser la sienne. Laura tremble, son corps bouillonne, ses sens la brûlent, et son cœur s’enflamme.
A chaque allées et venues, ses mains osent monter plus haut, et descendre plus bas. Sissi a un léger soubresaut quand les fins doigts de la jeune femme touchent le fin tissu léger qui constitue sa dernière barrière intime, Laura s’arrête. Sissi rouvre les yeux.
Retirant à peine ses lèvres de celle de la blonde, Sissi chuchote doucement.
-Continue. Plus bas.
Laura rouvre ses yeux à son tour, de surprise. L’audace de Sissi l’impressionne. Sissi toute entière l’impressionne. Elle ne saurait dire pourquoi, mais cela provoque en elle une sensation bien trop intense pour être résumée à une simple admiration. Elle n’est pas sûr d’avoir un mot pour cela. Peut-être de l’excitation.
Lentement, sa main droite redescend. Elle tremble un peu, elle sent doucement qu’elle passe de la peau nue à la culotte, c’est tout aussi doux, d’une manière différente. Le tissus épouse parfaitement le galbe assez prononcé des fesses qu’il recouvre. Laura tremble, elle réalise ce qu’elle est en train de faire, et se bloque.
Sissi constate assez vite que sa partenaire s’est arrêtée, et s’arrête donc également.
-Quelque chose ne va pas ?
Laura n’arrive pas à répondre. Elle n’est même pas sûre d’être encore capable de parler. Elle tremble un peu, sa main est toujours posée sur le bas du dos de Sissi. Sissi qui reprend la parole.
-Voyons Laura, laisse-toi aller, pour une fois…
Les mots de Sissi résonnent doucement dans la tête de la blondinette. Elle cligne des yeux. Une nouvelle chose semble s’éveiller en elle. Les paroles de Sissi ressemblent…A un défi. Oui. Laura a envie de le faire. Si Sissi en est capable, elle doit pouvoir faire bien mieux. D’un geste plus sec, elle empoigne la fesse de Sissi qu’elle ne faisait qu’effleurer alors, changeant l’expression timide de son visage en une expression plus sûre d’elle. L’expression de la Laura des grands jours, celle qui est capable de tout, celle qui aura tout ce qu’elle veut, celle qui ne reculera devant rien.
Sissi laisse échapper un petit couinement. Elle ne s’était pas attendue à une telle réaction. Le brûlant changement de sa partenaire provoque une grande bouffée d’excitation qui tel la foudre remonte de ses pieds jusqu’à sa tête. Elle étire doucement son sourire. La nuit promet d’être plus agitée qu’elle ne l’imaginait.
Dans une étreinte plus forte encore les deux adolescentes s’embrassent une nouvelle fois, haletantes. Il n’est plus rien autour d’elle. Plus rien que ce gigantesque brasier qui les consume, cette faim immense qui les envahit, cette fureur qui les hante. Laura libère doucement ses épaules de sa veste, que Sissi enlève. Comme pour y répondre, les doigts de Laura s’aventurent de nouveau vers la culotte de Sissi, venant effleurer une nouvelle fois l’orée du tissu, ses ongles le soulèvent légèrement…
Les pensées de Laura fusent dans sa tête. Elle veut faire mieux que Sissi. C’est elle la plus belle, c’est elle la plus excitée, c’est elle la plus folle.
Sissi a la tête qui tourne. Elle ne saurait même plus dire si c’est la boisson ou Laura qui fait autant chavirer son être. Elle n’est pas étrangère à ce genre de plaisir, ne serait-ce que depuis les quelques fois où elle a embrassé Ulrich, mais jamais ça n’a été aussi intense, aussi vertigineux, aussi tourbillonnant, elle ne ressent plus aucune barrière en elle, plus aucune retenue, et tellement d’idées étonnantes se dessinent dans sa tête…
Dans un élan d’envie, la jeune femme attrape doucement le bas du haut de sa partenaire, pour le soulever lentement. Laura l’embrasse toujours tendrement. Les mains de Sissi poursuivent leur ascension, dévoilant la peau ivoire de [sa partenaire] à son regard pétillant. Elles interrompent leur baiser, le temps que Laura s’extirpe du vêtement, dévoilant de jeunes courbes qui se dessinent déjà franchement, et un joli début de poitrine, dissimulé sous une brassière blanche. Sissi attarde son regard.
-Tu n’as jamais essayé le soutien-gorge ?
Laura hausse les épaules, intriguée.
-Pourquoi faire ?
Sissi réprime un soupire.
-Un jour il faudra que je t’emmène faire du shopping. Retire-moi ça. Dit-elle en pointant sa brassière du regard.
Laura louche sur son sous-vêtement, surprise. Sissi esquisse un petit sourire.
-Tu seras bien plus belle sans !
A nouveau étonnée de l’affirmation de la starlette, l’ingénue attrape donc doucement sa brassière, pour la retirer timidement. Dévoilant donc ses seins naissants, déjà présents, teintés chacun d’une file aréole légèrement rosée. Les yeux de Sissi s’écarquillent légèrement. La vue de sa partenaire aussi dénudée lui procure une sensation qu’elle ressent pourtant assez rarement, et dans des contextes bien différents, plutôt d’ordinaires aux soirées seules dans sa chambre en compagnie de ses photos d’Ulrich. Elle n’aurait jamais cru que ça lui ferait la même chose avec une fille.
-Tu es magnifique, susurre-t-elle de façon subjuguée.
Laura, de son côté, est un peu hébétée. Bien qu’elle ressente une certaine timidité, elle ressent toujours cette flamme de défi qui l’embrume. Elle se sent assurée, surprenamment joueuse, et curieuse. Sans répondre, d’un geste rapide, elle défait l’attache de sa jupe, et la laisse tomber au sol, dévoilant une culotte blanche nouée d’un nœud simple mais brillant. Maintenant, on est quittes, penses-t-elle. Et elle part à nouveau enlacer sa partenaire, et joindre ses lèvres aux siennes.
Le contact des deux poitrines procure de grandes sensations de chaleur aux deux demoiselles. Leur respiration se fait plus présente, plus intense. Elles se caressent, de part en part, de tous leur corps.
Enfin, Sissi décide de sauter le pas, et plonge sa main dans la culotte de Laura. Bien qu’elle ne l’ait jamais fait à une autre fille, elle sait quel endroit chercher, pour que ça marche.
Laura échappe un gémissement de surprise, et ira rendre la monnaie de sa pièce à sa partenaire, en allant, d’un air joueur, venir lui mordre le lobe de l’oreille droite. Elle ne sait même pas pourquoi elle fait ça. Ça lui vient d’instinct. Sissi laisse échapper un gémissement à son tour. Son autre main part entourer le cou de sa partenaire, la tirant vers elle. La serrant contre elle. Elle veut la toucher. Le plus possible. Sentir sa chaleur, son excitation, son plaisir.
D’un même geste, les deux jeunes femmes se laisseront tomber dans le petit lit de la pensionnaire, qui réprimera leur chute d’un grand grincement. Pourtant bien égal à ces deux sirènes envoutées par leur propre désir. Elles s’enlacent, s’embrassent, Sissi titillant toujours la zone sensible de sa compagne.
Laura ferme les yeux. Le monde n’existe plus. Le temps ne passe plus. Il fait chaud. Très chaud. C’est tout ce qu’elle sait, elle aurait envie de hurler de bonheur, mais elle n’arrive qu’à haleter. C’est tellement épuisant, et pourtant tellement enivrant…
Elle ira quand même amener sa main droite là où celle de Sissi se trouve chez elle, bien que percutant, une fois la barrière de tissus franchie, qu’elle n’a aucune connaissance de la mécanique qu’elle vient de toucher…Tâtonnant quelque peu, elle amènera simplement ses doigts à imiter ceux de sa partenaire, qui dans ses respirations, semblera exprimer une grande approbation.
Un torrent de sensation parcours les deux demoiselles, qui se font face, allongées sur le lit, leurs gestes se font à la fois plus précis, et plus rapides, tandis que leurs sous-vêtements se tachent doucement d’un luisant liquide. De sa main libre, Sissi caresse le sein de sa partenaire, tandis que Laura, parcourt l’oreille de la sienne, entre ses doigts.
Les corps de l’une et de l’autre commencent à se tendre, progressivement. Leurs membres craquent, leurs épaules tremblent, et dans leur tête fleurit une sensation de bonheur de plus en plus grande. Une grande lumière au milieu d’un ciel étoilé, et soudain, un visage. Celui d’un jeune adolescent brun à l’air rebelle pour l’une, et celui d’un jeune blond à grandes lunettes ronde pour l’autre, et dans une grande embardée, soudain, tout semble s’exulter. Laura lève la tête, plissant les paupières, Sissi se mord la lèvre, leurs mains s’arrêtent. Leur corps se suspendent, tendus comme des arcs. Qui sait combien de temps ça dure.
Puis tout s’estompe, lourdement. L’intensité retombe, et laisse place, à l’essoufflement. Soudainement, la réalité semble plus présente.
Laura rouvre les yeux. Sissi la regarde, essoufflée, les joues rosées, et les lèvres marquées d’un fin sourire. Sans trop savoir pourquoi, Laura réponds doucement à se sourire. Lentement, elle retire sa main. Sa partenaire faisant de même. C’est à ce moment qu’elle semble percuté quelque chose, et approche ses doigts de ses yeux. Ils sont, pour la plupart, couverts d’un liquide brillant, qu’elle fixe avec interrogation.
Sissi émet un petit éclat de rire, et, reprenant son souffle, dira simplement.
-C’est ce qui arrive à une femme quand on lui fait plaisir.
Elle montre sa propre main, elle aussi perlante de liquide. Laura a à nouveau un air surpris. Progressivement son esprit semble marcher à nouveau normalement. Elle semble réaliser les derrnières minutes. Elle se redresse sur le bord du lit, dépassée.
Sissi semble progressivement revenir à la raison aussi. Les effets de la boisson se sont estompés, eux aussi. Elle fixe Laura, lui faisant dos.
-On a vraiment…Commence cette dernière, sans finir.
-…il semblerait oui. Je…
Sissi se redresse à son tour, voulant voir l’expression de Laura, qui reprend la parole.
-J’aurai jamais cru que…
-Moi aussi…
-C’était…Fou !
-Oui…
Le silence envahit progressivement la petite chambre. La pièce semble plus sombre, désormais. Qui sait quelle heure il est. Laura reprend, à nouveau.
-Tu crois que ça veut dire qu’on…
-Je…non, je ne crois pas. Enfin, pas pour moi.
Sissi se rappelle le visage qu’elle a vu, au moment fatidique.
-…Non. Moi non plus. En fait.
Les deux demoiselles posent leur regard dans le vide. Puis Sissi, d’un coup, tournera un sourire plus prononcé à la blondinette.
-C’était quand même amusant, non ?
Le ton enjoué et aigüe de la majorette est revenu. Laura sent ses joues rosir, mais ne peut réprimer d’étirer son sourire à son tour. Plus narquois.
-Consomme avec modération la prochaine fois.
Sissi se lève, ramassant les restes de sa robe.
-Ça te manquera !
Laura ne répondra que par un simple tssss, tandis qu’Elizabeth tentera de s’entourer du mieux possible du tissu rouge. Bien que les couloirs soit encore déserts à cette heure de fête, on ne sait jamais. Une fois fait, elle se dirige vers la porte. C’est à ce moment que Laura tique.
-Sissi !
La concernée se retourne.
-Je…heu…Bonne nuit.
Sissi, étirant une dernière fois son sourire, répondra d’un hochement de tête, et disparaîtra derrière la porte.
Laura s’allonge sur le lit, une expression sereine au visage. Il est peu probable que ce qu’il s’est passé sorte de cette chambre. Ce sera entre elles, et elles seules.
C’est en repensant à toutes ces étranges sensation et découverte que ses yeux se fermeront, la replongeant au royaume des rêves…
Cela faisait longtemps que l’on ne vous avait croisé en ce Royaume.
C’est un texte assez surprenant que vous proposez là et l'on comprend assez bien qu'il ait été ignoré es commentateurs,même si c'est bien dommage.
Mais avant tout, c’est un plaisir de retrouver votre plume. Il y a un côté direct et frais dans votre style qui n’est jamais déplaisant et toujours agréable à lire.
Le souci vient plutôt du rythme. Pour être précis, Sissi ne semble pas assez saoule pour justifier ses actions et ses mots. En même temps, plus saoule elle eût eu plus de mal à parler, à prendre les devants… De même, Laura paraît étrangement apprivoisée pour quelqu’un qui d’ordinaire est quand même particulièrement revêche et asociale. Mais il faut bien être conscient que c’est la principale difficulté de ce type d’exercice. En effet, le but ici semble avoir été d’écrire une pastille. C’est-à-dire un texte très bref qui fasse tranche de vie. Autrement dit, une scène unique. Le souci c’est de faire en sorte que cette scène se tienne. Si vous explicitez trop, alors vous changez de type de texte, et vous perdez en puissance. Si vous n’expliquez pas assez, alors l’ensemble semble parachuté, n’avoir aucune raison. Pour éviter ces deux écueils, il est nécessaire que chaque mot soit significatif et suggérant. Pour le dire autrement, on est ici plus proche de l’écriture d’un poème que de celle d’un roman. Il faut maximiser les effets et les clés de compréhensions en un minimum de mots.
De ce point de vue, ce texte n’est pas une complète réussite. En effet, il manque un peu trop d’élément de contexte pour justifier que la situation évolue ainsi et aussi vite.
En fait, on se prend à dire que les rôles auraient peut-être dû être inversé. C’est Laura qui tout le long du texte explique que le désir lui tourne la tête et la rend passive. Certes, mais contrairement à sa partenaire elle n’a pas bu. On s’attendrait donc plutôt à ce que ce soit Laura qui soit moteur, et Sissi qui soit passive après avoir été provocatrice. Mais cela correspondrait mal au caractère de ces deux personnages par ailleurs. La conclusion est donc de se demander si ces deux-là étaient le meilleur choix pour cette scène ?
Reste la question de la part érotique du texte. C’est assez particulier. Non pas dans le déroulé de la scène ou dans ce qui s’y passe, mais plutôt dans le choix de style. En effet votre écriture a tout du long choisi de rester sur la note d’une certaine candeur ou innocence. Cela se voit par exemple dans le choix du vocabulaire : les noms plus ou moins relevés des parties génitales ne sont pas employés.
C’est un choix assez particulier dans le cadre de l’écriture d’un texte érotique. Ce n’est pas inintéressant par ailleurs, et même plutôt surprenant. Mais cela laisse en suspens la question de la vraisemblance. Laura, 14 ou 15 ans peut-elle être pure à ce point ? Là encore, il manque de mentions en début de texte qui pourraient justifier cet état de fait.
Le texte mériterait aussi une petite relecture. Il y a quelques coquilles et des fautes syntaxiques qui traînent, gâchant un peu l’ensemble.
Dans l’ensemble, ce n’est pas une lecture déplaisante, mais elle laisse un goût d’inachevé : l’idée est là, mais manque de finitions en tout genre, ce qui est un peu dommage.
Au plaisir de vous voir continuer à écrire en ce Royaume. _________________ AMDG
Prophète repenti de Kane, vassal d'Anomander Rake, je m'en viens émigrer et m'installer en Lyoko.
Inscrit le: 27 Aoû 2013 Messages: 404 Localisation: Entre une chaise et un PowerMac G5
Bonjour Silius.
Il y a paradoxalement pas mal de choses et en même temps peu à dire sur ce texte, en réalité. Ce texte étant une très ancienne scène avortée d'une éventuelle suite à X.A.N.A. attaque à fond, il reprend grandement les principes du premier épisode. A savoir, faire un texte dont le seul but n'est que d'être érotique, quitte à faire impasse sur la cohérence et le scénario. Comme la pornographie, en somme. C'est pour ça que les choses vont bien trop vite et ne sonnent pas naturelles, je n'avais pas volonté d'être réaliste quand j'ai écris ce truc. Surtout que bon, le parti pris de base était déjà monstrueusement casse-gueule : caser Laura et Sissi, c'est assez difficile à justifier, autrement que part du bête fanservice, et c'est quelque part la seule justification qu'avait ce texte. Histoire de rentrer dans les principes bien crades et stupides de son projet d'origine. Cela-dit, entretemps, le projet XaF 2 a énormément évolué et n'a pas le même degré de stupidité que le premier épisode, qui n'avait pour but que de faire du cul bien crade, quitte à faire vraiment n'importe quoi avec les personnages et le scénario.
Malgré tout, même si ce texte est volontairement un navet érotique, c'était un exercice de rédaction amusant, et c'est pour ça que j'ai souhaité le partager sur le forum. Surtout qu'effectivement. Le texte fonctionne sur un scénario pornographique, mais n'est pas cru et vulgaire comme le sont les œuvres du genre. Tout simplement parce que je n'aime pas ça. Ça a toujours été toute l'ironie dans mon implication dans les textes de la Cave. Je n'étais pas capable d'écrire les grosses scènes puantes et hardcore qui composent ces textes, tout simplement parce que j'en suis trop vite dégouté. Dans le premier épisode, du coup, je m'étais simplement contenté de scènes softcore plus romantiques qu'érotique. Ce texte est quelque part un cran au dessus. Mais ça devait, là encore, être un des textes de débuts avant que les autres plumes gluantes de la cave ne viennent passer aux choses sérieuses. C'était du coup, une mise en bouche, quelque part, qui reste personnellement dans le seul registre que j'apprécie des écrits érotiques, le côté plus sobre, romantique, plus suggestif que réellement cru et démonstratif.
Après, est-ce que Laura peut-être pure à ce point à 15 ans ? Je pense que oui. Si le personnage de Laura est officiellement assez vague dû à son peu de présence, elle nous est surtout présenté comme un personnage solitaire, cliché très exagéré de l'ingénue intellectuelle qui ne voit rien au delà de ses livres. Personnage types des anciennes œuvres de fictions érotiques d'ailleurs. Et ce genre de personnage, en général, ne s'intéresse pas à ce genre de chose. Donc, leur connaissances ne sont pas aigües sur le sujet. Mais encore une fois, c'est une fiction volontairement clichée, donc fatalement, ça n'a rien de réaliste.
Concernant les coquilles, j'ai pourtant passé le correcteur plusieurs fois, mais je suis toujours sur un traitement de texte assez ancien et le correcteur manque peut-être de performance.
Mais sinon, oui. Je pense que si ce texte fait si vide et inachevé, c'est parce que justement, il n'est qu'une partie d'un projet qui n'existe plus désormais. Car énormément revu après le retrait de ce texte. On se retrouve donc avec une scène seule qui n'a pas le reste de son intrigue pour fonctionner, ni la ligne directrice globale que devait prendre son œuvre complète. Mais encore une fois, ça restait un exercice d'écriture amusant. _________________ Auteur de la fic Replika on the Web.
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